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Le larimar, pierre fine, est une variété de pectolite de couleur bleue qui se trouve en République dominicaine[2],[3],[4]. Sa coloration varie du blanc au bleu foncé en passant par différentes teintes de bleu.

Larimar (pectolite bleue)
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Larimar
Échantillon de Larimar de République Dominicaine
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique NaCa2Si3O8(OH)
Identification
Couleur Nuances de bleu, bleu-vert
Système cristallin Triclinique
Réseau de Bravais a = 7,99 Å,
b = 7,03 Å,
c = 7,03 Å ;
α = 90,51°,
β = 95,21°,
γ = 102,53° ;
Z = 2
Classe cristalline et groupe d'espace Pinacoïdale (1)
(mêmes symboles H-M)
P1
Macle Axe de macle [010] avec plan de composition [100], courante
Clivage Parfait sur {100} et {001}
Cassure Inégale
Habitus Tabulaire à aciculaire, fibreux rayonnant, sphéroïdal ou colonnaire ; massif
Échelle de Mohs 4,5 - 5
Éclat Soyeux, sous-vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1.594 - 1.610
nβ = 1.603 - 1.614
nγ = 1.631 - 1.642
Biréfringence Biaxe (+) ; δ = 0,037
Angle 2V 50 à 63° (mesuré),
42 à 60° (calculé)
Dispersion optique r > v faible à très forte
Transparence Translucide à opaque
Propriétés chimiques
Densité 2,84 - 2,90

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Historique de la description et appellations

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Le , le prêtre Miguel Domingo Fuertes de Loren, de la paroisse de Barahona, a demandé au ministère de la République dominicaine la permission d’explorer et d’exploiter une mine qu’il avait découverte et qui contenait une certaine roche bleue. Étant donné que personne ne connaissait ce dont il parlait, la demande a été refusée et la découverte de la pierre bleue a été retardée.

Le gisement de larimar fut retrouvé en 1974 mais n'a été exploité qu’à partir de 1976. Deux habitants du village de Los Chupaderos, à environ 10 kilomètres de la ville de Barahona, avaient remarqué une couleur bleu clair sur le sable de la plage et au fond du fleuve Bahoruco, qui se jette dans la mer des Caraïbes. En remontant le courant à pied, ils ont découvert le filon situé en amont, au sommet d’une montagne recouverte d’une végétation luxuriante de type tropical. Le nom « larimar » a été donné par Miguel Méndez en associant le début du prénom de sa fille, Larrissa, et le mot signifiant « mer », mar, en espagnol.

La mine de Los Chupaderos comporte deux parties : d’une part l’exploitation mécanisée faite par l’État, d'autre part l'exploitation faite par des petits exploitants locaux qui travaillent avec des moyens archaïques.

Synonymie

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  • Turquoise dominicaine : cette appellation est interdite par le CIBJO (Confédération internationale de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie des diamants, perles et pierres ou en anglais World Jewellery Confederation).

Caractéristiques physico-chimiques

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Le larimar est classé depuis 1979 comme pierre fine. On évalue sa qualité selon sa coloration : plus le bleu de la pierre est profond, plus elle est recherchée.

Des colorations verdâtres sont également connues mais ne sont pas bien considérées, à moins que le vert ne soit intense. La cristallisation de cette pectolite s’est faite à l’intérieur de cheminées volcaniques où la matière incandescente a été poussée par le gaz. L’exploitation du larimar dépend donc de la localisation de ces cheminées. On le trouve également associé à d'autres couleurs et d'autres minéraux. Les colorations rouges dans le larimar indiquent des traces de fer. Cette variété est photosensible, c’est pourquoi le larimar perd sa coloration bleue au fil des années.

Gisements producteurs de spécimens remarquables

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  • Italie
Fittà, Soave, Province de Vérone, Vénétie[5]
  • République Dominicaine
Mine "Filipinas Larimar", Los Checheses, Sierra de Baoruco, Province de Barahona[6]

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Notes et références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) « Larmar », sur Handbook of Mineralogy
  3. (en) « Larimar (avec localités) », sur Mindat
  4. (en) « Larimar », sur Webmineral
  5. M.Mattioli, M.Cenni, G.Raffaelli (2008): I minerali del veronese,le mineralizzazioni secondarie delle rocce vulcaniche dei Monti Lessini. Memorie del Museo Civico di Storia Naturale di Verona, II serie - Sezione Scienze della Terra 7 - 2008, 147-153
  6. Robert Woodruff and Emmanuel Fritsch (1989) Blue pectolite from the Dominican Republic. Gems & Gemology, winter 1989, 216-225.