Guerre civile syrienne
La guerre civile syrienne, aussi appelée révolution syrienne à ses débuts, est un conflit armé en cours depuis 2011 en Syrie. Elle débute dans le contexte du Printemps arabe par des manifestations majoritairement pacifiques en faveur de la démocratie contre le régime baasiste dirigé par le président Bachar el-Assad. Réprimé brutalement, le mouvement de contestation se transforme peu à peu en une rébellion armée.
- Contrôlé par le gouvernement syrien et ses alliés
- Contrôlé par l'Armée syrienne libre
- Contrôlé par les Forces démocratiques syriennes
- Contrôlé par le gouvernement syrien et les Forces démocratiques syriennes
- Contrôlé par l'État islamique
- Contrôlé par Hayat Tahrir al-Cham
Date |
Depuis le (13 ans, 7 mois et 18 jours) |
---|---|
Lieu | Syrie |
Issue | En cours |
100 000 à 400 000 hommes[3],[4],[5],[6],[7] 100 000 hommes[8] 10 000 hommes[9] 5 000 hommes[9] Milices chiites étrangères : 20 000 à 100 000 hommes[10],[11],[12] 5 000 à 10 000 hommes[13], 5 000 à 10 000 hommes[12],[14] 4 000 hommes[15] |
150 000 hommes au total[16] 40 000 à 50 000 hommes[17] 15 000 à 20 000 hommes[18],[19] 15 000 à 20 000 hommes[20] 10 000 à 20 000 hommes[8],[21] 30 000 hommes[22] |
40 000 à 100 000[23],[24] 2 000 hommes[25] |
20 000 à 125 000 hommes[26],[27],[28],[29],[30] |
159 278 morts au moins (dont 91 929 militaires et 67 349 miliciens)[31] 1 736 morts au moins[31] Milices chiites étrangères : 8 700 morts au moins[31] 1 000 morts au moins[36] 112 à 266 morts au moins[37],[31] |
80 221 morts au moins[31] 28 110 morts au moins[31] 251 morts au moins[31],[38],[39],[40] |
14 334 morts au moins[31],[41] 6 morts[42],[43],[44] 1 mort[45] 1 mort[43] 1 mort[46] 1 mort[47] |
41 266 morts au moins[31] |
Guerre civile syrienne
Batailles
- 1re Deraa
- 2e Deraa
- Homs
- Banias
- Telkalakh
- 1re Rastane
- Talbiseh
- 1re Jisr al-Choghour
- 1re Jabal al-Zawiya
- 1er Hama
- Lattaquié
- 2e Rastane
- 1er Zabadani
- Douma
- 3e Rastane
- 2e Zabadani
- 1er Qousseir
- 1re Azaz
- 1re Idleb
- Taftanaz
- 4e Rastane
- Nobl et Zahraa
- Tremseh
- Damas
- Ghouta orientale
- Alep
- Al-Tel
- Menagh
- 1er Régiment 46
- 1re Maarat al-Nouman
- Cheikh Souleimane
- 2e Taftanaz
- 2e Hama
- 1re Al-Chaddadeh
- 1re Yaaroubiyé
- 1re Raqqa
- 2e Qousseir
- 3e Qousseir
- Ras al-Aïn
- Daraya
- Maaloula
- 2e Azaz
- Mahin et Sadad
- 2e Yaaroubiyé
- 1re Tall Hamis
- 2e Raqqa
- 1re Jarablous
- Al-Manajir
- Otaybah
- Yabroud
- Markada
- Kassab
- 1re Khan Cheikhoun
- Rankous
- 1re Boukamal
- Tall al-Jabiyah
- 1re Deir ez-Zor
- 1re Kobané
- Ras al-Maara
- 2e Deir ez-Zor
- Al-Chaer
- Division-17
- Brigade 93
- 1re Tabqa
- Djezaa
- 2e Kobané
- Mabrukah
- 3e Yaaroubiyé
- 2e Jabal al-Zawiya
- Wadi al-Deïf
- 2e Tall Hamis
- Tall Tamer
- 2e Régiment 46
- Bosra
- Cheikh Hilal
- 2e Idleb
- Foua et Kafraya
- Bousra al-Harir
- Qalamoun
- 2e Jisr al-Choghour
- 1re Palmyre
- Al-Amr
- 1re Tall Abyad
- Sourane
- 1re Hassaké
- Brigade 52
- Aïn Issa
- 2e Hassaké
- 3e Zabadani
- Sarrine
- Sahl al-Ghab
- Malkiyé
- Al-Qaryatayn
- 1re Marea
- 1re Abou Douhour
- 3e Hama
- Al-Hol
- Tichrine
- Cheikh Meskin
- 1re Tall Rifaat
- 2e Al-Chaddadeh
- Khanasser
- 2e Tall Abyad
- 2e Palmyre
- Al-Raï
- 2e Maarat al-Nouman
- 1re Tasil
- Qamichli
- 2e Tall Rifaat
- Khan Touman
- 3e Raqqa
- 2e Marea
- 1re Manbij
- 2e Tabqa
- 2e Boukamal
- 3e Hassaké
- Opération Bouclier de l'Euphrate
- 2e Jarablous
- 4e Hama
- 4e Raqqa
- 3e Palmyre
- Al-Bab
- Wadi Barada
- 4e Palmyre
- 1re Poche d'Idleb
- 2e Tasil
- 5e Hama
- al-Hamad
- 3e Tabqa
- Badiya
- al-Tanaf
- Aqareb et Maboujé
- 5e Raqqa
- 2e Poche d'Idleb
- 1re Al-Soukhna
- Ouqayribat
- 3e Deir ez-Zor
- 2e Abou Douhour
- Beït Djine
- Mayadine
- 3e Boukamal
- Afrine
- Khoucham
- 3e Poche d'Idleb
- 4e Boukamal
- 3e Deraa
- Soueïda
- Al-Safa
- 4e Poche d'Idleb
- 2e Khan Cheikhoun
- Opération Source de paix
- Baricha
- Maarat al-Nouman et Saraqeb
- 2e Al-Soukhna
- 4e Deraa
- Al-Sinaa
- 2e Afrine et al-Bab
- Opération Griffe-Épée
- 4e Deir ez-Zor
Coordonnées | 35° nord, 38° est | |||
---|---|---|---|---|
De nombreux belligérants participent au conflit qui connaît plusieurs phases. La majeure partie des premiers groupes insurgés se structurent autour de l'Armée syrienne libre (ASL), qui est fondée en juillet 2011. L'opposition politique en exil forme quant à elle le Conseil national syrien (CNS) en septembre 2011 puis la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (CNFOR) en . En 2012 et 2013, les rebelles s'emparent de la majeure partie du nord et de l'est de la Syrie, mais le régime de Bachar el-Assad résiste dans le sud et l'ouest du pays. L'opposition obtient des financements et des armes de la part de la Turquie, de l'Arabie saoudite, du Qatar, de la Jordanie, des États-Unis et de la France. Mais l'ASL est progressivement supplantée dans plusieurs régions par des groupes islamistes sunnites ou salafistes, comme Ahrar al-Cham ou Jaych al-Islam, ou encore par des groupes salafistes djihadistes, comme le Front al-Nosra, reconnu en 2013 comme la branche syrienne d'al-Qaïda. Le régime syrien est quant à lui soutenu indéfectiblement par l'Iran, qui lui fournit des financements pour contourner les sanctions internationales et qui dépêche dès le début du conflit des officiers du Corps des Gardiens de la révolution islamique et des dizaines de milices islamistes chiites venues du Liban, d'Irak ou d'Afghanistan, comme le Hezbollah, l'Organisation Badr ou la Division des Fatimides. En 2012, un autre acteur, le Parti de l'union démocratique (PYD), aile syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), prend avec sa branche armée, les Unités de protection du peuple (YPG), le contrôle des régions kurdes, au nord de la Syrie.
Le rapport des forces en présence est bouleversé par l'apparition en Syrie de l'organisation salafiste djihadiste État islamique en Irak et au Levant (EIIL) — rebaptisé ensuite État islamique (EI) — qui en 2014 entre en conflit contre tous les autres belligérants, s'empare de l'est de la Syrie, ainsi que du nord-ouest de l'Irak, et proclame la restauration du califat. En septembre 2014, menée par les États-Unis, une coalition internationale formée contre l'État islamique commence à mener des bombardements en Syrie et décide d'appuyer les YPG. Forts du soutien américain, les Kurdes remportent une première victoire à Kobané en janvier 2015, forment en octobre 2015 une alliance avec des groupes arabes qui prend le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS), et lancent une campagne contre les djihadistes qui aboutit en octobre 2017 à la chute de Raqqa, la « capitale » syrienne de l'EI. La Turquie intervient également militairement en Syrie : d'abord contre l'État islamique en 2016 et 2017, avant d'attaquer les FDS en 2018 en raison de leurs liens avec le PKK.
De son côté, la Russie entre dans le conflit syrien en septembre 2015 en intervenant militairement pour soutenir le régime syrien. Cette intervention redonne l'avantage au camp loyaliste : l'armée syrienne et ses alliés remportent des victoires décisives à Alep en décembre 2016, à Homs en mai 2017, à Deir ez-Zor en novembre 2017, dans la Ghouta en mai 2018 et à Deraa en juillet 2018.
En se prolongeant dans le temps, le conflit syrien est devenu à la fois une guerre civile, une guerre confessionnelle et une guerre par procuration. Depuis , le conflit a fait autour de 500 000 morts d'après les estimations de diverses ONG. Des attaques à l'arme chimique et de nombreux massacres, crimes de guerre et crimes contre l'humanité ont été commis, principalement par le régime syrien et par l'État islamique. Le camp loyaliste syrien est responsable de la grande majorité des victimes civiles de la guerre par ses bombardements aériens massifs et par la répression exercée contre l'opposition, qualifiée de politique d'« extermination » par l'ONU : entre 70 000 et 200 000 personnes ont disparu dans les prisons du régime, au moins 17 000 d'entre elles y ont été torturées à mort et plus de 5 000 à 13 000 autres ont été exécutées par pendaison, principalement dans la prison de Saidnaya.
La moitié de la population est déplacée pendant le conflit, et cinq à six millions de Syriens ont fui le pays, soit le quart de la population.
Contexte
modifierGouvernement el-Assad
modifierEn 1946, la Syrie devient une république indépendante avec la fin du mandat français, mais la phase démocratique prend fin en avec un coup d'État soutenu par la CIA et suivi de deux autres la même année[48],[49]. À la faveur de ces évènements, le général Chichakli établit un régime parlementaire avant d'imposer son pouvoir personnel par un nouveau coup d'État en [50].
En , à l'issue d'un soulèvement populaire, les civils reprennent le pays. De 1958 à 1961, lors du rapprochement avec l'Égypte et de l’avènement de la République arabe unie, le régime parlementaire syrien est brièvement remplacé par un régime présidentiel extrêmement centralisé[51].
Après la rupture avec l'Égypte en 1961, la branche syrienne du Parti Baas (laïque nationaliste et socialiste) accède au pouvoir, en , à la suite d'un coup d'État. En , un putsch renverse Michel Aflak et Salah Eddine Bitar, les dirigeants historiques du Parti[52] et le général Hafez el-Assad, alors ministre de la Défense, engage une « révolution correctrice » qui le porte au poste de Premier ministre en . En , Assad se proclame Président — il le restera jusqu'à sa mort en 2000. De 1976 à 1982, il mate une insurrection islamique. Le Parti Baas s'installe comme l'autorité politique de référence dans un système de parti unique. Les Syriens ne peuvent qu'approuver leur Président par référendum. Jusqu'à la mise en place, en 2012, d'un système contrôlé par le régime, ils ne sont pas invités à choisir entre plusieurs partis pour élire le corps législatif[53].
Succédant à son père au décès de ce dernier, Bachar el-Assad — et son épouse Asma el-Assad, une sunnite née et élevée en Grande-Bretagne — inspirent des espoirs de réforme démocratique[54]. De à , des débats sociaux et politiques animent une nouvelle phase qualifiée de « printemps de Damas »[55].
Pendant cette période, se développent en Syrie de nombreux forums politiques et des lieux de réunion privés où les citoyens débattent de questions politiques et sociales et d'où émergent des activistes comme Riad Seïf, Haitham al-Maleh, Kamal al-Labwani, Riad al-Turk et Aref Dalila[56]. Tandis que les hypothèses réformistes issues du Parlement et les promesses de changement de Bachar el-Assad restent largement lettre morte[57], le printemps de Damas prend fin en avec l'arrestation et l'emprisonnement de dix des principaux leaders après leur appel à la désobéissance civile et à des élections démocratiques[58].
En 2003, malgré les promesses de démocratisation, les élections législatives s'effectuent toujours dans le cadre d'un régime autoritaire : les partis d'opposition ne sont pas légalisés, les deux-tiers des sièges de députés sont réservés à l'avance au Front national progressiste, les campagnes électorales des candidats indépendants ne sont pas couvertes par les médias officiels, etc[59]. En 2005, à l'occasion du dixième congrès du parti Baas, Bachar el-Assad opère un transfert des pouvoirs exécutifs du parti vers le gouvernement, autonomisant ce dernier et consolidant ainsi son autorité politique[60]. Toute l'administration est sous surveillance des 4 branches du Renseignement, un complexe sécuritaire commandé directement par Bachar el-Assad. Les moyens considérables des différents services de renseignement leur permettent d'opérer également dans d'autres secteurs comme l'économie ou les organisations de la société civile. L'état d'urgence, en vigueur jusqu'en 2011, leur donne un pouvoir étendu de coercition[61]. Sous la présidence de Bachar el-Assad, même si la durée des peines de prison diminue, le nombre d'incarcérations pour contestation politique reste élevé[62]. La censure perdure, notamment celle de la presse, informée par l'Administration de la censure des sujets non autorisés et de la façon de traiter les sujets autorisés[63]. Lors des élections de 2007, de nouvelles promesses de libéralisation politique ne sont absolument pas tenues. Bachar el-Assad reste dans la voie tracée par son père[64].
Géographie et écologie
modifierL’essentiel du territoire syrien est constitué par un vaste plateau calcaire surmonté de quelques reliefs anciens et traversé au nord-est par l'Euphrate. Le pays est bordé au nord par la Turquie, à l'est par l'Irak et au sud par la Jordanie, Israël et le Liban. Le pays possède une façade maritime ouvrant sur la Méditerranée. La majorité de la population syrienne réside dans les villes et les principales agglomérations sont situées sur la bande côtière (Tartus, Banias, Lattaquié, Jableh), dans l'ouest (Alep, Homs, Hama) et le sud du pays (Damas, Deraa). À cette géographie physique, se superposent une géographie humaine (ruraux/urbains) et une géographie ethno-religieuse (sunnites, chiites, alaouites, druzes, chrétiens, kurdes), qui rendaient déjà difficile toute représentation exacte de la situation avant la guerre civile. Le développement du conflit a compliqué la tâche des cartographes, au point que la représentation des opérations et des zones d'influence fait désormais partie d'une véritable « guerre des cartes » participant à la propagande et à la désinformation[65].
Cette configuration a conditionné la dynamique du conflit : la contestation a débuté dans les zones urbaines où étaient concentrés des griefs d'ordre économique et ethno-religieux contre le pouvoir en place. La répression s'est abattue sur les localités considérées comme rebelles, où le conflit a fait apparaître les fractures économiques, ethniques et religieuses entre centre, banlieue, périphérie et quartiers « informels ». Le conflit s'est ainsi installé au cœur des villes, où les combattants ont fait assaut de férocité pour assiéger et réduire leurs adversaires, quartier par quartier, et où les populations civiles ont payé un très lourd tribut aux violences.
Selon le géographe Fabrice Balanche, la représentation des fronts, des armées, des territoires occupés, est plus complexe dans une guerre civile que dans une guerre conventionnelle. La superposition des territoires tenus par l’insurrection et la contre-insurrection avec celle de la répartition ethnico-confessionnelle de la population fait apparaître la dimension communautaire du conflit. « À l’échelle de l’agglomération d’Alep, superposer la carte des combats à celle des quartiers informels d’une part, peuplés essentiellement de migrants ruraux, et, de l’autre, de ceux qu’habitent les citadins d’origine met en évidence une autre dimension du conflit : l’opposition ville-campagne »[65].
La rareté de la ressource en eau, les trois années de sècheresse de 2007 à 2010 et leurs conséquences humaines et environnementales ont joué un rôle dans la création de conditions propices à la guerre civile en Syrie, mais, selon M.D. King, « ce sont la discrimination systématique et la mauvaise gestion de l'eau par le régime d'Assad qui ont conduit à la conflagration totale en Syrie. En bref, le climat n'était pas le seul coupable ». Par ailleurs, pendant le conflit, l'eau a été instrumentalisée par les belligérants[66],[67],[68],[69].
Démographie
modifierIl n'existe pas de recensement officiel des confessions en Syrie et les estimations varient en fonction des sources. Un article français de 1955 brosse le portrait confessionnel et ethnique de la Syrie au seuil de son indépendance[71]. Un rapport d'un groupe interparlementaire du Sénat français datant de 2007[72] fait état de la répartition suivante :
- Sunnites 74 %
- Alaouites 10 %
- Chiites 3,5 %
- Druzes 1,5 %
- Chrétiens 10 % (chrétiens syriaques orthodoxes, chrétiens grecs-catholiques, chrétiens grecs-orthodoxes, chrétiens arméniens grégoriens et autres chrétiens).
Selon d'autres chiffres publiés en 2012[73], la répartition serait la suivante :
- Arabes sunnites 72,8 %
- Kurdes sunnites 8,3 %
- Arabes alaouites 10,2 %
- Arabes druzes 1,8 %
- Arabes chiites ismaéliens 0,9 %
- Arabes chiites duodécimains 0,4 %
- Tcherkesses sunnites 0,3 %
- Turkmènes - Turcomans sunnites 0,6 %
- Kurdophones yézidis 0,1 %
- Chrétiens 4,6 %.
Les chrétiens se répartiraient ainsi :
- Arabes de religion grecque orthodoxe : 526 000
- Arabes de religion grecque catholique: 121 000
- Arméniens apostoliques : 121 000
- Jacobites 89 000
- Maronites 29 000
- Arméniens catholiques 26 000
- Protestants 21 000
- Nestoriens 20 000
- Syriaques catholiques 18 000
- Chaldéens catholiques 14 000
- Catholiques latins 9 000.
Du point de vue religieux, la famille Assad est issue de la minorité des Alaouites, une branche du chiisme qui engloberait 10 % de la population syrienne[74]. Ses adeptes occupent de nombreux postes dans les services de sécurité syriens[75], ce qui génère du ressentiment chez les Sunnites[76] qui représentent plus de 60 % de la population syrienne. Maher el-Assad le frère cadet d'Assad commande la 4e Division blindée, un corps d'élite de l'armée syrienne. Jusqu'à sa disparition dans l'attentat du 18 juillet 2012, Assef Chaoukat, son beau-frère, était vice-ministre de la Défense.
Les Kurdes de Syrie ont également protesté contre les discriminations ethniques et la négation de leur identité culturelle et de leur langue[77],[78]. Ils constituent 8,5 à 11 % des syriens. Ils ne constituent pas une confession en soi, mais sont majoritairement sunnites. Ils sont regroupés au nord-est du pays sur la frontière turque, ainsi que dans la province d'Alep, le Jazirah et la banlieue de Damas. Cette population au fort sentiment communautaire met à profit l’affaiblissement de l'armée syrienne en pour investir plusieurs villes du Nord du pays[79]. Elle est soutenue par l'espoir, entretenu par le PKK, de la création d'un Kurdistan indépendant.
La part des chrétiens dans la population totale a fortement baissé au cours des dernières décennies, cette population émigrant beaucoup et ayant un taux de natalité faible. Le , les patriarches d'Antioche, chefs spirituels des chrétiens, lancent un appel à la paix et à un arrêt des sanctions internationales contre la Syrie[80]. Les chrétiens sont très inquiets des manifestations du vendredi et ont en mémoire leurs coreligionnaires irakiens qu'ils ont accueillis après les massacres, les quartiers mixtes seraient désertés de 80 % de leurs habitants chrétiens, notamment en décembre pour célébrer Noël[81].
Aspects socio-économiques
modifierLe mécontentement contre le régime est plus grand dans les zones les plus pauvres du pays, parmi les Sunnites conservateurs et dans les localités ayant un taux de pauvreté élevé, comme Deraa et Homs, ainsi que dans les zones rurales touchées par la sècheresse de 2001, et les quartiers les plus déshérités des grandes villes[82]. Les inégalités ont eu tendance à s'accroître après la mise en place, dans les dernières années du règne de Hafez el-Assad, de politiques favorisant le libre marché et avec leur développement après l'arrivée au pouvoir de son fils. Ces politiques, orientées vers le tertiaire, ont profité à une minorité de la population ayant des liens avec le gouvernement et aux membres des communautés sunnites marchandes de Damas et d'Alep. Selon le Programme des Nations unies pour le développement, en 2005, 30 % des Syriens vivent en dessous du seuil de pauvreté et le taux du chômage est estimé à 18 %[83]. Bachar el-Assad veut s'inspirer du modèle chinois et, en 2005, le Congrès du parti Baas annonce une politique de « transition vers une économie sociale de marché »[83],[84]. En 2008, le chômage se situe entre 20 et 25 %[84], et, dans le contexte d'une démographie croissante, les jeunes sont extrêmement touchés : ils sont 6 fois plus au chômage que les adultes[85]. La moitié de la population a moins de 20 ans[86].
Le symbole du « capitalisme des copains » mis en place par le régime est Rami Makhlouf, cousin du président Bachar el-Assad. Rami Makhlouf posséderait, directement ou indirectement, 60 % du secteur privé en Syrie. Pour les Syriens, lui et son entourage d'affairistes personnalisent la corruption endémique que leur misère ne permet plus de supporter. Au début de la révolte en 2011, la société de télécommunication SyriaTel de Rami Makhlouf, qui est exonérée de l'impôt sur les sociétés, focalise les critiques. À Deera, le siège de la compagnie est incendié[87].
D'après certains chercheurs et le département de la Défense des États-Unis, la sècheresse qui a frappé la Syrie entre 2006 et 2010 a contribué à faire éclater la révolte. 800 000 Syriens ont vu leurs revenus chuter de 90 %, leurs terres s'étant asséchées. La crise de l'eau est concomitante à la politique du gouvernement qui a dérèglementé le secteur agricole, vendu de vastes étendues de terre à l'agro-industrie, développé une agriculture d'exportation notamment avec le coton, ce qui a entraîné la salinité des terres par utilisation excessive de l'irrigation et la pollution des puits par les nitrates, etc[84],[88],[89].
Droits humains
modifierLa situation des droits humains en Syrie a été, de longue date, durement critiquée par les organisations internationales[90]. Le pays a été en état d'urgence de 1963 à 2011, interdisant les rassemblements de plus de cinq personnes et conférant aux forces de sécurité des pouvoirs étendus en matière d'arrestation et de détention[91].
En , l'organisation Human Rights Watch conclut dans un rapport qu'en dépit des promesses d'une plus grande transparence et d'une démocratisation faites par Bachar el-Assad dix ans plus tôt, pratiquement rien n'a été fait pour améliorer la situation des droits humains en Syrie, notamment en ce qui concerne la liberté d'expression, la torture et le traitement de la minorité kurde[92].
À l'exception du Parti Baas, toutes les autres formations politiques ont été interdites, faisant de la Syrie un pays à parti unique sans élections démocratiques[93].
La liberté d'expression, d'association et de réunion étaient étroitement surveillées avant le soulèvement et les autorités harcelaient les défenseurs des droits de l'homme ainsi que les personnalités critiques vis-à-vis du régime et les détenaient, souvent sans procès, dans des conditions inhumaines et en ayant recours à la torture[94].
Les femmes et les minorités ont subi des discriminations dans le secteur public. Des milliers de Kurdes syriens se sont vu refuser la nationalité en 1962, et leurs descendants continuent à être considérés comme « étrangers »[95]. Depuis 2004, des émeutes récurrentes ont exacerbé les tensions dans les zones kurdes du pays. La situation a entrainé des heurts réguliers entre les manifestants kurdes et les forces de l'ordre[96],[97].
Forces en présence
modifierCamp pro-gouvernemental
modifierRégime el-Assad
modifier-
Bachar el-Assad, président de la République arabe syrienne depuis 2000.
-
Mohammed Naji al-Otari, Premier ministre de la Syrie, de 2003 à 2011.
-
Riad Hijab, Premier ministre de la Syrie, en 2012. Il rejoint ensuite l'opposition.
-
Wael al-Halki, Premier ministre de la Syrie, de 2012 à 2016.
-
Imad Khamis, Premier ministre de la Syrie, de 2016 à 2020.
-
Hussein Arnous, Premier ministre de la Syrie de 2020 à 2024.
La position du gouvernement vis-à-vis de la révolte armée est d'incriminer des « groupes armés antigouvernementaux » ou des « islamistes armés ». Après le massacre de Houla, le gouvernement accuse ainsi principalement des islamistes armés. Des « ingérences extérieures » occidentales et des infiltrations d'armes commanditées par des pays adverses, dont le Qatar et l'Arabie saoudite sunnites, sont également régulièrement évoquées. Ainsi, dans une allocution télévisée du [98], le président syrien Bachar el-Assad affirme que l'État syrien fait « face à une véritable guerre menée de l'étranger », il précise que leur but est d’« étouffer la résistance » à Israël[99].
Rappelant qu'après les attentats du 11 septembre 2001, la Syrie a été une base arrière des djihadistes étrangers comme le Français Boubaker El Hakim, le journaliste David Thomson estime fin 2016 que « le régime Assad a toujours instrumentalisé les djihadistes en sa faveur et aujourd’hui, il doit sa survie à la présence de l’État islamique. Donc en aucune manière ce régime ne peut être considéré comme la solution face au djihadisme[100]. ».
Le , après plus de trois années de guerre civile, le gouvernement de Bachar el-Assad, fort des reconquêtes militaires enregistrées au premier trimestre avec l'aide du Hezbollah, organise des élections présidentielles qualifiées de « farce » par les Syriens en exil et par les opposants de l'intérieur. Outre le président en exercice, qui se présente pour un troisième mandat (les deux premiers entérinés par des plébiscites référendaires), deux autres candidats, Maher Al-Hajar et Hassan Al-Nourri se présentent au suffrage de 5 ou 6 millions citoyens en situation de voter (sur une population de 15 millions d'électeurs, avec 3 millions de réfugiés et 6 millions de déplacés). Le scrutin serait ainsi, selon un diplomate français cité par Le Monde, « le prolongement politique de l'offensive militaire en cours, une manière de fermer la porte à tout plan de paix, une fuite en avant dans la bunkerisation du régime et la sanctuarisation de la Syrie utile. » [101]. À l'issue des élections, où aucun parti islamiste ni membre de l'opposition n'a le droit de se présenter, Bachar el-Assad est reconduit pour un troisième mandat avec 88,7 % des suffrages exprimés. La participation aurait atteint 73,4 %, selon la Cour constitutionnelle et 11,6 millions de personnes auraient participé au scrutin. Selon le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid el-Mouallem, « face au complot, le peuple a choisi de reconduire ses dirigeants pour rétablir la sécurité, lutter contre le terrorisme et reconstruire le pays ». Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, qualifie l'élection d'« illégitime », tandis que le secrétaire d'État américain, John Kerry, parle de « non-élection »[102].
Défections dans le camp loyaliste
modifierDébut , le général Manaf Tlass, intime de Bachar el-Assad tombé en disgrâce et fils de l'ancien ministre de la défense de Hafez el-Assad, fait défection[103] et se présente à la troisième réunion des Amis du peuple syrien qui se tient à Paris. Le , l'ambassadeur de Syrie en Irak Naouaf Fares fait également défection[104]. 18 généraux, et de nombreux officiers et soldats de l'armée syrienne ont abandonné le gouvernement et se sont réfugiés en Turquie avec leurs familles[105].
Le lundi , le Premier ministre d'origine sunnite Riad Hijab fait défection deux mois après sa nomination pour rejoindre l'opposition[106] au Qatar, tandis que la télévision d’État annonce son limogeage. Mi-, une dizaine de diplomates syriens à l'étranger ont officiellement rejoint la contestation[107]: Bassam al-Imadi (ancien ambassadeur en Suède), Nawwaf al-Cheykh Fares (ambassadeur en Irak), Lamia Hariri (chargée d’affaires à Chypre), Abdel-Latif al-Dabbagh (ambassadeur aux Émirats arabes unis), Mohammed Tahsin al-Faqir (attaché de sécurité près l’ambassade à Oman), Farouq Taha (ambassadeur en Biélorussie), Mohammed Housam Hafez (conseiller et consul en Arménie), Khaled al-Ayyoubi (chargé d’affaires au Royaume-Uni), Khaled al-Saleh (chargé d’affaires au Nigeria) et Dani Ba’aj (deuxième secrétaire à la représentation permanente auprès de l’ONU à Genève).
L'Armée arabe syrienne
modifier-
Ali Abdallah Ayyoub, chef d'état-major des Forces armées syriennes de 2012 à 2018, puis ministre de la Défense de 2018 à 2022.
-
Maher al-Assad, frère du président Bachar el-Assad, général de la 4e division blindée.
Avant le soulèvement, les troupes régulières de l'armée syrienne comptaient environ 325 000 hommes, dont 220 000 dans l'Armée de terre et le reste réparti entre la marine, l'armée de l'air et la défense aérienne. À ces effectifs venaient s'ajouter 280 000 à 300 000 réservistes.
Dès le mois de , des défections sont signalées. En , l'Observatoire syrien des droits de l'homme estimait que des dizaines de milliers de soldats avaient déserté. Selon des experts occidentaux, ces défections, bien que dommageables pour le moral, n'avaient pas altéré la force de frappe de l'armée syrienne, la plupart des déserteurs étant issus de la communauté sunnite, dont les membres n'ont jamais occupé de poste de responsabilité dans le dispositif.
En , selon l'International Institute for Strategic Studies de Londres, l'effectif régulier de l'Armée de terre syrienne était tombé à 110 000, en raison des défections, des désertions et des victimes. Le gouvernement ne peut alors réellement compter que sur les contingents alaouites : les Forces spéciales, la Garde républicaine et deux divisions d'élite (3e et 4e divisions), soit 50 000 hommes au total[4]. De son côté, The Institute for the Study of War estime dans un rapport publié le , que les forces de l'armée syrienne sont passées de 325 000 hommes au début du conflit à 150 000 hommes au début de l'année 2015[108].
Dès 2013, l'armée syrienne est affaiblie par de très lourdes pertes. Les unités d'élite sont décimées et des troupes sunnites sont maintenues en garnison dans les casernes de peur qu'elles ne passent à la rébellion. Les officiers se muent en seigneurs de guerre vivant du racket et des trafics. Progressivement, l'armée syrienne est supplantée par des milices et des troupes étrangères alliées[109].
Abu ad-Duhur Al Qusayr As Suwayda Marj Ruhayyil Rasin el Aboud Sayqal Shayrat Taftanaz Tiyas Tabqa Tiyas Jirah An Nasiriyah Khalkhalah Mezze Qabr as Sitt |
Les chabiha
modifierLes chabiha sont des milices pro-gouvernementales non officielles généralement issues de la communauté alaouite. Le gouvernement les a utilisées régulièrement, au début des troubles, pour disperser les manifestations et faire régner l'ordre dans les quartiers en effervescence[110],[111],[112]. Quand les manifestations ont laissé place au conflit armé, l'opposition a commencé à nommer « shabiha » tout civil pro-Assad participant à la répression du soulèvement[113]. L'opposition a accusé les shabiha d'être à l'origine de nombreux abus commis à l'encontre des manifestants et des opposants[113] ainsi que de pillages et de déprédations[114],[115].
Les chabiha auraient été créés par Bassel al-Assad dans les années 1980 pour être utilisés par le gouvernement en période de crise[116]. On les a décrits comme « des paramilitaires alaouites de mauvaise réputation, accusés d'être les hommes de main du régime d'Assad[117] », des « mercenaires loyaux envers Assad[118] » et selon l'Arab Center for Research and Policy Studies, basé au Qatar, « des gangs à demi hors-la-loi, composés d'hommes de main proches du régime[118] ». Fin 2012, les chabiha fusionnent avec plusieurs autres milices pour former la Jaych al-Shabi, qui devient ensuite les Forces de défense nationale[8].
En , les shabiha ont été listés comme des organisations terroristes par les États-Unis[119]
Les Forces de défense nationale
modifierFormées initialement sous le nom de « Jaych al-Shabi », à la fin de l'année 2012 par la fusion de plusieurs milices, les Forces de défense nationale (FDN) rassemblent environ 100 000 hommes[120],[121]. Elles reçoivent équipements et salaires du gouvernement[122],[123], mais elles sont formées et organisées par le Corps des Gardiens de la révolution islamique[124]. La plupart de ces miliciens sont Alaouites, mais certains sont également chrétiens ou druzes[125],[122],[124].
Les milices chiites
modifierDès l'été 2011, de nombreuses milices chiites, armées et entraînées par l'Iran, sont déployées en Syrie aux côtés des forces loyalistes. Ces combattants invoquent la protection de la mosquée de Sayyida Zeinab, près de Damas, un haut lieu de pèlerinage chiite, pour justifier leur intervention. Les milices sont présentes dès le début du conflit, mais leur nombre augmente sensiblement par la suite. En 2016 jusqu'à 50 milices chiites sont présentes en Syrie. Les groupes les plus importants sont le Hezbollah, la Brigade Abou al-Fadl al-Abbas, l'Organisation Badr, Asaïb Ahl al-Haq, le Harakat Hezbollah al-Nujaba, la Brigade des Fatimides, les Brigades de l'imam Ali et la Saraya al-Khorasani[126]. Début 2014, le nombre des combattants est estimé entre 5 000 à 10 000[127], puis entre 20 000 et 40 000 début 2016[10], entre 40 000 et 60 000 fin 2016[11], et jusqu'à un maximum de 100 000 combattants en 2018[12]. Ils sont pour la plupart Irakiens, Syriens, Iraniens, Libanais, Afghans, mais on compte aussi des Pakistanais, des Yéménites[126],[109]. Leur salaire est versé par le régime syrien[10],[127]. D'après des responsables politiques chiites et le ministre des Affaires étrangères irakien Hoshyar Zebari, les combattants en question n'ont cependant pas reçu de feu vert officiel de la part des chefs de leurs mouvements ou du gouvernement irakien, dominé par les chiites, pour aller combattre en Syrie[128],[129],[130],[131].
Le Hezbollah
modifier-
Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah de 1992 à 2024.
En 2012, le Hezbollah, milice libanaise chiite pro-iranienne considérée comme une organisation terroriste par les États-Unis, le Canada, l'Australie, les Pays-Bas et le Bahreïn, envoie des forces en Syrie pour appuyer le régime de Damas qui lui assure un important soutien logistique dans sa lutte contre Israël[132],[133],[134]. Fin , Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, reconnaît officiellement la participation de son organisation aux combats en Syrie[135],[136]. D'après l'universitaire Thomas Pierret, « le Hezbollah cherche à protéger les points stratégiques syriens qui lui permettent d’acheminer des armes venues d’Iran »[137]. Le , Hassan Nasrallah déclare que le Hezbollah se bat en Syrie parce que Damas « a nourri et protégé la résistance libanaise ». Accusé par ses détracteurs de baisser la garde contre Israël en envoyant des combattants en Syrie, il s'est dit convaincu de la victoire finale du régime d'el-Assad et a assuré que le Hezbollah avait « toujours la capacité de dissuader Israël » et que « c’est l’une des inquiétudes de l’ennemi israélien : il regarde la Syrie et l’Iran et il voit qu’ils donnent toute l’aide qu’ils peuvent à la résistance »[138]. Avec entre 5 000 à 8 000 hommes déployés en Syrie, le Hezbollah fournit le plus gros contingent de miliciens chiites étrangers[139],[140]. Malgré les lourdes pertes subies, militairement le Hezbollah monte fortement en puissance lors de la guerre civile syrienne[141],[142].
L'opposition politique : CNS et CNFOR
modifier-
Mouaz al-Khatib, président de la CNFOR, de 2012 à 2013.
-
Georges Sabra, président de la CNFOR en 2013.
-
Ahmad Jarba, président de la CNFOR de 2013 à 2014.
-
Hadi al-Bahra, président de la CNFOR de 2014 à 2015.
-
Khaled Khoja, président de la CNFOR de 2015 à 2016.
Le Conseil national syrien est une autorité politique de transition créée le et officialisée les 1er et à Istanbul, en Turquie, pour coordonner l'opposition au régime de Bachar el-Assad, en Syrie et dans les pays tiers[143].
Composé de 400 membres et dominé par les sunnites, le CNS rassemble plus de 30 organisations d'opposants[144] dont les Frères musulmans (qui y sont majoritaires[145],[146],[147]), des libéraux mais aussi des partis kurdes et assyriens[148],[149].
Le , le CNS adhère à la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution dont il reste la principale composante[150].
La Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (ou Coalition nationale syrienne), est une autorité politique de transition créée le à Doha, au Qatar. Siégeant au Caire[151], plus large que le CNS, bien financée et largement reconnue au niveau international[152],[153],[154],[155],[156],[157],[158] la Coalition engage « les parties signataires à œuvrer pour la chute du régime, et de tous ses symboles et piliers, et pour le démantèlement de ses organes de sécurité, en poursuivant tous ceux qui ont été impliqués dans des crimes contre les Syriens ».
Denise Natali, professeur à la National Defense University, estime que la Coalition représente mieux les intérêts de ses soutiens étrangers que ceux des Syriens de l'intérieur, et ne se distingue du CNS que par une allégeance au Qatar et aux autres États du Golfe Persique plutôt qu'à la Turquie[159].
Opposition armée : Armée syrienne libre, Ahrar al-Cham, Front al-Nosra et autres groupes
modifier-
Selim Idriss, commandant en chef de l'Armée syrienne libre de 2012 à 2014 et chef de l'Armée nationale syrienne depuis 2019.
-
Abdul Jabbar al-Oqaidi, chef du Conseil militaire d'Alep en 2012.
-
Abd al-Qader Salah, chef du Liwa al-Tawhid.
-
Hassan Aboud, chef et fondateur d'Ahrar al-Cham.
-
Zahran Allouche, chef et fondateur de Jaych al-Islam.
À l'automne 2011, face à la répression, des défections se produisent dans les rangs gouvernementaux et une frange de l'armée semble se constituer en opposition armée au gouvernement. Deux groupes de soldats séditieux, l'Armée syrienne libre (créée en par le colonel Riyad Al Asaad) et le Mouvement des officiers libres, se forment[160]. Ils fusionnent en septembre 2011 sous l'égide du premier, alors que les attaques de déserteurs contre les forces gouvernementales se multiplient[161],[162],[163]. Le , l'ASL reconnaît l’autorité du Conseil national syrien (CNS)[164].
Fin , à l'instigation de la France et de la Turquie, plusieurs centaines d'officiers, déserteurs de l'armée syrienne, se réunissent à Istanbul, autour du général Mohamed Al Haj Ali, le plus gradé d'entre eux, et décident de placer l'ensemble des brigades rebelles sous son commandement. Le projet échoue en raison des dissensions entre bailleurs de fonds et de la montée en puissance des djihadistes étrangers dans le nord du pays. Alors que le clan el-Assad resserre les rangs, l'option d'un retournement des forces armées, déterminant dans la chute des régimes tunisien et égyptien, s'éloigne définitivement[165].
L'ASL ne forma cependant jamais une armée unie, elle devient progressivement un simple label dont se réclament certains groupes rebelles indépendants de fait[166]. En 2015, elle regroupait environ 70 factions, la plupart dans le sud de la Syrie, rassemblées au sein du Front du Sud[167]. Parmi les principales brigades affiliées à l'ASL figurent ; la Brigade Ahfad al-Rassoul, la Brigade al-Farouq, le Liwa al-Tawhid, les Brigades des martyrs de Syrie, le Mouvement Hazm, l'Armée de Yarmouk, Faylaq al-Rahman, Fastaqim Kama Umirt, Alwiyat Saif al-Cham, la 1re division côtière, la 101e division d'infanterie, Liwa Suqour al-Jabal, la 13e division, la 16e division d'infanterie, Liwa Shuhada al-Islam, Fursan al-Haq, la Brigade de la Tempête du Nord et la Division Sultan Mourad.
Dès 2012, les islamistes voient leurs effectifs fortement augmenter. Selon l'ONU, les rebelles issus des deux organisations liées à Al-Qaïda (Front al-Nosra et État islamique d'Irak) représentaient, en 2012, 5 % environ des insurgés, alors qu'en , « les membres de ces deux groupes et les salafistes en général sont en nombre au moins 40 % des 150 000 insurgés environ qui se battent sur l'ensemble du territoire ». « 58 % exactement des 600 factions armées les plus fortes — avec plus de 50 combattants — épousent [une] vision ultrarigoriste ou obscurantiste de l'islam »[168].
Les groupes islamistes sont divisés entre ceux relativement modérés, proches pour certains des Frères musulmans, comme le Front de l'authenticité et du développement, Faylaq al-Cham, l'Union islamique Ajnad al-Cham, le Harakat Nour al-Din al-Zenki, les Kataeb Thuwar al-Cham, Al-Fauj al-Awwal et Liwa al-Fatah[167],[169], et d'autres plus extrémistes, d'idéologie salafiste djihadiste, tels que Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar, Jound al-Aqsa, Jound al-Cham, le Parti islamique du Turkistan, le Harakat al-Muthanna, le Harakat Cham al-Islam ou Liwa Ansar al-Khalifah[170].
Plusieurs structures de coordination et chambres d'opérations sont formées au cours du conflit. En 2012, des brigades salafistes ou proche des Frères musulmans se rassemblent au sein du Front islamique de libération syrien et du Front islamique syrien[171],[172]. Plusieurs annoncent qu'elles rejettent la Coalition nationale syrienne[173]. En , le Front islamique devient le plus important rassemblement de groupes rebelles syriens[174],[175]. De à début 2017, l'Armée de la conquête domine dans le nord-ouest de la Syrie[176].
De 2015 à 2017, Ahrar al-Cham, Jaych al-Islam et le Front al-Nosra — seuls groupes dont les effectifs dépassent les 10 000 hommes — sont les trois principales organisations militaires rebelles en Syrie[167],[170]. Le mouvement salafiste Ahrar al-Cham est le seul actif sur tous les fronts du territoire syrien[177]. Jaych al-Islam, également salafiste, est quant à lui le principal groupe rebelle dans la région de Damas[167],[8],[178]. Le Front al-Nosra est initialement une extension en Syrie de l'État islamique d'Irak. Mais en 2013, il refuse la fusion pour former l'État islamique en Irak et au Levant et est reconnu par Ayman al-Zaouahiri comme la branche syrienne d'Al-Qaïda[179]. En 2016, pour des raisons tactiques, le Front al-Nosra et Al-Qaïda se séparent d'un commun accord et le premier se rebaptise Front Fatah al-Cham[180].
En , le Front Fatah al-Cham fusionne avec plusieurs autres groupes rebelles islamistes pour former Hayat Tahrir al-Cham[181]. Face à cette alliance, les groupes rebelles non-djihadistes se restructurent sous le parrainage de la Turquie. Ahrar al-Cham se déradicalise[182] avec d'une part les défections de ses membres les plus radicaux qui rejoignent Hayat Tahrir al-Cham[183] et de l'autre le ralliement de plusieurs factions issues de l'ASL[184]. En , les factions de l'ASL actives dans la région d'al-Bab s'unissent pour former l'Armée nationale syrienne[185]. Jaych al-Islam la rallie en 2017 et 2018, après avoir été chassé de Damas. Dans la région d'Idleb, Ahrar al-Cham fusionne avec le Harakat Nour al-Din al-Zenki pour former en le Jabhat Tahrir Souriya[186]. Puis, entre mai et , les factions de l'ASL à Idleb, le Jabhat Tahrir Souriya et quelques autres groupes fusionnent pour former le Front national de libération[187],[188], lequel rallie à son tour l'Armée nationale syrienne en [189],[190]. De leur côté, quelques groupes djihadistes n'approuvant pas la rupture entre Hayat Tahrir al-Cham et al-Qaïda forment de nouvelles factions en 2018, les principales étant Tanzim Hurras ad-Din et Ansar al-Tawhid[191].
Au total, les forces de la rébellion syrienne sont estimées de 100 000 à 150 000 hommes en 2016[16],[192].
L'État islamique
modifierNé en 2006 en Irak, l'État islamique est une organisation salafiste djihadiste, dirigée par Abou Bakr al-Baghdadi, proclamé calife le . Le groupe apparaît en Syrie le sous le nom d'État islamique en Irak et au Levant et prend le nom d'État islamique lorsqu'il proclame l'instauration du califat, mais ses adversaires lui donnent le surnom de « Daech »[193].
Considéré comme moins corrompu que les autres groupes djihadistes[Par qui ?], l'EIIL est aussi le plus extrémiste, il est craint pour sa violence, son intransigeance et son indifférence aux notions de droits humains[194]. Très impliqué sur les réseaux sociaux, il attire un grand nombre de djihadistes étrangers venus de tout le Monde musulman et même d'Occident[195].
Cependant, sa radicalité et ses ambitions lui attirent rapidement l'hostilité des autres groupes rebelles. En janvier 2014, le Front islamique, l'Armée syrienne libre et le Front al-Nosra et plusieurs autres groupes rebelles lui déclarent la guerre[196].
En 2013 et 2014, les effectifs en Syrie de État islamique sont estimés de 5 000 à 13 000 hommes[197],[198]. Ils augmentent sensiblement à la suite de la proclamation du califat. En 2015, les estimations vont de 20 000 à 80 000 combattants, tant en Syrie qu'en Irak et sans compter le ralliement de nombreux groupes djihadistes à travers tout le monde musulman[199].
Les Kurdes du PYD
modifier-
Salih Muslim, coprésident du PYD de 2010 à 2017.
-
Asya Abdullah, coprésidente du PYD de 2010 à 2017.
-
Mazloum Abdi, commandant en chef des Forces démocratiques syriennes.
-
Rojda Felat, commandante au sein des YPG, YPJ et FDS.
-
Rêdûr Xelîl, porte-parole des YPG.
Historiquement discriminées par le régime et ancrées à une solide identité culturelle[77], les populations kurdes de Syrie occupent, le long de la frontière turque, trois enclaves séparées qui constituent le prolongement naturel des territoires kurdes de Turquie et d’Irak[200]. Au début du conflit kurde en Turquie, la Syrie sert déjà de base arrière au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ; de 1979 à la fin des années 1990, tout en réprimant les autres organisations kurdes, le régime laisse le PKK installer son état-major sur son territoire[201]. Cependant, en 1998, Damas se rapproche d'Ankara ; Abdullah Öcalan est expulsé et des centaines de militants sont arrêtés[201]. En 2003, une branche syrienne du PKK, le Parti de l'union démocratique (PYD), est formée[201]. En 2004, parti de Qamichli, un mouvement de protestation de Kurdes réclamant leurs droits civiques est réprimé par le régime, avec plusieurs dizaines de morts[201].
En juillet 2012, le PYD profite des désordres de la guerre civile pour prendre le contrôle du « Kurdistan syrien », appelé le Rojava[202]. Depuis le , ce dernier dispose d'une administration autonome, qui gère les questions « politiques, militaires, économiques et de sécurité dans la région et en Syrie »[203]. Le PYD forme sa branche armée, les Unités de protection du peuple (YPG), dont les effectifs sont estimés entre 35 000 et 65 000 combattants, avec environ 40 % de femmes[204] regroupées au sein des YPJ. Jouant leur propre carte, les Kurdes du PYD concluent parfois des alliances ponctuelles et opportunistes, tantôt avec les forces loyalistes, tantôt avec les rebelles[205]. Hostiles au régime de Bachar el-Assad, ils affrontent cependant rarement les forces loyalistes avec lesquelles ils cohabitent dans certaines villes[206],[207]. Ils combattent aussi à plusieurs reprises contre des groupes de l'Armée syrienne libre soutenus par la Turquie, tout en étant les alliés d'autres factions de l'ASL, notamment celles rassemblées au sein de Jaych al-Thuwar. Les YPG livrent l'essentiel de leurs combats contre les forces djihadistes, et principalement contre l'État islamique[208],[207]. Considérés comme une organisation terroriste par la Turquie, les YPG parviennent cependant à s'allier au cours du conflit à la fois avec les États-Unis et avec la Russie[209],[210],[211].
En , les Kurdes des YPG forment avec d'autres factions une vaste alliance qui prend le nom de Forces démocratiques syriennes[212],[2]. Elle rassemble des groupes arabes affiliés à l'Armée syrienne libre, ainsi que la milice tribale Jaych al-Sanadid, les chrétiens syriaques du MFS, et des volontaires anarchistes et marxistes-léninistes, venus principalement de Turquie et d'Europe et réunis au sein du Bataillon international de libération[212],[2]. Cependant, les YPG et les diverses organisations affiliées au PYD demeurent la force dominante de cette coalition[212],[2].
Acteurs internationaux
modifierRôle de l'Iran
modifier-
Ali Khamenei, guide suprême de la révolution islamique depuis 1989.
-
Mahmoud Ahmadinejad, président de la république islamique d'Iran de 2005 à 2013.
-
Hassan Rohani, président de la république islamique d'Iran de 2013 à 2021.
-
Qasem Soleimani, général et commandant en chef de la Force Al-Qods de 1997 à son assassinat en 2020.
-
Ebrahim Raïssi, président de la république islamique d'Iran de 2021 à sa mort en 2024.
-
Ismael Qaani, général et commandant de la Force Al-Qods depuis 2020.
En 1979, après la Révolution iranienne, la Syrie a été le premier pays arabe à reconnaître la république islamique d'Iran[126]. Depuis les deux pays sont étroitement alliés, une alliance qui est également favorisée par l'appartenance de la famille el-Assad au groupe ethnique et religieux des Alaouites, apparenté aux chiites[126]. Lors de la guerre Iran-Irak, la Syrie est aussi le seul pays arabe à soutenir Téhéran contre son rival baasiste[126],[213],[214]. Au cours de cette période, la Mosquée de Sayyida Zeinab, près de Damas, devient un haut lieu de pèlerinage pour les chiites[126],[213]. Après la mort de Hafez el-Assad et la montée au pouvoir de Bachar el-Assad, l'influence de l'Iran s'accroît en Syrie, au point de devenir plus un parrain qu'un allié[126],[215],[216],[217].
Au début de la crise, la diplomatie iranienne en Syrie apparaît ambigüe en raison des tensions entre le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le guide suprême, Ali Khamenei, soutenu par le Corps des Gardiens de la révolution islamique[218],[213]. Ahmadinejad applaudit la révolution tunisienne et la révolution égyptienne qui renversent des régimes alliés aux Américains et aux Israéliens[218],[213]. Pour la Syrie, il reprend dans un premier temps les déclarations de Bachar el-Assad qui dénonce les manifestations pacifiques comme un « complot international », mais il appelle ensuite au dialogue et désapprouve la répression militaire[218],[213],[219]. Cependant, le dossier syrien reste aux mains du guide suprême Ali Khamenei et des Gardiens de la révolution islamique qui soutiennent le régime dès le début de la crise et mettent un coup d'arrêt à la tentative d'ouverture d'Ahmadinejad[126],[213]. L'Iran ne tient pas à perdre un allié stratégique et la possibilité de l'arrivée en Syrie d'un pouvoir favorable à l'Arabie saoudite est pour lui une véritable hantise[126],[213],[217].
L'Iran participe militairement au conflit syrien[220],[221],[222],[223],[224]. Des éléments du Corps des Gardiens de la révolution islamique sont déployés en Syrie dès 2011 et participent à la répression des manifestations[126]. Leur nombre est inconnu, initialement des conseillers militaires sont envoyés mais des tireurs d'élite sont également signalés en [126]. En , le général Esmaïl Ghani, commandant en second de la Force Al-Qods, reconnaît officiellement la présence en Syrie des forces spéciales du Corps des Gardiens de la révolution[225]. L'engagement de l'Iran augmente significativement en 2014 et 2015. En 2015, des unités entières du Corps des Gardiens de la révolution islamique sont déployées en Syrie, suivies début 2016 pour la première fois par des unités de l'armée régulière iranienne[109]. Le nombre des Gardiens de la révolution islamique déployés en Syrie est estimé entre 5 000 et 10 000[12],[14]. L'ingérence iranienne est cependant très mal vue par une partie des généraux de l'armée syrienne : en 2015, le lieutenant-général Rustum Ghazaleh, chef de la sécurité politique du régime, est battu à mort après avoir dénoncé l'emprise croissante de la hiérarchie militaire iranienne[126].
L'Iran parraine également de nombreuses milices chiites au Moyen-Orient, telles que le Hezbollah au Liban ou l'Organisation Badr depuis la guerre Iran-Irak[126],[217]. À partir de 2013, le nombre des milices chiites irakiennes déployées en Syrie augmente[126]. Les principales milices syriennes, les Forces de défense nationale, sont également entraînées par les Gardiens de la Révolution[126].
Par ailleurs, l'Iran fournit au gouvernement syrien une aide financière annuelle pour contourner les sanctions internationales, entre un et quinze milliards de dollars selon les estimations[126],[226].
En , le général iranien Qasem Soleimani effectue une visite à Moscou alors que les rebelles progressent vers la côte. D'après l'agence Reuters, ce déplacement, précédé par des contacts à haut niveau entre Russes et Iraniens, est la première étape préparant l'intervention militaire de la Russie en Syrie[227].
Rôle de la Russie
modifier-
Dmitri Medvedev, président de la Russie de 2008 à 2012, puis président du gouvernement russe de 2012 à 2020.
-
Vladimir Poutine, président du gouvernement russe de 2008 à 2012, puis président de la Russie depuis 2012.
-
Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères depuis 2004.
L'alliance entre la Russie et la Syrie remonte au temps de la guerre froide[228]. Leur relation débute au milieu des années 1950 et se renforce à partir de 1970[228]. En 1980, Damas et Moscou signent un traité d'amitié, à une période pourtant où Hafez el-Assad écarte l'aile gauche socialiste pure et dure du Parti Baas et réprime les communistes dissidents et les nassériens[228]. Entre 1982 et 1986, l'Union soviétique livre à la Syrie plus de mille chars, 200 avions de chasse et des centaines de pièces d'artillerie, ce qui au moment de la guerre civile, constitue encore l'arsenal de base du régime[228]. À ces éléments vétustes, s'ajoutent cependant par la suite des armes plus modernes, comme des missiles sol-sol SS-21[228]. Les relations entre Moscou et Damas se tendent toutefois quelque peu sous la présidence de Mikhaïl Gorbatchev, Hafez el-Assad se rapproche même alors des États-Unis et de l'Europe[228]. Ils renouent au début des années 2000 après l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine et le début de la guerre d'Irak[228]. Lorsque la guerre civile éclate, les deux pays sont très proches : des milliers d'officiers de l'armée syrienne ont été formés dans les académies militaires soviétiques et russes, sans compter des dizaines de milliers de mariages mixtes, en particulier parmi les Syriens de minorité grecque orthodoxe[228].
La Russie s'oppose à toute résolution ou sanction contre la Syrie[229],[230] ; entre le début du conflit et début 2018, elle place son veto au Conseil de sécurité de l'ONU à onze reprises[231],[232]. Elle appuie le régime syrien pour plusieurs raisons : pour des raisons stratégiques (elle tient à conserver son unique base navale méditerranéenne à Tartous, qui accueille en permanence des navires de la flotte militaire russe)[228],[233],[234],[235],[236] ; pour des raisons intérieures (craintes de voir le Printemps arabe faire tache d'huile en Russie[235],[236]) ; pour des raisons de principes (la Russie est traditionnellement opposée à tout droit d'ingérence, sa ligne est de s'opposer à toute intervention militaire étrangère qui viserait à renverser un régime au pouvoir, même pour des raisons humanitaires)[228],[235],[236] ; ou encore pour des raisons d'intérêts (la Russie est notamment le premier fournisseur d'armes de la Syrie, 75 % des armes syriennes viennent de Russie)[228]. Les Russes redoutent plus globalement une perte de débouchés commerciaux en Syrie, ce pays étant en 2011 leur quatrième marché le plus lucratif avec 700 millions de dollars de vente[228],[237]. En 2012, Moscou prétend néanmoins ne livrer que des armes de défense antiaérienne à la Syrie, affirmant même qu'elle ne conclurait plus de nouveaux contrats d'armement avec la Syrie avant la stabilisation de la situation[238]. La Russie compte également la plus importante minorité musulmane d'Europe et tient à contrer l'influence du djihadisme[228]. Marquée par les guerres en Tchétchénie et plusieurs attentats, elle redoute une montée islamiste liée à la formation d’un front panislamique qui s’étendrait du Caucase aux frontières orientales de la Communauté des États indépendants et de l'Asie centrale, ainsi qu'un affaiblissement de l'Iran dans l'équilibre géopolitique du Moyen-Orient[228],[237]. Elle cherche aussi à s'afficher comme un protecteur des chrétiens orthodoxes d'orient et comme un allié fiable qui ne lâche pas ses partenaires[228],[237]. De plus, elle conçoit ses opérations militaires en Syrie comme un bon entraînement pour ses troupes aérospatiales[239],[240] et un moyen de tester[241] et valoriser[242] l'armement moderne russe dans les conditions réelles de combat. Enfin, la Russie tient à redevenir une puissance mondiale, à l'égal des États-Unis[228],[243].
Fin 2011, alors qu'une demande d'intervention de la Turquie par des réfugiés syriens se fait de plus en plus pressante, la Russie prévoit en retour de déployer une importante flotte militaire dans les eaux territoriales syriennes pour empêcher une éventuelle attaque de l'OTAN[244],[245]. Le , Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères annonce que la Russie est prête à soutenir une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU appuyant la mission en Syrie de Kofi Annan sous condition que celle-ci « ne constitue pas un ultimatum »[246]. Le , son vice-ministre Guennadi Gatilov affirme n'avoir « jamais dit ou posé comme condition qu'Assad devait nécessairement rester au pouvoir à la fin du processus politique », ce qui constitue un premier signe de changement de position de la Russie, devant la répétition de massacres. Sur le plan financier, la Russie a envoyé des tonnes de billets de banque à la Syrie. L'impression de la monnaie syrienne était initialement dévolue à une banque autrichienne, mais elle fut stoppée à cause des sanctions occidentales[247]. Par ailleurs, des conseillers militaires russes sont présents en Syrie dès 2012[248].
À l'été 2015, la Russie intensifie son aide au régime syrien, notamment par la livraison de blindés et d'avions (des Su-24, Su-25, ainsi que des avions de reconnaissance[249],[250]), et renforce les garnisons russes à Lattaquié et Tartous[251],[252]. La base aérienne de Hmeimim, adjacente à l'aéroport international de Lattaquié, est agrandie et des dizaines d'avions de chasse, des chars et des missiles antiaériens SA-22 y sont déployés[228]. À partir du , l'intervention militaire de la Russie prend la forme d'une intense campagne de bombardements en soutien aux forces de Bachar el-Assad. Les forces déployées sont relativement modestes — 4 000 à 5 000 hommes des forces armées russes, 1 000 à 4 000 mercenaires du Groupe Wagner, et 50 à 70 aéronefs — mais suffisantes pour refaire pencher la balance en faveur du régime syrien[253],[254],[255],[256]. Des Kadyrovtsy ont également été envoyés à Alep fin 2016[257],[258],[259]. Selon le ministère russe de la Défense, 63 000 militaires russes ont combattu en Syrie entre et [260]. En 2016, le coût de son engagement en Syrie représente pour la Russie entre 3 et 4 millions de dollars par jour pour environ 11,5 millions de dollars par jour pour les États-Unis[261]. Finalement, l'intervention militaire russe en Syrie aura été décisive pour le maintien au pouvoir du dictateur Bachar el-Assad[262].
Rôle de la Turquie
modifier-
Abdullah Gül, président de la Turquie de 2007 à 2014.
-
Recep Tayyip Erdoğan, premier ministre de la Turquie de 2003 à 2014, puis président de la Turquie depuis 2014.
-
Ahmet Davutoğlu, ministre des Affaires étrangères de 2009 à 2014 et premier ministre de la Turquie de 2014 à 2016.
-
Binali Yıldırım, premier ministre de la Turquie de 2016 à 2018.
-
Mevlüt Çavuşoğlu, ministre des Affaires étrangères de 2014 à 2023.
En 2011, la Turquie aspire à jouer un rôle de médiateur entre les différents pays du Moyen-Orient et elle entretient de très bonnes relations avec la Syrie depuis la fin des années 1990[263],[264],[265]. Lorsque la révolution syrienne débute, elle tente de convaincre Bachar el-Assad d'éviter de recourir à la force contre les manifestants et de négocier une issue pacifique, mais elle n'est pas entendue et les relations se tendent[263],[265],[266]. La crise perdure et les pertes financières sont considérables pour Ankara, qui a de très gros intérêts économiques en Syrie[263],[265]. À l'été 2011, la Turquie rompt définitivement avec le régime syrien, en croyant à tort sa chute imminente, et apporte son soutien à la rébellion[263]. Le Conseil national syrien est lancé en octobre à Istanbul et le premier camp de l'Armée syrienne libre est installé en décembre[263]. Bien que l'AKP, au pouvoir, soit proche des Frères musulmans, la Turquie soutient l'ensemble de l'opposition, à laquelle elle fournit des armes, mais elle se montre aussi assez complaisante avec les groupes djihadistes[263],[267]. Les rebelles modérés comme les djihadistes franchissent librement les frontières et leurs blessés sont soignés dans les hôpitaux turcs[268]. Jusqu'au printemps 2015, la Turquie se montre également peu hostile à l'État islamique, dont elle est le principal acheteur de pétrole et de coton par l'intermédiaire d'un réseau de trafiquants et de contrebandiers[263]. L'opposition turque accuse alors le gouvernement de soutenir les djihadistes[269],[268]. Face aux pressions, Ankara inscrit en l'État islamique et le Front al-Nosra dans la liste des organisations terroristes[268]. Cependant, la Turquie hésite à prendre des mesures offensives contre l'EI à cause de l'enlèvement de 80 otages turcs à Mossoul en et par crainte d'une attaque contre le tombeau de Suleiman Chah[268],[265].
Le gouvernement turc considère comme menace principale la formation d'un Kurdistan syrien autonome tenu par le PYD et sa branche armée les YPG, liés au PKK[263]. Il voit d'un très mauvais œil l'alliance formée en 2014 entre les YPG et la coalition internationale menée par les États-Unis, coalition qu'elle intègre pourtant[263],[270]. En Turquie, un cessez-le-feu est conclu avec le PKK en 2013, mais le conflit kurde reprend à l'été 2015[271]. À la même période, la Turquie mène ses premiers bombardements contre l'État islamique mais elle est aussi frappée par plusieurs attentats, aussi bien de la part des djihadistes de l'EI que des rebelles kurdes.
La Turquie, qui de 2011 à 2016 accueille plus de deux millions de réfugiés syriens, réclame également à de nombreuses reprises la mise en place d'une zone tampon et d'une zone d'exclusion aérienne au nord de la Syrie, mais elle se heurte à l'opposition des Américains[263],[272].
Au terme des quatre premières années de conflit syrien, le bilan de la diplomatie turque est désastreux[263],[267],[265] : la Turquie s'est brouillée avec le monde arabe ; avec les Occidentaux, par son hostilité aux Kurdes des YPG et sa complaisance envers les djihadistes[263],[270],[267] ; avec la Russie, après l'attaque aérienne du 24 novembre 2015 ; avec l'Égypte après la chute de Mohamed Morsi en 2013[267] ; avec Israël depuis 2009[263] ; tandis que les relations avec l'Arabie saoudite sont également plutôt fraîches[263],[267]. Le Qatar, avec lequel la Turquie signe un accord de défense le , fait exception[263]. Mais sur le plan énergétique, la Turquie dépend beaucoup de la Russie et de l'Iran et n'est pas en mesure de s'opposer à leur politique en Syrie[263]. En , le gouvernement échappe à une tentative de coup d'État menée par une partie de l'armée[273]. À l'été 2016, la Turquie change alors de cap[265] : elle normalise ses relations avec Israël[274], elle se réconcilie avec la Russie[275],[276],[277], elle s'engage à coopérer avec l'Iran[278] et admet pour la première fois que Bachar el-Assad est « acteur qu'il faut reconnaître en Syrie ». Le premier ministre Binali Yıldırım déclare le : « Il est possible de parler avec Assad pour évoquer la transition en Syrie... Mais pour la Turquie il n'en est pas question. »[279],[277]. Pour autant, le président Recep Tayyip Erdoğan réaffirme le sa totale opposition à un maintien au pouvoir de Bachar el-Assad, qu'il qualifie de « terroriste »[280].
Fin , l'armée turque lance l'Opération Bouclier de l'Euphrate et intervient directement au Nord de la Syrie pour chasser l'État islamique de sa frontière et empêcher le PYD d'établir une continuité territoriale entre les différents cantons de la région fédérale du Rojava, proclamée le [281],[282],[283],[277],[284]. De facto, la Turquie parvient également à établir une zone tampon à partir de sa frontière[284],[285],[286]. Cette opération militaire s'achève officiellement le [287]. Cependant l'armée turque reste présente en Syrie. À partir de 2017, toutes les forces de l'Armée syrienne libre dans le nord de la Syrie et divers autres groupes se fondent dans l'Armée nationale syrienne, qui devient une force supplétive de l'armée turque[288]. En , des troupes turques entent dans le gouvernorat d'Idleb où elles installent des postes d'observation en zone rebelle afin de veiller aux accords de cessez-le-feu[289]. Ankara tourne ensuite ses forces contre le PYD et lance une offensive à Afrine au début de l'année 2018, baptisée l'Opération Rameau d'olivier[290]. Elle mène ensuite l'Opération Source de paix en octobre 2019 dans le nord-est de la Syrie[291]. De fait, les régions conquises passent sous occupation turque[292].
En août 2022, la Turquie appelle à une « réconciliation » entre le régime de Damas et l'opposition, ce qui provoque des manifestations de protestations dans les régions contrôlées par les rebelles[293],[294]. Elle amorce alors un rapprochement avec le régime d'Assad[295].
Rôle des États-Unis
modifier-
Barack Obama, président des États-Unis de 2009 à 2017.
-
Hillary Clinton, secrétaire d'État des États-Unis de 2009 à 2013.
-
John Kerry, secrétaire d'État des États-Unis de 2013 à 2017.
-
Donald Trump, président des États-Unis de 2017 à 2021.
-
Rex Tillerson, secrétaire d'État des États-Unis de 2017 à 2018.
-
Mike Pompeo, secrétaire d'État des États-Unis de 2018 à 2021.
-
Joe Biden, président des États-Unis depuis 2021.
-
Antony Blinken, secrétaire d'État des États-Unis depuis 2021.
Au cours des décennies qui ont précédé la guerre civile syrienne, les relations ont été agitées entre le gouvernement de Damas et les États-Unis, les phases de tensions alternant avec les phases de détente[296]. La rupture initiale a lieu lors des années 1960 avec le rapprochement de la Syrie vers l'Union soviétique, la montée au pouvoir du parti Baas et la guerre des Six Jours[296]. Après la Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies, Damas rompt ses relations diplomatiques avec Washington[296]. Elles sont rétablies en 1974, mais la guerre du Liban provoque de nouvelles tensions[296],[297], avant une nouvelle détente lors de la signature de l'accord de Taëf en 1989 et la participation de la Syrie à la guerre du Golfe au sein de la coalition en 1991[296]. Mais la situation s'aggrave à nouveau sous l'administration Bush, en 2003 Bachar el-Assad s'oppose à la guerre d'Irak et est alors le seul allié de Saddam Hussein[296],[297]. Craignant d'être la nouvelle cible des néo-conservateurs, le régime de Damas entretient la guérilla en Irak ; il favorise le passage de combattants étrangers à sa frontière qui rejoignent des groupes djihadistes et notamment Al-Qaïda en Irak, puis l'État islamique d'Irak et accorde l'asile à de nombreux baasistes irakiens[296],[298],[297]. Lorsque Barack Obama accède la Maison blanche en 2009, le dialogue reprend entre Damas et Washington[296].
Les États-Unis se montrent passifs au début de la révolution syrienne en 2011[296]. Cinq semaines après le début des manifestations en Syrie Barack Obama appelle à la fin de la répression, puis il réclame le départ de Bachar el-Assad en [296]. Mais il tient à désengager les États-Unis d'Afghanistan et d'Irak et n'a pas l'intention de mener d'autres interventions militaires[296],[299]. En , l'armée américaine se retire d'Irak.
En 2012, les Américains commencent à fournir des renseignements à l'Armée syrienne libre, mais refusent de lui livrer des armes[296]. En 2013, des combattants de groupes rebelles non islamistes commencent à être entraînés en Jordanie par les Américains, les Français et les Britanniques, en avril les États-Unis s'engagent à porter à 250 millions de dollars leur assistance « non létale » à la rébellion[296]. C'est en , après avoir acquis la certitude que le régime syrien a employé des armes chimiques, que les États-Unis décident de fournir des armes aux rebelles[296]. Le , la présidence américaine annonce qu'elle va apporter un « soutien militaire » aux rebelles[300]. En septembre, les brigades de l'ASL dans le sud de la Syrie reçoivent leurs premiers armements, les Américains livrent des armes légères et antichar mais refusent de fournir des missiles sol-air[296]. Début 2014, des missiles antichar BGM-71 TOW commencent à être livrés aux groupes modérés ou liés à l'ASL[301].
Mais les États-Unis sont aussi grandement préoccupés par la question des armes chimiques syriennes et craignent qu'elles ne tombent entre les mains d'Al-Qaïda ou du Hezbollah, aussi acceptent-ils la proposition russe de démantèlement de l'arsenal chimique syrien, alors qu'ils semblaient prêts à lancer une campagne de frappes aériennes après le massacre de la Ghouta[296]. C'est finalement contre l'État islamique, à partir du , que les États-Unis engagent une campagne de frappes aériennes, après avoir formé une coalition internationale[296]. Celle-ci intervient surtout en soutien aux Kurdes des YPG et renverse la balance en leur faveur au nord de la Syrie[296]. En , Barack Obama autorise le déploiement de forces spéciales en Syrie[302].
En 2015, les États-Unis débloquent 500 millions de dollars et concluent un accord avec la Turquie pour former un corps de 15 000 rebelles modérés afin de combattre l'État islamique, nombre ensuite réduit à 5 000. Le programme est un véritable fiasco, en juillet et seulement 120 hommes entrent en Syrie : le premier groupe est aussitôt attaqué par le Front al-Nosra qui fait plusieurs prisonniers, le second remet une partie de ses armes aux djihadistes pour obtenir un droit de passage. Les combattants de cette « Nouvelle force syrienne » désertent ou font défection et à la mi-septembre, le général Lloyd Austin, chef de l'United States Central Command, reconnait que seulement « 4 ou 5 » rebelles formés et équipés par les forces américaines combattent l'État islamique sur le terrain[303],[304],[305],[306].
La position américaine vis-à-vis de Bachar el-Assad et les déclarations de ses responsables sont parfois confuses et contradictoires, notamment sur la question de négocier ou non avec le régime syrien[296]. Selon le journaliste américain Doyle McManus : « l'administration Obama a une politique mais pas de stratégie »[296]. Jusqu'à la fin de son mandat, Barack Obama reste en retrait sur dossier syrien et dans l'ensemble du Moyen-Orient, laissant ainsi le champ libre à l'Iran et à la Russie[299],[307],[308],[309],[310],[311].
Arrivée au pouvoir en 2017, l'administration Trump ne rompt pas dans les premiers mois avec la politique de l'administration Obama[312],[313],[311]. Elle annonce cependant que le départ de Bachar el-Assad n'est plus pour elle une priorité[314],[315], elle se montre plus proche de la Russie[316], mais affiche ouvertement son hostilité envers l'Iran[312]. Elle continue d'appuyer les Kurdes des YPG malgré les protestations de la Turquie[317],[318],[311] et ravive son alliance avec l'Arabie saoudite[319],[320],[321],[322]. Mais l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, le , bouleverse la position américaine : pour la première fois les États-Unis ripostent contre le régime syrien en détruisant une de ses bases aériennes dans la nuit du 6 au [323],[324]. Après cet évènement, les États-Unis déclarent qu'il ne peut y avoir de solution politique avec Bachar el-Assad à la tête du régime[325],[326]. Le , après plusieurs mois de sollicitations, le gouvernement américain autorise son armée à fournir des armes aux YPG, malgré l'opposition de la Turquie[327],[328]. En revanche, en , il met fin au programme de la CIA d'aide aux rebelles, qui mis en place quatre ans plus tôt, fournissait à ces derniers armes et entraînement[329],[330],[331],[332]. Pour apaiser la Turquie, les États-Unis annoncent également suspendre la livraison d'armes aux YPG vers fin 2017 ou début 2018[333],[334]. Mais les livraisons d'armes aux Forces démocratiques syriennes se poursuivent[335].
Fin 2017, l'État islamique subit plusieurs défaites et perd la grande majorité de son territoire ; le secrétaire d'État Rex Tillerson annonce cependant en que l'armée américaine va rester en Syrie avec l'objectif d'empêcher les djihadistes de réémerger, de contrer l'influence de l'Iran et de s'opposer au régime de Bachar el-Assad[336],[337],[338]. En , au moins 2 000 soldats américains sont présents en Syrie aux côtés des Forces démocratiques syriennes[25]. À partir de , Donald Trump annonce son intention de retirer les troupes américaines du territoire syrien[339]. En octobre 2019, contre l'avis de son administration, il laisse la Turquie mener une opération militaire contre les FDS dans le nord de la Syrie[340] et fait retirer ses troupes de toutes les bases militaires du gouvernorat d'Alep et du gouvernorat de Raqqa qui sont ensuite occupées par les forces russes et syriennes loyalistes[341],[342],[343],[344]. Fin 2019, les États-Unis ne maintiennent plus que quelques centaines d'hommes dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, le gouvernorat d'Hassaké et la région d'al-Tanaf[341],[345].
En , les États-Unis adoptent la loi « César », qui impose de lourdes sanctions économiques à la Syrie, en visant notamment les États et les entreprises tierces qui commercent avec les autorités syriennes[346].
En novembre 2020, Joe Biden est élu président des États-Unis. Vice-président de Barack Obama entre 2009 et 2017, il s'était alors opposé au projet de frappes aériennes contre le régime syrien après le massacre de la Ghouta et s'était montré réticent sur le fait d'armer et d'entraîner des groupes rebelles[347]. En 2019, il est favorable à un maintien de l'alliance avec les Forces démocratiques syriennes et accuse Donald Trump de « trahison » envers les Kurdes après le lancement par l'armée turque de l'Opération Source de paix[347].
Le 10 août 2022, le président des États-Unis Joe Biden déclare que le gouvernement des États-Unis sait qu'un journaliste américain, Austin Tice, est détenu par le régime syrien depuis août 2012. Joe Biden déclare que son administration aurait demandé au gouvernement syrien maintes fois de coopérer afin de rapatrier le journaliste chez lui[348],[349]. Un hashtag, #Freeaustintice, a été créé en signe de support à la libération du journaliste. Le 17 août 2022, le ministère des affaires étrangères syrien déclare qu'aucun citoyen américain n'est détenu dans son territoire, répondant ainsi, aussi, au sujet de Majd Kamalmaz, psychologue américain virginien disparu en Syrie en 2017[350], que les renseignements américains estiment morts en 2024[351].
Rôle de l'Arabie saoudite
modifier-
Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, roi d'Arabie saoudite de 2005 à sa mort en 2015.
-
Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, roi d'Arabie saoudite depuis 2015.
-
Mohammed ben Nayef Al Saoud, prince héritier et vice-Premier ministre Premier ministre de 2015 à 2017 et ministre de l'Intérieur de 2012 à 2017.
-
Mohammed ben Salmane Al Saoud, prince héritier depuis 2017 et Premier ministre depuis 2022.
-
Saoud ben Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud, ministre des Affaires étrangères de 1975 à 2015.
-
Adel al-Joubeir, ministre des Affaires étrangères de 2015 à 2018.
Au début de l'année 2011, le pouvoir en Arabie saoudite est hostile au printemps arabe[352]. En février et mars, son armée réprime notamment le soulèvement bahreïni[352]. Consciente de sa fragilité, la monarchie saoudienne redoute d'être atteinte par le vent de révolte qui secoue le monde arabe, ce qui la pousse à soutenir la stabilité des régimes en place, et donc, dans un premier temps, à soutenir le régime de Bachar el-Assad[352],[353]. Mais elle fait volte-face à l'automne 2011 pour appuyer les rebelles syriens, en choisissant désormais de privilégier l'opportunité de renverser un allié de l'Iran, son principal rival dans la région[352],[354],[353].
Le royaume s'appuie sur les conservateurs, les officiers déserteurs, les tribus et les libéraux[355],[356], il soutient les groupes armés modérés et séculiers liés à l'Armée syrienne libre, mais s'oppose aux Frères musulmans[354],[356],[352],[357],[358],[359],[353]. Cependant, des milliers de Saoudiens partent combattre en Syrie et de nombreux groupes insurgés de toute tendances, dont des djihadistes, bénéficient de soutiens financiers venus d'acteurs privés, d'associations, de comités, de personnalités politiques ou d'hommes d'affaires, parfois liés à la famille royale, qui profitent d'un certain laisser-aller de l'État[352],[360],[361],[359]. L'Arabie saoudite finit par s'inquiéter de la montée en puissance des salafistes djihadistes, qui contestent la légitimité de la dynastie saoudienne, et redoute qu'ils ne puissent bénéficier d'une certaine attractivité aux yeux d'une partie de la population saoudienne, ce qui pourrait déstabiliser le royaume[356],[352],[358],[362]. En les départs de combattants pour la Syrie sont rendus illégaux par le ministère de l'Intérieur dirigé par le prince Mohammed ben Nayef Al Saoud et le gouvernement tente de reprendre le contrôle des flux financiers à destination de la Syrie en faisant fermer certains comités non étatiques[354],[352]. En , le royaume saoudien classe le Front al-Nosra et l'État islamique comme organisations terroristes et interdit tout soutien ou financement à ces groupes[354],[361]. Le , le roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud fait également inscrire les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes, mais son successeur, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, se montre plus conciliant à leur égard[352],[363],[364]. À partir de 2014 ou début 2015, avec l'affaiblissement de l'Armée syrienne libre, l'Arabie saoudite commence à soutenir également des factions islamistes et salafistes non djihadistes, comme Jaych al-Islam et Ahrar al-Cham[352],[354],[365],[359]. En 2015, l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar se rapprochent pour soutenir les mêmes groupes[352],[353]. En , Riyad rejoint la coalition internationale contre l'EI. Mais à partir de 2015, il concentre ses efforts au Yémen, où il intervient militairement contre les Houthis, alliés de l'Iran, et réduit son financement aux groupes rebelles[365],[354],[361],[366],[352],[359].
À partir de 2016, après l'intervention militaire russe, l'Arabie saoudite apparaît un peu plus en retrait en Syrie[352],[367], elle cherche notamment à nouer de bonnes relations avec la Russie afin de l'éloigner de l'Iran[352],[368]. Le , le prince héritier Mohammed ben Salmane Al Saoud reconnaît pour la première fois la défaite de la politique saoudienne en Syrie en admettant que Bachar el-Assad va rester au pouvoir[369],[353]. Plaidant de nouveau pour la stabilité des régimes en place, l'Arabie saoudite rétablit ses relations diplomatiques avec l'Iran le 10 mars 2023 et signe un accord de détente[370]. Le 10 mai 2023, l'Arabie saoudite et la Syrie rétablissent également leurs représentations diplomatiques[371]. Le 19 mai, le prince héritier Mohammed ben Salmane reçoit Bachar al-Assad à Djeddah pour le sommet de la Ligue arabe 2023[372],[373].
Rôle du Qatar
modifier-
Hamad ben Khalifa Al Thani, émir du Qatar de 1995 à 2013.
-
Tamim ben Hamad Al Thani, émir du Qatar depuis 2013.
Contrairement à l'Arabie saoudite, le Qatar soutient les révolutions du Printemps arabe[354]. Cependant, au début des manifestations, le Qatar est encore l'allié du régime syrien et il ne bascule en faveur de l'opposition qu'au bout de plusieurs semaines[374],[375],[376]. Début 2012, il qualifie les exactions du régime syrien de « génocide »[377]. En Syrie, comme dans d'autres pays, le Qatar appuie ouvertement les Frères musulmans[354],[357],[378]. Il finance de nombreux groupes rebelles, ainsi que la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (CNFOR)[354]. Cependant, les Qataris sont écartés de la CNFOR en 2013, après l'élection d'Ahmad Jarba, soutenu par les Saoudiens[354],[357]. Le Qatar fait également parfois l'objet d'accusation de soutien à des groupes salafistes djihadistes, et particulièrement au Front al-Nosra, ce qu'il nie vigoureusement[354],[379],[380],[376]. Des groupes djihadistes bénéficient cependant de soutiens financiers venus d'acteurs privés[381] et en 2014, selon le Département d'État des États-Unis, la vigilance du Qatar est « inexistante »[382].
En , le Qatar rejoint la coalition internationale contre l'EI. Le , il signe un accord de défense avec la Turquie[354]. En 2017, une crise diplomatique secoue les pays du Golfe après des propos conciliants attribués à l'émir du Qatar envers l'Iran, le Hamas et le Hezbollah[383],[384],[385],[386],[387],[388]. Bien que l'émir Tamim ben Hamad Al Thani ait démenti avoir formulé de telles déclarations, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte, Bahreïn, le gouvernement yéménite d'Abdrabbo Mansour Hadi, le gouvernement libyen de Tobrouk, la Mauritanie et les Maldives annoncent le la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, en l'accusant de soutenir pêle-mêle « les Houthis, [...] les Frères musulmans, Daech et Al-Qaïda »[384],[385],[386],[389],[390],[391],[387],[388].
Rôle des Émirats arabes unis
modifier-
Mohammed ben Zayed Al Nahyane, président des Émirats arabes unis depuis 2022.
Dans un premier temps, les Émirats arabes unis soutiennent l'opposition syrienne et cherchent à se protéger de l'Iran. Cependant, ils mènent également une politique très active contre les islamistes, en particulier contre les Frères musulmans, et s'opposent par conséquent au Qatar[364]. Proches alliés des États-Unis, les Émirats rejoignent la coalition en 2014 et leurs forces spéciales auraient participé à l'entraînement des combattants des Forces démocratiques syriennes[364]. Après l'intervention militaire russe, Abou Dabi adopte une ligne moins agressive envers Damas et privilégie la mise en place d'une solution politique associant la Russie et les États-Unis[364]. Le , les Émirats rouvrent leur ambassade à Damas[392]. Le , Bachar el-Assad est reçu à Abou Dabi par le prince héritier Mohammed ben Zayed, pour sa première visite dans un pays arabe depuis 2011[393].
Rôle de la Jordanie
modifier-
Abdallah II, roi de Jordanie depuis 1999.
Peu après leurs indépendances, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Jordanie et la Syrie entament de mauvaises relations à cause des prétentions — pas encore totalement abandonnées — du roi Abdallah à reformer un royaume arabe de Syrie[394]. Par la suite, lors de la guerre froide, le royaume hachémite rallie le bloc occidental, tandis que la Syrie se rapproche du bloc soviétique[394]. En 1970 et 1971, les deux pays s'affrontent lors du conflit de Septembre noir[394]. Après un bref apaisement, les relations redeviennent particulièrement exécrables avec le début de l'insurrection des Frères musulmans en Syrie, pendant laquelle Damas accuse Amman de soutenir la confrérie[394]. Entre 1981 et 1986, la Syrie mène alors, parfois par le biais de groupes armés, plusieurs attentats et tentatives d'assassinats contre des cibles jordaniennes ; jusqu'à ce que les relations entre les deux pays s'apaisent à la fin des années 1980[394]. Mais en 1990, contrairement à la Syrie, la Jordanie refuse de soutenir la guerre du Golfe contre son allié irakien, ce qui lui vaut des sanctions de la part des États-Unis et de l'Arabie saoudite[394]. Puis, après la signature du traité de paix israélo-jordanien, le , Damas rompt ses relations diplomatiques avec Amman[394]. Les tensions s'apaisent cependant progressivement pendant la fin des années 1990 et au cours des années 2000 ; en avril 2010, le roi Abdallah II déclare que la relation de son pays avec la Syrie n'a peut-être « jamais été aussi bonne »[394].
Pourtant, le , le roi Abdallah II est le premier dirigeant d'un pays arabe à appeler Bachar el-Assad à démissionner[394]. La Jordanie est également touchée par des manifestations au cours du Printemps arabe, mais dans une moindre ampleur que la Syrie[394]. Le pays doit aussi accueillir rapidement plusieurs centaines de milliers de réfugiés qui vivent dans des conditions précaires ; les répercussions économiques du conflit sont de plus en plus lourdes, or la Jordanie dépend en grande partie d'une rente humanitaire fournie essentiellement par les États-Unis et l'Arabie saoudite, lesquels font alors pression pour qu'Amman s'aligne sur leur politique[394]. La Jordanie apporte un soutien prudent à la rébellion mais cherche à éviter une confrontation directe avec la Syrie ; malgré les accusations et les menaces de la part de Damas, les deux pays ne rompent pas leurs relations diplomatiques au cours du conflit[394],[395].
En dépit de son souhait de privilégier une solution politique à une solution militaire, la Jordanie apporte son soutien à l'Armée syrienne libre (ASL) et en particulier au Front du Sud, une alliance de groupes rebelles de la région de Deraa formée en 2014[394],[396]. Fin 2012, un premier convoi d'armes destiné aux rebelles passe la frontière jordanienne[397]. Il s'agit alors d'armes lourdes des guerres de Yougoslavie transportés à Amman par des avions croates et conduites en Syrie par les Jordaniens[397]. Cette première opération est financée par l'Arabie saoudite et se fait avec l'accord des États-Unis[397]. En 2013, des convois d'armes financées par l'Arabie saoudite à destination de l'ASL continuent de franchir régulièrement la frontière sous la supervision de la CIA et du Dairat al-Mukhabarat al-Ammah (GIP)[395],[398]. Fin 2013, les États-Unis installent le Military Operations Center (MOC) à Amman, une structure dirigée par la CIA, qui avec l'aide d'experts jordaniens, saoudiens, qataris, émiratis, français et britanniques, organise la fourniture d'armes et de salaires aux groupes rebelles jugés fiables et entraîne militairement des milliers de rebelles en territoire jordanien[397],[399]. Contrairement à la Turquie, la Jordanie verrouille suffisamment sa frontière pour empêcher le passage de djihadistes étrangers vers la Syrie et veille à ce que les équipements soient remis aux groupes de l'Armée syrienne libre et non aux islamistes radicaux, contribuant ainsi à ce que l'ASL demeure la force prédominante dans le sud de la Syrie[397].
Cependant, à partir de 2014 et 2015, la Jordanie commence à privilégier la lutte contre l'État islamique : elle rejoint la coalition et bombarde les djihadistes en Syrie[394]. En , Amman ferme sa frontière avec la Syrie peu de temps après la prise du poste-frontière de Nassib par le Front du Sud et le Front al-Nosra, exaspéré par l'incapacité des rebelles à sécuriser cette voie commerciale majeure[397]. Fin 2015, sous la pression de la Russie, la Jordanie réduit son soutien au Front du Sud ; elle se rapproche également de l'Iran et rétablit une coopération sécuritaire avec Damas[394],[395],[367]. En juillet 2017, Amman négocie avec Washington et Moscou l'instauration d'un cessez-le-feu dans le sud de la Syrie par la mise en place d'une « zone de désescalade »[400]. Mais peu après, le gouvernement américain annonce la fermeture du MOC et l'aide financière et militaire aux rebelles s'arrête définitivement en [397]. À l'été 2018, la Jordanie ne s'oppose pas à la reconquête du sud de la Syrie par le régime, et espère ainsi pouvoir rouvrir le poste-frontière de Nassib et rétablir la route commerciale avec Damas[400],[397]. Le , le poste frontière de Nassib rouvre[401].
Rôle du Liban
modifier-
Michel Sleiman, président de la République libanaise de 2008 à 2014.
-
Michel Aoun, président de la République libanaise de 2016 à 2022.
-
Tammam Salam, président du Conseil des ministres libanais de 2014 à 2016.
-
Saad Hariri, président du Conseil des ministres libanais de 2009 à 2011 et de 2016 à 2020.
-
Hassan Diab, , président du Conseil des ministres libanais de 2020 à 2021.
-
Najib Mikati, président du Conseil des ministres libanais de 2011 à 2014 et depuis 2021.
Dès leurs indépendances, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les relations entre la Syrie et le Liban s'avèrent difficiles, notamment par la volonté de certains nationalistes d'unifier les deux pays et des créer une Grande Syrie[394]. En 1975, une guerre civile éclate au Liban, opposant principalement des milices chrétiennes menées par les Phalanges libanaises à l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), soutenu par diverses milices arabes nationalistes, socialistes ou communistes[402],[403]. Au printemps 1976, l'armée syrienne intervient au Liban au sein d'une Force arabe de dissuasion mandatée par la Ligue arabe afin d'imposer un cessez-le-feu[402]. Mais cette intervention permet également à Hafez el-Assad de placer sous contrôle les organisations palestiniennes et de mettre le Liban sous tutelle[402]. Le conflit s'achève en 1989 avec l'Accord de Taëf, qui entérine notamment l'occupation du Liban par l'armée syrienne[402].
En 2004, la Résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies impose à la Syrie de retirer ses troupes du Liban, mais Bachar el-Assad refuse[402]. Cependant en 2005, l'assassinat du premier ministre libanais Rafiq Hariri provoque la Révolution du Cèdre, où des centaines de milliers de Libanais manifestent pour exiger le départ des troupes syriennes[402]. Après un accord conclu avec l'ONU le , l'armée syrienne se retire du Liban le [402].
Cependant, la Syrie continue d'exercer une force influence au Liban et le pays reste profondément divisé[402]. Deux coalitions politiques se font alors face : l'Alliance du 8-Mars, qui regroupe notamment le Courant patriotique libre, le Hezbollah, Amal et le PSNS, est proche de la Syrie et de l'Iran, tandis que l'Alliance du 14-Mars, qui rassemble notamment le Courant du futur, les Forces libanaises, les Phalanges libanaises et le Bloc national, est pro-occidentale[402],[404]. À plusieurs reprises des combats opposent ces milices et causent des centaines de morts et de blessés[404]. Le pays connaît cependant d'autres épisodes de violences, avec notamment un conflit au Sud entre Israël et le Hezbollah en 2006 et des affrontements au Nord entre l'armée libanaise et les salafistes djihadistes de Fatah al-Islam en 2007[405].
En mai 2011, peu après le début de la révolution syrienne, les premiers réfugiés syriens arrivent au Liban[402]. En 2015, le pays accueille 1,2 million de Syriens, alors qu'il n'est lui-même peuplé que 4,5 millions d'habitants, dont 500 000 réfugiés palestiniens[402]. L'État libanais n'ouvre pas de camp et laisse l'ONU prendre en charge les réfugiés[402]. L'économie libanaise souffre aussi grandement du conflit : sa seule ouverture terrestre étant la Syrie, ses échanges commerciaux avec son voisin, mais aussi la Jordanie et les pays du Golfe diminuent grandement, ce qui contraint le Liban à exporter par voie maritime, ce qui est plus long et plus onéreux[402],[406].
Le début de la guerre civile syrienne ravive également les tensions communautaires au Liban[402]. L'Alliance du 8-Mars soutient le régime syrien, tandis que l'Alliance du 14-Mars observe favorablement le début de la révolution syrienne[402]. Le pays connait ponctuellement des affrontements entre milices et des attentats, notamment à Beyrouth et Tripoli, mais c'est surtout dans la région d'Aarsal, au nord-est du pays, que les plus violents affrontements ont lieu[402]. En 2013, notamment après leur défaite à la bataille de Qousseir, de nombreux rebelles trouvent refuge dans les montagnes de la région d'Aarsal, où vivent déjà des centaines de milliers de réfugiés[402]. Les djihadistes du Front al-Nosra et de l'État islamique font bientôt leur apparition et des combats éclatent en entre ces derniers et l'armée libanaise[402]. Cependant, à l'été 2017, l'armée libanaise et le Hezbollah lancent deux offensives décisives qui viennent à bout des djihadistes et des rebelles ; ces derniers capitulent et leurs combattants sont évacués vers la Syrie[407]. À la fin de l'année 2017, des signes d'apaisement apparaissent également entre l'Alliance du 8-Mars et l'Alliance du 14-Mars[404].
Rôle d'Israël
modifier-
Shimon Peres, président de l'État d'Israël de 2007 à 2014.
-
Reuven Rivlin, président de l'État d'Israël de 2014 à 2021.
-
Isaac Herzog, président de l'État d'Israël depuis 2021.
-
Naftali Bennett, premier ministre d'Israël de 2021 à 2022.
-
Yaïr Lapid, premier ministre d'Israël en 2022.
-
Benyamin Netanyahou, premier ministre d'Israël de 2009 à 2021 et depuis 2022.
Après s'être affrontés lors de guerre des Six Jours, la guerre du Kippour et la guerre du Liban, et malgré plusieurs tentatives des Israéliens pour obtenir un accord de paix, Israël et la Syrie sont théoriquement toujours en guerre en 2011[408]. Depuis 1967, Tsahal occupe le plateau du Golan, un territoire unilatéralement annexé en 1981 au travers de la loi du plateau du Golan. Cette annexion est contestée par la Syrie et n'est pas reconnue par la communauté internationale, cependant le cessez-le-feu est respecté pendant les 40 années qui précèdent le conflit syrien[408],[409],[410]. Lorsque la guerre civile éclate en Syrie, l'État hébreu affiche sa neutralité, estimant que la chute du régime de Bachar el-Assad n'entraînerait pas forcément la venue au pouvoir d'un pouvoir plus favorable à son égard, tandis que l'afflux de combattants islamistes et salafistes djihadistes dans la région suscite également des inquiétudes[408],[411],[410],[412],[413]. Cependant, les Israéliens s'inquiètent de l'intervention en Syrie de leur ennemi principal : l'Iran, allié du régime syrien et soutien du Hezbollah et du Hamas[408],[411]. Ponctuellement, l'aviation israélienne mène à partir de 2013 des raids et des frappes aériennes en Syrie contre les Gardiens de la révolution islamique, le Hezbollah ou l'armée syrienne[408]. En 2022, ces pratiques sont toujours d'actualité[414],[415]. Selon des analyses indépendantes, dont celles du magazine Foreign Policy, entre 2013 et juillet 2018, Israël aurait fourni des armes et des financements à des groupes rebelles du Front du Sud et noue des liens avec des communautés du Golan afin de contrer les milices chiites pro-iraniennes et l'État islamique[397],[410],[413],[416],[417]. Cette hostilité commune avec l'Iran marque également un rapprochement diplomatique avec l'Arabie saoudite[408],[411],[418]. Les relations entre Israël et la Russie sont quant à elles complexes et les premiers s'inquiètent de l'Intervention militaire russe en Syrie qui favorise également Téhéran[408]. Mais en , les deux pays concluent un accord pour s'informer mutuellement de leurs opérations aériennes respectives afin d'éviter les accidents[419]. Les Israéliens cherchent à obtenir le soutien de la Russie afin d'empêcher l'Iran de s'implanter davantage en Syrie[420],[421],[413].
Près du plateau du Golan, Israël adopte en 2013 une politique baptisée « Bon voisin » : il refuse d'accueillir des réfugiés syriens sur son territoire pendant toute la durée du conflit mais fournit de l'aide humanitaire aux civils et soigne des milliers de Syriens, combattants rebelles et civils, dans ses hôpitaux en Galilée[397],[410],[412],[422],[413].
Rôle de la France
modifier-
Nicolas Sarkozy, président de la République de 2007 à 2012.
-
François Hollande, président de la République de 2012 à 2017.
-
Emmanuel Macron, président de la République depuis 2017.
-
Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères de 2011 à 2012.
-
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2016.
-
Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères de 2016 à 2017.
-
Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères de 2017 à 2022.
-
Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères de 2022 à 2024.
-
Stéphane Séjourné, ministre des affaires étrangères en 2024.
-
Jean-Noël Barrot, ministre des affaires étrangères depuis 2024.
Depuis l’indépendance de la Syrie en 1946, les relations de ce pays avec la France ont été modestes sur le plan économique, denses sur le plan culturel et agitées sur le plan politique et diplomatique[423],[424],[425],[426]. Après la Première Guerre mondiale, la France gagne la guerre franco-syrienne, réprime la révolte druze et occupe le pays de 1920 à 1946 au cours de son Mandat sur la Syrie et le Liban[423]. Après l'indépendance, les relations diplomatiques sont rompues en 1956 au moment de la crise du canal de Suez[423]. Elles sont rétablies en 1961 et demeurent apaisées jusqu'à la guerre du Liban, où de nouvelles tensions apparaissent[423]. En 1982, François Mitterrand ne réagit pas au massacre de Hama[424]. Les relations se réchauffent à la fin des années 1990 avec l'arrivée au pouvoir de Jacques Chirac[423],[424],[427]. En 2003, la France et la Syrie s'opposent ensemble à la guerre d'Irak, mais après l'invasion américaine les objectifs des deux pays diffèrent sensiblement[423]. Leurs relations redeviennent exécrables en 2005 au moment de la Révolution du Cèdre au Liban, après l'assassinat de Rafiq Hariri, ami proche de Jacques Chirac[424],[428]. Nicolas Sarkozy fait volte-face aussitôt élu en 2007 et il rétablit le dialogue avec Damas, mais ses espérances sont également déçues[423],[424],[427].
La France se montre assez hésitante au début de la crise syrienne[423],[424]. Le , le ministère des Affaires étrangères français appelle le gouvernement syrien à « renoncer à tout usage excessif de la force », il condamne « les violences qui font des morts et des blessés » et invite le président Bachar el-Assad à engager des réformes politiques[429]. Le , le ministre Alain Juppé déclare que Bachar el-Assad « a perdu sa légitimité à la tête de la Syrie »[427]. Puis, le , le gouvernement français condamne définitivement le régime syrien et appelle à son départ[423]. Peu après, la France apporte son soutien à l'opposition[423]. Le , elle rappelle son ambassadeur français en Syrie, Éric Chevallier, à Paris et ferme les consulats généraux d'Alep et de Lattaquié[430]. Élu en 2012, François Hollande continue de soutenir l'opposition syrienne[431]. En , le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, déclare que « Bachar el-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre » et que « le régime syrien devait être abattu et rapidement »[432].
Fin 2012, la France commence à fournir des armes et de l'équipement à des groupes de l'Armée syrienne libre, mais en quantité modeste[423],[433],[434]. Ces livraisons sont effectuées par la DGSE malgré l'embargo sur les armes imposé par l'Union européenne[434]. L'embargo est cependant levé le [435], notamment après les réclamations de la France[436].
En , après le massacre de la Ghouta, la France est prête à intervenir militairement contre le régime syrien, mais elle se retrouve isolée après la volte-face des Américains et des Britanniques, et est contrainte de renoncer[423],[437],[438],[439],[440],[441].
En , la France intègre la coalition internationale qui lance une campagne de frappes aériennes contre l'État islamique en Irak et en Syrie. Au sein de cette coalition, elle lance l'opération Chammal en Irak le , puis en Syrie à partir du [442],[443]. La France tient alors une position « ni Assad, ni Daech »[423],[444],[445]. Cependant, à partir de 2015, elle est frappée sur son sol par plusieurs attentats djihadistes, notamment les attentats du 13 novembre 2015, qui sont les plus meurtriers et les premiers directement revendiqués en Europe par l'État islamique[446]. La lutte contre cette organisation devient alors la priorité du gouvernement français[446],[444]. En 2016, des forces spéciales françaises sont engagées en Syrie aux côtés des Forces démocratiques syriennes[447],[448],[449]. Arrivé au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron conserve cette ligne[450],[451] : il réaffirme son soutien à l'opposition syrienne[452],[453] mais change de rhétorique en affirmant ouvertement ne pas vouloir faire de « la destitution de Bachar el-Assad une condition préalable à des discussions »[454],[455],[456],[450],[457],[458],[441]. Il déclare : « Daech est notre ennemi, Bachar est l'ennemi du peuple syrien », tout en estimant que son maintien au pouvoir serait une « erreur funeste »[454],[455],[456],[450],[459],[457],[458].
Le , la France prend part aux côtés des États-Unis et du Royaume-Uni aux bombardements de Barzé et de Him Shinshar, menés en représailles à l'attaque chimique de Douma[460].
Rôle de l'Égypte
modifier-
Hosni Moubarak, président de la république arabe d'Égypte de 1981 à 2011.
-
Mohamed Morsi, président de la république arabe d'Égypte de 2012 à 2013.
-
Abdel Fattah al-Sissi, président de la république arabe d'Égypte depuis 2013.
En , le chef de la diplomatie égyptienne Mohamed Kamel Amr se prononce pour un règlement pacifique du conflit syrien, une prise en compte des exigences du peuple et une cessation immédiate des violences dans le pays, rejetant toute ingérence extérieure[461]. En , le président égyptien Mohamed Morsi affirme qu'« il ne faut pas perdre de temps à parler de réforme » et que le président Bachar el-Assad « ne sera pas là pour longtemps »[462], ce à quoi réagit le ministère des affaires étrangères syrien en accusant l'Égypte d'ingérence[463]. Mais le même mois, Morsi s'oppose, devant l'Assemblée générale de l'ONU, à une intervention militaire étrangère[464]. En , il annonce finalement avoir rompu « définitivement » les relations avec le régime en place en Syrie[465]. Cependant, Mohamed Morsi est renversé le par un coup d'État mené par l'armée qui porte le maréchal Abdel Fattah al-Sissi au pouvoir. Le coup d'État est condamné par la Turquie et le Qatar, mais est soutenu par l'Arabie saoudite[466]. Le , le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry salue la campagne de bombardements russes en Syrie qui va, d'après lui, « avoir pour effet de contenir et éradiquer le terrorisme » dans le pays. Ces propos témoignent, pour Le Monde, « du réchauffement des relations entre Le Caire et Moscou », alors que l'Égypte s'était « jusque-là efforcée de ne pas soutenir publiquement Bachar Al-Assad pour ne pas froisser l’un de ses principaux alliés, l’Arabie saoudite »[467]. Mais en , al-Sissi officialise son soutien au régime de Bachar el-Assad[468]. Des médias arabes avancent alors que des conseillers militaires égyptiens auraient été envoyés en Syrie[468].
Autres pays
modifierEn Palestine, le Hamas, allié de longue date de l'Iran, du régime syrien et du Hezbollah, revoit radicalement sa position en se rangeant du côté des rebelles syriens à partir de 2012[469],[470],[471],[472],[473],[474]. Téhéran réduit alors son aide au Hamas, cependant ce dernier finit par délaisser la Syrie et renoue avec l'Iran en 2017[475].
Le roi sunnite de Bahreïn Hamed ben Issa al-Khalifa, qui vient de réprimer la contestation massive dans son propre pays, apporte son soutien au gouvernement syrien[476]. Néanmoins, le royaume a rapidement changé de position pour s'aligner sur celles des autres monarchies du Golfe[477],[478] et fait même partie des Amis de la Syrie[479], qui regroupe tous les États soutenant l'opposition syrienne. En , Bahreïn a félicité le bombardement d'une base aérienne de l'armée syrienne par le président américain Donald Trump[480].
La Chine s'aligne sur les positions russes en espérant tout simplement obtenir en retour un soutien de Moscou lorsque les intérêts chinois sont également menacés, notamment en cas de volonté d'ingérence occidentale dans ses affaires intérieures (par exemple au Tibet, ou dans le Xinjiang)[236] et par peur de la contagion de telles révoltes populaires[481].
Le président vénézuélien, Hugo Chávez, a apporté son soutien à son « ami » Bachar el-Assad, et l'a décrit comme « un humaniste »[482]. Après la mort de Chavez, le gouvernement vénézuélien fait le choix de se déclarer neutre en ce qui concerne la suite de la guerre civile syrienne, ne soutenant plus ni Bachar el-Assad, ni la rébellion et, se rangeant derrière l'ONU et la Ligue Arabe, recommande des élections démocratiques[réf. nécessaire].
D'autres pays, comme le Brésil, soutiennent une position en faveur du dialogue avec le gouvernement du président Bachar el-Assad[483]. La Bolivie soutient une solution pacifique sans intervention étrangère[484].
L'Inde et la Corée du Nord sont favorables à une résolution du conflit par un dialogue entre Syriens. Le Bangladesh s'aligne sur la position de la fédération de Russie[485].
Le Vatican a plusieurs fois appelé à l'arrêt des violences en interpellant aussi bien les parties impliquées que la communauté internationale ainsi que les leaders religieux et les croyants des différentes religions[486],[487],[488],[489],[490].
En , le Jerusalem Post indique que des pilotes d'hélicoptères nord-coréens opèrent en Syrie « pour le compte du régime de Bachar el-Assad », information corroborée selon le journal par l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Mais la Corée du Nord dément apporter une quelconque aide militaire au gouvernement syrien de Bachar el-Assad, avec lequel elle entretient des relations de longue date[491]. Le à Genève, Bachar al-Zoubi, un responsable du Haut Conseil des négociations (HCN), la principale alliance de l’opposition, accuse la Corée du Nord d'avoir déployée deux unités militaires en Syrie, appelées « Cholma-1 » et « Cholma-7 »[492],[493]. Le , un rapport de l'ONU accuse la Corée du Nord d'avoir livré du matériel militaire au régime syrien[494].
Rôle de la Ligue arabe
modifierAprès une période d'indécision, plusieurs capitales arabes condamnent finalement le pouvoir syrien, se joignant aux pays occidentaux pour provoquer, le , une session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU[495],[496].
Le , la Ligue arabe (sauf l'Irak et le Liban) vote la « suspension de l'adhésion de la Syrie à toutes ses réunions » à compter du et prône des « sanctions politiques et économiques » contre le pouvoir syrien[497]. Le , les chefs de tribus se rencontrent à une conférence au Caire pour annoncer leur soutien à l'Armée syrienne libre et aux révolutionnaires en Syrie ; à la fin de la conférence les chefs de tribus arabes en Syrie annoncent la fondation d'un conseil politique, où toutes les tribus de Syrie sont représentées. Le , le sommet islamique de La Mecque (Arabie saoudite) prononce la suspension de la Syrie de l'Organisation de la coopération islamique. En 2013, l'opposition anti-Assad occupe le siège de la Syrie lors d'un sommet de la Ligue arabe à Doha, au Qatar[498].
Le régime syrien est réintégré dans la Ligue arabe le 7 mai 2023, au Caire[498].
Rôle de l'Union européenne
modifierDès le mois de , l'Union européenne (de concert avec le Canada, et les États-Unis) a condamné les violences[499],[500],[501].
L'Union européenne a pris des sanctions à plusieurs reprises contre la Syrie. Tout au long du mois d', Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a annoncé une série de sanctions contre la Syrie. Une vingtaine de personnes faisant partie du gouvernement syrien ont été interdites de visa et ont vu leurs avoirs gelés. Cinq entreprises militaires impliquées dans les violences sont interdites de relations commerciales. Un embargo de l'UE sur les exportations de pétrole syriennes est également instauré[502],[503],[504]. Plusieurs États de l'UE rappellent leurs ambassadeurs à Damas.
Rôle des Nations unies
modifier-
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies de 2007 à 2016.
-
António Guterres, secrétaire général des Nations unies, depuis 2016.
-
Kofi Annan, émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie en 2012.
-
Lakhdar Brahimi, émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, de 2012 à 2014.
-
Staffan de Mistura, émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, de 2014 à 2018.
-
Geir Otto Pedersen, émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, depuis 2018.
Les 7, 20 et , le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon appelle à mettre un terme à la répression[505],[506],[507].
Le , le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une déclaration condamnant la répression menée par les autorités syriennes[508], ainsi que les « violations généralisées des droits de l'homme et l'emploi de la force contre des civils » par les autorités syriennes[509].
Le , des experts de l'ONU exhortent la Syrie à cesser la répression contre les civils[510].
Le , le Conseil des droits de l'homme des Nations unies établit une Commission d'enquête indépendante et internationale (COI) sur les violations des droits de l'homme en Syrie[511],[512]. Celle-ci est présidée par le Brésilien Paulo Sérgio Pinheiro (en)[513]. Pendant le conflit, la Commission accuse dans différents rapports le gouvernement syrien de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre[514],[515],[516],[517] et les rebelles de crimes de guerre[515],[516],[517]. Elle accuse également la Russie et la coalition internationale menée par les États-Unis de possibles crimes de guerre[518],[519].
Le Conseil de sécurité des Nations unies est quant à lui paralysé par plusieurs vetos de la Russie et de la Chine empêchant d'adoption d'une résolution condamnant le régime syrien[520],[521],[522].
En , alors que plusieurs villes sont bombardées par l'armée syrienne, Ban Ki-moon, déclare que la répression contre les opposants est « presque certainement un crime contre l'humanité »[523].
Le , Kofi Annan est nommé émissaire conjoint de l'Organisation des Nations unies et de la Ligue arabe sur la crise en Syrie[524]. Il démissionnera en , face à la mésentente entre les 5 membres permanents du conseil.
Le , Ban Ki-moon déclare, lors d'une conférence de presse à Bogor, que « La situation en Syrie est devenue intolérable et inacceptable ». Il ajoute que « La communauté internationale doit s'unir. Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas capables d'avoir une résolution à l'ONU qu'il faut que la souffrance de la population syrienne continue. Il s'agit de la responsabilité morale et politique de la communauté internationale »[525].
Le , le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dénonce une « guerre par procuration, avec des acteurs régionaux et internationaux armant un camp ou l'autre »[526].
Le , Ban Ki-moon accuse Bachar el-Assad d'avoir « commis de nombreux crimes contre l'humanité »[527]. Le , Navanethem Pillay, la Haute Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, accuse à son tour le président syrien : « La Commission d'enquête a produit d'énormes quantités de preuves [...] sur des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité. [...] Les preuves indiquent une responsabilité au plus haut niveau du gouvernement, y compris du chef de l'Etat »[528].
Entre 2014 et 2018, Staffan de Mistura assure les fonctions d'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, mais son bilan est un échec : malgré sa volonté de se montrer conciliant avec le régime il échoue à obtenir de sa part la moindre concession lors des négociations avec l'opposition[529].
Le , l'Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution par laquelle elle décide de la création d'un Mécanisme international « chargé de faciliter les enquêtes sur les violations les plus graves du droit international commises en République arabe syrienne depuis mars 2011 et d'aider à juger ceux qui en sont responsables »[530],[531]. Le , la juge française Catherine Marchi-Uhel est nommée à la tête de ce Mécanisme international[532]. L'enquête du Mécanisme débute en [533].
Déroulement du conflit
modifierPrélude
modifierEn , en Tunisie, ont lieu des manifestations de masse contre le gouvernement. Puis le mouvement contestataire s'étend au monde arabe jusqu'à la Syrie. En , Ben Ali est renversé en Tunisie, suivi en février par Hosni Moubarak en Égypte, tandis que la Libye sombre dans la guerre civile. La plupart des pays arabes traversent une phase d'agitation et certains tentent de calmer la colère populaire en acceptant des concessions et en procédant à des aménagements politiques.
Alors que le printemps arabe s'étend en 2011 à tout le monde arabe, le gouvernement syrien prend des mesures de prévention et de répression, assorties de tentatives d'apaisement. Plusieurs appels à manifester sont lancés à partir du [534], mais les services de renseignements (les moukhabarat) répriment ces manifestations. La Syrie garde en mémoire l'insurrection des Frères musulmans et sa répression sans réaction internationale par Hafez el-Assad qui s'était achevée en 1982 avec l'écrasement de la révolte de Hama (10 000 à 40 000 morts, en majorité des civils)[535],[536].
Suivant l'exemple des « révolutions colorées », des appels à manifester sont lancés sur Facebook, invitant les Syriens à se mobiliser les 4 et , notamment devant le siège du parlement à Damas. L'appel n'est pas suivi, en raison notamment de l'important dispositif de sécurité, des intimidations des forces de sécurité et de l'arrestation des principaux organisateurs[537],[538]. Le , le pouvoir rétablit l'accès à Facebook et YouTube, pensant apaiser d'éventuelles tensions[539]. Cependant, ce geste n'est pas interprété de la même manière par tous les médias. D'après Télérama et le Huffington Post, il s'agirait d'un moyen pour mieux repérer les activistes[540],[541]. En outre, ce point de vue est partagé par Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch, qui estime que « les médias sociaux peuvent également être un outil de surveillance et de répression de l'opposition »[542]. Dans le même temps, le pouvoir multiplie également les mesures sécuritaires : renforcement des écoutes, plan de rupture des moyens de communications pour isoler des régions ou des villes du reste du pays, ordre donné aux moukhabarats de réprimer fermement toute agitation, interdiction de messagerie instantanée et de Skype, nombreuses arrestations préventives ou non, comme celles d’enfants tagueurs[543],[544].
Le , le gouvernement annonce des mesures sociales prévoyant la baisse de taxes sur les produits alimentaires de première nécessité, l'augmentation des subventions pour le fioul et la création d'un fonds social qui aidera 420 000 personnes en difficulté[545],[543]. D’autres augmentations de prix et l’instauration de la TVA sont reportées ; le gouvernement annonce également le recrutement de 67 000 fonctionnaires, multiplie les rencontres avec des représentants de la société civile et des dignitaires religieux[543]. Des dizaines de fonctionnaires corrompus sont mutés ou renvoyés[543]. Le gouvernement apporte son soutien diplomatique, mais aussi matériel, et envoie des renforts en Libye soutenir le colonel Kadhafi, en manière d’avertissement sur ses intentions en cas de révolte[546]. Le , les violences policières contre un commerçant entraînent le soulèvement d'un quartier de Damas[547],[548]. Le , 13 prisonniers politiques entament une grève de la faim[549].
2011 : Du printemps arabe à la guerre civile
modifierEn , quelques jours après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie et celle d'Hosni Moubarak en Égypte, un groupe d'environ quinze à vingt adolescents inscrit sur les murs d'une école de Deraa le slogan « Jay alek el door ya doctor » (« Ton tour arrive, docteur»), qui vise directement le président syrien Bachar el-Assad, ancien ophtalmologue[550],[551],[552],[553],[554],[555],[556]. La plupart des enfants sont très rapidement arrêtés par les services de renseignement et torturés pendant plusieurs semaines, et détenus au plus tôt après quelques jours et au plus tard après sept mois[553],[554],[555]. Une délégation venue solliciter leur libération est insultée par Atef Najib, cousin de Bachar el-Assad et chef de la branche locale de la Sécurité politique, qui aurait déclaré : « Oubliez vos enfants et allez retrouver vos femmes. Elles vous en donneront d'autres. Et puis, si vous n'êtes pas capables de leur faire des enfants, amenez-nous vos femmes. On le fera pour vous »[553]. Ces paroles se répandent alors à Deraa comme une traînée de poudre et scandalisent les habitants[553]. Le , un premier rassemblement a lieu devant le Palais de justice de Deraa[551],[553]. Une seconde manifestation de bien plus grande ampleur, baptisée le « vendredi de la liberté », suit le , mais cette fois la police tire sur la foule, faisant deux morts et de nombreux blessés[553],[551],[552]. Le , pour tenter d'apaiser la situation, le régime fait libérer la plupart des adolescents arrêtés, mais les traces de tortures sur leurs corps et leurs visages ravivent la colère des habitants de Deraa[553],[555],[552],[556],[554]. Des milliers de manifestants incendient le Palais de justice et tiennent un sit-in à la mosquée al-Omari (ar)[552]. Le soir du , la police donne l'assaut contre la mosquée, tire à balles réelles et tue entre 51 et 100 manifestants en 24 heures[552],[557],[558]. Le , la mosquée al-Omari est sous le contrôle des forces de sécurité, mais le mouvement de contestation se poursuit[552],[559].
La page Facebook nommée « La révolution syrienne contre Bachar Al-Assad 2011 » appelle à « une Syrie sans tyrannie, sans loi sur l'état d'urgence, ni tribunaux d'exception » et invite tous les syriens à protester le 15 et [560],[561]. Bien que Deraa soit l'épicentre de la révolte[562], l'agitation touche d'autres villes, principalement Damas, Banias et Homs[557],[563],[534]. Le , une première manifestation de quelques dizaines de personnes a brièvement lieu dans un souk de Damas[564],[553],[558]. Le lendemain, environ 150 personnes, pour la plupart des militants des droits de l'homme et des proches de prisonniers politiques, manifestent près du ministère de l'Intérieur à Damas, pour demander la libération des détenus politiques, mais les participants sont violemment dispersés par la police et 34 personnes sont arrêtées[565],[563],[566]. D'autres manifestations ont lieu le à Damas et Banias[567],[563],[566] et le (« vendredi de la fierté ») à Damas, Douma, Deraa, Al-Sanamayn, Da'el, Cheikh Meskin, Banias, Homs, Hama, Lattaquié, Deir ez-Zor et Raqqa[568]. Les 26 et , des violences secouent Lattaquié, faisant au moins 15 morts et 185 blessés[567],[569],[570],[571]. Les manifestants réclament alors la fin de l'état d’urgence, la libération des prisonniers politiques, la fin de la corruption et des réformes démocratiques[562],[569]. Mais les revendications se durcissent rapidement : dès fin mars et début avril, les protestataires réclament le départ de Bachar el-Assad et s'attaquent aux symboles du pouvoir[572],[573]. Les manifestations ont un caractère tribal et confessionnel limité : ainsi, la croix et le croissant sont brandis au sein de la mosquée des Omeyyades à Damas[557].
Le au soir, le gouvernement syrien déclare que tous les protestataires arrêtés depuis le début des manifestations ont été libérés[574]. Une conseillère du président juge même les revendications des manifestants « légitimes »[574]. Le , le premier ministre Mohammed Naji al-Otari démissionne[569]. Le même jour, une manifestation pro-régime rassemblant des dizaines de milliers de personnes est organisée par le gouvernement à Damas[575],[576]. Le , le président Bachar el-Assad s'exprime pour la première fois depuis le début des manifestations : dans un discours au parlement, il accuse une « minorité » de tenter de semer le chaos à Deraa, évoque une « conspiration » d'Israël, des États-Unis et de l'étranger et assure que son gouvernement poursuit ses réformes pour renforcer l'unité nationale, la lutte contre la corruption et la création des emplois, mais sans annoncer de mesures précises[577],[578],[579]. Le , le gouvernement syrien annonce la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et abolit la Cour de sûreté de l'État, un tribunal d'exception[580]. Le régime effectue également quelques concessions socio-économiques[581]. Mais sur le terrain, le pouvoir répond aux manifestants par une répression militaire féroce[582] : les forces de sécurité tirent sur la foule à balles réelles[582],[583], les personnes arrêtées par les services de renseignements sont presque systématiquement torturées[584],[585] et des campagnes de viols massifs sont commises de manière planifiée[586]. Le pouvoir s'appuie aussi sur les milices chabiha, particulièrement violentes[582],[587].
Cependant le mouvement de protestation ne faiblit pas et les manifestations se poursuivent chaque vendredi[588], toujours pacifiquement[589]. Les opposants sont influencés par Canvas, ONG spécialisée dans les actions pacifiques pour faire tomber les dictatures, et qui a mis à disposition des documents gratuits sur internet après la révolution tunisienne. De nombreux militants des Comités de coordination locaux ont été formés directement par Canvas, ce qui, selon la journaliste Sofia Amara, influence « considérablement » leur stratégie[Note 1]. Les manifestants syriens scandent des slogans pacifiques, brandissent des branches d'olivier et des roses, dansent, chantent, offrent des bouteilles d'eau aux soldats venus les réprimer... Des militants sunnites, chrétiens et alaouites multiplient ensemble les initiatives, telles que la distribution de cadeaux aux enfants chrétiens et musulmans déguisés en « pères Noël de la liberté »[589],[590]. Selon Srdja Popovic, fondateur de Canvas, il y a eu « une fenêtre d'opportunité de sept mois durant lesquels le mouvement était non-violent de façon prédominante »[591].
Le 1er avril, des milliers de personnes manifestent à Damas, Deraa, Douma, Homs et Lattaquié[592],[593]. Une vague d'arrestations suit le lendemain dans ces mêmes villes[593]. Le , Alep connaît ses premières manifestations, effectuées par un groupe de 500 étudiants[594]. Le , 10 000 personnes manifestent à Lattaquié[567]. Le , 20 000 personnes participent à un sit-in à Homs[567]. Le , des dizaines de milliers de personnes manifestent à Damas, Deraa, Hama, Lattaquié, Homs, Banias, Qamichli, Douma et Zabadani[583]. Cette journée est particulièrement meurtrière avec plus de 80 morts dans l'ensemble du pays[583],[595]. Le 1er et le , environ 1 000 personnes sont arrêtées[596]. Début mai, des sit-in permanents commencent à s'organiser dans plusieurs villes[567].
Au bout d'un mois de manifestations, l'armée syrienne commence à intervenir directement dans la répression[597]. Les chars entrent dans Deraa le , puis dans Homs le et dans Banias le [597],[598],[599]. L'armée reprend le contrôle de Deraa et de Banias, mais elle échoue à Homs à cause de nombreuses désertions[600].
Le , un projet de résolution condamnant la répression en Syrie, l'intervention de l'armée et les tirs à balles réelles est proposé au Conseil de sécurité des Nations unies par le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et le Portugal, mais il est bloqué par la Russie et la Chine[601]. Le même jour, plus de 230 membres du parti Baas au pouvoir démissionnent[601].
Malgré l'interdiction édictée par le ministère de l'Intérieur, des milliers de Syriens continuent de descendre dans la rue[602]. Au cours du mois de mai, des manifestations se poursuivent chaque vendredi à Homs, Hama, Deraa, Lattaquié, Jablé, Banias, Maarat al-Nouman, Kafar Noubol, Douma, Saqba (en), Deir ez-Zor, Boukamal, Kobané, Amouda, Derbassyié (en) et Qamichli[602],[603],[604]. La jeunesse joue un rôle important dans l'organisation des manifestations car elle maîtrise l'outil informatique et communique via les réseaux sociaux[605],[606]. Par exemple, les 80 coordinateurs de l'Union des coordinateurs de la Révolution syrienne, qui couvrent la totalité du territoire syrien et communiquent via un groupe privé Facebook, ont pratiquement tous moins de 30 ans. Ils préparent et diffusent des slogans pour les manifestations, filment ces dernières, envoient les vidéos aux agences internationales, etc[605]. Il existe de nombreux réseaux, dont certains importants comme Shaam News Network (en), ou le groupe Facebook Syrian Revolution 2011[607], qui selon France 24 en est suivi par 240 000 personnes et qui est « considéré comme l'un des principaux moteurs du mouvement de contestation »[608].
Le , le corps mutilé de Hamza al-Khatib, un garçon âgé de 13 ans disparu depuis le à Deraa, est rendu à sa famille par les autorités syriennes. Il porte des marques de tortures : cou et mâchoire brisés, rotules broyées, brûlures de cigarettes, blessures par balles dans les bras et parties génitales mutilées. Il avait été arrêté lors d'une manifestation contre le régime. Les images de son corps, diffusées par la famille, alimentent l'indignation contre le régime, qui nie les tortures et les circonstances du décès[609],[610],[611].
Début juin, alors que le bilan de la répression a déjà dépassé les 1 000 morts selon l'ONU[612], de violents combats éclatent à Jisr al-Choghour. Les forces de sécurité ouvrent le feu sur la foule, mais des habitants s'arment après avoir pillé un poste de police, et sont rejoints par des déserteurs[613]. Le , 120 policiers sont tués dans des combats[614]. L'armée contre-attaque, tue au moins 130 personnes, et reprend le contrôle de Jisr al-Choghour le [615],[616],[617]. Cependant, de nombreux soldats continuent de faire défection et pendant l'été 2011, la région montagneuse du Jabal al-Zawiya, au sud-est de la ville, passe sous le contrôle des insurgés[613]. L'armée y lance une offensive, mais les rebelles se contentent de se replier en Turquie avant de réinvestir la zone après son départ[613].
L'intensification des opérations militaires à l'été 2011 marque le début d'une vague de désertions dans les rangs de l'armée, qui va se poursuivre en s'intensifiant jusqu'en 2012[618],[619],[620]. Au moins plusieurs dizaines de milliers de soldats font défection au cours du conflit, des unités entières rejoignent la rébellion tandis que d'autres déserteurs tentent de fuir à l'étranger[618],[621]. Cependant par adhésion ou par peur, une large partie de l'armée demeure loyale au régime de Bachar el-Assad, qui peut compter sur le soutien d'unités totalement fidèles, en particulier l'armée de l'air et la 4e division blindée, en première ligne dans la répression, constituée principalement d'Alaouites et commandée par Maher el-Assad, le frère du président[619],[620]. Progressivement, toutes les tendances anti-Assad se militarisent. En mai et , fondé par des salafistes, le groupe Ahrar al-Cham passe à la lutte armée dans les régions d'Idleb et Hama[622]. Le , à Rastane, au nord de Homs, des officiers déserteurs de l'armée syrienne annoncent la formation de l'Armée syrienne libre (ASL) et créent un conseil militaire[623],[619]. À Homs, le Bataillon Khalid bin al-Walid et la Brigade al-Farouq, affiliés à l'ASL, sont formés entre juin et octobre par des déserteurs[624],[625],[626]. En août, l'État islamique d'Irak envoie en Syrie un petit nombre de djihadistes originaires de la région, qui formeront quelques mois plus tard le Front al-Nosra[627]. Près de Damas, le mouvement islamiste Liwa al-Islam et des groupes de l'Armée syrienne libre se constituent à Douma et dans la Ghouta au cours de l'été[628],[629]. Dans la région d'Idleb, Suqour al-Cham est fondé en septembre, suivi par les Brigades des martyrs de Syrie en décembre[628],[630]. Cependant à l'été 2011, les groupes armés restent encore marginaux, ce n'est que fin 2011 que le passage à la lutte armée devient général[631].
L'opposition politique se structure également : le , le Conseil national syrien (CNS) est fondé à Istanbul, en Turquie, avec pour objectif de coordonner les opposants et mener des opérations contre le régime de Bachar el-Assad[632]. Des groupes d'opposition démocratiques sont également formés à l'intérieur de la Syrie[633]. La Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), fondée en , regroupe environ 150 coordinations locales, elle revendique un héritage islamique, elle est proche de l'Armée syrienne libre et est favorable à une intervention étrangère indirecte, mais entretient de mauvaises relations avec le CNS et les Frères musulmans[633]. Les Comités locaux de coordination (CLC) sont fondés en et regroupent environ 60 coordinations locales : ses objectifs sont les mêmes que ceux du CGRS, mais les CLC sont intégrés au CNS, ils sont également proches de l'Armée syrienne libre, résolument laïcs, et favorables à une intervention internationale limitée avec la mise place d'une zone d'exclusion aérienne et des frappes aériennes ciblées[633],[634]. Bien différent des deux autres mouvements, le Comité de coordination nationale pour le changement démocratique (CCNCD) intègre notamment le PYD et s'oppose à l'Armée syrienne libre, à la lutte armée, et à une intervention internationale, ce qui lui vaut des accusations de trahison de la part de la majeure partie de l'opposition syrienne[633]. Enfin l'organisation des Frères musulmans en Syrie commence également à mobiliser son réseau de sympathisants début 2012[633]. Ses cadres et ses militants vivent cependant en exil depuis plus de 30 ans et sa direction est installée à Istanbul[633]. Islamiste, l'organisation s'affirme cependant comme modérée, défend les principes de la démocratie et se montre en faveur d'une intervention étrangère limitée[633].
Le , le comité révolutionnaire de Homs et le Conseil national syrien adoptent l'ancien drapeau de la République syrienne — utilisé entre 1932 et 1963 — comme drapeau officiel de l'opposition[635].
Jouant sur la peur de l'islamisme sunnite, le pouvoir syrien attise les divisions communautaires, réprime férocement les sunnites mais ménage les protestataires issus des minorités — les Alaouites, les Druzes, les chrétiens et les Kurdes — afin de les couper de l'opposition[636],[637],[638],[639],[640],[641]. Le régime syrien va également chercher à « djihadiser » la rébellion syrienne en libérant des détenus islamistes enfermés dans ses prisons[642],[643],[644],[645],[646]. Dès le , 260 prisonniers en grande majorité islamistes enfermés à la prison de Saidnaya sont relâchés[647],[642],[648],[649],[559]. Puis, après une amnistie présidentielle prononcée le , ils sont suivis par plusieurs centaines d'autres au cours de l'été[642]. Parmi les détenus relâchés, plusieurs comme Zahran Allouche[650],[643], Hassan Aboud[643], Ahmed Abou Issa[643], Abou Yahia al-Hamawi[622], Abou Jaber[651], ou encore Abou Lôqman[652] deviendront des chefs importants.
Le pouvoir syrien multiplie également les grandes manifestations pro-régime. Certains participants viennent « sous peine de sanctions »[653], notamment pécuniaires en ce qui concerne les fonctionnaires et étudiants, et d'autres manifestants sont des soutiens d'Assad[654]. Des marches rassemblant des dizaines de milliers de personnes ont notamment lieu à Damas les 15 et [655],[656], à Deir ez-Zor le 1er novembre[657], à Alep le [658] ou encore à Damas, Alep et Lattaquié le [659]. Cependant, au début de l'été 2011, paralysée par les désertions, l'armée est contrainte d'abandonner plusieurs quartiers à Deraa, Rastane, Homs, Hama et Lattaquié[660]. Des manifestations anti-régime particulièrement importantes ont alors lieu en juillet à Hama, rassemblant 150 000 à 500 000 personnes chaque vendredi[661],[662],[663],[664],[665]. Le , les ambassadeurs des États-Unis et de la France, Robert Ford et Éric Chevallier, se rendent alors à Hama, désertée par l'armée, à la rencontre des protestataires[664],[665]. En représailles, des partisans du régime mènent plusieurs attaques à Damas contre les ambassades américaine et française[666]. Des centaines de milliers de personnes manifestent également à Homs, Deir ez-Zor, Banias, Lattaquié, Deraa, Idleb, Maarat al-Nouman, Alep, Raqqa, Douma, Hassaké, Qamichli, Amouda, Kobané, Zabadani, Boukamal et dans plusieurs villes de la banlieue de Damas[661],[662],[664],[667],[668],[669]. Les manifestations les plus importantes ont lieu à Hama, Homs et Deir ez-Zor[670],[664],[667], elles prennent également de l'ampleur à Alep et Raqqa, jusqu'alors plutôt épargnées[662],[664]. L'armée lance alors de nouvelles opérations. À Deir ez-Zor, elle tue près d'une centaine de personnes entre le et le [671]. Le , elle entre également dans Hama et massacre 200 civils pendant cinq jours[672],[673],[674],[675],[676]. Le , des navires de guerre et des chars bombardent les quartiers sunnites de Lattaquié[677],[678],[679], avant que l'armée ne lance une offensive dans cette ville le lendemain[680]. Le , le régime attaque Rastane avec 250 chars et blindés et reprend la ville le 1er octobre après avoir tué au moins 130 civils et déserteurs de l'Armée syrienne libre[681],[682]. L'armée poursuit également ses opérations contre les rebelles dans le Jabal al-Zawiya, au sud d'Idleb et massacre notamment au moins 111 civils le dans le village de Kafroueid[683],[684].
Le 18 août, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne appellent pour la première fois à la démission de Bachar el-Assad[685]. Courant 2011, l'Union européenne, les États-Unis, la Suisse, la Turquie, le Canada et l'Australie adoptent une série de sanctions internationales contre le régime syrien[686].
Le , la Syrie et la Ligue arabe signent un accord dans lequel Damas s'engage à arrêter la violence, à libérer les prisonniers et retirer l'armée des villes[687]. Mais la répression n'ayant pas faibli, la Ligue arabe déclare le que le gouvernement syrien a « failli à ses engagements »[688]. Le , la Syrie est exclue de la Ligue arabe[689]. Le 27 novembre, la Ligue arabe adopte à son tour des sanctions avec le gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires[686].
Pendant l'automne, les manifestations anti-régime se poursuivent alors que les affrontements entre l'armée et les déserteurs s'intensifient dans tout le pays[161]. Le , le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) déclare que la Syrie est en état de « guerre civile »[690] et le , le Conseil des droits de l'homme des Nations unies vote une résolution qui condamne les « violations répandues, systématiques et flagrantes » des droits de l'homme et des libertés fondamentales par les autorités syriennes[691]. Alors que l'année 2011 s'achève, le HCDH affirme que plus de 5 000 personnes ont été tuées depuis le début des violences en Syrie, et que plus de 4 000 autres ont été arrêtées par les forces du régime[692]. Les villes de Hama et de Homs ont compté les plus importantes manifestations et le plus grand nombre de morts[670],[558].
2012 : Victoires des rebelles dans le nord et l'est de la Syrie, résistance du régime à l'ouest et au sud du pays
modifierLe , après plusieurs jours de combats, l'armée syrienne se retire de Zabadani, près de la frontière libanaise, qui devient la première ville de Syrie à tomber entièrement aux mains des rebelles[693]. Cependant, les loyalistes lancent une contre-offensive le avec au moins 15 000 soldats et 40 chars[694]. Le , Zabadani est reprise par les forces du régime[694].
L'armée syrienne poursuit également ses offensives pour tenter de reprendre le contrôle de Homs, qui commence à être appelée la « capitale de la révolution »[695]. La journée du vendredi est la plus meurtrière depuis le début de la révolte : des tirs d'artillerie font au moins 260 morts parmi la population civile[696]. Le 1er mars, après plusieurs semaines de siège et de bombardements ayant fait des centaines de morts, l'armée syrienne s'empare du quartier Baba Amr, le principal bastion de la rébellion à Homs[697],[698],[699].
Le la première Conférence internationale des amis de la Syrie se tient en Tunisie, regroupant une soixantaine de délégations occidentales et arabes qui souhaitent voir condamner fermement le régime syrien. Elle se réunit pour la troisième fois à Paris le , avec 106 pays participants qui se heurtent toujours au refus de la Chine et la Russie d'infliger des sanctions à la Syrie. Elle se réunit pour la cinquième fois à Amman, en Jordanie, le [700], et pour la sixième fois à Doha, au Qatar, le [701], avec, chaque fois, 11 pays participants.
Le , alors que Kofi Annan, l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, rencontre Bachar el-Assad pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu, les forces gouvernementales syriennes assiègent et bombardent la ville d'Idleb, occupée par les rebelles[702],[377]. Le régime syrien entreprend parallèlement de rappeler ses ambassadeurs des 27 pays de l'Union européenne, anticipant leur expulsion en représailles à la répression menée par son armée[377]. Le , Kofi Annan quitte la Syrie sans avoir trouvé de solution à la crise et sans avoir obtenu de concessions d'Assad[703]. Idleb est reconquise le par le régime après la retraite des forces de l'Armée syrienne libre, mal armées[704]. Puis le , la ville de Taftanaz est prise d'assaut par une cinquantaine de chars ; la rébellion y est écrasée après deux jours des combats qui font au moins 120 morts[705].
Le , un cessez-le-feu est conclu entre le gouvernement et l'opposition armée par l'intermédiaire des négociations menées par Kofi Annan[706],[707]. Violé dès le lendemain par les belligérants, le cessez-le-feu ne sera jamais respecté[708].
Au printemps et à l'été 2012, les Chabiha et l'armée syrienne commettent une vague de massacres : le , au moins 26 enfants et 21 femmes sont tués au couteau dans les quartiers de Karm al-Zeitoun et Al-Adawiyé, à Homs[709] ; le , 108 civils, dont 49 enfants et 34 femmes, sont massacrés à Houla[710],[711] ; le , 78 villageois sont tués à Mazraat al-Koubeir[712] ; le , 150 civils sont tués selon l'OSDH par des tirs d'artillerie à Tremseh, près de Hama[713] ; et les 25 et , 600 à 700 personnes sont massacrées par les loyalistes à Daraya[714],[715].
Le , l'Armée syrienne libre tente de remporter un coup décisif et lance une offensive sur la capitale syrienne, Damas, suivie d'une autre cinq jours plus tard à Alep, la deuxième ville du pays[716]. À Damas, le régime résiste et organise une contre-offensive qui chasse les rebelles du centre de la capitale le [717]. À Alep, les combats sont indécis et la ville se retrouve rapidement coupée en deux : les quartiers est et sud tombent aux mains des rebelles, tandis que les loyalistes tiennent ceux au nord et à l'ouest[718],[719].
Afin de renforcer ses troupes à Alep, l'armée syrienne se retire du Kurdistan syrien (Rojava). Les loyalistes maintiennent des garnisons dans les villes de Qamichli et d'Hassaké, mais les miliciens kurdes du PYD, la branche syrienne du PKK, prennent sans tirer un coup de feu le contrôle d'Afrine le , de Kobané le et de plusieurs autres localités[720],[721]. La région passe alors sous le contrôle du PYD et de sa branche armée, les YPG. Ces derniers écartent les partis du Conseil national kurde (CNK) liés à Barzani et proches du Conseil national syrien, dont les dirigeants sont contraints de s'exiler au Kurdistan irakien[722].
À partir de l'été 2012, les rebelles commencent à accumuler les victoires dans le nord la Syrie et le régime syrien perd progressivement le contrôle de sa frontière avec la Turquie. L'Armée syrienne libre prend Jarablous le [723], Azaz le [724] et Manbij le [721]. Elle s'emparent également de plusieurs poste-frontières : Bab Al-Hawa le 19 juillet[723], Al-Salama le 22 juillet[725],[723], et Anadane le 30 juillet, ce qui permet aux rebelles de disposer d'une voie de ravitaillement reliant Alep à la Turquie[726]. Au début du mois d'août, les villes de Marea et Al-Bab sont prises à leur tour et toute la région située au nord d'Alep se retrouve alors sous le contrôle des rebelles[721]. Ces derniers poursuivent ensuite leur progression le long de la frontière turque, cette fois vers l'est dans le gouvernorat de Raqqa et le gouvernorat d'Hassaké. Ils s'emparent de la ville de Tell Abyad le [727], puis de Ras al-Aïn le [728],[729]. Mais dans cette dernière ville, les rebelles du Front al-Nosra et de la brigade Ghouraba Al-Cham de l'Armée syrienne libre entrent en conflit le avec les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). Une trêve est conclue le mais les combats reprennent en décembre, jusqu'à ce qu'une nouvelle trêve soit conclue en [730],[731],[732].
Dans le gouvernorat d'Idleb, les rebelles s'emparent du village de Khirbet al-Joz le [733], puis de la ville de Maarat al-Nouman le après de violents combats, mais les loyalistes conservent les bases militaires de Wadi al-Deïf et Hamidiyé, situées à proximité[734]. Les rebelles s'emparent ensuite de la région de Saraqeb le [735].
Les rebelles progressent également dans l'est du pays. Ils commencent par prendre le contrôle des postes-frontières avec l'Irak, puis ils s'emparent de Boukamal le [736], et de Mayadine le [737]. Fin novembre, le gouvernorat de Deir ez-Zor est presque entièrement aux mains des rebelles ; la ville Deir ez-Zor est toujours tenue par les loyalistes mais elle est isolée et encerclée[731].
En novembre, les rebelles continuent d'avancer dans le gouvernorat d'Alep. Le , après des semaines de combats intenses, ils prennent le contrôle de la base du Régiment 46, l'une des plus importantes bases militaires de l'armée syrienne dans le nord du pays[738]. Le , ils s'emparent du barrage de Tichrin[739]. Enfin le , le Front al-Nosra prend d'assaut la base du bataillon 111, dite « Cheikh Souleimane »[740].
À la mi-, rassemblant ses forces dans le nord-ouest de la Syrie, l'Armée syrienne libre lance une offensive dans le nord de du gouvernorat de Hama, avec l'objectif d'atteindre la ville de Hama, toujours contrôlée par les loyalistes, mais l'avancée des rebelles est modeste[741],[742].
Le , l'aviation syrienne bombarde la mosquée Abdelkader Husseini dans le camp de Yarmouk au sud de Damas : 160 réfugiés palestiniens sur les 500 présents dans la mosquée sont tués[743].
2013 : Contre-offensives des loyalistes et attaques chimiques
modifierAu début de l'année 2013, les rebelles poursuivent leur avancée dans le nord de la Syrie. Le , dans le gouvernorat d'Idleb, la base aérienne de Taftanaz, la plus grande du nord du pays, est prise par le Front al-Nosra, Ahrar al-Cham et l'Armée syrienne libre après deux mois d'assaut[744],[745]. Près du Lac el-Assad, entre Alep et Raqqa, les rebelles prennent la ville de Tabqa le , puis l'aéroport d'Al-Jirah le 12[746]. Le , le Front al-Nosra s'empare de la ville d'Al-Chaddadeh, au sud d'Hassaké, après deux jours de combats et la mort d'une centaine de soldats syriens[747]. Début mars, le Front al-Nosra prend la ville de Yaaroubiyé, ainsi que son poste-frontière avec l'Irak[748]. Enfin le , après trois jours de combats et plus d'une centaine de morts, la ville de Raqqa est prise par les forces d'Ahrar al-Cham, du Front de libération de Raqqa et du Front al-Nosra. Raqqa est la première capitale d'un gouvernorat à tomber aux mains de la rébellion depuis le début du conflit[749],[750],[751].
Le , l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) apparaît en Syrie lorsque Abou Bakr al-Baghdadi annonce la fusion de son groupe, l'État islamique d'Irak, avec le Front al-Nosra, dirigé par Abou Mohammed al-Joulani. Cependant, la question divise le Front al-Nosra : certains djihadistes prêtent allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, mais Abou Mohammed al-Joulani et une partie de ses troupes refusent la fusion[26],[752]. L'État islamique en Irak et au Levant commence à s'implanter à Raqqa peu de temps après la chute de la ville, avant de prendre progressivement l'ascendant avec des assassinats et des affrontements ponctuels contre d'autres groupes rebelles[751].
Cependant, si les rebelles continuent de progresser au nord de la Syrie, les loyalistes regagnent du terrain sur les fronts de Damas et de Homs, notamment avec l'intensification à partir de février de l'intervention militaire de la milice libanaise chiite du Hezbollah[753]. À Damas, une offensive menée par l'armée à l'est de la capitale permet au régime d'encercler les rebelles dans la Ghouta orientale le [754],[629]. Près de Homs, le Hezbollah et l'armée syrienne avancent vers la ville stratégique de Qousseir, qui garde la principale voie d'approvisionnement en armes pour les rebelles de Homs[755]. Le , après la reconquête de plusieurs villages, le Hezbollah et les forces du régime syrien sont aux portes de la ville. Les combats durent environ deux semaines et les rebelles subissent de très lourdes pertes : environ 500 morts et un millier de blessés. Le , l'ASL se retire de Qousseir qui est entièrement reconquise par le régime syrien[756]. L'armée syrienne et le Hezbollah lancent ensuite en juillet une offensive à l'intérieur de la ville Homs qui leur permet de reprendre le quartier de Khaldiyé, le plus grand de la ville aux mains des insurgés[757],[758]. Les rebelles ne conservent alors plus à Homs essentiellement que la vieille ville, où ils sont isolés et encerclés[757].
À l'ouest de la Syrie, dans le gouvernorat de Tartous, majoritairement alaouite et pro-gouvernemental, l'armée syrienne et les Forces de défense nationale attaquent le les rebelles dans l'îlot sunnite d'al-Bayda. Les forces de l'opposition sont chassées de la zone mais après leur victoire, les loyalistes commettent des massacres à al-Bayda et dans le quartier de Ras al-Nabaa, à Banias. Au moins 248 à 450 civils sont tués, dont des femmes et des enfants[759],[760].
Dans la région d'Alep, les rebelles continuent d'avancer au cours de l'été. Le , ils s'emparent de Khan al-Assal, à l'ouest d'Alep, après plusieurs mois de combats et des centaines de morts dans les deux camps[761],[762],[763],[764]. Le , la base aérienne de Menagh est prise à son tour après un siège d'un an[765]. Le , les rebelles prennent Khanasser, au sud-est d'Alep, et coupent la ligne de ravitaillement des loyalistes à l'intérieur d'Alep[766].
Dans le gouvernorat de Lattaquié, une offensive est lancée le par l'État islamique en Irak et au Levant, le Front al-Nosra, Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar et Ahrar al-Cham. Elle est repoussée par les loyalistes le , mais pendant les combats 67 à 190 civils alaouites sont massacrés par les djihadistes[767],[768].
À partir de fin 2012, le régime syrien commence à recourir aux armes chimiques et en particulier au gaz sarin[769],[770]. Dans les villes et les quartiers tenus par les rebelles de la Ghouta, à l'est et au sud de Damas, les attaques chimiques débutent en , mais elles sont initialement de faible ampleur[769],[770]. Cependant, le , une offensive de l'armée syrienne s'accompagne d'une nouvelle attaque au sarin particulièrement meurtrière : entre plusieurs centaines et près de 2 000 personnes sont tuées selon les estimations, dont un grand nombre de femmes et d'enfants[771],[769]. Pour les pays occidentaux, la « ligne rouge » est franchie et les États-Unis, la France et le Royaume-Uni envisagent sérieusement d'intervenir militairement en Syrie en lançant une campagne de frappes aériennes contre le régime de Bachar el-Assad[772]. Mais à Londres, la Chambre des communes vote contre une intervention tandis qu'à Washington, le président Barack Obama hésite et demande l'autorisation du Congrès[773],[774]. La Russie propose alors un plan de démantèlement de l'arsenal chimique syrien, sous la supervision de l'OIAC[775]. Le régime syrien accepte et le , les États-Unis et la Russie annoncent qu'un accord a été trouvé[776]. Le démantèlent dure plus de deux ans ; l'OIAC annonce la destruction totale de l'arsenal déclaré par Damas le [777]. Le régime syrien ne cesse cependant pas son utilisation d'armes non conventionnelles et commence dès à recourir au chlore[778],[779].
Le revirement américain marque un tournant du conflit syrien[441]. Les opposants qui avaient misé sur une intervention militaire occidentale pour faire chuter le régime sont désormais discrédités. Le , des brigades du Front islamique de libération syrien et du Front islamique syrien déclarent qu'elles rejettent la Coalition nationale syrienne et affirment que cette organisation ne les représente pas[173]. Ces deux mouvements sont dissous deux mois plus tard et le , plusieurs groupes rebelles islamistes — dont les principaux sont Ahrar al-Cham, Jaych al-Islam et Liwa al-Tawhid — annoncent la formation d'un nouveau rassemblement : le Front islamique, qui devient le plus important mouvement rebelle syrien[18],[780],[781]. L'Armée syrienne libre, affaiblie, perd en décembre le contrôle de son quartier-général à Bab Al-Hawa, près de la frontière turque, qui est pillé par le Front islamique[174].
Le , située entre Homs et Damas, la petite ville chrétienne de Maaloula, position stratégique dans la région montagneuse de Qalamoun, est attaquée par un grand nombre de combattants du Front Al-Nosra et de rebelles. La ville tombe entre leurs mains le . Les édifices religieux sont saccagés et quelques habitants sont tués ou enlevés[782]. La ville est reprise par les loyalistes le [783], mais le les rebelles repassent à l'attaque et reprennent Maaloula le [784],[785]. Pendant ce temps, un peu plus au nord, dans le gouvernorat de Homs, les rebelles et les djihadistes attaquent le le dépôt d'armes de Mahin et la petite ville chrétienne de Sadad. Cette dernière est rapidement prise, de même qu'une partie du dépôt le . Mais les loyalistes contre-attaquent et reprennent Sadad le , avant de chasser les rebelles de Mahin le au prix de plusieurs centaines de morts[786],[787],[788],[789],[790]. L'armée syrienne et le Hezbollah poursuivent ensuite leur progression dans le Qalamoun : ils prennent Qara le , puis Deir Attiya le 28 et enfin Nabak le [791],[792],[793].
Début octobre également, l'armée syrienne lance une offensive au sud d'Alep : elle reprend Khanasser le , puis As-Safirah le 1er novembre, et parvient à percer les lignes rebelles et à rétablir une voie d'accès reliant Alep au gouvernorat de Hama[794],[795]. Dans le centre de la Syrie, l'armée reprend également en octobre les villes de Palmyre et d'Al-Soukhna[796].
Pendant ce temps, dans le nord-ouest de la Syrie, les incidents puis les affrontements se multiplient entre l'État islamique en Irak et au Levant et l'Armée syrienne libre. Plusieurs chefs de l'ASL sont assassinés par les djihadistes et en juillet des dizaines de rebelles sont tués dans une bataille dans le gouvernorat d'Idleb[797],[798],[799]. Dans le gouvernorat d'Alep, des combats éclatent le à Azaz entre l'EIIL et la Brigade de la Tempête du Nord. Les djihadistes prennent l'avantage et s'emparent de la ville début octobre[800],[801],[802],[803],[804],[805]. Le , une autre brigade de l'ASL est attaquée à l'intérieur d'Alep et chassée de trois secteurs au terme de combats qui font une cinquantaine de morts[752].
De leur côté, les Kurdes des YPG livrent pendant l'année 2013 plusieurs combats dans le gouvernorat d'Hassaké, au nord-est de la Syrie. Le 1er mars, après des affrontements contre les troupes du régime, ils s'emparent des petites villes de Qahtaniyé et de Rmeilane (en), à l'est de Qamichli[806]. Le , après plusieurs mois de trêve, les combats reprennent à Ras al-Aïn et les Kurdes parviennent le lendemain à repousser les djihadistes du Front al-Nosra et de l'État islamique en Irak et au Levant hors de la ville[807]. En octobre, les YPG prennent le poste-frontière de Yaaroubiyé[206]. En décembre, ils lancent avec les assyriens du MFS une offensive sur Tall Hamis, à l'est d'Hassaké, mais cette fois les groupes rebelles et djihadistes les repoussent début [808],[809].
Fin 2013, les Nations unies soutiennent la mise en place d'une conférence diplomatique internationale sur le futur de la Syrie. Baptisé « conférence Genève II sur la Syrie»[810], « Conférence de paix au Moyen-Orient Genève II » ou simplement « Genève 2 », le processus a pour objectif de mettre fin au conflit en amenant les belligérants à la table des négociations[811],[812] avec pour objectif avoué de négocier la création d'un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs exécutifs[813]. La conférence débute le à Montreux et se poursuit, du 23 au , à Genève à un moment ou le régime syrien a repris l'avantage militaire sur les rebelles. En l'absence de résultats tangibles, un second round a lieu à partir du et les travaux sont suspendus le [814].
2014 : Offensives de l'État islamique et intervention de la coalition internationale
modifierL'année 2014 marque le début des conquêtes de l'État islamique en Syrie et sa rupture complète avec la rébellion syrienne. L'assassinat le d'un commandant d'Ahrar al-Cham par des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant déclenche deux jours plus tard un conflit général entre l'organisation djihadiste et les rebelles[815],[816]. Exaspérés par la radicalité, les assassinats et les ambitions expansionnistes de l'EIIL, les coalitions rebelles du Front islamique, du Front révolutionnaire syrien et de l'Armée des Moudjahidines passent à l'offensive le [817],[818],[800]. Le Front al-Nosra appelle d'abord à un cessez-le-feu et tente de rester neutre dans certaines régions, mais dès le ses combattants à Raqqa se joignent aux rebelles contre l'EIIL[819],[818],[820]. Dans l'ouest du gouvernorat d'Alep et dans le gouvernorat d'Idleb, les rebelles ont l'avantage : l'EIIL est chassé d'Alep le , puis de Tall Rifaat le 14, avant d'abandonner Azaz, Marea et la base aérienne de Menagh le [821],[822],[800],[823]. Les djihadistes perdent également début février la plus grande partie du gouvernorat de Deir ez-Zor[822]. En revanche, l'État islamique prend l'ascendant dans le gouvernorat de Raqqa et dans l'est du gouvernorat d'Alep : les rebelles sont repoussés à Tall Abyad le , à Raqqa le 13 et à Jarablous le 17 ; Manbij et Al-Bab passent également sous le contrôle de l'EIIL[823],[824],[800],[825],[805]. Les combats font des milliers de morts et des exécutions sommaires de prisonniers sont commises des deux côtés[826],[823]. Haji Bakr, un des principaux chefs de l'EIIL, est notamment tué par les rebelles à Tall Rifaat[827],[828].
De leurs côtés, les loyalistes remportent des succès dans le sud du pays. Au début de l'année 2014, plusieurs accords de cessez-le-feu sont conclus avec des groupes rebelles dans plusieurs villes et quartiers aux alentours de Damas[829],[830]. Le , à l'est de la capitale, entre 150 et 200 hommes du Front al-Nosra et de Jaych al-Islam sont tués dans une embuscade particulièrement meurtrière tendue par les hommes du Hezbollah[831]. Puis, en , l'armée syrienne et le Hezbollah passent à l'offensive dans les montagnes du Qalamoun, près de la frontière avec le Liban. Les loyalistes avancent rapidement et prennent Zara le , puis Yabroud le [832], le Krak des Chevaliers le [833], Rankous le [834] et la ville chrétienne de Maaloula le [835]. Une partie des forces rebelles se replie au Liban[836].
En , à l'extrême sud du pays, dans le gouvernorat de Deraa, 55 brigades et 30 000 combattants liés à l'Armée syrienne libre se réunissent dans une coalition appelée le Front du Sud. L'extrême sud syrien est à cette période la seule zone du pays où l'Armée syrienne libre demeure la force rebelle dominante[396],[837],[838]. Le , cette coalition remporte une première victoire en s'emparant de la prison de Daraa et en libérant des centaines de prisonniers. Puis vers la fin du mois d', elle mène une offensive avec le Front al-Nosra dans le gouvernorat de Deraa et le gouvernorat de Kuneitra qui lui permet de conquérir du terrain sur les forces loyalistes[839],[840]. Le , les rebelles reprennent le passage de Kuneitra[841]. Le , le Front du Sud s'empare de la ville de Nawa[842].
Au nord-ouest de la Syrie, les rebelles, issus principalement du Front al-Nosra, d'Ahrar al-Cham, d'Ansar al-Cham et du Harakat Cham al-Islam, lancent en mars une offensive contre la ville portuaire de Lattaquié[843],[844]. Pour faciliter l'entreprise, la Turquie laisse les groupes rebelles et djihadistes traverser son territoire dans la province de Hatay[845]. Le , les assaillants prennent Kessab, une petite ville située sur la frontière dont la population est à majorité arménienne[845]. Les habitants prennent la fuite, tandis que les maisons et les églises sont pillées[846],[847]. Mais les forces du régime contre-attaquent et reprennent la ville le [848]. Après trois mois de combats et plusieurs centaines de morts de part et d'autre, l'offensive rebelle se solde par un échec[848],[849].
Le , le siège de la Vieille ville de Homs s'achève, mettant fin à deux années de combats dans le centre historique de cette ville. Les dernières forces rebelles capitulent contre la promesse de pouvoir évacuer la ville avec armes et bagages. Le , 2 000 à 2 500 rebelles et civils sont évacués vers le nord, dans des zones tenues par l'opposition et le , le régime syrien peut reprendre le contrôle du Vieux Homs. Cependant, les rebelles continuent de tenir le quartier de Waer[850],[851],[852],[853],[854],[855],[856].
Fort de ses succès militaires, le régime annonce, le , la tenue d'une élection présidentielle pour la date du . Condamnée comme une « parodie de démocratie » par les alliés occidentaux de l'opposition syrienne, cette dernière aboutit sans surprise à la réélection de Bachar el-Assad avec plus de 88 % des voix. Jusqu'à présent, les Assad avaient été élus par référendum. La nouvelle constitution syrienne, approuvée en 2012, donne cependant la possibilité à plusieurs candidats de se présenter[857],[858],[859].
Mais à l'été 2014, l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) monte en puissance de manière fulgurante. Le , il mène une vaste offensive en Irak qui lui permet de s'emparer en seulement quelques jours de plusieurs villes dans les territoires sunnites du nord et de l'est du pays. Le , l'organisation change de nom pour devenir officiellement l'« État islamique » (EI) ; il annonce le rétablissement du « califat » et proclame son chef, Abou Bakr al-Baghdadi, calife sous le nom d'Ibrahim[860]. L'influence de l'EI va alors s'étendre à plusieurs pays du monde musulman avec le ralliement de nombreux groupes djihadistes, tandis des dizaines de milliers de volontaires commencent à affluer de tous les continents pour combattre dans les rangs du nouveau « califat »[199],[30],[861].
Au printemps et à l'été 2014, les combats entre l'État islamique en Irak et au Levant et les rebelles se poursuivent dans l'est de la Syrie. Le , l'EIIL chasse le Front al-Nosra de la ville de Markada, dans le gouvernorat d'Hassaké, après dix jours de combats et au moins 120 morts[849],[862]. Le , le groupe djihadiste attaque Boukamal, sur la frontière irakienne, mais est repoussé[863]. Le , l'EIIL lance depuis Raqqa une offensive générale contre le gouvernorat de Deir ez-Zor[864],[865]. Les affrontements pour le contrôle du gouvernorat durent plus de deux mois et font des centaines de morts de chaque côté, mais l'État islamique prend l'avantage[865] : le , la ville de Boukamal passe sous son contrôle après le ralliement du chef local d'al-Nosra[866], le les troupes du « califat » prennent Mayadine et le champ pétrolier d'al-Amr[867],[868]. Finalement le , le Front al-Nosra et Ahrar al-Cham abandonnent la ville de Deir ez-Zor et s'enfuient vers l'Ouest tandis certains de leurs combattants rejoignent les rangs de l'État islamique[869]. Le gouvernorat de Deir ez-Zor tombe alors entièrement aux mains de l'État islamique, à l'exception de la partie ouest de la ville de Deir ez-Zor, toujours tenue par les loyalistes[869]. Début août, la tribu des Chaïtat se révolte contre les nouveaux maîtres de la région, mais les djihadistes répliquent brutalement en massacrant près d'un millier de personnes en deux semaines, dont une grande majorité de civils[870],[871],[872]. Les djihadistes poursuivent ensuite le siège de la ville de Deir ez-Zor, contrôlée pour moitié par les loyalistes : le , ils lancent un assaut contre l'aéroport, mais ils sont repoussés au bout de quatre jours, après avoir perdu plus d'une centaine d'hommes[873].
En juillet en août, parallèlement aux combats à Deir ez-Zor, l'État islamique inflige d'importants revers aux forces du régime syrien dans le centre du pays. Le , près de Palmyre, dans le gouvernorat de Homs, les djihadistes prennent le champ gazier d'al-Chaer où ils tuent près de 300 personnes, dont la plupart sont exécutées par balles[874]. Les loyalistes parviennent cependant à reprendre al-Chaer le [875]. Dans le gouvernorat de Raqqa, l'État islamique s'attaque aux dernières bases militaires isolées encore contrôlées dans la région par l'armée syrienne. Le , les djihadistes commencent par prendre d'assaut la base de la division 17, au nord de la ville de Raqqa, et tuent au moins une centaine de soldats dont ils exposent les corps et les têtes tranchées dans les rues de la ville[876]. Le , ils s'emparent de la base de la brigade 93 à Aïn Issa[877]. Le , la base aérienne de Tabqa tombe à son tour après six jours de combats et des centaines de morts dans les deux camps[878]. Entre 160 et 200 soldats du régime sont également faits prisonniers et fusillés dans le désert[878],[879]. Au terme de ces combats, le gouvernorat de Raqqa est alors entièrement sous le contrôle de l'État islamique[878].
Au nord de la Syrie, l'État islamique passe également à l'offensive contre les Kurdes du PYD et leur branche armée, les YPG, alliés à quelques factions de l'Armée syrienne libre. Le , les djihadistes commencent par attaquer la région de Kobané, près de la frontière turque ; cette première tentative est un échec, après un mois d'affrontements et au moins 170 morts, l'EI est repoussé[880]. Le , les djihadistes attaquent à nouveau les YPG, cette fois-ci à Djezaa, à l'est d'Hassaké, mais une fois encore les Kurdes parviennent à les repousser après 14 jours de combats[881],[882]. Le , l'État islamique, désormais victorieux à Deir ez-Zor et Raqqa, mobilise ses forces et lance une grande offensive contre Kobané. Cette fois, les djihadistes progressent rapidement : ils prennent près de 400 villages en deux semaines, pénètrent dans la ville le et s'emparent de son centre quatre jours plus tard[883],[884]. L'armée turque déploie ses chars à sa frontière mais reste l'arme au pied[885].
Cependant, les victoires de l'État islamique en Irak et en Syrie poussent la communauté internationale à intervenir militairement et une quarantaine de pays planifient la création d'une nouvelle coalition[886]. Après avoir débuté ses bombardements en Irak le , cette coalition, menée par les États-Unis, lance ses premières frappes aériennes en Syrie dans la nuit du 22 au [887]. Puis, dans la nuit du 23 au , elle bombarde pour la première fois les djihadistes dans la région de Kobané[888]. L'intervention de la coalition change le cours de la bataille : pendant cinq mois, les avions américains et alliés concentrent à Kobané 75 % de leurs frappes en Syrie[889],[890]. Le , un contingent de 150 peshmergas du Kurdistan irakien arrive également en renfort par la Turquie avec de l'artillerie[891]. En octobre et novembre, les Kurdes parviennent à contenir l'avancée de l'État islamique ; puis, en décembre ils commencent à regagner du terrain[892],[893]. Le , après des mois d'intenses combats et plus de 1 600 morts dans les deux camps, les Kurdes parviennent finalement à reprendre la totalité de la ville, cependant détruite à 70 %[890],[894]. L'État islamique, qui commençait à bénéficier d'une réputation d'invincibilité, subit alors sa première grande défaite[895].
La coalition internationale poursuit sa campagne de frappes aériennes en Syrie contre l'État islamique et, dans une moindre mesure, contre le Front al-Nosra. Les premiers bombardements avaient été menés par les États-Unis, l'Arabie saoudite, la Jordanie, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Qatar[887],[896]. Cependant, à partir de la mi-, les pays du Golfe cessent ou limitent leurs opérations aériennes en Syrie pour concentrer leurs moyens au Yémen, théâtre également d'une guerre civile[897]. Le Canada engage à son tour son aviation en Syrie le [898], ainsi que l'Australie le [899], la France le [900], le Royaume-Uni le [901] et le Danemark le [902]. Selon l'OSDH, plus de 3 000 djihadistes de l'EI sont tués entre le et le par les frappes de la coalition[903], mais ces dernières causent également la mort de centaines de civils[904],[905].
De son côté, le Front al-Nosra, après avoir été chassé de l'est de la Syrie par l'État islamique, monte en puissance dans le gouvernorat d'Idleb, au nord-ouest du pays. D'abord unis contre le régime et l'EIIL, les rebelles et les djihadistes prennent ensemble la ville de Khan Cheikhoun le [906]. Mais en novembre, un conflit éclate entre les djihadistes d'al-Qaïda et les rebelles du Front révolutionnaire syrien (FRS) et du Mouvement Hazm, en raison du soutien accordé à ces derniers par les États-Unis[907]. Les combats dans le Jabal al-Zawiya, au sud d'Idleb, tournent à l'avantage du Front al-Nosra qui chasse le FRS du nord de la Syrie[908],[909],[907],[910]. Le mouvement djihadiste tourne ensuite ses forces contre le régime syrien et le , avec Ahrar al-Cham et Jound al-Aqsa, il prend d'assaut les bases militaires de Wadi al-Deïf et d'Hamidiyé, près de la ville de Maarat al-Nouman, au terme d'une bataille sanglante qui fait 200 à 300 morts en 24 heures[911],[912]. En janvier et , le Mouvement Hazm subit à nouveau les attaques du Front al-Nosra, cette fois dans l'ouest du gouvernorat d'Alep, où il perd le contrôle de la caserne du bataillon 111 et la base du régiment 46 et voit tout son arsenal — et notamment des BGM-71 TOW livrés par les Américains — tomber aux mains des djihadistes[913],[914]. Le 1er mars, le mouvement Hazm annonce sa dissolution[915]. Avec cette série de victoires, le Front al-Nosra est parvenu à neutraliser les deux principaux mouvements rebelles soutenus par les Américains dans la région et il s'affirme désormais comme la force dominante dans le gouvernorat d'Idleb[915],[911].
2015 : Victoires de l'Armée de la conquête au nord-ouest et des Kurdes au nord-est, début de l'intervention militaire russe
modifierAu milieu du mois de février 2015, l'armée syrienne soutenue par le Hezbollah lance une nouvelle offensive au nord d'Alep afin de poursuivre l'encerclement de la ville et de couper sa voie d'approvisionnement vers la Turquie. La tentative se solde par un échec, les loyalistes sont repoussés après des combats qui font environ 300 morts en cinq jours[916],[917],[918],[919].
Dans le gouvernorat d'Idleb, une alliance, qui prend le nom d'« Armée de la conquête », est formée le par le Front al-Nosra, Ahrar al-Cham et d'autres groupes rebelles islamistes[920]. Forte d'environ 30 000 hommes et soutenue par l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, cette coalition se lance à l'assaut de la ville d'Idleb le jour même de l'annonce de sa formation[920]. Idleb est conquise par les rebelles dès le et devient, après Raqqa, la deuxième capitale d'un gouvernorat à échapper au contrôle du régime syrien[921]. L'Armée de la conquête poursuit ensuite sa lancée : le elle attaque Jisr al-Choghour et s'en empare après deux jours de combats[922]. L'armée syrienne tente une contre-offensive mais les rebelles poursuivent leur progression dans l'ensemble de la région : le , ils s'emparent du camp militaire de Maamal al-Karmid[923], suivi du camp militaire d'Al-Mastouma le [924] et le , ils prennent l'hôpital de Jisr al-Choghour ou subsistait une dernière poche de résistance loyaliste[925]. Ariha, la dernière ville du gouvernorat d'Idleb tenue par le régime, passe aux mains des rebelles le [926]. L'Armée de la conquête lance ensuite une offensive le dans la plaine de Sahl al-Ghab, au sud de Jisr al-Choghour, aux abords du gouvernorat de Lattaquié[927] : les combats y sont plus indécis, les rebelles gagnent d'abord du terrain, mais les loyalistes parviennent ensuite à contenir leurs assauts[928]. Enfin le , après deux années de siège, la base aérienne d'Abou Douhour, au sud-est d'Idleb, est prise d'assaut par le Front al-Nosra et plus d'une centaine de soldats loyalistes sont tués au combat ou exécutés après avoir été capturés[929],[930],[931]. Au terme de ces combats, le gouvernorat d'Idleb est alors contrôlé en quasi-totalité par les groupes rebelles de l'Armée de la conquête et de l'Armée syrienne libre ; les loyalistes ne tiennent alors plus dans la région que deux villages chiites duodécimains, Foua et Kafraya, isolés à l'est d'Idleb[932].
Les rebelles du Front du Sud progressent également dans le gouvernorat de Deraa. Le , ils s'emparent de la ville de Bosra[933]. Le 1er avril, ils se rendent maîtres du poste-frontière de Nassib[934]. Ils perdent quelques villages au nord de Bousra al-Harir le [935] ; mais le , ils prennent d'assaut la base de la Brigade 52, une des plus grandes bases militaires du régime syrien[936].
De février à , dans les gouvernorats d'Hassaké et Raqqa, des combats particulièrement intenses ont lieu entre les djihadistes de l'État islamique et les Kurdes des YPG. Alors que les affrontements se poursuivent dans la région de Kobané, les Kurdes lancent une offensive le dans la région de Tall Hamis, à l'est de la ville d'Hassaké[937]. Les djihadistes répondent deux jours plus tard par une autre offensive dans la région de Tall Tamer, à l'ouest d'Hassaké[938]. L'État islamique est cependant battu sur les deux fronts : soutenus par les forces aériennes de la coalition, les Kurdes et les miliciens chrétiens du Conseil militaire syriaque s'emparent de Tall Hamis le [939], avant de chasser les djihadistes de la région de Tall Tamer le [940]. Plusieurs villages chrétiens de Tall Tamer sont cependant ravagés par les djihadistes et plus de 200 de leurs habitants sont enlevés[941]. L'État islamique repart à l'offensive le , en attaquant cette fois directement la ville d'Hassaké, contrôlée au sud par le régime syrien et au nord par les Kurdes[942]. Les djihadistes lancent une succession d'assauts : ils entrent dans la ville le [943], mais en sont repoussés le 7[944]. Les Kurdes et quelques groupes de l'Armée syrienne libre contre-attaquent alors dans le gouvernorat de Raqqa. Le , les forces de Kobané et celles de la région d'Hassaké font leur jonction près de Tall Abyad[945]. Le , la ville de Tall Abyad, située à la frontière turque, est prise par les YPG[946]. Les Kurdes commencent ensuite à se rapprocher de Raqqa en s'emparant de la base de la Brigade 93 le , puis de la ville d'Aïn Issa le [947]. L'État islamique mène alors des contre-attaques sur plusieurs points. Le , il lance une deuxième offensive contre Hassaké, où il enfonce les défenses du régime syrien et entre de nouveau dans la ville[948]. Le , une centaine de djihadistes déguisés en combattants des YPG s'infiltrent en plein cœur de la ville de Kobané et massacrent environ 250 civils, avant que les Kurdes ne contre-attaquent et ne tuent ou mettent en fuite les membres du commando[949],[950],[951]. Le , les djihadistes contre-attaquent à Aïn Issa : ils reprennent une partie de la ville, mais les YPG les repoussent le [952],[953],[954],[955]. Le , les Kurdes prennent Sarrine, au sud de Kobané, après trois semaines de combats[956]. Enfin à Hassaké, les YPG finissent par venir en aide aux forces loyalistes en difficulté et repoussent définitivement les djihadistes le ; cependant, les Kurdes gardent la main sur les quartiers auparavant contrôlés par les loyalistes et contrôlent désormais la majeure partie de la ville[957],[958]. Au terme de ces combats, le bilan est nettement à l'avantage des Kurdes des YPG ; en particulier avec la prise de la ville stratégique de Tall Abyad, qui leur permet de relier la région de Kobané à l'Ouest et celle d'Hassaké à l'Est et d'unifier ces deux territoires, tandis que l'État islamique perd un important point de passage des djihadistes étrangers vers la Syrie et un axe de la contrebande de pétrole vers la Turquie[946],[959],[960].
En difficulté contre les Kurdes en raison du soutien aérien apporté à ces derniers par la coalition, l'État islamique continue cependant de progresser sur d'autres fronts. En avril, il apparaît dans la banlieue sud de Damas en prenant aux rebelles la majeure partie du quartier de Yarmouk, ce qui lui permet d'établir une poche aux abords de la capitale[961]. Mais surtout, les djihadistes réalisent une vaste avancée dans le gouvernorat de Homs face aux troupes du régime syrien, au cours d'une offensive menée du 13 au qui leur permet de s'emparer des villes d'Al-Soukhna, de Tadmor et du site antique de Palmyre[962]. L'armée syrienne laisse au moins 300 morts, contre 180 du côté de l'EI, et plus de 700 prisonniers, dont 150 sont exécutés par les djihadistes après la prise de la ville, ainsi qu'au moins 67 civils[963],[964]. Le , les hommes de l'État islamique détruisent la prison de Tadmor, symbole de la répression du régime des Assad[965]. Puis en août, ils commencent à s'attaquer aux édifices religieux du site antique : le temple de Baalshamin et le temple de Baal, vieux de deux millénaires, sont rasés[966].
Enfin dans le nord du gouvernorat d'Alep, l'État islamique mène contre l'Armée syrienne libre plusieurs offensives entre mai et septembre près d'Azaz et Marea. Fin mai et début juin, les combats se concentrent autour du village de Sourane à une dizaine de kilomètres de la ville ; le , la coalition menée par les États-Unis effectue pour la première fois des frappes aériennes pour appuyer au sol les rebelles, malgré la présence des djihadistes du Front al-Nosra parmi ces derniers[944],[943]. Le , l'État islamique reprend son offensive contre les rebelles au nord d'Alep, en attaquant la petite ville de Marea, où des combats acharnés ont lieu, faisant plus de 300 morts dans les deux camps en un mois[967],[968]. Les djihadistes réalisent quelques gains mais ne parviennent pas à s'emparer de Marea, ni à atteindre Azaz[969],[970].
Face au régime, les rebelles tentent en juillet de livrer des offensives décisives pour prendre Alep et Deraa. Le , le Front du Sud lance l'assaut sur Deraa mais il ne progresse que légèrement et le régime tient toujours la moitié de la ville[971],[972]. Puis, le , les coalitions Fatah Halab et Ansar al-Charia mènent une offensive sur Alep, considérée comme la plus importante depuis le début de la bataille en [973],[974]. Mais là aussi, malgré quelques gains des rebelles, les loyalistes tiennent le choc et repoussent la plupart des assauts[975].
Le , le Hezbollah et l'armée syrienne répondent en attaquant Zabadani, une ville isolée et encerclée, tenue principalement par Ahrar al-Cham, qui est le dernier bastion de la rébellion dans le Qalamoun, près de la frontière libanaise[976],[977]. Les rebelles résistent et un cessez-le-feu est conclu le , en même temps que dans les villages de Foua et Kafraya, les dernières positions loyalistes dans le gouvernorat d'Idleb, encerclées par les rebelles[978],[979]. Le blocus se poursuit également à Madaya, ville située juste au sud de Zabadani, également assiégée depuis juillet par les forces loyalistes et également concernée par le cessez-le-feu de septembre, mais dont les 40 000 habitants commencent à partir de décembre à souffrir d'une famine qui fait au moins une soixantaine de morts[980],[981],[982],[983].
Le , le régime syrien mène son raid aérien le plus meurtrier depuis le début de la guerre, des bombardements à Douma, près de Damas, font au moins 117 morts et 250 blessés, en grande majorité des civils[984],[985],[986],[987].
À l'été 2015, le régime syrien se retrouve en difficulté après ses défaites successives, infligées principalement par l'Armée de la conquête au nord-ouest et par l'État islamique à l'est. En mai, Téhéran envoie alors plus de 7 000 volontaires iraniens et irakiens en renfort à Damas ; le , le président Hassan Rohani déclare que l'Iran soutiendra le régime de Bachar Al-Assad « jusqu’à la fin »[139],[988],[989]. À cette période, le régime syrien semble alors se résoudre alors à abandonner la reconquête de certaines provinces du pays et à se concentrer sur la défense des grandes villes, en particulier Damas, Hama, Homs et la région côtière de Lattaquié, zones vitales pour sa survie[990],[991]. Dans un discours prononcé le , Bachar el-Assad reconnaît la « fatigue » de son armée[990] et le , il demande officiellement l'« aide militaire » de la Russie[992]. En préparation depuis , l'intervention en Syrie des forces armées russes débute aussitôt : au moins 5 000 soldats, 36 avions de combat et 20 hélicoptères sont déployés en quelques jours[993],[994],[995]. L'intervention militaire russe se manifeste surtout par le début d'une campagne de frappes aériennes : l'État islamique est ciblé, de même que l'Armée syrienne libre, mais l'aviation russe se focalise alors principalement sur les positions rebelles de l'Armée de la conquête, dans le gouvernorat d'Idleb[996],[997],[998],[999],[1000],[1001],[1002],[1003],[1004].
Le , soutenues par l'aviation russe, les forces loyalistes débutent une première offensive contre les rebelles de l'Armée de la conquête et de l'Armée syrienne libre au nord du gouvernorat de Hama[1005]. Elles étendent ensuite leurs attaques à l'est de Lattaquié le , au nord de Homs le 15, et au sud d'Alep le 16[1006],[1007],[1008]. Le régime réalise quelques gains, mais sa progression est modeste, les brigades de l'Armée syrienne libre équipées de missiles antichar BGM-71 TOW américains détruisent une centaine de blindés du régime et les forces loyalistes souffrent d'une mauvaise organisation et d'un manque de coordination[1009],[1010],[1011],[1012]. L'offensive sur le front de Hama se solde finalement par échec : les rebelles reprennent début novembre toutes les localités conquises par les loyalistes un mois plus tôt et parviennent même à s'emparer de la petite ville de Morek[1013],[1014],[1015]. En revanche, les loyalistes progressent du côté d'Alep : le , ils brisent l'encerclement de l'aéroport de Kweires, assiégé depuis deux ans par l'EI, et le , ils prennent aux rebelles la petite ville d'al-Hader, au sud-ouest d'Alep, ainsi que de nombreux villages des environs[1016],[1017].
Le cependant, un Soukhoï Su-24 russe est abattu par l'aviation turque près de Lattaquié, ce qui provoque une crise diplomatique entre la Russie et la Turquie[1018],[1019].
De son côté, l'État islamique continue d'affronter le régime syrien dans le gouvernorat de Homs et se rapproche de la frontière avec le Liban. Le , il commence par prendre la ville d'Al-Qaryatayn, au sud-est de Homs, en une seule journée d'affrontements[1020]. Puis il prend au régime la petite ville de Mahin, près de Sadad, dans la nuit du au 1er novembre[1021],[1022]. Mahin est reprise par les loyalistes le [1023], puis à nouveau reconquise par l'EI le [1024] et encore reprise par le régime le [1025].
Pendant ce temps, dans le nord de la Syrie, les Kurdes des YPG et des YPJ, les miliciens arabes chammar de l'Armée Al-Sanadid, les chrétiens du Conseil militaire syriaque et des brigades de l'Armée syrienne libre se rassemblent le pour former les Forces démocratiques syriennes (FDS)[1026]. Cette alliance, largement dominée par les Kurdes, lance une offensive contre l'État islamique le dans la zone d'al-Hol, au sud-est d'Hassaké[1026],[1027]. Appuyées par l'aviation américaine, les FDS remportent une première victoire en prenant la petite ville d'al-Hol le et plus de 1 000 kilomètres carrés le long de la frontière irakienne[1028],[1029]. Un mois plus tard, le , les FDS s'emparent du barrage de Tichrin, sur l'Euphrate[1030]. Les Kurdes et leurs alliés peuvent alors franchir le fleuve à l'ouest, mais ils poursuivent également leur progression au sud, entre Aïn Issa et Raqqa, dans les premiers jours de [1031],[1032].
Le , Zahran Allouche, chef de Jaych al-Islam et chef militaire du Front islamique, est tué à Al-Marj, près de Damas dans la Ghouta orientale, par des frappes aériennes russes ou syriennes contre une réunion de chefs rebelles. Abou Himam al-Buwaydani lui succède à la tête du groupe[178],[1033].
2016 : Tentatives de cessez-le-feu, intervention militaire turque et chute d'Alep
modifierLe , l'État islamique lance une nouvelle offensive contre les forces loyalistes assiégées à Deir ez-Zor[1034]. Les combats font des centaines de morts et les djihadistes s'emparent d'un quartier au nord-ouest de la ville[1035]
Dans le Nord-Ouest, après plusieurs mois de résistance, les forces rebelles finissent par reculer dans le gouvernorat de Lattaquié[1009]. Soutenus par les Russes, les loyalistes s'emparent des deux principaux bastions stratégiques rebelles de la région : le village de Salma le , puis celui de Rabia le , qui étaient tenus par l'opposition depuis 2012[1036],[1037]. Selon l'OSDH, plus de 124 rebelles et 72 loyalistes sont tués dans ces combats[1038].
Au Sud, dans le gouvernorat de Deraa, les loyalistes avancent également en prenant au Front du Sud la ville de Cheikh Meskin le , après une bataille de 28 jours au cours de laquelle les rebelles laissent 210 morts dans les combats[1039],[1040],[1041].
Depuis , la livraison aux rebelles de missiles antichar TOW, qui avaient été décisifs en octobre et novembre, est interrompue[1009],[1042]. Le , une offensive loyaliste est lancée au nord d'Alep par 10 000 hommes de l'armée syrienne et des milices chiites pro-iraniennes soutenus par l'aviation russe[1043],[1044]. Le , les forces du régime brisent le siège de Nobl et Zahraa et coupent la route d'approvisionnement rebelle reliant Alep à la frontière turque[1045],[1046]. Les combats font plus de 500 morts[1047]. À Afrine, les YPG profitent alors de la situation pour attaquer les rebelles dans la région d'Azaz, au nord d'Alep : malgré des tirs d'artillerie de l'armée turque, ils s'emparent de l'aéroport de Menagh le , puis de la ville de Tall Rifaat le [1048],[1049],[1050]. Ces offensives provoquent des tensions diplomatiques : la Russie accuse la Turquie de préparer une intervention militaire en Syrie[1051],[1052] ; la Turquie se déclare favorable à une intervention au sol contre l'EI et contre les YPG, mais réclame le soutien de ses alliés et la fin de leur aide aux forces kurdes[1053],[1054] ; l'Arabie saoudite se déclare prête à participer à une intervention au sol contre l'EI si la coalition en prend la décision[1055] ; les États-Unis restent en retrait et s'accrochent à l'espoir d'une trêve en négociant avec la Russie[1056],[1057].
En février, les Forces démocratiques syriennes mènent une nouvelle offensive contre l'État islamique dans le gouvernorat d'Hassaké qui aboutit à prise de la ville d'Al-Chaddadeh le [1058]. Les djihadistes répondent le en menant un raid à l'intérieur des territoires tenus par les Kurdes à Tall Abyad et plusieurs villages de ses environs ; les affrontements font plus de 200 morts[1059].
Le , les forces du régime progressent à l'est d'Alep et reprennent plusieurs villages à l'État islamique[1060]. Les djihadistes contre-attaquent au sud-est d'Alep dans la nuit du 21 au 22 et coupent la route de ravitaillement reliant Alep au gouvernorat de Hama au niveau de la ville de Khanasser, qui est prise le par l'EI, puis reprise par le régime le 25[1061],[1062].
Les 11 et , une nouvelle conférence se tient à Munich, à l'invitation du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank Walter Steinmeier. Elle réunit le secrétaire d'État américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, avec l'envoyé spécial de l'ONU pour le règlement du conflit en Syrie, Staffan de Mistura, des représentants du groupe international de soutien à la Syrie, et des représentants des pays impliqués[1063]. Elle aboutit à un accord sur l'approvisionnement humanitaire de plusieurs zones touchées par les combats et à l'étude d'un cessez-le-feu le [1064],[1065].
Le , les États-Unis et la Russie présentent les modalités d'un cessez-le-feu entre les forces loyalistes et les rebelles, mais qui ne concerne pas l'État islamique, le Front al-Nosra et les groupes « considérés comme terroristes par le Conseil de sécurité de l’ONU »[1066],[1067],[1068],[1069],[1070]. Le lendemain, le gouvernement de Bachar el-Assad fait savoir qu'il accepte le cessez-le-feu[1071] ; le président syrien annonce également la tenue d'élections législatives le [1072]. Le Haut Comité des négociations (HCN), qui regroupe une partie de l'opposition armée et politique, s'engage de son côté à une « trêve provisoire de deux semaines » pour vérifier le « sérieux de l’engagement de l’autre partie » et « sous conditions » comme la levée des sièges des villes syriennes, la libération des prisonniers, l’arrêt des bombardements des civils et la livraison d’aide humanitaire[1072],[1073]. Les YPG se déclarent également prêts à accepter la trêve mais la Turquie demande à ce qu'ils en soient exclus[1074],[1075]. Le cessez-le-feu entre en vigueur le à minuit[1066]. Il est en partie respecté lors des premiers jours et les affrontements diminuent fortement en intensité[1076],[1077],[1078],[1079]. Le , le secrétaire d'État américain John Kerry déclare que « le niveau de la violence a été réduit de 80 % à 90 % »[1080]. Toutefois selon l'OSDH, au moins 630 personnes, dont 170 civils, sont tuées entre le et le dans les zones concernées par le cessez-le-feu[1081].
À partir du , dans les gouvernorats de Alep, Idleb, Rif Dimachq, Deraa et Homs, des habitants profitent de l'accalmie pour reprendre des manifestations anti-régime, comme il n'en avait plus été vu depuis 2011[1082],[1078],[1083],[1084],[1085]. Mais le , des marches à Maarat al-Nouman dégénèrent en affrontements entre la 13e division de l'Armée syrienne libre et les djihadistes du Front al-Nosra et de Jound al-Aqsa. Les djihadistes prennent l'avantage et chassent l'ASL de la ville le , cependant des manifestations s'y poursuivent, cette fois contre le Front al-Nosra[1086].
Le , à Rmeilane, le PYD et des factions arabes et assyriennes annoncent la création d'une région fédérale dans le nord de la Syrie. Cette proclamation est aussitôt rejetée par le régime syrien, l'opposition syrienne, les États-Unis et la Turquie[1087],[1088],[1089],[1090]. La Russie, cependant, avait proposé une solution fédérale quelques jours plus tôt, le [1091],[1092].
Après l'instauration de la trêve, Damas et Moscou, jusqu'alors peu actifs contre l'État islamique, cherchent à remporter une victoire politique pour se positionner comme un rempart contre l'organisation djihadiste[1093],[1094]. Le , l'armée syrienne et les milices chiites, soutenues par les forces iraniennes et russes, lancent une offensive pour reprendre Palmyre[1095],[1096]. Les loyalistes atteignent la ville le et la reprennent le 27, au terme de combats qui auraient fait environ 200 morts dans leurs rangs contre 400 tués du côté des djihadistes[1097]. Puis le , dans l'ouest du gouvernorat de Homs, après plusieurs mois d'affrontements indécis dans les environs, les loyalistes reprennent à l'EI la petite ville d'Al-Qaryatayn[1098].
Dans le gouvernorat de Deraa, des affrontements éclatent entre d'un côté deux groupes djihadistes, la Brigade des martyrs de Yarmouk et le Harakat al-Muthanna, et de l'autre le Front du Sud, le Front al-Nosra et Ahrar al-Cham. Les premiers gagnent d'abord du terrain et prennent notamment la petite ville de Tasil et plusieurs villages fin mars, mais les rebelles du Front du Sud contre-attaquent début avril et reprennent le terrain perdu[1099],[1100],[1101]. En mai, la Brigade des martyrs de Yarmouk, le Harakat al-Muthanna et Jaych al-Jihad fusionnent pour former l'Armée Khalid ibn al-Walid qui rallie l'État islamique et contrôle une petite poche à l'extrémité sud-ouest du gouvernorat de Deraa[1102].
Mais malgré la trêve, des combats intenses reprennent au bout de quelques semaines près d'Alep. Les djihadistes du Front al-Nosra et de Jound al-Aqsa attaquent les positions loyalistes au sud-ouest de la ville et prennent la localité d'Al-Eis le 1er avril[1103],[1104],[1105],[1106]. Les combats se poursuivent dans cette zone les jours suivants, puis ils éclatent à Hendarat au nord d'Alep et atteignent à nouveau les environs de Khanasser au sud-est[1107],[1108]. La ville d'Alep même est frappée par des bombardements massifs commis par les deux camps, qui tuent au moins 253 civils du 22 au [1109]. Au sud-est de la cité, le Front al-Nosra, Ahrar al-Cham et quelques autres groupes continuent leur avancée depuis Al-Eis et s'emparent de la localité de Khan Touman la nuit du 5 au [1110]. En mai et juin, les rebelles parviennent encore à reprendre quelques villages au sud d'Alep[1111],[1112].
Pendant ce temps, du côté de Damas, les rebelles se déchirent dans la Ghouta orientale. Du au , des affrontements entre les deux plus puissants groupes de la région, Jaych al-Islam et Faylaq al-Rahman, font plus de 500 morts[1113],[1114]. L'armée syrienne et le Hezbollah en profitent et s'emparent de la ville de Daïr al-Assafir, au sud de la Ghouta, le [1115]. Le , les factions rebelles de la région concluent un cessez-le-feu[1116]
Dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, la Nouvelle Armée syrienne mène le une attaque avec le soutien des Américains pour tenter de reprendre la ville de Boukamal à l'État islamique, mais l'opération échoue[1117].
Le , des combats éclatent à Hassaké entre des miliciens loyalistes et les Kurdes. Le 18, pour la première fois depuis le début du conflit, le régime syrien mène des frappes aériennes contre des positions kurdes[1118]. Mais les combats tournent à l'avantage des YPG et des Assayech. Le , un cessez-le-feu est conclu, les Forces de défense nationale et l'armée syrienne se retirent de Hassaké, seule la police gouvernementale maintient une présence symbolique dans le centre-ville. Mais de fait, après Idleb et Raqqa, le régime de Damas perd une troisième capitale de gouvernorat[1119],[1120],[1121].
Le , près de Damas, la ville de Daraya capitule après plusieurs années de siège. Un accord est conclu entre le conseil civil local et le régime : les rebelles du Liwa Shuhada al-Islam et de l'Union islamique Ajnad al-Cham remettent leurs armes lourdes et sont évacués vers le gouvernorat d'Idleb avec leurs familles, tandis que d'autres habitants sont conduits en zone loyaliste. Après quatre années de siège, Daraya est détruite à 90 % et vidée de toute sa population civile[1122],[1123],[1124].
Le nord du gouvernorat d'Alep est le théâtre d'affrontements particulièrement intenses entre les différents belligérants. Dans la région d'Azaz, les rebelles sont pris en étau entre les YPG à l'Ouest dans la région d'Afrine, le régime syrien au Sud dans la région de Nobl et Zahraa et l'État islamique à l'Est dans les régions d'al-Bab, Manbij et Jarablous. En mars et avril, les groupes de l'Armée syrienne libre tentent une offensive contre l'État islamique à al-Raï et une autre contre les Kurdes à Tall Rifaat, mais elles sont toutes deux repoussées[1125],[1099],[1126],[1127],[1128]. Le , les djihadistes de l'État islamique lancent une attaque foudroyante contre les rebelles et parviennent à entrer dans la ville de Marea, mais ils sont repoussés à leur tour le [1129],[1130]. Dans le nord du gouvernorat de Raqqa, les Forces démocratiques syriennes (FDS) annoncent le le début d'une vaste offensive contre l'État islamique vers la ville de Raqqa[1131]. Mais cette annonce s'avère être une ruse[1132]. À partir du , les FDS tournent leurs forces contre la ville de Manbij, dans le nord-est du gouvernorat d'Alep[1133]. Les FDS construisent un pont amovible avec l'aide des Américains et franchissent l'Euphrate près de Sarrine, tandis que plus au Sud d'autres forces avancent depuis le barrage de Tichrine[1134]. Le , Manbij est encerclée par les FDS[1135]. Entre-temps le , les forces du régime syrien passent à leur tour à l'attaque contre l'État islamique avec pour objectif la ville de Tabqa, à l'ouest de Raqqa[1136]. Elles parviennent à pénétrer dans le gouvernorat de Raqqa et à progresser sur plusieurs dizaines de kilomètres, mais perdent ensuite tout le terrain conquis lors d'une contre-attaque de l'EI le [1137],[1138],[1139]. À l'intérieur de Manbij, les djihadistes résistent deux mois, mais ils laissent au moins un millier de morts dans les combats et ne peuvent empêcher les FDS de prendre entièrement le contrôle de la ville le [1140],[1141]. Après avoir pris Manbij, les FDS annoncent leur intention d'attaquer al-Bab et Jarablous, deux villes situées respectivement à l'ouest et au nord de Manbij que les Kurdes espèrent prendre à l'État islamique afin d'opérer une jonction entre les forces d'Afrine et de Manbij et d'établir une continuité territoriale à leur région fédérale du Rojava[1142],[283]. Le gouvernement d'Erdoğan décide alors de prendre les Kurdes de vitesse et le l'armée turque et des rebelles de l'Armée syrienne libre franchissent la frontière et attaquent l'État islamique à Jarablous. Les djihadistes n'opposent qu'une faible résistance et se replient sur Al-Bab[1143],[1144],[1145]. Les forces turques et rebelles attaquent ensuite les Forces démocratiques syriennes dans la région de Manbij et progressent jusqu'à la rivière Sajour[1146]. Mais sur l'insistance des États-Unis, l'offensive sur Manbij s'arrête le et un accord de cessation des hostilités est conclu[1147]. L'armée turque et les rebelles retournent alors leurs forces contre l'État islamique et progressent en direction d'al-Bab. Le , l'État islamique perd son dernier village à la frontière turque[1148]. Les Turcs et les rebelles atteignent la ville d'al-Bab le , où ils se heurtent à une forte résistance de l'EI[1149],[1150]. Les Forces démocratiques syriennes se détournent quant à elles d'al-Bab et lancent le l'offensive pour prendre Raqqa à l'État islamique[1151].
À l'été 2016, les combats entre loyalistes et rebelles se concentrent à Alep. Le , l'armée syrienne passe à l'offensive au nord-ouest de la ville et s'empare le de la route du Castello, la dernière voie de ravitaillement des insurgés. Les quartiers d'Alep tenus par la rébellion se retrouvent alors totalement assiégés[1152],[1153],[1154]. Le , l'Armée de la conquête, menée par Ahrar al-Cham et le Front al-Nosra — qui s'est rebaptisé quelques jours plus tôt Front Fatah al-Cham et s'est séparé d'al-Qaïda — lance une contre-offensive au sud-ouest d'Alep[1155],[1156]. Contre toute attente, et au prix de plusieurs centaines d'hommes, elle parvient le à réaliser une percée dans la banlieue de Ramoussah et à faire sa jonction avec les rebelles de la coalition Fatah Halab[1157],[1158],[1159],[308]. Le siège est brisé pendant quelques semaines, mais il est rétabli le par le régime[1160],[1161].
Le , les rebelles lancent également une nouvelle offensive contre le régime au nord de Hama. En septembre, ils s'emparent de quelques villes et villages mais des affrontements éclatent ensuite entre Ahrar al-Cham et Jound al-Aqsa et les loyalistes contre-attaquent en octobre, reprenant une partie du terrain perdu[1162],[1163],[1164],[1165].
Le , un nouvel accord de trêve est conclu entre les États-Unis et la Russie, et entre en vigueur le . Il prévoit notamment des corridors sûrs pour les opérations humanitaires et des actions coordonnées contre le Front Fatah al-Cham. L'accord est salué par l'ONU, la Turquie, l'Arabie saoudite, la France et le Royaume-Uni. Le régime syrien l'accepte, tandis que les réactions des groupes rebelles alternent entre méfiance et rejet[1166],[1167],[1168],[1169],[1170],[1171],[1172],[1173],[1174],[1175],[1176]. Malgré quelques violations, la trêve est globalement respectée les premiers jours, mais l'accord se solde finalement par un échec[1177],[1178],[1179]. Le soir du , l'armée syrienne annonce la fin de la trêve[1180],[1181]. Le même jour, John Kerry déclare que les conditions ne sont pas réunies pour une coopération militaire entre Washington et Moscou[1182]. Quant aux convois d'aide humanitaire de l'ONU à destination d'Alep, ils sont restés bloqués à la frontière turco-syrienne pendant toute la durée de la cessation des hostilités[1183]. Le soir même de l'expiration de la trêve, un convoi de vivres et des médicaments des Nations unies et du Croissant-Rouge est bombardé par les aviations syrienne et russe à Orum al-Koubra près d'Alep, l'ONU annonce alors la suspension de tous ses convois humanitaires en Syrie[1184],[1185],[1186],[1187].
Juste après la rupture de la trêve, les forces loyalistes repassent à l'offensive à Alep, où les quartiers rebelles sont de nouveau encerclés depuis le . La ville subit alors les bombardements les plus massifs depuis le début du conflit : plus de 350 civils sont tués en une semaine par les raids aériens russes et syriens[1188],[1189] ; les hôpitaux d'Alep-Est et les casernes des Casques blancs de la Défense civile syrienne sont bombardés à plusieurs reprises[1190],[1191]. Les forces loyalistes passent ensuite à l'offensive au sol et reprennent quelques quartiers aux rebelles[1192],[1193],[1194]. Le , l'Armée de la conquête et la coalition Fatah Halab attaquent à leur tour à l'ouest d'Alep, pour tenter une nouvelle fois de briser le siège[1195]. Malgré quelques avancées initiales des troupes rebelles, les forces du régime contre-attaquent et reprennent le terrain perdu le [1196]. Après l'échec de cette offensive, les loyalistes retournent aussitôt leurs forces contre les quartiers d'Alep-Est[1197]. Dès la mi-novembre, ces derniers se retrouvent à nouveau intensément bombardés, les derniers hôpitaux d'Alep-Est et les casernes des Casques blancs sont détruits[1198],[1199]. L'armée syrienne, les milices pro-régime et les milices chiites pro-iraniennes repartent à l'assaut[1200]. Fin novembre, les défenses rebelles s'effondrent, en quelques jours les quartiers d'Alep-Est tombent les uns après les autres[1201]. Des centaines d'habitants sont tués dans les bombardements et au moins 82 civils sont massacrés dans la nuit du 12 au par des miliciens pro-régime[1202],[1203]. Le , les rebelles annoncent qu'ils capitulent[1204]. En vertu d'un accord, ils sont évacués, ainsi que plusieurs dizaines de milliers de civils, vers le gouvernorat d'Idleb entre le 15 et le [1205],[1206]. Alep retombe alors entièrement sous le contrôle du régime syrien et de ses alliés[1207]. Avec cette reconquête, le régime syrien remporte sa plus importante victoire depuis le début du conflit, bien qu'elle n'eût pas été possible sans le soutien de l'Iran et de la Russie[1208]. Les rebelles, divisés et en partie lâchés par leurs soutiens étrangers, ne semblent alors plus être en mesure de gagner la guerre[192],[1208].
Le , l'État islamique parvient à lancer une attaque éclair contre Palmyre. Les soldats et les miliciens pro-régime sont mis en déroute et les djihadistes reprennent le contrôle de la ville le [1209].
Le , la Russie et la Turquie annoncent l'instauration d'un nouveau cessez-le-feu dans l'ensemble de la Syrie. Celui-ci est reconnu par le régime de Damas et une partie de l'opposition ; il entre en vigueur dans la nuit du 29 au [1210],[1211],[1212]. La Russie déclare que sept groupes de l'« opposition modérée » réunissant 65 000 combattants — Faylaq al-Cham, Ahrar al-Cham, Jaych al-Islam, Kataeb Thuwar al-Cham, l'Armée des Moudjahidines, l'Armée libre d'Idleb et le Front du Levant — ont accepté la trêve[1213],[1214]. Mais en dépit de l'accord, le régime syrien mène à partir du une attaque dans la vallée de Wadi Barada afin de contrôler ses réservoirs d'eau potable qui alimentent Damas[1215],[1216]. Pour justifier son offensive, il fait bombarder les sources d'eau puis accuse les rebelles de les avoir empoisonnés[1217]. Ces derniers finissent par capituler et la vallée Wadi Barada est reconquise le [1218].
2017 : Accords d'Astana et effondrement de l'État islamique
modifierUne nouvelle conférence de paix, parrainée par la Russie, l'Iran et la Turquie, s'ouvre le à Astana, au Kazakhstan[1219],[1220],[1221]. Plusieurs autres pays y sont invités : les États-Unis — qui ne seront représentés que par leur ambassadeur au Kazakhstan[1222]— la Jordanie, le Liban, le Qatar, l'Arabie Saoudite, l'Égypte et l'Irak[1220]. De nombreux groupes rebelles annoncent également leur participation : Jaych al-Islam, le Front du Sud, l'Armée libre d'Idleb, Suqour al-Cham, Faylaq al-Cham, la Division Sultan Mourad, le Front du Levant, Jaych al-Nasr, Jaych al-Ezzah, la 1re division côtière, Fastaqim Kama Umirt, et le Liwa Shuhada al-Islam[1223],[1224]. En revanche, Ahrar al-Cham et le Harakat Nour al-Din al-Zenki refusent de se rendre à Astana[1225],[1220],[1219]. Quant aux Kurdes du PYD, ils ne sont pas conviés à la demande de la Turquie[1220]. Parallèlement, une quatrième session des pourparlers de Genève s'ouvre également le [1226],[1227]. Cependant, la première session d'Astana comme Genève 4 s'achèvent sans grande avancée[1228],[1229],[1230],[1231].
Malgré la trêve, des affrontements éclatent rapidement entre loyalistes et rebelles à Deraa, Homs et Damas[1232],[1226]. En , les groupes rebelles se déchirent aussi dans le gouvernorat d'Idleb et l'ouest du gouvernorat d'Alep[1233],[1234],[1235],[1236]. Exclu des pourparlers et hostile à toute négociation, le Front Fatah al-Cham subit à cette période une intensification des frappes aériennes de la coalition[1237],[1238],[1236]. Il crie alors au complot et accuse les autres groupes d'avoir conclu un accord contre lui et d'être les complices des Américains[1237],[1238]. Attaqués le par les djihadistes, plusieurs groupes rebelles — dont Fastaqim Kama Umirt, Suqour al-Cham, Kataeb Thuwar al-Cham, l'Armée des Moudjahidines, et les branches régionales de Jaych al-Islam et du Front du Levant — décident le lendemain de fusionner au sein d'Ahrar al-Cham pour obtenir sa protection[1239],[1237],[1233],[1240]. Trois jours plus tard, le Front Fatah al-Cham fusionne à son tour avec d'autres groupes — notamment le Harakat Nour al-Din al-Zenki, le Front Ansar Dine, le Liwa al-Haq et Jaych al-Sunna — pour former un nouveau mouvement : Hayat Tahrir al-Cham[1237],[1240]. Puis en février, les djihadistes de Jound al-Aqsa attaquent aussi bien les groupes de l'Armée syrienne libre que ceux du Hayat Tahrir al-Cham dans le gouvernorat de Hama, capturant puis exécutant environ 200 rebelles à Khan Cheikhoun[1241],[1242],[1236]. Un accord met fin aux combats, le Jound al-Aqsa est dissout et ses combattants rallient le Parti islamique du Turkestan ou partent rejoindre l'État islamique à Raqqa[1243].
Dans l'est de la Syrie, l'État islamique lance le une nouvelle offensive contre les forces du régime encerclées à Deir ez-Zor[1244]. Le , les djihadistes parviennent à couper en deux les positions loyalistes et à encercler l'aéroport qui se retrouve isolé du reste de la ville[1245],[1246],[1247]. Les loyalistes arrivent ensuite à stabiliser la situation mais leurs contre-offensives pour reprendre le terrain perdu échouent[1248]. Le , les forces du régime passent également à l'offensive dans la région de Palmyre[1249] : l'armée syrienne et le Hezbollah atteignent la ville le 1er mars et la reprennent le lendemain pour la seconde fois[1250]. Par ailleurs, le , l'Irak, en coopération avec Damas, mène pour la première fois depuis le début du conflit une frappe aérienne sur le territoire syrien ; à Boukamal, contre l'État islamique[1251].
Dans le nord du gouvernorat d'Alep, la ville d'al-Bab finit par tomber aux mains de l'Armée syrienne libre et de l'armée turque le , après plus de deux mois de combats contre l'État islamique[1252]. Mais dans le même temps, les forces loyalistes syriennes prennent aux djihadistes plusieurs villages dans la région au sud de la ville[1253],[1254],[1255] et le , elles atteignent les lignes des Forces démocratiques syriennes au sud-ouest de Manbij, bloquant ainsi la progression des Turcs vers Raqqa[1253],[1236],[1256]. Le , le président turc Erdoğan annonce alors son intention de faire marcher ses troupes sur la ville de Manbij, tenue par les Forces démocratiques syriennes[1257]. Pour se prémunir d'une telle offensive, ces dernières décident début mars de remettre plusieurs villages situés sur la ligne de front à des gardes-frontières du régime syrien afin d'établir une sorte de zone tampon ; ce déploiement se fait avec l'accord de la Russie et des États-Unis et en présence de leurs soldats[1258],[1259],[1260],[1261],[1262],[1263],[1264]. De son côté l'armée syrienne poursuit sa progression contre l'État islamique au sud d'al-Bab. Sans rencontrer de forte résistance, elle s'empare de la petite ville d'al-Khafsa, puis atteint les rives du lac el-Assad le [1253],[1265],[1266]. Le , elle reprend la ville de Dayr Hafir[1267]. Le même jour la Turquie, bloquée dans la région d'al-Bab, annonce la fin de l'opération Bouclier de l'Euphrate[1268].
Dans les régions désertiques du sud-est du gouvernorat de Rif Dimachq et du nord-est du gouvernorat de Soueïda, près de la frontière avec la Jordanie, la Force du Martyr Ahmed al-Abdo, Jaych Ossoud al-Charkiya et quelques autres groupes de l'Armée syrienne libre lancent également une campagne contre l'État islamique lors de la seconde partie du mois de mars[1269]. Les rebelles prennent aux djihadistes la ville de Bir Kessab et environ 250 kilomètres carrés de territoire en seize jours de combats[1269],[1270].
En mars, les rebelles lancent deux nouvelles offensives contre le régime : la première le 19 dans les quartiers de Qaboun et Jobar, à l'est de Damas ; la seconde le 21 au nord de Hama[1271],[1272]. Elles sont toutes deux sans lendemain, les rebelles effectuent d'abord quelques gains, mais les loyalistes contre-attaquent par la suite et reprennent l'essentiel du terrain perdu[1273],[1274]. Le cependant, Khan Cheikhoun, au nord du Hama, subit une attaque au gaz sarin menée par l'armée syrienne, qui fait une centaine de morts parmi la population civile[1275]. Après cette attaque chimique, les États-Unis font volte-face et ripostent pour la première fois contre le régime syrien : dans la nuit du 6 au , 59 missiles Tomahawk s'abattent sur la base aérienne d'Al-Chaayrate, dans le gouvernorat de Homs[323],[1276]. Mais les Américains s'en tiennent à cet avertissement[1277].
Le , un accord initié par l'Iran et le Qatar est signé par le régime et les rebelles pour échanger et évacuer des localités assiégées : les rebelles rendent Zabadani et Madaya, tandis que les loyalistes se retirent de Foua et Kafraya en contrepartie[1278],[1279]. Les évacuations débutent le [1280],[1281],[1282]. Mais le 15, un convoi sorti de Foua et Kafraya est frappé près d'Alep par un attentat-suicide non revendiqué qui fait au moins 150 morts[1283],[1284]. L'accord n'est cependant pas annulé et les évacuations se poursuivent[1285]. Le , Zabadani et Madaya repassent entièrement sous le contrôle du régime[1285]. L'évacuation des civils et des miliciens de Foua et Kafraya est cependant interrompue et ne s'achève qu'un an plus tard, le [1286].
D'autres territoires rebelles assiégés capitulent et leurs combattants, ainsi qu'une partie des populations civiles, sont évacuées vers le gouvernorat d'Idleb ou le nord du gouvernorat d'Alep : le quartier d'al-Waer, dernière zone tenue par l'opposition à Homs, qui capitule le et dont l'évacuation s'achève le [1287],[1288] ; les quartiers de Barzeh, Tichrine et Qaboun, à Damas, connaissent le même scénario en mai[1289],[1290],[1288].
Le , la Russie, l'Iran et la Turquie signent un accord à Astana dans le but de créer des « zones de désescalade en Syrie ». Ces zones doivent permettre la cessation des combats entre le régime syrien et les rebelles. Cependant, le régime syrien et l'opposition syrienne n'ont pas été conviés à la signature de l'accord[1291],[1292],[1293], qui entre cependant en vigueur le [1294]. Il prévoit la création de quatre zones : une première comprenant le gouvernorat d'Idleb et certaines parties des gouvernorats de Lattaquié, Hama et Alep ; une deuxième située au nord du gouvernorat de Homs ; une troisième située dans la Ghouta orientale, dans la banlieue est de Damas ; et une quatrième située dans la partie méridionale de la Syrie, comprenant une partie des gouvernorats de Deraa et Kuneitra[1291],[1292],[1293]. Cet accord ne concerne pas les groupes affiliés à Al-Qaïda et le groupe État islamique qui continuent à être combattus[1291],[1292],[1293].
Le « Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie » supervise le cessez-le-feu avec le déploiement dans les zones insurgées de quatre bataillons de 400 à 800 hommes constitués de militaires tchétchènes et ingouches[1295]. Cependant, des combats continuent d'éclater ponctuellement entre forces loyalistes et rebelles, surtout dans le sud, et de nouveaux cessez-le-feu doivent être conclus : d'abord dans les gouvernorats de Deraa, Kuneitra et Soueïda le [1296], puis dans la Ghouta orientale le [1297] et dans la région de Rastane le [1298]. Cependant, ces trêves sont violées à plusieurs reprises par l'aviation du régime[1299],[1300],[1301].
Au nord, dans le gouvernorat d'Idleb, des combats éclatent le entre les deux plus puissants groupes rebelles de la région : Ahrar al-Cham et Hayat Tahrir al-Cham[1302],[1303]. Après avoir fait près d'une centaine de morts, les hostilités cessent par la signature d'un cessez-le-feu le [1304],[1305],[1306]. Cependant, les combats se terminent à l'avantage du Hayat Tahrir al-Cham qui s'empare d'une trentaine de villes et de localités et de toute la zone frontalière avec la Turquie[1304],[22]. Ahrar al-Cham perd le contrôle du poste-frontière de Bab al-Hawa et plusieurs de ses bataillons font défection pour rejoindre Tahrir al-Cham[1304],[1307],[1297]. Le les combattants d'Ahrar al-Cham se retirent de la ville d'Idleb qui passe entièrement sous le contrôle du Hayat Tahrir al-Cham[1304],[1297],[1308].
De leur côté, les Forces démocratiques syriennes, appuyées par la coalition, progressent contre l'État islamique au nord de Raqqa. Le , elles coupent à l'est la route de Deir ez-Zor[1309], puis elles se concentrent sur la ville de Tabqa, à l'ouest. Dans la nuit du 21 au , des soldats américains et des membres des FDS sont héliportés au sud du lac el-Assad et attaquent Tabqa par le sud[1310],[1311]. Le , l'aéroport au sud de la ville est pris[1312]. Le , Tabqa est encerclée[1313], le les FDS entrent dans la ville[1314] et le Tabqa et son barrage tombent entièrement aux mains des Forces démocratiques syriennes[1315]. Les Forces démocratiques syriennes se concentrent ensuite sur l'objectif final et le , après sept mois d'offensive, elles parviennent à entrer dans la ville de Raqqa[1316]. Le , elles achèvent l'encerclement total de la ville[1317] ; début août, elles en contrôlent la moitié[1318] ; début septembre, les deux tiers[1319]. Finalement, Raqqa est entièrement conquise par les FDS le [1320]. La ville est détruite à 80 %[1321] et environ 650 combattants des FDS[1322], 1 500 djihadistes[1322] et 2 000 civils[1323] y trouvent la mort en quatre mois de combats et de bombardements.
Après l'accord d'Astana, le régime syrien tourne une partie de ses forces vers l'est du pays et le gouvernorat de Deir ez-Zor, tenu par l'État islamique, afin de prendre de vitesse les Forces démocratiques syriennes qui s'approchent par le nord et l'Armée syrienne libre qui avance au sud[1324],[1325],[1326]. Les offensives sont lancées le sur trois zones : au nord-est, dans la région entre Alep et Raqqa ; au centre, dans la région de Palmyre ; et au sud-est, vers al-Tanaf dans les régions désertiques près des frontières irakienne et jordanienne[1326],[1324]. Sur le front sud, les loyalistes sont arrêtés dans la région d'al-Tanaf par les groupes de l'Armée syrienne libre soutenus par les Américains qui bombardent des colonnes de milices chiites pour les dissuader d'avancer[1324],[1327]. En revanche, au nord et au centre, l'armée syrienne progresse contre l'État islamique. Le , dans l'est de la région d'Alep, elle prend aux djihadistes l'aéroport de Jarrah, près de Dayr Hafir[1328]. Le , elle reprend la ville de Maskanah[1329]. Le , elle entre dans le gouvernorat de Raqqa pour la première fois depuis plus d'un an[1330]. Le , les troupes loyalistes atteignent les lignes des Forces démocratiques syriennes au sud du lac el-Assad[1331]. Le même jour, elles arrivent à la frontière irakienne[1332], avant de pénètrer dans le gouvernorat de Deir ez-Zor le [1333]. Le , menacées d'encerclement, les troupes de l'État islamique abandonnent leurs dernières positions dans le gouvernorat d'Alep[1334]. Le , l'armée syrienne atteint la ville d'Al-Soukhna[1335] et la reprend le [1336]. Du 18 au , les troupes du régime opèrent leur jonction dans la région désertique entre Raqqa et Palmyre, ce qui leur permet d'encercler une partie des forces de l'État islamique dans une poche située dans la région d'Ouqayribat, à l'est de Hama et de Homs[1337],[1338]. La petite ville d'Ouqayribat est elle-même reprise le [1339]. Le même jour, les troupes du régime syrien font une percée à l'est d'Al-Soukhna[1340], elles brisent ensuite le siège de Deir ez-Zor le [1341], puis celui de son aéroport le [1319].
Face à l'avancée des troupes du régime, les Forces démocratiques syriennes passent également à l'offensive contre l'État islamique dans le gouvernorat de Deir ez-Zor[1342]. Le , elles arrivent par le nord aux abords de la ville de Deir ez-Zor[1343]. Les FDS somment l'armée syrienne de ne pas franchir l'Euphrate, mais cette dernière traverse néanmoins le fleuve le [1344],[1345]. Les forces du régime syrien et les Forces démocratiques syriennes se livrent à une course de vitesse pour s'emparer du gouvernorat de Deir ez-Zor, la plus riche région du pays en ressources pétrolières[1346].
Au nord de Hama, Hayat Tahrir al-Cham et plusieurs groupes rebelles lancent une nouvelle offensive contre les loyalistes le [1347]. Mais elle est rapidement repoussée et en représailles, les forces aériennes syriennes et russes mènent une campagne de bombardements contre la poche d'Idleb qui cause en quelques jours la mort de plusieurs centaines de civils et de rebelles[1348],[1349],[1350]. Le , le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, annonce le début d'une opération militaire dans la région d'Idleb : après la conclusion d'un accord avec Hayat Tahrir al-Cham d'une part et la Russie et l'Iran de l'autre, quelques centaines de soldats de l'armée turque commencent à se déployer dans plusieurs postes du gouvernorat d'Idleb pour établir une « zone de désescalade » prévue par l'accord d'Astana ; l'objectif d'Ankara est alors de créer une nouvelle zone tampon pour éviter un afflux de réfugiés syriens vers la Turquie en cas d'offensive du régime, de protéger les groupes de Armée syrienne libre et d'empêcher une éventuelle progression des Kurdes des YPG depuis la région d'Afrine[289],[1351],[1352],[1353]. La Turquie voudrait aussi intervenir militairement contre les YPG à Afrine, mais la Russie, qui y a déployé des soldats, marque son opposition[1354]. Le déploiement à Idleb est également condamné par le régime syrien, qui le qualifie d'« agression » et exige son retrait[1353].
Les combats se poursuivent dans la Badiya. Le , les loyalistes reprennent Maadane (en), achevant ainsi la reconquête de toutes les localités sur la rive ouest de l'Euphrate de Deir ez-Zor à Raqqa[1355],[1356]. Fin septembre, l'État islamique lance une contre-offensive sur plusieurs postes dans le désert syrien : les djihadistes tuent plus de 200 soldats et miliciens du régime et reprennent la ville d'Al-Qaryatayn, au sud-est de Homs, le 1er octobre[1357],[1358]. Le , la totalité des villages de la poche d'Ouqayribat, situés à l'est de Hama et de Homs, sont repris par les loyalistes[1359],[1360]. Le même jour, au sud de Deir ez-Zor, les troupes du régime attaquent Mayadine : elles sont repoussées par les djihadistes le , mais elles pénètrent à nouveau dans la ville le 12, puis la reprennent entièrement le 14[1361],[1362],[1363],[1364]. Le , Al-Qaryatayn repasse sous le contrôle du régime ; les 200 djihadistes qui défendaient la ville se replient dans le désert en laissant derrière eux les cadavres de 116 personnes, exécutées pendant les 20 jours où la ville a été sous leur contrôle[1365]. Le , près de Mayadine, les Forces démocratiques syriennes s'emparent des champs d'al-Amr, le plus important gisement pétrolier de Syrie[1366]. Le , après plusieurs années de combats acharnés, la ville de Deir ez-Zor est entièrement reconquise par le régime[1367]. Boukamal, la dernière ville d'importance tenue en Syrie par l'État islamique est attaquée le par l'armée syrienne et des miliciens chiites venus d'Irak, mais les djihadistes contre-attaquent et les repoussent le [1368],[1369]. L'armée syrienne, le Hezbollah et le Harakat Hezbollah al-Nujaba repartent à l'assaut et s'emparent finalement de Boukamal le [1370]. Le , toutes les localités sur la rive ouest de l'Euphrate, de Maadane (en) à Boukamal, sont sous le contrôle des loyalistes[1371]. À la fin de l'année, l'État islamique ne contrôle plus sur le territoire syrien que quelques petites poches dispersées[1371].
Par ailleurs, les rebelles sont également en difficulté sur les quelques fronts qui n'ont pas gelé : à la fin de l'année, le régime syrien progresse au nord de Hama, resserre le siège de la poche de la Ghouta orientale, où la population commence à souffrir de malnutrition, et reprend entièrement, fin décembre, la poche de Beït Djine, la dernière zone occupée par les rebelles à l'ouest de Damas[1372],[1373].
À la fin de l'année 2017, le régime de Bachar el-Assad contrôle 55 % du territoire syrien, les quatre plus grandes villes et les deux tiers de la population ; les Forces démocratiques syriennes tiennent 28 % du territoire et 16 % de la population ; les rebelles 12 % du territoire et 15 % de la population ; l'État islamique 5 % du territoire, alors qu'il en contrôlait 33 % douze mois plus tôt[1374]. Au cours de l'année, le régime syrien, la Russie et l'Iran ont pris un avantage décisif dans le conflit ; les violences ont fortement diminué en intensité entre loyalistes et rebelles dans l'ouest de la Syrie et l'État islamique s'est effondré à l'est sous la pression de ses nombreux adversaires[1295],[253],[1375],[1376]. Fin août, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou déclare : « Nous avons réussi, en séparant les uns des autres, […] à arrêter, de facto, la guerre civile »[1295]. Le , Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah proclame même la victoire en affirmant : « Nous avons gagné la guerre en Syrie »[1377],[1378]. L'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura déclare également le que l'opposition devait réaliser qu'elle « n'a pas gagné la guerre »[1379],[1380]. Pour l'historien militaire Michel Goya : « La guerre est encore loin d’être terminée, mais elle ne peut plus désormais être perdue par Bachar el-Assad »[253],[1381].
Les Forces démocratiques syriennes, dominées par les milices kurdes des YPG, apparaissent comme les autres grands vainqueurs du conflit contre l'État islamique, mais leur situation est fragile ; avec la défaite des djihadistes, les Kurdes redoutent d'être abandonnés par les États-Unis et de subir une offensive de la Turquie, ce qui les pousse à se rapprocher de la Russie[1382],[1383],[1384],[1385],[1386],[1387],[1388]. Sans être en confrontation, les relations des Forces démocratiques syriennes avec le régime syrien sont également très tendues : les FDS réclament au régime la reconnaissance de l'autonomie de leur région fédérale, mais le Bachar el-Assad qualifie les milices kurdes de « traîtres »[1385],[1387],[1389],[1390],[1388].
Le , Vladimir Poutine reçoit Bachar el-Assad à Sotchi, une ville de Russie au bord de la mer Noire[1391],[1392]. Deux jours plus tard, un sommet s'ouvre dans cette même ville, où sont conviés l'Iran et la Turquie[1393],[1394]. Les trois pays s'accordent pour la mise en place d'un « Congrès de dialogue national » qui réunirait le régime et l'opposition afin de trouver une solution politique au conflit[1395]. Moscou bute cependant toujours sur l'opposition d'Ankara à propos d'une participation du PYD[1396]. De leur côté, l'ensemble des mouvements d'opposition politiques et militaires — à l'exception du PYD et de Hayat Tahrir al-Cham — se réunissent à Riyad, en Arabie saoudite, du 22 au et parviennent pour la première fois à former une délégation unifiée en vue de la cinquième session des pourparlers de Genève qui s'ouvrent le [1397],[1398]. Un Comité de négociation est formé, lequel remplace le Haut Comité des négociations[1399]. Mais le , la session des pourparlers de Genève s'achève une fois de plus sans résultat ; l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura, dénonçant en particulier la délégation gouvernementale syrienne pour « ne pas avoir cherché vraiment à avoir un dialogue et à négocier »[1400]. Le , au terme du huitième round des négociations d'Astana, la Russie, la Turquie et l'Iran annoncent la tenue d'un « Congrès du dialogue national » à Sotchi, les 29 et [1401].
2018 : Reconquête de la Ghouta orientale et de Deraa par le régime et prise d'Afrine par la Turquie
modifierAu début de l'année 2018, les pourparlers de paix sont plus que jamais au point mort[1402],[1403]. À Vienne, une nouvelle session de négociations tenue les 25 et sous l'égide de l'ONU dans le cadre du processus de Genève s'achève une fois de plus sans résultat[1404],[1405]. À la fois complémentaire et potentiel concurrent du processus de Genève, le « Congrès pour la paix » organisé par la Russie et soutenu par la Turquie et l'Iran s'ouvre à Sotchi le [1406],[1407]. Cependant, celui-ci est boycotté par le Comité de négociation de l'opposition syrienne qui critique l'absence de concessions de la part de Damas, ainsi que par les Kurdes du PYD qui rejettent l'invitation de la Russie et dénoncent l'offensive d'Afrine[1408],[1409],[1410],[1411]. L'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura fait le déplacement, mais les États-Unis, la France et le Royaume-Uni décident de ne pas envoyer de délégation[1412]. Le sommet de Sotchi se termine sur un échec complet[1408],[1413],[1414],[1415],[1416],[1417],[1418].
Dans la poche d'Idleb, de violents combats ont lieu entre le régime syrien, les rebelles menés par Hayat Tahrir al-Cham et l'État islamique. Fin et début , les forces du régime syrien réalisent une percée dans le sud-est du gouvernorat d'Idleb, face aux troupes de Hayat Tahrir al-Cham et d'autres groupes rebelles[1419]. Cette offensive aboutit le à la prise de l'aéroport d'Abou Douhour[1420]. Puis, en février, la dernière poche tenue par l'État islamique aux lisières des gouvernorats d'Idleb, Hama et Alep finit par s'effondrer : le , les derniers combattants de l'EI se rendent aux rebelles avec leurs familles et leurs blessés[1421],[1422]. Mais de nouveaux combats éclatent ensuite entre groupes rebelles lorsqu'Ahrar al-Cham et le Harakat Nour al-Din al-Zenki fusionnent le pour former un nouveau mouvement : le Jabhat Tahrir Souriya, qui entre dès le lendemain en conflit avec Hayat Tahrir al-Cham[1423]. Cependant, les combats ne tournent cette fois pas à l'avantage des djihadistes, et les hommes du Jabhat Tahrir Souriya, soutenus en sous-main par la Turquie, reprennent plusieurs villes et localités, dont Maarat al-Nouman, Ariha, Khan Cheikhoun et Saraqeb[1423]. De son côté, dans le cadre du processus d'Astana, l'armée turque poursuit l'installation de postes d'observations dans les zones rebelles afin de geler le front d'Idleb[1424]. Le , un accord de cessez-le-feu est signé entre Jabhat Tahrir Souriya et Hayat Tahrir al-Cham[1425].
Le , la coalition internationale menée par les États-Unis annonce son intention de créer avec les Forces démocratiques syriennes (FDS) — dominées par les Kurdes des YPG — une « Force de sécurité aux frontières » constituée de 30 000 hommes dans le Nord de la Syrie[1426]. L'annonce provoque la fureur d'Ankara qui décide de déclencher l'offensive préparée depuis des mois contre les FDS[1427],[1428]. Le , l'armée turque et l'Armée syrienne libre attaquent la ville d'Afrine, au nord-ouest de la Syrie[1429]. La Russie retire ses troupes de la région et donne son accord à l'offensive turque[1430],[1431],[1432]. Les tensions s'accroissent alors entre les États-Unis, alliés des FDS, et la Turquie qui annonce son intention de chasser les YPG de toute sa frontière, d'Afrine jusqu'à l'Irak[1433],[1434]. Les YPG demandent alors l'aide du régime syrien, mais celui-ci ne dépêche que quelques centaines de miliciens le [1435],[1436]. La progression des Turcs et de l'ASL est initialement lente et difficile, mais les défenses kurdes finissent par craquer début mars[1437],[1438]. Le , les Turcs et les rebelles syriens prennent sans combattre la ville d'Afrine, abandonnée par une large partie de sa population et par les combattants kurdes[1439]. La Turquie consolide alors son emprise sur le nord-ouest de la Syrie[1440]. Le gouvernement turc annonce ensuite son intention de poursuivre l'offensive et de prendre toutes les villes tenues par les FDS près de sa frontière, à commencer par la ville de Manbij[1441]. Cependant, les Turcs se heurtent cette fois à l'opposition des États-Unis, qui refusent de retirer leurs forces présentes dans la région aux côtés des FDS, et dont les soldats affichent ostensiblement leur présence afin d'empêcher une nouvelle offensive turque[1441]. Le , un accord est conclu entre Ankara et Washington pour éviter une offensive à Manbij[1442].
Dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, les Forces démocratiques syriennes piétinent contre la dernière poche tenue par l'État islamique sur la rive est de l'Euphrate, près de la frontière irakienne. Le , le groupe Wagner et les forces loyalistes lancent une attaque contre les FDS à l'est de Deir ez-Zor avec l'objectif de reprendre le contrôle de champs pétroliers[1443]. Cependant, l'aviation américaine intervient et repousse les troupes du régime après leur avoir infligé de lourdes pertes[1444]. Des centaines de mercenaires russes du groupe Wagner sont notamment tués ou blessés par ces frappes[1445],[1446]. En mai, sur la rive ouest de l'Euphrate, l'État islamique intensifie également ses attaques contre les forces du régime près des villes de Boukamal, Palmyre et Mayadine[1447]. Début juin, les djihadistes parviennent même à reprendre brièvement une partie de Boukamal, avant d'être repoussés[1448].
Après son offensive à Idleb, le régime syrien prend pour objectif la reconquête totale de la poche de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, tenue par les rebelles depuis 2012. Début février, les forces loyalistes syriennes commencent par bombarder intensément la zone, causant la mort de plus de 800 civils en un mois[1449],[1450]. Malgré le vote le d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies réclamant l'instauration d'un cessez-le-feu, l'armée syrienne lance l'offensive au sol dès le lendemain[1451],[1452],[1453]. En quelques jours, les loyalistes s'emparent des zones agricoles et de plusieurs petites villes et villages[1454]. La , la poche de la Ghouta orientale est scindée en trois : au nord, la ville de Douma, tenue par Jaych al-Islam ; à l'ouest, la ville d'Harasta, contrôlée par Ahrar al-Cham ; et au sud, plusieurs quartiers de l'est de Damas et quelques villes et villages aux mains de Faylaq al-Rahmane et de Hayat Tahrir al-Cham[1455],[1456]. Ahrar al-Cham capitule le , suivi par Faylaq al-Rahmane le : leurs combattants sont alors évacués avec les membres de leurs familles vers le gouvernorat d'Idleb[1457],[1458]. Les négociations sont plus difficiles avec Jaych al-Islam qui refuse de quitter Douma[1459]. Mais après une attaque chimique qui fait une cinquantaine de morts le , le groupe capitule à son tour le [1460],[1459],[1461],[1462],[1463]. Cette nouvelle utilisation de l'arme chimique provoque une riposte des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni qui bombardent des sites liés au programme d'armement chimique syrien à Damas et près de Homs dans la nuit du 13 au [1464]. Mais le soir , l'évacuation des derniers rebelles de Douma s'achève et au terme de deux mois d'offensive et plus de 1 700 civils tués, l'armée syrienne reprend le contrôle de toute la poche de la Ghouta orientale[1465].
Après la chute de la Ghouta orientale, les dernières poches rebelles isolées capitulent[1466]. Découragés, les groupes de l'opposition acceptent de rendre au régime les différentes localités assiégées en échange de l'évacuation des combattants et des civils vers Idleb[1466]. Ainsi dans le Qalamoun oriental, au nord-est de Damas, les rebelles de Doumeir acceptent un accord d'évacuation le [1467], suivis deux jours plus tard par ceux de Rouhaiba, Jairoud et Nassiriya[1468], permettant ainsi à l'armée syrienne de reprendre le contrôle de ces localités fin avril[1469],[1470]. Dans les quartiers au sud de Damas, les forces de l'opposition capitulent le et leur évacuation s'achève le , marquant ainsi la fin de la présence rebelle dans la capitale[1471],[1472]. Située entre Homs et Hama, la poche de Rastane, Houla et Talbissé capitule le et est réoccupée par l'armée syrienne le [1473]. Enfin, au sud de Damas, après trente jours d'intenses combats, une ultime poche tenue à Yarmouk et Hajar al-Aswad par l'État islamique capitule le et les djihadistes sont évacués vers l'est de la Syrie les 20 et [1474],[1475]. Ils s'établissent dans la région d'al-Safa, au nord-est du gouvernorat de Soueïda[1476],[1477]. La totalité des quartiers de Damas et toutes les zones urbaines des gouvernorats de Rif Dimachq et de Homs repassent ainsi sous le contrôle du régime syrien pour la première fois depuis 2012[1473],[1475].
Le régime tourne ensuite ses forces contre Deraa, au Sud, surnommé le « berceau » de la Révolution syrienne[1478]. Malgré l'accord de « désescalade » conclu un an plus tôt, le régime rompt le cessez-le-feu et lance l'offensive le [1479]. Les États-Unis, Israël et la Jordanie ne réagissent pas[1479],[1478]. Les loyalistes attaquent d'abord par le nord-est et prennent Bousra al-Harir le [1480]. Rapidement, les défenses rebelles s'effondrent et plusieurs villages se soumettent[1480]. Découragés, les rebelles du Front du Sud acceptent de conclure un accord de « réconciliation » avec le régime le [1481]. Celui-ci prévoit la remise des armes lourdes et moyennes par les rebelles et le retour des institutions étatiques en échange d'un cessez-le-feu et d'une amnistie[1480]. Le même jour, les loyalistes reprennent l'important poste-frontière de Nassib et le , les rebelles de Kuneitra acceptent un accord semblable à celui de Deraa[400],[1482]. Les loyalistes hissent alors symboliquement le drapeau officiel syrien dans la ville de Deraa le , puis dans celle de Kuneitra le [397],[1483]. L'armée syrienne, épaulée par les ex-rebelles, attaque ensuite la poche tenue par l'Armée Khalid ibn al-Walid, affiliée à l'État islamique, dans le sud-ouest du gouvernorat de Deraa, et s'en empare après deux semaines de combats[1102]. Le , l'armée russe annonce que les gouvernorats de Deraa, Kuneitra et Soueïda sont désormais entièrement sous le contrôle de l'armée syrienne[1484].
Après la reconquête de Deraa, le régime syrien tourne ses forces vers le nord-ouest de la Syrie, avec l'objectif de reprendre la région d'Idleb, qui est alors tenue par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham et les rebelles pro-turcs du Front national de libération, une nouvelle formation fondée au printemps 2018 par la fusion de groupes de l'Armée syrienne libre et du Jabhat Tahrir Souriya[1485],[1486],[1487]. Mais le camp loyaliste se heurte à la Turquie, qui s'oppose à toute offensive et dont l'armée est déployée depuis près d'un an dans douze postes d'observation établis autour d'Idleb dans le cadre de l'instauration des « zones de désescalade » prévue par l'accord d'Astana[1488],[1489]. La Russie tient cependant à se montrer conciliante avec la Turquie afin de préserver le processus d'Astana et le rapprochement diplomatique entre les deux pays[1488],[1490]. Le , les négociations entre Ankara et Moscou aboutissent à la décision de créer une zone démilitarisée à Idleb[1491],[1492],[1493]. Une trêve fragile s'installe alors[1494].
Dans les derniers mois de l'année 2018, les combats ont essentiellement lieu contre l'État islamique dans le sud-est du pays. Le , un raid meurtrier est mené dans la ville de Soueïda et des villages environnants par des djihadistes qui avaient été évacués de Yarmouk[1477],[1102]. En quelques heures, ces derniers massacrent plus de 250 miliciens et civils druzes, avant de regagner les régions désertiques de la Badiya[1477],[1102]. Les loyalistes lancent alors une contre-offensive le , qui aboutit le à la prise du champ volcanique d'al-Safa, utilisé comme repaire par les djihadistes[1495],[1496]. De leur côté, les Forces démocratiques syriennes, soutenues par la coalition internationale menée par les États-Unis, repartent à l'offensive le contre la poche tenue par l'État islamique dans la région de Hajine, dans le sud-est du gouvernorat de Deir ez-Zor[1497]. Cependant les djihadistes opposent une forte résistance et repoussent les FDS fin octobre[1497],[1498]. Les FDS relancent alors l'offensive avec 17 000 hommes face aux 2 000 à 5 000 combattants de l'État islamique encore retranchés dans la poche[1499],[1500]. Les combats et les bombardements font des centaines de morts dans les deux camps ainsi que parmi les civils[1501]. Les djihadistes auraient aussi massacré au moins 700 des prisonniers encore entre leurs mains au cours des mois de novembre et décembre[1500]. Après d'âpres combats, la ville d'Hajine est entièrement conquise par les FDS le [1501]. Les dernières petites villes de la région encore contrôlées pas l'État islamique tombent ensuite les unes après les autres : al-Chaafah le [1502], al-Soussa le [1503] et la majeure partie de Baghouz le [1504].
2019 : Fin du « califat » de l'État islamique, offensive loyaliste à Idleb et offensive turque au Rojava
modifierLe , des affrontements éclatent subitement dans le gouvernorat d'Idleb et l'ouest du gouvernorat d'Alep entre Hayat Tahrir al-Cham et le Front national de libération[1505]. En quelques jours, les rebelles pro-turcs sont complètement battus dans l'ouest du gouvernorat d'Alep qui passe entièrement aux mains des djihadistes[1506]. La Turquie ne réagit pas[1507]. Le , un accord de trêve est conclu et les factions du FNL acceptent que le gouvernorat d'Idleb passe sous l'administration du gouvernement de salut syrien[1508],[1507]. De fait, la poche d'Idleb passe presque entièrement sous le contrôle de Hayat Tahrir al-Cham et de groupes djihadistes alliés[1508],[1507].
Dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, les forces de l'État islamique se retrouvent acculées en janvier dans une ultime poche de résistance près de Baghouz[1509]. Après la conclusion vers la mi-février d'un accord et d'une trêve entre les Forces démocratiques syriennes et l'État islamique, des dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants sont évacués par vagues du réduit pendant plusieurs semaines[1510],[1511]. Le réduit de Baghouz tombe en totalité aux mains des FDS le [1512]. Sa prise marque la fin du « califat » de l'État islamique qui ne contrôle alors plus aucun territoire en Syrie et en Irak[1512]. Cependant l'organisation conserve des cellules clandestines dans les villes et des combattants cachés dans les régions désertiques qui se convertissent à la guérilla[1512]. Les FDS se retrouvent également à devoir prendre en charge 12 000 combattants de l'État islamique faits prisonniers, dont 10 000 Syriens et Irakiens et 2 000 étrangers, tandis que 70 000 femmes et enfants de combattants djihadistes sont retenus dans le camp d'al-Hol[1513],[1514].
Le , alors que l'offensive contre l'État islamique n'est pas encore achevée, le président des États-Unis Donald Trump annonce, contre l'avis de son administration, de son état-major et de ses conseillers, sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie[1515],[340]. Le , la coalition internationale annonce le début de son retrait de Syrie[1516]. Mais le , les États-Unis déclarent finalement qu'ils vont maintenir 400 soldats en Syrie « pour un certain temps », dont 200 au Nord aux côtés des Forces démocratiques syriennes, et 200 au Sud dans la zone d'al-Tanaf aux côtés de groupes de l'Armée syrienne libre[1517],[1518].
Le , les armées syrienne et russe et lancent une offensive au sud de l'enclave d'Idleb[1519]. Cependant, les djihadistes et les rebelles de Hayat Tahrir al-Cham et du Front national de libération opposent une forte résistance et l'offensive du régime piétine[1520]. Lors des trois premiers mois, les loyalistes ne reprennent qu'une poignée de villages[1520]. Mais en août, l'armée syrienne accélère sa progression et s'empare des villes de Khan Cheikhoun, Latamné, Kafr Zita et Morek[1521],[1522]. L'offensive s'arrête le , après la proclamation d'un cessez-le-feu par l'armée russe[1523]. Plus de 1 400 soldats et miliciens loyalistes, 1 700 rebelles et djihadistes et 1 000 civils trouvent la mort lors de ces combats[1524].
De son côté, la Turquie réitère à plusieurs reprises sa menace d'une offensive militaire dans le nord de la Syrie pour expulser les Forces démocratiques syriennes de sa frontière, mais elle se heurte pendant plusieurs mois à l'opposition des États-Unis[1525]. Le , Ankara et Washington concluent un accord pour créer une « zone de sécurité » le long de la frontière[1526], mais ils ne parviennent pas à s'entendre dans sa mise en application[1527]. Le , la Maison-Blanche annonce que l'offensive turque est imminente et qu'elle retire une partie de ses troupes de la frontière[1528]. Le , l'armée turque, épaulée par les rebelles de l'Armée nationale syrienne, déclenche son offensive et attaque les villes frontalières de Tall Abyad et Ras al-Aïn, évacuées la veille par les forces spéciales américaines[1529],[1530]. Tall Abyad est prise le [1531]. Le même jour, les États-Unis annoncent le retrait total de leurs troupes dans le nord de la Syrie[1532]. L'administration kurde conclut aussitôt un accord avec le régime syrien pour obtenir le déploiement de l'armée syrienne près de la frontière turque[1532]. Dans les jours qui suivent, les forces américaines se retirent et sont rapidement remplacées par les forces loyalistes syriennes et russes qui prennent position dans plusieurs villes contrôlées par les FDS : Kobané, Manbij, Tabqa, Aïn Issa et Hassaké[1533],[1534],[1535]. Aucun affrontement direct n'a cependant lieu entre l'armée turque et l'armée syrienne[1536],[1537]. Le , une délégation américaine à Ankara obtient une trêve de cinq jours[1538]. Le , les FDS évacuent Ras al-Aïn[1533]. Le , la Turquie et la Russie concluent un accord à Sotchi : celui-ci prévoit un retrait total à 30 kilomètres au-delà de la frontière turque des combattants des YPG, l'évacuation par ces derniers de Tall Rifaat et de Manbij, le maintien des régions de Tall Abyad et Ras al-Aïn sous contrôle turc et le déploiement de patrouilles russo-turques le long de la frontière[1539]. Bien que l'offensive ait été largement condamnée à l'international[1540],[1541], l'opération est un succès pour la Turquie qui obtient sa zone de sécurité[291]. Elle s'achève aussi à l'avantage de la Russie, qui confirme son rôle d'arbitre dans la région, et du régime syrien, qui reprend pied dans le nord-est du pays[291],[1542]. Les Kurdes, contraints de renouer avec Damas, perdent quant à eux leurs espoirs d'autonomie[1543], tandis que la crédibilité diplomatique des États-Unis apparaît affaiblie[291]. En Syrie, les forces américaines ne sont alors plus présentes que dans les régions pétrolières du gouvernorat de Deir ez-Zor et à al-Tanaf, dans le sud du pays[1544],[1545]. La décision du président Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie et d'abandonner les FDS, prise contre l'avis de son administration, est très majoritairement critiquée par l'ensemble de la classe politique américaine[1546]. L'OTAN se montre quant à elle divisée et fragilisée par la crise[1547].
Dans la nuit du 26 au , Abou Bakr al-Baghdadi, le « calife » de l'État islamique, trouve la mort dans une opération américaine à Baricha, dans le nord du gouvernorat d'Idleb[1548].
2020 : Poursuite des offensives du régime dans la région d'Idleb
modifierLe , l'armée syrienne lance une nouvelle offensive au sud-est du gouvernorat d'Idleb[1549], contre les groupes de l'opposition dominés par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham et les rebelles de l'Armée nationale syrienne[1550]. Le 29 janvier 2020, elle s'empare de la ville de Maarat al-Nouman, en ruine et abandonnée par presque toute sa population[1551]. Elle prend ensuite Saraqeb le 8 février[1552], puis Kafranbel le 25 février[1553]. Saraqeb est reprise par les rebelles le 27 février[1554], puis à nouveau reconquise par les loyalistes le 2 mars[1555]. Les forces du régime achèvent également la reprise du contrôle de l'autoroute M5, qui relie Damas à Alep[1556], et dégagent la périphérie ouest d'Alep[1557]. En deux mois, les bombardements et l'offensive du régime syrien provoquent la fuite vers la frontière turque d'environ un million de civils[1558],[1559], soit la plus importante vague de déplacés depuis le début du conflit en 2011[1560]. En février, la Turquie envoie des troupes en renfort dans la région d'Idleb et entre en confrontation avec l'armée syrienne en affichant son intention de repousser l'offensive[1561]. Le ciel d'Idleb étant contrôlé par les Russes, les Turcs engagent des drones armés qui infligent d'importantes pertes aux forces syriennes loyalistes[1562]. Moscou réplique alors et le 27 février, plus de trente soldats turcs sont tués près de Saraqeb par une frappe aérienne russe[1563],[1564]. Le 1er mars, Ankara annonce officiellement le lancement d'une offensive militaire contre le régime syrien, baptisée « Bouclier du printemps »[1565]. Les tensions entre la Turquie et la Russie sont inédites depuis leur rapprochement diplomatique en 2016, mais les deux pays tiennent à éviter une rupture[1550],[1566]. Le 5 mars, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan concluent un accord à Moscou pour instaurer un cessez-le-feu[1567].
De son côté l'État islamique poursuit sa guérilla dans le désert de la Badiya[1568],[1569]. Le 9 avril, il reprend même brièvement pied dans la ville d'al-Soukhna[1570]. Selon l'OSDH, au moins 780 combattants du régime, dont 108 miliciens pro-iraniens, et 507 djihadistes sont tués au combat dans cette zone pendant l'année 2020[1571]. Des cellules clandestines mènent également des attaques dans les zones contrôlées par les Kurdes, tuant 122 combattants des Forces démocratiques syriennes et 86 civils pendant la même période[1571].
Depuis 2021 : Un conflit larvé
modifierÀ partir du printemps de 2020, la guerre en Syrie devient un conflit larvé. Aucune grande offensive n'est menée et les lignes de front n'évoluent plus, cependant des affrontements continuent d'éclater ponctuellement.
En août 2021, les incidents les plus graves éclatent dans la région de Deraa, reconquise par le régime trois ans plus tôt. Celle-ci dispose d'un statut particulier car les rebelles du Front du Sud ont pu conserver le contrôle de certains quartiers et villages, avec seulement une présence de la police militaire russe, en échange de la remise de leurs chars, blindés et armes lourdes et du retour des institutions étatiques[1480],[1572],[1573],[1574]. Cependant plusieurs incidents opposent loyalistes et ex-rebelles, avec notamment des arrestations de membres de l'opposition par les Moukhabarat[1573], l'enrôlement pour le service militaire de jeunes habitants de Deraa[1574] et le boycott en mai 2021 de l'élection présidentielle pendant laquelle plusieurs manifestations anti-Assad sont observées[1575]. Certains rebelles, réunis au sein de la « Résistance populaire », refusent également d'accepter les accords de « réconciliation » et continuent de mener des actions de guérilla contre les forces du régime[1572]. Le 25 juin, l'armée syrienne commence à assiéger certains quartiers rebelles de Deraa[1575]. Le 29 juillet, des affrontements particulièrement violents éclatent dans la région[1576]. Un cessez-le-feu est négocié le 1er septembre[1577] et le 8, dans le cadre de l'accord de trêve, l'armée syrienne entre dans le quartier insurgé[1578]. De fait, la ville de Deraa repasse presque entièrement sous le contrôle du régime[1579],[1580].
Le , l'État islamique attaque la prison d'al-Sinaa, à l'intérieur de la ville de Hassaké, tenue par Forces démocratiques syriennes[1581]. Plusieurs centaines de détenus parviennent à s'évader, d'autres sont recapturés et d'autres se mutinent et occupent une partie de la prison pendant plusieurs jours[1581],[1582]. Les Kurdes, soutenus par les Américains, reprennent le contrôle de la prison le 31 janvier, au terme de combats qui ont fait plus de 500 morts[1581].
Au cours des années 2020, les successeurs d'Abou Bakr al-Baghdadi à la tête de l'État islamique sont éliminés les uns après les autres. Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi trouve la mort la nuit du 2 au 3 février 2022, lors d'une opération américaine dans la ville d'Atme (en), dans le gouvernorat d'Idleb, en Syrie[1583],[1584]. Son successeur, Abou al-Hassan al-Hachimi al-Qourachi, est tué en octobre 2022, près de Deraa, par des rebelles de l'Armée syrienne libre[1585]. Le 3 août 2023, l'État islamique annonce la mort de son cinquième chef et quatrième calife, Abou al-Hussein al-Husseini al-Qourachi, lors d'affrontements contre Hayat Tahrir al-Cham dans le gouvernorat d'Idleb[1586]. Abou Hafs al-Hachimi al-Qourachi est désigné pour lui succéder[1587].
En octobre 2022, des combats éclatent dans le nord du gouvernorat d'Alep entre différentes factions de l'Armée nationale syrienne. Hayat Tahrir al-Cham intervient alors et occupent temporairement la ville d'Afrine[1588].
Le 20 novembre, en représailles de l'attentat à la bombe d'Istanbul du 13 novembre 2022 imputé par la Turquie au Parti des travailleurs du Kurdistan, l'armée turque lance une série de raids aériens et de tirs d'artillerie contre les positions tenues par les forces kurdes (Forces Démocratiques Syriennes, YPG et PKK) dans le nord de la Syrie et de l'Irak[1589],[1590],[1591],[1592].
Fin août 2023, des clans arabes se révoltent contre les Forces démocratiques syriennes dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, à la suite de l'arrestation d'Ahmad Abou Khawla, le chef du Conseil militaire de Deir ez-Zor[1593].
Le 5 octobre 2023, une attaque de drones vise une cérémonie de remise des diplômes à des officiers de l'académie militaire de Homs et fait 112 morts et près de 125 blessés. L'attaque n'est pas revendiquée, mais en représailles, l'armée syrienne effectue le même jour plusieurs bombardements dans la région d'Idleb. L'OSDH fait état d'au moins huit civils tués et 30 blessés.[réf. nécessaire]
Dans le même temps, la Turquie mène une campagne de frappes aériennes contre les positions des forces démocratiques syriennes dans le nord-est de la Syrie. Les frappes aériennes ont été lancées en réponse à l'attentat à la bombe d'Ankara en 2023, qui, selon le gouvernement turc, aurait été perpétré par des attaquants originaires du nord-est de la Syrie.[réf. nécessaire]
En 2023, selon l'OSDH, les attaques de l'Etat Islamique dans la Badia, le désert syrien, ont fait 385 morts parmi les membres des forces prorégime et 165 morts civils[1594].
Utilisation de tactiques et d'armes non conventionnelles
modifierArmes chimiques
modifierL'utilisation de gaz sarin[1595] de chlore[1596] et de gaz moutarde[1597] est observée pendant le conflit. La majorité des attaques chimiques sont le fait du régime syrien[1595],[1598],[1599], mais l'État islamique en fait également usage à au moins une occasion[1597],[1599].
Les premières attaques chimiques du conflit sont menées avec du sarin en à Kafr Takharim et Salqin, à 60 kilomètres à l'ouest d'Alep[769]. D'autres attaques suivent : selon le Ministère français des Affaires étrangères, les gaz de combat sont utilisés à près de 130 reprises par le régime syrien entre et [769]. Selon les ONG médicales et humanitaires, ces attaques auraient fait près de 2 000 morts[769], les plus meurtrières étant le massacre de la Ghouta, le ; l'attaque d'Ouqayribat, le ; l'attaque de Khan Cheikhoun, le ; et l'attaque de Douma, le [769],[1595].
Le , le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une résolution permettant la création d'un mécanisme d'enquête conjoint de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) — le Joint Investigative Mechanism (JIM) — chargé d'enquêter sur les attaques chimiques commises en Syrie[1600],[1601]. Les enquêteurs du JIM publient plusieurs rapports et établissent la responsabilité du régime syrien dans plusieurs attaques au sarin — notamment l'attaque de Khan Cheikhoun — et au chlore ; ils concluent également à la responsabilité de l'État islamique dans au moins une attaque au gaz moutarde[1601],[1602],[1603],[1604]. Le mandat du JIM s'achève en , après deux vétos de la Russie s'opposant à son renouvellement[1601],[1605].
Attentats à la bombe et attentats-suicides
modifierDe nombreux attentats sont commis lors du conflit syrien, principalement par le Front al-Nosra et l'État islamique. Le Front al-Nosra a notamment revendiqué la responsabilité de 57 des 70 attentats-suicides recensés jusqu'en [1606]. Ces attentats ont fait de très nombreuses victimes civiles[1607]. Les attentats les plus meurtriers du conflit sont l'attentat de Damas du 10 mai 2012, l'attentat de Homs du 29 avril 2014, l'attentat de Sayyida Zeinab du 21 février 2016, les attentats de Tartous et Jablé du 23 mai 2016 et l'attentat de Rachidine, le 15 avril 2017[1608].
Missiles Scud
modifierEn , le camp gouvernemental commence à tirer des missiles Scud sur les villes tenues par les rebelles, en particulier Alep[1609].
Le , quatre Scud sont tirés : trois d'entre eux tombent sur Alep et un sur la localité de Tell Rifaat (gouvernorat d'Alep). Entre et , une quarantaine d'impacts de Scud ont été documentés[1610] et, sur le seul mois de , les attaques de Scud ont fait au moins 141 morts[1611]. Le , un missile Scud, probablement destiné au gouvernorat de Deir Ezzor atterrit en Irak[1612]. Le , un Scud frappe la zone de Huraytan (Alep), tuant 20 personnes et en blessant 50[1613]. Le , l'OSDH rapporte une attaque de Scud contre Tell Rifaat ayant fait quatre victimes (deux femmes et deux enfants)[1614]. Le , un missile sol-sol, dont le type exact n'a pas été déterminé, frappe le village de Kafr Hamrah aux environs de minuit, tuant 26 personnes, dont six femmes et huit enfants, selon l'OSDH[1615].
Les États-Unis ont condamné l'usage des Scud dans le conflit syrien[1616].
Armes à sous-munitions
modifierL'armée syrienne a commencé à utiliser des armes à sous-munitions dès . Steve Goose, directeur du bureau des Armes à Human Rights Watch explique que « la Syrie étend son utilisation répétée des armes à sous-munitions, qui sont interdites, et les civils en paient le prix en termes de morts et de blessés » […] « le bilan initial ne constitue qu'un début, car ces armes laissent des sous-munitions non explosées qui continuent à tuer et à mutiler pendant très longtemps »[1617].
Des armes à sous-munition de facture soviétique sont utilisées, y compris dans des zones assiégées et à forte densité d'habitants, ce qui, selon l'ONG Amnesty international, est constitutif de crimes de guerre commis au quotidien dans la Ghouta orientale[1618].
Des armes incendiaires à sous-munitions sont également utilisées par la Russie lors du conflit[1619].
Bombes à barils
modifierUne bombe à baril (barrel bomb) est un type d'engin explosif improvisé couramment utilisé par l'armée de l'air syrienne contre les zones rebelles, y compris en milieu urbain et sur des populations civiles. Chaque baril est rempli d'une quantité importante de TNT auquel on ajoute des éléments métalliques (shrapnel), de nitrate de potassium et de l'essence. Le tout est largué depuis un hélicoptère. La détonation qui en résulte est dévastatrice mais imprécise[1620],[1621],[1622],[1623],[1624].
Selon un rapport d'Amnesty International publié le , les bombardements au baril d'explosifs largués par hélicoptère ont fait 11 000 morts parmi les civils depuis 2012[1625],[1626]. Le Réseau syrien des droits de l'homme affirme de son côté avoir recensé l'explosion de 19 947 barils d'explosifs du au , ayant causé la mort de 8 136 civils, dont 2 036 femmes et 2 274 enfants[1627].
Armes thermobariques
modifierDes armes thermobariques (bombes fuel-air) sont utilisées dans le conflit syrien par le camp loyaliste. Depuis 2012, les rebelles dénoncent l'usage de ces armes par l'armée de l'air syrienne, qui les a utilisées pour frapper les zones résidentielles occupées par les combattants rebelles, pendant la bataille d'Alep et à Kafr Batna[1628],[1629]. Un groupe d'enquêteurs de l'ONU a conclu que le gouvernement syrien a utilisé les bombes fuel-air contre la ville stratégique de Qousseir en [1630].
Armes incendiaires
modifierEn , la BBC a évoqué l'usage de bombes incendiaires comparables à des bombes au napalm sur une école du nord du pays[1631],[1632].
Plusieurs dizaines d'attaques des forces aériennes russes et syriennes utilisant des armes incendiaires, phosphore blanc, thermithe ou napalm sont rapportées. Human Rights Watch en a documenté plus de 90 entre novembre 2012 et 2017. Pendant la première moitié de 2018, elle en compte 30, menées par l'alliance syro-russe, sur des zones civiles sous contrôle rebelle, dont la Ghouta orientale et l'ouest d'Idlib. Selon la Défense civile syrienne, une attaque à l’arme incendiaire à Kafr Batna le 16 mars 2018 a tué au moins 61 personnes et a fait plus de 200 blessés[1633],[1634],[1635].
Crimes de guerre et crimes contre l'humanité
modifierViolations des droits humains
modifierSelon plusieurs organisations de défense des droits humains et selon les Nations unies, des violations des droits humains ont été commises par le gouvernement et par les rebelles, la très grande majorité des abus étant attribués au gouvernement syrien[1636],[1637],[1638],[1639]. La commission de l'ONU chargée d'enquêter sur les violations des droits humains en Syrie confirme au moins 9 massacres délibérés dans la période allant de 2012 jusqu'à la mi-. Le gouvernement syrien est désigné comme l'auteur de 8 de ces massacres et l'opposition du neuvième[1640]. Dans l'ensemble du conflit, le régime syrien est responsable de la grande majorité des exactions[515],[1640],[1641],[1642].
Le 20 septembre 2018[1643], Catherine Marchi-Uhel, Chef du Mécanisme international chargé de la collecte des preuves des crimes de guerre en Syrie, annonce avoir réuni près de 900 000 documents, et ouvrir deux dossiers d'enquête sur les crimes de guerre en Syrie[1644].
Torture et pendaisons dans les prisons du régime syrien
modifierAu cours du conflit, le régime syrien emploie massivement la torture contre ses opposants. Elle est pratiquée dans plusieurs centres dispersés à travers le pays par la Sécurité militaire, la Sécurité politique, le Directoire des renseignements généraux et la Sécurité de l'armée de l'air[1645]. En 2014, l'ONG Human Rights Watch rapporte que « selon des détenus libérés et des transfuges, les méthodes de torture utilisées par les forces de sécurité syriennes sont notamment de longs passages à tabac, souvent avec des matraques et des câbles métalliques, l’obligation pour les détenus de demeurer dans des positions pénibles et douloureuses pendant des périodes prolongées, l’électrocution, l’agression sexuelle, l’arrachage des ongles des mains et le simulacre d’exécution »[1646]. Des rescapés évoquent également comme méthodes de torture le « shabeh », le « tapis volant », la « chaise allemande », le « falaqah », ou encore les brûlures à l'eau bouillante ou à l'acide, les chocs électriques et la suspension pendant plusieurs heures de prisonniers attachés à des crochets fixés au plafond[1645],[1647],[1648]. En 2019, le Réseau syrien des droits de l'homme documente 72 méthodes de torture utilisées par le régime, dont 39 méthodes de torture physique, 8 méthodes de violences sexuelles, 8 méthodes de torture psychologique, 9 moyens de tortures dans les hôpitaux militaires et 6 méthodes de négligences sanitaires[1649],[1650].
En 2013, un photographe de la police militaire syrienne déserte avec l'aide d'hommes de l'Armée syrienne libre[1651]. Il gagne la Jordanie, avant de trouver plus tard refuge en Europe[1652],[1653]. Surnommé « César », il a photographié pour l'administration du régime les corps des plusieurs milliers de détenus morts sous la torture et est parvenu à exfiltrer 53 275 photos numériques prises par lui à Damas entre et [1654],[1653],[1655],[1656],[1657],[1639],[1658]. Ces images sont ensuite remises au Courant national syrien, un mouvement d'opposition politique établi en Turquie[1654],[1653],[1652]. Le Qatar mandate alors un cabinet d'avocats londoniens, Carter-Ruck and Co, pour authentifier les photos[1659]. Celui-ci engage trois anciens procureurs internationaux — Sir Desmond de Silva QC, ancien procureur général de la Cour spéciale pour la Sierra Leone, Sir Geoffrey Nice QC, ancien procureur au procès de Slobodan Milosevic, et le Professeur David Crane, qui a mis en accusation le président Charles Taylor — et trois experts en anthropologie médicale qui publient un rapport en confirmant l'authenticité des images prises par César[1659],[1660]. Le Courant national syrien annonce 55 000 photos prises par César et 11 000 morts en détention, mais ces chiffres sont inexacts[1661]. Sur 18 000 des photos de César figurent en réalité les corps de 1 036 soldats majoritairement morts au combat et de 4 025 civils, tués pour la plupart dans leurs maisons[1661]. 27 000 à 28 000 clichés concernent les détenus[1661],[1656]. Chaque corps est photographié à quatre reprises et 6 786 victimes sont recensées[1661],[1656]. Les photos des détenus ont été prises à deux endroits : à la morgue de l'hôpital de Tichrine, à Damas, et dans un garage de l'hôpital militaire 601 à Mazzeh, non loin du Palais présidentiel[1662]. Les victimes viennent de 24 lieux de détentions localisés à Damas, mais plus de 80 % des corps proviennent des seules branches 215 et 227 des renseignements militaires[1661]. Sur les 6 786 victimes dénombrées, 2 936 sont décharnées et ont souffert de la faim, 2 769 ont des marques de tortures et 455 ont les yeux énucléés[1661]. Une seule femme, Rehab Allawi, une étudiante de 24 ans, et un seul mineur, Ahmad al-Musalmani, 14 ans, figurent parmi les morts identifiés[1661],[1663],[1664],[1665],[1656]. En mai 2016, une mutinerie éclate dans la prison de Hama regroupant près de 900 détenus révoltés contre l'annonce du transfert de plusieurs détenus dont au moins cinq condamnés à mort dont ils craignent l’exécution prochaine, à la prison militaire de Sednaya, située au nord de Damas[48]. Après une prise en otage de plusieurs gardiens, cette révolte prend fin au bout d'un mois à la suite du blocus de la prison par les forces de sécurité syrienne, puis d'un accord, non-respecté par la suite, prévoyant la libération des prisonniers détenus sans inculpation[49].
À la date du , l'OSDH annonce avoir recensé la mort sous la torture d'au moins 16 005 civils, dont, 65 femmes et 125 enfants[1666]. L'OSDH estime cependant que le bilan réel est certainement plus élevé et annonce le , qu'au moins 60 000 personnes sont mortes sous la torture ou en raison des mauvais traitements selon des renseignements obtenus auprès de sources du régime[1667]. Début 2022, l'OSDH a établi une liste de 47 000 prisonniers morts en détention depuis 2011, mais estime le nombre réel des victimes à 105 000 et le nombre des personnes encore en détention à 152 000, dont 40 000 femmes[1668]. Le plus grand nombre de décès a été répertorié dans la prison de Saidnaya, près de Damas et dans les centres de détention des services de renseignements de l'armée de l'air et de la sécurité de l'État[1667]. Le Réseau syrien des droits de l'homme (RSDH) affirme de son côté avoir recensé 12 987 morts à la date du [32]. Selon le Réseau syrien des droits de l'homme (SNHR), entre et , 75 000 personnes ont été victimes de disparitions forcées de la part du gouvernement syrien et 2 000 autres l'ont été de la part des rebelles ou de l'État islamique : un bilan également repris par Amnesty International[1669]. En , le Centre de documentation des violations (VDC) fait état de 72 000 cas de disparitions depuis , imputés à 92 % par le régime[1670]. D'autres estimations vont jusqu'à 100 000 ou 200 000 disparus[1671].
Selon un bilan de la Human Rights Data Analysis Group (HRDAG), repris par Amnesty International, au moins 17 723 personnes sont mortes dans les centres de détention du régime syrien entre et . Mais le bilan réel est estimé comme étant très probablement bien plus élevé. Selon Amnesty International, environ 300 personnes meurent chaque mois dans les prisons syriennes. La prison de Seidnaya, près de Damas, est considérée comme la pire de toutes[1672],[1673]. Dans un nouveau rapport publié en , Amnesty International affirme qu'environ 5 000 à 13 000 opposants au régime syrien ont été pendus dans la prison de Saidnaya entre et [1674]. En , le Département d'État des États-Unis affirme que la Syrie aurait construit à proximité de la prison de Saidnaya un incinérateur de grande capacité où l'on procéderait à la crémation de milliers de prisonniers morts au cours de leur détention[1675],[1676],[1677].
Le , les enquêteurs du Conseil des droits de l'homme des Nations unies affirment que ces exactions sont le résultat d'une « politique d'État » et accusent le régime syrien de mener une « extermination » des détenus. Le chef de la commission, Paulo Pinheiro, déclare : « Le caractère massif des morts de détenus suggère que le gouvernement syrien est responsable d’actes qui relèvent de l’extermination et sont assimilables à un crime contre l’humanité »[1678].
A l'été 2018, les autorités syriennes commencent à émettre des certificats de décès de détenus, morts pour certains depuis plusieurs années, confirmant ainsi les accusations de certaines ONG comme Amnesty International qui en 2017 avait qualifié la prison de Saidnaya « d'abattoir ». Les causes de décès avancées officiellement par le régime sont alors « crise cardiaque » ou « défaillance respiratoire », mais aucun corps n’est rendu aux familles et aucun lieu d'inhumation n'est précisé[1679],[1680],[1681],[1682],[1683],[1684].
Viols
modifierDe nombreuses femmes, opposantes au régime de Bachar el-Assad ou ayant des membres de leurs familles au sein de la rébellion, sont emprisonnées par les forces gouvernementales et soumises à des viols de manière régulière et planifiée[586],[1685],[1686],[1687],[1688],[1689],[1690],[1691],[1692]. Des témoignages de rescapées évoquent comme méthode de torture le viol collectif[586],[1686], ainsi que l'introduction de rats[1686],[586],[1685] ou de bâtons électriques[586],[1685] dans le vagin ou l'anus. Plusieurs femmes donnent naissance à des enfants dans les prisons, qui leur sont ensuite enlevés[1685]. Des viols sont également très fréquemment commis sur des enfants et des hommes dans les lieux de détention tenus par le régime syrien[1693],[1686],[1694],[1695]. Dès le printemps 2011, une campagne de viols est également lancée dans les villes et les villages par les Chabihas : ces derniers mènent des raids dans les maisons et commettent des viols sur des femmes et des filles devant les membres de leurs familles[586]. Le viol constitue un tabou dans une société syrienne largement patriarcale et conservatrice : de nombreuses victimes sont rejetées par leur famille ou répudiées par leur mari, des milliers de femmes se suicident ou sont victimes de crimes d'honneur[1696],[1688],[1697].
Women Under Siege (en), une organisation de défense des droits humains, avait documenté, en , plus de 100 cas de viols et d'agressions sexuelles pendant le conflit. La plupart de ces crimes étaient attribués aux Shabiha et aux autres milices loyalistes. Les victimes étaient des hommes, des femmes et des enfants, les femmes et les filles représentant 80 % des victimes[1698].
Fin , selon un rapport de du Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme (EMHRN) intitulé Violence against Women, Bleeding Wound in the Syrian Conflict, près de 6 000 femmes avaient été victimes de viols (y compris de viols collectifs) depuis le début du conflit. Les chiffres sont probablement plus élevés, un grand nombre de cas ne faisant pas l'objet de déclaration[1699],[1700],[1701]. En , Abdel Karim Rihaoui, président de la Ligue syrienne des droits de l'homme, estime à plus de 50 000 le nombre des femmes violées dans les prisons du régime syrien[586].
En , la Commission internationale d’enquête sur la Syrie, mandatée par l'ONU, affirme dans un rapport que l'armée syrienne et les milices pro-régime ont commis des viols de manière systématique[1702]. Les rebelles sont également accusés d'avoir commis des viols, bien que dans des proportions « considérablement moindre »[1702].
Plusieurs femmes yézidies, enlevées en Irak par l'État islamique pendant les massacres de Sinjar et réduites à l'esclavage sexuel, sont également envoyées en Syrie par les djihadistes[1703].
Destructions
modifierLe , l'organisation Human Rights Watch publie un rapport détaillé portant sur la période de – et montrant que le gouvernement syrien a fait raser 7 districts rebelles dans les villes de Damas et d'Hama, sur une surface correspondant à 200 terrains de football. Des témoignages confirmés par des photos-satellites montrent l'usage de bulldozers et d'explosifs pour raser des immeubles[1704]. Ces déprédations sont qualifiées de punition dirigée contre les habitants des zones acquises aux rebelles[1705].
Pour la géographe Leïla Vignal, les assauts menés par les forces du régime « corroborent le diagnostic de bombardement « indiscriminé » des populations, une tactique militaire illégale au regard du droit humanitaire international. De ce point de vue, les destructions urbaines ne sont pas seulement l’une des conséquences du conflit armé : elles sont aussi, et peut-être surtout, une arme aux mains des forces gouvernementales »[248].
Exactions de l'État islamique
modifierSelon l'OSDH, les massacres et les exécutions commis par l'État islamique font au moins 6 209 morts en Syrie entre le et le . Parmi eux figurent 3 691 civils — dont 180 femmes et 128 enfants — mis à mort certains pour sorcellerie, homosexualité ou collaboration avec la coalition antidjihadiste, 1 358 soldats et miliciens du régime syrien, 467 rebelles syriens, y compris des djihadistes du Front al-Nosra et des Kurdes des YPG, 2 soldats turcs, et 691 de ses propres hommes pour tentative de désertion, « extrémisme » ou espionnage. L'OSDH estime cependant que le bilan réel est probablement plus élevé et évoque notamment plusieurs centaines de disparus dans les prisons de l'EI[1706].
En , Human Rights Watch estime le nombre des disparus entre 3 000 et 5 000[1707]. En , le Réseau syrien des droits de l'homme affirme avoir recensé 8 143 cas d'individus détenus par l'EI dont le sort reste inconnu[1708].
En 2018 et 2019, une dizaine de charniers sont exhumés autour de Raqqa, les plus importants étant ceux d'al-Foukheikha, qui comprend 3 500 corps, et de « Panorama », qui en compte 900[1709],[1707].
Exactions des rebelles syriens
modifierPlusieurs groupes rebelles sont accusés d'exactions et des crimes de guerre pendant le conflit par la Commission d'enquête indépendante et internationale (COI) sur la Syrie mandaté par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, par Amnesty international et par Human Rights Watch, qui font état de tirs d'artillerie aveugles ayant causé la mort de civils, d'enlèvements, d'arrestations arbitraires, de pillages, de tortures et d'exécutions sommaires. Des partisans présumés du régime syrien, des militants pacifiques de l'opposition, des Kurdes et des membres des minorités religieuses figurent notamment parmi les victimes de ces exactions[516],[1710],[1711],[1712],[1713],[1714],[1715],[1716],[1717].
En septembre 2020, un rapport des enquêteurs de la Commission indépendante internationale sur la Syrie dans le cadre de l'ONU dénonce les exactions commises contre les populations kurdes par les forces rebelles de l'Armée nationale syrienne soutenues par la Turquie : tortures, viols, assassinats, pillages, rackets, déplacements forcés, appropriations forcées de propriétés civiles, détentions arbitraires et enlèvements[292].
Exactions des Forces démocratiques syriennes
modifierDans un rapport publié le , Amnesty international accuse les Unités de protection du peuple (YPG) de s'être rendu coupable de déplacements forcés de population et de destructions de maisons dans plus d'une dizaine de villages repris à l'État islamique. Des images satellite examinées par l’ONG sise à Londres ont montré que le village d’Hussainiya[1718] a été détruit à 94 % entre et [1719],[1720].
Bilan humain
modifierBilan total
modifierLe , le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) affirme avoir comptabilisé 191 369 cas documentés de personnes tuées en Syrie entre et fin . Il estime cependant que ce nombre est sans doute une sous-estimation du nombre réel des tués. La liste est établie sur la base des données issues de cinq sources différentes : le gouvernement syrien (jusque fin ), l'Observatoire syrien des droits de l'homme (jusque fin ), le Centre syrien pour les statistiques et la Recherche, le Réseau syrien des droits de l'homme et le Centre de documentation des violations en Syrie[1721],[1722]. En août 2015, l'ONU estime que le bilan du conflit est d'environ 250 000 morts[1723],[1722]. Cependant, à cause des difficultés pour recenser le nombre des victimes, les estimations du HCDH et de l'ONU restent bloqués pendant six ans à ces décomptes[1722],[1724]. Le bilan n'est réactualisé qu'en septembre 2021, pour passer à au moins 350 209 morts selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, qui précise cependant qu'il s'agit d'une « une limite basse et vérifiable », mais qu'« il est certain que le véritable chiffre est sans doute beaucoup plus élevé »[1725].
À la date du , l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) affirme avoir recensé 613 407 morts et précise que les noms de 503 064 d'entre eux sont connus[31]. Pour l'OSDH, le conflit a fait au moins 5 000 morts en 2011[1726], 40 000 morts en 2012[1726], 73 000 morts en 2013[1727], 76 000 morts en 2014[1728], 55 000 morts en 2015[1729],[1730], 60 000 morts en 2016[1731], 33 000 morts en 2017[1732],[1733], 20 000 morts en 2018[1734], 11 000 morts en 2019[1735], 6 800 morts en 2020[1736], 3 700 morts en 2021[1737], 3 800 morts en 2022[1738], et 4 360 morts en 2023[1739].
Armed Conflict Location and Event Data project (Acled), un projet de l'Université du Sussex, affirme qu'au moins 54 190 morts causés par le conflit syrien ont été recensés pendant l'année 2017, 30 069 pendant l'année 2018 et 14 399 pendant l'année 2019[1740].
L'État-civil syrien annonce pour sa part en avoir enregistré 68 000 décès en 2017 et 32 000 depuis le début de l'année, mais sans en préciser la nature[1732].
Le , le Centre syrien pour la recherche politique affirme que le conflit a fait 470 000 morts depuis , dont 70 000 en raison d'un manque d'eau potable, de nourriture ou de médicaments, et 1,9 million de blessés[35],[1741].
Pertes des forces belligérantes
modifier- Les pertes du camp loyaliste
- À la date du , selon l'OSDH les pertes du régime syrien sont d'au moins 159 278 morts, dont 91 929 pour l'armée syrienne et de 67 349 pour les Forces de défense nationale et les milices[31].
- Selon un rapport de The Institute for the Study of War publié le , le nombre des tués dans l'armée syrienne depuis le début du conflit est estimé à 44 000[1742],[108].
- Les pertes des forces de l'opposition
- À la date du , selon l'OSDH les pertes des forces rebelles sont d'au moins 80 221 morts, celles des déserteurs de l'armée syrienne d'au moins 3 596 morts et celles des djihadistes proches d'al-Qaïda et de Hayat Tahrir al-Cham et d'au moins 28 110 morts[31].
- Selon l'OSDH, au moins 6 225 rebelles ont été tués par les frappes aériennes russes entre le et le [1743]. Au moins 7 601 rebelles et djihadistes sont également tués par les frappes du régime entre le et le [1744].
- En octobre 2018, la Russie affirme avoir éliminé plus de 87 500 rebelles depuis le début de son intervention en [1745].
- Les pertes de l'État islamique
- À la date du , selon l'OSDH les pertes de l'État islamique sont d'au moins 41 266 morts[31].
- Selon l'OSDH, au moins 9 157 djihadistes de l'EI ont été tués par les frappes de la coalition entre le et le [1746], tandis que les frappes russes ont tué au moins 6 108 djihadistes de l'EI entre le et le [1743].
- Du au , la coalition internationale mène 4 787 frappes aériennes en Syrie et 9 514 en Irak[1747]. Le , le général Sean MacFarland, commandant de la coalition, prétend que 45 000 hommes de l'État islamique ont été tués dans ces deux pays par les bombardements de la coalition en deux ans d'opérations[1748], un bilan probablement très exagéré[1749],[1750]. De leur côté, les Russes soutiennent, en , avoir tué 28 000 djihadistes depuis le début de leur intervention — tout en n'attribuant que 5 000 morts aux Américains — une estimation qui semble tout autant exagérée[1751].
- Les pertes des Kurdes des YPG et des Forces démocratiques syriennes
- À la date du , selon l'OSDH les pertes des Forces démocratiques syriennes et des forces kurdes sont d'au moins 14 334 morts, sans compter plus de 3 200 combattants du PKK[31].
- Les Kurdes des YPG et YPJ ont déclaré que leurs pertes ont été de 379 morts pendant l'année 2013[1752], 537 morts pour l'année 2014[1753], 680 pour l'année 2015[1754] et 613 pour l'année 2016[1755].
- Le , les Forces démocratiques syriennes annoncent qu'elles déplorent 11 000 morts et 21 000 blessés dans leurs rangs après cinq années de guerre contre l'État islamique[41].
- Les pertes iraniennes
- Le , Mohammad Ali Shahidi Mahallati, directeur de la Fondation des martyrs, déclare que plus de 1 000 soldats iraniens sont morts en Syrie[36]. Plusieurs généraux du Corps des Gardiens de la révolution islamique figurent parmi les morts, dont Hossein Hamadani[1756], Hassan Chateri[1757],[1758], Farshad Hasounizadeh[1756] et Hamid Mokhtarban[1756].
- Les pertes du Hezbollah et des milices chiites
- À la date du , selon l'OSDH, les pertes sont d'au moins 1 736 morts pour le Hezbollah et de 8 700 tués pour les autres milices chiites étrangères[31].
- Début 2017, un responsable du Hezbollah reconnait que plus de 2 000 combattants de son mouvement ont été tués en Syrie depuis 2013[1759].
- Les pertes russes
- Entre le et le , les pertes militaires russes sont officiellement de 112 morts[37]. Cependant ce bilan pourrait être sous-évalué, en occultant notamment les pertes des mercenaires[1760].
- À la date du , selon l'OSDH, les pertes russes sont d'au moins 266 morts, mercenaires inclus[31].
- Les pertes turques
Pertes civiles
modifier- Bilan général
- Du au , l'Observatoire syrien des droits de l'homme recense la mort d'au moins 162 390 civils, dont 15 437 femmes et 25 546 enfants[31].
- De mars 2011 à , le Réseau syrien des droits de l'homme recense la mort de 224 948 civils, dont 28 076 femmes et 29 017 enfants, causées dans 90 % des cas par les forces loyalistes[32].
- À la date du , le Centre de documentation des violations en Syrie recense la mort de 123 202 civils[33].
- Armed Conflict Location and Event Data project (Acled), un projet de l'université du Sussex, affirme avoir recensé la mort d'au moins 19 676 civils en 2017, d'au moins 10 110 pendant l'année 2018 et d'au moins 3 930 pendant l'année 2019[1740].
- En juin 2022, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme estime qu'environ 306 887 civils ont été tués en Syrie entre le 1er mars 2011 et le 31 mars 2022[34]
- Selon l'Organisation mondiale de la Santé, la Syrie est le pays le plus dangereux pour les personnels soignants avec 135 attaques contre des centres médicaux en 2015[1761]. Le , une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet indique qu'au moins 814 soignants sont tués depuis le début de la guerre[1762]
- Selon Reporters sans frontières, 211 journalistes et journalistes citoyens ont été tués au cours du conflit syrien, de 2011 à fin octobre 2017[1763]. Le Comité pour la protection des journalistes a compilé une liste de 122 journalistes décédés en [1764].
- Bilan des victimes civiles causées par le régime syrien
- Au moins 128 406 morts, à la date du , selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme[31], dont :
- Au moins 52 596 morts causés par l'artillerie et les tirs des forces du régime[31].
- Au moins 26 403 morts causés par les avions et les hélicoptères du régime[31].
- Au moins 2 504 morts causés par les avions et les hélicoptères du régime ou de la Russie[31].
- Au moins 49 410 morts dans les prisons du régime (l'OSDH estime cependant que le bilan réel pourrait inclure 55 000 morts de plus)[31].
- Au moins 198 409 morts, dont 11 708 femmes et 22 488 enfants, de à , selon le Réseau syrien des droits de l'homme[32], dont :
- Selon Amnesty International, de 2012 au , les bombardements au baril d'explosifs largués par hélicoptère ont fait 11 000 morts parmi les civils[1625],[1626].
- Bilan des victimes civiles causées par les rebelles
- Au moins 2 353 morts causés par les rebelles et au moins 905 morts causés par les djihadistes, à la date du , selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme[31].
- Au moins 4 123 morts, dont 872 femmes et 976 enfants, de à , selon le Réseau syrien des droits de l'homme[32].
- Bilan des victimes civiles causées par l'État islamique
- Au moins 4 728 morts, à la date du , selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme[31].
- Au moins 4 982 morts, dont 581 femmes et 947 enfants, de à , selon le Réseau syrien des droits de l'homme[32].
- Bilan des victimes civiles causées par les Kurdes et les Forces démocratiques syriennes
- Au moins 444 morts, à la date du , selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme[31].
- Au moins 1 107 morts, dont 149 femmes et 190 enfants, de à , selon le Réseau syrien des droits de l'homme[32].
- Bilan des victimes civiles des bombardements de la coalition
- Le , la coalition reconnaît avoir causé la mort de 1 302 civils en Irak et en Syrie, depuis [1766],[1767].
- Au moins 2 677 morts, à la date du , selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme[31],[1746].
- Au moins 3 037 morts, dont 656 femmes et 924 enfants, du au , selon le Réseau syrien des droits de l'homme[1768],[32].
- Entre 7 500 et 12 077 morts en Irak et en Syrie de à selon Airwars, dont 1 050 à 1 366 femmes et 1 584 à 2 152 enfants[1767]. Le bilan pour la seule Syrie est de 3 481 à 5 304 morts du au [1769],[1770].
- Bilan des victimes civiles des bombardements russes
- La Russie ne donne aucune information sur les pertes civiles et ne reconnaît aucun mort civil[1771],[1772].
- Au moins 8 696 morts, à la date du , selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme[31],[1743].
- Au moins 6 686 morts, dont 908 femmes et 1 928 enfants, du au , selon le Réseau syrien des droits de l'homme[1773],[32].
- Au moins 2 060 morts, du au , selon le Centre de documentation des violations en Syrie[1772],[1774].
- Entre 3 145 et 4 600 morts, dont 446 à 530 femmes et 827 à 1 016 enfants, du à , selon Airwars[1772]. Le bilan d'Airwars n'est cependant plus actualisé après [1772].
- Bilan des victimes civiles causées par l'armée turque
- Au moins 916 morts, à la date du selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme[31],[1775].
- Au moins 461 morts, dont 333 hommes, 42 femmes et 86 enfants, causés par les tirs des gardes-frontières turcs selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme[31].
- Bilan des victimes civiles causées par l'armée israélienne
- Au moins 20 morts, à la date du selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme[31].
Impact de la guerre civile
modifierDéplacés et réfugiés
modifierDu fait de la guerre, plusieurs millions de Syriens (sur une population totale de 22 millions avant guerre) ont dû abandonner leurs foyers.
Plus d'un million d'entre eux ont trouvé refuge au Liban voisin (soit l’équivalent d’un quart de la population libanaise). La Jordanie a également vu affluer plus de 600 000 réfugiés syriens qui y survivent dans des conditions extrêmement précaires. Le camp de réfugiés de Zaatari, établi en territoire jordanien, à 12 km de la frontière syrienne et construit pour 50 000 personnes, est devenu une ville de tentes où s'entassent plus de 100 000 Syriens et le second camp de réfugiés au monde par la taille. Il est gangréné par les gangs et les recruteurs de la rébellion, surpeuplé, inondé en hiver et mal accepté par la population locale. En , l'ONU a ouvert un second camp en Jordanie (Al Azraq), à 90 km d'Amman, en tirant les enseignements des dysfonctionnements enregistrés à Zaatari. Financé intégralement par les organisations non gouvernementales, relativement isolé, dimensionné pour accueillir 130 000 réfugiés, Al Azraq est en effet conçu comme une série de villages où les Syriens sont regroupés par origine géographique et la sécurité y a été renforcée[1776].
En , l'ONU estimait qu'un million de personnes avaient été déplacées à l'intérieur du territoire[1777]. Un peu plus d'un an plus tard, en , les estimations montaient à 6,5 millions de déplacés, dont 2 millions ayant cherché refuge dans les pays voisins. 667 000 d'entre eux avaient gagné le Liban[1778]. D'autres ont gagné la Turquie, la Jordanie et l'Irak, l'Égypte, la Palestine, la Libye et l'Algérie. Certains ont quitté la région pour se réfugier en Suède (14 700), en Allemagne (5 000 à 8 000), en Italie (4 600), dans d'autres pays européens voire en Russie, en Argentine ou aux États-Unis.
En 2013, la République d'Abkhazie a accueilli 400 réfugiés syriens d'origine abkhaze ou abkhazo-tcherkesse, leur garantissant automatiquement la citoyenneté abkhaze. Un total de 1 000 citoyens syriens d'origine abkhaze vivent en Syrie[1779].
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, à la date du , plus de 5 millions de Syriens ont quitté le pays dont[1780] :
- Plus de 3 millions en Turquie ;
- Plus d'1 million au Liban ;
- 657 000 en Jordanie ;
- 233 000 en Irak ;
- 120 000 en Égypte ;
- 30 000 en Afrique du Nord.
Selon l'UNHCR, en 2015 la tragédie syrienne est à l'origine de plus de 10 millions de déplacés :
- 4 millions de Syriens ont quitté leur pays[1781],
- 7,6 millions se sont déplacés à l'intérieur du pays[1781].
Les pays voisins de la Syrie ferment de plus en plus leurs frontières aux civils syriens. Ainsi, la Jordanie n'accepte plus que les réfugiés syriens d’origine palestinienne ou irakienne. L’Irak a définitivement fermé sa frontière en . La Turquie n’accepte plus que les urgences médicales et les réfugiés possesseurs de passeport. L’Égypte refuse tout accueil des Syriens depuis la chute du président Mohamed Morsi.
En , la Commission européenne a annoncé qu'elle va débloquer une aide humanitaire supplémentaire de 50 millions d'euros, portant ainsi sa contribution tirée du budget de l'Union européenne à 119 millions d'euros[1782].
À l'été 2015, la réduction de l'aide humanitaire internationale pour les réfugiés provoque une augmentation des départs vers l'Europe et des retours vers la Syrie. L'appel de fonds lancé par l'ONU pour l'année 2015 n'est financé qu'à hauteur de 41 % et le Programme alimentaire mondial est contraint de réduire ses rations[1783],[1784]. Plusieurs milliers de réfugiés majoritairement Syriens, Irakiens et Afghans tentent de gagner l'Union européenne par la Grèce et les Balkans et la Hongrie va jusqu'à construire une barrière de séparation le long de sa frontière avec la Serbie[1785]. Certains réfugiés syriens passent même par l'Arctique, à la frontière entre la Norvège et la Russie[1786]. D'autres se rendent en Mauritanie, puis tentent de gagner l'Algérie en traversant le Mali[1787],[1788],[1789]. Des centaines de personnes trouvent cependant la mort dans leur tentative de gagner l'Europe. Le , les corps en décomposition de 71 réfugiés probablement syriens — 59 hommes, huit femmes et quatre enfants — sont retrouvés dans un camion, probablement morts d'asphyxie, au bord d'une autoroute de l'État de Burgenland en Autriche[1790],[1791]. Un bien plus grand nombre de personnes meurent en tentant de traverser la Méditerranée et de gagner la Grèce depuis la Turquie, en passant notamment par l'île de Kos[1792],[1793]. Le , la photo du corps d'un enfant syrien — Alan Kurdi originaire de Kobané et âgé de 3 ans — retrouvé noyé sur la plage de Bodrum en Turquie fait le tour du monde[1794],[1795],[1796].
La Turquie construit un Mur de séparation tout le long de sa frontière avec la Syrie pour empêcher l'arrivée de nouveaux immigrants. 690 kilomètres sur les 828 kilomètres prévus ont été construits à la date de [1797].
Maladies
modifierDes infections devenues rares[1798] sont réapparues dans les zones tenues par les rebelles, touchant principalement les enfants et favorisées par l'effondrement des systèmes d'assainissement et la dégradation des conditions de vie.
Les opposants incriminent le régime, qu'ils accusent d'avoir supprimé, avant même le soulèvement, les vaccinations, l'assainissement et la purification de l'eau dans les « zones considérées comme politiquement hostiles »[1799].
Le , le Ministre de la Santé syrien annonçait que la poliomyélite était réapparue dans le pays pour la première fois depuis près de 15 ans. Fin 2013, 90 cas de poliomyélite[1800] avaient été identifiés par les médecins et les agences internationales sanitaires, déclenchant, au mois de mars suivant, une campagne régionale au cours de laquelle plus de 22 millions d’enfants résidant dans 7 pays devaient être vaccinés sur une période de six mois[1801].
En ce qui concerne le VIH ou SIDA, il n'y a plus de traitements ni de dépistages en dehors de Damas, et diverses ONG médicales précisent que les seringues ont des aiguilles qui ne sont pas changées, avec de vieux stocks. De même, pour les transfusions sanguines en zones de guerre, on ignore le plus souvent d'où vient le sang.
La poliomyélite réapparaît en Syrie, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, en 2013, 2014 et 2017[1802].
En ce qui concerne le virus du Covid 19, sans doute apparu à la fin de l'année 2020 en Syrie, les experts de l'OMS (Organisation Mondiale de la santé) estiment que le nombre de malades, entre décembre 2020 et février 2022, serait d'environ 3 000 000 de personnes, et le nombre de morts d'environ 50 000 morts à 75 000 soit environ 0,2 %, à 0,3 % de la population, bilan très supérieur aux quelques moins de 3 500 décès annoncés par le régime syrien. Le taux de mortalité du Covid 19 en Syrie serait ainsi proche de celui de la Turquie et de nombreux pays Européens (dont Grèce, et Bulgarie)[réf. souhaitée].
Criminalité
modifierAvec l'extension du conflit sur le territoire syrien, et avec l'effondrement des services de l'État et de la police, de nombreuses localités ont été submergées par la criminalité. Les vols, les pillages d'habitations et de magasins se sont multipliés, ainsi que les enlèvements. Des combattants rebelles ont été vus volant des voitures et ils ont détruit un restaurant d'Alep qui avait servi des soldats syriens[1803].
Le gouvernement et l'opposition ont tous deux utilisé des réseaux criminels. Le gouvernement, face aux sanctions internationales, a fait appel à ce type d'organisation pour faire entrer et sortir clandestinement de l'argent et des marchandises. La crise économique et les sanctions ayant réduit les rémunérations des miliciens Shabiha, certains d'entre eux ont commencé à voler les biens des civils et à organiser des enlèvements[1804].
Les rebelles s'adressent parfois aux réseaux criminels pour obtenir des munitions et du ravitaillement. Dans les pays voisins de la Syrie, les prix des armes au marché noir ont augmenté de manière significative depuis le début du conflit. Pour lever les fonds nécessaires à leurs achats, certains groupes rebelles ont recours à l'extorsion, au vol, et aux enlèvements[1804].
Volontaires étrangers
modifierDes dizaines de milliers de combattants étrangers originaires de plus de 100 pays rallient des groupes djihadistes lors du conflit syrien. Leur nombre est estimé à environ 15 000 en 2014[1805],[1806], puis 30 000 en 2015[1807],[1808],[1809],[1810]. La plupart de ces volontaires rallient l'État islamique. En Europe, des attaques comme la fusillade au Musée juif de Belgique et surtout les attentats de Paris du 13 novembre 2015, sont commises par des djihadistes ayant combattu en Syrie. Les autorités européennes redoutent le retour sur le continent de ces djihadistes formés par la guerre civile et prêts à accomplir des attaques terroristes[1811],[1812].
Quelques milliers de volontaires étrangers, dont des Occidentaux, rejoignent également les Forces démocratiques syriennes au sein des YPG ou du Bataillon international de libération[1813],[1814],[1815]. La plupart sont des militants d'extrême gauche, des anarchistes, des communistes, séduits par le confédéralisme démocratique instauré par le PYD au Rojava[1813],[1815]. D'autres, plutôt de droite ou d'extrême droite, notamment d'anciens militaires, sont principalement motivés par la lutte contre l'État islamique[1813],[1815]. D'autres encore sont des aventuriers sans expérience militaire et sans motivations politiques[1813],[1815].
Propagande et théories du complot
modifierLe conflit syrien fait l'objet de nombreuses intox et théories du complot, alimentées notamment par le pouvoir syrien et ses alliés[1816]. Nier le caractère spontané du soulèvement en Syrie et présenter le printemps arabe comme un complot israélo-américain, présenter le déclenchement du conflit syrien comme étant lié à l'édification d'un gazoduc ou à d'autres enjeux énergétiques, présenter les secouristes des Casques blancs comme des djihadistes ou des metteurs en scène, présenter les attaques chimiques du régime comme des mises en scène ou des opérations « false flag » figurent ainsi parmi les principales théories du complot véhiculées par les pro-Assad[1816],[1817].
L'État islamique fait également l'objet de nombreuses intox, partisans et opposants du régime s'accusant mutuellement de soutenir l'organisation djihadiste[1816]. Ainsi des pro-régime, de même que le gouvernement iranien, présentent l'État islamique comme une création américaine ou israélienne alors que des anti-Assad accusent le régime syrien ou l'Iran d'avoir créé l'État islamique pour discréditer l'opposition[1816].
En Occident, le régime de Bachar el-Assad bénéficie d'un soutien ou d'une certaine forme de complaisance de la part de l'extrême droite[1818],[1819],[1820], mais aussi d'une partie de la droite conservatrice[1820] et de la gauche radicale[1820],[1817] qui se font parfois les relais des théories du complot diffusées par le régime, la Russie ou l'Iran[1817].
Impact économique
modifierEntre et , l'économie syrienne s'est rétractée de 45 %, à la suite des divers évènements du conflit.[réf. nécessaire]
Le chômage a quintuplé et la devise syrienne a perdu les 5/6 de sa valeur[1821],[1822].
Avant le début de la guerre syrienne, l'Union Européenne achetait 95 % du pétrole exporté par la Syrie, ce qui représentait entre un quart et un tiers des recettes de ce pays[1823]. En , pour faire pression sur le régime dans un conflit qu'elle pensait limité dans le temps, l'Union européenne décrète un embargo total sur le pétrole syrien[1823]. En , la guerre s'éternisant, l’Europe lève « partiellement » son embargo sur le pétrole syrien : « les ministres européens des Affaires étrangères souhaitant ainsi aider les rebelles syriens, qui contrôlent une partie des champs pétroliers »[1824].
De 2011 à 2014, la guerre a coûté 502 milliards de livres syriennes (3 milliards de dollars américains) aux secteurs du pétrole et des mines du pays. En , alors que la Russie fournit surtout des armes, l'Iran livre plutôt du pétrole à Bachar el-Assad. Quant à la manne pétrolière, elle attire nombre de groupes rebelles qui se combattent mutuellement pour la posséder. Les puits de gaz d'Alep (au centre du pays) et les puits de pétrole des provinces de Deir ez-Zor (Est de la Syrie) et d'Hassaka (nord-est) font ainsi l'objet de convoitises des milices rebelles et terroristes (Front al-Nosra, Front islamique, Armée Libre, divers groupes salafistes et EIIL) qui se livrent une guerre totale pour s'en emparer. Par exemple, EIIL détient deux puits de pétrole (pris à al-Nosra) à al-Djafara et Kouniya[1825].
Le conflit a détruit fin 2014, environ 791 000 logements, destructions qui ont eu lieu à 58 % à Alep, à 20,5 % à Homs et à 12,92 % à Hama[1826].
Biens culturels
modifierLes biens culturels et historiques syriens ont énormément souffert de la guerre en cours. Des monuments, des musées et des sites remarquables ont été dévastés par les bombardements, les pillages et les travaux de retranchement. Des sites du patrimoine syrien ont été endommagés, parfois irrémédiablement. Selon les Nations unies, quatre de ces sites « sont utilisés à des fins militaires ou ont été transformés en champs de bataille » : Palmyre, le krak des chevaliers, l’église Saint-Siméon-le-Stylite et la vieille ville d’Alep (dont la citadelle)[1827],[1828].
En , les grandes statues des lions Assyriens de Raqqa (Raqqua), vieilles de 2 700 ans, sont détruites par l'État islamique. La ministre de la culture syrienne, Loubana Mchaweh, et la représentante du comité national de l'UNESCO en Syrie, Dr Nidhal Hassan, annoncent le lancement d'un site web pour l'authentification du patrimoine immatériel touché par la guerre en Syrie et la sauvegarde du patrimoine restant[réf. souhaitée].
Une organisation (Syrian Archaeological Heritage Under Threat) tente de recenser les dommages et de réunir de moyens pour protéger et préserver les biens archéologiques et architecturaux menacés[1829].
Conséquences sur le renforcement des régimes autoritaires
modifierPour Michel Duclos, ancien ambassadeur français à Damas, la guerre de Syrie doit être comprise « dans l’ombre portée de la Guerre d’Espagne » : les nouveaux autoritaires se seraient nourris des violences de la guerre civile et de l’inaction des démocraties voisines pour leur apporter un coup potentiellement létal[1830].
Dans l'art et la culture
modifierRécits, romans
modifier- Raphaëlle Leyris, « Littérature et conflit syrien : l’encre et le sang », lemonde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Justine Augier, De l’ardeur (Actes Sud, 2017), Par une espèce de miracle (Actes Sud, 2021)
- Anouar Benmalek, L’Amour au temps des scélérats (Emmanuelle Collas, 2021)
- Patrice Franceschi, Mourir pour Kobané (Equateurs, 2015), S'il n'en reste qu'une (Grasset, 2021)
- Cécile Hennion, Le Fil de nos vies brisées (Anne Carrière, 2019)
- Delphine Minoui, Les Passeurs des livres de Daraya (Seuil, 2017)
- Julie Ruocco, Furies, Actes Sud, 2021, (ISBN 978-2-330-15385-4)[1831]
- Fabien Toulmé, L'Odyssée d'Hakim, Delcourt, coll. « Encrages », 2018-2020 (trois volumes)
- Antoine Wauters, Mahmoud ou la montée des eaux (Versier, 2021)
- Samar Yazbek, Feux croisés (Buchet-Chastel, 2012), Les Portes du néant (Stock, 2016), La Marcheuse (Stock, 2018), 19 femmes (Stock, 2019)
Films
modifier- Emmanuel Hamon, Exfiltrés (2019)
- Ossama Mohammed (en) et Wiam Simav Bedirxan , Eau argentée - Syrie Autoportait (2014)
- Philippe Van Leeuw, Une famille syrienne (2017)
- Ghiath Ayoub, Still recording (2019)
- Monika Borgmann, Palmyre (2019)
- Rana Kazkaz, Le Traducteur (2021)
- Waad al-Kateab, Pour Sama (2019)
- Sebastian Junger et Nick Quested, L'Enfer sur Terre - Le Chaos syrien
- Maya Khoury, Fi al-Thawra (During Revolution, Au fil de la révolution, 2021)
- Andrzej Klamt et Manhal Arroub, Blackbox Syrien – Der schmutzige Krieg (Syrie, les dessous du conflit, 2020)
- Xavier de Lauzanne, 9 jours à Raqqa (2021)
- Abdallah Al-Khatib, Little Palestine, journal d'un siège (2021)
- Mathieu Boch et Hanna Peters, Syrie, neuf ans de guerre (2019)
Jeux vidéo
modifier- Syrian Warfare du studio Cats who play, jeu de tactique en temps réel de propagande Russe dans lequel le joueur commande des troupes de l'armée syrienne.
Notes et références
modifierNotes
modifier- L'ONG forme à toutes les stratégies non violentes : techniques d'encadrement de foules, organisations de mobilisations éclair qui ne laissent pas le temps à la police d'intervenir, désobéissance pacifique, méthodes de fraternisation avec les forces de l'ordre comme les distributions de fleurs, activisme par le rire, etc.[589]
Références
modifier- Voir le modèle « Syrian Civil War detailed map » sur la Wikipédia en anglais
- Cody Roche, Factions Fighting in the Syrian Civil War, Bellingcat, 29 avril 2017.
- Élie Saïkali, Quand Assad célèbre son armée exsangue, OLJ, 2 août 2018.
- Military Balance 2013 Press Statement, iiss.org, 14 mars 2013.
- Jean-Claude Rongéras, L'armée syrienne en proie au doute,Geopolis, Francetv info, 16 octobre 2012.
- Tatiana Lissitzky, Syrie : quel est l'arsenal de Bachar Al-Assad ?, Francetv info, 31 août 2013.
- Syrie: Bachar el-Assad subit-il un «retour de bâton»?, RFI, 27 juillet 2015.
- Julien Abi Ramia, Caroline Hauyek, Lina Kennouche, Samia Medawar et Anthony Samrani, Syrie : qui combat qui, et où, OLJ, 17 octobre 2015.
- Paul Khalifeh, L'armée syrienne, ses milices et ses alliés étrangers, RFI, 1er octobre 2015.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 258-261
- Fabrice Balanche, Une année d'intervention militaire russe en Syrie : le grand succès de Vladimir Poutine, Le Figaro, 16 septembre 2016.
- Pierre Alonso, «L’Iran ne peut pas se permettre une guerre ouverte dans la région», Libération, 10 mai 2018.
- Agnès Rotivel, Le Hezbollah, arbitre de la guerre en Syrie, La Croix, 14 novembre 2013.
- Rana Moussaoui, L'EI profite des frappes russes pour avancer vers Alep, AFP, 9 octobre 2015.
- L'armée américaine corrige: il y a eu des frappes russes en Syrie cette semaine, AFP, 19 mars 2016.
- Luis Lema, Un cessez-le-feu en Syrie? Quel cessez-le-feu?, Le Temps, 26 février 2016.
- (en) Freedom fighters ? Cannibals'? The truth about Syria’s rebels, The Independent, 17 juin 2013.
- Catherine Gouëset, Djihadistes, islamistes, rebelles... La guerre dans la guerre en Syrie, L'Express, 9 janvier 2014.
- Georges Malbrunot, Entre djihad et Turquie, le dilemme des salafistes syriens, Le Figaro, 9 janvier 2017.
- Marc Daou, Qui est Mohammad Allouche, le chef de la délégation rebelle syrienne à Astana ?, France 24, 24 janvier 2017.
- Georges Malbrunot, Modérés, salafistes, terroristes... Qui sont les insurgés syriens, Le Figaro, 31 janvier 2016.
- Fabrice Balanche, Preventing a Jihadist Factory in Idlib, The Washington Institute, 31 août 2017.
- Olivier Tallès, La coalition sur la route de Rakka, en Syrie, La Croix, 11 mai 2017.
- Tom Perry, Exclusive: Syrian Kurdish YPG aims to expand force to over 100,000, Reuters, 20 mars 2017.
- Luc Mathieu, Kurdistan syrien : le front qui fait craindre la contagion, Libération, 23 janvier 2018.
- De la désaffiliation de l'État islamique à al-Qaïda, Huffington Post, 8 octobre 2013.
- L'Obs avec AFP : 7 questions sur cet "État islamique" qui sème la terreur
- Le Figaro avec AFP et Reuters : État islamique : un djihadiste parlant français dans une vidéo d'assassinat
- Hélène Sallon, Sur la piste du fief de l’État islamique, Le Monde, 15 septembre 2015.
- AFP : Syrie: les combattants de l'État islamique ont dépassé les 50 000
- Syrian Revolution 12 years on | Nearly 614,000 persons killed since the onset of the revolution in March 2011, OSDH, 15 mars 2023.
- « Syrian Network for Human Rights », sur Syrian Network for Human Rights.
- Monthly statistical report on casualties in Syria, VDC, .
- Selon le HCDH, plus de 306 000 civils ont été tués en dix ans de conflit en Syrie, Nations Unies, 28 juin 2022.
- Report on Syria conflict finds 11.5% of population killed or injured, The Guardian, 11 février 2016.
- Plus de 1 000 soldats iraniens tués en Syrie, Le Monde avec AFP, 22 novembre 2016.
- Isabelle Mandraud, La Russie dit avoir « testé » 200 armes en Syrie, sans faire de victimes civiles, Le Monde 4 octobre 2018.
- Syrie: deux soldats turcs tués à Al-Bab, selon Ankara, AFP, 24 février 2017.
- 37 terrorists killed during anti-terror operations last week, military says, Daily Sabah, 21 avril 2018.
- Syrie: un soldat turc tué à Idleb, AFP, 6 février 2018.
- Statement To Public Opinion, SDFPRess, 23 mars 2019.
- Un soldat américain tué dans le nord de la Syrie (armée américaine), AFP, 24 novembre 2016.
- Deux soldats de la coalition internationale contre l’EI tués en Syrie, Le Monde avec AFP, 30 mars 2018.
- Paul Khalifeh, Syrie: 19 tués dont quatre Américains dans un attentat-suicide à Manbij, RFI, 17 janvier 2018.
- Hommages à l’adjudant-chef Stéphane Grenier, sous-officier du 13e RDP mort pour la France, Ministère de la Défense, 30 septembre 2017.
- L'État islamique affirme avoir brûlé vif le pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh retenu en otage depuis décembre, Le Huffington Post avec AFP, 3 février 2015.
- First Peshmerga killed in Kobane fighting, Rudaw, .
- Douglas Little, Professor, Department of History, Clark University. Cold War and Covert Action: The United States and Syria, 1945–1958. Middle East Journal, 1990, vol. 44, no 1.
- Douglas Little, Professor, Department of History, Clark University. 1949–1958 : Syria: Early Experiments in Cover Action.
- Michel Mourre, Dictionnaire de l'histoire, article Syrie. Larousse, 2001. (ISBN 2-03-505169-X).
- « Syria profile », sur www.bbc.co.uk,
- « Syria escalates attacks against demonstrators »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ), Scott Wilson, The Seattle Times, 25 avril 2011.
- « Protests In Syria Pose Challenges For The U.S. »
- « Asma al Assad, a « desert rose » crushed by Syria's strife »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Maria Golovnina, Reuters, 19 mars 2012.
- « No Room to Breathe - State Repression of Human Rights Activism in Syria »,
- « Syria Smothering Freedom of Expression : the detention of peaceful critics. Amnesty International, 5 juillet 2011. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- Liam Stack, David Goodman, Syrian Protesters Clash With Security Forces New York Times, 1er April 2011.
- Alan George. Syria : Neither Bread nor Freedom. Zed Books, New York, NY, 2003, p. 56-58, (ISBN 1-84277-213-9).
- Belhadj 2013, p. 271,281,286,287
- Belhadj 2013, p. 137-190, 345
- Belhadj 2013, p. 317- 329
- Belhadj 2013, p. 314
- Belhadj 2013, p. 329,330
- Belhadj 2013, p. 334-336
- Fabrice Balanche, L’insurrection syrienne et la guerre des cartes, Orient XXI, 24 octobre 2013.
- King M.D. (2019) Dying for a Drink ; Overuse, population growth, and climate change are turning water into a powerful tool for conflict in many parts of the world ; American scientist, sept-oct 2019 ; vol 107 no 5 p. 296, DOI: 10.1511/2019.107.5.296
- Gleick P.H (2014) Water, drought, climate change, and conflict in Syria. Weather, Climate, and Society 6:331–340.
- Kelley, C. P., S. Mohtadi, M. A. Cane, R. Seager, and Y. Kushnir (2015) Climate change in the Fertile Crescent and the implications of the recent Syrian drought. Proceedings of the National Academy of Sciences of the U.S.A. 112:3241–3246.
- King M (2016) The weaponization of water in Syria and Iraq. Washington Quarterly 38(4):153–169.
- Claire Lesegretain, La situation de la mosaïque religieuse en Syrie, La Croix, .
- Étienne de Vaumas, La structure confessionnelle de la population syrienne, « Annales de Géographie », 1955, Persée
- Sénat français, Où en est la Syrie ?, rapport de groupe interparlementaire d'amitié no 76, .
- Youssef Courbage, Ce que la démographie nous dit du conflit syrien, Slate, .
- Reuters, Tom Heneghan, Syria's Alawites are secretive, unorthodox sect, .
- « washingtoninstitutemap. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Robert F. Worth, Syrian Crisis Tests the Mettle of Its Autocratic Ruler, The New York Times, .
- Reuters Editorial, « Syria Kurd leader vows to keep up democracy struggle »
- US will not intervene in Syria as it has in Libya, says Hillary Clinton, The Guardian, .
- Guillaume Perrier, Les Kurdes du PKK à l'offensive contre le régime de Damas, Le Monde, .
- Patriarcat - Grec Melkite Catholique, « Message des Patriarches aux croyants et à leurs concitoyens syriens »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- AFP, « Syrie : les chrétiens fuient Homs pour célébrer Noël dans la montagne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), 20minutes.
- « Rebels in Syria's largest city of Aleppo mostly poor, pious and from rural backgrounds »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- Mamduh Nayouf, « Les minorités religieuses syriennes à l’heure de l’islamisation du soulèvement (Le cas des alaouites) », academia.edu, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Suzanne Saleeby, « Sowing the Seeds of Dissent: Economic Grievances and the Syrian Social Contract's Unraveling », Jadaliyya, .
- « Youth exclusion in Syria: Social, economic and institutional dimensions - Journalist's Resource », .
- Quéméner 2011, p. 88.
- Quéméner 2011, p. 85,91,92,127.
- Stéphane Foucart, « La thèse qui associait sécheresse et guerre syrienne », sur Le Monde, (consulté le ).
- Jean-Marie Pottier, « Le changement climatique a-t-il eu une influence sur la guerre en Syrie? », sur Slate, (consulté le ).
- « World Report 2010 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- Khaled Yacoub Oweis, « Syria's Assad vows to lift emergency law by next week »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Ian Black, Syrian human rights record unchanged under Assad, report says, The Guardian, 16 juillet 2010.
- « Syrie - Rapport 2009 d'Amnesty International. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- Human Rights Watch World Report 2005 Events of 2004. Human Rights Watch 2005. (ISBN 1-56432-331-5).
- « Stateless Kurds in Syria granted citizenship. CNN, 7 avril 2011. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- « James Brandon, The PKK and Syria's Kurds. Terrorism Monitor, The Jamestown Foundation, Washington, DC. Vol. 5, no 3, 21 février 2007. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Kurdish agony - the forgotten massacre of Qamishlo », sur www.mideastweb.org.
- Pour Assad, la Syrie affronte « une guerre venue de l'étranger » Le Monde, .
- Interview de Bashar el-Assad par Al-Manar.
- Charlotte Pudlowski, « David Thomson: «L’Europe est condamnée à subir le contre-choc des erreurs qui ont été faites» », Slate, (consulté le ).
- Syrie : une élection pour empêcher toute transition, Le Monde, , p. 5.
- Bachar el-Assad réélu président de la Syrie, Le Figaro, .
- Benjamin Barthe, La défection du général Manaf Tlass, coup dur pour le régime syrien Le Monde, .
- Nouvelle défection pour Assad, Le Monde, .
- Décompte au . De nouvelles défections en Syrie, dépêche AFP sur le site du Figaro, .
- AFP, Après les défections, « le régime de Bachar Al-Assad est condamné », selon Paris, Le Monde .
- Ignace Leverrier, Après les militaires, les diplomates syriens tentés par la défection, Le Monde - .
- Christopher Kozak, The Assad Regime Under Stress: Conscription and Protest among Alawite and Minority Populations in Syria, Institute for the Study of War Syria Updates, 15 décembre 2014.
- Antoine Hasday, L'armée syrienne est à bout de souffle et ne tient que par ses soutiens étrangers, Slate, 21 octobre 2016.
- Berman Asher, « Criminalization of the Syrian Conflict »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Institute for the Study of War (consulté le ).
- « Iran and Hezbollah build militia networks in Syria », officials say, The Guardian, 12 février 2013.
- Pro-Assad militia now key to Syrian government’s war strategy. The Miami Herald. 19 février 2013.
- The Syrian Shabiha and Their State, Yassin al-Haj Salih, Heinrich Boell Foundation, 3 mars 2014.
- Esther Adorno, « The Two Homs », Harper's Magazine, (consulté le ).
- Armored Syrian forces storm towns near Turkey border, Khaled Yacoub Oweis, Reuters, 15 septembre 2011.
- « Bashar Al-Assad's transformation »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Saudi Gazette, (consulté le )
- Oliver Holmes, « Assad's Devious, Cruel Plan to Stay in Power By Dividing Syria — And Why It's Working », TNR, (lire en ligne)
- Analysis : Assad retrenches into Alawite power base, Reuters, 4 mai 2011.
- « U.S. blacklists al-Nusra Front fighters in Syria », CNN, (lire en ligne, consulté le )
- « Syria's Alawite Force Turned Tide for Assad », Wall Street Journal, (lire en ligne, consulté le )
- « Syria’s civil war : The regime digs in », The Economist, (lire en ligne)
- « Insight : Battered by war, Syrian army creates its own replacement », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- Michael Weiss, « Rise of the militias », NOW., (lire en ligne)
- Michael Weiss et Hassan Hassan, EI ; au cœur de l'armée de la terreur, p. 196-202.
- Adam Heffez, « Using Women to Win in Syria », Al-Monitor (Eylül), (lire en ligne, consulté le ).
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 237-275
- Benjamin Barthe, Des milices chiites venues d'Irak combattent désormais aux côtés de l'armée de Bachar, Le Monde, 6 janvier 2014.
- Syrie. Qui compose la légion étrangère d'Assad ?, Le Nouvel Observateur, 31 mai 2013.
- Christophe Ayad et Assal Reza, Syrie : les preuves de l'implication militaire iranienne s'accumulent, Le Monde, 22 septembre 2012.
- Irak: un ministre reconnaît la présence de combattants chiites en Syrie, Radio France International, 29 juin 2013.
- James Harkin, En Syrie, une centaine de petits Hezbollahs, Slate, 22 juin 2016.
- Le Hezbollah a partie liée avec la Syrie d'Assad, Le Nouvel Observateur, 26 juillet 2012.
- Syrie : les États-Unis blâment le Hezbollah libanais pour son soutien à Assad, Le Point, 10 août 2012.
- Pourquoi le Hezbollah soutient Bachar el-Assad, Le Figaro, 24 juillet 2012.
- Syrie : le chef du Hezbollah reconnaît la participation du mouvement aux combats, Le Monde, 30 avril 2013.
- « S.Nasrallah: les vrais amis de la Syrie empêcheront sa chute- Archive Site de la chaîne AlManar - Liban », sur www.almanar.com.lb
- Que fait le Hezbollah en Syrie ?, France TV Info, 23 mai 2013.
- « Nasrallah promet un triomphe du régime et de la résistance en Syrie, Libération.fr, 25 août 2014. »
- RFI : Syrie: 10 000 volontaires rejoignent Damas pour soutenir le régime
- OLJ : Plus d’un million de Libanais devraient être évacués en cas de guerre avec le Hezbollah, avertit un responsable militaire israélien
- Georges Malbrunot, Grâce à la Syrie, le Hezbollah est devenu une armée régionale, Le Figaro, 16 février 2017.
- Laure Stephan, Syrie - Liban : le Hezbollah, machine de guerre, Le Monde, 10 décembre 2016.
- Le Monde, 3 octobre 2011.
- Syrie : l'opposition crée une Coalition nationale, RIA Novosti, 11 novembre 2012.
- Burhan Ghalioun reconduit à la tête du Conseil national syrien, Le Monde, 16 février 2012.
- Syrie : les islamistes contrôlent-ils la révolution ?, Le Point, 23 juillet 2012.
- Syrie : la lutte pour le pouvoir déchire l'opposition, Le Figaro, 8 novembre 2012.
- Le Figaro, 2 octobre 2011.
- L'insoutenable solitude de l'opposition syrienne, Le Monde, 22 octobre 2013.
- Syrie : le principal groupe d'opposition refuse de participer à la conférence pour la paix, Le Monde, 13 octobre 2013.
- Syrie : deux des principaux groupes islamistes rejettent la Coalition nationale, Le Monde, 19 novembre 2012.
- (en) « Syria crisis: Gulf states recognise Syria opposition », BBC News, 13 novembre 2012.
- Syrie: Paris accueillera un « ambassadeur » de l'opposition, Le Point, 17 novembre 2012.
- Londres reconnaît la Coalition nationale syrienne comme seul représentant légitime, Le Monde, 20 novembre 2012.
- L'UE reconnaît la coalition de l'opposition comme représentant légitime des Syriens, Le Monde, 19 novembre 2012.
- Washington reconnaît la Coalition nationale syrienne, Le Monde, 12 décembre 2012.
- [1],Figaro, 12 décembre 2012.
- Ligue arabe: le siège syrien attribué à l'opposition (TV), RIA Novosti, 6 mars 2013.
- (en) Will the New Syrian Opposition Survive?, Al-Monitor, 27 novembre 2012.
- L'armée libre de Syrie veut armer la rébellion, Hélène Sallon, blog Le Monde, 26 septembre 2011.
- Syrie : une responsable de l'ONU redoute une « guerre civile » Le Monde avec AFP, 14 octobre 2011.
- Syrie : Ban Ki-Moon hausse le ton, de plus en plus d'attaques contre l'armée, Libération, 17 octobre 2011.
- Syrie : des déserteurs commencent à résister à l'armée, Le Parisien, 29 octobre 2011.
- Ignace Leverrier, L'Armée syrienne libre reconnait l'autorité du conseil national syrien, blog Le Monde, 30 novembre 2011.
- : la rébellion engluée, trois ans après le début de la guerre, Benjamin Barthe, Le Monde, 14 mars 2014.
- Pierre Puchot, Thomas Pierret, « En Syrie, les Américains n’ont plus «aucune carte en main» », sur Mediapart, (consulté le ).
- Charles Lister, Yes, there are 70,000 moderate opposition fighters in Syria. Here’s what we know about them, The Spectator, 27 novembre 2015.
- Georges Malbrunot, Syrie : la poussée djihadiste, Le Figaro, 18 septembre 2013.
- Hasan Mustafa, The moderate rebels: a growing list of vetted groups fielding BGM-71 TOW anti-tank guided missiles, octobre 2015.
- « Une fin militaire » de l’État islamique « prendra du temps », Le Monde, 15 mars 2016.
- Entretien avec Romain Caillet : La composant jihadiste de la rébellion syrienne à la loupe, Les Clés du Moyen-Orient, 7 novembre 2013.
- Des groupes rebelles créent la plus importante force islamiste en Syrie, OLJ avec AFP, 22 novembre 2013.
- Céline Lussato, SYRIE. Pourquoi des rebelles syriens rejettent la Coalition nationale, Le Nouvel Observateur, 25 septembre 2013.
- Benjamin Barthe, Les actions du Front islamique affaiblissent l'Armée syrienne libre, Le Monde, 13 décembre 2013.
- Le nouveau visage de la rébellion syrienne, Le Figaro, 13 janvier 2014.
- Luc Mathieu, Syrie : l’Armée de la conquête sur le chemin de Damas, Libération, 14 mai 2015.
- René Backmann, « Syrie: et si l’opposition avait aussi un projet d’Etat islamique? », sur Mediapart, (consulté le ).
- Un chef rebelle syrien tué dans un raid aérien près de Damas, Le Monde avec AFP, 25 décembre 2015.
- Romain Caillet, « De la désaffiliation de l'État islamique à al-Qaïda », Al Huffington Post Maghreb, 8 octobre 2013.
- Rupture du Front al-Nosra et d'Al-Qaïda : "Un acte de renoncement", France 24, 29 juillet 2016.
- Des groupes islamistes syriens s'allient à l'ex-Front al-Nosra, Reuters, 28 janvier 2017.
- Ahmad Abazeid et Thomas Pierret, « Les rebelles syriens d’Ahrar al-Sham : ressorts contextuels et organisationnels d’une déradicalisation en temps de guerre civile, The Syrian Rebels of Ahrar al-Sham: Contextual and Organizational Motors of Deradicalization in a Time of Civil War », Critique internationale, no 78, , p. 63–84 (ISSN 1290-7839, DOI 10.3917/crii.078.0063, lire en ligne, consulté le ).
- Romain Caillet, « Al-Maqdisi dénonce le « laxisme » de l’ex-Nusra et sa rupture avec al-Qaïda - Libération.fr », sur jihadologie.blogs.liberation.fr, Libération (consulté le )
- Reuters (Lisa Barrington et Tom Perry; Henri-Pierre André pour le service français), « Regroupement de factions rebelles syriennes face au Front Fateh al Cham », sur Challenges (consulté le ).
- Matteo Puxtton, « Syrie: la 3e Légion, rebelles syriens et supplétifs de la Turquie à Afrin », France Soir,
- Syrie : deux importants groupes rebelles fusionnent, OLJ avec agences, 18 février 2018.
- Burak Karacaoglu, Esref Musa, 11 Syrian opposition groups form new front in Idlib, Agence Anadolu, 28 mai 2018.
- Syrie: nouvelle coalition de rebelles à Idleb, dans le viseur du régime, AFP, 1er août 2018.
- Eşber Ayaydın, Tuncay Çakmak, En Syrie, "l’Armée Nationale" et "Le Front National de Libération" se sont unifiés, Anadolu Agency, 4 octobre 2019.
- Benjamin Barthe, Face aux Kurdes, la Turquie envoie combattre des rebelles syriens avides de revanche, Le Monde, 10 octobre 2019.
- Matteo Puxton, Syrie: comment al-Qaïda reprend pied en zone djihadiste, France Soir, 28 juin 2018.
- Benjamin Barthe, Alep, un tournant majeur dans la guerre civile syrienne, Le Monde, 13 décembre 2016.
- « Entretien avec Romain Caillet - Qu’est-ce que l’Etat Islamique ? - Les clés du Moyen-Orient », sur www.lesclesdumoyenorient.com
- « Syria : Harrowing torture, summary killings in secret ISIS detention centres », 19 décembre 2013, Amnesty International (consulté le ).
- Sarah Birke, « How al-Qaeda Changed the Syrian War », New York Review of Books, (lire en ligne).
- Céline Lussato, Le Nouvel Observateur : SYRIE. La guerre des djihadistes a-t-elle éclaté ?
- Léa Baron, « L'EIIL, l’État islamique en Irak et au Levant », TV5 Monde, 11 juin 2014.
- Ruth Sherlock, « Inside the leadership of Islamic State: how the new 'caliphate' is run », telegraph.co.uk, 9 juillet 2014.
- Guillaume Fontaine, Combien l'État islamique compte-t-il réellement de combattants?, Slate, 12 mai 2015.
- Jordi Tejel Gorgas. Les Kurdes de Syrie, de la dissimulation à la visibilité ?, Remmm, Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, no 115-116, novembre 2006.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 61-62.
- Kurds Take Control As Regime Retreats From Northern Syria, Al Monitor, 25 juillet 2012
- En Syrie, les Kurdes prennent le large, Le Monde, 27 novembre 2013.
- Moyen-Orient, Kurdistan(s), une nation, des états ?, numéro 26, avril-juin 2015, p. 43.
- Les Kurdes de Syrie jouent un jeu trouble, France 24, 17 avril 2013.
- Erika Solomon et Isabel Coles, La guerre civile syrienne donne un nouvel élan à la cause kurde, Reuters, 11 novembre 2013.
- Premiers combats importants entre Kurdes et pro-Assad en Syrie, Reuters, 17 janvier 2015
- Le Figaro : Qui se bat contre qui en Syrie ?, par Edouard de Mareschal.
- Jacques Deveaux, Le Kurdistan syrien oppose la Turquie aux Américains, Géopolis, Franceinfo, 10 mars 2017.
- Louis Imbert, La Russie bloque l’offensive de la Turquie en Syrie Le Monde, 21 mars 2017.
- Marie Jégo, Le soutien de la Russie aux Kurdes entrave l’incursion turque en Syrie, Le Monde, 28 mars 2017.
- Constitution d’une force militaire arabo-kurde en Syrie, Le Monde avec AFP et Reuters, 12 octobre 2015.
- Catherine Gouëset, L'Iran, un acteur incontournable dans la crise syrienne, L'Express, 17 septembre 2013.
- Le régime syrien aidé par l’Iran, Le Monde, 16 septembre 2015.
- Frappes russes en Syrie : les visites du major-général iranien Qassem Soleimani à Moscou, Le Monde, 7 octobre 2015.
- François Burgat, Le soulèvement syrien au prisme iranien, Orient XXI, 18 avril 2016.
- L'Iran et la guerre en Syrie - Bernard Hourcade, Bycome, 13 avril 2017.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 249-250
- Georges Malbrunot, L'Iran prend ses distances avec son allié syrien, Le Figaro, 29 août 2011.
- Catherine Le Brech, Combattants irakiens et iraniens dans le brasier syrien, Géopolis, 2 mars 2012.
- Christophe Ayad, Otages iraniens de Damas: le semi-aveu officiel,Nouvelles d'Iran, 8 août 2012.
- En Syrie, la théorie des dominos chiites et sunnites, Slate, 11 juillet 2013.
- Des Iraniens combattent en Syrie, la preuve, Le Monde, 5 novembre 2013.
- Kristin Dailey, Les Iraniens sont trop nombreux à vouloir combattre Daech en Syrie, Slate, 27 mai 2016.
- Pierre Prier, Un chef militaire iranien: « Nous aidons la Syrie », Le Figaro, 1er juin 2012.
- Comment l'Iran et la Russie tiennent à bout de bras le régime syrien, Slate, 13 février 2012.
- « Comment le général iranien Soleimani a préparé les frappes russes en Syrie », sur Mediapart, (consulté le ).
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 141-177.
- Syrie/ONU : Chine et Russie ont boycotté, AFP, 13 juin 2011.
- La Russie condamne l'embargo européen sur le pétrole syrien, AFP, 3 septembre 2011.
- Syrine Attia et Les Décodeurs, L’ONU et la Syrie, une histoire de veto et de résolutions adoptées Le Monde, 23 février 2018.
- Armes chimiques en Syrie: sanctions envisagées, Le Figaro avec AFP, 24 février 2017.
- « Syrie : pourquoi la Russie ne bougera pas »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Blog de Vincent Jauvert (consulté le )
- « Un rapport d'Amnesty International dénonce les ventes d'armes aux pays arabes », sur rfi.fr (consulté le )
- La Chine et la Russie craignent que le printemps arabe donne des idées à leurs populations, Le Monde, 6 octobre 2011.
- « Syrie : les raisons du soutien russe et chinois à Bachar Al-Assad », sur francetv.fr (consulté le ).
- Bachir El Khoury, Syrie: les raisons de l'obstination de Poutine, Slate, 9 septembre 2013.
- La Russie ne vendra plus d'armes à la Syrie, AFP, 10 juillet 2012.
- (ru) « Президент РФ о Сирии: "Лучшего учения трудно представить" », sur Украинская правда, (consulté le ).
- (ru) « Путин озвучил стоимость операции в Сирии », sur НТВ.Ru, (consulté le ) : « Президент отметил, что "более эффективного способа подготовки, оттачивания мастерства, чем реальные боевые действия, еще никто не придумал". »
- (ru) Иван Петров, « Шойгу: Полтора десятка вооружений сняты с производства после апробации в Сирии », sur Российская газета, (consulté le ).
- (ru) Елизавета Фохт, « СМИ оценили маркетинговый эффект от операции в Сирии для российского ВПК », sur РБК, (consulté le ) : « "В Сирии мы убили сразу двух зайцев. С одной стороны, мы продемонстрировали боевые возможности техники, привлекли внимание заказчиков, с другой – прогнали более половины имеющегося летного состава в боевых условиях", – говорит источник журнала ["Коммерсантъ-Деньги"], имеющий отношение к военно-техническому сотрудничеству с иностранными государствами. […] О том, что спрос на российское вооружение на фоне операции России в Сирии вырос, в феврале говорил помощник президента России по вопросам военно-технического сотрудничества Владимир Кожин. "Все видят, что мы там применяем, что у нас там летает, откуда летает. За кораблями с системами "Калибр" уже, можно сказать, очередь", – говорил Кожин. »
- Étienne Dubuis, La Russie puissance mondiale, Le Temps, 23 octobre 2015.
- Syrie- Navires de guerre russes entrent dans les eaux syriennes pour empêcher l'attaque de l'OTAN, LePost, 18 novembre 2011.
- Des navires de guerre russes pour protéger la Syrie ?, Nouvel Observateur, 18 novembre 2011.
- « L'Onu examine un projet de déclaration sur la Syrie »
- La Russie a envoyé des tonnes de billets de banque à la Syrie, Le Parisien, 26 novembre 2012.
- Leïla Vignal, « Syrie : la stratégie de la destruction », La vie des idées, (lire en ligne, consulté le )
- « La Russie déploie son arsenal en Syrie, au grand dam des Occidentaux », sur euronewsfr (consulté le )
- Le Point, magazine, « Syrie : la Russie est bien décidée à lutter contre le groupe EI », sur lepoint.fr (consulté le )
- Paul Khalifeh, Le groupe État islamique se rapproche du Liban, RFI, 21 septembre 2015.
- Anthony Samrani, Comment Moscou est passé à l’attaque en Syrie, OLJ, 15 septembre 2015.
- Nathalie Guibert, « Pourquoi l’intervention militaire russe en Syrie est un succès », Le Monde, 14 septembre 2017.
- En Syrie, Moscou se vante de son rôle crucial dans la lutte antijihadiste, AFP, 18 septembre 2017.
- Mercenaires russes en Syrie: ce que l'on sait du mystérieux "Groupe Wagner", L'Express avec AFP, 16 février 2018.
- Luc Mathieu et Veronika Dorman, Mercenaires russes : du Donbass à Damas, des «héros» pas assez discrets, Libération, 12 mars 2018.
- Régis Genté, « L’implication surprenante de la Tchétchénie en Syrie », sur orientxxi.info, Quotidien (journal), (consulté le ).
- Karl Zéro, Daisy D'Errata, « Kadyrov, Ubu dictateur de Tchétchénie (France, 2018) », sur ARTE, (consulté le ).
- Karl Zéro, Daisy D'Errata, « Kadyrov, Ubu dictateur de Tchétchénie (France, 2018) | ARTE », sur ARTE (chaîne Youtube), (consulté le ).
- Moscou a envoyé plus de 63 000 soldats pour défendre le régime de Bachar Al-Assad, Le Monde, 26 août 2018.
- (en) How Much Has The Syrian Civil War Cost Russia And The US?, ibtimes.com, 14 mars 2016
- Luc Mathieu, « Discorde sur le bilan des frappes russes en Syrie », sur Libération (consulté le )
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 277-306.
- Samim Akgönül, La Turquie dans le piège de la crise syrienne, Orient XXI, 10 janvier 2017.
- [vidéo] La Turquie et la guerre en Syrie - Ariane Bonzon, Bycome, 19 avril 2017.
- Anthony Samrani, La montée en puissance turque au Moyen-Orient et ses limites, OLJ, 6 mars 2017.
- Hélène Sallon, L'étrange soutien de la Turquie aux réseaux djihadistes de Syrie, Le Monde, 24 janvier 2014.
- L'enlèvement en Irak de 80 Turcs a réveillé la polémique sur les liens de la Turquie avec des factions jihadistes, Al Huffington Post avec AFP, 14 juin 2014.
- Nina Hubinet, Le gouvernement turc accusé de soutenir les djihadistes en Syrie, France 24, 17 juin 2014.
- Marie Jégo, Coup de froid sur la relation américano-turque, Le Monde, 29 mars 2016.
- Olivier Pascal-Moussellard, Istanbul : et si tout basculait ?, Télérama, 5 mars 2016.
- Réfugiés kurdes: «Ce problème ne fait que commencer», RFI, 22 septembre 2014.
- Scarlett Haddad, Le coup d’État manqué en Turquie et ses conséquences sur la guerre en Syrie, OLJ, 18 juillet 2016.
- Turquie : le Parlement ratifie l’accord mettant fin à six ans de brouille diplomatique avec Israël, Le Monde avec AFP, 20 août 2016.
- Russie-Turquie : la réconciliation, Francetv info, 9 août 2016.
- Diplomatie : La Turquie cherche à renouer avec ses anciens alliés, AFP, 25 juin 2016.
- Russie, Syrie : pourquoi la Turquie est en plein virage diplomatique, L'Obs, 26 août 2016.
- Syrie: la Turquie s'engage à coopérer avec l'Iran, Le Figaro avec AFP, 12 août 2016
- Turquie: fléchissement sur le dossier syrien, Assad revient dans la boucle, RFI, 20 août 2016.
- Syrie: pour Erdogan, pas de solution incluant le "terroriste" Assad, AFP, 27 décembre 2017.
- Syrie : l'intervention turque contre Daech est un prétexte pour lutter contre les Kurdes, entretien avec Gérard Chaliand, lefigaro.fr, 24 août 2016
- Angus McDowall, Les combats entre Damas et Kurdes compliquent encore le conflit, Reuters, 20 août 2016.
- La Turquie lance une offensive terrestre sur le territoire syrien, RFI, 24 août 2016.
- Ariane Bonzon, Ce qu'a gagné la Turquie en intervenant en Syrie, Slate, 8 novembre 2016.
- Delphine Minoui, Dans le nord de la Syrie, la Turquie établit sa zone tampon, Le Figaro, 1er septembre 2016.
- Élie Saïkali, Pourquoi la Turquie est désormais un interlocuteur-clé dans le conflit syrien, OLJ, 25 août 2018.
- Caroline Hayek, Pourquoi Ankara met fin à son opération en Syrie, OLJ, 31 mars 2017.
- Les supplétifs syriens, fantassins de l'offensive turque en Syrie, OLJ avec AFP, 12 octobre 2019.
- Marie Jégo, Syrie : opération turque à haut risque dans la région d’Idlib, Le Monde, 9 octobre 2017.
- Après la prise d’Afrin, jusqu’où ira l’armée turque en Syrie ?, Le Monde, 20 mars 2018.
- Aude Lasjaunias, A qui profite l’opération militaire turque en Syrie ?, Le Monde, 24 octobre 2019.
- Allan Kaval, Un rapport de l’ONU dévoile des exactions systématiques dans les régions kurdes occupées par les Turcs en Syrie, Le Monde, 15 septembre 2020.
- Ankara réitère son appel à une «réconciliation» en Syrie, Le Figaro avec AFP, 16 août 2022.
- (en) Reuters, « Assad opponents in Syria protest Turkish 'reconciliation' call », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- Nicolas Bourcier, Turquie-Syrie : le président Erdogan amorce un difficile rapprochement avec le régime d’Assad, Le Monde, 18 janvier 2023.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 178-205
- Wassim Nasr, Pourquoi la Syrie est-elle différente ?, Le Monde, 18 juillet 2011.
- Romain Herreros, Quand Bachar al-Assad "favorisait l'idée du jihad en Syrie" pour faire revenir l'Occident vers lui, Huffington Post, 23 janvier 2017.
- Sylvain Cypel, Le testament d’Obama, Orient XXI, 23 mars 2016.
- Armes chimiques en Syrie : Washington annonce un soutien militaire aux rebelles, L'Obs, 14 juin 2013.
- Pas trop tôt ? Les enjeux de la livraison de missiles TOW aux rebelles syriens, Historicoblog, 19 mai 2014.
- Syrie: Obama ordonne l'envoi de forces spéciales au sol, L'Express avec AFP, 30 octobre 2015.
- Tom Engelhardt, Pourquoi les Américains sont éternellement « pris au dépourvu » au Proche-Orient, Orient XXI, 1er décembre 2015.
- Les États-Unis réduisent leur programme d'entraînement des rebelles en Syrie, France 24 avec AFP, 10 octobre 2015.
- [vidéo] SYRIE - Les États-Unis réduisent leur soutien aux rebelles, seuls face aux Russes et Bachar al-Assad, France 24, 9 octobre 2015.
- Benjamin Barthe,Syrie : « Pourquoi les Américains n’ont-ils rien fait ? », Le Monde, 15 mars 2016.
- Laure Mandeville, Syrie : la politique conciliante d'Obama contestée par les siens, Le Figaro, 20 juin 2016.
- Pierre Haski, Obama : "Je pense que mes cheveux blancs sont dus à la Syrie", L'Obs, 13 août 2016.
- Catherine Gouëset, Syrie: "Obama n'a jamais pris en compte la protection des civils", L'Express, 20 septembre 2016.
- Gilles Dorronsoro, Moyen-Orient : la fin du moment américain, Libération, 18 décembre 2016.
- Anthony Samrani, Conflit syrien : quand les Occidentaux changent de ton..., OLJ, 1er avril 2017.
- Caroline Hayek, Pour l’heure, Trump est sur la même ligne qu’Obama sur la Syrie, OLJ avec agences, 18 février 2017.
- Alain Frachon, Contre les djihadistes, Trump dans les pas d’Obama, Le Monde, 30 mars 2017.
- Syrie : pour les États-Unis, le départ de Bachar Al-Assad n’est « plus une priorité », Le Monde avec AFP, 30 mars 2017.
- Benjamin Barthe et Gilles Paris, Syrie : pourquoi les États-Unis acceptent le maintien au pouvoir de Bachar Al-Assad, Le Monde, 31 mars 2017.
- Syrie: Trump ouvert à l'idée d'opérations anti-EI avec la Russie, AFP, 23 janvier.
- Raziye Akkoc, Rex Tillerson en Turquie sur fond de divergences sur la Syrie, AFP, 30 mars 2017.
- Hala Kodmani, La Turquie lâchée de toutes parts, Libération, 31 mars 2017.
- Alain Chemali, L’Arabie saoudite «plus que prête» à coopérer avec Donald Trump en Syrie, Géopolis, Franceinfo, 15 mars 2017.
- Benjamin Barthe, Mattis réchauffe les relations américano-saoudiennes, Le Monde, 21 avril 2017.
- Hala Kodmani, Trump superstar en Arabie Saoudite, ennemie jurée de l’Iran, Libération, 18 mai 2017.
- Benjamin Barthe, Le retour en grâce de la monarchie saoudienne auprès des États-Unis, Le Monde, 22 mai 2017.
- Trump lance des frappes contre la Syrie après l'attaque "chimique", Le Point avec AFP, 7 avril 2017.
- Après l’attaque chimique de Khan Cheikhoun, Donald Trump cible le régime syrien, Le Monde, 7 avril 2017.
- Anthony Samrani, Syrie : Washington et Moscou font monter les enchères..., OLJ, 10 avril 2017.
- Syrie: relations tendues entre États-Unis et alliés d'Assad, AFP, 9 avril 2017.
- Washington arme les Kurdes syriens pour mener l’assaut contre Rakka, Le Monde, 10 mai 2017.
- Washington va armer les Kurdes de Syrie au risque d'exaspérer la Turquie, AFP, 9 mai 2017.
- Syrie: Trump suspend un programme de soutien aux rebelles, Le Figaro avec AFP, 20 juillet 2017.
- John Walcott, Ayesha Rascoe et Julie Carriat, Trump suspend un programme de la CIA de soutien aux rebelles syriens, Reuters, 20 juillet 2017.
- Georges Malbrunot, Syrie : Donald Trump arrête le programme de soutien aux rebelles, Le Figaro, 20 juillet 2017.
- Madjid Zerrouky, Syrie : la fin du soutien américain est « une erreur monumentale » selon l’opposition armée, Le Monde, 26 juillet 2017.
- Selon Ankara, Trump accepte de stopper les livraisons d'armes aux Kurdes en Syrie, France 24 avec AFP et AP, 25 novembre 2017.
- Syrie : deuxième semaine pour l'offensive turque, Le Point avec AFP, 27 janvier 2018.
- Syrie: Washington continue d'envoyer des armes aux Kurdes, Le Figaro avec AFP, 19 septembre 2019.
- Face à l’EI, l’Iran et Assad, l’armée américaine va rester en Syrie, Le Monde avec AFP, 18 janvier 2018.
- David Brunnstrom, Tillerson ne fixe pas de terme à la présence américaine en Syrie, Reuters, 17 janvier 2018.
- Anthony Samrani, Pourquoi Washington est en train de tomber dans le piège syrien, OLJ, 27 janvier 2018.
- Philippe Gélie, Donald Trump ordonne de préparer le retrait des troupes américaines de Syrie, Le Figaro, 5 avril 2018.
- Avec leur départ de Syrie, les États-Unis prennent de court leurs alliés et comblent leurs adversaires, Le Monde, 20 décembre 2018.
- Nazeer al-Khatib, Syrie: retrait des combattants kurdes et des soldats américains, AFP, 20 octobre 2019.
- Après le retrait américain, les bases de Manbij aux mains des Syriens et des Russes, France 24 avec AFP et Reuters, 16 octobre 2019.
- Syrie: les troupes du régime entrent dans la ville kurde de Kobané, Le Figaro avec AFP, 16 octobre 2019.
- Syrie: l'armée russe s'installe dans une ancienne base américaine, Le Figaro avec Reuters, 26 décembre 2019.
- Syrie: renforts militaires américains dans l'est pétrolier, L'Obs avec AFP, 26 octobre 2019.
- Gilles Paris et Benjamin Barthe, Syrie : nouvelles sanctions américaines contre le régime de Bachar Al-Assad après des révélations de tortures en prison, Le Monde, 21 décembre 2019.
- Caroline Hayek, La politique syrienne de Biden : entre Obama et Trump, OLJ, 14 novembre 2020.
- (en) Reuters, « Biden urges Syria to secure missing U.S. journalist's return », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « Austin Tice: US says reporter missing since 2012 held in Syria », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Syria denies it is holding American journalist Austin Tice », sur AP NEWS, (consulté le )
- (en) « US intelligence suggests American who vanished in Syria in 2017 has died, daughter says she was told », (consulté le )
- [vidéo] L'Arabie saoudite et la guerre en Syrie - Stéphane Lacroix, Bycome, 17 avril 2017.
- Juliette Rech, Comment l’Arabie saoudite a perdu la bataille en Syrie, OLJ, 6 avril 2018.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 307-321.
- Thomas Pierret 2015, p. 203-204.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 193-194.
- Ariane Bonzon, Qu'est-ce qui différencie le Qatar de l'Arabie saoudite?, Slate, 27 septembre 2013.
- Pierre-Jean Luizard, 2015, p. 129-135.
- Arabie saoudite : "Salafisme n'est pas synonyme de djihadisme", Le Point, 1er décembre 2015.
- Wassim Nasr, L'Arabie saoudite soutient-elle l’EIIL ?, France 24, 19 juin 2014.
- Armin Arefi, -islamique-la-volte-face-de-l-arabie-saoudite-18-09-2014-1864405_24.php Le Point : État islamique : la volte-face de l'Arabie saoudite, Le Point, 18 septembre 2014.
- Wassim Nasr 2016, p. 28-32.
- Les Frères musulmans classés « organisation terroriste » par l'Arabie saoudite, Le Monde avec AFP et Reuters, 7 mars 2014.
- Marc Cher-Leparrain, Les Émirats arabes unis chasseurs de Frères musulmans, Orient XXI, 16 février 2017.
- Sammy Ketz, Face à la crise Arabie-Qatar, la rébellion syrienne dans l'embarras, OLJ avec AFP, 18 juin 2017.
- Benjamin Barthe, Bachar Al-Assad, le maître du chaos, Le Monde, 5 octobre 2016.
- Georges Malbrunot, Syrie : les rebelles jouent leur survie, Le Figaro, 22 mars 2017.
- Pierre Avril, Le roi d'Arabie saoudite reçu en fanfare en Russie, Le Figaro, 5 octobre 2017.
- "Bachar el-Assad va rester" au pouvoir, reconnaît Mohammad ben Salmane, OLJ, 31 mars 2018.
- Ghazal Golshiri, Madjid Zerrouky, Louis Imbert, Le rétablissement des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, amorce d’un tournant géopolitique majeur, Le Monde, 11 mars 2023.
- Pourquoi l’Arabie saoudite a-t-elle rétabli ses relations avec la Syrie ?, L'Express avec AFP, 10 mai 2023.
- Bachar al-Assad est de retour sur la scène arabe, AFP, 19 mai 2023.
- Hélène Sallon, L’Arabie Saoudite, au centre de la paix des autocrates du Moyen-Orient, Le Monde, 19 mai 2023.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 77.
- [vidéo] DAECH : François Burgat, dir de recherche CNRS, Conferencerie Bruxelles, 14 janvier 2016.
- Nabil Ennasri, Le Qatar finance-t-il le terrorisme ?, Orient XXI, 26 décembre 2017.
- Syrie : Kofi Annan rencontre Assad, le Qatar dénonce un "génocide", Le Monde avec AFP et Reuters, 10 mars 2012.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 169.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 132.
- Khalid Bin Mohammed Al-Attiyah, Non, le Qatar ne soutient aucun groupe extrémiste, d'aucune manière, The Huffington Post, 25 août 2014.
- Qatar : des soupçons récurrents de "soutien au terrorisme", AFP, 5 juin 2017.
- « QATAR. Le Club Med des terroristes »,
- Benjamin Barthe, Après la visite de Donald Trump à Riyad, les monarchies du Golfe se déchirent, Le Monde, 25 mai 2017.
- L’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn rompent avec le Qatar, Le Monde avec Reuters, 5 juin 2017.
- L'Arabie saoudite et ses alliés rompent avec le Qatar, accusé de "soutenir le terrorisme", Le Figaro avec AFP, 5 juin 2017.
- Moyen-Orient : le Qatar mis au ban, Le Point, 5 juin 2017.
- Hala Kodmani, Isolement du Qatar : l’Arabie Saoudite joue avec le Golfe, Libération, 6 juin 2017.
- Anthony Samrani, Pourquoi l’axe Riyad/Abou Dhabi/Le Caire tord le bras du Qatar, OLJ, 6 juin 2017.
- Le Qatar suspend tous ses vols vers l'Arabie saoudite, une mesure "pour mettre en échec les tentatives d'affecter" le pays, AFP, 5 juin 2017.
- Benjamin Barthe, Les raisons qui ont conduit l’Arabie saoudite à mettre au ban le Qatar, Le Monde, 5 juin 2017.
- Michaël Bloch, Pourquoi l'Arabie Saoudite et ses alliés rompent avec le Qatar, Le JDD avec AFP, 5 juin 2017.
- Laure Stephan, Syrie : les Émirats arabes unis rouvrent leur ambassade à Damas, Le Monde, 27 décembre 2018.
- Syrie : Bachar al-Assad aux Émirats pour sa première visite dans un pays arabe depuis 2011, France 24 avec AFP, 18 mars 2022.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 337-349.
- Benjamin Barthe, La Jordanie se rapproche de l’axe Moscou-Damas, Le Monde, 16 février 2017.
- Toufik Benaichouche, Syrie: un nouveau Front rebelle se déploie pour contrôler le Sud, RFI, 1er mai 2014.
- Benjamin Barthe, Deraa, l’étincelle de la révolution syrienne s’est éteinte, Le Monde, 13 juillet 2018.
- Georges Malbrunot, Jordanie : comment la CIA livre des armes aux rebelles syriens, Le Figaro, 28 octobre 2013.
- La CIA entraîne depuis des mois des rebelles syriens, Le Monde avec AFP, 22 juin 2013.
- Benjamin Barthe, Damas reprend le contrôle de la frontière avec la Jordanie, Le Monde, 7 juillet 2018.
- Réouverture du principal poste-frontière entre la Jordanie et la Syrie, France 24 avec Reuters, 15 octobre 2018.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 323-337.
- Yara El Khoury et Anne-Lucie Chaigne-Oudin, Guerre civile libanaise, Les Clés du Moyen-Orient, 25 octobre 2010.
- Paul Khalifeh, Le Liban uni pour la première fois depuis des décennies, RFI, 8 décembre 2017.
- Jean-Pierre Perrin, La drôle de guerre du Fatah al-Islam, Libération, 6 mars 2008.
- Réouverture de Nassib : Le Liban doit « trouver un accord » avec la Syrie, estime Raëd Khoury, OLJ, 20 juillet 2018.
- Michel Aoun annonce "la victoire du Liban contre le terrorisme", OLJ, 30 août 2017.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 355-364
- Hala Kodmani, Golan : le pavé de Nétanyahou dans la mare des négociations sur la Syrie, Libération, 17 avril 2016.
- Piotr Smolar et Benjamin Barthe, L’offensive contre les rebelles du sud de la Syrie place la Jordanie et Israël sous pression, Le Monde, 30 juin 2018.
- Pierre Magnan, Les interrogations d'Israël face au conflit en Syrie, Géopolis - Francetv info, 18 mars 2016.
- Al Jazeera English, « Ex-Mossad head on Israel medical aid to al-Nusra Front - UpFront », (consulté le )
- Guillaume Gendron, Dans le Golan, l'avancée d'Al-Assad oblige Israël à revoir ses plans, Libération, 12 juillet 2018.
- (en) « Syria says Israeli strikes kill 3 soldiers, wounds others », sur AP NEWS, (consulté le )
- (en) Suleiman Al-Khalidi, « Israeli strikes hit Iranian targets near Russia's Mediterranean bases », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- Israël a secrètement armé et financé des rebelles dans le sud de la Syrie, selon Foreign Policy, OLJ, 7 septembre 2018.
- Armin Arefi, Pourquoi Israël a armé des rebelles syriens, Le Point, 11 septembre 2018.
- Antoine Ajoury, Iran, EI : quand Israël flirte avec l’Arabie saoudite..., OLJ, 20 février 2017.
- Laurent Lagneau, Israël et la Russie ont trouvé un accord pour leurs opérations aériennes en Syrie, Opex360, 15 octobre 2015.
- Piotr Smolar, Israël cherche le soutien de la Russie face à l’Iran, Le Monde, 9 mars 2017.
- Pas de paix en Syrie tant que l'Iran y sera présent, affirme Netanyahu, Reuters, 9 mars 2017.
- Cyrille Louis, Ces Syriens soignés en Israël, Le Figaro, 21 décembre 2016.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 207-227.
- Paul Larrouturou, Trente ans de relations complexes entre les présidents syriens et français, Le Monde, 29 avril 2011.
- Christophe Ayad, Manon-Nour Tannous : « L’interminable recommencement des relations franco-syriennes est pathologique », Le Monde, 27 octobre 2017.
- Catherine Calvet et Hala Kodmani, Manon-Nour Tannous : «La relation entre la France et la Syrie est toujours faite d’arrière-pensées», Libération, 27 novembre 2017.
- Daniel Vernet, Chirac, Sarkozy, Assad: les amours déçues, Slate, 12 juillet 2011.
- Christophe Ayad, Jean-Pierre Perrin, Christophe Boltanski et José Garçon, Quand la Syrie monte au nez de Chirac, Libération, 22 mars 2005.
- La France demande à la Syrie de « renoncer à l'usage excessif de la force », Le Point avec AFP, 23 mars 2011.
- Juppé : l'opposition syrienne doit s'organiser, Le Parisien avec AFP, 17 novembre 2011.
- François Hollande : "Bachar Al-Assad doit partir", Le Monde, 6 juillet 2012.
- VIDEO. Pour Fabius, "Assad ne mériterait pas d'être sur la Terre", France info, 17 août 2012.
- François Hollande confirme avoir livré des armes aux rebelles en Syrie, Le Monde, 20 août 2014.
- Robin Verner, La France a fourni des armes à la révolution syrienne dès 2012, explique François Hollande dans un livre, Slate, 6 mai 2015.
- Syrie : l'UE lève l'embargo sur les armes pour les rebelles, Le Monde, 28 mai 2013.
- Syrie: Paris et Londres vont livrer des armes, Le Figaro, 14 mars 2013.
- Vincent Jauvert, EXCLUSIF. Comment Hollande avait prévu de frapper la Syrie, Le Nouvel Observateur, 29 septembre 2013.
- Armes chimiques : Fabius "regrette" que Washington n'ait pas frappé la Syrie, France 24 avec AFP, 14 mai 2014.
- Ava Djamshidi, Syrie : les regrets de François Hollande après la nouvelle attaque chimique, Le Parisien, 7 avril 2017.
- Daniel Vernet, Une petite revanche, un «regret»... Ce que Fabius va laisser à son successeur, Slate, 11 février 2016.
- Nathalie Guibert et Marc Semo, Bernard Bajolet : « En Syrie, un signal fort des Occidentaux aurait été nécessaire », Le Monde, 2 novembre 2018.
- Irak: l'opération française s'appelle Chammal, Le Figaro avec AFP, 20 septembre 2014.
- Syrie : les premières frappes françaises ont visé un camp jihadiste "occupé et actif", France 24, 28 septembre 2015.
- Syrie : François Hollande est-il une girouette ou un pragmatique ?, Le Point, 21 janvier 2016.
- Marie Peltier, Emmanuel Macron et la Syrie: "Assad ou le chaos"?, L'Express, 29 juin 2017.
- Yves-Michel Riols, Sur la Syrie, François Hollande change de priorité, Le Monde, 17 novembre 2015.
- Pierre Julien et Julien Absalon, Syrie : des forces françaises sont bien au sol pour combattre Daesh à Raqqa, RTL, 15 novembre 2016.
- Des forces spéciales françaises présentes en Syrie, AFP, 26 mai 2017.
- Nathalie Guibert et Allan Kaval, En Syrie, la guerre très spéciale de la France, Le Monde, 8 mai 2018.
- Hala Kodmani, Entre Bachar al-Assad et le peuple syrien, Macron choisit Poutine, Libération, 23 juin 2017.
- Anthony Samrani Syrie : l’ambiguë position de M. Macron, OLJ, 15 juillet 2017.
- Syrie : Macron confirme son soutien à l'opposition, ne mentionne pas Assad, AFP, 5 juillet 2017.
- Marine Pennetier, Macron réaffirme son soutien à l'opposition syrienne, Reuters, 5 juillet 2017.
- Syrie : Emmanuel Macron ne voit pas de "successeur légitime" à Bachar Al-Assad, Franceinfo, 21 juin 2017.
- Marianne Enault, Syrie : la nouvelle position d'Emmanuel Macron crée une polémique, Europe 1 le JDD, 22 juin 2017.
- Antoine Ajoury, Les déclarations de Macron sur la Syrie le « décrédibilisent aux yeux d’une grande partie de ceux qui croyaient à son rôle », OLJ, 24 juin 2017.
- Marc Semo, Syrie, Iran, Europe : Emmanuel Macron contraint à la lucidité, Le Monde, 28 août 2018.
- Vincent Hugeux, Syrie: les volontés contradictoires de Macron, L'Express, 29 août 2018.
- Christophe Ayad et Marc Semo, Jean-Yves Le Drian : « Avec la Russie, il y a une fenêtre d’opportunité », Le Monde, 29 juin 2017.
- Nathalie Guibert, Comment l’armée française a participé au raid en Syrie, Le Monde, 25 avril 2018.
- iloubnan.info, « Lebanon's news portal - iloubnan.info », sur www.iloubnan.info
- Syrie : Mohamed Morsi appelle au changement, Le Point, 5 septembre 2012.
- La Syrie accuse l'Égypte d'ingérence après le discours de Morsi, Le Nouvel observateur, 6 septembre 2012.
- Syrie: l'Égypte s'oppose à toute intervention militaire, RIA Novosti, 26 septembre 2012.
- Syrie : mise en garde russe, l'Égypte rompt toute relation avec Damas, Le Monde, 15 juin 2013.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 319
- « Le Caire soutient l’intervention russe en Syrie », Le Monde, (consulté le ).
- Marc Daou, L'Égypte du président Sissi bascule dans le camp pro-Assad, France 24, 7 décembre 2016.
- « Le Hezbollah soutient le Hamas malgré sa position sur la Syrie », sur lapresse.ca, (consulté le ).
- « Comment l'expertise militaire du Hamas a-t-elle profité aux rebelles en Syrie ? », sur Middle East Eye, (consulté le ).
- « L’Iran diminue son aide financière au Hamas. », sur Israël Actualités, (consulté le ).
- « Le Hamas entraînerait les rebelles syriens à Damas », sur Jérusalem Plus (consulté le )
- « Le Hamas soutient la révolte syrienne », sur Youtube, (consulté le )
- « Le Hamas officialise son divorce avec le régime de Damas », sur France 24, (consulté le ).
- Oubliée la Syrie, le Hamas a renoué avec l'Iran, dit son chef, Reuters, 28 août 2018.
- Alain Gresh, « Syrie-Bahreïn, cause commune », Nouvelles d’Orient, blogs du Monde diplomatique, publié le 10 mai 2011.
- « L'Arabie saoudite, le Koweït et Bahreïn rappellent leurs ambassadeurs ».
- « Le président syrien de plus en plus isolé après le rappel d'ambassadeurs de pays arabes »
- « "Bahreïn est le pays du Golfe où les chiites sont les plus libres" »
- « Saudi Arabia, Bahrain voice support for US missile strike on Syria ».
- BRICS, ONU et droits de l'homme, article sur le site lemonde.fr, daté du 20 octobre 2011.
- Damascus Post, 27 mars 2011.
- Brasilia défend le dialogue avec Damas en vue d'une transition politique, lemonde.fr, 30 mai 2012.
- ONU, Assemblée générale, 66e session, 97e séance plénière, 16 février 2012.
- [2] assemblée générale de l'ONU du 16 février 2012,
- (fr) Le pape exprime sa « douleur » et son extrême préoccupation pour le massacre d'Houla, dans Radio Vatican le 29/05/2012, « http://www.radiovaticana.org/FR1/Articolo.asp?c=591840 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- (fr) Ne perdons pas espoir en Syrie : le témoignage du nonce apostolique, dans Radio Vatican le 29/05/2012, « http://www.radiovaticana.org/FR1/Articolo.asp?c=592051 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- (fr) Les observateurs de l'ONU suspendent leur mission en Syrie, dans Le Monde le 16/06/2012, [lire en ligne]
- (fr) La Syrie ne doit pas être abandonnée ni oubliée, dans Radio Vatican le 16/06/2012, « http://www.radiovaticana.org/FR1/articolo.asp?c=597056 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Le JDD, « Benoît XVI prie pour la paix en Syrie ».
- La Corée du Nord dément aider militairement la Syrie, Le Monde, 15 novembre 2013.
- Yann Rousseau, Cette nuit en Asie : des milices nord-coréennes épaulent les troupes d’Assad en Syrie, Les Echos, 24 mars 2016.
- « Deux unités militaires de Corée du Nord en Syrie pour épauler Bachar al-Assad »
- La Corée du Nord arme la Syrie et la Birmanie, selon un rapport de l'ONU, Europe 1 avec AFP, 2 février 2018.
- Session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, Le Monde, 22 août 2011.
- Le Conseil des droits de l'homme tient une 2e session extraordinaire consacrée à la situation des droits de l'homme en Syrie, Communiqué de l'ONU, 18 août 2011.
- La Ligue arabe suspend la Syrie, Le Monde, 13 novembre 2011.
- La Ligue arabe réintègre la Syrie, après plus d’une décennie d’absence, Le Monde avec AFP, 8 mai 2023.
- (en) « L'UE condamne la répression « inacceptable » en Syrie », Middle East Online, (consulté le ).
- (en) « Le Canada condamne la violence au Yémen, à Bahreïn et en Syrie », AFP, (consulté le )
- (en) « Obama Administration Condemns Syrian Violence Against Protests », Bloomberg, .
- Reuters, « L'UE aggrave ses sanctions contre le régime syrien », L'Express, (lire en ligne).
- « Euractiv.fr ».
- Embargo de l'UE sur les exportations de pétrolesyriennes Lesechos.fr.
- Syrie : la répression meurtrière doit cesser, selon Ban Ki-moon, Centre d'actualités de l'ONU, 7 juillet 2011.
- Syrie : Ban Ki-moon appelle de nouveau à mettre un terme à la répression, Centre d'actualités de l'ONU, 20 juillet 2011.
- Syrie : Ban Ki-moon appelle à mettre un terme à la répression, Centre d'actualités de l'ONU, 31 juillet 2011.
- Le Conseil de sécurité condamne la répression par les autorités syriennes, Centre d'actualités de l'ONU, 3 août 2011.
- Syrie : Escalade de la répression après la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies, HRW, 9 août 2011.
- Des experts de l'ONU exhortent la Syrie à cesser la répression contre les civils, Centre d'actualités de l'ONU, 5 août 2011.
- Syrie : le Conseil des droits de l'homme décide l'envoi d'une mission d'enquête, ONU Info, 23 août 2011.
- Syrie: le Conseil des droits de l'homme vote pour une commission d'enquête, AFP, 23 août 2011.
- Dénoncer la litanie des crimes en Syrie n'est pas suffisant, pour le Président de la Commission d'enquête, ONU Info, 29 juillet 2013.
- Syrie : des crimes contre l'humanité commis par les forces de l'ordre - ONU, ONU Info, 28 novembre 2011.
- L'ONU accuse le régime syrien de crimes contre l'humanité, Le Monde avec AFP, 15 août 2012.
- Syrie : un rapport accuse les deux camps de crimes, Le Monde avec AFP et Reuters, 11 septembre 2013.
- Le régime syrien a commis des « crimes contre l’humanité » dans la Ghouta orientale, selon l’ONU, Le Monde avec AFP, 20 juin 2018.
- Syrie: l'ONU accuse la Russie d'un possible crime de guerre, AFP, 6 mars 2018.
- Syrie: Washington balaie les allégations de crimes de guerre portées par l'ONU, Le Figaro avec AFP, 12 septembre 2019.
- Les Décodeurs et Syrine Attia, L’ONU et la Syrie, une histoire de veto et de résolutions adoptées, Le Monde, 20 décembre 2016.
- Juliette Bénabent, Alep : pourquoi le Conseil de sécurité de l'ONU a systématiquement échoué, Télérama, 15 décembre 2016.
- La tragique paralysie des Nations unies, Le Temps, 4 septembre 2013.
- Syrie : l'ONU évoque de possibles « crimes contre l'humanité », Le Nouvel Observateur, 16 février 2012.
- « Communiqué de l'ONU ».
- [3], leparisien.fr, 20 mars 2012.
- Ban Ki-moon : le conflit en Syrie est devenu une "guerre par procuration", Le Point avec AFP, 3 août 2012.
- Ban Ki-moon accuse Bachar Al-Assad de "crimes contre l'humanité", Le Monde avec AFP, 13 septembre 2013.
- SYRIE. Crimes contre l'humanité : l'ONU accuse Assad, L'Obs avec AFP, 2 décembre 2013.
- Anthony Samrani, Pourquoi de Mistura a échoué en Syrie, OLJ, 2 novembre 2018.
- L’Assemblée générale crée un Mécanisme international chargé de faciliter les enquêtes sur les violations les plus graves du droit international dans le conflit en Syrie, Nations Unies, 21 décembre 2016.
- Syrie: l'Assemblée générale crée un mécanisme d'enquête sur les violations du droit international, ONU Info, 22 décembre 2016.
- Alexandre Guitton, Catherine Marchi-Uhel, la juge chargée de recueillir les preuves des crimes en Syrie, Le Figaro, 19 septembre 2018.
- Atrocités en Syrie : un organisme de l’ONU compile des preuves, Le Monde avec AFP, 10 mars 2019.
- Saena Sadighiyan et Nicolas Brien, Syrie : chronique d'une impossible révolution Twitter », Rue89, 19 mars 2011.
- Syrie : l'ombre du massacre de février 1982 plane toujours sur Hama, Le Monde, 2 février 2012.
- Violette Lazard, Massacre de Hama : «Rifaat al-Assad n’a jamais été là-bas», Libération, 3 octobre 2013.
- En Syrie, un appel à manifester contre la « monocratie » pas suivi, Rtl.be, 4 février 2011.
- L'appel à manifester contre le pouvoir diffusé sur Facebook n'a pas été suivi sur France 24, le 4 février 2011. Consulté le 24 mars 2011.
- La Syrie rétablit l'accès à Facebook et à YouTube, sur France24, 9 février 2011. Consulté le 22 mars 2011.
- « En Syrie, Facebook est aussi un outil de répression », sur Télérama
- « Syrie: des armes numériques pour traquer les opposants », sur Huffington Post
- « Abandonner les autocrates et soutenir les droits humains », sur hrw.org.
- Ignace Leverrier, op. cit., p. 62
- « En Syrie aussi, la peur a commencé à changer de camp »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Moyenorient-presse.
- « Damas baisse les taxes sur des produits alimentaires », sur Le Monde, (consulté le )
- Ignace Leverrier, op. cit., p. 61
- Gilles Paris, «La Syrie n'est pas épargnée par la contestation, Le Monde, 19 mars, p. 13.
- « Les protestations s’enclenchent timidement »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- « Syrie: 13 militants emprisonnés en grève de la faim », sur TF1,
- Frédéric Gerschel, Syrie : Deraa, là où tout a commencé, Le Parisien, 16 mars 2016.
- Mélanie Longuet, Six ans de guerre en Syrie, plus de 300 000 morts : les origines d'un conflit sans fin, Le Parisien, 15 mars 2017.
- Syrie: Deraa, sept jours de soulèvement, Libération, 24 mars 2011.
- Benjamin Barthe, Les enfants de Deraa, l'étincelle de l'insurrection syrienne, Le Monde, 15 mars 2013.
- Céline Lussato, mars 2011, le tag qui a mis le feu à la Syrie, L'Obs, 15 mars 2012.
- Oussama Issa, Moawyah Sayasneh, la guerre aux mots, Libération, 10 mars 2016.
- Syrie : l'adolescent qui a déclenché la guerre a été retrouvé, Le Point, 17 décembre 2016.
- Gilles Paris, En Syrie, la ville de Deraa est en état quasi insurrectionnel, Le Monde, 23 mars 2011.
- Deux ans de guerre sanglante en Syrie, Le Monde, 15 mars 2013.
- Le mouvement de contestation s'étend en Syrie, L'Express avec Reuters, 26 mars 2011.
- Sofia Amara 2014, p. 33,34.
- « Syrie : 15 mars 2011, le jour où tout a commencé », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Jean-Pierre Perrin, L’insurrection arabe sur le chemin de Damas, Libération, 23 mars 2011.
- Syrie/manifestations : 4 morts, AFP, 18 mars 2011.
- Premiers signes de contestation en Syrie, L'Express, 15 mars 2011.
- « Syrie : Dispersion violente d’un rassemblement pacifique », sur hrw.org
- Syrie : quatre manifestants tués dans le sud du pays, Le Monde avec AFP, 18 mars 2011.
- « Le mouvement de contestation ne fléchit pas en Syrie », RFI, publié le 5 mai 2011.
- (ar) « مظاهرات في مدن عديدة ومزيد من القتلى رغم إعلان الأسد عن إصلاحات » [« Manifestations dans de nombreuses villes et davantage de morts malgré l'annonce de réformes par Assad »], France 24, (consulté le )
- Syrie : une commission va enquêter sur les morts de Deraa, Le Monde avec AFP et Reuters, 31 mars 2011.
- Syrie: Lattaquié ville-fantôme, le discours de Bachar al-Assad toujours attendu, Libération, 28 mars 2011.
- Lattaquié, ville symbole de la révolte syrienne, France 24, 31 mars 2011.
- La police secrète syrienne tente d'enrayer la contestation, Le Point avec Reuters, 24 avril 2011.
- Les manifestants syriens à l'assaut des symboles du pouvoir, Libération, 28 mars 2011.
- La Syrie libère des militants, AFP, 24 mars 2011.
- Dominique Lucas, Syrie : manifestation des partisans de Bachar Al-Assad, Le Monde, 11 mai 2011.
- Eric Landal, Dans la manif pro-régime à Damas : «Si l'État s'écroule, il y aura des rivières de sang», Libération, 30 mars 2011.
- Bachar Al-Assad dénonce une conspiration contre la Syrie, Le Monde avec AFP et Reuters, 30 mars 2011.
- Syrie: «Le discours de Bachar al-Assad ne pouvait pas surprendre», Libération, 30 mars 2011.
- Hélène Sallon, Bachar Al-Assad et la crise syrienne en six discours, Le Monde, 7 janvier 2013.
- Syrie : levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1963, Le Monde avec AFP et Reuters, 19 mars 2011.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 98-100.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 105-107
- Syrie : la répression des manifestations fait plusieurs dizaines de morts, Le Monde avec AFP, AP et Reuters, 23 avril 2011.
- Plus de 14 400 morts depuis mars 2011 en Syrie, Le Monde avec AFP, 14 juin 2012.
- Arielle Thédrel, Syrie: «La torture est devenue systématique et généralisée, Le Figaro, 21 juin 2011.
- Annick Cojean, Le viol, arme de destruction massive en Syrie, Le Monde, 4 mars 2014.
- Max Msutang, Les fantômes d’Assad, La Libre, 17 octobre 2011.
- Nouvelle journée de manifestations dans le monde arabe vendredi, Le Monde avec AFP, 31 mars 2011.
- Sofia Amara 2014, p. 40-60.
- « Srdja Popovic, la révolte en chantant », sur Libération.fr, (consulté le ).
- « Srdja POPOVIC. L'expérience de la non-violence », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
- Plusieurs morts parmi les manifestants en Syrie, RFI, 1er avril 2011.
- Syrie: vague d'arrestations au lendemain de manifestations, Libération, 2 avril 2011.
- Syrie: première manifestation à Alep, 150 arrestations mardi près de Banias, L'Express avec AFP, 13 avril 2011.
- La police tire à nouveau sur la foule en Syrie, Le Monde avec AFP, 26 avril 2011.
- Plusieurs morts parmi les manifestants en Syrie, RFI, 3 juin 2011.
- Syrie: les troupes appuyées par des chars entrent à Deraa, au moins 25 morts, AFP, 25 avril 2011.
- Les chars syriens entrent à Banias, Le Point avec AFP, 7 mai 2011.
- Le régime intensifie son offensive dans les villes insurgées, AFP, 9 mai 2011.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 107.
- Syrie : 230 membres du parti Baas démissionnent, Le Figaro, 28 avril 2011.
- Journée meurtrière en Syrie en ce "vendredi du défi", Le Nouvel Observateur avec AFP, 6 mai 2011.
- Syrie: deux manifestants tués, déploiement massif des forces de l'ordre, AFP, 13 mai 2011.
- Syrie: au moins 34 morts lors d'importantes manifestations anti-régime, AFP, 20 mai 2011.
- Sofia Amara 2014, p. 33-36.
- « Deux générations d’opposants, une révolution », sur France 24, (consulté le ).
- (en) Haroon Siddique, « Syria, Libya and Middle East unrest », sur the Guardian, (consulté le ).
- « Ces jeunes militants qui se battent pour faire sortir l'information de Syrie », sur France 24, (consulté le ).
- Cécile Hennion, Le corps mutilé de Hamza Al-Khatib est devenu un emblème de la révolte syrienne, Le Monde, 19 décembre 2011.
- Marion Brunet, Syrie : Hamza, torturé à 13 ans, emblème de la révolution, Le Figaro, 1er juin 2011.
- Céline Lussato, Hamza, 13 ans, torturé puis exécuté – icône de la révolution syrienne, L'Obs, 31 mai 2011.
- Syrie : la répression a fait au moins 53 morts vendredi, Le Monde avec AFP, 3 juin 2011.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 113.
- Syrie : menace d'une crise humanitaire après la bataille de Jisr Al-Choghour, Le Monde avec AFP et Reuters, 13 juin 2011.
- Khaled Yacoub Oweis, Syrian forces prevent refugees fleeing to Turkey, Reuters, 19 juin 2011.
- Syrie: des chars s'affrontent à Jisr al-Choughour, selon un témoignage, AFP, 13 juin 2011.
- Laure Stephan, L'armée syrienne soumet Jisr Al-Choghour à une répression implacable et meurtrière, Le Monde, 13 juin 2011.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 122-124.
- Isabelle Lasserre, Les déserteurs syriens montent au front, Le Figaro, 21 novembre 2011.
- Adrien Jaulmes, La vague de désertions enfle au sein de l'armée syrienne, Le Figaro, 21 juillet 2017.
- Vidéo : l'amnistie d'Assad ne convainc pas les déserteurs de l'armée syrienne, France 24, 18 août 2015.
- Aron Lund, Abu Yahia al-Hamawi, Ahrar al-Sham’s New Leader, Syrian Comment, 12 septembre 2015.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 175.
- Joseph Holliday, Syria's Armed Opposition, Institute for the Study of War, mars 2012.
- Christophe Ayad, Le lieutenant Tlass, figure de la résistance armée de Baba Amro, Le Monde, 1er mars 2012.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 123.
- Madjid Zerrouky, Les habits neufs d’Al-Qaida en Syrie, Le Monde, 29 juillet 2016.
- (en) Guide to the Syrian rebels, BBC, 13 décembre 2013
- Benjamin Barthe, La Ghouta orientale, tombeau de la révolution syrienne, Le Monde, 13 avril 2018.
- Benjamin Barthe, Face aux djihadistes, la rébellion syrienne en échec, Le Temps, 6 novembre 2014.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 110
- Syrie : le CNS n'a pas l'intention d'être un « gouvernement bis », Le Point avec Reuters, 10 octobre 2011.
- Nora Benkorich, Comment s'organise l'opposition intérieure en Syrie ?, Le Monde, 8 août 2012.
- Syrie : l'opposition en colère organise l'après el-Assad », RFI, 21 juin 2011.
- L’opposition syrienne impose son "nouveau" drapeau, France 24, 4 novembre 2011.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 100-102
- Charlotte Chabas, En Syrie, "le verrou de la peur a sauté", Le Monde, 26 avril 2011.
- Charlotte Chabas, Après un mois de crise en Syrie, les réformes se font toujours attendre, Le Monde, 14 avril 2011.
- Anne Bernard, Pascale Boudeville, Julien Léger, Syrie : deux ans et demi de conflit en six cartes, Franceinfo, 26 novembre 2013.
- Catherine Gouëset, Syrie: rempart de Bachar el-Assad, les Alaouites sont aussi ses otages, L'Express, 23 août 2012.
- Georges Malbrunot, Syrie : à Sweida, le «royaume autonome» druze vit une paix armée, Le Figaro, 17 juillet 2017.
- Léo Roynette, Dès 2011, Bachar el-Assad a attisé le djihad en Syrie, Slate, 18 mars 2016.
- Ignace Leverrier, Syrie. Les vrais ennemis de Bachar al-Assad, pas les « amis de Sadnaya », mais les révolutionnaires et les démocrates, Un œil sur la Syrie, 19 octobre 2013.
- Nicolas Hénin, Jihad Academy, p. 41.
- Michael Weiss et Hassan Hassan, EI ; au cœur de l'armée de la terreur, p. 204-209.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 102-103
- Les appels à la révolte continuent malgré les tentatives d'apaisement du gouvernement, Le Monde avec AFP et Reuters, 26 mars 2011.
- Hala Kodmani, La prison syrienne de Saidnaya, berceau de jihadistes, Libération, 18 août 2016.
- Omar Ouahmane, Syrie : un opposant à Damas raconte la libération des djihadistes, France info, 6 janvier 2015.
- Benjamin Barthe, Le chef rebelle salafiste Zahran Allouche a été tué en Syrie, Le Monde, 28 décembre 2015.
- Luc Mathieu, «Je pourrais commettre un attentat en France», Libération, 12 octobre 2014.
- Willy Le Devin et Ismaël Halissat, Lafarge et Daech : Abou Lôqman, itinéraire d’un chef invisible, Libération, 9 mars 2019.
- « Le discours de Bachar Al Assad suscite en Syrie des réactions contraires », sur Un œil sur la Syrie, (consulté le )
- Laura Raim, Qui sont les manifestants pro-Assad ?, Le Figaro, 20 décembre 2011.
- En Syrie, le régime multiplie les démonstrations de force, Le Monde avec AFP, 15 juin 2011.
- Syrie: Immense manifestation pro-Assad à Damas, au lendemain de son discours, AFP, 21 juin 2011.
- Syrie: Manifestation pro-Assad, poursuite de la répression, AFP, 1er novembre 2011.
- Syrie: énorme manifestation pro-régime à Alep, Euronews, 19 octobre 2011.
- La rue syrienne contre la Ligue arabe, L'Express avec AFP, 13 novembre 2011.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 108-109.
- Plus de 500 000 manifestants à Hama, le "temps presse", avertit Washington, OLJ, 1er juillet 2011.
- Georges Malbrunot, Syrie : manifestation monstre à Hama, Le Figaro, 1er juillet 2011.
- Georges Malbrunot et Caroline Bruneau, Syrie : un demi-million de personnes manifestent à Hama, Le Figaro, 8 juillet 2011.
- Syrie: nouvelle manifestation monstre à Hama, assiégé par l'armée, Libération avec AFP, 8 juillet 2011.
- Syrie : des centaines de milliers de manifestants à Hama, sous haute surveillance, Le Monde avec AFP, 8 juillet 2011.
- Syrie : l'ambassade de France à Damas cible d'attaques répétées, Le Monde avec AFP et Reuters, 11 juillet 2011.
- Syrie: manifestations monstres contre le régime, 7 civils tués, AFP, 15 juillet 2011.
- Aude Lorriaux, L'opposition syrienne réunie à Istanbul, Le Figaro, 16 juillet 2011.
- Syrie : quatre morts, les manifestants interpellent l'opinion internationale, AFP, 29 juillet 2017.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 99.
- Conflit syrien — Les principales offensives menées sur Deir Ezzor et sa province, chronologie et bibliographie, OFPRA, 15 mars 2016.
- SYRIE. Au moins 100 morts dans l'assaut de l'armée contre Hama, L'Obs, 1er août 2017.
- Le pouvoir syrien décrié après le "massacre" d'Hama, Le Monde avec AFP et Reuters, 1er août 2011.
- Syrie: la communauté internationale horrifiée par le "massacre" de Hama, AFP, 1er août 2011.
- Nada Bakri, Civilian Toll Is Mounting in Assault on Syrian City, The New York Times, 4 août 2011.
- Cécile Hennion, Les canons de ramadan, Le Monde, 6 août 2011.
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 108.
- La machine militaire se poursuit en Syrie, l'armée recourt à des navires de guerre, La Croix avec AFP, 15 août 2011.
- L'armée syrienne pilonne le port de Lattaquié, au moins 24 morts, Reuters, 14 août 2011.
- Syrie: Bachar al-Assad a promis la fin des opérations militaires, Libération, 18 août 2011.
- Syrie : la ville de Rastane prise d'assaut, Le JDD avec agences, 1er octobre 2011.
- Pro-Assad forces regain rebel Syrian town: agency, Reuters, 1er octobre 2011.
- En Syrie, les massacres et les affrontements s'intensifient, Libération, 21 décembre 2011.
- Syrie: 111 civils tués mardi dans le nord-ouest, des observateurs arabes attendus, AFP, 21 décembre 2011.
- Luana Sarmini-Buonaccorsi, Américains et Européens ne veulent plus d'el-Assad, Le Figaro, 18 août 2011.
- Syrie : les principales sanctions internationales, Le Point avec AFP, 25 juin 2012.
- La Syrie accepte "sans réserve" le plan de la Ligue arabe, Le Monde avec AFP, 21 novembre 2011.
- La Syrie a failli à ses engagements pour la Ligue arabe, qui tiendra une réunion samedi, AFP, 6 novembre 2011.
- La Ligue arabe suspend la Syrie et exige des sanctions, Le Monde avec AFP et Reuters, 12 novembre 2011.f
- La Syrie est en état de "guerre civile", selon l'ONU, Le Point avec AFP, 1er décembre 2011.
- La Syrie condamnée par l'ONU pour violation des droits de l'homme, Le Monde avec AFP, 2 décembre 2011.
- Syrie : Paris dénonce le silence de l'ONU, Le Monde avec AFP, 12 décembre 2011.
- Marc Daou, Zabadani, "première ville libre de Syrie" ?, France 24, 20 janvier 2012.
- Alfred de Montesquiou, Syrie : La chute de Zabadani, Paris Match, 16 février 2012.
- Catherine Gouëset, Homs, portrait d'une ville martyre, L'Express, 2 mars 2012.
- SYRIE. Une nuit de massacre à Homs, 260 morts, L'Obs avec AFP, 4 février 2012.
- L’armée syrienne dresse un mur de séparation à Baba Amr, France 24, 26 avril 2012.
- Syrie: le "massacre aveugle" de Homs raconté par les journalistes évacués, L'Express avec AFP, 3 mars 2012.
- Syrie : raids aériens après l'offensive des rebelles dans le quartier Baba Amro, Le Monde avec AFP, 10 mars 2013.
- Syrie: Les Amis du peuple syrien à Amman pour préparer la conférence de paix, AFP, repris par Le Point, 22 mai 2013.
- Les Amis de la Syrie renforcent leur soutien à l'opposition, Libération, 22 juin 2013.
- Syrie : la ville d'Idleb prise d'assaut, malgré la visite de Kofi Annan, Francetv info avec AFP, 11 mars 2012.
- Kofi Annan quitte Damas sans accord, Le Point avec AFP, 12 mars 2012.
- Syrie: l'armée contrôle totalement la ville d'Idleb, Le Point avec AFP, 14 mars 2012.
- Khaled Yacoub Oweis et Can Sezer, L'odyssée des réfugiés syriens pour échapper à l'enfer, Reuters, 6 avril 2012.
- Mariam Karouny et Dominic Evans, La trêve se confirme en Syrie mais la prudence reste de mise, Reuters, 12 avril 2012.
- Au moins huit civils tués en Syrie, malgré le cessez-le-feu, France info avec AFP et Reuters, 12 avril 2012.
- Rémi Sulmont, Les combats ont repris en Syrie malgré le cessez-le-feu, RTL, 13 avril 2012.
- Syrie : 47 femmes et enfants "massacrés" par le régime à Homs, Le Point avec AFP, 12 mars 2013.
- Le Monde : Syrie : le massacre de Houla raconté par des enfants rescapés, par Christophe Ayad.
- « Syrie : le bilan s'alourdit à Houla, le Conseil de Sécurité se réunit », sur Nouvel Observateur,
- Céline Lussato, Le Nouvel Observateur : Syrie. Le récit du massacre d'al-Koubeir.
- « Nouveau massacre en Syrie, l'ONU toujours dans l'impasse ».
- Claire Talon, Le massacre de Daraya témoigne de l'escalade sans fin de la violence, Le Monde, 27 août 2012.
- Marie Kostrz, Daraya, témoignages d’une ville syrienne assiégée, Orient XXI, 13 mai 2016.
- Benjamin Barthe, Comment les rebelles syriens se sont affirmés, Le Monde, 21 juillet 2012.
- L'armée syrienne dit contrôler la totalité de Damas, Le Monde avec AFP, 4 août 2012.
- Adrien Jaulmes, Les révolutionnaires d'Alep bientôt face aux chars d'Assad, Le Figaro, 26 juillet 2012.
- Gary Assouline, Alep mitraillée avant l'assaut des forces de Bachar el-Assad, Le Figaro, 27 juillet 2012.
- Guillaume Perrier, Les Kurdes du PKK à l'offensive contre le régime de Damas, Le Monde, 23 août 2012.
- Synthèse des évènements dans le gouvernorat d’Alep, syrianfacts, 3 décembre 2012.
- Moyen-Orient, Kurdistan(s), une nation, des états ?, numéro 26, avril-juin 2015, p. 43. Contribution de Jordi Tejel Gorgas.
- La frontière avec la Turquie, enjeu stratégique pour la rébellion, Le Monde, 23 juillet 2012.
- Julie Schneider, REPORTAGE. Azaz, ville syrienne "libérée", Le Point, 16 août 2012.
- Syrie : les rebelles contrôlent la frontière turque, Le Point, 22 juillet 2012.
- En Syrie, les insurgés d'Alep s'assurent un passage vers la Turquie, Le Monde avec AFP et Reuters, 30 juillet 2012.
- Le président Assad reçoit le chef de la diplomatie iranienne, les combats se poursuivent à Alep, Le Monde avec AFP, 19 septembre 2012.
- Cinq civils turcs blessés, 26 syriens tués à la frontière turco-syrienne, Le Monde avec AFP et Reuters, 8 novembre 2012.
- Assad estime que son sort ne dépend que des "urnes", inquiétudes de l'ONU, Le Monde avec AFP et Reuters, 9 novembre 2012.
- Guillaume Perrier, En Syrie, Kurdes et rebelles entrent en conflit, Le Monde, 29 novembre 2012.
- Christophe Ayad, L'avancée inexorable des rebelles syriens, Le Monde, 27 novembre 2012.
- Amara Makhoul-Yatim, "Les Kurdes de Syrie jouent un jeu trouble", France 24, 17 avril 2013.
- Les rebelles syriens s'emparent d'un village frontalier avec la Turquie, Le Monde avec AFP, 5 octobre 2012.
- Syrie: les rebelles contrôlent près de 5 km d'autoroute entre Alep et Damas, AFP, 11 octobre 2012.
- Les rebelles prennent Saraqeb, une nouvelle région clé du Nord syrien (ONG), AFP, 2 novembre 2012.
- Benjamin Barthe, Syrie : les rebelles poursuivent leur travail de sape, Le Monde, 20 juillet 2012.
- Les rebelles syriens renforcent leur emprise dans le nord et l'est, Le Monde avec AFP, 22 novembre 2012.
- Les rebelles syriens s'emparent de la Base 46, garnison clé de l'armée, AFP, 22 novembre 2012.
- Syrie: les rebelles gagnent du terrain, L'Express avec AFP, 26 novembre 2012.
- Prise de la base Cheikh Souleimane: 36 soldats syriens tués, AFP, 11 décembre 2012.
- (en) Syria Live Coverage: A Battle for Hama?, 18 décembre 2012.
- (en) Rebels seize towns in central Syria, Reuters, 19 décembre 2012.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, p. 351.
- Pierre Magnan, Qui sont les djihadistes en Syrie ?, Géopolis Francetv info, 30 janvier 2013.
- Très gros acquis dans l’escarcelle des rebelles : l’aéroport de Taftanaz, L'Orient Le Jour, 12 janvier 2013
- Les rebelles syriens prennent un aéroport militaire, Le Monde avec AFP, 12 février 2013.
- Syrie : des jihadistes prennent une ville proche de l'Irak, AFP, 14 février 2013.
- Carl Drott, Arab Tribes Split Between Kurds And Jihadists, Fondation Carnegie pour la paix internationale, 15 mai 2014.
- (en) Syria rebels capture northern Raqqa city, Al Jazeera, 5 mars 2013.
- (en) Syrian jets bomb northern city overrun by rebels, The Examiner, 5 mars 2013
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 240-241.
- Syrie: près de 50 morts dans des combats entre djihadistes et rebelles à Alep, Le Monde avec AFP, 12 octobre 2013.
- Khaled Sid Mohand, Le ton monte entre l'ASL et le Hezbollah au Liban, Le Monde, 26 février 2013.
- (en) Suicide car bomber kills 15 in central Damascus, Reuters, 8 avril 2013.
- Thomas Abgrall, La bataille stratégique d’Al-Qoussayr continue, Libération, 21 mai 2013.
- Erika Solomon, L'armée syrienne s'empare de la ville-clé de Koussaïr, Reuters, 5 juin 2013.
- Syrie: un quartier clé de Homs tombe aux mains de l'armée, L'Express avec AFP, 29 juillet 2013.
- Paul Khalifeh, Syrie: l’armée a repris le plus grand quartier rebelle de Homs, RFI, 29 juillet 2013.
- Syrie : Exécutions de masse par les forces gouvernementales, Human Rights Watch, 13 septembre 2013.
- Syrie : les forces du régime accusées de massacre, Le Monde avec AFP et Reuters, 13 septembre 2013.
- Syrie : intenses combats dans la province d'Alep, Le Monde avec AFP, 3 mars 2013.
- Les rebelles syriens prennent un bastion du régime à l'ouest d'Alep, France 24 avec agences, 22 juillet 2013.
- Syrie : 150 combattants du régime tués à Khan al-Assal, Le Point avec AFP, 26 juillet 2013.
- Hania Mourtada et Rick Gladstone, Soldiers’ Mass Execution Reported by Syria Group, The New York Time, 26 juillet 2013.
- Syrie : les rebelles reprennent une base aérienne stratégique à Alep, Le Monde avec AFP, 6 août 2013.
- Syrie: prise stratégique pour les rebelles, Le Figaro et AFP, 26 août 2013.
- Syrie : Exécutions et prises d’otages par des rebelles, Human Rights Watch, 11 octobre 2013.
- Syrie : des islamistes accusés de crimes contre l'humanité par une ONG, Le Monde avec AFP, 11 octobre 2013.
- René Backmann, Comment Bachar al-Assad a gazé son peuple: les plans secrets et les preuves, Mediapart, 1er juin 2017.
- Jean-Philippe Rémy, Guerre chimique en Syrie - Sur le front de Damas 1/5, Le Monde, 27 mai 2013.
- Hélène Sallon, Retour sur l'attaque chimique du 21 août à Damas, Le Monde, 28 août 2013.
- Cordélia Bonal, Intervention militaire en Syrie : plans de bataille, Libération, 27 août 2013.
- Éric Albert, Mis en minorité au Parlement, David Cameron renonce à une action militaire en Syrie, Le Monde, 30 août 2013.
- Benjamin Barthe, Nathalie Guibert, Yves-Michel Riols et Christophe Ayad, L'été où la France a presque fait la guerre en Syrie (2/3), Le Monde, 22 avril 2014.
- Yves-Michel Riols, Les autorités françaises prises de court par l'initiative russe sur la Syrie, Le Monde, 10 septembre 2013.
- Syrie : les États-Unis et la Russie tombent d'accord sur un plan d'élimination des armes chimiques, Le Monde, 14 septembre 2013.
- Les armes chimiques déclarées par la Syrie ont été détruites selon l'OIAC, France 24 avec AFP, 5 janvier 2016.
- Martin Lavielle, Attaques chimiques en Syrie : jusqu'à quand ?, L'Obs, 8 juillet 2017.
- Benjamin Barthe, Jacques Follorou, Cécile Hennion et Yves-Michel Riols, Damas persiste à mener des attaques chimiques au chlore, Le Monde, 4 juin 2014.
- Syrie: le Front islamique dévoile son programme politique, RFI, 27 novembre 2013.
- Hassane Zerrouky, En Syrie, sept groupes armés constituent un Front islamique, L'Humanité, 26 novembre 2013.
- Journal La Croix, 9 septembre 2013, p. 3
- Syrie: Maaloula, terrain de chasse des tireurs embusqués nouvelobs.com, 18 septembre 2013.
- france24.com Les rebelles syriens s'emparent de nouveau de la ville chrétienne de Maaloula, france24.com, 3 décembre 2013.
- Syrie: sombre Noël à Damas pour les réfugiés de Maaloula, ladepeche.fr, 23 décembre 2013.
- Syrie: plus de cent morts pour la prise d'une armurerie à l'armée, AFP, 26 octobre 2013.
- L'armée a repris le village chrétien de Sadad, Belga, 28 octobre 2013.
- (en) Syria: Opposition Abuses During Ground Offensive, Human Rights Watch, 19 novembre 2013.
- (en) Syria rebels said to have seized arms cache in Homs, AFP, 6 novembre 2013.
- Syrie: des milliers de réfugiés fuient au Liban, AFP, 16 novembre 2015.
- Syrie : l'armée reprend un secteur clé au nord de Damas, Le Monde avec AFP, 28 novembre 2013.
- Progrès de l'armée syrienne avant Genève 2, Le Monde avec AFP, 29 novembre 2013.
- Syrie: nouveau succès militaire du régime au 1000e jour de la guerre, AFP, 10 décembre 2013.
- Syrie : les forces de Bachar Al-Assad rouvrent une voie d'accès à Alep, Le Monde avec AFP et Reuters, 7 octobre 2013.
- La guerre en Syrie (25 septembre-15 novembre 2013), Historicoblog, 18 novembre 2013.
- Syrie: 48 morts dans des combats entre l'armée et l'EI dans la province de Homs, AFP, 15 mai 2015.
- Rebelles syriens contre djihadistes : les forces anti-Assad se déchirent, France 24 avec dépêches, 19 juillet 2013.
- François d’Alançon, Affrontements entre groupes rebelles en Syrie, La Croix, 12 juillet 2013.
- Syrie: un chef rebelle tué par des islamistes pro Al-Qaïda, AFP, 12 juillet 2013.
- Syrie : de l'hostilité à la guerre ouverte entre insurgés et djihadistes, Le Monde avec AFP, 11 janvier 2014.
- Syrie : accord de trêve à Azaz, Europe 1 avec AFP, 20 septembre 2013.
- Jean-Pierre Perrin et Luc Mathieu, La rébellion syrienne phagocytée par le jihad, Libération, 27 septembre 2013.
- Nouveaux combats entre rebelles et islamistes en Syrie, Le Monde, 2 octobre 2013.
- Romain Caillet, Non-dits autour d'une libération d'otages en Syrie, Al Huffington Post, 22 octobre 2013.
- Romain Caillet, Échec de l’offensive de l’Armée syrienne libre contre l’État islamique en Irak et au Levant, Orient XXI, 4 février 2014.
- Offensive des forces syrienne contre les rebelles, Le Monde avec AFP et Reuters, 2 mars 2013.
- Syrie: les Kurdes infligent une cuisante défaite aux jihadistes, AFP, 17 juillet 2013.
- Tom Perry, Syrian Kurds take town from Islamists: watchdog, Reuters, 22 février 2014.
- Cédric Labrousse, Le Front Islamique arrache une première victoire contre les forces kurdes à Tal Hamis (Syrie), AC, 17 janvier 2014.
- « BBC News - What is the Geneva II conference on Syria? », BBC, (consulté le )
- Politically Speaking, « Syria, a civil, sectarian and proxy war » [archive], The Elders, (consulté le )
- Tom Miles, Stephanie Nebehay et Mark Heinrich, « Military intervention in Syria would need U.N. approval : Brahimi », reuters.com, (lire en ligne, consulté le )
- « UN envoy calls for transitional government in Syria », BBC, (consulté le )
- Syrie : l’échec de Genève 2 renvoie les Occidentaux à leur impuissance, Le Monde, 18 février 2014.
- Catherine Gouëset, L'Express : Djihadistes, islamistes, rebelles... La guerre dans la guerre en Syrie
- The Daily Star : ISIS condemned for brutal murder of fellow jihadist
- « Syrie: la «deuxième révolution» contre Al-Qaeda, AFP, 4 janvier 2014.
- Hélène Sallon, En Syrie, la « deuxième révolution » des insurgés, Le Monde avec AFP et Reuters, 10 janvier 2014.
- Syrie : le chef du Front al-Nosra appelle à un cessez-le-feu, L'Obs avec AFP, 7 janvier 2014.
- Céline Lussato, Syrie : La guerre des djihadistes a-t-elle éclaté ?, Le Nouvel Observateur, 7 janvier 2014
- Syrie : le quartier général de l'EIIL sous le contrôle des rebelles, Le Monde, 8 janvier 2014.
- « En Syrie, les djihadistes de l'EIIL chassés par les rebelles », Le Monde, 10 février 2014.
- Syrie: les jihadistes de l'EIIL se replient face à la menace de leurs rivaux, AFP, 28 février 2014.
- Syrie : l'EIIL accusé de massacres, Le Monde avec Reuters, 13 janvier 2014.
- Sécurité renforcée à la frontière turco-syrienne après la prise de Tel-Abyad par les jihadistes, RFI, 12 janvier 2014.
- Syrie : plus de 1 000 morts en deux semaines de combats entre djihadistes et rebelles, L'Express avec AFP, 16 janvier 2014.
- Julia Dumont, Haji Bakr, fidèle de Saddam Hussein devenu stratège de l’EI, France 24, 21 avril 2015.
- Haji Bakr, le cerveau de l’État islamique, Le Monde, 25 avril 2015.
- A Damas, des trêves apportent un répit aux habitants, Reuters 18 mars 2014.
- Syrie: l'armée et les rebelles signent des armistices autour de Damas, AFP, 17 février 2014.
- En Syrie, l'armée dit avoir tué des « Saoudiens, des Qataris et des Tchétchènes », Le Monde avec AFP et Reuters, 26 février 2014.
- Jean-Pierre Perrin, L’armée syrienne prend la ville clé de Yabroud, Libération, 17 mars 2014.
- Amara Makhoul-Yatim, Syrie : la prise du Krak des Chevaliers, une victoire "symbolique" pour le régime, France 24, 21 mars 2014.
- « Syrie : l'armée prend Rankous, ville stratégique », RFI, 9 avril 2014.
- La ville chrétienne de Maaloula reprise par l'armée syrienne, RFI, 15 avril 2014.
- Paul Khalifeh, Après la chute de Yabroud, les rebelles syriens fuient vers le Liban, RFI, 18 mars 2014.
- OLJ : Assad veut-il punir les druzes de Syrie ?, par Antoine Ajoury.
- OLJ : « Une zone d’exclusion aérienne signifierait presque la chute du régime de Bachar »
- AFP : Syrie: les rebelles avancent sur le plateau du Golan
- AFP : Syrie: intenses combats au plateau du Golan, sous le guet israélien
- Syrie : l'unique passage menant au Golan tombe aux mains des rebelles, France 24 avec AFP, 28 août 2014.
- Syrie: des rebelles et Al-Nosra prennent une ville aux forces du régime, AFP, 9 novembre 2014.
- Nicolas Falez, Offensive rebelle dans le nord de la Syrie, RFI, 24 mars 2014.
- Dominic Evans, Rebels battle for Syria border post near Mediterranean, Reuters, 22 mars 2014.
- Jean-Pierre Perrin, Les islamistes du Front al-Nusra s’infiltrent dans le nord de la Syrie, Libération, 26 mars 2014.
- Françoise Wallemacq et Patrice Hardy, Les revenants de Kessab: reportage dans la communauté arménienne de Syrie, RTBF.be, 14 septembre 2015.
- Les chrétiens du village de Kassab poussés à l’exode par les combats, France 24, 24 mars 2014.
- Syrie: l'armée reprend la ville de Kassab, frontalière de la Turquie, AFP, 15 juin 2014.
- SYRIE. 50 morts à l'issue de combats dans le nord-est du pays, Le Nouvel Observateur avec AFP, 30 mars 2014.
- Syrie: accord à Homs entre régime et rebelles, avancée de l’armée près de Damas, AFP, 4 mai 2014.
- RFI : Syrie: les rebelles se préparent à quitter Homs
- RFI : Première accalmie à Homs, livrée aux autorités syriennes
- 20 Minutes : Syrie: L'accord pour laisser sortir les rebelles de Homs appliqué dans les 48h
- Europe 1 : Syrie : les rebelles quittent Homs, et après ?
- Cécile Hennion, En Syrie, la chute du dernier carré rebelle d’Homs, Le Monde, 8 mai 2014.
- Syrie : l'armée entre dans Homs pour la première fois depuis plus de deux ans, AFP, 9 mai 2014.
- Syrie : l'élection présidentielle fixée au 3 juin, Le Monde avec AFP et Reuters, 21 avril 2014.
- Hala Kodmani, En Syrie, les «noces» funèbres de la démocratie, Libération, 2 juin 2014.
- Présidentielle en Syrie : victoire sans surprise de Bachar Al-Assad, réélu avec 88,7 % des voix, Franceinfo avec Reuters, 4 juin 2014.
- « L'EIIL établit un “califat islamique” en Syrie et en Irak », L'Obs avec AFP, 29 juin 2014.
- Le flot de volontaires étrangers vers l’État islamique ne tarit pas, Le Monde avec AFP, 27 septembre 2015.
- L'armée reprend une position clé dans un fief du régime, AFP, 31 mars 2014.
- Syrie: un assaut jihadiste repoussé dans l'est, environ 90 morts, AFP, 11 avril 2014.
- Syrie : 60 000 personnes ont fui les combats inter-djihadistes, Le Monde, 3 mai 2014.
- Syrie: plus de 100 000 civils fuient les combats entre jihadistes, RFI, 11 mai 2014.
- Fusion de l'EIIL et du Front Al-Nosra à la frontière irako-syrienne, Le Monde avec AFP et Reuters, 25 juin 2014.
- Le Front Al-Nosra plie face à l'EI dans l'est de la Syrie, Le Monde avec AFP et Reuters, 3 juillet 2017.
- Syrie: l'État islamique contrôle un des plus grands champs pétroliers, L'Express avec AFP, 3 juillet 2014.
- Syrie : l'État islamique prend l'une des plus grandes villes de l'est, Le Parisien avec AFP, 14 juillet 2014.
- Tangi Salaün et Danielle Rouquié, L'État islamique a exécuté 700 membres d'une tribu syrienne, Reuters, 17 août 2014.
- Syrie: l'EI a tué plus de 700 membres d'une tribu en 2 semaines, AFP, 16 août 2014.
- Plus de 230 corps retrouvés dans l'est de la Syrie, Le Monde avec AFP et Reuters, 17 décembre 2014.
- Syrie: l'armée bloque l’avancée jihadiste à Deir el-Zor, AFP, 7 décembre 2014.
- La prise d'un gisement gazier à Homs fait 270 morts, AFP, 19 juillet 2014.
- Syrie: les jihadistes prennent une base de l'armée mais reculent sur un champ gazier, AFP, 26 juillet 2017.
- Syrie: les jihadistes s'emparent d'une importante base de l'armée dans le nord, AFP, 26 juillet 2014.
- Syrie : les Kurdes chassent l'État islamique d'une base clé au nord de Rakka, Le Monde avec AFP, 3 juin 2015.
- La province syrienne de Raqqa désormais sous le contrôle de l'EI, France 24 avec AFP, 25 août 2014.
- Syrie : l'État islamique a exécuté 160 soldats, Le Point avec AFP, 28 août 2014.
- Syrie: les djihadistes resserrent l'étau autour de la 3e ville kurde, AFP, 13 juillet 2014.
- François de Labarre, Daesh passe aux aveux, Paris-Match, 26 décembre 2014.
- YPG Releases Report On Victory In Jezaa, ANF, 1er septembre 2014.
- Syrie : l'État islamique hisse deux drapeaux dans la ville assiégée de Kobané, AFP, 6 octobre 2017.
- Kobané : les djihadistes s'emparent du QG kurde, l'ONU craint "un massacre", L'Obs avec AFP, 10 octobre 2014.
- La Turquie reste l'arme au pied face aux djihadistes, Le Point avec AFP, 6 octobre 2014.
- Nicolas Falez, Conférence de Paris : un plan d’action contre le groupe jihadiste EI, RFI, 16 septembre 2014.
- « La coalition anti-jihadistes frappe en Syrie pour la première fois »
- Syrie: la coalition frappe des positions jihadistes près d'Aïn al-Arab, AFP, 24 septembre 2014.
- Le Parisien : Syrie : les forces kurdes ont repris Kobané face à Daech, Le Parisien, 18 janvier 2015.
- Louis Imbert, Dans Kobané, libérée mais détruite, Le Monde, 29 janvier 2015.
- Les renforts kurdes irakiens entrent dans Kobané, Le Monde avec AFP, 31 octobre 2014.
- Omar Ouahmane, Kobané n'est "pas sauvée" mais Daech recule sur le front ouest, Franceinfo, 15 octobre 2014.
- Syrie: les jihadistes reculent à Kobané, AFP, 5 janvier 2015.
- Samuel Forey, Entre hôpital et tranchées, ils ont vécu 4 mois d'enfer à Kobané, Le Nouvel Observateur, 31 janvier 2015.
- Syrie: les forces kurdes ont repoussé les djihadistes de l'État islamique hors de Kobané, France Soir, 9 février 2015.
- Syrie: frappes de la coalition contre le groupe EI, RFI, 23 septembre 2014.
- Nathalie Guibert, Les limites de l’engagement militaire français en Syrie, Le Monde, 15 septembre 2015.
- Première frappe aérienne canadienne contre le groupe État islamique en Syrie, La Presse Canadienne, 9 avril 2015.
- Syrie : l'Australie effectue sa première frappe aérienne contre l'EI, Le Point avec APF, 16 septembre 2015.
- Nathalie Guibert, La France a mené ses premières frappes en Syrie, Le Monde, 27 septembre 2015.
- Christophe Dansette, Londres lance ses premières frappes contre l'EI en Syrie,France 24 avec AFP et Reuters, 3 décembre 2015.
- Premiers bombardements danois sur l'EI en Syrie, ATS, 5 août 2016.
- After a year of US-led coalition airstrikes, “Islamic State” loses about 15 square kilometers out of its-held areas in Syria, OSDH, 23 septembre 2015.
- Étienne Combier, Plus de 400 civils tués dans les frappes des occidentaux en Syrie et en Irak, Les Echos, 3 août 2015.
- Cause For Concern, Airwars, 3 août 2015.
- Syrie: avancée rebelle dans le nord-ouest, AFP, 26 mai 2015.
- Benjamin Barthe, La chute de Jamal Maarouf, symbole de la dislocation de la rébellion syrienne modérée, Le Monde, 6 novembre 2014.
- Armin Arefi, En Syrie, la déroute des modérés, Le Point, 3 novembre 2014.
- Les rebelles syriens et Al-Nosra s'affrontent sur le champ de bataille et sur le web, AFP, 31 octobre 2014.
- Benjamin Barthe, Jamal Maarouf : «l’Armée syrienne libre est sous la coupe d’Al-Nosra », Le Monde, 15 mars 2016.
- Le régime syrien perd deux bases militaires clés en 24 heures, AFP, 15 décembre 2014.
- Syrie: le Front al-Nosra gagne du terrain dans le nord-ouest, RFI, 15 décembre 2014.
- Syrie: assaut d'el-Qaëda contre les rebelles modérés dans le Nord, AFP, 30 janvier 2015.
- Syrie: al-Nosra attaque des positions de la rébellion modérée, RFI, 31 janvier 2015.
- Boris Mabillard, Un groupe de rebelles syriens modérés jette l’éponge, Le Temps, 6 mars 2015.
- 28 members in Hezbollah killed during the unsuccessful attack on the north of Aleppo, OSDH, 23 février 2015.
- Les rebelles syriens reprennent le terrain perdu, AP, 18 février 2015.
- Agnès Rotivel, La Croix avec AFP : Offensive incertaine du régime syrien dans la province d’Alep, La Croix avec AFP, 19 février 2015.
- Syrie: les rebelles frappent au cœur du fief du clan Assad, AFP, 21 février 2015.
- Hala Kodmani, Syrie: qui se cache derrière l’Armée de la conquête ?, Libération, 30 juillet 2015.
- Syrie : la ville stratégique d'Idleb tombe aux mains d'Al-Qaida, Le Monde avec AFP, 28 mars 2015.
- Syrie : al-Nosra et ses alliés islamistes s'emparent d'une ville stratégique, France 24 avec AFP, 26 avril 2015.
- Syrie: les rebelles prennent une base militaire, Le Figaro avec AFP, 27 mai 2015.
- Syrie: les rebelles prennent la dernière base du régime dans la province d'Idleb, AFP, 19 mai 2015.
- Syrie : les rebelles prennent un hôpital de Jisr al-Choughour (ONG), AFP, 22 mai 2015.
- Al-Qaïda contrôle quasi totalement Idleb, nouveau revers au régime syrien, AFP, 28 mai 2015.
- Syrie : offensive rebelle à la lisière de Lattaquié, AFP, 28 juillet 2015.
- Syrie: l'armée poursuit sa contre-offensive près du fief de Bachar al-Assad, Belga, 2 août 2015.
- Nouveau revers pour les forces syriennes face au Front Al-Nosra, Le Monde avec AFP, 9 septembre 2015.
- Syrie: l'EI s'approche d'un aéroport militaire, Le Figaro avec AFP, 10 septembre 2015.
- Syrie : 56 membres du régime exécutés par Al-Qaïda, Le Monde avec AFP, 19 septembre 2015.
- Syrie : Al-Nosra et groupes alliés attaquent des villages chiites dans la province d'Idleb, AFP, 15 juillet 2017.
- Les rebelles prennent la totalité de l'antique Bosra, AFP, 25 mars 2015.
- Syrie: des rebelles prennent le dernier poste-frontière avec la Jordanie, AFP, 2 avril 2015.
- Syrie-L'armée dit avoir pris des villages de la province de Deraa, Reuters, 20 avril 2015.
- L’armée d’Assad perd une base dans le sud de la Syrie, Le Monde, 9 juin 2015.
- Syrie: les Kurdes lancent une offensive contre les jihadistes dans le nord-est, AFP, 22 février 2015.
- Eugénie Bastié, Syrie : rapt de 220 chrétiens par l'État islamique, Le Figaro, 27 février 2015.
- Nouveau revers des jihadistes face aux Kurdes en Syrie, Francetv info avec AFP et Reuters, 27 février 2017.
- Syrie: l'EI chassé de tous les villages chrétiens assyriens qu'il contrôlait, AFP, 27 mai 2015.
- Joseph Yacoub et Thierry Oberlé, yrie : le calvaire des chrétiens assyriens du Khabur Le Figaro, 31 mai 2017.
- Syrie: le groupe État islamique aux portes d’une grande ville du nord-est, AFP, 4 juin 2015.
- Syrie : Daesh multiplie les assauts contre la ville d'Hassaké, AFP, 5 juin 2015.
- En Syrie, la coalition frappe l'EI au bénéfice des rebelles et d'el-Qaëda, OLJ avec AFP, 7 juin 2015.
- Jérôme Bastion, RFI : Syrie: les Kurdes progressent à la frontière turque, RFI, 28 juillet 2015.
- Syrie: l’EI perd Tall Abyad, son plus grand revers dans le pays, AFP, 16 juin 2015.
- Sara Hussein, L'EI perd une nouvelle localité au profit des Kurdes dans le Nord syrien, AFP, 23 juin 2015.
- Syrie : l’EI gagne du terrain à Hassaké face aux forces du régime, France 24, 26 juin 2015.
- Syrie: plus de 3 000 personnes exécutées par l'EI en un an, AFP, 28 juin 2015.
- A Kobané, un des « pires massacres » de l’État islamique, Le Monde avec AFP, 26 juin 2015.
- Syrie: Meurtre délibéré de civils par l'État islamique, Human Rights Watch, 3 juillet 2015.
- Syrie: l'EI attaque une localité prise récemment par les Kurdes, AFP, 6 juillet 2015.
- L'EI reprend une ville aux combattants kurdes dans le nord de la Syrie (OSDH), Xinhua, 6 juillet 2015.
- Aïn Issa en Syrie repasse aux mains des peshmergas kurdes, Reuters, 8 juillet 2015.
- Syrie: nouvelles attaques suicides de l'EI, Le Figaro avec AFP, 10 juillet 2015.
- Syrie : les Kurdes coupent une route vitale pour l'EI dans le nord, AFP, 27 juillet 2015.
- Syrie: à Hassaké, soldats syriens et Kurdes font front commun face à l'EI, AFP, 20 juillet 2015.
- Soldats et kurdes syriens chassent leur ennemi jihadiste d'une ville clé, AFP, 28 juillet 2015.
- Paul Khalifeh, Syrie: la bataille de Tal-Abyad, enjeu stratégique pour le groupe EI, RFI, 15 juin 2015.
- [vidéo] SYRIE - Violents combats entre Kurdes et jihadistes de l'État islamique à Tal Abyad, France 24, 15 juin 2015.
- Laure Stephan, L’État islamique aux portes de Damas, Le Monde, 2 avril 2015.
- Syrie: le groupe EI s'empare de Palmyre, élargit sa zone d'influence, AFP, 21 mai 2015.
- Reuters : Frappes aériennes syriennes contre Palmyre
- Syrie : massacre de l'organisation État islamique à Palmyre, lepoint.fr, 25 mai 2015
- Le Monde avec AFP : La prison de Palmyre, emblème de la répression du régime syrien
- Palmyre : Daech a bien rasé le temple de Bêl, "la perle du désert", L'Obs avec AFP, 1er septembre 2015.
- Syrie: près de 50 morts dans des combats entre l’EI et rebelles, AFP, 8 août 2015.
- 329 fighters killed a month of clashes in the north of Aleppo even though the Turkey promises of establishing buffer zone, OSDH, 8 septembre 2015.
- Syrie: les rebelles repoussent les djihadistes, Le Figaro avec AFP, 13 juin 2015.
- Luc Mathieu, Syrie: «Nous sommes seuls face aux jihadistes», Libération, 10 septembre 2015.
- Syrie: les rebelles à l'offensive à Deraa, RFI, 25 juin 2015.
- Angélique Ferat, Syrie: revers pour l'Armée syrienne libre à Deraa, RFI, 9 juillet 2015.
- Le régime syrien perd un important centre militaire à Alep, Le Point avec AFP, 4 juillet 2015.
- « Beaucoup de Syriens ont déjà intégré l’idée d’une partition du pays », OLJ, 5 juillet 2015.
- « Syrie: 25 rebelles tués lors d'une attaque ratée sur une base de l'armée »
- Lina Kennouche, Pas de réédition du scénario Qalamoun ; Zabadani serait une guerre d’extermination, OLJ, 8 juillet 2015.
- Syrie: l’armée resserre l’étau autour des rebelles à Zabadani, RFI, 5 juillet 2015.
- Le Hezbollah confirme une trêve dans trois localités syriennes, AFP, 25 septembre 2015.
- Syrie: cessez-le-feu de six mois à Zabadani, Le Figaro avec AFP, 24 septembre 2015.
- Benjamin Bouchard, Syrie : Madaya, la ville où le kilo de riz vaut 100 dollars, TF1, 4 janvier 2016.
- Syrie : 40.000 habitants affamés dans la ville assiégée de Madaya, Le Parisien avec AFP, 5 janvier 2016.
- Avi Asher-Schapiro, « Les enfants mangent les feuilles des arbres » : Le cauchemar du siège de Madaya, en Syrie, Vice news, 5 janvier 2016.
- Madaya : la faim a fait 65 morts en un an, Le Figaro avec Reuters, 12 juillet 2016.
- Des raids de l'armée syrienne font 250 morts, Le Figaro avec Reuters, 26 août 2015.
- La Syrie, entre perversité et désespoir, Le Monde, 18 août 2015.
- Syrie: 96 morts, surtout des civils, dans des frappes du régime près de Damas, l'opposition dénonce un "massacre", Huffington Post avec AFP, 17 août 2015.
- L'ONU "horrifiée" par les attaques contre les civils en Syrie, ATS, 17 août 2015.
- Jean-Pierre Perrin, Libération : Le général iranien Soleimani vole au secours de Damas, Libération, 5 juin 2017.
- Hélène Sallon, Face à la progression de l’État islamique, quelle stratégie pour la coalition ?, Le Monde avec AFP.
- Jean-Pierre Perrin, Bachar al-Assad reconnaît la «fatigue» de son armée, 27 juillet 2015.
- Jean-Pierre Perrin, Damas se résigne à défendre la «Syrie utile», Le Temps, 3 août 2015.
- Syrie : Bachar el-Assad appelle à l'"aide militaire" de la Russie, Le Point avec AFP, 30 septembre 2015.
- Isabelle Mandraud, Comment Poutine est revenu au centre du jeu diplomatique, Le Monde, 1er octobre 2015.
- Que visaient les premières frappes russes en Syrie ?, Le Monde avec AFP et Reuters, 30 septembre 2015.
- Jules Grandin et Madjid Zerrouky, Syrie : dans les airs, sur terre ou sur mer, le dispositif militaire russe en carte, Le Monde, 12 octobre 2015.
- (en) « Syria crisis: Russia begins air strikes against Assad foes », ВВС News,
- Syrie: le pilonnage de l'aviation russe bat désormais son plein, RFI, 1er octobre 2015.
- Syrie: un groupe rebelle soutenu par les États-Unis dit avoir été une cible des Russes, AFP, 1er octobre 2015.
- Luc Mathieu, Que ciblent vraiment les Russes en Syrie ?, Libération, 1er octobre
- L’aviation russe a effectué ses premières frappes en Syrie, article sur le site lemonde.fr, daté du 30 septembre 2015
- Yves-Michel Riols, A l’ONU, scepticisme des diplomates occidentaux face aux intentions russes en Syrie, Le Monde, 30 septembre 2015.
- La Russie poursuit ses bombardements en Syrie, Le Monde avec AFP et AP, 1er octobre 2015.
- [vidéo] SYRIE - Quelles sont les raisons de l’engagement de la Russie ? Explications, France 24, 5 octobre 2015.
- Pierre Breteau et Madjid Zerrouky, En Syrie, la Russie frappe plus l’opposition que l’État islamique, Le Monde, 6 octobre 2015.
- L'armée syrienne lance une "vaste offensive" grâce au soutien russe, AFP, 7 octobre 2015.
- En Syrie, le régime gagne encore du terrain grâce aux frappes russes, AFP, 11 octobre 2015.
- Syrie : le régime lance une offensive au sud d'Alep soutenue par Moscou et Téhéran, France 24, 16 octobre 2015.
- Les troupes pro-Assad lancent une offensive au nord de Homs, RFI, 15 octobre 2015.
- Cédric Mas, La situation en Syrie au 20 février 2016, Kurultay.fr, 21 février 2016.
- Laurent Lagneau, Les missiles TOW utilisés par les rebelles mettent les forces syriennes en difficulté, Opex360, 19 octobre 2015.
- Les bombardements russes ne freinent pas l’avance des rebelles syriens, Slate, 24 octobre 2015.
- Agnès Rotivel, La nouvelle stratégie américaine en Syrie, La Croix, 14 octobre 2015.
- Rebel factions and Jund al-Aqsa regain control of wide areas of Morek town after year of regime’s control over it, OSDH, 5 novembre 2015.
- Syrie: le régime subit un sérieux revers dans le centre, AFP, 5 novembre 2015.
- Syrie : le régime a perdu toutes les localités prises dans la province d'Hama, Le Point avec AFP, 6 novembre 2015.
- Le régime syrien remporte d'importantes victoires, Washington pessimiste, AFP, 12 novembre 2015.
- L'armée syrienne s'empare d'un bastion des rebelles près d'Alep, France 24 avec AFP et Reuters, 12 novembre 2015.
- Guerre en Syrie : ce que l'on sait de l'avion militaire russe abattu par la Turquie, Francetv info avec AFP, 25 novembre 2015.
- Stuart Williams, Turquie et Russie : quand le naturel revient, AFP, Making-off, 3 décembre 2015.
- Syrie: l'EI a pris le contrôle d'une ville clé dans la province de Homs, AFP, 6 août 2015.
- Syrie : le groupe État islamique avance dans le centre du pays, Le Point avec AFP, 1er novembre 2015.
- Syrie-L'État islamique prend une ville dans la province de Homs, Reuters, 1er novembre 2015.
- L'armée syrienne reprend à l'EI une ville dans la province de Homs, OLJ avec AFP, 23 novembre 2015.
- Syrie: l'EI reprend à l'armée deux localités dans le centre, AFP, 10 décembre 2015.
- Syrie: féroces combats autour de Cheikh Meskin, RFI, 30 décembre 2015.
- Jean-Pierre Perrin et Luc Mathieu, L’État islamique sur la défensive, Libération, 12 novembre 2015.
- Carla Babb, US-Supplied Syrian Rebels Win Back IS Territory, VOA, 4 novembre 2015.
- États-Unis : les forces spéciales "très bientôt" en Syrie, Le Point avec AFP, 22 novembre 2015.
- Syrian Kurdish-Arab alliance captures nearly 200 villages from IS « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), France 24, 16 novembre 2015
- Syrie: une coalition arabo-kurde prend à l'EI un barrage stratégique dans le nord, AFP, 26 décembre 2015.
- Syrie : 16 jihadistes tués dans des combats avec une coalition arabo-kurde, AFP, 3 janvier 2016.
- Syrie: les rebelles progressent face à l'EI, Le Figaro avec AFP, 4 janvier 2016.
- Syrie: le principal groupe rebelle de la région de Damas décimé par un raid, AFP, 25 décembre 2015.
- Luc Mathieu, Nouveau massacre de l'État islamique dans l'Est syrien, Libération, 17 janvier 2016.
- Benjamin Barthe, En Syrie, l’État islamique à la conquête de Deir ez-Zor, Le Monde, 18 janvier 2016.
- L'armée syrienne a repris le contrôle de Salma, un bastion rebelle, AFP, 12 janvier 2016.
- Syrie: l'armée s'empare du dernier bastion rebelle clé dans la province de Lattaquié, AFP, 24 janvier 2016.
- The Regime forces operations room led by Russian officers controls 36 villages and towns in Jabal al-Akrad and Jabal al-Turkman within two weeks, and more than 3500 air and missile strike targeted them, OSDH, 25 janvier 2016.
- Paul Khalifeh, Syrie: de nouveaux rapports de force favorables au régime Assad, RFI, 30 janvier 2016.
- L’armée syrienne reprend Cheikh Maskine, dans le sud du pays, Le Monde avec AFP et Reuters, 26 janvier 2016.
- L'armée syrienne reprend une localité stratégique à Deraa, Reuters, 26 janvier 2016.
- Antoine Malo avec Thomas Abgrall, Syrie : Alep assiégée, Assad reprend la main, Le JDD, 7 février 2016.
- Georges Malbrunot, Les troupes syriennes progressent vers Alep, Le Figaro, 4 février 2016.
- Avancée des forces du régime dans le nord d’Alep, OLJ avec AFP, 2 février 2016.
- Le régime marque des points militaires en Syrie, les discussions de paix au point mort à Genève, AFP, 3 février 2016.
- « Syrie : le régime coupe la route d'approvisionnement des rebelles à Alep », sur europe1.fr (consulté le )
- Au moins 500 morts dans la région d'Alep depuis le début du mois, Reuters, 10 février 2016.
- Allan Kaval avec Benjamin Barthe, Les Kurdes de Syrie en embuscade, Le Monde, 8 février 2016.
- Les Kurdes prennent un aéroport près d'Alep, Le Figaro avec AFP, 10 février 2016.
- Syrie: les Kurdes conquièrent un bastion rebelle, Le Figaro avec AFP, 15 février 2016.
- lefigaro.fr, « La Russie suspecte la Turquie de préparer une intervention militaire en Syrie », sur Le Figaro (consulté le )
- « Des milliers de Syriens fuient l'offensive du régime près d'Alep », sur leparisien.fr (consulté le )
- Catherine Gouëset, Pourquoi la Turquie bombarde les Kurdes de Syrie, L'Express, 16 février 2016.
- Ankara cherche des alliés pour une intervention au sol en Syrie, Reuters, 16 février 2016.
- L’Arabie saoudite prête à envoyer des troupes au sol en Syrie si la coalition le décide, Le Monde avec AFP et Reuters, 4 février 2016.
- Syrie: Russie et États-Unis d'accord pour un cessez-le-feu d'ici une semaine, L'Express avec AFP, 11 février 2016.
- Syrie : mais où sont les États-Unis ?, Le Point avec AFP, 17 février 2016.
- Syrie: les forces kurdes s'emparent d'un bastion de l'EI dans le nord-est, AFP, 19 février 2016.
- L'armée syrienne ouvre un nouveau front dans le Nord-Ouest, Reuters, 2 mars 2016.
- Syrie : 50 djihadistes de l'EI tués à Alep, Le Point avec AFP, 21 février 2016.
- Syrie: l'EI coupe une route vitale pour le régime près d'Alep, AFP, 22 février 2016.
- L'armée syrienne reprend Khanasser à l'EI, Le Figaro avec Reuters, 25 février 2016.
- Article du Figaro du 12 février 2016
- Benjamin Barthe et Hélène Sallon, Peu d’illusions sur l’accord pour une trêve humanitaire en Syrie, Le Monde, 12 février 2016.
- Nicolas Barotte, Bras de fer Lavrov-Kerry sur la Syrie, Le Figaro, 11 février 2016.
- Syrie: Washington et Moscou annoncent un cessez-le-feu pour samedi, AFP, 23 février 2016.
- Clémentine Maligorne, Syrie : Moscou et Washington annoncent un cessez-le-feu pour samedi, Le Figaro avec AFP, AP et Reuters, 23 février 2016
- Sarah Diffalah, Trêve en Syrie : "C'est comme si on invitait les Syriens à s'entretuer", L'Obs, 24 février 2016.
- Luis Lema, Comment le cessez-le-feu syrien s’est conclu à Genève, Le Temps, 24 février 2016
- Alain Gresh, Les calculs de la Russie à l’heure du cessez-le-feu en Syrie, Orient XXI, 1er mars 2016.
- Syrie : le régime accepte l'accord de cessez-le-feu, Le Point avec AFP, 23 février 2016
- Syrie : Bachar Al-Assad accepte la trêve proposée par Washington et Moscou, Le Monde, 22 février 2016
- Syrie : l’opposition accepte le principe d’une « trêve provisoire », Le Monde avec AFP, 24 février 2016.
- Syrie: les Kurdes prêts à respecter la trêve, Le Figaro avec Reuters, 24 février 2016.
- La milice kurde de Syrie doit être exclue de l'accord de cessez-le-feu, selon Erdogan, L'Express avec AFP, 24 février 2016.
- « Syrie: quelques raids mais la trêve globalement respectée », sur LExpress.fr (consulté le ).
- « Des bombardements en Syrie un jour après le début du cessez-le-feu », sur euronewsfr (consulté le ).
- En Syrie, le répit dans les combats relance les manifestations anti-Assad, Le Monde, 5 mars 2016.
- Syrie : plus d’une centaine de morts malgré la trêve, selon l’OSDH, Le Monde, 5 mars 2016.
- La-Croix.com, « Nouveau rendez-vous sur la Syrie à Genève », sur La Croix (consulté le ).
- More than 170 civilians are among the almost 650 people killed in a month of truce in Syria, OSDH, 27 mars 2016.
- Syrie: les manifestations anti-régime ont repris, Le Figaro avec AFP, 4 mars 2016.
- « Trêve en Syrie : les opposants ressortent dans la rue comme en 2011 », sur leparisien.fr (consulté le ).
- « Cessez-le-feu fragile en Syrie », sur lesoir.be (consulté le ).
- « Hundreds across Syria protest against Assad for the first time in years », sur Telegraph.co.uk (consulté le ).
- Madjid Zerrouky, En Syrie, le Front Al-Nosra est confronté à la colère de la population, Le Monde, 15 mars 2016.
- Des factions kurdes de Syrie annoncent une région fédérale dans le Nord, France 24 avec AFP, 17 mars 2016.
- Les Kurdes de Syrie espèrent toujours gagner leur autonomie, RFI, 17 mars 2016.
- Syrie: les Kurdes se prononcent pour le fédéralisme, AFP, 16 mars 2016.
- Hélène Sallon, Les Kurdes de Syrie proclament unilatéralement une entité « fédérale », Le Monde, 18 mars 2016.
- Moscou évoque une solution fédérale en Syrie, OLJ avec Reuters, 29 février 2016.
- Syrie: la Russie propose une solution fédérale, Le Figaro avec Reuters, 29 février 2016.
- Sami Boukhelifa, Syrie: la reconquête de Palmyre, une victoire majeure pour Bachar el-Assad, RFI, 28 mars 2016.
- Matthieu Goar et Benjamin Barthe, Assad conforté par la reprise de Palmyre à l’État islamique, Le Monde, 28 mars 2016.
- Offensive de l'armée syrienne pour reprendre Palmyre, Reuters, 11 mars 2016.
- Luis Lema, La bataille de Palmyre fait rage, Le Temps, 17 mars 2016.
- Le régime syrien reprend Palmyre, inflige une défaite cuisante à l'EI, AFP, 27 mars 2016.
- Paul Khalifeh, Syrie: le régime reprend la ville d'Al-Qaryatayn au groupe État islamique, RFI, 3 avril 2016.
- Luc Mathieu, Les rebelles syriens en passe de libérer Dabiq, ville symbole de l'EI, Libération, 6 avril 2016.
- Combats près de Palmyre, 26 morts, Le Figaro avec Reuters, 21 mars 2016.
- Des rebelles chassent l'EI d'une ville dans le sud de la Syrie, Reuters, 9 avril 2016.
- Matteo Puxton, Syrie: l'État islamique vaincu par l'armée syrienne sur le Golan, France Soir, 7 août 2018.
- Syrie: le porte-parole d’Al-Qaïda et 20 jihadistes tués dans des frappes, AFP, 3 avril 2016.
- Benjamin Barthe, En Syrie, la trêve vacille sous les coups du Front Al-Nosra et du régime Assad, Le Monde, 7 avril 2016.
- Syrie: au lendemain d'élections factices, les combats font rage autour d'Alep, RFI, 14 avril 2016.
- Plus de 100 morts en 4 jours dans la province d'Alep, OLJ avec AFP, 14 avril 2016.
- Syrie : l'armée syrienne se bat sur deux fronts près d'Alep, AFP, 15 avril 2016.
- Syrie: la trêve menacée par une escalade des violences près d'Alep, AFP, 14 avril 2016.
- John Kerry à Genève cherche à rattraper la trêve en Syrie, France 24 avec AFP et Reuters, 2 mai 2016.
- Syrie : nouveaux combats meurtriers près d’Alep, Le Monde, 6 mai 2016.
- Syrie: offensive rebelle au sud-ouest d'Alep, Le Figaro avec Reuters, 3 juin 2016.
- Nasrallah : Notre financement et nos armes viennent d’Iran et ne passent pas par les banques libanaises, OLJ, 24 juin 2016.
- Aron Lund, Showdown in East Ghouta, Fondation Carnegie pour la paix internationale, 4 mai 2016.
- Syrie-Combats entre rebelles à l'est de Damas, plus de 50 morts, Reuters, 17 mai 2016.
- L'armée syrienne gagne du terrain dans la Ghouta orientale, Reuters, 19 mai 2016.
- Syrian rebels agree in Qatar to stop fighting each other, Reuters, 25 mai 2016.
- L'EI repousse une attaque des rebelles syriens à Al Boukamal, Reuters, 29 juin 2016.
- Syrie : le régime bombarde pour la première fois des positions kurdes, France 24 avec AFP, 18 août 2016.
- Syrie: accord de cessez-le-feu entre régime et Kurdes à Hassaké, AFP, 23 août 2016.
- Hassaké, ville clé pour les Kurdes et le régime syrien, AFP, 24 août 2016.
- Allan Kaval, Les Kurdes syriens renforcent leur contrôle sur Hassaké, Le Monde, 24 août 2016.
- Syrie: accord sur l'évacuation de milliers de rebelles et civils de Daraya, près de Damas, AFP, 25 août 2016.
- Hala Kodmani, Etranglé par le régime d'Al-Assad, Daraya capitule, Libération, 26 août 2016.
- Laure Stephan, Le régime syrien reprend Daraya, symbole de la révolte, Le Monde, 26 août 2016
- Syrie: les rebelles marchent vers Dabiq, Le Figaro avec Reuters, 5 avril 2016.
- Benjamin Barthe, Au nord d’Alep, l’autre offensive contre l’État islamique, Le Monde, 6 avril 2016.
- Syrie : l'EI s'empare de plusieurs villages près de la frontière turque, Le Point avec AFP, 14 avril 2016.
- Alijani Ershad et les Observateurs, Des miliciens kurdes paradent avec des cadavres pour célébrer leur victoire, France 24, 29 avril 2016.
- Combats meurtriers entre EI et rebelles dans le nord de la Syrie - OSDH, Reuters, 28 mai 2016.
- Syrie: les rebelles rouvrent une route clé au nord, AFP, 8 juin 2016.
- Lutte contre l'EI : avancée des forces antijihadistes en Syrie et en Irak, AFP, 26 mai 2016.
- [vidéo] Guerre en SYRIE - Le YPG kurde entame une offensive contre le groupe État islamique à Manbej, France 24, 2 juin 2016.
- Georges Malbrunot, Syrie: les États-Unis et leurs alliés lancent une bataille pour isoler Daech de la Turquie, Le Figaro, 1er juin 2016.
- Syrie : la coalition internationale et les rebelles ouvrent un nouveau front contre l'EI à Manbij, France 24 avec AFP et Reuters, 2 juin 2016.
- Syrie: des dizaines de milliers de civils pris au piège dans Manbij, AFP, 11 juin 2016.
- Syrie: opération du régime contre l'EI dans la province de Raqa, AFP, 3 juin 2016.
- Syrie: l'armée entre dans la province de Raqa, fief de l'EI , AFP, 4 juin 2016.
- Layal Abou Rahal, L'EI chasse les prorégime de la province de Raqqa, AFP, 20 juin 2016.
- Benjamin Barthe, L’offensive anti-EI du régime syrien vire au fiasco, Le Monde, 23 juin 2016.
- Minbej: Les antijihadistes traquent les derniers membres de l'EI, AFP, 8 août 2016.
- L’État islamique s’enfuit d’une ville de Syrie en enlevant des centaines de civils, Le Monde, 12 août 2016.
- Syrie: après Minbej, les combattants anti-EI annoncent la bataille d'Al-Bab, AFP, 14 août 2016.
- Humeyra Pamuk et Jeff Mason, Les rebelles syriens soutenus par Ankara ont repris Djarablous, Reuters, 24 août 2016.
- Bulent Kilic et Fulya Ozerkan L'armée turque envoie ses F-16 et ses chars en Syrie contre l'EI, AFP, 24 août 2016.
- Catherine Gouëset, Pourquoi la Turquie intervient finalement en Syrie, L'Express, 24 août 2016.
- Syrie : affrontements entre Kurdes et Turcs, un soldat mort et 3 blessés, Le Point avec AFP, 27 août 2016.
- Syrie: Turcs et Kurdes acceptent d'arrêter les hostilités, Le Figaro avec AFP, 30 août 2016.
- L'État islamique perd son dernier bastion sur la frontière syro-turque, Le Point avec AFP, 4 septembre 2016.
- Syrie: l'armée turque et ses alliés entrent à al-Bab, Le Figaro avec AFP, 10 décembre 2016.
- Syrie : 14 soldats turcs tués par l'EI, France 24 avec AFP, 22 décembre 2016.
- Après Mossoul, l'offensive est lancée contre l'EI à Raqa, AFP, 6 novembre 2016.
- Syrie: offensive au sol et dans les airs sur la route du Castello à Alep, RFI, 25 juin 2016.
- Benjamin Barthe, Alep, capitale de la rébellion syrienne, encerclée, Le Monde, 12 juillet 2016.
- Syrie: les quartiers rebelles d'Alep totalement assiégés par l'armée, AFP, 17 juillet 2016.
- Syrie: Alep, une bataille de longue haleine, AFP, 10 août 2016.
- Alep : « En proportion, il y a davantage de combattants étrangers du côté du régime », OLJ, 9 août 2016.
- Laure Stephan, Syrie : les rebelles rompent le siège total d’Alep, les combats se poursuivent, Le Monde, 7 août 2016.
- Hala Kodmani, Syrie : comment les rebelles ont brisé le siège d'Alep, Libération, 7 août 2016.
- Syrie : plus de 700 combattants tués dans la bataille d'Alep en une semaine, AFP, 6 août 2016.
- Syrie: intenses raids sur des fiefs rebelles dans le nord, AFP, 18 août 2016.
- Syrie - Alep : le régime assiège de nouveau les quartiers rebelles, Le Point avec AFP, 4 septembre 2016.
- Avancées rebelles dans la province de Hama, OLJ, 31 août 2016.
- Syrie : la province de Hama visée par des frappes aériennes syriennes, France 24 avec AFP, 1er septembre 2016.
- Anthony Samrani, Ces guerres intestines qui continuent d’affaiblir les rebelles en Syrie..., OLJ, 11 octobre 2016.
- Syrie : l'armée reprend des sites rebelles dans la zone de Hama, Reuters, 8 octobre 2016.
- Syrie : le régime approuve l’accord de trêve conclu entre les États-Unis et la Russie, Le Monde avec AFP, 10 septembre 2016.
- Syrie : Damas accepte l’accord de trêve russo-américain, l’opposition reste circonspecte, Le Monde avec AFP et Reuters, 11 septembre 2016.
- L’opposition syrienne réclame des « garanties » sur l’application de la trêve russo-américaine, Le Monde avec AFP et Reuters, 11 septembre 2016.
- L'Arabie saoudite "salue" la trêve en Syrie, Le Figaro avec AFP, 14 septembre 2016.
- Hala Kodmani, Syrie : une trêve des combats à la petite semaine, Libération, 12 septembre 2016.
- Benjamin Barthe, Le sort du cessez-le-feu en Syrie se joue à Alep, Le Monde, 12 septembre 2016.
- [vidéo], Guerre en SYRIE : Quelles sont les chances de réussite de l’accord russo-américain ?, France 24, 13 septembre 2016.
- Simon Petite, La branche syrienne d’Al-Qaida veut faire capoter la trêve. Et vite, Le Temps, 13 septembre 2016.
- Michel Colomès, Syrie : les généraux américains se rebiffent, Le Point, 15 septembre 2016.
- Bertrand Badie, Syrie, l’impossible jeu des puissants, Libération, 13 septembre 2016.
- Madjid Zerrouky, Syrie : l’ex-Front Al-Nosra, pierre d’achoppement des tentatives de trêves, Le Monde, 21 septembre 2016.
- Syrie: la trêve respectée, plus 300.000 morts en cinq ans de conflit, AFP, 13 septembre 2016.
- Syrie : quand les armes se taisent, Le Point avec AFP, 14 septembre 2016.
- John Davison et Osman Orsal, L'aide humanitaire tarde à arriver à Alep, Reuters, 14 septembre 2016.
- Syrie: fin de la trêve lundi soir, Le Figaro avec AFP, 19 septembre 2016.
- L'armée syrienne déclare la "fin" de la trêve, AFP, 19 septembre 2016.
- Syrie: "toujours pas de coopération militaire", Le Figaro avec AFP, 19 septembre 2016.
- La trêve expire en Syrie, l'aide humanitaire pour Alep toujours bloquée, France 24 avec AFP et Reuters, 19 septembre 2016.
- Luc Mathieu, «Bien sûr que la trêve est morte», Libération, 20 septembre 2016.
- Un convoi humanitaire touché par des raids en Syrie, 20 morts, AFP, 20 septembre 2016.
- Syrie : passes d’armes diplomatiques au Conseil de sécurité des Nations unies, Le Monde avec AFP, 21 septembre 2016.
- Marc Semo, Un rapport de l’ONU accuse toutes les parties de la bataille d’Alep de crimes de guerre, Le Monde, 1er mars 2017.
- Benjamin Barthe, En Syrie, déluge de feu du régime et de la Russie pour briser Alep, Le Monde, 28 septembre 2016.
- Syrie : le principal hôpital d’Alep à nouveau touché par des bombardements, Le Monde avec AFP, 1er octobre 2016.
- Benjamin Barthe, A Alep, sous un déluge de bombes, les secouristes sont tout particulièrement visés, Le Monde, 24 septembre 2016.
- Syrie: le plus grand hôpital d'Alep-Est détruit par des raids, AFP, 3 octobre 2016.
- Syrie : les rebelles reprennent le camp d'Handarat au nord d'Alep, Reuters, 25 septembre 2016.
- Syrie: le régime progresse à Alep après des combats de rue, AFP, 4 octobre 2016.
- Syrie : l'ONU travaille sur deux propositions de trêve, Le Point avec AFP, 8 octobre 2016.
- En Syrie, les rebelles à l'attaque pour briser le siège d'Alep, Le Point avec AFP, 28 octobre 2016.
- Syrie : le régime reprend la totalité des secteurs de l’ouest d’Alep conquis par les rebelles, Le Monde avec AFP, 12 novembre 2016.
- Hala Kodmani, A Alep, toujours la faim et de nouveau les bombes, Libération, 16 novembre 2016.
- Alep subit ses plus violents bombardements d’artillerie depuis deux ans, Le Monde avec AFP, 19 novembre 2016.
- Benjamin Barthe, A Alep, « si les gens ne meurent pas sous les bombes, ils mourront de faim ou de folie », Le Monde, 19 novembre 2016.
- Louis Imbert, Les milices chiites en première ligne dans la bataille d’Alep, Le Monde, 8 décembre 2016.
- Laure Stephan, Syrie : la rébellion s’effondre à Alep, Le Monde, 26 novembre 2016.
- Hélène Sallon, Dans l’est d’Alep : « On ne demande rien d’impossible, seulement d’arrêter le massacre », Le Monde, 3 décembre 2016.
- Syrie : les rebelles annoncent un accord pour une évacuation d'Alep, Le Point avec AFP, 13 décembre 2016.
- Adrien Jaulmes, Syrie: les rebelles capitulent et évacuent Alep, Le Figaro, 13 décembre 2016.
- Des navettes évacuent les derniers rebelles d’Alep, Le Monde avec AFP, 22 décembre 2016.
- Syrie : l’armée de Bachar Al-Assad déclare avoir repris le contrôle d’Alep, Le Monde avec AFP, 23 décembre 2016.
- Syrie: l'armée a repris la totalité d'Alep, AFP, 22 décembre 2016.
- Caroline Hayek et Anthony Samrani, Guerre en Syrie An VI : que reste-t-il de l’État syrien ?, OLJ, 15 mars 2017.
- Madjid Zerrouky et Benjamin Barthe, L’armée syrienne en déroute a évacué Palmyre, Le Monde, 12 décembre 2016.
- Syrie : Damas, Moscou, Ankara et l’opposition annoncent un accord de cessez-le-feu, Le Monde avec AFP et Reuters, 29 décembre 2016.
- Célian Macé, En Syrie, une trêve sous le signe du duo Poutine-Erdogan, Libération, 29 décembre 2016.
- Nicolas Hénin, Syrie : l'accord de cessez-le-feu ou la spectaculaire réconciliation Poutine-Erdogan, Le Point, 29 décembre 2016.
- Fabrice Balanche, Syrie : pourquoi l'accord de cessez-le-feu n'annonce pas la fin de la guerre, Le Figaro, 2 janvier 2017.
- (en) List of armed formations, Ministère Russe,
- Caroline Hayek, À Wadi Barada, la bataille de l’eau fait rage, OLJ, 4 janvier 2017.
- Syrie : la trêve à l'agonie, Le Point avec AFP, 3 janvier 2017.
- Laure Stephan, Alimentation en eau de Damas : l’ONU accuse l’armée syrienne de « crime de guerre », Le Monde, 15 mars 2017.
- Syrie : le régime s’empare d’une région stratégique proche de Damas, Le Monde avec AFP, 30 janvier 2017.
- Benjamin Barthe, Syrie : quelles sont les forces en présence à Astana ?, Le Monde, 23 janvier 2017.
- Fabrice Balanche, Guerre en Syrie : Donald Trump prendra-t-il part aux discussions de paix d'Astana ?, Le Figaro, 20 janvier 2017.
- Syrie: le régime et les combattants rebelles face à face à Astana, AFP, 21 janvier 2017.
- « Les USA n'enverront pas de délégation à la conférence d'Astana sur la Syrie », sur Le Figaro,
- Premier jour de négociations directes entre rebelles et régime syrien à Astana, AFP, 23 janvier 2017.
- ‘Mayoría’ de grupos armados sirios asistirá a reunión de Astaná, Hispan TV, 16 janvier 2017.
- Syrie: l'important groupe rebelle Ahrar al-Cham refuse de se rendre à Astana, AFP, 18 janvier 2017.
- Benjamin Barthe, Syrie : nouveaux pourparlers à Genève sous influence russe, Le Monde, 22 février 2017.
- Marc Semo, A Genève, négociations sans illusions sur la Syrie, Le Monde, 24 février 2017.
- Syrie: pas d'avancée majeure à Genève, BFMTV avec AFP, 3 mars 2017.
- Syrie : de nouveaux pourparlers de paix ce mois-ci, promet l’ONU, France 24 avec AFP et Reuters, 3 mars 2017.
- Syrie: Washington envisage un millier de soldats supplémentaires, Le Figaro avec AFP, 15 mars 2017.
- Luc Mathieu, A Astana, les pourparlers sur la Syrie mal engagés Libération, 14 mars 2017.
- Marc Semo et Benjamin Barthe, Les efforts diplomatiques minés par les violences en Syrie, Le Monde, 27 février 2017.
- Syrie : combats entre Fateh el-Cham et des rebelles dans la province d'Idleb, AFP, 24 janvier 2017.
- Syrie : une faction de l'ASL écrasée par les jihadistes, Reuters, 25 janvier 2017.
- Georges Malbrunot, À Idlib, en Syrie, la guerre est déclarée entre djihadistes et rebelles, Le Figaro, 27 janvier 2017.
- Benjamin Barthe, Les groupes djihadistes accentuent leur emprise sur le nord-ouest de la Syrie, Le Monde, 1er mars 2017.
- Caroline Hayek, En Syrie, une trêve aux accents de guerre intestine rebelle, OLJ, 27 janvier 2017.
- Olivier Tallès, En Syrie, la guerre dans la guerre des rebelles d’Idlib, La Croix avec AFP, 27 janvier 2017.
- Lisa Barrington et Tom Perry, Regroupement de factions rebelles syriennes face au Front Fateh al Cham, Reuters, 26 janvier 2017.
- Romain Caillet, Jihadistes proches d’al-Qaïda et rebelles radicaux s’unissent pour former l’Organisation de Libération du Sham, Jihadologie, 29 janvier 2017.
- Syrie: près de 70 morts dans des affrontements entre jihadistes, AFP, 14 février 2017.
- Syrie : de nombreux corps de rebelles découverts dans des fosses communes, Le Monde avec AFP, 23 février 2017.
- Wassim Nasr, #Syrie les jihadistes de Liwa alAqsa vont quitter #Hama vers #Raqqa pr rejoindre l'#EI avec armes & bagages sauf chars =, twitter, 17 février 2017.
- Madjid Zerrouky, L’EI lance une offensive majeure à Deir ez-Zor en Syrie, Le Monde, 18 janvier 2017.
- Syrie: participation rebelle aux pourparlers d'Astana, l'EI avance dans l'est, AFP, 16 janvier 2017.
- Maxime Macé, Syrie: l'armée loyaliste dans une situation critique à Deir Ezzor face aux djihadistes de Daech, France Soir, 18 janvier 2017.
- [vidéo] SYRIE : Pourquoi le groupe État islamique passe à l’offensive à Deïr Ez-zor, France 24, 18 janvier 2017.
- Benjamin Barthe, L’État islamique accroît sa pression sur l’armée syrienne à Deir ez-Zor, Le Monde, 9 février 2017.
- With a cover of intense air and land strikes… the regime forces advance to a distance of 10 kilometers of Palmyra city 42 days after the start of their counter military operation, OSDH, 24 février 2017.
- Syrie : l'armée confirme la reprise de Palmyre, Le Point avec AFP, 3 mars 2017.
- Syrie: l'Irak bombarde une cible de l'EI, Le Figaro avec Reuters, 24 février 2017.
- Syrie: les rebelles affirment avoir pris Al-Bab, fief de l'EI, AFP, 23 février 2017.
- Syrie: 11 morts dans des raids du régime, AFP, 27 février 2017.
- Syrie: l'armée opposée à des rebelles pro-turcs, Le Figaro avec Reuters, 27 février 2017.
- L'armée syrienne progresse rapidement au sud d'Al Bab, Reuters, 26 février 2017.
- Syrie: face aux Turcs, le régime s'allie aux Kurdes dans le nord, AFP, 1er mars 2017.
- Manbij, prochain objectif de la Turquie en Syrie, dit Erdogan, Reuters, 28 février 2017.
- Caroline Hayek, Les FDS déterminées à mettre des bâtons dans les roues des forces rebelles syriennes soutenues par Ankara., OLJ, 3 mars 2017.
- Luc Mathieu, A Manbij, point de friction des factions du conflit syrien, Libération, 5 mars 2017.
- Marie Jégo, Les Kurdes de Syrie s’allient à Damas contre l’avancée turque, Le Monde, 4 mars 2017.
- Georges Malbrunot, Syrie : les miliciens kurdes se rapprochent d'el-Assad, Le Figaro, 6 mars 2017.
- Marie Jégo, Manbij attise les ambitions dans le Nord de la Syrie, Le Monde, 10 mars 2017.
- Pierre Avril, Poutine et Erdogan déminent leur différend syrien, Le Figaro, 10 mars 2017.
- Allan Kaval, A Manbij, carrefour des futures crises syriennes, Le Monde, 3 juillet 2017.
- Syrie: les forces du régime reprennent aux jihadistes une station de pompage d'eau (OSDH), AFP, 8 mars 2017.
- Chris Tomson, Syrian Army reaches Lake Assad for the first time since 2012 amid humiliating ISIS defeat, Al-Masdar News, 7 mars 2017.
- L'armée syrienne reprend à l'EI un village à l'est d'Alep, Reuters, 29 mars 2017.
- Marie Jégo, Ankara clôt son intervention militaire en Syrie, Le Monde, 30 mars 2017.
- L'EI bat en retraite dans le sud de la Syrie, Reuters, 30 mars 2017.
- Suleiman Al-Khalidi, Syrian rebels seize swathes of south as Islamic State retreats, Reuters, 30 mars 2017.
- Syrie: de Damas à Hama en passant par Lattaquié, la rébellion syrienne multiplie les offensives contre le régime, France Soir, 22 mars 2017.
- Madjid Zerrouky, Marc Semo et Benjamin Barthe, La rébellion poursuit son offensive dans le centre de Damas, Le Monde, 22 mars 2017.
- La Russie bombarde les rebelles syriens près de Hama, Reuters, 24 mars 2017.
- Le régime syrien gagne du terrain à Hama, AFP, 31 mars 2017.
- Syrie : 100 personnes meurent dans une attaque au gaz toxique, Le Monde avec AFP, 4 avril 2017.
- Les États-Unis frappent une base aérienne en Syrie, France 24 avec AFP, 7 avril 2017.
- Armin Arefi, Frappes américaines en Syrie : avertissement sans frais pour Bachar el-Assad, Le Point, 8 avril 2017.
- Syrie: le Qatar et l'Iran obtiennent un accord d'évacuation de 4 localités assiégées AFP, 29 mars 2017.
- Syrie: l'évacuation de quatre villes assiégées retardée, AFP, 4 avril 2017.
- Syrie : début de l'évacuation de 4 villes avec un échange de prisonniers, AFP, 12 avril 2017.
- En Syrie, coup d’envoi de l’évacuation de quatre villes assiégées, Le Monde avec AFP, 14 avril 2017.
- Laure Stephan, Syrie : inquiétudes autour de l’évacuation de quatre villes assiégées, Le Monde, 15 avril 2017.
- Syrie: 126 morts dans une opération d'évacuation qui tourne au carnage, AFP, 16 avril 2017.
- Syrie: funérailles massives de loyalistes tués dans un attentatn AFP, 26 avril 2017.
- Omar Haj Kadour, L'évacuation de localités assiégées en Syrie reprend après un attentat, AFP, 19 avril 2017.
- Syrie : les habitants de deux localités pro-régime assiégées ont été évacués, France 24 avec AFP et Reuters, 19 juillet 2018.
- Accord pour l’évacuation du dernier quartier rebelle de Homs, L'Orient-Le Jour, 14 mars 2017.
- Paul Khalifeh, Syrie: fin des évacuations des quartiers d'al-Waer à Homs et de Barzé à Damas, RFI, 21 mai 2017.
- Laure Stephan, La rébellion syrienne acculée à se retirer des quartiers de Damas, Le Monde, 9 mai 2017.
- Evacuation complète des rebelles du quartier damascène de Qaboun, Reuters, 15 mai 2017.
- Guerre en Syrie : que contient l’accord d’Astana ?, Le Monde, 5 mai 2017.
- Pourparlers de paix à Astana : création de zones sécurisées en Syrie, France 24, 4 mai 2017.
- Syrie: comment doivent se mettre en place les "zones de désescalade"?, Le Parisien avec AFP, 5 mai 2017.
- Syrie : l'accord sur les zones de sécurité entre en vigueur, France 24, 5 mai 2017.
- Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) et Benjamin Barthe, En Syrie, les ambiguïtés de la « Pax Poutina », Le Monde, 18 septembre 2017.
- Georges Malbrunot, Le Sud syrien, laboratoire de l'après-guerre, Le Monde, 17 juillet 2017.
- Madjid Zerrouky et Laure Stephan, La rébellion syrienne en perdition, Le Monde, 26 juillet 2017.
- Trêve dans la province de Homs en Syrie, Le Monde avec AFP et Reuters, 3 août 2017.
- Syrie: violation du cessez-le-feu par le régime syrien, Le Figaro avec AFP, 10 juillet 2017.
- Lisa Barrington et Sarah Dadouch et Gilles Trequesser En Syrie, la trêve dans la Ghouta orientale ne tient pas, Reuters, 26 juillet 2017.
- Le régime bombarde les zones sécurisées de la Ghouta et de Homs, OLJ avec agences, 11 août 2017.
- Suleiman al Khalidi et Jean-Stéphane Brosse, Les combats entre rebelles se poursuivent dans le Nord syrien, Challenges avec Reuters, 20 juillet 2017.
- Anthony Samrani, Mauvais temps pour l’opposition armée en Syrie, OLJ avec agences, 21 juillet 2017.
- Syrie: la ville d'Idleb sous contrôle jihadiste après le retrait des rebelles, AFP, 23 juillet 2017.
- Cessez-le-feu entre islamistes syriens dans la province d'Idleb, OLJ avec Reuters, 21 juillet 2017.
- Syrie: les combats entre rebelles et djihadistes s'intensifient, AFP, 21 juillet 2017.
- Hayat Tahrir al Cham assoit son emprise dans la province d'Idlib, Reuters, 23 juillet 2017.
- Georges Malbrunot, Syrie : en s'emparant de la ville d'Idlib, al-Qaida menace la Turquie et l'Europe, Le Figaro, 26 juillet 2017.
- Syrie : les forces arabo-kurdes coupent la voie de ravitaillement de l'EI entre Raqqa et Deir Ez-Zor, AFP, 6 mars 2017.
- Maya Gebeily et Maher Al Mounes, Syrie: 40 civils tués dans des raids attribués à la coalition, AFP, 22 mars 2017.
- Gilles Paris et Madjid Zerrouky, Les États-Unis multiplient les opérations militaires contre l’EI en Syrie, Le Monde, 23 mars 2017.
- Syrie : les forces arabo-kurdes disent avoir repris à l'EI l'aéroport de Tabqa, France 24 avec AFP, 27 mars 2017.
- Syrie: une force kurdo-arabe encercle Taqba, une ville tenue par l'EI, AFP, 6 avril 2017.
- Syrie: une force arabo-kurde entre dans un fief de l'EI, AFP, 24 avril 2017.
- Syrie : l'alliance kurdo-arabe s'empare de Tabqa et son barrage, AFP, 10 mai 2017.
- Syrie : la bataille pour la prise de Raqqa a débuté, Le Point avec AFP, 6 juin 2017.
- « L'EI pris au piège dans son fief de Raqqa », OLJ avec AFP, 29 juin 2017.
- « La reconquête de Raqqa pourrait prendre encore quatre mois », OLJ avec Reuters, 10 août 2017.
- Syrie : les forces gouvernementales annoncent avoir brisé le siège de l'aéroport de Deir Ezzor, France 24 avec AFP, 10 septembre 2017.
- Syrie : à Raqqa, l'État islamique chassé de sa dernière position, Le Point avec AFP, 17 octobre 2017.
- Paul Khalifeh, Syrie: quel avenir pour Raqqa, ville libérée de l'EI mais détruite à 80 %, RFI, 18 octobre 2017.
- La guerre contre les narcos-trafiquants fait 23.000 morts en 2017, Europe 1, 28 décembre 2017
- Allan Kaval, Syrie : « violations graves du droit international » lors de la bataille de Rakka, Le Monde, 5 juin 2018.
- Madjid Zerrouky, En Syrie, course-poursuite dans l’Est contre l’EI, Le Monde, 17 mai 2017.
- Syrie: après l’accord d’Astana, l’armée fait cap vers l’est, AFP, 11 mai 2017.
- Hélène Sallon, La discrète bataille pour la frontière irako-syrienne, Le Monde, 7 juin 2017.
- Syrie: la coalition frappe à nouveau des forces pro-régime près d'Al-Tanaf, OLJ avec AFP, 6 juin 2017.
- L'armée syrienne reprend à l'EI l'aéroport militaire de Jarrah, AFP, 13 mai 2017.
- Syrie: l'armée expulse l'EI d'une ville près d'Alep (source militaire), AFP, 4 juin 2017.
- L'armée syrienne entre dans la province de Raqqa, AFP, 6 juin 2017.
- (en) Tiger Groups and the Elite of Hezbollah arrive at the contact line with the “Euphrates Wrath” operation forces in Al-Raqqah and control about 500 square kilometers from the western countryside of the province, OSDH, 9 juin 2017.
- Syrie: l'armée atteint la frontière irakienne, zone de tension avec la coalition, AFP, 9 juin 2017.
- Syrie: l'armée pénètre dans la province de Deir Ezzor tenue par l'EI, AFP, 23 juin 2017.
- Syrie: l'EI s'est totalement retiré de la province d'Alep, AFP, 30 juin 2017.
- Syrie: l'armée entre dans le dernier fief de l'EI de la province de Homs, AFP, 28 juillet 2017.
- Les forces pro-Assad reprennent le dernier bastion de l'EI dans la province de Homs, Reuters, 12 août 2017.
- L'armée syrienne inflige des défaites à l'EI dans un vaste désert, AFP, 18 août 2017.
- Syrie : l'armée assiège complètement l'EI dans des régions désertiques, AFP, 24 août 2017.
- Syrie: plus de 150 morts dans des combats entre l'EI et le régime, AFP, 3 septembre 2017.
- L'armée syrienne près de Deir Ezzor pour la bataille décisive contre l'EI, AFP, 4 septembre 2017.
- Syrie : l'armée brise le siège de l'EI à Deir ez-Zor, AFP, 5 septembre 2017.
- Nouvelle offensive de combattants syriens aidés par Washington contre l'EI, AFP, 9 septembre 2017.
- Syrie: des forces soutenues par Washington proches de Deir Ezzor, AFP, 10 septembre 2017.
- Tom Perry, Sarah Dadouch et Christian Lowe, Les FDS fixent une "ligne rouge" aux forces pro-Assad, Reuters, 15 septembre 2017.
- Syrie: l'armée franchit l'Euphrate, l'EI quasi assiégé à Deir Ezzor, AFP, 18 septembre 2017.
- Catherine Gouëset, Dans l'est de la Syrie, menaces et accrochages américano-russes se multiplient, L'Express avec AFP, 22 septembre 2017.
- Sarah Dadouch, Gilles Trequesser, Offensive rebelle dans le nord-ouest de la Syrie, près de Hama, Reuters, 19 septembre 2017.
- Souleïmane al Khalidi et Maria Kiselyova, L'opposition évoque 150 civils tués à Idlib par Russie et Syrie, Reuters, 28 septembre 2017.
- After killing about 200 citizens and injuring 500 others during 11 consecutive days… raids of the Russian as well as the regime’s warplanes has been stopping their targeting to Idlib, Hama and Aleppo since last night, OSDH, 30 septembre 2017.
- More casualties raise the death toll to about 40 persons in the massacre of Armanaz in Idlib countryside, OSDH, 2 octobre 2017.
- Benjamin Barthe, En Syrie, les militaires turcs accueillis en sauveurs à Idlib, Le Monde, 14 octobre 2017.
- Syrie: déploiement turc dans la province rebelle d'Idleb, AFP, 13 octobre 2017.
- Benjamin Barthe, Syrie : Damas exige le retrait des forces turques à Idlib, Le Monde, 16 octobre 2017.
- Marie Jégo, La relation turco-russe à l’épreuve des Kurdes syriens, Le Monde, 13 novembre 2017.
- Andrew Illingworth, BREAKING: Syrian Army liberates Ma’adan, entire western Euphrates bank north of Deir Ezzor from ISIS, Al-Masdars News, 23 septembre 2017.
- Paul Khalifeh, Syrie: le groupe État islamique perd la localité de Maadan, RFI, 24 septembre 2017.
- L'EI s'empare d'Al-Qaryatayn, ville symbolique dans le centre de la Syrie, OLJ avec AFP, 1er octobre 2017.
- Paul Khalifeh, La stratégie du groupe EI : se replier vers le désert, RFI, 6 octobre 2017.
- L'EI chassé de la province syrienne de Hama, Le Figaro avec AFP, 4 octobre 2017.
- Les forces syriennes ont délogé l'EI à l'est de Homs, Le Figaro avec Reuters, 6 octobre 2017.
- Les forces du régime syrien entrent dans la ville de Mayadine, fief de l'EI, OLJ avec AFP, 6 octobre 2017.
- Syrie: l'EI chasse les forces du régime entrées dans son bastion de Mayadine, AFP, 8 octobre 2017.
- Sarah Dadouch, Les forces syriennes entrent dans Al Mayadine, Reuters, 12 octobre 2017.
- yrie : Mayadine reprise à l'EI, Raqqa sur le point d'être libérée, France 24 avec AFP et Reuters, 14 octobre 2017.
- Syrie: l'EI a "exécuté" 116 personnes avant d'être chassé d'une ville, AFP, 23 octobre 2017.
- Paul Khalifeh, Syrie: les FDS s’emparent du plus grand gisement pétrolier du pays, RFI, 22 octobre 2017.
- Syrie: l'armée reprend la ville de Deir Ezzor à l'État islamique, AFP, 2 novembre 2017.
- Le groupe État islamique perd sa dernière ville en Syrie, AFP, 9 novembre 2017.
- Syrie: le groupe EI reprend le contrôle total de la ville de Boukamal, AFP, 11 novembre 2017.
- Syrie: le régime chasse l'EI de Boukamal, pilonne un fief rebelle, AFP, 19 novembre 2017.
- Syrie: l'EI chassé de la stratégique rive occidentale de l'Euphrate, AFP, 7 décembre 2017.
- En Syrie, évacuation de rebelles et offensive militaire du régime, Le Monde avec AFP et Reuters, 29 décembre 2017.
- Laure Stephan, En Syrie, la Ghouta orientale touchée par une grave crise humanitaire, Le Monde, 27 novembre 2017.
- Rana Moussaoui, Les acteurs du conflit syrien, AFP, 26 novembre 2017.
- Syrie: Assad se rapproche de la victoire dans un pays en ruines, AFP, 11 septembre 2017.
- Anthony Samrani, L’Arabe du passé..., OLJ, 11 septembre 2017.
- Anthony Samrani, Le « nous » de Hassan Nasrallah..., OLJ, 14 septembre 2017.
- Nasrallah : Nous avons gagné la guerre en Syrie, OLJ avec Reuters, 12 septembre 2017.
- L'opposition syrienne doit réaliser qu'elle n'a pas gagné la guerre, affirme de Mistura, OLJ avec AFP, 6 septembre 2017.
- Syrie: pour l'opposition, l'ONU a échoué, Le Figaro avec AFP, 7 septembre 2017.
- Georges Malbrunot, Syrie: à Damas, le pouvoir paradoxal de Bachar el-Assad, Le Figaro, 21 novembre 2017.
- Georges Malbrunot, En Syrie, la périlleuse troisième voie kurde, Le Figaro, 10 juillet 2017.
- Jérémy André, Le fragile projet des Kurdes en Syrie, La Croix, 22 décembre 2017.
- Jacques Massey, L'après-Daech s'annonce explosif pour el-Assad, pressé par les Kurdes et les Turcs, Slate, 24 novembre 2017.
- Allan Kaval, Les Kurdes syriens négocient leur future autonomie avec Moscou, Le Monde, 17 novembre 2017.
- Chez les Kurdes de Syrie, la peur d'être lâchés par Washington, AFP, 14 décembre 2017.
- Wilson Fache et Anthony Samrani, Les Kurdes syriens dans le viseur du régime, OLJ, 23 décembre 2017.
- Allan Kaval, Dans le nord de la Syrie, le « laboratoire » kurde, Le Monde, 29 décembre 2017.
- Assad qualifie de "traîtres" les milices kurdes soutenues par Washington, AFP, 18 décembre 2017.
- Guerre des mots entre Assad et les Kurdes en Syrie, AFP, 18 décembre 2017.
- Isabelle Mandraud, Vladimir Poutine reçoit Bachar Al-Assad avant le sommet de Sotchi, Le Monde, 21 novembre 2017.
- Hala Kodmani, L’avenir de la Syrie se dessine à Sotchi, Libération, 21 novembre 2017.
- Syrie: Poutine réunit Erdogan et Rohani pour préparer l'après-conflit, AFP, 22 novembre 2017.
- Marie Jégo, La Turquie n’exclut plus un maintien de Bachar Al-Assad en Syrie, Le Monde, 21 novembre 2017.
- Daniel Vallot, Syrie: Russie, Iran et Turquie d'accord pour réunir régime et opposition à Sotchi, RFI, 22 novembre 2017.
- Isabelle Mandraud, Syrie : Poutine bute sur la question kurde, Le Monde, 23 novembre 2017.
- Benjamin Barthe, Moscou et Riyad remanient l’opposition syrienne avant la reprise des pourparlers de paix, Le Monde, 22 novembre 2017.
- Syrie: Pour la première fois, l'opposition s'accorde pour envoyer une délégation unifiée à Genève, 20 Minutes avec AFP, 24 novembre 2017.
- Benjamin Barthe, Syrie : l’opposition met en sourdine la question du départ d’Assad, Le Monde, 25 novembre 2017.
- L'ONU accuse Damas de faire échouer les pourparlers de paix à Genève, AFP, 14 décembre 2017.
- Syrie : Russie, Turquie et Iran initient de nouveaux pourparlers à Sotchi, France 24 avec AFP et Reuters, 23 décembre 2017.
- Marc Semo, Paix en Syrie : deux initiatives de pourparlers complémentaires, mais potentiellement concurrentes, Le Monde, 26 janvier 2018.
- Henri Mamarbachi, La paix plus que jamais improbable en Syrie, Orient XXI, 30 janvier 2018.
- Syrie: une réunion à Vienne sans grand espoir ce 25 janvier, RFI, 25 janvier 2018.
- Syrie: l'opposition syrienne boycotte Sotchi, faute d'avancées à Vienne, AFP, 27 janvier 2018.
- Marc Semo, Paix en Syrie : deux initiatives de pourparlers complémentaires, mais potentiellement concurrentes, Le Monde, 25 janvier 2018.
- Syrie: Vienne et Sotchi, deux rendez-vous pour une seule paix, AFP, 24 janvier 2018.
- Isabelle Mandraud, A Sotchi, le sommet de Vladimir Poutine pour la paix en Syrie paraît compromis, Le Monde, 29 janvier 2018.
- Syrie: des rebelles rejettent l'appel à un sommet pour la paix en Russie, AFP, 26 décembre 2017.
- Syrie : l'opposition boycotte le congrès de Sotchi, Le Point avec AFP, 27 janvier 2018.
- Syrie : après l’opposition, les Kurdes boycottent la conférence de Sotchi, Le Monde avec AFP, 28 janvier 2018.
- Marc Semo et Gilles Paris, Syrie : les Occidentaux à la recherche d’une stratégie commune, Le Monde, 29 janvier 2018.
- Pierre Avril, À Sotchi, la conférence sur la Syrie vire à la confusion, Le Figaro, 30 janvier 2018.
- Isabelle Mandraud, A Sotchi, le sommet sur la Syrie tourne au fiasco, Le Monde, 31 janvier 2018.
- Syrie : après l'échec de Sotchi, la stratégie russe en question, AFP, 31 janvier 2018.
- Marc Semo, Les limites de la stratégie syrienne du Kremlin, Le Monde, 5 février 2018.
- À Sotchi, le congrès pour la paix en Syrie organisé par la Russie tourne court, France 24 avec AFP, 30 janvier 2018.
- Caroline Hayek, À Sotchi, Moscou ne parvient pas à imposer sa paix, OLJ, 30 janvier 2018.
- Caroline Hayek, Idleb, nouvel objectif du régime, OLJ, 9 janvier 2018.
- Paul Khalifeh, L'armée syrienne chasse les jihadistes d'une importante base à Idleb, RFI, 21 janvier 2018.
- Syrie: l'armée annonce avoir chassé l'EI de deux provinces, AFP, 9 février 2018.
- Syrie: l'EI n'a plus de présence à Idleb, ses jihadistes se sont rendus, AFP, 13 février 2018.
- Benjamin Barthe Syrie : à Idlib, le recul des djihadistes de Tahrir Al-Cham, Le Monde, 28 février 2018.
- Syrie : la Turquie installe un nouveau poste d'observation à Idleb, AFP, 5 février 2018.
- La Syrie en une journée : le 25 avril 2018, Syria News, 25 avril 2018.
- Syrie : les Kurdes vont constituer une force frontalière avec la coalition internationale, France 24 avec Reuters, 14 janvier 2018.
- Syrie: Erdogan menace la "force frontalière" parrainée par Washington, AFP, 15 janvier 2018.
- Philippe Gélie, Syrie : Washington pris à revers par Ankara, Le Figaro, 23 janvier 2018.
- La Turquie annonce le lancement d’une opération militaire en Syrie, Le Monde avec AFP, 20 janvier 2018.
- Marie Jégo, Syrie : Erdogan prêt à envahir l’enclave d’Afrin, Le Monde, 19 janvier 2018.
- Offensive turque en Syrie : les militaires russes retirés de la zone d'Afrine, AFP, 20 janvier 2018.
- Offensive turque au Kurdistan : Erdogan affirme avoir l'aval de Moscou, l'ONU dans l'embarras, L'Obs avec AFP, 22 janvier 2018.
- Syrie : la Turquie lance une offensive contre une milice kurde, Le Point avec AFP, 20 janvier 2018.
- Syrie: fermeté d'Ankara contre Washington, appel de groupes kurdes au monde, AFP, 27 janvier 2018.
- Marie Jégo, A Afrin, les Kurdes reçoivent le soutien de milices prorégime, Le Monde, 21 février 2018.
- Syrie: l'offensive turque à Afrine tourne à la confrontation avec le régime syrien, AFP, 20 février 2018.
- Allan Kaval, Syrie : l’offensive turque piétine à Afrin, Le Monde, 7 février 2018.
- Élie Saïkali, Les Kurdes impuissants face à l’encerclement de Afrine, OLJ, 10 mars 2018.
- Syrie: le drapeau turc flotte sur la ville kurde d'Afrine, AFP, 18 mars 2018.
- Marie Jégo, En Syrie, après la chute d’Afrin jusqu’où ira l’armée turque ?, Le Monde, 19 mars 2018.
- Adrien Jaulmes, Le dangereux face-à-face entre Turcs et Occidentaux dans le nord de la Syrie, Le Figaro, 9 avril 2018.
- Accord américano-turc sur la région syrienne de Manbij, Reuters, 4 juin 2018.
- Phil Stewart, Une centaine de soldats pro-Assad tués par la coalition en Syrie, Reuters, 8 février 2018.
- Allan Kaval, Madjid Zerrouky, Gilles Paris et Benjamin Barthe, Les forces américaines en Syrie repoussent une offensive des troupes pro-Assad, Le Monde, 9 février 2018.
- Alcyone Wemaere, Le mystère de ces combattants russes tués par des frappes américaines en Syrie, France 24, 17 février 2018.
- Recrutement de mercenaires russes pour la Syrie : un business secret, France 24, 23 février 2018.
- Madjid Zerrouky, Regain d’activité du groupe État islamique en Syrie, Le Monde, 28 mai 2018.
- Syrie: les forces prorégime chassent l'EI de la ville clé de Boukamal, AFP, 11 juin 2018.
- Deluge de feu sur un fief rebelle en Syrie, plus de 210 morts en quatre jours, AFP, 8 février 2018.
- Syrie: plus de 600 civils tués depuis le 18 février, Le Figaro avec AFP, 28 février 2018.
- Benjamin Barthe, En Syrie, l’offensive terrestre contre la Ghouta orientale a commencé, Le Monde, 2 mars 2018.
- Ellen Francis et Firouz Sedarat, Syrie et Iran poursuivent l'offensive sur la Ghouta orientale, Reuters, 25 février 2018.
- Hala Kodmani, Ghouta orientale : une trêve sitôt actée, sitôt rompue, Libération, 25 février 2018.
- Syrie: Assad déterminé à poursuivre l'offensive dans la Ghouta, AFP, 4 mars 2018.
- Syrie: 4e semaine d'offensive sur la Ghouta, de nombreux corps sous les décombres, AFP, 11 mars 2018.
- Benjamin Barthe, Syrie : après un mois sous terre, les habitants de la Ghouta à bout de forces, Le Monde, 15 mars 2018.
- Syrie: le régime contrôle la quasi-totalité de la Ghouta orientale, AFP, 24 mars 2018.
- Syrie: l'ultime enclave rebelle dans la Ghouta dans le viseur du régime, AFP, 31 mars 2018.
- Syrie: des divisions entre rebelles bloquent les évacuations dans la Ghouta, AFP, 5 avril 2018.
- Syrie : un accord pour évacuer les rebelles de leur dernière enclave dans la Ghouta, Le Monde avec AFP, 2 avril 2018.
- Frappes aériennes meurtrières sur la dernière poche rebelle près de Damas, AFP, 7 avril 2018.
- Syrie : l'armée soupçonnée d'avoir utilisé des armes chimiques dans la Ghouta orientale, France 24 avec Reuters, 8 avril 2018.
- Premier départ de rebelles de Douma en vertu d'un accord avec les Russes, Reuters, 8 avril 2018.
- Syrie : ce que l’on sait des frappes américaines, françaises et britanniques, Le Monde avec AFP et Reuters, 14 avril 2018.
- Syrie : l'armée annonce la reprise totale de la Ghouta, Le Point avec AFP, 15 avril 2018.
- Benjamin Barthe, Le régime syrien en position de force face aux derniers bastions rebelles, Le Monde, 12 avril 2018.
- Syrie/Damas: accord d'évacuation de rebelles, Le Figaro avec AFP, 17 avril 2018.
- Syrie: nouvel accord pour un départ des rebelles d'une région au nord de Damas, AFP, 21 avril 2018.
- Syrie: les forces de sécurité entrent à Doumeir après l'évacuation des rebelles, AFP, 19 avril 2018.
- Syrie: le régime contrôle une nouvelle région aux abords de Damas, AFP, 25 avril 2018.
- Syrie: accord d'évacuation de rebelles dans la banlieue sud de Damas, AFP, 29 avril 2018.
- Le dernier groupe de rebelles et leurs familles ont quitté Damas, AFP, 10 mai 2018.
- Les évacuations de rebelles dans le centre de la Syrie sont terminées, Le Monde avec AFP, 16 mai 2018.
- L'offensive contre l'EI à Damas piétine, des dizaines de combattants tués, AFP, 12 mai 2018.
- Le régime syrien a pris le contrôle total de Damas après avoir chassé l'EI, AFP, 21 mai 2018.
- Paul Khalifeh, Syrie: raids russes contre le groupe EI au nord-est de la province de Soueida, RFI, 4 août 2018.
- Syrie: Soueida en deuil après sa journée la plus meurtrière depuis 2011, AFP, 26 juillet 2018.
- Hala Kodmani, Deraa, berceau de la révolte syrienne, tombeau de la rébellion, Libération, 8 juillet 2018.
- Benjamin Barthe, Washington ne défendra pas les rebelles du Sud syrien face au régime Assad, Le Monde, 25 juin 2018.
- Benjamin Barthe, La fin programmée de la rébellion du Sud syrien, Le Monde, 3 juillet 2018.
- Syrie : accord entre rebelles et Russes pour un cessez-le-feu à Deraa, France 24 avec AFP et Reuters, 6 juillet 2018.
- Les rebelles acceptent une reddition à Qouneitra, près du Golan, OLJ avec AFP, 19 juillet 2018.
- Golan : le drapeau syrien flotte sur la ville fantôme de Qouneïtra, AFP, 26 juillet 2018.
- Le régime syrien a repris le contrôle des trois provinces méridionales (armée russe), AFP, 2 avril 2018.
- Delphine Minoui, Syrie : Idlib, le dernier acte de la reconquête pour Bachar el-Assad, Le Figaro, 22 août 2018.
- Laure Stephan et Madjid Zerrouky, Syrie : derniers préparatifs avant la bataille d’Idlib, Le Monde, 28 août 2018.
- Fabrice Balanche, Comprendre la bataille d'Idlib, Le Figaro, 10 septembre 2018.
- Syrie: une offensive du régime contre Idleb, un chemin semé d'embûches, AFP, 2 août 2018.
- [vidéo] Syrie : Idelb, un objectif commun pour Washington, Moscou, Ankara et Téhéran, France 24, 5 septembre 2018.
- David Nassar La Russie se montre conciliante pour ne compromettre aucun objectif à Idleb, OLJ, 30 août 2018.
- Syrie: Poutine et Erdogan se mettent d'accord sur une "zone démilitarisée" à Idleb, AFP, 17 septembre 2018.
- Syrie : accord entre la Russie et la Turquie pour créer une zone démilitarisée à Idlib, Le Monde, 17 septembre 2018.
- Pierre Alonso, Luc Mathieu et Veronika Dorman, Poutine et Erdogan jouent la désescalade en Syrie, Libération, 17 septembre 2018.
- Madjid Zerrouky, Syrie : la Russie met la pression sur les rebelles, Le Monde, 26 novembre 2018.
- Audrey Parmentier, L’armée syrienne chasse les djihadistes de Soueida, La Croix, 21 août 2018.
- Les forces de Damas reprennent le dernier réduit de l'EI dans le sud de la Syrie, AFP, 17 novembre 2018.
- Layal Abou Rahal, Pourquoi la bataille contre l'EI dans l'est de la Syrie s'éternise-t-elle?, AFP, 28 novembre 2018.
- Matteo Puxton, Syrie: l'État islamique inflige une lourde défaite aux FDS, France Soir, 29 octobre 2018.
- Syrie: ruines et voitures calcinées à Hajine après les combats avec l'EI, AFP, 17 décembre 2018.
- Ellen Francis, Sept cents prisonniers exécutés en deux mois par l'EI en Syrie, Reuters, 19 décembre 2018.
- Nouveau revers pour l'EI chassé d'un de ses fiefs en Syrie, AFP, 14 décembre 2018.
- Syrie: 32 morts dans des contre-attaques de l'EI visant une force kurdo-arabe, AFP, 8 janvier 2019.
- Syrie: une coalition arabo-kurde prend à l'EI une localité dans l'est, AFP, 15 janvier 2019.
- En Syrie, le dernier village de l'EI conquis par une coalition arabo-kurde, AFP, 23 janvier 2019.
- Syrie: des combats meurtriers entre jihadistes et rebelles gagnent Idleb, AFP, 2 janvier 2019.
- Paul Khalifeh, Les jihadistes chassent les rebelles pro-turcs de l'ouest de la province d'Alep, RFI, 5 janvier 2019.
- Marie Jégo et Madjid Zerrouky, Syrie : l’ordre djihadiste de Hayat Tahrir Al-Cham règne à Idlib, Le Monde, 15 janvier 2019.
- Idleb, ultime bastion insurgé syrien, passe intégralement à l'heure jihadiste, AFP, 10 janvier 2019.
- Luc Mathieu, Aux portes d’Al-Baghouz, reliquat du «califat», Libération, 7 février 2019.
- Hélène Sallon, A Baghouz, ultime fief de l’EI, « on vivait dans des tranchées pour se cacher des balles », Le Monde, 27 février 2019.
- Jérémy André, Syrie : À Baghouz, l’ultime bataille contre le « califat », La Croix, 3 mars 2019.
- L’organisation État islamique a perdu le dernier territoire qu’elle tenait en Syrie, Le Monde avec Reuters, 23 mars 2019.
- Syrie : surveiller les djihadistes prisonniers n'est plus la priorité des Kurdes, L'Express, 8 octobre 2019.
- Hélène Sallon, Jean-Pierre Stroobants, Marc Semo et Anne-Françoise Hivert, L’offensive turque relance la question des djihadistes étrangers détenus en Syrie, Le Monde, 12 octobre 2019.
- Philippe Coste, Confusion et doutes aux États-Unis après l'annonce du retrait de Syrie, Libération, 20 décembre 2018.
- Syrie: la coalition dirigée par Washington affirme que son retrait militaire a commencé, AFP, 11 janvier 2019.
- Des centaines de soldats américains vont rester en Syrie, Reuters, 22 janvier 2019.
- 200 soldats américains resteront en Syrie, Le Figaro avec AFP, 22 février 2019.
- Matteo Puxton, Bataille d'Idlib: le régime de Damas à l'assaut de la province rebelle, France Soir, 13 mai 2019.
- Benjamin Barthe, Syrie : à Idlib, l’offensive du régime de Bachar Al-Assad piétine, Le Monde, 20 juillet 2019.
- Syrie: le régime s'empare d'une ville stratégique à Idleb, selon une ONG, AFP, 21 août 2019.
- Syrie: le régime encercle un poste d'observation turc près d'Idleb (OSDH), AFP, 23 août 2019.
- Syrie: l'armée russe annonce un cessez-le-feu à Idleb à partir de samedi, Le Figaro avec AFP, 30 août 2019.
- Syrie: Assad se rend à Idleb pour affirmer sa volonté d'y remporter la bataille, AFP, 22 octobre 2019.
- Ankara discute de la possibilité d'une offensive militaire en Syrie, Le Figaro avec Reuters, 25 juillet 2019.
- Syrie: Ankara et Washington font un pas vers une "zone de sécurité", AFP, 7 août 2019.
- Syrie: Ankara interpelle encore Washington sur la zone tampon dans le Nord-Est, RFI, 10 septembre 2019.
- Syrie: prochaine incursion turque, les troupes américaines vont s'éloigner, AFP, 7 octobre 2019.
- Delil Souleiman, En Syrie, les civils fuient l’avancée des forces turques contre les Kurdes, AFP, 10 octobre 2019.
- Syrie : sous pression, Trump met en garde la Turquie, Le Point avec AFP, 7 octobre 2019.
- Syrie : les forces turques et leurs supplétifs syriens ont pris la ville de Tal Abyad, AFP, 13 octobre 2019.
- Jusqu’à 1000 soldats américains vont quitter la Syrie, AFP, 13 octobre 2019.
- Syrie: retrait total des combattants kurdes d'une ville frontalière de la Turquie, AFP, 20 octobre 2019.
- Benjamin Barthe et Allan Kaval, A Kobané et dans le nord-est de la Syrie, les inconnues du retour du régime de Bachar Al-Assad, Le Monde, 17 octobre 2019.
- Syriens et Russes accélèrent leur déploiement à la frontière syro-turque, AFP, 25 octobre 2019.
- En Syrie, confrontation à venir entre le régime et l'armée turque?, OLJ avec AFP, 16 octobre 2019.
- Georges Malbrunot, En Syrie, les forces turques et syriennes s’évitent, Le Figaro, 16 octobre 2019.
- Syrie : Washington arrache une trêve à Erdogan, retrait prévu des forces kurdes, Europe 1 avec AFP, 17 octobre 2019.
- Accord russo-turc sur un contrôle de la frontière syrienne, Le Point avec AFP, 23 octobre 2019.
- L'offensive turque en Syrie suscite une vague de condamnations à travers le monde, OLJ avec AFP, 9 octobre 2019.
- L’attaque turque en Syrie suscite un concert international de réprobations, Le Figaro avec AFP et Reuters, 9 octobre 2019.
- Benoît Vitkine et Benjamin Barthe, Vladimir Poutine, arbitre et grand gagnant du chaos syrien, Le Monde, 16 octobre 2019.
- L’accord turco-russe enterre l’éphémère autonomie des Kurdes de Syrie, France 24 avec AFP, 23 octobre 2019.
- Il reste un « petit » nombre de soldats américains en Syrie, dit Trump, AFP, 21 octobre 2019.
- L'armée syrienne déployée dans le Nord, les soldats américains sur le départ, AFP, 14 octobre 2019.
- Valérie Samson, États-Unis : les représentants s'opposent à Trump sur la Syrie, Le Figaro, 18 octobre 2019.
- Nathalie Guibert et Jean-Pierre Stroobants, L’OTAN en crise face à Trump et Erdogan, Le Monde, 25 octobre 2019.
- « Abou Bakr Al-Baghdadi est mort » : Donald Trump annonce le décès du chef de l’organisation Etat islamique, Le Monde avec AFP, 27 octobre 2019.
- Syrie: plus de 80 morts dans de violents combats dans le nord-ouest, AFP, 20 décembre 2019.
- Ariane Bonzon, La guerre russo-turque n'aura pas lieu, Slate, 5 mars 2020.
- L'armée syrienne annonce avoir repris une ville clé du nord-ouest, AFP, 29 janvier 2020.
- L'armée syrienne reprend une ville stratégique dans la province d'Idleb, AFP, 8 février 2020.
- Avec la chute de Kafranbel, la «révolution» syrienne orpheline d'un symbole, AFP, 26 février 2020.
- Syrie: combats près d'une ville clé reprise par les rebelles, Le Figaro avec AFP, 27 février 2020.
- Syrie: onze civils tués dans des raids russes à Idlib, Le Figaro avec AFP, 2 mars 2020.
- Syrie: le régime reprend le dernier tronçon d'une autoroute cruciale dans le nord-ouest (ONG), AFP, 11 février 2020.
- Syrie: le régime reprend le contrôle des abords de la métropole d'Alep, AFP, 16 février 2020.
- Syrie : 900 000 civils fuient la violence, « des bébés meurent de froid », AFP, 17 février 2020.
- Russian and regime military operations: humanitarian catastrophe worsens as over 100,000 displaced persons flee western rural Aleppo in the past 48 hours, OSDH, 13 février 2020.
- Syrie: les déplacements à Idleb les plus massifs depuis le début du conflit, selon l'ONU, AFP, 11 février 2020.
- Marie Jégo, La recrudescence des combats à Idlib, en Syrie, met l’axe Moscou-Ankara à rude épreuve, Le Monde, 4 février 2020.
- Les drones "made in Turkey" volent au secours de l'armée turque en Syrie, AFP, 3 mars 2020.
- Marie Jégo, La stratégie du président turc Erdogan en échec en Syrie, Le Monde, 29 février 2020.
- Georges Malbrunot, En Syrie, Poutine sauve la face d’Erdogan qui recourt aux drones armés, Le Figaro, 2 mars 2020.
- La Turquie annonce avoir lancé une offensive contre le régime de Damas, AFP, 1er mars 2020.
- Élie Saïkali, Les Occidentaux ont tous exprimé leur soutien verbal à leur allié turc, mais ne semblent pas prêts à faire davantage., OLJ, 29 février 2020.
- Syrie : Poutine et Erdogan annoncent un cessez-le-feu à Idleb à partir de vendredi, Franceinfo avec AFP, 5 mars 2020.
- Syrie : 37 militaires du régime tués dans une attaque djihadiste dans l'est, Le Figaro avec AFP, 30 décembre 2020.
- Paul Khalifeh, L'armée syrienne et ses alliés tentent de déloger l'État islamique du centre du pays, RFI, 5 janvier 2021.
- Syrie : 27 combattants prorégime tués dans une attaque de l'EI, AFP, 9 avril 2020.
- “Islamic State” in 2020 | 780 regime soldiers and loyalists killed in the Syrian desert, and nearly 500 operations by ISIS cells in SDF-controlled areas leave over 200 persons dead, OSDH, 29 décembre 2020.
- Matteo Puxton, « Dans le sud-ouest syrien, la résistance à Bachar al-Assad », France Soir, 14 février 2019.
- Benjamin Barthe, « À Deraa, dans le sud de la Syrie, le retour rampant du régime policier », Le Monde, 27 septembre 2018.
- Benjamin Barthe, « Un an après le retour du régime, de violents troubles agitent le Sud syrien », Le Monde, 10 juillet 2019.
- Thomas Guichard, « En Syrie, l’offensive de l’armée sur Deraa, dernière poche rebelle du sud », La Croix, 30 juillet 2021.
- « Vingt-trois morts dans de violents combats à Deraa, selon une ONG », AFP, 29 juillet 2021.
- Laure Stephan, « À Deraa, un fragile cessez-le-feu à l’avantage du régime syrien », Le Monde, 2 septembre 2021.
- « Syrie : l'armée est entrée dans les quartiers rebelles de Deraa, berceau de la révolution », France 24 avec AFP, 9 septembre 2021.
- « La ville de Deraa presque entièrement sous contrôle du régime », AFP, 12 septembre 2021.
- Laure Stephan, « Dans la région de Deraa, le retour chaotique du régime Assad », Le Monde, 5 septembre 2021.
- Ghazal Golshiri, « Après l’assaut de l'EI contre la prison d’Hassaké, le désarroi et la peur des habitants », Le Monde, 14 février 2022.
- Hélène Sallon, « À la prison d’Hassaké, la résistance acharnée de l'EI face aux Kurdes », Le Monde, 28 janvier 2022.
- « Le chef du groupe État islamique “éliminé du champ du bataille”, selon Biden », AFP, 3 février 2022.
- « Une opération antijihadiste des forces américaines fait plusieurs morts en Syrie », France 24 avec AFP, 3 février 2022.
- L’Etat islamique annonce la mort de son dernier chef en date, Le Monde avec AFP, 30 novembre 2022.
- Le groupe Etat islamique annonce la mort de son chef, L'Express avec AFP, 3 août 2023.
- L'organisation Etat islamique confirme la mort de son chef, Reuters, 3 août 2023.
- (en) « Syria: Turkey to reorganise rebel groups as HTS withdraws from Afrin », Middle East Eye, .
- (en) « Turkish jets hit targets in Syria, Iraq after Istanbul bomb blast », sur Al Jazeera,
- (en) « Turkey Launches Operation Claw-Sword Against Kurdish Militants In Iraq, Syria », sur Barron's,
- « La Turquie riposte à l'attentat d'Istanbul en frappant les régions kurdes de Syrie et d'Irak », sur France 24, (consulté le )
- « La Turquie déclenche l’offensive «Griffe Epée» contre les Kurdes en Syrie et en Irak », sur Libération,
- Affrontements dans l'Est de la Syrie: 13 morts, AFP, 29 août 2023.
- « i24NEWS », sur www.i24news.tv (consulté le )
- Luc Mathieu, Syrie : sarin, une preuve dure comme pierre, Libération, 26 mars 2014.
- Benjamin Barthe, Jacques Follorou, Cécile Hennion et Yves-Michel Riols, Attaques au chlore en Syrie : ces preuves qui embarrassent les Occidentaux, Le Monde, 4 juin 2014.
- Du gaz moutarde a été utilisé dans la guerre en Syrie, AFP, 5 novembre 2015.
- Clément Daniez, Syrie: le chlore, arme chimique préférée du clan Assad, L'Express, 30 août 2016.
- Armes chimiques en Syrie : la confusion de Franz-Olivier Giesbert dans « On n’est pas couché », Les Décodeurs, Le Monde, 8 mars 2017.
- Syrie : le Conseil de sécurité décide de créer un mécanisme d'enquête sur les armes chimiques, ONU Info, 7 août 2015.
- Luc Mathieu, Attaques chimiques en Syrie : la Russie brise les espoirs d’enquêtes, Libération, 17 novembre 2017.
- lefigaro.fr, « Syrie: l'ONU accuse Damas et l'EI d'avoir utilisé des armes chimiques » (consulté le )
- Damas et l’EI coupables d’attaques chimiques en Syrie, selon l’ONU, Le Monde avec AFP, 24 août 2016.
- L'ONU accuse une nouvelle fois le régime Syrien de mener des attaques à l'arme chimique, France 24 avec AFP et Reuters, 22 octobre 2016.
- Michelle Nichols, Syrie - Nouveau veto de la Russie, fin de la commission d'enquête ?, Reuters, 18 novembre 2017.
- « Suicide bomber kills 16 in Syrian capital », sur longwarjournal.org, .
- Anne Barnard, « Wider Use of Car Bombs Angers Both Sides in Syrian Conflict », The New York Times, 8 vril 2013 (lire en ligne, consulté le ).
- Syrie: principaux attentats depuis le début du conflit, AFP, 23 mai 2016.
- Hwaida Saad et Rick Gladstone, « Scud Missile Attack Reported in Aleppo », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
- Sevil Küçükkoşum, « Syria fired more than 40 Scud missiles in two months », Hürriyet Daily News, Hürriyet Daily News.
- Liz Sly, « Ballistic missile strikes on Aleppo signal new escalation in Syria war », The Washington Post, (lire en ligne).
- Matthew Weaver, « Syria crisis : Scud missile lands in Iraq », The Guardian, Londres, (lire en ligne).
- Raja Abdulrahim et Lava Selo, « 20 dead in Scud missile attack in Syria, activists say », Los Angeles Times, (lire en ligne).
- « NGO : Missile fired on Syria town kills 4 civilians », Al Arabiya, .
- « Syrian missile kills 26 in village near Aleppo 3 June 2013 », France 24, .
- « U.S. condemns Scud attack in Syria, invites opposition for talks », NBC News, .
- « Syria : Mounting Casualties from Cluster Munitions », Human Rights Watch, .
- « Syrie. Des bombes à sous-munitions interdites, de fabrication soviétique, aggravent la catastrophe humanitaire dans la Ghouta orientale », sur www.amnesty.org (consulté le ).
- L’utilisation d’armes à sous-munitions en Syrie trahie par la télévision russe, Le Monde, 20 juin 2016.
- « Syria's deadly barrel bombs », Smh.com.au, (consulté le ).
- Damien McElroy, « Syrian regime deploys deadly new weapons on rebels », Telegraph.co.uk, (consulté le ).
- (en) Jonathan Marcus, Barrel bombs show brutality of war, BBC, .
- AFP, Report on Aleppo bombing, .
- Lewis Roth, La prise de la base syrienne de Taftanaz, nouvelle étape sur la route d’Idlib, Le Monde, .
- Amnesty International, Syrie : à Alep, les barils d'explosifs répandent la terreur et le sang.
- AFP, Syrie: Amnesty dénonce les "crimes contre l'humanité" à Alep, Le Point, .
- The 2nd Anniversary of UNSC Resolution 2139. Not Less than 19947 Barrel Bombs killed 8136 Civilians, SNHR , .
- Syria rebels say Assad using 'mass-killing weapons' in Aleppo, Israel News, Ynetnews.com, 8 octobre 2012.
- « Dropping Thermobaric Bombs on Residential Areas in Syria »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ), Firstpost.com, 5 novembre 2012.
- Nick Cumming-Bruce, « U.N. Panel Reports Increasing Brutality by Both Sides in Syria », The New York Times, (lire en ligne).
- Syria crisis : Incendiary bomb victims 'like the walking dead' , BBC news, 29 août 2013.
- Syria : Agony of victims of 'napalm-like' school bombing, BBC News, 30 September 2013.
- « Guerre en Ukraine : que sont les bombes au phosphore blanc, ces armes que les Russes sont accusés d’avoir utilisées ? », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Mythes et réalités sur les armes incendiaires », sur Human Rights Watch, (consulté le )
- (en) David Hambling, « ‘White Phosphorus’ Claimed To Be Used In Ukraine May Really Be Russian Napalm Weapon », sur Forbes (consulté le )
- Globalpost, 13 mars 2013.
- By Laura Smith-Spark. Chelsea J. Carter and Amir Ahmed, CNN, « Top Syrian general defects, says morale among forces at a low - CNN »
- « A report into the credibility of certain evidence with regard to torture and execution of persons incarcerated by the current Syrian regime », sur the Guardian,
- Ian Black, « Syrian regime document trove shows evidence of 'industrial scale' killing of detainees », sur the Guardian,
- Alexandra Geneste, Syrie : l'ONU fait le bilan accablant des exactions gouvernementales et rebelles, Le Monde, 12 septembre 2013.
- Les forces du régime commettent la plupart des exactions en Syrie, selon l'ONU, Le Monde avec AFP, 24 mai 2012.
- Anna Fischer, Le régime syrien cent fois plus meurtrier que les djihadistes de l'EI, L'Express, 22 novembre 2014.
- (en) « International, Impartial & Independent Mechanism on Syria - Press Conference (Geneva, 20 September 2018) », sur United Nations Web TV (consulté le )
- « Catherine Marchi-Uhel : "La justice et la paix marchent de concert" », sur France Culture (consulté le ).
- Jean-Pierre Perrin,Syrie, l’archipel de la torture, Libération, 2 juillet 2018.
- Rapport mondial 2014 : Syrie, Human Rights Watch, 2014.
- Luc Mathieu et Hala Kodmani, Torture en Syrie : la mort pour dessein, Libération, 12 août 2018.
- Najah Albukai, Damas, la bureaucratie de la mort, Libération, 13 août 2018.
- Luc Mathieu, Torture en Syrie : «Les tabassages se déroulaient deux fois par jour», Libération, 25 octobre 2019.
- Le régime syrien use de 72 méthodes de torture, dénonce le SNHR, OLJ, 24 octobre 2019.
- Garance Le Caisne, Opération César, p. 146-149.
- Garance Le Caisne, Opération César, p. 150-158.
- Catherine Gouëset, La routine de l'horreur du régime syrien: l'histoire des photos macabres de "César", L'Express, 2 octobre 2015.
- Judith Chetrit, Le photographe "César considère avoir fait son devoir de Syrien", L'Express, 2 octobre 2015.
- Syrie: des clichés de César, photographe de la torture du régime, exposés, L'Express, 15 octobre 2014.
- Syrie : Témoignages sur les photos des détenus tués, Human Rights Watch, 16 décembre 2015.
- Siobhán O'Grady, Les photos de Syrie exposées au musée de l'Holocauste de Washington ne sont pas sans rappeler les atrocités nazies, Slate, 29 octobre 2014.
- Exclusive : Gruesome Syria photos may prove torture by Assad regime, CNN, 21 janvier 2014.
- Garance Le Caisne, Opération César, p. 30-31.
- Syrie : un rapport impute à Damas des massacres à grande échelle, Le Point avec AFP, 21 janvier 2014.
- Garance Le Caisne, Opération César, p. 156-170.
- Garance Le Caisne, Opération César, p. 47-49.
- Elise Lambert, Syrie : des victimes des atrocités du régime de Bachar Al-Assad identifiées, France info, 16 décembre 2015.
- Elise Vincent, Ahmad Al-Musalmani, 14 ans, « était juste un enfant », Le Monde, 16 décembre 2015.
- Luc Mathieu, En Syrie, les preuves des tortures par le régime, Libération, 16 décembre 2015.
- Revealing the fate of about 60 detainees in al-Hasakah city and its countryside raises to more than 16000, the number of arrested casualties in the prisons of death, OSDH, 3 août 2018.
- Syrie: au moins 60.000 morts dans les prisons du régime, AFP, 21 mai 2016.
- Syrie: 200 morts sous la torture en deux dans les prisons du régime, selon l'OSDH, RFI, 15 janvier 2022.
- Syrie. Les dizaines de milliers de disparus ne doivent pas sombrer dans l'oubli, Amnesty International, 30 août 2017.
- Benjamin Barthe, Les prisonniers et disparus, angle mort des négociations de paix intersyriennes, Le Monde, 20 décembre 2017.
- Christophe Ayad, La Syrie, « archipel de la torture », Le Monde, 3 novembre 2015.
- L’enfer des prisons syriennes, Amnesty International, 18 août 2016.
- Brûlures, viols, électrocutions : Amnesty dénonce la cruauté du régime syrien dans les prisons, France 24 avec AFP, 18 août 2016.
- Syrie : l'horrible prison de Saidnaya, Amnesty International, 7 février 2017.
- (en) Josie Ensor, « Syrian regime burned 'thousands' of bodies at crematorium to hide scale of slaughter, US diplomat reveals », The Telegraph, (lire en ligne, consulté le ).
- Selon les États-Unis, la Syrie cache des "meurtres de masse" avec un crématorium, L'Express avec AFP, 15 mai 2017.
- Gilles Paris, Washington accuse Assad d’avoir brûlé les corps de prisonniers pour cacher des exécutions de masse, Le Monde, 15 mai 2017.
- Syrie: les enquêteurs de l’ONU accusent Damas d'«extermination» de détenus, AFP, 8 février 2016.
- Luc Mathieu, Damas recrache ses listes de suppliciés, Libération, 12 août 2018.
- « Syrie: après des années d'incertitude, des familles apprennent le décès de proches détenus », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
- Benjamin Barthe, En Syrie, la bureaucratie de la torture met ses registres à jour, Le Monde, 1er août 2018.
- Catherine Gouëset, Prisons syriennes: les registres de la mort, L'Express, 1er août 2018.
- Delphine Minoui, Prisons syriennes : Damas compte ses morts après des années de silence, Le Figaro, 8 août 2018.
- Stéphanie Nebehay, La Syrie doit rendre des comptes sur les détenus morts en prison, dit l'Onu, Reuters, 28 novembre 2018.
- Annick Cojean, « En Syrie, le viol était le maître mot », Le Monde, 5 décembre 2017.
- Sarah Leduc, Les agressions sexuelles, armes de guerre en Syrie, France 24, 29 septembre 2012.
- Christine Rousseau, « Cri étouffé » des femmes syriennes, Le Monde, 5 décembre 2017.
- Hélène Riffaudeau, Un film coup de poing sur les viols perpétrés par le régime syrien, L'Obs, 3 décembre 2017.
- Enfants nés de viols, tortures, humiliations : une survivante raconte l'enfer des prisons de Bachar Al-Assad, Les Inrocks, 5 décembre 2017.
- Marie Forestier, En Syrie, «baiser toutes les femmes pour les punir», Libération, 18 mars 2018
- Anna Benjamin, Viols en Syrie: "Une arme de guerre pour briser les femmes et les familles", L'Express, 12 décembre 2017.
- Amandla Thomas-Johnson, « Violée sous une photo d'Assad » : des femmes décrivent les atrocités qu’elles ont subies en Syrie, Middle East Eye, 30 août 2017.
- Cécile Andrzejewski et Leïla Miñano, avec Daham Alasaad, Syrie: les viols d’enfants, l’autre crime de guerre du régime Assad, Mediapart, 7 février 2017.
- Torture, famine, viols... Amnesty dévoile l'enfer des prisons syriennes, L'Obs, 18 août 2016.
- Des garçons syriens pris dans un engrenage d’abus sexuels, AFP, 7 décembre 2017.
- Marie Forestier, Le viol, la double peine des Syriennes, Libération, 18 mars 2018.
- Hala Kodmani, Détenues syriennes : après la prison, la stigmatisation, Libération, 1er juin 2019.
- « The ultimate assault: Charting Syria's use of rape to terrorize its people - Women’s Media Center »
- « Syrian women 'raped and tortured' », sur www.bbc.co.uk,
- « Report: rape used as weapon of war against Syria women », sur english.alarabiya.net
- « 6,000 cases of women raped during Syrian conflict, human rights group says »
- L’armée syrienne accusée de viols « systématiques », Le Monde avec AFP, 15 mars 2018.
- David Thomson, Des femmes yézidies, esclaves du groupe EI en Syrie et en Irak, RFI, 13 octobre 2014.
- « War crimes and peace talks »
- Martin Chulov, « Syria wiping neighbourhoods off the map to punish residents – rights group », sur the Guardian,
- From the peak of its “Caliphate” to its collapse and fade; more than 6200 executions carried out by ISIS in 55 months on Syrian territory, OSDH, 31 janvier 2019.
- Plus de 200 corps retrouvés dans une fosse commune à Rakka, en Syrie, Le Monde avec AFP, 3 juillet 2019.
- Syrie : Révéler le sort des victimes disparues de Daech, Human Rights Watch, 14 mai 2019.
- Syrie: près de Raqa, un charnier de l'EI n'a pas encore livré tous ses secrets, AFP, 21 février 2019.
- L'ONU accuse Damas de «crimes contre l'humanité» dans la Ghouta orientale, AFP, 20 juin 2018.
- Syrie. Enlèvements, torture et exécutions sommaires aux mains des groupes armés, Amnesty International, 5 juillet 2016.
- Syrie : des horreurs commises par des groupes armés, Amnesty International, 4 juillet 2016.
- Des rebelles islamistes coupables de « crimes de guerre » en Syrie, selon Amnesty, Le Monde avec AFP, 5 juillet 2016.
- S'appuyant sur des témoignages, Human Rights Watch accuse les rebelles syriens de crimes de guerre, RFI, 18 septembre 2012.
- Syrie : Amnesty appelle Ankara à stopper de "graves violations" à Afrine, AFP, 2 août 2018.
- Syrie. La Turquie doit mettre un terme aux graves violations des droits humains imputables à ses propres forces et aux groupes alliés à Afrin, Amnesty International, 2 août 2018.
- « Syrie. Preuves accablantes de crimes de guerre et d’autres violations commises par les forces turques et des groupes armés qui leur sont affiliés », sur www.amnesty.org (consulté le ).
- « Al-Hussainiyah · Syrie », sur Al-Hussainiyah · Syrie (consulté le ).
- « Amnesty accuse des Kurdes syriens de violences assimilables à des crimes de guerre - France 24 », France 24, (lire en ligne, consulté le ).
- « Amnesty accuse les forces kurdes syriennes de « crimes de guerre » », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- Syrie : plus de 191 000 personnes tuées dans l'indifférence, Le Point avec AFP, 22 août 2014.
- Anne-Aël Durand et Alexandre Pouchard, #Syrie5ans : les chiffres qui montrent l’ampleur de la guerre, Le Monde, 15 mars 2016.
- Alarmed by Continuing Syria Crisis, Security Council Affirms Its Support for Special Envoy’s Approach in Moving Political Solution Forward, un.org, 17 août 2015.
- Hala Kodmani, Bilan des victimes : l’impossible comptage, Libération, 10 mars 2016.
- Jérémie Lanche, Syrie: l'ONU estime que le conflit a fait au moins 350 000 morts en dix ans, RFI, 25 septembre 2021.
- SYRIE. 40.000 morts en 2012, L'Obs avec AFP, 31 décembre 2012.
- SYRIE. 73.000 morts en 2013, l'année la plus sanglante, L'Obs avec AFP, 2 janvier 2014.
- Syrie : le conflit a fait plus de 76 000 morts en 2014, Le Point avec AFP, 1er janvier 2015.
- Syrie : la guerre a fait plus de 55 000 morts en 2015, Le Point avec AFP, 31 décembre 2015.
- More than 55,000 killed in Syria in 2015, OSDH, 2 janvier 2016.
- About 60 thousand were killed in 2016 and we still wait for an international trial for the criminals, OSDH, 31 décembre 2015.
- Syrie : 68.000 décès enregistrés en 2017, selon l'État civil, Europe 1 avec AFP, 9 août 2018.
- 2017…the year of the military change and the rise of the regime and its allies to head the list of military powers and influences followed by the SDF…and the loss of the opposition and the organization to large spaces of their controlled areas, OSDH, 28 décembre 2017.
- Syrie : 2018 année la moins meurtrière du conflit, Le Figaro avec AFP, 31 décembre 2018.
- Syrie : 2019 est l’année la moins meurtrière depuis le début du conflit, 20 Minutes avec AFP, 31 décembre 2019.
- Conflit en Syrie : plus de 6800 morts en 2020, plus faible bilan annuel en neuf ans, Le Figaro avec AFP, 31 décembre 2020.
- Syrie : 3.700 morts en 2021, bilan annuel le plus bas, AFP, 22 décembre 2021.
- La guerre a fait 3.825 morts en 2022, bilan annuel le plus bas, AFP, 31 décembre 2022.
- « Au moins 4360 morts, dont 1900 civils, dans le conflit en Syrie en 2023 », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
- Armed Conflict Location and Event Data project : CURATED DATA FILES
- Le bilan du conflit en Syrie approcherait 500.000 morts, Reuters, 11 février 2016.
- Hugh Naylor, Desperate for soldiers, Assad’s government imposes harsh recruitment measures, The Washington Post, 28 décembre 2014.
- 77th month of Russia’s military operations in Syria | Nearly 900 airstrikes kill and wound 100 ISIS fighters in Syrian desert, OSDH, 27 février 2022.
- About 13250 civilians were killed in 55 months of airstrikes escalation by warplanes of Bashar al-Assad’s regime in the Syrian territory, OSDH, 30 mai 2019.
- Moscou dit que 88.000 rebelles ont été tués en Syrie depuis son intervention, Europe 1 avec AFP, 20 octobre 2018.
- Since its participation in military operations in Syria, the International Coalition kills more than 4000 civilians out of 14000 killed on the Syrian soil, OSDH, .
- Deux ans de frappes de la coalition antidjihadistes: les chiffres (infographie), T.M. et AFP, 8 août 2016.
- 45.000 combattants de l'État islamique tués ces deux dernières années, AFP, 10 août 2016.
- Jean-Pierre Filiu, Comment l’Amérique d’Obama ment sur la menace jihadiste, Un si Proche orient, 19 août 2016.
- Fabien Leboucq, Victimes civiles en Irak et Syrie : qui croit encore aux chiffres de la coalition ?, Libération, 18 novembre 2017.
- Sarah Diffalah, Syrie : la mort d'Adnani au cœur de la propagande russe, L'Obs, 2 septembre 2016.
- Maxime Azadi, Médiapart : Syrie: les Kurdes ont pris 5 villes, 6 districts et plus de 120 villages
- ANHA : YPG releases statement on the clashes in 2014
- (en) Alexandra Valiente, « Balance of the War Against Hostile Groups in Rojava, Northern Syria: Year 2015 » [archive du ], sur Syria 360°, (consulté le ), YPGRojava
- YPG releases the 2016 balance sheet of war ypgrojava.org, 5 janvier 2017.
- Deux généraux iraniens tués en Syrie, Le Monde avec AFP et Reuters, 10 octobre 2015.
- Delphine Minoui, Un assassinat confirme le soutien de Téhéran à Damas, Le Figaro, 15 février 2013.
- Marc Daou, Un général des Gardiens de la révolution assassiné "entre Damas et Beyrouth", France 24, 14 février 2013.
- Daniel Vallot, Conflit en Syrie: le rôle crucial du Hezbollah dans les combats, RFI, 2 février 2017.
- Russia underplayed losses in recapture of Syria's Palmyra, Reuters, 22 mars 2017.
- lefigaro.fr, « Syrie/Alep : quatre membres d'une ONG tués » (consulté le ).
- « Syrie: 814 soignants tués en six ans, recrudescence des attaques en 2016 (étude) », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le ).
- Syrie: un reporter tué dans un bombardement du régime, AFP, .
- « Explore CPJ's database of attacks on the press », sur cpj.org.
- [vidéo] Four Years Harvest the Highlights of Human Rights Violations in Syria, SNHR, .
- AFP, Irak/Syrie: la coalition admet la mort de 1300 civils dans les raids en 5 ans, Le Figaro, .
- Airwars : US-led Coalition in Iraq & Syria.
- 3,037 Civilians, including 924 Children, killed by Coalition Forces Since Their Intervention Began in Syria Five Years Ago, Syrian Network for Human Rights, .
- Airwars, Civilian and ‘friendly fire’ casualties?.
- Frappes contre l’État islamique : le délicat bilan des victimes civiles, L'Obs, .
- Tristan de Bourbon, Qui tue des civils en Syrie et en Irak? Une ONG brise le tabou, 24 heures, .
- Airwars : Russian Military in Syria.
- Russian Forces Have Killed Russian Forces Killed 6,686 Civilians, including 1,928 Children, Since the Start of Their Military Intervention in Syria, RSDH, .
- The Violations Documenting Center in Syria, « Center for Documentation of Violations in Syria - Killed List », sur www.vdc-sy.info.
- Turkey ends the Federal in Syria after 6 months of entering the Syrian lands and leaving 3700 casualties between civilians, OSDH, .
- New Refugee Camp in Jordan Tries to Create a Community for Syrians, New York Times, 30 mai 2014.
- Syria crisis : Number of refugees rises to 200,000, BBC News, 24 août 2012.
- Syrian Refugees in Lebanon,The New York Times, 5 septembre 2013.
- L’Abkhazie accueille des réfugiés syriens, La Voix de la Russie, 1er mai 2013.
- Syrie : la barre des 5 millions de réfugiés a été franchie, Franceinfo avec AFP, 30 mars 2017.
- Le Monde Diplomatique, no 739, octobre 2015
- Syrie: pénurie d'eau potable à Alep après destruction d'une canalisation, lexpress.fr, 8 septembre 2012.
- Faute d’aide, les réfugiés syriens quittent le Moyen-Orient pour l’Europe, AFP, 28 août 2015.
- Armin Arefi, Ces réfugiés condamnés à rentrer en Syrie, Le Point, 2 septembre 2015
- Le mur anti-migrants achevé entre la Hongrie et la Serbie, Le Monde avec AFP, 29 août 2015.
- Pour entrer en Europe, des Syriens passent par l'Arctique, Francetv info avec AFP, 31 août 2015
- [vidéo] Par Pauline Simonet, Salima Belhadj, Laurent Berstecher, Bangaly Touré, Reportage exclusif auprès de dizaines de familles syriennes refugiées au Mali, France 24, 14 décembre 2015.
- La nouvelle route des réfugiés syriens passe par… Bamako, France 24, 11 décembre 2015.
- En route pour l’Europe, des réfugiés syriens se retrouvent au Mali, Le Monde, 21 décembre 2015.
- 71 migrants retrouvés morts en Autriche, 76 au large de la Libye, AFP, 28 août 2015.
- Migrants morts dans un camion en Autriche: les victimes ont étouffé en "très peu de temps", AFP, 4 septembre 2015.
- En Grèce, début de l’évacuation des migrants de l’île de Kos, Le Monde avec AFP, 16 août 2015.
- Geoffrey Marain-Joris, Sur les îles grecques, la situation « honteuse » des réfugiés en transit, Les Echos, 7 août 2015.
- Il s'appelait Aylan Kurdi..., Le Point, 3 septembre 2015.
- Migrations: l'Europe sous le choc après la photo d'un enfant mort noyé, AFP, 3 septembre 2015.
- "L'humanité échouée" : la photo qui indigne le monde, L'Obs, 3 septembre 2015.
- « Turkey-Syria border wall construction nears completion »
- La rougeole, la typhoïde, l'hépatite, la dysenterie, la tuberculose, la diphtérie, la coqueluche, la leishmaniose.
- (en) [4] Sparrow, Annie Syria’s Polio Epidemic : The Suppressed Truth, New York Review, 20 février 2014.] « Avant même le soulèvement, dans les zones considérées comme hostiles comme Deir Ezzor, le gouvernement avait abandonné la maintenance des systèmes d'assainissement et de purification de l'eau, et commencé à limiter les vaccinations contre les maladies infantiles. Après le début de la guerre, le gouvernement a lancé des attaques brutales sur les civils dans les zones tenues par l'opposition, forçant des millions de personnes à chercher refuge dans des environnements sales, surpeuplés et froids. »
- Il s'agit, selon l'OMS, d'une souche du poliovirus sauvage d’origine pakistanaise.
- Selon l'OMS, il s’agit du plan de vaccination coordonné le plus vaste jamais mis en place dans la région. Riposte à la flambée de poliomyélite en cours afin de protéger les enfants dans les cinq pays les plus à risque. Sur le site de l'OMS.
- La polio réapparait en Syrie, Franceinfo, 9 juin 2017.
- Cave, Damien Crime Wave Engulfs Syria as Its Cities Reel From War, The New York Times, 9 août 2012.
- Asher, Berman « Criminalization of the Syrian Conflict. Institute for the Study of War, 7 octobre 2012. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- Courrier International : Les frappes aériennes ne dissuadent pas les djihadistes étrangers
- AFP : Un nombre «sans précédent» d'étrangers partis combattre en Syrie et en Irak, selon l'ONU
- Le flot de volontaires étrangers vers l’État islamique ne tarit pas, Le Monde avec AFP, 27 septembre 2015.
- Maxime Bourdier, Nombre, origine... les affolants chiffres des jihadistes en Syrie ont été publiés, Le Huffington Post avec AFP, 8 décembre 2015.
- Le nombre de jihadistes en Irak et en Syrie a doublé depuis juin 2014, selon une étude, France 24, 8 décembre 2015.
- Qui sont les combattants étrangers de l'État Islamique ?, I-Télé, 14 décembre 2015.
- La France et l'Europe face au terrorisme islamiste, Le Monde, 3 juin 2014, p. 2-3.
- Djihad européen : alerte rouge, L'Opinion, 4 juin 2014.
- Jean-Manuel Escarnot, «Seuls les plus aptes sont envoyés au front», Libération, 23 novembre 2018.
- Adrien Jaulmes, Syrie : ces volontaires étrangers qui combattent les djihadistes au sein des troupes kurdes, Le Figaro, 20 mai 2018.
- Sarah Leduc, Des Occidentaux avec les Kurdes à Afrin : l'ultra-gauche monte au front (1/2), France 24, 22 février 2018.
- Caroline Hayek, Quatre « complots » ultrapopulaires dans le monde arabe, OLJ, 15 janvier 2018.
- Antoine Hasday, La désinformation d'une partie de la gauche sur la guerre en Syrie, Slate, 1er mars 2018.
- Cécile De Sèze, Bachar al-Assad, nouvelle coqueluche de l'extrême-droite en Occident, RTL, 15 août 2017.
- Caroline Hayek, Comment Assad est devenu « le blanc » de l’extrême-droite occidentale, OLJ, 15 août 2017.
- La galaxie pro-Assad en Europe, ARTE, 16 décembre 2016.
- Anne Barnard, « Syria Weighs Its Tactics as Pillars of Its Economy Continue to Crumble »
- Samar Ozmichli, « Report Shows Impact of War on Syrian Economy »,
- Syrie: l'UE décrète un embargo sur le pétrole, L'Express avec AFP, 2 septembre 2011.
- « L'Europe lève partiellement l'embargo pétrolier avec la Syrie »
- IRIB - french Radio, « Deir Ezour : Quand le pétrole aide Assad... »
- Zakaria Taha 2016, p. 22.
- Trois ans de conflit en Syrie : Ban appelle à relancer les négociations de paix. Sur le site du Centre d'actualités de l'ONU.
- Cunliffe, Emma Damage to the Soul: Syria's cultural heritage in conflict, Durham University et le Global Heritage Fund. 1er mai 2012.
- Fisk, Robert. Syria's ancient treasures pulverised, The Independent, 5 août 2012.
- Michel Duclos, « La contamination syrienne et les nouveaux autoritaires », sur Le Grand Continent, (consulté le ).
- Zoé Courtois, « « Furies » : Julie Ruocco creuse la terre ensanglantée de Syrie », lemonde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Roger Akl, Mihran Amtablian, Léon Camus et al., « Syrie, la guerre tiède », Europe & Orient, Alfortville, SIGEST, no 15 « L'hiver islamiste », (ISBN 978-2-917329-48-1, ISSN 1773-9802).
- Sofia Amara, Infiltrée dans l’enfer syrien : Du Printemps de Damas à l'Etat islamique, Paris, Stock, , 260 p. (ISBN 978-2-234-07618-1, lire en ligne).
- Xavier Baron, Aux origines du drame syrien : 1918-2013, Paris, Tallandier, coll. « Approches », , 324 p. (ISBN 979-10-210-0103-9).
- Adam Baczko, Gilles Dorronsoro et Arthur Quesnay, Syrie : Anatomie d'une guerre civile, Paris, CNRS Éditions, , 412 p. (ISBN 978-2-271-09166-6, présentation en ligne). .
- Fabrice Balanche, Géographie de la révolte syrienne, Outre Terre, n°29 d'octobre-décembre 2011
- Stéphane Bazan et Christophe Varin, « Le Web à l'épreuve de la cyberguerre en Syrie », Études, Paris, Assas, no 417, , p. 595-606 (ISSN 0014-1941, lire en ligne).
- Souhaïl Belhadj, La Syrie de Bashar Al-Asad : anatomie d'un régime autoritaire, Paris, Belin, , 464 p. (ISBN 978-2-7011-6467-0).
- Jean-Paul Burdy (dir.) et Emel Parlar Dal (dir.), Syrie : la régionalisation et les enjeux internationaux d'une guerre imposée, Paris, l'Harmattan, coll. « EurOrient » (no 41), , 387 p. (ISBN 978-2-336-30162-4, ISSN 1284-4519, lire en ligne).
- Joseph Daher, "Syrie : un retour sur les origines et le développement du processus révolutionnaire" (article en deux parties), Contretemps, .
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, Paris, Fayard, , 400 p. (ISBN 978-2-213-69901-1). .
- Paolo Dall'Oglio (avec la collaboration d'Églantine Gabaix-Hialé), La Rage et la lumière : un prêtre dans la révolution syrienne, Ivry-sur-Seine, éditions de l'Atelier, coll. « Témoins d'humanité », , 195 p. (ISBN 978-2-7082-4232-6, lire en ligne).
- Jean-Pierre Estival, La Tragédie syrienne : révolte populaire ou complot international ?, Paris, l'Harmattan, , 242 p. (ISBN 978-2-343-00407-5, lire en ligne).
- Jean-Pierre Filiu, Je vous écris d'Alep : au cœur de la Syrie en révolution, Paris, Denoël, coll. « Impacts », , 158 p. (ISBN 978-2-207-11728-6).
- Jean-Pierre Filiu, Le Nouveau Moyen-Orient : les peuples à l'heure de la révolution syrienne, Paris, Fayard, coll. « Documents », , 402 p. (ISBN 978-2-213-67167-3).
- Nicolas Hénin, Jihad Academy, nos erreurs face à l'État islamique, Fayard, .
- « La Syrie entre révolutions et ingérences » , Astérion, 2016, mis en ligne le 28 juin 2016, (consulté le 18 mars 2023)
- Annie Laurent, Le Drame syrien : les erreurs d'analyse occidentales, Paris, éditions Argos, coll. « StratégieS », , 160 p. (ISBN 978-2-36614-016-3).
- Olivier Marty et Loïc Kervran, Pour comprendre la crise syrienne : éclairages sur un Printemps qui dure, Paris, l'Harmattan, , 87 p. (ISBN 978-2-343-00038-1, lire en ligne).
- Garance Le Caisne, Opération César : Au cœur de la machine de mort syrienne, Paris, Stock, , 224 p. (ISBN 978-2-234-07984-7). .
- Jonathan Littell, Carnets de Homs : 16 janvier-2 février 2012, Paris, Gallimard, coll. « Hors série connaissance », , 233 p. (ISBN 978-2-07-013814-2).
- Pierre-Jean Luizard, Le piège Daech, l'État islamique ou le retour de l'Histoire, La Découverte, .
- Ziad Majed, La révolution orpheline, Actes sud, , 176 p. (ISBN 978-2-330-11572-2)
- Wassim Nasr, État islamique, le fait accompli, Paris, Plon, , 262 p. (ISBN 978-2-37344-029-4)
- Huguette Pérol, Syrie : le chemin de Damas, Le Vaumain, nouvelles éditions latines, coll. « Hors collection », , 118 p. (ISBN 978-2-7233-9561-8).
- Jean-Pierre Perrin, La Mort est ma servante : lettre à un ami assassiné (Syrie 2005-2013), Paris, Fayard, coll. « Littérature française », , 331 p. (ISBN 978-2-213-67193-2).
- Frédéric Pichon, Syrie : Pourquoi l'Occident s'est trompé, Monaco/Paris, Éditions du Rocher, , 180 p. (ISBN 978-2-268-07605-8).
- Frédéric Pichon, Syrie, une guerre pour rien, Paris, Cerf, , 192 p. (ISBN 978-2-204-11596-4)
- Thomas Pierret, Les salafismes dans l’insurrection syrienne : des réseaux transnationaux à l’épreuve des réalités locales, Outre-Terre, , 376 p. (ISBN 978-2-84795-335-0).
- Caroline Poiron, Sid Ahmed Hammouche et Patrick Vallélian, Attentat express : qui a tué Gilles Jacquier?, Paris, Seuil, coll. « Essais », , 287 p. (ISBN 978-2-02-111376-1).
- Pierre Piccinin da Prata, La Bataille d'Alep : chronique de la révolution syrienne, Paris, l'Harmattan, , 215 p. (ISBN 978-2-336-00900-1, lire en ligne).
- Jean-Marie Quéméner, Docteur Bachar Mister Assad, Encre d'Orient, , 14 p. (ISBN 978-2-36243-041-1, lire en ligne)
- Jean-Marie Quéméner, Bachar al-Assad, en lettres de sang, Plon, , 176 p. (ISBN 978-2-259-25323-9)
- Hélène Sallon, Elvire Camus et Feriel Alouti, « Il y a huit ans, la Syrie se soulevait... Comment le pays a sombré dans la guerre et le terrorisme », Le Monde, (lire en ligne)
- Michael Weiss et Hassan Hassan (trad. de l'anglais par Anne Giudicelli), EI ; au cœur de l'armée de la terreur : État islamique, Paris, Hugo Doc, , 420 p. (ISBN 978-2-7556-2244-7).
- Samar Yazbek (trad. de l'arabe par Rania Samara), Feux croisés : journal de la révolution syrienne, Paris, Buchet Chastel, , 256 p. (ISBN 978-2-283-02581-9).
- Samar Yazbek, 19 femmes, les Syriennes racontent, Stock, , 426 p. (ISBN 978-2-234-08604-3)
- Zakaria Taha, Syrie, Bruxelles, De Boeck, coll. « Monde arabe / Monde musulman », , 137 p. (ISBN 978-2-8073-0647-9).
- Wladimir Glasman, « La Résistance du peuple syrien », Études, Paris, Assas, no 417, , p. 583-594 (ISSN 0014-1941, lire en ligne).
- Khaldoun Zreik et Mohamad Omran (dessin), Syrie : journal depuis le 15 mars 2011, Paris, Europa, , 64 p. (ISBN 979-10-90094-09-3).
- Akram Kachee et Jérôme Maucourant, https://doi.org/10.4000/asterion.2730 « La Syrie entre révolutions et ingérences », Astérion, 2016, mis en ligne le 28 juin 2016, (consulté le 18 mars 2023)
Cartographies et infographies
modifier- (en) Carte géante actualisée de la guerre civile syrienne, Wikipedia anglais.
- (en) « Syrian Civil War Fast Facts », CNN, (lire en ligne)
- (en) Reuters, « TIMELINE-Syria's eight years of fire and blood », Thomson Reuters Foundation, (lire en ligne)
- Pierre Breteau et Jules Grandin, Syrie-Irak : deux années de guerre cartographiées, acteur par acteur, Le Monde, .
- Guerre en Syrie : sept ans après, les chiffres chocs d'une «tragédie colossale», infographie Le Figaro. Il y a sept ans, le , la Syrie basculait dans la guerre civile [5]. Consulté le .
Liens externes
modifier
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :