Le Balai libéré
Le Balai libéré est un film documentaire belge, écrit et réalisé par Coline Grando et sorti en 2023.
Réalisation | Coline Grando (d) |
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Scénario | Coline Grando |
Sociétés de production | CVB - Centre Vidéo de Bruxelles |
Pays de production | Belgique |
Genre | Documentaire |
Durée | 88 minutes |
Sortie | 2023 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierEn , les ouvrières d'une société de nettoyage intervenant dans les locaux de l’Université catholique de Louvain (UCL) sont en conflit avec leur employeur. Elles prennent alors une décision radicale : « licencier » symboliquement leur patron, le congédiant au moyen d'un courrier qui sera rendu public[1]. Elles fondent ensuite une société coopérative de nettoyage[2], qu'elles nomment Le Balai libéré et maintiennent leur mouvement de grève pendant près de trois semaines. La direction de l'université finit par céder et accepte de conclure un contrat de nettoyage avec la coopérative, en lieu et place de l'ancienne société attributaire. Le Balai libéré conservera le marché du nettoyage de l'UCL pendant 14 ans.
Le documentaire raconte l'histoire du Balai libéré et filme la rencontre entre les acteurs du mouvement social de 1975 et les agents d'entretien actuels au sein de l'UCL. Cette confrontation met notamment en lumière la dégradation des conditions de travail et l'isolement des salariés dans ce secteur d'activité.
Fiche technique
modifier- Titre original : Le Balai libéré
- Réalisation : Coline Grando
- Scénario : Coline Grando
- Photographie : Hélène Motteau
- Son : Hélène Clerc-Denizot
- Montage : Lydie Wisshaupt-Claudel
- Production : Cyril Bibas
- Société(s) de production : CVB - Centre Vidéo de Bruxelles et Take Five, CBA - Centre de l'Audiovisuel à Bruxelles
- Société(s) de distribution : RTBF - Radio Télévision Belge Francophone, VOO (TV-NET-TEL), Be TV
- Pays de production : Belgique
- Langue originale : français
- Format : couleur
- Genre : documentaire
- Durée : 88 minutes
- Dates de sortie :
Distribution
modifierLes personnes intervenant à l'écran sont, dans leur propre rôle :
- Catherine Piette
- Elodie Demoulin
- Papy Matondo Nyambu Muanda
- Jean-Michel Courtain
- Anthony De Geeter
- Angelo Basile
- Sheila Gopee Singh
- Catherine Venezia
- Valérie Van Reusel
- Driss El Ghandouri
- Laeticia Kinkin
- Laura Roland
- Pascal Feltrini
- Lucia Piazza-Anna
- Francine De Paron
- Stéphanie Sculier
- Fouad Saibari
- Yannick Simba
- Chantal Meerts
- Julia Chaudfoureau
- Paul Verjans
- Stéphane Lepoutre
- Marie-Danielle Verbesselt
- Monique Kérouanton
- Christiane Van Den Hove
- Alfredo Ceccarini
- Urbano Magnoni
- Anna Mayo
- Leonarda Nicolosi
- Elena Di Martino
- Lina Di Martino
- Lisa Di Martino
- Rosaria Di Martino
- Jocelyne Vos
- Jean-Claude De Koker
- Joël Lapière
- Raymond Coumont
- Felipe Van Keirsbilck.
Accueil
modifierLa RTBF, qui a diffusé le film sur sa troisième chaine de télévision le , souligne le parti pris du documentaire, qui « ne laisse pas beaucoup de place au doute, regardant le passé syndicaliste du Balai Libéré avec une indéniable nostalgie »[3].
Politis insiste au contraire sur la force d'un documentaire qui ne cède pas à la facilité « d'une narration mythifiée d’une expérience passée », mais qui interroge sa faisabilité dans les conditions présentes[4].
C'est également « le regard d’un certain libéralisme sur cette expérience de travail utopique » qui fait tout l'intérêt du film, selon Télérama[5].
Pour Première, c'est la dimension pédagogique du film qui s'impose, « rendant la portée du discours d’une limpidité presque innocente »[6].
L'Humanité salue enfin « une réflexion puissante sur la hiérarchie, la solidarité et le quotidien complexe des travailleurs précaires d’hier et d’aujourd’hui[7]. »
Nominations et sélections
modifier- 15e Festival international filmer le travail de Poitiers 2024 ;
- 14e édition de la nuit du cinéma militant de Lyon 2024[8] ;
- Festival du cinéma social et ouvrier de Carmaux 2024[9] ;
- Printemps du film engagé de Marseille 2024[10] ;
- Festival ciné ATTAC de Mont-de-Marsan 2024[11],[12] ;
- Festival international du film d'éducation d’Évreux 2023 : Compétition « longs métrages documentaires »[13] ;
Notes et références
modifier- Suzanne van Rokeghem, Jacqueline Aubenas et Jeanne Vercheval-Vervoort, Des femmes dans l'histoire en Belgique, depuis 1830, Luc Pire, , 303 p. (ISBN 978-2-874-15523-9), p. 220
- Frank Georgi, Autogestion, la dernière utopie, Publications de la Sorbonne, , 612 p. (ISBN 978-2-859-44485-3), p. 567
- Adrien Corbeel, « "Non merci patron" : le documentaire "Le Balai Libéré", ce lundi soir sur La Trois », sur Radio-télévision belge de la Communauté française,
- Pierre Jequier-Zalc, « « Le Balai libéré », ou ce que le capitalisme a fait au rêve autogestionnaire », Politis, (lire en ligne)
- Augustin Pietron-Locatelli, « Le Balai libéré », Télérama, (lire en ligne )
- Elias Zabalia, « Le Balai libéré », Première, (lire en ligne)
- Pablo Patarin, « « Monsieur le patron, du balai » : quand des femmes de ménage belges licencient leur supérieur », L'Humanité, (lire en ligne )
- « Nuit du cinéma militant », sur Ville de Lyon
- « Festival du cinéma social et ouvrier », sur film-documentaire.fr
- « Le Balai libéré », sur Printemps du film engagé,
- « Programme du festival ciné ATTAC 2024 » [PDF], sur Comité local de Mont-de-Marsan d'ATTAC
- Serge Tachon, « Mont-de-Marsan agglomération : le festival Ciné Attac démarre ce mercredi 3 avril », Sud Ouest, (lire en ligne )
- « Compétition Longs métrages documentaires : Le Balai libéré », sur Festival international du film d'éducation
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Nicolas Verschueren, « Une utopie ouvrière à l’aube de la société post-industrielle. Le « Balai libéré » et les expériences d’autogestion en Belgique », Histoire Politique, no 42, (DOI https://doi.org/10.4000/histoirepolitique.607)
Articles connexes
modifierLiens externes
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- Ressource relative à l'audiovisuel :
- « Le Balai libéré » (fiche film), sur Allociné