Cours Et Exercice RDM
Cours Et Exercice RDM
Cours Et Exercice RDM
INTRODUCTION
Ce cours expose les mthodes gnrales de calcul des sollicitations et des dplacements des structures hyperstatiques. Il consacre galement une large place
aux problmes isostatiques jugs ncessaires la bonne clart de l'expos. Les
mthodes particulires classiques sont galement prsentes afin de donner
l'tudiant des moyens de calcul pratiques mais aussi rigoureux que possible. Ce
chapitre est consacr des rappels.
1.1 CLASSIFICATION DES CORPS - NOTION DE POUTRE
Les corps qu'on rencontre et qu'on sera
amen tudier peuvent tre classer en
fonction de leurs dimensions. On distingue :
G1
G2
Figure 1.1
DEFINITION : une poutre est un solide engendr par une aire plane () dont le
centre de gravit dcrit une courbe G1G2. Le plan P contenant restant normal
la courbe G1G2 (Figure 1.1).
Section : l'aire est appele section droite, ou plus simplement section de la
poutre.
Fibre : le volume engendr par un lment d de l'aire est dsign par fibre de
la poutre.
Fibre moyenne : la courbe G1G2 est appele fibre moyenne ou axe moyen de la
poutre. C'est le lieu gomtrique des centres de gravit des sections de la poutre.
Poutre gauche : c'est une poutre dont la fibre moyenne est une courbe gauche.
Poutre plane : il s'agit d'une poutre dont la fibre moyenne est une courbe plane
(c'est--dire contenue dans un plan).
Poutre droite : lorsque la fibre moyenne d'une poutre plane est un segment de
droite, on parle de poutre droite.
Poutre plan moyen : c'est une poutre possdant un plan de symtrie qui contient la fibre moyenne. Ce plan est dsign par plan moyen.
Les poutres plan moyen charges dans ce plan se rencontrent frquemment
et constituent un des problmes essentiels traits par la Rsistance des Matriaux.
Nous avons suppos la section constante et dans ce cas la poutre est dite
section constante ou poutre prismatique. Il arrive aussi qu'on soit amen, gnralement pour des raisons d'conomie, choisir des sections variables ; on parle
dans ce cas de poutre section variable.
b) Les plaques, coques et membranes :
Il s'agit de corps dont deux dimensions, de mme ordre de grandeur, sont
beaucoup plus grandes que la troisime (Figures 1.2a et 1.2b). Ces types d'lments ne sont pas traits ici.
c) Les poutres parois minces ou poutres coques :
Les trois dimensions sont significatives et aucune n'est faible comparativement aux autres (Figure 1.2c).
(a)
(b)
(c)
Figure 1.2
1.2 SYSTEMES ET CHARGES CONSIDERES
Les systmes qui seront considrs dans ce cours seront constitus de poutres
isoles ou de poutres relies les unes aux autres. Les poutres peuvent tre assembles de faon rigide (ex. portiques) ou de manire permettre certaines possibilits de dplacement - degrs de libert - (ex. systmes articuls).
Les poutres (ou plus exactement leurs axes moyens), les charges extrieures
et les ractions des appuis des systmes tudis dans ce cours seront gnralement situes dans un mme plan. Dans ce cas, on dit qu'on a affaire des systmes plans.
-
Introduction
Il faut signaler qu'on entend par force concentre une force rpartie sur une
petite surface (ex. action d'une roue).
Par ailleurs, les charges sont supposes tre appliques lentement, de zro
leur valeur finale. On dit dans ce cas que les charges sont appliques statiquement.
Enfin, nous supposerons que les charges extrieures sont directement appliques aux fibres moyennes des poutres. Sous cette hypothse, les poutres peuvent tre reprsentes par leurs axes moyens.
1.3 APPUIS DES SYSTEMES PLANS
Les systmes sont relis l'extrieur par des liaisons appeles appuis, et o
apparaissent des ractions qui ragissent l'action des forces appliques. Les
ractions et les charges exerces constituent un systme de forces en quilibre,
car les constructions que nous considrons sont toujours en quilibre.
La classification des appuis se fait d'aprs le nombre de degrs de libert
(ddl) (c'est--dire les possibilits de mouvement) qu'ils laissent au systme et
d'aprs la nature des ractions qu'ils peuvent exercer sur lui.
a) L'appui simple (Figure 1.3)
-
La raction est connue par son point d'application (point de contact du systme avec l'appui) et par sa direction (elle est perpendiculaire au support). Seule
l'intensit reste dterminer.
En rsum, l'appui simple se caractrise par : 2 degrs de libert et 1 composante de raction. La figure 1.3a montre le principe de fonctionnement de l'appui
simple. Les figures b, c et d indiquent les reprsentations courantes. La reprsentation adopte ici est celle de la figure d.
RA
(b)
(a)
(c)
(d)
de la raction passe par A). La raction est dcompose suivant deux directions
perpendiculaires et les deux composantes sont dterminer. L'appui double
prsente donc 1 degr de libert et 2 composantes de raction.
RA
Art. mtallique
RA
Reprsentation adopte
Art. de Freyssinet
RA
CA
Reprsentation
Introduction
Soient oxyz un repre trirectangle et Fx, Fy et Fz les projections sur les axes
ox, oy et oz d'une force quelconque. Les conditions d'quilibre (a) et (b) s'crivent (cas gnral) :
Fx = 0
F y = 0
M / x = 0
M / y = 0
Fz = 0
M / z = 0
(1.1)
Fx = 0
Fy = 0
M / = 0
(1.2)
Figure 1.6
Pratiquons (par l'esprit) une coupe dans la poutre suivant le plan vertical yz,
de manire avoir deux tronons. Intressons-nous par exemple la partie de
gauche. Le tronon considr est en quilibre sous l'action des sollicitations qui
lui sont appliques, des composantes de raction de l'appui A et de l'action du
tronon de droite supprim.
L'action du tronon de droite sur le tronon de gauche peut tre remplace
par : une force rsultante R (Rx, Ry et Rz) et un couple rsultant C (Cx, Cy et Cz)
agissant au centre de gravit de la section . Les six composantes reprsentant
l'action de la partie de droite sur la partie de gauche peuvent tre dtermines
l'aide des quations de la statique exprimant l'quilibre de la partie considre (3
quations d'quilibre de translation et 3 quations d'quilibre de rotation).
R x = Fx
R y = F y
R z = Fz
C x = C / x
C y = C / y
C z = C / z
(1.3)
y
(a)
Rz
Cz
Rx=Nx
Cx
Mt=-Cx
Ry=Ty
Tz=-Rz
(b)
Cy
(c)
Mz=-Cz
My=Cy
(d)
Figure 1.7
Les deux dernires composantes, My et Mz, sont appeles moments de flexion
(Cy et Cz couples de flexion), car ils flchissent la poutre. La seule diffrence
entre les moments et les couples de flexion rside comme on l'a soulign dans la
convention des signes (Figure 1.7). Les couples Cy et Cz sont positifs s'ils sont
orients dans les sens positifs des axes y et z du tridre direct xyz. Pour les moments My et Mz, on a l'habitude de les considrer comme positifs si les centres de
courbure de la poutre flchie sont du ct des z ngatifs pour My et du ct des y
ngatifs pour Mz.
Ceci nous amne prciser les conventions de signes que nous utiliserons.
Mais auparavant, remarquons que dans le cas d'un systme plan, xy par exemple,
les lments de rduction se rduisent : un moment flchissant (M = Mz), un
effort tranchant (T = Ty) et un effort normal (N = Nx).
Enfin, il convient de noter que si on avait gard le tronon de droite et supprim celui de gauche, on aurait trouv dans la section des lments de rduction
de mme intensit et de mme nature que ceux trouvs en considrant le tronon
de gauche. Il serait absurde en effet de trouver dans la mme section des sollicitations diffrentes selon qu'on la regarde de la gauche ou qu'on la regarde de la
droite.
Introduction
F
()
N
T
Figure 1.8
1.6.1 Effort normal
D'aprs ce qu'on vient de voir (relations 1.3 notamment), l'effort normal N
dans la section est gal la somme algbrique des projections sur l'axe des x de
toutes les forces (charges extrieures et ractions d'appui) agissant sur le tronon
gauche de (*).
N = F cos
(1.4a)
Un effort normal exerant une traction sur la section tudie sera considr
comme positif.
1.6.2 Effort tranchant
L'effort tranchant T dans la section est gal la somme algbrique des projections sur l'axe des y de toutes les forces agissant sur la partie de la poutre
situe gauche de la section (*).
T = F sin
(1.4b)
Nous conviendrons de considrer un effort tranchant comme positif s'il a tendance faire tourner la section dans le sens horlogique.
1.6.3 Moment flchissant
Le moment flchissant M dans la section est gal la somme algbrique
des moments crs dans cette section par toutes les sollicitations agissant sur le
tronon gauche de (*).
M = C + Fd sin
(1.4c)
o C et d reprsentent un couple concentr courant et le bras de levier de la composante transversale de la force courante F.
_____________________________________
(*) Nous avons considr le tronon gauche de mais il est bien vident qu'on obtiendrait des
efforts de mme intensit et de mme nature si on considrait le tronon situ droite de la section
tudie.
Un moment flchissant qui provoque des tractions dans les fibres infrieures
d'une poutre horizontale sera considr positif. Dans le cas des pices obliques
ou verticales, on peut considrer comme positif un moment qui tend les fibres de
gauche.
1.7 DIAGRAMMES N, T, M
La construction des diagrammes des lments de rduction constitue une
tape essentielle dans toute tude de RDM. Un diagramme est un graphe qui
indique la valeur (intensit et nature) de la sollicitation considre dans toutes les
sections du systme tudi. Ils sont tracs partir des relations (1.4).
Les diagrammes des lments de
rduction permettent de localiser
les sections les plus sollicites
(siges des contraintes les plus
leves) et servent au dimensionnement des diffrents lments
des structures.
Dans la construction des diagrammes, les valeurs positives et
ngatives sont portes de part et
d'autre d'un axe-origine. Par ailleurs, pour le diagramme du moment flchissant, on a pour habitude de porter les ordonnes toujours du ct des fibres tendues.
F = 5 2t
A
C=5tm
45
2m
1m
2m
5t
5t
5tm
RA=4t
H=5t
RA=1t
5t
4t
T
1t
Pour viter tout risque de
mauvaise interprtation des diaM
grammes, il est vivement recommand d'ajouter dans chaque aire
2
des diagrammes les prcisions
7
8
suivantes :
- diagramme de N : la lettre C
Figure 1.9
ou T, selon qu'il s'agisse d'un
effort de compression ou
d'un effort de traction.
diagramme de T : le sens de la rotation provoque par l'effort (voir diagramme de T).
- diagramme de M : on peut ajouter un arc pour prciser le sens de la courbure
provoque par le moment (voir diagramme de M).
Introduction
xz
x
xy
Figure 1.10
Les relations entre les efforts et les contraintes se dduisent facilement (Figure 1.10).
Nx =
x d
Ty =
Mz =
x yd
My =
xy d
Tz =
x zd
Mt =
xz d
xz y
(1.5)
+ xy z )d
(1.6)
T+dT
dx
Figure 1.11
Fv = 0
(1.7a)
M/o = 0
(1.7b)
et d'aprs (1.7a) :
q = - d2M/dx2
(1.7c)
10
1- L'effort tranchant est la tangente de l'angle form par la tangente au diagramme de M au niveau de la section considre et l'axe longitudinal de la
poutre. De mme, la valeur absolue de la charge rpartie reprsente la tangente de l'angle form par la tangente au diagramme de T et l'axe longitudinal de la poutre.
2- L o T est nul, M a une valeur extrmale.
3- L o T passe par la valeur zro de faon discontinue, le diagramme de M
perd son allure monotone (voir figure 1.9).
4- L o T subit un saut mais sans passer par zro, le diagramme de M prsente
un point anguleux (M change de pente).
5- La variation de M sur un tronon donn est gale l'aire du diagramme de T
sur ce tronon.
6- La concavit du diagramme de M est tourne dans le sens contraire de la
charge q.
7- Le diagramme de T doit se refermer (en partant de l'extrmit gauche). Ce
corollaire exprime la nullit de la rsultante des forces et permet en mme
temps de retrouver les forces localises.
8- Le diagramme de M d'un systme symtrique (gomtrie et chargement) est
symtrique tandis que celui de T est antisymtrique.
In tr o d u c t i o n
Exercice 1.7
1.10 EXERCICES
Exercice 1.2
F1=9t
3.5m
Exercice 1.8
2m
A
2m
Exercice 1.9
Exercice 1.10
A
4m
2.5m 1m
q=2t/m
C=2tm
F=5t
Rp. : VA = 9 t, VB = 3 t
Exercice 1.3
Exercice 1.4
1.5m
3m
C=6tm
4m
F1=6t
4m
2m
F2=2t
F1=1t
1m
q=3t/m
F3=3t
F2=6t
3m
12
3m
3m
3m
Exercice 1.11
Exercice 1.12
q=3t/m
B F2=2t
F=1t
B
2m
4m
6m
2m
2m
Rp. : VA= 8 t, VB = 16 t
5m
Exercice 1.5
Exercice 1.6
q1=4t/m
q=2t/m
F=33t
B
L
5m
4.5m
2.5m
q2=2t/m
q=1t/m
A
C=16tm
4
q=3t/m
4m
4m
2m
Exercice 1.13
Exercice 1.14
In tr o d u c t i o n
In tr o d u c t i o n
13
Exercice 1.21
C=6tm
C=6tm
2t
B
2a
2a
2t/m
A
TD(d)=TE(g)=-TE(d)=-TB=1.5 t
Exercice 1.24
B
q=3t/m
2m
4m
a=2m
2m
a/2
a/2
6t
q=3t/m
A
B
1m
Exercice 1.23
1.5t/m
2.5m
Rp. : TA=TC(g)=-TC(d)=-TD(g)=4.5 t
2t
1t/m
1.5t
3.5m
6t
3m
TC(d)=TB(g)=-2.67 t, TB(d)=TD=2 t
Exercice 1.16
2m
Rp. : TA+TC(g)=3.33 t
Exercice 1.15
4m
3t
2m
2a
9t
B
C
l=4m
Exercice 1.22
6t
6m
2m
3m
5m
Rp. : TA=8 t
TB(g)=-10 t, TB(d)=6 t
TB=-3.9 t
Exercice 1.17
Exercice 1.25
Exercice 1.26
Exercice 1.18
P
B
C
a
A
C
D
a
2a
Rp. : MC=-MD=Pa/2
TC(d)=TD(g)=0, MC=MD=Pa
TA=TC(g)=TD(d)=TB=-TC(d)=-TD(g)=P/2
Exercice 1.19
Exercice 1.20
q=3t/m
B
B
D
Rp. : TA=TB=TD=-C/(a+b)
MC=8 tm
MD(g)=-Ca/(a+b), MD(d)=Cb/(a+b)
2m
3m
1.5m
C=5tm
q=2t/m
C=2tm
5t
2a=4m
14
B
3m
D
3m
3m
Rp. : TA=TD(g)=2.6 t
Rp. : TA=TB=6 t
TD(d)=TB(g)=2.4 t, TB(d)=TE=0
TD=TC=0
In tr o d u c t i o n
Exercice 1.27
Exercice 1.28
Articulation
P
q
B
In tr o d u c t i o n
15
B
C
C
a
2a
D
2a
Rp. : TA=TC(g)=2P/3
MA=-qa
TC(d)=TD=TB=-P/3
Mmax=qa/2
q1=5t/m
3m
5m
B
Mo=15KNm
3 4
C=2 tm
2m
1 1
T3=T4=TB(g)=-9.5 t, TB(d)=9 t
5
2m
6
1
T5(g)=6.33 t, T5(d)=0.33 t, T6 =0
M1=10.5 tm, M2=11 tm,
M3=2 tm, M4(g)=-7.5 tm,
M4(d)=-5.5 tm, MB=-15 tm,
M5=-0.11 tm
Exercice 1.30
Rp. : VA=-8.625 t, VB=16.625 t
q1=2t/m
D
NEB=-16.625 t,
1m
q2=1t/m
C
10t
3m
TAC=TCA=13 t, TCD=TDC=3 t
TDE=-8.625 t, TED=-16.625 t
B
4m
Exercice 1.31
4m
1.5m
3m
1m
1m
TA=T1(g)=10.5 t, T1(d)=T2=0.5 t
F2=6t
q2=2t/m
p=10KN/m
Exercice 1.29
P2=30KN
G q4=30KN/m
q3=12KN/m
Rp. : TA=TC=-TB=qa
F1=10t
q2=20KN/m
P1=40 2 KN
q1=10KN/m
45
D
E
Rp. : HA=-55 KN, VA=135 KN, VB=45 KN, NAE=-135 KN, NEA=-85 KN,
NDE=NED=-40 KN, NEG=NGE=NGB=NBG=-45 KN, MAE=83.75 KNm,
MEA=-41.25 KNm, MED=-71.25 KNm, MEC=-30 KNm, MFC=MFG=-15 KNm,
MGF=MGB=-60 KNm, MBG=-15 KNm, TAE=55 KN, TEA=-5 KN,
TDE=-40 KN, TED=-55 KN, TEC=30 KN, TCE=TCF=TFC=-15 KN,
TFG=TGF=-45 KN, TGB=45 KN, TBG=0.
16
18
Chapitre 2
B
M
x
Dans toute tude de structure, outre le calcul des ractions, des lments de
rduction et des contraintes, on fait galement des calculs de dplacements. Gnralement, on fixe pour les dplacements des sections des limites admissibles
ne pas dpasser, tout comme pour les contraintes. Il n'est pas rare mme que les
conditions de dformabilit soient plus svres que les conditions de rsistance.
La limitation des dplacements vise avant tout prserver la fonctionnalit
de la construction. A titre d'exemple, une trop grande dformabilit des poutres
peut provoquer la fissuration des cloisons lgres et engendrer des dsordres trs
gnants.
D'autre part, lorsque les dplacements sont importants ils peuvent modifier
significativement l'action des charges appliques (ils engendrent d'autres efforts,
dits effets du second ordre), et dans ce cas il est ncessaire d'en tenir compte.
Par ailleurs, la rsolution des problmes hyperstatiques, qui constituent l'essentiel des structures habituelles, fait appel aux calculs de dplacements.
Le dplacement de la section d'une poutre peut tre :
- une translation
- une rotation
Dans le cas d'une poutre horizontale flchie dans le plan xy, l'axe des x tant
confondu avec l'axe longitudinal de la pice, les dplacements verticaux des
centres de gravit des sections droites, mesurs partir de l'axe x, sont appels
flches. Les rotations se font autour de l'axe z (axe neutre) et reprsentent les
angles, mesurs en radians, dont tournent les sections droites de la poutre.
dx
Ce chapitre expose les principales mthodes qui permettent d'obtenir l'quation de la dforme.
2.1 IMPORTANCE DES CALCULS DE DEPLACEMENTS
Figure 2.1
L'influence de l'effort tranchant sur la courbure de la dforme tant gnralement trs faible, elle peut tre nglige (nous tudierons plus loin l'influence de
T). Nous admettrons donc que la courbure de la ligne lastique en un point donn
ne dpend que de la valeur du moment flchissant en ce point. Dans ce cas, nous
utilisons la relation liant la courbure au moment flchissant obtenue rigoureusement dans le cas de la flexion pure et qui s'crit :
1 Mz
=
R EI z
(2.1)
y"<0
y">0
d2y
1
dx 2
=
3
R
dy
[ 1 + ( )2 ] 2
dx
(2.2)
D p l a ce m e n t s d e s p o u t r e s f l c h i e s
19
A partir des quations (2.1) et (2.2), on dduit la relation diffrentielle suivante reliant le moment (Mz) et la flche (y).
d2y
Mz
=
EI z
dx 2
(2.3)
dy
[ 1 + ( )2 ] 2
dx
Physiquement, la drive premire y' = dy/dx reprsente la pente de la tangente la dforme y au point courant M. Dans le cadre de l'hypothse admise
des petits dplacements, les angles sont trs petits et, non seulement on peut
confondre la tangente et l'angle (dy/dx = tg ), mais le terme (dy/dx)2 devient
ngligeable devant l'unit. D'o la simplification de la relation (2.3) :
Mz
d2y
= 2 = y"
EI z
dx
(2.4a)
Notons au passage que dans le cadre des petits dplacements, y' reprsente
galement la rotation de la section d'abscisse x.
La valeur donner se dduit plus facilement de la dernire expression. Il
suffit de comparer les signes de y" et de Mz. La convention de signes adopte
pour le moment est exactement l'oppose de celle de y" puisqu'on considre un
moment comme positif quand la concavit de la dforme est tourne vers les y
ngatifs.
D'o le signe adquat prendre :
M
d y
= y" = z
dx
EI z
ou encore : EI z y" = M z
(2.4b)
d3y
dx
= y ''' =
Ty
EI z
et
d4y
dx
= y IV =
qy
EI z
q
EI z
(2.5)
Il importe de noter que dans le cas des barres trs lances, les flches peuvent tre importantes et l'expression (2.4b) ne fournit plus une bonne approximation. Il faut alors faire usage de la relation (2.3), sachant que vaut -1 pour les
raisons donnes plus haut. L'utilisation de la dfinition exacte de la courbure
introduit deux diffrences fondamentales par rapport l'approximation (2.4) :
- l'quation diffrentielle n'est plus linaire,
- dans le calcul du moment, il faut tenir compte de l'influence des dplacements, ce qui revient introduire des moments additionnels secondaires
(moments du second ordre).
D'autre part, la relation (2.1) montre qu'il y a proportionnalit entre la courbure et le moment flchissant, autrement dit les dveloppements partir de cette
quation sont valables uniquement dans le domaine lastique linaire. Si on sort
de ce domaine, il faut utiliser une relation non linaire de la forme 1/R = f(M),
dduite de l'tude du comportement lastoplastique de la pice considre.
20
Nous allons voir dans les paragraphes suivants quelques mthodes parmi les
plus importantes qui permettent d'obtenir l'quation de la ligne lastique d'une
poutre flchie.
2.3 INTEGRATION DIRECTE DE L'EQUATION DIFFERENTIELLE
Lorsque le chargement est simple et la section constante, l'expression analytique du moment n'est pas complique et le moment d'inertie demeure constant.
L'intgration de l'quation (2.4b) reste alors aise et permet d'obtenir facilement
l'quation de la dforme.
La premire intgration fournit l'expression de y' (y' = tg). Comme on a y' =
, en vertu de l'hypothse des petits dplacements, on obtient en fait l'expression
gnrale de la rotation dont tourne la section courante. L'angle est videmment
exprim en radians.
Notons par ailleurs que la premire intgration fait apparatre une constante.
La deuxime intgration donne l'expression cherche de la dforme et fait
apparatre une deuxime constante. Les deux constantes d'intgration s'obtiennent gnralement en satisfaisant aux conditions d'appui de la poutre et de continuit de la dforme. Ces conditions sont dsignes habituellement par conditions aux limites.
Il faut toujours s'assurer que les expressions obtenues des flches (y) et des
rotations (y'), sont continues en tout point de la poutre. En effet, une discontinuit dans l'expression de y marquerait une interruption dans la poutre tandis qu'une
discontinuit de y' voudrait dire que la poutre se brise en ce point (articulation).
Les deux situations sont absurdes car la dforme est continue.
Par contre, l'expression de la courbure (donc y'') peut tre discontinue. C'est
ce qui se produit dans les sections o le moment prsente une discontinuit (prsence d'un couple concentr) ou bien l o la section varie brusquement (discontinuit de Iz).
Considrons l'exemple simple de la
poutre de section constante charge
uniformment pour illustrer la mthode (Figure 2.3).
L'expression du moment est :
q
x
l
y
Figure 2.3
qx 2
Mz =
2
L'quation diffrentielle de l'lastique devient :
EI z
d y
x
=q
dx
2
d'o :
EI z
dy
x3
=q
+C
dx
6
(a)
et
EI z y = q
x4
+ Cx + D
24
(b)
D p l a ce m e n t s d e s p o u t r e s f l c h i e s
21
Pour dterminer les constantes d'intgration C et D, il faut crire deux conditions aux limites. Dans le cas considr, on peut crire dans la section d'encastrement deux conditions sur y et y' :
1) en x = l, y = 0 (flche nulle)
2) en x = l, y' = 0 (rotation nulle)
Ces conditions, sur y et y', sont des conditions aux limites gomtriques alors
que les conditions aux limites sur y" et y''' (donc sur M et T, respectivement) sont
dsignes par conditions aux limites statiques.
22
EI z y" = M z
B
x
a
b
l
Figure 2.4
Pb 3
EI z y 1 =
x + C 1 x + D1
6l
ql 4
ql 3
qx 4
y=
+
8 EI z 6 EI z 24 EI z
0 x a (tronon 1) :
Pb 2
EI z y 1' =
x + C1
2l
ql 3
qx 3
+
6 EI z 6 EI z
P
A
M z = Pbx / l
y' =
a x l (tronon 2) : Mz = Pa - Pax/l
(2.6a)
(2.6b)
Pa 2
x + C2
2l
Pa 2 Pa 3
EI z y 2 =
x +
x + C 2 x + D2
2
6l
EI z y '2 = Pax +
Une rotation est positive si elle se fait dans le sens horlogique alors qu'une
flche est positive si elle est du ct des y positifs (vers le bas). En faisant x = 0
dans les expressions (2.6a) et (2.6b), on obtient :
Les inconnues C1, D1, C2 et D2 sont dtermines l'aide des deux conditions
aux limites en x = 0 et x = l, et des deux conditions de passage en x = a.
1) en x = 0, y1 = 0
2) en x = l, y2 = 0
3) en x = a, y1 = y2
4) en x = a, y'1 = y'2
0xa
EI z y 1' =
Pb 2 Pab
x +
( a + 2b )
2l
6l
(2.7a)
EI z y1 =
Pb 3 Pab
x +
( a + 2b ) x
6l
6l
(2.7b)
axl
EI z y'2 = Pax +
EI z y2 =
Pa 2 Pa
x +
( 2l 2 + a 2 )
2l
6l
Pa 2 Pa 3 Pa
Pa 3
x +
x +
( 2l 2 + a 2 )x
2
6l
6l
6
(2.7c)
(2.7d)
D p l a ce m e n t s d e s p o u t r e s f l c h i e s
23
24
C1 = EI z y' 0 = EI z 0
D1 = EI z y 0 = EI z f 0
M z = RA x
x
RA
Tronon 2 ( a x b )
q
( x a )2
2
EI z y " = R A x +
b
c
EI z y ' = R A
d
l
y
EI z y =
Figure 2.5
La mthode de Clebsch permet, grce un artifice de calcul, de rduire les
constantes deux seulement, et ce quelque soit le nombre de tronons. D'autre
part, la mthode fournit une expression unique de la dforme, valable pour tous
les tronons. L'expression de la rotation s'obtient naturellement par drivation de
la fonction de la dforme.
L'originalit de la mthode vient de sa prsentation particulire des calculs.
L'ide essentielle de la mthode consiste crire l'expression du moment sur un
tronon en ajoutant de nouveaux termes (au moins un terme) l'expression du
moment sur le tronon prcdent en gardant la mme origine des abscisses x
(voir rgle 1).
x2 q
+ ( x a )3 + C2
2 3!
RA 3 q
x + ( x a ) 4 + C2 x + D2
3!
4!
Tronon 3 ( b x c )
q
q
( x a )2 + ( x b )2
2
2
EI z y " = R A x +
EI z y ' = R A
Tronon 1 ( 0 x a ) :
EI z y =
M z = RA x
EI z y" = R A x
EI z y ' = R A
EI z y =
x2
+ C1
2
RA 3
x + C1 x + D1
3!
q
( x a )2
2
q
q
( x a )2 ( x b )2
2
2
q
x2 q
+ ( x a ) 3 ( x b ) 3 + C3
2 3!
3!
RA 3 q
q
x + ( x a ) 4 ( x b ) 4 + C3 x + D3
3!
4!
4!
Tronon 4 ( c x d )
M z = RA x
q
q
( x a ) 2 + ( x b ) 2 P( x c )
2
2
EI z y" = R A x +
q
q
( x a ) 2 ( x b ) 2 + P( x c )
2
2
D p l a ce m e n t s d e s p o u t r e s f l c h i e s
EI z y ' = R A
25
q
x2 q
P
+ ( x a ) 3 ( x b ) 3 + ( x c ) 2 + C4
2 3!
3!
2
R
q
q
P
EI z y = A x 3 + ( x a ) 4 ( x b ) 4 + ( x c ) 3 + C4 x + D4
3!
4!
4!
3!
Tronon 5 ( d x l )
26
xa
xb
q
Mz = RAx ( x a )2
2
q
EIz y" = RAx + ( x a )2
2
x2 q
'
EIz y = EIz0 RA + ( x a )3
2 3!
R
q
EIz y = EIz f0 + EIz0 x A x3 + ( x a )4
3!
4!
xc
x d
x l
q
+ ( x b )2 P( x c ) + C( x d )0
2
q
( x a )2 + P( x c )2 C( x d )0
2
q
P
( x b )3 + ( x c )2 C( x d )
2
3!
q
P
C
( x b )4 + ( x c )3 ( x d )2
4!
3!
2
Pour calculer une grandeur (Mz, y", y' ou y) sur un tronon donn, il faut considrer uniquement les termes gauche de la limite du tronon tudi.
q
q
( x a )2 + ( x b )2 P( x c ) + C( x d )0
2
2
M z = RA x
EI z y" = R A x +
EI z y' = R A
q
q
( x a )2 ( x b )2 + P( x c ) C( x d )0
2
2
x2 q
q
P
+ ( x a )3 ( x b )3 + ( x c )2 C( x d ) + C5
2 3!
3!
2
R
q
q
P
C
EI z y = A x3 + ( x a )4 ( x b )4 + ( x c )3 ( x d )2 + C5 x + D5
3!
4!
4!
3!
2
En comparant encore une fois les rotations et les flches dans la section de
jonction (x = d), obtenues l'aide des relations valables sur les tronons 4 et 5,
on montre que : C5 = C4 et D5 = D4.
Ainsi, on dmontre qu'il n'y a en dfinitive que deux constantes d'intgration
pour toute la poutre :
C1 = C2 = C3 = C4 = C5 = EIzy'0 = EIz0
D1 = D2 = D3 = D4 = D5 = EIzy0 = EIzf0
y" = - Mz/EIz
(i)
et
Mz " = - q
(ii)
y = Mf
et
Mz/EIz = qf
Mf" = - qf
(iii)
et est exactement semblable l'quation (ii). La dernire quation obtenue s'interprte comme ceci : la dforme de la poutre relle (y) est donne par le diagramme du moment flchissant (Mf) d'une poutre fictive, appele poutre conjugue, sollicite par une charge qf = Mz/EIz.
L'quation (iii) est du second ordre et ncessite par consquent la dtermination de deux constantes d'intgration pour la connaissance complte de Mf. Les
deux constantes dfinissent en fait les conditions aux limites de la poutre conjugue qui s'obtiennent partir de celles de la poutre relle puisqu'on a les correspondances :
y = Mf
et
y' = Tf
D p l a ce m e n t s d e s p o u t r e s f l c h i e s
27
Poutre conjugue
y=0
y' 0
Mf = 0
Tf 0
y=0
y'= 0
Mf = 0
Tf = 0
28
Poutre conjugue
(a)
(b)
l
y 0
y' 0
(extrmit libre)
(articulation)
y0
y' 0
Mf 0
Tf 0
qf = -qx/2EIz
Mz = -qx/2
Mf 0
Tf 0
(c)
(d)
x
Chargement de la p.c.
Diagramme du moment
y=0
y' 0
(appui intermdiaire)
Mf = 0
Tf 0
Figure 2.6
Les composantes de raction dans la section d'encastrement de la poutre fictive sont :
TE =
ME =
1 ql 2 3l
ql 4
l =
3 2 EIZ 4 8 EIZ
D'o :
y' =
Poutre conjugue
1 ql2
ql3
l =
et
3 2EIZ
6EIZ
ql 3
qx 3
+
6 EI z 6 EI z
(j)
y=
ql 4
ql 3 x
qx 4
+
8 EI z 6 EI z 24 EI z
(jj)
Les quations (j) et (jj) sont identiques aux expressions (2.6a) et (2.6b) obtenues par la mthode d'intgration directe.
Poutre relle
Poutre conjugue
Il faut noter que pour respecter les conventions de signes adoptes pour la rotation et la flche, nous devons considrer que la charge fictive (qf = Mz/EIz) est
dirige de haut en bas si le moment Mz est positif et vice versa.
D p l a ce m e n t s d e s p o u t r e s f l c h i e s
29
30
La distorsion peut tre dtermine en comparant le travail accompli par l'effort tranchant au cours de la dformation de l'lment de longueur dx l'nergie
emmagasine dans ce mme lment.
Ty
xy
Ty
d e = (
G1
dyT
Ty+dTy
G2
Ty+dTy
dx
dy
y
(a)
(b)
(2.8)
dx
dx
1
1
)T y dy T = T y m dx
2
2
d 2W = (
(c)
1
1
)( xy bdy )dx = ( ) xy bdxdy
2
2
(2.9)
Figure 2.7
Les dplacements tant petits, on peut crire :
dy = dx
Ty+dTy
(k)
Ty
xy
dy
= /G
(l)
dx
Figure 2.8
dW =
1
2
xy bdxdy
dx
2
xy bdy
Sachant que :
On a :
dyT = mdx
Evaluons le dplacement yT que subit le centre de gravit d'une section courante par rapport la position de l'axe de la poutre avant dformation (x).
xy
G
et que
xy =
Ty S *z
bI z
o :
-
D p l a ce m e n t s d e s p o u t r e s f l c h i e s
31
dx
2
Ty2 S z*2
bdy =
2
Gb 2 I z
dx
2
Ty2 S z*2
GbI z2
dy =
Ty2 dx
2GI z2
S z*2
dy
h b
connu. En effet, la variation du moment, Mz(x) - Mz(0), reprsente l'aire du diagramme de Ty compris entre 0 et x.
il vient :
dW =
32
(2.10)
d 2 yT
dx
est une quantit ayant la dimension d'une aire. Elle ne dpend que
des caractristiques gomtriques de la section et est toujours infrieure la section (A), d'o sa dsignation habituelle par Ard (section rduite).
I z2
S z*2
dy
b
dx
avec
Ar d
A
I z2
S*2
z
dy
h b
(2.11)
dW =
Ty2 dx
2GAr d
Ty2
2GA
dx
(2.12)
dTy
GA dx
GA
(2.17)
Cette dernire quantit reprsente la courbure due l'effort tranchant. En superposant les courbures provoques par le moment flchissant et l'effort tranchant, on obtient l'quation diffrentielle complte de l'lastique ; qui s'crit :
d2y
On peut poser :
Mz
q
EI z GA
(2.18)
qf =
Mz
+
q
EI z GA
(2.19)
dy T
=
Ty
dx
GA
(2.20)
qui permet de faire une observation intressante. En effet, l'quation (2.20) montre qu'on n'a pas dyT/dx = 0 dans une section d'encastrement, o Ty est quelconque. Les approximations obtenues restent toutefois trs proches des solutions
exactes.
m=
Ty
GAr d
Ty
(2.13)
GA
dy T = m dx =
Ty
GA
dx
(2.14)
dy T =
GA
dM z
(2.15)
yT ( x ) yT ( 0 ) =
GA
[ M z ( x ) M z ( 0 )]
Exemple 1
(2.16)
Cette dernire expression est particulirement indique pour le calcul des flches provoques par l'effort tranchant lorsque le diagramme de ce dernier est
fM (
l=10h
=0.2
h
1/2
l
Pl 3
)=
2
48 EI z
1/2
b
Figure 2.9
fT (
l
l
P 1 Pl
) fT ( 0 ) = fT ( ) =
=
2
2
GA 2 2 4GA
D p l a ce m e n t s d e s p o u t r e s f l c h i e s
f(
33
1.2 Pl 2( 1 + )
l
l
l
Pl 3
) = f M ( ) + fT ( ) =
+
3
2
2
2
4 Ebh
4 Ebh
d'o :
f(
l
Pl 1 2
)=
(
+ 2.88 )
2
4 Ebh h 2
Dans le cas considr, l =10h, la flche due l'effort tranchant est infrieure
3% de celle provoque par le moment.
Exemple 2
Calculons la flche de l'extrmit libre d'une poutre-console de section rectangulaire (bh) soumise une charge uniformment rpartie (Figure 2.3). La
flche provoque par le moment seul s'obtient en faisant x=0 dans l'expression
(2.6b), soit : f M =
ql 4
.
8 EI Z
yT ( l ) yT ( 0 ) =
[ M z ( l ) M z ( 0 )]
GA
Or l'extrmit libre (x=0) le moment est nul et, d'autre part, dans la section
d'encastrement (x = l) la flche est nulle. L'expression ci-dessus devient alors :
yT ( 0 ) =
M z(l )
GA
f T ( 0 ) = yT ( 0 ) =
ql 2
2GA
f =
ql 2
ql 4
ql 2 3l 2
+
=
(
+ 2.88 )
8 EI z 2GA 2 Ebh h 2
D p l a ce m e n t s d e s p o u t r e s f l c h i e s
35
Exercice 2.6
2.7 EXERCICES
Chercher les dformes et les grandeurs indiques des systmes reprsents
ci-aprs en utilisant la mthode d'intgration directe.
Remarques :
sauf indication contraire, M dsigne la section mi-trave et EI la rigidit
flexionnelle (EIz).
dans les rponses donnes, une flche positive est dirige vers le bas et une
rotation est positive si elle se fait dans le sens horlogique.
36
fM? fC? C?
P
C
A
M
1/2
1/2
C =-Pl2/16EI
Exercice 2.7
fM? fC? C?
Exercice 2.1
Exercice 2.2
1/2
1/2
Rp. : fM =-Pal2/16EI,
fC =Pa2(a+l)/3EI
C =Pa(3a+2l)/6EI
fM?
Exercice 2.8
fB? B?
4
Rp. : 0xa,EIy=13Pa2x/32-Px3/12
EIy = Plx2/2-Px3/6
(I)
(2I)
a
Exercice 2.3
A =13Pa2/32EI
(I)
a/2x3a/2, EIy=Pa3/12+9Pa2x/32-Px3/24
fM =35Pa3/96EI.
fM? A?
fM?
q
B
Rp. : fM = 5ql4/768EI
EIy = 7ql3x/360-qlx3/36+qx5/120l
0xa, EIy=7qa4/24-qa3x/3+qx4/24
q
A
a
F=2ql
Exercice 2.4
A =-qa3/6EI
B
2a
fM? A?
EIy=5qa4/8-4qa3x/3+qa2x2-qax3/3+qx4/24
fM=-qa4/24EI
Exercice 2.5
A =-65qa3/36EI
fE? E?
Exercice 2.10
C=ql
Rp. : fA=181qa4/48EI,
ax3a (AB)
P=ql
fA? A?
C=ql
B
q
A
(I)
a
(2I)
a
fA? A?
(3I) B
a
l/2
l/2
D p l a ce m e n t s d e s p o u t r e s f l c h i e s
37
Exercice 2.11
38
Exercice 2.17
fE? E?
q
E
B
A
2l
axl (EA)
Exercice 2.18
EIy=-17ql4/90+13ql3x/72+qx5/120l
Exercice 2.12
D(d) = Pl2/4EI
D(d) =Pl2/2EI
C=2ql
q
A
fE? E? fF?
Exercice 2.13
P
B
a
fE? E?
E
a
Exercice 2.19
avec : P = 3 t, a = 3 m
Exercice 2.20
Traiter les exercices 2.2, 2.6 et 2.7 avec la mthode de la poutre conjugue.
Chercher les dformes et les grandeurs indiques des systmes reprsents
ci-aprs en utilisant la mthode de la poutre conjugue.
Exercice 2.15
M
l
P
B
E
2l/3
C
l
Exercice 2.16
P
l/3
yM(0)=fM =Pl3/3EI=17.14 cm
yT(0)=fT =Pl/GA=0.015 cm
fM? fC?
fE? E?
Il est reprsent par l'aire hachure (hachures inclines) du diagramme F-d (Figure 3.1b).
F
F1
Chapitre 3
dF
*
d e
LE POTENTIEL INTERNE
ET SES APPLICATIONS
F1
dF
c
d e
a
d
d
B
0
d
F1
(a)
(b)
(c)
Figure 3.1
3.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre seront examines les relations qui existent entre les sollicitations agissant sur un systme et les dplacements qu'elles produisent.
Les systmes considrs sont gnralement plans (gomtrie et chargement)
mais les dveloppements thoriques s'appliquent tous les systmes, sauf prcision contraire.
Pour garder la thorie toute sa gnralit, tout en simplifiant autant que possible les notations, nous dsignerons une sollicitation par F (sollicitation gnralise), que ce soit une force P, un couple C ou une sollicitation globale F (F1, F2,
, Fn) et un dplacement par (dplacement gnralis), que ce soit une translation (dplacement linaire) ou une rotation (dplacement angulaire).
3.2 TRAVAIL DES FORCES EXTERIEURES ET ENERGIE DE
DEFORMATION
e =
Fd
(3.2)
Il est reprsent par l'aire dlimite par la courbe F- et l'axe des jusqu' 1.
De mme, on appelle travail complmentaire lmentaire du dplacement
au cours de l'accroissement de charge dF la quantit :
d *e = dF
(3.3)
(3.1)
*e =
F1
dF
(3.4)
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
41
dW = x . dydz . d x dx = x d x dv
W * = ij d ij dv
On a aussi :
dW0* = d
dy
Figure 3.2
F = k
(b)
En considrant toutes les composantes des contraintes et en utilisant la notation indicielle, on obtient pour l'lment dv :
dW = ij d ij dv
(3.6)
W = ij d ij dv
On a :
dW0 = d
(3.8)
e =
est appele densit de l'nergie de dformation et est reprsente par l'aire comprise entre la courbe - et l'axe des . Remarquons qu'on a :
(3.10)
De mme, l'nergie complmentaire lmentaire produite par un accroisement dij des contraintes au cours des dplacements produits par les dformations ij correspondantes vaut :
(3.11)
(3.14)
Le travail total est reprsent par l'aire du triangle OAB (Figure 3.1c).
(3.9)
(k = constante)
et comme : F1 = k1 , il vient :
1
e = F1 1
2
dW * = ij d ij dv
(3.13)
(3.7)
W = dW0 dv
dx(1+dx)
dW0
d
dW0
W0* =
dz
et
W0 =
(3.12)
(3.5)
dx
(a)
1
2
F
i
(3.15)
i =1
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
43
Si les appuis sont indformables, le travail fourni par les ractions au cours
de la dformation du systme est nul puisque le dplacement d'un appui double
ou d'un encastrement dans le sens de la raction est nul et que le dplacement
d'un appui simple est perpendiculaire la raction.
Dans le cas d'appuis lastiques, les relations (3.14) et (3.15) restent valables
pour les ractions.
dW =
1
1
x dydz x dx = x x dv
2
2
(3.16)
Pour toutes les contraintes agissant sur dv en aura (en notation indicielle)
1
ij . ij dv
2
(3.17)
1
ij ij dv
2 v
(3.18)
dW =
et
W=
dy
dx(1+x)
(a)
(b)
Figure 3.3
e =W
(3.19a)
Dans ce cas, on dit que le systme (corps + appuis + charges) est conservatif
et le travail, ou l'nergie de dformation, puisque e = W, ne dpend pas de l'ordre dans lequel les forces sont appliques mais uniquement de leur intensit
finale. Dans le cas contraire, c'est--dire si le travail dpendait de l'ordre d'application des forces, on pourrait le charger d'une certaine manire et le dcharger
d'une autre manire de faon raliser un gain. Aprs plusieurs cycles, l'nergie
ainsi gagne ferait exploser le corps, ce qui est absurde.
Si les charges cessent d'agir, l'nergie emmagasine dans le corps lors du
chargement sera restitue sous forme de travail qui va ramener le corps son tat
initial.
En plus des hypothses a), b) et c) ci-dessus nous admettrons dans ce qui suit
que :
d) le matriau vrifie la loi de Hooke (matriau lastique linaire),
e) les dplacements sont suffisamment petits et n'affectent pas l'action des charges (pas d'effets du second ordre).
dx
Il arrive quelquefois que le systme, dans son tat initial, c'est--dire avant
toute application de charges, soit dj assujetti des efforts internes et des dformations lastiques. C'est le cas notamment des systmes hyperstatiques dont
les appuis subissent des dplacements (appuis non concordants), des systmes
hyperstatiques soumis des effets thermiques, au phnomne de retrait dans les
structures en bton, des effets des dfauts de montage, etc.
Dans un cas pareil, le systme possde dj l'tat initial une nergie lastique (Wi) emprisonne dans le corps et qui ne peut se librer que dans des conditions particulires. Les efforts et les dformations qui seront produits par les
forces extrieures vont s'ajouter aux efforts et aux dformations existants. Dans
ce cas, l'nergie de dformation est gale au travail des forces extrieures qui se
transforme en nergie lastique interne plus l'nergie lastique initiale, d'o :
e + Wi = W
Les rsultats (3.19) sont parfois dsigns par thorme de Clapeyron.
(3.19b)
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
45
b) Moment flchissant
dx
R
d
z
a) Effort normal
M
dx
dA
M
y
(a)
dx+dx
(b)
x =
Mz y
Iz
Figure 3.5
dA
dx
x =
N
A
dx+dx
y
(a)
(b)
Figure 3.4
x =
Sous l'effet des contraintes d'effort normal, le tronon dx subit une variation
de longueur dx dfinie par :
dx
dx
= x dx = x dx =
x
E
L'nergie emmagasine dans le couche dA.dx se calcule comme le travail effectu par la force x.dA au cours du dplacement dx, d'o :
2
1
1 N
N
1 N
( x dA )dx = ( dA )
dx =
dAdx
2
2 A
EA
2 EA 2
L'nergie lmentaire emmagasine dans le tronon dx s'obtient par intgration sur l'aire A de la section :
N2
EA
dA =
1 N 2 dx
2 EA 2
dA =
N2
dx
2 EA
N2
dx
EA
dW =
W=
dx
2
M z2 y 2
EI z2
dA =
2
1 M z dx
2 EI z2
y 2 dA =
M z2
dx
2 EI z
1
2
M z2
EI
l
dx
(3.21a)
Dans le cas d'une flexion gauche, on a une relation similaire (3.21a) pour
chaque moment flchissant et pour les deux moments on aura :
W=
1
W=
2
M y
1
1 M y
1 M z2 y 2
( x dA) dx = ( z dA) z dx =
dAdx
2
2 Iz
EI z
2 EI z2
Remarque : La notation d2W est utilise pour dsigner une quantit plus petite
que l'nergie lmentaire.
dx
2
dx = (N/EA)dx
dW =
Mz y
M y
dx = z dx
Iz
EI z
d 2W =
dx
d 2W =
2
M2 My
1
( z +
)dx
2 l EI z EI y
(3.21b)
c) Effort tranchant
(3.20)
D'aprs la relation (2.12) du chapitre 2, l'nergie emmagasine dans un tronon dx soumis un effort tranchant Ty vaut :
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
dW =
y Ty2
2GA
47
dx
yx
1
W=
2
y Ty2
GA
zy
W=
qM t
d t =
dx
GI P
dt
Mt
Mt
(c)
1
1
( x dydz ) x dx = x x dxdydz
2
2
dx
dW =
Figure 3.6
1
( x x + y y + z z )dxdydz
2
dW =
1
( xy dydz )
2
xy dx
1
xy
2
xy dxdydz
1
dW = ( x x + y y + z z + xy xy + yz yz + zx zx )dxdydz
2
xydx
dx
(b)
dW =
qM t2
1
M t d t =
dx
2
2GI P
qM t2
dx
l GI P
yx
Figure 3.7
L'nergie emmagasine dans le tronon dx se calcule comme le travail effectu par Mt lors du dplacement dt :
1
2
xy
o :
- q est une constante dpendant de la forme et des dimensions de la section, appele coefficient de torsion (q 40Ip2/A4). Ce facteur vaut 1 pour la section circulaire et est suprieur 1 pour les autres cas.
- la quantit C = GIp/q est dsigne par rigidit la torsion (ou rigidit torsionnelle).
W=
dy
dx+dx
(a)
d) Moment de torsion
dW =
z Tz2
1
(
+
)dx
2 l GA
GA
xy
zx
xz
dx
y Ty2
xy
yz
(3.23)
W=
3.6 EXPRESSION GENERALE DE L'ENERGIE POTENTIELLE DE
DEFORMATION
Isolons l'intrieur d'un corps lastique un lment dv = dxdydz suffisamment petit pour pouvoir admettre que les contraintes ne varient pas sur les facettes de l'lment.
Calculons l'nergie emmagasine dans l'lment dv lorsqu'il est soumis l'ensemble des contraintes (Figure 3.7a).
(3.24)
1
( x x + y y + z z + xy
2 v
xy
+ yz
yz
+ zx
zx
)dv
(3.25)
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
W=
1
2
M2
1
dx +
EI
2
N2
1
dx +
EA
2
T 2
GA
dx +
1
2
qM t2
dx
l GI P
49
(3.26)
Notons que cette dernire expression ne dcoule pas de l'application du principe de superposition, qui n'est pas applicable puisque l'nergie n'est pas relie
linairement aux sollicitations. La relation (3.26) s'obtient par sommation des
contributions de chaque sollicitation du fait que le dplacement provoqu par une
des sollicitations ne provoque pas de travail de la part des autres sollicitations
(dplacements indpendants).
(a)
(b)
v = P .
(3.27c)
W+
v = F cos .
(a)
Donnons la force Fi un accroisement dFi. Il s'ensuit une variation de l'nergie dfinie par la quantit (W/Fi)dFi et l'nergie totale, sous F (F1, F2, , Fn)
et dFi, s'crit :
()
Figure 3.8
i =1
W = W ( F1 , F2 ,..., Fn ) = W ( 1 , 2 ,... , n )
L'nergie W emmagasine dans le systme au cours du chargement peut s'exprimer en fonction des forces ou des dplacements de leur point d'application (
3.5).
v =
(3.27b)
Prcisons qu'on entend par dplacement virtuel tout petit dplacement possible. Petit par rapport aux dimensions du systme, donc comparable aux dplacements rels. Possible, c'est--dire compatible avec les liaisons extrieures (appuis) et intrieures du corps. Peu importe la manire utilise pour produire le
dplacement virtuel.
W
dFi
Fi
(b)
Etant donn que le travail des forces ne dpend pas de l'ordre dans lequel elles sont appliques ( 3.4), appliquons d'abord dFi ensuite la sollicitation globale
F (F1, F2, , Fn).
La force infinitsimale dFi produit un dplacement di infinitsimal aussi, si
bien que le travail accompli peut tre considr comme un infiniment petit d'ordre 2 qu'il est lgitime de ngliger : (1/2) dFidi 0.
Appliquons maintenant la sollicitation globale F (F1, F2, , Fn). Le travail e
accompli est gal W ( 3.4) : e = W. En outre, la force dFi, dont le point d'application a subi un dplacement i, produit un travail qui vaut dFii.
D'o le travail total :
e + dFi i = W + dFi i
(c)
En vertu du rsultat (3.19), les expressions (b) et (c) sont gales, d'o :
W
=i
Fi
(3.28)
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
51
Notons aussi que le rsultat (3.28) reste valable si le corps possde une nergie initiale ; elle apparat dans (b) et (c) et se simplifie.
Exemple 2
Soit calculer le dplacement du point d'application de la charge P (on suppose que la rigidit flexionnelle est constante).
P
W=
( Px ) 2 dx +
2GA
( P ) 2 dx =
P 2 l 3 P 2 l
+
6 EI z 2GA
Pl 3 Pl
+
3 EI z GA
Exemple 1
Exemple 3
l
2 EI z
D'o :
f =
Exemples d'application
Figure 3.10
l/2
f = W/P
B
A
Figure 3.11
Figure 3.9
Avec :
1
W=
2
2
M z2
1 T y
dx +
dx
EI z
2 l GA
1
W=
[
2EIz
W=
W=
1/ 2
P
( x )2 dx +
2
( ( l x ))2 dx ] +
[
2GA
1/ 2 2
( l x ) dx + 2GA ( l )
2
dx =
C 2l
C 2
+
6 EI z 2GAl
D'o :
1/ 2
P
( )2 dx +
2
P
( )2 dx ]
2
1/ 2
P 2 l 3 P 2 l
+
96 EI z 8 GA
D'o :
f =
1
2 EI z
Pl
Pl 3
+
48 EI z 4GA
W
Cl
C
=
+
C 3 EI z GAl
W+
W
d i
i
(d)
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
53
e + Fi . d i = W + Fi . d i
(e)
= E = N/A N = EA
comme = /l, il vient :
N = EA/l
(c)
W
= Fi
i
(3.29)
me
W
=P
W=
EA 2
(1 + 2 cos 3 )
2l
(d)
EA(1+2 cos3/l)=P
et en vertu de (c), on obtient : N(1+2 cos3)=P
D'o :
N=
P
1 + 2 cos3
Figure 3.12a
L'expression (3.26) est rarement utilise telle quelle et ce, mme lorsque les
quatre efforts existent simultanment. On peut presque toujours ngliger l'influence de certains termes.
(a)
(b)
1 N2 l
1 N2 l
1 N2 l
W = AB AB + AC AC + AD AD
2 EA
2 EA
2 EA
N1 = (EA cos2)/l
Figure 3.12b
On peut se limiter, avec une bonne approximation, aux termes donns par les
sollicitations prpondrantes, c'est--dire :
- M pour les structures planes formes de poutres,
- N pour les poutres en treillis articuls,
- M et N pour les arcs plans,
- M et Mt pour les structures spatiales constitues de poutres.
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
55
W
C
1
W=
2 EI
1
M dx =
2 EI
2
qx
Cql
q l
1
( C +
) dx =
(C2l +
+
)
0
2
2 EI
3
20
W
C
C =0
2 5
ql 3
6 EI
iF = i 1 + i 2 + ...+ ij +...+ in
u
iF = iu1 F1 + iu2 F2 +...+ iju Fj + ...+ in
Fn
(3.31a)
ou encore : iF =
u
ij . Fj
(3.31b)
A
b
..................................................
Figure 3.14
( R A x C ) 2 dx +
1
2 EI
(R
a
Ax
C P( x a )) 2 dx
W
Pab
( a + 2b )
C =0 =
C
6 EIl
Le signe "-" indique que la section tourne dans le sens contraire du couple
auxiliaire C.
avec : RA = (Pb+C)/l, alors : A =
u
Fn
iF = iu1 F1 + iu2 F2 +...+ iju F j +...+ in
(3.32)
..................................................
nF = un1 F1 + un 2 F2 + ...+ unj F j +...+ unn Fn
B
a
1
2 EI
Sous l'action de la sollicitation complte F (F1, F2, Fj,, Fn), le dplacement total de la section i (dans la direction i) not iF sera gal :
j =1
Exemple 2
W=
(3.30)
ql 3
2Cl +
d'o :
3
W
1
=
C 2 EI
de la section i (suivant la direction i) sous l'effet d'une sollicitation unitaire applique en j (suivant la direction j).
ij = iju . Fj
Figure 3.13
C =0
Lorsque les conditions a, b, c, d et e du 3.4 sont satisfaites, l'effet total (dplacement final), sous la sollicitation complte, est gal la somme des effets de
chacune des composantes de la sollicitation totale.
Exemples d'application
Exemple 1
Si on considre F1, F2, , Fn comme les inconnues on peut les dduire en rsolvant le systme ci-dessus, et on obtient :
(3.33)
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
57
Exemples d'application
Les coefficients Fij s'appellent coefficients d'influence des forces. Le coefficient Fij reprsente la sollicitation (par unit de dplacement) qu'on doit appliquer en i pour avoir un "dplacement unit" en j.
3.12 METHODE DE MOHR POUR LE CALCUL DES DEPLACEMENTS
1 l
Mm
dx =
Mmdx
.
EI
EI 0
l
1 l/ 2
l
= [ (Px)(0)dx + (Px)( x)dx]
l/ 2
2
EI 0
1 l
l
=
P.x( x)dx
2
EI l / 2
Soit :
5Pl3
c =
48EI
c =
mijt
l'action d'une sollicitation unitaire applique en j, suivant la direction j. Introduisons en j, suivant j, une sollicitation fictive j.
Sous l'action de F et j, on a par superposition des effets :
Exemple 1
A=
W=
1
2
l(
MiF + j mij )
EI
1
+
2
( TiF + j tij )2
GA
N iF + j nij )
1
dx +
2
t
( M iF
+ j mijt )2
GI P
1
2
1 l
Mm.dx =
EI 0
l P
+
( l x )( 1
l/2 2
l(
dx +
(3.34)
MiF mij
EI
dx +
NiF nij
EA
dx +
TiF tij
GA
dx +
MiFt mijt
GI P
l/2
G2
Pl
G1
l/2
1
m1 = 0
Figure 3.15
dx
(3.35)
P
B
A
l/2
l / 2 Px
x
1
[
( 1 )dx +
EI 0 2
l
x
)dx ]
l
l/2
Pl/4
Soit :
dx
Pour obtenir le dplacement en j (suivant la direction j), on drive W par rapport fj puis on pose fj = 0 (puisqu'il s'agit d'une sollicitation auxiliaire), on obtient :
jF =
dx +
EA
l/2
Exemple 2
M i = M iF + f j . mij
N i = N iF + j . nij
Ti = TiF + j . t ij
t
M it = M iF
+ j . mijt
Pl 2
16 EI
m
m1=1/2
1
Figure 3.16
3.12.2 Particularisation de la formule
de Mohr
a) Systmes me pleine : mthode de Verechtchagine
Dans ce cas, les dformations dues au moment flchissant sont gnralement
prpondrantes et les dformations provoques par les autres efforts, T notamment, peuvent tre ngliges. On peut donc calculer avec une bonne approximation les dplacements par l'intgrale :
jF =
1
M iF mij dx
EI
(i)
Remarque : Lorsque la fonction MiFmij/EI n'est pas intgrable analytiquement, on remplace l'intgrale ( ) par une sommation de diffrences finies ().
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
59
Si on pose = aire du diagramme du moment flchissant sous les sollicitations externes et m1 la valeur du diagramme "unitaire" au droit du centre de gravit de , alors :
ds =
dx
EI
EI
dx
x
xG
On dmontre que :
m
m1
jF =
l
. m1
EI
Remarque : Si le diagramme linaire m change de pente, on travaille par intervalle, puisque les rsultats (3.36) et (3.37) ont t tablis pour constant.
Exemples d'application
On a :
Figure 3.17
C =
1
1
1
.m1 =
1 .m1' +
2 . m1"
EI
EI
EI
avec :
On a :
= 1 + 2 =
Mm
M
M
dx = mds , avec ds =
dx , S = aire de
EI
EI
EI
Mm
dx =
EI
tg xds = tg xds
Pour 0 x
Pour
xG =
xds = xds
ds S
S
C =
xds = S . x G
soit : C =
5 Pl 3
48 EI
D'o :
Mm
dx = S . tg . xG
EI
or : x G tg = m1
alors on a bien :
l
1
1 3 Pl 2 5l
2 .m1" =
EI
EI 8 18
On a : = Pl2/8 et m = 1 - x/l
donc :
l
l
l
x l on a : m = 1( x ) = x
2
2
2
l
on a : m = 0
2
Il vient :
comme :
1 l Pl 1 l
Pl
Pl 2 3 Pl 2
+
( Pl +
)=
+
22 2 22
2
8
8
(3.37b)
Mm
M
dx = m1. Surface de = m1.S
EI
0 EI
o m1 est la valeur du moment flchissant m calcule au droit du centre de
gravit de l'aire M/EI.
(3.36)
l
EI
1
1 Pl 2 1
Pl 2
.m1 =
=
EI
EI 8 2 16 EI
iF mij dx
Les barres du systme tant rectilignes, chacune d'elles est soumise un effort normal uniquement, de plus cet effort est constant (voir 6.5). On a donc
pour chaque barre :
l
N iF nij
EA
Mm
dx = m1 . S
EI
jF =
(3.37a)
dx = N iF nij
dx
EA
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
61
N iF nij
N iF nij l
dx
=
EA
EA
Exemple d'application
On cherche la flche en C de la structure reprsente la figure (3.18). On
suppose que EA est identique pour toutes les barres.
jF
k =1
N kF n kj l k
(3.38)
E k Ak
Barre k
o :
P
6
1
lk
NkF
nkj
NkFnkjlk
3 2
P 2 / 3
2 2 / 3
4P 2 / 3
P/3
2/3
2P/3
P/3
2/3
2P/3
2P/3
1/3
2P/3
3 2
P 2 / 3
-P/3
-2/3
2P/3
3 2
2 P 2 / 3
2 /3
4P 2 / 3
2P/3
1/3
2P/3
7
4
E kA k
2 /3
2 P 2 / 3
C
l
l = 3m
Les rsultats des calculs sont regroups dans le tableau ci-dessus. Le dplacement demand s'obtient en divisant la somme de la dernire colonne par la
valeur de EA.
Figure 3.18
k =9
g-
CF =
k =1
N kF nkj lk
E k Ak
1
EA
k =9
kF nkj lk
k =1
P( 6 2 + 10 )
6 mm
3 EA
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
ujk = ukj
63
(3.40)
que
Thorme : Le dplacement en j produit par une sollicitation unitaire agissant en k est gal au dplacement en k produit par la mme sollicitation unitaire
agissant en j.
Illustration du thorme
Le sens physique de cet important thorme, appel parfois thorme sur la rciprocit des dplacements, apparat clairement sur l'exemple simple suivant.
Soit donc le systme lastique ci-contre.
Appliquons d'abord une force P puis une
force F. Le travail total est donn par :
1
1
W1 = P PP + F FF + P PF
2
2
Appliquons maintenant F ensuite la
force P.
W2 =
l-
FF
n- ( m ij , n ij , t ij , m ij )
otaire
PP
PF
FF
FP
jF =
PP
Figure 3.19
MiF mij
dx +
EI
l T t ij
NiF nij
dx + iF dx +
0
EA
GA
MiFt mij
dx
GI P
(3.41)
ou
1
1
F FF + P PP + F FP
2
2
Comme la valeur finale du travail effectu ne dpend pas de l'ordre dans lequel les sollicitations ont t appliques, on a :
W1 = W2 P PF = F FP
(i)
jF
M iF mij
EI
dx +
N iF nij
EA
dx +
T iF t ij
GA
dx +
M iF mijt
GI P
dx (3.42)
Dmonstration
Nous raisonnerons sur une poutre continue reposant sur trois appuis et soumise une force P concentre en k (Figure 3.20). Nous considrons par ailleurs
que le moment flchissant est prpondrant. Il s'agit de calculer la flche jF de la
section j.
A
jK
a) Systme hyperstatique
1
j
RB
c) Systme rendu isostatique
e) Sollicitation unitaire
d) Diagramme M iF + M iR B
f) Diagramme
Dans le cas des systmes hyperstatiques, les dplacements peuvent tre obtenus en considrant dans chaque intgrale de la formule de Mohr [(3.35) et
(3.39)], pour l'un des deux lments de rduction, les efforts correspondant au
systme rendu isostatique.
Dsignons par :
j-
t
( M iF , N iF , TiF , M iF
) les efforts dans la section courante i du systme
hyperstatique sous l'action de la sollicitation globale F.
b) Diagramme MiF
m ij
Figure 3.20
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
65
Exemple d'application
jF
( M iF + M iRB )m ij
dx =
EI
M iF m ij
dx
EI
A = W / R = 0
A =
l(
EI A
MiF MiF
l
dx =
EI R
EI
M
0
iF
MiF
dx
R
M iF
M iF
dx =
R
y(v)
( Rx
l
EI
>0
1
EI
l/2
x(u)
VA
(a)
(b)
Figure 3.23
Dans le calcul des composantes du dplacement de B, on peut distinguer l'influence des composantes UA, VA et A et l'influence des charges.
a) Contribution des composantes UA, VA et A
La translation de composantes UA et VA est reproduite intgralement en tout
point de AB donc :
3ql
q
ql
l
x x 2 )( x )dx =
8
2
2
192 EI
Fy=1
iF m iM dx
3ql
q
l
l
l
=
x x 2 et miM = 0 pour 0 x , miM = x pour x l
8
2
2
2
2
il vient :
UA
avec :
M iF
i(x,y)
A(xA,yA)
Fx=1
ds
Figure 3.21
M =
B(xB,yB)
qx 2
)xdx
0
0
2
3ql
Rl 3 ql 4
=(
)=0 R=
3
8
8
EI A =
U A U' B = U A
V A V' B = V A
La rotation A est galement reproduite sur toute la longueur AB, donc :
A 'B = A
De plus, la rotation d'ensemble A est accompagne d'une translation dont les
Figure 3.22
L=
z AB avec : z ( 0 ,0 ,1 ) et AB ( x B x A , y B y A , 0 )
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
67
D'o :
VB = VA + A( xB xA ) +
L = A( yB y A ) x + A( xB x A ) y
U" B = A ( yB y A )
V" B = A ( x B x A )
M iF
ds
EI
M iF ( y B y )
ds +
EI
B
A
N iF cos
ds +
EA
TiF sin
ds
GA
UB =
NiF sin
ds
EA
TiF cos
ds
GA
M iF ( y B y )
ds +
EI
B
A
N iF
dx +
EA
M iF ( x B x )
ds +
EI
B
A
N iF
dx +
EA
N iF
dy
EA
TiF
GA dy
A
TiF
GA dx
A
M iF
ds
EI
B
A
B
A
M iF ( y B y )
ds
EI
M iF ( x B x )
ds
EI
M iF
ds
EI
Dterminer les moments aux appuis de la poutre continue reprsente la figure 3.24 sachant que l'appui (1) subit un affaissement de 5 mm.
A.N. : I = 3 000 cm4, E = 2 106 kg/cm2.
T
iF dy
A GA
M iF ( y B y )
ds +
EI
Exemple d'application
VB = V A + A ( x B x A ) +
UB =
U B = U A A( yB y A )
m = 1, n = 0 et t = 0 ; d'o :
ds +
M iF
ds
EI
VB = V A + A ( x B x A ) +
x)
EI
U B = U A A( yB y A )
U A
U A A ( y B y A ) suivant x
V A V A + A ( x B x A ) suivant y
A
A
iF ( xB
ou encore :
En rsum on a :
BM
Afin d'obtenir des rsultats applicables dans le cas gnral, nous supposons
que la poutre considre est charge. Nous admettrons par ailleurs que l'influence de T peut tre nglige.
VB =
B
A
M iF ( x B x )
ds +
EI
N iF sin
ds
EA
(0)
TiF cos
ds
GA
l1=5m
ou encore :
VB =
B
A
M iF ( x B x )
ds +
EI
N iF
dy
EA
BM (y
iF B
EI
y)
l2=4m
(i-1)
TiF
GA dx
(3)
l3=4m
(4)
l4=5m
(i)
(i+1)
Figure 3.24
U B = U A A ( yB y A )
(2)
(1)
ds +
cos
ds +
EA
BN
iF
TiF sin
ds
GA
li
li+1
L e p o t e n ti e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a ti o n s
li
Vi +1 Vi = i li +1 +
li + 1
M iF ( li +1 x )
dx
( EI )i +1
d'o :
Vi Vi 1
= i 1 +
li
Vi +1 Vi
= i +
li +1
li + 1
li
M iF ( li x )
dx
li ( EI )i
(a)
M iF ( li +1 x )
dx
li +1 ( EI )i +1
(b)
li
M iF
dx
( EI )i
1 1 V
V
1
Vi + i 1 + i +1 =
li +1
li
li li +1 li
li
MiF x
dx
( EI )i
li +1
MiF
1
dx +
( EI )i +1
li +1
li +1
MiF x
dx (c)
( EI )i +1
i+1
Si
i-1
Si+1
Mi+1
Mi-1
i+1
+
G1
G2
MF
Zi
Mi
Zi+1
Figure 3.25
1
li
li + 1
li +1
li
MiF x
1
dx =
( EI )i
li ( EI )i
MiF
1
dx =
( EI )i +1
( EI )i + 1
li +1
1 1 Vi 1 Vi +1 Si Zi
S Z i +1
= Vi +
+
+ i +1
li +1 li ( EI )i li +1( EI )i +1
li li +1 li
MiF x
1
dx =
( EI )i +1
li +1( EI )i +1
=
li
MiF xdx =
li + 1
li +1
1
li ( EI )i
MiF dx =
1 1 Vi 1 Vi +1 Si Zi Si +l Z i +1
= -6 EI Vi +
+
+
6
li +1 li
li +1
li li +1 li
En particularisant l'quation trouve au cas qui nous intresse, pas de charges
extrieures et un seul dplacement d'appui, on trouve le systme ci-aprs :
18 M 1 + 4 M 2 = 8 .1 tm 2
2
4 M 1 + 16 M 2 + 4 M 3 = 4.5 tm
4 M + 18 M = 0
2
3
li
Si Zi +
6
1
M + Mi + 1
Si + 1 + i
li +1
( EI )i +1
2
MiF xdx =
1
M + 2 Mi +1 2
Si +1 li +1 Zi +1 + i
li +1
li +1( EI )i +1
6
Mi 1li + 2 Mi ( li + li +1 ) + Mi +1li +1 =
On tire :
Mi 1li
Mi li
Mi li +1
M l
+
+
+ i +1 i +1 =
6 ( EI )i 3( EI )i 3( EI )i +1 6( EI )i +1
on obtient :
i-1
Si reprsente l'aire du diagramme du moment des charges extrieures agissant sur la trave li suppose isostatique,
Zi est la distance de l'appui (i-1) au centre de gravit de l'aire Si,
Z i +1 reprsente la distance de l'appui (i+1) au centre de gravit de l'aire Si+1.
Avec les galits ci-dessus l'quation (c) donne :
C'est l'quation gnrale, dite des trois moments, qui permet de calculer les
moments aux appuis des poutres continues ; elle s'applique pour chaque appui
intermdiaire. On verra dans le chapitre consacr aux poutres continues comment
tablir cette formule d'une autre manire.
i 1 i =
o :
M iF ( li x )
dx
( EI )i
Vi Vi 1 = i 1 li +
69
L e p o te n t i e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a t i o n s
71
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
72
Exercice 3.6
3.18 EXERCICES
Signes : Dans les rponses donnes, un dplacement vertical est positif vers le
bas, un dplacement horizontal est positif vers la droite et une rotation est positive si la section tourne dans le sens horlogique. Une raction verticale est positive si elle est dirige vers le haut alors qu'une raction horizontale est positive si
elle agit vers la droite. Un moment flchissant positif agit dans le sens horlogique.
Exercice 3.1
Calculer la flche mi-porte, compte
tenu de M (fM) et de T (fT). Comparer l'influence des deux efforts.
P=1t
l/2
Exercice 3.7
Calculer la flche de l'extrmit C de
la poutre ci-contre, compte tenu de M et
de T. Comparer les flches provoques
par les deux efforts.
P=100Kg
B
A
l
2m
2m
Rp. : fM = 9 mm ; fT = 0.18 mm
-3
Exercice 3.8
Calculer le dplacement vertical du nud C. Les barres du
systme ont toutes la mme
rigidit extensionnelle ES.
Exercice 3.2
P=200Kg
1
A
7
6
C
a
Rp. : fC = 6 mm
Calculer les grandeurs indiques des systmes ci-aprs. Quand elle n'est pas
prcise, la rigidit flexionnelle est suppose constante.
Exercice 3.3
C
Exercice 3.9
q=4t/m
C=4tm
A
a
fD? B?
Exercice 3.4
a=2m
B = 8/3EI tm2
Exercice 3.10
Exercice 3.5
Calculer la flche mi-porte de la poutre de l'exercice 2 en considrant uniquement l'effort prpondrant.
Rp. : f = 5Pl3/48EI = 7.4 10-3 cm
P
2l/3
fA?
l/3
Rp. : fA =31Pl3/81EI
L e p o te n t i e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a t i o n s
Exercice 3.11
73
Exercice 3.12
2a
2a
74
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Exercice 3.15
30
a
45
h=3m
2P
Rp. : VA = 0.0374 cm ;
4a
P=1t
4a
HA =-1.4 10-3 cm
Exercice 3.16
V
A?
H
A?
V
A?
A?
Rp. : VA =
32 Pa
8 Pa
; HA =
3 EI
EI
A =
H
A?
Rp.: VA =
6 Pa 2
EI
HA =
Exercice 3.13
A?
10 Pa 3
;
EI
59 Pa 3
13 Pa 2
; A =
3 EI
2 EI
a
P
A
I
h
4a
VA? HA? A?
HD?
B
P a 3 b 3 a 2b
cR 2
(
+
+
+ ( a 2 + b 2 )c +
EI 3
3 1+
4)
Ph 2
( 2h + l )
6 EI
P
A
Rp. : H
D =
Exercice 3.17
2I
2a
P
a
Rp. :
HA =
Exercice 3.14
On ngligera les effets directs de l'effort tranchant. La section est circulaire de diamtre 2R, le
module d'lasticit est E et le coefficient de Poisson
.
6 EIa 3
35 Pa 3
; HA =
EI
3 EI
3 Pa 2
=
2 EI
Rp. : VA =
Rp. : HA =
PR 3
2 EI
; VA =
2 PR 3
EI
L e p o te n t i e l i n t e r n e e t s e s a p p l i c a t i o n s
75
Exercice 3.18
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
76
Exercice 3.21
Une poutre console, de longueur l et de section S=bh constante, est charge comme indiqu
la figure ci-contre.
R B?
C=Pl
Rp. : R B =
P
l
3 Pa
2l
Exercice 3.22
RHA ?
1.25m
Rp. :
3.75m
P
P
Pl 3
Pl 2
( l x )2 ; y =
( x l )3 ; f M =
; M =
;
2 EI
6 EI
6 EI
2 EI
f
Pl
fT =
; M = 69 .4
GS
fT
3.75m
y' =
Exercice 3.23
Exercice 3.24
q=2t/m
Exercice 3.19
P=10t
P=2t
2I
P1
P2
P1
I
q=1t/m
5m
h=5m
l
l=2m
l=2m
F=5t
2I
2m
B
4m
l=4m
2m
Exercice 3.20
q
A
R A? M B?
B
Rp. : R A =
3ql
ql 2
; MB =
8
8
RB?
RVA? RHA?
Rp. : R B = 3.08 t
Rp. :
EI
M
0
iF
M iF
dx =
R
( Rx
0
qx 2
) xdx
2
78
Chapitre 4
CONSIDRATIONS GNRALES
RELATIVES AUX SYSTMES
HYPERSTATIQUES
B
A
(a)
B
A
(b)
(c)
Figure 4.2
4.1 INTRODUCTION
On a vu que dans le cas des systmes isostatiques, les composantes de raction et les lments de rduction dans n'importe quelle section se calculent au
moyen des quations d'quilibre de la statique seules. Il importe de bien noter
quun systme dont les ractions peuvent tre connues partir des quations de
la statique mais que ces dernires ne permettent pas de dterminer les efforts M,
N, T dans toutes les sections, nest pas un systme isostatique (voir 4.2). Ce cas
est illustr par les exemples de la figure 4.1.
a) Arc bi-articul
avec tirant
b) Cadre ferm
simplement appuy
Figure 4.1
Dans une structure isostatique, les liaisons sont strictement suffisantes (en
nombre et en nature) pour assurer son quilibre et empcher tout dplacement
rigide de la structure (cest--dire un mouvement comme corps rigide). Les conditions dquilibre - entre les ractions et les charges appliques - suffisent par
ailleurs dterminer les ractions apparaissant dans les appuis. On dit dans ce
cas que la structure (isostatique) est statiquement dtermine. Et il ny a quun
seul et unique groupe de ractions capable dquilibrer les charges appliques (la
solution est unique).
Considrons maintenant le systme de la figure 4.2b qui a t obtenu en ajoutant une liaison de moment lappui double afin dempcher toute rotation de la
section extrme A. La nouvelle structure a donc une liaison surabondante par
rapport une structure isostatique. On dit quelle est une fois hyperstatique.
Etant donne une structure hyperstatique, si on supprime toutes les liaisons
surabondantes et quon les remplace par les ractions correspondantes, on obtient
un systme isostatique qui reste en quilibre mme si on donne des valeurs arbitraires aux ractions introduites. Dans ce cas, les quations dquilibre de la
statique ne permettent pas de dterminer les ractions. On doit dabord calculer
les ractions des liaisons surabondantes laide de conditions autres que celles
rgissant lquilibre du systme. Ensuite, on dtermine les ractions dans les
liaisons restantes du systme rendu isostatique laide des conditions
dquilibre.
Dans le cas de la figure 4.2b par exemple, le systme peut tre rendu isostatique en supprimant la liaison simple en B. La raction R Bv sera calcule partir
de la condition de dplacement exprimant que la flche au point B du systme
rendu isostatique, o R Bv est considre comme une force extrieure (Figure
4.2c), doit tre nulle : vB = 0.
On voit donc que pour un systme hyperstatique la dtermination des ractions et des lments de rduction n'est plus possible au moyen des quations
d'quilibre seules. Le nombre dinconnues - composantes de raction et/ou efforts internes - est dans ce cas suprieur au nombre dquations (linairement
indpendantes) fournies par les conditions dquilibre de la statique.
Le nombre suprieur des inconnues provient comme on la vu du fait quun
systme hyperstatique possde des liaisons surabondantes, cest--dire qui sont
en plus par rapport un systme isostatique. Il est donc ncessaire, pour rsoudre
C o n s i d r a ti o n s g n r a l e s r e l a t i v e s a u x s y s t m e s h y p e r s t a t i q u e s
79
80
(a)
(b)
(c)
(a)
(b)
(e)
(f)
(c)
Figure 4.3
(g)
Les liaisons surabondantes intrieures sont celles qui proviennent de la conception intrieure du systme (Figure 4.3b). Gnralement, les structures hyperstatiques ont des liaisons surabondantes tant l'extrieur qu' l'intrieur (Figure
4.3c).
(h)
Figure 4.4
4.3 CALCUL DU DEGRE D'HYPERSTATICITE
Comme il a t mentionn, le nombre de liaisons surabondantes constitue le
degr d'hyperstaticit de la structure. Il existe plusieurs mthodes pour dterminer le degr d'hyperstaticit (not H) ; nous en examinerons deux.
4.3.1 Mthode de la suppression des liaisons
La mthode consiste supprimer des liaisons jusqu' ce que la structure devienne isostatique indformable (s'assurer qu'aucune barre ou partie du systme
ne constitue un mcanisme). Le nombre de liaisons supprimes reprsente le
degr d'hyperstaticit (voir exemples figure 4.4).
H = 3c - a - 2s
C o n s i d r a ti o n s g n r a l e s r e l a t i v e s a u x s y s t m e s h y p e r s t a t i q u e s
81
H = b + l - 2n
b + l - 2n < 0 systme dformable
b + l - 2n = 0 systme isostatique
b + l - 2n > 0 systme hyperstatique
avec :
- "b" nombre de barres
- "l" nombre de liaisons dans les appuis (encastrement = 3 ; appui double = 2;
appui simple = 1)
- "n" nombre de nuds
4.4 METHODES FONDAMENTALES DE CALCUL DES STRUCTURES
HYPERSTATIQUES
Nous avons vu prcdemment que pour dterminer les ractions et les lments de rduction des systmes hyperstatiques, il fallait des quations supplmentaires, qui sont obtenues partir des conditions de continuit de la dforme
de la structure ou partir des conditions d'quilibre statique de la structure dforme.
Dans le cadre de l'hypothse des petites dformations, les efforts sont indpendants des dformations dans les structures isostatiques, alors que pour les
systmes hyperstatiques les efforts sont fonctions aussi bien des charges que des
dformations de la structure (voir 3.17, exemple de la poutre continue soumise
au seul dplacement de lun de ses appuis).
En raison de l'interdpendance entre les efforts et les dformations (donc les
dplacements), il en rsulte deux possibilits gnrales d'aborder le calcul des
structures hyperstatiques, c'est--dire soit en s'intressant aux efforts (dans les
liaisons surabondantes) (mthode des forces), soit en s'intressant aux dplacements (mthode des dplacements).
4.4.1 Mthode des forces
Elle est parfois appele mthode des efforts ou mthode des sollicitations.
Avec cette mthode, on prend comme inconnues les forces dans les liaisons
surabondantes. Les liaisons surabondantes sont supprimes et remplaces par des
forces inconnues qu'il faut chercher en premier lieu. La structure initiale (hyperstatique) est transforme en une structure isostatique soumise aux charges extrieures de dpart et aux forces introduites (les inconnues hyperstatiques).
Les quations supplmentaires qui permettent de dterminer les forces inconnues sont obtenues en exprimant la "continuit" de la structure dforme dans les
liaisons supprimes (surabondantes).
Comme il y a plusieurs possibilits de rendre isostatique un systme hyperstatique, il en rsulte plusieurs faons de mettre le problme en quations. Pour la
simplification des calculs, il y a intrt considrer les liaisons surabondantes
qui rendent les quations gnrales de continuit aussi simples que possible.
82
84
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H YP E R S T A T IQ U E S
W
=0
X i
(5.1)'
Le thorme dcoule de celui de Castigliano (1re forme). Ce rsultat est vident dans le cas d'une inconnue hyperstatique externe (c'est--dire une raction),
puisque le dplacement est nul dans la direction de la raction. Nous reviendrons
plus loin sur la signification de ce rsultat [(5.1)'] dans le cas d'une inconnue
hyperstatique interne.
Chapitre 5
CALCUL DES SYSTMES PLANS PAR LA
MTHODE DES FORCES
Dans le cas dun systme linaire L plan dont les lments de rduction sont
dsigns par M, N et T (Mt=0), lexpression gnrale de W (voir chapitre 3) est
de la forme :
W=
1
2
M2
1
ds +
EI
2
N2
EA ds
1
T2
ds
2
GA
Figure 5.1
Dans le cas contraire - Figure 5.1b - les appuis sont dits non concordants (les
composantes de raction ne sont pas toutes nulles).
Le manque de concordance dun appui est reprsent par le dplacement linaire ou angulaire quil subit depuis sa position concordante jusqu sa position
relle.
5.2 THEOREME DE MENABREA
THORME : La drive partielle de lnergie potentielle interne (W) dun
systme par rapport une inconnue hyperstatique externe ou par rapport la
valeur commune de deux inconnues hyperstatiques internes Xi dgages par une
coupure, est gale au manque de concordance correspondant ci.
W
= ci
X i
W=
(5.1)
Dans le cas dun systme concordant cette drive est toujours nulle, soit :
1
2
Li
M2
1
ds +
EI
2
N2
T2
EA ds + 2 GA ds
i
Li
Li
W=
1
2
Li
M2
ds
EI
W=
1
2
N2
dx
EA dx = 2 N EA
i
Li
2
i
Li
C a l c u l d e s s y s t m e s p l a n s p a r l a m t h o d e d e s fo r c e s
W=
1
2
85
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H YP E R S T A T IQ U E S
On peut montrer que chacune de ces quations peut se mettre sous la forme
ci-aprs, connue sous le nom de formule de Mller - Breslau (ou de Bertrand De
Fonviolant),
N i2 Li
( EA )
86
X1
X2
W
= 0,
X j
X
i
u
ji
+ jF = 0
j = 1, 2, ...,n
(5.2)
i =1
.......................................................
u X + u X + ...+ u X + = 0
n2 2
nn n
nF
n1 1
(5.3)
[ ]{ X } = {
u
(a)
l/2
l/2
Figure 5.2
Les inconnues hyperstatiques X1 et X2 de lexemple considr sont obtenues
en utilisant lquation (5.1) ci-dessus. Le systme dquations scrit :
(a)
Considrons un systme plan. Soient MiF, NiF et TiF les lments de rduction
dans la section courante i du systme de base sous laction de la sollicitation
globale F(F1, F2, ..., Fj, ...). Si on note par mij, nij, et tij les lments de rduction
dans la mme section i sous laction dune sollicitation unitaire applique dans la
section j (du systme de base), alors la contribution de linconnue hyperstatique
Xj aux lments de rduction scrit :
Xj mij pour le moment flchissant ; Xj nij pour leffort normal et Xj tij pour leffort
tranchant.
Les lments de rduction qui apparaissent en i sous laction conjugue de la
sollicitation globale F et des inconnues hyperstatiques X1, X2, ..., Xn, sobtiennent
par superposition :
n
Une fois lhyperstaticit leve, cest--dire lorsquon a dtermin les inconnues hyperstatiques, la construction des diagrammes M, N, T revient tracer les
diagrammes dun systme isostatique (en loccurrence le systme de base) soumis - simultanment - aux charges donnes (la sollicitation globale F) et aux
forces calcules (X1, X2, ... Xn). Lapplication du principe de superposition (voir
5.4.1) simplifie quelque peu ce travail.
M iF +
j mij
j =1
n
N iF +
j nij
j =1
n
TiF +
5.4 EQUATIONS DE CONTINUITE
W
W
W
W
= 0,
= 0, ...,
= 0, ...,
=0
X 1
X 2
X j
X n
(5.4)
Les quations du systme (5.3) [ou (5.4)] sont appeles quations canoniques
de la mthode des forces.
(b)
W
X = 0
1
W
X = 0
2
j t ij
j =1
C a l c u l d e s s y s t m e s p l a n s p a r l a m t h o d e d e s fo r c e s
n
(MiF +
W=
1
2
(NiF +
j ij
j =1
ds +
EI
X m )
1
2
(TiF +
j ij
ds +
EA
X n )
j =1
X m )m
j ij
j =1
ds +
EI
(NiF +
ik
GA
MiF mik
NiF nik
T t
ds +
ds + iF ik ds+
EI
EA
GA
X t )t
j ij
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H YP E R S T A T IQ U E S
u
X 2 + 2F = 0
u21 X 1 + 22
u
Les coefficients 11
et u21 sont obtenus en appliquant au systme de base la
W
= 0 , scrit:
X k
j =1
ds +
EA
(TiF +
ik
j =1
ds
X n )n
j ij
j ij
GA
88
u
u
X 1 + 12
X 2 + 1F = 0
11
X t )
j =1
(MiF +
87
ik
u
sollicitation unitaire X1=1 tandis que 12
et u22 sobtiennent sous leffet de la
seule sollicitation X2=1. Quant aux dplacements 1F et 2F, ils se calculent sous
leffet des charges extrieures (ici la force P) appliques au systme isostatique
de base. Les diagrammes permettant le calcul de ces coefficients (cas o l'influence de M est prpondrante) sont montrs la figure 5.3.
ds=0
Pl/2
l
X j mijmik
j =1
EI
ds +
X j nijnik
j =1
EA
X1=1
X2=1
ds +
X t t
GA
mi2
mil
j ij ik
j =1
ds = 0
(a)
h
n
kF +
j=1
MiF
mij mik
nij nik
t ij t ik
Xj
ds+
ds+
ds = 0
EI
EA
GA
L
L
L
soit :
(c)
(b)
u
j kj
+ kF = 0
j=1
u
11
=
a3
3EI
u
12
= u21 =
a3
2EI
u22 =
4a 3
3EI
1F = -
Pa 3
4EI
2F = -
29Pa 3
48EI
u
12
X1=1
u22
u21
chapitre 3. Les coefficients iju sont les coefficients dinfluence dfinis dans ce
2F
X2=1
Le coefficient gnral iF reprsente le dplacement de la section i du systme de base (dans la direction i, qui est aussi la direction de linconnue hyperstatique Xi) sous leffet des charges appliques (donnes) (F).
5.5 EXEMPLES DAPPLICATION
(a)
(b)
1F
(c)
C a l c u l d e s s y s t m e s p l a n s p a r l a m t h o d e d e s fo r c e s
X1 =
89
9
22
P et X 2 =
P
56
56
90
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H YP E R S T A T IQ U E S
u
11
=
2h3
l2(12h + l )
h2 u
u
u
; 12
= u21 = 0 ; u22 =
; 13
= u31 =
; 23 = u32 = 0 ;
3EI
24EI
EI
u33 =
(4h + l)
qh4
qh3l
qh3
; 1F =; 2F =
; 3F =
2EI
8EI
12EI
6EI
34
X1
X1=1
X2=1
l/2
l/2
X2
9
22
11
M(xPa/56)
mi1=m1
(b)
(c)
h
(a)
34
9
(c)
(b)
(a)
X3=1
mi3=m3
T(xP/56)
N(xP/56)
X3
mi2=m2
(d)
qh2/2
X2
q
X1
X1
2EI
X2
X3
h
X3
EI
EI
(a)
(b)
l/2
l/2
Figure 5.6
Les quations canoniques du systme scrivent :
u
u
u
X 1 + 12
X 2 + 13
X 3 + 1F = 0
11
u
u
X 2 + 23
X 3 + 2F = 0
u21 X 1 + 22
u
u
X 2 + 33
X 3 + 3F = 0
u31 X 1 + 32
A partir des diagrammes de la figure 5.7, on calcule les coefficients du systme obtenu.
En prenant h = l, il vient :
u
11
=
2h3 u
13h3 u
h2
; 12 = u21 = u23 = u32 = 0 ; u22 =
; 13 = u31 =
;
3 EI
24 EI
EI
u33 =
5h
qh4
qh4
qh3
; 1F =
; 2F =
; 3F =
2 EI
8 EI
12 EI
6 EI
91
2
1
qh = 0.22 qh ; X 2 =
qh = 0.15 qh ; X 3 =
qh 2 = 0.02 qh 2
416
13
48
Le signe moins () devant X3, signifie que le sens rel de ce moment est
contraire au sens choisi arbitrairement.
5.6 CONTROLE DES RESULTATS
Le contrle des rsultats peut se faire trois niveaux : sur les coefficients iju
et iF ; sur les diagrammes M, N, T et sur les dplacements.
5.6.1 Vrification des coefficients
Considrons un systme hyperstatique dordre n. Pour allger les expressions, nous supposons que linfluence des efforts normal et tranchant est ngli-
C a l c u l d e s s y s t m e s p l a n s p a r l a m t h o d e d e s fo r c e s
91
geable. Soit mit le moment (par unit de force) dans la section courante i du systme de base sous leffet de : X1=1, X2=1, ..., Xn=1 ; cest--dire :
k =n j =n
u
kj
mik .mij
j =1
EI
j =1 L
ds =
mik .mi1
mik .mi2
mik .min
ds +
ds+ ... +
ds
EI
EI
EI
mik
(mi1 + mi2 +...+min )ds =
EI
mik
(mit )ds =
EI
mik . mit
ds
EI
u
kj
k =1 j =1
29 h3 2h2
5h
177
+
=
24 EI EI 2 EI 8 EI
mit2
39
EI ds = 2 EI ( 8
Soit :
j=n
sera amen vrifier le calcul des diffrents coefficients ainsi que les diagrammes MiF et mik si on a utilis la mthode de Verescheaguine.
Vrifions les coefficients de la matrice u du cas trait dans l'exemple 2. Pour
les besoins de l'application numrique on prend h=3 m. Le premier membre de
l'quation (5.6) vaut :
j =n
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H YP E R S T A T IQ U E S
Exemple
j =n
92
ukj
j =1
mik . mit
ds
EI
(5.5)
1 1
1 125 1 57
)+
(
)
+
+
+
3 24
EI 24 24 4
1 63
1 468
531
177
( )+
(
)=
=
2EI 12
EI 24
24 EI 8 EI
1.0
2.5
0.5
k =n
k =1
k =n
ukj =
j =1
k =1 L
mik
(mi1 + mi2 + ...+min )ds =
EI
mit
(mi1 + mi2 +...+min )ds =
EI
k =n
k =1 L
mik . mit
ds
EI
0.5
l/2=1.5 m
j =n
k =1
u
kj
j =1
mit2
ds
EI
k =1
k =n
kF
k =1 L
MiF .mik
ds =
EI
3.5
1.5 m
(5.6)
5.6.2 Vrification des diagrammes
mit2
ds
EI
Soit :
k =n
mit
h=3 m
MiF
EI (m +m + ... +m )ds =
i1
i2
in
MiF .mit
ds
EI
(5.7)
9P/56
Exemple
34P/56
C a l c u l d e s s y s t m e s p l a n s p a r l a m t h o d e d e s fo r c e s
93
95
96
C a l c u l d e s s y s t m e s p l a n s p a r l a m t h o d e d e s fo r c e s
Exercice 5.7
5.8 EXERCICES
Exercice 5.8
P=2t EI
1m
P=ql
q B
2EI
4m
2l
A
4m
Exercice 5.9
Exercice 5.10
q=2t/m
Exercice 5.4
P=2t
C
2P
60
EI
3m
I2
EI
I1
F=5t
I1
EI
P
2m
5t
2EI
2m
2L
D
2EI
2m
4m
C
a
2m
2a
4m
m,
2m
q=300 kg/m
Exercice 5.11
q=2t/m
P=1t
2EI
2m
EI
EI
EI
EI
B
2EI
1m
A
2EI
EI
P=800 kg
C
A
6m
Exercice 5.12
C
2EI
5m
2m
Exercice 5.5
EI
EI
a
2EI
q=2t/m
q
B
4m
1m
l/2
Exercice 5.3
EI
1m
A
l/2
8m
2EI
EI
EI
4m
EI
2EI
EI
C
2EI
e=0.5m
EI
15.3tm
B
q=1t/m
Exercice 5.2
EI
EI
D
8m
C
l/2
l=5m
C a l c u l d e s s y s t m e s p l a n s p a r l a m t h o d e d e s fo r c e s
97
Rponses :
Exercice 5.1 : MA = 3Pl/56, MB=-6Pl/56, RCH=-9P/56, RCV=22P/56.
Exercice 5.2 : Inconnues hyperstatiques au milieu du systme : XM=0.29ql2,
XN=-0.53ql, XT=-0.81ql. Ractions : MA=-0.85ql2, RAH=-1.47ql,
RAV=0.2ql, MD=-0.55ql2, RDH=-0.53ql, RDV=0.8ql.
Exercice 5.3 : RAV= -(2P+qa)/3, RCV=(P+3qa)/2, RDV=(P+5qa)/6,
MBA=-a(2P+qa)/3, MBC=Pa, MBD=a(P-qa)/3.
Exercice 5.4 : RCH=0.24t, RCV=4.17t, REH=1.63t, REV=4.17t.
Exercice 5.5 : RCH=-540.5kg, RCV=569.0kg, RAH=-259.5kg, RAV=931.0kg,
MA=-926.5kgm, MBA=MBC=-21.5 kgm.
Exercice 5.6 : Inconnues hyperstatiques au milieu du systme : XM=0, XN=0.5t
XT=-0.34t. Moments : MA=MD=-1.65tm, MBA=MBC=1.35tm,
MCB=MCD=-1.35tm.
Exercice 5.7 : Inconnues hyperstatiques au milieu du systme : XM=0.94tm,
XN=-0.45t, XT=0. Ractions : MA=MB=0.69 tm, RAH=-RBH=0.45t,
RAV=RBV=5t.
Exercice 5.8 : Inconnues hyperstatiques externes en D : RDH=-0.6t, RDv=3.6t.
Moments : MA=1.5tm, MBA=-3.3tm, MBC=12.0tm,
MCB=MCD=-2.4tm.
Exercice 5.9 : RDV=4.35t, RAH=-5.0t, RAV=5.65t, MA=-10.59tm,
MBA=MBC=4.41tm, MCB=11tm, MCD=15tm, MCE=-4tm.
Exercice 5.10 : RDH=-2.63t, RDV=3.53t, RAH=-12.0t, RAV=17.25t,
MA=-19.76tm, MBA=MBC=17.72tm, MCB=MCD=-10.52tm.
Exercice 5.11 : RDH=3P/8, RDV=-3P/8, MD=Pl/8, RCH=-3P/8, RCV=11P/8,
MC=-Pl/8, MBA=-Pl/2, MBC=Pl/4, MBD=-Pl/4.
Exercice 5.12 : RAV=-0.426t, RCH=0.266t, RCV=5.852t, REH=-0.266t,
REV=4.574t, MBA=-2.13tm, MBC=-1.33tm, MBD=-3.46tm
MDB=MDE=-1.33tm.,
Signes : Pour le moment flchissant et les composantes de ractions, les
conventions utilises sont les suivantes : . un moment est positif s'il fait tendre
les fibres intrieures (infrieures) ; . une raction verticale (RV) est positive si elle
agit vers le haut alors qu'une raction horizontale (RH)est positive quand elle est
dirige vers la droite. Pour les inconnues hyperstatiques (XN et XT), on utilise les
conventions habituelles de N et T.
1 00
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
les moments flchissants qui la sollicitent sont plus faibles. La comparaison est
encore plus nettement lavantage de la poutre continue par rapport une poutre
isostatique unique de mme longueur. Dans une poutre continue, les appuis intermdiaires contribuent rduire et mieux rpartir sur toute la poutre le moment flchissant (qui est la sollicitation prpondrante). Cette observation reste
valable pour les dplacements qui sont nettement moins importants dans le cas
des poutres continues. Ces dernires prsentent par ailleurs une plus grande rigidit et rsistent de ce fait mieux laction dynamique.
Chapitre 6
LES POUTRES CONTINUES
Application de la mthode des forces
Les charges considres ici sont supposes tre appliques statiquement. Elles sont constitues de charges transversales (voire inclines), concentres ou
rparties, et de couples.
Contrairement aux poutres isostatiques, les poutres continues, comme tous
les systmes hyperstatiques, sont trs sensibles aux dplacements des appuis. Ce
phnomne a dj t mis en exergue dans un exemple dapplication des formules de Bresse traitant une poutre continue soumise au seul effet de laffaissement
dun de ses appuis.
l1
lk
ln
Lorsque des tassements dappuis sont craindre, les poutres isostatiques sont
mieux indiques. Si pour quelque raison que ce soit des appuis intermdiaires
sont ncessaires, on ajoute la poutre continue des articulations judicieusement
places de manire la rendre isostatique et annuler ainsi sa sensibilit aux affaissements des appuis susceptibles de se produire.
Ce type de poutre - poutre reposant sur plusieurs appuis et rendue isostatique
par lajout de rotules - est dsign par poutre Gerber. Elles sont obtenues en
ajoutant autant darticulations quil y a dappuis intermdiaires. Pour sassurer
que la structure obtenue est bien isostatique et quil ny a ni tronon dformable
(tronon libre constituant un mcanisme) ni tronon hyperstatique, il suffit de
respecter la rgle suivante : pas plus de deux articulations entre deux appuis, ni
plus de deux appuis entre deux articulations. A titre dexemple, la figure 6.2
montre les deux faons possibles dobtenir une poutre type Gerber dans le cas de
deux appuis intermdiaires.
(a)
(b)
101
1 02
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
(a)
0
l1
l2
l3
(b)
X1
X2
k-1
l1
k
lk
k+1
ln
lk+1
Figure 6.4
(c)
X1=1
(d)
X2=1
Figure 6.3
(a)
Ceci nest pas la seule raison ; il en existe une autre plus dterminante. Chaque colonne de la matrice [ u] reprsente les dplacements (flches sil sagit
dune poutre horizontale) des points dapplication des inconnues hyperstatiques
provoqus par une sollicitation unitaire. Pour une poutre comportant plusieurs
appuis intermdiaires, deux colonnes successives de [ u] auront des valeurs trs
proches et seront comparables. De ce fait, la matrice [ u] devient pratiquement
singulire et conduit des solutions trs imprcises lors de la rsolution du systme dquations canoniques. Aussi, on opte pour un autre choix des inconnues
hyperstatiques de manire contourner cette difficult et rduire les calculs.
(b)
X1=Ml
Xk-1=Mk-1
Xk=Mk
Xk+1=Mk+1
k-1
Xn-1=Mn-1
k+1
n-1
M1
Mk-1
Mk-1
Mk
Mk
Mk+1
Mk+1
Mn-1
Mn-1
Figure 6.6
103
W
W
W
W
= c1 ,
= c2 , ...
= ck , ...
= cn 1
M1
M 2
M k
M n 1
n-1
uki Mi
u
+ 12
et kF. Si nous ne tenons compte que du moment flchissant, qui est la sollicitation prpondrante, ces coefficients sobtiennent par les intgrales suivantes :
ukj =
msk msj
EI
kF =
dx (a)
M sF m sk
dx (b)
EI
(6.2)
L = longueur totale =
M 2 +...+ 1un 1 M n 1
+ 1 F = c1
............................................................
u
u
u
k 1 M 1 + k 2 M 2 +...+ kn 1 M n 1 + kF = c k
..............................................................
un 11 M 1 + un 12 M 2 +...+ n 1n 1 M n 1 + n 1 F = cn 1
Chacune des quations exprime la condition de continuit de la poutre dforme au-dessus d'un appui. Lquation k par exemple, exprime que la rotation
relative entre les lvres de la coupure audessus de l'appui k est gale au manque de
Tangente
d
concordance correspondant. Dans le cas dun
( k )
systme concordant cette rotation relative est
g
( k )
nulle ; ou encore que la rotation gauche ( g )
k
( dk
(6.1)
+ kF = ck
i=1
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
o les ci reprsentent les manques de concordance des appuis. Ils sont nuls dans
le cas des systmes concordants. Les quations du systme ci-dessus peuvent se
mettre sous la forme connue de Mller-Breslau. Lquation courante relative
linconnue Mk scrit :
W
= ck
M k
1 04
i=1
o msk (mk) et msj (mj) sont les moments flchissants produits dans la section
courante s du systme fondamental par les couples unitaires Mk=1 et Mj=1 agissant en k et en j, respectivement (Figure 6.8). MsF tant le moment flchissant
dans la section courante du systme de base sous laction des charges extrieures
(F).
Mk=1
(a)
k-1
k+1
lk
lk+1
Mj=1
(b)
j-1
j+1
Figure 6.7
u et
Signification des coefficients ij
iF
u et
Les coefficients ij
iF reprsentent les rotations relatives des lvres de
la section coupe i du systme de base. Les premires sont des rotations par unit
de couple.
lj
lj+1
4m
uk k -1 M k 1 + uk k M k + ukk +1 M k +1 + kF = ck
(6.3)
105
ou encore :
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 06
d'o :
uk k -1 M k 1 + uk k M k + ukk +1 M k +1 = ck kF
(6.4)
On remarque que trois moments flchissants interviennent dans cette quation, d'o son nom de "formule des trois moments".
6.3.2 Calcul des coefficients de la formule des trois moments
Il reste calculer les coefficients intervenant dans l'quation (6.4). Considrons une poutre continue sans encastrement comportant n traves. Les diagrammes unitaires permettant le calcul des coefficients ukk 1 , ukk et ukk + 1 sont
reprsents la figure 6.9.
ukk 1 =
x
x dx
1
=
1
lk
l k ( EI )k l k2
lk
lk
x( l k x )
( EI )k
dx
(6.5)
lk
6( EI )k
ukk 1 =
Ce dernier rsultat - cas avec (EI)k constante sur la trave lk - s'obtient plus
rapidement avec la mthode graphique ; il vient :
1 1
lk
1
.1. lk =
3 6 ( EI )k
( EI )k 2
ukk 1 =
Mk-1=1
k-2
(a)
k-1
Pour le reste des calculs nous supposons que EI est constante sur chaque trave.
1
lk-1
lk
Mk=1
k-1
(b)
k+1
ukk =
lk+1
uk k +1 =
k
(c)
lk
lk +1
1
2
+
(6.6)
.1. lk +1 =
2
3 3( EI )k 3( EI )k +1
1
lk
1 1
1
2
.1. lk +
3 ( EI )k +1
( EI )k 2
Mk+1=1
k+1
k+2
1
( EI )k +1
l k +1
1
1
.1. l k +1 =
2
3 6 ( EI )k +1
(6.7)
Calcul de kF
Par dfinition, voir relation 6.2 (a) :
1
lk+1
lk+2
kF =
i =1
ukk 1
avec :
msk 1 = 1
x
x
et msk =
lk
lk
li
msk M sF
dx =
( EI )i
lk
msk M sF
dx +
( EI )k
lk + 1
m sk M sF
dx
( EI )k +1
(6.8)
Seules les deux intgrales sur lk et lk+1 subsistent puisque msk est nul en dehors de ces traves. Soit :
ukk 1 :
msk msk 1
dx =
EI
i=1
li
msk msk 1
dx =
( EI )i
lk
msk msk 1
( EI )k
kF = Rkg ( F ) + Rkd ( F )
(6.5)
(6.9)
107
Calcul pratique de kF
re
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 08
kF =
mthode
1
1
k z k +
k + 1 z k +1
l k ( EI )k
l k +1 ( EI )k +1
(6.11)
k+1
lk
lk+1
g( F )
k
d( F )
k
(a)
b) Poutres conjugues
a) Diagramme MsF
Le manque de concordance dun appui est reprsent par le dplacement linaire ou angulaire quil subit depuis sa position concordante jusqu sa position
relle. Dans le cas prsent, les manques de concordance introduire sont des
dplacements angulaires et la position concordante correspond la position horizontale.
Les manques de concordance proviennent des dnivellations que peuvent
subir les appuis (Figure 6.11). Comme nous travaillons dans le cadre des petits
dplacements, les dnivellations sont suffisamment petites et de ce fait les angles
de discontinuit (Figure 6.11c) peuvent tre confondus avec leurs tangentes.
MsF/EI
k-1
Calcul de ck
k-1
k-1
Figure 6.10
2me mthode
k+1
k+1
k
(c)
(b)
Sachant que le moment msk vaut x/lk sur la trave lk et 1-x/lk+1 sur la
trave lk+1, lquation (6.8) devient :
kF =
lk
1
=
lk
M sF x
dx +
l k ( EI )k
lk
lk + 1
xM sF
1
dx +
( EI )k
l k +1
M sF
x
(1
)dx
l k +1
( EI )k +1
lk + 1
Figure 6.11
( l k +1 x ) M sF
dx
( EI )k +1
kF
S
S k +1
= k +
lk
l k +1
lk+1
(6.10)
(6.12)
M k 1
m sk msk 1
dx + M k
( EI )k
lk
+ M k +1
lk + 1
lk
2
msk
dx +
( EI )k
lk + 1
msk
dx +
( EI )k +1
RkF
lk
msk M sF
dx
( EI )k
msk M sF
dx
( EI )k +1
lk + 1
1 lk x 2
x( lk x )
1 lk +1 ( lk +1 x )2
dx + M k 2
dx + 2
dx +
0
( EI )k
( EI )k +1
lk +1 0
lk 0 ( EI )k
l
k + 1 x( l
M
k 1 k + 1 k
k +1 x )
dx = k
+ 2k +1
( EI )k +1
lk
lk +1
lk +1 0
lk
lk
xM sF
1
dx
( EI )k
lk +1
lk
lk + 1
(6.13)
ou encore :
M k 1
lk2
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 10
msk msk +1
dx =
( EI )k +1
k 1 k +1 k
= k
lk
l k +1
109
( lk +1 x ) M sF
dx
( EI )k +1
1) Raction de lappui k
- Action des moments aux appuis seuls (Figure 6.12).
Rkg( M ) =
M k 1 M k
;
lk
Mk-1
R kd( M ) =
M k +1 M k
l k +1
k-1
M k 1
lk
l
l k +1
+ 2 M k k + k +1 + M k + 1
=
( EI )k
(
EI
)
(
EI
)
(
EI
)k +1
k
k +1
k 1 k +1 k
6
= 6 k
lk
l k +1
l k ( EI )k
lk + 1
6
M sF ( l k +1 x )dx
l k +1 ( EI )k +1 0
lk
M sF xdx
Rk = Rk ( F ) +
M k 1 l k + 2 M k ( l k + l k +1 ) + M k +1 l k +1 =
lk
M sF xdx
(6.15)
M k 1 l k + 2 M k ( l k + l k + 1 ) + M k + 1 l k +1 =
lk
M sF xdx
6
l k +1
lk + 1
lk
lk+1
k+1
Figure 6.12
M k 1 M k M k +1 M k
+
lk
l k +1
(6.17)
M sF ( l k +1 x )dx
Le diagramme final est obtenu par superposition des diagrammes (des traves
isostatiques) des charges extrieures et des moments appliqus aux appuis. Cherchons lexpression du moment flchissant dans la section courante de la trave lk
(dabscisse x par rapport lappui k-1).
Chaque trave lk du systme de base se comporte comme une poutre biarticule sollicite, en plus des charges extrieures, par deux couples Mk-1 et Mk
appliqus ses appuis. Si on dsigne par M s( F ) le moment produit dans la sec-
6
lk
d
R
k( M )
2) Moment flchissant
Rk ( F ) = R kg( F ) + R kd( F )
g
R
k( M )
d'o :
k 1 k +1 k 6
= 6 EI k
lk
l k +1
lk
l
k +1
6
M sF ( l k +1 x )dx
l k +1 0
Mk+1
Mk
(6.16)
tion courante de lk par les charges extrieures qui lui sont appliques, alors
lexpression gnrale du moment flchissant scrit :
M s = M s( F ) + M k 1 + ( M k M k 1 )
x
lk
(6.18)
111
3) Effort tranchant
1 12
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Ts = Ts( F )
M M k 1
+ k
lk
(6.19)
(a)
1
l1=l
l2=l
M1
M2
M2=1
1
(e) Ms(F)
ql2/8
ql2/10
On dit qu'un systme en treillis est charg indirectement, si toutes les forces
extrieures sont appliques exclusivement aux nuds.
d) Systme isostatique
(f) Ms(M)
Si les quations de la statique suffisent elles seules la dtermination complte du systme, c'est--dire qu'elles permettent de calculer les ractions et les
efforts en tout point du systme, le systme considr est dit isostatique. Dans le
cas contraire, le systme et dit hyperstatique.
ql2 /10
(g) Ms
ql2/40
2ql2/25
Lorsque les axes des barres et les charges appliques sont situs dans un
mme plan, on parle alors de systme plan.
5 Ml = 12 EI R1g ( F )
ql
M =
, M est dirig
10
dans le sens oppos du sens
choisi arbitrairement.
Diagonale
g( F )
1
1 2 ql 2
ql 3
l =
2 EI 3 8 24 EI
Montant
(d) ms2
(
)
5 Ml = 6 EI ( 2 R
);
R1g ( F ) =
Membrure suprieure
= 6 EI R1g ( F ) + R1d ( F )
R1g ( F ) = R1d ( F )
M1=1
(c) ms1
M 1 = M2 = M
M 0 l0 + 2 M 1 ( l1 + l 2 ) + M 2 l 2 =
l3=l
Membrure infrieure
(b)
M0 = M3 = 0
et
On appelle systme en treillis articul (systme rticul ou plus brivement treillis) un ensemble de pices droites ou courbes, appeles barres, lies les unes aux
autres (en leurs extrmits) par des articulations. Les points d'assemblage des
barres sont appels nuds.
0.4ql
0.5ql
(h) Ts
0.6ql
Figure 6.13
113
R2
b) Condition d'isostaticit
Les barres n'tant soumises qu'
des efforts normaux, en chaque nud
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 14
F1
Exemple d'application
x
F1
P/2
C
Fn
h
Fi
1
A
2n = b+l
6
l
D
l
Nud A
(6.20)
Le choix du sens des efforts dans les barres est arbitraire. Le sens choisi correspond la traction ; le calcul
montrera pour chaque barre la nature exacte de l'effort
qu'elle porte.
N1
P/2
RA=P
N2
F x = 0 N2 = 0
Fy = 0 N1 = -P (le signe "-" indique que la
barre 1 est soumise une compression).
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Fx = 0 N3 cos + N4 = 0
P/2
Fy = 0 P - N3 sin = 0
P/2
d'o :
N3
N3 =
N1=P
P
(traction)
sin
et N 4 =
P
(compression)
tg
Convention :
- Flches vers les nuds = compression
- Flches vers le centre = traction
- 0 = effort nul
Nud D
Fx = 0 N 6 = N 3 cos =
N5
N3=P/sin
N2=0
1 16
La figure 6.19 ci-aprs montre la nature de l'effort dans les barres tudies.
Nud C
N4
115
P
=
(traction)
tg
Fy = 0 N 5 = N 3 sin =
N6
D
= P (compression)
M/A = 0 N5 =
Nud E
Fx = 0
P/2
N4=P/tg
P
+ N8 + N7 cos = 0
tg
P
(traction)
2 sin
3 P
N8 =
(compression)
2 tg
N8
Fy = 0 N7 =
N7
M/C = 0 N6 =
(partie de droite)
5
4
Figure 6.20
NB : Le point d'intersection des barres par
rapport auquel on calcule les moments n'est pas ncessairement un nud du
systme (d'o l'intrt travailler graphiquement).
Cas particuliers
N5=P
M/B = 0 N4 =
Nud F
Fx = 0 N8 ' =
P
N8=(3/2)P/tg
N8'
F
3 P
(compression)
2 tg
Fy = 0 N9 = P (compression)
L'effort NKH est obtenu partir de l'quation M/J = 0 et l'effort NLJ dans la
barre LJ s'obtient partir de : M/K = 0. Pour calculer NKJ, on utilise une quation d'quilibre de translation, Fy = 0 par exemple ; ou bien une quation
d'quilibre de rotation par rapport un appui, M/A = 0 par exemple.
117
3
2
sin =
1
5
Z'
, d'o : Z' = 4 5 m
4
Pour calculer les efforts dans les barres 1, 2 et 3 on crit les quations d'quilibre de translation en A et C. On peut galement appliquer la mthode de Ritter.
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
et : N 6 = 5.59 t
(a)
1 18
1
4
(a)
Remarque : Dans la pratique, les bras de leviers peuvent tre mesurs graphiquement ce qui prsente l'avantage de faciliter le travail.
Intrt de la mthode des sections : elle permet de calculer directement l'effort de n'importe quelle barre et constitue de ce fait un excellent moyen de vrification des rsultats obtenus par les autres mthodes.
Exemple d'application
2t
3t
Z'
1m
2
A
3t
3
4
1m
B
RB
Ainsi, chaque barre se trouve caractrise par deux chiffres dsignant les
intervalles (domaines) adjacents.
c
2m
2m
2m
2m
RA
Figure 6.23
Ractions : R A = R B =
3) On construit le polygone des forces extrieures, dans une chelle des forces choisie ; ce polygone est ferm puisque les forces extrieures sont quilibres
par les ractions (quilibre global). On prcise le sens des forces par des flches.
8
t=4t
2
4) On trace ensuite le polygone des forces agissant sur chaque nud (forces
extrieures et efforts dans les barres) en commenant par un nud auquel aboutissent seulement deux barres puis on passe un nud n'ayant que deux efforts
inconnus.
3t
N.B. : Les directions des efforts sont connues (orientations des barres) et leurs
sens et intensit sont obtenus en fermant chaque polygone.
N5
3
N5 =
5t
2
M/j = 0 Z'N6 2x3t + 4RB = 0
Z'N6 = -10 tm
N4
RA=4t
2m
119
1 20
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Exemple d'application
Soit calculer les efforts dans les barres de la poutre reprsente la figure
6.24 dj calcule par la mthode de Ritter.
a)
Nud A : Les efforts intervenant sont : N16, N65 et F51. Cette dernire
force tant connue et reprsente sur le polygone des forces extrieures.
Notons que seul le point 6 est indtermin.
2t
(3)
3t
1
(6)
4
6
3t
10
7
D
11
F
l
(2)
(4)
5
3
RB=4t
RA=4t
8
(4)
Figure 6.24
(5)
N16
A
N65
(compresion)
(traction)
F51
6
F23=2t
F12=3t
N82
Les flches obtenues en fermant le polygone (des efforts agissant sur le nud
A) indiquent la nature de chaque effort.
N39
N98
F34=3t
C N28
N61
N87
A
N16
N65
F51=4t
N76
N67
N56 D N75
Efforts intervenant : N56 (connu puisque N65 est connu), N67 et N75. Dans ce
cas galement, seul le point 7 est indtermin.
F
F45=4t
Figure 6.25
3- On trace le polygone des forces extrieures (forces appliques et ractions). Ce polygone est reprsent par le segment vertical : 1-2-3-4-5-1
(Figure 6.26).
121
1 22
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
a
5
N56
6
7
N56 (traction)
N76
N75 (traction)
7
5
c)
Point C : Efforts intervenant : N61, F12, N28, N87 et N76 (N67 = N76 = 0).
Seul le point 8 reste trouver.
N61
N28
N87
N76
4
3
4'
a
F12
Remarques :
1) Utilisation combine du trac de Cremona et de la mthode de Ritter
Lors d'un trac de Cremona, on ne peut pas franchir les nuds auxquels aboutissent plus de deux barres dont les efforts sont inconnus. La mthode de Ritter
permet de franchir ces nuds. Il suffit d'effectuer une ou plusieurs coupes donnant les valeurs des efforts dans les barres "surabondantes". Ce cas se prsente
frquemment dans les fermes dites "Polonceau" (Figure 6.27).
123
1 24
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Exercice 6.5
6.4 EXERCICES
Calculer les moments aux appuis et les ractions et tracer les diagrammes du
moment flchissant et de l'effort tranchant des poutres continues ci-dessous.
C=4tm
P=2t
q=6t/m
Exercice 6.1
(0)
3m
1m
(1)
(2)
(1)
C=4tm
q=1t/m
P=2t
EI=Cte
2m
EI=Cte
(2)
(3)
3m
3m
5m
Exercice 6.6
2m
P=ql/2
Exercice 6.2
EI=Cte
(1)
q=1t/m
q=1t/m
C=3tm
(3)
(2)
l
l/2
l/2
EI=Cte
(1)
(0)
2m
3m
(2)
3m
Exercice 6.7
2m
P=ql
Exercice 6.3
(2)
l
(1)
(3)
(2)
8m
l/2
F1=2.375t
1.5t/m
A
P=12t
(0)
3I
q=4.5t/m
12m
2I
(1)
4m
(2)
4m
l/2
Exercice 6.8
2m
Exercice 6.4
q=2t/m
(4)
(3)
EI=Cte
(4)
4m
6m
EI=Cte
q
(1)
P=5t
(3)
F2=4.8t
2.8t/m
2.8t/m
1m
3m
1.5t/m
D
2m
7m
5m
1m
4m
125
Exercie 6.9
1 26
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Rponses :
Exercice 6.1 : M1=-1.6 tm, M2=-1.3 tm, M3=-4.0 tm,
F1=5t
5t/m
F2=10t
2t/m
EI=Cte
(1)
(2)
(3)
4m
3m
3m
Exercice 6.2 : M0=-2.0 tm, M1g=-0.5 tm, M1d=-2.5 tm, M2=-2.0 tm,
R0=2.5 t, R1=-2t, R2=3.5t.
2m
Exercie 6.10
(1)
(2)
l
(3)
l
(4)
l
Exercice 6.5 : M0=-2.0 tm, M1g=1.3 tm, M1d=-2.7 tm, M2=-1.7 tm,
R0=3.11 t, R1=5.39 t, R2=5.50 t.
Exercice 6.11
q=4t/m
q=3t/m
R1=-51ql/72, R2=15ql/72.
Exercice 6.8 : MB=-11.5 tm, MC=-10.9 tm, MD=-1.4 tm,
(0)
(1)
4.5m
4.5m
(2)
(3)
6m
EI=Cte
12m
Exercice 6.12
(B)
P=0.5t
(A)
x1
15m
F1=6t
3
127
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 28
F2=3t
5
F12 P=20t
D
N26
4'
5'
N41
1
1
9'
8'
N14
a
11
a
12
a
13
a
a=2m
Dterminer les efforts dans les barres suivantes: 5-6 ; 5-9 ; 6-9 ; 9-13 ; 12-13.
Rp. : N56=-5.44 t, N59=-0.19 t, N69=0.26 t, N913=-0.26 t, N1213=5.44 t.
10
2t
11
4m
4m
4m
Rp. :
On trace :
(3)
7
2
4m
2t
1
2m
6m
12
9
3m
4m
Exercice 6.14
3m
11'
12'
N34C
N43
A
10
4 N45
N53
N54 N65
3
"14"
5
(4)
2m
Exercice 6.15
(2)
(1)
F12 P=20t
D
N26
N41
4 N45
N53
N14
A
N34C
N54 N65
6
3
4m
6m
129
1 30
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Exercice 6.17
Dterminer les efforts dans les montants 1, 2 et 3 ainsi que l'expression gnrale donnant l'effort Nm dans le montant courant m.
m
3
P
a
P
a
P
a
P
a
Exercice 6.16
Dterminer les efforts dans les barres numrotes de 1 3.
a
P
1
3
30
P
a
P
a
P
a
131
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 32
u
u
11 X 1 + 12 X 2 + 1 F = 0
u
21 X 1 + u22 X 2 + 2 F = 0
H = b + l 2n
c'est--dire :
b = nombre de barres
l = nombre de liaisons
iju =
n = nombre de nuds
n ki n kj
( EA )
k = 1 lk
L'hyperstaticit peut tre interne, s'il y a des barres surabondantes (on parlera
dans ce cas d'inconnues hyperstatiques intrieures) ; externe, s'il y a des liaisons
surabondantes aux appuis (inconnues hyperstatiques extrieures). Souvent les
systmes hyperstatiques comportent des inconnues hyperstatiques des deux types.
Pour calculer un systme hyperstatique de degr H, il faut effectuer un nombre quivalent (H) de coupures judicieusement choisies, soit en enlevant certains
appuis, soit en sectionnant des barres sans les supprimer, soit en combinant les
deux (suppression d'appuis + sectionnement de quelques barres), de faon
obtenir un systme isostatique de base gomtriquement stable.
dx
k = 1 lk
iju =
nki nkj
( EA )
k =1
iF =
lk
( EA )
k =1
N kF nki
lk
o :
b = nombre de barres
lk = longueur de la barre k
k+1
m+1
k-1
m-1
N kF n ki
( EA )
iF =
dx
n=H
Figure 6.30
Figure 6.29
Les seules inconnues hyperstatiques de la poutre reprsente ci-dessus proviennent des appuis simples surabondants.
En appliquant la mthode des forces on commence par choisir un systme
fondamental par suppression des liaisons surabondantes.
Un premier systme fondamental est obtenu par suppression des deux appuis
intermdiaires ; on obtient ainsi une poutre isostatique et les deux ractions supprimes seront dtermines par application de la mthode des forces.
Nous pouvons galement transformer la poutre en un ensemble de trois poutres isostatiques en sectionnant les barres r et s. Il faut noter que les barres r et s
sont coupes et non supprimes. Les efforts normaux dans les barres r et s constituent les inconnues hyperstatiques.
Les quations de continuit s'crivent de faon unique quelque soit le systme fondamental choisi.
................................................................................................
u
u
u
u
u
u
k 1 N1 + k 2 N2 +...+ kk 1 N k 1 + kk N k + kk +1 N k +1 +...+ kn N n + kF = 0
................................................................................................
u N + u N +...+ u N + u N + u N +...+ u N + = 0
n2 2
nk 1 k 1
nk k
nk +1 k +1
nn n
nF
n1 1
133
uki =
nrk . nri
( EA )
ukk +1 =
lr
n m + 1k . n m + 1k + 1
l m+ 1
( EA )m+1
nmk = effort dans le montant m sous l'action des sollicitations unitaires appliques aux lvres de la coupure de la diagonale k.
r =1
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 34
nrk = effort dans la barre courante r sous l'action du couple de forces unitaires
appliques aux lvres de la coupure de la diagonale k.
nmk-1 = effort dans le montant m sous l'action des sollicitations unitaires appliques aux lvres de la coupure de la diagonale k-1.
nri = effort dans la barre courante r sous l'action du couple de forces unitaires
appliques aux lvres de la coupure de la diagonale i.
nm+1 k = effort dans le montant m+1 sous l'action des sollicitations unitaires
appliques aux lvres de la coupure de la diagonale k.
On montre aisment que les forces unitaires appliques aux lvres d'une coupure
quelconque n'introduisent des efforts que dans les six barres appartenant au panneau correspondant.
nm-1 k+1 = effort dans le montant m-1 sous l'action des sollicitations unitaires
appliques aux lvres de la coupure de la diagonale k+1.
Pour ukk , il y a les six barres des panneaux correspondant qui interviennent.
Nk-1=1
m-1
1
1
N k = N kF +
(a)
X n
i ki
i =1
Nk=1
1
1
(b)
4
Nk+1=1
a/2
3'
1'
m+1
1
2'
H = b + l - 2n
= 7 + 4 - 10 = 1
(c)
Figure 6.31
Ainsi le coefficient uki sera nul ds que k diffre de i de plus d'une unit.
L'quation gnrale de continuit s'crit donc :
ukk 1 =
n mk . n mk 1
lm
( EA )m
ukk =
2
nrk
( EA )
r =1
lr (6 termes 0)
135
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 36
4
y
1
x
2
RA=P
RA'=P
Nud A
Fy = 0 N 1 F / 2 + P = 0
N1F
P
N 1F = -P 2
P
45
Fx = 0 N 2 F + N 1 F / 2 = 0
N2F
N 2 F = N 1F / 2 = P
X1
Systme quivalent (S.E.)
Nud B
Equation de continuit :
u
11
X 1 + 1F = 0
avec :
Fy = 0 P + ( P 2 ) / 2 N3F / 2 = 0
N3F = 0
90
7
u
11
N4F
45
k =1 lk
Fx = 0 ( P 2 ) / 2 + N 4 F = 0
nk21
1
dx =
nk21lk
( EA )k
EA k = 1
et :
N 4F = P
N3F
P 2
1F =
k =1
N kF n k 1
1
dx =
( EA )k
EA
N
k =1
kF
.nk 1 .lk
Nud A
B
RA =
1/2
2 1
n11
3
45
2
A
R
X1=1
A'
1
2
n21
137
1
1 a
(2 2 + 3 )X1
aP( 2 + 2 ) = 0
EA 2
EA
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
u
et 1F s'obtiennent par sommation sur les colonnes corLes coefficients 11
respondantes. Les sommes obtenues sont ensuite divises par EA.
2
2
1
=
2
Fy = 0 n11 =
Fx = 0 n 21
1 38
Nud B
d'o : X 1 = P
n41
45
n31
Fx = 0 (
X 1 = 1.172 P
2 2+ 3
L'effort total Nk dans la barre k s'obtient par addition des efforts dus F (sollicitation globale externe) et aux inconnues Xi.
Fy = 0 n 31 = 2 / 2
90
2
2( 2 + 2 )
2
/ 2 + n 31 / 2 + n 41 = 0
2
n 41 = 1
N k = N kF +
ki . X i
i =1
Il est pratique d'ajouter les deux dernires colonnes du tableau comme indiqu.
Barre k
lk
(EA)k
NkF
nki
Nkp.nki.lk
n2kilk
nki.Xi
Nk=NkF+
nkiXi
a/ 2
EA
P 2
2 /2
aP 2 2
a 2 4
0.828P
-0.586P
"
-aP/2
a/4
-0.586P
-1/2
2'
0.414P
(a) S.F.
P
a/ 2
"
- 2 /2
a 2 4
-0.828P
-0.828P
"
-P
aP
1.172P
0.172P
1'
a/ 2
"
P 2
aP 2 2
a 2 4
2'
"
-1/2
-aP/2
a/4
3'
a/ 2
"
- 2 /2
a 2 4
1'
3'
P
X1
2 /2
(b) S.E.
aP( 2 + 2 )
a( 2 2 + 3)
2
Figure 6.32
u
L'quation de continuit ne change pas : 11
X1 + 1F = 0
u
Pour dterminer les coefficients 11
et 1 F il faut calculer les efforts dans les
barres sous l'action de la sollicitation unit X1=1 et des forces P (sollicitation
gnrale externe).
139
1 40
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
a) Efforts NkF (effort dans chaque barre sous l'action des charges extrieures).
B'
B
X1=1 X1=1
(a)
C
A'
HA'=0
RC=1
RA=1/2
R=P/2
R=P
R=P/2
X1=1
X1=1
(b)
Figure 6.33
-
RA'=1/2
1'
3'
3
1
1/2
1/2
2'
1/2
1/2
Figure 6.34
N1F
3
45
N2F
P/2
P/2
P/2
Nud A
Fy = 0 n11 = 2 2 , Fx = 0 n 21 = 1 / 2
Fx = 0 N 2 F = P / 2
P
1
N = N 3 F = N 1' F = N 3' F = P / 2
En rsum, on a : 1 F
N 2 F = N 2' F = P / 2
1
A
b) Efforts nki
n11
3
1
45
n21
1/2
Nud B
1/2
1/2
Fx = 0 (
n31
2
2
n11 = n1' 1 =
n 31 = n 3' 1
n
2 1
+ 1 + 31 = 0
)
2
2
2
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 42
2'
"
n 31 = 2 / 2
3'
a/ 2
"
45
90
141
2
1
, n 21 = n 2' 1 =
2
2
P/2
P /
-1/2
-aP/4
a/4
- 2 /2
aP 2 4
a 2 4
-aP/2
a(2 2 + 3)
2
u
et 1F tant connus, on peut calculer X1
11
2
=
, n 41 = 1
2
X1 =
P
2 2 +3
X 1 = 0 .172 P
On peut vrifier que les efforts dans les barres sont exactement ceux trouvs
avec la premire mthode.
6.6.6 Exercice
Calculer les efforts dans les barres de la poutre reprsente.
4
5
1
3
A
7
P
Barre k
lk
(EA)k
NkF
a/ 2
EA
"
a/ 2
"
P /
"
1'
a/ 2
"
P /
P /
nki
P/2
2 /2
-1/2
- 2 /2
2 /2
n2kilk
nki.Xi
Nk=MkF
+nkiXi
a 2 4
0.121P
-0.586P
a/4
-0.086P
0.414P
a 2 4
-0.121P
-0.828P
0.172P
0.172P
aP 2 4
a 2 4
NkF.nki.lk
aP 2 4
-aP/4
aP 2 / 4
Solution
10
P
l
B
143
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 44
Nud C
N4F
Fy = 0 N 3 F = P
Fx = 0 N 4 F = P
x
N3F
P 2
S.F.
X2
Nud D
P
N6F
Fy = 0 N 6 F = 0
X1
S.E.
Fx = 0 N 7 F = P
45
N7F
u
+ 12
X 2 + 1F = 0
u21 X 1 + u22 X 2 + 2 F = 0
1- Efforts NkF
Nud E
P
Fx = 0 N 9 F = P / 2
45
Fy = 0 N 8 F = P
N9F
0
1
A
3
2
RA=P
N2F
F
P
Nud A
Fy = 0 N 1 F = P / 2
N8F
45
10
N1F
Nud F
RB=P
Fx = 0 N 10 F = P
N.B.: N5F = 0, car la barre est coupe.
N10F
2- Efforts nk1
Fx = 0 N 2 F = P
C
RAX=1
3
2
8
7
10
F
P
X1=1
145
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 46
3- Efforts nk2
Ractions :
Fx = 0 R Ax = 1
M / A = 0 R By = 0
5
X2=1
et : Fy = 0 R Ay = 0
Fx = 0 n 21 = 1
45
n21
7
D
Fy = 0 n11 = 0
n11
Nud A
6
F
Ractions :
Fx = 0 R Ax = 0
et par symtrie
M / A = 0 R By = 0
n 91 = 0 ; n101 = 1
F y = 0 R Ay = 0
Nud C
n41
Nud C
Fx = 0 n 41 = 0
n42
Fy = 0 n 31 = 0
45
n31
Fx = 0 n 42 = 1 / 2
Fy = 0 n 32 = 1 / 2
0
n32
Nud D
Fy = 0 n61 = 0
0
n61
45
Nud D
Fx = 0 n71 = 1
n71
n62
Fy = 0 n62 = 1
Fx = 0 n72 = 1 / 2
Nud F
n72
n81
Nud F
Fy = 0 n 81 = 0
1
n101
Fx = 0 n101 = 1
Fy = 0 n 82 = 1 / 2
n82
45
u
11
=
n k21 l k
( EA )
k =1
10
u
= u21 =
12
3l
EA
nk 1 . nk 2
( EA )
k =1
10
u22 =
n k22 l k
( EA )
1F =
1
10
2F =
l
2 EA
2l ( 1 + 2 )
EA
10
lk =
N kF . n k 1
3 Pl
lk =
( EA )k
EA
N kF . n k 2
Pl 2
lk =
EA
EA
2 X 1 = 3 P
2( 1 + 2 ) X 2 P 2
d'o :
X 1 = 0 .964 P et
X 2 = 0 .152 P
N k = N kF +
ki . X i
i =1
ou encore :
N k = N kF + n k 1 . X 1 + n k 2 . X 2 (Voir tableau)
147
1 50
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Chapitre 7
Dans de telles structures, les nuds ne peuvent subir que des rotations.
7.1 INTRODUCTION
(a)
Bien quayant un caractre gnral, comme la mthode des forces, la mthode des rotations (des dplacements ou des dformations) est cependant surtout
utilise pour le calcul des structures constitues de barres, gnralement droites.
Des barres droites assembles en leurs extrmits (nuds) forment des structures appeles portiques (Figure 7.1).
Figure 7.2
(b)
Notons que la drive (cest--dire la translation) des nuds d'un systme peut
tre empche soit par la nature mme du systme (notamment le type d'appuis)
soit par une symtrie de la gomtrie et du chargement du systme.
b) Les structures nuds dplaables (Figure 7.3)
Ce sont des structures dont les nuds ou certains nuds subissent des translations en plus des rotations.
(a)
Figure 7.1
(b)
(a)
(b)
Figure 7.3
Les structures auxquelles on s'intresse ici sont planes et charges dans leur
plan.
Une structure est nuds dplaables si le systme articul, obtenu par remplacement de tous les nuds et de tous les encastrements d'appui par des articulations, constitue un systme instable (mcanisme).
D'une faon gnrale, la mthode des dplacements est utilise lorsque le degr d'hyperstaticit est lev. Notons aussi qu'elle s'applique parfaitement aux
poutres continues ; dans ce cas, les appuis intermdiaires constituent les nuds
de la structure.
151
Avec :
n = nombre de nuds et d'appuis.
b = nombre de barres (une console n'est pas compte comme une barre).
l = nombre de liaisons aux appuis du systme articul.
1 52
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
(3)
w2
(3)
(2)
Figure 7.6
Kt=1
Kt=2
Kt=3
(a)
(b)
(c)
Kt=1
(d)
(e)
3) Pour obtenir les dplacements inconnus (X1, X2, X3) on crit qu'il y a quilibre
des ractions (moments ou forces) apparaissant dans chaque liaison ajoute sous
leffet des forces extrieures et des dplacements imposs. Soit :
R1 = des moments ractifs dans l'encastrement (1) = 0
R2 = des moments ractifs dans l'encastrement (2) = 0
(7.1)
1) On ajoute des liaisons aux nuds de la structure initiale pour obtenir un systme dont les nuds n'ont aucune possibilit de dplacement (rotation ou translation). Le systme ainsi obtenu est appel systme statique de base (Figure 7.5b).
(a)
(b)
Figure 7.7
7.8).
Figure 7.5
153
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 54
MA
On a :
wA(wA>0)
Mx = MA + RAx
A
RA
(a)
B
l
Figure 7.9
avec :
C = EI0 = EIwA
Figure 7.8
et
D = EIf0 = EI.0 = 0
donc :
EIy' = -MAx - RAx2/2 + EIwA
Le calcul de ces poutres peut tre effectu par lune des mthodes exposes
prcdemment comme la mthode des paramtres initiaux, la mthode des forces
ou encore la formule des 3 moments ou toute autre mthode.
4 EIw A
l 2 M A EIw A
M A =
l
2
=
6 EIw A
l 3
R
=
()
A
l2
6 R A EIlw A
l
2
l
2
M B = M A + R Al =
RA
+ RB = 0 RB =
Examinons titre dexemple le cas de la poutre encastre ses deux extrmits soumise une rotation de lun de ses appuis (Figure 7.9).
a) Mthode des paramtres initiaux
On veut calculer les ractions. Soient RA, MA, RB et MB les composantes des
ractions aux appuis A et B qui apparaissent sous l'action de wA.
6 EIw A
l2
()
MA =
7.4.1 Barres soumises des dplacements d'appuis
4 EIw A 6 EIw A
2 EIw A
=
l
l
l
4 EI
2 EI
6 EI
6 EI
;MB =
; R A = 2 ( ) ; RB = 2 ( )
l
l
l
l
155
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 56
Les coefficients du systme ci-dessus sont calculs partir des figures 7.10c
et 7.10d.
u
11
Tableau 7.1
w=1
1 1
2
l
l
u
; 22
=
. .l .1. =
=
EI 2
3 3 EI
3 EI
u
u
12
= 21
=
w=1
1 1
1
l
. .l .1. =
EI 2
3 6 EI
6EI/l
4EI/l
6EI/l
2EI/l
d'o :
4EI/l
l
3 EI
l
6 EI
l M A 1
4 EI
M A =
6 EI
l
l
M = 2 EI
B
3 EI M B 0
l
=1
12EI/l3
6EI/l
12EI/l3
(a)
=1
wA=1
A
6EI/l
2EI/l
6EI/l
6EI/l
12EI/l3
12EI/l3
6EI/l
6EI/l
=1
MA
wA=1
MB
l
(b)
=1
3EI/l3
3EI/l
3EI/l3
Figure 7.10
3EI/l
MA=1
3EI/l3
3EI/l
(c)
w=1
1
w=1
l
MB=1
l
3EI/l
3EI/l
3EI/l2
(d)
3EI/l
3EI/l
3EI/l
=1
=1
Le tableau 7.1 donne les ractions, les moments et les dformes des diffrents cas de figure.
l
3EI/l2
3EI/l
l
3
3EI/l3
3EI/l3
3EI/l3
3EI/l2
Tableau 7.2
157
1 58
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
l
ql/8
ql/12
K = Kr+Kt
ql/12
5ql/8
ql/2
9ql/8
l
ql/2
ql/24
5l/8
Pab/l
Pab/l
Pab(2a+3b)/2l3
2Pab/l
P(a+3b)a/l3
Pb(a+2ab+2l)/2l3
P(2a+3b)a/2l3
P
l/2
l/2
Pl/8
Chaque quation exprime lquilibre des ractions apparaissant dans une liaison ajoute. Dans chaque liaison (i) introduite, la rsultante des ractions, engendres par les forces extrieures (RiF) et par les dplacements appliqus (Rij),
doit tre nulle.
Ainsi, dans lexemple de la figure 7.11 ci-dessous les quations partir desquelles seront tirs les dplacements inconnus (X1, X2 et X3) scrivent :
l/2
Pl/8
Kr = nombre de rotations - gal au nombre de nuds de la structure (les appuis ntant pas compts comme nuds).
Kt = nombre de dplacements linaires indpendants (voir 7.2).
K reprsente le nombre de liaisons (encastrements ou butes de translation)
ajoutes pour immobiliser les nuds de la structure initiale.
Pab(a+2b)/2l
P(3a+b)b/l3
3ql/8
3l/8
l/2
6Pl/32
Avec :
P/2
P/2
5P/16
11P/16
Pl/8
5Pl/32
6abC/l3
Cb(2l-3b)/l
l/2
3C(l-b)/2l3
3C/2l
C/2
3C(l-b)/2l3
l/2
9C/8l
C/2
3C/2l
C/8
Figure 7.11
Rij = raction dans la liaison i, dont la nature est dtermine par celle de la
liaison, sous laction du dplacement Xj.
En vertu du principe de superposition des effets nous pouvons crire :
7C/16
9C/16
X3
Et de manire gnrale :
Rij = riju X j
C/4
(3)
(2)
RiF = raction qui apparat dans la liaison ajoute i sous laction de la sollicitation globale F (cest--dire les charges appliques).
l/2
C
C/4
(1)
X2
C(l-3b)/2l
l/2
X1
C
Ca(3a-2l)/l
6abC/l3
(7.2)
9C/8l
(7.3)
159
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 60
o :
r11u X 1 + R1F = 0
u
Calcul du coefficient de raction r11
(moment de r-
u
r11
action unitaire) :
u
On indique r11
dans le sens de la rotation X1 appli-
u
u
r11
X 1 + r12
X 2 + ... + r1un X n + R1F = 0
............................................................
riu1 X 1 + riu2 X 2 + ... + rinu X n + RiF = 0
(7.4)
Diagramme unitaire :
............................................................
X1=1
u
rnu1 X 1 + rnu2 X 2 + ... + rnn
X n + R nF = 0
3EI/l
X1=1
6EI/h
4EI/h
3EI/l
riju X j + RiF + 0
i = 1, , n
3EI/l
(7.5)
j =1
m1
[r u ][X ] = [ RF ]
[r u ] est appele matrice de rigidit.
2EI/h
Le coefficient
Equation dquilibre :
Exemple 1
u
r11
l/2
P = 100 kg
Degr dhyperstaticit : K = 1 + 0 = 0
h=3m
gramme m1.
u
r11
3EI/l
3 EI 4 EI
u
+
r11
=0
l
h
3 4
u
r11
= ( + )EI
l h
4EI/h
Systme de base
X1
X2
u
r11
.
161
1 62
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Laction de la charge est limite la trave sur laquelle elle est applique.
75kgm
6Pl/32
R1F
6Pl/32
11P/16
5Pl/32
68.75kg
62.5kgm
31.25kg
5P/16
MF
MF
48kgm
Le sens de R1F est donn par celui choisi pour X1. Lquation dquilibre du
nud dterminera le signe correct.
Equation dquilibre :
R1 F +
6 Pl
6
= 0 R1 F =
Pl
32
32
3
Pl
3 4
6
18
X 1 ( + )EI
Pl = 0 X 1 =
3 4
l h
32
( + )EI
l h
24kgm
P
B 24kg
31.25kg
m
X1 =
76kgm
RHB=24kg
6.75kg
RVB=38kg
9 5
10 = rotation (en radian) du nud rigide du systme donn.
5
RHA=24kg
24kg A
68.75kg
6.75kg
RVA=62kg
6.75kg
24kg
48kgm
27kgm
6.75kg
24kg
62kg
38kg
M1
24kg
24kgm
62kg
24kg
163
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 64
Exemple 2
8EI/l
ru22
R2F
R1F
q=2t/ml
ql/12
8EI/l
2EI
2EI
K=2+0=2
22
= 20EI/l
R1F = 0
R2F = -ql/12
l=4m
EI
EI
4EI/l
S.D.
X1 =
l=4m
Diagrammes rels :
X2
X1
4
4
12
, X2 =
=
, ( EI ) en tm
21EI
7 EI 21EI
Equations canoniques :
u
u
r11
X 1 + r12
X 2 + R1 F = 0
u
u
r22 X 1 + r22
X 2 + R2F = 0
S.F.
8/21
24/21
12/21
4/21
4/21
12/21
12/21
24/21
M1
M2
2/21
1
4EI/l
8EI/l
1
6/21
4EI/l
32
4EI/l
4EI/l
68
20
4EI/l
8EI/l
8EI/l
12
34
a) m1
2EI/l
b) m2
2EI/l
ql/12=56/21
ru11
8EI/l
ru12
M(1/21)
4EI/l
2
ql/24=28/21
ru11
4EI/l
c) MF
= 12EI/l
165
Diagrammes unitaires :
1 66
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
On peut vrifier sur la figure cicontre que les quilibres de translations sont satisfaits :
3/4EI
3/4EI
3/4EI
3/8EI
2/14
Fv = 0
3/8EI
3/4EI
q=2t/ml
31/7
Fh = 0
3/4EI
3/4EI
(ractions en t)
1/14
3/8EI
3/8EI
(1)
3/14
(2)
2/7
Exemple 3
27/7
(i)
ql/2=4
ql/2=4
(F)
Pour passer des ractions unitaires aux ractions relles on multiplie les ractions (1) et (2) par X1 et X2, respectivement.
1/7
1/14
(EI)
(EI)
1/7
3/14
3/7
(I)
1/14
3/7
3/7
3/14
(a)
3/7
u
u
u
r11
X 1 + r12
X 2 + r13
X 3 + R1 F = 0
u
u
u
r21 X 1 + r22 X 2 + r23 X 3 + R 2 F = 0
u
u
u
r31 X 1 + r32 X 2 + r33 X 3 + R3 F = 0
(II)
X2
X1
X3
3/14
1/14
27/7
31/7
(efforts en t)
1/14
2/14
3/14
31/7
S.F.
(ractions en t)
1/14
2/7
3/14
27/7
N.B. : En raison de la nature de X3 qui est un dplacement linaire, les coefficients ru13, ru23, ru31, ru32 et R3F sont des forces et ru33 une force/unit de longueur.
Quant aux autres coefficients (ru11, ru12, ru21, ru22, R1F et R2F) ce sont des moments.
167
1 68
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
ru13
1
12EI/l
6EI/l
4EI/l
ru13 = -6EI/l
12EI/l
12EI/l
m1
m2
2EI/l
ru23 = -6EI/l
6EI/l
6EI/l
6EI/l
4EI/l
4EI/l
8EI/l
ru23
8EI/l
12EI/l
R1F
R2F
2EI/l
4EI/l
R1F = ql/12
6EI/l
R2F =0
ql/12
12EI/l3
12EI/l
6EI/l
ql/12 ql/2
6EI/l
ru31
ru32
ql/24
m3
6EI/l
MF
Fh = 0
Fh = 0
ru31 = -6EI/l
ru32 = -6EI/l
6EI/l
12EI/l3
12EI/l3
ql/2
ql/12
ru11
6EI/l
6EI/l
ru33
ru12
4EI/l
8EI/l
ru11 = 12EI/l
R3F
ru12 = 4EI/l
ru33 =24EI/l3
R3F=ql/2-ql=-ql/2
4EI/l
12EI/l
4EI/l
ru21 = 4EI/l
ru21
8EI/l
ru22 = 12EI/l
ru22
4EI/l
12EI/l
ql/2
X1 =
3 ql 3
29 ql 3
60 ql 4
, X2 =
, X3 =
2496 EI
2496 EI
2496 EI
169
1 70
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Diagrammes N et T
Diagrammes rels
On commence par calculer les ractions transversales de chaque barre suppose isostatique est charge par des moments aux appuis (lus directement sur le
diagramme final de M) et les charges extrieures qui lui sont directement appliques.
116
6
58
58
12
192ql/1248
M2(ql/1248)
M1(ql/1248)
192ql/1248
70ql/1248 122ql/1248
273ql/1248
29
273ql/1248
87ql/1248
9ql/1248
180
ql/12
180
ql/24
M3(ql/1248)
975ql/1248
281ql/1248
ql/12
273ql/1248
151ql/1248
(a)
MF
180
360ql/1248
(b)
180
624ql/1248
360ql/1248
273
273
192
C
273
122
T(ql/1248)
N(ql/1248)
70
975
M(ql/1248)
192
192
Vrification :
On vrifie lquilibre de rotation et de translation de chaque nud.
281
H
R A = 975 ql / 1248
151
H
R B = 273 ql / 1248
a) Equilibre de rotation
70ql/1248
70ql/124
M=0
122ql/1248
122ql/1248
M=0
171
b) Equilibre de translation
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
192
273
- Les coefficients ruij sont diffrents de zro seulement quand i et j sont des
nuds voisins (lis par la barre ij).
273
192
- ruij = ruji
ql/1248
Les efforts normaux sont obtenus partir des conditions dquilibre de translation de chaque barre isole par des coupes.
273
273
192
1 72
Fh=0, Fv=0
Fh=0, Fv=0
192
La vrification consiste essentiellement sassurer de lquilibre, de translation et de rotation, de chaque nud et de parties entires de la structure.
7.9 LES ETAPES DE LA METHODE
Lapplication de la mthode des rotations peut se rsumer aux tapes lmentaires suivantes :
1- dterminer le nombre dinconnues
2- reprsenter le systme statique de base
3- porter les charges extrieures et les dplacements (inconnus) appliques
4- crire le systme dquations
5- tracer les diagrammes unitaires et celui (ou ceux) des charges extrieures
6- calculer les coefficients de raction (ruij, RiF)
7- rsoudre le systme dquations pour obtenir les dplacements des nuds
8- passer des diagrammes unitaires aux diagrammes rels en multipliant chaque
diagramme par le dplacement (avec son signe) qui lui correspond
9- tracer le diagramme final des moments par superposition des diagrammes
obtenus ltape 8 et du diagramme sous les charges extrieures
10- calculer les efforts N et T comme indiqu au paragraphe (7.7) puis tracer
leurs diagrammes.
173
C a l c u l d e s s y s t m e s p l a n s p a r l a m th o d e d e s f o r c e s
Exercice 7.5
7.10 EXERCICES
Tracer les diagrammes de M, de N et de T des systmes suivants.
Exercice 7.1
q=8t/ml
B
Exercice 7.2
EI
EI
q=1t/ml
EI
B
EI
l=6m
P=4t
EI
A
2m
EI
2m
B
l/2
EI
Exercice 7.6
Exercice 7.7
l/2
6m
4m
2EI
Exercice 7.3
6m
EI
EI
6m
EI
EI
EI
q=1t/ml
B
EI
8m
6m
8m
EI
EI
Exercice 7.8
A
D
6m
4m
C
I2
P=20t
Exercice 7.4
4.5m
q=2t/ml
I1
q
A
EI
F
2.5m
EI
C
6m
12m
EI
E
12m
6m
6m
174
C a l c u l d e s s y s t m e s p l a n s p a r l a m th o d e d e s f o r c e s
Exercice 7.9
C
l
q=2t/ml
D
EI
EI
EI
2l
E
2l
l=5m
Exercice 7.10
P=1000 daN
q=600 daN/ml
B
2EI
4m
2EI
EI
EI
D
5m
A.N. : I = 1, E = Cte.
2m
3m
175
1 78
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
dans l'excution pratique de la mthode, le calcul des rotations n'est pas explicit,
on travaille directement sur les moments agissant aux extrmits des barres.
Convention des signes :
Chapitre 8
MTHODE DE CROSS
M>0
M<0
Figure 8.1
1
2
MA
(8.1)
A
4
Figure 8.2
Le nud tant en quilibre, les moments de reprise doivent quilibrer le moment appliqu MA, cest--dire qu'on a :
n
MA +
Ai
=0
i =1
A =
MA
n
Ai
i =1
Ces oprations sont rptes jusqu' ce que la libration des nuds ne provoque plus de rotation. Cela signifie alors que l'tat d'quilibre est atteint.
Comme chaque tape du calcul il n'y a qu'un seul nud libre, il en rsulte
qu' chaque tape il n'y a qu'une seule inconnue, la rotation du nud libr. Ainsi, le systme d'quations d'quilibre propre la mthode gnrale, se rsume
une seule quation une inconnue dont la rsolution est immdiate. Notons que
M Ai =
K Ai
n
i =1
K Ai
MA
179
1 80
Posons :
C Ai =
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
K Ai
a=c=
(8.2)
Ai
L
1
+
3 EI LGS
b=
L
1
6 EI LGS
Si on nglige la dformation due l'effort tranchant, les deux dernires formules se rduisent :
i =1
Remarques
1) on peut vrifier que : CAi = 1.
b=
L
6 EI
M iA = C Ai M A
L
3 EI
(8.3)
La rotation A provoque galement une transmission de couples aux extrmits des barres. Les couples transmis sont proportionnels aux moments de reprise
et sont donns par :
M iA = Ai M Ai
(8.4)
b
c
b
=
a
AB =
K BA
BA
(8.5)
On notera que pour des barres comme Ak, qui est articule son autre extrmit, le facteur de transmission est nul puisque MkA = 0.
1
c
1
=
c
AB = 0
K AB =
c
ac b
a
=
ac b
K AB =
K BA
BA =
(8.6)
b
a
Dans le cas o la barre est de section constante, de mme nature, et si on nglige l'influence de T on a :
a = uAA = ( 1
o
L
c = uBB = (
0
L
b =
u
BA
x 2 dx 1
)
+
L EI L2
x 2 dx 1
)
+
L EI L2
dx
GS
L
(8.7)
(a)
dx
AB = BA
GS
x x dx 1
= (1 )
L L EI L2
0
4 EI
L
1
=
2
K AB = K BA =
1)
dx
GS
2)
3 EI
K AB = K BA =
L
1
AB = 0 , BA =
2
(b)
(8.8)
Figure 8.3
Afin d'allger l'expos, nous ne considrerons que le cas des barres prismatiques (influence de T ngligeable) ; le raisonnement est videmment valable pour
les autres cas.
181
1 82
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
8.3.3 Exemple
C Ai =
Afin de fixer les ides nous raisonnerons sur la structure reprsente la figure 8.5.
K Ai
4
Aj
j =1
K A1
4(3EI) 12EI
=
=
L
L
K A3 =
K A2
3(5EI) 15EI
=
L
L
Fi-
4(2EI) 8EI
=
=
L
L
K A4 =
Figure 8.5
4(EI) 4EI
=
L
L
D
A
1
L ; 3EI
4
L ; EI
2
L ; 2EI
Figure 8.4
Dans ce cas, les moments aux extrmits de chaque barre, dus aux charges
extrieures, peuvent tre calculs par l'une des mthodes exposes dans les chapitres prcdents.
L ;5EI
3
4
et
Aj
j =1
do :
C A1 =
39EI
=
L
12
39
C A2 =
8
39
C A3 =
15
39
C A4 =
4
39
M AB en A, M DC en D , M EC = 0 en E
et aux nuds :
M B = M BA + M BC en B , M C = M CB + M CD + M CE en C
De plus :
A1 = A2 = A4 =
Supposons que les nuds B et C ont t bloqus (verrouills) avant l'application des charges. Les barres sont donc bi-encastres (barres AB, BC et CD) ou
encastre et articule (barre CE) et peuvent tre considres sparment.
1
2
et A3 = 0
183
On obtient :
r( 1 )
(1)
r( 1 )
Nous avons ainsi accompli un tour complet des nuds cest--dire que nous
avons ralis la premire itration (1er cycle), d'o le (1) port en puissance.
(1)
M BC = C BC M B
Quant aux moments transmis, ils sont donns par la formule (8.4).
t( 1 )
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
M BA = C BA M B
M AB =
1 84
r( 1 )
M BA
= C BA
(1)
MB
t( 1 )
M CB
=
r( 1 )
M BC
= C BC
M B( 1 )
r( 1 )
t( 1 )
M=
M BA + M BC M B(1)
+ M B(1)
M=
r(1)
M BA + M BC + M BA
r(1)
+ M BA
r(1)
+ M BC
r(1)
+ M BC
(1)
MB
(1)
C BA M B
M CB
2
(1)
= CCB
MC
2
(2)
B
(1)
C BC M B
M = M B(1) (1 C BA C BC )
Comme : CBA + CBC = 1, il en rsulte M = 0, cest--dire que le nud B est
en quilibre. On fixe maintenant le nud B dans sa position d'quilibre, sans
devoir appliquer un moment de fixation puisque le moment rsultant est nul.
Avant de librer le nud suivant, en loccurrence le nud C, il convient de
prciser son moment de fixation. En effet, aux moments d'encastrement initiaux
est venu s'ajouter le couple transmis
F
M BC =
t( 1 )
M CB
t(1)
t(1)
M C = M C M CB = (M CB + M CD + M CE + M CB )
avec :
Au bout de 3 ou 4 itrations, les moments de fixation (ou de libration) deviennent ngligeables et on peut alors arrter les oprations. Cela signifie qu'on
peut librer les nuds sans qu'il y ait modification sensible des moments existant
aux nuds. L'quilibre est atteint.
Le moment final l'extrmit d'une barre sera la somme algbrique de tous
les moments correspondant cette extrmit cest--dire :
- le moment d'encastrement parfait,
- les moments rpartis,
- les moments transmis.
Par exemple, le moment MCB agissant l'extrmit C de la barre CB vaut :
(1)
t( 1 )
M CB = C BC
r( 1 )
MB
(1)
CCB M C
r( 1 )
M CD
(1)
CCD M C
r( 1 )
M CE
(1)
CCE M C
r( 1 )
M CB
= C CB
M C( 1 )
2
t( 1 )
; M DC =
r( 1 )
M CD
= CCD
(1)
MC
(8.9)
t(1)
(1)
(1)
r(1)
r(1)
r(1)
r(1)
r(1)
(1)
(1)
(1)
Pour rsumer ce qui a t expos, on retient que la mthode de Cross s'applique de la faon suivante :
a) on calcule les facteurs de rpartition ;
r(1)
(1)
t( 1 )
; M EC = 0
M = M CB + M CD + M CE + M CB M C + M C + M CB + M CD + M CE
(1)
t( 2 )
(1)
t( 1 )
r( 2 )
M CB = M CB + M CB + M CB + ... + M BC + M BC + ...
185
1 86
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Moment flchissant
Les trois premires lignes du tableau comportent les nuds (1re ligne), les
barres (2me ligne) et les coefficients de rpartition changs de signe (3me ligne).
Le signe moins est ajout pour viter le risque de l'oublier lors du calcul des
couples rpartis. Ces 3 lignes restent identiques quel que soit le type de chargement.
La 4me ligne comporte les moments d'encastrement aux extrmits de chaque
barre.
Dans le reste du tableau on distingue :
a) les 2 premires colonnes de gauche
- dans la 1re colonne on indique le numro du nud libr,
- dans la deuxime colonne on porte la valeur (avec son signe) du moment
de libration correspondant.
b) le reste des colonnes
Elles comportent les couples de reprise et les couples transmis. Chaque ligne de cette partie du tableau correspond la libration d'un nud.
On arrte les calculs lorsqu'on constate que les couples de libration sont ngligeables.
Chaque fois qu'un nud a t libr, on trace un trait horizontal traversant
toutes les colonnes relatives aux barres aboutissant ce nud (trait discontinu
dans le tableau). Cette trace horizontale signifie qu' cet instant le nud en question est en quilibre (M = 0).
Le tableau se termine par une ligne des totaux. On porte dans chaque case la
somme algbrique de tous les couples qui y ont t inscrits. Cette somme reprsente le moment rel (avec le signe de Cross) agissant l'extrmit considre.
Remarques :
- la ligne des barres est en fait la ligne des "extrmits des barres" (4 barres = 8
extrmits dans l'exemple considr).
- la dernire colonne n'est pas ncessaire dans le cas qui nous a servi d'exemple
puisqu'il s'agit d'une articulation (M = 0).
- les coefficients de rpartition CAB, CDE et CEC ne sont pas ncessaires car il
s'agit d'appuis et non de nuds.
Les moments aux extrmits tant connus, chaque barre est considrer isolment et isostatique. Elle sera soumise aux charges extrieures qui lui sont directement appliques et aux moments calculs de Cross (faire attention au signe).
Le diagramme final des moments de la structure est constitu par les diagrammes de l'ensemble des barres (considres chacune sparment).
Effort tranchant
Dsignons par TFx l'effort tranchant dans la section courante d'abscisse x de la
barre AB (de longueur L) suppose isostatique sous l'action des charges qui lui
sont directement appliques. Alors l'effort tranchant total est donn par :
F
Tx = Tx +
M AB + M BA
(8.10)
MAB et MBA sont les moments de Cross (cest--dire avec la convention de signes
de la mthode de Cross). Avec la convention classique de la rsistance des matriaux, l'expression devient :
T x = T xF +
M BA M AB
L
(8.11)
Effort normal
Les efforts tranchants dans les diffrentes barres tant connus, les efforts
normaux s'obtiennent en vrifiant les conditions d'quilibre de translation de
chaque nud.
Noeud (ou appui)
AB
M AB
BA
BC
CB
CD
CE
-CBA
-CBC
-CCB
-CCD
-CCE
M BA
M BC
M CB
M CD
M CE
(1)
M B = M BA + M BC
DE
EC
M CD
187
Figure 8.6
6m
m
4m
6m
Solution :
K14
1
K12
3
= = 0.25, C12 =
= = 0.75, et C14 + C12 = 1
K14 + K12 4
K14 + K12 4
K 23
2
=
= = 0.333,
K 21 + K 23 + K 25 6
C 25 =
41
Coef. de rpartition
x (-1)
Mot. dencastrement
(tm)
Nud
libr
Mot de
libr. (tm)
-4.125
1.031
-0.387
0.097
-0.036
14
12
21
-0.25
-0.75
-0.50
0.0
00
3.0
-3.0
- 0.375
-0.75
-2.25
-1.125
1.031
2.063
K 25
K 21 + K 23 + K 25
- 0.129
23
25
52
32
0.0
0.0
-0.333 -0.167
0.0
0.0
1.375
0.688
0.344 0.688
0.129
0.065
0.033 0.065
1
= 0.167
6
C 21 =
et
K 21
K 21
3
= = 0.50
+ K 23 + K 25 6
C21 + C 23 + C25 = 1
- 0.012
a) Facteurs de rpartition
C 23
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
C14 =
1 88
-1.032
0.009
0.018
0.012
0.006
0.003 0.006
1.041
-2.273 1.516
0.759
0.380 0.759
Diagrammes M, N et T
Pour les diagrammes de M et de T, on tudie chaque barre sparment, suppose isostatique et charge par les sollicitations extrieures qui lui sont directement appliques et par des moments aux extrmits obtenus par la mthode de
Cross (dernire ligne du tableau de Cross). Les efforts normaux dans les barres
sont obtenus partir des conditions d'quilibre de translation horizontale et verticale des nuds 1 et 2.
2.28
1.52
1.03
qL
= 3 tm
12
0.76
M(tm)
0.194
0.52
0.38
0.76
189
1 90
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
2.79
0.57
i =
0.26
C
0.07
C
T(t)
4
i =
3
3.21
0.19
2.79
(c)
K ij ( 1 ij ji )
C
N(t)
0.26
M ij ji M ji
M ij
1 d
M
2 ji
(c')
K ij
3.78
M ij = M ij + K ij i
8.4.6 Vrifications
et
M ji = 0
Do :
M ij = M ij - M ij = K ij i
b) Vrifier que le moment de libration est bien quilibr par la somme des
couples de reprise.
Application :
De mme, on a en j :
ji
=M
ji
+ K ji j + ij K ij i
(a2)
M ijd = M ij M ij = K ij i + ji K ji j
M dji = M ji M ji = K ji j + ij K ij i
i =
M ij
K ij
M ij = M ij + K ij i + ji K ji j
et
(b)
4
1 =
3
1 d
1
M 21
( 1.041 3.000 ) ( 2.273 ( 3.000 ))
4
2
2
=
= 1.032
K 12
3
3
M 12
4
1 =
3
1 d
1
M
(-1.032 0.000 ) ( 0.516 0.000 )
2 41 = 4
2
= 1.032
K 14
3
1
M 14
Le signe moins indique que le nud tourne dans le sens inverse au sens positif de Cross, cest--dire quil tourne dans le sens horlogique.
191
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
1 92
Barre AB :
Exemples dapplication
q=600 kg/m
ql
= 800
12
ql
=
= 800
12
M AB = +
P
B
C
2EI
q
4,00m
M BA
2EI
2,00m
3,00m
P=10 kg
D
5,00 m
2I
; R BC =
5
3 2I 3I
=
; RCE = .
4 5 10
R BA
14
=
0.3846
R BA + R BC 1 4 + 2 5
R BC
25
=
=
0.6154
R BC + R BA 2 5 + 1 4
C BA =
RCB
25
=
0.4210
RCB + RCD + RCE 2 5 + 1 4 + 3 10
RCD
14
=
=
0.2632
RCD + RCB + RCE 1 4 + 2 5 + 3 10
RCE
3 10
=
=
0.3158
RCE + RCD + RCB 3 10 + 1 4 + 2 5
C CB =
C CD
C CE
b=3m
Nuds
Barres
AB
Coefficient de
rpartition Cij
pris en (-)
Moments
dencastrement
parfait Mij
800
BA
BC
CB
CD
CE
-0.3846
-0.6153
-0.4211
-0.2622
-0.3158
-800
DC
EC
960
-380.89
-158.73
-24.67
-10.28
-1.60
-0.67
1er Cycle
B
bloqu
MB=MB(1)
MB(1)=-800
C
bloqu
MC=MC(1)
MC(1)=1206.12
C dbloqu
-253.95
-507.90
-317.45
2me Cycle
B
bloqu
MB=MB(2)
B dbloqu
MB(2)=-253.95
+48.83
+97.67
+156.26
+78.13
C
bloqu
MC=MC(2)
MC(2)=78.13
C dbloqu
-16.45
-32.90
-20.56
3me Cycle
B
bloqu
MB=MB(3)
B dbloqu
MB(3)=-16.45
3.16
6.33
10.12
5.06
C
bloqu
MC=MC(3)
C dbloqu
Pa.b
( b + a 2 ) = 960 kg .m
l
5,00 m
C BC
M EC = 0
M CE =
a=2m
RCD
E
MCE
q = 600 kg/m
A
R AB
l=5m
Barre CE :
I
P = 10 kg
I
=
4
I
=
4
MBA
MAB
MC(3)=5.06
-1.07
-2.13
-1.33
193
MB(4)=-1.07
0.20
0.41
1 94
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
0.66
0.33
1600
4me Cycle
C bloqu
MC=MC(4)
C dbloqu
1006
MC(4)=0.33
1006
-387.91
387,91
B
-0.07
-0.14
-0.09
-0.10
-0.04
387.74
-213.43
-339.43
552.74
-169.72
387,91
_
707,22
q=600 kg/m
+
Trace du diagramme de M
387,74
ql/8=1200
P
213,43
1600
552,74
387,91
339,43
387,91
2,00 m
3,00 m
4,00 m q
492,78
2,00 m
169,72
1006
A
D
5,00 m
Diagramme de M le long de AB
5,00 m
Diagramme de M le long de CE
2,00 m
195
1 96
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
552,74
213,43
387,74
387,91
332,43
552,74
552,74
_
E
492,78
868,36
331,64
P=10
1006
+
2,00 m
3,00 m
1200
552,74
+
868,36
M le long de BC
387,74
M le long de DC
169,72
213,43
C
339,43
C
339,43
387,74
213,43
_
B
_
C
C
+
169,72
196,72
1 98
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Outre le problme de la recherche de la position la plus dfavorable, les charges mobiles peuvent provoquer une action dynamique rsultant de vibrations ou
de chocs. Ce problme ne sera pas trait ici.
Hormis dans des cas trs simples, la recherche de la position critique du
chargement est une opration assez complexe. Considrons titre dexemple une
poutre bi-articule. Si la poutre est soumise une force unique (Figure 9.2a), il
est vident que le moment maximum par exemple apparat mi-porte quand la
force est place en cette mme section. Dans le cas dun chargement constitu de
deux forces (Figure 9.2b), la position de ce dernier qui provoque le plus grand
moment dans la poutre nest dj plus vidente. Mme quand la section est fixe,
la recherche de la position qui provoque le plus fort moment en cette section
ncessite de longs calculs.
Chapitre 9
LIGNES DINFLUENCE
P1
P2
9.1 INTRODUCTION
Jusqu prsent nous avons tudi des structures soumises des charges immobiles. Mais il existe de nombreux cas o les constructions supportent des
charges mobiles. Lexemple le plus commun est celui des ponts. Le chargement
mobile tant dans ce cas reprsent par laction de la circulation des vhicules et
des trains. Comme autre exemple, citons les ponts roulants quon rencontre dans
les ateliers de fabrication. Le chariot, qui dplace des pices dun point un autre
de latelier, se meut sur des rails fixs des poutres.
La figure 1 montre un exemple de chargement mobile, en loccurrence le systme Bc. Les distances entre les roues sont fixes et le chargement, reprsent
dans le cas prsent par un systme de six forces concentres, se dplace comme
un tout.
6t
1
12t
2
4,5m
12t
3
1,5m
6t
4
4,5m
12t
5
4,5m
12t
6
1,5m
Figure 9.1
Quand une charge (chargement) est mobile, cest--dire pouvant occuper
nimporte quelle position sur la poutre, la question qui vient immdiatement
lesprit est de savoir, pour une grandeur donne, quelle est la position de la
charge (chargement) qui provoque la plus grande valeur de la grandeur tudie.
Cette grandeur peut tre un effet lastique quelconque : dplacement dune section, raction dun appui, moment dans une section, etc. Il sagit donc de trouver
la positon de la charge (chargement) qui provoque leffet maximum et la section
o il se produit (section la plus dangereuse). Cest le problme majeur des chargements mobiles. Il faut noter que la position du chargement qui provoque le
plus grand effet pour une grandeur donne (par exemple le moment flchissant)
ne lest pas en gnral pour une autre grandeur (leffort tranchant par exemple) et
que ce qui intresse lingnieur en dfinitive, cest la position qui provoque les
contraintes les plus importantes.
l/2-x
l/2
(a)
(b)
Figure 9.2
Le problme complexe de la recherche de la position critique dun chargement mobile peut tre grandement simplifi par lutilisation des lignes
dinfluence que nous allons dfinir dabord puis examiner leurs proprits dans
les paragraphes qui suivent.
9.2 DEFINITIONS
Les lignes dinfluence montrent graphiquement comment varient les diverses
grandeurs quon rencontre habituellement, tous les effets lastiques auxquels
sintresse la rsistance des matriaux, sous linfluence dune charge constante
qui se dplace sur la structure.
La grandeur ou effet lastique peut tre :
- une contrainte en un point prcis ;
- le dplacement (rotation - translation) dune section donne ;
- une composante de raction dun appui ;
- un lment de rduction dans une section donne.
La charge mobile est habituellement une force verticale unit, vu quen gnral on sintresse laction des charges verticales sur les constructions. Elle peut
cependant tre un couple, une force horizontale, une discontinuit de la section,
un manque de concordance, etc.
Considrons par exemple une poutre-console de longueur l sur laquelle circule une force P (Figure 9.3a) et intressons-nous au moment dencastrement.
199
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
P
B
x
(a)
2 00
E = C.f(e,c)
(9.1)
a
(b)
Figure 9.3
l.i.MB
Pl
(c)
(a)
Les lignes dinfluence permettent de calculer assez facilement les effets lastiques produits par les chargements les plus divers. Elles sont plus particulirement utiles dans la recherche des valeurs extrmes de ces effets et des positions
du chargement qui les provoquent.
Reprenons lexemple de la poutre-console et considrons un chargement
compos de trois charges concentres dont les distances mutuelles (d1 et d2) sont
invariables (Figure 9.5a). Signalons quun systme de forces mobiles concentres pouvant se dplacer en maintenant fixes les distances entre les points
dapplication des forces est appel convoi.
Daprs la dfinition du diagramme dinfluence et en vertu du principe de superposition, le moment en B sous laction du systme de forces vaut :
3
M B = ( P1 y 1 + P2 y 2 + P3 y 3 ) =
P y
(a)
i i
i =1
P1
P2
P3
(a)
B
d1
e (variable)
d2
e (fixe)
c (fixe)
c (variable)
(b)
(b)
(a)
y1
y2
y3
ye
Figure 9.5
Ligne reprsentative de E
(c)
Figure 9.4
Ligne d'influence de E
(d)
201
2 02
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Les lignes dinfluence sont dune utilit autrement plus grande dans les cas
complexes. Elles peuvent tre galement utilises dans ltude de laction des
charges rparties. Si la poutre prcdente est soumise une charge rpartie uniforme partielle comme indiqu la figure 9.6a, le moment quelle produit dans
lencastrement se calcule en assimilant la charge rpartie une srie de forces
lmentaires qdx.
P1
P1
Pn
(a)
x1
x2
qdx
y1
A
(a)
B
d
yn
La connaissance de la ligne dinfluence dun effet lastique E permet de calculer la valeur de cet effet sous laction de la sollicitation globale en gnralisant
les relations (a) et (b) prcdentes :
Figure 9.6
x2
E=
Figure 9.7
(b)
M B = q .ydx
y2
(b)
(a)
i =1
Pi y i +
q.ydx
(9.2)
x1
Soit :
d
M B = q. ydx = q ydx = qS
o S est laire du diagramme dinfluence se trouvant sous la charge rpartie (Figure 9.6b). Ce rsultat peut tre utilis pour calculer le moment quelle que soit la
partie de la poutre charge. Il permet entre autres de dduire que la position critique consiste placer la charge le plus proche possible de lextrmit libre.
Dautres utilisations des lignes dinfluence, comme le calcul des ractions, seront
montres plus loin.
Gnralisation
Soit une structure lastique soumise un systme de forces concentres P1,
P2, ..., Pn et une densit de charge q rpartie sur un tronon "d " compris entre les
sections dabscisses x1 et x2, respectivement (Figure 9.7a).
203
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
2 04
i
j
i
l
x
(b)
(b)
Figure 9.8
P
(c)
ment de la section courante dabscisse x sous leffet dune charge unit fixe applique en i ; on voit que si x varie de 0 l, on obtient la dforme de la poutre
sous laction de la force unit agissant en i.
En conclusion, la ligne dinfluence du dplacement est donne par la ligne
reprsentative de ce mme dplacement sous leffet dune charge unitaire applique en i. Ainsi, pour tracer la ligne dinfluence du dplacement vertical dune
section i, il suffit de tracer la dforme de la structure sous laction dune force
verticale unit applique la section i.
Le trac des lignes dinfluence des dplacements se trouve ainsi simplifi
puisquil est ramen la recherche de dformes. Par consquent tous les rsultats concernant les dplacements, comme le thorme de Pasternak pour le calcul
des dplacements des systmes hyperstatiques, peuvent tre utiliss.
9.4.2 Exemple dapplication
Reprenons lexemple de la poutre-console, suppose de rigidit flexionnelle
constante.
On veut tracer la ligne dinfluence de la flche de lextrmit libre A.
Daprs les rsultats du paragraphe prcdent, le problme revient dterminer
la dforme de la poutre sous laction dune force verticale unit applique en A
(Figure 9.9a).
A
l/4
f3
f2
f1
(a)
l/4
l
Figure 9.9
Cette dforme est donne par :
u
xA =
1
3
2
3
( x 3l x + 2l )
EI
(a)
f A = Pf 1 + Pf 2 + Pf 3 = P( f 1 + f 2 + f 3 )
Les flches f1, f2 et f3 sobtiennent par particularisation de lexpression (a)
prcdente. Il vient :
fA =
Pl 3
81 5
Pl 3
249 Pl 3
(2+
+ )=
( 128 + 81 + 40 ) =
EI
64 8
64 EI
64 EI
205
2 06
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
En verra plus loin que le trac des lignes dinfluence peut tre grandement
simplifi dans de nombreux cas. Par exemple, leffet lastique est souvent une
fonction linaire de la position (abscisse) de la cause. Dans ce cas, la ligne
dinfluence est une droite, ou plusieurs segments de droite, quon peut construire
raison de 2 points par segment. Par ailleurs, les conditions de fixation de la
structure donnent souvent des indications prcieuses qui facilitent le trac.
P=1
A
(a)
B
x
l-x
b) Mthode cinmatique
(b)
La mthode est base sur le thorme des travaux virtuels. Pour obtenir la ligne dinfluence dune grandeur - R, M, N, T - on supprime la liaison lui correspondant et on la remplace par une inconnue (ou 2 inconnues gales et opposes
sil sagit dune liaison interne). Avec la suppression dune liaison, externe ou
interne, le systme isostatique devient alors un mcanisme un degr de libert,
pouvant se dplacer sans se dformer (comme un corps indformable).
(c)
(d)
Les lignes dinfluence offre un moyen assez simple de calcul ou de vrification des ractions. Considrons la poutre bi-articule de la figure 9.10a.
(l x )
R A = 1.
l
et
x
R B = 1.
l
(l x ) x
et sont les coefficients dinfluence de RA et RB, respectivement. Ils
l
l
sont reprsents graphiquement par les lignes dinfluence ao (Figure 3.10b) et ob
(Figure 9.10c).
Pn
q
A
(e)
Figure 9.10
Pour une charge concentre P, les ractions en A et B sobtiennent en multipliant les coefficients dinfluence correspondants, y et y, respectivement, par P
(Figures 9.10b et c). Dans le cas dun systme de plusieurs forces concentres P1,
P2, ..., Pn (Figure 9.10d), on a :
RA =
(a)
P2
S'
y'
P1
o
b
P y
i
et
RB =
P y
i =1
'
i
i =1
Si la poutre supporte une charge q uniformment rpartie sur un tronon (Figure 9.10e), la raction dun appui est obtenue en multipliant par q laire du
diagramme dinfluence de la raction considre dlimite par le tronon charg ;
RA = qS
et
RB = qS
Par exemple, dans le cas dune charge q rpartie sur la moiti gauche de la
poutre on trouve :
RA = q
3ql
1 l
1
(1+ ) =
2 2B
2
8
et
RB = q
1 l 1 ql
=
222 8
207
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
2 08
raison invoque prcdemment. Sachant par ailleurs que la raction est une fonction linaire de x (position de la charge par rapport une extrmit de la poutre),
on trace aisment la ligne dinfluence qui est compose de segments de droite
passant par les ordonnes 1 en A et 0 en B et C. Lunique faon de construire la
ligne dinfluence de RA est celle indique la figure 9.11b.
P=1
A
(a)
a
(a)
l-x
(b)
k
RA
(b)
Figure 9.12
+
(d)
R A 1. y = 0 R A =
+ 1
+
_
Figure 9.11
On notera que la somme des ordonnes des lignes dinfluence des ractions
de la poutre est gale 1 quelle que soit la section considre (quilibre de translation verticale). Cette condition offre un moyen de contrle des diagrammes
dinfluence obtenus. Si par exemple en une section quelconque cette somme est
diffrente de 1 ou que son signe est tel que la charge unit nest pas quilibre,
cest quil y a erreur. Cette mthode est dune grande utilit dans le calcul des
ractions des poutres isostatiques complexes avec plusieurs charges (poutres
cantilevers notamment).
Mthode cinmatique
Elle rappelle beaucoup la mthode prcdente. Considrons la poutre biarticule de la figure 9.12a. Pour tracer la ligne dinfluence de la raction de
lappui A, on supprime la liaison et on la remplace par une force verticale RA puis
on donne un dplacement vertical au mcanisme obtenu qui peut tourner autour
de lappui B (Figure 9.12b).
(a)
(b)
Figure 9.13
Exemples dapplication
209
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
2 10
C
2EI
2EI
q
4,00m
2,00m
I
q=600 kg/m
ql
= 800
12
ql
=
= 800
12
M AB = +
M BA
3,00m
l=5m
Barre CE :
P = 10 kg
q = 600 kg/m
A
D
5,00 m
I
4
I
=
4
2I
5
3 2I 3I
= .
=
4 5 10
R AB =
; R BC =
RCD
; RCE
R BA
14
=
0.3846
R BA + R BC 1 4 + 2 5
R BC
25
=
=
0.6154
R BC + R BA 2 5 + 1 4
C BA =
C BC
RCB
25
=
0.4210
RCB + RCD + RCE 2 5 + 1 4 + 3 10
RCD
14
=
=
0.2632
RCD + RCB + RCE 1 4 + 2 5 + 3 10
RCE
3 10
=
=
0.3158
RCE + RCD + RCB 3 10 + 1 4 + 2 5
C CB =
C CD
C CE
P=10 kg
C
E
MCE
5,00 m
MBA
MAB
a=2m
M EC = 0
M CE =
b=3m
Pa.b
( b + a 2 ) = 960 kg .m
l
Barres
AB
BA
C
BC
CB
CD
D
CE
DC
2 12
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
Trace du diagramme de M
E
EC
387,74
-0.3846
-0.6153
-0.4211
-0.2622
552,74
-0.3158
2,00 m
800
-800
960
169,72
MB(1)=-800
D
5,00 m
C
bloqu
MC=MC(1)
3,00 m
4,00 m q
1006
B
bloqu
MB=MB(1)
339,43
387,91
1er Cycle
5,00 m
MC(1)=1206.12
C dbloqu
-253.95
-507.90
-317.45
-380.89
-158.73
Diagramme de M le long de AB
2me Cycle
B
bloqu
MB=MB(2)
B dbloqu
213,43
Coefficient de
rpartition Cij
pris en (-)
Moments
dencastrement
parfait Mij
211
MB(2)=-253.95
+48.83
+97.67
+156.26
+78.13
C
bloqu
MC=MC(2)
1600
MC(2)=78.13
C dbloqu
-16.45
-32.90
-20.56
-24.67
1006
-10.28
387,91
B
3me Cycle
707,22
B
bloqu
MB=MB(3)
B dbloqu
MB(3)=-16.45
3.16
6.33
10.12
5.06
C
bloqu
MC=MC(3)
q=600 kg/m
MC(3)=5.06
C dbloqu
-1.07
B
bloqu
MB=MB(4)
B dbloqu
-2.13
-1.33
+
-1.60
-0.67
0.20
0.41
0.66
ql/8=1200
1600
MB(4)=-1.07
387,91
0.33
A
4me Cycle
C bloqu
MC=MC(4)
492,78
MC(4)=0.33
C dbloqu
387,91
1006
-387.91
-0.07
-0.14
-0.09
-0.10
-0.04
387.74
-213.43
-339.43
552.74
-169.72
2,00 m
2,00 m
213
Diagramme de M le long de CE
2 14
C A L C U L D E S S T R U C T U R E S H Y P E R S T A T IQ U E S
387,74
552,74
P=10
387,91
332,43
552,74
552,74
492,78
868,36
331,64
1006
P=10
+
2,00 m
3,00 m
1200
552,74
+
868,36
M le long de BC
387,74
M le long de DC
169,72
213,43
C
339,43
C
339,43
387,74
213,43
_
B
_
C
C
+
169,72
196,72