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Paul Marchandeau

personnalité politique française

Paul Henri Marie Joseph Marchandeau, né le à Gaillac (Tarn) et mort le à Paris 15e, est un avocat, journaliste et homme politique français radical-socialiste.

Paul Marchandeau
Illustration.
Fonctions
Député français

(16 ans, 3 mois et 3 jours)
Élection
Réélection 22 avril 1928
1er mai 1932
3 mai 1936
Circonscription Marne
Législature XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politique RRRS
Prédécesseur Jules Lobet
Successeur Circonscription supprimée
Ministre de la Justice

(10 mois)
Gouvernement Daladier III et IV
Prédécesseur Paul Reynaud
Successeur Georges Bonnet
Ministre des Finances

(6 mois et 22 jours)
Gouvernement Daladier III
Prédécesseur Léon Blum
Successeur Paul Reynaud

(1 mois et 20 jours)
Gouvernement Chautemps IV
Prédécesseur Georges Bonnet
Successeur Léon Blum

(5 jours)
Gouvernement Daladier II
Prédécesseur François Piétri
Successeur Louis Germain-Martin
Ministre du Commerce et de l'industrie

(6 mois et 23 jours)
Gouvernement Flandin I
Prédécesseur Lucien Lamoureux
Successeur Laurent Eynac
Ministre de l'Intérieur

(6 mois et 23 jours)
Gouvernement Doumergue II
Prédécesseur Albert Sarraut
Successeur Marcel Régnier
Ministre du Budget

(2 mois et 4 jours)
Gouvernement Chautemps II
Prédécesseur Abel Gardey
Sous-secrétaire d'État chargé de la présidence du Conseil

(6 mois et 11 jours)
Gouvernement Herriot III

(1 mois et 9 jours)
Gouvernement Steeg
Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur

(4 jours)
Gouvernement Chautemps I
Maire de Reims

(17 ans)
Prédécesseur Charles Roche
Successeur Joseph Bouvier
Président du Conseil général de la Marne

(5 ans)
Conseiller général de la Marne

(15 ans)
Circonscription Canton de Reims-3
Prédécesseur Jean-Baptiste Langlet
Biographie
Nom de naissance Paul Henri Marie Joseph Marchandeau
Date de naissance
Lieu de naissance Gaillac
Date de décès (à 85 ans)
Lieu de décès 15e arrondissement de Paris
Parti politique RRRS

Paul Marchandeau
Maire de Reims

Biographie

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Jeunesse et études

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Fils de l'écrivain Léon Marchandeau (1847-1939), et frère de Marcel Marchandeau dit Touny-Lérys, poète. Paul est le premier capitaine du club de rugby de l'Union athlétique gaillacoise de 1900 à 1901[1]. Il est capitaine des Glaïeuls (association scolaire) et du Stade Gaillacois (association sportive civile), l'Union Athlétique Gaillacoise ne naissant que le .

Il est élève au lycée de Toulouse. Il suit ensuite des études de droit à la faculté de droit de Paris, dont il obtient un doctorat[2].

Carrière journalistique

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Il entre en 1911 à l'Éclaireur de l'Est dont il devient rapidement rédacteur en chef, puis président directeur général. Il perd la direction de son journal à la Libération, puis perd son procès pour retrouver la direction de ce qui est devenu L'Union.

Parcours politique

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Il est élu au conseil municipal et devient maire de Reims en 1925 jusqu’à ce qu’il démissionne en 1942.

Il est président de l’Association des maires de France, en 1934.

Il est élu conseiller général du 3e canton en 1935 et président du Conseil général de la Marne en 1937.

Carrière politique

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En 1926, Paul Marchandeau commence une carrière politique sur le plan national. Élu député de la Marne, il siège quatre années à la Chambre des députés avant d'occuper d’abord un certain nombre de postes de sous-secrétaire d'État.

Du 21 au , il est sous-secrétaire d'État à l'Intérieur dans le gouvernement Camille Chautemps (1). Il revient député lors de la chute du gouvernement, mais retrouve le un poste, sans portefeuille, de sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, dans le gouvernement Théodore Steeg. Il quitte ce poste le .

Du au , il retrouve ce poste dans le gouvernement Édouard Herriot (3). Il reste après cela en retrait des postes ministériels durant deux années.

Il doit attendre le pour être nommé ministre du Budget, cette fois-ci dans le deuxième gouvernement Camille Chautemps. Il œuvre au rétablissement de l'équilibre budgétaire. Il quitte le poste le pour être nommé trois jours plus tard, et jusqu'au , ministre des Finances dans le gouvernement Édouard Daladier (2). Toutefois, l'assassinat d'Alexandre Ier de Yougoslavie et du ministre Louis Barthou à Marseille provoque la chute du gouvernement.

Du au de cette année, il est ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Gaston Doumergue (2). Le ministère d'apaisement étant parvenu à ses fins, il se dissout. Il est alors nommé ministre du Commerce et de l'industrie jusqu'au dans le gouvernement Pierre-Étienne Flandin (1). La chute de ce gouvernement marque un temps de retrait de Marchandeau des ministères de la Troisième République.

Il est rappelé du au comme ministre des Finances du gouvernement Camille Chautemps (4). Il perd ce poste pendant un mois exactement, et y revient du au dans le gouvernement Édouard Daladier (3).

Du au , il est ministre de la Justice sous le gouvernement Édouard Daladier (3) et le gouvernement Édouard Daladier (4). En qualité de garde des sceaux, il est l’auteur du décret-loi du qui modifie la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, en prévoyant des poursuites « lorsque la diffamation ou l'injure, commise envers un groupe de personnes appartenant, par leur origine, à une race ou à une religion déterminée, aura eu pour but d'exciter à la haine entre les citoyens ou les habitants ».

Le , il vote en faveur du projet de loi organique accordant les pleins pouvoirs constituants au maréchal Philippe Pétain. Son décret-loi de 1939 est abrogé par la loi du gouvernement de Vichy du [3].

Marchandeau poursuit sa carrière politique sous le régime de Vichy durant la Seconde Guerre mondiale comme maire de Reims et président de l'association des maires de France ; il est reçu à ce titre en par le maréchal Pétain et Pierre Laval. Il est déclaré inéligible à la Libération et se retire de la vie politique en 1944[4],[5].

Vie privée

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Il est membre de la loge maçonnique de Reims La Sincérité, et faisait partie des nombreux élus francs-maçons de la Marne[6].

Il épouse Élisabeth Vieu, fille de Louis Vieu, sénateur-maire de Castres (Tarn), qui lui donne deux enfants, Marguerite et Louis-Paul.

Veuf, il se remarie avec Andrée Cuvillier (d)  , ancienne cantatrice de l'Opéra-Comique, le [7].

Il meurt en son domicile, 3 avenue de Champaubert dans le 15e arrondissement de Paris le [8].

Il est incinéré au Père-Lachaise et ses cendres furent ramenées à Reims pour être inhumées au cimetière du Sud où l’on peut voir son médaillon en bronze par Léon Margotin (1859-1937), daté 1930.

Distinctions

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La ville de Reims lui a dédicacé l'avenue Paul-Marchandeau ainsi que la caserne des pompiers de Reims-Marchandeau.

Il était :

Écrits

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  • Université de Paris. Faculté de droit. De la Vérification des pouvoirs devant les Chambres françaises, thèse... par Paul Marchandeau, Paris : L. Larose et L. Tenin, 1909.

Sources

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  • « Paul Marchandeau », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références

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  1. Liste des joueurs célèbres sur le site officiel du club
  2. « Paul Marchandeau », sur www.economie.gouv.fr (consulté le )
  3. Claude Liauzu, La société française face au racisme, Éditions Complexe, 1999, p. 108
  4. Simon Epstein, Un paradoxe français, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-21348-8, lire en ligne)
  5. Assemblée nationale (France), base de données des députés français depuis 1789 [1]
  6. Alexandre Niess, L'hérédité en République : les élus et leurs familles dans la Marne (1871-1940)
  7. État-civil de Reims, registre des naissances de 1906, Acte no 1774 André Cuvillier, p. 498/766
  8. Son acte de décès (no 1662) dans les registres de décès du 15e arrondissement de Paris pour l'année 1968.
  9. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Liens externes

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