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Vélètes

peuple slave établi en Allemagne au 8e s.

Les Vélètes, aussi nommés Wélatabes ou Wiltses (en polonais : Wieleci, en allemand : Wilzen), ou encore Wilzes, sont une confédération tribale de slaves occidentaux (« Wendes ») qui s’étaient établis au VIIIe siècle dans ce qui est aujourd'hui le nord-est de l'Allemagne et en Poméranie. Leur territoire d'origine s'étendait le long de la côte Baltique, de Demmin et la Peene à l'ouest à Kołobrzeg et la Parsęta à l'est, au sud jusqu'au bord de la Müritz et dans l'Uckermark. Dans ce sens, ils étaient des voisins orientaux des Abodrites.

Confédération des Vélètes
Soiuz Velětov

843920

Informations générales
Statut Confédération de tribus Vélètes
Capitale Aucune
Histoire et événements
843 Invasion de la Première Marche du Nord au moment de la division de l'Empire Carolingien
920 Création de la Marca Geronis

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Les peuples slaves occidentaux à l'est de la Saxe.

Leur nom

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Le nom de Wilze, d'origine slave, est documenté pour la première fois dans les Annales regni Francorum[1] au printemps 789, quand les troupes franques passent la Havel après avoir remonté l'Elbe : Dragawit, le chef slave local, préfère se rendre à Charlemagne et lui remettre son palais fortifié[2]. Le mot Wilze est un adjectif que l'on peut traduire par « géants[3]. » Dans sa Vie de Charlemagne, Eginhard indique que ce peuple se désignait lui-même comme celui des Welatabi[4]. Helmold von Bosau, s'appuyant sur le récit que fait Widukind de Corvey (mort vers 980) des campagnes d’Henri Ier contre les Vélètes, se sert encore de ce terme pour parler des Wilze[5] dans sa description de l'île de Rügen au XIIe siècle[6]. Cela dit, l'allusion de Widukind d'une campagne du roi Henri contre les « Wiltes[7] » s'inscrit dans un panégyrique[8] destiné à placer son roi sur un pied d'égalité avec Charlemagne, le vainqueur des tribus vélètes ; car Henri n'a jamais combattu ces peuples.

La fédération se maintint toute la première partie du Moyen Âge jusqu'au Xe siècle quand ils disparurent. Au moins en partie, la confédération des Lutici était une continuation des Vélètes.

  1. (de) Hartmut Hoffmann, « Aufzeichnungen ab den neunziger Jahren des 8. Jahrhunderts », Untersuchungen zur karolingischen Annalistik/Bonner historische Forschungen, Röhrscheid, Bonn, vol. 10,‎ , p. 138 et suiv..
  2. Annales regni Francorum, : « Inde iter permotum partibus Sclavaniae, quorum vocabulum est Wilze, Domino adiuvante »
  3. (de) Friedrich Wigger, Mecklenburgische Annalen bis zum Jahre 1066. Eine chronologisch geordnete Quellensammlung mit Anmerkungen und Abhandlungen., Schwerin, Hildebrand, , p. 114.
  4. Natio quaedam Sclavenorum est in Germania, sedens super litus oceani, quae propria lingua Welatabi, francica autem Wiltzi vocatur.
  5. (de) Fred Ruchhöft, Vom slawischen Stammesgebiet zur deutschen Vogtei. Die Entwicklung der Territorien in Ostholstein, Lauenburg, Mecklenburg und Vorpommern im Mittelalter, Rahden (Westphalie), VML (Verlag Marie Leidorf), coll. « Archäologie und Geschichte im Ostseeraum. vol. 4 », (ISBN 978-3-89646-464-4), p. 112
  6. Helmold, livre I, 2: alterae insulae, longe maior, est contra Wilzos posta
  7. Widukind I, 36: Cumque vicinae gentes a rege Heinrico factae essent tributariae, Apodriti, Wilti, Hevelli, Dalamanci, Boemi, Redarii, et pax esset, Redarii defecerunt a fide.
  8. (de) Christian Hanewinkel, Die politische Bedeutung der Elbslawen im Hinblick auf die Herrschaftsveränderungen im ostfränkischen Reich und in Sachsen von 887–936 : Politische Skizzen zu den östlichen Nachbarn im 9. und 10. Jahrhundert., Münster, , p. 192 et suiv.