NGC 3572
NGC 3572 est un très jeune amas ouvert[1],[2],[8] situé dans la constellation de la Carène. Il a été découvert par l'astronome britannique John Herschel en 1834.
NGC 3572 | |
L'amas ouvert NGC 3572 par le relevé DSS | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Carène[1] |
Ascension droite (α) | 11h 10m 19,1968s[2] |
Déclinaison (δ) | −60° 14′ 54,053″ [2] |
Magnitude apparente (V) | 6,6[3],[4] 6,82 dans la Bande B[4] |
Dimensions apparentes (V) | 4,08'[4] 7′[3] 8,09'[5],[6] |
Localisation dans la constellation : Carène | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | ?[a] km/s |
Distance | 2629+307 −249[b] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Amas ouvert |
Classe | I2m[3] II3m n:b[7] |
Galaxie hôte | Voie lactée |
Dimensions | 15,9 ± 6,7 al[c] |
Âge | 7,8 M a [8],[7] |
Découverte | |
Découvreur(s) | John Herschel[1] |
Date | [1] |
Désignation(s) | OCL 846 ESO 129-SC1 [3] C 1108-599 Cl VDBH 112 GRS G290.60 +00.30 [KPR2004b] 281 [KPS2012] MWSC 1906[5] |
Liste des amas ouverts | |
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Selon la classification des amas ouverts de Robert Trumpler, cet amas renferme entre 50 et 100 étoiles (lettre m) dont la concentration est forte (I) et dont les magnitudes se répartissent sur un intervalle moyen (le chiffre 2)[1]. Le catalogue Lynga propose une autre classification, soit II3m, soit une concentration moyenne (II) et les magnitudes se répartissant sur un intervalle moyen. L'ajout n:b signie que l'amas est dans une nébuleuse et qu'il est membre d'un double amas[7].
Observation
modifierAvec une magnitude visuelle de 6,6, on peut observer l'amas avec de petites jumelles[4].
NGC 3572 est situé à environ 1,4 degrés au sud-est de l'étoile V382 Carinae, une hypergéante jaune dont la magnitude varie de 3,77 à 4,05. Elle est donc visible à l'œil nu et elle peut servir de repère pour trouver l'amas. Les amas ouverts NGC 3519 et NGC 3532 se trouvent dans la même région du ciel.
Caractéristiques
modifierDistance
modifierLa parallaxe moyenne des étoiles de l'amas a été obtenue des mesures effectuées par le satellite Gaia. Cinq valeurs différentes publiées dans de récents articles ( à ) sont indiquées sur la base de données Simbad[5] : 0,391 ± 0,040 0 mas[9], 0,383 ± 0,052 mas[10], 0,376 ± 0,051 mas[11], 0,376 ± 0,005 mas[6] et 0,376 ± 0,051 mas[12]. La moyenne de ces valeurs et de leur incertitude est égale à 0,380 4 ± 0,039 8, ce qui correspond à une distance de 2 629 +307
-249 pc.
Taille
modifierSelon les sources consultées, la taille apparente de cet amas varie du simple à presque le double, soit 4,08'[4] et 8,09'[5],[6]. Grâce à un calcul simple, on peut trouver la taille réelle de l'amas. En utilisant la plus grande taille apparente et la plus grande distance, on obtient la taille réelle maximale soit 22,53 al. De même, en utilisant la plus petite taille apparente et la plus petite distance, on obtient la plus petite taille réelle, soit 9,21 al. De ces deux valeurs, on déduit que la taille de l'amas est égale à 15,9 ± 6,7 al.
Vitesse
modifierQuatre valeus de la vitesse radiale sont indiquées sur Simbad, soit 0,92 ± 0,29 km/s[13], −8,00 ± 2,42 km/s[14], 0,920 ± 0,29 km/s[15] et −8,5 ± 3,3 km/s[16]. Selon ces valeurs, on peut conclure que la vitesse radiale de cet amas est donc inconnue.
Mouvement propre
modifierSimbad indique sept couples de valeurs pour le mouvement propre de l'amas, dont cinq provenant d'articles publiés entre et qui sont très semblables. Les deux autres provenant d'articles publiés en et sont totalement différents. Les valeurs de ces cinq couples en ascension droite et en déclinaison sont :
- −6,220 ± 0,087 mas/an et 1,907 ± 0,152 mas/an[9]
- −6,266 ± 0,102 mas/an et 1,904 ± 0,159 mas/an[10]
- −6,261 ± 0,103 mas/an et 1,893 ± 0,166 mas/an[11]
- −6,261 ± 0,009 mas/an et 1,893 ± 0,015 mas/an[6]
- −6,261 ± 0,103 mas/an et 1,893 ± 0,166 mas/an[12]
La moyenne du mouvement propre et de leur incertitude obtenue de ces cinq couples en ascension droite et en déclinaison est égale à −6,263 ± 0,071 mas/an et 1,897 ± 0,113 mas/an.
Les deux autres couples sont passablement différents et imprécis. Ils proviennent d'articles moins récents ( et ). Ces deux couples sont :
Métallicité
modifierSimbad rapporte une seule valeur de la métallicité, soit 0,071[10]. Selon cette valeur, le pourcentage d'éléments lourds (plus lourd que l'hydrogène et l'hélium) de cet amas est de 118% (100,071) de celui du Soleil.
Âge
modifierLa base de données WEBDA et le catalogue Lynga suggère un âge donné par log10 = 6,891[8],[7], soit 106,891 = 7,8 Ma
Étoiles
modifierSimbad montre aussi un bouton nommé Children. En cliquant sur ce bouton, on atteint une section de cette base de données qui renferme un tableau contenant 350 entrées, dont 257 Children, pour NGC 3572[18]. Cependant, des étoiles (les Children) peuvent apparaître plusieurs fois dans la deuxième colonne du tableau, d'où le nombre de liens bibliographiques qui est supérieure au nombre d'étoiles. La quatrième colonne de ce tableau indique la probabilité que l'étoile appartienne à l'amas. En cliquant sur le titre de cette colonne, on peut classer la probabilité par ordre croissant ou décroissant. En cliquant sur la désignation de l'étoile, on atteint la page de Simbad qui résume ses propriétés.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les valeurs apparaissant sur Simbad sont incohérents.
- Valeur provenant de la parallaxe moyenne des étoiles.
- dimension: val maximum = (2629 + 307 pc) x (3,2616 al/pc) x (8,09/60)° x (3,1416/180)rad/° = 22,54 al
val minimum = (2629 - 249 pc) x (3,2616 al/pc) x (4,08/60)° x (3,1416/180)rad/° = 9,21 al
d'où taille = 15,9 ± 6,7 al
Références
modifier- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3550 - 3599 » (consulté le ).
- (en) « Results for object NGC 3572 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3500 à 3599 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
- (en) « NGC 3572 - Open Cluster in Carina », The Sky Live (consulté le )
- (en) « NGC 3572 -- Open Cluster », Simbad (consulté le )
- T. Cantat-Gaudin et F. Anders, « Clusters and mirages: cataloguing stellar aggregates in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 633, no A99, , p. 22 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201936691, lire en ligne [PDF])
- (en) « WEBDA page for open cluster NGC 3572, LYNGACLUST - Lynga Open Clusters Catalog, (Miscellanous (Lynga Info)) » (consulté le )
- (en) « WEBDA page for open cluster NGC 3572, A site Devoted to Stellar Clusters in the Galaxy and the Magellanic Clouds » (consulté le )
- E. Poggio, R. Drimmel, T. Cantat-Gaudin et et all., « Galactic spiral structure revealed by Gaia EDR3. », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A104, , p. 10 pages (DOI 10.48550/arXiv.2103.01970, lire en ligne [PDF])
- Wilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1, , p. 356-371 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
- T. Cantat-Gaudin, F. Anders, S. Castro-Ginard et et al., « Painting a portrait of the Galactic disc with its stellar clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 640, no A1, , p. 17 pages (DOI 10.1051/0004-6361/202038192, Bibcode 2020A&A...640A...1C, lire en ligne [PDF])
- T. Cantat-Gaudin, C. Jordi, A. Vallenari et et al., « A Gaia DR2 view of the open cluster population in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 618, no A93, , p. 16 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201833476, lire en ligne [PDF])
- Y. Tarricq, C. Soubiran, L. Casamiquela et Et al., « 3D kinematics and age distribution of the open cluster population », Astronomy & Astrophysics, vol. 647, no A19, , p. 15 pages (DOI 10.48550/arXiv.2012.04017, lire en ligne [PDF])
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- W.S. Dias, H. Monteiro, T. C. Caetano, J. R. D. Lépine et M. Assafin, « Proper motions of the optically visible open clusters based on the UCAC4 catalog », Astronomy & Astrophysics, vol. 564, no A79, (DOI 10.1051/0004-6361/201323226, Bibcode 2014A&A...564A..79D, lire en ligne [PDF])
- (en) « 500 children from 1012 bibliographic links »
ICI
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) NGC 3572 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 3572 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 3572 sur la base de données LEDA
- NGC 3572 sur le site de SEDS
- (en) NGC 3572 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 3572 sur le site du professeur C. Seligman
- (fr) De jeunes étoiles sculptent un paysage céleste pour le moins spectaculaire. Par l'ESO à l'observatoire de La Silla.
- (en) NGC 3572 and the Southern Tadpoles Astronomy Picture Of the Day, 8 novembre 2019.
- (en) « Stars, Dust, and Gas near NGC 3572 », sur Astronomy Picture of the Day, NASA, (consulté le ) (traduction/adaptation française).
- (en) « NGC 3572 and the Southern Tadpoles », sur Astronomy Picture of the Day, NASA, (consulté le ) (traduction/adaptation française).