Biophysique II Grouj
Biophysique II Grouj
Biophysique II Grouj
II
1ere anne mdecine
2013-2014
Pr H. Guerrouj Mrabet
Grandeurs et units
Incertitudes des
mesures
Objectifs du cours
Acqurir les outils de base pour le raisonnement en
biophysique de lorganisme vivant.
Grandeurs et
units
Le systme international(SI) tabli depuis Janvier 1976:
Ses units de base sont:
Le mtre: m
Le kilogramme: Kg
La seconde: s
Lampre: A
Systme:
MSKA
Grandeurs fondamentales
Grandeur
Unit lgale
Unit usuelle
Longueur
Mtre : m
cm= 10-2 m
Angstrm= 10-10 m
Fermi= 10-15m
Masse
Temps
Kilogramme:
Kg
g= 10-3Kg
Seconde: s
Heure= 3600 s
Jour= 86400 s
Intensit
lectrique
Ampre: A
Grandeurs drives
Grandeur
Unit lgale
Unit usuelles
Charge lectrique
Coulomb: C
Charge de
llectron=
1,6 .10-19 C
Energie
Joule: J
Dose absorbe:
Gray: Gy
rad= 10-2 Gy
Activit:
Becquerel: Bq
Curie= 37 Bq
Facteurs
Facteur
Prfixe
Symbole
103
Kilo
106
Mga
109
Giga
1012
Tra
1015
Penta
1018
Exa
Facteur
Prfixe
Symbole
10-3
milli
10-6
micro
10-9
nano
10-12
pico
10-15
femto
10-18
atto
Units universelles
Nombre dAvogadro: N=6,02252.1023
Vitesse de la lumire dans le vide ou clrit:
= 2,99792.108 m.s-1
3.108 m.s-1
Charge de llectron= IeI= 1,60210 .10-19 C
= 1,6 .10 -19 C
Gradient
Le gradient mesure la variation dun paramtre dans
lespace par unit de longueur dx
Il reprsente la drive par rapport lespace
Exemples:
Grad C= dC/dx (gradient de concentration)
Grad V= dV/dx (gradient de volume)
Grad v= dv/dx (gradient de vitesse)
Grad P= dP/dx (gradient de pression)
Grad F= dF/dx (gradient de force)
Erreurs systmatiques
Une erreur est systmatique lorsquelle contribue
toujours survaluer(ou toujours sous-valuer) la valeur
mesure.
Une dviation par rapport la valeur la plus prcise
pouvant tre mesure, qui possde la mme valeur
chaque fois que la mesure est effectue.
Sources:
Lappareil de mesure
Le mode dutilisation de lappareil
Exemple:
Une balance indique dj quelques grammes lorsque le
plateau est vide. Toutes les mesures fourniront une valeur
trop leve.
Description:
Erreur de zro:
A= A0+K
Erreur proportionnelle:
A=A0+KA0
Erreurs alatoires
Une erreur ou incertitude est alatoire lorsque, dune
mesure lautre, la valeur obtenu peut tre survalue ou
sous-value par rapport la valeur relle.
Elle provient dune dviation de la valeur dune mesure qui
peut tre diffrente chaque fois quune mme mesure
est effectue.
Sources:
La plus petite variation mesurable.
La faon dont les mesures sont effectues
(lexprimentateur)
Mauvaise dfinition ou instabilit de lobjet ou du
phnomne sur le quel on effectue la mesure
Lincertitude ne peut jamais tre limine de
lexprimentation
Une rptition des mesures permet de lattnuer.
Lessentiel demeure de bien lvaluer afin quelle se reflte
correctement dans les rsultats et doit tre prise en
considration dans leur interprtation
Exemples:
La mesure du temps avec un chronomtre. Lerreur vient
du temps de raction de lexprimentateur au dmarrage
et larrt du chronomtre.
A0= A A
A= IA- A0IMax
Incertitude relative: la valeur ramene lunit
IR= A/ A (en pourcentage)
Mesures directes:
Les grandeurs peuvent tre mesures directement
(ex: masse; longueur) en utilisant un appareil.
A est mesure :
Etats de la matire
Objectifs du cours
Dcrire le processus de changement dtat de la matire.
Donner lquation de labaissement cryoscopique et son
intrt mdical.
Dfinir la solvatation et lhydratation.
Connatre le rle de certains changements dtat dans le
processus de rgulation thermique.
I- Gnralits:
dattraction
entre
particules
donnent
: constante
q et q : charges opposes;
k: constante
k.q.q
.d2
Cette loi indique que la force dattraction entre ions de
signes opposs est inversement proportionnelle la
constante dilectrique.
B- Causes de rpulsion:
1- Forces de rpulsion intermolculaire :
Elles ninterviennent que lorsque les molcules sont trs
rapproches.
2- Agitation thermique :
Elle est la principale cause dloignement entre les molcules.
Toute particule (atome, molcule, ion) est spontanment
soumise une agitation dsordonne, cest--dire seffectuant
dans toutes les directions, dont lintensit augmente de faon
proportionnelle la temprature absolue.
Etat
solide
liquide
gaz
Agitation
thermique
Trs faible
faible
grande
Force de
cohsion
Trs grande
faible
nulle
Atomes ordonns
Position fixe des atomes et molcules les unes par rapport
aux autres (agences dans un cristal)
Fortes interactions
Matire dense
2. les liquides:
Atomes dsordonns
Fortes interactions
Matire dense
3. Les gaz :
Atomes dsordonns
Chocs alatoires
Matire peu dense
2- Conglation:
Cest une transformation de ltat liquide ltat solide.
Loi de Raoult:
= K.
Osmolalit
: Abaissement cryoscopique en C.
K = 1,86 (lorsque le solvant est leau, sachant que le plasma
peut tre assimil de leau).
Intrt:
La dtermination de labaissement cryoscopique est en gnral
utilise pour la mesure de losmolalit des liquides
biologiques.
B- Transformation
1- Vaporisation:
Gaz
Liquide Vapeur:
Liquide
= Ke.
Osmolalit
Ke: dpend du solvant (Ke = 0,52 pour leau)
ltat
liquide
Biophysique de leau
et des solutions
Objectifs pdagogiques
Connatre les diffrentes concentrations des liquides
biologiques
Dfinir la solubilit et son intrt au niveau de lorganisme
humain.
Savoir estimer le volume dun compartiment liquidien et
son application mdicale.
I- Introduction:
- Leau revt une importance particulire :
Atomes
ordonns
forte
interaction
Atomes
dsordonns
forte interaction
matire dense
Atomes
dsordonns
chocs alatoires
matire peu
dense
B. Concentrations:
1. Concentration pondrale (Cpondrale):
m: masse de solut
V: volume de solution
N : nombre
davogadro q :
charge
electrique
= 1 x q
Pour une mole dions de valence zi :
La quantit dlectricit = zi x 96500
= zi x q
Pour dni moles dun ion de valence zi:
La quantit dlectricit = dni x zi x q
Nombre dquivalents NEquivalent :
NEquivalent = valence x dni
NEquivalent = zi x dni
La concentration quivalente:
NEquivalent
v
Principe de llectroneutralit:
Partant du principe de llectroneutralit qui stipule que:
xi = 1
C. Solubilit:
Un morceau de sucre plac dans de leau disparat dans
celle-ci, on dit alors quil se dissout; le sucre est donc soluble.
Toutefois si on met une grande quantit de sucre dans un
petit volume deau, la totalit du sucre ne se dissout pas: la
solution de sucre est dite alors sature.
Pour quun solide soit soluble dans un solvant, il faut quil
existe entre les particules du solide et celles du solvant des
forces dattraction. Leau est une molcule polaire, elle exerce
des forces dattraction importantes sur les particules du solide,
cest pourquoi elle est un bon solvant.
Composition des solutions
Solides :
Quantit dissoute trs variable, mais finie (saturation)
Gaz :
Quantit dissoute en fonction de la pression partielle (Loi de
Henry)
Liquides :
Biophysique de la lithogense
urinaire
Lithiase = calcul (corps solide form dans une voie
excrtrice)
La lithogne urinaire est un phnomne multifactoriel
aboutissant la formation de calcul partir de cristaux qui
naissent, croissent et sagglomrent.
Ltape initiale de la lithogense est donc la
cristallogense.
Cristallogense:
La sursaturation des urines reprsente le mcanisme
fondamental ncessaire lapparition des germes
cristallins.
Une substance cristalline soluble dans un milieu peut sy
dissoudre jusqu ce que sa concentration atteigne une
valeur limite.
Au del de cette concentration limite, la solution est
dite sursature.
Dans le cas des urines, plus la sursaturation est leve,
plus les cristaux (insolubles) se forment rapidement.
La croissance cristalline
Directement favorise par la sursaturation ainsi que le
ralentissement du dbit urinaire
Lagrgation cristalline
Proprits du Traceur :
- se rpartit de faon homogne dans le compartiment.
- ne diffuse pas (ou peu) en dehors.
- nest pas mtabolis durant le temps de mesure.
- son introduction ne modifie pas le volume du
compartiment.
Aprs homognisation, on effectue un prlvement
dchantillon:
BIOPHYSIQUE DE
LETAT GAZEUX
Objectifs pdagogiques
Donner la loi fondamentale de la statique des fluides.
Dfinir ltat gazeux parfait et tablir son quation.
Poser la loi de Henry dans la dissolution des gaz et
expliquer les accidents de la plonge.
I- Dfinition:
L'tat gazeux est l'tat le plus dispers de la matire. Il
prsente certaines proprits :
- Il n'y a quasiment aucune interaction entre les molcules.
A- Pression P :
P=
F: force (en Newton) exerce sur la surface :S (m2)
P = .g.h
Units de la pression :
Le Pascal ou N/m2.
B- Volume V :
Il est exprim en m3.
Pour un nombre de moles n et une temprature
Constants, le volume V diminue lorsque la pression P augmente
(loi de Boyle-Mariotte).
C - Temprature:
Elle est exprime en degr Kelvin (K) ou degr Celsius
(C) [0 C = 273 C].
D - La quantit en moles n:
Exprime en mole.
Pour P = 1 atm et = 0 C, 1 mole de gaz parfait occupe un
volume de 22,4 L
PV =
n.R.T
T: temprature en Kelvin
R: constante des gaz parfaits = 8.314 J.mol-.K-
C- Conditions dexpression des volumes gazeux:
En mdecine, on exprime les volumes gazeux sous trois
conditions principales:
1. STPD: ST: standard temprature (= 0 C), P:pression
(1atm), D: Dry (non mlang la vapeur deau)
2. BTPS: BT : Body Temprature (Temprature du corps), P:
pression de latmosphre o le gaz se trouve, S: satur en
vapeur deau.
3. ATPS: A: ambiant (pression et temprature), S: satur en
vapeur deau.
n = ni
xi = 1
2. Composition en volume :
Si on considre un Gaz i dans un mlange gazeux, la
composition en volume est dfinie par le rapport :
Comp en vol=
niRT
V
Pour le mlange gazeux :
nRT
V
Do :
Pi
P
Pi = Comp en vol x P
Ci = ai x Pi
ai : coefficient de solubilit du gaz i
A. Loi de Henry:
En pratique physiologique, on a lhabitude dexprimer la
concentration du gaz i dissous par le volume Vi qui nest
autre que le rapport du volume Vi du gaz i par unit de
volume de la solution V.
Donc :
Exemple:
ai et si du CO2 sont 20 fois plus levs que ceux de
loxygne (CO2 est 20 fois plus soluble que O2).
Adaptation la vie en
altitude :
Certains paramtres physiques varient en fonction de l'altitude :
Variation de la temprature
Il faut distinguer deux types d'effets :
Les changements brutaux et ponctuels d l'lvation
rapide ;
Les adaptations de moyen et long termes des organismes
en altitude.
Rponse court terme (quelques jours)
Facteurs de
dplacement de la
matire
Objectifs pdagogiques
et
E<0
W<0
et
E>0
et
dW= P.S.dl
(S.dl= dV)
dW= P.dV
La relation entre le travail et nergie a t tablie par la
convention suivante:
W= - E et dW= -dE
Pour un fluide:
Energie de pression:
dE= - P.dV
m.v2
Energies
potentielles
Diffrence dnergie potentielle:
Un travail est une diffrence dnergie entre deux points A
et B
Lorsque le travail dune quantit X varie de WA WB, son
nergie varie de:
E= - W= -AB F. dl= - AB X. Z. dl
E est appele diffrence dnergie potentielle, sa
valeur dpend de la quantit X et des positions de A et B
dans le champ.
Diffrence de potentiels:
La valeur de la quantit X se dplace de faon
indpendante de sa position dans le champ:
E peut se mettre sous la forme:
E = - X (AB. Z. dl)
Y= = E /X = -AB. Z. dl
Y: diffrence de potentiel(ddp) entre A et B qui est gale
YA- YB.
La diffrence de potentiels est la diffrence
dnergie potentielle pour une unit de quantit de
matire (X=1)
Exemples de potentiels et
dnergies potentielles
I/Potentiel de pesanteur:
On admet que X= masse; Z=g et l= hauteur h
g et l sont dirigs vers le bas alors que la convention des
hauteurs prend comme sens positif du bas vers le haut
dh= -dl;
dY= - Z dl;
Potentiel de pesanteur:
dY= g dh
Y= g h+cte
Ep= m g h
II/Potentiel lectrique:
X= quantit dlectricit q;
VA-VB= diffrence de potentiel lectrique entre les points
A et B
La diffrence dnergie potentielle lectrique q lorsque
celle-ci se dplace de A B est
E= q (VA-VB)
Unit de potentiel lectrique(SI)
VA-VB= E/q = nergie /charge
Unit: joule/coulomb= volt
E= 12 - P. dV
P.V= n.R.T
V= n.R.T/P
= 0+ RTLnP
(j/mol)
et
Pi= Xi. P
ni 0
et
Xi= ni/n 0
en j/C= volt
P.E.C= i+ V.zi.q0
en j/mol
Tableau rcapitulatif
Potentiel
Energie
Pesanteur
gh
mgh
lectricit
Q.V
i= i0+
RTLnPi
Ni.R.TLnPi+
cte
i= i0+
RTLnXi
Energie de concentration
Potentiel
chimique:
i =i0+ R T
LnCi
Energie lectrochimique
V+ i/ziq0