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Roukiata Ouedraogo

actrice et humoriste burkinabé

Roukiata Ouédraogo est une actrice et humoriste franco-burkinabé[1], née en .

Roukiata Ouedraogo
Description de cette image, également commentée ci-après
Roukiata Ouedraogo en 2023.
Naissance
Burkina Faso
Nationalité Drapeau du Burkina Faso Burkinabé
Drapeau de la France Française
Profession Actrice, humoriste

Biographie

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Jeunesse au Burkina Faso

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Roukiata Ouédraogo, née en [2] au Burkina Faso, grandit à Fada N'Gourma[2] puis dans les faubourgs de Ouagadougou[3] quand elle entre en classe de quatrième[2]. Sa famille est originaire de Somiaga[2]. Son père est fonctionnaire et sa mère, femme au foyer, est impliquée dans le monde associatif[2]. Son père et son frère ont fait du théâtre amateur[4], le premier étant un ami proche de l'acteur Sotigui Kouyaté[2]. Plus tard, Roukiata Ouédraogo estime que leur mort a sans doute joué un rôle dans sa propre volonté de faire du théâtre[4]. À l'âge de 14 ans, elle vit elle-même une expérience théâtrale au sein d'une troupe scolaire qui se produit dans tout le pays[5]. Elle explique par ailleurs que son intérêt pour la mode lui vient indirectement de sa mère, à force de la regarder se préparer quand elle était enfant[6]. Durant sa jeunesse, elle a une petite activité économique comme coiffeuse et elle commence également à imaginer des vêtements[2]. De par ses origines, elle parle à la fois français et bambara[7] sans oublier le moore qui est sa langue native.

Arrivée en France et activités diverses

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En [8],[9], après l'obtention de son baccalauréat[2], elle quitte son pays natal à l'âge de 20 ans pour s'installer à Paris avec comme premier objectif d'étudier le stylisme[4]. Elle vit chez son frère, arrivé en France avant elle[2]. Une conseillère d'orientation la décourage en lui expliquant qu'elle n'a pas les moyens financiers suffisants et qu'elle devrait plutôt faire du travail social[4]. Elle obtient alors le BAFA et devient éducatrice dans des centres sociaux[8],[6]. Durant un temps très court, elle travaille aussi comme caissière et comme femme de ménage[8]. Plus tard, elle commence une carrière de mannequin après avoir été repérée dans une rue[6], notamment pour la marque Nivea[2], pour une publicité de la marque Ushuaïa[5] ou encore pour la marque de perruques Nu Ji. Elle travaille également comme danseuse[10]. Guidée par des ambitions artistiques, elle s'inscrit dans une école de maquillage puis exerce ce métier pendant douze ans[4], y compris pour le cinéma ou pour de grandes marques de cosmétiques[6], dont Black Up et Make-up Art Cosmetics[2]. Elle tente de mettre sur pied une entreprise de création textile au Burkina Faso, mais le projet n'aboutit pas[8].

Le , elle lit la dictée lors de la Journée internationale de la francophonie[11].

Carrière de comédienne

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En , elle fait un stage au Cours Florent alors qu'elle n'envisage pas encore le théâtre comme une carrière possible[10], souhaitant seulement se sentir plus à l'aise pour prendre la parole en public[8]. À l'issue de ce stage, elle intègre directement la deuxième année de formation de cette école[10], avec pour professeurs Fabienne Luketti et Georges Bécot[12]. Elle continue à travailler comme maquilleuse durant les week-ends pour financer ses études[2]. À la fin de son cursus en , elle monte la pièce Yennenga, l'épopée des Mossé, qu'elle joue d'abord au sein de l'école en fin d'année[2] puis au Théâtre de la Passerelle à Paris[13] avec le soutien de ses formateurs[10]. Elle s'inspire de la légende de Yennenga, une princesse amazone du XIe siècle[4]. La pièce est un succès et Roukiata Ouédraogo part en tournée en France et en Europe[6]. Elle l'interprète aussi à l'ambassade du Burkina Faso en France lors de la Journée de l'enfant africain, ainsi qu'à la maison de l'UNESCO[5]. En , elle présente ce spectacle au Burkina Faso accompagnée de quatre danseuses[8], dont à l'espace culturel Gambidi[14] à Ouagadougou en septembre en présence de la télévision nationale et du ministre de la Culture burkinabé[2]. Ce dernier invite la comédienne à se produire en décembre de la même année devant plusieurs chefs d'État africains[6].

En , elle joue dans le spectacle Article 13 (qui fait référence à la Déclaration universelle des droits de l'homme[5]) avec la compagnie d'art de rue Carabosse ; cette expérience lui permet d'obtenir son statut d'intermittente du spectacle et d'abandonner son activité de maquilleuse qu'elle continuait d'exercer jusque-là[8].

Fin [8], elle crée un nouveau one-woman-show intitulé Ouagadougou pressé[3], qui parle notamment d'elle-même et d'immigration[10]. Ce spectacle est notamment montré dans divers Instituts français en Afrique de l'Ouest puis à travers la France en [10]. Entre-temps, elle obtient son premier rôle au cinéma en apparaissant dans Samba d'Éric Toledano et Olivier Nakache[15].

Elle participe également à l'émission Le Parlement du rire sur Canal+[4].

En , elle crée son troisième spectacle, Roukiata tombe le masque[3], à l'affiche au Théâtre du Point-Virgule, dans lequel elle aborde notamment les différences culturelles entre l'Afrique et la France ainsi que des sujets plus graves comme l'excision[4].

À partir d', elle tient régulièrement des chroniques humoristiques sur France Inter dans l'émission Si tu écoutes j'annule tout[4] et continue lors de la saison suivante quand l'émission est renommée Par Jupiter ![9]

En , le producteur Pascal Guillaume voit Roukiata tombe le masque et décide de la produire[8]. Aux côtés de Stéphane Eliard et Ali Bougheraba, elle réécrit son spectacle et le monte sous un nouveau titre : Je demande la route[8]. Elle le joue de janvier à à Paris au Théâtre du Lucernaire[15], puis en juillet au Théâtre du Train Bleu dans le cadre du Festival Off d'Avignon[16].

Vie personnelle

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Elle est mariée avec Stéphane Eliard, qui est également son metteur en scène[2].

Théâtre

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  •  : Yennenga, l'épopée des Mossé, d'elle-même, Comédie de la Passerelle à Paris[10] puis tournée en Europe et au Burkina Faso
  •  : Article 13, de Jorge Vargas, Compagnie d'art de rue Carabosse[8]
  •  : Ouagadougou pressé, d'elle-même et Stéphane Eliard, tournée en Afrique et en France[3]
  •  : Roukiata tombe le masque, d'elle-même et Stéphane Eliard, Théâtre du Point-Virgule[3]
  •  : La Buffle, de François Ha Van[12]
  •  : On dirait l'Odyssée, de Yeelem Jappain[12]
  •  : Je demande la route (réécriture de Roukiata tombe le masque), d'elle-même, Stéphane Eliard et Ali Bougheraba, Théâtre du Lucernaire (et Théâtre du Train Bleu, Festival Off d'Avignon, en juillet[16])

Filmographie

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  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Cinéma

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Longs métrages

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Courts métrages

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  •  : La Danse des masques de Vaber Douhouré[12] : Marie[5]
  •  : Marie et les Gargouilles de Nicolas Trame : Marie
  •  : Writing Further Situations de Virgile Fraisse : Sandy[12]

Télévision

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Doublage

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  •  : Mbëkk mi, le souffle de l'océan (documentaire) de Sophie Bachelier[5]
  •  : Essi dans la forêt des monstres[12] (livre de coloriage animé) de Marguerite Abouet (textes) et Catherine Blancard-Parmentier (dessins), éditions Wakatoon

Documentaires

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Roukiata Ouedraogo a participé à plusieurs documentaires :

Chroniques humoristiques

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Publications

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Bande dessinée

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  •  : Ouagadougou pressé, scénario de Roukiata Ouedraogo, dessins d'Aude Massot , éditions Sarbacane, 167 pages (ISBN 978-2-377-31775-2)

Distinctions

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  • Coup de Cœur des Lycéens Fondation Prince Pierre de Monaco pour Du miel sous les galettes[18]
  • Prix de la presse africaine  : sélectionnée pour Du miel sous les galettes[19]

Notes et références

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  1. « Invité du jour - Pour Roukiata Ouedraogo, la BD 'Ouagadougou Pressé' est "une histoire de rencontres et de partages" », France 24, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m n o et p Abdel Pitroipa, « Roukiata Ouédraogo : actrice sinon rien », sur jeuneafrique.com, .
  3. a b c d et e Léo Pajon, « Humour : Roukiata Ouedraogo, féminin singulier », sur jeuneafrique.com, .
  4. a b c d e f g h et i Astrid Krivian, « Ils nous font rire #2 : Roukiata Ouedraogo, humoriste et chroniqueuse », sur lepoint.fr, .
  5. a b c d e et f « Roukiata Ouedraogo », sur africultures.com (consulté le ).
  6. a b c d e et f « Le long chemin de Roukiata Ouedraogo, de Ouagadougou à Paris », sur francetvinfo.fr, .
  7. « Roukiata Ouedraogo », sur lesagentsassocies.com (consulté le ).
  8. a b c d e f g h i j et k « Roukiata Ouedraogo - Biographie », sur roukiataouedraogo.com (consulté le ).
  9. a et b Elise Koutnouyan, « Mon été à Paris (5/5) : avec l'humoriste Roukiata Ouedraogo, l'inspiration se trouve en forêt », sur francetvinfo.fr, .
  10. a b c d e f et g Landry Ponou, « Roukiata Ouedraogo, la battante », sur jeuneafrique.com, .
  11. BS. Sidwaya, « Journée internationale 2019 de la Francophonie : La dictée rend hommage à la princesse Yennenga », Sidwaya,‎ (lire en ligne).
  12. a b c d e f g h et i « Roukiata Ouedraogo », sur agencesartistiques.com (consulté le ).
  13. « Accueil », sur Théâtre de la Passerelle (consulté le ).
  14. « ECG | Espace Culturel Gambidi », sur Espace Culturel Gamb (consulté le ).
  15. a et b « #Unjouruneactriceafrofrançaise #43 : Roukiata Ouédraogo », sur lafrolesite.wordpress.com (consulté le ).
  16. a et b Jean-François Cadet, « Roukiata Ouedraogo trace sa route », sur rfi.fr, .
  17. « Du miel sous les galettes », sur slatkineetcompagnie.com (consulté le ).
  18. « Annie Ernaux reçoit le Prix de la Fondation Prince Pierre de Monaco 2021 | Actualités littéraires | Librairie Gallimard de Montréal », sur www.gallimardmontreal.com (consulté le ).
  19. Marie Alfred Ngoma, « Sélection du Prix de la presse africaine 2020 : "Du miel sous les galettes"de Roukiata Ouedraogo », sur adiac-congo.com, .

Liens externes

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