Dogme 2
Dogme 2
Dogme 2
INTRODUCTION.
adorateurs.
Nulle part il n'est parl du d mon clans la Gense.
C'est un serpent allgorique qui trompe nos premiers
parents. Voici ce que la plupart des traducteurs font
dire au texte sacr :
Or, le serpent tait plus subtil qu'aucune bte
d champ que le Seigneur Dieu et faite.
Et voici ce que dit Mose :
assomption glorieuse.
L'auteur de ce livre fait un nouvel appel aux mages
de l'Orient pour qu'ils viennent reconnatre encore une
fois le Maitre divin dont ils ont salu le berceau, le
grand initiateur de tous les ges.
Tous ses ennemis sont to mbs; tous ceux qui le
conda mnaient sont morts; ceux qui le perscutaient
sont couchs pour toujours, et lui, il est toujours
debout!
Les hommes d'envie se sont coaliss contre lui, ils
se sont accords sur un seul point; les hommes de
division se sont unis pour le dtruire, ils se sont faits
rois, et ils l'ont proscrit ; ils se sont faits hypocrites,
et ils l'ont accus; ils se sont faits juges, et ils lui ont
lu sa sentence de mort ; ils se sont faits bourreaux, et
ils l'ont excut; ils lui ont fait boire la cigu, ils l'ont
crucifi, ils l'ont lapid, ils l'ont brill et ont jet ses
cendres au vent; puis ils ont rugi d'pouvante : il tait
debout devant eux, les accusant par ses blessures, et
les foudroyant par l'clat de ses cicatrices.
On croit l'gorger au berceau Bethle m, il est
vivant en gypte ! On le trane sur la montagne pour le
prcipiter; la foule de ses assassins l'entoure et
triomphe dj de sa perte certaine : un cri se fait
entendre ; n'est-ce pas lui qui vient de se briser sur les
rochers du prcipice ? Ils plissent et ils se regardent ;
niais lui, calme et souriant de piti, il passe au milie u
d'eux et s'en va.
Voici une autre montagne qu'ils viennent de teindre de
son sang ; voici une croix et un spulcre ; des soldats
gardent sou to mbeau. Insenss ! Le tombeau est vide,
et celui qu'ils croyaient mort, chemine paisiblement,
entre deux voyageurs, sur la route d'Emmas.
circulatoire de la foudre.
On enchane les esprits drgls en leur montrant, soit
l'toile flamboyante du pentagramme,
soit la
signature de Salo mon, parce qu'on leur fait voir ains i
la preuve de leur folie en m me temps qu'on les
menace d'une puissance souveraine capable. De les
tourmenter en les rappelant 1'ordre.
Rien ne tourmente les mchants comme le bien. Rie n
n'est aussi odieux la folie que la raison.
Mais si un oprateur ignorant se sert de ces signes
sans les connatre, c'est un aveugle qui parle de
lumire aux Aveugles; c'est un ne qui veut apprendre
lire aux enfants.
Si l'aveugle conduit l'aveugle, a dit le grand et
divin Hirophante, ils to mbent tous deux dans la
fosse.
Un dernier mot pour rsumer toute cette
introduction.
Si vous tes aveugle comme Sa mson lorsque vous
secouez les colonnes du temple,
les ruines vous
craseront.
Pour commander la nature,
il faut s'tre fait
Suprieur' la nature par la rsistance et ses
entrane ments.
Si votre esprit est parfaite ment libre de tout prjug,
de toute superstition et de toute incrdulit, vous
commanderez aux esprits.
Si vous n'obissez pas aux forces fatales, les forces
fatales vous obiront.
Si vous tes sage co mme Salo mon, vous ferez les
uvres de Salomon.
Si vous tes saint co mme le Christ, vous ferez les
uvres du Christ.
RITUEL
DE
LA HAUTE MAGIE
CHAPITRE PREMIER.
LES PRPARATIONS.
Toute intention qui ne se manifeste pas par des
actes est une intention vaine,
et la parole qui
l'exprime est une parole oiseuse. C'est l'action qui
prouve la vie, et c'est aussi l'action qui prouve e t
constate la volont. Aussi est-il dit dans les livres
symboliques et sacrs que les hommes seront jugs,
non pas selon leurs penses et leurs ides, mais selo n
leurs uvres. Pour tre il faut faire.
Nous avons donc traiter maintenant la grande e t
terrible question des uvres magiques. II ne s'agit
plus ici de thories et d'abstractions ; nous arrivons
aux ralits, et nous allons mettre entre les mains de
l'adepte la baguette des miracles, en lui disant : Ne
t'en rapporte pas seulement nos paroles ; agis toim me.
CHAPITRE II
L'QUILIBRE MAGIQUE.
L'quilibre est la rsultante de deux forces.
Si les deux forces sont absolument et toujours
gales, l'quilibre sera l'immobilit, et par consquent
la ngation de la vie. Le mouve ment est le rsultat
d'une prpondrance alterne.
L'impulsion donne l'un des plateaux d'une balance
dtermine ncessairement le mouvement de l'autre.
Les contraires agissent ainsi sur les contraires, dans
toute la nature, par correspondance et par connexio n
analogique.
La vie entire se compose d'une aspiration et d'un
souffle; la cration est la supposition d'une o mbre
pour servir de limite la lumire, d'un vide pour
servir d'espace la plnitude de l'tre, d'un principe
passif fcond pour appuyer et raliser% puissance d u
principe actif gnrateur.
Toute la nature est bisexuelle, et le mouvement qui
produit les apparences de la mort et de la vie est une
continuelle gnration.
Dieu aime le vide qu'il a fait, pour l'emplir; la science
aime l'ignorance, qu'elle claire ; la force aime la
faiblesse,
qu'elle soutient ; le bien aime le ma l
apparent, qui le glorifie ; le jour est amoureux de la
nuit et la poursuit sans cesse en tournant autour d u
monde; l'amour est la fois une soif et une plnitude
qui a besoin d'panche ment. Celui qui donne reoit, et
celui qui reoit donne; le mouvement c'est un change
perptuel.
Connatre la loi de cet change,
savoir la
pentagra mme,
comme on peut le voir dans la
philosophie occulte d'Agrippa, on doit remarquer que
la tte correspond en sympathie masculine avec le
pied droit et en sympathie f minine avec le pied
gauche ; que la main -droite correspond de mme avec
la main et le pied gauche,
et la main gauche
rciproque ment : ce qu'il faut observer dans les passes
magntiques, si l'on veut arriver dominer tout
l'organisme et lier tous les me mbres par leur propres
chanes d'analogie et de sympathie naturelle.
Cette connaissance est ncessaire pour l'usage d u
pentagra mme dans ls conjurations des esprits, et dans
les vocations des formes errantes dans la lumire
astrale, appeles vulgaire ment ncromancie, comme
nous l'expliquerons au cinquime chapitre de ce
Rituel; mais il est bon d'observer ici que toute actio n
provoque une raction, et qu'en magntisant e n
influenant magique ment les autres, nous tablissons
d'eux nous un courant d'influence contraire, mais
analogue, qui peut nous soumettre eux au lieu de les
soumettre nous, co mme il arrive assez souvent dans
les oprations qui ont pour objet la sympathie
d'a mour. C'est pourquoi il est essentiel de se dfendre
en mme te mps qu'on attaque, afin de ne pas aspirer
gauche en mme temps qu'on souffle droite.
L'androgyne magique (voir la figure en tte du Rituel)
porte crit sur le bras droit SOLVE, et sur le bras
gauche COAGULA, ce qui correspond la figure
symbolique des travailleurs du second temple, qui
tenaient d'une main l'pe et de l'autre la truelle. En
m me te mps qu'on btit il faut dfendre son uvre e n
dispersant les enne mis: la nature ne fait pas autre
chose lorsqu'elle dtruit en m me te mps qu'elle
rgnre. Or, suivant l'allgorie du calendrier magique
CHAPITRE III.
LE TRIANGLE DES PANTACLES.
L'abb Trithme, qui fut en magie. Le maitre de
Cornlius Agrippa, explique dans sa Stganographie le
secret des conjurations et des vocations d'une
manire trs philosophique et trs naturelle, mais
peut-tre, pour cela m me, trop simple et trop facile.
voquer un esprit, dit-il, c'est entrer dans la pense
dominante de cet esprit, et, si nous nous levons
moralement plus haut dans la mme ligne,
nous
entranerons cet esprit avec nous et il nous servira;
autre ment il nous entrainera dans son cercle et nous le
servirons.
Conjurer, c'est opposer un esprit isol la
rsistance d'un courant et d'une chane: cum jurare,
jurer ense mble,
c'est--dire faire acte d'une fo i
commune. Plus cette foi a d'enthousias me et de
puissance, plus la conjuration est efficace. C'est pour
cela, que le christianisme naissant faisait taire les
oracles : lui seul, alors possdait l'inspiration et la
force. Plus tard, lorsque saint Pierre eut vieilli, cest-dire lorsque le monde crut avoir des reproches
lgitimes faire la papaut, l'esprit de prophtie vint
remplacer les oracles; et les Savonarole, les Joachi m
de Flore, les Jean Hus et tant d'autres, agitrent tour
tour les esprits et traduisirent en lamentations et e n
menaces les inquitudes et les rvoltes secrtes de
tous les curs.
On peut donc tre seul pour voquer un esprit, mais
CHAPITRE IV.
LA CONJURATION DES QUATRE.
Les quatre formes lmentaires sparent et spcifient
par une sorte d'bauche les esprits crs que le
mouvement universel dgage du feu central. Partout
l'esprit travaille et fconde la matire par la vie; toute
matire est anime; la pense et l' me sont partout.
En s'e mparant de la pense, qui produit les diverses
formes, on devient le matre des formes et on les fait
servir ses usages.
La lumire astrale est sature d' mes, qu'elle dgage
dans la gnration incessante des tres. Les mes ont
des volonts imparfaites qui peuvent tre do mines et
employes par des volonts plus puissantes ; elles
forment alors de grandes chanes invisibles et peuvent
occasionner ou dterminer de grandes co mmotions
l mentaires.
Les phno mnes constats dans les procs de magie,
et tous rce mment encore par M. Eudes de Mirville,
n'ont pas d'autres causes. Les esprits lmentaires sont
coin me les enfants : ils tourmentent davantage ceux
qui s'occupent d'eux, moins qu'on ne les do mine pa r
une haute raison et une grande svrit.
Ce sont ces esprits que nous dsignons sous le no m
d'l ments occultes.
Ce sont eux qui dterminent souvent pour nous les
songes inquitants ou bizarres, ce sont eux qui
produisent les mouve ments de la baguette divinatoire
et les coups frapps contre les murailles ou contre les
meubles; mais ils ne peuvent ja mais manifester une
autre pense que la ntre, et si nous ne pensons pas,
CHAPITRE V.
LE PENTAGRAMME FLAMBOYANT.
CHAPITRE VI.
LE MDIUM ET LE MDIATEUR.
CHAPITRE VII.
LE SEPTNAIRE DES TALISMANS.
Sachabiel !
Par Sa mael Zbaoth et au no m d'Elohim Gibor,
loigne-toi, Adra mleck!
Par Zachariel et Sachiel-Mleck, obis Elvah,
Amgabiel !
Au no m divin et humain de Schadda et par le signe
du pentagramme que je tiens dans ma main droite, a u
nom de l'ange Anael, par la puissance d'Adam e t
d'Hva, qui sont Jotchavah, retire-toi, Lilith; laissenous en paix, Nah mah !
Par les saints Elom et les no ms des gnies Cashiel,
Shaltiel, Aphiel et Zarahiel, au commande ment
d'Orifiel, dtourne-toi de nous, Moloch! Nous ne te
donnerons pas nos enfants dvorer.
Pour ce qui est des instruments magiques, les
principaux sont: la baguette, l'pe, la lampe, la
coupe, l'autel et le trpied. Dans les oprations de la
haute et divine magie on se sert de la lampe, de la
baguette et de la coupe ; dans les uvres de la magie
noire on re mplace la baguette. Par l'pe et la la mpe
par la chandelle de Cardan. Nous expliquerons cette
diffrence l'article spcial de la magie noire.
Venons la description et la conscration des
instruments.
La baguette magique, qu'il ne faut pas confondre
avec la simple baguette divinatoire,
ni avec la
fourche des ncromants ou le trident de Paracelse; la
vraie et absolue baguette magique doit tre d'un seul
jet, parfaite ment droit, d'a mandier ou de noisetier,
coup d'un seul coup avec la serpette magique ou la
faucille d'or, avant le lever du soleil et au mo ment o
l'arbre est prt fleurir. Il faut la perforer clans toute
sa longueur sans la fendre ni la rompre,
et y
CHAPITRE VIII.
AVIS AUX IMPRUDENTS.
CHAPITRE IX
LE CRMONIAL DES INITIS.
La science se conserve par le silence et se perptue
par l'initiation. La loi du silence n'est donc absolue et
inviolable que relativement la multitude non initie.
La science ne peut se trans mettre que par la parole.
Les sages doivent clone quelquefois parler.
Oui, les sages doivent parler, non pas pour dire,
mais pour a mener les autres trouver. Noli ire, fac
venire, c'tait la devise de Rabelais, qui, possdant
toutes les sciences de son temps, ne pouvait ignorer la
magie.
Nous avons donc rvler ici les mystres de
l'initiation.
La destine de l'ho mme est, comme nous l'avons dit,
de se faire ou de se crer lui-m me ; il est et sera le
fils de ses uvres pour le temps et pour l'ternit.
Tous les hommes sont appels concourir; mais le
nombre des lus, c'est--dire de ceux qui russissent,
est toujours petit ; en d'autres termes, les ho mmes
dsireux d'tre quelque chose sont en
Grand nombre, et les ho mmes d'lite sont toujours
rares.
Or, le gouverne ment du monde appartient de droit
aux hommes d'lite, et quand un mcanis me ou une
usurpation quelconque empche qu'il ne leur
appartienne de fait, il s'opre un cataclysme politique
ou social.
Les ho mmes qui sont matres d'eux-mmes se
prendre.
L'initiation par la lutte et par les preuves est donc
indispensable pour arriver la science pratique de la
magie. Nous avons dj dit comment on peut
triompher des quatre formes l mentaires : nous n'y
reviendrons pas, et nous renvoyons ceux de nos
lecteurs qui voudraient connatre les crmonies des
initiations anciennes aux ouvrages du baron de
Tschoudy, auteur de l'toile flamboyante de la.
Maonnique adonhira mite et de plusieurs autres
opuscules maonniques trs estimables.
Nous devons insister ici sur une rflexion : c'est que
le chaos intellectuel et social au milieu duquel nous
prissons a pour cause la ngligence de l'initiation, d e
'ses preuves et de ses mystres. Des hommes en qui
le zle tait plus fort que la science, impressionns
par les maximes populaires de lvangile, ont cru
l'galit primitive et absolue des hommes. U n
hallucin clbre, l'loquent et infortun Rousseau, a
propag avec toute la magie de son style ce paradoxe
que la socit seule dprave les hommes, co mme s i
l'on disait que la concurrence et l'mulation du travail
rendent les ouvriers paresseux. La loi essentielle de la
nature, celle de l'initiation par les uvres et d u
progrs laborieux et volontaire a t fatalement
mconnue; la maonnerie a eu ses dserteurs, co mme
le catholicis me avait eu les siens. Qu'en est-il rsult
? Le niveau d'acier substitu au niveau intellectuel e t
symbolique. Prcher l'galit ce qui est en bas sans
lui dire co mment on s'lve, n'est-ce pas s'engager
soi-mme descendre? Aussi est-on descendu, et l'o n
a eu le rgne de la carmagnole, des sans-culottes e t
de Marat.
CHAPITRE X.
LA CLEF DE L'OCCULTISME.
Approfondissons
maintenant la
question des
pentacles, car l est toute la vertu magique, puisque
le secret de la force est dans l'intelligence qui la
dirige.
Nous ne reviendrons pas sur les pentacles de
Pythagore et d'Ezchiel, dont nous avons dj donn
l'explication et la figure; nous prouverons dans un
autre chapitre que tous les instruments du culte
hbraque taient des pentacles, et que Mose avait
crit en or et en airain dans le tabernacle et tous ses
accessoires le pre mier et le dernier mot de la Bible.
Mais chaque magiste peut et doit avoir son pentacle
particulier, car un pentacle bien entendu, c'est le
rsum parfait d'un esprit.
C'est pour cela qu'on trouve dans les calendriers
magiques de Ticho-Brah et de Duchenteau les
pentacles d'Adam, de Job, de Jrmie, d'Isae et de
tous les autres grands prophtes qui ont t, chacun
son poque, les rois de la kabbale et les grands
rabbins de la science.
Le pentacle, tant une synthse co mplte et parFaite, exprime par un seul signe, sert rassembler
toute la force intellectuelle dans un regard, dans un
souvenir, dans un contact. C'est comme un point
d'appui pour projeter la volont avec force. Les
nigromans et les Gotiens traaient leurs pentacles
infernaux sur la peau des victimes qu'ils immolaient.
On trouve dans plusieurs clavicules et grimoires les
universelles de la lumire.
La femme revtue du soleil et couronne de douze
toiles, c'est l'Isis cleste, c'est la gnose dont le
serpent de la vie matrielle veut dvorer lenfant;
mais elle prend les ailes d'un aigle et s'enfuit a u
dsert, protestation de l'esprit prophtique contre le
matrialisme de la religion officielle.
L'ange colossal dont le visage est un soleil, l'aurole
un arc-en-ciel, le vtement un nuage, les ja mbes des
colonnes de feu, et qui pose un pied sur la terre et
l'autre sur la mer, est un vritable Panthe
cabalistique.
Ses pieds reprsentent l'quilibre de Briah ou d u
monde des formes; ses jambes sont les deux colonnes
du temple maonnique JAKIN et BOHAS ; son corps,
voil de nuages, d'o sort une main qui tient un livre,
est la sphre de Jezirah ou des preuves initiatiques;
la tte solaire, couronne du septnaire lumineux, est
le monde d'Aziluth ou de la rvlation parfaite, et
l'on ne saurait trop s'tonner de ce que les cabalistes
hbreux n'ont pas reconnu et divulgu ce symbolis me,
qui rattache si troitement et si insparablement les
plus hauts mystres du christianis me au dogme secret,
mais invariable, de tous les matres en Isral.
La bte sept ttes est, dans le symbolis me de saint
Jean, la ngation matrielle et antagonistique d u
septnaire lumineux, la prostitue fie Babylone
correspond de la mme manire la femme revtue d u
soleil; les quatre cavaliers sont analogues aux quatre
animaux allgoriques; les sept anges avec leurs sept
tro mpettes, leurs sept coupes et leurs sept pes
caractrisent l'absolu de la. Lutte du bien contre le
mal par la parole, par l'association religieuse et par la
force. Ainsi, les sept sceaux du livre occulte sont
CHAPITRE XI.
LA TRIPLE CHAINE.
Le grand uvre,
en magie pratique,
aprs
l'ducation de la volont et la cration personnelle d u
mage, c'est la formation de la chane magntique, et
ce secret est vritablement celui du sacerdoce et de la
royaut.
Former la chane magntique, c'est-faire natre un
courant d'ides qui produise la foi et qui entrane un
grand no mbre de volonts dans un cercle donn de
manifestations par les actes. Une chane bien form e
est comme un tourbillon qui entrane et absorbe tout.
On peut tablir la chane de trois manires: par les
signes, par la parole et par le contact. On tablit la
chane par les signes en faisant adopter un signe par
l'opinion co mme reprsentant une force. C'est ains i
que tous les chrtiens communiquent ense mble par le
signe de la croix, les maons par celui d l'querre
sous le soleil, les magistes par celui du microcosme
qui se fait avec les cinq doigts tendus (etc.).
Les signes, une fois reus et propags, acquirent de
la force par eux-mmes. La vue et l'imitation du signe
de la croix suffisaient dans les premiers sicles pour
faire des proslytes au christianis me. La mdaille dite
miraculeuse a opr encore de nos jours un grand
nombre de conversions par la m me loi magntique.
La vision et l'illumination du jeune isralite Alphonse
de Ratisbonne ont t le fait de ce genre le plus
remarquable. L'imagination est cratrice,
non-
CHAPITRE XII.
LE GRAND OEUVRE.
tre toujours riche. Toujours jeune et ne ja mais
mourir : tel a t de tout temps le rve des
alchimistes.
Changer en or le plomb, le mercure et tous les autres
mtaux, avoir la mdecine universelle et l'lixir de vie
: tel est le problme rsoudre pour accomplir ce
souhait et raliser ce rve.
Comme tous les mystres magiques, les secrets d u
grand uvre ont une triple signification : ils sont
religieux, philosophiques et naturels.
L'or philosophal, en religion, c'est la raison absolue
et supr me; en philosophie, c'est la vrit; dans la
nature visible,
c'est le soleil ; dans le monde
souterrain et minral, c'est l'or le plus parfait et le
plus pur.
C'est pour cela qu'on appelle la recherche du grand
uvre la recherche de l'absolu, et qu'on dsigne cet
uvre mme par le nom duvre du soleil.
Tous les maitres de la science reconnaissent qu'il
est impossible d'arriver aux rsultats matriels si l'o n
n'a pas trouv dans les deux degrs suprieurs toutes
les analogies de la mdecine universelle et de la pierre
philosophale.
Alors, disent-ils, le travail est simp le, facile et pe u
dispendieux; autre ment, il consume infructueuse ment
la fortune de la vie des souffleurs.
La mdecine universelle, pour l'me, c'est la raiso n
Ce texte,
hbreu, que nous transcrivons co mme
preuve de l'authenticit et de la ralit de notre
dcouverte, est du rabbin juif Abraha m, le matre de
Nicolas Fla mel, et se trouve dans son commentaire
occulte sur le Spher-Jezirah, le livre sacr de la
Cabale. Ce co mmentaire est fort rare; mais les
puissances sympathiques de notre chane nous en ont
fait trouver un exe mplaire qui a t conserv. Jusqu'e n
1613 dans la bibliothque de l'glise protestante de
Rouen. On y lit, crit sur la pre mire page : Ex dono;
puis un nom illisible: Dei magni.
La cration de l'or dans le grand uvre se fait pa r
trans mutation et par multiplication.
Raymond Lulle dit que, pour faire de l'or, il faut de
l'or et du mercure ; que, pour faire de l'argent, il faut
de l'argent et du mercure. Puis il ajoute : j'entends
par le mercure cet esprit minral si fin et si pur qu'i l
dore m me la semence de l'or et argente celle de
l'argent. Nul doute qu'il ne parle ici de l'od o u
lumire astrale.
Le sel et le soufre ne servent dans luvre qu'a la
prparation du mercure, et c'est au mercure surtout
qu'il faut assimiler et comme incorporer l'agent
magntique. Paracelse, Raymond Lulle et Nicolas
Fla mel paraissent seuls : avoir connu parfaite ment ce
mystre. Basile Valentin et le Trvisan l'indiquent
d'une manire imparfaite et qui peut tre interprte
autre ment. Mais les choses les plus curieuses que nous
ayons trouves ce sujet sont indiques par les
figures mystiques et les lgendes magiques d'un livre
d'Henri Khunrath intitul: Amphitheatrum sapienliae
aermae.
Khunrath reprsente et rsume les coles gnostiques
les plus savantes, et se rattache dans la symbolique a u
mysticisme de Synsius. Il affecte le christianis me
dans les expressions et dans les signes; mais il est
facile de reconnatre que son Christ est celui des
Abraxas, le pentagramme lumineux rayonnant sur la
croix astrono mique, l'incarnation dans l'humanit d u
roi-soleil clbr par l'empereur Julien; c'est la
manifestation lumineuse et vivante de ce RuachElohim qui, suivant Mose, couvrait et travaillait la
surface des eaux la naissance du monde; c'est
l'ho mme-soleil, c'est le roi de lumire, c'est le mage
supr me, matre et vainqueur du serpent, et il trouve
dans la quadruple lgende des vanglistes la cle f
allgorique du grand uvre. Dans un des pantacles de
son livre magique, il reprsente la pierre philosophale
debout au milieu d'une forteresse entoure d'une
enceinte vingt portes sans issues. Une seule conduit
au sanctuaire du grand uvre. Au-dessus de la pierre
est un triangle appuy sur un dragon ail, et sur la
pierre grav le nom du Christ qu'il qualifie d'image
Symbolique de la nature entire. c'est par lui seul,
ajoute-t-il, que vous pouvez parvenir la mdecine
universelle pour les ho mmes, pour les animaux, pour
les vgtaux et pour les minraux. Le dragon ail,
domin par le triangle, reprsente donc le Christ de
Khunrath, c'est--dire l'intelligence souveraine de la
lumire et de la vie : c'est le secret du pentagra mme,
c'est le plus haut mystre dogmatique et pratique de la
CHAPITRE XIII
LA NCROMANCIE.
Nous avons nonc hardiment notre pense ou plut t
notre
conviction
sur
la
possibilit
du
rsurrectionnis me en certain cas; il faut ici complter
la rvlation de cet arcane et en exposer la pratique.
La mort est un fantme de l'ignorance ; elle n'existe
pas : tout est vivant dans la nature, et c'est parce que
tout est vivant que tout se meut et change
incessamment de formes.
La vieillesse est le co mmencement de la
rgnration ; c'est le travail de la vie qui se
renouvelle, et le mystre de ce que nous appelons la
mort tait figur chez les anciens par cette fontaine de
Jouvence o l'on dcrpit et d'o l'on sort enfant.
Le corps est un vtement -de l'me. Lorsque ce
vtement est co mpltement us ou gravement et
irrparable ment dchir, elle le quitte et ne le reprend
plus. Mais lorsque, par un accident quelconque. Ce
vtement-lui chappe sans tre ni us ni dtruit, elle
peut, en certains tas, le reprendre, soit par son propre
effort, soit avec l'assistance d'une autre volont plus
forte et plus active que la sienne.
La mort n'est ni la fin de la vie ni le commence ment
de l'immortalit; c'est la continuation et la
transformation de la vie.
Or, une transformation tant toujours un progrs, il
est peu de morts apparents qui consentent revivre,
c'est--dire reprendre le vtement qu'ils viennent de
quitter. C'est ce qui rend la rsurrection une des
uvres les plus difficiles de la haute initiation. Auss i
JESOD.
O GDULAEL ! GEBURAEL ! O TIPHERETH !
BINAEL,
Sois mon amour; RUACH HOCHMAEL ,sois ma
lumire; sois ce que tu es et ce-que tu seras,
KTRERIEL!
Ischim, assistez-moi au no m de sadda.
Cherubim, soyez ma force au nom d'anona.
Beni-Elohim, soyez mes frres au nom du fils et par
les vertus de ZBAOTH.
lohim,
co mbattez
pour
moi
au
no m
de
TETRAGRAMMATON.
Malachim,
protgez-moi
au
no m
de
Seraphim,purez mon amour au no m d'ELVOH.
Has malim, clairez-moi avec les splendeurs d'Elo et
de Schechinah.
Aralim, agissez; Ophanim, tournez et resplendissez:
Hajoth a Kadosh, criez, parlez, rugissez, mugissez :
Kadosh, Kadosh , Kadosh , SADDA, ADONA ,
JOTCHAVAH,EIEAZEREIE.
Hallelu-jah, Hallelu-jah, Hallelu-jah. Amen.
Il
faut bien se rappeler surtout, dans les conjurations,
que les noms de Satan, de Beelzebub, d'Adra melek, et
les autres, ne dsignent pas des units spirituelles,
mais des lgions d'esprits impurs. Je me nomme
lgion, dit dans l'vangile l'esprit de tnbres, parce
que nous so mmes en grand no mbre. En enfer, rgne de
l'anarchie, c'est le no mbre qui fait la loi et le progrs
s'y acco mplit en sens inverse, c'est4dire que les plus
avancs en dveloppe ment satanique,
les plus
dgrads par consquent, sont les moins intelligents et
les plus faibles.. Ainsi, une loi fatale pousse les
dmons descendre,
lorsqu'ils croient et veulent
monter. Aussi ceux qui se disent les chefs sont-ils les
plus impuissants et les plus mpriss de tous. Quant
la foule des esprits pervers, 'elle tremble devant un chef
inconnu,
invisible,
inco mprhensible,
capricieux, implacable, qui n'explique ja mais ses lois,
et qui a toujours le bras tendu pour frapper ceux qui
n'ont pu le deviner. Ils donnent ce fantme les noms
de Baal, de Jupiter, ou d'autres mme plus vnrables,
et qu'on ne prononce pas en enfer sans les profaner;
mais ce fant me n'est que l'o mbre et le souvenir de
Dieu, dfigurs par leur perversit volontaire, et
rests dans leur imagination co mme une vengeance de
la justice et un remords de la vrit.
Lorsque l'esprit de lumire qu'on a voqu se montre
avec un visage triste ou irrit, il faut lui offrir un
sacrifice. Moral, c'est--dire tre intrieure ment
dispos renoncer ce qui l'offense; puis il faut,
avant de sertir de l'oratoire, le congdier en lui disant
: Que la paix soit avec toi ! Je n'ai pas voulu te
troubler, ne me tourmente pas; je travaillerai me
rformer en tout ce qui t'offense; je prie et je priera i
avec toi et pour toi; prie avec moi et pour moi e t
retourne ton grand sommeil, en attendant le jour o
nous nous rveillerons ensemble. Silence et adieu!
Nous ne terminerons pas ce chapitre sans ajouter,
pour les curieux, quelques dtails sur les crmonies
de la ncromancie noire. On trouve dans plusieurs
anciens auteurs co mment la pratiquaient les sorcires
de Thessalie et les Cauidies de Ro me. On creusait une
fosse, au bord de laquelle on gorgeait une brebis
noire; puis on loignait avec l'pe magique les
psylles et les larves qui taient supposes prsentes et
CHAPITRE XIV.
LES TRANSMUTATIONS.
transsubstantiation.
, ont t
regards par tous les cabalistes comme les clefs de la
transformation magique. Les mots latins est, sit, esto,
flat, ont la mme force quand on les prononce avec
une pleine intelligence. M. De Montalembert raconte
srieuse ment, dans sa lgende de sainte Elisabeth de
Hongrie, qu'un jour cette pieuse daine, surprise pa r
son noble poux, auquel elle voulait cacher ses bonnes
uvres, au mo ment o elle portait aux pauvres des
pains dans sou tablier, lui dit qu'elle portait des roses,
et, vrification faite, il se trouva qu'elle n'avait pas
menti : les pains s'taient changs en roses. Ce conte
est un apologue magique des plus gracieux, et signifie
miracle.
Vrai sage ne saurait mentir, que le verbe de sagesse
dtermine la forme des choses, ou m me leur
substance indpendamment de leurs formes. Pourquo i
par exemple, le noble poux de sainte Elisabeth, bo n
et solide chrtien co mme elle, et qui croyait
fermement lit prsence relle du Sauveur en vra i
corps humain sur un autel o il ne voyait qu'une hostie
de farine, n'aurait-il pas cru la prsence relle des
roses dans le tablier de sa femme sous les apparences
du pain? Fille lui montra du pain, sans doute ; niais
comme elle avait dit : Ce sont des roses, et qu'il la
croyait incapable du plus lger mensonge, il ne vit et
ne voulut voir que, des roses. Voil le secret d u
miracle.
Une autre lgende rapporte qu'un saint dont le no m
m'chappe, ne trouvant manger qu'une volaille. En
carme ou un vendredi, co mmanda cette volaille
d'tre un poisson et en fit un poisson. Cette parabole
CHAPITRE XV.
LE SABBAT DES SORCIERS.
Nous voici revenus ce terrible nombre quinze, qui,
dans la clavicule du tarot, prsente pour symbole un
monstre debout sur un autel, portant une mitre et des
cornes, ayant un sein de fe mme et les parties sexuelles
d'un homme, une chimre, un sphinx difforme, une
synthse de monstruosits; et, au-dessous de cette
figure, nous lisons en inscription toute franche et
toute nave : LE DIABLE.
Oui, nous abordons ici le fantme de toutes les
pouvantes, le dragon de toutes les thogonies,
l'Arimane des Perses, le Typhon des gyptiens, le
Python des Grecs, l'antique serpent des Hbreux, la
vouivre, le graouilli, la tarasque, la gargouille, la
grande bte du moyen ge; pis encore que tout cela, le
Bapho met
des
templiers,
l'idole
barbue
des
alchimistes, le dieu obscne de Mends, le bouc d u
sabbat.
Nous donnons en tte de ce Rituel la figure exacte
de ce terrible empereur de la nuit avec tous ses
attributs et tous ses caractres.
draison:
Pic de la Mirandole, sans doute par le mme motif,
affirme qu'en magie noire les mots les plus barbares et
les plus absolument inintelligibles sont les plus
efficaces et les meilleurs.
Les conjurations se rptent en haussant la voix e t
avec des imprcations, des menaces, jusqu' ce que
l'esprit rponde. Il est ordinaire ment prcd, lorsqu'il
va paratre, d'un vent violent qui semble faire hurler
toute la ca mpagne. Les animaux do mestiques
tre mblent alors et se cachent ; les assistants sentent un
souffle devant leur visage, et leurs cheveux humects
d'une sueur froide se dressent sur leur tte.
La grande et supr me appellation, suivant Pierre
d'Apono, est celle-ci :
Hernen-tan! Hemen-tan! Hemen-lan ! El *
ATI * TITEIP * AZIA * HYN * TEU * MINOSEL *
ACHADON * vay* vaa* Eye * Aaa * Eie * Exe* A EL
EL EL A ; Hy ! HAU ! HAU ! HAU ! HAU !
VA! VA! VA! VA!
CHAVAJOTH.
CHAPITRE XVI.
LES ENVOUTEMENTS ET LES SORTS.
de
vritables
empoisonnements d'un courant de lumire astrale. Ils
exaltent leur volont par des cr monies au point de la
rendre venimeuse distance ; mais, co mme nous
de la libert.
Nous ajouterons ici, en manire de supplment et
d'appendice ce chapitre, quelques mots sur les
mandragores et les androdes, que plusieurs magistes
confondent avec les figurines de cire qui servent aux
pratiques des envotements.
La mandragore naturelle est une racine chevelue q ui
prsente plus ou moins, dans son ense mble, soit la
figure d'un ho mme, soit celle des parties viriles de la
gnration. Cette racine est lgre ment narcotique, et
les anciens lui attribuaient une vertu aphrodisiaque
qui la faisait rechercher par les sorcires de la
Thessalie pour la co mposition des philtres.
Cette racine est-elle, co mme le suppose un certa in
mysticisme magique, le vestige ombilical de notre
origine terrestre? C'est ce que nous n'oserions
srieuse ment affirmer. Il est certain cependant que
l'ho mme est sorti du limon de la terre : s il a donc d
s'y former en premire bauche sous la forme d'une
racine. Les analogies de la nature exigent absolument
qu'on admette cette notion, au moins comme une
possibilit. Les pre miers hommes eussent donc t une
famille de gigantesques mandragores sensitives que le
soleil et animes, et qui. D'elles-m mes se seraient
dtaches de la terre, ce qui n'exclut en rien et
suppose mme, au contraire, d'une manire positive,
la volont cratrice et la coopration providentielle.
De la pre mire cause, que nous avons raison d'appele r
DIEU.
Quelques anciens alchimistes, frapps de cette ide,
ont rv l culture de la mandragore, ont cherch
reproduire artificiellement une bourbe assez fconde
et un soleil assez actif pour humaniser de nouvea u
cette racine et crer ainsi des hommes sans le
concours de fe mmes.
D'autres, qui croyaient voir dans l'humanit la
synthse des animaux, ont dsespr d'animer la
mandragore ; mais ils ont crois les accouple ments
monstrueux, et ont jet la semence humaine en terre
animale, sans produire autre chose que des crimes
honteux et des monstres sans postrit.
La troisi me manire de former l'androde, c'est par
le mcanis me galvanis: On attribue Albert le Grand
un de ces auto mates presque intelligent, et l'on ajoute
que saint Tho mas le brisa d'un seul coup de bton,
parce qu'il tait e mbarrass de ses rponses. -Ce conte
est une allgorie. L'androde d'Albert le Grand, c'est
la thologie aristotlicienne de la scolastique
primitive,
qui fut brise par la Somme de saint
Tho mas, ce hardi novateur qui substitua le premier la
loi absolue de la raison l'arbitraire divin, en osant
formuler cet axio me, que nous ne craignons pas de
rpter satit, puisqu'il mane d'un pareil matre :
Une chose n'est pas juste parce que Dieu le veut; mais
Dieu le veut parce qu'elle est juste.
L'androde rel, l'androde srieux des anciens, tait
un secret qu'ils cachaient tous les regards, et que
Mesmer le pre mier a os divulguer de nos jours :
c'tait l'extension de la volont du mage
Dans un autre corps, organis et servi par un esprit
l mentaire ; en d'autres termes plus modernes et plus
intelligibles, c'tait un sujet magntique.
CHAPITRE XVII.
L'CRITURE DES TOILES.
1. Le bateleur ou le mage.
Le premier jour de la lune est celui de la cration de
la lune elle-mme. Ce jour est consacr aux initiatives
de l'esprit, et doit tre propice aux innovations
heureuses.
2. La papesse, ou la science occulte.
Le second jour, dont le gnie est ndiel, fut le
cinquime de la cration, puisque la lune fut faite a u
quatri me jour. Les oiseaux et les poissons, qui furent
crs en ce jour, sont les hiroglyphes vivants des
analogies magiques et du dogme universel d'Herms.
L'eau et l'air, qui furent alors remplis des formes d u
Verbe, sont les figures l mentaires du Mercure des
sages, c'est--dire de l'intelligence et de la parole. Ce
jour est propice aux rvlations, initiations et aux
grandes dcouvertes de la science.
3. La mre cleste ou l'impratrice.
Le troisime jour fut celui de la cration de
l'ho mme. Aussi la lune; en cabale, est-elle appele
MRE, lorsqu'on la reprsente accompagne d u
5. Le pape, ou lhirophante.
Le cinqui me est heureux: ce fut celui de la
naissance d'Abel.
6. L'a moureux, ou la libert.
Le sixime est un jour d'orgueil : ce fut celui de la
naissance de la meth, celui qui disait ses femmes: j'a i
tu un homme qui m'avait frapp et un jeune homme
qui m'avait bless. Maudit soit qui prtendra m'e n
punir ! Ce jour est propice aux conspirations et a ux
rvoltes.
7. Le chariot.
Au septi me jour naissance d'Hbron, celui qui
donna son no m la premire des villes saintes
d'Isral. Jour de religion, de prires et de succs.
8. La justice.
Meurtre d'Abel. Jour d'expiation.
9. Le vieillard ou l'ermite.
Naissance de mathusale m. Jour de bndiction pour
les enfants.
10.La roue de fortune d'zchiel.
Naissance de nabuchodonosor. Rgne de la bte.
Jour funeste.
11. La force.
Naissance de No. Les visions de ce jour-l sont
tro mpeuses, mais c'est un jour de sant et de longvit
pour les enfants qui naissent.
12. Le sacrifi, ou le pendu.
Naissance
de
Sa muel.
Jour
prophtique
et
cabalistique, favorable l'accomplissement du grand
uvre.
13. La mort.
Jour de la naissance de Chanaan, le fils, maudit de
Cha m. Jour funeste et no mbre fatal.
14. Lange de la Te mprance.
Bndiction de No, le quatorzime jour de la lune.
A ce jour prside l'ange Cassiel de la hirarchie
d'Uriel.
15 Typhon ou le diable.
La lune.
Naissance d'Isaac, triomphe' de l'pouse.
d'affection conjugale et de bonne esprance.
Jour
19.
Le soleil.
Naissance de Pharaon. Jour bienfaisant ou fatal pour
les grandeurs du monde, suivant les diffrents mrites
des grands.
20. Le jugement.
Naissance de Jonas, l'organe des jugements de Dieu.
Jour propice aux rvlations divines.
21. Le monde.
Naissance de Sal, royaut matrielle. Danger pour
l'esprit et la raison.
22. Influence de Saturne.
douze
CHAPITRE XVIII.
PHILTRES ET MAGNTISME.
ciel.
Une grande dception pour l'amour-propre de
certaines fe mmes honntes, c'est de trouver bon et
irrprochable au fond l'ho mme dont elles s'taient
prises en le prenant pour un brigand. L'ange alors
quitte le bonhomme avec mpris en lui disant : Tu n'es
pas le diable !
Grimez-vous donc en diable le plus parfaite ment
possible, vous qui voulez sduire un ange.
On ne permet rien un ho mme vertueux. Pour qui ,
en effet, cet homme-l nous prend-il ? Disent les
femmes; croit-il qu'on ait moins de murs que lui ?
Mais on pardonne tout un vaurien : que voulez-vous
attendre de mieux d'un pareil tre?
Le rle d'ho mme grands principes et d'un caractre
rigide ne peut tre une puissance que prs des femme s
qu'on n'a ja mais besoin de sduire ; toutes les autres
sans exception adorent les mauvais sujets.
C'est tout le contraire chez les hommes, et c'est ce
contraste qui a fait de la pudeur l'apanage des fe mmes :
c'est chez elles la premire et la plus naturelle des
coquetteries.
Un des mdecins les plus distingus et un des plus
aimables savants de Londres, le docteur Ashburner,
me contait, l'anne dernire, qu'un de ses clients; e n
sortant de chez une grande dame, lui avait dit un jour
: Je viens de recevoir un trange compliment. La
marquise de *** m'a dit en me regardant en face :
Monsieur, vous ne me ferez pas baisser les yeux ave c
votre affreux regard ; vous avez les yeux de Satan. Eh bien ! Lui rpondit le docteur eu souriant, vous
Vous tes sans doute jet immdiatement son cou et
vous l'avez embrasse ? - Mais non : je suis rest tout
tonn de cette brusque apostrophe. - Eh bien ! Mo n
douter.
Il est parl dans l'histoire.de l'glise d'un hrsiarque
nomm Marcos, qui rendait folles de lui toutes les
femmes en soufflant sur elles ; mais son pouvoir fut
dtruit par une courageuse chrtienne qui souffla sur
lui la premire, en lui disant : Que Dieu te juge !
Le cur Gaufredy, qui fut brl comme sorcier,
Prtendait rendre a moureuses de lui toutes les femme s
que touchait son souffle.
Le trop clbre Pre Girard, jsuite, fut accus par
une de moiselle Cadire, sa pnitente, de lui avoir
complte ment fait perdre le juge ment en soufflant sur
elle. Il lui fallait bien cette excuse pour attnuer
l'horreur et le ridicule de ses accusations contre ce
Pre dont la culpabilit d'ailleurs n'a jamais t bie n
prouve,
mais qui, bon gr mal gr, avait
certainement inspir une bien honteuse passion cette
misrable fille.
Made moiselle Ranfaing, tant devenue veuve e n
16., dit dom Calamet dans son Trait sur les
apparitions, fut recherche en mariage par un mdecin
nomm Poirot. N'ayant pas t cout dans ses
poursuites, il lui donna d'abord des philtres pour s'e n
faire aimer, ce qui causa d'tranges drange ments dans
la sant de mademoiselle Ranfaing. Bientt des choses
si extraordinaires arrivrent cette dame, qu'on la
crut, possde, et que les mdecins, dclarant ne rie n
comprendre son tat, la recommandrent aux
exorcismes de l'glise.
. Aprs quoi, par l'ordre de M. De Porcelets,
vque de Toul , on lui nomma pour exorcistes M.
Viardin docteur en thologie, conseiller d'tat du duc
de Lorraine, un jsuite et un capucin; mais dans le
cours de ces exorcis mes, presque tous les religieux de
fort et plus estim que le mal : pourquoi supposeriezvous dans l'infini une immense draison, puisqu'il y a
de la raison dans le fini ? La vrit ne se cache
personne. Dieu est visible dans ses uvres, et il ne
demande rien aux tres contre les lois de leur nature,
dont il est lui-mme l'auteur. La foi, c'est la confiance
; ayez confiance, non dans les hommes qui vous
disent du mal de la raison, car ce sont des fous ou des
imposteurs, mais dans l'ternelle raison qui est le
verbe divin, cette lumire vritable offerte comme le
soleil l'intuition de toute crature humaine venant e n
ce monde.
Si vous croyez la raison absolue et si vous dsirez
plus que toute chose la vrit et la justice, vous ne
devez craindre personne, et vous n'aimerez que ceux
qui sont aimables. Votre lumire naturelle repoussera
instinctivement celle des mchants parce qu'elle sera
domine par votre volont. Ainsi les substances mme
vnneuses qui pourraient vous tre ad ministres
n'affecteront pas votre intelligence. On pourra vous
rendre malades, on ne vous rendra jamais criminels.
Ce qui contribue rendre les fe mmes hystriques,
c'est leur ducation molle et hypocrite. Si elles
faisaient plus d'exercice, si ou leur enseignait les
choses du monde franchement et libralement, elles
seraient moins capricieuses, moins vaines, moins
futiles, et par consquent moins accessibles a ux
mauvaises sductions. La faiblesse sympathise
toujours avec le vice, parce que le vice est une
faiblesse qui se donne l'apparence d'une force. La
folie a la raison en horreur et se complat en toutes
choses aux exagrations du mensonge. Gurissez donc
d'abord votre intelligence malade. La cause de tous les
envotements, le venin de tous les philtres, la
CHAPITRE XIX.
LE MAGISTRE DU SOLEIL.
CHAPITRE XX.
LA THAUMATURGIE.
gurie.
L'insufflation est une des plus importantes pratiques
de la mdecine occulte, parce que c'est un signe
parfait de la transmission de la vie. Inspirer en effet
veut dire souffler sur quelqu'un ou sur quelque chose,
et nous savons dj, par le dogme unique d'Herms,
que la vertu des choses a cr les mots et qu'il existe
une proportion exacte entre les ides et les paroles,
qui sont les formes premires et les ralisations
verbales des ides.
Suivant que le souffle est chaud ou froid, il est
attractif ou rpulsif. Le souffle chaud correspond
l'lectricit positive, et le souffle froid l'lectricit
ngative. Aussi les animaux lectriques et nerveux
craignent-ils le souffle froid, comme on peut en faire
l'exprience en soufflant sur un chat dont les
familiarits sont importunes. En regardant fixe ment un
lion ou un tigre et en leur soufflant la face, on les
stupfierait au point de les forcer se retirer et
reculer devant nous.
L'insufflation chaude et prolonge rtablit la
circulation du sang, gurit les douleurs rhumatismales
et goutteuses, l'tablit l'quilibre dans les humeurs et
dissipe la lassitude. De la part d'une personne
sympathique et bonne, c'est un. Calmant universel.
L'insufflation froide apaise les douleurs qui ont pour
principes les congestions et les accumulations
fluidiques. Il faut donc alterner ces deux souffles, e n
observant la polarit de l'organisme humain, et e n
agissant d'une manire oppose sur les ples, qu'o n
soumettra, l'un aprs l'autre,
un magntis me
contraire. Ainsi, pour gurir un il malade par
inflammation, il faudra insuffler chaude ment e t
CHAPITRE XXI.
LA SCIENCE DES PROPHTES.
CHAPITRE XXII.
LE LIVRE D HERMS.
Nous arrivons la fin de notre uvre, et c'est ic i
que nous devons en donner la clef universelle et e n
dire le dernier mot.
La clef universelle des arts magiques, c'est la clef de
tous les anciens dogmes religieux, la clef de la cabale
et d la Bible, la clavicule de Salo mon.
Or, cette clavicule ou petite clef, qu'on croyait
perdue depuis des sicles, nous l'avons retrouve, et
nous avons pu ouvrir tous les to mbeaux de l'ancie n
monde, faire parler les morts, revoir dans toute leur
splendeur les monuments du pass, comprendre les
nigmes de tous les sphinx et pntrer dans tous les
sanctuaires.
L'usage de cette clef, chez les anciens, n'tait permis
qu'aux seuls grands prtres, et on n'en confiait pas
m me le secret l'lite des initis. Or, voici ce que
c'tait que cette clef :
C'tait un alphabet hiroglyphique et numra l
exprimant par des caractres e par des no mbres une
srie d'ides universelles et absolues ; puis une
chelle de dix no mbres multiplis par quatre symboles
et relis ense mble par douze figures reprsentant les
douze signes du zodiaque, plus quatre gnies, ceux
des quatre points cardinaux.
Symbole,
L'IMPRATRICE : une fe mme aile,
couronne, assise et tenant au bout de son sceptre le
Hiroglyphe, l'homme entre le Vice et la Vertu. Audessus de lui rayonne le soleil de la vrit, et dans ce
soleil l'Amour \tendant s0Ilarc et menaant le Vice de
sa flche. Dans l'ordre des dix Sphiroth, ce symbole
correspond TINIERETH, c'est--dire l'idalisme e t
la beaut. Le no mbre six reprsente l'antagonis me
des deux ternaires, c'est--dire de la ngation absolue
et de l'absolue affirmation. C'est donc le no mbre d u
travail, et de la libert ; c'est pourquoi il se rapporte
aussi la beaut morale et la gloire.
Hiroglyphe,
balance.
Hiroglyphe,
un sage appuy sur son bton e t
portant devant lui une la mpe; il s'envelopp e
entirement dans son manteau. Son inscription est
L'ERMITE OU LE CAPUCIN, cause du capuce de
son manteau oriental; mais son vrai nom c'est LA
Hiroglyphe,
LA FORCE,
Hiroglyphe,
LA MORT qui fauche des ttes
couronnes, dans une prairie o l'on voit pousser des
hommes.
Hiroglyphe,
une tour frappe de la foudre,
probable ment celle de Babel. Deux personnages,
Nemrod sans doute et son faux prophte ou so n
ministre, sont prcipits du haut en bas des ruines.
L'un des personnages, en tombant, reprsente
parfaite ment la lettre
, Z pour ce
, analogue
ceux
nant tons les
mystres.de la cabale.
Le livre du Tarot ayant une si haute importance
quatri me ge.
Et il en sortit quatre.
La premire bte, symbole de la race solaire
des voyants, vint du ct de l'Afrique; elle resse mblait
un lion et portait des ailes d'aigles: il lui fut donn
un cur d'ho mme.
La seconde bte, embl me des conqurants d u
nord qui rgnrent par le fer durant le second ge,
tait semblable un ours.
Elle avait dans la gueule trois ranges de dents
aigus,
images
des
trois
grandes
fa milles
conqurantes, et il lui fut dit: Levez-vous et rassasiezVous de carnage.
Aprs l'apparition de la quatri me bte, des trnes
furent levs, et l'ancien des jours, le Christ des
voyants, l'agneau du pre mier ge, se montra assis.
Son vtement tait d'une blouissante blancheur,
sa tte rayonnait; son trne, d'o jaillissaient des
fla mmes vives, tait port sur des roues brlantes; une
fla mme de feu trs vive sortait de son visage, des
myriades d'anges ou d'toiles brillaient autour de lui.
Le jugement se tint; les livres allgoriques furent
ouverts.
Le Christ nouveau vint dans une nue pleine
d'clairs et s'arrta devant l'ancien des jours; il obtint
en partage la puissance, l'honneur et le rgne sur tous
les peuples, toutes les tribus, toutes les langues.
Daniel s'approcha alors de l'un de ceux qui
Etaient prsents et lui demanda la vrit des
Choses.
Et il lui est rpondu que les quatre animaux
Sont quatre puissances qui rgneront successive
Ment sur la terre.
SUPPLMENT AU RITUEL.
LE NUCTEMERON
DAPOLLONIUS DE THYANE.
Publi en grec d'aprs un ancien manuscrit, par
Gilbert Gautrinus De vita et morte Moysis, livre III,
page 206, reproduit par Laurent Mosh-mius dans ses
observations sacres et historico-critiques. Amsterda m
MDCCXXI , traduit et expliqu pour la premire fois,
par Eliphas Lvy.
PREMIRE HEURE:
SECONDE HEURE.
QUATRIME HEURE.
'
La voix des grandes eaux chante le Dieu des sphres
clestes.
SIXIME HEURE.
NEUVIME HEURE.
DIXIME HEURE.
EXPLICATION.
Ces douze heures symboliques, analogues aux
signes du Zodiaque magique et aux travaux
allgoriques d'Hercule,
reprsentent le srie des
uvres de l'initiation.
Il faut donc d'abord :
1 Dompter les passions mauvaises et forcer suivant
l'expression du sage Hirophante, les d mons euxm mes louer Dieu.
2 tudier les forces quilibres de la nature e t
savoir co mment l'harmonie rsulte de l'analogie des
contraires. Connatre le grand agent magique e + la
double polarisation de la lumire universelle.
3 s'initier au symbolis me du ternaire principe de
toutes les thogonies et de tous les symboles
religieux.
4Savoir dominer tous les fantmes de l'imaginatio n
et triompher de tous les prestiges.
5 Comprendre comment l'harmonie universelle se
produit au centre des quatre forces lmentaires.
6 Devenir inaccessible la crainte.
7 s'exercer la direction de la lumire magnTique.
8Apprendre prvoir les effets par le calcul de
pondration des causes.
9 Co mprendre la hirarchie de lenseigne ment,
respecter ls mystres du dogme et se taire devant
Les profanes.
10 tudier fond l'astrono mie.
11" s'initier par l'analogie aux lois de la vie et de
l'intelligence universelles.
12 Oprer les grandes uvres de la nature par la
direction de la lumire.
Voici maintenant les noms et les attributions des
gnies qui prsident aux doutes heures d u
Nuct mron.Par ces gnies les anciens hirophantes
n'entendaient ni des dieux ni des anges, ni des
PAPUS, mdecin.
SINBUCK, juge.
RASPHUIA, ncromant.
ZABUN, gnie du scandale.
HEIGLOT, gnie des neiges.
MIZKUN, gnie des amulettes.
HAVEN, gnie de la dignit.
EXPLICATION.
Il faut devenir le mdecin et le juge de soi-mme
pour vaincre les malfices du ncromant. Conjurer et
mpriser le gnie du scandale, triompher de l'opinio n
qui glace tous les enthousiasmes et confond toutes
choses dans une mmo froide pleur co mme fait le
gnie des neiges. Connatre la vertu des signes et
enchaner ainsi le gnie des a mulettes pour arriver la
dignit de mage.
GNIES DE LA SECONDE HEURE.
SISERA, gnie du dsir.
TORVATUS, gnie de la discorde.
NITIBUS, gnie des toiles.
HIZARBIN, gnie des mers.
EXPLICATION.
Il faut apprendre vouloir et transformer ainsi e n
puissance le gnie du dsir, l'obstacle de la volont
c'est le gnie de la discorde qu'on enchane par la
science de l'harmonie. L'harmonie est le gnie des
toiles et des mers. Il faut tudier la vertu des plantes,
comprendre les lois de l'quilibre de la mesure pour
arriver la russite.
EXPLICATION.
Le mage est libre, il est le roi occulte de la terre e t
il la parcourt comme son do maine. Dans ses voyages,
il apprend connatre les sucs des plantes et des
fruits, les vertus des pierres prcieuses, il force le
gnie qui cache les trsors de la nature lui livre r
tous ses secrets, il pntre ainsi les mystres de la
forme, il comprend les parures de la terre et de la
profanes.
EXPLICATION.
Les nombres finissent neuf et le signe distinctif de
la dizaine c'est le zro sans valeur propre ajout
l'unit. Les gnies de la dixi me heure reprsentent
donc tout ce qui m'tant rien par soi-m me, reoit une
grande force de l'opinion et peut subir par consquent
la toute-puissance du sage. Nous marchons ici sur un
terrain brillant et l'on nous permettra de n'explique r
aux profanes ni le diable qui est leur maitre, ni le
tueur d'enfants qui est leur a mour, ni la cupidit q ui
est leur dieu, ni les chiens auxquels nous ne les
comparons pas, ni la pierre d'onyx qui leur chappe,
ni les stryges qui sont leurs courtisanes, ni les fausses
apparences qu'ils prennent pour la vrit.
EXPLICATION.
La foudre obit l'ho mme, elle devient le vhicule
de sa volont, l'instrument de sa force, la lumire de
ses flambeaux, les chnes des forets sacres rendent
des oracles, les mtaux se transforment et se changent
en or, ou deviennent des talismans, les rochers se
dtachent de leur base, et, entrans par la lyre d u
grand hirophante, touchs par le mystrieux schamir,
ils se changent en te mples c'en. Palais. Les dogmes se
formulent, les symboles reprsents par les pantacles
deviennent efficaces, les esprits sont enchans par de
puissantes sympathies et obissent aux lois-de la
famille et de l'a miti.
GNIES DE LA DOUZIME HEURE.
TARAB, gnie de la concussion.
MISRAN, gnie de la perscution.
LABUS, gnie de l'inquisition.
KALAB, gnie des vases sacrs.
HAHAB, gnie des tables royales.
MARNS, gnie du discerne ment des esprits.
SELLEN, gnie de la faveur des grands.
EXPLICATION.
Voici maintenant quel sort doivent s'attendre les
mages et co mment se consommera leur sacrifice; car,
aprs la conqute de la vie, il faut savoir se sacrifie r
pour renatre immortel. Ils souffriront la concussion,
on leur demandera de l'or, des plaisirs, des
vengeances, et, s'ils ne satisfont pas les cupidits d u
vulgaire, ils seront en .butte la perscution,
l'inquisition; mais on ne profane pas les vases sacrs,
ils sont faits pour les tables royales, c'est--dire pour
les banquets de l'intelligence. Par le discerne ment des
esprits, ils sauront s' garder de la faveur des grands
et resteront invincibles dans leur force et dans leur
libert.
LE NUCTEMRON
SUIVANT LES HBREUX.
(Extrait de l'ancien Talmud, nomm par les Juifs la
Mischna)
Le Nuctmron d'Apollonius emprunt la thurgie
des Grecs, complt et expliqu par la hirarchie
assyrienne des gnies correspond parfaite ment la
philosophie des no mbres telle que nous la trouvons
expose dans les pages les plus curieuses de l'ancie n
Talmud.
Ainsi les traditions pythagoriciennes remontent plus
haut que Pythagore,
ainsi la Gense est une
magnifique allgorie, qui, sous la forme d'un rcit,
cache les secrets, non-seulement d'une cratio n
accomplie autrefois, mais de la cration permanente et
universelle, de l'ternelle gnration des + r e s l
Voici ce qu'on lit dans le Talmud :
Dieu a tendu le ciel co mme un tabernacle, il a
dress le monde comme une table riche ment servie et
il a cr l'ho mme comme s'il invitait un convive.
coutez ce que dit le roi Schlomh :
La divine Choc mah, la sagesse, pouse de Dieu,
s'est bti une maison, elle a taill sept colonnes. Elle a
immol ses victimes. Elle a ml son vin, elle a dress
la table et elle a envoy ses servantes.
Cette sagesse qui tablit sa maison suivant une
architecture rgulire et numrale, c'est la science
PREMIERE HEURE.
SECONDE HEURE.
Dieu bauche la forme du corps, il la spare en de ux
pour que les organes soient doubles, car toute force e t
toute vie rsultent de deux, et c'est ainsi que les
Elohim ont fait toutes choses.
EXPLICATION.
Tout vit par le mouvement, tout se maintient par
l'quilibre, et l'harmonie rsulte de l'analogie des
contraires ; cette loi est la forme des formes, c'est la
pre mire manifestation de l'activit et de la fcondit
de Dieu.
TROISIME HEURE.
Les membres de l'ho mme, obissant la loi de vie,
se produisent d'eux-mmes et se compltent pa r
l'organe gnrateur qui est compos d'un et de deux,
figure du no mbre ternaire.
EXPLICATION.
Le ternaire sort de lui-mme du binaire; le
mouvement qui produit deux produit trois; trois est la
cl des no mbres, car c'est la-premire synthse
numrale, c'est en go mtrie le triangle, pre mire
figure co mplte et ferme, gnratrice d'une infinit
de triangles, soit disse mblables, soit pareils.
QUATRIME HEURE.
Dieu souffle sur la face de l'ho mme et lui donne une
me.
EXPLICATION:
Le quaternaire qui donne en go mtrie la croix et le
carr est le nombre parfait, or c'est dans la perfectio n
de la forme que l' me intelligente se manifeste,
suivant cette rvlation de la Mischna, l'enfant ne
serait anim dans le sein de la mre qu'aprs la forme
complte de tous ses membres.
CINQUIME HEURE.
L'ho mme se tient sur ses pieds, il se dtache de la
terre, il marche, il va o il veut.
EXPLICATION.
Le no mbre cinq est celui de l' me figure
quintessence qui rsulte de l'quilibre ds
l ments, dans le tarot ce no mbre est figur
grand prtre ou l'autocrate spirituel figure
volont humaine, cette grande prtresse qui
seule de nos destines ternelles.
par la
quatre
par le
de la
dcide
SIXIME HEURE.
Les animaux passent devant Adam et il donne
chacun d'eux le no m qui lui convient.
EXPLICATION.
SEPTIME HEURE.
Dieu donne Ada m une compagne tire de la
substance mme de l'ho mme.
EXPLICATION.
Dieu, aprs avoir cr l' ho m me son image, s'est
repos le septi me jour, car il s'tait donn une pouse
fconde qui allait travailler sans cesse pour lui; la
nature est l'pouse de Dieu et Dieu se repose sur elle.
L'ho mme, devenu crateur son tour par le verbe se
donne une co mpagne se mblable lui et sur l'a mour de
laquelle il pourra dsormais se reposer ; la fe mme es t
l'uvre de l'ho mme, c'est lui qui, en l'aimant, la rend
belle, c'est lui qui la rend mre ; la fe mme est la
vritable nature humaine fille, et mre de l'ho mme ,
petite-fille et petite-mre de Dieu.
HUITIME HEURE.
Adam et ve montent sur le lit nuptial, ils sont deux
Curieuse attention.
baptizantes eos,
donnez-moi la saut, moi qui suis infirme; rveillezmoi de la mort, et entourez moi tout entier dedans et
dehors, afin qu'tant muni de votre nom trs sacr, je
puisse toujours vivre en vous, en vous louant et e n
vous honorant, vous qui tes digne de louanges, parce
que vous tes le trs glorieux Seigneur et le Seigneur
ternel, et l'ternel Fils de Dieu, dans lequel, auquel et
par lequel toutes choses se rjouissent et sont
gouvernes, vous la louange, l'honneur et la gloire
dans tous les sicles. Amen. Que Jsus soit toujours
dans mon cur, que Jsus soit toujours dans ma
bouche,
que Jsus soit toujours dans toutes mes
entrailles. Amen. Que Dieu mon Seigneur Jsus-Christ
soit dedans moi pour me re mettre en sant; qu'il soit
autour de moi pour me conduire; qu'il soit aprs mo i
pour me conserver, devant moi pour me garder, sur
moi pour me bnir; qu'il soit entre moi pour me
vivifier, auprs de moi pour me gouverner; au-dessus
de moi pour me fortifier; qu'il soit toujours avec mo i
pour m'ter toute la peine d'une mort ternelle, lui
qui, avec le Pre et Saint-Esprit, vit et rgne dans tous
les sicles des sicles. Amen.
RPONSE
A QUELQUES QUESTIONS ET A QUELQUES
CRITIQUES.
PREMIRE QUESTION.
Demande. - Esprez-vous que les catholiques srieux
accepteront
vos
croyances
cabalistiques,
vos
interprtations philosophiques du dogme et votre
dfinition m me du catholicisme,
c'est--dire de
l'universalit en matire de religion ?
Rponse - Si par catholiques srieux vous enTendez ceux qui nient la civilisation et le progrs, no n
certainement je ne l'espre pas.
D. -Alors vous tes protestant?
R. - Oui, si l'On est protestant lorsqu'on croit
A la civilisation et au progrs.
D. Pourquoi alors vous dites-vous catholique ro main ?
R. - Parce que je ne crois pas qu'il faille exclure m me
les Ro mains de la co mmunion universelle.
D. -Qu'esprez-vous si, tout en vous disant catholique,
vous n'esprez pas convertir les vrais catholiques?
R.-Je voudrais ramener l'unit hirarchique,
A l'intgrit du dogme et l'efficacit du culte les
communions chrtiennes dissidentes, et cela est
possible pour les co mmunions mancipes par la
rforme, puisque celles-l ad mettent la civilisation et
le progrs.
DEUXIMEQUESTION.
D.-Faites-vous des miracles et enseignez-vous le
moyen d'en faire ?
R. -Si par miracles vous entendez des uvres