Initiation Labview + TPs 2010
Initiation Labview + TPs 2010
Initiation Labview + TPs 2010
=
d
3.c Le thorme de la moyenne :
De plus en plus souvent, le systme dacquisition est utilis a des performances permettant
davoir une frquence dacquisition grande par rapport la cadence dacquisition ncessaire
pour une application donne. Ainsi, pour le TP1 (rgulation de temprature), 10 mesures par
seconde suffisent alors que le systme est capable dchantillonner 200 kHz !
On peut mettre profit ces capacits en moyennant un grand nombre de mesures, en ef-
fet, le thorme de la moyenne nous indique que :
Si lon prend comme nouvelle mesure la moyenne de n mesures lmentaires conscu-
tives :
=
n
i
x
n
x
1
1
Si ces n mesures ont une composante derreur alatoire et indpendante dcart-type ,
Alors lcart-type de la contribution de cette erreur sur la moyenne scrit :
Ceci permet de rduire considrablement la composante alatoire et indpendante de
lerreur (appele parfois bruit ), mais est bien sur sans effet sur les autres sources derreur
(erreur dtalonnage, drives lentes etc). De plus, lacquisition dure n fois plus longtemps.
4.7
4.75
4.8
4.85
4.9
4.95
5
5.05
5.1
5.15
5.2
0 10 20 30 40 50 60 70
V brut
moyenne sur 5 points
n
x
x
) (
) (
=
20
21
4. TP N1 Rgulation numrique de temprature
4.a Principe gnral:
Le but de la rgulation de temprature est de maintenir la temprature T(t) d'un systme la
plus proche possible d'une temprature Tc(t) dite de consigne (choisie par l'utilisateur et pou-
vant tre variable), et dans de bonnes conditions de stabilit. La rgulation se fait en 3 tapes:
Mesure de la temprature T(t) laide dun Convertisseur Analogique Numrique
(CAN).
Calcul de l'action P(t) appliquer au processus (= puissance de chauffage) par un algo-
rithme appropri .
Application de cette action laide dun Convertisseur Numrique Analogique
(CNA).
Ce cycle est appliqu priodiquement avec une priode dite priode de rgulation, inf-
rieure la seconde dans ce cas.
Les notions vue au cours de ce TP seront acquises plus en dtail lors du cours dUP3, on
pourra voir aussi : http://www.emse.fr/~pbreuil/auto/index.htm
22
4.b Dispositif, action et mesure :
On dispose dune micro-plaquette chauffante (partie mesure : maxi environ 200C, atten-
tion, llment chauffant peut atteindre 800C !) dont on peut mesurer la temprature laide
dun thermocouple.
La plaquette est chauffe par une source de tension issue de la voie 0, amplifie en cou-
rant, du convertisseur numrique analogique 0 10 V. Il est donc possible de piloter la
puissance de chauffage laide de Labview.
On utilise pour la mesure de temprature un thermocouple de type K (Chromel Alumel)
coll prs de la source de chaleur. Un thermocouple est un capteur fournissant une tension
sensiblement proportionnelle la diffrence de temprature entre le point chaud ( soudure
chaude ) et la soudure avec le reste du circuit ( soudure froide ). Lintrt du thermocouple
est quil permet de mesurer jusqu plus de 1200 C.
Mais il ne mesure quune diffrence de temprature, il est donc ncessaire de connatre
la temprature T0 de la soudure froide, proche de lambiante, laide dun autre capteur
(dit CSF Compensation de Soudure Froide ), de type LM35 fournissant une tension pro-
portionnelle la temprature T0, mais ne fonctionnant quen dessous de 100 C.
T T0
"soudure chaude"
"soudure froide"
Chromel
Alumel
Cuivre
Cuivre
voie 0: T-T0
voie 1: T0
capteur CSF
Le signal du thermocouple (type K , soit environ 40 V/C) est envoy sur la voie 0 du
convertisseur analogique numrique (carte 6024 de National Instruments).
Carte dacquisition
Plaquette
chauffante
Thermocouple
PC
CNA
CAN
Ampli cou-
rant
Capteur temp.
ambiante
soudure
froide
23
De mme, la voie 1 reoit le signal de soudure froide issu dun capteur semi-
conducteur (dit de type IC , il sagit ici dun LM35 dlivrant 10 mV/C).
Raliser un VI permettant dmettre une action provenant dun contrle et de
visualiser lvolution de la temprature. On essaiera damliorer le rapport Si-
gnal/Bruit de la mesure tout en veillant ce que celle-ci reste de courte dure
(< 100 ms). Pour cela, on exploitera le thorme de la moyenne (p 19).
Vrifier et ventuellement corriger loffset du thermocouple (valeur de ten-
sion froid qui doit tre nulle)
On veillera aussi, et ceci est valable pour les exercices suivant, ce que
larrt du programme par un bouton adquat provoque larrt du chauffage.
Les outils ncessaires lacquisition et laction sont dans les palettes Acquisition de
donnes / Entres analogiques, Sorties analogiques, Conditionnement de signaux :
Outils dacquisition avec carte National Instruments : La carte dacquisition est du type
NI-PCI 6024E (caractristiques en annexe 2) qui utilise des outils situs dans le menu :
Mesure NI / DaqMX
Pour toute opration dacquisition ou de gnration, on utilisera plutt loutil de
lassistant DAQ disponible dans le menu de fonctions (Mesures NI / DAQMX
/ Assistant DAQ ). Il suffit alors de choisir Entre analogique (mesure de tension) ou
Sortie analogique (gnration de tension), puis Tension , puis de slectionner la ou les
voie(s) utilises, dans le bon ordre (slection multiple avec touche Ctrl). Modifier alors ven-
tuellement la ou les gammes dentres, le nombre de points ( chantillons lire et la fr-
quence dchantillonnage (maxi 200000 Hz) .
Les 2 mesures de tension seront alors converties en temprature laide de loutil Me-
sure NI / Acquisition de donnes / Conditionnement de signaux :
Calcul temprature partir des signaux du
thermocouple et du CSF. Cliquer avec le bou-
ton droit sur les connecteurs de type de capteur
et slectionner crer une constante afin de
pouvoir choisir le type.
4.c Identification du processus :
Processus Action X(t) Mesure Y(t)
24
La fonction de transfert dun processus permet de calculer la mesure Y(t) en fonction de
laction X(t). Son tude thorique fait appel la transforme de Laplace pour les systmes
continus et la transforme en Z pour les systmes chantillonns (qui seront vu dans le cadre
de lUP2).
Lidentification est une modlisation de comportement du processus qui permet dcrire
la fonction de transfert et de rgler facilement les algorithmes de rgulation. Elle se fait en
2 tapes :
1 : Dtermination du type de loi physique laquelle obit le processus : Dans notre
cas, un processus de type Ordre 1 plus retard (systme obissant une quation diffren-
tielle dordre 1, suivi dun retard pur, cas le plus courant) est une bonne approximation :
dt T T
G
dt t P CdT
s
) (
1
) (
0
= , avec un temps de retard t
r
(C = capacit calorifique, P=puissance, T
0
=T ambiante)
Le retard t
r
est fonction de la conductivit thermique, de la capacit calorifique et de la
gomtrie.
La rponse une action chelon (P(t)=0 si t<0 et P(t)=P si t>0) est dans ce cas:
|
\
|
+ =
tr t
P G T P G t T
s s
exp ) ( ) (
0
(1) avec
S
G C =
2 : Dtermination des constantes du modle partir de la rponse un chelon
daction. Par soucis de simplification, on considrera par la suite que laction est la tension
applique V (au lieu de la puissance P).
P(t)
T(t)
25
Les 3 paramtres valuer sont donc :
G
s
, gain statique car T=G
s
V lorsque le rgime permanent est atteint (On suppose que
la loi T=f(V) est linaire, ce qui est gnralement une grossire approximation, et quil
ny a pas de perturbations, en fait, le gain statique dpendra un peu de la temprature).
, constante de temps du systme : Si C est la capacit calorifique, alors =CG
s
.
peut tre dtermine partir de la tangente au point de dpart, si lon connat le gain
statique, ce qui nest pas toujours vident.
t
r
, retard pur du systme (not parfois t
d
, delay ) : il dpend de la conductivit
thermique des matriaux et de la gomtrie du systme, notamment de la distance
entre la source de chauffage et le capteur. De plus, on peut considrer, en premire ap-
proximation, que la priode de rgulation, t, sajoute au retard.
Travail effectuer :
On considrera que la plaquette est un ordre 1 avec retard : Dterminer
graphiquement
*
les 3 paramtres G
s
, t
r
et laide dun VI permettant de vi-
sualiser la rponse un chelon denviron 50% de la puissance maxi. On soi-
gnera tout particulirement le retard qui, bien que faible, a une influence
capitale sur la stabilit de la rgulation. Ces paramtres seront utiliss plus
loin.
Il est possible denregistrer les couples (temps, temprature) dans un fichier lisible par Ex-
cel (facile avec E/S fichiers / crire dans un fichier tableur ).
4.d La rgulation PID :
Afin de simplifier, on prendra comme action la tension de chauffage V(t) au lieu de la
puissance. On pourra discuter de la pertinence de cette approximation.
La rgulation PID est lalgorithme de
rgulation le plus utilis. Laction PID est
en fait la somme de 3 actions :
Laction Proportionnelle ("P"):
L'action P est proportionnelle l'cart
e(t) entre la consigne et le signal:
V(t)=Kp(Tc(t)-T(t))=K*e(t)
*
Il est possible de dterminer ces paramtres plus rigoureusement par une mthode de moindres carrs qui
sera (re)vue en TDs de rgulation & mesure
c(t)
Rponse un chelon de consigne
y(t)
P
26
Si le coefficient proportionnel Kp (paramtre rglable) est suffisamment faible, le sys-
tme est stable, mais la temprature ne peut alors pas atteindre la consigne (sinon, on au-
rait V(t)=0 !): On a alors un cart, dit cart de statisme:
T=e(t)=V(t)/Kp
Si Kp est grand et si il existe un retard, le systme se met osciller d'o un choix drama-
tique entre la stabilit et la prcision...
Remarque : Ici, laction est borne (entre 0 et +10V), il sagit dune non-linarit par rap-
port la thorie du PID. Dans le cas plus gnral, Kp grand peut entraner une divergence
dramatique.
On montre que celle-ci a lieu si
R R
S
t t
KG
57 . 1
2
Pour avoir en mme temps une bonne prcision et une bonne stabilit, on doit ajouter:
Laction Intgrale ("I")
Pour compenser petit petit l'cart de statisme, on ajoute l'action un terme d'intgration
de l'cart consigne - signal .
On a alors:
(
+ =
dt t e
t
t e Kp t V
i
) (
1
) ( ) (
L'action I est caractrise par le paramtre rglable t
i
, homogne un temps, est sera d'au-
tant plus forte que t
i
sera faible.
c(t)
Rponse un chelon de consigne
y(t)
P
PI
t
27
Pour corriger les variations brusques de temprature (ou de consigne), on peut ajouter en-
core:
Laction Drive ("D")
On ajoute l'action un terme de drive de l'cart consigne - signal . L'action D est caract-
rise par le paramtre rglable t
d
, homogne un temps, est sera d'autant plus forte que t
d
sera
fort.
On a alors lalgorithme PID complet :
|
|
\
|
+ + =
dt
t e d
t dt t e
t
t e Kp t V
d
i
) ( (
* ) ( *
1
) ( * ) (
Soit, en termes discrets :
( )
|
|
\
|
+
+ =
=
k
j
j
i
k k
d
k k E
t
t
E E
t
t
E
Kp
V
0
1
, o t est la priode de rgulation.
(Par convention, le terme proportionnel K
p
agit sur les 2 autres termes).
Il existe de nombreuses recettes permettant de dterminer les bonnes valeurs des para-
mtres PID, les principales tant :
Daprs les paramtres didentification du processus: (ncessit de faire une identifica-
tion, pas toujours vidente) qui sont, pour un ordre 1 avec retard :
- La constante de temps (ou inertie ),
- Le retard pur t
r
,
- Le gain statique Gs(rapport temprature / action en rgime permanent ).
On peut alors estimer les valeurs permettant de rguler en respectant les critres dits de
Ziegler & Nichols : Systme oscillant amorti dun facteur 4 entre les 2 premires oscil-
lations
tr G
Kp
s
2 . 1
= t
i
=2t
r
t
d
=0.4 t
r
On pourra aussi essayer les critres dits CHR0 :
tr G
Kp
s
6 . 0
= t
i
= t
d
=0.5 t
r
28
Daprs la mthode dites des oscillations entretenues (moins efficace que la prc-
dente mais souvent plus facile mettre en uvre, car ne ncessite pas didentification):
Rgler le PID en proportionnel pur, puis augmenter progressivement Kp jusqu ce que le
signal commence osciller, on notera alors Kp
l
la valeur de Kp et t
0
la priode des oscilla-
tions : Les paramtres selon les critres de Ziegler et Nichols seront alors :
Kp=0.62 Kp
l
t
i
=0.5*t
0
t
d
=t
i
/5
Ces 2 mthodes, plus ou moins empiriques, (qui donnent dailleurs parfois des rsultats
diffrents) sont trs approximatives et doivent tre affines au cas par cas.
Raliser un VI de rgulation PID. On pourra rgler, partir de la face avant :
la consigne, les 3 paramtres de rgulation PID ainsi que la priode de rgu-
lation. Pendant le fonctionnement, on rglera les paramtres de rgulation
partir dune des 2 mthodes, puis on affinera empiriquement afin davoir
une rgulation :
1 : prcise
2 : rapide (consigne atteinte rapidement)
3 : rpondant efficacement aux changements de consignes ou aux pertur-
bations (on pourra utiliser le ventilateur).
4.e Mesure de la temprature de llment chauffant: ( faire si la
partie PID est termine)
LM35
+12
capteur
soudure froide
Voie 1
Voie 0
thermocouple
+
-
sortie analogique 0
+12
1 ohm
Voie 2
lment chauffant
en platine
+12
Une rsistance de 1 ohm est insre dans le circuit de chauffage, la mesure de la tension
ces bornes (connectes la voie 2 de la carte dacquisition) permet alors de mesurer le courant
de chauffage. Il est alors possible de calculer en temps rel :
29
- la tension de chauffage et le courant de chauffage, et donc,
- la puissance relle de chauffage et la rsistance de chauffage
- Cette dernire tant en platine pur, il est possible de connatre la temp-
rature de llment chauffant (le coefficient du platine est : 0.00385 C
-1
)
Afficher ces informations en temps rel
IMPORTANT : Penser, avant denregistrer votre travail, faire Excution /
Prendre les valeurs actuelles par dfaut , faute de quoi vos valeurs de contrles seraient
perdues lors de la prochaine rouverture du VI.
30
31
5. TP N2: DETECTION SYNCHRONE
5.a But:
A : Utilisation d'une carte d'acquisition pour lacquisition dun signal (oscilloscope) +
analyse frquentielle.
B : Application la dtection et la mesure d'un signal priodique de rfrence connue, ce
signal pouvant tre noy dans un bruit (= signaux de frquences diffrentes) qui lui est sup-
rieur de plusieurs ordres de grandeur. Cette dtection peut se faire de diffrentes faons.
Ici, il s'agira de dtecter, l'aide d'une photodiode, l'clairage d'une diode lectrolumines-
cente alimente par un courant sinusodal.
On utilise une carte dacquisition National Instruments 6221 pouvant effectuer jusqu'
200000 mesures par seconde.
5.b Prambule : Analyse frquentielle & signaux priodiques
(Ces notions, dj connues par certains, seront prcises lors du cours dUP1)
Pour la suite, nous nommerons signal toute srie F
i
, ou tableau unidimensionnel, de
mesures acquises avec un intervalle de mesure T dont linverse est la frquence dacquisition
f
s
(ou dchantillonnage).
Linformation contenue dans un signal F peut tre visualise de 2 faons diff-
rentes :
Dans le domaine temporel : mthode classique, fonction F
k
=F(kT)
Dans le domaine frquentiel : permet de reprsenter la rpartition de lintensit (ou
de la puissance) du signal dans les diffrentes frquences du spectre :
1
2
3
32
1 : composante continue (= valeur moyenne)
2 : Signal triangulaire (1 fondamental + des harmoniques)
3 : bruit Gaussien haute frquence
Le passage du domaine temporel vers le frquentiel se fait par la transforme de Fourier.
Comme le signal est chantillonn (on ne connat sa valeur que f
s
fois par seconde), on utilise
la transforme de Fourier discrte.
La transforme de Fourier discrte ou DFT permet de dcomposer une fonction quel-
conque, priodique ou non, en sinus et cosinus, et donc de connatre ses composantes de fr-
quence:
Soit le signal chantillonn F
k
=F(kT) o T est la priode d'chantillonnage (et f
s
=1/T est la
frquence dchantillonnage). N est le nombre de points, trouver les a
j
et b
j
tels que:
+ =
1
0
) / 2 sin( ) / 2 cos(
N
j j k
N jk b N jk a F
Solution: a
j
=2/N*Rel(f
j
) b
j
=-2/N*Imaginaire(f
j
) avec
=
1
0
/ 2
) (
N
k
N ijnk
j
e
f
kT F
, j
ime
composant de la DFT
Proprits:
- f
0
= composante continue du signal
- f
j
= composante correspondant une frquence de s
f
N
j
NT
j
=
-
0) (j , =
j j N
f f
et donc fj n'est utile que si j N / 2 qui correspond la fr-
quence dite de Nyquist (moiti de la frquence d'chantillonnage), d'o le thorme de Shan-
non, thorme fondamental de lchantillonnage, (cf p 18) :
Un signal de frquence f chantillonn avec une frquence dchantillonnage f
s
ne peut tre
reconstitu (= linformation du signal a t correctement acquise) que si :
f
s
>2f
Si la fonction F est priodique de frquence s, alors la TFD se limite une srie de pics
aux frquences multiples entiers de s (plus ventuellement f
0
). Le pic de frquence s est ap-
pel fondamental, les pics de frquence j.s (j entier >1) les harmoniques.
Pour un signal non sinusodal, le thorme de Shannon sapplique toutes les com-
posantes frquentielles du signal. (Comme le nombre dharmoniques est gnrale-
33
ment infini, on ne garde que celles ncessaires pour reconstituer le signal avec une
certaine prcision.
Par consquent, il est normalement ncessaire, avant dchantillonner un signal,
de sassurer que toutes les composantes de frquence suprieure f
s
/2 ont t
limines (par filtrage dit antialiasing ).
Le nombre de multiplications ncessaires pour effectuer une DFT, proportionnel N
2
, de-
vient vite colossal. Heureusement, il existe un algorithme dichotomique ramenant ce nombre
NLog
2
(N), c'est la "Fast Fourier Transform" ou FFT. Seule contrainte de la FFT, N doit tre
une puissance de 2. Labview utilise lun ou lautre, suivant le nombre de points.
On utilise en fait plus souvent le spectre en puissance du signal:
N
f
j N
f
j
Pj
2
2 2
|
\
|
+
= ,
N
f
P
2
2
0
0
|
\
|
=
qui, en vertu du thorme de Shannon, n'a de signification que jusqu' j=N/2.
5.c Quelques outils disponibles :
Outils dacquisition avec carte National Instruments : La carte dacquisition est du type
NI-PCI 6221 (caractristiques en annexe 2) qui utilise des outils situs dans le menu :
Mesure NI / DaqMX
Pour toute opration dacquisition, on utilisera plutt loutil de lassistant DAQ dispo-
nible dans le menu de fonctions (Mesures NI / DAQMX / Assistant
DAQ ). Il suffit alors de choisir Entre analogique , puis Tension , puis de slec-
tionner la ou les voie(s) utilises, dans le bon ordre
(slection multiple avec touche Ctrl). Modifier
alors ventuellement la ou les gammes dentres, le
nombre de points ( chantillons lire et la fr-
quence dchantillonnage (maxi 250000 Hz) .
Le signal dynamique obtenu peut alors tre
envoy directement sur un graphe. Pour en extraire
un ou des signaux ( waveform ), voire directe-
ment des tableaux de valeurs, on utilisera loutil de
conversion (Express / Manipulation /
DDT-> du menu fonctions que lon confi-
34
gurera pour obtenir waveform, tableau de waveform ou tableau 1d ou 2d de scalaires, en choi-
sissant ventuellement la voie (voir ci-contre).
5.d VIs raliser :
VI 1: Acquisition et analyse dun signal:
Lentre analogique 7 de la carte (Priphrique 1) est connecte un gnrateur de si-
gnaux, dans un premier temps, on nexploitera que cette voie :
Transformer le PC en oscilloscope une voie qui affichera aussi le spectre de
puissance gradu en Hz. On pourra afficher enfin : la frquence fondamentale
du signal, sa valeur moyenne, sa valeur efficace et tout autre information utile
sur le signal.
On mettra en vidence diffrentes formes du thorme de Shannon :
- Avec un signal sinus
- Avec un signal plus complexe : le signal carr, que se passe-t-il si
le fondamental respecte le thorme de Shannon et pas les
harmoniques ?
Les principaux outils de traitement et de mesure sont dans :
Analyse / mesures sur Waveform
Analyse / Traitement du Signal
Analyse / Mathmatiques /
Ne pas hsiter demander
VI 2: Dtection de lallumage dune LED :
Problme :
Le signal alimentant la source lumineuse (LED : diode electro-luminescente) est celui uti-
lis prcdemment (voie 0) .
On utilisera comme signal de rfrence le signal prcdent (issu du gnrateur BF), mais
attnu dun facteur 100 (pont diviseur 10 kohms / 100 ohms dj install) afin dviter les
problmes de diaphonie. Ce signal est prsent sur la voie 0.
La LED ne laisse passer le courant que dans un sens : Rgler lamplitude et loffset du g-
nrateur afin que le signal soit compris entre 1 et 8V.
35
Le courant de la photodiode est transform en courant et amplifi (le gain est ngatif).
Llectronique effectue aussi un filtrage analogique passe haut, sa frquence de coupure
est de lordre de 2 kHz. Un filtrage passe bas antirepliement coupe au del de environ 15
kHz.
Si vous avez le temps la fin de la premire sance, essayez de raliser la
dtection de la LED (indicateur boolen indiquant si la LED est visible ou non)
par filtrage numrique.
Dtection synchrone :
La dtection synchrone, ou mthode du produit scalaire, est une mthode utilise depuis long-
temps car elle peut tre traite de faon entirement analogique (cest dire alors sans calcul).
Nous lutiliserons de faon numrique:
Principe de la dtection synchrone :
Soient S le signal de la photodiode (voie 1) et R le signal de rfrence en (voie 0) : Si
tous deux sont de valeur moyenne nulle (pas de composante continue). On a alors:
R=Asin(t)
S=Bsin(t+)+f(t) (B = grandeur mesurer)
f(t) est le bruit (lectronique ou optique), on peut le dcomposer en son spectre de fr-
quence (TFD):
f t f t
i
i
i
( ) *sin( ) =
Effectuons le produit : R S AB t t A f t t
i i
i
* sin *sin( ) sin sin = + +
Si lon moyenne ce signal sur un nombre suffisamment grand de points, on obtient :
1/100
36
M R Sdt =
*
0
Or on peut montrer facilement que :
sin( ) sin( ) cos
1 2
0
1
2
t t dt + =
si
1 2
=
= 0 sinon
Donc M # ABcos si f(t) a peu dharmoniques de pulsation .
Il sagit ici dun produit scalaire entre les 2 signaux, on obtient alors la composante X de
S en phase avec R
La valeur moyenne de RS est donc proportionnelle l'intensit du signal dtecter si les
2 signaux ne sont pas en quadrature et si le dphasage est constant. Nous lappellerons si-
gnal de dtection .
En supposant dans un premier temps que le dphasage est constant et diff-
rent de /2, raliser le VI permettant de montrer lvolution du signal de dtec-
tion en fonction du temps.
On vrifiera limmunit du signal aux lumires parasites, en particulier les 50
Hz redresss des nons.
Dans un deuxime temps, on imaginera un dispositif permettant de mesurer
aussi le dphasage. Indication : ce type de dispositif sappelle alors double
dtection synchrone , il consiste effectuer, outre la dtermination de la
composante X, le calcul de la composante Y grce un produit scalaire
avec un signal calcul dphas de /2 avec R et de mme module.
Afin de tester ce systme, on pourra modifier le dphasage en se rapprochant
de la frquence de coupure du filtre passe-bas de llectronique (15 kHz),
pourquoi ?
A partir dune estimation de la moyenne et de lcart type du signal de dtec-
tion mesur lorsque la LED est invisible, on dterminera un seuil de dtection
au del duquel un indicateur indiquera la visibilit de la LED avec un taux
derreur infrieur 0.5%. Ce seuil sera dtermin dans un premier temps de
faon intuitive, puis, si il reste du temps, de faon plus rigoureuse en utilisant
la thorie ci aprs.
Notion de seuil de dtection
37
Supposons que lon veuille dterminer si un vnement mesurable (mesure X) est
prsent (X >0) ou absent (X =0).
On dtermine alors un seuil de dcision S (si X<S, vnement absent, si X>S,
vnement prsent)
On montre alors que :
la plus petite mesure non nulle dtectable, et pour laquelle le risque derreur est
le mme pour les 2 types derreurs possibles (erreur A = dtection alors que
lvnement est absent ; erreur B = non dtection alors que lvnement est prsent)
est 2 fois le seuil de dcision, on lappelle seuil de dtection.
Si X est de valeur moyenne nulle et de distribution normale, on peut montrer que le seuil
de dtection S est environ 3 pour un taux derreur de 5% et 5 pour un taux derreur de
0.5%,
o est lcart type de la mesure proche de zro.
IMPORTANT : Penser, avant denregistrer votre travail, faire Excution /
Prendre les valeurs actuelles par dfaut , faute de quoi vos valeurs de contrles seraient
perdues lors de la prochaine rouverture du VI.
38
39
6. TP N3 : Liaisons numriques / ETALONNAGE
6.a Introduction :
Ce TP a 2 buts :
1 :Apprendre dialoguer, grce Labview, avec un instrument numrique possdant une
liaison numrique,
2 : Crer, talonner et valuer un instrument de mesure, ici une balance dont le capteur est
une jauge de contrainte.
6.b Prambule : Incertitude de mesure, rgression linaire
Ces notions seront vues (ou revues) plus en dtail pendant les activits dUP3.
(ou sur http://www.emse.fr/~pbreuil/capmes/index.htm)
Soit une variable x dont la valeur relle (mais pas forcment connue) est x
R
,
On procde n mesures, ou valuations, de x appeles x
i
(1in).
Ces mesures sont gnralement diffrentes de x
R
, cette diffrence est la variable erreur ,
dont on distingue 2 composantes:
B A
+ =
L'erreur systmatique:
B
La valeur moyenne de l'erreur systmatique est non nulle: Le mesurage donne une va-
leur qui s'carte systmatiquement de la valeur vraie.
L'erreur systmatique intervient dans la notion de justesse : une mthode d'analyse est
juste quand on a pu liminer l'erreur systmatique. Cette limination se fait le plus souvent
l'aide d'talons qui ne doivent pas amener eux-mmes une erreur .
D'une faon gnrale, on peut considrer que l'erreur systmatique n'est finalement jamais
value car elle est:
soit inconnue,
soit connue et alors corrige (par exemple par comparaison avec un talon), auquel cas on
l'annule.
L'erreur accidentelle ou alatoire (
A
)
C'est une variable alatoire. Lorsqu'on rpte plusieurs fois le mesurage d'une grandeur
physique ou chimique constante, on obtient gnralement diffrentes valeurs plus ou moins
disperses (et qui sont souvent distribues suivant une loi normale, voir plus loin) .
40
Par dfinition, la valeur moyenne de lerreur accidentelle, ou alatoire, est nulle.
Dans la plupart des cas, les erreurs accidentelles ont une distribution normale. Cette hy-
pothse de distribution normale, valable pour 99% des cas, provient du fait que plusieurs
sources indpendantes contribuent gnralement cette erreur. Or le Thorme Central Limite
nous dit qu'une combinaison linaire d'un nombre suffisamment grand de variables indpen-
dantes de distributions quelconques tend vers une distribution normale.
Caractrisation de la mesure et de son erreur:
On peut caractriser la mesure par:
une moyenne estime de la mesure qui est la moyenne arithmtique des n mesurages x
1
,
x
2
x
i
x
n
faits pour caractriser une grandeur :
x
x
n
i
n
=
1
Si l'erreur systmatique est nulle (ce que l'on suppose pour la suite), alors
R
x x
quand n (x
R
= valeur relle, priori inconnue).
un cart-type dfini comme tant la racine carre de la moyenne du carr de l'cart entre
la mesure et la valeur relle x
R
:
( ) ( )
= =
n
R i R i
x x
n
x x
1
2 2
) (
1
(fonction Excel ECARTYPEP)
Mais gnralement, x
R
est inconnu, on en a juste une estimation par la moyenne x . On
peut alors calculer une estimation de l'cart type note s:
=
n
i
x x
n
s
1
2
) (
1
1
. (fonction Excel ECARTYPE)
De mme, l'cart type estim tend vers l'cart type rel quand n .
la variance est gale au carr de l'cart-type :
2
= V
Si la distribution des erreurs est normale (ou gaussienne) (c'est gnralement le cas), on
peut alors dterminer, la probabilit p pour qu'une mesure individuelle soit hors de l'intervalle
[ ] ts x ts x + ,
t.s est appel incertitude largie et t est le coefficient de Student .
41
Ainsi, pour n suffisamment grand (n>20), t vaut environ 2 et donc environ 95% des me-
sures sont dans l'intervalle [ ] s x s x 2 , 2 + , ( 99.7% dans l'intervalle [ ] s x s x 3 , 3 + ).
Si n est plus faible, alors on on doit tenir compte dune augmentation de t, donn par des
tables (pour une probabilit de 95%, t vaut 2.26 pour n=10, et 2.78 pour n=5.
Rappelons que si lon prend maintenant pour mesure la moyenne de n mesures indivi-
duelles dont les erreurs sont alatoires et indpendantes, alors la valeur de lcart type de-
vient :
n
x
x
\
|
=
(Il sagit en fait du thorme des accroissements finis appliqu la variance)
Exemples : (variables indpendantes)
1 : Combinaison linaire
=
i
i i
x a y , alors
=
i
i i
x s a y s
2 2
)) ( ( ) (
Ex: somme ou diffrence: c b a y + = , alors ) ( ) ( ) ( ) (
2 2 2
c s b s a s y s + + =
2 : Produits et puissances :
=
i
i
i
x A y
Il est dans ce cas plus commode de considrer lcart type relatif
y
y s ) (
:
On a alors :
|
|
\
|
=
|
|
\
|
i i
i
i
x
x s
y
y s
2 2
) ( ) (
Ex :
c
b a
K y
2
. = o K=constante, alors
2 2 2
) ( ) ( ) ( 2 ) (
|
\
|
+ |
\
|
+ |
\
|
=
c
c s
b
b s
a
a s
y
y s
Ou encore:
2
2
2
2 2
) ( ) ( ) (
2
) (
|
|
\
|
+
|
\
|
+
|
\
|
= c s
c
b a
b s
c
a
a s
c
ab
K y s
Rappelons, pour mmoire (cf p 18), que lcart-type de lerreur due la discrtisation
scrit :
29 . 0
3 2
= =
d
, o est la rsolution.
L'talonnage par rgression linaire
L'talonnage (calibration en anglais) d'un instrument de mesure ou d'un capteur, consiste
modliser le signal de sortie du capteur (appel Xvariable, gnralement un signal lec-
trique) en fonction de la variable mesure (appele Yvariable, variable physico-chimique).
43
Pendant l'talonnage, les Yvariables, considres comme talons, sont connues ou values,
ainsi que les Xvariables associes.
Le modle est alors une fonction F: ) (
X F Y =
L'utilisation normal du modle, ou prdiction, permet d'valuer les Y
= y y S minimale
En appliquant cette mthode, on
suppose implicitement que seules les Yvariables ont des erreurs alatoires.
Les calculs de rgression linaire seront faits laide dExcel qui offre 2 possibilits :
courbe de tendance, partir dun clic droit sur un graphe nuage de points
fonction DROITEREG, plus complexe, mais permettant, entre autres, de calculer les
cart-type de la pente et de lordonne lorigine (cf annexe en fin de chapitre)
6.c Utilisation dune liaison srie RS232 :
Les liaisons numriques permettent certains instruments numriques (multimtre de
table, data logger, rgulateur etc...) de dialoguer avec un Micro-ordinateur ou avec dautres
instruments.
Gnralits :
microcontroleur Interface extrieur PC
Liaison
numrique
Instrument
44
Il existe, en instrumentation, de nombreuses formes physiques de liaisons numriques
(RS232, RS485, GPIB, ethernet, CAN bus etc) et pour chaque forme de nombreux proto-
coles, souvent propres chaque constructeur.
Nous allons tudier la forme de dialogue la plus simple mettre en uvre qui le dialogue
Matre esclave . Dans cette configuration, linstrument, lesclave, attend des ordres mis
par le matre (ici un PC) pour y rpondre.
Ces dialogues se font souvent en ASCII, cest dire laide de chanes de caractres. Du
point de vue informatique, une chane de n caractres est un tableau de n octets (entier entre 0
et 255), la valeur de chaque octet correspondant au code ASCII dun caractre.
Les codes des caractres dits imprimables (lettres, chiffres et ponctuation) sont compris
entre 32 et 127. Les codes 0 31 sont des caractres de contrle (ex : 13=CR=Carriage Re-
turn, 27=Esc=Escape...).
La liaison numrique utilise pour ce TP est une liaison srie RS232 qui a lavantage
dtre prsente sur tous les PC.
Cest une liaison srie (1 seul fil pour les donnes), asynchrone (pas de synchronisation
avec un signal dhorloge), full duplex (un fil par sens). Elle est peu performante en vitesse
mais facile mettre en uvre et prsente sur tous les PC.
Transmission dun octet: (pour info)
Outils Labview utilisables : dans E/S dinstruments / Srie
Initialisation : (une seule fois dans le programme)
parity bit
start bit
Stop bit
0 logique
1 logique
+1
-
Emission de 1010011 (ASCII S), en 7 bits et parit
45
Ecriture (PC priphrique) :
Lecture (priphrique PC) :
Ici, lecture sarrte ds que le nombre doctets est atteint ou que le caractre de termi-
naison est rencontr (si ce mode est activ)
Lenchanement des nom de ressource VISA ou des entres / sorties derreur permet
de grer la chronologie sans utiliser de structure squence :
Protocole :
Linstrument tudi est un module dacquisition de type 6B11 dAnalog Device. Ces
modules permettent de faire lacquisition dune tension avec une bonne prcision. Plusieurs
gamme de mesure sont disponibles et programmables (de +/- 15 mV +/- 5 V).
La dure dune conversion analogique digitale est 60 ms.
Le module est configur pour une vitesse de transmission de 19200 bauds ( bits / s)
(8 bits de donnes, 1 bit stop, pas de parit, pas de protocole), une adresse 00 et pas de Check-
sum. La gamme de mesure est rgle sur +/- 15 mV . Ne pas tenter de modifier ces para-
mtres.
Protocole : extrait de la notice Analog Device relative la lecture dune mesure
Commande : #AA avec :
Exemple non fonctionnel
46
# caractre # = code de la commande Emission de la mesure la plus rcente ,
AA adresse du module en hexadcimal sur 2 caractres (00 si adresse 0),
caractre de contrle carriage return (code ASCII 13) prdfini dans Labview :
)
Rponse : >(data) avec :
> caractre de dbut de message,
(data) chane de caractres reprsentant le rponse sous forme dcimale,
carriage return (fin de message)
Exemple : Commande #00 rponse : >+4.7653 (4.7653 mV)
6.d Premire ralisation: milliVoltmtre
1 : Raliser un instrument (mVmtre numrique) permettant de lire et
dafficher graphiquement la tension prsente lentre.
On grera lerreur de communication la plus courante qui est le time out (ab-
sence de rponse au bout dun certain temps).
Quel est, en V, la rsolution du convertisseur analogique-numrique ?
Etudier linfluence du nombre de mesures moyennes sur lcart type de la
mesure (cf thorme de la moyenne, p 19).
Vrifier notamment le type de la loi ) ( ) ( n f x = , correspond-il la thorie ?
Quelle peut tre linfluence dune ventuelle temporisation entre 2 mesures ?
On choisira pour la suite un nombre de mesures correspondant un
temps de mesure total de lordre de plusieurs secondes : ce temps doit,
tout en restant dans des limites raisonnables, permettre un cart-type
maxi de 0.5 s, voire moins.
6.e Deuxime ralisation : balance numrique
Lentre du module est en fait relie un systme de mesure de masse :
47
R
R
Rj
6B11
module d'acq.
E=2.5 V
jauge de contrainte
pont
R Plus
Moins
On suppose ici que vous avez dtermin une mthode de mesure
(moyenne sur n mesure) qui deviendra pour la suite LA mesure.
Afin de raliser une balance numrique indiquant la masse mesure en kg,
procder un talonnage laide dun certain nombre de mesures (20 40)
laide de masses calibres utilises dans un ordre alatoire (il nest pas im-
possible quil y ait une lgre hystrsis mcanique), on utilisera un mini-
mum de 5 ou 6 valeurs de masse diffrentes. Ce sont les 20 40 mesures qui
seront utilises individuellement pour la rgression linaire.
Attention, les performances finales de linstrument dpendront directement de
la qualit de cet talonnage :
Dans un premier temps, la gamme sera 0 2 kg et on supposera la linarit
du dispositif.
Pour faire les calculs statistiques (cart types, rgressions linaires ou non li-
naires), on utilisera Excel.
Aprs avoir ralis la rgression linaire, il est intressant de tracer les rsi-
dus en fonction de la masse :
il sagit des carts entre la mesure relle et le modle, cest donc linformation qui na pas
t modlise et qui, si le modle est correct, doit tre alatoire. Ce graphe permet donc :
de dtecter les valeurs aberrantes ( outliers )
de dtecter les problmes de non linarit ( sous-modlisation )
dvaluer la composante erreur lie la mesure (voir plus loin) gale lcart-
type des rsidus
R
.
A laide du modle, raliser un affichage en masse, ajouter enfin un bouton de
tarage permettant tout moment de ramener la mesure 0 (lestimation de
lordonne lorigine b devient alors inutile). Voir figure ci-dessous.
48
a
-
offset
tarage
V
M
0
M
Il existe 2 mthodes pour calculer lcart-type de la mesure (et donc lincertitude 95%
qui est environ 2 fois lcart-type) :
Mthode exprimentale :
Il est ncessaire de faire un certain nombres de mesures dans les conditions exactes
dutilisation et de calculer lcart-type. Attention, celui-ci nest pas forcment constant sur la
gamme, et lopration doit donc tre renouvele en plusieurs points de la gamme.
Par calcul :
Il sagit de rpercuter toutes les sources dincertitude sur le rsultat final. Elles sont au
nombre de 2 : lincertitude sur la mesure de tension (erreur lie la mesure ) et
lincertitude sur le coefficient a calcul lors de ltalonnage (erreur de modlisation ).
Montrer ( laide de : ( )
|
|
\
|
=
n
i
i
n
x
x
f
x x f
1
2
2
2
1
) ( ) ,..., ( ) que lincertitude peut scrire :
( )
2
0
2 2 2
2 V V a
b a V M
+ =
avec :
V
b
=mesure brute de tension, avant correction doffset,
V
0
=mesure tension doffset, mesure lors dun offset,
a = pente dtermine par rgression linaire,
V
= cart type estim de la mesure de tension, suppos constant sur toute la gamme de
tension, dtermin soit : (on testera si possible les 2 mthodes)
laide de plusieurs mesurages dune mme masse dans les conditions
normales dutilisation,
Erreur lie la mesure
Erreur de modlisation
49
laide de lcart-type de prdiction S
Y/X
(cart-type des carts entre la droite
de rgression et les points dtalonnage, calcul par la fonction Excel droite-
reg) : S
Y/X
=a
V
.
a
= cart type estim de la pente, donn par la fonction Excel DROITEREG (voir an-
nexe en fin de chapitre).
On observe que
0
M