Voiture Romilly
Le type « Romilly » est le nom donné à un modèle de voitures de chemin de fer modernisées à bogies, utilisées en France[1],[2],[3].
Exploitant(s) | SNCF |
---|---|
Type | voiture régionale |
Nombre | 676 |
Transformation | 1957-1962 |
Retrait | 1977-1985 |
Préservation | oui |
Disposition des essieux | 2'2' |
---|---|
Longueur | 19.280 m |
Accès | 2 intermédiaires |
Portes | 2 vantaux |
Baies | 12+4+21 |
Vitesse maximale | 120 km/h |
Tare | 32 t |
---|---|
Places 1re cl. | 64 pl. |
Tare | 33 t |
---|---|
Places 1re cl. | 32 pl. |
Places 2e cl. | 37 pl. |
Places 2e cl. | 76 pl. |
---|
Tare | 31.5 t |
---|---|
Places 2e cl. | 57 pl. |
Capacité fourgon | 3 t |
Le nom provient de l'Atelier SNCF de Romilly-sur-Seine qui a réalisé une partie des modernisations effectuées sur ce modèle, les autres ayant été confiées à divers réparateurs privés. Cet atelier avait d'ailleurs construit en 1907 pour la Compagnie des chemins de fer de l'Est le prototype des voitures Ty (voitures à bogies équipée de toilettes) qui a servi de base à cette modernisation.
Historique
modifierLes voitures TY Est ont été construites entre 1907 et 1923 pour :
- la Compagnie des chemins de fer de l'Est
- la Compagnie des chemins de fer de l'État
- la Compagnie des chemins de fer du Midi
Elles possédaient à l'origine une caisse en bois tôlé avec une portière d'accès par compartiment. Un couloir latéral permettait l'accès aux toilettes situées au centre de la voiture.
Deux tentatives de métallisation eurent lieu en 1940 et 1941 mais furent ajournées faute de crédits.
Un troisième prototype a été réalisé en 1950 mais il resta unique alors que d'autres modernisations étaient décidées : 3 pattes…
Ce n'est qu'à partir de 1957 que la série est engagée, portant sur 676 voitures, ce troisième prototype inclus. La production durera jusqu'en 1962. La nouvelle caisse métallique de 31 tonnes pour 19.28 m de long était du type banlieue avec deux double portes battantes par face donnant accès à trois salles à allée centrale équipées de banquettes neuves de type « autorail ». La salle centrale dispose de 4 baies par flanc ; les salles d'extrémité en ont deux plus une petite en bout de caisse.
On dénombre, en plus du prototype[4] :
- 24 voitures A10½tz, n° 50 87 10-17 001 à 024 (1re classe), ex Atmyp,
- 85 voitures A5B4½tz, n° 50 87 39-17 101 à 185 (mixtes), ex ABtmyp
- 498 voitures B9½tz, n° 50 87 29-17 001 à 498 (2e classe), ex Btmyp n° 46 à 187 et Btmyfp n° 188 à 538,
- 63 voitures B7Dt, n° 50 87 82-17 391 à 453 (mixtes fourgon), ex BDtmyp,
- 5 voitures-couchettes Bc NOVATRANS équipées de 16 couchettes de seconde classe,
avec à chaque fois la même structure de baies.
La vitesse limite restait fixée à 120 km/h, les organes du frein n'ayant pas été modifiés. Il y avait une intercirculation par passerelles pour le service.
Les fourgons Dd4s métallisés ex-Ouest à bogies sont parfois assimilés aux voitures Romilly du fait de leur apparence proche. Ils n'ont pourtant pas de rapport avec cette série. Leurs bogies sont de type X État[5] et ils ont été réalisés par la société De Dietrich. Il ne faut pas les confondre avec les fourgons[6] Dqd2myi qui eux ont été réalisés dans les ateliers de Romilly.
Services effectués
modifierCes voitures ont circulé sur l'ensemble du réseau SNCF (sauf région méditerranée, bien que des voitures de ce type entraient en composition de rames par exemple pour les trains de vendangeurs, vus à Béziers au début des années 1970) jusqu'à leur retrait du service effectué entre 1978 et 1985. Elles étaient utilisées quotidiennement sur les trains locaux (omnibus) et sur des dédoublement d'express en période de grands départs, service dont elles ont été chassées lors de l'arrivée du parc Corail. Ces voitures ont été tractées par tous les types de locomotives ayant pu rouler entre les années 1950 et les années 1980 (vapeur, diesel et électrique).
Modélisme
modifierPlusieurs firmes ont reproduit ce type de voiture dont Jouef et de Massini en HO et Trains160 en N.