4 Guide Directive PCE CEMAC Tome1
4 Guide Directive PCE CEMAC Tome1
4 Guide Directive PCE CEMAC Tome1
PREFACE
En vue de moderniser et de renforcer lefficacit, la scurit, la transparence du systme de gestion
des finances publiques (GFP) dans les six pays de la CEMAC et de faciliter la coordination
rgionale, la surveillance multilatrale, lacclration de la convergence des conomies de la rgion,
la Commission de la CEMAC a procd la rvision des cinq (5) directives de 20081 encadrant la
gestion des finances publiques. Les travaux engags ont abouti llaboration de six directives dont
une relative au code de transparence de bonne gouvernance dans la GFP. Les nouvelles directives
ont la particularit dintroduire de nouveaux instruments dans la GFP. Elles ont t approuves par
le Conseil des Ministres de la CEMAC et signs Brazzaville le 19 dcembre 2011.
Pour accompagner la mise en uvre mthodique des nouvelles directives par les Etats membres, la
CEMAC a mis en place un plan dactions comportant sept programmes2 avec les objectifs
spcifiques, savoir :
Avant la transposition des nouvelles directives en droit national par les Etat membres, la CEMAC a
envisag dassurer une large information du public savoir : les mdias, les parlementaires, les
1
Directive n 01/08-UEAC-190-CM-17 relative aux Lois des finances dans les pays membres de la CEMAC ;
Directiven 02/08-UEAC-190-CM-17 portant Rglement gnral sur la comptabilit publique ; Directive n 03/08UEAC-190-CM-17 portant Nomenclature budgtaire de lEtat ; Directive n 04/08-UEAC-190-CM-17 relative aux
Oprations financires de lEtat; Directive n 05/08-UEAC-190-CM-17 relative au Plan comptable de lEtat en zone
CEMAC (PCE/CEMAC).
2
Un programme est un ensemble dactions cohrentes visant atteindre des objectifs prcis fixs.
universitaires, la socit civile et les acteurs de la GFP y compris les ministres sectoriels. A cet
effet, il est prvu travers le programme 2 Dissmination des directives adoptes , llaboration
de deux principaux outils, savoir : des supports de communication et des guides didactiques relatifs
aux nouvelles directives.
La rdaction du prsent guide sinscrit dans le cadre de la ralisation de lune des principales
activits de ce programme.
INTRODUCTION
Le prsent guide dapplication de la directive n 03/11-UEAC-195-CM-22 relatif au plan comptable
de ltat (PCE-CEMAC) est labor en deux volumes.
Le volume 1 dcrit, dune part, le cadre conceptuel de la tenue de la comptabilit gnrale de ltat
et, dautre part, rassemble les dispositions juridiques de la directive PCE-CEMAC en quatorze
normes apportant des prcisions importantes sur les modalits denregistrement des oprations
financires et comptables de lEtat.
Le volume 2 prsente le fonctionnement des principaux comptes divisionnaires du plan comptable
de ltat. Il dcrit pour chaque compte divisionnaire retenu, les principales oprations inscrites au
dbit, au crdit et le sens du solde.
Le cadre conceptuel explique les options majeures de la comptabilit gnrale introduites par la
directive relative au PCE-CEMAC et les spcificits lies laction de lEtat.
Les normes comptables sont articules en deux parties :
lexpos des motifs qui explique le contenu des dispositions de la norme, les ventuelles
spcificits de ltat qui y sont attaches, le choix opr et la source de la norme ;
les dispositions normatives sont articules en quatre points :
le primtre dapplication ;
la rgle de comptabilisation ;
lvaluation ;
les informations devant figurer dans ltat annex.
Chaque disposition normative est appuye de cas pratiques en vue den illustrer lapplication.
Dans le cas o certains lments du prsent guide didactique induiraient des interprtations diverses,
il convient de se rfrer aux dispositions de la directive, qui restent prdominantes sous rserve des
errata.
Sommaire
INTRODUCTION
12
14
23
26
31
CHAPITRE VI : DES REGLES DE VALORISATION DES ACTIFS DES PASSIFS ET DE DETERMINATION DU RESULTAT
36
CHAPITRE VII: DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES
45
48
82
84
94
101
108
112
116
121
127
131
135
138
143
146
ANNEXE 2: GLOSSAIRE
148
dans une deuxime partie, la prsentation et les commentaires article par article de la
directive relative au PCE_CEMAC ;
dans une troisime partie, les normes comptables applicables aux oprations patrimoniales de
lEtat.
Des cas pratiques sont dvelopps pour illustrer certains commentaires sur les articles de la directive
et les normes comptables labores.
1. Les recettes sont prises en compte au titre du budget de lanne au cours de laquelle elles sont
encaisses par un comptable public ; en outre, les Etats peuvent tenir une comptabilit budgtaire
auxiliaire des liquidations et des missions des recettes.
2. Les dpenses sont prises en compte, successivement au moment de leur engagement puis de leur
paiement, au titre du budget de lanne au cours de laquelle elles sont engages par les ordonnateurs
puis payes par les comptables publics ; en outre, les Etats peuvent tenir une comptabilit budgtaire
auxiliaire des liquidations et des ordonnancements des dpenses. Toutes les dpenses doivent tre
imputes sur les crdits de lanne considre, quelle que soit la date de la crance
Directive relative au RGCP
Larticle 73 dispose : la comptabilit budgtaire a pour objet de retracer, pour lexercice concern,
les oprations dexcution du budget de lEtat en recettes et en dpenses et conformment la
nomenclature de prsentation et de vote du budget.
Elle permet de suivre les liquidations, missions, prises en charge, recouvrements et restes
recouvrer en matire de recettes, dune part, les engagements, liquidations, ordonnancements,
paiements et restes payer en matire de dpenses, dautre part.
La comptabilit budgtaire dgage un rsultat correspondant la diffrence entre les recettes
encaisses et les dpenses dcaisses sur le budget gnral et les comptes spciaux au titre de
lanne considre.
Suivant les dispositions de larticle 74 : la comptabilit budgtaire est renseigne dans la phase
administrative par les ordonnateurs et dans la phase comptable par les comptables publics des
oprations de recettes et de dpenses. Elle doit permettre de fournir la situation dexcution du
budget par ministre et par programme
Larticle article 75 prcise : Les comptes gnrs par la comptabilit budgtaire sont constitus des
comptes administratifs tablis par les ordonnateurs et consolids par le ministre charg des finances,
appuys des tats de dveloppement de recettes budgtaires et des tats de dveloppement des
dpenses budgtaires tablis par les comptables principaux consolids par lAgent comptable central
du Trsor ou le comptable suprieur comptent.
Les sources dinformations ncessaires la tenue de la comptabilit budgtaire et de la comptabilit
gnrale de lEtat proviennent principalement de lexcution du budget de lEtat. Larticulation
entre la comptabilit budgtaire et la comptabilit gnrale de lEtat est donc indispensable la
production des informations utiles aux autorits de contrle et de gestion.
Les deux types de comptabilits doivent coexister dans un mme systme intgr dinformation,
mme si chacune delles doit garder lautonomie de ses rgles de gestion.
10
11
12
La comptabilit gnrale est tenue suivant le principe de la partie double cest--dire que c'est-dire que lorsquun ou plusieurs compte(s) est ou sont dbit (s), un ou plusieurs compte(s) est ou
sont crdit (s) de mme montant. Ce qui assure la cohrence et lquilibre tant au niveau des
comptes quau niveau des documents comptables et un meilleur contrle de la gestion.
Article 3
La comptabilit gnrale de lEtat sinspire des normes internationales reconnues, notamment le
Systme Comptable de lOrganisation pour lHarmonisation en Afrique du Droit des Affaires ou
systme OHADA en abrg, les normes comptables internationales applicables pour le secteur
public ou IPSAS en abrg et le manuel de statistiques des finances publiques du Fonds Montaire
International.
La comptabilit gnrale de lEtat est mise en uvre travers le Plan Comptable de lEtat-CEMAC
(PCE-CEMAC) annex la prsente Directive.
La comptabilit gnrale de lEtat sinspire des normes comptables internationales. Les normes
vises sont les normes comptables applicables au secteur priv. En raison des spcificits de lEtat,
toutes les mornes dentreprises ne peuvent sappliquer intgralement lEtat. Cest pourquoi le mot
inspire est important dans la disposition de larticle 3. Toutefois, les normes dentreprise qui
assurent la sincrit, la fiabilit et la transparence des comptes et des tats financiers sont galement
bonnes pour lEtat.
Ces sources dinspiration sont cites : il sagit du Systme Comptable de lOrganisation pour
lHarmonisation en Afrique du Droit des Affaires ou systme OHADA en abrg, les normes comptables
internationales applicables pour le secteur public ou IPSAS en abrg et le manuel de statistiques des finances
publiques du Fonds Montaire International.
Les Etats membres de la CEMAC, pris isolment ne doivent pas tablir leurs propres normes au
point de scarter de la politique dharmonisation et de surveillance multilatrale mise en uvre
dans la communaut. Il revient aux instances de la CEMAC de proposer au comit de normalisation
comptable de la communaut des projets de normes en fonction des volutions intervenues au plan
international.
Le plan comptable prvu et annex la directive constitue le cadre minimum auquel doivent se
soumettre les Etats membres de la CEMAC.
Article 4
Les normes comptables constituent lensemble des principes, rgles, mthodes et critres
uniformiss et reconnus sur le plan international, aux fins de garantir la transparence, la rgularit,
la sincrit des comptes et de sassurer quils donnent une image fidle de la situation financire de
lentit considre.
Les normes comptables dfinies par la prsente directive sont prcises par lAutorit Suprieure en
charge de la normalisation comptable du secteur public en zone CEMAC.
Larticle 4 dfinit la notion de norme comptable et prcise linstance en charge dapporter des
clarifications pour que le contenu dune norme donne lieu plusieurs forme dinterprtation. Il
sagit de lAutorit Suprieure en charge de la normalisation comptable du secteur public en zone
CEMAC.
13
Article 5
Les principes comptables noncs dans la prsente directive sont :
- le principe de la constatation des droits et obligations ;
- le principe de larrt priodique des critures, des comptes et tats financiers ;
- le principe de la transparence ;
- le principe de permanence dans la terminologie et dans les mthodes ;
- les principes de scurit, de prennit et dirrversibilit de linformation comptable ;
- le principe de la continuit de lexploitation ;
- le principe de prudence ;
- le principe de lintangibilit du bilan douverture.
La tenue de la comptabilit gnrale repose sur une multitude de principes quil serait difficile de
vouloir en fournir une liste exhaustive dans un rfrentiel comptable (cadre conceptuel).
Larticle 5 regroupe les principes comptables retenus par la directive comme essentiels pour assurer
la bonne tenue de la comptabilit gnrale de lEtat en vue de garantir la fiabilit de linformation
sur lexcution du budget et la sincrit des comptes. Les principes comptables forment le socle du
rfrentiel comptable. Ils sont dfinis comme des objectifs, hypothses, contraintes, rgles qui
gouvernent la tenue de la comptabilit. La porte de chacun de ces huit (8) principes est dveloppe
dans les commentaires ci-dessous.
Article 6
La comptabilit gnrale de lEtat est une comptabilit patrimoniale fonde sur le principe de la
constatation des droits et obligations.
Les rgles applicables la comptabilit gnrale de lEtat ne se distinguent de celles applicables
aux entreprises quen raison des spcificits de son action.
Le premier paragraphe reprend en partie les dispositions de larticle 2 qui a fait lobjet de
commentaires claires en ses paragraphes 1 et 2.
Le moment dapplication du principe est fonction de la nature de chaque opration financire
excute par lEtat. Lopration peut tre enregistre :
- ds le moment o ils sont reconnus par lEtat, cest--dire le moment de naissance du fait
gnrateur ;
- ds lors que leur valeur relle est connue et que ces droits et obligations peuvent tre valus
de manire fiable ;
- au titre de lexercice au cours duquel ils sont ns (exercice de rattachement) ;
- sans attendre le moment o lextinction de ces droits et obligations va impacter les deniers
publics (encaissements, dcaissement).
Les rgles que les comptables publics peuvent tre amens appliques dans le cadre de la tenue de la
comptabilit patrimoniale doivent tenir compte de la particularit de lEtat dont les activits ne
visent pas les mmes finalits que le secteur priv, tant du point de vue de sa mission, de son activit
que son mode de gestion
.
14
Article 7
Le compte gnral de lEtat comprenant la balance gnrale et les tats financiers est arrt la fin
de chaque exercice et dpos au plus tard le 31 mars de lanne suivant celle au titre de laquelle il
est tabli.
Les corrections demandes par la Cour des comptes dans le cadre de la procdure de certification
prvue larticle 78 de la directive relative au rglement gnral sur la comptabilit publique
peuvent tre imputes sur lexercice prcdent jusquau 31 mai suivant, aprs la fin de lanne au
titre de laquelle le compte gnral de lEtat est tabli.
Lexercice concide avec lanne civile. Toutefois, les critures comptables sont galement arrtes par
journe, par dcade, par mois et par trimestre.
certification sans rserve : il ne subsiste aucun dsaccord ou les dsaccords relevs ne sont
pas significatifs lissue des vrifications effectues ; le certificateur na pas t limit dans
ses vrifications.
certification avec rserves : le certificateur a identifi des limitations ou dsaccords, mais
ceux-ci ne sont pas suffisants pour lempcher dmettre une opinion ou remettre en cause
la rgularit, la sincrit, et la fidlit des comptes.
impossibilit de certifier : le certificateur indique que laccumulation dinsuffisances est
trop importante et lempche dmettre une opinion.
refus de certification : dans ce cas, les insuffisances et dsaccords sont tels quils entachent
la sincrit, la rgularit et limage fidle des comptes de ltat.
15
16
17
lengagement pris par lEtat en anne N est retrac en comptabilit budgtaire au cours de
lanne N pour le montant total du march sign ;
la dette de lEtat est retrace en comptabilit gnrale de lEtat au cours de lanne N+1 pour
le montant du dcompte liquid, et ordonnanc ;
Article 9
Les produits correspondant aux recettes encaisses aprs mission de titres de perception sont
enregistrs en comptabilit gnrale au moment de la prise en charge des rles, tats de liquidation
ou ordres de recette par le comptable principal.
Ceux relatifs aux recettes encaisses sans mission pralable de titres de perception sont enregistrs
en comptabilit gnrale au moment de leur versement. Toutefois, lensemble des recettes perues
au comptant doit faire lobjet dmission de titres de rgularisation.
Il existe deux modes de perception des recettes budgtaires : les recettes perues aprs rception par
le comptable dun ordre crit lui donner par lordonnateur et les celles encaisses sans rception
dun ordre pralable.
Lordre de percevoir la crance de lEtat est matrialis par des rles, tats de liquidation ou ordres
de recette. Dans ce cas, la date de comptabilisation de la crance de lEtat est celle du jour o la
comptable certifie avoir reu et pris en charge ces rles, tats de liquidation ou ordres de recette. Peu
importe la date du jour o la crance sera effectivement encaisse au profit de lEtat.
Sagissant des recettes encaisses sans un ordre pralable de perception, la date comptabilisation est
celle du jour dencaissement de la recette. Ici la date de constatation des droits concide avec celle
du jour ou le compte de trsorerie est impact.
18
Enfin, lexcution budgtaire est fonde sur une dimension importance, celle de lautorisation
pralable. Celle pourquoi, le comptable public ne peut agir, dans la chane de lexcution budgtaire,
sans un ordre pralable. Dans le cas o les lois et rglements ly autorisent, il doit rendre compte des
recettes encaisses sans lordre pralable et demander un ordre de rgularisation. Cest le sens de la
dernire phrase du second paragraphe de larticle 9 en matire dexcution des recettes.
Article 10
Les charges correspondant aux dpenses engages sont enregistres en comptabilit gnrale au
moment de la liquidation.
Celles relatives aux dpenses sans ordonnancement pralable sont enregistres au moment du
paiement. Elles doivent faire lobjet dmission de titres de rgularisation.
Les oprations dexcution du budget (principale partie des oprations dexcution de la loi de
finances) gnrent des droits et obligations qui affectent en plus ou en moins le patrimoine de lEtat
au cours de lexercice.
En matire de dpenses budgtaires, larticle10 pose le principe gnral en disposant que le moment
de comptabilisation des charges conscutives lexcution de la dpense celui de la liquidation,
c'est--dire la date du jour o ladministration reconnat avoir pris possession du bien par la
certification du service fait .
En matire de dpenses budgtaires le fait gnrateur nest pas constitu que de prestations donnant
lieu service fait , lEtat est galement un assureur social dont lactivit donne galement des
transferts de toute nature. En fonction de la nature de la dpense, la dtermination du moment du
fait gnrateur peut tre plus ou moins subtile. La troisime partie du guide sur les normes
comptables prcisent et clarifient ces subtilits.
Tout comme les recettes perues sans mission pralable de titre, il existe des dpenses qui peuvent
tre payes sans ordre pralable. Ici la date de constatation des obligations de lEtat concide avec
celle du jour de son extinction (sortie de trsorerie). Le comptable public devrait demander des
ordonnances de rgularisation sans dlai.
Article 11
Toute opration enregistre au dbit dun compte est porte au crdit dun ou de plusieurs autres
comptes pour un montant quivalent. Inversement, toute opration enregistre au crdit dun
compte est porte au dbit dun ou de plusieurs autres comptes pour un mme montant.
Les comptes de lactif du bilan et les comptes de charges sont des emplois augmentant par
enregistrement au dbit et diminuant par enregistrement au crdit. De mme, les comptes du passif
du bilan et les comptes de produits sont des ressources augmentant par enregistrement au crdit et
diminuant par enregistrement au dbit.
Larticle 11 dveloppe un principe comptable universellement connu : le principe de la partie
double dj rappel larticle 2.
Il nonce le mode de fonctionnement des comptes. Ce qui assure la cohrence et lquilibre tant au
niveau des comptes quau niveau des documents comptables et un meilleur contrle de la gestion.
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La connaissance des modalits de fonctionnement des comptes permet une meilleure apprciation du
sens de leur solde. Elle oriente efficacement le comptable quant au traitement et redressement
oprer en cas derreur avre dans les imputations comptables.
Article 12
La comptabilit gnrale de lEtat respecte le principe de la transparence. Elle fournit une
description rgulire et sincre et donne une image fidle des vnements, oprations et situations
se rapportant lexercice.
Cet article pose le principe de la transparence qui veut que linformation financire soit fournie de
faon rgulire et sincre. Une information financire transparente doit galement tre claire, prcise
et loyale.
Une information adquate est une information pertinente. Elle doit permettre aux utilisateurs des
tats financiers de mieux valuer les vnements passs, prsents ou futurs.
Une information rgulire est tablie selon les rgles et procdures contenues dans un rfrentiel.
Cependant, lorsque le respect des rgles et procdures ne suffit pas donner une image fidle de la
ralit des vnements inscrits dans les comptes, les informations complmentaires doivent tre
fournies dans ltat annex. De plus, si dans un cas exceptionnel, lapplication dune rgle ou
procdure peut fausser cette image, il doit y tre drog. Cette drogation doit galement tre
mentionne et motive dans ltat annex.
Exemple : Cest le cas dun immeuble appartenant lEtat et lou une socit prive depuis une
dizaine danne. Il dcide den transfrer le contrle une entit tierce dans le cadre de sa politique
de concession dun service public. La dcision de transfert est signe le 30 mars de lanne N. La
remise matrielle de limmeuble est intervenue le 2 janvier de lanne N+1. Par application de la
rgle, la date de sortie de limmeuble du bilan de lEtat est le 30 mars de lanne N. Mais tant
entendu que lEtat a pu profiter des loyers pendant neuf mois supplmentaires, la date sortie
effective constater dans les tats financiers doit tre celle du 02 janvier de lanne N+1.
La sincrit implique que les rgles et procdures doivent tre respectes et appliques de manire
dcrire de bonne foi la connaissance que les responsables en charge de ltablissement des comptes
ont de limportance relative des vnements saisis.
Une information claire et prcise est une information intelligible, immdiatement comprhensible
pour des utilisateurs ayant une connaissance raisonnable de la comptabilit.
Une information complte est une information exhaustive. Le souci dexhaustivit doit tre articul
avec celui dune information adquate, sincre, claire et prcise pour viter de fournir aux
utilisateurs des dtails inutiles pour comprendre la situation financire de lEtat.
20
Article 13
La comptabilit gnrale de lEtat respecte le principe de permanence dans la terminologie et dans
les mthodes utilises pour retracer les vnements, oprations et situations comptables. Les
mthodes comptables nont pas subir de modifications ds lors que lEtat nenregistre pas un
changement substantiel ou exceptionnel de son activit.
Les informations comptables doivent respecter les mmes rgles et procdures dun exercice un
autre pour ltablissement des tats financiers en vue dassurer la comparabilit de linformation
dans le temps et dans lespace. Le principe de la permanence des mthodes permet dassurer
galement la cohrence des comptes, en vue de favoriser les comparaisons au cours des priodes
successives. Tout changement de mthode doit tre signal dans ltat annex. Le changement de
mthode est mme ncessaire sil concourt prsenter une image fidle des tats financiers.
Article 14
La comptabilit gnrale de lEtat respecte les principes de scurit, de prennit et dirrversibilit
de linformation comptable. La protection des transactions et la sauvegarde des droits et obligations
de lEtat vis--vis des tiers doivent tre assures. A cet effet, linformation comptable doit tre bien
conserve, disponible pour tre mise disposition en temps opportun, et ne pas subir de
modification aprs lapprobation des comptes annuels.
Larticle 14 nonce les principes de scurit, de prennit, et dirrversibilit.
La comptabilit doit permettre dassurer la protection des transactions et la sauvegarde des droits et
obligations de lEtat vis--vis des tiers. Dans ce but, linformation comptable doit tre bien
conserve, disponible pour tre mise disposition en temps opportun, et ne pas subir de
modification aprs lapprobation des comptes annuels.
Larticle renvoie aussi la question de la conservation des pices justificatives des oprations
comptables. En cela, les services comptables doivent tre dots des infrastructures et quipements
adquats pour la conservation des archives comptables dans les formes et dlais requis.
Article 15
La comptabilit gnrale de lEtat respecte le principe de la continuit de lexploitation. Les
valuations et les prvisions sont faites dans lhypothse que le fonctionnement de lEtat continuera
dans les mmes conditions quaujourdhui.
Le principe de la continuit de lexploitation signifie que les valuations et les prvisions sont
faites dans lhypothse que le fonctionnement de lEtat continuera dans les mmes conditions
quaujourdhui, jusqu lachvement des projets en cours ou de lutilisation des biens en cours.
Lorsque la continuit dun projet, de lutilisation dun bien ou dun ensemble de biens est
compromis lvaluation du projet, du bien de lensemble doit tre reconsidre.
21
Article 16
La comptabilit gnrale de lEtat respecte le principe de prudence. La prudence est lapprciation
raisonnable des vnements et oprations afin dviter le risque de transfert, sur lavenir,
dincertitudes prsentes susceptibles de grever le patrimoine et le rsultat de lexercice.
Ce principe de prudence prside en particulier au calcul des provisions.
Toute information, dimportance significative, disponible au moment de ltablissement des
comptes, sans exception, doit tre prise en compte pour leur tablissement.
Larticle 14 nonce le principe de la prudence
La prudence est lapprciation raisonnable des vnements et oprations afin dviter le risque de
transfert, sur lavenir, dincertitudes prsentes susceptibles de grever le patrimoine et le rsultat de
lexercice.
La rgle de prudence doit tre observe, partir dune apprciation raisonnable des vnements et
des oprations enregistrer au titre de lexercice. Les responsables en charge de la tenue de la
comptabilit de lEtat doivent agir conformment aux rgles et procdures en vigueur en les
appliquant de bonne foi. Pour ce faire, ils doivent mettre en place des procdures de contrle interne
indispensables la connaissance quils doivent normalement avoir de la ralit et de limportance
des vnements, oprations et situations lis lactivit de lEtat.
En application de la rgle de prudence, les actifs et les produits ne doivent pas tre survalus, les
passifs et les charges ne doivent pas tre sous valus.
Article 17
La comptabilit gnrale de lEtat respecte le principe de lintangibilit du bilan douverture : le
bilan dtaill douverture dun exercice doit correspondre exactement au bilan dtaill de clture de
lexercice prcdent.
Lintangibilit du bilan signifie que le bilan douverture doit correspondre au bilan de clture de
lEtat. Les modalits dapplication de ce principe aux tats financier sont prcises larticle.
Article 18
Toute procdure comptable, tout systme informatique comptable doit respecter les principes
comptables viss aux articles 5 16 de la prsente Directive.
Les Etats membres prennent toutes les mesures ncessaires pour assurer la qualit des procdures
comptables. Celles-ci doivent tre cohrentes, pertinentes et fiables.
Les principes tablis de larticle 5 17 concourent assurer la cohrence et la pertinence de la
comptabilit. Larticle 18 rappelle leur importance. Cest pourquoi toute procdure, tout systme
dinformation doit tre tabli dans le respect desdits principes.
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23
Article 21
Les documents comptables dont la tenue est obligatoire sont :
- le livre-journal, dans lequel sont enregistres chronologiquement les oprations de
lexercice vises larticle 25 de la prsente Directive ;
- le grand-livre, constitu par lensemble des comptes ;
- la balance gnrale des comptes de lEtat, tat rcapitulatif faisant apparatre pour chaque
compte le cumul depuis louverture de lexercice des mouvements dbiteurs ou crditeurs et
le solde dbiteur ou le solde crditeur la date considre ;
- le livre dinventaire constitu du bilan, du compte de rsultat et du rsum des flux de
gestion internes.
En fonction des besoins et de lorganisation administrative des Etats membres, des journaux et
livres auxiliaires peuvent tre tenus afin de faciliter ltablissement du livre-journal et du grandlivre. Dans ce cas, les donnes des documents auxiliaires sont centralises au moins chaque dcade
dans le journal ou le grand-livre.
Toutes les oprations enregistres dans les documents comptables doivent tre appuyes des pices
justificatives affrentes.
Cet article fixe la liste des documents comptables qui doivent obligatoirement tre tenus. Il sagit :
-
du livre journal qui contient les critures qui sont enregistres opration par opration et au
jour le jour. Il est la base de la tenue de la comptabilit. Pour chaque opration, il prcise la
date, lorigine, lobjet, limputation, le numro de la pice justificative et le mode de
paiement ou dencaissement (les oprations de mme nature faites dans un mme lieu, le
mme jour, peuvent tre rcapitules sur une seule pice justificative) ;
du grand livre qui est constitu par les comptes de lEtat. On y reporte les critures du livre
journal en les retriant selon le plan comptable. Il permet de justifier les soldes de la balance
gnrale ;
de la balance gnrale des comptes qui prsente la liste des comptes du PCE avec la situation
de chacun deux : montants dbits et montants crdits; soldes, dbiteurs ou crditeurs.
La tenue des livres auxiliaires permet de tenir une comptabilit sur chaque compte sans avoir les "
retrier " sur le grand livre ou le livre journal. Leur tenue se fait de la mme faon que le livre journal
(ainsi que les lments qui composent les critures).
Le livre dinventaire est en fait le rapport financier de lEtat, qui comprend le tableau de la situation
ou bilan, le compte de rsultat, le tableau des amortissements et provisions et des charges et produits
rattachs au titre des flux internes de gestion.
Article 22
Les documents comptables doivent tre tenus sans blanc ni altration daucune sorte.
Toute correction derreur seffectue exclusivement par linscription en ngatif des lments
errons ; lenregistrement exact est ensuite opr.
Larticle 22 complte le prcdent.
24
Dans tout systme comptable organis, les documents ci-dessus cits constituent le minimum exig.
Les documents comptables constituent la mmoire de la gestion financire de toute entit soumise
lobligation de la tenue de la comptabilit gnrale.
Chaque Etat doit veiller la mise en place dinstructions dfinissant les modalits de tenue des
documents comptables et doit les mettre jour de faon rgulire. Ces instructions doivent traiter
des questions spcifiques touchant, par exemple, lauthentification des documents, aux priodes
darrt des critures et des documents, aux contrles priodiques de cohrence entre les documents,
la rectification des erreurs, etc.
Avec linformatisation de la comptabilit, la qualit et la scurit des documents comptables doivent
tre une proccupation permanente des responsables.
Article 23
La centralisation comptable est le mcanisme qui organise et structure la comptabilit gnrale de
lEtat de manire lui donner toute son unit. Les modalits de centralisation sont prcises par les
rglementations nationales.
Larticle 23 prcise la finalit de lorganisation comptable qui est celle de raliser la centralisation
des comptes de lEtat.
Lorganisation administrative de la comptabilit de lEtat est fortement dconcentre. La tenue de la
comptabilit de lEtat est assure par une multiplicit de comptables publics rpandus sur le
territoire.
Les comptes de lEtat tenus par les divers comptables, doivent tre priodiquement centraliss afin
de produire la situation globale des finances de lEtat. La priode de centralisation des comptes de
lEtat doit tre fixe de manire permettre la comptabilit de remplir efficacement sa fonction
doutil daide la gestion.
Chaque Etat doit dfinir son propre mode dorganisation administrative de la comptabilit en visant
lefficacit et la clrit.
Cette organisation doit galement permettre dassurer la consolidation des comptes de lEtat et des
organismes publics auxquels sappliquent les rgles de la comptabilit publique.
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26
Article 25
Les tats financiers comprennent le tableau de situation nette ou bilan ou, en attendant dy parvenir,
un tat rcapitulant les actifs financiers et les passifs de lEtat, le compte de rsultat, le tableau des
flux de trsorerie et ltat annex vis larticle 28 de la prsente Directive. Ils forment un tout
indissociable.
Les tats financiers sont des documents de synthse tablis obligatoirement la fin de chaque
exercice pour rendre compte du patrimoine, de la situation financire et du rsultat.
Lobjet des tats financiers est de fournir des informations chiffres sur la situation financire de
ltat, en vue de permettre lanalyse et lvolution de celle-ci dans lespace et dans le temps.
Les tats financiers sont dsormais prvus par la directive de 2011 relative PCE-CEMAC. Ils sont
normaliss et figurent la troisime partie du prsent guide.
Les tats financiers comprennent : le tableau de situation nette ou bilan, le compte de rsultats, le
tableau de flux de trsorerie et ltat annex.
Les tats financiers sont labors pour permettre une comparaison sur deux ans.
Article 26
Le tableau de situation nette prsente lactif et le passif de lEtat. Il fait apparatre de faon
distincte :
- lactif : lactif immobilis, lactif circulant hors trsorerie, la trsorerie et les comptes de
rgularisation dactifs ;
- au passif : les dettes financires, les dettes non financires (hors trsorerie), les provisions
pour risques et charges, la trsorerie et les comptes de rgularisation de passif.
Ltat rcapitulant les actifs financiers les passifs fait apparatre de faon distincte :
- lactif : les prts et participations, la trsorerie et les comptes de rgularisation
correspondants ;
- au passif : les dettes financires, les dettes non financires (hors trsorerie), les provisions
pour risques et charges, la trsorerie et les comptes de rgularisation de passif.
Larticle 26 structure le tableau de situation nette.
Les lments financiers regroups dans le tableau de situation sont classs suivant un ordre
spcifique lEtat.
Cette prsentation est retenue pour mettre en relief le fait que lEtat ne gre pas des capitaux
propres comme dans une entreprise.
Le tableau de situation nette fait apparatre :
- lactif : lactif immobilis, lactif circulant hors trsorerie, la trsorerie et les comptes de
rgularisation dactifs ;
- au passif : les dettes financires, les dettes non financires (hors trsorerie), les provisions
pour risques et charges, la trsorerie et les comptes de rgularisation de passif.
27
28
Article 28
Le tableau des flux de trsorerie fait apparatre les entres et les sorties de trsorerie qui sont
classes en trois catgories : les flux de trsorerie lis lactivit, les flux de trsorerie lis aux
oprations dinvestissement, les flux de trsorerie lis aux oprations de financement.
Ce tableau permet de prsenter les besoins de financement de lEtat.
Le classement des agrgats de trsorerie permet de calculer trois soldes significatifs : lexcdent de
trsorerie dfinitive, lexcdent de trsorerie aprs investissement, et la variation de trsorerie de
lexercice.
Larticle 28 dtermine les lments constitutifs du tableau des flux de trsorerie et les agrgats quil
permet de calculer. Ces lments et agrgats sont :
- les flux de trsorerie lis lactivit ;
- les flux de trsorerie lis aux oprations de dinvestissement ;
- les flux de trsorerie lis aux oprations de financement ;
- la variation de trsorerie.
Les flux de trsorerie sont des oprations qui ont une incidence directe sur les liquidits de lEtat.
Les flux de trsorerie lis lactivit sont constitus des encaissements et des dcaissements relatifs
au fonctionnement de lEtat. Il sagit des recettes encaisses sur les produits et les dpenses
dcaisses sur les charges de fonctionnement.
Les flux de trsorerie lis aux oprations dinvestissement sont relatifs aux recettes encaisses sur
les produits de cession des actifs immobiliss et aux dcaissements conscutifs aux acquisitions de
biens immobiliss.
Les flux de trsorerie lis aux oprations de financement sont ceux relatifs aux recettes de
financement encaisses et aux dpenses de remboursement dcaisses.
Lexcdent de trsorerie dfinitif est le solde des liquidits dgag par les oprations budgtaires et
de trsorerie de lEtat au cours dune priode donne. Il mesure les ressources de trsorerie
effectives et non les ressources potentielles : recettes encaisses sur les produits fiscaux et non
fiscaux, dpenses dcaisses sur les charges de fonctionnement, dinterventions et charges
financires, recettes de financement encaisses et dpenses de remboursement des dettes court,
moyen et long termes.
Lexcdent de trsorerie aprs investissement correspond la diffrence entre lexcdent de
trsorerie dfinitive et les dpenses dinvestissement imputes en classe 2 du bilan.
Au total toutes les oprations de produits et de charges et toutes les oprations dactif et de passif qui
nont aucune incidence directe sur la trsorerie (amortissements, provisions notamment) sont
exclues du calcul des agrgats de trsorerie.
La variation de trsorerie de lexercice est gale la diffrence entre le solde des comptes de
disponibilits de la classe 5 au dbut de lexercice et le solde de ces mmes comptes la fin de
lexercice.
29
Article 29
Ltat annex contient lensemble des informations utiles la comprhension et lutilisation des
tats financiers de lEtat. Il comprend notamment lexplicitation et le chiffrage des engagements
hors bilan.
Toute opration particulire de modification des normes comptables, destine fournir une
information sincre, entre deux exercices doit tre dcrite et justifie dans ltat annex.
Le rcapitulatif des informations qui doivent figurer dans ltat annex est joint au prsent guide.
Article 30
Les tats comptables et financiers sont soumis au respect des dispositions ci-aprs :
- la balance dentre et/ou le bilan douverture dun exercice doit correspondre la balance de
sortie et/ou le bilan de clture de lexercice prcdent ;
- toute compensation entre postes dactif et postes de passif dans le bilan ou entre postes de
charges et postes de produits dans le compte de rsultat est interdite ;
- la prsentation des tats comptables et financiers est identique dun exercice lautre;
- chacun des postes des tats comptables et financiers doit comporter le code relatif au poste
correspondant de lexercice prcdent.
Larticle 30 renforce les principes dintangibilit du bilan douverture et de permanence des
mthodes, et y ajoutent la rgle de non-compensation.
.
La transparence des comptes implique leur exhaustivit. La compensation des critures
(compensation comptable) est une forme de non-divulgation intgrale des dtails des oprations
dans les comptes. Elle doit donc tre vite.
Au niveau du paiement, rien nempche quune crance et une dette soient simultanment apures
par une seule opration de paiement (compensation financire). En comptabilit, cette opration de
paiement unique fera lobjet de deux couples de dbit-crdit (lun retraant le remboursement de la
crance et lautre le paiement de la dette).
30
Larticle 31 dispose la tenue de la comptabilit gnrale de lEtat est soumise aux rgles et
pratiques des amortissements et provisions. Cette disposition vient en application du deuxime
paragraphe de larticle 64 de la directive relative aux lois de finances selon lequel la comptabilit
gnrale doit tre rgulier, sincre et donner une image fidle de lvolution du patrimoine de lEtat.
Les amortissements et les provisions sont des oprations comptables et non budgtaires. Il ny a pas
lieu douvrir des crdits au budget en vue de la constatation des charges damortissements et de
provisions. Les charges damortissements et de provisions sont des oprations dordre constates par
le comptable public, sur la base des informations sa disposition ou des lments dinventaire
labors en relation avec le gestionnaire de ladministration publique.
Cependant, les provisions qui sont constitues pour faire face aux risques de non remboursement ou
appels en garantie intervenus sur les comptes d avances et de prts ou de garanties et avals accords
des organismes publics ou privs dans le cadre des politiques publiques, sont des oprations
budgtaires parce que ces oprations doivent tre autorises en loi de finances.
Les cas pratiques de comptabilisation des amortissements et des provisions sont dvelopps dans les
articles ci-aprs.
Article 32
Lamortissement est la constatation comptable obligatoire de lamoindrissement de la valeur des
immobilisations qui se dprcient de faon certaine et irrversible avec le temps, lusage ou en
raison du changement des techniques, de lvolution des marchs ou de toutes autres causes.
Lamortissement consiste rpartir le cot du bien sur sa dure probable dutilisation selon un plan
prdfini.
Larticle 32 dfinit la notion damortissement et prcise que le cot du bien est rparti sur sa dure
probable dutilisation sur la base dun plan pralablement tabli.
Le cot dun bien correspond son cot dacquisition. Le cot dacquisition dun actif immobilis
comprend le prix dachat convenu entre les parties, la date de lopration, major des impts, taxes
et droits non rcuprables, des frais accessoires lis lacquisition du bien, ou sa mise en tat
dutilisation ou son entre en magasin. Les frais accessoires sont constitus des frais de transport,
dinstallation et de montage et des commissions et honoraires y affrents.
31
La dure probable dutilisation dun bien nest pas gale sa dure de vie. La directive ne retient pas
la dure de vie comme critre de prparation du plan damortissement. En effet, la dure de vie dun
bien ne correspond pas ncessairement celle pendant laquelle il procurera son dtenteur des
avantages conomiques futurs ou un potentiel de services attendus. La dure probable dutilisation
dun bien peut tre infrieure ou gale sa dure de vie.
Les amortissements sappliquent aux immobilisations incorporelles et corporelles qui se dprcient
de faon certaine et irrversible avec le temps, lusage ou en raison du changement des techniques,
de lvolution des marchs ou de toutes autres causes.
Le tableau suivant donne titre indicatif quelques taux usuels pratiqus en matire damortissement.
ELEMENTS
TAUX
50%
2 5%
2 5%
10 25%
Les normes n 3 et 4 traitent des immobilisations incorporelles et corporelles avec des cas pratiques
qui permettent de mieux comprendre la pratique des amortissements.
Article 33
Sauf exception, les biens sont amortis linairement sur leur dure probable dutilisation.
Larticle 33 dtermine le mode de constatation des dprciations des biens amortissables.
Lamortissement linaire ou constant est le mode damortissement du droit commun, ce qui exclut la
pratique de lamortissement acclr ou de lamortissement dgressif pour lEtat. Lamortissement
annuel est gal au quotient du cot dacquisition (ou valeur dorigine) par la dure probable
dutilisation exprime en anne. Le montant de lamortissement dun exercice est appel annuit .
Cas pratique de calcul des annuits damortissement.
Le 1er juillet de lanne N, lEtat acquiert une machine-outil de mise sous-pli automatique des
bulletins de paie de ses agents. Cot dacquisition : 120.000.000 FCFA. Dure probable dutilisation
prvue : 6 ans.
La prsentation du plan damortissement de la machine-outil est le suivant :
32
Exercice
N
N+1
N+2
N+3
N+4
N+5
N+6
Cot
dacquisition
120.000.000
120.000.000
120.000.000
120.000.000
120.000.000
120.000.000
120.000.000
Annuits
10.000.000
20.000.000
20.000.000
20.000.000
20.000.000
20.000.000
10.000.000
Cumul des
annuits
10.000.000
30.000.000
50.000.000
70.000.000
90.000.000
110.000.000
120.000.000
Valeur
Comptable
nette
110.000.000
90.000.000
70.000.000
50.000.000
30.000.000
10.000.000
Article 34
Lorsque lamoindrissement de la valeur dun lment dactif est seulement probable en raison
dvnements dont les effets sont jugs rversibles, il est constat une provision pour dprciation.
Larticle 34 dfinit les notions de provision pour dprciation, de charges provisionnes et leur
champ dapplication.
Lorsque lamoindrissement de valeur dun lment dactif nest que probable c'est--dire quil existe
une incertitude quant sa ralisation, le montant de la dprciation est constat par une provision
pour dprciation. La provision pour dprciation est constitue par la constatation dune dotation
aux provisions. Cette dotation aux provisions peut faire lobjet dun ajustement par augmentation
(dotation complmentaire) ou par diminution (reprise sur provision) suivant les informations la
disposition de comptable. Il est important de souligner que la directive ne distingue pas les lments
dactif amortissable de ceux de lactif non amortissable. Cependant, lorsque la provision pour
dprciation touche les immobilisations, il sagit gnralement des immobilisations non
amortissables telles que les terrains, les participations etc.
Elles peuvent galement concerner exceptionnellement les immobilisations amortissables lorsquil
sagit de dprciations exceptionnelles qui ne peuvent tre enregistres aux comptes
damortissement.
En dehors de la provision pour dprciation, il peut tre constat une dprciation irrversible sur
ces lments, cest--dire une perte ; dans ce cas il est enregistr une charge provisionne.
Au total, les provisions pour dprciation concernent tous les lments dactif et sont rversibles.
Les charges provisionnes sont relatives aux immobilisations non amortissables, aux stocks, aux
crances de lactif circulant et la trsorerie-actif, et sont irrversibles.
A la clture de chaque exercice, il est constat des provisions pour dprciation et les charges
provisionnes afin de sassurer que le montant intgral des actifs et celui des passifs de ltat de
lexercice figurent au bilan.
Les provisions pour dprciation et les charges provisionnes ne doivent tre comptabilises que sur
la base dune valuation fiable.
33
Les provisions pour dprciation et les charges provisionnes sont dordre comptable.
Article 35
Les amortissements et les provisions sont inscrits distinctement lactif en diminution de la valeur
brute des biens et des crances correspondantes pour donner leur valeur comptable nette.
Dans ltat annex et par grandes catgories dimmobilisations, la prsentation des amortissements
et provisions pour dprciation est la suivante :
Exercice N
Brut
Amortissement
Dprciation
Exercice N-1
Net
Net
Exercice N
Brut
Dprciation
Charge
provisionne
Exercice N-1
Net
Net
Article 36
Toutes les oprations de prts, davances, de garanties ou davals doivent faire lobjet de provisions
en fonction des risques qui y sont lies.
Larticle 36 rappelle lobligation dapprcier chaque clture dexercice, les risques lis aux prts,
avances, garanties et avals consentis par lEtat.
En cas de dfaut probable de remboursement dun prt ou dune avance, une provision pour
dprciation vient rduire le montant de lactif.
34
En cas de mise en jeu probable dun aval ou dune garantie, une provision pour risques est inscrite
au passif.
Ces provisions et dprciations comptables sont distinctes de la dotation budgtaire portant sur les
crdits destins couvrir les dfauts de remboursement ou appels en garantie intervenus sur les
comptes davances, de prts, davals et de garanties, prvue larticle 41 de la directive relative aux
lois de finances. En effet, la dotation budgtaire est destine faire face uniquement aux risques de
lanne en cours, tandis que les provisions comptables retracent des risques futurs de dfaut de
remboursement des chances des avances et prts ou de mise en jeu des garanties ou avals, quelle
que soit lanne au cours de laquelle ils sont susceptibles de se matrialiser.
Article 37
Seuls les actifs dont la gestion est place sous le contrle de lEtat peuvent tre inscrits au bilan de
lEtat.
Cette rgle sapplique en particulier aux actifs lis aux contrats de partenariat public-priv, par
lesquels lEtat confie un tiers le financement, la ralisation, la maintenance et/ou lexploitation
doprations dinvestissement dintrt public.
Chaque contrat de partenariat public-priv fait lobjet de provisions spcifiques en fonction de ses
risques.
Larticle 37 dtermine la nature des lments dactif qui peuvent figurer au bilan.
Seuls les actifs placs sous le contrle de lEtat figurent au bilan. Cela signifie, dune part, quun
actif acquis grce des crdits budgtaires et qui ne se trouve pas sous le contrle de lEtat nest pas
enregistr au bilan. De mme, un actif achet par une entit tierce et qui se trouve sous le contrle de
lEtat est comptabilis au bilan de ce dernier.
Un actif sous le contrle de lEtat est un lment du patrimoine ayant une valeur conomique
positive, cest--dire une ressource contrle susceptible de lui procurer des avantages conomiques
futurs ou un potentiel de services attendus.
Pour lEtat, les avantages conomiques futurs sont reprsents soit par des flux de trsorerie issus de
lutilisation de lactif et bnficiant lEtat, soit par la disposition dun potentiel de services
attendus de lutilisation de lactif et profitant lEtat ou des tiers, conformment sa mission ou
son objet. Ainsi, une route mise gratuitement la disposition de la population est un actif de lEtat,
bien quelle nengendre pas de flux de trsorerie, car elle rend un service public dont profitent ses
usagers.
Les risques lis aux Partenariats Public-Priv doivent tre provisionns de la mme faon que ceux
li aux garanties et avals.
35
36
les immobilisations financires sont constitues des participations, des prts et avances :
les participations sont valorises soit au montant nominal des apports initiaux soit la valeur
dquivalence pour les entits cres par lEtat et/ou celles dont il a le contrle (actionnaire
majoritaire). La valeur dquivalence ou cot dquivalence dune participation est gale la
quote-part, dtenue directement par ltat, des capitaux propres de lentit concerne. Si la
valeur globale dquivalence des participations est infrieure leur valeur globale initiale,
une dprciation globale est constate. La dprciation constate au cours de lexercice
donne lieu une dotation aux dprciations, comptabilise en charge de lexercice.
le cot historique des prts et avances correspond leur valeur nominale de remboursement.
les stocks sont constitus des marchandises, des matires premires, des
approvisionnements, des produits et services en cours et des produits finis. Le cot historique
correspond soit au cot dacquisition soit au cot de production soit la valeur de march
suivant le cas. Le cot dacquisition des stocks comprend le prix dachat, les commissions,
les frais dentrepts et les frais gnraux rattachs, lexception des frais de transport, des
frais de vente et les charges de personnel qui doivent tre comptabiliss dans les charges de
lexercice.
les crances de lactif circulant : le cot historique des crances de lactif circulant
correspond au montant nominal d ltat par les tiers.
les composantes de la trsorerie sont valorises, leur entre au bilan, pour leur valeur
nominale.
La dette est constitue de la dette financire, des provisions pour risques financiers et de la dette
non financire :
1.
la dette financire et la dette non financire sont valorises leur entre dans le
patrimoine pour leur montant nominal de remboursement ;
1.
les provisions pour risques financiers sont valorises pour leur montant correspondant la
meilleure estimation de la sortie de ressources ncessaires lextinction de lobligation
envers un tiers. Les charges considrer sont celles qui concourent directement lextinction
de cette obligation.
Article 40
Lactif et le passif de lEtat sont valus en fin dexercice leurs valeurs actuelles.
La valeur de chaque lment dactif ou de passif en fin dexercice est compare sa valeur au bilan
en dbut dexercice ou sa valeur dentre au bilan sil y est entr au cours de lexercice.
Si la valeur de fin dexercice est infrieure la valeur dentre, une dprciation est constate sous
la forme dun amortissement ou dune provision selon quelle est juge dfinitive ou non.
A la fin de chaque exercice, les lments dactif et de passif doivent tre valus afin de produire
une situation financire qui donne une image fidle du patrimoine de lEtat.
37
Cest le cas dune machine-outil, achete pour tre utilise sur cinq ans et dont la capacit de
production annuelle a subitement baiss dun quart au bout de deux annes. La dotation aux
amortissements constate la fin de la deuxime anne peut tre complte par une provision pour
dprciation gale 25% de lannuit damortissement sil est tabli que cette baisse de production
est rversible grce des travaux de maintenance qui seront entrepris au cours de la troisime anne
dutilisation.
3.
Les immobilisations incorporelles et corporelles non amortissables sont par exemple les
terrains.
4.
1.
Les participations de lEtat sont values, la clture de chaque exercice, leurs valeurs
actuelles. La valeur actuelle est compare la valeur dentre dans le patrimoine. Cette
comparaison peut faire apparatre (i) une plus-value c'est--dire une hausse, (ii) une moins
value c'est--dire une baisse. Par application du principe de la prudence, la plus-value nest
pas comptabilise (gain latent) ; par contre, la moins-value est constate sous forme dune
provision pour dprciation (perte latente). La provision constitue peut faire lobjet
daugmentation ou de diminution la clture de chaque exercice. Laugmentation donne lieu
la constatation dune provision complmentaire. La diminution fait constater une reprise
sur la provision antrieurement comptabilise ;
2.
les prts et avances sont valus la fin de chaque exercice leur valeur actuelle; celle-ci
tant une valeur destimation qui sapprcie au regard de lutilit de la crance pour ltat.
Une dprciation est constate ds lapparition dune perte probable, cest--dire lorsque la
valeur dinventaire est infrieure la valeur nominale de remboursement.
1.
Les stocks, les crances de lactif circulant et les composantes de trsorerie-actif font lobjet
de dotations aux provisions si leur dprciation nest que probable et rversible et de charges
provisionnes sil sagit de pertes dfinitives.
Article 41
A la sortie du magasin ou linventaire, les biens interchangeables sont valus selon les mthodes
du premier entr premier sorti ou du cot moyen pondr.
Larticle 41 dtermine le mode de gestion comptable des stocks dfini par larticle 79 de la directive
portant Rglement Gnral sur la Comptabilit Publique, celui de linventaire permanent.
38
Cet article dispose que le suivi des biens interchangeables (galement qualifis de biens fongibles),
est ralis selon les mthodes du premier entr premier sorti ou du cot moyen pondr.
Le choix de la mthode est laiss lapprciation du gestionnaire de chaque administration. Mais
ds lors que lune ou lautre des deux mthodes est choisie, elle ne peut plus tre modifie, sous
rserve den apporter les explications dans ltat annex.
Suivant la mthode du premier entr, premier sorti , les articles les plus anciens sont sortis les
premiers et restent en stocks les plus rcents.
Exemple :
Date
Mouvements
+ entres / - sorties
Quantit
Prix
Valeur
Stock initial
2/1/N
Stocks
Quantit
Prix
Valeur
300
20
6000
15/1/N
+ 200
25
5 000
500
22
11 000
23/1/N
+ 100
24
2 400
600
22,33
13 400
28/1/N
-450
(300*20)
+
(150*25)
9 750
150
(50*25)
+
(100*24)
3 650
La mthode du cot moyen pondr consiste calculer le cot moyen pondr des biens
chaque entre ou chaque priode.
Exemple :
Date
Mouvements
+ entres / - sorties
Quantit
Prix
Valeur
Stock initial
2/1/N
Stocks
Quantit
Prix
Valeur
300
20
6000
15/1/N
+ 200
25
5 000
500
22
11 000
23/1/N
+ 100
24
2 400
600
22,33
13 400
28/1/N
-450
22,33
10 049
150
22,33
3 351
39
Article 42
Les biens acquis en devises sont comptabiliss en francs CFA par conversion de leur cot en
devises sur la base du cours de change la date de la comptabilisation.
Larticle 42 dtermine les modalits denregistrement des biens acquis en devises, la date de leur
entre dans le patrimoine pour les immobilisations ou de la constatation de la charge (liquidation de
la dpense) pour un consommable.
En ce qui concerne les titres de participation, la part non libre la date dentre au bilan constitue
une dette en devises qui est traite conformment aux dispositions de larticle 43 ci-dessous.
La diffrence de change entre la date dentre dans le patrimoine de lactif ou de constatation de la
charge et la date de rglement sanalyse comme une perte ou un gain conformment aux dispositions
de larticle 44 ci-aprs.
Article 43
Les crances et les dettes libelles en devises sont converties en francs CFA sur la base du cours de
change la date de la transaction.
Cet article fixe les modalits de traitement comptable des crances et dettes libelles en monnaies
trangres.
Trois moments sont considrer loccasion du traitement de ces crances et dettes :
1.
lentre dans le patrimoine ;
2.
linventaire ;
3.
la date dencaissement ou de rglement.
4.
A lentre dans le patrimoine, le cours de change est celui du jour de la transaction. La valeur
obtenue correspond au cot historique dinscription au bilan.
A linventaire, lajustement de la valeur des crances et des dettes libells en devises est ncessaire.
Cet ajustement gnre souvent des carts de conversion positifs ou ngatifs. Les gains potentiels
issus de cet ajustement ne doivent pas tre comptabiliss pour la formation du rsultat de lexercice.
Par contre, les pertes de change doivent tre provisionnes.
A la date de lencaissement ou de rglement, les gains et pertes rels sont comptabiliss.
Le relev des taux de change retenu la date de chacune des transactions est fourni par la banque
centrale et produit dans ltat annex.
40
Cas pratique
Le 20/06/N, le Ministre en charge de lagriculture rceptionne des machines agricoles achetes
pour un montant de 48.000 yens japonais (YJ), payable en trois tranches gales : versement
immdiat 16.000 YJ, le reste payable les 26/12/N et 28/02/N+1.
1.
20/06/N : 100FCFA = 3,30 YJ ;
2.
26/12/N : 100FCFA = 3,10 YJ ;
3.
31/12/N : 100FCFA = 3,15 YJ.
Solution :
1) Ecritures de constatation de lachat des machines agricoles (20/06/N)
1.
2.
Rglement du montant d :
1.
2.
Montant rgler :
1.
2.
41
1.
2.
3.
Restant d :
au cot dacquisition : (16.000 x 100)/3,3 = 484.848 ;
au 31/12/N : (16.000 x 100)/3,15 = 507.937 ;
Pertes de change : (484.848 507.937) = - 23.089
4.
Constatation de la charge financire probable :
1.
Dbit au compte 679 : autres intrts et frais financiers : 23.089
2.
Crdit au compte 199 : Autres provisions pour risques caractre financier: 23.089
N.B. : lorsque la valeur actuelle du restant d la clture de lexercice dgage un gain de change,
lcart de conversion- passif est constat comme suit :
1.
2.
42
Sil sagit de flux de dettes, la diffrence entre les deux taux constitue un profit (produits) si le
dernier taux est infrieur au premier. Dans le sens contraire, cette diffrence sanalyse comme une
perte (charge).
Article 45
Les disponibilits en devises dtenues par les comptables publics la clture de lexercice sont
converties en francs CFA sur la base du cours de change la date de clture de lexercice.
Les commentaires et explications fournis aux articles 42 et 43 sappliquent galement aux liquidits
en devises dtenues par les comptables publics la clture de lexercice.
Article 46
Par exception larticle 6 de la prsente Directive, les produits et les charges concernant les
exercices antrieurs qui nont pas t rattachs leur exercice dorigine, sont enregistrs, selon leur
nature, comme les produits et les charges de lexercice en cours et participent la formation du
rsultat de cet exercice. Ils doivent faire lobjet dune mention spcifique dans ltat annex.
Les dispositions de larticle 46 tablissent une exception au principe de la spcialisation des
exercices, justifie par le respect du principe dintangibilit du bilan douverture.
Des erreurs commises dans la comptabilit au cours des exercices antrieurs et se rpercutant sur les
tats financiers de ces exercices peuvent tre dcouvertes au cours d'un exercice ultrieur.
On peut classer ces erreurs en : erreur de calcul ou d'estimation (exemples : sous-estimation du stock
final ; provision pour dprciation excessive) ; erreur de mthode comptable (exemple : inscription
d'une immobilisation en charges) ; erreur rsultant de fraudes ou de ngligences.
La correction de ces erreurs s'inscrit normalement dans la dtermination du rsultat de l'exercice en
cours, ainsi que dans celle des rsultats des exercices ultrieurs lorsque l'erreur se rpercute
galement sur ceux-ci. Elle doit tre mentionne dans ltat annex.
Toutefois, lorsque l'incidence des erreurs constates est trs importante et fausse gravement l'image
donne de la situation financire, il faut considrer qu'il s'agit d'erreurs fondamentales, justifiables
d'une autre procdure. La correction d'une erreur fondamentale commise au cours d'un exercice
antrieur doit tre opre par ajustement de la situation nette. Elle doit aussi tre mentionne dans
ltat annex.
1er Cas pratique relatif une erreur non fondamentale
Au cours des travaux dinventaire de lanne N+2, il a t constat lexistence dun lot de cinq
vhicules administratifs dont la valeur dacquisition ne figurait ni au bilan ni dans la comptabilit
matire de lEtat. Aprs les investigations, la dpense relative lacquisition de ces vhicules a t
impute sur une ligne de charge de fonctionnement le 30 septembre de lanne N. La rception
desdits vhicules a eu lieu 28 juillet de la mme anne N. Le dossier de paiement contenait une
rquisition de lordonnateur enjoignant au comptable de payer la dpense en dpit de lerreur
dimputation signale. A la fin de lexercice N, le comptable omet dintgrer ces vhicules au
patrimoine de lEtat et de constater la dotation aux amortissements les concernant.
43
La dmarche de correction de cette erreur qui affecte le rsultat de lexercice la fin de lanne N+2
est la suivante :
1.
tablir le plan damortissement des vhicules pour compter de la date de rception ;
2.
passer les critures de reclassement de la dpense dacquisition au bilan par un dbit au
compte de la classe 2 et un crdit au compte de transfert de charge ;
3.
enregistrer au titre de la dotation aux amortissements de lanne N+2, une annuit
correspondant deux (2) ans cinq (5) mois dutilisation ;
4.
porter linformation dans ltat annex.
2me cas pratique relatif une erreur fondamentale
Suite un contrle diligent par linspection gnrale des finances (IGF) au sein dun dpartement
ministriel de lEtat de GIRANTA en anne N, il est constat lexistence dune dpense dachat de
fournitures stockables dun montant de 120.000.000 FCFA dont le service fait na pu tre tabli. Le
dossier dinventaire de ces fournitures contient une fiche dinventaire attestant lentre en magasin
desdites fournitures le 30 mars de lanne N-1. La dpense a t rgle la 02 avril de lanne N-1.
Les contrles de rgularit effectus par le comptable sur le dossier de paiement lui soumis ont t
satisfaisants. Le rapport de lIGF tablit la responsabilit du service du gestionnaire et du contrleur
des dpenses engages.
La dmarche de correction de cette erreur fondamentale qui pollue les comptes de bilan ou de
situation nette est la suivante :
1.
2.
3.
4.
44
Article 48
Les Etats membres communiquent la Commission de la CEMAC, pour avis, le projet de texte
national transposant les dispositions de la prsente directive avant adoption. Ils communiquent
ensuite la Commission le texte des dispositions de droit interne adoptes dans les matires rgies
par la prsente Directive.
Avant lapprobation par les organes nationaux des projets de textes labors les techniciens de
chaque Etat membre, la commission de la CEMAC donne son avis visant sassurer du respect des
principes et rgles ncessaires latteinte des objectifs viss par la rforme.
De mme, la CEMAC est saisie pour avis de tout projet de texte tabli en droit interne par les Etats
et touchant le domaine de la comptabilit rgit par la prsente directive.
Article 49
Sous rserve des dispositions de larticle 47 ci-dessus, la prsente directive annule toutes
dispositions antrieures contraires, notamment la directive n 05/08-UEAC-195-CM-18 portant
Plan Comptable de lEtat en zone CEMAC du 19 dcembre 2008.
Les directives de la CEMAC de 2008 deviennent nulles partir du moment o chaque Etat membre
met en uvre les nouvelles dispositions contenues dans la prsente directive. Il nest pas non plus
interdit aux Etats membres de mettre la nouvelle comptabilit en uvre avant le dlai prvu.
45
Article 50
La Commission de la CEMAC met en place un systme de suivi des mesures dapplication de la
prsente Directive par les Etats membres.
La Commission de la CEMAC met la disposition des Etats membres des mesures de soutien et un
dispositif daccompagnement de la mise en uvre de la prsente Directive.
La CEMAC a mis un plan dactions quinscrit parfaitement dans les objectifs viss par larticle 50.
Le prsent guide constitue galement un lment du systme de soutien aux Etats prvu par
CEMAC pour la mise en uvre de la nouvelle comptabilit.
Article 51
La prsente Directive qui entre en vigueur compter de sa date de signature, sera publie au
Bulletin Officiel de lCommunaut et, la diligence des autorits nationales, aux Journaux Officiels
des Etats-Membres.
46
47
Article 78 du RGCP A la fin de chaque anne, le Compte Gnral de lEtat comprend la balance gnrale des comptes de lEtat
et les tats financiers, notamment : le bilan ; le compte de rsultat ; le tableau des flux de trsorerie ; ltat annex dans les conditions
dfinies par la directive portant plan comptable de lEtat
4
Article 25 du PCE : Les tats financiers comprennent le tableau de situation nette ou bilan ou, en attendant dy parvenir, un tat
rcapitulant les actifs financiers et les passifs de lEtat, le compte de rsultat, le tableau des flux de trsorerie et ltat annex vis
larticle 28 de la prsente Directive. Ils forment un tout indissociable.
48
Article 27 : Le compte de rsultat de lexercice fait apparatre les produits et les charges. Les charges sont classes selon quelles
concernent le fonctionnement, les interventions ou les oprations financires. Les dotations aux provisions et aux amortissements sont
imputes aux charges correspondantes.
Les produits distinguent les produits fiscaux et les autres produits.
La diffrence entre les produits et les charges permet de dterminer le rsultat de lexercice.
49
Les flux de trsorerie lis lactivit et les flux de trsorerie lis aux oprations dinvestissement
correspondent aux oprations budgtaires. Ils permettent, en consquence, de faire un
rapprochement entre la comptabilit budgtaire et la comptabilit gnrale.
Les flux de trsorerie lis aux oprations de financement correspondent aux oprations de trsorerie
(emprunts, prts et avances et cessions dactifs immobiliss).
1.4- Ltat annex
Ltat annex contient lensemble des informations utiles la comprhension et lutilisation des
tats financiers de ltat. Il comprend notamment lexplicitation et le chiffrage des engagements
hors bilan.
Toute opration particulire ou modification des normes comptables entre deux exercices doit tre
dcrite et justifie dans ltat annex.
Ltat annex fait partie intgrante des tats financiers. Les donnes figurant sur ltat annex sont
numrots pour faciliter le renvoi aux commentaires et tableaux correspondants dvelopps en
annexe.
Les informations contenues dans ltat annex doivent concourir donner une image fidle de la
situation financire en fournissant des dtails explicatifs sur les tats financiers. Toutes autres
informations susceptibles dinfluencer lopinion des dcideurs doivent galement tre mentionnes
dans ltat annex.
Ltat annex doit, dans lordre, fournir des informations sur les rgles et mthodes dvaluation
comptables ainsi que les changements de mthodes dvaluation et de prsentation des comptes, des
dtails sur les postes de la situation nette, le compte de rsultat, le tableau des flux de trsorerie, les
informations relatives au passage de la comptabilit gnrale la comptabilit budgtaire, les
engagements hors bilan et autres.
Les tableaux prsents ci-aprs, visent donner quelques exemples dannexes. Ils ne doivent pas
tre considrs comme dfinitifs, exhaustifs et normatifs.
2- SOURCES
Le rfrentiel comptable PCE-UEMOA, et surtout du rfrentiel comptable de lEtat franais ont
constitus les sources dinspiration de ltablissement de la prsente norme.
50
EXERCICE N
Brut
Amortissements
et
Dprciations
Net
Net
Immobilisations incorporelles
Immobilisations non produites
Acquisitions, constructions dimmeubles
Acquisitions de matriel et mobiliers
Equipements militaires
Immobilisations financires
ACTIF CIRCULANT (hors trsorerie) (II)
Stocks
Crances fiscales et assimiles
Crances non fiscales
Autres crances
Charges constates davances
TRESORERIE - ACTIF (III)
Disponibilits
quivalences de trsorerie et autres composantes
Comptes de rgularisation (IV)
DETTE FINANCIERES (VI)
Dettes intrieures
Dettes extrieures
DETTES NON FINANCIERES (hors trsorerie)
(VII)
Dettes de fonctionnement
51
EXERCICE N
Brut
Amortissements
et
Dprciations
Net
Net
Dettes de transfert
Produits constats davance
Autres dettes non financires
PROVISIONS POUR RISQUES (VIII)
Provision pour risques financiers-dettes avalises
Provisions pour risques financiers-PPP
TOTAL ACTIF (V=I+II+III+IV)
TRESORERIE PASSIF (IX)
Correspondants du Trsor (dposants de fonds)
Autres
Comptes de rgularisation (X)
TOTAL PASSIF (hors situation nette
(XI=VI+VII+VIII+IX)
cart de rvaluation et comptes dintgration
Report nouveau
Rsultat de lexercice
SITUATION NETTE (XII= V-XI)
52
Le tableau du compte de rsultat est prsent dans le respect des dispositions de larticle 27 de la
directive relative au PCE : Le compte de rsultat de lexercice fait apparatre les produits et les
charges.
Les charges sont classes selon quelles concernent le fonctionnement, les interventions ou les
oprations financires. Les dotations aux provisions et aux amortissements sont imputes aux
charges correspondantes.
Les produits distinguent les produits fiscaux et les autres produits.
La diffrence entre les produits et les charges permet de dterminer le rsultat de lexercice.
N 2 TABLEAU DES PRODUITS, DES CHARGES ET DE RESULTAT DE LEXERCICE
PRODUITS
EXERCICE N
EXERCICE N-1
RECETTES FISCALES
Impts sur les revenus, les bnfices et les gains en capital
Impts sur les salaires verss et autres rmunrations
Impts sur le patrimoine
Impts et taxes intrieurs sur les biens et services
Impts sur le commerce extrieur et les transactions
internationales
Autres recettes fiscales
TOTAL PRODUITS FISCAUX (I):
VENTES DE PRODUITS ET SERVICES
Ventes de produits
Ventes de prestations de services
Variation de stocks de produits
RECETTES NON FISCALES
Revenus de lentreprise et du domaine autres que les
intrts
Droits et frais administratifs
Amendes et condamnations pcuniaires
Transfert volontaire autres que les dons
Autres recettes non fiscales
TRANSFERTS RECUS DAUTRES BUDGETS
Transferts reus du budget gnral
Transferts reus des budgets annexes et des comptes
spciaux du Trsor
DONS ET LEGS
Dons des institutions internationales
53
EXERCICE N
EXERCICE N-1
54
EXERCICE
EXERCICE N-1
ACHATS DE BIENS
Matires, matriel et fournitures
Variations des stocks de biens fongibles achets
Eau, lectricit, gaz et autres sources dnergie
Matriel et fournitures spcifiques
Autres achats de biens
ACHATS DE SERVICES
Frais de transport et de mission
Loyers- actifs produits
Entretien et maintenance
Assurances
Frais de relations publiques et communication
Frais de formation du personnel
Autres acquisitions de services
AUTRES SERVICES
Frais bancaires
Prestations de services
Redevances pour brevets, licences et logiciels
Autres acquisitions de services
CHARGES DE PERSONNEL
Traitements et salaires en espces
Primes et indemnits
Cotisations sociales
Avantages en nature au personnel
Prestations sociales
Autres dpenses de personnel
CHARGES EXCEPTIONNELLES
Annulations de produits constats au cours des annes
antrieures
Condamnations et transactions
Valeur comptable des immobilisations cdes, mises au
rebut ou admises en non valeur
Loyers actifs non produits
Avantages en nature au personnel
Prestations sociales
Autres charges de personnel
55
EXERCICE
EXERCICE N-1
EXERCICE
EXERCICE N-1
Autres transferts
CHARGES DINTERVENTION (II)
INTERETS ET FRAIS FINANCIERS
Intrts et frais financiers sur la dette
Pertes sur cessions de titres de placement
Pertes de changes
Autres intrts et frais bancaires
DOTATIONS AUX PROVISIONS
Dotations aux provisions pour risque ( caractre
financier)
CHARGES FINANCIERES (III)
TOTAL DES CHARGES (IV = I+II+III):
57
EXERCICE N
EXERCICE N-1
58
ELEMENTS
ENCAISSEMENTS
Ventes de produits et services
Recettes fiscales
Recettes non fiscales
Transferts reus dautres budgets publics
Dons et legs
Produits exceptionnels
Produits financiers
DECAISSEMENTS
Achats de biens
Achats de services
Subventions
Transferts
Charges exceptionnelles (hors cession
dimmobilisations)
Charges de personnel
Intrts et frais financiers
FLUX DE TRESORERIE
FLUX DE TRESORERIE LIES AUX
OPERATIONS DINVESTISSEMENT
EXERCICE N-1
ACQUISITIONS DIMMOBILISATIONS
Immobilisations incorporelles et corporelles
Immobilisations financires
CESSION DIMMOBILISATIONS
Immobilisations incorporelles et corporelles
Immobilisations financires
FLUX DE TRESORERIE LIES AUX OPERATIONS
DINVESTISSEMENT (II)
59
FLUX DE
ELEMENTS
EXERCICE N
EXERCICE N-1
ENCAISSEMENTS
Dettes extrieures
Dettes intrieures
Variation positive des dpts au Trsor
DECAISSEMENTS
Dettes extrieures
Dettes intrieures
Variation ngatives des dpts au Trsor
FLUX DE TRESORERIE LIES AUX ACTIVITES DE
FINANCEMENT (III)
60
Larticle 29 de la directive relative dispose : ltat annex contient lensemble des informations
utiles la comprhension et lutilisation des tats financiers de lEtat. Il comprend notamment
lexplicitation et le chiffrage des engagements hors bilan.
Toute opration particulire de modification des normes comptables, destine fournir une
information sincre, entre deux exercices doit tre dcrite et justifie dans ltat annex.
La liste de lensemble des informations prvues pour tre prsentes dans ltat annex par les
normes comptables est jointe lannexe 1 du prsent guide. Le mode de prsentation des
informations peut varier en fonction des lments dinformations prsenter. Quelques exemples
dtats annexs sont prsents ci-dessous.
N 4 : LETAT ANNEXE
a) Tableau des dettes moyen et long termes
Tableau des variations des emprunts
Balance dentre de
lexercice
Emission
Remboursement
Balance de sortie de
lexercice
Emprunts obligataires
Emprunt projets
Autres emprunts
61
Intrts
Banque
commerciale
A
ltranger
Sans
rception
de fonds
Paiement
direct
Intrts
courus
Intrts
constats
davance
Totaux
Emprunts
obligataires
Emprunts
projets
Autres emprunts
Refinancement
Annulations
Intrts
Intrts
courus
Totaux
Intrts
constats
Emprunts obligataires
Emprunts projets
Autres emprunts
62
N
Valeur du
march
N-1
Infrastructures
N
Cot de
reconstruction
N-1
Immeubles
amortissables
N
N-1
Valeur de
march
Acquisitions
Cot de rnovation
Cession
Amortissements
Amortissements
Rvaluation (+) ou (-)
Actualisation
annuelle
Actualisation
annuelle
Test de
dgradation
prononc
Balance de sortie
Ecart de rvaluations cumuls (+)
Ecart de rvaluations cumuls (-)
Valeur brute comptable
Amortissements cumuls
Valeur net comptable
Balance dentre + acquisitions + travaux de rnovation cessions amortissements + ou carts
de rvaluation perte de valeur = balance de sortie = valeur nette comptable = valeur brute
comptable amortissement cumul.
63
Exercice du.au
Ministre ou Institution :
Situations et mouvements
Rubriques
Amortissements
cumuls
louverture de
lexercice
Dotations de
lexercice
(augmentation)
Amortissements
relatifs aux
lments dactifs
cds
(diminutions)
Cumul des
amortissements
la clture de
lexercice
4=1+2-3
Immobilisation
incorporelles
frais de recherches et
dveloppement
Brevets, marques, droits
dauteur
TOTAL (1)
Immobilisation corporelles
Btiments
Matriel de transport
TOTAL (1I)
TOTAL (1+II)
64
POSTES
AMORTISSEMENTS
ET/OU
PROVISIONS
ACTIFS IMMOBILISES
Immobilisations incorporelles
Immobilisations non produites
Acquisitions, constructions dimmeubles
Acquisitions de matriel et mobiliers
Equipements militaires
Immobilisations financires
101d6 102d
103d ,104 108
ACTIFS CIRCULANTS
Stocks
Crances fiscales et assimiles
Crances non fiscales
Autres crances
Charges constates davances
6
7
Dbit
Partiel
65
REF.
POSTES
TRESORERIE ACTIF
Disponibilits
quivalences de trsorerie et autres
Composantes
Comptes de rgularisation
POSTES
DETES FINANCIERES
Dettes intrieures
Dettes extrieures
Dettes de fonctionnement
Dettes de transfert
Produits constats davance
Autres dettes non financires
TRESORERIE PASSIF
66
Comptes de rgularisation
Report nouveau
Comptes de rvaluation et dintgration
Solde des oprations de lexercice
105, 106,
111, 112, 113
121, 122, 123,
POSTES
N DES COMPTES A
INCORPORER DANS LES
POSTES
RECETTES FISCALES
Impts sur les revenus, les bnfices et les gains 711, 712, 713, 714,
en capital
715,719
Impts sur les salaires verss et autres
rmunrations
Impts sur le patrimoine
Impts et taxes intrieurs sur les biens et services
Impts sur le commerce extrieur et les
transactions internationales
Autres recettes fiscales
AUTRES PRODUITS
VENTES DE PRODUITS ET SERVICES
Ventes de produits
Ventes de prestations de services
Variation de stocks de produits
731, 732
POSTES
N DES COMPTES A
INCORPORER DANS LES
POSTES
CHARGES DE FONCTIONNEMENT
ACHATS DE BIENS
Matires, matriel et fournitures
Variations des stocks de biens fongibles achets
Eau, lectricit, gaz et autres sources dnergie
Matriel et fournitures spcifiques
Autres achats de biens
ACHATS DE SERVICES
Frais de transport et de mission
Loyers- actifs produits
Entretien et maintenance
Assurances
Frais de relations publiques et communication
Frais de formation du personnel
Autres acquisitions de services
69
CHARGES DE PERSONNEL
Traitements et salaires en espces
Primes et indemnits
Cotisations sociales
Avantages en nature au personnel
Prestations sociales
Autres dpenses de personnel
CHARGES EXCEPTIONNELLES
Annulations de produits constats au cours des
annes antrieures
Condamnations et transactions
Valeur comptable des immobilisations cdes,
mises au rebut ou admises en non valeur
Loyers actifs non produits
Valeur des garanties
Autres charges exceptionnelles
DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS
Dotations aux amortissements des
immobilisations
incorporelles
Dotations aux amortissements des immeubles
Dotations aux amortissements des meubles
Dotations aux amortissements des quipements
militaires
CHARGES DINTERVENTIONS
70
SUBVENTIONS
Subventions aux entreprises publiques
Subventions aux entreprises prives
Subventions aux institutions financires
Subventions dautres catgories de
bnficiaires
TRANSFERTS
Transferts aux tablissements publics nationaux
Transferts aux collectivits locales
Transferts aux autres administrations publiques
Transferts aux institutions buts non lucratif
Transferts aux mnages
Transferts aux autorits supranationales et
contributions aux organisations internationales
Transferts dautres budgets
Pensions retraites des fonctionnaires et autres
agents de ltat
Autres transferts
CHARGES FINANCIERES
INTERETS ET FRAIS FINANCIERS
Intrts et frais financiers sur la dette
Pertes sur cessions de titres de placement
Pertes de changes
Autres intrts et frais bancaires
72
En comptabilit gnrale, les produits sont enregistrs au titre de lexercice au cours duquel ils sont
acquis. En comptabilit budgtaire, les recettes sont comptabilises au titre de lexercice au cours
duquel elles sont encaisses (comptabilit de caisse). Les amnagements la comptabilit de caisse
permettent dintgrer certaines oprations dordre aux oprations dencaissement : retenues,
compensation etc.
Lcart entre les produits et les recettes correspond aux restes recouvrer sur les produits de
lexercice (-), aux produits recevoir (-), aux recettes sur les produits des annes antrieures (+), et
aux produits constats davance (+). Les restes recouvrer sur les produits de lexercice sont des
crances sur des tiers nes au cours de lexercice, pour lesquelles les factures ou titres de recettes ont
t mis mais nont pas t solds au cours de lexercice 8.
Les produits recevoir (qui devraient plutt tre appels produits constater) sont des crances sur
des tiers nes au cours de lexercice, pour lesquelles les factures ou titres de recettes nont pu tre
mis avant la clture.
Les recettes sur les produits des annes antrieures sont des encaissements qui viennent teindre les
crances correspondant aux restes recouvrer et aux produits constater comptabiliss la fin de
lexercice prcdent.
Les produits constats davance sont des recettes ordinaires encaisses rattachables aux exercices
suivants.
N.B. : les dgrvements, les annulations de recettes relatives aux erreurs de liquidation, aux impts
non dus, des prestations non fournies, sont enregistrs en diminution des produits bruts par le
comptable assignataire au dbit des comptes de la classe 7.
Les admissions en non valeur, les remises gracieuses sont directement comptabilises en pertes par
le comptable assignataire au comptes de charges, en classe 6.
70
701
702
703
71
711
712
713
714
715
RECETTES FISCALES
Impts sur les revenus, les bnfices et les gains en capital
Impts sur les salaires verss et autres rmunrations
Impts sur le patrimoine
Impts et taxes intrieurs sur les biens et services
Impts sur le commerce extrieur et les transactions
Comptabilit Comptabilit
gnrale
budgtaire
montant
montant
liquid
encaiss
(produits)
(recettes)
Ecart
La notion de restes recouvrer est galement utilise avec la mme signification en comptabilit budgtaire
(cf. directive relative au RGCP, art. 73).
73
Comptabilit Comptabilit
gnrale
budgtaire
montant
montant
liquid
encaiss
(produits)
(recettes)
Ecart
internationales
719 Autres recettes fiscales
72
721
722
723
725
726
729
DONS ET LEGS
Dons des institutions internationales
Dons des administrations publiques internationales
Dons intrieurs reus autres que ceux provenant dautres
budgets publics
749 Autres dons et legs
75 PRODUITS EXCEPTIONNELLES
752 Restitutions au Trsor de sommes indment payes
759 Autres recettes exceptionnelles
77
771
772
774
775
776
PRODUITS FINANCIERS
Intrts des prts
Intrts sur les dpts terme
Intrts sur titres de placements
Gains de dtention sur actifs financiers
Gains de change
d.2) Tableau de passage entre les charges et les dpenses ordinaires chez le comptable
Les charges sont comptabilises en comptabilit gnrale au titre de lexercice au cours duquel elles
sont consommes9. Les dpenses sont enregistres en comptabilit budgtaire du comptable au titre
de lexercice au cours duquel elles sont payes 10.
10
74
Les charges considres sont les charges de fonctionnement (hors variation de stocks, valeur
comptable des immobilisations cdes, mises au rebut ou admises en non valeur), les charges
dintervention et les charges sur les oprations financires.
Les variations de stocks, annulations de produits constats au cours des annes antrieures, la valeur
comptable des immobilisations cdes, mises au rebut ou admises en non valeur, les dotations aux
amortissements et aux provisions pour dprciation, les charges provisionnes nayant pas donn
lieu de sortie de liquidits et les dotations aux provisions pour risques financiers, sont exclues du
primtre considr.
Lcart entre les charges et les dpenses ordinaires, correspond aux charges de lexercice constates
mais non payes (-), aux charges payer (-), aux dpenses sur les charges des annes antrieures (+),
et aux charges constates davance (+).
Les charges de lexercice constates mais non payes sont des dettes vis--vis des tiers nes au cours
de lexercice qui correspondent aux engagements de dpenses ordinaires liquids au cours de
lexercice non pays par le comptable assignataire la clture.
Les charges payer (qui devraient plutt tre appeles charges constater) sont des dettes vis--vis
des tiers nes au cours de lexercice qui correspondent des engagements de dpenses ordinaires,
pour lesquelles le service a t fait, mais dont la liquidation na pas pu avoir lieu avant la clture
(cest lexemple de facture non parvenue).
Les dpenses sur charges des annes antrieures sont des dcaissements qui viennent teindre les
dettes correspondant aux charges constates mais non payes et aux charges constater
comptabilises la fin de lexercice prcdent.
Les charges constates davance correspondent des dpenses ordinaires payes rattachables aux
exercices suivants.
N.B. : les annulations dordres de paiement lies aux erreurs de liquidation, aux dettes non chues,
des prestations non reues, sont enregistrs en diminution des charges par le comptable assignataire
au dbit des comptes de la classe 6, si le paiement na pas t effectu.
Si le paiement a t effectu, le comptable doit rejeter lannulation et demander lmission dun titre
de recette. Si le titre na pas encore t mis la clture, le trop-vers doit tre comptabilis en
produit recevoir.
60
601
605
606
609
ACHATS DE BIENS
Matires, matriel et fournitures
Eau, lectricit, gaz et autres sources dnergie
Matriel et fournitures spcifiques
Autres achats de biens
61
ACHATS DE SERVICES
Comptabilit Comptabilit
gnrale
budgtaire
montant
montant
liquid
pay
(charges)
(dpenses)
Ecart
75
611
612
614
615
617
618
619
62
621
622
623
629
AUTRES SERVICES
Frais bancaires
Prestations de services
Redevances pour brevets, licences et logiciels
Autres acquisitions de services
63
632
633
634
639
SUBVENTIONS
Subventions aux entreprises publiques
Subventions aux entreprises prives
Subventions aux institutions financires
Subventions dautres catgories de bnficiaires
Comptabilit Comptabilit
gnrale
budgtaire
montant
montant
liquid
pay
(charges)
(dpenses)
Ecart
64
641
642
643
644
645
646
TRANSFERTS
Transferts aux tablissements publics nationaux
Transferts aux collectivits locales
Transferts aux autres administrations publiques
Transferts aux institutions buts non lucratif
Transferts aux mnages
Transferts aux autorits supranationales et contributions aux
organisations internationales
647 Transferts dautres budgets
648 Pensions retraites des fonctionnaires et autres agents de ltat
649 Autres transferts
65
652
655
656
659
CHARGES EXCEPTIONNELLES
Condamnations et transactions
Loyers actifs non produits
Valeur des garanties
Autres charges exceptionnelles
66
661
663
664
665
666
669
CHARGES DE PERSONNEL
Traitements et salaires en espces
Primes et indemnits
Cotisations sociales
Avantages en nature au personnel
Prestations sociales
Autres dpenses de personnel
67
671
672
676
679
Comptabilit Comptabilit
gnrale
budgtaire
montant
montant
liquid
pay
(charges)
(dpenses)
Ecart
d.3) Tableau de passage entre les acquisitions dimmobilisations et les dpenses en capital
Les actifs sont enregistrs en comptabilit gnrale au titre de lexercice au cours duquel le contrle
des avantages conomiques ou le potentiel de services futurs est acquis ltat.
Les dpenses en capital sont enregistres en comptabilit budgtaire du comptable au titre de
lexercice au cours duquel elles sont payes.
Seuls les dbits de la classe 2 doivent tre pris en compte, car les crdits correspondent des
cessions (qui sont des oprations de trsorerie). Les prts et avances (compte 27) doivent tre exclus
car ils correspondent des oprations de trsorerie. Les amortissements et provisions (comptes 28 et
29) sont de pures oprations comptables qui ne correspondent pas non plus des dpenses
budgtaires.
Lcart entre les acquisitions dimmobilisations et les dpenses en capital, correspond aux
acquisitions de lexercice effectues par lEtat mais contrles par des tiers (+), aux dpenses en
capital correspondant des acquisitions dimmobilisations au titre des annes antrieures (+), aux
dpenses relatives aux charges immobilises (-), aux factures non parvenues sur immobilisations
rceptionnes au cours de lexercice (-), aux immobilisations entres dans le patrimoine au cours de
lexercice mais non payes (-), aux dons en nature (-), et au montant des actifs immobiliss intgrs
(-).
Les acquisitions de lexercice contrles par des tiers sont des immobilisations payes par lEtat et
dont la gestion est place sous le contrle dune autre entit conomique. Ces immobilisations ne
figurent pas dans la situation nette de lEtat mais les paiements effectus au titre de ces acquisitions
sont des dpenses budgtaires de lexercice. En comptabilit budgtaire, le montant de ces dpenses
est ajout celui des acquisitions dimmobilisations pour obtenir les dpenses en capital.
Les dpenses relatives aux charges immobilises sont des dpenses ordinaires. En comptabilit
budgtaire, leur montant est dduit de celui des acquisitions dimmobilisations pour obtenir les
dpenses en capital.
Les immobilisations entres dans le patrimoine au cours de lexercice mais non payes sont des
dettes vis--vis des tiers nes au cours de lexercice qui correspondent aux engagements de dpenses
en capital liquids au cours de lexercice non pays par le comptable assignataire la clture.
77
Les factures non parvenues sur immobilisations rceptionnes au cours de lexercice sont des dettes
vis--vis des tiers nes au cours de lexercice qui correspondent des engagements de dpenses en
capital, pour lesquelles le service a t fait, mais dont la liquidation na pas pu avoir lieu avant la
clture.
Les dpenses en capital sur acquisitions dimmobilisations des annes antrieures sont des
dcaissements qui viennent teindre les dettes correspondant aux factures non parvenues sur
immobilisations rceptionnes et aux immobilisations entres dans le patrimoine mais non payes
comptabilises la fin de lexercice prcdent.
Les acquisitions dimmobilisations titre gratuit de lexercice ne constituent pas non plus des
dpenses budgtaires.
Enfin, les actifs immobiliss intgrs sont ceux existant avant le passage la comptabilit
patrimoniale. Leur montant ne constitue pas non plus des dpenses budgtaires de lexercice.
78
Comptabilit Comptabilit
gnrale
budgtaire
mise en
paiement
service
Ecart
21 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
211 Frais de recherche et de dveloppement
212 Brevets, marques de fabrique, droit dauteur
213 Conceptions de systmes dorganisation-progiciels
214 Droits dexploitation fonds de commerce
219 Autres droits et valeurs incorporels
22
221
222
223
224
225
229
23
EQUIPEMENTS MILITAIRES
Bases militaires
Ouvrages et infrastructures militaires
Mobiliers, matriel militaires net quipements
Comptabilit Comptabilit
gnrale
budgtaire
mise en
paiement
service
Ecart
80
d.4) Tableau de passage entre le rsultat dexercice et le rsultat dexcution de la loi de finances
ELEMENTS
3.
Rsultat de lexercice
4.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
1.
2.
3.
EXERCICE N
EXERCICE N-1
11
Cas dune charge locative qui prend effet, par exemple du 1er juin de lanne N au 31 mai de lanne N+1. Et dont le
loyer annuel est engag et pay au cours de lanne n+1. Cest galement le cas les dpenses effectues loccasion des
provisions pour risques.
81
82
4. Sources de la norme
Le rfrentiel comptable PCE-UEMOA, et surtout du rfrentiel comptable de lEtat franais ont
constitus les sources dinspiration de ltablissement de la prsente norme.
83
84
Les effets inflationnistes observs au cours du cycle conomique peuvent conduire les autorits en
charge de la normalisation comptable au sein de la CEMAC autoriser une rvaluation des
immobilisations incorporelles.
Dans ce cas, elle dtermine les conditions de cette rvaluation.
Seuls les immobilisations incorporelles dont les valeurs ne sont pas exprimes en units
montaires du moment peuvent faire lobjet de rvaluation, c'est--dire celles dont les valeurs ne
traduisent pas la ralit conomique et financire la date de la rvaluation.
La rvaluation consiste substituer leur valeur nette comptable leur valeur rvalue.
2. Sources de la norme
Le rfrentiel comptable de lUEMOA et le rfrentiel comptable franais constituent les sources
dinspiration de ltablissement de la prsente norme.
85
3. EVALUATION
a. Principes dvaluation
A loccasion de ltablissement du 1er bilan douverture, le principe gnral dvaluation est celui
du cot historique, sil est connu. Ce principe est conforme celui fix par lOHADA et reste
valable pour la plupart des actifs appartenant ltat.
Les immobilisations incorporelles sont valorises leur entre dans le patrimoine de ltat :
1.
leur cot dacquisition (pour celles qui sont acquises titre onreux) ;
2.
leur cot de production (pour celles qui sont gnres en interne par les services de ltat) ;
3.
leur valeur de march (pour celles qui sont acquises titre gratuit).
Chaque projet est dcompos entre une phase de recherche pralable et une phase de
dveloppement. La distinction entre les deux phases repose sur le fait que, lors de la phase de
recherche pralable, les incertitudes sont telles quelles rendent impossible la cration dune
immobilisation incorporelle. Seules les dpenses relatives la ralisation de la phase de
dveloppement dun projet peuvent donc tre immobilises.
La fixation dun seuil dimmobilisation doit permettre de ne slectionner que les projets les plus
importants.
A la clture de lexercice, le cot de production des immobilisations incorporelles dont le processus
de production nest pas encore achev, est enregistr au compte dimmobilisations incorporelles en
cours . Ce cot de production est constitu des dpenses engages telles que les dpenses de
personnel, de laboratoire, des ateliers dessai, etc.
Ds lachvement de la production, le compte dimmobilisations incorporelles en cours est sold
au profit du compte dimmobilisations incorporelles.
b. Enregistrement de la sortie dune immobilisation incorporelle du tableau de situation nette
La cession, la donation ou la destruction sont les faits gnrateurs de la sortie dune immobilisation
de lactif.
En cas de cession dune immobilisation incorporelle, le profit ou la perte est calcul par diffrence
entre le produit de cession et la valeur nette comptable et port au compte de rsultat.
En cas donation ou de destruction, la perte, sil y en a, est comptabilise en charges au compte de
rsultat.
c. valuation ultrieure
Les immobilisations incorporelles, quelles soient amortissables ou non, peuvent perdre
significativement de la valeur du fait de lvolution technologique, de destruction etc. A chaque
clture de lexercice, il y a lieu dapprcier sil existe un indice quelconque montrant quune
immobilisation incorporelle a pu perdre significativement de sa valeur. Lorsquil existe un indice de
perte de valeur, un test de dprciation est effectu.
86
Sil sagit dune immobilisation incorporelle amortissable disposant dun plan damortissement
dfini sa date dentre :
1.
la clture de lexercice, une dotation aux amortissements est comptabilise conformment
au plan damortissement dfini la date dentre ;
2.
en contrepartie dun compte de dprciation.
Une perte de valeur supplmentaire ventuellement observe la date de clture de lexercice est
comptabilise sous la forme dune dprciation dont la dotation est porte en charges de provision
pour dprciation.
Lorsquil sagit dune immobilisation incorporelle non amortissable, la perte de valeur est
enregistre en charges de provision pour dprciation.
87
Pour chaque catgorie dimmobilisations, une information est fournie sur les dures
damortissement, les taux damortissement utiliss, le mode damortissement utilis, la nature et
limpact des changements de mthode intervenu en cours danne.
2.
88
Valeur dorigine
Annuit
Amortissement
cumuls
Valeur
comptable
2007
48 000 000
6 000 000
6 000 000
42 000 000
2008
48 000 000
24 000 000
30 000 000
18 000 000
2009
48 000 000
18 000 000
48 000 000
3- critures comptables
En cours de lexercice 2007 :
1.
1.
2.
3.
1.
2.
89
3.
1.
2.
3.
1.
2.
31 mars 2007, rglement des primes du premier trimestre par le comptable assignataire du
Ministre charg des finances :
Dbit au compte 4211 rmunration du personnel, exercice courant : 5 000 000 ;
Crdit au compte 5311 numraire chez les comptables centralisateurs : 5 000 000.
3.
1.
2.
3.
1.
2.
30 juin 2007, rglement des primes du deuxime trimestre par le comptable assignataire du
Ministre charg des finances :
Dbit au compte 4211 rmunration du personnel, exercice courant : 5 000 000 ;
Crdit au compte 5311 numraire chez les comptables centralisateurs : 5 000 000.
3.
1.
2.
3.
1.
2.
3.
A la mise en service du logiciel :
4.
1.
2.
1er octobre 2007, critures de transfert de la valeur du logiciel LGIFP en immobilisation par
le comptable assignataire du Ministre charg des finances :
Dbit au compte 213 conception de systme dorganisation-progiciel : 48 000 000 ;
Crdit au compte 781 transfert de charges achats de biens: 48 000 000.
24
2.
3.
A la clture de dexercice 2008 :
4.
1.
2.
90
18
Dbit au compte 654 valeur comptables des immobilisations cdes, mises au rebus ou
admises en non valeur : 48 000 000 ;
Crdit au compte 213 conception de systme dorganisation-progiciel : 48 000 000.
N.B. : supposons que lAdministration dcide de cder le logiciel LGIFP aprs deux ans dutilisation
au prix de 12.000.000 FCFA. Les critures de constatation du produit de cession et de recouvrement
des crances sur cessions dactifs sont les suivantes :
critures de constatation du produit de cession :
1.
2.
Dbit au compte 4141 redevables, crances sur les cessions dactifs, anne courante :
12 000 000 ;
Crdit au compte 754 cessions dimmobilisations : 12 000 000.
3.
B Cas dune immobilisation incorporelle dont la production nest pas acheve avant la
clture de lexercice
Le ministre en charge de lagriculture de lEtat de BOUAR a entrepris dutiliser les comptences
de ses ingnieurs pour construire un logiciel de construction de semoir au profit des jeunes installs
dans lagriculture.
Au cours de lexercice N, les dpenses suivantes ont t engages pour ce projet :
1.
Salaires verss au personnel 18 000 000 ;
2.
Electricit 1 500 000 ;
3.
Matires et fournitures consommes 50 000 000 ;
4.
Etude et recherche 15 000 000 ;
91
5.
2.
Crdit aux comptes: 4011 fournisseurs - achats biens, services 67 700 000
4211 rmunrations du personnel, ex cour 18 000 000
Dbit aux comptes: 4011 fournisseurs - achats biens, services 67 700 000
4211 rmunrations du personnel, ex cour 18 000 000
4.
2.
2.
92
2.
93
A loccasion de ltablissement du 1er bilan douverture, le principe gnral dvaluation est celui
du cot historique, sil est connu. Ce principe est conforme celui fix par lOHADA et reste
valable pour la plupart des actifs appartenant ltat.
Lanciennet de ltat peut tre un handicap la connaissance du cot historique (encore appel
cot dacquisition) de certains de ses actifs, dans ce cas, la valeur vnale ou valeur de march est
celle qui est retenue.
Lvaluation dun bien dont le cot dacquisition lorigine nest pas connu, mme au prix du
march peut parfois tre difficile. Elle reste cependant le paramtre retenu par lOHADA.
Les effets inflationnistes observs au cours du cycle conomique entranent une distorsion entre les
cots historiques ports au bilan et les valeurs actuelles des immobilisations.
95
Lvaluation au cot historique entrane une sous-valuation des actifs immobiliss. Face cette
situation, la CEMAC peut autoriser une rvaluation de ses biens immobiliss et fixer les conditions
de cette rvaluation.
Seuls les actifs dont les valeurs ne sont pas exprimes en units montaires du moment peuvent
entrer dans le champ de la rvaluation. C'est--dire ceux dont les valeurs ne traduisent pas la ralit
conomique et financire la date de la rvaluation.
La rvaluation consiste substituer leur valeur nette comptable leur valeur rvalue.
2- Sources de la norme
Le rfrentiel comptable de lUEMOA et le rfrentiel comptable franais constituent les sources
dinspiration de ltablissement de la prsente norme.
3. EVALUATION
a. Principes dvaluation
A loccasion de ltablissement du 1er bilan douverture, le principe gnral dvaluation est celui
du cot historique, sil est connu. Ce principe est conforme celui fix par lOHADA et reste
valable pour la plupart des actifs appartenant ltat.
96
Les immobilisations corporelles sont values leur entre dans le patrimoine de ltat :
1.
leur cot dacquisition (pour celles qui sont acquises titre onreux) ;
2.
leur cot de production (pour celles qui sont gnres en interne par les services de ltat) ;
3.
leur valeur de march (pour celles qui sont acquises titre gratuit ou les biens trs anciens
dont on ne connait pas le cot dacquisition mais qui peuvent tre values au prix de
march).
Les immobilisations corporelles caractre historique sont values au franc symbolique dans la
mesure o elles ne sont dtenues ni dans un but lucratif ni pour leur potentiel de services mais plutt
pour leur importance culturelle, environnemental, ducatif ou historique.
Les biens pour lesquels il ny a pas de valeur de march directement observable comme les
quipements militaires, les infrastructures routires ou les prisons sont valoriss au cot de
remplacement dprci.
Le cot de remplacement dprci peut tre dtermin soit partir de la valeur destimation dun
actif similaire offrant un potentiel de services identiques soit partir de la valeur de reconstruction
neuf diminue du cot de remise en tat.
b. Enregistrement de la sortie dune immobilisation corporelle
La cession, la donation ou la destruction sont les faits gnrateurs de la sortie dune immobilisation
de lactif.
En cas de cession dune immobilisation corporelle, le profit ou la perte est calcul par diffrence
entre le produit de cession et la valeur nette comptable et port au compte de rsultat.
En cas de donation ou de destruction, la perte, sil y en a, est comptabilise en charges au compte de
rsultat.
c. valuation ultrieure
Les immobilisations corporelles peuvent perdre significativement de la valeur du fait de lvolution
du march, de la technologie, de catastrophe naturelle, etc. A chaque clture dexercice, il y a lieu
dapprcier sil existe un indice quelconque montrant quun actif corporel a pu perdre
significativement de sa valeur. Lorsquil existe un indice de perte de valeur, un test de dprciation
est effectu.
La perte de valeur supplmentaire ventuellement observe la date de clture de lexercice est
comptabilise sous la forme dune dprciation dont la dotation est porte en charges de provisions
pour dprciation, en complment de la dotation aux amortissements prdfinie au plan
damortissement de lactif corporel.
d. Rvaluation des immobilisations corporelles
Linscription des immobilisations corporelles leur entre dans le patrimoine est effectue au cot
historique conformment aux dispositions de larticle 39 de la directive relative au PCE CEMAC.
97
Les effets inflationnistes observs au cours du cycle conomique entranent une distorsion entre les
cots historiques ports au bilan et les valeurs actuelles des immobilisations.
Lvaluation au cot historique entrane une sous-valuation des actifs immobiliss. Face cette
situation, la CEMAC peut autoriser une rvaluation de ses biens immobiliss et fixer les conditions
de cette rvaluation
.
Trois conditions sont essentielles la conduite dune mission de rvaluation des actifs :
1.
la date de la rvaluation ;
2.
lidentification des actifs, objets de la rvaluation ;
3.
les indices de la rvaluation.
Seuls les actifs dont les valeurs ne sont pas exprimes en units montaires du moment peuvent
entrer dans le champ de la rvaluation. C'est--dire ceux dont les valeurs ne traduisent pas la ralit
conomique et financire la date de la rvaluation.
La rvaluation consiste substituer leur valeur nette comptable leur valeur rvalue.
Les indices de rvaluation sont les coefficients traduisant lvolution du pouvoir dachat de la
monnaie. Ces indices sont appliqus sur les diffrentes valeurs comptables des lments rvaluer.
Cest la mthode indiciaire la plus couramment utilise.
Pour les biens amortissables, les indices sappliquent sur la valeur du bien lentre et les
amortissements.
La plus-value dgage loccasion de la rvaluation nest pas porte au crdit du compte du
rsultat. Elle est enregistre directement au passif sur le compte 105 Ecart de rvaluation .
4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS LETAT ANNEXE
Ltat annex doit fournir les informations relatives aux amortissements et aux provisions.
Au sujet des amortissements
Pour chaque catgorie dimmobilisations, une information est fournie sur les dures
damortissement, les taux damortissement utiliss, le mode damortissement utilis.
Au sujet des dprciations
Pour les dprciations comptabilises ou reprises au cours de lexercice :
1.
la valeur actuelle retenue (valeur vnale ou valeur dusage) : si la valeur vnale est retenue,
la base utilise pour dterminer ce prix (par rfrence un march actif ou de toute autre
faon) ; si la valeur dusage est retenue, les modalits de dtermination de celle-ci ;
2.
les vnements et circonstances qui ont conduit comptabiliser ou reprendre la
dprciation ;
3.
Le tableau des amortissements ou des dprciations permet de suivre, par catgorie dactifs,
la valeur brute comptable, le cumul des amortissements, le cumul des dprciations
louverture et la clture de lexercice.
98
CAS PRATIQUES
Le cheminement comptable dcrit dans lexemple des immobilisations incorporelles est galement
applicable aux immobilisations corporelles.
1) Cas de mise disposition titre gratuit
Le 30 juin 2009, ltat X reoit titre gratuit dune organisation internationale prive un btiment
destin abriter lcole nationale des handicaps visuels, valu 120 000 000 FCFA.
Le btiment est mis en service le 1er octobre de la mme anne et son plan damortissement stale
sur 25 ans.
Passer les critures dentre au bilan de ltat la date du 1er octobre 2009 et les critures
damortissement au 31 dcembre 2009.
N.B. : il sagit dun don en nature fait aprs la mise en uvre de la comptabilit dexercice
SOLUTION
1re annuit au 31 dcembre 2009 : 120.000.000 x 4/100 x 3/12 = 1.200.000
critures dentre du btiment dans le patrimoine de ltat :
1.
2.
99
Solution :
1.
2.
3.
4.
5.
Ecritures comptables :
1.
2.
100
101
2. REGLES DE COMPTABILISATION
Les participations et cautionnements sont comptabiliss lactif du bilan partir du moment o les
droits de proprits sont transfrs ltat.
Les prts et avances sont enregistrs partir du moment o les droits correspondants sont ns.
3. EVALUATION
a. Principes dvaluation
A leur entre dans le bilan, les participations sont values leur cot historique ou cot
dacquisition.
La valeur nominale ou le montant des apports initiaux constituent le cot historique des
participations.
Pour ltablissement du bilan du 1er exercice, les participations dtenues dans les entits cres par
ltat et/ou celles dont il a le contrle (actionnaire majoritaire), sont values au cot dquivalence
ou valeur dquivalence.
La valeur dquivalence dune participation est gale la quote-part, dtenue directement par ltat,
des capitaux propres de lentit concerne.
Si la valeur globale dquivalence des participations est infrieure leur valeur globale initiale, une
dprciation globale est constate. La dprciation constate au cours de lexercice donne lieu une
dotation aux dprciations, comptabilise en charge de lexercice.
Les prts et avances sont comptabiliss leur valeur nominale de remboursement.
b. Enregistrement de la sortie des immobilisations financires
Les participations sont comptabilises leur sortie du bilan au cot dacquisition initiale.
Les prts et avances sont comptabiliss leur sortie leur valeur actuelle ; celle-ci tant une valeur
destimation qui sapprcie au regard de lutilit de la crance pour ltat.
Une dprciation est constate ds lapparition dune perte probable, cest--dire lorsque la valeur
dinventaire est infrieure la valeur nominale de remboursement.
Les prts et avances dont la valeur nominale de remboursement a diminu font lobjet :
1.
de la constatation dune charge si la diminution est certaine et dfinitive ;
2.
dune dprciation si la diminution est rversible.
c. valuation ultrieure
A la clture de chaque exercice, les participations de ltat sont values leur valeur actuelle.
La valeur actuelle est compare la valeur dentre dans le patrimoine.
102
103
104
105
106
107
108
2. REGLES DE COMPTABILISATION
A leur entre au bilan les stocks sont enregistrs :
1.
pour ceux acquis titre onreux au cot historique ou cot dacquisition
2.
pour ceux produits au cot de production
3.
pour ceux obtenus titre gratuit, la valeur de march.
3. EVALUATION
a. Principes dvaluation
La rgle retenue par la Directive est lvaluation au cot historique. Ce cot peut tre le cot
dacquisition, le cot de production ou la valeur de march selon le cas.
Les cots comprennent le prix dachat, les frais de transport, les commissions, les frais dentrepts et
les frais gnraux rattachs, lexception des frais de transport, des frais de vente et des charges de
personnel qui doivent tre comptabiliss dans les charges de lexercice.
b. Enregistrement de la sortie des stocks
Larticle 79 de la Directive portant Rglement Gnral sur la Comptabilit Publique dispose que :
La comptabilit des matires, valeurs et titres est une comptabilit dinventaire permanent ayant
pour objet la description des existants, des biens mobiliers et immobiliers, des stocks et des valeurs
inactives autres que les deniers et archives administratives appartenant lEtat et aux autres
organismes publics.
Elle permet de rceptionner, denregistrer, de suivre et de contrler en quantit et en qualit les
diffrents corps ayant une proprit physique et matrielle.
La comptabilit des matires, valeurs et titres est une comptabilit auxiliaire tenue en partie simple
ou en partie double. Elle dcrit lexistant et les mouvements dentre et de sortie concernant :
1.
les immobilisations incorporelles et corporelles ;
2.
les stocks de marchandises, fournitures ;
3.
les titres nominatifs, au porteur ou ordre, et les valeurs diverses appartenant ou confies
lEtat ainsi que les objets qui lui sont remis en dpt ;
4.
les formules, titres, tickets et vignettes destins lmission ou la vente.
Des inventaires et comptes demploi sont tablis date fixe et loccasion des contrles effectus
par les organes habilits.
Les stocks sont valus leur sortie de magasin par lune des mthodes retenues le premier entr le
premier sorti ou le cot moyen pondr.
Rappelons quen inventaire permanent, le cot moyen pondr est calcul aprs chaque entre.
Linventaire comptable permanent est donc un mode dorganisation comptable des stocks qui, par
lenregistrement continu des mouvements, permet de connatre de faon constante, en cours
dexercice, les existants chiffrs en quantit et en valeur.
109
c. valuation ultrieure
En fin dexercice, le stock thorique obtenu par linventaire permanent doit tre mis en conformit
avec le stock rel obtenu par linventaire physique.
Par ailleurs, lvaluation des stocks en magasin la fin de lexercice se fait la valeur actuelle ou
valeur de march ou encore valeur dinventaire. Lorsque la valeur actuelle est infrieure la valeur
comptable nette des stocks une dprciation est constate et la dotation est porte au compte de
charges.
Par contre, lorsque linventaire physique conclut une perte irrversible, le montant de cette perte
est comptabilis au compte de charges provisionnes
4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS LETAT ANNEXE
Ltat annex doit indiquer :
1.
2.
les mthodes comptables adoptes pour valuer les stocks, y compris la mthode de
dtermination du cot utilise ;
la valeur comptable des stocks et le montant des dprciations constitues.
CAS PRATIQUES
La comptabilisation des entres et sorties est faite laide de la classe 3 avec pour contrepartie les
comptes de variation de stocks 603 et 703. Cette comptabilisation est concomitante aux oprations
dachat stockable.
1- Soit des fournitures de bureau achetes et entres en stock, le 20 janvier de lanne N, cot
dachat : 20.000.000
Ecritures relatives lachat :
1.
Dbit au compte 601 matires, matriels et fournitures : 20.000.000
2.
Crdit au compte 4011 fournisseurs dettes en comptes achats de biens ou de prestations de
services : 20.000.000
Simultanment, les critures dentre des fournitures de bureau en stock :
1.
Dbit au compte 3312 fournitures de bureau : 20.000.000
2.
Crdit au compte 603 variation de stocks de biens fongibles achets : 20.000.000
2- 1er service en date du 10 fvrier de lanne N, montant 7.000.000
1.
Dbit au compte 603 variation de stocks de biens fongibles achets : 7.000.000
2.
Crdit au compte 3312 fournitures de bureau: 7.000.000
3- 2me service en en date du 30 septembre de lanne N ; 9.000.000
1.
Dbit au compte 603 variation de stocks de biens fongibles achets : 9.000.000
2.
Crdit au compte 3312 fournitures de bureau : 9.000.000
110
111
112
2. REGLES DE COMPTABILISATION
La comptabilisation des crances de lactif circulant obit aux rgles de comptabilisation des actifs.
Les crances de lactif circulant sont comptabilises au dbit dun compte de la classe 4.
Elles ont pour contrepartie, soit :
1.
le crdit dun compte de produit de ltat de la classe 7, en augmentation de la valeur nette
2.
le crdit dun compte de passif, en augmentation des dettes de ltat.
3. EVALUATION
a. Principes dvaluation
A leur entre au bilan, les crances de lactif circulant sont comptabilises pour le montant nominal
d ltat par les tiers.
b. Enregistrement de la sortie des crances de lactif circulant
Par principe, les crances de lactif circulant sont soldes par les rglements effectus par les tiers.
En contrepartie dun dbit au compte de disponibilit de la classe 5 ou dun dbit au compte de
passif, en diminution des dettes de ltat.
Il existe dautres modalits de sortie ou de rduction des crances de lactif circulant. Il sagit des :
1.
dcisions dapurement des crances dactif circulant ;
2.
dcisions de dprciations des crances dactif circulant.
La comptabilisation des dcisions dapurement des crances diffre selon quelles portent sur des
crances recouvres pour le compte de ltat ou sur des crances recouvres pour le compte de tiers.
Parmi les dcisions dapurement portant sur des crances recouvres pour le compte de ltat, une
distinction est opre en fonction du caractre fond ou non de la crance initialement comptabilise
:
1.
les dcisions dapurement qui remettent en cause le bien-fond de la crance sont
comptabilises en diminution des produits bruts (erreur de liquidation, impt non d);
2.
les dcisions dapurement qui ne remettent pas en cause le bien-fond de la crance sont
comptabilises en charges de fonctionnement (admissions en non valeur, remise gracieuse).
Enfin, les charges qui ne concernent pas lexercice finissant, sont rattaches aux comptes appropris
de rgularisation de lactif circulant.
4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS LETAT ANNEXE
Les mthodes dvaluation des dprciations de crances sont prsentes dans ltat annex.
CAS PRATIQUES
A- Comptabilisation des modalits de sortie ou de rduction des crances de lactif circulant.
113
Il sagit des :
1.
dcisions dapurement des crances dactif circulant ;
2.
dcisions de dprciations des crances dactif circulant.
La comptabilisation des dcisions dapurement des crances diffre selon quelles portent sur des
crances recouvres pour le compte de ltat ou sur des crances recouvres pour le compte de tiers.
1- Apurement des crances de lactif circulant
a) Le bien-fond de la crance est en cause (erreur de liquidation, impt non d), le comptable
assignataire passe les critures suivantes :
1.
Dbit au compte 71 recettes fiscales ;
2.
Crdit au compte 412 redevables recettes fiscales.
b) Le bien-fond de la crance est en cause (admissions en non valeur, remise gracieuse), le
comptable assignataire passe les critures suivantes :
1.
Dbit au compte 651 annulations de produits constats au cours de lanne antrieures ;
2.
Crdit au compte 412 redevables recettes fiscales.
2- Dprciation des crances de lactif circulant
Les crances de lactif circulant sont values la clture de chaque exercice.
Lorsquil existe un indice de dprciation de ces crances, le montant de la perte probable lie au
risque de non recouvrement fait lobjet de la constatation dune dotation pour dprciation des
crances.
Deux oprations sont passes : la premire concerne le reclassement des crances porteuses de
risque de non recouvrement dans la catgorie des crances douteuses ; la seconde la constatation de
la dprciation.
Ecritures de reclassement des crances douteuses :
1.
Crdit au compte 4111 ventes de biens ou de prestations de services, anne courante ;
2.
Dbit au compte 4919 crances douteuses.
Ecritures de la dprciation sur les crances douteuses :
1.
Dbit au compte 693 dotations aux provisions pour dprciation des crances de lactifs
circulants ;
2.
Crdit au compte 4911 provisions pour dprciation des comptes clients.
Dans les tats financiers, cette dotation est reclasse en charges de fonctionnement.
3- Perte des crances de lactif circulant
Les pertes de crances de lactif circulant sont relatives aux crances lies la vente de produits ou
de prestations de service fournies par lEtat.
Lorsque la crance de lactif circulant est irrcouvrable, une charge provisionne est constate.
114
115
116
Lescompte et lencaissement des traites et obligations mises au profit de ltat sont pris en compte
au titre de lexercice au cours duquel les crances sont nes.
Les dpts des correspondants du Trsor sont comptabiliss au titre de lexercice au cours duquel les
obligations sont nes.
Les gains et les pertes sur cession des titres de placement sont des charges de trsorerie imputes
directement aux comptes des classes 6 ou 7. Ils ne sont pas des dpenses budgtaires.
2. Source de la norme
Le rfrentiel comptable de lUEMOA et le rfrentiel comptable franais constituent les sources
dinspiration de ltablissement de la prsente norme.
118
3. EVALUATION
a. Principes dvaluation
A leur entre au bilan, les composantes de la trsorerie sont values et comptabilises leur valeur
nominale.
b. valuation ultrieure
Les disponibilits en devises dtenues par les comptables publics la clture de lexercice sont
converties en francs CFA sur la base du cours de change la date de clture de lexercice.
4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS LETAT ANNEXE
Ltat annex doit fournir :
1.
les informations sur les effets lencaissement ou escompts non chus;
2.
le relev des taux la date de clture de lexercice.
119
Solutions
1- achat des titres de placement le 29 dcembre 2011 :
1.
2.
Ecritures de cession :
dbit au compte 512 BEAC :
3.000.000
crdit au compte 501 titres de placement lintrieur :
3.000.000
Ecritures gain sur cession
dbit au compte 501 titres de placement lintrieur
500.000
crdit au compte 775 gains de dtention sur actif financier : 500.000
Ecritures de cession :
dbit au compte 512 BEAC :
2.400.000
crdit au compte 501 titres de placement lintrieur :
2.400.000
Ecritures de pertes sur cession
Dbit au compte 672 pertes sur cession de titres de placement lintrieur : 100.000
crdit au compte 501 titres de placement lintrieur :
100.000
120
121
122
3. EVALUATION
a. Principes dvaluation
Les dettes financires de ltat ne peuvent tre inscrites dans les comptes qu plusieurs conditions :
1.
tre autorises par la loi de finances ;
2.
constituer une dette certaine cest--dire une obligation de ltat lgard dun tiers qui
entranera terme une sortie de ressources au profit de ce dernier ;
3.
tres valuables de manire fiable.
b. valuation ultrieure
A la clture de lexercice, les dettes financires sont values leur valeur nominale de
remboursement.
Les dettes libelles en devises sont converties en francs CFA sur la base du cours de change la date
de clture de lexercice. La date de clture de lexercice correspond au dernier jour ouvrable de
lanne. Le taux de change retenu est celui communiqu par la banque centrale.
Lorsque la naissance et le rglement des dettes en devises interviennent dans le mme exercice, les
carts constats par rapport aux valeurs dentre en raison de la variation des cours de change
constituent des pertes ou des gains de change inscrire respectivement dans les charges financires
ou les produits financiers de lexercice.
4. INFORMATIONS A FOURNIR DANS LETAT ANNEXE
Les dettes financires sont ventiles par nature et par chances, en devises ou en francs CFA et
suivant leur origine.
Le relev des taux de change appliqus par la banque centrale au dernier jour ouvrable de lanne.
123
CAS PRATIQUES
Pour la dette directe :
Signature, mise en vigueur du contrat et tirage de la dette directe
Aprs la signature et la mise en vigueur du contrat, les oprations suivantes sont passes au titre du
montant des engagements des emprunts obtenus par ltat des partenaires au dveloppement :
1.
Dbit au compte 811 Contrepartie des engagements obtenus par ltat ;
2.
Crdit au compte 801 Engagements obtenus par ltat.
Au fur et mesure que les recettes de financement sont encaisses, les critures suivantes sont
passes :
3.
1.
2.
3.
Simultanment, les critures de diminution des engagements obtenus par ltat, sont
passes :
Dbit au compte 801 Engagements obtenus par ltat ;
Crdit compte 811 Contrepartie des engagements obtenus par ltat
1.
2.
Le solde des comptes de la classe 8 en fin dexercice traduit le montant des ressources restant
mobiliser.
3.
1.
2.
3.
1.
2.
3.
Pour les tirages sous forme de paiement direct, les critures suivantes sont passes au vu de
lavis dopration communiqu par le bailleur :
Dbit un compte de la classe 2 ;
Crdit lun des comptes de la classe n1 : 15, 16 ou 17
Simultanment, les critures de diminution des engagements obtenus par ltat, sont
passes :
Dbit au compte 801 Engagements obtenus par ltat ;
Crdit compte 811 Contrepartie des engagements obtenus par ltat.
1.
2.
Les encours annuls constituent des recettes exceptionnelles. Les critures suivantes sont
passes :
Dbit lun des comptes de la classe n1 : 15, 16 ou 17 ;
Crdit au compte 759 : Autres recettes exceptionnelles.
3.
Pour un emprunt projet multilatral rchelonn, les critures suivantes sont passes :
1.
Dbit au compte 151 emprunts projets multilatraux ;
2.
Crdit au compte 159 emprunts projets rchelonns.
124
125
3.
1.
2.
126
127
2- REGLES DE COMPTABILISATION
Une provision pour risques doit tre comptabilise lorsque les conditions suivantes sont remplies
la date de clture de lexercice:
1.
existence dune obligation de ltat vis--vis de tiers ;
2.
sortie certaine, ou probable, de ressources sans contrepartie attendue pour ltat ;
3.
valuation fiable du montant de lobligation.
Les dettes non financires sont comptabilises lorsque ltat a une obligation lgard dun tiers et
quil est certain que cette obligation provoquera une sortie de ressources au profit de ce tiers sans
contrepartie au moins quivalente attendue de celui-ci.
3- EVALUATION
a. Principes dvaluation
Les provisions pour risques sont values pour le montant correspondant la meilleure estimation
de la sortie de ressources ncessaires lextinction de lobligation envers un tiers.
Les charges considrer sont celles qui concourent directement lextinction de cette obligation.
Les dettes non financires sont prises en compte pour leur montant nominal.
Les dettes non financires en monnaies trangres sont converties en monnaie nationale sur la base
du dernier cours de change.
b. Modalits dvaluation initiale des provisions pour risques
Lvaluation des ressources ncessaires lextinction dune obligation doit reposer sur la meilleure
hypothse la plus probable, cest--dire celle se rfrant un grand nombre de cas similaires. Les
incertitudes relatives aux hypothses dvaluation non retenues doivent faire lobjet dune mention
dans ltat annex. Le montant estim doit tenir compte de deux paramtres :
1.
la prise en compte de limpact des vnements futurs lorsquil existe des indications
objectives que ces vnements se produiront ; seules les informations disponibles la date de
clture de lexercice sont retenues pour estimer le montant probable de la sortie de
ressources ;
2.
le respect du principe de non - compensation : le montant de la provision ne doit pas tre
minor de la valeur dun actif recevoir lorsquun remboursement est attendu au titre de la
dpense ncessaire lextinction dune obligation.
c. valuation ultrieure des provisions pour risques
Les montants des provisions pour risques doivent tre ajusts la clture de chaque lexercice.
128
Les dispositions relatives lvaluation initiale des provisions pour risques sappliquent leur
valuation postrieure.
Les provisions devenues sans objet doivent faire lobjet dune reprise sur provisions.
Ces provisions correspondent celles pour lesquelles ltat na plus dobligation ou celles pour
lesquelles il nest plus probable que la sortie de ressources, sans contrepartie au moins quivalente
attendue du tiers, soit ncessaire pour teindre lobligation de ltat envers celui-ci.
Il en rsulte :
1.
soit une diminution ou une augmentation du montant de la provision ;
2.
soit une annulation du montant de la provision, ds lors que cette dernire est devenue sans
objet.
4- INFORMATIONS A FOURNIR DANS LETAT ANNEXE
Pour chaque catgorie de provisions pour risques, une information est fournie sur :
1.
la valeur comptable des provisions pour risques louverture et la clture de lexercice ;
2.
le montant des provisions pour risques constitues au cours de lexercice ;
3.
les montants utiliss au cours de lexercice ;
4.
les montants non utiliss repris au cours de lexercice.
CAS PRATIQUES
1. Comptabilisation des provisions lies aux oprations partenariat public-priv
a) Constitution de la provision (anne N) :
1.
Dbit au compte 696 dotations aux provisions pour risques : 1000 ;
2.
Crdit au compte 191 provisions pour risques dexploitation lis au partenariat public priv :
1000
b) Diminution de la provision (anne N+1)
1.
Dbit au compte 191 provisions pour risques dexploitation lis au partenariat public priv :
50
2.
Crdit au compte 796 reprises sur provisions pour risques : 50
c) Survenance du risque (anne N+2)
1.
Dbit au compte 656 : Valeurs des garanties : 1200 ;
2.
Crdit au compte 4016 Dettes en comptes - charges exceptionnelles: 1200
d) Rglement du crancier (anne N+2)
1.
2.
129
130
2.
les autres produits, cest--dire les produits qui correspondent des oprations ayant une
contrepartie directe dune valeur quivalente pour les tiers (vente de biens ou prestation de
services, cession ou utilisation par des tiers dactifs incorporels, corporels ou financiers etc.);
les impositions, amendes et autres crances sur les redevables recouvres par ltat pour le
compte de tiers.
131
2. REGLES DE COMPTABILISATION
Les produits fiscaux sont comptabiliss au titre de lexercice au cours duquel ils sont acquis,
condition que le montant de ces produits soit connu de faon fiable.
Les produits fiscaux obissent ensuite dautre critres qui fondent leur comptabilisation :
1.
autorisation de leur perception par une loi de finances ;
2.
ralisation des oprations dimposition ;
3.
dtermination du montant de limpt.
Les produits fiscaux sont pris en compte pour leur montant brut.
Suivant larticle 9 de la directive relative au PCE : les produits correspondant aux recettes
encaisses aprs mission de titres de perception sont enregistrs en comptabilit gnrale au
moment de la prise en charge des rles, tats de liquidation ou ordres de recette par le comptable
principal.
Ceux relatifs aux recettes encaisses sans mission pralable de titres de perception sont enregistrs
en comptabilit gnrale au moment de leur versement
Par exception lalina prcdent, certaines recettes peuvent tre enregistres au vu de titres de
perception, de rles ou de contrats pour les oprations fondes sur le systme dmission pralable
de titre. Les droits sont alors constats au moment de la prise en charge comptable du titre de
perception.
Les dcisions dapurement qui remettent en cause le bien-fond de la crance initialement
comptabilise (dgrvement de limpt et annulation suite erreur ou rclamation au fond) sont
comptabilises net du montant brut.
Les dcisions dapurement qui ne remettent pas en cause le bien-fond de la crance initialement
comptabilise (remises gracieuses, admissions en non-valeur etc.) sont comptabilises en charge.
3. INFORMATIONS A FOURNIR DANS LETAT ANNEXE
Ltat annex doit fournir les informations sur les dcisions qui portent sur les rductions du
montant des impts et taxes.
CAS PRATIQUES
1- Comptabilisation des impts directs de ltat perus aprs mission de titre de perception.
1.1- Prise en charge du titre de perception et encaissement.
4.
1.
2.
132
3.
1.
2.
3.
1.
2.
3.
1.
2.
A lencaissement en anne N :
Dbit au compte classe 5 ou de dettes de la classe 4 ;
Crdit au compte 475 Imputation provisoire de recettes rgulariser chez les comptables
principaux.
Rgularisation au fur et mesure au cours de lanne N :
Dbit au compte 475 Imputation provisoire de recettes rgulariser chez les comptables
principaux. ;
Crdit au compte 71 recettes fiscales.
133
A lencaissement en anne N :
Dbit au compte classe 5 ou de dettes de la classe 4 ;
Crdit au compte 486 impts et taxes encaisss pour le compte de la gestion suivante.
3.
1.
2.
Rgularisation en anne N + 1 :
Dbit au compte 486 impts et taxes encaisss pour le compte de la gestion suivante ;
Crdit au compte 71 recettes fiscales.
134
135
136
CAS PRATIQUES
6.
Oprations courantes
Les autres produits sont la contrepartie de prestations fournies par ltat. Ils sont comptabiliss
directement en classe 7, au vu de quittances et autres reus dlivrs par ladministration ds la
livraison de la prestation demande par lusager.
Constatation dun produit de fonctionnement :
1.
Dbit au compte 411Clients ;
2.
Crdit au compte de la classe 70 ventes de produit et services.
Encaissement du montant correspondant :
1.
Dbit au compte 51 Banque, tablissements financiers et assimils
2.
Crdit au compte 411Clients.
3.
Les produits recevoir concernent les ventes de biens ou de prestations de services effectues au
cours de lexercice finissant et pour lesquels une facture na pas t tablie :
1.
Dbit au compte 4181 client, ventes de biens ou de prestations de services, factures tablir;
2.
Crdit au compte 701 ventes de produits ou 702 ventes de prestations de services.
Les produits comptabiliss davance concernent ceux qui sont perus au titre des exercices venir
lors de l'tablissement des tats financiers sans que les prestations ou fournitures le justifiant n'aient
t encore effectues ou livres. Tels que les intrts et loyers perus davance pour une priode
chevauchant sur plusieurs exercices.
1.
Dbit au compte 771 intrts des prts;
2.
Crdit au compte 4812 produits comptabiliss davance.
137
138
139
140
CAS PRATIQUES
3.
141
Les charges constates davance correspondent des dpenses ordinaires payes, rattachables aux
exercices suivants. Elles concernent par exemple les dpenses payes au cours de lexercice finissant
et qui nont pas t entirement consommes (fournitures, matires, loyers, intrts etc.) :
1.
Dbit au compte 4811 charges comptabilises davance;
2.
Crdit au compte de la classe 6 de charges concernes pour dterminer les charges
effectivement consommes.
Les charges payer (qui devraient plutt tre appeles charges constater) sont des dettes vis--vis
des tiers nes au cours de lexercice qui correspondent des engagements de dpenses ordinaires,
pour lesquelles le service a t fait, mais dont la liquidation na pas pu avoir lieu avant la clture.
Elles concernent par exemple les consommations de lexercice finissant mais qui ne seront
enregistres quau cours de lexercice suivant. Il sagit des factures recevoir dont le montant est
connu mais dont les pices justificatives ne sont pas encore parvenues au service gestionnaire. Cest
le cas des consommations deau, dlectricit ou des intrts pays terme chus :
1.
Dbit au compte de la classe 6 de charges concernes pour dterminer les charges
effectivement consommes;
2.
Crdit au compte. 4081 fournisseurs, factures non parvenues.
142
143
144
ANNEXES
145
Norme n10 relative aux provisions pour risques et aux dettes non
financires :
Pour chaque catgorie de provisions :
4.
la valeur comptable des provisions pour dprciation, les charges provisionnes et les
provisions pour risques louverture et la clture de lexercice y compris celles lies aux
partenariats public-priv ;
146
5.
les montants des provisions pour dprciation, les charges provisionnes et les provisions
pour risques constitues au cours de lexercice ;
6.
les montants utiliss au cours de lexercice ;
7. les montants non utiliss repris au cours de lexercice.
147
ANNEXE 2: GLOSSAIRE
Actif
Amortissements
Bilan douverture
Cot dacquisition
Cot historique
Erreur fondamentale
valuation
Hors bilan
Passif
Provisions
Situation nette
Valeur de march
Valeur dusage
151