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Société de construction des Batignolles

ancienne entreprise française de construction ferroviaire et de travaux publics, a fusionné en 1968 avec la Société parisienne pour l’industrie électrique pour former SPIE-Batignolles

La Société de construction des Batignolles (SCB) (1871-1968) est une ancienne entreprise française de construction ferroviaire et de travaux publics au niveau national et international. Elle fut une des grandes entreprises françaises de travaux publics qui s'imposèrent au premier rang mondial entre la fin du XIXe siècle et le XXe siècle.

Société de construction des Batignolles
logo de Société de construction des Batignolles
Logo vers 1920.

Création 1871 (transformation d'Ernest Goüin et Cie)
Disparition 1968 (fusion dans Spie Batignolles)
Fondateurs Ernest Goüin
Forme juridique Société anonymeVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social 11, rue d'Argenson, 8e arrondissement de Paris
Drapeau de la France France
Activité Constructeur ferroviaire
Travaux publics
Construction navale
Industrie de l'armement
Hydraulique
Produits Construction ferroviaire et travaux publics
Filiales Batignolles-Châtillon
Compagnie des chemins de fer Bône-Guelma
Compagnie du chemin de fer de Dakar à Saint-Louis
Compagnie des chemins de fer régionaux des Bouches-du-Rhône
Société des chemins de fer helléniques

Société précédente Ernest Goüin et Cie
Société suivante Spie Batignolles

Aujourd’hui, elle fait partie de l’histoire de Spie Batignolles.

Histoire

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La société anonyme est créée en 1871, prenant la suite de la société en commandite Ernest Goüin et Cie fondée par Ernest Goüin en 1846. L'usine fondée en 1848 et fermée en 1928 était située dans le 17e arrondissement de Paris dans un rectangle entre l'avenue de Clichy, la rue Boulay, la rue Marcadet (actuellement rue de La Jonquière) et le passage Dhier, actuelle rue Émile-Level.

Elle produit des locomotives à vapeur pour la compagnie des chemins de fer de l’Ouest et aussi pour de nombreux réseaux, dont elle assurait la construction, comme le PO-Corrèze.

En 1875, la SCB commence à travailler en Algérie, avec la liaison Bône-Guelma, puis en Tunisie.

Première tentative de tunnel sous la manche en 1885, la SCB produit les perforatrices Beaumont utilisées pour le percement.

La SCB construit le pont de la Trinité à Saint-Petersbourg en 1897, qui répond à celle du pont Alexandre-III à Paris dont la première pierre fut posée par Nicolas II et qui fut inauguré en 1900 pour l'Exposition universelle de Paris. En 1901, la SCB participe au concours pour la réalisation du pont du Palais dans la même ville[1]. L'implantation dans l'Empire russe est ancienne, avec, entre 1847 et 1862, la construction des ouvrages de la ligne du chemin de fer Saint-Pétersbourg-Varsovie, le pont Kierbedź sur le Vistule (Varsovie), le pont de Rybinsk sur la Volga, le phare de Sukhum, les chantiers et locomotives de la Grande société des chemins de fer russes (GSCFR) ou bien des ponts pour le Transsibérien. La SCB y a sa représentation au no 22 de la rue Bolchaïa Morskaïa à Saint-Petersbourg et s'y dote d'ateliers de montage situés à Volynkino, destinés en particulier à l'équipement du Transsibérien. Elle y finance également en 1909 la construction de l'église Notre-Dame-de-Lourdes pour la communauté catholique française de Russie.

En 1911, il est constitué avec Schneider et Hersent le Consortium des ports ottomans, avec objectif de rechercher des concessions de construction et exploitation de ports au sein de l'Empire ottoman. La Banque impériale ottomane est choisie en tant que banquier et adhère au consortium en 1912[2]. Ils en signent le contrat d'association en participation pour la construction des ports en 1914[3].

À la veille de la Première Guerre mondiale, en 1913, la SCB réalise 73 % de son chiffre d'affaires à l'étranger.

Durant la Grande Guerre, la SCB développe son industrie notamment autour de l'armement et les infrastructures de guerre.

En 1917, création à Nantes par Gaston Goüin de la filiale Compagnie générale de construction de locomotives (Batignolles-Châtillon).

En 1928, elle se recentre sur ses activités de construction d’infrastructures ferroviaires et travaux publics, elle ferme ses ateliers de l'avenue de Clichy aux Batignolles. La construction de locomotives à vapeur et d'armements de guerre est poursuivie par sa filiale Batignolles-Châtillon installée à Nantes.

Entre les deux guerres mondiales, dans les années 1920, elle participe à la construction d’un tronçon de la ligne de chemin de fer «Congo-Océan», en Afrique de l’Ouest[4].

Avant guerre, la SCB collabore à la construction de la Ligne Maginot. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la SCB est obligée de se recentrer sur les chantiers métropolitains (75 % de son marché était en dehors de la France), et collabore alors au plus grand chantier de l'époque, la construction du mur de l'Atlantique, ce qui lui sera reproché à la libération[5].

À partir de 1947, la SCB développe fortement son activité de barrages.

En 1948, introduction du titre SCB à la Bourse de Paris.

Cette société construit des locomotives électriques et diesel à partir des années 1950.

En 1968 la Société de construction des Batignolles fusionne avec la Société parisienne pour l’industrie électrique (SPIE), elles forment le groupe français de construction Spie Batignolles.

Liste des présidents

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Ernest Goüin, fondateur de la SCB.

Réalisations et productions

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Lignes de chemin de fer

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Canaux, ports et barrages

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Ponts et viaducs

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Production de locomotives à vapeur

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Filiales et participations

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Filiales

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Artillerie lourde sur voie ferrée française en 1917, un canon de 370 mm sur un wagon Batignolles.

Participations de la SCB dans l'actionnariat de sociétés

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  • Compagnie générale de constructions navales (la SCB possédait 1/7 du capital)
  • Société d'exploitation des procédés de forage Beneto (un des principales actionnaires)
  • Société d'exploitation minière équatoriale (cofondateur)
  • Compagnie générale française pour le commerce et l'industrie (principale actionnaire)
  • Société française de roulements à billes NKA
  • Société immobilière de Saint-Joseph-de-Portric (principale actionnaire)
  • Société française des torpilles de Saint-Tropez
  • Société Strada (actionnaire à hauteur de 50 %)

Notes et références

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  1. (ru) СПб ГБУ «Мостотрест», 2015 - 2023, « Дворцовый мост (Le pont du Palais) », sur Мостотрест
  2. André Autheman, La Banque impériale ottomane et la Jeune‑Turquie, Institut de la gestion publique et du développement économique, 196
  3. Jacques Thobie, Intérêts et impérialisme français dans l'Empire ottoman: 1895-1914, Publications de la Sorbonne, 1977
  4. Balthazar Gibiat, « La ligne Congo-Océan : une traverse, un mort », sur Geo.fr, (consulté le )
  5. Said Mohamed Pierre. Histoire d'une Entreprise : la Société de construction des Batignolles de 1940 à 1968. In: Histoire, économie et société. 1995, 14e année, n°2. Entreprises et entrepreneurs du batiment et des travaux publics (XVIIIe – XXe siècles) pp. 317-329. Consulté le 06 juillet 2015
  6. Anne Burnel, 1995 p. 140 extrait en ligne (consulté le 13 novembre 2010).

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Anne Burnel, La Société de construction des Batignolles de 1914-1939 : histoire d'un déclin, Librairie Droz, 1995, (ISBN 2600000941), (extraits en ligne).
  • Rang-Ri Park-Barjot, La Société de construction des Batignolles: Des origines à la Première Guerre mondiale (1846-1914), Presses Paris Sorbonne, 2005, (ISBN 2840503891), (extraits en ligne)
  • D'Ernest Goüin à Spie Batignolles
  • Jean Monville, Xavier Bezançon, Naître et renaître, une histoire de SPIE, 2004 et 2011
  • Pierre Saïd-Mohamed, Histoire d'une entreprise : la Société de Construction des Batignolles de 1940-1968,1991
  • Ernest II Goüin, L'Histoire d'un Siècle, 1846-1946, 1946
  • Anne Burnel, La Société des Batignolles et la mise en valeur de l'Empire : l'exemple du Congo-Océan, 1909-1934
  • Philippe Potié, Ernest Goüin (1815-1885) et les ateliers des Batignolles, 1994
  • Dominique Barjot, Jacques Dureuil, 150 ans de génie civil: une histoire de centraliens, 2008
  • Rang-Ri Park-Barjot, Les concessions des travaux publics en Méditerranée : incontestables succès de la Société de Construction des Batignolles, Entreprises et histoire 2002/4 (n° 31), p. 13 à 24
  • Jean-Pierre Poussou, François Crouzet, L'économie française du XVIIIe au XXe siècle, 2000
  • Rang-Ri Park-Barjot, Le patronat français des travaux publics et les réseaux ferroviaires dans l’empire français : l’exemple du Chemin de fer du Yunnan (1898-1913)
  • Rang-Ri Park-Barjot, « La Société de construction des Batignolles en Russie (1851-1914) », in: Annie Charon-Parent, Bruno Delmas, Armelle Le Goff, La France et les Français en Russie: nouvelles sources, nouvelles approches (1815-1917), École nationale des chartes, 2011
  • Samir Saul, La France et l'Égypte de 1882 à 1914, Intérêts économiques et implications politiques, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1997
  • Maurice Vaïsse, "Les échanges économiques entre la France et l’Amérique latine pendant la présidence du général de Gaulle : une première approche", in: De Gaulle et l'Amérique latine, Presses universitaires de Rennes, 2014
  • Enrique Fernández-Domingo, "La grande entreprise française au Chili : à la recherche d’affaires", in: Le négoce français au Chili, Presses universitaires de Rennes, 2006, p. 185-231

Articles connexes

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Liens externes

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