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TTA 150 Manuel Du Sous Officier Titre 10 Mines Et Explosifs Edition 2008

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Document6 MINISTERE DE LA DEFENSE ETAT-MAJOR DE L'ARMEE DE TERRE COFAT

TTA 150

TITRE X MINES ET EXPLOSIFS


Expert de domaine : ESAG

Edition 2008

Document6 AVANT-PROPOS

L'arme du gnie n'a pas le monopole de la mise en uvre des mines et des destructions par explosifs. Lensemble du personnel militaire de larme de terre peut tre amen : traverser des zones mines ; procder des destructions simples : soit pour participer la ralisation des obstacles prescrits par le commandement lorsque les moyens du gnie s'avrent insuffisants, soit pour crer des obstacles de circonstance : obstacles de protection destins assurer la sret immdiate, obstacles de harclement visant crer des conditions d'inscurit pour l'ennemi, obstacles de combat pour freiner l'ennemi, soit pour dtruire des matriels ou des installations que l'on doit abandonner et qui ne doivent pas tomber intacts aux mains de l'adversaire. C'est pourquoi le titre X a pour but essentiel : de donner aux cadres les connaissances indispensables sur les mines franaises (description, mise en uvre) et sur les explosifs (prsentation, chanes simples) ; de contribuer la formation des directeurs de mise en uvre des explosifs (DMOE) ; de mettre l'accent sur la scurit, la manipulation et la mise en uvre des mines et des explosifs toujours dangereuses. En ce domaine, I'ignorance, la prsomption, la ngligence ou l'indiscipline ont, presque toujours, des consquences trs graves, voire mortelles. Une comptence sans faille et l'application stricte des prescriptions de scurit y sont, encore plus qu'ailleurs, indispensables. L'identification, la mise en uvre et les possibilits de relevage ventuel des mines franaises doivent tre connues par tous les personnels. Le chef de section TTA doit connatre : les caractristiques principales ; le principe de fonctionnement ; le mode de poser et de relevage des mines franaises. La partie mines de ce TTA a t rdige en sappuyant sur le GEN 302 approuv le 20 octobre 2000. Pour la ralisation de destructions lmentaires par charges superficielles ou de destructions plus complexes, il convient de se conformer aux dispositions du TTA 705 et du GEN 301. La manipulation, le relevage de toute mine ou munition trangre est proscrire formellement et relve de la comptence de spcialistes.

INTERDICTION ET LIMITATION DEMPLOI DES MINES, PIEGES ET AUTRES DISPOSITIFS POUR LARMEE FRANCAISE En juillet 1998, la France a ratifi deux textes importants en matire de minage. Il sagit de : la convention sur linterdiction de lemploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, communment appele convention dOttawa ; le protocole II sur linterdiction ou la limitation de lemploi des mines, piges et autres dispositifs tel quil a t modifi le 3 mai 1996, annex la convention sur linterdiction ou la limitation de lemploi de certaines armes classiques qui peuvent tre considres comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination. Lapplication des lois qui dcoulent de la ratification a des consquences nouvelles pour les forces franaises. En se limitant volontairement au domaine de lemploi des mines et des piges, un certain nombre dobligations doit tre prsent pris en compte. 1. INTERDICTION DEMPLOI En accord avec les deux textes prcits, les mines, piges et autres dispositifs suivants sont interdits demploi : les mines antipersonnel, en tous lieux et en toutes circonstances (convention dOttawa). En accord avec larticle 3 de la convention dOttawa, la France conserve 5000 mines antipersonnel relles et actives pour la mise au point de techniques de dtection des mines, de dminage ou de destruction de mines ; les mines APAV, en tous lieux et en toutes circonstances (convention dOttawa) ; Les mines, piges ou autres dispositifs quips dun mcanisme ou dun dispositif spcifiquement conu pour dclencher leur explosion sans quil y ait contact, sous leffet du champ magntique ou sous une autre influence gnre par la prsence dun dtecteur de mines courant utilis pour des oprations de dtection (Protocole II modifi) ; les mines se dsactivant delles-mmes qui sont quipes dun dispositif antimanipulation conu pour demeurer apte fonctionner aprs que les mines ont cess de ltre (Protocole II modifi). Il est interdit demployer : les mines, piges et autres dispositifs contre la population civile en gnral ou des civils individuellement, ou contre des biens de caractre civil, que ce soit titre offensif, dfensif ou de reprsailles (Protocole II modifi) ; les mines, piges ou autres dispositifs contre tout autre cible que sur des objectifs militaires (Protocole II modifi) ; les piges qui sont attachs ou associs dune faon quelconque :

des emblmes, signes ou signaux protecteurs internationalement reconnus ; des malades, des blesss ou des morts ; des lieux dinhumation ou dincinration ou des tombes ; des installations, du matriel, des fournitures ou des transports sanitaires ; des jouets denfant ou dautres objets portatifs ou des produits spcialement destins lalimentation, la sant, lhygine, lhabillement ou lducation des enfants ; des aliments ou des boissons ; des ustensiles de cuisine ou des appareils mnagers, sauf dans des tablissements militaires, des sites militaires et des dpts dapprovisionnement militaires ; des objets de caractre indiscutablement religieux ; des monuments historiques, des uvres dart ou des lieux de culte qui constituent le patrimoine culturel ou spirituel des peuples ; des animaux ou des carcasses danimaux. les piges ou autres dispositifs qui ont lapparence dobjets portatifs inoffensifs, mais qui sont en fait spcialement conus et fabriqus pour contenir des matires explosives ; les piges ou autres dispositifs dans toute localit ou autre zone o se trouve une concentration analogue de populations civiles, o aucun combat ne se droule entre des forces terrestres ni semble imminent moins que ces armes ne soient places sur un objectif militaire ou proximit immdiate dun tel objectif ou que des mesures telles que le placement de sentinelles, le lancement davertissements ou la mise en place de cltures ne soient prises pour protger les populations civiles contre les effets de ces armes. 2. RESTRICTION DEMPLOIS (PROTOCOLE II MODIFIE) Les mines mises en place distance doivent tre quipes dun mcanisme efficace dautodestruction ou dauto neutralisation et comprennent un dispositif complmentaire dauto dsactivation conu de telle sorte que ces mines ne fonctionnent plus en tant que telles lorsquelles ne servent plus aux fins militaires pour lesquelles elles ont t mises en place. 3. OBLIGATIONS (PROTOCOLE II MODIFIE) Les zones mines ou piges doivent tre enregistres conformment aux dispositions suivantes : lemplacement de la zone repr par au moins deux points de rfrence ; extrait de carte ou croquis avec dlimitation de la zone mine ou pige ; dtails prcis sur la pose, le type de mines ou de piges ; il est obligatoire denregistrer les zones mines ralises distance par rapport aux coordonnes de points de rfrence (en principe des points situs aux angles). Le nombre total et le type de mines poses, la date et lheure de la pose et

le dlai dautodestruction doivent aussi tre enregistrs. Les mines lances moins de 500 m par un systme bas terre ne sont pas considres comme tant mises en place distance ; les mines fabriques aprs lentre en vigueur du Protocole II modifi doivent tre marques avec le nom du pays dorigine, le mois et lanne de fabrication, le numro de srie ou le numro de lot. 4. DECISIONS DE COMMANDEMENT (NDS N 1766 /DEF/EMA/ MA.1 DU 12 NOVEMBRE 1998) Il est interdit tout militaire franais : demployer des mines antipersonnel lors doprations et de participer la planification demploi de mines antipersonnel au cours dune opration militaire ; dlaborer une doctrine favorisant lemploi de mines antipersonnel ou de participer un entranement tactique visant la valider ; de donner son accord un document envisageant lutilisation des mines antipersonnel que ce soit sur le territoire franais ou sur un autre territoire ; daccepter des rgles dengagement prvoyant lemploi de mines antipersonnel ; de prendre sous contrle une zone o des mines antipersonnel ont t mises en place par une nation allie sans quune relve pralable larrive des forces franaises ait t effectue par la nation responsable de la zone ; de transfrer, de stocker ou dautoriser le transit sur le territoire franais de mines antipersonnel quil sagisse dune opration OTAN ou non, sous rserve des dispositions de larticle 3 de loi dapplication nationale (mines conserves dans le cadre du dveloppement des matriels de dminage). Il est autoris de former les personnels des forces aux techniques de dtection, de dminage et de destruction des mines antipersonnel. Les mines antipersonnel qui taient en dotation dans larme franaise peuvent tre tudies, des fins de dminage. Toute sance dinstruction sur cette catgorie de mines doit faire lobjet dun rappel sur la position de la France dans ce domaine. Larme du gnie est donc autorise utiliser des mines antipersonnel inertes, dmilitarises ou dexercice dans le cadre de la formation sur le dminage. Les autres armes sont, quant elles, autorises utiliser ces munitions dans le cadre de la sensibilisation au danger des mines. Toutefois, pour lensemble des personnels des forces, il est interdit de participer toute activit dinstruction ou dentranement qui mettrait en uvre des mines antipersonnel relles. 5. CONSEQUENCES PENALES La loi 98-564 du 8 juillet 1998 tendant llimination des mines antipersonnel dfinit les consquences pnales en cas de violation de la convention dOttawa. Les infractions cette convention sont punies de dix ans demprisonnement et de 150.000 damende.

SECTION i - les mines BUT RECHERCH Au niveau du chef d'quipe, poser et relever des mines ET DONNES franaises en service, poser un point min dans le cadre ESSENTIELLES d'une embuscade, dtecter une mine antipersonnel (AP) ou antichar (AC), baliser une zone mine. Au niveau du chef de groupe, effectuer la pose rapide d'un bouchon de mines d'une certaine importance, procder l'tablissement d'un cheminement, par sondage, en zone mine. Au niveau du chef de section, connatre la nature des obstacles base de mines qu'il sera susceptible de trouver sur le champ de bataille. RFRENCE(S) GEN 302 dition 2000 : mmento sur les mines et systmes de minage franais en dotation. Document ESAG : Sensibilisation et raction en zone mine. CONSEIL ABORDER LETUDE POUR L'tude de ce chapitre, qui doit tre connu dans sa totalit de tous les cadres, sera rendue plus attrayante avec l'aide de planches de mines , maquettes, etc.

Chapitre 1 - GENERALITES Les engagements rcents de larme de terre ont confirm limportance de la menace constitue par les mines. Les accords dOttawa, bien que signs par de trs nombreux Etats, nont pas empch la pose de nouveaux champs de mines, encore moins limin ceux dj en place (qui peuvent receler danciennes mines franaises). Mises en place par des troupes rgulires, des milices, des bandes armes et mme par des non belligrants, ces mines constituent une menace permanente sur toute la profondeur de la zone daction de la force. De ce fait, toute unit, quelle soit au contact ou non, peut se trouver prise dans un obstacle min alors quaucun renfort du Gnie ne sera possible ; elle doit donc tre prpare sextraire elle-mme de cet obstacle. Dautre part, sil est dornavant clairement tabli quil est interdit de participer toute activit dinstruction ou dentranement qui mettrait en uvre des mines antipersonnel relles , cette interdiction ne concerne ni les mines antichars, ni les pots clairants dont lutilisation reste possible. Lobjectif de ce chapitre est de prsenter les principaux matriels appartenant ces deux catgories de munitions.

6. 1 - DEFINITION La mine est un engin pyrotechnique, mis en place l'avance et conu pour tre dclench par une action involontaire de l'ennemi afin de provoquer : soit la mise hors de combat du personnel ou la mise hors service du matriel ; soit l'clairement du champ de bataille. Certaines mines peuvent tre dclenches par l'action volontaire d'un tireur et, en consquence, tre considres comme armes. Les mines sont gres par le Matriel, dans la catgorie Munitions .

7. 2 - CONSTITUTION DUNE MINE La mine est constitue par (fig. 1) : un dispositif de mise feu, 1 ; une charge militaire, 2 ; un dispositif de scurit, 3 ; L'ensemble tant, ventuellement, contenu dans une enveloppe, 4.

Fig. 1 21. Le dispositif de mise feu : Le dispositif de mise feu (fig. 3) comporte deux parties : I'allumeur compos de :

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un capteur, enregistrant l'action de l'ennemi, un systme de cration de feu, initiant le dtonateur ; le dtonateur (ou, simplement, un inflammateur). 22. La charge militaire : La charge militaire (fig. 3) comprend deux ou trois lments : la charge primaire : constitue d'un explosif sensible, destine mettre en uvre la charge principale ; la charge principale qui peut tre constitue : de matire explosive, de matire clairante, de matire fumigne, etc. ; ventuellement un (ou des) projectile(s) qui peuvent tre : Ie revtement de la charge (charge plate, charge creuse, etc.) (fig. 2), des billes, des clats de fragmentation.

Fig. 2 23. Le dispositif de scurit : Le dispositif de scurit est particulier chaque type de mine. Il est manuvr de l'extrieur pour armer la mine et, en gnral, pour la dsarmer.

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8. 3 - FONCTIONNEMENT 31. Dfinitions : Une mine est : amorce quand elle est munie de son dispositif de mise feu avec le dispositif de scurit active ; elle nest donc pas arme ; arme quand elle est munie de son dispositif de mise feu, scurit retire ; elle est donc prte fonctionner ; dsamorce quand elle nest plus munie de son dispositif de mise de feu ; Une mine est neutralise lorsque son dispositif de mise feu est rendu inoprant. Des dispositifs, incorpors dans certaines mines, ralisent : la neutralisation automatique, aprs un certain dlai ; la destruction, au terme d'un temps dtermin (autodestruction). 32. Description : Une action extrieure sur le capteur (fig. 3) entrane, par l'intermdiaire de la source d'nergie, le fonctionnement de l'allumeur qui provoque l'action du dtonateur (ou de l'inflammateur). Celui-ci produit, son tour, le fonctionnement de la charge primaire dont le rle est de dclencher la mise en uvre de la charge principale.

Fig. 3

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ACTION EXTERIEURE Capteur Allumeur (2) Dispositif de mise feu (scurit retire) Dtonateur (3) Charge primaire (4) Charge militaire Charge principale (5) Dtonateur ou inflammateur

Systme de cration de feu

Eventuellement projectile (6)

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9. 4 - LES CATGORIES DE MINES 41. Gnralits : Les mines sont classes, selon leur emploi, en : mines antichars (Ml AC) ; mines antipersonnel (Ml AP) ; mines fluviales ; pots clairants (POTS ECL).

411. Les mines antichars.


Selon l'effet principal recherch, les mines antichars sont classes en mines de chenille, mines ventrales et mines action horizontale. a) Les mines de chenille fonctionnent sous la pression exerce par les vhicules ou les engins blinds qu'elles immobilisent en endommageant leurs organes de roulement. Munies d'un allumeur particulier, elles peuvent avoir galement un effet ventral. b) Les mines ventrales charge forme1 fonctionnent lorsqu'un engin blind ou un vhicule passe au-dessus d'elles. Elles agissent alors par un effet directionnel, travers le plancher, en dtruisant le matriel et en mettant hors de combat le personnel. En outre, elles peuvent agir comme simples mines de chenille. c) Les mines action horizontale places aux abords d'un itinraire fonctionnent au passage d'un engin blind ou d'un vhicule. Elles agissent par un effet directionnel en perforant leur flanc.

412. Les mines antipersonnel.


On distingue deux catgories de mines antipersonnel : les mines action locale et les mines action de zone. a) Les mines action locale mettent hors de combat l'homme qui marche dessus ; elles fonctionnent avec des allumeurs pression. b) Les mines action de zone agissent par la projection dclats dangereux jusqu' une distance de plusieurs dizaines de mtres. On distingue : les mines effet dirig, dont les projections sont effectues dans une direction et une hauteur choisie par le poseur ; les mines bondissantes, projetes automatiquement hauteur efficace au moment du dclenchement ; leurs projections s'tendent toutes les directions ; les mines action de zone fixes, dont les projections seffectuent selon un angle de 360 au niveau du sol.
1

On appelle charge forme, ou effet dirig, une masse d'explosif de profil dfini comportant sur une face un videment revtu dun matriau rsistant (charge plate ou charge creuse) (voir fig. 2).

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413. Les mines fluviales.


Destines dtruire des objectifs flottants ou immergs, fixes ou mobiles, elles peuvent tre : soit flottantes ; soit de fond.

414. Les pots clairants.


Les pots clairants, actionnes dans les mmes conditions que les mines antipersonnel action de zone, sont rparties en : pots clairants fixes : le dispositif fonctionne sur place ; pots clairants bondissants : une charge projette le feu bondissant qui fonctionne, ensuite, suspendu un parachute ; pots clairants combins constitus par un feu fixe et un feu bondissant.

415. Dans chacune de ces catgories, on peut aussi distinguer.


a) Les mines relles : normalement destines l'emploi du temps de guerre, sauf cas particuliers (tir de dmonstration, instruction sur la mise en uvre des mines utilisables comme armes, etc.), elles peuvent tre piges par ladversaire, c'est--dire munies d'un dispositif antirelevage, soit par construction, soit au moment de la pose.

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b) Les mines d'exercice : destines l'instruction du personnel et la matrialisation de l'effet des mines au cours des manuvres, elles sont des rpliques des mines relles dont la charge militaire a t remplace par un dispositif produisant de la fume, du bruit ou du marquage. Elles sont identifies par la lettre X. c) Les mines inertes : destines l'tude de la constitution et du fonctionnement d'une mine, elles sont des rpliques de mines relles ; cependant, elles sont dpourvues de toute charge et prsentent des coupes de parties intressantes. Elles sont identifies par le mot INERTE peint sur l'enveloppe.

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Chapitre 2 - LA POSE DES MINES

CONSEILS ABORDER L'TUDE

POUR L'tude du prsent chapitre, qui doit tre connu dans sa totalit de tous les cadres doit tre accompagne d'exercices de pose manuelle d'une mine (inerte ou d'exercice) de chaque type : mine antichar enterre ; mine antichar action horizontale.

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1 - GNRALITS 11. Dfinition : Poser une mine consiste : la placer l'endroit voulu ; excuter ventuellement la fouille ; raliser ventuellement les oprations de vise (pour les mines effet dirig par exemple) et de camouflage ; la mettre en tat de fonctionner, en particulier, I'armer ; la reprer. 12. La pose des mines : Les oprations lmentaires sont excutes sur le lieu de pose : soit manuellement ; soit mcaniquement.

121. La pose manuelle est applicable presque tous les types de mines. C'est le systme gnralement employ par les troupes de toutes armes.
122. La pose mcanique se fait l'aide d'engins de pose, enfouisseurs. Elle n'est possible qu'avec certains types de mines dont la forme, les dimensions et le fonctionnement sont adapts aux engins de pose. Elle permet la ralisation rapide du minage. Elle peut tre entirement automatique : le personnel de mise en uvre est alors restreint et sert, exclusivement, la conduite de l'engin et la surveillance de son fonctionnement ; 13. Le minage distance : La pose distance peut s'effectuer de deux faons diffrentes : par moyen sol-sol qui lance les mines, groupes ou non vers les zones miner (canon, lance-roquettes multiple, EBG, disperseurs) ; par moyen air-sol qui, l'aide de dispositifs spciaux, transporte les mines et les largue au-dessus des zones miner (hlicoptre, avion, etc.). Les mines employes sont spcifiques du moyen de pose.

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10.

2 - PRINCIPE DE POSE MANUELLE

Seules les oprations de pose les plus courantes sont dcrites ci-aprs : excuter ventuellement la fouille ; placer la mine ; raliser ventuellement les oprations de vise ; camoufler la mine. Les oprations d'amorage et d'armement qui sont propres chaque type de mine sont dcrites au chapitre suivant lors de l'tude de chacun de ces types. 21. Gnralits : Pour certains types de mines, des botes spciales contenant allumeurs et dtonateurs sont places dans les mmes emballages que les mines. Allumeurs et dtonateurs ne s'enlvent de leur bote qu'au moment de leur emploi. Les emballages de mines ou les dbris d'emballage ne sont pas laisss sur le terrain, ni proximit immdiate, diminuant ainsi les indices relatifs la prsence de mines. 22. Pose dune mine antichar enterre :

221. Qualit de la fouille.


Le bon fonctionnement de la mine au passage d'une roue ou d'une chenille dpend de l'excution correcte de la fouille. Celle-ci doit avoir les qualits suivantes : a) Forme de la fouille. vaser d'autant plus la fouille que le terrain est plus dur, afin que la pression de la chenille ou de la roue s'exerce bien sur le plateau de la mine (fig.1).

b) Profondeur. Choisir la profondeur pour que l'paisseur de terre au-dessus de la mine soit trs rduite : 2 4 cm (fig. 1). Si l'on augmente cette paisseur de terre, les chances de fonctionnement diminuent. c) Nature de l'assise. L'assise est la portion de terrain sur laquelle la mine est pose.

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Elle doit tre solide, sinon la mine risque de s'enfoncer sans fonctionner au passage du vhicule ou du char. Si l'on a creus un trou trop profond, ne pas rajouter de terre meuble pour rtablir le niveau. Dans ce cas, utiliser du sable ou du gravier soigneusement dam. En terrain mou (champ labour profondment, terrain marcageux), placer une ou deux planches sous la mine (fig. 2).

222. Excution de la fouille.


a) Pendant toute l'excution du travail, le poseur doit avoir le souci de ne pas laisser de trace. Pour cela : viter de pitiner le terrain autour de l'emplacement de la mine ; mettre les terres enleves dans un sac ; I'opration termine, contrler le terrain et ramasser tous les dbris. Pour enterrer la mine, le poseur a besoin d'une toile ou sac, d'un sac terre, d'un outil portatif. b) Oprations excuter : poser la mine sur son emplacement ; tendre la toile ct de soi ; dcouper le sol autour de la mine ; enlever la mine ; enlever les mottes d'herbe sans les effriter, les placer sur la toile ; creuser la fouille en mettant la terre dans un sac ; prendre bien soin de ne pas parpiller la terre autour du trou.

223. Mise en place et camouflage de la mine (fig. 3).


La fouille tant excute : placer la mine dans la fouille ; combler les vides autour de la mine en les remplissant de dblais soigneusement bourrs ; excuter les oprations amorcer la mine en se conformant aux rgles particulires chaque mine ;

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remettre en place les dblais ou le tapis de gazon en vitant de faire un trou, ou une bosse trop importante, qui ferait reprer la mine ; ramasser son matriel ; contrler soigneusement le terrain pour liminer toute trace qui pourrait veiller l'attention de l'ennemi ; armer la mine ; se replier en emportant le sac terre vider loin de la zone de pose.

Si la couche de gazon est paisse, la rouler comme un tapis, suivant l'une des deux mthodes ci-aprs (fig. 4 et 4 bis).

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23. Les mines antichars action horizontale :

231. Prparation en vue de la pose.


a) Comme pour la pose des autres mines, pendant toute l'excution du travail, le poseur doit avoir le souci de ne pas laisser de trace. La vgtation doit tre utilise au maximum pour camoufler la mine. b) Oprations excuter : prparer matriellement la mine (fixer le pied ou fixer au moyen de sangles suivant le cas, enlever le couvercle, etc.) ; mettre en place les piles ncessaires au fonctionnement de l'allumeur.

232. Mise en uvre.


Effectuer le pointage en direction et en hauteur. Mettre en place le fil de surveillance. Effectuer les oprations prescrites en ce qui concerne le cavalier de scurit. Mettre en place le dtonateur ou (et) I'inflammateur.

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11. 3 - MESURES DE SCURIT DE PRINCIPE A OBSERVER AU COURS DES MANIPULATIONS 31. Allumeurs et dtonateurs : Manipuler avec prcaution allumeurs et dtonateurs en vitant chocs et frottements. Ne sortir un dtonateur de son tui qu'au moment de son emploi. Ne jamais tenir pleine main un dtonateur. viter l'exposition la chaleur. Ne jamais forcer pour introduire un dtonateur dans son logement. Contrler le dispositif de scurit de l'allumeur (s'il en comporte) avant de l'employer. 32. Mines : Ne jamais forcer pour mettre en place ou enlever un allumeur. viter les manutentions brutales et les chocs. Dans la mesure du possible, transporter les mines dans les caisses d'origine jusqu'aux dpts proches du lieu d'emploi. Ne jamais stocker ni dplacer ensemble des mines et des dtonateurs (sauf dans le cas o ils sont normalement emballs ensemble). 33. Pose : Avant d'utiliser un matriel, tudier soigneusement les rglements ou notices d'emploi. Pour tout travail, un seul homme sur une seule mine. Ne jamais fumer. Ne jamais chercher neutraliser une mine inconnue : c'est un travail de spcialiste. Ne jamais se dplacer avec une mine amorce ou arme. Armer une mine et la camoufler, sont en principe, les dernires des oprations raliser avant de s'loigner.

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Chapitre 3 - LES MINES FRANAISES EN SERVICE

CONSEILS ABORDER L'TUDE

POUR L'tude ne saurait tre mene sans l'aide des mines inertes et sans des exercices pratiques de pose. Le fonctionnement des allumeurs n'y est dcrit que pour faciliter la comprhension de celui des mines correspondantes et en rendre la pose et le relevage plus faciles. Les principales mines en service et les allumeurs les plus couramment utiliss, rpertoris dans les tableaux suivants, sont dcrits dans les fiches ci-aprs. Les fiches bis sont consacres aux mines d'instruction. Les initiales caractrisant les mines sont explicites dans les fiches des mines correspondantes.

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12. 1 - MINES ANTICHARS NUMERO de la fiche 1

DENOMINATION Mine antichar action horizontale, modle F1

ABREVIATION

ALLUMEUR principal lectronique

DETONATEUR

MI AC AH F1

Briska

Mine antichar action horizontale dexercice MIAC AH X F1 ponge marqueuse, modle F1 Mine antichar haut pouvoir de destruction modle F2 Mine antichar haut pouvoir de destruction dexercice Mine antichar indtectable pression, modle F1 MI AC HPD F2

lectronique

Nant

1 bis

lectronique influences lectronique influences

Incorpor

MI AC HPD X

Nant

2 bis

MI AC PR F1

A pression Influence magntique

Incorpor

Mine antichar MI AC DISP F1 dispersable, modle F1

Incorpor

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FICHE N 1 MINE ANTICHAR A ACTION HORIZONTALE Modle F1 (MI AC AH F 1)

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DISPOSITIF DE MISE FEU. Un allumeur lectronique plac dans le couvercle de la mine et aliment par 4 piles BA 30. Un dtonateur pyrotechnique dusage gnral. FONCTIONNEMENT. La rupture du fil fin de surveillance provoque le fonctionnement de linflammateur lectrique qui initie le dtonateur. EFFICACIT. Le revtement, projet lors de lexplosion une vitesse voisine de 2 000 m par seconde, perfore 70 mm de blindage sur un diamtre de 10 cm, 80 m. CARACTRISTIQUES PRINCIPALES : diamtre .................... 18,4 cm longueur .................... 23,2 cm hauteur en position de ...................................... 35 cm poids ............................ 12 kg poids dexplosif .............. 6,5 kg tir

CONDITIONNEMENT. Les mines sont livres en conteneur mtallique de : 2 mines, 4 bobines de fil fin, 1 appareil de contrle, 2 dtonateurs, 2 lignes de mise feu, 1 appareil de vise de nuit, clous bton, 1 notice demploi. Dimensions du conteneur : 54,3 cm x 26 cm x 37,5 cm. Poids : environ 40 kg.

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Remarque : Le fil a une longueur de 100 m mais la mthode de pose ne permet datteindre que 70 m. La porte relle de la mine est toujours de 80 m sur le plan pyrotechnique.

MI AC AH en position de tir

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ATTENTION les piles BA 30 sont percevoir part MISE EN UVRE. Effectuer dans l'ordre les oprations suivantes : 1. Installer la mine l'endroit choisi, dsolidariser le couvercle du corps de la mine en dgrafant les trois grenouillres. 2. Mettre en place les 4 piles de lallumeur dans leur logement (nutiliser que des piles en excellent tat). 3. Refixer le couvercle sur le corps de la mine laide des 3 grenouillres. 4. Pointer en direction et en hauteur : de jour, utiliser le systme illeton-guidon ; de nuit, utiliser lappareil de vise2. 5. Mettre en place le fil fin de surveillance3 et connecter le dvidoir de fil fin de surveillance sur le faisceau de la mine. 6. Brancher la ligne de contrle aprs avoir vrifi que le cavalier de scurit est bien en place sur la ligne de contrle. 7. Mettre en place une pile BA 30 dans lappareil de contrle et vrifier le bon fonctionnement de celui-ci, en appuyant sur le bouton-poussoir ; le voyant doit sallumer4 . 8. Connecter lappareil de contrle sur la ligne de contrle ; le voyant doit rester teint5 .

De jour, utiliser le systme illeton-guidon fix sur la gnratrice suprieure du corps de mine. De nuit, visser l'appareil de vise de nuit la place du porte-dtonateur, connecter la prise sur le faisceau de la mine, pointer la mine de faon ce que le spot lumineux soit visible du point choisi. 3 Le fil a une longueur de 100 mtres mais la mthode de pose ne permet datteindre que 70 mtres. 4 Sinon changer la pile du botier de contrle et celles de la mine. Par grand froid, rchauffer l'appareil de contrle en le serrant dans les mains ou en le conservant dans une poche. 5 Sinon remettre la mine dans son conteneur sans l'utiliser et rendre compte.

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9. Retirer le cavalier de scurit ; le voyant doit sallumer dans un dlai de 2 7 secondes6. 10. Reconnecter le cavalier de scurit et le botier de contrle lextrmit de la ligne de contrle, et drouler celle-ci en direction de lemplacement choisi pour armer la mine. 11. Revenir prs de la mine, dvisser le porte-dtonateur, mettre en place le dtonateur, ct ouvert apparent et revisser le porte-dtonateur. 12. Camoufler la mine. 13. Retirer le cavalier de scurit en vrifiant que le voyant s'allume aprs un dlai de 2 7 secondes, puis retirer l'appareil de contrle. LA MINE EST PRTE A FONCTIONNER. NEUTRALISATION DE LA MINE. Bien vrifier, avant d'aller neutraliser les mines, que l'on possde des botiers de contrle en bon tat de fonctionnement et des cavaliers de scurit en nombre suffisant. 1er cas : Ouverture ponctuelle dun itinraire ou dun couloir de scurit pour des vhicules AMI Se rendre au poste de tir 1 Brancher lappareil de contrle une des deux extrmits de la prise en T de la ligne de scurit et de contrle darmement. Le voyant doit sallumer aprs un dlai de deux sept secondes (voir conduite tenir en cas dincidents). 2 Brancher le cavalier de scurit sur lemplacement libre de la prise en T. Le voyant doit steindre (voir conduite tenir en cas dincidents).
6

Si le voyant ne s'allume pas recommencer la mise en uvre avec une autre bobine de fil fin s'il vous en reste. Sinon et dans tous les autres cas remettre la mine dans son conteneur sans l'utiliser et rendre compte.

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Se rendre prs de la mine 3 Dconnecter la ligne de scurit et de contrle darmement (LSA) du faisceau. Les chars amis peuvent alors passer sans danger dans la zone prcdemment interdite par la mine mme sils rompent le fil fin. Refermeture de litinraire 1 Dans tous les cas : dvisser et retirer le porte-dtonateur muni de son dtonateur. 2 Si aucun vhicule, char ou personnel na emprunt litinraire ou le couloir de scurit ; reprendre la mise en uvre partir de la connexion de la ligne de scurit et de contrle darmement sur le faisceau. 3 Si des vhicules, des chars ou des personnels ont emprunt litinraire ou le couloir de scurit, reprendre la mise en uvre avec un nouveau dvidoir de fil fin de surveillance. 2me cas : Relevage de la mine Se rendre au poste de tir 1 Brancher lappareil de contrle une des extrmits de la prise en T de la ligne de scurit et de contrle darmement. Le voyant doit sallumer aprs un dlai de deux sept secondes (voir conduite tenir en cas dincidents). 2 Brancher le cavalier de scurit sur lemplacement libre de la prise en T. Le voyant doit steindre (voir conduite tenir en cas dincidents). Se rendre prs de la mine 3 Dconnecter la LSA du faisceau. 4 Retirer et dsolidariser lensemble porte dtonateur et dtonateur pyrotechnique. Retirer le couvercle. Retirer les piles de la platine.

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5 Reconditionner la ou les mines.

Stockage Les mines AC AH F1 sont emballes en conteneur mtallique de : 2 mines AC AH F1 quipes avec : 2 dtonateurs, 4 dvidoirs de fil fin, 2 lignes de scurit et de contrle darmement, 1 appareil de contrle, 1 dispositif de vise de nuit, 1 lot de clous bton, 1 notice demploi. Hauteur Largeur Poids : 400 mm : 260 mm : 39 kg Longueur : 550 mm

Documentation Nant.

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CONDUITE TENIR EN CAS DINCIDENTS CONSTATS SUR LAPPAREIL DE CONTRLE ANOMALIE CONSTATE Le voyant sallume pas. CAUSES POSSIBLES ne Pile inactive temps trs froid. Pile use. CONDUITE TENIR par Rchauffer lappareil de contrle en le conservant dans une poche. Changer la pile.

Le voyant sallume.

Appareil de contrle Changer lappareil de contrle. dfectueux. Contacts dfectueux. Dbrancher le cavalier de scurit, nettoyer les prises mles et femelles, rebrancher. Cavalier de scurit Changer le cavalier de scurit. dfectueux. Prise en dfectueuse. t

Le voyant sallume pas.

Changer la ligne de scurit et de contrle darmement. ne Fil fin de surveillance Changer le dvidoir, dbrancher, coup. dans lordre, la ligne de scurit et de contrle darmement du faisceau de la mine, lappareil de contrle, le dvidoir de fil fin de surveillance. Recommencer la pose aprs avoir vrifi le montage et ltat des piles places dans le couvercle. Ligne de scurit et de contrle Changer la ligne de scurit et de darmement coupe contrle darmement. ou en court-circuit. Allumeur dfectueux.

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Changer le lallumeur.

couvercle

contenant

ANOMALIE CONSTATE Le dtonateur tant en place, le voyant ne sallume pas lorsquon enlve le cavalier de scurit.

CAUSES POSSIBLES Fil fin de surveillance ou ligne de scurit et de contrle darmement coup.

CONDUITE TENIR ATTENTION, sil sagit dune coupure de la ligne de scurit et de contrle darmement, la mine reste dangereuse, car probablement arme. Rebrancher le cavalier de scurit, aller prs de la mine et dbrancher, avec prcaution, sans faire bouger le fil fin de surveillance, la ligne de scurit et de contrle darmement du faisceau de la mine. Retirer le dtonateur, dbrancher le fil fin de surveillance et lappareil de contrle.

Recommencer la pose avec un nouveau dvidoir de fil fin de surveillance. Au moment de la Pile de la mine use Appuyer sur le bouton-poussoir de neutralisation dune ou ligne de scurit et lappareil de contrle et dconnecter mine, le voyant ne de contrle lappareil en maintenant le doigt sur le sallume pas. darmement coupe. bouton-poussoir (le voyant reste allum pendant cette opration). Connecter, de nouveau, lappareil de contrle sans appuyer sur le bouton-

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poussoir. Si le voyant sallume fugitivement, la ligne de scurit et de contrle darmement est en tat, dans le cas contraire, elle est coupe. Si la ligne de scurit et de contrle darmement est bonne, effectuer normalement les oprations de neutralisation (alina 2 et 3). Si la ligne est coupe, la mine reste dangereuse, effectuer les mmes oprations en veillant ne pas faire bouger le fil fin de surveillance.

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FICHE N 1 bis MINE ACTION HORIZONTALE DEXERCICE PONGE MARQUEUSE Modle F1 (MI AC AH X F1)

MI AC AH X F1 vue de lavant

MI AC AH X F1 vue de larrire (platine dgrafe, cartouche demi sortie)

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CARACTRISTIQUES PRINCIPALES : diamtre .................... 18,4 cm longueur .................... 23,2 cm hauteur en position de tir 35 cm poids ........................... 12 kg CONDITIONNEMENT. Les mines sont livres par deux, en conteneur mtallique, avec les accessoires correspondants, comme pour les mines relles. ALLUMEUR. Cest lallumeur lectronique de la mine relle, aux modifications suivantes prs : linflammateur de la mine relle est remplac par un contacteur lectrique, ouvert au repos. Lorsquon met la mine en uvre, le faux dtonateur appuie sur ce contact et le ferme. Si on oublie deffectuer cette opration, la mine ne fonctionne pas. EFFICACIT. Projection dune ponge imprgne dun mlange de glycrine, eau, oxyde de titane, Teepol 40 m.

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MISE EN UVRE. La mise en uvre de la MI AC AH X F1 est identique celle du matriel rel. Deux petites diffrences, dues la balistique propre de l'ponge marqueuse, existent cependant : vise : viser la boucle du ceinturon dun homme plac 40 mtres. porte : la porte pratique de la mine d'exercice est de 40 mtres, alors que celle de la mine relle est au moins de 80 mtres.

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CARTOUCHE PONGE MARQUEUSE. Elle est constitue par un tube en aluminium ferm l'une de ses extrmits et dans lequel on trouve : un inflammateur lectrique noy dans une charge de poudre de 3,5 grammes et prolong par deux conducteurs isols sortant travers le culot de la cartouche et termin par une prise mle ; deux rondelles de carton spares par un cylindre en polystyrne expans ; une ponge marqueuse imprgne d'un mlange de glycrine eau, oxyde de titane et Teepol. Cette ponge est maintenue par 3 secteurs en matire plastique trs lgers ; un cylindre en polystyrne expans. DES QUE LA MINE EST ARME, IL EST INTERDIT DE PRSENTER A LA SORTIE DU TUBE PORTE-CARTOUCHE UNE PARTIE QUELCONQUE DU CORPS, VISAGE NOTAMMENT.

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FICHE N 2 MINE ANTICHAR HAUT POUVOIR DE DESTRUCTION Modle F 2 (MI AC AH F2)

DISPOSITIF DE MISE FEU. La mine HPD F 2 se distingue du modle F1 par quelques proprits essentielles dues une modification du dispositif de mise feu. L'HPD F 2 est une mine dite toute largeur . Elle est efficace sous le ventre comme sous les chenilles des vhicules qui passent la verticale. Un calculateur associ au capteur induction gre le fonctionnement de la mine et optimise le signal de mise feu. La mine HPD F 2 est rutilisable en cas de non activation. Des piles en lithium alimentent l'allumeur lectronique de la mine. Au bout de 30 jours la mine s'autoneutralise et peut tre rutilise en changeant les piles.

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CARACTRISTIQUES PRINCIPALES : longueur ....................... 28 cm largeur ...................... 18,9 cm hauteur ..................... 10,3 cm poids ........................... 7 kg poids explosifs ................ 3 kg CONDITIONNEMENT. Les mines sont livres en conteneurs type F 1 de 112 mines destines lenfouisseur. ARMEMENT. 1. Appuyer sur le contacteur de scurit de stockage. 2. Tourner et pousser le bouton d'armement dans le sens des aiguilles d'une montre. 10mn plus tard, la mine est arme. Ce retard d'armement est gr par 2 temporisateurs. Le temporisateur mcanique et son verrou autorisent la mise en circuit de l'inflammateur de la charge de dblaiement 10mn aprs l'armement de la mine. Le temporisateur lectronique interdit tout alignement de la chane pyrotechnique avant le dlai de 10mn. Le verrou pyrotechnique associ assure l'alignement de la chane uniquement aprs la dtection d'une cible potentielle.

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FICHE N 2 bis MINE ANTICHAR HAUT POUVOIR DE DESTRUCTION DEXERCICE modle F1 (MI AC HPD F1A)

Cette mine est destine l'instruction du personnel susceptible d'utiliser la mine AC HPD relle. Elle est constitue d'un ensemble rutilisable comprenant : un corps lest inerte, identique celui de la mine relle ; un allumeur lectronique influence aliment par 1 pile de 4,5 volts ; une charge fumigne consommable. La mise en uvre de cette mine est identique celle de la mine relle. Il existe une mine d'exercice HPDE destine l'engin de pose. Cette mine est constitue d'un corps lest, muni d'un bouton d'armement. Elle ne contient ni charge fumigne, ni circuits lectroniques.

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FICHE N 3 MINE ANTICHAR INDETECTABLE A PRESSION modle F1 (pour engin de pose mcanique) (MI AC PR F1)

DISPOSITIF DE MISE DE FEU. Il se compose dun allumeur pression, dun dtonateur indtectable et de deux cordeaux dtonants. Un mcanisme horloger permet un retard darmement de 10 minutes. CARACTRISTIQUES PRINCIPALES : longueur .................... 28 cm

largeur ...................... 18,5 cm hauteur...................... 10,3 cm masse totale ............... 5,1 kg masse explosive ......... 3,8 kg CONDITIONNEMENT. Le conditionnement de la mine AC PR F 1 est identique celui de la mine MI AC HPD F1

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DESCRIPTION. La mine se compose de 3 parties : un corps charg ; un allumeur pression ; un dispositif de scurit et darmement. FONCTIONNEMENT. Une pression suprieure 100 daN sur le plateau entrane le fonctionnement de lallumeur, la mise feu du dtonateur et lexplosion de la mine. MISE EN UVRE. Pose mcanique. Peut tre utilise avec le systme enfouisseur de mines. Pose manuelle. Creuser un trou de 15 cm de profondeur. Poser la mine au fond du trou. Tourner et enfoncer le bouton darmement (le trou doit permettre le passage de la main).

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10 minutes aprs cette opration, la mine devient active. Ce dlai permet dachever le camouflage et de sloigner sans prcipitation. Dtection-neutralisation. La mine est indtectable par moyen lectromagntique. Pour neutraliser une mine dtecte : dgager le dessus de la mine puis le ct portant le bouton darmement ; tourner le bouton darmement dans le sens inverse des aiguilles dune montre.

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FICHE N 4 MINE ANTICHAR DISPERSABLE Modle F 1 (MI AC DISP F1) (EBG - DISPERSEUR)

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DISPOSITIF DE MISE FEU. La mine antichar dispersable est un composant du conteneur lanceur de mines (CLM). Pour la version GUERRE la mine ne peut pas tre dissocie du CLM. Le conteneur lanceur de mines antichars dispersables peut tre mis en uvre par lEngin Blind du Gnie (EBG) ou le Disperseur de mines antichars courte porte modle F1. EMBALLAGE. Les mines sont livres par 5 dans les conteneurs-lanceurs. Dimensions dun conteneur : diamtre ................... 143 mm longueur .................... 760 mm Masse dun conteneur : 16 kg. CARACTRISTIQUES PRINCIPALES : hauteur ...................... 90 mm diamtre (sans les pattes) 139 mm masse de la mine ............ 2,3 kg masse dexplosif ............ 700 g

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Document6

DESCRIPTION. De forme cylindrique, le corps en matire plastique vert arme renferme : le dispositif de mise de feu ; le dispositif de scurit et darmement ; la charge militaire. Deux anneaux munis de pattes soudes sont placs de part et dautre du corps. FONCTIONNEMENT. Cest une mine biface. Le fonctionnement de la mine est dclench par influence magntique. MISE EN UVRE. Pose. La mise en place de cette mine se fait au moyen d'un conteneurlanceur, quip d'une cartouche propulsive mise de feu lectrique, partir d'engins munis des quipements ncessaires au tir et la programmation des mines (EBG Disperseur). Neutralisation. La neutralisation de cette mine est impossible. PRESCRIPTIONS RGLEMENTAIRES. LE TIR DE CETTE MINE EST INTERDIT EN TEMPS DE PAIX. MATRIELS D'INSTRUCTION. Mine antichar, dispersable, d'exercice modle F 1.

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Document6

13. 2 - POTS CLAIRANTS

DNOMINATION Pot clairant modle 1958. combin,

ABRVIATION MI ECL CB 58

ALLUMEURS correspondants AL TR MT 51 (1) AL TR MT F 1 (1) AL TR MT F 2 (1) AL TRP MT 54/58 (1)

NUMRO de la fiche 5

Pot clairant fixe, de longue dure, modle F 1 B

POT ECL F 1 FIXE LDU MLE F1 B

AL ELN RU FIL F 1 AL TR MT 51 (1) AL TRP MT 54/58 (1) AL TR MT F 1 (1) AL TR MT F 2 (1)

(1) linstruction ou au cours de manuvres, lemploi des allumeurs traction avec les mines clairantes combines ou bondissantes est interdit

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Document6 FICHE N 5 POT CLAIRANT COMBIN Modle 58 (POT ECL CB 58)

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Document6

ALLUMEUR. A l'instruction : utiliser uniquement lectrique modle F 1. Au combat : allumeur traction mtallique modle 51 (AL TR MT 51) livr avec la mine. Peuvent tre utiliss : AL TR MT F 1 et F 2 AL TRP MT 54/58. FONCTIONNEMENT. L'allumeur ayant fonctionn, la flamme produite met le feu une mche rapide qui enflamme : la charge propulsive du feu bondissant ; le relais retard de la charge de dpotage du parachute ; le comprim inflammateur de la composition clairante du feu bondissant. La charge propulsive du feu bondissant allume son tour le feu fixe. EFFETS. Hauteur atteinte par le feu bondissant : 90 m. Couleur des feux, fixe et bondissant : blanc jaune. l'inflammateur CARACTRISTIQUES PRINCIPALES : hauteur ................... 300 mm diamtre ................... 76 mm poids ........................ 1,5 kg dure dclairement du feu fixe ..................................... 40 s intensit lumineuse du feu fixe ........................ 50 000 bougies dure dclairement du feu bondissant ....................... 30 s intensit lumineuse du feu bondissant .......... 30 000 bougies couleur de la mine ...... vert arme ou sable CONDITIONNEMENT. Les mines sont livres en caisses contenant : 12 mines, 12 allumeurs, 12 bobines de fil pige de 30 m. Dimensions de la caisse : 40,5 cm x 32 cm x 43 cm. Poids : 35 kg.

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Document6

PO ECL CB 58 MISE EN UVRE. Creuser un trou suffisant pour recevoir le pot clairant, et, lorsque le camouflage n'en sera pas gn, de profondeur telle que le quart du pot, environ, dpasse la surface du sol. Poser le pot verticalement dans le trou et bourrer de la terre autour. Raliser les ancrages des fils de dclenchement. Dvisser le bouchon de stockage du pot, retirer le joint s'il est rest sur l'alvole, puis visser fond l'allumeur avec son propre joint. Poser les fils de dclenchement sans les tendre. Aucun fil ne doit se trouver dans le prolongement de l'autre. Camoufler la partie du pot qui dpasse le niveau du sol. De prfrence, effectuer la pose en un point du sol recouvert d'une vgtation suffisante pour dissimuler cette partie du pot. Dans tous les cas, ne rien placer sur la face suprieure du pot qui puisse nuire au fonctionnement. Retirer la goupille de scurit de l'allumeur. NOTA : En raison de la prsence dun feu bondissant le pot clairant peut tre dangereux.

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Document6 INTERDIT EN TEMPS DE PAIX FICHE N 6 ALLUMEUR TRACTION, MTALLIQUE Modle 51 (AL TR MT 51)

UTILISATION. Sur les mines : ECL CB 58 FONCTIONNEMENT. Un effort de traction de 1,5 5 kg environ, appliqu sur le fil de traction, fait fonctionner l'allumeur qui entrane la mise feu de la composition clairante, par l'intermdiaire de la pastille inflammatrice. Une goupille de scurit empche le retrait de la goupille de dclenchement de l'allumeur. CARACTRISTIQUES : diamtre ..................... 16 mm hauteur ....................... 71 mm CONDITIONNEMENT. Fix sur le ct de la mine par un ruban adhsif.

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Document6 Chapitre 4 - LES ZONES MINES

CONSEILS POUR ABORDER L'TUDE

Un chef de section peut tre amen, son niveau, poser des mines antichars et/ou pots clairants ou relever des mines sur le champ de bataille lorsque les circonstances lexigent. Toutefois le relevage des mines trangres est du ressort du gnie. Ainsi, avant d'aborder la pose d'un point min et celle d'un bouchon de mines, qui sont les seuls obstacles simples qu'un chef de section doit tre en mesure de raliser, il est indispensable de possder un certain nombre de notions plus gnrales sur l'emploi des mines.

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Document6

14. 1 - GNRALITS SUR LEMPLOI DES MINES 1 1 . Objectifs et buts :

111. Objectifs gnraux des mines.


L'objectif prioritaire de la mine antichar est le char de bataille.

112. But tactique.


Le but tactique est de rduire la libert d'action de l'adversaire en ralentissant le rythme de sa manuvre, en lui causant des pertes et en crant, chez chaque combattant, une psychose du danger, prjudiciable son moral et son efficacit. Le premier de ces effets est le plus important, les autres concourent l'augmenter. Le ralentissement de la progression de l'ennemi est provoqu par la ncessit de localiser l'obstacle mines puis, dans la mesure o cette opration a pu tre mene bien, par le choix devant lequel l'ennemi est plac de le contourner ou de le franchir avec les dlais entrans par la mise en uvre de moyens spcialiss. 12. Dfinition des zones mines : Le point min est un obstacle ponctuel cr en un endroit particulier du terrain. Le bouchon de mines est une zone mine de dimensions restreintes cre pour barrer un passage oblig, terrestre ou fluvial. La ligne de mines est l'obstacle linaire lmentaire permettant de barrer sommairement une direction. La bande mine est une zone mine de faibles dimensions ; elle se compose de lignes de mines chelonnes dans la profondeur et a pour but de barrer une direction. Le champ de mines est une zone mine de dimensions plus importantes ; il se compose d'une combinaison de bandes mines et a pour but de barrer une ou plusieurs directions.

13. Classification des types de minage : Les diffrents types de minage sont : le minage de combat ; le minage de couverture ; le minage de harclement.

131. Le minage de combat.


Il est base de mines antichar isoles, de bouchons de mines, ventuellement de lignes de mines et de bandes mines de faible longueur, mis en place par les units engages, au profit immdiat de leur propre manuvre.

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Document6

132 Le minage de couverture.


Il est destin protger le dispositif ami, frontalement ou latralement, avant ou pendant l'engagement. Il peut tre combin d'autres obstacles pour former un systme aussi complet que possible.

133. Le minage de harclement.


Il a pour but : au minimum, de crer un sentiment d'inscurit chez l'ennemi ; au mieux, de lui interdire de disposer sans contrainte d'un certain espace de terrain.

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14. Effets recherchs par les types de minage les plus couramment employs jusqu lchelon section (ou peloton) :

ZONES MINES : permettant datteindre ces effets Point min.

MINAGE de combat

MINAGE de couverture

MINAGE de harclement Gner mouvements ennemis. les

Faciliter le dcrochage dun petit lment. Interdire laccs un point cl du terrain. Servir de butoir embuscade. une

Crer un sentiment dinscurit.

Renforcer un autre obstacle (destruction, abattis). Bouchon mines. de Arrter momentanment Arrter lennemi sur un itinraire. lennemi sur un itinraire. Favoriser une embuscade. Faciliter le dcrochage dune Alerter. unit. Ligne de mines. Constituer llment de base des bandes mines et des champs de mines. Assurer un minimum darrt ou de retard. 15. Efficacit des zones mines :

151. L'efficacit des zones mines est caractrise par trois effets qui ne sont pas toujours simultans :
les pertes ; le ralentissement ; le climat d'inscurit.

152. L'efficacit intrinsque d'une zone mine varie selon :


le type de mines qu'elle comporte : les mines de chenille n'ont normalement qu'un effet d'immobilisation, tandis que les mines ventrales charge forme ont un effet de destruction et une plus grande probabilit d'atteinte ; son implantation, qui doit tre troitement adapte au terrain et aux obstacles naturels ;

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Document6 le camouflage des mines, qui est fonction de leur mode de pose (mines enterres ou poses sur le sol) et de leurs caractristiques (couleur, dimensions, forme) ; sa profondeur, qui est la distance sparant les limites avant et arrire de la zone mine. L'efficacit crot dans le mme sens que la profondeur, car celle-ci apporte une contrainte au dminage de l'ennemi ; ses structures qui doivent, dans la mesure du possible, rpondre aux prescriptions rglementaires ; sa densit linaire qui est, par dfinition, le nombre de mines poses par mtre de front barr. La densit minimale est celle en dessous de laquelle le champ de mines ne se diffrencie gure des mines isoles qui provoquent seulement un effet de harclement. La densit normale permet d'opposer un obstacle majeur la progression d'un ennemi, mme muni de moyens de dminage. La densit maximale est celle dont l'efficacit atteint une valeur optimale. Il vaut mieux crer une autre zone mine plutt que d'accrotre cette densit. Les densits actuellement admises sont les suivantes : DENSITE TYPES DE MINES Mine AC ventrale (HPD F3) Densit minimale 0,6 Densit maximale 1,2

153. Une zone mine prsente une efficacit accrue :


lorsqu'elle est surveille et battue par les feux amis ; lorsque, dans la mesure du possible, les prescriptions suivantes sont appliques : pour renforcer la rsistance des zones mines aux contre-mesures de l'adversaire : poser diffrents types de mines ou d'allumeurs, dans les limites des dispositions relatives la pose de chaque zone mine ; dans une zone mine antichar, utiliser des mines effet de chenille et des mines action ventrale (avec des allumeurs de types diffrents). pour former les couloirs amnags dans les zones mines : utiliser de prfrence des mines du mme type que celles poses dans lensemble de la zone mine et assurer une continuit des structures. Cependant le manque possible de dlai et de personnel au moment de la fermeture, les difficults de pose, peuvent inciter prvoir des mines action tendue, dont la mise en place peut parfois tre ralise en mme temps que celle des autres mines. 16. Modalits dexcution :

161. Les troupes de toutes armes sont aptes participer la ralisation des zones mines.

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Document6 Toutefois, la pose de certains types de mines ncessite l'intervention de spcialistes. La cration d'une zone mine de grande tendue, ncessitant gnralement la mise en uvre d'engins mcaniques, est du ressort du gnie. Ne seront donc tudies dans ce chapitre que les ralisations du point min et du bouchon de mines.

162. Il appartient l'autorit charge de l'emploi de dsigner les responsables de la ralisation de chaque zone mine.
Toute troupe doit tre capable deffectuer son propre minage de protection (compos exclusivement de mines anti-chars).

163. Marquage et balisage. Compte rendu de pose et plan de reprage.


La ralisation d'une zone mine fait l'objet : de l'envoi systmatique l'autorit suprieure d'un compte rendu de pose et d'un plan de reprage, mme succincts ; dans la mesure du possible, d'un marquage l'aide des matriels rglementaires, les couloirs tant eux-mmes baliss. Les rgles d'excution de ces mesures de scurit sont prcises au chapitre 5.

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Document6

15. 2 - POSE DUN POINT MIN 21. Caractristiques dun point min :

211. Localisation.
Un point min est normalement ralis : en un point particulier d'un itinraire : obstacle artificiel, passage troit, ponceau, petit carrefour, virage difficile ; en un point de franchissement troit : gu, passage favorable aux amphibies (entre et sortie).

212. Dimensions possibles.


Elles sont trs restreintes, rduites seulement aux zones d'efficacit des mines qui composent le point min.

213. Mines utilises.


a) Type de mines. Un point min peut : tre ralis avec des mines (antichar) ou des pots clairants ; comprendre des mines de types diffrents. b) Nombre de mines. Les mines peuvent tre utilises : isolment : mines action horizontale ou action tendue ; groupes, leur nombre tant infrieur 6.

214. Mode de pose possible.


Exclusivement manuelle, la pose est effectue en recherchant au maximum le camouflage dans la mesure o le terrain et les dlais le permettent. 22. Ralisation :

221. Processus de pose.


La pose d'un point min comporte les oprations suivantes : choix du lieu ; choix de l'emplacement de chaque mine ;

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Document6 piquetage rapide des emplacements des mines ; dtermination de l'ordre dans lequel les mines doivent tre poses, puis armes ; pose de chaque mine selon le procd rglementaire dcrit dans les fiches figurant au chapitre 3 de la prsente section ; marquage ventuel ; tablissement du plan de reprage (voir chapitre suivant).

222. Organisation du chantier de pose.


Le dtachement de pose d'un ou plusieurs points mins est le groupe de combat. Il n'existe pas d'organisation type. Le responsable organise son chantier en recherchant la rapidit d'excution et la scurit maximale de son personnel.

223. Moyens et dlais.


Ils sont fonction de l'organisation adopte, les dlais d'excution ne devant pas dpasser trente minutes.

224. Scurit.
La scurit est assure par : I'application des mesures de scurit propres chaque type de mine utilis ; le respect des ordres de pose et d'armement des diffrentes mines prescrits par le chef de chantier.

225. Marquage.
Le marquage d'un point min est souvent inexistant. Cependant, il doit tre toujours ralis lorsqu'il s'agit d'un point min de protection.

226. Couloir.
Par construction, le point min ne comporte jamais de couloir.

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Document6

16. 3 - POSE DUN BOUCHON DE MINES 31. Caractristiques dun bouchon de mines :

311. Localisation.
Un bouchon de mines est normalement ralis : sur un itinraire (carrefour, passage difficile, passage oblig) ; sur un couloir de pntration troit ; en un point de franchissement possible (dans le cours d'eau ou directement sur une rive).

312. Dimensions.
Elles sont normalement de l'ordre de quelques dizaines de mtres.

312. Mines utilises.


a) Types de mines. Un bouchon peut tre ralis avec tout type de mines antichar. b) Nombre de mines. Ce nombre est variable, en fonction du type de mines, du terrain, et du but recherch. Il est compris entre six et trente mines environ.

314. Structures.
Aucune structure rglementaire ne s'applique au bouchon de mines dont la composition et la disposition sont fonction du terrain et de l'effet recherch. En gnral, un bouchon de mines est constitu par deux lments : un lment de densit lev (le noyau) destin barrer le point de passage oblig proprement dit ; un lment de densit plus faible, de part et d'autre du noyau, destin gner tout dbordement immdiat ; De toute faon, les mines doivent tre distantes les unes des autres au minimum de 2,5 m pour les mines antichars.

315. Mode de pose possible :


exclusivement manuel ; en recherchant le camouflage, si le terrain et les dlais le permettent. 32. Ralisation :

321. Processus de pose.


La pose d'un bouchon de mines comporte les oprations suivantes : choix de l'emplacement miner en fonction de la direction barrer ;

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Document6 choix de l'efficacit obtenir (destruction ou ralentissement de la progression ennemie) ; dtermination : du nombre et du type des mines, de l'emplacement des mines ; piquetage rapide des emplacements des mines ; pose des mines ; armement des mines ; marquage et balisage ventuel ; tablissement du plan de reprage.

322. Organisation du chantier.


Le dtachement de pose d'un bouchon de mines est en gnral le groupe de combat, ventuellement la section ou le peloton. Composition du dtachement de pose : un chef de chantier ; un lment de topographie ; un lment de pose. Rle du personnel. le chef de chantier : est responsable de la pose, de la scurit et de la sret immdiate ; fixe l'emplacement des mines et, le cas chant, la direction ou le secteur battre ; rpartit les tches ; organise les oprations d'armement des mines, en prvoyant : I'ordre dans lequel les diffrentes actions seront effectues, Ie trajet suivre pour armer successivement les mines ; indique le trac du marquage et du balisage ventuels ; tablit le plan de reprage. L'lment de topographie : met les piquets repres aux emplacements fixs par le chef de chantier ; effectue les marquages et balisages ventuels ; mesure les distances ncessaires l'tablissement du plan de reprage. L'lment de pose : approvisionne le chantier ;

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Document6 procde la pose de chaque mine selon le procd rglementaire indiqu dans les fiches figurant au chapitre 3 de la prsente section.

323. Moyens et dlais.


Moyens et dlais sont variables en fonction de l'organisation adopte ; les dlais d'excution doivent tre de l'ordre d'une heure.

324. Scurit.
La scurit est assure par : I'application des mesures de scurit propres chaque type de mine pose ; la planification des oprations de pose et d'armement.

325. Marquage et balisage.


Voir chapitre suivant.

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Document6 Chapitre 5 - DIRECTIVES CONCERNANT LA SCURIT

CONSEILS POUR ABORDER L'TUDE

Les notions contenues dans ce chapitre doivent tre connues de tous les cadres.

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Document6

ANNEXE 1 - MODELE DU PLAN DE REPERAGE

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Document6

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Document6

17. 1 - GNRALITS Le danger que les mines font courir aux troupes amies impose le respect de rgles de scurit pour viter des pertes en matriels ou en hommes. En particulier, toute pose de mines, toute dcouverte de mines ou tout dminage doivent faire l'objet de mesures pratiques sur le terrain et tre ports la connaissance du commandement et des units intresses. Il en dcoule des prescriptions relatives : la pose de mines ; la dcouverte de mines ; au renseignement sur les mines.

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18. 2 - PRESCRIPTIONS RELATIVES LA POSE DE MINES 21. Les restrictions demploi : Avant et pendant l'engagement des forces, le commandement diffuse des directives d'emploi des mines. Ces directives dfinissent, en particulier, les restrictions d'emploi concernant : les zones dans lesquelles, en prvision d'un retour offensif, aucune mine ne doit tre pose ou laisse par les troupes amies ; le mode de minage interdit dans certaines zones (pose enterre ou distance) ; le type de mines interdit d'emploi au cours d'une phase prcise de l'engagement et dans une zone donne (mines non relevables, mines fluviales). Dans le cadre de ces directives, la pose de mines peut tre autorise par tout commandement, sous rserve que soient respectes les prescriptions ci-dessous.

211. Le compte rendu de pose.


Toute autorit qui prescrit la pose de mines doit rendre compte de sa dcision et de l'excution du minage. Dans la mesure du possible, le compte rendu de pose renseigne sur les points suivants : but tactique atteindre ; type de minage ; nombre approximatif et type de mines ; localisation de la zone mine ; emplacement et largeur des couloirs ; dates et heures de dbut et de fin de pose (prvues ou effectives). Lorsqu'il s'agit de minage de protection quand les circonstances de combat obligent les petites units au contact prendre elles-mmes la dcision de miner, le compte rendu de pose est directement tabli par l'unit qui effectue le minage.

212. Le plan de reprage.


L'unit, effectuant la pose, tablit un plan de reprage qui facilite la localisation prcise et le relevage ventuel des mines par les troupes amies. Ce document, dont un modle renseign figure en annexe, est tabli en deux exemplaires destins : I'un au commandement ; I'autre l'unit qui reste ventuellement sur place. En cas de dpart, il est remis soit l'unit relevante, soit l'chelon suprieur.

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Document6 Le plan de reprage d'un point min ou d'un bouchon de mines peut toutefois se limiter un croquis, dont l'laboration, par sa simplicit, est plus la porte des petits lments au contact. Un tel croquis doit comporter : la direction du nord magntique et l'chelle approximative ; un ou deux point(s) de repre dsign(s) avec prcision, dont l'un sera l'origine des mesures ; une droite de rfrence des mesures dfinies : soit par les deux repres, soit par le repre et son azimut ; la position de chaque mine, par rapport cette droite : droite ou gauche, distance de la mine la droite suivant la perpendiculaire celle-ci, distance du pied de la perpendiculaire au point d'origine. Les croquis ci-dessous montrent des exemples de plan de reprage ainsi raliss.

Lorsqu'il existe sur le terrain un dtail planimtrique caractristique et prcis, tel un foss, un canal d'irrigation, un talus, etc., ce dtail peut, comme dans l'exemple ci-dessous, remplacer la droite de rfrence.

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213. Le compte rendu de fermeture.


Ds ralisation de la fermeture d'un couloir, I'unit qui en a t charge adresse un compte rendu l'autorit qualifie qui lui en a donn l'ordre. Elle complte, en outre, le plan de reprage. 22. La signalisation des zones mines :

221. Le marquage des zones mines.


Le marquage d'une zone mine est la matrialisation sur le terrain du contour extrieur de celle-ci. Il est ralis soit avec des matriels rglementaires, soit avec des moyens de circonstance. Sauf ordre contraire du commandement ou cas particuliers, toute zone mine est marque sur le terrain l'aide d'une clture munie de panneaux selon l'exemple page suivante.

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Document6 Le marquage est ralis de manire ne pas permettre l'ennemi de dtecter facilement la zone mine. Lorsque celle-ci est implante en avant du dispositif ami, le marquage est fait seulement du ct ami et, si ncessaire, sur les flancs. Ne sont pas marqus : les zones mines de harclement ; les points mins et les bouchons de mines de combat raliss devant les lments de tte de l'ennemi, par les units au contact. En cas de retrait des troupes amies, il est procd la fermeture des couloirs selon les ordres reus et l'enlvement complet du marquage et du balisage.

222. Le balisage des couloirs.


Les couloirs amnags dans les zones mines sont baliss des deux cts, ainsi qu' l'entre et la sortie, selon le procd indiqu ci-dessous, l'aide de cltures munies de panneaux et de lampes qui indiquent la zone libre et la zone dangereuse. Ce balisage est effectu par le gnie, mais doit tre connu des troupes TTA. NOTA. Lentre du couloir, quel que soit le ct AMI/ENI, est balise par 4 lampes vertes apparentes.

223. Cas particuliers.


Minage distance ou ralis dans des dlais limits. Dans certains cas, la rapidit de mise en place des mines est acquise au dtriment de la prcision de pose, voire du marquage et du reprage. De toute faon, quelles que soient les mesures prises pour signaler les zones mines, les troupes amies doivent en connatre l'existence et pouvoir les reprer aisment partir des lignes caractristiques du terrain (cours d'eau, voies de communication, lisires de bois, haies, etc.).

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19. 3 - PRESCRIPTIONS EN CAS DE DCOUVERTE DE MINES Le compte rendu de dcouverte de mines : Toute unit qui dcouvre des mines doit systmatiquement adresser l'chelon suprieur un compte rendu mentionnant : le type de mines rencontr7 ; la localisation exacte et ventuellement la dimension de la zone mine ; I'attitude tactique adopte (contournement de l'obstacle, franchissement) ; les mesures techniques prises sur le terrain (marquage, balisage).

Par exemple : AP, AC, action horizontale, fonctionnant par influence, etc.

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Document6 20. 4 - LE RENSEIGNEMENT SUR LES MINES tous les chelons, le renseignement sur les mines amies et ennemies concourt assurer la scurit des troupes amies. Il permet, en outre, la tenue jour des plans d'obstacles et des cartes de renseignements sur le terrain. Toutes les units sont concernes par le renseignement sur les mines, aussi bien dans son recueil et sa diffusion que dans son exploitation. Le renseignement sur les mines recouvre toutes concernant : I'implantation et la nature des zones mines ; les mesures prises sur le terrain pour signaler les zones dangereuses. Il est aliment par les diffrents comptes rendus de pose et de dcouverte de mines. les donnes

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Document6 Chapitre 6 - RECHERCHE, REPRAGE ET DESTRUCTION DES MINES ET PIGES

BUT RECHERCH ET DONNES ESSENTIELLES

Buts : Restaurer le plus rapidement possible, la libert de mouvement de la Force et garantir la sret dun stationnement des troupes, ventuellement celle des populations, en saffranchissant des obstacles mins ou pigs et des zones pollues, tout en se prservant des feux de lennemi. Objectifs : Prserver la libert de dplacement : la pollution du champ de bataille compromet naturellement la libert de dplacement des troupes car elle rduit les espaces de manuvre et restreint les possibilits de choix du chef. De plus, dans le cadre des ACM (actions civilomilitaires), il est ncessaire de pouvoir accder aux infrastructures que les forces peuvent tre amenes utiliser pour elles-mmes, ou pour la population dans le but de mener des missions caractre humanitaire. Assurer la sret des stationnements : le stationnement impose au chef interarmes de disposer despaces suffisamment nombreux et vastes pour garantir leur sret. Limiter linfluence psychologique sur les units : limpact psychologique induit par la pollution du champ de bataille est un facteur important dans la prservation de la capacit psychologique des units. Ce facteur se trouve trs entam ds lors que les premires pertes dues la pollution du champ de bataille apparaissent. La soudainet et la brutalit des attaques crent un climat de psychose qui saccrot au fur et mesure de la prise de conscience par le combattant de la diminution de sa capacit se battre, en raison de la perte de la matrise de son environnement. Limiter les pertes : quels que soient le contexte et la nature de lengagement des forces, la recherche, le reprage et la destruction des mines et piges contribuent prserver les effectifs humains.

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Document6 21. 1 - GNRALITS Des mines de tous genres, poses par l'ennemi, peuvent tre rencontres aussi bien dans les zones ayant t occupes par lui, qu' l'intrieur du dispositif ami (pose effectue par des parachutistes ou des partisans). Pour agir efficacement contre les mines, le combattant doit savoir dceler : les emplacements favorables la prsence de mines ; les indices de prsence de mines. 11. Emplacements favorables la prsence de mines : L'ennemi peut poser des mines aux endroits les plus inattendus, mais l'conomie des moyens et la recherche de l'efficacit le conduisent raliser des champs de mines certains emplacements qui sont : les terrains dcouverts, o les chars peuvent voluer facilement ; les zones boises ou abrites, o les troupes pied peuvent se dissimuler ; les points de passages obligs : pont, route l'intrieur d'un bois trs dense, route flanc de coteau, itinraire permettant de contourner une destruction, etc. L'ennemi, en posant des mines, peut laisser des traces de son passage. 12. Indices et prsences de mines : Le combattant doit rechercher sur le terrain tout ce qui peut laisser supposer que des mines ont t poses : terre remue ; tas de dblais provenant du travail de pose ; emballages et matriels de mines abandonns ou perdus sur le terrain par l'ennemi ; piquets paraissant inutiles ; traces d'enlvement de clture ; clture peu habituelle dans la rgion ; traces de vhicules dans les champs ; D'une manire gnrale, il faut se mfier : de tout ce qui tranche sur le terrain : par exemple, terre sur un revtement goudronn ; de tout ce qui peut paratre anormal du fait de l'ennemi : emplacements de bivouacs, vhicules et armes intacts ou objets de valeur abandonns ; de tout ce qui demande un travail de rparation : coupure de route, pont dtruit, lignes tlphoniques ou lectriques coupes.

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22. 2 - CONDUITE TENIR 21. Zone mine : Ds qu'une zone mine ou suspecte est dcouverte : rendre compte son chef ; baliser les mines dcouvertes ; marquer la zone soit avec les moyens rglementaires, soit, en cas d'impossibilit, avec des moyens de fortune. Le chef du dtachement qui a dcouvert la zone mine tablit un compte rendu prcisant : I'unit qui a dcouvert les mines ou les indices de pose ; les circonstances dans lesquelles les mines ont t dcouvertes ou les indices relevs ; les emplacements des mines ou des indices de pose (si possible, faire un calque avec la carte) ; les types de mines, s'ils sont connus ; les mesures prises : marquage, balisage. 22. Champ de mines : Il arrive parfois qu'un combattant se rende compte qu'il vient involontairement de pntrer dans un champ de mines. Cette situation peut lui tre rvle soit par la dcouverte d'indices visibles, soit par explosion de mines proximit, soit, enfin, par les avertissements donns par des voisins. Il faut alors : conserver son calme, alerter les voisins, ne pas bouger et inspecter attentivement le terrain autour de soi pour essayer de localiser le danger (mines, fils, ttes d'allumeurs, etc.). Si la mission reue et la situation locale le permettent, adopter l'une des attitudes suivantes : en cas de traces d'arrive trs apparentes, se replier en les suivant rigoureusement ; se frayer soi-mme un cheminement de repli en procdant par sondage ; attendre qu'un cheminement soit ralis par la formation la plus voisine ; rendre compte. Lorsqu'un bless se trouve au milieu d'un champ de mines, il ne doit pas bouger et ses camarades ne doivent pas se porter inconsidrment son secours. Le chef de la formation fait tablir le plus rapidement possible un cheminement pour permettre de lui porter les premiers soins et de l'vacuer.

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23. 3 - PROCDS ET OPRATIONS LMENTAIRES Les zones mines dcouvertes sont neutralises en dtruisant ou en relevant les mines. On donne le nom de dminage cette opration qui est place sous la responsabilit du gnie. La vue et le sondage sont les procds les plus employs pour rechercher les mines. Le dtecteur lectromagntique est de moins en moins utilis depuis l'apparition des mines indtectables. Recherche des mines par sondage : Ce procd permet de reprer les corps durs enterrs. Il se pratique avec une sonde ou une baonnette.

Excution.
s'agenouiller sur le sol ; effleurer de la main le sol pour dceler les fils piges et les antennes d'allumeurs ; piquer le sol devant soi, tous les 5 cm, suivant un angle de 45 par rapport au sol ; avancer de 5 cm et recommencer.

Conditions d'emploi.
C'est un procd efficace, sauf pour les mines sans enveloppe en explosif plastique, mais trs lent et qui demande beaucoup d'attention. Le personnel qui en est charg doit tre relev frquemment. Un homme entran peut explorer, par sondage, environ 20 m2 l'heure, au maximum. Chaque fois que les conditions tactiques et les conditions atmosphriques le permettront, il y aura intrt munir le personnel charg du sondage ou de la relve des mines, de lunettes spciales ou de masques de protection.

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Document6 Reprage des mines : Toute mine dcele est recouverte d'un repre, afin que l'quipe charge de son relvement ou de sa destruction puisse la localiser facilement.

limination des mines repres : Le relevage et la destruction des mines trangres sont du ressort du gnie.

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24. 4 - REPRAGE DES PIGES Les piges, comme les mines, peuvent tre mis partout o leur prsence est susceptible de crer une gne chez l'adversaire et perturber ses mouvements. Le combattant doit donc apprendre en quoi ils consistent et o on peut les trouver. 41. Dsignation : En gnral, un pige comporte : une charge actionne par un dispositif de mise de feu ; un dispositif de mise de feu comportant un dtonateur et un allumeur avec un dispositif de pigeage ; un dispositif de pigeage fonctionnant sans l'intervention du poseur.

42. Emplacements gnralement pigs : Ceux-ci sont choisis pour obtenir certains effets. En particulier pour : renforcer certains obstacles (mines, abattis, barricades, etc.) et rendre prilleux leur neutralisation ou leur enlvement ; entraver la possibilit d'utilisation d'organisations existantes (empla-cements d'armes, abris, PC, etc.) ; interdire ou rendre dangereuse la rcupration des matriels d'arme-ment ou d'approvisionnements abandonns ; contrarier l'utilisation des ressources locales (cantonnements, scieries ou usines de toutes sortes). 43. Conduite tenir : Chaque pige doit tre examin avec prcaution et tout combattant doit tre entran agir avec une extrme prudence chaque fois quil s'attend rencontrer des piges. D'une faon gnrale, il doit rechercher attentivement les objets qui ne semblent pas naturels et agir avec prudence vis--vis de ceux qui le paraissent. Enfin, il doit se mfier de ses mouvements et de ses rflexes les plus normaux.

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SECTION II - LES EXPLOSIFS


BUT RECHERCH ET DONNES ESSENTIELLES RFRENCES Donner aux sous-officiers la connaissance suffisante des explosifs et de leur mise en uvre. TTA 705 GEN 301 : Mmento sur les explosifs et les destructions (dition 2005). Circulaire n 15394/DEF/COFAT/DEF/BCF/GEN relative lhabilitation des cadres pour la mise en uvre des explosifs du 12 dcembre 2003. CONSEILS POUR ABORDER LTUDE L'tude de ce chapitre ne saurait se faire sans l'aide de manipulations et de maquettes. Pour effectuer des destructions simples, les corps de troupe reoivent en dotations initiales des lots d'explosifs et d'artifices. Leurs CDMT (catalogue des matriels techniques) comportent les lots de mise en uvre des explosifs correspondants. Il est donc indispensable que les explosifs et les artifices courants, les procds de leur mise en uvre et les rgles de scurit qui accompagnent leur manipulation soient connus du plus grand nombre.

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Document6 GENERALITES La mise en uvre des explosifs fait appel des techniques varies ncessitant lapplication trs stricte des rgles de scurit. Le prsent chapitre vise donner aux cadres officiers et sous-officiers les lments ncessaires pour mettre en uvre les destructions et dispenser dans de bonnes conditions une instruction sur les explosifs.

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25. 1 - DFINITIONS Un explosif est une substance qui, sous linfluence dune excitation convenable, peut subir une raction chimique trs rapide, se propageant dellemme, avec libration de chaleur et cration locale dune haute pression. Les explosifs sont gnralement solides, parfois plastiques. Ils se transforment selon trois processus diffrents caractriss par la vitesse laquelle se propage la raction chimique. PROCESSUS CARACTERISTIQUES VITESSE De transformation Combustion Raction se propageant par conductivit thermique. Modre : V 1 De lordre du centimtre par seconde Lexplosif dflagre : il y a effet de pousse progressive Lexplosif dtonne : il y a effet de brisance avec pousse brutale, choc. E X P L O S I O N Lexplosif brle EFFETS

Dflagration

Combustion acclre Rapide : V 2 par accroissement de De lordre de la pression et de la lhectomtre par temprature. seconde (V 2 > V 1) Cration dune onde de choc associe la raction chimique. Trs rapide : V 3 De lordre du kilomtre par seconde (V 3 > V 2 > V 1)

Dtonation

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26. 2 - LES CARACTERISTIQUES PRATIQUES DES EXPLOSIFS Les explosifs sont caractriss par : leur effet utile ; leur sensibilit ; leur stabilit. 21. Effet utile : L'effet utile permet de classer les explosifs selon leur puissance. 22. Sensibilit : La sensibilit d'un explosif se distingue par : la dtonation par amorage, qui est la quantit minimale d'nergie lui fournir, en un temps donn, pour dclencher le processus d'explosion ; la dtonation par influence, produite par l'explosion d'une charge, non au contact ; elle est importante pour dterminer les rgles de scurit concernant le stockage ; le frottement et le choc qui sont l'aptitude de ces explosifs exploser sous l'effet d'une action mcanique ; la chaleur et la flamme, qui sont l'aptitude d'un explosif prendre le rgime de la combustion, de la dflagration ou de la dtonation sous l'effet d'une lvation de temprature ou au contact d'une flamme. 23. Stabilit : En petite quantit, certains explosifs brlent l'air libre. Mais en quantit plus importante, ils explosent sous l'effet d'une lvation de temprature, chaque fois que la chaleur dgage n'est pas vacue. DANS TOUS LES CAS, LES GAZ PRODUITS PAR LES EXPLOSIFS SONT TOXIQUES La chaleur, le froid, I'humidit sont susceptibles de rendre instable une substance explosive en accroissant sa sensibilit. Cette caractristique est donc trs importante.

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27.

3 - CLASSIFICATION DES EXPLOSIFS Les explosifs sont classs suivant : leur emploi ; leur mode d'action ou leurs effets mcaniques. 31. Classification suivant lemploi : Pour leur emploi, les explosifs militaires se partagent en deux catgories : les explosifs primaires, qui prennent le rgime de la dtonation au simple contact d'un fil rougi, d'une flamme ou d'un choc ; ils sont gnralement utiliss dans les dtonateurs ; les explosifs secondaires, qui ne peuvent dtoner que s'ils sont amorcs par une onde de choc provenant de la dtonation d'un autre explosif ; ils sont utiliss comme charges de destruction. Suivant cette classification, on distingue : les explosifs progressifs ; les explosifs brisants. 32. Classification suivant le mode daction ou les effets mcaniques :

321. Les explosifs progressifs se caractrisent par une raction chimique progressive. 322. Les explosifs brisants ont une raction chimique instantane accompagne d'effets brisants sur tout corps au contact.
Ils sont gnralement utiliss pour des dtonations l'air libre.

33. Schma rsumant les classifications des explosifs :

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28. 4 - PRINCIPAUX EXPLOSIFS UTILISATION MILITAIRE 41. Description :

411. Les principaux explosifs primaires sont :


I'azoture de plomb ; le trinitroresorcinate de plomb ou tricinate de plomb.

412. Les principaux explosifs secondaires se rpartissent entre :


les explosifs nitrs ; les mlanges explosifs spciaux ; les explosifs nitrats.

a) Les explosifs nitrs. Trinitrotolune (TNT) ou tolite. Cristaux jaune clair utiliss sous forme dagglomrs. Peu sensible aux chocs et aux frottements. Sensible la dtonation par amorage. Souvent mlang dautres explosifs. Brisant. Pentrite. Cristaux blancs. Trs sensible aux chocs et aux frottements. Entre dans la composition dautres explosifs. Brisant. Hexogne. Cristaux incolores. Trs sensible aux chocs et aux frottements. Entre dans la composition dautres explosifs. Brisant. Ttryl. Cristaux incolores qui jaunissent la lumire. Sensible aux chocs et aux frottements. Sensible la dtonation par amorage. Brisant. Dynamites. Sont essentiellement des explosifs du commerce (plastiques ou pulvrulents). Sensibles aux chocs, au feu et la dtonation par

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Document6 amorage. Constitues de nitroglycrine et de produits stabilisants. Brisantes ou progressives. b) Les mlanges explosifs spciaux. Plastiques. De couleur jaune mastic ou blanc, pteux, lumineux, mous et collants au toucher. Peu sensibles aux chocs et aux frottements. Sensibles la dtonation par amorage. Composs mallables dun explosif de base et de plastifiants. Brisants. Hexolite 60/40. 60 % dhexogne et 40 % de tolite. Trs sensible la dtonation par amorage. Peu sensible aux chocs et aux frottements. Utilis dans la fabrication des ptards de 250 g rglementaires franais. Brisant. Hexal. Mlange dhexogne et daluminium. Sensible la dtonation. Peu sensible aux chocs et aux frottements. Brisant. c) Les explosifs nitrats. Ce sont des explosifs du commerce fabriqus partir de nitrate d'ammonium. Vendus sous forme de cartouches, ils sont employs pour les travaux en carrire. Ce sont des explosifs progressifs. 42. Explosifs militaires franais : Les explosifs usage militaire sont approvisionns de faon gnrale sous la forme de ptards ou de pains confectionns pour tre mis en uvre facilement et en toute scurit. Un ptard : compos d'explosif secondaire brisant, solide, de masse donne, le ptard est de forme paralllpipdique avec ou sans enveloppe. Un pain : compos d'explosif secondaire, brisant et mallable, de masse donne, le pain est de forme paralllpipdique avec une enveloppe de papier paraffin. DNOMINATION

POIDS de

NATURE de

NATURE de

ENCAISSAGE

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Document6 lexplosif Ptard de 250 g 250 g. indtectable, modle 1951. Pain de 500 g 500 g. indtectable, modle 1950. Ptard de 500 g 500 g. indtectable, modle 1950. Ptard de 1 kg 1 kg. indtectable, modle 1950. Sans enveloppe. Tolite arme. Caisse de 28 ptards. Sans enveloppe. Tolite arme. Caisse de 48 ptards. Papier paraffin. Plastique. Caisse de 50 pains. Matire plastique. Hexolite 60/40. Caisse de 60 ptards. lenveloppe lexplosif le plus courant

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Document6 LES DISPOSITIFS DE MISE DE FEU ET DAMORAGE DES CHARGES CONSEILS POUR ABORDER LTUDE Laide dun instructeur est indispensable pour ltude de ce chapitre qui ne saurait tre mene bien sans de nombreux exercices pratiques.

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29. 1 - GNRALITS Les dispositifs de mise de feu lmentaires comprennent : les moyens de mise feu ; les moyens d'amorage. DISPOSITIF DE MISE DE FEU = moyens de MISE FEU (A) + moyens d'AMORAGE (B)

Charge de destruction Allumeur de mche lente Dtonateur pyrotechnique Cordeau dtonant

Charge de mise de feu Mche lente Charge damorage

B
Fig. 1 - Dispositif de mise de feu normal pyrotechnique

nergie lectrique Conducteurs lectriques Dtonateur lectrique Cordeau dtonant

Charge de destruction

Charge de mise de feu Charge damorage

AA

Fig. 2 - Dispositif de mise de feu normal lectrique Au combat, de tels dispositifs peuvent tre simplifis et ne comporter que les artifices ncessaires pour provoquer l'explosion de la charge.

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Fig. 3 Exemple de dispositif pyrotechnique simplifi utiliser quand la charge est peu importante (1 2 kg dexplosif)

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30. 2 - DESCRIPTION 21. Les moyens de mise feu : Ce sont des sources d'nergie, pyrotechniques ou lectriques, destines provoquer l'explosion sous l'action volontaire de l'utilisateur. MOYENS DE MISE FEU Rglementaires De circonstance. (Interdits en temps de paix) PYROTECHNIQUES Allumeurs de mches lentes Allumettes LECTRIQUES Exploseurs et leurs conducteurs Piles, accumulateurs

22. Les moyens damorage : Ils comprennent : des artifices qui sont : les mches lentes, qui transmettent une flamme, les dtonateurs pyrotechniques ou lectriques, qui crent la dtonation, les cordeaux dtonants, qui transmettent cette dtonation, les relais d'amorage par cordeau dtonant, qui transmettent et renforcent cette dtonation. la charge de mise feu (ptards ou pains) et la charge d'amorage (ptards ou pains).

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31. 3 - MISE DE FEU LMENTAIRE PYROTECHNIQUE 31. Moyens de mise feu :

311. Les allumeurs de mches lentes.


Ils sont constitus d'un rugueux noy au sein d'une composition fusante. Le frottement du rugueux, provoqu par la traction d'une poigne ou la pousse d'un bouton, entrane l'inflammation de la composition fusante. trier de scurit Corps Bague de serrage

Capuchon

Bouton poussoir

Garde

Porte mche

Fig. 4 - Allumeur de mche lente modle F1

L'allumeur de mche lente modle F 1 (fig. 4) est un boutefeu d'usage courant. Il est constitu par : un corps en matire plastique comprenant le rugueux et la composition fusante ; une extrmit, un capuchon dvissable assurant la protection d'un bouton-poussoir maintenu en place par un trier de scurit ; l'autre extrmit, un porte-mche avec bague de serrage. Il est conditionn en cartons de 600, pesant environ 10,5 kg.

312. Moyens de circonstance. Interdits en temps de paix.


Tout point en ignition (mche briquet, amadou, cigarette ou allumette...) constitue un moyen efficace de mise feu. 32. Les moyens damorage :

321. La mche lente.


a) Emploi. La mche lente est un artifice qui sert transmettre, avec retard, le feu au dtonateur pyrotechnique. La liaison mche lente-dtonateur s'appelle une jonction. b) Description.

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D'un diamtre d'environ 5 mm, la mche lente est constitue par un filet continu de poudre noire trs fine, contenu dans une enveloppe. La couleur de l'enveloppe extrieure est : brune pour la mche rglementaire franaise ; orange pour la mche inerte, avec inscription du mot INERTE sur ltiquette demballage (noire pour les modles en dotation avant 2000). c) Conditionnement. La mche lente est livre par couronne de 15 m en sachets de plastique, tanches. Ses extrmits sont protges contre l'humidit par un obturateur ou un enduit.

Elle est conditionne : soit en cartons de 2 fts de 30 couronnes chacun et pesant environ 23 kg au total ; soit en caisses en bois de 30 couronnes pesant environ 24 kg. d) Mise en uvre. Prcautions prendre avant usage. La vitesse de combustion de la mche lente dpend de la nature du filet de poudre noire. Le temps de combustion rglementaire de 1 m de mche lente franaise peut varier de 90 144 secondes. Ce dlai de combustion donne l'artificier le temps de se mettre I'abri. Pour des raisons de scurit, il faut toujours : EXAMINER minutieusement la mche lente et rejeter tout tronon prsentant des traces de dtrioration (cassure, torsion, crasement, humidit ou moisissure) ; RAFRACHIR la mche lente avant usage : couper 5 cm environ ; TALONNER la mche lente ; action mener pour chaque couronne utilise et chaque rutilisation. A cet effet, il faut : rafrachir lextrmit, prlever 1 m de mche lente,

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Document6 consumer le mtre de mche lente en mesurant la dure de combustion qui doit tre comprise entre 90 et 144 secondes ; UTILISER AU MINIMUM 50 cm en temps de paix. Remarque importante : grce son enveloppe impermable, une mche allume plonge dans l'eau continue brler.

322. Le dtonateur pyrotechnique (fig. 5).


a) Emploi. Le dtonateur pyrotechnique est un artifice destin crer la dtonation sous l'effet de la flamme transmise par la mche lente afin : soit de provoquer l'explosion d'une charge au contact ; soit de transmettre cette dtonation, l'aide d'un cordeau dtonant, vers une charge loigne. b) Description.

Fig. 5 Dtonateur pyrotechnique (exemples) Un tube mtallique (cuivre, laiton ou aluminium) renferme une charge d'explosif. Celle-ci est compose d'un explosif secondaire comprim au fond du tube et d'un explosif primaire particulirement sensible situ au-dessus. Ce tube, ainsi

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Document6 charg, conserve une partie vide pour permettre l'introduction, puis le sertissage de la mche lente. c) Conditionnement. Les dtonateurs actuellement en service sont livrs en caisses de 20 botes de sret en matire plastique renforce. Chaque bote contient 2 ranges de 5 alvoles renfermant chacun un dtonateur (caisse de 200 dtonateurs). Remarque trs importante : Les dtonateurs sont livrs dans des botes spciales. Ils doivent tre conservs l'abri de la chaleur et de l'humidit. Trs sensibles la flamme, au frottement et au choc, ils doivent tre spars des autres explosifs et manipuls avec prcaution. Dans un dispositif de mise de feu, ils sont l'lment le plus dangereux.

Fig. 6 Botier de sret de dtonateurs pyrotechniques

d) Mise en uvre ou amorage du dtonateur (fig. 7). AMORER UN DTONATEUR PYROTECHNIQUE, C'EST RALISER SA JONCTION AVEC UN AUTRE ARTIFICE LA MCHE LENTE CAPABLE DE PROVOQUER SA DTONATION.

Fig. 7 Amorage du dtonateur par jonction de la mche au dtonateur

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Document6 Cette jonction mche lente, dtonateur est ralise de la faon suivante : s'assurer qu'aucun corps tranger ne se trouve dans la partie vide du dtonateur ; si en secouant celui-ci, orifice vers le bas, le corps tranger reste en place, le dtonateur devra tre dtruit ; tenir le dtonateur, ouverture vers le bas, dans la main gauche pour un droitier entre le pouce et le majeur et introduire la mche jusqu'au fond du dtonateur par une pression lgre en vitant tout mouvement de rotation ; maintenir la mche lente au contact de l'opercule du dtonateur en tenant les deux artifices dans la main gauche, I'index pos sur l'extrmit du dtonateur ; fixer la mche lente par un sertissage effectu l'aide d'une pince sertir prs de l'ouverture du dtonateur (cf. fig. 8) ; s'assurer que la jonction peut rsister une lgre traction ; si la jonction doit tre place sous l'eau, la recouvrir de ruban adhsif ou de graisse consistante afin d'viter toute infiltration et arrt de combustion.

Sertissage dun dtonateur. Cette opration doit tre effectue bras tendus (cf. fig. 8) Ne jamais sertir la partie active du dtonateur.

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Fig. 8 Position des mains par rapport au visage pour le sertissage dun dtonateur. Avant de serrer, il convient de tourner le visage vers la droite pour protger les yeux.

e) Inflammation de la mche lente. MOYENS Allumeur modle F 1 PROCDS Introduire fond la mche lente dans le porte-mche, la maintenir en place en vissant la bague de serrage. Dvisser le capuchon. Retirer ltrier de scurit. Appuyer franchement sur le bouton-poussoir avec le pouce en maintenant le corps de lallumeur entre lindex et le majeur de la mme main. Pour viter tout risque de brlure, il convient de placer les deux doigts en arrire de la garde (fig. 4). Moyens de Fendre la mche avec un couteau sur 1 2 cm :

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Document6 circonstance. soit diamtralement son extrmit ; soit en biseau jusquau filet de poudre, quelques centimtres de lextrmit. carter les lvres pour dcouvrir la poudre noire, tout en veillant ne pas la laisser schapper. Puis : Allumettes (inflammation dune mche simple, etc.) fig 9 :

INTERDITS en TEMPS DE PAIX.

Moyens de circonstances (suite)

Fig. 9 Inflammation de la mche lente laide dallumettes Introduire deux allumettes entre les lvres de telle faon que la tte de l'une (ct mise de feu) soit au contact de la poudre noire et que celle de l'autre soit lgrement dcale vers l'extrieur ; rabattre les deux lvres de la mche ; provoquer l'inflammation des allumettes et de la mche l'aide d'un grattoir. DANS TOUS LES CAS, ATTENDRE QUE LA MCHE LENTE FUSE AVANT DE S'LOIGNER b) Allumettes (inflammation centrale d'une mche ganse, etc.). Cette inflammation se fait l'aide de trois allumettes dont : l'une, centrale, est destine au grattoir ; les deux autres, latrales, servent transmettre la flamme la poudre noire avec laquelle elles sont en contact.

INTERDITS en TEMPS DE PAIX.

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Fig. 10 Mise feu par une mche lente ganse

323. Le cordeau dtonant.


a) Emploi. Le cordeau dtonant est un artifice qui transmet la dtonation distance. La vitesse de dtonation est de l'ordre de 7 000 m/s. b) Description. Il est gnralement constitu d'un explosif brisant (pentrite) contenu dans une gaine souple tanche de couleur vert olive (franais). La masse dexplosif est de 11 g/m. c) Conditionnement. Il est conditionn en caisse carton de 800 m contenant 2 fts carton contenant chacun 4 bobines de 100 m sous emballage plastique tanche pour un poids total de 23 kg. d) Mise en uvre ou amorage du cordeau dtonant. AMORER UN CORDEAU DTONANT, C'EST RALISER SA JONCTION : soit avec le dtonateur (artifice) ; soit avec le pain ou le ptard de mise de feu, capables de provoquer sa dtonation.

PROCDS Jonction avec un dtonateur.

RALISATION DE LAMORAGE du cordeau dtonant Amorcer un dtonateur (cf. 322 d). Replier lextrmit du cordeau dtonant sur plusieurs centimtres. Fixer les deux brins accols contre le dtonateur laide de

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Document6 ruban adhsif, comme le montre la figure ci-dessous.

Jonction avec un dtonateur (suite).

Fig. 11 Amorage par un dtonateur Jonction avec le ptard de mise de feu. La jonction ptard-cordeau dtonant peut seffectuer de deux faons : a) Le cordeau dtonant est introduit dans un des deux alvoles du ptard et maintenu en place par un raccord indtectable.

Jonction avec le ptard de mise de feu (suite).

b) Le cordeau dtonant est ligatur sur toute la longueur du ptard laide dun ruban adhsif ou dune ficelle : soit sur 1 brin ;

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soit sur 4 brins.

Fig. 12 Amorage dun cordeau dtonant par ptard de mise de feu Dans le cas o il sagit de relier un cordeau dtonant un ptard qui constitue la charge de destruction, le lovage plat est prescrit. On lui prfrera le nud 4 tours.

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Jonction avec le pain de La jonction pain cordeau dtonant seffectue en mise de feu. introduisant le cordeau dtonant lintrieur et au milieu du pain de plastique. Pour viter que le cordeau dtonant ne sorte de son logement et pour renforcer la dtonation, on ralise une boucle noue.

Fig. 13 Amorage par pain de mise de feu

324. Le relais d'amorage par cordeau dtonant (fig. 14).


a) Emploi. Le relais d'amorage par cordeau dtonant est un artifice destin transmettre facilement, en la renforant, la dtonation un ptard. b) Description. Il comporte : un trier charnire pour le blocage rapide du cordeau dtonant ; un filetage de 10 mm qui se visse sur l'alvole standard d'un ptard ; une enveloppe en matire plastique contenant de la pentrite.

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Fig. 14 Relais damorage pour cordeau dtonant

c) Conditionnement. Il est conditionn en caisse carton de 1280 relais damorage (64 botes de 10 X 2 relais) dun poids total denviron 10 kg. d) Mise en uvre. Visser le relais dans l'alvole d'amorage. Placer le cordeau dtonant dans l'videment de la partie fixe du relais. Refermer l'trier de blocage.

325. Amorage des ptards et des pains.


a) Amorage dun ptard AMORER DES PTARDS OU DES PAINS CEST RALISER LEUR JONCTION AVEC UN ARTIFICE : SOIT UN DTONATEUR, SOIT UN CORDEAU DTONANT au moyen des procds rglementaires ci-aprs : PROCDS Jonction avec un dtonateur. a) RALISATION DE LAMORAGE dun ptard Fixer dans lalvole standard un dtonateur pralablement amorc.

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Fig. 15 Amorage par dtonateur Jonction avec cordeau dtonant et raccord indtectable.

Fig. 16 Amorage par cordeau dtonant NOTA. Pour les ptards de 1 kg, appliquer la mthode de lamorage par cordeau dtonant, par nud 4 tours dcrite ci-dessous. Jonction avec cordeau dtonant par nud 4 tours. Effectuer 4 tours de cordeau dtonant lextrmit dun ptard. Les 4 brins doivent tre bien serrs les uns contre les autres et maintenus une extrmit du ptard. Introduire le bout libre obligatoirement dans lalvole.

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Fig. 17 Amorage dun ptard par nud 4 tours Jonction avec cordeau dtonant par lovage plat 4 brins.

Fig. 18 Amorage dun ptard par lovage plat 4 brins Le lovage plat 4 brins permet, seul un contact troit entre la pice dtruire et le ptard, en laissant libres 3 de ses 4 faces ; (ceci est important dans le cas de destruction de plaques mtalliques, profils ou pices de bois). Jonction avec cordeau dtonant par lovage plat 4 brins (suite). Pour viter la dsagrgation du ptard, il faut que : les 4 brins soient bien serrs les uns contre les autres ; le lovage soit lgrement plus long que le ptard ; les 4 brins soient fermement maintenus sur le ptard, prs de ses extrmits ( l'aide de ficelle ou de ruban adhsif).

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Document6 b) Amorage dun pain PROCDS Jonction avec un dtonateur. b) RALISATION DE LAMORAGE dun pain Raliser, dans la masse de l'explosif, un alvole suffisamment profond, d'un diamtre lgrement suprieur celui du dtonateur, l'aide du manche de la pince sertir ou d'un objet inerte. Introduire le dtonateur sans forcer, sur au moins 2/3 de sa longueur. Comprimer lgrement l'explosif, sur le dtonateur, l'aide des doigts.

Fig. 19 Amorage dun pain par dtonateur

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Jonction avec un cordeau dtonant.

Ouvrir le pain et y inclure l'extrmit d'un cordeau dtonant aprs avoir ralis une boucle noue. Cette mesure assure le bon fonctionnement de l'amorage : elle augmente la quantit d'explosif d'amorage et empche le cordeau dtonant de sortir de son logement.

Fig. 20 Cordeau dtonant avec boucle noue

326. Les raccordements de cordeaux dtonants.


POUR PROLONGER UN CORDEAU TROP COURT PAR UN SECOND CORDEAU, ON RACCORDE CEUX-CI PAR LUN DES PROCDS SUIVANTS : MOYENS Jonction avec un autre cordeau dtonant : branchement direct. Nud droit : PROCDS

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Fig. 21 Branchement direct Jonction avec un autre cordeau dtonant : branchements indirects. Ptard ou pain servant de relais la dtonation. Lorsque la chane de mise de feu est longue, ce procd prsente lavantage de raviver la dtonation.

Fig. 22 Branchements indirects

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32. 4 - MISE DE FEU LMENTAIRE LECTRIQUE 41. Moyens de mise feu : a) Lexploseur lectronique ITS-100 (fig. 23). Emploi. Il peut en tout temps et dans des conditions climatiques extrmes, faire exploser 10 dtonateurs modle F 1 placs : soit en parallle lextrmit dune ligne de tir KL 4 de 800 mtres ; soit en srie lextrmit dune ligne de tir de KL 4 de 2400 mtres. Il intgre les fonctions de contrle de continuit de ligne et de mise feu. Description. De type lectronique, il est constitu de deux botiers tanches en polycarbonate inject : le premier, lunit lectronique, porte les lments ncessaires au contrle et au tir ; le second est une source dnergie amovible (4 piles au lithium) qui joue en outre le rle de clef de scurit. Cette source dnergie permet jusqu 500 tirs successifs 20 C.

Fig. 23 ITS-100 Conditionnement. L'unit lectronique a une masse de 580 g et mesure 160 mm X 105 mm X 50 mm. Le botier source d'nergie a une masse de 500 g et mesure 130 mm X 105 mm X 50 mm. Utilisation.

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H Borne L1

G Voyant vert : contrle de ligne

H Borne L2

E Bouton de tir F Bouton test ligne correspondant aux lignes

C- Voyant jaune : contrle de charge

D Bouton de charge

B Voyant rouge : alarme de batterie

A Voyant vert : contrle cl de scurit

Fig. 24 - Dtail de l ITS 100 Fig. 25 Cl de scurit (source dnergie)

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Oprations prliminaires. Raccorder la ligne de tir sur les bornes L 1 (ou L 2) (H). Connecter l'unit lectronique sur la cl de scurit : le voyant vert (A) s'allume, le voyant rouge (B) brille un bref instant. Vrifier la ligne de tir : ligne ouverte : appuyer sur le bouton (F), le voyant vert (G) doit rester teint ; ligne ferme : appuyer sur le bouton (F), le voyant vert (G) doit s'allumer ; la ligne de tir est en tat. Mise en uvre. Dconnecter l'unit lectronique de la cl de scurit . Brancher le dtonateur en bout de ligne de tir. Connecter l'unit lectronique sur la cl de scurit, le voyant vert (A) s'allume. Appuyer sur le bouton (F), le voyant vert (G) s'allume, la prparation de la mise feu peut s'effectuer. Charger l'exploseur en appuyant sur le bouton (D), le voyant jaune (C) s'allume au bout de 5 secondes environ. Pour effectuer le tir, appuyer simultanment sur le bouton (F), [le voyant vert (G) s'allume] et sur le bouton de tir (E) pendant que le voyant jaune (C) est allum. Si une deuxime ligne est branche, il est possible d'effectuer immdiatement un tir avec cette ligne aprs avoir recharg l'exploseur.

Limites d'utilisation. Impdance maximale de ligne : 500 ohms. Temprature d'utilisation : - 33 C + 63 C. Temprature de stockage : - 55 C + 85 C. c) Rgles de scurit. LA SOURCE D'NERGIE EST LA CL DE SCURIT , CONSERVE PAR LE DIRECTEUR DE MISE EN OEUVRE : DS QUE LE VOYANT JAUNE EST ALLUM, L'NERGIE STOCKE PERMET LE TIR ; NE PAS METTRE LES DOIGTS SUR LES LIGNES DE TIR DNUDES. IL Y A RISQUE DE BRLURE AU MOMENT DU TIR ; NE PAS JETER LA CL DE SCURIT DANS LE FEU.

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411. Les conducteurs.


a) Caractristiques. Les conducteurs lectriques rglementaires qui relient l'exploseur au dtonateur lectrique sont du type cble tlphonique KL 4 ou KL 5. Ils sont livrs en bobines DR 8 de 400 m ou DR 4 de 1 600 m. dfaut des cbles rglementaires, il est possible de se servir de conducteurs isols du commerce.

b) Raccordement de deux conducteurs. Ligature par torsades de deux conducteurs simples Dnuder et dcaper les deux conducteurs sur 9 10 cm.

Faire une torsade sur 4 5 cm.

Runir les brins libres par torsion pour viter tout arrachement.

Isoler la ligature par ruban adhsif.

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Fig. 26

Ligature par torsades d'un conducteur double un autre conducteur double ou deux conducteurs simples

En milieu sec, si l'artificier n'a pas le temps d'isoler les deux ligatures par du ruban adhsif, il faut : soit les loigner ; soit interposer entre elles tout objet mauvais conducteur de l'lectricit (morceau de bois ou emballage en carton du dtonateur lectrique par exemple). En milieu humide, isoler les ligatures par ruban adhsif.

Fig. 27 Dnuder et dcaper les deux conducteurs sur 2 cm environ puis sertir le manchon (petit tube de 5/10 de mm dpaisseur et de 17 mm de longueur). Isoler le raccordement en le recouvrant de ruban adhsif.

Raccordement par manchonraccord

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Document6 Fig. 28 c) Vrification de la mise de feu lectrique. Ncessit de la vrification. Le fonctionnement d'un dispositif de mise de feu lectrique dpend en grande partie de la bonne excution des raccordements des conducteurs entre eux. Toutefois, il peut prsenter les dfauts suivants : rupture de circuit en un point quelconque ; court-circuit ; mise la terre. Avant de procder une mise feu lectrique il importe donc de s'assurer de la bonne isolation du circuit constitu, de la compatibilit de la rsistance de la ligne avec la capacit de l'exploseur : contrle dnudement,) ; de ltat physique des conducteurs (rupture, pluie,

contrle lectrique du circuit ( laide de lITS 100 ou du vrificateur de circuit modle F1, sil figure encore en dotation). 42. Moyens damorage :

421. Le dtonateur lectrique.


a) Emploi. Le dtonateur lectrique est un artifice destin crer la dtonation sous l'effet d'une impulsion lectrique afin de : provoquer l'explosion d'une charge au contact ; ou transmettre cette dtonation l'aide d'un cordeau dtonant vers une charge loigne. b) Description. Un dtonateur lectrique est form par un dtonateur pyrotechnique quip d'un inflammateur lectrique plac dans la partie vide du dtonateur.

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Fig. 29 dtonateur lectrique c) Conditionnement. Caisses en carton fort de 200 units. Ces caisses contiennent 8 botes en carton, renfermant chacune 5 pochettes en toile aluminise thermo-soudable contenant chacune 5 dtonateurs. d) Mise en uvre. Raccorder chacun des deux fils du dtonateur chacun des deux fils de la ligne. Puis relier cette ligne l'exploseur ITS-100.

422. Les moyens complmentaires.


Les autres moyens d'amorage d'une mise de feu lectrique (cordeau dtonant, relais d'amorage par cordeau dtonant, pain ou ptard de mise de feu ou d'amorage) ont t tudis aux paragraphes 323, 324, 325, 326.

423. Montage lectrique des dtonateurs.

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Raccordement la ligne

Epissure

Montage en srie

Epissure

Ligne lectrique

Montage en parallle

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Document6 33. 5 - AMORAGE DES CHARGES DESAMORAGE 51. Gnralits : Un dispositif de destruction peut tre compos : d'une charge unique ; de plusieurs charges dclenches simultanment par un dispositif unique de mise de feu. Le choix de la constitution d'une mise de feu dpend : du nombre de charges ; de leur accessibilit ; de leur volume ; de leur distance par rapport l'emplacement de mise feu. Mais dans tous les cas : le dtonateur d'un dispositif de mise de feu se trouve exclusivement : soit dans la charge de mise de feu ; soit dans la charge d'amorage, dans ce cas les ptards (ou pains) de mise de feu et d'amorage sont confondus (amorage direct par dtonateur) ; soit en jonction avec le cordeau dtonant. Lorsque le ptard et/ou le pain d'amorage sont insuffisants, on en utilise plusieurs pour constituer la charge d'amorage. UN DTONATEUR NE DOIT JAMAIS TRE ENTERR. 52. AMORAGE DES CHARGES SIMPLES : a) Amorage des charges simples. PTARD ou PAIN isol Amorage direct par dtonateur. Amorage indirect par cordeau dtonant. Cf. fig. 15 et 19. CHARGE COMPOSE de plusieurs ptards ou pains Pour une charge accessible, I'amorage se fait au moyen d'un dtonateur introduit directement dans l'alvole standard d'un ptard ou dans l'alvole de circonstance d'un pain. Pour une charge difficilement accessible, l'amorage se fait au moyen d'un cordeau dtonant : soit reli la charge au moyen dun relais d'amorage pour cordeau dtonant ; soit reli la charge par un raccord indtectable ; soit plac au contact de la charge (nud ou lovage) ; soit plac en boucle noye l'intrieur de la
ET TRANSMISSION DE LA DTONATION.

Cf. fig. 16, 17, 18 et 20.

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Document6 charge. b) Amorage de plusieurs charges. Cordeau matre et cordeaux drivs. Lorsqu'il faut faire exploser simultanment plusieurs charges distinctes et que l'explosion ne peut pas leur tre transmise par un seul et mme cordeau dtonant l'aide de relais d'amorage par cordeaux dtonants successifs, on emploie un cordeau matre et des cordeaux drivs : le cordeau dtonant qui est amorc est appel cordeau matre ; lexplosion est transmise chaque charge par un cordeau reli au prcdent et appel cordeau driv. Le raccordement des cordeaux drivs sur le cordeau matre peut tre simple , si un seul cordeau driv est branch en un point ; multiple , si plusieurs cordeaux drivs sont branchs en un mme point. c) Branchements simples. On les ralise avec deux types de nuds. LE NOEUD EN TETE DALOUETTE (fig. 30). Quel que soit le nud utilis, lartificier doit respecter un angle infrieur 90 entre le cordeau matre orient dans le sens de la propagation et le cordeau driv, afin dviter tout risque de rupture de la transmission de la dtonation.

Angle aigu

Fig. 30 Branchements par nuds en tte dalouette LE NUD RELAIS 4 OU 6 TOURS (fig. 31) appel ainsi car il ranime la puissance de dtonation du cordeau dtonant en raison de la concentration d'explosif. L'emploi de ce nud permet de s'affranchir de la rgle des artes de poisson car la transmission de la dtonation peut se faire angle droit.

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Fig. 31 Nud relais 4 ou 6 tours d) Raccordements multiples. Les cordeaux drivs sont branchs sur le cordeau matre par l'intermdiaire d'un ptard ou d'un pain sur lequel ils sont fixs par deux ligatures (ruban adhsif ou ficelle) afin d'tre au contact sur toute la longueur de celui-ci (fig. 32). Le ptard ou le pain est ensuite amorc : soit par un relais d'amorage par cordeau dtonant recevant le cordeau matre (fig. 32) ; soit par le cordeau matre lov sur une des faces du ptard ou du pain (lovage plat 4 brins).

Fig. 32 Branchement multiple sur pain damorage Le lovage du cordeau matre autour du pain ou du ptard par-dessus les cordeaux drivs ne garantit pas l'amorage puisque le cordeau matre n'est pas au contact du ptard ou du pain. Le nud 4 tours est donc prohiber. e) Types de mise de feu pour plusieurs charges. Trois types de dispositif de mise de feu sont ralisables. Le dispositif de mise de feu simple.

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Fig. 33 Position centrale

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Document6 Le dispositif de mise de feu multiple (appel aussi bote de jonction) permet d'assurer la transmission de la dtonation directement vers les diffrentes charges de destruction partir de la charge de mise de feu.

Fig. 34 Le dispositif de mise de feu circulaire appel aussi chane circulaire permet d'assurer une double transmission de la dtonation partir d'une boucle du cordeau dtonant ralise l'extrieur ou l'intrieur de l'objectif dtruire.

Cordeau matre Charges de destruction Charge de mise de feu de feu Ligature Cordeau driv

Fig. 35 53. Dsamorage dun dispositif : Le dsamorage est l'opration par laquelle on empche la destruction de jouer. Elle est effectue : l'instruction : par le directeur de mise en uvre (DMOE) ou un moniteur de mise en uvre (MMOE); en opration : par le chef du dtachement de mise en uvre. a) Gnralits. Lorsqu'un dispositif de destruction prt fonctionner immdiatement n'a plus lieu d'tre, temporairement ou dfinitivement, il faut procder son dsamorage c'est--dire interrompre la chane de mise de feu. Cette opration peut tre complte par le dchargement (retrait des charges d'explosif).

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Document6 La mthode de dsamorage d'un dispositif varie selon qu'il est connu ou non de l'excutant. Le dsamorage d'un dispositif inconnu doit tre effectu par du personnel qualifi. b) Dispositif connu dsamorcer dfinitivement. Dispositif pyrotechnique ou mixte. 1) Neutraliser les moyens de mise de feu : dbrancher le ou les exploseurs (le DMOE conserve la cl de lexploseur), les loigner du poste de mise feu ; mettre les lignes en court-circuit ; scuriser le (ou les) dtonateur(s) : dtonateur pyrotechnique : remettre le cavalier de scurit sur lallumeur de mche lente, remettre le capuchon sur lallumeur, extraire le dtonateur pyrotechnique de la charge et procder la destruction de l'ensemble boutefeu, mche lente et dtonateur en respectant la distance de scurit (20 m) ; dtonateur lectrique : dbrancher les fils du dtonateur de la ligne, extraire le dtonateur lectrique de la charge. Suivant les ordres reus : soit le dtruire sur place ; soit le remettre dans son tui de sret aprs lavoir mis en courtcircuit (brancher les deux fils entre eux). 2) Sparer le (ou les) cordeau(x) matre(s) de toutes les charges (mise de feu, relais, amorage) en partant du point prvu pour lamorage, len (ou les) carter afin d'viter toute transmission par influence. 3) Sparer les cordeaux drivs du cordeau matre. 4) Relever le (ou les) cordeau(x) matre(s) et les ptards relais. 5) Rcuprer le ptard de mise de feu, le cordeau dtonant et les ptards constituant la charge. Dispositif lectrique. 1) Dbrancher les exploseurs (le DMOE conserve la cl de lexploseur), les loigner du poste de mise feu, mettre les lignes en court-circuit. 2) Scuriser les dtonateurs lectriques : en dbrancher les fils de la ligne, les mettre en court-circuit (brancher les deux fils entre eux), les extraire des charges et les remettre dans leur tui de sret. 3) Rcuprer le cordeau dtonant et les ptards de mise de feu et d'amorage. 4) Relever le ou les cordeaux matres et les ptards relais. 5) Rcuprer les cordeaux drivs et les ptards constituant la charge. 6) Dtruire ou reconditionner les dtonateurs suivant les ordres. 7) Relever la ou les lignes. c) Dispositif connu dsamorcer temporairement. Il s'agit de permettre nouveau l'utilisation en toute scurit d'un ouvrage quip d'un dispositif de destruction qui doit pouvoir tre remis en service trs rapidement. Dispositif pyrotechnique ou mixte.

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Document6 1) Neutraliser les moyens de mise feu. 2) Sparer le (ou les) cordeau(x) matre(s) de toutes les charges (mise de feu, relais, amorage) en partant du point prvu pour lamorage, len (ou les en) carter afin d'viter toute transmission par influence. 3) Sparer les cordeaux drivs du cordeau matre. 4) Laisser en place les cordeaux matres en dbranchant seulement les liaisons en huit si ncessaire (pour dgager un tablier de pont par exemple). Dans l'ventualit d'un ou plusieurs dsamorages et ramorages successifs, le dispositif peut avantageusement comporter des raccords indtectables faciles dvisser et revisser.

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Document6 PRESCRIPTIONS RELATIVES A LA SECURITE BUT RECHERCH ET DONNEES ESSENTIELLES L'instruction sur les explosifs, pour tre efficace, doit tre mene : sans crainte comme sans confiance excessive ; avec le souci constant d'assurer la scurit du personnel et le bon emploi des matriels. Elle doit tre conduite avec la mme rigueur qu'une sance de tir, en ce qui concerne l'observation des consignes et la surveillance des moyens, surtout explosifs et artifices. Les accidents provoqus par les explosifs ou artifices sont gnralement la consquence de l'inobservation des rgles lmentaires de scurit concernant : leur stockage, manutention et transport ; leur mise en uvre au cours des sances d'instruction ou des exercices. C'est pourquoi l'observation de ces rgles est imprative en temps de paix. En opration, s'il n'est pas toujours possible de s'astreindre une telle rigueur, ces rgles devront toutefois tre appliques chaque fois que les dlais ou les moyens le permettront. RFRENCES TTA 705 : Rglement sur l'excution des destructions par explosifs (dition 2005 - chapitre 4). Circulaire n 15394/DEF/CoFAT/DEF/BCF du 12 dcembre 2003 relative lhabilitation des cadres pour la mise en uvre des explosifs. TTA 116/1 : Mmento des mesures de scurit applicables dans l'arme de terre. Ce chapitre est trs important. Il doit, encore plus que tout CONSEILS POUR autre, tre parfaitement assimil. Il doit donc tre tudi ABORDER LETUDE lentement avec le souci d'en saisir l'esprit et de percevoir les raisons de chacune des rgles qui y sont dcrites.

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Document6 ANNEXE A - LMENTS ET ACCESSOIRES DES PTARDS RGLEMENTAIRES FRANAIS 1 ALVEOLE STANDARD DE 10 MM : L'alvole est une pice inerte, en matire plastique, situe l'intrieur du ptard et comprenant un logement d'amorage. A son extrmit extrieure un filetage standard de 10 mm lui permet de recevoir : soit un raccord mixte indtectable modle 1952 ; soit un relais d'amorage par cordeau dtonant. Les ptards rglementaires franais comportent tous un ou plusieurs alvoles standard d'amorage.

Filetage de 10 mm Fig. 1 Alvole standard de 10 mm

RACCORD MIXTE INDETECTABLE MODELE 1952 (FIG. 2) :

Le raccord mixte indtectable modle 1952 est un accessoire. Il se compose : d'un manchon de serrage en caoutchouc ; de deux pices diffrentes en matire plastique s'assemblant l'une dans l'autre suivant un pas de vis identique celui des allumeurs de pigeage US ; ce raccord est normalement utilis sur l'alvole standard d'un ptard franais. En inversant les deux pices, il peut tre utilis sur un ptard US : cest pourquoi il est appel raccord mixte. Il permet d'immobiliser, dans les alvoles standard : soit un dtonateur pyrotechnique et sa mche lente ; soit une extrmit de cordeau dtonant.

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Document6 Une fois bloqu, l'ensemble est parfaitement tanche. Il est donc prfrable d'utiliser ce raccord chaque fois qu'il existe un alvole standard.

Fig. 2 Raccord mixte indtectable modle 1952 viss sur un alvole standard de 10 mm

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ANNEXE B - CONDITIONS DHABILITATION (dispositions en vigueur compter du 1er janvier 2004) COORDONNATEUR DIRECTEUR MONITEUR Dtenir le diplme Dtenir le diplme de directeur de Tout personnel apte tenir la fonction de de directeur de mise mise en uvre en uvre. directeur de mise en ET uvre Etre habilit tenir tre : la fonction de OU officier8 directeur de mise en Dtenir le diplme de OU uvre. moniteur de mise en officier artificier de larme du matriel uvre OU ET major tre : OU sous-officier sous-officier suprieur OU OU artificier de larme du sous-officier BSTAT, spcialiste matriel (PYRO EOD/NEDEX UU74 ou 3354) - OU OU Sergent-chef de larme du gnie, titulaire personnel ouvrier, du BSTAT, qualifi MINEX 3 et occupant agissant en dehors une fonction de sous-officier adjoint un du cadre de chef de section du gnie. linstruction (2), en service dans larme OU artificier de larme du matriel (PYRO du matriel et titulaire du CT1 artificier. UX98 ou 1354) OU personnel ouvrier, agissant en dehors du cadre de linstruction9, en service dans larme du matriel, jug apte tenir cette fonction par le chef de corps et satisfaisant aux conditions suivantes : tre groupe VII, chef dquipe ET dtenir le CT2 artificier, ET pratiquer rgulirement la mise en uvre des explosifs dans le cadre de ses attributions.

8 9

officiers des armes, CTA, VDAT, OSC Encadrement voir texte en annexe D.

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Document6 ANNEXE C - MISE EN OEUVRE DES EXPLOSIFS EN DEHORS DU CADRE DE LINSTRUCTION Toutes les oprations particulires de destruction qui suivent, en dehors de l'instruction ou de l'entranement au tir et mettant en uvre des explosifs, sont menes10 ou diriges11 par un directeur de mise en oeuvre, voire un coordonnateur lorsque les circonstances l'exigent. 1 DESTRUCTION DE MUNITION OU ELEMENT DE MUNITION ISSU D'UNE SEANCE D'INSTRUCTION OU D'ENTRAINEMENT AU TIR.

La destruction sur un champ de tir, en dehors d'un tir en cours et pratique ponctuellement ou priodiquement, de projectile n'ayant pas clat, artifice, ptard ou pain d'explosif n'ayant pas explos, lment de munition non entirement dsorganis, dbris de projectile contenant encore une matire active ou non identifi, est, comme l'indique le TTA 20712, un acte de dsobusage. Son excution incombe un dtachement spcial command chaque fois que possible par le chef de l'organisme de soutien munitions et comprenant obligatoirement du personnel technique du matriel, c'est dire au moins un artificier de cette arme. Cette opration est rgie par l'instruction n 1642/ DEF/EMAT/INS/FG/66 du 30 avril 1980 relative au dsobusage des champs de tir13 . Toutefois, le dtachement spcial peut faire appel aux spcialistes NEDEX si ces munitions sont enterres ou difficiles d'accs, conformment l'instruction n 55/DEF/EMAT/BPO/PPO/57 CD du 23 avril 1999. 2 DESOBUSAGE METHODIQUE DES CAMPS NATIONAUX ET TERRAINS DE MANUVRE.

La destruction des munitions ou lments de munition, issus de sance d'instruction ou d'entranement au tir, non limins priodiquement14, et des engins dangereux, dcouverts lors des ratissages organiss l'occasion des dsobusages mthodiques des camps nationaux et terrains de manoeuvre, est assure, conformment aux dispositions de l'instruction n 42 prcite, par les artificiers du 16 matriel.

Cas du spcialiste habilit tenir cette fonction et agissant seul. Directeur de mise en uvre assist d'un ou plusieurs moniteurs oprant ou non sous l'autorit d'un coordonnateur. 12 Le TTA 207 Mesures de scurit appliquer en temps de paix fixe les rgles de destruction (immdiate ou non) des engins dangereux, effectuer par le soin des units ayant effectu les tirs. 13 Instruction objet de l'annexe 3 du TTA 261 et insre au BOEM 501 titre II 14 Cas des munitions se trouvant dans un rceptacle d'artillerie et dont la recherche est dlicate, par exemple.
11

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Document6 3 DESTRUCTION DE MUNITIONS OU MISE EN UVRE D'EXPLOSIFS DANS LE CADRE DE LA SURVEILLANCE TECHNIQUE DES MUNITIONS.

Des preuves de fonctionnement, pouvant comporter des destructions de munitions et la mise en uvre d'explosifs, sont pratiques par les artificiers du matriel dans le cadre de la surveillance technique des munitions. Destines notamment renseigner le commandement sur la qualit instantane des stocks et prjuger de leur valeur future, ces visites dtailles, dont la nature des preuves est dtermine dans les fascicules propres chaque munition, sont rgies par l'instruction n 3334/EMA/ ARMET sur la surveillance technique des munitions confectionnes, du 19 septembre 1960. 4 DESTRUCTION DE MUNITIONS DECLASSEES OU AYANT FAIT L'OBJET D'UNE REFORME TECHNIQUE OU DE COMMANDEMENT.

Des munitions cessant d'tre utilises pour des raisons oprationnelles ou techniques (rforme de commandement) ou non maintenues en service parce qu'irrparables (rforme technique) peuvent, pour des raisons tenant la scurit, tre dtruites par les artificiers de l'arme du matriel (instruction gnrale n 11000/DEF/DSF/CC/1 du 15 mars 1990, relative aux modalits d'application de certains articles du dcret n 90-144 du 14 fvrier 1990 relatif la comptabilit des matriels de la dfense). En outre, certaines munitions dclasses pour mauvais rsultats de visite dtaille ou d'expertise (classement 98) ou prsentant un caractre dangereux dcouvert l'occasion d'une visite (classement 99, dtruire d'urgence) sont galement dtruites par les soins des artificiers du matriel en mtropole ou lors d'oprations extrieures (circulaire 2150/DEF/EMAT/LOG/EOE du 06-02-1999). 5 DESTRUCTION HISTORIQUES. DES MUNITIONS LIEES AUX FAITS

La destruction des munitions historiques enterres ou difficilement accessibles et forte probabilit chimique relve des spcialistes NEDEX (instruction N 54/DEF/EMAT/BPO/PPO/57/CD du 23 avril 1999, page 4, chapitre 11). 6 ACCIDENTS DE TRANSPORT.

En cas d'accident survenant un aronef ou un vhicule militaire et lorsque des munitions non exploses ou des explosifs tombent sur un terrain militaire ou civil, les artificiers du matriel peuvent, si cela est ncessaire, en assurer la destruction aprs tude du problme15, conformment aux dispositions de l'article 3 du dcret n 76-225 du 04 mars 1976 (terrain civil et uniqueme nt aprs rquisition ou demande de concours du reprsentant de l'Etat).

L'artificier juge de l'opportunit de demander l'autorit territoriale comptente l'intervention des NEDEX.

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Document6 7 DESOBUSAGE D'UNE MUTATION DOMANIALE. EMPRISE MILITAIRE AVANT

Lors de l'alination de terrain militaire ncessitant l'obligation de dsobusage16, des travaux de dpollution pyrotechnique sont oprs dans le cadre des circulaires n 2073/DEF/EMAT/BSI/DL et n 2227/D EF/DCG/D du 13 octobre 1989 (insre au BOEM 510) par des artificiers du matriel ou par des spcialistes EOD/NEDEX qualifis IMEC (intervention sur munitions et explosifs conventionnels). Les destructions de munitions, ventuellement menes cette occasion, sont conduites dans les conditions fixes par l'instruction n 21007/DEF/DAG/DE/DOM/URB/30 du 03 aot 1989 et pa r l'instruction n 54/DEF/EMAT/BPO/PPO/57/Cd du 23 avril 1999 (p 5, chapitre 1, paragraphe 122).

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En application du dcret n87-732 du 28 aot 1987 m odifiant les articles 5 et 7 du dcret n 76-225 du 04 mars 1976 fixant les attributions respectives du ministre de l'intrieur et du ministre de la dfense en matire de recherche, de neutralisation, d'enlvement et de destruction des munitions et explosifs.

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Document6 ANNEXE D - FORMATION DES CADRES 1. FORMATION. Les cadres sont forms essentiellement dans les organismes de formation au cours de leur cycle de formation (coles de Cotquidan, coles d'armes). L'instruction peut se drouler au cours de stages et notamment au centre national d'entranement commando (CNEC). Dans ce cas, il y a lieu de distinguer trs nettement, dans le programme, ce qui permet d'attribuer la qualification pour la mise en oeuvre des explosifs l'instruction de ce qui est propre aux techniques particulires dudit stage. En outre, en vue de satisfaire les besoins des corps en officiers ou sousofficiers qualifis, les gnraux commandant les rgions terre peuvent, comme par le pass, organiser des stages leur initiative. Ces actions de formation d'adaptation sont destines en priorit aux officiers issus du rang qui ne sont pas qualifis en tant que sous-officiers et dont la fonction impose ou rend souhaitable qu'ils le soient. Il n'est pas accord de crdits supplmentaires aux rgions pour l'organisation de ces actions de formation qui doivent conserver un caractre relativement exceptionnel. 2. PROGRAMME. Les buts et le volume horaire consacrer la formation des cadres sont dfinis ci-dessous. L'instruction est conduite conformment aux prescriptions du mmento sur les explosifs et les destructions.

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Document6 2.1 MONITEUR DE MISE EN OEUVRE. Volume horaire. 1h 2h 2h 2h 2h 2h 2h 3h 2h 10 h 2h

Acqurir la qualification de moniteur de mise en oeuvre des explosifs et artifices. Buts : Mise dans l'ambiance, prsentation des objectifs de la formation. Actualiser ses connaissances en explosifs et artifices : Connatre les explosifs et les artifices ; Connatre les charges spciales ; Connatre les lots de mise en uvre. Mettre en oeuvre des destructions simples : Connatre les mesures de scurit dans la mise en oeuvre des explosifs ; Connatre les chanes pyrotechniques et lectriques ; Connatre les calculs de charges ; Exercice de synthse. Prparer une mission de destruction. Excuter une mission de destruction (exercice de restitution). Contrle17 Volume horaire minimum : 30 heures dont deux tiers de pratique.

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Un test crit d'une heure trente, comprenant : connaissance des matriels (coefficient 1) ; calculs de charges (coefficient 1) ; rgles de scurit (coefficient 2). Un test pratique de trente minutes comprenant : vrification d'une chane (inerte) pyrotechnique (coefficient 1) ; vrification d'une chane (inerte) lectrique (coefficient 1).

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Document6 2.2 DIRECTEUR DE MISE EN OEUVRE.

Acqurir la qualification de directeur de mise en oeuvre Buts : Mise dans l'ambiance, prsentation des objectifs de la formation. Evaluation des connaissances. Actualiser ses connaissances en explosifs et artifices : Rappels des mesures de scurit en explosifs et artifices ; Rappels sur les charges spciales ; Rappels sur les destructions. Connatre parfaitement le rle de MMOE. Amliorer ses connaissances sur le rle de DMOE. Savoir dtruire les munitions courantes non-exploses. Savoir prparer et diriger une sance de mise en oeuvre. Savoir diriger une sance de destruction par explosifs ; savoir rsoudre des rats. Savoir organiser et diriger une sance de destruction par explosifs (niveau section). Savoir diriger une sance de destruction par explosifs ; contrler la comptence du DMOE ; Contrle18 Volume horaire minimum : 30 heures dont deux tiers de pratique.

Volume horaire. 1h 1h 2 2 2 2 2 4 4 4 h h h h h h h h

4h 4h 2h

2.3

COORDONNATEUR DE MISE EN OEUVRE.

La fonction de coordonnateur de mise en oeuvre requiert davantage la maturit et l'exprience du commandement qu'une comptence technique particulire. De ce fait, les connaissances techniques dj acquises pour tenir le rle de directeur suffisent.

18

Un test crit d'une heure trente, comprenant connaissance des matriels et calculs de charges (coefficient 1) ; organisation d'une sance d'instruction et rgles de scurit (coefficient 3). Un test pratique de trente minutes comprenant vrification d'une chane (inerte) pyrotechnique (coefficient 1) ; destruction (inerte) d'un engin non explos (coefficient 1).

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34. ANNEXE E - MODELES DE DIPLOMES DELIVRES

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Document6 ANNEXE F - MESURES TRANSITOIRES Pour les personnels disposant dune qualification DMOE et/ou MMOE, deux cas de figure se prsentent : soit, la qualification est antrieure au 1er janvier 2004 et lintress ne sest pas vu tablir de diplme ; soit, la qualification est postrieure au 1er janvier 2004 et lintress sest vu tablir un diplme (dont le modle fait lobjet de lannexe E). Dans les deux cas, et sous rserve que les personnels concerns appartiennent bien lune des catgories dfinies dans lannexe B, la qualification est avre et reconnue. Mais depuis cette date toute habilitation DMOE ou MMOE est annuelle et du ressort du chef de corps des intresss. Elle est officialise par une dcision du corps ou une note de service. Afin de prononcer cette habilitation, chaque chef de corps pourra sappuyer sur les critres suivants : soit, le personnel aura tenu la fonction de DMO ou de MMO ou suivi en doublure une sance de destruction ( dinstruction ou relle) dans lanne coule ; soit, le personnel aura remis jour ses connaissances en matire de scurit depuis moins dun an.

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35. 1 - CLASSIFICATION DES EXPLOSIFS ET ARTIFICES 11. Gnralits : Les matires ou engins explosifs constituent la classe 1 des produits dangereux et sont rpartis : par divisions de risque, exprimes en chiffres de 1 6, et dtermines d'aprs leur sensibilit, leur comportement en cas d'incendie ou de dtonation ainsi que d'aprs la nature ou l'importance des dgts qu'ils peuvent occasionner ; par codes de classement, exprims en lettres (A, B, C, D, E, F, G, H, J, K, L, N et S) et dtermins d'aprs l'organisation, la nature ou l'importance du chargement et daprs le type particulier de risque supplmentaire quils peuvent comporter lorsquils sont en prsence de matire ou dobjets dune autre nature. Les classes de stockage rsultent de la combinaison de cette classification. 12. Explosifs et artifices : Les explosifs et artifices sont des munitions particulires. Leurs codes de classement sont les suivants : code 1.1 D : les explosifs en caisse ou en vrac, cordeaux dtonants, ptards, pains et cartouches, les charges allonges, les charges spciales, les blocs de dmolition, les relais d'amorage pour cordeau dtonant modle F1 ; code 1.4 D ou 1.4 S : selon les lots dlivrs de mche lente, dallumeurs pour mche lente, de lot de consommation d'explosif d'instruction type gnie ; codes 1.4 S ou 1.4 B : selon les lots dlivrs des dtonateurs pyrotechniques ou lectriques.

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36. 2 - STOCKAGE ET MANIPULATION Les mesures de scurit prvues ont pour but de limiter, en cas d'accident survenant en un point de dpt, les dgts matriels qui en rsulteraient pour les autres magasins. La rgle fondamentale respecter est de ne stocker ensemble que des engins explosifs ou artifices appartenant la mme classe de stockage. Seuls les artifices de la classe 1 4 S peuvent tre entreposs avec des munitions de toute autre classe de stockage, lexception des classes A et L. 21. Stockage en corps de troupe : Quelles que soient leurs quantits, les explosifs et artifices ne peuvent en aucun cas tre stocks dans un casernement si ce dernier ne possde pas un dpt ayant fait lobjet d'une tude de scurit pyrotechnique approuve par le directeur central du matriel de larme de terre (cf. article 2 de larrt du 4 septembre 1986). 22. Mesures de scurit dans lexploitation des dpts :

221. Prcautions contre le feu et la chaleur.


Les dispositions prescrites ci-aprs ne sont pas exhaustives. Les conclusions tires de ltude de scurit pyrotechnique conduite pour chaque dpt et approuve par le directeur central du matriel, servent prciser les conditions gnrales et particulires. Dbroussailler et dsherber rgulirement les abords des magasins dans un rayon de 25 m avec des produits qui ne sont pas base de chlorate. quiper tout dpt de deux extincteurs au minimum, dont un, au Extrieur des moins, poudre. magasins Prvoir un approvisionnement d'eau et de sable permettant de lutter contre un dbut d'incendie. Ne pas abandonner des matriaux d'emballage et, en particulier, des caisses vides proximit des magasins.

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Ne pas ouvrir les caisses l'intrieur des magasins Ne pas stocker d'autres matires avec les explosifs (carburants, etc.). Dans tous les cas Ne pas fumer ou conserver sur soi des briquets ou allumettes. Ne pas pntrer l'intrieur des magasins avec des objets pouvant produire des tincelles (objets mtalliques, chaussures fers ou cloutes, etc.). Mettre l'installation en conformit avec les rglements.

Intrieur des magasins

Installations lectriques Faire effectuer les vrifications priodiques prvues existantes par instruction ministrielle en ce qui concerne les installations lectriques et les dispositifs de protection contre la foudre. Installations N'entrer dans le magasin qu'avec des lampes lectriques lectriques de sret dj allumes. inexistantes

222. Prcautions contre les champs lectromagntiques.


Tout personnel disposant sur lui ou sur son vhicule, de moyens mettant des rayonnements lectromagntiques (radio, radar, tlphone portable, etc.) et amen pntrer dans un dpt de munitions, doit obligatoirement les mettre en position arrt et les laisser dans une zone prvue cet effet. La proximit d'installations radio ou radar impose des prcautions particulires pour le stockage des dispositifs lectro-pyrotechniques (dtonateurs lectriques, amorces, allumeurs et fuses). Elle interdit, en particulier, d'ouvrir les emballages contenant ces dispositifs.

223. Manipulation des explosifs.


Il faut : n'utiliser que le personnel indispensable ; organiser les stockages permettant la manipulation aise des caisses d'explosifs grce : la ralisation de piles peu leves rduisant le risque de chutes (fond des caisses moins de 1,6 m au-dessus du sol) ; I'existence de zones de circulation suffisantes entre les piles ; lexistence dun espace libre de 0,5 m entre les murs et les munitions ; la mise en place d'un marquage trs lisible indiquant la nature des explosifs et artifices de chaque pile.

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224. Aration des magasins.


Les vapeurs dgages par certains explosifs, ou les poussires en suspension dans l'atmosphre, peuvent s'enflammer ou propager des explosions. Pour viter ce danger, il faut : par temps sec et temprature peu leve, ventiler les locaux, en vue d'viter les condensations sur les murs ; pendant les grandes chaleurs, les temps humides ou pluvieux et au moment du dgel, empcher toute entre d'air extrieur.

225. Matires suspectes.


Les explosifs ou artifices paraissant subir un commencement d'altration et ceux dont la nature et l'origine ne seraient pas exactement connues, doivent tre considrs comme suspects. ce titre, ils ne doivent pas tre utiliss mais sont signaler la direction centrale du matriel de larme de terre19.

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DCMAT/bureau munitions/BP 226 00441 Armes

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3 - TRANSPORT DES EXPLOSIFS ET DES ARTIFICES 31. Instruction en vigueur : Le transport des explosifs et des artifices par voies routire, arienne, ferre, maritime et de navigation est rgi par des circulaires, dcrets ou arrts ministriels. Seul le transport par voie routire se trouve trait ci-aprs. Les rglements le concernant sont les suivants : Sur le plan gnral, l'arrt relatif au transport des marchandises dangereuses par voie routire du 1er juin 2001 modifi, dit arrt ADR. Territoire national lchelon des formations de larme de terre, linstruction interministrielle et linstruction interarmes concernant lapplication, au sein du ministre de la dfense, de la rglementation relative au transport de marchandises dangereuses de la classe 1 par voie routire ou voie ferre, insres au bulletin officiel dition mthodique (BOEM) 123. Arrt ADR du 1er juin 2001 modifi, concernant laccord europen relatif au transport des marchandises dangereuses par route, pour les transports organiss dans des pays signataires de lADR ; Hors du territoire national La rglementation du pays travers, si elle existe et si elle est impose ; La rglementation en vigueur dans lorganisation multinationale dans laquelle sinscrit lopration (ONU, OTAN AASTP2) ; Sinon, la rglementation franaise.

32. Transport par VR en corps de troupe : Tout transport d'explosifs (matire sensible) en priode normale peut tre effectu selon les ordres du commandement : soit de manire VISIBLE ; soit de manire NON VISIBLE (bches fermes, pas de marquage, etc.). En ce qui concerne le personnel, les rgles de scurit sont diffrentes selon que le transport est effectu : l'chelon corps, lors des rapprovisionnements qui concernent gnralement de grosses quantits ; l'chelon unit lmentaire, pour l'acheminement de faibles quantits et sur de courtes distances du lieu de stockage au lieu de mise en uvre.

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Document6 Indiques ci-aprs, ces rgles peuvent tre assorties de prescriptions particulires du commandement territorial relatives au transport de matriels sensibles. OBJET Chargement. PRCAUTIONS Il est effectu de prfrence dans des remorques. Les explosifs et artifices sont chargs et transports dans leur emballage dorigine. La hauteur du chargement ne doit pas dpasser celle des ridelles. Aucun autre matriel ne doit tre charg avec des explosifs et artifices (en particuliers carburants et ingrdients). Les dtonateurs qui ne sont pas dans les emballages de sret sont chargs sur des vhicules diffrents de ceux utiliss pour les explosifs. Equipement des Les vhicules doivent tre munis de deux extincteurs de type 2 vhicules. litres halognes, 6 kg CO2 ou 2 kg poudre. Le conducteur doit savoir les mettre en uvre. Une copie des prescriptions relatives au transport des explosifs doit tre jointe aux documents de bord des vhicules. Scurit. Les vhicules doivent tre accompagns pendant la marche et gards pendant le stationnement. Une copie des prescriptions relatives au transport des explosifs doit tre jointe aux documents de bord des vhicules. Dchargement. Personnel. Tout emballage contenant des explosifs doit tre ouvert l'extrieur d'un vhicule. Aucun personnel ne prend place sur la plate-forme des vhicules transportant des explosifs et artifices. Le conducteur du vhicule est assist d'un second conducteur.

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37. 4 - MISE EN UVRE DES EXPLOSIFS ET ARTIFICES a LINSTRUCTION 41. Les terrains dinstruction :

411. Polygones et terrains militaires non spcialiss.


Les sances d'instruction avec explosifs et artifices rels se droulent exclusivement : soit sur des POLYGONES D'EXPLOSIFS, terrains rservs cet effet et pour lesquels sont tablis des rgimes de champs de tir conformment aux dispositions du TTA 261, au cours de sances diurnes ; soit, exceptionnellement sur des terrains non spcialiss. Dans ce cas, des autorisations pralables doivent tre obtenues et des polygones de circonstance doivent tre raliss. De plus, il appartient l'autorit prescrivant ces sances d'dicter les rgimes de circonstance afin de dterminer les modes opratoires et les mesures de scurit intrieures et extrieures ncessaires. Cette autorit doit tenir compte des rglementations militaires gnrales et locales, pour dfinir l'implantation des zones de mise en uvre et des zones dangereuses. Les rgimes sont tablir suivant la procdure et le modle de rgime intrieur de champ de tir pour mines et explosifs donn par le TTA 261. La manipulation d'explosifs et artifices rels est interdite dans les salles d'instruction.

412. Zone de mise en uvre et zones dangereuses.


Les terrains ncessaires une sance d'instruction comprennent : une ZONE DE MISE EN UVRE (ZMO), zone centrale o ont lieu les explosions ; une ZONE DANGEREUSE (ZD), zone priphrique l'intrieur de laquelle une personne non abrite risque d'tre atteinte par des projections, par londe de choc ou par la chaleur dgage. La profondeur d de cette zone est, pour une explosion donne, au moins gale la distance de scurit prcise dans les tableaux du paragraphe 442. Si plusieurs zones de mise en uvre sont ncessaires, elles doivent tre choisies de telle manire que la zone dangereuse de l'une d'elles n'empite pas sur celle de l'autre, afin que la mise en uvre des explosifs puisse tre conduite indpendamment et simultanment dans chacune des zones.

413. Secteurs de mise en uvre (figure ci-dessous).


Dans une mme zone de mise en uvre, plusieurs dtachements distincts peuvent tre appels mettre en uvre des explosifs simultanment. Dans ce cas, la zone doit tre rpartie entre les dtachements en SECTEURS DE MISE EN UVRE (SMO). Le nombre de dtachements ne peut excder trois et l'effectif de chacun d'eux ne peut tre suprieur celui d'une section. Dans chaque ZMO, pour le cas dun dtachement isol, ou dans chaque SMO, pour le cas de plusieurs dtachements, trois ateliers de mise en uvre (AMO) au

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Document6 maximum peuvent tre crs. Dans chaque atelier, une seule destruction doit tre ralise. Les mises feu sont alors coordonnes par une seule autorit.

Zonage dun polygone ZD ZD AM ZM d


Distances de scurit AMO

AM

ZMO

Distance de scurit

ZD SMO
AMO AMO AMO

AMO AMO

SMO
AMO

AMO

SMO
AMO AMO

ZMO

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42. Conditions dutilisation des polygones dexplosifs :

421. Consignes.
Les conditions d'utilisation des polygones dexplosifs permanents doivent tre conformes aux dispositions dun rgime de champ de tir tabli selon le TTA 261 et prcisant en particulier : les types de destruction et les charges maximales autorises, ainsi que les zones de mise en uvre ; les limites de zones de mise en uvre ; le nombre de secteurs de mise en uvre possibles pour chaque zone ; I'obligation d'utiliser la fosse explosion (si elle existe) pour la destruction de toutes les pices mtalliques ; les dispositifs de scurit mettre en place (vedettes, fanions) ; I'autorit prvenir en cas d'incident ou d'accident grave ; les moyens de liaison disponibles sur place. Ces consignes comprennent un plan du polygone sur lequel sont ports : I'indication des zones dangereuses ; les emplacements des pancartes numrotes et des vedettes mettre en place avant toute sance d'explosifs.

422. Moyens de premiers secours.


Le directeur d'une sance d'instruction sur les explosifs doit tre en mesure de ragir immdiatement tout accident corporel pouvant survenir malgr l'observation des consignes de scurit. C'est pourquoi il doit obligatoirement disposer : d'une quipe de soutien sanitaire quipe d'une trousse de premiers secours et comprenant au moins un brancardier secouriste ou un titulaire :

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dun certificat de formation aux activits de premier secours en quipe (CFAPSE) ; et/ou dune attestation de formation complmentaire aux premiers secours avec matriel (AFCPSAM) ; et/ou dun certificat de formation aux activits de premiers secours en milieu sportif (cf. DM n 600/DEF/DCSSA/AST/TEC/MDA du 14 janvier 2005) ; d'un moyen sonore de signalisation d'alerte ; d'un moyen rapide d'vacuation (vhicule automobile par exemple) ; si possible, d'une liaison filaire ou radio-lectrique avec le PC de la formation dont il dpend ; les qualifications des personnes charges du soutien sanitaire doivent tre en cours de validit (cest dire avoir fait lobjet des recyclages prvus). 43. Direction des sances dinstruction :

431. Niveaux de responsabilit et habilitations.


La responsabilit des cadres en matire de mise en uvre des explosifs est dfinie dans la circulaire n 15394 parue au BOC/PP n 2-3-4 du 19 janvier 2004, relative l'habilitation des cadres pour la mise en uvre des explosifs*. Elle se situe trois niveaux qui sont rappels dans le tableau de lannexe B. ___________________ * Et son modificatif initi par NE n 14856/COFAT/DE S/B.INST du 14 dcembre 2004 (concernant lhabilitation de directeur de mise en uvre (DMO) pour les sergents-chefs instructeurs commando servant au CNEC et au CEC).

a) Moniteur de mise en oeuvre Dfinition Le moniteur de mise en uvre se voit confier un atelier de mise en uvre, sous l'autorit d'un directeur de mise en uvre.

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Rle

Il est comptent pour conduire seul une sance d'instruction sur les explosifs comportant uniquement la manipulation de matriels inertes. Lors d'une sance de mise en uvre d'explosifs rels, au sein de son AMO : il contrle l'excution des gestes techniques ; il veille au respect des mesures de scurit ; il ne fait effectuer ou n'effectue lui-mme l'amorage de la charge de mise de feu (ptards ou pains) que sur ordre du directeur de mise en uvre qui lui remet le (ou les) dtonateurs. tre : apte tenir la fonction de directeur de mise en uvre ; ou dtenteur du diplme de moniteur de mise en uvre. Il doit aussi tre : sous-officier ; ou artificier de larme du matriel (PYRO UU74 ou 3354) ; ou personnel ouvrier, agissant en dehors du cadre de linstruction, en service dans larme du matriel et titulaire dun CT1 artificier. Il doit enfin tre habilit pour un an par le chef de corps ou le commandant de lorganisme dappartenance20
Les chefs de corps pourront sappuyer, pour prononcer les habilitations, sur les critres suivants : avoir tenu la fonction de DMO ou de MMO dans lanne coule ou avoir suivi, en doublure, une sance de destruction ( instruction relle) ; avoir remis jour ses connaissances en matire de scurit. Les habilitations sont prononces annuellement par les chefs de corps ou assimils. Elles font lobjet dune dcision du corps ou dune note de service.
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Habilitation

Pour exercer la charge de moniteur de mise en uvre, le personnel doit

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b) Directeur de mise en uvre. Dfinition Toute mise en uvre dexplosifs effectue par un dtachement doit se faire sous la responsabilit dun directeur de mise uvre (DMO).

Rle

Si le dtachement agit seul lintrieur de la zone de mise en uvre (ZMO), le directeur doit : prendre connaissance des consignes dutilisation du polygone ou du terrain dexercice ; prendre connaissance des consignes particulires concernant la sance dinstruction ; sassurer que le personnel a reu linstruction pralable la mise en uvre ; sassurer quil dispose des moyens de liaison et des moyens sanitaires ; faire appliquer les mesures de scurit dans lensemble de la zone dangereuse ; dsigner le grad responsable de la surveillance et de la comptabilit des explosifs et artifices en cours de sance, ainsi que les moniteurs de mise en uvre ; dtenir les commandes dexploseurs (ou les botiers de scurit ITS) et les dtonateurs dont la mise en uvre est prvue dans la phase suivante dinstruction ; diriger la sance dinstruction et la mise en uvre ; effectuer les comptes rendus de fin de tir et de consommation des munitions.

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Si plusieurs dtachements agissent dans la mme zone de mise en uvre, le DMO doit : tre subordonn un officier coordonnateur de mise en uvre (CMO) ; disposer du secteur de mise en uvre (SMO) que lui a assign le coordonnateur ; diriger la sance dinstruction et la mise en uvre dans les conditions fixes par le coordonnateur ; se charger de la scurit et de la discipline dans son secteur de mise en uvre ; dsigner le grad responsable de la surveillance et de la comptabilit des explosifs et artifices en cours de sance ainsi que les moniteurs de mise en uvre ; dtenir les commandes dexploseurs (ou les botiers de scurit ITS) et les dtonateurs dont la mise en uvre est prvue dans la phase suivante dinstruction ; ne faire excuter les mises feu quaprs accord de lofficier coordonnateur ; rendre compte au coordonnateur de la fin du tir et de la consommation des munitions. tre : dtenteur du diplme de directeur de mise en uvre. Il doit aussi tre : officier21 ou officier artificier de larme du matriel ;
Officier des armes, du corps technique et administratif, volontaire dans larme de terre, officier sous contrat encadrement.
21

Habilitation (cf. tableau de lannexe B)

Pour exercer la charge de directeur de mise en uvre, le personnel doit

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ou major, adjudant-chef, adjudant ; ou sous-officier BSTAT ou BMP2, spcialiste EOD/NEDEX ; ou sergent-chef de larme du gnie, titulaire du BSTAT, qualifi MINEX 3 et occupant une fonction de sous-officier adjoint un chef de section du gnie ; ou sergent-chef BSTAT instructeur des techniques commando (3me niveau), servant linstruction au CNEC ou au CEC, pendant la dure de son affectation ; ou artificier de larme du matriel (PYRO UX98 ou 1354) ; ou personnel ouvrier, agissant en dehors du cadre de linstruction22, en service dans larme du matriel, jug apte tenir cette fonction par le chef de corps et satisfaisant aux conditions suivantes : tre groupe VII, chef dquipe ; dtenir la FS2 (ou CT2) artificier ; pratiquer rgulirement la mise en uvre des explosifs dans le cadre de ses attributions. Il doit enfin tre habilit pour un an par le chef de corps ou le commandant de lorganisme dappartenance (dcision du corps ou note de service) conformment aux prescriptions de la circulaire n 5394 parue au BOC/PP n 2-31 4 du 19 janvier 2004, relative l'habilitation des cadres pour la mise en uvre des explosifs. c) Coordonnateur de mise en uvre Dfinition Lorsque plusieurs dtachements travaillent dans une mme zone de mise en uvre, chaque secteur correspondant est plac sous la responsabilit dun directeur rpondant aux conditions indiques ci-dessus. Lensemble des secteurs de mise en uvre et la zone dangereuse sont placs sous la responsabilit dun coordonnateur de mise en uvre.
22

Rle

Cf. annexe III de la DM de rfrence

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Il doit : prendre connaissance des consignes gnrales dutilisation du polygone ou du terrain dexercice ; prendre connaissance des consignes particulires concernant la sance dinstruction quant la nature des destructions, aux charges utilisables, la zone de mise en uvre et la zone dangereuse ; sassurer quil dispose des moyens de liaison et des moyens sanitaires ; rpartir la zone de mise en uvre en secteurs et les confier aux directeurs de mise en uvre ; indiquer ceux-ci les consignes particulires de la sance ; coordonner la sance dinstruction sur lensemble de la zone de mise en uvre ; faire appliquer les mesures de scurit dans lensemble de la zone dangereuse ; coordonner les mises feu ; effectuer les comptes rendus de fin de tir. Habilitation

Pour exercer la charge de coordonnateur de mise en uvre, le personnel doit tre : dtenteur du diplme de directeur de mise en uvre ; habilit tenir la fonction de DMO. Il doit enfin tre habilit pour un an par le chef de corps ou le commandant de lorganisme dappartenance.

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44. Destructions autorises et protection du personnel :

441. Zones dangereuses.


TABLEAU A LIEU de mise en uvre Tous polygones (abris facultatifs). NATURE de la destruction RAYON de la zone OBSERVATIONS dangereuse (mtres) 20 100 Ne pas poser la charge proximit dun objet pouvant devenir un projectile cailloux, bois, ferraille, etc.)

Dtonateur employ seul Ptard de 0,250 kg au ras du sol Charge dexplosif C au ras du sol : 0,250 < C 15 kg 5 < C 10 kg 10 < C 15 kg Destruction de bois Destruction de C 15 kg maonnerie Mise en uvre de charges allonges F1 poses sur le sol :

200 250 300 300

20 protection axiale (ct amorage) protection latrale

Homme couch (bouchons auriculaires recommands) Homme debout Homme couch

100 300

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TABLEAU B LIEU de mise en uvre Polygone quip obligatoirement dun abri. RAYON de la zone dangereuse (mtres) 130 C 1 000 1 000

NATURE de la destruction

OBSERVATIONS

Charge dexplosif C : 15 < C 250 kg ................. 250 < C 650 kg ................. Destruction de pices mtalliques ...................... Mise en uvre des charges effet dirig enveloppe mtallique places contre un ouvrage non mtallique. 500 (Homme couch)

Abri destin au personnel de mise en uvre, situ 150 m minimum du lieu de lexplosion.

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442. Protection du personnel.


Quelle que soit la destruction ralise, le personnel civil et militaire doit tre labri des projections. La ralisation de cette protection est assure en prenant les mesures ci-dessous.

PERSONNEL Personnel et installations civiles.

MESURES PRENDRE La protection du personnel et des installations civiles est assure en veillant ce qu'aucune personne, aucun lieu habit et aucune voie de circulation ne se trouve l'intrieur de la zone dangereuse dont le rayon, pour chaque destruction envisage, est considrer comme une distance de scurit minimale. Seules les destructions indiques au tableau A peuvent tre ralises si : la zone dangereuse est entirement incluse dans le primtre du terrain d'instruction ou si ses accs sont interdits par des vedettes ; le personnel observateur se trouve, au moment de la mise feu, l'extrieur de la zone dangereuse ; le personnel de mise en uvre se trouve, au moment de l'explosion, l'extrieur de la zone dangereuse ou dans un abri. Polygone avec ABRI la zone dangereuse est entirement incluse OBLIGATOIRE. dans le primtre du terrain d'instruction ou si son accs est interdit par des vedettes ; Seules des destructions indiques aux tableaux A et B peuvent tre ralises si :

Personnel militaire participant la sance dinstruction.

Polygone avec ABRI FACULTATIF.

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PERSONNEL

MESURES PRENDRE le terrain d'instruction dispose d'un abri, situ 150 m minimum du lieu de l'explosion, rserv au personnel de mise en uvre afin qu'il puisse s'y abriter tout en surveillant le dispositif de mise de feu. En effet, les distances de scurit sont telles, Polygone avec pour les charges prvues, qu'elles ne permettent : ABRI ni le repli rapide du personnel de mise en OBLIGATOIRE uvre, (suite) ni la surveillance du dispositif dont il convient d'empcher quiconque de s'approcher ; le personnel observateur se trouve l'extrieur de la zone dangereuse ou dans un abri.

Personnel militaire participant la sance dinstruction

L'existence d'une fosse explosion permet, mme s'il n'y a pas d'abri pour le personnel, I'excution de certaines destructions (pices mtalliques en particulier). La charge maximale autorise est de 2 kg. Toute surcharge provoquerait la dislocation de louvrage. Toutefois, la charge maximale tant calcule en Terrain quip fonction de la rsistance du toit et des parois de la dune fosse fosse, il convient de se rfrer aux consignes du polygone. explosion. La distance de scurit, fixe dans les consignes du polygone, est fonction des spcifications de la fosse dont le modle type fait l'objet d'une notice technique en place dans les tablissements du gnie. (approuve par DM n 4889/DCG/T/EG du 8 septembre 1970)

Personnel

Habitacle dun

L'utilisation d'un vhicule blind comme poste de

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militaire participant la sance dinstruction

vhicule blind.

mise feu permet de rduire les distances de scurit. Le chef de groupe veille placer son vhicule en position favorable (bonne visibilit sur la destruction et protection optimale). Dans le cas de destructions prsentant le risque de projection de gros fragments, le vhicule blind doit tre mis une distance de 150 m pour rduire le risque de dtrioration des organes extrieurs par la chute et l'impact des projectiles. Les mises feu lectriques sont effectues tous volets ferms, personnel l'abri dans le vhicule. L'mission radio doit tre coupe avant la fermeture du circuit de mise de feu lectrique afin d'viter une mise feu accidentelle par induction lectromagntique.

En conclusion : Au moment de l'explosion, tout le personnel doit se trouver : soit l'extrieur de la zone dangereuse ; soit l'abri dans la zone dangereuse. Les distances de scurit indiques plus haut (cf. 441) mettent suffisamment le personnel l'abri dans la trs grande majorit des cas. Elles doivent donc tre considres comme tant des distances minimales rglementaires faire respecter lorsqu'il n'y a ni abri, ni fosse explosion. Pour viter le danger de projections anormales, il est alors ncessaire que le personnel porte le casque et soit plac, sur le terrain, face l'explosion, de manire voir arriver les projectiles et les viter.

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45. Mesures techniques de scurit :

451. Mesures prendre pendant la prparation du dispositif de mise de feu.


a) Gnralits. Explosifs et artifices. Le directeur de mise en uvre doit faire rassembler les explosifs et artifices ( lexception des dtonateurs de la sance en cours quil doit garder sur lui) dans un abri, ou dans un vhicule blind, ou en un endroit isol situ au minimum 150 m du lieu des explosions. Ces matriels sont placs sous la surveillance d'un grad charg d'en tenir la comptabilit. Personnel. Nutiliser que le personnel strictement indispensable. Faire reconnatre les chemins daccs et de repli. Observateurs. Rassembler les observateurs sous la conduite d'un grad un emplacement situ : soit l'extrieur de la zone dangereuse ; soit l'abri. Pour tous. Interdire de fumer. Faire porter le casque. Interdire formellement toute prsence de tlphone portable (mises de feu lectriques) Manipuler les explosifs avec prcaution (ne pas laisser tomber les caisses). Ne jamais forcer ou cogner pour effectuer la mise en place des artifices ou explosifs. Ne jamais clouer les ptards. Mise en uvre.

Mise en uvre.

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b) Mises de feu pyrotechniques. Mesures gnrales. Les dispositifs de mises de feu pyrotechniques doivent tre installs au fur et mesure des besoins. Il faut respecter les mesures de scurit propres chaque lment du dispositif et, avant tout, la fin du montage de ce dernier : s'assurer que l'artificier n'a pas conserv d'explosifs ou d'artifices inutiliss ; faire reconnatre par l'artificier le chemin par lequel il devra se replier aprs avoir procd la mise feu. talonnage de la mche lente. Chaque couronne de mche lente entame ou non doit tre talonne : au dbut de chaque sance de mise en uvre ; aprs toute interruption importante de la sance de mise en uvre (repas, etc.) ; l'occasion de toute variation climatique importante lors de la mme sance. Reverser toute couronne de mche lente dont la valeur de combustion n'est pas conforme. Couper la longueur de mche lente ncessaire en vitant de la tordre ; les coupures doivent tre franches et nettes aux deux extrmits. Calculer largement la longueur de la mche lente pour que l'artificier puisse se retirer au pas jusqu'au lieu o il sera l'abri. LA LONGUEUR MINIMALE A UTILISER L'INSTRUCTION EST DE 50 CENTIMTRES Sortir un dtonateur de son emballage de sret sans laide daucun objet.

Amorage du dtonateur.

Amorage du

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dtonateur (suite). Secouer le dtonateur sans brutalit pour faire tomber toute matire trangre (parcelle de sciure, etc.) ; ne jamais introduire d'objet, mme en bois, et ne jamais souffler dans le dtonateur. Fixer la mche lente sur le dtonateur au moyen d'une pince sertir. NE JAMAIS SERTIR AVEC LES DENTS NE JAMAIS SERTIR LA PARTIE ACTIVE DU DTONATEUR Amorage dun ptard ou un pain Mise en place de la mche lente. Sassurer que lalvole est libre. Ne jamais forcer en introduisant le dtonateur. Ne jamais excuter de boucles ou spires. Maintenir la mche lente au sol au moyen de petits tas de terre, afin d'viter que la partie enflamme de la mche ne revienne sur le ptard amorc. (La mche lente, livre en rouleau, a tendance reprendre sa forme initiale quand on la droule).

Il est interdit, l'instruction, de couper une mche lente en cours de combustion lors de mise en uvre d'explosifs. Cette opration peut tre effectue, en cas d'absolue ncessit, lors des sances de destructions. L'oprateur prendra alors la prcaution de couper la mche au plus prs du dtonateur (une coupure peut en effet provoquer la dflagration de la mche lente. Le risque est rduit si celle-ci est coupe au plus prs du dtonateur).

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c) Mises de feu lectriques. Mesures gnrales. Avant le montage S'assurer que les fils conducteurs ne sont pas relis la source de courant et que le vrificateur de circuit du circuit. fonctionne normalement. Conserver la cl de l'exploseur (directeur de mise en uvre) ou cl(s) de scurit pour lITS 100 (directeur de mise en uvre) Contrler les conducteurs lectriques. Pendant le montage du circuit. Dvelopper les fils du dtonateur, en vitant toute traction. viter les mauvais contacts. Brancher le dtonateur (toujours dans son emballage de sret) sur le circuit, 2 m environ de l'emplacement de la charge. Ne pas introduire le dtonateur dans la charge.

Aprs le montage Vrifier le circuit. du circuit. Faire vacuer le personnel non indispensable la mise en uvre dans l'abri ventuel ou distance de scurit (directeur de mise en uvre). Pour introduire le dtonateur dans le ptard de mise en uvre ou d'amorage : s'assurer que l'alvole est libre ; introduire le dtonateur sans forcer, le maintenir en place au moyen de son bouchon filet (ventuellement au moyen de ruban adhsif) ; ne pas tirer sur les fils lectriques du dtonateur afin d'viter un amorage ventuel par friction. Au poste de tir Vrifier le circuit, dtonateur en place dans la charge. Procder la mise feu.

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Mesures particulires concernant les dtonateurs lectriques. Prcautions lmentaires. Au cours de la mise en uvre des dtonateurs lectriques il faut : s'assurer que les dtonateurs lectriques sont du type rglementaire ; les laisser, jusqu'au dernier moment, dans leur emballage de sret et ne jamais les mettre en contact avec la terre ou une pice mtallique ; utiliser une ligne lectrique de mise de feu constitue par deux conducteurs rglementaires ; placer la ligne lectrique sur le sol (sauf en cas de ncessit et sur de courtes distances, passage d'une route par exemple) ; veiller au bon tat de l'isolant du circuit : aucune partie dnude des conducteurs ne doit venir en contact avec la terre ou des pices mtalliques. Prcautions prendre dans certaines conditions demploi. CONDITIONS particulires Par temps dorage PRCAUTIONS PRENDRE Suspendre toute mise en uvre d'explosifs avec les dtonateurs lectriques. Si le dispositif est amorc, il convient de le dsamorcer et de raliser ventuellement un amorage pyrotechnique.

Voisinage de lignes L'emploi des dtonateurs lectriques est interdit : haute tension ou de dans une zone de 25 m de part et d'autre d'une ligne voies ferres haute tension ; traction lectrique dans une zone de 3 m de part et d'autre d'une ligne lectrique alimentant une voie ferre.

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Document6 metteurs sur vhicules mobiles metteurs fixes ou sur vhicules arrts

Voisinage de postes metteurs radio

Distance minimale de scurit : 10 m

Puissance moyenne des metteurs radio

metteurs de 0,5 5 watts inclus

metteurs de 5 15 watts inclus

Voisinage de

metteurs

metteurs de 15

Distance minimale Postes usuels de correspondants scurit Postes radio : TRPP 13 TRPP 18 TRPP 39 ER VHF VX500 PR4G Portatif PR4G Portatif PRI PRI - Prog SABER I SABER III 25 m TH 79E TRDP 24 TRM 920P TRPP 11 TRPP 34A TRTM 11A (F6) TRVP 11 TRVP 13 Faisceaux hertziens : (dans le faisceau) FHM GAMME III Postes radio : TRVP 20 TRVP 213 PR4G AERO TRPP 38A TRPP 50 TRPP 51A TRVM 14 27 m TRVP 23 Faisceaux hertziens : (dans le faisceau) FHM GAMME I et II LMT 3451 70 m Postes radio

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Document6 postes metteurs radio (suite). fixes ou sur 100 watts inclus vhicules arrts (suite) TRVM 134 PR4G Vhicule SPECTRA TRDP 38A TRDP 38B TRPP 38B TRTM 11A (F6) TRVP 25 TRVP 29 TRVP 30 Faisceaux hertziens (dans le faisceau) QRMH 10, 11, 12, 109, 114 Postes radio TRCT 2 TRC 140 cole TRCM 6A (F3) TRVM 18A (F4) TRVM 19A (F5) TRVM 134 TRVP 27 TRVP 28

metteurs de 100 1 000 watts inclus

200 m

metteurs de 1 000 10 000 watts inclus metteurs de 10 000 150 000 watts inclus

670 m

2 700 m

Pour les postes radio ne figurant pas dans cette liste, il convient de rapporter leur puissance d'mission la distance minimale de scurit donne dans le tableau ci-dessus. Pour les radars, il convient de prendre en compte leur puissance de crte en watt et de rapporter celle-ci la distance de scurit donne par tranche dmetteur dans le tableau ci-dessus. RAPPEL : LA PRSENCE DE TLPHONES PORTABLES EST FORMELLEMENT INTERDITE DANS LENSEMBLE DE LA ZMO AU COURS DES SANCES COMPORTANT LUTILISATION DE DISPOSITIFS DE MISE DE FEU LECTRIQUE. 452. Mesures prendre au moment de la mise feu. a) Gnralits. Lorsque la charge est amorce, le directeur de mise en uvre doit :

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Document6 s'assurer que la zone dangereuse est vacue et que personnel et matriel sont l'abri ; inspecter une dernire fois le dispositif ; s'assurer qu'aucun aronef (en particulier hlicoptre) ne survole le dispositif ; avertir par un moyen de signalisation que la mise feu va avoir lieu. Dans le cas o plusieurs dtachements d'instruction travaillent simultanment sur le terrain, l'ordre de mise feu ne peut tre donn qu'aprs autorisation de l'officier coordonnateur de mise en uvre. QUEL QUE SOIT LE DISPOSITIF ADOPT, CHAQUE MISE FEU DOIT TRE EFFECTUE PAR UNE SEULE PERSONNE, EN PRSENCE DU DIRECTEUR DE MISE EN UVRE (OU DU MONITEUR DSIGN PAR LUI DANS LE CAS D'UNE MISE FEU MULTIPLE). b) Mise feu pyrotechnique. La mche lente allume, I'artificier se retire au pas vers l'abri prvu (ou distance de scurit) avec le directeur de mise en uvre (ou le moniteur). ON NE PEUT METTRE FEU SIMULTANMENT PLUS DE TROIS DlSPOSlTlFS PYROTECHNIQUES A L'lNTRlEUR D'UNE MME ZONE DE MISE EN UVRE. En cas de mise feu simultane de 2 ou 3 dispositifs, le directeur de mise en uvre donne l'ordre de leur mise en uvre, puis fait vacuer la zone, mme si l'une dentre elles nest pas ralise au bout d'un temps fix l'avance (fonction du dlai ncessaire pour effectuer le repli par l'itinraire le plus long). c) Mise feu lectrique. Le directeur et le personnel de mise en uvre gagnent le poste de mise feu situ, soit l'abri dans la zone dangereuse, soit l'extrieur de la zone dangereuse. Suivant le type d'exploseur utilis, le directeur de mise en uvre doit alors : effectuer la procdure de vrification ; ordonner la mise feu ; faire dbrancher l'appareil aprs le tir ; reprendre la cl de l'exploseur ou la cl de scurit. d) Mise feu mixte, lectrique et pyrotechnique. Dans ce cas, il faut allumer d'abord le dispositif pyrotechnique puis se retirer l'abri et dclencher le dispositif lectrique.

453. Mesures prendre aprs le tir.


a) Mesures gnrales. Aprs l'explosion, cause des projections possibles, le directeur doit attendre 2 mn. Il sassure ensuite, par une reconnaissance sur place, que la

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Document6 totalit de la charge a explos. Il donne alors lordre au personnel de rejoindre la zone de mise en uvre.

b) Conduite tenir en cas de rat. UN DISPOSITIF QUI N'A PAS FONCTIONN DOIT TRE, SI POSSIBLE, OBSERV EN PERMANENCE (pour ce faire, un guetteur est dsign pour surveiller le dispositif partir du poste de tir).

TYPE de dispositif Mise feu pyrotechnique.

CONDUITE TENIR Maintenir le personnel l'abri et contrler la prsence ventuelle de fume. Deux cas peuvent se prsenter, savoir : la mche lente fume encore : prolonger l'attente ; la mche lente ne fume plus : le directeur de mise en uvre attend 30 minutes puis reconnat visuellement la cause du rat. Il doit alors, sans essayer de rallumer la mche dfectueuse, ni dranger la charge ou tenter d'enlever le dtonateur : placer au plus prs de la charge un ptard amorc ; mettre feu dans les mmes conditions et avec les mmes prcautions que prcdemment.

LIMITER AU MAXIMUM LE TEMPS DE PRSENCE PROXIMIT DU DISPOSITIF DFECTUEUX.

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TYPE de dispositif Mise feu lectrique.

CONDUITE TENIR Maintenir le personnel l'abri. Faire un second essai de tir. S'il y a un nouveau rat, procder une vrification de la ligne l'aide du vrificateur de circuit. Si aucune anomalie n'est constate au cours de la vrification, procder un nouvel essai. S'il y a de nouveau un rat : dbrancher l'exploseur (le directeur de mise en uvre en garde la cl) ; attendre 5 minutes. Pass ce dlai, le directeur de mise en uvre fait raliser un nouveau dispositif de mise de feu (pyrotechnique ou lectrique), comportant une charge place au plus prs de la charge prcdente, sans dranger le dispositif dj existant.

LIMITER AU MAXIMUM LE TEMPS DE PRSENCE PROXIMIT DU DISPOSITIF DFECTUEUX.

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454. Mesures prendre en fin d'exercice.


En fin d'exercice, il ne doit pas rester d'explosifs ou d'artifices si les besoins pour la sance ont t calculs avec prcision. Dans le cas contraire, les mesures suivantes doivent tre prises sous la responsabilit du directeur de mise en uvre : rcuprer les explosifs et les artifices non utiliss ; en tenir compte sur la comptabilit d'emploi ; les rintgrer immdiatement : soit au magasin munitions du corps ; soit, lorsque les exercices se droulent dans les camps, au dpt dsign ou constitu cet effet. IL EST FORMELLEMENT INTERDIT DE STOCKER DES EXPLOSIFS DANS LES LOCAUX NON PRVUS CET EFFET

455. Destruction de projectiles non clats.


Les conditions dans lesquelles doivent sexcuter les destructions de projectiles non clats sont prcises dans le TTA 207 rgles concernant lexcution des tirs en temps de paix (dition 2005 pages 61 64) Exceptionnellement, en cas dimpossibilit absolue de rintgrer les explosifs et artifices, le directeur de mise en uvre doit effectuer leur destruction dans les conditions suivantes : respecter toutes les mesures de scurit numres dans le prsent manuel ; dtruire sparment l'explosif secondaire et les dtonateurs comme suit : explosif secondaire et cordeau dtonant : l'air libre, ventuellement sous un lger bourrage s'il s'agit d'explosif progressif ; dtonateurs lectriques : monts en srie de 5 au maximum ; chacun de ces montages doit tre assimil une mise en uvre de charge explosive de 250 g: distance de scurit : 100 m ; pas plus de 3 ateliers de mise en uvre simultans ; dtonateurs pyrotechniques : destruction par srie de trois maximum, chaque dtonateur tant amorc individuellement par 50 cm de mche lente au minimum initis par allumeur de mche lente rglementaire. La destruction des dtonateurs doit se faire hors de leurs emballages de sret, ces derniers devant tre rintgrs. NE JAMAIS DTRUIRE DE L'EXPLOSIF OU DES ARTIFICES PAR LE FEU

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Document6 SECTION III - SENSIBILISATION LA MENACE

Faire acqurir chaque grad et sous-officier les BUT RECHERCH connaissances leur permettant de ragir efficacement ET DONNES et de prserver leur vie et celle des hommes dont ils ESSENTIELLES ont la responsabilit.

CONSEILS ABORDER L'TUDE

POUR Ltude de cette section ne vise pas la connaissance exhaustive des munitions susceptibles dtre rencontres sur le champ de bataille, mais la prise en compte de la nature de cette menace, des risques encourus et des rflexes acqurir pour sen prserver. La diversit et la sophistication des dispositifs de mise feu rendent illusoires et dangereuses toutes tentatives de neutralisation et denlvement. Les oprations de neutralisation ou denlvement sont rserves au personnel du gnie qualifi MINEX ou NEDEX de la structure EOD*. *EOD : Elments Oprationnels de Dminage / Dpollution

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Document6 NATURE DE LA MENACE Multiforme et volutive, la menace lie la pollution du champ de bataille est complexe dans son apprhension comme dans son traitement, rendant difficile la mise en uvre dune parade globale et universelle. Elle peut se concrtiser tout moment et quel que soit le milieu (terrestre, maritime ou arien), prendre la forme de munitions ou dengins explosifs improviss.

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1 - GENERALITES Les rcentes interventions en oprations extrieures (Tchad, Liban, Golfe, Balkans, Afghanistan) ont fait prendre conscience de limportance de la menace des mines et de la pollution du champ de bataille. La pollution du champ de bataille est due lensemble des munitions de natures diverses, non exploses ou abandonnes, tires ou partiellement mises en uvre, qui demeurent sur le terrain pendant et aprs les combats. Compte tenu des procds actuels de mise en oeuvre ou de pose (engins mcaniques de pose ou de dispersion, obus, LRM, hlicoptres, avions), on peut retrouver cette pollution sur toute la profondeur du champ de bataille. NUL COMBATTANT NEST A LABRI 11. Localisation : Dans un conflit impliquant des forces rgulires, suivant une logique militaire, cette pollution cohrente et cible sera trouve essentiellement autour des : zones de confrontation (lignes de confrontation, positions de combat) ; sites militaires occups ou abandonns ; points de passage obligs : gus, ponts, routes troites sans contournement possible ; points nvralgiques (intrt tactique) : arodromes, infrastructures conomiques ou stratgiques, points hauts ; zones urbanises ; zones frontalires. A contrario, dans un contexte de guerre civile impliquant des acteurs nappartenant pas une arme rgulire, cette pollution sera omniprsente, insidieuse et sans logique tactique.

12. Indices : Lobservation vue permet de dtecter la majorit des munitions ou mines semi-enterres ou en surface, quel que soit leur mode de pose (manuel, mcanique ou par dispersion). Les indices peuvent tre : traces dengins de pose ; terre remue, nids de poule sur les itinraires ; emballages ou matriels abandonns sur le terrain ; cadavres danimaux ou dtres humains ; signes de marquage rglementaire ou de circonstance ; rseaux de fils barbels ; barrires de marquage rglementaire ou de circonstance.

POUR RESTER VIVANT,

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Document6 OBSERVER LENVIRONNEMENT, ANALYSER LE TERRAIN

13. Facteurs aggravants : Le risque induit de cette pollution est aggrav par de nombreux facteurs qui influent sur ltat physique des munitions, les rendant extrmement instables et sensibles, et pouvant entraner un fonctionnement totalement alatoire. Ces facteurs aggravants peuvent tre : munitions choques et/ou brles (volontairement ou non) ; mauvais fonctionnement des munitions : par faute de lutilisateur, par dfaut de fonctionnement ou dfaillance technique dun dispositif de la munition ; rgles diverses non-respectes ou inexistantes (emploi, mise en uvre, scurit) ; conditions climatiques : facteurs mtorologiques (chaleur, vent, sable, pluie, humidit, neige, gel), intempries, fortes variations de tempratures ; actions du terrain : mouvements de terrain (glissement, rosion), croissance de la vgtation

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2 - MUNITIONS DATTENTE 21. Dfinition : elles sont conues sur le principe gnral que la munition attend sa cible. Les munitions dattente sont principalement les mines et les pots clairants. De fabrication industrielle, semi-industrielle ou artisanale, en fonction de leur destination demploi, elles peuvent tre relles, dexercice, inertes de dmonstration ou dentranement. 22. Les mines : On entend par mine un engin plac sous ou sur le sol ou une autre surface, ou proximit, et conu pour exploser du fait de la prsence ou du contact dune personne ou dun vhicule. Elle peut tre commande distance pour changer son tat dactivation. Si la cible est lhomme, la mine est antipersonnel et si la cible est un vhicule, elle est dite antichar . Il existe dautres familles de mines : mines terrestres : mixtes (APAV), anti-aronefs, anti-voies ferres ; mines aquatiques : fluviales, marines ou anti-dbarquement. 23. Les pots clairants : Depuis la promulgation de la loi n 98-542 du 1er j uillet 1998 ratifiant le trait de la convention dOttawa portant sur linterdiction de lemploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, la dnomination des mines clairantes a chang. Elles sont dsormais appeles pots clairants. Un pot clairant est un artifice destin produire lclairement dun endroit particulier ou dune zone du champ de bataille.

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3 - MUNITIONS DATTAQUE 31. Dfinition : Ce sont toutes les munitions largues ou tires produisant leur effet immdiatement aprs leur tir. Contrairement aux mines, les munitions dattaque vont vers leurs cibles. Elles peuvent tre de fabrication industrielle, semi-industrielle ou artisanale et en fonction de leur destination demploi : relles, dexercice, inertes de dmonstration ou dentranement. 32. Les familles de munitions : On trouve : la cartoucherie ; les grenades ; les obus ; les roquettes ; les missiles ; les bombes ; les sous-munitions.

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4 - MENACES PARTICULIRES Ces menaces particulires regroupent les piges, les autres dispositifs et les engins explosifs improviss (EEI). Les dfinitions ci-aprs sont celles retenues et ratifies par la France dans : le protocole II modifi du 3 mai 1996 relatif lemploi et linterdiction des mines, piges et dispositifs assimils de la convention des Nations Unies du 10 octobre 1980, portant sur linterdiction ou la limitation de certaines armes classiques qui peuvent tre considres comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination. 41. Pige : Tout dispositif ou matriel qui est conu, construit ou adapt pour tuer ou blesser et qui fonctionne limproviste quand on dplace un objet en apparence inoffensif ou quon sen approche, ou quon se livre un acte apparemment sans danger. 42. Autres dispositifs : Engins et dispositifs mis en place la main, y compris des dispositifs explosifs improviss, conus pour tuer, blesser ou endommager et qui sont dclenchs la main, par commande distance (filaire ou radiolectrique) ou automatique aprs un certain temps. 43. Engin explosif improvis (EEI) : Dispositif plac ou ralis dune manire improvise, incluant des matires destructrices, mortelles, nuisibles, toxiques, incendiaires ou pyrotechniques. Il est destin dtruire, neutraliser, harceler, ou dtourner lattention. Il peut incorporer des composants militaires mais est gnralement constitu de composants non militaires. Il peut tre parfois activ distance. LE TRAITEMENT DE CES MENACES PARTICULIERES EST RSERV AU PERSONNEL DU GNIE QUALIFI MINEX OU NEDEX DE LA STRUCTURE EOD* *EOD : Elments Oprationnels de Dminage / Dpollution

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Document6 IDENTIFICATION Ce chapitre a pour but de sensibiliser le personnel de toutes les fonctions oprationnelles au danger que reprsente la pollution pyrotechnique du thtre doprations. Cette pollution pyrotechnique est gnralement constitue de mines (AC et AP) de munitions explosives non exploses ou non tires, de sous-munitions dispersables et de piges de combat ou engins explosifs improviss (EEI).
Ce chapitre ne traite pas de lintervention sur les munitions et engins explosifs, qui reste du seul ressort des units de combat du gnie.

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1 - LES MUNITIONS DATTENTE : LES MINES 11. Les mines antipersonnel (AP) : Elle sont destines mettre hors de combat, blesser ou tuer une ou plusieurs personnes. Il existe quatre sortes de mines AP. Les mines action locale : Gnralement enfouies, rarement seules, trs peu visibles, elles se camouflent trs bien. Il faut marcher dessus pour les faire fonctionner. Elles sont sensibles : 3 6 kg de pression suffisent pour les initier. Elles peuvent traumatiser gravement le pied pour les faibles charges et tuer pour les plus fortes. Fig. 1 Echantillon de mines action locale

Les mines action de zone fixes : Elles sont hors de terre, poses sur un piquet. A priori visibles, mais utilises principalement dans des zones de vgtation haute, elles se camouflent trs bien. En gnral, elles se dclenchent suite une action sur un fil de traction de leur allumeur. Elles sont sensibles : 5 10 kg de traction sur le fil pige suffisent. Elles projettent des clats tous azimuts entre 20 et 50 cm au-dessus du sol. Ceux-ci peuvent tre mortels dans un rayon de 5 10 m et/ou vulnrants dans un rayon de 50 60 m. Fig. 2 Echantillon de mines action de zone fixe

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Les mines action de zone bondissantes : Elles sont principalement enterres. Gnralement poses dans des zones de vgtation basse, elles se camouflent trs bien. Seuls, leurs allumeurs et leurs fils sont hors de terre. Elles peuvent se dclencher par action sur le fil de traction de lallumeur qui trs souvent est combin la pression. Elles projettent des clats tous azimuts entre 0,40 m et 1,20 m au-dessus du sol. Ceux-ci peuvent tre mortels dans un rayon de 10 25 m et/ou vulnrants dans un rayon de 50 100 m. Fig. 3 Echantillon de mines action de zone bondissante

Les mines effet dirig : Gnralement, elles sont quipes de bipieds quand elles sont au sol. Elles peuvent tre aussi places en hauteur (entre 3 et 6 m du sol). Elles peuvent tre inities par plusieurs types dallumeur (fils de traction, rupture de fil de surveillance). Elles projettent des clats vers un secteur du terrain suivant un angle prdfini. Angle de 60 pour une porte de 50 m : Fragments, projectiles mortels jusqu 20 - 25 m et/ou vulnrants jusqu 50 m. Angle de 6 pour des portes de 100 m ou 200 m : Fragments, projectiles mortels jusqu 100 m ou 200 m dans le secteur considr. Dans la majorit des cas, ces mines sont commandes par un tireur (ce tireur voit la zone battre, il est plac hors zone dangereuse environ 50 m de la mine). Fig. 4 Mines effet dirig

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12. Les mines antichars (AC) : Elles sont conues pour immobiliser ou dtruire un char de combat. La plupart du temps, elles sont enterres mais on peut les trouver en surface. Il existe trois sortes de mines AC. Les mines action de chenille : Gnralement enfouies, parfois piges, elles se dclenchent lors de lcrasement du plateau de pression au passage dun char, entranant son immobilisation. Fig. 5 et 6 Mines antichars

Les mines action ventrale (ou toute largeur) : Dclenches au passage dun vhicule, elles fonctionnent par le biais de capteurs magntiques, sismiques ou de systmes mcaniques bascule ou tentacules. Elles projettent en gnral une charge forme destine perforer le plancher dun char, crant ainsi la mise hors de combat de lquipage et du vhicule. Fig. 7 Mines antichars action ventrale

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Les mines action de zone ( action horizontale ou de toit) : Suite au dclenchement, elles projettent une charge forme soit sur le ct (action horizontale), soit sur le toit de la cible. Fig. 8 Mines antichars action de zone

13. Les pots clairants : Artifices destins produire lclairement dun endroit particulier ou dune zone du champ de bataille, les pot clairants peuvent tre confondus avec des mines. Il est difficile de les distinguer des autres mines en raison de leurs formes et de leurs fonctionnements identiques ces dernires. Fig. 9 Pots clairants

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2 - LES MUNITIONS DATTAQUE 21. La cartoucherie : On regroupe dans cette catgorie de munition tous les projectiles de petit calibre ( 20mm) utiliss essentiellement par les armes lgres. Ces munitions peuvent tre de type ordinaire ou particulier (explosif, incendiaire, traant, perforant).

Fig. 10 Quelques exemples de munitions de petit calibre ( 20 mm)

22. Les grenades ( main, fusil, encartouches) : Les grenades ont t conues pour tre lances la main ou laide dune arme. Elles peuvent aussi tre utilises comme pige de combat voire comme charge de dmolition. On trouve des grenades explosives (offensives (OF), dfensives (DF), fragmentation contrle, charge creuse) et chargement spcial (fumignes, clairantes, incendiaires, lacrymognes, aveuglantes, assourdissantes).

Fig. 11 Grenades main

Fig. 12 Grenades fusil

Fig. 13 Grenades encartouches

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23. Les obus (de mortier, de char, dartillerie) : Les obus de mortier, de char, dartillerie (obusier ou canon) sont des projectiles lancs sur lennemi par des feux directs ou indirects. Ils peuvent tre : explosifs ( paroi mince ou paisse, effils, culot restreint ou diamtre rduit) ; perforants (boulets, charge creuse, charge dcrasement, flches) ; chargement spcial (fumignes, clairants, incendiaires, toxiques, cargo). Fig. 14 et 15 Diffrents obus du champ de bataille

24. Les roquettes : Les roquettes sont des projectiles orients mcaniquement au dpart du coup, propulss par un systme autonome pendant la phase initiale puis soumis aux seules lois de la balistique en phase terminale. Elles peuvent tre classes selon : leur emploi : sol-sol, sol-air, air-air, air-sol ; leur effet : souffle, fragmentation, perforant, cargo, chargement spcial (fumigne, incendiaire, toxique, bactriologique). Fig. 16 Roquettes

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25. Les missiles : Un missile est un projectile dot d'un systme de propulsion autonome, asservi sur toute ou partie de sa trajectoire un systme de guidage. Classifis suivant leur emploi (sol-sol, sol-air, air-air, air-sol), les missiles sont gnralement destins la destruction d'un objectif grce une charge militaire. En raison de leur conception trs sophistique, la plupart des missiles possde une auto-destruction dans un but de non piratage industriel. Fig. 17 Diffrents missiles

26. Les bombes : Une bombe est un projectile largu ou ject dun aronef en vol pour dtruire des objectifs terrestres, ariens ou maritimes. Elle peut aussi servir : disperser des sous-munitions ; clairer une portion de terrain ; prendre des photographies ; perturber les radars ; rpandre des tracts. Fig. 18 Les bombes

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27. Les sous-munitions : Lemploi rcent des systmes darmes sous-munitions, en vue de traiter des surfaces tendues du champ de bataille, engendre la dispersion sur le sol dun nombre important dengins non exploss particulirement sensibles toute manipulation. Appeles armes saturation de zone, elles fonctionnent instantanment limpact ou de manire diffre (anti-piste). Par pandage, le taux de nonfonctionnement est de lordre de 10 20%. Elles sont soit largues depuis des aronefs partir de conteneurs fixes ou bombes-cargo, soit envoyes par obus-cargo ou roquettes-cargo. De tailles, de formes, de couleurs variables, comportant parfois un parachute, des ailettes ou un ruban de stabilisation et darmement, elles peuvent tre indiffremment ou tout la fois AC, AP, incendiaires, anti-piste. Fig. 19 Les sous-munitions

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Document6 MESURES A PRENDRE

IL Y A ACTUELLEMENT PLUS DE MORTS PAR ACCIDENTS QUAU COMBAT Lorigine des accidents est principalement lie : LIMPRUDENCE ET LIGNORANCE (coup de pied, dplacement) ; LA VOLONT DE COLLECTIONNER ; LA CURIOSIT, LA TENTATIVE DE BRICOLAGE ; LA VANTARDISE : MOI, JE CONNAIS . TOUTE MANIPULATION, TOUT DPLACEMENT OU TOUT ENLEVEMENT DE MUNITIONS DATTENTE OU DATTAQUE SONT STRICTEMENT INTERDITS

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1 - CONSIGNES PREVENTIVES Les principes respecter lors dun dplacement sont : avant le dplacement : se renseigner sur litinraire emprunter, se renseigner sur lambiance du moment. pendant le dplacement : ne pas sortir de litinraire emprunter, ne pas se garer sur les bas-cts (croisement, panne). pendant les pauses : ne pas saventurer hors des axes, rendre compte de toute observation de mines, de munitions ou dindices. larrive : rendre compte des ventuels incidents et des diverses observations (mines, munitions ou indices). NE PAS TOUCHER MARQUER ALERTER

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2 - CONDUITE A TENIR En cas dexplosion, il faut demble suspecter la prsence dautres engins explosifs. Lorsque des munitions ou engins sont dtects ou lorsquune zone est suspecte, mme a priori : un marquage (1) est systmatiquement effectu. Il peut tre effectu partir de matriels rglementaires du gnie ou de matriels de circonstance ; un compte rendu (2) (le plus dtaill possible) est adress lautorit comptente ; le reprage est effectu aux abords de la zone dangereuse, de manire pouvoir tre vu immdiatement depuis toutes les directions daccs la zone. LES OPRATIONS DE DMINAGE / DPOLLUTION SONT RSERVES AU PERSONNEL DU GNIE QUALIFI MINEX OU NEDEX DE LA STRUCTURE EOD* *EOD : Elments Oprationnels de Dminage / Dpollution 21. Sortir dune zone mine pied : Vous tes pied dans une zone mine ! Conduite tenir : sarrter sur place ; alerter les personnes proximit (crier mines ) ; inspecter le terrain autour de soi ; laide dun objet pointu (baonnette, couteau) sonder(3) devant soi une zone de demi-tour ; faire demi-tour dans cette zone ; sonder vers la zone sre en marquant les limites du passage ; marquer et contourner les mines dcouvertes. NB : (1) voir paragraphe 4 2. (2) voir paragraphe 4 1. (3) voir paragraphe 4 3. Une fois en zone sre : marquer la zone mine ; renseigner la carte ; rendre compte. NE PAS PANIQUER SUIVRE LES ORDRES 22. Sortir dune zone mine en vhicule : Vous tes en vhicule dans une zone mine ! Conduite tenir : arrter le vhicule sur place ; alerter les autres vhicules ; rendre compte de la situation ;

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Document6 si vous devez quitter le vhicule : le faire par larrire, marcher sur les traces de roues vers la zone sre. Ne pas tenter de faire reculer le vhicule dans les traces ; attendre lintervention dune unit du gnie qui ouvrira la route. NE PAS PANIQUER NE PAS SE PRCIPITER 23. Sortir dune zone pollue pied : Vous tes pied dans une zone pollue ! Conduite tenir : sarrter sur place ; alerter les personnes proximit (crier mines ou munitions ) ; inspecter le terrain autour de soi ; faire demi-tour ; choisir un chemin de repli ; rejoindre la zone sre en marquant les limites du passage ; marquer et contourner les munitions dcouvertes. Une fois en zone sre : marquer la zone pollue ; renseigner la carte ; rendre compte. NE PAS PANIQUER SUIVRE LES ORDRES 24. Sortir dune zone pollue en vhicule : Vous tes en vhicule dans une zone pollue ! Conduite tenir : arrter le vhicule sur place ; alerter les autres vhicules ; rendre compte de la situation ; si vous devez quitter le vhicule choix du chemin de repli : le faire par larrire, marcher sur les traces de roues vers la zone sre. Ne pas tenter de faire reculer le vhicule dans les traces ; Attendre lintervention dune unit du gnie qui ouvrira la route. NE PAS PANIQUER NE PAS SE PRCIPITER

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3 - TRAITEMENT DU(DES) BLESSE(S) Que faire face un ou plusieurs accidents par mine ou munition ? 31. Ractions face un accident par mine : NE PAS PANIQUER - ALERTER LES SECOURS Sarrter sur place, ne pas se jeter au sol ; le chef de dtachement ou la personne la plus apte : fait le point du personnel, rend compte (demande EVASAN), organise le repli des personnes valides en zone sre, rassure le (s) bless(s), ouvre ou fait ouvrir un cheminement vers le(s) bless(s), dlivre les premiers soins, si possible extrait le(s) bless(s) vers la zone sre. ATTENTION Si pose(s) de garrot(s), noter lheure de pose sur le(s) bless(s) ne jamais desserrer un garrot pos

32. Ractions face un accident par munition : NE PAS PANIQUER - ALERTER LES SECOURS Sarrter sur place, ne pas se jeter au sol ; le chef de dtachement ou la personne la plus apte : fait le point du personnel, rend compte (demande EVASAN), organise le repli des personnes valides en zone sre, rassure le (s) bless(s), ouvre ou fait ouvrir un cheminement vers le(s) bless(s), porte les premiers soins, si possible extrait le(s) bless(s) vers la zone sre. ATTENTION Si pose(s) de garrot(s), noter lheure de pose sur le(s) bless(s) ne jamais desserrer un garrot pos

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38. 4 - DIVERS 41. Compte-rendu type : Objet : CR de position de zone mine, pollue ou de dpt de munitions (cache) Primo : POSITION Ex : je suis en 943-294. Secundo : NATURE DE LOBSTACLE Ex : zone mine ou pollue ou dpt de munitions (ne pas essayer didentifier le type de munition dattente ou dattaque). Tertio : MARQUAGE DE LA ZONE (nature du marquage) Ex : marquage laide de piquets en bois plus un mouchoir blanc avec lettre M, balisage des munitions dcouvertes avec des piquets bois tte jaune fluo (ou moyen de fortune). Quarto (ventuel) : INFORMATIONS COMPLMENTAIRES Ex : point de repre terrain (pont, carrefour). 42. Marquage : Le marquage peut tre rglementaire ou de circonstance. Ce marquage doit tre le plus visible possible et en avant du danger. Nota : la couleur rouge est privilgier car sa signification est universellement connue.

Fig. 20 Marquage rglementaire

Fig. 21 Marquage de circonstance

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43 Technique de sondage : FACE UNE SITUATION EXCEPTIONNELLE VOUS POUVEZ TRE AMEN SONDER Le sondage est une technique utilise pour dtecter les objets enterrs. Il peut-tre effectu laide dun objet pointu : une baonnette, un couteau, un tournevis Schma

Fig. 22 La technique du sondage

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Choisir son itinraire ; se mettre en position accroupie. Sonder le sol tous les 2 cm en toutes directions. Si rsistance dans le sol, vrifier si cest une mine, ne pas forcer. Si une mine est dcouverte, ne pas la dplacer. La marquer de la manire la plus visible possible et la contourner. Si un fil de traction est dcouvert, ne pas lenjamber. Le marquer et le contourner. Reprendre le sondage jusqu la zone sre. LES OPRATIONS DE DMINAGE / DPOLLUTION SONT RSERVES AU PERSONNEL DU GNIE QUALIFI MINEX OU NEDEX DE LA STRUCTURE EOD* *EOD : Elments Oprationnels de Dminage / Dpollution

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