Locutions en Tacelhit
Locutions en Tacelhit
Locutions en Tacelhit
REMERCIEMENTS Jadresse dabord mes remerciements les plus respectueux mon encadreur M. Abdeljalil El-Idrissi auprs de qui jai trouv comprhension et encouragement.
Mes remerciements vont galement aux responsables et encadreurs du Master de langue et culture amazighes luniversit Ibn Zohr : M. Ali Barakate et Mme. Chadia Derkaoui. Je remercie galement le doyen de la facult des lettres et des scinces humaines dAgadir : M. Ahmed Sabir.
Mes remerciements vont galement aux enseignants encadreurs : M. El Mehdi Iazzi, M. Abdellah Boumalk, M. Rachid Elabdellaoui, M. Mstapha Jlok, M. Mohamed Elkhattabi, M. Mohamed Alhiane, M. Hassan Wahbi, M. Nasser El-Idrissi, M. El Hachimi. Ceux qui ont contribu mes recherches sur le terrain : Mohamed Akounad qui ma fourni une liste des locutions relatives au terme afus (main), Abdelhadi Ait Lahsen, Said Dhaby, Larbi Moumouch et Touria El Hamzaoui qui mont aid dans la ralisation de ce travail.
Tarzzift
Tawuri ad righ ad tg tarzzift i :
Baba d immi lli iyi yiwsn ad smunv ma iggutn v iwaliwn illan v tzrawt ad. Aytma d issttma d tuwwjiwin nsn : Zayniba d tuwwja ns, Brahim d tmvart ns, Naima d urgaz ns, Rachida d urgaz ns, Khadija, Mohamed d Jamila. Talli didi yusin aauy lliv iay : Fatiha Elaabellaoui imddukkal lli iyi yiwsn lliv a smsasav tazrawt ad zund : Fatima d Fatima, Abdellah Amnnou, Said Dhaibi d ayt dars, d wiyya mddukkal inu imzrawn lli d d ssarv gigan n tummrt : Aicha Elhardoum d urgaz ns Abdelwahab Bouchtart, Latifa Fahmi d urgaz ns Mouhamed Idbahal Lahoussine Amouzay, Abdessalam Boumisser, Fatima Maiss.
TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERS ... 4 SYSTEME DE TRANSCRIPTION.. 6 SIGNES ET ABREVIATIONS. 7 INTRODUCTION.. 9 Premir chapitre ETUDE THEORIQUE DES LOCUTIONS 1. Aperu historique sur les tudes relatives aux locutions.........................................12 1.1. Les phrasologues sovietes...12 1.2. Lapproche non gnrativiste........13 1.3. La locutionnalit et la grammaire gnrative transformationnelle .. . 14 2. Essai de dfinition du terme locution .15 3. Diffrences entre locutions et proverbes..18 3.1. Appartenance au lexique de la langue...18 3.2. tre syntaxiquement autonome.19 3.3. Avoir un sens de vrit gnrale...19 3.4. Etre anonyme....20 Deuxime chapitre LOCUTIONS AMAZIGHES ; ANALYSE MORPHOSYNTAXIQUE ET RHETORIQUE 1. Approche morphosyntaxique des locutions du dictionnaire .......21 1.1. Modification au niveau des pronoms personnels......22 1.2. Opposition pluriel / singulier .......23 1.3. Opposition ngation/affirmation...25 Les locutions qui contiennent une ngation ....25 Les locutions affirmatives ...27 1.4. Lexpansion...28 Insertion dun adjectif...28 Insertion dun adverbe..29 1.5. Conclusion.30 2. Caractristiques syntaxiques de la locution en tachelhite.30 2.1. La non compositionnalit...31 2.2. Impossibilit de modifier les structures syntaxiques. 31 2.3. Limpossibilit de modifier les constituants...32 2.4. Substitution synonymique impossible.32 2.5. Impossibilit d'insrer un lment nouveau........33 3. La rhtorique des locutions amazighes......33 3.1. Lironie ...34 3.2. La synecdoque 37 Extension travers les mots constituant les locutions ...37 La partie pour le tout: gnraliser une action partielle pour une gnralit38 3.3. Euphmisme ....39 Pronominalisation ...39 Pronominalisation avec le pronom tnt (elles) ...39
Pronominalisation avec le pronom tt (elle) ....39 Pronominalisation avec dautres pronoms relatifs......40 Euphmisme par remplacement par des termes voisins ou mtaphoriquement synonymes .....41 3.4. Lhyperbole ........42 3.5. La mtaphore ..43 3.6. La comparaison .. .. 44 3.7. Locution / proverbe / conte / anecdote .. 45 3.7.1. Locution / anecdote .....45 3.7.2. Locution / conte ...45 3.7.3. Locution / proverbe .....46 3.8. Des locutions ambigus ..46 3.9. Conclusion ......46 4. Les archasmes . .....47 4.1. Les archasmes relativement autonomes .....47 4.2. Les archasmes mconnaissables ....49 Troisime chapitre ESSAI DUN DICTIONNAIRE DES LOCUTIONS DE TACHELHITE 1. Les locutions et la lexicographie 52 2. La locution dans la lexicographie amazighe ..53 3. Notes sur lessai de dictionnaire des locutions de tachelhite..55 3.1. Les verbes productif des locutions ..55 3.2. Lorganisation du dictionnaire .57 3.3. La traduction 58 3.4. Les sources de la nomenclature ...58 3.5. Les champs smantiques du corpus .59 3.6. Classement par racine ..59 4. Essai dun dictionnaire des locutions de tachelhite .61 CONCLUSION GENERALE ...114 BIBLIOGRAPHIE.....116
Systeme de transcription
a b Chuintante sourde d D emphatique f g h fricative laryngale sonore h fricative laryngale sourd i j k k labiovlaris l m n Fricative sonore, vlaire Occlusive vlaire r R emphatique s s emphatique t t emphatique u w Fricative sourd, vlaire y z z emphatique fricative sonore, pharyngal
SIGNES ET ABREVIATIONS :
RC : cette locution contient une forme archaque Acc : accompli Inacc : inaccompli Aor : aoriste Par : participe EA : tat dannexion Ng : ngation PPV : particule prverbale Prp : prposition / : La frontire entre les mot dans une traduction mot mot
INTRODUCTION :
Limportance de la phrasologie rside dans le fait que les locutions ou expressions figes constituent une partie trs importante de la langue. Quelques tudes ont mme appel reconnatre les locutions comme units linguistique part entire. Ainsi, le lexique dune langue nest pas seulement des mots, un lexique cest aussi des suites de mots qui ne montrent pas leur sens par la somme des sens de chaque mot. Pour matriser une langue, il ne suffit pas de connatre lensemble de ses mots et ses rgles syntaxiques, mais il est indispensable de connatre des suites de mots figes qui jouent le rle dune seule unit lexicale. Ces formes linguistiques figes sont le rsultat dun cumul linguistique et social, elles sont parfois transmises avec des archasmes. Ainsi lorsquon parle de locutions, on pense ces formes soudes contenant des composantes qui perdent leurs sens assimil par le sens global de lexpression quelles constituent. Parfois elles perdent mme leur mobilit. Il sagit l donc dune squence de mots restreints fonctionnant comme une seule unit qui a un autre sens que celui des sens rassembls de chaque constituant. Dun point de vue smantique les sens des mots qui constituent la locution ne peuvent pas tre runis pour donner le sens de la locution, dun point de vue syntaxique, les mots ne sont pas mobiles par rapport dautres contextes (D. Crystal, 1985 : 152).
Cest bien ces units figes qui font lobjet de notre tude. On ne peut pas nier leurs valeurs au niveau de la lexicographie amazighe mme si elles ne sont pas fortement prsentes dans les tudes des lexicographes amazighisants. Ces derniers ont accord peu dattention ces formes. Les tudes qui ont t faites sur ce sujet ne dpassent pas les cinq tudes, un nombre trs rduit pour un sujet aussi important que celui-ci. La majorit de ces tudes sont des thses de doctorat. Cependant, ces travaux sur la locution ne couvrent que quelques zones gographiques et dialectales amazighes comme le Rif, le Maroc Central et la Kabylie. Pour les autres zones dialectales, nous navons trouv aucune tude relative ce sujet sinon un mmoire pour lobtention de la licence luniversit Ibnou Zohr Agadir*.
RISSI, A. 1996, les expressions figes amazighes, exemple de Tachelhite de Massa. Mmoire pour lobtention dune licence dans le departement de la langue et la littrature franaises. Agadir : Universit Ibn Zohr
*
Le travail sur la locution dans la rgion du sud trouve aussi son importance dans le fait que ces formes lexicales sont fortement enracines dans lusage des habitants de la rgion tel point quelles sont prsentes partout : dans les conversations au quotidien, dans la posie et les rcits, etc. Limportance du travail sur les locutions dans la rgion du Sud rside aussi dans le fait que ces formes lexicales nont jamais t tudies profondment. On est donc devant un domaine encore vierge qui mrite plus dattention.
Les objectifs de ce travail sont : 1. Essai dun dictionnaire bilingue (Amazigh-Franais) des locutions du parler de tachelhite. Il sagit dun modle de dictionnaire des locutions et expressions, ce qui va contribuer la lexicographie amazighe dautant plus que la langue amazighe vit une priode historique o elle est en processus damnagement. 2. Faire une tude plus labore des locutions et expressions figes dans la rgion du Sud qui est moins reprsente au niveau des travaux relatifs la phrasologie. Nous envisageons arriver quelques modalits de constructions des locutions amazighes dans cette rgion. Notre travail sinscrit dans le domaine de la lexicographie sachant que les locutions sont considres comme des units lexicales malgr leur forme compose. Notre travail fait appel aux autres branches de la linguistique comme la syntaxe. Nous essayerons donc de rpondre certaines questions relatives la nature des locutions amazighes du Sud : A quel point la locution amazighe rsiste-t-elle aux diffrentes modifications au niveau morphosyntaxique ? Quelles sont les diffrentes modalits de construction des
locutions ? Autrement dit, quand est ce quun syntagme devient-il une locution ? Quelles sont les figures de style les plus prsentes au niveau de la construction des locutions dans la rgion de Sous ? Comment peut-on confectionner un dictionnaire des locutions amazighes ?
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Premir chapitre
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1. Aperu historique sur les tudes relatives aux locutions : Il est tonnant de savoir que le nombre des linguistes qui ont travaill clairement sur la locution sont peu nombreux : Bloomfield (1926 et 1933), Harris (1951), Chomsky (1957 et 1965), De Saussure (1916), Martinet (1962), Ullmann (1957 et 1962), Ziff (1969), Lyons (1963, 1968 et 1977), Greimas (1966). Weinreich (1969) a considr la phrasologie comme une branche mineure de la lexicologie, il importe de prciser que les travaux sur les locutions ont connus un dveloppement remarquable depuis la fin des annes soixante. En 1964, Babkin a collect 900 items, 10 ans aprs, en 1974, Hausermann a collect 7000. Les critiques de Weinreich (1969) sont toujours en vigueur ; il insiste sur le fait que la thorie des locutions est fragile au niveau de la structure syntaxique.
1.1. Les phrasologues sovietes : La plupart des phrasologues sovietes centrent leur travaux sur les conclusions de V.V.Vinogradov, Cernyseva, Melcuk et Reichstein. Vinogradov considre toute unit phrasologique comme lexme polylximique. Selon lui, les units phrasologiques et les lexmes sont des units du langage. Ils diffrent seulement dans leurs structures. Le concept le plus important dans la thorie de Vinogradov est la motivation. Il classe les units phrasologiques selon les catgories suivantes : 1- Des units phrasologiques totalement immotives. 2- Des units phrasologiques compltement motives, mais immotives au niveau de linterprtation mtaphorique. 3- Des units phrasologiques compltement motives. Cest presque le mme classement reproduit par P. Guiraud en 1961 qui a parl des locutions sens arbitraire et des locutions sens motiv. Mais, il est toutefois difficile de dfinir, ici, le sens exact du mot motivation . Quelques testes sur les natifs ont convaincu Jurg Strassler que toutes les locutions sont motives dune certaine faon ; pour cela on na pas beaucoup dexemples pour la premire catgorie. Cette thorie est toujours en vigueur malgr les critiques dAmosova (1963) qui dcrit les critres de Vinogradov comme trop gnraliss.
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Amosova considre que chaque mot est un systme de forces smantiques libres, socialement tablies et cest aux situations et contextes dactualiser un de ses sens. Le sens dun mot qui est ralis seulement dans un contexte fixe est li phrasologiquement. Dans une unit locutionnelle, il est difficile de retrancher sur llment le plus important (ou le mot cl/tte) parce que le sens est retrac par le contexte et par le rassemblement des constituants de la locution, mais rarement par un mot cl. Reichstein est le premier phrasologue qui a abandonn le domaine de la lexicologie pour tablir une nouvelle thorie en 1973. Pour lui, les unit phrasologiques ont deux qualits diffrentes : la rgularit dans lusage et lirrgularit dans leur organisation structurelle et smantique. Cette structure a deux faces : lidiomaticit caractrise par lirrgularit smantique, et labsence de la rgularit sur le plan syntagmatique et paradigmatique, par exemple : irrgularit smantique et pragmatique : (locutionnalit)
-he kicked the bucket : sg il est mort. lit il a donn un coup de pied au seau. -* he kicked the pail : lit il a donn un coup de pied au seau. irrgularit syntaxique et paradigmatique :
-he kiccked the buccket : sg il est mort. lit il a donn un coup de pied au seau. -* the bucket was kicked : le seau a t frapp Les lments les plus prsents dans la thorie de Reichstein sont trois aspects : -laspect lexical ; les lments dune situation objective. -laspect structurel et syntaxique qui contient les positions structurelles et syntaxiques. -laspect communicatif et grammaticale.
1.2. Lapproche non gnrativiste : Locutionnalit ntait pas un sujet de recherche louest quaprs les annes cinquante, alors, la linguistique devient de plus en plus populaire, surtout avec la structure syntaxique de Chomsky. Certes, la locutionnalit ntait pas parmi les lments les plus importants dans les tudes transformationnelles. Ltude la plus intressante tait celle de Hockett et son traitement de la locution dans son cours in modern linguistics (1958). La notion de locution dans la thorie de Hockett est trs difficile classer. Elle contient les syntagmes, les proverbes, les abrviations, les figures de mtonymie, polysmie, homonymie et dautres lexmes. Hockett a donn une dfinition vague pour la locution. En plus il na pas tabli des frontires claires entre les
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diffrents types de la locution. Il ne distingue pas les aspects lexicaux des aspects smantiques. Dans le chapitre 37, il donne une liste des diffrents types des locutions : les substituts, les noms propres, les abrviations, les figures de discours mais les tudes qui ont t faites aprs ont prouv que la thorie de Hockett nest pas aussi solide. Jurg Strssler (1982 : 29) cite que ces types ne sont pas homognes ; par exemple il affirme que les substituts qui contiennent aussi les noms propres et les numraux ont un nouveau sens locutionel dans chaque contexte, si je, tu, il peuvent avoir le mme sens locutionnel sils renvoient la mme personne. La mme chose sapplique aux numrales, le nombre trois a des sens locutionnels diffrents dans ces exemples : Tu as combien denfants ? trois Combien de kilos ? trois Cest quelle page ? trois
On est donc devant trois diffrents sens locutionnels pour les trois exemples. Pour Alan Healey (1968) les locutions doivent tre traites en tant quunits fonctionnelles comme le nom, le verbe, ladverbe, ladjectif il a prsent une longue liste des locutions en les classant selon leurs fonctions syntaxiques en vingt et une catgories.
1.3. La locutionnalit et la grammaire gnrative transformationnelle : Bar-Hillel a trait les locutions en tant quun problme de la traduction. La premire tentative qui traite les locutions dans une approche transformationnelle est celle de Katz et Postal en 1963 qui parlent de deux types de locutions ; les locutions lexicales et les locutions syntagmatiques. Larticle de Katz et Postal ne donne pas une grand importance aux locutions lexicales. La catgorie la plus importante selon eux cest les locutions syntagmatiques. Ils proposent de diviser le dictionnaire en deux parties, une premire partie consacre aux items lexicaux et une deuxime pour les locutions syntagmatiques. Katz et Postal nont pas travaill sur un corpus large des locutions, cependant leur tude reste la premire avoir propos une sparation des items lexicaux et des locutions syntagmatiques dans un dictionnaire. Six ans aprs, Uriel Weinreich dveloppera son tude sur le travail de Catz et Postal en introduisant des modifications au niveau des entres. Mais, en 1980 il admet, en tant que gnrativiste, que les units phrasologiques ne sont quune sous-classe dun ensemble de structures imparfaites au niveau transformationnel. Pour Wallace Chafe (1968) la locutionnalit nest quun sujet pour critiquer la thorie de Chomsky sur la langue. Chafe a dtect quelques traits qui sont considrs comme des irrgularits dans le paradigme de Chomsky : 14
- Le sens dune locution nest pas un amalgame des sens de ses parties. - La majorit des locutions manifeste une insuffisance transformationnelle. - Quelques locutions sont mal formes au niveau syntagmatique. Dans son article, Weinreich essaie de montrer les limites de la thorie de Chomsky dans la structure transformationnelle. En 1970, Bruce Fraser a introduit un essai en raction aux critiques de Chafe. Il a essay de prouver que les locutions peuvent tre tudis sous langle transformationnel en dveloppant lide de Katz et Postal qui divise le dictionnaire en deux parties. Fraser a ralis quil y a une certaine hirarchie de locutionnalit. Il a introduit sept niveaux de locutionnalit : Niveau 6 : Non limit, niveau 5 : reconstruction, niveau 4 : extraction, niveau 3 : distribution, niveau 2 : insertion, niveau 1 adjonction, niveau 0 : locutionnalit complte. Les locutions sont des membres des catgories des niveaux bas. Mais en 1973 Burger a prouv que cette hirarchie transformationnelle nest pas universelle puisquelle nest pas applique sa langue maternelle (lAllemand).
2. Essai de dfinition du terme locution : Jusqu' ces dernires annes, les locutions sont restes dans loubli. Malgr leur importance au niveau didactique, culturel et linguistique, la locution est reste longtemps dans la marge des tudes linguistiques. Or, elle constitue un objet linguistique part entire, dont mme la dfinition reste toujours obscure. Avant dintroduire les diffrentes approches des linguistes au sujet de la dfinition de la locution, il importe de reconnatre que le sujet est complexe et trs difficile cerner, il touche diffrents domaines de la linguistique en mme temps (la syntaxe, la smantique, ltymologie) il y a diffrents mots qui dsignent cette mme forme linguistique apelle gnralement locution comme la locution, lexpression figeetc. Nous choisissons le mot qui semble le plus vague parce quil est le plus large et quil manifeste bien lampleur du domaine envisag. Les locutions sont des units linguistiques qui constituent lexception au niveau lexical, elles sont non prvisibles dans leurs structures qui forment des noncs figs. Elles sont dans beaucoup de cas, mlanges dautres formes (collocations, proverbes). Cest ainsi quon ne trouve pas une description dtaille des locutions ou expressions figes dans quelques dictionnaires ; on trouve mme parfois un mlange entre ces formes, on ne les distingue pas comme nonc linguistique autonome.
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Ainsi lorsquon prend une suite libre telle que idda s tgmmi (il est partie la maison), nous avons l un syntagme qui admet toutes les transformations syntaxique et qui peut tre modifi, manipul ou subir une suppression, par exemple : ur iddi s tgmmi (il nest pas partie la maison); tigmmi lli s idda (la maison o il est partie) Ce genre de syntagme est aussi appel compositionnel car son sens est en fonction du sens de ses constituants et de leur mode de combinaison. Par contre, lorsqu'une suite ne peut tre ni modifie ni manipule, elle est syntaxiquement fige et si son sens est opaque et non compositionnel ou compositionnel avec un surplus imprvisible, elle est appele expression fige ; soit cet exemple: *ut
lli yut * : sa main droite qu'il a frappe le concept nomm par ces suites n'est pas le
mme que profiter dune occasion . Dans ce cas, nous sommes en plein dans la phrasologisation qui participe produire ces formes linguistiques appeles locutions , formes dcrites par Pierre Guiraud comme une faon de parler ; mais dans un sens plus restreint () une expression constitu par lunion de plusieurs mots formant une unit syntaxique et lexicologique. Ainsi on oppose aux prpositions et conjonctions (dans, sur, quand, etc.), des locutions prpositives ou conjonctives (le long de, du moment que, etc.) ; de mme rendre grce, demander pardon, gagner la rive), constituent des locutions. , Guiraud suggre trois caractristiques pour dfinir une locution : 1 unit de forme et de sens: la locution ne conserve pas son sens et son identit que sous sa forme fige : baisser pavillon cder devant quelquun ne permet pas lever pavillon ou baisser un pavillon . Le sens dpend de la forme, cette unit de forme et de sens constitue la marque de toute locution. 2 Ecart de la norme grammaticale ou lexicale: baisser pavillon le nom est sans article ; cest un usage archaque qui chappe aux normes grammaticales. 3- valeur mtaphorique particulire : la plupart des locutions contiennent des images particulires. (cf. Chap 3)
Dans le dictionnaire de la linguistique de George Mounin, la locution est dfinie comme terme qui dsigne un groupe de mots constituant soit un signifi unique (chanter pouilles), soit une structure syntaxique isolable (locution correcte, vicieuse, archaque, etc.) sorte de syntagme fig : au fur et mesure mettre la charrue avant les bufs. On 16
distingue, selon leur fonction, des locutions adverbiales (tout coup), conjonctives (aussitt que), prpositives. (G. Mounin: 2006). Par cette definition George Mounin focalise sa dfinistion sur la forme et le sens tout en distinguant deux catgories de locutions: celles qui ont une forme particulire et parfois ambigu -d'ailleurs cest le point commun entre lui et Guiraud- et celles qui peuvent tre sujet modifications surtout au niveau de la conjugaison des verbes au sein des locutions. Mounin a construit sa definition sur la typologie des locutions. Le dictionnaire de phontique et linguistique de David Crystal (1985) va dans le mme sens, il prsente la locution comme une forme rstreinte au niveau syntaxique et smantique. Selon lui, la locution (idiom/ idiomatic expression en anglais) est une
squence de mots smantiquement et syntaxiquement restreinte qui fonctionne comme une seule unit, elles ne tolrent pas les modifications syntaxiques et nont pas le sens rassembl des sens des mots que la locution contient. Au niveau syntaxique, les mots nont pas le mme degre de variabilit; un simple changement ou ajout dun lment peut causer la perte du sens gnrale de la locution. Par exemple, la locution anglaise its raining cats and dogs (il pleut des chats et des chiens: il pleut des cordes) perd son figement ds quon change simplement le nombre its raining a cat and a dog * (il pleut un chien et un chat) ou lordre its raining dogs and cats * (il pleu des chats et des chiens). Crystal rejoint Guiraud en considrant le degr de figement comme une problmatique comlpexe. Cest le point qui a soulev beaucoup de dbats. Ainsi, la question de la "locutionnalit" est un sujet qui mrite des tudes plus approfondies. F. De Saussure parle plutt des schmas locutionnels: quoi bon----? bas---- ! Sont des schmas de phrases : quoi bon faire tant de prparatifs minutieux ? bas luniversit !, bas la sixime rpublique ! Schmas de syntagme : pour lamour de Dieu, pour lamour de lart Il appelle les grammairiens rendre compte non seulement de la classe des lments qui peuvent remplir la case du schma (pour lamour de Dieu, pour lamour de lui, pour lamour de lart, etc.) Mais elle doit aussi classer le syntagme rsultant selon sa distribution dans les phrases. (Je lai fait pour lamour de. etc.). Au niveau des traits de la locution Saussure ne droge pas la dfinition donne par les autres linguistes. Dailleurs il utilise le terme les noncs tout faits ou locutions toute faite , qui sont des expressions que les locuteurs natifs apprennent globalemnt et quils emploient dans des circonstances dfinies. How do you do ? Leur structure interne, contrairement celle des vraies phrases, ne relve pas de rgles qui spcifient les combinaisons permises de mots. 17
Le terme expression est un synonyme du terme voisin locution , les deux sont utiliss pour dsigner ces formes linguistiques soudes, la diffrence entre les deux rside dans le fait que le premier est plus large que le deuxime au niveau de lutilisation dans dautres contextes et pour dautres formes linguistiques. La locution est dorigine latin locutio : manire de dire ; driv de "loquere" parler : manire de dire pour produire une forme fonctionnelle plus longue que le mot graphique, appartenant au code de la langue (devrant tre apprise) en tant que forme stable et soumise aux rgles syntaxiques de manire assurer la fonction dintgrant (au sens de benveniste) (Rey et Chantreau, 1990 : 6)
La locution est donc une unit de mots qui forme un sens unique. Son degr de figement syntactico-smantique varie d'une locution une autre. Cette diffrence dans le degr de figement peut tre le fait du degr de lexicalisation ou en d'autres termes, du degr de compositionnalit du sens de cette locution.
3. Diffrences entre locutions et proverbes : Les locutions et les proverbes appartiennent la la phrasologie, on peut se tromper en considrant quelques proverbes comme des locutions comme le suivant : ur
issin ma illan v wawlk abla walli srs ittutn : lit, il ne connat ce qui est dans le sac que
celui qui a t frapp avec sg, celui qui vit quelque chose quotidiennement connat cette chose plus que les autres . Et la locution : ur tn id tiwit ur tn inn tfilt : lit, Tu ne les as pas amenes et tu ne les as pas laisses sg, tu ne nous as pas assez informs . On peut considrer les deux comme tant des locutions verbales mais chaqun a des caractristiques qui le distinguent de lautre. Pour faire la diffrence entre ces deux formes, il y a quatre caractristiques prendre en considration : 1) Appartenance au lexique de la langue 2) tre syntaxiquement autonome 3) tre anonyme 4) noncer une valeur de vrit gnrale (Minki Mi Nseme, 2003 : 17), ces caractristiques sappliquent notre corpus :
3.1. Appartenance au lexique de la langue : Ce critre est partag par les deux formes, la forme fige doit tre connue par la majorit de locuteurs. Les proverbes sont appris et automatiquement dtects par les locuteurs. Les locutions ont un usage plus prsent et frquent que les proverbes, d'autant plus que la locution est plus ouverte aux modifications quun proverbe. 18
3.2. tre syntaxiquement autonome : Un proverbe est syntaxiquement autonome, il est fait pour tre utilis tel quel, par exemple on peut dire :
van walli innan ur issin ma illan v wawlk abla walli srs ittutn
lit : il a raison celui qui dit queil ne connat ce qui est dans le sac que celui qui a t frapp avec sg : il a raison celui qui a dit que celui qui vit quelque chose quotidiennement connat cette chose plus que les autres Mais on ne peut pas dire :
van walli innan tlla jddas v lm)%uf + (locn ,,-. Il a raison celui qui a dit que sa grande mre est dans les funrailles.
La locution a toujours besoin dun contexte o elle se dit et dun sujet auquel elle peut sattacher. Cest le cas de lui dans cet xemple qui peut tre substitu et remplac par un autre sujet comme toi sans perdre sa locutionnalit :
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Nnan willi zrinin : ur issin ma illan v wawlk abla walli srs ittutn : lit, les anctres ont
dit : il ne connat ce qui est dans le sac que celui qui a t frapp avec sg, les anctres ont dit : celui qui vit quelque chose quotidiennement connat cette chose plus que les autres Mais on ne peut pas dire :
5. Conclusion : Pour conclure ce chapitre, la locution est une forme relativement fige au niveau syntaxique qui semploie dans des situations bien prcises, les sens des constituants de cette forme une fois calculs ne donnent pas le sens global de la locution. La locution de tachelhite a plusieurs caractristiques qui la distinguent des autres formes
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Deuxime chapitre
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1. Approche morphosyntaxique des locutions du dictionnaire : Les locutions en tachelhite nont pas fait lobjet dtude systmatique malgr leur frquence et rcurrence dans les conversations, les rcits, et les formes divers de la production linguistique en gnrale. Notre but dans ce chapitre est dans un premier temps danalyser les motivations de lemploi des locutions en terme de modifications morphosyntaxiques. Dans un deuxime temps, dtudier les procds stylistiques les plus frquents dans les locutions de la nomenclature. Notre but dans cette analyse est de voir si les locutions peuvent tre lobjet de modifications aux niveaux morphologique et syntaxique. Par cela, nous voulons voir comment ces modifications peuvent chang le sens dune locution en tachelhite, nous envisageons aussi arriv des conclusions concernat leurs rhtorique.
1.1. Modification au niveau des pronoms personnels : Les locutions en tachelhite prsente une flxibilit remarquable au niveau du pronom personnel; la plupart des locutions accptent cette modification sans provoquer des incidences au niveau du sens global de la locution : 49) dda gisnt : lv Il est parti en elles Il va lui arriver quelque chose de grave
/ ddiv gisnt
Je suis parti en elles Il va marriver quelque choses de grave
/ ndda gisnt
Nous somme parti en elles Il va nous arriver quelque chose de grave etc Tous les pronoms personnels sont valables pour cette locution et pour la plupart des locutions de la nomenclature.
2,. 3r t&&at, tgit tts nit : lv Tu ris, tu les elle-mme Tu ne mrites pas de rire , tu es dans une situation lamentable o tu nas pas le droit de rire, cette expression se dit pour quelquun qui rit dans une situation (mal vu par le groupe social). / ar i&&a iga tt nit
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/ ar tt ssrvav v waman
65 lallum5 dans l5au 6aim5 la bagarr5, jai lhabitude de provoquer des conflits.
/ ar tt tssrvat v waman
Tu lallum5s dans l5au Tu aim5s la bagarr5, tu as lhabitude de provoquer des conflits. etc On remarque que cette modification naffecte pas le sens globale de la locution, cela est d la nature de la locution verbale qui sadapte aux contextes nonciatifs et aussi au ct smantique, ainsi le changement du pronom personnel naffecte que les sujets qui peuvent tre modifi sans avoir de changement radical au niveau du sens global de la locution: 1.2. Opposition pluriel vs singulier : Dans ces locutions, la modification singulier > pluriel ou pluriel > singulier naffecte pas le sens de la locution.
Il a frapp sa main Il a profit dune occasion. / utn ifassn nsn : il ont profits dune occasion.
Les locutions qui acceptent cette modification sont rares, seulement quatre locutions sur quatre cents acceptent cette modification. Mais dans la majorit des locutions, la modification singulier > pluriel ou pluriel > singulier affecte le sens des locution, nous avons trait quelques locutions en appliquant le test singulier/pluriel. En gnral, ces locutions ne manifestent pas une flexibilit par rapport la modification singulier > pluriel ou pluriel > singulier ; on remarque un certain dfigement de la locution qui se comporte comme un syntagme libre aprs la modification pluriel vs singulier :
/ ar tt"lliln ima!!iwn + : ils caressent les chats 9<2. =kiv as isg8asn d ilattayn : lv
Je ne lai pas vue depuis des annes et des ilattayn a fait trs longtemps que je ne lai pas vu.
/ =kiv as asg8as d ulattay + : je ne lai pas vue depuis une anne et un alattay 9:,. kks awal i iga : lv
Il a enlev la parole aux oiseaux Il est bavard
/ ikks awal i ugi + : il a enlev la parole au oiseau 9:;. ur tkks aa% ns i wiyydi : lv Elle na mme pas arrach son pied au chien Elle est indolente.
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/ ur tkks ia%%n ns i ian > i wiyydi + : elle na pas arrach ses pieds aux chiens(s). ,,7. lla ug8av nna : lv
Il y a ce rouge-l Il se dit quelquun qui ment, cest une faon de dire que celui qui on fait le commentaire ment (ironique).
/ llan ig8avn nna + : Il y a ces rouges l ,-9. immut ul ns : lv Son coeur est mort Il est indolent, soumis/rsign / mmutn ulawn nsn +: ils sont indolents ,-<. am? aa@ nk : lv Tiens ton pied Arrte de rendre visite autrui. / am ia%%n nk + : tiens tes pieds
1.3. Opposition ngation vs affirmation : Ces locutions perdent leur sens fige ds quelles sont objet de modification de la ngation laffirmation ou le contraire, alors que si on les modifie, elles seront neutralises : Par contre, il y a des locutions qui acceptent leurs oppositions sans perdre leur figement :
4,. ur rad dari timt : lv Tu ne vas pas me damer le pion Tu ne vas pas profiter de moi, ni me vaincre, ni me supplanter ou avoir avantage sur moi.
Affr > rad dari timt + : tu vas mavoir en checs
24. 3d ur tssfit balbbuj v ufus inu : lv Nclate pas lescargot dans ma main Ne membarrasse pas.
Affr > ssfi balbbuj v ufus inu
974. Ar tgit mad i"bbin s uvu : lv Tu nes pas quelquun qui mange le couscous avec le petit lait Tu es orgueilleux.
Affr > tgit mad i"bbin s uvu +
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La majorit des locutions qui contiennent des ngations perdent leur locutionnalit lorsquelles sont transformes en phrase affirmative, une seule locution manifeste une flexibilit vis--vis de ce changement :
,20. 3r nssa$$lay ian s uzur : lv On fait monter les chiens au toit On ne fait rien. Ng > ur a nssa$$lay ian s uzur +
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1.4. Lexpansion : Lopration de lexpansion se fait par linsertion dun lment (Adjectif, Adverbe). Nous avons test quelques locutions du corpus en ajoutant un adjectif :
Insertion dun adjectif : Lajout dun adjectif ou dun participe neutralise la plupart des locutions de notre
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/ rad sbba$$iv ta%%mmant tazgg8avt * (ja vais faire clater la grenade rouge) -<. rad ntt!kkal i@aman : lv
Nous attacherons les chameaux Nous allons avoir de graves ennuis. > rad ntt!kkal i%aman m$$u%nin + (nous attacherons les grands chameaux) 369) *ut afus ns : lv Il a frapp sa main Il a profit dune occasion ? il a tir parti dune affaire.
/ yut afus ns afsi + (il a frapp sa main droite) ;;4. ssumm u)llu! : lv
Le veau a tt Elle se dit comme rponse ngative quelquun qui cherche quelque chose quon na pas au moment de lnonc. > issumm u)llu! min * (le petit veau a tt)
Linsertion donc dun adjectif qui qualifie le nominal dune locution provoque un changement de sens ou une neutralisation de la locution. Cela prouve que les constituants dune locution sont fortement solidaires. Insertion dun adverbe : Linsertion dun adverbe de quantit n'a comme effet que la redondance, sinon il alourdie le sens de la locution, mais il ne la neutralise que rarement.
/ ivama bahra gis l"al (il est trs engoiss) 9<4. kka afus : lv
Il est pass par la main Il a souffert.
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/ ur gis turu zzit a$$a asg8as ad + Elolivier na pas produit un bon grain en lui cette
anne) 1.5. Conclusion : Pour conclure, les structures syntaxiques des locutions ne manifestent pas vraiment des spcificits combinatoires sur lesquelles on peut sappuyer pour dcider de leur figement et les distinguer des noncs libres (Elaadak, 2006 : 13). Les locutions ont tendance rejeter des modifications, la plupart des modifications entranent une perte du statut de figement. Elle apparaissent plus souple pour des types de modifications quaux autres. Par exemple elles nacceptent pas linsertion de ladjectif mais elles acceptent majoritairement le changement du pronom personnel.
2. Caractristiques de la locution en tachelhite : A partir de cette tude de la morpholosynaxe de la locution, on peut tirer des conclusions concernant la nature des locutions en tachelhite et leurs caractristiques. Selon Minki Mi Nseme (2003), les locutions sont caractrises par un ensemble de traits morpho-syntaxiques avec une limitation de la compositionnalit smantique. Les caractristiques des locutions en tachelhite comme dans dautres langues sont donc les suivantes : -Non compositionnalit -Impossibilit d'appliquer les transformations syntaxiques -Actualisation des constituants impossible -Substitution synonymique impossible -Impossibilit d'y insrer un lment nouveau Dans ce qui suit, nous allons tester ces caractristiques sur les locutions de notre essai de dictionnaire et voir si ces caractristiques sappliquent aux locutions du parler tachelhite.
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2.1. La non compositionnalit : La compositionnalit est une des caractristiques importantes de la grammaire, en d'autres termes, le sens dune phrase est la somme additionne des sens de ses constituants. Ainsi, la phrase idda s tgmmi : il est parti la maison a un sens compositionnel car son sens inclut les signifis de ddu : partir, s : et tigmmi : la maison. La locution a un sens non-compositionnel, contrairement une squence ordinaire, ce qui veut dire que son sens ne peut tre dduit partir des signifis de ses constituants, c'est le cas de la suite 157)*ugl as i$jdr v u(say : Il le fait attendre. Dont le sens littral est : il lui a accroch le lzard dans la citrouille ; nous remarquons bien que son signifi n'inclut ni celui de yugl : il a accroch, ni ceux de : i$jdr : le lzard, v : dans, et axsay : la citrouille. Un quasi-locution tel que tivrsi n tfiyyi : lit : gorgement de la viande sg : dchirure signifie plus que l'addition des sens de ses constituants car la dchirure est une sorte de fracture. En gnrale, nous pouvons dire que, quelle que soit sa catgorie, la locution a toujours un sens non compositionnel. Ce signifi peut, par contre, tre opaque, semiopaque ou quasi-compositionnel.
2.2. Impossibilit de modifier les structures syntaxiques : Si on prend une phrase libre comme i!!a avrum : il a mang le pain, la relation existant entre le verbe cc et son complment peut subir des modifications au niveau syntaxiques. On pourra ainsi mettre ce verbe au passif itt!a uvrum : le pain a t mang, pronominaliser le complment d'objet i!!a t : il la mang, l'extraction : avrum ad ad i!!a
ur d vwann : cest ce pain quil a mang pas celui-l, et appliquer la relativation : avrum lli i!!a : le pain quil a mang. On peu tester dautres modifications sans changer le sens
de la phrase. Par contre, la suite locutionnelle yum akal : lit F il a tenu la terre, sg ; il est tranquille, ne peut subir de transformations syntaxiques sans que le sens change. Ainsi on remarque un certain dfigement dans les cas de modifications syntaxiques : la passivation donne ittyama wakal : la terre a t tenue; la pronominalisation : yum t : il l'a tenue ; la relativation akal lli yum : la terre quil a tenue, et l'extraction : akal ad yum ur d
ignwan : il a tenu la terre pas le ciel. Dans les phrases prcedentes, la signification
globale de la locution disparat pour donner une signification littrale.
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2.3. Limpossibilit de modifier les constituants : Cette caractristique est valable pour les locutions adjectivales, initiale nominale car il y a une certaine solidarit entre les constituants de cette suite. Par contre une suite ordinaire, par exemple, a des constituants qui peuvent tre modifis sans changer le sens de la phrase. Ainsi dans aa% n tavat (le pied de la chvre), les deux lments peuvent tre modifis : aa% n tvat ad (le pied de cette chvre), aa% n tavat ifulkin (le pied de la belle chvre), aa% n yat tavat (le pied d'une chvre), aa% n tavat inu (le pied de ma chvre). Mais, les lments de a"lig n ifis : lit, le ventre de la hyne, sg : un lieu en dsordre, ne peuvent tre modifis car la signification est globale. Ce qui veut dire qu'elle ne s'applique pas seulement un constituant seulement comme le mot a"lig mais l'ensemble de la locution qui forme une unit lexicale part entire : a"lig n yan ifis : le ventre dune hyne, a"lig n ifis ns : le ventre de sa hyne, a"lig n ifis ifulkin : le ventre de la belle hyne. Dans tous les exemples prcdents, la locution a perdu sa locutionnalit et a t transforme en une phrase ordinaire.
2.4. Substitution synonymique impossible : Le complment du verbe ls : shabiller, mettre ne sera quun lment de la classe des vtements ou habits car on pourra avoir : ilsa tajllabit il sest habill dune tunique ou ilsa tu%iyyin : il a mis des chaussures ou ilsa idukan : il a met des semelles . Le verbe ls aura donc comme complment tous les mots appartenant au paradigme des vtements. En gnral une phrase libre telle que : ilsa tajllabit : il shabill dune tunique , on peut substituer le complment tajllabit et le remplacer par un synonyme sans que le sens de la phrase soit chang. La locution, par contre, ne peut pas subir la mme modification sans changer de sens. La locution (locn 146) : 3r tt"lliln
amu!! : Ils sont des adulateurs ne peut subir de substitution synonymique car si on
remplace le complment amucc : le chat par un lment de la classe des animaux suceptibles d'tre caresss par exemple : ar tt"lliln awtil : ils caressent le livre , la locution ne garde pas son locutionnalit.
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2.5. Impossibilit d'insrer un lment nouveau : Dans une suite libre, on peut insrer des lments nouveaux sans incidence sur le sens. Par exemple : ilsa tajllabit il sest habill dune tunique peut devenir ilsa
tajllabit n tau't il sest habill dune tunique de laine ou ilsa tajllabit tumlilt il sest
habill dune tunique blanche . Les locutions, eux, n'acceptent pas d'insertion d'un lment nouveau (cf. 1. chap 2.) Exemple : 157)*ugl as i$jdr v u(say : Il lui a accroch le lzard dans la citrouille Il le fait attendre, il lui fait miroiter des esprances vaines.
/ yugl as i$jdr v u(say i$$u%n + (Il lui a accroch le lzard dans la citrouille sec) 9<7. i"asb as u(san : lv
Il lui a compt les dents Il le connat trs bien. / i"asb as u(san n izddar * ( il lui a compt les dents de bas)
La locution perde son idiomaticit dans le cas de l'insertion d'un lment nouveau. Mais, certaines locutions initiale nominale peuvent tre modifies en ajoutant un adjectif mais celui-ci qualifie la locution et non pas un de ses constituants, par exemple :
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un caractre nigmatique, et parfois aussi un certain humour (Bentolila, 1993) . Dans ce qui suit nous allons traiter les procds stylistiques utiliss pour produire les locutions. Les locutions utilisent, pour leur majorit, des procds stylistiques appartenant au symbolisme et aux domaines vastes de linterprtation. Ainsi, toutes locutions peuvent tre lobjet de deux ou plusieurs interprtations qui viennent se greffer sur le sens premier. On peut avoir galement affaire des locutions polysmiques. Il est donc important dapprocher ce domaine au niveau rhtorique afin dexploiter davantage les structures de ces lments importants de la langue amazighe. Pour arriver raliser cet objectif, nous allons faire une analyse rhtorique des locutions de cet essai de dictionnaire par lextraction des figures rhtoriques. Entre autres, on peut citer : la comparaison, la mtaphore, lhyperbole, leuphmisme, la synecdoque et lironie.
3.1. Lironie : Lironie est un procd qui permet de transmettre un message par antiphrase, ce procd est utilis dans les locutions pour exprimer une intention ou un jugement sur quelquun selon son comportement ; on dit le contraire de ce quon pense. Cependant, quelques locutions sont prononces avec une certaine intonation ; sans cette intonation la locution risque de perdre son figement. Dans la nomonclature de ce dictionnaire, on a pu trouver huit locutions o ce procd est utilis toute en expliquant les lments opposs de cette ironie :
skr lallattsntG
Le sens donn : Il a fait de leur meilleur > meilleur Le sens cach : Il a fait une btise et il lui parait quil a fait une grande ralisation > banal Meilleur # banal
skr tamurrantG
Le sens donn : Il a fait preuve dhrosme > hrosme Le sens cach : Il a fait un acte sans importance et il lui parait quil a fait un acte dhrosme > banal Hrosme # banal
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Le sens cach : Tu n5 mrites pas que je te donne une certaine chose ou que je te fasse un plaisir > mpris Admiration # mpris
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Toutes ces locutions sont marques par une contradiction entre le sens cach et le sens donn, il y a un certin dcalage entre le sens de lnoc et la situation dnonciation :
Meilleur # banal Hrosme # banal Admiration # mpris Un travail fatiguant # pas dactivits Accepter # rejeter Riche # pauvre Il pleut # il fait chaud On attend # on nattend pas Irais # faux
Ces locutions ont de petites diffrences au niveau du degr de la contradiction ; quelques unes sont totalement contradictoires, les autres le sont dune faon ou dune autre. Il faut noter que contrairement dautres formes phrasologiques en amazighe (les proverbes), on peut connatre le sens vritable de ces locutions sans faire rfrence leurs contextes sachant que ces combinaisons de mots peuvent tre prises comme des entits autonomes. Mais on peu avoir dautres locutions qui dpendent de leurs contextes. Toutefois, la diffrence est aussi dans les comptences linguistiques de chacun. Les locutions qui dpendent de leurs environnements peuvent avoir cette valeur ironique lorsquon les met dans des situations appropries leurs vritables usages. Lironie, dans une locution ironique, naffecte pas seulement les mots, mais il contamine toute la locution et ses composantes, ainsi dans les locutions : iskr tamurrant et iskr
lallattsnt, lironie naffecte pas juste les deux mots tamurrant et lallattsnt, mais il affecte
galement le verbe skr.
On peut classer ces locutions ironiques selon leurs structures smantiques ou bien leurs origines. Quelques unes de ces locutions ont une origine claire, les autres ne montrent pas leur origine exacte; ou leur origine est ambigu, ayant une association avec une histoire ou une autre forme parmi les formes linguistiques qui marquent le langage
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quotidien (les proverbes, les devinettes...)1. La locution N 220 contient un terme ambigu, le terme azg8av J le rouge K nest pas claire quant son origine, on peut dire que la plupart des cas o on trouve des difficults pour comprendre un mot ou un pronom personnel renvoyant une chose absente, on prsume quil sagit de leuphmisme qui est un phnomne trs prsent dans les locutions amazighes. Cest le cas aussi de la locution N 268 o le sens du fait de faire monter les chiens vers le toit est ambigu, il est clair que lexpression veut montrer lintensit du travail que font les sujets en question pour renforcer lirone de cette image. Mais derrire les figures comme celle-l, il y a toujours une histoire perdue et disparue dans lusage et laisse la place la locution qui sintgre dans le langage quotidien parfois au point de se lexicaliser.2 Les autres locutions sont plus transparentes quand leur origine et explication. La plupart delles sont associes des concepts relatifs aux contradictions qui existent dans lexprience humaine tamurrant, lallatsnt
3.2. La synecdoque : Dans lun des cas de la synecdoque, on dsigne le tout pour la partie ou la partie pour le tout. Cette figure peut paratre en une extention travers les mots constituant les locutions ou bien une extension travers le sens ; une action prototype qui est gnralise dans un temps spcifique, un endroit spcifique, ou une personne spcifique. Extention travers les mots constituant les locutions :
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Il a got le sel Il se dit de quelquun qui a assist un repas dans le foyer de son ami.
Une partie pour un tout: gnraliser une action partielle pour une gnralit :
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Pronominalisation :
;,<. skr tt gis : lv Il la faite en lui Il la truqu, leurr, tromp, il lui a jou un tour.
200) 3ll tt ad tzu : lv Lve- la pour quelle soit sche Va-t-on !
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9;<. ga nn gis : lv
Il a mis en elle Il a perdu dans une affaire. La locution N 154 renvoi au terme tagat (maldiction) puisquon dit paralellement cette locution i8ra tagat K, (lit : il a ramass la maldiction), les autres pronoms ne sont pas clair au niveau de leurs rfrences. Ce phnomne de lutilisation de ce pronom est toujours en vigueur dans le parler tachelhite, cest un procd ancien puisquon a des formes lexicalises qui sont trs utilises dans le langage quotidien, cest le cas de la locution ikka tt inn : lit ; il est pass en elle l-bas, sg : il tait une fois cette forme est totallement lexicalise. Euphmisem par remplacement par des termes voisins ou
mtaphoriquement synonymes :
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3.4. Lhyperbole : Lhyperbole est un procd stylistique fortement prsent dans les locutions de tachelhite, nous avons trouv dans la nomenclature plus de quinze locutions qui contiennent des exagrations. On reconnat ce procd par la nature des actions et des images provoques dans ces locutions, par exemple sauter un chameau lorsquil est debout (locn 287) est une action prsque impossible. La mme chose sapplique laction de traverser les cieux (locn 386); on ne peu pas traverser les cieux en marchant.
::. tga as asudm n tvmrt : lv Elle est un baiser de coude pour lui Quelque chose impossible atteindre, il ny peut rien.
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3.5. La mtaphore : On a pu trouver un nombre trs lev des mtaphores au niveau de la nomonclature. En fait cest le procd stylistique le plus prsent dans les quatre cent trois locutions. Dans ces locutions il y a toujours un lien entre le sens locutionnel et le sens littral. Comme le signale Denis Le Pesant, les phrases figes ont un sens locutionnel abstrait et un sens libre concret. La relation entre le sens abstrait et le sens concret est mtaphorique (Le Pesant 2004). Par exemple ce qui est commun entre le fait de boire une cruche de lait (locn 344) et avoir veng est la satisfaction. Alors l le sens concret est la satisfaction physique aprs avoir bu une cruche de lait alors que le sens abstrait est le fait davoir une satisfaction davoir veng similaire celle de boire une ruche de lait. Cest une comparaison sans loutil linguistique de la comparaison (le comparatif). Ainsi si on ajoute loutil zund (comme) et le conditionnel iv (si) aux locutions suivantes, on comprend quil sagit dune mtaphore. Les deux parties de la mtaphore
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apparaissent comme dans les exemples suivants quon modifi pour que leur mtaphore se manifeste :
,,-. Tlla jddas v lm)%uf : lv Sa grande mre est dans les funrailles / fte religieuse. Il se dit dans des situations telles que quelquun profite davoir un ami (ou un membre de famille) dans un poste important. Il a du soutien, des relations. Il est pistonn. / zund iv tlla jddas v lm)ruf
> comme si sa grande mre est dans les funrailles 3.6. La comparaison : La comparaison est marque par lutilisation dun lment outil de la comparaison : zund viklli , mais la frquence des comparaisons nest plus leve par rapport aux autres figures de style :
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Il a le visage rouge (quelquun qui souffle au feu pour griller du mas a le visage rouge cause de la chaleur du feu)
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3.7.3. Locution / proverbe : Yves-Marie Visetti (2006 : 105) affirme que certains proverbes sont des illustrations des locutions, dautres locutions se prsentent commme des matrices, ou des condenss de certains proverbes. Certains en sont mme des constituant directs, ou tout au moins en recoupant largement le texte. Dans cette locution, on a extrait la segmentation dun proverbe :
P*an wa!! ad ittilin v ifullusn Piffi asn amanQQ 0-. ffi asn aman N yan wa!! ad ittilin ifullusn iffi asn aman
Il leur a vers leau Il leur a attir des ennuis, il est lorigine de leurs malheurs. 3.8. Des locutions ambigues: Ces locutions restent ambigus au niveau de leur origine, on prsume quelles sont lorigine des anecdotes ou histoires qui ont disparu de lusage quotidien pour laisser leur place aux locutions, beaucoup dexpressions se sont figes partir du moment o les choses quelles dsignent ont disparu et ont cess dtre connues (Guiraud, 1980) :
les ides et les choses. Il est noter que les mtaphores locutionnaires sont dpendantes de leurs contextes. Les procds stylistiques les plus utiliss dans la construction des locutions sont les synecdoques et les mtaphores.
4. Les archasmes : Nous entendons par archaismes toutes les units qui ne semploient que dans un contexte locutionnel et qui ont perdu leur usage dans la langue courante. Il convient, cependant, dapporter quelques prcisions qui semblent ncessaires ; les locutions sont considres comme la mmoire lexicale dune langue, elles jouent un rle important dans la sauvegarde de la mmoire lexicale collective (Boumalk, 2006 : 7). Les archasmes que nous avons trouvs, et que nous avons marqus en gras, sont neuf. Cependant, le phnomne mrite une tude plus approfondie sachant que la langue amazighe nest pas encore un objet dtude tymologique. Cela est d au fait quelle a vcu longtemps dans loralit. Dans notre corpus apparassent des divers types darchasmes ; il y en a qui sont attests comme mot librement employ dans une zone gographique prcise, il y en a qui ne sont reconnus comme mot avec un sens en dehors du contexte locutionnel juste par les vieux dune village ou dans des pomes. Dautres sont ambigus et mconnaissables. En gnrale, les archasmes que nous avons trouvs peuvent tre classs en deux catgories : quelques mots archaques sont des nigmes dont on na pas russi percer le sens, dautres ont plus au moins un sens hors de leurs contextes locutionnels.
4.1. Les archasmes relativement autonomes : Nous entendons par les archames relativement autonomes, ceux qui sont plus au moins clairs au niveau de leur sens en dehors du contexte locutionnel, ou ceux qui apparaissent dans plus dune locution ou nonc.
38ri :
Le terme a8ri ; Boumalk (2006) lui a donn deux sens : g a8ri gcher, dterriorer quelque chose, nuire
Cest ce premier sens quon peut associer la locution quon a dans notre essai de dictionnaire :
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ili a8ri avoir une solution, un remde , ur tli a8ri se dit dune affaire ou de quelque chose qui na pas de solution Dans la rgion dIhahane (rgion dEssaouira) le sens du terme est entente,
comprhension mutuelle , cest ce qui est en vigueur aussi Imtougga, la tribu du chanteur pote (Rrays) Amrrakchi qui a utilis le terme dans ce sens mme :
ur rad fln mddn %%ays inna d l)b v wayya, han hann ur illi u8ri u8ri.
Dans la rgion de Taroudante le terme est utilis comme une forme de certitude, ainsi on utilise lexpression suivante :
s u8ri H
Avec a8ri ? Est-ce sr ?
3mnzu :
Le terme mnzu est attst dans le lexique de la flore, il dsigne les premires fleurs du printemps amnz amnzuy uy. Dans la locution suivante le terme est priv de la voyelle initiale a:
9;:. M as mnzu
Mets-lui premier Commence-le (un travail) maintenant.
38dal :
Le terme a8dal est attst dans la toponymie et signifie un territoire o laccs est limit ; un lieu de paturage.
Tummla:
Pour tummla nous optons pour le sens accusation selon le contxte de cette locution, dailleurs le terme est le nom daction du verbe umml qui signifie regarder quelquun avec un regard daccusation ou de menace. Cette forme (nom daction) nexiste pas en dehors du contexte locutionnel.
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lattayn :
Lexplication quon peut donner au terme lattayn est celle dun nom dune priode de temps comme asg8as (an) parce quil est associ ce dernier.
3llal :
Le terme allal existe au niveau du lexique de lagriculture, il dsigne les frontire entre les parties des champs. On prsume quil est driv du verbe all puisque ces frontires sont leves par rapport la surface. Si le terme dans le lexique agricole dsigne les frontires entre les parties du champ donc cest un nom de lieu, il dsigne le nom daction dans le cas de cette locution ; cest laction de lever la tte qui symbolise le succs du marraige.
Timmjgrt
Le terme timmjgrt est attaest dans la region de Tagant seulement dans le contexte locutionnel iffi flla timmjgrt . Mais Masst le verbe mmjgr est attest avec le mme sens que timmjgrt, il signifie tre vex, contrari.
mrrakn :
-7,. i)dl as imrrakn
Il lui a rpar imrrakn Il la tabass, il a rgl des comptes avec lui.
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Tasalt Tasalt :
00. ga tasalt
Il est tasalt Il est trs fatigu
Taknburt
97:. tga taknburt
Elle est taknburt / aknbur Elle est brul (un repas est brul)
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Avant dintroduire lessai de dicttionnaire des locutions amazighes, il parait important de donner quelques informations sur le traitement des locutions dans la lexicographie en gnrale et dans les traveaux lexicographiques amazighes en particulier. Le classement des locutions dans un dictionnaire est le problme qui a soulev beaucoup de dicussions. Les linguistes gnrativistes ont propos deux approches. La premire est une approche globale. Elle assure que les locutions doivent tre inventories dans un dictionnaire comme un block . Cest--dir comme une seul entre ou un seul mot. Lavantage de cette approche rside dans le fait quelle permet de prvenir les insertions non acceptables.
;0<. 3r tzzigizt f tglay H : lv Tu marches sur les oeufs Tu marches lentement, cest une invitation/un ordre marcher vite.
/ ar tzzigizt f tglay nwanin + (tu marche sur des ufs bouillis) La deuxime approche vise combler les lacunes de lanalyse en units. Mais ses inconvnients restent surtout dordre smantique. Cette mthode nest pas parfaite, il propose dtablir un inventaire des locutions et de les classer cot des entres lexicales avec leurs explications. En gnral, trois types de dictionnaires ont t proposs pour le traitement des locutions : un dictionnaire monolingue un dictionnaire bilingue un dictionnaire spcialis Dans les dictionnaires monolingues, on prsente les locutions comme une seule entre classe sous le premier constituant lexical. Ces dictionnaires ne donnent pas le sens littral, ils donnent lusager plus dinformations et des exemples de lusage des locutions. Les dictionnaire spcialiss sont les plus riches au niveau des information linguistique, dans ces dictionnaires les locutions sont inventories et traites en respectant ces quatre critres : la fonction reprsentationnelle, la fonction connative, la fonction socioculturelle et la fonction mtaphorique. Les dictionnaires bilingues donnent les deux sens, le sens littral et le sens locutionnel pour que lusager comprenne la relation mtaphorique entre les deux sens et ainsi il comprend aussi la procdure de lusage des locutions. Cest pour ce type de 52
dictionnaire que nous avons opt pour raliser un essai de dictionnaire phrasologique bilingue franais-tachelhite.
2. La locution dans la lexicographie amazighe : Cest rare quon trouve une description dtaille des locutions ou expressions figes dans les dictionnaaires amazighes, on ne distingue pas les locutions comme des noncs linguistiques autonomes. Haddachi, par exemple, naccorde pas un grand intrt aux locutions dans le dictionnaire amazigh monolingue, il a juste mentionn dans lavantpropos quil utilise des expressions figes pour expliquer les entres mais elles ne sont pas marques ni mentionnes dans les conventions dcriture. Cela ne diminue en aucun cas limportantce de ce dictionnaire au niveau de la collecte. Quant Taifi, il ne marque que les locutions adverbiales dans le dictionnaire tamazivt~franais (parler du Maroc central). Mouha Seroual semble tre le seul qui a port un intrt remarquable la locution au niveau de la lexicographie amazighe marocaine. Dans ces paragraphes nous allons voir comment quelques travaux lexicographiques amazighs traitent la locution.
Dans Lexique commun des Ait Hadiddou du Haut-Atlas Maroc central de Driss Azdoud, les locutions sont utilises pour expliquer et donner plus de dtail sur les entres. Ainsi les exemples ont principalement deux rles ; celui de complter ou de prciser la dfinition et celui doffrir au lecteur plusieurs emplois possibles de lentre. La multiplication des exemples aide le lecteur comprendre lentre lexicale. Azdoud prcise quil a recouru lemploi de deux types dexemples. Le premier type est constitu dexemples tirs de textes littraires (conte, rcits) ou de simple conversations. Il ajoute quil na signal lorigine des exemples que lorsquils proviennent des devinettes (dev), des proverbes (prov) ou des expressions figes (express). Ce qui nous intresse ici cest son usage des expressions figes. Azdoud ne nie pas que le travail sur la locution dans une recherche lexicographique bilingue soit pnible. Ainsi il affirme que nul nignore, le degr de difficult quil y a traduire un sens en passant dune langue lautre. Dans beaucoup de cas, nous avons utilis une traduction intermdiaire dsigne par labrviation Lit (littralement) et ce, essentiellement dans des expressions ou des structures figes. Ctait pour nous le meilleur moyen de rendre compte de limage vhicule par le berbre et cela ne nuisait. gure la traduction franaise finale (Azdoud, 1997).
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Ahmed Haddachi naccorde pas un grand intrt aux classement et emplassement des locutions dans le dictionnaire de tamazight parler des Ayt Merghad, il a juste mentionn dans lavant-propos quil utilise des expressions figes pour expliquer des entres citation mais il ne les a pas marques et elles ne sont pas visibles ni mentionnes dans les conventions dcriture. Le lecteur ou bien le chercheur averti est oblig de faire un dpouillement de la totalit de la nomenclature du dictionnaire pour tirer les locutions. Mais cela ne rabaisse pas la qualit de son travail au niveau du corpus. Ainsi il affirme que nous nous sommes bas sur les exemples pour mieux rapprocher le lecteur des diffrents sens que pourrait avoir chaque mots. Nos exemples sappuient sur des vers de posies, des proverbes et des expressions figes. Le dictionnaire en compte un peut plus dun millier (Hddachi, 2000).
Le dictionnaire tamazivt~franais (parler du Maroc central) de Miloud Taifi est riche au niveau des locutions et expressions figes, lauteur leur a donn un intrt particulier, il les traduis chaque fois que possible littrallement avant de donner leur signification mais il ne les marque pas dans ses abrviations, il ne marque que les locutions adverbiales. Ainsi la traduction littrale est donne dans des cas ou il y a ambigut smantique pour mettre en relief un phnomne de syntaxe. Les expressions locutions, proverbes sont dabord, pour la plupart, traduits littralement pour montrer la diffrence entre leur sens littral et leur signification globale (Taifi, 1991).
Le dictionnaire Tarifit-Faranais de Mouha Seroual reste le seul avoir introduit les locutions comme des units linguistiques autonomes. Il a consacr quelques pages parler de ces formes linguistiques, leur dfinistion et leur typologie. Il a class les locutions en six types : 1) les locutions verbales, elles forment la majorit des locutions en tachelhite. 2) les locutions nominales : les locutions dont la tte est nominale, par exemple diddi n
6) Les locutions synonymiques : exemple a(mi tmmud5d asvun di tmssi comme si tu tordais une corde dans le feu, se dit dun travail inefficace, un effort inutile, une action vaine. Comme nous allons le voir dans notre corpus des locutions du parler du Sud, les locutions au niveau du Rif sont galement polysmiques, elles changent de sens en fonction du contexte et de la situation. Elles peuvent contenir aussi des termes archaques dans les deux parlers (le Rif et le Sud); ainsi, les locutions au niveau des deux parlers sont considres comme de vritables fossiles linguistiques ; comme on ne trouve le terme tummla que dans la forme fige t"kam t tummla (Il est blmable) au niveau du Sud marocain, certains items lexicaux ne sactualisent que dans ces formes figes dans le rifain, ainsi le mot imi bouche a perdu son sens initial et son usage autonome. En voici quelques exemples : igga days yimi il la calomni ; il lui en veut ou war days bu yimi il na pas tort .
3. Notes sur lessai de dictionnaire phrasologique de tachelhite : Nous avons alliment notre dictionnaire de quelques quatre cent trois locutions que nous avons collectes par nous mme dans la rgion du Sud marocain. Tout au long de quelques mois de lanne 2008 nous avons essay de noter les locutions chaque fois quon les entend dans les conversations avec des locuteurs des diffrentes zones de Souss (Ayt Baamrane, Tagant, Achtouken, Tiznit, Masst et Ihahane). Il convient de noter que les informateurs ne sont pas informs de notre intention. ;.1. Les verbes productifs des locutions: Dans notre essai de dictionnaire, il y a cent trente-neuf verbes quon peut diviser en trois groupes : - Verbes productifs, - verbes faible productivit, - Verbes non productifs. Ce choix se justifie par le taux de productivit des verbes, cest--dire le nombre doccurrence dun verbe dans ces locutions auxquelles il a servi de noyau.
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Verbe
34 26 25 14 12 10 8 7 6 5 4
3m : t5nir Bbi : couper 3si : prendre, Rk : donner, ni : dire =ks : arracher @ : tomber, =k : passer 3!k : venir, Rfi : verser, =!m : entrer, S$n : fermer, B : casser Rfv : sortir, vli : monter, @m : ouvrir, Zwur : devanc 3ll : lever, Tdu : partir, Rl : abandonner, M8iz : descendre, ri : vouloir,
1a" : disparatre, Uun : ramasser, S$ar : tre dure, B$$s : sauter, Lrs : ;
poser, Cfu : tre transparent, Cu : souffler, Lsumm : tter, Lu : boire
38l : accrocher, 3#i : descendre, 3nni : voir, 3ru : accoucher, 3ss : s5rr5r, 3zzl : courir, Bidd : se mettre debout, Bikks : serrer, Wkkl :
attacher un animale, Brrd : tre froid, Tiw : Mettre debout, bb@ : Rgir,
O&&a : rire, Oim : damer le pion, Rfarri : voler, Rrd : manger, Mnn! :
sentter , Xwu : descendre, "a@ : tre present, "asb : compter,
"!!m : avoir honte, "kam : atteindre, "llil : caresser, "mu : tre chaud, "rg : bruler, "u! : chanter, fsis : tre lger, ii@ : tre capable, 6ju : sentir 1
bon, 6lu : se perdre, =km : frapper, =nu : courber, =rz : labourer, =% : peigner, =rs : froncer, =s : patre, 1km : atteindre, l)b : jouer, Ui : goter, Ugr : faucher, Ul : montrer, Umav : disputer, Umt : mourir,
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tre fort, L"ssu : se sentir, Lv : acheter, Lkkus : sasseoir, Liggl : chercher, Lli : touch, Lsmvi : faire pousser, Lsfi : faire clater, Lttfal : commencer vendre, Luff : gonfler, swu : coter, Ttua : faire ses ablutions, Ttav : aboyer, DDif : avoir, DDi& : dormir, Ttu : oublier, DDay : poursuivre, Vll& : payer, Zdi : coller, Zgr : traverser, Zzigz : marcher,
Zznz : vendre, all : faire la prire, )awn : aider, )dl : reparer, )rg : Suer, )zzu : aimer
3.2. Lorganisation du dictionnaire : Nous avons numrot et class les quatre cents deux locutions de notre dictionnaire selon un ordre alphabtique des racines, les locutions verbales sont plus nombreuses que les locutions nominales, le choix du classement par ordre alphabtique des racines trouve sa justification dans les facilits quil prsente au niveau de laccs aux locutions depuis leurs lments tte, sachant que nous avons tablie un systme de renvoi qui peut faciliter la recherche. Ainsi, les lments tte (verbes et noms) sont classs comme des entres pour les locutions diverses qui les contiennent. Quant aux autres lments, ils sont aussi classs comme entres mais avec un renvoi vers les locutions qui les contiennent. Par exemple, la locution : 9;. ibikks tuggas est class sous lentre verbale Bikks (serrer) et en mme temp sous lentre nominale tuggas (ceinture) avec un renvoi vers lentre verbale puisque llment tte dans cette locution est verbal. Les verbes drivs sont classs sous leurs formes simples comme ssrv qui est class sous le verbe rv . Il importe aussi de rappeler que les verbes (entres) sont sous la forme de laoriste. Pour marquer les locutions et pour faciliter leur reprage, on les a prsents en gras et italique. Pour les verbes productifs comme g lordre des locutions est arbitraire. Les racines sont prsentes en gras avec le symbole . Quand aux entres verbes ou noms, ils sont prcds du symbole : pour les distinguer. Nous prsentons
la nature des locution (lv ou ln), puis une traduction juxta-linaire de la locution et une traduction littrale, et enfin le sens global de la locution ou son quivalent franais. La plupart des locutions qui constituent le dictionnaire sont recueillies auprs de nos parents, nous avons collect le reste travers des communications quotidiennes avec des tudiants et informateurs amazighophones issus des rgions divers de Sous (Ihahane, Taroudante, Tagant, Lakhsass, Ayt Baamrane, Ifrane Anti Atlas, Masst).
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3.3. La traduction Les traductions des locutions du dictionnaire sont classes en trois niveaux : Une traduction mot--mot (juxta-linaire) Traduction du sens compositionnel Une traduction du sens.
Le choix de ces troix traductions est d la nature de ce dictionnaire destin principallement aux chercheurs et apprenants de lamazighe. Ainsi, sachant que ce travail sinscrit dans un cadre acadmique, nous voulons faciliter la lecture et laccs la locution amazighe (sa structure, modalits de constructions) pour les chercheurs qui ne comprennent pas lamazighe. Pour la traduction du sens on introduit, chaque fois que possible, la locution franaise quivalente. A noter aussi quon a rencontr des termes intraduisibles auxquels on na pas trouv des quivalents en franais par ce quils portent toute une entit smantique et culturel qui nexiste pas dans la culture occidentale en gnral, ou elle existe sous une autre forme comme les mots complexe. Cest la raison qui a pouss A. Oussikoum dire que lintraduisibili est lun des caractres pertinents des expressions idiomatiques. (Oussikoum, 2003 : 217) Pour les locutions cites dans lanalyse, on a opt pour mettre juste deux traductions ; la traduction littrale et la traduction du sens globale de la locution.
3.4. Les sources de la nomenclature: Nous avons collect les locutions des sources diffrentes. Notre source principale est nos parents avec qui nous avons effectu de longues discussions sur divers sujets ce qui nous a permis de noter un nombre important de locutions dont nous ignorions le sens avant. Puis les tudiants et chercheurs issues des rgions : Ihahane, Achtouken, Ayt Baamrane, Lakhsass, Ifrane Anti Atlas, Masst) avec qui nous avons collect un nombre important des locutions de deux manires ; linterrogation directe des informateurs et la demande dtablir des listes de locutions. Enfin nous avons labor une liste des locutions que nous connaissons nous mme tant donn que le parler Tachelhite est notre langue maternelle.
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3.5. Les champs smantiques du corpus : La plupart des locutions de la nomenclature appartiennent aux champs smantique du corps humain et des animaux, ce qui est normal sachant que les diffrents travaux qui ont t faits sur la locutions ont bas sur le champ smantique du corps humain savoir la thse de M. Laadak et autres. Dans ce qui suit, on a prsent une liste des locutions rparties par champ smantique :
Corp humain, action humaine : 121 Animaux, moustiques, poissons : 112 Agriculture, flore, nature : 47 Cuizine : 11 Religion : 8 Temps : 7 Parents, noms, prnom, toponymie : 7 Numros : 7 Jeux, musique, divertissement : 6 March marchandise, habits, Maladies : 6 Btiment : 4 Couleur, Rituel, Tillage : 3 Divers : 61 Il y a des locutions qui appartiennent deux champs lexicosmatiques comme cette locution : ;<4. rad k utv ad ibbi imi nk akal qui appartient au champ lexical de la nature et celui du corps humain. Il reste signaler quau niveau de la nature syntaxique des locutions, la plupart deux sons des locutions verbales : trois cent soixante-seize est le nombre exact des locutions verbales, le reste (trente-cinq) sont des locutions non verbales.
3.6. Classement par racine : Le classement par racine ou par items lexicaux est un choix, chaque choix a des avantages et des inconvnients. Quelques chercheurs prfrent le classement alphabtique, dautres optent pour le choix du classement par racine. Le choix du classement par racine dans notre tude est d la nature de ce travail qui est destine principalement aux consultants avertis, d'autant plus que la langue amazighe est une langue flexionnelle dont le mot simple est compos d'une racine et dun schme. Le 59
classement par racines peut aussi servir la standardisation de la langue amazighe puisque les parlers ont toujours un fonds commun qui peut se manifester travers lutilisation des racines, comme le signale M. Serhoual, la racine permet de regrouper certains items lexicaux disparus dans certains parlers alors quils sont toujours vivants dans dautres parlers ou varits amazighes. La racine doit tre revivifie afin de pouvoir fertiliser la nologie amazighela racine est un point dattache des mots de la mme famille disperss (Serhoual, 2002 : 11). Le classement par items lexicaux prsente beaucoup de problmes que la racine rsout ; par exemple quelque soit la forme du mot afus ltat dannexion ufus ou au pluriel ifassn , la racine ne change pas, elle reste toujours FS .
60
61
B BB BT
9;. 9;. bi : l5ttr5 J B K ssn lbab : emp porte $$n, ut Bidd : se mettre debout bidd %bbi nkH : lv
Il-tre (Acc) debout / Dieu / ton ? Il est debout ton Dieu ? Assieds- toi, pourquoi tu es debout ? Cest une faon dinviter quelquun sasseoir en lui reprochant dtre debout longtemps. Tiddi : station tiddi f uOa@ : ln Station-debout / sur / pied tre debout sur pied Une visite trs courte r$$s Bdda : toujours zdi
9-. 9-.
94. 94.
BX
Bihi : nom propre am
BXU
lbhaym : emp animaux srs
B"%
1b"% : emp mer sv
B=L
Bikks : serrer ibikks tuggas : lv
Il-serrer (Acc) / ceintures Il a serr les ceintures Il est prt travailler, il est laborieux.
B1B6 BS
92. 92. Balbbuj : escargot ssfi
Bba$$i : clater
rad sbba$$iv ta%%mmant : lv Ppv / faire clater-je (Acc) / grenade Je vais faire clater la grenade Je vais tout dvoiler, ou je vais tout dire. Tbba$$i tasa ns : lv Elle-clater (Acc) / foie / son Son foie a clat Il est inquiet, il est follement amoureux.
9<. 9<.
62
BB
tabrat : l5ttr5 fk
90. 90.
BBT
Brrd : tre froid brrdnt tv@a ns : lv
Elle-tre froid (Acc) / paules / ses Ses paules sont froides Il est paresseux.
B*
9:. 9:. Bbi : couper Bbiv awal nk s l(ir : lv
Je-couper (Acc) / parole / ta / avec /bien Je te coupe la parole avec du bien Pardon je tai interrompu. bbi d imikk ns : lv Il-couper (Acc) / ici / peu / son Il a coup un peu Il a travaill et gagn un peu dargent.
,7. ,7.
,9. ,9.
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24)
,4. ,4.
,2. ,2.
,<. ,<.
ibbi nn aa@ ns : lv Il-couper (Acc) / l-bas / pied / son Il a coup son pied Il ne rend pas visite quelquun depuis pas mal de temp. 3r ittbbi ar itt$$s : lv En train de / il-mordre (Inac) / il-piquer (Inacc) Il mord et il pique Il est intelligent. ibbi fllas : lv Il-couper (Acc) / sur-lui Il a coup sur lui/elle Il est heureux. ar ittbbi tasa : lv En train de / il-couper (Inacc) / foie Il coupe le foie Il fait piti. Ar nn ibbi yat : lv Ng / l-bas / il-couper (Acc) / rien Il na rien coup Il est faible, sa performance nest pas la hauteur. s k ibbi ugru ar ak ittn$$a! uvrda ti't : lv Est ce que / toi / couper (Acc) / grenouille / en train de / -toi / il-faire clin doeil ! Est-ce que tu es mordu par une grenouille et la souris te fait un clin doeil ! Tu es fou ! Cette locution se dit quelquun qui a chou realiser son objectif. Bbin srs izakarn : lv Ils-tre coup (Acc) / vers-lui / cordes
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BZM
,0. ,0.
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W
;7. ;7.
;9. ;9.
;,. ;,.
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;4. ;4.
;2. ;2.
37)
64
;0. ;0.
39)
40)
41)
-,. -,.
WB% W=
-;. -;.
Tu as commis une grave erreur/acte qui entraine une punition, cette locution se dit pour effrayer quelquun dune certaine punition ou une maldiction, cest une sorte davertissement. i!!a tin(ar ns : lv Il-manger (Acc) / nez / son Il a mang son nez Il la tabass. W!iv ak l(ir : lv Je-manger (Acc) / a-toi / bien Jai mang toi le bien Cette locution se dit pour prvenir de la maldiction dun regard furieux. !!a ul ns v trkmin : lv Il-manger (Acc) / cur / son / dans / navets Il a mang son cur dans les navets Il est indolent, paresseux, il ne peut mme pas se dfendre. !!a t u"lig ns : lv Il-manger (Acc) / lui / ventre / -lui Son ventre le mange Il est gourmand. W! i(f nk : lv Manger (Aor) / tte / -toi Mange ta tte Meurs! ffv ucc : arrte (utilis pour arrter les nes) ini
44)
-4. -4.
46)
W=1
-<. -<.
Ppv / nous-attacher (Acc) / chameaux Nous attacherons les chameaux Nous allons avoir de graves ennuis.
WN WS% T
-0. -0. tu!!nt : la louve am ta!a$$u%t : couteau am
Tdu : partir
dda ad nn i(ll& i umzil : lv
Il-partir / ppv / l-bas / il-payer (Aor) / au /forgeron Il est parti pour payer au forgeron Il est parti pour fair ses toilettes. dda gisnt : lv Il-Partir (Acc) / en-elles Il est parti en elles Il va lui arriver quelque chose de grave Adi : beurre g
-:. -:.
T=1
T=N TU
mddukkal : sing amdda#l. amis g idukan : babouches $$n udm : pl udmawn. Visage "rg, nv, &fu, skr idmmn : sang g, "rg, ili, nv, vli Tdmav : emp cerveau !!
TUN TUv TZ
47. 47.
B%
49. 49. tia : sangsues ili tau't : laine $$n bb@ : Rgir Obb% i ugayyu nk : lv
Rgir (Aor) / tte / ta Rgis ta tte!
66
1 U
52)
N
4;. 4;. 3n : avoir mal Tamaunt : maladi5 iDDan flla l(a'% ns : lv
Il-avoir mal (Acc)/ sur-moi / humeur / son Il a un mal son humeur sur moi Il est fch contre moi amu
%
54)
44. 44.
42. 42.
4<. 4<.
40. 40.
4:. 4:.
27. 27.
67
Il y a pied dans elle Il y a une distance longue pied entre le sujet et lendroit ou il veut partir.
29. 29.
aOa@ ns v wins : ln Pied de-lui dans celui-de-lui Son pied dans son pied Il laccompagne toujours tannu%mt, tiddi, bbi, g, kks, am, %m, tannu%mt, asi, ass, ''if, zdi, i% 3u : vent a!k, g, awi, &u, zwur
%R &
62)
a%f : frontire de champ krz O&&a : rire 3r t&&at, tgit tts nit : lv
En train de / tu-rire (Inacc) / tu-tre (Acc) / elle / mme Tu ries, tu es elle-mme Tu ne mrites pas de rire , tu es dans une situation lamentable o tu nas pas le droit de rire, cette expression se dit pour quelquun qui rit dans une situation (mal vu par le groupe social).
R
63)
2-. 2-.
24. 24.
22. 22.
RT
3fud : pl ifaddn. genou bzg, ili, asi, %mi, s"u
68
R=
2<. 2<. Rk : donner fka awal : lv
Il-donner (Acc) / parole Il a donn la parole Il a promis. fka as aalim : lv Il-donner (Acc) / -lui / oignon Il lui a donn loignon Il la grond. Bad ak fkv &&abun nk : lv Ppv / -toi / je-donner (Acc) / savon / ton Je vais te donner ton savon Je vais te punir en te tabassant fka tt ka i ddu tn(ar : lv Il-donner (Acc) / elle / seul / pour / sous / nez Il la donne seul sous le nez Il mange tout le temps. fka as tabratt ns : lv Il-donner (Acc) / -elle / lettre / sa Il lui a donn sa lettre Il a divorc davec elle Bad gikk fkv argan i tmzgida : lv Ppv / en-toi / je-donner (Aor) / huile-dargan / / mosque Je vais donner en toi lhuile dargan pour la mosque Je vais te punir, cest une sorte de menace. Bad gikk fv aman i tmzgida : lv Ppv / en-toi / je-donner (Aor) / eau / / mosque Je vais donner en toi leau pour la mosque Je vais te punir, cest une sorte de menace. Rk iyyi yan umm umma a n ttissa) : lv Tu-donner (Aor) / -moi / un / poigne / de / distance Donne moi une poigne de distance Eloigne toi de moi, laisse- moi tranquille.
68)
2:. 2:.
<7. <7.
<9. <9.
<,. <,.
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<-. <-.
R1
<4. <4. Rl : abandonner tfl t id lu$t : lv
Elle-abandonner (Acc) / lui / ici / temps Le temps la abandonn Il est sauv dune grave maladie $$n, awi ifulu : corde afi aflla : haut iri
R1L
RNZ
<2. <2.
69
Rv
<<. <<.
Depuis / orteil / jusqu / coiffure (arrangement des cheveux) Depuis lorteil jusqu coiffure. La totalit de la chose en question gnn!
<0. <0.
<:. <:.
RSB
RBT
07. 07.
RBv
RBV RB*
09. 09.
tifrvi : courbure g ifr(an : sing afru(. enfants g Rfarri : voler ffarra as ugi : lv
0,. 0,.
0;. 0;.
Il-voler (Acc) / -lui / oiseau Loiseau lui a vol Il est devenu fou. Rfi : verser Tffit kullu : lv Tu-verser (Acc) / tous Tu es compltement vers Tu es indolent. iffi tt inn : lv Il-vider (Acc) / elle / l-ba Il la vider Il a bu du vin ou des boissons alcooliques. 70
0-. 0-.
04. 04.
02. 02.
RL RLL
0<. 0<. afus : pl ifassn. main ffv, ssfi, g, kk, asi, ili, ut fsis : tre lger fssus l)a$l ns : lv
lYtre lger / cerveau / son Son cerveau est lger Il est intelligent. ifis : hyne a"lig
R* M
00. 00.
0:. 0:.
:7. :7.
:9. :9.
:,. :,.
3r kiv gant walln kkut : lv Jusqu / ce que / (EA) yeux / elles-tre / quatre Jusqu ce que les yeux soient quatre Jusqu ce quon se rencontre seule face face. ga yat nnit : lv Il-tre (Acc) / une / intention Il est une intention Il est naf. mamnk ad nn gan i(san H : lv Comment / ppv / ils-tre / os Comment vont les os ? Comment vas- tu ? Comment va ta sant ?
71
:;. :;.
:-. :-.
:4. :4.
:2. :2.
::. ::.
977. 977.
979. 979.
97,. 97,.
97;. 97;.
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974. 974.
72
972. 972.
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970. 970.
97:. 97:.
997. 997.
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99;. 99;.
99-. 99-.
994. 994.
992. 992.
99<. 99<.
Tu nes pas quelquun qui mange le couscous avec le petit lait Tu es orgueilleux. iga as idammn : lv lYtre (Acc) / -lui / sang Il est sang lui Il est de sa famille. tasa inu gant aman : lv Foie / -moi / ils-tre (Acc) / eau Mon foie est comme de leau Jai peur, il est utils le plus souvent dans la poesie. ga akiyyaw : lv lYtre (Acc) / poussin Il est un poussin Il est malchanceux. tga taknburt : lv, RC Elle-tre (Acc) / taknburt (ou aknbur) Elle est taknburt / aknbur Elle est brul (un repas est brul) ur sul igi win vid ula vid : lv Ng / encore / il-tre / celui-de / ici / ou / ici Il nest pas celui dici ou dailleurs Une chose endommage qui ne sert rien. Tifrvi n wau ad tgit : lv Courbure / de / vent / ppv / tu-tre (Acc) Tu es la courbure du vent Cette expression se dit quequun qui a des capacits hors du commun, cest une faon dexprimer ltonnement. ga bu l)fit : lv Il-tre (Acc) / celui- / feu Il est celui feu Il a lhabitude de provoquer des conflits Bad d vinn ig l(a'% nk tak#in : lv Ppv / ici / l-bas / il-tre (Aor) / humeur / ton / deuxime prire de laprs midi De l- bas ton humeur va devenir la deuxime prire de laprs midi Tu seras angoiss lorsque tu reviendras de l-bas. iga l)a$l tazzant : lv lYtre / (Acc) cerveau / enfant Le cerveau est un enfant Le sujet est comme un enfant ; il raisonne comme un enfant, il est naf. iga yan ufus > gan srs yan ufus : lv lYtre (Acc) / une / main Il est une main Il est seul, il na pas quelquun pour laider dans le travail. @%iyy ns iga a8ja : lv Parole / sa / il-tre (Acc) / sans queue Sa parole est sans queue Il est malchanceux ; il na pas de chance. (Mtaphore : il na pas de queue pour chasser les mouches). takna kna : lv ga as ta
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990. 990.
99:. 99:.
9,7. 9,7.
9,9. 9,9.
9,,. 9,,.
9,;. 9,;.
9,-. 9,-.
9,4. 9,4.
9,2. 9,2.
9,<. 9,<.
9,0. 9,0.
Il-tre (Acc) / -lui / deuximme femme du mari Il est lui la deuximme femme du mari Il est pour lui comme un ennemi. Ar tgit argaz : lv Ng / tu-tre (Acc) / homme Tu nes pas homme Tu nes pas courageux, tu es un lche. tasawnt nt : lv @%iyy ns iga tasaw Parole / sa / il-tre (Acc) / en montant Sa parole est montante Il est ttu. yils s : lv iga bu yil lYtre (Acc) / celui / langue Il est celui une langue Il dcle les secrets, il parle trop &&a M : Mettre M id awal g inn awal : lv Mettre ici / parole / mettre l-bas / parole Introduit parole ici, introduit parole l-bas Il se dit lorseque quelquun reprend une conversation ; pour rsumer une squence il dit : g id awal g inn awal pour passer directement aux choses intressantes dans la conversation. iga as a8ri : lv, RC Il-faire (Acc) / -elle / a8ri Il a fait elle a8ri Il la endommage (une chose), il se dit de quelquun qui a provoqu un grave malheur pour quelquun (la mort ou quelque chose grave), il se dit aussi de quelquun qui a perdu quelque chose. ga as u(san : lv lYfair E3!!. > -elle / dents Il lui a fait les dents Il la mang. iga as umvar udi : lv lYmtre (Acc) lui / le chef / beurre Le chef a mis du beurre elle Il se dit quelquun lorsquil mange quelque chose quil a refus au debut. ga nn ia@@n ns : lv lYm5ttr5 E3!!. l-bas / pieds de-lui Il a mis ses pieds Il est parti chez quelquun iga nn ia%%n ns ar dar iga as aa@ : lv lYmtre (Acc)/ -elle / pied Il a mis le pied elle Il est parti un endroit pied. 3d ig %bbi amazir i tmmara nk : lv Ppv / il-mettre (Aor) / Dieu / fumier / / travail / ton Que Dieu mette du fumier ton travail Que dieu te torture/punir. Tgit nn ka ur nn tgit : lv Tu-mettre (Acc) / l-bas / seulement / Ng / l-bas / tu-mettre (Acc)
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9,:. 9,:.
9;7. 9;7.
9;9. 9;9.
9;,. 9;,.
9;;. 9;;.
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9;4. 9;4.
9;2. 9;2.
9;<. 9;<.
9;0. 9;0.
9;:. 9;:.
9-7. 9-7.
Tu as mis seulement et tu nas pas mis Tu es indolent, tu nes pas attentif. Tgit nn gis var &u a l)uwwad : lv Toi-mettre / l-bas / en-elle / seulement / toi-siffler (Aor) / eh flute Tu mets dans elle seulement ; siffle en flte Tu ne ralises pas la difficult dune chose tu sais juste donner des ordres. M smmus f imi nk : lv Mettre (Acc) / sinq / sur bouche ta Met cinq sur ta bouche Ne rvle pas le secret. M afus nk f imi nk : lv Mettre (Acc) / main / sur / bouche / ta Met la main sur ta bouche Ne rvle pas le secret. ga as tt inn s imi : lv lYfair E3!!. > -lui / avec / bouche Il la lui a faite avec la bouche Il la pig en lencourageant sengager dans une mauvaise affaire. Mat nn turawin nnun s %bbiG : lv Vous-mettre (Aor) / l-bas / bras / vers / Dieu Mettez vos bras vers Dieu! Priez pour avoir quelque chose! 3r ittgga afus : lv En train de / mettre (Inac) / main Il met la main Il vole (habituellement). ga tnt i ugayyu ns : lv Il-mettre (Acc) / elles / pour / tte / sa Il les a mis sa tte Il est orgueilleux. iga nn tin(ar v ignwan : lv Il-emttre (Acc) / l-bas / nez / dans / ciel Il met le nez dans le ciel Il est hautain. ga nn gis : lv Il-mettre (Acc) / l-bas / en-elle Il a mis en elle Il a perdu dans une affaire. ga nn srs ifassn : lv lYm5ttr5 E3!!. > l-bas / ver-lui / mains Il a mis les mains vers lui Il se dispute avec lui ou il la frapp. M as mnzu : lv, RC Tu-mettre (Aor-Int) / -lui / premier Mets lui premier Commance le (un travail) maintenant. ga nn tuggas : lv lYmettre (Acc) / l-bas / ceintures Il a mis les ceintures Il est en veil ; il se prte travailler, il travaille bien.
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9-9. 9-9.
ga gis agayyu : lv
lYm5ttr5 E3!!. > 5nYlui > tte Il a mis la tte en lui Il lui a accord de lattention. gan nn ifassn : lv lsYm5ttr5 E3!!. > mains > l-bas / mains Ils ont mis les mains Ils se sont disputs. ga t v ufus : lv Il-tre (Acc) / lui / dans / main Il la mis dans la main Il est sous son autorit, il peut le convaincre facilement. ga as aman : lv Il-mettre (Acc) / -elle / eau Il lui a mis de leau Il a fait une chose avec exactitude.
9-,. 9-,.
9-;. 9-;.
9--. 9--.
MT MTB M6T
9-4. 9-4. agi : oiseau ffarri, ini, kks agdur : marmite siggl
M6Z M1
9-2. 9-2. agjiwn : palais skr 3gllab : renversement agllab n ugayyu : ln
Renversement / de / tte Renversement de la tte Casse tte.
M1* M6Z
tiglay : les ufs zzigz Taglzzimt : la hachette awi
76
MU
9-<. 9-<. Tigmmi : maison tigmmi n jik%!kkal : ln
Maison / de / traner (Aor-Int)-chaussure (Pjoratif) La maison de traner-chaussure Cette expression est une description de la maison qui est trop visite par les htes, jik%!kkal et peut aussi tre un mot pjoratif pour dcrire un homme qui visite une maison/une famille quotidiennement. ggammi : tre incapable de %
MN
9-0. 9-0.
9-:. 9-:.
MNW
947. 947.
gnwan ignna ignna : ciel g, zgr aggagn : sing iggig. Tonnerres ml Mnn! : sentter gnn! s tfnza v wakal : lv
Il-sentter (Acc) / avec / orteils / dans / terre Il sest entt la terre avec ses orteils Il a pris la fuite.
MNRB MNZ
949. 949. tagnfurt : dp bouche "mu gnzi : front dars ignzi : ln
Chez-lui / front Il a un front Il est audacieux, il est effront krs
MB
94,. 94,.
94;. 94;.
Mgr as : lv
Tu-toucher (Acc) / -il (ou elle) Touche la (o le) Vas- ten vite Mru : ramasser igru tt isbakl tt : lv Il-ramasser (Acc) / elle / il- RC / elle Il la ramass et la RC Il a soufert, il est malheureux ili agru : grenouille am, bbi gar : mauvais ssli)t tagra : cruche su
94-. 94-.
ML MT
944. 944.
942. 942.
MwB MwZ
940. 940. a8ri : RC g M8iz : descendre g8z akal : lv
Il-descendre (Acc) / terre Il a descendu la terre Il est mort.
94:. 94:.
78
927. 927.
Ng > -moi / il-dire (Acc) / elles-descendre (Acc) / ou / elles-menter (Acc) Il ne ma pas dit ni quelles sont descendues ou quelles sont montes Il ne ma pas parl, il ne ma pas expliqu la situation. g8z vli : lv Descendre / monter Monte et descente Cette locution se dit pour exprimer la lourdeur de lachvement dun travail qui demande des visites successives de diffrents lieux.
M* XZ
929. 929. 3gayyu : tte ffv, g, agllab, ili, smun, %, %m, vli, $$ar, skr Xwu : descendre thwit i uk%ku% : lv
Tu-descendre (Acc) / / groupes de pierres construites comme une petit pyramide Tu descends vers des groupes de pierres construites comme un petit pyramid Tu commences rigoler.
"B "W
92,. 92,. "bi : manger le couscous en le mlangeant avec le lait g "u! : chanter Ba nn i"u! v uzur : lv
PPv / Il-chanter / dans / toit Il va chanter sur le toit Il va tre trs content.
"WU
92;. 92;. "!!m : avoir honte Ar t"!!imt ur t)rigtH : lv
Ng / tu-avoir honte (Acc) / Ng / tu-suer (Acc) Nas-tu pas honte ne sue tu pas ? Tu nas pas honte ?
"TB "=
"a@ : tre present 3fi ta"kukt : pain &u
"=U
92-. 92-.
"1
79
"1M
924. 924.
"11
922. 922.
"U
92<. 92<. "mu : tre chaud t"ma tgnfurt ns : lv
Elle-tre chaude (Acc) / bouche (pjoratif) / sa Sa bouche est chaude Il est audacieux, il dit se quil veut ans prendre en considration les situations.
"BM
920. 920. "rg : bruler "rg idammn v udm ns : lv
Il-brler (Acc) / sang / dans visage / son Il a brl le sang dans son visage Il la humuli.
"L
92:. 92:. L"ssu : se sentir is"ssa s i(f ns : lv
Il-senser (Acc) avec / tte / -lui Il sent sa tte Il montre un sentiment de lorgueil, il est orgueilleux.
"LB
9<7. 9<7. "asb : compter i"asb as u(san : lv
Il-compter (Acc) / -lui / dents Il lui a compt les dents Il le connat trs bien.
6
9<9. 9<9. 3jj : laisser ajj av nn v ma ittn$$arn : lv
Tu-laisser (Acc) / -nous / l-bas / dans / qui / frapper la porte (Par) Laisse nous de qui frappe la porte Cette expression se dit lorsquune personne demande une requte oubien une faveur alors que lautre refuse, pour le convaincre on utilise cette
80
9<,. 9<,.
9<;. 9<;.
6BB 6T
expression ; elle peut signifier que linterlocuteur doit donner la chose ou doit obligatoirement rendre le service en question. ajj a@am ann ad ign : lv 1aiss5r > !ham5au > !5luiYl / ppv / il-dormir (Aor) Laisser ce chameau dormir Ne reveiller pas le danger, cette locution se dit pour viter de discuter un sujet compliqu qui va provoquer des malentendus. 6ju : sentir bon Tjja lmut : lv Elle-sentir bon / la mort La mort sent bon Il se dit aprs un sentiment de joie ou aprs une vengeance. 6ji : tre fertile ijjin : par fertile krz
ajjbir : sac avrum jddas : son grande mre ili 6ik%!kkal : traner-chaussure tigmmi
6=BW=1 61
9<-. 9<-.
6lu : se perdre
Tjla ka gis : lv Il-se perdre (Acc) / seulement / en-lui Elle est perdue en lui Il ne la mrite pas (un sujet important). jjrtt : RC ini adja% : voisin r$$s jjwa : emp enveloppe k!m ijawan : vents awi takat : feu !!, ggr =k : passer kka afus : lv
lYtre (Acc) passer / la main Il est pass par la main Il a souffert. =kiv as isg8asn d ilattayn : lv, RC Je-passer (Acc) / -lui / annes / et / ilattayn Je ne lai pas vue depuis des annes et des ilattayn a fait trs longtemps que je ne lai pas vue.
6BT 6% 6Z =
9<4. 9<4.
9<2. 9<2.
81
9<<. 9<<.
9<0. 9<0.
9<:. 9<:.
907. 907.
=WU
909. 909. =!m : entrer k!m t kra : lv
Il-entrer (Acc) / lui / quelque chose Quelque chose est entre en lui Il est malade psychiquement, il a une crise de nerfs. ik!m akal : lv lY5ntr5r E3!!. > terr5 l 5st 5ntr dans la terre Il a une petite taille. Ua ik!!mn gr iskr d tfiyyi H : lv Qui / entrer (Par) / entre / ongle / et / chair Qui entre dans longle et la chair ? Il se dit quelquun qui se mle des affaires dautrui. k!m jjwa ns : lv Il-entrer (Acc) / envelope / son Il est entr dans son enveloppe Il est devenu tranquille et modeste (avant il ne ltait pas). k!m l(aD@ : lv lY5ntr5r > hum5ur l a 5ntr lhum5ur l 5st gracieux.
90,. 90,.
90;. 90;.
90-. 90-.
904. 904.
=1 =U
902. 902. akal : terre gnn!, g8iz, k!m, am, r$$s, ut =km : frapper kkm nn a%u v imi inu : lv
Il-faire entrer (par force) (Acc) / pierre / dans / bouche / ma Il a fait entrer par force une pierre dans ma bouche Il ma touff, il ma coup la parole ; il ma interrompu.
=N
82
90<. 90<.
=NBB =NB =B
=BT
900. 900.
kra : quelque chose k!m,, kks, ili, ''i& =% : peigner k% t id %bbi v wul inu : lv
Il-peigner (Acc) / il / ici / Dieu / dans / cur / mon Dieu la peign depuis mon cur Je le dteste aprs lavoir aim pendant un certain temps.
=BU =BL
90:. 90:. lkrim : emp le gnreux (Dieu) ut =rs : froncer var ikrs ignzi : lv
Seulement / il-froncer (Acc) / front Il noue toujours le front Il montre son mcontentement
=BZ
9:7. 9:7. =rz : labourer. krz a@f ijjin : lv
lYlaborer (Acc) / frontire de champ / il-gurir (par) Il a labor une partie fertile dun champ Il a profit dune occasion.
=% =%= =L
9:9. 9:9. ak%ku% : groupe de pierres construit comme un petit pyramid hwu k%ka : sante (une plante) ssuss =s : patre iviyyal iksa gikk iviyy al ns : lv
Il-patre (Acc) nnes-ss Il pate ss nes en toi Il te ment, il te prend pour un idiot. =ks : arracher 83
9:,. 9:,.
9:;. 9:;.
9:-. 9:-.
9:4. 9:4.
9:2. 9:2.
9:<. 9:<.
9:0. 9:0.
=Z =*T
Tikiwt : cactuce diw Takyyut Takyyut : coiffure tifnzit akiyyaw : poussin g kkut : quatre g 3#i : descendre *uki t l"al : lv
Il-descendre (Acc) / lui / temp Le temps a descendu en lui l 5st guri, il nest plus fch.
=*Z =Z =w
9::. 9::.
=wZ
tak#in : deuxime prire de laprs midi g
84
1
,77. ,77. 3ll : lever 3ll tt ad tzu : lv
Tu-lves (elle) / Ppv / elle-tre sch Lve- la pour quelle soit sech Va-t-on. Ar rad k allv tasawnt : lv Ng / ppv / toi / je-lever (Aor) / en montant Je ne vais pas te lever en montant Je ne vais pas te contrarier. Tullt iyyi d usawn : lv Tu-faire monter (Acc) / -moi / avec / pente Tu mas fait monter pente Tu mas forc faire une action contre ma volont. allal : le leve allal n yi(f : ln, RC Leve / de / tte Leve de la tte Crmonie du deuxime jour du mariage ; la visite des parents de la marie au foyer des maris le deuxime jour du mariage. li : exister lla v ufus : lv Il-exister (Acc) / dans main Il est dans la main Il souffre. tlla gis tazart : lv Elle-exister (Acc) dans-lui / figue Les figues sont dans elle Elle des jambes sexies, elle a beau derrire. lla d ugayyu ns : lv Il-exister (Acc) / evec / tte / sa Il est avec sa tte Il est fort et conscient. llan fllas idammn n ayt darnv : lv Ils-tre (Acc) / sur-lui / sang / de habitants-de / chez nous Le sang des ntres est sur lui Il parat quil est de notre famille. tlla nn v wanva n yizm : lv Elle-exister (Acc) / dans / (EA) pharynx / du / lion Il est dans le pharynx du lion Il se dit dune chose trs difficile ou impossible atteindre. ur tlli s ifaddn : lv Ng / elle-tre / avec / genous Elle nest pas avec les genous La chose ne peut pas tre rsolue (ralise) avec force musculaire, elle peut tre rsolue avec lintelligence. wann illa v ddu ufus n wann : lv Celui la / exister (Acc) / sous / main / de celui l Celui l est sous la main de celui l
,79. ,79.
,7,. ,7,.
,7;. ,7;.
,7-. ,7-.
,74. ,74.
,72. ,72.
,7<. ,7<.
,70. ,70.
,7:. ,7:.
,97. ,97.
85
,99. ,99.
,9,. ,9,.
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,9-. ,9-.
,94. ,94.
,92. ,92.
,9<. ,9<.
,90. ,90.
,9:. ,9:.
,,7. ,,7.
,,9. ,,9.
Celui l est sous lautorit de celui l ; il se dit de quelquun (un fils, un ouvrier) qui est sous lautorit dune autre personne. Tlla fllas tisnt : lv Il-exister (Acc) / sur-lui / sel Il y a du sel sur lui Il est charmant. tlla gis var tmimmit : lv Elle-exister (Acc)/ en-lui / seulement / bouche En lui seulement la bouche Il prtend tre fort en parlant, mais il est un incapable. lla u?@u v irdn : lv Il-exister (Acc) / pierre / dans / bl Il ya des pierres dans le bl Quelquun est l pour espionner. tlla sslamt d ufus n5s : lv Elle-exister (Acc) / paix / avec / bras / son Il se dit dun bon mdecin (traditionnel ou moderne) pour louer lefficacit de ses traitements. lla v ufus n %bbi : lv Il-exister (Acc) / dans / bras / de / Dieu Il est dans la main du Dieu On ne sait pas ce qui va lui arriver, cest une faon de reconnatre le pouvoir divin. fllak lla flla k bu tisntH : lv Il-tre (Acc) / sur-toi / celui a sel ? Celui qui a sel est sur toi? Pourquoi tu portes des vtements dhiver alors quil fait chaud. tink alliv n t(ibit a v nn tlla : lv La-tienne / fond / de / cruche / que / l-bas / elle-exister (Acc) La tienne est au fond de la cruche Tu as fait une mauvaise action, on va te punir. vinn n kra : lv illa vin Il-exister (Acc) / l-bas / quelque-chose Il y a quelque chose Il y a quelque chose qui cloche, cette locution se dit lorsquon assiste un comportement innattendu de quelquun (par exemple : une gnerosit inattendue de quelquun qui est avare). vinn n kra d uggar n kra : lv illa vin Il-exister (Acc) / l-bas / quelque-chose / et / plus / de / quelque-chose Il y a quelque chose et plus Il y a quelque chose qui cloche, cette locution se dit lorsquon assiste un comportement innattendue de quelquun (par exemple gnerosit inattendue de quelquun qui est avare). lla ug8av nna : lv Il-exister (Acc) / rouge / l Il y a ce rouge l Il se dit quelquun qui ment, cest une faon de dire que celui qui on fait le commentaire ment (ironique). 1lan vid ifullusn ar grrun asngar : lv Ils-tre (Acc) / ici / volaille / en train de / ils-ramsser (Inacc) / mase
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,,,. ,,,.
,,;. ,,;.
,,-. ,,-.
,,4. ,,4.
,,2. ,,2.
1XB 1"
,,<. ,,<.
Il y a ici les volailles en train de ramasser le mas Il y a quelquun ici qui nous espionne. illan Ua ill an mad la" H : lv Qui / il-tre (Acc) / qui / disparatre (Acc) Qui ce quil y a et qui est ce quil n y a pas Cest banale 1lant tia v uvu : lv Elle-tre (Acc) / sangsues / dans / lait Il y a des sangsues dans le lait Cette locution se dit lorsque queqlquun, qui est bien et qui a lhabitude de faire le bien, se transforme en traitre. Tlla jddas v lm)%uf : lv Elle-exister (Acc) / grande-mre-sa / dans / funraille Sa grande mre est dans les funrailles / fte religieuse. Il se dit dans des situations tel que si quelquun profite davoir un ami (ou un membre de famille) dans un poste important, Il a du soutien, des relations. Il est pistonn. Ar illi ma stt gigi yusin : lv Ng / il-exister (Acc) / qui / elle / en-moi / Il-porter (Par) Il ny a personne qui la emport sur moi Personne ne sintresse moi. Un!k a rad iliv iv : lv Combien / je-exister (Aor) / si Combien je serai si Jaurais honte si la" ul : cur !!, k%, mmt ulbu : lait dune mre enceinte ssumm
,,0. ,,0.
11 1N
lalla : ma sainte ut, )awn 3lln : sing ti't. Yeux !!, %, g, kks, asi tallunt : tambour ut
1=U
87
,,:. ,,:.
1v 1L 1T
alliv : fond ili ils : langue g ilattayn : RC kk talat : colline kks
1VNW 1)B U
,;7. ,;7. 1(n!t : sac g, gnu l)b : jouer a!k 3mu : contenir 3d t inn tamu tmaunt ns : lv
Ppv / lui / l-bas / elle-contenir (Aor) / maladie / de-lui Que sa maladie le contient Il se dit de quelquun qui ne veut pas tre atteint dune maladie par contamination. Ar k yumi lhri ula ddu tflut : lv Ng / toi / il-contenir (Acc) / magazine de la paille / et / sous / porte Il ne te contient ni le magazin de la paille ni sous la porte Tu te dplaces tout le temps. imi : dp timimmit. bouche g, kkm, la", smun, am, $$n, %m, ut
,;9. ,;9.
UW UT
,;,. ,;,.
UMB
,;;. ,;;. Ugr : faucher 3d k imgr : lv
Que / toi / il-moissonner (Acc) 88
Quil te moissonne Cette locution se dit quelquun qui ne veut pas manger malgr linsistance de ses amis/parents, cest une sorte de propos insultant.
UMBT
,;-. ,;-. amggr : cou R umggr inu : ln
Sur / (EA) cou / mon Sur mon cou Je te le jure azu
U6MB U1
,;4. ,;4.
,;2. ,;2.
UN
,;<. ,;<.
,;0. ,;0.
,;:. ,;:.
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,-7. ,-7.
Unzu : RC premier g Umav : disputer suff Umvi : pousser Lsmvi : faire pousser Ar a issmvay la'% ns : lv
Ng / en train de / il-faire pousser (Inacc) / trace / sa 89
UvB UB
amvar : l5 chef g Tammara : travail dur g amar : barbe ini imrrakn : RC )dl
Tamurrant : Xrosme skr lmsayl : emp les choses ttua Umt : emp mourir 1mut : emp la mort immut ul ns : lv
Il-mourir (Acc) / cur (EA) / son Son coeur est mort Il est indolent jju
UZB UZ
,-;. ,-;.
90
Il le ridiculise.
,--. ,--.
,-4. ,-4.
,-2. ,-2.
,-<. ,-<.
,-0. ,-0.
,-:. ,-:.
,47. ,47.
,49. ,49.
,4,. ,4,.
,4;. ,4;.
U*
U)BR
N
,4-. ,4-. 3nni : voir 3nniv k inn v wayyur G : lv
Voir-je (Acc) / toi / l-bas / dans / lune Je tai vue sur la lune ! Tu ne mrites pas mon contentement. ni : dire inna iyyi t yan ugi : lv Il-dire (Acc) / un / oiseau Un oiseau me la dit Je suis au courant et je ne veux pas que tu connaisses celui qui me la dit. Ar a ttinit yat : lv Ng / en train de / tu-dire (Inacc) / une Tu ne dis pas une Tu ne dis rien, on te reproche de ; tu es fautif. iv tnnit u!! tnnit irr : lv Si / tu-dire (Acc) / tu-arrter (Aor) (utilis pour arrter les nes) / tu-dire (Acc) / tu-aller (Aor) pjoratif (utilis pour faire marcher les nes) Tu dis arrte et tu dis aller Tu es contradictoire, tu nes pas sr de ce que tu veux ; tu donnes des ordres et tu les annulles aprs peu de temps.
,44. ,44.
,42. ,42.
,4<. ,4<.
,40. ,40.
,4:. ,4:.
,27. ,27.
NM
,29. ,29.
gikk s d ak# kiyyi ur a nn gi kk ttini jjrttH : lv Est-ce-que / cest / jamais / toi / Ng / en train de / l-bas / en-toi / elle-dire (Inac) jjrtt Ne dis elle jamais en toi jjrtt ? Tu nas pas honte ? Tu ne vas pas nous aider ? Nniv is n!!a : lv Je-penser (Acc) / que / nous-manger (Acc) Jai cru quon a mang Cest banal. Ar as inni a yamar : lv, RC Ng / -lui / il-dir (Acc) / eh / barbe Il ne lui dit pas eh barbe Il ne le supporte pas ; il ne laime pas g8iz, ut nnak : ta mre !! nnit : emp bon foie g Ngi : dborder Tngit ka : lv
Tu-dborder (Acc) / seulement Tu dbordes seulement Tu marches comme si tu es aveugle, tu te diriges vers nimporte o sans y penser avant.
N=B Nv
Nkr : se rveiller %, gn
92
,2,. ,2,.
Nv : tuer Tnva t : lv
\ll5Ytu5r E3!!. > lui \ll5 la tu Il est fou delle.
,2;. ,2;.
N$$! : faire un clin doeil bbi, avrda, ti't N$$r : frapper la porte ajj
tan$$i't tan$$i't : emp point ssn anrar : la place de battage zwur nn&& : emp demi am anwal : cuisine (lu Tin(ar, an(arn : nez fk, g, !!, %
NZ1 NV
NZ1
,2-. ,2-.
v
,24. ,24. av : aboyer ttav : en train daboyer (Inacc) 3r ittav asklu ns zund aydi : lv
En train de / il-aboyer (Inacc) / ombre / son / comme / chien Il aboie son ombre comme un chien Il est sensible ; il snerve facilement avu : lait g, ili, su
vUB vU
93
,22. ,22.
vN6 v1
,2<. ,2<. avnja : louche siggl, su vli : monter vli d usg8as : lv
Il-monter (Acc) / anne Lanne a mont Lanne agricole va tre bien, il y aura de bonnes rcoltes. 3r nssa$$lay ian s uzur : lv Entrain de / nous-fair monter (Inac) / chiens / vers / toit On fait monter les chiens au toit On ne fait rien. vli as v ugayyu : lv Il-monter (Acc) / -lui / dans / tte Il lui a mont dans la tte Il sest ennuy de la prsence de quelquun ou quelque chose. vlin as idammn : lv Ils-monter (Acc) / -lui / sang Le sang lui a mont Il est anxieux g8iz
,20. ,20.
,2:. ,2:.
,<7. ,<7.
vB
,<9. ,<9.
Cela creuse en lui Une chose le drange il rflchit elle tous le temps.
vZB vw S
,<;. ,<;. ivzr : rivire ]kks avwi : le veau ut 3$$a : pl a$$ayn. a$$ayn. prunelle 3$$a n tiDt ns
Prunelle / de / oeil / -lui La prunelle de son oeil Cet emploi consiste considrer quelqu'un comme la prunelle de son il et lui tmoigner une affection profonde ]3ru, su, !!
SWB ST
,<-. ,<-.
S6TB S1
,<4. ,<4. i$jdr : lzard a8l S$l : attendre i$$l srk ulma : lv
Il-attendre (Acc) / vers-toi / gauche La gauche tattend Cette locution se dit quelquun qui a tard pendant le repas trouvant les autres amis ou membres de famille entrain de manger sans lattendre, on veut dire par l quon a commenc manger sans attendre celui qui est en retard.
SU SN
,<2. ,<2. a$mmim : gifle ''i& S$n : fermer idukan $$n d sri i dukan n tau't : lv
Il-fermer (Acc) / ici / vers-moi / babouches / de / laine Il a mis des babouches de laine vers moi Il voulait juste profiter de moi, il est hypocrite. Ar i$$in lbab : lv Ng / il-fermer (Acc) / porte Il na pas ferm la porte
,<<. ,<<.
95
,<0. ,<0.
,<:. ,<:.
,07. ,07.
Il ne rend aucun service Uad i$$nn izgirn ifl k : lv Qui il-attacher (Acc) / vaches / il-laisser (Acc) / toi Qui a attach les vaches et ta laiss Il se dit quelquun lorsquil casse par accident quelque chose (une tasse ou un verre). $$n imi nk : lv Tu-fermer (Aor) / bouche / ta Ferme ta bouche Il se dit quelquun qui prpare le th en discutant et oublie de fermer la thire, cest un ordre de fermer la thire. i$$n gikk ''n : lv Il-fermer (Acc) / en-toi / mensonge Il a ferm le mensonge en toi Il se moque de toi, il te raconte des histoires.
SN61 SB
,09. ,09. ti$$njlla : gymnastique skr S$ar : tre dure @ $$ur ugayyu ns : lv
lYtre-dure (Acc) / tte / sa Sa tte est dure Il est ttu. $$ur wul ns : lv lYtre dur (Acc) / coeur (EA) / son Son cur est dur Il na pas de piti.
,0,. ,0,.
SL ST B
,0;. ,0;. S$s : piquer bbi lu$t : emp temps fl, ut
]3ru : accoucher
Ar gis turu zzit a$$a : lv
Ng / dans-lui / elle-accouch / olivier / grain Lolivier na pas produit un bon grain en lui Il est fainant. ]irr : aller (utilis pour faire marcher les nes) ini
BT BT
rri! : emp cils asi rid rid : tre lav Lsird : se laver !! irdn : bl ili
96
BMN BMZ
argan : huile dargan fk, ssumm argaz : homme g tirkmin : navets !! Bar : rendre 3d k id ur irar : lv
Ppv / toi / ici / Ng / il-fair-retourner Quil ne te fasse pas revenir Cette locution se dit quelquun qui a quitt un lieu aprs avoir laiss une mauvaise impression.
B=U BB
,0-. ,0-.
Bv
,04. ,04. Bv : tre chaud 3r tt issrva v waman : lv
\n train d5 > 5ll5 ilYallum5r E3!!. > dans > 5u( l lallum5 dans l5au l aim5 la bagarr5, il a lhabitude de provoquer des conflits. Trva l)fit v la'% ns : lv Elle-tre allumer (Acc) / feu / dans / traces / ses Le feu est allum dans ces traces Il est press, il fait des visites htives.
,02. ,02.
BSL
,0<. ,0<. B$$s : emp sauter Bad gis ir$$s i u@am tiddi : lv
Ppv dans elle il-sauter (Acc) / pour / chameau / taille Il va sauter un chameau lev Il va payer, il va avoir de graves ennuis. ir$$s f wakal n wadja% ns : lv Il-sauter (Acc) / sur terre / de / (EA) voisin / son Il a saut sur la terre de son voisin Il a domin (avec force) la terre de son voisin.
288)
BL
,0:. ,0:. Bs Lrs : poser srs fllas : lv
Il-poser (Acc) / sur-lui Il met sur lui Il le surveille, il compte ses erreurs. srs i lbhaym : lv Il-poser (Acc) / / animaux Il a pos pour les animaux Il est puis. srs tnt : lv
,:7. ,:7.
,:9. ,:9.
97
BZ
,:,. ,:,. Brwa : battage talma lma t Brwa ta lma
Battag5 d5 bl / gauche Battage de bl partir de la gauche Cette expression se dit pour dcrire un travail mal organis, le battage traditionnel se fait normallement en attachant des nes pour les faire circuler vers le ct droit en battant le bl. turawin : dm mains g tarwa : enfants awi, azzl
BV B*
,:;. ,:;.
,:-. ,:-.
,:4. ,:4.
%B %B) %" %U
,:2. ,:2. %bbi : Dieu bidd, ili, suff, g, kk, k%, tisnt ta%b)it : emp petit panier zznz %%u" : emp me g @mi : tre fatigu i@mi wafud : lv
Il-tre fatiguer (Acc) / (EA) genou Le genou est fatigu Quelquun est devenu vieux. i@aman : sing a%am. chameau !kkl, ajj, smun, r$$s
%UN
98
%* %
,:<. ,:<. %%iyy : vison, parole g % : casser T%it azrg v darvH : lv
Tu-casser (Acc) / moulin / chez-nous ? Tu as !ass le moulin chez nous ? Pour quoi tu ne nous rends pas visite ? Zzhr ns ar itt@??a a?@u : lv Chance / sa / en train de / il-casser (Inacc) / Pierre Sa chance casse la pierre Il est trs chanceux. i@?a agayyu inu : lv Il-casser (Acc) / tte ma Il a cass ma tte Il ma drang normment. T%a l)a%aa : lv Elle-tre cass (Acc) / pudeur La pudeur est brise On est humilis. Tu%it t : chaussure % Tu%i ti%i : !ass5
,:0. ,:0.
,::. ,::.
;77. ;77.
;79. ;79.
ti%?i n i(f
Casse / de / tte Casse de tte Casse tte.
%U
;7,. ;7,. @m : ouvrir %m i ugayyu ns : lv
Il-ouvrir (Acc) / / tte / sa Il a ouvert sa tte Il a laiss tomber. i@?m d aOa@ : lv Il-ouvrir (Acc) / ici / pied Il a ouvert le pied par ici Il a visit les parents de la marie pour la premire fois aprs le mariage. i@?m ka imi : lv Il-ouvrir (Acc) / seulement / bouche Il ouvre sa bouche tout le temps Il est passif, il est indolent. t%m as : lv Elle-ouvrir (Acc) / -lui Elle est ouverte lui Il est trs heureux aprs avoir entendu que les autres lont lou (pjoratif) Elle a exagr par senorgueillir. Tannu%mt : ouverture
;7;. ;7;.
;7-. ;7-.
;74. ;74.
;72. ;72.
tannu@?mt n ua@
Ouverture / de pied
99
Louverture du pied Rituel de la premire visite de lpouse ses parents aprs le mariage.
L
;7<. ;7<. 3si : prendre Bad k asin i8daln : lv, RC
Ppv / Ils-prendre (Aor) / i8daln 8daln vont te prendre Une sorte de menace, elle semploie parfois avec le conditionnel, rad tgawrt nvdd rad k asin i8daln F tu vas tasseoir ou tu vas le regretter. yusi d aa@ s darnv : lv Il-prendre ici (Acc) / pied Il a pris le pied vers nous Il est venu. ur t usin ifaddn ns : lv Ng / ils-prendre (Acc) / genoux de-lui Ses genoux ne peuvent pas le porter Il est fatigu ou effray. usin t aa@ afus : lv Ils-prendre (Acc) / lui / pied main Ils lont pris pied main. Ils lont pris par les pieds et les mains pour le faire sortir dun lieu yusi tt villi v tay : lv Il-porter (Acc) / elle / o / en / elle-tre lourde Il la port l o elle est lourde Il prend au srieux les choses qui ne le mritent pas. yusi lhmm : lv Il-porter (Acc) / souci Il porte le souci Il est soucieux, il se soucier dune affaire. Bad k asiv v iggi n rri! n walln inu : lv Ppv / toi / je-porter (Aor) / dans / sure / cils / de / (EA) yeux / de-moi Je vais te porter sur les cils de mes yeux Je vais moccuper de toi, je vais faire tout ce que je peux pour que tu sois laise chez moi ili isasan : toiles kks 3ss : serrer 3ss ia%%n : lv Toi-serrer (Aor) / pieds Serre les pieds Marche vite. ussan : jours mun, smun Tasa : foie
;70. ;70.
;7:. ;7:.
;97. ;97.
;99. ;99.
;9,. ;9,.
;9;. ;9;.
;9-. ;9-.
;94. ;94.
;92. ;92.
100
LB=1 LT
sbakl : RC gru isdidn : par mince am asudm : baiser g tasga : ct kk Liggl : chercher 3r t isiggil uvnja v ugdur : lv
En train de / lui / il-chercher (Inacc) / louche / dans / marmite La louche le cherche dans la marmite Il est recherch pour rgler des comptes.
LTU LM
LM1
;9<. ;9<.
LMwL L=1
asg8as : pl isg8asn. anne %, kk, vli asklu : ombre av
L=B
;90. ;90.
;9:. ;9:.
;,7. ;,7.
;,9. ;,9.
;,,. ;,,.
;,;. ;,;.
101
;,-. ;,-.
;,4. ;,4.
;,2. ;,2.
;,<. ;,<.
;,0. ;,0.
;,:. ;,:.
L=L
Il-faire (Acc) / elle / combien / de (EA) tte / de-lui Il la fait en mesure de sa tte Il a commis une grosse erreur. 3wa skr d sri agjiwn : lv Don toi-faire (Acc) ici / vers-moi palais Donc fait vers moi les palais Ne me regarde pas je ne te rpondrais pas tes interrogations. skr tamurrantG : lv lYfair5 E3!!. > hrosme Il a fait lhrosme Il a rien fait et il lui parait quil a fait une chose importante. skr s udm ns : lv Il-faire (Acc) / avec visage / de-lui Il a fait avec son visage Il a fait un plaisir en respect de quelquun. skr tt gis : lv Il-faire (Acc) / elle / en-lui Il la faite en lui Il la truqu. ur iskir yat : lv Ng / il-faire / une Il na pas fait une Il est faible, cette expression se dit de quelquun qui na pas fait un bon travail, ou une chose qui est endommage ou prime (une marchandise) : ex : alim ad ur iskir yat : lv Paille / ce / Ng / il-faire (Acc) / une Cette paille na pas fait une Cette paille est de mauvaise qualit. 3r skarn waman ns ta8it : lv En train de / faire (Inacc) / eau / son / trou Son urine fait un trou Il a agrandi, il est devenu adulte, il est capable de faire tout sans demander laide des autres. zri iskr : ongle k!m
L1*
;;7. ;;7.
L1 L1U
tasalt : RC g islman : poissons sv sslamt : emp paix ili
102
L1)
;;9. ;;9.
LU
;;,. ;;,. ismawn : emp noms tisnt Lsumm : tter ssumm ulbu : lv
lYtt5r > l5 lait d5 sa mre enceinte Il a tt le lait de sa mre lorsquelle est enceinte Il est maigre. 3r issumum izi iv as nn ir v wargan : lv En train de / il-sucer (Inacc) / mouche / si / -lui / l-bas / elle-tomber (Acc) / dans / huile dargan Il suce la mouche quand elle tombe dans lhuile dargan Il est avare. u)llu! llu! : lv ssumm u) Il-tter / veau Le veau a tt Elle se dit comme une rponse ngative quelquun qui cherche quelque chose quon na pas au moment de lnonc.
;;;. ;;;.
;;-. ;;-.
LUL LUZT LN
;;4. ;;4. smmus : sinq g asmmawd : faucille !! Lsn : savoir Ar issin mani v i''af bi tan$$i't : lv
Ng / il-savoir (Acc) / o / il-avoir (Acc) ( B) / point Il ne sait pas o ( Bi) / a un point Il est ignorant. ssn var a"lig ns : lv Il-connaitre (Acc) / seulement / ventre /son Il ne connat que son ventre Il est goste. Tisnt : sel
;;2. ;;2.
;;<. ;;<.
LNMB
Lv
;;0. ;;0. Lv : acheter Ar rad nssav islman v lb"@ : lv
Ng / ppv / nous-acheter (Inacc) / poissons / dans / mer ? Nous nacheterons pas les poissons dans la mer On ne peut pas acheter quelque chose sans le voir, il semploie avec le temps de futur ad nssav islman v lb"r H Qui veux dire quon ne peu pas parler dune chose /ou acheter une chose avant la voir de prs.
LS
;;:. ;;:. Lsu$ : march Ar dari ssu$
Ng / chez-moi / march Je nai pas le march a mest gal / je men fou.
LTR1
;-7. ;-7. Lttfal : commencer vendre ur rad dari tstfalt : lv
Ng / Ppv / chez-moi / commencer--vendre Tu ne commenceras vendre par moi Tu ne vas pas profiter de moi, tu ne vas pas me vaincre.
LZ
;-9. ;-9. Lwu : coter Ar iswi ta?alimt : lv
Ng / Il-coter / un oignon Il na mme pas la valeur dun oignon Il na pas de valeur sociale, il a une mauvaise rputation. Lu : boire 3r issa aylliv iga a$$a : lv En train de / il-boire (Acc) / jusqua / tre (Acc) / grain Il boit jusqu ce quil soit un grain Il a bu beaucoup deau, limonade, vain...). *an uvnja as swan : lv Un / louche / avec-elle / ils-boire (Acc) Ils ont bu avec une louche Ils sont similaires. Lwiv tagra n uvu : lv Je-boire (Acc) / cruche /de / lait Jai bu une cruche de lait Je suis satisfait aprs mtre veng.
;-,. ;-,.
;-;. ;-;.
;--. ;--.
LZN L)
;-4. ;-4. tasawnt : mas asawn. en montant, lvation g, all tasuwwant : le milan awi As)u : tre large yus)a u$!!ab ns : lv
Il-tre large (Acc) / costume /son 104
;-2. ;-2.
&BN &T
;-<. ;-<.
Son costume est large Il a de la patience. *us)a l(a'% ns : lv Il-tre large (Acc) / humeur / son Son humeur est large Il a de la patience. ttissa) : emp largeur, distance fk
;-0. ;-0.
;-:. ;-:.
&R
;47. ;47.
;49. ;49.
;4,. ;4,.
&X
;4;. ;4;. C"u : tre fort is"a wafud ns : lv
Il-tre (Acc) fort / genou / son Il a un genou fort Il est fort.
105
TZ '
;4-. ;4-. Ttu : oublier ?% Ttua : faire ses ablutions ttu ant Ar ttu ant lmsayl nk : lv
Ng / elles-se laver pour faire la prire (Acc) / les chose / -toi Tes choses ne se lavent pas Tu nes pas quelquun de confiance.
'R
;44. ;44. DDif : avoir ur i''af i(f ula ia%%n : lv
Ng / il-avoir / tte / aussi pied Il na ni tte ni pieds Quelque chose qui est en dsordre, pas clair, un sujet trs compliqu, un problme compliqu ssn
''alb : limam zwur ''n : mensonge $$n la'% : trace mmvi, rv 3''a& : pj tte !! DDi& : dormir rad nn gikk ''i&v s kra n u$mmim : lv
Ppv / l-bas / en-toi / je-dormir (Aor) / avec / quelque chose / gifle Je vais dormir en toi avec une gifle Je vais te gifler
' '*
;4<. ;4<. tiDt : pl alln. il a$$a, bbi DDay : poursuivre 3r k ''ayn H : lv
En train de / toi / ils-poursuivre (Inacc) Est-ce quils te poursuivent ? Pour quoi es-tu press ? Cest une faon dinviter celui qui on parle tre calme et faire les choses doucement.
Z
;40. ;40. 3wi : emporter 3r t ttawin ijawan : lv
En train de / lui / emporter (Incc) / vents Les vents lemportent habituellement Il est facile convaincre, il est naf.
106
;4:. ;4:.
;27. ;27.
;29. ;29.
;2,. ;2,.
;2;. ;2;.
Z1 ZT
;2-. ;2-.
365)
;22. ;22.
;2<. ;2<.
;20. ;20.
;2:. ;2:.
Frappe (Aor) / porte Frappe la porte Vast-en. *ut izan i imi ns : lv Il-frapper (Acc) / mouches / / bouche / sa Il a chass les mouches de sa bouche Il est laborieux. tut srs lu$t : lv Elle-frapper (Acc) / avec-lui / temps Le temps frappe avec lui Elle est fatigue, elle est vielle Il se dit aussi une chose qui est vieillotte. yut s i?u@an : lv Il-frapper (Acc) avec racines Il a frapp avec les racines Il est l depuis longtemps. 3r t ikkat aylliv t i)zza lkrim : lv En train de / lui / il-frapper (Inacc) / lui / il-aimer (Acc) / gnreux (Dieu) Il le frappe jusqu' ce que le gnreux (Dieu) lait aim Il la intensivement tabass. *ut afus ns : lv Il-frapper (Acc) / main / sa Il a frapp sa main 107
;<7. ;<7.
;<9. ;<9.
;<,. ;<,.
;<;. ;<;.
;<-. ;<-.
;<4. ;<4.
;<2. ;<2.
;<<. ;<<.
Il a profit dune occasion. 3r iyyi ikkat tallunt : lv Il-frapper (Inacc)/ -moi / tambour Il me frappe le tambour Il me flatte ; il sintresse moi juste pour profiter de moi pour lui rendre un service. 3r t ikkat aylliv a ittini i tiyydit lalla : lv En train de / il-frapper (Inacc) / jusqu ce que / en train de / il-dire (Inacc) / / chienne / saint / mon Il la frapp jusqu ce quil appelle la chienne sa sainte Il a beaucoup souffert ( cause dune maladie) ou il t tortur aviy iyyul ar ikkat av iyyul izwur t : lv En train de / il-frapper (Acc) / ne / il-prcder (Aor) / lui Il frappe lne et le prcde Il nest pas sr de ce quil veut; il donne des ordres et il les annule aprs peu de temps. *ut t v ddu umzzuv : lv Il-frapper (Acc) / lui / dans / sous oreille Il la frapp sous loreille Il lui a vendu une marchandise avec un prix trs lev par rapport son prix rel. ar gis ikkat lg amu!! : lv En train de / en-lui / il-frapper (Acc) / glissement / chat Le glissement frappe en lui le chat On dit cette expression pour dcrire un endroit extrmement glissant. rad k utv ad ibbi imi nk akal : lv Ppv / toi / je-frapper (Acc) / ppv / il-mordre (Aor) / bouche / terre Je vais te frapper jusqu' ce que ta bouche morde la terre Cette locution se dit pour effrayer quelquun, cest une sorte de menace. *ut k wavwi : lv Il-frapper (Acc) / toi / veau Le veau ta frapp Tu es draisonnable ! tummat t : lv 3r ikkat tumma En train de / il-frapper (Inacc) / poigne Il frappe la main Il fait la masturbation.
V
;<0. ;<0. V(i : souiller i((i iskkus fllasn : lv
Il-souiller (Acc) / il-sasseoir sur-ils Il a souill et il sest assis sur les excrments On attendait de lui quil fasse une bonne chose mais il nous a dus par sa mauvaise action. ((an ((inin : lv Excrments / il-souiller (Par) Excrments qui souillent Merde !
;<:. ;<:.
VBT
108
VR V1
;07. ;07.
Ti(ibit : cruche ili (f : tte !!, afi, s"ssu, kks, allal, ml, ''if Vlu : crouler T(lit tts inn ar avrab : lv
Tu-dtruire (Acc) / elle / jusqu / mure Tu la dtruit jusquau mur Tu as fait/ralis une bonne performance, elle peut tre aussi ironique; pour dire que quelquun na rien fait et il prtend avoir fait une grande chose. (la d fllas unwal : lv Il-crouler (Acc) / ici / sur-lui / cuisine La cuisine a croul sur lui Sa femme a enfant un nourrisson (fminin).
;09. ;09.
V1& : VB VL
Vll& : payer ddu l(ir : emp le bien bbi, !! i(san : os g u(san : dents g, "asb, ml a(say : fm ta(sayt. citrouille a8l, ffi
VL* VTB
;0,. ;0,.
*
;0;. ;0;.
*B *T Z
ayyur : lune anni aydi : fem taydit, pl ian. !hi5n g, kks, ini, av, vli, ut 3zu : ]corcher
109
;0-. ;0-.
ZT
;04. ;04.
ZTB ZMB
;02. ;02. izddar : bas g Zgr : traverser 3r izzgar i ignna : lv
En train de / pour / il-traverser (Acc) / ciel Il traverse les cieux Il ment. izgirn : vaches $$n
ZMv
ZMZ
;0<. ;0<.
Zzigz : marcher
3r tzzigizt f tglay H : lv
En train de / tu-marcher (Inacc) / sur / oeufs ? Tu marches sur les oeufs Tu marches lentement, cest une invitation/un ordre marcher vite.
ZX% Z=R
Zzh% : Whan!5 %
azkkif : soupe % izikr : fm tizikrt pl izakarn. izakarn. une corde bbi, g, )awn 3zzl : courir 3r ittazzal f tarwa ns : lv
En train de / il-courir (Inacc) / sur / enfants / ses Il court sur ses enfants Il travail pour nourrir ses enfants. Tazzla : course
Z=B Z1
;00. ;00.
;0:. ;0:.
Tazzla n uzur : ln
Course / de / toit
110
ZU ZN
zzman : temps skr tiznit : une ville au sud du Maroc am aznbu : bl cru igut
ZNB ZNZ
;:7. ;:7.
ZB
;:9. ;:9. Zri : passer Ar dari izri : lv
Ng / chez moi / il-passer (Acc) Il nest pas pass chez moi Je ne laime pas. ut zrint fllas : lv Elles-passer (Acc) / sur-lui Elles sont passes sur lui Il a de lexprience, il a vcu de hautes expriences dans sa vie g 3zur : toit "u!, vli, tazzla tazart : figue ili
;:,. ;:,.
ZBM ZT ZZ
ZZB
;:;. ;:;.
;:-. ;:-.
111
;:4. ;:4.
%
;:2. ;:2. ii@ : tre capable ugay yyu ns : lv i?a@ i uga
Il-tre capable (Acc) / / tte / sa Il est capable sa tte Il est exerc.
1
;:<. ;:<. all : faire la prire itt?a alla : lv ar srs itt?
Ppv / vers-lui / il-faire la prire (Inacc) Il fait la prire vers lui Il le sacralise, il fait tout ce quil lui demande ; il laime beaucoup, il est son idal.
1M 1U
lg : 15 gliss5m5nt ut aalim : oignon fk, swu Talmat : mas alma. gauche rrwa, $$l @ : voire Ar gis mad t?@@at : lv
Ng / dans lui / quoi toi-voire (Inacc) Il n y a rien a voir dans lui Il se dit de quelquun qui est gravement malade ou un endroit/une chose abm. Bad iyyi t%t tggammit ad iyyi t5ttut : lv Ppv / -moi / tu-voire (Acc) / tu-tre incapable (Acc) / ppv / -moi / tuoublier (Aor) Tu me verras et tu ne pourras pas moublier Tu vas regretter de mavoir provoqu. a@u : pl i%an. pierre kkm, ili, am, % iu%an : les racines ut
1U %
;:0. ;:0.
;::. ;::.
* )T1
-77. -77.
iiyy : tre lourde asi )dl : emp reparer i)dl as imrrakn : lv, RC
Il-rparer (Acc) / -lui / imrrakn
112
)W
-79. -79. )i! : emp vivre i)i! s tv%ut ns : lv
Il-vivre (Acc) / avec / dos / son Il vit avec son dos Il assouvit ses besoins grce son propre salaire i)i! )i! s l)rg ns : lv Il-vivre (Acc) / avec / sueur / son Il vit avec sa sueur Il vit du travail de ses mains/bras, il survit par son dur travail.
-7,. -7,.
)ZT )ZN
-7;. -7;.
)Z
)zzu : aimer ut )ziza : nom propre )awn
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CONCLUSION GENERALE
Nous entendons par locution toute unit quon ne peut comprendre partir du calcul des sens de leurs constituants. La dfinition de la locution, malgr les tudes qui ont t faites dans des perspectives diffrentes, est toujours un sujet de dbat. On nest pas encore arriv tablir des frontires claires entre les units phrasologiques (locution, collocation, expression). Ainsi, nous avons consacr une partie de ce travail ltablissement des critres qui permettent de distinguer une locution dun proverbe en tachelhite. Les locutions ne prsentent pas une grande flexibilit au niveau de leurs structures morphologiques et syntaxiques. Les modifications qui peuvent tre effectues sur les locutions sans affecter leurs sens sont lies certains aspects comme lusage des pronoms personnels. La plupart des locutions verbales acceptent les modifications ce niveau. Linsertion dun adverbe de qualit naffecte pas la signification globale de la locution dans un nombre trs lev des locutions verbales. Pour les oppositions pluriel/singulier, les locutions nont pas montr une flexibilit remarquable, rares sont les locutions qui acceptent ce changement. Il y a des modifications qui changent le sens de la majorit des locutions et provoque la perte de leur figement, il sagit de modifications telles que : ngation vs affirmation, insertion dun adjectif. A partir de cette analyse morphosyntaxique nous avons tabli certaines caractristiques de la locution en tachelhite tout en prenant en considration les caractristiques de la locution dans dautres langues. Ces critres sont lis aux structures syntaxiques et la smantique. La mtaphore, la comparaison et la synecdoque sont les les procdes stylistiques les plus utiliss dans les locutions de tachelhite. Les plus frquents sont la mtaphore et la comparaison grce llment productif des locutions zund (comme). Un autre procd plus ou moins frquent est la synecdoque qui est utilise de deux manires diffrentes : prsenter une partie pour le tout ou le particulier pour le gnral. Cette dernire est la plus prsente. Dautres procds sont utiliss mais plus ou moins comme lironie, leuphmisme et lexagration. Il y a des locutions qui extraient des noncs depuis des proverbes (84. iffi asn
aman), ou depuis des contes populaires (94<. yugl as i$jdr v u(say., ou encore depuis des
114
anecdotes (9-4. tigjit n ur(a). En plus de ces extractions, il y a des locutions qui restent enigmatique quant leur origine E,20. ar nttall ian s uzur.. Comme il a t signal dans dautres tudes, les locutions peuevent conserver des mots que la langue quotidienne perd. Il sagit des archasmes quon a prsents en deux catgories, les archasmes mconnaissables et les archasmes relativement autonomes. Les travaux lexicographiques spcialiss dans le domaine de la phrasologie sont une tradition rcente. Au niveau de la lexicographie amazighe, rares sont les lexicographes qui ont accord une grande importance la locution, do la ncessit dun dictionnaire des locutions de tachelhite comme une premiere tape pour initier la ralisation dun dictionnaire des locutions amazighe rassemblant les locutions des trois parlers de lamazigh marocain. Nous avons essay de prsenter un modle de dictionnaire bilingue (tachelhite-franais) des locutions de tachelhite qui contient quatre cent trois locutions. Nous avons opt pour un mtalangue simple et nous avons marqu locutions verbales et nominales, archasmes, emprunts Pour les entres, nous avons opt pour lentre par racines pour faciliter laccs aux entres et pour faciliter la comprhension des locutions contenues dans les textes (ouvrages littraires, les chants). Nous avons choisi le tachelhite comme langue de dpart, mais il faut dire que lamazighe a besoin aussi de travaux lexicographiques adoptant dautres langues comme langue de dpart et qui seront destines aux apprenants de lamazighe, comme il est besoin aussi de dictionnaires phrasologiques organiss par domaine et cest ce qui manque pour les crivains et pour une langue en voie damnagement. Nous tenons souligner que ce travail est une tentative dattirer lattention sur limportance de la phrasologie dans llaboration des outils lexicographiques pour la langue amazighe. Ce travail ne prtend nullement lexhaustivit, il laisse aussi dautres questions ouvertes, comme les autres aspects de la locution qui sont explorer comme la typologie et la smantique des locutions en tachelhite.
115
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