Irrigation
Irrigation
Irrigation
V) DEPARTEMENT DU GENIE RURAL (DGNR) Etude de faisabilit de l'amnagement hydro agricole de la plaine de Lhomond dans la 11me section communale d'Aquin : zone Frangipagne Mmoire de fin d'tudes universitaires Prsent par Johnny LOUIS JEAN Pour l'obtention du diplme d'ingnieur-Agronome Juin 2009
DEDICACES Ce travail est ddi spcialement : JEHOVA qui m'a donn toute l'opportunit possible et imaginable Ma mre et mon pre, Mme et Mr Wilner LOUIS JEAN Mes soeurs : Gina LOUIS JEAN, Phara LOUIS JEAN et Sana LOUIS JEAN Tous ceux qui s'intressent au dveloppement durable du pays
Tous les professeurs de la FAMV, particulirement ceux de l'option Gnie Rural qui ont contribu ma formation L'infatigable, Docteur GONOMY Nyankona pour ses sages conseils scientifiques L'ingnieur Lucien DUVIVIER pour ses remarques pertinentes Professeur Hans GUILLAUME pour ses soutiens dans les analyses de la qualit de l'eau L'ingnieur agronome SAMA Sylvain pour son encouragement Tous les camarades de la promotion de 2003- 2008 pour leurs supports, spcialement NAPPOLEON Jean Ruguens, VICTOR Hugues Valery, LOUIS William Paul, PIERRE Clifford et LALANNE Ange-Yensly Tous les personnels des laboratoires de sols et de chimie de la FAMV
Liste des sigles FAMV : Facult d'Agronomie et de Mdecine Vtrinaire UEH : Universit d'tat d'Hati GNR : Gnie Rural MARNDR : Ministre d'Agriculture des Ressources Naturelles et du Dveloppement Rural FAO : Organisation pour l'Alimentation et de l'Agriculture ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre Mer SNEP : Service National en Eau Potable GPS : Global Positionning System FAES : Fond d'Assistance conomique et Sociale PVD : Pays en Voie de Dveloppement FNTA : Flux Net de Trsorerie Actualis
RESUME
Ce travail, dont le but est d'tudier la faisabilit d'amnagement hydro agricole de la plaine de Lhomond, a t effectu suivant une dmarche mthodologique consistant en la recherche bibliographique, l'analyse des chantillons d'eau suivi des travaux de terrain. Pour mieux planifier les travaux, une visite de reconnaissance et une dlimitation du primtre ont t ralises. Aprs la dlimitation, une enqute a t effectue auprs d'une cinquantaine d'exploitants du primtre. Cette dmarche a permis de voir qu'au niveau de la zone, les atouts et les contraintes du primtre, identifier le type d'agriculture en inventoriant les cultures et les techniques culturales, dterminer la potentialit en ressources hydrauliques, estimer des besoins en eau du primtre et valuer la rentabilit conomique de ce projet d'infrastructure hydro agricole. Cette tude montre aussi la ncessit pour qu'il y ait un systme hydro agricole dans la plaine de Lhomond. Elle relve que l'eau de la rivire de Lhomond est en quantit suffisante et de bonne qualit pour alimenter sans problme des fins d'irrigation cette plaine. Elle montre avec l'implantation d'un systme hydro agricole Lhomond, il va avoir une meilleure mise en valeur des ressources disponibles, une augmentation de la production agricole, une amlioration du revenu des exploitants et une meilleure condition de vie. L'tude montre qu'un tel projet d'amnagement est faisable techniquement et conomiquement, mais pour assurer sa viabilit et sa durabilit, elle propose d'autres actions complmentaires d'accompagnement telles que : appui la gestion du systme d'irrigation, appui au crdit agricole et amnagement du bassin versant.
Table des Matires DEDICACES ii REMERCIEMENTS iii Liste des sigles iv RESUME v LISTES DES ANNEXES xii LISTE DES TABLEAUX xiii I.- INTRODUCTION 1 1.1. Gnralits 1 1.2.- Problmatique de la zone 2 1.3.- Objectifs 3
1.3.1.- Objectif gnral 3 1.3.2.- Objectifs Spcifiques 3 1.4- Hypothses de l'tude 4 1.5- Intrt de l'tude 4 II.- REVUE DE LITTERATURE 5 2.1.- Dfinition de quelques concepts 5 2.2.- Rseau d'irrigation 5 2.2.1.- Dfinition 5 2.2.2.- Les ouvrages de drivation et les prises d'eau en rivire 6 2.2.- Principales techniques d'irrigation 9 2.3.- Systme d'irrigation par gravit 9 2.4.-Morphologie d'un rseau d'irrigation 10 2.5.- Dtermination des besoins en eau des cultures 10 2.5.1.-Besoin en eau d'irrigation 11 2.5.2.- Quelques mthodes d'valuation de l'ETo 12 2.6.- Dfinition et quelques fonctions du bassin versant 13 2.7.- Dtermination de la crue 14 2.7.1.- La mthode Rationnelle 14 2.7.2.- La mthode des analogues 15 2.8.- Qualit Physico-chimiques des eaux 16 2.8.1.-pH de l'eau d'irrigation 18 2.9..-La texture du sol 18 2.9.1.- Mesure d'infiltration du sol 18
2.9.2.- Mesure de conductivit hydraulique 19 III. - CADRE PHYSIQUE DE L'ETUDE 20 3.1.- Localisation et accs 20 3.2.- Milieu physique 21 3.2.1.- Climat 21 3.2.2.-Topographie 22 3.2. 3.- Ressources en eau 22 3.2.4.-Types de sols 23 3.3.- Environnement socio-conomique 23 3.3.1.- Population 23 3.3.2.- ducation 23 3.3.3.- Sant 23 3.3.4.- Eau potable 24 3.3.5.- Structures organisationnelles 24 IV- METHODOLOGIE 25 4.1.- Matriel utilis 25 4.2.- Mthode 25 4.2.1-Recherche bibliographique 25 4.2.2-Visite de reconnaissance 26 4.2.3- Dlimitation de la zone d'tude 26 4.2.4.- Enqute informelle 26 4.2.5.- Enqute formelle 26 4.2.6.- tudes hydrologiques 26
4.2.7.- Estimation des dbits de crues de la rivire de Lhomond 27 4.2.8.- Qualit de l'eau 27 4.2.9.- Estimations des besoins en eau 28 4.2.9.1.- Calcul des dbits fictifs continus (Dfc) 28 4.2.9.2.- Calcul des dbits de prise 28 4.3.- valuation conomique et rentabilit du projet d'amnagement 28 V- RESULTATS ET DISCUSSIONS 30 5.1.- Calendrier cultural 30 5.1.1.- Itinraires techniques des cultures 31 5.1.2.- Contraintes et atouts identifies au niveau du primtre 31 5.2.- Calcul des besoins en eau d'irrigation 32 5.2.1.- valuation des besoins en eau des cultures 32 5.2.3.- Besoins nets des cultures 33 5.2.2.- Besoins bruts des cultures 33 5.3.- Estimation du dbit de crue de la rivire de Lhomond 34 5.3.1.-Estimation des dbits par la mthode rationnelle 34 5.3.2.- Estimation des dbits de crue par la mthode des analogues 35 5.3.3.- Estimation des dbits moyens mensuels probables 35 5.4.- Adquation des besoins /des ressources en eau du primtre 36 5.5.-La qualit de l'eau pour l'irrigation 36 5.6.-Plan d'amnagement du primtre de Lhomond 37 5.6.1.- Description du rseau projet et des ouvrages 37 5.7.- valuation conomique et rentabilit du projet d'amnagement 40
5.7.1.- Mthode d'valuation conomique choisie 40 5.7.2.- Cots du projet 41 5.7.3.- Rsultats de production et de charges sur le primtre 41 5.7.3.1.- Rsultats financiers 41 5.7.4.-Passage des valeurs financires aux valeurs conomiques 42 5.7.5.-Rsultats conomiques 42 5.7.6.-Diffrentielle de productions et de charges du projet 43 5.7.7.-Amortissement et valeur rsiduelle 44 5.7.8.-Dtermination de l'avantage net du projet 45 5.7.9.- Dtermination de l'indice de profitabilit (IP) 46 VI- CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 47 6.1.- Conclusion 47 6.2.- Propositions d'actions 48 6.2.1.- Recommandation sur la mise en oeuvre du projet 48 6.2.2.- Gestion et pilotage du primtre 48 6.2.3.-Redevances d'irrigation 52 6.2.4.- Formation des acteurs 54 6.2.5.- Appui au systme de production 54 VII- BIBLIOGRAPHIE 56
LISTES DES ANNEXES ANNEXE 1.- Le questionnaire d'enqute ANNEXE 2.- Illustrations photographiques
ANNEXE 3.- Besoins en eau et coefficient culturaux ANNEXE 4.- Plans et profils des ouvrages du rseau, dlimitation du primtre
LISTE DES TABLEAUX Tableau 1. - Dbits spcifiques en fonction de la superficie du bassin versant 16 Tableau 2 - Pluviomtrie moyenne mensuelle, pluie probable et pluie efficace 75% en mm 21 Tableau 3. - Tempratures moyenne, maximale et minimale de fonds des Ngres en degr Celsius 22 Tableau 4. - Calendrier cultural 30 Tableau 5.- Contraintes et atouts du primtre............................................. 30 Tableau 6 - vapotranspiration potentielle moyenne en mm 31 Tableau 7.- Besoins nets en eau des cultures (mm) 32 Tableau 8.- Besoins bruts en eau d'irrigation (mm)................................... 33 Tableau 9 - dbits de crue de la rivire Lhomond................................. 34 Tableau 10. - Dbits mensuels probables de la rivire Lhomond 80% en l/s 35 Tableau 11.- Rsultats sur la qualit de l'eau 35 Tableau 12.- Rsultats des besoins / des ressources 35 Tableau 13 - Rcapitulation des cots estimatifs du projet 40 Tableau 14.- Valeur de la production (situation avec projet) 40 Tableau 15.- Valeur de la production (situation sans projet) 41 Tableau 16.- Niveau de charge sur le primtre en gourdes (situation sans projet) 41 Tableau 17.- Niveau de charge sur le primtre en gourdes (situation avec projet) 41 Tableau 18.- Valeur de la production en gourdes (situation sans projet) 42 Tableau 19.- Niveau de charge sur primtre en gourdes (situation avec projet) 42
Tableau 120.- Niveau de charge sur le primtre en gourdes (situation sans projet) 42 Tableau 21- Diffrentielle de production et diffrentielle de charge 43 Tableau 22- valeur rsiduelle 43 Tableau 23.- chancier prvisionnel des avantages et de couts du projet actualiss en gourdes (15 ans) 44
I.- INTRODUCTION 1.1. Gnralits Une grande partie, sinon la totalit des pays en voie de dveloppement (PVD) se situent en rgions chaudes avec priode sche et nombreux sont ceux dont l'agriculture est handicape par une pluviomtrie insuffisante ou mal rpartie provoquant des dficits hydriques trs prjudiciables la productivit des cultures, la rgularit des rcoltes et l'alimentation des troupeaux. Ainsi, chaque fois que cela est possible la mobilisation des ressources hydrauliques apparat comme un moyen privilgi pour amliorer la production agricole des PVD. Cette mobilisation a dj t largement engage puisque sur les 200 millions hectares de terres irrigues dans le monde, prs de 75 % se trouvent dans ces pays (Murdoch, 1985) et produisent pratiquement autant que le reste des terres cultives. Par ailleurs, les possibilits de dveloppement des cultures irrigues demeurent importantes. On estime que la superficie qui leur est consacre pourrait tre double et contribuer ainsi de faon considrable l'autosuffisance alimentaire de nombreux PVD. En Hati, l'agriculture reste un secteur trs important dans la voie du dveloppement du pays. Elle est la principale activit des gens vivants en milieu rural. Mais aujourd'hui, elle fait face de nombreux problmes qui empchent une relance effective de la production, savoir: des problmes d'infrastructures hydro agricoles et de l'absence de moyens techniques de mise en valeur des terres. Or l'un des principaux lments clefs de l'agriculture, c'est l'eau, ce dernier est indispensable la croissance et au dveloppement de toute espce vgtale. Elle reprsente galement l'une des principales contraintes de l'agriculture de par son manque de matrise et d'utilisation efficace et efficiente par les cultivateurs. Avec l'accroissement de la population, la pression demeure sur les ressources naturelles, plus prcisment sur les ressources agricoles, ce qui explique qu'une agriculture pluviale ne peut satisfaire les besoins alimentaires de la population en produits agricoles. Pour avoir une production agricole beaucoup plus importante, il faut pratiquer l'irrigation, car l'objectif principal de l'irrigation est d'apporter artificiellement l'eau un couvert vgtal, lorsqu'on estime que les prcipitations naturelles ventuelles sont insuffisantes pour parvenir l'objectif de production recherch. Dans un pays comme Hati o la pluviomtrie annuelle varie entre 700 et 2400 mm, l'irrigation est ncessaire et ceci pour deux (2) raisons principales : d'une part la trs mauvaise rpartition
annuelle des pluies, et d'autre part l'irrgularit de la prcipitation annuelle (cf : cours d'irrigation et de drainage par J. ADERMUS). Et avec un manque d'infrastructure hydro agricole, la production agricole par habitant a diminu de 20 pour cent entre 1989-1991 et 1999 ( www.fao.org, source : faostat), ceci explique la pnurie des denres agricoles. D'aprs la FAO, Le secteur irrigu en Hati couvre une superficie totale de 91 504 ha et possde un potentiel d'irrigation valu plus de 142 916 ha par gravit soit seulement 11 % de la superficie cultivable du pays (1 270 000 ha) dans l'anne 1991 ( www.fao.org, source : faostat). Donc l'irrigation serait ou est l'une des voies emprunter pour enrayer sinon attnuer la pnurie alimentaire laquelle est confronte la population hatienne. 1.2.- Problmatique de la zone Dans toutes les zones du pays o l'on pratique l'agriculture, l'absence des infrastructures hydro agricoles reste un problme majeur pour la production agricole. Ce manque d'infrastructure permet de ne pas diversifier les cultures par l'introduction des denres haut rendement et haute valeur ajoute dans l'conomie des exploitants. C'est le cas notamment de la plaine de Lhomond qui couvre une superficie d'environ 200 has de terre grande potentialit agricole, mais trs sous exploits cause du manque d'eau, cause d'absence d'infrastructure hydro agricole. L'agriculture de cette plaine reste pluviale et l'on ne pratique que des cultures moins exigeantes en eau telles que le mas, le sorgho et le pois congo. En saison sche, la majorit des terres reste en jachre. Ce dficit en eau au cours de cette saison ne permet pas d'taler le calendrier cultural sur toute l'anne, c'est pourquoi l'eau demeure un facteur limitant pour une mise en valeur rationnelle, efficace et conomiquement rentable de cette plaine. Cette plaine est traverse par une rivire rgime permanent dite la rivire de Lhomond qui est situ quelques mtres du primtre en question. A l'heure actuelle, ce primtre ne possde aucun systme d'irrigation, part quelques agriculteurs dont les terres se trouvent tout prs de la rivire de Lhomond qui utilisent de petites pompes pour arroser une partie de leurs terres. Alors sur la plus grande partie des terres, l'agriculture pratique reste pluviale avec une priode de jachre en saison sche assez longue. D'o la ncessit d'exploiter l'eau de cette rivire pour arroser les parcelles durant les saisons sches afin d'assurer toujours les activits agricoles. Ainsi donc, une tude de faisabilit de l'amnagement hydro agricole du primtre de Lhomond, reste et demeure un travail important qui doit dboucher sur un plan d'amnagement physique du primtre, formuler des recommandations pour une meilleure mise en valeur agricole et une gestion durable des infrastructures dans l'objectif d'accroitre la production agricole. 1.3.- Objectifs 1.3.1.- Objectif gnral
Favoriser travers l'irrigation une augmentation de la production agricole du primtre et une amlioration du revenu des exploitants. 1.3.2.- Objectifs Spcifiques D'une manire plus spcifique, on se propose de cerner les points suivants: Dterminer les atouts et les contraintes socio-conomiques de la zone Inventorier les cultures et les calendriers culturaux pratiqus au niveau du primtre puis valuer l'exigence hydrique de ces cultures Estimer les ressources en eau disponible en priode de crue et d'tiage de la rivire de Lhomond et tudier la qualit de l'eau pour l'irrigation Calculer la rentabilit conomique du projet 1.4- Hypothses de l'tude L'utilisation de l'eau de la rivire de Lhomond permettra de couvrir les dficits hydriques des cultures pratiques sur le primtre 1.5- Intrt de l'tude Cette tude va servir comme document de base destin tre utilis dans toutes les interventions relatives l'amnagement hydro agricole du primtre en question.
II.- REVUE DE LITTERATURE 2.1.- Dfinition de quelques concepts Irrigation : Elle se dfinit comme l'apport artificiel d'eau aux cultures, en complment aux prcipitations naturelle ; l'objectif est de crer des conditions favorables de production, tant au point de vue quantitatif que qualitatif. Primtre d'irrigation : C'est l'ensemble des surfaces occupes ou non par les cultures, pouvant tre arroses avec de l'eau d'irrigation. L'ensemble de ces surfaces est appel aussi primtre domin lorsqu'il s'agit de l'irrigation gravitaire. Usager : Tout individu utilisant l'eau d'un systme d'irrigation pour leur besoin divers ; soit pour l'arrosage soit la lessive ou autre.
Irrigant : Toute personne qui exploite une parcelle en se servant des infrastructures d'un systme d'irrigation dont la mise en place est faite par l'tat ou avec sa participation. Exploitation agricole : Elle correspond la surface occupe par une famille et peut tre constitue d'une seule parcelle, ventuellement dcoupe en plusieurs `' soles'' de cultures diffrentes ou de plusieurs parcelles plus ou moins loignes les unes des autres. 2.2.- Rseau d'irrigation 2.2.1.- Dfinition C'est l'ensemble form par des organes, ouvrages et appareils qui assureront le transport, la rpartition et distribution des eaux chaque exploitation agricole ainsi que l'vacuation des eaux excdentaires. 2.2.2.- Les ouvrages de drivation et les prises d'eau en rivire 2.2.2.1.- Principe gnral Pour alimenter un primtre d'irrigation, deux conditions doivent tre runis : 1) Le niveau de l'eau dans le cours d'eau doit permettre le fonctionnement du canal pendant la priode o l'on a besoin de l'eau 2) Il faut maitriser la quantit d'eau que l'on drive vers le primtre en fonction des besoins et des variations du niveau de l'eau dans la rivire. La construction d'un ouvrage de prise contrlant les conditions d'amene de l'eau vers le canal est donc ncessaire. D'o deux grandes catgories de prises d'eau : a) La prise d'eau fonctionnant au fil de l'eau qui vite la construction d'un ouvrage transversal la rivire b) la prise d'eau avec seuil drivation 2.2.2.2.- Le seuil de drivation Il s'agit de l'ouvrage qui barre la rivire en aval de la prise d'eau de manire favoriser l'alimentation gravitaire du canal. Cet ouvrage est toujours ncessaire dans le cas o la rivire est encaisse et o son tirant d'eau n'est pas important pendant la campagne d'irrigation. Il permet de dominer plus facile un primtre d'irrigation lev. Lorsque le problme des crues est important, le
seuil est quip de parties mobiles sur tout ou une partie de sa longueur. Mais un ouvrage fixe devra toujours tre prfr dans toute la mesure du possible pour faciliter l'entretien et la gestion. 2.2.2.3.- Le seuil de prise Le seuil de prise est un petit seuil classique de type poids, solidaire de son radier aval. Il est priori perpendiculaire et gnralement plac le plus prs possible du seuil de drivation pour favoriser son dgrvement par effet de chasse. Il comporte souvent des vannes et des grilles. Le dbit driver tant connu, on a une infinit de solution en jouant sur la cote de la prise et sur la longueur. En gnral, on favorise la cte la plus haute pour limiter les risques d'engravement. 2.2.2.4.- Les vannes de prises Les vannes sont le plus souvent places directement sur le seuil de prise; mais aussi elles peuvent tre places en aval du bassin d'alimentation. En pratique, l'ouvrage vann est prolong par un radier en aval suffisamment long pour faire respecter la rgle de Lane. Les vannes doivent protger le canal contre les hautes eaux de la rivire. Il faut donc que le bord suprieur des vannes soit cal au-dessus des plus hautes eaux. La dimension des vannes est calcule pour que les vitesses soient compatibles avec les organes qui les suivent. 2.2.2.5.- protection de l'ouvrage de prise contre les crues La berge amont du canal principal doit tre dans toute la mesure du possible arase au-dessus des plus hautes eaux. Ceci vise viter le risque de submersion des ouvrages qui peuvent tre endommags par le courant d'eau dans le lit majeur. Pour viter ce risque, il y a deux solutions. La premire consiste driver les eaux par une galerie, qui se jette dans un canal ciel ouvert ds que l'on peut l'isoler du champ d'inondation. La seconde consiste protger sa rive amont par une digue insubmersible, et il en est de mme ventuellement pour sa rive aval. 2.2.2.6.- Les ouvrages de transport et de distribution Il s'agit d'ouvrages hydrauliques ayant pour fonction de distribuer tout ou partie du dbit du canal affluent dans les canaux drivs. Un bon ouvrage de prise doit rpondre aux deux conditions suivantes : 1) Dlivrer un dbit bien dtermin ; 2) Se prmunir contre les tentatives de fraude de la part des utilisateurs Trois situations peuvent se prsenter : 1) Le dbit affluent est entirement driv : l'ouvrage est alors une prise tout ou rien ( prise TOR)
2) Le dbit driv est une fraction constante du dbit affluent qui peut tre variable l'ouvrage peut tre alors un dversoir de prise ou un partiteur fixe ou mobile ; 3) Le dbit driv a une valeur donne quelles que soient les variations du dbit affluent : les ouvrages peuvent tre des pertuis de fond ou des modules masques. Ces ouvrages reposent sur le principe de l'coulement par orifice qui, pour des variations importantes de niveau, provoquent des variations acceptables du dbit 2.2.2.7.- Dimensionnement des canaux Le dimensionnement des canaux se fait gnralement en supposant que l'coulement est permanent et uniforme. Ceci se fait pour les ouvrages de pente et forme sensiblement constante transportant des dbits qui varient lentement. Quelque soit la formule utilise, l'tude d'un coulement dans un canal fait intervenir le dbit, la pente, la gomtrie et la nature des parois. Dans tous les cas, la revanche adopter pour des raisons de scurit augmente avec le dbit transport. Elle ne doit jamais tre inferieur 10 cm. La formule de Manning est la plus utilise : V= 1/n x R2/3 x I1/2 V : vitesse moyenne de l'eau (m/s) R : rayon hydraulique (m) I : pente longitudinale du canal n: coefficient de rugosit de Manning, fonction de la nature des parois En introduisant le dbit, la formule de Manning devient : Q= 1/n x R2/3 x I1/2 x S Q : dbit transporter (m3/s) S : section mouille (m2) 2.2.- Principales techniques d'irrigation Irrigation gravitaire L'eau est achemine par un rseau de canaux et repartie sur les parcelles sous l'effet des forces de gravit occasionnes par la pente des ouvrages et du sol. Cette mthode d'irrigation a une efficience de 20 60 %.
Irrigation par aspersion L'eau est mise sous pression et pulvrise sur les cultures d'une faon analogue la pluie au moyen d'appareils appropris. Cette mthode a une efficience de 65 85 % Irrigation localise ou micro irrigation L'apport d'eau, faible dbit et l'intervalle frquent, est limit aux zones occupes par les racines de la plante ; le systme goutte goutte est le plus utilise. Pour cette mthode, l'efficience est de 85 95 %. 2.3.- Systme d'irrigation par gravit L'irrigation par gravit a pour base l'ensemble des techniques d'arrosage par lesquelles la rpartition de l'eau au niveau du primtre se fait l'air libre sous l'influence de la pression atmosphrique et de la pente. En effet, cette rpartition est faite grce la topographie du terrain et aux proprits physiques du sol, contrairement aux rseaux sous pression o l'eau est transporte sous les forces de pression. Toutes les techniques utilises dans cette pratique d'irrigation sont dites traditionnelles, car elles sont utilises par l'homme depuis l'antiquit. A l'heure actuelle, de nombreuses techniques dites traditionnelles ont t modernises avec les progrs de la science. Dans l'irrigation par gravit, la diffrence entre les techniques est essentiellement fonde sur la faon dont l'application de l'eau est faite au niveau du primtre et sur le type d'infrastructures mise en place. 2.4.-Morphologie d'un rseau d'irrigation Un primtre irrigu comprend un ensemble de parcelles. Chaque parcelle reoit priodiquement pendant un temps dtermin, une main d'eau dbit que l'irrigant peut manipuler aisment sans pertes de temps ni d'eau excessives. Compte tenu de la frquence d'irrigation, de la dure du travail journalier et du temps d'application des doses d'arrosage, une seule main d'eau suffit alimenter un certain nombre de parcelles au cours d'une rotation ; ces parcelles constituent alors ''un quartier''. Le quartier est donc une surface que l'on peut arroser avec une main d'eau et une seule. Ce but est obtenu grce un canal dit arroseur qui vhicule successivement l'eau chaque parcelle du quartier. L'alimentation du rseau est gnralement assure par un ouvrage de tte : prise sur un barrage de retenue, prise sur une rivire, captage d'une source, station de pompage sur puits ou par forage etc.... Une fois l'eau est capte, elle est ensuite transporte par un canal ou conduit d'adduction appel tte morte depuis l'ouvrage de tte jusqu'au primtre irriguer.
Le rseau d'irrigation proprement dit est form par un certain nombre de canaux que l'on peut gnralement classer en canaux primaires, secondaires, tertiaire et arroseur assortis d'ouvrages divers destins assurer la rgulation de niveaux, le partage et la distribution de l'eau et la scurit de l'ensemble. 2.5.- Dtermination des besoins en eau des cultures Pourquoi dterminer la valeur des besoins en eau des vgtaux. On les dtermine pour plusieurs raisons : Pour une bonne gestion des rseaux d'irrigation : prvision court terme Pour une planification de l'utilisation des ressources hydrauliques : volume d'eau ncessaire pour l'irrigation, surfaces irrigables au vu des ressources, etc. Pour la conception des rseaux d'irrigation : calculs du dbit de dimensionnement des ouvrages (Prdiction) Efficacit de conduction est gale 70% Efficacit d'application aussi gale 70% Efficacit d'irrigation : 70% X 70% = 50% Dbit vhiculer gale au module multipli par l'efficience d'irrigation 2.5.1.-Besoin en eau d'irrigation Le calcul des besoins en eau d'irrigation est essentiel pour l'exploitation optimale d'un systme d'irrigation. Il permet de prvoir la quantit d'eau distribuer aux usagers et permet aussi de planifier l'utilisation des ressources hydriques. Les quantits d'eau ncessaire l'irrigation doivent satisfaire divers types de besoins au niveau des champs : Besoin en eau des cultures Le besoin en eau des cultures se dfinit comme le volume d'eau requis pour l'vapotranspiration depuis la date de plantation jusqu' la rcolte. Besoin en eau d'irrigation Le besoin en eau d'irrigation c'est le volume d'eau requis pour les cultures qui n'est pas fourni par les prcipitations, la surexploitation de l'eau du sol, ou par l'coulement de l'eau vers la zone racinaire partir d'une zone sature (CIID, 1985 cite par LAUTURE). Le besoin en eau d'irrigation se divisent leur tour en :
Besoin net en eau d'irrigation : quantit qui doit tre effectivement consomme par la plante Bn = ETM- Pe- R ETM : C'est la quantit d'eau perdue par une vgtation jouissant d'une alimentation hydrique optimale. Par rapport la notion d'ETP, on ajoute l'action climatique, l'influence du type de culture et du stage vgtatif. Ces informations sont contenues dans les coefficients culturaux (Kc) par lequel on multiplie l'ETP pour obtenir l'ETM. ETM = Kc * ETP Pe : fraction des prcipitations stockes dans la zone racinaire (Pluie efficace) R : ruissellement de l'eau de la pluie Besoin brut en eau d'irrigation : volume d'eau qui doit tre dlivr par le rseau ou prlev sur la ressource en eau. Il s'agit d'une majoration des besoins nets pour tenir compte : Bb = Bn avec coefficient d'irrigation 2.5.2.- Quelques mthodes d'valuation de l'ETo Parmi les mthodes d'valuation de l'vapotranspiration de rfrence (ETo), citons entre autres : La mthode de Hargreaves et celle de Penmann -Montheit. 1) Mthode de Hargreaves Cette mthode a t dveloppe en Hati par Hargreaves vers les annes 1953 puis amliores par Hargreaves et Samani en 1991. La formule utilise pour cette mthode est base sur les mesures qui ont t faites l'universit de Californie sur les lysimtres avec la culture fourragre du festrique (Albert, 1994). 2) Mthode de Pennman-Monteith Sur la base des rsultats de plusieurs tudes notamment celle de Jensen et Al (1990), la consultation d'expert mene par la FAO sur les mthodologies d'estimation des besoins en eau des cultures (Smith et Al, 1992) a conduit recommander Pennman - Monteith comme mthode privilgie de rfrence et donc pour servir de base la dtermination des coefficients culturaux. L'quation de Pennman- Monteith n'exige pas de dcalage local. Cependant, l'option mise lors de la consultation d'expert mene par la FAO (Smith et Al, 1992) est que la dfinition hypothtique de la rfrence utilise dans l'quation de FAO_PM peut tre utilise pour dfinir ETo du gazon lorsqu'on dduit les coefficients culturaux. Cette recommandation rsulte de la ncessit de standardiser le concept d'ETo et son utilisation (Smith et al, 1998). Les paramtres ncessaires la dtermination de l'ETo mensuelle en mm/ jour sont les suivants :
a- La temprature moyenne mensuelle en 0C b- L'humidit relative en pourcentage c- La vitesse du vent en Km / jour d- La radiation en KJ/ m2/ jour 2.6.- Dfinition et quelques fonctions du bassin versant En hydrologie, le terme bassin versant (ou bassin hydrographique) dsigne le territoire sur lequel toutes les eaux de surface s'coulent vers un mme point appel exutoire du bassin versant (Banton et Bangoy). Ce territoire est dlimit physiquement par la ligne suivant la crte des montagnes, des collines et des hauteurs du territoire, appele ligne des crtes ou ligne de partage des eaux. L'homologue souterrain du bassin versant est appel bassin versant souterrain. Il dsigne la zone dans laquelle toutes les eaux souterraines s'coulent vers un mme exutoire ou groupe d'exutoires. Il comprend non seulement le territoire sur lequel toutes les eaux de surface s'coulent vers un mme exutoire, mais aussi tout ce qu'il contient, c'est--dire les eaux de surface, les eaux souterraines, les sols, la vgtation, les animaux ainsi que les humains. La diminution du coefficient d'infiltration acclre le ruissellement de l'eau vers les rivires. Dans ces conditions, les dbits de pointe sont plus levs et sont observs plus vite que dans les conditions normales. La diminution du coefficient d'infiltration rduit aussi l'emmagasinement de l'eau et provoque des tiages plus graves que dans les conditions normales. L'eau qui pntre dans le sol s'infiltre verticalement jusqu' la nappe phratique ; elle se dplace vers les rivires ou percole en profondeur pour rejoindre l'eau souterraine (cf : cours d'amnagement des bassins versants / FAMV/UEH). 2.7.- Dtermination de la crue La dtermination de la crue dans le cadre de cette tude s'est faite partir de quatre mthodes pour faire une analyse comparative beaucoup approfondie sur les crues de la rivire Lhomond. Ces mthodes sont : La mthode de l'hydrologie dterministe (mthode rationnelle); La mthode des analogues; 2.7.1.- La mthode Rationnelle Selon certains auteurs, cette mthode peut tre applique des bassins de dizaines de km2 de superficie. Puisqu'il n'existe pas de courbe intensit- frquence des pluies tablies au niveau de la rgion, on a utilis la relation modifie de Talbot qui lie la pluviomtrie au temps de retour.
L'estimation de la crue une frquence donne exige la connaissance des donnes suivantes : L'intensit de la pluie ; Le coefficient de ruissellement ; Le temps de la pluie ou le temps de concentration du bassin versant ; La superficie du bassin versant a) intensit de la pluie Elle est obtenue partir de la formule empirique de Talbot : I=2595/t+10 x 0.5/(0.4+ 1/T) Avec I=intensit de la pluie en mm/h ; t=temps de la pluie en minute; T=temps de retour en anne b) Coefficient de ruissellement Le coefficient de ruissellement a t fix partir de la littrature en fonction de la topographie et la permabilit et de la couverture vgtale du bassin versant. Dans le cas de Lhomond, il est fix 0.5. c) Temps de concentration bassin versant Pour la dtermination du temps de concentration, on a utilis la formule de Ventura qui lie ce temps la superficie et la pente longitudinale du bassin versant : Tc =76.4vA/P% Avec Tc : temps de concentration en minutes ; A : superficie du bassin versant en km2 ; P : pente longitudinale du BV d) Dbit de crue Le dbit de crue est obtenu par la relation suivante : Q=0,278 CIA Avec C : coefficient de ruissellement ; I : intensit de la pluie ;
A : superficie du BV 2.7.2.- La mthode des analogues En se rfrant par analogie aux dbits spcifiques de crue observs en fonction de la superficie du bassin versant comme indiqu dans le tableau 1 Tableau 1. - Dbits spcifiques en fonction de la superficie du bassin versant Superficie du bassin versant Frquence dcennale (10 ans) 2 10 km2 10 150 km2
3 6 m3/s/km2 2 3 m3/s/km2
Source : HYDRATEC 1977 b) Mthode de flotteur La quantit d'eau qui traverse une surface mouille donne se calcule en multipliant cette surface par la vitesse de l'eau. Q=AV (Q : dbit) La surface est obtenue en choisissant un profil rectangulaire dont A=l x P, o l est la largeur du canal et p la profondeur de l'eau dans le canal. La vitesse de l'eau (V) est obtenue en observant le temps que met le flotteur pour parcourir le tronon considr. 2.8.- Qualit Physico-chimiques des eaux D'aprs S.T. Powell Rapport par Ven Techow (1964) les qualits physico- chimiques se rfrant aux caractristiques physiques, biologiques et la teneur en matire minrale de l'eau (Og Jean Pierre Louis, 1984). Certains auteurs dterminent les qualits de l'eau en tenant compte de la nature du sol, du climat local, des types de culture de mthodes d'irrigation, des conditions locales de drainage. Cependant dans la pratique on considre uniquement le dosage de certains lments minraux qui renseignent significativement sur les qualits physico- chimiques des eaux tudies. Dans ces textes on adoptera deux indices :
Le T.A.S (taux d'absorption de sodium) et le C.E. (conductivit lectrique). C'est aux U.S.A en 1953 que ces indices ont t adopts par Richard et Al du laboratoire de Riverside. L'quation de Gapon en (1933) donne le T.A.S
T.A.S = T.A.S : Taux d'absorption du sodium Na+ : quantit de sodium en meq / l dose dans l'eau Ca++ et Mg++ : ion calcium et magnsium en meq /l dose dans l'eau Meq /l : milli quivalent par litre Interprtation du T.A.S (conditions limites) T.A.S<10 : Le risque alcalin est faible 10<T.A.S<18 : Le risque est moyen 18<T.A.S<26 : Le risque est lev 26<T.A.S : Le risque est trs lev La conductivit lectrique (C.E) Cet indice renseigne sur la salinit gnrale de l'eau et est exprim en mho/cm. Interprtation de la conductivit lectrique CE<250 mho/cm : Risque de salinit faible 250<C.E<750 mho/cm : risque de salinit moyen 750<C.E<2250 mho/cm : risque de salinit lev 2250<C.E mho/cm : risque de salinit trs lev D'une manire gnrale T.A.S et C.E. sont les deux critres les plus utiliss dans la classification des eaux et des sols pour l'irrigation. Puisque les normes de C.E ont t tablies 25 0c, on doit avoir un facteur correctif pour la temprature de l'endroit ou la lecture a t faite. C.E s'exprime ainsi
C.E. = mho/cm. 2.8.1.-pH de l'eau d'irrigation Le pH est la mesure de la concentration en ions hydrognes de la solution (H+). Il est reprsent par une expression logarithmique, c'est donc dire que la concentration en H+, pH 6,0 est 10 fois plus grande que celle pH 7,0 et 100 fois plus grande que celle pH 8,0. Plus la concentration en ions hydrognes est leve, plus le pH est bas et plus c'est acide. Le pH influence la forme et la disponibilit des lments nutritifs dans l'eau d'irrigation. Le pH de l'eau d'irrigation devrait se situer entre 6,5 et 8,4. (cf : cole Polytechnique Fdrale de Lausanne, Notion fondamentales d'irrigation) 2.9..-La texture du sol On compte trois grandes classes de sol bases sur la grosseur des particules : les sols sableux, les sols limoneux et les sols argileux. l'intrieur de ces classes, surtout pour les sols sableux, on retrouve des sous-catgories bases aussi sur la taille des particules. Il existe une analyse de laboratoire, appele analyse granulomtrique, qui dcrit en dtail la rpartition des grosseurs des particules du sol, c'est--dire la texture. Bon nombre de laboratoires ontariens peuvent effectuer cette analyse. L'information obtenue peut tre utilise pour calculer la capacit de rtention d'eau d'un sol en vue d'en planifier l'irrigation. 2.9.1.- Mesure d'infiltration du sol L'infiltration se rfre la pntration verticale de l'eau dans le profil du sol. La vitesse d'infiltration est un indice de la permabilit du sol qui varie avec : Les caractristiques du sol : texture, structure Les conditions d'humidit du sol Les faons aratoires 2.9.2.- Mesure de conductivit hydraulique La conductivit hydraulique est la capacit d'un sol de transmettre l'eau dans toutes les directions (verticale, horizontale, radiale). La conductivit est le facteur de proportionnalit de la loi de Darcy du mouvement de l'eau dans le sol. V=-K*i
V : vitesse de flux exprim en hauteur d'eau par unit de temps K : conductivit hydraulique en hauteur d'eau par unit de temps i : potentialit hydraulique (pente) La conductivit hydraulique est troitement lie aux proprits du sol : porosit, texture, structure, densit, teneur en matire organique, type d'argile, degr de saturation en ions calcium et sodium.
III. - CADRE PHYSIQUE DE L'ETUDE 3.1.- Localisation et accs La zone d'tude est situe dans la section communale de Frangipane qui fait partie de la commune d'Aquin. Cette section communale (fig.1. Localisation de la section communale) est limite : Au Sud par la mer des Carabes, au Nord par les localits de Belle Rivire et Guirand, l'Est par les localits de Dessources et Jamais Vu, et l'Ouest par les sections de Fonds des Blancs et Flamand. La superficie de la section est estime 120,57km2, ce qui reprsente 19.45% de celle de la commune d'Aquin.
Figure 1. Localisation de la section communale de Frangipane Pour accder ce primtre, on passe par carrefour Moussignac partir de la route nationale #2 par Miragone. Cette route est en terre battue, trs dplorable notamment en saison pluvieuse, est utilisable par des vhicules. 3.2.- Milieu physique 3.2.1.- Climat La collecte des donnes climatiques et d'autres informations complmentaires sont tires de diffrentes littratures existantes sur l'aire d'tude. Ces donnes concernent la pluviomtrie, la temprature et l'vapotranspiration. 3.2.1.1.- Pluviomtrie
Pour la pluviomtrie, les informations disponibles sont les suivantes : La pluviomtrie moyenne mensuelle, la pluviomtrie maximale et minimale, les pluies probables de la station de Fonds des Ngres tires du logiciel CROPWAT de la FAO. Tableau 2 - Pluviomtrie moyenne mensuelle, pluie probable et pluie efficace 75% en mm Mois Pluviomtrie moy. Pluie probable 75% Jan Fev Mars Avr Mai 39.0 44.0 37 41 Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec Total 32 1347 30 1039
53 119 182.0 129.0 110.0 181.0 146.0 217 95.0 49 96 129 102 91 129 112 142 81
La saison pluvieuse s'tend du mois d'avril au mois de mai et du mois d'aot au mois de novembre. La priode de faible pluviomtrie est observe entre le mois de dcembre et le mois de mars. 3.2.1.2.- Temprature Il n'existe pas de stations de mesures des tempratures sur le primtre. Les informations recueillies sur les tempratures sont celles de la station de Fonds des Ngres et qui se prsentent comme suit : Tableau 3. - Tempratures moyenne, maximale et minimale de fonds des Ngres en degr Celsius Temp Janv Fev. Mars Avril Mai Tmax Tmoy Tmin Juin Juil. aot Sept. Oct Nov. Dc. 23 22.05
28.7 28.2 28.5 28.5 28.0 29.0 29.8 29.8 29.8 28.9 27.7 27.5 22.2 22.05 22.85 23.35 23.45 24.25 24.6 24.7 24.65 24 15.7 15.9 17.2 18.2 18.9 19.5 19.4 19.6 19.5 19.1 18.3 16.6
Les mois les plus chauds se situent en priode pluvieuse avec des tempratures maximales oscillant autour de 29.8 degrs Celsius et des tempratures minimales autour de 19.5 degrs Celsius. 3.2.2.-Topographie La zone d'tude est caractrise par un fort pourcentage de mornes se trouvant surtout dans la partie Est de la section communale Frangipane. Son point culminant avoisine les 400 mtres
d'altitude au dessus du niveau de la mer avec une pente moyenne de 21.11%. Les plaines existantes se situent dans la zone ctire surtout dans la partie Sud de la section. 3.2. 3.- Ressources en eau 3.2.3.1.- Eau de surface Dans la zone d'tude, le principal cours d'eau coulement permanent est la rivire de Lhomond. tant donn que les donnes hydrologiques de cette rivire ne sont pas connues, donc les tudes hydrologiques feront partie des objectifs de cette travail. Ces tudes hydrologiques porteront sur l'estimation des dbits de crue et d'tiage de ce cours d'eau. 3.2.3.2.- Eaux souterraines Les ressources en eau souterraine au niveau de la plaine de Lhomond sont mal connues, ce qui implique qu'une tude d'identification et d'valuation des potentialits de la nappe s'avre ncessaire pour une possible utilisation aux fins d'irrigation au cas o elles sont suffisantes. 3.2.4.-Types de sols Les sols rencontrs dans la zone de Lhomond sont de nature varie. La roche mre est de type calcaire et les sols prdominants ont une texture argilo sableuse. Les sols qui se trouvent dans les parties montagneuses sont des sols gris de trs faible profondeur par opposition aux sols de type argilo sableuse forte profondeur dans les plaines. Au point de vue gomorphologique, le primtre de Lhomond a des sols form d'alluvions et de colluvions charris par le cours d'eau et les eaux de ruissellement en provenance des hauteurs avoisinantes. Ces sols de couleur noirtre sont constitus d'un mlange de gravier et de limon en certains endroits, d'argile et de limon en d'autres endroits. Dans une forte proportion, la tendance des sols est argilo-limoneuse. 3.3.- Environnement socio-conomique 3.3.1.- Population La population de la section communale est de 6698 habitants soit 9.8% de celle de la commune rpartie en 1950 mnages (IHSI, 1999). La densit de la population est de 56 habitants/ Km.2 3.3.2.- ducation Il existe vingt-et-un (21) tablissements scolaires au niveau de toute la section qui sont parpills dans les diffrentes localits. Ils sont pour la plupart des tablissements primaires privs ou ecclsiastique n'atteignant pas tous la 6e anne fondamentale. Seulement onze (11) d'entre eux ont des classes jusqu'au CEP. Entre autre, aucune cole publique n'est recense dans la section
et en consquence, les parents sont obligs de consentir des dbours assez importants pour l'ducation de leurs enfants. 3.3.3.- Sant La situation sanitaire de la zone de Lhomond est assez critique. Elle est caractrise par un manque d'accs aux soins primaires et secondaires de sant, d'insuffisance de personnel qualifi, d'accs l'eau potable etc. Cependant, cette zone dispose un (1) dispensaire muni d'une (1) pharmacie mal quipe et de deux (2) postes de vaccination assurent la vaccination et le contrle du poids des nouveau-ns de toutes les habitations. Les maladies couramment rencontrs sont : Typhodes, diarrhe, dysenterie, les maladies infectieuses telles que la syphilis, les gastrites et autres. 3.3.4.- Eau potable L'alimentation en eau potable reste problmatique au niveau de la zone. Il n'y existe que six (6) puits artsiens qui n'arrivent mme pas satisfaire les besoins en eau de la population. La majeure partie de la population utilise les eaux de pluie ou de la rivire sans aucun traitement pralable. 3.3.5.- Structures organisationnelles La zone d'tude dispose d'un certain nombre d'acteurs de l'tat et de la socit civile qui sont concerns un titre quelconque par le dveloppement agricole de la zone. Certains d'entre eux entretiennent dj des relations de partenariat avec les usagers. Aussi distingue-t-on : - Les organisations non gouvernementales - Les organisations paysannes 3.3.5.1.- Les organisations non gouvernementales (ONG) Les ONG sont devenues d'excellents partenaires pour tout ce qui concerne les appuis et les accompagnements dans des actions de dveloppement. Les organisations externes qui interviennent dans la section sont nombreuses et diversifies. Les plus connues sont : CAM, CARITAS, CRS, HABITA etc. qui travaillent dans les domaines de la sant, de l'agriculture, de l'ducation, de la construction de route et du reboisement. D'autres telles que le MEBLH et le CHEL oprent galement dans la zone mais priorisent la construction d'coles et d'glises (tableau en Annexe). D'autres moins connues telle que la SOTEKS travaille aussi dans la construction d'coles et participe la ralisation d'autres projets.
IV- METHODOLOGIE
4.1.- Matriel utilis Le matriel utilis a servi la ralisation des mesures relatives aux calculs des principaux paramtres intervenants dans l'aspect techniques de l'irrigation. Le matriel suivant a t utilis : Cartes topographiques de la zone pour avoir une ide sur la configuration du terrain et pour pouvoir dlimiter la zone d'tude. Des guides d'enqute pour la collecte des donnes sur le terrain sur le systme de production et sur l'organisation sociale du primtre. Ruban mtrique et chronomtre pour la mesure de dbit Camera numrique pour la prise de photo dans la zone Des logiciels de cartographie, de dessin et d'autres (Mapinfo, CROPWAT, AutoCAD, MS Word et Excel, etc.) Les matriels de laboratoire pour des analyses (Erlenmeyer, pipette, fiole, bcher, burette, pissette etc.) 4.2.- Mthode Pour atteindre les objectifs, on a adopt la dmarche de la mthodologie suivante : 4.2.1-Recherche bibliographique Dans cette rubrique, on a consult les diffrents documents disponibles (tudes, rapports, ouvrages,...) relatifs l'irrigation et au transfert de gestion des systmes irrigus en Hati. Cette partie fournie les donnes secondaires servant la ralisation de l'tude. Celles-ci ont permis de prsenter la zone sous tude avec ses caractristiques socio-conomiques, gographiques, pdologiques et morphologiques. 4.2.2-Visite de reconnaissance Dans cette partie, l'emphase a t surtout mise sur des visites de terrain, des observations directes. Au cours de ces visites, tout le primtre a t parcouru afin d'identifier les systmes de cultures surplace et de comprendre le mode de mise en valeur. Cette dmarche a permis aussi d'avoir une ide globale de la topographie de l'aire d'tude et de prendre contact avec certains exploitants.
4.2.3- Dlimitation de la zone d'tude La dlimitation de la zone d'tude a t faite sur des cartes topographiques et en utilisant des logiciels autoCAD et Mapinfo, l'aide des donnes prises au moyen de GPS. Cette dlimitation est ralise non seulement l'aide des cartes mais aussi en fonction des observations lors des la visite sur le site. Elle a permis de mieux situer la zone d'tude. 4.2.4.- Enqute informelle Ce type d'enqute avait t effectu dans le cadre des interviews de faon informelle auprs des personnes du primtre. L'objectif poursuivi dans ces interviews tait d'avoir des informations de base sur le systme de production savoir les cultures pratiques, le calendrier cultural ainsi que la main d'oeuvre et le foncier. Ces informations ont t utilises pour l'laboration du questionnaire des enqutes formelles. 4.2.5.- Enqute formelle Dans cette partie, on avait collect des informations partir d'un questionnaire tout en mettant le point sur la problmatique dj vue au niveau de l'enqute exploratoire. Cette enqute permet de connaitre beaucoup plus en dtail la situation agronomique du primtre et celle socio-conomique des exploitants. 4.2.6.- tudes hydrologiques Ces tudes vont tre ralises en vue de dterminer les dbits de crues. Elles permettront aussi de dterminer le volume d'eau ruissel sur le BV du primtre. La mthode choisie pour mesurer les dbits de crue sera fonction de la superficie du bassin versant. 4.2.7.- Estimation des dbits de crues de la rivire de Lhomond Il n'existe pas de donnes hydromtriques sur la rivire Lhomond, c'est pourquoi, on a fait une combinaison de mthodes statistiques et de celles de l'hydrologie dterministe pour la dtermination des dbits de crue dcennale, centennale et d'tiage de probabilit de 80%. Pour valuer la potentialit de la rivire, on a estim le dbit de crue de la rivire par la mthode des analogues partir des dbits spcifiques en fonction de la superficie du bassin (voir le chapitre II, p22 et 23) et le dbit ponctuel par la Mthode des flotteurs (voir le chapitre II, p23). Pour les dbits d'tiage probabilit de 80%, on a pos une hypothse de similitude qui met en relation la pluviomtrie et les dbits de crues et d'tiages. Cette hypothse a dmontre que la fonction de rpartition du volume d'eau coule devient parallle la fonction de la rpartition de la pluie (nonce par Guillot et Duband, 1969), c'est--dire une pluie moyenne sur le bassin versant d'une rivire donne un dbit de crue moyen et une pluie probable 80% donne un dbit probable 80%.
4.2.8.- Qualit de l'eau Pour tudier la convenance de l'eau de la rivire pour l'irrigation, on a prlev un nombre de cinq (5) chantillons d'eau sur un parcours de deux cent mtres sur la rivire en amont du captage. Cette tude a pris en compte plusieurs aspects : la salinit, le pH et l'alcalinit, et a tenu compte de deux paramtres : Conductivit lectrique (CE) (voir le chapitre II, p17 et 18) Taux d'absorption de Sodium (T.A.S) ou Sodium Adsorption Ration (SAR) (voir le chapitre II, p17 et 18) Pour trouver la quantit de sodium, on a appliqu la mthode photomtrique, et la mthode de dosage de la duret totale pour le calcuim-magnesium. 4.2.9.- Estimations des besoins en eau Les besoins en eau des cultures ont t calculs en utilisant le logiciel Cropwat de la FAO. En choisissant l'ETP de Fonds des Ngres pralablement dfinie et en prcisant le type de culture et la date de plantation, ce logiciel donne directement les ETP journaliers, dcadaires (mm) des cultures. On a utilis les besoins dcadaires pour calculer mensuellement les besoins des cultures et les besoins nets en eau d'irrigation. Pour les besoins bruts, on se rfre au chapitre II (p.12) 4.2.9.1.- Calcul des dbits fictifs continus (Dfc) Le dbit fictif continu (Dfc) est le dbit qu'il faudrait fournir chaque hectare du primtre s'il devrait tre aliment, sans interruption, 24 heures sur 24. Le Dfc est donn par l'expression suivante : Dfc(l/s/ha)= 2,78* BBi / 24 Ni Ni : nombre de jours du mois i BBi : Besoins bruts pour le mois i 4.2.9.2.- Calcul des dbits de prise En considrant que l'irrigation sera pratique sur le primtre 24 heures sur 24 et sept jours par semaine, en priode de pointe tel que cela pratiqu traditionnellement ; le dbit de prise ncessaire pour le dimensionnement du canal tte morte du rseau est gal au produit du besoin de pointe en eau d'irrigation par la superficie totale du primtre. DP = Dfc * Sp
Dp : dbit de prise Sp : superficie totale du primtre Dfc : Besoin de pointe 4.3.- valuation conomique et rentabilit du projet d'amnagement Pour valuer la rentabilit du projet, on s'est bas sur la mthode de la Valeur Actuelle Nette (VAN) et sur l'Indice de Profitabilit (IP). La mthode de la Valeur Actuelle Nette (V.A.N.) permet de porter un jugement sur le projet considr isolement. Il sera rejet si la V.A.N. est ngative ou nulle. Il sera slectionn (ou plutt prslectionn) si elle est positive.
VAN : valeur actuelle nette ou avantage net (AN) I : Investissement fait dans le cadre du projet S : somme cumule du solde actualis VR : valeur rsiduelle t : taux d'actualisation n : dure de l'valuation L'autre mthode est l'Indice de Profitabilit, elle consiste prendre le rapport entre la valeur actualise des flux entrants et sortants (VA) et le montant initial de l'investissement (INV). C'est l'indice de profitabilit de l'investissement (IP). La valeur de rfrence de cet indice est 1. Si la valeur calcule est suprieure 1, l'investissement est rentable. La formule est la suivante : IP = VA / INV
V- RESULTATS ET DISCUSSIONS 5.1.- Calendrier cultural Au niveau du primtre, on rencontre deux campagnes agricoles. La premire se situe entre Mars et Avril avec l'arrive des premires pluies et la deuxime campagne de Juillet Septembre. Au cours de la premire saison, on cultive le mas, le sorgho, le pois Congo, le pois inconnu, le pois de souche, l'igname, le manioc, le haricot, le giraumont le plus souvent pratiques en association avec les autres cultures. En gnral, la majorit des cultures sont mise en place pendant la
premire campagne. Pendant la deuxime campagne, on met en place la patate, le mas, le pois Congo et le petit mil. Dans le cadre de cette tude, les changes de points de vue avec les exploitant du primtre, les autorits locales et le Bureau Agricole Communal (BAC) sur la politique de mise en valeur des terres ont permis d'esquisser un nouveau calendrier cultural qui sera pratiqu aprs la mise en place du systme d'irrigation. Ce calendrier est prsent dans le tableau ci-dessous. Tableau 4. - Calendrier cultural Cultures principales J F M A Banane Piment Tomate Mais Haricot 1ere campagne 1ere campagne 2e campagne 2e campagne M J J A S O N D
Source : PLANCONSULT, janvier 2008 L'analyse de ce tableau, la priorit est donne aux cultures de la banane, du haricot et du mas qui sont pratiques presque toute l'anne sur le primtre. La culture du piment et celle de la tomate constituent des cultures saisonnires sur le primtre. Les pourcentages d'occupation des terres sont donns dans le tableau 6 (besoins en eau des cultures). 5.1.1.- Itinraires techniques des cultures L'agriculture au niveau du primtre reste archaque et est marque par un trs faible niveau de technicit. Elle est pratique sans utilisation de fertilisants chimiques, de pesticides, de semences amliores, d'outils agricoles performants, de systme d'irrigation et de labourage. Les itinraires techniques de conduite des cultures sont simples. La mise en place des cultures commence par la prparation des sols. Cette opration est pratique de Janvier Mars et de Juillet Aot ; le semis se fait de Mars Mai et de Juillet Septembre, le sarclage d'Avril Mai et de Septembre Octobre. La rcolte quant elle, s'effectue durant toute l'anne. 5.1.2.- Contraintes et atouts identifies au niveau du primtre Pour les potentialits et les contraintes du primtre, on a fait un rsum dans le tableau 5. 5.2.- Calcul des besoins en eau d'irrigation
5.2.1.- valuation des besoins en eau des cultures L'valuation des besoins en eau est effectue pour ces cultures : le mas, le haricot, la banane, la tomate et le piment qui constituent les principales cultures choisies qui seront mise en place aprs l'amnagement hydro agricole du primtre. 5.2.1.1.- Calcul de l'vapotranspiration potentielle Les donnes sur l'vapotranspiration recueillies sont celles tires du logiciel CROPWAT de la FAO pour la zone de Fonds des Ngres et celles calcules par Hargreaves et Samani. Elles sont prsentes dans le tableau ci-dessous. Tableau 6 - vapotranspiration potentielle moyenne en mm Mois Eto (mm) Jan. Fv Mars Avril Mai Juin Juil Aot Sept Oct. Nov Dc
99,2 110,2 127,1 135 130,2 135 139,5 142,6 129 114,7 96 89,9
Figure 2. Courbes de comparaison de la pluie efficace et de l'Eto 5.2.1.2.- Dtermination des coefficients culturaux Les coefficients culturaux utiliss sont tirs du logiciel CROPWAT recommand par la FAO lequel distingue quatre phases dans le cycle de dveloppement des cultures (voir le paragraphe). Les coefficients culturaux sont prsents en ANNEXE 5.2.3.- Besoins nets des cultures Les besoins nets en eau d'irrigation des cultures sont calculs au prorata des superficies pour les campagnes de culture qui se font durant une anne.
Tableau 7.- Besoins nets en eau des cultures (mm) cultures % Janv Fev Mais Piment Haricot Total 30 10 6.75 7.08 6.58 20 1.54 3.82 3.82 Mars Avril Mai Juin Juil. Aout Sept Oct Nov Dec 10.38 17.85 4.48 2.35 2.35 4.04 10.10 0 14.42 37.14 19.71
Banane 30 18.78 19.65 23.58 11.61 8.17 17.88 17.88 12.75 0.63 0
On a constat que le mois de mars donne les plus grands besoins nets en eau du primtre mais pour le mois d'octobre, ils sont nuls ce qui veut dire pour ce mois, la pluviomtrie a dj satisfait la demande en eau des cultures. 5.2.2.- Besoins bruts des cultures Outre les besoins thoriques en eau d'irrigation ou besoins nets, il faut considrer les besoins rels en eau d'irrigation. Ces derniers tiennent compte des diffrentes pertes lies la distribution et l'application de l'eau sur le primtre. Dans le cadre de cette tude, on considre une efficience globale d'irrigation gale 0.5, valeur moyenne couramment utilise sur les primtres en Hati. Le tableau suivant donne les rsultats des besoins bruts en eau d'irrigation. Tableau 8.- Besoins bruts en eau d'irrigation (mm) cultures Janv Fev Mas Piment Haricot Total 66.56 69.75 70.974 62.64 19.42 43.4 43.4 25.51 1.26 Tableau 9.- Besoins Bruts en eau d'irrigation 0 28.84 74.29 13.51 14.16 13.178 3.08 7.64 7.64 Tomate 15.49 16.29 10.636 Mars Avril Mai 39.42 Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec 0 20.76 35.7 0 0 0 0 8.97 0 4.708 0 4.708
banane 37.56 39.3 47.16 23.22 16.34 35.76 35.76 25.51 1.26
0 8.08 20.204
Janv Fev Besoins net (mm) Besoins Bruts (mm) debits fictifs(l/s/ha)
33.28 34.87 35.48 31.32 9.71 21.7 21.7 12.75 0.63 66.56 69.75 70.97 62.64 19.42 43.4 43.4 35.51 1.26
Les besoins bruts du mois de Fvrier correspondent au dbit de pointe soit un dbit fictif continu de 0.288 l/s/ha. Le dbit fournir en tte de rseau s'lve 17,28 l/s pour les 60 has sous tude et un dbit de 57.6 l/s pour les 200 has de terre du primtre de Lhomond. 5.3.- Estimation du dbit de crue de la rivire de Lhomond Il n'existe pas de donnes hydromtriques sur la rivire Lhomond, c'est pourquoi, on a fait une combinaison des mthodes statistiques et de celles d'hydrologie dterministe pour la dtermination des dbits de crue dcennale, centennale et d'tiage de probabilit de 80%. 5.3.1.-Estimation des dbits par la mthode rationnelle Pour des valeurs de l'intensit dcennale et centennale fixe respectivement de 28.70 mm/heure et 35.81 mm/heure et un coefficient de ruissellement de 0.5%, les dbits de crue dcennale et centennale sont respectivement de 106.83 m3/s et 130.30 m3/s. 5.3.2.- Estimation des dbits de crue par la mthode des analogues Pour un BV de la rivire Lhomond d'une superficie de 26.76 km2, les dbits de crue calculs partir des dbits spcifiques fonction de la superficie du bassin versant fix 3 m 3/s/km2 pour une frquence dcennale et 5 m3/s/km2 pour une frquence centennale sont respectivement de 80.34m3/s et 133.90 m3/s. Les rsultats des calculs de dbits de crue de la rivire de Lhomond sont prsents dans le tableau ci-dessous. Tableau 10. - dbits de crue de la rivire Lhomond Crue Meth. Rationnelle Dcennale, m3/s Centennale, m3/s 106.83 130.30 133.90
Les chiffres donns dans le tableau montrent que les deux mthodes s'accordent bien dans la dfinition des crues centennales. Toutefois ces chiffres correspondent au mme ordre de grandeur et permettent de justifier ainsi l'application de la mthode rationnelle. 5.3.3.- Estimation des dbits moyens mensuels probables Les dbits mensuels de la rivire Lhomond sont obtenus en se rfrant au dbit moyen calcul par la mthode de Flotteur qui est gal 0.53 m3/s. Le tableau ci-aprs donne les rsultats des dbits mensuels par rapport aux pluies probables 80%. Tableau 11. - Dbits mensuels probables de la rivire Lhomond 80% en l/s Janv Fev dbit moyen dbit prob. 80% 530 598 Mars Avril Mai Juin Juil 704 Aot Sept Oct. Nov Dc.
106 119.6 140.8 317.9 536 350.6 365.2 492 404.9 589.7 258.2 86.97
Source : tude de mmoire Puisque le mois d'octobre ait la plus grande quantit de pluie donc c'est qui explique que le dbit de la rivire pour ce mois est le dbit de crues suprieur. 5.4.- Adquation des besoins /des ressources en eau du primtre Janv Fv dbit (l/s) Bilan 91.12 102.3 124.9 303.5 513.6 341 355.6 486.3 404.6 589.7 251.6 55.8 106 Mars Avril Mai Juin Juil 9.6 Aot sept Oct 5.7 0.288 Nov Dc 0 6.6 31.1
Tableau 12.- Rsultats des besoins / des ressources Source : tude de mmoire En comparant les ressources en eau de la rivire de Lhomond par rapport aux besoins en eau du primtre, on voit que les ressources en eau sont trs suffisantes pour irriguer les 60 hectares de terre sous tude. 5.5.-La qualit de l'eau pour l'irrigation
Aprs le prlvement des chantillons d'eau de la rivire de Lhomond, on a procd leur analyse aux laboratoires de sol et de la chimie de La FAMV. Les rsultats figurent dans le tableau ci-aprs. Tableau 13.- Rsultats sur la qualit de l'eau Description pH CE mhos/cm Na (mg/l) Mg (mg/l) Ca (mg/l) T.A.S ou SAR 1.644 15.1 33.41 0.059085051
En se basant sur les rsultats de l'analyse, on a obtenu une conductivit lectrique (CE) de 132,4 mhos/cm, qui explique que le risque salin de l'eau est faible car ce CE fait partie de la classe : C.E <250mho/cm pour un risque de salinit faible. Ensuite un taux d'absorption de Sodium (T.A.S) de 0,059 qui fait partie de la classe : 0<T.A.S<10 pour un risque alcalin faible. Puis connaissant que le pH de l'eau d'irrigation doit tre situ dans l'intervalle de 6,5 8,4 donc le pH de 7,597 obtenu ne donne aucun problme. Donc ces rsultats montrent que l'eau de la rivire de Lhomond possde une bonne qualit physico-chimique et peut tre utilise sans problme des fins d'irrigation. 5.6.-Plan d'amnagement du primtre de Lhomond L'irrigation des terres du primtre sous tude est confronte certaines contraintes topographiques lies la position de la source d'alimentation en eau par rapport aux terres irriguer. Malgr ces difficults, on estime qu'il faut trouver dans tous les cas, une solution adapte aux conditions existantes du primtre pour mettre en place le rseau d'irrigation. L'valuation de la ressource en eau disponible et l'identification des contraintes lies son captage et son acheminement vers le primtre pour la satisfaction des besoins en eau des cultures, ont permis de choisir la rivire Lhomond comme seule source d'approvisionnement en eau du primtre, d'autant plus qu'on ne dispose pas d'informations sur les ressources en eau souterraine. 5.6.1.- Description du rseau projet et des ouvrages Une des particularits (contraintes) qui rendent difficiles le dcoupage judicieux du primtre en quartiers d'irrigation est la forme accidente du primtre et sa localisation au flanc de mornes avec des changements brusques du sens de l'coulement des eaux superficielles. Un autre aspect qui mrite d'tre signaler est l'existence de ravines sur le primtre qui constitue des exutoires naturels des eaux de surface. Ces contraintes de terrain obligent positionner le canal primaire flanc de coteau pour assurer une meilleure domination des terres et faciliter les traverses de routes et de ravines. La localisation et la topographie des terres irriguer ont obligs opter pour le pompage de l'eau dans un bassin collecteur plac en altitude et assurer la distribution de l'eau l'aide de canaux secondaires et tertiaires. L'architecture d'ensemble du rseau comprend :
Un puisard en bton arm dans la rivire de dimension 1.3 x 1.3 m x 1.3 m qui est muni de deux grilles d'accs de l'eau. Le plan et les dtails de construction sont donns en annexe 2. Une station de pompage plac 10 m de la rivire qui doit lever l'eau une hauteur manomtrique de 20 m dans un bassin collecteur plac la cote 217m au sommet d'un morne (cf. croquis de situation, annexe 2). Elle sera quipe d'une pompe axe horizontal de type Goulds avec des conduites d'aspiration et de refoulement de diamtre 8 pouces. Une conduite primaire en tuyau PVC 8 pouces d'une longueur de 792 ml qui alimente trois canaux secondaires qui desservent trois blocs d'irrigation dont deux en maonnerie et le dernier en conduite PVC de huit pouces. Trois secondaires qui prennent naissance en deux points diffrents du canal primaire et qui servent alimenter trois blocs d'irrigation de superficies respectivement de 10 has, 26 has et 4 has. Tous les canaux secondaires de forme rectangulaire seront construits en maonnerie de pierres. Les tertiaires seront en terre battue. Les dbits transports par les canaux primaires et secondaires sont fixs en fonction des superficies arroses partir du canal. Les tertiaires sont dimensionns pour un dbit de 20 l/s. Les profils en long et les caractristiques principales des canaux secondaires et primaires sont prsents sur des plans en annexe 2. 5.6.1.1.- Bassin collecteur Le bassin collecteur est destin recevoir l'eau issue du pompage, la mettre en charge et l'acheminer dans la conduite primaire. Elle est place au sommet d'un morne afin d'avoir des pressions suffisantes pour acheminer l'eau aux diffrents points de prise des secondaires. Il est de forme rectangulaire de dimension 1mx2 m avec une profondeur de 1m. On a le schma du bassin en annexe 2 5.6.1.2.- Conduite primaire La conduite primaire d'une longueur totale de 792 ml qui transporte un dbit de 40 l/s l'aide d'un tuyau PVC de diamtre 8 pouces, alimente les deux secondaires travers des bornes d'alimentation qui dversent l'eau dans un bassin plac en tte du secondaire. 5.6.1.3.- Canaux secondaires cs1 et cs2 Ces canaux secondaires sont de forme rectangulaire en maonnerie et sont dimensionns pour un dbit de 40 l/s. Les dimensions sur le parcours sont respectivement de 0,40 m de largeur et de 0.35 m de hauteur. Les pentes sur les tronons varient en conformit avec la topographie du site. Des chutes sont prvues aux points de brusque changement de niveau du terrain naturel. La longueur totale des deux secondaires est de 1280 m.
5.6.1.4.- Canaux tertiaires Les canaux tertiaires sont dimensionns pour un dbit de 20 l/s de manire alimenter deux tertiaires en mme temps. Leur position exacte sera prcise au cours de l'amnagement parcellaire de commun accord avec les usagers du primtre. Les tertiaires seront en terre et de forme trapzodale avec une section moyenne de 0.12 m2. 5.6.1.5.- Rseau de drainage Les ravines qui traversent le primtre constituent un exutoire naturel pour les eaux de ruissellement. La topographie du terrain permet facilement l vacuation de l'eau vers ces drains naturels. 5.7.- valuation conomique et rentabilit du projet d'amnagement Elle peut tre dfinie comme la recherche d'indicateurs permettant ceux qui assurent la mise en oeuvre, d'apprcier les effets positifs et ngatifs d'un projet du point de vue de la collectivit par rapport des objectifs fixs l'avance. Il existe plusieurs types d'valuation (ex-ante, in cursu, expost) ; dans le cas de cette tude, on possdera une valuation ex-ante. 5.7.1.- Mthode d'valuation conomique choisie Il existe diffrentes mthodes d'valuation en fonction du type d'effets qu'on veut mesurer, de l'envergure du projet concern et des contraintes du milieu dans lequel on opre. Au niveau de ce travail, on retient la mthode cot- avantage. C'est une mthode micro-conomique qui apprcie une dcision en fonction de la somme de tous ses effets montariss. Elle consiste mesurer les avantages et les cots induits par la mise en place d'un projet et en comparer les sommes actualises. Il existe deux variantes de cette mthode : analyse cot-avantage au prix du march et l'analyse cot-avantage au prix de rfrence. L'avantage est la somme de satisfactions apportes par le projet aux bnficiaires tandis que le cot est l'ensemble des dpenses montaires et des lments non montaires ncessaires la mise en oeuvre des ressources diverses en vue de l'obtention d'un produit spcifique. L'valuation de projet est toujours diffrentielle, c'est--dire par rapport une situation de rfrence (sans projet) qui peut tre totalement diffrente de la situation avec le projet. La rentabilit du projet dpend de trois composantes du taux d'actualisation : taux de placement sans risques (2 3 %) prime de risque (pays plus risqu, prime de risque =10%) taux d'inflation (hausse gnralise des prix)
Dans cette tude, en fonction des donnes recueillies de la part des exploitants concernant le cot d'investissement du projet, le cot des intrants, le cot de la main d'oeuvre et toute dpense relative aux cultures pour lesquelles on fait le calcul, et on essaie de dterminer la rentabilit du projet. Les rsultats sont synthtiss dans les tableaux suivants. 5.7.2.- Cots du projet Le dtail des cots du projet est donn par composante dans les sections y relatives. Ces cots sont rsums dans le tableau 12. Tableau 14 - Rcapitulation des cots estimatifs du projet Composante Infrastructures +intensification+gestion et pilotage Supervision Couts d'exploitation de la pompe Cot total Total 7488110.2 1497622.04 1161039 10146771.24 Pourcentage 73.8% 14.76% 11.44% 100%
5.7.3.- Rsultats de production et de charges sur le primtre (situation sans et avec projet) Pour valuer conomiquement ce projet, on a calcul la production et les charges effectues au niveau du primtre en situation sans et avec le projet. 5.7.3.1.- Rsultats financiers La valeur moyenne de la production et des charges du primtre sont prsentes dans les tableaux suivants : Tableau 15.- Valeur de la production (situation avec projet) Cultures superficie produit /ha Produit total Banane Mas Piment Tomate Haricot 12 12 4 4 8 50000 288000 90000 65000 30000 6000000 3456000 360000 260000 240000
Total
40
10316000
Tableau 16.- Valeur de la production (situation sans projet) Cultures superficie produit /ha Produit total Mas Haricot Total 20 20 40 11720 13700 234400 274000 508400
Tableau 17.- Niveau de charge sur le primtre en gourdes (situation sans projet) Cultures superficie main d'oeuvre Semence pesticides Fertilisants Total Mas Haricot Total 20 20 40 83667 83667 167334 96000 30000 126000 0 0 0 0 179667 0 113667 0 293334
Tableau 18.- Niveau de charge sur le primtre en gourdes (situation avec projet) Cultures superficie main d'oeuvre Semence pesticides Fertilisants Total Banane Mas Piment Tomate Haricot Total 12 12 4 4 8 40 1200000 38400 19200 14400 32880 1304880 400000 9600 11200 12800 20000 453600 150000 6400 19200 5200 1550 182350 50000 1800000 18000 17500 16000 18000 72400 67100 48400 72430
119500 2060330
5.7.4.-Passage des valeurs financires aux valeurs conomiques Les prix conomiques diffrent des prix financiers. On considre le march mondial comme rfrence pour calculer les prix conomiques. Le plus souvent ces prix prennent la forme de facteurs de conversions qui sont juste des rapports entre les prix conomiques et les prix
financiers. Ces coefficients de conversion sont disponibles dans les documents de la banque mondiale et d'autres organisations internationales. 5.7.5.-Rsultats conomiques A partir des rsultats financiers, on a appliqu les facteurs de conversion correspondants aux diffrents produits et intrants pour obtenir les rsultats conomiques. Tableau 19.- Valeur de la production en gourdes (situation sans projet) Cultures prix financiers facteur de conversion prix conomiques Mas Haricot Total 234400 274000 508400 0.59 1.39 138296 380860 519156
Tableau 20.- Niveau de charge sur primtre en gourdes (situation avec projet) Description Valeur financire Facteur de conversion Valeur conomique Main d'oeuvre Semence Pesticides Fertilisants Total 1304880 0.8 1043904 453600 1 453600 182350 1 182350 119500 2060330 0.85 101575 1781429
Tableau 21.- Niveau de charge sur le primtre en gourdes (situation sans projet) Description Valeur financire Facteur de conversion Valeur conomique Main d'oeuvre Semence Pesticides Fertilisants Total 167334 0.8 133867.2 126000 1 126000 0 1 0 0 0.85 0 259867.2 293334
5.7.6.-Diffrentielle de productions et de charges du projet La diffrentielle de production (avantage courants) ou diffrentielle de charges (charges courantes, c'est l'excdent de production ou de charge qui est imputable au projet. En d'autres termes, c'est
ce que le projet apporte comme surplus ou comme charges de production. Elle peut tre calcule par : dP=P2-P1 ; dC= C2-C1 P2 : production ralise dans la situation avec projet C2 : charges effectues pour atteindre P2 P1 : production ralise dans la situation sans projet C1 : charges effectues pour atteindre p1 Tableau 22.- Diffrentielle de production et diffrentielle de charge Description Niveau de production Niveau de charges avec projet sans projet Diffrentielle 8992640 1781429 519156 259867.2 8473484 1521561.8
5.7.7.-Amortissement et valeur rsiduelle On considre que les infrastructures hydro agricoles ont une dure de vie allant jusqu' vingt (20) ans. Une utilisation sur quinze (15) ans de ces infrastructures on a une valeur rsiduelle sur cinq (5) ans. Tableau 23.- valeur rsiduelle Cout d'acquisition de l'infrastructure (gourdes) 10,146,771.24 dure de vie (anne) 20 valeur d'utilisation (gourdes) 7,610,078.43 valeur rsiduelle (gourdes) 2,536,692.81
Tableau 24.- chancier prvisionnel des avantages et de couts du projet actualiss en gourdes (15 ans) Annee avantages courants charges 0 8473484 1521561.8 1 2 3 4 5 6 1101552 10591855 9 1749796 1825874
courantes Av-Ct 6951922.2 7451674 7799271 8146867 8494463 0.877 6951922.2 0.769 0.674 0.592 8842059 9189655 0.519 0.455 coefficient actualization 1 Av-Ct actualize Av-Ct actualis cumuli 7 11439203 8
6951922.2 9
34593419 14
1186287 1228655 1271022 1313390 1355757 1398124 148285 8 2 6 0 4 9 14404923 97 251057 2434499 7
1023244 1058003 1092763 1127523 1162282 123180 9537251 9884847 3 9 6 2 8 11970424 20 0.399 0.35 0.307 0.269 0.236 0.207 0.182 0.159 0.14 172452 1903297 3
5.7.8.-Dtermination de l'avantage net du projet Avec un taux d'actualisation de 14 % qui annule l'avantage net du projet ou cash flow, on a obtenu une Valeur Actuelle Nette (VAN) ou un Flux Net de Trsorerie Actualis (FNTA) de 25 764 127 gourdes sur une priode de cinq annes : I : 10 146 771 gourdes ; S : 34593419 gourdes ; t : 0.14 ; n : 5 ans ; VR : 2 536 692.81 gourdes VAN = 25 764 127 gourdes
Dans le cadre de cette tude, on a retrouv un avantage net ou un bnfice net gal 25 764 127 gourdes pour un taux d'actualisation de 14 % sur un priode de cinq (5) ans. Donc, ce rsultat montre que ce projet est rentable car le VAN est suprieur zro et aussi cette valeur actuelle nette est suprieure au cot d'investissement du projet qui est 10 146 771 gourdes. 5.7.9.- Dtermination de l'indice de profitabilit (IP) Aprs avoir obtenu la valeur nette actualise, on a calcul l'indice de profitabilit en faisant le rapport entre la valeur actualise des flux entrants et sortant et le montant initial de l'investissement (IP= VA/INV) pour une priode de cinq annes. L'indice IP obtenu est gal 3,4 qui est nettement suprieur l'unit, donc ce projet est rentable.
VI- CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 6.1.- Conclusion L'analyse ralise permet d'identifier sur le primtre de Lhomond, le type d'agriculture pratique ainsi que les contraintes socioconomiques qui entravent le dveloppement agricole au niveau de ce primtre. Elle dmontre aussi l'absence des infrastructures hydro agricoles. Elle rvle la potentialit en ressource en eau par la prsence de la rivire de Lhomond au voisinage du primtre tudi. Ce cours d'eau possde une potentialit pour assurer les besoins en eau du primtre en qualit et en quantit suffisante. Dans ce cas de figure, une tude de l'amnagement hydro agricole de ce primtre demeure une ncessit pour les exploitants de la rgion. Car, il permettra d'amliorer, partir de la rivire de Lhomond, la disponibilit en eau d'irrigation. Il permettra galement d'avoir une distribution correcte au moment opportun et ainsi de crer des conditions favorables l'augmentation de la production agricole. De ce fait, les constructions d'infrastructures hydro agricoles permettraient d'accrotre le rendement des cultures, augmenter le revenu des agriculteurs, maintenir une certaine stabilit socioconomique et amorcer d'autres tapes indispensables pour un dveloppement durable. Les recettes obtenues amlioreront les moyens de production existants, elles permettront aussi d'investir dans d'autres secteurs gnrant des revenus long terme. De plus, cette tude identifie d'autres avantages tels que : L'accroissement des activits conomiques de la rgion (commerce, transport, transformation, etc.) La cration d'emplois dans le milieu L'accumulation de capitaux dans les exploitations agricoles partir des revenus gnrs par les systmes de cultures mises en oeuvre
La diminution ventuelle de l'migration des paysans vers les grandes villes (Port-au-Prince, Miragone, etc.) 6.2.- Propositions d'actions 6.2.1.- Recommandation sur la mise en oeuvre du projet L'analyse conomique effectue montre que ce projet d'amnagement est rentable. Ce projet engendrera des revenus additionnels pour la collectivit. Cependant, des mesures d'accompagnement doivent tre entreprises pour assurer la viabilit et la longvit de ce projet. 6.2.2.- Gestion et pilotage du primtre Le principe de base pour une bonne gestion d'un system d'irrigation est l'attribution des responsabilits et des pouvoirs de dcisions et d'excution aux usagers constitus en des groupements responsables collectivement du fonctionnement et de l'entretien du systme. 6.2.2.1.- L'organisation, la formation et l'encadrement des paysans Le projet ne peut mobiliser les nergies rurales qu' travers les organisations paysannes. Cette organisation consistera en la mise en oeuvre de plusieurs oprations telles que : l'information, la sensibilisation, la formation, le recensement des usagers, la mise en place et le renforcement des structures d'organisation tout en tenant compte de l'organisation physique du primtre. Cette structure d'organisation doit tre une instance de concertation avec l'institution charge de la mise en oeuvre du projet et l'occasion pour les paysans d'tablir des rapports quilibrs avec l'tat et les autres acteurs du dveloppement. Elle doit tre considre, terme, comme un vritable partenariat. Il conviendra de sensibiliser et de former les futurs usagers leur nouveau rle de gestionnaires utilisateurs, de leur expliquer les responsabilits qui leur incomberont, les droits et devoirs de chacun en tant qu'utilisateur du rseau d'irrigation et bnficiaire des structures d'appui. De cette faon, chaque usager pourra s'intgrer progressivement. Ainsi, les producteurs seront plus rapidement disposs payer leur redevance et participer aux diffrents travaux collectifs. 6.2.2.2.- Structure d'organisation du systme d'irrigation Compte tenu du nombre d'usagers et de l'organisation physique du primtre (subdivis en un certain nombre d'units d'irrigation, relativement indpendantes les unes des autres, appeles quartiers d'irrigation), la forme d'organisation propose est une structure associative organise trois niveaux : Le premier niveau (de base) est celui du groupement en quartier d'irrigation, cela correspond la superficie domine par un canal tertiaire
Le second niveau correspond au sous-comit de gestion des canaux secondaires Le troisime niveau est celui de l'association des irrigants regroupant l'ensemble des usagers du primtre. Puisqu'il s'agit d'une tude d'implantation, pour une bonne structuration de la gestion du primtre, il faut passer par les dmarches suivantes : Le groupement d'usagers rassemble tous les exploitants d'un mme quartier d'irrigation, correspondant gnralement la superficie domine par un canal tertiaire. Le groupement d'usagers lit, pour le diriger et le reprsenter, un comit de quartier qui comprend au minimum trois (3) membres : un prsident, un secrtaire et un trsorier. C'est l'organe excutif du groupement. Les sous-comits de gestion sont forms au niveau des canaux secondaires par les prsidents des groupements d'usagers. Ils comprennent chacun au moins trois membres : le prsident, le secrtaire et le trsorier. L'association des irrigants correspond l'ensemble des canaux secondaires, donc la totalit des quartiers d'irrigation. Elle sera coiffe par un comit excutif de sept (7) membres lus au mode indirect par une assemble gnrale qui regroupe tous les membres des sous-comits de gestion des canaux secondaires et des comits de quartiers d'irrigation. Le comit excutif comprendra : un prsident, un vice-prsident, un secrtaire, un trsorier, un dlgu et deux conseillers. Il est en outre prvu la mise en place d'un comit de surveillance. Les tches essentielles de l'association sont : organiser la distribution de l'eau en tte des quartiers d'irrigation ( l'entre des canaux secondaires) assurer l'entretien des ouvrages du primtre organiser la collecte des redevances auprs des usagers et assurer la gestion de ces fonds en toute transparence L'organigramme de l'association est prsent ci-aprs. L'assemble gnrale reprsente la plus haute instance de l'association. C'est l'organe souverain qui dcide des grandes orientations de l'association. Elle est forme de l'ensemble des lus diffrents niveaux. Le comit excutif a pour rle principal de veiller au bon fonctionnement de l'association et la bonne utilisation des infrastructures d'irrigation. Il excute les dcisions prises par l'assemble gnrale, ainsi que le programme d'activits et le budget qui ont t approuvs par cette assemble. Il reprsente l'association auprs des reprsentants du Ministre de l'Agriculture et des tiers en toute circonstance.
Le comit de surveillance sera compos de 5 membres dont 3 usagers du primtre lus par l'assemble gnrale et 2 reprsentants des services de l'tat. Il a pour rle de: Surveiller le travail fait par le comit excutif; Contrler que ces activits se font selon les statuts et rglements ; Vrifier la comptabilit du comit excutif et vrifier que les moyens dont dispose l'association sont bien utiliss ; Veiller la bonne application des contrats signs entre les diffrents partenaires. Le choix des membres du comit de surveillance doit videmment tenir compte de certains critres tels : Ne pas faire partie du comit excutif Avoir le sens du srieux Savoir prioriser l'intrt communautaire Avoir dmontr des aptitudes ou habilet en relation interpersonnelle Figure3 : Organigramme de l'association des irrigants Assemble Gnrale Comit Excutif Com.de surveillance Sous-comits de gestion (Niveau canal secondaire) Groupements d'Usager (canal tertiaire) Groupements d'Usagers (canal tertiaire) Groupements d'Usagers (canal tertiaire) Groupements d'Usagers (canal tertiaire) 6.2.2.3.- Organisation de la distribution de l'eau
L'eau d'irrigation sera amene dans le canal principal coulement gravitaire qui desservira des canaux secondaires et tertiaires. Il convient de rappeler que le rseau est conu de telle sorte que tous les canaux secondaires peuvent transporter leur dbit nominal en mme temps, pourvu que le dbit de la rivire Lhomond le permette. L'irrigation sera probablement pratique au moins 16 heures par jour sur toutes les cultures, tous les jours de la semaine. Le systme propos pour les usagers d'un mme tertiaire repose sur le principe de tours d'eau. En dbut de campagne, les tours d'eau seront tablis par le comit excutif de l'association puis vot par l'assemble gnrale, avec l'appui technique des structures d'appui. Ceci se fera en fonction des cultures qui seront mises en place par les irrigants. Les polices des eaux se chargeront d'ouvrir et de fermer les vannes des diffrentes prises suivant le plan qui leur sera transmis. 6.2.2.4.- Mthodes d'irrigation Trois facteurs dictent la mthode d'irrigation utiliser dans l'aire du primtre irrigu. Ce sont la pente, le dbit et la nature des cultures. Tenant compte de ces facteurs, les techniques d'arrosage suivantes pourront tre retenues: Mthode d'irrigation par planches pour le bananier Mthode d'irrigation par sillons pour le mas, le haricot et les cultures marachres (tomate et piment) 6.2.3.-Redevances d'irrigation Afin de pouvoir grer valablement et de faon autonome l'ensemble des infrastructures d'irrigation, il est important de procder la collecte d'une redevance pour l'irrigation. 6.2.3.1.- Calcul du montant de la redevance Le but de la redevance d'irrigation est de faire face aux dpenses d'opration, d'entretien et d'administration du systme d'irrigation. Le calcul de la redevance comprendra toutes les dpenses de l'association des irrigants pour le fonctionnement et l'entretien du systme d'irrigation. Ces dpenses comprennent: les cots d'entretien de l'ouvrage de prise principale les frais de curage des canaux les cots de rparations courantes des canaux revtus la rparation ou le remplacement des vannes les cots de fonctionnement (salaires du vannier, des polices des eaux), frais de dplacement des membres des comits, matriels de bureau, ...
Le budget correspondant sera dcid et vot en assemble chaque exercice dont la dure est d'un (1) an. Il en sera de mme du tarif l'hectare. Le montant de ce tarif respectera le principe de solidarit entre adhrents du primtre, c'est--dire qu'il sera uniforme sur toute la zone quelle que soit la position gographique de la parcelle et la situation physique des ouvrages la desservant. La redevance de chaque usager sera alors proportionnelle la superficie irrigue. 6.2.3.2.-Collecte de la redevance Elle sera assure par l'association des usagers selon la liste des utilisateurs de l'eau. On pourra ainsi s'inspirer de l'exprience tente dans d'autres systmes d'irrigation comme Arcahaie, Saint Raphal. L'association sera tenue d'actualiser cette liste au fil des annes. Des sanctions (surtaxe, coupure de l'eau) sont prvoir en cas de non-paiement. Cette cotisation sera perue par les trsoriers des sous-comits de gestion des canaux secondaires puis remise au comit excutif de l'association qui se chargera de la redistribution de l'argent. Il conviendra d'obtenir de l'autorit comptente, notamment le Ministre de l'Agriculture, un dispositif lgale autorisant l'association des usagers percevoir et grer la redevance. Il demeurera toutefois entendu que pour des travaux de grande importance (grosses rparations au niveau de l'ouvrage de prise principale (par exemple) dpassant les capacits techniques et financires des usagers, l'intervention du MARNDR restera indispensable. 6.2.4.- Formation des acteurs La gestion plus efficiente d'un systme d'irrigation requiert de nouvelles comptences et plus de responsabilits du ct des irrigants. Pour cela, les paysans doivent acqurir les connaissances et le savoir-faire ncessaires pour exercer les nouvelles taches qui leur reviennent. Ainsi, les actions de formation constitueraient un volet d'intervention important du projet pour lever le niveau de connaissances des producteurs et permettre la prise en charge effective des activits de gestion du systme par les associations d'irrigants. Cette formation s'appuiera sur : l'organisation de sminaires de formation l'intention des producteurs sur des thmes en relation avec la gestion et la vie associative. L'organisation de visites sur d'autres primtres contribuant l'change d'expriences par des rencontres entre les responsables paysans d'une zone et ceux de diffrentes zones. Des primtres comme Dubreuil, Avezac, Arcahaie, Saint Raphal, seront visits. 6.2.5.- Appui au systme de production Aprs avoir mis en place des infrastructures hydro agricoles, il est indispensable de garder en vie un systme de production sans des accompagnements. Sinon le rsultat de ces infrastructures va
tre un peu tardif. En fonction des faiblesses que prsente le systme de production, il est recommand d'appliquer les actions suivantes. 6.2.5.1.-Approvisionnement en intrants agricoles L'analyse des systmes de mise en valeur actuelle au niveau du primtre a montr clairement que l'approvisionnement en intrants est un lment stratgique pour assurer une bonne performance de la production. Pour rpondre adquatement l'augmentation de la demande en intrants au moment opportun, en quantit suffisante et meilleur prix, le projet doit s'atteler, mettre sur pied une boutique agricole. La gestion de cette boutique pourrait tre assure de manire autonome par l'association des usagers du primtre travers un comit de gestion. 6.2.5.2.- Appui au financement des activits agricoles Les enqutes de terrain ont montr que la majorit des exploitants du primtre sont des petits propritaires mettant en oeuvre des superficies relativement faibles (autour de 0.6 ha) et qui font face un ensemble de contraintes, en particulier, la difficult d'avoir accs au crdit agricole. Pour pallier ce problme, il est ncessaire d'intgrer un volet `'crdit agricole `' pour aider les exploitants se procurer des intrants et du matriel agricole ncessaire pour conduire une bonne production.
VII- BIBLIOGRAPHIE 1 JEANTY Joseph-Herves, 1993, technologie et modes de fonctionnement des exploitations agricoles dans l'aire du primtre irrigu d'AVEZAC (Plaine des Cayes), 82 pages 2 DESAMOUR Ronald, 2000, tude de faisabilit technique et conomique d'un projet de rhabilitation de Micro primtres irrigus dans la zone de Ferrier (Bas-Maribaroux), 64 pages 3 JEAN BAPTISTE Jean Glody, 2002, contribution l'analyse conomique d'un projet de rhabilitation de petits primtres irrigus en Hati, 95 pages 4 Cours d'irrigation et de drainage par J.ADERMUS / UEH / FAMV 5 J.R. TIERCELIN, 1998, trait d'irrigation, 1011 pages 6 BIEN-AIME Keler, 2005, tude des possibilits d'irrigation de quelques micro primtres situs sur le bassin versant de la rivire Mancelle, 50 pages 7 CHERY Jean Marie Robert, 1997, tude de faisabilit de l'amnagement hydro agricoles du Haut Maribaroux, 105p 8 SAINT-ELIEN Marcorel, 1998, Mission d'tude du projet de gestion du primtre irrigu d'AVEZAC, 48 pages
9 SIGR, 2000, politique du MARNDR pour l'irrigation, 20 pages 10 FAO, 1994, gestion des eaux d'irrigation, 71 pages 11 PLAN CONSULT, 2005, tude de faisabilit de l'amnagement hydro agricole du primtre de Durocher-Dame marie (rapport provisoire), 96 pages 12 www.fao.org, source : faostat 13 Ministre de la coopration franaise, 1979, valuation des quantits d'eau ncessaires aux irrigations, 196 pages 14 Ecole Polytechnique Fdrale de Lausanne, cours : Amnagements et quipements du territoire , Notions fondamentales d'irrigation 15 PLAISIMOND Ketler, 2005, tude des possibilits d'amnagement hydro-agricole de DurocherDame Marie, 58 pages