ramie
Étymologie
modifier- (1856) Selon Auguste Chevalier, « La Ramie au point de vue botanique », chapitre 1 de « Le problème de la culture de la Ramie dans les Colonies françaises », par Auguste Chevalier & Marcel Dagron, dans le Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, no 67 de mars 1927, page 163 : « Rumphius est le premier botaniste européen qui ait fait connaître la Ramie. Il l'observa à l'île d'Amboine entre 1653 et 1670. En 1690 son manuscrit était remis à la Compagnie des Indes néerlandaises, mais il ne fut imprimé qu'entre 1741 et 1750. La plante est désignée sous le nom de Ramium majus. ». Avant Linné (1757), le nom entre donc en Europe sous une dénomination en latin botanique de Ramium, d'après le malais rami de même sens. Le nom ramie est introduit en français dans la Monographie de la famille des Urticacées, de Hugh Algernon Weddell, Paris : chez Gide & J. Baudry, 1856 & 1857
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
ramie | ramies |
\ʁa.mi\ |
ramie \ʁa.mi\ féminin
- Espèce de plante, de la famille botanique des Urticacées, originaire de l'Asie du Sud-Est, et cultivée pour ses fibres textiles.
La Ramie n'est jamais détruite ni attaquée par les vers, ni par les chenilles, à cause de l'abondance de tannin que contient son écorce.
— (Théophile Moerman, La Ramie, ou Ortie blanche sans dards, Gand : Imprimerie de Max. de Munter, 1871, page 14)Il faut espérer qu'en Algérie, où le sol et le climat favorisent cette culture d'une manière extraordinaire, les propriétaires et colons feront des plantations de Ramie qui prendront une extension encore plus rapide et bien plus considérable.
— (Numa Bothier, Culture de la ramie: Observations faites en Algérie, Imprimerie Cheniaux-Franviele, 1883, page 13)La ramie jaune et la ramie rouge sont acclimatées en Indochine. Pourtant elles poussent moins vigoureusement ; elles ne périclitent pas, mais leurs tiges sont moins belles.
— (L. Hautefeuille, « Addentum : Travaux effectués à la station de La-Pho en 1909 », dans le Bulletin économique du Gouvernement général de l'Indochine, no 84 (mai-juin 1910), Hanoï-Haïphong : Imprimerie de l'Extrême-Orient, 1910, page 319)
- (Par extension) Cette fibre textile elle-même.
Cette toile était probablement en ramie car Changzhou, comme tous les départements de la province côtière du Jiangnan, sauf un, payaient leur impôt en tissus de ramie (Tang liudian, ibid).
— (Éric Trombert et Étienne de La Vaissière, « Le prix des denrées sur le marché de Turfan en 743 », dans Études de Dunhuang et Turfan, textes réunis par Jean Pierre Drège avec la collaboration d'Olivier Venture, Genève : Librairie Droz, 2007, page 41)Le tissu en ramie, confortable en été quand il fait chaud, est utilisé pour confectionner divers vêtements, des costumes de cérémonie et uniformes militaires aux tenues de deuil. La blancheur de la ramie blanchie, ainsi que son raffinement et sa finesse en font le tissu idéal pour les vêtements chics ainsi que pour ceux de l'homme ordinaire.
— (Faits sur la Corée, Séoul : Service d’Informations et de Culture Coréennes/Ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, 1973, 2013, page 85)
Synonymes
modifier- bœhmérie ou bœhmère (rare et désuet)
- ortie de Chine
Traductions
modifier- Anglais : China grass (en)
- Arabe : قُرَّاص صِينِي (ar)
- Croate : kineska trava (hr)
- Espagnol : rumio (es)
- Okinawaïen : 麻 (*), あさ (*)
Prononciation
modifier- Bourg-en-Bresse (France) : écouter « ramie [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
modifier- ramie sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (ramie)
- « ramie », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage