Radio télévision suisse
La Radio télévision suisse (RTS) est une entreprise audiovisuelle de service public appartenant à la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR). Elle propose des programmes sur quatre chaînes de radio, deux chaînes de télévision et plusieurs plateformes numériques.
Radio télévision suisse | |
Siège de la RTS à Genève. | |
Création | |
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Dates clés | 2010 : fusion de TSR et de RSR pour créer RTS 2012 : TSR 1 et TSR 2 deviennent RTS Un et RTS Deux |
Personnages clés | Pascal Crittin |
Forme juridique | Unité d’entreprise publique |
Siège social | RTS Télévision Quai Ernest-Ansermet Case postale 234 CH–1211 Genève RTS Radio |
Actionnaires | Société suisse de radiodiffusion et télévision |
Activité | Audiovisuel |
Produits | Chaînes de radio et télévision, production audiovisuelle |
Société mère | Société suisse de radiodiffusion et télévision |
Filiales | RTS Télévision : RTS 1 et RTS 2 RTS Radio : RTS Première, RTS Espace 2, RTS Couleur 3 et RTS Option Musique RTS Digital : Tataki |
Effectif | 1 597 |
Site web | www.rts.ch |
Société précédente | Télévision suisse romande Radio suisse romande |
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Elle produit, acquiert et diffuse des programmes d’information, de sport, de culture, de musique et de divertissement, à destination de tous les publics en Suisse romande.
Les studios sont basés à Genève et à Lausanne. La RTS dispose également d’un bureau dans chaque canton romand ainsi que de correspondants à Berne, Zurich, Lugano et dans les principales capitales internationales.
Histoire
modifierLa Radio télévision suisse (RTS) a été fondée en 2010 à la suite de la fusion de la Télévision suisse romande et de la Radio suisse romande.
Cette nouvelle unité (institution publique) a été lancée le et est dirigée jusqu'en par Gilles Marchand, qui est par la suite nommé directeur de la SRG SSR le .
Les chaînes de télévision diffusent leurs programmes en haute définition (720p) depuis le , à l'exception de celles qui ont adopté la technologie de la TNT. En effet, plus de 80 % des téléspectateurs reçoivent ces chaînes via le câble ou le satellite, et l'investissement pour la diffusion TNT en haute définition aurait été trop élevé.
Parallèlement à la haute définition, la diffusion sur le câble et le satellite en définition standard se poursuivra jusqu'en 2015 au moins (simulcast), afin de laisser le temps aux téléspectateurs de s'équiper en conséquence.
Depuis le [1], les chaînes de télévision RTS se nomment RTS Un et RTS Deux en lieu et place de TSR 1 et TSR 2. En 2019, elles sont renommées RTS 1 et RTS 2 à l'instar de leurs homologues des autres unités d'entreprises de la SSR.
En , la RTS crée son premier média numérique Tataki. Avec une présence exclusive sur le numérique, via les réseaux sociaux tels que YouTube, Instagram et Facebook, ainsi que sur Play RTS, Tataki crée et partage au quotidien des vidéos et des illustrations sur trois axes thématiques principaux : le divertissement, la culture urbaine et les enjeux de société. Dès 2020, Tataki est également présent sur TikTok.
En 2018, l'initiative populaire "Oui à la suppression des redevances radio et télévision (dite "No Billag") est rejetée par le peuple Suisse à 71,6 %. Ce résultat assure à la RTS 75 % de son financement via la perception d'une redevance par ménage suisse.
En février 2021, la RTS adopte l'écriture inclusive, ce qui en fait l'un des premiers médias en Suisse romande[2].
En mars 2022, le passage de la Radio, siège de la Tour de la télévision à Genève, est renommé passage Marie-Claude Leburgue[3].
Activités
modifierRadio
modifier-
RTS Première, programme généraliste.
-
RTS Espace 2, proposant culture et musique classique.
-
RTS Couleur 3, programme aux tendances actuelles destiné aux plus ou moins jeunes.
-
RTS Option Musique, programme musical, tubes d'hier et d'aujourd'hui.
Télévision
modifierWeb
modifierDiffusion
modifierLes chaînes de télévision de la RTS sont accessibles :
- par réception satellite, en qualité numérique optimale dans toute la Suisse et en Europe[4]
- par câble (DVB-C)[5]
- par internet[6]
- par digital-IPTV-Box[7]
- par HBBTV[8]
Les chaînes radio de la RTS sont accessibles :
Organisation
modifierConseil de direction
modifierLe Conseil de direction (CD) est l'organe supérieur de décision de la RTS, y compris en ce qui concerne les programmes. Ses membres sont le Directeur et les Chefs de département. Le Secrétaire général RTS est invité permanent.
Le CD est responsable de la conduite globale de la RTS. Il définit la stratégie d’entreprise et de l’offre, valide le budget annuel, le plan financier et les investissements importants, et prend toutes décisions concernant les projets stratégiques. Il approuve l’organisation de l’entreprise et valide les politiques programmatiques, structures de grilles et évolutions de l’offre qui comportent un enjeu stratégique.
Direction
modifierPascal Crittin est le directeur de la RTS depuis le 1er mai 2017.
Départements
modifier- Stratégie & Programmation
- Actualité & Sport
- Société & Culture
- Opérations
- Communication & Marketing
- Relations Humaines
- Finances
Sites de production
modifierLa Tour RTS à Genève
modifierEntre 1963 et 1970, l'architecte genevois Arthur Bugna est chargé de la construction de la Tour de la télévision, au quai Ernest-Ansermet, à Genève.
Entre 2005 et 2010, la Tour TV fut désaimantée et rénovée[14].
La Tour TV est principalement un bâtiment administratif. Les studios de production, notamment le Studio 4 et le Studio Image (STIM) sont situés au pied de la tour dans un bâtiment adjacent. Le bâtiment CV2, le long du Boulevard Carl-Vogt abrite le studio des Sports.
Le centre de production de Genève abrite trois plateaux de télévision, une régie fixe, un studio dédié aux actualités, un studio dédié aux émissions de sport, plus de 30 box de montage, des équipements de postproduction audio et vidéo et des ateliers de conception et construction de décors. La RTS dispose également de trois cars de tournage équipés de 6 à 16 caméras d'haute définition, ainsi que 2 unités de transmission satellite, basés au centre de stockage technique de la RTS à Meyrin.
Le bâtiment de la radio à Lausanne
modifierLe bâtiment de la radio, alors appelé Maison de la Radio, fut inauguré en 1935 à la Sallaz, au nord de Lausanne.
Il regroupe des bureaux administratifs, les studios de production de chaînes de radio de la RTS et le grand Studio 15.
Bureaux régionaux
modifierLa RTS dispose de bureaux régionaux et de correspondants afin d'assurer ses productions dans toutes les régions de la Suisse romande[15] :
Financement
modifierLa RTS fait partie de l'audiovisuel de service public et est donc financée en majorité par la redevance audiovisuelle à hauteur de 75 %. Les 25 % restants sont financés grâce à la publicité et notamment la revente de ses émissions à d'autres diffuseurs[16].
Identité visuelle
modifier-
Logo transitoire de la RTS.
-
Logo de la RTS à partir de .
Polémiques
modifierPhotos à caractères sexuels sur les serveurs de Thierry Catherine
modifierLe stockage de ces photos est dénoncé en mai 2005 par l'informaticien Jorge Resende. La direction prend connaissance de cette affaire et convoque trois experts qui tranchent et affirment que ces photos ne sont pas à caractères pédophiles. Thierry Catherine est soumis à un suivi psychologique. Jorge Resende tente de relancer sa direction en fin 2006 et octobre 2007, à la suite de quoi il est licencié par Gérard Tschopp en décembre 2008[17]. Il a dû attendre 2010 pour être réhabilité à la RTS.
En février 2008, un juge d'instruction se saisit du dossier. Les résultats de cette procédure ne sont pas connus.
Thierry Catherine est licencié de la RSR et, selon ses propos, il est condamné à une amende de 100 francs suisses avec sursis avant d'être embauché par France Bleu[18].
Réaction à la condamnation d'un ancien membre
modifierEn 2011, Patrick Allenbach est condamné pour agressions sexuelles (attouchements et fellations) sur des adolescents de moins de 15 ans par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Les faits se sont déroulés à la fin des années 1980 et dans les années 1990[19].
Dysfonctionnements éthiques, accusations d'agressions sexuelles
modifierEn , une enquête du journal Le Temps, basée sur une trentaine de témoignages réunis par 3 journalistes en plusieurs mois[20], rapporte des gestes déplacés, des propos salaces, du harcèlement sexuel et des rapports non consentis à l'initiative d'employés d'un service de la RTS contre des collaborateurs subalternes, des stagiaires et apprentis journalistes. Il rapporte aussi des témoignages de conversations autour de la sexualité sites sur des réseaux sociaux avec des mineurs, sous couvert de faux profils. Parmi les personnes épinglées figure l'ancien présentateur Darius Rochebin, qui en « conteste fermement s’être livré à des actes pénalement répréhensibles »[21],[22], déposant plainte contre Le Temps pour diffamation le [23].
La Liberté évoque un « Dariusgate »[24], et 550 employés de la RTS signent une lettre ouverte à la direction de RTS pour s'étonner, notamment que seul le cas de Darius Rochebin soit signalé[25],[26].
Notes et références
modifier- « Mercredi 29 février, la Radio Télévision Suisse (RTS) affichera sa nouvelle identité visuelle », sur www.rts.ch/info, (consulté le ).
- « Égalité entre les sexes – La presse romande passe à l’action avec le langage inclusif », sur 24 heures (consulté le )
- « Passage Marie-Claude-LEBURGUE | Noms géographiques du canton de Genève », sur ge.ch (consulté le )
- « DVB-S – Le divertissement numérique par satellite », sur Broadcast.ch (consulté le )
- « DVB-C – le monde entier et sa région à l'autre bout du câble », sur Broadcast.ch (consulté le )
- « Streaming – World Wide Watching, où et quand vous voulez. », sur broadcast.ch (consulté le )
- « Box IPTV numérique: le monde entier à la maison grâce à Internet », sur broadcast.ch (consulté le )
- « HbbTV ? Plus de programmes à la carte », sur broadcast.ch (consulté le )
- « DAB+ – Les meilleures ondes radio de tous les temps sont numériques. », sur broadcast.ch (consulté le )
- « FM – La radio analogique prend sa retraite. », sur broadcast.ch (consulté le )
- « La radio par satellite: le numérique en orbite », sur broadcast.ch (consulté le )
- « La radio sur Internet: un choix de programmes sans frontière », sur broadcast.ch (consulté le )
- « La radio par le câble – le monde entier et votre région à l'autre bout du câble. », sur broadcast.ch (consulté le )
- « 2005-2020: 15 ans de grands travaux pour la RTS », Le Temps, (lire en ligne)
- « Bureaux régionaux », sur RTS Entreprise (consulté le )
- « Quels modèles économiques pour l'audiovisuel public et privé? », sur rts.ch, (consulté le )
- « RSR: des fichiers pédophiles "punissables" », sur rts.ch, (consulté le )
- « Un ex-cadre de France Bleu soupçonné d'avoir détenu des images pédopornographiques avant son arrivée à RF », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
- ATS/AFP, « Patrick Allenbach est condamné à trois ans avec sursis », 24 Heures, (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le ).
- « Une enquête d’utilité publique », sur Le Temps, (ISSN 1423-3967, consulté le ).
- Célia Héron, Sylvia Revello et Boris Busslinger, « La RTS, Darius Rochebin et la loi du silence », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne).
- « Le journaliste suisse Darius Rochebin, présentateur sur LCI, accusé d’agressions sexuelles », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Sébastien Jubin, « Pourquoi Darius Rochebin lance la contre-attaque », sur Tribune de Genève, (consulté le ) : « Ce lundi, il a porté plainte pour diffamation contre le quotidien « Le Temps » ».
- Mohamed Mussadak, « Dariusgate à la RTS », sur laliberte.ch, (consulté le ).
- « Harcèlement à la RTS : la réaction des employé.e.s », sur heidi.news, (consulté le ).
- « La crise de la RTS s’amplifie », sur Le Temps, (ISSN 1423-3967, consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Guillaume Chenevière (ancien chef des programmes de divertissement et culture. directeur des programmes en 1986. Il devient directeur général de 1992 à sa retraite en 2001).
Liens externes
modifier- Site officiel
- Site officiel de l'entreprise
- « Radio » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- « Télévision » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.