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Pierpaolo Piccioli

Styliste et grand couturier italien

Pierpaolo Piccioli, né en à Rome et originaire de Nettuno, est un styliste et un grand couturier italien. Il a notamment travaillé durant 25 ans au sein de la maison de haute-couture Valentino, dont il a été co-directeur créatif entre et aux côtés de Maria Grazia Chiuri puis directeur créatif de à . Son travail est notamment marqué par l'introduction de la couleur Pink PP à partir de .

Pierpaolo Piccioli
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Fonction
Directeur de la création
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (57 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Valentino ( - )
Fendi (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Pierpaolo Piccioli est né en à Rome[1]. Il grandit dans la ville de Nettuno où fréquente une école privée. L'adolescent s'intéresse à la littérature et poursuit ses études universitaires dans le stylisme[2].

Une fois ses études terminées, Pierpaolo Piccioli commence sa carrière chez Fendi[Note 1],[2],[3].

En , Pierpolo Piccioli est engagé par la maison Valentino et y dirige le secteur des accessoires avec Maria Grazia Chiuri[4],[5].

Avec le départ d'Alessandra Facchinetti en , le duo Pierpaolo Piccioli / Maria Grazia Chiuri est promu et partage le poste de directeur créatif de la maison[5],[4],[3]. Lors du départ de sa collègue pour la maison Dior en , il assume seul la direction de la création de Valentino[4].

En , Pierpolo Piccioli annonce qu'il quitte la maison Valentino[Note 2]. Cette décision surprend le milieu de la mode. Certains commentateurs estiment que la volonté du styliste de toucher un large public n'était plus en phase avec la stratégie commerciale de grands groupes de luxe davantage orientée vers la niche des personnes ultra-riches[6]. À l'annonce de son départ, l'ensemble de la profession salue son travail[4],[7],[6].

Collaborations artistiques

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En , Pierpaolo Piccioli collabore avec les musiciens Alexandre Desplat et Solrey pour la création de leur opéra En Silence. En lien avec l'esthétique japonaise de l’œuvre, il conçoit des costumes colorés et inspirés du théâtre traditionnel nippon[8],[9].

Style et conception artistique

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Pierpaolo Piccioli est réputé pour son esthétique épuré et son style poétique[6],[7]. Dans une interview en , il insiste sur la recherche d'excentricité et d'individualité qu'il poursuit à travers ses créations[2].

Sur le plan technique, le styliste favorise l'utilisation de monochromes, à l'image de la collection automne-hiver intégralement rose et de celle intégralement noire, et de grands volumes pour dessiner les silhouettes des modèles[6],[5],[3].

De manière générale, le traitement de la couleur est spécifique au travail de Pierpaolo Piccioli : celui-ci opte souvent pour des colorations vives et intenses[6],[5],[3],[2]. Son travail de avec l'entreprise Pantone pour créer une nuance de rose, le Pink PP, en étant l'exemple le plus emblématique[6],[5],[3]. Attentif à cet aspect et connu pour sa minutie ainsi que sa proximité avec ses équipes artisanales, le styliste italien s'est notamment entouré d'un coloriste réputé chez Valentino[7],[3],[2].

À l'opposé d'autres grands noms de la mode, Pierpaolo Piccioli a également prôné une vision moderne, plus ouverte et grand-public du stylisme[2],[3],[6]. Il a notamment ouvert ses défilés et ses créations à des modèles éloignés des standards de la professions - mannequins grands et minces[6]. Dans cette perspective d'ouverture vers un public plus large, Pierpaolo Piccioli a dessiné des vêtements inspirés du quotidien et du streetwear[2],[3]. Ces axes de travail expliquent l'intérêt des jeunes, notamment la génération Y, pour les créations du styliste[2].

Le styliste juge ses années d'enfance, d'adolescence et universitaires ainsi que ses amitiés de l'époque décisives pour son approche de la création. L'ouverture intellectuelle tout comme la variété des milieux socio-culturels qu'il a côtoyé lui ont permis de développer une approche favorisant la curiosité et la nouveauté[2].

Durant sa carrière, Pierpaolo Piccioli a insisté sur le respect des valeurs, de l'héritage et du savoir faire des ateliers et des maisons de haute-couture, notamment Valentino. Il s'est ainsi tenu à distance du monde de la mode gravitant autour de la jet-set, préférant défendre une approche artisanale et humaine du stylisme et du luxe[Note 3],[3],[2].

Vie privée

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Pierpaolo Piccioli est marié et père de trois enfants[2]. La famille est restée très attachée à Nettuno[3].

Pierpaolo Piccioli prend parfois position sur les sujets politiques. Ainsi, il affiche publiquement son opposition à la politique de Donald Trump, son soutien à Kamala Harris lors de sa campagne en ou critique les positions xénophobes et anti-immigration de certains politiques italiens[2],[10].

Notes et référence

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  1. Pierpaolo Piccioli travaille chez Fendi durant 10 ans, tout comme sa collègue Maria Grazia Chiuri[3].
  2. Le styliste Alessandro Michele est pressenti pour succéder à Pierpaolo Piccioli à la direction artistique de Valentino[6].
  3. Pierpaolo Piccioli est connu pour s'être rendu fréquemment auprès des couturiers et couturières de la maison Valentino, nouant des relations simples et directes avec eux[2].

Références

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  1. (it) « Il Comune di Nettuno propone la cittadinanza onoraria per lo stilista Piccioli », ilCaffè.tv,‎ (lire en ligne  )
  2. a b c d e f g h i j k l et m (en) Anders Christian Madsen, « Valentino's Pierpaolo Piccioli On Why He Is Not A Traditional Couturier », Vogue,‎ (lire en ligne  )
  3. a b c d e f g h i j et k (en) Luisa Zargani, « Valentino, Pierpaolo Piccioli Parting Ways », Women's Wear Daily,‎ (lire en ligne  )
  4. a b c et d Linda Labiad, « Après 25 ans, Pierpaolo Piccioli quitte la direction créative de Valentino », Paris Match,‎ (lire en ligne  )
  5. a b c d et e Héloïse Salessy, « Pierpaolo Piccioli quitte la direction artistique de Valentino », Vogue - France,‎ (lire en ligne  )
  6. a b c d e f g h et i Maud Gabrielson et Elvire von Bardeleben, « Avec les départs de Dries Van Noten et de Pierpaolo Piccioli, une page de la mode se tourne », Le Monde,‎ (lire en ligne  )
  7. a b et c Sophie Fontanel, « Pierpaolo Piccioli : « Adieu Valentino » » (Billet), Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne  )
  8. Pierre Degott, « À Luxembourg, création lyrique du duo Alexandre Desplat-Solrey », Res Musica,‎ (lire en ligne  )
  9. Bernard Hainaut, « La première incursion d'Alexandre Desplat dans le genre lyrique ne convainc qu'à moitié », Diapason,‎ (lire en ligne  )
  10. NSS staff, « Kamala Harris a écrit une lettre à Pierpaolo Piccioli », NSS France,‎ (lire en ligne  )

Liens externes

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