Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Cahier Des Charges Et Devis

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 287

CONSTRUCTION

et RÉPARATION
Édition 2 011

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 5 2010-12-06 13:54:12


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales
du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Québec (Province). Ministère des transports


Cahier des charges et devis généraux : infrastructures routières :
construction et réparation
Éd. 2011.
ISBN 978-2-551-25032-5
1. Routes - Spécifications - Québec (Province). 2. Routes - Conception
et construction - Normes - Québec (Province). 3. Routes - Entretien et
réparations - Normes - Québec (Province). 4. Routes - Matériaux - Normes -
Québec (Province). 5. Routes - Contrats de construction - Québec (Province).
I. Titre.
Également disponible en version imprimée.
TE27.Q8Q84 2010  625.702'18714 C2010-942542-1

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 6 2010-12-06 13:54:13


CONSTRUCTION
et RÉPARATION
Édition 2 011

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 7 2010-12-06 13:54:13


Le contenu de cette publication a été préparé par le ministère des Transports.

Cette publication a été produite par la :


Direction du soutien aux opérations
Ministère des Transports
700, boul. René-Lévesque Est, 23e étage
Québec (Québec)
G1R 5H1

Cette publication est disponible en version électronique à l’adresse suivante :


http://www3.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/produits/ouvrage_routier.fr.html

© Gouvernement du Québec

ISBN : 978-2-551-25032-5 (PDF)


ISBN : 978-2-551-25031-8 (version imprimée)

Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2010


Dépôt légal - Bibliothèque et Archives Canada, 2010

Toute reproduction par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est


interdite sans l’autorisation écrite des Publications du Québec.

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 8 2010-12-06 13:54:13


Préface
Le Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et
réparation, édition 2011 contient les principales exigences relatives aux travaux de
construction d’infrastructures routières exécutés par le secteur privé pour le compte du
ministère des Transports.
Cette édition du Cahier des charges et devis généraux intègre les modifications proposées
pour la saison 2011. Elle s’inscrit dans un processus d’amélioration continue pour répondre
aux besoins évolutifs en matière de construction et de réparation d’infrastructures routières.
La collection de documents contractuels du Ministère englobe la majorité des activités
données à contrat. J'invite donc le personnel et les prestataires de services du Ministère,
ainsi que les entrepreneurs, à tout mettre en œuvre pour réaliser des travaux conformes aux
présentes exigences dans le meilleur intérêt des contribuables québécois.

Anne-Marie Leclerc, ing., M. Ing.


Sous-ministre adjointe
Direction générale des infrastructures
et des technologies

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 9 2010-12-06 13:54:13


CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 10 2010-12-06 13:54:13
Introduction

Le Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation,


édition 2011 définit les droits, obligations et responsabilités du ministère des Transports du
Québec et de l’entrepreneur dans le cadre d'un contrat de construction d’infrastructures
routières attribué conformément au Règlement sur les contrats de travaux de construction
des organismes publics.
Ce document fait partie intégrante des contrats de construction, de réparation et de réfection
d’infrastructures routières du Ministère. Il comprend trois parties : le « Cahier des charges », les
« Devis généraux » et les « Documents de référence ». Toutes les clauses s’appliquent quand
la nature de leurs exigences concerne les travaux, et cela, à moins qu’un addenda ou que
les plans et devis ne modifient la portée de certaines d’entre elles.
Le « Cahier des charges » définit notamment les obligations liées à la gestion et à
l'administration d'un contrat ainsi que les conditions générales d'exécution des travaux.
Les « Devis généraux » décrivent les obligations liées à l'exécution des travaux, notamment
les exigences relatives aux matériaux, à l’assurance de la qualité et à la mise en œuvre, de même
que les modalités de paiement.
Les « Documents de référence » établissent un lien entre les clauses contractuelles et les
cours de formation, ainsi que les versions en vigueur des normes du Tome VII – Matériaux, de
la collection Normes – Ouvrages routiers, et du Recueil des méthodes d’essai de la Direction
du laboratoire des chaussées.
Cette édition 2011 du Cahier des charges et devis généraux remplace l’édition 2010. Un
repère vertical a été ajouté en marge du texte ayant été modifié par rapport à celui de l’an
dernier, alors qu’un repère horizontal indique un retrait. Lorsqu'un texte a fait l'objet d'un
déplacement, un repère vertical grisé continu a été ajouté en marge du texte. Toutefois, afin
d’alléger la lecture du document, les corrections d’erreurs typographiques n’ayant aucune
incidence sur la nature et la portée des exigences n’ont pas été signalées par un repère.

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 11 2010-12-06 13:54:13


CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 12 2010-12-06 13:54:13
Date
2010 12 15

Table des matières

PRÉFACE 4.2.1 Mode d’assurance de la qualité 4-1

INTRODUCTION 4.2.2 Matériaux 4-2


4.2.3 Mise en œuvre 4-2
PARTIE 1 – CAHIER DES CHARGES
4.3 Contrôle de réception 4-2
1 Généralités
5 Surveillance des travaux
1.1 Définitions 1-1
5.1 Intervention du surveillant 5-1
1.2 Sigles 1-2
5.2 Intervention des représentants
1.3 Règles d’écriture et d’arrondissement 1-3 du surveillant 5-1
1.3.1 Écriture des unités et des symboles 1-3 5.3 Piquets et repères d’arpentage 5-1
1.3.2 Arrondissement des nombres 1-3 5.3.1 Piquetage par le ministère 5-1
1.4 Références 1-3 5.3.2 Piquetage par l’entrepreneur 5-1
2 Soumission et interprétation du contrat 5.3.3 Contrôle quantitatif et qualitatif
des ouvrages 5-2
2.1 Modification aux lois, règlements
et décrets 2-1 5.3.4 Mode de paiement 5-2
2.2 Convention collective ou décret 5.4 Inspection des travaux 5-3
des travailleurs du secteur génie
6 Obligations et responsabilités
civil et voirie 2-1 de l’entrepreneur
2.3 Interprétation des documents 6.1 Cession du contrat et sous-traitants 6-1
du contrat 2-1
6.2 Respect des lois, règlements ou décrets 6-1
3 Formation et esprit du contrat 6.3 Permis et licences 6-1
3.1 Garanties et assurance 3-1 6.4 Intervention d’autres autorités
3.1.1 Garanties et avis aux salariés 3-1 publiques6-1
3.1.2 Responsabilité civile 3-1 6.5 Maîtrise d’œuvre 6-1
3.2 Signature du contrat 3-1 6.6 Plans fournis par l’entrepreneur 6-1
3.3 Esprit du contrat 3-1 6.6.1 Plans de construction 6-2
3.4 Précision des plans et devis 3-1 6.6.2 Plans d’atelier 6-2
3.5 Ouvrages imprévus 3-2 6.6.3 Plans d’ouvrages provisoires 6-2
3.6 Variation dans les quantités 6.6.4 Plans de signalisation 6-2
des ouvrages prévus 3-2 6.7 Présence de l’entrepreneur 6-2
3.7 Conditions manifestement 6.8 Réclamation contre l’entrepreneur 6-2
différentes3-2
6.9 Protection de la propriété et
3.8 Sondages et forages 3-2 réparation des dommages 6-3
4 Assurance de la qualité 6.10 Responsabilité relative aux ouvrages 6-3
4.1 Modes d’assurance de la qualité 4-1 6.11 Utilisation des ouvrages d’art 6-3
4.1.1 Attestation de conformité 4-1 6.12 Droits réservés 6-4
4.1.2 Certification 4-1 6.13 Obstacles dans l’emprise 6-4
4.1.3 Homologation 4-1 6.14 Lois et règlements visant la protection
de l’environnement 6-5
4.1.4 Qualification 4-1
4.1.5 Système qualité conforme à 7 Exécution des travaux
la norme ISO 4-1 7.1 Autorisation de commencer les travaux 7-1
4.1.6 Plan qualité 4-1 7.2 Suspension des travaux 7-1
4.2 Obligations de l’entrepreneur 4-1 7.3 Continuité des travaux 7-1

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation i

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 1 2010-12-06 13:54:14


Date
2010 12 15

Table des matières

7.4 Santé et sécurité au travail 7-1 PARTIE 2 – DEVIS GÉNÉRAUX


7.5 Compétence de la main-d’œuvre 7-1 10 Organisation de chantier, locaux
7.6 État et capacité du matériel 7-1 de chantier, maintien de la circulation
et signalisation et protection de
7.7 Transport par camion 7-1 l’environnement
7.7.1 Transport de matières en vrac 7-1 10.1 Organisation de chantier 10-1
7.7.2 Respect des limites de charges 10.1.1 Mise en œuvre 10-1
des véhicules 7-6
10.1.2 Mode de paiement 10-1
7.7.3 Transport additionnel 7-7
10.2 Locaux de chantier 10-1
7.8 Délais et ordonnancement 7-7
10.2.1 Disponibilité des locaux 10-1
7.8.1 Intempéries 7-8
10.2.2 Mise en œuvre 10-1
7.8.2 Défaut de terminer les travaux dans
le délai prescrit 7-8 10.2.3 Mode de paiement 10-2

7.9 Travaux non autorisés 7-8 10.3 Maintien de la circulation


et signalisation 10-2
7.10 Travaux défectueux 7-8
10.3.1 Obligations de l’entrepreneur en
7.11 Nettoyage et remise en état des lieux 7-9 matière de gestion de la circulation 10-2
7.12 Recours à la caution en cas de défaut 10.3.2 Documents fournis par l’entrepreneur 10-2
de l’entrepreneur 7-9
10.3.3 Personnel 10-3
7.13 Inspection et réception des travaux 7-9
10.3.4 Signalisation des travaux 10-3
7.14 Évaluation du rendement
de l’entrepreneur 7-9 10.3.5 Mise en œuvre 10-3
10.3.6 Mode de paiement 10-4
8 Mesurages, paiements et retenues
10.3.7 Chemin de déviation temporaire 10-4
8.1 Modes de mesurage 8-1
10.3.8 Pont temporaire 10-5
8.1.1 Calcul des volumes 8-1
10.3.9 Glissières pour chantier 10-5
8.1.2 Pesée 8-1
10.3.10 Atténuateur d’impact pour chantier 10-6
8.2 Prix unitaires ou globaux à forfait 8-1
10.3.11 Marquage temporaire de la chaussée 10-6
8.3 Matériaux fournis par le ministère 8-1
10.3.12 Effacement des lignes de marquage 10-6
8.4 Avenant au contrat 8-2
10.3.13 Protection des aires piétonnières 10-7
8.4.1 Prix global à forfait 8-2
10.4 Protection de l’environnement 10-7
8.4.2 Prix unitaire à forfait 8-2
10.4.1 Matériaux 10-7
8.4.3 Prix coûtant majoré 8-2
10.4.2 Trousse de récupération de
8.4.4 Prix fixés par le ministère 8-4 produits pétroliers 10-7
8.4.5 Changement après la réception 10.4.3 Mise en œuvre 10-7
des travaux 8-4
10.4.4 Gestion du bruit 10-9
8.5 Estimation provisoire et paiement 8-4
10.4.5 Mode de paiement 10-9
8.6 Estimation finale et paiement 8-4
8.7 Retenue spéciale 8-5 11 Terrassements

8.8 Procédure de réclamation 8-5 11.1 Portée des travaux 11-1

8.9 Ajustement du prix du carburant 8-6 11.2 Déboisement 11-1

8.10 Ajustement du prix de l’acier 8-6 11.2.1 Travaux sur les terres forestières du
domaine public 11-1
8.10.1 Acier d’armature 8-6
11.2.2 Prévention des incendies de forêt 11-1
8.10.2 Acier structural 8-7
11.2.3 Destination des matériaux 11-1
9 Résiliation du contrat 11.2.4 Coupage à ras de terre 11-1
9.1 Résiliation par volonté du ministre 9-1 11.2.5 Arbres isolés 11-1
9.2 Résiliation par consentement mutuel 9-1 11.2.6 Élagage 11-2

ii Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 2 2010-12-06 13:54:14


Date
2010 12 15

Table des matières

11.2.7 Protection des arbres et arbustes 11-2 11.10.3 Renforcement de l’infrastructure


11.3 Traitement des sols organiques et à l’aide d’un géotextile 11-19
des sols de faible portance 11-3 11.10.4 Essai de portance 11-20
11.3.1 Traitement par déblai 11-3 11.11 Nettoyage et régalage finals 11-20
11.3.2 Déplacement par gravité 11-3 11.11.1 Mise en œuvre 11-20
11.3.3 Consolidation 11-3 11.11.2 Mode de paiement 11-20
11.4 Déblais 11-5 11.12 Entrées privées 11-21
11.4.1 Portée des travaux 11-5 11.12.1 Matériaux 11-21
11.4.2 Prédécoupage 11-5 11.12.2 Assurance de la qualité 11-21
11.4.3 Déblais de première classe 11-7 11.12.3 Mise en œuvre 11-21
11.4.4 Contrôle des vibrations et du taux 11.12.4 Mode de paiement 11-21
de monoxyde de carbone 11-8 11.13 Fourniture des matériaux de
11.4.5 Déblais de deuxième classe 11-9 carrière ou de sablière 11-21
11.4.6 Transition 11-10 11.13.1 Réglementation 11-21
11.4.7 Rebuts 11-10 11.13.2 Mise en œuvre 11-21
11.4.8 Renaturalisation d’une chaussée 11.13.3 Mode de paiement 11-22
abandonnée11-11
12 Fondations de chaussée
11.4.9 Traits de scie 11-11
12.1 Transport des matériaux granulaires 12-1
11.5 Fossés de décharge, nettoyage et
imperméabilisation de fossés 11-11 12.2 Sous-fondation de chaussée 12-1
11.5.1 Fossés de décharge 11-11 12.2.1 Matériaux 12-1
11.5.2 Nettoyage de fossés 11-12 12.2.2 Assurance de la qualité 12-1
11.5.3 Imperméabilisation de fossés 11-12 12.2.3 Mise en œuvre 12-4
11.6 Remblais 11-13 12.2.4 Mode de paiement 12-5
11.6.1 Mise en œuvre 11-13 12.3 Fondation de chaussée 12-5
11.6.2 Mode de paiement 11-15 12.3.1 Matériaux 12-5
11.7 Remblai léger 11-15 12.3.2 Assurance de la qualité 12-6
11.7.1 Matériaux 11-15 12.3.3 Mise en œuvre 12-7
11.7.2 Assurance de la qualité 11-15 12.3.4 Contrôle de réception après la
mise en œuvre 12-8
11.7.3 Mise en œuvre 11-16
12.3.5 Mode de paiement 12-9
11.7.4 Mode de paiement 11-16
12.4 Abat-poussières 12-10
11.8 Emprunts 11-16
12.4.1 Matériaux 12-10
11.8.1 Matériaux d’emprunt 11-16
12.4.2 Mise en œuvre 12-10
11.8.2 Mise en œuvre 11-16
12.4.3 Mode de paiement 12-11
11.8.3 Mode de paiement 11-16
12.5 Entretien de chaussée à surface
11.9 Compactage des matériaux 11-17 granulaire12-11
11.9.1 Assurance de la qualité – contrôle 12.5.1 Mise en œuvre 12-11
de réception 11-17
12.5.2 Mode de paiement 12-11
11.9.2 Mise en œuvre 11-17
12.6 Géotextiles 12-11
11.9.3 Mode de paiement 11-17
12.6.1 Matériaux 12-11
11.10 Préparation et stabilisation de
l’infrastructure11-18 12.6.2 Assurance de la qualité 12-11
11.10.1 Préparation de l’infrastructure 11-18 12.6.3 Mise en œuvre 12-12
11.10.2 Stabilisation de l’infrastructure 12.6.4 Mode de paiement 12-12
à la chaux 11-18 12.7 Éléments de drainage 12-12

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation iii

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 3 2010-12-06 13:54:15


Date
2010 12 15

Table des matières

12.7.1 Conduites 12-12 14.3.1 Portée des travaux 14-14


12.7.2 Drains souterrains filtrants 12-13 14.3.2 Matériaux 14-14
12.7.3 Regards, puisards, chambres de 14.3.3 Assurance de la qualité 14-14
vannes et accessoires 12-14 14.3.4 Matériel 14-16
12.7.4 Enrochements 12-16 14.3.5 Mise en œuvre 14-17
13 Revêtement de chaussée en enrobé 14.3.6 Mode de paiement 14-18
13.1 Préparation de la surface 13-1 14.4 Réparation du revêtement en béton 14-18
13.1.1 Matériaux 13-1 14.4.1 Matériaux 14-18
13.1.2 Matériel 13-1 14.4.2 Assurance de la qualité 14-19
13.1.3 Mise en œuvre 13-1 14.4.3 Matériel 14-19
13.1.4 Contrôle de réception 13-2 14.4.4 Mise en œuvre 14-19
13.1.5 Mode de paiement 13-2 14.4.5 Mode de paiement 14-21
13.2 Liant d’imprégnation ou d’accrochage 13-2 15 Ouvrages d’art
13.2.1 Matériaux 13-2 15.1 Démolition des ouvrages existants 15-1
13.2.2 Assurance de la qualité 13-3 15.1.1 Matériel 15-1
13.2.3 Matériel 13-3 15.1.2 Mise en œuvre 15-2
13.2.4 Mise en œuvre 13-3 15.1.3 Mode de paiement 15-4
13.2.5 Mode de paiement 13-3 15.2 Fondations 15-4
13.3 Enrobé préparé et posé à chaud 13-4 15.2.1 Documents requis  15-4
13.3.1 Matériaux 13-4 15.2.2 Exigences de conception 15-4
13.3.2 Assurance de la qualité 13-4 15.2.3 Matériaux 15-5
13.3.3 Matériel 13-8 15.2.4 Assurance de la qualité 15-5
13.3.4 Mise en œuvre 13-8 15.2.5 Mise en œuvre 15-5
13.3.5 Mode de paiement 13-9 15.2.6 Mode de paiement 15-8
13.4 Rechargement et mise en forme 15.3 Pieux 15-9
des accotements en matériaux
15.3.1 Documents requis 15-9
granulaires après asphaltage 13-11
15.3.2 Exigences de conception 15-9
13.4.1 Matériaux 13-11
15.3.3 Matériaux 15-9
13.4.2 Mise en œuvre 13-11
15.3.4 Assurance de la qualité 15-9
13.4.3 Mode de paiement 13-12
15.3.5 Mise en œuvre 15-10
14 Revêtement de chaussée en béton
15.3.6 Mode de paiement 15-12
14.1 Préparation de surface pour
15.4 Ouvrages en béton 15-13
construction14-1
15.4.1 Matériaux 15-13
14.1.1 Matériaux 14-1
15.4.2 Assurance de la qualité 15-13
14.1.2 Mise en œuvre 14-1
15.4.3 Mise en œuvre 15-20
14.1.3 Mode de paiement 14-1
15.4.4 Mode de paiement 15-36
14.2 Construction du revêtement en béton 14-2
15.5 Béton projeté 15-38
14.2.1 Matériaux 14-2
15.5.1 Matériaux 15-38
14.2.2 Assurance de la qualité 14-2
15.5.2 Assurance de la qualité 15-38
14.2.3 Matériel 14-9
15.5.3 Mise en œuvre 15-41
14.2.4 Mise en œuvre 14-9
15.5.4 Mode de paiement 15-43
14.2.5 Mode de paiement 14-12
15.6 Précontrainte 15-43
14.3 Colmatage des joints 14-14

iv Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 4 2010-12-06 13:54:15


Date
2010 12 15

Table des matières

15.6.1 Matériaux 15-43 15.12.3 Matériaux 15-76


15.6.2 Assurance de la qualité 15-44 15.12.4 Assurance de la qualité 15-77
15.6.3 Béton précontraint en place 15-44 15.12.5 Mise en œuvre 15-78
15.6.4 Béton précontraint préfabriqué 15-47 15.12.6 Mode de paiement 15-79
15.6.5 Mode de paiement 15-51 15.13 Ponceaux préfabriqués 15-79
15.7 Ouvrages en acier et en aluminium 15-51 15.13.1 Documents requis 15-79
15.7.1 Documents requis 15-51 15.13.2 Exigences de conception 15-79
15.7.2 Exigences de conception 15-53 15.13.3 Matériaux 15-79
15.7.3 Matériaux 15-54 15.13.4 Assurance de la qualité 15-80
15.7.4 Assurance de la qualité 15-54 15.13.5 Mise en œuvre 15-81
15.7.5 Fabrication 15-56 15.13.6 Mode de paiement 15-81
15.7.6 Manutention, transport 15.14 Galvanisation, métallisation
et montage 15-59 et peinturage 15-81
15.7.7 Modification ou réparation 15.14.1 Mesures de protection
d’ouvrages existants 15-61 environnementale15-81
15.7.8 Mode de paiement 15-61 15.14.2 Galvanisation 15-83
15.8 Ouvrages en bois 15-61 15.14.3 Métallisation 15-84
15.8.1 Documents requis 15-61 15.14.4 Peinturage des surfaces d’acier 15-85
15.8.2 Matériaux 15-61 15.15 Dispositions diverses 15-89
15.8.3 Assurance de la qualité 15-62 15.15.1 Équipement d’accès motorisé 15-89
15.8.4 Mise en œuvre 15-63 16 Signalisation et éclairage
15.8.5 Mode de paiement 15-63 16.1 Conformité des ouvrages 16-1
15.9 Équipements 15-63 16.2 Conditions préalables 16-1
15.9.1 Appareils d’appui 15-63 16.3 Éléments de fondation 16-1
15.9.2 Joints de tablier 15-65 16.3.1 Massif de fondation ou massif
15.9.3 Dispositifs de retenue en acier 15-66 d’ancrage16-1
15.9.4 Drains en acier 15-67 16.3.2 Tumulus 16-2
15.9.5 Mode de paiement 15-67 16.3.3 Traitement de surface autour
15.10 Membrane d’étanchéité et d’un massif de fondation 16-2
membrane autocollante pour joints 15-68 16.4 Structure de signalisation ou
15.10.1 Matériaux 15-68 d’éclairage16-2
15.10.2 Assurance de la qualité 15-68 16.4.1 Portée des travaux 16-2
15.10.3 Membrane d’étanchéité 15-68 16.4.2 Conformité de l’ouvrage 16-2
15.10.4 Membrane autocollante pour joints 15-70 16.4.3 Matériaux 16-3
15.10.5 Mode de paiement 15-71 16.4.4 Assurance de la qualité 16-3
15.11 Revêtement en enrobé 15-71 16.4.5 Mise en œuvre 16-4
15.11.1 Matériaux 15-71 16.4.6 Mode de paiement 16-4
15.11.2 Assurance de la qualité 15-71 16.5 Panneaux de signalisation 16-4
15.11.3 Mise en œuvre 15-72 16.5.1 Matériaux 16-4
15.11.4 Mode de paiement 15-75 16.5.2 Mise en œuvre 16-4
15.12 Murs de soutènement homologués 15-75 16.5.3 Mode de paiement 16-5
15.12.1 Documents requis 15-76 16.6 Systèmes de signaux lumineux 16-5
15.12.2 Exigences de conception 15-76 16.6.1 Portée des travaux 16-5

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation v

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 5 2010-12-06 13:54:16


Date
2010 12 15

Table des matières

16.6.2 Matériaux 16-5 17.4.1 Matériaux 17-4


16.6.3 Assurance de la qualité 16-5 17.4.2 Assurance de la qualité – contrôle
16.6.4 Mise en œuvre 16-6 de réception 17-4
16.6.5 Mode de paiement 16-6 17.4.3 Mise en œuvre 17-4
16.7 Système d’éclairage 16-6 17.4.4 Mode de paiement 17-4
16.7.1 Portée des travaux 16-6 17.5 Glissières de sécurité 17-4
16.7.2 Matériaux 16-7 17.5.1 Glissières rigides en béton coulées
ou moulées en place 17-4
16.7.3 Assurance de la qualité 16-7
17.5.2 Glissières semi-rigides sur poteaux
16.7.4 Mise en œuvre 16-7
d’acier ou de bois 17-5
16.7.5 Mode de paiement 16-7
17.5.3 Enlèvement des glissières existantes 17-9
16.8 Électricité 16-7
17.6 Clôtures et barrières 17-9
16.8.1 Portée des travaux 16-7
17.6.1 Matériaux 17-9
16.8.2 Excavation et remblayage de tranchées16-8
17.6.2 Assurance de la qualité 17-9
16.8.3 Gaines 16-8
17.6.3 Mise en œuvre 17-9
16.8.4 Conduit électrique 16-9
17.6.4 Mode de paiement 17-10
16.8.5 Tirage et jonction 16-9
18 Aménagement paysager
16.8.6 Câble électrique 16-9
18.1 Portée des travaux 18-1
16.8.7 Contrôle 16-10
18.2 Matériaux 18-1
16.8.8 Alimentation et distribution 16-11
18.3 Engazonnement 18-1
16.8.9 Vérifications électriques 16-11
18.3.1 Assurance de la qualité – attestation
16.9 Signalisation horizontale 16-12
de conformité 18-1
16.9.1 Prémarquage de chaussée 16-12
18.3.2 Documents requis préalablement
16.9.2 Marquage de chaussée 16-12 à la livraison 18-1
17 Éléments de sécurité 18.3.3 Documents requis au moment de
17.1 Trottoirs, bordures, musoirs et la livraison 18-1
caniveaux coulés en place 17-1 18.3.4 Préparation de la surface à engazonner18-2
17.1.1 Matériaux 17-1 18.3.5 Pose de la terre végétale 18-2
17.1.2 Assurance de la qualité 17-1 18.3.6 Engazonnement par ensemencement
17.1.3 Mise en œuvre 17-1 mécanique ou hydraulique 18-2

17.1.4 Mode de paiement 17-2 18.3.7 Engazonnement au moyen de plaques


de gazon 18-4
17.2 Bordures et caniveaux moulés
en place 17-2 18.3.8 Protection et entretien des surfaces
engazonnées18-4
17.2.1 Matériaux 17-2
18.3.9 Réception des travaux
17.2.2 Assurance de la qualité  17-2 d’engazonnement18-5
17.2.3 Mise en œuvre 17-2 18.3.10 Mode de paiement 18-5
17.2.4 Mode de paiement 17-3 18.4 Plantation d’arbres, d’arbustes,
17.3 Bordures, musoirs et caniveaux de plantes grimpantes et de vivaces 18-5
préfabriqués en béton 17-3 18.4.1 Commande des plantes 18-6
17.3.1 Matériaux 17-3 18.4.2 Assurance de la qualité – attestation
17.3.2 Assurance de la qualité 17-3 de conformité 18-6
17.3.3 Mise en œuvre 17-3 18.4.3 Documents requis préalablement
17.3.4 Mode de paiement 17-4 à la livraison 18-6
17.4 Bordures et musoirs en granite 17-4 18.4.4 Documents requis au moment de
la livraison 18-6

vi Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 6 2010-12-06 13:54:16


Date
2010 12 15

Table des matières

18.4.5 Périodes de plantation 18-6 Liste des tableaux


18.4.6 Transport et mise en réserve 18-7 15 Ouvrages d’art
18.4.7 Mise en œuvre 18-7 15–1 Systèmes de peintures à base de zinc – 
18.4.8 Protection et entretien des plantes 18-7 Essais physiques et chimiques 15-90
18.4.9 Réception des travaux de plantation 18-9 15–2 Systèmes de peintures organiques – 
18.4.10 Mode de paiement 18-9 Essais physiques et chimiques 15-91
18.5 Plantation de jeunes plants en 18 Aménagement paysager
multicellules18-9
18–1 Quantité d’engrais soluble à
18.5.1 Commande des jeunes plants en appliquer aux végétaux ligneux
multicellules  18-9 et aux plantes vivaces 18-10
18.5.2 Documents requis au moment de
la livraison 18-9
18.5.3 Période de plantation 18-9
18.5.4 Transport et mise en réserve 18-9
18.5.5 Mise en œuvre 18-9
18.5.6 Entretien 18-10
18.5.7 Réception des travaux de plantation 18-10
18.5.8 Mode de paiement 18-10

PARTIE 3 – DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE


Liste des documents de référence et des
cours de formation RF-1
Liste des normes du Ministère NM-1
Liste des méthodes d'essai du Ministère ME-1

ANNEXE

Annexe A
Certificat d'exemption A-1

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation vii

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 7 2010-12-06 13:54:17


CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 8 2010-12-06 13:54:17
Partie 1
Cahier des charges

CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 9 2010-12-06 13:54:18


CCDG_CR_Préliminaires_2011.indd 10 2010-12-06 13:54:18
Date
2010 12 15

1 |  Généralités

1.1 Définitions CERTIFICATION


1
Les définitions du lexique contenues dans la ver- Procédure par laquelle un organisme de certification
sion électronique de la collection Normes  –  Ouvrages délivre un certificat concernant un matériau ou un
routiers du Ministère diffusée par les Publications du service démontrant la conformité aux exigences
Québec s’appliquent au présent contrat. spécifiées.
À moins que le contexte n’indique un sens CHANTIER
différent, on entend par : Emplacement où sont exécutés les travaux, ainsi que
les environs immédiats utilisés pour les installations
ADDENDA temporaires ou pour les dépôts de matériaux et de
Acte modifiant les documents d’appel d’offres avant matériel.
l’ouverture des soumissions.
CONTRÔLE EXTERNE
ANNEXE Contrôle exercé par le Ministère sur les travaux
Acte modifiant le contrat dont conviennent le ministre afin de s’assurer de leur conformité aux exigences
et l’entrepreneur au moment de la signature. contractuelles et de la qualité du contrôle de la mise
Assurance de la qualité en œuvre fait par l’entrepreneur.
Ensemble des activités préétablies et systématiques CONTRÔLE INTERNE
mises en œuvre afin de donner confiance en la Contrôle exercé par l’entrepreneur afin de s’assu-
conformité des matériaux et des ouvrages aux exi- rer de la conformité de ses travaux aux exigences
gences des plans et devis. contractuelles.
ATTESTATION DE CONFORMITÉ DÉFECTUOSITÉ
Document comportant l’information attestant qu’un Tout ouvrage ou partie d’ouvrage qui n’est pas
matériau a été vérifié et est conforme aux exigences conforme aux exigences contractuelles ou dont la
des plans et devis. L’attestation de conformité réalisation ne s’est pas effectuée selon les usages
n’affecte pas les garanties de qualité des matériaux. et les règles de l’art, ou encore qui n’est pas en état
AUDIT de servir à l’usage auquel il est destiné.
Examen méthodique en vue de déterminer si les DEVIS
activités et les résultats relatifs à la qualité satisfont Ensemble de documents constitués notamment du
aux dispositions préétablies et si ces dispositions Cahier des charges et devis généraux, du Cahier de
sont mises en œuvre de façon effective et peuvent clauses générales, du devis spécial, du bordereau
permettre d’atteindre les objectifs. et des addenda.
AVENANT DEVIS GÉNÉRAUX
Acte modifiant l’objet, les clauses ou les conditions Partie du devis décrivant de façon générale les
du contrat après sa signature. spécifications, la mise en œuvre et l’assurance de
BORDEREAU la qualité des matériaux, de même que les modes
Document contenant les estimations des quantités de mesurage et de paiement des ouvrages.
et les prix des ouvrages à exécuter. DEVIS SPÉCIAL
CAHIER DE CLAUSES GÉNÉRALES Partie du devis décrivant de façon spécifique la loca-
Document contenant les ajouts et les modifications lisation, l’énumération et la dimension des ouvrages
au Cahier des charges et devis généraux. à exécuter ainsi que les conditions propres à un
contrat. Le devis spécial peut comporter plusieurs
CARRIÈRE parties : l’une constituée de clauses particulières et
Tout endroit d’où l’on extrait, à ciel ouvert, des administratives, les autres de clauses techniques et
substances minérales consolidées, à l’exception descriptives.
des déblais, excavations et autres travaux effectués
en vue d’y établir l’emprise ou les fondations d’une ESSAI
construction. Opération par laquelle on s’assure de la conformité
d’un ouvrage ou d’un matériau aux exigences
CERTIFICAT D’ENREGISTREMENT contractuelles.
CONFORME À LA NORME ISO
Document délivré par un registraire accrédité par le HOMOLOGATION
Conseil canadien des normes ou par un organisme Processus précontractuel par lequel le Ministère
d’accréditation reconnu par celui-ci. Le libellé du cer- reconnaît la conformité d’un matériau ou d’un produit
tificat d’enregistrement doit attester que le fournisseur à des exigences préalablement établies.
d’un matériau ou le prestataire de services détient un LABORATOIRE ENREGISTRÉ
système qualité conforme à la norme ISO et associé Laboratoire titulaire d’un certificat d’enregistrement
aux travaux à réaliser selon les plans et devis. conforme à la norme ISO, dont la portée couvre la
prestation d’essais.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 1-1

CCDG-CR_section 1_2011.indd 1 2010-12-06 14:00:17


Date
2010 12 15

1 |  Généralités

1 LABORATOIRE INDÉPENDANT RESPONSABLE DU SYSTÈME QUALITÉ


Laboratoire enregistré n’ayant aucun lien contractuel CONFORME À LA NORME ISO
avec l’entrepreneur ou le Ministère dans le contexte Personne responsable du bon fonctionnement
du contrat. du système qualité conforme à la norme ISO de
l’entreprise et qualifiée pour assurer la mise à jour
Laboratoire reconnu
des procédures de ce système qualité.
Laboratoire reconnu spécifiquement par le surveillant
pour réaliser les essais mentionnés au contrat. RESPONSABLE DU SYSTÈME QUALITÉ
CONFORME À LA NORME ISO SUR LE
MANUEL QUALITÉ
CHANTIER
Document énonçant la politique qualité et décrivant
Représentant de l’entrepreneur sur le chantier affecté
le système qualité d’un organisme.
à des tâches reliées aux exigences en matière
MISE EN ŒUVRE d’assurance de la qualité et chargé de l’application
Action de l’entrepreneur assurant l’exécution des et du respect du plan qualité sur le chantier.
travaux; la mise en œuvre comprend la fourniture
SABLIÈRE OU GRAVIÈRE
des matériaux, du matériel, de la main-d’œuvre et
Tout endroit d’où l’on extrait, à ciel ouvert, des
des ouvrages temporaires nécessaires pour réaliser
substances minérales non consolidées, y compris
les ouvrages indiqués aux plans et devis.
du sable ou du gravier, à partir d’un dépôt naturel,
NON-CONFORMITÉ À UN MODE à l’exception des déblais, excavations et autres
D’ASSURANCE QUALITÉ travaux effectués en vue d’y établir l’emprise ou les
Non-respect d’une exigence contractuelle relative à fondations d’une construction.
un mode d’assurance de la qualité.
SYSTÈME QUALITÉ CONFORME À LA
OBSERVATION NORME ISO
Document remis par le Ministère à l’entrepreneur Ensemble de l’organisation, des procédures et
dans le but de lui signaler une non-conformité des moyens nécessaires pour mettre en œuvre le
potentielle ou réelle. management de la qualité.
PLANS ET DEVIS
Ensemble des documents qui se rapportent à un 1.2 Sigles
ouvrage donné; l’ensemble comprend aussi les
AASHTO American Association of State
modifications apportées au cours des travaux et
Highway and Transportation
les plans supplémentaires jugés nécessaires pour
Officials
la compréhension et l’interprétation du contrat ainsi
que pour l’exécution des travaux additionnels. ACI American Concrete Institute
PLAN QUALITÉ ACNOR (CSA) Association canadienne de
Document énonçant les pratiques, les moyens et la normalisation (Canadian
séquence des activités liés à la qualité et spécifiques Standards Association)
à un produit, un contrat ou un projet.
APWA American Public Works
QUALIFICATION Association
Procédure par laquelle un organisme de qualifica-
tion délivre un certificat attestant qu’une personne ASME American Society of Mechanical
possède la compétence nécessaire afin d’exercer Engineers
son activité pour la réalisation d’un ouvrage.
ASTM American Society for Testing
RÉCLAMATION and Materials
Toute demande, faite par l’entrepreneur, de com-
pensation financière relative à un contrat pouvant AWS American Welding Society
impliquer la responsabilité contractuelle du Ministère. BNQ ou NQ Bureau de normalisation du
REQUÊTE D’ACTION CORRECTIVE Québec
Document remis par le Ministère à l’entrepreneur CCDG Cahier des charges et devis
visant à corriger des non-conformités liées au non- généraux
respect du plan qualité ou du système qualité
conforme à la norme ISO. CCG Cahier de clauses générales
ISO International Standards
Organization
LC Laboratoire des chaussées du
ministère des Transports

1-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 1_2011.indd 2 2010-12-06 14:00:17


Date
2010 12 15

1 |  Généralités

NLGA Commission nationale de 1.3.2.2 Arrondissement du coût


1
classification des sciages d’ouvrage
(National Lumber Grades
Authority) Sur l’estimation, le produit (quantité × prix
unitaire) ou le montant global est indiqué à deux
ONGC (CGSB) Office des normes générales décimales.
du Canada (Canadian General
Standards Board) 1.4 Références
SSPC The Society for Protective Toute référence à quelque texte que ce soit (lois,
Coating règlements, etc.) constitue un renvoi au texte tel qu’il
existe au moment de l’ouverture de la soumission.
1.3 Règles d’écriture et Malgré le premier alinéa, toute référence à une
d’arrondissement norme constitue un renvoi à la norme telle qu’elle
existait au moment de la publication de l’appel d’offres
1.3.1 Écriture des unités et des ou de l’invitation à soumissionner à l’exception tou-
symboles tefois de celles mentionnées à la « Liste des normes
L’écriture des unités et des symboles est et méthodes du Ministère » dans les documents
conforme à la norme CAN/CSA-Z234.1 « Guide de contractuels dont la date est spécifiée à la même liste.
familiarisation au système métrique ».
Pour indiquer une multiplication d’unités, un
point ( • ) entre les représentations des symboles
d’unité (combinés ou non avec un préfixe) est utilisé.
Pour indiquer la division des symboles d’unité,
le numérateur et le dénominateur sont séparés par
une barre oblique (/).

1.3.2 Arrondissement des


nombres
D’une manière générale, l’arrondissement des
nombres est fait selon la méthode d’essai LC 26–950
« Nombres – Règles d’arrondissement ».
1.3.2.1 Arrondissement des quantités
Sur le bordereau de soumission, la quantité
prévue est généralement inscrite :
• sans aucune décimale, lorsque le prix unitaire
d’un ouvrage est évalué à moins de 100 $/unité;
• sans dépasser une décimale, lorsque le prix
unitaire d’un ouvrage est évalué à plus de
100 $/unité.
Sur l’estimation, la quantité d’ouvrages exécutés
est généralement inscrite :
• sans aucune décimale, lorsque le prix unitaire
d’un ouvrage est inférieur à 10 $/unité;
• sans dépasser une décimale, lorsque le prix
unitaire d’un ouvrage se situe entre 10 $ et
100 $/unité;
• sans dépasser deux décimales, lorsque le prix
unitaire d’un ouvrage est supérieur à 100 $/unité;
• à deux décimales et non en pourcentage
(ex. : 0,35 et non 35 %), lorsque le Ministère
paie une portion d’ouvrage exécuté à prix global.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 1-3

CCDG-CR_section 1_2011.indd 3 2010-12-06 14:00:17


CCDG-CR_section 1_2011.indd 4 2010-12-06 14:00:18
Date
2010 12 15

2 |  Soumission et interprétation du contrat

2.1 Modification aux lois, 2.3 Interprétation des documents


règlements et décrets
Le contrat est régi par le droit applicable au
du contrat
Toutes les clauses du Cahier des charges et
2
Québec et, en cas de contestation, les tribunaux du devis généraux s’appliquent dans le contexte du
Québec sont les seuls compétents. contrat, ceci dans la mesure où la nature des exi-
Sous réserve de l’article concernant la gences concerne les travaux à exécuter selon les
« Convention collective ou le décret des travailleurs plans et devis. L’existence d’une clause en assure
du secteur génie civil et voirie » et l’article sur l’ajus- la portée; aucune référence spécifique n’est néces-
tement des tarifs de la sous-section sur le « Transport saire à l’intérieur d’une clause donnée pour assurer
des matières en vrac », la présentation d’une sou- la portée d’une autre. Les références n’ont pour but
mission équivaut à une déclaration de l’entrepreneur que de préciser certaines exigences dans les cas
qu’il n’a droit à aucune action en dommages ou autre, de contradiction, de divergence ou de confusion
en remboursement des excédents de salaires ou possible.
de dépenses qu’il doit payer ou effectuer à cause Certaines exigences générales énoncées dans
de modifications apportées aux lois, règlements et le Cahier des charges peuvent être complétées par
décrets après la présentation de la soumission ou des exigences particulières propres aux travaux
à la suite d’une décision d’un tribunal judiciaire ou rapportés dans les plans et devis. Si des stipulations
administratif. concernant les détails des travaux ou la qualité des
matériaux semblent présenter des lacunes, des
2.2 Convention collective ou omissions ou des contradictions, l’esprit du contrat
décret des travailleurs du exige que la qualité des matériaux et leur mise en
œuvre soient conformes à la pratique acceptée pour
secteur génie civil et voirie des travaux similaires.
Après la date de la publication de l’appel d’offres, Le contrat ne devient pas nul malgré les
une nouvelle convention collective du secteur génie corrections qui peuvent être apportées aux plans
civil et voirie peut être déposée à la Commission des et devis dans les cas d’ambiguïté, d’omission, de
relations du travail ou un décret peut être adopté par contradiction, de vice de forme, d’erreur ou de toute
le gouvernement. Si la date d’application rétroactive autre irrégularité.
se situe avant l’expiration de l’échéancier stipulé
dans le contrat et que cela augmente le coût de la Les mesures et les sondages sont ponctuels,
main-d’œuvre, le Ministère rembourse à l’entrepre- l’estimation des quantités inscrites dans les borde-
neur un montant en fonction de ces augmentations, reaux est approximative.
pour la main-d’œuvre payée selon ladite convention Pour le paiement, ce sont les quantités d’ouvra-
collective. ges exécutés selon les plans et devis qui prévalent.
Cependant, le Ministère ne supporte aucune En cas de contradiction ou de divergence, les
augmentation du coût du contrat provenant des parties conviennent de l’ordre de priorité suivant :
travaux exécutés en dehors des heures régulières
prévues dans cette convention collective. • les addenda priment les bordereaux;
Si, dans les mêmes circonstances, les taux des • les bordereaux priment les plans et devis;
salaires sont diminués, le Ministère déduit un montant
en fonction de ces diminutions de toute somme due • les cotes priment les mesures à l’échelle;
ou qui sera due à l’entrepreneur. • les dessins normalisés et les plans de détail
Pour les travaux auxquels le présent article priment les plans d’ensemble;
s’applique, les coûts sont corrigés d’un pourcentage
• les plans priment les devis;
déterminé par le Ministère, compte tenu de l’aug-
mentation ou de la diminution négociée ou décrétée, • le devis spécial prime le Cahier de clauses
de la date d’ouverture des soumissions, de la nature générales; si le devis spécial comporte plusieurs
des travaux et des périodes d’exécution. parties, la partie des clauses particulières et
Si les travaux se prolongent au-delà de la date administratives prime les parties des clauses
prévue de fin de travaux, le pourcentage reste techniques et descriptives; aussi, les clauses
celui qui est en vigueur à la date d’ouverture des techniques priment les clauses descriptives;
soumissions jusqu’à la fin réelle des travaux. Si • les clauses spécifiques priment les clauses
le retard est attribuable au Ministère et que, par générales;
avenant au contrat, un nouveau délai est accordé à
l’entrepreneur, le pourcentage de remboursement • le Cahier de clauses générales prime le Cahier
ou de retenue de la période visée d’exécution des des charges et devis généraux.
travaux est appliqué. Les Instructions aux entrepreneurs incluses
L’entrepreneur doit soumettre la preuve qu’il y a dans le dossier d’appel d’offres par le Ministère
eu entente avec ses sous-traitants sur une réparti- font partie intégrante de la soumission présentée et
tion des montants visés avant que le Ministère n’en priment tout autre document du contrat.
effectue le paiement à l’entrepreneur.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 2-1

CCDG-CR_section 2_2011.indd 1 2010-12-06 13:59:54


CCDG-CR_section 2_2011.indd 2 2010-12-06 13:59:54
Date
2010 12 15

3 |  Formation et esprit du contrat

3.1 Garanties et assurance 3.3 Esprit du contrat


Le but du contrat est d’assurer la meilleure
3.1.1 Garanties et avis aux exécution possible des travaux que l’entrepreneur
salariés s’engage à réaliser selon les usages, les règles
Si des défectuosités, omissions ou malfaçons
sont signalées à l’entrepreneur et qu’il refuse d’y
de l’art et la pratique acceptée pour des travaux
similaires, selon les plans et devis et les clauses
3
remédier ou qu’il néglige de le faire, le Ministère peut du contrat. Pour ces travaux, l’entrepreneur accepte
utiliser la garantie d’exécution pour faire exécuter, comme paiement complet, à gain ou à perte, les
comme il l’entend, les travaux complémentaires prix unitaires et globaux à forfait mentionnés sur le
ordonnés ou pour obtenir une compensation des bordereau, y compris les prix stipulés par le Ministère.
défectuosités, omissions ou malfaçons constatées. Le Ministère peut autoriser toute modification
Si l’entrepreneur omet ou néglige de respecter aux plans et devis et aux clauses contractuelles
ses obligations pour gages, matériaux et services, que les circonstances peuvent rendre nécessaire.
le Ministère peut utiliser la garantie des obligations L’entrepreneur doit fournir tout ce qui est néces-
de l’entrepreneur pour gages, matériaux et services saire à l’exécution des travaux : main-d’œuvre,
pour remédier, comme il l’entend, aux omissions ou matériaux et matériels requis pour l’exécution
négligences constatées. parfaite des travaux, selon les plans et devis et les
À compter du début et pendant toute la durée modalités du contrat, et cela dans les limites de temps
des travaux, l’entrepreneur doit maintenir affiché, stipulées dans le contrat. Il doit aussi construire les
en un endroit bien en vue sur le chantier, l’« Avis ponts et ponceaux temporaires, ouvrir et aménager
aux salariés, fournisseurs de matériaux, services, les passages et chemins temporaires, installer un
etc. », transmis par le Ministère avec l’autorisation système de signalisation de travaux et tous les
de commencer les travaux. éléments de sécurité appropriés à chaque phase
de la construction et entretenir tous ces ouvrages.
3.1.2 Responsabilité civile À moins d’indications contraires dans les plans
L’entrepreneur s’engage à maintenir en vigueur et devis ou d’une mention dans le bordereau, rien de
jusqu’à la réception sans réserve des travaux la tout ce que le présent article mentionne ou implique
police d’assurance responsabilité civile qu’il détient et comme obligations de l’entrepreneur n’est payé direc-
dont il a fourni un certificat à la signature du contrat. tement; les dépenses occasionnées à l’entrepreneur
Cette police doit avoir une limite d’indemnité unique du fait des obligations énumérées plus haut sont
d’au moins 1 000 000 $ couvrant les dommages couvertes par les prix à forfait du contrat.
corporels (y compris la mort en résultant) et matériels Les parties s’engagent à collaborer au bon
(y compris la perte d’usage) sur base d’événement déroulement des travaux et à déléguer aux réunions
et couvrant : de chantier un représentant responsable, autorisé à
a) le risque relatif aux lieux et activités; donner et à recevoir des avis et habilité à prendre des
décisions, ainsi que toute autre personne qualifiée
b) le préjudice personnel; susceptible d’apporter des solutions aux problèmes
c) la responsabilité automobile indirecte; particuliers pouvant se présenter.

d) la responsabilité civile contingente des patrons; 3.4 Précision des plans et devis
e) l’avenant d’extension du terme « assuré » aux Lorsque les plans et devis ou les bordereaux
employés de l’assuré désigné. prescrivent des travaux pour lesquels il n’y a pas de
stipulations, ces dernières sont données au moyen
Le certificat d’assurance fourni doit contenir
d’instructions écrites fournies par le Ministère.
une clause prévoyant que la police ne peut être
annulée ou la couverture réduite sans qu’un préavis Si les stipulations des plans et devis sont
de 30 jours ne soit donné au Ministère. incomplètes, insuffisantes et ne conviennent pas
pour certains travaux mentionnés, ces stipulations
3.2 Signature du contrat sont complétées ou précisées par des instructions
écrites du Ministère.
Deux exemplaires du contrat sont transmis à
l’entrepreneur pour signature, en accompagnement Lorsque les plans et devis contiennent des
de la lettre d’acceptation de sa soumission. indications ou des stipulations dont le sens paraît
ambigu, les plans et devis sont clarifiés ou modifiés
Dans les 15 jours de la date de cette lettre, par le Ministère.
l’entrepreneur doit retourner au Ministère les deux
exemplaires du contrat dûment signés accompagnés
des autres documents requis mentionnés dans cette
lettre. Chaque exemplaire est alors signé et daté par
le Ministère et l’un d’eux est retourné à l’entrepreneur.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 3-1

CCDG-CR_section 3_2011.indd 1 2010-12-06 13:59:34


Date
2010 12 15

3 |  Formation et esprit du contrat

3.5 Ouvrages imprévus conformément à son contrat ou suivant le nouveau


Si, selon l’esprit du contrat, il devient nécessaire prix proposé par le Ministère jusqu’au règlement de
d’exécuter des ouvrages imprévus, c’est-à-dire des la réclamation qu’il peut alors produire.
ouvrages pour lesquels il n’y a pas de prix prévu au Si le Ministère constate que les conditions
3 contrat, le Ministère en avise par écrit l’entrepreneur
en vue d’une entente sur les ouvrages à effectuer
indiquées dans les documents du contrat sont au
contraire améliorées, il fait à l’entrepreneur une
et sur leur prix, par avenant au contrat. proposition de réduction de prix. À défaut d’entente,
L’entrepreneur est tenu d’exécuter ces ouvrages l’entrepreneur doit exécuter les travaux conformé-
imprévus, mais il peut présenter une réclamation. ment à son contrat et il est payé suivant le nouveau
prix proposé par le Ministère jusqu’au règlement de
Tout ouvrage imprévu exécuté par l’entrepreneur la réclamation qu’il peut alors produire.
avant d’en recevoir l’autorisation écrite du Ministère
n’est pas payé.
3.8 Sondages et forages
3.6 Variation dans les quantités Les données sur les caractéristiques du sol
indiquées aux plans et devis ne sont présumées
des ouvrages prévus exactes qu’aux points et au moment où les sondages
Les quantités des ouvrages apparaissant aux et forages ont été exécutés. Leur interprétation relève
bordereaux du contrat sont approximatives, donc de la compétence de l’entrepreneur.
essentiellement variables. Des variations dans ces
quantités peuvent aussi provenir de modifications aux
plans. Le Ministère peut modifier les plans s’il juge que
ces modifications sont nécessaires et conformes à
l’esprit du contrat. De telles modifications n’invalident
ni le contrat ni aucun de ses articles, quelle que soit
la variation que ces modifications peuvent apporter
aux quantités inscrites.
Le Ministère peut aussi supprimer du contrat
tout ouvrage ou partie d’ouvrage qui ne lui paraît pas
nécessaire, et cela sans compensation à l’entrepre-
neur pour dommages et pertes de profits, pourvu que
l’intention du Ministère de faire de telles suppressions
ait été communiquée à l’entrepreneur avant que les
matériaux nécessaires pour les ouvrages retranchés
aient été acquis et transportés sur les lieux et avant
qu’aucune dépense de main-d’œuvre et de matériel
n’ait été faite en rapport avec ces ouvrages. Si la
suppression d’un ou de plusieurs ouvrages n’a pas
été annoncée à temps à l’entrepreneur et qu’à cet
effet il a fait des dépenses ou acheté des matériaux
qu’il ne peut décommander ni retourner, le Ministère
supporte ces dépenses et le coût de ces matériaux,
dont il prend possession par avenant au contrat.

3.7 Conditions manifestement


différentes
Si, selon l’avis de l’entrepreneur, il se présente
au cours des travaux des conditions manifestement
différentes de celles qui sont indiquées dans les
documents du contrat, l’entrepreneur doit en aviser
le directeur territorial par écrit, avec copie au sur-
veillant, dans un délai maximal de 15 jours à compter
du début des constatations qui, selon lui, justifient
son intention de réclamer.
Si le Ministère admet le point de vue de l’entre-
preneur, l’ouvrage visé est exécuté et payé par
avenant au contrat. Si le Ministère n’admet pas le
point de vue de l’entrepreneur ou s’il ne peut y avoir
entente, l’entrepreneur doit exécuter les travaux

3-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 3_2011.indd 2 2010-12-06 13:59:35


Date
2010 12 15

4 |  Assurance de la qualité

4.1 Modes d’assurance de la 4.1.5 Système qualité conforme à


qualité la norme ISO
Les modes d’assurance de la qualité retenus Lorsqu’un système de management de la qualité
pour s’assurer de la qualité des matériaux ou des est exigé par le Ministère, l’entrepreneur doit remettre
produits et de leur mise en œuvre sont les au Ministère, dans les délais prescrits, une copie du
suivants : certificat d’enregistrement conforme à la norme ISO.
• l’attestation de conformité;
Ce certificat doit être valide pour la durée des travaux.
4
• la certification; 4.1.5.1 Audits
Le Ministère peut, en tout temps pendant la
• l’homologation; durée du contrat, effectuer les audits et les contrôles
• la qualification; nécessaires à la vérification des activités pouvant
avoir une incidence sur la qualité des travaux.
• le système qualité conforme à la norme ISO; Le manuel qualité, le plan qualité et toute
• le plan qualité. documentation en découlant peuvent servir lors de
la réalisation d’audits.
Quels que soient les modes d’assurance de la
qualité retenus, l’entrepreneur est tenu de respecter 4.1.5.2 Efficacité du système qualité
les exigences des plans et devis.
En tout temps, si le Ministère détecte une
4.1.1 Attestation de conformité non-conformité potentielle ou réelle, il peut émettre
une observation ou une requête d’action corrective.
Lorsqu’une attestation de conformité est exigée
L’entrepreneur n’est pas tenu de répondre par écrit
aux plans et devis, l’entrepreneur ne peut utiliser un
aux observations. Une récurrence d’observations
matériau pour lequel une telle attestation n’a pas été
sur un sujet donné peut conduire à l’émission d’une
transmise au ministère.
requête d’action corrective par le Ministère.
Cette attestation de conformité doit être signée
À la suite de l’émission d’une requête d’action
par le fabricant du matériau. L’attestation de confor-
corrective, une réponse écrite incluant le correctif
mité et les récépissés de livraison des matériaux
proposé au système qualité doit être fournie par
doivent être rédigés de façon à pouvoir faire le lien
l’entrepreneur dans les délais fixés par le Ministère.
entre eux. L’entrepreneur doit remettre l’attestation
de conformité au Ministère dans les délais prescrits. Si l’entrepreneur ne donne pas suite à la requête
d’action corrective, il est considéré comme en défaut
Si l’entrepreneur n’est pas en mesure de fournir
par rapport à ses obligations en matière d’assurance
toutes les informations exigées aux plans et devis, il
de la qualité.
doit, à ses frais, recourir à un laboratoire enregistré
de façon à fournir les informations manquantes sur S’il y a récurrence dans l’émission d’avis écrits
l’attestation de conformité. L’attestation de confor- du Ministère ou que ce dernier est insatisfait de
mité doit alors être signée par le représentant du l’efficacité du système qualité de l’entrepreneur, une
laboratoire qui a réalisé les essais. plainte-client décrivant la situation et exigeant une
correction est envoyée au responsable du système
4.1.2 Certification qualité. Une copie de cette plainte-client peut être
Lorsqu’une certification est exigée aux plans envoyée au registraire de l’entrepreneur.
et devis, l’entrepreneur doit remettre une copie du À la suite de cette plainte-client, si aucune
certificat au Ministère avant le début des travaux action corrective satisfaisant le Ministère n’est prise
assujettis à cette exigence. Le certificat doit être dans les délais fixés par ce dernier, une plainte est
valide pour la durée de ces travaux. envoyée au registraire.

4.1.3 Homologation 4.1.6 Plan qualité


Lorsque cela est stipulé aux plans et devis, Lorsqu’un plan qualité est exigé, l’entrepreneur
l’entrepreneur doit utiliser un matériau ou un produit doit le remettre dans le délai prescrit.
homologué par le Ministère.
4.2 Obligations de l’entrepreneur
4.1.4 Qualification
Lorsqu’une qualification est exigée aux plans 4.2.1 Mode d’assurance de la
et devis, l’entrepreneur doit remettre une copie du qualité
certificat au Ministère avant le début des travaux L’entrepreneur doit en tout temps pouvoir démon-
assujettis à cette exigence. Le certificat doit demeurer trer que les exigences en matière d’assurance de la
valide pour la durée de ces travaux. qualité sont respectées.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 4-1

CCDG-CR_section 4_2011.indd 1 2010-12-06 13:58:53


Date
2010 12 15

4 |  Assurance de la qualité

Dès que l’entrepreneur constate qu’il ne peut 4.2.3 Mise en œuvre


respecter ses obligations en matière d’assurance de L’entrepreneur doit procéder aux activités néces-
la qualité, il doit en aviser le surveillant. saires à la réalisation des travaux en prenant soin
L’entrepreneur doit conserver toute documen- de ne pas altérer la qualité des matériaux.
tation relative à l’assurance de la qualité pour une L’entrepreneur doit assurer la traçabilité des
période de cinq ans suivant la réception sans réserve matériaux selon les exigences du mode d’assurance
des travaux.
4 L’entrepreneur est tenu d’assurer en tout temps
de la qualité retenu et, lorsque cela est exigé, il doit
exercer un contrôle de la mise en œuvre.
au surveillant et à ses représentants le soutien
nécessaire à la réalisation d’audit. 4.3 Contrôle de réception
L’entrepreneur consent à ce que le Ministère Quel que soit le mode d’assurance de la qualité
transmette les informations sur la date des rapports retenu, le Ministère se réserve le droit d’effectuer
d’audits, l’objet des requêtes d’action correctives et un contrôle de réception des matériaux et de leur
l’objet des observations formulées sur le système mise en œuvre.
qualité de l’entrepreneur.
Ce consentement se limite, d’une part, aux repré-
sentants du Ministère concernés par l’appréciation
des systèmes qualité et, d’autre part, au registraire
de l’entrepreneur qui en fait la demande au Ministère.
Si l’entrepreneur fait défaut de respecter ses obli-
gations en matière d’assurance de la qualité, les frais
engagés par le Ministère pour remédier au manque
de contrôle interne de la qualité prévu au contrat
sont retenus après un avis écrit à l’entrepreneur.

4.2.2 Matériaux
L’utilisation de matériaux recyclés contenant des
résidus d’enrobé, de béton et de brique d’argile est
permise lorsqu’elle est explicitement mentionnée
aux plans et devis. À défaut d’une telle mention, les
matériaux doivent être neufs. Tous les matériaux
doivent en tout temps être conformes aux différentes
exigences du Ministère.
Lorsque l’entrepreneur est tenu d’échantillonner
et de transmettre au Ministère des matériaux pour
essais, il est responsable des inconvénients et pertes
qu’il peut subir si les échantillons sont envoyés en
retard, mal adressés ou mal étiquetés. Il est res-
ponsable également des pertes occasionnées par
le rejet d’un échantillon.
L’entrepreneur remet au Ministère tous les
échantillons de matériaux requis. Si le matériau
échantillonné fait l’objet d’un article au bordereau,
les échantillons sont payables au prix unitaire. Dans
le cas contraire, ils sont inclus dans les prix unitaires
et globaux. L’entrepreneur est tenu d’assurer en tout
temps au surveillant et à ses représentants l’accès
aux matériaux ainsi que les moyens de prélever les
échantillons.

4-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 4_2011.indd 2 2010-12-06 13:58:53


Date
2010 12 15

5 |  Surveillance des travaux

5.1 Intervention du surveillant • aux endroits accessibles, le Ministère implante


Le surveillant est habilité à juger de la qualité des aussi les piquets de limite des emprises aux
matériaux et des ouvrages ainsi qu’à mesurer, cal- 20 m. Lorsqu’il y a déboisement, les limites de
culer et établir les quantités des ouvrages exécutés, l’emprise sont implantées après les travaux
et aussi à en proposer la réception et le paiement. d’essouchement.
Lorsque l’exécution des travaux en rend pratiquement Si, en cours d’exécution des travaux, ces points
impossible le contrôle qualitatif et quantitatif, le sur- de référence, ces repères de nivellement ou ces
veillant en avise l’entrepreneur; dans un tel cas, ce piquets de limites des emprises sont détruits ou
dernier doit immédiatement suspendre les travaux endommagés, l’entrepreneur doit les remplacer à
de sorte que le contrôle qualitatif et quantitatif soit
rendu possible.
ses frais.
En complément des données fournies aux
5
Le surveillant indique tout ouvrage ou toute partie plans et devis, le surveillant rend disponibles les
d’ouvrage qui ne répond pas aux exigences des plans documents suivants :
et devis et qui, de ce fait, doit être reconstruit par
l’entrepreneur à ses frais. Si l’entrepreneur prouve • une liste des coordonnées (X, Y) des points
qu’il n’y avait aucune défectuosité au moment de la de référence;
démolition de l’ouvrage ou de la partie d’ouvrage • une liste des repères de nivellement;
indiquée, il doit également refaire cet ouvrage ou
cette partie d’ouvrage et, s’il s’est conformé aux exi- • une liste des points de la ligne de centre du projet;
gences, il est payé pour le travail effectué, tant pour • pour l’exécution des travaux de terrassement et
défaire que pour refaire l’ouvrage, au prix prévu au de structure de chaussée, une liste sur support
contrat ou à un prix convenu, par avenant au contrat. papier ou informatique, où sont données, au
Le surveillant ne dirige pas les travaux; il ne minimum tous les 20 m, les mesures de distance
peut pas agir comme contremaître et ne peut pas des limites des terrassements, les mesures de
occuper d’autres fonctions relevant de l’entrepreneur. distance et d’élévation des fossés gauche et
droit, les mesures de distance et d’élévation
5.2 Intervention des des lignes d’infrastructure, de sous-fondation,
représentants du surveillant de fondation et les autres mesures de base non
indiquées aux plans et devis et nécessaires
La fonction des représentants du surveillant à l’entrepreneur pour le piquetage exact des
consiste à aider le surveillant dans le contrôle quali- ouvrages;
tatif et quantitatif des travaux, et leur présence sur les
lieux ne relève pas l’entrepreneur de son obligation • pour les travaux de revêtement, les points de
d’exécuter les travaux selon les plans et devis et départ et de fin des travaux et, s’il y a lieu,
selon les usages et les règles de l’art. une liste des points de la ligne de centre, des
Les représentants du surveillant ne dirigent modifications de géométrie ainsi qu’une liste
pas les travaux, ils ne peuvent pas agir comme des élévations;
contremaîtres ni occuper d’autres fonctions relevant • lorsque requis, une liste sur support papier ou
de l’entrepreneur. informatique des données minimales de base
qui définissent le positionnement des ouvrages
5.3 Piquets et repères d’arpentage et qui peuvent être utilisées, par l’entrepreneur,
Aux fins de référence et du contrôle qualitatif et pour effectuer les calculs d’implantation des
quantitatif des ouvrages, les piquets et repères sont ouvrages d’art, des glissières de sécurité, des
établis sur le terrain selon les prescriptions suivantes. bordures, des puisards, des regards et massifs
d’éclairage et de tout autre ouvrage prévu au
5.3.1 Piquetage par le ministère contrat.
Avant le début des travaux, le Ministère implante
sur le terrain les repères suivants : 5.3.2 Piquetage par l’entrepreneur
L’entrepreneur effectue tous les calculs d’im-
• un canevas de points de référence constituant plantation des ouvrages et exécute la totalité de
le réseau planimétrique de base; la densité l’arpentage nécessaire à la réalisation de l’ensemble
minimale de ces points de référence est de du contrat, à l’exception des travaux exécutés par le
un point aux 500 m avec un minimum de trois Ministère. À cette fin, il doit disposer d’une équipe
points; les points implantés en planimétrie sont d’arpentage habilitée à effectuer ces travaux.
inter visibles deux à deux;
Dès le début des travaux, l’entrepreneur vérifie
• un canevas de points de repère de nivellement les points de référence implantés par le Ministère
(RN) constituant le réseau altimétrique de base; pour garantir la fiabilité des arpentages à effectuer
la densité minimale de ces repères est de un lors de la construction. Il dresse un tableau comparatif
point par kilomètre avec un minimum de deux montrant les écarts entre ses résultats et les données
repères; fournies par le Ministère. L’entrepreneur s’assure de

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 5-1

CCDG-CR_section 5_2011.indd 1 2010-12-06 13:57:12


Date
2010 12 15

5 |  Surveillance des travaux

la concordance entre ses données et celles fournies 5.3.3.3 Ouvrages d’art


par le Ministère. L’entrepreneur dispose de 5 jours L’entrepreneur doit implanter les piquets et
pour effectuer cet ouvrage et remettre le tableau repères suivants selon le type d’ouvrage :
comparatif au surveillant.
L’entrepreneur est tenu de compléter le pique- • Pont  :  un point de coordonnées avec deux axes
tage général par un piquetage complémentaire qui principaux et un point de niveau;
consiste à reporter sur le terrain tous les points • Ponceau  :  deux piquets et deux points de niveau
nécessaires à la construction, et ce, de façon à déterminant l’axe central, les extrémités et les
permettre une vérification facile et rapide. Dans le élévations en amont et en aval du radier du
5 cas des ouvrages d’art, il doit indiquer sur un plan
d’implantation le piquetage complémentaire qu’il
ponceau;
entend faire et le procédé adopté à cet effet. • Mur : les piquets de début, de fin et des points
Les piquets et repères mis en place par l’entre- de courbures du mur et un point de niveau.
preneur doivent rendre possible la vérification du 5.3.3.4 Autres ouvrages
positionnement des ouvrages par le surveillant avant
que l’entrepreneur n’en amorce la construction. L’entrepreneur doit implanter les piquets et
repères suivants selon le type d’ouvrage :
5.3.3 Contrôle quantitatif et • Glissière de sécurité : les piquets de début, de
qualitatif des ouvrages fin et des points de courbure; l’entrepreneur
Aux fins de référence et du contrôle qualitatif doit établir lui-même les élévations à partir du
et quantitatif des ouvrages, l’entrepreneur implante revêtement, de la fondation et des plans et devis;
et maintien sur le terrain, jusqu’à la mise en œuvre
complète de l’ouvrage, les piquets et repères suivants. • Bordure  : un piquet tous les 20 m et aux endroits
d’angle, de courbe et de transition, un piquet
5.3.3.1 Travaux de terrassement et de tous les 10 m; l’alignement est généralement
en retrait par rapport à la ligne de centre de
structure de chaussée
l’ouvrage, et l’élévation du dessus de l’ouvrage
Sur la ligne de centre et en bordure de chacune est indiquée sur le piquet;
des chaussées, l’entrepreneur doit implanter un
piquet de chaînage tous les 20 m et aux endroits • Puisard, regard, massif d’éclairage, etc. : pour
de transition, d’intersection, de début et de fin de chacun de ces ouvrages, deux piquets sont
courbe. Sur ces piquets sont inscrits le chaînage, implantés, sur lesquels sont indiquées la dis-
la distance par rapport à la ligne de centre et la tance de l’ouvrage et son ou ses élévations.
cote d’élévation par rapport à l’élévation théorique
proposée. L’implantation des piquets doit être faite 5.3.3.5 Programme d’arpentage proposé
pour la ligne d’infrastructure, pour la ligne de sous- par l’entrepreneur
fondation et pour la ligne de fondation. Elle doit Lors de la première réunion de chantier,
aussi être réalisée pour les fossés et les limites des l’entrepreneur peut présenter pour approbation au
terrassements. surveillant un programme d’arpentage différent dans
lequel il doit spécifier le plan d’action qu’il entend utili-
5.3.3.2 Travaux de revêtement de ser pour l’implantation et la vérification des ouvrages.
chaussée Ce plan doit assurer un positionnement précis des
De chaque côté de la ligne de centre d’une ouvrages et permettre au surveillant d’effectuer les
chaussée ou d’un seul côté en retrait du revête- vérifications décrites au contrat. Si ce programme
ment, l’entrepreneur doit implanter un piquet de est accepté par le surveillant, l’entrepreneur l’utilise
chaînage tous les 20 m et aux endroits de transition, pour la réalisation des ouvrages concernés.
d’intersection, de début et de fin de courbe. Sur le
piquet est indiqué le chaînage et, si nécessaire, une 5.3.4 Mode de paiement
distance de retrait par rapport à l’ouvrage et une L’arpentage, le piquetage et la pose de repères
élévation, généralement l’élévation de la fondation; sont généralement payés à prix global. Le prix couvre
en section urbaine et en présence de bordures, toutes les opérations requises pour la réalisation de
puisards, regards, dans les courbes et autres, les ces ouvrages et il inclut toute dépense incidente.
points d’élévation doivent être indiqués tous les 10 m. Ce montant est payé au prorata des estimations
mensuelles des travaux, dont un minimum de 25 %
dès la première estimation.
Si cet ouvrage ne fait pas l’objet d’un article
particulier au bordereau, l’entrepreneur doit en
répartir les coûts dans l’ensemble des prix unitaires
et globaux du contrat.

5-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 5_2011.indd 2 2010-12-06 13:57:13


Date
2010 12 15

5 |  Surveillance des travaux

5.4 Inspection des travaux


Le surveillant et ses représentants ont l’autorité
pour inspecter les travaux en cours d’exécution de
même que les matériaux employés, commandés,
en voie de préparation ou de transformation par
l’entrepreneur et ses sous-traitants. Pour cela,
l’entrepreneur doit leur permettre et leur faciliter
l’accès à toutes les parties des travaux, notamment
au chantier, aux ateliers, aux usines et aux carrières.
L’entrepreneur doit faciliter l’accomplissement rapide,
complet et sécuritaire de leur inspection et est res-
5
ponsable de tout retard à l’inspection causé par le
non-respect de ces exigences.
L’entrepreneur ne doit pas travailler en dehors
des jours et des heures réguliers convenus avant le
début des travaux sans en aviser le surveillant au
moins 3 jours à l’avance.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 5-3

CCDG-CR_section 5_2011.indd 3 2010-12-06 13:57:13


CCDG-CR_section 5_2011.indd 4 2010-12-06 13:57:13
Date
2010 12 15

6 |  Obligations et responsabilités de l’entrepreneur

6.1 Cession du contrat 6.5 Maîtrise d’œuvre


et sous-traitants L’entrepreneur a la responsabilité de l’exécution
L’entrepreneur contracte pour lui-même et de l’ensemble des travaux et assume à leur égard une
doit, avant le début des travaux, faire connaître au obligation de résultat. Il doit les diriger et les surveiller
Ministère par écrit les noms de ses sous-traitants, efficacement. Il est seul responsable des moyens,
qui doivent posséder les qualifications et le maté- méthodes, techniques, séquences et procédures,
riel nécessaires pour mener à bien leurs travaux. de la coordination de toutes les parties des travaux,
L’entrepreneur s’oblige, excepté pour des cas de du fonctionnement, de l’entretien et de l’enlèvement
sous-traitance, à exécuter lui-même le contrat et des structures et installations temporaires. Lorsque
ne peut, sous peine de nullité, le céder en tout ou la loi ou les documents contractuels l’exigent et
en partie sans l’autorisation préalable du Ministère. dans tous les cas où les installations temporaires
La sous-traitance ne relève l’entrepreneur d’aucune et les méthodes d’exécution des travaux sont telles
de ses obligations et de ses responsabilités ni de la que la compétence d’un ingénieur est légalement
ou contractuellement requise pour répondre aux
6
direction complète des travaux, y compris l’obligation
d’être présent sur le chantier. exigences de sécurité, l’entrepreneur doit l’engager
à ses frais.
6.2 Respect des lois, L’entrepreneur doit prendre toutes les mesures
règlements ou décrets nécessaires pour éliminer à la source les dangers
et assurer la protection et la sécurité des personnes
L’entrepreneur et les sous-traitants doivent se de même que de tout bien meuble ou immeuble qui
conformer aux lois, règlements, accords intergouver- se trouve sur le chantier ou à l’extérieur et peut être
nementaux ou décrets des autorités compétentes, endommagé par l’exécution des travaux.
qui peuvent en tout temps et de toute manière avoir
des conséquences sur les travaux, la main-d’œuvre,
le matériel ou les matériaux. 6.6 Plans fournis par
l’entrepreneur
L’entrepreneur doit assumer la responsabilité et
supporter les frais de toute réclamation ou obligation Avant de commencer les travaux, l’entrepreneur
ayant pour motif la violation de ces lois, règlements doit vérifier si des plans plus détaillés que les plans
ou décrets par lui-même, ses sous-traitants ou leurs de soumission sont nécessaires et prévoir qu’une
employés respectifs. période minimale de deux semaines est requise au
Ministère pour l’étude et la consultation de ces plans.
Lorsque l’entrepreneur croit déceler dans le
contrat des stipulations ou des directives incompa- Tout plan relevant du champ de pratique de
tibles avec ces lois, règlements ou décrets, il doit l’ingénieur doit être signé et scellé par un ingénieur
sans retard en avertir par écrit le Ministère. membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec. À
moins qu’ils ne reproduisent intégralement les plans
6.3 Permis et licences et devis du contrat, les plans d’atelier doivent être
signés et scellés par un ingénieur membre de l’Ordre
Avant de commencer les travaux, l’entrepreneur des ingénieurs du Québec.
doit se procurer, à ses frais, les licences et permis
exigés par les lois, décrets ou règlements. Il doit Le Ministère autorise l’entrepreneur à utiliser les
se conformer aux exigences légales concernant plans de construction, d’atelier et de signalisation
l’exploitation de brevets ou d’autres droits analogues que l’entrepreneur a préparés, après s’être assuré
qui visent le matériel, les matériaux ou les procédés qu’ils sont signés et scellés par un ingénieur membre
employés ou appliqués dans l’exécution des travaux. de l’Ordre des ingénieurs du Québec, et qu’ils cor-
Les droits à payer sont à la charge de l’entrepreneur, respondent aux travaux exigés. Cette autorisation
qui doit assumer seul l’entière responsabilité de n’engage d’aucune manière la responsabilité du
toute réclamation. Ministère puisque l’entrepreneur est le seul respon-
sable de ces plans.
6.4 Intervention d’autres Les ouvrages entrepris sans que le Ministère ait
autorités publiques autorisé l’utilisation des plans fournis peuvent être
refusés par ce dernier. Les frais engagés découlant
Lorsque les travaux du contrat concernent le d’un tel refus sont à la charge de l’entrepreneur.
gouvernement du Canada, une corporation munici-
pale, une compagnie de chemin de fer ou quelque Les plans doivent être produits en sept copies;
autre organisme dont les fonctions sont d’ordre leur format doit être ISO A1 et le titre doit mentionner
public, l’entrepreneur doit, sur un avis du Ministère, le nom, la localisation, l’identification technique et
procurer aux représentants de ces autorités les le numéro de dossier apparaissant sur les plans du
facilités voulues pour faire l’inspection et l’évalua- Ministère.
tion des travaux et des matériaux. Cependant, ces
inspections et évaluations ne peuvent en aucune
manière modifier les droits des parties au contrat.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 6-1

CCDG-CR_section 6_2011.indd 1 2010-12-06 14:02:39


Date
2010 12 15

6 |  Obligations et responsabilités de l’entrepreneur

À la fin des travaux, l’entrepreneur doit remettre Le Ministère ne fournit généralement pas les
au Ministère une copie de tous les plans de construc- plans des ouvrages provisoires. Toutefois, s’il les
tion et de tous les dessins d’atelier que lui-même ou inclut aux plans et devis du contrat, ils ont la même
ses sous-traitants ont préparés au cours des travaux. valeur et doivent être suivis avec la même rigueur
Ces plans doivent montrer les détails des travaux que les plans de construction.
visés tels qu’ils ont été autorisés par le Ministère et
tels qu’ils ont été exécutés. 6.6.4 Plans de signalisation
Ces copies doivent être transmises dans un Les plans de signalisation ont pour objet d’indi-
format numérique. quer en détail le marquage, les dispositifs de signali-
sation et les dispositifs de retenue que l’entrepreneur
6.6.1 Plans de construction prévoit utiliser ainsi que leur localisation. Les plans
Les plans de construction énumérés dans les doivent être adaptés aux conditions réelles du terrain.
6 plans et devis décrivent, au moyen de profils, de
6.7 Présence de l’entrepreneur
sections transversales et de dessins, les lignes et
niveaux, les terrassements, la sous-fondation, la L’entrepreneur doit maintenir sur le lieu des
fondation, le revêtement, les ouvrages d’art, etc. travaux un représentant responsable, autorisé à
L’entrepreneur doit, en l’absence des plans énu- recevoir les communications du surveillant. Les
mérés ci-dessus, préparer les plans de construction coordonnées (nom, domicile, numéro de téléphone,
spécifiquement stipulés aux plans et devis pour la etc.) du représentant de l’entrepreneur, incluant
réalisation de l’ouvrage. tout endroit où il habite pour la durée des travaux,
doivent être fournies au Ministère avant que ne
6.6.2 Plans d’atelier commencent les travaux de façon qu’il puisse être
Les plans d’atelier ont pour objet de compléter, joint en tout temps.
de détailler ou d’expliciter les plans de construction.
L’entrepreneur doit préparer les plans d’atelier
6.8 Réclamation contre
nécessaires selon les plans et devis du contrat. Les l’entrepreneur
plans d’atelier doivent indiquer clairement les détails Toute responsabilité relative aux travaux qui
de fabrication et d’assemblage, les marques d’iden- font l’objet du contrat incombe à l’entrepreneur et
tification concordant avec les plans de construction. comprend toute réclamation pour accident survenant
L’entrepreneur doit vérifier sur place que toutes en tout lieu utilisé pour l’exécution du contrat, à qui-
les pièces qui doivent être fabriquées satisfont aux conque s’y trouvant dans un but précis ou sans raison.
conditions réelles du chantier. La responsabilité de l’entrepreneur comprend
également les réclamations pour dommages causés
6.6.3 Plans d’ouvrages à la propriété privée ou publique et les infractions
provisoires relatives à la Loi sur les accidents du travail et les
Les plans d’ouvrages provisoires décrivent la maladies professionnelles (L.R.Q., c. A-3.001) et à
méthode préconisée pour permettre la construction toute autre loi, tout règlement ou décret, y compris la
ou la réparation d’un ouvrage permanent. De façon loi qui protège les brevets et autres droits analogues.
non limitative, ce sont les plans des ouvrages sui- Dans les 10 jours suivant la réception d’une
vants : batardeau, étaiement, système de montage, plainte ou d’une réclamation d’un citoyen, l’entrepre-
pontage, système de levage, contreventement tem- neur doit accuser réception par écrit, avec copie au
poraire, pont temporaire, soutènement temporaire, surveillant. L’entrepreneur doit également informer
coffrage suspendu, coffrage en porte-à-faux, coffrage le surveillant des suites au dossier.
vertical lorsque sa hauteur excède 4 m, plan de tir à Dans le cas de réclamations ou d’actions en
l’explosif, démolition complète d’ouvrages existants, dommages dirigées contre l’entrepreneur dans ces
enceinte de confinement pour travaux de peinture, circonstances, le Ministère peut, dans la mesure qu’il
bassin de sédimentation, trappe à sédiments, barrière juge nécessaire, faire des retenues sur les montants
filtrante, dérivation temporaire de cours d’eau, digue, dus à l’entrepreneur, y compris les garanties, et
aire de rebuts, de transbordement, de concassage, les maintenir tant que celui-ci ne lui a pas donné
chemin d’accès, chemin de halage, exploitation de la preuve du règlement complet des réclamations.
bancs d’emprunt, etc.
L’entrepreneur doit prendre les mesures pour
Les plans d’ouvrages provisoires sont remis au que le Ministère soit déchargé de toute responsabilité
Ministère pour information. Si les travaux prévus aux découlant des dommages ou infractions imputables
plans sont susceptibles de nuire à un tiers, l’entre- à ses employés ou sous-traitants.
preneur doit obtenir son autorisation préalable et lui
fournir des copies additionnelles.

6-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 6_2011.indd 2 2010-12-06 14:02:39


Date
2010 12 15

6 |  Obligations et responsabilités de l’entrepreneur

6.9 Protection de la propriété et • éviter de polluer l’environnement, notamment


réparation des dommages en respectant les exigences environnementales;
Dans l’exécution de son contrat, l’entrepreneur • protéger l’intégrité du territoire agricole;
doit notamment :
• protéger, maintenir ou reconstituer le couvert
• s’abstenir de pénétrer sur une propriété privée, forestier sur les terres forestières du domaine
quelle que soit la raison, sans en obtenir la public.
permission formelle; L’entrepreneur doit effectuer, à ses frais, et dans
• protéger la propriété publique ou privée contiguë un délai raisonnable, les réparations ou reconstruc-
aux lieux des travaux contre tout dommage tions de biens immeubles qu’il a endommagés ou
et toute avarie pouvant résulter directement détruits.
ou indirectement de l’exécution ou du défaut
d’exécution des travaux;
En cas de non-exécution par l’entrepreneur et
après un avis écrit, le Ministère peut suspendre les 6
travaux de l’entrepreneur et procéder à la réparation,
• prendre les précautions voulues pour ne pas à la restauration ou à la reconstitution des biens
endommager les arbres, haies, arbustes, tuyaux, immeubles endommagés ou détruits et faire payer
câbles, conduits, puits d’eau potable et autres par l’entrepreneur le coût de ces travaux et des
ouvrages souterrains ou aériens; retards au moyen de retenues sur les paiements ou
• protéger contre tout déplacement et dommage à même les garanties.
les monuments, bornes, amers, marques, Dans le cas où il est impossible de réparer,
repères, indicateurs de niveaux et indicateurs de restaurer ou de reconstituer le bien immeuble,
de lignes de propriété, jusqu’à ce qu’un agent si l’entrepreneur refuse ou néglige d’indemniser
autorisé ait rattaché ou transféré ces bornes ou toute personne visée dans un délai raisonnable, le
marques et permis formellement leur déplace- Ministère peut retenir, sur les sommes dues à l’entre-
ment ou leur enlèvement; preneur, le montant nécessaire à l’indemnisation.
• éviter le gaspillage des matériaux de construc-
tion dans les carrières et autres sources par 6.10 Responsabilité relative aux
suite d’une exploitation défectueuse; ouvrages
• conserver les lisières boisées prescrites dans L’entrepreneur a la charge des ouvrages de son
le Règlement sur les normes d’intervention contrat, jusqu’à la réception. Il doit en prendre soin
dans les forêts du domaine de l’État (Loi sur et les entretenir au besoin durant la construction,
les forêts, L.R.Q., c. F-4.1); réparer à ses frais tous les dommages qu’ils ont
subis, notamment en raison d’intempéries, d’actes
• protéger contre tout dommage les monuments, de sabotage, d’accidents ou de force majeure et
les bâtiments à caractère patrimonial et les les livrer en parfait état au moment de la réception.
sites historiques ou archéologiques qui se Il n’a droit à aucune rémunération pour ces travaux
trouveraient dans l’emprise de la route ou dans d’entretien et de réparation, le prix du contrat
son voisinage ou encore dans toute autre aire comprenant le coût de tels travaux.
utilisée par l’entrepreneur pour ses travaux; de Le Ministère rembourse cependant à l’entrepre-
plus, aviser le Ministère de toute découverte et neur les frais qui lui sont occasionnés relativement à
s’abstenir de tous travaux qui endommageraient l’entretien et à la réparation des dommages acciden-
ou détruiraient ces monuments, bâtiments ou tels et imprévisibles causés à l’ouvrage en raison du
sites jusqu’à ce qu’il ait obtenu l’autorisation fait que le Ministère a exigé l’utilisation d’une partie
formelle du Ministère de se remettre à l’œuvre. de l’ouvrage avant la fin des travaux et la réception.
L’objet de cette découverte, quel qu’il soit, est
la propriété exclusive du gouvernement du 6.11 Utilisation des ouvrages d’art
Québec;
Aucun matériau granulaire ou déblai ne doit être
• ériger les clôtures prévues dans le contrat au déposé sur le tablier d’un ouvrage d’art.
moment où le propriétaire riverain l’exige, là où Les autres matériaux ne peuvent être déposés
il veut enclore ses bestiaux. Si l’entrepreneur sur le tablier d’un ouvrage d’art à moins d’être utilisés
ne peut construire immédiatement une clôture pour les travaux de construction ou de réparation
permanente, il doit ériger, à ses frais, une clô- de cet ouvrage.
ture temporaire à la satisfaction du propriétaire;
• éviter d’endommager les plans d’eau;

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 6-3

CCDG-CR_section 6_2011.indd 3 2010-12-06 14:02:39


Date
2010 12 15

6 |  Obligations et responsabilités de l’entrepreneur

Dans le cas de la construction d’une dalle sur les parties amovibles, notamment le contrepoids, ne
poutres préfabriquées ainsi que dans le cas de la doivent pas être installées sur le véhicule.
reconstruction d’une dalle sur poutres, les seules Dans le cas de la mise en place de poutres ou
charges de construction permises sur une travée pour toute autre utilisation sollicitant structuralement
jusqu’au bétonnage de la dalle sont : un ouvrage d’art existant ou neuf et à la suite de
• celles concernant les coffrages et les armatures. l’accord du surveillant tant pour cette utilisation que
Cependant, les paquets de coffrages et d’arma- pour l’horaire d’utilisation des voies de circulation,
tures nécessaires pour cette travée doivent être l’entrepreneur doit vérifier la capacité structurale de
déposés à moins de 3 m des unités de fondation; l’ouvrage. La vérification de la capacité structurale
doit être effectuée comme mentionné au paragraphe
• celles relatives au finisseur à béton automoteur, précédent. De plus, dans le cas d’un ouvrage en
à la règle vibrante, aux plates-formes de travail construction, il doit aussi tenir compte des diffé-
6 ainsi qu’à leurs accessoires. rentes combinaisons de charges causant les efforts
maximaux sur les éléments structuraux du tablier de
Dans le cas de travaux de démolition, le poids
total par travée des matériaux provenant de l’enlè- l’ouvrage, de façon à ne pas causer de déformation
vement de l’enrobé et de la démolition d’ouvrages permanente ou la fissuration de l’ouvrage. La note
existants, et qui sont déposés sur le tablier, doit être de calcul doit être faite en utilisant des critères de
en tout temps inférieur à la plus petite des valeurs calcul aux états limites d’utilisation et ultimes.
suivantes :
6.12 Droits réservés
• 5 tonnes;
Les paiements effectués et la prolongation du
• 10 % de la capacité affichée correspondant au délai pour l’exécution du contrat ne peuvent être
camion à deux essieux; interprétés par l’entrepreneur comme une renoncia-
tion aux droits et obligations établis dans le contrat,
• 10 % de la capacité indiquée dans les plans lesquels sont toujours maintenus, sauf renonciation
et devis. expresse par le Ministère à des clauses particulières.
À moins d’indication contraire dans les plans Si le gouvernement du Canada, une municipalité,
et devis, le poids des véhicules devant circuler sur une compagnie de chemin de fer ou quelque autre
un ouvrage d’art situé à l’intérieur des limites d’un organisme dont les fonctions sont d’intérêt public
chantier doit respecter les charges légales sans refusent d’accepter les plans et devis ou s’opposent
toutefois excéder la capacité affichée de l’ouvrage à l’exécution des travaux dans la mesure où cela
correspondant au camion à deux essieux; dans le les concerne, le Ministère peut supprimer la partie
cas des équipements de chantier, leur poids ne doit contestée des travaux.
pas excéder 23 t ou la capacité affichée de l’ouvrage
correspondant au camion à deux essieux.
6.13 Obstacles dans l’emprise
Pour tout équipement de chantier ayant un poids
L’entrepreneur doit s’assurer de connaître,
supérieur à 23 t et devant circuler sur un ouvrage
avant de soumissionner, l’existence de tous les
sans limitation de poids, l’entrepreneur doit vérifier
obstacles visibles dans l’emprise et pouvant nuire à
la capacité structurale de cet ouvrage selon les exi-
la construction, que ces obstacles soient indiqués ou
gences de la norme CAN/CSA–S6 « Code canadien
non dans les plans et devis, et de tous les obstacles
sur le calcul des ponts routiers » et tenir compte
non apparents indiqués, même approximativement,
des différentes combinaisons de charges causant
dans les plans et devis.
les efforts maximaux sur les éléments structuraux
de l’ouvrage. À cette fin, pour chaque équipement, Ces obstacles peuvent subsister au moment où
l’entrepreneur doit remettre au Ministère pour le contrat est adjugé. L’entrepreneur doit alors com-
information, une note de calcul détaillée signée par mencer ses travaux là où il n’y a pas d’obstruction
un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du afin de laisser aux intéressés le temps nécessaire
Québec. La note de calcul doit démontrer que les pour enlever, déplacer ou réaménager les services
efforts engendrés par l’équipement sont inférieurs et les bâtiments; l’entrepreneur doit donc s’assurer
à ceux d’un chargement CL-625. La note de calcul de la collaboration des intéressés afin que ces tra-
doit être remise au Ministère au moins 2 semaines vaux soient faits rapidement, sans dommage et en
avant toute circulation de l’équipement sur l’ouvrage. toute sécurité.
Pour les pompes à béton et les grues automotrices, Si certains des ouvrages existant dans l’emprise
en alternative à la fourniture de la note de calcul ne doivent pas être déplacés, l’entrepreneur doit
demandée, l’entrepreneur peut présenter le permis prendre les précautions nécessaires pour les pro-
spécial de circulation émis par la SAAQ permettant téger et il assume l’entière responsabilité de toute
au véhicule de circuler sur Ies ouvrages d’art sans réclamation résultant des dommages qui lui sont
limitation de poids; par contre, dans le cas des grues,

6-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 6_2011.indd 4 2010-12-06 14:02:40


Date
2010 12 15

6 |  Obligations et responsabilités de l’entrepreneur

imputables. Les frais de protection ainsi engagés


sont compris dans les prix du contrat.
Le Ministère peut, s’il éprouve des difficultés
à obtenir la propriété de toute l’emprise, supprimer
du contrat certaines parties des travaux ou isoler et
retarder la construction de ces parties, l’entrepreneur
n’ayant droit à aucune compensation de ce fait.
Cependant, l’entrepreneur peut, s’il lui est impossible
de travailler à d’autres parties du contrat, refuser
d’exécuter les travaux des parties où la construction
a été retardée d’une façon considérable. Si l’entre-
preneur use de ce droit, il n’est dégagé d’aucune de
ses obligations pour le reste du contrat. 6
Si certains des ouvrages existant dans l’emprise
doivent être déplacés par l’entrepreneur, les travaux
nécessaires au déplacement, à la protection ou à
la réparation de ces ouvrages non indiqués dans
les plans et devis sont payés comme des travaux
imprévus.
La protection des équipements de services
publics doit être faite selon les exigences de leurs
propriétaires, tant pour ceux qui demeurent en place
que pour ceux que l’entrepreneur est chargé de
déplacer. L’entrepreneur doit donc prendre contact
lui-même avec les propriétaires respectifs de ces
équipements pour obtenir leur emplacement exact
et les instructions nécessaires à leur protection et
à celle du public et des travailleurs.

6.14 Lois et règlements visant la


protection de l’environnement
Lors de l’exécution des travaux, l’entrepreneur
doit respecter les exigences du contrat relatives à
la protection de l’environnement, notamment celles
relevant de la Loi sur la qualité de l’environnement
(L.R.Q., c. Q-2), de la Loi sur la conservation et la
mise en valeur de la faune (L.R.Q., c. C-61.1), de la
Loi sur les forêts (L.R.Q., c. F-4.1) et des règlements
afférents.
Lorsque des travaux sont exécutés sur les terres
forestières du domaine de l’État, l’entrepreneur
doit respecter les exigences de la Loi sur les forêts
(L.R.Q., c. F-4.1) et de ses règlements, en particulier
le Règlement sur les normes d’intervention dans les
forêts du domaine de l’État ainsi que les plans et devis.
Les dépenses inhérentes à la protection des
terres forestières du domaine de l’État sont incluses
dans les prix du contrat.
Dans l’habitat d’une espèce animale, les travaux
doivent être exécutés selon les exigences des plans
et devis ainsi que du Règlement sur les habitats
fauniques.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 6-5

CCDG-CR_section 6_2011.indd 5 2010-12-06 14:02:40


CCDG-CR_section 6_2011.indd 6 2010-12-06 14:02:40
Date
2010 12 15

7 |  Exécution des travaux

7.1 Autorisation de commencer 7.4 Santé et sécurité au travail


les travaux L’entrepreneur ne peut commencer les travaux
L’entrepreneur ne doit pas commencer les avant d’avoir avisé par écrit au moins 10 jours à
travaux avant d’en avoir reçu l’autorisation écrite. l’avance la Commission de la santé et de la sécurité
L’autorisation à commencer les travaux n’est accor- du travail de la date d’ouverture du chantier; si la
dée qu’après la signature du contrat par le Ministère, durée du chantier est de un mois ou moins, la date
dans un délai maximal de 45  jours suivant la date de de fermeture, ou celle à laquelle il sera terminé, doit
signature. À l’expiration de ce délai, l’entrepreneur être indiquée sur cet avis. Cependant, si la durée du
est en droit d’exiger la résiliation de son contrat, par chantier est de plus de un mois, l’entrepreneur doit
demande écrite transmise au ministre; l’entrepreneur transmettre un avis de fermeture au moins 10 jours
n’a alors droit à aucune indemnité pour perte de avant la fin des travaux.
profit ou dommage quelconque. Comme responsable de l’exécution de
L’entrepreneur doit aviser le Ministère par écrit, l’ensemble des travaux, l’entrepreneur doit remplir
au moins 10  jours d’avance, de la date et des endroits les obligations qui lui sont dévolues conformé-
où il entend commencer les travaux. Il doit également
fournir un calendrier détaillé des travaux.
ment à la Loi sur la santé et la sécurité du travail
(L.R.Q., c. S-2.1) et les règlements afférents, pré-
7
senter un programme global de prévention et créer
7.2 Suspension des travaux un comité de chantier, s’il y a lieu.
Si l’entrepreneur désire suspendre les travaux Il incombe à l’entrepreneur d’éliminer à la source
pour une courte période et pour des raisons valables, les dangers concernant la santé, la sécurité et l’inté-
il doit au préalable en aviser le Ministère, de même grité physique des travailleurs et de toute personne
que de la date de la reprise, au moins 3 jours à présente dans les limites du chantier. L’entrepreneur
l’avance. L’entrepreneur, dans ce cas, demeure doit donc s’assurer de la collaboration de tous les
tenu de respecter les délais d’exécution stipulés intervenants sur son chantier : organismes publics,
dans son contrat. propriétaires ou sociétés de services publics, sous-
traitants, fournisseurs, travailleurs, représentants du
Si l’entrepreneur désire suspendre les travaux Ministère, visiteurs, etc., pour mener à bonne fin les
pour une longue période ou pour la saison d’hiver, il travaux en toute sécurité.
doit, au moins 10  jours à l’avance, aviser le Ministère,
obtenir son autorisation et fixer la durée de cet arrêt.
7.5 Compétence de la
Lorsque les travaux sont suspendus, l’entre- main-d’œuvre
preneur doit laisser le chemin public en excellente
condition, emmagasiner les matériaux susceptibles L’entrepreneur doit employer à titre de contre-
de se détériorer, libérer le chemin public de manière maître général ou de contremaîtres des personnes
à ne pas incommoder la circulation, protéger contre compétentes, ayant une expérience pertinente et
tout dommage et toute avarie les travaux exécutés une formation suffisante pour comprendre facilement
ou en cours d’exécution et assurer l’égouttement du les plans et devis. Ces employés doivent diriger les
chemin en creusant les fossés et en construisant les travaux de manière à obtenir des résultats conformes
ponceaux temporaires nécessaires. Toute la chaus- aux exigences du contrat. Ces conditions s’appliquent
sée sujette à être déneigée durant l’hiver doit être également aux contremaîtres des sous-traitants.
exempte de cailloux, de mottes de terre gelée, de
dépressions, etc., susceptibles de nuire aux travaux 7.6 État et capacité du matériel
de déneigement. L’entrepreneur doit utiliser du matériel approprié,
Lorsque les travaux sont suspendus pour une en capacité et en quantité suffisante pour qu’il soit
longue période ou pour l’hiver, l’entrepreneur doit, possible d’exécuter les travaux dans le délai fixé
avant de se remettre à l’œuvre, aviser par écrit le dans le contrat. Ce matériel doit être en bon état de
Ministère de la date exacte de reprise des travaux fonctionnement et sans danger pour les travailleurs
au moins 10 jours à l’avance, en tenant compte de et le public, selon les lois, règlements et décrets en
la durée de l’arrêt fixée antérieurement. vigueur.

7.3 Continuité des travaux 7.7 Transport par camion


À moins de raisons impérieuses, l’entrepreneur 7.7.1 Transport de matières en
ne doit jamais commencer des travaux qu’il prévoit
discontinuer et qui rendraient la circulation difficile vrac
ou impossible; il ne doit pas non plus entreprendre Le présent article s’applique au transport en vrac
des travaux sur plus d’une longueur raisonnable à la de toutes les matières effectué avec des camions.
fois, sans avoir démontré au préalable que cela est Dans le présent article, on entend par :
nécessaire pour les terminer dans le délai stipulé.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 7-1

CCDG-CR_section 7_2011.indd 1 2010-12-06 14:03:02


Date
2010 12 15

7 |  Exécution des travaux

• camion : tout véhicule ou tout ensemble de pour les transports effectués durant le mois. Ce
véhicules destiné à transporter les matières sommaire doit faire état de l’ajustement appli-
en vrac; cable à ces transports. L’ajustement est versé à
l’entrepreneur ou retenu sur présentation du som-
• chantier de jour : chantier où l’on travaille entre maire des frais engagés pour les transports effectués
7 h et 19 h d’une même journée; durant chaque mois à partir du 1er mai 2009.
• chantier de nuit : chantier où l’on travaille entre L’entrepreneur est tenu de majorer ou de
19 h et 7 h du lendemain. réduire, le cas échéant, le paiement des transports
Au moment de l’exécution du contrat, l’entre- aux entreprises de camionnage en vrac abonnées
preneur et ses sous-traitants doivent utiliser, en en appliquant l’ajustement du mois visé au montant
tout temps, selon les modalités d’une entente de des transports.
prestation de services convenue entre l’entrepreneur
et un titulaire de permis de courtage, ou selon les 7.7.1.1 Entente de prestation de
modalités stipulées dans les dispositions à défaut services entre l’entrepreneur et
7 d’une entente, les services des entreprises de
camionnage en vrac. Ces entreprises doivent être
le(s) titulaire(s) d’un permis de
courtage
inscrites au Registre du camionnage en vrac de la
Commission des transports du Québec (CTQ). Avant le début du transport des matières en
vrac, l’entrepreneur et le(s) titulaire(s) du permis
Leurs services doivent être fournis par un titulaire de courtage conviennent d’une entente écrite de
de permis de courtage de la zone ou de la région où prestation de services. Lorsque dans la zone où
s’exécutent les travaux. En l’absence d’un titulaire s’exécutent les travaux il y a plus d’un titulaire de
de permis de courtage de zone, l’entrepreneur doit permis de courtage, une entente peut être conclue
traiter avec l’organisme qui le remplace effectivement. seulement si tous les titulaires de la zone et l’entre-
Lorsque l’entrepreneur utilise les services des preneur signent cette entente. Dans le cas contraire,
entreprises de camionnage en vrac abonnées à un les dispositions à défaut d’une entente s’appliquent.
titulaire de permis de courtage et que ces services L’entente convenue entre les parties peut
sont fourni par ce dernier pour effectuer du transport comporter des clauses facultatives négociées.
de matières en vrac, un montant d’ajustement est Cependant, celle-ci doit obligatoirement contenir
établi, à la hausse ou à la baisse, par le Ministère les éléments suivants :
selon les fluctuations du prix du carburant diesel, et
ce, uniquement pour ces transports. • le nom de l’entrepreneur et, s’il y a lieu, le nom
Le montant de l’ajustement est établi en appli- de chaque sous-traitant qui est responsable,
quant le pourcentage d’ajustement du mois visé selon le contrat, de la partie des travaux visés
(surcharge ou réduction) au montant des transports par l’entente;
effectués durant le mois. Le montant des transports • le calendrier prévu des travaux;
est établi en fonction des tarifs réels prévus au contrat
par entente ou selon les modalités prévues aux dis- • tous les lieux de transport (origines, destinations
positions à défaut d’entente. Le pourcentage d’ajus- et, le cas échéant, tout lieu de transformation,
tement est publié sur le site Internet du Ministère. de mélange ou de dépôt);
Dans le cas d’un ajustement à la hausse, le • les distances moyennes de transport;
montant est versé par le Ministère à l’entrepreneur
général. L’entrepreneur général doit alors remettre • la quantité et la nature de toutes les matières
ce montant aux entreprises de camionnage en à transporter en vrac;
vrac abonnées à un titulaire de permis de courtage • le nombre total et le genre de camions requis
visées. Le Ministère verse également à l’entrepre- pour satisfaire les besoins en transport de
neur général une compensation représentant 10 % matières en vrac;
de ce montant qu’il peut conserver afin de couvrir
ses frais généraux. • la durée, la période approximative et le calen-
Dans le cas d’un ajustement à la baisse, l’entre- drier envisagés pour les transports de matières
preneur doit percevoir auprès des entreprises de en vrac;
camionnage en vrac abonnées à un titulaire de permis • les conditions particulières pour l’exécution
de courtage visées la somme de l’ajustement afin des transports. Les exigences imposées au(x)
de la remettre au Ministère. L’entrepreneur déduit titulaire(s) d’un permis de courtage par l’entre-
alors de ce montant qu’il doit verser au Ministère preneur ne doivent pas être supérieures à celles
une compensation représentant 10 % de celui-ci, qu’il imposées à l’entrepreneur par le Ministère;
peut conserver afin de couvrir ses frais généraux.
• les proportions, en nombre de camions des
L’entrepreneur doit transmettre mensuelle-
abonnés aux services de courtage, que les
ment au Ministère un sommaire des frais engagés
parties conviennent de respecter avec, s’il y a
envers les entreprises de camionnage en vrac

7-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 7_2011.indd 2 2010-12-06 14:03:02


Date
2010 12 15

7 |  Exécution des travaux

lieu, un nombre maximum de camions fournis Cette obligation s’applique au transport à partir
par le(s) titulaire(s) de permis de courtage. Les de leur source originale jusqu’au chantier en passant,
valeurs convenues sont immuables pour toute le cas échéant, par tout lieu de transformation, de
la durée de l’entente; mélange ou de dépôt.
• la base des tarifs utilisée sur les lieux du trans- Lorsque dans la zone où s’exécutent les travaux
port pour chacun des types de transports définis il y a plus d’un titulaire de permis de courtage, les
par l’entrepreneur. Dans le cas des contrats transports réservés aux abonnés sont partagés en
de fourniture et de pose d’enrobé à prix tarifé, parts égales entre ces titulaires.
les tarifs appliqués sont ceux stipulés dans le 7.7.1.2.2 Engagements et responsabilités
Recueil des tarifs de camionnage en vrac du
ministère des Transports;
de l’entrepreneur et du (des)
titulaire(s) de permis de courtage
• les modalités de facturation et de paiement. L’entrepreneur doit fournir, par écrit, au(x)
En outre, l’entente doit contenir un engagement titulaire(s) de permis de courtage et au surveillant,
du (des) titulaire(s) de permis de courtage à fournir
le nom des entreprises, les noms et prénoms des
avant le début des travaux, les renseignements
suivants : 7
personnes qui fourniront les services demandés par
l’entrepreneur, les numéros d’inscription au Registre • le calendrier prévu des travaux;
du camionnage en vrac de la CTQ et le numéro d’iden- • tous les lieux de transport (origines, destinations
tification de chaque camion de ces personnes ou et, le cas échéant, tout lieu de transformation,
entreprises inscrit sur la vignette délivrée par la CTQ, de mélange ou de dépôt);
avant que ceux-ci ne se présentent sur le chantier.
Parmi ces personnes, celles qui sont propriétaires • la distance moyenne des transports;
du camion qu’elles conduisent elles-mêmes doivent
• la quantité et la nature de toutes les matières
être désignées comme telles dans l’entente.
à transporter en vrac;
L’entrepreneur doit transmettre au surveillant
une copie de l’entente signée par les représentants • le nombre total et le genre de camions requis
autorisés des parties. pour satisfaire les besoins en transport de tou-
tes les matières en vrac. Le nombre minimal
L’entrepreneur n’est pas autorisé à commencer
de camions offerts par l’entrepreneur au(x)
le transport des matières en vrac avant que le sur-
titulaire(s) de permis de courtage doit correspon-
veillant ne dispose d’une copie de l’entente signée
dre à 50 % en nombre de camions fournis par
et que celui-ci n’autorise le début du transport.
le(s) titulaire(s) en rapport avec le nombre total
Seule une nouvelle entente peut annuler et des camions requis. Cette proportion s’applique
remplacer une entente antérieure. à tous les types de matières, à l’exclusion des
matériaux de déblai et des matériaux d’excava-
7.7.1.2 Disposition à défaut d’une tion, qui sont transportés au moyen de camions
entente de prestation de services conçus pour circuler exclusivement à l’extérieur
En l’absence d’une entente de prestation de des chemins publics.
services entre l’entrepreneur et le(s) titulaire(s) L’entrepreneur doit formuler au(x) titulaire(s) une
de permis de courtage, l’entrepreneur est tenu de offre pour les transports que lui-même n’effectue
transmettre au surveillant une confirmation écrite pas avec ses propres camions ou, mais l’un
d’absence d’entente, confirmation signée par le sans l’autre, que son sous-traitant n’effectue
représentant autorisé de l’entrepreneur. pas avec les siens. La proportion des transports
Les dispositions suivantes s’appliquent alors, que l’entrepreneur offre est alors en excédent
avec la précision qu’en tout temps une entente peut de 50 %. Pour ces transports, l’entrepreneur est
remplacer les dispositions à défaut d’une entente. en droit d’exiger du(des) titulaire(s) un rabais
nominal qui ne dépasse pas 10 % des tarifs
7.7.1.2.1 Conditions générales horaires et 20 % de ceux à la t • km.
Au moment de l’exécution du contrat, l’entre-
preneur et ses sous-traitants doivent utiliser, en tout Lorsque dans la zone où s’exécutent les
temps, des camions appartenant à des entreprises de travaux,il y a plus d’un titulaire de permis de
camionnage inscrites au Registre du camionnage en courtage, l’offre doit être faite à tous les titu-
vrac de la CTQ. Leurs services doivent être fournis laires conjointement. Ceux-ci doivent accepter
par un (des) titulaire(s) de permis de courtage de conjointement l’offre de transports excédentai-
la zone ou de la région où s’exécutent les travaux. res et se voient alors partager ces transports
La proportion offerte aux abonnés par l’entrepreneur également entre eux. Dans le cas où un seul
doit porter sur tous les transports de matières en des titulaires manifeste son intention d’accepter
vrac, quel que soit le moment où ils sont effectués l’offre de l’entrepreneur, ce titulaire peut accep-
et cela pour tous les types de matières. ter la totalité de l’offre conjointe de transports
excédentaires faite à tous les titulaires.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 7-3

CCDG-CR_section 7_2011.indd 3 2010-12-06 14:03:02


Date
2010 12 15

7 |  Exécution des travaux

Si l’offre de transports excédentaires de l’entre- Le(s) titulaire(s) de permis de courtage doit


preneur accompagnée d’un rabais nominal est (doivent) fournir à l’entrepreneur et au surveillant
acceptée par le(s) titulaire(s), les tarifs applica- le nom des entreprises, les noms et prénoms des
bles pour l’ensemble des transports effectués personnes qui fourniront les services demandés par
par ses (leurs) abonnés sont réduits propor- l’entrepreneur, les numéros d’inscription au Registre
tionnellement au pourcentage des transports du camionnage en vrac de la CTQ et les numéros
excédentaires; d’identification de chaque camion de ces personnes
ou entreprises inscrit sur la vignette délivrée par
• la durée, la période approximative et le calen- la CTQ, avant que ceux-ci ne se présentent sur
drier envisagés pour les transports de matières le chantier. Parmi ces personnes, celles qui sont
en vrac; propriétaires du camion qu’elles conduisent elles-
• les conditions particulières. Les exigences mêmes doivent être désignées comme telles.
imposées au(x) titulaire(s) d’un permis de Les proportions signifiées par l’entrepreneur
courtage par l’entrepreneur ne doivent pas auxquelles le(s) titulaire(s) de permis de courtage a

7
être supérieures à celles imposées à l’entre- (ont) souscrit ou les proportions spécifiées par le(s)
preneur par le Ministère. L’entrepreneur ne doit titulaire(s) de même que le nombre maximum de
pas avoir d’exigences techniques particulières camions indiqué par ceux-ci sont immuables pour
injustifiées relativement aux camions et à leurs toute la durée des travaux.
équipements. En plus, l’entrepreneur doit, dans une demande
L’entrepreneur est tenu de transmettre au sur- écrite au(x) titulaire(s) de permis de courtage trans-
veillant une preuve que le(s) titulaire(s) de permis mise entre 8 h 30 et 18 h d’une journée de travail
de courtage a (ont) bien reçu les renseignements pour un chantier de jour ou entre 7 h et 10 h pour un
fournis par l’entrepreneur. chantier de nuit, exprimer les besoins en camions
Au plus 5 jours après réception de ces rensei- pour les transports à effectuer durant la période de
gnements fournis par l’entrepreneur, le(s) titulaire(s) travail suivante. Une copie de cette demande est
de permis de courtage doit (doivent) lui transmettre, transmise au surveillant.
de même qu’au surveillant, un avis écrit et signé
dans lequel il(s) s’engage(nt) :
7.7.1.2.3 Tarifs et facturation
Les tarifs de transport, applicables pour les
• à fournir les camions nécessaires pour respecter services de transport des abonnés fournis par le(s)
les proportions signifiées par l’entrepreneur, titulaire(s) de permis de courtage, de même que les
tout en satisfaisant aux conditions particulières conditions d’application des tarifs et la description des
mentionnées dans les renseignements fournis et régions et des secteurs sont stipulés dans le Recueil
en indiquant, s’il y a lieu, un nombre maximum des tarifs de camionnage en vrac du ministère des
de camions; Transports. Les prix des transports mentionnés aux
ou, tarifs sont en vigueur à partir du 1er janvier de chaque
année et peuvent, par la suite, être ajustés en tout
• à fournir les camions dans une proportion ou en partie par le Ministère, et cela en tout temps.
moindre que celle signifiée par l’entrepreneur, Selon le pourcentage de transports excéden-
et ce, en précisant la proportion à laquelle il(s) taires accepté par le(s) titulaire(s) et le genre de
s’engage(nt), tout en satisfaisant aux conditions tarification, à la t • km ou à l’heure, le pourcentage
particulières mentionnées dans les renseigne- de réduction (R) des tarifs de l’ensemble des trans-
ments fournis et en indiquant, s’il y a lieu, un ports effectués par les abonnés du (des) titulaire(s)
nombre maximal de camions; ayant accepté l’offre est calculé à l’aide de la formule
ou encore, le cas échéant, suivante :

• à fournir les camions nécessaires dans une


proportion excédant celle réservée aux abonnés, TE × RTE
R=
comme il a été convenu en réponse à l’offre de (50 % + TE)
transports excédentaires qu’il(s) a (ont) accep-
où :
tée, tout en satisfaisant aux conditions particu-
lières mentionnées dans les renseignements R : réduction, en pourcentage arrondi à la pre-
fournis et en indiquant, s’il y a lieu, un nombre mière décimale
maximum de camions. Cette proportion inclut
alors celle réservée aux abonnés et le pourcen- TE : transports excédentaires, en pourcentage
tage convenu pour les transports en excédent. RTE : rabais nominal sur les transports excéden-
De plus, l’avis écrit doit également mentionner taires, en pourcentage
que le(s) titulaire(s) reconnaît(aissent) être lié(s) par
les dispositions à défaut d’une entente de prestation
de services.

7-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 7_2011.indd 4 2010-12-06 14:03:02


Date
2010 12 15

7 |  Exécution des travaux

La période de facturation des transports effec- réclamer au(x) titulaire(s) de permis de courtage qui
tués par les abonnés du (des) titulaire(s) couvre ne satisfait(ont) pas à la demande en camions selon
14 jours consécutifs compris entre un dimanche à les pourcentages acceptés ou signifiés par le(s)
0 h 01 et le deuxième dimanche suivant à 0 h 01. titulaire(s), à titre de dommages et intérêt liquidés,
L’entrepreneur doit verser au(x) titulaire(s), au plus un montant de 200 $ pour chacun des camions
tard 30 jours après la fin de chaque période, les demandés et qui ont été remplacés par d’autres
sommes dues selon les travaux effectués pour la camions que ceux des abonnés du (des) titulaire(s),
période correspondante. et ce, jusqu’à concurrence, s’il y a lieu, du nombre
maximum de camions spécifié par le(s) titulaire(s)
7.7.1.2.4 Conséquence en cas de non- de permis de courtage. L’acceptation de la réquisi-
respect des dispositions à défaut tion par le(s) titulaire(s) de permis de courtage est
d’une entente de prestation de présumée, sauf si un avis écrit de refus parvient à
services l’entrepreneur avant 22 h la veille pour les chantiers
L’entrepreneur n’est pas autorisé à commencer de jour ou 14 h pour les chantiers de nuit.
le transport des matières en vrac s’il est en défaut
d’avoir fourni au(x) titulaire(s) les renseignements
Toutes les sommes dues à titre de dommages
et intérêts liquidés doivent être payées à la partie 7
exigés ci-dessus selon les modalités prévues, ou si lésée dans un délai de 30 jours. L’entrepreneur ne
la période allouée au(x) titulaire(s) pour répondre à la peut pas se payer lui-même en retenant des sommes
demande de l’entrepreneur n’est pas terminée, ou si dues au(x) titulaire(s) pour les transports que les
le surveillant n’a pas autorisé le début du transport. entreprises abonnées ont effectués.
Le défaut d’un titulaire de permis de courtage Les dommages et intérêts liquidés ne peuvent
de transmettre son engagement dans le délai prévu être exigés dans les cas de force majeure.
entraîne l’annulation, pour lui-même et ses abonnés,
de toutes les dispositions les favorisant en matière 7.7.1.3 Ajustement des tarifs
de transport en vrac. La proportion des transports Dans le cas d’une augmentation des tarifs de
qui lui étaient destinés est alors offerte à un autre camionnage en vrac dont la parution survient après
titulaire de permis de courtage de la zone ou de la la date de la publication de l’appel d’offres, les dis-
région où s’exécutent les travaux et qui a transmis positions suivantes s’appliquent :
son engagement à temps. Si tous les titulaires sont
en défaut à cet égard, l’entrepreneur n’est alors • si les travaux exécutés après la date de l’aug-
lié par aucune stipulation pour autrui en faveur de mentation se font à l’intérieur du délai stipulé
titulaires du permis de courtage. dans le contrat ou à l’intérieur d’un nouveau
délai accordé à l’entrepreneur par avenant
À chaque période de travail pour laquelle au contrat, le Ministère, sur présentation des
l’entrepreneur n’a pas exprimé, ou a exprimé après preuves, ajuste le paiement à l’entrepreneur
18 h pour les chantiers de jour ou 10 h pour les d’un montant équivalant à ces augmentations
chantiers de nuit, les besoins en camions pour les pour payer les entreprises de camionnage abon-
transports à effectuer au cours de la période de travail nées dont les services ont été fournis par le(s)
suivante, le(s) titulaire(s) de permis de courtage est titulaire(s), plus 10 % pour les frais généraux
(sont) en droit de réclamer à l’entrepreneur, à titre qui vont à l’entrepreneur;
de dommages et intérêts liquidés, un montant de
200 $ pour chacun des camions que l’entrepreneur • si les travaux exécutés après la date de l’aug-
n’a pas demandés ou a demandés hors délai et qui mentation se font à l’extérieur du délai stipulé
ont été remplacés par d’autres camions que ceux dans le contrat ou prolongé par le Ministère,
des abonnés, selon les pourcentages acceptés ou l’entrepreneur n’a droit à aucun ajustement de
signifiés par le(s) titulaire(s), et ce, jusqu’à concur- prix. L’entrepreneur est toutefois tenu de payer
rence, s’il y a lieu, du nombre maximum de camions les entreprises de camionnage abonnées selon
spécifiés par le(s) titulaire(s) de permis de courtage. les nouveaux tarifs.
L’annulation de la réquisition par l’entrepreneur est Dans le cas d’une diminution des tarifs, le
toutefois possible s’il fait parvenir au(x) titulaire(s) Ministère déduit un montant équivalant à ces dimi-
un avis écrit en ce sens au moins 2 heures avant nutions pour tous les transports des matières en vrac
l’instant où les camions sont requis. effectués par les abonnés dont les services ont été
Le défaut du (des) titulaire(s) de permis de fournis par le(s) titulaire(s) de permis de courtage.
courtage de répondre à la demande en camions de
l’entrepreneur permet à ce dernier d’avoir recours 7.7.1.4 Stipulation pour autrui
à d’autres camionneurs pour combler ses besoins L’entrepreneur et le titulaire de permis de cour-
en camions. tage conviennent qu’aucune réclamation n’est admis-
À chaque période de travail pour laquelle sible contre le Ministère en sa qualité de stipulant.
l’entrepreneur a exprimé ses besoins en camions
selon les modalités prévues, celui-ci est en droit de

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 7-5

CCDG-CR_section 7_2011.indd 5 2010-12-06 14:03:02


Date
2010 12 15

7 |  Exécution des travaux

7.7.2 Respect des limites de courtage, le cas échéant. L’entrepreneur peut


charges des véhicules imputer à ces derniers un maximum de 150 $
par retenue, à moins qu’une note contresignée
L’entrepreneur ne doit faire circuler sur les indiquant un dépassement présumé par le
chemins publics et ouvrages d’art aucun véhicule conducteur n’apparaisse sur le coupon, auquel
ni matériel dont la masse totale en charge (MTC) cas une telle retenue est interdite relativement
excède les limites. Ces limites sont les plus basses au dépassement de la MTC.
entre les limites légales, les limites affichées sur
les lieux et les limites prescrites aux plans et devis. Une copie de ce plan doit être remise au sur-
Cette interdiction s’applique partout à l’extérieur veillant pour acceptation. Une fois le plan accepté,
du chantier ainsi qu’à l’intérieur de celui-ci, sur l’entrepreneur doit le transmettre au(x) titulaire(s)
l’infrastructure de chaussée préparée conformément de permis de courtage avec le(s)quel(s) il traite.
aux exigences de préparation de l’infrastructure L’entrepreneur ne doit pas commencer les transports
de la section « Terrassements », au-dessus de la sans avoir obtenu l’autorisation écrite du surveillant.
ligne d’infrastructure et sur les ouvrages d’art. Elle
7.7.2.2 Appareil de pesée
7 s’applique aussi pendant la période de dégel. De
plus, lorsque le transport doit s’effectuer sur le réseau Pour les matériaux d’emprunt, l’utilisation d’une
routier municipal, l’entrepreneur doit respecter les balance autonome, d’une balance montée sur char-
règlements municipaux. geur ou d’une balance montée sur camion est exigée
L’entrepreneur est entièrement responsable à tous les sites d’approvisionnement si le matériau
de faire respecter les limites de charges dans le est transporté sur les chemins publics, les ouvrages
transport des matières en vrac. Pour ce faire, il doit d’art ou les infrastructures routières. L’utilisation d’une
appliquer en tout temps un plan de contrôle des balance autonome est toutefois obligatoire à tout site
charges des camions. d’approvisionnement en matériau d’emprunt si une
telle balance est disponible à ce site.
7.7.2.1 Plan de contrôle Tous les appareils de pesée doivent être fiables.
Le plan de contrôle des charges doit décrire Les balances autonomes doivent avoir une capacité
en détail les moyens que l’entrepreneur s’engage à et une géométrie appropriées pour y loger chaque
prendre pour respecter les limites de charges. Les camion en entier et pour permettre la pesée en une
dispositions du plan de contrôle doivent : seule opération.
L’original du coupon de pesée doit être signé
• assurer le contrôle de la MTC des camions qui par le chauffeur du camion, dont le coupon indique
entrent et de ceux qui sortent du chantier en la MTC, et être par la suite remis au surveillant. Si
empruntant les chemins publics; le chauffeur croit que la MTC dépasse la limite, bien
• assurer le contrôle de la MTC des camions qui que la masse inscrite sur le coupon y soit inférieure,
circulent à l’intérieur du chantier sur l’infras- celui-ci doit y inscrire une note en ce sens, la faire
tructure de chaussée préparée conformément contresigner par le responsable du chargement avant
aux exigences de préparation de l’infrastructure d’effectuer le transport et en aviser l’entrepreneur
de la section « Fondations de chaussée », au- immédiatement après le déchargement.
dessus de la ligne d’infrastructure ou sur des Pour tous les autres matériaux transportés
ouvrages d’art; sur les chemins publics, les ouvrages d’art ou les
infrastructures routières, notamment les matériaux
• indiquer la période de transport de même que
de déblai, l’entrepreneur doit prendre les moyens
les quantités, la nature, les sources et les des-
nécessaires pour assurer le respect de la MTC.
tinations des matières transportées;
Les MTC de tous les camions sont sujettes au
• contenir la liste de la masse maximale en charge contrôle du surveillant, que leur chargement ait été
de chacun des camions. Tous les camions des pesé ou non.
abonnés fournis par le(s) titulaire(s) de permis
de courtage de la Commission des transports 7.7.2.3 Pesée de contrôle
du Québec, ceux de l’entrepreneur et ceux de Le surveillant fait procéder à des vérifications
ses sous-traitants sont visés; fréquentes de la masse des camions en charge.
• imposer la tenue d’un registre de pesée des Pour ce faire, l’entrepreneur doit faire conduire tout
camions pour chaque appareil de pesée; camion chargé que le surveillant désigne à la balance
choisie par ce dernier. Les pesées de contrôle sont
• inclure un spécimen du coupon pour chaque exigées à raison d’un minimum de un camion pour
appareil de pesée; la première tranche de 1000 t transportées, et par
la suite, d’un minimum de un camion par tranche
• définir les modalités d’application des rete-
additionnelle de 5000 t, toutes matières confondues.
nues que l’entrepreneur entend appliquer aux
camionneurs ne respectant pas les limites de En plus de ce qui précède, un minimum de
charge, par le biais du titulaire du permis de une pesée de contrôle est exigée par site d’appro-

7-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 7_2011.indd 6 2010-12-06 14:03:03


Date
2010 12 15

7 |  Exécution des travaux

visionnement en matériau d’emprunt. Un minimum 7.7.3 Transport additionnel


de une pesée de contrôle est également exigée Lorsque le contrat stipule le paiement de
pour les déblais. transport additionnel, le prix unitaire du matériau
transporté doit inclure le coût du transport pour le
7.7.2.4 Conséquences en cas de défaut
premier kilomètre de la distance à parcourir.
Tout dépassement de la limite constaté lors
Le transport additionnel est le produit de la
d’une pesée de contrôle, ou même lors d’une véri-
distance totale, diminuée du premier kilomètre, par
fication ultérieure des coupons de pesée, entraîne
la quantité de matériaux transportés en tonnes; le
une retenue à titre de dommages et intérêts liquidés
produit, qui s’exprime en t • km, est déterminé selon
de 300 $ par dépassement.
le plus court chemin praticable et logique, privé ou
De plus, si 2 retenues pour dépassement de la public, entre le point de chargement dans les camions
limite de charge sont appliquées pour des matières et le point d’utilisation. Une fraction de la distance
d’une même provenance, l’entrepreneur doit sus- totale est considérée comme 1 km.
pendre le transport de toutes les matières de cette
Le point de départ du transport d’un matériau
provenance. Il doit ensuite corriger la situation et faire
procéder à ses frais à une pesée de contrôle. Par la
brut ou usiné est le point de chargement du camion
qui en effectue le transport jusqu’au point d’utilisation.
7
suite, l’entrepreneur ne doit reprendre les transports
des matières de cette provenance qu’après avoir
obtenu l’autorisation écrite du surveillant. 7.8 Délais et ordonnancement
Enfin, si 4 retenues pour dépassement de la Le délai stipulé dans le contrat pour terminer
limite de charge sont appliquées pendant la durée du les travaux est le délai contractuel, quel que soit
contrat, toutes matières confondues, l’entrepreneur le calendrier présenté par l’entrepreneur. Ce délai
doit suspendre le transport de toutes les matières en commence à compter de la date indiquée dans la
vrac. Il doit ensuite réviser son plan de contrôle de lettre d’autorisation de commencer les travaux.
façon à corriger la situation et le présenter à nouveau Le nombre de mois alloués pour l’exécution des
au surveillant. Le plan révisé doit être remis au sur- travaux exclut les mois de décembre, janvier, février,
veillant pour acceptation. Par la suite, l’entrepreneur mars, avril et mai; en outre, le mois de novembre est
ne doit reprendre les transports qu’après avoir obtenu exclu pour les travaux de revêtement de chaussées
l’autorisation écrite du surveillant. en enrobé et pour les travaux de réparation de béton,
Dans chaque cas, c’est-à-dire 2 retenues pour et les mois d’octobre et novembre pour les travaux
dépassement pour une matière d’une même pro- de peinture de surface d’acier au chantier.
venance ou 4 retenues pour dépassement, toutes Cependant, durant les mois mentionnés précé-
matières confondues, l’autorisation de reprendre les demment, l’entrepreneur peut poursuivre les travaux
transports sans annuler les retenues a pour effet de réalisables en cette période.
reprendre le compte respectif des retenues pour Un délai court, qui est le temps effectif alloué
dépassement à zéro. pour l’exécution des travaux, c’est-à-dire le nombre
Aucun prolongement de délai n’est accordé à de jours consécutifs de calendrier entre le premier et
la suite d’un arrêt des travaux à cause d’un dépas- le dernier jour d’exécution des travaux en chantier,
sement de la limite de charge. peut être stipulé au contrat. Un délai court peut aussi
être stipulé pour une partie des travaux seulement, à
7.7.2.5 Mode de paiement l’intérieur des délais régissant l’ensemble du contrat.
Lors d’une pesée de contrôle, si un dépassement Pour ces délais courts, la compilation du temps
de la limite est constaté, l’aller et le retour, du site d’exécution ne tient pas compte de l’exclusion des
où le surveillant a demandé ce contrôle à celui de mois mentionnés précédemment si l’entrepreneur
la pesée, ne sont pas payés à l’entrepreneur. Dans décide d’effectuer des travaux durant cette période.
le cas contraire et quand la pesée est exigée par le Chaque mois, l’entrepreneur compare l’avance-
surveillant, l’entrepreneur est dédommagé pour le ment des travaux et le calendrier le plus récent qu’il
temps du contrôle selon les tarifs horaires prévus au a soumis. Il transmet alors au Ministère un calendrier
Recueil des tarifs de camionnage en vrac du minis- révisé qui tient compte de tous les retards accumulés
tère des Transports du Québec, majorés de 10 %. au cours du mois et qui doivent être rattrapés au
Tous les autres frais engagés pour le contrôle cours du mois suivant.
des charges par l’entrepreneur sont inclus dans les S’il survient, au cours des travaux, des causes
prix unitaires ou globaux des matières à transporter. sérieuses de retard indépendantes de sa volonté,
l’entrepreneur peut demander par écrit au Ministère
une prolongation de délai en la justifiant. Cette
demande doit parvenir au Ministère au moins un
mois avant l’expiration du délai stipulé ou, lorsque
ce dernier est inférieur à 2 mois, avant que la moitié
du délai pour terminer les travaux ne soit écoulée.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 7-7

CCDG-CR_section 7_2011.indd 7 2010-12-06 14:03:03


Date
2010 12 15

7 |  Exécution des travaux

Dans les cas de force majeure et pour des 7.8.2 Défaut de terminer les
raisons acceptables pour le Ministère, la durée de travaux dans le délai
la prolongation est déterminée, et le nouveau délai
prescrit
fixé est consigné par avenant au contrat.
L’entrepreneur, à défaut de terminer les travaux
Ni l’acceptation par le Ministère de modifier le
dans le délai stipulé dans le contrat, ou le contrat
délai stipulé dans le contrat, ni la présentation par
révisé par avenant, doit payer au Ministère, à titre
l’entrepreneur d’un calendrier accéléré des travaux,
de dommages et intérêts liquidés, le montant stipulé
ni la demande et l’exécution de travaux imprévus ou
au contrat.
additionnels ni aucune autre cause de non-respect du
délai stipulé ne peuvent servir de prétexte à l’entre- Ce montant est déduit des montants dus ou qui
preneur pour réclamer des dommages consécutifs deviendront dus à l’entrepreneur. Aucun paiement fait
au prolongement des travaux si le Ministère n’a pas par le Ministère, avant ou après l’expiration du délai,
ralenti ou interrompu de son propre chef et de façon ne peut être interprété comme une renonciation à
explicite les travaux de l’entrepreneur. de tels dommages et intérêts liquidés.

7 7.8.1 Intempéries
L’absence au contrat d’une clause particulière
relative aux dommages et intérêts liquidés ne consti-
Dans le présent article, on entend par chantier tue pas une renonciation de la part du Ministère à
de jour un chantier où on travaille entre 7 h et 19 h la récupération des montants liés aux préjudices
d’une même journée et par chantier de nuit un chan- causés par le défaut de l’entrepreneur de satisfaire
tier où on travaille entre 19 h et 7 h le lendemain. aux exigences relatives au délai et à l’ordonnance-
Si, au cours de travaux de pose d’enrobés, des ment des travaux.
intempéries empêchent la réalisation des travaux, le
délai court peut être prolongé de la façon suivante : 7.9 Travaux non autorisés
Le Ministère ne fait mesurer ni ne paie les tra-
• Pour les travaux de jour :
vaux faits en dehors des limites apparaissant dans
◆◆ un jour de travail, si les travaux sont les documents du contrat ou en dehors des lignes
interrompus entre 7 h et 10 h, et qu’ils ne que le surveillant a piquetées sur le terrain. À ses
reprennent pas au cours de la journée; frais et dépens, l’entrepreneur doit, si le Ministère
juge la chose nécessaire, défaire les ouvrages non
◆◆ un demi-jour de travail si les travaux sont autorisés formellement et remettre les lieux dans
interrompus entre 10 h et 16 h, et qu’ils leur état original.
ne reprennent pas au cours de la journée;
◆◆ si les travaux sont interrompus après 16 h, 7.10 Travaux défectueux
aucun délai supplémentaire n’est accordé. Tous les travaux non conformes aux plans et
devis ou aux autres stipulations du contrat sont
• Pour les travaux de nuit :
considérés comme défectueux. À la suite d’un avis
◆◆ une nuit de travail, si les travaux sont écrit du Ministère, l’entrepreneur doit indiquer la
interrompus entre 19 h et 22 h, et qu’ils ne correction qu’il entend apporter et corriger les travaux
reprennent pas au cours de la nuit; défectueux, à ses frais, ou les refaire selon les plans
et devis, et ce, dans les plus courts délais.
◆◆ une demi-nuit de travail, si les travaux sont
interrompus entre 22 h et 4 h, et qu’ils ne Si l’entrepreneur soumet une correction jugée
reprennent pas au cours de la nuit; inacceptable, refuse ou néglige de corriger les travaux
défectueux conformément à son avis, le Ministère
◆◆ si les travaux sont interrompus après 4 h, peut alors arrêter les travaux et faire démolir et rem-
aucun délai supplémentaire n’est accordé. placer, ou défaire et refaire, les travaux ainsi jugés
Si les travaux reprennent au cours d’une même défectueux, et imposer le paiement des dépenses
période de travail (jour ou nuit), mais qu’ils ont été engagées ou à venir à l’entrepreneur au moyen
interrompus pour une durée supérieure à 3 heures de déductions dans les paiements ou à même les
consécutives, une demi-période (jour ou nuit) de retenues ou garanties. Cependant, dans tous les
travail peut être reportée. cas où une urgence nécessite que ces corrections
ou réfections soient faites immédiatement, l’entre-
L’entrepreneur doit remettre au Ministère une preneur doit procéder sans délai sur un ordre écrit
demande écrite afin de se voir accorder ces périodes, du Ministère.
en y précisant l’heure de l’arrêt des travaux.

7-8 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 7_2011.indd 8 2010-12-06 14:03:03


Date
2010 12 15

7 |  Exécution des travaux

7.11 Nettoyage et remise en état des 7.13 Inspection et réception des


lieux travaux
Lorsque les travaux sont terminés, l’entrepre- Lorsque les travaux sont terminés et qu’ils sont
neur doit : enlever de l’emprise non seulement son prêts pour la réception, l’entrepreneur en avise le
matériel, mais aussi les matériaux inutilisés, les surveillant par écrit. Ce dernier dispose alors de
déchets, les rebuts, les cailloux, les pierrailles, et les 30 jours pour procéder à l’inspection des travaux. Si
débris de bois, de souches ou de racines; nettoyer le surveillant ne trouve pas les travaux acceptables,
les emplacements des matériaux et du matériel; il en donne avis à l’entrepreneur par écrit, en indi-
remettre en bon état les fossés et les cours d’eau quant les défectuosités à corriger, les omissions et
qu’il a obstrués; réparer ou reconstruire les clôtures les lacunes à combler et, au besoin, le nettoyage
et autres ouvrages nécessaires qu’il a démolis ou et les restaurations à faire avant que les travaux
endommagés et se défaire de tous les matériaux, puissent être reçus sans réserve et que l’entrepre-
et cela, de manière à ne pas déparer les abords neur soit dégagé de ses responsabilités immédiates
des travaux et des ouvrages connexes. Enfin, il doit d’entretien.
réparer tous les autres dommages et dégâts qu’il a
causés sur le site des travaux, à la propriété publique
L’entrepreneur doit alors, dans un délai raison-
nable stipulé par le Ministère, prendre les mesures
7
ou privée touchée par ses travaux, aux plans d’eau, nécessaires pour parfaire le tout selon les plans et
aux sites de campement, de remisage du matériel, devis, ainsi que les usages et les règles de l’art.
d’entreposage ou d’approvisionnement de matériaux,
à l’environnement et au territoire forestier ou agricole. L’avis de réception confirmant que l’ouvrage est
Il doit également procéder à la restauration du couvert prêt pour l’usage auquel il est destiné, que l’entre-
forestier sur les terres forestières du domaine public. preneur a apporté les corrections nécessaires aux
déficiences qui lui ont été signifiées et que tous les
Si cet ouvrage est mentionné au bordereau, travaux sont parachevés décharge l’entrepreneur
le prix en est fixé par le Ministère. Il fait l’objet d’un de ses responsabilités et obligations, sauf celles
paiement global et est payé quand le travail est relatives aux malfaçons ou aux vices cachés dans
complété à la satisfaction du Ministère. Tous les frais la construction.
excédentaires engagés pour cet ouvrage doivent être
inclus dans les autres prix unitaires du bordereau. Le Ministère peut délivrer un avis de récep-
tion avec réserve déclarant que les ouvrages sont
Si cet ouvrage n’apparaît pas au bordereau, les terminés en très grande partie, que les travaux à
coûts de ces travaux sont considérés comme des parachever et faisant l’objet de la réserve ne peuvent
frais divers, et les prix unitaires et globaux incluent l’être en raison de conditions indépendantes de la
toutes les dépenses engagées pour leur exécution. volonté de l’entrepreneur, que la valeur des travaux à
corriger, excluant ceux qui doivent être parachevés,
7.12 Recours à la caution en cas de est égale ou inférieure à 0,5 % du montant total du
défaut de l’entrepreneur contrat et que ces travaux à corriger ou à parachever,
Si l’entrepreneur néglige ou refuse de remplir attestés et énumérés par écrit, ne peuvent d’aucune
l’une ou l’autre de ses obligations, si les travaux façon nuire à l’usage immédiat de l’ensemble en
progressent trop lentement ou s’il devient évident toute sécurité. Le Ministère fait la réception des
qu’ils ne pourront être terminés dans le délai prévu travaux ayant fait l’objet de la réserve une fois que
dans le contrat, le Ministère le met en demeure de ces ouvrages sont terminés ou corrigés.
prendre les mesures nécessaires pour mener les
travaux à bonne fin. Si la garantie d’exécution des 7.14 Évaluation du rendement de
travaux a été fournie sous forme de cautionnement, l’entrepreneur
une copie de la mise en demeure est transmise à Le contrat, s’il est d’une somme de 100 000 $
la caution. ou plus, doit faire l’objet d’une évaluation par le
Quinze jours après la mise en demeure, en cas Ministère. De plus, un rapport de rendement doit
d’inaction de l’entrepreneur, le Ministère peut faire également être produit pour un contrat de 25 000 $
exécuter les travaux comme il l’entend aux frais et et plus pour lequel l’évaluation est insatisfaisante.
dépôts de l’entrepreneur. Toutefois, si la garantie a
été fournie sous forme de cautionnement, 15 jours
après la mise en demeure, en cas d’inaction de l’entre-
preneur, le Ministère avise la caution de compléter
les travaux aux prix du contrat. Quinze jours après
l’envoi de cet avis, en cas d’inaction de la caution,
le Ministère peut faire exécuter les travaux comme il
l’entend aux frais de la caution et de l’entrepreneur.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 7-9

CCDG-CR_section 7_2011.indd 9 2010-12-06 14:03:03


CCDG-CR_section 7_2011.indd 10 2010-12-06 14:03:03
Date
2010 12 15

8 |  Mesurages, paiements et retenues

8.1 Modes de mesurage L’original du coupon de pesée doit être remis


Seules les mesures prises par le surveillant au surveillant.
servent à établir les quantités finales. Dans le cas
de contestation, l’entrepreneur doit prouver que ces 8.2 Prix unitaires ou globaux à
mesures sont erronées. forfait
Chacun des prix unitaires ou globaux du contrat
8.1.1 Calcul des volumes est à forfait; l’entrepreneur s’engage à faire l’ouvrage
Le volume des matériaux payés au mètre cube pour ce prix unique, à gain ou à perte. Le prix unitaire
est calculé par sections théoriques établies à partir ou global d’un ouvrage doit donc compenser pour
d’une modélisation de la surface du terrain naturel toutes les dépenses, tous les travaux, déboursés,
au lieu d’origine, suivant la méthode de la moyenne paiements, frais directs ou indirects, mobilisations,
des aires ou encore par différence des surfaces démobilisations et tous les actes, tous les faits, toutes
modélisées du terrain existant et de celui projeté. les responsabilités, obligations, omissions et erreurs
S’il est impossible de faire autrement, les quanti- de l’entrepreneur liés à la réalisation de cet ouvrage.
tés des matériaux sont mesurées dans les camions; À moins d’indications contraires dans les plans
ce mesurage a lieu à l’arrivée des camions à pied et devis, pour ce même prix unitaire ou global, l’entre-
d’œuvre, et rien n’est alloué pour le tassement attri-
buable au transport. Les mesures linéaires se font
preneur fournit les matériaux, la main-d’œuvre, le
matériel et les accessoires nécessaires à l’exécution 8
à 1 cm près. Chaque chargement doit être mesuré de l’ouvrage.
et contrôlé; le volume qui n’a pas été ainsi mesuré
Le prix unitaire ou global inclut également le
et vérifié avant d’être déchargé entièrement à pied
transport et la mise en œuvre des matériaux, de
d’œuvre est évalué par le surveillant. La surface du
même que tous les frais généraux de l’entreprise :
contenu de la benne doit être suffisamment apla-
administration, assurances, cotisations, intérêts,
nie par l’entrepreneur, à ses frais, pour permettre
loyers, taxes et autres dépenses incidentes. Il doit
le mesurage rapide et précis de la hauteur des
englober les pertes et dommages pouvant résulter
matériaux.
de la nature des travaux, de la fluctuation des prix et
8.1.2 Pesée salaires, des risques de l’entreprise, des grèves, des
retards non imputables au Ministère, des restrictions
Les matériaux payés à la tonne doivent avoir relatives au transport, des accidents et de l’action
été pesés à l’aide d’un appareil certifié depuis moins des éléments de la nature.
de un an par un organisme accrédité par « Poids et
mesures Canada ». Les prix du contrat sont en dollars canadiens
et ne comprennent pas la taxe sur les produits et
Les coupons de pesée doivent se suivre par services (TPS), ni la taxe de vente du Québec (TVQ)
ordre numérique et comporter les espaces néces- conformément à l’attestation fournie par le Ministère à
saires pour y inscrire : l’annexe A du Cahier des charges et devis généraux,
• Par le peseur : qui exempte l’entrepreneur du paiement de ces taxes.
Lorsque le prix d’un ouvrage est stipulé par le
◆◆ le nom de l’entrepreneur; Ministère sur le bordereau ou dans les plans et devis,
◆◆ la date et l’heure de départ; il est la seule rémunération pour toutes les dépenses
engagées pour l’exécution de cet ouvrage; si le prix
◆◆ le nom du propriétaire du camion; stipulé par le Ministère n’est pas jugé suffisant par
◆◆ le numéro d’immatriculation; l’entrepreneur, le coût excédentaire doit être inclus
dans les autres ouvrages du bordereau.
◆◆ la provenance du matériau;
◆◆ l’identification du matériau;
8.3 Matériaux fournis par le
ministère
◆◆ la destination du matériau; Le Ministère fournit certains matériaux requis
◆◆ la masse brute; pour l’exécution des travaux, lorsque cela est stipulé
aux plans et devis. Dans ce cas, le prix unitaire de
◆◆ la masse à vide du camion; l’ouvrage comprend toutes les dépenses pour le
◆◆ la masse nette; chargement, le transport, l’assurance sur le trans-
port, le déchargement, l’entreposage, les travaux
◆◆ la signature du peseur. visant à les rendre conformes et la mise en œuvre
de ces matériaux.
• Par le receveur :
Ces matériaux sont livrés à l’entrepreneur par le
◆◆ le site exact de livraison du matériau; Ministère, à l’usine, à l’entrepôt ou au lieu d’extraction,
et l’entrepreneur en a la responsabilité à partir du
◆◆ la signature du receveur;
moment de leur livraison.
◆◆ l’heure d’arrivée.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 8-1

CCDG-CR_section 8_2011.indd 1 2010-12-06 14:03:27


Date
2010 12 15

8 |  Mesurages, paiements et retenues

8.4 Avenant au contrat sur les produits et services (TPS) et de la taxe de


L’avenant au contrat a notamment pour but : vente du Québec (TVQ).
Le calcul des paiements à effectuer est établi
• d’autoriser l’exécution d’ouvrages imprévus selon les données qui suivent et doit inclure tout autre
lorsqu’ils sont nécessaires; coût de main-d’œuvre, de matériaux, de machinerie
• de formuler une entente concernant certains lourde, d’équipement divers, petit outillage et autre
changements des conditions d’exécution des matériel requis, non spécifié et attribuable à des
ouvrages, lorsque ces conditions sont manifes- changements dans les conditions d’exécution ou à
tement différentes de celles qui sont indiquées l’exécution de travaux imprévus.
dans les documents du contrat.
8.4.3.1 Coûts
À cet effet, l’entente intervenant entre l’entrepre-
neur et le surveillant ne devient exécutoire que lors- 8.4.3.1.1 Coût de la main-d’œuvre
que ses modalités sont approuvées par le Ministère. Le coût de la main-d’œuvre est constitué :
Les parties peuvent conclure une entente selon
l’une ou l’autre des modalités décrites aux articles • des salaires versés aux ouvriers ainsi qu’au
suivants. contremaître et, le cas échéant, au surinten-
dant qui supervise les salariés sur le chantier,
8 8.4.1 Prix global à forfait conformément à la convention collective ou
décret des travailleurs du secteur Génie civil et
Lorsque les travaux sont déterminés de façon voirie, auxquels s’ajoutent les avantages sociaux
précise et détaillée et qu’un prix est convenu et applicables aux salaires;
accepté par les deux parties pour le tout.
• des frais de déplacement et d’hébergement des
8.4.2 Prix unitaire à forfait salariés additionnels requis.
Lorsque les spécifications relatives aux travaux Aucun paiement direct n’est fait aux employés de
sont déterminées de façon précise et détaillée, mais l’entrepreneur qui travaillent généralement au siège
que toutes les quantités ou certaines des quantités social, à un bureau général, au bureau de chantier,
ne sont fournies qu’à titre estimatif. dans un garage ou un entrepôt.
8.4.3 Prix coûtant majoré 8.4.3.1.2 Coût des matériaux
La méthode du prix coûtant majoré est utilisée Le coût des matériaux est constitué du coût de
lorsque les travaux sont de nature telle que les prix tous les matériaux, produits, fournitures, y compris
ne peuvent être déterminés clairement ou lorsque les matériaux incorporés à l’ouvrage en raison de
l’urgence des travaux est telle qu’il est nécessaire de changements dans les conditions d’exécution ou à
les commencer avant que les spécifications relatives l’exécution de travaux imprévus, en plus des frais de
à ces travaux ne soient déterminées. transport, d’entreposage et de manutention de ceux-
De plus, à la fin de chaque journée d’ouvrage, le ci, le tout correspondant au plus bas prix consenti à
représentant du surveillant et l’entrepreneur compa- l’entrepreneur et aux sous-traitants.
rent leur registre respectif du temps payable et des
matériaux utilisés en vue de s’entendre sur un seul 8.4.3.1.3 Coût de la machinerie lourde
document, qui est signé en 2 copies par chacune Le coût de la machinerie lourde est constitué :
des parties et dont une copie va au Ministère et
• du coût de transport et de montage lorsque la
l’autre à l’entrepreneur.
machinerie requise ne se trouve pas déjà sur
Tous les états de compte de l’entrepreneur le chantier. Le temps consacré aux réparations
doivent être détaillés et accompagnés des pièces et à l’entretien n’est pas payable;
justificatives exigées. L’entrepreneur doit permettre
à tout représentant autorisé du gouvernement d’ins- • le coût d’utilisation de la machinerie lourde
pecter ses livres, ses bordereaux de paie, ses prix calculé à l’aide des taux horaires suivants :
de revient et tout autre document servant de base ◆◆ lorsque, pour un type de matériel, un taux de
à la préparation de ses états de compte. location est publié dans le document Taux
Lorsque la modalité « à prix coûtant majoré » de location de machinerie lourde produit
est retenue, les ouvrages sont faits en régie, et le par la Direction générale des acquisitions
calcul des paiements à effectuer correspond aux en vertu du Règlement sur les contrats
coûts réels de l’entrepreneur et des sous-traitants, d’approvisionnement, de construction et de
et doit inclure les taxes et autres droits imposés par services des ministères et des organismes
toute autorité compétente sur la main-d’œuvre, les publics, ce taux est utilisé pour établir le
matériaux, la machinerie lourde, l’équipement divers, coût d’utilisation de ce matériel;
petit outillage et autre matériel requis et auxquels
l’entrepreneur est assujetti, à l’exclusion de la taxe ◆◆ lorsqu’un type de matériel ne figure pas
dans le document Taux de location de

8-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 8_2011.indd 2 2010-12-06 14:03:27


Date
2010 12 15

8 |  Mesurages, paiements et retenues

machinerie lourde, le taux utilisé pour éta- 8.4.3.1.5 Coût du transport en vrac
blir le coût d’utilisation de ce matériel est : Le transport en vrac est payé selon les taux et
- le taux de location interne, excluant tarifs inscrits dans le Recueil des tarifs de camion-
l’administration et les profits, lorsque nage du ministère des Transports du Québec.
le matériel appartient à l’entrepreneur;
8.4.3.1.6 Autres frais
- le taux de location interne, excluant Le coût accepté pour les autres frais doit être
l’administration et les profits, ou le taux directement attribuable à des changements dans les
facturé lorsque le matériel appartient conditions d’exécution ou à l’exécution de travaux
à un sous-traitant; imprévus et est constitué :
- le taux facturé lorsque le matériel • des protections, des installations temporaires et
appartient à un fournisseur. des ouvrages de sécurité additionnels;
Le taux de location interne et le taux facturé
• des frais d’énergie et de chauffage;
sont sujets à vérification et doivent être approuvés
par le Ministère. • du coût d’enlèvement et d’élimination des
ordures et débris;
8.4.3.1.4 Coût de l’équipement divers,
petit outillage et autre matériel • des primes additionnelles de cautionnement et 8
Le coût de l’équipement divers, petit outillage d’assurance que l’entrepreneur doit payer à la
et autre matériel est constitué : suite de l’augmentation des prix de son contrat;

• du coût de transport et de montage lorsque • le coût additionnel du contrôle de la qualité des


l’équipement divers, petit outillage et autre travaux par le responsable de l’assurance qualité
matériel requis ne se trouvent pas déjà sur le ou le surintendant;
chantier. Le temps consacré aux réparations et • les redevances et les droits de brevet applicables.
à l’entretien n’est pas payable;
8.4.3.2 Majorations
• du coût d’utilisation de l’équipement divers, petit
outillage et autre matériel calculé à l’aide des La majoration inclut les frais généraux, les frais
taux horaires suivants : d’administration et les profits.

◆◆ lorsque, pour un type de matériel, un taux 8.4.3.2.1 Majoration du coût de la main-


de location indicatif est publié dans le d’œuvre, des matériaux et des
document Machinerie et outillage – Taux autres frais
de location indicatif en vigueur au gouver- Lorsque les travaux sont exécutés par l’entre-
nement, ce taux est utilisé pour établir le preneur, le coût de la main-d’œuvre, des matériaux
coût d’utilisation de ce matériel; et des autres frais est majoré de 15 %. Lorsque les
◆◆ lorsqu’un type de matériel ne figure travaux sont exécutés par un sous-traitant, le coût
pas dans le document Machinerie et de la main-d’œuvre, des matériaux et des autres
outillage – Taux de location indicatif, le frais est majoré de 15 % pour le sous-traitant, et
taux utilisé pour établir le coût d’utilisation ce coût total majoré est à nouveau majoré de 10 %
de ce matériel est : pour l’entrepreneur.

- le taux de location interne, excluant 8.4.3.2.2 Majoration du coût de


l’administration et les profits, lorsque la machinerie lourde, de
le matériel appartient à l’entrepreneur; l’équipement divers, petit
- le taux de location interne, excluant
outillage et autre matériel
l’administration et les profits, ou le taux a) Type de matériel figurant dans les
facturé lorsque le matériel appartient documents Taux de location de machinerie
à un sous-traitant; lourde ou Machinerie et outillage – Taux de
location indicatif
- le taux facturé lorsque le matériel
appartient à un fournisseur. Lorsque le type de matériel appartient à
l’entrepreneur, le coût de la machinerie lourde, de
Le taux de location interne et le taux facturé
l’équipement divers, petit outillage et autre matériel
sont sujets à vérification et doivent être approuvés
ne fait l’objet d’aucune majoration. Lorsque le type
par le Ministère.
de matériel appartient à un sous-traitant ou à un
L’équipement ou les outils à main tel que les fournisseur, le coût de la machinerie lourde, de
marteaux, les pinces ou autres ne sont pas payables. l’équipement divers, petit outillage et autre matériel
est majoré de 10 % pour l’entrepreneur et aucune

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 8-3

CCDG-CR_section 8_2011.indd 3 2010-12-06 14:03:27


Date
2010 12 15

8 |  Mesurages, paiements et retenues

majoration n’est accordée pour le sous-traitant ou 8.4.5 Changement après la


le fournisseur. réception des travaux
b) Type de matériel ne figurant pas dans les Aucun changement ne peut être exigé après la
documents Taux de location de machinerie réception avec réserve des travaux, à moins qu’une
lourde ou Machinerie et outillage – Taux de entente ne soit conclue entre les parties.
location indicatif
Lorsque le type de matériel appartient à 8.5 Estimation provisoire et
l’entrepreneur, le coût de la machinerie lourde, de paiement
l’équipement divers, petit outillage et autre matériel Les travaux faits au cours de un mois, confor-
est majoré de 15 % pour l’entrepreneur. mément au contrat ou à la demande du Ministère,
Lorsque le type de matériel appartient à un sont payés, déduction faite des retenues.
sous-traitant : Lorsque, pour une année financière (du 1er avril
• le taux de location interne de la machinerie d’une année au 31 mars de l’année suivante), les
lourde, de l’équipement divers, petit outillage devis limitent le paiement à un maximum, le montant
et autre matériel est majoré de 15 % pour le des travaux exécutés excédant ce maximum n’est
sous-traitant, et ce coût total majoré est majoré dû qu’à compter de l’année financière subséquente;
8 à nouveau de 10 % pour l’entrepreneur; l’entrepreneur ne peut exiger de compensation
sous forme d’intérêt ou autrement quant au retard
• le coût facturé pour la machinerie lourde, l’équi- à effectuer le paiement de ces travaux dans les
pement divers, petit outillage et autre matériel est délais permis.
majoré de 10 % pour l’entrepreneur et aucune Le paiement d’une estimation provisoire n’inclut
majoration n’est accordée pour le sous-traitant. que des ouvrages ou portions d’ouvrages complè-
Lorsque le type de matériel appartient à un tement exécutés, et aucun paiement n’est fait pour
fournisseur : des travaux préparatoires ou des matériaux mis en
réserve.
• le coût facturé pour la machinerie lourde,
l’équipement divers, petit outillage et autre Peu importe la forme des garanties fournies
matériel est majoré de 15 % pour l’entrepreneur par l’entrepreneur, lorsque le Ministère reçoit un
lorsque les travaux ont été réalisés par ce avis écrit d’une personne protégée par la garantie
dernier; pour gages, matériaux et services dénonçant qu’elle
n’a pas été entièrement payée pour des travaux
• le coût facturé pour la machinerie lourde, l’équi- effectués conformément à son contrat et visés par
pement divers, petit outillage et autre matériel un paiement antérieur, l’entrepreneur doit, pour
est majoré de 15 % pour le sous-traitant, et ce obtenir le paiement mensuel complet des travaux
coût total majoré est majoré à nouveau de 10 % exécutés, remettre au surveillant une quittance ou
pour l’entrepreneur lorsque les travaux ont été une preuve de paiement attestant qu’il s’est acquitté
réalisés par un sous-traitant. de ses obligations pour gages, matériaux et services.
À défaut de quoi, le Ministère retient, des montants
8.4.3.2.3 Majoration du coût du transport dus à l’entrepreneur, les sommes nécessaires pour
en vrac couvrir cette dénonciation.
Le coût du transport en vrac est majoré de 10 %
lorsque le transport est effectué par des camions 8.6 Estimation finale et paiement
ou un ensemble de véhicules à benne basculante
Une estimation finale est préparée lorsque le
destinés à circuler sur les chemins publics et qui
Ministère juge que les travaux ont tous été exécutés
appartiennent à des exploitants de véhicules lourds
et qu’ils sont conformes au contrat; elle indique la
inscrits au Registre du camionnage en vrac de la
quantité exécutée pour chaque ouvrage du contrat
Commission des transports du Québec et abonnés
et pour chaque ouvrage approuvé par avenant au
au service de courtage d’un titulaire de permis de
contrat, les prix unitaires, les montants s’y rappor-
courtage. Les camions de l’entrepreneur ne sont
tant, les ouvrages à prix global, le montant total dû
pas soumis à cette majoration.
à l’entrepreneur et les retenues.
8.4.4 Prix fixés par le ministère Toutes les estimations précédant l’estimation
À défaut d’entente, les prix et les conditions finale ne sont que des estimations provisoires sujettes
peuvent être fixés par le Ministère, laissant droit à à vérification et à correction au moment de l’estima-
l’entrepreneur de présenter une réclamation s’il se tion finale. L’entrepreneur ne peut donc pas invoquer
croit lésé. L’entrepreneur ne peut refuser d’exécuter aux fins de réclamation le fait que la quantité finale
les ouvrages en question, ni discontinuer ni retarder d’un ouvrage est inférieure à la quantité payée au
l’exécution de ses autres travaux. moment des estimations provisoires.
Pour obtenir le paiement final des travaux exé-
cutés, l’entrepreneur doit remettre au Ministère une

8-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 8_2011.indd 4 2010-12-06 14:03:27


Date
2010 12 15

8 |  Mesurages, paiements et retenues

attestation de la Commission de la santé et de la détaillée doit être reçue au bureau du ministre au plus
sécurité du travail et une attestation de la Commission tard 120 jours suivant la réception par l’entrepreneur
de la construction du Québec confirmant que ses de l’estimation finale des travaux.
cotisations à ces organismes ont été payées. L’avis d’intention de réclamer de l’entrepreneur
Peu importe la forme des garanties fournies par ou le refus du Ministère d’accéder à sa demande,
l’entrepreneur, lorsque le Ministère reçoit un avis en tout ou en partie, ne peut servir de prétexte à
écrit d’une personne protégée par la garantie pour l’entrepreneur pour ralentir les travaux ou cesser
gages, matériaux et services dénonçant qu’elle n’a l’exécution du contrat ou d’une partie du contrat,
pas été entièrement payée pour des travaux effectués même de celle en litige. Si l’avis d’intention ou la
conformément à son contrat, l’entrepreneur doit, réclamation ne sont pas produits dans les délais
pour obtenir le paiement final des travaux exécu- prescrits dans le présent article, ou si l’entrepreneur
tés, remettre au surveillant une quittance ou une n’accorde pas au surveillant la possibilité de tenir un
preuve de paiement attestant qu’il s’est acquitté de compte rigoureux des moyens mis en œuvre pour
ses obligations pour gages, matériaux et services. l’exécution des travaux en litige, tel comportement
À défaut de quoi, le Ministère retient, des montants est considéré comme son désistement de tout droit
dus à l’entrepreneur, les sommes nécessaires pour qu’il aurait pu avoir.
couvrir cette dénonciation. L’avis que l’entrepreneur a donné, la présentation

8.7 Retenue spéciale


de la réclamation et le fait, de la part du surveillant,
d’avoir tenu un compte des moyens mis en œuvre ne
8
Une retenue spéciale peut être faite sur des doivent en aucune manière être considérés comme
travaux non conformes aux plans et devis, aux exi- preuve de la validité de la réclamation.
gences du Cahier des charges et devis généraux ou Le Ministère peut, avant ou au cours de l’étude
aux stipulations du contrat. Elle peut être maintenue d’une réclamation, exiger de l’entrepreneur les
jusqu’à ce que l’entrepreneur ait repris ces travaux noms et adresses des sous-traitants, fournisseurs
d’une façon satisfaisante, ou devenir permanente de matériaux ou de services participant au contrat
pour compenser les défectuosités constatées. ainsi qu’une description sommaire des matériaux ou
Peu importe la forme des garanties fournies par services fournis par chacun de ces sous-traitants.
l’entrepreneur, si des créanciers n’ont pas été payés, Les parties conviennent que toutes les démar-
le Ministère peut également utiliser une retenue ches entreprises, que tout document produit et toute
spéciale pour rembourser les créances liquides et parole prononcée dans le contexte de cette procé-
exigibles, y compris celles du Ministère. dure, y compris, mais sans limitation, les rapports
d’étude de réclamation préparés par le Ministère, le
8.8 Procédure de réclamation sont sans préjudice de part et d’autre et ne peuvent
Si l’entrepreneur croit qu’il est lésé d’une façon en aucune façon être invoqués ou produits devant les
quelconque par rapport aux clauses du contrat, il tribunaux. Après étude de la réclamation, le Ministère
doit transmettre directement au directeur une lettre fait à l’entrepreneur, s’il y a lieu, une proposition de
recommandée, avec copie au surveillant, dans règlement. Cette proposition est faite sans préjudice
laquelle il expose et motive son intention de réclamer. aux droits du Ministère et ne doit pas être considérée
Cette lettre doit être transmise dans un délai maximal comme une reconnaissance ou admission de quel-
de 15 jours à compter du début des difficultés qui, que nature que ce soit. Le Ministère se réserve le droit
selon lui, justifient son intention de réclamer. de la modifier et même de la retirer complètement.
Après étude du grief, le Ministère fait part de son L’entrepreneur doit, pour obtenir le paiement
point de vue à l’entrepreneur et propose, s’il y a lieu, de toute réclamation, fournir une déclaration avec
une solution. Cette proposition ne met aucunement preuve satisfaisante à l’appui, établissant que les
fin aux droits du Ministère et ne peut être considérée matériaux et services fournis par les sous-traitants
comme une reconnaissance ou une acceptation de ont été payés ou garantis. À défaut de ce qui est
quelque nature que ce soit. mentionné précédemment, le ministre retient des
montants dus sur la réclamation les sommes jugées
À défaut d’entente, l’entrepreneur peut présenter nécessaires pour protéger les créances des sous-
une réclamation. Celle-ci doit être détaillée et adres- traitants qui, de l’avis du ministre, ont droit à une
sée directement au ministre et reçue à son bureau au partie du montant du règlement de la réclamation.
plus tard 120 jours suivant la date de réception par
l’entrepreneur de l’estimation finale des travaux. Dans L’acceptation par l’entrepreneur de la proposi-
le cas où une réception avec réserve est faite par tion de règlement et le paiement par le Ministère du
le Ministère, la réclamation détaillée doit être reçue montant proposé constituent un règlement complet
au bureau du ministre au plus tard 120 jours suivant et final de la réclamation sur le contrat, le tout sans
la réception par l’entrepreneur de l’estimation des aucune reconnaissance ni admission de quelque
travaux faisant l’objet de la réception avec réserve. nature que ce soit et sans renonciation de la part
Pour les travaux exécutés entre la réception avec du gouvernement à l’exercice de ses droits pouvant
réserve et la réception sans réserve, la réclamation découler de ce contrat.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 8-5

CCDG-CR_section 8_2011.indd 5 2010-12-06 14:03:27


Date
2010 12 15

8 |  Mesurages, paiements et retenues

Dans un règlement de réclamation, l’entrepre- PRC : prix de référence du carburant ($/litre);


neur n’a droit à aucune compensation pour perte
de profit. PMC : prix moyen du carburant pour le mois pendant
lequel s’exécutent les travaux ($/litre);
8.9 Ajustement du prix 10 % : pourcentage du MTG retenu pour l’ajuste-
du carburant ment du carburant.
Le prix de référence utilisé pour le calcul de
l’ajustement du prix du carburant est le prix moyen 8.10 Ajustement du prix de l’acier
mensuel du carburant pour le mois de publication de Le calcul et le paiement de l’ajustement du
l’appel d’offres. Toutefois, pour un contrat antérieur à prix de l’acier d’armature et de l’ajustement du
2006, le prix de référence est le prix moyen mensuel prix de l’acier structural sont effectués au moment
du mois de juin 2006. du paiement final du contrat ou une seule fois par
Le prix moyen mensuel du carburant est déter- année, à la fin de la saison des travaux, lorsque le
miné par la moyenne des prix minimaux à la rampe délai attribué pour la réalisation du contrat s’étend
de chargement, publiés chaque semaine par la Régie sur plus d’une année.
de l’énergie du Québec. Ce prix inclut la taxe d’accise Aux fins de l’application de cet ajustement, l’acier

8
fédérale et la taxe provinciale sur les carburants, mais structural comprend l’acier couvert par le mode de
pas la TPS ni la TVQ. Le prix moyen mensuel est paiement des ouvrages en acier et en aluminium, de
une moyenne provinciale calculée par le Ministère et même que l’acier couvert par le mode de paiement
publiée dans la section sur le camionnage en vrac de des pieux caissons de la section « Ouvrages d’art ».
l’onglet Entreprises de la page Internet du ministère
des Transports du Québec (www.mtq.gouv.qc.ca). 8.10.1 Acier d’armature
Le montant d’ajustement est établi à la hausse Le montant d’ajustement de l’acier d’armature
ou à la baisse, selon la fluctuation du prix moyen est établi à la hausse ou à la baisse, selon la variation
mensuel du carburant. Il s’applique à tous les tra- de l’indice des prix entre le mois de la publication
vaux couverts par un bordereau de terrassement et de l’appel d’offres et le mois de la pose de l’acier.
gravelage et réalisés depuis le 1er mai 2008. Le prix de référence utilisé pour le calcul de
Un ajustement est effectué chaque mois lors- l’ajustement de l’acier d’armature est fixé à 750 $/
que des travaux de terrassement et de fondation de tonne (0,75 $/kg) pour janvier 2008. Ce prix n’inclut
chaussée sont réalisés et qu’une variation supérieure pas de TPS ni de TVQ.
à 5 % est enregistrée entre le prix moyen mensuel L’indice des prix considéré pour l’ajustement
et le prix de référence du carburant. est l’indice « Barres d’armature pour le béton, non
L’ajustement est calculé de la façon suivante : travaillées » du tableau 2–13 « Indices des prix des
produits industriels, par produits et agrégations de
1. Si  PMC  >  1,05  PRC, le Ministère verse à l’entre- produits – Produits métalliques de première trans-
preneur une compensation comparable à la formation » du catalogue mensuel « Indices des
hausse du prix du carburant qui excède 105 % prix de l’industrie » publié par Statistique Canada.
du prix de référence. Cette compensation est L’indice de référence pour janvier 2008 est 146,6.
calculée de la façon suivante :
Le calcul de l’ajustement du prix est effectué pour
MA = (PMC – 1,05) × MTG × 10 % chaque mois où de l’acier d’armature a été posé et
       PRC payé au bordereau et qu’une variation supérieure à
5 % de l’indice des prix entre le mois de la publication
2. Si PMC < 0,95 PRC, le Ministère retient à
de l’appel d’offres et le mois de la pose de l’acier
l’entrepreneur une compensation comparable à
d’armature est enregistrée.
la baisse du prix du carburant qui est inférieure
à 95 % du prix de référence. Cette compensation L’ajustement mensuel est calculé de la façon
est calculée de la façon suivante : suivante :
MA = (0,95 – PMC) × MTG × 10 % 1. Si IPM > 1,05 IPC, le Ministère verse à l’entre-
    PRC preneur une compensation pour la hausse du
prix de l’acier d’armature qui excède 105 % de
où la valeur de l’indice des prix au moment de la
MA : montant d’ajustement du prix du carburant au publication de l’appel d’offres. Cette compen-
bordereau de terrassement et gravelage ($); sation est calculée de la façon suivante :
MTG : montant des travaux payés au bordereau de MA = Q ×  0,75  × (IPM – (1,05 × IPC))
terrassement et gravelage pour le mois ($);     146,6

8-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 8_2011.indd 6 2010-12-07 11:24:26


Date
2010 12 15

8 |  Mesurages, paiements et retenues

2. Si IPM < 0,95 IPC, le Ministère retient à l’entre- L’ajustement mensuel est calculé de la façon


preneur une compensation pour la diminution suivante :
du prix de l’acier d’armature qui est inférieure à
95 % de la valeur de l’indice des prix au moment 1. Si IPM > 1,05 IPC, le Ministère verse à l’entre-
de la publication de l’appel d’offres. Cette com- preneur une compensation pour la hausse du
pensation est calculée de la façon suivante : prix de l’acier structural qui excède 105 % de
la valeur de l’indice des prix au moment de la
MA = Q ×  0,75  × ((0,95 × IPC) – IPM) publication de l’appel d’offres. Cette compen-
       146,6 sation est calculée de la façon suivante :
où MA = Q ×  1,00  × (IPM – (1,05 × IPC))
    119,2
MA : montant d’ajustement du prix de l’acier
d’armature ($); 2. Si IPM < 0,95 IPC, le Ministère retient à l’entre-
preneur une compensation pour la diminution
Q : quantité d’acier d’armature posé et payé au du prix de l’acier structural qui est inférieure à
bordereau pour le mois (kg); 95 % de la valeur de l’indice des prix au moment
IPC : indice des prix du mois de la publication de de la publication de l’appel d’offres. Cette com-
l’appel d’offres; pensation est calculée de la façon suivante :

IPM : indice des prix du mois de la pose de l’acier MA = Q ×  1,00  × ((0,95 × IPC) – IPM) 8


    119,2
d’armature.
Note où
Depuis août 2010, Statistique Canada publie MA : montant d’ajustement du prix de l’acier struc-
les indices de prix basés sur un référentiel tural ($);
2002  =  100. Dans ses publications antérieures,
Statistique Canada utilisait un référentiel Q : quantité d’acier structural posé et payé au
1997 = 100. Pour le calcul de l’ajustement, les bordereau pour le mois (kg);
indices de prix doivent provenir d’un même IPC : indice des prix du mois de la publication de
catalogue mensuel ou être basés sur le même l’appel d’offres;
référentiel. Statistique Canada publie également
un tableau de conversion des indices. IPM : indice des prix du mois de la pose de l’acier
structural ou du 5e mois suivant le mois de la
8.10.2 Acier structural publication de l’appel d’offres, selon la première
Le montant d’ajustement de l’acier structural est éventualité.
établi à la hausse ou à la baisse, selon la variation
Note
de l’indice des prix entre le mois de la publication de
Depuis août 2010, Statistique Canada publie
l’appel d’offres et la première des deux éventualités,
les indices de prix basés sur un référentiel
soit le mois de la pose de l’acier ou le 5e mois suivant
2002  =  100. Dans ses publications antérieures,
le mois de la publication de l’appel d’offres.
Statistique Canada utilisait un référentiel
Le prix de référence utilisé pour le calcul de 1997 = 100. Pour le calcul de l’ajustement, les
l’ajustement de l’acier structural est fixé à 1 000 $/ indices de prix doivent provenir d’un même
tonne (1,00 $/kg) pour janvier 2008. Ce prix n’inclut catalogue mensuel ou être basés sur le même
pas de TPS ni de TVQ. référentiel. Statistique Canada publie également
L’indice des prix considéré pour l’ajustement est un tableau de conversion des indices.
l’indice « Feuilles, feuillards et tôles d’acier ordinaire,
laminés à chaud » du tableau 2-13 « Indices des prix
des produits industriels, par produits et agrégations
de produits – Produits métalliques de première
transformation » du catalogue mensuel « Indices des
prix de l’industrie » publié par Statistique Canada.
L’indice de référence pour janvier 2008 est 119,2.
Le calcul de l’ajustement du prix est effectué au
5e mois suivant le mois de la publication de l’appel
d’offre ou au mois de la pose de l’acier structural,
selon la période la plus courte, et ce, à condition
qu’une variation supérieure à 5 % de l’indice des
prix soit enregistrée.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 8-7

CCDG-CR_section 8_2011.indd 7 2010-12-07 11:24:26


CCDG-CR_section 8_2011.indd 8 2010-12-06 14:03:27
Date
2010 12 15

9 |  Résiliation du contrat

9.1 Résiliation par volonté du


ministre
Le ministre peut en tout temps résilier le contrat
unilatéralement, au moyen d’un écrit adressé à
l’entrepreneur et, le cas échéant, à la caution. S’il se
prévaut de ce droit, il indemnise l’entrepreneur de la
valeur des travaux faits et des dépenses engagées,
à l’exception de toute mise de capital en vue de
l’exécution du contrat.

9.2 Résiliation par consentement


mutuel
Le ministre et l’entrepreneur peuvent résilier le
contrat par entente et convenir alors des conditions
de la résiliation.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 9-1

CCDG-CR_section 9 et partie 2_2011.indd 1 2010-12-06 14:04:17


CCDG-CR_section 9 et partie 2_2011.indd 2 2010-12-06 14:04:17
Partie 2
Devis généraux

CCDG-CR_section 9 et partie 2_2011.indd 3 2010-12-06 14:04:18


CCDG-CR_section 9 et partie 2_2011.indd 4 2010-12-06 14:04:18
Date
2010 12 15
10 |  Organisation de chantier, locaux de chantier, maintien de la
  circulation et signalisation et protection de l’environnement

10.1 Organisation de chantier Le bureau du surveillant doit être isolé et pourvu


d’un système de chauffage et de climatisation adé-
10.1.1 Mise en œuvre quat de façon à pouvoir y maintenir la température
entre 19 oC et 24 oC. Il doit être muni d’un distributeur
10.1.1.1 Chemin d’accès d’eau froide et d’eau chaude, incluant l’approvision-
Les chemins d’accès au site des travaux doivent nement en eau potable, et d’un système d’éclairage
être construits et entretenus par l’entrepreneur de électrique 110-120 V comportant au moins deux
telle sorte qu’ils soient carrossables et que leur prises de courant.
signalisation soit conforme au Tome V – Signalisation Le bureau du surveillant doit être meublé d’un
routière de la collection Normes – Ouvrages routiers pupitre avec tiroirs, d’une chaise de bureau, d’une
du ministère des Transports. table à plans d’au moins 0,75 m de largeur sur
2,0 m de longueur et d’un tabouret, d’un support à
10.1.1.2 Campement et chantier plans, d’une table de réunion d’au moins 0,90 m de
L’entrepreneur doit aménager le chantier de largeur sur 1,80 m de longueur avec quatre chaises
façon à installer tous les matériaux, le matériel, les ainsi que d’un classeur à documents de format légal
locaux, ateliers, dépendances et personnes néces- muni d’une serrure. Le mobilier doit être fonctionnel
saires à l’exécution des travaux. et de type commercial. Ce local doit être entretenu
quotidiennement par l’entrepreneur et maintenu
10.1.2 Mode de paiement salubre en tout temps.
L’organisation de chantier est payée à prix glo- Le bureau du surveillant doit également être
bal. Le prix couvre notamment le chemin d’accès, le équipé d’un télécopieur muni d’un combiné branché
campement et le chantier ainsi que l’entretien des à une ligne téléphonique distincte de celle de l’entre-
lieux, et il inclut toute dépense incidente.
Le paiement de l’organisation du chantier est
preneur, incluant le service local de téléphonie. Ce
télécopieur doit être muni de la fonction de photocopie
10
effectué au prorata des estimations des travaux. utilisant des feuilles de papier individuelles, de format
Toutefois, un minimum de 25 % est payé à la pre- lettre ou de format légal, et de la papeterie nécessaire
mière estimation. à son fonctionnement. En remplacement de la ligne
Si l’organisation de chantier ne fait pas l’objet téléphonique ordinaire, l’entrepreneur doit fournir
d’un article particulier au bordereau, l’entrepreneur une ligne cellulaire incluant les frais d’utilisation. Ce
doit en répartir les coûts sur l’ensemble des prix téléphone cellulaire doit être activé localement par
unitaires et globaux du contrat. rapport au site des travaux.
À proximité du bureau du surveillant, il doit y
10.2 Locaux de chantier avoir une toilette à l’usage exclusif du surveillant
et de ses représentants, qui doit être entretenue
10.2.1 Disponibilité des locaux quotidiennement par l’entrepreneur.
Avant le début du chantier et pour toute sa durée, L’entrepreneur doit mettre à la disposition du
sauf pour une longue période de suspension des Ministère un nombre minimal de trois places de
travaux, l’entrepreneur doit mettre à la disposition du stationnement. Ces places doivent être situées à
surveillant les locaux, le matériel, les équipements l’intérieur des limites du chantier, à proximité de
et les services qui font l’objet d’articles particuliers chacun des locaux de chantier et sur une surface
au bordereau ou qui sont décrits aux plans et devis. carrossable, et doivent être réservées à l’usage
Ces biens demeurent la propriété de l’entrepreneur. exclusif du Ministère.
Ils doivent toutefois être réservés à l’usage exclusif
du surveillant et de ses représentants. 10.2.2.2 Laboratoire de chantier
Les locaux de chantier doivent être installés à un Les exigences relatives aux dimensions, à l’iso-
endroit accepté par le surveillant. Les portes de ces lation, au chauffage, au téléphone, au stationnement,
locaux doivent être munies de serrures fonctionnelles au mobilier et à la toilette sont les mêmes que celles
et les clés remises au surveillant. relatives au bureau du surveillant, sous réserve des
Les locaux, les équipements et le matériel doi- modifications suivantes :
vent demeurer en place, à la disposition du surveillant, • l’approvisionnement en électricité doit être
jusqu’à l’avis de réception sans réserve des travaux. de 110-120 V d’au moins 100 A et le local doit
comporter au moins quatre prises de courant;
10.2.2 Mise en œuvre
10.2.2.1 Bureau du surveillant • le local doit être situé à proximité des travaux
dans un endroit où il n’est pas soumis aux vibra-
La surface minimale du plancher est de 15 m², tions extérieures nuisibles au fonctionnement
la hauteur minimale du plafond est de 2,4 m et la des appareils de laboratoire;
surface des fenêtres de chacune des pièces ne
doit pas être inférieure à 6,5 % de la surface de • le local doit être meublé d’un pupitre avec tiroirs
leur plancher. et de 2 chaises.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 10-1

CCDG-CR_section 10_2011.indd 1 2010-12-07 11:18:37


Date
2010 12 15
10 |  Organisation de chantier, locaux de chantier, maintien de la
  circulation et signalisation et protection de l’environnement

10.2.2.3 Poste de pesée La signalisation des travaux doit être mainte-


Le dispositif de lecture de pesée est placé à nue à tout endroit où il y a risque d’accident ou de
l’intérieur d’un local ayant au minimum une surface dommages aux ouvrages en voie d’exécution, soit
de plancher de 10 m² pour un poste de pesée perma- directement ou indirectement à cause des travaux.
nent et de 8 m² pour un poste de pesée temporaire. L’entrepreneur doit maintenir sur la route, tant que
Ce local doit être isolé et pourvu d’un système de durent les travaux, une signalisation conforme au
chauffage et de climatisation adéquat de façon à Tome V – Signalisation routière de la collection
pouvoir y maintenir la température entre 19 oC et Normes – Ouvrages routiers du ministère des
24 oC. Il doit y avoir également un niveau d’éclairage Transports.
minimal de 400 lux et les murs intérieurs doivent L’entrepreneur doit maintenir en tout temps
être de couleur pâle. Il doit être assis sur une base la signalisation d’indication de destination et de
solide, être suffisamment étanche et être éloigné repérage. Si la configuration du chantier nécessite
des vibrations, poussières et bruits produits par les l’enlèvement ou le déplacement de ce type de signa-
équipements du chantier. Il doit en outre comporter lisation, l’entrepreneur doit présenter sur les plans
une fenêtre coulissante en face du tablier de la de signalisation l’équipement qu’il prévoit utiliser.
balance et une fenêtre du côté de l’approche des L’entrepreneur doit toujours assurer un passage
camions. La porte est située sur le côté ou à l’arrière sécuritaire aux usagers de la route.
et son accès doit être sécuritaire. La porte doit être
munie d’une serrure fonctionnelle dont la clé doit être Lorsque la circulation doit être maintenue sur
remise au surveillant. Une tablette de 0,75 m × 2 m la route en construction, l’entrepreneur doit main-
solidement fixée au mur sert de table de travail. tenir les accès aux propriétés riveraines et assurer
L’ameublement comprend une table, deux chaises l’entretien régulier de la route à l’intérieur des limites
des travaux. De plus, dans le cas où le Ministère ou
10 et un tabouret ajustable. Une toilette doit être instal-
lée à moins de 75 m du poste de pesée et doit être l’un de ses mandataires doit exécuter des travaux
de déneigement et de déglaçage sur la route en
entretenue hebdomadairement par l’entrepreneur.
construction, l’entrepreneur doit collaborer avec ces
10.2.3 Mode de paiement intervenants dans le but d’effectuer ces travaux le
plus tôt possible.
Le bureau du surveillant est payé à prix global.
Le prix couvre notamment le local et le matériel, Au cours d’une longue période de suspension
leur entretien ainsi que les services, et il inclut toute des travaux dûment autorisée, l’entrepreneur est
dépense incidente. libéré de l’entretien régulier de la route où la circu-
lation est maintenue, mais il n’est pas libéré de ses
Le laboratoire est payé à prix global. Le prix responsabilités relatives à ses ouvrages ou à tout
couvre notamment le local et le matériel, leur entre- ouvrage endommagé par ses travaux antérieurs ni
tien ainsi que les services, et il inclut toute dépense des dommages qui peuvent en résulter.
incidente.
Le bureau du surveillant et le laboratoire de 10.3.2 Documents fournis par
chantier sont payés au prorata des estimations des l’entrepreneur
travaux. Toutefois, un minimum de 25 % est payé à
Pour chaque phase de travaux, l’entrepreneur
la première estimation.
doit soumettre pour approbation au Ministère, au
Les coûts relatifs aux places de stationnement moins 7 jours avant de commencer les travaux,
réservées à l’usage exclusif du Ministère doivent être les plans de signalisation accompagnés d’un plan
inclus dans les prix globaux des locaux de chantier. de travail.
Le poste de pesée ne fait l’objet d’aucun article Le plan de travail doit indiquer l’équipement
au bordereau. Toutes les dépenses relatives à l’ins- et les véhicules à utiliser, l’horaire des travaux, la
tallation, à l’entretien et au matériel requis doivent description du personnel, ainsi que les mesures pour
être incluses dans les prix unitaires des matériaux diriger et maintenir la circulation.
à peser.
L’entrepreneur doit, avant la première réunion
de chantier :
10.3 Maintien de la circulation
et signalisation • nommer le responsable en signalisation et
fournir son nom au Ministère. Ce responsable
10.3.1 Obligations de devient, de ce fait, son unique représentant
l’entrepreneur en matière autorisé à faire installer et à faire apporter des
modifications à la signalisation;
de gestion de la circulation
Avant le début et au cours des travaux, l’entre- • nommer le gestionnaire du chantier et fournir
preneur doit prendre les mesures nécessaires pour son nom au Ministère. Ce gestionnaire est une
faciliter et diriger le mouvement des véhicules sur la personne en charge de la détermination des
route à construire et sur les chemins de déviation méthodes d’exécution et de la planification
nécessaires durant les travaux. des travaux;

10-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 10_2011.indd 2 2010-12-07 11:18:37


Date
2010 12 15
10 |  Organisation de chantier, locaux de chantier, maintien de la
  circulation et signalisation et protection de l’environnement

• nommer son sous-traitant ou son propre person- Chaque équipe de signalisation qui travaille sur
nel spécialisé en signalisation, qui devient, de une route ouverte à la circulation doit être composée
ce fait, la seule entité affectée à la signalisation; d’au moins 2 personnes et 1 véhicule de protection.
Une de ces personnes doit être en permanence dans
• fournir la liste de tout le personnel affecté à la le véhicule de protection.
signalisation et au maintien de la circulation
ainsi qu’une copie des attestations de réussite La patrouille doit procéder à des vérifications
des cours de formation exigés. de la signalisation pendant la durée des entraves
tant pour les travaux préparatoires que pour les
10.3.3 Personnel principaux travaux.
Tous les cours de formation que doit suivre le per- 10.3.3.3 Personnel affecté au maintien
sonnel affecté à la signalisation et au maintien de la
circulation doivent être donnés par une agence ou un de la circulation
organisme reconnu par le Ministère. L’entrepreneur Les personnes affectées au maintien de la
doit s’assurer que le personnel affecté à la signali- circulation sont les signaleurs et les conducteurs
sation et au maintien de la circulation est muni de du véhicule escorte.
l’équipement conforme au Tome V – Signalisation Les signaleurs doivent détenir une attestation de
routière de la collection Normes – Ouvrages routiers réussite du cours « Signaleur de chantier routier » de
du ministère des Transports. la formation en signalisation de travaux de chantiers
routiers et autoroutiers.
10.3.3.1 Responsable en signalisation et
Les conducteurs du véhicule escorte doivent
gestionnaire de chantier être âgés d’au moins 18 ans et être titulaires d’un
Le responsable en signalisation et ses repré-
sentants doivent détenir une attestation de réussite
permis de conduire valide au Québec.
10
du cours « Gestion des impacts des travaux routiers 10.3.4 Signalisation des travaux
sur la circulation » et du cours « Supervision et sur-
veillance de la signalisation de travaux routiers » de 10.3.4.1 Atténuateurs d’impact fixés à un
la formation en signalisation de travaux de chantiers véhicule
routiers et autoroutiers. Les atténuateurs d’impact fixés à un véhicule
Le gestionnaire du chantier de l’entrepreneur (AIFV) doivent être conformes aux exigences du
doit détenir une attestation de réussite du cours chapitre 7 « Dispositifs de retenue » du Tome II –
« Gestion des impacts des travaux routiers sur la Construction routière de la collection Normes –
circulation » de la formation en signalisation de tra- Ouvrages routiers du ministère des Transports.
vaux de chantiers routiers et autoroutiers. Les AIFV doivent être utilisés pour les travaux
Le responsable en signalisation doit être présent de courte et de très courte durée, pour les travaux
à toutes les réunions de chantier. mobiles lents et pour les travaux de marquage exé-
cutés sur toutes les autoroutes et les routes ayant
10.3.3.2 Personnel affecté à la deux voies et plus dans la même direction où la
signalisation vitesse est supérieure à 70 km/h.
Les personnes affectées à la signalisation doi-
vent être âgées d’au moins 18 ans et être titulaires
10.3.4.2 Panneaux spéciaux
d’un permis de conduire valide au Québec. Tous les panneaux spéciaux doivent être munis
d’une pellicule rétroréfléchissante conforme à la
Le personnel affecté à la signalisation doit détenir
norme 14101 « Pellicule rétroréfléchissante » du cha-
une attestation de réussite du cours « Installation de
pitre 14 « Matériaux divers » du Tome VII – Matériaux
la signalisation de travaux de chantiers routiers »
de la collection Normes – Ouvrages routiers du
ou du cours « Supervision et surveillance de la
ministère des Transports et demeurer fonctionnels
signalisation de travaux de chantiers routiers » de
pendant toute la durée des travaux.
la formation en signalisation de travaux de chantiers
routiers et autoroutiers. 10.3.4.3 Panneaux à messages variables
L’équipe de signalisation est responsable de mobiles
l’équipement de signalisation pendant toute la durée
des travaux. Cette équipe doit intervenir au moment Les panneaux à messages variables mobiles
de l’installation, du démantèlement et de tout dépla- (PMV mobiles) doivent être fonctionnels pendant
cement de cet équipement, ainsi qu’à tout moment toute la durée des travaux et informer en temps
où la mise en œuvre de travaux de signalisation réel les usagers des conditions de la circulation et
est requise par le Ministère ou nécessaire pour la des entraves.
sécurité des travailleurs ou des usagers. 10.3.5 Mise en œuvre
Lorsque spécifié aux plans et devis, un comité
de gestion de l’impact des travaux est formé par le

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 10-3

CCDG-CR_section 10_2011.indd 3 2010-12-07 11:18:38


Date
2010 12 15
10 |  Organisation de chantier, locaux de chantier, maintien de la
  circulation et signalisation et protection de l’environnement

Ministère avant la première réunion de chantier. Ce riveraines, le démantèlement, l’entretien régulier


comité regroupe les intervenants concernés par des voies de circulation, et il inclut toute dépense
l’impact des travaux, notamment des représentants incidente.
de chacune des municipalités riveraines des travaux, Le prix du maintien de la circulation et de
des représentants de la Sûreté du Québec ou des la signalisation des travaux couvre également la
corps de police municipaux, le responsable en rémunération du responsable en signalisation et ses
signalisation de l’entrepreneur et des représentants représentants, du personnel affecté à la signalisation
du Ministère. et du personnel affecté au maintien de la circulation
L’entrepreneur doit prévoir au moins une réu- requis par les activités de l’entrepreneur ou celles de
nion de chantier spéciale sur la signalisation et la ses sous-traitants, l’équipement requis, les déplace-
circulation, avant le début des travaux, avec tous ments, les ajustements de la signalisation par l’équipe
les intervenants du comité de gestion de l’impact de signalisation, et il inclut toute dépense incidente.
des travaux.
Sans une autorisation formelle stipulée dans les
10.3.6.2 Panneaux spéciaux
plans et devis ou par un écrit du Ministère à cette Les panneaux spéciaux tels qu’ils sont décrits
fin, l’entrepreneur n’a pas le droit d’interrompre la dans les plans et devis sont payés au mètre carré
circulation sur un chemin public en construction pour toute la durée des travaux, au prorata de
ou de dévier la circulation sur d’autres chemins l’avancement des travaux. Toutefois, un minimum
publics. S’il est autorisé à fermer complètement la de 25 % est payé à l’installation.
route, l’entrepreneur doit construire et entretenir Le prix couvre notamment la fourniture de
des chemins temporaires à proximité et assurer un l’équipement, le matériel, l’entretien régulier, le
passage aux usagers de la route. L’entrepreneur doit déplacement ainsi que le démantèlement, et il inclut
10 assumer l’entière responsabilité de tous les domma-
ges ou accidents attribuables à une défectuosité ou
toute dépense incidente.

à l’insuffisance de la signalisation sur les voies de 10.3.6.3 Panneaux à messages variables


circulation, temporaires ou non. Les panneaux à messages variables sont
Les lests des repères visuels et des panneaux payés à l’unité, par jour. Le prix couvre notamment
de signalisation doivent être en nombre suffisant la fourniture de l’équipement, le matériel, l’opération,
pour en assurer la stabilité. l’entretien ainsi que le démantèlement, et il inclut
En tout temps, l’entrepreneur doit disposer toute dépense incidente.
le matériel et entreposer les matériaux de façon Les changements dans les messages des
sécuritaire pour les usagers de la route. panneaux à messages variables (date, heure, etc.)
La signalisation des travaux doit être mise à apporter à la suite des opérations de l’entrepre-
en place et acceptée par le surveillant au début neur durant la période de construction doivent être
de chaque phase des travaux. Elle doit aussi être réalisés, et le coût de ces changements est compris
maintenue opérationnelle et en bon état en tout dans le prix unitaire.
temps et pour toute la durée des travaux. Une fois
10.3.7 Chemin de déviation
ceux-ci terminés, toute la signalisation des travaux
doit être enlevée. Cette dernière opération doit être temporaire
effectuée dans les délais contractuels.
10.3.7.1 Mise en œuvre
10.3.6 Mode de paiement Lorsque l’entrepreneur doit construire un chemin
de déviation, il doit se conformer aux normes du
10.3.6.1 Maintien de la circulation et Ministère relativement à la construction de routes.
signalisation des travaux
10.3.7.2 Mode de paiement
Le maintien de la circulation et la signalisation
des travaux effectués dans les délais contractuels Le chemin de déviation est généralement payé à
sont payés à la journée. Le prix couvre notamment prix global. Le prix couvre notamment la fourniture des
les plans de signalisation, les dispositifs de signa- matériaux, la mise en œuvre, l’entretien, le maintien
lisation, la main-d’œuvre, le transport, le balisage de la circulation, la démolition ainsi que la remise en
des voies à l’aide des repères visuels, ainsi que la ordre des lieux, et il inclut toute dépense incidente.
fourniture pour la durée des travaux et la pose des Le paiement du chemin de déviation est effectué
panneaux de signalisation, le lestage, la mise en au prorata des estimations des travaux. Toutefois, un
service, l’utilisation des atténuateurs d’impact fixés minimum de 25 % est payé à la première estimation.
à un véhicule (AIFV), la réalisation des travaux de Si le chemin de déviation temporaire ne fait
fermeture et de réouverture de voies de circulation pas l’objet d’un article particulier au bordereau,
et de bretelles, les modifications nécessaires durant l’entrepreneur doit en répartir les coûts dans les prix
les travaux, le masquage et le démasquage de unitaires ou globaux des ouvrages correspondants.
panneaux, le maintien des accès aux propriétés

10-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 10_2011.indd 4 2010-12-07 11:18:38


Date
2010 12 15
10 |  Organisation de chantier, locaux de chantier, maintien de la
  circulation et signalisation et protection de l’environnement

10.3.8 Pont temporaire 10.3.9.2.2 Glissières en béton à


déplacement rapide pour
10.3.8.1 Mise en œuvre chantier
Le pont temporaire doit être conforme aux L’entrepreneur doit déplacer latéralement les
exigences du Tome III – Ouvrages d’art de la col- glissières pour chantier selon les exigences du
lection Normes – Ouvrages routiers du ministère maintien de la circulation. Pour ce faire, l’entrepre-
des Transports. neur doit respecter les horaires donnés aux plans et
L’entrepreneur doit remettre au Ministère le devis et réduire au minimum les impacts des travaux
plan du pont temporaire à construire. Après sa sur la circulation.
construction et avant sa mise en service, l’entrepre- Les véhicules de transfert doivent être pourvus
neur doit fournir au Ministère un avis écrit signé par de freins et de lumières de freins, de feux de circu-
un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du lation directionnels et de phares pour le travail de
Québec indiquant que le pont temporaire construit nuit ainsi que d’un crochet de remorquage et d’une
est conforme au plan soumis. flèche de signalisation lumineuse à chaque extrémité.
10.3.8.2 Mode de paiement La tolérance pour la rectitude du positionnement
Le pont temporaire est payé à prix global. Le est de 50 mm par rapport à la position prévue.
prix couvre notamment la fourniture des matériaux L’ajustement de la signalisation et le dépla-
incluant les glissières, la mise en œuvre, l’entretien, cement des glissières pour chantier doivent être
le maintien de la circulation, la démolition ainsi que la simultanés.
remise en ordre des lieux, et il inclut toute dépense
incidente. 10.3.9.3 Mode de paiement
Le paiement d’un pont temporaire est effectué
comme suit : 75 % à la mise en service et 25 % au
10.3.9.3.1 Glissières en béton pour 10
chantier
démantèlement.
Les glissières en béton pour chantier, à l’excep-
10.3.9 Glissières pour chantier tion de celles utilisées sur un pont temporaire, sont
payées au mètre. Le prix couvre notamment la
10.3.9.1 Matériaux fourniture pour la durée des travaux, le transport,
Les matériaux des glissières doivent être l’installation, l’entretien, la réparation ou le rempla-
conformes au Tome VII – Matériaux de la collec- cement en cas de bris, le déplacement à la suite
tion Normes – Ouvrages routiers du ministère des d’un impact, l’enlèvement à la fin des travaux ainsi
Transports. que la remise en ordre des lieux, et il inclut toute
dépense incidente. Cet ouvrage est payé comme
10.3.9.2 Mise en œuvre suit : 60 % à l’installation des glissières et 40 % au
démantèlement.
10.3.9.2.1 Glissières en béton pour chantier Le coût relatif aux glissières en béton pour
Les glissières pour chantier doivent être conçues chantier utilisées sur un pont temporaire doit être
en fonction des paramètres du chantier, selon les inclus dans les prix globaux du pont temporaire.
normes du Ministère. En particulier, celles utilisées Le déplacement des glissières en béton pour
sur un pont doivent être conformes aux exigences du chantier requis par le Ministère est payé au mètre
Tome III –  Ouvrages d’art de la collection Normes – de glissière déplacée. Le prix couvre notamment la
Ouvrages routiers du ministère des Transports. mise en œuvre et il inclut toute dépense incidente.
Selon des exigences de l’article « Plan de signa-
lisation » du présent Cahier des charges et devis 10.3.9.3.2 Glissières en béton à
généraux, l’entrepreneur doit fournir au Ministère déplacement rapide pour
le plan d’aménagement des glissières pour chantier chantier
à poser. Les glissières en béton à déplacement rapide
De plus, dans le cas où les glissières pour pour chantier sont payées au mètre. Le prix couvre
chantier sont installées sur un pont, l’entrepreneur notamment la fourniture pour la durée des travaux,
doit fournir au Ministère un avis écrit signé par un le transport, l’installation, l’entretien, la réparation
ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du ou le remplacement en cas de bris, le déplacement
Québec indiquant qu’elles sont installées selon le à la suite d’un impact ainsi que l’enlèvement à la fin
plan soumis. des travaux, et il inclut toute dépense incidente. Cet
Les sections de glissières pour chantier sont ouvrage est payé comme suit : 60 % à l’installation
reliées entre elles au moyen de raccords conformes des glissières et 40 % au démantèlement.
aux normes du Ministère.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 10-5

CCDG-CR_section 10_2011.indd 5 2010-12-07 11:18:38


Date
2010 12 15
10 |  Organisation de chantier, locaux de chantier, maintien de la
  circulation et signalisation et protection de l’environnement

Le déplacement des glissières en béton à Lorsque le marquage temporaire à l’aide de


déplacement rapide pour chantier requis par le peinture est exigé aux plans et devis, l’entrepreneur
Ministère est payé au mètre de glissière déplacée. doit soumettre au Ministère un plan de marquage
Le prix couvre notamment la mise en œuvre et il indiquant la localisation et les quantités estimées
inclut toute dépense incidente. de lignes à tracer pour les différentes phases des
travaux. Les lignes de délimitation de voies doivent
10.3.10 Atténuateur d’impact pour avoir des dimensions conformes aux normes du
chantier Ministère.

10.3.10.1 Assurance de la qualité 10.3.11.1.1 Marquage temporaire à l’aide


L’entrepreneur doit utiliser des atténuateurs de délinéateurs
d’impact homologués. L’installation des délinéateurs temporaires doit
être réalisée selon les instructions du fabricant.
10.310.2 Mise en œuvre L’utilisation d’un dispositif d’ancrage mécanique avec
Aux extrémités des glissières rigides ou des un ou des clous est interdite.
glissières pour chantier en béton qui représentent un
obstacle pour les usagers, un atténuateur d’impact 10.3.11.1.2 Marquage temporaire à l’aide
fixe doit être installé. L’entrepreneur doit obtenir au de peinture
préalable l’autorisation écrite du surveillant pour L’entrepreneur doit utiliser une peinture pour
toute ouverture additionnelle dans la glissière qu’il le marquage temporaire de chaussée conforme
envisage d’aménager. au Tome VII – Matériaux de la collection Normes –
Ouvrages routiers du ministère des Transports. La
10.3.10.3 Mode de paiement
10 Les atténuateurs d’impact pour chantier sont
peinture fraîche doit être saupoudrée mécanique-
ment de microbilles de verre au taux de 0,6 kg/l.
payés à l’unité. Le prix couvre notamment la fourniture
pour la durée des travaux, le transport, la préparation 10.3.11.2 Mode de paiement
du site, l’installation, l’entretien, la réparation ou le Les délinéateurs de marquage temporaire sont
remplacement en cas de bris, le déplacement à la payés à l’unité. Le prix couvre notamment la fourni-
suite d’un impact, la remise en ordre des lieux ainsi ture des matériaux ainsi que la mise en œuvre, et il
que l’enlèvement à la fin des travaux, et il inclut toute inclut toute dépense incidente.
dépense incidente. Cet ouvrage est payé comme Le marquage temporaire à l’aide de peinture est
suit : 60 % à l’installation des atténuateurs d’impact payé au mètre de lignes peinturées. Le prix couvre
et 40 % au démantèlement. notamment la fourniture des matériaux ainsi que la
Le déplacement d’un atténuateur d’impact pour mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
chantier requis par le Ministère est payé à l’unité.
Le prix couvre notamment la préparation du site, la 10.3.12 Effacement des lignes de
mise en œuvre, la remise en ordre des lieux, et il marquage
inclut toute dépense incidente.
Le prix d’un atténuateur d’impact pour chantier
10.3.12.1 Mise en œuvre
résultant d’une ouverture demandée par l’entrepre- Les travaux d’effacement consistent à effacer les
neur dans les glissières, additionnelle à celles déjà lignes de marquage existantes, et ce, tout au long
prévues aux plans et devis, est à la charge de ce des différentes phases des travaux. Le masquage
dernier. des lignes à la peinture est interdit.
La méthode utilisée ne doit pas endommager la
10.3.11 Marquage temporaire de la surface du revêtement de la chaussée, qu’elle soit en
chaussée béton ou en enrobé; la méthode ne doit pas laisser
les granulats dessertis de leur pâte bitumineuse ou
10.3.11.1 Mise en œuvre cimentaire ni créer de dénivellation à la surface du
Lorsque l’entrepreneur pose de l’enrobé ou revêtement.
procède à l’effaçage des lignes, il doit effectuer un
marquage temporaire avec des délinéateurs de sur- 10.3.12.2 Mode de paiement
face ou l’équivalent jusqu’à ce que le marquage de L’effacement des lignes de marquage est payé au
chaussée soit effectué. Les délinéateurs de surface mètre de ligne effacée, selon le type de marquage. Le
doivent être espacés de 20 m dans les sections droi- prix couvre notamment les opérations d’effacement,
tes et de 10 m dans les courbes, et être installés sur le nettoyage ainsi que la mise aux rebuts des débris,
les lignes de délimitation des voies avant de rétablir et il inclut toute dépense incidente.
la circulation sur cette portion de route.

10-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 10_2011.indd 6 2010-12-07 11:18:38


Date
2010 12 15
10 |  Organisation de chantier, locaux de chantier, maintien de la
  circulation et signalisation et protection de l’environnement

10.3.13 Protection des aires le mode et le type de construction des ouvrages


piétonnières provisoires de façon à ne pas polluer l’environne-
ment. L’entrepreneur doit prendre les précautions
10.3.13.1 Mise en œuvre nécessaires pour assurer en tout temps la qualité et
L’entrepreneur doit s’assurer, pendant toute le libre écoulement de l’eau. Tout ouvrage provisoire
la durée des travaux, que les trottoirs et chemins doit être stabilisé à l’amont et à l’aval afin de conser-
empruntés par les piétons le long des rues sous une ver l’intégrité de l’habitat de la faune aquatique et
structure soient sécuritaires. Pour ce faire, l’entrepre- permettre son libre passage en tout temps.
neur doit installer des passages couverts à chaque À la fin des travaux, tous les ouvrages provi-
endroit où les piétons passent habituellement. soires doivent être démolis et le site des travaux
Le passage couvert doit répondre aux caracté- doit être remis dans son état naturel, tout en tenant
ristiques énoncées dans le Code de sécurité pour compte des périodes de restriction pour protéger le
les travaux de construction. recrutement des populations de poissons.
Les travaux sur le littoral et la bande riveraine
10.3.13.2 Mode de paiement des plans d’eau définie dans la Politique de protection
La protection des aires piétonnières est payée des rives, du littoral et des plaines inondables sont
au mètre. Le prix couvre notamment le matériel et la interdits, à moins qu’ils aient fait l’objet d’un certifi-
main-d’œuvre nécessaires au montage, l’entretien cat d’autorisation du ministère du Développement
durant la période complète des travaux, le déman- durable, de l’Environnement et des Parcs. Si, par le
tèlement ainsi que le nettoyage des abords à la fin seul choix de la méthode de construction, l’entrepre-
des travaux, et il inclut toute dépense incidente. neur intervient sur le littoral ou la bande riveraine, il
doit obtenir au préalable un certificat du ministère du
Le paiement de la protection des aires piéton-
nières est effectué au prorata des estimations des
Développement durable, de l’Environnement et des
Parcs. De même, toute intervention dans un milieu
10
travaux. Toutefois, un minimum de 25 % est payé à
humide (étang, marais, marécage, tourbière) doit
la première estimation.
faire l’objet au préalable d’un certificat d’autorisation.
10.4 Protection de l’environnement 10.4.3.1 Protection des plans d’eau
10.4.1 Matériaux Le déversement dans un plan d’eau de déchets,
d’huile, de produits chimiques ou d’autres contami-
Les matériaux granulaires utilisés pour la nants de même nature provenant d’un chantier de
construction des ouvrages ne doivent pas provenir construction est interdit. L’entrepreneur doit se défaire
du lit d’un plan d’eau ni de ses berges, ni d’aucune de ces déchets et rebuts, quelle qu’en soit la nature,
source située à moins de 75 m du milieu aquatique selon les lois et règlements en vigueur.
(ruisseau, rivière, fleuve, lac ou mer).
Les chemins d’accès au chantier, les aires
10.4.2 Trousse de récupération de de stationnement et d’entreposage ou les autres
produits pétroliers aménagements temporaires doivent être situés à au
moins 60 m du milieu hydrique. Le seul déboisement
L’entrepreneur doit disposer en permanence permis est celui nécessaire à l’exécution des travaux.
d’une trousse d’urgence de récupération des produits
pétroliers comprenant des boudins de confinement, Le plein d’essence et la vérification mécanique
des rouleaux absorbants, de la mousse de sphaigne, du matériel roulant doivent être effectués à une dis-
ainsi que les contenants et accessoires connexes tance d’au moins 15 m d’un plan d’eau. L’entrepreneur
(gants, etc.) essentiels pour parer aux déversements doit éviter toute contamination du milieu.
accidentels de faible envergure et assurer la récupé- Durant les travaux, la libre circulation des eaux
ration, l’entreposage du matériel souillé et la gestion doit être assurée sans créer d’impact négatif des
des sols et du matériel contaminé. points de vue hydraulique et environnemental.
La trousse doit comprendre suffisamment de Il est interdit de rétrécir de façon permanente la
rouleaux absorbants pour permettre d’intervenir sur largeur d’un cours d’eau de plus de 20 % mesurée à
la largeur du plan d’eau ou de confiner les produits partir de la ligne naturelle des hautes eaux.
pétroliers à l’intérieur du périmètre de la machinerie L’élargissement d’un cours d’eau est interdit lors
en cause. Elle doit être facilement accessible en tout de l’installation de ponceaux en parallèle.
temps pour une intervention rapide.
10.4.3.2 Ouvrages de rétention
10.4.3 Mise en œuvre
Lors de l’exécution de travaux à proximité du 10.4.3.2.1 Berme filtrante et trappe à
milieu aquatique ou dans le milieu humide (ruisseau, sédiments
rivière, fleuve, lac, mer, marécage, marais, étang Les travaux exécutés par l’entrepreneur ne
ou tourbière), l’entrepreneur doit, en fonction des doivent pas endommager les plans d’eau situés
caractéristiques des sols rencontrés, déterminer à proximité, y compris les fossés publics et privés.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 10-7

CCDG-CR_section 10_2011.indd 7 2010-12-07 11:18:38


Date
2010 12 15
10 |  Organisation de chantier, locaux de chantier, maintien de la
  circulation et signalisation et protection de l’environnement

L’entrepreneur doit prévoir durant les travaux, aux • le bassin de sédimentation doit être conçu en
endroits requis, la construction et l’entretien de ber- fonction du débit à recevoir et à évacuer;
mes filtrantes et de trappes de ruissellement, avant
son arrivée dans un plan d’eau. • lorsque le bassin de sédimentation est rempli
à 50 %, il doit être nettoyé;
Afin de limiter le transport de sédiments vers
le plan d’eau, l’entrepreneur doit construire, dès le • le filtre naturel doit être situé dans un champ
début des travaux, une berme filtrante et une trappe de graminées (herbes), dans une tourbière ou
à sédiments dans un fossé drainant l’aire de travail, sur une litière forestière;
selon les exigences suivantes :
• l’entrepreneur doit obtenir au préalable l’auto-
• la berme filtrante doit être construite en travers risation du propriétaire des terrains et déplacer
du fossé, à une hauteur suffisante pour permet- régulièrement la sortie d’eau pour bien répartir
tre à l’eau de s’écouler au travers; le matériau les dépôts sédimentaires, afin d’éviter de détruire
utilisé est un matériau d’empierrement de calibre la végétation;
70 – 20 mm ne contenant pas plus de 5 % de
matières fines passant le tamis de 80 µm;
• aux endroits où il y a risque d’érosion, le sol
doit être stabilisé; si nécessaire, la pose d’une
• une trappe à sédiments ayant les dimensions conduite ou d’un géotextile ou la construction
suffisantes pour retenir les sédiments doit être d’un empierrement doit être réalisée;
creusée en amont de la berme;
• les bassins de sédimentation et les filtres natu-
• lorsque la trappe à sédiments est remplie à 50 %, rels doivent être réaménagés à la fin des travaux.
les sédiments retenus doivent être enlevés et,
lorsque nécessaire, le matériau filtrant doit être 10.4.3.3 Accès temporaire aux berges
10 nettoyé ou remplacé. Les accès d’entrée et de sortie d’un plan d’eau
Les trappes doivent être réaménagées à la fin réservés à l’usage du matériel doivent être localisés
des travaux. Au moment de l’exécution de travaux sur de manière à atténuer les impacts sur les berges, le
les terres forestières du domaine public, les trappes sol et la couverture végétale. Ils doivent être claire-
doivent être situées à une distance d’au moins 20 m ment indiqués et balisés. L’entrepreneur doit éviter
d’un plan d’eau. les zones où la pente du terrain oblige les véhicules
à des freinages brusques.
10.4.3.2.2 Barrières à sédiments Lors du démantèlement des accès temporaires,
Afin de limiter le transport de sédiments vers un les matériaux granulaires ayant servi à la construction
plan d’eau, l’entrepreneur doit installer des barrières des rampes ne doivent pas être placés à proximité du
à sédiments de type géotextile. Ces barrières sont plan d’eau. Si des dommages sont causés au terrain,
constituées d’une membrane de géotextile montée celui-ci doit être remis en état pour prévenir l’érosion.
sur des poteaux de bois ou de métal de 1450 mm
de longueur plantés tous les 1500 mm. 10.4.3.4 Passage à gué
La membrane doit y être tendue. Sa base doit Il est interdit de travailler dans le cours d’eau,
suivre la topographie du terrain et être bien rete- d’y circuler ou de le traverser à gué avec du matériel
nue au sol. Pour ce faire, on doit l’enfouir dans une roulant. Le cas échéant, l’entrepreneur doit informer
tranchée de 100 à 150 mm de profondeur sur 150 mm le Ministère et respecter les conditions suivantes :
de largeur, puis la recouvrir de sol compacté. • dans le lit d’un cours d’eau non constitué de roc
Un entretien périodique des barrières doit être solide, le chemin de passage à gué doit être
réalisé en procédant à l’enlèvement des sédiments construit de façon à réduire la turbidité de l’eau
qui s’accumulent contre la paroi de la membrane. au minimum. La stabilisation du lit du cours d’eau
Les barrières à sédiments sont enlevées et doit être réalisée au moyen de cailloux ou de
récupérées lorsque les surfaces décapées sont gravier exempt de matières fines. La fréquence
stabilisées de façon permanente. d’utilisation du passage à gué par le matériel
doit être réduite au strict minimum;
Lors de l’enlèvement des barrières, les zones
d’accumulation de sédiments doivent être nettoyées • le passage à gué doit être aménagé sur une
et également stabilisées de façon permanente. largeur d’au plus 7 m;
10.4.3.2.3 Bassin de sédimentation ou filtre • aux endroits où il y a risque d’érosion, le sol
naturel doit être stabilisé;
Les eaux provenant de l’assèchement des • les parties du matériel roulant immergées lors
excavations et des batardeaux doivent être évacuées du passage à gué doivent être nettoyées, et
dans un bassin de sédimentation ou une zone de l’eau de nettoyage ne doit pas être déversée
végétation, selon les exigences suivantes : directement dans le cours d’eau;

10-8 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 10_2011.indd 8 2010-12-07 11:18:38


Date
2010 12 15
10 |  Organisation de chantier, locaux de chantier, maintien de la
  circulation et signalisation et protection de l’environnement

• le passage à gué doit être bloqué de part et 10.4.4.2 Programme de la gestion du bruit
d’autre afin de décourager son utilisation par Les activités de chantier produisant un niveau
des véhicules tout-terrains. sonore supérieur au bruit ambiant sans travaux sont
À la fin des travaux, tous les matériaux utilisés susceptibles d’être couvertes par un programme
pour la construction du chemin de passage à gué de la gestion du bruit lorsqu’elles sont exécutées à
doivent être enlevés de manière à redonner au lit proximité d’une zone sensible au bruit.
du cours d’eau le profil et les caractéristiques qu’il
présentait avant le début des travaux. Ces travaux 10.4.4.3 Responsable de la gestion
doivent être effectués de façon à limiter les risques du bruit
d’apport en sédiments dans l’eau; l’enlèvement des Lorsqu’un programme de la gestion du bruit est
matériaux doit être effectué de l’aval vers l’amont. requis, l’entrepreneur doit nommer un responsable
Dans certains cas, selon le type des matériaux de la gestion du bruit et fournir son nom au Ministère
utilisés pour le passage à gué (ex. : pierre nette), avant la première réunion de chantier.
ils peuvent être laissés en place. L’entrepreneur
doit alors s’assurer que le passage ne crée pas 10.4.4.4 Bilan du suivi acoustique
de barrage ou ne nuit pas au passage du poisson.
Lorsqu’un programme de la gestion du bruit est
10.4.3.5 Protection contre l’érosion requis, le bilan du suivi acoustique doit être remis
au Ministère à la fin des travaux.
À tous les endroits du chantier où il y a risque
d’érosion, le sol doit être stabilisé. 10.4.5 Mode de paiement
Afin de prévenir l’érosion sur les chantiers, Les ouvrages de protection de l’environnement
l’entrepreneur doit s’assurer que : sont généralement payés à l’unité. Le prix couvre
• les terrains déboisés, laissés à nu et exposés notamment la fourniture des matériaux ainsi que la 10
aux agents atmosphériques sont limités au strict main d’œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
minimum. Le déboisement doit être restreint au Si les ouvrages de protection de l’environnement
segment de route en voie de construction. Avant ne font pas l’objet d’articles particuliers au bordereau,
le début des travaux, l’entrepreneur doit informer l’entrepreneur doit en répartir les coûts dans les prix
le Ministère du temps d’exposition ainsi que du unitaires ou globaux des ouvrages correspondants.
segment de route à déboiser ou à dénuder; Le prix de la gestion du bruit couvre la rémuné-
• les eaux de ruissellement provenant de l’exté- ration du personnel de l’entrepreneur et de ses sous-
rieur du site de construction sont interceptées et traitants affectés à la gestion du bruit, le transport,
acheminées hors du chantier vers des endroits la fourniture des tous les matériaux et du matériel
stabilisés, et ce, durant toute la période de requis, la pose des mesures d’atténuation sonore, le
construction; déplacement, les modifications nécessaires durant
les travaux, l’entretien régulier, le démantèlement à
• les talus sont bien stabilisés selon les plans la fin des travaux, et il inclut toute dépense incidente.
et devis. Lorsqu’un programme de la gestion du bruit est
L’entrepreneur doit préparer un croquis et une requis, celui-ci est payé à prix global et fait l’objet
description des ouvrages provisoires et permanents d’un article particulier du bordereau.
qu’il entend exécuter pour prévenir l’érosion et les
remettre au Ministère.
Si les travaux sont suspendus durant l’hiver, des
travaux préventifs de stabilisation du sol doivent être
effectués selon les exigences des plans et devis.

10.4.4 Gestion du bruit


10.4.4.1 Zone sensible au bruit
Une zone sensible au bruit est définie comme
une zone où le climat sonore constitue un élé-
ment essentiel à l’accomplissement des activités
humaines. Habituellement, elle est associée aux
usages à vocation résidentielle, institutionnelle et
récréative.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 10-9

CCDG-CR_section 10_2011.indd 9 2010-12-07 11:18:38


CCDG-CR_section 10_2011.indd 10 2010-12-07 11:18:38
Date
2010 12 15

11 | Terrassements

11.1 Portée des travaux 11.2.3 Destination des matériaux


Cette section couvre l’ensemble des travaux L’entrepreneur doit mettre au rebut les matériaux
exécutés pour donner à la route la forme déterminée et les débris provenant du déboisement, du coupage
par les plans et profils en long et en travers jusqu’à à ras de terre, de l’abattage et de l’essouchement.
l’élévation de la ligne d’infrastructure. Si la réglementation le permet, ces débris peuvent
Les terrassements comprennent les travaux être brûlés sur place, mais les résidus doivent être
suivants : mis au rebut.
Le bois d’une valeur commerciale coupé dans
• déboisement, abattage, essouchement et l’emprise, sauf sur les terres forestières du domaine
protection des arbres et arbustes; public, est la propriété de l’entrepreneur, qui ne peut
• déblais; le brûler, l’enterrer ou le détruire. Le bois coupé hors
de l’emprise appartient au propriétaire du terrain, et
• fossés latéraux et transversaux et fossés de l’entrepreneur doit l’ébrancher, le couper en pièces
décharge; de longueur commerciale et l’empiler en bordure
• nettoyage des fossés; des sections défrichées, de façon que le propriétaire
puisse le récupérer.
• remblais;
11.2.4 Coupage à ras de terre
• emprunts;
11.2.4.1 Mise en œuvre
• compactage des matériaux;
Lors du coupage à ras de terre, les souches sont
• préparation et stabilisation de l’infrastructure; laissées en place aux endroits suivants :
• nettoyage et régalage finals; • dans les secteurs en remblais, les souches
et toute autre végétation sont coupées à une

11
entrées privées;
hauteur maximale de 150 mm au-dessus du
• fourniture des matériaux de carrières ou de sol naturel à l’emplacement des remblais de
sablières. 1 m ou plus d’épaisseur, mesurés sous la ligne
d’infrastructure;
11.2 Déboisement • à la périphérie d’un boisé conservé ou à la limite
Les travaux consistent à enlever entièrement des lignes de terrassement, il faut maintenir,
les arbres de toutes les dimensions, isolés ou non, dans cette lisière, l’état du couvert végétal non
les arbustes, les branches, les broussailles et le bois arborescent ainsi que le sol en place.
mort. L’enlèvement des souches et du sol organique Toute circulation de matériel lourd est interdite
fait partie des déblais ou des excavations. à l’intérieur des limites précitées.
11.2.1 Travaux sur les terres 11.2.4.2 Mode de paiement
forestières du domaine Le coupage à ras de terre est payé à prix global
public ou à l’hectare mesuré en place, suivant les pentes
Pour tout abattage d’arbres et pour tous les du terrain. Le prix couvre notamment l’acquisition
autres travaux effectués sur les terres forestières et la mise en ordre des emplacements requis, la
du domaine de l’État, l’entrepreneur doit se confor- surveillance, le matériel et les matériaux nécessai-
mer aux exigences de la Loi sur les forêts (L.R.Q., res aux fins de prévention et de protection contre le
c. F-4.1) et de ses règlements, en particulier au feu, le déchiquetage mécanique, la préparation du
Règlement sur les normes d’intervention dans les terrain et la restauration du couvert forestier pour
forêts du domaine de l’État. les aires requises par l’entrepreneur, lorsque sises
sur les terres forestières du domaine public, ainsi
11.2.2 Prévention des incendies de que le recours aux services d’un ingénieur forestier,
forêt le cas échéant, et il inclut toute dépense incidente.
L’entrepreneur est responsable de la préven- Lorsque le coupage à ras de terre est à prix
tion des incendies de forêt, y compris sur les sites global, les quantités additionnelles exigées pour
d’emprunt et leurs accès. Il doit observer strictement surlageurs au contrat sont payées à l’hectare.
les instructions, lois et règlements édictés par les
autorités compétentes. 11.2.5 Arbres isolés
Dans l’éventualité où le brûlage est interdit, 11.2.5.1 Mise en œuvre
l’entrepreneur peut procéder par déchiquetage méca-
nique afin d’obtenir des fragments de la dimension Les arbres à abattre sont sélectionnés et mar-
maximale permise pour l’incorporation à la terre qués par le surveillant. L’entrepreneur doit recevoir
végétale ou pour toute autre utilisation. l’autorisation du surveillant avant de procéder à
l’abattage.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-1

CCDG-CR_section 11_2011.indd 1 2010-12-06 14:06:27


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

Les travaux d’essouchement consistent à enle- 11.2.7.1.1 Périmètre de protection


ver les souches jusqu’à une profondeur minimale de Toute circulation de matériel lourd, tout entrepo-
300 mm au-dessous de la surface. L’entrepreneur sage de matériaux et tous les travaux d’excavation,
doit éviter d’endommager les terrains ou les zones de déblai, de remblai ou d’essouchement doivent se
d’enracinement des arbres et arbustes conservés situer à plus de 2 m du tronc des arbres et arbustes
et il doit restaurer la surface endommagée. et à plus de 3 m en bordure d’un boisé. À l’intérieur
de cette lisière, seule une coupe à ras de terre peut
11.2.5.2 Mode de paiement
être effectuée.
Les travaux d’abattage et d’essouchement des
Au début des travaux, une clôture doit être
arbres isolés sont payés à l’unité. Le prix couvre
installée à la limite du périmètre de protection. Elle
notamment le matériel requis ainsi que la mise en
doit être maintenue en place et en bon état pendant
œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
toute la durée des travaux.
11.2.6 Élagage Le matériau utilisé pour la clôture doit assurer
une délimitation efficace et continue. Il doit résister
11.2.6.1 Mise en œuvre aux intempéries, aux déchirures et être à l’état neuf.
Le dégagement des aires de travaux des Les couleurs permises sont le rouge et l’orangé.
branches interférentes doit être effectué sur tous
les arbres possédant des branches situées dans la 11.2.7.1.2 Coupe des racines
zone de manœuvre du matériel et qui risquent d’être La coupe nette des racines endommagées des
endommagées lors des travaux. arbres conservés doit être effectuée le long des
Les branches sont considérées interférentes excavations pour toutes les racines brisées dont le
lorsqu’il n’existe pas de solution de rechange pratique diamètre est d’au moins 10 mm.
applicable sur le terrain afin de les conserver. Dans Dans le cas des arbres situés en dehors de
le cas des arbres situés en dehors de l’emprise l’emprise mais dont les racines doivent être cou-
11 mais dont les branches interférentes doivent être
élaguées, l’autorisation écrite de leur propriétaire
pées, l’autorisation écrite de leur propriétaire doit
être obtenue avant de commencer les travaux de
doit être obtenue avant de commencer des travaux coupe des racines.
d’élagage ou des traitements arboricoles.
11.2.7.1.3 Arrosage
L’entrepreneur doit soumettre au Ministère son
plan d’intervention avant l’exécution des travaux. L’arrosage de la zone d’enracinement des arbres
conservés doit être effectué si les conditions météo-
L’exécution des travaux d’élagage des bran- rologiques contribuent à un assèchement rapide de
ches interférentes doit être conforme à la norme la terre végétale.
NQ 0605-200 « Entretien arboricole et horticole –
Partie IV : Élagage des arbres ». L’arrosage doit être effectué dans la zone de
projection au sol de la cime des arbres jusqu’à
Au cours des travaux, s’il survient des domma- pénétration d’au moins 150 mm de profondeur dans
ges, le surveillant doit en être avisé afin qu’il puisse le sol en place. Il doit être fait de manière successive
recommander les traitements arboricoles requis. pour faciliter la pénétration de l’eau dans le sol et
non le ruissellement de l’eau en surface.
11.2.6.2 Mode de paiement
Les travaux doivent être effectués à raison de 2
Les travaux d’élagage sont payés à l’unité
arrosages par semaine jusqu’à ce que l’excavation
d’arbre élagué. Le prix couvre notamment le matériel
soit refermée, ou aussi longtemps que dure la séche-
requis ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute
resse pendant la saison de végétation. Chaque arbre
dépense incidente.
nécessite en moyenne 1000 l d’eau par arrosage.
11.2.7 Protection des arbres et
11.2.7.2 Mode de paiement
arbustes
La protection des arbres et arbustes est payée à
11.2.7.1 Mise en œuvre prix global. Ce prix couvre notamment la coupe des
racines, l’arrosage, la fourniture des matériaux, leur
Les travaux de protection concernent les arbres
mise en œuvre, le nettoyage des lieux ainsi que la
et arbustes dont la zone de projection au sol de la
mise aux rebuts, et il inclut toute dépense incidente.
cime est touchée par l’exécution des travaux.
La clôture temporaire servant à la protection des
L’entrepreneur doit prendre toutes les mesures
arbres et arbustes est mesurée et payée au mètre.
nécessaires pour préserver de tout dommage ou de
Le prix couvre notamment les matériaux, l’installation
toute mutilation les arbres et les arbustes dont la
ainsi que le démantèlement à la fin des travaux, et
conservation est prévue aux plans et devis.
il inclut toute dépense incidente.

11-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 2 2010-12-06 14:06:28


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

Si ces ouvrages ne font pas l’objet d’articles Si la croûte fibreuse de surface empêche le
particuliers au bordereau, l’entrepreneur doit en déplacement du dépôt organique, des tranchées
répartir les coûts dans le prix global ou unitaire du longitudinales sont creusées de part et d’autre du
déboisement. remblai, facilitant l’évacuation des sols organiques
vers les côtés de ce dernier.
11.3 Traitement des sols S’il y a formation de bourrelets frontaux ou laté-
organiques et des sols de raux nuisant au déplacement des sols organiques,
faible portance l’entrepreneur doit les enlever au fur et à mesure
Les tourbières, les marécages et autres sols de que le remblai progresse.
faible portance sont traités selon l’une des méthodes Dans le cas où les tranchées latérales ne
suivantes : suffisent pas à assurer un déplacement complet
des sols organiques, l’entrepreneur doit procéder
• déblai; au déblaiement complet de la croûte fibreuse sous
• déplacement par gravité; toute la largeur de la plate-forme.
Le remblai est d’abord construit sur toute la
• consolidation par surcharge;
largeur de la plate-forme et il doit être suffisamment
• consolidation sans surcharge. élevé pour assurer un poinçonnement efficace des
La méthode à suivre est stipulée aux plans et sols organiques. Les pentes du remblai doivent
devis. Toute autre méthode soumise par l’entrepre- être maintenues les plus abruptes possible, et sa
neur doit être approuvée par le surveillant avant progression doit s’effectuer en forme de tête de
l’exécution des travaux. flèche. Par la suite, les pentes sont adoucies selon
les exigences des plans et devis.
11.3.1 Traitement par déblai Dans le cas où il faut déplacer les sols organi-
ques vers un seul côté du remblai, la progression
11.3.1.1 Mise en œuvre
La méthode par déblai consiste à enlever tota-
du remblai doit alors s’effectuer suivant un angle de
45o par rapport à la ligne de centre.
11
lement les tourbes fibreuses ou pâteuses, les terres
noires, les matières organiques et tout sol de faible 11.3.2.2 Mode de paiement
portance jusqu’au sol ferme. Les sols déplacés par gravité ne font l’objet
Les matériaux déblayés sont déposés de cha- d’aucun article au bordereau. Tous les frais enga-
que côté de l’excavation à une distance minimale gés pour la réalisation de cet ouvrage sont inclus
du bord égale à 1,5 fois la profondeur du déblai et dans les prix unitaires ou globaux des ouvrages
épandus sur place. Ces matériaux peuvent aussi être correspondants.
transportés et utilisés comme terre végétale, après Le volume des matériaux provenant du déblai de
amendement, s’il y a lieu, ou utilisés ultérieurement la croûte fibreuse de surface et des fossés latéraux
pour adoucir les talus de la chaussée. est mesuré et payé selon le mode de paiement du
Le remblayage doit suivre immédiatement le déblai de deuxième classe.
déblaiement et être exécuté sur toute la largeur Si requis par le surveillant, l’enlèvement des
déblayée. Les matériaux de remblayage sont de la bourrelets frontaux ou latéraux est mesuré selon
nature stipulée aux plans et devis. les quantités réellement exécutées, et payé selon
le mode de paiement du déblai de deuxième classe.
11.3.1.2 Mode de paiement
Les matériaux utilisés pour le remblai sont
Les matériaux déblayés sont mesurés et payés mesurés et payés selon leur provenance et leur
selon le mode de paiement du déblai de deuxième mode de paiement respectif. Le nivellement ou la
classe. mise en forme des sols déplacés de chaque côté du
Les matériaux utilisés pour le remblayage remblai est payé selon le mode de paiement pour le
des excavations sont mesurés et payés selon leur nettoyage et le régalage finals.
provenance et leur mode de paiement respectif.
11.3.3 Consolidation
11.3.2 Déplacement par gravité
11.3.3.1 Conditions préalables
11.3.2.1 Mise en œuvre La réussite de cette méthode exige que la croûte
Cette méthode consiste à construire le remblai de surface ne soit pas brisée, que le sol soit chargé
de façon à déplacer les sols organiques sous-jacents lentement et que des instruments de contrôle soient
vers l’extérieur du remblai. Les matériaux de rem- installés pour déterminer le moment où le tassement
blayage sont de la nature stipulée aux plans et devis. désiré est atteint afin, de prévenir toute rupture par
Le chargement du remblai doit être effectué à partir cisaillement du sol de fondation durant et après la
d’une seule des deux extrémités de la tourbière. construction.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-3

CCDG-CR_section 11_2011.indd 3 2010-12-06 14:06:28


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

11.3.3.2 Appareils de contrôle jusqu’à la ligne de sous-fondation ou jusqu’à


Les appareils nécessaires au contrôle (indi- l’élévation déterminée par le surveillant, soit
cateurs de tassement, indicateurs de couche et en le poussant de chaque côté du remblai pour
indicateurs de déplacement latéral) sont mis à la adoucir les pentes, soit en le transportant aux
disposition du surveillant par l’entrepreneur, qui doit endroits désignés. Dans le but d’éviter un trop
également fournir le support logistique pour faciliter grand rebondissement du dépôt organique, le
leur installation. Ces appareils sont installés et utilisés surplus de matériaux est enlevé en 2 couches
exclusivement par le Ministère. d’égale épaisseur et la pose des fondations doit
suivre immédiatement cet enlèvement;
11.3.3.3 Mise en œuvre f) les pentes du remblai sont de l’ordre de
11.3.3.3.1 Consolidation par surcharge 1V : 2H durant la période de construction, de
façon à obtenir des pentes finales de l’ordre de
La méthode de consolidation par surcharge 1V  :  3H à 1V  :  4H une fois le tassement complété;
consiste à construire un remblai à un niveau plus
élevé, 600 mm au-dessus du profil envisagé pour le g) si des fossés longitudinaux sont prévus, ils
revêtement, afin d’obtenir une consolidation accélé- doivent être creusés après les travaux de char-
rée du sol compressible. Après consolidation du sol gement et avant l’enlèvement de la surcharge;
en place, la surcharge est enlevée jusqu’à la ligne
de sous-fondation. h) lors de la construction du remblai, 4 passages
de compacteur sont effectués après la mise
Les étapes de construction sont les suivantes : en place de la couche initiale. Le compactage
a) coupage à ras de terre; des couches subséquentes se fait selon le
compactage des remblais de sol jusqu’à la ligne
b) enlèvement de la zone à traiter des arbres, des de sous-fondation. Par la suite, le remblai peut
branches et des broussailles. Le brûlage doit être complété sans compactage jusqu’au niveau
être fait en dehors des zones de sol organique,
11 et l’entrepreneur doit prendre les précautions
supérieur de la surcharge. Après l’enlèvement
de la surcharge, la surface doit être densifiée
nécessaires pour éviter tout danger d’enflammer selon les degrés de compacité exigés. Durant
ces zones. Aucun véhicule motorisé pouvant toute la construction du remblai, la masse totale
endommager la couche fibreuse de surface d’un compacteur statique doit être inférieure à
n’est autorisé à circuler directement sur la 16 000 kg et celle d’un compacteur-vibrateur
tourbe, à l’intérieur de l’emprise. Dans le cas inférieure à 10 000 kg;
où le matériel utilisé occasionne un bris de la
couche fibreuse, l’entrepreneur doit supporter i) à moins de conditions particulières et d’une
les frais relatifs aux travaux supplémentaires, autorisation préalable, seuls les camions à
tels que l’achat et la pose de géogrilles, la pose 10 roues de catégorie A.2, tels que décrits
et l’enlèvement d’une surcharge, l’acquisition au Règlement sur les normes de charges et
de terrains supplémentaires, la mise en place dimensions des véhicules et des ensembles de
de contrepoids, et toute dépense incidente véhicules routiers, peuvent être utilisés pour le
attribuable au bris de la couche; chargement des zones de tourbières.

c) épandage sur le terrain d’une couche initiale La masse totale en charge d’un camion est la
du matériau de sous-fondation de 900 mm suivante :
d’épaisseur. Une période d’attente régie par • lors de la pose de la couche initiale, la
les instruments de contrôle est prévue après masse totale en charge d’un camion chargé
la pose de cette couche (dans le cas où il n’y a ne doit pas excéder 20 000 kg;
pas de piézomètre, la période d’attente est de
2 semaines); • pour la pose des couches subséquentes,
la masse totale en charge d’un camion ne
d) mise en œuvre de couches successives ne doit pas excéder la masse légale.
dépassant pas 300 mm d’épaisseur d’un maté-
riau stipulé aux plans et devis jusqu’au niveau La masse maximale du bouteur utilisé lors
prévu pour la surcharge. Une période d’attente du chargement ou du déchargement doit être
régie par les instruments de contrôle est prévue inférieure à 12 000 kg.
entre la pose de chacune des couches (dans le
Lors de la pose de la couche initiale, les véhicu-
cas où il n’y a pas d’instruments de contrôle, la
les de transport doivent tourner à une distance
période d’attente est de une semaine entre la
de 30 m du front d’avancement du remblai et le
pose de chaque couche);
déchargement doit se faire à plus de 15 m du
e) après la période de consolidation d’une durée front d’avancement.
minimale de 120 jours, et selon les instructions
du surveillant, le surplus de remblai est enlevé

11-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 4 2010-12-06 14:06:28


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

Durant toute la période de construction, la fondation et après une attente de 2 semaines, il


distance à garder entre deux camions chargés faut, avant de procéder à la pose des matériaux
doit toujours être supérieure à 30 m. de fondation, niveler et densifier la surface du
remblai.
Les camions doivent circuler sur toute la largeur
de la plate-forme sans s’approcher à moins de 11.3.3.4 Mode de paiement
1,5 m du talus du remblai.
Les matériaux utilisés pour le remblai sont
Durant toute la période de construction, aucun mesurés et payés selon leur provenance et leur
véhicule au repos ou amas de matériaux n’est mode de paiement respectif.
toléré sur les zones de sols organiques; Les quantités de matériaux réellement enlevées
j) lors de la construction du remblai, si un ponceau provenant de la surcharge sont mesurées et payées
temporaire s’avère nécessaire, il doit être ins- comme déblais de deuxième classe.
tallé après la pose de la couche initiale. Si des Les appareils nécessaires au contrôle (indi-
ponceaux permanents sont prévus, ils doivent cateurs de tassement, indicateurs de couche et
être installés immédiatement avant la pose des indicateurs de déplacement latéral) sont payés à
matériaux de fondation; l’unité. Le prix couvre notamment les matériaux, la
fabrication ainsi que le soutien logistique, et il inclut
k) la construction en période hivernale n’est per- toute dépense incidente.
mise que pour la pose de la couche initiale, à
la condition que l’épaisseur de neige au sol 11.4 Déblais
soit inférieure à 150 mm et que les appareils de
contrôle ne soient pas endommagés par le gel. 11.4.1 Portée des travaux
Au printemps, les travaux ne reprennent que
Les déblais de première et les déblais de
lorsqu’il n’y a plus de gel à travers le remblai et
deuxième classe désignent la partie des terrasse-
le sol sous-jacent;
l) si les cotes de sécurité prévues pour les ins-
ments comprenant le total des coupes de terrain à
exécuter dans les limites de l’emprise, selon les plans 11
truments de contrôle sont dépassées, il faut et devis modifiés ou non par le surveillant au cours
arrêter la construction dans la zone en danger des travaux. Ces travaux comprennent également :
et, si nécessaire, suspendre la circulation lourde
sur toute la section concernée; les travaux de
• l’enlèvement des souches et du sol organique;
chargement ne reprennent qu’après instruction • l’aménagement des fossés latéraux et trans-
du surveillant. versaux dans les limites de l’emprise indiquées
aux plans;
11.3.3.3.2 Consolidation sans surcharge
La méthode de consolidation sans surcharge • l’aménagement des transitions;
consiste à construire un remblai sur des sols com- • la mise en réserve de matériaux pour utilisation
pressibles sans utiliser de surcharge. Les tassements future;
sont compensés périodiquement par l’addition de
matériaux. Une épaisseur additionnelle de 150 mm • la fragmentation des revêtements en béton
au-dessus du profil de sous-fondation est mise en existants;
place pour compenser les tassements attribuables à
la pose des couches de fondation. La pose du revête- • la fragmentation des revêtements en enrobé
ment final est effectuée lorsque les tassements sont existants;
terminés. Les modalités et les étapes de construction • le déblai des sols de faible portance.
sont les mêmes que pour la consolidation par sur-
charge, à l’exception des dispositions qui suivent : 11.4.2 Prédécoupage
a) identiques à celles de l’article 11.3.3.3.1 d), sauf Le prédécoupage est une technique de contrôle
que le niveau prévu est de 150 mm au-dessus des bris qui consiste à créer un plan de fracturation
de la ligne de sous-fondation; selon une pente prédéterminée par l’intermédiaire
de trous rapprochés, chargés légèrement et amorcés
b) identiques à celles de l’article 11.3.3.3.1 e), sauf simultanément à moins que des contraintes relatives
que la durée minimale de la consolidation est de aux vibrations n’imposent des tirs en séquences.
14 jours; Les plans de tirs, l’horaire des tirs et le journal
c) identiques à celles de l’article 11.3.3.3.1 h), des tirs doivent être conformes aux exigences
relativement au compactage jusqu’à la ligne de concernant le sautage de masse.
sous-fondation et aux types de compacteurs
utilisés; toutefois, après avoir complété le remblai
jusqu’à 150 mm au-dessus du profil de la sous-

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-5

CCDG-CR_section 11_2011.indd 5 2010-12-06 14:06:28


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

11.4.2.1 Mise en œuvre La charge explosive doit former une colonne


continue d’explosifs conçus spécifiquement pour
11.4.2.1.1 Forage le prédécoupage et dont le diamètre n’excède pas
L’entrepreneur localise la position de la pre- le demi-diamètre du trou. L’utilisation d’un agent de
mière ligne de prédécoupage et procède au forage sautage en vrac est interdite pour le prédécoupage.
des trous selon les tolérances indiquées dans le Une charge de fond maximale de 1 kg d’explosifs
présent article. La qualité des forages étant un fac- peut être placée au fond de chacun des trous, à moins
teur important dans la réussite du prédécoupage, que cette technique ne provoque des dommages à
l’entrepreneur doit contrôler les travaux en utilisant la paroi prédécoupée à la base de la coupe.
le matériel approprié afin de réduire les déviations.
La colonne de chargement doit s’arrêter à la
La localisation de chaque trou est effectuée avec base du collet du trou située à environ 1 m du sommet
précision. La régularité de l’espacement entre les de ce dernier. Le collet est bourré au moyen d’un
trous est un préalable à la réussite du prédécoupage. matériau granulaire sec compactable dont 100 %
Chaque trou de prédécoupage doit être foré à l’inté- des particules passent le tamis de 20 mm.
rieur d’un rayon de 75 mm par rapport à la position
théorique en surface. Les trous ne répondant pas à 11.4.2.1.3 Mise à feu
cette tolérance sont jugés non conformes. Le sautage du prédécoupage et celui des déblais
Chaque trou est orienté perpendiculairement à de première classe doivent être réalisés en deux
la direction du plan de prédécoupage et plonge selon opérations distinctes et totalement indépendantes
la pente stipulée aux plans et devis. Un instrument l’une de l’autre. À l’exception des sections d’essai,
ou un gabarit spécialement conçu à cet effet doit être le plan prédécoupé doit devancer d’au moins 15 m
utilisé pour s’assurer de la constance de l’inclinaison le sautage de la masse adjacente.
des trous. Les déviations admissibles des trous de Cependant, pour des déblais à flanc de coteau,
forage sont restreintes, dans toutes les directions, lorsque la distance horizontale entre le plan pré-
à 2 % de la longueur forée par rapport à la position
11 théorique des trous. Les trous de forage qui dérogent
découpé et la surface de l’affleurement rocheux
est inférieure ou égale à 10 m, mesurée au tiers
à cette tolérance sont rejetés et jugés non conformes. supérieur sur les sections transversales, le sautage
Cependant, si le plan de prédécoupage dévie du prédécoupage et celui du déblai de première
de plus de 300 mm par rapport à sa position théori- classe adjacent peuvent être effectués sur la même
que, le surveillant peut exiger de l’entrepreneur qu’il séquence de sautage, en respectant un délai mini-
reprenne et stabilise la partie non conforme de la mal de 0,050 s entre la mise à feu de la charge de
coupe, et à ses frais. prédécoupage et la mise à feu de la charge du trou
Les trous ne doivent pas s’entrecroiser. Les de masse adjacent.
trous qui s’entrecroisent sont jugés non conformes. Tous les trous de la ligne de prédécoupage
Le diamètre des trous de forage est de 65 mm sont mis à feu simultanément. Toutefois, pour des
ou de 75 mm pour les foreuses de type marteau raisons de contrôle de la séquence de sautage, des
hors trou et atteint 155 mm pour les foreuses de vibrations ou du bruit, la mise à feu peut être réduite
type marteau fond de trou. à la limite à 1 trou par délai, avec un minimum de
0,025 s entre chaque délai.
L’espacement correspond à la distance centre
à centre entre les trous. Ainsi, pour les diamètres 11.4.2.1.4 Section d’essai
de 65 mm et ceux de 75 mm, le premier essai a lieu Avant de procéder au forage du prédécoupage
avec un espacement de 600 mm. Pour des trous de pour l’ensemble du contrat, une section d’essai, d’une
155 mm de diamètre, le premier essai est réalisé longueur d’environ 15 m est effectuée à même les
avec un espacement de 1200 mm. déblais de première classe, à exécuter afin d’évaluer
L’espacement est modifié, le cas échéant, par la qualité des résultats de la méthode de prédécou-
le Ministère, selon les résultats obtenus suivant les page employée.
sections d’essai. Lorsque les résultats ne sont pas conformes
Un sous-forage de 600 mm, mesuré par rapport aux exigences de forage, de chargement ou de
au dessus de la ligne théorique du roc brisé et laissé mise à feu, l’entrepreneur doit apporter les correctifs
en place, est requis pour faciliter le dégagement du nécessaires et procéder à de nouvelles sections.
roc à la base de la paroi prédécoupée.
11.4.2.2 Mode de paiement
11.4.2.1.2 Chargement Le prédécoupage est payé au mètre carré sui-
Tous les trous sont chargés. Avant de placer vant le plan de prédécoupage indiqué aux plans et
les explosifs, l’entrepreneur doit vérifier que les devis. La surface totale payable couvre la surface de
trous sont libres de toute obstruction et ont atteint prédécoupage et la surface créée par le sous-forage
la profondeur exigée. Les trous non chargés sont maximal de 600 mm. Le prix couvre notamment le
jugés non conformes.

11-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 6 2010-12-06 14:06:28


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

forage, les explosifs ainsi que les accessoires, et il 11.4.3.3.1 Sautage de masse
inclut toute dépense incidente. Toute technique de sautage qui endommage le
Le prix soumis au mètre carré correspond à un plan de prédécoupage ou qui altère la stabilité de la
espacement théorique des trous de 600 mm pour les coupe doit être abandonnée.
foreuses de type marteau hors trou et de 1200 mm Le plan formé par la première ligne de forage
pour les foreuses de type marteau fond de trou. pour le sautage de masse doit être parallèle au plan
Dans le cas où, suivant la section d’essai, de prédécoupage et à une distance minimale de
l’espacement des trous est diminué ou augmenté, 1,25 m de ce dernier, ou encore il peut être vertical
un montant d’ajustement à la hausse ou à la baisse dans la mesure où le fond du trou de forage de masse
est calculé en fonction du rapport entre l’espacement est localisé à une distance minimale de 1,25 m par
théorique de 600 mm ou de 1200 mm, selon le type rapport à la base du plan prédécoupé. Dans ce der-
de foreuse utilisé et le nouvel espacement demandé. nier cas, les blocs surdimensionnés créés par cette
Cet ajustement s’applique à la superficie traitée méthode d’exécution doivent être refractionnés aux
avec un même type de foreuse et suivant ce même dimensions requises, aux frais de l’entrepreneur. La
espacement demandé. profondeur maximale du sous-forage de ces trous est
Le montant d’ajustement est payé à prix global. de 600 mm, mesurée au-dessous de la ligne théori-
que de roc brisé et laissé en place. La distance de
11.4.3 Déblais de première classe 1,25 m peut être augmentée si le sautage de masse
cause trop de fissures à la paroi prédécoupée.
11.4.3.1 Description des travaux Dans les coupes avec un ou plusieurs paliers,
Les déblais de première classe comprennent le patron de forage doit être orienté de sorte que les
le roc solide, les revêtements en béton recouverts lignes de trous de forage se situent à une distance
ou non d’enrobé ainsi que, lorsqu’ils ont un volume minimale de 750 mm de part et d’autre du sommet
supérieur à 1 m³, les blocs de roc et les ouvrages de la ligne de prédécoupage du palier inférieur.
massifs en béton, en pierre ou en maçonnerie
cimentés, tous ne pouvant être fragmentés aux
Au droit d’un palier, l’entrepreneur doit s’assurer
que chacun des trous de forage a atteint la profondeur
11
dimensions exigées qu’au moyen d’explosifs ou requise afin d’obtenir la géométrie désirée. Les trous
de matériel à percussion. Les sols gelés et les sols trop profonds sont comblés à l’aide de matériaux
pierreux densément agglomérés sont exclus de de bourrage avant de procéder au chargement. La
cette classe. profondeur maximale du sous-forage est de 600 mm.
11.4.3.2 Destination des matériaux de Pour les autres trous de masse, le sous-forage
déblais de première classe est fonction du patron de sautage adopté. Le diamètre
maximal des trous est 155 mm.
Tous les matériaux provenant des déblais de
première classe doivent être employés pour la Lorsque, dans la zone correspondant au collet,
construction des remblais.Toutefois, si la pierre est de l’entrepreneur observe la formation de blocs surdi-
la qualité et de la dimension requises, l’entrepreneur mensionnés, il doit, à ses frais, prendre les disposi-
peut l’utiliser pour la construction d’enrochements, tions nécessaires pour réduire ce phénomène, soit :
de gabions et d’autres ouvrages de maçonnerie et en diminuant sa maille de forage (fardeau × espace-
de revêtement en pierres prévus aux plans et devis. ment); en utilisant une charge satellite à l’intérieur
du collet; en forant une maille intermédiaire de la
Si des matériaux sont perdus par la faute hauteur du collet à l’intérieur de la maille principale
de l’entrepreneur ou si, après autorisation par le ou en employant toute autre méthode éprouvée.
surveillant, il utilise des déblais de première classe
pour fabriquer les matériaux de fondation et de sous- Après un sautage, l’entrepreneur doit procéder
fondation, il doit, si nécessaire, les remplacer, à ses au dégagement du front d’abattage sur la pleine
frais, par un volume équivalent de sol compactable. hauteur avant d’exécuter le sautage subséquent.
Si des déblais de première classe ne peuvent Le déblaiement du roc, notamment le dégage-
être utilisés ou mis en réserve, l’entrepreneur doit ment des parois prédécoupées, doit suivre le front
les mettre au rebut. d’abattage à une distance d’au plus 20 m.

11.4.3.3 Mise en œuvre 11.4.3.3.2 Abattage


L’entrepreneur enlève les déblais de deuxième L’abattage du roc est effectué de façon à per-
classe, incluant le roc désagrégé, avant d’exécuter mettre son déblaiement jusqu’à la ligne de sous-
les déblais de première classe. L’abattage du roc fondation indiquée sur les profils longitudinaux et
doit être confiné à l’intérieur des limites théoriques transversaux, tout en laissant du roc brisé en place
indiquées aux plans et devis. Le roc des déblais sur une profondeur d’au moins 300 mm comme
doit être fragmenté en totalité selon son utilisation. matériau de sous-fondation. La taille des blocs
constituant la couche de roc brisé ne doit pas excéder
150 mm de diamètre, afin de permettre le profilage
et le compactage.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-7

CCDG-CR_section 11_2011.indd 7 2010-12-06 14:06:28


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

11.4.3.3.3 Transition dans les déblais Les frais engagés par l’entrepreneur pour le
L’aménagement d’une transition dans les déblais roc brisé laissé en place comme matériau de sous-
de première classe doit être exécuté selon les exi- fondation, le profilage et le compactage sont inclus
gences générales pour les transitions. dans le prix des déblais de première classe.
Les blocs de roc, fragmentés aux dimensions exi-
11.4.3.3.4 Écaillage et stabilisation gées pour leur utilisation et payés comme déblais de
Au fur et à mesure de l’enlèvement des déblais de première classe, sont mesurés avant fragmentation,
première classe, l’entrepreneur procède à l’écaillage comme suit : hauteur × largeur × longueur × 2/3.
de la paroi finale afin d’enlever ou de stabiliser tout Tout déblai exécuté en dehors des lignes théo-
morceau de roc lâche. riques, sauf pour les surlageurs ou les profondeurs
Si, après le déblaiement et l’écaillage, du roc additionnelles autorisées, est payé au prix du déblai
demeure accroché à la paroi et fait saillie par rapport de deuxième classe lorsque utilisé.
à la ligne théorique de prédécoupage, l’entrepreneur
doit effectuer, à ses frais, les corrections nécessaires. 11.4.4 Contrôle des vibrations
et du taux de monoxyde
11.4.3.3.5 Plans des tirs de carbone
Les plans généraux de forage et de sautage
doivent être signés et scellés par un ingénieur mem- 11.4.4.1 Mise en œuvre
bre de l’Ordre des ingénieurs du Québec ayant une
expérience pertinente dans l’utilisation des explosifs. 11.4.4.1.1 Vitesses permises
Une copie de ces plans est transmise au surveillant La vitesse des particules, mesurée dans
au minimum 2 semaines avant le début des travaux n’importe laquelle des trois composantes de l’onde
de forage. (transversale, longitudinale ou verticale), ne doit
Ces plans doivent indiquer les patrons de forage pas dépasser :

11 et de sautage types envisagés pour chaque genre


de sautage requis (masse, prédécoupage, tranchée,
• 25 mm/s aux résidences, commerces et autres
bâtiments;
etc.). L’information devant apparaître sur ces plans
est la suivante : les dimensions des patrons de • 50 mm/s aux puits d’alimentation en eau.
forage et de sautage selon les hauteurs de coupes À proximité du béton frais, les limites sont :
requises, la séquence de mise à feu, le chargement
d’un trou type, le facteur de chargement visé et • 5 mm/s pendant le bétonnage et pendant une
les charges maximales admissibles par délai pour période de 24 heures suivant la fin du bétonnage;
répondre aux critères de contrôle des vibrations, le • 25 mm/s pendant une période de 48 heures
cas échéant. L’entrepreneur doit prévoir toutes les suivant la fin de la période où la vitesse des
mesures nécessaires dans le but de prévenir tout particules est limitée à 5 mm/s;
dommage pouvant être causé par les pressions d’air
et les projections de pierres. • 50 mm/s pendant une période de 72 heures
suivant la fin de la période où la vitesse des
11.4.3.3.6 Horaire des tirs particules est limitée à 25 mm/s.
L’entrepreneur avise le surveillant au moins
24 heures à l’avance de la date, de l’heure et du lieu 11.4.4.1.2 Contrôle et enregistrement des
de chacun des tirs. vibrations
Les charges admissibles par délais doivent
11.4.3.3.7 Journal des tirs être déterminées à l’aide d’une formule reconnue.
L’entrepreneur remet au surveillant une copie Tous les sautages réalisés à moins de 100 m d’une
du journal des tirs immédiatement après chaque tir. résidence, d’un commerce, d’un autre bâtiment, d’un
puits d’alimentation en eau ou du béton frais doivent
11.4.3.4 Mode de paiement être enregistrés. Le site d’enregistrement est déter-
Les déblais de première classe sont mesurés miné de manière à pouvoir vérifier adéquatement
dans leur position originale par la méthode de la l’intensité des vibrations transmises.
moyenne des aires ou par une autre méthode indi- La sensibilité du sismographe doit couvrir toute
quée aux plans et devis, jusqu’à la ligne de sous- l’étendue des vitesses des particules engendrées
fondation, et sont payés au mètre cube. par les tirs.
Le prix couvre le forage, y compris celui fait en L’entrepreneur doit remettre au surveillant, au
contrebas de la ligne de sous-fondation, le sautage moins 3 jours avant le début des sautages, une copie
et la fragmentation des matériaux aux dimensions du certificat de calibrage du géophone. Le calibrage
exigées pour leur utilisation, le chargement et le est réalisé selon les recommandations du fabricant.
transport, la mise en œuvre dans les remblais,
l’écaillage mécanique et manuel, la mise au rebut,
si autorisée, ainsi que la mise en réserve, et il inclut
toute dépense incidente.

11-8 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 8 2010-12-06 14:06:28


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

Une copie conforme des enregistrements doit 11.4.5.3 Mise en œuvre


être transmise au surveillant immédiatement après
chaque tir. 11.4.5.3.1 Déblais de deuxième classe
Les déblais sont exécutés selon les profils en
11.4.4.1.3 Contrôle du taux de monoxyde long et en travers stipulés dans les plans et devis.
de carbone dans les bâtiments
Le fond des déblais doit être tenu constamment
Pour les travaux à l’explosif effectués à proximité en bon état de drainage, et les talus doivent être
des bâtiments, l’entrepreneur doit, dans un premier régalés pour obtenir une surface unie et régulière.
temps, renseigner les occupants par voie de commu- Les pierres faisant saillie sur la surface des talus et
niqué sur la nature des travaux à réaliser ainsi que susceptibles de s’en détacher doivent être enlevées
sur les symptômes pouvant être ressentis (maux de et les trous comblés. Les tolérances en élévation
tête, nausées, etc.), et sur les mesures à prendre (fond de coupe, fossés) sont limitées à 30 mm, et
advenant une infiltration, dans les bâtiments, des en largeur (talus extérieurs) à 100 mm.
gaz engendrés par les tirs à l’explosif.
Si, au fond d’une coupe, le sol contient des blocs
Dans un deuxième temps, des détecteurs de de pierre de plus de 200 mm de diamètre à l’intérieur
monoxyde de carbone doivent être mis en place à de la zone comprise entre les pentes de 1V : 1H
proximité des drains de plancher au niveau du sous- tracées à partir de l’extérieur des accotements, au
sol des bâtiments qui sont situés, ou dont le puits niveau du revêtement, le surveillant peut exiger que
d’alimentation en eau est situé, à l’intérieur d’une tous les blocs de 200 mm et plus soient enlevés par
zone de 50 m de largeur mesurée par rapport aux scarification sur une profondeur de 300 mm.
limites de l’aire de chaque sautage.
Si le surveillant constate que, pour continuer
Des mesures du taux de monoxyde de carbone les remblais, il manque de matériaux provenant
doivent également être effectuées dans les réseaux des déblais, il peut donner à ceux-ci une surlargeur,
d’égouts sanitaires et pluviaux lorsque les travaux limitée par l’emprise.
11
à l’explosif sont effectués à l’intérieur des limites
mentionnées précédemment. 11.4.5.3.2 Terre végétale
Tous les cas où une augmentation du taux de a) Destination de la terre végétale
monoxyde de carbone a été mesurée doivent être
consignés par écrit, et l’information transmise au La couche de terre végétale doit être enlevée partout
surveillant. où la surface du terrain naturel est à 1,0 m ou moins
de la ligne de l’infrastructure et à l’intérieur de la zone
11.4.4.2 Mode de paiement comprise entre les pentes de 1V  : 1H tracées à partir
Les frais engagés par l’entrepreneur pour le de l’extérieur des accotements, au niveau du revê-
contrôle des vibrations et du taux de monoxyde tement, sauf indication contraire aux plans et devis.
de carbone sont inclus dans le prix des déblais de Ce déblaiement, même s’il doit être fait séparément,
première classe. fait partie des déblais de deuxième classe.
Le décapage pour récupérer la terre végétale, uti-
11.4.5 Déblais de deuxième classe
lisable pour les travaux d’aménagement paysager,
11.4.5.1 Description des travaux doit être fait de manière à éviter de la contaminer
par des matériaux sous-jacents de composition
Les déblais de deuxième classe comprennent différente. Ainsi, la profondeur de l’excavation varie
tous les déblais qui ne sont pas décrits comme selon la nature du terrain.
déblais de première classe.
L’entrepreneur doit mettre en réserve toute la terre
11.4.5.2 Destination des matériaux de végétale nécessaire à ses travaux. Il doit, à ses
déblais de deuxième classe frais, récupérer la terre végétale et se procurer les
Tous les matériaux utilisables, provenant des emplacements nécessaires pour la mettre en réserve.
déblais de deuxième classe, doivent être employés Si des matériaux utilisables sont perdus par la faute
pour la construction des remblais, des accotements, de l’entrepreneur, il doit les remplacer, à ses frais, par
des remblayages spéciaux, pour l’aménagement un volume équivalent de matériaux utilisables. Lors
paysager, etc. de la mise en réserve, l’entrepreneur doit respecter
Si des matériaux utilisables sont perdus par la les règles suivantes :
faute de l’entrepreneur, il doit les remplacer, à ses
frais, par un volume équivalent de matériaux confor- • la circulation des véhicules sur les dépôts est
mes aux exigences des plans et devis. interdite;
Si des déblais ne peuvent être utilisés, l’entre- • la hauteur des dépôts ne doit pas excéder 3 m.
preneur doit les mettre au rebut.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-9

CCDG-CR_section 11_2011.indd 9 2010-12-06 14:06:28


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

b) Assurance de la qualité – Attestation • au moins une analyse granulométrique du


de conformité matériau granulaire;
Toute terre végétale récupérée ou livrée doit répondre • les résultats des essais des caractéristiques
aux exigences d’assurance de la qualité indiquées intrinsèques et complémentaires;
à la section « Aménagement paysager ».
• un croquis montrant l’emplacement de la zone
11.4.5.4 Mode de paiement d’exploitation ou de la réserve.
Les déblais de deuxième classe sont payés au Dans le cas de l’utilisation d’un géotextile, ce
mètre cube. Le volume est établi au préalable par la dernier doit répondre aux exigences d’assurance de
méthode de la moyenne des aires ou par une autre la qualité des géotextiles de la section « Fondations
méthode indiquée aux plans et devis, en prenant de chaussée ».
comme base le terrain naturel et les lignes théo-
riques des terrassements. La position originale du 11.4.6.3 Mise en œuvre
terrain naturel est déterminée avant l’enlèvement des Au point de rencontre de matériaux de géli-
souches, et le volume de celles-ci n’est pas mesuré. vité différente (sol-sol ou sol-roc), de même qu’à
Le prix des déblais de deuxième classe couvre l’approche d’un ouvrage d’art ou d’une conduite,
notamment le chargement, le transport, la mise l’entrepreneur doit réaliser des transitions.
en œuvre dans les remblais, le compactage du 11.4.6.4 Mode de paiement
sol naturel et du fond de coupe, l’enlèvement des
souches ainsi que la mise au rebut, si autorisé, ou Le déblai de transition est payé au prix des
la mise en réserve des matériaux, et il inclut toute déblais de première classe ou de deuxième classe,
dépense incidente. selon le cas. Les matériaux de remplissage sont
mesurés et payés selon leur mode de paiement
Aucun déblai n’est payé à l’extérieur des lignes respectif.
établies aux plans et devis. Toutefois, localement en
11 présence de déblais de première classe, ou si le
Ministère décide de donner une surlargeur ou une
11.4.7 Rebuts
profondeur additionnelle aux déblais, les quantités Les rebuts sont des matériaux excédentaires
sont établies à partir de mesures prises sur les lieux ou inutilisables pour la construction de routes. Ils
et payées comme des déblais de première classe comprennent :
ou de deuxième classe, selon le cas. • matériaux naturels;
L’épierrage par scarification est payé au prix des
• matériaux de démolition;
déblais de deuxième classe pour le volume théorique
de matériaux scarifiés. Le prix couvre notamment • matières dangereuses.
la mise aux rebuts ou en réserve des blocs libérés
par scarification, et il inclut toute dépense incidente. 11.4.7.1 Matériaux naturels
Les matériaux naturels comprennent notam-
11.4.6 Transition ment l’argile, le limon, le sable, le gravier, le roc et
11.4.6.1 Matériaux le sol organique.
Le matériau de remplissage doit être un 11.4.7.1.1 Mise en œuvre
matériau de sous-fondation conforme à la norme L’entrepreneur doit placer les rebuts en dehors
NQ 2560-114 « Travaux de génie civil – Granulats », de l’emprise de la route. Il doit les amonceler selon
« Partie II : Fondation, sous-fondation, couche de des pentes stables et régulières et de manière que
roulement et accotement ». les amoncellements soient invisibles de la route ou
de tout autre chemin public. Pour ce faire, l’entre-
11.4.6.2 Assurance de la qualité – preneur doit acquérir les terrains nécessaires ou
Attestation de conformité obtenir l’autorisation des propriétaires.
L’entrepreneur doit fournir au surveillant une
attestation de conformité avant le transport des 11.4.7.1.2 Mode de paiement
matériaux granulaires. La mise au rebut des matériaux naturels ne fait
L’attestation de conformité doit comprendre l’objet d’aucun article au bordereau. Tous les frais
l’information suivante : engagés pour la réalisation de cet ouvrage, incluant
notamment les coûts d’acquisition de terrains, les
• le nom du laboratoire enregistré ou du fabricant éventuels paiements aux propriétaires ainsi que
certifié ISO 9001 – Fabrication de matériaux les frais de mise en œuvre, sont inclus dans le prix
granulaires ayant procédé à l’échantillonnage des déblais.
selon la méthode d’essai LC 21–010 du
Ministère et aux essais;

11-10 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 10 2010-12-06 14:06:29


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

11.4.7.2 Matériaux de démolition 11.4.8.2 Mode de paiement


Les rebuts de démolition sont des matériaux La renaturalisation d’une chaussée abandonnée
provenant de la démolition d’ouvrages existants est payée au mètre carré. Le prix couvre notamment
(revêtement en enrobé, béton, bois, acier, etc.). la mise en œuvre et il inclut toute dépense incidente.
11.4.7.2.1 Mise en œuvre 11.4.9 Traits de scie
La mise au rebut en dehors de l’emprise doit
être exécutée conformément à la Loi sur la qualité de 11.4.9.1 Mise en œuvre
l’environnement (L.R.Q., c. Q-2) et aux règlements Avant de procéder aux déblais et aux excava-
correspondants. tions, l’entrepreneur doit au préalable découper à la
Le surplus de béton et les eaux ayant servi au scie, de façon rectiligne, le revêtement existant sur
nettoyage des bétonnières doivent être mis au rebut toute son épaisseur.
dans une aire prévue à cette fin et de manière à L’entrepreneur demeure responsable de la
éviter toute contamination du milieu. Le site doit être qualité des traits de scie, tout au long des travaux.
préalablement autorisé par le Ministère. Dans le cas où un trait de scie est abîmé par la
circulation ou par le matériel, il doit être refait aux
11.4.7.2.2 Mode de paiement frais de l’entrepreneur.
La mise au rebut des matériaux de démolition
ne fait l’objet d’aucun article au bordereau. Tous les 11.4.9.2 Mode de paiement
frais engagés pour la réalisation de cet ouvrage, Les traits de scie sont payés au mètre sans
notamment les coûts de mise en œuvre, sont inclus prendre en compte l’épaisseur du ou des revête-
dans le prix des déblais. ments traversés. Le prix couvre notamment la main-
d’œuvre ainsi que le matériel approprié, et il inclut
11.4.7.3 Matières dangereuses toute dépense incidente.
Les matières dangereuses comprennent notam-
ment les déchets chimiques, les hydrocarbures, les 11.5 Fossés de décharge, nettoyage 11
peintures, les sols contaminés, comme l’indique le et imperméabilisation de
Règlement sur les matières dangereuses. fossés
11.4.7.3.1 Mise en œuvre
11.5.1 Fossés de décharge
La mise au rebut doit être exécutée conformé-
La mise en œuvre de fossés de décharge
ment au Règlement sur les matières dangereuses
couvre notamment tous les travaux de creusage,
et à la Loi sur la qualité de l’environnement (L.R.Q.,
de déviation et d’amélioration de cours d’eau ou
c. Q-2).
de fossés, exécutés en dehors des fossés latéraux
11.4.7.3.2 Mode de paiement d’une chaussée.
La mise aux rebuts des matières dangereuses Les travaux à exécuter consistent à creuser un
est payée au kilogramme, au litre ou au mètre cube, fossé de décharge. Ces travaux doivent satisfaire
selon la nature de la matière dangereuse à éliminer. aux exigences concernant les déblais.
Le prix couvre notamment les exigences des lois,
règlements ou décrets en vigueur et il inclut toute 11.5.1.1 Mise en œuvre
dépense incidente. La pente longitudinale de ces fossés et la largeur
au fond sont celles exigées aux plans et devis. La
11.4.8 Renaturalisation d’une pente des talus doit être 1V : 2H pour les excavations
chaussée abandonnée dans les sols et 2,5V : 1H pour celles dans le roc.
Les matériaux d’excavation sont déposés sur
11.4.8.1 Mise en œuvre les berges du fossé et épandus de façon à occuper
Dans la partie abandonnée de la chaussée le moins de surface possible et à ne pas obstruer les
existante, l’entrepreneur doit fragmenter, scarifier, rigoles ou les fossés transversaux. Lorsque exigé aux
enlever le revêtement existant et décompresser la plans et devis, ces matériaux doivent être transportés
fondation sous-jacente sur une épaisseur de 450  mm. pour être utilisés dans la construction des remblais
Il doit aussi niveler, arrondir les angles, aplanir les ou d’autres travaux, ou pour être mis au rebut.
surfaces avec des pentes maximales de 1V : 3H,
assurer le drainage de manière à favoriser la reprise 11.5.1.2 Mode de paiement
de la végétation, enlever les ponceaux et les tuyaux Le creusage des fossés de décharge est payé
d’entrée, effacer les traces de l’ancienne chaussée en mètres cubes de déblai de première classe ou de
et préparer le sol selon les exigences concernant déblai de deuxième classe, selon le cas. Le volume
l’aménagement paysager, le rendant ainsi apte à est établi au préalable par la méthode de la moyenne
la mise en place de terre végétale pour les travaux des aires ou par une autre méthode indiquée aux
d’engazonnement et de plantation ou pour la remise plans et devis en séparant les matériaux transportés
en culture. de ceux épandus sur place.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-11

CCDG-CR_section 11_2011.indd 11 2010-12-06 14:06:29


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

Il peut donc y avoir, au bordereau, les 4 ouvra- • les résultats des essais suivants :
ges suivants :
◆◆ la résistance à la tension;
• fossés de décharge, déblais de première classe
épandus sur place; ◆◆ la résistance au poinçonnement;

• fossés de décharge, déblais de deuxième classe ◆◆ les propriétés hydrauliques;


épandus sur place; ◆◆ la résistance aux hydrocarbures, dans le
• fossés de décharge, déblais de première classe cas des géomembranes en polyéthylène
transportés; ou bitumineuses (lorsque cela est exigé
dans les plans et devis);
• fossés de décharge, déblais de deuxième classe
transportés. ◆◆ la teneur en noir de carbone, dans le cas
des géomembranes en polyéthylène (PE);
Dans chaque cas, le prix couvre tous les travaux
requis pour le creusage de fossés de décharge et il ◆◆ la résistance aux basses températures,
inclut toute dépense incidente. dans le cas des géomembranes en poly-
éthylène (PE);
11.5.2 Nettoyage de fossés
◆◆ la quantité minimale et la nature de la
11.5.2.1 Mise en œuvre bentonite, dans le cas des géocomposites
Aux endroits indiqués aux plans et devis ou par bentonitiques.
le surveillant, l’entrepreneur doit faire le nettoyage Un lot de production est constitué de un ou
de fossés existants, latéraux ou de décharge. Ces de plusieurs rouleaux de géomembrane ou de
travaux doivent être exécutés selon la méthode géocomposite bentonitique présentant les mêmes
du tiers inférieur décrite dans la norme d’entre- caractéristiques et fabriqués en continu avec la même
tien « Nettoyage et creusage des fossés et/ou de machine. De plus, la superficie maximale d’un lot est
11 décharges » du Tome VI – Entretien de la collection limitée à 10 000 m².
Normes – Ouvrages routiers du ministère des Le numéro de lot de production doit être facile-
Transports. L’entrepreneur doit mettre au rebut les ment repérable sur le bon de livraison et sur le rouleau.
matériaux inutilisables.
11.5.3.2.2 Contrôle de réception
11.5.2.2 Mode de paiement Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par
Le nettoyage des fossés est payé au mètre de le Ministère, le prélèvement des échantillons consiste
fossé existant, nettoyé et accepté. Le prix couvre en une pièce de 1 m de longueur sur toute la largeur
l’exécution de tous les travaux indiqués précédem- d’un rouleau par lot de production.
ment et il inclut toute dépense incidente.
11.5.3.3 Mise en œuvre
11.5.3 Imperméabilisation de fossés
11.5.3.3.1 Préparation de la surface
11.5.3.1 Matériaux La surface à recouvrir doit être nettoyée, débar-
La géomembrane et le géocomposite bento- rassée des matériaux organiques et étrangers et
nitique doivent être conformes à la norme 13201 régalée aux profils requis; toute aspérité ou dépres-
du Ministère. sion supérieure à 100 mm/m² doit être éliminée.
En présence d’une surface rocheuse ou sus-
11.5.3.2 Assurance de la qualité ceptible d’endommager les géomembranes et les
11.5.3.2.1 Attestation de conformité géocomposites bentonitiques, le Ministère peut exi-
ger la pose d’une couche d’emprunt d’une épaisseur
Pour chaque livraison de géomembrane et de 150 mm avant la pose du matériau.
de géocomposite bentonitique, l’entrepreneur doit
fournir au surveillant une attestation de conformité 11.5.3.3.2 Mise en place
contenant l’information suivante :
La mise en place, la fixation et l’assemblage des
• le nom du fabricant; nappes doivent se réaliser conformément aux plans
et devis ou au mode d’emploi fourni par le fabricant.
• le type de géomembrane;
La géomembrane ou le géocomposite bentoniti-
• la désignation commerciale; que sont étendus lâchement sur la surface à recouvrir
de sorte qu’ils épousent le relief sans pour autant être
• le numéro du lot de production; repliés sur eux-mêmes. Le chevauchement de deux
• les numéros d’identification des rouleaux; nappes adjacentes doit être au minimum de 300 mm.

• l’épaisseur de la géomembrane en polyéthylène


(PE) ou bitumineuse;

11-12 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 12 2010-12-06 14:06:29


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

Toutes les mesures doivent être prises pour gelées. La teneur en matière organique maximale
protéger le matériau des intempéries et pour en permise dans les sols et les matériaux de remblai
empêcher le poinçonnement; aucun matériel ne est de 3,0 %, déterminée à partir de la méthode
doit circuler dessus. d’analyse MA. 1010-PAF 1.0 « Détermination de la
matière organique par incinération : méthode de
11.5.3.4 Mode de paiement perte au feu (PAF) » du Centre d’expertise en analyse
La géomembrane ou le géocomposite est environnementale du Québec.
mesuré au mètre carré selon la surface réelle recou- Chacune des couches de remblai doit être den-
verte, sans addition pour les chevauchements. Le sifiée séparément au degré de compacité exigé pour
prix couvre notamment la fourniture, l’entreposage, le compactage des remblais de sol. Les matériaux
la manutention, le transport, la pose, l’assemblage doivent être déversés sur la plate-forme du remblai et
des nappes, la mise en œuvre, le nettoyage ainsi poussés en avant par des bouteurs. Il est interdit de
que le régalage, et il inclut toute dépense incidente. décharger les matériaux sur les bords d’un remblai
Le matériau d’emprunt, si nécessaire, est payé et de les laisser dévaler la pente.
selon le mode de paiement prévu pour les emprunts. Le remblayage dans l’eau doit être exécuté en
une seule couche jusqu’à 600 mm au-dessus du
11.6 Remblais niveau de l’eau avec un matériau granulaire pour
Les remblais sont construits avec les matériaux sous-fondation conforme à la norme NQ 2560–114
provenant des déblais de première classe ou de « Travaux de génie civil – Granulats », « Partie II :
deuxième classe, des excavations pour ouvrages Fondation, sous-fondation, couche de roulement et
d’art ou des matériaux d’emprunt. accotement » ou avec des matériaux de déblai de
première classe qui répondent aux exigences du
Lorsque la réutilisation des matériaux de déblai
présent article.
est prévue, une partie des matériaux moins gélifs
(roc dynamité et sols contenant moins de 30 % de Les matériaux classifiés SP selon la norme 1101
particules fines) est réservée pour la fermeture du
remblai, jusqu’à concurrence du dernier mètre situé
du Ministère, ayant un coefficient d’uniformité (Cu)
inférieur à 6, peuvent être placés par couches uni- 11
sous la ligne d’infrastructure. Le matériau placé dans formes de 600 mm d’épaisseur après tassement.
cet horizon doit être homogène pour ne pas causer de Dans le cas d’un matériau granulaire, utilisé
comportements différentiels. Pour la dernière couche pour le remblayage dans l’eau, l’entrepreneur doit
d’un minimum de 300 mm située juste en-dessous fournir au surveillant une attestation de conformité
de la ligne d’infrastructure, un matériau contenant avant le transport du matériau.
moins de 20 % de particules fines est exigé. L’attestation de conformité doit comprendre
l’information suivante :
11.6.1 Mise en œuvre
• le nom du laboratoire enregistré ou du laboratoire
11.6.1.1 Préparation avant remblai du fabricant certifié ISO 9001 – Fabrication de
Avant la construction des remblais, les dépres- matériaux granulaires ayant procédé à l’échan-
sions et les cavités naturelles ou causées par l’enlè- tillonnage selon la méthode d’essai LC 21–010
vement d’un obstacle doivent être comblées jusqu’au du Ministère et aux essais;
niveau du sol environnant, avec des matériaux de
même nature. La surface du sol doit être libre de • au moins une analyse granulométrique du
neige, de glace, de boue et de matériaux gelés. matériau granulaire;
• les résultats des essais des caractéristiques
11.6.1.2 Remblais de sol intrinsèques et complémentaires;
Tous les matériaux constituant les remblais de
sol doivent être déposés et épandus par couches uni- • un croquis montrant l’emplacement de la zone
formes d’une épaisseur maximale de 300 mm après d’exploitation ou de la réserve.
tassement sur la pleine largeur requise par la pente
théorique des talus. Le diamètre des cailloux ne doit 11.6.1.3 Traitement des matériaux de
pas excéder l’épaisseur de la couche, excepté pour remblai à la chaux
les derniers 300 mm sous la ligne d’infrastructure, où
11.6.1.3.1 Matériaux
la grosseur des pierres doit être inférieure à 100 mm.
Les pierres plus grosses que celles mentionnées plus La chaux utilisée doit être conforme aux exigen-
haut doivent être poussées sur le côté du remblai, à ces de l’article pour les matériaux de stabilisation
l’extérieur de la zone comprise entre les pentes de de l’infrastructure à la chaux.
1V : 1H tracées à partir de l’extérieur des accote-
11.6.1.3.2 Assurance de la qualité
ments, au niveau du revêtement. Tous les sols com-
pactables conformes à la norme 1101 du Ministère La chaux utilisée doit répondre aux exigences
peuvent être utilisés, sauf les sols organiques, les d’assurance de la qualité indiquées à l’article portant
sols contaminés et les sols contenant des masses sur la stabilisation de l’infrastructure à la chaux.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-13

CCDG-CR_section 11_2011.indd 13 2010-12-06 14:06:29


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

11.6.1.3.3 Mise en œuvre doit être limitée à 450 mm. La dernière couche de


Avant que ne commencent les travaux de stabili- 300 mm sous la ligne de sous-fondation doit être
sation, l’entrepreneur doit faire inspecter et approuver composée de matériaux à granularité étalée dont les
par le surveillant tout le matériel (triturateur, herses, éléments ont une dimension maximale de 150 mm.
appareil de dosage, etc.) qu’il entend utiliser. Une Le front d’avancement doit être concave et
planche d’essai, lorsque cela est spécifié aux plans les bords du remblai doivent être situés à distance
et devis, est réalisée au début des travaux. suffisante en avant du centre.
Le mélange chaux – sol argileux doit être exécuté Sous un remblai de pierre, les faces d’un
à une température supérieure à 4 oC, en l’absence ouvrage d’art doivent être protégées par un coussin
de pluie et de vent ayant une vitesse supérieure à de 1 m d’épaisseur composé d’un matériau de sous-
30 km/h. fondation conforme à la norme NQ 2560–114
Les travaux de traitement des sols argileux à « Travaux de génie civil – Granulats », « Partie II :
la chaux doivent être exécutés entre le 15 mai et le Fondation, sous-fondation, couche de roulement et
15 octobre. La date limite du 15 octobre peut être accotement » et densifié par couches de 300 mm
reportée au 15 novembre, à condition que la couche d’épaisseur.
traitée à la chaux soit recouverte d’au moins 300 mm Dans le cas du remplissage d’une tranchée
de matériaux compactables afin de la protéger contre avec un matériau de première classe, les blocs
le gel durant son premier mois de mûrissement. ne doivent pas dépasser 300 mm dans leur plus
Le dosage et le malaxage d’un sol argileux avec grande dimension.
la chaux doivent être effectués selon les étapes Dans le cas d’un matériau granulaire utilisé
suivantes : comme coussin sur les faces d’un ouvrage d’art
sous un remblai de pierre, l’entrepreneur doit fournir
• préparation de la surface à traiter par scarifica- au surveillant une attestation de conformité avant le
tion et pulvérisation du sol argileux au moyen transport du matériau.
11 d’une herse à disque ou d’un triturateur (pulvi-
mélangeur) sur une épaisseur de 150 mm par L’attestation de conformité doit comprendre
l’information suivante :
couche de remblai de 300 mm d’épaisseur, selon
les exigences des articles sur les remblais de • le nom du laboratoire enregistré ou du laboratoire
sol et sur l’égouttement des remblais; du fabricant certifié ISO 9001 – Fabrication de
• application de la chaux en une ou plusieurs matériaux granulaires ayant procédé à l’échan-
opérations, selon le taux d’application requis; tillonnage selon la méthode d’essai LC 21–010
du Ministère et aux essais;
• malaxage de la chaux avec le sol argileux à l’aide
d’un triturateur pour que tous les agglomérats • au moins une analyse granulométrique du
passent le tamis de 50 mm; matériau granulaire;

• mûrissement pendant une période variant de • les résultats des essais des caractéristiques
1 heure à 24 heures, selon la nature du sol intrinsèques et complémentaires;
argileux et l’assèchement requis. Si le traite- • un croquis montrant l’emplacement de la zone
ment du sol doit se faire en plusieurs couches, d’exploitation ou de la réserve.
la pose d’une couche additionnelle ne peut se
faire qu’après compactage complet de la cou- 11.6.1.5 Remblais de béton ou d’enrobé
che précédente, et ces travaux ne doivent pas recyclés
endommager la surface déjà densifiée;
L’enrobé ou les bétons peuvent être récupérés
• profilage de la couche traitée et compactage sur partiellement ou totalement dans les remblais.
le site du remblai selon les exigences de l’article L’enrobé existant utilisé en remblai est fragmenté
sur le compactage des matériaux. en morceaux d’au plus 300 mm. Les fragments sont
incorporés au remblai de sol de façon à ne pas lais-
11.6.1.4 Remblais de pierre ser de vides et ils sont traités selon les exigences
Les blocs ne doivent pas dépasser 1 m dans leur concernant les remblais de sol.
plus grande dimension. Les matériaux doivent être
L’enrobé existant peut aussi être pulvérisé et
déposés et épandus par couches uniformes d’une
mélangé avec les matériaux de fondation sous-
épaisseur maximale de 1,5 m sur la pleine largeur
jacents selon la proportion maximale de 50 % du
requise par la pente théorique des talus, sauf pour
mélange. Si ce mélange possède les caractéristiques
les derniers 3 m sous la ligne de sous-fondation où
correspondant à l’usage auquel il est destiné, il peut
l’épaisseur maximale des couches doit être de 1 m.
être récupéré et incorporé aux ouvrages situés sous
Dans les rocs schisteux, l’épaisseur des couches
la ligne d’infrastructure (remblayage de tranchées,

11-14 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 14 2010-12-06 14:06:29


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

coussins et enrobement), à la condition d’avoir un mûrissement, le profilage, le compactage, la main-


taux de bitume résiduel inférieur à 2 % et d’obtenir d’œuvre ainsi que le matériel, et il inclut toute dépense
une granulométrie respectant les spécifications incidente ou excédentaire à celles couvertes par le
d’un matériau de type CG 14. L’entrepreneur doit mode de paiement des déblais de deuxième classe.
faire exécuter des analyses granulométriques et La chaux utilisée pour le traitement des maté-
des teneurs en bitume résiduel sur le mélange par riaux de remblai est payée à la tonne. Le prix couvre
un laboratoire reconnu et en remettre les résultats notamment la fourniture, le transport, ainsi que le
au surveillant. stockage, et il inclut toute dépense incidente. Si la
L’enrobé existant à pulvériser fait l’objet d’un chaux est fournie par le Ministère, le prix couvre le
article particulier au bordereau. transport à partir du lieu indiqué aux plans et devis
Les morceaux de béton ne doivent pas contenir ainsi que le stockage, et il inclut toute dépense
d’acier ou de bois. Ils doivent être fragmentés en mor- incidente.
ceaux d’au plus 300 mm. Les bords des remblais de
béton recyclé doivent être complètement recouverts 11.7 Remblai léger
d’une couche d’au moins 300 mm de sol compacta-
ble. Les remblais de béton sont exécutés selon les 11.7.1 Matériaux
exigences concernant les remblais de pierre.
11.7.1.1 Polystyrène
11.6.1.6 Élargissement de remblais et de Le polystyrène doit être conforme à la norme
chaussées 14301 du Ministère.
Les travaux d’élargissement de remblais et de 11.7.1.2 Béton
chaussées existantes doivent être exécutés en gra-
Le béton pour la dalle du remblai léger est de
dins selon les exigences du Tome II – Construction
type I conforme aux exigences de la norme 3101
routière de la collection Normes  –  Ouvrages routiers
du Ministère.
du ministère des Transports. Ces travaux font partie
de la mise en œuvre des remblais. 11.7.1.3 Treillis métallique
11
11.6.1.7 Égouttement des remblais Le treillis métallique doit être conforme à la
norme 5101 du Ministère.
Durant la construction des remblais, la surface de
chacune des couches doit être parfaitement égouttée 11.7.2 Assurance de la qualité
en tout temps et libérée de glace, de neige et de
matériaux gelés avant la pose d’une nouvelle couche. 11.7.2.1 Polystyrène
Les surfaces doivent avoir une pente transversale
minimale de 2 % vers les drains ou les fossés. Dans 11.7.2.1.1 Attestation de conformité
les courbes, la pente est celle du dévers. Pour chaque livraison de polystyrène, l’entre-
preneur doit fournir au surveillant une attestation de
11.6.2 Mode de paiement conformité contenant les informations suivantes :
11.6.2.1 Remblai • le nom du fabricant ou sa marque de commerce;
Les remblais ne font l’objet d’aucun article au
• la date de fabrication;
bordereau. Tous les frais engagés par l’entrepreneur
pour la réalisation de cet ouvrage, y compris notam- • le numéro du lot de production;
ment le coût de la mise en œuvre, sont inclus dans
le prix des déblais et des emprunts. • les résultats de l’essai suivant pour le remblai
léger (Type B) :
L’enrobé pulvérisé est payé au mètre carré. Le
prix couvre notamment la pulvérisation, le malaxage, ◆◆ résistance à la compression.
le compactage ainsi que le profilage et il inclut toute
Un lot de production est constitué de blocs de
dépense incidente.
polystyrène de même type et présentant les mêmes
11.6.2.2 Traitement des matériaux de caractéristiques, et fabriqués en continu avec la
même machine. De plus, un lot est limité à un volume
remblai à la chaux maximal de 1000 m³ pour le remblai léger.
Le traitement des matériaux de remblai à la
chaux est payé au mètre cube de sol mis en œuvre 11.7.2.1.2 Contrôle de réception
à la suite de ce traitement, pour les travaux réalisés Lorsqu’un contrôle de réception est effectué
selon les stipulations des plans et devis ou les ins- par le Ministère, le prélèvement des échantillons
tructions du surveillant. Le prix couvre notamment le consiste en un morceau de bloc de 1 m de longueur
transport et la préparation des couches de remblai par lot de production.
à traiter, l’application de la chaux, le malaxage, le

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-15

CCDG-CR_section 11_2011.indd 15 2010-12-06 14:06:29


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

11.7.2.2 Béton polystyrène. Le chevauchement entre les bandes


Le béton doit répondre aux exigences d’assu- de treillis est de 500 mm et doit comporter au moins
rance de la qualité relatives aux ouvrages en béton 3 fils de treillis.
de la section « Ouvrages d’art ». Avant la pose de la dalle en béton, aucun matériel
n’est autorisé à circuler sur le polystyrène.
11.7.2.3 Treillis métallique Le polystyrène doit être protégé latéralement par
Le treillis métallique doit répondre aux exigences un recouvrement en matériau granulaire d’au moins
d’assurance de la qualité relatives à l’armature des 900 mm d’épaisseur mesurée perpendiculairement
ouvrages en béton de la section « Ouvrages d’art ». à la pente.
11.7.3 Mise en œuvre 11.7.3.2 Recouvrement
L’entrepreneur doit prendre les précautions La première couche du matériau granulaire
nécessaires afin d’éviter toute source de chaleur déversé sur le polystyrène pour remblai léger doit
à proximité des travaux et tout contact avec les être placée et densifiée avec soin de manière à ne
hydrocarbures. pas endommager ou déplacer le polystyrène.
Lors de la mise en place du polystyrène pour
remblai léger, un bloc ou un panneau qui est endom- 11.7.4 Mode de paiement
magé (perforation, troncature, épaufrure, etc.) et qui
11.7.4.1 Remblai léger
satisfait un des critères suivants doit être remplacé :
Le polystyrène pour le remblai léger est mesuré
• la surface portante (soit les 2 plans horizontaux) en place et il est payé au mètre cube. Le prix couvre
est diminuée de plus de 5 %; notamment la fourniture des matériaux, incluant la
• la surface totale du bloc ou du panneau est couche de matériaux granulaires, et il inclut toute
diminuée de plus de 5 %; dépense incidente.

11 • une perforation sur n’importe quelle face qui


Le matériau granulaire de protection latérale
est calculé au mètre cube théorique et il est payé à
dépasse 0,1 m2 et une profondeur de 0,2 m; l’article correspondant au bordereau.
• une troncature (ou épaufrure) sur l’une des La dalle de béton est payée au mètre cube de
arêtes qui dépasse 0,1 m2. béton. Le prix couvre notamment la fourniture des
Si un bloc est endommagé sur seulement une matériaux et de l’armature ainsi que la mise en
des surfaces latérales (surface non portante), il peut œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
être utilisé sur un des versants extérieurs du remblai
avec la surface endommagée vers l’extérieur, sauf 11.8 Emprunts
pour la couche supérieure où tous les blocs doivent
être intacts. 11.8.1 Matériaux d’emprunt
Lorsque les déblais et les excavations stipulés
11.7.3.1 Remblai léger aux plans et devis ne fournissent pas suffisamment
La première rangée de polystyrène doit être mise de matériaux acceptables pour la construction des
en place sur une couche de 150 mm d’épaisseur de remblais ou encore d’autres travaux stipulés aux
matériau granulaire densifié. Les blocs de chaque plans et devis, les quantités complémentaires sont
rangée sont ensuite disposés perpendiculairement prises en dehors de l’emprise.
par rapport aux blocs de la rangée inférieure et de Les matériaux d’emprunt doivent être des sols
façon à faire chevaucher les joints dans toutes les compactables et non contaminés.
directions d’une rangée à l’autre. Au besoin, des
blocs doivent être taillés pour satisfaire cette exi- 11.8.2 Mise en œuvre
gence. En cours de construction, la différence de Les matériaux d’emprunt et leur mise en œuvre
niveau entre des blocs adjacents ainsi que l’écart doivent être conformes aux exigences concernant
horizontal entre deux blocs doivent être inférieurs les remblais.
à 10 mm. À proximité des culées, les blocs sont
découpés afin d’épouser parfaitement la géométrie 11.8.3 Mode de paiement
de l’ouvrage. Les emprunts sont payés à la tonne ou au mètre
La dernière rangée de blocs de polystyrène est cube, selon les stipulations des plans et devis. Le
recouverte d’une dalle en béton de 100 mm d’épais- prix couvre notamment l’achat du matériau, le déboi-
seur, armé au moyen d’un treillis métallique soudé de sement, le décapage du site d’emprunt, l’extraction,
6 mm de diamètre et de maillage 152 mm  ×  152 mm, l’assèchement, le chargement, le pesage si les
placé au voisinage du plan moyen du revêtement à emprunts sont payés à la tonne, la construction des
l’aide de cales dont les dimensions sont d’au moins chemins de halage, le transport total, l’épandage, le
100 mm × 100 mm pour éviter de poinçonner le compactage, la restauration de la chambre d’emprunt

11-16 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 16 2010-12-06 14:06:29


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

ainsi que les travaux et obligations stipulés aux 11.9.2.1.1 Perte de masse volumique et
articles sur la fourniture de matériaux de carrière remaniement du sol
ou de sablière, et il inclut toute dépense incidente.
Si le sol naturel ou une couche d’un matériau
déjà densifié à la masse volumique requise subit
11.9 Compactage des matériaux avant la fin des travaux une perte de masse volu-
La masse volumique maximale du matériau mis mique attribuable à la circulation du matériel, aux
en place est déterminée selon la norme CAN/BNQ intempéries, à l’action du gel ou du dégel ou encore
2501–255 « Sols  –  Détermination de la relation teneur à toute autre cause, l’entrepreneur doit refaire, à ses
en eau-masse volumique – Essai avec énergie de frais, le compactage à la masse volumique requise.
compactage modifiée (2700 kN • m/m3) ». Si cela ne
peut être réalisé, la méthode utilisée doit être celle 11.9.2.2 Matériel de compactage
de la norme NQ 2501–258 « Sols  –  Détermination de L’entrepreneur doit utiliser un matériel spécifique
la relation teneur en eau-masse volumique – Essai au compactage adapté aux conditions locales, à la
au marteau vibrant ». nature du sol et aux matériaux mis en œuvre.
11.9.1 Assurance de la qualité – 11.9.2.3 Degrés de compacité
contrôle de réception Les degrés de compacité exigés pour le terrain
Le Ministère vérifie la compacité de chaque naturel et les couches successives formant les rem-
couche de matériau à l’aide d’un nucléodensimètre blais sont les suivants :
selon la méthode LC 22–003. Le facteur de correc-
tion (facteur K) utilisé pour corriger la teneur en eau 11.9.2.3.1 Compactage du sol naturel et
mesurée de chaque type de matériau est déterminé des fonds de coupe
selon la méthode LC 22–002. Le nucléodensimètre Le fond de coupe et le sol naturel déblayé de
utilisé est étalonné au moins une fois par année la terre végétale et laissé en place à moins de 1 m
selon la procédure définie dans la norme ASTM D
6938 « Standard Test Method for In-Place Density
de la ligne d’infrastructure doivent être densifiés
sur une profondeur de 150 mm à un minimum de 11
and Water Content of Soil and Soil-Aggregate by 90,0 % de la masse volumique sèche maximale. Si
Nuclear Methods (Shallow Depth) ». le fond de coupe ou le sol naturel se trouvent dans
la sous-fondation, les premiers 150 mm sous la
11.9.2 Mise en œuvre ligne de sous-fondation doivent être densifiés à un
Le compactage doit être exécuté avant que le minimum de 95,0 %.
matériau ne soit à une température inférieure à 0 oC.
11.9.2.3.2 Compactage des remblais de sol
11.9.2.1 Teneur en eau optimale Les matériaux constituant les remblais sont den-
L’entrepreneur doit s’efforcer d’obtenir en chan- sifiés à un minimum de 90,0 % de la masse volumique
tier la teneur en eau la plus rapprochée de l’optimum sèche maximale; si la ligne d’infrastructure coïncide
déterminé en laboratoire par le Ministère au moyen de avec la ligne de sous-fondation, les derniers 150 mm
l’essai de masse volumique sèche maximale selon la sont densifiés à un minimum de 95,0 %.
norme CAN/BNQ 2501–255 « Sols  –  Détermination
de la relation teneur en eau-masse volumique – 11.9.2.3.3 Compactage des remblais de
Essai avec énergie de compactage modifiée pierre
(2700 kN • m/m3) ». Dans le cas des sols argileux, la Chacune des couches des derniers 3 m sous la
teneur en eau ne doit en aucun cas être supérieure ligne de sous-fondation doit être densifiée au moyen
à la limite de plasticité obtenue selon la norme de 4 passages d’un bouteur d’un poids minimal
CAN/BNQ 2501–090 « Sols – Détermination de la de 30 t. La dernière couche de 300 mm doit subir
limite de liquidité à l’aide de l’appareil de Casagrande en plus 2 passages supplémentaires d’un rouleau
et de la limite de plasticité ». vibrant d’un poids statique minimal de 5 t et d’une
L’entrepreneur doit fournir le matériel propre force centrifuge de vibration de plus de 10 t. Dans
à accélérer le séchage des sols trop humides ou le cas de roc friable ou schisteux, l’exigence est
l’humidification des sols trop secs. celle de la dernière couche de 300 mm, et ce, pour
chacune des couches.
Si le sol est trop humide pour permettre un
compactage uniforme à la masse volumique sèche 11.9.3 Mode de paiement
maximale requise, le surveillant peut exiger que ce
Le compactage des différents matériaux ne fait
sol soit mélangé avec un sol sec ou qu’il soit asséché
l’objet d’aucun article au bordereau. Tous les frais
par aération ou par scarification.
engagés par l’entrepreneur pour la réalisation de cet
Si, au contraire, la teneur en eau est trop faible, ouvrage, notamment les coûts de la mise en œuvre
le surveillant peut exiger l’arrosage en vue d’obtenir exécutée selon les exigences des plans et devis et
la teneur optimale. Si la surface est lisse, l’entre- selon les instructions du surveillant, de l’arrosage ou
preneur doit la scarifier ou herser pour favoriser la de l’assèchement, sont inclus dans le prix unitaire
pénétration de l’eau. de chacun de ces matériaux.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-17

CCDG-CR_section 11_2011.indd 17 2010-12-06 14:06:29


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

11.10 Préparation et stabilisation de Les sols impropres enlevés et transportés sont


l’infrastructure mesurés et payés comme déblais de deuxième
classe.
11.10.1 Préparation de
l’infrastructure 11.10.2 Stabilisation de
l’infrastructure à la chaux
11.10.1.1 Conditions préalables Lorsque cela est exigé dans les plans et devis, les
Les travaux de préparation de l’infrastructure sols argileux au niveau de la ligne d’infrastructure sont
font partie des terrassements mais peuvent être stabilisés à la chaux sur les derniers 300 mm sous
requis au moment des travaux de fondation, quand la ligne d’infrastructure, afin d’améliorer la portance
l’infrastructure a été détériorée par le passage du et de faciliter la mise en forme de la plate-forme.
matériel lourd, par les intempéries, par l’action du
gel ou du dégel ou par toute autre cause. Les sols 11.10.2.1 Matériaux
argileux ayant un indice de liquidité supérieur à 0,9 La chaux utilisée pour la stabilisation des sols
nécessitent la réalisation d’une étude particulière. argileux doit être sous forme de chaux hydratée et
non liquide, ou sous la forme de chaux vive (CaO).
11.10.1.2 Mise en œuvre Elle doit être conforme à la norme ASTM C977
La surface à préparer doit être parfaitement « Standard Specification for Quicklime and Hydrated
égouttée au préalable et pour toute la durée de la Lime for Soil Stabilization ».
préparation. S’il s’agit de petites inégalités, à savoir de
moins de 50 mm d’écart avec le profil stipulé, il suffit 11.10.2.2 Assurance de la qualité –
de niveler totalement la surface puis de consolider Attestation de conformité
le tout avec le matériel de compactage approprié. Si Pour chaque livraison de chaux, l’entrepreneur
la surface à préparer est raboteuse ou onduleuse, doit fournir une attestation de conformité contenant
elle doit être scarifiée jusqu’au niveau du fond des
11 dépressions, nivelée et densifiée à nouveau.
les informations suivantes pour chaque lot de pro-
duction :
S’il est impossible d’obtenir une surface uni-
forme, unie et stable à cause de la présence, dans • le nom du produit et le type de chaux;
l’infrastructure, de matériaux impropres, ces maté- • le nom du fabricant et le lieu de fabrication;
riaux doivent être asséchés ou excavés et remplacés,
jusqu’à au moins 1 m sous la ligne de sous-fondation • le numéro de lot de production;
et jusqu’à au moins 300 mm sous la ligne d’infra- • la date de fabrication;
structure. Les sols acceptés par le Ministère doivent
avoir une teneur en matière organique maximale de • la composition chimique et les propriétés
3,0 % déterminée à partir de la méthode d’analyse physiques.
MA. 1010-PAF 1.0 « Détermination de la matière Par lot de chaux, on entend une quantité déter-
organique par incinération : méthode de perte au minée de la chaux de même type et de mêmes carac-
feu (PAF) » du Centre d’expertise en analyse envi- téristiques physico-chimiques, produite par le même
ronnementale du Québec. fabricant et entreposée dans un réservoir donné.
L’emprunt requis pour combler ces excavations Au moment de l’expédition, les informations sui-
et les dépressions trop grandes que l’on peut ren- vantes sont ajoutées sur l’attestation de conformité  :
contrer lors de la préparation de l’infrastructure doit
être de même nature que les sols avoisinants. • le nom de l’entrepreneur;
Avant de poser les matériaux de sous- • le nom du transporteur et, dans le cas d’un
fondation, la planéité de la surface, en long et en matériau livré en vrac, le numéro de la citerne;
travers, doit être vérifiée et tout écart de plus de
30 mm par rapport au niveau requis doit être cor- • la date de chargement;
rigé. De plus, l’entrepreneur doit prévoir une pente • la quantité livrée.
transversale minimale sur la plateforme permettant
l’écoulement des eaux vers les fossés latéraux. 11.10.2.3 Mesures de sécurité et exigences
11.10.1.3 Mode de paiement environnementales
Les travaux de préparation de l’infrastructure ne L’entrepreneur doit prendre toutes les mesures
font l’objet d’aucun article au bordereau.Tous les frais de sécurité nécessaires en fonction des produits
engagés par l’entrepreneur pour la réalisation de cet utilisés. Lors de l’utilisation de chaux vive, il doit
ouvrage sont inclus dans les prix des déblais, des fournir un programme de sécurité détaillé énonçant
excavations ou de l’emprunt utilisé dans l’exécution les précautions à prendre ainsi que les mesures
des terrassements. d’urgence prévues sur le chantier.

11-18 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 18 2010-12-06 14:06:30


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

Lors de l’utilisation de la chaux en vrac et en limite de plasticité de l’argile, conformément à


grande quantité, les employés doivent éviter tout la norme CAN/BNQ 2501–092 « Sols – déter-
contact direct avec le matériau et être munis d’un mination de la limite de liquidité à l’aide du
masque à oxygène, de lunettes de sécurité, de pénétromètre à cône et de la limite de plasticité »;
gants, etc.; lors de l’entreposage, du transbordement
et de l’épandage, les équipements utilisés doivent • compactage léger de la surface et mûrissement
être pourvus de cabines, conduites et convoyeurs préliminaire durant une période de 24 à 48  heu-
étanches, de façon à maintenir, en tout temps, le res; pendant ces travaux, l’entrepreneur doit
soulèvement des poussières à l’intérieur du seuil de humidifier le mélange pour le maintenir humide
tolérance de 5 mg/m³; les travaux doivent être inter- à un pourcentage de 3 % supérieur à la limite
rompus lorsque la vitesse du vent dépasse 30 km/h ou de plasticité de l’argile;
lorsque, visiblement, des poussières sont entraînées • pulvérisation à nouveau du mélange durci
à plus de 20 m de l’emprise du chantier. durant le mûrissement préliminaire de façon
En présence d’un point sensible (précisé dans que tous les agglomérats passent le tamis de
les plans et devis) situé à moins de 60 m des limites 25 mm; au cours de ce deuxième malaxage,
de l’emprise, aucune émission de poussière de chaux l’entrepreneur doit maintenir la teneur en eau
n’est tolérée hors de l’emprise du chantier. du mélange près de l’optimum. Le mélange doit
être homogène;
11.10.2.4 Mise en œuvre
• compactage final, généralement à l’aide d’un
Avant que ne commencent les travaux de stabili- compacteur à pneus multiples, selon les exigen-
sation, l’entrepreneur doit faire inspecter et approuver ces concernant les fondations de chaussée; le
par le surveillant tout l’équipement (triturateur, herses, délai entre le premier malaxage et le compactage
appareil de dosage, etc.) qu’il entend utiliser. Une final ne doit pas excéder 48 heures;
planche d’essai, lorsque cela est stipulé aux plans
et devis, est réalisée avant le début des travaux. • application d’une membrane imperméable
Le mélange chaux – sol argileux doit être exécuté constituée d’une ou plusieurs applications de
bitume fluidifié à un taux de 0,8 kg/m², et ce,
11
à une température supérieure à 4 oC et en l’absence
de pluie et de vent d’une vélocité supérieure à moins de 24 heures après le compactage final.
30 km/h. À défaut de membrane, l’humidité du mélange
doit être maintenue durant les 10 jours de
Les travaux de stabilisation de l’infrastructure à mûrissement par arrosage à un taux de 1 à
la chaux doivent être exécutés entre le 15 mai et le 2 kg/m², au besoin, et un roulage léger.
15 octobre. La date limite du 15 octobre peut être
reportée au 15 novembre à condition que la couche 11.10.2.5 Mode de paiement
stabilisée à la chaux soit recouverte d’au moins
La stabilisation de l’infrastructure à la chaux est
300 mm de matériaux de sous-fondation afin de la
payée au mètre carré de surface stabilisée selon les
protéger contre le gel durant son premier mois de
stipulations aux plans et devis et les instructions du
mûrissement.
surveillant. Le prix du sol traité couvre notamment la
Le dosage et le malaxage d’un sol argileux avec préparation de la surface à traiter, l’application de la
la chaux doivent être exécutés selon les étapes chaux, le nivelage, le malaxage et la pulvérisation,
suivantes : le compactage, le mûrissement ainsi que la main-
• préparation de la surface selon les exigences d’œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
de l’article sur la préparation de l’infrastructure; La chaux utilisée pour la stabilisation est payée
à la tonne. Le prix couvre notamment la fourniture,
• scarification et pulvérisation de l’argile sur toute le transport ainsi que le stockage, et il inclut toute
la profondeur à stabiliser. Si la stabilisation d’un dépense incidente. Si la chaux est fournie par le
sol doit être réalisée en plusieurs couches, la Ministère, le prix couvre le transport à partir du lieu
pose d’une couche additionnelle ne peut se indiqué aux plans et devis ainsi que le stockage, et
faire qu’après mûrissement préliminaire de 24 il inclut toute dépense incidente.
à 48 heures et compactage complet de la cou-
che précédente, et ces travaux ne doivent pas 11.10.3 Renforcement de
endommager la surface déjà densifiée; l’infrastructure à l’aide
• application de la chaux en une ou plusieurs d’un géotextile
opérations, selon le taux d’application stipulé À la demande du surveillant, lorsqu’il est
aux plans et devis; impossible de remplacer les matériaux instables ou
• malaxage de la chaux avec l’argile à l’aide d’un de les assécher, un géotextile doit être étendu sur
triturateur; durant ces travaux, le mélange doit l’infrastructure en guise de renforcement.
avoir une teneur en eau supérieure de 3 % à la

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-19

CCDG-CR_section 11_2011.indd 19 2010-12-06 14:06:30


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

11.10.3.1 Matériaux essai de portance selon la méthode 2 ou demander


Le géotextile pour renforcement de l’infrastruc- de procéder aux actions correctives comme stipulé
ture doit respecter les exigences de la membrane de à l’article suivant.
type II de la norme 13101 du Ministère. Méthode 2 – Au moment de l’essai, le camion
doit être immobilisé sur une surface horizontale non
11.10.3.2 Assurance de la qualité gelée. La poutre Benkelman, munie d’une jauge à
Le géotextile doit répondre aux exigences cadran, est placée de façon que le pointeau repose
d’assurance de la qualité des géotextiles de la section entre les roues jumelées du camion, sur l’endroit
« Fondations de chaussée ». choisi. Le camion s’éloigne lentement à une distance
d’au moins 12 m. La lecture est notée 60 secondes
11.10.3.3 Mise en œuvre après le déplacement du camion. Au moins 3  essais
La surface à recouvrir doit être préparée doivent être effectués sur une longueur minimale de
conformément aux stipulations de l’article sur la 10 m, et la valeur moyenne des résultats doit être
préparation de l’infrastructure. Le sol naturel ne doit conforme à la déflexion admissible. Si, lors de cet
pas être remanié. essai, le surveillant constate des déflexions supé-
rieures à celles qui sont indiquées dans le tableau
La pose du géotextile s’effectue selon les exi- ci-contre, il peut demander de procéder aux actions
gences de mise en œuvre des géotextiles décrites correctives comme stipulé à l’article suivant.
à la section « Fondations de chaussée ».
11.10.4.2 Action corrective
11.10.3.4 Mode de paiement
Dans les secteurs où la déflexion est supérieure
Le géotextile pour renforcement de l’infrastruc- à la valeur admissible, des travaux correctifs doivent
ture est payé selon le mode de paiement pour les être entrepris par scarification et compactage ou par
géotextiles. remplacement du sol de mauvaise qualité par un
11.10.4 Essai de portance autre présentant des caractéristiques équivalant à
11 À la demande du surveillant, l’entrepreneur
celles du sol avoisinant. Si le sol de remplacement
est différent, l’entrepreneur doit exécuter les travaux
doit effectuer un essai de portance à la surface de selon les exigences concernant les transitions. Ces
l’infrastructure ou sur une des couches supérieures, travaux doivent être suivis d’un compactage, selon les
selon l’une des deux méthodes décrites à l’article exigences de l’article sur les degrés de compacité.
mise en œuvre. Après ces travaux, la déflexion doit être mesurée à
Lorsque l’essai de portance selon la méthode  1 nouveau et être conforme aux exigences.
n’est pas concluant et est le sujet d’un désaccord
entre les parties, alors la méthode 2 avec la poutre 11.10.4.3 Mode de paiement
Benkelman est utilisée et constitue l’essai décisif. Le camion servant à l’essai de portance est payé
selon le tarif horaire prévu au Recueil des tarifs de
11.10.4.1 Mise en œuvre camionnage en vrac du ministère des Transports du
L’entrepreneur doit disposer d’un camion muni Québec, majoré de 10 %.
d’un essieu arrière tandem à pneus jumelés. La Le coût de tous les travaux correctifs requis à
charge sur chaque roue doit être conforme aux la suite de l’échec d’un essai de portance est à la
exigences du tableau ci-dessous. La pression de charge de l’entrepreneur.
gonflage des pneus doit être de 690 kPa ± 5 kPa.
11.11 Nettoyage et régalage finals
Charge Déflexion 11.11.1 Mise en œuvre
Couche par pneu admissible Le régalage final couvre les retouches à faire
(kg) (mm) pour rendre les profils en tous points conformes
Surface aux lignes théoriques en long et en travers et tous
1800 4,0 les travaux requis pour le nettoyage et la remise en
infrastructure
état des lieux.
Sous-
1800 2,5
fondation 11.11.2 Mode de paiement
Fondation 2300 2,0 Si cet ouvrage est mentionné au bordereau,
le prix en est fixé par le Ministère. Il fait l’objet d’un
paiement global et est payé quand les travaux sont
Méthode 1 – L’essai est réalisé par le passage acceptés par le surveillant. Si cet ouvrage n’apparaît
du camion de référence. La vitesse du camion ne pas au bordereau, le prix unitaire soumis pour chaque
doit pas dépasser 3 km/h. Si, lors de cet essai, le ouvrage inclut les frais engagés pour le nettoyage, le
surveillant constate des déflexions nettement visibles régalage final, le nettoyage et la remise en état des
lorsqu’il est en position debout, il peut demander un lieux et les frais excédentaires engagés, lorsque le
prix en est fixé par le Ministère au bordereau.

11-20 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 20 2010-12-06 14:06:30


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

Quand des matériaux d’apport sont requis pour 11.13.2 Mise en œuvre
combler des dépressions, ces matériaux sont payés
aux prix unitaires du contrat, à la condition qu’ils ne 11.13.2.1 Construction et entretien de
remplacent pas des matériaux enlevés et payés chemins d’accès ou de halage
comme terrassement. La largeur des chemins d’accès ou de halage
est d’au moins 7 m et le profil en est établi par le
11.12 Entrées privées surveillant; toute surlargeur ou autre modification de
profil apportée par l’entrepreneur est à ses frais.
11.12.1 Matériaux
L’entretien de ces chemins inclut le nivelage
Les tuyaux pour entrées privées doivent régulier, la fourniture et la pose d’un abat-poussiè-
être conformes aux normes 7101 du Ministère, res selon les exigences concernant l’entretien des
BNQ 2622–126 « Tuyaux et branchements latéraux chaussées à surface granulaire et celles concernant
monolithiques en béton armé et non armé pour les abat-poussières.
l’évacuation des eaux d’égout domestique et plu-
vial » et BNQ 3624–120 « Tuyaux et raccords en 11.13.2.2 Esthétique et sécurité
polyéthylène (PE) – Tuyaux à profil ouvert à paroi
intérieure lisse pour l’égout pluvial et le drainage Dans le cas d’une carrière ou d’une sablière,
des sols – Caractéristiques et méthodes d’essais ». l’entrepreneur doit fréquemment en inspecter les
parois exploitées, y enlever toute pierre, tout maté-
11.12.2 Assurance de la qualité riau susceptible de s’en détacher ou toute masse
surplombante. En plus, il ne doit pas déposer de
Les tuyaux en béton, en acier et en polyéthylène matériaux à moins de 2 m ni y laisser circuler ou
(PE) doivent répondre aux exigences d’assurance stationner des véhicules à moins de 3 m du sommet
de la qualité relatives aux ponceaux préfabriqués des parois.
de la section « Ouvrages d’art ».
Dans le cas d’une sablière, l’entrepreneur doit
11.12.3 Mise en œuvre
Les tuyaux doivent être installés dans l’axe, le
empêcher l’affaissement des parois en y maintenant
des pentes inférieures à 1V : 1H, à moins que la 11
radier légèrement sous le profil des fossés latéraux, nature et la stabilité du sol ne permettent des pentes
après en avoir modelé le fond pour fournir une assise plus abruptes, déterminées par un ingénieur membre
sans saillie. de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Cependant, il
doit prévoir qu’à la fin de ses travaux toute pente de
Les entrées privées sont construites avec les la surface exploitée doit être d’au plus 1V : 2H, pour
matériaux provenant des déblais et des excavations prévenir l’érosion et tout affaissement de terrain.
ou avec des matériaux d’emprunt.
L’entrepreneur doit construire les derniers 11.13.2.3 Propreté et protection de la
150 mm de la surface avec un matériau de fondation. propriété
À la fin des travaux, la surface de la carrière ou
11.12.4 Mode de paiement
de la sablière est régalée uniformément et nettoyée
Les tuyaux sont payés au mètre selon les exi- de tout rebut, débris, déchet, matériel inutilisable, de
gences des plans et devis. Le prix couvre la fourniture toute souche ou pièce de matériel ou de tout autre
des tuyaux et des accessoires, la préparation des encombrement du même genre.
assises ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute
Lorsque des matériaux doivent être concassés,
dépense incidente.
les travaux de concassage doivent être effectués de
La fourniture et la pose des éléments d’extrémité façon qu’il n’y ait aucun rejet de pierres de dimension
biseautée sont payées à l’unité. inférieure à 750 mm dans leur plus grande dimension.
Les matériaux de remblayage des entrées À la fin de l’exploitation, toutes les pierres rejetées
privées sont payés au prix unitaire correspondant ou non utilisées doivent être enfouies ou recouvertes
à ces ouvrages au bordereau. Le matériau de fon- de terre et la surface doit être régalée uniformément.
dation servant à la finition des entrées est payé au En tout temps, l’entrepreneur doit se conformer
prix unitaire correspondant à cet ouvrage dans le aux lois et règlements concernant la qualité de l’envi-
bordereau. ronnement et la protection des territoires forestier et
agricole et de la propriété.
11.13 Fourniture des matériaux de
carrière ou de sablière 11.13.2.4 Mise en réserve
Les réserves doivent être placées à un endroit
11.13.1 Réglementation approuvé par le surveillant, situé dans la source de
En tout temps, l’entrepreneur doit se conformer matériaux ou à l’intérieur de l’emprise de la route
à la Loi sur la qualité de l’environnement (L.R.Q., de manière que le site proposé par l’entrepreneur
c. Q-2), au Règlement sur les carrières et sablières n’augmente pas la distance moyenne de transport
et au Règlement sur la santé et la sécurité du travail des matériaux.
dans les mines.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-21

CCDG-CR_section 11_2011.indd 21 2010-12-06 14:06:30


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

Les travaux d’aménagement de ce site, sauf 11.13.3 Mode de paiement


la fourniture des matériaux à l’état naturel lorsqu’ils
sont fournis par le Ministère, sont aux frais de 11.13.3.1 Matériaux bruts fournis par le
l’entrepreneur. Ministère
11.13.2.5 Restauration de la végétation Lorsque des sources de matériaux bruts sont
fournies par le Ministère, le déboisement et le
L’entrepreneur doit prendre toutes les mesures découvert de ces sources, les travaux de drainage,
requises pour qu’une nouvelle végétation croisse la construction des chemins d’accès ou de halage,
2 ans après la cessation de l’exploitation d’une les matériaux servant à l’entretien de ces chemins
carrière ou d’une sablière qu’il a lui-même exploitée et la restauration de la végétation sont payés au prix
et subséquemment abandonnée. unitaire correspondant à chacun de ces ouvrages
Pour l’aire exploitée et dont l’utilisation est au bordereau.
discontinuée, l’entrepreneur doit, en respectant les L’enlèvement, par l’entrepreneur, des matériaux
exigences concernant l’aménagement paysager : de mauvaise qualité avant et pendant l’exploitation
• préparer le sol; des sources de matériaux granulaires est payé au
mètre cube, au prix unitaire de l’ouvrage « découvert
• recouvrir le sol de terre végétale; des sources de matériaux fournies par le Ministère »
indiqué au bordereau. Si ces matériaux conviennent
• engazonner l’aire, sans toutefois assurer la tonte à la construction du chemin de halage, l’entrepre-
du gazon, ou y planter des arbres et des arbus- neur doit les y placer, alors que la terre végétale
tes à une densité minimale de 1600 plants par du découvert doit être conservée et entreposée
hectare. Pour les terres forestières du domaine séparément pour la restauration du sol, et ce, sans
public, l’engazonnement y étant interdit, l’entre- rémunération additionnelle.
preneur doit y planter des arbres et arbustes.
Tous les travaux liés à l’entretien des chemins
Les travaux de plantation doivent aussi répondre
11 aux exigences suivantes :
d’accès ou de halage, d’esthétique et de sécurité,
de propreté et de protection de la propriété et la
11.13.2.5.1 Localisation mise en réserve sont inclus dans le prix unitaire
des matériaux.
Les plants doivent être placés à un endroit
propice à leur établissement et à leur croissance 11.13.3.2 Matériaux bruts fournis par
sans tuteur et sans piquet de repère individuel.
l’entrepreneur
Les affleurements rocheux, les sites de régalage
des sols formés de débris ou de grosses pierres et Lorsque les matériaux sont fournis par l’entre-
les dépressions nécessairement inondées lors de preneur ou que ce dernier choisit une source rendue
pluies abondantes ne doivent pas être reboisés mais disponible par le Ministère, le coût de tous les travaux
engazonnés; cependant, les parois et talus dont les mentionnés précédemment, incluant notamment
pentes sont égales ou inférieures à 1V : 2H doivent la restauration de la végétation et, s’il y a lieu, du
être reboisés en créant une surface horizontale tout couvert forestier, est inclus dans les prix unitaires
autour des plants. des matériaux exploités. De même les frais enga-
gés inhérents aux obligations suivantes sont inclus
11.13.2.5.2 Espacement dans ces prix :
À l’intérieur du périmètre indiqué aux plans et • il appartient à l’entrepreneur de faire toutes les
devis ou par le surveillant, une densité minimale de démarches auprès des organismes de protec-
1600 plants par hectare est exigée; la distribution tion de l’environnement et du territoire agricole
des plants sur le site reboisé doit être uniforme et et auprès des organismes responsables des
l’espace entre deux plants doit être de 2,5 m, avec mines et des forêts, et d’obtenir tous les droits,
un écart tolérable de plus ou moins 0,5 m. permis et certificats d’autorisation nécessaires
11.13.2.5.3 Exploitation sous l’eau pour l’exploitation de toute source de matériaux,
incluant les sources mises à sa disposition par
Lorsqu’une sablière a été exploitée sous la le Ministère; dans un tel cas, l’entrepreneur
nappe phréatique (formation d’un plan d’eau), la res- doit respecter intégralement les autorisations
tauration de la végétation se fait à l’aide de végétaux d’exploitation et les conventions détenues par
typiques de ce milieu (herbacées, arbustes, arbres). le Ministère;
Les pentes des rives doivent être préalablement
adoucies afin qu’elles soient stables et propices à • l’entrepreneur ne peut commencer l’exploitation
recevoir la végétation. d’une carrière ou d’une sablière, l’utilisation
d’un procédé de concassage, de tamisage ou
de lavage ou augmenter la production d’un tel

11-22 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 11_2011.indd 22 2010-12-06 14:06:30


Date
2010 12 15

11 | Terrassements

procédé, à moins d’avoir obtenu ces droits,


permis et certificats d’autorisation du ministère
du Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs, du ministère des Ressources natu-
relles et de la Faune et de la Commission de la
protection du territoire agricole, lorsque requis;
• l’entrepreneur doit aussi obtenir l’autorisation
pour agrandir une carrière ou une sablière au-
delà des limites d’une aire d’exploitation déjà
autorisée, ainsi que pour une carrière ou une
sablière existante qui doit être agrandie sur un
lot qui n’appartenait pas, au moment de l’entrée
en vigueur du règlement, au propriétaire du fond
de terre où cette carrière ou sablière est située;
• enfin, l’entrepreneur doit effectuer le paiement
des redevances forestières et minières, sauf
pour les sources mises à sa disposition par le
Ministère sur les terres forestières du domaine
public, ainsi que le paiement de tous les
frais relatifs à l’obtention et aux prescriptions
rattachées à l’exécution des droits, permis et
certificats d’autorisation, incluant le recours aux
services d’un ingénieur forestier ou d’un autre
professionnel, lorsque requis, et de toute autre
dépense incidente. 11

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 11-23

CCDG-CR_section 11_2011.indd 23 2010-12-06 14:06:30


CCDG-CR_section 11_2011.indd 24 2010-12-06 14:06:30
Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

12.1 Transport des matériaux L’attestation de conformité doit comprendre


granulaires l’information suivante :
Les matériaux provenant de carrières ou de • le nom du laboratoire enregistré ou du laboratoire
sablières doivent être exploités selon les exigences du fabricant certifié ISO 9001 – Fabrication de
concernant la fourniture des matériaux de carrière ou matériaux granulaires ayant procédé à l’échan-
de sablière et être transportés de manière à éviter la tillonnage selon la méthode d’essai LC 21–010
formation d’ornières et de dépressions au niveau de du Ministère et aux essais;
l’infrastructure et des diverses couches composant
les fondations de chaussée; les dépressions et les • les résultats complets des analyses granulo-
ornières supérieures à l’écart admissible au niveau métriques du matériau granulaire faites selon
de l’infrastructure et toute autre couche doivent être la cadence spécifiée;
corrigées, aux frais de l’entrepreneur, avant la pose • les résultats des essais des caractéristiques
de la couche subséquente. intrinsèques et complémentaires selon la
cadence spécifiée;
12.2 Sous-fondation de chaussée
• s’il y a traitement des matériaux, l’entrepreneur
12.2.1 Matériaux doit préciser la proportion des matériaux d’ajout
Les matériaux de sous-fondation doivent être ainsi que la méthode de traitement utilisée;
conformes aux exigences de la norme NQ 2560–114 • un croquis montrant l’emplacement de la
« Travaux de génie civil – Granulats », « Partie II : zone d’exploitation ou de la réserve ainsi que
Fondation, sous-fondation, couche de roulement et l’emplacement de chaque échantillon, et expli-
accotement », et ce, après la mise en œuvre des citant, s’il y a lieu, le mode d’exploitation pour
matériaux granulaires. rendre ces matériaux conformes et homogènes.
Les matériaux servant de couche anticontami- Lorsque l’entrepreneur choisit de s’approvision-
nante ou filtrante doivent être conformes aux exigen- ner dans une source commerciale exploitée depuis
ces de la norme NQ 2560–114 « Travaux de génie plusieurs années, le surveillant peut accepter, en
civil  –  Granulats », « Partie  III : Coussin, enrobement,
12
lieu et place des essais spécifiquement demandés
couche anticontaminante et couche filtrante », et ce, au paragraphe précédent, une compilation des
après la mise en œuvre des matériaux granulaires. résultats d’essais antérieurs produits par un labo-
ratoire reconnu. Ces résultats doivent correspondre
12.2.1.1 Polystyrène à la dernière période de production de la source et
Le polystyrène doit être conforme à la norme représenter une quantité de matériaux équivalant
14301 du Ministère. au moins à la quantité requise au contrat.
12.2.2 Assurance de la qualité Si les résultats des essais effectués sur les
matériaux bruts révèlent qu’ils ne sont pas conformes
12.2.2.1 Attestation de conformité aux exigences, l’entrepreneur doit changer de site
d’exploitation ou spécifier par écrit au surveillant
La qualité des matériaux bruts à la source ou
les mesures qu’il entend prendre pour bonifier les
provenant de déblais de première classe demeure
matériaux afin de rendre ces derniers conformes à
la responsabilité de l’entrepreneur. Une attesta-
la norme NQ 2560–114 « Travaux de génie civil – 
tion de conformité doit être fournie au surveillant
Granulats », « Partie II : Fondation, sous-fondation,
avant le début de l’exploitation. Dans le cas d’une
couche de roulement et accotement » ou « Partie  III  :
réserve, si les matériaux sont traités (concassage,
Coussin, enrobement, couche anticontaminante et
lavage, ajout, tamisage), l’attestation de conformité
couche filtrante » selon le cas.
doit porter sur les matériaux traités. Une nouvelle
attestation de conformité doit être produite lors de Le surveillant n’autorise le transport des
tout changement de zone ou palier d’exploitation, matériaux de sous-fondation que sur réception de
de site d’exploitation ou à chaque nouvelle réserve. l’attestation de conformité.
Les caractéristiques intrinsèques et complémen-
12.2.2.1.1 Analyses granulométriques
taires des matériaux bruts doivent être conformes
à la norme NQ 2560–114 « Travaux de génie civil – Les analyses granulométriques sont effectuées
Granulats », « Partie II : Fondation, sous-fondation, selon la méthode d’essai LC 21–040, à partir d’un
couche de roulement et accotement » ou « Partie  III  : échantillonnage conforme à la méthode d’essai
Coussin, enrobement, couche anticontaminante et LC 21–010, article 6.2. Le prélèvement des échan-
couche filtrante », selon le cas. tillons ainsi que les essais sont effectués selon la
cadence minimale de 1 essai par 5000 tonnes de
matériau granulaire avec un minimum de 3 essais
pour chaque type de matériau de sous-fondation.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 12-1

CCDG-CR_section 12_2011.indd 1 2010-12-06 14:06:51


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

12.2.2.1.2 Caractéristiques intrinsèques et Un lot est jugé conforme lorsque :


complémentaires • la moyenne des 3 résultats granulométriques
Les caractéristiques intrinsèques et complé- est conforme aux exigences du tableau 1 de
mentaires des matériaux de sous-fondation sont la Partie II ou du tableau 1 de la Partie III de la
déterminées suivant les méthodes d’essai et les norme NQ 2560–114 « Travaux de génie civil –
cadences suivantes : Granulats », selon le cas;
• l’essai d’usure par attrition déterminé à l’aide de • l’exigence portant sur l’écart de variabilité au
l’appareil Micro-Deval selon la méthode d’essai tamis 80 µm est respectée;
LC 21–070, lorsque plus de 15 % du matériau
est retenu sur le tamis 5 mm. Cet essai est • il n’y a pas de rejet d’un échantillon individuel;
effectué à raison de 1 essai par 40 000 tonnes • le compactage est conforme aux exigences de
de matériau granulaire, avec un minimum de mise en œuvre.
2 essais pour chaque type de matériau de
sous-fondation; 12.2.2.2.1 Écart de variabilité
• l’essai au bleu de méthylène selon la méthode L’écart de variabilité est l’écart entre le plus haut
d’essai LC 21–255, à raison de 1 essai par et le plus bas résultat granulométrique d’un lot au
5000 tonnes de matériau granulaire, avec un tamis 80 µm. Si cet écart excède 6,0 %, il y a une
minimum de 3 essais pour chaque type de révision du prix unitaire. Si l’écart excède 8,0 %, la
matériau de sous-fondation; valeur est ramenée à 8,0 %.
Il n’y a pas de révision du prix unitaire pour la
• les autres essais visant à déterminer les
variabilité lorsque tous les résultats granulométriques
autres caractéristiques énoncées à la norme
d’un lot au tamis 80 µm respectent les exigences du
NQ 2560–114 « Travaux de génie civil – Gra-
contrôle de réception.
nulats », « Partie II : Fondation, sous-fondation,
couche de roulement et accotement » pour les 12.2.2.2.2 Rejet d’un lot
matériaux granulaires de sous-fondation avec
Un lot est rejeté sur la base des résultats granu-
un minimum de 1 essai pour chaque type de
12 matériau. L’essai Los Angeles est effectué selon
la méthode LC 21–400, lorsque plus de 15 %
lométriques lorsque la différence entre la moyenne
des 3 résultats granulométriques et les valeurs
spécifiées dans la norme NQ 2560–114 « Travaux
du matériau est retenu sur le tamis de 5 mm.
de génie civil – Granulats », « Partie II : Fondation,
12.2.2.2 Contrôle de réception sous-fondation, couche de roulement et accotement »
excède au moins un des écarts critiques (Ec) définis
Le contrôle de réception est effectué par le ci-dessous :
Ministère après la mise en œuvre complète de chacun
des lots de matériaux de sous-fondation. Ec  =  –  5 %  , pour la spécification au tamis 112 mm
En présence du surveillant, l’entrepreneur Ec  =  +  1,0 %  , pour la spécification supérieure au
peut faire prélever par un laboratoire enregistré des   tamis de 80  µm
échantillons témoins, composés de 6 prélèvements
pour un lot, les sceller et les utiliser au moment de Dans ce cas, l’entrepreneur enlève et remplace
l’exercice du droit de recours. à ses frais le matériau granulaire compris dans le
lot rejeté.
Un lot représente un seul type de matériau gra-
nulaire et une surface d’environ 7500 m² par couche 12.2.2.2.3 Rejet d’un échantillon individuel
compactée; le contrôle est basé sur 3 prélèvements Lorsque le pourcentage passant au tamis
localisés de façon aléatoire et représentant 3 sections 80 µm d’un échantillon individuel d’un lot est égal
égales. Les prélèvements sont effectués conformé- ou supérieur à 12,0 %, la section représentée par
ment à la méthode d’essai LC 21–010 du Ministère. cet échantillon est rejetée. L’entrepreneur doit alors
À la fin du contrat, toute surface inférieure à 1500 m2 enlever entièrement les matériaux de cette section ou
est incorporée au lot précédent. Les limites des lots utiliser la procédure de recours présentée à l’article
sont déterminées par le surveillant avant le début portant sur le recours de l’entrepreneur. Dans ce
des travaux de sous-fondation, selon la séquence cas, l’entrepreneur fait prélever, dans cette section,
préalablement présentée par l’entrepreneur pour 2 nouveaux échantillons sur lesquels les essais
ces travaux. granulométriques sont effectués. Si la moyenne
L’entrepreneur doit prendre toutes les précau- des 2 échantillons est inférieure à 12,0 % passant
tions pour que les matériaux demeurent conformes au tamis 80 µm, la moyenne de ces 2 résultats est
lors de ses travaux et après compactage, jusqu’à la utilisée pour remplacer la valeur de l’échantillon
réception des travaux de sous-fondation. rejeté dans le lot. Si la moyenne des 2 échantillons

12-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 12_2011.indd 2 2010-12-06 14:06:52


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

est toujours supérieure ou égale à 12,0 % passant prélevés avant l’application de cet abat-poussière,
au tamis 80 µm, l’entrepreneur enlève entièrement selon la procédure définie au présent article.
le matériau de cette section. Un nouvel échantillon L’entrepreneur qui recouvre le matériau granu-
est ensuite prélevé et analysé pour constituer le lot. laire d’un lot avec un matériau servant à un autre
12.2.2.2.4 Recours de l’entrepreneur usage avant la réception des résultats granulo-
métriques du lot concerné renonce à son droit de
Lorsqu’un lot n’est pas conforme aux exigences recours, à moins que les échantillons prévus au
pour l’acceptation d’un lot et que l’entrepreneur présent article ne soient prélevés et scellés avant le
veut exercer son droit de recours, il doit utiliser les recouvrement du matériau granulaire du lot concerné,
échantillons témoins qu’il a déjà fait prélever. Si selon la procédure définie au présent article.
de tels échantillons n’ont pas été prélevés, il doit
engager un laboratoire enregistré pour prélever 12.2.2.2.5 Calcul du prix unitaire révisé
de nouveaux échantillons de façon aléatoire et les d’un lot
sceller en présence du surveillant. Les nouveaux La révision du prix unitaire s’applique dans au
essais doivent être effectués par un laboratoire moins un des cas suivants :
indépendant. La prise de nouveaux échantillons de
même que la réalisation des essais granulométriques • l’écart de variabilité excède l’exigence permise;
doivent être effectuées durant les heures et les jours
ouvrables du Ministère. • la moyenne des 3 résultats granulométriques
d’un lot excède la spécification au tamis 112 mm,
La détermination de l’emplacement des prélè- tout en étant inférieure ou égale à l’écart critique
vements, les prélèvements et les essais doivent être défini pour ce tamis;
effectués en présence du surveillant. Tout commen-
taire portant sur des méthodes jugées incorrectes doit • la moyenne des 3 résultats granulométriques
être signifié sur-le-champ, et toute opinion divergente d’un lot excède la spécification supérieure au
doit être portée à l’attention du surveillant par écrit. tamis 80 μm, tout en étant inférieure ou égale
Les nouveaux essais doivent être réalisés par à l’écart critique défini pour ce tamis.
le laboratoire indépendant dans les 7 jours suivant Les résultats conformes ne sont pas pris en
la date de réception des résultats originaux du
Ministère. L’effectif total du lot repris est de 6 échan-
compte lors de cette révision.
L’entrepreneur enlève et remplace à ses frais le
12
tillons, constitués de 3 prélèvements chacun, et ces matériau granulaire compris dans un lot non conforme
nouveaux résultats servent au calcul définitif de la ou accepte que le prix unitaire soit révisé selon la
moyenne du lot. formule suivante :
Une copie officielle des résultats des essais et
PR = (1 – Fc (total du lot)) × PU
des manuscrits contresignés est remise au surveillant
immédiatement à la fin des essais. où
La conformité est à nouveau évaluée par le PR : prix unitaire révisé
surveillant et le prix révisé est établi, s’il y a lieu,
avec les résultats des nouveaux essais. Les nou- Fc : facteur de correction
veaux résultats remplacent en totalité les résultats
initiaux; ils deviennent donc officiels et la procédure PU : prix unitaire au bordereau
de recours prend fin. et
Le coût des prélèvements additionnels est
Fc (total du lot) = Fc (112 mm) + Fc (80 µm) 
assumé par l’entrepreneur. L’analyse granulo-
+ Fc (variabilité)
métrique est payé par l’entrepreneur, à moins que
la valeur moyenne calculée à partir de l’ensemble où
des nouveaux résultats du lot n’indique que le lot
satisfait complètement aux exigences de la norme Fc (112 mm) = 3 (100 – x) / 100
NQ 2560–114 « Travaux de génie civil  –  Granulats », Fc (80 µm) = 45 (x – 10) / 100
« Partie II : Fondation, sous-fondation, couche de
roulement et accotement ». Dans ce cas, le Ministère Fc (variabilité) = 10 (y – 6) / 100 (la valeur maxi-
rembourse le coût des essais au taux en vigueur male considérée est égale à
au Ministère. 0,20)
L’entrepreneur qui applique un abat-poussière où
différent de l’eau avant la réception des résultats
granulométriques des matériaux de sous-fondation x : moyenne du lot (pourcentage passant)
renonce à son droit de recours, à moins que les
y : (% passant 80 µm maximal)
échantillons prévus au présent article ne soient
– (% passant 80 µm minimal)

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 12-3

CCDG-CR_section 12_2011.indd 3 2010-12-07 11:28:08


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

La retenue pour un matériau granulaire non sablières et de gravières doivent être densifiés à un
conforme est obtenue en multipliant (PU – PR) par minimum de 90,0 % de la masse volumique sèche
les quantités affectées. La retenue ne peut toutefois maximale selon l’essai CAN/BNQ 2501–255
être supérieure au montant obtenu en multipliant le « Sols – Détermination de la relation teneur
prix unitaire au bordereau par les quantités affectées. en eau-masse volumique – Essai avec énergie
de compactage modifiée (2700 kN • m/m 3) »,
12.2.2.3 Polystyrène pour isolation à l’exception des 150 derniers millimètres sous la
thermique ligne de sous-fondation, qui doivent être densifiés à
un minimum de 95,0 %. Les matériaux de sous-fonda-
12.2.2.3.1 Attestation de conformité tion constitués de matériaux granulaires concassés
Pour chaque livraison de polystyrène, l’entre- provenant d’une carrière ou de déblais de première
preneur doit fournir au surveillant une attestation de classe doivent être densifiés à la masse volumique
conformité contenant les informations suivantes : sèche maximale établie à l’aide d’une planche de
référence répondant aux exigences indiquées à la
• le nom du fabricant ou sa marque de commerce; sous-section « Fondation de chaussée ».
• la date de fabrication; Dans les cas où l’essai CAN/BNQ 2501–255
« Sols – Détermination de la relation teneur en
• le numéro du lot de production; eau-masse volumique – Essai avec énergie de
• les résultats des essais suivants pour l’isolation compactage modifiée (2700 kN • m/m3) » ne peut pas
thermique (Type A) : être effectué sur le matériau de sous-fondation en
raison d’un pourcentage supérieur à 30 % de parti-
◆◆ résistance à la compression; cules plus grandes que 20 mm, le nombre optimal de
◆◆ module de compression; passages, d’un engin compacteur déployant l’énergie
suffisante est atteint quand 2 lectures consécutives
◆◆ résistance thermique; au nucléodensimètre, dont l’étalonnage a été vérifié,
donnent une augmentation de la masse volumique
◆◆absorption d’eau en volume. sèche inférieure à 1 %. La teneur en eau minimale
Un lot de production est constitué de panneaux des matériaux à compacter est établie en fonction
12 de polystyrène de même type et présentant les
mêmes caractéristiques, et fabriqués en continu
du tableau ci-dessous.

avec la même machine. De plus, la superficie maxi- Teneur en eau


male d’un lot est limitée à 20 000 m2 pour l’isolant Matériau minimale avant
thermique. compactage(1)
12.2.2.3.2 Contrôle de réception MG 56 4,0 %
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par MG 80 3,0 %
le Ministère, le prélèvement des échantillons consiste
MG 112
en un morceau de panneau de 1 m de longueur par
(passant 5,0 %
lot de production.
5 mm  <  50 %)
12.2.3 Mise en œuvre MG 112
Le matériau de sous-fondation est épandu (passant 7,0 %
par couches d’épaisseur uniforme n’excédant pas 5 mm    50 %)
300 mm sur l’infrastructure. Cependant, les matériaux 1. La teneur en eau est ajustée selon la granulométrie
classifiés SP selon la norme  1101 du Ministère peu- du matériau de sous-fondation et est mesurée selon la
méthode d’essai CAN/BNQ 2501–170 « Sols – Détermina-
vent être épandus par couches d’épaisseur uniforme tion de la teneur en eau ».
n’excédant pas 600 mm.
Avant la pose des fondations, la surface de la
Le Ministère vérifie la compacité de chaque sous-fondation doit être libre d’ornières et d’autres
couche de matériaux de sous-fondation à l’aide d’un dépressions, et tout écart de plus de 20 mm par
nucléodensimètre selon la méthode LC 22–003. Le rapport au niveau requis doit être corrigé. De plus,
facteur de correction (facteur K) utilisé pour corriger la l’entrepreneur doit prévoir une pente transversale
teneur en eau mesurée de chaque type de matériau minimale sur la plateforme permettant l’écoulement
granulaire de sous-fondation est déterminé selon la des eaux vers les fossés latéraux.
méthode LC 22–002. Le nucléodensimètre utilisé est
étalonné au moins une fois par année selon la procé- L’entrepreneur doit prendre toutes les précau-
dure définie dans la norme ASTM D 6938 « Standard tions nécessaires pour que les matériaux demeurent
Test Method for In-Place Density and Water Content conformes lors des travaux de mise en œuvre et de
of Soil and Soil-Aggregate by Nuclear Methods compactage, et ce, jusqu’à la réception des travaux
(Shallow Depth) ». Les matériaux de sous-fondation de sous-fondation.
constitués de matériaux granulaires provenant de

12-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 12_2011.indd 4 2010-12-06 14:06:52


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

12.2.3.1 Mise en place du polystyrène concassés provenant d’une sablière, d’une carrière
L’entrepreneur doit prendre les précautions ou de déblai de première classe.
nécessaires afin d’éviter toute source de chaleur Le matériau granulaire de type MG  20 utilisé en
à proximité des travaux et tout contact avec les fondation doit être conforme à la norme NQ 2560–114
hydrocarbures. « Travaux de génie civil – Granulats », « Partie II :
Le polystyrène doit être maintenu en place pour Fondation, sous-fondation, couche de roulement
éviter tout déplacement pendant la mise en place et accotement » après compactage. Cependant, la
des matériaux granulaires. La première couche de granulométrie en réserve est amendée partiellement
recouvrement granulaire doit être constituée d’au selon les spécifications suivantes :
moins 30 % de particules retenues sur le tamis de
Tamis % passant
5 mm.
Aucun matériel n’est toléré directement sur le 31,5 mm 100
polystyrène avant la pose d’une épaisseur minimale 20 mm 90 – 100
de 300 mm de matériau granulaire densifié.
14 mm 68 – 93
La première couche du matériau granulaire
déversé sur le polystyrène pour isolation thermique 5 mm 35 – 55
doit être placée et densifiée avec soin de manière à ne
1,25 mm 17 – 38
pas endommager ou déplacer l’isolant. Une seconde
couche, permettant d’atteindre un recouvrement total 315 µm 8 – 17
d’au moins 450 mm, doit être placée et densifiée
80 µm 2,0 – 5,0
avant de permettre la circulation du trafic lourd.

12.2.4 Mode de paiement Si les exigences granulométriques des maté-


Les matériaux granulaires pour la sous- riaux en réserve (moyenne pondérée des résultats
fondation de chaussée sont payés à la tonne ou au d’essais) ne sont pas conformes, l’entrepreneur doit
mètre cube. Le prix couvre la fourniture des maté- démontrer à l’aide d’une planche de référence que
riaux, le concassage, le chargement, le pesage, le
transport, l’épandage, la réalisation de la planche
les exigences après mise en œuvre et compactage
seront satisfaites. 12
de référence si requis, ainsi que le compactage, et Une fois la planche de référence construite et les
il inclut toute dépense incidente. matériaux densifiés selon les exigences des articles
Le volume des matériaux payés au mètre cube concernant la compacité en chantier d’un matériau
est calculé par la méthode de la moyenne des aires de fondation, le laboratoire enregistré retenu par
selon les dimensions théoriques de la couche de l’entrepreneur effectue 3 prélèvements aléatoires et
sous-fondation. fait l’analyse granulométrique de chacun. La moyenne
des résultats de ces analyses granulométriques doit
12.2.4.1 Isolant thermique être conforme à la norme NQ 2560–114 « Travaux
L’isolant thermique en polystyrène est payé au de génie civil – Granulats », « Partie II : Fondation,
mètre carré, mesuré en place selon l’épaisseur sti- sous-fondation, couche de roulement et accotement »
pulée aux plans et devis. Le prix couvre notamment après la mise en œuvre complète du matériau de
la fourniture des matériaux, leur mise en œuvre, la fondation.
préparation des transitions ainsi que les précautions à Si les exigences granulométriques des maté-
prendre pour la préparation de la surface de la couche riaux en réserve (moyenne pondérée des résultats
sous-jacente, et il inclut toute dépense incidente. d’essais) ne sont pas satisfaites, l’entrepreneur
peut aussi présenter par écrit au Ministère le détail
12.3 Fondation de chaussée des mesures proposées pour rendre ces matériaux
12.3.1 Matériaux conformes et homogènes. Il effectue un nouvel
échantillonnage et de nouveaux essais selon les
Les matériaux de fondation doivent être confor- exigences pour les analyses granulométriques des
mes à la norme NQ 2560–114 « Travaux de génie matériaux en réserve. Les résultats doivent figurer
civil – Granulats », « Partie II : Fondation, sous- sur l’attestation de conformité.
fondation, couche de roulement et accotement »,
et ce, après la mise en œuvre des matériaux Dans le cas d’une couche de transition sur roc
granulaires. brisé, le matériau de transition doit être un maté-
riau granulaire de type MG 56. Le MG 56 peut être
La fondation est construite selon les exigences remplacé par un MG 20 si un géotextile de type III
des plans et devis, au moyen de matériaux granulaires est placé entre le roc brisé et le matériau granulaire.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 12-5

CCDG-CR_section 12_2011.indd 5 2010-12-06 14:06:52


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

Le matériau de transition doit répondre aux • s’il y a traitement des matériaux, l’entrepreneur
mêmes exigences d’assurance de la qualité, de mise doit préciser la proportion des matériaux d’ajout
en œuvre, de contrôle de réception après la mise en ainsi que la méthode de traitement qu’il a utilisée;
œuvre et de mode de paiement que le matériau de
fondation. Dans le cas de l’utilisation d’un géotextile, • un croquis montrant l’emplacement de la zone
ce dernier doit répondre aux exigences d’assurance d’exploitation ou de la réserve ainsi que l’empla-
de la qualité des géotextiles de la présente section. cement de chaque échantillon, et explicitant, s’il
y a lieu, le mode d’exploitation pour rendre ces
12.3.2 Assurance de la qualité matériaux conformes et homogènes.
Le surveillant n’autorise le transport de maté-
12.3.2.1 Matériaux de fondation à la riaux de fondation que sur réception de l’attestation
source de conformité présentant tous les points décrits.
L’entrepreneur doit s’assurer de la qualité des
matériaux bruts dans la sablière ou la carrière. 12.3.2.3 Analyses granulométriques des
matériaux en réserve
12.3.2.2 Attestation de conformité Les matériaux granulaires utilisés pour la fon-
12.3.2.2.1 Matériaux de fondation en dation doivent être concassés spécifiquement pour
le contrat ou provenir d’une réserve contrôlée selon
réserve les mêmes critères. L’entrepreneur doit réaliser, à
L’entrepreneur doit remettre au surveillant une ses frais, un programme d’essais granulométriques
attestation de conformité pour chaque réserve de selon la méthode d’essai LC 21–040 du Ministère, à
matériau granulaire concassé. Elle atteste que les partir d’un échantillonnage effectué selon la méthode
matériaux de fondation en réserve sont conformes d’essai LC 21–010 du Ministère. Le prélèvement
aux exigences des plans et devis. Les essais de des échantillons ainsi que les essais sont effectués
contrôle des caractéristiques intrinsèques de fabri- selon la cadence minimale suivante :
cation et complémentaires doivent être réalisés
par un laboratoire enregistré ou par un fabricant • 2 essais initiaux;
détenant un certificat d’enregistrement conforme à la •
12
un essai par équipe de travail, par jour de pro-
norme ISO 9001 dont la portée couvre la fabrication duction, si la production journalière est inférieure
de matériaux granulaires. Les résultats complets à 5000 t  (2500 m³);
des analyses granulométriques des matériaux de
fondation en réserve doivent être réalisés par un • un essai supplémentaire par équipe de travail,
laboratoire reconnu. Lorsque requis, l’attestation de par tranche de 5000 t  (2500 m³), si la production
conformité doit également inclure les résultats de la journalière est supérieure à 5000 t (2500 m³).
planche de référence réalisée pour démontrer que
les stipulations après mise en œuvre et compactage 12.3.2.4 Caractéristiques intrinsèques et
des matériaux granulaires de fondation sont respec- de fabrication et caractéristiques
tées. Toute production de matériaux subséquente complémentaires
à la délivrance de l’attestation de conformité doit
L’entrepreneur doit faire exécuter les essais
faire l’objet d’une autre réserve et d’une nouvelle
suivants selon la cadence indiquée :
attestation de conformité.
La réserve minimale est de 5000 t (2500 m³) • l’essai d’usure par attrition déterminée selon
ou égale à la production totale de ce matériau gra- la méthode d’essai LC 21–070 du Ministère,
nulaire, si celle-ci est inférieure à ce tonnage. Un à raison d’un essai par 10 000 t de matériaux
supplément de 1000 t  (500 m3) peut être ajouté à la de fondation produites, avec un minimum de
dernière réserve du contrat. 2 essais par matériau;
L’attestation de conformité doit comprendre les • l’essai au bleu de méthylène déterminé selon
informations suivantes : la méthode d’essai LC 21–255 du Ministère, à
raison d’un essai par 5000 t (2500 m³) de maté-
• le nom du laboratoire enregistré ou du laboratoire
riaux de fondation produites, avec un minimum
du fabricant certifié ISO 9001 – Fabrication de
de 3 essais par matériau;
matériaux granulaires ayant procédé à l’échan-
tillonnage selon la méthode d’essai LC 21–010 • les autres essais visant à déterminer les carac-
du Ministère et aux essais; téristiques énoncées à la norme NQ 2560–114
« Travaux de génie civil  –  Granulats », « Partie  II  :
• les résultats complets des analyses granulomé-
Fondation, sous-fondation, couche de roulement
triques des matériaux de fondation en réserve,
et accotement » à raison d’au moins un essai
selon la cadence spécifiée;
par type d’essai et par matériau de fondation.
• les résultats des essais de contrôle des
caractéristiques intrinsèques, de fabrication et
complémentaires, selon la cadence spécifiée;

12-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 12_2011.indd 6 2010-12-06 14:06:53


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

Pour répondre aux exigences de l’essai d’usure 12.3.3.2 Mise en place des matériaux de
par attrition, tous les résultats d’une même réserve fondation
de matériau granulaire doivent être inférieurs aux
valeurs indiquées à la norme NQ 2560–114 « Travaux L’entrepreneur a la responsabilité de fournir
de génie civil – Granulats » « Partie I : Définitions, des matériaux conformes aux exigences après leur
classification et désignation » tableau 2 pour la mise en œuvre complète sur le chantier. Il doit, en
catégorie exigée. conséquence, maintenir à ses frais un système de
contrôle interne approprié. Il doit tenir compte, dans
Pour répondre aux exigences de l’essai au ses travaux de mise en œuvre, de la dégradation
bleu de méthylène, tous les résultats d’une même potentielle des matériaux attribuable au matériel de
réserve de matériau granulaire d’une gravière doi- chantier et à la circulation des véhicules.
vent être inférieurs à la valeur indiquée à la norme
NQ 2560–114 « Travaux de génie civil  –  Granulats », Si le maintien de la circulation sur les matériaux
« Partie II :  Fondation, sous-fondation, couche de de fondation est exigé, une couche supplémentaire
roulement et accotement », tableau 4. de 50 mm est épandue sur les épaisseurs prévues
aux plans et devis. Cette couche supplémentaire
12.3.2.5 Matériaux de fondation lors de devra être enlevée avant le contrôle de réception
de la surface granulaire.
la réalisation d’une planche de
référence Les matériaux de fondation sont épandus par
couches uniformes d’une épaisseur maximale de
Si l’entrepreneur doit démontrer que les stipu- 300 mm. Au fur et à mesure du déversement des
lations après mise en œuvre et compactage seront matériaux, la surface est nivelée, humectée ou
satisfaites, il doit joindre à l’attestation de conformité asséchée, si nécessaire, en vue d’obtenir la teneur
décrite précédemment les résultats des analyses en eau optimale obtenue selon la norme CAN/
granulométriques des matériaux de la ou des BNQ 2501–255 « Sols – Détermination de la rela-
planches de référence réalisées selon la méthode tion teneur en eau-masse volumique – Essai avec
LC 22–001 « Détermination de la masse volumique énergie de compactage modifiée (2700 kN • m/m3) »;
maximale d’un matériau granulaire au moyen d’une la couche de matériaux est ensuite densifiée.
planche de référence ».
12.3.3 Mise en œuvre
Le compactage doit être exécuté selon les
exigences de la compacité en chantier. Après com- 12
pactage, tout écart de plus de 10 mm des profils en
12.3.3.1 Mise en réserve des matériaux de long et en travers pour la fondation doit être corrigé.
fondation Dans le cas où la fabrication et la pose de
Les matériaux de fondation doivent être mis en l’enrobé font partie du contrat, l’entrepreneur doit
réserve après concassage pour être contrôlés. Tous considérer que la mise en œuvre de la fondation et
les travaux nécessaires pour les corriger doivent être la préparation de la surface granulaire avant pavage
réalisés en réserve. sont deux ouvrages distincts.
Les dépôts sont localisés sur des emplace- 12.3.3.3 Compacité en chantier des
ments qui ont été nivelés, drainés et nettoyés de
toute matière contaminante. Dans chaque couche,
matériaux de fondation constitués
les matériaux sont déposés tas contre tas dont la de matériaux granulaires
hauteur n’excède pas 2 m. Ces tas sont nivelés provenant d’une sablière
pour former une couche n’excédant pas 1,2 m de ou d’une gravière
hauteur. Elle peut être portée par la suite, au moyen Les matériaux de fondation constitués de maté-
d’une chargeuse, jusqu’à 3 m de haut non nivelés. riaux granulaires concassés provenant d’une sablière
La périphérie de chaque couche se situe à 1 m à ou d’une gravière doivent être densifiés à un minimum
l’intérieur de la périphérie de la couche sous-jacente. de 98,0 % de la masse volumique sèche maximale
Toute couche qui n’est pas conforme aux exigences (CAN/BNQ 2501–255 « Sols – Détermination
granulométriques doit être corrigée avant le dépôt de la relation teneur en eau-masse volumi-
de la couche suivante. que – Essai avec énergie de compactage modifiée
Lorsque la mise en réserve des matériaux de (2700 kN • m/m3) ». Le Ministère vérifie la compacité
fondation est réalisée à l’aide d’un convoyeur portable de chaque couche de matériaux de fondation à l’aide
télescopique de mise en réserve radiale, la hauteur de l’appareil nucléodensimètre selon la méthode
de chaque niveau ne doit pas excéder 1,2 m et ce LC 22–003. Le facteur de correction (facteur K)
nouveau palier doit se situer à l’intérieur du niveau utilisé pour corriger la teneur en eau mesurée de
sous-jacent. chaque type de matériau granulaire de fondation
Les matériaux de réserves différentes doivent est déterminé selon la méthode LC 22–002. Le
être déposés de façon à éviter le mélange des nucléodensimètre utilisé est étalonné au moins
réserves. une fois par année selon la procédure définie dans
la norme ASTM D 6938 « Standard Test Method for
In-Place Density and Water Content of Soil and Soil-
Aggregate by Nuclear Methods (Shallow Depth) ».

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 12-7

CCDG-CR_section 12_2011.indd 7 2010-12-06 14:06:53


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

12.3.3.4 Compacité en chantier des • la masse volumique obtenue en chantier après


matériaux de fondation constitués le nombre de passages fixé n’est plus celle
de matériaux granulaires déterminée par la planche de référence;
concassés provenant d’une
carrière ou de déblais de • la nature du sol d’infrastructure sur lequel est
construite la planche de référence n’est pas
première classe représentative de celle du chantier.
Les matériaux de fondation constitués de maté-
L’entrepreneur informe le surveillant de l’endroit
riaux granulaires concassés provenant d’une carrière
où il entend réaliser la planche de référence, 2 jours
ou de déblais de première classe doivent être den-
ouvrables avant la réalisation de la planche.
sifiés à la masse volumique sèche maximale établie
à l’aide d’une planche de référence. Le Ministère 12.3.3.6 Confection d’une planche de
vérifie la compacité de chaque couche de matériaux
de fondation à l’aide de l’appareil nucléodensimètre
référence
selon la méthode LC 22–003. Le facteur de correc- L’entrepreneur informe le surveillant de l’endroit
tion (facteur K) utilisé pour corriger la teneur en eau où il entend réaliser la planche de référence, 2 jours
mesurée de chaque type de matériau granulaire de ouvrables avant la réalisation de la planche.
fondation est déterminé selon la méthode LC 22–002.
Le nucléodensimètre utilisé est étalonné au moins 12.3.4 Contrôle de réception après
une fois par année selon la procédure définie dans la mise en œuvre
la norme ASTM D 6938 « Standard Test Method for
In-Place Density and Water Content of Soil and Soil- 12.3.4.1 Acceptation d’un lot
Aggregate by Nuclear Methods (Shallow Depth) ». Le contrôle de réception est effectué par le
Ministère après la mise en œuvre complète de chacun
12.3.3.5 Détermination de la masse des lots de matériaux de fondation.
volumique maximale des En présence du surveillant, l’entrepreneur peut
matériaux de fondation constitués faire prélever, par un laboratoire enregistré, des
de matériaux granulaires échantillons témoins, composés de 6 prélèvements
concassés provenant d’une
12 carrière ou de déblais de
première classe
pour un lot, les sceller et les utiliser au moment de
l’exercice du droit de recours.
La conformité de la granulométrie des maté-
La masse volumique des matériaux de fonda- riaux de fondation est basée sur l’évaluation par
tion constitués de matériaux granulaires concassés lot. Chaque lot représente une surface d’environ
provenant d’une carrière ou de déblais de première 7500 m² par couche compactée; à moins d’indications
classe est déterminée au moyen d’une planche de contraires aux plans et devis, il est toujours constitué
référence réalisée selon la méthode LC 22–001 de 3 prélèvements localisés de façon aléatoire et
« Détermination de la masse volumique maximale représentant 3 sections égales. Les prélèvements
d’un matériau granulaire au moyen d’une planche sont effectués conformément à la méthode d’essai
de référence » et devant satisfaire aux exigences LC 21–010 du Ministère. À la fin d’un contrat, toute
suivantes : surface inférieure à 1500 m² est incorporée au lot
• la planche de référence doit être construite à précédent. Les limites des lots sont déterminées
partir de matériaux provenant d’une réserve pour par le Ministère avant le début des travaux, et cette
laquelle une attestation de conformité a été déli- information est communiquée à l’entrepreneur.
vrée conformément aux exigences concernant Un minimum d’un lot constitué de 3 prélève-
les matériaux de fondation en réserve; ments doit être formé si la surface est inférieure à
7500 m².
• la planche de référence doit être construite avant
la pose de chaque tranche de 20 000 t de maté- Un lot est jugé conforme lorsque la moyenne des
riaux de fondation de type MG 20 et à chaque 3 résultats granulométriques répond entièrement aux
changement de source d’approvisionnement. exigences pour les tamis de 5 mm et de 80 microns,
Pour une dernière tranche inférieure à 20 000 t, et que la compacité mesurée satisfait aux exigences
une planche de référence doit être réalisée si de mise en œuvre.
elle est exigée par le surveillant.
12.3.4.2 Rejet d’un lot
Le surveillant peut exiger la reprise de la déter-
mination de la masse volumique maximale dans les Un lot est rejeté lorsque la différence entre la
cas suivants : moyenne des 3 résultats granulométriques et les
valeurs stipulées excède au moins un des écarts
• le matériel de compactage utilisé pour la mise critiques (Ec) définis ci-dessous :
en œuvre des matériaux en chantier ne déploie
pas une énergie de compactage équivalente à Ec  =  – 5 % , (pour la spécification inférieure du
celle produite par l’engin utilisé pour la confection    tamis de 5 mm)
de la planche de référence;

12-8 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 12_2011.indd 8 2010-12-06 14:06:53


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

Ec  =  + 5 % , (pour la spécification supérieure du 12.3.5 Mode de paiement


   tamis de 5 mm) Les matériaux granulaires utilisés dans la
Ec  =  + 1 % , (pour la spécification supérieure du construction de la fondation sont généralement payés
   tamis de 80 µm) au mètre cube, et les quantités sont mesurées par
la méthode des aires en prenant comme base les
Dans ce cas, l’entrepreneur enlève et remplace dimensions théoriques de la couche de fondation.
à ses frais les matériaux granulaires compris dans
le lot rejeté. Si les matériaux granulaires sont payés à la
tonne, ils sont payés en prenant pour base les
12.3.4.3 Recours de l’entrepreneur coupons de pesée ou les factures du fabricant
Lorsqu’un lot n’est pas conforme aux exigences vérifiées par le surveillant, s’il s’agit d’une carrière
pour l’acceptation d’un lot et que l’entrepreneur commerciale.
veut exercer son droit de recours, il doit utiliser les Après la mise en forme finale, si des matériaux
échantillons témoins qu’il a déjà fait prélever. Si de additionnels sont requis à la suite du tassement du
tels échantillons n’ont pas été prélevés, il doit engager terrain naturel constitué de sols de faible portance
un laboratoire enregistré pour prélever de nouveaux (tourbières, argiles molles), ils sont payés au prix
échantillons de façon aléatoire et les sceller en pré- du bordereau. Si le mode de paiement est au mètre
sence du surveillant. Les nouveaux essais doivent cube et que les matériaux sont pesés, un facteur
être effectués par un laboratoire indépendant. Le de conversion en m³/t, spécifique au matériau, est
prélèvement des nouveaux échantillons de même appliqué.
que la réalisation des essais granulométriques Le prix unitaire, au mètre cube ou à la tonne,
doivent être effectués durant les heures et les jours couvre notamment la fabrication et la fourniture
ouvrables. Les prélèvements additionnels sont aux de tous les matériaux, le forage, le dynamitage, le
frais de l’entrepreneur. concassage, la mise en réserve, la réalisation de la
La détermination de l’emplacement des prélè- planche de référence, la correction de la granulo-
vements, les prélèvements et les essais doivent être métrie, le chargement, le pesage, la mise en œuvre
effectués en présence du surveillant. Tout commen- ainsi que le compactage, et il inclut toute dépense
incidente. Le transport est également inclus en totalité
12
taire concernant des méthodes jugées incorrectes
doit être signifié sur-le-champ, et toute opinion diver- dans le prix unitaire, à moins qu’il ne fasse l’objet
gente doit être signalée par écrit au surveillant par d’articles particuliers au bordereau.
l’entrepreneur dans les 7 jours ouvrables suivant la Lorsque le maintien de la circulation sur les
date de réception des résultats originaux du Ministère, matériaux de fondation est exigé, le prix unitaire
sinon l’entrepreneur renonce à son droit de recours. couvre également toutes les opérations énumérées
Une copie des résultats des essais sous forme de précédemment pour la pose de la couche supplé-
manuscrits consignés par l’entrepreneur est remise mentaire de 50 mm. L’enlèvement de la couche
au surveillant immédiatement à la fin des essais. supplémentaire de 50 mm est payé au mètre carré
Le nombre total de nouveaux prélèvements du et fait l’objet d’un article particulier au bordereau. Le
lot est de 6. Ils servent au calcul final de la moyenne prix couvre notamment la scarification, l’enlèvement
du lot. La conformité est à nouveau évaluée par le et l’élimination des matériaux impropres, la mise
surveillant et le prix révisé est établi, s’il y a lieu. en forme ainsi que le compactage, et il inclut toute
Le coût des essais granulométriques est aux dépense incidente.
frais de l’entrepreneur lorsque la valeur moyenne Si la moyenne des 3 résultats granulométriques
calculée à partir des nouveaux résultats du lot ne d’un lot ou des 6 résultats, s’il y a recours, excède
répond pas complètement aux exigences. Si, au les exigences pour le tamis de 5 mm ou pour le tamis
contraire, les nouveaux résultats sont conformes, de 80 µm tout en étant inférieure ou égale aux écarts
les coûts des essais granulométriques sont alors critiques définis pour ces tamis, l’entrepreneur enlève
aux frais du Ministère. et remplace à ses frais les matériaux granulaires
L’entrepreneur qui effectue la pose de l’enrobé concassés compris dans ce lot ou accepte que le
ou de tout autre matériau avant la réception des prix unitaire soit révisé selon la formule suivante :
résultats granulométriques de la fondation renonce PR  =  (1 – (Fc80 + Fc5) ) × PU
à son droit de recours, à moins que les échantillons
n’aient été prélevés avant recouvrement, selon la où
procédure définie au présent article. Fc80  =  0,40 (m – 7)
L’entrepreneur doit présenter ses nouveaux
résultats dans un délai de 7 jours après la prise Dans le cas d’un matériau granulaire de type MG 20 :
des échantillons, sinon, le Ministère considère que Selon que la moyenne du lot pour le % passant
l’entrepreneur renonce à son droit de recours. Ce 5 mm est supérieure à 60 ou inférieure à 35, le
dernier doit cependant rembourser au Ministère les facteur de correction Fc5 se calcule selon l’une des
frais que celui-ci a engagés. formules suivantes :

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 12-9

CCDG-CR_section 12_2011.indd 9 2010-12-06 14:06:53


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

Fc5  =  0,08 (m – 60) L’application d’un abat-poussières se fait sur


ou
une surface nivelée et préparée selon les exigences
concernant la surface granulaire.
Fc5  =  0,08 (35 – m)
12.4.1 Matériaux
Dans le cas d’un matériau granulaire de type MG 56
(couche de transition) : 12.4.1.1 Chlorure de calcium
Selon que la moyenne du lot pour le % passant Le chlorure de calcium est appliqué en flocons
5 mm est supérieure à 50 ou inférieure à 25, le ou en solution. La teneur minimale en chlorure de
facteur de correction Fc5 se calcule selon l’une des calcium est de 77 % pour le chlorure de calcium
formules suivantes : en flocons et de 35 % pour le chlorure de calcium
en solution. Le chlorure de calcium utilisé doit être
Fc5  =  0,08 (m – 50) conforme à la norme CAN/CGSB–15.1 « Chlorure
ou de calcium ».
Fc5  =  0,08 (25 – m) 12.4.1.2 Eau
où L’eau employée comme abat-poussières doit
être exempte de déchets et de matières organiques.
PR : prix unitaire révisé
12.4.2 Mise en œuvre
Fc80 : facteur de correction pour la caractéristique
« passant 80 µm » L’abat-poussières est épandu avec un distribu-
teur à pression en une ou deux applications aux taux
Fc5 : facteur de correction pour la caractéristique stipulés aux plans et devis. Le taux d’épandage doit
« passant 5 mm » être régulier, rigoureusement respecté et continuel-
lement vérifié par l’entrepreneur.
PU : prix unitaire au bordereau
L’abat-poussières ne doit pas être épandu lors-
m : moyenne d’un lot (% passant) que la route est déjà saturée en eau par une averse
La retenue pour un granulat concassé non antérieure, durant une averse ou lorsqu’une averse
12 conforme est obtenue en multipliant (PU – PR) par
les quantités visées.
est prévue dans la journée.
Le chlorure de calcium en flocons doit être
appliqué au moment où la surface de la chaussée
12.4 Abat-poussières est humide, généralement au taux de 0,5 kg/m2.
Lorsque les véhicules circulent sur une fondation La solution de chlorure de calcium est généra-
granulaire et que les conditions atmosphériques lement épandue au taux de 0,6 l/m2.
causent un excès de poussière nuisible à la circu- L’épandage des solutions doit être effectué
lation et à l’environnement (quantité de poussière sous pression au moyen d’une épandeuse à rampe
soulevée supérieure à 40 mg/m³ lors du passage distributrice équipée des accessoires suivants :
d’un véhicule), la surface doit être traitée avec de
l’eau ou un abat-poussières certifié par le Bureau • un tachymètre d’une marque approuvée, placé
de normalisation du Québec et répondant aux exi- à la vue de l’opérateur, commandé par une roue
gences écotoxicologiques stipulées dans la norme indépendante et calibré pour enregistrer et indi-
BNQ 2410–300 « Produits utilisés comme abat- quer avec précision la vitesse de déplacement
poussières pour routes non asphaltées et autres en mètres par minute;
surfaces similaires ». Ces exigences doivent être
respectées en tout temps. • une pompe d’une capacité suffisante pour
fournir, entre certaines limites déterminées,
Le traitement contre la poussière doit aussi être une pression constante et uniforme d’au moins
appliqué à proximité des postes de pesée et chemins 175 kPa dans la tuyauterie d’épandage;
de déviation, ainsi que sur les routes privées utilisées
pour le transport des matériaux d’emprunt. • un manomètre calibré et gradué pour indiquer
Le traitement contre la poussière sur les la pression à l’intérieur de la rampe distributrice
matériaux de fondation doit être réalisé seulement avec une précision minimale de 15 kPa;
avec de l’eau, jusqu’à la réception des résultats • une rampe distributrice à jets avec dispositif
granulométriques confirmant que ces matériaux de fermeture instantanée, montée à l’arrière,
sont conformes. L’entrepreneur, qui applique un abat- inclinable en position parallèle à la surface
poussières différent de l’eau avant la réception des de la route, ajustable mètre par mètre à toute
résultats granulométriques des matériaux de fonda- largeur d’arrosage comprise entre 1 m et 3 m et
tion renonce à son droit de recours, à moins que les capable d’atteindre n’importe quelle partie de
prélèvements ne soient effectués avant l’application la chaussée et des accotements;
de cet abat-poussières, selon la procédure prévue.

12-10 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 12_2011.indd 10 2010-12-06 14:06:53


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

• des gicleurs de marque et de dimensions iden- • le profil de la chaussée est maintenu ou rétabli
tiques, conçus pour produire un jet en rideau au besoin;
sans pulvérisation, propres et en bon état,
placés à angle les uns par rapport aux autres • aucun andain, aucune ornière ou végétation
de telle sorte que les rideaux s’entrecroisent empêchant l’eau de s’écouler librement vers
sans interférence et assurent un arrosage le fossé n’est laissé en place;
minimal substantiel, même en cas de blocage • une attention particulière est portée aux appro-
accidentel de l’un d’eux. ches des structures et aux passages à niveau,
L’eau est appliquée à l’aide d’un distributeur afin d’y ajuster convenablement les profils
à pression qui ne doit pas endommager la surface longitudinal et transversal;
de roulement.
• les joints d’expansion des ponts et des passages
12.4.3 Mode de paiement à niveau doivent en tout temps être exempts de
matériaux granulaires ou autres;
L’épandage de chlorure de calcium en flocons
est mesuré et payé à la tonne ou au kilogramme • les cailloux susceptibles de présenter un danger
appliqué et corrigé pour l’humidité en excès. Le prix pour la circulation doivent être enlevés et ne
couvre notamment la fourniture, le transport ainsi que doivent pas être rejetés dans les fossés;
l’application, et il inclut toute dépense incidente. Si
le chlorure de calcium en flocons est fourni par le • la circulation est maintenue en tout temps.
Ministère, le prix couvre le chargement, le transport, De plus, il est strictement défendu d’exécuter
la livraison ainsi que l’application, et inclut toute les travaux en sens contraire de la circulation.
dépense incidente.
12.5.2 Mode de paiement
L’épandage d’une solution de chlorure de cal-
cium est mesuré et payé au mètre cube ou au litre. Lorsque l’ouvrage de grattage et de mise en
Le prix couvre notamment la fourniture, le transport forme fait l’objet d’un article particulier au bordereau,
ainsi que l’application du chlorure de calcium, et il les travaux sont payés au km • mois selon la classe
inclut toute dépense incidente. Si la solution de chlo- de route et les exigences des plans et devis. Le prix
rure de calcium est fournie par le Ministère, le prix
couvre le chargement, le transport, la livraison ainsi
couvre notamment le grattage, la mise en forme
ainsi que l’élimination des rebuts, et il inclut toute 12
que l’application, et il inclut toute dépense incidente. dépense incidente.
Si la concentration du produit, déterminée sur L’unité de mesure km • mois est définie comme
des échantillons prélevés sur le chantier, est infé- étant un km de route entretenue pendant un mois;
rieure à celle exigée aux plans et devis, la quantité la quantité indiquée au bordereau par classe de
à payer est corrigée selon la formule « quantité route est la somme des kilomètres de route dans la
livrée × concentration mesurée / concentration classe indiquée, multipliée par le nombre de mois.
demandée ». Si le grattage et la mise en forme ne font pas
L’application de l’eau est payée au mètre cube l’objet d’un article particulier au bordereau, l’entrepre-
ou au litre. Le prix couvre notamment la fourniture de neur doit en répartir le coût dans les prix unitaires au
l’eau, le transport ainsi que l’application, et il inclut mètre cube ou à la tonne des matériaux granulaires
toute dépense incidente. utilisés dans la construction des fondations de route.

12.5 Entretien de chaussée à 12.6 Géotextiles


surface granulaire 12.6.1 Matériaux
L’entretien d’une chaussée à surface granulaire Le géotextile doit être conforme à la norme
consiste à maintenir par nivelage le profil, le bom- 13101 du Ministère.
bement et le dévers de la chaussée de manière à
éliminer les cahots et andains et à remplir les trous 12.6.2 Assurance de la qualité
et ornières.
12.6.2.1 Certification des géotextiles
12.5.1 Mise en œuvre Les géotextiles livrés au chantier doivent être
Les profils longitudinal et transversal avec le produits par un fabricant dont l’usine détient un
bombement et dévers sont établis par une mise certificat de conformité délivré par le BNQ confor-
en forme précédée d’une scarification partielle ou mément au protocole de certification BNQ 7009-910
complète. « Géotextiles – Qualité des géotextiles utilisés en
Les travaux de grattage et de mise en forme génie routier ».
doivent être exécutés sur toute la largeur de la Une copie du certificat de conformité, accompa-
chaussée au cours de la même journée, tout en gnée de l’annexe présentant les types de géotextiles
respectant les conditions suivantes : faisant l’objet de la certification, doit être présentée
au Ministère pour chaque type de géotextile utilisé.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 12-11

CCDG-CR_section 12_2011.indd 11 2010-12-06 14:06:53


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

12.6.2.2 Contrôle de réception est alors repliée vers le bas sur une largeur de 300 mm
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par et des tiges de fixation sont insérées tous les mètres
le Ministère, le prélèvement des échantillons consiste au centre de cette largeur. Enfin, l’extrémité libre de
en une pièce de 1 m × 2 m par lot de production. la nappe supérieure est déployée vers le haut du
talus en conservant au joint sa largeur de 300 mm.
12.6.3 Mise en œuvre
12.6.3.5 Recouvrement du géotextile
12.6.3.1 Préparation de la surface Le recouvrement définitif du talus doit être exé-
La surface à recouvrir doit être nettoyée, débar- cuté de façon à éviter tout déplacement du géotextile.
rassée des matériaux organiques et étrangers et
régalée aux profils requis; toute aspérité ou dépres- 12.6.4 Mode de paiement
sion supérieure à 100 mm/m² doit être éliminée. À moins qu’il ne fasse partie du prix d’un autre
ouvrage, le géotextile est payé au mètre carré selon
12.6.3.2 Mise en place du géotextile la surface réelle recouverte, sans addition pour les
Le géotextile est étendu lâchement sur la surface chevauchements. Le prix couvre notamment la
à recouvrir de sorte qu’il en épouse le relief sans fourniture, l’entreposage, la manutention, le trans-
pour autant être replié sur lui-même. Pour les talus port, la pose, l’assemblage des nappes, les tiges
en enrochement, il se prolonge au haut du talus de fixation, leur mise en œuvre, le nettoyage ainsi
tout comme au pied de celui-ci sur une distance que le régalage, et il inclut toute dépense incidente.
minimale de 1,5 m. Le chevauchement entre deux Le matériau d’emprunt, si nécessaire, est payé
nappes adjacentes doit être au minimum de 300 mm. selon le mode de paiement prévu pour les emprunts.
Toutes les mesures doivent être prises pour
protéger le géotextile des intempéries et pour en 12.7 Éléments de drainage
empêcher le poinçonnement; aucun matériel ne doit
circuler sur le géotextile. 12.7.1 Conduites

12.6.3.3 Fixation temporaire du géotextile 12.7.1.1 Matériaux

12 sur le talus
Dans la partie supérieure du talus, le géotextile
12.7.1.1.1 Tuyaux en béton
Les tuyaux en béton armé et les tuyaux en béton
est replié d’au moins 300 mm sur lui-même et des non armé, y compris les garnitures d’étanchéité
tiges de fixation sont alors insérées au centre de des joints et des raccords d’un assemblage par
cette longueur à des intervalles de 1 m. Les tiges de emboîtement, doivent être conformes à la norme
fixation sont poussées jusqu’à ce que la rondelle de BNQ 2622–126 « Tuyaux et branchements latéraux
butée appuie contre le géotextile et le maintienne monolithiques en béton armé et non armé pour
fermement contre la surface. Le géotextile est ensuite l’évacuation des eaux d’égout domestique et pluvial ».
déroulé vers le bas de la pente et retenu temporai-
rement en place. 12.7.1.1.2 Tuyaux en tôle ondulée ou
nervurée
12.6.3.4 Assemblage des nappes
Les tuyaux en tôle et les manchons d’accou-
Les nappes sont réunies préférablement par plement doivent être conformes à la norme 7101
couture ou encore par recouvrement. du Ministère.
Si l’assemblage se fait par couture, celle-ci
doit être réalisée au moyen d’un double point de 12.7.1.1.3 Tuyaux en thermoplastique
chaînette. Le fil à coudre est en polyester de calibre Aucun plastique déjà utilisé ou recyclé, tel qu’il
250 dtex et la couture comprend une grandeur de point est défini à la norme NQ 3624–001 « Tuyauteries de
déterminée, soit 7 points sur 50 mm. plastique  –  Définitions, désignations et dimensions »
Si l’assemblage se fait par recouvrement, il ne doit entrer dans la fabrication des tuyaux.
faut distinguer entre le joint transversal (ou selon la a) Tuyaux en polyéthylène (PE)
pente) et le joint longitudinal (ou à travers la pente).
Dans le premier cas, le joint de recouvrement a une Les tuyaux en polyéthylène, y compris les
largeur minimale de 500 mm et est épinglé tous les emboîtements et les manchons d’accouplement,
mètres avec des clous d’acier de 150 mm de lon- doivent être conformes à l’une des normes suivantes :
gueur. Dans le deuxième cas, le joint longitudinal est • BNQ 3624–110 « Tuyaux et raccords en polyé-
fait de la façon suivante : une première nappe est thylène (PE) – Tuyaux semi-rigides ou flexibles
d’abord déroulée dans la partie inférieure du talus; pour l’évacuation des eaux de ruissellement, le
ensuite, une deuxième est déroulée sur la première drainage des sols et les ponceaux – Caracté-
de manière à placer leurs arêtes supérieures à la ristiques et méthodes d’essais ».
même hauteur. L’arête supérieure des deux nappes

12-12 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 12_2011.indd 12 2010-12-06 14:06:53


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

• BNQ 3624–115 « Tuyaux et raccords en poly- Le remplissage des excavations doit être fait
éthylène (PE) – Tuyaux annelés flexibles pour conformément aux exigences de l’article sur les
le drainage – Caractéristiques et méthodes remblais de la section « Terrassement » et du cha-
d’essais ». pitre  4 « Ponceaux » du Tome III – Ouvrages d’art
de la collection Normes – Ouvrages routiers du
• BNQ 3624–120 « Tuyaux et raccords en poly- ministère des Transports.
éthylène (PE) – Tuyaux à profil ouvert à paroi
intérieure lisse pour l’égout pluvial et le drai- La manutention, le stockage, le transport, la
nage des sols – Caractéristiques et méthodes réparation des dommages au revêtement de zinc,
d’essais », type 1 et catégorie R320. la réalisation des ouvertures dans les parois d’un
ouvrage et le raccordement des éléments doivent
b) Tuyaux en polychlorure de vinyle (PVC) satisfaire les exigences des ponceaux préfabriqués
Les tuyaux en polychlorure de vinyle, y com- de la section « Ouvrages d’art ».
pris les raccords par emboîtement et les garnitures
d’étanchéité, doivent être conformes à la norme 12.7.1.4 Mode de paiement
NQ 3624–135 « Tuyaux et raccords en polychlorure Les conduites sont payées au mètre, depuis
de vinyle non plastifié (PVC-U) – Tuyaux de 200 mm le dessous du coussin de support jusqu’à la ligne
à 600 mm de diamètre pour égouts souterrains et d’infrastructure. Le mesurage se fait de façon continue
drainage des sols – Caractéristiques et méthodes selon leur axe central et jusqu’au centre des regards,
d’essais ». puisards et autres tuyaux auxquels elles sont rac-
cordées, ou jusqu’aux extrémités des conduites si
12.7.1.1.4 Matériaux granulaires elles ne sont pas raccordées. Lorsque les extrémités
Les matériaux granulaires de type MG doivent d’une conduite sont biseautées, le mesurage se fait
être conformes à la norme NQ 2560–114 « Travaux sur le fond de la conduite.
de génie civil – Granulats », « Partie II : Fondation, Le prix couvre notamment la fourniture des
sous-fondation, couche de roulement et accotement » matériaux, les excavations, la préparation de la fon-
et ce, après la mise en œuvre des matériaux. dation, le coussin de support, le raccordement des
Les matériaux granulaires de type CG doivent éléments, le remplissage des excavations ainsi que
être conformes à la norme NQ 2560–114 « Travaux
de génie civil – Granulats », « Partie III : Coussin,
la mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
12
enrobement, couche anticontaminante et couche 12.7.2 Drains souterrains filtrants
filtrante » et ce, après la mise en œuvre des matériaux.
12.7.2.1 Matériaux
12.7.1.2 Assurance de la qualité
12.7.2.1.1 Tuyaux en thermoplastique
Les tuyaux en béton, en acier et en polyéthylène
(PE) doivent répondre aux exigences d’assurance Les tuyaux en thermoplastique doivent satisfaire
qualité relatives aux ponceaux préfabriqués de la les exigences de l’article sur les tuyaux en thermo-
section « Ouvrages d’art ». Les tuyaux en polychlo- plastique pour les conduites.
rure de vinyle (PVC) doivent satisfaire les exigences 12.7.2.1.2 Matériaux filtrants
d’assurance qualité des tuyaux en polyéthylène (PE)
de cette même section. Les matériaux granulaires Les matériaux filtrants doivent être conformes
doivent répondre aux exigences d’assurance qualité aux exigences des plans et devis et aux normes
relatives aux fondations de la section « Ouvrages suivantes :
d’art ». • les matériaux de type BC 5-20, BC 80 μm – 5
Les tuyaux en polychlorure de vinyle (PVC) et le granulat tout calibre compris entre 5 mm et
doivent être produits par un fabricant dont l’usine 40 mm doivent être conformes aux exigences
détient un certificat de conformité délivré par le BNQ. de la norme NQ 2560–114 « Travaux de génie
civil – Granulats – Partie IV : Béton de masse
12.7.1.3 Mise en œuvre volumique normale », tableau 1;
La mise en œuvre des conduites doit être
conforme à la norme BNQ 1809–300 « Travaux
• le sol et les matériaux granulaires pour cous-
sin, enrobement, couche anticontaminante et
de construction – Clauses techniques générales –
couche filtrante doivent être conformes à la
Conduites d’eau et d’égout ».Toutefois, le choix
norme NQ 2560–114 « Travaux de génie civil –
des matériaux granulaires doit être conforme au
Granulats », « Partie III : Coussin, enrobement,
chapitre  3 « Drainage » du Tome II – Construction
couche anticontaminante et couche filtrante »
routière de la collection Normes  –  Ouvrages routiers
et ce, après la mise en œuvre des matériaux.
du ministère des Transports.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 12-13

CCDG-CR_section 12_2011.indd 13 2010-12-06 14:06:53


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

12.7.2.1.3 Matériaux granulaires pour le 12.7.2.4 Mode de paiement


remblayage Le drain souterrain filtrant est payé au mètre de
Des matériaux granulaires de type MG 20 tuyau posé, ou au mètre de drain exécuté s’il s’agit
doivent être utilisés. Ceux-ci doivent être conformes d’un drain sans tuyau. Le mesurage se fait de façon
à la norme NQ 2560–114 « Travaux de génie continue selon leur axe central et jusqu’au centre des
civil – Granulats », « Partie II : Fondation, sous- regards, puisards et autres tuyaux auxquels ils sont
fondation, couche de roulement et accotement » et ce, raccordés, ou jusqu’aux extrémités des drains s’ils ne
après la mise en œuvre des matériaux et respecter sont pas raccordés. Dans le cas d’un raccordement
les caractéristiques intrinsèques et complémentaires au système de drainage existant, 1,5 m est ajouté à
d’un matériau granulaire pour sous-fondation. la longueur du tuyau.
Le prix couvre notamment la fourniture des
12.7.2.2 Assurance de la qualité matériaux, les raccordements et les accouplements,
Les tuyaux en polyéthylène (PE) doivent la préparation de la fondation, les excavations, le
répondre aux exigences d’assurance qualité relatives coussin de support, le remblayage de la tranchée
aux ponceaux préfabriqués de la section « Ouvrages ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute dépense
d’art ». Les tuyaux en polychlorure de vinyle (PVC) incidente.
doivent satisfaire les exigences d’assurance qualité Le matériau granulaire filtrant posé sous le
des tuyaux en polyéthylène (PE) de cette même drain souterrain filtrant en remplacement de sol
section. Les matériaux granulaires doivent répondre organique, instable ou saturé est mesuré et payé
aux exigences d’assurance qualité relatives aux selon le mode de paiement prévu pour les matériaux
fondations de la section « Ouvrages d’art ». de sous-fondation.
Les tuyaux en polychlorure de vinyle (PVC)
doivent être produits par un fabricant dont l’usine 12.7.3 Regards, puisards, chambres
détient un certificat de conformité délivré par le BNQ. de vannes et accessoires
12.7.2.3 Mise en œuvre 12.7.3.1 Matériaux
Le creusage de la tranchée se fait de l’aval
12.7.3.1.1 Regards, puisards et chambres
12 vers l’amont, de façon à pouvoir mettre en place un
drain selon les exigences des plans et devis. Si le de vannes préfabriqués en béton
sol au fond de la tranchée est organique, instable armé
ou saturé, il doit être enlevé et remplacé par un Les regards, les puisards et les chambres de
matériau granulaire filtrant de même type que le vannes préfabriqués en béton armé doivent être
matériau filtrant devant être utilisé pour la réalisation conformes à la norme BNQ 2622–420 « Regards
du drain afin d’obtenir, après compactage, une force d’égout, puisards, chambres des vannes et postes
portante suffisante. de pompage préfabriqués en béton armé ».
En aucun cas, l’installation du drain souterrain
12.7.3.1.2 Accessoires
filtrant ne doit être effectuée sur un sol gelé ou
boueux. Le profil en long suit strictement les lignes et Les cadres, les grilles, les tampons, les cales
niveaux des plans, en commençant par la sortie du de rehaussement et les trappes de puisards doivent
drain. Les joints des tuyaux sont assemblés selon les être conformes à la norme 7202 du Ministère.
exigences du fabricant. La pose du matériau filtrant
12.7.3.1.3 Matériaux granulaires
doit se faire avec soin sur le périmètre du tuyau, et il
doit être densifié par couches uniformes de 300 mm Les matériaux granulaires de type MG doivent
d’épaisseur ou selon les épaisseurs requises pour être conformes à la norme NQ 2560–114 « Travaux
la confection des filtres. de génie civil – Granulats », « Partie II : Fondation,
sous-fondation, couche de roulement et accotement »
Le remblayage de la tranchée au-dessus du
et ce, après la mise en œuvre des matériaux.
drain souterrain filtrant doit suivre rapidement l’ins-
tallation du drain pour qu’il n’y ait aucune relâche Les matériaux granulaires de type CG doivent
des contraintes, dans le sol, des murs de la tranchée. être conformes à la norme NQ 2560–114 « Travaux
Les matériaux de remplissage des tranchées doi- de génie civil – Granulats », « Partie III : Coussin,
vent être de même nature que ceux provenant de enrobement, couche anticontaminante et couche
l’excavation ou être conformes aux exigences rela- filtrante »et ce, après la mise en œuvre des matériaux.
tives aux différents niveaux de chaussée traversés.
Le compactage doit se faire à la compacité exigée 12.7.3.2 Assurance de la qualité
pour les différents niveaux de chaussée traversés 12.7.3.2.1 Certification
par couches uniformes de 300 mm d’épaisseur.
Ces travaux doivent être faits sans endommager Les regards, les puisards et les chambres de
ou déplacer le tuyau. vannes préfabriqués en béton armé doivent être pro-
duits par un fabricant dont l’usine détient un certificat

12-14 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 12_2011.indd 14 2010-12-06 14:06:54


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

de conformité délivré par le BNQ conformément au Le coussin de support des regards, des pui-
protocole de certification NQ 2622–951 « Tuyaux et sards, des chambres de vannes et des accessoires
branchements latéraux monolithiques en béton armé doit être en matériau granulaire de type MG 20 ou
et non armé et regards d’égout, puisards et chambres CG 14, densifié à 95 % de la masse volumique
de vannes préfabriqués en béton armé – Protocole sèche maximale (CAN/BNQ 2501–255 « Sols –
de certification ». Détermination de la relation teneur en eau-masse
volumique – Essai avec énergie de compactage
12.7.3.2.2 Attestation de conformité modifié (2700 KN • m/m3) »), à moins que le fond de
a) Accessoires l’excavation soit composé d’un matériau granulaire
pouvant être densifié à 95 %.
Pour chaque livraison d’accessoires, l’entre-
preneur doit remettre au surveillant une attestation 12.7.3.3.1 Excavation et préparation de la
de conformité contenant les informations suivantes fondation
pour chaque lot de production :
La fondation naturelle ne doit contenir aucune
• le nom du fabricant des cadres, des grilles, des pierre de dimension supérieure à 56 mm; elle doit être
tampons, des cales de rehaussement et des exempte de mottes gelées et de débris organiques.
trappes de puisards; Un coussin de support de type CG  14 ou MG  20 doit
être mis en place sur un sol de fondation autre qu’un
• la date et le lieu de fabrication; matériau granulaire. Le coussin de support est mis
• les quantités et les dimensions nominales; en place par couches uniformes d’une épaisseur
maximale de 150 mm.
• les résultats des essais et des analyses; À moins d’une indication contraire, la fon-
• la désignation relative à l’utilisation, pluviale dation naturelle doit être densifiée à 90 % de la
ou sanitaire; masse volumique sèche maximale selon la norme
CAN/BNQ 2501–255 « Sols – Détermination de
• le numéro du lot de production ou de coulée. la relation teneur en eau - masse volumique –
Un lot de production correspond à un numéro Essai avec énergie de compactage modifiée
de coulée.
b) Matériaux granulaires
(2700 kN • m/m3) ».
12.7.3.3.2 Installation
12
Pour chaque livraison de matériaux granulai- L’installation des regards, des puisards et des
res, l’entrepreneur doit remettre au surveillant une chambres de vannes préfabriqués doit être effectuée
attestation de conformité contenant les informations selon les exigences de la norme BNQ 1809–300
suivantes : « Tuyaux de construction – Clauses techniques
générales – Conduites d’eau et égouts ».
• le nom du fabricant;
Les joints de raccordement de la conduite au
• le lieu de production; puisard doivent être étanches et posés à l’usine par
le fabricant du puisard.
• les résultats complets des analyses granulo-
métriques; 12.7.3.3.3 Remblayage
• les résultats complets des essais de contrôle Le remblayage doit être fait avec un matériau
des caractéristiques intrinsèques et complé- granulaire de type CG  14, simultanément de chaque
mentaires; côté de l’ouvrage ou tout autour.
• le nom du laboratoire enregistré chargé de Dans la zone adjacente à l’ouvrage, sur 1 m de
réaliser les analyses granulométriques et les largeur, les matériaux ne doivent jamais être poussés
essais de contrôle. perpendiculairement à l’ouvrage.
Le compactage doit être fait avec des compac-
12.7.3.2.3 Contrôle de réception teurs dynamiques légers produisant une force ne
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué dépassant pas 50 kN.
par le Ministère, le prélèvement des échantillons de
cadres, de grilles, de tampons, de cales de rehaus- 12.7.3.3.4 Regards à chute
sement ou de trappes de puisards doit permettre la Les regards à chute de plus de 6 m doivent
réalisation des essais indiqués dans la norme 7202 être munis d’un palier de sécurité tel qu’il est décrit
du Ministère. à la norme BNQ 1809–300 « Travaux de construc-
tion – Clauses techniques générales – Conduites
12.7.3.3 Mise en œuvre d’eau et égouts ». Le mur séparateur peut être en
La mise en œuvre des regards, des puisards, béton avec plaques d’acier ou en tôle ondulée. Le
des chambres de vannes et des accessoires doit fond des regards doit être recouvert de plaques de
être conforme à la norme BNQ 1809–300 « Travaux granit d’une épaisseur minimale de 50 mm.
de construction – Clauses techniques générales – 
Conduites d’eau et d’égout ».

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 12-15

CCDG-CR_section 12_2011.indd 15 2010-12-06 14:06:54


Date
2010 12 15

12 |  Fondations de chaussée

12.7.3.4 Mode de paiement 12.7.4.3 Mode de paiement


Les regards, les puisards et les chambres de Les enrochements sont payés au mètre carré ou
vannes sont payés à l’unité. Le prix couvre notam- à la tonne. Le prix couvre notamment les excavations,
ment la fourniture des matériaux et des accessoires, la préparation de la surface à recouvrir, la fourniture
la préparation de la fondation, les excavations, le des matériaux ainsi que la mise en œuvre, et il inclut
coussin de support, le remplissage des excavations toute dépense incidente.
ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute dépense
incidente.

12.7.4 Enrochements
Avant de procéder à la mise en place de l’enro-
chement, l’entrepreneur doit nettoyer et enlever
les matières végétales, puis régaler les surfaces à
recouvrir suivant les profils indiqués sur les plans.
Le matériau d’enrochement est un tout-venant
de calibre 0 – 600 mm avec D50 égal à 300 mm et
l’épaisseur des enrochements mesurée perpen-
diculairement au talus est de 1 m. Le matériau
d’enrochement doit être conforme à la norme 14501
du Ministère.
Pour chaque livraison de matériau d’enroche-
ment, l’entrepreneur doit fournir au surveillant une
attestation de conformité contenant l’information
suivante :
• les résultats complets de l’analyse qualitative
des pierres, lorsque requis, et des essais de
12 contrôle des caractéristiques indiquées à la
norme 14501 du Ministère;
• le nom du laboratoire enregistré chargé de
réaliser l’analyse qualitative des pierres, lorsque
requis, et les essais de contrôle;
• la localisation de la réserve et de la zone à
exploiter.

12.7.4.1 Enrochement déversé


Le perré déversé est mis en place dans des
talus de moins de 4 m de hauteur. Il est obtenu par
le déversement du matériau d’enrochement du haut
du talus à protéger. Les pierres sont par la suite
placées de manière que la surface obtenue soit
régulière, sans aspérités excédant le calibre moyen
des pierres et parallèle au plan théorique de la sur-
face recouverte. Les pierres les plus volumineuses
doivent être posées au pied du talus.

12.7.4.2 Enrochement placé


Le perré placé est obtenu par la mise en place
du matériau d’enrochement à partir du bas du talus
à protéger. Les pierres sont par la suite placées de
manière que la surface obtenue soit régulière, sans
aspérités excédant le calibre moyen des pierres et
parallèle au plan théorique de la surface recouverte.
Les plus volumineuses doivent être posées au pied
du talus.

12-16 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 12_2011.indd 16 2010-12-06 14:06:54


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

13.1 Préparation de la surface mise en œuvre des fondations et la préparation de


la surface granulaire avant revêtement en enrobé
13.1.1 Matériaux sont deux ouvrages distincts.
Les matériaux granulaires doivent être confor- Dans les secteurs où la circulation des véhi-
mes à la norme NQ 2560–114 « Travaux de génie cules doit être maintenue, l’entrepreneur effectue
civil – Granulats », « Partie II : Fondation, sous- les travaux de revêtement de chaussée en enrobé
fondation, couche de roulement et accotement » et à l’intérieur d’un délai de 5 jours après la réception
ce, après la mise en œuvre des matériaux. des résultats granulométriques des matériaux de la
L’entrepreneur doit remettre au surveillant une fondation. Sont exclues du calcul de ce délai d’exé-
attestation de conformité pour chaque réserve de cution les journées où les conditions climatiques
matériau granulaire utilisé pour la correction du sont défavorables.
profil de la chaussée. L’attestation de conformité
doit comprendre les informations décrites à l’article 13.1.3.2 Surface en enrobé ou en béton
portant sur l’assurance de la qualité pour les maté- 13.1.3.2.1 Correction à l’enrobé à chaud
riaux utilisés en fondations de chaussée.
La surface à recouvrir doit être nettoyée de
13.1.2 Matériel toute boue et débarrassée de tout détritus et de
toute matière nuisible.
Le matériel utilisé pour la correction par
planage doit permettre d’obtenir une surface planée Sur toute surface en enrobé ou en béton à
présentant un plan régulier sans déformations, une recouvrir, l’entrepreneur doit faire l’application d’un
texture uniforme et une profondeur relative des stries liant d’accrochage.
inférieure à 8 mm. Il doit être pourvu d’un appareil Les surfaces raboteuses et irrégulières sont
de contrôle automatique des profils (erreur admis- corrigées au moyen d’un enrobé à chaud.
sible : ± 3 mm). Si le compactage n’est pas effectué au moyen
13.1.3 Mise en œuvre d’un rouleau à pneus, un temps d’attente de
12  heures après la correction est exigé avant la pose
La mise en forme de la surface à recouvrir doit de la couche subséquente.
se faire en corrigeant les profils longitudinal et trans-
versal et en donnant à la chaussée le bombement 13.1.3.2.2 Correction par planage
et les dévers requis. Elle doit être réalisée sur toute
la largeur de la chaussée ou selon les exigences
des plans et devis, de façon à permettre le libre
Les surfaces sont corrigées en rétablissant
les profils longitudinal et transversal par planage 13
du revêtement existant et en éliminant toutes les
écoulement de l’eau vers les fossés. imperfections apparentes de la surface.
Un minimum de 2500 m2 de surface à recouvrir Aux endroits où il y a manque d’adhérence entre
doit être préparé avant de commencer les travaux la couche de surface et la couche sous-jacente, la
de revêtement de chaussée en enrobé. profondeur de planage est augmentée jusqu’à ce
que la couche de surface soit complètement enlevée.
13.1.3.1 Surface granulaire
En sections droites, les plans de planage se
13.1.3.1.1 Correction de fondation et croisent à la ligne de séparation des voies de rou-
construction des accotements lement; la pente de 2 % est rétablie sur chaque voie
Lorsque requis, l’entrepreneur doit scarifier la avec une précision de ± 0,2 %. Dans les courbes, les
chaussée existante sur une profondeur minimale de dévers sont rétablis par un plan de planage uniforme
100 mm pour rendre les matériaux de surface meu- et rectiligne.
bles et homogènes et en permettre la mise en forme. Le planage est effectué de façon continue du
Les cailloux de 80 mm et plus dégagés durant bord d’un accotement à l’autre. Le planage d’une
la scarification ainsi que les matériaux impropres seule voie est exécuté du centre de la route vers
doivent être ramassés et mis au rebut. l’accotement.
Les granulats pour fondation et pour construc- À la fin de chaque période de travail, le joint
tion d’accotements sont épandus et densifiés selon temporaire transversal doit être réalisé perpendi-
les exigences de mise en œuvre des matériaux culairement à la route.
de fondation de chaussée, sauf que la couche de L’entrepreneur doit veiller à ce que les bordures,
correction peut être d’épaisseur variable selon les couvercles de vannes, grilles, joints de tablier d’une
travaux à faire et la correction de profil à effectuer. structure, etc., ne soient pas endommagés lors des
opérations de planage. L’entrepreneur est responsa-
13.1.3.1.2 Préparation de la surface ble des dommages causés lors de ces opérations.
granulaire La surface est ensuite nettoyée et balayée
Lorsque le contrat prévoit des travaux de fon- mécaniquement.
dation et de revêtement de chaussée en enrobé, la

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 13-1

CCDG-CR_section 13_2011.indd 1 2010-12-06 14:07:12


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

L’entrepreneur est responsable de l’élimination Le nettoyage et la mise au rebut des matériaux


des granulats bitumineux récupérés, à moins qu’ils impropres sont couverts dans les prix des ouvrages
ne fassent l’objet d’une clause particulière portant de correction à l’enrobé à chaud.
sur leur recyclage. Les matériaux récupérés jugés
impropres au recyclage doivent être mis au rebut. 13.1.5.4 Correction par planage
Dans le cas d’une structure, l’entrepreneur doit Le planage est payé au mètre carré. Le prix
aussi respecter les exigences concernant la correc- couvre notamment le planage, l’enlèvement du vieux
tion par planage de la section « Ouvrages d’art ». revêtement, le nettoyage de la surface planée ainsi
que l’enlèvement et l’élimination des matériaux de
13.1.4 Contrôle de réception rebut, et il inclut toute dépense incidente.
Le Ministère effectue un contrôle de réception La mise au rebut des granulats bitumineux récu-
en vérifiant le profil final avant recouvrement. Celui-ci pérés est également incluse dans le prix, à moins
ne doit pas varier de plus de 10 mm par rapport au qu’ils ne fassent l’objet d’une clause particulière
profil exigé. Aucune irrégularité ou dépression ne portant sur leur recyclage.
doit excéder 10 mm dans 3 m. Dans le cas d’une structure, la correction par
Les joints de tablier d’un pont et les abords des planage est payée selon le mode prévu à la section
rails d’une voie ferrée doivent être constamment « Ouvrages d’art ».
maintenus libres de tout matériau.
Après acceptation de la surface à recouvrir par
13.1.5.5 Balayage
le surveillant, l’entrepreneur est autorisé à procéder Lorsque le balayage fait l’objet d’un article
aux travaux de revêtement. L’entrepreneur demeure particulier au bordereau, celui-ci est payé au mètre
responsable des dommages pouvant survenir à la carré. Dans le cas contraire, il est compris dans les
surface à recouvrir. prix des ouvrages de correction par planage, du liant
d’accrochage et des enrobés à chaud.
13.1.5 Mode de paiement
13.2 Liant d’imprégnation ou
13.1.5.1 Granulats pour correction de
d’accrochage
fondation et pour construction
Lorsque cela est exigé aux plans et devis, l’entre-
des accotements preneur doit faire l’épandage d’un liant d’imprégnation
13 Les granulats utilisés pour corriger la fondation
et construire les accotements sont payés selon les
sur une surface granulaire.
Sur toute surface en enrobé ou en béton à recou-
modalités prévues pour les matériaux de fondation vrir ainsi qu’entre chacune des couches d’enrobé à
de chaussée. chaud, l’entrepreneur doit faire l’application d’un liant
13.1.5.2 Préparation de la surface d’accrochage. La surface à recouvrir doit être propre
et exempte d’excès de poussière afin de favoriser
granulaire l’adhésion du liant d’accrochage.
Lorsque l’ouvrage est indiqué au bordereau, Un liant d’accrochage est également appliqué
la préparation de la surface granulaire est payée sur les surfaces verticales de contact des bordures,
au mètre carré. Le prix couvre notamment la scari- des trottoirs et des autres structures, les parois et
fication, l’enlèvement et l’élimination des matériaux les joints de construction.
impropres, la mise en forme ainsi que le compactage,
et il inclut toute dépense incidente. Dans le cas d’une structure, l’entrepreneur doit
aussi respecter les exigences concernant le liant
La superficie payée est celle du revêtement de d’accrochage de la section « Ouvrages d’art ».
chaussée en enrobé. Toutefois, lorsqu’une scarifica-
tion d’une profondeur minimale de 100 mm est exigée 13.2.1 Matériaux
sur toute la largeur de la chaussée, la superficie payée
Les liants d’imprégnation sont des émulsions de
est celle du revêtement de chaussée en enrobé, plus
bitume à rupture lente (slow setting) de faible viscosité
les accotements à leur niveau supérieur.
conformes à la norme 4105 du Ministère. Après le 1er
Lorsque l’ouvrage ne fait pas l’objet d’un arti- octobre et avant le 1er mai, l’entrepreneur peut, sur
cle particulier au bordereau, l’entrepreneur doit en approbation du Ministère, utiliser un bitume fluidifié
répartir le coût dans le prix des enrobés à chaud. conforme à la norme 4104 du Ministère.
13.1.5.3 Correction à l’enrobé à chaud Les liants d’accrochage sont des émulsions de
bitume conformes à la norme 4105 du Ministère.
L’enrobé est payé selon les modalités prévues Après le 1er octobre et avant le 1er mai, l’entrepreneur
pour l’enrobé préparé et posé à chaud. peut, sur approbation du Ministère, utiliser un bitume
Le liant d’accrochage est payé selon les modali- fluidifié conforme à la norme 4104 du Ministère.
tés propres au liant d’accrochage ou d’imprégnation. En aucun temps, il n’est permis d’utiliser un
bitume fluidifié sur un enrobé neuf de l’année.

13-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 13_2011.indd 2 2010-12-06 14:07:13


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

13.2.2 Assurance de la qualité • au taux de bitume résiduel de 0,25 l/m2 pour le


liant d’accrochage sur un enrobé usagé ou une
13.2.2.1 Système qualité conforme à la surface lisse en béton;
norme ISO
• au taux de bitume résiduel de 0,30 l/m2 pour le
Les bitumes fluidifiés et les émulsions de bitume liant d’accrochage sur un enrobé plané ou une
doivent être produits par un fabricant dont l’usine surface rugueuse en béton;
détient un certificat d’enregistrement attestant que
le système qualité satisfait aux exigences de la • au taux de bitume résiduel de 0,10 l/m2 pour le
norme ISO 9001: 2008 « Systèmes de management liant d’accrochage sur une surface en enrobé
de la qualité ». après recyclage à froid.
Si les bitumes fluidifiés et les émulsions de Le taux d’application et l’uniformité de l’épan-
bitume sont entreposés et expédiés dans un lieu dage doivent être mesurés et vérifiés par l’entre-
différent de celui de la fabrication, l’entreprise res- preneur, selon une méthode transmise au Ministère
ponsable de l’entreposage et de l’expédition doit avant les travaux. La tolérance concernant le taux
détenir un certificat d’enregistrement attestant que d’application est de 10 %.
le système qualité satisfait aux exigences de la Durant la rupture et le mûrissement du liant,
norme ISO 9001: 2008 « Systèmes de management la circulation des véhicules doit être détournée ou
de la qualité ». contrôlée. De plus, afin de limiter l’arrachement du
liant et le dépôt de ce dernier sur les routes à proximité
13.2.2.2 Attestation de conformité du chantier, les taux cités précédemment sont réduits
Pour chaque livraison de bitume fluidifié ou de 0,05 l/m2 pour les travaux de nuit. De même, sur
d’émulsion de bitume, l’entrepreneur doit fournir au approbation du Ministère, lors de travaux de jour
surveillant une attestation de conformité, tel que cela quand les conditions météorologiques et l’organisa-
est spécifié à la norme 4104 ou 4105 du Ministère. tion en chantier ne permettent pas le mûrissement
Au moment de l’expédition, les informations suivantes adéquat du liant d’accrochage, ces taux peuvent
sont ajoutées sur l’attestation de conformité : être réduits de 0,05 l/m2, avec ajustement de prix.
• le nom de l’entrepreneur; Il est interdit d’appliquer un liant d’accrochage
ou d’imprégnation pendant une pluie, sur une surface
• le nom du transporteur et, dans le cas d’un mouillée, gelée, ou lorsque la température de l’air


matériau livré en vrac, le numéro de la citerne;
la date de chargement;
ambiant est inférieure à celle recommandée par le
fabricant. 13
Pour faciliter la pénétration du liant d’impré-
• la quantité livrée. gnation, l’entrepreneur doit scarifier la surface
13.2.2.3 Contrôle de réception granulaire sur une profondeur minimale de 25 mm.
La température d’application du liant d’imprégna-
Le Ministère effectue un contrôle de réception tion sur une surface granulaire doit respecter les
du liant d’accrochage ou du liant d’imprégnation. recommandations du fabricant. Après un temps
L’échantillonnage consiste à prélever un échantillon d’attente d’au moins 30 minutes après l’application
représentatif de 1 l de liant au robinet d’échantil- du liant, la surface granulaire est densifiée à un
lonnage de l’épandeuse conformément à la norme minimum de 98,0 % de la masse volumique sèche
ASTM D140 « Standard Practice for Sampling maximale prévue pour la compacité en chantier des
Bituminous Materials ». L’échantillon est prélevé dans matériaux de fondation de chaussée. Le liant doit
un contenant métallique avec intérieur émaillé ou un être entièrement curé avant de procéder à la mise
contenant en plastique. en place de l’enrobé.
13.2.3 Matériel La surface enduite d’un liant d’imprégnation ou
d’accrochage doit être recouverte dans la même
L’épandeuse de liant d’accrochage doit être journée si la chaussée est ouverte à la circulation.
munie d’un débitmètre devant permettre de contrôler
le taux d’application. Dans tous les cas, l’entrepreneur doit prendre
les dispositions nécessaires pour éviter que le liant
13.2.4 Mise en œuvre d’accrochage ou d’imprégnation soit répandu sur
Le liant d’accrochage ou d’imprégnation est les surfaces adjacentes déjà recouvertes ou qui ne
appliqué uniformément à l’aide d’une rampe distri- sont pas à recouvrir.
butrice sous pression : 13.2.5 Mode de paiement
• au taux de bitume résiduel de 1,20 l/m2 pour le Le liant d’accrochage et le liant d’imprégnation
liant d’imprégnation sur une surface granulaire sont payés au mètre carré. Le prix couvre notamment
scarifiée; la fourniture du liant, son transport, son chauffage
(si nécessaire) ainsi que son application, et il inclut
• au taux de bitume résiduel de 0,20 l/m2 pour le toute dépense incidente.
liant d’accrochage sur un enrobé neuf;

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 13-3

CCDG-CR_section 13_2011.indd 3 2010-12-06 14:07:13


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

Le badigeonnage des surfaces verticales de Si le bitume est entreposé et expédié dans un


contact ne fait l’objet d’aucun article au bordereau. lieu différent de celui de la fabrication, l’entreprise
Tous les frais engagés par l’entrepreneur pour la responsable de l’entreposage et de l’expédition
réalisation de cet ouvrage sont inclus dans le prix doit détenir un certificat d’enregistrement attestant
du liant d’accrochage. que le système qualité satisfait aux exigences de la
norme ISO 9001: 2008 « Systèmes de management
13.3 Enrobé préparé et posé à chaud de la qualité ».
L’enrobé à chaud doit être conforme aux exi- 13.3.2.1.2 Attestation de conformité
gences des plans et devis et à la norme 4202 du
Ministère. Pour chaque livraison de bitume, l’entrepreneur
doit fournir au surveillant une attestation de confor-
Dans le cas d’une structure, l’entrepreneur doit mité, tel que cela est spécifié à la norme 4101 du
aussi respecter les exigences concernant l’enrobé Ministère.
préparé et posé à chaud de la section « Ouvrages
d’art ». Au moment de l’expédition, les informations sui-
vantes sont ajoutées sur l’attestation de conformité :
13.3.1 Matériaux • le nom de l’entrepreneur;
13.3.1.1 Granulats • le nom du transporteur et le numéro de la citerne;
Les granulats entrant dans la composition des
• la date du chargement;
enrobés doivent être conformes aux exigences des
plans et devis et à la norme 4202 du Ministère. • la quantité livrée.
L’entrepreneur doit préparer une mise en réserve
de chaque classe granulaire donnée pour un mini-
13.3.2.1.3 Contrôle de réception du bitume
mum de 3 jours de production, excepté dans le cas où a) Échantillonnage du bitume
il s’approvisionne à partir de carrières commerciales L’entrepreneur prélève aléatoirement un échantillon
effectuant un contrôle de production. de bitume pour chaque quantité de 3000 t d’enrobé
Le stockage des granulats de classes granu- (minimum de un par contrat).
laires différentes et des granulats bitumineux doit
être fait en réserves indépendantes. Les dépôts sont L’échantillonnage est effectué au robinet situé

13 localisés sur des emplacements qui ont été nivelés, sur la tuyauterie qui relie le réservoir au dispositif
drainés et nettoyés de toute matière contaminante. d’incorporation du bitume du système de malaxage.
L’entrepreneur prend les dispositions nécessaires
Les granulats bitumineux de provenance signi- afin que l’échantillon prélevé soit représentatif du
ficativement différente doivent être entreposés dans produit contenu dans le réservoir de bitume. L’échan-
des réserves séparées. Il faut éviter toute prise en tillon est prélevé dans un contenant métallique avec
masse des granulats bitumineux. intérieur émaillé.
Lorsque les ententes sur les densités sont
requises, l’entrepreneur doit aviser le surveillant du Un échantillon est constitué de 2 prélèvements de 1 l
début des travaux de concassage et de triage des chacun. Le premier est destiné aux essais de contrôle
granulats au moins 3 jours à l’avance. du bitume par le Ministère et l’autre litre est conservé
par le Ministère comme échantillon témoin advenant
13.3.1.2 Bitume un éventuel recours de l’entrepreneur. Sur demande
Le bitume entrant dans la composition de du surveillant, une quantité supérieure est prélevée.
l’enrobé doit être conforme aux exigences des plans L’entrepreneur remet au surveillant l’échantillon et
et devis et à la norme 4101 du Ministère. l’attestation de conformité correspondante selon la
fréquence établie précédemment. Les informations
13.3.2 Assurance de la qualité suivantes sont inscrites sur l’étiquette de l’échantillon
13.3.2.1 Bitume et sur l’attestation de conformité par l’échantillonneur :
• le numéro de dossier;
13.3.2.1.1 Système qualité conforme à la
norme ISO • le numéro de l’attestation de conformité;
Le bitume utilisé dans la fabrication des enro- • l’identification de la centrale;
bés doit être produit par un fabricant dont l’usine
détient un certificat d’enregistrement attestant que • le numéro du réservoir à la centrale d’enrobage;
le système qualité satisfait aux exigences de la
• le nom de l’échantillonneur;
norme ISO 9001: 2008 « Systèmes de management
de la qualité ». • la date de l’échantillonnage;
• la température du bitume à l’échantillonnage.

13-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 13_2011.indd 4 2010-12-06 14:07:13


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

b) Essais de contrôle L’appréciation du plan qualité par le Ministère


ne dégage en rien l’entrepreneur de ses obligations
Le Ministère effectue un contrôle de réception sur le contractuelles.
bitume échantillonné selon les dispositions décrites
précédemment. Les paramètres de contrôle et les L’entrepreneur doit aviser le surveillant de toute
critères d’acceptation sont spécifiés à la norme 4101 non-conformité décelée.
du Ministère. 13.3.2.2.2 Enrobés à chaud formulés selon
c) Recours de l’entrepreneur la méthode du Laboratoire des
chaussées
L’entrepreneur peut demander au surveillant que
les essais selon lesquels le bitume a été jugé non a) Formules théoriques et finales des
conforme soient réalisés de nouveau sur l’échantillon enrobés à chaud selon la méthode du
témoin qui a été prélevé au moment de l’échantillon- Laboratoire des chaussées
nage du bitume.
Au moins 3 jours avant la mise en place des enro-
Cette demande doit être transmise au surveillant à bés, et après la validation des résultats d’essais
l’intérieur d’un délai de 15 jours consécutifs suivant et de calculs, l’entrepreneur remet au Ministère
la réception par l’entrepreneur des résultats d’ana- les formules théoriques et finales des enrobés à
lyse du Ministère. L’entrepreneur doit démontrer chaud formulés selon la méthode de formulation
dans cette demande qu’il a bien maîtrisé toutes ses du Laboratoire des chaussées, qui contiennent les
procédures de contrôle de la qualité et que l’intégrité informations prescrites à la norme 4202 du Ministère
du bitume a été préservée. ainsi que tous les résultats d’essais et de calculs
effectués qui démontrent que les exigences d’éva-
La reprise des essais selon lesquels le bitume a été luation en production des formules théoriques et
jugé non conforme aux exigences est faite par un d’établissement des formules finales ont été suivies
laboratoire enregistré et acceptée par les deux par- et respectées, ainsi que la traçabilité des échantillons
ties. Ce laboratoire doit être différent de celui utilisé et des essais effectués.
par le fabricant du bitume pour faire le contrôle au
lieu de fabrication ou d’entreposage et d’expédition. L’entrepreneur est également tenu d’informer par
Après la réception par le surveillant de la demande écrit le Ministère des valeurs suivantes :
de reprise des essais, l’entrepreneur dispose d’un
• la valeur de la densité maximale sur chacun des
délai de 30 jours pour réaliser les essais dans le
laboratoire choisi. 5 échantillons prélevés au cours de l’évaluation
en production des formules théoriques ainsi que
13
Les coûts inhérents à la reprise de chacun de ces la valeur moyenne;
essais sont aux frais de l’entrepreneur, à moins
que le résultat de chacun de ces essais ne révèle • la valeur de pourcentage de vides « Marshall »,
la conformité de l’échantillon. Ces coûts sont établis calculée selon la méthode d’essai LC 26–320 du
selon les taux en vigueur au Ministère. Ministère, sur chacun des 5 échantillons préle-
vés au cours de l’évaluation en production des
Les nouveaux résultats remplacent les résultats formules théoriques, ainsi que la valeur moyenne
des essais originaux effectués par le Ministère. s’il veut se servir de la méthode Marshall pour
Les résultats des essais effectués sur l’échantillon faire le contrôle des vides en production.
témoin deviennent donc officiels et la procédure de
recours prend fin. En plus de devoir répondre aux exigences des plans
et devis, et à la norme 4202 du Ministère, seuls les
13.3.2.2 Enrobés à chaud matériaux neufs sont permis dans l’enrobé pour cou-
che de roulement d’autoroute. Dans les autres cas, le
13.3.2.2.1 Système qualité conforme à la pourcentage de granulats bitumineux récupérés est
norme ISO limité à 20 % de la masse des granulats. Le granulat
Les enrobés doivent être fabriqués par une entre- provenant de granulats bitumineux récupérés est
prise exploitant une centrale d’enrobage détenant un exempté du contrôle de leurs qualités intrinsèques,
certificat d’enregistrement attestant que le système de même que la classe « PG » du bitume provenant
qualité satisfait aux exigences de la norme ISO. de granulats bitumineux récupérés qui n’est pas prise
en considération. L’entrepreneur est tenu de fournir la
L’entrepreneur doit remettre au surveillant, au densité brute de son granulat bitumineux récupéré.
moins 2 semaines avant le début des travaux de
pose d’enrobés, une copie de l’enregistrement de L’utilisation du bardeau d’asphalte post-fabrication
la centrale ainsi qu’un plan qualité conforme à la (BPF) est également autorisée dans des proportions
norme 4202 du Ministère. de 5 % (couche de base) et de 3 % (couche de
Si le plan qualité est déclaré non conforme aux surface) en respectant les critères d’utilisation décrits
exigences, l’entrepreneur doit effectuer les modifi- dans la norme 4202 du Ministère. Le bardeau post-
cations demandées par le surveillant. fabrication n’est pas autorisé en couche de surface
sur les autoroutes.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 13-5

CCDG-CR_section 13_2011.indd 5 2010-12-06 14:07:13


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

Lorsqu’un essai de résistance à l’orniérage est L’entrepreneur remet au surveillant les résultats
exigé aux plans et devis et que, pour une formule des essais prescrits à la norme 4202 du Minis-
donnée, cet essai n’a jamais été réalisé par un des tère au plus tard 2 jours après le prélèvement
laboratoires du Ministère, les dispositions suivantes de l’échantillon. Ces essais sont effectués selon
s’appliquent : les méthodes d’essais stipulées à la norme 4202
du Ministère et selon la cadence suivante :
• cet essai est réalisé aux laboratoires du
Ministère;
Granulométrie 1 essai par 300 t
• l’échantillonnage des enrobés est effectué selon
Teneur en bitume
la méthode LC  26–005 du Ministère, et l’échan-
corrigée, sauf pour les 1 essai par 300 t
tillonnage des composantes est effectué selon la
enrobés de type EGA-10
méthode d’essai LC 21–010 du Ministère pour
les granulats et selon les exigences d’échan- Densité maximale 1 essai par 300 t
tillonnage du bitume concernant les enrobés;
% des vides à la PCG ou 3 essais par
• à partir de la réception aux laboratoires du densité brute 1500 t
Ministère des échantillons d’enrobé et de la
formule accompagnée des résultats d’essais
démontrant que l’enrobé satisfait aux critères La cadence est réévaluée selon la norme 4202
de la norme 4202 du Ministère pour la formule du Ministère. Si cette cadence est réévaluée,
finale, 7 jours (excluant les samedis et les l’entrepreneur doit aviser le surveillant. Le
dimanches), selon les conditions établies par le surveillant peut exiger de l’entrepreneur la
Ministère, sont alloués pour effectuer l’essai de documentation justifiant la modification de cette
résistance à l’orniérage. L’essai de résistance à cadence.
l’orniérage se fait seulement sur des échantillons
Les échantillons non analysés sont identifiés
où les constituants (combiné granulométrique et
et conservés par l’entrepreneur pour analyse
bitume) sont malaxés en laboratoire. Cependant,
ultérieure en cas de nécessité.
les essais réalisés en cours de production de
l’enrobé (vérification) peuvent se faire sur des Pour chaque journée de production, les résultats
boîtes d’enrobé. Dans ce cas, les résultats sont des essais sont regroupés par formule finale
transmis dans les meilleurs délais. Aucune d’enrobé.
13 compensation financière n’est accordée pour
Sur chacun des rapports remis au surveillant,
ce délai.
l’entrepreneur doit identifier le laboratoire ayant
• lorsqu’un essai à l’orniéreur a déjà été réalisé sur réalisé les essais et fait les calculs, ainsi que sa
un enrobé par un des laboratoires du Ministère localisation.
mais que le résultat de l’essai a plus de 3 ans,
la réalisation d’un nouvel essai à l’orniéreur 13.3.2.2.3 Contrôle statistique sur
sur cet enrobé est obligatoire, et ce, même si les enrobés à chaud
l’entrepreneur n’a pas modifié sa formule. L’entrepreneur doit évaluer la fiabilité du proces-
b) Contrôle de production par l’entrepreneur sus et démontrer que la formule finale de l’enrobé
est suivie et que la variation de la production est
1- Échantillonnage inférieure à des écarts types maximaux stipulés
dans la norme 4202 du Ministère.
Un échantillon d’enrobé est prélevé lors de la
production de chaque quantité de 300 t d’enrobé Les cartes de contrôle sont mises à jour conti-
fabriqué pour un même contrat, par une même nuellement et remises périodiquement au surveillant
centrale, selon la même formule finale d’enrobé. selon l’entente établie à la première réunion de
chantier.
Ces échantillons sont toujours prélevés à
l’endroit et selon la méthode indiquée dans le 13.3.2.2.4 Contrôle de réception de l’enrobé
plan qualité de l’entrepreneur, conformément à Le Ministère établit la conformité de l’enrobé
la méthode d’essai LC 26–005 du Ministère. à partir des résultats transmis par l’entrepreneur.
Toutefois, dans le cas où il procède à une validation
En début de production de chaque enrobé,
des résultats des essais et des calculs de divers
selon une même formule finale, au moins un
facteurs effectués par l’entrepreneur, les dispositions
échantillon d’enrobé doit être prélevé.
suivantes s’appliquent :
2- Essais de contrôle
• si les résultats des essais et des calculs de
Les essais de contrôle ont pour but de démontrer divers facteurs effectués par l’entrepreneur
la capacité de l’entrepreneur à produire, avec sont validés par le Ministère, ce dernier établit
chacune de ses centrales d’enrobage, des la conformité de l’enrobé à partir des résultats
enrobés conformes et stables. transmis par l’entrepreneur;

13-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 13_2011.indd 6 2010-12-06 14:07:13


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

• si les résultats des essais et des calculs de divers 1- Étalonnage du nucléodensimètre


facteurs effectués par l’entrepreneur ne sont
pas validés par le Ministère, un avis est adressé Le nucléodensimètre utilisé est étalonné au
à l’entrepreneur afin que celui-ci démontre la moins une fois par année selon la procédure
validité de ses résultats d’essais et des calculs définie dans la norme ASTM D2950 « Standard
de divers facteurs et transmette au Ministère Test for Density of Bituminous Concrete in Place
les enregistrements de qualité permettant de by Nuclear Methods ».
déterminer la source de l’écart. Dans le cas où 2- Facteur de correction
l’entrepreneur ne peut démontrer la validation
de ses résultats d’essais et des calculs de divers Lorsque le nucléodensimètre utilise le mode de
facteurs et que la source de l’écart ne peut être lecture en rétrodiffusion, le facteur de correction
déterminée, le Ministère établit la conformité de est établi selon la méthode d’essai LC 26–500
l’enrobé sur la base des résultats de ses propres « Détermination du facteur de correction à utiliser
essais et calculs. pour déterminer la masse volumique in situ des
enrobés à l’aide d’un nucléodensimètre ».
Pour qu’un enrobé soit conforme, il faut que :
3- Détermination de la compacité
• le pourcentage passant des résultats des
analyses sur le premier tamis où il est permis Le pourcentage de compacité est déterminé
un retenu ne soit pas inférieur de plus de 3 % selon la méthode d’essai LC 26–510 « Déter-
à l’exigence minimale indiquée au tableau mination de la masse volumique in situ des
4202–1 de la norme 4202 du Ministère et que enrobés à l’aide d’un nucléodensimètre ».
l’exigence de 100 % passant le tamis supérieur
à celui-ci soit respectée, tel qu’il est stipulé au 4- Cadence d’échantillonnage
même tableau; Le lot unitaire d’acceptation est constitué de la
• les tests pour le contrôle statistique de la norme quantité d’enrobé posée durant la journée pour
4202 soient réussis; chaque formule d’enrobé à chaud.

• la moyenne de la journée des pourcentages de 5- Acceptation d’un lot


vides « Marshall », calculée selon la méthode Un lot est accepté lorsque la moyenne des
d’essai LC 26–320 du Ministère, soit supérieure 6 résultats de compacité de la journée se situe
à 1,0 % et ne s’écarte pas de plus de 1,5 %
du pourcentage de vides « Marshall » moyen
entre 93,0 % et 98,0 %.
13
obtenu lors de l’évaluation en production des Si la valeur moyenne de la compacité de la
formules théoriques et d’établissement des journée tombe sous l’exigence de 93,0 %, le
formules finales; surveillant avise l’entrepreneur par écrit, en
ou l’informant qu’une réévaluation de la compacité
au moyen d’éprouvettes prélevées par carottage
• les pourcentages des vides indiqués au tableau sera effectuée telle qu’elle est décrite dans
4202–1 de la norme 4202 du Ministère à la l’article suivant.
presse à cisaillement giratoire pour chacun des
nombres de girations soient visés. b) Réévaluation de la compacité au moyen
d’éprouvettes prélevées par carottage
Advenant le cas où un de ces critères n’est pas
respecté, chaque échantillon ayant entraîné le non- Le surveillant fixe une date pour la réévaluation
respect de ces critères est analysé individuellement de la compacité de la journée faite au moyen de
par rapport aux exigences du tableau 4202–1 de la 6 éprouvettes prélevées par carottage qui couvrent
norme 4202 du Ministère, afin d’évaluer l’impact, la superficie d’enrobé posé durant cette journée et
s’il y a lieu. dont les emplacements sont fixés de façon aléa-
Tout enrobé produit qui ne satisfait pas aux toire. Le prélèvement des éprouvettes doit être fait
exigences des plans et devis est jugé non conforme. dans un délai de 20 jours après l’envoi de l’avis à
l’entrepreneur.
13.3.2.2.5 Contrôle de réception de la
Le pourcentage de compacité du revêtement est le
compacité du revêtement rapport entre la densité brute de la carotte prélevée
Cet article ne s’applique pas pour les enrobés sur la route et la densité maximale moyenne de
servant au rapiéçage ou à la correction avant la la journée trouvée lors du contrôle de réception,
pose de revêtement. multipliée par 100.
a) Vérification de la compacité Les essais de la densité brute des éprouvettes
sont effectués au laboratoire du Ministère selon la
Le Ministère vérifie la compacité des revêtements
méthode d’essai LC 26–040 du Ministère.
bitumineux au moyen d’un nucléodensimètre.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 13-7

CCDG-CR_section 13_2011.indd 7 2010-12-06 14:07:13


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

L’entrepreneur peut déléguer un observateur lors 13.3.3.3 Rouleau compacteur


de l’échantillonnage et de l’exécution des essais; Les rouleaux compacteurs doivent permettre
tout commentaire concernant une procédure qu’il d’obtenir la compacité et les caractéristiques de
juge incorrecte doit être signifié sur-le-champ, et surface conformes aux exigences des plans et devis.
tout cas de divergence doit être porté à l’attention Les 3 types suivants peuvent être utilisés :
du surveillant.
• rouleaux statiques à cylindres d’acier;
Si la moyenne de ces 6 mesures de la compacité
au moyen d’éprouvettes prélevées par carottage • rouleaux vibrants à cylindres d’acier;
tombe sous l’exigence minimale de compacité de
93,0 %, l’enrobé posé durant cette journée est jugé • rouleaux à pneus.
non conforme. 13.3.3.4 Camions
Les coûts inhérents à cette réévaluation sont aux La benne des camions servant au transport de
frais du Ministère. l’enrobé doit être étanche.
13.3.3 Matériel Avant le chargement de l’enrobé, l’intérieur de
la benne doit être exempt de poussières, de criblu-
13.3.3.1 Centrale d’enrobage res, d’hydrocarbures à base de pétrole ou de tout
autre matériau pouvant détériorer l’enrobé. L’usage
Toutes les centrales d’enrobage servant à la d’hydrocarbures à base de pétrole comme agent
production d’enrobés à chaud doivent être conformes antiadhésif est prohibé.
à la norme ASTM D995 « Standard Specification for
Mixing Plants for Hot-Mixed, Hot-Laid Bituminous La benne doit être munie d’une bâche de
Paving Mixtures » et être équipées d’un système dimensions suffisantes pour couvrir tout l’enrobé,
de récupération des poussières conforme aux exi- ralentir le refroidissement et le protéger contre les
gences de la Loi sur la qualité de l’environnement intempéries. Le surveillant peut refuser tout camion
(L.R.Q., c. Q-2). dont la capacité, les dimensions, la vitesse ou l’état
entravent la marche normale des travaux.
La production de la centrale doit être telle que
l’enrobé fourni soit conforme à la formule finale. 13.3.3.5 Outils manuels
La tuyauterie qui relie le réservoir au dispositif Les pilons servant à densifier l’enrobé aux
d’incorporation du bitume du système de malaxage
13 doit être munie d’un robinet qui permet l’échantillon-
nage du bitume en tout temps. Ce robinet doit être
endroits inaccessibles aux rouleaux doivent peser
au moins 10 kg et avoir une surface maximale de
300 cm2. Les pilons peuvent être remplacés par des
facile d’accès et être muni d’un système de chauffage compacteurs mécaniques. Les outils manuels doivent
qui assure son bon fonctionnement en tout temps. être nettoyés en dehors de la surface à recouvrir et
de la surface en enrobé nouvellement posé.
13.3.3.2 Finisseuse
Sauf indication contraire, les enrobés sont épan- 13.3.3.6 Gabarit
dus mécaniquement au moyen d’une finisseuse auto- Un gabarit rigide en forme de règle droite d’au
motrice capable de placer l’enrobé selon l’alignement, moins 3 m de longueur, léger et muni d’un niveau doit
la pente et le bombement spécifiés. Les finisseuses être fourni par l’entrepreneur et mis à la disposition
sont munies de trémies et de vis distributrices de du Ministère pendant toute la durée des travaux.
manière à placer l’enrobé uniformément à l’avant des
régaleuses ajustables. Les finisseuses doivent être 13.3.4 Mise en œuvre
capables d’épandre les enrobés sur des épaisseurs La pose d’enrobé sur une surface constituée
allant de 15 mm jusqu’à l’épaisseur stipulée aux d’un matériau granulaire est effectuée lorsque cette
plans et devis, sans risque de ségrégation ou de surface est exempte de flaques d’eau, de boue et de
déchirures. Le terme « régaleuse » comprend tous tout matériau détrempé ou gelé. Dans le cas d’une
les dispositifs d’arasement qui, par découpage ou surface à recouvrir constituée d’un enrobé, la pose
par tassement, nivellent l’enrobé aux températures de nouvel enrobé doit être effectuée sur une surface
de mise en œuvre sans produire de déchirures, de enduite d’un liant d’accrochage dont le mûrissement
déformations ou de rainures et donnent une surface est suffisamment avancé. Cette surface doit être
ayant des caractéristiques conformes aux exigences. sèche, propre et non gelée.
Les finisseuses à largeur variable sont accep- La température ambiante doit être supérieure
tées pour les surlargeurs et les joints longitudinaux, à 10 °C et à la hausse lors de la pose d’un enrobé
pourvu que la rallonge du lissoir soit vibrante et dont l’épaisseur après compactage est inférieure à
chauffante et qu’elle assure toutes les caractéristi- 50 mm. Pour les autres épaisseurs, la température
ques exigées du revêtement. ambiante doit être supérieure à 2 °C et à la hausse.

13-8 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 13_2011.indd 8 2010-12-06 14:07:13


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

La température est mesurée à l’aide d’un ther- 13.3.4.6 Compactage de l’enrobé


momètre dont la précision est de 1 °C. La mesure Les stipulations suivantes sont applicables à
s’effectue à une hauteur de 1,5 m par rapport au sol toutes les couches du revêtement.
et à plus de 5 m des engins de chantier ou de toute
autre source de chaleur. Sauf si les travaux se font la nuit, le compactage
doit être terminé avant le coucher du soleil. Le sur-
13.3.4.1 Transport de l’enrobé veillant peut accepter une dérogation à cette règle s’il
juge que les précautions prises sont satisfaisantes.
Il est interdit de surchauffer un enrobé pour
compenser le refroidissement causé par le trans- Lors de l’utilisation de rouleaux vibrants, l’entre-
port, quelle qu’en soit la durée. La diminution de preneur doit apporter une attention particulière pour
température des enrobés entre le malaxage et le ne pas endommager les structures et conduites
moment de la mise en place sur le chantier ne doit sous-jacentes ou avoisinantes; en cas de doute,
pas excéder 15 °C. toute vibration est interdite.
La séquence de compactage doit permettre
13.3.4.2 Épandage mécanique d’obtenir une surface de roulement et une compacité
La vitesse d’avancement d’une finisseuse doit conformes aux exigences.
permettre la réalisation d’un revêtement dont la
densité et les caractéristiques sont conformes aux 13.3.4.7 Caractéristiques de surface des
exigences des plans et devis. couches du revêtement
Chaque couche doit présenter une texture uni-
13.3.4.3 Joints
forme, sans ségrégation et ressuage, être régulière
Les joints longitudinaux doivent être parallèles et conforme aux profils transversal et longitudinal
aux lignes du tracé de la route et ne pas se super- stipulés aux plans et devis.
poser.
Après le compactage final de chaque couche,
Les joints longitudinaux de la couche d’usure le Ministère vérifie les tracés et les pentes. Le profil
ou de surface ne doivent pas se trouver sous le de chaque couche ne doit pas varier de plus de
passage normal de roues. 6 mm par rapport au profil stipulé. Aucune irrégu-
La pose de l’enrobé en fin de journée est planifiée larité ou dépression ne doit excéder 5 mm dans
de manière à ne pas laisser de joint longitudinal à 3 m pour la couche de surface ni excéder 6 mm dans
3 m pour les autres couches. L’épaisseur de chaque
13
compléter le lendemain.
Tout joint transversal ou longitudinal dont la tem- couche ne doit pas varier de plus de 6 mm par rapport
pérature est inférieure à 85 °C doit être badigeonné à l’épaisseur moyenne stipulée par le taux de pose
d’une couche uniforme de liant d’accrochage. Tout au mètre carré; ce taux est transformé en épaisseur
joint doit posséder les caractéristiques de surface à l’aide de la densité brute moyenne obtenue lors
exigées pour les couches de revêtement. de la mesure de la compacité.

13.3.4.4 Irrégularités 13.3.4.8 Réfection du revêtement


Immédiatement après la mise en place d’une
d’entrées privées
couche et avant de commencer le compactage, la Le revêtement des entrées privées, enlevé à
surface est vérifiée et les inégalités sont corrigées. la suite de travaux adjacents de reconstruction,
Les accumulations de matériaux doivent être enle- de renforcement ou de rechargement, est refait et
vées. Les dentelures et autres dépressions sont raccordé au nouveau revêtement de la chaussée.
nivelées et comblées par de l’enrobé chaud.
13.3.5 Mode de paiement
13.3.4.5 Épandage manuel
13.3.5.1 Transport du bitume
Aux endroits inaccessibles à la finisseuse,
l’enrobé est épandu manuellement. L’enrobé est Lorsque le Ministère fournit le bitume pour la
réparti également et étalé en une couche meuble de fabrication des enrobés, le transport du bitume uti-
densité uniforme en ayant soin d’éviter la ségrégation. lisé est payé à la tonne, transporté à partir du lieu
Avant le compactage, l’entrepreneur doit vérifier la d’approvisionnement. Dans le cas où le Ministère
surface avec une règle et corriger les inégalités. Il est demande à l’entrepreneur de s’approvisionner à
interdit de projeter l’enrobé en surface de manière un lieu autre que celui prévu aux plans et devis, le
que les granulats se déploient en éventail. prix stipulé au bordereau est révisé, à la hausse ou
à la baisse, suivant le taux fixé annuellement par
le Ministère.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 13-9

CCDG-CR_section 13_2011.indd 9 2010-12-06 14:07:13


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

13.3.5.2 Ajustement du prix du bitume L’ajustement est calculé de la façon suivante :


Lorsque l’entrepreneur fournit le bitume dans le 1. Si PRe > 1,05 PRs, le Ministère verse à l’entre-
contexte d’un contrat adjugé par appel d’offres public preneur une compensation comparable à la
pour la fabrication des enrobés payés à la tonne et hausse du prix du bitume de référence qui
que la masse desdits enrobés représente plus de excède 105 %. Cette compensation est calculée
250 t, un montant d’ajustement du prix du bitume de la façon suivante :
(excluant son transport) est établi à la hausse ou à
la baisse, selon la fluctuation d’un prix de référence MA = (PRe – 1,05 PRs) × (quantité de bitume
du bitume. utilisée durant le mois)
Le prix de référence utilisé pour le calcul de 2. Si PRe < 0,95 PRs, le Ministère retient de l’entre-
l’ajustement est le prix minimal du bitume de classe preneur un montant comparable à la baisse du
de performance PG 58-28, PG 58-34 ou PG 64-34, prix du bitume de référence qui est inférieure
selon le cas, établi dans les offres permanentes à 95 %. Cette retenue est calculée de la façon
retenues pour l’approvisionnement en bitume du suivante :
Ministère.
MA = (0,95 PRs – PRe) × (quantité de bitume
Le tableau suivant indique le prix de référence utilisée durant le mois);
retenu pour le calcul de l’ajustement, selon la classe
de performance du bitume utilisé lors des travaux. MA : montant d’ajustement du prix du bitume ($);

Classe de Prix de référence PRs : prix de référence du bitume inscrit aux plans
performance du retenu pour le calcul et devis ($/t);
bitume utilisé de l’ajustement PRe : prix de référence du bitume du mois pendant
PG 52-34 lequel s’exécutent les travaux ($/t).
Dans les deux cas, la quantité de bitume utilisée
PG 58-28 PG 58-28
est déterminée à partir du pourcentage de bitume fixé
PG 64-28 dans la formule finale d’enrobé et ce, peu importe
si le mélange est constitué en partie à partir de
PG 52-40
PG 58-34 matériaux bitumineux récupérés.
PG 58-34
13 PG 58-40
13.3.5.3 Contrats à tarifs non négociables
de fourniture et contrats à tarifs
PG 64-34 non négociables visant à la fois
PG 64-34
PG 70-28 la fabrication et la pose d’enrobé
PG 70-34 sans appel d’offres
Pour tous les autres cas, le prix de référence 13.3.5.3.1 Conciliation du bitume
retenu pour le calcul de l’ajustement est celui de la Lorsque le Ministère fournit le bitume pour la
classe de performance PG 58-34. fabrication des enrobés payés à la tonne, l’entre-
Si la période d’exécution des travaux ne corres- preneur doit s’approvisionner au lieu indiqué aux
pond pas à une période couverte par une commande plans et devis au moment de l’exécution des travaux
de fourniture de bitume de la classe de performance de pavage.
choisie pour les travaux, le prix de référence utilisé La quantité de bitume utilisée est déterminée à
pour l’ajustement du prix du bitume de cette classe partir du pourcentage de bitume fixé par la formule
de référence est celui du PG 58-34. Si le prix du finale d’enrobé.
bitume de grade PG 58-34 n’est pas disponible,
alors le prix de référence utilisé est celui du bitume Le transport du bitume est payé à la tonne,
du PG 58-34 de la période précédente. d’après la quantité ainsi calculée.
Pour chaque classe de performance de bitume, Au cours de chaque exercice financier, soit du
un ajustement est effectué chaque mois lorsqu’il y a 1er avril d’une année au 31 mars de l’année suivante,
pose d’enrobé et qu’une variation supérieure à 5 % une conciliation et un règlement doivent intervenir
est enregistrée par rapport au prix de référence du entre le Ministère et l’entrepreneur :
bitume applicable inscrit aux plans et devis. • chaque fois que, durant la période de fabrication
des enrobés nécessaires à la réalisation du
contrat, il y a un changement du prix unitaire
du bitume payé par le Ministère;
• le dernier jour de fabrication des enrobés néces-
saires à la réalisation du contrat.

13-10 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 13_2011.indd 10 2010-12-07 11:29:03


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

À chacune des conciliations, le montant retenu incidente. Le transport à partir de la centrale d’enro-
ou payé à l’entrepreneur pour la fourniture du bitume bage jusqu’au site des travaux est également inclus
nécessaire à la réalisation du contrat est déterminé en totalité dans le prix, sauf si le transport additionnel
d’après les règles suivantes : fait l’objet d’un article au bordereau.
• si la quantité de bitume utilisée est supérieure 13.3.5.5 Revêtement d’entrées privées
à la quantité fournie par le Ministère avant ou
Lorsque l’ouvrage ne fait pas l’objet d’un article
pendant la période de fabrication des enrobés,
particulier au bordereau, les travaux requis tels que
la différence est payée au prix que le Ministère
la préparation de la surface, les granulats, le liant
paie à la date de fabrication des enrobés;
d’accrochage et l’enrobé sont payés à même les
• si elle est inférieure, la différence est retenue du ouvrages prévus pour la chaussée et indiqués au
prix que le Ministère paie à la date de fabrication bordereau. Les quantités et les prix de ces ouvrages
des enrobés. indiqués au bordereau couvrent tous les travaux
Exceptionnellement, si du bitume fourni par le additionnels requis pour la réfection du revêtement
Ministère ne peut être utilisé pour réaliser le contrat des entrées privées.
durant un exercice financier, soit parce qu’il est livré Lorsque la réfection du revêtement d’entrées
après la dernière date de fabrication des enrobés du privées fait l’objet d’un article au bordereau, elle
contrat ou parce qu’aucune quantité d’enrobé n’est est payée au mètre carré de surface de revêtement
produite pour réaliser le contrat, ce bitume fait l’objet refait. Le prix couvre notamment la préparation de
d’une conciliation spéciale et un règlement est fait la surface ainsi que les coûts additionnels relatifs
au prix payé par le Ministère lors de la fourniture, à la pose des granulats, de liant d’accrochage et
aussitôt que celui-ci possède l’information requise. d’enrobé, et il inclut toute dépense incidente. De plus,
les granulats, le liant d’accrochage et les enrobés
13.3.5.3.2 Ajustement du prix de l’huile à utilisés pour la réfection du revêtement des entrées
chauffage privées sont payés à même les ouvrages prévus
Le montant alloué aux fournisseurs d’enrobés pour la chaussée et indiqués au bordereau.
pour le chauffage des composants de l’enrobé est
fixé au début de chaque année par le Ministère pour 13.4 Rechargement et mise en forme
toute la saison de production. La référence de base des accotements en matériaux
est le prix de vente moyen de l’huile à chauffage granulaires après asphaltage
no 2 pour Montréal selon le « Canadian Unbranded
Rack Prices » publié dans la revue Oil Buyers Guide. Lorsque cela est spécifié, l’entrepreneur doit, 13
après les travaux de revêtement de chaussée en
Cependant, si une variation égale ou supérieure enrobé, faire l’épandage de matériaux granulaires
à 0,03 $/l par rapport à la référence de base survient pour recharger et mettre en forme les accotements
au cours de l’année, les montants alloués sont révi- en matériaux granulaires au même niveau que la
sés, à la hausse ou à la baisse, conformément aux couche de surface du revêtement.
règles établies par le Ministère.
13.4.1 Matériaux
13.3.5.3.3 Ajustement annuel du prix de
l’enrobage Le matériau granulaire utilisé doit répondre
aux exigences des plans et devis et être conforme
Aux fins de tarification, le prix de l’enrobage à la norme NQ 2560–114 « Travaux de génie civil –
établi par le Ministère est valable pour une produc- Granulats », « Partie II : Fondation, sous-fondation,
tion totale de 65 300 t et plus. Lorsque la centrale couche de roulement et accotement » et ce, après
n’a pas atteint ce tonnage à la fin de la saison de la mise en œuvre des matériaux.
production, le prix de l’enrobage peut être ajusté, à
la demande du fabricant, selon les modalités établies 13.4.2 Mise en œuvre
par le Ministère. Le matériau granulaire doit être déversé en
13.3.5.4 Enrobé bordure du pavage seulement lorsque la tempé-
rature du revêtement posé est inférieure à 50 °C.
L’enrobé est payé à la tonne. Le prix couvre Les matériaux granulaires doivent être épandus et
notamment la fourniture et le transport de tous les nivelés de façon à donner à l’accotement sa pente
matériaux requis pour la fabrication de l’enrobé, sauf théorique, même vis-à-vis des entrées privées, sans
le bitume pour enrobé s’il est fourni par le Ministère, toutefois créer d’andains. L’accotement doit avoir une
la fabrication de l’enrobé, le chargement, la mise en largeur uniforme et être densifié par un minimum de
œuvre, le compactage ainsi que le liant d’accrochage 2 passages de rouleau compacteur.
pour badigeonnage de joints, et il inclut toute dépense

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 13-11

CCDG-CR_section 13_2011.indd 11 2010-12-06 14:07:13


Date
2010 12 15

13 |  Revêtement de chaussée en enrobé

Les matériaux granulaires laissés sur le pavage


doivent être enlevés.
La construction des accotements doit être termi-
née au plus tard 48 heures après la fin des travaux
de revêtement de chaussée en enrobé effectués
une journée donnée.

13.4.3 Mode de paiement


Les matériaux granulaires sont payés selon le
mode de paiement pour les matériaux de fondation
de chaussée.

13

13-12 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 13_2011.indd 12 2010-12-06 14:07:13


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

14.1 Préparation de surface pour matériel spécifiquement destiné au balayage, au


construction nettoyage et au ramassage des poussières et des
débris.
14.1.1 Matériaux Les surfaces raboteuses et irrégulières sont
corrigées à l’enrobé ou par planage mécanique.
14.1.1.1 Matériau granulaire pour
Par temps chaud, l’entrepreneur doit enduire la
correction de fondation surface bitumineuse d’un mélange de chaux hydra-
Le matériau granulaire doit répondre aux exigen- tée et d’eau sans addition de sel, ou d’un matériau
ces des plans et devis et à la norme NQ 2560–114 de cure formant membrane pigmentée blanc si la
« Travaux de génie civil – Granulats – Partie II : température de la surface ne se maintient pas sous
Fondation, sous-fondation, couche de roulement les 35 oC.
et accotement » et ce, après la mise en œuvre des
matériaux. 14.1.2.3 Surface granulaire et surface en
enrobé ou en béton
14.1.1.2 Enrobé pour correction de
Un minimum de 2500 m2 de surface à recouvrir
surfaces doit être préparé avant d’entreprendre le bétonnage.
L’enrobé doit satisfaire aux exigences de la
Le Ministère se réserve un délai de 4 heures
norme 4202 du Ministère.
pour permettre au surveillant d’effectuer la vérification
14.1.2 Mise en œuvre de la surface à recouvrir. Après acceptation par le
surveillant, l’entrepreneur procède aux travaux de
La mise en forme de la surface à recouvrir doit revêtement. L’entrepreneur demeure responsable
se faire en corrigeant les profils longitudinal et trans- des dommages pouvant survenir à la surface à
versal et en donnant à la chaussée le bombement et recouvrir.
les dévers requis. Elle doit être réalisée sur toute la
largeur de la chaussée ou selon les exigences des Le profil final avant recouvrement ne doit pas
plans et devis, de façon à permettre le libre écou- varier de plus de 10 mm par rapport au profil exigé.
lement de l’eau vers les fossés. Cette surface doit Aucune irrégularité ou dépression ne doit excéder
se prolonger latéralement sur une largeur minimale 10 mm dans 3 m.
de 1 m de façon à assurer une assise ferme et un Un soin particulier doit être apporté aux appro-
nivellement adéquat des chenilles de la machine à ches des ponts, aux intersections et aux croisements
coffrages glissants. des voies ferrées pour un agencement adéquat des
profils. Les joints de dilatation d’une structure et
14.1.2.1 Surface granulaire
Lorsque requis, l’entrepreneur doit scarifier
les abords des rails d’une voie ferrée doivent être
constamment maintenus exempts de matériaux 14
la surface granulaire existante sur une profondeur granulaires ou étrangers.
minimale de 100 mm ou selon les dimensions stipu-
lées aux plans et devis pour rendre les matériaux 14.1.3 Mode de paiement
de surface meubles et homogènes et en permettre Lorsque l’ouvrage est indiqué au bordereau, la
la mise en forme. préparation de la surface est payée au mètre carré.
Les cailloux de 80 mm et plus dégagés durant Le prix couvre notamment la scarification, l’enlève-
la scarification ainsi que les matériaux impropres ment et la mise au rebut des matériaux impropres,
doivent être ramassés et mis au rebut. la mise en forme, la correction, le planage ainsi que
le compactage et il inclut toute dépense incidente.
Lorsque requis aux plans et devis, l’entrepreneur
doit faire l’épandage d’un matériau granulaire pour La superficie payée est celle du recouvrement.
corriger les fondations et construire les accotements. Toutefois, lorsqu’une scarification d’une profondeur
minimale de 100 mm est exigée sur toute la largeur
La surface granulaire doit être stable, libre de de la chaussée, la superficie payée est celle du
matériaux étrangers et densifiée selon les stipulations recouvrement, plus celle des accotements à leur
pour les fondations de chaussée. niveau supérieur selon les dimensions stipulées aux
Avant d’entreprendre la mise en place du béton, plans et devis ou fixées par le surveillant.
la fondation doit être arrosée afin d’obtenir une sur- Si la préparation de surface ne fait pas l’objet d’un
face humide mais sans flaques d’eau. article particulier au bordereau, l’entrepreneur doit
14.1.2.2 Surface en enrobé ou en béton en répartir les coûts dans le prix des dalles de béton.
La surface à recouvrir doit être nettoyée de toute
boue et débarrassée de tout détritus et de toute
matière nuisible. Au besoin, elle doit être balayée
manuellement ou mécaniquement au moyen d’un

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-1

CCDG-CR_section 14_2011.indd 1 2010-12-06 14:07:34


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

14.2 Construction du revêtement 14.2.2.2 Béton


en béton Une semaine après avoir obtenu l’autorisation
14.2.1 Matériaux de commencer les travaux, l’entrepreneur doit four-
nir une quantité de 2 m3 de béton de chacun des
14.2.1.1 Béton mélanges proposés afin que le Ministère puisse en
Le béton mis en place au moyen de la machine vérifier les caractéristiques.
à coffrages glissants doit être conforme aux carac- Il est de la responsabilité de l’entrepreneur
téristiques des mélanges de type IIIA ou IIIB de la d’établir les proportions des mélanges de béton de
norme 3101 du Ministère. façon à répondre aux exigences des plans et devis
Le béton mis en place au moyen d’une règle et à produire les propriétés rhéologiques convenant
vibrante ou manuellement doit être conforme aux au mode de mise en place et au maintien des carac-
caractéristiques des mélanges de type  IIIA  ou  IIIB de téristiques physiques du béton.
la norme 3101 du Ministère, sauf en ce qui concerne
14.2.2.2.1 Certification
l’affaissement, qui doit être de 80 mm ± 30 mm.
Le béton de masse volumique normale doit
14.2.1.2 Goujon être produit et livré par un fabricant dont l’usine
Le goujon doit être une barre lisse de nuance détient un certificat de conformité délivré par le
300W ou plus, conforme à la norme 6101 du Ministère BNQ conformément au protocole de certification
en excluant l’essai Charpy, et être recouvert d’un NQ 2621–905 «  Bétons de masse volumique normale
enduit anticorrosion conforme à la norme AASHTO et constituants – Protocole de certification ».
M254 « Standard Specification for Corrosion Dans le cas de la production de béton à l’aide
Resistant Coated Dowel Bars ». Le goujon doit être d’une bétonnière mobile, un certificat d’étalonnage
exempt de bavures, de distorsions et de plis l’empê- datant de moins de un an pour chaque bétonnière
chant de glisser facilement dans le béton durci. mobile et pour chaque mélange à produire doit être
remis au surveillant en plus du certificat de conformité
14.2.1.3 Tirant délivré par le BNQ.
Le tirant doit être une barre crénelée de nuance Le certificat d’étalonnage doit être signé par
400R ou plus, conforme à la norme 5101 du Ministère. un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du
Québec, relevant du responsable du contrôle de la
14.2.1.4 Produits d’ancrage pour goujons qualité du fabricant. Advenant des changements
et tirants dans les sources d’approvisionnement ou dans
Le produit d’ancrage doit être conforme à la les caractéristiques des constituants du béton, un
14 norme 3901 du Ministère. nouveau certificat d’étalonnage doit être produit.
Le certificat d’étalonnage des compteurs d’eau
14.2.1.5 Planche compressible et des ouvertures de trappes doit être disponible
Lorsqu’elle est exigée, la planche compressi- pour contrôler et déterminer les quantités d’ingré-
ble doit être conforme aux normes ASTM D1751 dients utilisés. Ces dispositifs doivent permettre de
« Standard Specification for Preformed Expansion reproduire le béton selon les quantités fournies sur
Joint Filler for Concrete Paving and Structural la fiche descriptive du mélange.
Construction (Nonextruding and Resilient Bituminous
Types) » ou ASTM D1752 « Standard Specification 14.2.2.2.2 Contrôle de réception du béton
for Preformed Sponge Rubber Cork and Recycled Le Ministère effectue un contrôle de réception
PVC Expansion Joint Fillers for Concrete Paving sur tous les bétons :
and Structural Construction ».
a) Méthode d’échantillonnage et d’essai sur
14.2.1.6 Matériau de cure le béton plastique et durci
Le matériau de cure doit être conforme aux La méthode d’échantillonnage doit être conforme
exigences de la norme 3501 du Ministère. à la norme CSA–A23.2-1C « Échantillonnage du
Lorsqu’un matériau de cure formant membrane béton plastique ».
est utilisé, il doit être pigmenté blanc (type 2). La méthode de détermination de la teneur en
14.2.2 Assurance de la qualité air du béton doit être conforme à la norme
CSA–A23.2-4C « Détermination de la teneur en air
14.2.2.1 Planche compressible – contrôle du béton plastique par la méthode de pression d’air »,
de réception complétée par les recommandations du fabricant
concernant l’étalonnage et le mode d’utilisation de
Lorsque le surveillant effectue un contrôle de l’appareil.
réception, le prélèvement des échantillons consiste
en un morceau de 400 mm de longueur sur 400 mm La méthode de détermination de l’affaissement
de largeur. du béton plastique doit être conforme à la norme
CSA–A23.2-5C « Affaissement du béton ».

14-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 14_2011.indd 2 2010-12-06 14:07:34


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

La mesure de la température du béton plastique c) Vérification de la résistance du béton


doit être effectuée selon la norme CSA–A23.2-17C
« Détermination de la température du béton de ciment Les moules utilisés pour le prélèvement des éprouvet-
hydraulique frais ». tes destinées à l’essai de résistance en compression
doivent être réutilisables, en plastique à base de
La méthode de fabrication et de cure des éprouvettes polyuréthane. L’épaisseur minimale des parois est
de béton pour déterminer la résistance à la com- de 5 mm pour les moules de 150 mm × 300 mm et
pression et en flexion doit être conforme à la norme de 3,4 mm pour les moules de 100 mm × 200 mm.
CSA–A23.2-3C « Confection et cure des éprouvettes L’utilisation des moules en plastique ABS est interdite.
de béton destinées aux essais de compression et
de flexion ». Le choix de la dimension du moule utilisé pour le
contrôle de la résistance en compression doit faire
La méthode de détermination des essais de résis- l’objet d’une entente préalable entre l’entrepreneur
tance à la compression du béton doit être conforme et le surveillant. Toutefois, l’utilisation du moule de
à la norme CSA–A23.2-9C « Détermination de la 100 mm × 200 mm est interdite lorsque la grosseur
résistance en compression d’éprouvettes de béton maximale du granulat est égale ou supérieure à
cylindriques ». 28 mm.
La méthode de la détermination des essais de Les lots sont formés par type de béton, par type de
résistance en flexion doit être conforme à la norme ciment et par fabricant. Un type de béton consiste
CSA–A23.2-8C « Détermination de la résistance à en un regroupement pour lequel les exigences
la flexion au moyen d’une poutre simple chargée concernant les caractéristiques du béton sont
au tiers ». identiques. Ces exigences sont données au tableau
3101–1 de la norme 3101 du Ministère.
b) Vérification des caractéristiques du
béton plastique Le béton est évalué à partir de la résistance moyenne
à 28 jours des échantillons constituant le lot, selon
Le Ministère vérifie les caractéristiques du béton les critères d’évaluation de la conformité de la résis-
plastique (teneur en air, affaissement et température tance du béton.
du béton), avant de procéder à la mise en place du
béton, en effectuant les essais pertinents. • Cadence d’échantillonnage
L’entrepreneur doit, lors de l’échantillonnage et de Les échantillons pour les essais de résistance en
l’exécution des essais de contrôle sur le béton frais, compression sont prélevés de façon aléatoire en
signifier sur-le-champ tout commentaire concernant fonction des quantités utilisées sur le chantier,
une méthode qu’il juge incorrecte.
L’entrepreneur doit attendre les résultats des essais
ou en fonction de la formation de lots décidée
lors d’une réunion de chantier précédant les 14
travaux de bétonnage.
de vérifications sur le béton plastique avant de pour-
suivre le déchargement du camion. Lorsque l’usine de béton est dédiée aux usages
exclusifs du chantier, le béton destiné à la
Les essais de vérification de la teneur en air, de la dalle et mis en place au moyen de la machine
température et de l’affaissement doivent être égale- à coffrages glissants est échantillonné à tous
ment réalisés lors de la confection des éprouvettes les 225 m3 et au moins une fois par jour. Dans
destinées aux essais de résistance à la compression. ce cas, un lot représente 900 m3 ou moins de
Tout chargement non conforme aux exigences de la ce béton.
teneur en air, de la température ou de l’affaissement Tous les autres types de béton provenant d’une
est refusé et non payé. usine dédiée ou non aux usages exclusifs du
• Cadence des vérifications chantier sont échantillonnés à la cadence de un
échantillon par 75 m3 de béton. Un lot représente
La vérification des caractéristiques du béton 450 m3 ou moins d’un même type de béton fourni
plastique (teneur en air, affaissement, tempé- dans une période de 30 jours.
rature et étalement) est effectuée sur les
2 premiers chargements et, si le béton est Une éprouvette destinée à l’essai de résistance
conforme aux exigences, une vérification est en flexion doit être confectionnée pour chaque
alors exécutée tous les 3  chargements ou selon journée de production afin de valider la valeur
une cadence déterminée par le surveillant lors de résistance en flexion soumise lors de l’accep-
d’une réunion de chantier précédant les travaux tation du mélange.
de bétonnage, sans jamais excéder 75 m3. Si un En plus des 2 éprouvettes requises selon la
chargement s’avère non conforme, le charge- norme NQ 2621–900 « Bétons de masse volu-
ment suivant doit être vérifié, et ainsi de suite mique normale et constituants », une troisième
jusqu’à ce qu’il y ait 2 chargements consécutifs est exigée pour effectuer un essai de résistance
qui soient conformes. à la compression à 7 jours.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-3

CCDG-CR_section 14_2011.indd 3 2010-12-06 14:07:35


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

d) Possibilité offerte à l’entrepreneur de bétonnage et aviser par écrit le surveillant au moins


vérifier les caractéristiques du béton 5 jours avant le début du bétonnage du lot faisant
plastique sur le chantier ou à l’usine l’objet du recours. Cet avis doit contenir l’information
de préfabrication suivante :
L’entrepreneur peut mandater à ses frais un labora- • le nom du fournisseur de béton;
toire enregistré de son choix pour faire à la place du
Ministère la vérification des caractéristiques du béton • le certificat de qualification « Technicien d’essais
plastique selon les exigences de l’article concernant du béton au chantier – Niveau 1 », délivré par
la vérification des caractéristiques du béton plastique. l’American Concrete Institute (ACI), du person-
L’entrepreneur doit informer le surveillant, lors de la nel mandaté par l’entrepreneur et responsable
première réunion de chantier, de son intention ou non du prélèvement des éprouvettes;
de mandater un laboratoire pour vérifier les caracté- • le nom et la copie du certificat d’enregistre-
ristiques du béton plastique. Le certificat ACI du per- ment conforme à la norme ISO du laboratoire
sonnel mandaté par l’entrepreneur doit être présenté enregistré, mandaté par l’entrepreneur et autre
au surveillant avant toute vérification du béton. Le que celui du fournisseur de béton, responsable
technicien du laboratoire du Ministère devient alors du transport des éprouvettes et des essais de
observateur et il a droit de regard sur les essais; s’il résistance à la compression à 28 jours;
juge qu’une méthode d’essai est réalisée de façon
incorrecte, il le signale sur-le-champ au technicien • le lot faisant l’objet du recours.
mandaté par l’entrepreneur pour réaliser l’essai, qui Une réunion regroupant le surveillant, le laboratoire
doit prendre les mesures pour corriger la situation. désigné par le Ministère ainsi que les représentants
En cas d’inaction, l’observateur peut prélever des de l’entrepreneur et du fournisseur de béton doit
éprouvettes témoins qui sont aussi transportées au être tenue au moins 24 heures avant le début du
laboratoire désigné par le Ministère; le surveillant est bétonnage du lot visé par le recours afin de conve-
alors appelé à trancher le litige avant la rupture des nir, entre autres, des modalités d’identification, de
éprouvettes, de façon à retenir un seul échantillon. conservation, de cure et de transport des éprouvettes.
Si l’entrepreneur ne désire pas réaliser la vérifi- Le Ministère peut auditer le laboratoire enregistré
cation des caractéristiques du béton plastique, il mandaté par l’entrepreneur.
peut demander qu’un laboratoire enregistré de son
choix soit observateur et, dans ce cas, la procédure Les frais engagés par l’entrepreneur pour l’application
réciproque s’applique. du recours sont à sa charge.

14 e) Possibilité offerte à l’entrepreneur de


déléguer un observateur au laboratoire
Lorsque l’entrepreneur s’est prévalu d’un droit de
recours pour un lot donné, le technicien mandaté par
désigné par le Ministère l’entrepreneur et responsable du prélèvement des
éprouvettes doit prélever le même nombre d’échan-
En tout temps, l’entrepreneur peut déléguer à ses tillons que celui qui est prévu à l’article concernant
frais un observateur, provenant d’un laboratoire la vérification de la résistance à la compression du
enregistré de son choix, au laboratoire désigné par béton. Les éprouvettes doivent provenir de la même
le Ministère pour s’assurer que les conditions de opération de prélèvement que celle qui est effec-
conservation et les méthodes de préparation et de tuée par le technicien du laboratoire désigné par le
rupture des éprouvettes sont conformes aux normes. Ministère et être inscrites par le technicien mandaté
Tout commentaire concernant l’application jugée par l’entrepreneur sur le formulaire du Ministère inti-
incorrecte d’une méthode par cet observateur doit tulé « Béton de ciment – Chantier et résistance en
être signifié sur-le-champ au technicien du laboratoire compression ». De plus, chaque éprouvette doit être
désigné par le Ministère. identifiée à l’aide de la carte d’échantillon fournie par
L’entrepreneur doit informer le surveillant, lors de le Ministère. Le formulaire et la carte d’échantillon
la première réunion de chantier, de son intention doivent être signés par le technicien mandaté par
ou non de déléguer un observateur au laboratoire l’entrepreneur et par celui du laboratoire désigné
désigné par le Ministère. par le Ministère.
f) Possibilité offerte à l’entrepreneur Le transport de ces éprouvettes au laboratoire enre-
d’utiliser un droit de recours concernant gistré mandaté par l’entrepreneur pour effectuer les
la résistance à la compression du béton essais de résistance à la compression est fait par ce
même laboratoire ou par le personnel mandaté par
Dans le cas du béton coulé en place utilisé dans la l’entrepreneur pour le prélèvement des éprouvettes.
construction d’un ouvrage d’art, l’entrepreneur peut
se prévaloir d’un recours portant sur la résistance à Chaque éprouvette prélevée dans le cadre d’un droit
la compression du béton. de recours doit être soumise à l’essai de résistance
à la compression. Chacun des résultats d’essai,
Lorsque l’entrepreneur désire se prévaloir d’un identifié conformément aux données de sa carte
recours pour un lot donné, il doit en faire mention d’échantillon, doit être inscrit sur le formulaire du
au cours d’une réunion de chantier préalable au

14-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 14_2011.indd 4 2010-12-06 14:07:35


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

Ministère intitulé « Ouvrages d’art  –  rapport par lot ». calculées en excluant les échantillons représentant
Ce formulaire et la carte d’échantillon de chaque le béton rejeté. La résistance moyenne tolérable est
éprouvette prélevée par le technicien mandaté par celle fixée par le nombre d’échantillons, tel que cela
l’entrepreneur doivent être transmis au surveillant au est défini au paragraphe d).
plus tard 48 heures suivant la réalisation de l’essai.
c) Béton de résistance à la compression
g) Épaisseur du revêtement supérieure à la résistance exigée
Le Ministère vérifie l’épaisseur du revêtement en Il n’y a pas de paiement en surplus pour du béton
béton au moyen d’échantillons prélevés par carottage. qui, par lot unitaire, a une résistance supérieure à
la résistance exigée.
• Cadence
d) Résistance moyenne tolétable (Rt)
Le lot unitaire d’acceptation pour l’épaisseur du
revêtement en béton est constitué de 3000 m2. La résistance moyenne tolérable (Rt) d’un lot ayant
Une carotte est prélevée tous les 600 m2, à un plus d’un échantillon, nécessaire pour réviser le prix
emplacement déterminé de façon aléatoire. unitaire du béton lorsque la résistance moyenne d’un
Toute superficie restante inférieure à 3000 m2 lot se situe entre la résistance moyenne tolérable
est considérée comme un lot unitaire. et la résistance critique, est calculée à l’aide de la
formule suivante :
• Méthode d’échantillonnage et d’essai
Rt = f ’c + (k × d/100)
Les carottes sont prélevées et mesurées selon
la norme ASTM C174M « Standard Test Method où
for Measuring Thickness of Concrete Elements
Using Drilled Concrete Cores ». Le diamètre de f’c : résistance à la compression du béton exigée
la carotte doit être de 100 mm ± 5 mm. Aucune k : facteur d’acceptation suivant le nombre
carotte ne doit être prélevée à moins de 500 mm d’échantillons du lot
d’un joint.
d : indice de dispersion des échantillons du lot
• Remplissage des trous de carottage
n
L’entrepreneur doit remplir à ses frais les trous Σ (Ri – R)2
laissés par le carottage, et ce, dans un délai de d= i=1

n–1
5 jours après le carottage. Préalablement au
remplissage, la paroi du trou doit être nettoyée où
et enduite d’un agent de liaisonnement. Le trou
est rempli avec du béton frais de façon que Ri : résistance de chacun des échantillons du lot 14
l’épaisseur, la qualité du matériau de remplis- R : résistance moyenne mesurée du lot
sage et la texture soient les mêmes que celles
de la dalle avoisinante. n : nombre d’échantillons du lot
14.2.2.2.3 Critères d’évaluation de la Les valeurs de k sont montrées dans le tableau
conformité de la résistance suivant :
à la compression du béton n k n k
a) Limite supérieure de la résistance
2 – 88 14 49
Pour calculer la résistance du béton d’un lot unitaire,
les éprouvettes ayant une résistance supérieure à 3 – 9 15 50
150 % de la résistance exigée sont considérées 4 10 16 52
comme ayant une résistance égale à 150 % de la
résistance exigée. 5 19 17 53
6 26 18 54
b) Rejet de béton
7 31 19 55
Lorsque les mesures indiquent que la résistance
d’un échantillon est inférieure à 76 % de la résistance 8 34 20 56
exigée, le béton représenté par cet échantillon est non 9 38 21 57
conforme et n’est pas payé. La partie de l’ouvrage
construite avec ce béton est considérée comme 10 41 22 58
défectueuse et doit être refaite selon les plans et 11 43 23 59
devis aux frais de l’entrepreneur.
12 45 24 60
Dans le cas où une certaine quantité de béton d’un
lot est rejetée, la résistance moyenne mesurée et 13 47
la résistance moyenne tolérable du lot restant sont

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-5

CCDG-CR_section 14_2011.indd 5 2010-12-07 11:11:28


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

e) Acceptation d’un lot Si l’écart entre les résultats des éprouvettes du labo-
ratoire désigné par le Ministère est non conforme et
Si la résistance moyenne d’un lot est supérieure celui entre les éprouvettes du laboratoire de l’entre-
à la résistance critique, soit 80 % de la résistance preneur est non conforme, la résistance de l’échan-
exigée, le lot est accepté et payé selon les modali- tillon (Ri) ne peut être calculée. Les échantillons
tés de l’article portant sur le calcul du prix unitaire sont jugés défectueux et leur valeur est rejetée. La
révisé pour la résistance à la compression du béton. quantité de béton représentée par ces échantillons
Sinon, l’ouvrage est considéré comme défectueux est alors payée au prix unitaire.
et doit être refait selon les plans et devis aux frais
de l’entrepreneur. 14.2.2.2.4 Critères d’évaluation de la
f) Écart entre les résultats de 2 éprouvettes conformité de l’épaisseur du
revêtement
Si l’écart d’un échantillon formé de 2 éprouvettes
à 28 jours est supérieur à 5 MPa, l’échantillon est a) Limite supérieure de l’épaisseur
jugé défectueux et sa valeur est rejetée. La quantité Aux fins du calcul de l’épaisseur moyenne (E) de
de béton représentée par cet échantillon est alors la dalle de béton d’un lot unitaire, les carottes dont
payée au prix unitaire. le béton a une épaisseur supérieure de 40 mm ou
Dans le cas où l’entrepreneur s’est prévalu d’un plus à l’épaisseur nominale stipulée (Es) sont consi-
recours pour la résistance à la compression du dérées comme ayant l’épaisseur nominale stipulée,
béton, l’écart entre les résultats de 2 éprouvettes est plus 40 mm.
calculé pour les échantillons d’un même laboratoire. b) Limite inférieure de l’épaisseur
g) Essais de résistance à la compression Si le résultat de la mesure d’une carotte indique que
du béton à retenir dans le cas d’un l’épaisseur du béton est inférieure de 15 mm ou plus
recours de l’entrepreneur à l’épaisseur nominale stipulée (Es), on doit prélever
Dans le cas où l’entrepreneur s’est prévalu d’un au hasard 4 carottes additionnelles dans les 600 m²
recours pour la résistance à la compression du béton, représentés par cette carotte.
le surveillant évalue la conformité des échantillons Si l’épaisseur moyenne des 5  carottes du 600 m² est
et calcule la résistance à la compression de chacun égale ou supérieure à l’épaisseur critique (Ec), soit
des échantillons du lot (Ri) comme suit : Es – 10 mm, cette valeur moyenne est utilisée dans
• Si l’écart entre les résultats des éprouvettes du le calcul de l’épaisseur moyenne (E) du lot unitaire.
laboratoire désigné par le Ministère est conforme Si l’épaisseur moyenne des 5 carottes des 600 m²
14 et celui entre les éprouvettes du laboratoire enre-
gistré mandaté par l’entrepreneur est conforme,
est inférieure à l’épaisseur critique (Ec), la quantité
de béton représentée par le 600 m² doit être enlevée
la résistance de l’échantillon est la moyenne des et remplacée. L’épaisseur moyenne (E) du lot uni-
résultats des éprouvettes provenant du labora- taire est alors calculée en excluant les échantillons
toire désigné par le Ministère et du laboratoire représentant le béton rejeté.
enregistré mandaté par l’entrepreneur.
c) Acceptation d’un lot
• Si l’écart entre les résultats des éprouvettes du
laboratoire désigné par le Ministère est conforme Un lot unitaire de dalles de béton est accepté quant
et celui entre les éprouvettes du laboratoire à l’épaisseur lorsque l’épaisseur moyenne (E) du
enregistré mandaté par l’entrepreneur est non lot unitaire est égale ou supérieure à l’épaisseur
conforme, la résistance de l’échantillon est la moyenne tolérable (Et), soit Es – 3 mm.
moyenne des résultats des éprouvettes prove-
nant du laboratoire désigné par le Ministère. d) Rejet d’un lot

• Si l’écart entre les résultats des éprouvettes Si l’épaisseur moyenne (E) d’un lot unitaire de dalles
du laboratoire désigné par le Ministère est de béton est inférieure à l’épaisseur critique (Ec), soit
non conforme et celui entre les éprouvettes du Es – 10 mm, la dalle doit être enlevée et remplacée
laboratoire enregistré mandaté par l’entrepre- par l’entrepreneur, à ses frais, par une dalle ayant
neur est conforme, la résistance de l’échantillon l’épaisseur stipulée.
est la moyenne des résultats des éprouvettes e) Recours de l’entrepreneur
provenant du laboratoire enregistré mandaté
par l’entrepreneur. Si l’épaisseur moyenne (E) du lot unitaire est inférieure
à l’épaisseur moyenne tolérable (Et), l’entrepreneur
Ces résultats sont par la suite utilisés pour calculer peut demander qu’un laboratoire enregistré prélève
la résistance moyenne mesurée (R) du lot et la 5  carottes supplémentaires de façon aléatoire selon
résistance moyenne tolérable (Rt) du lot. la procédure établie. Cette demande de carottage

14-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 14_2011.indd 6 2010-12-06 14:07:35


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

supplémentaire doit être transmise au surveillant à b) Enduit anticorrosion


l’intérieur d’un délai de 15 jours suivant la réception
des résultats par l’entrepreneur. Pour chaque livraison d’enduit anticorrosion, l’entre-
preneur doit fournir au surveillant une attestation
Le carottage et les essais supplémentaires doivent de conformité délivrée par l’applicateur d’enduit et
être effectués en présence d’un représentant du contenant les informations suivantes pour chaque
Ministère, et les carottes supplémentaires doivent lot de production :
être remises au surveillant une fois les essais ter-
minés. • le nom de l’applicateur d’enduit;

Aux fins d’acceptation d’un lot, de rejet d’un lot • la masse et l’épaisseur de l’enduit;
ou d’un calcul du prix unitaire révisé dans le cas • le résultat des essais définis dans la norme
d’épaisseur de revêtement non conforme, l’épaisseur AASHTO T253 « Standard Method of Test for
moyenne mesurée (E) du lot unitaire est calculée à Coated Dowel Bars »;
partir des 10 carottes (5 initiales et 5 supplémentai-
res), et l’épaisseur moyenne tolérable correspond à • le numéro du lot de production.
l’épaisseur nominale spécifiée (Es). Un lot de production est constitué de goujons ayant
Le coût du carottage additionnel et des mesures subi la même séquence d’application, avec le même
est à la charge de l’entrepreneur, à moins que la matériau, chez le même applicateur.
moyenne (E) du lot unitaire devienne supérieure ou
égale à l’épaisseur moyenne tolérable (Et = Es) à la
14.2.2.3.2 Contrôle de réception
suite du recours de l’entrepreneur. Lorsqu’un contrôle de réception est effectué
par le Ministère, le prélèvement des échantillons
f) Dalles de béton d’épaisseur supérieure à consiste en 2 goujons enduits par lot de production.
l’épaisseur stipulée
14.2.2.4 Tirants
Il n’y a pas de paiement en surplus pour les dalles
qui, par lot unitaire, ont une épaisseur moyenne 14.2.2.4.1 Attestation de conformité
supérieure à celle stipulée.
Pour chaque livraison de tirants, l’entrepreneur
14.2.2.3 Goujons doit fournir au surveillant une attestation de confor-
mité selon les exigences spécifiées pour l’acier.
Des dessins d’atelier pour les paniers à goujons
doivent être fournis. Ceux-ci doivent indiquer le détail 14.2.2.4.2 Contrôle de réception
des supports et des matériaux ainsi que la méthode Lorsque le surveillant effectue un contrôle de
de fabrication et de fixation au sol. réception, le prélèvement des échantillons consiste 14
14.2.2.3.1 Attestation de conformité en 2 tirants par lot de production.
a) Acier 14.2.2.4.3 Produit d’ancrage pour goujons
Pour chaque livraison de goujons, l’entrepreneur doit et tirants
fournir au surveillant une attestation de conformité L’entrepreneur doit transmettre par écrit au
contenant les informations suivantes pour chaque surveillant le nom commercial du produit qu’il entend
lot de production : utiliser. À la demande du surveillant, l’entrepreneur
transmet un échantillon représentatif du matériau aux
• le nom du fabricant des barres d’acier; fins de vérification de la qualité du produit.
• la nuance;
14.2.2.5 Matériau de cure formant
• la grosseur; membrane
• la désignation CSA; 14.2.2.5.1 Attestation de conformité
• la composition chimique; Pour chaque livraison de matériau de cure, l’en-
trepreneur doit fournir au surveillant une attestation
• la limite d’élasticité; de conformité contenant les informations suivantes
• la résistance ultime en traction; pour chaque lot de production :

• l’allongement à la rupture; • la classe du produit;

• le numéro du lot de production. • le numéro de lot de production;


Un lot de production correspond à une coulée • le taux d’application (l/m²);
de l’aciérie.
• la perte d’eau (kg/m²) à 72 heures.
Le numéro du lot de production doit être facile-
ment repérable sur le bon de livraison.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-7

CCDG-CR_section 14_2011.indd 7 2010-12-06 14:07:35


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

Un lot de production correspond à une quan- Les exigences d’uni s’appliquent à la moyenne des
tité déterminée de produit présentant les mêmes valeurs d’IRI des 2 traces de roues par secteur de
caractéristiques physico-chimiques, fabriquée 100 m, avec une précision au dixième de m/km après
selon la même recette, à partir de la même source simplification sans arrondissement.
d’approvisionnement et au cours d’une période de
production ininterrompue. c) Détermination des voies assujetties
aux exigences d’uni
14.2.2.5.2 Contrôle de réception L’évaluation de l’uni de surface est faite dans cha-
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué cune des voies de circulation et sur les accotements
par le Ministère, le prélèvement des échantillons lorsque leur largeur est de plus de 3 m.
consiste en 1 l par lot de production de matériau de
cure formant membrane, versé dans un contenant Aucune des parties des voies assujetties aux exigen-
hermétique dont le contenu a été préalablement ces d’uni ne doit comprendre de dalle d’approche, de
homogénéisé. tablier de viaduc ou de pont, de dalle de transition,
de regard ou autre obstacle. Chacune des parties de
14.2.2.6 Uni de surface voie doit être située à plus de 10 m de chacun des
éléments précédents. Pour les accotements, les élé-
14.2.2.6.1 Évaluation de l’uni de surface ments supplémentaires suivants ne sont pas inclus
a) Collaboration de l’entrepreneur dans les parties de voies assujetties aux exigences
d’uni s’ils font obstacle au bétonnage : un massif de
Le Ministère évalue l’uni de surface à l’intérieur d’un structure de supersignalisation, une glissière rigide
délai de 4 jours après la réception d’un avis écrit de en béton coulé et moulé au droit d’une structure, une
l’entrepreneur indiquant que les travaux de revête- colonne de structure ou un changement de pente
ment de chaussée en béton sont terminés pour au dans le profil transversal des accotements.
moins 5 secteurs de 100 m.
La vérification de l’uni est faite par secteurs successifs
Durant tout le temps nécessaire au Ministère pour de 100 m établis suivant le centre de la voie.
réaliser l’évaluation de l’uni, l’entrepreneur est tenu de
maintenir la surface des voies carrossables exemptes La segmentation finale par secteurs de 100 m à
de résidus pouvant influencer la mesure de l’uni. Il l’intérieur de chacune des parties de voie assujetties
est responsable de l’installation et du maintien de aux exigences d’uni se fait en concertation avec
la signalisation selon les normes en vigueur. Il doit l’entrepreneur avant la vérification de l’uni.
également fournir toute l’assistance requise par le
surveillant pour cette évaluation. 14.2.2.6.2 Critères d’évaluation de la
14 En tout temps, l’entrepreneur peut déléguer à ses
conformité de l’uni de surface
La valeur visée par secteur de 100 m est un
frais un observateur pour s’assurer que les opéra-
IRI ≤ 1,2 m/km. Aucune correction de la surface ne
tions relatives aux relevés d’uni de la surface sont
peut être effectuée avant que l’évaluation de l’uni
conformes au devis.
de surface soit réalisée. L’acceptation de l’uni de
Tout commentaire concernant une opération que surface de même que l’établissement du montant
l’entrepreneur juge incorrecte doit être signifié sur- d’ajustement selon les valeurs d’IRI se font de la
le-champ. façon suivante :
b) Appareil et unité de mesure a) Acceptation d’un secteur
L’uni est mesuré au moyen d’un profilomètre de Un secteur est accepté lorsque la valeur d’IRI rete-
référence à bas rendement conforme aux exigences nue pour ce secteur est ≤ 1,7 m/km pour les voies
de biais et de répétabilité d’un appareil de classe 1 carrossables et ≤ 2,0 m/km pour les accotements.
selon la norme ASTM E950 « Standard Test Method Aucune correction de surface ne peut être effectuée
for Measuring the Longitudinal Profile of Traveled dans un secteur qui a été accepté, sauf aux endroits
Surfaces with an Accelerometer Established Inertial où l’on trouve une irrégularité ou une dénivellation
Profiling Reference ». excédant 5 mm sur 3 m.
L’unité de mesure de l’uni est l’IRI (International b) Rejet d’un secteur
Roughness Index) calculé selon la norme ASTM
Un secteur est rejeté lorsque la valeur d’IRI rete-
E1926 « Standard Practice for Computing Interna-
nue pour ce secteur est > 1,7 m/km pour les voies
tional Roughness Index of Roads from Longitudinal
carrossables et > 2,0 m/km pour les accotements.
Profile Measurements » et exprimé en m/km. L’IRI
est mesuré et calculé dans chacun des axes situés Dans ce cas, l’entrepreneur est tenu d’apporter les
à 975 mm des joints longitudinaux (traces de roues) mesures correctives nécessaires, et ce, dans un
avec une précision au millième de m/km. délai de 28 jours ouvrables après que le surveillant
lui a communiqué les valeurs d’IRI, incluant le délai
de recours.

14-8 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 14_2011.indd 8 2010-12-06 14:07:35


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

Après avoir apporté les mesures correctives sur Celle-ci doit être automotrice, sur chenilles, à
l’ensemble des travaux, l’entrepreneur est tenu d’en coffrages glissants, pouvant épandre, consolider,
aviser par écrit le surveillant. régaler le béton frais sur au moins 2 voies de circu-
lation et produire un fini de surface uniforme.
Toutes les dispositions et les exigences relatives
à l’évaluation de l’uni de surface s’appliquent aux La machine à coffrages glissants doit être munie
mesures correctives apportées par l’entrepreneur de vibrateurs internes, de contrôles automatiques
de même qu’à la réévaluation de l’uni de surface de profil et de direction et d’une truelle mécanique
de tout secteur corrigé. transversale.

Pour chacun des secteurs corrigés par l’entrepre- 14.2.3.4 Vibrateur


neur, les frais de réévaluation de l’uni réalisée par Le matériel de vibration doit permettre une
le Ministère sont à la charge de l’entrepreneur et consolidation uniforme sur toute la largeur et l’épais-
s’élèvent à 200 $ par secteur de 100 m/voie. seur de la dalle, sans entraîner de ségrégation ni
laisser de cavités.
14.2.2.6.3 Recours de l’entrepreneur
Dans un délai de 7 jours après que le surveillant 14.2.3.5 Règle vibrante
lui a communiqué les valeurs d’IRI, l’entrepreneur La règle vibrante est une poutre triangulée munie
peut aviser par écrit le surveillant de son intention de vibrateurs permettant la consolidation uniforme du
de procéder à une réévaluation de l’uni de surface béton sur toute la largeur de la dalle, sans entraîner
sur une partie ou sur l’ensemble du contrat, et ce, de ségrégation ni laisser de cavités.
avec un appareil autre que celui qui a été utilisé par
le Ministère pour la vérification initiale. 14.2.3.6 Passerelle automotrice
Pour que les résultats d’une nouvelle évaluation Une passerelle automotrice doit être munie
soient acceptés par le surveillant et que les nouveaux d’un dispositif permettant le passage d’un tapis de
résultats remplacent en totalité les résultats initiaux, type « Astroturf » sur la pleine largeur du revêtement.
il faut que : La passerelle automotrice doit être munie de
• la nouvelle évaluation soit terminée dans les gicleurs qui pulvérisent et projettent le matériau de
7 jours après réception de l’avis de recours de cure formant membrane sur la surface du béton.
l’entrepreneur et que les résultats soient com- Le taux d’application doit être uniforme et l’appareil
muniqués au surveillant à l’intérieur de ce délai; doit comporter une jupe permettant d’assurer cette
uniformité même par temps venteux.
• la méthode, la technique, l’étalonnage et la
procédure soient approuvés préalablement par
le surveillant;
14.2.3.7 Outils de nivellement
Les outils de nivellement manuels et mécaniques
14
• l’appareil et l’unité de mesure utilisés respectent doivent être en alliage d’aluminium ou de magnésium.
les exigences concernant l’évaluation de l’uni
de surface; 14.2.3.8 Perceuse à béton
Les caractéristiques du matériel utilisé pour per-
• le surveillant soit présent à toutes les étapes cer des trous dans la dalle ne doivent pas excéder :
de l’évaluation et que toutes les données lui
soient fournies. • 8 joules d’énergie d’impact;

14.2.3 Matériel • 3000 coups/minute de cadence de martelage;

14.2.3.1 Gabarit • 300 tours/minute de vitesse de rotation.


Un gabarit rigide en forme de règle droite d’au 14.2.4 Mise en œuvre
moins 3 m de longueur, léger et muni d’un contreven-
tement, doit être mis à la disposition du surveillant 14.2.4.1 Goujons
par l’entrepreneur pendant toute la durée des travaux. Avant le début des travaux de bétonnage,
14.2.3.2 Coffrage fixe l’entrepreneur doit installer les goujons des joints
transversaux sur des supports fixés au sol sur une
La surface des coffrages doit être droite, lisse distance minimale de 100 m.
et ne pas présenter de dépressions de plus de 3 mm
sous la règle de 3 m. Toute flexion ou déformation L’entrepreneur doit utiliser une méthode permet-
sous les charges verticales ou latérales ne doit pas tant de localiser chaque joint directement au-dessus
excéder 6 mm sous un gabarit de 3 m. du centre des goujons avec une tolérance de 6 mm.
La tolérance concernant l’emplacement des
14.2.3.3 Machine à coffrages glissants goujons dans le plan vertical est de 12 mm.
L’usage d’une machine à coffrages glissants est L’axe des goujons ne doit pas dévier de plus
requis pour l’exécution des travaux de construction de 6 mm sur la longueur du goujon par rapport à
des revêtements en béton. l’alignement théorique dans le plan horizontal et
dans le plan vertical.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-9

CCDG-CR_section 14_2011.indd 9 2010-12-06 14:07:36


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

14.2.4.2 Tirants par rapport au profil stipulé. Aucune irrégularité ou


Aux joints longitudinaux, aucun tirant ne doit dénivellation de la surface ne doit excéder 5 mm
être mis en place à moins de 450 mm d’un joint dans 3 m.
transversal. Si des retouches manuelles sont nécessaires à
Lorsque les tirants sont posés à la main, l’entre- la suite des travaux mécanisés, ces retouches doivent
preneur doit les installer sur des supports fixés au être faites pendant que le béton est suffisamment
sol sur une distance minimale de 100 m devant la plastique pour atteindre le résultat désiré sans ajout
machine à coffrages glissants. d’eau à la surface du béton.
La tolérance concernant l’emplacement des 14.2.4.3.5 Texture
tirants dans le plan vertical est de 12 mm. La texture antidérapante de la surface du
revêtement est obtenue au moyen d’un tapis de
14.2.4.3 Béton
type « Astroturf » traîné longitudinalement de façon
L’entrepreneur doit remettre au surveillant les continue et uniforme sur la pleine largeur bétonnée.
fiches descriptives des mélanges qu’il se propose
d’utiliser au moins 7 jours avant de procéder au 14.2.4.3.6 Cure
bétonnage. La cure du béton doit commencer immédiate-
ment après l’obtention de la texture antidérapante
14.2.4.3.1 Transport du béton
mais sans endommager la surface ni en émousser
Lorsque le béton est transporté par des camions la texture.
non munis d’un dispositif agitateur, le temps entre le
La cure des surfaces de béton doit se faire
chargement du béton dans la benne et son décharge-
pendant 7 jours consécutifs à une température d’au
ment sur le chantier doit être inférieur à 45 minutes.
moins 10 oC ou pendant le temps nécessaire pour
14.2.4.3.2 Mise en place atteindre 70 % de la résistance à la compression
exigée à 28 jours.
Il ne doit pas se faire de bétonnage lorsqu’il pleut.
Au moins une des méthodes suivantes doit être
Le béton déjà mis en place doit être protégé
utilisée, seule ou en combinaison avec les autres :
efficacement des effets de la pluie jusqu’à ce qu’il
ait suffisamment durci. a) Toile absorbante maintenue
L’épandage, la consolidation et la finition du continuellement mouillée
béton doivent être exécutés à l’aide d’une machine La surface doit être complètement couverte, incluant
à coffrages glissants, à moins que les obstacles, les bords des dalles. La toile doit être maintenue
14 l’envergure limitée des travaux ou l’accès n’en per-
mettent l’utilisation. L’excédent de béton, produit par
continuellement mouillée.
les coffrages coulissants à la base des côtés de la b) Feuille imperméable
dalle, doit être enlevé lorsque le béton est encore
à l’état plastique. Les feuilles utilisées doivent se chevaucher de
100 mm, être bien scellées entre elles et couvrir com-
Si l’interruption de la mise en place du béton plètement la surface, incluant les bords des dalles.
se prolonge au-delà de 45 minutes, un joint de
construction doit être réalisé. c) Matériau de cure formant membrane
Le béton ne doit pas être déposé contre tout Le matériau de cure est appliqué au taux de
matériau dont la température est supérieure à 35 °C 0,2 l/m² sur toute la surface incluant les bords des
ou inférieure à 0 oC. dalles, au moyen d’une passerelle automotrice munie
14.2.4.3.3 Consolidation de gicleurs. Le matériau de cure doit être agité avant
et pendant son application afin d’obtenir un film
Les vibrateurs ne doivent pas toucher aux cof- homogène sur toute la surface.
frages, tirants ou goujons. Les vibrateurs internes
ne doivent pas fonctionner lorsque la machine à 14.2.4.3.7 Protection par temps froid
coffrages glissants est arrêtée. La température du béton lors du bétonnage
Aux endroits où le béton est mis en place et pendant la période de cure ne doit jamais être
manuellement, la consolidation est faite au moyen inférieure à 10 °C. Au besoin, des matériaux isolants
d’un vibrateur manuel. protégés de l’eau au moyen d’une membrane de
L’utilisation d’une règle vibrante doit toujours polyéthylène, ou l’équivalent, doivent être utilisés
être combinée à l’utilisation d’un vibrateur manuel. pour assurer cette température minimale sur toute
la surface de la dalle.
14.2.4.3.4 Finition À la fin de l’opération de protection, la tempéra-
La surface doit être régulière et conforme aux ture du béton doit être abaissée graduellement d’au
profils transversal et longitudinal stipulés. Le profil plus 20 °C par période de 24 heures.
de la surface ne doit pas varier de plus de 6 mm

14-10 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 14_2011.indd 10 2010-12-06 14:07:36


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

14.2.4.3.8 Amorce de fissuration 14.2.4.4.3 Joints de construction


L’amorce de fissuration des joints de retrait transversaux
transversaux et longitudinaux est faite au moyen Les joints de construction transversaux doivent
d’un trait de scie dont la largeur est de 3 mm et dont être réalisés à la fin d’une journée de travail ou lors
la profondeur correspond au tiers de l’épaisseur de d’un arrêt de plus de 45 minutes dans la mise en
la dalle. place du béton.
Ce trait de scie doit être exécuté pour les 2  types Les joints de construction transversaux doivent
de joints dès qu’il est possible de le faire sans des- coïncider avec des joints de retrait. La configuration
sertir les granulats ni causer d’épaufrures, lorsque de ces joints est semblable à celle des joints de
le béton a commencé à durcir mais avant que les retrait, sauf que le bétonnage est interrompu au
efforts de tension produits par le retrait n’aient causé joint lui-même.
des fissures irrégulières. Dans le cas du joint de Si les goujons sont insérés dans le béton frais,
retrait longitudinal, le trait de scie doit être effectué ils doivent être maintenus en place à travers le cof-
au plus tard 24 heures après le sciage du joint de frage du joint, de manière à respecter les exigences
retrait transversal. concernant la position et l’alignement, jusqu’à ce
Le trait de scie doit être rectiligne. Il ne doit pas que le béton ait durci.
dévier de plus de 6 mm sur une longueur de 3 m. Si les goujons sont mis en place dans le béton
L’amorce de fissuration du joint transversal ne doit durci, ils doivent être insérés dans des trous percés
pas s’écarter de plus de 12 mm de son emplace- dans le béton préalablement nettoyés au jet d’air puis
ment théorique. Pour le joint longitudinal, l’amorce remplis d’un produit d’ancrage; l’entrepreneur doit
de fissuration ne doit pas s’écarter de plus de suivre les recommandations du fabricant du produit
30 mm de son emplacement théorique. d’ancrage. Le diamètre des trous doit excéder de
Immédiatement après les travaux de sciage, la 7 mm celui des goujons; les goujons doivent être
rainure produite et la surface de la dalle doivent être maintenus en place, de manière à respecter les
nettoyées de toute sciure ou de tout débris en procé- exigences concernant la position et l’alignement,
dant du centre de la chaussée vers les accotements. jusqu’à ce que le produit d’ancrage ait durci.
14.2.4.4 Joints Tous les joints de construction transversaux
doivent être repérés à 3 endroits par voies de rou-
Le revêtement en béton est divisé en dalles lement. La méthode de repérage des joints ne doit
par des joints transversaux et longitudinaux. Les en aucun cas endommager la dalle.
dimensions des dalles et le détail des joints doivent
être conformes aux exigences des plans et devis. 14.2.4.4.4 Joints de construction
Pour les zones courbes et aux accès incluant les longitudinaux 14
musoirs et les voies d’accélération et de décélération, Les joints de construction longitudinaux doivent
l’entrepreneur doit fournir au surveillant, au début des être réalisés lorsque toutes les voies d’une chaussée
travaux, un plan de bétonnage montrant la séquence ne sont pas construites simultanément.
des surfaces à bétonner en fonction des pentes Les arêtes supérieures d’un joint de construc-
latérales et des sommets de la chaussée proposée. tion longitudinal doivent être au même niveau, à
14.2.4.4.1 Joints de retrait transversaux 3 mm près.
Les joints de retrait transversaux doivent être Les joints de construction longitudinaux doivent
munis de goujons. être munis de tirants ancrés à la dalle et mis en place
selon l’une ou l’autre des méthodes suivantes, de
Lorsque le revêtement est construit en plu- façon à éviter toute déformation de la surface du
sieurs bandes longitudinales successives, les joints béton :
transversaux à faire sur les bandes adjacentes à la
première doivent être exécutés dans le prolongement • insérer les tirants dans le béton frais au moyen
de ceux qui existent déjà. Les mêmes exigences d’un guide dans une section additionnelle de
s’appliquent pour l’élargissement ou le remplacement coffrage glissant;
d’une voie de chaussée existante.
• insérer les tirants dans des trous percés dans le
14.2.4.4.2 Joints de retrait longitudinaux béton durci et préalablement nettoyés au jet d’air
Les joints de retrait longitudinaux doivent être puis remplis d’un produit d’ancrage; l’entrepre-
munis de tirants. neur doit suivre les recommandations du fabricant
du produit d’ancrage. Le diamètre des trous doit
Les joints longitudinaux coïncident avec les
excéder de 7 mm celui des tirants; les tirants
lignes de séparation des voies de circulation. Leur
doivent être maintenus en place parallèlement
alignement doit être parallèle à l’axe de la chaussée
à la surface de la dalle jusqu’à ce que le produit
dont ils suivent les contours rectilignes ou curvilignes.
d’ancrage durcisse.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-11

CCDG-CR_section 14_2011.indd 11 2010-12-06 14:07:36


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

Immédiatement après la finition du béton, tout 14.2.4.6.3 Circulation sur la dalle de béton
joint de construction longitudinal situé entre deux Aucun véhicule de plus de 2500 kg ne doit
voies non construites en même temps doit être circuler sur le béton avant que celui-ci n’ait atteint
repéré de façon manuelle et précise à intervalles 70 % de la résistance minimale en compression
de 5 m afin que le sciage d’amorce coïncide avec exigée à 28 jours.
la surface de contact entre les 2 coulées.
La surface de béton doit être protégée de façon
14.2.4.4.5 Joints de désolidarisation adéquate en tout temps lorsqu’un matériel monté
Un joint de désolidarisation doit être construit sur chenilles d’acier est utilisé.
partout où il peut y avoir mouvement différentiel Aucun rouleau d’acier ni lame de niveleuse ne
entre la dalle en béton et un ouvrage fixe. Un joint de doit entrer en contact avec le bord ou le dessus de
désolidarisation peut être transversal, longitudinal, la dalle.
périphérique ou à angle, selon le cas. Il est strictement interdit de déposer sur le
Les faces d’un joint de désolidarisation sont revêtement en béton des matériaux granulaires,
planes, sciées ou coffrées et sont séparées par une des matériaux de remblai ou de la pierre concassée.
planche compressible sur toute l’épaisseur de la dalle. Tout autre matériau ou équipement doit être mis en
place sans endommager le revêtement de béton ni
14.2.4.4.6 Colmatage des joints provoquer des épaufrures ou autres dégradations.
Tous les joints du revêtement en béton doivent
être colmatés, y compris les joints entre le béton 14.2.4.6.4 Épaufrures des joints
et l’enrobé. Les épaufrures dont la largeur maximale est
inférieure ou égale à 40 mm sont colmatées au moyen
14.2.4.5 Transition d’un produit de colmatage posé à chaud.
14.2.4.5.1 Dalle de transition entre un pont Aucune épaufrure dont la largeur totale maxi-
et une chaussée rigide male est supérieure à 40 mm n’est tolérée.
Une dalle de transition doit être construite aux 14.2.4.6.5 Réparation en cours de
abords d’une structure. construction
14.2.4.5.2 Transition longitudinale entre Lors de la construction d’un nouveau revête-
un revêtement en béton et un ment en béton, aucune réparation en surface n’est
permise. De plus, toute réparation en profondeur doit
revêtement en enrobé être exécutée sur une largeur de voie comprise d’un
Une transition doit être réalisée à la jonction d’un
14 revêtement en béton et d’un revêtement en enrobé.
joint transversal à un autre.
14.2.5 Mode de paiement
14.2.4.6 Exigences additionnelles Le revêtement en béton est payé au mètre carré
14.2.4.6.1 Enlèvement des coffrages selon l’épaisseur stipulée aux plans et devis. Le
prix couvre notamment la fourniture des matériaux
Les coffrages doivent demeurer en place
ainsi que la mise en œuvre et il inclut toute dépense
durant 12 heures au moins après la mise en place
incidente. Le prix inclut aussi spécifiquement tous
du béton et alors que la température ambiante est
les frais engagés par l’entrepreneur pour l’exécution
supérieure à 10 °C.
des ouvrages suivants, à moins que l’un ou l’autre
Le matériel utilisé pour enlever les coffrages ne de ceux-ci ne fasse l’objet d’un article particulier
doit pas s’appuyer sur le béton frais. Si la surface au bordereau :
verticale de la dalle est alvéolée, la réparation et le
traitement de cure doivent suivre immédiatement. • la préparation de la surface granulaire;

14.2.4.6.2 Accotements en enrobé • la réalisation de dalles de transition et de tran-


sition longitudinale;
Avant de construire les accotements en enrobé,
le béton de la voie adjacente doit avoir atteint 70 % • l’installation et l’enlèvement des coffrages, s’il
de la résistance minimale en compression exigée y a lieu;
à 28 jours.
• l’installation des goujons et tirants;
Le compactage de l’accotement doit être exécuté
au moyen d’un rouleau pneumatique. • la mise en place et la finition du béton;
• la cure du béton;
• la protection du béton;

14-12 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 14_2011.indd 12 2010-12-06 14:07:36


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

• l’amorce de fissuration; 14.2.5.3 Calcul du montant d’ajustement


• l’exécution des divers joints; relatif à l’uni de surface
Le montant d’ajustement relatif à l’uni de sur-
• la correction du profil de la dalle; face applicable à chacun des secteurs de 100 m
• le colmatage des joints. acceptés pour les voies carrossables est indiqué au
tableau suivant :
14.2.5.1 Calcul du prix unitaire révisé
dans le cas de résistance à la Montant
Valeur d’IRI retenue d’ajustement
compression non conforme du secteur (m/km) relatif à l’uni de
Si la résistance moyenne d’un lot se situe entre surface
la résistance moyenne tolérable et la résistance
critique, le prix unitaire (PU) est ajusté à l’aide de  0,8 200 $
la formule suivante : 0,9 100 $
PRr = PU × ( R / Rt) 1,0 40 $
où 1,1 20 $
PRr : prix révisé pour la résistance 1,2 0$
PU : prix unitaire du béton au bordereau 1,3 – 20 $
R : résistance moyenne mesurée 1,4 – 40 $

Rt : résistance moyenne tolérable 1,5 – 200 $


La retenue pour un béton non conforme par 1,6 – 1000 $
rapport à la résistance est obtenue en multipliant 1,7 – 2000 $
(PU – PRr ) par la superficie visée. Cette dernière est
calculée en divisant le volume du lot non conforme
par l’épaisseur stipulée. Le montant d’ajustement relatif à l’uni de sur-
face applicable à chacun des secteurs de 100 m
14.2.5.2 Calcul du prix unitaire révisé dans acceptés pour les accotements est indiqué au
le cas d’épaisseur de revêtement tableau suivant :
non conforme
Si l’épaisseur moyenne d’un lot unitaire se situe
entre l’épaisseur critique et l’épaisseur moyenne Valeur d’IRI retenue
Montant
d’ajustement
14
tolérable, le prix unitaire (PU) est ajusté (PRe) à du secteur (m/km) relatif à l’uni de
l’aide de la formule suivante : surface
PRe = PU × Fe  0,8 200 $

PRe : prix révisé pour l’épaisseur 0,9 100 $

PU : prix unitaire du béton au bordereau 1,0 40 $


1,1 20 $
Fe : facteur de correction pour l’épaisseur
1,2 0$
 Et – E  1,3 – 20 $
Fe = 1,00 – 0,50 ×
 Et – Ec  1,4 – 40 $

où 1,5 – 200 $

Et : épaisseur moyenne tolérable 1,6 – 600 $


1,7 – 800 $
E : épaisseur moyenne mesurée
1,8 – 1000 $
Ec : épaisseur critique, soit Es – 10 mm
1,9 – 1500 $
Es : épaisseur minimale spécifiée
2,0 – 2000 $
La retenue pour une dalle de béton non conforme
par rapport à l’épaisseur est obtenue en multipliant
(PU – PRe) par la superficie visée.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-13

CCDG-CR_section 14_2011.indd 13 2010-12-06 14:07:36


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

Les montants d’ajustement des secteurs de 14.3.3 Assurance de la qualité


chaque voie assujettis aux exigences d’uni sont
additionnés pour l’ensemble du contrat et font l’objet 14.3.3.1 Qualification du personnel pour
d’un paiement global ou d’une retenue globale selon la réalisation des traits de scie et
que le résultat est un montant positif ou un montant du réservoir
négatif.
Le trait de scie pour l’amorce de fissuration et
le réservoir doivent être effectués par une entre-
14.3 Colmatage des joints prise spécialisée dans le domaine et les employés
14.3.1 Portée des travaux spécialisés affectés au chantier doivent avoir un
minimum de 5 ans d’expérience pertinente dans la
Les travaux consistent à scier, à nettoyer et à confection des traits de scie et des réservoirs. La
colmater les joints d’une chaussée en béton au moyen compagnie, de même que ses employés, doivent
d’un produit posé à chaud ou d’un produit prémoulé. remettre au surveillant lors de la première réunion
Le joint longitudinal scié (lorsque deux bandes de chantier, une liste de leurs projets réalisés
sont coulées en même temps) n’est pas colmaté. antérieurement.
La quantité de produit de colmatage pour le contrat
peut varier en fonction de la méthode de travail de 14.3.3.2 Qualification du personnel pour
l’entrepreneur. la pose du joint prémoulé
14.3.2 Matériaux La pose du joint prémoulé doit être exécutée
par une équipe spécialisée. L’entrepreneur, de même
14.3.2.1 Produit de colmatage posé que ses employés, doivent remettre au surveillant
lors de la première réunion de chantier, une liste de
à chaud
leurs projets réalisés antérieurement.
Avant le début des travaux, le produit de colma-
tage posé à chaud doit être conforme aux exigences 14.3.3.3 Attestation de conformité du
de la norme 4401 du Ministère. produit de colmatage
14.3.2.2 Produit de colmatage à froid Pour chaque livraison de produit de colmatage,
l’entrepreneur doit fournir au surveillant une attesta-
(joints de bordures et de glissières
tion de conformité datée et signée par le responsable
rigides en béton) du laboratoire du fabricant et contenant l’information
Le produit de colmatage à froid doit être un suivante pour chaque lot de production :
élastomère à base de polyuréthane conforme aux
14 exigences de la norme CAN/CGSB 19.13 « Mastic
d’étanchéité à un seul composant, élastomère, à


l’identification du fabricant;
le nom commercial du produit;
polymérisation chimique ».
• la date de fabrication;
14.3.2.3 Cordon de retenue
• le numéro du lot de production;
Le cordon de retenue doit être constitué d’une
mousse de polyéthylène à cellules fermées et être • la température minimale de mise en place.
conforme aux exigences relatives au type 1 de la
norme ASTM D5249 « Standard Specification for Pour le produit de colmatage posé à chaud :
Backer Material for Use with Cold-and Hot-Applied • les résultats des essais, à savoir : la pénétra-
Joint Sealants in Portland Cement Concrete and tion, la résilience et le fluage à la température
Asphalt Joints ». Le diamètre du cordon doit être ambiante réalisés selon la norme ASTM D5329
égal à 1,25 fois la largeur du réservoir de colmatage. « Standard Test Methods for Sealants and Fillers,
Hot-Applied, for Joints and Cracks in Asphaltic
14.3.2.4 Produit prémoulé and Portland Cement Concrete Pavements »;
Le produit prémoulé doit être conforme à la
norme ASTM D2628 « Standard Specification for • la température maximale de chauffage.
Preformed Polychloroprene Elastomeric Joint Seals Pour le produit de colmatage à froid :
for Concrete Pavements » en excluant l’exigence
relative à la perte de masse dans l’huile. • la conformité aux exigences de la norme CAN/
CGSB 19.13 « Mastic d’étanchéité à un seul
14.3.2.5 Lubrifiant composant, élastomère, à polymérisation
Le lubrifiant pour insertion du produit prémoulé chimique ».
doit être recommandé par le fabricant du produit Pour le produit prémoulé :
prémoulé et être conforme à la norme ASTM D2835
« Standard Specification for Lubricant for Installation • les résultats des essais réalisés selon les exi-
of Preformed Compression Seals in Concrete gences de la norme ASTM D2628 « Standard
Pavements ». Specification for Preformed Polychloroprene

14-14 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 14_2011.indd 14 2010-12-06 14:07:37


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

Elastomeric Joint Seals for Concrete Pave- Lorsque les résultats des essais d’évaluation
ments » en excluant l’exigence relative à la perte obtenus pour un lot de produit de colmatage satisfont
de masse dans l’huile. aux exigences du tableau 4401–1 de la norme 4401
Un lot de production de produit de colmatage du Ministère, ce lot de produit de colmatage peut être
correspond à une quantité déterminée de produit utilisé. Dans le cas contraire, le lot est rejeté et ne
présentant les mêmes caractéristiques physico- peut être utilisé et le processus d’évaluation est repris
chimiques, fabriqué selon le même procédé à partir sur un nouveau lot. Si 2 lots consécutifs s’avèrent
des mêmes constituants et de la même source non conformes, le processus d’évaluation est repris
d’approvisionnement, au cours d’une période de sur un troisième lot et ainsi de suite jusqu’à ce que
production ininterrompue. les résultats des essais d’évaluation du dernier lot
évalué satisfassent aux exigences. Tous les essais
14.3.3.4 Attestation de conformité d’évaluation en sus de ceux effectués sur les 2
du cordon de retenue premiers lots sont aux frais l’entrepreneur.
Pour chaque livraison de cordon de retenue, 14.3.3.6 Contrôle du produit de colmatage
l’entrepreneur doit fournir au surveillant une attesta- posé à chaud après chauffage
tion de conformité datée et signée par le responsable
du laboratoire du fabricant et contenant l’information La qualité du produit de colmatage après
suivante pour chaque lot de production : chauffage est évaluée à chaque journée de travail
à partir d’un échantillon constitué de 4 prélèvements
• l’identification du fabricant; effectués par le Ministère au cours de la journée de
• le nom commercial du produit; travail. Le produit doit être prélevé à la sortie de la
buse d’injection et versé dans des contenants de
• la date de fabrication; laboratoire de 177 ml remplis à 75 % de leur capacité.
• le numéro du lot de production; Deux contenants sont utilisés pour les premiers
essais de contrôle (pénétration et résilience), un
• les résultats d’essais effectués selon les exi- autre pour une reprise (pénétration ou résilience),
gences de la norme ASTM D5249 « Standard et le dernier est conservé au laboratoire en cas de
Specification for Backer Material for Use with contestation des résultats par l’entrepreneur.
Cold- and Hot-Applied Joint Sealants in Portland
Si chaque résultat d’essai est conforme aux
Cement Concrete and Asphalt Joints. »
exigences du tableau 4401–2 de la norme 4401
Un lot de cordon de retenue correspond à du Ministère, le produit est accepté. Si un résultat
5000 m de produit. d’essai est non conforme aux exigences du tableau
14.3.3.5 Évaluation du produit de
colmatage posé à chaud
4401–2 de la norme 4401 du Ministère, un nouvel
essai de pénétration ou de résilience est réalisé sur 14
un autre contenant. Si le nouveau résultat satisfait aux
avant le début des travaux exigences, le produit est accepté. Si un des résultats
Avant le début des travaux de colmatage à est non conforme aux exigences du tableau 4401–2
chaud des joints, l’entrepreneur doit transmettre de la norme 4401 du Ministère, le produit est jugé
au surveillant un échantillon de 10 kg de produit non conforme, ainsi que la partie des travaux corres-
de colmatage non chauffé, prélevé dans une boîte pondant à l’échantillonnage de la journée de travail.
sélectionnée de façon aléatoire et représentative du L’entrepreneur dispose de 5 jours après la
lot de produit de colmatage devant être utilisé (un réception des résultats d’essais effectués par
échantillon par lot). le laboratoire désigné par le surveillant pour les
L’entrepreneur doit prévoir un délai de 7 jours à contester et pour demander une reprise de l’essai
partir du moment de la réception de l’échantillon par le sur le dernier contenant. La reprise des essais est
surveillant pour la réalisation des essais d’évaluation effectuée en présence des 2 parties, au laboratoire
si le produit a déjà été évalué pour un autre projet désigné par le surveillant ou dans un laboratoire
durant l’année en cours et s’est avéré conforme aux enregistré choisi par l’entrepreneur et accepté par le
exigences du tableau 4401–1 de la norme 4401 du surveillant, et dont la portée de l’enregistrement se
Ministère. Pour un produit qui n’a pas été évalué rapporte aux essais de produit de colmatage posé
ou ne s’est pas avéré conforme aux exigences du à chaud. Le coût de ces essais est assumé par le
tableau 4401–1 de la norme 4401 du Ministère Ministère lorsque les résultats sont conformes aux
durant l’année en cours, l’entrepreneur doit prévoir exigences du tableau 4401–2 de la norme 4401 du
un délai de 21 jours pour la réalisation de tous les Ministère et par l’entrepreneur lorsqu’ils sont non
essais d’évaluation spécifiés au tableau 4401–1 de conformes. Si tous les résultats sont conformes aux
la norme 4401 du Ministère sur l’échantillon soumis. exigences du tableau 4401–2 de la norme 4401 du

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-15

CCDG-CR_section 14_2011.indd 15 2010-12-06 14:07:37


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

Ministère, le produit est accepté. Si un des résultats 14.3.4.2 Matériel pour nettoyage au jet
est non conforme, le produit est jugé non conforme, d’abrasif
ainsi que la partie des travaux correspondant à
l’échantillonnage de la journée de travail. Le compresseur doit posséder les caractéris-
tiques suivantes :
Lorsque le produit est jugé non conforme, ainsi
que la partie des travaux correspondant à l’échan- • pression minimale : 600 kPa;
tillonnage de la journée de travail, le surveillant exige
• débit minimal : 4 m³/min;
la reprise de la partie des travaux concernés aux frais
de l’entrepreneur. Ce dernier doit alors soumettre une • diamètre intérieur de la conduite : 19 mm.
proposition au surveillant pour décrire la méthode Le matériel pour nettoyage au jet d’abrasif doit
qu’il entend suivre pour reprendre les travaux. Les être muni d’un filtre pour capter l’huile. L’efficacité
nouveaux essais de contrôle sont effectués aux frais du filtre doit être démontrée au surveillant avant les
de l’entrepreneur. opérations de nettoyage.
14.3.3.7 Contrôle de réception du produit La lance doit avoir un diamètre intérieur de
prémoulé 25 mm et être munie d’une buse de 6 mm.
L’entrepreneur doit engager à ses frais un labo- 14.3.4.3 Matériel pour nettoyage au jet
ratoire enregistré pour réaliser les essais de contrôle d’air
de réception sur chacun des lots du produit prémoulé.
Le compresseur doit posséder les caractéris-
La dimension d’un lot est de 6000 m de produit. tiques suivantes :
Toute quantité restante de produit inférieure à 6000 m
est considérée comme un lot. L’entrepreneur doit • pression minimale : 600 kPa;
indiquer au surveillant la quantité de produit prémoulé
nécessaire à la réalisation du contrat. L’entrepreneur • débit minimal : 4 m³/min;
doit proposer au surveillant une procédure d’iden- • diamètre intérieur de la conduite : 19 mm.
tification de chacun des lots. L’échantillonnage doit
Le matériel pour nettoyage au jet d’air comprimé
être effectué par le personnel du laboratoire mandaté
doit être muni d’un filtre qui capte l’huile et l’humidité.
pour réaliser les essais, après avis au surveillant.
L’efficacité du filtre doit être démontrée au surveillant
L’échantillonnage consiste à prélever une longueur
avant les opérations de nettoyage.
de 1 m de produit par lot.
Les essais de contrôle exigés sont les 3 essais de 14.3.4.4 Matériel de pose pour produit
redressement et l’essai de compression - déflection à chaud
14 de la norme ASTM D2628 « Standard Specification
for Preformed Polychloroprene Elastomeric Joint
La chaudière doit être à double paroi et munie
d’un malaxeur fonctionnel en tout temps, d’un ther-
Seals for Concrete Pavements ».
momètre gradué en °C pour liquide caloporteur et
Les résultats des essais de contrôle sur chacun d’un thermomètre gradué en °C pour le produit de
des lots doivent être remis au surveillant avant le colmatage des joints. La température du liquide
début des travaux de colmatage. Lorsqu’un résultat caloporteur doit être contrôlée automatiquement
n’est pas conforme à la norme, le lot est rejeté. de façon à maintenir la température du produit de
colmatage et celle du liquide caloporteur à l’intérieur
14.3.4 Matériel des limites stipulées par le fabricant.
À la première réunion de chantier, avant le début Les thermomètres et les thermostats utilisés
des travaux de colmatage des joints, l’entrepreneur doivent correspondre aux caractéristiques métro-
doit soumettre au surveillant les fiches techniques logiques exigées en fonction de l’usage envisagé.
de tout le matériel qu’il entend utiliser et un certificat Chaque instrument utilisé doit être étalonné et pourvu
d’étalonnage des thermomètres et des thermostats d’un certificat âgé de moins d’un an délivré par un
de la chaudière, délivré dans l’année en cours par laboratoire enregistré, démontrant sa traçabilité et
un laboratoire enregistré. démontrant la conformité de son étalonnage.
14.3.4.1 Scie Une buse d’injection doit être utilisée pour la
Les équipements doivent être conçus pour scier pose du produit.
et chanfreiner le béton. La scie doit être autopropul- L’utilisation de pots verseurs ou d’épandeurs
sée et munie d’une lame au diamant. L’emploi d’une sur roues est interdite.
scie à impact, d’une toupie ou d’un outil à percussion
n’est pas permis. 14.3.4.5 Matériel de pose pour produit
prémoulé
L’appareil pour la pose du produit prémoulé doit
permettre d’insérer le produit prémoulé à la profon-
deur spécifiée sans l’étirer, le contracter ni le tordre

14-16 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 14_2011.indd 16 2010-12-06 14:07:37


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

au-delà des limites permises. L’appareil de pose doit Après le nettoyage au jet d’abrasif, l’entrepreneur
être approuvé par le fabricant du produit prémoulé. doit déloger complètement les débris de jet d’abrasif
incrustrés ou adhérant aux parois du réservoir et
14.3.5 Mise en œuvre nettoyer la surface de la chaussée.
14.3.5.1 Conditions préalables Avant la pose du cordon de retenue ou du
produit prémoulé, un nettoyage du réservoir au jet
Les travaux doivent être exécutés après que le d’air comprimé doit être effectué.
béton a atteint 70 % de la résistance en compres-
sion exigée à 28 jours et après toute correction par Après le nettoyage, les parois du réservoir
meulage. doivent être sèches et exemptes de poussières, de
graisse ou de corps étrangers.
Les travaux de pose de produit à chaud doivent
être exécutés lorsque la température ambiante est 14.3.5.5 Colmatage au moyen d’un produit
supérieure à 5 °C. à chaud
14.3.5.2 Joint transversal entre le béton et Immédiatement après le nettoyage du réservoir
l’enrobé au jet d’air, un cordon de retenue est inséré dans le
réservoir. Un second nettoyage au jet d’air est requis
Le colmatage du joint entre le béton et l’enrobé immédiatement avant la pose du produit à chaud.
doit être réalisé avec un produit de colmatage posé
à chaud. La chaudière doit être remplie avec du produit
provenant de son emballage original. La chaudière
14.3.5.3 Exécution du réservoir de doit être vide au début des travaux.
colmatage La température du produit à chaud doit être
Le réservoir est réalisé par sciage du béton maintenue en tout temps à l’intérieur des limites
selon les exigences des plans et devis. Les parois spécifiées par le fabricant. Tout produit de colma-
du réservoir doivent être verticales. Les arêtes du tage chauffé à une température excédant la limite
réservoir doivent être chanfreinées à 45o et à une supérieure est rejeté. Dans ce cas, l’entrepreneur
profondeur de 3 mm. doit vider la chaudière et la remplir de nouveau avec
du produit neuf.
Le trait de scie pour l’amorce de fissuration ou
le joint de construction doit se situer à l’intérieur des Le produit à chaud doit être appliqué à l’aide
limites du réservoir. d’une buse d’injection et posé en une seule couche
sans emprisonner d’air entre le cordon de retenue
Le réservoir doit être rectiligne et ne pas dévier et le produit.
de plus de 6 mm sur une longueur de 3 m.
La réalisation du réservoir ne doit pas précéder
Pendant les 30 premières minutes suivant
l’application du produit à chaud, la circulation sur
14
de plus de 48 heures la pose du produit de colmatage. les réservoirs de colmatage est interdite. La pose
d’un produit anti-adhérent ne raccourcit pas ce délai
14.3.5.4 Nettoyage du réservoir de
minimal.
colmatage
En cas de pluie, les travaux de colmatage doivent
Cet article s’applique aussi aux réservoirs réa- être arrêtés immédiatement. Les travaux peuvent
lisés dans les joints des bordures et des glissières être repris dès que le surveillant juge que les joints
rigides en béton. à colmater sont devenus secs. L’entrepreneur doit
Immédiatement après la réalisation du réservoir, planifier son travail afin que le produit restant dans
l’entrepreneur doit éliminer complètement les résidus la chaudière à la fin de la journée ne dépasse pas
laiteux et autres débris dans le réservoir et sur la le tiers du contenant.
surface de la dalle au moyen d’un jet d’eau. Le jet
d’eau doit être appliqué du centre de la chaussée 14.3.5.6 Colmatage au moyen d’un produit
vers les accotements. prémoulé
L’entrepreneur doit ensuite nettoyer les parois du Immédiatement après le nettoyage du réservoir
réservoir au jet d’abrasif pour obtenir une surface légè- au jet d’air, le produit prémoulé est lubrifié et inséré
rement rugueuse et sans débris détachables. Le jet dans le réservoir en respectant le mode d’installation
d’abrasif doit être appliqué séparément sur chacune recommandé par le fabricant du produit.
des parois verticales. Il ne doit pas être appliqué sur la Les parois latérales du produit prémoulé doi-
surface de la dalle ni sur le chanfrein. L’entrepreneur vent être pleinement en contact avec les parois du
doit adapter sa méthode de travail en fonction du réservoir. Le produit prémoulé ne doit pas être tordu
type de jet d’abrasif choisi. La méthode de travail ni étiré au-delà de 3 % ou contracté de plus de 2 %.
doit respecter les exigences environnementales.
Au besoin, l’entrepreneur doit effectuer un contrôle
de la poussière produite par ses opérations.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-17

CCDG-CR_section 14_2011.indd 17 2010-12-06 14:07:37


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

Pour vérifier l’étirement et la contraction du réaliser l’inspection des joints dans les 2 semaines
produit, l’entrepreneur doit mesurer et marquer le qui suivent les grands froids, l’inspection doit être
produit prémoulé d’un joint transversal complet avant réalisée dans les meilleurs délais après cette période.
la pose et le mesurer une fois posé pour s’assurer L’absence de l’entrepreneur lors de cette inspection
qu’il n’est pas étiré de plus de 3 % ou contracté n’invalide pas les résultats.
au-delà de 2 %. Cette vérification doit être faite au
début de chaque jour et de chaque quart de travail 14.3.6.1.3 Traitement des joints à reprendre
à compter du début de l’installation et aux 25 joints Dans le cadre de la garantie d’entretien, l’entrepre-
transversaux au fur et à mesure de l’avancement neur doit exécuter les travaux de correction qui lui
des travaux. L’intervalle de 25 joints peut être réduit auront été signalés à la suite de l’inspection des
lorsque l’entrepreneur ne réussit pas à poser le joints. Ces reprises doivent être exécutées dans
produit prémoulé selon les exigences. un délai de 30 jours suivant la réception de l’avis
Tout produit dont l’installation ne répond pas à de correction et au plus tard le 15 juin de l’année
ces exigences doit être rejeté. courante de l’inspection, même si cette dernière date
Tout raccordement du produit prémoulé doit se situe après la période de garantie.
être collé selon les recommandations du fabricant. L’entrepreneur doit reprendre le colmatage des joints
en cas de défauts de contraction, d’étirement, d’arra-
14.3.5.7 Intersection des joints
chement et de dégagement. Le produit prémoulé
À l’intersection des joints, l’entrepreneur doit avec un dégagement de 12 mm et plus ainsi que le
mettre en place les produits de colmatage de façon produit prémoulé tordu et n’adhérant plus aux parois
à assurer l’étanchéité. L’entrepreneur doit assurer doit être remplacé. Le produit prémoulé retiré du
la continuité du produit prémoulé des joints trans- réservoir ne doit pas être réutilisé. L’entrepreneur
versaux. doit réaliser les travaux de reprise de traitement des
joints à ses frais.
14.3.6 Mode de paiement
Le colmatage des joints est payé au mètre. Le Le Ministère tolère 5 % de traitement de joints pré-
prix couvre notamment la préparation, y inclus le moulés ne répondant pas exactement aux exigences
sciage et le nettoyage, la fourniture et la pose des pour chacun des joints transversaux. Pour les joints
matériaux, l’application de la garantie d’entretien, la longitudinaux, la longueur de référence est de 20 m.
signalisation des travaux requise et toute dépense Cette tolérance s’applique uniquement pour le res-
incidente. pect de la garantie d’entretien et ne s’applique pas
à la réception des travaux.
14.3.6.1 Garantie d’entretien des joints
14 Avant la signature du contrat par les parties, le 14.4 Réparation du revêtement en
soumissionnaire doit fournir au Ministère une lettre
d’intention émise par une compagnie d’assurance
béton
ayant un permis d’exploitation en assurance garantie 14.4.1 Matériaux
délivré par l’Autorité des marchés financiers du
Québec s’engageant à fournir le cautionnement À moins d’une stipulation différente au présent
d’entretien requis, au regard de la garantie article, les matériaux utilisés sont les mêmes que
d’entretien, à la réception des travaux. ceux exigés pour la construction du revêtement en
béton.
14.3.6.3.1.1 Garantie d’entretien
14.4.1.1 Béton
À la réception des travaux, l’entrepreneur doit fournir Le béton utilisé pour la réparation doit être
un cautionnement d’entretien délivré par une com- conforme aux caractéristiques du mélange de type  IV
pagnie d’assurance ayant un permis en assurance de la norme 3101 du Ministère.
garantie délivré par l’Autorité des marchés financiers
du Québec. Ce cautionnement doit respecter les dis- 14.4.1.2 Treillis métallique
positions inscrites sur le formulaire « Cautionnement
Le treillis métallique doit être de dimension
d’entretien » (V-2983) et engager le signataire du
de 152 mm × 152 mm – MW 25,8 × MW 25,8 et
contrat. Il doit être valide pour une période de 2 ans
conforme à la norme 5101 du Ministère.
à compter de la réception des travaux de colmatage
des joints et doit être d’une valeur égale à 25 % du 14.4.1.3 Agent de liaisonnement
montant total du contrat de colmatage des joints.
L’agent de liaisonnement du nouveau béton au
14.3.6.3.1.2 Inspection béton existant doit être un coulis cimentaire composé
de ciment et de sable mélangés à volumes égaux
Dans l’hiver qui suit le colmatage des joints, le sur- avec un rapport eau/ciment (E/C) n’excédant pas
veillant procède à l’inspection des joints en présence 0,45. Un superplastifiant peut être ajouté pour obtenir
de l’entrepreneur. Lorsqu’il n’est pas possible de la consistance requise pour l’application.

14-18 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 14_2011.indd 18 2010-12-06 14:07:37


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

14.4.2 Assurance de la qualité Le trait de scie doit être rectiligne et ne doit pas
L’assurance de la qualité des matériaux est effec- dévier de plus de 10 mm mesurés sur 3 m. Pour des
tuée selon les exigences concernant la construction écarts supérieurs, l’entrepreneur doit reprendre à
du revêtement en béton, à l’exception des exigences ses frais le trait de scie et supporter le coût de la
relatives aux essais de résistance en flexion, d’épais- surface supplémentaire à réparer.
seur de revêtement et d’uni de surface. Advenant une épaufrure dans les premiers
35 mm à partir de la surface du revêtement, l’entre-
14.4.3 Matériel preneur doit refaire, à ses frais, un nouveau trait de
À moins d’une stipulation différente au présent scie et enlever cette partie.
article, le matériel utilisé est le même que celui exigé
pour la construction du revêtement en béton ou pour 14.4.4.3 Enlèvement du béton
le colmatage de joints. 14.4.4.3.1 Réparation en surface
Pour les réparations en surface, le marteau L’entrepreneur doit faire des traits de scie de
pneumatique utilisé doit être de 14 kg ou moins. 50 mm de profondeur sur le périmètre de la surface
à réparer. Il doit démolir et enlever le béton sur une
14.4.4 Mise en œuvre
profondeur minimale de 75 mm sans dépasser la
14.4.4.1 Restrictions concernant les moitié de l’épaisseur du revêtement à l’endroit où
il est endommagé. Le fond de la réparation doit
réparations en surface
être relativement plat et horizontal par rapport aux
Les réparations en surface doivent s’effec- parois verticales.
tuer sur une épaisseur minimale de 75 mm sans
dépasser la moitié de l’épaisseur du revêtement à 14.4.4.3.2 Réparation en profondeur
réparer. Toutefois, si la dimension de la surface à L’entrepreneur doit scier, sur toute l’épaisseur de
réparer excède 1,5 m2, la réparation doit être faite la dalle, le périmètre de la surface à réparer. La partie
en profondeur. de béton découpée doit être enlevée par levage. Tout
Lorsqu’une surface à réparer dépasse en profon- débris doit être enlevé jusqu’à la fondation.
deur 50 % de l’épaisseur du revêtement ou lorsque Lors des travaux, l’entrepreneur doit prendre
le dessus des goujons et des tirants est apparent, soin de ne pas briser la paroi verticale. Lorsqu’il
la réparation doit être faite en profondeur. y a reprise attribuable à un bris ou une épaufrure
Le long des joints, les épaufrures dont la largeur dans le béton, les frais engagés sont à la charge
totale est inférieure à 40 mm sont colmatées à l’aide de l’entrepreneur.
d’un produit de colmatage posé à chaud.

14.4.4.2 Délimitation des surfaces


14.4.4.4 Réparation de la fondation 14
Pour la réparation en profondeur de la dalle,
Le surveillant détermine l’emplacement des l’entrepreneur doit enlever les débris et les maté-
surfaces à réparer et le type de réparation à faire. riaux souillés. Il doit procéder au compactage de la
Ces surfaces comprennent un excédent de 150 mm fondation à l’aide d’un compacteur manuel. Après
de béton en bon état. compactage, l’entrepreneur doit restaurer le profil
Pour les dalles de plus de 6 m, les dimensions de la fondation avec du béton de même qualité que
minimales d’une réparation en profondeur doivent le béton stipulé pour la réparation.
être de 1,8 m de longueur sur une largeur ou une 14.4.4.5 Perçage des trous et installation
demi-largeur de voie. La longueur est portée à 3,6 m
lorsque la réparation est de part et d’autre d’un joint des goujons et tirants
transversal. Dans le cas des dalles de moins de 6 m, Le centre des trous doit être situé à mi-épaisseur
les dimensions de la réparation doivent être d’une de la dalle avec une tolérance verticale de ± 12 mm.
demi-voie d’un joint transversal à l’autre ou de 1,8 m Le diamètre des trous doit excéder de 7 mm celui des
de longueur sur une largeur de voie. Lorsqu’un joint tirants et des goujons. L’entrepreneur doit suivre les
longitudinal se trouve à l’intérieur d’une réparation, la recommandations du fabricant du produit d’ancrage.
réparation doit s’effectuer au minimum sur une demi- Les tirants et goujons doivent être tenus en place
largeur de voie de chaque côté. Les joints de retrait parallèlement à la surface jusqu’à ce que le produit
de la réparation doivent être dans le prolongement d’ancrage durcisse. L’axe des goujons ne doit pas
de ceux des dalles voisines. dévier de plus de 6 mm sur la longueur du goujon
Les côtés de la surface à réparer doivent être par rapport à l’alignement théorique dans le plan
parallèles au joint longitudinal et au joint transversal. horizontal et dans le plan vertical.
Aucun trait de scie ne doit chevaucher de plus de
35 mm les surfaces adjacentes.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-19

CCDG-CR_section 14_2011.indd 19 2010-12-06 14:07:37


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

14.4.4.6 Treillis métallique planche compressible de 19 mm et leur emplacement


Dans les dalles de plus de 6 m, le treillis doit est déterminé par le surveillant. Les joints doivent
être posé à la mi-épaisseur du revêtement mais il coïncider avec les joints des dalles voisines.
doit être placé au-dessus des tirants et des goujons. 14.4.4.11 Joint de désolidarisation
Le treillis doit être maintenu à la bonne hauteur en
plaçant le nombre de supports nécessaire. Le treillis Le joint de désolidarisation doit être conforme
doit s’arrêter à 75 mm des côtés de la surface à aux exigences concernant la construction du revê-
réparer et des joints. tement en béton.

14.4.4.7 Nettoyage et apprêt de la 14.4.4.12 Bétonnage


superficie à réparer L’entrepreneur doit procéder du centre de la
surface à réparer vers les bords. Une règle vibrante
Les surfaces où le nouveau béton vient en
doit être utilisée pour les surfaces à réparer qui ont
contact avec le béton existant doivent être nettoyées
une voie de largeur sur plus de 10 m de longueur ou
par jet de sable. Le nettoyage doit enlever les
un total de 100 m2 et plus de superficie.
morceaux de béton qui n’adhèrent plus parfaitement
afin d’obtenir une surface rugueuse. Immédiatement Le béton doit être consolidé à l’aide de vibra-
avant la coulée du béton, l’entrepreneur doit net- teurs de type à immersion. Pour les réparations
toyer toutes les surfaces avoisinantes, la surface en surface, le vibrateur à immersion doit avoir un
préparée ainsi que les parois de l’excavation, par diamètre maximal de 25 mm. Les vibrateurs doivent
jet d’air comprimé. être insérés à 300 mm de centre à centre sur toute la
surface de la réparation. Les travaux de talochage et
Sur toutes les surfaces où le nouveau béton doit
de lissage sont interdits. La texture de la surface doit
adhérer au béton existant, un liant d’apprêt doit être
satisfaire aux exigences concernant la construction
appliqué. Lorsque le liant d’apprêt sèche avant le
du revêtement en béton.
bétonnage, son application doit être recommencée.

14.4.4.8 Planche compressible 14.4.4.13 Cure


La cure du béton doit être effectuée avec un
Afin de conserver l’espace nécessaire au libre
matériau de cure formant membrane appliqué au
mouvement de la dalle du revêtement lors du béton-
nage d’une réparation en surface, l’entrepreneur doit taux de 0,2 l/m2 sur toute la surface du béton, incluant
installer une planche compressible dans les joints les bords des dalles. Le matériau de cure doit être
existants. La planche compressible doit satisfaire aux agité avant et pendant son application afin d’obtenir
exigences concernant la construction du revêtement un film homogène sur toute la surface.

14 en béton. La planche compressible doit avoir 13 mm


d’épaisseur. La planche doit excéder les dimensions
14.4.4.14 Amorce de fissuration
de la surface à réparer de 75 mm de chaque côté et L’amorce de fissuration doit être conforme aux
de 25 mm dans le fond. exigences concernant la construction du revêtement
en béton.
14.4.4.9 Joints longitudinaux pour
réparation en profondeur 14.4.4.15 Accotement en enrobé
Les joints longitudinaux de retrait et de construc- L’entrepreneur doit se conformer aux exigences
tion doivent être munis de tirants. concernant la construction du revêtement en béton.
De plus, lorsque l’entrepreneur doit enlever une partie
14.4.4.10 Joints transversaux pour de l’accotement pour installer un coffrage, il doit scier
l’enrobé avant d’excaver dans l’accotement. Le trait
réparation en profondeur
de scie doit être rectiligne. Sa localisation doit être
14.4.4.10.1 Joints de construction approuvée par le surveillant.
Les joints transversaux de construction doivent 14.4.4.16 Circulation sur la dalle de béton
être munis de tirants.
L’entrepreneur doit se conformer aux exigences
14.4.4.10.2 Joints de retrait concernant la construction du revêtement en béton.
Les joints transversaux de retrait doivent être 14.4.4.17 Finition
munis de goujons.
Le niveau de la surface réparée doit être le même
14.4.4.10.3 Joints de dilatation que celui du revêtement existant adjacent. Tout écart
Dans les dalles de plus de 6 m, les joints de plus de 5 mm, mesuré sur 3 m de longueur, doit
de dilatation doivent comporter des goujons de être corrigé par l’entrepreneur. S’il est prévu au contrat
30 m  ×  450 mm à 300 mm  c/c avec capsule d’expan- de meuler à la suite des réparations, l’entrepreneur
sion de 85 mm ± 10 mm. Les joints comportent une doit s’assurer d’obtenir un meulage sur 100 % de la
surface réparée.

14-20 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 14_2011.indd 20 2010-12-06 14:07:37


Date
2010 12 15

14 |  Revêtement de chaussée en béton

14.4.4.18 Colmatage des joints


Tous les joints du revêtement en béton doivent
être colmatés, y compris les joints entre le béton
et l’enrobé.

14.4.5 Mode de paiement


14.4.5.1 Réparation en surface
La réparation en surface du revêtement est
payée au mètre carré. Le prix couvre notamment
la fourniture, le transport, la pose de tous les maté-
riaux, les traits de scie, l’enlèvement du béton, la
mise au rebut des débris, le nettoyage et l’apprêt de
la superficie à réparer, la planche compressible, le
colmatage des joints, le bétonnage, la cure, l’amorce
de fissuration ainsi que la finition, et il inclut toute
dépense incidente.
Le prix unitaire révisé dans le cas de résistance
non conforme du béton est calculé selon le mode
de paiement pour la construction du revêtement en
béton. Aux fins du calcul, le prix unitaire au mètre
carré est converti en mètre cube en considérant une
épaisseur de 75 mm.

14.4.5.2 Réparation en profondeur


La réparation en profondeur du revêtement est
payée au mètre carré. Le prix couvre notamment la
fourniture, le transport, la pose de tous les matériaux,
les traits de scie, l’enlèvement du béton, l’élimination
des débris, la réparation de la fondation, les tirants,
les goujons, les treillis métalliques, le nettoyage et
l’apprêt de la surface à réparer, la planche compres-
sible, le colmatage des joints, le bétonnage, la cure
ainsi que l’amorce de fissuration, et il inclut toute 14
dépense incidente.
Le prix unitaire révisé dans le cas de résistance
non conforme du béton est calculé selon le mode
de paiement pour la construction du revêtement en
béton. Aux fins du calcul, le prix unitaire au mètre
carré est converti en mètre cube en tenant compte
de l’épaisseur de la dalle existante.

14.4.5.3 Béton pour réparation de


fondation
Le béton pour réparation de fondation est payé
au mètre cube. Le prix couvre notamment la fourniture
des matériaux, la mise en œuvre, ainsi que le contrôle
de la qualité, et il inclut toute dépense incidente.

14.4.5.4 Enrobé pour réparation des


accotements
L’enrobé pour réparation des accotements est
payé à la tonne. Le prix couvre notamment le sciage
et l’enlèvement de l’enrobé, l’emprunt de matériaux
granulaires, le compactage, le liant d’accrochage
ainsi que la mise en place de l’enrobé, et il inclut
toute dépense incidente.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 14-21

CCDG-CR_section 14_2011.indd 21 2010-12-06 14:07:37


CCDG-CR_section 14_2011.indd 22 2010-12-06 14:07:37
Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.1 Démolition des ouvrages de choc par frappe est inférieure à 60 J et qui est
existants monté sur un véhicule porteur d’une masse infé-
rieure à 1000 kg. Pour la démolition d’une glissière
15.1.1 Matériel en béton, il peut aussi utiliser soit un brise-béton
de type cisaille, soit un marteau hydraulique dont
15.1.1.1 Démolition complète l’énergie de choc par frappe est inférieure à 350 J
Dans le cas de la démolition d’une dalle sur et qui est monté sur un véhicule porteur d’une
poutres, l’entrepreneur doit utiliser une scie à béton masse inférieure à 3000 kg; par contre, les derniers
jusqu’à 100 mm des poutres et des diaphragmes. 100 mm de la glissière attenants à la dalle doivent
Pour une dalle sur poutres en béton, il peut aussi être démolis avec un marteau pneumatique manuel
utiliser, jusqu’à 300 mm des poutres et des diaphrag- d’au plus 15 kg.
mes, un marteau hydraulique dont l’énergie de choc Dans le cas du remplacement ou de l’élimination
par frappe est inférieure à 200 J et qui est monté d’un joint de tablier, l’entrepreneur doit utiliser un
sur un véhicule porteur d’une masse inférieure marteau pneumatique manuel d’au plus 30 kg ou un
à 1500 kg. Pour une dalle sur poutres en acier, il marteau hydraulique dont l’énergie de choc par frappe
peut aussi utiliser, jusqu’à 100 mm des poutres et est inférieure à 60 J et qui est monté sur un véhicule
des diaphragmes, un marteau hydraulique dont porteur d’une masse inférieure à 1000 kg pour les
l’énergie de choc par frappe est inférieure à 350 J épaulements du joint et pour la dalle. Cependant,
et qui est monté sur un véhicule porteur d’une pour le béton au niveau et en dessous de la nappe
masse inférieure à 3000 kg. Pour la démolition du inférieure d’armature de la dalle située au-dessus des
béton situé à proximité et au-dessus des poutres poutres et des diaphragmes, l’entrepreneur doit utili-
et des diaphragmes, l’entrepreneur doit utiliser un ser un marteau pneumatique manuel d’au plus 7 kg.
marteau pneumatique manuel d’au plus 30 kg ou Pour la démolition de la partie supérieure du garde-
un marteau hydraulique dont l’énergie de choc par grève ayant une épaisseur inférieure à 450 mm,
frappe est inférieure à 60 J et qui est monté sur un l’entrepreneur doit utiliser, jusqu’à 100 mm du béton
véhicule porteur d’une masse inférieure à 1000 kg. à conserver, un marteau pneumatique manuel d’au
Cependant, pour la démolition du béton au niveau plus 30 kg ou un marteau hydraulique dont l’énergie
et en dessous de la nappe inférieure d’armature de de choc par frappe est inférieure à 60 J et qui est
la dalle au-dessus des poutres et des diaphragmes, monté sur un véhicule porteur d’une masse inférieure
il doit utiliser un marteau pneumatique manuel d’au à 1000 kg. Par contre, pour un garde-grève ayant
plus 7 kg; le béton situé directement au-dessus des une épaisseur d’au moins 450 mm, l’entrepreneur
poutres en acier doit être enlevé de façon manuelle. peut utiliser, jusqu’à 100 mm du béton à conserver,
Dans le cas de la démolition d’un côté extérieur un marteau hydraulique dont l’énergie de choc par
d’une dalle sur poutres, l’entrepreneur doit utiliser, frappe est inférieure à 200 J et qui est monté sur un
jusqu’à 300 mm des poutres de rive en béton ou véhicule porteur d’une masse inférieure à 1500 kg.
jusqu’à 100 mm des poutres de rive en acier, un
marteau hydraulique dont l’énergie de choc par
Un marteau pneumatique manuel d’au plus 15 kg
doit être utilisé pour finaliser la démolition jusqu’au 15
frappe est inférieure à 350 J et qui est monté sur un béton à conserver du garde-grève. Pour la démoli-
véhicule porteur d’une masse inférieure à 3000 kg. tion des éléments en acier d’un joint de tablier ainsi
Dans le cas de la démolition des côtés extérieurs que de ceux intégrés à un chasse-roues ou à un
d’une dalle épaisse pleine, l’entrepreneur doit utiliser, trottoir, l’entrepreneur peut aussi utiliser un marteau
jusqu’à 100 mm du béton à conserver, un marteau hydraulique dont l’énergie de choc par frappe est
hydraulique dont l’énergie de choc par frappe est inférieure à 200 J et qui est monté sur un véhicule
inférieure à 350 J et qui est monté sur un véhicule porteur d’une masse inférieure à 1500 kg.
porteur d’une masse inférieure à 3000 kg. Il peut Dans le cas de la démolition d’une dalle de
aussi utiliser un brise-béton de type cisaille jusqu’à transition, l’entrepreneur doit utiliser, jusqu’à 300 mm
300 mm des poutres de rive ou du béton à conserver. du mur garde-grève, un marteau hydraulique dont
Pour la démolition du béton à proximité et au-dessus l’énergie de choc par frappe est inférieure à 350 J, et
des poutres, les exigences spécifiées dans le cas de qui est monté sur un véhicule porteur d’une masse
la démolition d’une dalle sur poutres s’appliquent. inférieure à 3000 kg, ou un brise-béton de type
Pour une dalle épaisse pleine, un marteau pneuma- cisaille. Pour la démolition du béton à proximité du
tique d’au plus 15 kg doit être utilisé pour finaliser la garde-grève, un marteau pneumatique d’au plus
démolition jusqu’au béton à conserver. 15 kg doit être utilisé pour finaliser la démolition
Dans le cas de la démolition d’un chasse-roue jusqu’au béton à conserver.
ainsi que d’un trottoir ou d’une piste cyclable en Dans le cas de la démolition complète d’un
surépaisseur au-dessus d’une dalle, l’entrepreneur tablier, il n’est pas permis d’utiliser un marteau
doit utiliser un marteau pneumatique manuel d’au hydraulique dont l’énergie par frappe est supérieure
plus 30 kg ou un marteau hydraulique dont l’énergie à 1000 J ni un marteau hydraulique qui est monté
sur un véhicule porteur d’une masse supérieure à
10 000 kg.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-1

CCDG-CR_section 15_2011.indd 1 2010-12-06 14:20:54


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.1.1.2 Démolition partielle L’entrepreneur doit prendre les précautions


Dans le cas de la démolition du béton au-dessus nécessaires pour ne pas plier ni endommager les
de la première nappe d’armature, l’entrepreneur barres d’armature à conserver. Les barres endom-
doit utiliser un marteau pneumatique manuel d’au magées par l’entrepreneur lors des travaux doivent
plus 15 kg pour les poutres, les diaphragmes, les être remplacées à ses frais en tenant compte d’une
colonnes, les blocs d’assise, les chevêtres, les dalles longueur minimale de chevauchement de 600 mm.
épaisses évidées et les autres éléments minces et La largeur de l’extrémité de la tige des marteaux
élancés. Pour les autres éléments de pont, il doit de démolition ne doit pas excéder le diamètre de
utiliser un marteau pneumatique manuel d’au plus cette tige.
30 kg ou un marteau hydraulique dont l’énergie de Lors de la démolition d’une dalle sur poutres
choc par frappe est inférieure à 60 J et qui est monté en acier, la tige des marteaux de démolition ne doit
sur un véhicule porteur d’une masse inférieure à pas venir en contact avec les poutres. Le béton situé
1000 kg. Par contre, pour les parties de semelles, directement au-dessus des poutres doit être enlevé
de culées, de piles, de murs ou de dalles épaisses de façon manuelle.
pleines ayant une épaisseur d’au moins 450 mm,
l’entrepreneur peut utiliser un marteau hydraulique L’entrepreneur doit maintenir le chantier en bon
dont l’énergie de choc par frappe est inférieure à ordre et exempt de matériaux de démolition et de
200 J et qui est monté sur un véhicule porteur d’une rebut accumulés.
masse inférieure à 1500 kg. À moins d’une indication contraire dans les plans
Dans le cas de la démolition du béton au niveau et et devis, les matériaux provenant de la démolition
en dessous de la première nappe d’armature, l’entre- deviennent la propriété de l’entrepreneur.
preneur doit utiliser un marteau pneumatique manuel 15.1.2.1 Démolition complète
d’au plus 7 kg pour les poutres, les diaphragmes, les
colonnes, les blocs d’assise, les chevêtres, les dalles L’expression « démolition complète » s’applique
épaisses évidées et les autres éléments minces ou à une structure qui doit être démolie en entier. Elle
élancés. Pour les autres éléments du pont, il doit s’applique aussi à un élément de pont à reconstruire
utiliser un marteau pneumatique manuel d’au plus en entier (tablier, dalle sur poutres, joint de tablier,
15 kg. Cependant, pour la démolition du béton au etc.) ainsi qu’aux côtés extérieurs, chasse-roues,
niveau et en dessous de la nappe inférieure d’ar- glissières, trottoirs et pistes cyclables à reconstruire
mature d’une dalle au-dessus des poutres et des sur leur pleine section quelle que soit la longueur.
diaphragmes, l’entrepreneur doit utiliser un marteau L’entrepreneur ne doit procéder à la démolition
pneumatique manuel d’au plus 7 kg. complète d’un ouvrage existant que lorsque ce
Dans le cas de la démolition du béton situé dernier n’est plus requis pour la circulation du public.
au-delà d’une profondeur de 10 mm réalisée lors À l’exception des trottoirs, des chasse-roues, des
d’une réparation avec coffrages et surépaisseur, glissières en béton et des pistes cyclables reposant
15 l’entrepreneur doit utiliser un jet d’eau sous pres-
sion (pression 15 MPa, débit 20 l/min, buse à jet
sur une dalle à conserver, l’entrepreneur doit fournir
au surveillant le plan de démolition indiquant notam-
rotatif concentré et distance buse-surface de béton ment les méthodes, l’équipement et les séquences
comprise entre 150 mm et 200 mm). L’eau utilisée de démolition prévus par l’entrepreneur de façon
doit être claire et exempte de substances nuisibles. à ne pas compromettre en tout temps la stabilité
L’hydrodémolition peut être utilisée comme autre globale de l’ouvrage. Le plan doit aussi préciser les
possibilité pour toute démolition de béton, dans la moyens utilisés pour récupérer les matériaux de
mesure où elle donne des résultats comparables démolition de façon à empêcher leur déversement
à ceux obtenus avec les marteaux pneumatiques dans les cours d’eau, sur les voies de circulation et
manuels ou hydrauliques autorisés. sur les voies ferrées.
L’utilisation d’un brise-béton de type cisaille La démolition complète d’un pont doit être faite
n’est pas autorisée. selon une des méthodes suivantes :
• lorsque le pont à démolir nuit à la construction
15.1.2 Mise en œuvre d’un nouvel ouvrage, la démolition doit inclure
Les zones à démolir doivent être délimitées par les semelles et la partie supérieure des pieux;
un trait de scie de 20 mm de profondeur perpendicu-
laire à la surface sur toutes les faces. La profondeur • lorsque le pont à démolir ne nuit pas à la
du trait de scie est réduite au besoin pour éviter construction, l’entrepreneur doit démolir
d’endommager l’armature. complètement le tablier puis les unités de fon-
dation comme suit :
Les traits de scie ne doivent pas se croiser; la
démolition du béton près du point de rencontre de ◆◆ les culées et les piles doivent être démolies
2  traits de scie doit être réalisée à l’aide d’un marteau jusqu’à 1 m sous le niveau du sol fini (terrain
pneumatique manuel de 7 kg. naturel ou lit de rivière). Dans le cas où ces

15-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 2 2010-12-06 14:20:54


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

unités de fondation se situent sous des L’utilisation de plus d’un marteau hydraulique
voies de circulation ou des accotements de dans un rayon de 5 m est interdite.
la route projetée et que le dessous de leurs Lorsque l’hydrodémolition est utilisée, les sur-
semelles se situe à moins de 2,5 m du profil faces à conserver doivent être nettoyées à l’eau
final de la route, ces unités et leurs semelles après l’hydrodémolition et avant leur assèchement.
doivent être entièrement démolies; L’entrepreneur doit prendre les précautions requises
◆◆ dans le cas d’un pont sur rivière, l’entre- pour ne pas polluer l’environnement et protéger la
preneur doit redonner à la rivière la section propriété publique ou privée adjacente au lieu des
originale selon les profils amont et aval travaux contre tout dommage pouvant résulter de
visibles au-delà de l’ouvrage à démolir. l’hydrodémolition.
La démolition du béton à proximité des poutres Les dispositions nécessaires doivent être prises
et des diaphragmes à conserver doit être effec- afin d’éviter que les matières huileuses ou autres
tuée à l’aide de marteaux pneumatiques manuels substances provenant du matériel de démolition ne
conformes aux exigences concernant le matériel souillent le béton à conserver. Le matériel défectueux
utilisé pour la démolition partielle. doit être remplacé, et le béton sali doit être nettoyé
ou réparé en surface.
L’utilisation d’un marteau hydraulique n’est
autorisée que si l’entrepreneur fournit au surveillant 15.1.2.2.2 Considérations structurales
la fiche technique du marteau attestant que les carac- L’entrepreneur doit planifier la démolition des
téristiques techniques de ce dernier sont conformes différentes parties d’un ouvrage de façon à ne pas
aux exigences. compromettre la stabilité de l’ouvrage. Lorsque la
L’utilisation de plus d’un marteau hydraulique démolition doit être faite en phases afin de ne pas
dans un rayon de 5 m est interdite pour la démo- compromettre la stabilité de l’ouvrage, la réparation
lition d’une dalle lorsque les poutres doivent être doit être exécutée et le béton doit avoir atteint une
conservées. résistance à la compression de 25 MPa avant de
procéder à la phase de démolition suivante. La circu-
15.1.2.2 Démolition partielle lation doit être interdite sur la voie au-dessus d’une
L’expression « démolition partielle » s’applique colonne extérieure pendant les travaux de démolition
à toute portion d’élément de pont à réparer. et de réparation de celle-ci. Dans le cas d’une unité
L’entrepreneur doit fournir au surveillant au de fondation ayant au moins 4 colonnes, la démolition
moins 7 jours avant le début de la démolition une partielle des colonnes ne doit pas être effectuée
procédure écrite indiquant les moyens utilisés pour simultanément sur 2 colonnes adjacentes.
récupérer les matériaux de démolition de façon à Au début de la démolition du béton d’éléments
empêcher leur déversement dans les cours d’eau, précontraints, l’entrepreneur doit s’assurer de l’em-
sur les voies de circulation et sur les voies ferrées. placement exact des câbles, et toutes les précautions
Les parties de revêtement de talus et de remblai doivent être prises pour ne pas les endommager lors
des travaux de démolition.
15
qui nuisent à l’exécution des travaux doivent être
enlevées et restaurées une fois les travaux complétés. 15.1.2.2.3 Délimitation des surfaces
Les surfaces doivent être fréquemment net- Les parties de l’ouvrage à démolir sont indiquées
toyées durant la démolition afin de permettre au aux plans et devis et sont délimitées sur les lieux
surveillant de déterminer si la démolition doit se par le surveillant.
poursuivre plus profondément.
L’entrepreneur doit fournir l’accès aux parties
À la suite de réparations antérieures, le béton à d’ouvrage à démolir afin de permettre au surveillant
démolir peut contenir un treillis métallique. de déterminer le type de réparation à effectuer et de
À moins d’une autorisation écrite préalable par délimiter les zones à réparer.
le surveillant, le délai entre la démolition et la mise Les surfaces de la dalle à réparer ne sont
en place du béton d’une partie d’ouvrage ne doit déterminées qu’après l’enlèvement de l’enrobé par
pas dépasser deux mois. décapage de la dalle et la réalisation du nettoyage
15.1.2.2.1 Matériel de base nécessaire pour la pose de la membrane
d’étanchéité. La réparation de la dalle ne doit
L’utilisation d’un marteau hydraulique n’est commencer qu’après la délimitation complète des
autorisée que si l’entrepreneur fournit au surveillant surfaces à réparer.
la fiche technique du marteau attestant que les carac-
téristiques techniques de ce dernier sont conformes Un béton sain est défini comme un béton non
aux exigences. délaminé dont les constituants restent encore reliés
entre eux sous l’impact d’un marteau de maçon ou
Les marteaux doivent être manoeuvrés à un de géologue.
angle compris entre 45° et 60° par rapport à la
surface démolie. Le surveillant peut en tout temps limiter la
démolition de béton non sain ou désigner des

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-3

CCDG-CR_section 15_2011.indd 3 2010-12-06 14:20:54


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

surfaces additionnelles sur le pourtour des zones Les surfaces de béton à réparer avec du béton
à réparer à la suite des travaux de démolition. Du projeté doivent être démolies jusqu’à une profondeur
béton sain doit souvent être démoli afin d’atteindre minimale de 60 mm; tout le béton non sain situé
les dimensions minimales de démolition stipulées au-delà de cette profondeur doit être enlevé. Toute
aux plans et devis. l’armature rendue apparente doit être dégagée de
25 mm.
15.1.2.2.4 Dalle sur poutres
La démolition du béton des surfaces à réparer 15.1.3 Mode de paiement
d’une dalle sur poutres doit être effectuée selon les La démolition complète d’un ouvrage ou d’une
modalités suivantes : partie d’un ouvrage est payée à prix global ou au
mètre cube. Le prix couvre notamment les excava-
• pour une réparation en surface, les surfaces
tions, le remplissage des excavations, la fourniture
doivent être démolies jusqu’à une profondeur
du matériel, la mise en œuvre ainsi que la mise au
minimale de 60 mm; tout le béton non sain
rebut des matériaux de démolition, et il inclut toute
rencontré au-delà de cette profondeur doit être
dépense incidente. Dans le cas de la réfection des
enlevé. Toute l’armature rendue apparente doit
côtés extérieurs d’un pont, le prix inclut aussi l’enlève-
être dégagée de 25 mm;
ment des drains et des dispositifs de retenue en acier.
• pour une réparation en profondeur, le béton À moins que la démolition partielle d’une partie
doit être démoli sur toute l’épaisseur de la dalle d’ouvrage ne fasse l’objet d’un article au bordereau,
lorsque la profondeur de démolition nécessaire tous les frais engagés par l’entrepreneur pour la réa-
à l’obtention du béton sain ou au dégagement lisation de cet ouvrage, incluant notamment le coût
de l’armature dépasse 100 mm ou lorsque le des excavations, du remplissage des excavations, de
béton du dessus de la dalle est sain et le béton la fourniture du matériel, de la mise en œuvre ainsi
du dessous de la dalle est non sain. que de la mise au rebut des matériaux de démolition
sont inclus dans les prix unitaires ou globaux des
15.1.2.2.5 Dalle épaisse, trottoir, piste ouvrages pour lesquels la démolition est exigée.
cyclable, assise et dessus de
semelle Si la démolition partielle d’une partie d’ouvrage
fait l’objet d’un article particulier au bordereau, la
La démolition des surfaces à réparer du béton démolition partielle est payée au mètre carré ou au
d’une dalle épaisse, d’un trottoir ou d’une piste cycla- mètre cube. Le prix couvre notamment les excava-
ble en surépaisseur au-dessus d’une dalle, d’une tions, le remplissage des excavations, la fourniture
assise ou du dessus d’une semelle d’un ouvrage du matériel, la mise en œuvre ainsi que la mise au
doit être effectuée selon les modalités suivantes : rebut des matériaux de démolition, et il inclut toute
• pour une réparation en surface, les surfaces dépense incidente.
doivent être démolies jusqu’à une profondeur
15 minimale de 60 mm; tout le béton non sain situé
au-delà de cette profondeur doit être enlevé.
15.2 Fondations

Toute l’armature rendue apparente doit être 15.2.1 Documents requis


dégagée de 25 mm; L’entrepreneur doit fournir au surveillant le plan
du batardeau et celui du soutènement temporaire
• il y a réparation en profondeur lorsque la pro- à construire.
fondeur de démolition nécessaire à l’obtention
du béton sain ou au dégagement de l’armature 15.2.2 Exigences de conception
dépasse 120 mm. En plus de tenir compte de la hauteur des hautes
15.1.2.2.6 Autres éléments eaux, le batardeau doit être conçu en fonction de
la stabilité des sols. Les dimensions horizontales
Les surfaces de béton à réparer avec coffrages d’un batardeau en palplanches doivent excéder d’au
et surépaisseur ainsi que les surfaces de béton moins 600 mm le pourtour de la base de l’ouvrage
existantes sur lesquelles du nouveau béton doit (semelle ou radier, mais non le coussin).
être mis en place doivent être démolies jusqu’à une
profondeur minimale de 10 mm. Le béton situé au- Les sols utilisés pour la construction d’un batar-
delà de cette profondeur et qui se désagrège sous deau en terre ne doivent pas contenir plus de 10 %
l’action d’un jet d’eau sous pression de 15 MPa doit de matières fines passant le tamis de 80 μm, à moins
être enlevé. Tout le béton délaminé doit être enlevé. qu’ils ne soient confinés au moyen d’un géotextile.
Les surfaces de béton à réparer avec coffrages Les planches utilisées pour la construction des
sans surépaisseur doivent être démolies jusqu’à batardeaux en bois doivent être bouvetées et avoir
une profondeur minimale de 100 mm; tout le béton une épaisseur d’au moins 75 mm.
non sain situé au-delà de cette profondeur doit être
enlevé. Toute l’armature rendue apparente doit être
dégagée de 25 mm.

15-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 4 2010-12-06 14:20:55


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Dans le cas d’un ouvrage d’art qui n’est pas • les résultats des essais de contrôle des
construit sur pieux, la conception des batardeaux caractéristiques intrinsèques, de fabrication et
et des soutènements temporaires doit tenir compte complémentaires;
de la préservation de l’intégrité des sols sous cette
fondation. • le nom du laboratoire enregistré chargé de
réaliser ces analyses et essais.
15.2.3 Matériaux 15.2.4.1.2 Contrôle de réception
15.2.3.1 Matériaux granulaires et pierres Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par
Les matériaux granulaires de type MG doivent le Ministère, celui-ci consiste en la prise d’échantillons
être conformes à la norme NQ 2560–114 « Travaux de pour la réalisation des analyses granulométriques
génie civil  –  Granulats », « Partie II  :  Fondation, sous- et les essais de contrôle des caractéristiques intrin-
fondation, couche de roulement et accotement », et sèques, de fabrication et complémentaires.
ce, après la mise en œuvre des matériaux.
15.2.4.2 Pierres
Les matériaux granulaires de type CG doivent
Pour chaque source de pierres, l’entrepreneur
être conformes à la norme NQ 2560–114 « Travaux
doit fournir au surveillant, au moins 7 jours avant
de génie civil – Granulats », « Partie III : Coussin,
la première livraison, une attestation de conformité
enrobement, couche anticontaminante et couche fil-
contenant les informations suivantes :
trante », et ce, après la mise en œuvre des matériaux.
Les pierres des revêtements de protection en • les résultats complets de l’analyse qualitative
pierres et des revêtements en pierres cimentées des pierres, lorsque celle-ci est requise, et des
doivent être conformes à la norme 14501 du Ministère. essais de contrôle des caractéristiques indi-
Dans le cas des revêtements en pierres cimentées, quées à la norme 14501 du Ministère;
les pierres doivent être de calibre 200 – 300 et être • le nom du laboratoire enregistré chargé de
exemptes de matières étrangères; le mortier doit réaliser l’analyse qualitative des pierres, lorsque
être conforme à la norme CAN/CSA–A179 « Mortier celle-ci est requise, et les essais de contrôle;
et coulis pour la maçonnerie en éléments » et être
de type N. • la localisation de la réserve et de la zone à
exploiter.
15.2.3.2 Géotextiles
Les géotextiles doivent être de type V et être 15.2.4.3 Géotextiles
conformes à la norme 13101 du Ministère. Les géotextiles doivent répondre aux exigences
d’assurance de la qualité des géotextiles de la section
15.2.3.3 Pavés « Fondations de chaussée ».
Les pavés des revêtements de protection en
pavés doivent être conformes à la norme 3402 du
Ministère.
15.2.4.4 Pavés
Le Ministère effectue un contrôle de réception
15
selon la norme 3402 du Ministère, sauf que le nombre
15.2.3.4 Béton de pavés requis est égal à 8 au lieu de 24.
Le béton d’une base d’étanchement, d’un cous-
sin de support et d’un revêtement de protection doit 15.2.5 Mise en œuvre
être de type V. Le type XV peut aussi être utilisé pour
une base d’étanchement.
15.2.5.1 Batardeau
Après la construction de l’ouvrage, et après son
15.2.4 Assurance de la qualité inspection par un ingénieur membre de l’Ordre des
ingénieurs du Québec, l’entrepreneur doit remettre
15.2.4.1 Matériaux granulaires au surveillant un avis écrit signé par cet ingénieur
indiquant que le batardeau construit est conforme
15.2.4.1.1 Attestation de conformité au plan soumis. Cet avis doit aussi mentionner la
Pour chaque source de matériaux granulaires et date et l’heure de l’inspection.
au moins 7 jours avant la première livraison, l’entre-
L’entrepreneur doit assécher le batardeau.
preneur doit fournir au surveillant une attestation de
conformité contenant les informations suivantes : Si une base d’étanchement doit être construite,
l’entrepreneur doit laisser s’écouler le temps néces-
• le nom du fabricant; saire au dépôt des matériaux en suspension et
• le lieu de production; exécuter une inspection du fond de l’excavation
à l’aide d’une caméra vidéo avant de procéder au
• les résultats complets des analyses granulo- bétonnage sous l’eau. La caméra doit être fixée au
métriques; casque d’un plongeur et orientée selon les directives
du surveillant, à partir d’un moniteur, si l’entrepreneur

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-5

CCDG-CR_section 15_2011.indd 5 2010-12-06 14:20:55


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

ne peut pas réduire la turbidité de l’eau à la satisfaction 600 mm celui de la base de l’ouvrage (la semelle,
du surveillant. Le béton doit avoir une résistance à la le radier, mais non le coussin);
compression d’au moins 10 MPa avant de pomper
l’eau au site d’une base d’étanchement. • lorsqu’un batardeau en palplanches est requis
aux plans et devis, les dimensions horizontales
Lorsque le batardeau n’est plus nécessaire, de l’excavation sont limitées par celles du batar-
l’entrepreneur doit l’enlever; l’enlèvement s’effectue deau. Cependant, lorsque l’excavation doit être
de l’aval vers l’amont. Immédiatement avant de pro- continuée dans le roc, en contrebas du batar-
céder à l’enlèvement par temps froid d’un batardeau deau, les exigences relatives aux excavations
en terre, l’entrepreneur doit fragmenter les matériaux dans le roc solide s’appliquent;
gelés de la partie supérieure du batardeau.
• la largeur du fond des excavations d’un mur rem-
15.2.5.2 Soutènement temporaire blai renforcé ou d’un mur à ancrages multiples
Après la construction de l’ouvrage, et après son est égale à la distance entre la face avant de
inspection par un ingénieur membre de l’Ordre des la paroi du mur, de la semelle de réglage ou du
ingénieurs du Québec, l’entrepreneur doit remettre coussin de support lorsque l’un ou l’autre de ces
au surveillant un avis écrit signé par cet ingénieur éléments est requis, et un point situé à 300 mm
indiquant que le soutènement temporaire est construit au-delà de l’extrémité libre des inclusions ou
conformément au plan soumis. Cet avis doit aussi des ancrages;
mentionner la date et l’heure de l’inspection. • lorsque l’excavation est faite pour la pose d’un
Si le soutènement temporaire réalisé en palplan- tuyau sous une route, la largeur du fond des
ches métalliques est construit exactement à l’empla- excavations excède de 600 mm de chaque côté
cement et aux dimensions de l’ouvrage à exécuter, du diamètre extérieur du tuyau.
l’entrepreneur peut l’utiliser comme coffrage, après
acceptation du surveillant. Lorsque le soutènement 15.2.5.3.2 Fond des excavations
temporaire n’est plus nécessaire, l’entrepreneur doit Le fond des excavations doit être parallèle à
enlever les matériaux ou les couper au ras du sol la base de l’ouvrage, généralement horizontale ou
d’appui sans endommager le nouvel ouvrage. disposée en gradins, de capacité portante uniforme
et conforme aux exigences des plans et devis. Les
15.2.5.3 Excavations sols instables doivent être stabilisés ou remplacés.
Les excavations doivent être réalisées selon Le roc doit présenter une surface rugueuse et
les exigences relatives aux déblais de la section nette, exempte de débris de roc, cailloux, gravier
« Terrassements ». Par contre, les matériaux pro- ou terre. Le roc schisteux doit être nettoyé de toute
venant des excavations ne peuvent être réutilisés partie lâche.
pour les travaux concernés par la présente section à
moins d’indication contraire dans les plans et devis. Dans le cas d’un ouvrage qui n’est pas construit
15 L’entrepreneur doit donner un avis écrit d’au
sur pieux ou sur le roc, l’excavation des 500  derniers
millimètres de sol au-dessus de l’élévation prévue du
moins 24 heures au surveillant pour préciser la date fond des excavations doit être effectuée au moyen
et l’heure du début de l’excavation des 500 derniers d’un godet sans dents et juste avant la mise en place
millimètres lorsque l’ouvrage n’est pas construit sur des coffrages de la semelle. Les sols du fond des
pieux ou sur le roc. excavations ne doivent pas être remaniés.
15.2.5.3.1 Dimensions des excavations Lorsque les travaux relatifs au fond des excava-
Lorsque l’entrepreneur, de son propre chef, tions sont terminés, l’entrepreneur doit en informer le
excave en contrebas de la profondeur déterminée, surveillant en lui transmettant un avis écrit au moins
il doit supporter le coût des travaux nécessaires à 24 heures avant le début de la mise en place des
la correction de la défectuosité et recevoir, après coffrages. Le surveillant remet à l’entrepreneur un
correction, l’avis écrit du surveillant avant de conti- avis écrit l’autorisant à procéder à la mise en place
nuer ses travaux. Les dimensions théoriques d’une des coffrages lorsque les défectuosités décelées
excavation (longueur, largeur et pentes des parois) par le surveillant ont été corrigées.
sont les suivantes : 15.2.5.3.3 Assèchement des excavations
• dans le roc solide, les parois de l’excavation Les excavations doivent être asséchées et
sont verticales et les dimensions du fond de maintenues à sec pendant le temps nécessaire à
l’excavation sont celles de la base de l’ouvrage l’exécution des travaux.
(semelle, radier). Dans le cas où le roc n’est
pas découpé aux dimensions stipulées, le 15.2.5.4 Coussin
supplément de travaux exécutés est aux frais
de l’entrepreneur;
15.2.5.4.1 Coussin de support
L’entrepreneur doit donner un avis écrit d’au
• dans un sol autre que le roc solide, le pourtour moins 24 heures au surveillant pour préciser la date
du fond de l’excavation doit excéder d’au moins

15-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 6 2010-12-06 14:20:55


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

et l’heure du début des travaux de mise en place du placé avec une pente de 1,5V : 1H, à partir d’une
coussin de support. largeur minimale de 1,2 m ou d’une largeur détermi-
Un coussin de support en matériaux granulaires née par le remplissage des excavations, soit la plus
d’une épaisseur minimale de 150 mm est mis en grande des deux dimensions et ce, jusqu’au niveau
place sur un fond détrempé ou sur un sol de fonda- de la sous-fondation de chaussée pour les culées,
tion autre qu’en matériau granulaire. Dans le cas de jusqu’au niveau indiqué aux plans pour les piles ou
certains murs homologués, l’entrepreneur doit plutôt jusqu’au haut du mur. Dans le cas de certains murs
se conformer aux exigences de l’avis technique homologués, le remplissage des excavations et la
pertinent. Dans le cas des tuyaux utilisés comme mise en place du remblai doivent aussi tenir compte
ponceaux, un coussin de support en matériaux des exigences de l’avis technique pertinent.
granulaires doit être mis en place pour égaliser un Autour des piles d’un ouvrage qui est construit
fond de roc. Pour les autres ouvrages, un coussin au-dessus d’un plan d’eau, et à moins d’une indica-
de support en béton est mis en place pour égaliser tion contraire aux plans et devis, le remplissage des
un fond de roc. excavations et la mise en place du remblai doivent
Le coussin de support en matériaux granulaires être faits de la façon indiquée pour les culées, mais
doit être constitué d’un matériau de type MG 20. avec des pierres de calibre 100 – 200 avec D50 égal à
Dans le cas des murs de soutènement homologués, 150 mm, à partir du fond réel de l’excavation jusqu’au
le matériau granulaire doit être de type MG 20 ou niveau du lit de la rivière ou jusqu’à 600 mm au-dessus
MG 56 selon les exigences de l’avis technique de la semelle, soit le plus haut niveau des deux.
pertinent du Ministère. Ce coussin est mis en place Autour des ponceaux, le remplissage des
par couches de 150 mm d’épaisseur et est densifié excavations et la mise en place du remblai doivent
à 95,0 % de la masse volumique sèche maximale être réalisés selon les indications des plans et devis.
déterminée selon la norme CAN/BNQ 2501–255 Dans le cas de certains ponceaux homologués pour
« Sols – Détermination de la relation teneur en lesquels il n’y a pas d’exigences dans l’avis technique,
eau-masse volumique – Essai avec énergie de le remplissage des excavations et la mise en place du
compactage modifiée (2700 kN • m/m3) ». remblai doivent être faits avec un matériau granulaire
de type MG 20 ou CG 14 jusqu’à une hauteur de
15.2.5.4.2 Coussin de propreté 600 mm au-dessus de l’ouvrage.
Un coussin de propreté en matériaux granulaires Les matériaux granulaires doivent être mis en
d’une épaisseur minimale de 150 mm est mis en place par couches d’une épaisseur maximale de
place sur un fond détrempé d’un sol non porteur tel 300 mm. Le compactage des matériaux, y compris
que celui devant recevoir des pieux. le degré de compacité, doit être réalisé selon les
Le coussin de propreté doit être constitué d’un exigences relatives au compactage des matériaux de
matériau granulaire de type CG 14, MG 56 ou en la section « Terrassements ». Dans la zone adjacente
pierre nette de 20 mm. à la paroi de l’ouvrage, sur 1500 mm de largeur, le

15.2.5.5 Remplissage des excavations et


compactage doit être fait avec des compacteurs
dynamiques, des plaques vibrantes ou des rouleaux
15
remblai vibrants dont la masse par mètre de rouleau est
L’entrepreneur doit donner un avis écrit d’au inférieure à 800 kg. Dans le cas des ponceaux, ce
moins 24 heures au surveillant pour préciser la date matériel doit être utilisé jusqu’à ce que l’épaisseur de
et l’heure du début des travaux de remplissage et matériau granulaire au-dessus du ponceau atteigne
de mise en place du remblai. au moins 1000 mm; il faut, de plus, qu’une épaisseur
de 300 mm de matériau granulaire soit présente en
Le remplissage des excavations et la mise en tout temps entre le matériel de compactage et le
place du remblai doivent progresser simultanément dessus de l’ouvrage.
sur les deux faces d’un ouvrage de peu de largeur
comme un ponceau, un portique, une pile ou un En tout temps pendant le remblayage des tuyaux
autre ouvrage similaire. en tôle ou en polyéthylène, les déformations limites
verticales et horizontales du tuyau doivent être
Autour des culées et des piles d’un ouvrage qui vérifiées. La vérification doit être réalisée par l’entre-
n’est pas construit au-dessus d’un plan d’eau ainsi preneur, en présence du surveillant. La déformation
qu’autour des murs de soutènement, le remplissage totale du tuyau ne doit jamais dépasser 5 % du déga-
des excavations et la mise en place du remblai gement vertical maximal si la portée est inférieure ou
doivent être faits avec un matériau granulaire de égale à 3 m, et 2 % du dégagement vertical maximal
type MG 112. Pour le remplissage des excavations, si la portée est supérieure à 3 m. Toute déformation
le matériau granulaire est placé sur une largeur supérieure aux valeurs maximales permises entraîne
minimale de 1,2 m à partir du drain de l’ouvrage, le rejet du tuyau. La déformation doit être mesurée
ou à partir de la semelle s’il n’y a pas de drain, pendant les travaux de remblayage et à la fin. Si, au
avec une pente de 1,5V : 1H jusqu’au niveau du sol cours de la mise en place du remblai au-dessus du
avant excavation. Pour la mise en place du remblai tuyau, la déformation excède les valeurs maximales
au-dessus de ce niveau, le matériau granulaire est permises, le remblai doit être enlevé et remis en place

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-7

CCDG-CR_section 15_2011.indd 7 2010-12-06 14:20:55


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

pour que la déformation du tuyau soit inférieure aux 15.2.5.6.4 Revêtement en béton
valeurs maximales permises. Le treillis métallique doit être placé à la mi-
épaisseur du revêtement et doit être fixé à ses extré-
15.2.5.6 Revêtements de protection
mités pour prévenir tout déplacement au moment de
Avant de procéder à la mise en place du la mise en place du béton. L’entrepreneur doit utiliser
revêtement, l’entrepreneur doit nettoyer et enlever des cales d’espacement en plastique espacées à une
les matières végétales, puis régaler les surfaces à distance maximale de 1200 mm de centre à centre,
recouvrir suivant les profils indiqués sur les plans. afin de maintenir les treillis à la distance requise du
Les surfaces doivent être densifiées et le com- sol. Chacune des sections de treillis doit chevaucher
pactage doit assurer au sol une portance uniforme. la précédente de 300 mm.
Dans le cas d’un revêtement d’un ouvrage neuf, les La surface du revêtement doit être régalée au
surfaces à recouvrir doivent être densifiées à 90,0 % profil prévu et finie à la truelle fabriquée d’un alliage
de la masse volumique sèche maximale détermi- d’aluminium ou de magnésium, en prenant soin de
née selon la norme CAN/BNQ 2501–255 « Sols – ne pas faire monter la pâte de ciment à la surface.
Détermination de la relation teneur en eau-masse La surface finie doit être uniforme et exempte
volumique – Essai avec énergie de compactage d’ondulations.
modifiée (2700 kN • m/m3) ».
15.2.6 Mode de paiement
15.2.5.6.1 Revêtement en pierres
L’entrepreneur doit donner un avis écrit d’au 15.2.6.1 Batardeau
moins 24 heures au surveillant pour préciser la date Les batardeaux sont payés à l’unité, à raison de
et l’heure du début des travaux de mise en place 1 batardeau par unité de fondation, ou à prix global.
du géotextile. Le prix couvre notamment la fourniture des maté-
Le revêtement en pierres doit être conforme riaux, la mise en œuvre, l’inspection à l’aide d’une
aux exigences du tableau suivant : caméra vidéo ainsi que l’enlèvement du batardeau,
et il inclut toute dépense incidente.
Revêtement en pierres Si les batardeaux ne font pas l’objet d’un article
Calibre D50 Épaisseur particulier au bordereau, l’entrepreneur doit en
Type répartir les coûts dans les prix unitaires ou globaux
(mm) (mm) (mm)
des ouvrages qui nécessitent un batardeau.
1 0 – 200 100 300
2 100 – 200 150 300 15.2.6.2 Soutènement temporaire
Les soutènements temporaires sont payés à
3 200 – 300 250 500 l’unité ou à prix global. Le prix couvre notamment
4 300 – 400 350 700 la fourniture des matériaux, la mise en œuvre ainsi
15 5 300 – 500 400 800
que l’enlèvement du soutènement temporaire, et il
inclut toute dépense incidente.
Si les soutènements temporaires ne font pas
Les pierres doivent être placées avec soin, l’objet d’un article particulier au bordereau, l’entre-
enchâssées et serrées solidement les unes contre preneur doit en répartir les coûts dans les prix uni-
les autres en toutes directions selon la pente stipu- taires ou globaux des ouvrages qui nécessitent un
lée, sans aspérités dépassant la moitié du calibre soutènement temporaire.
moyen des pierres.
15.2.6.3 Excavations
15.2.5.6.2 Revêtement en pierres cimentées Les excavations, à l’exception de celles rela-
Les pierres doivent être déposées dans une tives aux murs de soutènement homologués et
couche suffisante de mortier pour que toutes leurs aux ponceaux préfabriqués, sont payées selon les
surfaces soient en contact avec celui-ci, sauf la modes prévus dans la section « Terrassements » pour
face extérieure du revêtement. Les joints entre les les déblais de première classe et pour les déblais
pierres doivent être discontinus. Les pierres doivent de deuxième classe, excepté que les matériaux
être disposées de façon à former une surface unie d’excavation ne peuvent être réutilisés pour les
et parallèle à la pente théorique du talus. travaux concernés par la présente section. Les prix
couvrent la préparation et l’assèchement du fond
15.2.5.6.3 Revêtement en pavés des excavations, le remplissage des excavations
Les pavés doivent être placés de façon à ce que jusqu’au niveau du sol environnant avant excavation
leurs joints horizontaux et verticaux soient disposés et, à moins d’une indication contraire au bordereau,
selon les plans et devis. La disposition des pavés la mise en place du remblai. Ces prix incluent toute
autobloquants doit être celle qui offre la meilleure dépense incidente.
stabilité.

15-8 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 8 2010-12-06 14:20:55


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Si les excavations ne font pas l’objet d’un article L’épaisseur de la paroi des pieux en acier doit
au bordereau, tous les frais engagés par l’entrepre- être d’au moins 8 mm.
neur pour leur réalisation, y compris la préparation Le diamètre intérieur des pieux tubulaires
et l’assèchement du fond des excavations, le rem- remplis de béton doit avoir un minimum de 300 mm.
plissage des excavations jusqu’au niveau du sol
environnant avant excavation et la mise en place du La section d’un pieu en acier doit être la même
remblai, sont inclus dans le prix des ouvrages pour sur toute sa longueur.
lesquels des excavations sont nécessaires. Les joints dans les pieux en acier et dans les
pieux caissons doivent être réalisés avec des sou-
15.2.6.4 Coussin dures pleine pénétration.
Le coussin en matériau granulaire et le cous-
sin en béton sont payés au mètre cube d’après les 15.3.3 Matériaux
dimensions théoriques des excavations. Le prix Le bois des pieux doit être conforme à la
couvre la fourniture des matériaux ainsi que la mise norme 11101 du Ministère. Les diamètres exigés
en œuvre, et il inclut toute dépense incidente. sont les suivants :
Si le coussin ne fait pas l’objet d’un article au • gros bout : 300 mm à 450 mm;
bordereau, tous les frais engagés par l’entrepreneur
pour sa réalisation sont inclus dans le prix des • petit bout : au moins 200 mm pour un pieu
ouvrages pour lesquels un coussin est nécessaire. portant à la pointe; au moins
150 mm pour un pieu portant par
15.2.6.5 Revêtements de protection friction.
Les revêtements de protection sont payés au Le béton des pieux tubulaires remplis de béton
mètre carré. Le prix couvre notamment les excava- doit être de type XI et celui des pieux caissons doit
tions, la préparation de la surface à recouvrir incluant être de type XIV-C.
l’assise à la base du revêtement, lorsque cela est
requis, la fourniture des matériaux ainsi que la mise 15.3.4 Assurance de la qualité
en œuvre, et il inclut toute dépense incidente. Dans
le cas de la démolition d’un revêtement existant, le 15.3.4.1 Pieux en bois
prix couvre aussi cette démolition et la correction Pour chaque livraison de pieux en bois, l’entre-
des remblais nécessaires à la mise en œuvre du preneur doit fournir au surveillant, au moins 7 jours
nouveau revêtement. avant leur enfoncement, une attestation de confor-
mité contenant l’information suivante pour chaque
15.3 Pieux lot de production :
15.3.1 Documents requis • l’essence du bois;
L’entrepreneur doit fournir au surveillant les
plans d’atelier montrant les caractéristiques des
• et, s’il y a un traitement de préservation exigé :
15
pieux et les détails des joints et des pointes ainsi ◆◆ la proportion des faces de cœur/faces
qu’une note de calcul du critère de refus utilisé pour d’aubier;
évaluer la résistance géotechnique des pieux lors ◆◆ le nom et les coordonnées de l’usine de
du battage. La note de calcul doit tenir compte des traitement;
caractéristiques des pieux, du matériel de battage
et des pertes d’énergie. La note de calcul doit être ◆◆ le type de produit de préservation;
signée par un ingénieur membre de l’Ordre des
ingénieurs du Québec. ◆◆ la date du traitement et la date d’échan-
tillonnage;
15.3.2 Exigences de conception ◆◆ le numéro de lot de production du traitement;
À moins d’une indication contraire dans la
présente section, la conception des pieux doit être ◆◆ le volume de bois traité en mètre cube du
conforme à la norme CAN/CSA–S6 « Code canadien lot de production;
sur le calcul des ponts routiers ». ◆◆ les résultats des essais de rétention
Pour tenir compte de la corrosion des pieux (kg/m3) et de pénétration.
en acier, la section utile est obtenue en réduisant
l’épaisseur de la paroi de 0,75 mm sur les périmètres Un lot de production du traitement correspond
intérieur et extérieur des pieux tubulaires, de 1 mm à une certaine quantité de pieux de même
sur le périmètre extérieur des pieux tubulaires remplis longueur et de même essence ayant été traités
de béton et des pieux caissons, et de 0,75 mm sur dans les mêmes conditions et en même temps.
le périmètre des autres types de pieux.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-9

CCDG-CR_section 15_2011.indd 9 2010-12-06 14:20:55


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.3.5 Mise en œuvre celui-ci est suffisamment encastré dans le roc


sur tout son pourtour de façon à éviter l’ébou-
15.3.5.1 Enfoncement lement des parois de l’emboîture;
Avant de procéder à l’enfoncement, l’entrepre- • le début de la réalisation de l’emboîture;
neur doit marquer l’emplacement de chacun des
pieux d’un groupe. • l’inspection de l’emboîture et de l’encastrement
Les pieux de moins de 10 m de longueur ne du tube dans le roc.
doivent pas comporter de joint. Dans le cas de pieux Les instruments de contrôle nécessaires pour
plus longs, les sections enfoncées doivent avoir une vérifier la verticalité et la position du tube doivent être
longueur d’au moins 10 m sans joint, à l’exception de placés à une distance suffisante du lieu de travail pour
la dernière section, qui peut être plus courte; le joint éviter qu’ils ne soient déplacés par la vibration ou
doit être perpendiculaire à l’axe du pieu. les chocs au moment de l’enfoncement. La méthode
Pour éviter de briser la tête des pieux lors de de contrôle prévue, définissant, entre autres, les
l’enfoncement, l’entrepreneur doit les protéger à l’aide points de référence et la fréquence des vérifications,
d’un coussin et d’un chapeau d’un type approprié. doit être transmise par écrit au surveillant au moins
7 jours avant le début de l’enfoncement.
L’entrepreneur doit prendre les précautions
nécessaires pour éviter le déplacement des Le tube doit précéder l’excavation, réalisée à
pieux déjà enfoncés pendant le battage des pieux l’aide d’une excavatrice à clapet ou d’un trépan, ou
adjacents. le forage de façon à éviter l’éboulement du matériau
et à empêcher la formation de vides autour du tube.
Lorsqu’un vibrofonceur est utilisé pour enfoncer
les pieux, le refus est vérifié pour chaque pieu au L’emboîture doit être réalisée dans le roc et
moyen d’un marteau conventionnel. selon les dimensions montrées dans les plans. Le
nettoyage de l’emboîture doit être réalisé une fois
Les pieux doivent être installés et maintenus en que l’emboîture et, lorsque requis aux plans et devis,
place en tenant compte des tolérances suivantes : le forage au fond de l’emboîture sont terminés. Ce
• la déviation de l’axe d’un pieu par rapport à sa nettoyage doit être réalisé de façon à avoir une sur-
position théorique doit être inférieure à 2 % de face rugueuse et nette, exempte de débris de roc,
sa longueur; cailloux, gravier ou terre; le roc schisteux doit être
nettoyé de toute partie lâche. Ce nettoyage doit se
• l’écart entre la position finale de la tête d’un prolonger jusqu’à ce que l’eau à l’intérieur du tube
pieu et sa position théorique ne doit pas être soit claire jusqu’au fond de l’emboîture. Lorsqu’il y
supérieur à 100 mm. a écoulement de l’eau hors du pieu causé par une
pression artésienne, une section de tube suffisam-
15.3.5.1.1 Pieux en acier ment longue doit être ajoutée temporairement pour
L’énergie de battage doit être inférieure ou égale augmenter le niveau d’eau dans le tube au-dessus
15 à 6 J par mm2 de section du pieu. du niveau statique afin de permettre le nettoyage.
L’entrepreneur doit ensuite faire une inspection
15.3.5.1.2 Pieux en bois jusqu’au fond de l’emboîture à l’aide d’une caméra
L’énergie de battage, en joules, est limitée à vidéo pour vérifier la qualité du nettoyage et de
80  D (D : diamètre de la pointe du pieu en millimètre). l’encastrement du tube dans le roc.
L’énergie maximale de battage, en joules, par milli-
L’entrepreneur doit fournir au surveillant, avant
mètre d’enfoncement doit être inférieure à 125  D. Le
l’arasement du pieu, un rapport d’enfoncement et
battage doit être arrêté aussitôt qu’une augmentation
d’inspection signé par un ingénieur en géotechnique
marquée de la résistance à l’enfoncement survient.
comprenant la description des travaux et indiquant
15.3.5.1.3 Pieux caissons notamment que les travaux ont été réalisés selon les
exigences. Ce rapport doit inclure les enregistrements
Les travaux doivent être réalisés par une entre-
vidéo sous format numérique de l’inspection. Le pieu
prise spécialisée dans l’enfoncement des pieux
peut être arasé après la réception par l’entrepreneur
caissons. L’entrepreneur doit fournir au surveillant,
d’un avis du surveillant l’autorisant à le faire.
7 jours avant le début de l’enfoncement, le nom
d’un ingénieur en géotechnique, membre de l’Ordre La cage d’armature inférieure doit être descen-
des ingénieurs du Québec et ayant une expérience due jusqu’au fond de l’emboîture de façon à respecter
récente dans la mise en œuvre de pieux caissons, le recouvrement et les chevauchements minimaux
qu’il prévoit affecter aux travaux. Cet ingénieur doit, mentionnés dans les plans; elle doit être bien fixée
pour chaque pieu, être présent sur le site aux phases dans cette position.
principales suivantes :
15.3.5.2 Résistance géotechnique
• le début de l’enfoncement; La longueur hors sol des pieux utilisés pour les
• lors de l’encastrement dans le roc. L’enfonce- essais doit être d’au moins 1800 mm.
ment est considéré comme terminé lorsque

15-10 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 10 2010-12-06 14:20:55


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Les essais requis à une unité de fondation ne • fournir au surveillant un avis écrit signé indi-
sont réalisés qu’après la mise en place de tous quant que les résultats de l’essai de traction
les pieux de cette unité; les pieux retenus pour les sont conformes aux exigences, dans un délai
essais sont ceux indiqués par le surveillant. Dans le de 7 jours après la réalisation de l’essai;
cas des essais dynamiques, un de ces essais peut
être réalisé après qu’au moins la moitié des pieux • fournir au surveillant le rapport final signé de
prévus à une unité ont été mis en place. l’essai de traction dans un délai de 6 semaines
après la réalisation de l’essai.
15.3.5.2.1 Essais dynamiques a) Méthode d’essai
Les essais dynamiques doivent être effectués
selon les exigences de la norme ASTM D4945 Les essais de traction doivent être effectués selon les
« Standard Test Method for High-Strain Dynamic exigences de la norme ASTM D3689 « Standard Test
Testing of Piles ». Methods for Deep Foundations Under Static Axial
Tensile Load » sur un ou des pieux indiqués par le
Les essais dynamiques doivent être réalisés
surveillant. Cependant, le coefficient de tenue géo-
par une firme spécialisée en géotechnique retenue
technique à utiliser doit être celui qui est mentionné
par l’entrepreneur.
dans la norme CAN/CSA–S6 « Code canadien sur
Les résultats préliminaires doivent être transmis le calcul des ponts routiers ».
au surveillant dans un délai de 48 heures après la
réalisation de l’essai. La méthode d’essai « Quick Test » doit être utilisée.
L’entrepreneur doit fournir au surveillant un avis b) Matériel
écrit signé indiquant que les résultats de l’essai sont
conformes aux exigences, dans un délai de 7 jours L’entrepreneur doit fournir au surveillant un plan
après la réalisation de l’essai. provisoire décrivant le montage qu’il entend mettre
en place et lui transmettre un certificat d’étalonnage,
L’entrepreneur doit fournir au surveillant un datant de moins de 6 mois, des manomètres, des
rapport final d’analyse de battage des pieux pré- vérins et des appareils qu’il doit utiliser. Le plan doit
paré par la firme spécialisée en géotechnique. Le être signé et scellé par un ingénieur membre de
rapport doit contenir tous les résultats des analyses l’Ordre des ingénieurs du Québec.
et essais dynamiques faits sur les pieux et, s’il y a
lieu, les résultats des analyses CAPWAP ainsi que 15.3.5.2.3 Essais de chargement
les commentaires pertinents sur l’intégrité des pieux Les opérations suivantes doivent être réali-
et les problèmes éprouvés. sées par un ingénieur en géotechnique relevant de
L’avis à 7 jours et le rapport final, qui doit être l’entrepreneur et membre de l’Ordre des ingénieurs
remis au surveillant dans un délai de 6 semaines du Québec :
après la réalisation de l’essai, doivent être signés

par un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs
du Québec.
remettre au surveillant, après analyse du plan
de montage, un avis écrit signé indiquant que 15
le plan est conforme aux exigences;
15.3.5.2.2 Essais de traction
• remettre au surveillant, après l’installation du
Les opérations suivantes doivent être réali- montage réalisé, et après son inspection par
sées par un ingénieur en géotechnique relevant de un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs
l’entrepreneur, membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, un avis écrit signé indiquant que
du Québec : le montage est installé conformément au plan
• remettre au surveillant, après analyse du plan soumis. Cet avis doit aussi mentionner la date
de montage, un avis écrit signé indiquant que et l’heure de l’inspection;
le plan est conforme aux exigences; • superviser l’essai sur le site;
• remettre au surveillant, après l’installation du • transmettre au surveillant les résultats préli-
montage réalisé, et après son inspection par minaires dans un délai de 48 heures après la
un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs réalisation de l’essai;
du Québec, un avis écrit signé indiquant que
le montage est installé conformément au plan • fournir au surveillant un avis écrit signé indiquant
soumis. Cet avis doit aussi mentionner la date que les résultats de l’essai de chargement sont
et l’heure de l’inspection; conformes aux exigences, dans un délai de
7 jours après la réalisation de l’essai;
• superviser l’essai sur le site;
• fournir au surveillant le rapport final signé
• transmettre au surveillant les résultats préli- de l’essai de chargement dans un délai de
minaires dans un délai de 48 heures après la 6 semaines après la réalisation de l’essai.
réalisation de l’essai;

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-11

CCDG-CR_section 15_2011.indd 11 2010-12-06 14:20:56


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

a) Méthode d’essai 15.3.5.3 Arasement des pieux


Lorsqu’un essai de chargement est requis, il doit L’arasement des pieux doit être effectué au
être effectué selon les exigences de la norme ASTM niveau prévu et horizontalement, lorsque tous les
D1143 / D1143M « Standard Test Methods for Deep pieux d’un groupe sont enfoncés et que la résistance
Foundations Under Static Axial Compressive Load », géotechnique est jugée conforme par le surveillant.
sur un ou des pieux indiqués par le surveillant. Toute partie brisée à la tête du pieu doit être
enlevée.
La méthode d’essai « Quick Test » doit être utilisée.
Une plaque en acier d’une épaisseur minimale
b) Matériel de 20 mm doit être soudée à la tête d’un pieu tubulaire
s’il n’est pas rempli de béton.
L’entrepreneur doit fournir au surveillant un plan
provisoire décrivant le montage qu’il entend mettre 15.3.6 Mode de paiement
en place et lui transmettre un certificat d’étalonnage,
datant de moins de six mois, des manomètres, des 15.3.6.1 Pieux caissons
vérins et des appareils qu’il doit utiliser. Le plan doit Les pieux caissons sont payés comme suit :
être signé et scellé par un ingénieur membre de
l’Ordre des ingénieurs du Québec. • l’organisation pour le forage est payée à prix
global. Le prix couvre l’ensemble des installa-
c) Interprétation des résultats tions nécessaires pour exécuter les travaux et
L’essai de chargement est accepté sur la base de qui ne sont pas couvertes par d’autres ouvra-
la résistance géotechnique ultime. La résistance ges particuliers au bordereau. Ce montant est
géotechnique ultime (Qf) d’un pieu est définie comme payé au prorata de l’avancement des travaux
la charge qui produit un affaissement de la tête du d’enfoncement des pieux;
pieu égal à : • les pieux sont payés au mètre de tube en place.
S = e + D/30 Le prix couvre notamment la fourniture de tous
les matériaux, y compris les armatures et le
où béton, le transport, les excavations ainsi que
S : tassement à la rupture (mm) la mise en œuvre, et il inclut toute dépense
incidente;
D : diamètre ou diamètre équivalent du pieu (mm);
le diamètre équivalent d’un pieu fabriqué à partir • l’emboîture est payée au mètre, mesurée à
d’un profilé en acier est égal au diamètre d’un partir de l’extrémité inférieure du tube. Le prix
cercle dont l’aire correspond à la multiplication couvre notamment la fourniture de tous les
de la largeur (b) de la semelle par la hauteur matériaux, y compris les armatures et le béton,
(d) de la section du profilé les excavations ainsi que la mise en œuvre, le
15 e : déformation élastique du pieu (mm)
nettoyage de l’emboîture ainsi que l’inspection
à l’aide d’une caméra vidéo, et il inclut toute
dépense incidente.
1000Q × L
e=
A×E 15.3.6.2 Autres types de pieux
Q : charge d’essai (kN) Les autres types de pieux sont payés comme
suit :
L : longueur du pieu (mm)
• l’organisation pour le plantage est payée à prix
A : section du pieu (mm2) global. Le prix couvre l’ensemble des installa-
tions nécessaires pour exécuter les travaux et
E : module de Young pour le matériau qui ne sont pas couvertes par d’autres ouvrages
du pieu (MPa) particuliers au bordereau. Ce montant est payé
La résistance géotechnique ultime est déterminée au prorata de l’avancement des travaux d’enfon-
à l’aide du graphique « charge-tassement ». Dans cement des pieux;
ce graphique, en plus de la courbe « charge-tas- • les pieux sont payés à l’unité. Le prix couvre
sement », on trace une droite correspondant à la notamment la fourniture de tous les matériaux,
déformation élastique du pieu et une autre, appelée y compris, s’il y a lieu, les armatures et le béton,
« critère de rupture », tracée parallèlement et à une l’emboîture, le transport, les soudures réalisées
distance de D/30 de la première. La résistance géo- au chantier et leur contrôle ainsi que la mise
technique ultime est définie par l’ordonnée du point en œuvre, et il inclut toute dépense incidente;
d’interception de la courbe « charge – tassement »
et de la droite « critère de rupture ». Si la courbe • les essais dynamiques sont payés à l’unité.
« charge – tassement » n’intercepte pas le « critère Le prix couvre notamment la fourniture des
de rupture », la charge maximale de l’essai doit être matériaux, la réalisation des essais ainsi que
prise comme résistance géotechnique ultime. le rapport d’analyse de battage de pieux, et il
inclut toute dépense incidente;

15-12 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 12 2010-12-06 14:20:56


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

• les essais de traction sont payés à l’unité. Le prix Ministère. Lorsque les barres d’armature sont galva-
couvre notamment la fourniture des matériaux, nisées, les jonctions doivent aussi être galvanisées.
la réalisation des essais ainsi que le rapport La nuance des barres crénelées doit être de
d’analyse des pieux, et il inclut toute dépense 400 W.
incidente;
• les essais de chargement sont payés à l’unité.
15.4.1.3 Matériaux de cure
Le prix couvre notamment la fourniture des Les matériaux de cure doivent être conformes
matériaux ainsi que la réalisation des essais, à la norme 3501 du Ministère.
et il inclut toute dépense incidente.
15.4.1.4 Imperméabilisant à béton
15.4 Ouvrages en béton Les imperméabilisants à béton doivent être
conformes à la norme 3601 du Ministère.
L’expression « ouvrages en béton » désigne
tout type d’ouvrage en béton, en béton armé ou en 15.4.1.5 Mortiers cimentaires en sacs
béton précontraint réalisé en tout ou en partie avec
du béton coulé en place ou préfabriqué, à l’exception Les mortiers cimentaires en sacs doivent être
des réparations effectuées avec du béton projeté. conformes à la norme 3801 du Ministère.
En plus des éléments de pont comme les semelles, 15.4.1.6 Produits d’ancrage
les unités de fondation, le tablier, les poutres, les
chasse-roues, les trottoirs, les pistes cyclables, les Les coulis cimentaires doivent être conformes
glissières et les dalles de transition, elle inclut aussi à la norme 3901 du Ministère. Dans le cas des
notamment le béton des bases d’étanchement, ancrages chimiques, la résistance minimale à
des coussins de support, des pieux, des murs de l’arrachement doit être conforme aux exigences de
soutènement, des ponceaux, des revêtements de cette même norme.
protection, des glissières en béton pour chantier,
des massifs d’ancrage et des massifs de fondation. 15.4.1.7 Doublure de coffrages
La doublure de coffrage doit être conforme à la
15.4.1 Matériaux norme 31001 du Ministère.
15.4.1.1 Béton 15.4.1.8 Planche compressible
Le béton doit être conforme à la norme 3101 Lorsqu’elle est exigée aux plans et devis, la
du Ministère. Le béton de type XIII doit avoir une planche compressible doit être conforme aux normes
résistance minimale à la compression à 24 heures ASTM D1751 « Standard Specification for Preformed
de 10 MPa. Expansion Joint Filler for Concrete Paving and
Lorsque plus d’une centrale de dosage est Structural Construction (Nonextruding and Resilient
Bituminous Types) » ou ASTM D1752 « Standard
nécessaire pour un bétonnage donné, les cen-
trales doivent produire le béton à partir des mêmes Specification for Preformed Sponge Rubber Cork and
Recycled PVC Expansion Joint Fillers for Concrete
15
constituants, sauf les adjuvants, qui peuvent être
différents. Dans le cas où un essai de convenance Paving and Structural Construction ».
est requis, si tous les constituants sont identiques, y
compris les adjuvants, un seul essai de convenance 15.4.2 Assurance de la qualité
est nécessaire. Par contre, si les adjuvants ne sont 15.4.2.1 Béton
pas identiques, un essai de convenance est requis
pour chaque centrale. Il est de la responsabilité de l’entrepreneur
d’établir les proportions des mélanges de béton de
Lorsque l’entrepreneur propose une centrale de façon à répondre aux exigences des plans et devis
remplacement en cas de bris de la centrale prévue au et à produire les propriétés rhéologiques convenant
départ, il doit procéder à un essai de convenance s’il au mode de mise en place et au maintien des carac-
s’agit de béton qui requiert cet essai. Cependant, si téristiques physiques du béton.
tous les constituants utilisés à la centrale de rempla-
cement sont identiques à ceux utilisés à la centrale 15.4.2.1.1 Certification du béton coulé ou
prévue au départ, y compris les adjuvants, l’essai moulé en place
de convenance n’est pas requis pour la centrale de
Tous les bétons doivent être produits et livrés
remplacement. De plus, la fiche descriptive et l’essai
par un fabricant dont l’usine détient un certificat de
de convenance, s’il y a lieu, du mélange de béton
conformité délivré par le BNQ conformément au
provenant de la centrale de remplacement doivent
protocole de certification NQ 2621–905 « Bétons
être acceptés au préalable par le surveillant.
de ciment de masse volumique normale et consti-
15.4.1.2 Armature tuants – Protocole de certification ».
Les armatures et les jonctions mécaniques des Le certificat de conformité doit être obtenu avant
barres doivent être conformes à la norme 5101 du le début de la fabrication du béton et la certification

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-13

CCDG-CR_section 15_2011.indd 13 2010-12-06 14:20:56


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

doit être maintenue pendant toute la période de suivant doit être vérifié, et ainsi de suite jusqu’à ce
production du béton. qu’il y ait deux chargements consécutifs qui ne néces-
Dans le cas de la production de béton à l’aide sitent pas d’ajustements. Lorsque la vérification des
d’une bétonnière mobile, un certificat d’étalonnage caractéristiques du béton plastique se fait tous les
des compteurs d’eau et des ouvertures des trappes, trois chargements, à la fois par l’entrepreneur dans le
datant de moins de un an, pour chaque bétonnière cadre de la vérification préalable des caractéristiques
mobile et pour chaque béton à produire doit être du béton plastique et par le Ministère dans le cadre
remis au surveillant en plus du certificat de confor- du contrôle de réception du béton, l’entrepreneur
mité délivré par le BNQ. Le certificat d’étalonnage doit se coordonner avec le surveillant pour que les
doit être signé par un ingénieur membre de l’Ordre chargements vérifiés par les deux parties ne soient
des ingénieurs du Québec, relevant du responsable pas les mêmes.
du contrôle de la qualité du fabricant. Advenant des Dans le cas des poutres en béton précontraint
changements dans les sources d’approvisionnement préfabriquées, des chasse-roues, des trottoirs, des
aux caractéristiques des constituants du béton, un pistes cyclables, des glissières et de tous les travaux
nouveau certificat d’étalonnage doit être produit. concernant la réparation des ouvrages d’art, la
vérification préalable des caractéristiques du béton
15.4.2.1.2 Certification du fabricant plastique doit être réalisée par l’entrepreneur sur
d’éléments en béton chaque chargement.
préfabriqués Les caractéristiques mesurées par l’entre-
Les éléments en béton préfabriqués, à l’excep- preneur doivent être transmises sur-le-champ au
tion de ceux faisant l’objet d’une certification BNQ, surveillant.
doivent être produits par un fabricant dont l’usine est
certifiée par l’Association canadienne de normalisa- 15.4.2.1.4 Contrôle de réception
tion ou par l’Institut canadien du béton préfabriqué/ Le Ministère effectue un contrôle de réception
précontraint, selon les exigences de la norme sur tous les bétons.
CSA–A23.4 « Béton préfabriqué – Constituants et
exécution des travaux », dans la catégorie « Produits a) Méthodes d’échantillonnage et d’essai sur
en béton structural préfabriqué précontraint » pour les le béton plastique et durci
poutres en béton précontraint et « Produits en béton La méthode d’échantillonnage doit être conforme
structural préfabriqué » pour les autres éléments. à la norme CSA–A23.2-1C « Échantillonnage du
Le certificat doit être obtenu avant le début de béton plastique ».
la fabrication et la certification doit être maintenue
pendant toute la durée de fabrication et de mise en La méthode de détermination de la teneur en
place des éléments. air du béton doit être conforme à la norme
CSA–A23.2-4C « Détermination de la teneur en air
15 15.4.2.1.3 Vérification préalable à la
réception du béton
du béton plastique par la méthode de pression d’air »,
complétée par les recommandations du fabricant
concernant l’étalonnage et le mode d’utilisation de
La vérification préalable du béton par l’entrepre-
l’appareil.
neur consiste à vérifier la teneur en air, l’affaissement,
l’étalement et la température du béton plastique avant La méthode de détermination de l’affaissement
le contrôle de réception de ces caractéristiques par du béton plastique doit être conforme à la norme
le Ministère. CSA–A23.2-5C « Affaissement du béton ».
Dans le cas de la construction d’une nouvelle La méthode de détermination de l’étalement du
structure, de la reconstruction d’un tablier ou d’une béton plastique doit être conforme à la norme
dalle sur poutres ainsi que pour la réfection des côtés CSA–A23.2-19C « Détermination de l’étalement
extérieurs d’une structure, le personnel mandaté par du béton ».
l’entrepreneur pour vérifier le béton plastique doit
détenir une certification « Technicien d’essai du béton La méthode de détermination de la température
au chantier – niveau I » décernée par l’American du béton plastique doit être conforme à la norme
Concrete Institute (ACI); ce certificat doit être pré- CSA A23.2-17C « Détermination de la température
senté au surveillant avant toute vérification du béton. du béton de ciment hydraulique frais ».
La vérification préalable des caractéristiques du La méthode de fabrication et de cure des éprou-
béton plastique est effectuée par l’entrepreneur sur vettes de béton pour déterminer la résistance à
les deux premiers chargements et, si le béton de ces la compression doit être conforme à la norme
chargements ne nécessite pas d’ajustements pour CSA–A23.2-3C « Confection et cure des éprouvettes
le rendre conforme aux exigences, la vérification de béton destinées aux essais de compression et
est alors exécutée tous les trois chargements. Si un de flexion ». Dans le cas des bétons de type XIV-C,
chargement nécessite un ajustement à la suite d’une XIV-R, XIV-S et XV, les éprouvettes de béton,
vérification faite par l’entrepreneur, le chargement expédiées du chantier au laboratoire, doivent être
transportées après une cure d’une durée variant

15-14 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 14 2010-12-06 14:20:57


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

entre 40 et 48 heures dans les conditions prescrites Dans le cas des poutres en béton précontraint
à l’article 8.3.2.1 de la norme; les éprouvettes doivent préfabriquées, des chasse-roues, des trottoirs,
être conservées au laboratoire dans les mêmes des pistes cyclables, des glissières et de tous
conditions jusqu’au démoulage qui doit se faire au les travaux concernant la réparation des ouvra-
plus tard 24 heures suivant leur arrivée au laboratoire. ges d’art, la vérification des caractéristiques du
béton plastique doit être réalisée sur chaque
La méthode de détermination de la résistance à chargement, lorsque le béton est livré par
la compression du béton doit être conforme, pour camion-malaxeur.
tous les types de béton, à la norme CSA–A23.2-9C
« Détermination de la résistance en compression Lorsque le béton est fabriqué à l’usine de préfa-
d’éprouvettes de béton cylindriques ». brication des éléments en béton, la vérification
des caractéristiques du béton plastique doit être
b) Vérification des caractéristiques du béton réalisée au moins une fois tous les 6 m³ ou pour
plastique chaque élément préfabriqué lorsque le volume
Le Ministère vérifie les caractéristiques du béton de celui-ci est inférieur à 6 m3.
plastique (teneur en air, affaissement, étalement et Si l’entrepreneur a choisi de mandater un labora-
température du béton) avant de procéder à la mise toire enregistré pour vérifier les caractéristiques
en place du béton. du béton plastique selon les modalités prévues
L’entrepreneur doit attendre les résultats des essais à l’article portant sur la possibilité offerte à
de vérification sur le béton plastique avant de pour- l’entrepreneur de vérifier les caractéristiques du
suivre le déchargement du camion. béton plastique sur le chantier ou à l’usine de
préfabrication, et qu’aucun ajustement du béton
Lorsqu’une pompe est employée pour la mise en n’est nécessaire à la suite des vérifications du
place du béton de types XIII, XIV-C et XIV-R, la chargement, les résultats des essais relatifs
teneur en air du béton doit être mesurée à la sortie aux caractéristiques du béton plastique retenus
de la conduite de la pompe; le prélèvement du béton pour ce chargement sont ceux obtenus lors de
pour effectuer cet essai est exécuté sans interrompre la vérification préalable du béton.
l’opération de pompage du béton. Par contre, dans
le cas des pieux caissons, le prélèvement du béton c) Vérification de la résistance à la
doit être effectué à la sortie du camion malaxeur; compression du béton
la valeur de la teneur en air est alors corrigée à Les moules en plastique à base de polyuréthane
partir des mesures de perte en air réalisées lors de utilisés pour le prélèvement des éprouvettes desti-
l’essai de convenance. La température du béton, nées à l’essai de résistance à la compression sont
l’affaissement et l’étalement doivent être mesurés réutilisables. L’utilisation des moules en plastique
à la sortie du camion malaxeur. ABS est interdite. Les dimensions des moules sont
Dans le cas où un superplastifiant est utilisé au
chantier, l’affaissement ou l’étalement doivent être
les suivantes  :  diamètre intérieur nominal de 100 mm,
hauteur intérieure nominale de 200 mm et épaisseur 15
mesurés avant et après l’ajout de cet adjuvant. minimale des parois de 3,4 mm.
La teneur en air est mesurée après l’ajout de cet Si une pompe est employée pour la mise en
adjuvant. place des bétons de types XIII, XIV-C et XIV-R,
Les essais de vérification de la teneur en air, de le prélèvement du béton destiné aux essais de résis-
la température, de l’affaissement et de l’étalement tance à la compression doit se faire à la sortie de la
doivent également être réalisés lors de la confection conduite de la pompe, sans interrompre l’opération
des éprouvettes destinées aux essais de résistance de pompage du béton. Par contre, dans le cas des
à la compression. pieux caissons, le prélèvement du béton doit être
effectué à la sortie du camion malaxeur.
Tout chargement non conforme aux exigences de la
teneur en air, de la température, de l’affaissement L’entrepreneur doit maintenir sur le site des travaux
ou de l’étalement est refusé et non payé. un endroit propre à l’entreposage et à la cure des
éprouvettes de béton, soit une surface horizontale
• Cadence des vérifications rigide, exempte de vibrations et d’autres perturba-
La vérification des caractéristiques du béton tions. Dans le cas où les éprouvettes doivent être
plastique est effectuée sur les deux premiers transportées par un transporteur public, un emballage
chargements et, si le béton est conforme aux adéquat doit être prévu pour les protéger contre les
exigences, une vérification est alors exécutée chocs mécaniques et les conditions défavorables.
tous les trois chargements. Si un chargement Dans le cas d’éléments en béton préfabriqués et
s’avère non conforme, le chargement suivant soumis à une cure accélérée selon les exigences
doit être vérifié, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il de la norme CSA–A23.4 « Béton préfabriqué –
y ait deux chargements consécutifs qui soient Constituants et exécution des travaux », les éprou-
conformes. vettes doivent être placées sur une surface horizontale

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-15

CCDG-CR_section 15_2011.indd 15 2010-12-06 14:20:57


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

rigide, exempte de vibrations et d’autres perturbations Une réunion préalable à l’essai de convenance,
et soumises à la cure accélérée avec les éléments. regroupant les représentants de l’entrepreneur, du
À la suite de cette cure, les éprouvettes doivent être fabricant de béton et du Ministère, doit être tenue
soumises à une cure en laboratoire selon les exi- au moins 7 jours avant la réalisation de l’essai de
gences de la norme CSA–A23.2-3C « Confection et convenance. L’entrepreneur doit donner un avis écrit
cure des éprouvettes de béton destinées aux essais au surveillant d’au moins 24 heures, précisant la date
de compression et de flexion ». et l’heure de l’essai de convenance.
• Cadence d’échantillonnage L’entrepreneur doit effectuer l’essai de convenance
d’un béton au moins 14 jours avant la date prévue
L’échantillonnage est exécuté selon une table pour la première coulée avec ce béton.
de nombres aléatoires. Les échantillons sont
prélevés soit à toutes les livraisons, soit de façon L’entrepreneur doit vérifier la conformité des carac-
aléatoire en fonction des quantités utilisées téristiques du béton (teneur en air, affaissement,
sur le chantier, ou en fonction de la formation étalement, température, résistance à la compression
de lots décidée lors d’une réunion de chantier et caractéristiques du réseau d’air) en réalisant
antérieure aux travaux. Au moins un échantillon l’essai de convenance. Cet essai permet également
est prélevé tous les 75 m3. Un lot représente à l’entrepreneur de faire les ajustements qu’il juge
450 m3 ou moins d’un béton d’un même type livré nécessaires pour obtenir les propriétés rhéologiques
à l’intérieur d’une période de 30 jours. Les lots convenant au mode de mise en place et au maintien
sont formés par types de bétons, par types de des caractéristiques physiques du béton.
ciments, par fabricants de béton et par parties
d’ouvrages ; dans le cas des poutres en béton L’essai de convenance doit être réalisé en utilisant
précontraint préfabriquées, un lot représente le même mode de mise en place (pompe, godet ou
le volume de béton d’un même type livré à autre équipement) que celui prévu pour le bétonnage
l’intérieur d’une période de 30 jours jusqu’à un de l’ouvrage. Si la pompe et un autre équipement
maximum de 24 poutres. sont utilisés pour la mise en place du béton, un seul
essai de convenance pour le mode de mise en place
En plus des deux éprouvettes requises selon avec pompe est requis. Lorsqu’une pompe est utili-
la norme NQ 2621–900 « Bétons de ciment de sée, la teneur en air, les caractéristiques du réseau
masse volumique normale et constituants », d’air et la résistance à la compression doivent être
une troisième est exigée pour effectuer un essai mesurées à la sortie de la conduite de la pompe;
de résistance à la compression. À moins d’une l’échantillonnage pour effectuer ces essais est
indication contraire de la part du surveillant, effectué sans interrompre l’opération de pompage
l’essai sur cette troisième éprouvette est effec- du béton. La température du béton, l’affaissement
tué à 7 jours. et l’étalement doivent être mesurés à la sortie du
camion malaxeur. Pour déterminer la perte en air
15 Dans le cas des poutres en béton précontraint
préfabriquées, un échantillon doit être prélevé
lors du pompage, la teneur en air est mesurée à la
sortie du camion malaxeur et à la sortie de la pompe.
pour chaque poutre, cet échantillon est composé
d’au moins quatre éprouvettes pour effectuer L’essai de convenance consiste à effectuer une
les essais de résistance à la compression : coulée en utilisant une quantité d’environ 5 m3 de
trois éprouvettes pour l’essai à 28 jours et une béton. La pompe à béton utilisée lors de l’essai de
éprouvette pour celui à 7 jours. convenance doit être équipée du même modèle
de système de pompage que celle prévue lors du
Dans le cas des autres éléments en béton pré- bétonnage de l’ouvrage. La pompe à béton utilisée
fabriqués, un échantillon doit être prélevé tous pour l’essai de convenance doit avoir un mât de
les 30 m3 avec un minimum d’un échantillon par distribution d’une hauteur au moins égale à celle de
jour de production; cet échantillon est composé la pompe employée pour le bétonnage de l’ouvrage.
de deux éprouvettes. De plus, l’essai de convenance doit être réalisé avec
d) Essai de convenance le mât de distribution de la pompe déployé de façon
à ce que la dernière portion du mât soit en position
L’entrepreneur doit effectuer un essai de convenance verticale; cette portion doit représenter au moins la
pour les bétons de type XIII, XIV-C, XIV-R et XV. moitié de la hauteur maximale du mât. La hauteur
L’essai de convenance n’est pas requis pour les maximale du mât correspond à la hauteur atteinte
éléments en béton préfabriqués. lorsque celui-ci est entièrement déployé en position
verticale. À la fin de la conduite de la pompe, une
L’entrepreneur doit remettre au surveillant les section réductrice d’au moins 33 % suivie d’une
résultats des essais antérieurs de résistance à la section en « S » formée de 2 coudes à 45° d’au
compression à 7, 14 et 28 jours au moins 2 semaines moins 275 mm de longueur chacun et d’un dispositif
avant de procéder à l’essai de convenance. de fermeture doivent être installés.

15-16 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 16 2010-12-06 14:20:57


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

À moins d’une indication contraire dans les plans et les méthodes de préparation et de rupture des
et devis, l’entrepreneur peut utiliser la semelle d’un éprouvettes sont conformes aux normes. Tout com-
ouvrage pour réaliser l’essai de convenance. En mentaire concernant l’application jugée incorrecte
l’absence de semelle, l’entrepreneur doit faire l’essai d’une méthode par cet observateur doit être signifié
de convenance en dehors de l’ouvrage à construire. sur-le-champ au représentant du Ministère.
À la suite de l’essai de convenance, l’entrepreneur L’entrepreneur doit informer le surveillant, lors de
peut procéder à une première coulée avec ce béton la première réunion de chantier, de son intention
seulement après que les résultats des essais en ou non de déléguer un observateur au laboratoire
laboratoire sur les éprouvettes à 14 jours sont désigné par le Ministère.
connus, transmis au surveillant et acceptés par écrit
par ce dernier sur la base de résultats satisfaisants. g) Possibilité offerte à l’entrepreneur
Par contre, le surveillant se réserve la possibilité d’utiliser un droit de recours concernant
d’attendre les résultats des essais à 28 jours. Le la résistance à la compression du béton
fait que le surveillant ait autorisé le bétonnage ne Dans le cas du béton coulé en place utilisé dans la
dégage pas l’entrepreneur de sa responsabilité de construction d’un ouvrage d’art, l’entrepreneur peut
fournir des bétons conformes aux exigences. se prévaloir d’un recours portant sur la résistance à
L’entrepreneur doit réaliser un nouvel essai de la compression du béton.
convenance si les résultats de l’essai ne sont pas Lorsque l’entrepreneur désire se prévaloir d’un
conformes aux exigences. recours pour un lot donné, il doit en faire mention
e) Possibilité offerte à l’entrepreneur de au cours d’une réunion de chantier préalable au
vérifier les caractéristiques du béton bétonnage et aviser par écrit le surveillant au moins
plastique sur le chantier ou à l’usine de 5 jours avant le début du bétonnage du lot faisant
préfabrication l’objet du recours. Cet avis doit contenir l’information
suivante :
L’entrepreneur peut mandater à ses frais un labora-
toire enregistré de son choix pour faire à la place du • le nom du fournisseur de béton;
Ministère la vérification des caractéristiques du béton • le certificat de qualification « Technicien d’essais
plastique selon les exigences de l’article concernant du béton au chantier – Niveau 1 », délivré par
la vérification des caractéristiques du béton plasti- l’American Concrete Institute (ACI), du person-
que. L’entrepreneur doit informer le surveillant, lors nel mandaté par l’entrepreneur et responsable
de la première réunion de chantier, de son intention du prélèvement des éprouvettes;
ou non de mandater un laboratoire pour vérifier les
caractéristiques du béton plastique. Le certificat ACI • le nom et la copie du certificat d’enregistre-
du personnel mandaté par l’entrepreneur doit être ment conforme à la norme ISO du laboratoire

15
présenté au surveillant avant toute vérification du enregistré, mandaté par l’entrepreneur et autre
béton. Le représentant du Ministère devient alors que celui du fournisseur de béton, responsable
observateur et il a droit de regard sur les essais; s’il du transport des éprouvettes et des essais de
juge qu’une méthode d’essai est réalisée de façon résistance à la compression à 28 jours;
incorrecte, il le signale sur-le-champ au technicien • le lot faisant l’objet du recours.
mandaté par l’entrepreneur pour réaliser l’essai, qui
doit prendre les mesures pour corriger la situation. Une réunion regroupant le surveillant, le laboratoire
En cas d’inaction, l’observateur peut prélever des désigné par le Ministère ainsi que les représentants
éprouvettes témoins qui sont aussi transportées au de l’entrepreneur et du fournisseur de béton doit
laboratoire désigné par le Ministère; le surveillant est être tenue au moins 24 heures avant le début du
alors appelé à trancher le litige avant la rupture des bétonnage du lot visé par le recours afin de conve-
éprouvettes, de façon à retenir un seul échantillon. nir, entre autres, des modalités d’identification, de
conservation, de cure et de transport des éprouvettes.
Si l’entrepreneur ne désire pas réaliser la vérifi-
cation des caractéristiques du béton plastique, il Le Ministère peut auditer le laboratoire enregistré
peut demander qu’un laboratoire enregistré de son mandaté par l’entrepreneur.
choix soit observateur et, dans ce cas, la procédure
réciproque s’applique. Les frais engagés par l’entrepreneur pour
l’application du recours sont à sa charge.
f) Possibilité offerte à l’entrepreneur de
déléguer un observateur au laboratoire Lorsque l’entrepreneur s’est prévalu d’un droit de
désigné par le Ministère recours pour un lot donné, le technicien mandaté par
l’entrepreneur et responsable du prélèvement des
En tout temps, l’entrepreneur peut déléguer à ses frais éprouvettes doit prélever le même nombre d’échan-
un observateur, provenant d’un laboratoire enregistré tillons que celui qui est prévu à l’article concernant
de son choix, au laboratoire désigné par le Ministère la vérification de la résistance à la compression du
pour s’assurer que les conditions de conservation béton. Les éprouvettes doivent provenir de la même

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-17

CCDG-CR_section 15_2011.indd 17 2010-12-06 14:20:57


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

opération de prélèvement que celle qui est effec- Dans le cas des poutres en béton précontraint
tuée par le technicien du laboratoire désigné par le préfabriquées, lorsque les mesures indiquent que
Ministère et être inscrites par le technicien mandaté la résistance d’un échantillon est inférieure à 94 %
par l’entrepreneur sur le formulaire du Ministère inti- de la résistance exigée, la poutre représentée par
tulé « Béton de ciment – Chantier et résistance en l’échantillon n’est pas payée et est rejetée.
compression ». De plus, chaque éprouvette doit être
identifiée à l’aide de la carte d’échantillon fournie par c) Béton de résistance supérieure à la
le Ministère. Le formulaire et la carte d’échantillon résistance exigée
doivent être signés par le technicien mandaté par Il n’y a pas de paiement en surplus pour du béton
l’entrepreneur et par celui du laboratoire désigné qui, par lots, a une résistance supérieure à la résis-
par le Ministère. tance exigée.
Le transport de ces éprouvettes au laboratoire enre- d) Résistance moyenne tolérable (Rt)
gistré mandaté par l’entrepreneur pour effectuer les
essais de résistance à la compression est fait par ce La résistance moyenne tolérable (Rt) d’un lot ayant
même laboratoire ou par le personnel mandaté par plus d’un échantillon, nécessaire pour réviser le prix
l’entrepreneur pour le prélèvement des éprouvettes. unitaire du béton lorsque la résistance moyenne d’un
lot se situe entre la résistance moyenne tolérable
Chaque éprouvette prélevée dans le cadre d’un droit et la résistance critique, est calculée à l’aide de la
de recours doit être soumise à l’essai de résistance formule suivante :
à la compression. Chacun des résultats d’essai,
identifié conformément aux données de sa carte Rt = f ’c + (k × d/100)
d’échantillon, doit être inscrit sur le formulaire du où
Ministère intitulé « Ouvrages d’art  –  rapport par lot ».
Ce formulaire et la carte d’échantillon de chaque f’c : résistance à la compression du béton exigée
éprouvette prélevée par le technicien mandaté par
l’entrepreneur doivent être transmis au surveillant au k : facteur d’acceptation suivant le nombre
plus tard 48 heures suivant la réalisation de l’essai. d’échantillons du lot
d : indice de dispersion des échantillons du lot
15.4.2.1.5 Conformité de la résistance à la
compression du béton n
Σ (Ri – R)2
a) Limite supérieure de la résistance d= i=1

n–1
Pour calculer la résistance moyenne du béton d’un
lot, les éprouvettes ayant une résistance supérieure où
à 150 % de la résistance exigée sont considérées Ri : résistance de chacun des échantillons du lot
15
comme ayant une résistance égale à 150 % de la
résistance exigée. R : résistance moyenne mesurée du lot
b) Rejet du béton n : nombre d’échantillons du lot
Lorsque les mesures indiquent que la résistance Les valeurs de k sont montrées dans le tableau
d’un échantillon est inférieure à 76 % de la résistance suivant :
exigée, le béton représenté par cet échantillon est non
conforme et n’est pas payé. La partie de l’ouvrage n k n k
construite avec ce béton est considérée comme 2 – 88 14 49
défectueuse et doit être refaite selon les plans et
devis aux frais de l’entrepreneur. 3 – 9 15 50

Dans le cas d’un tablier en béton précontraint 4 10 16 52


en place, lorsque les mesures indiquent que la 5 19 17 53
résistance d’un échantillon est inférieure à 85 %
de la résistance exigée, le béton représenté par 6 26 18 54
cet échantillon est non conforme et n’est pas payé. 7 31 19 55
La partie de l’ouvrage construite avec ce béton est
considérée comme défectueuse et doit être refaite 8 34 20 56
selon les plans et devis aux frais de l’entrepreneur. 9 38 21 57
Dans le cas où une certaine quantité de béton d’un 10 41 22 58
lot est rejetée, la résistance moyenne mesurée et
11 43 23 59
la résistance moyenne tolérable du lot restant sont
calculées en excluant les échantillons représentant la 12 45 24 60
partie du lot rejetée. La résistance moyenne tolérable 13 47
est celle fixée par le nombre d’échantillons du lot (n)
tel qu’il est défini ci-après.

15-18 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 18 2010-12-06 14:20:58


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

e) Acceptation d’un lot et calcule la résistance à la compression de chacun


des échantillons du lot (Ri) comme suit :
Si la résistance moyenne d’un lot est supérieure à la
résistance critique, soit 80 % de la résistance exigée, • Si l’écart entre les résultats des éprouvettes du
le lot est accepté et est payé selon les modalités de laboratoire désigné par le Ministère est conforme
l’article portant sur le calcul du prix unitaire révisé et celui entre les éprouvettes du laboratoire enre-
du béton. Sinon, l’ouvrage est considéré comme gistré mandaté par l’entrepreneur est conforme,
défectueux et doit être refait selon les plans et devis la résistance de l’échantillon est la moyenne des
aux frais de l’entrepreneur. résultats des éprouvettes provenant du labora-
toire désigné par le Ministère et du laboratoire
Dans le cas d’un tablier en béton précontraint en enregistré mandaté par l’entrepreneur.
place, si la résistance moyenne d’un lot est supérieure
à la résistance critique, soit 90 % de la résistance • Si l’écart entre les résultats des éprouvettes du
exigée, le lot est accepté et est payé selon les moda- laboratoire désigné par le Ministère est conforme
lités de l’article portant sur le calcul du prix unitaire et celui entre les éprouvettes du laboratoire
révisé du béton. Sinon, le tablier est considéré comme enregistré mandaté par l’entrepreneur est non
défectueux et doit être refait selon les plans et devis conforme, la résistance de l’échantillon est la
aux frais de l’entrepreneur. moyenne des résultats des éprouvettes prove-
nant du laboratoire désigné par le Ministère.
Dans le cas des poutres en béton précontraint
préfabriquées, si la résistance moyenne d’un lot • Si l’écart entre les résultats des éprouvettes
est supérieure à la résistance critique, soit 95 % de du laboratoire désigné par le Ministère est
la résistance exigée, le lot est accepté et est payé non conforme et celui entre les éprouvettes du
selon les modalités de l’article portant sur le calcul laboratoire enregistré mandaté par l’entrepre-
du prix unitaire révisé du béton. Sinon, les poutres neur est conforme, la résistance de l’échantillon
sont considérées comme défectueuses et doivent est la moyenne des résultats des éprouvettes
être refaites aux frais de l’entrepreneur. provenant du laboratoire enregistré mandaté
par l’entrepreneur.
f) Écart entre les résultats de 2 éprouvettes
Ces résultats sont par la suite utilisés pour calculer
Si l’écart des résultats d’un échantillon formé de la résistance moyenne mesurée (R) du lot et la
2 éprouvettes à 28 jours est supérieur à 5 MPa, résistance moyenne tolérable (Rt) du lot.
l’échantillon est jugé défectueux et sa valeur est
rejetée. La quantité de béton représentée par cet Si l’écart entre les résultats des éprouvettes du labo-
échantillon est alors payée au prix unitaire. ratoire désigné par le Ministère est non conforme et
celui entre les éprouvettes du laboratoire de l’entre-
Dans le cas des poutres en béton précontraint préfa- preneur est non conforme, la résistance de l’échan-
briquées, la résistance du béton est obtenue à partir tillon (Ri) ne peut être calculée. Les échantillons
de la moyenne des résultats des essais de résistance
de 2 éprouvettes à 28 jours; l’écart des 2 résultats
sont jugés défectueux et leur valeur est rejetée. La
quantité de béton représentée par ces échantillons
15
d’essais individuels doit être inférieur à 5 MPa. Si est alors payée au prix unitaire.
l’écart est supérieur à 5 MPa, la troisième éprouvette
est alors fracturée et son résultat est considéré en 15.4.2.2 Armature
combinaison avec l’une ou l’autre des 2 premières
Les barres d’armature doivent provenir d’une
éprouvettes de façon à avoir 2  essais qui présentent
aciérie canadienne qui détient un certificat d’enre-
un écart inférieur à 5 MPa; la résistance est obtenue
gistrement conforme à la norme ISO 9001 : 2008
à partir de la moyenne des 2 valeurs conformes
« Systèmes de management de la qualité ».
les plus élevées. Si l’écart est encore supérieur à
L’entrepreneur doit fournir au surveillant, au moins
5 MPa, l’échantillon est jugé défectueux et sa valeur
2 semaines avant la livraison des barres au chantier
est rejetée. La quantité de béton représentée par cet
ou à l’usine de fabrication, le nom de l’aciérie qui a
échantillon est alors payée au prix unitaire.
fabriqué l’armature.
Dans le cas où l’entrepreneur s’est prévalu d’un Pour chaque livraison de jonctions mécaniques,
recours pour la résistance à la compression du béton, l’entrepreneur doit fournir au surveillant une attesta-
l’écart entre les résultats de deux éprouvettes est tion de conformité contenant les résultats d’essai à
calculé pour les échantillons d’un même laboratoire. la traction pour chaque lot de production.
g) Essais de résistance à la compression Lorsqu’un contrôle de réception est effectué sur
du béton à retenir dans le cas d’un les treillis par le Ministère, le prélèvement consiste
recours de l’entrepreneur en un échantillon découpé de façon à inclure 3 fils
transversaux consécutifs, s’étendant sur toute la
Dans le cas où l’entrepreneur s’est prévalu d’un largeur du treillis, d’un même diamètre et de même
recours pour la résistance à la compression du béton, provenance. Les analyses et essais sur ces échan-
le surveillant évalue la conformité des échantillons tillons doivent être effectués selon les exigences

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-19

CCDG-CR_section 15_2011.indd 19 2010-12-06 14:20:58


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

de la norme ASTM A-497 « Standard Specification CSA–A23.4 « Béton préfabriqué – Constituants et


for Steel Welded Wire Reinforcement, Deformed, exécution des travaux ». Une réunion préalable à la
for Concrete ». fabrication de murs et de ponceaux en béton préfabri-
qués, regroupant les représentants de l’entrepreneur,
15.4.2.3 Matériaux de cure du fabricant et du Ministère, doit être tenue dans
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué les locaux de l’usine du fabricant au moins 7 jours
par le Ministère, le prélèvement des échantillons avant le début de la fabrication. La réunion n’a lieu
consiste en : que lorsque la fiche descriptive du mélange de béton
est acceptée et, si l’entrepreneur doit fournir des
• une feuille imperméable ou de toile absorbante, dessins d’atelier, lorsque ces plans ont été visés
mesurant environ 1 m2; par le Ministère et estampillés pour « production ».
• 1 l de matériau de cure formant membrane,
15.4.3.1 Coffrages
provenant d’un contenant scellé dont le contenu
a été préalablement homogénéisé. Les coffrages doivent être conformes à la norme
CAN/CSA–S269.3 « Coffrages ». Les coffrages
15.4.2.4 Imperméabilisant à béton coulissants sont interdits pour les chasse-roues,
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué trottoirs et glissières.
par le Ministère, le prélèvement des échantillons Les plans d’ouvrages provisoires des coffrages
consiste en 1 l d’imperméabilisant, provenant d’un en porte-à-faux d’une dalle sur poutres doivent
contenant scellé dont le contenu a été préalablement indiquer l’emplacement des rails du finisseur auto-
homogénéisé. moteur et décrire les moyens utilisés pour assurer
leur stabilité.
15.4.2.5 Mortiers cimentaires en sacs Dans le cas d’un porte-à-faux d’une dalle sur
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par poutre ayant une largeur de plus de 750 mm, l’entre-
le Ministère, le prélèvement des échantillons consiste preneur doit fournir au surveillant une note de calcul
en un sac de 30 kg de matériau prélevé au hasard détaillée des coffrages en porte-à-faux démontrant
parmi les sacs entreposés sur le chantier. que, sous la charge du béton à couler et, s’il y a lieu,
sous le poids du finisseur à béton automoteur, la
15.4.2.6 Produits d’ancrage flèche maximale à l’extrémité extérieure du porte-à-
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué faux est inférieure à 12 mm, y inclus le déplacement
par le Ministère, le prélèvement consiste en un attribuable à la déformation latérale de la poutre.
échantillon de matériau. La note de calcul doit être signée par un ingénieur,
membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, et
15.4.2.7 Doublure de coffrage remise au surveillant 7 jours avant la mise en place
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par des coffrages.
15 le Ministère, le prélèvement consiste en un échantillon
de 1 m2 de doublure de coffrage.
Dans le cas de la reconstruction d’une dalle
sur poutres réalisée en phases, l’entrepreneur doit
fournir au surveillant une note de calcul détaillée
15.4.2.8 Planche compressible des coffrages de dalle attenants à une phase de
Lorsque le surveillant effectue un contrôle de travaux non encore réalisée, et qui supportent le rail
réception, le prélèvement des échantillons consiste de roulement de l’équipement de finition, démontrant
en un morceau de 400 mm de longueur sur 400 mm que, sous la charge de béton à couler et, s’il y a lieu,
de largeur. sous le poids du finisseur à béton automoteur, la
flèche maximale du coffrage est inférieure à 6 mm
15.4.3 Mise en œuvre y inclus, s’il y a lieu, le déplacement attribuable à la
À moins d’une indication contraire dans les plans déformation latérale de la poutre. La note de calcul
et devis, les tolérances de construction du béton coulé doit être signée par un ingénieur, membre de l’Ordre
en place ainsi que les tolérances sur l’emplacement des ingénieurs du Québec, et remise au surveillant
de l’armature spécifiées dans la norme CSA–A23.1 7 jours avant la mise en place des coffrages. Ces
« Béton : Constituants et exécution des travaux » coffrages doivent être ajustables en hauteur.
s’appliquent. Lorsque l’entrepreneur doit fournir des plans
À moins d’une indication contraire dans les d’ouvrages provisoires pour les coffrages, après leur
plans et devis, l’épaisseur minimale de l’enrobage construction, et après leur inspection par un ingénieur
de l’armature et d’autres pièces métalliques doit membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, et
être conforme aux exigences pour les armatures du avant le bétonnage, il doit remettre au surveillant
Tome III – Ouvrages d’art de la collection Normes – un avis écrit, signé par cet ingénieur indiquant que
Ouvrages routiers du ministère des Transports. les coffrages construits sont conformes aux plans
Les éléments en béton préfabriqués doivent soumis. Cet avis doit aussi mentionner la date et
être réalisés selon les exigences de la norme l’heure de l’inspection.

15-20 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 20 2010-12-06 14:20:58


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Les coffrages doivent être fixés, pourvus de la longueur désirée et ensuite galvanisée; de plus,
contreventements et supportés pour soutenir les les cônes en plastique peuvent avoir une longueur
charges, tout en conservant leurs alignements et jusqu’à 100 mm.
contours. Les coffrages doivent être étanches. L’entrepreneur doit utiliser des selles commer-
Les coffrages en porte-à-faux d’une dalle sur cialisées en acier galvanisé ajustables en hauteur
poutres doivent être appuyés sur des supports pour soutenir les coffrages d’une dalle sur poutres.
métalliques. Dans le cas d’une dalle sur poutres Ces selles sont constituées de deux tiges filetées
construite en phases sans lien structural entre elles, soutenues par un support situé au-dessus de la
les coffrages doivent prendre appui uniquement sur poutre; ce support doit se prolonger à ses extrémités
la partie de dalle à bétonner. sous le niveau du dessus de la semelle supérieure
Lorsque les dimensions des panneaux de cof- des poutres lorsque les selles supportent un coffrage
frage utilisés en position verticale excèdent 2400 mm en porte-à-faux. Les selles doivent être installées
de longueur ou 600 mm de largeur, les panneaux perpendiculairement à l’axe des poutres supportant
doivent être disposés de manière symétrique par un coffrage en porte-à-faux. Une fois le passage à
rapport à la ligne de centre de l’ouvrage et de façon vide terminé, les tiges filetées des selles doivent
à minimiser le nombre de joints. Pour les surfaces de être coupées de façon à ne pas dépasser de plus
béton apparentes, le type de matériau des coffrages de 25 mm le dessus de ses supports.
en contact avec le béton doit être le même pour un Les supports des coffrages en porte-à-faux
même élément de pont. L’entrepreneur doit remettre doivent être appuyés sur la poutre de rive; il est
au surveillant, 14 jours avant de commencer la interdit de supporter les coffrages en porte-à-faux
mise en place des coffrages, les plans d’ouvrages à partir du sol ou d’une unité de fondation.
provisoires préparés par le fabricant des coffrages Dans le cas des chasse-roues, trottoirs, pistes
montrant la disposition des panneaux et des attaches cyclables et glissières ainsi que pour des éléments
de coffrage. en béton précontraint en place, aucune attache ni
Les coffrages des chasse-roues, des trottoirs, aucune entretoise de coffrages ne doivent être pla-
des pistes cyclables et des glissières doivent être cées dans le béton pour retenir les parois verticales
posés de façon à obtenir un profil régulier et à corriger des coffrages. De plus, aucune attache ne doit être
la cambrure des travées. fixée sur le côté extérieur de la dalle. Des pièces
de renforcement doivent être installées à l’extérieur
15.4.3.1.1 Coffrages en bois des coffrages afin d’en assurer le maintien intégral.
Tous les coffrages pour les surfaces apparentes Dans le cas de travaux de réparation avec cof-
doivent être faits de panneaux de contreplaqué d’une frages et surépaisseur, et à moins d’une indication
épaisseur minimale de 15 mm. Ces panneaux doivent contraire dans les plans et devis, les coffrages requis
mesurer au moins 2400 mm sur au moins 600 mm, pour la mise en place de béton sur du béton existant
partout où les dimensions le permettent. doivent être maintenus en place à l’aide de tirants en
Le bois doit être à l’état neuf; les coins et les acier conformes aux exigences suivantes : 15
bords doivent être intacts et la surface doit être
lisse. Les planches à rainures et à languettes ne • la profondeur minimale d’ancrage des tirants
sont tolérées que pour les surfaces non apparentes. doit être de 200 mm;
• le diamètre minimal des tirants doit être de
15.4.3.1.2 Coffrages métalliques 12 mm;
Les coffrages métalliques doivent être soigneu-
sement nettoyés avant leur utilisation, de façon à • les tirants doivent être espacés d’une distance
éliminer toute trace de rouille ou de détérioration. maximale de 600 mm de centre à centre, dans
les deux directions;
15.4.3.1.3 Accessoires des coffrages
• les tirants doivent être pourvus d’un cône en
Les parois verticales des coffrages doivent plastique à leurs extrémités attenantes aux
être reliées l’une à l’autre au moyen d’attaches coffrages; la longueur du cône doit être choisie
métalliques pourvues d’un cône en plastique vissé de façon que la distance entre la surface de
à leurs extrémités; la longueur du cône doit être béton et l’extrémité des tirants se situe entre
choisie de façon que la distance entre la surface de 25 et 50 mm. Les tirants doivent demeurer en
béton et l’extrémité des attaches se situe entre 25 place après l’enlèvement des coffrages.
et 50 mm. Les attaches doivent être disposées de
façon à ne pas nuire à la mise en place du béton Ces exigences sont minimales pour résister
et être placées sur une même ligne verticale. Les aux efforts engendrés par les travaux. Au besoin,
attaches de coffrages doivent être positionnées à l’entrepreneur doit augmenter le nombre et la capa-
angle droit par rapport à la surface de béton. Lorsque cité des tirants.
la tige centrale des attaches est fabriquée avec À défaut d’utiliser ces tirants pour maintenir en
de l’acier à haute résistance et que l’armature de place les coffrages, des ancrages au moyen de coulis
l’élément est galvanisée, la tige doit être coupée à cimentaire ou des ancrages chimiques doivent être

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-21

CCDG-CR_section 15_2011.indd 21 2010-12-06 14:20:58


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

réalisés. Les tiges métalliques sont placées à une d’un jet d’eau sous pression ou d’un aspirateur afin
distance maximale de 600 mm de centre à centre d’enlever toute glace, toute neige, tout débris et tout
dans les deux directions, et les crochets des tiges autre corps étranger.
métalliques sont distancés de 50 mm du coffrage. Le matériel utilisé pour le jet d’air doit être muni
Dans le cas de travaux de réparation avec d’un filtre qui capte l’huile. L’efficacité du filtre doit
coffrages sans surépaisseur ou de réparation en être démontrée avant l’utilisation du matériel.
profondeur d’une dalle, les coffrages doivent être L’eau utilisée pour le nettoyage des coffrages
fixés solidement pour empêcher les bavures sur le doit être claire et exempte de substances nuisibles.
pourtour des surfaces à réparer. Après l’enlèvement
des coffrages, ces surfaces doivent être dans le 15.4.3.1.6 Enlèvement des coffrages
même plan que les surfaces environnantes. Les coffrages doivent demeurer en place au
Aucune soudure n’est permise sur une pièce moins 3 jours après le bétonnage d’un ouvrage et au
d’un ouvrage en acier ou en aluminium pour fixer moins 7 jours si l’ouvrage est en béton de type XIII.
une attache de coffrage. Dans le cas de la réfection Toutefois, si la température extérieure moyenne est
d’un côté extérieur d’une dalle sur poutres en béton, supérieure à 15 °C au cours des 3 jours suivant la
aucune attache de coffrage ne doit être fixée sur une mise en place du béton de type XIII, les coffrages
poutre, à l’exception du dessus de celle-ci. doivent être enlevés 3 jours après le bétonnage, à
Aucune attache ni aucun tirant de coffrage l’exception des coffrages situés sur étaiement qui
positionnés à proximité de la surface du béton et doivent demeurer en place jusqu’à l’enlèvement de
parallèlement à celle-ci ne doivent être situés à l’étaiement.
l’intérieur de l’enrobage des armatures. Les coffrages sont considérés comme enlevés
L’extrémité des attaches et des tirants qui lorsqu’ils sont desserrés et qu’une partie de ceux-ci
demeure dans le béton doit être galvanisée lorsque ne sont plus en contact avec le béton.
la nappe d’armature attenante au coffrage est en Les exigences relatives à la cure du béton
acier galvanisé. doivent s’appliquer au fur et à mesure de l’enlève-
ment des coffrages si ceux-ci sont enlevés avant la
15.4.3.1.4 Préparation des coffrages fin de la période de cure.
Les surfaces des coffrages doivent être traitées
ou être badigeonnées d’un agent de démoulage 15.4.3.2 Étaiement
commercialisé conçu pour prévenir l’adhérence L’étaiement doit être conforme à la norme
du béton. Les coffrages doivent être badigeonnés CSA–S269.1 « Falsework for Construction
avant leur mise en place, selon le taux d’application Purposes ».
spécifié dans la fiche technique du produit à utiliser. L’entrepreneur doit remettre au surveillant le
L’agent de démoulage ne doit pas venir en contact plan de l’étaiement. Après sa construction, et après
avec les armatures.
15 Le niveau des coulées doit être délimité par le
son inspection par un ingénieur membre de l’Ordre
des ingénieurs du Québec, et avant le bétonnage,
dessus des coffrages ou par une moulure. l’entrepreneur doit remettre au surveillant un avis
Toutes les arêtes vives d’un ouvrage, à l’excep- écrit signé par cet ingénieur indiquant que l’étaiement
tion des semelles et des dalles de transition, doivent construit est conforme au plan soumis. Cet avis doit
être chanfreinées, que les surfaces soient apparentes aussi mentionner la date et l’heure de l’inspection.
ou non. À moins d’une indication contraire dans les L’étaiement doit être formé de supports prenant
plans et devis, les dimensions du chanfrein doivent appui sur le sol. Il doit avoir une rigidité suffisante pour
être de 15 mm × 15 mm. résister, sans tassement, déformation ou déflexion
Selon les exigences des plans et devis, l’intérieur nuisibles à l’aspect final de l’ouvrage, aux charges,
des coffrages doit être recouvert d’une doublure de surcharges et efforts de toute nature qu’il est exposé
coffrage. Le même type de doublure doit être utilisé à subir pendant l’exécution des travaux.
pour un même ouvrage. La doublure de coffrage L’entrepreneur doit prendre les dispositions
doit être tendue et fixée aux coffrages selon les nécessaires pour que l’étaiement puisse permettre à
indications contenues dans la fiche technique du la structure de subir le raccourcissement attribuable
fabricant. Elle ne doit former aucun plissement ou à la précontrainte lors de la mise en tension de
poche lors du bétonnage et ne présenter aucun pli l’armature de précontrainte.
sur la surface de béton à la suite de son enlèvement L’étaiement d’un ouvrage en béton armé ne doit
après le décoffrage. Lors du bétonnage, la doublure être enlevé que lorsque le béton a atteint au moins
doit être sèche et exempte d’huile. La doublure de 70 % de la résistance à la compression exigée à
coffrage ne doit pas être utilisée plus d’une fois. 28 jours. Dans le cas d’un ouvrage en béton pré-
15.4.3.1.5 Nettoyage des coffrages contraint, l’étaiement ne doit être enlevé que lorsque
le coulis d’injection a atteint une résistance à la
Après la mise en place des coffrages, l’entrepre- compression de 20 MPa.
neur doit les nettoyer à l’aide d’un jet d’air comprimé,

15-22 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 22 2010-12-06 14:20:58


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

La résistance à la compression du béton doit pour maintenir en position verticale les nappes
être vérifiée par des essais sur des éprouvettes d’armature constituées de barre nos 15 et 20;
témoins mûries dans les mêmes conditions que le
béton de l’ouvrage. Lorsque les éprouvettes témoins • des cales en plastique doivent être employées
sont mûries en laboratoire, la période d’attente doit pour maintenir en position verticale les nappes
être prolongée du nombre de jours où la tempé- d’armature constituées de barres no 25 ou de
rature ambiante a été inférieure à 5 °C. Si aucun plus grandes dimensions;
essai n’apporte cette vérification, l’entrepreneur doit • des cales continues avec fil recouvert de
attendre un minimum de 21 jours. plastique et pattes en plastique doivent être
L’étaiement doit être enlevé complètement; si employées pour maintenir en position hori-
des pieux ont été plantés, ils doivent être arrachés. zontale la nappe d’armature qui est la plus
rapprochée des coffrages, du sol ou du béton
15.4.3.3 Armature existant. Par contre, dans le cas des semelles
Le pliage doit être fait mécaniquement et à froid. et des radiers, des pavés conformes à la
norme 3402 du Ministère doivent être
Les armatures doivent être exemptes de saleté,
employés. À moins d’une indication contraire
de terre, de peinture, de rouille, d’éclaboussure de
dans les plans et devis, des cales individuelles
béton durci provenant d’un bétonnage précédent,
en plastique doivent être utilisées pour les autres
d’huile et ne doivent pas être déformées ou tordues.
nappes d’armature horizontales.
Les tolérances concernant la longueur et le
Lors de travaux de réparation, l’entrepreneur
pliage des armatures spécifiées dans la figure 6-1
doit, à la demande du surveillant, ajouter des bar-
du Manuel de normes recommandées de l’Institut
res d’armature si les barres existantes à conserver
d’acier d’armature du Canada s’appliquent.
sont suffisamment amincies par la corrosion pour
La longueur minimale des barres d’armature doit diminuer la capacité structurale de l’ouvrage. Ces
être de 6 m partout où les dimensions des coffrages armatures additionnelles doivent être posées de
le permettent. À moins d’une indication contraire façon à obtenir un chevauchement minimal de
dans les plans et devis, la longueur minimale de 600 mm; l’entrepreneur peut devoir démolir du béton
chevauchement des barres à relier entre elles à sain pour respecter cette exigence.
la suite de la réalisation des travaux en plusieurs
Après la mise en place de l’armature d’une
phases distinctes doit être de 600 mm.
semelle, d’un tablier neuf, d’une dalle neuve ou d’un
Les barres d’armature doivent être solidement élargissement de dalle ou de tablier et avant le béton-
fixées au moyen de ligatures de fils d’acier pour éviter nage, l’entrepreneur doit remettre au surveillant un
tout déplacement lors de la mise en place du béton. avis écrit signé par un ingénieur, membre de l’Ordre
Elles doivent être attachées à tous les croisements si des ingénieurs du Québec, indiquant que l’armature
ces croisements sont à 300 mm ou plus de distance et les tiges d’ancrage sont mises en place confor-
et à tous les 2 croisements si cette distance est
moindre. Dans le cas de travaux de réparation, les
mément aux exigences des plans et devis relatives
à la provenance (aciérie), à la nuance, au type de
15
barres sont fixées à chaque attache de coffrage. Le protection de l’acier, au diamètre, à la longueur, à
fil d’acier utilisé pour lier les armatures doit être en l’emplacement et à l’enrobage de chacune des barres
acier recuit et avoir un diamètre d’au moins 1,6 mm ainsi qu’à l’espacement des ligatures; cet avis doit
(calibre 16). Le fil d’acier utilisé avec l’armature gal- aussi mentionner la date et l’heure de l’inspection.
vanisée doit être galvanisé. Les fils d’acier doivent Dans le cas d’un élément vertical, notamment une
être repliés de manière à avoir le même enrobage culée, une pile, un mur de soutènement coulé en
que celui exigé pour les barres qu’ils fixent. place, un ponceau coulé en place et un élargisse-
Les barres d’armature existantes dont les ment ou une modification d’une unité de fondation,
attaches ont été altérées par les travaux de démolition l’avis est remis avant de poser les coffrages sur la
doivent être remises dans leur position originale et dernière face principale de chaque partie d’élément.
fixées par ligature à chaque attache de coffrage, Cet avis n’est pas requis pour les blocs d’assise et
de façon à respecter la valeur d’enrobage exigée les joints de tablier. L’entrepreneur doit rédiger les
et une distance d’au moins 25 mm entre les barres avis sur le formulaire de l’annexe « Mise en place de
et le béton à conserver. l’armature – avis de l’entrepreneur » du devis. L’avis
L’entrepreneur doit utiliser des cales d’espace- est signé par l’ingénieur qui a procédé à l’inspection
ment en plastique espacées à une distance maximale au chantier de l’armature mise en place.
de 1200 mm de centre à centre, afin de maintenir Dans le cas de la construction de colonnes
les armatures à la distance requise des coffrages, et de chevêtres d’une pile, le surveillant vérifie les
du sol ou du béton existant : dimensions hors-tout de l’armature mise en place
des éléments indiqués dans l’avis de l’entrepreneur
• des espaceurs circulaires en plastique dont le concernant la mise en place de l’armature. La dimen-
centre est fixé à l’armature doivent être employés sion hors-tout maximale à respecter de l’armature
correspond à la dimension hors-tout de l’élément de

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-23

CCDG-CR_section 15_2011.indd 23 2010-12-06 14:20:58


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

béton de laquelle on soustrait, pour chaque face de insérant le boyau dans le trou. Le matériel utilisé
béton, la valeur de l’enrobage indiquée aux plans pour le jet d’air doit être muni d’un filtre qui capte
et devis corrigée de la tolérance permise. Cette l’huile; l’efficacité du filtre doit être démontrée avant
vérification est effectuée à raison de 2 mesures l’utilisation du matériel.
perpendiculaires pour chaque mètre de longueur Les trous doivent être remplis jusqu’au fond
de chevêtre ou de colonne. L’entrepreneur doit avec le coulis cimentaire ou le produit d’ancrage
fournir au surveillant l’accès aux armatures à vérifier. chimique. Une tige métallique préalablement nettoyée
Pour chaque mesure de la dimension hors-tout de et débarrassée de toute trace de graisse doit être
l’armature excédant la dimension maximale, une insérée jusqu’au fond des trous remplis de coulis
retenue temporaire est effectuée; cette retenue est cimentaire ou de produit d’ancrage chimique.
évaluée à 50 $ pour chaque millimètre excédentaire.
La quantité de coulis cimentaire ou de produit
Lorsque la dimension hors-tout de l’élément moins
d’ancrage chimique mise en place dans les trous doit
la dimension hors-tout de l’armature est égale ou
être suffisante pour combler entièrement l’espace
inférieure à 100 mm, l’entrepreneur doit refaire la
situé entre la tige métallique et le béton, et pour
mise en place de l’armature. Après sa vérification,
déborder du trou lorsque la tige métallique est mise
le surveillant remet à l’entrepreneur, dans un délai
en place.
maximal de 24 heures à la suite de la réception de
l’avis de l’entrepreneur, un avis écrit l’informant le Dans le cas d’une réparation avec coffrages et
cas échéant du montant total de la retenue tempo- surépaisseur et à moins d’une indication contraire
raire pour l’ensemble des éléments concernés par dans les plans et devis, la tige métallique est une
l’avis de l’entrepreneur et, s’il y a lieu, des parties barre d’armature no 15 munie d’un crochet de 100 mm
d’élément où la mise en place de l’armature doit être de longueur. Lorsque la tige métallique est filetée,
refaite. La retenue temporaire devient permanente, elle doit être munie d’une rondelle et d’un écrou.
à titre de dommages-intérêts liquidés si, au moment
du bétonnage, la dimension hors-tout de l’armature 15.4.3.5 Béton
excède la dimension maximale. L’entrepreneur doit remettre au surveillant les
fiches descriptives des mélanges qu’il se propose
15.4.3.4 Ancrages d’utiliser, au moins 7 jours avant de procéder au
Les ancrages sont réalisés aux endroits indiqués bétonnage. Dans le cas où un essai de convenance
aux plans ou déterminés sur les lieux par le surveillant. est requis, les fiches descriptives des mélanges
doivent être fournies au moins 2 semaines avant
À moins d’une indication contraire dans les plans
de procéder à cet essai.
et devis, les dimensions des trous à forer pour les
ancrages sont les suivantes : 15.4.3.5.1 Préparation des surfaces à
• Ancrages au moyen de coulis cimentaire conserver
Une fois la démolition du béton terminée, un
15 ◆◆ Le diamètre du trou à forer doit être d’au
moins 7 mm plus grand que le diamètre
nettoyage doit être réalisé à l’aide d’un jet d’eau
haute pression ou d’un jet d’abrasif humide sur :
hors tout de la tige métallique à insérer;
• les barres d’armature devenues apparentes à
◆◆ la profondeur minimale doit être de 300 mm; la suite de la démolition du béton, de façon à
◆◆ les trous à forer sur des faces verticales enlever toute rouille, sauf si l’hydrodémolition
doivent être inclinés de 15° par rapport à est utilisée pour démolir le béton;
l’horizontale, l’orifice des trous étant placé • les surfaces de béton à conserver, de façon
au sommet. à détacher toute particule n’adhérant pas à la
• Ancrages chimiques surface, sauf si l’hydrodémolition est utilisée
pour démolir le béton;
◆◆ Le diamètre du trou à forer doit être d’au
moins 3 mm plus grand que le diamètre • les surfaces d’un ouvrage en acier ou en alumi-
hors tout de la tige métallique à insérer; nium à conserver en contact avec le nouveau
béton de façon à enlever tout résidu de béton
◆◆ la profondeur minimale doit être de 200 mm; et de rouille.
◆◆ les trous à forer sur des faces verticales Le matériel utilisé pour le jet d’abrasif humide
doivent être inclinés de 15° par rapport à doit être muni d’un filtre qui capte l’huile; l’efficacité du
l’horizontale, l’orifice des trous étant placé filtre doit être démontrée avant l’utilisation du matériel.
au sommet. Les surfaces de béton en contact avec le
L’utilisation d’une foreuse au diamant est interdite nouveau béton doivent ensuite être débarrassées
à moins d’une autorisation préalable par le surveillant. de tout débris à l’aide d’un jet d’eau sous pression
Les parois des trous doivent être brossées, (pression 15 MPa, débit 20 l/min, buse à jet circulaire
puis nettoyées à l’aide d’un jet d’air comprimé en concentré et distance buse-surface de béton de
150 mm à 200 mm).

15-24 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 24 2010-12-06 14:20:58


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Les surfaces de béton doivent être humidifiées verticaux doivent être exécutés de façon à produire
jusqu’à saturation, mais elles doivent être sèches en une surface de contact parfaitement verticale.
surface au moment de la mise en place du nouveau Dans le cas du béton coulé en place, les sur-
béton. faces de béton durci des joints de construction et
L’eau utilisée pour le nettoyage et l’humidifica- des niches du béton précontraint doivent être traitées
tion des surfaces doit être conforme aux exigences au jet d’eau sous pression (pression 15 MPa, débit
de la norme 3101 du Ministère concernant l’eau de 20 l/min, buse à jet circulaire concentré et distance
gâchage. buse-surface de béton de 150 à 200 mm) avant de
procéder à la mise en place subséquente de béton
15.4.3.5.2 Autorisation de bétonnage de façon à obtenir une surface exempte de débris.
L’entrepreneur doit donner un avis écrit d’au Dans le cas des joints verticaux, les surfaces sont
moins 24 heures au surveillant pour préciser la date traitées avant de procéder à la mise place des arma-
et l’heure du bétonnage d’une partie quelconque d’un tures et des coffrages attenants au joint et avant de
ouvrage, la séquence et le mode de mise en place procéder à la mise en place subséquente de béton.
qu’il se propose de suivre pour les divers composants Les surfaces de béton âgées de plus de 14 jours
de l’ouvrage et indiquant que les coffrages et les doivent être humidifiées jusqu’à saturation, mais
armatures sont mis en place selon les exigences. elles doivent être sèches en surface au moment de
Lorsque requis, cet avis doit être accompagné des la mise en place du nouveau béton. L’eau utilisée
avis relatifs à la conformité de la mise en place des pour le nettoyage et l’humidification des surfaces doit
armatures et des coffrages. être conforme aux exigences de la norme 3101 du
Si la mise en place est faite au moyen d’une Ministère concernant l’eau de gâchage.
pompe à béton, les informations relatives au type Toute éclaboussure de béton provenant d’un
d’équipement utilisé ainsi qu’à la configuration de bétonnage précédent et qui aurait séché sur les
la conduite de la pompe doivent être transmises armatures et les coffrages doit être enlevée avant
par écrit au surveillant au moins 14 jours avant le de procéder au bétonnage.
début de la coulée. Les coffrages au joint doivent être resserrés
Le surveillant autorise le bétonnage d’une partie avant de déposer le nouveau béton. Les barres
quelconque d’un ouvrage lorsque la fiche descriptive d’armature partiellement mises en place dans le
du mélange est acceptée, que tous les coffrages et béton ne doivent pas être pliées.
toute l’armature pour cette partie de l’ouvrage sont Tout joint non prévu aux plans et devis doit
en place, que le nettoyage des coffrages est effectué, être approuvé par le surveillant et exécuté selon
que le matériel et les matériaux nécessaires à la mise ses instructions.
en place, à la cure et à la protection du béton par
temps froid sont sur les lieux, que les surfaces de 15.4.3.5.4 Transport du béton plastique
béton à conserver et les barres d’armature devenues
15
Le matériel utilisé pour le transport du béton
apparentes à la suite de la démolition sont nettoyées doit assurer une alimentation suffisante et continue
et que, lorsque requis, l’avis relatif à la conformité de du béton pour éviter des joints de construction non
la mise en place des armatures et celui relatif aux prévus causés par la prise initiale du béton déjà
coffrages sont remis au surveillant. en place.
Le bétonnage des blocs d’assise n’est autorisé Le matériel de manutention doit être en bon
qu’une fois le béton de l’unité de fondation durci. état de fonctionnement, exempt de béton durci ou
Le bétonnage des chasse-roues, des trottoirs, des d’autres corps étrangers. Il ne doit pas transmettre de
glissières et des pistes cyclables n’est autorisé vibrations nuisibles au béton plastique mis en place,
qu’une fois le béton de la dalle durci et, dans le cas ni déformer ou désaligner les coffrages.
d’un tablier ou d’une dalle sur poutres précontraint
en place, qu’après l’exécution de la précontrainte. Le matériel de manutention doit permettre
Le bétonnage des éléments en béton situés de part le déversement du béton verticalement dans les
et d’autre d’un joint de construction est autorisé coffrages.
en alternance; le bétonnage du second élément Pour tous les bétons mis en place au moyen
n’est donc autorisé qu’une fois le béton du premier d’une pompe à béton, des sections réductrice et
élément durci. en « S » telles qu’elles sont décrites pour l’essai de
Le surveillant remet à l’entrepreneur un avis convenance doivent être utilisées. Dans le cas des
écrit l’autorisant à procéder au bétonnage de cette éléments verticaux, la section en « S » est installée
partie de l’ouvrage. sur la conduite de la pompe tout juste avant que
cette dernière n’entre à l’intérieur des coffrages,
15.4.3.5.3 Joints de construction et la section réductrice est localisée à la fin de la
Les joints horizontaux doivent être de niveau, conduite de la pompe. Dans le cas d’une dalle, d’un
égalisés et délimités par un chanfrein ou une baguette trottoir, d’une piste cyclable, d’un chasse-roues, d’une
qui assure une ligne droite à cet endroit. Les joints glissière en béton, d’une dalle de transition, du béton
attenant à un joint de tablier et lorsque la dernière

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-25

CCDG-CR_section 15_2011.indd 25 2010-12-06 14:20:58


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

portion de la conduite de la pompe est en position pression extérieure horizontale (Cp) de 2. Pour
verticale sur plus de 1,2 m, un dispositif de fermeture tenir compte des surcharges locales engendrées
doit être installé à la fin de la conduite de la pompe; par la circulation sous le pont, les pressions
ce dispositif doit être actionné lors de chaque arrêt de de calcul du vent doivent être augmentées de
la pompe afin de maintenir la conduite de la pompe 0,24 kPa perpendiculairement à l’ouvrage. De
pleine en tout temps. Dans tous les cas, le premier plus, le pontage doit être conçu pour éviter tout
0,5 m3 de béton ou de mortier pompé au début de soulèvement;
l’utilisation d’une pompe à béton doit être rejeté.
• le pontage doit prendre appui sur le dessus des
Le bétonnage des pieux caissons doit être semelles inférieures des poutres. Dans le cas de
effectué à l’aide d’une pompe à béton. La mise en poutres rectangulaires en béton, le dessous du
place du béton jusqu’à la cote d’arasement du tube pontage doit se situer plus haut que le dessous
doit être effectuée sans interruption. des poutres;
15.4.3.5.5 Mise en place du béton plastique • le plancher du pontage doit être étanche, autant
Il est interdit d’entreprendre les travaux de mise entre les panneaux qu’en bordure des poutres,
en place du béton d’une dalle, d’un trottoir ou d’une et fixé aux solives sur lesquelles il repose;
piste cyclable lorsqu’il pleut. Si la pluie survient au
cours du bétonnage, l’entrepreneur doit cesser le • les modes de fixation du pontage ne doivent pas
bétonnage, réaliser un joint de construction selon les endommager les éléments du pont; le perçage
instructions du surveillant et protéger efficacement des éléments du pont ou la fixation à ceux-ci au
le béton déjà mis en place des effets de la pluie moyen de soudures sont notamment interdits.
jusqu’à ce qu’il ait suffisamment durci. Par contre, dans le cas de poutres rectangulaires
en béton, le pontage est fixé dans la partie
Le béton plastique doit être placé en couches supérieure des poutres selon les exigences
horizontales d’une épaisseur maximale de 500 mm et relatives aux dispositions diverses de la section
à moins de 1,2 m de sa position définitive. La hauteur « Ouvrages d’art ».
de chute libre du béton ne doit pas dépasser 1,2 m.
Un délai maximal de 120 minutes, à partir du L’entrepreneur doit fournir au surveillant le plan du
moment de malaxage initial jusqu’au déchargement pontage à construire. Après la construction du pon-
complet, doit être respecté. La pertinence d’une tage, et après inspection par un ingénieur membre
exemption à ce délai (à l’aide d’un retardateur de de l’Ordre des ingénieurs du Québec, l’entrepreneur
prise) doit être démontrée et approuvée par le sur- doit remettre au surveillant un avis écrit signé par
veillant avant le début des travaux. cet ingénieur indiquant que le pontage construit est
conforme au plan soumis. Cet avis doit aussi men-
15.4.3.5.6 Mise en place du béton plastique tionner la date et l’heure de l’inspection.
des dalles Le pontage doit demeurer en place jusqu’à au moins
15 L’entrepreneur doit aussi se conformer aux exi-
gences qui suivent lors de la construction d’une dalle.
24 heures suivant la fin du bétonnage de la dalle.
b) Rails de roulement
a) Pontage
Le finisseur automoteur et la règle vibrante doivent
Une fois la mise en place des poutres terminée, et se déplacer sur des rails de roulement; ces rails doi-
avant d’entreprendre toute autre opération relative vent être parallèles entre eux, sauf lorsque la zone
à la mise en place des coffrages de la dalle, l’entre- à bétonner est de largeur variable. Chaque section
preneur doit installer un pontage entre les poutres de rail est fabriquée à partir d’un tube d’acier d’un
vis-à-vis des voies de circulation sous l’ouvrage, diamètre d’au moins 50 mm et d’une épaisseur de
y compris leurs accotements, qui vont demeurer paroi suffisante pour éviter le fléchissement du rail
ouvertes à la circulation pendant la mise en place des sous le poids du finisseur automoteur ou de la règle
coffrages ou du bétonnage de la dalle. Dans le cas vibrante. La continuité des rails est assurée par un
de la démolition d’une dalle sur poutres, le pontage assemblage mâle – femelle entre les sections de
est mis en place avant d’entreprendre la démolition. rails.
La conception du pontage doit notamment tenir Les rails de roulement doivent être déposés sur des
compte des exigences suivantes : supports en acier ajustables en hauteur, espacés
d’une distance maximale de 900 mm dans le cas
• les efforts à considérer sont tous ceux qui sur- d’un finisseur automoteur et de 1200 mm dans le
viennent aux différentes étapes de construction cas d’une règle vibrante.
conformément à la norme CSA–S269.1 « Fal-
sework for Construction Purposes », y compris Dans le cas d’une dalle sur poutres, les supports
les efforts attribuables au vent établis en fonction mis en place sur une poutre doivent être soudés
d’une période de retour de 10 ans, d’un coeffi- à la tête des goujons d’une poutre en acier ou aux
cient de rafale (Cg) de 2 et d’un coefficient de étriers d’une poutre en béton.

15-26 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 26 2010-12-06 14:20:59


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Les rails de roulement doivent excéder suffisamment La perte de cambrure des poutres à utiliser pour
les extrémités de la zone à bétonner pour permettre l’évaluation des goussets est indiquée aux plans.
au finisseur automoteur ou à la règle vibrante de Dans le cas d’un ouvrage construit sur étaiement, il
couvrir toute la zone. Les coffrages à l’extrémité de faut ajouter la valeur de l’affaissement de l’étaiement
la dalle ainsi que les armatures du garde-grève ne pendant le bétonnage à la cambrure de construction
doivent pas empêcher le libre passage du finisseur du tablier indiquée aux plans.
automoteur ou de la règle vibrante.
Dans le cas d’une dalle à reconstruire, l’entrepreneur
c) Matériel doit, pour chaque phase des travaux et au centre
de chaque travée, faire un relevé du dessus de
Selon les stipulations des plans et devis, la finition chaque poutre comprise dans la phase en cours,
du béton de la dalle doit être réalisée au moyen d’un et sur la poutre attenante des phases contigües,
finisseur à béton automoteur commercialisé ou d’une avant et après la démolition de la dalle. De plus,
règle vibrante commercialisée. après la démolition de la dalle, le relevé doit inclure
Le finisseur automoteur doit être équipé d’un module le niveau du dessus des poutres à chaque dixième
mobile comprenant deux vis sans fin, deux rou- de travée; l’entrepreneur doit procéder à la démolition
leaux lisses, une boîte vibrante et un dispositif de de la dalle sur au moins 2 travées situées de part et
bombement permettant d’ajuster la pente des rails d’autre d’une travée d’un pont à poutres continues
du module; ce dispositif doit également être prévu avant d’effectuer son relevé. Dans le cas d’un relevé
pour compenser la perte de cambrure du portique à effectuer sur des poutres en béton, le relevé doit
du finisseur lorsque la largeur à bétonner excède 6 m être réalisé sur le dessous des poutres lorsqu’il n’est
et que le profil transversal est en dévers. Lorsque la pas possible de localiser précisément l’interface de
distance entre les rails de roulement excède 18 m, la dalle et des poutres. Le surveillant transmet à
un treillis de stabilisation mis en place sur le dessus l’entrepreneur, au plus tard 5 jours après la récep-
du finisseur, ou un finisseur avec une hauteur de tion du relevé, l’information suivante nécessaire à
pont-roulant augmentée selon les indications du l’évaluation par l’entrepreneur des goussets et du
fabricant du finisseur, doit être utilisé. Les ajustements profil des rails de roulement :
du finisseur automoteur et son opération pendant le • les profils transversal et longitudinal du dessus
passage à vide et le bétonnage doivent être confiés de la dalle à la ligne de centre et aux côtés
à un opérateur qualifié relevant du propriétaire du extérieurs de la dalle, ou de la partie de dalle
finisseur. à bétonner;
Deux plates-formes de travail doivent être utilisées : • la perte de cambrure des poutres au droit des
une pour effectuer la finition manuelle du béton et rails de roulement.
une autre pour procéder à la cure du béton et à
la mise en place de la protection par temps froid. Une fois la mise en place des coffrages terminée,
Ces plates-formes doivent être équipées de roues
métalliques et doivent se déplacer sur les rails de
l’entrepreneur doit ajouter des barres d’armature non
galvanisées pour relier la dalle aux poutres lorsque 15
roulement utilisés par le finisseur automoteur ou la distance entre le dessus de la barre transversale
la règle vibrante. La rigidité des plates-formes doit de la nappe inférieure d’armature de la dalle et le
être suffisante pour résister à une charge de 200 kg dessous de la tête des goujons ou des étriers des
tout en maintenant un dégagement variant de 100 poutres est inférieure à 25 mm. Ces barres doivent
à 150 mm entre la plateforme et le profil prévu du être positionnées à moins de 30° par rapport à la
dessus de la dalle. verticale; la partie supérieure des barres doit se
situer entre les 2 rangs d’armature longitudinale de
d) Ajustement des coffrages, des rails de la dalle et la partie inférieure des barres doit être à
roulement et du finisseur automoteur ou au moins 25 mm au-dessus des poutres. La quan-
de la règle vibrante tité d’armature ajoutée correspond à la section des
Les coffrages doivent être ajustés de façon à goujons ou des étriers des poutres.
obtenir l’épaisseur de dalle et le profil longitudinal Les rails de roulement doivent être ajustés, à l’aide
final spécifiés dans les plans et devis. Dans le cas d’un niveau d’arpentage, à chaque dixième de travée
d’une dalle sur poutres, l’entrepreneur doit prévoir de façon à obtenir le profil longitudinal final du dessus
des goussets de hauteur variable au-dessus des de la dalle. Le profil longitudinal des rails de roule-
poutres; ces hauteurs doivent être évaluées à ment est calculé par l’entrepreneur à partir du profil
chaque dixième de travée par l’entrepreneur en longitudinal final prévu et de la perte de cambrure
tenant compte du niveau du dessus des poutres en des poutres ou du tablier sous la charge morte. Par
place, de la perte de cambrure des poutres sous la contre, dans le cas de travaux de remplacement de
charge morte (dalle, chasse-roues, trottoirs, pistes dalle réalisés en phases, le profil du rail s’appuyant
cyclables, glissières, enrobé), du profil longitudinal sur le béton d’une phase déjà terminée doit être le
final et des autres caractéristiques géométriques du même que celui de ce béton.
tablier indiquées aux plans.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-27

CCDG-CR_section 15_2011.indd 27 2010-12-06 14:20:59


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

L’entrepreneur doit remettre au surveillant le profil permettre le passage de l’équipement de finition; il


calculé des rails de roulement au moins 7 jours avant doit de plus ajuster le niveau du dessus des drains
le bétonnage de la dalle. Il doit par la suite procéder au moyen de l’équipement de finition en utilisant le
à l’ajustement des supports intermédiaires au moyen gabarit comme guide.
d’une corde.
L’ajustement du finisseur automoteur ou de la règle
Avant de procéder au bétonnage d’une dalle, l’entre- vibrante, y compris le passage à vide, doit être terminé
preneur doit, en présence du surveillant, ajuster le au moins 24 heures avant le début du bétonnage de
finisseur automoteur ou la règle vibrante pour que la dalle, sauf dans le cas d’un tablier neuf composé
le niveau du béton fini épouse parfaitement le profil de poutres en béton où cette opération doit être
transversal prévu. Cet ajustement est effectué à partir terminée au moins 24 heures avant le bétonnage
d’une corde installée à l’aide d’un niveau d’arpentage; de tout diaphragme permanent.
la pente de la corde doit être celle indiquée aux plans,
au chaînage où la corde est mise en place. Dans le Dans le cas d’une dalle sur poutres et lorsque les
cas de travaux de remplacement de dalle réalisés rails de roulement sont localisés sur les coffrages en
en phases, la pente de la corde doit être égale à porte-à-faux, l’entrepreneur doit mesurer la déflexion
celle indiquée aux plans corrigée de la différence du coffrage sous le poids du béton et lever le niveau
de perte de cambrure des poutres supportant les du finisseur automoteur ou de la règle vibrante d’une
rails de roulement. valeur équivalente à cette déflexion.

L’entrepreneur doit ensuite effectuer, en présence du e) Bétonnage


surveillant, un passage à vide lorsque toute l’arma- L’entrepreneur doit soumettre au surveillant pour
ture de la dalle est mise en place de façon que le approbation, au moins 7 jours avant le bétonnage
dessus de celle-ci soit à une hauteur, par rapport d’une dalle sur poutres d’un pont à plus d’une travée,
au coffrage, égale à l’épaisseur de la dalle moins la séquence de bétonnage qu’il se propose d’utiliser
60 mm. L’enrobage de la nappe supérieure d’armature si celle-ci est différente de celle indiquée sur les plans
et l’épaisseur de la dalle doivent être vérifiés lors du ou si aucune séquence de bétonnage n’est prévue
passage à vide en installant un gabarit de 55 mm dans les plans. La nouvelle séquence de bétonnage
de hauteur sous l’équipement de finition. L’enrobage doit préciser le taux de pose minimal de béton que
de la nappe supérieure d’armature de la dalle, qui l’entrepreneur se propose d’utiliser. Ce taux de pose
doit être de 60 mm en tout point de la dalle avec doit être suffisant pour permettre la mise en place
une tolérance de 5 mm, est jugé conforme lorsque d’au moins 75 % du volume de béton de la travée la
le gabarit peut demeurer en place lors du passage plus longue du pont pendant une période maximale
à vide. L’épaisseur de la dalle, quant à elle, qui doit de 2 heures. Dans les cas d’une dalle sur poutres
être celle indiquée aux plans en tout point de la d’acier où un béton sans retardateur de prise est
dalle aux plans avec une tolérance de – 5 mm et de utilisé, d’une reconstruction de dalle réalisée en
+ 10 mm, est mesurée entre le dessus du gabarit et
15 le dessus du coffrage.
phases ou d’une reconstruction de dalle où la pre-
mière séquence de bétonnage est centrée sur des
Dans le cas d’un pont comportant plusieurs travées, piles, la séquence de bétonnage indiquée aux plans
le passage à vide doit être réalisé sur les travées à ne doit pas être modifiée; par contre, pour ces cas,
bétonner et sur au moins les 2 travées suivantes, si aucune séquence de bétonnage n’est indiquée
qu’il y ait ou non des joints de tablier prévus aux aux plans, la séquence de bétonnage est fournie
plans. Le passage à vide est effectué près des côtés par le surveillant.
extérieurs de la dalle à bétonner et de part et d’autre Le bétonnage doit s’effectuer à partir du point le
des poutres; dans le cas d’un ouvrage construit sur plus bas de la zone à bétonner. Dans le cas d’un
étaiement, la distance maximale entre deux lignes pont ayant un profil longitudinal convexe avec une
longitudinales de vérification est de 2 m. Le passage pente longitudinale en tout point inférieure à 2 %, le
à vide d’un pont en courbe ayant une transition sur le bétonnage peut s’effectuer à partir de l’une ou l’autre
pont du profil transversal, d’un bombement vers un des 2 extrémités du pont; par contre, si la pente
dévers, doit être effectué transversalement à la dalle longitudinale en un point quelconque de la dalle
à tous les mètres de longueur de dalle en ajustant est supérieure à 2 %, le bétonnage doit s’effectuer
la hauteur du point haut transversal du finisseur à partir du point bas correspondant à chacune des
automoteur ou de la règle vibrante pour obtenir le extrémités du pont.
profil transversal demandé aux plans.
Le bétonnage d’une dalle d’un pont en courbe ayant
Des corrections doivent être apportées au besoin à une transition sur le pont du profil transversal, d’un
l’armature, aux coffrages, au finisseur automoteur ou bombement vers un dévers, doit être effectué en
à la règle vibrante; après ces corrections, un nouveau ajustant à tous les mètres de longueur de dalle la
passage à vide du finisseur automoteur ou de la hauteur du point haut transversal du finisseur auto-
règle vibrante doit être effectué. Une fois le passage moteur ou de la règle vibrante pour obtenir le profil
à vide sur la dalle terminé, l’entrepreneur doit ajuster transversal demandé aux plans.
le niveau du dessus des coffrages d’extrémité, pour

15-28 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 28 2010-12-06 14:20:59


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Les diaphragmes permanents doivent être bétonnés 15.4.3.5.7 Vibration du béton


et avoir une résistance minimale à la compression Des vibrateurs internes doivent être utilisés pour
de 10 MPa avant de commencer le bétonnage de la consolidation du béton, en tenant compte de la
la dalle, sauf les diaphragmes aux piles, où il n’y a dimension et de l’espacement des barres d’armature
pas de joint de tablier, qui doivent être bétonnés en à l’intérieur des coffrages. Les caractéristiques des
même temps que la dalle. Lorsque les travaux sont vibrateurs à utiliser et le taux de mise en place du
réalisés en phases, les diaphragmes en béton reliant béton par vibrateur doivent répondre aux exigences
les poutres situées de part et d’autre du joint de du tableau ci-après.
coulée d’une dalle doivent être bétonnés en même
temps que la dalle située au-dessus.
Fréquence
L’avant du finisseur automoteur doit être abaissé afin minimale
d’établir l’angle d’attaque des rouleaux lisses avant Diamètre de Taux de mise
pendant
de commencer le bétonnage. la tête du en place par
l’immersion
vibrateur vibrateur
La zone de béton plastique déposé à l’avant du dans le
(mm) (m3/h)
finisseur automoteur ou de la règle vibrante ne doit béton
pas excéder une distance de 3 m. (Hz)

À l’arrière du finisseur automoteur ou de la règle 170 à 250 20 à 40 1à4


vibrante, il est interdit de circuler sur le béton frais
et sur les armatures partiellement enrobées dans 150 à 225 30 à 60 2à8
le béton frais. 130 à 200 50 à 90 5 à 15
L’entrepreneur doit s’assurer que les trous des drains
situés au droit du dessus de la dalle demeurent Un vibrateur de rechange doit être disponible
libres de tout béton avant le durcissement du béton. sur le chantier pour chaque diamètre de tête de
Lorsque l’entrepreneur doit interrompre le bétonnage vibrateur présent sur le chantier.
d’une dalle sur poutres pour une raison imprévue, il Les vibrateurs doivent être utilisés de façon
doit réaliser un joint de construction. Ce joint doit être systématique et selon des espacements tels que
réalisé perpendiculairement à la ligne de centre de les zones d’influence puissent se chevaucher et
l’ouvrage au moyen de tiges de support en mousse de manière que le vibrateur pénètre dans la partie
de polyéthylène installées sous le rang inférieur supérieure de la couche de béton précédente, sous
d’armature et entre les deux rangs d’armature; une l’effet de son propre poids et de la vibration.
pièce de bois doit aussi être posée sur le rang supé- Le vibrateur doit être introduit dans le béton selon
rieur d’armature. Les matériaux requis pour réaliser un plan aussi vertical que possible et doit être retiré
un joint de construction imprévu doivent être sur le
chantier avant le début du bétonnage.
du béton lentement, à la verticale, afin de faciliter
l’évacuation des bulles d’air emprisonnées. 15
Dans le cas d’une dalle sur poutres et lorsque les Le vibrateur doit être introduit, en quelque point
rails de roulement sont localisés sur une poutre, les que ce soit, jusqu’à la consolidation complète du
sections de rails et la partie supérieure des supports béton, mais pas au point de provoquer la ségréga-
doivent être enlevées après le durcissement du béton. tion du béton.
Les trous laissés par l’enlèvement des supports Les vibrateurs ne doivent être utilisés que pour
doivent être comblés de béton lors du bétonnage la consolidation.
des chasse-roues, des glissières, des trottoirs ou
des pistes cyclables. 15.4.3.5.8 Finition du béton
Le finisseur automoteur ou la règle vibrante ne doit Les surfaces de béton non coffrées, à l’exception
pas être déplacé sur les coffrages en porte-à-faux des dalles, doivent être arasées au moyen d’une
supportant un béton ayant entre une et 48 heures règle droite, puis finies à l’aide d’un outil à aplanir
d’âge, notamment en fin de bétonnage d’une dalle de façon à éliminer les saillies et les crêtes, et à
ou d’une étape de bétonnage prévue à la séquence remplir les vides et les creux laissés à la surface
de bétonnage de celle-ci. Dans ce dernier cas, le de béton par l’arasement. L’outil utilisé pour aplanir
finisseur automoteur ou la règle vibrante ne doit pas le béton doit être fabriqué d’un alliage d’aluminium
s’approcher à moins de 5 m du béton ayant moins ou de magnésium.
de 48 heures d’âge. Dans le cas des dalles, la finition du béton est
faite à partir d’une plate-forme de travail; celle-ci doit
L’entrepreneur doit prendre les dispositions pour que
être équipée de roues métalliques et doit se déplacer
l’approvisionnement du béton et le matériel néces-
sur les rails de roulement utilisés par le finisseur
saire à la mise en place permettent de maintenir un
automoteur ou la règle vibrante. À partir de la plate-
taux de pose de béton d’au moins 20 m3/h.
forme de travail, un polissage final au moyen d’un
aplanissoir doit être effectué transversalement à la

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-29

CCDG-CR_section 15_2011.indd 29 2010-12-06 14:20:59


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

dalle sur toute la superficie bétonnée; l’aplanissoir doit être maintenue pour une période minimale de
doit être fabriqué d’un alliage d’aluminium ou de 24  heures. Dans le cas des ponts, des tabliers et des
magnésium. Ce polissage doit être réalisé au fur et dalles neufs, à l’exception des semelles, des dalles
à mesure de l’avancement des travaux et à moins de transition et des joints de tablier à une garniture,
de 6 m de l’arrière du finisseur automoteur ou de la la cure doit se poursuivre, pour tous les types de
règle vibrante; en cas d’arrêt des travaux, le polissage béton, après cette période minimale de 7 jours
doit être réalisé moins de 45 minutes après la mise jusqu’à ce que le béton atteigne une résistance à
en place du béton. la compression d’au moins 70 % de f’c.
La finition du béton situé près des côtés exté- Tout défaut de commencer une cure conforme
rieurs de la dalle doit être faite manuellement au fur dans les délais prescrits entraîne une retenue
et à mesure de l’avancement du finisseur automo- permanente à titre de dommages-intérêts liquidés,
teur ou de la règle vibrante et de façon à prolonger évaluée comme suit :
la pente transversale établie. L’entrepreneur doit
s’assurer que la hauteur entre le dessus des rails • 5 $ par mètre carré de surface, pour la 1re heure
de roulement et le dessus de la dalle adjacente est de délai avec un minimum de 100 $ par zone
constante en tout point. discontinue déficiente;
La qualité de la finition du béton de la dalle doit • 10 $ par mètre carré de surface, pour la 2e heure
respecter les exigences concernant la pose d’une de délai avec un minimum de 200 $ par zone
membrane d’étanchéité. discontinue déficiente;
Dans le cas des trottoirs et des pistes cyclables, • 15 $ par mètre carré de surface, pour chaque
une texture antidérapante doit être réalisée à l’aide heure subséquente de délai avec un minimum de
d’un balai traîné transversalement, de façon continue 400 $ de l’heure par zone discontinue déficiente.
et uniforme, avant que la surface ait durci.
Tout arrêt prématuré ou tout défaut dans le
La surface du dessus des blocs d’assise des maintien d’une cure conforme entraîne une retenue
appareils d’appui doit être parfaitement plane et permanente à titre de dommages-intérêts liquidés,
horizontale. évaluée comme suit :
Il est interdit d’utiliser de l’eau ou tout autre
produit pour faciliter la finition du béton.
• 2 $ par mètre carré de surface, par heure d’arrêt
ou de défaut de maintien d’une cure conforme
15.4.3.5.9 Cure des éléments en béton avec un minimum de 100 $ de l’heure par zone
coulés en place discontinue déficiente.
L’entrepreneur doit prendre les précautions Les retenues s’appliquent de façon cumulative.
nécessaires pour éliminer comme suit les causes a) Méthodes de cure
de détérioration du béton découlant de chocs ou
15 de vibrations : • Toiles absorbantes imbibées d’eau
• la démolition d’éléments continus en béton à Cette méthode consiste à employer des toiles
l’aide de marteaux est interdite à moins de de fibres synthétiques saturées d’eau une fois
30 m du béton frais et ce, dès sa mise en place mises en place puis recouvertes de feuilles
et jusqu’à ce qu’il atteigne une résistance à la imperméables pour maintenir l’humidité à la
compression d’au moins 70 % de f’c; surface du béton.
• le battage de pieux, la vibro-compaction et le Les surfaces doivent être complètement
vibro-remplacement des sols sont interdits à couvertes. Les toiles doivent être maintenues
moins de 30 m du béton frais et ce, dès sa mise continuellement humides de sorte qu’il y ait, à
en place et jusqu’à ce qu’il atteigne une résis- la surface du béton, une mince couche d’eau
tance à la compression d’au moins 70 % de f’c; durant toute la durée de la cure.
• le compactage des matériaux (sol, matériau L’eau utilisée pour la cure du béton doit être
granulaire, enrobé) est interdit à moins de 30 m conforme à la norme 3101 du Ministère concer-
du béton frais et ce, dès sa mise en place et nant l’eau de gâchage. La température de l’eau
jusquà ce qu’il atteigne une résistance à la ne doit pas être inférieure à 10 °C.
compression d’au moins 70 % de f’c;
• Matériau de cure formant membrane
• la circulation, y compris celle sur le chantier, sur
Cette méthode consiste à appliquer un matériau
les surfaces récemment bétonnées est interdite
de cure translucide avec un colorant fugace sur
tant que le béton n’a pas atteint une résistance
les surfaces de béton.
à la compression d’au moins 70 % de f’c.
La cure doit être maintenue pendant une Il doit être appliqué de façon à former une pelli-
période minimale de 7 jours suivant le bétonnage, cule suffisamment épaisse et ininterrompue sur
à l’exception du béton de type XVI-15 où la cure

15-30 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 30 2010-12-06 14:20:59


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

toute la surface exposée à l’air ambiant, selon sentatif. Le ou les thermocouples doivent être reliés
le taux recommandé par le fabricant. à un système d’acquisition de données en continu.
Le nombre de degrés jours est obtenu en calculant
b) Dessus de dalles, de trottoirs et de pistes la surface sous la courbe de température ( °C ) en
cyclables fonction du temps. Le fabricant doit démontrer que
La méthode de cure au moyen de toiles absorbantes le minimum de 140 °C-jours ou la résistance à la
imbibées d’eau doit être utilisée. Préalablement à compression exigée à 28 jours a été atteint, sinon
cette cure, les surfaces en béton plastique de la la période minimale de cure est de 7 jours et jusqu’à
dalle et des trottoirs et des pistes cyclables doivent ce que l’entrepreneur démontre que le béton a
être maintenues continuellement humides. À cette atteint une résistance à la compression d’au moins
fin, l’entrepreneur doit utiliser un équipement qui 70 % de f’c.
pulvérise de l’eau en fines gouttelettes sur les sur- Pour les poutres, la cure consiste à mettre en
faces de béton de façon à former un brouillard fin qui place des feuilles imperméables pour maintenir
n’endommage pas le béton plastique. Tout apport l’humidité à la surface du béton; ces feuilles doi-
d’eau trop important ayant pour conséquence que vent demeurer en place jusqu’à l’enlèvement des
l’eau s’égoutte, coule ou s’accumule sur les surfaces coffrages.
du béton avant la prise initiale du béton est interdit. Dans le cas des éléments soumis à une cure
L’humidification continue des surfaces doit être réa- accélérée, celle-ci doit être effectuée en plus des
lisée au fur et à mesure que la finition du béton est exigences du premier paragraphe de cet article,
terminée et, dans le cas d’une dalle, à l’intérieur d’une selon les exigences de l’article 23.2.2.3 de la norme
distance maximale de 6 m à l’arrière de l’équipement CSA–A23.4 « Béton préfabriqué – Constituants et
servant à la mise en place du béton. Elle doit être exécution des travaux », à l’exception de la tempé-
poursuivie jusqu’à ce qu’une cure à l’aide de toiles rature maximale du béton spécifiée au tableau 2
absorbantes imbibées d’eau soit réalisée, et ce, sans « Cycle de cure accélérée » qui doit être de 60 °C
endommager les surfaces de béton. L’humidification avec une tolérance de + 10 °C pour la catégorie
continue des surfaces préalable à la cure doit être d’humidité élevée. Le fabricant doit démontrer avant
effectuée même lorsqu’une protection par temps de procéder à la fabrication que le système de chauf-
froid est requise. fage permet une distribution uniforme de la chaleur
La cure au moyen de toiles absorbantes imbibées sur toute la longueur de l’élément. L’écart maximal
d’eau doit être effectuée immédiatement après permis entre le point le plus chaud et le point le plus
l’humidification continue des surfaces. froid est de 5 °C.
Après l’application de la précontrainte des
Dans le cas d’une dalle, les toiles absorbantes et les
poutres soumises à une cure accélérée ou non, la
feuilles imperméables doivent être installées à partir
température du béton de celles-ci doit être maintenue
d’une plate-forme de travail autre que celle utilisée
à au moins 10 °C jusqu’à ce que le béton ait atteint
pour la finition du béton.
c) Autres éléments
la résistance à la compression spécifiée à 28 jours.
À cette fin, une aire d’entreposage répondant aux
15
exigences minimales d’une protection de bétonnage
La cure des surfaces de béton non coffrées doit être par temps froid de type 2 et ayant un dégagement
réalisée au moyen de toiles absorbantes imbibées d’au moins 600 mm sur le pourtour des éléments doit
d’eau, et ce, dès que le béton a suffisamment durci être aménagée. Dans le cas des poutres précon-
pour qu’il ne soit pas endommagé en surface par traintes par post-tension, cette température doit être
les toiles absorbantes. maintenue jusqu’à 7 jours après l’injection du coulis.
Dès le décoffrage, des toiles absorbantes imbibées La vérification de la température du béton des
d’eau ou un matériau de cure formant membrane poutres doit être effectuée à l’aide de thermocouples
doivent être appliqués sur les surfaces décoffrées insérés dans le béton, au centre de la semelle infé-
avant la fin de la durée exigée pour la cure du béton. rieure de la poutre. Dans le cas d’une cure accélérée,
trois thermocouples placés au quart, au centre et aux
15.4.3.5.10 Cure des éléments en béton trois quarts de la longueur de la poutre doivent être
préfabriqués utilisés. Dans les autres cas, un seul thermocouple
La cure des éléments en béton préfabriqués, placé au centre de la poutre peut être utilisé. Ces
sauf les poutres, doit être réalisée selon les mêmes thermocouples doivent être reliés à un système
exigences que pour les éléments en béton coulés d’acquisition de données en continu; l’enregistrement
en place à l’exception de la période de cure qui doit du cycle de traitement thermique doit être remis au
être d’un minimum de 140 °C-jours ou jusqu’à ce surveillant dès la fin de la cure.
que le béton atteigne la résistance à la compression Les éléments en béton préfabriqués ne peuvent
exigée à 28 jours. La vérification de la température être transportés qu’après l’atteinte par le béton d’une
du béton doit être effectuée à l’aide d’au moins un résistance à la compression d’au moins 70 % de f’c.
thermocouple inséré dans le béton à un endroit repré-

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-31

CCDG-CR_section 15_2011.indd 31 2010-12-06 14:20:59


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Les éléments en béton préfabriqués ne peuvent neur doit mettre en place une bande de membrane
être incorporés à l’ouvrage avant que le béton ait autocollante de 300 mm de largeur sur la partie visible,
atteint la résistance à la compression spécifiée à et sur 300 mm au-delà de la partie visible, de toute
28 jours. fissure sur les faces à remblayer de ces éléments.
15.4.3.5.11 Inspection, correction et Après un délai de 3 jours suivant la pose du
mortier, les surfaces de béton doivent être nettoyées
nettoyage des surfaces pour enlever les bavures de mortier au pourtour
Aussitôt après la cure, toutes les surfaces de des surfaces corrigées. L’ensemble des surfaces
béton doivent être inspectées et réparées. Le profil de béton ou d’acier qui ont été salies, notamment
des surfaces de béton du dessus de la dalle est vérifié par des bavures ou des éclaboussures de mortier
à l’aide d’une règle de 3 m; aucune irrégularité ou ou de béton ainsi que par des taches de rouille,
dépression ne doit excéder 5 mm dans 3 m en tout doivent aussi être nettoyées. Ce nettoyage doit être
point de la dalle. effectué uniquement au moyen d’un jet d’eau sous
L’entrepreneur doit fournir au surveillant l’accès pression (pression 15 MPa, débit 20 l/min, buse à
aux surfaces réparées aux fins de vérification. Après jet circulaire concentré et distance buse-surface de
la cure et en présence de l’entrepreneur, le surveillant béton de 150 mm à 200 mm) et de façon à ne pas
vérifie à l’aide d’un marteau les surfaces réparées. altérer les surfaces.
Les surfaces qui produisent un son creux, signe Lorsqu’un nettoyage des surfaces de béton
d’une mauvaise adhérence, y compris une zone de ayant été recouvertes d’une doublure de coffrage doit
150 mm située sur le pourtour, doivent être démolies être effectué, celui-ci doit être réalisé uniquement
et reconstruites aux frais de l’entrepreneur. en utilisant un jet d’eau sous pression de façon à
Toutes les aspérités, les arêtes rugueuses, les ne pas altérer le fini lisse du béton.
dénivellations des surfaces attribuables à un mauvais
alignement des coffrages et les bavures de béton sur 15.4.3.5.12 Finition du béton durci
le pourtour des surfaces doivent être soigneusement Les surfaces doivent être traitées au jet d’eau
meulées. Tous les cônes en plastique des attaches haute pression ou au jet d’abrasif humide. Le trai-
des coffrages doivent être enlevés. tement doit faire disparaître toute trace de laitance,
Les surfaces de béton, à l’exception des surfaces d’enduit, de peinture, de rouille, d’huile, de matériau
de dalle à recouvrir d’une membrane d’étanchéité, de cure ou toute autre saleté et donner au béton une
présentant des cavités de 6 à 12 mm de profondeur apparence uniforme. Les surfaces traitées doivent
ainsi que les trous laissés par l’enlèvement des ensuite être nettoyées à l’aide d’un jet d’eau sous
cônes en plastique des attaches des coffrages et pression (pression 15 MPa, débit 20 l/min, buse à
des dispositifs de levage des éléments préfabriqués jet circulaire concentré et distance buse-surface de
doivent être remplis d’un mortier cimentaire en sac. béton de 150 mm à 200 mm) de façon à obtenir une
La couleur du mortier une fois séché doit être la surface exempte de tout débris.
15 même que celle du béton à corriger. Cette couleur
doit être approuvée par le surveillant sur une petite
Le matériel utilisé pour le jet d’abrasif humide
doit être muni d’un filtre qui capte l’huile. L’efficacité
surface peu visible avant de procéder sur l’ensemble du filtre doit être démontrée avant l’utilisation du
de l’ouvrage. Le béton des surfaces à corriger doit matériel.
avoir une température d’au moins 5 °C avant de Le fini doit correspondre à l’un des degrés
poser le mortier. suivants :
Les trous laissés par l’enlèvement des tiges
filetées des selles ajustables en hauteur retenant
• Léger
les coffrages d’une dalle doivent être comblés par Enlèvement de la laitance en surface et unifor-
un mastic d’étanchéité conforme aux exigences de misation de la couleur.
la norme CAN/CGSB-19.13 « Mastic d’étanchéité
à un seul composant élastomère à polymérisation • Moyen
chimique ». Enlèvement du mortier de surface sur une
Le type de mortier cimentaire doit être compa- profondeur de 2 mm.
tible avec la profondeur de la dépression à combler.
Le mortier est mis en place sans débordement au • Profond
pourtour des zones corrigées ou des trous laissés Enlèvement du mortier de surface sur une
par l’enlèvement des cônes ou par les dispositifs profondeur de 5 mm.
de levage. La correction des surfaces doit être
À moins d’une indication contraire dans les plans
effectuée au moyen d’un mortier cimentaire ayant
et devis, le fini doit être de degré « léger ».
une résistance à la compression à 24 heures d’au
moins 20 MPa. La finition du béton durci de surfaces de béton
existantes ne doit être faite qu’une fois les réparations
Dans le cas de la construction d’une culée ou
prévues à ces surfaces terminées.
d’un mur de soutènement coulé en place, l’entrepre-

15-32 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 32 2010-12-06 14:20:59


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.4.3.6 Imperméabilisation du béton en soirée et de nuit; la mise en place du béton doit


L’imperméabilisation du béton doit se faire en commencer au plus tôt 3 heures avant le coucher
appliquant un polymère de silicone de type silane du soleil et le bétonnage doit se terminer au plus
dont la teneur en matières solides est égale ou tard 1 heure avant le lever du soleil.
supérieure à 40 % en masse. L’entrepreneur doit mettre en place un dispositif
Les surfaces récemment bétonnées ou recou- d’éclairage sur le chantier pour les travaux de béton-
vertes de béton projeté doivent être mûries au moins nage en soirée et de nuit et fournir au surveillant,
28 jours avant l’imperméabilisation des surfaces. au moins 2 semaines avant le début du bétonnage,
Les surfaces doivent être sèches et propres avant le plan du dispositif d’éclairage qu’il a l’intention
de procéder à l’application de l’imperméabilisant. d’utiliser.
Entre 7 jours et 24 heures avant l’application de 15.4.3.8 Bétonnage par temps froid
l’imperméabilisant, les surfaces à imperméabiliser
La température du béton plastique au moment
doivent être préalablement traitées à l’aide d’un jet
de la mise en place doit être conforme aux exigences
d’abrasif humide ou d’un jet d’eau haute pression
pour la fabrication du béton de la norme 3101 du
afin d’obtenir une surface exempte de tout enduit,
Ministère.
matériau de cure, laitance, huile, peinture, rouille ou
autre saleté. À l’intérieur du même délai, les surfaces Le béton doit être maintenu à une température
traitées doivent ensuite être nettoyées à l’aide d’un minimale de 10 °C pendant une période minimale de
jet d’eau sous pression (pression 15 MPa, débit 7 jours consécutifs suivant le bétonnage. Le béton
20 l/min, buse à jet circulaire concentré et distance de type XVI-15 doit être maintenu à cette tempé-
buse-surface de béton de 150 mm à 200 mm) de rature pendant la même période, même si la cure
façon à obtenir une surface exempte de tout débris. de ce béton n’est que de 24 heures. Ces périodes
de protection du béton doivent être prolongées tant
Le matériel utilisé pour le jet d’abrasif humide
que le béton n’a pas atteint 70 % de la résistance à
doit être muni d’un filtre qui capte l’huile; l’efficacité du
la compression exigée à 28 jours.
filtre doit être démontrée avant l’utilisation du matériel.
Dans le cas du béton précontraint en place, la
L’imperméabilisant ne peut être appliqué que si
période de protection du béton doit se poursuivre
la température ambiante ainsi que celle des surfaces
jusqu’à 7 jours après l’injection du coulis.
à imperméabiliser sont supérieures à 5 °C et s’il
n’y a aucun risque de gel au cours des 12 heures Après la période de protection, la température
suivant la pose. du béton doit être abaissée graduellement pendant
les 24 premières heures. Le taux de diminution ne
Des mesures de protection doivent être prises
doit pas être supérieur à 10 °C/h. Le béton ne doit
afin d’éviter que l’imperméabilisant ne vienne en
pas être mis en contact avec l’air extérieur si la
contact avec de l’enrobé ou d’autres matériaux qui
différence entre la température du béton et celle de
constituent les surfaces adjacentes à celles qui
sont à traiter.
l’air extérieur est supérieure à 20 °C.
Les exigences relatives à la cure du béton
15
L’imperméabilisant doit être appliqué à l’aide
s’appliquent quel que soit le type de protection mis
d’un vaporisateur manuel à basse pression au
en place.
taux de 0,33 l/m2. Selon la porosité des surfaces de
béton, l’imperméabilisant peut devoir être appliqué Tout béton qui a gelé n’est pas payé et est rejeté.
en plusieurs couches. La partie de l’ouvrage construite avec ce béton est
considérée comme défectueuse et doit être refaite
Les surfaces traitées doivent être protégées de
selon les plans et devis aux frais de l’entrepreneur.
la pluie et des éclaboussures pour une période de
6 heures suivant l’application de l’imperméabilisant. 15.4.3.8.1 Béton existant, armatures et
coffrages
15.4.3.7 Bétonnage par temps chaud
L’emploi de chlorure de sodium ou de calcium
La température du béton plastique au moment
comme agent de déglaçage est interdit.
de la mise en place doit être conforme aux exigences
pour la fabrication du béton de la norme 3101 du Dans le cas d’un bétonnage à l’air libre, toutes
Ministère. les surfaces (béton existant, coffrages, armatures,
etc.) avec lesquelles le béton plastique vient en
L’entrepreneur doit utiliser de la glace, en
contact doivent être préalablement chauffées à une
remplacement d’une partie de l’eau de gâchage,
température minimale de 0 °C jusqu’au bétonnage.
ou refroidir un ou des constituants du béton afin de
contrôler la température du béton durant les périodes Dans le cas d’un bétonnage effectué sous abri
de conditions climatiques chaudes. (protection de type 2 ou 3), les surfaces de contact
doivent être préalablement chauffées et maintenues
Au cours de la période comprise entre le 15  mai
à une température comprise entre 0 °C et 20 °C pen-
et le 15 septembre, le bétonnage des dalles sur
dant une période d’au moins 24 heures précédant
poutres, des dalles épaisses, des dalles de portique,
le bétonnage. Les coffrages doivent être maintenus
des tabliers en béton précontraint par post-tension,
en place pendant toute la durée de la protection et
des trottoirs et des pistes cyclables doit être effectué

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-33

CCDG-CR_section 15_2011.indd 33 2010-12-06 14:20:59


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

les surfaces des coffrages doivent être maintenues fixées de façon à ne pas être déplacées pendant la
à une température comprise entre 0 °C et 20 °C durée de la protection. La protection doit se prolon-
pendant toute la durée de la protection. ger verticalement sur les côtés extérieurs du tablier
jusqu’à une hauteur minimale de 1,2 m au-dessus
15.4.3.8.2 Types de protection de la dalle; cette prolongation doit être localisée à
a) Protection de type 1 une distance inférieure à 1,0 m de chaque côté de
la dalle à bétonner.
La protection de type 1 consiste à recouvrir com-
plètement toutes les surfaces de béton plastique Un dégagement suffisant doit être prévu entre le
à l’aide d’un matériau isolant. Chaque couche de dessous du tablier et les toiles ou bâches pour
matériau isolant doit être du type couverture imper- permettre la circulation d’un courant d’air chaud
méable fabriquée à partir de plaques de mousse à de façon à atteindre toutes les surfaces à protéger.
cellules fermées et avoir une résistance thermique Les appareils de chauffage tels que bouilloires,
RSI de 0,40. chaufferettes, etc., doivent être de capacité suffisante
Le jour précédant le bétonnage, l’entrepreneur doit et en nombre assez grand pour maintenir le béton à
faire approuver par le surveillant le nombre de cou- la température exigée. Les appareils de chauffage
ches de matériau isolant à poser. Selon l’évolution doivent être situés à l’extérieur de la protection, et
de la température du béton durant la période de un système de distribution de la chaleur doit être
protection, le surveillant peut exiger de réduire ou prévu à l’intérieur de la protection. L’entrepreneur
d’augmenter le nombre de couches; l’enlèvement ou doit fournir au surveillant, au moins 2 semaines
l’ajout d’une couche doit être effectué à l’intérieur d’un avant le bétonnage nécessitant une protection de
délai de 3 heures suivant la demande du surveillant. type 3, le plan du dispositif de chauffage qu’il a
l’intention d’utiliser.
L’isolant doit être posé de façon telle qu’il prévienne
toute exposition des surfaces de béton à l’air extérieur Durant la période de 24 heures de chauffage préa-
durant toute la durée de la protection. Les joints des lable au bétonnage, l’entrepreneur doit recouvrir les
couvertures isolantes doivent avoir un chevauche- surfaces à bétonner à l’aide d’un matériau isolant.
ment d’au moins 75 mm. Chaque couche de matériau isolant doit être du type
couverture imperméable fabriquée à partir de plaques
b) Protection de type 2 de mousse à cellules fermées et avoir une résistance
thermique RSI de 0,40. L’entrepreneur doit faire
La protection de type 2 consiste à construire un abri
approuver par le surveillant le nombre de couches
enveloppant l’ouvrage. L’abri doit être réalisé de façon
de matériau isolant à poser. Après le bétonnage, les
à recouvrir de toiles ou de bâches les surfaces de
surfaces de béton plastique doivent être recouvertes
l’ouvrage à bétonner. Ces couvertures doivent être
du même matériau isolant dès qu’il est possible de
étanches, résistantes et fixées de façon à ne pas
le faire sans endommager ces surfaces. L’isolant
15 être déplacées pendant la durée de la protection.
L’abri doit avoir une hauteur et une grandeur suffi-
doit être posé de façon à prévenir toute exposition
des surfaces de béton à l’air extérieur durant toute
santes pour permettre de faire, à l’intérieur, la mise la durée de la protection. Les joints des couvertures
en place du béton, la finition du béton et la cure. isolantes doivent avoir un chevauchement de 75 mm.
Selon l’évolution de la température du béton durant
Dans le cas d’un ouvrage supporté par des étaie- la période de protection, le surveillant peut exiger
ments appuyés sur le sol, l’abri et la méthode de de réduire ou d’augmenter le nombre de couches;
chauffage doivent être conçus de façon à éviter le l’enlèvement ou l’ajout d’une couche doit être effec-
dégel du sol. tué à l’intérieur d’un délai de 3 heures suivant la
Les appareils de chauffage tels que bouilloires, demande du surveillant.
chaufferettes, etc., doivent être de capacité et en d) Protection de type 4
nombre suffisants pour maintenir le béton à la tem-
pérature exigée. Un courant d’air chaud doit circuler La protection de type 4 consiste à construire un
à l’intérieur de l’abri. La chaleur doit atteindre toutes abri enveloppant l’étaiement d’un tablier construit
les surfaces, qu’elles soient coffrées ou non. Si des sur étaiement à l’aide de toiles ou de bâches et à
appareils dégagent des gaz carboniques, ces gaz recouvrir le dessus de l’ouvrage d’un matériau isolant.
doivent être évacués en dehors de l’abri. Ces toiles ou bâches doivent être étanches, résis-
tantes et fixées de façon à ne pas être déplacées
c) Protection de type 3 pendant la durée de la protection. La protection doit
La protection de type 3 consiste à construire un abri se prolonger verticalement sur les côtés extérieurs
enveloppant le dessous d’un tablier à l’aide de toiles du tablier jusqu’à une hauteur minimale de 1,2 m
ou de bâches et à recouvrir le dessus de la dalle d’un au-dessus de ce dernier.
matériau isolant. L’abri doit englober les poutres. Ces L’abri et la méthode de chauffage doivent être conçus
toiles ou bâches doivent être étanches, résistantes et de façon à éviter le dégel du sol.

15-34 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 34 2010-12-06 14:21:00


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Les exigences concernant les appareils de chauffage, en place du béton (selon les prévisions du bureau
le plan du dispositif de chauffage et celles concer- météorologique de la région).
nant la fourniture et la mise en place des matériaux
isolants de la protection de type 3 s’appliquent aussi 15.4.3.8.5 Dalle épaisse, tablier en béton
à la protection de type 4. précontraint en place et portique
L’entrepreneur doit prévoir une protection de
15.4.3.8.3 Semelle, dalle de transition, type 4 pour tout bétonnage effectué durant les
culée, pile, mur de soutènement, périodes suivantes :
ponceau, joint de tablier, chasse-
roues, trottoir, piste cyclable, • du 1er décembre au 20 décembre pour une
glissière et travaux de réparation structure située dans la zone 1;
Le bétonnage à l’air libre d’un ouvrage ou d’une • du 15 novembre au 30 novembre pour une
partie d’ouvrage est interdit si la température de structure située dans les zones 2 ou 3.
l’air extérieur est inférieure à 0 °C. Après le béton- Les zones concernant les périodes de dégel
nage, une protection de type 1 doit être réalisée si annuel sont définies dans l’arrêté du ministre des
la température de l’air extérieur est susceptible de Transports.
descendre au dessous de 5 °C dans les 48 heures
Le bétonnage à l’intérieur des périodes où une
suivant la mise en place du béton (selon les prévisions
protection de type 4 est effectuée est interdit si la
du bureau météorologique de la région).
température de l’air extérieur est inférieure à –10 °C
L’entrepreneur doit prévoir une protection ou s’il y a possibilité qu’elle chute sous – 10 °C dans
de type 2 pour tout bétonnage effectué entre le les 48 heures suivant la mise en place du béton
1er novembre et le 31 mars. (selon les prévisions du bureau météorologique de
Les travaux de réparation avec coffrages sans la région).
surépaisseur sont interdits entre le 1er novembre et Le bétonnage est interdit durant les périodes
le 31 mars. suivantes :
15.4.3.8.4 Dalle sur poutres • du 21 décembre au 31 mars pour une structure
L’entrepreneur doit prévoir une protection de située dans la zone 1;
type 3 pour tout bétonnage effectué durant les • du 1er décembre au 31 mars pour une structure
périodes suivantes : située dans les zones 2 ou 3.
• du 1er novembre au 20 décembre pour une Du 1er avril au 30 novembre (zone 1) et du 1er avril
structure située dans la zone 1; au 14 novembre (zones 2 ou 3), le bétonnage à l’air
libre d’un ouvrage ou d’une partie d’ouvrage est
• du 1er novembre au 30 novembre pour une
interdit si la température de l’air extérieur est infé-
structure située dans les zones 2 ou 3.
Les zones concernant les périodes de dégel
rieure à 0 °C. Après le bétonnage, une protection de
type 1 doit être réalisée si la température extérieure
15
annuel sont définies dans l’arrêté du ministre des est susceptible de descendre au dessous de 5 °C
Transports. dans les 48 heures suivant la mise en place du béton
Le bétonnage à l’intérieur des périodes où une (selon les prévisions du bureau météorologique de
protection de type 3 est effectuée est interdit si la la région).
température de l’air extérieur est inférieure à –10 °C L’entrepreneur ne doit pas procéder à l’injection
ou s’il y a possibilité qu’elle chute sous –10 °C dans du coulis dans les gaines de l’armature de précon-
les 48 heures suivant la mise en place du béton trainte si la température de l’air extérieur est inférieure
(selon les prévisions du bureau météorologique de à 5 °C ou s’il y a possibilité qu’elle chute sous 5 °C
la région). dans les 48 heures suivant l’injection (selon les
Le bétonnage est interdit durant les périodes prévisions du bureau météorologique de la région).
suivantes :
15.4.3.9 Bétonnage sous l’eau
• du 21 décembre au 31 mars pour une structure Le bétonnage sous l’eau doit être effectué avec
située dans la zone 1; un béton de type XV, à l’exception du bétonnage des
• du 1er décembre au 31 mars pour une structure pieux tubulaires et des pieux caissons. Par contre,
située dans les zones 2 ou 3. le bétonnage d’une base d’étanchement doit être
effectué avec un béton de type V ou XV.
Du 1er avril au 31 octobre, le bétonnage à l’air
libre est interdit si la température de l’air extérieur Pour toute partie d’ouvrage dont le niveau final
est inférieure à 0 °C. Après le bétonnage, une pro- du béton se situe sous l’eau, le coffrage doit :
tection de type 1 doit être réalisée si la température • se prolonger suffisamment au-dessus de l’eau
de l’air extérieur est susceptible de descendre au pour empêcher en tout temps l’eau de passer
dessous de 5 °C dans les 48 heures suivant la mise par-dessus le coffrage;

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-35

CCDG-CR_section 15_2011.indd 35 2010-12-06 14:21:00


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

ou 15.4.4.3 Armature
• se prolonger sur une distance d’au moins 2 m Les barres d’armature sont payées au kilo-
au-dessus du niveau final du béton. gramme selon les quantités placées dans les
coffrages. La masse linéique est déterminée en
Le béton ne doit pas être mis en place lorsque fonction de la désignation des barres indiquée dans
la température de l’eau est inférieure à 5 °C. la norme CSA–G30.18 « Barres d’acier au carbone
La mise en place du béton sous l’eau doit être pour l’armature du béton ». Le prix couvre notamment
réalisée au moyen d’une pompe à béton. la fourniture des matériaux, la galvanisation lorsque
Le début du bétonnage doit se faire de manière cela est stipulé aux plans et devis, la fixation des
que l’extrémité du tuyau de la pompe soit au point bas armatures ainsi que la mise en œuvre, et il inclut
de l’élément à bétonner et de manière à former une toute dépense incidente. Les barres de support non
masse de béton qui va repousser l’eau. On remonte le prévues, mais dont la disposition a été approuvée
tuyau en cours de bétonnage de manière à conserver par le surveillant, sont payées au prix unitaire des
en tout temps son extrémité noyée dans le béton. armatures.
Afin de prévenir le lessivage et la ségrégation, Les armatures additionnelles ajoutées lorsque
le béton doit être déposé en une masse compacte à les barres existantes à conserver sont amincies par
sa place définitive. Il ne doit pas être manipulé après la corrosion, ou pour relier une nouvelle dalle aux
avoir été mis en place. poutres, sont payées au prix unitaire des armatures.
Le bétonnage doit se faire en une seule coulée Les treillis d’acier ne font l’objet d’aucun article
sans interruption. au bordereau. Tous les frais engagés par l’entrepre-
neur pour la réalisation de ces ouvrages, incluant
15.4.4 Mode de paiement notamment les coûts de fourniture des treillis, de la
protection par galvanisation lorsque cela est stipulé
15.4.4.1 Coffrages et pontage aux plans et devis, du fixage des armatures ainsi que
À moins que les coffrages ne fassent l’objet de la mise en œuvre, sont inclus dans le prix unitaire
d’un article au bordereau, tous les frais engagés par des ouvrages pour lesquels des treillis sont requis.
l’entrepreneur pour la réalisation de cet ouvrage, y
compris notamment les coûts de fourniture des cof- 15.4.4.4 Ancrages
frages, des attaches de coffrages et de la doublure À moins que les ancrages ne fassent l’objet
de coffrages, de la mise en œuvre ainsi que de d’un article au bordereau, tous les frais engagés
l’enlèvement des coffrages, sont inclus dans le prix par l’entrepreneur pour la réalisation de ces ouvra-
des ouvrages pour lesquels des coffrages sont requis. ges, incluant notamment les coûts de la fourniture
Si les coffrages font l’objet d’un article particu- des tiges métalliques et du coulis cimentaire ou du
lier au bordereau, ils sont payés au mètre carré de produit d’ancrage chimique, du forage des trous, de
la mise en œuvre, ainsi que de la réalisation des
15 surface venant en contact avec le béton à couler; le
prix couvre notamment la fourniture des coffrages, essais sur ancrages témoins lorsque ceux-ci sont
spécifiés aux plans et devis, sont inclus dans le prix
des attaches de coffrages et de la doublure de
coffrages, la mise en œuvre ainsi que l’enlèvement unitaire du béton des ouvrages pour lesquels des
des coffrages, et il inclut toute dépense incidente. ancrages sont requis.
Le pontage est payé au mètre carré de surface Si les ancrages font l’objet d’un article particulier
horizontale de plancher de pontage. Le prix couvre au bordereau, ils sont payés à l’unité. Cet article exclut
notamment la fourniture des matériaux, la mise en cependant les ancrages utilisés en remplacement des
œuvre ainsi que l’enlèvement du pontage, et il inclut tirants servant à maintenir en place les coffrages et
toute dépense incidente. qui sont requis pour la mise en place du béton sur du
béton existant; ces ancrages ne font l’objet d’aucun
15.4.4.2 Étaiement article au bordereau et tous les frais engagés par
L’étaiement est payé à prix global. Le prix couvre l’entrepreneur pour la réalisation de ces ouvrages
notamment la fourniture des matériaux, le remplis- sont inclus dans le prix des coffrages. Le prix couvre
sage, le nivellement, le compactage du remblai pour notamment la fourniture des tiges métalliques et du
asseoir l’étaiement, la fourniture et l’enfoncement des coulis cimentaire ou du produit d’ancrage chimique,
pieux lorsqu’ils sont nécessaires, la mise en œuvre le forage des trous, la mise en œuvre ainsi que la
ainsi que l’enlèvement complet de l’étaiement, et il réalisation des essais sur ancrages témoins lorsque
inclut toute dépense incidente. ceux-ci sont spécifiés aux plans et devis, et il inclut
toute dépense incidente.
Si l’étaiement ne fait pas l’objet d’un article par-
ticulier au bordereau, l’entrepreneur doit en répartir 15.4.4.5 Béton
les coûts dans le prix unitaire ou global des ouvrages À moins d’une indication contraire au bordereau,
pour lesquels l’étaiement est requis. le béton est payé au mètre cube et les quantités sont
calculées suivant les dimensions théoriques, excluant

15-36 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 36 2010-12-06 14:21:00


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

le volume intérieur des pièces évidées. Par contre, PU : prix unitaire du béton au bordereau, auquel
dans le cas d’une dalle sur poutres, la quantité de sont ajoutés les prix pour la protection par
béton de la dalle est augmentée de la quantité de temps froid s’il y a lieu ainsi que ceux pour
béton nécessaire à la construction des goussets. Le les coffrages si ces derniers font l’objet d’un
prix couvre notamment : article particulier au bordereau
• la fourniture des fiches descriptives des R : résistance moyenne mesurée
mélanges, la fourniture des matériaux : les
coffrages, s’ils ne font pas l’objet d’un article par- Rt : résistance moyenne tolérable
ticulier au bordereau, les chanfreins, les drains Lorsque le paiement du béton n’est pas prévu
d’une culée galerie ainsi que la préparation des au mètre cube au bordereau, le prix unitaire (PU) est
surfaces à conserver, la mise en œuvre, la cure fixé à 2 000 $ du mètre cube. La retenue permanente
du béton, les joints de construction, les joints à titre de dommages-intérêts liquidés est égale à
d’articulation, les joints de contrôle, la correction, la différence entre le prix révisé (PRr) et 2 000 $
le nettoyage des surfaces et la finition du béton; pour chaque mètre cube de béton mis en place; le
volume de béton mis en place est calculé d’après
• la réalisation de l’essai de convenance lorsque les dimensions théoriques.
requis, y compris le coût de la réalisation des
essais de caractérisation du béton. Si l’essai de 15.4.4.6 Finition du béton durci
convenance est réalisé en dehors de l’ouvrage La finition du béton durci est payée au mètre
à construire, le prix du béton est fixé à 500 $ du carré de surface traitée. Le prix couvre notamment la
mètre cube et ce prix inclut le coût de la réalisa- fourniture des matériaux ainsi que la mise en œuvre,
tion des essais de caractérisation du béton ainsi et il inclut toute dépense incidente.
que toute dépense incidente; l’essai de conve-
nance n’est payé qu’une fois et toute reprise 15.4.4.7 Imperméabilisation du béton
de ce dernier est aux frais de l’entrepreneur;
L’imperméabilisation des surfaces est payée au
• la fourniture du géotextile, des drains, des mètre carré de surface recouverte. Le prix couvre
plaques perforées et des planches asphaltiques notamment la fourniture des matériaux, le nettoyage
de la dalle de transition; des surfaces ainsi que la mise en œuvre, et il inclut
toute dépense incidente.
• la fourniture des plaques en acier ainsi que le
néoprène des butoirs; 15.4.4.8 Bétonnage par temps chaud
• la fourniture du géotextile, de la garniture com- Les frais liés au refroidissement du béton, au
pressible, de la membrane autocollante d’un bétonnage de nuit ou à tout autre procédé approuvé
joint de dalle sur culée; de mise en place du béton par temps chaud doivent
être inclus dans le prix unitaire du béton.
• la fourniture des drains d’interface;
Dans le cas du béton précontraint en place, le 15
• la fourniture ou le rallongement des barbacanes; béton de type XIII coulé durant les mois de juillet et
d’août donne droit à un paiement additionnel de 25 $
• la fourniture de la membrane autocollante pour du mètre cube; toute dépense excédentaire liée au
étancher les fissures sur les surfaces de béton refroidissement du béton doit être incluse dans le
à remblayer; prix du béton. Il en est de même pour le béton des
ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute portiques, peu importe le type de béton.
dépense incidente.
Si le béton des diaphragmes ne fait pas l’objet 15.4.4.9 Bétonnage par temps froid
d’un article particulier au bordereau, ce béton est Les frais liés au chauffage requis à la suite de
payé selon le prix du béton de dalle du bordereau. la correction de travaux défectueux sont à la charge
de l’entrepreneur.

15.4.4.5.1 Calcul du prix unitaire révisé du 15.4.4.9.1 Protection durant la période


béton de cure
La protection de type 1 est payée au mètre carré
Si la résistance moyenne d’un lot ayant plus
de surface de nouveau béton non coffrée et qui est
d’un échantillon se situe entre la résistance moyenne
recouverte d’un isolant.
tolérable et la résistance critique, le prix unitaire (PU)
est ajusté à l’aide de la formule suivante : La protection de type 2 et le chauffage du
béton sont payés au mètre carré de nouveau béton
PRr = PU × (R / Rt) en contact avec le sol, un coffrage ou un béton à
où conserver.
La protection de type 3 et le chauffage du béton
PRr : prix révisé pour la résistance sont payés au mètre carré de nouveau béton en
contact avec un coffrage ou une poutre, à l’exception

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-37

CCDG-CR_section 15_2011.indd 37 2010-12-06 14:21:00


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

de l’isolant qui est payé au mètre carré de surface chauffage du nouveau béton mis en place »
de dalle recouverte d’un isolant. pour une période additionnelle maximale de
La protection de type 4 et le chauffage du béton 10 jours lorsque la résistance à la compression
sont payés au mètre carré de surface de nouveau minimale exigée aux plans et devis pour la
béton en contact avec un coffrage, à l’exception de mise en tension des câbles excède 70 % de la
l’isolant qui est payé au mètre carré de surface de résistance spécifiée à 28 jours.
dalle recouverte d’un isolant. Le chauffage du béton en place après cette
Le chauffage des constituants est payé au mètre période additionnelle, nécessaire pour terminer la
cube de béton chauffé et les quantités sont calculées période de protection suivant l’injection du coulis,
suivant les dimensions théoriques du nouveau béton est aux frais de l’entrepreneur.
décrites aux plans et devis. Le chauffage du béton à l’usine des éléments
Les frais liés à la protection du béton lors du préfabriqués, nécessaire pour obtenir la résistance
bétonnage par temps froid sont payés uniquement à la compression spécifiée à 28 jours, est inclus
selon les prix du tableau suivant : dans les prix unitaires ou globaux des éléments en
béton préfabriqués.
Type de protection Prix
15.4.4.10 Bétonnage sous l’eau
Type 1 : Isolant (par couche) 8,85 $/m2 Le bétonnage sous l’eau est payé au mètre cube
Type 2 : Abri et chauffage du 64,75 $/m2 de béton. La quantité payée est la quantité théorique.
nouveau béton mis en Le prix couvre notamment la fourniture des
place fiches descriptives du béton, la fourniture et la pose
Type 3 : Abri et chauffage du 64,75 $/m2 des matériaux : les coffrages, s’ils ne font pas l’objet
nouveau béton mis en d’un article particulier au bordereau, les chanfreins
place ainsi que la préparation des surfaces à conserver,
la mise en œuvre, le déflecteur de courant lorsque
Isolant sur le dessus du 8,85 $/m2 celui-ci est requis, les joints de construction, les
béton (par couche) joints d’articulation, la correction des surfaces et la
Type 4 : Abri et chauffage du 44,15 $/m2 finition du béton, et il inclut toute dépense incidente.
nouveau béton mis en Si la base d’étanchement à l’intérieur d’un
place batardeau ne fait pas l’objet d’un article particulier
au bordereau, l’entrepreneur doit en inclure le coût
Isolant sur le dessus du 8,85 $/m2
total dans le prix unitaire du béton de l’élément pour
béton (par couche)
lequel la base d’étanchement est requise.
Chauffage des constituants 13,20 $/m3

15 Ces prix sont fixés par le Ministère; toute


15.5 Béton projeté
15.5.1 Matériaux
dépense excédentaire doit être incluse dans le prix
du béton. Le béton projeté par procédé à sec doit être
conforme à la norme 3201 du Ministère.
15.4.4.9.2 Protection après la période Le béton projeté par procédé humide doit être
de cure conforme à la norme 3301 du Ministère.
Le chauffage du béton en place après la période Le treillis à mailles soudées doit être conforme
de cure de 7 jours, nécessaire pour obtenir 70 % de à la norme 5101 du Ministère.
la résistance à la compression spécifiée à 28 jours, Les matériaux de cure doivent être conformes
est aux frais de l’entrepreneur, sauf pour le béton à la norme 3501 du Ministère.
précontraint par post-tension où ces frais sont payés
comme suit : 15.5.2 Assurance de la qualité
• au mètre carré par jour à un taux équivalant 15.5.2.1 Béton
à 2 % du taux établi pour l’ouvrage « Abri et
chauffage du nouveau béton mis en place » 15.5.2.1.1 Certification du béton
pour une période additionnelle maximale de Le béton projeté par procédé à sec préparé
7 jours lorsque la résistance à la compression sur le chantier au moyen d’une bétonnière mobile
minimale exigée aux plans et devis pour la mise et le béton projeté par procédé humide doivent
en tension des câbles n’excède pas 70 % de la être produits et livrés par un fabricant dont l’usine
résistance spécifiée à 28 jours; détient un certificat de conformité délivré par le
ou BNQ conformément au protocole de certification
NQ 2621–905 « Béton de masse volumique normale
• au mètre carré par jour à un taux équivalant
et constituants – Protocole de certification ».
à 2 % du taux établi pour l’ouvrage « Abri et

15-38 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 38 2010-12-06 14:21:00


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

En plus du certificat de conformité délivré par à trancher le litige avant la rupture des éprou-
le BNQ, un certificat d’étalonnage des compteurs vettes, de façon à retenir un seul échantillon.
d’eau et des ouvertures des trappes, datant de
moins de un an, pour chaque bétonnière mobile et En option, l’entrepreneur peut demander qu’un
pour chaque mélange à produire doit être remis au laboratoire enregistré de son choix soit obser-
surveillant au moins 7 jours avant l’application du vateur et, dans ce cas, la procédure réciproque
béton. Le certificat d’étalonnage doit être signé par s’applique.
un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du • Au laboratoire désigné par le Ministère
Québec, qui relève du responsable du contrôle de
la qualité du fabricant. Advenant des changements En tout temps, l’entrepreneur peut déléguer
dans les sources d’approvisionnement ou dans un observateur au laboratoire désigné par le
les caractéristiques des constituants du béton, un Ministère pour s’assurer que les conditions de
nouveau certificat d’étalonnage doit être produit. conservation et les méthodes de préparation
et de rupture des éprouvettes sont conformes
15.5.2.1.2 Certification des opérateurs de aux normes.
lance de projection
Tout commentaire concernant une méthode
Les opérateurs de lance de projection doivent jugée incorrecte par le représentant de l’entre-
détenir un certificat de « Lancier pour le béton preneur doit être signifié sur-le-champ.
projeté » décerné par l’American Concrete Institute
(ACI) selon son programme « Shotcrete Nozzleman Les frais engagés par tous les observateurs de
Certification »; ce certificat doit être présenté au sur- l’entrepreneur et par son personnel affecté aux
veillant avant toute application de béton projeté. Le essais sur le béton plastique sont compris dans le
certificat de qualification doit porter sur le procédé prix unitaire du béton projeté.
de projection à sec pour les positions de projection à
b) Teneur en air et température
la verticale et en surplomb et sur le procédé humide
pour la position de projection à la verticale. Le cer- La méthode de détermination de la teneur en
tificat doit être obtenu avant le début des travaux air du béton doit être conforme à la norme
de béton projeté, et celui-ci doit être valide pendant CSA–A23.2-4C « Détermination de la teneur en air
toute la durée des travaux. du béton plastique par la méthode de pression d’air »,
complétée par les recommandations du fabricant
15.5.2.1.3 Contrôle de réception concernant l’étalonnage et le mode d’utilisation de
Le Ministère effectue un contrôle de réception l’appareil.
sur le béton projeté par procédé à sec et sur le béton
projeté par procédé humide selon les méthodes Toutefois, pour la détermination de la teneur en
suivantes : air du béton projeté par procédé à sec, les articles
2.1 d), 2.1 e), 5.2, 5.3, 5.4 et 5.5 de la norme
a) Possibilité offerte à l’entrepreneur sur le
béton plastique
CSA–A23.2-4C « Détermination de la teneur en
air du béton plastique par la méthode de pression
15
d’air » ne doivent pas être pris en considération. Le
• Sur le chantier
béton servant à déterminer la teneur en air doit être
Lors de la première réunion de chantier, l’entre- projeté directement dans le récipient de l’appareil
preneur peut choisir de retenir les services d'un destiné à cette fin.
laboratoire enregistré de son choix pour réaliser
La température du béton plastique est mesurée à
les essais sur le béton plastique (la température,
la sortie du camion malaxeur dans le cas du béton
l’affaissement, la teneur en air, le moulage,
projeté par procédé humide et immédiatement après
la conservation sur le chantier et le transport
l’application dans le cas du béton projeté par procédé
des éprouvettes au laboratoire désigné par le
à sec. La mesure de la température est effectuée
Ministère) selon les exigences du Ministère.
selon la norme CSA–A23.2-17C « Détermination de
Le représentant du Ministère devient alors la température du béton de ciment hydraulique frais ».
observateur; il a droit de regard sur les essais. S’il
Les essais de vérification de la teneur en air et de
juge une méthode d’essai incorrecte, il le signale
la température doivent être réalisés au moment de
sur-le-champ au représentant du laboratoire de
la confection des échantillons destinés aux essais
l’entrepreneur qui doit prendre les mesures pour
de résistance à la compression.
corriger la situation. En cas d’inaction, l’observa-
teur peut prélever des éprouvettes témoins qui Dans le cas du béton projeté par procédé humide,
sont aussi transportées au laboratoire désigné la méthode d’échantillonnage doit être conforme
par le Ministère. Le surveillant est alors appelé à la norme CSA–A23.2-1C « Échantillonnage du
béton plastique ».

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-39

CCDG-CR_section 15_2011.indd 39 2010-12-06 14:21:00


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Lors de ces essais sur le béton plastique, l’entrepre- à former un angle interne de 135° par rapport au
neur doit attendre les résultats avant de poursuivre fond du moule et à obtenir une hauteur minimale de
le déchargement du camion. 125 mm. De plus :
Tout chargement non conforme aux exigences de • les moules doivent être humectés et propres
la teneur en air ou de la température est refusé et avant d’être utilisés; il ne doit pas y avoir d’eau
non payé. libre dans le moule;
c) Affaissement du béton projeté par procédé • lors de la projection, le moule doit être ferme-
humide ment appuyé;
L’affaissement du béton plastique est déterminé à la • l’angle de projection doit être de 90° par rapport
sortie du camion malaxeur, selon les exigences de au fond du moule;
la norme CSA–A23.2-5C « Affaissement du béton ».
• la finition de la surface doit être faite à la truelle
La méthode d’échantillonnage doit être conforme de bois;
à la norme CSA–A23.2-1C « Échantillonnage du
béton plastique ». • l’épaisseur de béton projeté doit être de
125 mm  ±  10 mm;
Pour l’essai de vérification de l’affaissement, les deux
premiers chargements doivent être vérifiés et, si le • l’échantillon doit demeurer au site de prélève-
béton est conforme aux exigences, une vérification ment, dans sa position originale, jusqu’à son
est alors effectuée tous les trois chargements. Si un transport au laboratoire.
chargement s’avère non conforme, le chargement Dès que la projection est terminée, l’échantillon doit
suivant doit être vérifié, et ainsi de suite jusqu’à ce être maintenu humide à l’aide d’une toile de fibres
qu’il y ait deux chargements consécutifs qui soient synthétiques saturée d’eau, conforme à la norme
conformes. L’essai doit être également réalisé lors de 3501 du Ministère, et d’une pellicule de polyéthy-
la confection des éprouvettes destinées aux essais lène pour empêcher l’eau de s’évaporer. De plus,
de résistance à la compression. il doit être maintenu à une température ambiante
Lors de cet essai sur le béton plastique, l’entrepre- comprise entre 10 °C et 25 °C. Cette protection doit
neur doit attendre les résultats avant de poursuivre être maintenue pendant les 24  ±  4 premières heures.
le déchargement du camion. Les trois éprouvettes sont des carottes de 75 mm
Tout chargement non conforme aux exigences de de diamètre prélevées dans l’échantillon entre
l’affaissement est refusé et non payé. 3 et 5 jours après sa confection. Les carottes ainsi
obtenues sont conservées dans l’eau saturée de
d) Résistance à la compression du béton chaux jusqu’au moment de l’essai de résistance à
la compression. Deux carottes sont utilisées pour
15 • Cadence d’échantillonnage
Pour chaque type de béton, la fréquence mini-
l’essai à 28 jours et;  à moins d’une indication contraire
du surveillant, l’essai sur la troisième carotte est
male d’échantillonnage doit être d’un échantillon effectué à 7 jours.
par jour par opérateur de lance de projection. Les carottes sont sciées aux 2 extrémités et coiffées
Les lots sont formés par type de béton, par type de façon que l’éprouvette soumise à l’essai de com-
de ciment, par fabricant de béton projeté et par pression ait un rapport longueur/diamètre variant de
période de 30 jours. 1,0 à 1,1. La partie des carottes d’une épaisseur de
20 mm provenant du fond du moule doit être enlevée.
• Confection, cure et résistance à la compres-
sion des éprouvettes La préparation des carottes et l’essai de compression
doivent être effectués selon les exigences de la norme
Les échantillons servant à déterminer la conformité CSA–A23.2-14C « Prélèvement et détermination de
du béton projeté sont confectionnés par la projection la résistance à la compression de carottes de béton ».
de ce béton dans des moules prévus à cet effet. Ces
échantillons doivent être confectionnés dans des Les résistances à la compression des carottes sont
conditions identiques à celles des travaux, c’est-à- corrigées en les multipliant par le facteur 0,87.
dire avec les mêmes matériel, constituants, méthodes e) Proportion des constituants des mélanges
et opérateurs de lance de projection. ensachés des bétons projetés par procédé
Le moule doit être en bois ou en tout autre matériau à sec
lisse et rigide. Les dimensions minimales du fond Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par
du moule doivent être de 300 mm   300 mm. Ses le Ministère, un échantillon de 30 kg de matériau
parois latérales doivent être assemblées de façon est prélevé au hasard parmi les sacs entreposés
au chantier.

15-40 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 40 2010-12-06 14:21:00


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.5.2.2 Treillis à mailles soudées jet circulaire concentré et distance buse-surface de


Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par béton de 150 à 200 mm) avant de procéder à la mise
le Ministère, le prélèvement consiste en un échan- en place subséquente de béton de façon à obtenir
tillon découpé de façon à inclure 3 fils transversaux une surface exempte de tout débris. Les surfaces
consécutifs, s’étendant sur toute la largeur du treillis, de béton âgées de plus de 14 jours doivent être
d’un même diamètre et de même provenance. Les humidifiées jusqu’à saturation, mais elles doivent
analyses et essais sur ces échantillons doivent être sèches en surface au moment de la mise en
être effectués selon les exigences de la norme place du nouveau béton.
ASTM A-185 « Standard Specification for Steel L’eau utilisée pour le nettoyage et l’humidification
Welded Wire Reinforcement, Plain, for Concrete ». des surfaces doit être conforme à la norme 3101 du
Ministère concernant l’eau de gâchage.
15.5.2.3 Matériaux de cure Le matériel utilisé pour le jet d’abrasif humide
15.5.2.3.1 Contrôle de réception doit être muni d’un filtre qui capte l’huile. L’efficacité
du filtre doit être démontrée avant l’utilisation du
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué matériel.
par le Ministère, le prélèvement des échantillons
consiste en : 15.5.3.2 Treillis
• une feuille imperméable ou de toile absorbante, Le treillis doit être exempt de saleté, de terre, de
mesurant environ 1 m2; peinture, de rouille, d’éclaboussure de béton durci
provenant d’une mise en place précédente de béton
• 1 l de matériau de cure formant membrane, projeté, d’huile et ne doit pas être déformé ou tordu.
provenant d’un contenant scellé dont le contenu
a été préalablement homogénéisé. Le treillis doit être solidement fixé, à l’aide
d’attaches galvanisées ancrées mécaniquement
15.5.3 Mise en œuvre dans le béton ou solidement attachées aux armatures
existantes, pour éviter tout déplacement lors de la
L’entrepreneur doit remettre au surveillant les
mise en place du béton.
fiches descriptives des mélanges qu’il se propose
d’utiliser, au moins 7 jours avant de procéder à Le fil d’acier utilisé pour lier le treillis doit être en
l’application du béton projeté. acier recuit et avoir un diamètre d’au moins 1,6 mm
(calibre 16). Le fil d’acier utilisé avec le treillis galva-
15.5.3.1 Préparation des surfaces à nisé doit être galvanisé. Les fils d’acier doivent être
recouvrir repliés de manière à avoir le même enrobage que
celui exigé pour les treillis qu’ils fixent.
Un nettoyage par projection d’un jet d’eau haute
pression ou d’abrasif humide doit être effectué sur Les barres d’armature existantes dont les
les armatures devenues apparentes à la suite de la attaches ont été altérées par les travaux de démolition
démolition du béton de façon à enlever toute rouille,
et sur les surfaces de béton à conserver de façon à
doivent être remises dans leur position originale et
fixées par ligature de fils d’acier à chaque ancrage
15
détacher toute particule n’adhérant pas à la surface; de treillis.
ce nettoyage est omis si l’hydrodémolition est utilisée Le treillis doit être placé à une distance d’au
pour démolir le béton. moins 25 mm de la surface à recouvrir et avoir un
Toute éclaboussure de béton provenant d’une enrobage minimal de 30 mm. Les treillis doivent se
application précédente de béton projeté et qui chevaucher sur une distance minimale correspondant
aurait séché sur les armatures, y compris le treillis, à la largeur d’un carreau.
doit être enlevée avant de procéder à une nouvelle
application de béton. 15.5.3.3 Conditions climatiques
Les surfaces de béton en contact avec le L’application du béton projeté ne peut être faite
nouveau béton doivent ensuite être débarrassées que lorsque :
de tout débris à l’aide d’un jet d’eau sous pression • la température de l’air extérieur et celle de la
(pression 15 MPa, débit 20 l/min, buse à jet circulaire surface à recouvrir sont supérieures à 5 °C et
concentré et distance buse-surface de béton de à la hausse;
150 mm à 200 mm).
Les surfaces de béton doivent être humidifiées
• la température de l’air extérieur n’est pas suscep-
tible de descendre en dessous de 5 °C dans les
jusqu’à saturation, mais elles doivent être sèches en
48 heures suivant l’application du béton projeté
surface au moment de la mise en place du nouveau
(selon les prévisions du bureau météorologique
béton.
de la région);
Les surfaces de béton durci des joints de
construction doivent être traitées au jet d’eau sous • les surfaces à recouvrir ne sont pas exposées
pression (pression 15 MPa, débit 20 l/min, buse à à la pluie ou au ruissellement qui en découle.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-41

CCDG-CR_section 15_2011.indd 41 2010-12-06 14:21:00


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Pendant une période de 7 jours suivant l’appli- et température du béton) de chaque chargement
cation, le béton en place doit être maintenu à une doivent être ajustées sur les lieux du bétonnage
température minimale de 5 °C. par du personnel qualifié relevant de l’entrepreneur.
L’application du béton projeté est interdite entre L’application du béton projeté doit s’effectuer
le 1er novembre et le 31 mars. d’une façon constante et sans interruption. Elle doit
être suspendue lorsque le béton à la sortie de la
15.5.3.4 Autorisation de mise en place du lance de projection n’est pas homogène ou lorsque
béton le fonctionnement défectueux d’un appareil altère
L’entrepreneur doit donner un avis écrit au le béton ou l’application. Toute application doit être
surveillant d’au moins 24 heures, précisant la date également suspendue lorsque la vitesse du vent
et l’heure de mise en place du béton projeté d’une nuit à la qualité des travaux de finition des surfaces.
partie quelconque d’un ouvrage et la séquence de Lorsque les travaux sont suspendus, à la fin
mise en place qu’il se propose de suivre. d’une journée de travail ou lors de tout arrêt prolongé,
Le surveillant autorise la mise en place du béton la couche de béton en cours d’application doit être
projeté d’une partie quelconque d’un ouvrage lors- amincie suivant une pente de 45° et l’entrepreneur
que la fiche descriptive du mélange est acceptée, le doit protéger efficacement le béton déjà mis en
treillis pour cette partie de l’ouvrage est en place, la place des effets de la pluie jusqu’à ce qu’il ait suf-
préparation des surfaces à recouvrir est effectuée, fisamment durci.
le matériel et les matériaux nécessaires à la mise L’application doit être faite de façon à enrober
en place et à la cure sont sur les lieux, les toiles de complètement les armatures et à éviter la formation
fibres synthétiques utilisées pour la cure sont fixées de vides dans le béton projeté.
au-dessus des surfaces à recouvrir de façon à être L’opérateur doit diriger le jet de béton perpendi-
mises en place rapidement une fois la finition du culairement à la surface à recouvrir et tenir la lance
béton terminée. de projection à environ 1 m de celle-ci, sauf dans
Le surveillant remet à l’entrepreneur un avis les espaces restreints.
écrit l’autorisant à procéder à la mise en place du Le béton projeté doit être mis en place de telle
béton projeté de cette partie de l’ouvrage. sorte qu’il ne s’affaisse pas. Le béton projeté doit être
posé sur sa pleine épaisseur en une seule couche;
15.5.3.5 Application du béton projeté si plusieurs passes sont nécessaires, le délai entre
Le mélange des constituants doit être préparé 2 passes doit être inférieur à 120 minutes.
en usine et livré en sacs ou doit être préparé sur le Les constituants du béton provenant du rebon-
chantier au moyen d’une bétonnière mobile. dissement lors de la projection ne doivent pas être
Dans le cas du béton projeté par procédé réutilisés. Le béton projeté qui n’adhère pas à la
humide, l’ajout de superplastifiant durant la période surface traitée et qui tombe par terre ne doit pas
15 de production du béton est autorisé afin de maintenir
l’affaissement à l’intérieur des valeurs spécifiées. Le
être réutilisé pour être à nouveau projeté.

malaxage doit se poursuivre sur une période mini- 15.5.3.6 Finition du béton
male de 5 minutes après l’ajout de superplastifiant L’excès de matériau doit être enlevé à l’aide d’un
dans le camion malaxeur. Tout le béton malaxé doit outil à bord tranchant. Le profil des surfaces verticales
être projeté moins de 120 minutes après l’ajout initial est vérifié et corrigé lors de la finition à l’aide d’une
d’eau de gâchage; le volume des gâchées doit être règle de 3 m; aucune irrégularité ou dépression ne
ajusté pour satisfaire à cette exigence. Les fibres de doit excéder 15 mm sur une longueur de 3 m.
polypropylène doivent être ajoutées au béton à la
centrale de dosage. Le régalage des surfaces doit être fait lorsque
le béton projeté a suffisamment durci pour prévenir
Les mélanges en sacs doivent être homogènes le déchirement ou la fissuration. Le régalage des
et secs au moment de leur utilisation. Les sacs doivent surfaces verticales doit être effectué à l’aide d’une
être protégés de l’humidité pendant le transport et truelle mécanique rotative munie d’un disque en
l’entreposage, et ce, jusqu’à leur introduction dans caoutchouc à haute densité. La finition des surfaces
le malaxeur ou la pompe. Les sacs contenant des et le contrôle de l’épaisseur des éléments de grandes
mottes ou des matériaux hydratés doivent être rejetés. dimensions doivent se faire à l’aide d’un fil tendu
Les mélanges préparés à l’aide d’une béton- servant de guide aux opérateurs.
nière mobile et les mélanges en sacs doivent être Immédiatement après le régalage, l’aplanisse-
préhumidifiés de façon homogène, de sorte que la ment des surfaces doit être réalisé à l’aide d’une
teneur en eau se situe entre 3 % et 6 % de la masse truelle en bois pour faire disparaître les stries et
totale du mélange. fermer les pores apparaissant à la surface.
Avant de procéder à la mise en place du béton Toutes les opérations relatives à la finition du
projeté par procédé humide, les caractéristiques béton doivent être faites pendant que le béton est
du béton plastique (teneur en air, affaissement suffisamment plastique pour atteindre le résultat

15-42 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 42 2010-12-06 14:21:01


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

désiré sans qu’il soit nécessaire d’ajouter de l’eau teurs de lance de projection, la démolition du béton
à la surface du béton. si elle ne fait pas l’objet d’un article particulier au
bordereau, la préparation des surfaces à recouvrir,
15.5.3.7 Cure la fourniture des matériaux, y compris le treillis à
Préalablement à la cure, les surfaces de béton mailles soudées ainsi que ses ancrages, et les
projeté doivent être maintenues continuellement moules destinés à la confection des échantillons,
humides. À cette fin, l’entrepreneur doit utiliser un la mise en œuvre, la finition et la cure des surfaces
équipement qui pulvérise de l’eau en fines goutte- ainsi que le nettoyage des surfaces attenantes, et il
lettes sur les surfaces de béton de façon à former inclut toute dépense incidente.
un fin brouillard qui n’endommage pas le béton Les coûts relatifs au refroidissement du béton
plastique.Tout apport d’eau trop important ayant pour ou à tout autre procédé approuvé de mise en place
conséquence que l’eau s’égoutte ou coule sur les du béton par temps chaud doivent être inclus dans
surfaces avant la prise initiale du béton est interdit. le prix unitaire du béton.
Cette humidification continue des surfaces doit être
Les exigences relatives au calcul du prix unitaire
réalisée au plus tard 60 minutes après la finition du
révisé du béton s’appliquent au béton projeté.
béton, en un point quelconque des surfaces recou-
vertes de béton, et elle doit être poursuivie jusqu’à
ce que la cure demandée soit réalisée et ce, sans 15.6 Précontrainte
endommager les surfaces de béton. 15.6.1 Matériaux
La durée de la cure est d’au moins 7 jours
consécutifs suivant la mise en place du béton projeté. 15.6.1.1 Armature de précontrainte
Les surfaces au plafond doivent être recouvertes L’armature de précontrainte doit être conforme
d’un matériau de cure formant membrane, translu- à la norme 5201 du Ministère.
cide avec un colorant fugace. Il doit être appliqué de L’armature de précontrainte doit être propre et
façon à former une pellicule suffisamment épaisse exempte de rouille, d’huile, de saleté, de scories de
et ininterrompue sur toute la surface exposée à l’air laminage et de piqûres. Une mince couche de rouille
ambiant, selon le taux recommandé par le fabricant. est cependant jugée admissible.
Toutes les autres surfaces doivent être recou- Les tourets de torons localisés à proximité du
vertes d’une toile de fibres synthétiques saturée banc de précontrainte doivent être protégés de
d’eau et d’une pellicule de polyéthylène pour empê- façon à éviter tout contact avec la vapeur servant à
cher l’eau de s’évaporer. Cette protection contre la cure de béton.
l’assèchement doit être solidement fixée de façon
à empêcher l’air de venir en contact avec les sur- 15.6.1.2 Gaines
faces de béton et de façon que celles-ci demeurent Pour la précontrainte par post-tension inté-
constamment humides.
L’eau utilisée pour la cure du béton doit être
rieure, les gaines de protection des armatures de
précontrainte doivent être en tôle d’acier ondulée, 15
conforme à la norme 3101 du Ministère concernant résistantes, étanches, assez souples pour épouser
l’eau de gâchage. La température de l’eau ne doit la courbe des tracés prévus et exemptes de rouille
pas être inférieure à 10 °C. et de déformation. L’acier des gaines ne doit pas
être galvanisé pour la précontrainte longitudinale.
15.5.3.8 Inspection
Pour la précontrainte par post-tension extérieure,
Aussitôt après la cure, toutes les surfaces de les gaines doivent être en polyéthylène à haute
béton doivent être inspectées et réparées. densité (P.E.H.D.) résistant aux rayons ultraviolets
L’entrepreneur doit fournir au surveillant l’accès et capables de supporter des pressions minimales
aux surfaces de béton projeté aux fins de vérification. de 1000 kPa.
Après la cure et en présence de l’entrepreneur, le
surveillant vérifie à l’aide d’un marteau les sur- 15.6.1.3 Coulis d’injection
faces de béton projeté. Les surfaces qui produisent Le coulis d’injection utilisé doit être conforme à
un son creux, signe d’une mauvaise adhérence, la norme 3901 du Ministère.
incluant une zone de 150 mm située sur le pourtour,
doivent être démolies et reconstruites aux frais de 15.6.1.4 Ferrures
l’entrepreneur. L’acier des ferrures, notamment celui des gar-
nitures d’insertion et des tuyaux, ne doit pas être
15.5.4 Mode de paiement galvanisé.
Les travaux de béton projeté sont payés à prix
global ou au mètre carré de surface recouverte. Le
prix couvre notamment la certification des opéra-

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-43

CCDG-CR_section 15_2011.indd 43 2010-12-06 14:21:01


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.6.2 Assurance de la qualité 15.6.2.1.2 Contrôle de réception


Lorsqu’un contrôle de réception est effectué
15.6.2.1 Armature de précontrainte par le Ministère, le prélèvement des échantillons
15.6.2.1.1 Attestation de conformité consiste en 2 torons ou barres d’une longueur de
1500 mm par lot de production.
Pour chaque livraison et au moins 2 semaines
avant la mise en tension de l’armature de précon- Pour les câbles de précontrainte fabriqués hors
trainte ou la réunion préalable dans le cas du béton chantier, l’entrepreneur doit remplacer au chantier
précontraint préfabriqué, l’entrepreneur doit fournir les torons sur lesquels un prélèvement est réalisé.
au surveillant une attestation de conformité conte-
nant les informations suivantes pour chaque lot de 15.6.2.2 Coulis d’injection
production : Le Ministère effectue un contrôle de réception
sur le coulis d’injection en prélevant au moins un
• le nom du fabricant de l’armature de précon- échantillon par demi-journée d’injection de coulis ou
trainte; lorsque des changements sont apportés au mélange
• la désignation de la norme ASTM; de coulis d’injection.

• dans le cas des torons : 15.6.3 Béton précontraint en place


◆◆ le diamètre, le calibre, la catégorie et l’iden- 15.6.3.1 Documents requis
tification LR du type de relaxation; L’entrepreneur doit fournir au surveillant les plans
◆◆ le diagramme contrainte–déformation; d’atelier de la précontrainte et la note de calcul de
la précontrainte. Lorsque les plans ne stipulent pas
◆◆ le certificat concernant la résistance ultime un procédé complet de précontrainte, l’entrepreneur
et le module d’élasticité; doit préparer une note de calcul de la précontrainte
◆◆ le numéro de touret correspondant au en fonction du procédé de précontrainte choisi pour
numéro du lot de production; établir les plans d’atelier de la précontrainte.
Les plans d’atelier doivent notamment inclure :
• dans le cas des barres :
• le profil de l’armature de précontrainte au moyen
◆◆ le diamètre nominal et la nuance; de cotes, soit tous les 600 mm c/c au maximum,
◆◆ le diagramme contrainte–déformation; soit à l’endroit exact des étriers selon la dispo-
sition déjà établie;
◆◆ le certificat concernant la résistance ultime
et le module d’élasticité; • les coupes transversales à tous les endroits
suivants : aux points hauts du tracé de l’armature
le numéro du lot de production. de précontrainte, aux abouts, aux diaphragmes,
15
◆◆

Un lot de production correspond à une coulée aux ancrages intermédiaires et à tout autre
d’acier. endroit où l’armature peut nuire à la mise en
place de l’armature de précontrainte et du béton;
Un câble de précontrainte peut être constitué
de un ou de plusieurs torons. Un câble de précon- • la disposition des plaques d’ancrage et de l’ar-
trainte doit préférablement être fabriqué avec de mature de frettage. Celle-ci ne doit pas être un
l’armature de précontrainte provenant d’un seul lot obstacle à la mise en place des joints de tablier
de production. Lorsque plusieurs lots de production ou des autres armatures;
sont utilisés pour fabriquer un câble, l’entrepreneur
doit utiliser des lots dont les propriétés mécaniques • les caractéristiques et les dimensions des
(limite élastique, résistance ultime et module d’élas- capots d’injection;
ticité) diffèrent de moins de 1,5 % entre eux. • les dimensions des niches;
Sur chaque câble de précontrainte fabriqué hors
chantier doit être apposée une étiquette contenant • l’ordre de mise en tension de l’armature de pré-
l’nformation suivante : contrainte. La mise en tension doit être prévue
de façon que les efforts de précontrainte s’ap-
• la numérotation du câble correspondant à celle pliquent symétriquement à la section de béton;
figurant dans les plans d’atelier;
• la localisation des évents aux extrémités des
• le ou les numéros de lot de production de gaines (ancrages) et aux points hauts du profil
l’armature de précontrainte utilisée pour la des gaines, ainsi que celle des drains aux points
fabrication du câble; bas du profil des gaines. Ces éléments doivent
être numérotés;
• le nombre de torons correspondant à chacun des
lots de production de l’armature de précontrainte • la direction du cheminement du coulis à l’intérieur
constituant le câble. des gaines ainsi que la séquence de fermeture

15-44 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 44 2010-12-06 14:21:01


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

des évents et des drains pendant la réalisation • l’armature de frettage des abouts et des
de l’injection. ancrages.
Dans le cas de la précontrainte extérieure, les Au moins 2 semaines avant la mise en tension
plans d’atelier doivent aussi inclure les déviateurs, de l’armature de précontrainte, l’entrepreneur doit
les supports intermédiaires et temporaires ainsi que fournir au surveillant les documents suivants :
les manchons de dilatation.
• le certificat d’étalonnage des vérins, des pompes
Avant de commencer la note de calcul de la et des manomètres utilisés; le certificat d’éta-
précontrainte, l’entrepreneur doit faire approuver lonnage doit contenir les informations relatives
par le surveillant : au modèle de vérin, au numéro de série, à l’aire
• les coefficients de frottement servant aux calculs, du piston et à la valeur des pertes internes et
s’ils ne sont pas stipulés dans les plans et devis; doit dater de moins de 6 mois;

• la valeur du glissement ou de la rentrée des • la procédure de précontrainte (calcul des ten-


ancrages aux extrémités de l’armature de sions et des allongements correspondant à la
précontrainte; force de précontrainte requise);

• la capacité de l’armature de précontrainte et • le mélange du coulis d’injection.


l’uniformité de sa distribution dans l’ouvrage La note de calcul de la précontrainte et la
selon les exigences des plans et devis; procédure de précontrainte doivent être signées et
scellées par un ingénieur membre de l’Ordre des
• la capacité des ancrages et du frettage qui doit ingénieurs du Québec.
pouvoir résister à une force supérieure à la force
de rupture de l’armature de précontrainte; 15.6.3.2 Exigences de conception
• la description du procédé de précontrainte, y À moins d’une indication contraire dans la pré-
compris les accessoires, les matériaux et les sente section ou dans les plans et devis, la conception
différentes phases de construction; et la mise en œuvre doivent être conformes à la
norme CAN/CSA–S6 « Code canadien sur le calcul
• le nombre, la localisation et la description des des ponts routiers ». Les contraintes permises de
phases choisies en tenant compte du fait que traction et de compression ne doivent pas excéder
chacune des phases du bétonnage du tablier les valeurs prévues dans les plans et devis.
doit s’effectuer en une coulée continue et sur
toute la largeur du tablier; Dans le cas de la précontrainte extérieure, le
déviateur simple est constitué d’un tube en acier
• lorsque l’entrepreneur veut utiliser un procédé non galvanisé rigide installé dans le diaphragme en
de précontrainte nouveau ou non encore expé- béton. Le raccordement entre la gaine en P.E.H.D. et
rimenté par le Ministère, il doit au préalable faire le tube métallique peut s’effectuer de deux façons :
agréer ce procédé; pour obtenir cet agrément,
il doit fournir au surveillant toutes les carac- • à l’aide d’un manchon étanche placé entre les 15
téristiques des divers éléments du procédé : deux conduits; le manchon doit être protégé
armature de précontrainte, gaines, ancrages, lors de l’injection s’il ne peut résister lui-même
frettage, glissement de l’armature de précon- à la pression d’injection;
trainte à l’ancrage, vérins, matériel d’injection, • à l’aide de courts tronçons de gaines en P.E.H.D.
coefficients de frottement, etc. Il doit également partiellement intégrés dans le béton et enfilés
fournir au surveillant copie des rapports d’essais aux extrémités du tube métallique, pour per-
effectués par un laboratoire reconnu. mettre le raccordement direct par thermofusion
La note de calcul doit permettre de suivre le avec la gaine principale en P.E.H.D.
cheminement des calculs, au moins à tous les Le déviateur à double paroi est constitué d’un
dixièmes de portée, et inclure : tube en acier non galvanisé rigide installé dans le
• les contraintes dans le béton pour les conditions diaphragme en béton à l’intérieur duquel passe un
de charges à la construction et en service; autre tube en P.E.H.D. Le raccordement se fait à
l’aide d’un manchon souple et étanche placé à la
• les efforts et la résistance aux états limites jonction de passage de la gaine en P.E.H.D. dans le
ultimes; tube métallique pour éviter d’éventuelles accumula-
tions d’eau entre les deux parois. La paroi intérieure
• la déflexion attribuable à la précontrainte et est raccordée directement par thermofusion avec la
aux charges permanentes à la construction et gaine principale en P.E.H.D.
à long terme;
Les déviateurs et les zones d’ancrage doivent
• la capacité du béton requise pour la mise en permettre de réaliser sans cassure angulaire le
tension de l’armature de précontrainte; raccordement entre deux tronçons droits copla-
naires et de démonter l’armature de précontrainte

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-45

CCDG-CR_section 15_2011.indd 45 2010-12-06 14:21:01


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

sans intervention dommageable pour les éléments Sauf pour le cas de la précontrainte transversale
structuraux; des ouvertures supplémentaires doivent dans une dalle, des drains doivent être disposés
être prévues au niveau de ces éléments pour l’ajout aux points bas du profil des gaines. Les évents et
d’armature de précontrainte supplémentaire lorsque les drains doivent être installés de façon rectiligne
cela est requis aux plans et devis. et le plus près possible de la verticale.
Les zones d’ancrage, les déviateurs et les sup- 15.6.3.3.2 Gaines pour précontrainte
ports intermédiaires doivent être situés de façon que
la longueur libre d’une armature de précontrainte
extérieure
de précontrainte extérieure ne dépasse pas 10 m. À moins d’une indication contraire aux plans
et devis, les gaines doivent être livrées au chantier
15.6.3.3 Mise en œuvre en éléments droits.
L’entrepreneur doit aviser le surveillant avant de Des dispositions doivent être prises pour empê-
commencer l’insertion de l’armature de précontrainte cher l’eau et les débris de s’infiltrer à l’intérieur des
dans les gaines, de procéder à la mise en tension de gaines dès leur installation, et cela, jusqu’à l’injection
l’armature de précontrainte et à l’injection des gaines. du coulis.
La précontrainte doit être exécutée par une L’assemblage des gaines doit être fait par
entreprise spécialisée dans le domaine de la post- thermofusion, soit par soudage au miroir, soit par
tension. Si l’entrepreneur réalise lui-même ces utilisation d’un raccord électrosoudable. Les coupes
travaux, il doit le faire sous la surveillance d’un des tronçons à assembler doivent être à angle droit.
représentant qualifié de l’entreprise spécialisée en Les gaines doivent être placées avec une pré-
précontrainte; ce représentant doit être présent aux cision de ± 6 mm.
phases principales suivantes :
Les évents doivent être raccordés aux gaines par
• l’inspection et la vérification de l’état et de la des dispositifs capables de résister à une pression
disposition des gaines et de l’armature de au moins égale à la pression maximale que la gaine
précontrainte avant le bétonnage; peut supporter. Les perçages doivent être réalisés
avant la mise en place de l’armature de précontrainte
• la mise en tension de l’armature de précontrainte; dans les gaines.
• l’injection du coulis dans les gaines. Des manchons de dilatation étanches doivent
être installés au besoin sur les gaines de façon à
15.6.3.3.1 Gaines pour précontrainte permettre des variations de longueur en cas d’écarts
intérieure de température avant la prise du coulis.
Des dispositions doivent être prises pour empê- Les gaines en P.E.H.D. doivent être supportées
cher l’eau et les débris de s’infiltrer à l’intérieur des temporairement lors de l’injection du coulis pour
gaines dès leur installation, et cela, jusqu’à l’injection limiter leur déformation et s’assurer que les torons
15 du coulis. sont enrobés de coulis.
Le raccordement des gaines doit être effectué Des évents doivent être disposés aux extrémités
au moyen de manchons étanches et de garnitures des gaines (ancrages) et aux points hauts du profil
d’étanchéité. des gaines.
Les gaines doivent être placées avec une
15.6.3.3.3 Mise en place de l’armature de
précision de ± 6 mm, sauf pour le cas de la précon-
trainte transversale de dalle où cette précision doit précontrainte et des ancrages
être de ± 3 mm. Les armatures de précontrainte doivent être
Des dispositions doivent être prises pour assurer coupées à la meule et non au chalumeau.
la stabilité des gaines ou groupes de gaines et leur L’insertion de l’armature de précontrainte dans
immobilité pendant le bétonnage. Les gaines doivent les gaines doit être effectuée par tirage et avant le
être maintenues dans leur position à l’aide de fil bétonnage des éléments.
d’acier de même type que celui utilisé pour lier les Les plaques d’ancrage doivent être perpendi-
barres d’armature et être attachées à des supports culaires à l’armature de précontrainte. Ces plaques
fabriqués à partir de barres d’armature fixées aux doivent être fixées solidement aux coffrages, de
étriers. L’espacement maximal de ces supports doit façon qu’elles ne se déplacent pas lors du bétonnage.
être de 600 mm.
Des dispositions doivent être prises pour proté-
Des évents doivent être disposés aux extrémités ger la partie des armatures de précontrainte située
des gaines (ancrages) et aux points hauts du profil à l’extérieur des gaines, et cela, jusqu’à l’injection
des gaines. Pour le cas de la précontrainte trans- du coulis.
versale dans une dalle, ils ne doivent pas se situer
à l’intérieur d’un chasse-roues, d’un trottoir, d’une
piste cyclable ou d’une glissière en béton.

15-46 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 46 2010-12-06 14:21:01


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.6.3.3.4 Mise en tension de l’armature de façon à enlever l’eau ou tout autre débris. Le
de précontrainte matériel utilisé pour le jet d’air doit être muni d’un
filtre qui capte l’huile. L’efficacité du filtre doit être
Des éprouvettes mûries dans les mêmes
démontrée avant l’utilisation du matériel.
conditions que les éléments servent à déterminer
le moment où la mise en tension de l’armature de Le coulis de ciment doit être préparé immé-
précontrainte est permise. diatement avant son emploi à l’aide d’un malaxeur
colloïdal avec une vitesse de rotation minimale de
L’entrepreneur doit procéder à la mise en tension
1500 rpm; si la fluidité décroît au point qu’il ne peut
selon les exigences des plans d’atelier. L’armature de
être pompé adéquatement, il doit être rejeté. Le
précontrainte doit être tendue aussitôt que le béton
coulis doit être malaxé continuellement pendant la
a atteint la résistance à la compression exigée aux
durée de l’injection.
plans et devis. Aucun délai n’est autorisé sans la
permission préalable et écrite du surveillant. L’injection doit être faite sans interruption afin
d’éviter la formation de poches d’air. La pompe à
Lorsqu’il y a à la fois précontrainte transversale et
injection du coulis doit être du type « vis sans fin »
précontrainte longitudinale, l’entrepreneur doit tendre
et doit développer une pression minimale de 600 kPa
d’abord l’armature de précontrainte transversale et
pendant l’injection. Le coulis doit sortir régulièrement
ensuite l’armature de précontrainte longitudinale ou
et sans dilution avant de fermer chaque évent.
suivre une séquence de mise en tension approuvée
L’injection doit continuer durant au moins une minute
par le surveillant.
après la fermeture du dernier évent.
Les hypothèses sur le glissement ou la ren-
Dans le cas où une protection par temps froid
trée des ancrages aux extrémités de l’armature de
de type 4 n’est pas utilisée lors du bétonnage du
précontrainte doivent être vérifiées lors de la mise
tablier, où la température extérieure est susceptible
en tension.
de descendre en dessous de 5 °C et où l’injection
La tension est mesurée à l’aide du manomètre du coulis n’est pas faite, l’eau stagnante doit être
du vérin et est vérifiée par la mesure de l’allongement évacuée des gaines de façon répétée, à l’aide d’un
de l’armature de précontrainte. Ces deux mesures jet d’air comprimé. Le matériel utilisé pour le jet d’air
doivent être à l’intérieur des limites de ± 5 % pré- doit être muni d’un filtre qui capte l’huile. L’efficacité du
vues dans la procédure de précontrainte; si une des filtre doit être démontrée avant l’utilisation du matériel.
deux mesures se situe à l’extérieur de ces limites,
l’entrepreneur doit faire accepter par le surveillant 15.6.3.3.6 Arasage de l’armature de
les mesures correctives qu’il propose. précontrainte et cachetage
Lorsqu’il y a rupture d’une armature de précon- Après la mise en tension finale, l’armature de
trainte au cours de la mise en tension, l’armature précontrainte doit être coupée à la meule et enrobée
défectueuse doit être remplacée lorsque la réduction entièrement dans le béton. Toutes les niches doivent
de la force de précontrainte, en un point, dépasse être comblées avec du béton de même type que celui
les valeurs suivantes : utilisé pour la dalle ou le tablier; il doit recouvrir les
ancrages sur une épaisseur de 75 mm et être fait au
15
• 10 % pour chaque câble pris individuellement; plus tard 7 jours après l’injection.
• 5 % pour l’ensemble de deux câbles adjacents; Après un délai minimal de 24 heures suivant la
fin de l’injection, les évents et les drains pour lesquels
• 2 % pour l’ensemble d’un groupe de câbles sol-
il n’y a pas de cachetage prévu aux plans et devis
licités en même temps par une même charge,
doivent être coupés à une profondeur minimale de
tel que l’ensemble des câbles d’une poutre ou
25 mm sans toutefois excéder 50 mm. Les trous
d’une âme de caisson.
laissés par l’enlèvement de ces éléments doivent être
15.6.3.3.5 Injection du coulis dans les comblés selon les exigences relatives à l’enlèvement
gaines des cônes de plastique des attaches de coffrages
des ouvrages en béton.
L’injection du coulis de ciment dans les gaines
doit être faite dès que la mise en tension de l’armature 15.6.4 Béton précontraint
de précontrainte est terminée et que le surveillant a préfabriqué
terminé la vérification des forces de précontrainte.
La fabrication des poutres précontraintes par
L’entrepreneur doit utiliser des capots d’injection post-tension doit satisfaire aux exigences du béton
aux extrémités de l’armature multitoron. Dans le précontraint en place, à moins d’une indication
cas des extrémités de l’armature monotoron ou des contraire dans les plans et devis.
barres, l’entrepreneur doit boucher, au moyen de
béton ou de mortier cimentaire, toutes les ouvertures 15.6.4.1 Documents requis
susceptibles de laisser passer le coulis.
L’entrepreneur doit fournir au surveillant, au
L’entrepreneur doit nettoyer les gaines, immé- moins 2 semaines avant la réunion préalable, les
diatement avant l’injection, au moyen d’un jet d’air plans d’atelier de la précontrainte et, lorsque les

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-47

CCDG-CR_section 15_2011.indd 47 2010-12-06 14:21:01


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

détails de précontrainte ne sont pas indiqués dans • la liste des personnes affectées à la fabrication
les plans, la note de calcul de la précontrainte. Les et leur qualification;
plans d’atelier doivent notamment :
• le plan du dispositif d’éclairage à mettre en place
• détailler les garnitures d’insertion et les tuyaux pour les travaux de bétonnage réalisés à ciel
servant à fixer les diaphragmes permanents; ouvert, en soirée ou de nuit;
• détailler les garnitures d’insertion servant à fixer • le plan de montage décrivant la méthode de mise
les contreventements temporaires; en place des poutres ainsi que la localisation
et la capacité du matériel utilisé. Ce plan doit
• indiquer le numéro d’identification de chacune inclure les contreventements et les ouvrages
des extrémités des poutres; temporaires pour résister aux efforts pendant
• indiquer la longueur des poutres lors de la fabri- la construction et pour maintenir les poutres
cation en tenant compte du raccourcissement d’aplomb et à leur place exacte jusqu’à l’achève-
élastique, du fluage et du retrait du béton. ment de l’ouvrage de façon à assurer la stabilité
des poutres en empêchant tout déplacement
L’entrepreneur doit aussi fournir au surveillant,
latéral et longitudinal des semelles inférieures et
dans les mêmes délais, les documents suivants :
supérieures. Les efforts à considérer sont tous
• le certificat de qualification de l’usine selon ceux qui surviennent aux différentes étapes
la norme CSA–A23.4 « Béton préfabriqué – de construction conformément à la norme
Constituants et exécution des travaux »; CSA–S269.1« Falsework for Construction
Purposes », y compris les efforts attribuables
• le certificat de qualification de l’usine et des sou- aux vents établis en fonction d’une période de
deurs selon la norme CSA–W186-M « Soudage retour de 10 ans, d’un coefficient de rafale (Cg)
des barres d’armature dans les constructions de 2 et d’un coefficient de pression extérieure
en béton armé »; horizontale (Cp) de 2. Dans le cas d’un pont
• le certificat de qualification « Technicien d’essais d’étagement, pour tenir compte des surcharges
du béton au chantier – Niveau 1 » décerné par locales engendrées par la circulation sous le
l’American Concrete Institute (ACI) de la per- pont, les pressions de calcul du vent doivent être
sonne affectée à la vérification préalable des augmentées de 0,24 kPa perpendiculairement
caractéristiques du béton préalable aux essais à l’ouvrage. Les contreventements temporaires
sur le béton plastique; doivent être situés au niveau des unités de fon-
dation ainsi qu’en travée, soit environ au tiers et
• le certificat d’étalonnage de la presse à béton aux deux tiers des portées sans être toutefois
utilisée à l’usine. Ce dernier doit dater de moins en conflit avec les diaphragmes permanents.
de 12 mois; La note de calcul de la précontrainte, la pro-
15 • le certificat d’étalonnage des vérins, des pompes
et des manomètres utilisés; le certificat d’éta-
cédure de précontrainte, l’ordre de mise en tension
(post-tension), l’ordre de coupe des torons (préten-
lonnage doit contenir l’information relative au sion) ainsi que le plan de montage doivent être signés
modèle de vérin, au numéro de série, à l’aire et scellés par un ingénieur membre de l’Ordre des
du piston et à la valeur des pertes internes. Ce ingénieurs du Québec.
dernier doit dater de moins de 6 mois;
15.6.4.2 Exigences de conception
• l’attestation de conformité de l’armature de À moins d’une indication contraire dans
précontrainte; la présente section ou dans les plans et devis,
• le nom de l’aciérie qui a fabriqué l’armature; la conception doit être conforme à la norme
CAN/CSA–S6 « Code canadien sur le calcul des
• la fiche descriptive du mélange de béton; ponts routiers ». Les contraintes permises de trac-
tion et de compression ne doivent pas excéder les
• la fiche technique des garnitures d’insertion;
valeurs prévues dans les plans et devis.
• la formule de mélange du coulis d’injection dans
le cas de la post-tension; 15.6.4.3 Usine
Les poutres sont bétonnées sur un banc amé-
• l’échéancier de fabrication et l’ordre de fabrica- nagé à cet effet. Ce banc doit avoir la capacité requise
tion des poutres; pour supporter les poutres et les coffrages sans qu’il
• la procédure de précontrainte (note de calcul y ait de tassements pouvant diminuer la qualité des
des tensions et des allongements); travaux. Ce banc doit aussi avoir la capacité de sup-
porter, sans subir de déformation pouvant diminuer
• l’ordre de coupe des torons (prétension) ou la qualité des travaux, les charges transmises par
l’ordre de mise en tension de l’armature de les armatures de précontrainte pendant et après
précontrainte (post-tension); leur mise en tension et ce, jusqu’à l’application de
la précontrainte dans les poutres.

15-48 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 48 2010-12-06 14:21:01


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Un dispositif d’éclairage doit être mis en place capte l’huile. L’efficacité du filtre doit être démontrée
pour les travaux de bétonnage réalisés à ciel ouvert, avant l’utilisation du matériel.
en soirée ou de nuit. Les coffrages ne doivent pas être réutilisés si
La température ambiante minimale à l’intérieur la dernière coulée est telle que des sections de cof-
de l’usine doit être de 10 °C. frages présentent un écart d’alignement entre elles.
Les arêtes inférieures de la semelle inférieure
15.6.4.4 Fabrication des poutres des poutres doivent être chanfreinées; le dessous,
À moins d’une indication contraire dans la pré- à l’endroit des appuis, doit être parfaitement nivelé.
sente section ou dans les plans et devis, la fabrication
Les tirants servant à fixer la base des coffrages
doit être conforme à la norme CAN/CSA–S6 « Code
doivent être suffisamment rapprochés pour éviter le
canadien sur le calcul des ponts routiers ».
déplacement latéral des coffrages lors du bétonnage.
L’entrepreneur doit aviser le surveillant avant de
commencer la fabrication des poutres, de procéder 15.6.4.4.3 Armature et torons
à la mise en tension des torons et à l’application de L’armature et les torons doivent être entreposés
la précontrainte. au sec à l’intérieur de l’usine.
15.6.4.4.1 Réunion préalable Les soudures d’assemblage des armatures
doivent être faites à au moins 3 m du banc de
Une réunion préalable à la fabrication des précontrainte. Aucune soudure n’est permise sur
poutres, regroupant les représentants de l’entre- la partie des étriers située dans l’âme de la poutre.
preneur, du fabricant et du Ministère, doit être tenue
dans les locaux de l’usine du fabricant au moins 7 À moins d’une indication contraire dans les
jours avant le début de la fabrication. Pour un pro- plans et devis, l’épaisseur minimale de l’enrobage
jet où il y a suspension de la fabrication pour une des armatures, des fils à ligature, des déviateurs de
période supérieure à 3 mois, une nouvelle réunion torons et des ferrures doit être de 40 mm.
préalable doit être prévue. L’ordre du jour doit prévoir Les armatures doivent être solidement fixées
une visite de l’usine. La réunion n’a lieu qu’une fois pour éviter tout déplacement lors de la mise en
que les plans d’atelier sont visés par le Ministère et place du béton. L’entrepreneur doit utiliser des cales
estampillés pour « production », que la fiche descrip- d’espacement pour maintenir les armatures à la
tive du mélange de béton est acceptée, et que la distance requise des coffrages :
procédure de précontrainte et l’ordre de coupe des
torons sont approuvés par le Ministère. • pour les surfaces horizontales  :  deux rangées de
cales continues avec fil recouvert de plastique
15.6.4.4.2 Coffrages et pattes en plastique, chacune étant située à
Les coffrages doivent être en acier. au moins 100 mm du bord de la poutre;
Les coffrages métalliques doivent être soigneu- • pour les surfaces verticales : des espaceurs
sement nettoyés avant leur utilisation, de façon à circulaires en plastique. 15
éliminer toute trace de rouille ou de détérioration. Les torons doivent être placés à ± 3 mm de la
Selon les exigences des plans et devis, l’intérieur position théorique, et l’entrepreneur doit utiliser un
des coffrages doit être recouvert d’une doublure de nombre suffisant de séparateurs de torons pour
coffrage. Le même type de doublure doit être utilisé satisfaire à cette exigence, sur toute la longueur
pour un même ouvrage. La doublure de coffrage de la poutre.
doit être tendue et fixée aux coffrages selon les Les joints de raccordement des torons ne sont
indications contenues dans la fiche technique du permis qu’à raison d’un seul par toron, pourvu qu’une
fabricant. Elle ne doit former aucun plissement ni correction pour le glissement différentiel soit apportée
poche lors du bétonnage et ne présenter aucun pli et que les jonctions soient situées à l’extérieur de la
sur la surface de béton à la suite de son enlèvement poutre à bétonner.
après le décoffrage. Lors du bétonnage, la doublure
La tension d’un toron est mesurée à l’aide du
doit être sèche et exempte d’huile. Elle ne doit pas
manomètre du vérin et est vérifiée par la mesure de
être utilisée plus d’une fois.
l’allongement du toron. Ces deux mesures doivent
Avant leur mise en place, les coffrages non être à l’intérieur des limites de ± 5 % prévues dans la
recouverts de doublure de coffrage doivent être procédure de précontrainte; si une des deux mesures
badigeonnés d’un agent de démoulage conçu pour se situe à l’extérieur de ces limites, l’entrepreneur
prévenir l’adhérence du béton. L’agent de démoulage doit remplacer le toron.
ne doit pas venir en contact avec les armatures.
La mesure du glissement à l’ancrage doit être
Avant de fermer complètement les coffrages, faite sur au moins 3 torons par poutre.
l’entrepreneur doit les nettoyer à l’aide d’un jet d’air
Au cours de la mise en tension, lorsqu’il y a
comprimé ou d’un aspirateur, et enlever tout débris
rupture d’un toron, celui-ci doit être remplacé; lorsqu’il
et tout autre corps étranger à l’intérieur. Le matériel
y a rupture de fils, le toron défectueux doit être rem-
utilisé pour le jet d’air doit être muni d’un filtre qui
placé si la réduction de la force de précontrainte en

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-49

CCDG-CR_section 15_2011.indd 49 2010-12-06 14:21:01


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

un point de la poutre dépasse 1 % de la force de Les surfaces à recouvrir de mortier doivent être
précontrainte totale de tous les torons. préalablement nettoyées au moyen d’un jet d’abrasif
Des crochets de levage doivent être mis en humide ou d’un jet d’eau haute pression de façon à
place; ils doivent être placés le plus près possible rendre ces surfaces rugueuses.
de l’axe vertical des appuis permanents. La correction doit être effectuée au moyen
Les garnitures d’insertion et les tuyaux servant d’un mortier cimentaire ayant une résistance à la
à fixer les contreventements temporaires et les compression à 24 heures d’au moins 20 MPa; ce
diaphragmes permanents doivent être mis en place mortier doit être de couleur « gris béton » lorsqu’il
à l’intérieur des coffrages avant le bétonnage des est mélangé.
poutres; aucune pièce métallique permanente ne Le dessous des poutres à l’endroit des appuis
doit être présente à moins de 40 mm de la surface permanents doit avoir reçu un traitement de finition
de béton. des surfaces au jet d’abrasif humide. Le fini doit cor-
respondre au degré moyen. Le matériel utilisé pour
15.6.4.4.4 Application de la précontrainte le jet d’abrasif humide doit être muni d’un filtre qui
L’application de la précontrainte ne peut se faire capte l’huile. L’efficacité du filtre doit être démontrée
avant que le béton ait atteint la résistance à la com- avant l’utilisation du matériel.
pression exigée aux plans et devis; des éprouvettes Lorsqu’un nettoyage des surfaces de béton
mûries dans les mêmes conditions que les poutres ayant été recouvertes d’une doublure de coffrage doit
servent à déterminer le moment où l’application de être effectué, celui-ci doit être réalisé uniquement
la précontrainte est permise. en utilisant un jet d’eau sous pression de façon à
L’application de la précontrainte doit s’effectuer ne pas altérer le fini lisse du béton.
immédiatement après que le béton a atteint la résis- La correction et le fini des surfaces doivent être
tance à la compression exigée et que le béton est effectués au moins 24 heures avant le transport
encore chaud et humide. Le temps alloué entre le des poutres.
début du décoffrage et la fin de l’application de la
précontrainte est limité à une heure. 15.6.4.5 Manutention et entreposage
Dans le cas de la précontrainte par prétension, la Les poutres doivent être soulevées par les cro-
coupe des torons doit être faite symétriquement par chets de levage lors des opérations de manutention.
rapport à l’axe vertical de l’élément et simultanément Ces opérations doivent éviter le gauchissement de
aux 2 extrémités. La coupe des attaches aux points la poutre ainsi que l’éclatement ou la fissuration
de relève doit être faite après la coupe de 25 % à du béton.
50 % du total des torons. Lors de l’entreposage, les poutres doivent être
Dans le cas de la précontrainte par post-tension, appuyées uniquement à leurs extrémités sur des sup-
l’application de la précontrainte doit être effectuée ports rigides et parfaitement au niveau. Chaque point
15 de façon que les efforts de précontrainte soient
appliqués symétriquement à la section de béton.
d’appui doit être situé à une distance de l’extrémité
de la poutre n’excédant pas une valeur équivalente
à la hauteur de la poutre.
15.6.4.4.5 Tolérances dimensionnelles
L’entrepreneur doit s’assurer du bon compor-
Les tolérances permises en ce qui concerne les tement des poutres et de leurs supports et prendre
dimensions des éléments sont les suivantes : les mesures pour empêcher les déformations et les
• longueur totale à 28 jours : 20 mm pour les distorsions excédant les tolérances.
longueurs de 30 m et moins, et 25 mm pour Lorsqu’elles sont fabriquées depuis plus de
les longueurs supérieures à 30 m. La mesure 60 jours, les poutres précontraintes doivent être
est faite selon la corde horizontale au bas de chargées jusqu’au moment où la dalle est bétonnée.
la poutre; La charge doit être répartie et être équivalente à
celle produite par la dalle.
• pente des surfaces d’appui des poutres  : 0,20 %;
• lorsque la déviation latérale de l’élément excède 15.6.4.6 Transport et mise en place
0,1 % de sa longueur, l’entrepreneur doit prendre des poutres
les mesures appropriées pour le redresser. À moins d’une indication contraire dans la
présente section ou dans les plans et devis, la mise
15.6.4.4.6 Correction et fini des surfaces en place des poutres doit être conforme à la norme
Les bouts des torons doivent être recouverts CAN/CSA–S6 « Code canadien sur le calcul des
d’une couche de mortier cimentaire en sac d’une ponts routiers ».
épaisseur minimale de 20 mm de façon que les
L’entrepreneur doit tenir compte de tous les
bouts des poutres présentent une surface uniforme.
efforts éventuels durant la fabrication, le transport,
Les trous laissés par l’enlèvement des déviateurs
le montage et la mise en service des poutres.
doivent être remplis d’un mortier cimentaire en sac.

15-50 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 50 2010-12-06 14:21:01


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Lors du transport, les poutres doivent être tage, et il inclut toute dépense incidente. Le prix ne
appuyées uniquement à leurs extrémités. Chaque couvre pas le béton et l’armature passive autre que
point d’appui doit être situé à une distance de l’armature de frettage; ces derniers sont payés selon
l’extrémité de la poutre n’excédant pas une valeur le mode prévu pour les ouvrages en béton.
équivalente à la hauteur de la poutre. Les travaux sont payés comme suit :
Avant d’entreprendre la mise en place des
poutres, l’emplacement et l’élévation des appareils • 90 % après la mise en place des gaines et de la
d’appui doivent être vérifiés par l’entrepreneur et les mise en tension de l’armature de précontrainte;
anomalies constatées doivent être corrigées. • 10 % après l’injection du coulis et le cachetage
Selon les indications du plan de montage, la des ancrages.
première poutre érigée doit être retenue latéralement; Lorsque la précontrainte choisie par l’entrepre-
les autres poutres doivent être contreventées sans neur exige des modifications à l’armature passive
délai après leur mise en place. prévue aux plans, les coûts de l’armature addition-
Les contreventements temporaires aux extré- nelle et de sa mise en place doivent être inclus dans
mités et en travée doivent être maintenus en place le prix de la précontrainte.
jusqu’à ce que le béton des diaphragmes permanents
correspondants ait atteint une résistance minimale 15.6.5.2 Poutres en béton précontraint
à la compression de 10 MPa. Les diaphragmes préfabriquées
permanents doivent être bétonnés et avoir une Les poutres en béton précontraint préfabriquées
résistance minimale à la compression de 10 MPa sont payées au mètre. Le prix couvre notamment la
avant de commencer le bétonnage de la dalle, sauf fourniture des documents requis, la fourniture des
les diaphragmes aux piles, où il n’y a pas de joint de matériaux, la fabrication, la manutention, l’entre-
tablier, qui doivent être bétonnés en même temps posage, le transport et la mise en place, et il inclut
que la dalle. toute dépense incidente.
Tout autre ouvrage temporaire requis aux plans Le chargement des poutres est payé à l’unité
doit être maintenu en place jusqu’à ce que le béton de poutre. Le prix couvre notamment la fourniture
de la dalle ait atteint 70 % de sa résistance à la des matériaux ainsi que la mise en œuvre, et il inclut
compression à 28 jours. toute dépense incidente.
À la fin de chaque quart de travail où des poutres
ont été mises en place, et après inspection de ces 15.7 Ouvrages en acier et en
poutres par un ingénieur membre de l’Ordre des aluminium
ingénieurs du Québec, l’entrepreneur doit remettre
au surveillant un avis écrit signé par cet ingénieur L’expression « ouvrages en acier et en alumi-
indiquant que les contreventements et les ouvrages nium » désigne tout type d’ouvrage réalisé en tout
ou en partie avec de l’acier de construction ou de
temporaires sont installés conformément au plan de
montage soumis. Cet avis doit aussi mentionner la l’aluminium. Elle désigne aussi tout élément en 15
date et l’heure de l’inspection. acier, tels les pieux, les appareils d’appui, les joints
de tablier, les glissières et garde-fous, les drains,
Une fois les contreventements temporaires enle- les drains d’interface et les éléments en acier des
vés, l’entrepreneur doit combler les cavités laissées murs de soutènement.
sur les poutres à l’aide d’un mortier cimentaire en
sacs. Le béton des surfaces à corriger doit avoir 15.7.1 Documents requis
une température minimale de 5 °C avant de poser L’entrepreneur doit fournir au surveillant les plans
le mortier. d’atelier de l’ouvrage en acier ou en aluminium, les
Les poutres ne doivent pas être soumises aux plans de montage ainsi que, pour les ouvrages autres
charges calculées avant que le béton ait atteint la que les structures de signalisation ou d’éclairage,
résistance à la compression spécifiée à 28 jours. les dessins et les calculs du procédé de montage, le
certificat d’étalonnage de l’appareil servant à mesurer
15.6.5 Mode de paiement la tension des boulons et la procédure de boulonnage.
Ces documents doivent être signés et scellés par
15.6.5.1 Béton précontraint en place un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du
La précontrainte par post-tension du béton Québec. Les plans d’atelier doivent être fournis au
précontraint en place est payée à prix global. Le moins deux semaines avant la réunion préalable à
prix couvre notamment la fourniture des documents la fabrication. La procédure de boulonnage doit être
requis, la fourniture et la pose de tous les maté- fournie au moins 7 jours avant la réunion préalable
riaux et accessoires de précontrainte (armature de au boulonnage. Les plans de montage, les dessins
précontrainte, gaines, capots d’injection, ancrages, et les calculs du procédé de montage doivent quant
déviateurs, armature de frettage, etc.), la mise en à eux être fournis deux semaines avant le début du
tension, l’injection du coulis, l’arasage, le cache- montage au chantier.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-51

CCDG-CR_section 15_2011.indd 51 2010-12-06 14:21:02


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Les plans d’atelier doivent notamment détailler entretoise, d’une membrure ou des composants
les joints de chantier des poutres principales et situer d’une poutre triangulée.
leur emplacement, s’ils ne sont pas indiqués dans les La procédure de boulonnage doit décrire la
plans. Une note de calcul ainsi que les détails des méthode utilisée au chantier pour la mise en place
joints de chantier des poutres principales non prévus des boulons. Cette procédure doit inclure la descrip-
aux plans doivent être transmis au surveillant avant tion de l’équipement employé à chaque étape du
la préparation des plans d’atelier. La note de calcul et serrage et, pour les joints de chantier des poutres
les documents montrant les détails des joints doivent principales, elle doit préciser la méthode d’ajustement
être signés et scellés par un ingénieur membre de des sections de poutres, ainsi que la séquence de
l’Ordre des ingénieurs du Québec. mise en place et de serrage des boulons. De plus, le
Le numéro de la feuille de données de la procé- certificat d’étalonnage de l’appareil servant à mesu-
dure de soudage et le type de contrôle non destructif rer la tension des boulons doit aussi être joint à la
des soudures doivent être indiqués dans les dessins procédure de boulonnage; ce certificat doit contenir
d’atelier et, dans le cas des soudures réalisées en l’information relative au modèle de l’appareil et au
chantier, dans les plans de montage. numéro de série, et doit dater de moins de 12 mois.
Une fois la fabrication terminée, l’entrepreneur L’entrepreneur doit aussi fournir au surveillant,
doit fournir les plans d’atelier dans lesquels est au moins 7 jours avant le début de la fabrication et
inscrit le numéro de coulée de chacune des pièces des travaux de soudage réalisés au chantier, les
entrant dans la fabrication des poutres principales, documents relatifs à la fabrication et au soudage
des membrures principales tendues et des autres au chantier et, au moins 14 jours avant le transport
membrures à résistance critique à la rupture. des poutres, les documents relatifs au transport.
Les dessins et les calculs du procédé de mon- Ces documents sont :
tage, décrivant la méthode de mise en place des • l’échéancier de fabrication;
composants de l’ouvrage ainsi que la localisation et
la capacité du matériel utilisé, doivent être conformes • la liste des personnes affectées à la fabrica-
à la norme CAN/CSA–S6 « Code canadien sur le tion et leur qualification, y compris les cartes
calcul des ponts routiers », à moins d’une indication de compétence du personnel effectuant les
contraire dans la présente section. Ces documents soudures  : ingénieurs, inspecteurs en soudage,
doivent inclure les contreventements et les ouvrages superviseurs en soudage, soudeurs, pointeurs,
temporaires pour résister aux efforts pendant la opérateurs de machine à souder et responsables
construction et pour maintenir les composants de du contrôle de la qualité;
l’ouvrage d’aplomb et à leur place exacte jusqu’à
l’achèvement de l’ouvrage de façon à assurer la
• le certificat de qualification de l’entreprise char-
gée des travaux de soudage;
stabilité des poutres en empêchant tout déplacement
latéral et longitudinal des semelles inférieures et • le nom du laboratoire d’inspection en soudage
15 supérieures. L’entrepreneur doit réaliser une étude
de stabilité et de résistance afin de s’assurer que
chargé d’effectuer les examens non destructifs;

les efforts temporaires attribuables au montage • les procédures de soudage, y compris celles
de l’ouvrage ou de toute partie d’un ouvrage et des goujons, ainsi que celles pour les correc-
ceux produits pendant la coulée du béton de la tions et les réparations, y inclus les feuilles de
dalle, y compris les efforts consécutifs au vent, données approuvées par le Bureau canadien de
n’occasionnent pas des contraintes supérieures aux soudage; ces documents doivent être signés et
contraintes permises ni des conditions d’instabilité scellés par un ingénieur membre de l’Ordre des
de l’ouvrage, y compris les appareils d’appui. Les ingénieurs du Québec. Les méthodes concer-
efforts à considérer sont tous ceux qui surviennent nant la séquence de soudage, le contrôle de la
aux différentes étapes de construction conformément distorsion, le préchauffage, le postchauffage,
à la norme CSA–S269.1 « Falsework for Construction le chauffage entre les passes, la spécification
Purposes », y compris les efforts attribuables au vent des cordons, etc., lorsque les soudures sont
établis en fonction d’une période de retour de 10 ans, effectuées dans des conditions où des efforts de
d’un coefficient de rafale (Cg) de 2 et d’un coefficient contraction ou de distorsion peuvent diminuer la
de pression extérieure horizontale (Cp) de 2. Dans résistance ou déformer des membrures, doivent
le cas d’un pont d’étagement, pour tenir compte faire partie des procédures de soudage. Ces
des surcharges locales générées par la circulation méthodes doivent être établies par l’entrepre-
sous le pont, les pressions de calcul du vent doivent neur selon les exigences de la norme CSA–W59
être augmentées de 0,24 kPa perpendiculairement « Construction soudée en acier (soudage à
à l’ouvrage. Dans le cas de la modification ou de la l’arc) » ou CSA–W59.2 « Construction soudée
réparation d’un ouvrage en acier, les dessins et les en aluminium » et recevoir l’approbation du
calculs du procédé de montage doivent décrire le surveillant;
procédé visant à assurer la stabilité de la structure • la liste des ouvrages en acier conçus selon la
lors du remplacement d’une poutre principale, d’une norme CAN/CSA–S6 « Code canadien sur le

15-52 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 52 2010-12-06 14:21:02


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

calcul des ponts routiers » que le fabricant de dans l’âme. Par contre, dans le cas d’un pont
l’ouvrage a réalisés récemment; acier-bois, les joints entre les sections de poutres
fabriquées à partir de profilés soudés (WWF,
• la liste des travaux que le fabricant de l’ouvrage WRF) à l’usine de laminage, ou de profilés
a réalisés récemment en utilisant le procédé de laminés, doivent être réalisés au même endroit
soudage à l’arc submergé (procédé SAW) pour dans les semelles et dans l’âme;
les soudures d’angle à la jonction semelle-âme
des poutres principales; • pour les poutres et pour les sections de poutres
d’une longueur inférieure à 20 m, les plaques
• les documents relatifs au système de support des semelles et de l’âme doivent être d’une
des poutres à âme pleine lorsque ces dernières seule longueur, sans joints; lorsque cette lon-
ne peuvent pas être transportées en position gueur est supérieure à 20 m, une seule soudure
verticale. L’entrepreneur doit remettre au sur- bout à bout dans les semelles et dans l’âme
veillant pour information les documents relatifs est permise, excluant celles requises par un
au système de support qui détaillent les points changement d’épaisseur des semelles. Dans
d’appui de chaque poutre. Ces documents, qui le cas des profilés soudés WWF ou laminés
doivent être signés et scellés par un ingénieur d’une longueur inférieure à 24 m utilisés pour
membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, un pont acier-bois, ceux-ci doivent être d’une
consistent en une note de calcul et un plan seule longueur sans joints;
du système de support. La note de calcul doit
présenter les résultats d’une analyse de stabi- • l’âme d’une poutre, qui peut être fabriquée à par-
lité et de résistance afin de s’assurer que les tir de plaques d’une largeur égale ou inférieure
efforts appliqués à la poutre durant le transport, à 3800 mm, doit être sans joints longitudinaux;
attribuables au poids propre combiné à un
coefficient de majoration dynamique de 100 %, • les soudures bout à bout et les soudures lon-
n’occasionnent pas de contraintes supérieures gitudinales sur une pièce en aluminium sont
aux contraintes permises ni des conditions d’ins- interdites;
tabilité. De plus, les contraintes ne doivent pas • les assemblages soudés des structures de
excéder la limite des écarts des contraintes à signalisation ou d’éclairage, entre un poteau et
amplitude constante (Fsrt) associée à la catégorie une semelle d’ancrage doivent être réalisés en
de détail de fatigue qui gouverne la conception emboîtant le poteau dans la semelle d’ancrage
de la poutre. La longueur maximale du porte-à- et en effectuant deux soudures d’angle péri-
faux ne doit pas excéder 12 fois la largeur de la phériques. Dans le cas des assemblages en
plus petite semelle de la poutre. aluminium, un repoussage des parois du poteau
doit être effectué contre le bord de la semelle
15.7.2 Exigences de conception d’ancrage. L’écart permis entre le poteau et le
À moins d’une indication contraire dans la pré-
sente section ou dans les plans et devis, la conception
bord intérieur de la semelle d’ancrage est de
0,5 mm sur tout le pourtour. Comme autre pos- 15
doit être conforme à la norme CAN/CSA–S6 « Code sibilité, ces assemblages peuvent être réalisés
canadien sur le calcul des ponts routiers ». par des soudures périphériques à pénétration
La conception des soudures doit satisfaire aux complète avec une soudure d’angle comme
exigences suivantes : surépaisseur de soudure sur préparation.
La conception des joints de chantier des poutres
• les soudures bout à bout dans une semelle en
principales doit satisfaire aux exigences suivantes :
traction et dans l’âme des profilés soudés (WWF,
WRF) et des poutres assemblées ne doivent • les joints de chantier des poutres principales
pas être situées aux endroits où les contraintes non prévus dans les plans ne sont pas permis
sont maximales; pour des ponts à travées simples dont la portée
est inférieure à 36 m;
• une distance minimale de 150 mm est requise
entre un raidisseur transversal et une soudure • les joints ne doivent pas être situés aux endroits
bout à bout dans une semelle ou dans l’âme; où les contraintes sont maximales. Si le tableau
des efforts n’est pas spécifié dans les plans, le
• une distance minimale de 125 mm est requise
surveillant remet à l’entrepreneur les valeurs
entre le bord d’un trou de boulon et une soudure
des efforts à l’emplacement du joint;
bout à bout dans une semelle ou dans l’âme;
• les joints doivent être conçus comme des assem-
• une soudure bout à bout dans une semelle
blages antiglissements. Les surfaces de contact
pour les profilés soudés (WWF, WRF) et pour
des pièces boulonnées doivent être de classe
les poutres assemblées ne doit pas être située
A pour des surfaces d’acier non recouvertes;
à moins de 300 mm d’une soudure bout à bout

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-53

CCDG-CR_section 15_2011.indd 53 2010-12-06 14:21:02


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

• l’acier des plaques de joints et des fourrures doit 15.7.3 Matériaux


être de même limite élastique, de même nuance L’acier de construction doit être conforme aux
et de même résilience que l’acier des poutres; normes 6101 et 6301 du Ministère.
• le joint dans l’âme doit en plus être conforme Pour la modification ou la réparation d’un
à ce qui suit : ouvrage, l’acier des nouveaux éléments doit être
conforme à la norme CSA–G40.21 « Aciers de
◆◆ les plaques de joints doivent couvrir la construction », nuance minimale 300 W. Les bou-
hauteur totale de l’âme. Il doit y avoir au lons doivent être conformes à la norme ASTM–
moins deux rangées de boulons de chaque A325 « Standard Specification for Structural Bolts,
côté du joint; Steel, Heat Treated, 120/105 ksi Minimum Tensile
◆◆ en plus du cisaillement, il faut tenir compte Strength », type 1. Les rondelles doivent être biseau-
dans le calcul de l’assemblage de la part tées au besoin.
du moment prise par l’âme; L’aluminium doit être conforme à la norme 6401
du Ministère. Le fini des surfaces doit être uniforme
◆◆ l’effort tranchant doit être réparti uniformé-
et d’un poli brillant de type « 80 grit ».
ment sur tous les boulons;
Les boulons, les tiges d’ancrage, les écrous et
◆◆ aux états limites ultimes, selon la distance les rondelles en acier doivent être conformes à la
entre les deux boulons extrêmes d’une file norme 6201 du Ministère. Les boulons, les rondelles
verticale, un facteur de réduction doit être et les écrous doivent posséder les mêmes caractéris-
appliqué à la résistance au cisaillement tiques anticorrosives que le matériel à assembler. Si
des boulons; la structure est métallisée, l’entrepreneur doit utiliser
◆◆ le centre de rotation de l’assemblage doit des boulons galvanisés.
être le même que le centre de gravité des Les goujons de cisaillement doivent être
boulons; conformes à la norme CAN/CSA–S6 « Code cana-
dien sur le calcul des ponts routiers ».
◆◆ l’assemblage étant excentrique en cisaille-
ment, le moment causé par l’excentricité de 15.7.4 Assurance de la qualité
l’effort tranchant doit être considéré en
plus de la part du moment prise par l’âme; 15.7.4.1 Acier de construction
◆◆l’effort de cisaillement sur chaque boulon 15.7.4.1.1 Certification de l’entreprise
doit être obtenu par addition vectorielle des et qualification du personnel
forces causées par l’effort tranchant, par effectuant les soudures
le moment provenant de l’effort tranchant
et par la part du moment prise par l’âme. Les travaux de soudage doivent être exécutés
15 Les joints dans les pieux en acier, y compris
par des entreprises certifiées par le Bureau cana-
dien de soudage selon les exigences de la norme
les pieux caissons, doivent être réalisés avec des CSA W47.1 « Certification des compagnies de
soudures pleine pénétration. soudage par fusion de l’acier ». Les divisions 1 ou
Lorsque des ouvrages temporaires servant à la 2 sont exigées pour les ouvrages en acier; cepen-
manipulation des poutres doivent y être fixés, ceux- dant, la division 3 est suffisante pour les drains,
ci doivent être boulonnés sans toutefois réduire la les drains d’interface ainsi que pour les soudures
capacité des poutres. Ces ouvrages temporaires d’étanchéité des joints d’assemblage boulonnés
doivent apparaître dans les plans de montage. des joints de tablier.
Dans le cas des structures de signalisation ou Le certificat de qualification doit être obtenu
d’éclairage, l’entrepreneur doit fournir en plus au avant le début des travaux de soudage, et la certi-
surveillant une note de calcul qui doit mentionner fication doit être maintenue pendant toute la durée
les détails de conception non prévus dans les plans de ces travaux.
et devis. Lorsque la conception est faite par l’entre- Les soudeurs, les pointeurs et les opérateurs
preneur, la note de calcul doit inclure les calculs de de machine à souder doivent détenir des cartes de
résistance mécanique et de résistance à la fatigue compétence adéquates selon les soudures à exécu-
de la structure de support. La note de calcul doit ter. Ces cartes de compétence sont délivrées par le
être signée par un ingénieur membre de l’Ordre des Bureau canadien de soudage selon les exigences de
ingénieurs du Québec. la norme CSA–W47.1 « Certification des compagnies
À l’exception des structures de signalisation de soudage par fusion de l’acier ».
aérienne à section caisson en aluminium, les struc-
tures en aluminium doivent être composées de pièces 15.7.4.1.2 Attestation de conformité
sans soudures longitudinales. Pour chaque livraison d’acier chez le fabricant,
l’entrepreneur doit fournir au surveillant une attesta-

15-54 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 54 2010-12-06 14:21:02


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

tion de conformité contenant l’information suivante • le type d’alliage et son état;


pour chaque lot de production :
• la charte de traitement thermique;
• le nom de l’aciérie;
• les dimensions nominales;
• la date et le lieu de fabrication;
• le numéro de coulée;
• les dimensions nominales;
• les résultats des analyses et essais;
• la nuance;
• le numéro du lot de production.
• les exigences thermiques et énergétiques (essai Un lot de production est constitué de pièces
de résilience Charpy); d’aluminium de même coulée ayant subi la même
• le numéro de coulée; transformation.

• les résultats des analyses et essais; 15.7.4.2.3 Contrôle de réception


Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par
• le numéro du lot de production.
le Ministère, les échantillons prélevés ont au moins
Un lot de production est constitué de pièces 200 mm sur 75 mm; la dimension de 200 mm doit se
d’acier de construction de même nuance, de même situer dans le sens du laminage.
résilience, de mêmes dimensions et provenant de
La dimension des pièces doit être suffisante
la même coulée.
pour permettre le prélèvement d’échantillons.
15.7.4.1.3 Contrôle de réception
15.7.4.3 Boulons, tiges d’ancrage, écrous
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par
le Ministère, les échantillons prélevés ont au moins
et rondelles en acier
200 mm sur 75 mm; la dimension de 200 mm doit se 15.7.4.3.1 Attestation de conformité
situer dans le sens du laminage.
Pour chaque livraison de boulons, de tiges
15.7.4.2 Aluminium d’ancrage, d’écrous et de rondelles en acier, l’entre-
preneur doit fournir au surveillant une attestation de
15.7.4.2.1 Certification de l’entreprise conformité contenant l’information suivante pour
et qualification du personnel chaque lot de production de chacune des pièces :
effectuant les soudures • le nom du fabricant;
Les travaux de soudage doivent être exécutés
par des compagnies approuvées par le Bureau cana- • la date de fabrication;
dien de soudage selon les exigences de la norme • l’identification du marquage;
15
CSA–W47.2-M « Certification des compagnies de
soudage par fusion de l’aluminium », division 1 ou 2.1. • les dimensions nominales;
L’ingénieur responsable de la conception du sou- • la nuance d’acier ou la désignation ASTM;
dage, des procédures et de l’exécution des travaux
de soudage doit être présent à l’usine, sur demande. • le type, l’alliage ou le grade;
Le certificat de qualification doit être obtenu • le numéro de coulée;
avant le début de la fabrication, et la certification doit
être maintenue pendant toute la durée de fabrication. • les résultats des analyses et essais;
Les soudeurs doivent détenir des cartes de • l’information sur le revêtement;
compétence adéquates selon la position de sou-
dage, le type d’électrodes utilisées et le procédé • le numéro du lot de production. Pour les bou-
de soudage employé. Ces cartes de compétence lons assemblés, le numéro de lot de chacune
sont délivrées par le Bureau canadien de soudage des pièces (boulons, écrous et rondelles) doit
selon les exigences de la norme CSA–W47.2-M aussi être fourni.
« Certification des compagnies de soudage par Un lot de production est constitué de pièces
fusion de l’aluminium ». (boulons, tiges d’ancrage, écrous et rondelles en
acier) de même coulée d’acier, de même dimensions
15.7.4.2.2 Attestation de conformité et provenant de la même séquence d’opération.
Pour chaque livraison d’aluminium chez le
fabricant, l’entrepreneur doit fournir au surveillant 15.7.4.3.2 Contrôle de réception
une attestation de conformité contenant l’information Un contrôle de réception doit être fait pour les
suivante pour chaque lot de production : boulons soumis à un serrage par rotation de l’écrou.
Pour chaque lot de production de boulons assem-
• le nom du fabricant; blés (même désignation ASTM, même type, mêmes
• la date et le lieu de fabrication; dimensions, même caractéristique anticorrosive et

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-55

CCDG-CR_section 15_2011.indd 55 2010-12-06 14:21:02


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

même coulée d’acier pour chacune des compo- réunion préalable doit avoir lieu à l’usine de chacun de
santes), l’entrepreneur doit vérifier en présence du ses sous-traitants, regroupant les mêmes personnes
surveillant la tension minimale exigée sur au moins et les représentants du sous-traitant. L’ordre du jour
3 boulons assemblés (boulon, écrou et rondelle) selon doit comporter une visite de l’usine et la remise
les conditions de pose prévues dans la procédure des documents requis. La réunion avec le fabricant
de boulonnage soumise et procéder, dans le cas de n’a lieu qu’une fois les plans d’atelier visés par le
boulons galvanisés, à un essai de rotation sur un Ministère et, lorsque c’est le cas, après la remise au
quatrième boulon assemblé. Ces vérifications sont surveillant de la liste des sous-traitants du fabricant.
faites dans un appareil d’étalonnage pouvant mesurer
la tension des boulons et réalisées avant le début de 15.7.5.2 Découpage
la mise en place des boulons représentés par le lot.
15.7.5.2.1 Acier de construction
15.7.4.4 Goujons Le découpage au chalumeau en usine doit être
Pour chaque livraison de goujons et au moins fait à l’aide de guides mécaniques. Les travaux doi-
7 jours avant leur utilisation, l’entrepreneur doit vent se faire de manière continue, sans arrêt-départ,
fournir au surveillant une attestation de conformité de façon à obtenir une surface de coupe régulière.
démontrant que les goujons respectent les exigences Le découpage au chalumeau est interdit sur le
de la norme CAN/CSA–S6 « Code canadien sur le chantier, sauf pour les pieux et la démolition com-
calcul des ponts routiers » et qu’ils apparaissent sur plète d’un ouvrage. Dans le cas des joints soudés
la liste des bases de goujons qualifiées par le Bureau des pieux, le découpage au chalumeau est permis
canadien de soudage. dans la mesure où la méthode utilisée est compatible
avec la procédure de soudage pertinente.
15.7.5 Fabrication Les bavures et les déformations doivent être
À moins d’une indication contraire dans la pré- enlevées par meulage. Dans le cas des pièces à pein-
sente section ou dans les plans et devis, la fabrication turer ou à métalliser, les arêtes vives doivent aussi
doit être conforme à la norme CAN/CSA–S6 « Code être arrondies selon un rayon d’au moins 1,5 mm.
canadien sur le calcul des ponts routiers ».
Le marquage du numéro de coulée sur les pièces
La vérification et l’approbation par le surveillant découpées à partir de plaques doit être effectué en
des rapports établissant la conformité aux exigences présence du surveillant. Lorsqu’un poinçon est uti-
sont requises à chaque étape importante de fabri- lisé pour le marquage, l’entrepreneur doit employer
cation, tels l’assemblage des semelles à l’âme, la un poinçon en caractères pointillés produisant de
pose des raidisseurs et le perçage des pièces, avant faibles contraintes.
le passage à l’étape subséquente.
Dans le cas des poutres pour lesquelles 15.7.5.2.2 Aluminium
aucune cambrure n’est spécifiée dans les plans, Le découpage par cisaillement n’est permis que
15 l’entrepreneur doit s’assurer que la cambrure résul-
tant des tolérances permises de fabrication est
sur les plaques d’une épaisseur de 12 mm et moins.
Le découpage au chalumeau est interdit.
atténuée par les charges permanentes.
Au moins 1 mm de matériau doit être enlevé par
Les poutres assemblées à âme pleine ne doivent meulage sur tout le bord des pièces découpées à
pas être cambrées ni cintrées à chaud. l’arc, sauf si ce bord doit être soudé.
Les contreventements, les diaphragmes et Lorsqu’une ouverture d’accès est découpée et
les plaques des joints d’assemblage doivent être emboutie, au moins 1,5 mm de matériau doit être
identifiés de façon à les repérer facilement lors du enlevé par meulage sur tout le bord embouti.
montage de l’ouvrage en chantier.
Dans tous les cas, la préparation des bords
Avant le départ des pièces de l’usine, les sur- doit être faite selon les exigences de la norme
faces d’acier de l’ouvrage fabriqué en acier de type CSA–W59.2 « Construction soudée en aluminium ».
A ou AT qui n’ont pas été recouvertes d’un procédé Les arêtes aiguës doivent être arrondies et les sur-
de protection anticorrosion doivent être nettoyées faces enduites de cire de silicone.
selon les exigences de la norme SSPC–SP 6 / NACE
no 3 « Commercial Blast Cleaning ». 15.7.5.3 Perçage
Le perçage au chalumeau est interdit.
15.7.5.1 Réunion préalable
Les trous poinçonnés au diamètre final ne sont
Une réunion préalable à la fabrication des
permis que pour les plaques de 16 mm et moins
poutres assemblées, regroupant les représentants
d’épaisseur lorsque l’acier a une limite d’élasticité
de l’entrepreneur, du fabricant et du Ministère, doit
égale ou inférieure à 350 MPa. Par contre, pour les
être tenue dans les locaux de l’usine du fabricant au
joints de chantier des poutres principales, les trous
moins 7 jours avant le début de la fabrication. Dans
des poutres et des plaques doivent être faits par
le cas où le fabricant confie une partie ou la totalité
perçage à la mèche; dans le cas des assemblages
de la fabrication à un ou plusieurs sous-traitants, une
réalisés sur le chantier, les trous sont percés à

15-56 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 56 2010-12-06 14:21:02


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

la mèche au diamètre final à l’aide d’un gabarit 15.7.5.4.1 Assemblage des poutres
métallique. Toutes les soudures bout à bout dans les âmes
Toutes les ébarbures et autres déformations et les semelles servant à la fabrication des profilés
sur le pourtour des trous doivent être enlevées afin soudés (WWF et WRF) et des poutres assemblées
de permettre le contact parfait entre les pièces à doivent être terminées avant de procéder à l’assem-
assembler; les parties déjà assemblées doivent être blage de la semelle à l’âme.
démontées pour permettre ces travaux. Les soudures d’angle à la jonction semelle-âme
Tous les trous doivent être percés avec préci- des poutres principales doivent être réalisées par
sion perpendiculairement à la surface. Les pièces soudage à l’arc submergé (procédé SAW) et elles
sont rejetées si les exigences suivantes ne sont pas doivent être réalisées sans arrêt-départ pour chacune
satisfaites à l’assemblage à l’usine : des sections qui composent les poutres principales.
Un appendice d’au moins 150 mm est exigé afin
• avant tout alésage : 75 % des trous situés dans d’amorcer et de terminer la soudure d’angle.
le même plan doivent laisser passer librement
une cheville d’assemblage cylindrique d’un 15.7.5.4.2 Contrôle des soudures
diamètre de 3 mm plus petit que le diamètre du
Des essais destructifs peuvent être exigés pour
trou; 100 % des trous situés dans le même plan
connaître les limites en traction ou en flexion des
doivent laisser passer librement une cheville
assemblages soudés.
d’assemblage cylindrique d’un diamètre de 5 mm
plus petit que le diamètre du trou. La cheville À l’exception des drains, des drains d’interface et
doit être insérée perpendiculairement dans la des soudures d’étanchéité des joints d’assemblage
face de la membrure; boulonnés des joints de tablier, et à moins d’une indi-
cation contraire dans les plans et devis, les examens
• au moins 85 % des trous alésés ou percés à non destructifs des soudures doivent être exécutés
leur pleine grandeur, contigus et situés dans le par un laboratoire enregistré certifié par le Bureau
même plan ne doivent pas être décentrés de canadien de soudage, selon les exigences de la
plus de 1 mm par rapport aux trous des pièces norme CSA–W178.1 « Qualification des organismes
adjacentes. d’inspection en soudage ».
Dans le cas de l’aluminium, la tolérance pour À moins d’une indication contraire des plans
la distance d’un trou jusqu’au bord libre d’une pièce et devis, les examens non destructifs des soudures
est de 0 à + 2 mm. sont réalisés de la façon suivante :
15.7.5.4 Soudures • la vérification visuelle est faite à 100 % (avant,
Pour les ouvrages en acier, les soudures doivent pendant et après soudage) selon les exigences
être conformes à la norme CSA–W59 « Construction de la norme CSA–W59 « Construction soudée
en acier (soudage à l’arc) » par un inspecteur
15
soudée en acier (soudage à l’arc) ». De plus, les
plaques à souder doivent être préchauffées immé- en soudage certifié selon les exigences de
diatement avant les travaux de soudage de façon à la norme CSA–W178.2 « Qualification des
éliminer l’humidité. inspecteurs en soudage ». Pour les drains, les
drains d’interface et les soudures d’étanchéité
Pour les ouvrages en aluminium, les soudures des joints d’assemblage boulonnés des joints
doivent être conformes à la norme CSA–W59.2 de tablier, l’inspecteur en soudage peut être
« Construction soudée en aluminium ». remplacé par un superviseur en soudage certifié
Le soudage à l’arc des goujons doit comprendre selon les exigences de la norme CSA–W47.1
un dispositif automatique; la soudure d’angle « Certification des compagnies de soudage par
manuelle est prohibée. fusion de l’acier »;
Les électrodes doivent être à enrobage basique • la vérification visuelle est faite à 100 % (avant,
ou désignées à hydrogène contrôlé (HC). pendant et après soudage) selon les exigences
Les dimensions des côtés d’une soudure d’angle de la norme CSA–W59.2 « Construction soudée
apparaissant dans les plans ne doivent pas être en aluminium » par un superviseur en sou-
réduites sous prétexte que le fabricant utilise un pro- dage certifié selon les exigences de la norme
cédé de soudage à l’arc submergé (procédé SAW). CSA–W47.2 « Certification des compagnies de
Les soudures doivent être réalisées avant la soudage par fusion de l’aluminium »;
galvanisation ou la métallisation. • les soudures sur les poutres principales, les
Une fois les soudures terminées, les surfaces diaphragmes, les contreventements et les
d’acier attenantes doivent être brossées afin d’enle- poutres de levage d’un pont doivent, en plus
ver toutes les éclaboussures et les projections de de la vérification visuelle, subir les examens
soudage qui n’ont pas adhéré fermement au métal. suivants :

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-57

CCDG-CR_section 15_2011.indd 57 2010-12-06 14:21:02


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

◆◆ une soudure bout à bout dans une semelle ◆◆ une soudure bout à bout dans un pieu
est radiographiée à 100 %; caisson est vérifiée par ultrasons sur 100 %
de leur longueur;
◆◆ une soudure bout à bout transversale ou
longitudinale dans l’âme est radiographiée • les soudures d’angle entre les semelles des
à 100 %; poutres et les appareils d’appui, en plus de la
vérification visuelle, sont vérifiées à 100 % par
◆◆ une soudure d’angle entre l’âme et la magnétoscopie;
semelle de chaque section de membrure
est vérifiée par magnétoscopie sur une • les soudures sur une plaque de renfort ou
distance égale à 25 % de la longueur des sur une console retenant de la précontrainte
cordons de soudure; l’examen doit porter doivent, en plus de la vérification visuelle, subir
sur les extrémités de la soudure; les examens suivants :
◆◆ une soudure d’angle entre les raidisseurs ◆◆ une soudure bout à bout est radiographiée
d’appui et l’âme et les semelles d’une à 100 %;
membrure est vérifiée à 100 % par magné-
toscopie; ◆◆ une soudure d’angle est vérifiée par magné-
toscopie sur une distance égale à 25 % de
◆◆ une soudure sur préparation à pénétration la longueur des cordons de soudure;
complète entre les raidisseurs d’appui et
les semelles d’une membrure est vérifiée • en plus de la vérification visuelle, les soudures
à 100 % par magnétoscopie et 100 % par sur une structure de signalisation ou d’éclairage
ultrasons; doivent subir les examens suivants :

◆◆ une soudure d’angle entre les raidisseurs ◆◆ une soudure bout à bout dans une pièce
transversaux et l’âme d’une membrure en acier est vérifiée par ultrasons ou radio-
est vérifiée à 50 % par magnétoscopie; graphiée à 100 %;
l’examen doit porter sur les extrémités de ◆◆ une soudure à pénétration complète est
la soudure; vérifiée par ultrasons ou radiographiée à
◆◆ une soudure d’angle entre les raidisseurs 100 %;
transversaux et la semelle d’une membrure ◆◆ une soudure longitudinale à pénétration
est vérifiée à 100 % par magnétoscopie; partielle est vérifiée par magnétoscopie sur
◆◆ toutes les soudures sur les éléments de une distance égale à 25 % de la longueur
contreventement sont vérifiées à 25 % par des cordons de soudure. Dans le cas des
magnétoscopie; l’examen doit porter sur hauts mâts, chaque section est vérifiée;

15
les extrémités de la soudure; ◆◆ une soudure d’angle sur une structure en
• les soudures sur les pieux en acier, en plus de acier est vérifiée par magnétoscopie sur
la vérification visuelle, doivent subir les examens une distance égale à 25 % de la longueur
suivants : des cordons de soudure;

◆◆ les soudures bout à bout dans un pieu en • dans un contrôle partiel de soudure, la vérifica-
acier sont vérifiées par ultrasons sur 100 % tion porte d’abord sur les bouts de la soudure
de leur longueur sur 25 % des joints; ces et sur les points critiques, tel un changement
derniers sont choisis par le surveillant. de géométrie et de matériau;
Lorsqu’un joint s’avère non conforme, le • lorsqu’un contrôle partiel révèle une défectuo-
joint suivant doit être vérifié, et ainsi de suite sité à réparer, la longueur de la soudure est
jusqu’à ce qu’il y ait deux joints consécutifs vérifiée à 100 %;
qui soient conformes avant de revenir à la
cadence de vérification originale; • la partie réparée de la soudure est vérifiée de
nouveau à 100 %, en utilisant le procédé de
◆◆ les soudures sur préparation et les sou- contrôle de la soudure originale.
dures d’angle entre la pointe et un pieu en
Le surveillant doit être avisé au moins 12 heures
acier sont vérifiées par magnétoscopie sur
avant le début des examens non destructifs. Ces
100 % de leur longueur sur 25 % des pieux.
examens, comprenant les vérifications visuelles,
Lorsqu’une soudure s’avère non conforme,
doivent faire l’objet d’un rapport d’inspection
le pieu suivant doit être vérifié, et ainsi
écrit et documenté, rédigé par l’inspecteur ou le
de suite jusqu’à ce qu’il y ait deux pieux
superviseur qui les a exécutés et interprétés. Ce
consécutifs qui soient conformes avant de
rapport doit inclure les radiographies et être remis
revenir à la cadence de vérification originale;
au surveillant au moins 24 heures avant le départ
des pièces de l’usine. Dans le cas des soudures

15-58 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 58 2010-12-06 14:21:02


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

réalisées au chantier, un avis verbal de l’inspecteur opérations du prémontage l’utilisation d’un nombre
ou du superviseur en soudage doit être donné sur- suffisant de chevilles d’assemblage et de boulons
le-champ au surveillant attestant que celles-ci sont pour conserver l’alignement des trous en tout temps.
conformes aux exigences; un rapport doit être remis Dans le cas des structures de signalisation ou
par la suite au surveillant dans un délai de 7 jours d’éclairage, les poutres triangulées et les poutres
après la réalisation des examens non destructifs. monotubulaires comportant des joints de chantier à
Le contrôle des soudures doit être effectué avant brides de raccord doivent être prémontées à l’usine;
la galvanisation ou la métallisation. des numéros d’identification doivent être gravés sur
Lorsque l’assemblage de poutres d’un ouvrage les brides de raccord avant le désassemblage et
en acier est réalisé au moyen de profilés soudés l’application d’un revêtement de protection contre
WWF ou WRF à l’usine de laminage, les examens la corrosion.
non destructifs des soudures âme-semelle doivent
être effectués à l’usine du fabricant de l’ouvrage.
15.7.5.6 Inspection finale
Si des soudures bout à bout dans les semelles ou Une pièce ne peut quitter l’usine avant que le
dans l’âme sont réalisées à l’usine de laminage, les rapport d’inspection relatif aux examens non destruc-
radiographies ainsi que le rapport des examens non tifs des soudures ait été remis au surveillant et que
destructifs de ces soudures doivent être ajoutés au ce dernier ait effectué son inspection finale et donné
rapport d’inspection décrit précédemment. une acceptation écrite à l’entrepreneur. Dans le cas
des poutres et sections de poutres, le fabricant doit
Lorsque l’assemblage de pièces de structures
les mettre en position debout avant que le surveillant
de signalisation ou d’éclairage est réalisé en tout ou
procède à l’inspection finale de celles-ci.
en partie dans une usine autre que celle du fabricant,
les examens non destructifs des soudures doivent 15.7.6 Manutention, transport
être effectués à l’usine du fabricant de ces structures.
Les radiographies ainsi que le rapport des examens et montage
non destructifs de ces soudures doivent être ajoutés Les composantes de l’ouvrage doivent être
au rapport d’inspection décrit précédemment. manipulées avec attention pour éviter tout dommage
ou toute déformation. Les poutres doivent être sou-
15.7.5.5 Prémontage en usine levées par au moins deux points de levage lors des
Les poutres principales comportant des joints opérations de manutention et de montage. Dans le
de chantier doivent être prémontées à l’usine. cas des structures de signalisation ou d’éclairage en
aluminium, celles-ci doivent être protégées durant
Toutes les sections composant la poutre doivent le transport.
être prémontées et ajustées conformément aux
plans, l’âme en position horizontale. Les structures en aluminium doivent être
débarrassées de toute poussière ou graisse avant
Toutes les sections d’une poutre d’une même de quitter l’usine.
travée doivent être prémontées en une seule opé-
ration. Dans le cas d’une poutre ayant plus de 3 Les poutres à âme pleine doivent être transpor- 15
sections, chaque opération de prémontage doit tées avec l’âme en position verticale. Si cela n’est pas
inclure au moins 3 sections, dont la dernière sec- possible dans certains cas particuliers, les poutres
tion de l’opération précédente de prémontage pour sont transportées conformément aux documents
assurer la continuité de l’alignement. Par contre, si relatifs au système de transport. Le surveillant remet à
cela est impossible dans le cas d’une travée de très l’entrepreneur un avis écrit l’autorisant à procéder au
grande longueur ou en courbe, l’entrepreneur doit transport d’une poutre lorsque le système de support
fournir au surveillant un plan de prémontage détaillé mis en place est jugé conforme aux documents remis.
expliquant chacune des étapes, au moins 14 jours À moins d’une indication contraire dans la pré-
avant de procéder à ces travaux; l’entrepreneur doit sente section ou dans les plans et devis, le montage,
attendre l’avis écrit du surveillant avant de procéder la mise en place des boulons et l’inspection des
au prémontage. assemblages doivent être réalisés conformément
À un joint de chantier d’une poutre principale, à la norme CAN/CSA–S6 « Code canadien sur le
le perçage des trous doit être effectué à l’aide d’une calcul des ponts routiers ».
des plaques de joint de la semelle et de l’âme, dont Avant d’entreprendre la mise en place des
les trous ont été percés au préalable afin qu’elles poutres, l’emplacement et l’élévation des appareils
servent de gabarit. Il est également permis de faire d’appui doivent être vérifiés par l’entrepreneur et les
le perçage des plaques de joint ainsi que de l’une anomalies constatées doivent être corrigées. Dans
des deux sections de poutre à l’aide d’une perceuse le cas de poutres en acier, l’entrepreneur doit fournir
à commande numérique et d’utiliser par la suite ces au surveillant, au moins 7 jours avant la mise en
plaques comme gabarit pour le perçage de l’autre place des poutres, un relevé d’arpentage indiquant
section de poutre. La séquence des travaux de l’emplacement (longitudinalement et transversale-
perçage dans les sections de poutres, les plaques ment à l’ouvrage), l’élévation et le nivellement de
de joint et les fourrures, doit prévoir à toutes les chaque appareil d’appui mis en place ainsi que les

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-59

CCDG-CR_section 15_2011.indd 59 2010-12-06 14:21:02


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

valeurs correspondantes demandées aux plans. Ce chaque contenant doit comprendre le numéro de
relevé doit être signé par un ingénieur, membre de lot de production des boulons assemblés ainsi que
l’Ordre des ingénieurs du Québec. les principales caractéristiques des boulons, des
Pour éviter que l’eau, au contact des surfaces écrous et des rondelles. Les contenants scellés, ou
d’acier non peinte, tache les assises et les surfaces ouverts sur le chantier, doivent être entreposés à
adjacentes des unités de fondation, ces unités l’abri, notamment, de l’humidité, de la poussière et
doivent être protégées adéquatement avant le des saletés afin que les boulons, écrous et rondelles
début du montage de l’ouvrage. Toute souillure sur soient conservés jusqu’à leur mise en place dans
les poutres ou sur les unités de fondation, telles les le même état qu’au moment de la livraison. Après
taches d’huile et de graisse, doit être enlevée une chaque journée de travail, les boulons, écrous et
fois l’ouvrage terminé. rondelles non utilisés doivent être retournés dans
leurs contenants d’origine.
Selon les indications des dessins et des calculs
du procédé de montage, la première poutre érigée 15.7.6.1.1 Mise en place des boulons
doit être retenue latéralement; les autres poutres Tous les boulons doivent être posés avec une
doivent être contreventées sans délai après leur rondelle en acier placée sous la pièce (écrou ou
mise en place. tête de boulon) qu’on tourne pendant le serrage.
À la fin de chaque quart de travail où des poutres Une rondelle doit être installée à chaque extrémité
ont été mises en place, et après inspection de ces des boulons d’un assemblage comportant un trou
poutres par un ingénieur membre de l’Ordre des surdimensionné.
ingénieurs du Québec, l’entrepreneur doit remettre À moins d’une indication contraire aux plans
au surveillant un avis écrit signé par cet ingénieur et devis, les écrous doivent être installés du côté le
indiquant que les contreventements et les ouvrages moins apparent de l’ouvrage.
temporaires sont installés conformément aux dessins
et aux calculs du procédé de montage. Cet avis doit Le seul serrage permis est le serrage par rotation
aussi mentionner la date et l’heure de l’inspection. de l’écrou. Par conséquent, il est interdit de se servir
du couple de serrage des boulons comme méthode
Les trous laissés par l’enlèvement des ouvrages de serrage ou de vérification du serrage des boulons.
temporaires servant à la manipulation des poutres
doivent être comblés par des boulons A325. Si les Le serrage à bloc est défini comme étant le ser-
poutres sont peinturées, les boulons doivent avoir rage permettant de mettre les surfaces des plaques
le même revêtement que celui des poutres et dans en contact parfait, ce qui correspond à une tension
les autres cas, les boulons doivent être galvanisés. initiale dans les boulons de 15 % ± 3 % de la valeur
minimale indiquée à l’article 10.24.6.3 de la norme
Les contreventements et autres ouvrages tem- CAN/CSA–S6 « Code canadien sur le calcul des
poraires doivent être maintenus en place jusqu’à ce ponts routiers ».
que le béton de la dalle ait atteint 70 % de la résistance
À la suite du serrage à bloc et avant le serrage
15 à la compression exigée à 28 jours.
Lorsque le tablier est construit par phases, le
final par rotation de l’écrou, tous les boulons et les
écrous de l’assemblage doivent être marqués à l’aide
perçage ainsi que le boulonnage des diaphragmes et d’un crayon de manière à déterminer le degré de
des contreventements, reliant les poutres adjacentes rotation relative des deux pièces. Le marquage de
à la bande de dalle prévue entre chaque phase, chaque écrou doit être fait vis-à-vis de l’arête la plus
doivent être effectués avant le bétonnage de cette près de la position midi, et la marque sur le boulon
bande mais après la réalisation de chacune des correspondant doit être faite sur le demi-diamètre
phases adjacentes. du boulon à la même position que celle sur l’écrou.
15.7.6.1 Joints boulonnés Après le serrage, l’extrémité filetée des boulons
Les surfaces d’acier qui ne sont pas galvanisées doit excéder l’écrou d’au moins 3 mm.
devant venir en contact entre elles lors de l’assem- Tout boulon qui est desserré après le serrage
blage doivent être nettoyées selon les exigences final doit être remplacé par un nouveau boulon.
de la norme SSPC–SP 6 / NACE no 3 « Commercial Dans le cas où l’entrepreneur utilise des boulons
Blast Cleaning » ou de la norme SSPC–SP 15 qui sont serrés sans contrôle au moment de l’ajus-
« Commercial Grade Power Tool Cleaning ». tement des pièces à assembler, ceux-ci doivent être
Les surfaces d’acier galvanisées devant venir marqués avec de la peinture de couleur rouge avant
en contact entre elles au moment de l’assemblage le début des travaux de boulonnage; ces boulons
doivent être nettoyées manuellement à la brosse doivent être remplacés par de nouveaux boulons
métallique de manière à enlever l’apparence lustrée selon les modalités de la procédure de boulonnage
sans toutefois altérer le revêtement de zinc. soumise.
Les boulons, écrous et rondelles doivent être Les trous doivent être alignés au moyen de
livrés sur le chantier assemblés dans des contenants chevilles d’assemblage et les pièces doivent être
scellés à l’usine du fournisseur. L’identification de maintenues assemblées par un nombre suffisant
de boulons de préassemblage serrés à bloc. Un

15-60 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 60 2010-12-06 14:21:02


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

maximum de 20 % des trous d’un même joint peut nettoyées selon les exigences de la norme
être aligné à l’aide de chevilles. Aucun alésage des SSPC–SP 6/NACE no 3 « Commercial Blast Cleaning »
trous n’est permis au chantier. ou de la norme SSPC–SP 15 « Commercial Grade
Une section de poutre doit être retenue par des Power Tool Cleaning ».
boulons et des chevilles d’assemblage en remplissant Les surfaces peinturées existantes ayant été
au moins 50 % des trous des joints de chantier avant altérées lors de l’exécution des travaux doivent être
qu’elle soit détachée de l’équipement de levage. Les retouchées conformément aux exigences concernant
boulons avec leurs écrous (serrés manuellement) les retouches de peinturage de la section galvani-
et les chevilles d’assemblage (concentrées en rive sation de la section « Ouvrages d’art ».
des plaques d’assemblage) doivent être répartis
uniformément dans le joint (semelles et âme). 15.7.8 Mode de paiement
Avant de commencer le serrage final des bou- L’ouvrage en acier ou en aluminium, à l’exception
lons des joints de chantier, les sections de poutre des structures de signalisation ou d’éclairage, des
doivent être ajustées selon les alignements vertical pieux, des appareils d’appui, des joints de tablier,
et horizontal prévus dans les plans en utilisant une des glissières et garde-fous, des drains, des drains
quantité suffisante de chevilles d’assemblage tout d’interface et des éléments en acier des murs de
en se limitant à un maximum de 20 % de chevilles soutènement, est payé à prix global, à l’unité ou au
dans le même joint. kilogramme. Le prix couvre notamment la fourniture
des documents requis, la fourniture des matériaux, la
Quelle que soit la méthode de montage utili-
fabrication, la manutention, le transport et le montage,
sée, la dernière étape de l’assemblage d’un joint
et il inclut toute dépense incidente.
consiste à remplacer les chevilles d’assemblage par
des boulons serrés au serrage final. À cette étape, À moins que l’enlèvement d’éléments existants
tous les autres boulons du joint devront avoir été ne fasse l’objet d’un article au bordereau, tous les
préalablement installés et serrés au serrage final. frais engagés par l’entrepreneur pour la réalisation
de cet ouvrage, y compris la mise au rebut des maté-
Dans le cas où le montage des sections d’une
riaux, sont inclus dans le prix des ouvrages en acier.
poutre ne se fait pas à leur emplacement définitif,
le serrage final de tous les boulons des joints de Si l’enlèvement d’éléments existants fait l’objet
chantier doit être fait avant le déplacement des d’un article particulier au bordereau, il est payé à
poutres à leur emplacement définitif. prix global. Le prix couvre notamment l’enlèvement
des pièces ainsi que la mise au rebut des matériaux,
15.7.7 Modification ou réparation et il inclut toute dépense incidente.
d’ouvrages existants
À moins d’une indication contraire dans la pré- 15.8 Ouvrages en bois
sente section ou dans les plans et devis, la modifi- L’expression « Ouvrages en bois » fait référence
cation ou la réparation d’ouvrages en acier doit être
conforme aux exigences qui suivent.
aux ponts acier-bois, aux murs de type caisson et aux
platelages réalisés en tout ou en partie en bois. 15
Les nouveaux éléments doivent être fabriqués 15.8.1 Documents requis
de façon à assurer un assemblage parfait avec les
éléments existants à conserver. Avant de procéder à Dans le cas d’un caisson, l’entrepreneur doit
la fabrication, l’entrepreneur doit mesurer sur les lieux remettre au surveillant, au moins 7 jours avant le
les dimensions de tous les éléments existants afin début des travaux, un plan de montage indiquant
de vérifier les dimensions indiquées dans les plans la longueur et l’emplacement des pièces de bois
et de déterminer la position des trous d’assemblage constituant le caisson.
sur les pièces existantes.
15.8.2 Matériaux
Lors du remplacement de divers éléments
en acier, lorsque les détails des assemblages ne 15.8.2.1 Bois
sont pas montrés dans les plans, les nouveaux Le bois doit être conforme à la norme 11101
assemblages sont identiques aux existants quant du Ministère.
aux dimensions et au nombre de boulons ou rivets;
les rivets sont toutefois remplacés par des boulons Les traverses du platelage d’un pont doivent
de même diamètre. être exclusivement de qualité no 1. Les pièces de
bois d’un caisson doivent être de qualité no 1, avec
Lors de l’enlèvement des rivets pour permettre la un maximum de 50 % de qualité no 2. Les autres
pose de boulons, l’entrepreneur doit prévoir que les pièces de bois doivent être de qualité no 1, avec un
trous des pièces en acier ne sont pas parfaitement maximum de 35 % de qualité no 2.
alignés. Certains trous des pièces existantes doivent
être alésés pour permettre la pose des boulons. Le bois doit recevoir un traitement de préser-
vation. Toutes les pièces de bois sont traitées à
Les surfaces d’acier devant venir en contact l’usine après avoir été coupées selon les longueurs
entres elles lors de l’assemblage doivent être indiquées dans le plan de montage.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-61

CCDG-CR_section 15_2011.indd 61 2010-12-06 14:21:03


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.8.2.1.1 Quincaillerie pour le bois 15.8.3.1.2 Attestation de conformité


Les boulons et les tiges filetées utilisés pour Pour chaque livraison de bois traité, l’entre-
l’assemblage des pièces de bois doivent être preneur doit fournir au surveillant, au moins 7 jours
conformes à la norme 6201 du Ministère. Les boulons avant leur utilisation, une attestation de conformité
doivent être des boulons ASTM A307 de grade A et contenant les informations suivantes pour chaque
les tiges filetées, des tiges ASTM F1554 de grade lot de production :
36. Les clous doivent être conformes à la norme
CSA B111 « Wire Nails Spikes and Staples ».
• l’essence du bois traité et sa masse volumique
(kg/m3);
Les fiches en acier doivent être conformes à la
norme 6101 du Ministère; la nuance de l’acier doit • les marques distinctives d’estampillage utilisées
être de 260 W. Le bout d’attaque des fiches doit être pour différencier les qualités no 1 et no 2 des
taillé en biseau, effilé ou hémisphérique. pièces de bois;
À moins d’une indication contraire dans les plans • la proportion des faces de coeur/faces d’aubier;
et devis, le diamètre extérieur minimal des rondelles
ou la dimension minimale des côtés des plaquettes • le nom et le numéro de membre de l’organisme
doit être égal à 4 fois le diamètre du boulon utilisé. de classification reconnu;
L’épaisseur minimale des rondelles et des plaquettes • l’identification de l’usine de traitement;
carrées doit être de 4 mm.
• le type de produit de préservation;
15.8.2.2 Géotextiles
• la date du traitement et la date d’échantillonnage;
Les géotextiles doivent être de type V et être
conformes à la norme 13101 du Ministère. • le numéro de lot de production du traitement;
15.8.2.3 Matériaux de remplissage d’un • le volume de bois traité en mètre cube du lot
caisson de production;
Les pierres doivent être conformes à la norme • les dimensions nominales en mm et la quantité
14501 du Ministère. de pièces dans le lot de production;
Les matériaux granulaires doivent être de type • les résultats de l’essai de rétention (kg/m3);
MG 20 et être conformes à la norme NQ 2560–114
« Travaux de génie civil – Granulats », « Partie II : • les résultats de l’essai de pénétration (%);
Fondation, sous-fondation, couche de roulement et • le lieu d’entreposage ou d’expédition.
accotement », et ce, après la mise en œuvre des
matériaux. Un lot de production du traitement correspond à
une certaine quantité de pièces de même dimensions
15 15.8.3 Assurance de la qualité et de même essence, et ayant été traitées dans les
mêmes conditions et en même temps.
15.8.3.1 Bois
15.8.3.1.3 Contrôle de réception
15.8.3.1.1 Système qualité conforme à la Lorsqu’un contrôle de réception est effectué sur
norme ISO le bois traité par le Ministère, des échantillons sont
Le traitement du bois sous pression doit être prélevés afin de réaliser des essais de rétention et
effectué par une entreprise dont l’usine détient un de pénétration.
certificat d’enregistrement attestant que le sys- L’accès à l’usine de traitement ou au lieu
tème qualité satisfait aux exigences de la norme d’entreposage et d’expédition doit être assuré au
ISO 9001: 2008 « Systèmes de management de la représentant du Ministère pour qu’il puisse procéder
qualité ». L’entrepreneur doit remettre au surveillant à des échantillonnages supplémentaires au besoin.
une copie du certificat d’enregistrement lors de la
première livraison. 15.8.3.2 Géotextiles
Lorsqu’un entrepreneur s’approvisionne auprès Les géotextiles doivent répondent aux exigences
d’un distributeur qui ne possède pas un certificat d’assurance de la qualité des géotextiles de la section
d’enregistrement ISO 9001: 2008 « Systèmes de « Fondations de chaussée ».
management de la qualité », il transmet au surveillant
celui du fabricant. De plus, l’entrepreneur doit démon- 15.8.3.3 Matériaux de remplissage d’un
trer que le distributeur n’a fait aucune transformation caisson
du produit et que l’attestation de conformité conserve Les pierres de remplissage et les matériaux gra-
son lien avec la fabrication. nulaires doivent répondre aux exigences d’assurance
de la qualité prévues à la sous-section « Fondations ».

15-62 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 62 2010-12-06 14:21:03


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.8.4 Mise en œuvre Le prix unitaire couvre notamment la fourniture


Les boulons, les tire-fonds et les tiges filetées du bois et le traitement, la quincaillerie pour le bois
doivent être munis de rondelles ou de plaquettes en ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute dépense
acier à chaque extrémité en contact avec les pièces incidente. Le coût du géotextile, des pierres de rem-
de bois assemblées. plissage et des matériaux granulaires requis pour
la construction d’un caisson est aussi compris dans
Les pièces de bois devant être assemblées avec le prix du bois.
des boulons et des tiges filetées doivent être préala-
blement percées; le diamètre du trou doit être 2 mm
15.9 Équipements
plus grand que celui de ces pièces de quincaillerie.
Pour un assemblage avec des tire-fonds, des 15.9.1 Appareils d’appui
fiches ou des clous qui ont un diamètre supérieur
à 6 mm, les pièces de bois à assembler doivent 15.9.1.1 Documents requis
être préalablement percées; le diamètre du trou L’entrepreneur doit fournir au surveillant les plans
doit être 2 mm plus petit que celui de ces pièces de d’atelier et une note de calcul des appareils d’appui.
quincaillerie. Les plans d’atelier doivent indiquer les caracté-
Les boulons et les tire-fonds doivent être serrés ristiques des appareils d’appui ainsi que :
de façon à assurer un bon contact entre les surfaces
de toutes les pièces à assembler. • les mouvements maximaux aux états limites
d’utilisation;
Toute coupe d’une pièce de bois effectuée après
le traitement ainsi que toute entaille, tout dommage • les charges minimales et maximales aux états
ou trou à la surface d’une pièce doivent être traités de limites d’utilisation et aux états limites ultimes;
nouveau avec le même produit de préservation que
celui qui a été utilisé lors du traitement du bois. Cette • la rotation totale aux états limites ultimes pour
exigence ne s’applique pas pour les trous effectués les appareils à élastomère confiné.
dans les pièces de bois constituant un caisson. La note de calcul est faite à partir des charges et
L’intérieur du caisson d’une culée ou d’un mur des exigences des plans et devis. La note de calcul
doit être rempli avec des pierres dont la plus petite doit être signée et scellée par un ingénieur membre
dimension est d’au moins 230 mm et la plus grande de l’Ordre des ingénieurs du Québec.
dimension n’excède pas 400 mm. Les pierres doivent Lorsque le levage du tablier est requis, un plan
être mises en place avec précaution de manière à décrivant les méthodes de levage et de support des
ne pas endommager les pièces de bois du caisson poutres ou du tablier doit être fourni au surveillant; les
et elles doivent être placées de façon à réduire au modes de levage et de support ne doivent en aucun
minimum les vides entre les pierres. cas altérer la résistance structurale ou la durabilité
Pour la partie supérieure du caisson d’une des éléments du pont.
culée, le remplissage doit être effectué avec des 15.9.1.2 Exigences de conception 15
pierres de calibre 100–200 avec D50 égal à 150 mm
sur une épaisseur de 400 mm; ces pierres sont par La conception des appareils d’appui doit être
la suite recouvertes d’un géotextile. Le remplissage conforme à la norme CAN/CSA–S6 « Code canadien
des 600 derniers millimètres doit être effectué avec sur le calcul des ponts routiers » avec les précisions
un matériau granulaire de type MG 20 épandu en suivantes :
couches d’une épaisseur maximale de 300 mm, • les appareils en élastomère frettés doivent
chacune étant densifiée à 95 % de la masse volu- avoir une capacité minimale de rotation de
mique sèche maximale déterminée selon la norme 0,015 radian aux états limites d’utilisation. La
CAN/BNQ 2501–255 « Sols – Détermination de la déformation moyenne par compression de
relation teneur en eau-masse volumique – Essai avec chaque couche d’élastomère doit être inférieure
énergie de compactage modifiée (2700 kN • m/m3) ». à 7 % de leur épaisseur respective;
15.8.5 Mode de paiement • les appareils d’appui à élastomère confiné
À moins d’une indication contraire au borde- doivent avoir une capacité minimale de rotation
reau, les ouvrages en bois sont mesurés et payés de 0,02 radian aux états limites d’utilisation;
comme suit : • la pression moyenne exercée sur le disque
• le bois débité : au mètre cube de bois traité. Le d’élastomère confiné ne doit pas être supérieure
volume de bois est calculé suivant les dimen- à 30 MPa aux états limites d’utilisation et à
sions nominales du bois brut mis en place; 45 MPa aux états limites ultimes;
notamment 203  203 mm ou 101  203 mm; • dans le cas d’un pont existant, les plaques
• le bois rond : au mètre de bois traité. métalliques doivent être dimensionnées pour
que la pression moyenne sur le béton soit

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-63

CCDG-CR_section 15_2011.indd 63 2010-12-06 14:21:03


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

inférieure à 0,63 f’c sans excéder 20 MPa, pour 15.9.1.4 Assurance de la qualité
les charges constantes et les surcharges aux L’entrepreneur doit remettre au surveillant, au
états limites ultimes. moins 7 jours avant la fabrication des appareils
Dans le cas des appareils d’appui frettés avec d’appui, une attestation de conformité contenant les
ou sans éléments glissants, la dimension indiquée informations relatives aux propriétés des composés
aux plans pour l’épaisseur de l’appareil d’appui est en élastomère, de l’acier inoxydable et des bagues
donnée à titre indicatif seulement. Le fabricant a la d’étanchéité.
responsabilité de calculer cette dimension afin de
respecter les exigences de la norme CAN/CSA-S6 15.9.1.5 Fabrication
« Code canadien sur le calcul des ponts routiers ». La fabrication des appareils d’appui doit être
Lorsque l’appareil fourni a une épaisseur différente conforme à la norme CAN/CSA–S6 « Code canadien
de celle indiquée aux plans, la longueur des boulons sur le calcul des ponts routiers ».
d’ancrage et l’épaisseur des plaques de butée doivent
être modifiées en conséquence. 15.9.1.6 Mise en œuvre
Dans le cas des appareils d’appui à élastomère La mise en œuvre des appareils d’appui doit
fretté avec éléments glissants remplaçables ou des être conforme à la norme CAN/CSA–S6 « Code
appareils d’appui à élastomère confiné remplaçable, canadien sur le calcul des ponts routiers » avec les
les trous des boulons qui fixent les plaques supé- précisions suivantes :
rieures de l’appareil d’appui doivent être positionnés
de façon que les boulons n’interfèrent pas avec les • les élévations des assises sont données en
soudures reliant l’appareil à la semelle inférieure fonction d’une épaisseur d’appareils d’appui
de la poutre. indiquée sur les plans et devis. Si les appareils
ont une épaisseur différente, l’élévation du bloc
Dans le cas des appareils d’appui à élastomère d’assise doit être corrigée en conséquence;
confiné, la localisation des ancrages de la plaque
d’assise doit permettre un déplacement horizontal • l’entrepreneur doit s’assurer que le type d’élec-
de l’appareil d’appui d’au moins 35 mm dans toutes trode utilisée pour le soudage des plaques
les directions à partir du centre indiqué aux plans supérieures des appareils d’appui aux poutres
de chaque appareil d’appui. est compatible avec le type d’acier des plaques
et des poutres;
15.9.1.3 Matériaux
• une fois les soudures complétées au chantier,
Les matériaux doivent être conformes à la les soudures et les surfaces d’acier environ-
norme CAN/CSA–S6 « Code canadien sur le calcul nantes non recouvertes doivent être protégées
des ponts routiers » avec les précisions suivantes : au moyen de deux couches d’enduit riche en
• les pièces en élastomère des appareils d’appui zinc selon les exigences relatives à la réparation
15 doivent être en polyisoprène naturel vierge ou
polychloroprène vierge. La dureté doit être
après la galvanisation ou la métallisation de la
présente section.
de 50 ± 5 au duromètre « Shore A » pour les Les écrous des tiges d’ancrage des appareils
appareils à élastomère confiné; les autres pro- d’appui doivent être serrés à fond à l’aide d’une clé
priétés du composé en élastomère doivent être à mâchoires d’une longueur d’au moins 400 mm.
conformes à la norme CAN/CSA–S6 « Code L’entrepreneur doit faire l’installation des poutres,
canadien sur le calcul des ponts routiers »; ou du tablier dans le cas du remplacement d’appa-
• l’acier inoxydable des plaques doit être de reils d’appui, après que le béton des blocs d’assise,
type 304; ou le coulis cimentaire dans le cas des appareils à
élastomère confiné, a atteint une résistance à la
• les lisières de polytétrafluoroéthylène (PTFE) compression d’au moins 20 MPa. Par contre, dans le
aux guides latéraux et la feuille de PTFE doivent cas des appareils d’appui en élastomère fretté sans
être enchâssées et liaisonnées, et doivent être élément glissant, les poutres, ou le tablier lors du
conformes à la norme ASTM D4894 « Stan- remplacement d’appareils d’appui, ne doivent être
dard Specification for Polytetrafluoroethylene déposées sur les appareils que lorsque la tempéra-
(PTFE) Granular Molding and Ram Extrusion ture ambiante est comprise entre – 10 °C et 20 °C et,
Materials »; dans le cas des appareils mobiles retenus au moyen
• dans le cas des appareils à élastomère fretté de tiges d’ancrages, ces tiges doivent être centrées
avec éléments glissants, la feuille de PTFE doit dans les trous ovalisés de la plaque supérieure.
être non renforcée, non alvéolée et non lubrifiée; Dans le cas des appareils d’appui à élastomère
fretté avec éléments glissants, la plaque supérieure
• dans le cas des appareils à élastomère confiné, de l’appareil est soudée à la poutre immédiatement
la feuille de PTFE, à l’exception des lisières de après la mise en place des poutres.
PTFE aux guides latéraux, doit être alvéolée,
lubrifiée et non renforcée.

15-64 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 64 2010-12-06 14:21:03


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.9.1.6.1 Appareil d’appui à élastomère confiné soumis. Cet avis doit aussi mentionner la date et
L’entrepreneur doit utiliser un gabarit tempo- l’heure de l’inspection.
raire en acier, qui doit demeurer en place jusqu’au Les travaux relatifs au remplacement des appa-
durcissement du béton de l’unité de fondation, pour reils d’appui doivent être terminés avant de procéder
la mise en place des tiges d’ancrage de la plaque à toute coulée de béton visant le remplacement,
d’assise de chaque appareil d’appui. la modification ou l’élimination d’un joint de tablier.
Après le durcissement du béton des blocs d’as- Avant de procéder au levage du tablier, l’entre-
sise, l’entrepreneur doit s’assurer que la distance preneur doit s’entendre avec le surveillant sur la
entre le niveau prévu du dessous de la plaque d’as- façon de référencer l’élévation du dessus de chaque
sise de chaque appareil d’appui et le dessus du béton appareil d’appui à remplacer afin de positionner le
du bloc d’assise est comprise entre 10 et 15 mm. Il dessus du nouvel appareil d’appui. Avant de repla-
doit ensuite mettre en place la plaque d’assise de cer le tablier sur les nouveaux appareils d’appui,
l’appareil d’appui, procéder à son nivellement pour l’élévation des appareils d’appui doit être vérifiée
ensuite la fixer au moyen des tiges d’ancrage. par l’entrepreneur en présence du surveillant et les
Un cordon de retenue est mis en place au pour- anomalies constatées doivent être corrigées.
tour de la plaque d’assise de l’appareil d’appui; un
15.9.2 Joints de tablier
orifice d’injection et un évent doivent être prévus sur
des côtés opposés de l’appareil. L’entrepreneur doit À moins d’indication contraire dans les plans
ensuite injecter sous pression constante un coulis et devis, la conception et la fabrication des joints
cimentaire, conforme à la norme 3901 du Ministère, de tablier doivent être conformes à la norme
sous la plaque d’assise. Les surfaces entrant en CAN/CSA–S6 « Code canadien sur le calcul des
contact avec le coulis doivent avoir une température ponts routiers ».
minimale de 10 °C au moment de la mise en place
du coulis. Lorsque le coulis s’écoule par l’évent de 15.9.2.1 Documents requis
façon continue pendant 5 secondes, celui-ci est fermé L’entrepreneur doit fournir au surveillant les
tout en maintenant la pression d’injection. Après un plans d’atelier des joints de tablier.
délai additionnel de 5 secondes, l’orifice d’injection
est aussi fermé et la pression d’injection relâchée. 15.9.2.2 Matériaux
La température du coulis doit ensuite être maintenue 15.9.2.2.1 Composés en élastomère
au-dessus de 10 °C au cours des 24 heures suivant
la pose. L’orifice d’injection et l’évent sont coupés La garniture en élastomère doit être conforme
au droit de la plaque d’assise de l’appareil d’appui à la norme ASTM D2628 « Standard Specification
une fois le cordon de retenue enlevé. Le cordon de for Preformed Polychloroprene Elastomeric Joint
retenue doit être enlevé après un délai d’au moins Seals for Concrete Pavements ».
24 heures suivant la fin de l’injection du coulis.
Les plaques inférieure et supérieure de l’ap-
15.9.2.3 Mise en œuvre
La mise en œuvre des joints de tablier doit être
15
pareil d’appui sont soudées à la plaque d’assise et
conforme à la norme CAN/CSA–S6 « Code canadien
à la poutre immédiatement après la mise en place
sur le calcul des ponts routiers » et aux exigences
des poutres.
des plans d’atelier avec les précisions suivantes :
15.9.1.6.2 Remplacement d’appareils • le joint de tablier ne doit être mis en place
d’appui qu’après le bétonnage d’une dalle, dans les
Le tablier d’un pont doit être supporté, et au cavités prévues à l’extrémité de la dalle et à la
besoin soulevé, avant de procéder au remplacement partie supérieure du garde-grève;
d’un appareil d’appui existant. Il ne doit pas être sou-
levé de plus de 15 mm par rapport à son niveau final. • les pentes longitudinale et transversale des
épaulements du joint de tablier d’une dalle
Le levage et le support du tablier doivent être neuve doivent correspondre aux profils prévus
conçus de façon à ne pas endommager le joint de dans les plans. Dans le cas du remplacement
tablier ou tout autre élément du pont et à soulever le d’un joint de tablier, les pentes longitudinale et
pont uniformément sur toute la largeur du tablier. Le transversale des épaulements doivent corres-
support doit être effectué sans l’utilisation de vérins pondre aux profils prévus pour l’enrobé, de part
et il doit prévoir le blocage transversal du tablier. et d’autre du joint;
Après la mise en place du système de levage
et du système de support. et après inspection par • l’ouverture d’un joint posé dans une seule sec-
un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du tion doit être ajustée à l’ouverture stipulée dans
Québec, l’entrepreneur doit remettre au surveillant les plans, selon la température de l’air ambiant
un avis écrit, signé par cet ingénieur attestant la mesurée sous le pont lors de la fixation du joint;
conformité des systèmes mis en place avec le plan • l’ouverture d’un joint posé en plusieurs sections
à la suite de travaux réalisés par phases doit

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-65

CCDG-CR_section 15_2011.indd 65 2010-12-06 14:21:03


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

être ajustée en tenant compte des exigences tablier à l’aide d’un jet d’eau de 20 mm de dia-
suivantes : mètre et d’une pression minimale de 700 kPa.
Le jet d’eau doit être maintenu au-dessus du
◆◆ pour la pose de la première section de joint  : joint avec un mouvement de va-et-vient pendant
à l’ouverture stipulée aux plans, selon la une période d’au moins 30 minutes. L’entrepre-
température de l’air ambiant mesurée sous neur doit fournir au surveillant l’accès à l’assise
le pont lors de la fixation du joint; du tablier située sous le joint de tablier lors de
◆◆ pour la pose des autres sections de joint  : à l’essai d’étanchéité;
l’ouverture de la première section de joint; • tout joint non étanche doit être réparé et subir
◆◆ pour un joint d’assemblage soudé d’un un nouvel essai d’étanchéité.
joint à plus d’une garniture : les soudures
bout à bout des poutres centrales et de rive 15.9.3 Dispositifs de retenue en
doivent être réalisées en présence d’un acier
représentant du fabricant du joint;
15.9.3.1 Documents requis et exigences
• aucune partie du joint de tablier ne doit excéder de conception
le plan des surfaces du chasse-roues, du trottoir,
de la piste cyclable ou de la glissière en béton L’entrepreneur doit fournir au surveillant les plans
situées de part et d’autre du joint, sans toutefois d’atelier des glissières et des garde-fous.
être à plus de 15 mm sous ce plan; Les poteaux et les barreaux des glissières et
des garde-fous doivent être perpendiculaires au
• le joint doit être mis en position au moyen des profil longitudinal du chasse-roues, du trottoir ou
tiges filetées et être fixé solidement à l’aide de de la piste cyclable lorsque la pente est inférieure
soudures par points sur les armatures de la à 2 %. Ils doivent être verticaux lorsque la pente est
dalle et du garde-grève; égale ou supérieure à 2 %.
• les cornières ou les plaques d’assemblage Les lisses, les rampes, les mains courantes et les
temporaires doivent être enlevées après la têtes des poteaux doivent être parallèles à la pente
fixation du joint; du chasse-roues, du trottoir ou de la piste cyclable.
• l’entrepreneur doit obtenir l’approbation écrite 15.9.3.2 Matériaux
du fabricant du joint avant de procéder au La pellicule utilisée pour les plaques rétroréflé-
bétonnage d’un joint à plus d’une garniture, ou chissantes doit être conforme à la norme 14101 du
d’une section de joint dans le cas de travaux Ministère et de type XI.
réalisés en phases; cette approbation porte
essentiellement sur la pose des coffrages et 15.9.3.3 Fabrication
15
la mise en place du joint. Sur toute la longueur
du joint à plus d’une garniture, la distance entre Les lisses, barreaux et poteaux doivent être
les enclenchements, au moment de la pose et d’une seule pièce; l’aboutement de pièces par sou-
à l’utilisation, doit être la même pour chaque dage est interdit.
garniture avec une tolérance de 10 mm; Les surfaces d’acier galvanisé devant recevoir
les pellicules rétroréfléchissantes doivent être net-
• la pose de la garniture en élastomère doit être toyées à l’aide d’un tampon imbibé d’une solution
effectuée à l’aide d’outils appropriés fournis d’acide phosphorique concentrée entre 5 et 8 %,
par le fabricant du joint. La garniture doit être puis rincées à l’eau claire.
posée sur toute la longueur du joint en une seule
opération et après le bétonnage du joint. Dans le 15.9.3.4 Mise en œuvre
cas où un trottoir est présent et pour tout joint à Pendant le bétonnage, les extrémités filetées
plus d’une garniture, la garniture doit être mise des tiges d’ancrage doivent être protégées au moyen
en place par le fabricant du joint. Dans le cas de de ruban adhésif.
joints à plus d’une garniture posée en phases,
des garnitures temporaires doivent être mises Tous les boulons et les écrous des tiges d’an-
en place en usine; les garnitures temporaires crage des dispositifs de retenue en acier doivent être
doivent demeurer en place jusqu’à la pose des serrés à fond à l’aide d’une clé à mâchoires d’une
garnitures permanentes. Par contre, dans le cas longueur d’au moins 400 mm de manière, le cas
d’un joint à plus d’une garniture posée d’une échéant, à ne pas déformer les profilés.
seule longueur, les garnitures permanentes Dans le cas du remplacement de dispositifs de
peuvent être posées à l’usine du fabricant; retenue en acier, les surfaces de béton existant sous
les poteaux identifiées par le surveillant doivent être
• le joint de tablier avec garniture en élastomère nettoyées au jet d’eau sous pression de 15 MPa, puis
doit être étanche une fois mis en place. En ragréées à l’aide d’un mortier cimentaire en sacs
présence du surveillant, l’entrepreneur doit conforme à la norme 3801 du Ministère.
procéder à un essai d’étanchéité du joint de

15-66 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 66 2010-12-06 14:21:03


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.9.4 Drains en acier Dans le cas du remplacement d’un joint de


L’entrepreneur doit fournir au surveillant les tablier, le prix inclut aussi les coûts de l’excavation
plans d’atelier des drains en acier. et du remplissage des excavations, de la démolition
du béton, de l’enlèvement du joint existant, des tra-
Le drain doit être posé de façon que le dessus vaux de décapage des surfaces adjacentes au joint,
excède de 30 mm le plan des surfaces environnantes de la fourniture du joint de tablier, du béton et des
de la dalle et que le dessous se trouve 150 mm plus armatures ainsi que de la mise en œuvre.
bas que le dessous de la poutre attenante ou de la
dalle épaisse. 15.9.5.3 Dispositifs de retenue en acier
Les drains à poser sur une dalle existante sont Les glissières et les garde-fous en acier sont
installés aux emplacements mentionnés sur les plans payés au mètre selon la longueur de la lisse ou de
ou aux emplacements désignés par le surveillant. la rampe supérieure. Le prix couvre notamment la
L’entrepreneur doit démolir le béton et couper les fourniture des matériaux, y compris les ancrages, et
barres d’armature de la dalle pour permettre l’ins- la mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
tallation des drains. Si les drains à installer sont
À moins que les attaches de la glissière de la
localisés au même endroit que des drains existants,
route à la glissière de l’ouvrage d’art ne fassent
l’entrepreneur doit de plus enlever ces drains.
l’objet d’articles particulier au bordereau, tous les
15.9.5 Mode de paiement frais engagés par l’entrepreneur pour l’exécution de
ces ouvrages, incluant les coûts des ancrages, des
15.9.5.1 Appareils d’appui plaques, des ferrures et des bouts plats de 765 mm
de longueur, sont inclus dans le prix unitaire de la
Les appareils d’appui sont payés à l’unité. Le prix
glissière de l’ouvrage d’art.
couvre notamment la fourniture et la mise en place
des appareils et des tiges d’ancrage, y compris les Dans le cas du remplacement de dispositifs
soudures réalisées au chantier et leur contrôle, et il de retenue en acier, le ragréage des surfaces de
inclut toute dépense incidente. béton existant sous les poteaux est payé à l’unité de
poteau. Le prix couvre le nettoyage au jet d’eau, la
Dans le cas d’appareils d’appui mobiles en
fourniture des matériaux ainsi que la mise en œuvre,
élastomère fretté situés sous les poutres en béton,
et il inclut toute dépense incidente. Les ancrages
le prix inclut aussi le coût de la fourniture et de l’ins-
dans le béton existant demandés aux plans et devis
tallation du cadre en acier. Dans le cas d’appareils
ne font l’objet d’aucun article au bordereau; tous les
d’appui en élastomère fretté situés sous les poutres
frais engagés par l’entrepreneur pour la réalisation
en acier, le prix inclut aussi le coût de la fourniture
de cet ouvrage sont inclus dans le prix des glissières
et de l’installation de la plaque supérieure.
ou des garde-fous.
Dans le cas du remplacement d’appareils
Si les attaches de la glissière de la route à la
d’appui, le prix inclut aussi l’enlèvement des appareils
glissière de l’ouvrage d’art font l’objet d’un article
existants et des plaques d’appui, s’il y a lieu, le coût
de la fourniture et l’installation des nouvelles plaques
particulier au bordereau, elles sont payées à l’unité; le
prix couvre notamment la fourniture des matériaux et
15
d’appui, du forage des trous dans le béton, et celui
la mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
de la fourniture et de la pose des tiges d’ancrage.
À moins que le levage et le support du tablier 15.9.5.4 Drains en acier
requis pour remplacer les appareils d’appui ne fassent Les drains sont payés à l’unité. Le prix couvre
l’objet d’articles particuliers au bordereau, tous les notamment la fourniture des matériaux et la mise en
frais engagés par l’entrepreneur pour la réalisation œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
du levage et du support sont inclus dans le prix de
l’appareil d’appui. Les drains posés sur une dalle existante sont
payés à l’unité. Le prix couvre notamment la four-
Si le levage et le support du tablier font l’objet niture des matériaux et la mise en œuvre. Le prix
d’un article particulier au bordereau, ils sont payés inclut aussi les coûts de la démolition du béton
à prix global. Le prix couvre notamment la fourniture selon les dimensions indiquées aux plans et de
des matériaux et la mise en œuvre, et il inclut toute l’enlèvement des drains existants, et il inclut toute
dépense incidente. dépense incidente.
15.9.5.2 Joints de tablier Les drains existants éliminés sont payés à l’unité.
Le prix couvre notamment la démolition du béton,
Les joints de tablier sont payés au mètre selon
l’enlèvement du drain, la fourniture des matériaux
la projection horizontale du joint, sans addition pour
ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute dépense
les parties verticales des chasse-roues, des trottoirs,
incidente.
des pistes cyclables ou des glissières et sans les
extensions des dalots au-delà de ces éléments. Le Dans le cas des drains posés ou éliminés sur
prix couvre notamment la fourniture ainsi que la une dalle existante, et à moins que l’enlèvement de
mise en place des joints de tabliers, y compris les
soudures réalisées au chantier et leur contrôle, et il
inclut toute dépense incidente.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-67

CCDG-CR_section 15_2011.indd 67 2010-12-06 14:21:03


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

l’enrobé par décapage des surfaces de dalle et la être au moins équivalente à celle obtenue par le jet
mise en place du nouvel enrobé ne fassent l’objet de billes d’acier.
d’articles au bordereau, tous les frais engagés par Dans le cas de surfaces existantes de dalle,
l’entrepreneur pour l’enlèvement de l’enrobé existant l’entrepreneur doit effectuer le nettoyage de toutes les
et la mise en place du nouvel enrobé sont inclus surfaces de béton de la dalle et de celles du bas des
dans le prix unitaire des drains ou de l’élimination chasse-roues, des trottoirs, des pistes cyclables, des
des drains. glissières et des joints de tablier en deux étapes, un
nettoyage de base et un nettoyage complémentaire.
15.10 Membrane d’étanchéité Le nettoyage de base est effectué immédiatement
et membrane autocollante après l’enlèvement de l’enrobé et de la membrane
pour joints d’étanchéité existants. Le nettoyage complémentaire
est effectué moins de 48 heures avant de procéder à
La membrane d’étanchéité est utilisée pour la pose de la couche d’accrochage de la membrane
étancher le dessus des dalles. La membrane auto- d’étanchéité lorsque la cure du béton des réparations
collante pour joints est utilisée, lorsqu’indiquée aux de dalle et celle du mortier utilisé pour la correction
plans, pour étancher des joints entre des éléments des surfaces de dalle sont réalisées.
différents (sections de murs de soutènement, sec-
tions de ponceaux, sections de culées, un mur et Le nettoyage de base doit être effectué au moyen
un ponceau, un mur garde-grève et une dalle de d’un jet d’abrasif humide ou d’eau haute pression,
transition, etc.) et des joints de construction. de façon à enlever toute laitance, toute trace de
rouille sur la partie métallique des chasse-roues,
15.10.1 Matériaux tout débris incrusté, tout matériau de cure, tout
La membrane d’étanchéité doit être conforme résidu bitumineux, etc. Les surfaces ainsi nettoyées
à la norme 3701 du Ministère. La membrane auto- doivent ensuite être débarrassées de tout débris à
collante pour joints à utiliser est indiquée aux plans l’aide d’un jet d’eau sous pression (pression 15 MPa,
et devis. débit 20 l/min, buse à jet circulaire concentré et dis-
tance buse-surface de béton de 150 mm à 200 mm).
15.10.2 Assurance de la qualité Le nettoyage complémentaire est effectué de la
façon indiquée pour le nettoyage d’une dalle neuve.
15.10.2.1 Contrôle de réception Ce nettoyage n’est pas requis dans les zones de dalle
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué corrigées au moyen d’un enrobé à chaud.
par le Ministère, le prélèvement des échantillons Immédiatement avant la correction des surfaces
consiste : existantes de dalle ainsi qu’avant l’application de la
• en 1 l de couche d’accrochage provenant d’un couche d’accrochage et de la membrane d’étanchéité
contenant scellé dont le contenu a été préala- des dalles neuve et existante, les poussières et les
débris doivent être enlevés à l’aide d’un jet d’air. Le
15 blement homogénéisé;
matériel utilisé pour le jet d’air doit être muni d’un
• en 1 m2 de membrane prélevé à partir d’un filtre qui capte l’huile; l’efficacité du filtre doit être
rouleau. démontrée avant l’utilisation du matériel.
15.10.3 Membrane d’étanchéité Les surfaces de béton salies par des matières
huileuses doivent être nettoyées ou réparées en
15.10.3.1 Mise en œuvre surface.
La circulation est interdite sur la dalle dès le
15.10.3.1.1 Nettoyage des surfaces début des travaux de nettoyage d’une dalle neuve
Moins de 48 heures avant de procéder à la pose ou ceux relatifs au nettoyage complémentaire d’une
de la couche d’accrochage et, s’il y a lieu, après le dalle existante, à l’exception de celle des véhicules
décapage de l’enrobé temporaire, toutes les surfaces requis pour la pose de la membrane.
de béton d’une dalle neuve doivent être nettoyées à
fond au moyen d’un jet de billes d’acier monté sur 15.10.3.1.2 Correction des surfaces
un équipement sur roues. L’équipement doit être Le relief en tout point des surfaces de la dalle est
ajusté pour avoir un jet d’intensité maximale. Les évalué par le surveillant selon la méthode volumétri-
surfaces de dalle doivent être sèches au moment que décrite dans la norme ASTM E965 « Standard
du nettoyage. Le nettoyage de la surface ne doit Test Method for Measuring Pavement Macrotexture
pas créer de dénivellation entre deux passages Depth Using a Volumetric Technique ». Le volume de
consécutifs de l’équipement. Les surfaces situées sable ou de billes de verre utilisé pour l’essai est de
le long et au bas des chasse-roues, des trottoirs, 25 cm3. Le diamètre moyen minimal de la tache de
des pistes cyclables, des glissières et des joints chaque mesure doit être supérieur à 200 mm dans
de tablier doivent être nettoyées à l’aide d’un jet le cas d’une dalle neuve et supérieur à 165 mm dans
d’abrasif sec; l’utilisation d’un jet d’eau ou d’abrasif le cas de surfaces existantes de dalle.
humide est interdite. La qualité de ce nettoyage doit

15-68 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 68 2010-12-06 14:21:03


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Dans le cas de surfaces existantes de dalle, les 15.10.3.1.3 Pose de la membrane


surfaces non conformes doivent être corrigées en d’étanchéité
comblant les cavités à l’aide d’un mortier cimentaire
en sac ou en meulant les aspérités; l’entrepreneur a) Délais, période autorisée et conditions
doit indiquer au surveillant les surfaces à meuler et climatiques
attendre son autorisation avant de procéder au meu- L’entrepreneur doit donner un avis écrit d’au
lage. La cure est réalisée au moyen d’un matériau moins 24 heures au surveillant pour préciser la date
de cure formant une membrane translucide avec et l’heure de la mise en œuvre.
un colorant fugace à base d’eau. Après la cure et Dans le cas d’une dalle neuve, la couche
en présence de l’entrepreneur, le surveillant vérifie d’accrochage doit être posée après un délai minimal,
au moyen d’un marteau les surfaces recouvertes à la suite du bétonnage de la dalle, de 14 jours, soit
de mortier cimentaire. Les surfaces qui produisent 7 jours de cure du béton suivis de 6 jours après
un son creux, signe d’une mauvaise adhérence, l’enlèvement complet des matériaux de cure et d’une
doivent être démolies et reconstruites aux frais de période de 24 heures sans précipitations. Ce délai
l’entrepreneur. de 14 jours peut toutefois être réduit si la couche
Le mortier cimentaire en sac utilisé pour corriger d’accrochage est posée après une période de 3 jours
les surfaces doit avoir une résistance à la compres- consécutifs sans précipitations après l’enlèvement
sion à 24 heures d’au moins 20 MPa. Avant de mettre complet des matériaux de cure ou de toute eau
en place le mortier, l’entrepreneur doit d’abord déli- stagnante suivant une précipitation. Le délai ne doit
miter ces surfaces par un trait de scie de 10 mm de cependant pas être inférieur à 10 jours suivant le
profondeur réalisé perpendiculairement à la surface bétonnage. Lorsqu’un enrobé temporaire a été mis
de béton. La profondeur du trait de scie est réduite au en place, et à la suite du nettoyage des surfaces
besoin pour éviter d’endommager l’armature. Il doit consécutif à l’enlèvement de cet enrobé, la couche
ensuite démolir ces surfaces jusqu’à une profondeur d’accrochage doit être posée après un délai de
de 15 mm au moyen d’un marteau pneumatique 24 heures sans précipitations.
manuel d’au plus 7 kg. Dans le cas de réparations de surfaces exis-
Le béton des surfaces à corriger doit avoir une tantes de dalle, y compris la réfection des côtés
température minimale de 5 °C avant que le mortier extérieurs d’un tablier, et de bétonnage d’un joint
soit posé. de tablier, la couche d’accrochage doit être posée
À la demande du surveillant, un enrobé de après un délai minimal, à la suite du bétonnage des
type EC-5 conforme aux exigences de la section surfaces à réparer, de 8 jours, soit 7 jours suivis d’une
« Revêtement de chaussée en enrobé » doit être période de 24 heures sans précipitations. Dans le
utilisé en remplacement du mortier cimentaire en cas de réparations effectuées avec un béton de type
sac lorsqu’une partie importante des surfaces d’une XVI-15, la couche d’accrochage peut être posée
dalle existante doit être corrigée. Une émulsion de après un délai minimal, à la suite du bétonnage
bitume conforme à la norme 4105 du Ministère doit
être appliquée au taux résiduel de 0,20 l/m2 sur
des surfaces, de 24 heures suivi d’une période de
48 heures sans précipitations.
15
toutes les surfaces à recouvrir d’enrobé. L’enrobé Dans le cas de corrections de surfaces existantes
doit être épandu de façon à combler les dépressions de dalle, la couche d’accrochage doit être posée
et à obtenir une épaisseur minimale d’enrobé en après un délai de 48 heures, à la suite de la mise
tout point de 15 mm. La compacité est obtenue en en place du mortier, soit 24 heures pour la cure du
effectuant au moins 4 passages de rouleau statique mortier suivies d’une période de 24 heures sans
à cylindres d’acier. précipitations. Lorsqu’un enrobé est utilisé pour cor-
Les surfaces existantes de dalle à corriger riger les surfaces, l’enrobé est mis en place après un
doivent être préalablement nettoyées au moyen d’un délai de 8 jours à la suite du bétonnage des surfaces
jet d’abrasif humide ou d’un jet d’eau haute pression de dalle à réparer, soit 7 jours de cure suivis d’une
de façon à enlever toute laitance, tout débris incrusté, période de 24 heures sans précipitations; dans le
tout matériau de cure, tout résidu bitumineux et toute cas d’une dalle où aucune réparation des surfaces
autre matière susceptible de nuire à l’adhérence du n’a été effectuée, la correction à l’enrobé est faite
mortier ou de l’enrobé. Ce nettoyage peut être omis après une période de 24 heures sans précipitations.
si le nettoyage de base a été effectué moins de Dans le cas de la construction ou de la réparation
48 heures avant la correction des surfaces. Le de chasse-roues, de trottoirs, des pistes cyclables
matériel utilisé pour le jet d’abrasif humide doit être ou de glissières, la couche d’accrochage doit être
muni d’un filtre qui capte l’huile. L’efficacité du filtre posée après un délai de 24 heures sans précipitations
doit être démontrée avant l’utilisation du matériel. suivant la fin de la période de cure.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-69

CCDG-CR_section 15_2011.indd 69 2010-12-06 14:21:03


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Dans tous les cas, la période sans précipi- d’un chalumeau au propane. Un rouleau à maroufler
tations commence après l’enlèvement complet doit être intégré à l’équipement de pose mécanisé.
des matériaux de cure et de toute eau stagnante Les paramètres de soudage doivent être ajustés
sur la dalle. Par contre, lorsque les surfaces sont en fonction du relief des surfaces à recouvrir et des
corrigées à l’enrobé à chaud, le délai de 24 heures conditions climatiques (force du vent, température,
sans précipitations précédant la pose de la couche etc.), de façon à obtenir en cours de pose un filet
d’accrochage n’est pas nécessaire pourvu que les de bitume fondu d’une largeur d’au moins 20 mm
surfaces soient propres et sèches. devant le rouleau de membrane et un débordement
La pose de la membrane d’étanchéité sur de bitume le long des joints.
une dalle neuve doit se faire entre le 15 mai et le La pose de la membrane d’étanchéité doit
1er novembre pour les ponts situés dans la zone  1 ou s’effectuer à partir des points bas des surfaces à
entre le 15 mai et le 15 octobre pour les autres ponts. recouvrir vers le point haut du profil transversal.
La zone 1 est définie dans l’arrêté du ministre des Les joints transversaux doivent être décalés de
Transports concernant les périodes de dégel annuel. façon à ne pas superposer plus de trois épaisseurs
La pose de la couche d’accrochage ou de de membrane en un même point. La largeur de
la membrane d’étanchéité ne peut être faite que chevauchement des joints est de 75 mm pour les
lorsque la température ambiante et celle du béton, joints longitudinaux et de 150 mm pour les joints
mesurées à l’ombre, sont supérieures à 5 °C et à la transversaux. La membrane doit être placée le plus
hausse. La pose de la couche d’accrochage ou de la près possible le long des chasse-roues, des trottoirs,
membrane d’étanchéité ne doit pas débuter lorsqu’il des pistes cyclables, des glissières, des drains et des
y a une précipitation; si celle-ci survient au cours joints de tablier, sans excéder une distance de 15 mm.
de la pose, l’entrepreneur doit cesser les travaux. Une fois la pose de la membrane terminée,
b) Couche d’accrochage un solin constitué de ciment plastique à base de
bitume modifié par un polymère SBS (styrène  –  buta-
Une couche d’accrochage doit être appliquée diène – styrène) doit être posé le long des chasse-
au taux de 0,15 l/m2 sur les surfaces à recouvrir roues, des trottoirs, des pistes cyclables et des glis-
d’une membrane d’étanchéité; ce taux est calculé sières. Aucun solin ne doit être posé le long des joints
avant l’évaporation du solvant ou de l’eau. La couche de tablier et à proximité des drains. L’entrepreneur
d’accrochage doit être celle qui est spécifiée par le doit s’assurer que les trous d’évacuation situés sur le
fabricant de la membrane d’étanchéité; dans le cas côté des drains ne sont pas obstrués par le solin. Le
des surfaces de dalle existantes et des dalles neuves solin doit être mis en place sur des surfaces propres
ayant été recouvertes d’un revêtement temporaire, la et sèches et lorsque la température du béton de la
couche d’accrochage doit être à base d’eau. dalle est supérieure à 5 °C, et la température minimale
L’entrepreneur doit protéger contre les écla- du solin au moment de la pose doit être de 20 °C. Le
boussures, les trottoirs, les pistes cyclables, les solin de forme triangulaire a une hauteur minimale
15 chasse-roues, les glissières, les garde-fous, les
joints de tablier, etc., au moyen de toiles ou de tout
de 15 mm et une largeur minimale de 50 mm.
Après la pose de chaque bande de membrane,
autre matériau approprié; la couche d’accrochage les joints de chevauchement mal soudés doivent
doit être posée au rouleau le long de ces éléments être soudés de nouveau. Une fois la pose terminée,
sur une largeur minimale de 600 mm. L’entrepreneur la membrane est soigneusement inspectée; les
doit nettoyer les surfaces salies au cours de l’exé- poches d’air et les plissements doivent être percés
cution des travaux. et recouverts avec une pièce de membrane excé-
La mise en œuvre de la membrane d’étanchéité dant d’au moins 100 mm le pourtour de la zone de
doit se faire après un délai minimal de 12 heures membrane à réparer.
suivant la pose de la couche d’accrochage, sans
toutefois excéder 24 heures, sur des surfaces sèches 15.10.4 Membrane autocollante
et propres. pour joints
c) Membrane d’étanchéité Sauf dans le cas des joints de dalle sur culée et
des joints d’articulation d’un portique, les exigences
Les matériaux doivent être livrés sur le chan-
suivantes s’appliquent.
tier dans leur emballage original. Les rouleaux de
membrane doivent être entreposés à la verticale, à Une couche d’accrochage doit être appliquée
l’abri des intempéries. au taux de 0,15 l/m2 sur les surfaces à recouvrir de
membrane; ce taux est calculé avant l’évaporation du
Lorsque cela est stipulé aux plans et devis, la
solvant ou de l’eau. La couche d’accrochage doit être
mise en place de la membrane doit être effectuée
celle spécifiée par le fabricant de la membrane. La
à l’aide d’un équipement de pose mécanisé, sauf à
pose de la membrane doit se faire sur des surfaces
proximité des joints de tablier. Lorsque l’équipement
propres et sèches après un délai compris entre 12 et
de pose mécanisé n’est pas exigé aux plans et devis,
24 heures suivant la pose de la couche d’accrochage.
la membrane d’étanchéité peut être posée à l’aide

15-70 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 70 2010-12-06 14:21:04


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

La membrane autocollante pour joints doit être notamment la fourniture des matériaux ainsi que la
posée après un délai minimal, à la suite du bétonnage mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
des surfaces de béton à recouvrir de membrane, de
14 jours, soit 7 jours de cure du béton suivis de 6 jours 15.10.5.2 Membrane autocollante pour joints
après l’enlèvement complet des matériaux de cure et La membrane autocollante pour joints ne fait
d’une période de 24 heures sans précipitations. La l’objet d’aucun article au bordereau; tous les frais
période de 24 heures commence après l’enlèvement engagés par l’entrepreneur pour la réalisation de
complet de toute eau stagnante. Ce délai de 14 jours cet ouvrage sont inclus dans le prix des ouvrages
peut toutefois être réduit si la couche d’accrochage dont l’exécution nécessite la pose de membrane
est posée après une période de 3 jours consécutifs autocollante pour joints.
sans précipitations après l’enlèvement complet des
matériaux de cure ou de toute eau stagnante suivant 15.11 Revêtement en enrobé
une précipitation. Le délai ne doit cependant pas
être inférieur à 10 jours suivant le bétonnage. Pour 15.11.1 Matériaux
les éléments en béton préfabriqués, la membrane
Le liant d’accrochage ainsi que l’enrobé préparé
autocollante pour joints doit être posée après un délai
et posé à chaud doivent respecter les exigences de
minimal de 24 heures sans précipitations.
la section « Revêtement de chaussée en enrobé »
Immédiatement avant la pose de la membrane, en précisant toutefois que :
les poussières et les débris doivent être enlevés au
moyen d’un jet d’air. Le matériel utilisé pour le jet d’air • l’utilisation de bitume fluidifié est interdite;
doit être muni d’un filtre qui capte l’huile. L’efficacité • l’utilisation de scories d’acier comme granulats
du filtre doit être démontrée avant l’utilisation du est interdite;
matériel. Si un nettoyage à l’eau est nécessaire pour
obtenir des surfaces propres, celui-ci doit être fait • les enrobés doivent être fabriqués seulement à
avant la période de 24 heures sans précipitations. partir de matériaux vierges lorsque les travaux
Dans tous les cas, l’entrepreneur doit chauffer de pose de l’enrobé se limitent au pont et à ses
les surfaces à recouvrir au moyen d’un chalumeau approches immédiates.
au propane immédiatement avant la pose de la
membrane.
15.11.2 Assurance de la qualité

15.10.5 Mode de paiement 15.11.2.1 Contrôle de réception


Le Ministère effectue un contrôle de réception
15.10.5.1 Membrane d’étanchéité des enrobés selon les exigences de contrôle de
La correction par meulage des surfaces exis- réception des enrobés de la section « Revêtement
tantes de dalle est payée au mètre carré avec un de chaussée en enrobé ». Le Ministère effectue un

15
minimum de 0,25 mètre carré par zone discontinue contrôle de réception de la compacité du revêtement
de dalle corrigée. Le prix couvre la fourniture des selon les exigences stipulées pour les enrobés
matériaux ainsi que la mise en œuvre, et il inclut à chaud de la même section, avec les précisions
toute dépense incidente. suivantes :
La correction des surfaces existantes de dalle • le lot d’acceptation est constitué de la quantité
au mortier cimentaire est payée au mètre carré. Le d’enrobé posée sur la dalle uniquement, lors
prix couvre notamment la fourniture des matériaux, d’une même journée, selon la même formule
le nettoyage des surfaces à corriger ainsi que la d’enrobé;
mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
• un lot est accepté lorsque la moyenne des
La correction des surfaces existantes de dalle à six résultats de compacité se situe entre 92,0 %
l’enrobé à chaud est payée au mètre carré. Le prix et 98,0 %. Si la valeur moyenne de la compacité
couvre notamment la fourniture de l’enrobé, du bitume tombe sous l’exigence minimale de 92,0 %, le
et du liant d’accrochage, l’usinage, le transport, le surveillant avise l’entrepreneur par écrit, en
nettoyage des surfaces ainsi que la mise en œuvre, l’informant qu’une réévaluation de la compacité
et il inclut toute dépense incidente. au moyen d’un nucléodensimètre sera effectuée
Le nettoyage des surfaces de dalle est payé au telle qu’elle est décrite au point suivant;
mètre carré. Le prix couvre notamment la fourniture
des matériaux, les deux étapes du nettoyage des • la réévaluation de la compacité du lot est faite au
surfaces de dalles existantes ainsi que la mise en moyen de 6 nouvelles mesures. Si la moyenne de
œuvre, et il inclut toute dépense incidente. ces 6 nouvelles mesures tombe sous l’exigence
minimale de compacité de 92,0 %, l’enrobé du
La membrane d’étanchéité est payée au mètre lot est jugé non conforme.
carré selon la surface réelle recouverte, sans addition
pour les chevauchements et les solins. Le prix couvre

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-71

CCDG-CR_section 15_2011.indd 71 2010-12-06 14:21:04


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.11.3 Mise en œuvre La correction par planage est réalisée au moyen


d’un matériel conforme aux exigences de la section
15.11.3.1 Préparation de la surface déjà « Revêtement de chaussée en enrobé »; par contre, la
recouverte d’enrobé largeur du mandrin ne doit pas excéder 1000 mm, et
Selon le type de préparation stipulé aux plans la masse de l’équipement, y inclus l’eau, ne doit pas
et devis, les surfaces d’une dalle et les approches dépasser la capacité affichée du pont correspondant
déjà recouvertes d’enrobé doivent être préparées au camion à deux essieux. Ce matériel ne doit pas
par décapage ou par correction par planage. endommager la dalle, la membrane d’étanchéité
ou les autres éléments de la structure. Dans le cas
15.11.3.1.1 Décapage des joints de tablier, ce matériel doit être manœuvré
Le décapage consiste à enlever l’enrobé et la parallèlement à ces derniers tout en prenant soin
membrane d’étanchéité existants sur la dalle du d’enlever le convoyeur arrière.
pont ainsi que l’enrobé existant sur les approches du Les exigences de correction par planage de
pont. Le décapage consiste aussi à enlever l’enrobé la section « Revêtement de chaussée en enrobé »
temporaire mis en place sur une dalle neuve et sur s’appliquent avec les précisions suivantes :
les approches d’un pont.
• dans les zones inaccessibles par le matériel
Selon le calendrier des travaux de l’entrepreneur, de planage et sur le dessus des épaulements
l’enlèvement de l’enrobé et de la membrane d’étan- en béton des joints de tablier, l’enrobé doit être
chéité existants sur une dalle ou une partie de dalle enlevé à l’aide d’outils manuels;
est autorisé par le surveillant pourvu que les travaux
de pose de la nouvelle membrane d’étanchéité puis- • aux endroits indiqués par le surveillant, là où il
sent se faire entre le 15 mai et le 1er novembre pour y a un manque d’adhérence entre l’enrobé et le
les ponts situés dans la zone 1 ou entre le 15 mai béton de la dalle ou entre l’enrobé et la mem-
et le 15 octobre pour les autres ponts. La zone 1 brane d’étanchéité, l’enrobé et la membrane
est définie dans l’arrêté du ministre des Transports d’étanchéité, si celle-ci est mal adhérée au béton
concernant les périodes de dégel annuel. de la dalle, doivent être complètement enlevés
par décapage, et ce, sur une largeur excédant
Le décapage est réalisé au moyen d’un matériel
de 600 mm le pourtour de ces endroits. Les
qui ne doit pas endommager la dalle ou les autres
surfaces de béton ainsi dégagées doivent être
éléments de la structure et dont la masse maximale
exemptes de matières étrangères. Ces surfaces
est inférieure à 20 t, sans toutefois excéder la capa-
doivent être rapiécées avec un enrobé de type
cité affichée du pont correspondant au camion à
EG-10 ou ESG-10, par couches variant de
deux essieux. L’utilisation de matériel prévu pour la
30 mm à 40 mm d’épaisseur. La compacité de
correction par planage est interdite pour effectuer
chacune des couches est obtenue en effectuant
le décapage.
au moins 4 passages de plaque vibrante. Seule
15 Le décapage sur une partie de la dalle doit être
délimité par un trait de scie de 20 mm de profondeur,
l’eau peut être utilisée pour éviter toute adhésion
de la plaque vibrante à l’enrobé;
sans toutefois être supérieur à l’épaisseur du revê-
tement en place et, sur les approches, par un trait • le planage des surfaces près des chasse-roues,
de scie de 50 mm. des trottoirs, des pistes cyclables, des glissières,
des drains et autres obstacles doit être effectué
Après le décapage, les surfaces de béton de la
après le planage des autres surfaces de la dalle.
dalle doivent être exemptes de matières étrangères;
À proximité des joints de tablier, le planage doit
un film de bitume est cependant toléré sous forme
être fait juste avant la pose du nouvel enrobé;
de traces non mesurables.
L’entrepreneur est responsable de la mise au • le planage doit être effectué sans encaissement
rebut des matériaux provenant du décapage. et avec des profils transversal et longitudinal
permettant le libre écoulement des eaux vers
Tout dommage causé à la dalle ou à d’autres
les drains. Immédiatement après le planage,
éléments du pont par les travaux de décapage doit
l’entrepreneur doit dégager les ouvertures
être réparé aux frais de l’entrepreneur.
situées sur les côtés des drains existants ou, si
15.11.3.1.2 Correction par planage cela est requis, forer des trous pour permettre
l’évacuation des eaux.
Les travaux de correction par planage consistent
à éliminer toutes les imperfections apparentes à la 15.11.3.2 Liant d’accrochage
surface et à rétablir les profils transversal et lon-
gitudinal conformes à ceux indiqués aux plans et Sur toute surface à recouvrir d’enrobé, que cette
devis; cependant, le profil longitudinal le long des surface soit déjà recouverte d’enrobé, nouvellement
chasse-roues ou des trottoirs, des pistes cyclables et recouverte d’enrobé, planée ou recouverte d’une
des glissières doit avoir, après correction, une pente membrane d’étanchéité, l’entrepreneur doit appliquer
minimale de 0,5 % vers les drains et les extrémités un liant d’accrochage.
du pont.

15-72 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 72 2010-12-06 14:21:04


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Un liant d’accrochage est également appliqué section « Revêtement de chaussée en enrobé » de


sur les chasse-roues, les trottoirs, les pistes cyclables, même qu’aux exigences suivantes :
les glissières, les drains et les épaulements de joints
de tablier, à la hauteur prévue du revêtement fini. • le matériel utilisé ne doit pas endommager la
dalle, la membrane d’étanchéité, les épau-
Les exigences de mise en œuvre relative au liant lements en béton des joints de tablier ou les
d’accrochage et aux joints de la section « Revêtement autres éléments de la structure;
de chaussée en enrobé » s’appliquent, avec les
précisions suivantes : • la masse minimale des rouleaux statiques à
cylindres d’acier doit être de 10 t. Cependant,
• le liant doit être appliqué au taux résiduel de la masse de l’équipement utilisé pour la mise
0,20 l/m2 lorsqu’il est posé sur la membrane en place et le compactage de l’enrobé ne
d’étanchéité; doit pas excéder la capacité affichée du pont
• l’entrepreneur doit protéger contre les écla- correspondant au camion à deux essieux. Les
boussures les trottoirs, les pistes cyclables, les finisseurs doivent avoir une largeur minimale
chasse-roues, les glissières, les garde-fous, les de 3 m, excluant les rallonges;
joints de tablier, etc., au moyen de toiles ou de • les pneus ou les chenilles du matériel qui cir-
tout autre matériau approprié; le liant d’accro- cule directement sur la membrane d’étanchéité
chage doit être posé au rouleau le long de ces doivent être soigneusement nettoyés, de façon
éléments sur une largeur minimale de 600 mm. à enlever toute pierre ou tout enrobé. Les arrêts
L’entrepreneur doit nettoyer les surfaces salies des finisseurs doivent être réduits au minimum
au cours de l’exécution des travaux; et les remises en marche doivent être faites
• l’application du liant d’accrochage doit tout juste avec soin.
précéder la pose de l’enrobé. Cependant, un Les exigences sur la mise en œuvre de l’enrobé
délai minimal est requis pour la rupture et la préparé et posé à chaud de la section « Revêtement
cure de l’émulsion; de chaussée en enrobé » s’appliquent à la mise en
place des enrobés pour la correction à l’enrobé et
• l’application du liant doit se faire sur une surface pour la couche de surface. Cependant, le compac-
exempte de tout débris ou de poussières. Les tage par vibration ou par oscillation est interdit sur
surfaces salies par des matières huileuses la dalle d’un pont et à moins de 2 m d’une culée ou
doivent être nettoyées ou réparées. d’un mur de soutènement.
La circulation des véhicules est interdite sur la Au moment de la pose de l’enrobé, les poches
surface recouverte de liant d’accrochage. d’air doivent être percées avant de terminer le com-
15.11.3.3 Enrobé préparé et posé à chaud pactage de l’enrobé.
L’entrepreneur doit donner un avis écrit d’au 15.11.3.3.1 Mise en place de l’enrobé sur une
moins 24 heures au surveillant pour préciser la date dalle existante 15
et l’heure de la mise en œuvre de l’enrobé. Sur une surface déjà recouverte d’enrobé,
Dans le cas de travaux réalisés en phases, la seule la mise en place d’une couche de surface
mise en place de l’enrobé est faite à la fin de cha- est effectuée.
cune des phases.
a) Correction à l’enrobé
La mise en place de l’enrobé est réalisée dans
un délai maximal de 3 jours après la pose de la mem- Dans le but d’obtenir les profils transversal et
brane d’étanchéité. Les journées où les conditions longitudinal conformes à ceux indiqués aux plans et
climatiques sont défavorables au sens des exigences devis, l’entrepreneur, sur toutes les surfaces à couvrir,
de mise en œuvre de l’enrobé préparé et posé à fait la pose d’une ou de plusieurs couches d’enrobé
chaud de la section « Exécution des travaux » sont d’épaisseur variable, et ce, tout en respectant les
exclues du calcul de ce délai d’exécution. exigences suivantes :
La mise en place de l’enrobé est faite au moyen • pour toute correction de moins de 30 mm
de finisseurs. Par contre, la correction à l’enrobé à d’épaisseur, l’entrepreneur utilise un enrobé
faire sur une partie seulement de la dalle dans le de type EC-10;
cadre de travaux de remplacement d’un joint de
tablier par un nouveau joint ou par un joint dalle sur • pour toute correction de plus de 30 mm d’épais-
culée, d’élimination d’un joint de tablier à une pile seur, l’entrepreneur utilise un enrobé de type
ou de réfection des côtés extérieurs d’une structure EG-10 ou ESG-10, et ce, jusqu’à une épaisseur
est réalisée manuellement. maximale de 40 mm par couche;
Le matériel utilisé pour la fabrication, le trans- • l’épaisseur minimale de la couche de correction
port, la mise en place et le compactage de l’enrobé doit être de 25 mm en tout point; une épaisseur
doit être conforme aux exigences prévues dans la plus grande peut être nécessaire dans certaines

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-73

CCDG-CR_section 15_2011.indd 73 2010-12-06 14:21:04


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

zones afin d’obtenir les pentes longitudinale et La température de surface d’une couche de
transversale spécifiées; correction doit être inférieure à 85 °C avant de poser
la couche de correction suivante.
• le profil longitudinal le long des chasse-roues
ou des trottoirs, des pistes cyclables et des Le joint longitudinal de la couche de correction
glissières doit avoir une pente minimale de située immédiatement sous la couche de surface
0,5 % vers les drains et les extrémités du pont. doit être décalé d’une distance minimale de 300 mm
de celui qui est prévu pour la couche de surface.
L’épaisseur variable de la couche de correction
est évaluée à partir d’un relevé d’arpentage lorsque La compacité de chacune des couches de
la structure n’a aucun joint de tablier ou lorsque correction est obtenue en effectuant au moins
tous les joints de tablier existants sont remplacés 4 passages simples de rouleau statique à cylindres
ou éliminés. Le relevé d’arpentage du dessus du d’acier. Par contre, la compacité de l’enrobé mis en
béton de la dalle est effectué à chaque dixième place sur une partie seulement de la dalle dans le
de travée près des bordures et aux changements cadre de travaux de remplacement d’un joint de
de pente transversale; il faut ajouter au besoin tablier par un nouveau joint ou par un joint dalle sur
des lignes d’arpentage supplémentaires de façon culée, d’élimination d’un joint de tablier à une pile ou
à obtenir une distance maximale de 5 m entre les de réfection des côtés extérieurs d’une structure est
lignes d’arpentage. Les surfaces de béton vis-à-vis obtenue en effectuant 4 passages de plaque vibrante.
des points d’arpentage doivent être exemptes de L’entrepreneur doit vérifier le drainage des eaux
résidus bitumineux et d’autres matières étrangères. de ruissellement en arrosant la dalle avec de l’eau
Pour chaque point d’arpentage, l’entrepreneur doit propre. Au besoin, les profils transversal et longitu-
ensuite calculer l’épaisseur de la couche de correction dinal doivent être corrigés avant de procéder à la
en tenant compte des exigences suivantes : pose de la couche de surface.
• la pente transversale après revêtement est celle L’entrepreneur doit également s’assurer d’obte-
indiquée aux plans et devis; nir en tout point, y compris la zone attenante aux
épaulements des joints de tablier, la hauteur minimale
• la pente longitudinale après revêtement doit être nécessaire à la pose de la couche de surface.
régulière, s’ajuster à celle de la route de part
et d’autre de la structure tout en limitant le plus b) Couche de surface
possible l’épaisseur totale d’enrobé sur la dalle. L’épaisseur de la couche de surface doit être
Le relevé d’arpentage et la liste des épaisseurs de 40 mm en tout point.
calculées de la couche de correction doivent être Pour la couche de surface et à moins d’une
remis au surveillant pour information au moins 5  jours indication contraire dans les plans et devis, l’entre-
avant les travaux de mise en place de l’enrobé sur preneur utilise un enrobé de type EG-10 ou ESG-10.
la dalle ou des joints de tablier à remplacer. Une fois La température de surface de la couche de cor-
15 les documents jugés complets par le surveillant, le
Ministère se réserve le droit de modifier la liste des
rection ou du rapiéçage doit être inférieure à 85 °C
avant de poser la couche de surface.
épaisseurs calculées à la suite de l’évaluation de
la capacité de la structure; le cas échéant, la liste L’enrobé est mis de front en une ou plusieurs
révisée est alors remise à l’entrepreneur au plus tard bandes sur toute la largeur recouverte, selon les
5 jours après la réception des documents complets dispositions prévues dans les phases de travaux. À
de l’entrepreneur. moins d’une indication contraire aux plans et devis,
tout joint longitudinal entre les bandes de la couche
L’enrobé mis en place sur une partie seulement de surface doit être localisé à la ligne de démarcation
de la dalle dans le cadre de travaux de remplace- des voies de circulation.
ment d’un joint de tablier par un nouveau joint ou
par un joint dalle sur culée, d’élimination d’un joint Lorsque les travaux de construction ou de répa-
de tablier à une pile ou de réfection des côtés exté- ration de dalle sont effectués en plusieurs phases
rieurs d’une structure doit être de type ESG-10. Les ou lorsque la température de l’enrobé de la bande
granulats et le bitume entrant dans la composition précédente est inférieure à 85 °C, l’entrepreneur
de cet enrobé sont : doit réaliser au préalable un trait de scie de 20 mm
de profondeur pour enlever l’excès d’enrobé le long
• gros granulats de caractéristiques intrinsèques du joint longitudinal et permettre d’appuyer le nouvel
de catégorie 3 et de caractéristiques de fabri- enrobé sur une face verticale.
cation de catégorie c; L’enrobé doit être posé de façon à former une
• granulats fins de caractéristiques intrinsèques dépression régulière de 15 mm vers les drains, et
de catégorie 2; ce, sur une distance de 150 mm sur leurs pourtours.
Un chanfrein de 45° doit être réalisé sur l’épaisseur
• bitume de classe de performance PG 58-28. résiduelle entre le dessus du drain et le dessus de
l’enrobé. Un fer chaud doit être utilisé pour lisser
l’enrobé autour des drains.

15-74 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 74 2010-12-06 14:21:04


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Le profil de l’enrobé obtenu à proximité des joints rebut des matériaux provenant du décapage, et il
de tablier doit être vérifié à l’aide d’une règle de 3 m inclut toute dépense incidente.
centrée sur le joint et, s’il y a lieu, corrigé avant le Lorsque le décapage ne fait l’objet d’aucun
refroidissement de l’enrobé. article au bordereau, tous les frais engagés par
Toute circulation est interdite sur l’enrobé l’entrepreneur pour la réalisation de cet ouvrage
nouvellement posé, et ce, jusqu’à ce que la tem- sont inclus dans le prix des ouvrages pour lesquels
pérature de surface de l’enrobé soit inférieure à le décapage est exigé.
85 °C. L’entrepreneur doit effectuer, comme indiqué
aux plans, un trait de scie de 6 mm de largeur sur 15.11.4.2 Correction par planage
20 mm de profondeur sur la couche de surface à toute La correction par planage est payée confor-
extrémité de pont n’ayant pas de joint de tablier ou mément au mode de paiement de la section
ayant un joint de tablier avec épaulements en acier; « Revêtement de chaussée en enrobé » avec les
aucun trait de scie ne peut être fait sur l’enrobé dans précisions suivantes :
les 24 heures suivant la pose.
• aux endroits où il y a un manque d’adhérence
Le profil de l’enrobé doit assurer un drainage entre l’enrobé et le substrat, les travaux de
complet des eaux de ruissellement; toute surface décapage sont inclus dans le prix du planage;
non conforme doit être corrigée par planage et la
mise en place d’un nouvel enrobé de même type. • les enrobés utilisés pour le rapiéçage sont payés
selon le mode prévu pour l’enrobé préparé et
15.11.3.3.2 Mise en place de l’enrobé sur une posé à chaud dans cette section.
nouvelle dalle
Sur une nouvelle dalle, seule la mise en place 15.11.4.3 Enrobé préparé et posé à chaud
d’une couche de surface est effectuée. Les exigences Les enrobés, y compris ceux utilisés pour la
concernant la mise en place d’une couche de surface confection de bordures en enrobé, sont payés selon
sur une dalle existante s’appliquent, à l’exception de le mode prévu à la section « Revêtement de chaussée
l’épaisseur qui doit être de 65 mm. en enrobé ». Par contre, les enrobés mis en place
sur une partie seulement de la dalle dans le cadre
a) Enrobé temporaire de travaux de remplacement d’un joint de tablier
Lorsqu’il n’est pas possible de poser la mem- par un nouveau joint ou par un joint dalle sur culée,
brane d’étanchéité à l’intérieur de la période autori- d’élimination d’un joint de tablier à une pile ou de
sée, l’entrepreneur doit poser un enrobé temporaire. réfection des côtés extérieurs d’une structure sont
L’enrobé temporaire, de type ESG-10, est posé payés au mètre carré selon les mêmes modalités.
sur la dalle du pont en une seule couche, sans L’enrobé temporaire est payé par le Ministère
application préalable de liant d’accrochage. L’enrobé pour la période couverte par les délais prévus au
doit avoir une épaisseur comme indiqué aux plans contrat. Les frais engagés par l’entrepreneur en
et devis et comporter, s’il y a lieu, une transition de
0,5 % à proximité des joints de tablier.
dehors de ces délais sont à sa charge. Lorsque
le Ministère paie l’enrobé temporaire, il paie aussi
15
Les granulats et le bitume entrant dans la com- l’enlèvement de cet enrobé par décapage.
position de cet enrobé sont : L’application de liant d’accrochage ne fait l’objet
d’aucun article au bordereau. Tous les frais engagés
• gros granulats de caractéristiques intrinsèques
par l’entrepreneur pour la réalisation de cet ouvrage
de catégorie 3 et de caractéristiques de fabri-
sont inclus dans le prix des enrobés, y compris le
cation de catégorie c;
coût de la fourniture du liant.
• granulats fins de caractéristiques intrinsèques Les traits de scie sont payés au mètre. Le prix
de catégorie 2; couvre notamment le maintien de la circulation et
• bitume de classe de performance PG 58-28. de la signalisation ainsi que la mise en œuvre, et il
inclut toute dépense incidente.
Après le 15 mai, l’entrepreneur doit enlever
l’enrobé temporaire par décapage avant de procéder 15.12 Murs de soutènement
à la mise en œuvre de la membrane d’étanchéité et
du nouvel enrobé. homologués
La conception, la fabrication et la mise en œuvre
15.11.4 Mode de paiement d'un mur homologué doivent être conformes aux
exigences de l’avis technique pertinent du Ministère.
15.11.4.1 Décapage L’avis technique est disponible sur le site Internet
Les travaux de décapage sont payés au mètre du Ministère.
carré. Le prix couvre notamment l’enlèvement de L’entrepreneur doit vérifier si le type de mur à
l’enrobé, de la membrane d’étanchéité existante, construire est l’objet de brevets déposés au Canada.
celui de l’enrobé temporaire ainsi que la mise au

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-75

CCDG-CR_section 15_2011.indd 75 2010-12-06 14:21:04


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Si c’est le cas, il doit se conformer aux exigences L’entrepreneur doit prévoir des surépaisseurs pour
légales régissant leur exploitation. ces éléments selon les indications du tableau suivant
afin de compenser les diminutions anticipées des
15.12.1 Documents requis sections par la corrosion.
L’entrepreneur doit fournir au surveillant la note En plus des valeurs indiquées au tableau, une
de calcul, les plans d’atelier et le devis de construction surépaisseur de 1 mm doit être ajoutée aux éléments
du mur à construire. Lorsque des dispositifs de levage métalliques enfouis dans les 2 m supérieurs du rem-
sont requis pour la manipulation des éléments, leur blai d’un mur constituant l’infrastructure d’une route.
description doit être indiquée dans les plans d’atelier.
Ces documents doivent être signés et scellés par Durée de vie minimale
un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs du 40 ans 75 ans
Québec, et ils doivent être vérifiés et signés par un Milieu
autre ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs d’exposition Inclusion Inclusion
des Inclusion Inclusion
du Québec. ou ou
ouvrages ou ou
ancrage ancrage
ancrage ancrage
15.12.2 Exigences de conception non non
galvanisé galvanisé
galvanisé galvanisé
15.12.2.1 Fiche Hors de
0,5 mm 1,5 mm 1,0 mm 3,0 mm
La fiche est la hauteur du mur dans le sol l’eau
comprise entre le dessous du mur et le niveau du En eau
remblai à l’avant du mur auquel doit correspondre 1,0 mm 2,0 mm 1,5 mm 4,0 mm
douce
un palier horizontal d’une largeur minimale de 1 m.
En eau
La fiche exclut la semelle de réglage ou le coussin salée
— 3,0 mm — 5,0 mm
de support.
Les fondations du mur doivent être protégées 15.12.2.4 Drainage
contre le gel en prévoyant une fiche appropriée. À L’entrepreneur doit prévoir un système de drai-
moins d’une indication contraire dans l’avis tech- nage pour éviter toute accumulation d’eau à l’arrière
nique pertinent, la fiche minimale doit être de 1,8 m. de la paroi du mur.
Aucune fiche minimale n’est requise sur le roc, mais
un encastrement de 150 mm doit être prévu pour les Le système de drainage doit tenir compte de la
fondations du mur. variation de la nappe phréatique, des écoulements
souterrains et des fuites accidentelles des réseaux
Pour certains murs, la fiche peut être réduite d’aqueduc ou d’égout.
à 400 mm selon les indications de l’avis technique
pertinent. Le système de drainage doit être constitué soit
de tuyaux disposés à travers la paroi du mur à raison

15 15.12.2.2 Géométrie
Le dessus du mur doit excéder le terrain fini
d’un tuyau tous les 10 m2 de surface de paroi, soit
de drains horizontaux composés de tuyaux perforés
recouverts d’une membrane en géotextile et reliés
prévu d’au moins 150 mm. La première rangée de
à un dispositif d’évacuation des eaux.
blocs, de modules ou d’autres éléments doit tou-
jours être placée horizontalement, et ce, sur toute 15.12.3 Matériaux
la longueur du mur.
À moins d’une indication contraire dans l’avis
Lorsqu’elle est indiquée aux plans, la hauteur du technique pertinent, les matériaux suivants doivent
mur est donnée en considérant un mur d’épaisseur être utilisés.
et d’inclinaison nulles. L’entrepreneur doit établir
la hauteur du mur à construire en tenant compte 15.12.3.1 Matériaux granulaires du massif
de l’épaisseur au sommet du mur choisi et de son des murs remblais renforcés ou à
inclinaison.
ancrages multiples
L’entrepreneur doit tenir compte des courbes
horizontales et des équations de chaînage dans Les matériaux granulaires du massif des murs
la détermination de la longueur réelle du mur à remblais renforcés ou à ancrages multiples doivent
construire. être conformes à la norme NQ 2560–114 « Travaux de
génie civil  –  Granulats », « Partie II  : Fondation, sous-
15.12.2.3 Épaisseur des inclusions et des fondation, couche de roulement et accotement », et
ce, après la mise en œuvre des matériaux. De plus,
ancrages métalliques
les matériaux, avant leur mise en œuvre, doivent
Les inclusions métalliques dans le remblai, les répondre aux exigences suivantes :
ancrages ainsi que leurs amorces doivent avoir les
dimensions nécessaires pour résister aux efforts • la granulométrie doit être conforme au tableau
de conception durant toute la vie de l’ouvrage. suivant :

15-76 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 76 2010-12-06 14:21:04


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Tamis 112 mm 630 µm 80 µm 15.12.4 Assurance de la qualité


Passant 100 % 0–60 % 0–10 % 15.12.4.1 Matériaux granulaires du massif
des murs remblais renforcés ou à
• les matériaux granulaires doivent provenir d’une
gravière ou d’une sablière; ancrages multiples

• l’angle de frottement interne doit être d’au moins 15.12.4.1.1 Attestation de conformité
36° sur la portion de sol plus fine que 2 mm, Pour chaque source de matériaux granulaires et
tel qu’il est déterminé par un essai au cisaille- au moins 7 jours avant la première livraison, l’entre-
ment direct dont la procédure est décrite dans preneur doit fournir au surveillant une attestation de
la norme AASHTO T236 « Direct Shear Test conformité contenant les informations suivantes :
of Soils Under Consolidated Drained Condi-
tions ». L’essai est effectué sur un échantillon • le nom du fabricant;
de sol densifié à 90 % de la masse volumique • le lieu de production;
maximale et à la teneur en eau optimale déter-
minée selon la norme CAN/BNQ 2501–255 • les résultats complets des analyses granulo-
« Sols – Détermination de la relation teneur en métriques;
eau-masse volumique – Essai avec énergie de • les résultats des essais de contrôle de l’angle de
compactage modifiée (2700 kN • m/m3) ». Si la frottement interne, lorsque requis, des critères
proportion du sol plus fine que 2 mm est infé- électrochimiques ainsi que des caractéristiques
rieure à 60 % de la masse totale de l’échantillon intrinsèques, de fabrication et complémentaires;
soumis à l’essai, l’angle de frottement interne
du sol doit être déterminé au moyen d’une • le nom du laboratoire enregistré chargé de
boîte de cisaillement de 300 mm × 300 mm réaliser ces analyses et essais.
en écrêtant les particules supérieures à
56 mm. Lorsque 60 % des particules d’un 15.12.4.1.2 Contrôle de réception
matériau ont un diamètre supérieur à 20 mm, Le Ministère effectue un contrôle de réception
l’angle de frottement est considéré comme adé- sur les matériaux granulaires du massif des murs
quat et aucun essai de cisaillement n’est requis; remblais renforcés ou à ancrages multiples selon
les exigences concernant le contrôle de réception
• les critères électrochimiques doivent être après la mise en œuvre de la section « Fondations
conformes au tableau suivant : de chaussée » avec les précisions suivantes :
Exigences Méthode • chaque lot représente une surface de 1000 m2
Critère de couches de matériaux granulaires mis en
Min. Max. d’essai
place. Un seul lot pour un mur est constitué
Résistivité
(cm)
3000 —
California
DOT 643
lorsque la surface totale des couches est infé-
rieure à 1000 m2;
15
California • un lot est jugé conforme lorsque la moyenne
pH 5 10
DOT 643 des trois résultats granulométriques répond
Chlorures California entièrement aux exigences pour les tamis
— 100 630 μm et 80 μm et que la compacité mesurée
(PPM) DOT 422
est conforme;
Sulfates California
— 200 • un lot est rejeté lorsque la différence entre la
(PPM) DOT 417
moyenne des trois résultats granulométriques
15.12.3.2 Autres matériaux et les valeurs stipulées excède au moins un des
écarts critiques (Ec) suivants : + 2,5 % pour la
Le béton doit être de type V, V-P ou XIV-C
limite supérieure du tamis 630 μm, + 1 % pour
conforme à la norme 3101 du Ministère.
la limite supérieure du tamis 80 μm;
Les blocs remblais doivent être conformes à la
norme 3403 du Ministère. • la première phrase de l’article sur le recours
de l’entrepreneur prévu pour le contrôle de
Les boulons A325 de type 1 doivent être utilisés.
réception après la mise en œuvre de la sec-
Les boulons doivent être galvanisés.
tion « Fondation de chaussée » est annulée. Si
Les géotextiles doivent être conformes à la l’entrepreneur veut exercer son droit de recours,
norme 13101 du Ministère et être du type indiqué à il doit engager un laboratoire indépendant qui
l’avis technique pertinent. doit prélever des échantillons lors des travaux.
Les géogrilles doivent être conformes aux
exigences du tableau 11.10.6.4.2b-1 de la norme
AASHTO LRFD « Bridge Design Specifications »,
SI Units.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-77

CCDG-CR_section 15_2011.indd 77 2010-12-06 14:21:04


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.12.4.2 Géotextiles CAN/BNQ 2501–255 « Sols – Détermination de la


Les géotextiles doivent répondre aux exigences relation teneur en eau-masse volumique  –  Essai avec
d’assurance de la qualité des géotextiles de la section énergie de compactage modifiée (2700 kN • m/m3) »,
« Fondations de chaussée ». sauf si le sol de fondation sous le mur est remplacé
par un matériau granulaire.
15.12.4.3 Géogrilles
15.12.5.2 Mise en place des matériaux
15.12.4.3.1 Attestation de conformité granulaires du massif des murs
Pour chaque livraison de géogrilles et au moins remblais renforcés ou à ancrages
7 jours avant leur utilisation, l’entrepreneur doit multiples
fournir au surveillant une attestation de conformité
contenant les informations suivantes pour chaque Chaque lit d’inclusions ou chaque lit d’ancrages
lot de production : multiples est déposé sur les matériaux granulaires
du remblai une fois ces derniers compactés selon
• le nom et l’adresse du fabricant; les exigences.
• la désignation commerciale; Le déchargement des matériaux de remblai sur
un lit d’inclusions ou d’ancrages multiples doit se
• le type de polymère utilisé; faire parallèlement à la paroi du mur; les matériaux
ne doivent pas être poussés vers la paroi. Toute
• le procédé de fabrication; circulation d’engins de transport et de compacteurs
• les dimensions des rouleaux; directement sur les inclusions ou sur les ancrages
multiples est interdite.
• le numéro du lot de production. Le numéro du
Le régalage et le compactage doivent être faits
lot de production doit être facilement repérable
par couches uniformes d’une épaisseur maximale
sur le bon de livraison et sur les rouleaux;
de 300 mm après compactage. Le degré de com-
• les résultats des essais sur : pacité des matériaux est 95 % de la masse volu-
mique sèche maximale déterminée selon la norme
◆◆ la résistance à la traction; CAN/BNQ 2501–255 « Sols – Détermination de la
◆◆ la résistance aux rayons ultraviolets; relation teneur en eau-masse volumique  –  Essai avec
énergie de compactage modifiée (2700 kN • m/m3) ».
• le nom du laboratoire enregistré chargé de Dans la zone adjacente à la paroi, sur 1500 mm
réaliser ces analyses et essais. de largeur, le compactage doit être fait avec des
Un lot de production est constitué d’un ou de équipements dont la masse par mètre de largeur
plusieurs rouleaux de géogrilles de même type et de est inférieure à 800 kg.
même nature, présentant les mêmes caractéristiques Le régalage et le compactage doivent être faits
15 et fabriqués en continu avec la même machine et le
même lot de matière première. De plus, la superficie
par bandes parallèles à la paroi en commençant
par le centre du remblai vers l’arrière, puis en allant
maximale d’un lot est limitée à 3000 m2. vers la paroi.
15.12.4.4 Blocs remblais 15.12.5.3 Construction de la paroi en blocs
Le Ministère effectue un contrôle de réception de béton imbriqués
sur les blocs remblais en prélevant au hasard 3 blocs Un géotextile doit recouvrir toute la surface
remblais. intérieure de la paroi; l’assemblage des nappes doit
répondre aux exigences pour les géotextiles de la
15.12.5 Mise en œuvre section « Fondations de chaussée ».
L’entrepreneur doit exécuter les travaux avec
Les vides entre les blocs et le géotextile doivent
l’assistance d’un représentant qualifié du four-
être remplis avec un granulat BC 5-20 conforme
nisseur du mur. Le représentant doit être présent
aux exigences de la norme NQ 2560–114 « Travaux
sur le chantier au début de la mise en place des
de génie civil – Granulats », « Partie IV : Béton de
premiers éléments structuraux du mur et au besoin
masse volumique normale », et ce, après leur mise
par la suite.
en oeuvre.
15.12.5.1 Fond des excavations Le couronnement du mur doit être relié à la
Dans le cas de murs ayant une fiche de 400 mm dernière rangée de blocs à l’aide d’une colle époxy
et à moins d’une indication contraire dans les plans, conforme à la norme ASTM C881 « Standard
le fond des excavations doit être densifié sur une Specification for Epoxy-Resin-Base Bonding System
profondeur de 150 mm à 95 % de la masse volu- for Concrete ».
mique sèche maximale déterminée selon la norme

15-78 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 78 2010-12-06 14:21:04


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.12.5.4 Géométrie 1000 mm; à défaut de satisfaire à ces critères, ces


À moins d’une indication contraire dans l’avis éléments doivent être bétonnés en place.
technique pertinent, le parement du mur doit être Lorsque des cavités dans les parois de l’ouvrage
uni, sans aspérités ni bombement vers l’extérieur. sont nécessaires pour manipuler les éléments, la
L’alignement horizontal ne doit pas dévier de la ligne profondeur de ces cavités doit être inférieure à
théorique de plus de 15 mm sur une longueur de l’épaisseur des parois de l’élément.
3 m; l’écart toléré d’inclinaison ou de la verticalité du La conception des tuyaux en béton ou en tôle
parement est de 5 mm pour chaque mètre de hauteur. dont la portée est supérieure à 3 m doivent être
conformes au chapitre 7 de la norme CAN/CSA–S6
15.12.6 Mode de paiement « Code canadien sur le calcul des ponts routiers ».
Les murs de soutènement homologués sont
payés au mètre selon l’axe horizontal du parement 15.13.2.1 Ponceaux homologués
d’après les dimensions théoriques décrites aux plans La conception, la fabrication et la mise en œuvre
et devis. Le prix couvre notamment la conception du d’un ponceau homologué doivent être conformes aux
mur, la fourniture de tous les matériaux, y compris les exigences prévues dans l’avis technique pertinent.
matériaux granulaires du massif des murs remblais
renforcés ou à ancrages multiples, les excavations L’avis technique est disponible sur le site Internet
et le remplissage des excavations, le coussin de du Ministère.
support, le remblai jusqu’au sommet du mur, la partie L’entrepreneur doit vérifier si le type de ponceau
supérieure des éléments dont le couronnement, le à construire est l’objet de brevets déposés au Canada.
chasse-roues ou la glissière en béton, ainsi que la Si c’est le cas, il doit se conformer aux exigences
mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente. légales régissant leur exploitation.

15.13 Ponceaux préfabriqués 15.13.3 Matériaux

15.13.1 Documents requis 15.13.3.1 Béton


Dans le cas des ponceaux homologués, l’entre- Le béton, autre que celui des tuyaux, doit être
preneur doit fournir au surveillant la note de calcul, de type V, V-P ou XIV-C conforme à la norme 3101
les plans d’atelier et le devis de construction du du Ministère. Le béton V-DC conforme à la même
ponceau à construire, y compris pour les semelles norme peut aussi être utilisé pour les ponceaux
ou le radier. Ces documents doivent être signés et rectangulaires en béton.
scellés par un ingénieur membre de l’Ordre des 15.13.3.2 Tuyaux en béton
ingénieurs du Québec, et ils doivent être vérifiés et
signés par un autre ingénieur membre de l’Ordre Les tuyaux en béton armé et les tuyaux en béton
des ingénieurs du Québec. non armé, y compris les raccords d’un assemblage
Pour tous les ponceaux préfabriqués, lorsque
des dispositifs de levage sont requis pour la mani-
par emboîtement, doivent être conformes à la norme
BNQ 2622–126 « Tuyaux et branchements latéraux 15
monolithiques en béton armé et non armé pour
pulation des éléments, leur description doit être l’évacuation des eaux d’égout domestique et pluvial ».
indiquée dans les plans d’atelier.
Dans le cas des ponceaux en béton armé pré- 15.13.3.3 Tuyaux en tôle ondulée, nervurée
fabriqués, à l’exception des tuyaux, l’entrepreneur ou en tôle forte ondulée et
doit fournir les plans d’atelier du dispositif mécanique courbée
permettant de relier et de retenir les éléments entre
eux. Les tuyaux en tôle et les manchons d’accou-
plement doivent être conformes à la norme 7101
Dans le cas des tuyaux en tôle forte ondulée du Ministère.
et courbée, l’entrepreneur doit fournir au surveillant
le plan de montage. 15.13.3.4 Tuyaux en polyéthylène
15.13.2 Exigences de conception Les tuyaux en polyéthylène, y compris les emboî-
tements et les manchons d’accouplement, doivent
La longueur minimale d’un élément d’un pon- être conformes à la norme BNQ  3624–120  « Tuyaux
ceau rectangulaire en béton armé préfabriqué doit et raccords en polyéthylène (PE) – Tuyaux à profil
être de 1000 mm; la longueur maximale doit tenir ouvert à paroi intérieure lisse pour l’égout pluvial et
compte des contraintes de fabrication, de manuten- le drainage des sols  –  Caractéristiques et méthodes
tion, de transport et de mise en place. Dans le cas d’essais », type 1 et catégorie R320.
des éléments d’extrémité d’un ouvrage en biais ou
d’un changement de direction dans l’alignement du Aucun plastique déjà utilisé ou recyclé tel qu'il
ponceau, la longueur minimale du plus petit côté de est défini à la norme NQ 3624–001 « Tuyauteries de
l’élément peut varier entre 600 mm et 1000 mm, à la plastique  –  Définitions, désignations et dimensions »
condition que le côté le plus long mesure au moins ne doit entrer dans la fabrication de ces tuyaux.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-79

CCDG-CR_section 15_2011.indd 79 2010-12-06 14:21:05


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.13.3.5 Géotextiles Un lot de production est constitué de tuyaux de


Les géotextiles doivent être de type III et même catégorie, de même forme, de mêmes dimen-
conformes à la norme  13101 du Ministère et, dans le sions, provenant d’un même numéro de bobine et
cas des ponceaux homologués, être du type indiqué d’un même fournisseur de tôle et ayant été fabriqués
à l’avis technique pertinent. dans les mêmes conditions.

15.13.3.6 Membrane d’étanchéité 15.13.4.2.2 Contrôle de réception


Lorsqu’un contrôle de réception est effectué
La membrane d’étanchéité doit être conforme
par le Ministère, le prélèvement des échantillons
à la norme 3701 du Ministère.
consiste en :
15.13.4 Assurance de la qualité • un échantillon de tôle mesurant environ
300 mm  ×  300 mm d’un tuyau, prélevé au hasard
15.13.4.1 Certification des tuyaux
parmi ceux entreposés au chantier, pour réaliser
Les tuyaux circulaires en béton armé et les les essais mécaniques et chimiques et détermi-
tuyaux circulaires en béton non armé doivent être ner les épaisseurs de la tôle et du revêtement;
produits par un fabricant dont l’usine détient un
certificat de conformité délivré par le BNQ confor- • un échantillon de tôle mesurant environ
mément au protocole de certification NQ 2622–951 100 mm  ×  200 mm d’un tuyau, prélevé au hasard
« Tuyaux et branchements latéraux monolithiques parmi ceux entreposés au chantier, pour réaliser
en béton armé et non armé et regards d’égout, les essais de résistance latérale du joint.
puisards et chambres de vannes préfabriqués en
béton armé – Protocole de certification ». 15.13.4.3 Tuyaux en polyéthylène
Les tuyaux en tôle d’acier ondulée doivent être 15.13.4.3.1 Attestation de conformité
produits par un fabricant dont l’usine détient un cer- Pour chaque livraison de tuyaux en polyéthylène,
tificat de conformité délivré par le BNQ. l’entrepreneur doit fournir au surveillant, au moins
Les tuyaux en polyéthylène doivent être produits 7 jours avant chaque livraison, une attestation de
par un fabricant dont l’usine détient un certificat de conformité indiquant qu’aucun plastique déjà uti-
conformité délivré par le BNQ conformément au lisé ou recyclé n’est entré dans la fabrication des
protocole de certification NQ 3624–907 « Tuyaux tuyaux. L’attestation de conformité doit également
et raccords en polyéthylène (PE) – Protocole de contenir les informations suivantes pour chaque lot
certification ». de production :
15.13.4.2 Tuyaux en tôle ondulée, nervurée • le nom du fabricant;
ou en tôle forte ondulée et • la date et le lieu de fabrication;
courbée
15 15.13.4.2.1 Attestation de conformité
• le type (perforé ou non perforé), la catégorie et
les dimensions nominales;
Sauf pour les tuyaux en tôle d’acier ondulée • le numéro du lot de production.
certifiés par le BNQ, l’entrepreneur doit fournir au
Un lot de production est constitué de tuyaux de
surveillant, au moins 7 jours avant chaque livraison,
même type, de même catégorie, de mêmes dimen-
une attestation de conformité contenant les infor-
sions et ayant été fabriqués au cours d’une production
mations suivantes pour chaque lot de production :
totale continue et dans les mêmes conditions.
• le nom du fabricant;
15.13.4.3.2 Contrôle de réception
• la date et le lieu de fabrication; Lorsqu’un contrôle de réception est effectué
• la catégorie, la forme et les dimensions par le Ministère, le prélèvement des échantillons
nominales incluant l’épaisseur de la tôle; consiste en 1 m de tuyau prélevé au hasard parmi
ceux entreposés au chantier.
• le nom du fournisseur de la tôle;
15.13.4.4 Géotextiles
• le numéro de coulée;
Les géotextiles doivent répondre aux exigences
• le numéro de bobine; d’assurance de la qualité des géotextiles de la section
« Fondations de chaussée ».
• les propriétés chimiques de la tôle;
• le type de revêtement et sa masse surfacique; 15.13.4.5 Membrane d’étanchéité
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué
• la résistance à la traction du joint; par le Ministère, le prélèvement des échantillons
• le numéro du lot de production. consiste :

15-80 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 80 2010-12-06 14:21:05


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

• en 1 l de couche d’accrochage provenant d’un matières étrangères entre les éléments. Dans le cas
contenant scellé dont le contenu a été préala- des tuyaux en tôle ou en polyéthylène, les manchons
blement homogénéisé; d’accouplement doivent recouvrir le même nombre
d’ondulations ou de nervures de chaque côté du joint.
• en 1 m2 de membrane prélevé à partir d’un
rouleau. Une bande de géotextile d’une largeur de 1 m
doit être mise en place tout autour des joints des
15.13.5 Mise en œuvre tuyaux non munis de garnitures d’étanchéité et serrée
La manutention, l’entreposage et le transport autour des éléments. La bande géotextile est mise
de tous les éléments doivent être effectués de façon en place autour des éléments avant de déposer
à éliminer les risques d’écaillage, de fissures et de ces derniers en place. La longueur de la bande de
contrainte en flexion. Des dispositions particulières géotextile doit être égale à 1,3 fois le périmètre de
doivent être prises afin d’éviter d’endommager les l’ouvrage.
tuyaux en béton non armé lors de la manipulation Les joints entre les éléments d’un ponceau en
sur le chantier. béton armé, à l’exception des tuyaux, qui ne sont pas
Les tuyaux en tôle ondulée, nervurée ou en tôle à recouvrir d’une membrane d’étanchéité, doivent
forte ondulée et courbée doivent être manipulés avec être étanchés au moyen de 2 bandes de membrane
soin de façon à protéger le revêtement métallique. autocollante pour joints. Les largeurs des bandes
Des dispositions particulières doivent être prises sont de 300 et 500 mm; la bande de 300 mm doit
afin d’éviter toute déformation; les tuyaux tordus être posée en premier.
ou déformés doivent être rejetés. Les dommages Lorsque le joint est un joint à chevauchement,
causés au revêtement de zinc doivent être réparés le bout inférieur de la section doit être en aval.
selon les exigences relatives à la galvanisation de la
section « Ouvrages d’art ». Les dommages causés au 15.13.6 Mode de paiement
revêtement d’aluminium doivent être réparés selon Les ponceaux préfabriqués sont payés au
ces mêmes exigences, à l’exception des surfaces mètre, depuis le dessous du coussin de support ou
endommagées d’une largeur excédant 5 mm ou de la semelle jusqu’à la ligne d’infrastructure. Le
d’une longueur excédant 100 mm, qui doivent être mesurage se fait de façon continue selon leur axe
réparées uniquement par métallisation. central et jusqu’au centre des regards, puisards
Les éléments doivent être assemblés et posés et autres tuyaux auxquels ils sont raccordés, ou
suivant les alignements et les niveaux prévus, jusqu’aux extrémités des ouvrages s’ils ne sont pas
en commençant par l’extrémité aval de l’ouvrage. raccordés. Lorsque les extrémités d’un ponceau
L’entrepreneur doit réaliser l’assise avec la précision sont biseautées, le mesurage se fait sur le fond
requise pour assurer la fermeture des joints entre de l’ouvrage. Lorsque les extrémités d’un ponceau
tous les éléments de l’ouvrage. comprennent des murs parafouille, des murets et des
murs de tête en béton, ces derniers sont inclus dans
Selon les indications des plans et devis, le
dessus d’un ponceau en béton armé préfabriqué
les prix du bordereau pour les ponceaux. 15
doit être recouvert par une membrane d’étanchéité. Le prix couvre notamment la conception de
l’ouvrage lorsque cela est requis, la fourniture des
Les ouvertures dans les parois d’un ouvrage matériaux, les excavations, la préparation de la
doivent être forées à l’aide d’un outil rotatif. Le fondation, le coussin de support, le montage s’il y a
diamètre du trou doit correspondre à celui de la sel- lieu, le raccordement des éléments, le remplissage
lette ou de la bague de raccordement pour garantir des excavations jusqu’au niveau du sol environnant
l’étanchéité du joint. Le découpage d’un élément avant excavation ou jusqu’au niveau de la ligne
doit être réalisé à l’aide d’une scie. d’infrastructure, et la mise en place du remblai lorsque
15.13.5.1 Montage la ligne d’infrastructure se situe au-dessus du niveau
du sol environnant avant excavation ainsi que la
Dans le cas des tuyaux en tôle forte d’acier mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
ondulée et courbée, le montage doit être fait selon les
exigences de la norme CAN/CSA–G401 « Tuyaux en 15.14 Galvanisation, métallisation
tôle ondulée » et selon le plan de montage soumis.
Le couple de serrage à appliquer sur les boulons et peinturage
doit se situer entre 200 N • m et 340 N • m. 15.14.1 Mesures de protection
15.13.5.2 Raccordement des éléments environnementale
Le raccordement des éléments d’un ouvrage Les mesures de protection environnementale
doit être réalisé soigneusement afin d’empêcher s’appliquent aux travaux de métallisation ou de
l’infiltration des matériaux granulaires entre les peinturage de surfaces d’acier devant être exécutés
éléments; il ne doit pas y avoir de poussière et de en chantier.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-81

CCDG-CR_section 15_2011.indd 81 2010-12-06 14:21:05


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.14.1.1 Mise en œuvre Les enceintes doivent être étanches. Les toiles
Lorsque les travaux sont exécutés sur le chan- utilisées pour les enceintes doivent être adéquate-
tier, l’entrepreneur doit fournir au surveillant un plan ment renforcées de façon à prévenir leur déchirement
décrivant les différentes étapes prévues. L’exécution ou leur déplacement lorsqu’elles sont soumises aux
des travaux de protection des surfaces métalliques charges de construction, aux forces du vent ou à
sur une partie de la structure ne doit altérer en rien d’autres facteurs environnementaux.
la qualité de ceux déjà exécutés ou en voie d’exé- Un éclairage auxiliaire doit être disponible et
cution sur une autre partie. Les travaux devant être utilisé au besoin pour améliorer la visibilité à l’inté-
exécutés sur le chantier doivent être suspendus rieur des enceintes. Le niveau d’éclairage minimal
entre le 1er octobre et le 30 avril. doit être de 500 lux dans les zones où sont exécutés
L’entrepreneur doit remettre au surveillant un les travaux.
plan d’ouvrage provisoire décrivant les détails de Si la vitesse du vent est trop élevée pour confiner
conception et de construction des enceintes de efficacement les résidus de décapage à l’intérieur
confinement ainsi que le dispositif de récupération des enceintes, l’entrepreneur doit suspendre les
des résidus provenant des travaux de préparation travaux de décapage.
des surfaces, de métallisation ou de peinturage. L’entrepreneur doit empêcher la fuite de pous-
L’étude de ce plan par le surveillant porte uni- sières et la perte de résidus à partir du plancher ou
quement sur la vérification des charges imposées des autres composantes des enceintes de confine-
à la structure du pont par les enceintes de confine- ment lorsqu’elles sont déplacées ou démantelées.
ment et non sur la conception des échafaudages et Le plancher, les murs et les joints des enceintes
plates-formes constituant les enceintes. doivent être nettoyés à l’aide d’un aspirateur avant
Après la construction de l’enceinte de confi- chaque déplacement ou démantèlement.
nement et après son inspection par un ingénieur Lorsque des abrasifs sont recyclés, aucune
membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, fuite n’est permise lors des travaux d’installation,
l’entrepreneur doit remettre au surveillant un avis de recyclage, de nettoyage et de démantèlement
écrit signé par cet ingénieur indiquant que l’enceinte du système de recyclage.
construite est conforme au plan soumis. Cet avis Les résidus se déposant à l’intérieur des
doit être aussi fourni chaque fois que l’enceinte est enceintes de confinement doivent être récupérés
déplacée ou modifiée. L’avis doit aussi mentionner avant de procéder à la métallisation ou au peinturage.
la date et l’heure de l’inspection.
Les enceintes de confinement doivent être 15.14.1.1.2 Gestion des résidus
conçues de façon à pouvoir supporter le poids des Les résidus consécutifs aux travaux de prépara-
résidus pouvant s’accumuler sur le plancher et à ne tion des surfaces, de métallisation ou de peinturage
pas engendrer de contraintes attribuables au vent qui doivent être récupérés dans des contenants fermés
15 excèdent la capacité du système structural du pont.
Le plan d’ouvrage provisoire doit mentionner
hermétiquement, entreposés temporairement sur le
chantier, transportés et mis au rebut.
les charges verticales et latérales à supporter ainsi Les résidus caractérisés comme étant des
que l’emplacement des attaches de la plateforme matières dangereuses doivent être expédiés par
sur le pont. l’entrepreneur dans un centre de transfert, de
recyclage, de traitement ou de mise au rebut de
15.14.1.1.1 Enceintes de confinement matières dangereuses autorisé par le ministère du
L’entrepreneur doit construire des enceintes Développement durable, de l’Environnement et des
de confinement de façon à confiner l’émission de Parcs. Le transport doit être effectué par un titulaire
poussières à l’intérieur de ces enceintes et à per- de permis concernant le transport des matières
mettre la récupération de tous les résidus, tels les dangereuses. Les matières dangereuses doivent
abrasifs, la rouille, la vieille peinture, le zinc et les être accompagnées d’un document d’expédition
surplus de peinture fraîche, générés par les travaux conforme aux dispositions du Règlement sur le
de préparation des surfaces, de métallisation ou de transport des matières dangereuses. Une copie de
peinturage. ce document dûment remplie et signée par l’expé-
Lorsqu’une enceinte de confinement total est diteur, le transporteur et le destinataire doit être
stipulée aux plans et devis, l’entrepreneur doit remise au surveillant pour confirmer l’expédition des
installer un système à pression négative muni d’un résidus à partir du chantier et leur réception chez le
dépoussiéreur dans le but de contrôler les poussières destinataire autorisé.
et les particules à l’intérieur de l’enceinte. Le système Les résidus caractérisés comme étant des
à pression négative doit être opérationnel pendant déchets solides doivent être expédiés par l’entre-
tous les travaux de nettoyage et de préparation des preneur dans un lieu d’élimination ou d’entreposage
surfaces, incluant le nettoyage final des surfaces de déchets solides autorisé par le ministère du
immédiatement avant l’application d’un revêtement Développement durable, de l’Environnement et des
protecteur. Parcs. Une copie des coupons de pesée doit être

15-82 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 82 2010-12-06 14:21:05


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

remise au surveillant afin de confirmer la réception • la confirmation que la galvanisation a été réalisée
des résidus au lieu autorisé. conformément aux normes ASTM A123 « Stan-
dard Specification for Zinc (Hot-Dip Galvanized)
15.14.1.2 mode de paiement Coatings on Iron and Steel Products » et ASTM
Les enceintes de confinement sont payées à prix A143 « Standard Practice for Safeguarding
global. Le prix couvre notamment la fourniture des Against Embrittlement of Hot-Dip Galvanized
matériaux, la mise en œuvre ainsi que l’enlèvement Structural Steel Products and Procedure for
complet des enceintes de confinement et il inclut Detecting Embrittlement ».
toute dépense incidente. Ce montant est payé au
prorata des travaux de préparation des surfaces et 15.14.2.1.2 Contrôle de réception
de métallisation ou de peinturage. Lorsqu’un contrôle de réception est effec-
La gestion des résidus est payée à prix global. tué par le Ministère, il consiste à faire les essais
Le prix couvre notamment la récupération, l’entrepo- relatifs à l’épaisseur, à l’adhérence et à la qualité
sage sur le chantier, le transport ainsi que la mise au du revêtement selon les exigences de la norme
rebut des résidus, et il inclut toute dépense incidente. CAN/CSA–G164 « Galvanisation à chaud des objets
de forme irrégulière ».
15.14.2 Galvanisation
15.14.2.2 Mise en œuvre
La présente section s’applique lorsque la pro-
tection de l’acier par galvanisation est stipulée aux Dans le cas des barres galvanisées à plier, à
plans et devis. Cette section ne s’applique pas aux l’exception des armatures en spirale, le pliage doit
jonctions mécaniques des barres d’armature, aux se faire après galvanisation, alors que la coupe peut
boulons, écrous et rondelles en acier, aux éléments être faite avant ou après la galvanisation. À la suite
de glissement en acier pour glissière de sécurité, du pliage, la surface totale d’écaillement au droit
aux gabions, aux clôtures métalliques et aux tuyaux du rayon de pliage ne doit pas dépasser la section
en tôle ondulée ou nervurée et en tôle forte ondu- transversale des barres pliées; les barres ayant une
lée et courbée; la galvanisation de ces éléments surface d’écaillage supérieure à cette valeur sont
est effectuée selon les exigences des normes du rejetées. Dans le cas des barres droites à galvaniser,
Ministère pertinentes. si la coupe des barres se fait après la galvanisation,
les extrémités des barres coupées doivent être
Le procédé utilisé pour la galvanisation des recouvertes en usine d’une couche d’enduit riche
éléments est la galvanisation à chaud. en zinc appliquée au pinceau, conformément à la
norme CAN/CGSB–1.181 « Enduit riche en zinc,
15.14.2.1 Assurance de la qualité organique et préparé ». Dans le cas des treillis à
15.14.2.1.1 Attestation de conformité mailles soudées à galvaniser, les treillis doivent être
en sections droites et de dimensions minimales de
Pour chaque livraison d’éléments en acier
1,2 m  ×  2,4 m.
galvanisé, l’entrepreneur doit fournir au surveillant
une attestation de conformité contenant l’information 15.14.2.2.1 Préparation des surfaces
15
suivante :
Les surfaces à galvaniser doivent être propres,
• le nom de l’entreprise de galvanisation; exemptes de peinture, de graisse, de rouille, etc. Les
dépôts et résidus provenant des travaux de soudage,
• la date et le lieu de la galvanisation; la calamine et les dépôts de peinture ou de rouille
• l’épaisseur du revêtement; épaisse doivent être enlevés par les procédés appro-
priés. Le décapage final doit être fait par immersion
• l’adhérence du revêtement; dans une solution caustique, suivie d’un rinçage à
l’eau claire et d’une immersion dans un bain d’acide
• la qualité du revêtement. sulfurique ou chlorhydrique dilué. Après le décapage,
Dans le cas des barres d’armature, seuls le les pièces doivent être immergées dans une solution
nom de l’entreprise et le lieu de galvanisation font aqueuse de chlorure de zinc et d’ammonium.
partie de l’attestation de conformité. Par contre, pour
ce qui est des barres à haute résistance et de leurs 15.14.2.2.2 Procédé de galvanisation
accessoires, conformes à la norme ASTM A722 La galvanisation doit être faite conformément à
« Standard Specification for Uncoated High-Strength la norme CAN/CSA–G164 « Galvanisation à chaud
Steel Bars for Prestressing Concrete », l’information des objets de forme irrégulière » et aux appendices
suivante doit aussi être fournie au surveillant : A, B et C.
• le nom du fabricant des barres; Les surfaces d’acier de la semelle inférieure des
poutres et des appareils d’appui venant en contact
• la confirmation que la nuance de l’acier des avec les soudures servant à fixer les appareils d’appui
barres et des accessoires est ASTM A722; aux poutres doivent être meulées après galvanisation.
• le numéro de lot de production des barres;

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-83

CCDG-CR_section 15_2011.indd 83 2010-12-06 14:21:05


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

L’épaisseur minimale de galvanisation est de 15.14.3 Métallisation


87 μm, sauf dans le cas des tubes d’acier HSS, où
l’épaisseur minimale est de 75 μm. Dans le cas des 15.14.3.1 Matériau
extrémités en forme de boudins, des attaches et des Le métal d’apport original doit être emballé et
tirants de coffrages, l’épaisseur de galvanisation doit stocké de façon à ne pas être oxydé ou souillé.
se situer entre 50 et 87 μm.
Qu’il soit sous forme de fil ou sous forme de
Au moment de la réception et de l’installation poudre, le métal d’apport original doit être conforme
des barres d’armature, l’entrepreneur a l’entière à la norme ASTM B6 « Standard Specification for
responsabilité de s’assurer qu’il n’y a pas de rouille Zinc », grade High Grade.
blanche sur les matériaux fournis.
15.14.3.2 Mise en œuvre
15.14.2.2.3 Protection des éléments
galvanisés 15.14.3.2.1 Préparation des surfaces
L’entrepreneur doit protéger les éléments galva- a) Degré de nettoyage
nisés contre tout dommage pendant la manipulation
Les surfaces doivent être nettoyées de façon
et l’entreposage.
à obtenir le type de soin SSPC–SP 5/NACE no 1
L’élément venant en contact avec le matériel décrit dans la norme « Joint Surface Preparation
de levage, tels les câbles et les chaînes, doit être Standard SSPC–SP 5/NACE no 1 (White Metal Blast
protégé adéquatement. Cleaning) ». Ce degré de préparation est illustré au
L’entreposage des éléments galvanisés, à moyen d’une série de photographies contenues dans
l’exception des armatures, doit être fait de sorte que la norme SSPC–VIS 1-02 « Guide and Reference
l’air circule entre les pièces, que l’eau ne s’accumule Photographs for Steel Surfaces Prepared by Dry
pas et s’égoutte librement, et qu’il n’y ait aucun Abrasive Blast Cleaning ».
contact métal contre métal des pièces galvanisées. Ces photographies ne doivent être utilisées
Au moment de l’installation des éléments galvanisés qu’à titre d’exemples et seulement pour compléter
des dispositifs de retenue, l’entrepreneur a l’entière la description écrite du degré de préparation des
responsabilité de s’assurer qu’il n’y a pas de rouille surfaces, qui est la seule stipulation à respecter.
blanche sur ces pièces.
b) Degré de rugosité
15.14.2.2.4 Réparation après La rugosité de l’acier après décapage doit être
la galvanisation de 50 μm à 75 μm si l’épaisseur du revêtement est
Les surfaces endommagées d’une largeur allant de 130 μm, et de 50 μm à 100 μm si l’épaisseur du
jusqu’à 5 mm et d’une longueur allant jusqu’à 100 mm revêtement est de 200 μm et plus.
doivent être réparées en appliquant au pinceau
2 couches d’enduit riche en zinc, conformément à 15.14.3.2.2 Application
15 la norme CAN/CGSB–1.181 « Enduit riche en zinc, La métallisation doit être conforme à la norme
organique et préparé ». Les surfaces endommagées CSA–G189 « Sprayed Metal Coating for Atmospheric
doivent être préalablement nettoyées selon les Corrosion Protection », incluant l’appendice A.
exigences de la norme SSPC–SP 11 « Power Tool La température des surfaces à métalliser doit
Cleaning to Bare Metal ». L’épaisseur totale minimale être supérieure au point de rosée majoré de 3 °C.
du feuil sec de peinture doit être de 130 μm.
Le pulvérisateur utilisé doit assurer une fusion
Les surfaces endommagées d’une largeur parfaite du métal. La distance de projection doit être
excédant 5 mm ou d’une longueur excédant comprise entre 150 mm et 200 mm et le jet doit être
100 mm doivent être regalvanisées ou réparées perpendiculaire à la surface. L’épaisseur stipulée doit
par métallisation. Dans ce dernier cas, les surfaces être appliquée par couches continues et croisées.
endommagées doivent être préalablement nettoyées
selon les exigences de la norme SSPC–SP 5/NACE Les surfaces de contact des pièces devant être
no 1 « White Metal Blast Cleaning » ou de la norme assemblées par boulonnage ne doivent pas être
SSPC–SP 11 « Power Tool Cleaning to Bare Metal ». métallisées, sauf sur une distance de 5 mm sur le
L’épaisseur minimale du revêtement métallisé doit pourtour d’une des pièces à assembler afin que toutes
être de 130 μm. les surfaces d’acier visibles de l’assemblage soient
revêtues après assemblage. Les surfaces d’acier de
15.14.2.3 Mode de paiement la semelle inférieure des poutres et des appareils
d’appui venant en contact avec les soudures servant
La galvanisation ne fait l’objet d’aucun article au
à fixer les appareils d’appui aux poutres ne doivent
bordereau. Tous les frais engagés par l’entrepreneur
pas être métallisées.
pour la réalisation de cet ouvrage sont inclus dans le
prix unitaire des ouvrages pour lesquels la protection Les surfaces des pièces métalliques en contact
de l’acier par galvanisation est stipulée. avec le béton doivent être métallisées sur une largeur
de 25 mm sur tout le périmètre.

15-84 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 84 2010-12-06 14:21:05


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Les soudures et leur contrôle doivent être exigences de la norme SSPC–SP 11 « Power Tool
effectués avant la métallisation. Cleaning to Bare Metal ». L’épaisseur totale minimale
du feuil sec de peinture doit être de 130 μm.
a) Délai de recouvrement
Les surfaces endommagées d’une largeur
Les surfaces doivent être recouvertes dans un excédant 5 mm ou d’une longueur excédant 100 mm
délai inférieur à 4 heures. À défaut de recouvrement à doivent être réparées par métallisation. Les surfaces
l’intérieur de ce délai, le nettoyage doit être repris. endommagées doivent être préalablement nettoyées
b) Aspect selon les exigences de la norme SSPC–SP 5/NACE
no 1 « White Metal Blast Cleaning » ou de la norme
Le revêtement doit être à grains fins, sans par-
SSPC–SP 11 « Power Tool Cleaning to Bare Metal ».
ticules détachables, sans inclusion de zinc arraché
L’épaisseur minimale du revêtement métallisé doit
ou pulvérisé et sans zone à texture grossière.
être de 130 μm.
La porosité du dépôt métallique doit être faible; sa
densité doit être de l’ordre de 85 % de celle du métal 15.14.3.3 Mode de paiement
original. L’entrepreneur doit réaliser des échantillons La métallisation en usine ne fait l’objet d’aucun
témoins servant à contrôler l’aspect du revêtement. article au bordereau. Tous les frais engagés par
c) Épaisseur l’entrepreneur pour la réalisation de cet ouvrage,
incluant le coût de la fourniture des matériaux et du
À moins d’indication contraire dans les plans et matériel, du transport ainsi que de la mise en œuvre,
devis, l’épaisseur minimale du revêtement doit être sont compris dans le prix unitaire des ouvrages pour
de 130 μm. L’épaisseur de revêtement est mesurée lesquels la protection de l’acier par métallisation
tous les 10 m2, en prenant 5 mesures locales réparties est stipulée.
au hasard. Chaque mesure locale est la moyenne
d’au moins 3 lectures d’instruments prises dans une La métallisation en chantier est payée comme
zone d’environ 4 cm de diamètre. La moyenne des suit :
5 mesures locales constitue une mesure de lot. • la préparation des surfaces est payée au mètre
Aucune mesure de lot ne doit être inférieure à carré. Le prix couvre notamment la fourniture
90 % de l’épaisseur stipulée. Au moins 3 mesures de des matériaux ainsi que la mise en œuvre, et
lot doivent être effectuées sur chaque pièce analysée. il inclut toute dépense incidente. La superficie
La moyenne des mesures de lot effectuées sur une calculée à des fins de paiement ne prend pas
pièce ne doit pas être inférieure à l’épaisseur du en compte les surfaces additionnelles attri-
revêtement stipulée. buables à la forme des rivets, des boulons, des
L’épaisseur du revêtement doit être détermi- rondelles et des écrous. Les frais engagés pour
née selon les exigences de la norme SSPC–PA 2 la préparation de ces surfaces sont inclus dans
« Measurement of Dry Coating Thickness with le prix unitaire;
Magnetic Gages ». • la métallisation est payée au mètre carré. Le prix
couvre notamment la fourniture des matériaux
15
d) Adhérence
ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute
L’adhérence est vérifiée tous les 10 m2 au moyen dépense incidente. La superficie calculée à des
d’un ciseau ou d’un couteau aiguisé selon les exigen- fins de paiement ne prend pas en compte les
ces de la norme CSA–G189 « Sprayed Metal Coating surfaces additionnelles attribuables à la forme
for Atmospheric Corrosion Protection ». Les surfaces des rivets, des boulons, des rondelles et des
ainsi endommagées doivent être immédiatement écrous. Les frais engagés pour la métallisation
réparées par l’entrepreneur, à ses frais. de ces surfaces sont inclus dans le prix unitaire.
e) Revêtement endommagé
15.14.4 Peinturage des surfaces
Toute surface défectueuse doit être débarrassée
de la protection déjà appliquée avant de refaire la
d’acier
métallisation. 15.14.4.1 Matériaux
Cependant, si la défectuosité provient du fait Les peintures et les systèmes de peinture à
que la couche de zinc est trop mince, une couche de base de zinc doivent être conformes à la norme
métal de même qualité peut être ajoutée, pourvu que 10102 du Ministère.
la surface soit sèche et libre de toute contamination.
Les peintures et systèmes de peintures orga-
Les surfaces endommagées d’une largeur allant niques doivent être conformes à la norme 10103
jusqu’à 5 mm et d’une longueur allant jusqu’à 100 mm du Ministère.
doivent être réparées en appliquant au pinceau
2 couches d’enduit riche en zinc, conformément à
la norme CAN/CGSB–1.181 « Enduit riche en zinc,
organique et préparé ». Les surfaces endommagées
doivent être préalablement nettoyées selon les

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-85

CCDG-CR_section 15_2011.indd 85 2010-12-06 14:21:05


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.14.4.2 Assurance de la qualité • SSPC–SP 6/NACE n o  3, décrit dans la


norme « Joint Surface Preparation Standard
15.14.4.2.1 Homologation SSPC–SP 6/NACE no 3 (Commercial Blast
Selon le système de peintures stipulé aux plans Cleaning) ».
et devis, l’entrepreneur doit choisir un système de Les degrés de rouille des surfaces d’acier non
peintures homologué par le Ministère. peintes et les degrés de préparation par projection
d’abrasif des surfaces d’acier correspondant à ces
15.14.4.2.2 Attestation de conformité
degrés de rouille sont illustrés au moyen d’une
Pour chaque livraison de peinture, l’entrepre- série de photographies figurant dans la norme
neur doit fournir au surveillant une attestation de SSPC–VIS 1-02 « Guide and Reference Photographs
conformité contenant les informations suivantes for Steel Surfaces Prepared by Dry Abrasive Blast
pour chaque lot de production : Cleaning ». Ces photographies ne doivent être
• le nom du fabricant de peinture; utilisées qu’à titre d’exemples et seulement pour
compléter les descriptions écrites des types de
• le nom du matériau; soins, qui sont les seules stipulations à respecter.
• selon les systèmes de peintures et les peintures Les surfaces inaccessibles au décapage par
utilisées, les résultats des essais mentionnés projection d’abrasif sec doivent être décapées de
aux tableaux 15–1 ou 15–2; façon à obtenir un degré minimal de préparation
répondant à la norme SSPC–SP 11 « Power Tool
• le numéro du lot de production. Cleaning to Bare Metal » si le type de soin stipulé
Un lot de production correspond à un numéro au devis est SSPC–SP 10/NACE no 2 ou à la norme
de cuvée. Pour ce qui est de la poudre de zinc, un SSPC–SP 15 « Commercial Grade Power Tool
lot de production correspond à un code de fabricant. Cleaning » si le type de soin stipulé au devis est
SSPC–SP 6/NACE no 3. Ces degrés de préparation
15.14.4.2.3 Contrôle de réception sont illustrés au moyen d’une série de photographies
Le Ministère effectue un contrôle de réception figurant dans la norme SSPC–VIS 3 « Visual Standard
sur les peintures; le prélèvement des échantillons for Power and Hand-Tool Cleaned Steel ».
consiste : La poussière et les autres saletés sur les sur-
faces à recouvrir à la suite du décapage ainsi que
• pour les peintures à un constituant et les diluants,
les surfaces du plancher, des murs et des joints des
en 2 échantillons de 1 l chacun;
enceintes de confinement doivent être enlevées à
• pour les peintures à 2 constituants, en l’aide d’un jet d’air comprimé ou d’un aspirateur.
2 échantillons de chaque constituant non
mélangé et prélevé dans les proportions recom- 15.14.4.3.2 Peinturage
mandées par le fabricant de peinture; L’entrepreneur doit remettre au surveillant les
15 • lorsque le système de peintures est constitué
fiches techniques et les fiches signalétiques des
peintures et des diluants qu’il se propose d’utiliser.
de peintures aux résines polyuréthanes à un
composant hygroréactif, le fabricant de pein- Le peinturage doit être effectué selon les
ture doit fournir au surveillant pour chaque exigences des fiches techniques du fabricant de
cuvée 2 échantillons de 1 l de chaque peinture peinture. En l’absence d’indication relativement à
et diluant dans des contenants originaux non un profil de rugosité minimum de l’acier à respecter,
ouverts préalablement. celui-ci doit se situer entre 38 μm et 75 μm.
Les échantillons sont placés dans des réci- a) Délai d’application
pients de 1 l en polyéthylène haute densité fermés Toute surface nettoyée doit être recouverte d’une
hermétiquement. première couche de peinture aussitôt que possible
après la préparation des surfaces et avant l’apparition
15.14.4.3 Mise en œuvre de rouille de surface, sans toutefois excéder 8 heures
15.14.4.3.1 Préparation des surfaces d’acier lorsqu’un système de peintures homologué selon la
norme 10102 du Ministère est utilisé, et 24 heures
Les surfaces d’acier à peinturer doivent être dans le cas d’un système de peintures homologué
décapées par projection d’abrasif sec sans silice selon la norme 10103 du Ministère.
cristalline. Selon les stipulations des plans et devis,
le degré minimal de préparation des surfaces doit La couche de finition doit être appliquée selon
correspondre à l’un des types de soins suivants : les prescriptions des fiches techniques du fabricant,
sans toutefois dépasser un délai maximal de 7 jours
• SSPC–SP 10/NACE n o 2, décrit dans la suivant la pose de la première couche de peinture.
norme « Joint Surface Preparation Standard
SSPC–SP 10/NACE no 2 (Near-White Metal
Blast Clearing) »;

15-86 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 86 2010-12-06 14:21:05


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

b) Conditions d’application Les surfaces des pièces métalliques en contact


La peinture doit être appliquée sur une sur- avec le béton doivent être peinturées sur une largeur
face exempte d’humidité et débarrassée de toute de 25 mm sur tout le périmètre.
poussière. L’épaisseur du feuil sec de chaque couche de
L’entrepreneur doit appliquer la peinture lorsque  : peinture doit, en tout point, être conforme à l’épais-
seur minimale spécifiée par le fabricant de peinture
• la température de l’air et du subjectile est lors du processus d’homologation.
supérieure à 5 °C;
d) Détermination de l’épaisseur
• la température de la surface à recouvrir est L’entrepreneur doit mesurer l’épaisseur du feuil
supérieure au point de rosée majoré de 3 °C; frais de peinture durant l’application afin de s’assu-
• la couche de peinture déjà appliquée est suffi- rer d’obtenir, au fur et à mesure de la progression
samment durcie. des travaux, l’épaisseur stipulée du feuil sec après
séchage.
Lors de l’application d’une peinture à base de
zinc et liant inorganique, le pourcentage d’humidité L’épaisseur du feuil frais des différentes couches
relative doit être supérieur à 40 %. de peinture doit être déterminée selon les exigences
de la norme ASTM D4414 « Standard Practice
c) Application for Measurement of Wet Film Thickness by Notch
Avant d’appliquer chacune des deux premières Gages ».
couches du système de peintures, les rivets, les L’épaisseur du feuil frais correspondant à l’épais-
boulons, les écrous, les soudures, les jonctions des seur du feuil sec stipulée est déterminée à l’aide de
pièces assemblées ainsi que les coins et les arêtes la formule suivante :
vives doivent être complètement badigeonnés de
peinture au moyen d’un pinceau. Les peintures utili-  100 + D 
H=T× 
sées pour le badigeonnage doivent être les mêmes B 
que celles utilisées pour les deux premières couches
du système. Par contre, une peinture à base de zinc H : épaisseur du feuil frais (en µm)
organique doit être appliquée sur les boulons si une
peinture au zinc et liant inorganique est utilisée T : épaisseur stipulée du feuil sec (en µm)
comme première couche du système. D : pourcentage en volume de diluant ajouté, si
Chaque couche de peinture doit être appliquée nécessaire
uniformément au pistolet. Lorsque cela est stipulé
B  : pourcentage en volume de matières non volatiles
dans les fiches techniques, la peinture doit être
du matériau non dilué
agitée continuellement pendant l’application. Toutes
les coulures ou autres imperfections doivent être L’épaisseur du feuil sec des différentes couches
essuyées immédiatement. Toutes les surfaces ne
pouvant être peinturées adéquatement au pistolet
de peinture doit être déterminée selon les exigences
de la norme SSPC–PA 2 « Measurement of Dry
15
doivent l’être au pinceau. Coating Thickness with Magnetic Gages ».
Les surfaces de contact des pièces devant e) Adhérence
être assemblées par boulonnage ne doivent pas Le feuil de peinture du système doit présenter
être peinturées sauf sur une distance de 5 mm sur une adhérence minimale de 3A lorsqu’il est soumis
le pourtour d’une des pièces à assembler afin que à l’essai « Test Method A – X Cut Tape Test » décrit
toutes les surfaces d’acier visibles de l’assemblage dans la norme ASTM D3359 « Standard Test Method
soient revêtues après assemblage. Les surfaces for Measuring Adhesion by Tape Test ».
d’acier de la semelle inférieure des poutres venant
en contact avec les soudures servant à fixer les f) Transport et manutention
appareils d’appui aux poutres ne doivent pas être L’entrepreneur doit prendre les précautions
peinturées. nécessaires pour que le revêtement ne subisse
Les boulons reliant des éléments en acier aucun bris durant le transport et la manutention.
peinturés en usine doivent être peinturés en chantier
après avoir été dégraissés; le système de peintures g) Retouches
et la couleur de la couche de finition doivent être L’entrepreneur doit prendre toutes les précau-
identiques à ceux utilisés en usine pour les pièces tions pour minimiser les surfaces de peinture à
à assembler. Cependant, une peinture au zinc et retoucher.
liant organique doit être utilisée si une peinture au Les surfaces peinturées ayant été altérées lors
zinc et liant inorganique est prévue comme première de l’exécution des travaux doivent être nettoyées de
couche. Les deux premières couches du système façon à enlever toute peinture endommagée et tout
de peintures doivent être appliquées au pinceau. autre contaminant. Après le nettoyage, la poussière

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-87

CCDG-CR_section 15_2011.indd 87 2010-12-06 14:21:06


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

et les autres saletés qui recouvrent la surface à Une couche d’accrochage de la première
retoucher doivent être enlevées. couche de peinture doit être appliquée. Cette couche
Les retouches doivent être effectuées sur d’accrochage consiste en un brouillard fait à partir de
chaque couche altérée en appliquant la peinture la peinture aux résines époxydiques utilisée pour la
prévue au système original, à l’épaisseur stipulée. première couche, diluée selon les recommandations
Toutefois, les retouches à effectuer sur une peinture du fabricant.
à base de zinc et liant inorganique doivent l’être La première couche est constituée d’une couche
en appliquant une couche à base de zinc et liant de peinture aux résines époxydiques d’une épaisseur
organique de 65 μm d’épaisseur. minimale du feuil sec de 100 μm.
Les surfaces peinturées existantes ayant été La couche de finition est constituée d’une couche
altérées lors de l’exécution de travaux de modification de peinture aux résines polyuréthanes d’une épais-
ou de réparation d’une charpente métallique doivent seur minimale du feuil sec de 50 μm.
être retouchées selon la procédure suivante : Toute surface métallisée doit être recouverte
• les surfaces doivent être préparées par pro- d’une première couche de peinture aussitôt que
jection d’abrasif sec sans silice cristalline ou possible après la métallisation des surfaces, sans
par nettoyage mécanique de façon à obtenir toutefois excéder 24 heures.
le type de soin minimal SSPC–SP 6/NACE La couche de finition doit être appliquée selon
no 3 « Commercial Blast Cleaning » ou SSPC– les prescriptions des fiches techniques du fabricant,
SP 15 « Commercial Grade Power Tool sans toutefois dépasser un délai maximal de 7 jours
Cleaning »; suivant la pose de la première couche de peinture.
• après la préparation, la poussière et les autres S’il y a présence d’humidité dans les pores du
saletés doivent être enlevées; revêtement métallisé, l’acier doit être chauffé à une
température de 120 °C de façon à enlever l’humidité
• les retouches sont effectuées en appliquant avant d’appliquer la peinture.
un système de peintures hygroréactives aux
résines polyuréthanes à un composant, devant 15.14.4.4 Mode de paiement
satisfaire aux exigences suivantes : Le peinturage des surfaces d’acier en usine ne
◆◆ une peinture aux résines polyuréthanes et fait l’objet d’aucun article au bordereau.Tous les frais
pigments d’aluminium en couche primaire; engagés par l’entrepreneur pour la réalisation de cet
ouvrage, y compris ceux relatifs au peinturage des
◆◆ une peinture aux résines polyuréthanes en boulons au chantier, dont le coût de la fourniture des
couche de finition; la couleur doit s’appa- matériaux et du matériel, du transport ainsi que de la
renter à celle de la peinture existante; mise en œuvre, sont compris dans le prix unitaire des
ouvrages qui nécessitent l’application de peinture.
15
◆◆une épaisseur minimale totale du feuil sec
de 150 μm. Le peinturage des surfaces en chantier est payé
comme suit :
Lorsque cela est stipulé dans les fiches tech-
niques, les retouches à effectuer sur une peinture • la préparation des surfaces est payée au mètre
aux résines polyuréthanes au-delà d’un délai de carré. Le prix couvre notamment la fourniture
72 heures suivant son application comme couche des matériaux ainsi que la surface additionnelle
de finition nécessitent un sablage léger des zones attribuable à la forme des rivets, des boulons,
adjacentes aux surfaces à retoucher. des rondelles et des écrous. Les frais engagés
Chaque couche doit être sèche avant d’appliquer pour la préparation de ces surfaces sont inclus
une couche subséquente. dans le prix unitaire;

15.14.4.3.3 Peinturage des surfaces d’acier • le peinturage est payé au mètre carré. Le prix
couvre notamment la fourniture des matériaux
métallisé ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute
Le peinturage des surfaces d’acier métallisé dépense incidente. La superficie calculée aux
est exécuté sur des surfaces d’acier fraîchement fins de paiement ne prend pas en compte les
métallisé. surfaces additionnelles attribuables à la forme
Les peintures aux résines époxydiques et les des rivets, des boulons, des rondelles et des
peintures aux résines polyuréthanes doivent être écrous. Les frais engagés pour le peinturage de
des constituants de l’un des systèmes de peintures ces surfaces sont inclus dans le prix unitaire.
« Zinc et résines époxydiques/résines époxydiques/
résines polyuréthanes » homologués par le Ministère.

15-88 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 88 2010-12-06 14:21:06


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

15.15 Dispositions diverses 15.15.1 Équipement d’accès motorisé


Dans le cas de travaux de réparation, l’entrepre- Dans le cas de la construction d’un pont ou d’un
neur doit, à toutes les phases des travaux, vérifier tablier neuf, l’entrepreneur doit fournir un équipement
les dimensions des éléments existants apparaissant d’accès motorisé pour permettre au surveillant de
aux plans. Il doit s’assurer que toutes les pièces qui faire l’inspection des travaux et au personnel du
doivent être fabriquées répondent aux conditions Ministère d’effectuer une inspection générale de
réelles du chantier. l’ouvrage dans le cadre du système de gestion de
Les conditions d’entreposage des matériaux structures du Ministère; ces deux activités sont
doivent être conformes aux exigences du fabricant. réalisées en même temps.
Les matériaux ne doivent pas être utilisés au-delà À la suite de la réception de l’avis de l’entrepre-
de la date limite d’utilisation spécifiée par le fabri- neur indiquant la fin des travaux, le surveillant avise
cant. La plus récente fiche technique de chaque par écrit l’entrepreneur de la date et des heures où
produit utilisé doit être transmise au surveillant par un équipement d’accès doit être mis à la disposition
l’entrepreneur au plus tard 14 jours avant l’utilisation du surveillant et du personnel du Ministère; une
du produit. La fiche technique doit inclure les mises durée d’utilisation de l’équipement de 3 heures par
en garde pour les produits comportant des risques travée doit être prévue. Le délai minimal entre la
d’utilisation et, s’il y a lieu, les exigences du Système réception de l’avis de l’entrepreneur et la date ciblée
d’information sur les matières dangereuses utilisées par le surveillant pour l’inspection de l’ouvrage est
au travail (SIMDUT). de 2 semaines.
Les travaux doivent être effectués conformément L’équipement d’accès doit avoir fait l’objet d’une
aux exigences stipulées dans les fiches techniques utilisation par le Ministère au cours de la période de
à moins d’une indication contraire aux plans et devis. 12  mois précédant la date d’inspection de l’ouvrage.
Lors de l’utilisation de produits mélangés au chantier Un registre d’entretien de l’équipement doit être
à plusieurs composants, des contenants gradués montré au surveillant à l’arrivée de l’équipement
doivent être utilisés pour le dosage. sur le site; un équipement jugé défectueux par le
Les accumulations de débris secs sur le dessus surveillant ou le personnel du Ministère doit être
d’une dalle doivent être enlevées au moyen d’une réparé ou remplacé. L’équipement d’accès doit per-
pelle ou de tout autre équipement approprié avant mettre d’atteindre toutes les surfaces des différentes
le nettoyage à l’air ou à l’eau de façon à minimiser parties du pont.
l’émission de particules dans l’air au moment du L’opérateur de l’équipement d’accès doit avoir
nettoyage. reçu la formation prévue à la norme CSA-C225
Dans le cas de surfaces de béton neuves ou « Vehicle-Mounted Aerial Devices » et avoir opéré
de surfaces de béton existantes qui ne sont pas l’équipement d’accès pour le compte du Ministère
recouvertes de nouveau béton dans le cadre d’une au cours de la période de 12 mois précédant la date
réparation et lorsque l’entrepreneur est autorisé par
le surveillant à y fixer des coffrages ou des ouvrages
d’inspection de l’ouvrage. L’opérateur doit présenter
au surveillant, à son arrivée sur le site, son certificat 15
provisoires, comme les coffrages des chasse-roues, délivré par la Commission de la santé et de la sécu-
des trottoirs ou des glissières au béton du dessus rité du travail relatif au suivi du cours de sécurité.
d’une dalle neuve, il doit employer des ancrages L’opérateur doit aviser le surveillant de la présence
mécaniques, dont les éléments demeurant dans d’un dommage relevé lors de sa ronde de sécurité.
le béton doivent être en acier inoxydable, insérés L’entrepreneur a la responsabilité de faire enle-
dans un trou dont la profondeur n’excède pas 60 % ver les obstacles qui pourraient nuire à l’inspection,
de l’épaisseur de l’élément existant. La partie des notamment les câbles électriques et téléphoniques.
ancrages laissée dans le béton doit être située à À la suite de la première inspection des travaux,
une profondeur permettant de la recouvrir de 60 mm si le surveillant juge que certains travaux ne sont pas
de mortier à l’exception des ancrages utilisés sur le acceptables et qu’une nouvelle inspection nécessite
dessus d’une dalle qui peuvent être sciés au niveau un équipement d’accès, l’entrepreneur doit fournir
du dessus du béton. Le remplissage des trous laissés à nouveau cet équipement à ses frais, selon les
par l’enlèvement des ancrages mécaniques doit être mêmes conditions, pour permettre au surveillant
réalisé au moyen d’un mortier cimentaire en sac de faire cette inspection une fois les corrections
dont la couleur est la même que celle du béton; cette apportées par l’entrepreneur.
couleur doit être approuvée par le surveillant. Le béton
des surfaces à corriger doit avoir une température 15.15.1.1 Mode de paiement
minimale de 5 °C avant de poser le mortier. L’équipement d’accès est payé à prix global.
Aucune soudure permanente ou temporaire Le prix couvre l’équipement d’accès, l’opérateur,
n’est permise sur une pièce métallique de l’ouvrage si la signalisation, et il inclut toute dépense incidente.
cette soudure n’est pas indiquée aux plans et devis.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-89

CCDG-CR_section 15_2011.indd 89 2010-12-06 14:21:06


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Tableau 15–1
Systèmes de peintures à base de zinc – Essais physiques et chimiques
Systèmes de peintures

Zinc et
Zinc et liant Zinc et résines Résines Résines
résines
inorganique époxydiques époxydiques polyuréthanes
polyuréthanes

Essais physiques
Durée de séchage :
- sec pour recouvrir X
- sec à coeur X X X X
Masse volumique
X X X X
(kg/l)
Consistance (K.U.) X X X X
Opacité X
Finesse de broyage
X
(H.U.)
Particules grossières
du constituant à
pigment, refusées
X X
sur tamis de 45 mm
(No 325)
(% en masse)
Essais chimiques
Teneur en zinc
métallique du
X X X
constituant pigment
(% en masse)
Teneur en pigment
X X X
(% en masse)
Teneur en silice d’une
15 solution silicatée
(% en masse)
X

Teneur en matière
volatile (3 h à 105 °C
X X X X X
± 2 °C)
(% en masse)
Teneur totale en zinc
X
(% en masse)
Teneur en matière
non volatile (3 h à
X X
105 °C ± 2 °C)
(% en masse)
Différence de
couleur (avec la X
couleur spécifiée)
Teneur en liant solide
X X
(24 h) (% en masse)

15-90 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 15_2011.indd 90 2010-12-06 14:21:06


Date
2010 12 15

15 |  Ouvrages d’art

Tableau 15–2
Systèmes de peintures organiques – Essais physiques et chimiques

Systèmes de peintures
Résines
Résines
époxy- Résines
époxydi- Résines
diques et polyuréthanes
Résines ques et Résines polyuréthanes
pigments et pigments
époxydiques pigments polyuréthanes et pigments
d’oxyde d’oxyde de fer
d’alumi- d’aluminium
de fer lamellaire
nium
lamellaire
Essais physiques
Durée de
séchage :
- sec pour
recouvrir X X X X X X
- sec à coeur X X X X X X
Masse volumique
X X X X X X
(kg/l)
Consistance (K.U.) X X X X X X
Opacité X
Finesse de
X
broyage (H.U.)
Essais chimiques
Teneur en matière
volatile (3 h à
X X X X X X
105 °C ± 2 °C)
(% en masse)
Teneur en matière
non volatile (3 h à
X X X X X X
105 °C ± 2 °C)
(% en masse)
Différence de
couleur (avec la X 15
couleur spécifiée)

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 15-91

CCDG-CR_section 15_2011.indd 91 2010-12-06 14:21:06


CCDG-CR_section 15_2011.indd 92 2010-12-06 14:21:06
Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

16.1 Conformité des ouvrages Society of Mechanical Engineers « Unified Inch Screw
La signalisation et l’éclairage doivent être (B1.1) » et être de classe 1A ou 1B, selon le cas.
conformes au chapitre 6 « Structures de signalisation, b) Gaine d’insertion
d’éclairage et de signaux lumineux » du Tome III –
Ouvrages d’art ainsi qu’au Tome V – Signalisation La gaine d’insertion doit être conforme aux
routière de la collection des normes du ministère exigences stipulées pour le dispositif de rupture
des Transports. qui la requiert.
c) Fiche
16.2 Conditions préalables La fiche doit être conforme aux exigences sti-
Pour chacun des ouvrages, l’entrepreneur doit pulées pour le dispositif de rupture qui la requiert.
respecter la localisation et les élévations indiquées
aux plans et devis. Cependant, lorsque la localisa- 16.3.1.2 Assurance de la qualité
tion et les élévations des ouvrages sont indiquées Les matériaux requis pour la construction
approximativement sur les plans, l’entrepreneur d’un massif de fondation ou d’un massif d’ancrage
doit faire approuver par le surveillant la localisation doivent répondre aux exigences d’assurance de
et les élévations des ouvrages, avant l’exécution la qualité concernant les ouvrages en béton pour
des travaux. ouvrages d’art. Ces matériaux comprennent le béton,
Lorsque les travaux s’appliquent à un ouvrage l’armature, les matériaux de cure, l’imperméabilisant
existant, l’entrepreneur doit vérifier les dimensions à béton, les mortiers cimentaires en sacs et les
et l’état de cet ouvrage avant de commencer. Il doit produits d’ancrage utilisés pour l’ancrage des tiges
aviser le surveillant de tout écart ou problème décelé métalliques. Les exigences concernant les éléments
et attendre ses instructions. en béton préfabriqué pour ouvrages d’art, ponceaux
et égouts pluviaux s’appliquent aussi au massif de
16.3 Éléments de fondation fondation préfabriqué.

16.3.1 Massif de fondation ou 16.3.1.3 Mise en œuvre


massif d’ancrage L’excavation et le remblayage sont exécutés
selon les exigences concernant l’excavation et la
La construction du massif de fondation ou du
préparation de la fondation pour ouvrages d’art.
massif d’ancrage doit être exécutée selon les plans et
devis et selon les exigences concernant les ouvrages L’entrepreneur doit mettre en place un coussin
en béton pour ouvrages d’art. de support conforme aux exigences concernant la
fondation des ouvrages d’art.
16.3.1.1 Matériaux L’entrepreneur doit réaliser l’assise du massif
16.3.1.1.1 Béton de fondation avec la précision requise pour assurer
la fermeture des joints entre tous les éléments de
Le béton doit être conforme à la norme 3101 la structure à construire.
du Ministère.
Le béton du massif de fondation doit être de
Les éléments d’ancrage de la structure doivent
être placés dans les coffrages à l’aide d’un gabarit 16
type V. Le béton du massif d’ancrage doit être du avant que le béton soit mis en place. L’entrepreneur
même type que celui des éléments en béton armé doit s’assurer de la position des axes des supports
de l’ouvrage d’art dans lequel il est intégré. Le béton verticaux à ancrer au massif de fondation ou au
pour coussin de support doit être de type XII. massif d’ancrage. Les gabarits utilisés pour l’installa-
16.3.1.1.2 Acier d’armature tion des éléments d’ancrage doivent comporter des
repères d’alignement pour assurer le parallélisme et
Les armatures et les jonctions mécaniques des la verticalité des poteaux, fûts et supports triangulés.
barres doivent être conformes à la norme 5101 du Dans le cas des portiques, les supports verticaux
Ministère. doivent être alignés et l’axe du support horizontal
La nuance des barres crénelées doit être de doit être perpendiculaire à l’axe de chacune des
400W. supports verticaux.
16.3.1.1.3 Éléments d’ancrage Le nivellement du dessus d’un massif de fon-
dation et la projection hors massif des éléments
a) Tige d’ancrage, écrou et rondelle en acier d’ancrage doivent respecter les critères de projection
La tige d’ancrage, l’écrou et la rondelle en acier hors sol du résidu d’un support cédant sous l’impact.
doivent être conformes à la norme 6201 du Ministère. L’entrepreneur doit s’assurer du nivellement
Lorsqu’un dispositif de rupture requiert l’utilisation d’un massif de fondation ou d’un massif d’ancrage
d’une tige d’ancrage spéciale, celle-ci doit répondre de façon que l’assise d’une poutre triangulée ou
aux exigences concernant ce dispositif. d’une poutre caisson soit au même niveau pour les
De plus, le filetage des tiges d’ancrage et des portiques de signalisation aérienne à simple portée.
écrous doit être conforme à la norme de l’American Pour les poutres à double portée ou comptant un

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 16-1

CCDG-CR_section 16_2011.indd 1 2010-12-06 14:21:37


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

ou deux porte-à-faux, l’entrepreneur doit prendre 16.3.3 Traitement de surface


en compte les cambrures de la poutre, l’appui sur le autour d’un massif de
support central pouvant se situer à un niveau différent
fondation
des appuis sur les supports de rive.
16.3.3.1 Conformité de l’ouvrage
16.3.1.4 Mode de paiement
Le traitement de surface autour du massif de
Le massif de fondation est payé à l’unité. Le
fondation doit être conforme à la norme 4301 du
prix couvre notamment l’excavation de deuxième
Ministère.
classe, le coussin de support, la fourniture du béton,
de l’acier d’armature, des éléments d’ancrage, des 16.3.3.2 Mise en œuvre
conduits et accessoires, la mise en œuvre ainsi que
le remblayage au niveau final du sol environnant, y L’épandage et le compactage d’un granulat
compris la fourniture des matériaux de remblai pro- TS2 sont réalisés sur une épaisseur de 150 mm.
venant de l’extérieur de l’emprise, et il inclut toute Une émulsion de bitume compatible avec le granu-
dépense incidente. lat est épandue au taux de 1,40 l/m². Le granulat
TS4 est épandu en surface au taux de 15 kg/m² et
En présence de massifs dans le terre-plein et légèrement densifié.
sur les bords de route existants, l’entrepreneur doit
également prévoir la réfection des bordures, du 16.3.3.3 Mode de paiement
pavage, du pavé de béton, de la glissière de sécurité, Le traitement de surface autour du massif de
du béton et des musoirs touchés par les travaux et fondation, lorsque exécuté, est payé au mètre carré
en inclure le coût dans le prix unitaire. selon les dimensions théoriques (incluant la surface
L’excavation de première classe fait l’objet d’un occupée par le massif de fondation) indiquées aux
article particulier au bordereau. plans et devis. Le prix couvre notamment la fourniture
Le massif d’ancrage ne fait l’objet d’aucun des matériaux ainsi que la mise en œuvre, et il inclut
article au bordereau. Tous les frais engagés par toute dépense incidente.
l’entrepreneur, y compris ceux relatifs aux tiges
d’ancrage, pour la réalisation de cet ouvrage sont 16.4 Structure de signalisation ou
inclus dans le prix du béton de l’ouvrage dans lequel d’éclairage
le massif est intégré.
16.4.1 Portée des travaux
16.3.2 Tumulus Les articles suivants décrivent les exigences
16.3.2.1 Mise en œuvre générales relatives aux matériaux et méthodes
utilisés dans la construction et la réparation des
Lorsqu’un tumulus est requis, il doit être réalisé structures.
selon les exigences de terrassement concernant
le remblai. La structure comprend l’ensemble des ouvrages
en acier, en aluminium ou en bois, les éléments
L’engazonnement sur les talus d’un tumulus d’ancrage, les dispositifs de rupture, la plaque
16 est exécuté au moyen de plaques (P-1), selon les
exigences d’aménagement paysager concernant
d’identification et tous les accessoires.
l’engazonnement. 16.4.2 Conformité de l’ouvrage
16.3.2.2 Mode de paiement La structure doit répondre aux exigences du
Tome III – Ouvrages d’art, chapitre 6 « Structures de
La construction du tumulus autour du massif signalisation, d’éclairage et de signaux lumineux »
de fondation est payée au mètre cube (incluant le de la collection Normes – Ouvrages routiers du
volume du massif) en tenant compte de son élé- ministère des Transports.
vation moyenne au-dessus du niveau final du sol
environnant. Le prix couvre notamment la fourniture La conception et l’installation des structures
du matériau de remblai, le transport, la mise en doivent être conformes aux exigences concernant
œuvre ainsi que le compactage, et il inclut toute les ouvrages en acier et en aluminium ou concernant
dépense incidente. les ouvrages en bois, selon le cas, de la section
« Ouvrages d’art ».
L’engazonnement est mesuré et payé au mètre
carré. Le prix couvre notamment les ouvrages et En plus de satisfaire à la norme CAN/CSA–S6
matériaux spécifiés pour l’engazonnement au moyen « Code canadien sur le calcul des ponts routiers »,
de plaques de gazon, et il inclut toute dépense la conception et le dimensionnement des structures
incidente. doivent tenir compte des stipulations des avis tech-
niques notifiés par le Ministère pour les supports
cédant sous l’impact qui sont homologués.

16-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 16_2011.indd 2 2010-12-06 14:21:37


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

16.4.3 Matériaux toutes les structures, sauf pour signaler les massifs
de tirage où elle est de couleur rouge. La cuisson
16.4.3.1 Acier de l’émail s’effectue à 232 °C.
L’acier doit être conforme aux exigences concer-
nant l’acier de construction relatif aux ouvrages en 16.4.3.6 Fûts, potences et couronnes
acier et en aluminium de la section « Ouvrages d’art ». mobiles
La protection contre la corrosion des ouvrages L’entrepreneur doit fournir des fûts, des potences
en acier doit être faite selon les exigences relatives et des couronnes mobiles fabriqués d’un même maté-
à la galvanisation de la section « Ouvrages d’art ». riau et provenant du même fabricant. Les matériaux
Les structures doivent avoir une couleur doivent être compatibles entre eux, tant au point de
uniforme sur toute leur longueur. À défaut de se vue de la résistance structurale et mécanique que
conformer à cette exigence, ces éléments doivent du mode de fixation au fût.
être recouverts d’une nouvelle couche de protection
conforme aux exigences. 16.4.4 Assurance de la qualité
L’acier, l’aluminium et le bois requis pour la
16.4.3.2 Aluminium construction d’une charpente doivent être conformes
À l’exception des structures de signalisation aux exigences d’assurance de la qualité concernant
aérienne à section caisson en aluminium, les structu- l’acier de construction, l’aluminium et le bois rela-
res en aluminium doivent être composées de pièces tifs aux ouvrages en acier et en aluminium ou aux
sans soudures longitudinales. ouvrages en bois de la section « Ouvrages d’art ».
Lorsqu’une pièce est munie d’un manchon de 16.4.4.1 Homologation des supports
renfort, la fabrication doit être telle que le manchon
et la pièce renforcée soient bien solidaires. cédant sous l’impact
Le fini des surfaces doit être uniforme et d’un L’entrepreneur doit utiliser un support cédant
poli brillant de type « 80 grip ». Les arêtes aiguës sous l’impact homologué s’il s’agit d’un support d’un
doivent être arrondies et les surfaces enduites de des types suivants :
cire de silicone. • poteau monolithique planté directement dans
Les structures en aluminium doivent être débar- le sol (structures L6X-1);
rassées de toute poussière ou graisse.
• poteau assemblé à une fiche par emboîtement
16.4.3.3 Bois (structures L6X-2);
Le bois doit être conforme aux exigences de la • poteau assemblé à une fiche à l’aide d’un man-
norme 11101 du Ministère. chon (structures L6X-3);
Lorsque cela est stipulé aux plans et devis • poteau assemblé à une fiche à l’aide d’une
des structures de signalisation latérale, le bois doit base à plan de glissement (structures L6X-4);
recevoir un traitement de préservation. Toutes les
• caisson de sécurité;
pièces de bois entrant dans la construction d’un
même ouvrage doivent recevoir le même type de
• caisson de service électrique;
16
traitement.
Le bois des poteaux ronds supportant les fils • système de coupleurs fragilisés pour structures
d’alimentation électrique ou devant supporter des de supersignalisation latérale (structures L2X);
équipements de signalisation lumineuse ou d’éclai- • système de coupleurs fragilisés pour structures
rage doit répondre aux exigences stipulées pour d’éclairage.
les poteaux ronds destinés aux lignes de transport
d’énergie électrique. Pour les supports cédant sous l’impact homolo-
gués, l’entrepreneur doit satisfaire aux exigences de
16.4.3.4 Dispositif de rupture la présente section ainsi qu’aux exigences stipulées
Le dispositif de rupture inclut la base cédant dans les avis techniques notifiés par le Ministère.
sous l’impact, et, selon le type de structure, le joint 16.4.4.2 Attestation de conformité des
à articulation et l’attache friable.
supports cédant sous l’impact
16.4.3.5 Plaque d’identification Pour chaque livraison de supports cédant sous
La plaque d’identification est fabriquée en alliage l’impact, l’entrepreneur doit fournir au Ministère une
d’aluminium 3003-H14 de 0,8 mm d’épaisseur. attestation de conformité contenant les informations
Elle est traitée au chromate et reçoit ensuite une suivantes :
application d’émail thermodurcissant DURACRON, • le nom du fournisseur;
série  630, de couleur noire, avec lustre de 15 % pour
• le nom du fabricant;

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 16-3

CCDG-CR_section 16_2011.indd 3 2010-12-06 14:21:37


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

• la date de fabrication; démolition des ouvrages existants pour les ouvrages


d’art, ponceaux et égouts pluviaux, en plus des
• le lieu de production; stipulations suivantes :
• l’identification des éléments homologués utilisés • les structures doivent être démontées en
dans les structures à construire; cisaillant les boulons, sans utiliser un chalumeau
• une attestation de conformité aux normes ou une scie. Les structures doivent alors être
ministérielles; remises au Ministère;
• l’identification du marquage; • l’entrepreneur doit effectuer le régalage du
terrain avec de la terre arable et procéder à un
• une attestation de la composition des matériaux ensemencement mécanique (M-1), selon les exi-
servant à la fabrication des pièces; gences d’aménagement paysager concernant
• les caractéristiques des pièces (les dimensions l’ensemencement mécanique ou hydraulique.
nominales, la nuance d’acier, l’alliage d’alumi- 16.4.6 Mode de paiement
nium, le numéro de coulée, les résultats des
analyses et essais); La structure est payée à l’unité. Le prix cou-
vre notamment la fourniture des matériaux et des
• le numéro du lot de production. accessoires ainsi que la mise en œuvre, et il inclut
toute dépense incidente.
16.4.5 Mise en œuvre
L’enlèvement et la démolition ou le démantè-
La structure doit être montée selon les exigences lement d’un ouvrage sont payés à prix global ou à
concernant les ouvrages en acier et en aluminium l’unité. Le prix couvre notamment le démontage des
ou les ouvrages en bois de la section « Ouvrages structures, l’excavation, la démolition des massifs, le
d’art », et conformément aux plans et devis, aux remplissage des excavations, le régalage du terrain
plans d’atelier et aux recommandations du fabricant. avec de la terre arable, l’ensemencement ainsi que
Les modules ou segments de la structure doi- la mise au rebut des matériaux, et il inclut toute
vent être manipulés et placés à l’aide d’une grue, dépense incidente.
d’élingues et d’anneaux de levage. Le fabricant de la
structure doit indiquer les points de levage permis. La 16.5 Panneaux de signalisation
manutention, le stockage et le transport de tous les Les panneaux de signalisation sont faits de
éléments doivent être effectués de façon à éliminer profilés ou de tôle en aluminium. Les signaux lumi-
les risques d’endommagement. À moins d’indication neux intégrés dans un panneau de signalisation
contraire, les poteaux, les fûts et les supports ver- doivent être conformes aux exigences concernant
ticaux triangulés doivent être placés à la verticale. la signalisation verticale lumineuse.
L’entrepreneur doit obtenir l’autorisation du sur-
veillant avant de modifier ou de couper la structure 16.5.1 Matériaux
sur le chantier.
16.5.1.1 Pellicule rétroréfléchissante
16 L’usage d’un outil électrique ou à percussion
est interdit pour le serrage des boulons. Pour La pellicule rétroréfléchissante destinée à
le serrage des boulons requérant un couple de recouvrir les tôles d’aluminium doit être conforme à
serrage spécifique, l’entrepreneur doit utiliser une la norme 14101 du Ministère et de type XI.
clé dynamométrique calibrée adéquatement.
16.5.2 Mise en œuvre
La plaque d’identification est fixée au moyen
de rivets ou de vis à métal en acier inoxydable. 16.5.2.1 Livraison et assemblage des
L’identification se fait sur chaque support vertical et panneaux
sur chaque segment d’une poutre triangulée, d’une
poutre caisson, d’une potence ou autre support Les panneaux fabriqués à partir de profilés
horizontal de la structure. d’aluminium et dont la hauteur n’excède pas 3050  mm
sont assemblés d’avance avec des raidisseurs en
Le dispositif antivibration doit être installé en « T » boulonnés au dos de ces derniers à l’usine du
permanence. Ministère.
Les structures fichées dans le sol doivent être Les panneaux dont la hauteur excède 3050  mm
installées en respectant les avis techniques notifiés sont fabriqués en deux sections et plus. L’entrepreneur
par le Ministère pour les structures L6X. doit donc les assembler au chantier et remplacer les
raidisseurs en « T » temporairement boulonnés à
16.4.5.1 Ouvrage existant l’usine par des raidisseurs pleine longueur fournis
L’enlèvement et la démolition d’ouvrages exis- en quantité suffisante pour chacun des panneaux,
tants doivent satisfaire aux exigences concernant la avec les boulons nécessaires.

16-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 16_2011.indd 4 2010-12-06 14:21:37


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

L’assemblage des panneaux de plus de Lorsqu’un panneau doit être installé directement
3050 mm de hauteur est inclus dans l’installation sur une structure en aluminium au moyen de sangles
des panneaux. métalliques en acier inoxydable ou en aluminium,
À la suite de l’assemblage des sections de l’entrepreneur doit utiliser un système d’attaches
panneaux, tous les raidisseurs en « T » temporaires qui n’entraîne pas la corrosion du métal. Une bande
doivent être retournés par l’entrepreneur au centre de protection en néoprène doit être placée entre la
de services du Ministère. structure et la sangle métallique, de façon à éviter
tout contact direct; la bande de néoprène doit être
16.5.2.2 Plan de montage et installation interrompue en 3 endroits sur 25 mm de longueur,
des panneaux de signalisation de façon à faciliter l’égouttement de l’eau.
L’installation des panneaux de signalisa- 16.5.3 Mode de paiement
tion doit être exécutée selon les exigences du
Les panneaux de signalisation sont payés à
Tome V – Signalisation routière de la collection
l’unité. Le prix couvre notamment la fourniture des
Normes – Ouvrages routiers du ministère des
matériaux, la fabrication, le transport ainsi que la
Transports.
mise en œuvre et il inclut toute dépense incidente.
L’entrepreneur doit prendre les dispositions
nécessaires pendant le transport, la manutention, 16.6 Systèmes de signaux lumineux
l’entreposage et l’installation des panneaux de signa-
lisation pour éviter d’altérer la pellicule et toute autre 16.6.1 Portée des travaux
composante du panneau de signalisation. Les systèmes de signaux lumineux comprennent
L’entrepreneur doit remettre au surveillant un les feux de circulation et les feux clignotants.
plan de montage du panneau de signalisation au Le système de feux de circulation comprend
moins 3 jours avant de procéder au montage. Le les feux de circulation, l’alimentation, la distribution,
montage est considéré comme un ouvrage provisoire. le contrôle, les câbles électriques, les conduits de
Le plan de montage doit décrire la méthode PVC, les massifs et les boîtes de tirage ou jonction,
préconisée pour l’installation du panneau de et les massifs de fondation.
signalisation. Pour des ouvrages existants, le plan Le système de feux clignotant comprend les feux
de montage doit aussi inclure le démontage d’un clignotants, l’alimentation, la distribution, le contrôle,
panneau existant. les câbles électriques, les conduits de PVC et les
Le plan de montage doit prévoir une méthode massifs de fondation.
sécuritaire de préhension à utiliser pour attacher le Le feu de circulation comprend l’unité de feux
panneau de signalisation lors de sa manutention, lors de circulation et la structure.
du levage et jusqu’à l’installation sur la structure et
inclure une description des opérations aux différentes Le feu clignotant comprend l’unité de feux cli-
étapes de la fixation des attaches du panneau de gnotants et la structure.
signalisation. L’unité de feux de circulation comprend les têtes
La méthode de levage doit respecter les exi-
gences du Gréage et levage : Guide de sécurité.
de feux de circulation, les unités optiques, les câbles
électriques, le bouton d’appel de feux pour piétons 16
Lors du levage, il est interdit de fixer l’appareil de et cyclistes, et les accessoires.
levage aux boulons insérés dans les rainures du L’unité de feux clignotants comprend les têtes
haut du panneau. de feux clignotants, les unités optiques, les câbles
Le plan de montage doit être signé et scellé électriques et les accessoires.
par un ingénieur membre de l’Ordre des ingénieurs
du Québec. 16.6.2 Matériaux
L’entrepreneur doit informer les travailleurs de Les matériaux électriques doivent être confor-
l’existence du plan de montage et de la méthode mes aux normes du chapitre 8 du Tome VII –
de levage. Matériaux de la collection Normes – Ouvrages
routiers du ministère des Transports.
16.5.2.3 Attaches d’un panneau de
16.6.3 Assurance de la qualité
signalisation
Les attaches qui retiennent le panneau à la 16.6.3.1 Attestation de conformité
structure doivent être telles qu’elles sont indiquées Pour chaque livraison de matériaux électri-
aux plans. Elles sont fournies et installées par ques, l’entrepreneur doit fournir au surveillant une
l’entrepreneur. attestation de conformité contenant les informations
Dans le cas des structures en aluminium, les suivantes pour chaque lot de production :
attaches qui retiennent le panneau doivent être en • le nom du fabricant;
aluminium ou en acier inoxydable.
• la date et le lieu de fabrication;

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 16-5

CCDG-CR_section 16_2011.indd 5 2010-12-06 14:21:37


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

• le titre de la norme de référence applicable aux 16.6.4.1.5 Détecteur lumineux pour piétons
matériaux fournis; et circuits de contrôle
• le numéro de lot de production ou de série des L’information requise comprend les caractéristi-
appareils livrés. ques et la fiche technique des détecteurs lumineux
Un lot de production est constitué de l’ensemble pour piétons et des circuits de contrôle.
des matériaux présentant les mêmes caractéristi- 16.6.4.1.6 Accessoires
ques physiques et fonctionnelles, fabriqués dans les
mêmes conditions, par le même fabricant au cours L’information requise comprend les caractéris-
d’une même période. tiques physiques et la fiche technique des boîtes
de jonction et de tirage, de la tige de mise à la terre
L’identification du lot de production doit être (MALT), de sa bride d’attache et des autres pièces
facilement repérable sur le bon de livraison et sur composantes.
les pièces.
16.6.4.2 Implantation
16.6.3.2 Contrôle de réception
Avant d’entreprendre le façonnage, l’entrepre-
Lorsqu’un contrôle de réception est fait par neur doit vérifier les dimensions et l’état de l’ouvrage
le surveillant, le prélèvement des échantillons et existant, qu’il s’agisse d’un massif de fondation ou
les essais sont effectués selon les exigences des d’une structure. Il doit aviser le surveillant de tout
normes du chapitre 8 du Tome VII – Matériaux de écart ou problème décelé et attendre les instructions
la collection Normes – Ouvrages routiers du minis- de ce dernier.
tère des Transports.
Avant leur installation, l’entrepreneur doit
16.6.4 Mise en œuvre s’assurer que la visibilité des lanternes sera à son
maximum et les ajuster en conséquence, de même
16.6.4.1 Documents requis que les potences, le tout selon les recommandations
L’entrepreneur doit remettre au Ministère les des fabricants et les instructions du surveillant.
plans d’atelier, les caractéristiques et les fiches Immédiatement après l’installation d’une tête
techniques des pièces, des accessoires et des maté- de feux de circulation, l’entrepreneur doit masquer
riaux qu’il veut utiliser. Chacun de ces documents ou tourner la tête de feux pour bien indiquer aux
doit porter l’identification de la pièce et celle du usagers de la route que le système n’est pas en état
fabricant. Tous ces documents doivent être transmis de fonctionnement. L’enlèvement du masque ou le
au Ministère en un seul envoi et comprendre l’infor- redressement de la tête doit être réalisé seulement
mation décrite ci-après. lors de la mise en service du système.
16.6.4.1.1 Tête de feu de circulation 16.6.5 Mode de paiement
L’information requise comprend les caractéris- Le feu de circulation et le feu clignotant sont
tiques physiques et la fiche technique des têtes de payés à l’unité. Le prix couvre notamment la fourni-
feux de circulation et des unités optiques. ture des matériaux ainsi que la mise en œuvre et il
16 16.6.4.1.2 Câble électrique
inclut toute dépense incidente.

L’information requise comprend les caractéristi- 16.7 Système d’éclairage


ques physiques et la fiche technique des câbles élec-
triques et des matériaux composant les épissures. 16.7.1 Portée des travaux
16.6.4.1.3 Conduit électrique Le système d’éclairage comprend les lam-
padaires, l’alimentation, la distribution, les câbles
L’information requise comprend les caractéris- électriques, les conduits, les massifs et les boîtes
tiques physiques et la fiche technique des conduits de tirage ou jonction, et les massifs de fondation.
électriques.
Le lampadaire comprend l’unité d’éclairage et
16.6.4.1.4 Coffret la structure.
L’information requise comprend les caractéris- L’unité d’éclairage comprend les luminaires, les
tiques physiques et la fiche technique de tous les lampes, le porte-fusibles, les fusibles, les câbles
composants des coffrets de branchement, de feux électriques et les accessoires.
de circulation, de relève, ainsi que du coffret de Pour un lampadaire haut-mât, l’unité d’éclairage
télésurveillance et de contrôle. Ces coffrets doivent inclut aussi la couronne mobile et le mécanisme
être identifiés par une plaque d’identification. de levage.
Pour un luminaire pour montage en surface (sur
un mur ou au plafond), le luminaire inclut aussi tous
les éléments de support et d’ancrage.

16-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 16_2011.indd 6 2010-12-06 14:21:37


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

16.7.2 Matériaux 16.7.4.1.1 Luminaire


Les matériaux électriques doivent être conformes L’information requise comprend les caractéristi-
aux normes du chapitre 8 du Tome VII – Matériaux ques physiques et la fiche technique des luminaires
de la collection Normes – Ouvrages routiers du et des lampes ainsi que l’ajustement de la douille.
ministère des Transports.
16.7.4.1.2 Câble électrique
16.7.3 Assurance de la qualité L’information requise comprend les caractéristi-
ques physiques et la fiche technique des conducteurs,
16.7.3.1 Attestation de conformité des câbles électriques et des matériaux composant
Pour chaque livraison de matériaux électriques, les épissures.
l’entrepreneur doit fournir au Ministère une attestation
de conformité contenant les informations suivantes 16.7.4.1.3 Conduit électrique
pour chaque lot de production : L’information requise comprend les caractéris-
tiques physiques et la fiche technique des conduits
• le nom du fabricant;
électriques, des joints de dilatation et des joints de
• la date et le lieu de fabrication; dilatation et de flexion.
• le titre de la norme de référence applicable aux 16.7.4.1.4 Coffret
matériaux fournis; L’information requise comprend les caracté-
• le numéro du lot de production ou de série des ristiques physiques et la fiche technique de toutes
appareils livrés. les composantes du coffret de branchement et du
coffret de distribution.
Un lot de production est constitué de l’ensemble
des matériaux présentant les mêmes caractéristi- Les coffrets de branchement et de distribution
ques physiques et fonctionnelles, fabriqués dans les doivent être identifiés par une plaque.
mêmes conditions, par le même fabricant au cours 16.7.4.1.5 Accessoires
d’une même période.
L’information requise comprend les caractéris-
L’identification du lot de production doit être tiques physiques et la fiche technique des fusibles,
facilement repérable sur le bon de livraison et sur des porte-fusibles, des boîtes de jonction et de
les pièces. tirage, de la tige de mise à la terre (MALT), de sa
16.7.3.2 Homologation bride d’attache et des autres pièces composantes.
L’entrepreneur doit utiliser un luminaire homolo- 16.7.4.2 Implantation
gué s’il s’agit d’un luminaire du type suivant : Avant d’entreprendre le façonnage, l’entrepre-
• luminaire profilé; neur doit vérifier les dimensions et l’état de l’ouvrage
existant, qu’il s’agisse d’un massif de fondation ou
• luminaire rond; d’une structure. Il doit aviser le surveillant de tout
• luminaire pour montage en surface. écart ou problème décelé et attendre les instructions
de ce dernier. 16
16.7.3.3 Contrôle de réception
16.7.5 Mode de paiement
Lorsqu’un contrôle de réception est fait par
le surveillant, le prélèvement des échantillons et Le lampadaire est payé à l’unité. Le prix couvre
les essais sont effectués selon les exigences des notamment la fourniture des matériaux ainsi que la
normes du chapitre 8 du Tome VII – Matériaux de la mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
collection Normes  –  Ouvrages routiers du ministère
des Transports. 16.8 Électricité

16.7.4 Mise en œuvre 16.8.1 Portée des travaux


L’électricité englobe les éléments servant à
16.7.4.1 Documents requis fournir l’énergie électrique aux équipements de
L’entrepreneur doit remettre au Ministère les signalisation lumineuse ou d’éclairage.
plans d’atelier, les caractéristiques et les fiches Ces éléments comprennent l’excavation et le
techniques des pièces, des accessoires et des maté- remblayage des tranchées, les gaines, le conduit
riaux qu’il veut utiliser. Chacun de ces documents électrique, le tirage et la jonction, le câble électrique,
doit porter l’identification de la pièce et celle du le contrôle et l’alimentation distribution.
fabricant. Tous ces documents doivent être transmis
au Ministère en un seul envoi et comprendre l’infor-
mation décrite ci-après.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 16-7

CCDG-CR_section 16_2011.indd 7 2010-12-06 14:21:38


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

16.8.2 Excavation et remblayage de Le remblayage au-dessus de la ligne d’enrobe-


tranchées ment se fait par couches distinctes, d’une épaisseur
maximale de 300 mm avec un matériau de même
16.8.2.1 Excavation de première classe et nature, calibre et compacité que celui de chacune
remblayage des couches adjacentes.
Cette catégorie comprend les tranchées ou L’entrepreneur doit installer un ruban indicateur
sections de tranchées dont la totalité ou une partie sur toute la longueur des tranchées et à la profondeur
de la profondeur du sol excavé est constituée d’un indiquée sur les plans, conformément à la norme
matériau d’excavation de première classe. CSA C22.10 « Code de l’électricité du Québec  –  Code
canadien de l’électricité ».
16.8.2.1.1 Mise en œuvre
16.8.2.2.2 Mode de paiement
Les excavations sont exécutées selon les exi-
gences concernant l’excavation et la préparation L’ouvrage d’excavation de deuxième classe
de la fondation pour ouvrages d’art, ponceaux et et de remblayage de tranchées est payé au mètre.
égouts pluviaux. La longueur est mesurée de centre en centre des
massifs. Le prix couvre notamment l’excavation,
La profondeur de la tranchée est de 300 mm l’assèchement, la fourniture, la mise en place du
en contrebas du niveau du roc, à moins que la pro- coussin du support, le remblayage du reste de la
fondeur totale de la tranchée n’atteigne 1,5 m avant tranchée, la fourniture et l’installation du ruban
de satisfaire cette exigence. indicateur, la pose de terre, l’ensemencement, le
Le coussin de support, l’enrobement des nettoyage ainsi que le régalage final du terrain, et il
conduits et le remblayage de la tranchée jusqu’au inclut toute dépense incidente.
niveau du roc adjacent sont faits avec un béton
de type XII selon la norme 3101 du Ministère. Le 16.8.2.3 Coupe et réfection du revêtement
remblayage au-dessus du niveau supérieur du
roc se fait par couches distinctes, d’une épaisseur 16.8.2.3.1 Mise en œuvre
maximale de 300 mm avec un matériau de même Lorsque la tranchée traverse un revêtement,
nature, calibre et compacité que celui de chacune l’entrepreneur doit délimiter, avant l’excavation, la
des couches adjacentes. coupe du revêtement au moyen d’un trait de scie.
Le revêtement doit être refait tel que le revêtement
16.8.2.1.2 Mode de paiement déjà en place.
L’ouvrage d’excavation de première classe et
de remblayage de tranchées est payé au mètre. 16.8.2.3.2 Mode de paiement
La longueur est mesurée de centre en centre des L’ouvrage de coupe et réfection du revêtement
massifs. Le prix couvre notamment l’assèchement, la est payé au mètre carré. Le prix couvre notamment
fourniture et la mise en place du béton, le remblayage la coupe du revêtement, la fourniture ainsi que la
du reste de la tranchée, la fourniture et l’installation mise en œuvre du nouveau revêtement, et il inclut
du ruban indicateur, la pose de terre végétale, toute dépense incidente.
16 l’ensemencement, le nettoyage ainsi que le régalage
final du terrain et il inclut toute dépense incidente. 16.8.3 Gaines
Les gaines sous la chaussée sont installées
16.8.2.2 Excavation de deuxième classe et soit par excavation, soit par forage ou par poussée.
remblayage
Cette catégorie comprend les tranchées ou sec-
16.8.3.1 Matériaux
tions de tranchées dont la totalité de la profondeur du Le tuyau pour l’installation de gaines par forage
sol excavé est constituée d’un matériau d’excavation ou poussée doit être conforme à la norme ASTM
de deuxième classe. A53/A53 M « Standard Specification for Pipe, Steel,
Black and Hot-Dipped, Zinc-Coated, Welded and
16.8.2.2.1 Mise en œuvre Seamless ».
Les excavations sont exécutées selon les exi-
gences concernant l’excavation et la préparation 16.8.3.2 Mise en œuvre
de la fondation pour ouvrages d’art, ponceaux et L’installation de gaines par excavation et rem-
égouts pluviaux. blayage doit être effectuée selon les exigences
Le coussin de support et l’enrobement des concernant le tuyau en tôle pour les ouvrages d’art,
conduits jusqu’à 150 mm au-dessus de leur ligne ponceaux et égouts pluviaux.
supérieure sont faits avec un matériau granulaire
conforme à la norme NQ 2560–114 « Travaux de génie
civil  –  Granulats », « Partie  III : Coussin, enrobement,
couche anticontaminante et couche filtrante ».

16-8 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 16_2011.indd 8 2010-12-06 14:21:38


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

16.8.3.3 Mode de paiement 16.8.4.5 Mode de paiement


La gaine installée par excavation est payée au Les conduits sont payés au mètre. Le prix cou-
mètre. Le prix couvre notamment la fourniture des vre notamment la fourniture des matériaux, la mise
matériaux, l’excavation, le remblayage ainsi que la en œuvre ainsi que la vérification, et il inclut toute
coupe et la réfection du revêtement, et il inclut toute dépense incidente.
dépense incidente. Les conduits enfouis sont mesurés parallèlement
La gaine installée par forage ou par poussée à la tranchée, de centre en centre des massifs; la
est payée au mètre. Le prix couvre notamment la longueur supplémentaire pour les montées dans le
fourniture des matériaux ainsi que les travaux de massif est comprise dans le prix unitaire du massif.
forage ou de poussée, la remise des lieux dans Le joint de dilatation et le joint de dilatation
leur état initial, et il inclut toute dépense incidente. et de flexion sont payés à l’unité. Le prix couvre
notamment la fourniture des matériaux ainsi que la
16.8.4 Conduit électrique mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente.
16.8.4.1 Portée des travaux 16.8.5 Tirage et jonction
Les conduits électriques comprennent l’ensem-
ble des coudes, raccords, conduits, réduits et acces- 16.8.5.1 Portée des travaux
soires nécessaires pour relier entre elles toutes les La boîte de tirage et la boîte de jonction sont
composantes d’un système. constituées d’une boîte et de son couvercle et d’un
poteau de type L7X supportant une plaque d’iden-
16.8.4.2 Matériaux tification. Aucune épissure n’est tolérée à l’intérieur
Les conduits doivent respecter les exi- des boîtes de tirage.
gences des normes de la série 8100 du chapi-
Le point de jonction comprend un massif de
tre 8 du Tome VII – Matériaux de la collection
fondation, un caisson de sécurité, un fût tronqué et
Normes – Ouvrages routiers du ministère des
une plaque d’identification. La présence d’épissure
Transports.
sur les câbles électriques est permise à l’intérieur
16.8.4.3 Mise en œuvre du point de jonction.
L’installation des conduits doit se faire selon les Le raccordement à la culée d’une structure
recommandations du fabricant. comprend une boîte de tirage pour structure, un
conduit relié à celle-ci et ses accessoires, ainsi que
Tous les coudes et raccords doivent être préfor- des boulons de fixation. Ce dispositif doit permettre
més en usine. Aucun pliage ou déformation et aucune de raccorder le conduit souterrain au conduit de la
décoloration ne sont acceptés sur les conduits. structure.
Tous les coudes, raccords et rallonges décen-
trées des conduits non métalliques doivent être collés. 16.8.5.2 Mise en œuvre
Les surfaces filetées et les surfaces en contact doivent L’excavation et le remblayage sont exécutés
être nettoyées avec un apprêt recommandé par le selon les exigences stipulées pour l’excavation et
fabricant avant l’application de la colle à solvant. la préparation de la fondation pour ouvrages d’art,
ponceaux et égouts pluviaux. Dans le cas des
16
Après l’installation, l’entrepreneur nettoie
l’intérieur des conduits électriques et y introduit un boîtes de tirage et de jonction, la mise en œuvre
câble de nylon de 6 mm pour le tirage des câbles inclut également la mise en place du coussin support.
électriques. Enfin, il obstrue les extrémités à l’aide
d’un capuchon vissé ou sous pression. 16.8.5.3 Mode de paiement
Lorsque le réseau de canalisation est com- La boîte de tirage, la boîte de jonction, le point
posé de conduits en acier galvanisé ou en alliage de jonction et le raccordement à la culée sont payés
d’aluminium, l’installation d’un collet, muni d’un à l’unité. Le prix couvre notamment la fourniture des
dispositif pour la continuité des masses et fabriqué matériaux ainsi que la mise en œuvre, et il inclut
du même matériau que le conduit, est requise à toute dépense incidente.
chaque extrémité.
16.8.6 Câble électrique
16.8.4.4 Assurance de la qualité – contrôle
16.8.6.1 Matériaux
de réception
Les câbles électriques doivent respecter les
L’entrepreneur doit, en présence du surveillant, exigences des normes de la série  8200 du chapitre  8
vérifier la continuité des conduits à l’aide d’une boule du Tome VII – Matériaux de la collection Normes –
mesurant 80 % du diamètre du conduit et qui doit être Ouvrages routiers du ministère des Transports.
fabriquée d’un matériau rigide non déformable. Si la
boule ne circule pas librement, l’entrepreneur doit
nettoyer ou remplacer le conduit électrique.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 16-9

CCDG-CR_section 16_2011.indd 9 2010-12-06 14:21:38


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

16.8.6.2 Mise en œuvre Les câbles électriques souterrains sont mesurés


Aucune épissure n’est tolérée, sauf aux endroits parallèlement au conduit ou à la tranchée, de centre
stipulés aux plans et devis. Le code des couleurs en centre des massifs, plus :
doit être le suivant : • une longueur de 3 m par montée pour chacun
• vert pour le câble de mise à la terre; des câbles dans un massif;

• blanc ou gris pour le câble neutre; • une longueur de 4 m par montée pour l’alimen-
tation et la distribution;
• noir pour L1, rouge pour L2, lorsque la tension
est à 120/240 V; • une longueur de 1 m lorsqu’il y a un caisson de
sécurité ou un caisson de service électrique, en
• rouge pour la phase A, noir pour la phase B et sus de la longueur supplémentaire précédem-
bleu pour la phase C, lorsque la tension est à ment stipulée, à savoir 3 m;
347/600 V.
• une longueur globale de 4 m pour chacun des
Le câble monoconducteur doit être placé câbles passant à l’intérieur d’un massif de tirage;
dans un conduit. Un lubrifiant recommandé par le
fabricant des câbles doit être utilisé pour faciliter le • une longueur de 1 m pour chacun des câbles
tirage. Aux extrémités du conduit, l’entrepreneur doit d’un raccordement à la culée, d’une boîte de
prévoir la présence d’un ouvrier qui guide les câbles tirage ou d’une boîte de jonction.
ou l’utilisation d’une poulie fixée sur le massif, de Le câble aérien est mesuré de centre en centre
façon à éviter le frottement des câbles sur le rebord des poteaux de support, y compris les longueurs
de ce même conduit. Tous les câbles passant dans supplémentaires pour les raccordements.
un même conduit doivent être tirés simultanément.
L’entrepreneur doit identifier clairement les 16.8.7 Contrôle
conducteurs de distribution dans les boîtes de
jonction et, lorsqu’il y a plus d’un circuit, dans les 16.8.7.1 Portée des travaux
boîtes de tirage et au niveau de la porte d’accès des Le contrôle pour signaux lumineux comprend
fûts. Pour ce faire, il utilise des bagues en vinyle de un coffret de distribution et de contrôle, des boucles
couleur blanche ou jaune avec lettrage noir. Ces de détection, des conduits métalliques, des câbles
bagues doivent avoir un diamètre correspondant au électriques, des tiges de mise à la terre et des acces-
calibre du conducteur à identifier. soires tels qu’ils sont montrés aux plans.
Lorsqu’il y a un joint sur le parcours d’un circuit, 16.8.7.2 Matériaux
l’entrepreneur doit faire, avec les câbles, une boucle
de 1 m de longueur dans les bases des fûts adjacents La boucle de détection préfabriquée, le coffret de
et dans les boîtes de tirage. distribution et de contrôle et ses composantes, tels
le régulateur de commande, le moniteur de conflit, le
Un conducteur en cuivre toronné, de calibre détecteur de véhicules, les relais de transfert et les
approprié et exempt d’épissures, est installé dans relais de charge, doivent respecter les exigences des
16 la tranchée près du conduit ou du câble multicon-
ducteur et pénétrer dans chacun des massifs par
normes de la série  8500 du chapitre  8 du Tome VII –
Matériaux de la collection des Normes – Ouvrages
le conduit de polyéthylène installé à cette fin. Ce routiers du ministère des Transports.
conducteur doit excéder, d’une longueur conforme
à celle indiquée au mode de paiement, la surface 16.8.7.3 Mise en œuvre
supérieure du massif pour permettre de le fixer à la
La boucle de détection préfabriquée ne doit pas
borne prévue à cet effet à l’intérieur du fût.
être installée à moins de 50 mm de toute structure
Un conducteur de calibre stipulé aux plans doit ou de tout treillis métallique et à moins de 100 mm
être introduit dans les conduits non métalliques placés de la surface du revêtement. À l’emplacement des
ailleurs que dans le sol. La gaine de ce conducteur conduits constituant la boucle et son approche
doit être de couleur verte et d’une qualité équivalant jusqu’en bordure du pavage, l’entrepreneur doit, s’il
à celle des autres conducteurs. Il est raccordé dans y a lieu, couper au moyen d’une scie le revêtement
la base des premiers lampadaires adjacents aux sur une largeur de 75 mm et le mettre aux rebuts.
conduits sujets à cette condition.
L’entrepreneur doit introduire les câbles torsadés
16.8.6.3 Mode de paiement dans le conduit en PVC qui joint la boîte de tirage
au raccord en « T » de la boucle.
Le câble électrique est payé au mètre, y com-
pris les épissures et les accessoires. Le prix couvre Le conduit et la boucle sont retenus en place à
notamment la fourniture des matériaux ainsi que la l’aide de crampillons métalliques à chaque mètre de
mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente. longueur. La tranchée doit être comblée en une seule
opération avec l’enrobé stipulé aux plans et devis.

16-10 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 16_2011.indd 10 2010-12-06 14:21:38


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

L’entrepreneur procède à l’installation de tous les 16.8.9 Vérifications électriques


équipements compris dans le coffret de distribution Avant la mise en service, l’entrepreneur doit
et de contrôle. s’assurer que tous les composants du système qui
ont été installés fonctionnent bien. Il doit vérifier
16.8.7.4 Mode de paiement
l’isolation des parties électriques sous tension à
La boucle de détection préfabriquée est payée l’aide d’un méga-ohmmètre et obtenir des lectures
à l’unité. Le prix couvre notamment la coupe et la minimales de 100 mégaohms à une tension de
réfection du revêtement, la fourniture des matériaux 1000 volts avant de demander la vérification du
ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute dépense système au surveillant.
incidente.
À la suite de cette demande, les vérifications
Le coffret de distribution et de contrôle est payé électriques sont effectuées par le Ministère ou son
à l’unité. Le prix couvre notamment la fourniture des représentant.
matériaux ainsi que la mise en œuvre, et il inclut
Advenant des divergences entre les mesures et
toute dépense incidente.
les valeurs normales définies par les calculs ou par
16.8.8 Alimentation et distribution les spécifications, l’entrepreneur doit apporter les
corrections requises pour éliminer ces divergences.
16.8.8.1 Portée des travaux Après correction, l’entrepreneur doit demander
L’alimentation et la distribution sont considérées une seconde vérification au surveillant. Si des diver-
comme les parties d’un même ouvrage. Elles sont gences sont détectées lors de cette seconde vérifi-
détaillées aux plans et devis. cation, l’entrepreneur doit les corriger et demander
L’alimentation comprend un coffret de branche- une troisième vérification.
ment, une tête de branchement, des tiges de mise Les frais engagés par le Ministère pour effectuer
à la terre, des conduits métalliques, des câbles cette troisième vérification, et les subséquentes, sont
électriques pour se relier à une entreprise de service à la charge de l’entrepreneur.
d’électricité et des accessoires. Durant les différentes phases de ces vérifica-
La distribution comprend un coffret de distribu- tions électriques, l’entrepreneur doit apporter au
tion, des conduits métalliques, des câbles électriques surveillant toute l’assistance technique requise. Cette
reliant l’alimentation à la distribution, des accessoires assistance technique comprend un électricien, un
et, dans le cas d’un système d’éclairage, une cellule apprenti électricien, un camion à nacelle conforme
photoélectrique. à la norme CSA-C225 « Vehicle-Mounted Aerial
Devices », un opérateur, le matériel, la fourniture
16.8.8.2 Matériaux des matériaux et toute dépense incidente. Les frais
Les coffrets de branchement et de distribution engagés à cet effet sont inclus dans les prix unitaires
et leurs composantes doivent être conformes au et globaux des ouvrages pour lesquels l’assistance
Tome VII – Matériaux, chapitre  8 « Matériaux électri- de l’entrepreneur est requise.
ques » de la collection Normes – Ouvrages routiers
16.8.9.1 Vérification de la résistance de la
du ministère des Transports.
mise à la terre 16
16.8.8.3 Mise en œuvre La résistance de chacune des mises à la terre
Avant le début des travaux, l’entrepreneur doit avec le sol doit être inférieure à 10 ohms.
vérifier l’emplacement exact de l’unité d’alimenta-
tion avec le fournisseur d’énergie électrique et le 16.8.9.2 Vérification de la continuité du
surveillant. conducteur de mise à la terre
L’entrepreneur doit identifier clairement, à l’inté- La vérification de la continuité du conducteur de
rieur des coffrets de distribution, les conducteurs de mise à la terre doit être effectuée selon les stipulations
distribution. Pour ce faire, il utilise des bagues en des plans et devis. Cette vérification comprend éga-
vinyle de couleur blanche ou jaune avec lettrage noir. lement la vérification des raccords situés à l’intérieur
Ces bagues doivent avoir un diamètre correspondant des parties métalliques hors tension.
au calibre du conducteur à identifier.
16.8.9.3 Vérification générale de l’isolation
16.8.8.4 Mode de paiement des câbles, des épissures et des
L’alimentation et la distribution constituent un ballasts
seul et unique ouvrage payé à l’unité. Le prix couvre La vérification générale de la résistance de
notamment la fourniture des matériaux ainsi que la l’isolation des câbles, des épissures et des ballasts
mise en œuvre, et il inclut toute dépense incidente. doit être effectuée au moyen d’un méga-ohmmètre.
La tension maximale utilisée doit être de 1000 volts.
Des lectures supérieures à 100 mégaohms par
luminaire sont exigées.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 16-11

CCDG-CR_section 16_2011.indd 11 2010-12-06 14:21:38


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

16.8.9.4 Vérification de l’isolation 16.9 Signalisation horizontale


des câbles souterrains et des
16.9.1 Prémarquage de chaussée
épissures
Après la vérification mentionnée au paragraphe 16.9.1.1 Matériaux
précédent, une autre vérification est effectuée uni- Des disques réfléchissants et autocollants par
quement sur les câbles souterrains et les épissures. pression sont utilisés sur un revêtement neuf en
Tous les câbles sont vérifiés à l’aide d’un instrument enrobé comme repère d’alignement pour délimiter
générateur de haute tension. Les tensions de vérifica- les voies de circulation d’une chaussée avant son
tion sont appliquées sur les fils par paliers successifs marquage définitif.
de 2 kV cc jusqu’à un maximum de 10 kV cc. Des
Le matériau de base servant à la fabrication
courants de fuite de 100 µA et moins sont exigés.
des disques doit être fait de bandes préfabriquées
Un temps de stabilisation de 30 secondes doit être
à base de polymère imputrescible, non absorbantes,
maintenu à chaque palier et la tension maximale
stables chimiquement et inaltérables par les chlorures
doit être maintenue pendant 2 minutes.
de sodium et de calcium.
16.8.9.5 Mesure de la tension d’opération Les disques réfléchissants, de couleur blanche
La tension d’opération est mesurée au moyen ou jaune, autocollants, flexibles et sans craquelures
d’un voltmètre. Les mesures s’effectuent simul- doivent avoir une épaisseur de 1,5 mm à 2 mm
tanément entre l’alimentation et la distribution de (excluant le dos protecteur), un diamètre de 90 mm à
même qu’entre la distribution et la fin de chacun 100 mm et un endos amovible protecteur de l’adhésif.
des circuits de distribution, soit l’ouvrage le plus
éloigné de l’alimentation. L’écart de lecture obtenu
16.9.1.2 Mise en œuvre
pour chacune des mesures ne doit pas excéder L’entrepreneur doit procéder à la pose des
les valeurs permises par le Code de l’électricité du disques réfléchissants en même temps que celle
Québec (L.R.Q., c. C22.10). de l’enrobé de surface, lors de son compactage,
immédiatement avant le dernier passage du matériel.
16.8.9.6 Mesure des charges L’espacement des disques est généralement de
Différentes mesures concernant l’intensité du 10 m (en ligne droite) ou de 5 m (en ligne courbe)
courant, la puissance effective et le facteur de puis- sur la ligne centrale entre deux voies de circulation
sance sont effectuées pour chaque circuit. ou sur toute autre ligne indiquée par le surveillant.
Les résultats obtenus doivent être conformes La précision de l’alignement des disques doit être
aux données techniques fournies par le fabricant. de 100 mm longitudinalement et de 10 mm trans-
versalement.
16.8.9.7 Réception de l’ouvrage
16.9.1.3 Mode de paiement
Le Ministère effectue la réception des travaux
d’électricité lorsque l’entrepreneur : Les disques réfléchissants et autocollants de
prémarquage des chaussées sont payés à l’unité.
16 • a obtenu de la Régie du bâtiment et transmis au
Ministère la déclaration de travaux électriques
Le prix couvre notamment la fourniture des maté-
riaux ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute
et la demande de permis; dépense incidente.
• a mis le système en service à partir du raccor- Si le Ministère fournit les disques réfléchissants
dement permanent; et autocollants, la fourniture doit se faire sur le chan-
tier. Le prix couvre la mise en œuvre ainsi que toute
• a fourni au Ministère les plans annotés en rouge dépense incidente.
de toutes les modifications acceptées qu’il a dû
faire durant l’exécution des travaux; 16.9.2 Marquage de chaussée
• a corrigé toutes les déficiences et les anomalies Le marquage de chaussée doit être exécuté
relevées lors de la vérification électrique effec- selon les exigences du Tome V – Signalisation rou-
tuée par le représentant du Ministère. tière de la collection Normes  –  Ouvrages routiers du
ministère des Transports.
16.8.9.8 Mise en service Sur les nouveaux revêtements, le marquage de
Lors de la mise en service, l’entrepreneur s’as- chaussée doit être effectué dès que la chaussée est
sure du bon fonctionnement du système d’éclairage prête et que les conditions le permettent.
ou de signaux lumineux installé.
16.9.2.1 Matériaux
Il valide la programmation du régulateur et le
type de tête des feux. Les microbilles de verre doivent être conformes
à la norme 14601 du Ministère.

16-12 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 16_2011.indd 12 2010-12-06 14:21:38


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

16.9.2.2 Assurance de la qualité • les résultats des analyses et essais :


16.9.2.2.1 Homologation ◆◆ consistance à 25 °C;
L’entrepreneur doit utiliser une peinture homo- ◆◆ finesse du broyage;
loguée.
◆◆ durée de séchage;
16.9.2.2.2 Attestation de conformité
◆◆ masse volumique;
Peinture alkyde et peinture à base d’eau
◆◆ couleur unité cielab.
Pour chaque livraison, l’entrepreneur doit
fournir au Ministère une attestation de conformité Un lot de production correspond à une quan-
contenant les informations suivantes pour chaque tité déterminée de peinture présentant les mêmes
lot de production : caractéristiques physico-chimiques, fabriquée
selon la même recette, à partir de la même source
• le nom du fabricant; d’approvisionnement et au cours d’une période de
production ininterrompue.
• le code du produit du fabricant;
Microbille de verre
• la date et le lieu de fabrication;
Avec chaque livraison de microbilles de verre,
• le type de produit; l’entrepreneur doit fournir au Ministère une attestation
de conformité contenant les informations suivantes
• le programme d’homologation;
pour chaque lot de production :
• le numéro du lot de production;
• le nom du fabricant;
• les résultats des analyses et essais :
• le code du produit du fabricant;
consistance à 25 °C;

◆◆
la date et le lieu de fabrication;
finesse du broyage;

◆◆
le type de produit;
durée de séchage;

◆◆
le numéro de lot de production;
masse volumique;

◆◆
les résultats des analyses et essais :
◆◆couleur unité cielab.
◆◆ la granulométrie;
Un lot de production correspond à une quan-
tité déterminée de peinture présentant les mêmes ◆◆ la sphéricité;
caractéristiques physico-chimiques, fabriquée ◆◆ les imperfections;
selon la même recette, à partir de la même source
d’approvisionnement et au cours d’une période de ◆◆ les propriétés hydrofuges.
production ininterrompue. Un lot de production correspond à une quantité
Peinture époxy déterminée de microbilles de verre présentant les
mêmes caractéristiques physico-chimiques, fabri-
16
Pour chaque livraison, l’entrepreneur doit quée selon la même recette, à partir de la même
fournir au Ministère une attestation de conformité source d’approvisionnement et au cours d’une même
contenant les informations suivantes pour chaque période de production ininterrompue.
lot de production :
• le nom du fabricant; 16.9.2.3 Mise en œuvre
• le code du produit du fabricant; 16.9.2.3.1 Conditions d’application
Le marquage des chaussées ne doit pas être
• la date et le lieu de fabrication; exécuté si :
• le type de produit; • la chaussée est mouillée;
• la norme de référence; • la peinture risque d’être mouillée par la pluie
• le programme d’homologation; avant le délai de séchage;
• le numéro du lot de production; • la température de l’air est inférieure à 10 oC;
• la surface à recouvrir de peinture est recouverte
de terre, de roches ou d’autres saletés.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 16-13

CCDG-CR_section 16_2011.indd 13 2010-12-06 14:21:38


Date
2010 12 15

16 |  Signalisation et éclairage

16.9.2.3.2 Peinture
L’entrepreneur doit appliquer la peinture au
moyen d’un camion traceur. Le taux d’application
de la peinture est de 48 l/km de ligne marquée et la
largeur de la ligne, de 120 mm.
16.9.2.3.3 Microbilles de verre
L’entrepreneur doit poser au moyen d’un dis-
positif de saupoudrage les microbilles de verre sur
la peinture fraîche. Le taux de saupoudrage est de
0,6 kg/l de peinture.
16.9.2.3.4 Plaquettes de prémarquage
L’entrepreneur doit effectuer le marquage des
lignes axiales ou de délimitation de voies selon les
indications des plaquettes de prémarquage. Ces
plaquettes doivent être situées dans l’emprise de
la route et être en place sur la plupart des routes.
Sur les routes où ces plaquettes sont inexistantes,
l’entrepreneur doit effectuer le marquage selon
les indications des disques réfléchissants sur la
chaussée.
Les couleurs des plaquettes de prémarquage
signifient ce qui suit :
• jaune et jaune : une ligne pointillée;
• bleu et bleu : deux lignes continues;
• jaune et bleu : une ligne pointillée avec une
ligne continue;
• bleu et jaune : une ligne continue avec une
ligne pointillée.

16.9.2.4 Mode de paiement


Le marquage des chaussées est payé au mètre
de ligne marquée. Le prix couvre notamment le
transport des matériaux, l’application de la peinture,
16 la réflectorisation des marques ainsi que le contrôle
de la circulation, et il inclut toute dépense incidente.
Le prix inclut en plus les frais liés à l’achat des
matériaux s’ils ne sont pas fournis par le Ministère.

16-14 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 16_2011.indd 14 2010-12-06 14:21:38


Date
2010 12 15

17 |  Éléments de sécurité

17.1 Trottoirs, bordures, musoirs 17.1.3.1 Préparation de surface


et caniveaux coulés en place pour construction
La surface sur laquelle est placée la fondation
17.1.1 Matériaux granulaire en vue de la construction d’une bordure,
17.1.1.1 Matériaux granulaires d’un trottoir, d’un musoir ou d’un caniveau doit être
uniforme, exempte de dépression et conforme au
Les matériaux granulaires doivent répondre aux profil déterminé sur les plans. L’entrepreneur doit
exigences de la norme NQ 2560–114 « Travaux de s’assurer que la surface est bien drainée, stable et
génie civil – Granulats – Partie II : Fondation, sous- compactée conformément aux exigences avant d’y
fondation, couche de roulement et accotement », et placer la fondation en matériau granulaire.
ce, après leur mise en œuvre.
Les matériaux de fondation doivent être
17.1.1.2 Béton densifiés à un minimum de 95,0 % de la
masse volumique sèche maximale détermi-
Le béton de masse volumique normale doit être
née selon la méthode CAN/BNQ 2501–255
conforme à la norme 3101 du Ministère.
« Sols – Détermination de la relation teneur en
17.1.1.3 Matériaux de cure eau – masse volumique – Essai avec énergie de
compactage modifiée (2700 kN • m/m3) » ou selon
Le matériau de cure doit être conforme à la une planche de référence.
norme 3501 du Ministère.
Lorsqu’un matériau de cure formant membrane 17.1.3.2 Béton
est utilisé, il doit être pigmenté blanc (type 2). Les exigences de mise en œuvre concernant
les coffrages, le bétonnage et la finition du béton
17.1.2 Assurance de la qualité des ouvrages en béton de la section « Ouvrages
17.1.2.1 Béton d’art » s’appliquent aux trottoirs, bordures, musoirs et
caniveaux coulés en place, sauf en ce qui concerne
Le béton coulé en place doit répondre aux la cure.
exigences d’assurance de la qualité concernant les
ouvrages en béton de la section « Ouvrages d’art ». Une exception se rattache aux coffrages, car ils
doivent rester en place 24 heures après la mise en
17.1.2.2 Matériaux de cure – Attestation place du béton ou jusqu’à ce que le béton atteigne
de conformité la résistance à la compression minimale de 10 MPa.
Pour chaque livraison de matériaux de cure, La température du béton plastique au moment de
l’entrepreneur doit fournir au surveillant une attes- la mise en place doit être conforme aux exigences de
tation de conformité contenant les informations fabrication du béton de la norme 3101 du Ministère.
suivantes pour chaque lot de production : Le béton ne doit pas être déposé contre tout
matériau dont la température est supérieure à 35 °C
• la classe du produit selon la norme ASTM C309 ou inférieure à 0 °C. La cure du béton doit commencer
« Standard Specifications for Liquid Membrane immédiatement après la finition des surfaces, mais
Forming Compounds for Curing Concrete »; ne doit pas endommager la surface.
• le numéro de lot de production; La cure des surfaces de béton doit se faire
• le taux d’application (l/m²);
pendant 7 jours consécutifs à une température d’au
moins 10 °C ou pendant le temps nécessaire pour
17
• la perte d’eau (kg/m²) à 72 heures. atteindre 70 % de la résistance à la compression
exigée à 28 jours.
Un lot de production correspond à une quan-
tité déterminée de produit présentant les mêmes Durant les 48 premières heures de la cure ou
caractéristiques physico-chimiques, fabriquée tant que le béton n’a pas atteint une résistance à
selon la même recette, à partir de la même source la compression d’au moins 15 MPa, l’entrepreneur
d’approvisionnement et au cours d’une période de doit prendre les précautions nécessaires pour éli-
production ininterrompue. miner les chocs, les vibrations et autres causes de
détérioration du béton.
17.1.3 Mise en œuvre Au moins une des méthodes suivantes doit être
Les trottoirs, bordures, musoirs et caniveaux utilisée, seule ou en combinaison avec les autres :
coulés en place ne doivent pas dévier de plus de
a) Toile absorbante maintenue
6 mm de l’alignement et du profil stipulés. Toute
continuellement mouillée
section qui présente des irrégularités excédant 5 mm
dans 3 m doit être reprise aux frais de l’entrepreneur. La surface doit être complètement couverte et
La surface des trottoirs doit être texturisée de façon la toile doit être maintenue continuellement mouillée.
qu’elle soit antidérapante.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 17-1

CCDG-CR_section 17_2011.indd 1 2010-12-06 14:26:48


Date
2010 12 15

17 |  Éléments de sécurité

b) Feuille imperméable 17.2.1.3 Matériau de cure


Les feuilles utilisées doivent se chevaucher sur Le matériau de cure doit être conforme à la
100 mm, être bien scellées entre elles et couvrir norme 3501 du Ministère.
complètement les surfaces. Lorsqu’un matériau de cure formant membrane
c) Matériau de cure formant membrane est utilisé, il doit être pigmenté blanc (type 2).
Le matériau de cure est appliqué au taux de 17.2.2 Assurance de la qualité
0,2 l/m² sur toutes les surfaces du béton. Le matériau
de cure doit être agité avant son application afin 17.2.2.1 Béton
d’obtenir un film homogène sur toute la surface. Le béton moulé en place doit répondre aux
exigences d’assurance de la qualité relatives aux
17.1.4 Mode de paiement ouvrages en béton de la section « Ouvrages d’art ».
Les trottoirs en béton coulés en place sont
payés au mètre carré. Le prix couvre notamment la 17.2.2.2 Matériaux de cure – Attestation
fourniture des matériaux, du coussin, l’excavation, de conformité
la préparation de l’assise, le remblayage, le réga-
Pour chaque livraison de matériaux de cure,
lage ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute
l’entrepreneur doit fournir au surveillant une attes-
dépense incidente.
tation de conformité contenant les informations
Les bordures et les caniveaux en béton coulés suivantes pour chaque lot de production :
en place sont payés au mètre. Le prix couvre notam-
ment la fourniture des matériaux, l’excavation, la • la classe du produit selon la norme ASTM  C309
préparation de l’assise, le remblayage, le régalage « Standard Specifications for Liquid Membrane
ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute dépense Forming Compounds for Curing Concrete »;
incidente. • le numéro de lot de production;
La quantité prévue au bordereau pour l’ouvrage
« bordures » ne fait aucune distinction entre les • le taux d’application (l/m2);
bordures droites, surélevées, abaissées, arasées • la perte d’eau (kg/m2) à 72 heures.
et de transition.
Un lot de production correspond à une quan-
Lorsque le trottoir et la bordure ne sont pas tité déterminée de produit présentant les mêmes
monolithiques, chaque ouvrage est payé séparément. caractéristiques physico-chimiques, fabriquée
Les musoirs en béton coulés en place sont payés selon la même recette, à partir de la même source
à l’unité. Le prix couvre notamment la fourniture des d’approvisionnement et au cours d’une période de
matériaux, l’excavation, la préparation de l’assise, le production ininterrompue.
remblayage, le régalage ainsi que la mise en œuvre,
et il inclut toute dépense incidente. 17.2.3 Mise en œuvre
Les matériaux de remblayage provenant des Les bordures et caniveaux moulés en place ne
déblais ou des excavations sont payés selon leur doivent pas dévier de plus de 6 mm de l’alignement
provenance, leur classe et leur mode de paiement et du profil stipulé; toute section qui présente des
respectif. Le matériau d’emprunt, autre que pour irrégularités excédant 5 mm dans 3 m doit être reprise
17 le coussin, est payé au mètre cube ou à la tonne,
selon le mode de paiement prévu pour les emprunts.
aux frais de l’entrepreneur.
17.2.3.1 Préparation de surface
17.2 Bordures et caniveaux moulés pour construction
en place La surface sur laquelle est placée la fondation
granulaire en vue de la construction d’une bordure
17.2.1 Matériaux ou d’un caniveau doit être uniforme, exempte de
17.2.1.1 Matériaux granulaires dépression et conforme au profil déterminé sur les
plans. L’entrepreneur doit s’assurer que la surface
Les matériaux granulaires doivent répondre aux est bien drainée, stable et compactée conformé-
exigences de la norme NQ 2560–114 « Travaux de ment aux exigences avant d’y placer la fondation
génie civil – Granulats – Partie II : Fondation, sous- en matériau granulaire.
fondation, couche de roulement et accotement », et
ce, après leur mise en œuvre. Les matériaux de fondation doivent être densi-
fiés à un minimum de 95 % de la masse volumique
17.2.1.2 Béton sèche maximale déterminée selon la méthode
CAN/BNQ 2501–255 « Sols – Détermination de
Le béton de masse volumique normale doit être
conforme à la norme 3101 du Ministère.

17-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 17_2011.indd 2 2010-12-06 14:26:48


Date
2010 12 15

17 |  Éléments de sécurité

la relation teneur en eau – masse volumique –  17.3 Bordures, musoirs et


Essai avec énergie de compactage modifiée caniveaux préfabriqués en
(2700 kN • m/m3) » ou selon une planche de référence.
béton
17.2.3.2 Béton 17.3.1 Matériaux
Les exigences de mise en oeuvre relatives aux
Les bordures et musoirs préfabriqués
bétonnage et la finition du béton des ouvrages en
en béton doivent être conformes à la norme
béton de la section « Ouvrages d’art » s’appliquent
NQ 2624–210 « Bordures en béton préfabriquées –
aux bordures et aux caniveaux moulés en place,
Caractéristiques dimensionnelles, géométriques et
sauf en ce qui concerne la cure.
physiques ».
La cure du béton doit commencer immédiate-
ment après la finition des surfaces, mais ne doit pas 17.3.2 Assurance de la qualité
endommager la surface.
La cure des surfaces de béton doit se faire
17.3.2.1 Attestation de conformité
pendant 7 jours consécutifs à une température d’au L’entrepreneur doit fournir au surveillant une
moins 10 °C ou pendant le temps nécessaire pour attestation de conformité délivrée par le fabricant et
atteindre 70 % de la résistance à la compression contenant les informations suivantes pour chaque
exigée à 28 jours. lot de production :
Au moins une des méthodes suivantes doit être • le nom du fabricant;
utilisée, seule ou en combinaison avec les autres :
• la date de fabrication;
a) Toile absorbante maintenue
continuellement mouillée • le numéro de lot de production;

La surface doit être complètement couverte et la • les résultats des essais suivants :
toile doit être maintenue continuellement mouillée. ◆◆ la résistance à la compression pour chaque
b) Feuille imperméable journée de production;

Les feuilles utilisées doivent se chevaucher sur ◆◆ l’absorption d’eau;


100 mm, être bien scellées entre elles et couvrir ◆◆ la résistance à l’écaillage des surfaces
complètement les surfaces. exposées aux sels déglaçants;
c) Matériau de cure formant membrane ◆◆ la résistance aux cycles de gel et de dégel;
Le matériau de cure est appliqué au taux de 0,2 l/m2 ◆◆ la résistance à la flexion (non exigée pour
sur toutes les surfaces du béton. Le matériau de cure les caniveaux).
doit être agité avant son application afin d’obtenir un
Les éléments préfabriqués doivent être identifiés
film homogène sur toute la surface.
selon la date de fabrication ou le lot de production.
17.2.4 Mode de paiement Un lot de production est constitué d’éléments pré-
fabriqués présentant les mêmes caractéristiques et
Les bordures et les caniveaux en béton moulés fabriqués en continu avec les mêmes constituants,
en place sont payés au mètre. Le prix couvre notam-
ment la fourniture des matériaux, l’excavation, la
formules de mélange et procédés de fabrication
pendant une période de 1 semaine.
17
préparation de l’assise, le remblayage, le régalage
ainsi que la mise en œuvre, et il inclut toute dépense 17.3.2.2 Contrôle de réception
incidente.
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par
La quantité prévue au bordereau pour l’ouvrage le Ministère, le prélèvement des échantillons consiste
« bordures » ne fait aucune distinction entre les en 3 bordures par lot de 1000 m de bordure ou par
bordures droites, surélevées, abaissées, arasées contrat lorsque la quantité totale à poser est inférieure
et de transition. à 1000 m. Pour les musoirs, le nombre requis est un.
Les matériaux de remblayage provenant des
déblais ou des excavations sont payés selon leur 17.3.3 Mise en œuvre
provenance, leur classe et leur mode de paiement Les bordures, musoirs et caniveaux préfabriqués
respectif. Le matériau d’emprunt, autre que pour ne doivent pas dévier de plus de 6 mm de l’aligne-
le coussin, est payé au mètre cube ou à la tonne, ment et du profil stipulé; toute section qui présente
selon le mode de paiement prévu pour les emprunts. des irrégularités excédant 5 mm dans 3 m doit être
reprise aux frais de l’entrepreneur.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 17-3

CCDG-CR_section 17_2011.indd 3 2010-12-06 14:26:48


Date
2010 12 15

17 |  Éléments de sécurité

17.3.4 Mode de paiement Les musoirs préfabriqués en granite sont payés


Les bordures et les caniveaux préfabriqués en à l’unité. Le prix couvre notamment la fourniture des
béton sont payés au mètre. Le prix couvre notam- matériaux, l’excavation, la préparation de l’assise, le
ment la fourniture des matériaux, l’excavation, la remblayage, le régalage ainsi que la mise en œuvre,
préparation de l’assise, la construction de l’appui, le et il inclut toute dépense incidente.
remblayage, le régalage ainsi que la mise en œuvre, Les matériaux de remblayage provenant des
et il inclut toute dépense incidente. déblais ou des excavations sont payés selon leur
La quantité prévue au bordereau pour l’ouvrage provenance, leur classe et leur mode de paiement
« bordures » ne fait aucune distinction entre les respectif. Le matériau d’emprunt est payé au mètre
bordures droites, surélevées, abaissées, arasées cube ou à la tonne, selon le mode de paiement prévu
et de transition. pour les emprunts.
Les musoirs préfabriqués en béton sont payés
17.5 Glissières de sécurité
à l’unité. Le prix couvre notamment la fourniture des
matériaux, l’excavation, la préparation de l’assise, le 17.5.1 Glissières rigides en béton
remblayage, le régalage ainsi que la mise en œuvre,
coulées ou moulées en place
et il inclut toute dépense incidente.
Les matériaux de remblayage provenant des 17.5.1.1 Matériaux
déblais ou des excavations sont payés selon leur
provenance, leur classe et leur mode de paiement 17.5.1.1.1 Béton
respectif. Le matériau d’emprunt est payé au mètre Le béton de masse volumique normale doit être
cube ou à la tonne, selon le mode de paiement prévu conforme à la norme 3101 du Ministère.
pour les emprunts.
17.5.1.1.2 Matériau de cure
17.4 Bordures et musoirs en Le matériau de cure doit être conforme à la
granite norme 3501 du Ministère.
Lorsqu’un matériau de cure formant membrane
17.4.1 Matériaux est utilisé, il doit être pigmenté blanc (type 2).
Les bordures et musoirs en granite doivent être
conformes à la norme 14201 du Ministère. 17.5.1.1.3 Armature
Les armatures doivent être conformes à la norme
17.4.2 Assurance de la qualité – 5101 du Ministère.
contrôle de réception La nuance des barres crénelées doit être de
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par 400W.
le Ministère, le prélèvement des échantillons consiste
en 3 bordures par lot de 1000 m de bordure ou par 17.5.1.2 Assurance de la qualité
contrat lorsque la quantité totale à poser est inférieure 17.5.1.2.1 Béton
à 1000 m. Pour les musoirs, le nombre requis est 1.
Le béton utilisé pour les glissières rigides
17.4.3 Mise en œuvre coulées ou moulées en place doit répondre aux
17 Les bordures et musoirs en granite ne doivent
pas dévier de plus de 6 mm de l’alignement et du profil
exigences d’assurance de la qualité relatives aux
ouvrages en béton de la section « Ouvrages d’art ».
stipulés; toute section qui présente des irrégularités 17.5.1.2.2 Matériaux de cure – Attestation
excédant 5 mm dans 3 m doit être reprise aux frais de conformité
de l’entrepreneur.
Pour chaque livraison de matériaux de cure,
17.4.4 Mode de paiement l’entrepreneur doit fournir au surveillant une attes-
Les bordures préfabriquées en granite sont tation de conformité contenant les informations
payées au mètre. Le prix couvre notamment la four- suivantes pour chaque lot de production :
niture des matériaux, l’excavation, la préparation de • la classe du produit selon la norme ASTM  C309
l’assise, la construction de l’appui, le remblayage, « Standard Specifications for Liquid Membrane
le régalage ainsi que la mise en œuvre, et il inclut Forming Compounds for Curing Concrete »;
toute dépense incidente.
La quantité prévue au bordereau pour l’ouvrage
• le numéro de lot de production;
« bordures » ne fait aucune distinction entre les • le taux d’application (l/m2);
bordures droites, surélevées, abaissées, arasées
et de transition. • la perte d’eau (kg/m2) à 72 heures.

17-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 17_2011.indd 4 2010-12-06 14:26:48


Date
2010 12 15

17 |  Éléments de sécurité

Un lot de production correspond à une quan- • la longueur de transition entre deux glissières
tité déterminée de produit présentant les mêmes de dimensions différentes est payée au prix
caractéristiques physico-chimiques, fabriquée de la glissière située à l’extrémité ayant la plus
selon la même recette, à partir de la même source grande dimension de cette transition;
d’approvisionnement et au cours d’une période de
production ininterrompue. • chaque section continue d’une glissière de
même type est mesurée suivant l’axe central
17.5.1.2.3 Acier d’armature de la glissière, sans faire de déduction pour
L’acier d’armature utilisé pour les glissières les massifs d’éclairage ou de signalisation
rigides coulées ou moulées en place doit répondre incorporés à la glissière, s’il y a lieu.
aux exigences d’assurance de la qualité relatives aux Le prix couvre notamment l’excavation, la
ouvrages en béton de la section « Ouvrages d’art ». préparation de l’assise, le coussin de support, la
fourniture et la mise en œuvre des matériaux, la dalle
17.5.1.3 Mise en œuvre de recouvrement, le fini et le traitement de surface
Les glissières rigides coulées ou moulées en ainsi que le remblayage à l’intérieur entre les deux
place ne doivent pas dévier de plus de 6 mm de glissières, et il inclut toute dépense incidente.
l’alignement et du profil stipulé; toute section qui
présente des irrégularités excédant 10 mm dans 17.5.2 Glissières semi-rigides sur
3 m doit être reprise aux frais de l’entrepreneur. poteaux d’acier ou de bois
Les exigences de mise en œuvre relatives 17.5.2.1 Éléments de glissement,
aux ouvrages en béton de la section « Ouvrages
d’art » s’appliquent aux glissières rigides coulées ou
dispositifs d’extrémité, accessoires
moulées en place, sauf en ce qui concerne la cure. et plaques rétroréfléchissantes
17.5.1.3.1 Béton 17.5.2.1.1 Matériaux
La cure du béton doit commencer immédiate- Les éléments de glissement, tels que les profilés
ment après la finition des surfaces, mais ne doit pas d’acier à double ondulation ou les tubes d’acier,
endommager la surface. doivent être conformes à la norme  6301 du Ministère.
Les boulons, les écrous, les rondelles et les acces-
La cure des surfaces de béton doit se faire soires doivent être conformes à la norme 6201 du
pendant 7 jours consécutifs à une température d’au Ministère.
moins 10 °C ou pendant le temps nécessaire pour
atteindre 70 % de la résistance à la compression Les éléments de glissement doivent être d’une
exigée à 28 jours. seule pièce; l’aboutement de pièces par soudage
est interdit.
Au moins une des méthodes suivantes doit être
utilisée, seule ou en combinaison avec les autres : Les pellicules utilisées pour les plaques rétroré-
fléchissantes doivent être de type XI conformément
a) Toile absorbante maintenue à la norme 14101 du Ministère. Si un support est
continuellement mouillée requis pour l’installation, il doit être en aluminium.
La surface doit être complètement couverte et la 17.5.2.1.2 Galvanisation
toile doit être maintenue continuellement mouillée.
b) Feuille imperméable
Pour toute installation d’éléments de glissement
et d’accessoires de section courante de glissières et 17
d’éléments de glissement de dispositifs d’extrémité
Les feuilles utilisées doivent se chevaucher sur à être effectuée du 1er septembre au 31 décembre,
100 mm, être bien scellées entre elles et couvrir l’entrepreneur doit utiliser seulement des pièces qui
complètement les surfaces. ont été galvanisées avant le 1er septembre. Pour toute
c) Matériau de cure formant membrane installation de ces éléments et accessoires à être
effectuée du 1er janvier au 30 avril, l’entrepreneur doit
Le matériau de cure est appliqué au taux de 0,2 l/m2 utiliser seulement des pièces qui ont été galvanisées
sur toutes les surfaces du béton. Le matériau de cure au moins 3 mois avant leur installation.
doit être agité avant son application afin d’obtenir un Au moment de l’installation des éléments de
film homogène sur toute la surface. glissement et des accessoires de section courante de
glissières et d’éléments de glissement de dispositifs
17.5.1.4 Mode de paiement d’extrémité, l’entrepreneur a l’entière responsabilité
Les différents types de glissières rigides sont de s’assurer qu’il n’y a pas de rouille blanche sur les
mesurés et payés au mètre, en considérant que : matériaux fournis.
• la glissière élargie est payée comme une Les composantes métalliques des dispositifs
seule unité de glissière, même si elle peut être d’extrémité doivent être galvanisées à chaud, confor-
constituée de deux glissières, d’une dalle de mément à la norme CAN/CSA–G164 « Galvanisation
recouvrement et de matériaux de remplissage à chaud des objets de forme irrégulière ».
entre les deux glissières;

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 17-5

CCDG-CR_section 17_2011.indd 5 2010-12-06 14:26:48


Date
2010 12 15

17 |  Éléments de sécurité

Cette dernière peut être remplacée par la norme b) Dispositifs d’extrémité


ASTM A123 « Standard Specification for Zinc de glissière semi-rigide
Coating (Hot-Dip) on Iron and Steel Products »
ou ASTM A153 « Standard Specification for Zinc 1- Homologation
Coating (Hot-Dip) on Iron and Steel Hardware ». Les dispositifs d’extrémité de glissière semi-
Les composantes du dispositif d’extrémité doi- rigide doivent être homologués par le Ministère.
vent être libres de toute identification commerciale
2- Attestation de conformité
visible de la route.
Pour chaque livraison de dispositifs d’extrémité,
17.5.2.1.3 Assurance de la qualité l’entrepreneur doit fournir au surveillant une
a) Éléments de glissement galvanisés attestation de conformité contenant l’information
suivante :
1- Système qualité conforme à la norme ISO
◆◆ le nom du fabricant;
À l’exception des éléments de glissement des
dispositifs d’extrémité homologués et des élé- ◆◆ la désignation du modèle de dispositif;
ments de glissement en tubes d’acier, ceux en ◆◆ le lieu et la date de fabrication;
profilé d’acier à double ondulation doivent être
produits par un fabricant dont l’usine détient ◆◆ le nom de l’entreprise de la galvanisation;
un certificat d’enregistrement attestant que le
système qualité est conforme à la norme ISO. ◆◆ le lieu et la date de la galvanisation;

L’entrepreneur doit remettre au surveillant ◆◆ l’épaisseur du revêtement des pièces


une copie du certificat d’enregistrement galvanisées;
ISO 9001: 2008 « Systèmes de management ◆◆ la description du traitement des poteaux
de la qualité » à la première livraison de chacun en bois.
de ses fournisseurs.
c) Boulons, écrous et rondelles
2- Attestation de conformité
1- Attestation de conformité
Pour chaque livraison d’éléments de glissement
en profilé d’acier à double ondulation ou en tubes Pour chaque livraison de boulons, d’écrous et
d’acier, l’entrepreneur doit fournir au surveillant de rondelles, l’entrepreneur doit fournir au sur-
une attestation de conformité contenant l’infor- veillant une attestation de conformité contenant
mation suivante pour chaque lot de production  : l’information suivante :
◆◆ le nom de l’entreprise de galvanisation; ◆◆ le nom du fabricant;
◆◆ le lieu et la date de la galvanisation; ◆◆ la date de fabrication;
◆◆ la nuance d’acier; ◆◆ l’identification du marquage;
◆◆ le numéro de coulée; ◆◆ les dimensions nominales;
la nuance d’acier;
17 les propriétés mécaniques;
◆◆ ◆◆

◆◆ la composition chimique; ◆◆ le numéro de coulée;


◆◆ l’épaisseur du revêtement; ◆◆ les propriétés mécaniques;
◆◆ le numéro du lot de production. ◆◆ la composition chimique;
Un lot de production est constitué de pièces ◆◆ l’information sur le revêtement;
d’acier de construction de même nuance, de ◆◆ le numéro du lot de production.
même résilience, de mêmes dimensions et
provenant de la même coulée. Un lot de production est constitué de pièces
de mêmes dimensions provenant d’une même
3- Contrôle de réception coulée d’acier.
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par 2- Contrôle de réception
le Ministère, le prélèvement des échantillons
consiste en 1 élément de glissement d’une Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par
longueur de 250 mm par lot de production, sur le Ministère, le prélèvement des échantillons
lequel est indiqué le sens du laminage. consiste en 3 pièces de mêmes dimensions de
chaque type par lot de production.

17-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 17_2011.indd 6 2010-12-06 14:26:49


Date
2010 12 15

17 |  Éléments de sécurité

17.5.2.2 Poteaux d’acier Un lot de production est constitué de poteaux


Les poteaux d’acier doivent être d’une seule d’acier galvanisés de même type, provenant de la
pièce; l’aboutement de pièces par soudage est interdit. même coulée.
b) Contrôle de réception
17.5.2.2.1 Matériaux
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par le
a) Poteaux d’acier pour glissière semi-rigide
Ministère, le prélèvement des échantillons consiste
avec profilé d’acier à double ondulation
en 1 poteau par lot de production.
Les poteaux d’acier doivent être constitués de
profilés d’acier W  150 × 13 ou W  150 × 14 de type 17.5.2.3 Poteaux et blocs écarteurs en bois
W, conformes à la norme CSA–G40.21 « Acier de traité
construction » avec une limite élastique minimale
de 260 MPa ou conformes à la norme ASTM A36 17.5.2.3.1 Matériaux
« Standard Specification for Carbon Structural Steel ». Les poteaux et blocs écarteurs en bois traité doi-
b) Poteaux d’acier pour glissière semi-rigide vent être conformes à la norme 11101 du Ministère.
avec tubes d’acier Le bois réutilisé, provenant exclusivement des
Les poteaux d’acier doivent être constitués de poteaux de services publics, traité initialement à
profilés d’acier S 75 × 8 de type W, conformes à la l’ACC ou au PCP et retraité à l’ACC, peut être utilisé
norme CSA–G40.21 « Acier de construction » avec uniquement comme poteaux de glissière de sécurité
une limite élastique minimale de 260 MPa ou confor- et blocs écarteurs, en excluant les glissières de pont.
mes à la norme ASTM  A36 « Standard Specification Les pièces de bois gorgées de PCP (comme
for Carbon Structural Steel ». la base de certains poteaux de services publics) ne
doivent pas être utilisées.
17.5.2.2.2 Galvanisation
En plus des essences déjà acceptées pour le
Les poteaux d’acier doivent être galvanisés à bois neuf, l’usage du pin jaune du Sud est autorisé.
chaud, conformément à la norme CAN/CSA–G164 Les exigences de traitement pour le pin jaune
« Galvanisation à chaud des objets de forme irré- du sud sont les mêmes que celles prévues à la
gulière ». Cette dernière peut être remplacée par norme CAN/CSA–O80 « Préservation du bois »,
la norme ASTM A123 « Standard Specification for supplément n° 2 pour le pin rouge.
Zinc Coating (Hot-Dip) on Iron and Steel Products »
ou ASTM A153 « Standard Specification for Zinc Les pièces de bois réutilisées peuvent avoir
Coating (Hot-Dip) on Iron and Steel Hardware ». un maximum de 1 trou, n’excédant pas 25 mm de
diamètre, par section de 20 cm. Dans ce cas, elles
Au moment de l’installation des poteaux d’acier, sont automatiquement considérées comme étant
l’entrepreneur a l’entière responsabilité de s’assurer de qualité n° 2. Les pièces ayant un ou plusieurs
qu’il n’y a pas de rouille blanche sur les matériaux trous d’un diamètre excédant 25 mm sont refusées.
fournis.
La classification du bois réutilisé doit être faite
17.5.2.2.3 Assurance de la qualité selon les Règles de classification pour le bois d’œuvre
canadien (NLGA).
a) Attestation de conformité
17.5.2.3.2 Assurance de la qualité
Pour chaque livraison de poteaux d’acier, l’entre-
preneur doit fournir au surveillant une attestation de a) Système qualité conforme à la norme ISO
17
conformité contenant l’information suivante :
Le traitement du bois sous pression doit être effectué
• le nom du fabricant; par une entreprise dont l’usine détient un certificat
d’enregistrement attestant que le système qualité
• le lieu et la date de fabrication; satisfait à la norme ISO 9001: 2008 « Systèmes de
• le type de profilé; management de la qualité ».

• la nuance d’acier; L’entrepreneur doit remettre au surveillant une copie


de la certification ISO 9001: 2008 « Systèmes de
• le numéro de coulée; management de la qualité » à la première livraison
de chacun de ses fournisseurs.
• les propriétés mécaniques;
b) Attestation de conformité
• la composition chimique;
Pour chaque livraison de poteaux et de blocs écar-
• le nom de l’entreprise de galvanisation;
teurs en bois traité, l’entrepreneur doit fournir au
• le lieu et la date de la galvanisation; surveillant une attestation de conformité selon les
exigences concernant les ouvrages en bois de la
• l’épaisseur du revêtement; section « Ouvrages d’art ».
• le numéro du lot de production.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 17-7

CCDG-CR_section 17_2011.indd 7 2010-12-06 14:26:49


Date
2010 12 15

17 |  Éléments de sécurité

c) Contrôle de réception Chaque journée de travail, l’entrepreneur doit


limiter l’installation de poteaux afin d’assurer l’instal-
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par le lation complète en fin de journée des éléments de
Ministère, les échantillons sont prélevés selon les glissement, pièces d’extrémités, systèmes d’ancrage
exigences concernant les ouvrages en bois de la ou autres accessoires sur chacun de ceux-ci. Si
section « Ouvrages d’art ». l’entrepreneur ne peut terminer l’installation d’un
17.5.2.4 Mise en œuvre élément de glissement à la fin d’une journée de
travail, il devra prévoir l’installation d’un bout rond
17.5.2.4.1 Installation des poteaux tampon temporaire à son extrémité.
L’entrepreneur doit prévoir l’utilisation du matériel 17.5.2.4.6 Tolérances concernant
nécessaire pour effectuer l’excavation de deuxième l’installation
classe sur le site des travaux. L’espace excavé autour
des poteaux doit être remblayé au moyen de maté- Les limites de tolérance à l’intérieur desquelles
riaux granulaires conformes à la norme NQ 2560–114 l’installation des poteaux doit être effectuée sont les
« Travaux de génie civil – Granulats », « Partie II : suivantes :
Fondation, sous-fondation, couche de roulement • hauteur des poteaux : ± 50 mm par rapport au
et accotement » pour un matériau granulaire pour niveau de la ligne approuvée par le surveillant;
sous-fondation, et ce, après la mise en œuvre des
matériaux, puis densifié par couches de 150 mm • position du bloc écarteur : ± 20 mm par rapport
d’épaisseur. L’entrepreneur doit mettre au rebut les à la position du poteau;
matériaux excavés en surplus selon les exigences
concernant les rebuts de terrassement.
• déviation transversale à la tête du poteau :
± 25 mm par rapport à la position de la ligne
Les poteaux doivent être installés verticalement piquetée par l’entrepreneur;
selon le profil transversal. Ils doivent être installés
perpendiculairement, selon le profil longitudinal • espacement des poteaux à la tête des poteaux  :
de la chaussée, lorsque la pente est inférieure à ± 25 mm par rapport à l’espacement indiqué
2 %, et à la verticale lorsque la pente est égale ou aux plans et devis;
supérieure à 2 %. • déviation de l’axe du poteau : ± 15 mm par rap-
17.5.2.4.2 Excavation de première classe port à la position de la base du poteau indiquée
aux plans et devis.
Dans le roc solide, les dimensions de l’excavation
sont celles correspondant à un volume circulaire de 17.5.2.4.7 Installation des éléments de
600 mm de diamètre dont la hauteur est calculée à glissement, des accessoires et
partir du bas du poteau à installer. des dispositifs d’extrémité
17.5.2.4.3 Alignement Dans le cas des éléments de glissement en
L’entrepreneur doit installer les poteaux de profilé d’acier à double ondulation et des accessoires,
façon que les dessus des poteaux suivent une ligne les boulons doivent être serrés avec une clé manuelle
régulière. L’alignement vertical des poteaux ne doit ou autre, de façon à obtenir un couple de serrage
pas reproduire les imperfections de la route et des d’au moins 100 N • m, sans toutefois déformer les
éléments à assembler.
17 accotements.
Dans le cas des éléments de glissement en tubes
17.5.2.4.4 Plaques rétroréfléchissantes d’acier et des accessoires, les boulons doivent être
L’entrepreneur doit installer les plaques rétroré- serrés à fond à l’aide d’une clé à mâchoires d’une
fléchissantes indiquées aux plans et devis. Les sur- longueur approximative de 400 mm de manière, le
faces d’acier galvanisé devant recevoir les pellicules cas échéant, à ne pas déformer les profilés.
rétroréfléchissantes doivent être nettoyées à l’aide Les dispositifs d’extrémité doivent être installés
d’un tampon imbibé d’une solution d’acide phospho- selon les instructions de montage du fabricant.
rique concentré entre 5 et 8 %, puis rincées à l’eau
claire. Sur le bois, les plaques doivent être installées 17.5.2.5 Mode de paiement
au moyen de supports et de clous galvanisés. Les sections courantes de la glissière semi-
17.5.2.4.5 Exécution des travaux rigide sont mesurées et payées au mètre, selon l’axe
central de la glissière.
L’entrepreneur doit s’assurer d’avoir tous les
éléments de la glissière, y inclus les dispositifs Les bouts effilés et les bouts tampons ronds
d’extrémité avant d’entreprendre l’installation. qui ne font pas partie du dispositif d’extrémité sont
payés à l’unité. Le prix couvre notamment la four-

17-8 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 17_2011.indd 8 2010-12-06 14:26:49


Date
2010 12 15

17 |  Éléments de sécurité

niture des matériaux, les pièces d’attache servant granulaire pour sous-fondation, et ce, après la mise
aux raccordements ainsi que la mise en œuvre, et en œuvre des matériaux, puis les densifier par cou-
il inclut toute dépense incidente. ches de 150 mm d’épaisseur.
Les dispositifs d’extrémité sont payés à l’unité. Le
prix unitaire couvre notamment le dispositif d’extré-
17.5.3.2 Mode de paiement
mité homologué, y inclus les poteaux, les éléments L’enlèvement et la récupération de glissières
de glissement et les têtes d’impact, l’excavation flexibles et semi-rigides existantes sont payés au
de deuxième classe, le remblayage, le régalage, mètre de glissières enlevées, mesurées à partir du
l’élimination des rebuts, la fourniture des matériaux, centre du premier poteau jusqu’au centre du dernier
y compris les éléments de glissement et les bouts poteau en suivant l’axe central de la glissière. Le prix
tampons ronds qui font partie des dispositifs d’extré- couvre notamment la fourniture des matériaux, le
mité, ainsi que la mise en œuvre. Il inclut également transport, la manutention ainsi que la mise en œuvre,
toute dépense incidente. et il inclut toute dépense incidente.
Si la glissière qui est posée ne comporte aucun L’enlèvement et la mise au rebut des glissières
dispositif d’extrémité, la mesure de la section cou- rigides sont payés selon les modes de paiement
rante est prise du centre du premier poteau au centre propres aux rebuts de terrassement.
du dernier poteau.
Si la glissière qui est posée comporte 1 ou 17.6 Clôtures et barrières
2 dispositifs d’extrémité de glissière semi-rigide,
17.6.1 Matériaux
ceux-ci sont exclus de la prise de mesure de la
section courante. Les clôtures et les barrières doivent être confor-
mes à la norme 6601 du Ministère.
Dans le cas de raccordement de glissières
à une structure rigide, les sections de glissières 17.6.2 Assurance de la qualité
situées avant le premier poteau ou après le dernier
poteau sont mesurées à partir du centre du bloc 17.6.2.1 Attestation de conformité
d’ancrage ou du dernier point de raccordement à Pour chaque livraison de grillage ou de bar-
la structure rigide. rières, l’entrepreneur doit fournir au surveillant une
Le prix des sections courantes couvre notam- attestation de conformité contenant les informations
ment l’excavation de deuxième classe, le remblayage, suivantes :
le régalage, la mise au rebut, la fourniture des
matériaux, les bouts ronds temporaires, les plaques • le nom du fabricant;
rétroréfléchissantes ainsi que la mise en œuvre, et • le numéro du lot de production;
il inclut toute dépense incidente.
• la fiche descriptive du matériau.
17.5.3 Enlèvement des glissières
existantes 17.6.2.2 Contrôle de réception
Lorsqu’un contrôle de réception est effectué par
17.5.3.1 Mise en œuvre le Ministère, le prélèvement des échantillons pour
L’entrepreneur doit enlever les glissières flexibles la clôture de ferme consiste en une section de 1 m
et semi-rigides existantes. Il doit en outre récupérer
les éléments en bon état et mettre au rebut les
de largeur par la hauteur exigée et, pour la clôture
grillagée à mailles, une section de 0,25 m². 17
éléments irrécupérables en raison de leur état.
Toutefois, lorsque les éléments à être récupérés 17.6.3 Mise en œuvre
sont rendus inutilisables en raison de la négligence Lorsque des clôtures transversales doivent
de l’entrepreneur, ce dernier doit les remplacer à être réinstallées, elles doivent être attachées à des
ses frais par des matériaux neufs. poteaux adjacents à la nouvelle clôture et indépen-
L’emploi du chalumeau pour couper les boulons dants de celle-ci.
ou pour chauffer la pièce afin d’en faciliter le desser- Si les plans et devis exigent la récupération des
rage est interdit lorsqu’un élément est à récupérer. matériaux, l’entrepreneur doit les enlever sans les
Les éléments récupérés doivent être livrés à l’entrepôt endommager et les livrer à l’entrepôt du centre de
du centre de services du Ministère. services du Ministère.
L’entrepreneur doit se défaire des rebuts selon Le terrain sous la clôture doit être remblayé,
les exigences concernant les rebuts de terrasse- déblayé, ou les deux, puis nivelé de façon à obtenir
ment. De plus, il doit remblayer les trous au moyen une ouverture sous la clôture inférieure ou égale
de matériaux granulaires conformes à la norme à l’espacement spécifié au Tome II – Construction
NQ  2560–114 « Travaux de génie civil  –  Granulats », routière, chapitre 8 « Clôtures et repères » de la
« Partie II : Fondation, sous-fondation, couche collection Normes  –  Ouvrages routiers du ministère
de roulement et accotement » pour un matériau des Transports.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 17-9

CCDG-CR_section 17_2011.indd 9 2010-12-06 14:26:49


Date
2010 12 15

17 |  Éléments de sécurité

17.6.4 Mode de paiement


La clôture est payée au mètre. Les barrières
sont payées à l’unité.
Le prix de ces ouvrages couvre notamment
la fourniture de tous les matériaux et accessoires,
leur transport et leur mise en œuvre, l’enlèvement
à l’intérieur de l’emprise des clôtures et barrières
longitudinales qu’ils remplacent, la mise au rebut
des matériaux, le déblaiement des matériaux de
deuxième classe et l’enlèvement des broussailles
ainsi que le remblayage et le nivellement requis sous
la clôture et la réinstallation des clôtures transver-
sales. Il inclut également toute dépense incidente.
Le déblaiement des matériaux de première classe
est payé à l’article « Déblai 1re classe ».
L’enlèvement des clôtures et barrières non
remplacées fait l’objet d’un ouvrage particulier au
bordereau. Cet ouvrage est payé au mètre. Le prix
couvre notamment les travaux de démolition, le
transport ainsi que la mise au rebut des matériaux,
et il inclut toute dépense incidente.
Si les plans et devis exigent la récupération
des clôtures et barrières, l’enlèvement est payé au
mètre. Le prix inclut le coût des précautions à prendre
pour leur récupération et leur livraison à l’entrepôt
du centre de services du Ministère.

17

17-10 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 17_2011.indd 10 2010-12-06 14:26:49


Date
2010 12 15

18 |  Aménagement paysager

18.1 Portée des travaux échantillons et les essais sont effectués selon
Cette section couvre l’ensemble des travaux les exigences de la norme 9101 du Ministère.
d’engazonnement et de plantation qui doivent assu- Le Ministère se réserve le droit d’assister à
rer des fonctions techniques et esthétiques pour le l’échantillonnage effectué par l’entrepreneur;
confort et la sécurité des usagers ainsi que la mise • le rapport signé par un agronome indiquant
en valeur du milieu. les recommandations d’amendement et de
fertilisation pour les travaux d’engazonnement.
18.2 Matériaux
Les matériaux pour l’aménagement paysager 18.3.1.3 Compost
doivent être conformes à la norme 9101 du Ministère. L’attestation de conformité doit contenir les
informations suivantes :
18.3 Engazonnement • le nom et l’adresse du fournisseur ainsi que le
L’engazonnement consiste à stabiliser la surface site d’entreposage;
du sol en place. L’engazonnement peut être réalisé
avec ou sans terre végétale, de façon mécanique, • le rapport de laboratoire signé par un chimiste,
hydraulique ou avec des plaques de gazon. précisant le type de compost « B », « A » ou
« AA », les caractéristiques physiques, biologi-
18.3.1 Assurance de la qualité – ques et chimiques, le pourcentage de matières
attestation de conformité organiques, le pH, la teneur en eau et le rapport
C/N. Le prélèvement des échantillons et les
À l’exception de la terre végétale, l’entrepreneur essais sont effectués selon les exigences de
doit fournir une attestation de conformité pour chacun la norme CAN/BNQ 0413-200 « Amendements
des matériaux au moins 10 jours avant le début des organiques – Composts ».
travaux d’engazonnement.
18.3.2 Documents requis
18.3.1.1 Terre végétale
préalablement à la
L’entrepreneur doit fournir une attestation de
conformité dans les 20 jours suivant la mise en
livraison
réserve après les travaux de décapage ou 20 jours L’entrepreneur doit fournir au surveillant, au
avant la livraison, selon le cas. moins 10 jours avant le début des travaux d’enga-
zonnement, un document contenant les informations
L’attestation de conformité doit contenir les
mentionnées pour les matériaux suivants :
informations suivantes :
• le nom et l’adresse du fournisseur ainsi que 18.3.2.1 Mélange à gazon et plaques
le site d’entreposage lorsque la terre végétale de gazon
provient de l’extérieur des limites du contrat;
• le nom et l’adresse du fournisseur;
• le rapport de laboratoire signé par un chimiste,
précisant le pourcentage de matières organi- • la composition du mélange de semence;
ques, le pH, l’analyse chimique (phosphore et • le pourcentage de germination;
potassium assimilables, en ppm). Le labora-
toire doit être un laboratoire d’analyse agricole • le degré de pureté du mélange.
accrédité par le ministère du Dévelopement
18.3.2.2 Tourbe horticole, tourbe humus,
durable, de l’Environnement et des Parcs du
Québec. Le prélèvement des échantillons et chaux agricole, paillis, agent 18
les essais sont effectués selon les exigences fixateur, fertilisant et matelas
de la norme 9101 du Ministère. Le Ministère se pour ensemencement
réserve le droit d’assister à l’échantillonnage
effectué par l’entrepreneur sur le site ou hors site; • le nom commercial du matériau;
• le rapport signé par un agronome indiquant • le nom du fabricant;
les recommandations d’amendement et de • la fiche technique du matériau.
fertilisation pour les travaux d’engazonnement.
18.3.3 Documents requis au
18.3.1.2 Sol non revêtu de terre végétale
moment de la livraison
L’attestation de conformité doit contenir les
informations suivantes : L’entrepreneur doit fournir au surveillant, pour
chaque livraison de matériaux au chantier, un docu-
• le rapport de laboratoire signé par un chimiste, ment contenant les informations mentionnées pour
précisant le pourcentage de matières organiques, les matériaux suivants :
le pH et l’analyse chimique (phosphore et potas-
sium assimilables, en ppm). Le prélèvement des

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 18-1

CCDG-CR_section 18_2011.indd 1 2010-12-06 14:27:17


Date
2010 12 15

18 |  Aménagement paysager

18.3.3.1 Plaques de gazon La terre végétale mise en place doit être tassée
Un récépissé de livraison indiquant : mais non densifiée. La terre végétale qui a fait l’objet
d’une mise en réserve doit être émiettée avant son
• le nom du fournisseur; épandage.
• la composition du mélange à gazon; L’entrepreneur doit procéder, avant l’engazon-
nement, à l’enlèvement de toute pierre d’un diamètre
• la date de prélèvement. de 50 mm et plus, à l’enlèvement des débris ligneux
et des déchets ainsi qu’au nivellement du sol. Lorsque
18.3.3.2 Tourbe horticole, tourbe humus, cela est stipulé aux plans et devis, l’entrepreneur doit
chaux agricole, paillis, agent procéder à l’ameublissement de la terre végétale
fixateur, fertilisant et matelas en surface.
pour ensemencement 18.3.6 Engazonnement par
Une description sur les contenants, qui doit ensemencement mécanique
comprendre :
ou hydraulique
• le nom commercial du matériau;
18.3.6.1 Mélange à gazon
• le nom du fabricant; Le mélange à gazon utilisé pour l’ensemen-
• le poids, la masse ou le volume; cement mécanique ou hydraulique est composé de  :

• la composition du matériau ou son analyse • 50 % de fétuque rouge traçante (Festuca rubra
chimique. L.var.);
Si les matériaux sont livrés en vrac, le récépissé • 30 % de pâturin du Kentucky (Poa pratensis L.);
de livraison doit fournir les mêmes renseignements.
• 10 % d’agrostide commune (Agrostis gigantea
18.3.4 Préparation de la surface à Roth);
engazonner • 10 % d’ivraie vivace (Lolium perenne).
L’entrepreneur doit, à la suite du régalage final,
préparer et maintenir en bon état les surfaces à 18.3.6.2 Période d’engazonnement
engazonner. Si, en raison des conditions climatiques Les périodes d’exécution des travaux d’enga-
ou de la circulation, des bourrelets, des dépressions, zonnement par ensemencement se situent entre
des crevasses ou des sillons sont créés, l’entrepre- la fin du dégel et le 15 juin (période printanière), et
neur doit restaurer les surfaces. Les dépressions ou entre le 15  août et le 15  octobre (période automnale).
crevasses trop grandes sont corrigées à l’aide des Il est interdit d’ensemencer lorsque la tempé-
déblais des excavations ou de l’emprunt utilisé dans rature est en dessous du point de congélation ou
l’exécution des terrassements. encore sur un sol gelé.
Lorsque cela est stipulé aux plans et devis, le
sol de surface doit être ameubli et hersé jusqu’à une 18.3.6.3 Mise en œuvre
profondeur minimale de 100 mm. L’entrepreneur doit remettre au surveillant,
5 jours avant d’entreprendre les travaux d’engazon-
18.3.5 Pose de la terre végétale nement, le calcul des quantités de matériaux devant
La terre végétale ne peut être mise en place servir à l’ensemencement, en unités de masse ou de
18 avant d’en avoir reçu l’autorisation du surveillant.
La terre végétale ne doit pas être épandue sur
volume, selon le cas. Dans le cas de l’utilisation de
paille, la masse est calculée à partir d’une humidité
un sol gelé ou détrempé. inférieure à 15 %.
La densité apparente du sol après épandage 18.3.6.4 Ensemencement mécanique (M1)
ne doit pas excéder 1800 kg/m3. Ce type d’ensemencement exécuté mécani-
La terre végétale provient de l’emprise par récu- quement à l’aide d’un matériel calibré comprend :
pération et mise en réserve, de dépôts du Ministère
ou elle est fournie par l’entrepreneur en conformité • l’épandage uniforme d’un engrais, dont la
avec les lois et règlements. formule de base respecte la proportion 1-3-1,
fournissant un minimum de 25 kg/ha d’azote  (N),
La terre végétale doit être épandue une semaine 75 kg/ha de phosphore (P2O5) et 25 kg/ha de
au maximum avant l’exécution des travaux d’enga- potassium (K2O). Les recommandations du
zonnement. laboratoire ayant effectué l’analyse de sol
L’épandage de terre végétale s’effectue uni- priment les exigences précédentes;
formément en une couche de 100 mm d’épaisseur
après tassement.

18-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 18_2011.indd 2 2010-12-06 14:27:17


Date
2010 12 15

18 |  Aménagement paysager

• l’ensemencement uniforme du sol à l’aide du fournissant un minimum de 25 kg/ha d’azote  (N),


mélange à gazon au taux de 250 kg/ha. La de 75 kg/ha de phosphore (P2O5) et de 25 kg/ha
semence doit être enfouie à une profondeur de potassium (K2O). Les recommandations
de 6 mm; du laboratoire ayant effectué l’analyse de sol
priment les exigences précédentes;
• l’ensemencement doit comprendre deux opé-
rations de fertilisation : la première au moment • l’épandage uniforme du mélange à gazon, au
de l’ensemencement et la seconde au moment taux de 250 kg/ha;
de l’entretien.
• l’addition d’eau;
18.3.6.5 Ensemencement hydraulique (H1) • la protection uniforme du semis à l’aide
Ce type d’ensemencement exécuté à l’aide d’un d’un paillis de paille ou de foin, au taux de
semoir hydraulique comprend : 6000 kg/ha;
• l’épandage uniforme d’un engrais, dont la • l’imprégnation du paillis à l’aide d’un agent fixa-
formule de base respecte la proportion 1-3-1, teur, selon le taux recommandé par le fabricant.
fournissant un minimum de 25 kg/ha d’azote  (N), Les semences ne doivent pas séjourner dans
de 75 kg/ha de phosphore (P2O5) et 25 kg/ha l’eau plus de 2 heures avant l’ensemencement.
de potassium (K2O). Les recommandations
du laboratoire ayant effectué l’analyse de sol L’entrepreneur doit exécuter deux opérations
priment les exigences précédentes; de fertilisation : la première au moment de l’ense-
mencement et la seconde au moment de l’entretien.
• l’épandage uniforme du mélange à gazon, au
taux de 250 kg/ha; 18.3.6.7 Ensemencement hydraulique
• l’addition d’eau;
protégé par un matelas de fibre
de bois ou de paille (H3)
• la protection uniforme du semis à l’aide d’un Ce type d’ensemencement exécuté à l’aide d’un
paillis pour ensemencement au taux de semoir hydraulique comprend :
1400 kg/ha de fibre de bois ou de fibre de paille.
Dans le cas du paillis de fibre de paille, l’entre- • l’épandage uniforme d’un engrais, dont la
preneur doit ajouter 1700 l/ha de tourbe horticole; formule de base respecte la proportion 1-3-1,
fournissant un minimum de 25 kg/ha d’azote  (N),
• l’imprégnation du paillis à l’aide d’un agent fixa- de 75 kg/ha de phosphore (P2O5) et de 25 kg/ha
teur, selon le taux recommandé par le fabricant. de potassium (K2O). Les recommandations
Lorsque l’ensemencement est réalisé sur un sol du laboratoire ayant effectué l’analyse de sol
non revêtu de terre végétale et que cet ouvrage fait priment les exigences précédentes;
l’objet d’un article particulier au bordereau, le taux
d’application du paillis est majoré de 500 kg/ha de • l’épandage uniforme du mélange à gazon, au
fibre de bois ou de fibre de paille. Dans le cas du paillis taux de 250 kg/ha;
de fibre de paille, l’entrepreneur doit ajouter 1100 l/ha • l’addition d’eau;
de tourbe horticole. Le taux d’application de l’agent
fixateur est celui recommandé par le fabricant. Cette • la protection uniforme du semis à l’aide d’un
quantité additionnelle de paillis et d’agent fixateur paillis pour ensemencement au taux de
est épandue au moment d’une deuxième opération, 1400 kg/ha de fibre de bois ou 1400 kg/ha de
dans un délai maximum de 24 heures. fibre de paille. Dans le cas du paillis de fibre de
Les semences ne doivent pas séjourner dans paille, l’entrepreneur doit ajouter 1700 l/ha de 18
l’eau plus de 2 heures avant l’ensemencement. tourbe horticole;
L’entrepreneur doit exécuter 2 opérations de • l’imprégnation du paillis à l’aide d’un agent fixa-
fertilisation : la première au moment de l’ensemen- teur, selon le taux recommandé par le fabricant;
cement et la seconde au moment de l’entretien.
• la pose du matelas de fibre de bois ou de paille.
18.3.6.6 Ensemencement hydraulique Le matelas doit être déroulé de telle façon que
sur un sol non revêtu de terre le filet soit sur le dessus et que la fibre de bois ou
végétale (H2) de paille soit partout en contact avec le sol.
Ce type d’ensemencement exécuté sur un sol Le matelas doit être mis en place au plus tard,
non revêtu de terre végétale à l’aide d’un semoir 4 heures après l’ensemencement et fixé au sol à
hydraulique et d’un matériel d’application de paillage l’aide de crampons métalliques.
comprend : Les semences ne doivent pas séjourner dans
l’eau plus de 2 heures avant l’ensemencement.
• l’épandage uniforme d’un engrais, dont la
formule de base respecte la proportion 1-3-1,

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 18-3

CCDG-CR_section 18_2011.indd 3 2010-12-06 14:27:18


Date
2010 12 15

18 |  Aménagement paysager

L’entrepreneur doit exécuter deux opérations 18.3.7.2.2 Plaques retenues par des piquets
de fertilisation : la première au moment de l’ense- (P2)
mencement et la seconde au moment de l’entretien.
Ce type d’engazonnement au moyen de plaques
18.3.7 Engazonnement au moyen de de gazon comprend :
plaques de gazon • l’épandage uniforme d’un engrais avant la
pose de plaques de gazon, dont la formule
18.3.7.1 Période d’engazonnement de base respecte la proportion 1-3-1 fournis-
Les périodes d’exécution de travaux d’enga- sant un minimum de 25 kg/ha de phosphore
zonnement au moyen de plaques de gazon se (P2O5), de 25 kg/ha d’azote (N) et de 75 kg/ha
situent entre la fin du dégel et le 15 juin (période de potassium (K2O). Les recommandations
printanière), et entre le 15 août et le début du gel du laboratoire ayant effectué l’analyse de sol
(période automnale). priment les exigences précédentes;
Il est interdit d’engazonner lorsque la tempé- • le déroulement de plaques de gazon sur la
rature est en dessous du point de congélation ou surface à couvrir;
encore sur un sol gelé.
• l’ancrage des plaques au sol à l’aide de 5  piquets
18.3.7.2 Mise en œuvre par mètre carré de surface engazonnée;
Les plaques de gazon doivent être livrées dans • l’arrosage suffisant pour que l’eau pénètre et
un délai de 24  heures à compter du moment où elles imbibe les plaques de gazon jusqu’au sol, immé-
ont été prélevées. Elles doivent être étendues dans diatement après la pose de plaques de gazon;
un délai de 48 heures à compter du prélèvement.
Par temps sec, avant la pose des plaques de • Les plaques doivent être posées en lignes
gazon, l’entrepreneur doit les protéger de façon perpendiculaires à la pente, à joints décalés et
à conserver leur vitalité en maintenant un taux parfaitement juxtaposées;
d’humidité suffisant pour empêcher que la terre ne • Les piquets doivent être posés à la verticale.
se détache pendant la manutention.
L’entrepreneur doit exécuter deux opérations
18.3.7.2.1 Plaques retenues par leurs poids de fertilisation : la première au moment de la pose
(P1) des plaques de gazon et la seconde au moment
de l’entretien.
Ce type d’engazonnement au moyen de plaques
de gazon comprend : 18.3.8 Protection et entretien des
• le tassement de la terre végétale à l’aide d’un surfaces engazonnées
rouleau à main d’un poids d’environ 150 kg; L’entrepreneur doit effectuer la protection et
l’entretien des surfaces engazonnées jusqu’à la
• l’épandage uniforme d’un engrais avant la pose
réception des travaux d’engazonnement. Il doit
de plaques de gazon, dont la formule de base
aviser le surveillant 48 heures avant d’exécuter les
respecte la proportion 1-3-1 fournissant un
travaux d’entretien.
minimum de 25 kg/ha d’azote (N), de 75 kg/ha
de phosphore (P2O5) et de 25 kg/ha de potas- Les travaux de protection et d’entretien com-
sium (K2O). Les recommandations du labora- prennent :
toire ayant effectué l’analyse de sol priment les • l’arrosage des surfaces engazonnées;
18
exigences précédentes;
• la protection contre le passage des véhicules
• le déroulement de plaques de gazon sur la et des piétons au moyen d’affiches indicatrices
surface à couvrir; ou de barrières;
• le tassement des plaques à l’aide d’un rouleau • la fertilisation doit être proposée selon les
à main, immédiatement après leur pose, afin résultats d’analyse du sol;
qu’elles adhèrent au sol sans laisser de vides;
• la restauration des surfaces endommagées par
• l’arrosage suffisant pour que l’eau pénètre et le vent, la pluie, les travaux ou toute autre cause;
imbibe les plaques de gazon jusqu’au sol, immé-
diatement après la pose de plaques de gazon. • la reprise de l’engazonnement de chaque mètre
Les plaques doivent être posées en lignes carré de surface recouverte par moins de 75 %
perpendiculaires à la pente, à joints décalés et de pousse d’une hauteur de 150 mm après une
parfaitement juxtaposées. croissance de 7 semaines ou plus à l’intérieur
des périodes de croissance indiquées dans le
L’entrepreneur doit exécuter deux opérations tableau suivant :
de fertilisation : la première au moment de la pose
des plaques de gazon et la seconde au moment
de l’entretien.

18-4 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 18_2011.indd 4 2010-12-06 14:27:18


Date
2010 12 15

18 |  Aménagement paysager

ainsi que la restauration, et il inclut toute dépense


Zone de rusticité Période
incidente. Toutefois, si la quantité de matériaux
2a et 2b 30 juin au 21 août provenant des déblais et des excavations est insuf-
fisante pour corriger les dépressions, crevasses ou
3a et 3b 15 juin au 30 août
sillons, l’emprunt du sol compactable utilisé à cette
21 mai au fin est payé selon le mode de paiement prévu pour
4a et 4b les matériaux d’emprunt.
10 septembre
10 mai au L’ameublissement du sol à engazonner est payé
5a et 5b au mètre carré mesuré selon les pentes du terrain.
21 septembre
Le prix couvre la mise en œuvre et il inclut toute
dépense incidente.
• la destruction des plantes adventices lorsque
leur proportion dépasse 10 % par mètre carré 18.3.10.2 Terre végétale
de surface engazonnée. La terre végétale est payée au mètre carré
L’arrosage est exécuté à l’aide d’un distributeur mesuré selon les pentes du terrain. Le prix couvre
approprié qui ne doit pas endommager les surfaces notamment la fourniture du matériau, le chargement,
engazonnées. Il doit être uniforme et suffisamment le transport, l’épandage, le nivelage, l’épierrage,
abondant pour fournir un milieu de croissance l’enlèvement des débris ligneux et des déchets
propice. ainsi que les amendements nécessaires pour ren-
L’application de l’engrais est réalisée entre le dre le matériau conforme, et il inclut toute dépense
début du printemps et le 15  septembre, soit pendant incidente.
la période végétative. Dans le cas des secteurs où Dans le cas où le matériau brut provient de
la tonte est stipulée aux plans et devis, l’application l’emprise ou est fourni par le Ministère, le prix exclut
est faite après la première tonte, tandis que pour les le coût d’achat.
secteurs où la tonte n’est pas exigée, elle est faite
après que le gazon a atteint un maximum de 150 mm 18.3.10.3 Engazonnement
de hauteur sur 75 % des surfaces engazonnées. L’engazonnement par ensemencement mécani-
Lorsque cela est stipulé aux plans et devis, la que, par ensemencement hydraulique et au moyen
tonte du gazon doit être exécutée. Le gazon est alors de plaques de gazon est payé au mètre carré mesuré
tondu à 75 mm de hauteur, si la pousse a atteint selon les pentes du terrain. Le prix couvre notamment
150 mm de hauteur sur 75 % de chaque mètre carré la fourniture des matériaux, la mise en œuvre ainsi
de surface engazonnée. que la reprise de l’engazonnement des portions des
surfaces recouvertes par moins de 75 % de pousse
18.3.9 Réception des travaux d’une hauteur de 150 mm, et il inclut toute dépense
d’engazonnement incidente.
La réception des travaux d’engazonnement est 18.3.10.4 Protection et entretien des
effectuée après l’exécution des travaux de protection surfaces engazonnées
et d’entretien.
La protection et l’entretien des surfaces enga-
Dans le cas des travaux d’engazonnement où zonnées sont payés au prix fixé au bordereau par
la tonte n’est pas exigée, la réception des travaux le Ministère. Si des frais supplémentaires sont
est effectuée lorsque la pousse a atteint au moins engagés par l’entrepreneur pour l’exécution de ces
150 mm de hauteur sur 75 % de chaque mètre carré
de surface engazonnée et après la deuxième appli-
cation d’engrais.
ouvrages, ils doivent être inclus dans le prix unitaire
des ouvrages d’engazonnement. 18
Si la protection et l’entretien ne font pas l’objet
18.3.10 Mode de paiement d’un article particulier au bordereau, l’entrepreneur
doit en inclure les coûts dans le prix unitaire des
18.3.10.1 Préparation de la surface à ouvrages d’engazonnement.
engazonner
Si les travaux d’engazonnement font partie du 18.4 Plantation d’arbres,
même contrat que les travaux de terrassement, la d’arbustes, de plantes
préparation de la surface à engazonner est incluse grimpantes et de vivaces
dans ces travaux et ne fait pas l’objet d’un article Différentes techniques de plantation, de protec-
particulier au bordereau. tion et d’entretien, associées à plusieurs matériaux
Si la préparation de la surface à engazonner d’aménagement paysager, sont utilisées pour la
fait l’objet d’un article particulier au bordereau, cet réalisation des travaux de plantation d’arbres,
ouvrage est payé au mètre carré mesuré selon d’arbustes, de plantes grimpantes et de vivaces,
les pentes du terrain. Le prix couvre notamment la ci-après désignés « plantes ».
préparation de la surface, le maintien en bon état

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 18-5

CCDG-CR_section 18_2011.indd 5 2010-12-06 14:27:18


Date
2010 12 15

18 |  Aménagement paysager

18.4.1 Commande des plantes 18.4.3 Documents requis


L’entrepreneur doit fournir au surveillant, dans préalablement à la
un délai de 45 jours suivant la signature du contrat, livraison
une confirmation de la commande des plantes au L’entrepreneur doit fournir au surveillant, au
fournisseur. moins 10 jours avant le début des travaux de plan-
La confirmation de la commande des plantes tation, un document contenant les informations
doit comprendre les informations suivantes : mentionnées ci-dessous pour les paillis, tuteurs,
sellettes, fertilisants, os moulus ou os fossiles moulus.
• le nom et l’adresse du fournisseur;
• pour chaque espèce de plantes : la quantité,
• le nom commercial du matériau;
la hauteur, le calibre, le nom scientifique et le • le nom du fabricant;
type d’enracinement tel qu’il est défini dans la
norme 9101 du Ministère. • la fiche technique du matériau.

18.4.2 Assurance de la qualité – 18.4.4 Documents requis au


attestation de conformité moment de la livraison
L’entrepreneur doit fournir au surveillant, pour
18.4.2.1 Terreau chaque livraison de matériaux au chantier, un docu-
L’entrepreneur doit fournir au surveillant, au ment contenant les informations mentionnées pour
moins 20 jours avant la livraison pour le terreau les matériaux suivants :
fabriqué hors site, et au moins 10 jours avant les
travaux de plantation pour le terreau fabriqué sur 18.4.4.1 Plantes
le site, une attestation de conformité contenant les • le sceau apposé par le Ministère sur les arbres
informations suivantes pour le terreau : au moment de la vérification à la pépinière;
• le nom et l’adresse du fournisseur ainsi que le • une étiquette identifiant les plantes avec leur
site d’entreposage; nom scientifique.
• la composition du mélange;
18.4.4.2 Terreau, paillis, tuteurs, sellettes,
• le rapport de laboratoire signé par un chimiste, fertilisant, os moulus et os
précisant la granulométrie (classification agrono- fossiles moulus
mique), la matière organique, le pH, la capacité
d’échange cationique, la conductivité électrique, La description sur les contenants doit com-
le phosphore et le potassium. Le laboratoire doit prendre :
être un laboratoire d’analyse agricole accrédité • le nom commercial du matériau;
par le ministère du Dévelopement durable, de
l’Environnement et des Parcs du Québec. Le • le nom du fabricant;
prélèvement des échantillons et les essais sont
• lorsque cela est applicable, le poids, la masse
effectués selon les exigences de la norme 9101
ou le volume.
du Ministère.
Si les matériaux sont livrés en vrac, le récépissé
Les résultats de laboratoire doivent avoir été
de livraison doit fournir les mêmes renseignements.
produits il y a moins de un an.

18 Pour tous les types de terreaux, fabriqué ou


non sur le site, l’entrepreneur doit indiquer qu’il res-
18.4.5 Périodes de plantation
L’entrepreneur doit se conformer aux périodes
pecte les exigences du ministère du Dévelopement de plantation suivantes :
durable, de l’Environnement et des Parcs.
• pour les plantes en motte ou en contenant :
18.4.2.2 Paillis de bois raméal fragmenté entre la fin du dégel et le 15 juin;
L’entrepreneur doit fournir une attestation de • pour les plantes à racines nues : entre la fin du
conformité au moins 20 jours avant la livraison. dégel et le début de leur débourrement.
L’attestation de conformité doit contenir les L’entrepreneur ne doit pas exécuter les travaux
informations suivantes : de plantation quand la température excède 25 oC
• Le nom et l’adresse du fournisseur ainsi que le ou entre 11 h et 14 h 30 par temps ensoleillé. La
site d’entreposage; plantation ne doit pas être effectuée en sol gelé ou
saturé d’eau.
• Le rapport de laboratoire indiquant le ratio C/N;
• Les classes et le pourcentage des grosseurs
de fragments.

18-6 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 18_2011.indd 6 2010-12-06 14:27:18


Date
2010 12 15

18 |  Aménagement paysager

18.4.6 Transport et mise en réserve de 150 mm soigneusement tassées. Le premier


arrosage et la fertilisation sont faits lorsque la fosse
18.4.6.1 Plantes est remplie aux deux tiers.
Le transport doit s’effectuer dans un véhicule La superficie de la cuvette, excluant le bourrelet,
couvert de façon à les protéger contre le vent. Les doit être de la même dimension que celle de la fosse
branches doivent être attachées afin d’éviter les de plantation.
bris. Les plantes sont transportées entre leur lieu de
mise en réserve et leur fosse de plantation au plus 18.4.7.4 Fertilisation
12 heures avant leur mise en terre. Tous les végétaux doivent recevoir un engrais de
Au moment de leur mise en réserve, les plantes type transplanteur lors de la plantation. Les plantes
doivent être protégées du soleil, du vent et du gel. vivaces recevront de plus un engrais à libération lente.
Les mottes et les racines doivent être maintenues Pour les plantes vivaces, l’engrais à libération lente
humides. doit être appliqué sur l’ensemble du lit de plantation
Les plantes à racines nues doivent être mises avant la plantation et incorporé dans les 10 premiers
en jauge au moment de leur mise en réserve. Les centimètres du sol.
racines sont maintenues humides jusqu’à leur mise Les quantités doivent être calculées par unité de
en terre. surface. Lorsque la densité de plantation est faible,
le calcul de la superficie à fertiliser pour chaque
18.4.6.2 Terreau plante se fait par la projection au sol du périmètre
Le terreau doit être mis en réserve en respectant de la couronne du plant. Les fertilisants à appliquer
les règles suivantes : sont précisés au tableau 18–1.
• les dépôts sont établis sur des surfaces préala- 18.4.7.5 Tuteurage ou haubanage
blement nettoyées pour éviter la contamination, L’entrepreneur doit étayer solidement les plantes
et leur hauteur ne doit pas excéder 1,5 m; au moyen d’un tuteur ou de haubans, tel qu’il est
• les dépôts ne doivent pas être tassés (la circu- indiqué aux plans et devis.
lation de matériel est interdite sur les dépôts qui Les accessoires servant au tuteurage ou au
doivent être maintenus à l’état meuble). haubanage ne doivent pas endommager l’écorce,
le tronc ou les branches ni empêcher la croissance
18.4.7 Mise en œuvre des plantes.
Les matériaux ne peuvent être mis en place sans Les tuteurs doivent être placés du côté des
en avoir reçu l’autorisation du surveillant. vents dominants.
18.4.7.1 Localisation Le lien qui sert à fixer la plante au tuteur doit
Avant le début du creusage des fosses, l’entre- être une sellette spécialement conçue à cette fin.
preneur doit déterminer sur le terrain la localisation
de chaque fosse individuelle et de chaque fosse
18.4.7.6 Taille
commune, selon les stipulations des plans et devis. La taille des plantes à racines nues doit être
L’entrepreneur doit en informer le surveillant afin de conforme à la norme NQ 0605–100 « Aménagement
valider la localisation. paysager à l’aide de végétaux – Partie VIII : Plantation
des arbres et arbustes ».
18.4.7.2 Creusage des fosses de plantation
18.4.7.7 Paillage
Le diamètre des trous lors du creusage des fos-
ses de plantation individuelle doit être deux fois plus Toute la surface des fosses de plantation, 18
grand que le diamètre de la motte ou du contenant. communes et individuelles, doit être recouverte
Dans le cas des plantes à racines nues, le diamètre d’un paillis sur une épaisseur minimale de 100 mm.
des fosses doit excéder de 150 mm l’étalement com-
plet des racines dans toutes les directions. 18.4.7.8 Protection contre les rongeurs
Lorsque cela est exigé aux plans et devis,
18.4.7.3 Plantation l’entrepreneur doit protéger le tronc des arbres à
Lorsqu’on dépose la plante dans la fosse, son feuilles caduques contre les rongeurs.
collet doit être au même niveau que le terrain fini. Le tronc des arbres sans tuteurs ou sans
L’emballage, les attaches de corde et le fil métallique haubans doit alors être protégé au moyen d’une
doivent être sectionnés et enlevés de la fosse sur le bande spiralée, plastifiée et destinée à cette fin, et
tiers supérieur de la motte. Dans le cas des plantes celui des arbres avec tuteurs ou avec haubans au
en contenant, l’entrepreneur doit retirer celui-ci avant moyen d’une gaine grillagée destinée à cette fin.
sa mise en terre.
Le terreau doit être mélangé de façon homogène 18.4.8 Protection et entretien des
avant d’être placé dans la fosse de plantation. Le plantes
terreau doit être ajouté par couches successives Les travaux de protection et d’entretien commen-
cent immédiatement après la réception avec réserve

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 18-7

CCDG-CR_section 18_2011.indd 7 2010-12-06 14:27:18


Date
2010 12 15

18 |  Aménagement paysager

des travaux et se terminent 24 mois plus tard. Ces 18.4.8.4 Arrosage


travaux ont pour but de maintenir les plantes en bon Pendant la période d’entretien, l’entrepre-
état de santé et de croissance. neur doit assurer un taux d’humidité suffisant à
L’entrepreneur doit aviser le surveillant au moins chaque plante afin de maintenir des conditions
48 heures avant d’exécuter les travaux. L’entrepreneur optimales de croissance. Il doit effectuer, pendant
doit inspecter les plantes au printemps et à l’automne la première période de croissance, un minimum de
de chaque année pour la durée de l’entretien. Ce 4 arrosages, en plus de ceux exigés au moment de
programme comprend notamment les constats la plantation.
d’inspection, les actions à entreprendre et les L’arrosage doit être effectué à l’aide de jets
dates d’exécution, et il est remis au surveillant pour fins dirigés vers la surface de la fosse de planta-
approbation avant le début de chacune des périodes tion. Cette opération doit s’effectuer en dehors des
d’entretien. heures d’ensoleillement ardent, soit avant 11 h et
Les étiquettes servant à l’identification des après 14 h 30.
plantes doivent être enlevées immédiatement après Pour les arbres à feuilles caduques et les conifè-
la réception avec réserve des travaux. res, l’arrosage s’effectue en remplissant entièrement
la cuvette puis, après avoir laissé pénétrer l’eau
18.4.8.1 Destruction des herbes
complètement, en la remplissant à nouveau. Une
indésirables quantité de 35 l par arbre par arrosage est requise.
L’entrepreneur doit arracher manuellement les Pour les arbustes, l’arrosage est tel que le
herbes indésirables qui poussent dans les lits de sol entourant les racines à chaque plante doit être
plantation avant qu’elles atteignent 200 mm de hau- imprégné d’eau. Une quantité de 5 l par arbuste par
teur. Ces travaux doivent être répétés aussi souvent arrosage est requise.
que nécessaire.
Si le paillis recouvrant les surfaces de plantation
18.4.8.2 Taille a été déplacé durant l’opération, l’entrepreneur doit
le remettre en place.
L’entrepreneur doit tailler au printemps toutes
les branches mortes ou brisées. Il doit également 18.4.8.5 Protection contre les insectes et
veiller à ne pas laisser sur les arbres les gourmands
et les rejets de souche. De plus, il doit procéder à
les maladies
toutes les tailles nécessaires pour assurer le déve- L’entrepreneur doit inspecter régulièrement les
loppement de la plante. Tous les travaux de taille plantations de façon à détecter la présence d’insectes
doivent être conformes à la norme NQ 0605–200 nuisibles ou de maladies. Lorsque des insectes et
« Entretien arboricole et horticole – Partie II : Taille des maladies sont détectés, l’entrepreneur fait part
des arbustes et des jeunes arbres ». au surveillant de son évaluation de l’infestation et
de la nécessité d’agir pour la survie des végétaux.
Lorsque la taille des branches mortes ou brisées
Si requis, un plan de traitement est proposé au
représente l’enlèvement de plus de 33 % de la cime,
surveillant afin de protéger les végétaux. Le nom
l’arbre doit être remplacé.
des produits utilisés et les fiches techniques des
18.4.8.3 Fertilisation fabricants doivent être transmis au surveillant.
Pendant la période d’entretien, une application L’approbation du surveillant est nécessaire
d’engrais à libération lente doit être réalisée les avant l’exécution des mesures de protection contre
2 printemps suivant la plantation. L’utilisation d’un les insectes et les maladies.

18 engrais granulaire sans libération lente est possible


mais la quantité doit être fractionnée en 2 applications.
L’épandage de pesticides est exécuté par une
personne physique titulaire d’un certificat conforme
Pour l’entretien des arbres, arbustes et plantes à la réglementation sur les pesticides.
grimpantes, les engrais doivent être enfouis au Aucun épandage de pesticide ne peut être
moyen de 5 à 6  injections par plante effectuées sur le exécuté sans qu’une preuve de ce certificat soit
périmètre de la projection au sol de la couronne des présentée au surveillant.
plants. Pour les vivaces, le paillis doit être déplacé
entre chaque ligne de plantation de manière à exposer 18.4.8.6 Protection hivernale
le sol pour y ajouter l’engrais. Pour les injections, il L’entrepreneur doit prendre toutes les mesures
est important de prendre soin de ne pas enfouir de nécessaires pour protéger les végétaux contre les
paillis dans le sol. rigueurs de l’hiver.
Les précisions sur les fertilisants à appliquer L’entrepreneur doit protéger les conifères et
sont définies au tableau 18–1. les arbustes avec un répulsif à rongeurs à chaque
automne de la période d’entretien.

18-8 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 18_2011.indd 8 2010-12-06 14:27:18


Date
2010 12 15

18 |  Aménagement paysager

18.4.8.7 Maintien des accessoires en bon 18.5 Plantation de jeunes plants en


état multicellules
L’entrepreneur doit veiller à ce que tous les La plantation de jeunes plants en multicellules
accessoires soient maintenus en bon état afin de est une technique de plantation principalement
conserver leur efficacité. À la fin de la période d’entre- utilisée pour la remise en végétation. Les végétaux
tien, l’entrepreneur doit enlever tous les accessoires, utilisés sont des jeunes plants en multicellules ou
sauf ceux servant à la protection contre les rongeurs. de jeunes plants de fortes dimensions (PFD), tels
qu’ils sont définis dans la norme 9101 du Ministère.
18.4.8.8 Remplacement des plantes
L’entrepreneur doit remplacer à ses frais toutes 18.5.1 Commande des jeunes plants
les plantes mortes et celles ayant plus de 33 % de en multicellules
leurs tiges ou de leur cime mortes ou non vigou- L’entrepreneur doit fournir au surveillant, dans un
reuses, et ce, jusqu’à la réception des travaux. Les délai de 45 jours après la signature du contrat, une
plantes de remplacement doivent être de même confirmation de la commande des jeunes plants en
espèce, de même dimension et de même qualité multicellules contenant les informations suivantes :
que les plantes d’origine.
• le nom et l’adresse du fournisseur;
18.4.8.9 Paillis
• pour chaque espèce :  la quantité, le nom
L’entrepreneur doit maintenir l’épaisseur de scientifique, la hauteur des plants et le volume
paillis à 100 mm pour les plantes tout au long de la des cellules.
période d’entretien.
De plus, l’entrepreneur doit s’assurer que la 18.5.2 Documents requis au
surface au pourtour de la base du tronc des arbres moment de la livraison
est dégagée d’environ 100 à 150 mm. Pour chaque livraison des jeunes plants en mul-
ticellules sur le chantier, l’entrepreneur doit fournir au
18.4.9 Réception des travaux de
surveillant une étiquette identifiant les jeunes plants
plantation en multicellules avec leur nom scientifique.
La réception des travaux de plantation est
effectuée après l’exécution des travaux de protection 18.5.3 Période de plantation
et d’entretien. La période de plantation se situe entre la fin de
la période de dégel et le 15 juin.
18.4.10 Mode de paiement
L’entrepreneur ne doit pas exécuter les travaux
18.4.10.1 Plantation de plantation quand la température excède 25 oC
ou entre 11 h et 14 h 30 par temps ensoleillé. La
Les plantes sont payées à l’unité dans chacune
plantation ne doit pas être effectuée en sol gelé ou
des catégories ou espèces. Le prix couvre notamment
saturé d’eau.
la fourniture des matériaux, la mise en œuvre et le
remplacement des plantes, et inclut toute dépense 18.5.4 Transport et mise en réserve
incidente.
Le transport doit s’effectuer dans un véhicule
18.4.10.2 Protection et entretien couvert, de façon à protéger les plants contre le
vent. Les plantes sont transportées entre leur lieu
Les montants pour la protection et l’entretien
de mise en réserve et le site de plantation au plus
des plantes sont fixés au bordereau par le Ministère.
Si des frais supplémentaires sont requis, ils doivent
12 heures avant leur mise en terre. 18
être inclus dans le prix unitaire des ouvrages de la Au moment de leur mise en réserve, les jeunes
plantation. plants doivent être protégés du soleil, du vent et du
gel. Les mottes doivent être maintenues humides
Le montant ainsi prévu pour la protection et
jusqu’à leur mise en terre.
l’entretien des plantes est payé en 4 versements
correspondant à des périodes de 6 mois à partir 18.5.5 Mise en œuvre
de la date de réception des travaux avec réserve.
Le quatrième versement est payé à la suite de la 18.5.5.1 Localisation
réception des travaux. Avant le début de la plantation, l’entrepreneur
Si la protection et l’entretien ne font pas l’objet doit déterminer sur le terrain la localisation de chaque
d’un article au bordereau, l’entrepreneur doit inclure regroupement de jeunes plants selon les stipulations
les coûts dans le prix unitaire des plantes. des plans et devis. L’entrepreneur doit en informer le
surveillant afin de valider la localisation.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation 18-9

CCDG-CR_section 18_2011.indd 9 2010-12-06 14:27:18


Date
2010 12 15

18 |  Aménagement paysager

18.5.5.2 Extraction Le Ministère tolère une perte de 15 % des jeu-


L’extraction des jeunes plants de leurs cellu- nes plants par espèce pour la période d’entretien.
les doit être faite avec soin afin que leurs mottes Les jeunes plants en multicellules de remplacement
demeurent entières. doivent être de même espèce, de même dimension
et de même qualité que les jeunes plants d’origine.
18.5.5.3 Plantation L’entrepreneur doit fournir au Ministère un rap-
Les jeunes plants extraits doivent être mis en port annuel sur l’état de santé des jeunes plants,
terre sans délai. L’entrepreneur dispose les jeunes dans lequel il indique les pertes.
plants en quinconce dans les massifs de plantation.
18.5.7 Réception des travaux de
Les jeunes plants doivent être mis en terre
verticalement et la motte doit être enfouie à 20 mm plantation
sous le niveau final du sol environnant. L’angle du La réception des travaux de plantation de jeunes
jeune plant avec la verticale ne doit pas excéder 15o. plants en multicellules est effectuée après l’exécution
Le compactage autour du jeune plant doit des travaux d’entretien.
être bien exécuté pour que celui-ci ne bouge pas 18.5.8 Mode de paiement
lorsqu’une légère tension lui est appliquée.
Les jeunes plants sont payés à l’unité dans
18.5.6 Entretien chacune des catégories ou espèces. Le prix couvre
Les travaux d’entretien doivent commencer notamment la fourniture des matériaux, la mise en
immédiatement après la réception avec réserve œuvre ainsi que l’entretien, et il inclut toute dépense
des travaux et se terminent 24 mois plus tard. Ces incidente.
travaux consistent à remplacer chaque année les
jeunes plants morts ou non vigoureux.

Tableau 18–1
Quantité d’engrais soluble à appliquer aux végétaux ligneux et aux plantes vivaces

PLANTATION ENTRETIEN
Période
Type de plante Hauteur de la plante Formule Formule au choix
d’application
10-52-10 ou Engrais à libération
Arbre, arbuste et formule similaire lente
grimpante Quantité Après la reprise : rapport N-P-K 3-1-2
Toute hauteur ou 2-1-2
Maximum selon les du 1er mai au 15 mai
100 KgN/ha/an recommandations Calcul sur la base de
du fabricant 100 kgN/ha
Engrais à
libération lente
18 rapport N-P-K
1-1-1 ou 2-1-2
Calcul sur la Engrais à libération
base de lente
Vivace 100 kgN/ha Après la reprise : rapport N-P-K 1-1-1
Maximum Toute hauteur ou 2-1-2
Plus du 1er mai au 15 mai
100 KgN/ha/an
10-52-10 ou Calcul sur la base de
formule similaire 100 kgN/ha
Quantité
selon les
recommandations
du fabricant

18-10 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG-CR_section 18_2011.indd 10 2010-12-06 14:27:18


Partie 3
Documents de référence

CCDG_partie 3_2011.indd 1 2010-12-06 14:27:39


CCDG_partie 3_2011.indd 2 2010-12-06 14:27:40
Date
2010 12 15

RF |  Liste des documents de référence et des cours de formation

Les documents de référence et les cours énumérés ci-après peuvent être obtenus aux endroits suivants :

Collection Normes – Ouvrages routiers


Tomes I à VII
Publications du Québec
Gréage et levage : Guide de sécurité
Québec (Québec)
Machinerie et outillage – Taux de location Tél. : 1 800 463-2100
indicatif Téléc. : 1 800 561-3479
www.publicationsduquebec.gouv.qc.ca
Méthodes d’essais LC
Taux de location de machinerie lourde
Avis techniques Ministère des Transports
930, chemin Sainte-Foy, 7e étage
Québec (Québec) G1S 4X9
Tél : 418 643-6906
Téléc. : 418 646-5415
www.mtq.gouv.qc.ca
Programme d’homologation et produits Ministère des Transports
homologués 700, boul. René-Lévesque Est, 2e étage
Québec (Québec) G1R 5H1
Tél. : 418 643-5055, poste 2018
Téléc. : 418 644-0439
www.mtq.gouv.qc.ca
Recueil des tarifs de camionnage en vrac du Ministère des Transports
ministère des Transports 700, boul. René-Lévesque Est, 2e étage
Québec (Québec) G1R 5H1
Tél. : 418 644-4719
Télec. : 418 644-5178
www.mtq.gouv.qc.ca
Normes AASHTO American Association of State Highway and
Transportation Officials
Washington, DC
Tél. : 202 624-5800
Téléc. : 202 624-5806
www.aashto.org
Normes ACNOR (CSA) Association canadienne de normalisation
Toronto (Ontario)
Tél. : 1 800 463-6727
Téléc. : 416 747-2510
www.csa.ca
Normes AFNOR Groupe AFNOR
93571 La Plaine Saint-Denis CEDEX, France
Tél. : 01 41 62 80 00
Téléc. : 01 49 17 90 00
www.afnor.org
Normes ANSI American National Standards Institute
New York, NY RF
Tél. : 212 642-4900
Téléc. : 212 398-0023
www.ansi.org
Normes ASME American Society of Mechanical Engineers
Fairfield, NJ
Tél. : 1 800 843-2763
Téléc. : 973 882-1717
www.asme.org

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation RF-1

CCDG_partie 3_2011.indd 1 2010-12-06 14:27:40


Date
2010 12 15

RF |  Liste des documents de référence et des cours de formation

Normes ASTM American Society for Testing and Materials


West Conshohocken, PA
Tél. : 610 832-9585
www.astm.org
Normes AWS American Welding Society
Miami, FL
Tél. : 1 800 443-9353
www.aws.org
Normes AWWA American Water Works Association
Denver, CO
Tél. : 1 800 926-7337
Téléc. : 303 347-0804
www.awwa.org
Normes ISO Conseil canadien des normes
Ottawa (Ontario).
Tél. : 613 238-3222
Téléc. : 613 569-7808
www.ccn.ca
Normes LAC (ULC) Laboratoires des Assureurs du Canada
Toronto (Ontario)
Tél. : 1 866 937-3852
Téléc. : 416 757-8727
www.ulc.ca
Normes NQ et BNQ Bureau de normalisation du Québec
Québec (Québec)
Tél. : 1 800 386-5114
Téléc. : Québec 418 652-2292
Montréal 514 383-3260
www.bnq.qc.ca
Normes ONGC (CGSB) Office des normes générales du Canada
Gatineau, (Québec)
Tél. : 1 800 665-2472
Téléc. : 819 956-5740
www.tpsgc-pwgsc.gc.ca/ongc/
Normes SM Standard Methods for the Examination of Water
and Wastewater
LABCOR TECHNICAL SALES
Montréal (Québec)
Tél. : 514 355-6100 1 800 363-5900
Téléc. : 514 355-7119
www.coleparmer.com
Normes SSPC The Society for Protective Coating
Pittsburgh, PA
Tél. : 412 281-2331
Téléc. : 412 281-9992
www.sspc.org
RF Cours de formation en signalisation Association paritaire pour la santé et la sécurité du
travail du secteur de la construction
7905, boul. Louis-H.-La Fontaine, bureau 301
Anjou (Québec) H1K 4E4
Tél. : 514 355-6190 1 800 361-2061
Téléc. : 514 355-7861
www.asp-construction.org
Cours de formation en signalisation Association québécoise du transport et des routes
1255 University, bureau 200
Montréal (Québec) H3B 3B2
Tél. : 514 523-6444
Téléc. : 514 523-2666
www.aqtr.qc.ca
RF-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG_partie 3_2011.indd 2 2010-12-06 14:27:40


Date
2010 12 15

NM |  Liste des normes du Ministère

Tome VII – Matériaux
(Collection Normes – Ouvrages routiers du ministère des Transports du Québec)

Numéro Datée du Titre


Chapitre 1 « Classification des sols »
1101 2009-12-15 Classification des sols
Chapitre 2  « Granulats »
2101 2007-12-15 Granulats
Chapitre 3 « Béton et produits connexes »
3101 2010-12-15 Bétons de masse volumique normale
3201 2008-12-15 Béton projeté par procédé à sec
3301 2008-12-15 Béton projeté par procédé humide
3402 2009-12-15 Pavés
3403 2008-12-15 Blocs remblais
3501 2008-12-15 Matériaux de cure
3601 2008-12-15 Imperméabilisants à béton
3701 2008-12-15 Membrane d’étanchéité
3801 2008-12-15 Mortiers cimentaires en sacs
3901 2008-12-15 Coulis cimentaires
31001 2008-12-15 Doublure de coffrage
Chapitre 4 « Liants et enrobés »
4101 2008-12-15 Bitumes
4104 2008-12-15 Bitumes fluidifiés
4105 2010-12-15 Émulsions de bitume
4201 2007-12-15 Enrobés à chaud formulés selon le principe de la méthode Marshall
Enrobés à chaud formulés selon la méthode de formulation du
4202 2010-12-15
Laboratoire des chaussées
4301 2008-12-15 Traitement de surface
4401 2009-12-15 Produits de colmatage de fissures et de joints
4501 2010-12-15 Enrobés pour rapiéçage à froid
Chapitre 5  « Armature »
5101 2010-12-15 Armature pour les ouvrages en béton
5201 2006-12-15 Armature de précontrainte

NM

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation NM-1

CCDG_partie 3_2011.indd 1 2010-12-06 14:27:40


Date
2010 12 15

NM |  Liste des normes du Ministère

Chapitre 6 « Pièces métalliques »


6101 2010-12-15 Aciers de construction
6201 2010-12-15 Boulons, tiges d’ancrage, écrous et rondelles en acier
6301 2009-12-15 Éléments de glissement en acier pour glissières de sécurité
6401 2010-12-15 Aluminium
6501 2008-12-15 Gabions
6601 2007-12-15 Clôtures métalliques
Chapitre 7 « Tuyaux et accessoires »
7101 2008-12-15 Tuyaux en tôle ondulée ou nervurée et en tôle forte ondulée et
courbée
7202 2008-12-15 Cadres, grilles, tampons, cales de rehaussement et trappes de
puisard
Chapitre 8 « Matériaux électriques »
8107 2008-12-15 Conduits, boîtes et raccords
8201 2010-12-15 Fils et câbles électriques
8202 2007-12-15 Câbles de distribution et de contrôle pour signaux lumineux
8203 2010-12-15 Câbles d'amenée blindés pour signaux lumineux
8301 2010-12-15 Luminaires profilés pour l’éclairage routier
8302 2010-12-15 Luminaires pour montage en surface
8304 2009-12-15 Luminaires ronds pour haut-mât
8403 2010-12-15 Modules à diodes électroluminescentes pour signaux lumineux
8501 2009-12-15 Relais de charge à trois circuits
8502 2007-12-15 Relais pour clignotants
8503 2007-12-15 Relais de transfert
8504 2010-12-15 Détecteurs de véhicules enfichables à 2 et 4 canaux
8505 2010-12-15 Contrôleur de feux de circulation et moniteur de conflit
8508 2009-12-15 Boucles de détection préfabriquées
8509 2010-12-15 Détecteurs lumineux pour piétons
8601 2010-12-15 Têtes horizontales pour signaux lumineux
8602 2009-12-15 Têtes verticales pour signaux lumineux
8603 2009-12-15 Têtes de feux pour piétons à décompte numérique
8701 2010-12-15 Coffrets de branchement et de distribution pour l’éclairage routier
8702 2010-12-15 Coffrets de branchement
8703 2010-12-15 Coffrets pour feux de circulation
8704 2010-12-15 Coffrets pour feux clignotants
NM 8801 2010-12-15 Panneaux à messages variables à usage permanent

NM-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG_partie 3_2011.indd 2 2010-12-06 14:27:40


Date
2010 12 15

NM |  Liste des normes du Ministère

Chapitre 9 « Matériaux pour l’aménagement paysager »


9101 2009-12-15 Matériaux pour l’aménagement paysager
Chapitre 10 « Peinture et produits de marquage »
10102 2008-12-15 Peintures et systèmes de peintures à base de zinc pour structures
d’acier
10103 2008-12-15 Peintures et systèmes de peintures organiques pour structures d’acier
10201 2010-12-15 Peinture alkyde pour le marquage des routes
10202 2010-12-15 Produits de marquage de moyenne durée
10203 2010-12-15 Produits de marquage de longue durée
10204 2010-12-15 Peintures à base d'eau pour le marquage des routes
Chapitre 11  « Bois »
11101 2010-12-15 Bois
Chapitre 12 « Sels de déglaçage »
12101 2004-12-15 Chlorure de sodium
12102 2003-12-15 Chlorure de calcium
Chapitre 13  « Géosynthétiques »
13101 2009-12-15 Géotextiles
13201 2006-12-15 Géomembranes et géocomposites bentonitiques
Chapitre 14 « Matériaux divers »
14101 2010-12-15 Pellicules rétroréfléchissantes
14201 2009-12-15 Bordures et musoirs de granite scié
14301 2010-12-15 Polystyrène pour construction routière
14401 2005-12-15 Abrasifs
14501 2010-12-15 Enrochement et revêtement en pierres
14601 2010-12-15 Microbilles de verre pour peinture servant au marquage des routes

NM

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation NM-3

CCDG_partie 3_2011.indd 3 2010-12-06 14:27:40


CCDG_partie 3_2011.indd 4 2010-12-06 14:27:40
Date
2010 12 15

ME |  Liste des méthodes d'essai du Ministère

Recueil des méthodes d’essai – LABORATOIRE DES CHAUSSÉES

Numéro Datée du Titre


Section 1 : Secteur – Granulats
LC 21–010 2010-12-15 Échantillonnage
LC 21–015 2003-12-15 Réduction des échantillons pour essais en laboratoire
LC 21–040 2006-12-15 Analyse granulométrique
LC 21–060 2010-12-15 Détermination de la masse volumique et du pourcentage des vides
LC 21–065 2010-12-15 Détermination de la densité et de l’absorption d’un granulat fin
LC 21–066 2010-12-15 Détermination de la densité et de l’absorption d’un granulat fin de
classe granulaire d/D
LC 21–067 2007-12-15 Détermination de la densité et de l’absorption du gros granulat
LC 21–070 2008-12-15 Détermination du pourcentage d’usure par attrition du gros granulat
au moyen de l’appareil Micro-Deval
LC 21–075 2005-12-15 Détermination du coefficient d’écoulement des granulats fins
LC 21–080 2010-12-15 Détermination du pourcentage de friabilité des granulats fins
LC 21–100 2010-12-15 Détermination du pourcentage de particules fracturées du gros
granulat
LC 21–101 2006-12-15 Détermination du pourcentage d’usure par attrition du granulat fin au
moyen de l’appareil Micro-Deval
LC 21–102 2008-12-15 Résistance au polissage des granulats : méthode par projection
LC 21–200 1998-12-15 Détermination de la teneur en eau au four à micro-ondes
LC 21–201 2002-12-15 Détermination de la teneur en eau par séchage
LC 21–255 2010-12-15 Détermination de la valeur au bleu de méthylène des sols et des
granulats
LC 21–260 2001-12-15 Détermination de la teneur en impuretés dans un matériau recyclé
LC 21–265 2006-12-15 Détermination du pourcentage de particules « plates » et de particules
« allongées »
LC 21–400 2001-12-15 Granulats – Détermination de la résistance à l’abrasion au moyen de
l’appareil Los Angeles
LC 21–901 2008-12-15 Détermination de la composition d’un matériau recyclé contenant des
résidus d’enrobé et de béton de ciment
Section 2 : Secteur – Sols et fondations
LC 22–001 2010-12-15 Détermination de la masse volumique maximale d’un matériau
granulaire au moyen d’une planche de référence
LC 22–002 2009-12-15 Détermination du facteur de correction de la teneur en eau des sols et
des matériaux granulaires mesurée à l’aide d’un nucléodensimètre
LC 22–003 2010-12-15 Détermination de la compacité des sols et des matériaux granulaires
à l’aide d’un nucléodensimètre
LC 22–301
LC 22–320
2009-12-15
2009-12-15
Essai de consolidation à l'œdomètre
Détermination du coefficient de perméabilité des sols à l'œdomètre
ME
LC 22–330 2010-12-15 Essai du potentiel de succion des sols et des matériaux granulaires

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation ME-1

CCDG_partie 3_2011.indd 1 2010-12-07 11:05:05


Date
2010 12 15

ME |  Liste des méthodes d'essai du Ministère

LC 22–331 2010-12-15 Détermination du potentiel de ségrégation des sols


LC 22–400 2010-12-15 Détermination du module réversible des matériaux granulaires
Section 3 : Secteur – Liants hydrocarbonés
LC 25–001 1997-05-20 Récupération du bitume en solution par évaporation rotative
LC 25–003 2004-12-15 Stabilité au stockage
LC 25–005 2004-12-15 Recouvrance d’élasticité
LC 25–007 2010-12-15 Bitume – Évaluation de la température associée à une viscosité
LC 25–008 2004-12-15 Évaluation de la teneur en cendres
LC 25–009 2009-12-15 Évaluation de la résistance d'un liant bitumineux au désenrobage en
fonction d'une source granulaire donnée
LC 25–010 2010-12-15 Mesure de la force de liaison avec un appareil de mesure d’adhésion
des couches (AMAC)
LC 25–011 2010-12-15 Préparation d’éprouvettes de laboratoire afin d’évaluer la force de
liaison d’une émulsion d’accrochage
LC 25–012 2010-12-15 Récupération du résidu d'émulsion sur plaque de granit
Section 4 : Secteur – Enrobés
LC 26–001 1997-05-20 Tenue à l’eau (par trempage)
LC 26–002 2001-12-15 Méthode de formulation à froid des matériaux recyclés stabilisés à
l’émulsion
LC 26–003 2010-12-15 Détermination de l’aptitude au compactage des enrobés à chaud à la
presse à cisaillement giratoire
LC 26–004 2010-12-15 Formulation des enrobés à l’aide de la presse à cisaillement giratoire
selon la méthode du Laboratoire des chaussées
LC 26–005 2009-12-15 Échantillonnage
LC 26–006 2010-12-15 Détermination de la teneur en bitume par ignition
LC 26–007 2010-12-15 Analyse granulométrique des granulats d'extraction
LC 26–010 2002-12-15 Réduction en laboratoire d’échantillons en vue d’essais
LC 26–015 2007-12-15 Enrobés par rapiéçage à froid – Essai de cohésion
LC 26–016 2010-12-15 Enrobés par rapiéçage à froid – Essai de maniabilité
LC 26–020 2010-12-15 Préparation d’éprouvettes pour la méthode Marshall
LC 26–040 2010-12-15 Détermination de la densité brute de la masse volumique des
enrobés à chaud compactés
LC 26–045 2008-12-15 Détermination de la densité maximale
LC 26–060 2010-12-15 Méthode Marshall de détermination de la résistance à la déformation
d’éprouvettes
LC 26–100 2004-12-15 Détermination de la teneur en bitume
LC 26–110 2002-12-15 Détermination de la masse du filler dans le produit
de l’extraction
LC 26–150 2010-12-15 Détermination du facteur de correction à utiliser pour le calcul de la
ME teneur en bitume

ME-2 Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation

CCDG_partie 3_2011.indd 2 2010-12-07 11:05:05


Date
2010 12 15

ME |  Liste des méthodes d'essai du Ministère

LC 26–250 1997-05-20 Détermination de la teneur en eau


LC 26–320 2008-12-15 Détermination du pourcentage de vides et de la compacité dans les
enrobés à chaud compactés
LC 26–350 2002-12-15 Analyse granulométrique des granulats
LC 26–400 2010-12-15 Fabrication d'éprouvettes au compacteur LCPC
LC 26–410 2010-12-15 Résistance à la déformation des enrobés à l'essai d'orniérage
LC 26–500 2007-12-15 Détermination du facteur de correction à utiliser pour déterminer la
masse volumique in situ des enrobés à l’aide d’un nucléodensimètre
LC 26–510 2007-12-15 Détermination de la masse volumique in situ des enrobés à l’aide
d’un nucléodensimètre
LC 26–700 2009-12-15 Détermination du module complexe des enrobés
LC 26–900 2010-12-15 Détermination de caractéristiques par le calcul
de divers facteurs
LC 26–950 1997-05-20 Nombres – Règles d’arrondissement
Section 5 : Secteur – Chimie
LC 31–226 1997-05-20 Mesure du pourcentage de résidu insoluble d’un granulat pulvérisé
(méthode Durand)
LC 31–228 1997-05-20 Évaluation de la teneur en matière organique dans les granulats et les
sols
LC 31–312 2001-12-15 Méthode d’extraction des ions sulfate hydrosolubles d’un matériau
contenant des résidus de béton de ciment
Section 6 : Secteur – Peintures
LC 34–301 1997-05-20 Détermination du bioxyde de titane
LC 34–302 1997-05-20 Détermination du bioxyde de titane (matières pulvérulentes contenant
du chrome)
LC 34–303 1997-05-20 Dosage du plomb, chrome et fer dans un pigment composé de
silicochromate basique de plomb par spectrométrie d’absorption
atomique
LC 34–501 1997-05-20 Résistance aux produits chimiques (5 % NaCl)
LC 34–502 1997-05-20 Résistance aux produits chimiques (5 % CaCl2)
LC 34–505 2000-12-01 Détermination de la consistance à 5 °C
LC 34–506 1999-07-07 Détermination du degré de sédimentation – Méthode Patton
LC 34–507 1999-07-07 Détermination de la teneur en chromate de plomb
LC 34–508 1999-07-07 Détermination de la teneur en anhydride phtalique
Section 7 : Secteur – Sels de déglaçage
LC 40–010 2004-12-15 Échantillonnage des sels de déglaçage
LC 40–015 2007-12-15 Détermination de la teneur en eau des sels de déglaçage

ME

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation ME-3

CCDG_partie 3_2011.indd 3 2010-12-07 11:05:05


CCDG_partie 3_2011.indd 4 2010-12-07 11:05:05
Date
2010 12 15

Annexe A |  Certificat d’exemption

TAXES FÉDÉRALE ET PROVINCIALE SUR LES


PRODUITS ET SERVICES
(TPS) ET (TVQ)

CERTIFICAT D’EXEMPTION

Par la présente, nous certifions que les biens et les services commandés ou
achetés avec les deniers de la Couronne dans le contrat avec

LE MINISTÈRE DES TRANSPORTS

DU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC

sont réservés à son utilisation et ne sont pas assujettis à la taxe sur les produits
et services ni à la taxe de vente du Québec.

Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation A-1

CCDG_partie 3_2011.indd 1 2010-12-06 14:27:41


CCDG_partie 3_2011.indd 2 2010-12-06 14:27:41
Le Cahier des charges et devis généraux – Infrastructures routières – Construction et réparation,
édition 2011 définit les droits, obligations et responsabilités du ministère des Transports
du Québec et de l’entrepreneur dans le cadre d’un contrat de construction d’infrastructures
routières attribué conformément au Règlement sur les contrats de travaux de construction des
organismes publics.

Ce Cahier des charges et devis généraux fait partie intégrante des contrats de construction, de
réparation et de réfection d’infrastructures routières du Ministère. Il comprend trois parties :
le « Cahier des charges », les « Devis généraux » et les « Documents de référence ». Toutes les
clauses s’appliquent quand la nature de leurs exigences concerne les travaux, et cela, à moins
qu’un addenda ou que les plans et devis ne modifient la portée de certaines d’entre elles.

Vous aimerez peut-être aussi