Simin Palay
Jean-Maximin dit Simin Palay est un poète français, philologue de langue béarnaise et un Félibre né à Casteide-Doat, aux confins du Béarn et de la Bigorre en 1874 et mort à Gelos en 1965.
Président Escòla Gaston Fèbus | |
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Majoral du Félibrige | |
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Secrétaire de rédaction Le Patriote des Pyrénées | |
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Conservateur de musée Musée béarnais (d) | |
Vice-président (d) Association régionaliste du Béarn, du Pays basque et des contrées de l'Adour (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Jean Maximin Palay |
Pseudonymes |
Lou Barbut, Cric Crac, Lou Talhur de Pau, U Mountanhol, Yan de las Crabes |
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Rédacteur à | |
Père |
Yan Palay (d) |
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Distinction |
Biographie sommaire
modifierSimin Palay fut l'un des principaux poètes en béarnais du début du XXe siècle. Il est l'auteur de poésies, de pièces de théâtre et d'œuvres diverses en prose. Il a été ouvrier tailleur dans sa jeunesse.
Autodidacte, il a passé sa vie entière à la défense et à l'illustration du béarnais et du gascon. Polygraphe, il a touché à tous les genres littéraires et ce, chaque fois avec talent : il a été dramaturge, romancier, lexicographe, poète lyrique, etc.
Il est le créateur avec Michel Camelat de lEscole Gastoû Febus (devenue Escòla Gaston Fèbus, la branche gasconne et béarnaise du Félibrige) et de la revue Reclams de Biarn e Gascougne. Collaborateur de Michel Camelat dans La Bouts de la Terre et chroniqueur du journal de Pau, Le Patriote.
Ses travaux de linguistique gasconne (lexicologie notamment) sont couronnés par la publication de son Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes, en graphie moderne.
Majoral du Félibrige, il a également été fait chevalier de la Légion d'honneur. Un collège porte son nom à Lescar. Son buste se dresse au parc Beaumont, à Pau.
Les grands événements de la vie de Simin Palay
modifier- : Jean-Maximin Palay (dit Simin Palay) naît à Casteide-Doat, d'un père tailleur d'habit et d'une mère tisserande.
- 1888 : la famille Palay s'installe à Vic-en-Bigorre car le père y a ouvert une boutique. S'y croisent des hommes des lettres et des artistes : en effet, Yan Palay lui-même, le père de Simin, est conteur et un peu poète.
- 1890 : lors d'une réunion littéraire, Simin rencontre à Tarbes, Miquèu de Camelat, jeune poète bigourdan originaire d'Arrens ; c'est le début d'une amitié et d'une collaboration qui dureront jusqu'à la mort.
- 1891 : Simin Palay part pour Arrens ; il y fonde avec Camelat un almanach : Armanac Patouès de la Bigorre, auquel succède en 1894 Armanac Gascou - Bigorre - Béarn - Armagnac - Lanes[1]. Des écrivains et des poètes béarnais et bigourdans y collaborent. Tous ensemble, ils envisagent la création d'une société littéraire structurée.
- 1896 : c'est avec Adrien Planté, maire d'Orthez, que se crée lEscole Gastoû Febus, école affiliée au Félibrige. Le nouveau groupe lance la revue : Reclams de Biarn e Gascougne, le premier numéro paraît le .
- 1902 : Simin Palay devient secrétaire de rédaction au journal béarnais Le Patriote des Pyrénées. Il y reste jusqu'à ce que disparaisse le journal en 1945, désormais en s'installant à Gelos. Il écrit des articles en béarnais et les signe Lou Talhur de Pau.
- 1910 : il se brouille avec Adrien Planté, capdau de l'Escole Gastoû Febus, pour une discussion sur le contenu de la revue Reclams. Camelat et Palay fondent alors un journal bimensuel La Bouts de la Terre, en béarnais qui paraîtra jusqu'en 1914.
- 1920 : Palay est nommé majoral du Félibrige.
- 1923 : il devient capdau de l'Escole Gastoû Febus. Il le sera jusqu'à sa mort. Par ce biais, il représente l'association à de nombreuses manifestations félibréennes et folkloriques où ses talents d'orateur, de chanteur et de poète font merveille. Vers la même époque, il crée le Musée béarnais qu'il anime avec passion, s'attachant au mobilier béarnais.
- 1932 : Palay vient à bout de la rédaction du dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes[2] mis en chantier vers 1910 ; le 1er tome paraît en 1910, le 2e en 1934.
- 1960 : distinction : Palay et Camelat, chevaliers de la Légion d'honneur. L'activité de Palay est ralentie; il travaille pourtant à la 2e édition du dictionnaire et écrit toujours des articles pour diverses revues.
- 1965 : Palay meurt à Gelos, trois ans après son ami Camelat.
- Éléments biographiques sur la base Léonore (Légion d'honneur)
Œuvres
modifierBibliographie des œuvres imprimées
modifier- François Pic, « Ensag de bibliografia de las obras editadas de Simin Palay (1874-1965) », Reclams, Pau, n° 792, , pp. 9-27 (lire en ligne)
Poésie
modifier- Bercets de yoenesse e coundes ent'arrise (1899 - Vers de jeunesse)
- Sounets e quatourzis (1902 - Sonnets et Quatorzains)
- Case ! Trobes biarneses (1909 - poèmes sur la maison natale - Chez nous!)
- Las pregaries e las gracies (1926 - poèmes mystiques - Les prières et les grâces)
- Lou bent qui passe (1958 - Le vent qui passe).
Théâtre
modifier- Simin Palay écrivit environ soixante pièces, en prose ou en vers.
Lexicographie
modifier- Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes
Ethnographie
modifierPostérité
modifierPlusieurs rues portent son nom, à Pau, Bordes, Gelos, Nay, Casteide-Doat, Oloron-Sainte-Marie, Vic-en-Bigorre et Tarbes, tout comme un collège à Lescar.
Notes et références
modifier- « Armanac patouès dé la Bigorro, annado 1893 », sur Occitanica.eu
- Simin Palay, Escole Gastoû Febus, Dictionnaire du gascon et du béarnais modernes, Paris, CNRS, , 3e éd. (1re éd. 1932-1934), 1053 p. (ISBN 2-222-01608-8).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Pierre Birabent, Simin Palay (1874-1965), Cercle occitan de Tarbes & Éditions du Val-d'Adour, 2004
- Présentation sur le site de l'Ostau Bigordan
- Francés Pic, « Ensag de bibliographia de las obras editadas de Simin Play (1874 - 1965) / Essai de bibliographie des œuvres imprimées de Simin Palay) », Reclams de Biarn et Gascougne, no 792, (lire en ligne).