Voltammetrie PDF
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I_ Potentiels de l'lectrode
A . p o te n ti e l n u l
potentiel nul, aucune intensit ne circule dans l'lectrode. Pourtant, il se produit des changes permanents d'lectrons la surface d'un conducteur ; on observe donc des oxydations et des rductions en quilibre. Lorsqu'on applique un potentiel l'lectrode, les intensits relatives de chaque raction vont tre modifies.
ox I=0 ox
red
iox
ired
red
quilibre
Potentiel
B. un certain potentiel
Soit un potentiel tel que E < Eeq, il se produit donc majoritairement une rduction. Des molcules d'oxydant sont consommes et des molcules de rducteur sont produites au niveau de l'lectrode. Deux processus ont alors lieu des vitesses diffrentes : q Le transfert de masse, qui reprsente les molcules venant remplacer l'oxydant qui se trouve en dfaut. Elles sont dplaces par migration, diffusion et convection. q La transfert de charge, qui est la raction d'oxydorduction. Elle reprsente la vitesse laquelle l'lectrode change les lectrons.
I
On observe parfois que pour effectuer une raction, il fallait d'abord dpasser un certain potentiel. Le couple est alors dit lent et irrversible. Le potentiel minimal atteindre s'appelle la surtension cintique. Il est impossible de prvoir ce type de variation. Elles sont spcifiques d'une lectrode et d'un lectrolyte.
surtension cintique
L'intensit observe est en fait la somme des courants d'oxydation et de rduction. Ceux-ci varient en fonction du potentiel appliqu.
I
Comportement cathodique pur Courant d'oxydation Comportement anodique pur
Courant de rduction
Lorsque celui-ci devient lev (positivement ou ngativement), on observe qu'une des ractions devient trs majoritaire. On parle de comportement anodique ou cathodique pur.
I=
et
v cathode =
icathode nFA
On peut aussi exprimer la vitesse de raction en fonction de la concentration des espces. b c v anode = k anode [red] v cathode = k cathode [ox ] Les expressions suivantes peuvent tre utilises :
I = ianode icathode
v = v anode v cathode v =
I nFA
C. Transfert de matire
Pour que les conditions soient les plus analytiques possibles, le systme doit respecter plusieurs conditions : q La convection doit tre constante et suffisante pour que la concentration reste constante dans la solution. q On essaie de rendre la migration nulle. Pour cela, on utilise un sel de fond, c'est-dire un sel en excs qui ne peut pas tre oxyd ou rduit. Celui-ci va conduire le courant la place de l'lectrolyte, il diminue la chute ohmique (rsistance plus faible) et diminuent les sauts de courant lorsqu'on change le potentiel (des ions se dposent la surface de l'lectrode, qui acquire une certaine capacit). q La diffusion est rgule par les lois de Fick.
C
Jox
[ox]lectrode
[ox]solution
On se place dans des conditions stationnaires, c'est--dire que la concentration en solution reste constante. Le flux limite devient : D ox D Jlim ([ox ]solution [ox ]lectrode ) = ox [ox ]solution ox = lim
i
anode
Autant de rducteur apparat qu'il y a d'oxydant consomm. Si aucun rducteur n'tait prsent au dpart, le flux limite du rducteur : D red D Jlim ([red]solution [red]lectrode ) = red [red]lectrode red = Ainsi on aura beau augmenter le potentiel, il y aura toujours une limite due au flux limite de la diffusion. L'intensit la cathode s'obtient par l'quation : J icathode = ox nAF a On a donc l'intensit limite.
i
lim cathode
ilim cathode =
o =
Dox AF
D. E f f e t s c o n j u g u s
Les deux transferts agissent sur la vitesse de l'lectrolyse. Dans le cas d'un rgime non stationnaire, la concentration n'est pas galise dans la solution. Aprs avoir atteint le flux limite, l'lectrode va chercher les lectrolytes de plus en plus loin. On cherche donc respecter les conditions stationnaires, c'est--dire minimiser la migration (sel de fond, petite lectrode) et avoir une diffusion suffisante et constante (lectrode tournante). Pour avoir le potentiel en fonction de l'intensit, on couple : le potentiel de Nernst
E = E(0ox / red ) +
les quations d'intensit
ianode =
n D n D FA red ([red]sol [red]lec ) = ilim FA red [red]lec anode red red n D n D FA ox ([ox ]sol [ox ]lec ) = ilim FA ox [ox ]lec cathode + ox ox
icathode =
E=E
0 ( ox / red )
On observe dans une solution aqueuse un potentiel mixte d l'lectrolyse de l'eau. Le domaine d'lectroactivit dpend du solvant, de l'lectrode et du sel de fond.
i
H2O
Mur d'oxydation
O 2 + 2 H+ + 2 e-
E
H2 + OH H2O + e
-
Mur de rduction
E. Exemples
Soit les couples : E (V /VIV) = 1,1 V E0(VIV/VIII) = 0,35 V
0 V VIV VV
IV
V et V en solution, on observe
toutes les courbes
IV
Eauxiliaire Eref
Etravail Erf
Emesure
I
V
I=0 I
Potentiomtrie
Voltamtrie
On utilise un potentiostat. Deux lectrodes imposent le courant et permettent les ractions d'oxydorduction. Une lectrode de rfrence mesure le potentiel de l'lectrode de travail (on mesure en fait la diffrence de potentiel). L'lectrode auxiliaire est gnralement trs large afin de diminuer l'influence de la migration. L'lectrode de rfrence est proche de l'lectrode de travail afin de rduire la chute ohmique. La convection doit tre extrmement contrle. On emploie gnralement une lectrode tournante. Voltamtrie
B. Voltamtrie cyclique
En voltamtrie cyclique, on se place en conditions non stationnaires, de telle sorte que le courant devient limit par le transfert de masse. On inverse ensuite la polarit des lectrode.
Voltamtrie cyclique
C. Polarographie
On utilise une lectrode goutte tombante de mercure. Cette lectrode n'a pas besoin d'agitation car la goutte est en permanence renouvele. Un autre avantage est le fait que la rduction de l'eau au niveau de mercure a une grande saturation cintique. On peut ainsi observer des rductions allant jusqu' -2V. De plus le mtal rduit ne reste pas dpos sur l'lectrode, il forme un amalgame avec le mercure et tombe au fond.
Potentiostat
I
Segment mesur
On n'effectue la mesure que lorsque la goutte est en fin de vie, pour avoir un maximum de surface et des mesures plus consistantes.
t
La goutte tombe