Monrovia
Monrovia est la capitale du Liberia. En 2019, elle compte 1 021 762 habitants. C’est la plus grande ville, le principal port et centre commercial du pays.
Monrovia | ||
Panorama de Monrovia. | ||
Administration | ||
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Pays | Liberia | |
Maire | Jefferson Koijee | |
Démographie | ||
Gentilé | Monrovien/ne [1] | |
Population | 1 021 762 hab. (2019) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 6° 18′ 48″ nord, 10° 48′ 05″ ouest | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Liberia
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Géographie
modifierElle est située au bord de l'océan Atlantique, à l'embouchure de la rivière Saint-Paul, sur le cap Mesurado.
Étymologie
modifierMonrovia a été fondée en 1822, sur l’île Providence, par la Société américaine de colonisation pour servir de refuge aux esclaves affranchis d'Amérique du Nord[2]. Elle accueille également des populations libériennes de l’intérieur des terres[3]. Elle est appelée ainsi en l'honneur du président des États-Unis James Monroe, après que le fondateur presbytérien de l'association l'eut nommée Christopolis. Un grand nombre d'anciens esclaves s’y installent au XIXe siècle.
Histoire
modifierLe , un sous-marin de la marine impériale allemande pénétra dans le port de Monrovia, coula l'unique navire de la marine libérienne (un voilier), bombarda la ville pour détruire les stations de radio et du télégraphe — tuant plusieurs civils —, puis quitta la place quand un bateau à vapeur britannique alerté par radio s'approcha[4].
Le 25 avril 1980, sur la Barclay Beach, 13 ministres du gouvernement de William Richard Tolbert (assassiné peu avant) sont fusillés publiquement sur ordre de Samuel Doe après une parodie de procès. Au début des années 1990, Monrovia est de nouveau le théâtre de graves violences et de nombreux pillages lors de la première guerre civile ayant suivi l'assassinat du président Samuel Doe. Face à l’insécurité du pays en guerre, les régions les plus dangereuses du pays sont désertées au profit de la capitale, dont la population s’est accrue de 300 000 habitants en dix ans et représente désormais près de 30 % de la population totale du pays[5].
Population
modifierLa population de la ville dépasse le million selon le recensement de 2008[5] et atteint 1 021 762 habitants en 2019.
Enseignement supérieur
modifierL’Université du Liberia a été fondée en 1862 et l’université Cuttington en 1889.
Lieux de culte
modifierParmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens : Archidiocèse de Monrovia (Église catholique), The United Methodist Church in Liberia (Conseil méthodiste mondial), Liberia Baptist Missionary and Educational Convention (Alliance baptiste mondiale), Armée du salut , Assemblées de Dieu [6]. Il y a aussi des mosquées musulmanes.
Transports
modifierLa ville est reliée par le transport aérien grâce à l’Aéroport international Roberts et est le plus important port maritime du pays.
Économie
modifierMonrovia est la plus grande ville ainsi que le principal port et centre commercial du pays. Elle joue un grand rôle dans l'économie du pays en assurant l’essentiel des exportations de minerai de fer. Elle produit principalement des biens manufacturés, notamment des produits agroalimentaires, du pétrole raffiné, des produits chimiques et pharmaceutiques ainsi que des matériaux de construction.
Presse
modifierPersonnalités liées à la ville
modifier- Abdulrahman Ibrahim Ibn Sori, émir puis esclave originaire du Fouta-Djalon, mort à Monrovia en 1829.
- Prince Daye, ancien joueur de football. Né à Monrovia en 1978.
- Ellen Johnson Sirleaf, femme politique libérienne, présidente de la République du 16 janvier 2006 au 22 janvier 2018. Née à Monrovia en 1938.
- George Weah, président de la République du Liberia de 2018 à 2024 et récipiendaire du Ballon d'or 1995. Né à Monrovia en 1966.
- Mary Broh, maire de Monrovia de 2009 à 2013.
- Saran Kaba Jones, militante, née à Monrovie en 1982.
- Antoinette Sayeh, ministre et directrice au sein d'institutions financières internationales.
- Alan Geaam, chef étoilé franco-libanais, né à Monrovia en 1974.
- Matilda Newport, colonisatrice, morte à Monrovia en 1837.
Notes et références
modifier- http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/no_106_janv-mars_2009_cle446315.pdf
- (en) Roman Adrian Cybriwsky, Capital Cities around the World: An Encyclopedia of Geography, History, and Culture, ABC-CLIO, États-Unis, 2013, p. 193
- « Carte du Libéria ; Afrique de l'Ouest », sur World Digital Library, (consulté le )
- (en)« When U-Boat shelled Liberia's Capital », sur The New-York Times, (consulté le )
- Gouvernement du Liberia, « 2008 national population and housing census », (consulté le )
- (en) J. Gordon Melton, Martin Baumann, Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices, ABC-CLIO, États-Unis, 2010, p. 1716
Bibliographie
modifier- (en) Anthony Daniels, Monrovia mon amour: A Visit to Liberia, John Murray, Londres, 1992, 206 p. (ISBN 0719550254).
- (en) Merran Fraenkel, Tribe and class in Monrovia, Oxford University Press, Londres, 1964, 244 p.
- Maurice-Hyacinthe Lelong, Monrovia : capitale pour rire, Baconnier, Alger, 1946, 354 p.
- Ryszard Kapuscinski évoque Monrovia dans son livre Ébène (1998).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :