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Louis Ier (roi de Portugal)

roi de Portugal et des Algarves de 1861 à 1889
(Redirigé depuis Louis Ier de Portugal)

Louis Ier est le second fils de la reine Marie II de Portugal et de son époux le roi-consort Ferdinand II. Il est né le à Lisbonne[1], et mort le à Cascais[1]. Il règne sur le Portugal du à sa mort.

Louis Ier
Illustration.
Louis Ier, photographié en 1864.
Titre
Roi de Portugal et des Algarves

(27 ans, 11 mois et 8 jours)
Premier ministre Nuno de Moura Barreto
Sà da Bandeira
Joaquim António de Aguiar
António José de Ávila
Sà da Bandeira
Nuno de Moura Barreto
João Oliveira e Daun
Sà da Bandeira
António José de Ávila
Fontes Pereira de Melo
António José de Ávila
Fontes Pereira de Melo
Anselmo José Braamcamp
António Rodrigues Sampaio
Fontes Pereira de Melo
José Luciano de Castro
Prédécesseur Pierre V de Portugal
Successeur Charles Ier de Portugal
Prince héritier de Portugal

(7 ans, 11 mois et 27 jours)
Prédécesseur Pierre de Portugal
Successeur Jean de Portugal
Biographie
Dynastie Maison de Bragance-Saxe-Cobourg et Gotha
Nom de naissance Luís Filipe Maria Fernando Pedro de Alcántara António Miguel Rafael Gabriel Gonzaga Xavier Francisco de Assis João Augusto Júlio Volfando de Saxe-Coburgo-Gotha e Bragança
Date de naissance
Lieu de naissance Lisbonne (Portugal)
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Cascais (Portugal)
Nature du décès Syphilis
Sépulture Panthéon royal des Bragance, monastère de Saint-Vincent de Fora
Nationalité Portugais
Père Ferdinand II
Mère Marie II
Fratrie Pierre V de Portugal
Auguste de Portugal
Conjoint Maria Pia de Savoie
Enfants Charles Ier de Portugal
Alphonse de Bragance
Héritier Charles Ier de Portugal

Signature de Louis Ier

Louis Ier (roi de Portugal)
Monarques de Portugal

Biographie

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Début de vie

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Le statut de deuxième fils du couple royal ne prédit pas au prince Louis de monter un jour sur le trône portugais. Néanmoins, son éducation est soignée et partagée dans une large mesure avec son frère aîné, le prince héritier Pierre de Portugal[2].

 
Louis, Infant de Portugal, en 1854.

Pierre et Louis partagent leur temps entre le palais de Mafra, le palais de Sintra, le palais de Vila Viçosa, ainsi que de séjours sporadiques au palais de Belém[2].

Le prince Louis se lance dans une carrière navale, après avoir été nommé membre de la Compagnie des Gardes Marines et reconnu lors d'une cérémonie à l'Arsenal de Marine de Lisbonne le 28 octobre 1846, à l'âge de seulement 8 ans. Il est successivement promu sous-lieutenant (1851), lieutenant-capitaine (1854), capitaine de frégate (1858) et capitaine de vaisseau (1859). Il est nommé par son frère, Pierre V de Portugal, commandant de la corvette Bartolomeu Dias, le 21 juin 1858. Au commandement de ce navire, il accomplit neuf missions de service vers des destinations telles que Madère, les Açores, Tanger, l'Angola, Southampton ou encore Anvers[2].

Louis est un homme cultivé, passionné de Littérature et de Poésie. Cependant, il n'a pas de préparations politiques lorsqu'il se retrouve précipité à la tête de l'État à la mort de ses frères[3], le roi Pierre V, Jean de Portugal et Ferdinand de Portugal en 1861 à la suite d'une épidémie de fièvre typhoïde[4].

 
Portrait du couronnement de Louis Ier, peinture de José Rodrigues (1866, palais national d'Ajuda).
 
Pièce de monnaie portugaise frappée sous le règne de Louis Ier, vers 1879.

Louis Ier de Portugal succède à son frère, le roi Pierre V, mort après un peu moins de huit ans de règne. Le 11 novembre 1861, il monte sur le trône.

Le nouveau roi, cherchant à se marier, sélectionne un certain nombre d'épouses potentielles, dont la Princesse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen, sœur de sa défunte belle-sœur Stéphanie de Hohenzollern-Sigmaringen, la duchesse Sophie-Charlotte en Bavière, belle-soeur de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche, la Princesse Maria Pia de Savoie et envisage également quelques archiduchesses autrichiennes. Le prince de Hohenzollern n'a pas agréé la demande du monarque portugais et le roi de Bavière argue du jeune âge de sa cousine. Cependant, la demande en mariage du roi à la princesse Maria Pia de Savoie est acceptée [5].

Louis épouse le 27 septembre 1862, par procuration à Turin, la fille de Victor-Emmanuel II d'Italie. Au début, ils ont tous deux un amour profond, mais les innombrables maîtresses du roi conduisent la reine à la dépression[6].

De cette union naissent[7]:

À la suite de la révolution de 1868 en Espagne, il se voit proposer la couronne espagnole après le départ en exil de la reine Isabelle II d'Espagne. Cependant, il refuse et tient à le faire savoir tant au Conseil des ministres, présidé par le duc de Loulé, qu'au peuple portugais. Deux jours après la publication de sa lettre patriotique au Journal officiel, c'est au tour de sa publication dans le Diário de Notícias, permettant ainsi à la Maison Royale de démentir la rumeur selon laquelle il y aurait une abdication : « Je suis né portugais, je veux mourir portugais », proclame Louis Ier, sur la première page du Diário de Notícias du 28 septembre 1869. En effet, si le roi accepte la couronne espagnole, il doit abdiquer au Portugal en faveur du prince Charles, son fils qui n'a que 6 ans, avec son père, l'ancien roi consort Ferdinand II, comme régent. Ceci ouvre aussi la possibilité d'une Union ibérique à moyen terme. Après le refus du roi portugais, le trône d'Espagne est finalement proposé au prince Amédée de Savoie[8].

 
Louis Ier en uniforme de la marine
(musée de la Marine, huile sur toile, Julião Martinez, 1884).

Sous son règne, il convient de mentionner l'expansion du réseau routier et ferroviaire; la construction du Palácio de Cristal[9],[10] à Porto; l'abolition de la peine de mort pour les délits civils; l'abolition de l'esclavage dans l'Empire Portugais et la publication du premier Code civil. En 1876, est fondée la première banque publique portugaise, la Caixa Geral de Depósitos et sont inaugurés le pont Maria-Pia ainsi que le pont Dom-Luis à Porto[11].

En 1884, la Conférence de Berlin a lieu, aboutissant à la dénommée Carte rose[12], qui définit la division de l'Afrique entre les grandes puissances coloniales : l'Empire allemand, la Belgique, la France, le Royaume-Uni et le Portugal.

Fertile en événements, c'est sous le règne de Louis Ier que sont fondés certains partis politiques portugais : le Partido Reformista (1865)[13], arrivé au pouvoir en 1868, le Partido Socialista Portugais (1875)[14], sous le nom de Partido Operário Socialista et le Partido Progressista (1876)[15], arrivé au pouvoir en 1879. En 1883, se tient le Congrès du Comité d'organisation du Parti républicain portugais. À la fin de son règne, le Parti républicain se présente déjà comme une force politique parfaitement structurée[16].

Le roi est également un homme de science, passionné d'océanographie. Il investit une grande partie de sa fortune dans le financement de projets scientifiques et de bateaux de recherche océanographique, qui parcourent les océans à la recherche de spécimens. Il pratique également avec succès la photographie[17].

Maladie et mort

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Au cours de sa vie, Louis est un coureur de jupons. Alors qu'il est célibataire et officier de la marine, il aurait fréquenté des prostituées et, après être monté sur le trône, il a plusieurs relations extraconjugales, dont la plus célèbre est avec l'actrice Rosa Damasceno[18].

En conséquence, il contracte la syphilis, qui à cette époque est incurable et ne dispose d'aucun traitement efficace. En 1887, la maladie se manifeste et évolue finalement vers la neurosyphilis, qui le tue après des souffrances prolongées et atroces, le 19 octobre 1889, avant qu'il n'ait 51 ans, dans la citadelle de Cascais[19].

Son fils aîné lui succède sur le trône, sous le nom de Charles Ier. Sa tombe se trouve dans le Panthéon royal des Bragance, dans le monastère de Saint-Vincent de Fora, à Lisbonne.

Titre complet

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« Roi de Portugal et des Algarves, de chaque côté de la mer en Afrique, duc de Guinée et de la conquête, de la navigation et du commerce d'Éthiopie, d'Arabie, de Perse et d'Inde par la grâce de Dieu ».

Distinctions

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Ordres portugais

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Grand maître des ordres suivants :

Ordres étrangers

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Ascendance

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Notes et références

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  1. a et b Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, tome I Hesse-Reuss-Saxe, p.524
  2. a b et c António Ventura, D. Luís, o Popular : Dynastie de Bragança 1861-1889, Matosinhos, Quidnovi, (ISBN 978-989-554-607-7), p. 6-12
  3. (pt) Portugal, Dicionário Histórico, Corográfico, Heráldico, Biográfico, Numismático e Artístico., 2000-2012, p. 569-573 (lire en ligne)
  4. Bernardino António GOMES, Notícia da Doença de que faleceu S. M. el-rei o Senhor D. Pedro V, Lisbonne,
  5. Maria Antónia Lopes, Rainhas Que o Povo Amou - Estefânia de Hohenzollern et Maria Pia de Sabóia, Temas e Debates, , p. 121
  6. 'Don Luis I, Roi du Portugal ' dans La Ilustración Española y Americana 25 mai 1870, pag. 163.
  7. Isabel Lencastre, Bastardos Reais: Os filhos ilegítimos dos Reis de Portugal, Oficina do Livro, , p. 149
  8. Le jour où D. Louis Ier a refusé d'être roi d'Espagne et a dit dans le Diário de Notícias «Portugais je veux mourir» (lire en ligne)
  9. Palácio de Cristal do Porto (lire en ligne)
  10. (pt) Palácio de Cristal: da Torre da Marca ao Pavilhão Rosa Mota - Porto24, (lire en ligne)
  11. Pont Dom-Luis Ier, Structurae.
  12. John Michael Francis, "Iberia and the Americas: culture, politics, and history : a multidisciplinary encyclopedia, Volume 1, Transatlantic relations series", p.38, ABC-CLIO, 2006 (ISBN 1851094210),
  13. Partido Reformista, 1867, José Adelino Maltez, Respublica, Repertório Português de Ciência Política, Edição electrónica 2004
  14. (pt) « Cem anos de socialismo em portugal : das experiências de ontem às interrogações… », sur marxists.org (consulté le ).
  15. Os Actos Adicionais à Carta Constitucional de 1826, Paulo Jorge Fernandes, Universidade Nova de Lisboa, Historia Constitucional, n. 13, 2012, págs. 570
  16. O Campo Político dos Partidos Republicanos Portugueses (1910-1926), por Ernesto Castro Leal, Lagos da República
  17. Revista E n° (2421), 23 mars 2019. Carlos Relvas, p. 89.
  18. (pt) José António Saraiva, O Homem que Mandou Matar o Rei D. Carlos: os Bastidores de um Crime, Lisbonne, Gradiva, , 1re éd. (ISBN 978-989-785-265-7), p. 74-75.
  19. (pt) Martins, Rocha, D. Carlos: História do seu Reinado, Édition de l'auteur, (lire en ligne), p. 149-156.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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