RDM
RDM
RDM
Soit C une courbe dans l'espace de point courant G. On note x la tangente unitaire à C, x l'abscisse curviligne
et Π le plan perpendiculaire à x .Dans le plan Π, on considère une surface S de contour Ω telle que son centre
d'inertie soit en G. On suppose que S est constante ou lentement variable le long de C.
z
Ω
S G x
GG y
G
SS
C
p o u t r e s e c t i o n d r o i t e
Définitions
On appelle :
- Poutre l'enveloppe des surfaces S le long de la courbe C.
- Ligne moyenne la courbe C (ou encore le lieu des centres d'inertie des sections droites de la poutre).
La ligne moyenne peut être une courbe quelconque dans l'espace, à condition qu'elle ne présente pas de point
singulier. Habituellement, c'est une courbe plane, et souvent une ligne droite. Nous nous limiterons dans ce
cours aux poutres droites.
Ordre de grandeur : Si on note d le plus grand diamètre de la section droite S, R le plus petit rayon de
courbure de la ligne moyenne C et L la longueur de C, on suppose que d reste petit ( ≤ 1/10 ) devant R et L.
Soit G le centre d'inertie d'une section droite S et I(S, G) l'opérateur d'inertie de S en G. I(S, G) est symétrique
défini positif. On note y et z les vecteurs propres (perpendiculaires et normés) dans Π. de I(S,G).
Définition
2
En tout point G de C le repère central principal d'inertie (RCPI) est le repère noté R = (Gxyz), centré en G
et formé par les vecteurs propres (principaux) de la section S.
Dans ce repère la matrice d'inertie associée à I(S, G) s'écrit :
Ix 0 0
0 Iy 0
0 0 I z
avec Ix = Iy + Iz I y = ∫ z 2 ds I y = ∫ y 2 ds
S S
où y et z sont les coordonnées d'un point de S dans R et Ix , Iy et Iz les moments quadratiques ou d'inertie de la
section S par rapport aux axes (Gx), (Gy) et (Gz) respectivement.
Important
Dans la suite du cours, il ne sera plus question que du repère central principal d'inertie R qui, pour les poutres,
est d'une importance capitale. R est le repère dans lequel s'écrivent les équations de la théorie des poutres. La
grande simplicité des équations de cette théorie est due au fait qu'elles soient écrites dans ce repère.
Définition
On appelle efforts extérieurs les efforts s'exerçant sur la poutre isolée. On en distingue deux sortes : les
charges qui sont des efforts auxquelles la poutre est destinée à résister et les actions de liaison qui sont des
efforts appliqués sur la poutre par les liaisons qui la maintiennent en place.
F F
B Q B Q
A C A C
O O RB
( R o , C o )
p o u t r e s u r a p p u i sp o u t r e i s o l é e
Dans l'exemple ci-dessus, F et Q sont des charges. (R0, C0) et RB sont des actions de liaison. En général, les
actions de liaison sont les inconnues du problème.
En mécanique générale, les efforts sont mathématiquement représentés par des torseurs. En mécanique des
milieux déformables on introduit une notion supplémentaire importante : le point d'application de l'effort. Dans
l'exemple ci-dessous, les deux torseurs d'efforts extérieurs sont équivalents mais la déformation n'est pas la
même.
3
F F
C = F L
O O
L L
l a p o u t r e s e d é f o r ml a e p o u t r e n e s e d é f o r m e p a s
Important
Désormais, les éléments de réduction des torseurs de charge seront définis en leurs points d'application.
Définitions
Une charge concentrée en un point d'application est définie par un torseur en ce point d'application. Si ce
torseur se réduit à une résultante, on l'appelle force concentrée. Si ce torseur se réduit à un couple (ou un
moment) on l'appelle moment concentré. Les charges réparties sont des densités linéiques de torseurs. Les
forces réparties sont des densités linéiques de forces. Les moments répartis sont des densités linéiques de
moment (d'emploi très rare dans la pratique).
Articulation : (ou liaison rotule) La rotation est totalement libre. Les déplacements sont bloqués.
Appui simple : La rotation et le déplacement horizontal sont libres. Le déplacement vertical est bloqué.
j j j
i i i
k k k
a - e n c a s t r e m be n - t a r t i c u l a tc i o - n a p p u i s i m p l e
4
Ci les moments concentrés aux points Ai
∑ F + ∑ F + ∫p
i
i
k
k dx= 0
∑ O A ∧ F + ∑ C + ∑ O A ∧ F + ∑ C + ∫ O G∧ p
i
i i
i
i
k
k k
k
k dx
Ces deux équations vectorielles fournissent 6 équations scalaires (3 dans le plan : 2 équations de forces et une
équation de moments).
x L ( + )
L ( - ) G
L ( + )
τG = G ( R G , M )
G
On choisit une orientation arbitraire de la ligne moyenne (choix du vecteur tangent x ) et on imagine une
coupure en un point G qui divise la poutre en deux parties notées L(+) et L(-). Chacune de ces deux parties est
en équilibre sous l'action des efforts extérieurs qu'elle reçoit et sous l'action en G de l'autre partie.
Définition
On appelle torseur des efforts intérieurs au point G le torseur τ G des actions de la partie L(-) sur la partie L(+).
Important
5
La notion de torseur des efforts intérieurs n'a de sens que si on a défini une orientation de la ligne moyenne. En
effet, un changement d'orientation définirait un torseur des efforts intérieurs opposé au précédent.
Définition
Les efforts intérieurs en un point G de la ligne moyenne d'une poutre sont les composantes dans le RCPI des
éléments de réduction du torseur des efforts intérieurs τ G. Ces efforts intérieurs ont des noms consacrés :
N est l'effort normal (dans la direction x )
Remarque
Le signe de N a un sens physique : N > 0 signifie une traction. N < 0 signifie une compression. Il est facile de
voir que cela est indépendant de l'orientation de la ligne moyenne.
Définition
On appelle diagrammes des efforts intérieurs les diagrammes représentant la variation de chacun des efforts
intérieurs selon la ligne moyenne. Ces représentations sont utiles pour situer rapidement les sections les plus
sollicitées.
6
Si r = k : Les actions de liaison sont déterminées par les équations de la statique. La structure est dite
isostatique.
p o u t r e s i s o s t a t i q u e s
Si r> k : Le nombre d'équations d'équilibre est alors insuffisant à la détermination des actions de liaison
inconnues. La structure est dite hyperstatique de degré r - k.
p o u t r e s h y p e r s t a t i q u e s
Si r < k : l'équilibre est impossible en général. Le système est hypostatique (mécanisme). L'étude des
mécanismes déborde du cadre la résistance des matériaux.
m é c a n i s m e s
7
2. - EFFORT NORMAL : TRACTION ET COMPRESSION SIMPLES
2.1. - Définition :
N S
N
Une barre rectiligne sollicitée par deux forces égales et directement opposées agissant suivant sa fibre
moyenne est soumise à un effort normal. Cet effort est :
i) un effort de traction simple si les forces tendent à allonger la barre.
ii) un effort de compression simple si les forces tendent à raccourcir la barre.
On considère une barre rectiligne, de section S liée à un massif fixe à une de ses extrémités. A l'autre
extrémité, elle est soumise à l'action d'une force N suivant son axe.
a b
a ' b ' a ' b '
N N
( a ) ( b )
D'après le principe de l'action et de la réaction, le massif exerce une force de réaction égale et opposée à N. La
barre est alors soumise à un effort normal. Sa base -ab- se déplace alors parallèlement à elle-même pour venir
en -a'b'-. Toutes les fibres ont subi, si l'effort est un effort de traction, le même allongement (hypothèse de
Navier-Bernoulli : les sections droites restent planes et perpendiculaires à l'axe) et supportent donc la même
tension.
σ est appelée contrainte normale : c'est l'intensité d'effort normal par unité de surface.
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Imaginons qu'on coupe la barre par un plan Σ perpendiculaire à l'axe de la pièce. Pour maintenir le tronçon
inférieur en équilibre, il faut placer dans Σ une force intérieure égale et opposée à N.
Hypothèse de Navier-Bernoulli ⇒ σ = N/S (Newton/m²)
Important
La limite d'élasticité est une contrainte caractéristique du matériau. Elle ne dépend ni des dimensions de la
pièce ni des sollicitations qui lui sont appliquées.
Dans la suite de ce cours, nous nous intéresserons exclusivement au matériaux élastiques. Ceci veut dire que
nous supposerons toujours que les sollicitations auxquelles sont soumises les structures étudiées sont
suffisamment faibles pour que les déformations soient élastiques.
Définition
a a '
N
b b '
d x
x d u
On considère une barre de longueur initiale l0 soumise à un effort normal N. Une portion de longueur dx de la
barre subit une variation de longueur du. On appelle déformation longitudinale dans la section d'abscisse x la
quantité adimensionnelle :
ε = du/dx
COURBE CONTRAINTE-DÉFORMATION
C'est une courbe caractérisant le matériau. Elle est obtenue empiriquement d'une expérience de traction
effectuée sur une barre de section constante. Lors de cette expérience l'effort normal est augmenté
progressivement provoquant l'allongement de la barre. A chaque incrément d'effort, la contrainte normale et la
déformation de la barre sont portées sur une courbe. Cette opération est effectuée régulièrement jusqu'à la
rupture de la barre. La courbe ainsi obtenue est la courbe contrainte-déformation du matériau. Elle a
généralement (de manière simplifiée) l'allure suivante :.
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σ N( / S )
σe A
o ε p
ε ( d u / d x )
La partie (OA) est la partie élastique. La limite élastique n'est pas atteinte. La barre reprend sa forme initiale si
l'expérience est interrompue dans cette zone. Dans ce cas l'élasticité est linéaire ((OA) est une droite). La pente
E de la droite (OA) est appelée module d'élasticité linéaire ou module d'Young. Il représente le rapport entre
contrainte et déformation ε dans la zone élastique. La relation entre la contrainte et la déformation dans la zone
élastique est donnée par la loi de Hooke :
σ= E ε
La partie (AB) est la partie plastique. La limite élastique est dépassée. Si l'expérience est interrompue (point
C), la barre ne reprend pas sa forme initiale. Le chemin de décharge est, de manière simplifiée parallèle à la
droite (OA). Lorsque l'effort appliqué s'annule, il persiste une déformation résiduelle ε p qui ne disparaît plus.
Ordres de grandeur :
Acier : E = 21000 daN/mm2,
Béton : E = 2000 daN/mm2,
Aluminium : E = 7000 daN/mm2
Définition
F F
F / 2
F
T r e i l l i s
Un treillis ou un système de barres réticulées est un assemblage de poutres droites (ou barres) liées entre
ellesou avec un bâti par des articulations parfaites. De plus :
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Les charges concentrées sont appliquées uniquement aux nœuds (lieux de rencontres des barres entre elles
ou avec le bâti). Il n'y a pas de charges réparties sur les barres (elles sont de ce fait supposées non pesantes).
Sous ces hypothèses, il est facile de conclure qu'à l'équilibre, chaque barre d'un treillis est soumise à une
traction ou à une compression uniforme. En effet, isolons une barre quelconque d'un treillis ; ses extrémités
notées A et B sont soumises aux forces extérieures RA et RB :
R B
B
A R A
AB ∧ R B = 0
Les actions sur la barre sont alors colinéaires à celle-ci, égales en module et de sens opposés.
B k
u i k B m u ξj
j m
A i B m A j
u i m u i m
F i
u ξi
i j
B A i
j
Notations :
où la sommation se fait sur toutes les barres aboutissant au nœud Ai. Chaque nœud fournit une équation
vectorielle (trois équations scalaires dans l'espace, deux équations scalaires dans le plan)
Remarques
1. Les inconnues sont les efforts normaux dans les barres, les réactions d'appuis (actions de liaison) et les
composantes des déplacements des nœuds. Si le problème est bien posé, le nombre d'équations sera égal au
nombre d'inconnues.
2. Pour un treillis isostatique, il est possible de déterminer tous les efforts par les seules équations d'équilibre.
Puis, si on le souhaite, et de manière séparée, utiliser ce résultat pour calculer, en seconde étape, les
déplacements à l'aide des équations de l'allongement.
3. Pour un système hyperstatique, on ne peut déterminer les efforts par les seules équations d'équilibre. Les
équations d'allongement (qui font intervenir le comportement du matériau) sont nécessaires pour effectuer
la résolution qui se fera d'un bloc, même si on ne souhaite pas calculer les déplacements des nœuds.
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3. - EFFORT TRANCHANT : CISAILLEMENT
3.1. - Définition :
Il y a cisaillement lorsqu'une pièce est sollicitée par deux forces égales, de même droite d'action mais de sens
contraires qui tendent à faire glisser l'une sur l'autre les deux parties de la pièce (exemple : action d'une paire
de ciseaux sur une feuille de papier, action d'un poinçon sur une tôle, ...).
l a m e m o b i l e l a m e m o b i l e
t ô l e t ô l e
l a m e f i x e e n c a s t r e m e n t
C i s a i l l e m e n t
On considère une tôle de section S encastrée dans un massif rigide fixe. Le long de ce massif, on applique
verticalement la lame d'une cisaille avec une force T appelée effort tranchant. Le principe de l'action et de la
réaction fait que le massif exerce une force de réaction égale et opposée à T. La tôle est alors soumise au
cisaillement. Si la cisaille est suffisamment tranchante, elle fait glisser l'une sur l'autre les sections
immédiatement voisines au niveau de l'encastrement. En supposant que toutes les fibres de la tôle supportent la
même tension τ , celle-ci vaut :
τ = T/S (en Newton/m²)
τ est appelée contrainte de cisaillement : c'est l'intensité d'effort tranchant par unité de surface.
e n c a s t r e m e n t
∆x
C' C'1
La section -C'D'- glisse par rapport à la section -CD-. La déviation = tg γ ≈ γ ( glissement faible) est
dx
supposée proportionnelle à la contrainte de cisaillement.
τ = Gγ
Le coefficient de proportionnalité G est appelé module d'élasticité transversale ou en cisaillement.
Ordre de grandeur : pour les métaux G ≈ 0.4 E
Dans certains cas, il peut être important qu'une pièce sollicitée en cisaillement doive résister en toute sécurité à
celui-ci (exemple : rivets - voir TD -).
Pour qu'une pièce sollicitée en cisaillement résiste en toute sécurité, il faut que la contrainte de cisaillement
ne dépasse pas une valeur critique τ a appelée contrainte admissible en cisaillement.
τ ≤ τa
τ a est une caractéristique du matériau, elle ne dépend pas des dimensions de la pièce sollicitée en cisaillement.
Elle représente généralement (éventuellement à un coefficient de sécurité près) la limite d'élasticité transversale
de la pièce, c'est-à-dire la contrainte au-delà de laquelle la pièce ne reprend pas sa forme initiale après
annulation de l'application de l'effort tranchant.
Dans certains cas de figure, une pièce peut être soumise au cisaillement dans le but de l'amener à se rompre
sous l'effet de celui-ci (exemple : action d'un poinçon sur une tôle -voir TD -).
Pour qu'une pièce sollicitée en cisaillement se rompe, il faut que la contrainte de cisaillement dépasse une
valeur critique τ r appelée contrainte de rupture en cisaillement.
τ ≥ τr
De même que τ a, τ r est une caractéristique du matériau.
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4. - FLEXION SIMPLE DES POUTRES DROITES ISOSTATIQUES
4.1. - Définition :
Une poutre est soumise à la flexion lorsque les forces qui lui sont appliquées tendent à faire varier sa
courbure.
F
F
L a c o u r b u r e d e l a p o u t r e v a r
La flexion est dite simple, lorsque la poutre possède un plan de symétrie et que les forces fléchissantes
agissent dans ce plan, perpendiculairement au grand axe de la poutre.
Nous nous limiterons dans ce cours à l'étude de la flexion des poutres droites isostatiques, c'est-à-dire celle
pour lesquelles les équations équilibre suffisent à la détermination des actions de liaison (résultantes de liaison
ou réactions d'appuis, moment de liaison -uniquement aux encastrements éventuels-). Nous nous limiterons
également aux poutres dont le plan de symétrie est vertical (Gxy).
x
F
y
G p l a n d e s y m é t r i e ( G , x , y )
F l e x i o n s i m p l e
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Hypothèses :
a) Les déformations sont élastiques et suffisamment petites pour ne pas modifier l'intensité des forces ni leurs
distances respectives.
b) Toute fibre contenue dans un plan de symétrie demeure dans ce plan pendant la déformation.
Soit la poutre ci dessous soumise à la flexion simple. Imaginons une coupure en un point G qui divise la poutre
en deux parties notées L(+) et L(-). Chacune de ces deux parties est en équilibre sous l'action des efforts
extérieurs qu'elle reçoit et sous l'action en G de l'autre partie.
x L ( + )
L ( - ) G
L ( + )
τG = G ( R G , M )
G
Nous avons défini dans le chapitre 1 le torseur des efforts intérieurs au point G qui est, rappelons le, le torseur
(τ G) des actions de la partie L(-) sur la partie L(+).
Nous avons noté (T-) le torseur équivalent aux efforts extérieurs agissant sur la partie L(-) et (T+) le torseur
équivalent aux efforts extérieurs agissant sur la partie L(+). nous avons ensuite établi les égalités suivantes :
Nous en avons déduit deux manières d'évaluer le torseur des efforts intérieurs en G.
(τ G) = - (T+) = (T-)
Le plan de symétrie de la poutre droite étant le plan vertical (Gxy), le repère central principal d'inertie (RCPI)
est alors (Gxyz).
Effort tranchant : L'effort tranchant T(x) en un point G d'abscisse x de la ligne moyenne d'une poutre est la
composante d'effort (verticale) dans le RCPI des éléments de réduction du torseur des efforts intérieurs (τ G).
Moment fléchissant : Le moment fléchissant M(x) en un point G d'abscisse x de la ligne moyenne d'une
poutre est la composante de moment dans le RCPI des éléments de réduction du torseur des efforts intérieurs
(τ G).
Compte tenu des hypothèses, ces définitions, peuvent dans ce cadre se formuler de la manière suivante :
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L'effort tranchant T(x) dans une section d'abscisse x, séparant la poutre orientée en une parie L(-) et
une partie L(+), est la résultante des forces extérieures s'exerçant sur L(-)
Le moment fléchissant M(x) dans une section d'abscisse x, séparant la poutre orientée en une partie L(-)
et une partie L(+), est la somme des moments extérieurs (dus aux couples concentrés et aux efforts
d'action et de réaction) s'exerçant sur L(-).
Exemple 1 :
F YA F YB
A B X A
L / 2 L / 2 L / 2 L / 2
Après avoir remarqué que cette poutre est isostatique (3 actions de liaison inconnues, 3 équations d’équilibre
dans le plan), il faut commencer par la détermination des actions de liaison (du moins celles de l’appui de
gauche –partie L(-) pour l’orientation utilisée-, indispensables au calcul des sollicitations à gauche de
n’importe quelle section de la poutre).
Il est évident de voir que X A = 0 et YA = YB = F / 2 .
Efforts tranchants :
0 ≤ x < L/2: T ( x ) = YA = F / 2
L/2 < x ≤ L T ( x ) = YA − F = − F / 2
Moments fléchissants :
F
0 ≤ x ≤ L/2: M ( x ) = YA x = x
2
F
L/2 ≤ x ≤ L M ( x ) = YA x − F( x − L / 2) = (L − x )
2
Exemple 2 :
YO
p p
O
L L M O
Pour cet exemple, également isostatique, nous n’avons pas besoin de calculer les actions de liaison car quelque
soit la section de la poutre, les sollicitations à gauche sont connues.
On a :
∀x T( x ) = −px
∀x M ( x ) = −px 2 / 2
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4.3. - Relation entre moment fléchissant et effort tranchant :
T T
M M + d M
Σ Σ'
d x
Considérons un élément de poutre pris entre deux sections (Σ) et (Σ') infiniment voisines, distantes de dx.
L'influence de la partie L- sur l'élément est représentée pat T et M.
L'influence de la partie L+ sur l'élément est représentée par T', et M'.
Si aucun effort ne s'exerce sur la poutre entre les sections (Σ) et (Σ'), les efforts tranchants de ces deux
sections sont égaux. Par contre le moment fléchissant M' diffère de M : M' = M + dM.
L'équilibre de l'élément s'écrit :
M + T dx - M - dM = 0
Soit :
dM
=T
dx
Ainsi, sur toute portion de poutre comprise entre des charges, l'effort tranchant est la dérivée par rapport
à x du moment fléchissant.
T T + d T
M M + d M
Σ Σ'
d x
Considérons le cas où une charge répartie, d'intensité p, s'exerce entre les sections (Σ) et (Σ'). La charge totale
appliquée sur l'élément est p dx.
Si p est compté positivement vers le bas, on conclut d'après l'équilibre de l'élément que :
T - p dx - T - dT = 0.
Ce qui veut dire que :
dT
= −p
dx
L'équilibre des moments donne :
M + T dx - p dx dx/2 - M - dM = 0.
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En négligeant le second ordre, il reste T = dM/dx. Ce qui veut dire que la relation entre effort tranchant et
moment fléchissant reste valable au premier ordre.
T T '
Σ Σ'
d x
Lorsqu'une charge concentrée s'exerce entre (Σ) et (Σ'). L’équilibre s'écrit T' = T - F. L'effort tranchant varie
d'une quantité F lorsqu'on dépasse le point d'application de la charge. En ce point, la pente du moment
fléchissant (dM/dx) varie brusquement (point anguleux).
Important
Ces relations sont d'une importance capitale et permettent, dans la majorité des cas, d'éviter les calculs
fastidieux et de tracer rapidement les diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants.
Définitions
Sous l'effet des sollicitations auxquelles elle est soumise, une poutre se déforme. On désigne par flèche à
l'abscisse x, le déplacement du centre de gravité de la section correspondant à cette abscisse. Elle est comptée
positivement si le déplacement s'effectue vers le haut. Le nouveau lieu des centres de gravité de toutes les
sections de la poutre prend le nom de déformée.
y ( x )
d é f o r m é e
19
I , le moment d'inertie de la section par rapport à l'axe ∆ passant par le centre de gravité et perpendiculaire au
plan moyen de la poutre.
G ∆ R
h G ∆
b
s e c t i o n r e c t a s n e gc ut i lo a n i r ec i r c u l a i r e
I b 3=h / 1 2 I π =R4 / 4
Par une double intégration de cette relation, et une prise en compte des conditions de liaison (et éventuellement
de la continuité de la déformée et de sa dérivée), on arrive à déterminer la déformée d'une poutre soumise à la
flexion simple.
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BIBLIOGRAPHIE
M. ALBIGÈS, A. COIN : Résistance des matériaux appliquée (Tome I). Ed. Eyrolles (1985).
R. EL FATMI : Cours de résistance des matériaux : mécanique des poutres. Ecole Polytechnique de Tunisie.
S. TIMOSHENKO : Strength of materials (Part I). D. Van Nostrand Company, Inc (1930).
21