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Yvonne Oddon

bibliothécaire à la Bibliothèque du Musée de l'homme

Yvonne Oddon, née le à Gap (Hautes-Alpes) et morte le à Saint-Mandé (Val-de-Marne)[1], est une des cheffes de file de la transformation des bibliothèques françaises et une résistante française, survivante de déportation.

Yvonne Oddon
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Biographie
Naissance
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Yvonne Suzanne Julie OddonVoir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie

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Formation

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Née dans une famille protestante[2], Yvonne Oddon fait des études secondaires au lycée à Gap et une année comme lectrice au pays de Galles, puis est admise comme élève à l'école de bibliothécaires à Paris, rue de l'Élysée, créée avec l'aide américaine après la Première Guerre mondiale. En 1924, elle suit une formation à l'American Library School à Paris, durant lequel elle obtient de bons résultats[3].

Considérée comme particulièrement prometteuse, elle est envoyée en formation et en stage durant deux ans à l'université du Michigan aux États-Unis, où elle se voit d'ailleurs proposer un emploi. Elle écrit dans la Revue des Bibliothèques « Il faut avoir visité quelque grande université américaine [...] et avoir vécu dans cette atmosphère de vie intense et coordonnée pour saisir toute l'importance qu'y prend la bibliothèque. »[4]. À son retour en France, elle met en action l'expérience qu'elle a acquise au cours de ce voyage pour conseiller ses collègues au sein du Comité américain pour les régions dévastées en France (CARD, American Committee for the Devasted Régions of France) sur la configuration des bibliothèques dans la région d'Aisne[3]. Plus particulièrement, elle encourage une autre membre du comité, Victorine Vérine, à utiliser un bibliobus pour répondre à la demande en livres pour la population locale[3]. Leurs efforts permettent de mettre en place le premier bibliobus de France à Soissons, en 1933. Ensemble, elles ont aussi élaboré des projets d'organisation de la lecture publique[pas clair] en France[5].

Bibliothécaire du musée d'ethnographie du Trocadéro et du musée de l'Homme

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Elle est recrutée, sur les conseils de David David-Weill par Georges-Henri Rivière comme bibliothécaire du Musée d'Ethnographie du Trocadéro en 1929 tout en continuant des activités de conseil pour les bibliothécaires et en occupant des responsabilités à l'Association des bibliothécaires français. Yvonne Oddon approfondit son savoir-faire sur les bibliothèques universitaires aux États-Unis, à la faveur d'une bourse de la fondation Rockefeller. Elle y suit un stage de huit mois, du au , où elle noue des relations durables avec la Bibliothèque du Congrès et la Smithsonian Institution.

En 1937, le musée d'ethnographie du Trocadéro devient musée de l'Homme et s'installe dans de nouveaux locaux. Yvonne Oddon intervient sur les plans de la bibliothèque du musée pour y imposer les standards américains en matière d'architecture de bibliothèque et surveille elle-même l'avancée des travaux en logeant sur place. Elle insiste par exemple pour que la bibliothèque occupe l'étage supérieur et qu'elle soit dotée d'une terrasse dominant la Seine. Par ailleurs, elle met à disposition des ouvrages et des outils portant sur le libre accès, des périodiques et des dossiers documentaires pour aider les usagers dans leur recherche[3]. De plus, elle établit un réseau pour échanger facilement des périodiques et elle publie un bulletin bibliographique ayant pour sujet l'anthropologie et l'ethnographie. La bibliothèque, ouverte au public et classée méthodiquement (suivant une adaptation de la classification de la Bibliothèque du Congrès) représente un tournant dans la gestion des bibliothèques d'étude. Une photothèque s'installe également au musée de l'Homme et rassemble la documentation photographique classée par Yvonne Oddon et Thérèse Rivière.

D'autre part, pour l'Exposition universelle de 1937 elle est chargée, avec son collègue de l'école de la rue de l'Élysée, B. Reitman, d'organiser la section « Bibliothèques ».

Finalement, le , pour honorer tout le travail d'Yvonne Oddon, l'Association des résistants de 1940 et le musée de l'Homme donnent son nom à l'entrée de la bibliothèque et à la salle de lecture[3].

Résistance et déportation

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Yvonne Oddon se désole de « supporter de voir épurer les bibliothèques de documentation » et de constater que « tant de siècles après l'inquisition, il était aussi facile de brûler des lecteurs que les livres ! »[6].

C'est pourquoi en 1940 elle est à l'initiative[7] de la création du « Réseau du Musée de l'Homme » avec ses collègues Boris Vildé linguiste[2] et Anatole Lewitsky anthropologue qui est aussi son compagnon[2]. Le groupe clandestin se spécialise d'abord dans l'organisation l'évasion des prisonniers et aviateurs puis dans la transmission de renseignements en Grande-Bretagne[8]. À ce moment le groupe embryonnaire noue des liens avec des pompiers de Paris, des avocats, des patriotes bretons, un noyau de Béthune spécialisé en évasion et des intellectuels parisiens notamment le groupe “Les Français libres de France” autour de Jean Cassou[2]. Ce réseau s'associe rapidement à d'autres groupes de résistants[8]. Le réseau constitué d’au moins 8 groupes distincts dont celui de Germaine Tillion, rédige et diffuse des textes de propagande anti-allemande[2]. Boris Vildé s’impose comme chef de cette organisation[2]. À la naissance de la publication du réseau en décembre 1940[2], Yvonne Oddon propose de lui attribuer un nom fédérateur : Résistance. Ce nom est choisi par Yvonne car issue d'une famille protestante, elle se souvient du graffiti « Register » (résister) dans la margelle du puits de la Tour de Constance à Aigues-Mortes, gravé par une huguenote nommée Marie Durant, emprisonnée au XVIIIe siècle en raison de sa foi[9]. Possédant peu de moyen, le groupe transporte une vielle machine du musée de l’homme vers un appartement inoccupé et à nouveau vers la chambre de Jean Paulhan pour ronéoter les numéros du journal. La première édition du 15 décembre 1940 s'intitule : « Résister, c’est déjà garder son cœur et son cerveau. Mais c’est surtout agir, faire quelque chose qui se traduise en faits positifs, en actes raisonnés et utiles »[2]. Le journal "Résistance" sera publié cinq fois jusqu'en mars 1941[10]. Le des participants du réseau de résistance sont arrêtés pour propagande anti-national-socialiste et aide à l'ennemi à la suite de la dénonciation entre autres[2] de deux employés. Yvonne est enfermée à la prison du Cherche Midi puis celle de Fresnes. Germaine Tillion prend la place de chef du réseau jusqu'en 1942 où elle sera arrêtée à son tour[2]. Le , dix membres du réseau dont Anatole Lewistky sont condamnés à mort par la cour militaire allemande[11]. En février, Yvonne écrit à une amie du musée qui a réussi à échapper à l’arrestation : « Pour moi, je ne m'en tirerai que parce que je suis une femme, ce qui est une injustice de plus »[8]. Mais pour les trois femmes, Yvonne Oddon, Sylvette Leleu et Alice Simonet[11], la sentence est suspendue leur peine de mort est commuée en déportation, et on leur attribue la mention « exécution suspendue »[8].

Elles sont déportées en Allemagne[12] le 16 février 1942 avec 8 autres femmes et 13 hommes. À bord d'un wagon cellulaire de 3e classe grillagé, ils quittent la gare de l'Est à Paris. Pendant ce temps, le 23 février, Boris Vildé (arrêté deux mois après Yvonne), Anatole Lewitsky et les cinq autres hommes du réseau sont fusillés au Mont-Valérien à Paris[2].

Yvonne Oddon est incarcérée dans la prison de Karlsruhe, dans une installation pénitentiaire réservée aux femmes condamnées aux travaux forcés sous le régime NN (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard)[2]. Le 16 mars 1942, Yvonne et ses deux compagnes sont transférées dans la prison d’Anath. Elles y effectuent notamment des travaux de broderie, de couture, de tricot et de vannerie. Elles se nourrissent d'épluchures, de mauvaises herbes ramassées dans les champs et de produits synthétiques qui les rendent malades. Les trois femmes seront envoyées successivement aux prisons de Lubeck et Cottbus, toujours spécialisées dans le travail des femmes[2]. À cette occasion, elles inventent des chansons pour exprimer leur résistance face à l'oppression. C’est aussi une manière de poursuivre leur résistance en écrivant par exemple « Joyeux Transport », qui raconte l’histoire de détenues « victimes de l'infâme Gestapo », « Pour la gloire légitime de venger notre drapeau », unies par « un même amour de la France » et un « esprit de Résistance » qui « ne sera jamais dompté »[13]. Lorsque la procédure NN toucha à sa fin, les prisonnières furent remises à la Gestapo qui commanda leur transfert au camp de concentration (Konzebtrationslager). Yvonne Oddon est conduite au camp de Ravensbrück le [14]. "J'ai vu commettre des atrocités à nos camarades. Tous les matins, il y avait l'appel qui consistait à faire sortir tout le monde, même les malades, pieds nus dans la neige. Il fallait rester là pendant des heures. Parmi nous étaient des malades agonisants que nous devions porter et soutenir pendant la durée de l'appel. J'ai vu mourir des centaines de femmes du typhus et de la dysenterie, faute de soins. Quelques-unes étaient transportées dans un local qui servait d'hôpital ou bien étaient achevées. Tous les jours, les soldats allemands venaient chercher 150 ou 200 femmes qui allaient soi-disant en transport. Mais on ne les revoyait jamais. Je suis certaine qu'elles étaient passées dans les wagons à gaz[2]. Elle sera ensuite déportée au camp de Mauthausen "Pour effectuer le trajet, nous sommes restées cinq jours et six nuits entassées dans des wagons à bestiaux, avec des vivres pour deux jours. Avant d'entrer, nous sommes restées 16 heures sous une tempête de neige, attendant les formalités d'entrée. À Mauthausen, nous mangions des pommes de terre crues que des camarades qui travaillaient aux champs nous apportaient. Les derniers jours de ma captivité, j'ai vu enfermer des femmes dans la chambre à gaz[2].

Elle est libérée le 22 avril 1945 par la Croix-Rouge internationale. À la suite d'un échange négocié entre la Croix-Rouge et Heinrich Himmler, 300 femmes françaises déportées parmi lesquelles se trouvent Yvonne Oddon et la Drômoise Cécile Goldet sont échangées contre 500 femmes allemandes. Ces femmes sont acheminées en Suisse par des camions appartenant à la Croix-Rouge, puis elles traversent la France en train. Yvonne Oddon arrive le 14 avril 1945 à la gare de Lyon[2]. Par la suite, Yvonne Oddon devient membre active du conseil d'administration de l'Association des anciennes déportées et internées de la Résistance (ADIR) et vice-présidente de l'Association nationale des Résistants de 1940 pendant de nombreuses années[11].

Après-guerre

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Elle est titularisée bibliothécaire en , avec effet rétroactif depuis 1941. Considérablement affaiblie par sa détention, elle ne reprend son poste qu'en . C'est au cours de cette année qu'elle révèle, avec l'aide de Paul Decrombecque, un projet important pour une bibliothèque scolaire française, soit un programme d'une durée de deux ans[pas clair][3].

Confiante dans son adjointe, Denise Allègre, ancienne élève de l'école américaine de bibliothécaires et participante non arrêtée (comme plusieurs autres) du réseau « Résistance », elle souhaite participer le plus possible à ce qui va devenir l'ICOM et passe une bonne partie de son temps à l'UNESCO, alors logée très près dans l'ancien hôtel « Majestic » où elle occupe un bureau et héberge les archives de Georges-Henri Rivière.

Elle effectue de nombreuses missions sous l'égide de l'Unesco (Haïti, 1949) et participe à l'organisation des conférences sur l'éducation de base de Malmö 1950 et Ibadan 1954.

Elle collabore activement avec Georges-Henri Rivière à la création de l'ICOM pour lequel elle exécute, après sa retraite de nombreuses missions. en particulier pour le Centre muséographique de Jos au Nigeria où elle assure un cours annuel et des visites de musées dans toute la région.

Son nom reste attaché au Guide du bibliothécaire, rédigé avec la participation des anciennes élèves de l'école américaine et publié en 1930 par Charles-Henri Bach sous le titre Guide du bibliothécaire amateur ; réédité en 1942 en l'absence d'Yvonne Oddon, elle le reprend après 1945, et le fait rééditer à de nombreuses reprises toujours sous leurs deux noms en l'augmentant considérablement, certaines éditions étant illustrées.

Une plaque rappelle son action à la médiathèque de Die, et la nouvelle bibliothèque du musée de l'Homme porte son nom[15].

Sépulture

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Elle meurt à Saint-Mandé le et est inhumée à Menglon.

Décorations

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Publications

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  • « Histoire du développement de la bibliothèque du musée de l'Homme », Bulletin de la Société des Amis du Musée de l'Homme, janvier-, p. 1-2.
  • Sur les camps de déportés, Éditions Allia, Paris, 2021 (ISBN 979-10-304-1272-7)

Notes et références

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  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a b c d e f g h i j k l m n o et p Robert Serre, Jean Sauvageon, « Yvonne Oddon, résistante de la première heure », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  3. a b c d e et f (en) Sylvie Fayet-Scribe et Michael Buckland, « Women Professionals in Documentation in France during the 1930s », Libraries & the Cultural Record,‎ , p.208
  4. Isabelle Antonutti, Jean-Charles Geslot, Amélie Jehan et Agnès Sandras, Figures de bibliothécaires, (ISBN 978-2-37546-135-8 et 2-37546-135-5, OCLC 1181916265, lire en ligne)
  5. Renée Lemaître, « Victorine Vérine: pionnière de la lecture publique en France », Bulletin d'informations de l'Association des Bibliothécaires Français,‎ , p. 39 (lire en ligne)
  6. Yvonne Oddon, conférence de Châtillon en Diois du 25 août 1945, archives privées de la famille Oddon. Cité par POULAIN, Martine, Livres pillés, lectures surveillées. Les bibliothèques françaises sous l'Occupation. Paris : Gallimard, 2008 ; p. 223.
  7. Laurent Douzou, La Résistance à l’épreuve du genre : hommes et femmes dans la Résistance antifasciste en Europe du Sud, 1936-1949, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 248 p. (ISBN 978-2-7535-7568-4)
  8. a b c et d « Yvonne Oddon », sur bibliotheques.mnhn.fr (consulté le )
  9. Anne-Marie Pavillard, « ODDON Yvonne, Suzanne, Julie », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne).
  10. « Savoirs CDI: Yvonne Oddon [1902-1982] », sur www.reseau-canope.fr (consulté le )
  11. a b et c Anne-Marie Pavillard, « ODDON Yvonne, Suzanne, Julie », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  12. Missika 2021.
  13. « article », sur nouvelles.umontreal.ca, (consulté le )
  14. Fondation pour la mémoire de la déportation, « Convois de février 1942 » (consulté le )
  15. Isabelle Antonutti, Jean-Charles Geslot, Amélie Jehan et Agnès Sandras, Figures de bibliothécaires, (ISBN 978-2-37546-135-8 et 2-37546-135-5, OCLC 1181916265, lire en ligne)
  16. « Ordre national de la légion d'honneur », sur bbf.enssib.fr, (consulté le )
  17. Isabelle Antonutti, « ODDON, Yvonne », dans Figures de bibliothécaires, Presses de l’enssib, (ISBN 978-2-37546-135-8, DOI 10.4000/books.pressesenssib.13279., lire en ligne), p. 199–202
  18. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Yvonne ODDON » (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  •  Laurent Douzou. La Résistance à l’épreuve du genre : hommes et femmes dans la Résistance antifasciste en Europe du Sud, 1936-1949. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2018.
  • Jacqueline Dubois, Bernadette Poux, « La Bibliothèque du musée de l'Homme », Bulletin d'information de l'Association des bibliothécaires français, 1er trimestre 1988, no 138.
  • Sylvie Fayet-Scribe, Michael Buckland, « Women Professionals in Documentation in France during the 1930s », Libraries & the Cultural Record, vol.44 (2), 2009, p. 201-219.
  • Renée Lemaitre, « Victorine Vérine : Pionnière de la lecture publique en France », Bulletin d’informations de l’Association des Bibliothécaires Français, (131) 2e trimestre, 1986, p. 38-39.
  • Martine Poulain, Livres pillés, lectures surveillées : les bibliothèques françaises sous l'Occupation, Paris, Gallimard, 2008 (ISBN 978-2-07-012295-0).
  • Martine Poulain, Histoire des bibliothèques françaises. 4 : Les bibliothèques au XXe siècle, 1914-1990. Paris, Promodis ; Éd. du Cercle de la librairie, 1992. (ISBN 2-7654-0510-7).
  • Yvonne Oddon. Françoise Weil in Histoire des bibliothèques françaises, tome 4. Les bibliothèques au XXe siècle : 1914-1990. Sous la direction de Martine Poulain. Editions du Cercle de la Librairie, 2009, page 138
  • Hommage à Yvonne Oddon (1902-1982). Françoise Weil. Bulletin des bibliothèques de France, 1982, n°12
  • Isabelle Antonutti (dir.), Jean-Charles Geslot, Amélie Jehan et Agnès Sandras, Figures de bibliothécaire, Presses de l'Enssib, , 312 p. (ISBN 978-237546-136-5), p. 199-202
  • Dominique Missika, Résistantes 1940-1944, , 269 p. (ISBN 978-2-07-294029-3), p. 79-81. 

Liens externes

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