Robert Giffard
Robert Giffard est étroitement associé à un des premiers mouvements d'émigration française en Nouvelle-France et a, de ce fait, contribué largement au peuplement du Canada-français. Il est le fondateur de l'ancienne ville de Beauport, maintenant fusionnée à la ville de Québec.
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Joseph Giffard (d) |
Biographie
modifierNatif d’Autheuil (Orne), vers 1589, Robert Giffard est apothicaire à Tourouvre dans le Perche, quand il part pour le Canada, peut-être attiré là-bas par Louis Hébert, installé à Québec depuis 1617 et peut-être confrère d'études de Giffard. Il s’installe alors aux environs de Québec à titre de « chirurgien de marine » ; il ne disposait alors que d'une cabane sur le bord du fleuve où il s'adonnait à la chasse et à la pêche. En 1627, Robert Giffard rentre en France, convaincu que de nouveaux colons doivent s’implanter sur les rives du fleuve Saint-Laurent. Cette même année est fondée la Compagnie des Cent-Associés dont est membre Noël Juchereau, de Tourouvre, ami de Robert Giffard.
En , à Mortagne, Robert Giffard épouse Marie Renouard. Ils auront plusieurs enfants, dont Marie-Thérèse Giffard (1639-1714) qui épousera Nicolas Juchereau de Saint-Denis (1627-1692) et avec lequel elle aura notamment deux fils, l'explorateur de la Louisiane française, Louis Juchereau de Saint-Denis (1676-1744) et Charles Juchereau de Saint-Denis, sieur de Beaumarchais (1655-1703), lieutenant général de la prévôté de Montréal.
Dès le printemps, il repart vers la Nouvelle-France avec un équipement considérable en vue d'un essai de colonisation. Le navire à bord duquel il voyage est intercepté et il est capturé par des pirates à la solde des Anglais, les Kirke qui ont envahi Québec. Robert Giffard doit revenir en France. À Tourouvre et à Mortagne, il met à profit cette période pour évoquer l'immense pays qui s’étend au-delà de l'Atlantique. Ce n'est qu'en 1633, après le traité de Saint-Germain-en-Laye que Giffard peut mettre en œuvre son projet d'emmener de nouveaux colons en Nouvelle-France.
En , la Compagnie des Cent-Associés, en réparation des biens qu'il a perdus en 1628, concède à Robert Giffard la seigneurie de Beauport[1]. Premier seigneur colonisateur de la Nouvelle-France, il recrute des colons dans les environs de Tourouvre, fort du soutien de Pierre Le Bouyer de Saint-Gervais, lieutenant général civil et criminel du Perche. Courant mars : départ de Robert Giffard, de sa femme, de ses enfants et d’une trentaine de colons pour la Nouvelle-France. Début juin, le navire atteint Québec. L'année suivante, à la mort de Samuel de Champlain, la colonie compte 132 colons dont 35 viennent du Perche, attirés par Giffard. La première colonisation organisée de la Nouvelle-France est commencée. Giffard est le premier à avoir implanté le système du rang, mode d'organisation de l'espace rural qui s'est par la suite étendu à toute la colonie et qui s'est perpétué jusqu'à nos jours.
En 1640, Giffard devient le premier médecin de l'Hôtel-Dieu de Québec. Plus tard il obtiendra deux autres seigneuries : Saint-Gabriel[2], à Québec, en 1647, et Mille-Vaches, en aval de Tadoussac, en 1653. Dès la fondation de la Compagnie des Habitants en 1645, il s'y est associé, poursuivant des activités de commerce le long du Saint-Laurent. Louis XIV lui accordera ses lettres de noblesse en 1658.
À la mort de Robert Giffard, en 1668, la colonie atteint 3 000 habitants.
Honneurs
modifierL'Institut universitaire en santé mentale de Québec s'appelait auparavant le Centre hospitalier Robert-Giffard en son honneur entre 1976 et 2009.
Une avenue de Québec porte le nom de Robert-Giffard[3],[4].
Une rue et un parc ont été nommé en son honneur sous le toponyme De Moncel dans l'ancienne ville de Beauport maintenant fusionnée avec la ville de Québec. La rue a été nommée en 1997 et le parc en 2009.
Références
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
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