La Scoliose
La Scoliose
La Scoliose
2.
Statique rachidienne dans le plan frontal.
a. Rachis physiologique.
Dans le plan frontal, le rachis est rectiligne.
2. Interrogatoire.
- antécédents familiaux : souvent contexte familiale dans la scoliose.
- Antécédents personnels (anomalies ou problèmes pendant la grossesse et accouchement, étapes du
développement neurologique, anomalie de la marche, système malformatif (cardiaque, pulmonaire,…)).
- Circonstances de découverte : fortuite, dépistage systématique, douleur (peut être tumorale ou infectieuse),
retentissement esthétique (pli de taille,…).
- Traitement antérieur.
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Dans le plan frontal : genu varum et genu valgum.
- examen des hanches : rechercher d’un flexum.
- Les hypo extensibilités musculaires : IJ et psoas.
- Longueur des MI : distance EIAS pointe de la malléole interne (en cm).
Si l’inégalité de longueur > 1 cm compensation par cale pour examen du bassin et du rachis.
Si repère osseux difficile à voir, on peut aller de l’ombilic à la pointe de la malléole médiale.
Mesure des flèches de la scoliose : distance entre apophyse épineuse située au sommet de la courbure et le fil à
plomb (distance en mm).
Conséquence sur les MI : dans le cas de la rotation anti-horaire, on va avoir une rotation neutre ou RM à droite et
un excès de RL à gauche. A partir de cela, on peut voir pendant la marche une asymétrie de rotation du bassin.
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Rotation de la ceinture scapulaire : si l’épaule droite est plus en avant que la gauche, on a une rotation anti
horaire.
Bending test : position penchée en avant, mains jointes, menton placé dans la fourchette sternale. On va mesurer
la gibbosité au maximum de sa hauteur avec une symétrie par rapport à la ligne des apophyses épineuses.
Gibbosité caractéristique :
- siège.
- Côté.
- Aspect mousse ou angulaire aspect mousse = best pronostic + l’angulaire (best évolution).
- Etendue : courte ou étendue, nombre de gibbosité = nombre de courbure
Gibbosité et contre gibbosité : présence d’une contre gibbosité du côté opposé à la gibbosité (face antérieure) =
saillie antérieure des côtes.
5. Examen général.
Données morphocinétiques : poids, taille debout, taille assise.
Stade du développement pubertaire.
Examen neurologique : réflexes cutanés abdo, plantaire, ostéo-tendineux.
Mesure de la rotation vertébrale : méthode de déplacement des apophyses épineuses (vertèbre sommet). On
sépare chaque hémi vertèbre en 3 parties.
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IV. Attitude scoliotique.
1. Définition.
C’est une déviation rachidienne exclusivement dans le plan frontal, totalement réductible en décubitus.
2. Examen clinique.
Objectifs :
- confirmer le diagnostic d’attitude scoliotique (diagnostic différentiel par rapport à la scoliose).
- Rechercher la cause de l’attitude scoliotique.
- Proposer un traitement adapté.
En position debout :
- expression maximale de la déviation rachidienne.
- Flexion antérieure : absence de gibbosité (++).
3. Examen complémentaire.
Radiographies de face debout : déviation rachidienne (angle de Cobb), sans rotation vertébrale.
Radiographies en décubitus : disparition de la déviation.
4. Diagnostic différentiel.
Attitude scoliotique (pas de rotation vertébrale et donc pas de gibbosité) / scoliose (rotation vertébrale
gibbosité).
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- Torticolis congénital :
Présence d’un hématome au niveau du SCOM puis calcification et rétraction du SCOM.
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≈ La rotation est nulle au niveau des vertèbres neutres (le plus souvent vertèbres limites).
≈ Notion de nœud de jonction : transition entre deux forces torsionnelles opposées (quasi plus de
rotation).
- torsion rachidienne : l’ensemble du rachis est en hélice, rotation de l’ensemble de la colonne : structure
hélicoïdale de la colonne.
4. Eléments pathologiques dans le plan sagittal.
- diminution des courbures avec une hypo cyphose thoracique (dos plat), délordose lombaire et une
diminution de la mobilité inter vertébrale.
Au niveau lombaire, on a une lordose dans le plan sagittal et le plan frontal est droit. Lors de la scoliose,
il se passe une rotation donc on n’a plus de plan sagittal et frontal, le face va dans le profil mélange :
courbure dans le plan frontal et effacement de courbure dans le plan sagittal.
- Effondrement en cyphose (au-delà de 40°) : cypho scoliose.
Dans les scolioses très évolutives, la rotation vertébrale est importante. Il y a une diminution de la
cohésion des éléments intervertébraux (disques, articulaires postérieures,…) diminution des volumes
respiratoires.
5. Déformations du thorax.
Déformation tridimensionnelle du thorax :
- verticalisation et élargissement des côtes (côté convexité) + étirement des muscles inter costaux.
- Horizontalisation et rapprochement des côtes (côté concavité).
6. Conséquences musculaires.
- déséquilibre de la balance musculaire (agoniste / antagoniste).
- Rétraction musculaire du côté de la concavité (facteur d’irréductibilité).
- Modification des actions musculaires avec la rotation vertébrale et la torsion rachidienne : auto aggravation
de la rotation – translation lors de la contraction des spinaux.
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2. Les scolioses d’origine neuro musculaires.
Infirmité motrice cérébrale (IMC) : troubles de la commande motrice, spasticité souvent associée,
bascule du bassin. Le traitement est difficile.
Poliomyélite antérieure aigue : atteinte de la corne antérieure de la moelle. On a une scoliose avec un
effondrement rachidien avec une rétraction des muscles paralysés.
Amyotrophie spinale infantile : maladie génétique avec atteinte de la corne antérieure :
Type I : degré la plus grave.
Type II : Werding – Hoffmann : peut être assis mais pas de marche.
Type III : Kugeberg – Welander : marche possible (plus rarement à l’âge adulte).
Scolioses sévères nécessitant souvent un traitement chirurgical précoce.
Dystrophies musculaires progressives (myopathies) :
Myopathie de Duchenne de Boulogne (absence de dystrophine) : évolution sévère, apparition de la
scoliose avec une perte de la marche (7 à 12 ans), évolution vers insuffisance cardiaque et
respiratoire.
Importance d’un traitement chirurgical précoce avant survenue des complications.
En général, le bassin est asymétrique + HLL (monstrueuse) par déficit des muscles fessiers.
Myopathie de Becher (déficit en dystrophine mais il y en a quand même en peu) : évolution moins
sévère, scoliose plus tardive.
Myopathie facio scapulo huméral : (maladie de Landonzy – Déjerine) : atteinte musculaire de la
face, ceinture scapulaire et du rachis.
Myopathie congénitale.
Hérédo dégénérescence spino cérébelleuse : exemple : maladie de Friedreich :
Maladie dégénérative, héréditaire.
Atteinte diffuse du système nerveux central (cervelet, cordons spinaux).
Syndrome cérébelleux, troubles de la sensibilité profonde.
Apparition de la scoliose lors de la perte de la marche.
Traitement chirurgical de la scoliose.
Syringomyélie :
Développement d’une cavité intra médullaire.
Troubles sensitifs avec dissociation thermo algique (hypo esthésie thermique et algique).
Souvent, abolition ou asymétrie des réflexes cutanés abdominaux.
A l’origine, scoliose thoracique supérieure.
Malformation de la charnière cervico occipital associée.
Traitement chirurgical.
7. Neurofibromatose de Recklinghausen.
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Maladie génétique caractérisée par le développement de tumeurs fibreuses au niveau des filets nerveux
superficiels (neurofibrome).
Tache « café au lait » (au moins 5).
Dysplasie vertébrale par disparition des propriétés de l’os, os de mauvaise qualité.
8. Autres causes.
Scolioses thoracogènes :
- après chirurgie thoracique (cardiaque, oesophagienne,..) de l’enfant.
- Incision des muscles inter costaux.
- Possibilité de rétraction de la plèvre.
Scoliose après radiothérapie : scolisoe survenant après radiothérapie au niveau du thorax : altération des muscles,
du cartilage.
1. Facteurs génétiques.
- 15% de scoliose familiale.
- Dans certaines familles, scoliose dans plus de 50% de la descendance.
- Mode de transmission génétique ? (pas connu).
- Expressivité variable (la mère a une thoracique grave, la fille une lombaire, chez des
jumeaux homozygotes : un a une scoliose et l’autre pas…).
2. Facteurs posturaux.
Les troubles posturaux présents chez le scoliotique : difficulté d’équilibration, troubles de la proprioception
(cause ou conséquence de la scoliose ??).
Sex ration :
- scoliose entre 5 et 10° : une femme pour un homme.
- Scoliose entre 10 et 20° : 2 à 4 femmes pour un homme.
- Scoliose supérieure à 30° : 8 femmes pour un homme.
Scoliose infantile :
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- apparition de la scoliose entre 1 et 3 ans.
- Gravité importante car évolutivité extrême pendant la croissance (angle de Cobb > 100°).
- Autant de courbure droite que gauche.
- Sex ratio : une femme pour un homme.
Scoliose juvénile :
- apparition de la scoliose entre 4 ans et le début de la puberté.
- Juvénile 1 : entre 4 et 7 ans.
- Juvénile 2 : entre 7 et 11 ans.
- Juvénile 3 : entre 11 ans et le début de la puberté.
- Courbure surtout lombaire gauche et thoracique droite.
- Sex ratio : femme > homme.
- Plus la scoliose apparaît tôt, plus le risque évolutif est important.
Scoliose de l’adulte : apparition de la scoliose après la maturité osseuse (« scoliose des novo »).
Scoliose du nourrisson :
- apparition entre 0 et 1 an.
- Exception : évolution spontanément favorable.
B. Selon la localisation.
Classification anatomo radiologique de Ponsetti – Friedmann.
- tient compte de la topographie de la (ou des) courbure(s).
- scoliose à une courbure majeure : 70%.
- Scoliose à 2 courbures majeures (scoliose double majeure) : 30%.
- Scoliose à 3 courbures majeures (triple courbures), rares.
1. Scoliose thoracique.
- scoliose thoracique droite avec une courbure d’équilibration lombaire.
- Scoliose peu réductible.
- Gibbosité importante.
- Déséquilibre frontal.
- Pronostic sévère.
- Insuffisance respiratoire par déformation thoracique : pour scoliose > 50 à 60°.
3. Scoliose lombaire.
- scoliose assez souple, le plus souvent à gauche.
- Courbure de compensation thoracique.
- Gibbosité relativement peu marquée.
- Asymétrie des triangles de la taille.
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6. Scoliose thoracique supérieure (gauche) et thoracique inférieure (droite).
- déséquilibre de la ceinture scapulaire.
- Risque d’insuffisance respiratoire (scoliose > 60°).
- Conséquence esthétique importante (deux gibbosités importantes).
- Possibilité de courbure de compensation lombaire.
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- Angle ilio lombaire élevé (rétraction des ilio lombaires).
- Déformation vertébrale : cunéiformisation.
- Altération discale.
- Rétraction musculaire.
- Non investissement de l’enfant ou de l’ado (ses parents) vis-à-vis du traitement , de la surveillance.
- …..
B. Douleur.
Nombreuses causes de douleur à l’âge adulte :
- rachialgies : douleur en regard de la gibbosité.
- Douleur musculaire : liées à l’étirement du côté de la convexité.
- Radiculalgies : compression du nerf au niveau du trou de conjugaison (sciatalgies, cruralgies,…).
- Discopathies – altérations discales (lombalgies, radiculalagies).
- Dislocation rotatoire.
- Arthrose (concavité), rétrécissement du canal rachidien.
- Contact costo iliaque.
C. Complications respiratoires.
Complications des scolioses thoraciques (cyphoscolioses) > 50 – 60°.
Facteurs intervenants dans l’altération des fonctions respiratoires :
- enraidissement progressif de la courbure, diminution du diamètre antéro postérieur de la cage thoracique :
diminution de la compliance thoracique.
- Diminution de la pression inspiratoire maximale par altération du travail des muscles inspiratoires induit
par la déformation thoracique.
- Diminution du volume courant et augmentation de la fréquence respiratoire.
- Altération des échanges gazeux : hypoxie, hypercapnie.
D. Complications neurologiques.
- atteinte médullaire exceptionnelle : formes sévères avec dislocation rotatoire et luxation rachidienne.
- Atteinte du nerf périphérique par compression discale (adulte).
- Canal lombaire rétréci (scoliose dégénérative de l’adulte).
E. Complications digestives.
- reflux gastro oesophagien.
- Oesophagite peptique cypho scoliose.
TRAITEMENT
Objectif du traitement :
- empêcher l’évolution de la scoliose.
- Prévenir l’apparition des complications.
Moyens thérapeutiques :
- < 20° : kiné.
- De 20 à 40° : kiné + traitement orthopédique.
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- > 40° : traitement chirurgical.
La rééducation :
- prise de conscience des déformations.
- Proprioception rachidienne.
- Mouvement et mobilité.
- Ventilation.
- Réharmonisation des balances musculaires.
- Conseils et hygiène de vie.
Objectifs :
- empêcher l’aggravation de la scoliose au cours de la croissance osseuse.
- Prévenir l’apparition des complications ultérieures.
Moyens d’action :
Deux principes d’action :
- élongation : traction bipolaire (bassin et tête) : diminution des courbures : plus pour le plan frontal mais
moins dans le plan sagittal (effacement des courbures).
- Appui et contre appui : action 3 D :
Dans le plan frontal : diminution des courbures.
Dans le plan sagittal : réharmonisation des courbures.
Dans le plan horizontal : couples de force avec une action de dérotation
B. Le corset de Milwaukee.
a. Description.
3 parties :
- la têtière.
- Ceinture pelvienne. pour l’élongation.
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- Mats métalliques : la hauteur des mâts va déterminer l’élongation
La ceinture pelvienne :
- en cuir ou en matériau thermo formable.
- Moulage rigoureux du pince taille.
- S’étend en avant du pubis à l’appendice xiphoïde.
- Fermeture en arrière par deux sangles velcro.
La têtière :
- collier métallique réglable à ouverture postérieure.
- Deux appuis occipitaux en arrière.
- Un appui mentonnier en avant.
- Réglage de la têtière pour avoir le regard horizontal.
b. Mécanismes d’action.
- élongation axiale (rappels extéroceptifs).
- Dérotation / esquive de l’appui au niveau de la main d’appui gibbositaire.
c. Indications.
- scoliose évolutive chez l’enfant de 5 à 12 ans.
- Scoliose thoracique, thoracique supérieure, double majeure, thoraco lombaire souple entre 20 et 40°.
d. Avantages.
- peu de contraintes au niveau thoracique : peu ou pas de déformation thoracique.
- Permet le traitement de courbures hautes (thoraciques supérieures).
- Mise en place facile.
e. Inconvénients.
- aspect esthétique : têtière visible.
- Risque de déformation si mauvais réglage (écartement des dents, projection des incisives, prognathisme).
- Risque de dos plat.
- S’enlève facilement.
- Peu d’action sur la gibbosité.
- Limitation du champ visuel vers le bas.
- Chute : attention : rigidité de la colonne avec seule mobilité au niveau de la charnière occipito cervicale
donc il peut avoir le coup du lapin si choc violent (faire attention en voiture).
f. Conduite du traitement.
- temps d’adaptation de 10 à 15 jours.
- Port partiel ou permanent (23 heures sur 24).
- Réglage de la hauteur des mâts (tous les 4 à 6 mois).
- Ado : souvent relais par un autre corset.
g. Le corset de Pous.
- variante du corset de Milwaukee.
- Utilisé pour la scoliose entre 1 et 5 ans.
- Réalisé en polyson, léger, souple avec une petite têtière (anneau de polyéthylène).
C. Traitement lyonnais.
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- deux plâtres EDF : réduction de la scoliose.
- Puis corset lyonnais (stagnara) : stabilisation de la réduction jusqu’à la fin de la croissance osseuse.
a. Indication.
- scoliose évolutive entre 25 et 40°.
- Scoliose thoracique, double majeure, thoraco lombaire avec un sommet supérieur à T10.
- Après 12 ans.
b. Le plâtre EDF.
Réalisation dans le plâtre de Cotrel (décubitus) :
Phase de réduction :
- élongation : traction bipolaire (occipito mentonnier + bassin).
- Dérotation : bandes toilées avec une action de dérotation (en regard des gibbosités).
- Flexion : ouverture des courbures (action frontale)
Réalisation d’un plâtre dans la position de correction.
Découpe en bas (permet la position assise).
En avant : fenêtre thoracique asymétrique (contre gibbosité), fenêtre abdominale.
En arrière : fenêtre thoracique postérieure (côté de la concavité).
Description :
- deux mâts (antérieur et postérieur en dural).
- Coque pelvienne (plexidur) : demi coque droite et gauche.
- Appuis et contre appui : plaque et valves fixées aux mâts (localisé selon les courbures).
Adaptation en largeur et en hauteur.
Réalisation :
- moulage en plâtre : réalisation d’un positif plâtrée.
Indication :
- identique au plâtre EDF (fait suite).
- Port 23 heures sur 24 jusqu’à la fin de la maturité osseuse.
Avantages :
- adaptation dans les 3D.
- plexidur transparent : surveillance des zones d’appui.
Inconvénients :
- risque de déformations thoraciques.
- Peu d’action sagittale : risque de dos plat ou dos creux.
- Diminution de la CV : 30%.
- Plexidur : matériau cassant.
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D. Le corset body Jacket (de Wilmington).
Equivalent du corset lyonnaix : pas de réduction par plâtre EDF préalable.
a. Description.
- orthèse monovalve, en matériau thermo formable.
- Fermeture antérieure avec serrage par sangles velcro.
- Appuis et contre appuis réalisés avec des mousses.
- Fenêtre.
b. Confection.
- moulage en plâtre dans le cadre de Cotrel, ou en position debout.
- Réalisation du corset d’après le positif relâché.
c. Indication.
- scoliose évolutive thoracique (vertèbre sommet inférieure à T7).
- Scoliose thoraco lombaire.
- Souple.
d. Avantages.
- léger.
- Discret.
- Pas de plâtre auparavant.
- Réalisation en ambulatoire.
e. Inconvénients.
- manque de rigidité.
- Vieillissement des matériaux.
- Risque d’allergies (mousse).
- Pas de réglage lors de la croissance.
E. Le corset bivalve.
Corset court (indiqué pour les scolioses évolutives lombaires, thoraco lombaires).
a. Description.
- deux mâts : antérieur et postérieur.
- Mains d’appui : fixée sur les mâts :
Main ilio lombaire (appui en regard de la convexité).
Main en regard de la vertèbre limite supérieure (contre appui thoracique).
Main en regard du bassin : contre appui iliaque.
b. Mécanisme d’action.
Action de translation du rachis : appui au niveau de la convexité.
Partie verticale : translation du rachis contre appui costal (VSL) : stabilisation
vers le ligne médiane . du rachis dans le plan frontal.
Partie horizontale : s’oppose à l’ascension
du bassin. Action d’ouverture de l’espace contre appui iliaque : situé au niveau de
ilio lombaire fosse iliaque : stabilisation du bassin
dans le plan frontal.
c. Avantages.
- léger, peu encombrant.
- Dégage la ceinture scapulaire et le thorax : pas de gène respiratoire.
- Réglable.
- Transparent.
d. Inconvénients.
- difficile à équilibrer.
- Esthétique : coup de hache (plis de taille).
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- Risque de verticalisation des fausses côtes du côté de la convexité (contre appui).
F. Le corset 4 valves.
Extension du corset 3 valves (plus main thoracique droite avec un contre appui sous axillaire opposé).
- scoliose lombaire avec contre courbure thoracique enraidie.
- Certaines courbures double majeure.
a. Description.
- deux mâts métalliques flexibles.
- 3 toiles :
contre appui thoracique.
Appui ilio lombaire.
Contre appui pelvien.
b. Indications.
Scoliose lombaire souple < 20°.
c. Avantages.
- rapidité de fabrication.
- Légèreté.
- Discrétion.
- Acceptable.
- Coût.
- Activités sportives.
d. Inconvénients.
- distension des toiles : renouvellement tous les 6 mois.
- Vergetures.
- Tolérance cutanée.
H. Le corset de Boston.
a. Description.
- modules standards.
- 30 tailles.
- 3 profils (lordose de 0, 15 et 25°).
- Moulage sur le patient.
- Corset en matériau thermo formable.
- Coque externe en polypropylène.
- Doublure interne en poly éthylène.
- Pince taille marqué.
- Ouverture en arrière (système de sangle).
b. Indications.
Scoliose évolutive lombaire ou thoraco lombaire de vertèbre sommet inférieure T10.
c. Mécanisme d’action.
Exemple : traitement d’une scoliose lombaire gauche avec une contre courbure thoracique droite.
Pour la courbure lombaire, on a un coussin postérieur en regard de la convexité (gauche) de la VLI à la VS. Il y a
une action de dérotation vers l’avant (sens horaire) + coussin avant droit (dérotation vers l’arrière).
Deux coussins : couple de force de dérotation.
Concavité : chambre de dérotation.
Contre courbure thoracique : coussin thoracique postérieur.
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d. Avantages.
- pas de moulage.
- Efficacité sur la rotation lombaire.
- Léger et discret.
- Lavable.
e. Inconvénients.
- cutanés : vergetures, eczéma, allergie à la mousse.
- Dépression sous trochantérienne.
- Si pas de module : montage.
- Hospitalisation de 5 jours pour la confection.
I. Traitement orthopédique – résultats.
- 60% : stabilité de la scoliose.
- 20% : amélioration de la courbure.
- 20% aggravation de la scoliose malgré le traitement.
Les scolioses les plus difficiles sont celles avec une expression sagittale prononcée.
Indications :
- scolioses sévères évolutives (> 40°).
2. Plâtre d’élongation.
- port : un mois pré opératoire.
- Ceinture pelvienne en plâtre avec un appui au niveau des crêtes iliaques.
- Têtière avec appui occipito mentonnier.
- Deux vis latérales à pas de vis inversé.
- Elongation quotidienne : 1 à deux tours de vis par jour.
- Si gibbosité importante, plâtre modelant avec appui gibbositaire.
- Nécessité d’une vérification cutanée biquotidienne : prévention d’escarre sous plâtre (menton, occiput, CI).
3. Halo crânien.
- indication : scoliose sévère (> 80°), enraidie.
- Description : cercle métallique sur le pourtour du crâne avec des pointeaux latéraux vissés dans le crâne.
Traction en position assise, allongée, debout.
- Inconvénients: surveillance régulière des pointeaux car c’est une port d’entrée importante. Le principal
risque est l’ostéite de la voûte crânienne qui va provoquer une infection cérébrale, méningite. Si fragilité
osseuse, on aura une déformation du crâne en forme de tube.
C. Préparation opératoire.
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- information du patient, de sa famille +++ (risques opératoires, bénéfices de l’intervention, déroulement de
l’intervention, modalités des suites opératoires, rééducation pré et post opératoire).
- Consultation d’anesthésiologie.
- Situation cardio respiratoire EFR (exploration fonctionnelle respiratoire), échocardiographie.
- Auto transfusion.
- Potentiels évoqués pré opératoires.
D. Techniques utilisées.
Deux voies d’abord possibles :
- abord antérieur : intervention sur le corps vertébral.
- Abord postérieur : arcs postérieurs.
Principes de l’intervention :
- greffe rachidienne inter vertébrale.
- Arthrodèse.
Niveau d’instrumentation :
- selon la courbure scoliotique (vertèbre limite).
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Les scolioses des Novo se font principalement par une usure des disques, elles sont généralement
tridimensionnelles. Les patients vont s’effondrer au cours des mois et des années : traitement orthopédique ou
chirurgical.
Traitement = kiné :
Si traitement orthopédique, corset court pour diminuer les phénomènes douloureux (surtout en inclinaison). Il
est mis en place dans la journée lors des activités douloureuses.
Si traitement chirurgical, que chez les personnes de moins de 70 ans, il faut que le patient soit soulagé par le
port du corset.
Conclusion :
Il reste beaucoup de progrès à faire au niveau du traitement, du dépistage, de l’aspect de la rééducation, du
traitement orthopédique (limites du corset rigide), dans le traitement chirurgical (matériaux utilisés), évolution de
la scoliose chez l’adulte et on ne sait toujours pas pourquoi on développe une scoliose.
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