Roberto Taparelli d'Azeglio
Roberto Taparelli d'Azeglio, né le à Turin et mort le dans la même ville, est un homme politique italien.
Sénateur du royaume de Sardaigne | |
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Directeur de musée Galerie de Savoie |
Marquis |
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Naissance | |
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Décès | |
Nationalité |
italienne ( - |
Activités | |
Père |
Cesare Taparelli d'Azeglio (en) |
Fratrie | |
Conjoint |
Costanza Alfieri di Sostegno (d) |
Enfant |
Vittorio Emanuele Taparelli d'Azeglio (en) |
Membre de | |
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Distinctions |
Biographie
modifierJeunesse et formation
modifierNé le à Turin, dans une ancienne famille noble piémontaise déscendant des vicomtes d'Auriate[1]. Roberto Taparelli d'Azeglio est le frère de Massimo d'Azeglio[2].
Il étudie au Collegio dei Tolomei de Sienne de 1799 à 1807[3]. En 1808, il retourne avec sa famille à Turin et devient membre de l'Accademia dei Concordi, qui est alors l'une des manifestations les plus significatives de l'esprit national au Piémont[3].
Carrière politique
modifierAuditeur au Conseil d'État à Paris (1809), inspecteur à Rome des travaux d'assèchement des marais Pontins (1811), commissaire de police à Lauenburg (1813), il rentre dans sa patrie en 1814 et fait campagne à Grenoble en 1815[3]. Comme tous les jeunes gens élevés à l'école de Napoléon, il aspire à un grand royaume constitutionnel savoyard en Haute-Italie, et il semble bien qu'il soit le cinquième personnage, mentionné mais non nommé par Santarosa, à assister à la fameuse réunion des chefs de la conspiration avec Charles Albert, le [3]. Ayant échoué à la motion, il n'est pas impliqué dans les procès, mais vit néanmoins en exil jusqu'en 1826[3]. En 1814, il épouse Costanza Alfieri di Sostegno, une femme aux rares vertus intellectuelles et morales qui est sa conseillère et sa compagne dans toutes ses plus nobles entreprises[3]. Après 1831, sa principale activité est l'organisation, le développement et l'illustration de la Galerie royale d'art, à laquelle Carlo Alberto l'affecte dès son accession au trône[3].
Convaincu que la grandeur des peuples repose sur l'éducation civile et morale, il œuvre dès 1835 à la création de jardins d'enfants et d'écoles enfantines, et en fonde même lui-même, les dirigeant personnellement et les dotant d'une fortune non négligeable[3]. En 1847-1848, il met tout en œuvre dans les journaux, les clubs et les réunions privées pour pousser Charles-Albert à accorder le Statut et à entrer en guerre contre l'Autriche : les manifestations publiques de novembre et et celle du sont organisées et dirigées par lui[3]. Nommé immédiatement sénateur (), il veut suivre le roi au camp, mais démissionne lorsqu'on lui fait comprendre qu'il servira mieux son pays en restant à Turin[3]. Les discordes intestines ne le tourmentent pas moins que la défaite de l'armée[3]. En 1849, il désapprouve la décision de refaire le sort des armes, mais le désastre de Novare ne lui enlève pas sa foi en l'avenir et, plus tard, lorsque des différends surgissent sur l'opportunité d'envoyer des troupes en Crimée, il défend résolument la politique de Cavour[3].
Regia Pinacoteca de Turin
modifierIl est le fondateur et le directeur de la Regia Pinacoteca de Turin à partir de 1830[2]. Son œuvre la plus précieuse est la création de ce musée et la publication, entre 1836 et 1840, d'un ouvrage en quatre volumes consacré à ce musée et comprenant 164 gravures[2].
Mort
modifierIl meurt le à Turin[2].
Notes et références
modifier- (it) « Taparelli d'Azeglio », Enciclopedia Italiana (1937), sur treccani.it (consulté le ).
- (en) « Azeglio, Roberto Taparelli (Marchese) », sur oxfordartonline.com, (consulté le )
- (it) Francesco Lemmi, « Azeglio, Roberto Taparelli d' », dans Enciclopedia Italiana (1930), (lire en ligne)
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :