rets

Français

Étymologie

(1538) De l’ancien français reiz ou rez. Lui-même du latin retis, rete.

Nom commun

Invariable
rets \ʁɛ\

rets \ʁɛ\ masculin pluriel

Filet, ouvrage de corde, de fil, etc., noué par mailles et à jour, pour prendre du poisson, des oiseaux.
- (Sens figuré) La croix qui avait été vécue par les disciples comme un point final catastrophique n’a pas enfermé Jésus dans les rets de la mort. — (Bruno Chenu, Disciples d’Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 87)
- Le tout, désormais, consistait à déterminer de quelle manière le chasseur, qui se réveillait en lui, allait tendre ses rets. — (Jean-François Parot, L'Enquête russe, Paris : 10/18, 2013, page 415)
- (Sens figuré) Poser ses rets au bon moment, pour piéger le lièvre enivré, ça ne s’apprend pas à l’ENA. — (Anne-Sophie Mercier, « Patriote-toi d’là ! », Le Canard Enchaîné, 27 septembre 2017, page 7)
- Cet esturgeon a donné dans les rets.
(Par extension) piège, traquenard.
- (Sens figuré) Je suis un homme pris
  Dans les rets étoilés — (Jules Supervielle, Gravitations, page 153, © 1925, Gallimard, 1988)
- On a dit qu’il voyait, dans cette dispersion, dans cette dissipation, un moyen de gouvernement en déterminant la noblesse au plaisir, en l’enlaçant, en l’accablant de rets dorés. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 62)
- Mais non ; leur vraie vie était ailleurs, dans un avenir proche ou lointain, plein de menaces lui aussi, mais de menaces plus subtiles, plus sournoises : des pièges impalpables, des rets enchantés. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 87)