Exercices - Dterminants : corrig

Petits calculs
Exercice 1 - - L1/Math Sup -
On ne change pas un dterminant en ajoutant une ligne une combinaison linaire des
autres. On ajoute donc la troisime ligne 10 fois la seconde et 100 fois la premire. On
obtient :

5 2 1
4 7 6
546 273 169

.
Maintenant, tous les lments de la dernire ligne sont divisibles par 13, et le dterminant vaut :
13

5 2 1
4 7 6
42 21 13

.
Cest bien un entier divisible par 13 !
Exercice 2 - - L1/Math Sup -
On somme tout sur la premire ligne. On obtient une ligne compose de 1 +a +b +c quon
peut extraire du dterminant. On retire ensuite b fois la premire ligne la seconde, et c fois
la premire ligne la troisime. Il reste une matrice triangulaire suprieure, avec des 1 sur la
diagonale. Celle-ci est de dterminant 1.
Exercice 3 - Sous forme factorise - L1/Math Sup -
On commence par faire apparaitre des 0 sur la premire colonne, puis on transforme la
troisime colonne en utilisant la formule
cos 2b cos 2a = 2 cos
2
b 2 cos
2
a.
On trouve successivement :
D =

1 cos a cos 2a
0 cos b cos a cos 2b cos 2a
0 cos c cos a cos 2c cos 2a

1 cos a cos 2a
0 cos b cos a 2 cos
2
b 2 cos
2
a
0 cos c cos a 2 cos
2
c 2 cos
2
a

.
On obtient alors, en utilisant que cos b cos a (resp. cos c cos a) est un facteur commun de la
deuxime (resp. troisime) ligne :
D =

1 cos a cos 2a
0 cos b cos a 2(cos b cos a)(cos b + cos a)
0 cos c cos a 2(cos c cos a)(cos c + cos a)

= (cos b cos a)(cos c cos a)

1 cos a cos 2a
0 1 2(cos b + cos a)
0 1 2(cos c + cos a)

.
On fait apparaitre un dernier zro, puis on dveloppe le dterminant dune matrice triangulaire
suprieure :
D =

1 cos a cos 2a
0 1 2(cos b + cos a)
0 0 2(cos c cos b)

= 2(cos b cos a)(cos c cos a)(cos c cos b).

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Exercices - Dterminants : corrig
Grands calculs
Exercice 4 - Dterminant de Vandermonde - L1/L2/Math Sup/Math Sp -
Nous allons procder par rcurrence sur n. On commence par remarquer que, pour n = 2,
on a V (
1
,
2
) =
2

1
. Nous allons donc prouver que :
V (
1
, . . . ,
n
) =

1i<jn
(
j

i
).
Cette formule est vraie pour n = 2, et supposons l vraie au rang n 1. Si deux des
i
sont
gaux, la formule est trivialement vraie, les deux termes tant gaux 0. On suppose donc
que les
i
sont tous distincts, et on considre P(x) = V (
1
, . . . ,
n1
, x). Le dveloppement
de ce dterminant par rapport la dernire colonne prouve que P est un polynme de degr
exactement n 1, et de coecient dominant V (
1
, . . . ,
n1
). Or, si x =
i
, avec i n 1, le
dterminant possde deux colonnes identiques et est donc nul. Ces valeurs sont donc les racines
de P (il y en a exactement n 1), et P se factorise sous la forme :
P(x) = V (
1
, . . . ,
n1
)(x
1
) . . . (x
n1
).
Il sut de choisir x =
n
pour obtenir le rsultat.
Exercice 5 - Fonction ane - L1/Math Sup -
1. Retranchons la premire colonne toutes les autres colonnes. Alors le dterminant de
A(x) est gal au dterminant dune matrice dont la premire colonne est constitue par
des termes du type a
i,1
+x et tous les autres coecients sont des constantes (ne dpendent
pas de x). Si on dveloppe ce dterminant par rapport la premire colonne, on trouve
que
det(A(x)) =
n

i=1
(1)
i
(a
i,1
+x) det(A
i
)
o A
i
est une matrice coecients rels. Do le rsultat.
2. Soit D(x) le dterminant de la matrice obtenue en ajoutant x chacun des coecients.
Daprs la question prcdente, on sait que D(x) = ax + b pour des rels a et b. De
plus, D(a) est le dterminant dune matrice triangulaire infrieure dont les lments
diagonaux sont
i
a. Do
D(a) =
n

i=1
(
i
a).
De mme, on a
D(b) =
n

i=1
(
i
b).
a et c se dduisent alors facilement par la rsolution dun systme 2 2 :
_
a =
D(b)D(a)
ab
b =
aD(b)bD(a)
ab
.
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Exercices - Dterminants : corrig
Exercice 6 - Imbriqu... - L1/Math Sup -
Notons D(s
1
, . . . , s
n
) ce dterminant. Prouvons par rcurrence sur n que
D(s
1
, . . . , s
n
) = s
1
(s
2
s
1
)(s
3
s
2
) . . . (s
n
s
n1
).
On vrie cette relation facilement pour les premires valeurs de n. Si la proprit est vraie au
rang n 1, prouvons la au rang n en retranchant la premire colonne toutes les autres. On
trouve
D(s
1
, . . . , s
n
) =

s
1
0 . . . 0
s
1
s
2
s
1
. . . s
2
s
1
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
s
1
s
2
s
1
. . . s
n
s
1

= s
1

s
2
s
1
. . . . . . s
2
s
1
s
2
s
1
s
3
s
1
. . . s
3
s
1
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
s
2
s
1
s
3
s
1
. . . s
n
s
1

.
On en dduit que
D(s
1
, . . . , s
n
) = s
1
D(s
2
s
1
, s
3
s
1
, . . . , s
n
s
1
).
Utilisant lhypothse de rcurrence, on trouve
D(s
1
, . . . , s
n
) = s
1
(s
2
s
1
)(s
3
s
1
s
2
+s
1
) . . . (s
n
s
1
s
n1
+s
1
)
= s
1
(s
2
s
1
)(s
3
s
2
) . . . (s
n
s
n1
).
Exercice 7 - Dterminant tridiagonal - L2/Math Sp/Oral Mines -
On note
n
(x) le dterminant recherch. On remarque, en crivant la formule qui donne
la dnition du dterminant, que
n
(x) est un polynme de degr exactement gal 2n. De
plus, le terme en x
2n
ne peut sobtenir quen faisant le produit des termes diagonaux. On en
dduit que le coecient devant x
2n
est gal 1. Calculons ensuite
n
(x) en eectuant un
dveloppement suivant la premire ligne. On trouve

n
(x) = (1 +x
2
)
n1
(x) +x

x x 0 . . .
0 1 +x
2
x 0 . . . 0
.
.
. x 1 +x
2
x
.
.
.
.
.
.
0
.
.
.
.
.
.
.
.
.
0
.
.
.
.
.
.
x 1 +x
2
x
0 0 . . . 0 x 1 +x
2

.
On continue en eectuant un dveloppement suivant la deuxime colonne du dterminant res-
tant. On trouve

n
(x) = (1 +x
2
)
n1
(x) x
2

n2
(x).
Pour trouver vraiment la valeur de
n
(x), on calcule les premires itrations. On a

1
(x) = 1 +x
2
,
2
(x) = 1 +x
2
+x
4
, . . .
On conjecture que
n
(x) = 1 + x
2
+ + x
2n
. Dmontrons ceci par rcurrence double. La
proprit est vraie aux rangs n = 1 et n = 2. Si elle est vraie simultanment aux rangs n 2 et
n 1, la formule de rcurrence prcdente montre quelle est aussi vraie au rang n. On obtient
donc
n
(x) = 1 +x
2
+ +x
2n
.
Exercice 8 - Tridiagonal - L1/Math Sup -
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Exercices - Dterminants : corrig
1. On dveloppe le dterminant par rapport la premire colonne. On trouve :

n+2
= a
n+1
c

b 0 . . .
c a b 0 . . .
0 c a b
.
.
.
0 0
.
.
.
.
.
.
.
.
.

.
On dveloppe encore le second dterminant par rapport la premire ligne, et on trouve
le rsultat demand :

n+2
= a
n+1
bc
n
.
2. On va procder par rcurrence double. Prcisment, on va prouver par rcurrence sur
n 1 lhypothse H
n
suivante :
H
n
: "
n
=
(n+1)a
n
2
n
et
n+1
=
(n+2)a
n+1
2
n+1
."
Puisque
1
= a et
2
= a
2
bc =
3a
2
4
, H
1
est vraie. Supposons lhypothse vraie au rang
n et prouvons-la au rang n + 1. On a directement
n+1
=
(n+2)a
n+1
2
n+1
. De plus,

n+2
= a
n+1
bc
n
=
(n + 2)a
n+2
2
n+1

a
2
4

(n + 1)a
n
2
n
=
(n + 3)a
n+2
2
n+2
.
Ceci prouve H
n+2
.
Exercice 9 - Dterminant circulant - L1/L2/Math Sup/Math Sp -
Eectuons le calcul demand. On obtient que la k-ime colonne de AM est gale la k-ime
colonne de M multiplie par a
1
+a
2

k1
+ +a
n

(k1)(n1)
. En notant
P(x) = a
1
+a
2
x + +a
n
x
n1
,
on a donc dune part
det(AM) = P(1)P() . . . P(
n1
) det(M)
et dautre part
det(AM) = det(A) det(M).
Puisque le dterminant de M est non nul (cest un dterminant de Van der Monde), on a :
det(A) = P(1)P() . . . P(
n1
).
Exercice 10 - Daprs CCP - L2/Math Sp -
On va prouver par rcurrence sur n que ce dterminant vaut 1 + x
1
y
1
+ + x
n
y
n
=
n
.
La formule est vraie au rang n, supposons-la vraie au rang n 1 et prouvons-la au rang n. Par
multilinarit du dterminant, on a :

n
=

1 +x
1
y
1
x
1
y
2
. . . 0
x
2
y
1
1 +x
2
y
2
. . . 0
.
.
. . . .
.
.
.
.
.
.
x
n
y
1
. . . . . . 1

1 +x
1
y
1
x
1
y
2
. . . x
1
y
n
x
2
y
1
1 +x
2
y
2
. . . x
2
y
n
.
.
. . . .
.
.
.
.
.
.
x
n
y
1
. . . . . . x
n
y
n
.

.
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Exercices - Dterminants : corrig
En dveloppant suivant la dernire colonne, on trouve que le deuxime dterminant vaut
n1
.
Pour le second, on peut factoriser par x
n
dans la dernire ligne et par y
n
dans la dernire
colonne. On trouve que :

n
=
n1
+

1 +x
1
y
1
x
1
y
2
. . . x
1
x
2
y
1
1 +x
2
y
2
. . . x
2
.
.
. . . .
.
.
.
.
.
.
y
1
. . . y
n1
1

.
On eectue alors C
1
y
1
C
n
C
1
, C
2
y
2
C
n
C
n
, . . . , et on trouve

n
=
n1
+

1 0 . . . x
1
0 1 . . . x
2
.
.
. . . .
.
.
.
.
.
.
0 . . . . . . 1

=
n1
+x
n
y
n
.
Ceci achve la preuve de lhypothse de rcurrence, et donc du rsultat.
Exercice 11 - - L1/Math Sup -
On met i en facteur dans chaque ligne de la matrice. On voit alors apparaitre le dterminant
de VanderMonde V (1, 2, . . . , n). Le dterminant recherch vaut donc :
D = n!

1i<jn
(j i)
= n!

1jn

1i<j
(j i)
= n!

1jn
(j 1)!
= 1!2! . . . n!
Calculs thoriques
Exercice 12 - - L1/Math Sup/L2/Math Sp -
On a :
rg(AB) rg(A)
(car limage de AB, vue comme application linaire, est contenue dans limage de A). Mainte-
nant, le thorme du rang garantit que
rg(A) p < n.
Puisque AB M
n
(R), on a det(AB) = 0.
Exercice 13 - Dterminant de la transposition - L1/Math Sup/L2/Math Sp -
M
n
(R) est la somme directe du sous-espace vectoriel des matrices symtriques et des ma-
trices antisymtriques. Soit (A
1
, . . . , A
p
) et (B
1
, . . . , B
q
) une base respective de lespace vectoriel
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Exercices - Dterminants : corrig
des matrices symtriques et antisymtriques. (A
1
, . . . , A
p
, B
1
, . . . , B
q
) forme une base de M
n
(R),
et il sut de calculer le dterminant dans cette base. Mais (A
i
) = A
i
tandis que (B
j
) = B
j
.
On a donc det() = (1)
q
. Il sut ensuite de se souvenir que p =
n(n+1)
2
, ou q =
n(n1)
2
.
Comatrice et formules de Cramer
Exercice 14 - - L1/Math Sup/L2/Math Sp -
Trouvons dabord une condition ncessaire. Puisque M M
n
(Z), det(M) Z. Dautre part,
si M
1
M
n
(Z), son dterminant est un entier et donc det(M
1
) =
1
det M
Z. Ceci entraine
que det(M) = 1.
Rciproquement, si det(M) = 1, alors M est inversible. De plus, toutes les entres de sa
comatrice, qui sont obtenus comme dterminants de la matrice, sont des entiers. De la formule
de Cramer, on dduit que M
1
=
1
det(M)
t
comat(M) est une matrice coecients dans Z.
Exercice 15 - Rang de la comatrice - L2/Math Sp -
a. Si A est inversible, la formule de Cramer
t
comat(A)A = det(A)I
n
prouve que comat(A)
est inversible.
Si le rang de A est infrieur ou gal n-2, puisque la comatrice est fabrique partir de
dterminants extraits dordre n 1, la comatrice est nulle.
Si le rang de A vaut n 1, notons u (resp. v) lendomorphisme associ A (resp.
t
comat(A)) dans la base canonique de R
n
. Ncessairement, on a Im(u) ker(v), et donc
la dimension du noyau de v est au suprieur n 1. Ce nest pas n, puisque la comatrice
nest pas la matrice nulle (un des dterminants extraits dordre n 1 de A est non nul).
Le thorme du rang prouve alors que le rang de la comatrice est 1.
b. Le cas A = 0 donne une solution.
Dans le cas o le rang de A est compris entre 1 et n 2, ltude prcdente montre que
lquation est impossible (sinon A serait la matrice nulle).
Si le rang de A est n 1, le rang de la comatrice est 1 < n 1 : lquation est toujours
impossible.
Si A est inversible, les solutions sont toutes les matrices A telles que
t
AA = (det A)I
n
.
Mais on a alors det(
t
AA) = (det A)
2
= det A, quation qui entrane que det A = 1. Les
solutions sont alors les matrices A vriant
t
AA = I
n
, cest--dire lensemble des matrices
orthogonales.
Exercice 16 - Polynme caractristique de la comatrice - L2/Math Sp -
On note B la transpose de la comatrice de A, il sut de calculer le polynme caractristique
de B. On suppose dabord que A est inversible. La formule de Cramer scrit encore :
B = det(A)A
1
,
ce qui donne :
B XI
n
= det(A)
_
A
1

X
det A
I
n
_
.
On note
1
, . . . ,
n
les valeurs propres de A dans C, rptes autant de fois que leur multiplicit
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Exercices - Dterminants : corrig
pour en avoir exactement n. On rappelle que le dterminant de A vaut :
det(A) =
n

j=1

j
.
Par ailleurs, les valeurs propres de A
1
sont les
1

j
, et le polynme caractristique de A
1
vaut
donc :
P
A
1(X) = (1)
n
n

j=1
_
X
1

j
_
.
On obtient nalement que :
P
B
(X) = (1)
n
n

j=1

n
j
n

j=1
_
X

1
. . .
n

i
_
= (1)
n
n

i=1
_
_
X

m=i

m
_
_
.
Dans le cas o A nest pas inversible, il est bien connu que pour r > 0 assez petit, A
r
= A+rI
n
est inversible, et si r tend vers 0, la suite A
r
tend vers A. En outre, les valeurs propres de A
r
tendent vers les valeurs propres de A. Il sut donc dappliquer le rsultat prcdent A
r
, puis
de faire tendre r vers 0 pour vrier que le rsultat est encore valable.
Applications
Exercice 17 - Inversibilit - L1/Math Sup -
Lapplication linaire associe M

est bijective si et seulement si la matrice M

est inver-
sible, si et seulement si le dterminant de M

est non-nul. On calcule donc ce dterminant. En

ajoutant L
3
L
1
et 2L
3
L
2
, on trouve :
det(M

) =

0 4
0 1 1
1 1 0

= 1

4
1 1

= 4.
Lapplication linaire associe M

est donc bijective si et seulement si = 4.

Exercice 18 - Inversibilit dune matrice paramtres - L1/Math Sup -
Il sut de calculer le dterminant. Il faut le calculer de faon susamment intelligente pour
quil apparaisse immdiatement sous forme factorise. Pour la premire matrice, commencer
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Exercices - Dterminants : corrig
par tout ajouter sur la premire colonne.
det(A) =

a 1 0 1
1 a 1 0
0 1 a 1
1 0 1 a

a 2 1 0 1
a 2 a 1 0
a 2 1 a 1
a 2 0 1 a

= (a 2)

1 1 0 1
1 a 1 0
1 1 a 1
1 0 1 a

= (a 2)

1 0 0 0
1 a + 1 1 1
1 0 a 0
1 1 1 a + 1

= (a 2)

a + 1 1 1
0 a 0
1 1 a + 1

= (a 2)a

a + 1 1
1 a + 1

= a(a 2)
_
(a + 1)
2
1
_
= a
2
(a 2)(a + 2).
La matrice A est donc inversible si et seulement si a = 0, 2, 2.
Pour la matrice B, on procde de la mme faon, en commenant par mettre m
2
m = m(m1)
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Exercices - Dterminants : corrig
en facteur sur la dernire colonne.
det(B) = m(m1)

0 m m 1
1 m1 2m1 1
0 m m 0
1 m 3m1 0

= m(m1)

0 m m 1
1 m1 2m1 1
0 m m 0
0 1 m 1

(L4 L2 L4)
= m(m1)

m m 1
m m 0
1 m 1

= m
2
(m1)

m m 1
1 1 0
1 m 1

= m
2
(m1)

m 0 1
1 0 0
1 m1 1

(C2 C1 C1)
= m
2
(m1)

0 1
m1 1

= m
2
(m1)
2
La matrice est inversible si et seulement si m = 0, 1.
Exercice 19 - Famille libre - L1/Math Sup -
Puisquon est en dimension 3, la famille (e
1
, e
2
, e
3
) est une famille libre si et seulement si
cest une base. Soit M la matrice de ses trois vecteurs, ie
M =
_
_
_
1 1 t
1 t 1
t 1 1
_
_
_.
La famille (e
1
, e
2
, e
3
) est une base de R
3
si et seulement si la matrice M est inversible, cest--dire
si et seulement si det(M) = 0. Mais on a

1 1 t
1 t 1
t 1 1

t + 2 1 t
t + 2 t 1
t + 2 1 1

= (t + 2)

1 1 t
1 t 1
1 1 1

= (t + 2)

1 1 t
0 t 1 1 t
0 0 1 t

= (t + 2)(t 1)
2
.
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Exercices - Dterminants : corrig
La famille est donc une base si et seulement si t = 2 et t = 1.
Exercice 20 - A quelle condition la famille est-elle libre ? - L2/Math Sp -
Soit (
i
)
1in
une famille de scalaires telle quon ait la relation

n
j=1

j
(u
j
+ s) = 0.
Dveloppant, on trouve que cette relation est quivalente

n
j=1
_

j
+(
1
+ +
n
)
j
_
u
j
= 0.
La famille (u
1
, . . . , u
n
) est libre, ceci est quivalent
j {1, . . . , s},
j
+ (
1
+ +
n
)
j
= 0.
On reformule ces conditions en tant que systme dinconnues
1
, . . . ,
n
.
_
_
_
_
_
_
_
_
_
(1 +
1
)
1

1
. . .
1

2
1 +
2
2 . . .
2
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.

n
. . . . . .
n
1 +
n
_
_
_
_
_
_
_
_
_
_
_
_
_
_
_
_
_
_

2
.
.
.
.
.
.

n
_
_
_
_
_
_
_
_
_
=
_
_
_
_
_
_
_
_
_
0
0
.
.
.
.
.
.
0
_
_
_
_
_
_
_
_
_
.
La famille (u
i
+ s)
1in
est libre si et seulement si ce systme admet pour seule solution la
solution identiquement nulle,
1
= =
n
= 0. Autrement dit, si et seulement si la matrice
A =
_
_
_
_
_
_
_
_
_
(1 +
1
)
1

1
. . .
1

2
1 +
2

2
. . .
2
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.

n
. . . . . .
n
1 +
n
_
_
_
_
_
_
_
_
_
est inversible. Pour dterminer si A est inversible, on calcule son dterminant, en commenant
par retirer la dernire colonne toutes les prcdentes :
det(A) =

1 0 . . .
1
0 1 . . .
2
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
1 1 . . . 1 +
n

1 0 . . .
1
0 1 . . .
2
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
0 0 . . . 1 +
1
+ +
n

= 1 +
1
+ +
n
.
En rsum, on a prouv que (u
i
+s)
1in
est une famille libre si et seulement si 1+
1
+ +
n
=
0.
Exercice 21 - Polynmes - L1/Math Sup -
Calculons le dterminant de cette famille (de (n +1) vecteurs dans un espace de dimension
n + 1) par rapport la base canonique (1, X, . . . , X
n
). On a
(X z
i
)
n
=
n

j=0
_
n
j
_
(1)
nj
z
nj
i
X
j
.
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Exercices - Dterminants : corrig
Le dterminant recherch est donc
=

_
n
0
_
(z
0
)
n
_
n
0
_
(z
1
)
n
. . .
_
n
0
_
(z
n
)
n
_
n
1
_
(z
0
)
n1
_
n
1
_
(z
1
)
n1
. . .
_
n
1
_
(z
n
)
n1
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
_
n
n
_ _
n
n
_
. . .
_
n
n
_

=
_
n
0
__
n
1
_
. . .
_
n
n
_

(z
0
)
n
(z
1
)
n
. . . (z
n
)
n
(z
0
)
n1
(z
1
)
n1
. . . (z
n
)
n1
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
1 1 . . . 1

.
On reconnat un dterminant de Vandermonde, qui est non-nul puisque les z
i
sont supposs
tous distincts. La famille considre est eectivement une base de C
n
[X].
Exercice 22 - Similarit - L1/Math Sup/Oral Mines -
Ecrivons A = PBP
1
sous la forme AP = PB. Soit P
1
la partie relle de P, et P
2
sa partie
imaginaire. Alors, prenant la partie relle puis la partie imaginaire de lquation prcdente,
et puisque A et B sont coecients rels, on obtient AP
1
= P
1
B et AP
2
= BP
2
. Ainsi, pour
tout rel x, on a A(P
1
+xP
2
) = (P
1
+xP
2
)B. Il sut donc de prouver quil existe un rel x tel
que P
1
+ xP
2
est inversible. Posons Q(X) = det(P
1
+ XP
2
). Q est un polynme qui nest pas
identiquement nul puisque Q(i) = det(P) = 0. Ainsi, il existe un rel x tel que Q(x) = 0. Pour
ce rel, la matrice M = (P
1
+xP
2
) GL
n
(R), et A = MBM
1
.
Exercice 23 - Densit des matrices inversibles - L1/Math Sup -
Soit la fonction P(x) = det(A +xI). P est un polynme, il ne possde donc quun nombre
ni de racines. En particulier, il existe > 0 tel que P ne sannule pas en x, pour |x| < , x = 0.
La caractrisation de linversibilit des matrices en fonction de la non-nullit des dterminants
donne le rsultat.
Exercice 24 - Enigme du berger - L1/Math Sup -
1.a Si la matrice est de taille 1, le rsultat est vident. On suppose le rsultat vrai pour toute
matrice carre de taille n 1 vriant les conditions de lnonc, et on le prouve pour
toute matrice carr de taille n. Soit A = (a
i,j
) une telle matrice carre. On calcule son d-
terminant en dveloppant par rapport la premire colonne, et on note
i
le dterminant
obtenu en barrant la ime ligne et la premire colonne. On a donc :
det(A) = a
1,1

1
+
n

i=2
a
i,1
(1)
i+1

i
.
Chaque
i
est un nombre entier daprs la formule qui permet de calculer le dterminant,
donc, pour i 2, par hypothse, a
i,1
(1)
i

i
est un nombre pair. La somme de nombres
pairs reste un nombre pair, on a donc

n
i=2
a
i,1
(1)
i+1

i
qui est un nombre pair. De plus,
a
1,1
est impair, et par hypothse de rcurrence
1
aussi. En runissant tout, on obtient
bien que det(A) est impair.
1.b. Un entier impair est non nul, cest donc que le dterminant de la matrice est dirent de
zro et que la matrice est inversible.
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Exercices - Dterminants : corrig
2.a. Un tel calcul donne une matrice colonne dont chaque ligne porte la somme des nombres
de la ligne correspondante de B. Comme il y a toujours autant de moutons dans chaque
troupeau, la somme vaut en regroupant les termes 50 0 + 50 2 + 1 = 101. Le rsultat
est donc la matrice 101 lignes
_
_
_
_
_
_
101
101
.
.
.
101
_
_
_
_
_
_
.
2.b On sintresse la valeur porte par la ime ligne, et on note A et B les troupeaux choisis
pour sparer les moutons cette ime tape. Cette valeur vaut :
poids mouton i + 2

mouton dans B
poids mouton,
ce qui fait encore :
poids mouton i + 2 poids des moutons dans B.
Maintenant, le poids total du troupeau de mouton vaut :
poids mouton i + poids des moutons dans A+ poids des moutons dans B.
Mais par hypothse,
poids des moutons dans A = poids des moutons dans B.
La matrice recherche est donc :
_
_
_
_
_
_
poids troupeau
poids troupeau
.
.
.
poids troupeau
_
_
_
_
_
_
.
2.c Cest une application directe de la question 1.
2.d Daprs les questions a. et b., on a :
BX = B
_
_
_
_
_
_
_
_
1
1
.
.
.
1
1
_
_
_
_
_
_
_
_
,
o =
poids troupeau
101
. Puisque B est inversible, on obtient en multipliant par B
1
gauche :
X =
_
_
_
_
_
_
_
_

.
.
.

_
_
_
_
_
_
_
_
.
Cest bien que tous les moutons ont le mme poids !
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Exercices - Dterminants : corrig
Exercice 25 - Rsultant - L2/Math Sp -
a. Supposons que P et Q ont un facteur commun D. On factorise P = DB et Q = DA, A et
B vrient les conditions voulues. Rciproquement, si P Q = 1 et AP = BQ, alors P|BQ
et par le thorme de Gauss P|B. Ceci contredit les contraintes imposes B.
b. On note n = deg(P), m = deg(Q). On a :
P Q = 1 (A, B) C[X]
2
, A = 0, B = 0, AP = BQ, deg(A) < m, deg(B) < n
la famille (P, XP, . . . , X
m1
P, Q, XQ, . . . , X
n1
Q) est lie
det(P, XP, . . . , X
m1
P, Q, XQ, . . . , X
n1
Q) = 0.
Si P = a
0
+a
1
X + +a
n
X
n
et Q = b
0
+ +b
m
X
m
, ce dterminant scrit :
R(P, Q) =

a
0
0 . . . b
0
0 . . .
a
1
a
0
. . . 0 b
0
. . .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
a
n
.
.
. b
m
0 a
n
.
.
.
.
.
. a
n
. . . . . . b
m

.
Cest le rsultant de P et Q.
Divers
Exercice 26 - Morphismes de groupes de GL
n
(K) dans K

- L2/Math. Sp -
GL
n
(K) est engendr par les matrices de transvection T
i,j
() = I
n
+ E
i,j
et les matrices
de dilation D
i
() (matrice avec des 1 sur la diagonale, sauf en ime position o il y un ). On
a :

_
T
i,j
()
_
= a
0
+a
1
+ +a
m

m
= P().
Maintenant, il est facile de vrier que T
i,j
()T
i,j
() = T
i,j
(2), ce qui entrane que pour tout
de K, on a P(2) = [P()]
2
. Le corps K tant inni, cette galit prouve que P(2X) = P(X
2
),
et par considration de degr, P a
0
, avec a
2
0
= a
0
et a
0
= 0 (puisquon arrive dans K

). On a
donc :

_
T
i,j
()
_
= 1.
Si Q() =
_
D
1
()
_
= b
0
+ +b
m

m
, b
m
= 0, on a :
Q()Q(1/) = (I
n
) = 1.
On a donc :

m
= (b
0
+ +b
m

m
)(b
0

m
+ +b
m
).
On en dduit, puisque K est inni et que b
m
est suppos non nul, que b
0
= = b
m1
= 0
et que b
2
m
= 1. Puisque Q(1) = 1, on a forcment b
m
= 1. Maintenant, si M GL
n
(K), M se
dcompose en
M = D
1
(det M)U,
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Exercices - Dterminants : corrig
o U est le produit de matrices de transvection. Ceci prouve que :
(M) = (det M)
m
.
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