Serge Simon
Serge Simon, né le à Nice, est un joueur et dirigeant de rugby à XV français, évoluant au poste de pilier. Il est également médecin généraliste[1],[2] et animateur radio.
Pas d'image ? Cliquez ici
Naissance |
Nice (France) |
---|---|
Taille | 1,87 m (6′ 2″) |
Surnom | Rapetou |
Poste | pilier gauche |
Période | Équipe | M (Pts)a |
---|---|---|
1987-1993 1993-1994 1994-1996 1996-1999 1999-2000 |
CA Bègles-Bordeaux AS Mérignac Stade bordelais Stade français Gloucester RFC |
Période | Équipe | M (Pts)b |
---|---|---|
1991 | France | 2 (4) |
a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.
De à , il est le premier vice-président de la Fédération française de rugby, responsable du haut-niveau, des relations avec la Ligue nationale de rugby et de la communication.
Carrière de joueur
modifierAprès avoir débuté en première division avec le club de Nice en 1986, il continue sa carrière de joueur à Bègles, où il forme avec Vincent Moscato et Philippe Gimbert, la première ligne des « Rapetous », ossature principale de la fameuse tortue béglaise qui domine le rugby hexagonal en 1991.
Cela vaut à cette première ligne d'être entièrement sélectionnée en équipe de France pour partir en tournée. Stigmatisé pour sa violence lors du match États-Unis - France, Serge Simon est écarté définitivement du XV de France lors de sa deuxième sélection.
Il est en 1992, le capitaine de l'équipe de France universitaire, championne du monde[3]. Il passe deux saisons au Stade bordelais.
Il rejoint son ancien demi-de-mêlée Bernard Laporte au Stade français Paris en 1997, toujours avec ses compagnons Moscato et Gimbert, pour obtenir un deuxième titre de champion de France en .
Il annonce lors de la finale de la coupe Yves-du-Manoir, en , sa retraite professionnelle. Mais il se rétracte et effectue finalement une saison au sein du club anglais de Gloucester, dirigé par le français Philippe Saint-André (saison 1999-2000).
Reconversion
modifierMédecin
modifierSerge Simon est médecin généraliste.
En 2001, il est à l'initiative de la création du Centre d'addictologie et de psychopathologie des sportifs au sein du CHU de Bordeaux[4].
Lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, il assiste à la fusillade depuis un balcon et descend immédiatement porter secours aux blessés. Il sauve notamment la vie d'un autre joueur de rugby professionnel Aristide Barraud[5].
Dirigeant de rugby
modifierPrésident de Provale
modifierIl est le président de l'association Provale, syndicat des joueurs de rugby français, à partir de 2000 et jusqu'au , date à laquelle lui succède Sylvain Deroeux. En 2012, il redevient président de Provale à la suite du départ de Mathieu Blin devenu entraîneur du SU Agen. Il siège à ce titre au comité directeur de la Ligue nationale de rugby. Il laisse de nouveau son poste en 2014 au profit de Robins Tchale-Watchou, deuxième ligne de Montpellier.
Vice-président de la FFR
modifierLe , Bernard Laporte annonce sa candidature pour l'élection du président de la Fédération française de rugby en , et choisit Serge Simon comme directeur de campagne[6]. Bernard Laporte a été son coéquipier au CA Bordeaux-Bègles Gironde puis son entraîneur au Stade Français. Les deux hommes font un tour de France des clubs de rugby pour expliquer le programme du candidat[7]. En , il est désigné numéro 2 de la liste conduite par l'ancien sélectionneur national[8].
Lors de l'élection du nouveau comité directeur, le , la liste menée par Bernard Laporte obtient 52,6 % des voix, soit 29 sièges, contre 35,28 % des voix pour Pierre Camou (6 sièges) et 12,16 % pour Alain Doucet (2 sièges). Serge Simon intègre ainsi le comité directeur et Bernard Laporte est élu à la présidence de la fédération française de rugby[9]. Il est alors nommé premier vice-président de la FFR, manager des équipes de France et responsable du haut-niveau, de la communication et du marketing de la FFR[10]. Il représente la fédération au sein de l'assemblée générale et du comité directeur de la Ligue nationale de rugby, du Conseil de World Rugby et du Conseil des Six Nations[11].
Il fait partie avec Christian Dullin, secrétaire général, et Alexandre Martinez, trésorier général, des trois élus de la FFR rémunérés[12]. Ses rémunérations font d'ailleurs polémique à la fin de l'année 2018. En effet, le site lemonde.fr révèle que Serge Simon a perçu annuellement 123 267 euros bruts, dont un avantage en nature - un véhicule de fonction - valorisé à 4 827 euros, alors que le plafond pour une association d'utilité publique est de 118 440 euros[13]. Alors que les dirigeants de la Fédération reconnaissent alors « un problème » et un « dépassement dû à une erreur des services », Serge Simon indique que ce dépassement « a été remboursé » et estime avoir « tout fait dans les règles »[14].
En , à la suite des mauvais résultats du XV de France, il réalise, à la demande de Bernard Laporte, un rapport sur les difficultés de la sélection en recueillant l’avis de nombreux acteurs directs et indirects de l’équipe de France : les joueurs, le staff, les entraîneurs et les présidents du Top 14[15]. Ce rapport mène au limogeage de Guy Novès et son staff le et à la nomination de Jacques Brunel au poste de sélectionneur de l'équipe de France[16]. Ce rapport d'audit n'a jamais été rendu public et n'a pu être produit par la FFR devant le Conseil de Prud'hommes de Toulouse lors de l'audience du opposant Guy Novès à la FFR[17].
En 2018, il devient président de la commission du rugby féminin de World Rugby[18].
En 2020, il est de nouveau candidat en 2e position sur la liste de Bernard Laporte pour être réélu au comité directeur de la FFR[19]. La liste réunit 51,47 % des voix à l'issue du scrutin le , obtient 29 sièges. L'équipe sortante est reconduite à la tête de la fédération[20]. Il est alors reconduit au poste de premier vice-président, chargé de la haute-performance, des relations avec la Ligue nationale de rugby et de la communication[21].
En 2022, il prend du recul et abandonne une partie de ses prérogatives de vice-président de la Fédération. Il ne supervise plus les secteurs de la communication et du marketing mais s'occupe toujours de la haute-performance ainsi que des relations avec la Ligue nationale de rugby et les organisateurs de la Coupe du monde 2023. Il renonce également à sa rémunération. Il justifie sa décision par « une opportunité professionnelle formidable dans le (secteur) médical. »[22].
En juin 2023, après la démission de Bernard Laporte et l'élection de son principal opposant Florian Grill à la tête de la FFR, Serge Simon démissionne de toutes ses fonctions et du comité directeur de la fédération[23].
Consultant et animateur radio
modifier
Serge Simon | |
Naissance | Nice (France) |
---|---|
Nationalité | Française |
Années d'activité | 2003-2016 |
Émissions | Sportisimon Les Grandes Gueules du sport |
Radio | RMC (2003-2016) |
Chaîne | France 2 (2003-2004) TF1 (2007) L'Équipe TV (2008) |
modifier |
Parallèlement, il est consultant TV notamment France 2 lors de la coupe du monde de rugby 2003 et des Jeux olympiques d'été de 2004 puis durant la coupe du monde de rugby 2007 à TF1. Ses analyses ne passent d'ailleurs pas inaperçues auprès des joueurs du XV de France qui le rangent dans leur virtuel "XV des amnésiques et des raisonnements"[24]. En 2008, il officie en tant que consultant à L'Équipe TV, dans l'émission L'Équipe du Soir. Il a également animé une émission sur la télévision locale TV7 Bordeaux : 33.7 aventures.
À la radio, il est consultant sur RMC de 2003 à 2016. De 2009 à 2012, il animait sa propre émission Sportisimon avec l'ancienne athlète Maryse Ewanje-Epée chaque samedi de 12h à 14h (initialement Sarah Pitkowski puis Isabelle Severino). Lors des Jeux olympiques d'été de 2012 à Londres, il anime le Dream Team Café chaque jour de 13h à 15h avec les consultants de la Dream Team RMC Sport. Il coanime ensuite Les Grandes Gueules du sport chaque samedi et dimanche de 10h à 13h, avec Gilbert Brisbois de septembre 2012 à juin 2014, puis avec Christophe Cessieux de septembre 2014 à novembre 2016. À la suite de son élection à la tête de la FFR, RMC et Serge Simon annoncent, le , qu'ils cessent leur collaboration afin d'éviter de possibles conflits d'intérêts[25]. Son président Bernard Laporte en fait de même.
Palmarès
modifier- Championnat de France de première division :
- Challenge Yves du Manoir :
- Finaliste (1) : 1991
Soutien politique
modifierLe , il assiste au premier mariage homosexuel organisé à Bègles par Noël Mamère[26] et annulé par la suite. Choqué par la violence des réactions que cette initiative suscite, il publie une sélection des lettres de menaces et d'insultes reçues par l'élu vert dans le recueil Homophobie 2004, France[27],[28].
Lors de l'élection présidentielle de 2007, il a vivement soutenu Ségolène Royal. Il apparait en 11e position sur la liste d'Alain Rousset (PS) aux élections municipales en 2008 à Bordeaux. Il démissionne de son mandat de conseiller municipal deux jours après son élection ne souhaitant pas siéger dans l'opposition tout comme trois autres de ses colistiers dont le tête de liste Alain Rousset. Lors de l'élection présidentielle de 2012, il s'engage auprès de François Hollande et participe à l’élaboration du programme sportif du candidat socialiste[29].
Notes et références
modifier- Adeline François, « Attentats à Paris : un ancien rugbyman sauve la vie d'un autre joueur », sur rtl.fr, (consulté le )
- Serge Sauveur Simon et Arnaud Decamps (directeur de thèse), Modalités d'entrée en démence : à propos des 63 sujets de l'étude Paquid classés déments à trois ans, Bordeaux 2, coll. « Thèse : Médecine générale », , 183 p. (OCLC 489806008)
- voir l'Équipe Magazine no 1213 du 10/09/2005 (page 70)
- David Reyrat, « Docteur Sabine Afflelou : « L'état psychique du sportif est négligé » », sur veloptimum.net, Le Figaro, (consulté le )
- Adeline François, « Attentats à Paris : un ancien rugbyman sauve la vie d'un autre joueur », sur www.rtl.fr, RTL, (consulté le )
- « Laporte: « Si vous saviez combien de personnes m’ont dit que j’étais fou » », sur lefigaro.fr, .
- Bruno Lesprit, « Rugby: le tour de France de « Bernie le dingue » », sur lemonde.fr, .
- « Le candidat à la présidence de la FFR, Bernard Laporte, présente à son tour sa liste », sur www.lequipe.fr, L'Equipe, (consulté le )
- « Elections FFR : Bernard Laporte est le nouveau président de la Fédération », sur www.rugbyrama.fr, Rugbyrama, (consulté le )
- « Bernard Laporte dévoile une partie de son comité directeur de la FFR », sur www.rugbyrama.fr, Rugbyrama, (consulté le )
- « Comité Directeur : Les premières décisions », sur www.ffr.fr, FFR, (consulté le )
- « Philippe Rougé-Thomas et Annick Hayraud démissionnent de la FFR », sur www.lequipe.fr, L'Equipe, (consulté le )
- « Fédération française de rugby : les rémunérations du vice-président posent problème », sur www.lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
- « Rémunération de Serge Simon : "le dépassement a été remboursé" », sur www.ouest-france.fr, Ouest France, (consulté le )
- « XV de France - Serge Simon: "Un rapport pour changer les choses" », sur rmcsport.bfmtv.com, RMC Sport, (consulté le ).
- « XV de France: Brunel nouveau patron, du flou pour le staff », sur rmcsport.bfmtv.com, RMC Sport, (consulté le )
- « Affaire Novès-FFR - On s'est rendu coup pour coup aux prud'hommes », sur www.rugbyrama.fr, Rugbyrama, (consulté le )
- « En 2018, Serge Simon ne va plus s’occuper du XV de France », sur sport24.lefigaro.fr, (consulté le )
- « Commission de surveillance des opérations électorales - Réunion téléphonique du 5 août 2020 - Procès-verbal » [PDF], sur api.www.ffr.fr (consulté le ).
- « Comité Directeur : La composition », sur www.ffr.fr, (consulté le ).
- « Les décisions du Comité Directeur », sur www.ffr.fr, (consulté le ).
- « Serge Simon justifie sa prise de recul dans ses fonctions à la FFR », sur www.lequipe.fr, (consulté le ).
- « Rugby : Serge Simon va démissionner de son poste de vice-président de la Fédération », sur www.ladepeche.fr, (consulté le ).
- La sélection du XV de France L'Express
- « Bernard Laporte et Serge Simon quittent RMC », sur www.lequipe.fr, (consulté le )
- Simon 2004, p. 5
- Emmanuelle Cosse, « Serge Simon, un allié de poids pour les homosexuels », sur www.tetu.com, Têtu, (consulté le )
- Ludovic Thomas, « Des insultes pour lutter contre la haine », L'Humanité, (lire en ligne)
- « Les sportifs doivent s'engager politiquement: moi, Serge Simon, je vais voter Hollande », sur leplus.nouvelobs.com, Le Nouvel Obs, (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- .
- Serge Simon, Homophobie France 2004, Le Bord de l'eau, , 180 p. (ISBN 978-2-911803-99-4).
- Serge Simon, On n'est pas là pour être ici : Dictionnaire absurde du rugby, éditions Prolongations, , 151 p. (ISBN 978-2-916400-06-8).
- Serge Simon, La Mêlée, Issy-les-Moulineaux, éditions Prolongations, , 72 p. (ISBN 978-2-916400-30-3).
- Serge Simon, Ce petit, c'est un neuf dur : Dictionnaire absurde du rugby « la revanche », Issy-les-Moulineaux, éditions Prolongations, , 151 p. (ISBN 978-2-916400-38-9).
- Serge Simon et Darren Tulett, France-Angleterre : un siècle de rivalité sportive, Issy-les-Moulineaux, éditions Prolongations, , 156 p. (ISBN 978-2-916400-49-5).
- Serge Simon et Duvignan (dessins), Le Rugby des barbares : Le Coach, t. 3, Paris, Hugo BD, , 48 p. (ISBN 978-2-7556-0321-7).
- Serge Simon, Ça, c'était quelqu'un !, Issy-les-Moulineaux, éditions Prolongations, , 144 p. (ISBN 978-2-916400-53-2).
- Serge Simon et Duvignan (dessins), Le Rugby des barbares : Faites la boue pas la guerre, t. 4, Paris, Hugo BD, , 40 p. (ISBN 978-2-7556-0502-0).
- Serge Simon, Rugby, mon amour, éditions Michel Lafon, (ISBN 978-2-7499-4048-9).
- Serge Simon, Dictionnaire absurde du COVID, Hugo Doc, , 158 p. (ISBN 978-2-7556-8565-7).
Liens externes
modifier- Ressources relatives au sport :