Saint-Jean-de-Livet
Saint-Jean-de-Livet est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 246 habitants[Note 1].
Saint-Jean-de-Livet | |
Le porche de l'église Saint-Jean. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Lisieux Normandie |
Maire Mandat |
Maxime Givone 2020-2026 |
Code postal | 14100 |
Code commune | 14595 |
Démographie | |
Gentilé | Livetiens |
Population municipale |
246 hab. (2021 ) |
Densité | 71 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 05′ 48″ nord, 0° 15′ 00″ est |
Altitude | Min. 58 m Max. 172 m |
Superficie | 3,47 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Lisieux (banlieue) |
Aire d'attraction | Lisieux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mézidon Vallée d'Auge |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLa commune est en pays d'Auge. Son bourg est à 6,5 km au sud de Lisieux, à 17 km au nord-est de Livarot et à 16 km au nord-ouest d'Orbec.
Saint-Jean-de-Livet est dans le bassin de la Touques qui délimite le territoire à l'ouest. La majeure partie du territoire est dans le bassin direct du fleuve côtier, irriguée par trois de ses courts affluents dont deux matérialisent également la limite du territoire communal. Une moindre partie, au nord-est, est dans le bassin d'un affluent de la Touques, l'Orbiquet, qui la rejoint à Lisieux. La source du douet du Carrelet, affluent de l'Orbiquet, est sur le territoire de Saint-Jean.
Le point culminant est recensé par l'IGN à 172 m. La cote de 170 m est dépassée à deux endroits de la commune, sur un plateau : au nord et en limite est. Le point le plus bas (58 m) correspond à la sortie de la Touques du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 838 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lisieux à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 881,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-Jean-de-Livet est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lisieux, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lisieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (92,8 %), forêts (7,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Johannes de Liveto[15].
L'hagiotoponyme et la paroisse sont dédiés à Jean le Baptiste. L'origine du toponyme Livet est habituellement expliquée par une mauvaise graphie de l'ivet, du gaulois ivos, « if »[16]. Le toponyme évoquerait donc la présence d'ifs.
Le gentilé est Livetien.
Histoire
modifierPolitique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[18].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2021, la commune comptait 246 habitants[Note 3], en évolution de +24,87 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Jean-de-Livet a compté jusqu'à 278 habitants en 1821.
Économie
modifierUsine fermée
modifierUsine pharmaceutique fabriquant le Doliprane
modifierEn , les laboratoires Bottu, à l'étroit dans leurs locaux parisiens, s'installent dans les bâtiments d'une ancienne tannerie qui avait fermé quelques années auparavant[23], entre la route départementale D64 et la Touques (49° 05′ 43,6″ N, 0° 13′ 11,7″ E). Robert Bisson, député-maire de Lisieux et lui même pharmacien, a probablement favorisé cette acquisition[23]. L'usine va alors produire un coupe-faim, un suppositoire pour le mal de tête des enfants, mais aussi du savon et de la colle[23]. Elle va surtout y produire le Doliprane, sous forme de comprimés de 500 mg, une marque que le laboratoire vient juste de lancer[23]. Il est alors premier paracétamol généraliste vendu en France, où l'aspirine domine[23]. Le paracétamol est importé de l'étranger jusqu'à l'usine, il lui est rajouté un excipient et quelques gouttes de lubrifiant, il est mis sous forme de comprimé et mis en boite[23].
Peu après , les laboratoires Bottu sont acquis par BSN. En , la société est acquise par Rhône-Poulenc[24]. Puis elle devient Sanofi-Aventis. L'activité est progressivement transférée vers une usine neuve, ouverte en , à Lisieux, dans la zone industrielle Est. En , l'usine de Saint-Jean-de-Livet ferme. Depuis, les bâtiments sont abandonnés.
Lieux et monuments
modifier- L'église Saint-Jean (Xe siècle), inscrite aux Monuments historiques[25]. Elle abrite nombre d'œuvres classées à titre d'objets aux Monuments historiques[26] dont le tabernacle[27], le tableau du Baptême du Christ[28] et plusieurs statues.
- Colombier de l'ancien manoir Saint-Jean (ferme de l'église) du XVIIe siècle, inscrit aux Monuments historiques[29].
- Ancienne chapelle Sainte-Barbe (XVIe siècle).
- Vallée de la Touques.
Activité et manifestations
modifierPersonnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Saint-Jean-de-Livet et Lisieux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lisieux_sapc » (commune de Lisieux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lisieux_sapc » (commune de Lisieux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lisieux », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lisieux », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Cartulaire norm. n° 1018, p. 263.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 160, 226
- « Gilbert Grieu, maire sortant, présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Huguette Grenon est entourée de deux adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Grégoire Biseau, « La saga Doliprane, le cachet chéri des Français », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Sanofi fête ses 30 ans et soigne toujours son Doliprane » Article d'Anne Blanchard-Laizé publié le 29 septembre 2013 dans Ouest-France
- « Église », notice no PA00111683, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Œuvres mobilières à Saint-Jean-de-Livet », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no PM14000947, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM14000656, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Colombier situé dans un herbage voisin d'un manoir », notice no PA00111682, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Bibliographie
modifier- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 5 : Arrondissement de Lisieux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 317-320