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N°04 - Adar - 5771

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5 minutes ternelles
Programme dtude journalier

Adar II 5771

Au sommaire :
- Halakha :
- Lecture de la Meguila et lois de Pourim du 30 Adar I au 15 Adar II - Bedikat Hamets du 16 au 29 Adar II

- Pense Juive :
- Pourim ''au nom du Pour'' du 30 Adar I au 11 Adar II - Ahdout l'union du 14 au 18 Adar II - Midot et Mitsvot du 21 au 29 Adar II - Parachat Hachavoua tous les vendredis et Shabbat
2010 - H.M & S. Dahan.
La reproduction partielle ou intgrale du livret est interdite

Traduction de la lettre de recommandation du Rosh Yeshiva le Gaon Rav Shmouel Auerbach chlita Mon cher lve, le Rav Harry Mir Dahan, ma prsent la srie de brochures ddie aux francophones quil a lintention dditer et dappeler 5 minutes ternelles . Cette brochure mensuelle contient un programme dtude quotidien de Halakha (lois appliques), Moussar (pense juive) et Parachat Hachavoua (section hebdomadaire). Heureux celui qui se proccupe dterniser ne ft-ce que 5 minutes par jour, mettant de ct pour le monde venir des mrites incommensurables pour chaque mot de Torah tudi ! Aprs stre dlect de la douceur de la Torah, il dmultipliera certainement son tude et son accomplissement des Mitsvot. Il serait fantastique que chaque bon juif nayant pas encore russi se fixer de temps dtude de Torah, tudie dans ces brochures conviviales qui abordent des Halakhot importantes touchant des thmes du quotidien, et des paroles de Moussar veillant le cur la Torah et la crainte divine. Je lui souhaite toute la russite possible dans cette entreprise sainte de diffusion de la Torah au plus grand nombre. Tous ceux qui contribueront ce projet seront bnis du Ciel, spirituellement et matriellement, eux et leur descendance. Au nom du respect et de la prennit de la Torah et du judasme.

Avant-propos Le cur plein de reconnaissance Hashem de nous avoir accompagn jusque-l, nous avons lhonneur de vous prsenter le 4e numro du 5 minutes ternelles . Voil dj plus de 6 mois que le projet dveloppait ses premires racines, et le petit arbuste dj consquent ne cesse de nous mouvoir, davoir un rle actif dans le paysage du Zikou Harabim . La diffusion de nos Divrei Torah gagne de plus en plus de villes de la rgion parisienne, et prions lEternel pour que ceux qui souhaitent fixer un petit temps dtude journalier dcouvrent prochainement le 5 minutes ternelles . Je tenais prciser dans cet avant-propos que notre projet ne prvoit pas de distribution gratuite long terme . Nous ne vivons pas de publicit, et souhaitons ne pas avoir dpendre delle! De ce fait, nous ne pourrons continuer le distribuer sans aucune contrepartie dans les communauts dIsral qui bnficient prsent du 4e exemplaire. Notre budget se limite 2000 exemplaires distribus, et nous sommes obligs de faire connatre nos Divrei Torah dautres! Nous avons mis disposition de nos lecteurs un systme Paypal de 26 sh./mois pour recevoir le 5 minutes ternelles par la poste. Pour nous, cette participation est vitale, pour vous, cest une somme mineure. Pour rappel, notre intention est de diffuser la Torah des grandes Yeshivot dIsral ceux qui dsirent la connatre. De ce fait, si vous dsirez recevoir le 5 minutes ternelles prix rduit, nous serons ravis de vous le faire parvenir au prix qui vous conviendra.

Harry Mer Dahan Note : les commandes destines la distribution peuvent tre finances par largent du Maasser (la dme) ou du Ma'hatsit Hashekel car elles contribuent la diffusion de la Torah.

Dim. 30 Adar I 5771

Halakha : Pourim

1. Il y a plus de 2400 ans, les juifs exils Suse furent pargns dun
dcret dextermination, promulgu par Haman. [Confrez-vous la partie Moussar du mois, o nous tudierons plusieurs points marquants de cette histoire.] Lorsque la terrible sentence se retourna contre Haman, Mordkha mit par crit ces vnements, et expdia des lettres tous les juifs, leur enjoignant de commmorer chaque anne cette grande victoire, par un jour de fte et de rjouissance appel Pourim. 2. Cette victoire fut remporte dans toutes les villes le 14 Adar, lexception de Suse, ou les combats durrent une journe supplmentaire. Les Sages de lpoque instaurrent de ce fait de clbrer Pourim dans toutes les villes le 14 Adar, et Suse le 15, appel Shoushan Pourim Pourim de Suse. Ils appliqurent aussi cette particularit toutes les villes qui taient fortifies lpoque o Yhoshoua conquit la Terre dIsral. 3. Ainsi, on fte de nos jours Pourim le 15 Adar Jrusalem. Les quartiers de Jrusalem extrieurs la Vieille ville clbrent galement Pourim le 15, et non le 14. 4. Le statut d'un bon nombre dautres villes dIsral mentionnes dans le livre des Prophtes comme tant fortifies, reste sujet discussions. On clbrera de ce fait 2 jours de Pourim dans la vieille ville de Yaffo, Tsfat, Lod, Beer Sheva, Hafa et Hvron. On ne fera cependant de Berakha sur la Meguila que le 14. 5. Tibriade tait quant elle fortifie, sauf sur sa cte maritime. Nos Matres sont rests en doute sur son statut, et ses habitants clbrent eux aussi 2 jours de Pourim. 6. Quatre Mitsvot nous sont ordonnes Pourim, commenant chacune par un M : Meguila, Matanot Lavionim, Mishloah Manot, et Misht. Nous nous attacherons essentiellement ce mois l'tude de la Mitsva de la lecture de la Meguilat Esther.
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Moussar : Pourim 06/03/2011 :


"Au chef des chantres. Daprs lAyelet Hachahar. Psaume de David. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mas-tu abandonn, loin de me porter secours, dentendre mes paroles suppliantes?" Ce psaume (22) est celui que nous lisons Pourim. Le Midrash raconte que le roi David le rdigea en prvision de lexil des juifs Suze (Shoushan, dans l'empire perse), qu'il avait vu en prophtie. La Tefila (prire) rapporte est en fait celle rcite par la reine Esther, lorsquelle se prsenta devant A'hashverosh pour linviter au banquet. Mais introduisons dabord le contexte de cette Tefila. Esther, nice et femme de Mordekha, avait t choisie parmi toutes les jeunes filles des 127 provinces du royaume dA'hashverosh, pour devenir reine. Pour plusieurs raisons, Mordekha ne divora pas d'elle. Selon la Halakha, elle ne commit aucun interdit conjugal. Son statut tait celui dune femme viole, qui ne se rend pas interdite son mari. Le Midrash rapporte dailleurs quelle priait tous les jours du plus profond de son cur pour ne pas tre convoque par lnergumne. Ses Tefilot taient pour la plupart exauces, et comme par miracle, A'hashvrosh, pourtant fou amoureux delle, ne la souillait que rarement. Mais le dcret de Haman, dexterminer tous les juifs du royaume, compliqua aussi sa situation. Sur le conseil de Mordekha, elle fut somme de forcer la porte de la pice du trne, pour inviter A'hashverosh un banquet, accompagn de leffroyable Haman. La stratgie consistait veiller la jalousie du roi contre ce dernier, pour ensuite dnoncer sa cruaut, lui qui comptait anantir le peuple de la reine. La situation tait trs embarrassante : quiconque osait se prsenter devant le roi sans y avoir t convoqu se rendait passible de mort, si le sceptre royal ne lui tait pas tendu. Tous les juifs du royaume prirent et jenrent, eux dans les synagogues, et Esther dans son palais, durant 3 jours, afin que Hashem veille la grce dEsther aux yeux dA'hashvrosh, A suivre lorsqu'elle comparatrait devant lui.

Lun. 1er Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. La Meguila de Esther fait partie des Ktoubim les Hagiographes.


Ce livre raconte lenchanement des vnements de lpoque, des priodes obscures aux jours de joie. Il sagit dun vritable tmoignage de la providence divine en cette priode dexil. Son attachement au peuple dIsrael ne se dmentit pas, mme si lintervention dHashem se fit de manire voile. 2. Le 14 Adar au soir, nous nous runissons la synagogue pour lire une premire fois la Mguila de Esther. Puis le lendemain matin, on la relit une seconde fois. 3. Il faut veiller ne commencer la lecture du soir qu partir de la tombe totale de la nuit, c.--d. au minimum 13,5 minutes aprs la Shkiat Ha'hama le coucher du soleil. Il sera tout de mme prfrable de patienter 18 minutes. On peut la lire toute la nuit, jusquau lever du jour, qui correspond 72 min. avant le lever du soleil. 4. Quant la lecture du matin, on ne pourra pas, priori, l'effectuer avant le lever du soleil. En cas de force majeure, on pourra la lire depuis le lever du jour, 72 minutes avant le lever du soleil. On peut lire la Meguila toute la journe, jusquau coucher du soleil. 5. Celui qui, lapproche du coucher du soleil, na toujours pas lu la Meguila, et estime quil ne parviendra pas la terminer avant la tombe de la nuit (13,5 min aprs le coucher du soleil), la lira sans Berakha. 6. Toute Mitsva que lon doit raliser la nuit doit tre concrtise au plus vite. Nos Matres ont interdit de dormir ou manger tant que lon na pas rempli notre devoir, de peur que lon ne soublie et que l'on ne manque laccomplissement de la Mitsva. Cest le cas notamment de lallumage des bougies de Hanoucca, de la recherche du Hamets avant Pessah, et cest galement le cas pour la lecture de la Meguila, mme en tenant compte du fait que lon sort du jene dEsther.
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Refoua chelema Nessim ben Lah Lvy

Moussar : Pourim

07/03/2011

De deux choses lune, Esther se dirigeait vers un suicide : soit ce roi fou la condamnait mort, comme il l'avait fait 9 ans plus tt avec Vashti. Soit il lui tendait le sceptre, ce qui tait, certes, bon signe pour les Bnei Isral, mais signifiait pour elle la fin de sa vie maritale avec Mordekha. Comprenez bien que la misricorde du pervers entranait forcment une souillure, cette fois-ci provoque par Esther. Dun point de vue halakhique, sa provocation, la dfinissant comme consentante, classait son acte dans la terrible catgorie de ladultre. Les trois jours de supplications sachevrent. Esther sorna des joyaux royaux, et se dirigea vers le palais du roi. Le moment tait crucial. Chaque nouveau pas entranait des prires de plus en plus intenses. Mais elle sentait la Providence avec elle. Un souffle de courage suprme la poussait, malgr le terrible acte quelle sapprtait raliser : lune des plus grandes fautes de la Torah, pour la survie du peuple dIsral ! Cest alors quelle passa par la salle des statues. Mme cela, elle devait l'endurer ! Passer ct de toutes ces idoles, qui taient, entre autres, la cause de tout cet exil ! Mais l, le pire survint. Elle sentit le souffle divin la quitter. Que cela signifiait-il ? Hashem ne voudrait-Il plus laccompagner ? Le peuple lu ne vivrait-il plus dans quelques jours cette histoire damour qui stait concrtise au Sina ?! Esther fondit en larmes : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mas-tu abandonne, loin de me porter secours, dentendre mes paroles suppliantes ? . Il ntait plus question de rebrousser chemin. Plus que quelques mtres la sparait de la salle du trne. Elle suppliait et avanait, le souffle divin tardait la rejoindre. Elle se tenait prsent dans la cour. Et dun coup, la Providence la regagna. Lorsque le roi aperut Esther, elle veilla sa sympathie, et le roi tendit Esther le sceptre d'or qu'il tenait en main. Esther s'avana et toucha l'extrmit du sceptre.
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Mar. 2 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Rama ch. 692 4 :


Il est dfendu de manger avant la lecture de la Meguila, mme si lon est affaibli cause du jene. 2. Comme nous lexpliquions hier, cette loi est une barrire que nos Matres ont installe afin de ne pas risquer doublier de remplir notre devoir. Cette rgle sapplique de ce fait aux hommes comme aux femmes, aussi bien pour la lecture du soir que pour celle du matin. Cet interdit est malheureusement nglig par beaucoup, et il mest arriv plus dune fois de rencontrer des gens, essentiellement des femmes bien occupes par toutes les Mitsvot du jour, qui russirent lire la Meguila in-extremis moins dune demi-heure avant le coucher du soleil ! 3. Celui qui se sent particulirement faible, ou encore un malade, pourra boire une boisson sucre, manger des fruits, et mme manger une quantit de gteau ou de pain infrieure 54 grammes avant la lecture de la Meguila. 4. Si le fait de rester jeun, mme en mangeant des fruits etc., risque de nuire la sant, le Choulhan Aroukh prconise de lire la Meguila partir dune heure et quart avant la tombe de la nuit. Cependant, plusieurs dcisionnaires ne sont pas de cet avis, et proposent plutt de manger un repas complet avant la Meguila, en nommant au pralable quelquun qui lui rappellera daccomplir sa Mitsva. Un sfarade sappuiera sur lavis du Choulhan Aroukh sil en a la possibilit, tandis quun ashknaze optera pour la seconde solution. 5. Cet interdit inclut aussi celui de ne pas dormir tant que lon ne sest pas acquitt de son devoir. Celui qui est puis au point de ne pouvoir couter la Meguila sans sendormir, mme en restant debout, pourra lui aussi se reposer quelques minutes. Il nommera toutefois quelqu'un charg de le rveiller et de lui rappeler de lire la Meguila.
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Leilou Nichmat Shalom ben Myriam za'l

Moussar : Pourim

08/03/2011

Revenons prsent sur le Tehilim que nous lisons Pourim. Le premier verset dit "Au chef des chantres. Daprs lAyelet Hasha'har". Que signifie lAyelet Hasha'har ? Au sens simple, cest un des instruments avec lequel les Lvyim jouaient des mlodies au Beit Hamikdash. David rdigea ce psaume ainsi que sa symphonie, et les transmit aux musiciens du Temple. Mais le Midrash donne une autre explication : Ayelet Hasha'har fait allusion Esther. Ayala en hbreu signifie une biche, et Hasha'har signifie le lever du jour. Le moment le plus obscur de la nuit est celui qui prcde le crpuscule. A cet instant, lintensit dclairage de la lune et des toiles diminue, sans que le soleil ne commence diffuser ses rayons. Et dun coup, telle une biche qui slance, les premires lueurs solaires percent lhorizon. Dans la Paracha de Vaylekh (Devarim 31), Hashem dvoile Mosh les preuves quendureront les Bnei Isral aprs sa mort, et lui dit : -Mais alors mme, Je persisterai, Moi, voiler Ma face. Le mot Astir- voiler, cacher, fait allusion Esther et son poque. La face de Hashem y tait doublement voile. Les Bnei Isral taient dj exils en Perse, sous A'hashverosh, et voila que leffroyable Haman les condamna lanantissement. Lobscurit lintrieur de lobscurit. Mais en revenant la Torah, Hashem les pargna. Il les dlivra par lintermdiaire de Esther, la cache. La particularit de cette rdemption, cest davoir t le produit d'un miracle totalement cach. Tous les vnements senchanaient de manire naturelle. Aucun prodige. Dailleurs, le nom de Hashem napparat pas dans toute la Meguila. Seulement quelques allusions. Sans volont de raliser Sa prsence, Son intervention passerait inaperue. Et pourtant, Il ne cessait de tenir les ficelles, tantt pour rprimander, tantt pour soutenir, aider, et placer les bons pions aux points stratgiques, pour quau moment voulu, tout soit dj en place pour apporter la rdemption. Nous tudierons pour les prochains jours quelques aspects de cette dlivrance cache.

Mer. 3 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Choulhan Aroukh ch. 690 18


'' '' La lecture de la Meguila, du 14 et du 15 Adar, doit priori tre lue en public, en prsence de 10 hommes. Si on ne parvient pas la lire en public, on pourra la lire tout seul. 2. Quand la nation saccrot, cest une gloire pour le roi (Mishlei 14 :28). Nos Matres prconisent de sefforcer de lire la Meguila l o se runissent le maximum de personnes. Ainsi, si 10 hommes se trouvent runis lheure de lecture de la Meguila, ils devront priori aller tous ensemble la synagogue, plutt que de la lire sur place. Cette loi sapplique mme sils ont lintention de lire la Mguila ensemble pour pouvoir tudier la Torah ensuite ou accomplir nimporte quelle Mitzva. 3. De mme, celui dont le domicile est mitoyen la synagogue et qui parvient entendre la lecture de la Meguila depuis sa fentre, devra malgr tout se rendre la synagogue pour lcouter avec le public. 4. Dans une ville o se trouvent plusieurs synagogues, il nest pas ncessaire quelles se runissent toutes ensemble. Par contre, celui qui organise rgulirement un office dans sa maison, devra se rendre la synagogue. 5. Si couter la Meguila la synagogue est trop difficile, par exemple parce que des enfants y chahutent et que lon risque de manquer ne serait-ce quun mot, on pourra runir 10 personnes ailleurs et la lire. 6. Les femmes ne sont pas astreintes lire la Meguila en public. Dailleurs, les femmes ont souvent des difficults entendre tous les mots de la Meguila depuis la Ezrat Nashim (la section rserve aux femmes la synagogue) ; il leur sera conseill dans ce cas de ne pas assister la grande lecture communautaire, et de se runir plus tard 10 pour lcouter comme il se doit.

Moussar : Pourim

09/03/2011

De manire gnrale, tous les noms attribus par la Torah dfinissent lessence d'un concept, que ce soit des noms de personnages, de lieux, ou de ftes. Ainsi, interrogeons-nous sur la signification de Pourim. Aprs la grande victoire des Bnei Isral sur Haman, la Meguila raconte comment cette date fut institue en jour de joie. Le verset (9:26) dit : C'est pourquoi on appela ces jours-l POURIM, du nom de Pour. Pour, cela signifie sort. Lorsque Haman dsira fixer une date dextermination des juifs, il ltablit par tirage au sort. Pourim doit donc son nom cet vnement. En quoi cet vnement qui semble si secondaire reprsente-il lessence du miracle de Pourim ? Le rav Ham Friedlander zatsal, Mashguia'h de la Yeshiva de Poniovietz, explique un des aspects profonds de ce nom. Le clbre chant de Pourim Shoshanat Yaacov est issu dun texte antique que les ashknazes lisent juste aprs la Meguila. Lauteur y crit -le sort auquel Haman nous vouait devint le sort que nous lui rservmes. Deux sorts sont confronts, celui de Haman, et celui des juifs. Il existe deux approches au tirage au sort, celle du croyant, et celle de limpie. Dans plusieurs domaines de la Torah la dsignation par Goral tirage au sort est utilise : pour le partage de la terre dIsral, pour dsigner quel sera le blier de Kippour qui ira en expiation, etc. Chez un croyant, le Goral est un moment solennel : il se retrouve un carrefour complexe, ne parvient pas dcider quel chemin prendre pour poursuivre sa route, et fait appel des moyens sotriques. Il fait appel Hashem, pour quIl le guide dans son choix, et sait que, quelque sera laboutissement de ce choix, ce sera la providence qui ly aura pouss. Quant limpie, il ne voit dans le Goral que ce que lon appelle vulgairement le hasard. Le monde volue sans providence, sans dirigeant. Il peut ventuellement croire en une force suprme appele chance/malchance, mais lexplique naturellement, par astrologie. Rien A suivre nest voulu, tout est prdestin.

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Jeu. 4 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Celui qui a manqu la lecture de la Meguila en public, et na pas


la possibilit de se joindre une autre lecture collective, na pas lobligation de runir 10 personnes l'ayant dj coute pour la lire devant elles. Certains dcisionnaires prconisent nanmoins de sefforcer de les runir. On raconte dailleurs que le Gaon de Vilna se retrouva une fois dans une telle situation et paya des adolescents pour quils assistent sa lecture. 2. Beaucoup de communauts organisent une seconde lecture de Meguila pour les femmes. Lavis du Rama reste en suspens quant au cas de lhomme qui prendrait part un tel regroupement : est-il acquitt ou non de son obligation de lire la Mguila en public ? De ce fait, celui qui a manqu la premire lecture, et na pas dautre office aux alentours, se joindra cette lecture, condition que les lois de Tsniout [pudeur et sparation entre les hommes et les femmes] soient parfaitement respectes. 3. Y a-t-il une Mitsva damener les enfants la synagogue pour assister la lecture de la Meguila ? Si lenfant est assez mr pour couter toute la Meguila, sans manquer un seul mot, cest une Mitsva de lamener. Le cas chant, si lenfant restera sage, sans dranger son entourage, il y a une petite Mitsva de lamener galement. Mais sil risque de chahuter, et de faire manquer ne fut-ce qu'un mot de la Meguila un adulte, il sera formellement interdit de lamener. 4. Seul celui qui est tenu de lire la Meguila peut acquitter les autres par sa lecture. Ainsi, un enfant qui na pas atteint sa majorit religieuse (13 ans et un jour), ne pourra pas lire pour acquitter un adulte de son devoir. 5. Par contre, selon la loi stricte, une femme peut rendre quitte un homme par sa lecture. On ne sappuiera nanmoins sur cette opinion quen cas dextrme ncessit.
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Moussar : Pourim

10/03/2011

Lorsque Mordekha prit connaissance du terrible dcret dextermination de Haman, il dchira ses habits, se couvrit d'un cilice et de cendres et parcourut la ville en poussant des cris vhments et amers. LorsquEsther apprit les actes de son oncle, elle dpcha Hatakh son serviteur pour linterroger. Lorsquil le trouva, le verset dit : et Mordekha lui fit part de tout ce qui lui tait advenu. Le mot Karahou il lui tait advenu est driv du verbe Karah, qui compose aussi le mot Mikrei le hasard. Diffrents Midrashim linterprtent selon 2 approches. Lun dit que Karahou fait allusion Haman : Mordekha dit Esther que le petit fils dAmalek, dsign par Karekha -qui t'a surpris en chemin, sen prenait aux Bnei Isral. Et selon le Targoum, Mordekha raconta Esther quil avait refus de se prosterner devant Haman, qui s'tait de ce fait emport contre tout le peuple. Expliquons. Haman lorgueilleux fit dcrter que tous les membres du royaume devaient se prosterner devant lui. Tous les Bnei Isral accomplirent ce dcret, sauf Mordekha, qui ne pouvait tolrer de se prosterner devant un homme. Les Bnei Isral le lui reprochrent. Selon eux, il ne pouvait se permettre dtre plus Tsadik que Yaacov et ses enfants, qui se courbrent devant Essav, lanctre de Haman, pour ne pas veiller sa colre. Et Mordekha leur rpondit firement que Binyamin, son anctre, tait le seul des 12 tribus ne pas s'tre prostern, car il ntait pas n ce moment. Mordekha y voyait un signe pour sa propre attitude adopter. Remarquons lattitude du croyant devant les scnes de la vie : il sait quelles viennent de lau-del, quelles portent des messages. Il les interprte pour en dduire la volont de Hashem, et orienter ses actes selon ce quil a peru. Le rav S. Hirsh zatsal explique que lorigine du mot Karah (avec )advenir, a mme racine que Kara avec qui signifie appeler. Chez un croyant, rien nadvient de lui-mme, rien n'est livr au hasard. Tout est appel et command par lau-del, par Hashem. Tandis que limpie se refuse donner une consonance divine mme aux scnes frappantes, 13 comme nous lexpliquerons la semaine prochaine. A suivre

Ven. 5 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Choulhan Aroukh ch. 690 3


Il faut lire toute la Meguila, partir dun parchemin crit conformment la Halakha. Celui qui rcite toute la Meguila par coeur ne sacquitte pas de sa Mitsva. 2. Plusieurs lois concernant l'criture de la Meguila sont semblables celles dun Sefer Torah. Elle doit notamment tre crite la main, et sur un parchemin. Elle doit cependant tre roule sur un seul rouleau, fix sa fin. Ainsi, nos livres imprims sont invalides pour y lire la Meguila. 3. Une grande diffrence dmarque nanmoins le Sefer Torah de la Meguila : un Sefer Torah dans lequel manquerait une seule lettre est invalide, tandis quune Meguila dans laquelle manqueraient plusieurs mots, jusqu mme la moiti des mots reste casher, si sont remplies 2 conditions : 1. que le dbut de la Meguila et la fin soient crits correctement, 2. quil ne manque pas un paragraphe entier. 4. De ce fait, celui qui en lisant la Meguila remarque que quelques mots ont t omis sur le parchemin, dira les mots manquants par coeur et continuera sa lecture. 5. Celui qui suit la Meguila partir dun livre non valide, veillera ne pas lire en mme temps que lofficiant qui lacquitte. En effet, il risque de ne plus faire attention aux mots prononcs par celui-ci, et ne sacquittera donc pas de sa Mitsva ! 6. A quatre reprises, on a lhabitude que lassemble lise dabord un passage, repris ensuite par lofficiant. Celui qui ne suit pas partir dune Meguila casher sera attentif tous les mots que lofficiant reprendra. Lofficiant veillera quant lui ne reprendre la lecture que lorsque tous les fidles auront achev leur lecture. Refoua chelema Sim'ha bat Sarah

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Parachat Vayikra

11/03/2011

Cette semaine, nous entamons le 3e livre de la Torah, Vayikra le Lvitique. Notre Paracha traite des diffrents Korbanot sacrifices, qu'un homme doit apporter au Temple, que ce soit pour expier certaines fautes, ou tout simplement remercier Hashem. Au sens simple, le Korban repose sur le principe d'une remise en cause de l'homme envers Hashem. Lorsqu'un homme faute, ou encore, s'il a t sauv d'un danger imminent, le moment est propice pour raliser combien il doit Hashem, qui dans Sa grande misricorde le laisse en vie et patiente jusqu' ce qu'il se repente. En effet, chaque faux pas devrait tre passible du pire des chtiments, car considr dans une certaine mesure comme un crime de lse-majest, comme une violation de la parole du Roi des Rois. Afin de concrtiser sa Techouva, l'homme apporte un sacrifice en lui faisant subir symboliquement les diffrentes peines de mort prvues par la Torah. L'homme doit chaque tape prier et se repentir, demandant qu'Hashem agre ce sacrifice sa place. Ds le dbut de la Paracha, le verset fait cette allusion : " " "Si quelqu'un d'entre vous veut prsenter Hashem une offrande", qui peut aussi tre traduit : "Un homme s'apportera en sacrifice". Avraham Avinou est l'initiateur de ce mode de service. Hashem l'prouva en lui demandant son fils en offrande. Lorsqu'il fut prt le sacrifier, un ange l'arrta in extremis, lui ordonnant de sacrifier plutt un blier. Le verset souligne avec insistance : " ", "il l'offrit en holocauste la place de son fils". Et le Midrash d'expliquer qu' chaque tape du sacrifice Avraham priait : "Hashem ! Considre cet abattage comme si j'gorgeais mon fils" et ainsi de suite lorsqu'il rcupra le sang et le versa sur le Mizbah (l'autel). Ainsi, les 4 peines de mort entraient en jeu dans le rituel du sacrifice. On jetait la bte terre en guise de lapidation, puis on l'gorgeait en guise de strangulation et de dcapitation, enfin selon les types de Korban on brlait certaines parties de la bte, en guise de mort par le feu. Certains impies jugent ces actes barbares. Mais en fait, y a-t-il plus 15 barbare que d'enfreindre la volont de Notre crateur ?

Sam. 6 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Au mme titre que celui qui lit la Meguila doit imprativement


prononcer tous les mots, celui qui sacquitte en lcoutant doit lui aussi imprativement entendre tous les mots . Sil a manqu ne serait-ce quun seul mot, il na pas accompli la Mitsva de lire la Meguila. 2. Les dcisionnaires sont presque tous unanimes sur la rigueur de cette loi. On veillera de ce fait scarter de toute forme de perturbation, notamment des enfants [ou malheureusement des plus grands !] qui oseraient discuter, chahuter et clater des ptards (au moment o l'on prononce le nom de Haman) pendant la lecture. 3. Si on a manqu un mot, on devra immdiatement le rattraper partir dune Meguila, ou mme dun simple livre, comme nous ltudierons demain. 4. Choulhan Aroukh ch. 690 6 Celui qui lit la Meguila dans l'ordre inverse verset par verset en commenant par la fin ne sacquitte pas de sa Mitsva. Si aprs avoir lu un 1e verset, il est pass directement au 3e, puis, en ralisant son erreur, il a repris le 2e, mais a continu ensuite partir du 4e verset [en dautres termes, il a lu 4 versets dans lordre 1-3-2-4], il ne sest pas acquitt, car les versets 2 et 3 ont t lus dans le mauvais ordre. Comment devra-t-il procder ? Aprs avoir repris le 2e, il relira le 3e et continuera ensuite la Meguila. 5. Ainsi, celui qui a manqu un mot de la lecture de lofficiant, et se hte de rattraper le mot omis, devra aussi lire immdiatement tout ce que lofficiant a eu le temps de continuer, jusqu ce quil le rattrape.

Refoua chelema Hanna bat Ruth


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Parachat Vayikra 12/03/2011 (",' )


"Lorsqu'il aura ainsi pch et reconnu sa faute, il restituera la chose ravie" Celui qui a vol un objet dune valeur minime doit le restituer mme aprs plusieurs annes. La Guemara rapporte qu'expier un vol intgralement est souvent trs difficile, car on ne parvient pas toujours retrouver le propritaire de lobjet vol. Cependant, il ny a pas de doute que celui qui se repent vraiment sera aid du ciel pour rparer sa faute. Le rav Yossef Leib Bloch zatsal, un des grands matres du Moussar, raconte une histoire fascinante ce sujet. Il y a 200 ans, vivait Vilna un riche noble et gnreux. Un jour, un voisin pauvre entra dans sa rsidence, fouina dans quelques armoires sans rien demander, poussa quelques cris en direction du riche, et ressortit. La scne se reproduisit les jours suivants. Le riche trs embarrass, ne trouvait pas de solution pour viter ces accs de troubles. Il dcida de convoquer son voisin chez Rabbi Ham de Volozin zatsal. A peine arrivs, Le Tsadik remarqua que le pauvre tait possd par un Dibouk, un esprit tranger qui le poussait agir malgr lui. Rabbi Ham linterrogea afin de lexorciser. Le Dibouk raconta quil tait en fait la rincarnation du matre de ce riche. Une quarantaine danne plus tt, il lui enseignait la Torah, ainsi qu ses frres. Un jour, il usurpa une somme colossale un Goy, grce l'aide du pre de ses lves. Cet enseignant tait prsent mort, mais son me ne cessait dtre traque par des anges. Il vint donc se rfugier dans le corps de ce pauvre voisin, afin de prier le riche de rendre l'argent, pour que sa faute soit efface. Entendant ses propos, le riche senflamma : Menteur ! Tu nas pas honte ! Je me souviens de toi et de toutes les fautes que tu tais capable de transgresser ! La seule faute que lon ait trouv te reprocher serait ce vol ?!. Et le Dibouk reprit : "Je transgressais effectivement plusieurs fautes rgulirement. Cependant, quelques temps aprs, je fis une Tchouva (repentir) complte. Jtudiais tous les jours 4 heures successivement, et priais pour obtenir mon pardon. En arrivant au ciel, on me pardonna 17 tout, sauf la faute du vol, car largent navait pas t restitu".

Dim. 7 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Celui qui a manqu un ou plusieurs mots prononcs par lofficiant,


comment doit-il procder pour les rattraper ? Sil a une Meguila casher disposition, il se htera de lire depuis les mots manqus jusqu ce quil rattrape lofficiant. Il faudra cependant quil sache lire sans les voyelles, sans commettre derreur qui modifie la signification du texte. 2. Sil na pas la possibilit de se rattraper ainsi, il pourra rattraper lofficiant partir dun livre imprim. En effet, nous apprenions avant-hier quil est possible de complter quelques mots manquants par cur ; les dcisionnaires en dduisent que lire quelques mots partir dune Meguila non valide nest pas pire. 3. Sil na aucune possibilit de se rattraper, la situation se complique : sil a la possibilit de trouver un voisin qui lise immdiatement les mots manquants sa place, cette personne accomplira une grande Mitsva en aidant son prochain ! 4. Sinon, il faudra quil reprenne toute la lecture plus tard, soit depuis lendroit manqu, soit depuis le dbut de la Meguila, selon le cas : s'il ne sest pas interrompu depuis que lincident est arriv, il suffit de reprendre la Meguila depuis les mots manqus jusqu la fin de la Meguila. Sil a d parler pour expliquer son problme, cela ne tient pas lieu d'interruption. 5. Mais sil sest interrompu, en parlant dun autre sujet, ou simplement si son esprit t distrait, il naura d'autre choix que de recommencer la lecture de la Meguila depuis le dbut. Nous tudierons demain sil doit reprendre la Meguila avec Berakha ou non.

Refoua chelema Amram ben Solika


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Moussar : Pourim

13/03/2011

Nous commencions expliquer la semaine dernire 2 approches du Goral le destin. Celle du croyant, qui est interpell par le message quil porte. Et celle de limpie qui sentte lexpliquer par des concours de circonstances, toutes naturelles, livres la chance/malchance de chacun. Mordekha qualifia Haman de fils de Karekha celui qui te surprit, au hasard. Pourquoi Amalek est-il dfini ainsi ? Parce qu la sortie dEgypte le monde entier tremblait devant la puissance de Hashem. Les 7 peuples de Canaan fondaient de peur lide de devoir affronter les Bnei Isral. Et voil quAmalek se jeta dans la baignoire bouillante, comme dit le Midrash [cf. ltude du mois dernier]. Comment parvint-il trouver les forces morales pour surmonter la peur, oublier les miracles raliss en Egypte, la traverse de la mer Rouge pied sec ? La rponse est dans le mot Karekha, le Mikreh (le hasard). Dmunir tous les prodiges de leur sens divin. Ce sont tous des concours de circonstances. Mme lorsquon ne parvient pas expliquer les causes naturelles qui les ont provoqus, il nest pas question de sorienter vers une thorie sotrique ; il ny a pas de spirituel, pas de providence, pas de dirigeant qui puisse intervenir pour changer le cours naturel de quoi que ce soit. Se fondant sur une telle philosophie, il ny a pas non plus de baignoire bouillante. Cest cela le patrimoine dAmalek. Ce comportement refait surface chez Haman, petit-fils de Karekha. La fameuse nuit o il se rend chez A'hashverosh pour obtenir son accord pour pendre Mordekha, le roi ne parvenait pas sendormir. On apporta le recueil des annales, o tait relate lhistoire de Mordekha qui sauva le roi, et ne fut pas rcompens. A peine lhistoire acheve, Haman pntre dans la cour du palais. A'hashverosh le dpche dans sa chambre, et linterroge : Que convient-il de faire l'homme que le roi dsire honorer ? A suivre
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Lun. 8 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Dans tous les cas o l'on a la possibilit de complter les quelques


mots manquants, partir dune Meguila casher ou mme dun simple livre imprim, on veillera priori lever la voix suffisamment pour quelle nous soit audible. En effet, toutes les Mitsvot que nous accomplissons en prononant des mots doivent priori tre audibles ; cest le cas notamment de la Mitsva du Shma Isral et de la Amida. A postriori, on sacquitte mme si on les a prononces voix trop basse. 2. Dans le cas o nous sommes contraints de relire toute la Meguila si nous ne sommes pas parvenus rattraper lofficiant partir du mot manquant, et que nous avons t interrompus depuis lincident faut-il la reprendre avec Berakha ? Dans la plupart des cas, il faudra reprendre avec Berakha. A lexception du cas o il a continu suivre la Meguila depuis lincident, et que le mot manqu ne modifiait pas la signification du texte. Si le cas se prsente, se concerter avec un rav. 3. Quelques dcisionnaires contemporains permettent de lire la Meguila en public avec un micro, afin de permettre tous les assistants dcouter parfaitement la Meguila. Cependant, ce procd est trs contest. Le rav O. Yossef shlita quant lui propose un compromis : de la lire au micro condition que la voix naturelle de lofficiant arrive aux oreilles de tous les assistants, mme ceux qui sassiraient dans tous les recoins de la synagogue. Cependant, ce compromis aussi fait lobjet de discussions pour d'autres grands dcisionnaires, notamment le Grand Matre le rav Shlomo Zalman Auerbach zatsal, essentiellement du fait que les auditeurs se concentreront naturellement sur la voix mise par le micro plutt que sur la voix naturelle de lofficiant. Le but de notre brochure nest pas de rsoudre des discussions si virulentes. Que le rav de chaque communaut tranche pour ses fidles, selon ce que sa tradition halakhique lui dicte.

Leilou Nichmat Nissim ben Shalom Bijaoui za''l


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Moussar : Pourim

14/03/2011

Lorgueilleux Haman, simaginant quil tait certainement lheureux lu, semporte dans ses fantasmes : "Que lon fasse venir un vtement royal qua port le roi, et un cheval que le roi a mont et sur la tte duquel figure une couronne royale (Oui, vous lisez bien ! C'tait le cheval qui tait couronn, selon le commentateur Ibn Ezra). Que lon confie le vtement et le cheval lun des seigneurs du roi, des hauts dignitaires, pour quon mette le vtement lhomme que le roi veut honorer. Quon le promne sur le cheval sur la grande place de la ville, en le faisant prcder de cette proclamation : "Voil ce qui se fait pour lhomme que le roi veut honorer !"". Satisfait de sa rponse, A'hashverosh somme Haman de se hter de gratifier le juif Morekha de tous ces honneurs. Ilaccomplitdonc amrement lordre du roi. Une fois lpisode termin, il rentre chez lui, humili et blas. Il raconta sa femme Zrech et ses amis (karahou) tout ce qui lui tait advenu ; et ses sages et sa femme Zrech lui disent : "Sil est de la race des juifs, ce Mordekha devant qui tu as commenc tomber, tu ne pourras lemporter sur lui ; au contraire, tu tcrouleras entirement". Haman interprte ses revers comme de malencontreux incidents. Finalement, peut-tre n'tait-ce quun simple hasard qui l'avait fait arriver au palais royal au moment o on y racontait les bonts de Mordekha ? Remarquons aussi le conditionnel employ par sa femme : sil est de la race des juifs ! Ne le savaient-ils pas ? Eux aussi se refusent mettre un caractre divin dans lenchanement des vnements. Ils optent plutt pour linterprtation mtaphysique naturelle. Tout est une question dastre,dechance,dhoroscope :lesjuifssonttelsquelorsquilscommencent reprendre le dessus, plus rien ne les arrte. Mais il nest pas question pour ces mcrants dvoquer lintervention de Hashem, qui veille sur les juifs Sa misricorde, et de ce fait, les accompagnera jusquau bout ! A suivre
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Mar. 9 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Choulhan Aroukh ch. 690 12


, Celui qui lit la Meguila en somnolant, puisquil nest pas entr en sommeil profond, sacquitte de sa Mitsva. Par contre, celui qui coute la Meguila en somnolant, ne sacquitte pas de sa Mitsva. 2. On qualifie de somnolant celui qui dconnecte quelques instants, de telle faon que si on lappelle par son prnom, il rponde, mais que si on lui pose une quelconque question ncessitant un tant soit peu de rflexion, il soit incapable d'y rpondre, moins quon ne lui rappelle quelques dtails. 3. Ainsi, celui qui lit la Meguila dans un tel tat, puisquil parvient prononcer les mots de la Meguila, sacquitte de la lecture, mme sil ntait pas du tout concentr. 4. Par contre, celui qui sacquitte de la lecture en coutant un autre lire, naccomplira pas sa Mitsva si la voix de lofficiant parvient ses oreilles alors quil est dans un tel tat de fatigue. Si quelques mots lui ont chapps de la sorte, il devra se rattraper comme nous lexpliquions avant-hier. Celui qui sent sa fatigue le gagner se htera de se lever et de faire quelques gestes nergiquement pour se rveiller, afin de ne pas entrer dans des problmes qui lui coteront bien plus defforts surmonter ! 5. Nous avons lhabitude que lassemble lise voix haute des versets 4 reprises, afin de briser lventuelle monotonie qui provoquerait l'endormissement des enfants : Ish Yehoudi Haya, Balayla Hahou, Oumordekha Yatsa et Layehoudim Hayita. A Jrusalem, la coutume est dajouter aussi le dernier verset Ki Mordekha Hayehoudi.

Leilou Nichmat Meir Ben Schlomo za'l


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Moussar : Pourim

15/03/2011

Mettons en vidence une certaine contradiction chezun non-croyant : dune part, lorsque tout lui sourit, il senivre dorgueil, fier de ses atouts qui lont men la russite. Il ne la doit aucune force suprme, elle est son pur produit. Mais lorsque la situation se corse, il dveloppe toute une thorie de croyance astrologique, appele la malchance, donc en quelque sorte mtaphysique. Finalement, y-a-t-il une force surnaturelle qui domine le destin, ou bien sa situation nest-elle que le produit de ses efforts ? La rponse est simple. Il ny a aucune contradiction. Cest son orgueil qui gnre les deux ractions. Expliquons. La raison pour laquelle un homme se refuse voir la main de Hashem qui intervient dans sa vie est son orgueil, son amour-propre dmesur. Sil devaitreconnatre lintervention de Hashem, elle lengagerait se plier, laisser quelquun dautre diriger sa vie. De ce fait, il spare les vnements qui maillent sa vie en 2 groupes : les bons, quil fait dpendre de ses capacits, et les mauvais, qui sabattent malgr lui, sans rien pouvoir y faire. Par contre, le croyant vit le Mazal destin comme le budget prdestin par Hashem pour atteindre sa mission. Mazal en hbreu, vient de la racine Nozel qui coule. Chaque me juive est foncirement unique, doit remplir une mission unique, et de ce fait, a besoin d'outils prcis pour remplir sa fonction. Ce budget, cest ce que nous appelons Mazal. Il dcoule de lau-del. La providence ne cesse de veiller lvolution de chaque Ben Isral et de lui procurer le ncessaire pour remplir ses objectifs. Cest avec cette conviction que Mordekha ordonna Esther de forcer la porte dA'hashverosh : La situation des juifs tait dsespre. Elle, elle vivait au palais sans que le roi ne connaisse ses origines. Si den-haut un dcret devait sabattre Has Veshalom sur le peuple, il ny avait aucune raison quelle soit pargne. De plus, elle tait une femme trs pieuse, qui tait condamne vivre avec un monstre. Chez celui qui voit clair, qui voit la main de Dieu, la solution est vidente : Esther a t mise au monde pour apporter la dlivrance aux juifs, sans quivoque !

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Mer. 10 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Avant la lecture de la Meguila du soir, on prononce 3 Berakhot :


Al Mikra Meguila, Shassa Nissim, et Shehe'heyanou. Pour celles du jour, les sfarades ne prononcent que les 2 premires, tandis que les ashknazes rcitent les trois. 2. Celui qui a dj lu la Meguila, et doit la relire pour acquitter un autre, redira les 3 Berakhot. Certains pensent que si celui qui coute sait faire les Berakhot, il est prfrable quil les dise lui-mme. 3. Lorsquon lit pour acquitter une femme, les Ashknazes ont lhabitude de prononcer la premire Berakha Lishmoa Meguila qui nous a ordonn dcouter la Meguila, au lieu de Al Mikra Meguila de lire la Meguila. Les sfarades nont pas cette coutume. 4. Celui qui a commenc lire la Meguila et qui ralise quil na pas dit de Berakha, ou bien quil ne les a prononces que partiellement, sinterrompra et les rcitera, puis continuera sa lecture partir de l o il sest interrompu. 5. Aprs la Meguila, on rcite la Berakha de Harav Et Rivenou etc.. On ne rcite cette Berakha que si on a lu la Meguila en public. Mme lors dune lecture pour femmes on pourra rciter cette Berakha s'il y a 10 participantes, mme si seul le lecteur est un homme. 6. La Berakha de Shhhyanou que lon rcite avant une Mitsva est une louange Hashem par laquelle nous Le remercions de pouvoir vivre cet instant, au cours duquel nous avons le mrite daccomplir une nouvelle Mitsva. Elle ne se prononce de ce fait que sur les Mitsvot ralisables uniquement de temps autre. A Pourim, nous devons accomplir 4 Mitsvot. Pourtant, pour plusieurs raisons, nous ne prononons cette Berakha que sur la Meguila. Les dcisionnaires crivent quil est nanmoins conseill de penser sacquitter de cette Berakha pour les autres Mitsvot du jour, lorsqu'on la rcite avant la Meguila.

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Leilou Nichmat Rav Schlomo ben Turkia za'l et Beida bat Turkia za'l

Moussar : Pourim

16/03/2011

Revenons prsent sur la signification du mot Pourim. Comme nous le citions la semaine dernire, lauteur du chant Shoshanat Yaacov crit -le sort auquel Haman nous vouait, devint le sort que nous lui rservmes. Les deux sorts confronts, ce sont les deux conceptions de linterprtation des vnements de la vie. Les croyants lont emport sur les impies. Celui qui veut ouvrir les yeux a vu la main de Hashem tirer les ficelles de lhistoire, pour orchestrer la succession des vnements. Le message profond de Pourim, cest prcisment ce point. La Meguilat Esther est lun des derniers livres qui composent la Bible. Cela signifie que la prophtie sest interrompue peu de temps aprs. Le peuple juif, et de ce fait, le monde entier, allaient entrer dans une nouvelle re, prive du dvoilement de Hashem. Lexil physique allait, certes, se terminer, les Bnei Isral allaient regagner leur Terre et reconstruire le Beit Hamikdash, mais lexil spirituel persista. Avant lentre dans cette nouvelle re, Hashem mit en vidence Sa bienveillance constante. Dans lobscurit la plus paisse, alors que son Nom est cach, Il attend lveil des Bnei Isral pour intervenir et sauver, de manire voile. Plus encore, remarquons que l'lvation de Haman survint uniquement aprs l'accession d'Esther au trne et l'pisode o Mordekha sauva la vie A'hashverosh. Nos Matres disent ce sujet que Hashem fabrique le remde avant la maladie : une preuve n'est envoye au peuple juif que pour le rveiller, pas en tant que finalit. De ce fait, le coup envoy ne peut tre irrversible. Cela signifie aussi pour nous, que notre exil interminable nest pas un but en soi. Il est l'accessoire de notre perfection, que nous finirons par atteindre, de gr ou de force. Les remdes par lesquels Hashem nous en extirpera sont dj prts. Il ny a pas lieu de se soucier de la faon dont la rdemption se dclenchera, ni par qui, ou quand. Comme le dit la Guemara dans Sanhdrin (98A) : "Ce sera aujourdhui si nous acceptons daccomplir ses prceptes !"

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Jeu. 11 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Le jene dEsther. A 2 reprises les Bnei Isral jenrent. La premire


fois, ce fut lorsque Esther dut se prsenter devant le roi A'hashverosh sans convocation. Elle demanda alors aux juifs de jener et prier durant 3 jours et 3 nuits. Et la seconde fois, la veille de la guerre contre Haman, les juifs jenrent. En souvenir, nous jenons la veille de Pourim, le 13 Adar. Cette anne, cette date tombe un Shabbat, o il est interdit de jener, lexception de Kippour. Ce jene est donc avanc au jeudi prcdent (aujourdhui). 2. Logiquement, il aurait fallu avancer le jene au vendredi ; mais pour ne pas entraver les prparatifs du Shabbat, nos Matres ont ordonn de lavancer jusquau jeudi. De ce fait, celui qui a oubli de jener aujourdhui jenera demain vendredi. 3. Le jene dbute laube, soit 1h15 (heure solaire) avant le lever du soleil, et se termine la tombe de la nuit, 20 minutes aprs le coucher du soleil. 4. Il est permis de manger avant le dbut du jene uniquement si cela a t prvu avant daller se coucher. Par contre, celui qui se rveille limproviste dans la nuit, ne pourra ni manger ni boire. 5. Les femmes enceintes de plus de 3 mois ou qui allaitent sont exemptes de jener, selon la loi stricte. Cependant, beaucoup ont lhabitude de jener malgr tout. Cest en soi-mme une bonne coutume, mais la stricte condition de ne risquer aucune complication. 6. Un malade, mme sil nencourt aucun risque, est exempt de jener. Il devra cependant manger discrtement. Il en va de mme sil a officiellement guri, mais craint une rechute cause du jene. Idem pour un vieillard. 7. Un Hatan (un jeune mari durant les 7 jours de rjouissance), ou encore tous les concerns par une Brit Mila (le pre, le Mohel et le Sandak) sont tenus de jener.
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Moussar : Pourim

17/03/2011

Tous les jenes bibliques sont des jours de Techouva (repentir). Ils ont t instaurs suite un malheur qui frappa le peuple juif. Ni ces malheurs,ninosfautesl'originedecesadversits,nayanttcompltement rpars, nous continuons dimplorer la misricorde de Hashem ces dates. Cette rgle nest pas exacte pour le jene dEsther : les Bnei Isral jenrent l'poque pour tre sauvs des griffes de Haman. Ils ont t sauvs, et pourtant, nous continuons jener, en souvenir de leur jene. Remarquons cependant que nos Matres ont instaur des supplications dans la prire, avec lecture de la Torah, etc. Cela prouve que ce jene nest pas quun jour de souvenir, mais un jour de Techouva lui aussi. Lveil au repentir cette priode de lanne est intrinsque Pourim. Les Mitsvot de Pourim ne seront accomplies pleinement quaprs avoir pass un jour de prire et de jene. Quelle est donc lintention de ce jene ? Le Midrash raconte que le dcret dextermination avait t approuv et scell du ciel. Les juifs devaient tre effacs : ils avaient faut en participant au banquet dA'hashverosh et en se prosternant Haman, qui portait sa statue autour du cou. Eliahou Hanavi demanda mme aux Patriarches dimplorer la misricorde de Hashem, mais le dcret tait si ferme quils nosrent intervenir. Cest finalement Mosh Rabeinou den haut, et Mordekha den bas, qui parvinrent, en association, veiller la Grande Misricorde divine, pour que Hashem agre la Techouva des Bnei Isral. Ce fut l le premier miracle de leur dlivrance. Nanmoins, les grands traits du dcret ne purent tre simplement annuls. Hashem dut les modifier : le jour prvu resta un jour de sang pour les juifs, mais il s'agissait du sang de leurs ennemis. De mme pour plusieurs dtails de la Meguila, les embches qui leur taient destines servirent leurs intrts. Haman fut pendu sur la potence quil dressa pour Mordekha, etc. Lempreinte laisse par ce jene est si forte que chaque anne, la veille de Pourim est un moment idal pour implorer la grande misricorde 27 de Hashem, afin qu'Il annule tous les mauvais dcrets.

Ven. 12 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Al Hanissim. A Pourim, on rcite dans la Amida Al Hanissim. Si


on a omis de le dire, tant que lon na pas prononc le nom de Dieu de la Berakha qui suit (Hatov Shimkha etc.), on pourra se reprendre. Mais si on ne sen souvient quaprs lavoir prononc, on ne se reprendra pas. 2. Dans le Birkat Hamazon aussi on rcite Al Hanissim. Si on la oubli et que lon na pas encore prononc le nom de Hashem de la Berakha suivante (Al Haaretz Veal Hamazon), on se reprendra. Si on sen souvient aprs, on attendra darriver aux Hara'haman, et on ajoutera "Harahaman hou Yaasse lanou nissim Veniflaot etc." et on introduira tout le texte. 3. Ma'hatsit Hashekel. A lpoque du Beit Hamikdash, chaque juif payait une cotisation annuelle au Temple pour lacquisition des sacrifices publics et de lencens. Chacun devait donner le Ma'hatsit Hashekel un demi-shekel. Le shekel en question est une pice en argent de lpoque qui pesait 19,2 g. Cette collecte seffectuait durant le mois d'Adar, afin de pouvoir acheter le mois suivant, en Nissan, les sacrifices de Pessah. 4. De nos jours aussi, on a lhabitude de donner pendant le jene dEsther le Zekher (souvenir) du Ma'hatsit Hashekel des institutions de Torah ou la Tsedaka. [On pourra aussi le donner pour la diffusion du 5 minutes ternelles, afin de permettre des centaines de juifs de fixer un temps dtude de Torah tous les jours !] 5. Les sfarades ont pour coutume de donner lquivalent de 9,6 g dargent, correspondant 7.30 ou 36 sh. Tandis que les ashknazes donnent 3 demi-pices de la monnaie du pays. 6. Tout homme ou femme ayant atteint 20 ans doit donner le Mahatsit Hashekel. Il est prfrable de le donner ds la majorit religieuse atteinte, 12 ans pour une fille, et 13 pour un garon.
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Parachat Tsav / Zakhor

18/03/2011

Notre Paracha continue dtailler les rituels des Korbanot sacrifices. Si nous avions conscience de ce quest notre vie sans ces Korbanot, sans expiation de nos fautes, nous n'aurions decesse de prierpour la rdemption ! Le monde entier jouirait dune qualit de vie infiniment suprieure, spirituellement comme matriellement. La faute est cause dloignement de Hashem, qui retire sa bienveillance du monde. Les Korbanot rparent nos fautes, et rveillent Son intrt pour Sa cration. Sans les sacrifices, notre situation ne cesse de saggraver : les tnbres spaississent chaque jour davantage. La face cache de Hashem veille dagaantes interrogations chez les plus intgres, ne doutant pourtant pas de Sa providence. Le Gaon de Vilna dit que le monde sans Beit Hamikdash est un monde de tohu-bohu ! Il nous reste cependant, toute poque, un excellent moyen de rparer nos fautes : ltude de la Torah. Le verset dit ' littralement Tel est le rite relatif la Ola, la Minha, au Hatat et au Asham (diffrents types de sacrifices), mais peut tre aussi interprt : voici la Torah, qui substitue la Ola, la Minha, le Hatat, et le Asham. Et la Guemara (Menahot 110A) de conclure que celui qui sinvestit dans ltude de la Torah, na pas besoin de Korban expiatoire. Expliquons la raison par une allgorie. Imaginons un homme qui ferait un grave affront une personne trs aise. Il a 2 faons de rparer sa faute. Il peut analyser toutes les consquences de son acte, et les liminer la racine. Mais il peut aussi corriger son tort tout autrement : en devenant le plus fidle ami de l'offens. Sil y parvient, il naura plus besoin de rparer chaque dgt caus : ce riche possdant assez de moyens pour supporter les pertes matrielles, il oubliera bien vite lhumiliation en ralisant leur profonde amiti. La Techouva par les Korbanot contribue certes rparer nos actes. Mais la Techouva par ltude de la Torah mtamorphose notre tre ! Dornavant, nous devons nous investir dans lapprofondissement de la volont du Crateur, afin daccomplir, pour Sa gloire, le but de notre 29 cration.

Sam. 13 Adar II 5771

Halakha : Pourim

1. Matanot Lavionim . Le matin, aprs la lecture de la Meguila, on


donne de la Tsedaka aux pauvres. On pourra donner de largent ou de la nourriture, mais on ne sacquittera pas en lui donnant des habits ou des objets de valeur. 2. Lorsquon sacquitte de cette Mitsva par de la nourriture, on donnera au minimum 2 aliments 2 pauvres. Si on prfre donner de largent, certains disent que lon sacquitte quelque soit le montant. Mais beaucoup de dcisionnaires prconisent de donner au minimum la valeur dun repas, c.--d. un petit pain et un accompagnement. 4. Les femmes aussi doivent donner de la Tsedaka aux pauvres. Le mari pourra doubler son don en prcisant celui qui collecte que la moiti de la somme provient de sa femme pour s'acquitter de son devoir. Idem, pour les enfants qui ont atteint leur majorit religieuse et vivent chez leurs parents. 5. Il ny a aucune ncessit de connatre l'identit du pauvre qui reoit notre Tsedaka, ni mme que celui-ci sache do elle provient. Bien au contraire, la Mitsva est plus grande si le donneur et le receveur sont anonymes. On sacquitte amplement de cette obligation en donnant aux diffrents fonds de Tsedaka superviss par les grands rabbins de la gnration. 6. Cette Mitsva doit tre accomplie en journe, aprs la lecture de la Meguila. Celui qui dsire transmettre de largent un intermdiaire auparavant, devra lui prciser quil lui confie en dpt cet argent jusquau jour de Pourim, date laquelle le pauvre l'acquerra. 7. La Mitsva de rjouir les pauvres, les veuves et les orphelins en ce jour est bien plus importante que les Mitsvot de Mishloah Manot et du Misht. On veillera de ce fait rserver lessentiel du budget de Pourim pour laccomplir avec largesse.

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Parachat Tsav / Zakhor

19/03/2011

Aujourdhui, nous sortons deux Sefer Torah. Dans le premier, nous lisons la Paracha de la semaine [Tsav], et dans le second, la Paracha de Zakhor Et Asher Assa Lekha Amalek Souviens-toi de ce que te fit Amalek. Revenons sur les points essentiels de l'identit d'Amalek, que nous expliquions dans notre numro prcdent. Essav, le frre de Yaacov, opta pour les plaisirs du monde plutt que le service de Hashem. Il brada son droit danesse son cadet pour un plat de lentilles. Lorsque leur pre Itzhak voulut bnir son an avant de mourir, il ne savait pas que les rles avaient t permuts, et appela Essav. Sur le conseil de sa mre, Yaacov se fit passer pour Essav et reut les bndictions de son pre. LorsquEssav ralisa la ruse, il promit de se venger. Il transmit sa descendance la haine dIsral. Elifaz, un des enfants dEssav, avait une concubine dnomme Timna. Celle-ci avait essay maintes reprises dintgrer le peuple dIsral, mais se fit refuser, faute dintentions sincres. Elle alla trouver Elifaz, et devint sa concubine. Elle enfanta Amalek, et lleva dans la double haine dIsral, ce peuple qui avait grug son beau-pre, et refus de lintgrer. Nourri de cette double frustration, Amalek, s'incarnant ennemi par excellence du peuple juif, se fixa pour tche de prouver quIsral nest quun peuple indigne, sans aucun caractre divin, le divin n'existant pas ! Et cest ainsi qu la sortie dEgypte, alors que le monde entier tremblait devant les Bnei Isral, le peuple choy du Tout-Puissant, cet effront vint briser la muraille de feu qui les protgeait. Par une telle arrogance, cest tout simplement lHonneur de Dieu quil tenta datteindre. Sil y a aujourdhui des impies, qui osent renier la Hashga'ha (providence) de Hashem, leurs propos sont les fruits maudits de ce quAmalek sema sur la Terre. Hashem a jur (Shemot 17 :16) : Puisque sa main s'attaque au trne de Hashem, guerre Amalek de par Hashem, de gnration en gnration !
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Dim. 14 Adar II 5771

d Halakha : Pourim d

1. Mishloah Manot . Lorsque Haman monta A'hashverosh contre les


Bnei Isral, il les qualifia de peuple dispers et dsuni ; pour prouver le contraire, nos Sages ont instaur denvoyer son prochain un prsent, compos au minimum de 2 sortes daliments comestibles ou de boissons. On accomplira cette Mitsva le matin, aprs la lecture de la Meguila. Le but de cette Mitsva tant daugmenter fraternit et amiti, on veillera offrir des mets apprcis par le receveur. 2. Les femmes aussi sont tenues daccomplir cette Mitsva. Par mesure de pudeur, et pour viter des problmes de Halakha, une femme enverra son Mishloah Manot une femme, et un homme un homme. 3. Misht . En souvenir de tous les banquets de Meguila, on prpare un repas de fte, au cours duquel nous consommons toutes sortes de mets raffins, de prfrence base de viande, ainsi que du vin. Et, le plus important en ce jour si grand, nous exprimons par de la joie, et des chants notre reconnaissance Hashem pour nous avoir sauvs, et pour avoir lev Mordekha et les juifs aux yeux des peuples. 4. Choulhan Aroukh ch. 695 2 Cest une Mitsva de senivrer Pourim au point de ne plus faire de diffrence entre Arour Haman maudit soit Haman, et Baroukh Mordekha bni soit Mordekha. Comme nous le mentionnions prcdemment, 2 miracles se produisirent : la dcapitation de Haman, et lascension de Mordkha. Les commentateurs expliquent que nous devons reconnatre ces 2 bonts en nous enivrant au point de les confondre. 5. Les dcisionnaires prcisent que celui qui risque de commettre un seul interdit, mme celui de ne pas faire Birkat Hamazon aprs son repas, ou de ne pas prier Arvit, est exempt de cette Mitsva, et se contentera de boire un peu plus de vin que d'habitude, au point de sassoupir un peu.
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Refoua chelema Itshak ben Julie Aziza

Moussar : Ahdout

20/03/2011

A Pourim, nous accomplissons 4 Mitsvot : Meguila, Matanot Lavionim donner de largent aux pauvres, Mishloah Manot offrir des mets culinaires son prochain et le Misht le banquet, comme nous lexpliquons dans la partie Halakha. La lecture de la Meguila et le Misht ont un rapport direct avec lvnement clbr. Pour rappel, le Misht a t institu en souvenir du banquet quorganisa A'hashverosh, faisant fauter les Bnei Isral qui y participrent, ou encore celui quEsther organisa pour dnoncer Haman. Par contre, les Mitsvot de Matanot Lavionim et Mishloah Manot ont un lien moins vident avec le miracle de lpoque. Dans quelle intention ont-elles t instaures ? Rabbi Shlomo Elkabets, lauteur du chant Lekha Dodi, rapporte quelles viennent dmentir les propos accablants de Haman, qui dfinit les juifs devant A'hashverosh comme ''une nation disperse, dissmine parmi les autres nations dans toutes les provinces du royaume'', qui ''n'observe pas les lois du roi'', que le roi ''n'a pas d'intrt conserver''. Remarquons une anomalie dans ses propos : il dresse A'hashverosh contre les Bnei Isral, en pointant leur manire de vivre diffrente de celles des autres nations, et pourtant, il clame quils sont dsunis. Sils sont rellement disperss, leurs coutumes diffrentes finiront par soublier ! Que voulait-il donc insinuer par l ? La Guemara de Meguila (13B) laisse entendre que Haman souleva un rel point-faible : les juifs de lpoque ntaient effectivement pas solidaires. Haman esprait profiter de cette division pour vaincre les juifs, car Hashem ne les protge pas dans la dsunion. Il les dnigra donc auprs du roi, soulignant que le moment tait opportun pour les anantir. Mais face au terrible dcret, les juifs sunirent nouveau et retournrent la situation. Ainsi les Matres de lpoque instaurrent daugmenter la fraternit, la solidarit pendant Pourim, en envoyant des prsents ses proches et en se souciant de rjouir les plus dmunis. Nous tudierons cette semaine limportance de lunion au sein du peuple juif, condition inhrente l'obtention de la protection divine.

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Lun. 15 Adar II 5771

d Halakha : Pourim d

1. Shoushan Pourim . Aujourdhui, les habitants de Jrusalem et des


villes qui taient fortifies lpoque de la conqute dIsral par Yhoshoua clbrent Pourim. 2. Le statut d'un rsident dune ville fortifie est tabli selon lendroit o il se trouve au crpuscule , 1h12 avant le lever du soleil. Ainsi, un Hyrosolymitain qui se trouve Tel-Aviv au lever du jour du 14 Adar clbrera Pourim le 14, mme sil rentre immdiatement chez lui. Et sil se trouve Jrusalem le jour du 15, il ftera Shoushan Pourim une deuxime fois. Notons quil existe plusieurs discussions quant aux paramtres rgissant son statut, et il sera prfrable quil sabstienne de prononcer la Berakha lorsquil relira la Meguila, et quil n'acquitte pas dautres Hirosolymitains par sa lecture. 3. De mme, un habitant de Tel-Aviv qui se trouve Jrusalem les matins des 14 et 15 Adar, clbrera Shoushan Pourim uniquement. 4. Si un habitant de Tel-Aviv a clbr Pourim le 14 et passe la nuit du 15 Jrusalem, beaucoup de dcisionnaires tendent lacquitter de fter une seconde fois Pourim, du fait quil la dj clbre dans sa ville et nest pas un habitant de Jrusalem. Si par contre, il emmnage ce soir-l Jrusalem, il clbrera Shoushan Pourim, comme cit en n 2. 5. Celui qui se trouve Jrusalem la nuit du 14 Adar, puis Tel-Aviv la nuit du 15, naura pas l'obligation de clbrer Pourim cette anne-l selon plusieurs dcisionnaires ! Il faudra viter tout prix de se retrouver dans une telle situation. Si le cas se prsente nanmoins, il accomplira quand mme les Mitsvot de Pourim le 15, bien quil ntait pas un seul instant Jrusalem ce jour l. Il ne prononcera cependant pas les Berakhot sur la Meguila, mais rcitera le texte de Al Hanissim dans la Amida et le Birkat Hamazon.
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Leilou Nichmat Myriam Haya bat Yacout Sitbon

Moussar : Ahdout

21/03/2011

Plusieurs Midrashim mettent en vidence la ncessit que les Bnei Isral soient unis pour obtenir la bienveillance de Hashem. Analysons-les pour comprendre en quoi ces notions sont intrinsquement dpendantes lune de lautre. Avant de mourir, Yaacov runit ses enfants pour leur dvoiler le futur, et les bnir. Alors quil sapprte entamer son discours, il sent la providence de Hashem se retirer. Immdiatement, il interroge ses enfants : "Peut-tre y a-t-il de la discorde entre vous ?" Et ses enfants de rpondre : "Shema Isral Hashem Eloheinou Hashem Ehad", "coute Isral (second nom de Yaacov), Hashem est notre Dieu, Hashem est unique". Remarquons que la rponse la prsomption de discorde est Hashem est Un : parce que nous reconnaissons l'unit de Hashem, il ne peut y avoir de discorde. De mme, lorsque les Bnei Isral arrivrent au pied du mont Sina pour recevoir la Torah, le verset dit (Shemot 19 :2) : Isral campa l-bas, au pied de la montagne. Le sujet est au singulier. Et Rashi dexpliquer, comme un seul homme. Les Bnei Isral sapprtaient vivre la rvlation la plus grande. Chacun dentre eux allait atteindre, le temps de cet vnement, le niveau de prophte. Le verset met en vidence la condition inhrente pour obtenir cette rvlation : lUnion ! Haman connaissait la force du peuple juif, et comprit que ctait le moment de lui porter atteinte, Comme il dit dans le verset : il existe une nation disperse, dissmine parmi les autres nations. Remarquons loxymore -un, et dispers : si le peuple est dissmin, il nest pas un ! Le Midrash propose de lire ce verset autrement : le mot peut tre traduit il dort, et fait allusion au Dieu Unique. Do linterprtation : Il dort c.--d. Il ne veille plus sur Son peuple, le Dieu Unique, car il est dissmin parmi les nations. Mais Hashem rpondit Non certes, il ne sendort ni ne sommeille, le gardien dIsral. Il utilisera Haman pour faire renatre l'union au sein du peuple.
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Mar. 16 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. Pourim termin, beaucoup dbutent ds aujourdhui le fameux


mnage de Pessah. Le Choulhan Aroukh rapporte dailleurs de commencer ds prsent, 30 jours avant, ltude des nombreuses lois de Pessah. Nous tudierons donc quelques lois de la Bedikat Hamets la recherche du Hamets. 2. Pendant les 7 jours de Pessah, il est interdit de consommer tout aliment base des 5 crales (le bl, lorge, le seigle, lpeautre, et lavoine) appel Hamets. Outre linterdit de consommer le Hamets, on ne doit pas non plus en possder . Nous devons aussi annuler le Hamets qui demeure en notre possession, comme le dit le verset (Shemot 12 :15) : ''vous ferez disparatre le levain de vos maisons'' 3. En sen tenant la Mitsva de la Torah, il suffirait dannuler le Hamets dans notre cur, en dcidant de ne lui manifester aucun intrt, et en le considrant comme la poussire de la terre. Cependant, se contenter dun tel procd nous amnerait transgresser 2 interdits : celui qui possderait de grandes quantits de Hamets ne parviendrait pas annuler son Hamets sincrement. Mais pire encore, nimporte qui risquerait de tomber sur un dlicieux gteau pendant Pessah, puis, en quelques secondes dinadvertance, de le manger machinalement. Nos matres ont donc instaur de rechercher le Hamets qui se trouve en notre possession la veille de Pessah, le 14 Nissan au soir, afin de le brler le lendemain matin, la fin de la 5e heure. 4. On rapporte au nom du Ari zal quen vitant mticuleusement de consommer ou possder du Hamets, on aura le mrite de ne pas fauter toute lanne.

Pour le zivoug hagoun de Yal Hassiba Sultana bat Martine Miryam


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Moussar : Ahdout

22/03/2011

Lunit du peuple et lUnit de Hashem sont intrinsquement lies. Si les Bnei Isral croient en lUnicit de Dieu, il ne peut y avoir de discorde. Ainsi, les enfants de Yaacov clamrent Shema Isral Hashem Eloheinou Hashem Ehad pour rpondre aux soupons de leur pre. Approfondissons la raison de cette correspondance. La Guemara dans Berakhot dit que Hashem met des Tefilin. Quel passage de la Torah y est-il crit ? Y a-t-il comme Ton peuple Isral une seule nation sur la terre que Dieu lui-mme soit all dlivrer, pour en faire son peuple et Tassurer un nom grand et redoutable etc. Les Tefilin sont appels Per la splendeur. Ils sont semblables une alliance porte par des amants. Une alliance permet celui qui la porte de se souvenir constamment de son bien-aim, et de vanter son entourage lestime quil lui porte, selon la splendeur du bijou. De mme, les Tefilin que Hashem et nous portons, chacun dans son monde, tmoignent du lien profond qui nous unit. Comment chacun vante-t-il son bien-aim ? Par son unicit : Hashem est le Dieu unique, et Isral est le peuple unique. Que signifie quIsral est unique ? Hashem a cr lHomme pour pancher Sa bont envers lui, en lui dvoilant Sa grandeur et Sa puissance. La perception de ces notions est un plaisir immense pour celui qui a soif de spiritualit. Elle sera la nature du mrite du monde futur, car nous serons tous assoiffs de spiritualit : Sa Providence sera tellement claire quil ny aura plus de place aux fausses valeurs ! Ceux qui mriteront dy tre se dlecteront de ces perceptions. Le principal acteur par lequel Ses attributs seront dvoils, sera le peuple dIsral. Hashem sera glorifi lorsque le lien quIl a nou avec son peuple sera affich au grand jour. Se dvoilera alors, dune part, la faon dont Il a protg les Bnei Isral au fil des gnrations, malgr Sa face cache. Se manifestera galement la faon dont le peuple dIsral sest efforc de Le servir, malgr les preuves parfois invivables, malgr les questions qui purent tre souleves. Devant tous ces obstacles la seule rponse fut toujours : Shema Isral : nous croyons quIl est unique, dirige tout pour 37 le meilleur des mondes. Cette rvlation sera Sa gloire !

Mer. 17 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. La Bedikat Hamets doit tre ralise la veille de Pessah au soir,


la lueur dune bougie . Nos Matres ont institu daccomplir cette Mitsva de la sorte pour 2 raisons : 1. parce que chacun se trouve chez soi en dbut de soire. 2. parce que la bougie claire mieux, de nuit, que la lumire du jour, ce qui permet de mieux chercher dans tous les recoins. Ils ont donc institu de chercher le Hamets le 14 Nissan, ds l'apparition de 3 toiles, la lueur dune bougie, dans tous les coins de la maison o il est possible d'en avoir fait entrer. 2. Avant de dtailler les Halakhot propres la Bedika, soulevons une certaine contradiction entre la Mitsva instaure par nos Matres, et celle que beaucoup dentre nous accomplissent : la Mitsva de Bedikat Hamets nimpose de chercher le Hamets que la veille de Pessah , dans tous les coins o il est possible quil se trouve. Or, la plupart des gens nettoient leur maison de fond en comble durant 1 mois, et la veille de Pessah, se contentent de chercher pendant un petit quart dheure les 10 petits bouts de pain cachs uniquement . Un tel procd est-il conforme la Halakha ? 3. La rponse cette question est dlicate, et prendra quelques jours. Introduisons dabord que le Gaon de Vilna et le Hatam Sofer avaient pour habitude de rechercher le Hamets la veille de Pessah durant plusieurs heures, bien que le mnage de Pessah ait t fait parfaitement auparavant. Legrand matre Rav Shlomo Zalman Auerbach zatsal quant lui y passait moins de 2 heures, tandis que le vnr Rav Ben Tsion Aba Shaoul zatsal avait le temps de finir sa Bedika, puis dtudier tout le trait de Pessahim (121 pages !) avec son partenaire dtude en une nuit et de faire le Siyoum (fte de clture dun trait du Talmud) au petit matin !

Mazal tov Myriam Mimon


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Moussar : Ahdout

23/03/2011

Hier, nous mettions en vidence lunicit dIsral, qui croit en la Providence de Hashem en toute situation, contre toute fausse logique. Ce caractre est la particularit de ce peuple, par lequel Hashem se glorifie. Expliquons prsent en quoi lunicit du peuple implique forcment son unit, c.--d. que si le peuple est divis, le peuple perd ce caractre dunique, et cause lloignement de Hashem. Le Zohar Hadash dans Shir Hashirim enseigne que chaque Neshama (me) des Bnei Isral est originale. Chacune est unique, issue de la profonde science du Crateur, et ncessaire pour dvoiler un aspect particulier de lUnicit de Hashem. En dautres termes, il ny a pas de strotypie dans la Torah ! Chacun, selon ses origines, son capital dont il a t dot, et son entourage, a un travail propre accomplir sur Terre. Lorsque cette personne sinvestit dans le divin, il produit des fruits spcifiques son me. Sa perception de la Torah quil tudie est singulire, ses prires et Mitsvot lui sont propres. Lorsque Hashem dvoilera Sa grande Lumire, nous serons stupfaits de voir comment chacun a apport un caractre personnel Sa Gloire. Lorsquun juif ne se soucie pas dapporter son petit plus, cest tout le programme mondial qui flchit ! Un verset de Mishlei (18 :1) dit : Lhomme qui veut suivre ses caprices, demande sisoler. Rabeinou Yona dans le Shaarei Techouva explique : lorsquun homme est domin par ses instincts, il perd tous ses amis, parce que les dsirs des hommes ne sont pas gaux. La source de la division, cest le laisser aller aux instincts animaux. Parce que les hommes cherchent assouvir leurs dsirs, plutt que d'assumer leurs devoirs, ils se divisent, car les aspirations de chacun sont diffrentes. Et rciproquement, si la motivation de chacun nest pas linstinct, mais la spiritualit, la gloire de Hashem, elle sera commune tous, mme si le rle de chacun est diffrent. Chacun a conscience quil na rien envier chez lautre. Au contraire, il laide concrtiser son aspiration. Un tel esprit permet chacun de spanouir au mieux, et donc, dveiller lintrt de Dieu pour le Peuple.

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Jeu. 18 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. Le Choulhan Aroukh dans le ch. 436 enseigne que celui qui quitte
son domicile moins de 30 jours avant Pessah, en ne laissant personne de responsable pour chercher le Hamets, devra faire la Bedika lui-mme la veille de son dpart. Et les commentateurs de prciser quil doit chercher le Hamets la lueur dune bougie, sans prononcer de Berakha cependant. Nous en dduisons que lon accomplit la Mitsva de chercher le Hamets avant mme la date instaure, condition que ce soit en soire et la lueur dune bougie . 2. Dans le ch. 433 11, le Choulhan Aroukh crit : '' '' Celui qui balaye sa chambre le 13 Nissan avec intention de raliser la Mitsva de Bedikat Hamets, et qui fait ensuite attention ne plus faire entrer de Hamets dans cette pice, devra malgr tout rechercher le Hamets le 14 au soir, comme la Mitsva limpose. Les commentateurs expliquent que cette personne a commis dans sa Bedika deux erreurs : la premire , cest davoir cherch le Hamets le jour, au lieu du soir. Nos Matres se sont soucis de ne pas laisser de place la ngligence dans les Mitsvot quils ont instaures ; si on dispense cet homme de chercher son Hamets, chacun trouvera trs rapidement de nouveaux prtextes pour ne plus accomplir son devoir. Et la seconde erreur commise la plus importante pour notre sujet cest quil devait le chercher la lueur dune bougie et il sest content de balayer. Et le Mishna Beroura de prciser, que le balayage nassure pas un nettoyage parfait du Hamets. Il est possible quun bout de pain cach dans un trou lui ait chapp.

Mazal tov la famille Sion pour la naissance de Lev Ester Tamar


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Moussar : Ahdout

24/03/2011

Concluons ltude de la semaine. Dot dune Neshama exclusive, chaque juif a une mission spcifique sur terre. Chaque Mitsva ou tude de Torah quil ralise est singulire son tre, son ducation, ses origines, etc. Lorsque Hashem dvoilera Sa Providence, au monde futur, nous percevrons comment la vie et les preuves de chacun dvoilent un nouvel aspect de la grande Science du Crateur. Il ne peut donc ny avoir ni discorde ni comptition, entre ceux qui dsirent remplir leur mission sur Terre. Leur fraternit appelle la bienveillance de Hashem, pour qu'Il les protge en toutes circonstances, car ils concrtisent le programme divin. Inversement, la discorde provoque lloignement de Hashem, et ouvre la porte aux ennemis dIsral. De plus, celui qui est mu par l'assouvissement de ses dsirs ne peut tre fraternel. Il ne cherche que son intrt en toute situation. Son bon rapport avec lautre se limite atteindre un intrt commun. Aussitt obtenu, la division sinstallera. Cest dans le but de renforcer la Ahdout lunion que la Mitsva de Mishloah Manot a t instaure. Racontons une histoire vridique, vcue par une de mes connaissances (les noms sont modifis). Yal, mre juive pratiquante de banlieue parisienne, montait un jour en ascenseur avec ses enfants, et sa voisine du dessous, apparemment non-juive. Et voil que la voisine lui dclare timidement : "Vous savez, je suis comme vous !" Yal comprit l'allusion, mais prfra jouer la nave. La voisine dduisant que sa dclaration tait floue, ajouta "Je suis originaire de famille hassidique, de Pologne. Mais mes parents sont morts dans la Shoah, et jai grandi sans ducation juive". Elle tait prsent marie un goy. Quelques semaines plus tard, ctait Pourim. Dan, le petit de Yal, g de 5 ans, stait dguis en Hassid. Yal lenvoya porter un Mishloah Manot la nouvelle voisine juive. Et voil qu'aprs quelques minutes, cette voisine frappa la porte de Yal, fondant en larmes : ltincelle juive stait ravive ! Cette voisine fut ensuite convie de temps autres aux 41 repas de Shabbat, et eut le mrite daccomplir des Mitsvot ces occasions.

Ven. 19 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. En compilant les Halakhot dhier, nous apprenons quil est


initialement possible daccomplir la Bedikat Hamets avant le 14 Nissan. Cependant, deux problmes se posent : si lon se trouve son domicile le soir de la Bedika, il faut la refaire pour ne pas se diffrencier des autres juifs. Et le second, il faudrait faire cette Bedika la lueur dune bougie pendant la nuit. Pour le premier problme, les commentateurs du Choulhan Aroukh trouvent une solution astucieuse : laisser une pice non vrifie pour le 14 au soir et chercher ailleurs avant. 2. Cependant, le deuxime problme soulev nous oblige apparemment ne chercher le Hamets qu la lueur dune bougie. Apportons prsent un autre paragraphe du Choulhan Aroukh, ch. 433 1 : '' '' La Bedikat Hamets doit tre effectue la lueur dune bougie, et non celle de la lune. Sil a manqu son devoir, il cherchera quand mme le Hamets le 14 au matin. Il ne le recherchera pas la lumire du jour, mais celle dune bougie. Dans une vranda, il pourra se contenter de la lumire du soleil. De mme, il pourra aussi rechercher le Hamets prs de la fentre en se contentant de la lumire du soleil. Les commentateurs prcisent que la lumire du jour n'est tolre pour la Bedika dans la vranda uniquement s'il a omis de chercher le Hamets la nuit. Mais a priori, il est oblig de chercher son Hamets le soir, comme tous les autres juifs. Nous dduisons nanmoins quune surface parfaitement claire peut tre vrifie mme en journe, si nous accomplissons la Mitsva de chercher le Hamets le soir dans une autre partie de la maison.

Refoua chelema Amram Yona ben Hannah


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Parachat Shemini / Para

25/03/2011

Pendant 7 jours, Mosh Rabeinou inaugura le Mishkan (Tabernacle), selon un rituel que Hashem lui ordonna pour que Sa Shekhina (Providence) sinstalle. Le 8e jour, il chargea Aharon doffrir lui-mme les offrandes afin dentrer en fonction de Cohen Gadol. Aharon fit donc ses sacrifices. Le peuple entier avait hte de voir l'approbation de Hashem, symbolise par un feu descendant du ciel et sinstallant sur lautel. Aharon acheva ses offrandes, mais le feu ne descendait pas. Il bnit les Bnei Isral, mais le feu ne descendait toujours pas. Il se dcouragea, et alla trouver Mosh : "Mosh, mon frre, ne tavais-je pas dit que je ntais pas apte ce poste ? Hashem me reproche davoir particip au veau dor ! Par ma faute, le peuple se fait aujourdhui humilier, et ne voit pas la Shekhina sur lautel !" Mosh saisit Aharon et entra avec lui dans le Ohel Moed (la tente dassignation), o ils implorrent ensemble la misricordedivine.Ilsressortirent, bnirent lepeuple :"Quelabienveillance de Hashem notre Dieu soit avec vous" Un feu descendit alors du ciel, et consuma les offrandes. Pour quelle raison Hashem tarda-t-Il consumer loffrande ? En voulait-Il rellement Aharon ? Le rav Shimshon Hirsh zatsal rpond que Hashem dsirait en fait inculquer aux Bnei Isral une notion importante. Beaucoup de Mitsvot de la Torah sont assorties d'une bndiction pour celui qui la raliserait. Par ex., en prlevant le Maasser de nos gains, nous sommes assurs de nous enrichir. En accomplissant la Mitsva de Shilouah Haken (ne prendre les ufs dun nid quaprs avoir renvoy la mre), l'on est assur d'difier une maison. Ainsi, notre tradition possde toutes sortes de Sgoulot. Certains ont tendance placer une croyance dmesure dans ces rituels, comme sils avaient une capacit naturelle dapporter dlivrance et russite, indpendamment de la volont de Hashem. Apporter les sacrifices tait aussi propice faire rsider la Shekhina. Cependant, Hashem voulut briser lapparence de cause effet naturelle, et tarda faire descendre le feu, jusqu ce que Mosh et Aharon Limplorent, afin dinculquer de ne jamais oublier lessentiel : prier, pour entretenir un 43 rapport direct avec Lui !

Halakha : Bedikat Hamets Concluons prsent les lois apprises jusquici, et leurs applications. 1. Nos Matres ont institu de chercher le Hamets la veille de Pessah, le 14 Nissan au soir ds la tombe de la nuit. Celui qui dsire chercher le Hamets avant, alors quil sera son domicile le soir de la Bedika, devra laisser une pice de sa maison non vrifie, afin quil accomplisse la Mitsva Derabanan de chercher le Hamets le 14 Nissan. 2. La partie de la maison quil nettoiera de son Hamets avant le soir du 14, devra tre vrifie la lueur dune bougie, pendant la nuit, sauf si lendroit quil vrifie est parfaitement clair par la lumire du jour. Autrement, il ne sera pas acquitt de sa Mitsva de Bedikat Hamets dans ces endroits. 3. Reprenons prsent la question souleve il y a 3 jours : est-ce quune maison parfaitement nettoye avant Pessah a besoin de subir une Bedika dans ses moindres recoins, ou bien suffit-il de rechercher les 10 bouts de pain que nous avons lhabitude de cacher ? Nous pouvons tablir dentre que la simple recherche de ces bouts ne nous acquitte pas de notre devoir, de rechercher le Hamets dans tous les recoins de la maison . Seule question restante : le mnage effectu durant 1 mois nous dispense-t-il de rechercher le Hamets ce soir-l ? Selon la loi stricte, tous les endroits nettoys/astiqus n'ont pas t dispenss de la Mitsva de Bedikat Hamets. - Si ces endroits taient parfaitement clairs par la lumire du jour (ou une lumire lectrique assez forte), et que lon ny a plus fait entrer de Hamets depuis leur nettoyage, ils ont t acquitts. - Si par contre, ils ntaient pas totalement clairs par la lumire du jour lors de leur nettoyage, la Halakha stricte impose dy chercher parfaitement le Hamets, la lueur dune bougie, dans tous les coins. Nous apprendrons aprs-demain que certains avisdispensent postriori ces endroits dune recherche profonde.
Sam. 20 Adar II 5771

Pour un zra chel kayama Dborah bat Martine Miryam


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Parachat Shemini / Para

26/03/2011

Lorsque le Beit Hamikdash existait, tous les Bnei Isral se rendaient Jrusalem Pessah, pour faire le Korban Pessah le sacrifice de lagneau pascal. Laprs-midi du 14 Nissan, veille de Pessah, chaque famille envoyait un reprsentant au Beit Hamikdash, avec un agneau qui y tait sacrifi. Il tait ensuite rapport la maison o la famille sapprtait griller et manger ce sacrifice, le soir du 15 Nissan, en racontant le rcit de la sortie dEgypte. Presque tout le peuple tait prsent, car cette Mitsva est passible de retranchement pour lhomme qui ne laccomplissait pas. Seuls ceux qui taient impurs taient dispenss, car il est formellement interdit une telle personne dentrer au Beit Hamikdash, ou de toucher un sacrifice. Le mois de Nissan approchant, nos Matres ont institu de lire pendant les 2 Shabbat qui prcdent Rosh Hodesh (la nomnie) deux passages de la Torah o sont ordonnes les Mitsvot de la purification de l'homme qui a touch un mort, et celle du Korban Pessah (lagneau pascal). Initialement, ces lectures avaient pour but de rappeler aux Bnei Isral de se prparer la grande fte de la dlivrance, de se purifier, puis dorganiser chacun son groupe avec lequel il clbrerait la soire du Sder de Pessah, Jrusalem. Mais de nos jours, cette lecture une autre vocation : remplacer les Korbanot. Lorsque le prophte Hosha motiva les Bnei Isral se repentir, il leur dit (14 :3) Armez-vous de paroles suppliantes et revenez Hashem ! Dites-Lui : "Efface la faute, agre la rparation, nous voulons remplacer les taureaux par nos lvres". Au sens simple, ces lvres sont celles qui supplient, voques au dbut du verset. Mais le Midrash dduit dici que la lecture des passages de la Torah traitant des Korbanot remplace les sacrifices. Cest la raison pour laquelle nous lisons diffrentes occasions des textes traitant de ces sujets, notamment avant la prire du matin, dans la Ketoret, les prires de Moussaf, etc. Cest aussi la raison pour laquelle nous lisons aujourdhui la Paracha de la Para Adouma la vache rousse, qui servait fabriquer leau de purification, 45 afin que Hashem agre notre parole en guise de purification.

Halakha : Bedikat Hamets Rcapitulons partir de lexemple dune maman qui a pass plusieurs heures nettoyer larmoire jouets et les vtements de ses enfants, ouvrir chaque jeu et vrifier quaucune friandise Hamets n'y ait t oublie, puis tter ou retourner chaque poche de chaque vtement. Elle a sorti jouets et habits de larmoire, a nettoy ltagre, puis a tout rang parfaitement de nouveau dans larmoire. Est-ce que son mari devra malgr tout rechercher le Hamets dans cette armoire la lueur dune bougie le soir du 14 ? Il faut tout dabord sassurer quil ny ait plus eu de Hametz qui soit entr dans cette armoire. Si mme un seul vtement a pu y tre introduit avec une gaufrette dans la poche, cela prouve que lendroit na pas t assez bien gard. Nous craignons de ce fait que dautres formes de Hamets n'y soient entres, et il faudra revrifier toute larmoire, ou au moins, certifier que tous les autres vtements naient pas t touchs, ni mme les tagres. Ensuite, vrifions lclairage de la pice lors de son nettoyage : Si la lumire n'tait pas puissante, cette brave maman na pas recherch le Hamets comme il se doit, la lueur dune bougie ! Notons nanmoins que certains dispensent de vrifier les habits la lueur dune bougie de peur de les brler. Il ne sera donc pas ncessaire de tter de nouveau les poches des habits. De mme, les jeux quelle avait ouverts, et vrifis en les approchant de la fentre ou dun endroit bien clair, il ne sera pas impos de les rouvrir. Mais il faudra quand mme chercher sil ny a pas dautre Hamets sur les tagres. Si lclairage tait assez fort, il ny a pas dobligation de rouvrir larmoire pour chercher son Hamets. Cependant, certaines parties de larmoire sont en gnral assez ombrages par ex. les casiers o coulissent les tiroirs. Sil est possible que lenfant y dissimule parfois des friandises, le papa devra y chercher le Hamets la lueur de la bougie. Idem pour la partie sous larmoire.
Dim. 21 Adar II 5771

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Moussar : Midot et Mitsvot

27/03/2011

Pessah arrive grands pas. Saisissons lvnement pour rflchir sur la ncessit de travailler nos Midot (vertus). Le moment est propice, dune part parce que la conduite de Mosh Rabeinou dans le processus de la sortie dEgypte dvoile leur importance capitale, et dautre part, car la plupart des foyers entament le grand mnage de Pessah, entranant malheureusement des problmes de Shalom Bayit de paix des foyers. La fatigue est son comble, la femme/mre exige une qualit de mnage, que le mari/fils ne juge pas utile. Les rflexions peu amnes fusent, sans considration pour autrui, son conjoint ou ses parents fortiori ! Travailler ses Midot, est-ce simplement une bonne attitude adopter par un juif, ou bien une obligation, au mme titre ou peut-tre plus encore que de ne pas possder de Hamets Pessah ou de mettre les Tefilin tous les jours ? En parcourant superficiellement la Torah, on ne rencontre que peu de versets qui voquent la gravit dtre avare, moqueur, arrogant, etc. Eventuellement quelques blmes sur lorgueil, mais il nest tout de mme pas ordonn dtre modeste, ni reconnaissant envers notre prochain. Et pourtant, en analysant les conduites des grands hommes de la Torah, nous remarquons quils faisaient primer limportance des bonnes Midot sur celle des Mitsvot. Mosh Rabeinou, par ex., a fui lEgypte pendant plus de 60 ans. Il tait recherch pour avoir tu un Egyptien qui frappait injustement un juif. Vers la fin de son exil, il arrive Midian, o habitait Yitro. Il rencontre les filles de ce dernier qui se faisaient agresser. Il les dfend, puis elles regagnent leur demeure, sans linviter. Lorsque Yitro prend connaissance de lintervention de Mosh, il se hte de linviter ; peut-tre acceptera-t-il de se marier avec une de ses 7 filles ! Et effectivement, Mosh se marie avec Tsipora. Quelques temps aprs, Hashem se dvoile Mosh pour lui ordonner daller dlivrer le peuple dIsral de ses terribles souffrances. Et quest-ce que Mosh Lui rpond-il ? Le Midrash Tanhouma rapporte : "Matre du monde ! Je ne peux pas quitter mon beau-pre, car il ma ouvert la porte de sa maison, et me considre comme son fils. Sil ma ouvert sa porte, je lui dois ma vie !"

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Lun. 22 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. Pour conclure, la Mitsva de Bedikat Hamets impose de rechercher


tout Hamets, la veille de Pessah au soir, la lueur dune bougie, dans tous les recoins de la maison . Dans la plupart des cas, le grand mnage effectu durant un mois ne sert qu allger la dure expdition quest lextermination de toute trace de Hamets de la maison en une soire. Mais il ne nous acquitte pas de le chercher rellement . 2. A priori, le rav S. Z. Auerbach zatsal prconise de vrifier, dans chaque pice de la maison, que chaque armoire/tiroir/lit ait bien t nettoy comme il se doit, puis de chercher la lueur de la bougie dans les coins o la lumire du jour nclaire pas correctement. Les 10 petits bouts de pains seront cachs dans des endroits o il est cens chercher, et seront ramasss dans la foule. 3. Certains dcisionnaires estiment qua postriori, le mnage de Pessah dispense de lobligation de chercher fondamentalement : le fait que chaque tagre ait t nettoye avec un chiffon suffit certifier quil ny a pas de Hamets cet endroit, mme sans vrification visuelle. Il suffira donc, daprs ces dcisionnaires, de chercher un peu le Hamets dans la maison afin de ne pas se diffrencier des autres juifs qui font la Bedika ce soir l. Ils expliquent dailleurs que cest la raison de la coutume des 10 bouts de pain. Celui qui ne sappuiera pas sur cet avis, et cherchera le Hamets comme il se doit aura un grand mrite. 4. Rama ch. 432 2 . On a lhabitude de cacher 10 petits bouts de pain pour que du Hamets soit trouv pendant la recherche, afin que la Berakha pralable (Al Biour Hamets sur la destruction du Hamets) nait pas t prononce en vain. Cependant, celui qui ne procde pas ainsi ne commet pas derreur, car la Berakha n'est pas prononce sur le pain trouv quil brlera (le lendemain), mais sur laction 48 mme de chercher le Hamets.

Moussar : Midot et Mitsvot

28/03/2011

"Si quelquun nous a ouvert la porte de sa maison, nous lui devons la vie !" Telle est la rponse de Mosh Rabeinou Hashem qui lui ordonne daller dlivrer le peuple juif. Inutile de prciser que Mosh tait trs affect par les souffrances des Bnei Isral. Il avait quelques annes auparavant risqu sa vie pour eux. Et il savait que leur situation ne stait pas amliore, comme il dit Yitro : "Je voudrais partir, retourner prs de mes frres qui sont en gypte, afin de voir s'ils vivent encore". Mais la reconnaissance envers celui qui lui offre le gte, est primordiale au point de remettre en cause la dlivrance de tout le peuple dIsral ! De surcrot, le Midrash rapporte que Yitro lui ouvrit la porte par intrt. Yitro tait initialement le prtre idoltre de la rgion. Lorsquil prit conscience de la vanit de ses statues, il se retira de ses fonctions, prtendant quil tait trop vieux. Mais les habitants comprirent ses relles intentions, et dcidrent de le refouler, sans mme se marier avec ses filles. Lorsquil ouvrit sa porte Mosh, ce ntait que dans lespoir de "caser" une de ses 7 filles. Et pourtant, Mosh se sentit redevable. Apportons une seconde anecdote. Durant 7 jours, Hashem demande Mosh daller sauver les Bnei Isral. Et Mosh refuse cette mission. Le 7e jour, Mosh dit De grce, Hashem ! Donne cette mission quelqu'un d'autre ! Et Rashi dexpliquer, quil ne voulait pas offenser son frre an Aharon, qui tait pour le moment le prophte des Bnei Isral en Egypte. Il naccepte finalement de remplir sa mission que lorsque Hashem lui annonce quIl Sest aussi dvoil Aharon pour lui annoncer la proche rdemption amorce par Mosh, et qu'Aharon sen est rjoui au point dtre dj sorti sa rencontre, dans le dsert. Autrement, Mosh ne serait pas all sauver les Bnei Isral, malgr son amour pour le peuple et sa peine pour sa souffrance ! Limportance de travailler ses Midot est amplement prouve de ces histoires. Ilntaitpasquestion pour leplus granddesprophtesdaccomplir une Mitsva, aussi grande fut-elle, si elle entranait une dtrioration de ses Midot. Nous nous demanderons demain pourquoi dans ce cas la Torah 49 n'a pas explicit les vertus acqurir.

Mar. 23 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. A priori, celui qui fera la Bedikat Hamets ne cachera pas lui-mme


ses 10 bouts de pain. Cependant, celui qui est tout seul chez lui pourra les cacher lui-mme, car une des raisons de ces 10 petits pains est fonde sur un symbole kabbalistique. 2. Choulhan Aroukh ch 334 1 : [...] Aprs la Bedika, on fera trs attention au Hamets rassembl, afin de ne pas avoir recommencer la Bedika si un bout de pain venait disparatre mystrieusement. Au cas o un bout aurait t perdu et que lon ne le retrouve plus mme aprs une deuxime recherche, on pourra se contenter de lannuler, en redisant la phrase Kol Hamira aprs la Bedika. 3. Selon plusieurs avis, seul un bout de pain pesant au moins 27g doit tre recherch. Ainsi, lorsquon prpare les 10 bouts de pain, les dcisionnaires conseillent de les faire petits, afin de ne pas avoir les rechercher sils se perdaient. 4. Lorsque nous cherchons le Hamets dune pice avant la veille de Pessah, dans lintention de la rendre Casher Lepessah, si nous continuons malgr tout y faire entrer du Hamets, nous serons obligs de revrifier cette chambre le soir du 14. En effet, si du Hamets y est entr, il se peut quil y ait t oubli ! 5. Celui qui na pas de maison vrifier le soir du 14 Nissan, par exemple sil est invit, et qui a dj cherch le Hamets chez lui la veille de son dpart, devra faire la Bedikat Hamets dans ses affaires, dans sa valise et les objets quil a emports. Certains pensent quil devra nanmoins sabstenir de prononcer auparavant la Berakha de la Bedika.

Bonne dlivrance Nathalie Ester bat Zra Hak


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Moussar : Midot et Mitsvot

29/03/2011

Rabbi Ham Vital, le grand disciple du Ari zal, explique dans le Shaarei Kedousha le rle des Mitsvot et des Midot. Nous devons dabord comprendre ce quest une Mitsva, quel est le but du monde et le travail de lhomme sur terre, expliqu par le Ram'hal dans son livre Daat Tevounot. De manire gnrale, on peut qualifier un tre dune quelconque vertu uniquement sil la met en application. Par ex., on dira dun homme quil est misricordieux sil aide concrtement toute personne en difficult. Ainsi, Hashem est bon, et a cr lhomme pour lui pancher Sa bont. Il cra aussi le monde, le lieu dans lequel Il plaa lhomme pour lui dverser Ses bienfaits. Comme bienfait ultime, Il dsira que lHomme parvienne percevoir Ses conduites et Ses attributs. Il le dota donc de lintellect. A prsent dou de connaissance, lhomme ne pourrait tolrer de se dlecter passivement de bonts infinies (principe de Naama Dekissoufa le pain de la honte) : il devint ncessaire pour lui de mriter Ses bienfaits. De ce fait, Hashem nacheva pas la cration du monde, et laissa lhomme le soin de le parfaire. Ce manque quIl laissa, cest la face cache de Hashem. Le travail de lhomme, ce sont les Mitsvot, qui servent dvoiler Sa providence. Prenons en exemple la Mitsva de Brit Mila. Huit jours aprs la naissance d'un enfant juif, nous avons la Mitsva de le circoncire. Si Hashem dsire que le corps du juif soit diffrent des autres, pourquoi ne le fait-il pas natre dj circoncis ? La rponse est vidente. Il veut que nous atteignions notre perfection par nos actions, afin que nous mritions les bienfaits quIl nous dverse. Il en va de mme pour les autres Mitsvot. Elles sont toutes l'occasion pour l'homme de se parfaire, en parachevant la cration. La Kabbale qutudient les grands matres consiste notamment expliquer en quoi chaque Mitsva contribue dvoiler Sa Providence. Lminent matre en Kabbale, le Ari zal, ne perut lui-mme quune goutte deau de cette Sagesse infinie, qui sera par excellence le bienfait du monde futur !
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Mer. 24 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. Quels sont les endroits dans lesquels nous sommes tenus de chercher
le Hamets ? Le Choulhan Aroukh ch. 433 3 crit : [...] Il faut vrifier chaque endroit o il est possible d'avoir introduit du Hamets. De ce fait, chaque pice de la maison, ainsi que le grenier doivent tre vrifis, car il se peut quil y soit une fois entr avec du pain en main [et laurait oubli l-bas]. Par contre, une cave vin, o l'on na pas lhabitude de se rendre pendant le repas, na pas besoin dtre vrifie. Nous en dduisons que seuls les endroits o il y aurait une certaine logique dy avoir fait entrer du Hamets doivent tre vrifis. Ainsi, un meuble o lon range des couverts doit tre vrifi, de peur que l'on n'ait eu une fois besoin dun ustensile pendant le repas et dpos ainsi machinalement du pain en ly oubliant. Par contre, une armoire dhabits, o on veille ne pas faire entrer daliments pour ne pas attirer dinsectes, na pas besoin dtre vrifie. Sil se peut quon ait laiss du Hamets dans une poche dun habit rang, il faudra chercher le Hamets de cette armoire. 2. De mme, lorsque des jeunes enfants vivent la maison, toutes les armoires qui sont leur porte doivent tre vrifies, mme si on ny range que des produits mnagers ou du linge de maison. 3. Idem pour la recherche du Hamets derrire les lits et sous les armoires ; s'il ny a aucune raison que du Hamets sy soit gliss, il ny a pas de ncessit de les dplacer pour nettoyer derrire. Et si par contre des enfants vivent la maison, il faudra vrifier quil ny a pas de Hamets derrire. Il ny a cependant pas de ncessit de les dplacer, il suffit uniquement de vrifier quil ny en ait pas porte de main. Et pour lventuel Hamets hors de porte de main, on pourra sappuyer sur lannulation du Hamets que lon rcite aprs la Bedika.
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Moussar : Midot et Mitsvot

30/03/2011

Revenons prsent sur le rle des Midot par rapport celui des Mitsvot, expliqu par Rabbi Ham Vital zatsal. Lhomme est constitu, selon nos matres, de 248 membres et 365 nerfs. En parallle, la Torah ordonne 248 Mitsvot Ass que nous ralisons activement, et 365 Mitsvot Lo Taass ralises passivement, en nous abstenant de fauter. Cette corrlation provient de ce que nous expliquions hier, que les Mitsvot achvent la cration de lHomme. Chacune apporte un des membres ce que la face cache de Hashem laissa incomplet. Mais les Midot viennent en parallle avec le souffle de vie lui-mme. Selon la tradition juive, comme pour les philosophes, lhomme est constitu de 4 forces : de terre, deau, de vent, et de feu. Nous nentrerons pas dans la rationalisation de cette notion, mais nous nous contenterons dexpliquer que les Midot dun homme proviennent de ces 4 composantes. Selon lessence de sa Neshama, chacun est dot d'un mlange distinct de ces lments. Les 4 forces sont prsentes, mais en proportion diffrente. Chez certains, cest la force du feu qui prdomine : ils seront de nature plus orgueilleuse et colreuse sils ne se travaillent pas, mais seront de rels lions dans laccomplissement des Mitsvot, sils parviennent canaliser leurs forces. Ceux chez qui l'eau est prpondrante, aspireront croquer les dlices de la vie pleines dents. Le vent, cest lattirance la parole : soit pour mdire, soit pour encourager son entourage accomplir Torah et Mitsvot. Et la terre, la paresse, la tristesse etc. Un travail ordonn sur les Midot ne consiste pas lutter contre la nature mme, mais la canaliser, laide de lintellect. Autant notre corps matriel ne peut rien faire sans tre anim par un souffle de vie, autant toute Mitsva accomplie sans travail de Midot naura presquaucun effet sur la perfection atteindre ! La Torah na pas donn dordre spcifique sur les Midot car elles sont des bases et gnralits pour laccomplissement de la Torah. Toutes les histoires de nos anctres et rcits de la Torah, particulirement dans le livre de Bereshit et au dbut de Shemot, ont pour but denseigner ce que doit tre un homme, avant 53 quil soit astreint une quelconque Mitsva !

Jeu. 25 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. Il faut nettoyer la voiture de son Hamets. Mme si elle a t nettoye


parfaitement avant la veille de Pessah, cest une Mitsva daller y chercher le Hamets dans tous les recoins la lueur dune bougie le soir du 14, comme nous lexpliquions pour la maison entirement nettoye avant le soir de la Bedika. 2. Selon la loi stricte, il ny a pas dobligation de chercher des miettes de Hamets infrieures 27g. Cependant, les Bnei Isral sont zls dans laccomplissement des Mitsvot, et ont lhabitude de supprimer tout Hamets de leur maison. 3. Il ny a pas dobligation de nettoyer les ventuelles miettes qui se seraient glisses dans des livres. (Cependant, le Hazon Ish pense quil faut vrifier les livres.) Quant aux livres de Birkat Hamazon, tant donn quils contiennent en gnral des miettes de Hamets, on veillera les nettoyer autant que possible avant Pessah, et on les rangera avec la vaisselle Hamets. 4. Des miettes qui ne sont plus comestibles, par exemple si elles sont tombes par terre et se sont faites pitines, nont pas besoin dtre ananties. Rappelons que l'on effectue la Bedika de peur de tomber sur du Hamets pendant Pessah et de le manger machinalement ; ces miettes nentrent pas dans cette rgle. 5. Inutile de prciser quil ny a pas de ncessit dmonter volets, fentres etc. pour les nettoyer de leur Hamets ! Et mme si des oiseaux y avaient fait entrer du pain. Ce pain nest plus comestible pour l'homme, et l'on ne risque pas de le manger machinalement pendant Pessah. 6. Il est dsolant de voir des familles entires se fatiguer lessiver outrance toute la maison pendant un mois, au point darriver elles-mmes lessives le soir du Seder, et de bcler lessentiel de Pessah : raconter lhistoire de la sortie dEgypte aux enfants (ou nous-mme) avec joie et entrain !
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Moussar : Midot et Mitsvot

31/03/2011

La Torah na pas donn de Mitsva spcifique sur les Midot car leur contribution la perfection de lhomme nest pas propre un membre, mais gnrale tout son tre. En quelque sorte, il faut dj tre un homme pour accomplir les Mitsvot. La Torah ne donne pas de Mitsva dtre un homme, elle sadresse celui qui lest dj, en lui indiquant comment atteindre la perfection selon le programme divin. Les bonnes conduites, nous les dduisons des histoires de la Torah. Nous pouvons comparer le rle des Mitsvot et des Midot aux diffrentes maladies qui peuvent affecter un homme. Elles peuvent tre soit locales, soit gnrales tout le corps, par exemple si le sang lui-mme est de mauvaise qualit. Cet exemple soulve un second point : ltat des membres influence la qualit du sang, et inversement. Lorsquun membre est longtemps malade, il finit par dtriorer le reste du corps, ainsi que le sang. Et rciproquement, un sang malade finira par dtriorer plusieurs membres, car ils ne recevront plus leur vitalit. Idem pour le rapport entre les Mitsvot et les Midot. En transgressant constamment des Mitsvot nous finirons par dtriorer nos Midot, par ex. en banalisant certains maux, en perdant notre sensibilit quand nous aurions d tre misricordieux, ou encore en ayant piti de ceux quil fallait gratigner. Saisissons loccasion pour expliquer un fondement important, mme si quelque peu hors-sujet pour notre propos : pouvons nous donner des raisons aux Mitsvot de la Torah, ou devons-nous les accomplir comme des dcrets divins ? Le Rambam et dautres Rishonim ont consacr plusieurs uvres pour rationnaliser les Mitsvot, et expliquer comment leur accomplissement apportait lhomme quilibre et perfection. Ces crits furent controverss par dautres sages de lpoque, prouvant quil est interdit de rabaisser les Mitsvot de simples lois de bonne conduite. A partir des notions expliques ces derniers jours, nous pouvons rpondre que les Mitsvot ont effectivement des raisons sotriques, extrmement profondes. Mais cela ne remet pas en cause lquilibre apport notre tre, nos Midot, qui en dcoule. Les raisons donnes aux Mitsvot mettent 55 en vidence cet aspect.

Ven. 26 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. Dans la cuisine, il faut chercher le Hamets dans le rfrigrateur et


le conglateur. Bien quils aient t nettoys parfaitement, certaines personnes continuent malgr tout y entreposer proprement du Hamets, dans un double sac plastique par exemple. Selon la Halakha, ils doivent dans ce cas tre vrifis le soir du 14 la lumire dune bougie, et tout le Hamets qui sy trouve doit tre rassembl. 2. Il arrive frquemment de conserver un gteau dans le four. Il faut donc y rechercher le Hamets le 14 Nissan au soir. Si le four a t parfaitement nettoy auparavant, il prend le mme statut que celui de la voiture ou des pices de la maison dj nettoyes : cest une Mitsva dy rechercher le Hamets le soir du 14, bien que certains dcisionnaires tendent exempter ces endroits. 3. Les ustensiles qui pourraient contenir du Hamets, tels que les toasters, crpires etc., selon la loi stricte, il nest pas ncessaire dy rechercher le Hamets, dans la mesure o on a lhabitude de ne pas les ranger en y laissant des restes de Hamets considrables. Il suffira de les ranger avec la vaisselle Hamets que lon nutilise pas pendant Pessah. Cependant, nous rapportions que les Bnei Isral ont lhabitude de supprimer tout Hamets, mme en quantit infrieure 27g. Il sera de ce fait bon de les nettoyer autant que possible. 4. Un petit conseil pratique pour la recherche du Hamets dans les poches de vtement des enfants. Du Hamets qui nest plus comestible na pas besoin dtre supprim pendant Pessah. De ce fait, on pourra se contenter de laver tous vtements la machine, avec des dtergents. Idem pour des jouets de bb sur lesquels du Hamets se serait coll : un petit tour dans la machine avec de la lessive, ou encore les laisser tremper dans de leau javlise, le temps ncessaire pour que le Hamets coll devienne impropre la consommation.

Leilou Nichmat Max Fradji ben Yossef Fitoussi za'l


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Parachat Tazria / Ha'hodesh

01/04/2011

Le grand thme des Parachiot de Tazria et de Metsora (Paracha de la semaine prochaine) est la Tsaraat la lpre. Le Ramban crit que cette maladie, qui provoquait une grave impuret, ntait pas dordre naturel. Les Bnei Isral vivaient un haut niveau de spiritualit, et certaines de leurs fautes entranaient directement lapparition de tches lpreuses, sur leurs maisons, leurs habits ou leur corps. La principale faute qui provoquait cette impuret tait le Lashon Hara la mdisance. Plusieurs Midrashim mettent en vidence la corrlation entre cette faute et sa punition. Lorsquun homme parle mal dun autre, cest en gnral parce quil cherche sduire son interlocuteur, aux dpens de son prochain. Sa punition sera dtre isol plusieurs jours, en quarantaine, loin de tout contact. Son orgueil la pouss agir ainsi, il sera humili, dchirera ses habits, et demandera tout celui qui lapproche, de scarter de lui, du fait de son impuret. Le Sefer Hakan (XIIe sicle) rapporte que de nos jours, la lpre est remplace par la pauvret. En effet, la Guemara dit que le lpreux est considr comme mort, ainsi que le pauvre. Ne pouvant plus agir de faon miraculeuse, Hashem punit les colporteurs de Lashon Hara par des souffrances de mme type. Une fois appauvri, cet homme qui dpend prsent des autres est humili, et veille particulirement ne plus parler mal de son entourage : il risquerait dtre catalogu, et ne serait plus soutenu ! Le Hafets Ham donne un excellent conseil pour ne jamais tre amen transgresser cet interdit : sefforcer de cder son prochain en toute situation, quitte accuser des pertes dargent. Si la faute du Lashon Hara amne la pauvret, il sera plus sage de perdre aujourdhui quelques sous, plutt que tous ses biens demain. Il compare cela un homme avare dsireux dconomiser quelques misrables sous, qui diminue progressivement sa ration alimentaire, au point de tomber malade de toutes ses carences. Il devra alors en une fois dpenser bien plus dargent quil nen avait conomis, pour se soigner !

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Sam. 27 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. Il faut rechercher le Hamets dans les cartables denfant et sacs


main. Sil arrive de transporter des friandises Hamets la synagogue dans la pochette du Talit, il faudra sassurer quelle soit propre de tout Hamets. 2. Celui qui possde un jardin, une cour, un balcon, ou tout endroit ar, doit-il y faire la Bedikat Hamets ? Le Choulhan Aroukh ch. 433 6 crit : Au milieu dune cour, il nest pas ncessaire de rechercher le Hamets ; sil sen trouvait, les corbeaux et autres oiseaux lauraient probablement dj mang. Cependant, cette loi nest applicable que lorsquon nest pas certain den avoir introduit. Mais si du Hamets y est entr avec certitude, elle doit tre vrifie. 3. Les coins de la cour o les oiseaux ne parviennent pas picorer doivent tre vrifis. 4. Il est bien videmment interdit de jeter du Hamets la veille de Pessah dans notre propre cour en sappuyant sur les diffrents animaux qui sy trouvent pour le manger. 5. Il faut faire la Bedikat Hamets dans les endroits que lon possde en coproprit. Ainsi, il faudra rechercher le Hamets dans la cage descalier de limmeuble o l'on habite. Si des goyim vivent dans limmeuble, il nest pas ncessaire de le rechercher la lueur de la bougie, afin de ne pas susciter leurs critiques. On se contentera dannuler lventuel Hamets dans son cur, en prononant la phrase Kol Hamira etc. 6. Concernant les diffrentes armoires des compteurs lectricit, eau, gaz etc., sil y a une ventualit que du Hamets y soit entr, mme une seule fois dans lanne, il faudra y faire la Bedikat Hamets.

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Mazal tov Eva et Igal pour la naissance de leur petit garon

Parachat Tazria / Ha'hodesh 02/04/2011


"Ce mois-ci est pour vous le commencement des mois etc." Pour la 4e fois en un mois, nous sortons ce Shabbat 2 Sefer Torah. Dans le premier, nous lisons la Paracha de la semaine, et dans le second la Parachat Ha'hodesh. Deux points essentiels caractrisent ce deuxime passage : le premier est lordre donn par Hashem Mosh et Aharon de fixer le dbut du mois lorsque la lune se renouvellera. Le second est la Mitsva de faire le Korban Pessah le sacrifice pascal, le 15 du mois de Nissan. Expliquons quelques lois du Kidoush Ha'hodesh la nomnie. Les mois du calendrier dpendent essentiellement de la lune. La lune renouvelle son cycle en 29 jours et demi. Cependant, ce ntait pas la ralit absolue qui dterminait le renouvellement du mois, mais le fait que le Grand Sanhdrin de Jrusalem sanctifiait le nouveau mois. Chaque 30 du mois, le Sanhdrin attendait la venue de tmoins dclarant avoir aperu la lune se renouveler. Une fois leurs propos vrifis, le Sanhdrin tablissait ce jour en premier du nouveau mois, et les sacrifices de Rosh 'Hodesh taient apports au Beit Hamikdash. Si les tmoins narrivaient pas, ou si leurs dclarations se contredisaient, ctait le jour suivant qui devenait le premier du nouveau mois. Il arrivait aussi que le Sanhdrin dsirait repousser Rosh 'Hodesh, et perturbait les tmoins par un questionnement subtil, jusqu ce que leurs propos se contredisent. Ils agissaient ainsi par ex. si des tmoins venaient attester de la nouvelle lune de Tishrei un mercredi : cela impliquait que Yom Kippour tomberait un vendredi, compliquant le respect du jour du Shabbat du lendemain. Le Rav Shimshon Hirsh zatsal explique pourquoi ltablissement du calendrier hbraque a t transmis au peuple. Lors des Trois Ftes, la Torah enjoint au peuple de monter Jrusalem pour se rjouir, et faire le plein de forces spirituelles, pour servir Dieu avec plus dentrain. Pour que ce rassemblement ne soit pas peru comme une contrainte, Hashem laissa le peuple dcider lui-mme de la date, pour qu'elle leur convienne et que la joie soit son comble.

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Dim. 28 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. Choulhan Aroukh ch. 433 10


Dans les synagogues et centres dtude, il faut faire la Bedika car les enfants y introduisent du Hamets. 2. LeMishna Beroura encourage vivement les responsables de synagogue venir chercher le Hamets le soir de la Bedika, mme lorsquils lont nettoye de fond en comble le jour qui prcde. 3. Certains avis dispensent de prononcer la Berakha sur la Bedikat Hamets que lon fait dans ces endroits. La raison de la Bedika tant fonde sur linterdit de possder du Hamets dans sa proprit, il ny a en gnral pas de propritaire physique de tels lieux de culte. 4. Il ne sera pas non plus ncessaire de prononcer la phrase dannulation du Hamets aprs la Bedikat Hamets pour cette mme raison. 5. Certains sexemptent de la Mitsva de Bedikat Hamets en vendant au goy leur maison depuis la veille de Pessah jusqu la fin de la fte. Si quelqu'un na juridiquement pas de maison, il na plus de mnage faire ! Un tel procd est fortement dconseill pour plusieurs raisons. Rapportons essentiellement que la vente du Hamets du particulier est trs controverse par beaucoup de dcisionnaires, et on a lhabitude de sappuyer sur cette vente uniquement pour des produits qui ne sont pas franchement Hamets. De plus, sil vend son Hamets et continue vivre proximit du Hamets pendant Pessah, le problme pour lequel nos matres ont institu la Bedika est toujours prsent : cet homme risquerait de trouver un agrable bout de Hamets pendant Pessah et de le manger machinalement, mme si juridiquement, il appartient un goy !

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Moussar : Midot et Mitsvot

03/04/2011

Limportance des Midot ayant t mise en vidence la semaine dernire, nous aborderons pour les 2 derniers jours du mois limportance de la reconnaissance. Pour rappel, Hashem somma Mosh daller dlivrer les Bnei Isral. Plutt que de sempresser dapporter la rdemption ses frres, il se sentit oblig de consulter son beau-pre Yitro auparavant : "Si quelquun nous a ouvert la porte de sa maison, nous lui devons la vie !", affirma-t-il. Or, nous expliquions que Yitro navait pas agi ainsi pour le seul bien-tre de Mosh, mais parce quil esprait que son hte allait accepter une de ses 7 filles en mariage. Pourquoi dans ce cas Mosh devait-il lui tre reconnaissant ? Cette remarque nous pousse redfinir ce quest la reconnaissance. Mais apportons auparavant dautres passages frappants sur ce sujet. Lorsque Hashem voulait envoyer une plaie aux Egyptiens, Ildpchait Mosh, aid de son bton. Pour les 3 premires plaies (le sang, les grenouilles et les poux), Hashem enjoignit Aharon de frapper. Le Midrash commente que Mosh ne put les raliser personnellement, car il fallait frapper leau ou la terre, or Mosh leur devait reconnaissance. Leau du Nil lui avait permis d'tre sauv de la mort lorsquil tait bb. Et la terre lui avait servi dissimuler lEgyptien quil avait tu. Nous dduisons dici la ncessit dtre reconnaissant mme envers de la matire. Dans le cadre de 2 Mitsvot, la Torah enseigne un principe de reconnaissance envers les animaux. Une premire fois, en ce qui concerne la Mitsva du rachat des premiers-ns : la Torah impose aussi de consacrer les premiers-ns des ovins et bovins, ainsi que ceux des nes. La Guemara dans Bekhorot explique que l'ne a ce mrite en gratitude de laide quil apporta aux Bnei Isral pour transporter leur butin lors de la sortie dEgypte. Et la deuxime fois, c'est propos de linterdit de manger un cadavre danimal, mort naturellement, qui doit tre abandonn aux chiens. Et Rashi dexpliquer, que nous leurs sommes reconnaissants de ne pas avoir aboy lorsque les Bnei Isral sortaient dEgypte, laissant ainsi cette sortie tout son prestige.

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Lun. 29 Adar II 5771

Halakha : Bedikat Hamets

1. La Bedikat Hamets doit tre effectue avec une bougie. On pourra


saider aussi dune lampe de poche pour mieux chercher dans certains coins o la flamme de la bougie pourrait causer des dgts. On sefforcera nanmoins de commencer la recherche aprs la Berakha en utilisant la bougie. 2. Il nest pas ncessaire dteindre les lampes lectriques avant la Bedika. 3. Aprs la Bedikat Hamets, on runira tout le Hamets restant dans un endroit gard, et on veillera ne plus en faire pntrer dans aucune pice vrifie. On sera dautant plus vigilant si des jeunes enfants sont prsents la maison. 4. On prononce ensuite le Bitoul Hamets lannulation du Hamets [le texte est rapport dans les livres de Hagada de Pessah]. Il est important de comprendre la signification de ce texte. Expliquons donc le principe. A deux reprises nous annulons le Hamets, le 14 au soir, une fois la Bedika acheve, et le lendemain matin, aprs avoir brl les restes de Hamets que lon possde. Annuler le Hamets, cela signifie dclarer que le Hamets ventuellement rest par mgarde en notre possession na plus de valeur nos yeux. Le Bitoul du soir et du matin nest pas le mme, du fait quaprs celui du soir, nous continuons consommer du Hamets, et pas aprs celui du matin. Ainsi, le soir nous annulons juste le Hamets que nous navons pas trouv pendant la Bedika. Tandis que le matin, ds le dbut de la 6e heure, il ne faut plus possder de Hamets. Nous annulons tout Hamets qui serait en notre possession. 5. La coutume est de prononcer 3 fois la phrase du Bitoul Hamets, en ajoutant lors de la 3e fois Livtil veLehevei Hefker Keafra dAra quil soit annul et dmuni de toute proprit comme lest la poussire de la Terre.
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Moussar : Midot et Mitsvot

04/04/2011

Si nous expliquons la ncessit dtre reconnaissant par gard pour celui qui nous a rendu service, il sera difficile dexpliquer pourquoi nous devons tre reconnaissants envers les chiens et les nes, ni mme pourquoi Mosh devait tre reconnaissant envers Yitro, ou envers la terre et les eaux du Nil : ils navaient pas agi avec intention de porter secours ! Forcment, le bnfice de la reconnaissance est pour celui qui la tmoigne, et non pour celui qui la reoit. Quel est donc cet avantage ? Le Mishnat Rabbi Eliezer crit : Pour quelle raison la Torah a-t-elle t si svre l'gard de lingratitude ? Parce quelle est lie lathisme. Lathe aussi est ingrat envers Dieu. Celui qui se permet aujourdhui de ne pas reconnatre le bien que lui fait son prochain, dniera demain les bienfaits de son Crateur. Lathisme et lingratitude proviennent dun mme drglement, dune tendance normaliser et minimiser les bonts reues. L'athe et l'ingrat sont en ralit des gocentristes, ne tolrant pas, inconsciemment, d'tre redevables envers quiconque, car la reconnaissance engage un retour. Comment un tel goste pourrait-il se rabaisser considrer lautre ? Pour fuir cette frustration, il minorera laction de son prochain, affirmant quil na rien fait de si grand, ou encore quil tait oblig de le faire, quil a agi par intrt, par contrainte, par obligation. Cette tendance ne pas admettre notre gratitude envers lautre est ancre en nous. Afin de ne pas laisser ce dfaut nous dominer, la Torah enseigne de faire mticuleusement tat de tout bien. Un quelconque manque de reconnaissance laissera forcment lingratitude prendre place dans notre cur. On raconte quun rav (probablement le Rav S. Messas zatsal) connut une priode de sa vie des difficults pour marcher, et dut se dplacer laide dune canne. Lorsquil gurit, il continua garder sa canne en main, afin de garder vif constamment le souvenir de la bont de Hashem qui l'avait guri.
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Le 5 minutes ternelles a pu voir le jour grce au soutien de Michal N., Philippe B., Shlomo M, Dan, Jol, Ronite, Michal H., Esther et dautres anonymes . Puisse le mrite de la Torah les protger, eux et leurs familles, en toutes circonstances, et la Berakha du Rav Shmouel Auerbach chlita saccomplir, Amen. Stphane et Harry Dahan

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