Langue, Musique, Identité
Langue, Musique, Identité
Langue, Musique, Identité
Jeremy Price,
Licia Bagini, Marlne Belly
Langue, musique, identit
Actes du colloque tenu Poitiers
Du 21 au 23 novembre 2007
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des ditions Publibook :
http://www.publibook.com
Ce texte publi par les ditions Publibook est protg par les lois et traits
internationaux relatifs aux droits dauteur. Son impression sur papier est
strictement rserve lacqureur et limite son usage personnel. Toute autre
reproduction ou copie, par quelque procd que ce soit, constituerait une
contrefaon et serait passible des sanctions prvues par les textes susviss et
notamment le Code franais de la proprit intellectuelle et les conventions
internationales en vigueur sur la protection des droits dauteur.
ditions Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS France
Tl. : +33 (0)1 53 69 65 55
IDDN.FR.010.0115246.000.R.P.2010.030.31500
Cet ouvrage a fait lobjet dune premire publication aux ditions Publibook en 2011
9
Prsidents de sances
Andrea Allerkamp (Universit dAix-en-Provence)
Luc Charles-Dominique (Universit de Nice-Sophia-Antipolis)
Claude Chastagner (Universit de Montpellier III)
Jean-Charles Khalifa (Universit de Poitiers)
Salwa Nacouzi (Universit de Poitiers)
Geoffrey Pitcher (Universit de Poitiers)
Franois Poirier (Universit de Paris XIII)
Intervenants
Andrea Allerkamp (Universit dAix-en-Provence)
Licia Bagini (Universit de Poitiers)
Bernard Banoun (Universit de Tours)
Marlne Belly (Universit de Poitiers)
Jean-Jacques Castret (Institut Occitan, Aquitaine)
Luc Charles-Dominique (Universit de Nice-Sophia-Antipolis)
Claude Chastagner (Universit de Montpellier III)
Monique Desroches (Universit de Montral)
Gius Gargiulo (Universit Paris X)
Liliane Jagueneau (Universit de Poitiers)
Jean-Charles Khalifa (Universit de Poitiers)
David Khatil (Docteur en ethnologie)
Jeremy Price (Universit de Poitiers)
Markus Raith (Kolping-Bildungszentrum, Ravensburg)
Martin Rass (Universit de Poitiers)
Nathalie Vincent-Arnaud (Universit de Toulouse-Le Mirail)
Hlne Yche (Universit de Poitiers)
Isabella Maria Zoppi (Istituto di Storia dellEuropa Mediterranea, Turin,
Italie)
11
Remerciements
Nous tenons remercier :
- La Rgion Poitou-Charentes
- LUniversit de Poitiers
- Lquipe daccueil MIMMOC (Mmoires, Identits, Marginalits dans le
Monde Occidental Contemporain, EA 3812)
- Le CIRIEF (Centre international de recherches interdisciplinaires en
ethnomusicologie de la France)
- Le groupe de recherche FORELL (Formes et reprsentations en
linguistique et littrature, EA 3816)
- La Maison des sciences de lhomme et de la socit de lUniversit de
Poitiers
13
Introduction
Je ne crois pas quil y ait de population sans musique ; probablement il nen
a jamais exist.
Claude Lvi-Strauss,
La Quinzaine littraire, 1
er
aot 1978.
Le colloque international Langue, musique, identit a obtenu la subvention
du label ComScience Junior de la Rgion Poitou-Charentes et a eu lieu la
Maison des sciences de lhomme et de la socit de lUniversit de Poitiers, du 21
au 23 novembre 2007. Ce colloque a t organis par lquipe daccueil MIMMOC
(Mmoires, Identits, Marginalits dans le Monde Occidental Contemporain,
EA 3812), laboratoire de recherche en langues et civilisations trangres de la
facult des Lettres et des Langues de lUniversit de Poitiers, hberg la MSHS.
Plusieurs partenaires de lUniversit de Poitiers ont particip lorganisation du
colloque notamment la MSHS, la facult des Lettres et des Langues, le groupe de
recherche FORELL, le dpartement de musicologie, le service des relations
internationales, lassociation culturelle, la maison de ltudiant. lextrieur de
lUniversit, le CIRIEF (Centre international de recherches interdisciplinaires en
ethnomusicologie de la France) a, de par la prsence de plusieurs de ses membres,
contribu enrichir les rflexions de ce colloque.
Les organisateurs principaux du colloque taient madame Licia Bagini, matre de
confrences en italien et monsieur Jeremy Price, matre de confrences en anglais,
assists par madame Andrea Allerkamp, professeur des universits en allemand et
directrice du MIMMOC ; madame Marlne Belly, ethnomusicologue, membre actif
du CIRIEF et membre de la SFE ; monsieur Jean-Charles Khalifa, matre de
confrences en linguistique anglaise, et membre du FORELL. Lide du colloque a
dabord t suggre par Geoffrey Pitcher, matre de confrences en littrature et
civilisation amricaines lUniversit de Poitiers.
La nature du lien vident mais insondable entre langue et musique, perdue dans
lobscurit de la prhistoire humaine, fascine les penseurs depuis des sicles,
notamment les philosophes mais aussi, plus rcemment, les linguistes, les
anthropologues, les psychologues et les spcialistes des sciences cognitives et de la
14
neuroscience. Dans son Essai sur lorigine des langues
1
, esquiss en 1755, Jean-
Jacques Rousseau prtend que les vers, les chants, la parole ont une origine
commune . Le linguiste Otto Jespersen, quant lui, affirme que la langue a
commenc avec des expressions semi-musicales, non rflchies.
2
Plus rcemment
lanthropologue John Blacking suggre quil y a eu un mode de pense et daction
non verbal, prlinguistique et musical. Il nous rappelle aussi que des tudes
dmontrent des liens entre lintonation de la langue et les lignes mlodiques, entre
autres dans la musique traditionnelle africaine, mais aussi dans la musique
traditionnelle et savante finlandaise
3
.
La posie antique grecque tait une forme dexpression hybride entre la musique
et ce que nous entendons aujourdhui par le terme posie. LIliade et LOdysse,
qui exprimaient dj une certaine forme didentit collective ou de
protonationalisme, taient le plus souvent chantes ou scandes par des potes
itinrants. Dans son ouvrage Music and the Mind, le psychologue britannique
Anthony Storr suggre quil est probable que la musique puise ses origines dans les
changes prosodiques qui permettent de resserrer les liens entre la mre et son
nourrisson : avec lvolution de la capacit langagire et conceptuelle, la musique
serait devenue relativement moins importante en tant que moyen de transmettre des
informations ; elle aurait nanmoins conserv un rle dans la communication
affective avec une aptitude favoriser les liens affectifs entre les tres humains,
notamment en situation de groupe.
Toujours est-il qu notre poque la musique semble prsenter un potentiel de
rassemblement identitaire, un trait quelle partage, peut-tre un moindre degr,
avec la langue. Les tats-nations modernes ont largement exploit ce potentiel de
la musique rassembler les peuples autour de nouveaux symboles sonores
nationaux (des hymnes et des musiques nationales, par exemple) et cela plus
particulirement au cours des XIX
e
et XX
e
sicles. Depuis la Seconde Guerre
mondiale, lexploitation identitaire de la musique semble pourtant voluer dans le
contexte dune mondialisation technologique qui permet une reproduction
volont, et une diffusion omniprsente, de la musique. Avec lacclration de la
mondialisation conomique et culturelle depuis 1945, la musique fournit un
marqueur identitaire potentiel que peuvent exploiter les mouvements de rsurgence
identitaires nationaux, rgionaux, communautaires et religieux. Une des
consquences de cette mondialisation est la remise en question des relations
complexes entre culture, nation, communaut et identit et, dans ce contexte, la
musique apparat comme un point de convergence symbolique. Paradoxalement, on
1
Rousseau J.-J., Essai sur lorigine des langues, t. IV, in : uvres, Paris, A. Belin, 1817, pp. 501-543.
2
Jespersen O., Progress in Language, Londres, Swan Sonnenschein, 1894, p. 365.
3
Blacking J., Expressing human experience through music , in : Music, Culture and Experience,
Chicago, University of Chicago Press, 1995, p. 49 : Relationships between speech-tone and melodic
line have been established in African traditional music ; and similar relationships have been shown
between the folk music of Finland and Hungary, whose peoples speak Finno-Ugric languages, and
also between the folk song of Finland and melodic patterns in Sibeliuss art music.
15
assiste dune part lavnement des musiques du monde, premire vue
transnationales, clectiques, hybrides et multiculturelles et, dautre part, une
renaissance de formes culturelles traditionnelles, formes tournes vers un pass
parfois instrumentalis, travers dessentialisme rgional, national, communautaire
ou religieux.
Si le lien entre musique et identit culturelle est depuis longtemps un des thmes
de prdilection de lanthropologie, un troisime volet simpose : celui de la langue,
largement prsente dans les phnomnes actuels de rsurgences identitaires lis la
mondialisation. La relation triangulaire qui en rsulte, langue, musique,
identit , semble dune porte toute particulire pour ltude et lapprhension des
langues et civilisations trangres. Nous partageons, avec John Blacking, lavis que
la musique dun peuple ou dun groupe social est une cl importante qui
permettrait de mieux comprendre une civilisation et ses liens sociaux.
Le sujet Langue, musique, identit est aussi dans lair du temps. Aprs une
longue priode de dtermination des sciences humaines travers la tyrannie
oculaire , on commence observer un tournant acoustique qui implique une
rflexion critique au sens politique du terme. Depuis un certain temps, lcoute est
devenue le point focal dune critique de la culture et de la socit mais galement
dune critique des savoirs et des sciences tablies. Lhistoire culturelle ne veut en
effet plus se limiter lanalyse des textes et images. Mdiologues, musicologues,
historiens de lart, philologues et littraires mais aussi historiens, juristes,
politiciens, tous ces chercheurs dhorizons diffrents se tournent depuis quelques
annes vers le phnomne du son en tant que facteur dcisif pour les diffrentes
pratiques culturelles et constructions identitaires.
Descriptif des contributions
Les contributions sarticulent autour de cinq larges thmatiques :
I. Constructions identitaires et systmes de valeurs
Pour Marlne Belly, ethnomusicologue, membre du CIRIEF (Centre
international de recherches interdisciplinaires en ethnomusicologie de la France),
lagencement des sons des musiques ethniques fait sens au mme titre que celui des
mots et, comme tout langage, son organisation dpend de codes. Lnonc musical
se prsente, alors, comme une sorte de microcosme de la socit dans laquelle il
prend place. Mettre en mots les musiques semble donc pouvoir sentendre dune
dmarche ethnologique qui cherche comprendre langue et identit de lhomme en
des lieux et des temps prcis. Sous forme de jalons volontairement transversaux,
cet article propose des rapprochements entre les systmes de croyance des grands
16
foyers ethniques et leurs expressions musicales en tant que moyen dexprimer les
marqueurs identitaires.
Monique Desroches, ethnomusicologue lUniversit de Montral, aborde la
relation dynamique identit culturelle/traditions musicales en explorant les
pratiques musicales des descendants des Tamouls dans les les croles franaises.
la Martinique et la Runion, marques par la pluriethnicit, la trace identitaire se
trouve souvent brouille par la dmultiplication des cadres rfrentiels dans un
contexte o limportance du culte patrimonial cohabite avec les attraits de la
mondialisation et du dveloppement touristique. Malgr leur appartenance une
mme origine gographique et le partage dun fond social dorigine, les
descendants des Tamouls des les empruntent des parcours singuliers selon leur
positionnement social et conomique dans le milieu insulaire. Ils se trouvent ainsi
partags entre deux idologies qui sont en quelque sorte les fondements de deux
projets de socit : lindo-crolit musicale et religieuse et lindianit
musicale et religieuse . La musique, comme la religion, apparat ainsi comme un
rvlateur privilgi des marques distinctives dans le processus de construction
identitaire.
Larticle dHlne Yche, germaniste lUniversit de Poitiers, analyse luvre
du chansonnier allemand Wolf Biermann, exil, volontaire ou contraint, dune
Allemagne lautre pour des raisons politiques. Les chansons de Biermann
refltent un chemin identitaire erratique plac sous le signe du dchirement. Depuis
lvocation du partage du pays jusquaux incertitudes provoques par la
runification de lAllemagne, ses chansons pousent les mandres de lhistoire.
Ainsi la musique, la fois pratique culturelle, sociale et surtout politique, se
dcline au fil du temps comme une insatiable qute didentit. Qute qui, dans les
dernires annes, sest mme ouverte la culture et la langue juives, propres au
pre de lartiste.
Jean-Charles Khalifa, linguiste angliciste (Universit de Poitiers), sinterroge sur
la prsence dun certain conservatisme dans les musiques amricaines des annes
1960 qui se situent au dpart, pourtant, dans un mouvement de contestation. On
assimile souvent la musique de type country nashvillienne un ultraconservatisme
des valeurs sociopolitiques, dont religion, famille, ordre, peur de ltranger.
travers lanalyse dun corpus de parole de chansons et ltude du style musical,
monsieur Khalifa aborde les sources du conservatisme et ses manifestations dans la
musique country amricaine.
II. Esthtique et politique
Andrea Allerkamp, germaniste lUniversit dAix-en-Provence, considre les
crits de la potesse et nouvelliste autrichienne Ingeborg Bachmann. Pour
Bachmann, la relation entre musique et langue se manifeste dune manire quasi
ontologique. Dans ses essais sur la musique et la posie, les deux arts se
rencontrent dans leur dsir de faire tinceler un cho dautres voix dsormais
17
rduites au silence , ainsi Walter Benjamin dans son testament messianique sur le
concept dhistoire (1940). La bibliothque de Bachmann tmoigne dune lecture
intense des crits de Theodor W. Adorno. Il est alors question de montrer leffort
de formuler un nouveau langage afin de faire parler un silence lourd rgnant sur le
pass totalitaire jusquaux annes soixante en Allemagne et en Autriche et cela
grce au processus dialectique entre langue et musique.
Germaniste lUniversit de Tours, Bernard Banoun observe que le compositeur
Paul Dessau (1894-1979), lun des principaux collaborateurs de Brecht avec Kurt
Weill et Hanns Eisler, est souvent considr comme le plus fidle aux postulats
brechtiens dun art politique et dun thtre fond sur la rencontre non fusionnelle
des lments constitutifs de la reprsentation. Ltude de leur opra conu autour
du personnage de Lucullus (1951) met en vidence les possibilits que se donne un
compositeur et les limites quil se pose dans une situation historique et politique
donne (aprs la Seconde Guerre mondiale dans la toute nouvelle Rpublique
dmocratique allemande) pour trouver une voie esthtique entre une avant-garde
impopulaire et le dsir dcrire une musique utile et intelligible : des bribes
musicales puises dans lhistoire de lopra sont autant de moyens pour smantiser
le discours musical et clarifier le message.
Martin Rass, germaniste lUniversit de Poitiers, constate que notre rception
auditive semble actuellement noye dans une sursaturation sonore ambiante,
laquelle contribue aussi une large partie de la production musicale. Il propose alors
dobserver quelques artistes trouble-fte qui, par leurs postures artistiques, aspirent
questionner ce champ sonore donn, capter et surprendre notre attention
brouille par cette sonorisation permanente, nous rendre notre intelligence
dcoute. Prenant comme point de dpart deux propos de Blixa Bargeld, chanteur,
compositeur, porte-parole dun groupe de musique industrielle allemand, cet
article croise les trois thmatiques du colloque en explorant les trois questions
suivantes :
- Comment affirmer lidentit de la diffrence ou comment sortir, se
dmarquer du magma sonore ambiant ?
- O se situent les points de dpart et de rupture dans ce processus ?
- quelle subjectivation donne lieu la musique que cette rupture est
susceptible de faire entendre ?
III. Renouveau des formes traditionnelles
Luc Charles-Dominique, ethnomusicologue lUniversit de Nice-Sophia-
Antipolis, rappelle que le mouvement de renouveau des musiques et danses
traditionnelles en France, depuis les annes 1970, a rhabilit de nombreuses
pratiques instrumentales dclares traditionnelles, dont certaines sont fortement
territorialises et possdent un statut emblmatique. Il souligne que cette
18
rhabilitation sest porte sur certains instruments dont lanciennet relle ou
suppose est compatible avec lide que lon se fait de la tradition. Dautre part,
pour des raisons qui tiennent lhistoire culturelle et politique franaise, la plupart
de ces instruments se situent dans les rgions les plus priphriques de la France.
Entrent alors en ligne de compte dans les musiques traditionnelles rgionales, des
processus dagrgation des zones transfrontalires largement priphriques (pays
celtiques, Europe mditerranenne, etc.) dont le but est la fois de se fondre dans
une identit englobante et reconnue et de se dsagrger de lidentit franaise en
adoptant styles, techniques de jeu et mme instruments de musique de ces rgions
ou en valorisant des instruments existant dans ces rgions priphriques. Il sagit
dune qute identitaire : identit individuelle, identit culturelle rgionale, identit
politique ?
Spcialiste de la culture populaire britannique, Jeremy Price (Universit de
Poitiers) aborde le renouveau des formes traditionnelles dans les les britanniques,
o langues, dialectes et musiques ont frquemment constitu des lieux de
ralliement et didentification. Le renouveau nest pas ici un phnomne nouveau.
Monsieur Price tudie quatre priodes qui vont de la ballad revival du XVIII
e
sicle
au nofolk revival qui commence dans les annes 1990. Il souligne que chaque
renouveau de la musique traditionnelle en Angleterre semble correspondre des
priodes de remise en question de lidentit nationale, notamment en priode de
restructuration gopolitique. Alors quen Irlande et en cosse langues et musiques
fournissent des formes de rsistance et daffirmation identitaires privilgies face
lhgmonie anglaise durant lessor imprial, en Angleterre on vite une
culture trop spcifique. De ce fait, les musiques traditionnelles anglaises restent
moins mises en avant, car leur exaltation pourrait tre ressentie comme une
nostalgie passiste.
Licia Bagini, italianiste (Universit de Poitiers), sinterroge sur les implications
dordre sociopolitique lies au renouveau de la tarentelle, expression musicale aux
origines ancestrales du sud de lItalie. Les tarentelles analyses (en particulier
celles proposes par Eugenio Bennato), tout en gardant les caractristiques
dorigine aussi bien au niveau musical que linguistique, souvrent des
expriences instrumentales, aux apports dautres cultures et senrichissent de
contenus plus engags souvent exprims dans des langues autres que les dialectes.
De laffirmation et la revendication dune expression artistique, reflet dune
identit locale, ces nouvelles tarentelles sinsrent dans un discours plus large
concernant les autres pays de la Mditerrane. Dans une perspective de rsistance
une culture musicale anglo-saxonne dominante sur le march, ces tarentelles
vhiculent galement un message de tolrance entre les peuples.
IV. Hybridation et identit
La question de laffirmation identitaire dune autre communaut crole est le
sujet de la contribution de Claude Chastagner, enseignant chercheur en civilisation