Zaïre (Voltaire)
Zaïre est une pièce de théâtre, tragédie en cinq actes de Voltaire, écrite en alexandrins en 1732 et représentée à la Comédie-Française le .
Formats |
Pièce de théâtre Pièce de théâtre en alexandrin (d) |
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Langue | |
Auteur | |
Genre | |
Date de création | |
Pays |
Distribution des rôles à la création
modifierDistribution | Première, , Comédie-Française |
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Orosmane | Quinault-Dufresne |
Nérestan | Charles-François Racot de Grandval |
Lusignan | Pierre-Claude Sarrazin |
Zaïre | Jeanne-Catherine Gaussin |
Trame
modifierL'action se passe à Jérusalem à l'époque des croisades. Zaïre, née chrétienne mais élevée dans l'Islam, est aimée du sultan Orosmane. Nérestan est chargé de convoyer la rançon pour la libération des prisonniers chrétiens. Le sultan libère cent chevaliers, mais refuse de libérer Zaïre. Le vieux roi Lusignan, libéré à son tour, reconnaît en Zaïre et Nérestan ses enfants qu'il croyait morts. Orosmane, trompé par une lettre ambiguë, poignarde Zaïre qu'il croit infidèle. Se rendant compte de son erreur, il se tue sur le corps de son amante.
Certains historiens de la littérature[réf. nécessaire] considèrent cette pièce comme une adaptation libre d'Othello, de Shakespeare. Les deux pièces évoquent les mêmes thèmes : la jalousie et la tolérance.
On peut toutefois noter que la tragédie de Shakespeare met l'accent sur les personnages d'Othello et de Iago, faisant d'Othello une œuvre centrée sur la jalousie. Voltaire, en revanche, donne plus d'importance au personnage équivalent de Desdémona (c'est-à-dire Zaïre) et à son père, ce qui focalise le message de sa pièce sur la relativité des religions, un des thèmes préférés de l'auteur, et sur la tolérance.
Réception
modifierLa pièce obtient dès la création un très grand succès et restera au répertoire de la Comédie-Française jusqu'en 1936[1].
Adaptation
modifierZaïre a inspiré à Felice Romani le livret de Zaira, opéra de Vincenzo Bellini ().
Notes et références
modifier- René Pomeau et Jean Ehrard, Littérature française, t. 5 : De Fénelon à Voltaire : 1680-1750, Paris, Arthaud, , 419 p. (ISBN 2-7003-0438-1), p. 163.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Charles Mazouer, « “Zaïre”, une anti-“Polyeucte”: Voltaire contre Corneille », Studi Francesi, vol. LXII, no 184, , p. 14-26 (ISSN 0039-2944, e-ISSN 2421-5856, OCLC 7776382431, DOI 10.4000/studifrancesi.10755, HAL hal-02531379, S2CID 165432954, lire en ligne).