Le Droit Des Obligations
Le Droit Des Obligations
Le Droit Des Obligations
ET DE PAIEMENT
Matire qui sinscrit dans le droit des obligations.
-carte bancaire et chquier : sont des instruments de paiements.
- Lettre de change, dcouvert : sont des instruments de crdit.
BIBLIOGRAPHIE :
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Consultation :
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LGDJ
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commerce Lithec.
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PERRE, SIMLER, LEQUET, Droit civil des obligations, prcis Dalloz, 9e d, 2005
Juris-classeur commercial
Revue Banque et Droit (chronique de BONNEAU)
Revue de droit bancaire et financier (chronique dactualit bancaire, CREDOT et GERARD)
Revue de Jurisprudence de droit des affaires (Rubrique banque et crdit et rubrique moyen de
paiement)
Revue trimestrielle de droit commercial (chronique de JURISPRUDENCE et de lgislation,
CABRILLAC, LEGEAIS)
www.legifrance.gouv.fr (rubrique jurisprudence nationale financire).
INTRODUCTION
1
En raison de sa fongibilit la monnaie et le mode de paiement le plus usuel, bien que son
rgime face ouverture du code montaire et financier, il faut dplorer que la monnaie ne soit
pas tudier en tant que tel par les juristes.
Point essentiel souligner :
Les instruments de crdit et de paiement comporte toujours
une stipulation de somme dargent, ce sont des titres dont le rglement seffectue par
versement de somme de monnaie.
On sen tiendra au chque, virement et carte de paiement.
La matire se prsente en trois points :
Evolution historique des instruments de crdits et de paiement.
Rgle applicable
Actualit
A ses origines lettre de change surtout moyen de transport de fond, mais ce transport pouvait
savrer fictive car les banques en cause tant souvent structur en rseau rglant leur crance
rciproque par compensation priodique ou alors agissaient les unes en tant que maison mre
les autre en tant que filiale ou succursale, par la suite la lettre de change sest rpandue et
perfectionne, pour acqurir une fonction de paiement.
Ex : Un commerant A remet une somme au banquier B qui rdige ensuite une lettre quil
adresse son correspondant C, on dit que le banquier B est le tireur de la lettre de change et
que le C est le tir.
Le A qui est le donneur de valeur est aussi le bnficiaire de la lettre de change mais aussi le
porteur.
Lamlioration vient du fait que le tir est invit dans la lettre de change payer A la somme
indique ou bien toute personne que lui indiquera A.
Cette personne pourra par exemple tre un autre commerant lyonnais qui le vnitien achte
des marchandises.
Dsormais la lettre de change peut jouer trois rles :
Mode de transport dune place une autre
Procd de change
Moyen de paiement
Elle peut contenir trois ou quatre personnes :
A un commerant donneur de valeur porteur de la lettre de change ; B le tireur, banquier
exerant sur la mme place ; C le tir, banquier correspondant de B et implant sur une autre
place ; D (ventuellement) commerant agissant dans la mme place que le banquier
correspondant et en relation daffaire avec le commerant donneur de valeur. D va recevoir
lettre de change en guise de paiement par le donneur de valeur.
Quest ce qui empcherait le commerant D de se servir son tour de la lettre de change pour
payer une autre personne toute aussi trangre la cration du titre.
Apparemment rien ne ferait obstacle cela sauf que ce nouveau venu voudra tre certain que
le papier quil reoit vaut quelque chose. Le tiers veut tre sr que le tir paiera vritablement
en espce est sans discussion lors de la prsentation de la lettre de change.
Ici il faut signifier que lettre de change= titre circulant dans lespace en vhiculant une somme
dargent dun lieu un autre lieu. Ce titre peut circuler entre diverses personnes passant dun
porteur un autre, et afin de garantir au porteur ultime un paiement en monnaie lgale, trois
techniques ont vu le jour vers le 16e sicle :
La clause ordre : mention qui figure au recto de la traite, formul par ex ainsi :
veuillez payer ordre de x la somme de tant , elle donnait au tir lordre de rgl
le montant du titre tout porteur lgitime que ce soit le bnficiaire initial ou une autre
personne.
Lendossement : facilite la circulation de la traite dun porteur un autre porteur. Il
rside dans une formalit simple qui est la signature au dos du titre par le porteur,
lindication du nom du nouveau porteur et la remise du titre ce nouveau porteur.
Lancien porteur qui se dessaisit du titre est lendosseur, celui qui reoit est
lendossataire. Avec la clause ordre, lendossement, la lettre de change bnficie de
linopposabilit des exceptions, ce principe permet au porteur dtre pay sans la
moindre rsistance du tir hormis la mauvaise foi du porteur.
06-10-05
octobre 2004 Texa banque, autorisation de la facturation des chques, facturation que les
banques ne sont pas presses de mettre en uvre.
La monnaie lectronique commence se rpandre, notamment sous limpulsion du droit
communautaire.
Il faut souligner la communautarisation des moyens de paiements avec notamment la
communication faite par la commission europenne au 2 dcembre
2003 sur la cration dun espace europen des paiements. De son ct le virement est surtout
lectronique aujourdhui, le systme gagne en simplicit et en rapidit, de trs grosse somme
dargent peuvent tre transfr de compte compte par tlphone ou par ordinateur. Le revers
de la mdaille tient dans le renouveau de la dlinquance.
Les cartes de paiement procdent directement de llectronique et de linformatique qui
gnre aussi automatisation du traitement de cet instrument. Dans lensemble la principale
faille de la dmatrialisation des instruments de crdite et de paiement sont dans la scurit du
systme. Lvolution de linformatique entrane de nombreuses possibilits de fraude ou de
disfonctionnement du systme posant des problmes de responsabilits. Qui de la banque ou
de la clientle doit supporter le risque technologique ? Intervention de la loi pnale qui
rprime le piratage informatique des titres dmatrialiss.
Le commerce lectronique se caractrise par une double dmatrialisation des transactions
lectroniques et de leur mode de rglements. Les instruments de crdit et de paiement se
trouvent en pleine mutation. La techno se trouve au coeur de cette volution.
La technique du compte apparat ici comme un facteur de permanence, quil s agisse de
compte bancaire ou non, dun compte courant ou de dpt. Lmetteur dun instrument de
crdit ou de paiement dispose dun compte, le bnficiaire de mme sans oublier celui qui
procde au rglement, par exemple le tir dune lettre de change. Il y a un mouvement de
compte compte. Mme dmatrialis on dit que le compte est un tableau synoptique des
oprations lectroniques enregistrement des mouvement s dbit et de crdit et dgageant un
seuil. Qui dit dbit dit aussi dettes et crances.
Le droit des instruments de crdit et de paiement se trouve tre un droit spcial par rapport au
droit commun cest davantage un droit spcial par rapport au droit commercial gnral.
Ceci vaut aussi pour le rgime du paiement, de la solidarit des cranciers et des dbiteurs
mais aussi le rgime de la cession de crance. Ceci vaut aussi pour la responsabilit civile, en
loccurrence la responsabilit bancaire. Imbrication du droit et de lconomie. En fournissant
capitaux qui irrigue lactivit conomique, le crdit relve directement du dynamisme de
lconomie ; le paiement sattache au dnouement des transactions conomiques, cest
pourquoi il faut considrer dabord les instruments de crdit et en second lieu les instrument
de paiements.
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droit cambiaire rgit rapport juridique cambiaire dans les effets de commerce, droit civil ou
droit commercial dirige rapports fondamentaux.
Le systme cambiaire comprend al fois ces deux droits pour une meilleure efficacit
juridique.
13/10/05
2 Les rapports cambiaires.
Les rapports cambiaires stablissent t de manire trs basique ; il se forme par la signature
dun effet de commerce : toute personne qui signe un effet de commerce, une lettre de change
par exemple est engag cambiairement vis--vis du porteur de Europe communautaire titre.
La diffrence entre le rapport fondamental et le rapport cambiaire est que le rapport
fondamental ne se cre pas par la signature. Le rapport fondamental peut se former autrement.
Le dbiteur cambiaire doit payer le titre son dtenteur sans pouvoir opposer la moindre
rsistance.
La seule personne engage cambiairement est primus car le tireur dune lettre de change doit
sign le titre pour que la lettre de change soit valable.
Quand au tir sa signature nest pas une exigence de validit de la lettre de change. Le tir se
place en principes dans les rapports fondamentaux. Si le tir nest pas le dbiteur du titre
lchance il nest pas oblig de payer le bnficiaire. On dit que son refus consiste opposer
lexception de dfaut de provision. Cependant le tir qui est dbiteur fondamental
lchance est tenu de payer naturellement sur le plan fondamental et non sur le fond
cambiaire car il na pas sign lettre de change. En pratique crance des prix des marchandises,
devra tre verse au bnficiaire tertus, en effet par la lettre de change le bnficiaire tertus est
devenu crancier de Primus en lui avanant le montant du titre et comme primus est lui-mme
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crancier dune autre personne, ce dbiteur du tireur payera sa dette non pas au tireur mais au
bnficiaire de la lettre de change.
Pour en revenir au rapport cambiaire, le tireur ayant seul sign la lettre de change au moment
de sa cration et de son mission est engage cambiairement vis--vis du bnficiaire. Il y a
une diffrence entre cration et mission :
Cration=consiste prendre un papier et y apposer les mentions rglementaires
Emission= consiste se dessaisir du titre cre au profit dune bnficiaire
Une fois le chque mis il chappe lmetteur et cre des effets juridiques. Lorsque le
chque est cre et quil reste aux mains de son crateur il peut tre dtruit.
Il y a cependant un exemple de titre qui peut tre dtruit en tant mis : cest le testament qui
est toujours rvocable tandis quun titre cambiaire ne lest jamais. Au moment de lmission
en principe la seule personne engage est le tireur. Il est de principe que rapport cambiaire et
rapport fondamentaux coexistent sans se mlanger, cette juxtaposition se retrouve en ltat
dans tous les effets de commerce classiques que sont le billet ordre et le warrant mais
aussi dans dautres instruments de crdit et de paiements.
CHAPITRE II :
COMMERCE
LES
DIFFERENTS
EFFETS
DE
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(SNCF, RATP) sont admises par la jurisprudence ch ccial 12 novembre 1992, bulletin civil
4e partie n349, il sagit de la mention SFF (socit franaise de factoring) juge recevable
La clause ordre : le tir doit payer lordre du porteur. Lautre fonction de la clause ordre
est de permettre la circulation du titre par simple endos. Elle permet quun tiers, le porteur de
se faire payer par le tir.
7. La date de cration
Limportance de cette date se mesure par rapport lexistence de dautres mentions. Cest
grce cette date que peut seffectuer le dcompte. La mention situe gographiquement le
tireur garant de la lettre de change, dautre part ce lieu peut dterminer ventuellement al
rgle de conflit ou de comptence juridictionnelle lorsque le titre prsente un lment
dextranit puisque la lettre de change a une vocation internationale affirme
La signature du tireur al main ou par tout procd non manuscrit
La loi nexige que la signature du tireur et non son identit. Cependant lorsque la signature est
peu lisible le nom est ncessaire pour identifier le tireur, ladresse doit tre galement indiqu
afin que les porteurs successifs ou le porteur puissent bien identifier ce tireur par sa signature
car il est garant du paiement de la lettre de change.
La signature manuscrite est le procd en usage et vise parachever la formation dun acte
juridique. Jusqu al loi du 13 mars 2000 qui autorise signature lectronique seule signature
manuscrite tait autorise. La loi parle de signature par tout procd non manuscrit, cette
possibilit vient de la loi du 16 juin 1966, devant les innovations technologiques et la
ncessit dun traitement automatiss et rapide des titres le lgislateur a d sincliner.
19/10/05
B] Les mentions facultatives
La lettre de change ne tient sa rgularit que de linscription dun certain nombre de mentions
obligatoires sur un bout de papier. Cependant il existe dautres mentions utiles dans la lettre
de change mais qui naffectent pas sa validit. Ces mentions sont fort nombreuses parmi elle
on peut relever la clause de domiciliation. Le domiciliaire nest pas un signataire de la lettre
de change, sa fonction consiste purement et simplement mettre son domicile disposition et
ce pour permettre le rglement du titre cambiaire.
Concrtement nom et adresse du domiciliaire sont indiqus avec son accord sur le titre. A
lchance le porteur prsente son titre au domiciliaire qui paye ce titre avec des deniers reus
du tir.
Domiciliaire agit sur mandat du tir ou du porteur. La plupart des lettres de change comporte
une clause de domiciliation qui permet rglement ais du titre
Recours sans frais et sans prott : facilite lencaissement du titre et empche quun prott soit
adress pour constater soit refus dacceptation soit refus du paiement
Mention qui renforce :
Ces mentions servent de garantit de paiement du titre cambiaire :
_lacceptation : elle mane du tir qui appose sur le titre la mention jaccepte, acceptation
ou toute formule quivalente. De ce fait le tir est tenu de payer lchance mme si cette
date il nest pas dbiteur du titre. En signant le titre le tir devient dbiteur cambiaire alors
quavant dapposer sa signature, il ne peut tre tenu de payer que sur le plan fondamental
travers la provision quil peut devoir. Si lacceptation est une mention facultative, une autre
mention antagoniste mais tout aussi facultative peut tre souligne, cest la mention non
acceptable (interdiction de prsenter la lettre de change lacceptation)
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_laval : cautionnement cambiaire qui mane souvent dun dirigeant de socit ou dun
associ qui entend garantir une lettre de change mise par la socit ou accepte par elle en
qualit de tir.
Mentions obligatoires comme mentions facultatives obissent une exigence de formalisme.
La question rgler est le sort du titre o une ou plusieurs mentions fait dfaut ou ne satisfait
pas aux prescriptions du droit cambiaire.
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_Elle suppose laccord de ceux qui ont dj sign la lettre de change irrgulire et deux seuls,
cour de cassation chambre commerciale 7 fvrier 1983. Ces signataires peuvent tre le tireur,
le tir, un avaliste mais aussi un endosseur. Pour certains signataires laccord peut ntre que
tacite selon la jurisprudence, il en va ainsi du tir qui en acceptant la lettre de change ne
comportant pas le nom du bnficiaire a entendu tacitement autoris davance une
rgularisation, cour de cassation 25 mai 1988. La mme solution vaudrait pour un tireur qui
aurait remis un titre sans nom de bnficiaire, un banquier qui rajoute ensuite son propre nom
comme bnficiaire. La jurisprudence exige loccasion un accord exprs dans les hypothses
de rgularisation de la date de cration ou du lieu dmission, il faut une rgularisation
effective, ce qui consiste inscrire sur le titre la mention omise ou mal rdig.
_Celui qui se prvaut de la traite initialement irrgulire doit avoir corriger cette irrgularit
aprs avoir obtenu laccord des gens ayant dj sign le titre, dfaut le titre sera considr
comme cambiairement nul.
_Au plus tard au moment de la prsentation du titre au paiement, dfaut le porteur
prsenterait au paiement un titre nul avec toutes les chances dessuyer un refus justifier de
paiement manant du tir ou de toute autre signataire cambiaire
B] La nullit du titre irrgulier non sauv
Le titre cambiaire tant un acte formel, irrgularit entrane nullit. Cette irrgularit peut
rsulter de nimporte quelles mentions obligatoires dfectueuses. Lirrgularit dune mention
facultative ne concerne pas le titre mais la mention seule.
Le dfaut dune mention obligatoire affecte rgularit du titre cambiaire. Le titre mme nul
peut cependant connatre une certaine fortune juridique soit sur le terrain du droit cambiaire
en dgnrant en un autre titre soit sur le terrain du droit commun en devenant un titre du
droit commun = conversion par rduction.
Cette conversion par rduction est lune des issues possible de la nullit en droit commun et
en droit cambiaire. Elle est si vivace quelle devient presque le principe relguant en fait
lanantissement du titre quasiment au rand dexception.
1. La conversion par rduction de la lettre de change irrgulire.
En droit la nullit dun acte juridique procde dun vice affectant sa constitution. Si tt que le
juge a prononc la nullit il y a anantissement rtroactif de lacte, il y a donc retour au statut
quo ante avec des restitutions qui doivent rtablir les parties dans leur tat initial. Il y a des
exceptions cet anantissement rtroactif. La premire rside dans la confirmation de lacte
nul qui opre uniquement quand la nullit est relative. Par ex un mineur devenu majeur peut
couvrir le vice de nullit. La seconde exception concerne acte nul dans lequel toute restitution
en nature devient impossible, par ex si un employ peut restituer le salaire peru en vertu dun
contrat de travail nul, lemployeur ne peut restituer en nature la force de travail, donc pas de
rtroactivit.
Procd par lequel le juge qui a prononc la nullit dune acte juridique recherche dans lacte
nul les lments pouvant lui permettre de faire natre un autre acte juridique conforme la
volont des parties afin de permettre ces parties de raliser lopration conomique quelles
ont voulu initialement. Cette conversion est envisageable pour tous les actes juridiques mais
sillustrent beaucoup dans les effets de commerce. Ainsi quand lart L511-1 II dit le titre
dans lequel une des nonciations numres au I fait dfaut ne vaut pas comme lettre de
change cela signifie que ce titre pourrait ventuellement valoir comme autre chose. Ainsi la
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lettre de change ne comportant pas la mention lettre de change pourrait valoir comme billet
ordre. De son ct un billet ordre non dat vaudra ventuellement comme promesse de
payer.
La conversion par rduction concerne aussi les mentions facultatives, par ex un aval appos
sur une lettre de change nulle pourra ventuellement valoir comme cautionnement de droit
commun.
La conversion nest pas toujours possible. Le juge peut ne rien trouver dans la lettre qui
permette la conversion.
2. Nullit pure et simple.
Comme nous lavons vu et dit, la nullit pure et simple sanctionne en principe lirrgularit
formelle de la lettre de change. Cette nullit intervient en labsence de sauvetage et de
conversion par rduction.
Les effets habituels de la nullit se dploient avec leur cortge de remise des parties dans leur
situation initiale travers les restitutions des diffrentes prestations fournies.
A supposer que le titre formellement soit rgulier il va pouvoir ventuellement pouvoir tre
mis en situation.
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ds lors toutes personnes pouvant justifier dune acquisition rgulire, lart 511-9 II rgle la
situation juridique affrant ces cas : Dans un endossement en blanc le porteur peut remplir
le blanc soit de son nom, soit du nom dune autre personne, soit endoss la lette de nouveau
en blanc une autre personne ou encore remettre le titre un tiers sans remplir le blanc et sans
lendosser
Quand un endossement en blanc est suivi par un autre endossement en blanc le signataire du
dernier endossement st prsum avoir acquis la lettre par le biais de lendossement en blanc.
B] Le mcanisme de lendossement
Cest la clause ordre qui permet lendossement de la lettre de change et de lensemble des
titres dit ordre. La loi prcise quen labsence de clause ordre dur une lettre de change
lendossement dun tel titre en produit que les effets dune cession de crance de droit
commun. Hors la cession de droit civil ne comporte pas les avantages du droit cambiaire
comme la solidarit cambiaire ou le principe de linopposabilit des tiers.
Quand au mcanisme de lendossement limage de la signature du tireur au moment de la
signature du titre lart L511-8 la 7 du code de commerce dit que lendossement est appos
soit a main soit par tout procd non manuscrit . Lendossement seffectue sur la lettre de
change elle-mme au dos ou sur une feuille attache au titre et nomme allonge. Quand la
formule qui marque lendossement, le code de commerce est formel lendossement doit tre
pur et simple Lendossement partiel est nul. En dfinitive, la formule bon pour endossement
au profit de X suivi de la signature de lendosseur et du nom de lendossataire ainsi que de la
remise du titre constitue un endossement parfait. Y mettre des rserves ou rduire la porte de
lendossement une somme moindre qu la valeur du titre rduirait considrablement
lefficacit de la formalit dendossement. En signant le titre lendosseur entre dans le
mcanisme cambiaire et de=vient garant du paiement du titre, en consquence lendosseur
pourrait tre poursuivi en paiement en application du principe de la solidarit cambiaire au cas
o le tir naurait pas pay ou au cas ou tout autre signataire cambiaire se montrerait
dfaillant. Si lendossement est irrgulier parce que assorti de rserve ou prsente caractre
partiel, le mcanisme de la conversion par rduction pourrait jouer et permettre au signataire
dtre tenu dans les termes mme de son engagement sur une autre terrain juridique que celui
du mcanisme cambiaire.
20/10/05
A] Les effets immuables de lendossement.
1. Effet lgard de lendosseur
Ces effets sont de deux ordres concernant obligations et droit de lendosseur :
_Obligation de lendosseur : il est tenu de signer le titre lorsquil lendosse, ainsi devient-il
dbiteur cambiaire et donc garant du paiement du titre car tous signataires de lettre de change
soblige cambiairement.
Retenons que lendosseur garantit non seulement le paiement du titre mais galement
lacceptation du titre :
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Sagissant de lacceptation la rgle signifie que lendosseur est cens sassur que
lacceptation sera faite afin que le porteur se trouve garni du plus grand nombre possible de
garantie de paiement du titre, alors lendosseur est investi par la loi de garantir lacceptation.
Seul le tir est en position daccepter le titre. La rgle que lendosseur garantit lacceptation et
le paiement prsente un caractre suppltif art L511-10 al1 ces rgles peuvent faire lobjet
dune convention contraire.
_Les droits de lendosseur : il est redevable du montant du titre, cependant il jouit aussi de
certaines prrogatives, ainsi il lui est permis de se dgager de sa garantie de paiement et
dacceptation, art L511-10 al1. Au terme de lal 2 de ce mme texte, lendosseur peut
interdire tout nouvel endossement. Si daventure la traite se trouvait de nouveau en circulation
par endossement, lendosseur ayant interdit tout nouvel endossement ne garantirait pas le
porteur tenant la lettre suite cette interdiction. Il y aurait eu en effet violation de la clause
interdisant tout endossement supplmentaire en contravention de la manifestation de la
volont expresse de lendosseur. Les clauses de non garanties de paiements se formulent assez
simplement du genre sans garantie dacceptation . Ma porte de telle clause se limite
exclusivement aux seules personnes concernes, en loccurrence lendosseur et toute personne
qui aurait contrevenu la clause interdisant tout nouvel endossement.
2. Effet lgard de lendossataire
Pour bnficier des effets de lendossement lendossataire doit satisfaire une condition
pralable : tre porteur lgitime.
Art L511-11 dfinit le porteur lgitime de la faon suivante : le dtenteur dune lettre de
change est considr comme porteur lgitime sil justifie de son droit par une suite
ininterrompue dendossement mme si le dernier endossement est en blanc .
La doctrine parle propos de ce texte de chane dendossement, en cas de contestation, il
appartient au porteur de remonter cette chane en prouvant par tout moyen quil tient le titre
de Y lequel tenait le titre de X, lequel tenait son droit de W
Le second alina de lart L511-11 dit si une personne a t dpossde dune lettre de
change par quelques vnements que ce soit, le porteur justifiant de son droit de la manire
indiqu lalina prcdent nest tenu de se dessaisir de la lettre que si il la acquise de
mauvaise foi ou si en lacqurant il a commis une faute lourde .
Par mauvaise foi= acquisition frauduleuse du titre.
Faute lourde= ancienne gradation des fautes civiles, manquement qui traduit un
comportement dommageable de son auteur.
Lendossataire ne bnficiera que davantages : toute les prrogatives cambiaires et toute les
prrogatives issus des droits fondamentaux.
Lendossataire bnficie dabord, du droit de se faire payer le montant indiquer sur le titre, il
bnficie de garantie de paiement, de tous les droits compris dans le titre (acceptation, aval,
solidarit cambiaire et le principe de lindpendance des signatures, principe de
linopposabilit des exception, crance de provision, srets de droit commun affect au
paiement du titre)
B] Les effets variables de lendossement
Certains effets de lendossement voient leur contenu vari selon nature de
lendossement.
1. Lendossement translatif
Cest lendossement par lequel le dtenteur dune traite ou de nimporte quel titre ordre
transmet tous les droits attachs au titre un nouveau porteur. Concrtement cet endossement
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est effectu par une signature au dos du titre suivi de la mention endossement translatif,
endossement en pleine proprit suivi de lidentit du nouveau porteur et de la remise du titre
au nouveau porteur. Sitt cet endossement ralis le porteur bnficie de tous les droits y
compris celui dendosser de nouveau.
Quand le titre est simplement sign au dos sans autre prcision sur la nature de lendossement
on dit que lendossement est rput translatif. La valeur de cette prsomption ?
La jurisprudence opre une distinction :
dans les rapports des endossements entre eux, la prsomption est simple, la
preuve contraire peut tre rapport
dans les rapports des endossements avec un tiers, par ex un tiers porteur, la
prsomption est irrfragable.
Lendossement translatif transfert au nouveau porteur la proprit de la lettre de change avec
tous les droits cambiaires et tous les droits fondamentaux qui y sont attachs.
2. Lendossement de procuration
Celui qui consiste pour le dtenteur dune lettre de change ou dun titre ordre transmettre
le titre un porteur afin que celui-ci procde au recouvrement du titre. Cet endossement se
fait par la signature au dos du titre avec la mention bon pour procuration bon pour
encaissement avec nom du bnficiaire et remise du titre. Lendossataire en tant que
mandataire agira pour le compte de lendosseur.
Lendossataire ne peut pas son tour consentir un endossement translatif ou pignoratif, il ne
peut consentir quun autre mandat de procuration.
Il ne peut faire cela car la proprit ne lui appartient pas.
3. Lendossement pignoratif
Cest lendossement par lequel le porteur dune lettre de change laffecte la garantie dune
dette.
Supposons une entreprise bnficiaire dune lettre de change et dsirant obtenir du crdit
dune banque. La banque accepte condition dobtenir des garanties. Lentreprise donne en
gage la lettre de change la banque pour obtenir ce crdit. Afin de constituer un gage en effet
de commerce on consent au bnficiaire du gage un endossement pignoratif qui est une mise
en gage en sorte que lendossataire ne devient pas propritaire du titre endoss mais le reoit
en garantie. Le bnficiaire de lendossement pignoratif ne devient pas proprio, il ne peut
consentir un endossement translatif car il nest que dtenteur gagiste, il ne peut pas non plus
consentir un endossement pignoratif car on ne peut mettre en gage que son propre bien, en
revanche il peut consentir un endossement de procuration car lchance il faudra bien
encaisser lettre de change. Si lchance crdit garantit par le gage na pas t rembours
lendossataire peut-il obtenir montant de la lettre de change : oui mais argent peru par
lendossataire pignoratif ne devient pas propritaire de cet argent. Il y a substitution=
subrogation relle (remplacement dun bien un autre) (subrogation personnelle :
remplacement dun crancier un autre).
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On remontera jusquau tireur car il est le garant ultime de la lettre de change. La solidarit
cambiaire produit comme consquence remarquable llvation de tous signataires au rang de
dbiteur direct de la lettre de change. Cette solidarit peut porter contradiction avec le
principe de lindpendance des signatures. Il nen est rien car ce principe doit tre regard
exclusivement du ct du signataire du titre sa signature est indpendante des autres
signatures. Solidarit cambiaire soit tre considr du ct du porteur qui peut aussi tre
bnficiaire initial. Un bnficiaire cambiaire doit payer en vertu de la solidarit quand les
autres sont dfaillants car la loi ly contraint.
Le principe de linopposabilit des exceptions confre un avantage semblable au porteur.
3. Le principe de linopposabilit des exceptions
Cest un principe dominant en droit cambiaire. Il reprsente la colonne vertbrale du systme
cambiaire. Sans lui le droit cambiaire naurait pas la vigueur qui le caractrise. Dans systme
cambiaire, les exceptions sont en principe inopposables mais il y a des exceptions toujours
opposables.
a) Les exceptions inopposables
Le principe de linopposabilit des exceptions qui surplombent tout le systme cambiaire est
nonc lart L511-12 : les personnes actionnes en vertu de la lettre de change ne peuvent
opposer aux porteurs les exceptions fondes sur leur rapports personnels avec le titreur ou le
porteurs antrieurs moins que le porteur en acqurant la lettre nait agit sciemment au
dtriment du dbiteur
Le contenu du principe :
Le principe de linopposabilit des exceptions contraint le signataire de la traite payer le
porteur sans pouvoir invoquer un motif de non paiement tir des rapports fondamentaux.
Supposons une entreprise A qui vend terme dans marchandises B. A tire sur B une lettre
de change au profit de C. C endosse la lettre D qui lendosse son tour au profit de E. Ici A
est le tireur et B le tir qui a accept le titre. C= bnficiaire initial mais aussi 1 er porteur et
premier endosseur. D est le 2me endosseur. E est le porteur effectif et lgitime. Comment
opre le principe ? E sadresse B qui est le tir, supposer que B nest reu aucune
marchandise de A il ne peut opposer lexception tire des rapports fondamentaux (relations
juridiques affrentes la vente). B est dbiteur et ne peut se prvaloir de ses rapports avec A
pour se dgager. Supposons que le porteur B soit en faillite et soit dans limpossibilit de
payer nous avons vu que la solidarit cambiaire contraignait tous ceux qui ont sign la lettre
de change payer le porteur en vertu de leur engagement. E pourra demander A de payer
mais aussi C et D. Linopposabilit des exceptions est donc une garantie de paiement. Il
profite au dernier porteur mais galement celui qui a pay en tant que garant cambiaire et
qui voudrait se retourner contre les autres signataires. Cependant art L511-12 pose une limite
cette rgle ie la mauvaise foi du porteur.
26/10/05
Notion de mauvaise foi :
Le rgime actuel de la lettre de change vient de la convention de Genve de 1930
uniformisant le droit de la lettre de change dans bon nombre dEtat hormis notamment les
Etats-Unis et le Royaume Uni. Cette convention a laiss en dehors de son champ
dapplication certains points comme la provision car les signataires nont pu se mettre
daccord. Quant la mauvaise foi retenue ici, elle rsulte dune formule de compromis entre
les pays de tradition continentale et les pays anglo-saxons, les uns voyant dans la mauvaise foi
la simple connaissance dune exception opposable et les autres exigeants un concert
25
frauduleux entre dbiteurs et les tiers. La formule retenu entre ces deux extrmes est
moins que le porteur ait agit sciemment La cour de cassation a fix pour la premire fois
un principe dinterprtation de cette formule dans une srie darrt du mme jour, Chambre
commercial Worms de 1956, 26 juin. Daprs la haute juridiction dans la formule de lart
L511-12 le lgislateur a entendu mettre en chec laction cambiaire dans le cas o le dit
porteur a eu conscience en acqurant le titre de causer un dommage au dbiteur cambiaire par
limpossibilit ou il le mettait de se prvaloir vis--vis du tireur ou dun prcdent endosseur
dun moyen de dfense issu de ses relations avec ces derniers. Ces arrts sont de principe et ce
principe bien que jouant un rle essentiel pour toute la jurisprudence postrieure nest pas
aussi claire quil en puisse laisser place linterprtation et donc la discussion. Ainsi on se
demande pourquoi lattitude fautive du crancier cambiaire du porteur sapprcie au moment
de lacquisition du titre par ce porteur alors que le prjudice nest rparable qu lchance,
le professeur DIENER rpond cette question en disant que lintention dommageable et le
dommage existe au moment de lacquisition du titre mais le prjudice nest subi qu
lchance. Il sagirait donc dun dlit civil prolongeant ces effets dans le temps. Il demeure
que si le dommage ne persiste pas jusqu lchance labsence de prjudice fera disparatre,
liminera la mauvaise foi en sorte que la rgle de linopposabilit des exceptions sappliquera
pleinement. Sur le comportement du porteur, il faut savoir si la simple connaissance du
dommage ne caractrise pas la mauvaise foi. Que faut t-il entendre alors par conscience de
causer le dommage ? En ralit la connaissance du dommage fait partie de la conscience de
lopposer. Cependant cette connaissance objective sajouterai un lment subjectif, la
conscience du porteur de soctroyer une prrogative juridique tenant la puissance cambiaire
de linopposabilit des exceptions tout en causant du tort au dbiteur cambiaire. Mais dans la
pratique jurisprudentiel et mme dans lapprciation de cette pratique par la doctrine, il y a svt
oscillation entre llment objectif qui est la connaissance et llment subjectif tantt lun
pse plus lourd tantt lautre domine. A titre dexemple notons que la position du banquier
fournisseur du crdit face la situation de son dbiteur a appel un rgime particulier de cette
mauvaise foi et de prcisions utile pour la connaissance de la notion. Que la banque escompte
une lettre de change mise par son client toute n sachant pertinemment que la provision de ce
titre ne saurait pas constituer lchance et la jurisprudence et le juge le reconnat de
mauvaise foi du seul fait de cette connaissance de labsence de provision lchance.
Chambre commerciale 10 juin 1997. Il en est de mme pour le cas o le banquier sait que la
situation de son client est irrmdiablement compromise sur le plan conomique, ce qui
quivaut une faillite et lui octroie nanmoins du crdit en escomptant des titres. A ce propos
la mauvaise foi du banquier quand il escompte des titres doit tre distingu de la
responsabilit du banquier dispensateur de crdit dans lhypothse dun soutien abusif dune
socit en difficult. A titre dexemple pour la mauvaise foi notons que la ngligence fautive
dune banque nest pas ne soi constitutive de mauvaise foi. La mauvaise foi du banquier ne se
rduit pas une simple ngligence qui peut tre source de responsabilit pour le banquier en
cas de faillite de lentreprise bnficiaire du crdit. La grande difficult dans lapplication de
linopposabilit des exceptions au regard de sa limite que constitue la mauvaise foi semble
rsider dans ltablissement de la preuve de cette mauvaise foi. Certaine situation relve de ce
quon appelle parfois la preuve diabolique, ie la situation o la personne qui doit faire la
preuve ie ici le dbiteur cambiaire sollicit se trouve objectivement dans la quasi impossibilit
dtablir formellement la preuve du fait quil allait au-del dun faisceau dindice souvent de
faible valeur probatoire. Les tribunaux ont alors permis au dbiteur cambiaire dobtenir en
justice la nomination dun expert charg de se prononc sur lexistence ventuelle dune
mauvaise foi du porteur. Certains dbiteurs cambiaire ont systmatiquement utilis cette
possibilit pour refuser de payer en invoquant mauvaise foi du porteur et en exigeant
systmatiquement une expertise. Ce qui a conduit les juges ne faire droit la demande
26
dexpertise quavec parcimonie. Ceci fait dire certains auteurs au vu de la jurisprudence que
les juges exigent, conditionnent lexpertise lexistence dun commencement de preuve de la
mauvaise foi.
moment de lapprciation de la mauvaise foi:
Le lgislateur ne prcise pas avec nettet ce moment, mais en interprtant art L511-12 et en
interprtant les termes en acqurant la lettre, la jurisprudence dgage une solution claire
cest au moment o le porteur entre en possession du titre quil faut se placer pour apprcier
sa bonne ou mauvaise foi. Avant cela naurait pas de sens car le porteur qui en dtiendrait pas
le titre ne se trouve pas en tat dagir au dtriment du dbiteur cambiaire. Aprs cela naurait
pas de sens non plus car ce serait compromettre la fonction conomique du crdit. Une
difficult se pose pour lacquisition rpte dun mme titre. Le banquier prend lescompte
une lettre de change puis restitue son client le titre avant de le reprendre nouveau. Cette
acquisition sexplique parfois par un disfonctionnement technique ou une fluctuation des
relations entre banquier et client au gr des rapports sous jacents au titre escompt. A quel
moment situ lacquisition du titre ? La jurisprudence procde ici une apprciation in
concreto, elle juge au cas par cas. Prcisons au passage que la mauvaise foi est invoque
toujours par le dbiteur cambiaire, celui qui a sign le titre, la mauvaise foi en saurait tre
invoqu par un dbiteur fondamental par exemple le tir non accepteur car les rapports
fondamentaux sont domins par la rgle de lopposabilit des exceptions. Lart L511-12 ne
concerne que els rapports cambiaire
Charge de la preuve de la mauvaise foi:
lorsquun droit spcial ne rgle pas au moyen de dispositions spciales une situation juridique
donne, il faut toujours sen rfrer au droit commun, or la charge de la preuve de la mauvaise
foi en temps que limite au principe de linopposabilit des exceptions, nest pas dtermine
par le droit cambiaire, donc il faut en revenir au droit civil, et la rgle pertinente est lart 2268
daprs lequel la bonne foi est rsume en droit franais, la mauvaise foi est ici invoque en
tant que exceptions. Cest alors que sapplique ladage reus in excipiendi fit actor , cest
celui qui invoque une exception den rapporter le preuve. En pure logique juridique, il
appartient au dbiteur cambiaire qui se prvaut de la mauvaise foi en tant que moyen de
dfense den tablir la preuve. Dautres exceptions existent face la lettre de change et qui
sont toujours opposables.
27
_les incapacits prvu lart L511-5 : les incapables et les consommateurs peuvent opposs
tout porteur lexception dincapacit, en cette hypothse le ^porteur se prvaudra du principe
de lindpendance des signatures pour obtenir paiement auprs des signataires juridiquement
capable. A cette situation dincapacit, certains auteurs rapprochent le cas de dfaut total de
consentement apparent, par ex quand le porteur sait que le signataire se trouve hors dt de
manifester une volont intgre. En revanche les autres conditions de formation des contrats,
art 1108 et svt ne sont pas opposable au porteur.
_les exceptions tires des rapports personnels entre le porteur et le dbiteur cambiaire : en
cette hypothse le dbiteur cambiaire est fond opposer au porteur tout moyen de dfense
issu de leur rapport personnel. Les rapports personnels sont immdiats et extra cambiaire, ie
ces rapports existent entre le porteur et le dbiteur sans interposition de personne et doivent
demeurer en dehors du mcanisme cambiaire et de linopposabilit des exceptions. Ex : la
compensation peut toujours tre invoqu par le dbiteur cambiaire au porteur qui agit contre
ce dbiteur, si le dbiteur cambiaire se trouve tre crancier du porteur il invoquera avec
succs la compensation lgale pour luder son obligation au paiement.
Prenons le cas du tireur qui a mis une lettre de change son ordre, tireur qui est en mme
temps le porteur et demande paiement au tir accepteur, normalement le titr accepteur est en
raison de son acceptation dbiteur cambiaire et donc tenu par la rgle de linopposabilit des
exceptions. Il en est rien dans ces rapports avec le tireur demeurer porteur. Ici rapports
personnels lemporte, la seule incidence de lacceptation consiste ici renverser la charge de
la preuve de lexistence de la provision, preuve qui passe de la tte du porteur sur celle du tir,
en raison de lacceptation. Cela signifie quil appartiendrait au porteur en cas de dngation
du tir de prouver lexistence de la provision.
Place de linopposabilit des exceptions dans le systme cambiaire au regard de la lettre de
change et des effets de commerce : On a parfois tendance dire que le principe de
linopposabilit des exceptions fait de le traite un acte abstrait. Issu de la doctrine allemande
du 19e s, la thorie de lacte abstrait embrasse les actes juridiques qui vaudraient par euxmmes et se caractriseraient par linopposabilit des exceptions et lviction totale des
rapports fondamentaux. Au regard du droit positif, notre lettre de change comporte
incontestablement un certain degr dabstraction mais un certain degr seulement car le rle
jou par les rapports fondamentaux y demeure considrable (lire PUTMAN droit des affaires
PUF 1995). Dans la lettre de change comme dans le billet ordre les rapports cambiaires
coexistent avec rapports fondamentaux sans que les premiers puissent se substituer au
second : la cession du titre cambiaire nemporte pas novation de la crance fondamental
B] Les garanties cambiaires conventionnelles
1. Lacceptation
Rgit par els articles L511-15 L511-29 du code de commerce, lacceptation de la lettre de
change intervient quand le tir inscrit sa signature au recto du titre avec la mention accept,
bon pour acceptation ou toute formule quivalente. Lacceptation est une garantie cambiaire
qui se pratique exclusivement dans la lettre de change, on en la rencontre ni d sle billet ordre
ni dans le warrant et encore moins dans dautres titres soumis au droit cambiaire.
Dans la lettre de change la mention dacceptation est facultative mais importante puisque elle
confre au titre une garantie apprciable de paiement. Il faut lenvisager selon ces condition et
ses effets.
a) condition de lacceptation
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29
Laval mane de toute personne dsireuse de garantir un signataire cambiaire. Se peut tre une
personne physique ou une personne morale comme une socit. Se peut tre un tiers ou une
personne ayant dj sign la traite un autre titre.
Cependant la loi interdit au tireur et au tir de devenir avaliste car le bnficiaire de laval doit
pouvoir retirer un avantage certain du cautionnement cambiaire ainsi consenti, or le tireur et le
tir (surtout le tir accepteur) se trouvent dj soumis des obligations de porte gnral issu
du systme cambiaire, le premier en tant que garant ultime du paiement du titre et le second
en tant que dbiteur de premier rang en raison de sa situation dans le titre et de sa signature
ventuelle dacceptation. Rien nempche cependant un endosseur tenu simplement en tant
que garant cambiaire de sengager comme avaliste pour garantir un autre signataire. Celui qui
donne son aval doit tre juridiquement capable et disposer des pouvoirs ncessaires lorsquil
engage autrui. Celui qui sengage par laval porte le nom davaliste, de avaliseur ou de
donneur daval.
27/10/05
30
dune caution de droit commun. Ceci tant les effets de laval varie selon que le porteur agit
en paiement contre le donneur daval ou bien que le donneur daval ayant pay le porteur
exerce une action rcursoire contre un ou plusieurs signataires cambiaires.
Le recours du porteur contre le donneur daval :
Lorsque pour une raison ou une autre la lettre de change na pas t paye, le porteur peut
recourir cambiairement contre tout signataire et donc contre lavaliste. La loi nonce en effet
que le donneur daval est tenu de la mme manire que celui dont il sest port garant art
L511-30. Ce texte signifie que le principe de inopposabilit des exceptions joue contre
lavaliste.
Le cautionnement de droit commun applique solution diffrente car caution peut opposer
exceptions aux cranciers.
Nanmoins lavaliste dit lart L511-30 est tenu dans les mmes termes que le dbiteur
cambiaire avalis . Un ex illustrera ce propos. Prenons un tir accepteur qui a limit son
acceptation un montant de 1000 alors que la traite comporte un montant nominal de 2000 ce
tir accepteur est garantir par un avaliste. Supposons que ce tir accepteur soit en faillite et se
trouve hors dtat de payer, alors lavaliste recherch e paiement par le porteur en sera tenu
que de 1000 car le tir accepteur a limit son acceptation la somme de 1000 et la loi prcise
que avaliste est tenu dans les mmes termes que dbiteur cambiaire garantit.
Pour montrer que avaliste est soumis au principe de linopposabilit des exceptions, le code
de commerce nonce que lengagement de lavaliste est valable alors mme que lobligation
quil a garantit serait nulle pour toute cause autre quun vice de forme. Daprs cette
disposition le donneur daval en peut invoquer que vice apparent du titre, il est empch
dopposer au porteur les exceptions tires du rapport perso existant entre porteur et personne
avalise. Ce principe diffrencie laval du cautionnement de droit commun puisque la caution
de droit commun peut en principe oppos toutes les exceptions inhrentes la dette
principale.
Les recours du donneur daval aprs paiement :
Quand lavaliseur paie le porteur, il dispose dun recours puisquil ne paie quen tant que
garant. En la matire le principe lgal est le suivant : quand il paie la lettre de change le
donneur daval acquiert droit rsultant de la lettre de change contre les personne qui sont
tenues envers le porteur en vertu de la lettre de change.
Malgr lart L511-30, la jurisprudence fonde recours aprs paiement de lavaliste sur le droit
commun du cautionnement, en loccurrence art 229 du code civil qui porte sur recours
subrogatoire de la caution aprs paiement.
Recours de lavaliste aprs paiement doit tre dirig contre personne avalise mais si celle-ci
na pas pay le porteur cest quelle se trouvait hors dtat de le faire, alors lavaliste se
tournera volontiers vers les autres endosseurs ou tout autre signataire cambiaire qui a sign
avant lui pour obtenir remboursement.
Quand au recours enter co-avaliste de la mme lettre de change la jurisprudence estime quil
relve du droit commun du cautionnement eux aussi.
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Avec quoi constitue t-on la provision ? La provision = couverture qui reprsente objet du
rapport dobligation entre tireur et tir et conditionnant existence de la somme dargent
reprsent par les *
En gnral la provision peut tre toute crance de somme dargent quelque soit origine du
tireur sur le tir. Si tir a consentie une promesse dargent sur le tireur, il y aura une
couverture qui sera louverture du crdit et la provision sera le montant de cette promesse en
adquation avec le montant de la lettre de change.
Provision toujours somme dargent issu dun rapport dobligation entre tireur et tir et affect
au paiement de la lettre de change.
Cette crance du tireur sur le tir se rgle entre les mains dun tiers dsign par le tireur dans
la traite savoir le bnficiaire.
La jurisprudence estime que la provision partielle peut tre exige par le porteur. Si la
provision est infrieure au montant de la lettre de change le porteur peut en rclamer montant
au tir et en rclamer le paiement sur le fondement du reliquat. Le tir est fond vers au
porteur que le montant de ce quil doit effectivement au tireur et dans la limite du montant de
la lettre de change. Au vu de ce qui vient dtre dit provision sert surtout payer lettre de
change lchance or on dit que provision est une garantie.
2. Le rle de garantie de la provision
La provision est la principale garantie de la lettre de change. Ce rle saffirme dans lart
L511-7 al3 dans ce quon appelle proprit de la provision qui appartient au porteur ds
lmission de la lettre de change. Cest bizarre car nous avons vu que existence de la
provision doit tre apprcier lchance. Avant lchance le porteur ne peut rclamer le
versement anticip de la provision en guise de paiement mais peut immobiliser avant
chance la provision son profit entre les mains du tir. Si pour x raison le tir dtient une
provision et refuse de payer le porteur lchance, que se passe t-il ? Le droit positif rpond
que porteur peut agir contre lui par le biais de laction de provision. Dans cette hypothse
preuve de la provision doit tre rapport par le porteur.
a) la proprit de la provision
Art L511-7 al3 La proprit de la provision est transmise au porteur successif de la lettre
de change . Ce texte signifie que ds que bnficiaire entre en possession de la lettre de
change il devient propritaire de la provision. Si bnficiaire endosse lettre de change
endossataire devient son tour propritaire de la provision et ainsi de suite. En bonne logique,
le porteur de la traite devrait pouvoir tout moment exiger versement de la provision.
Comment concilier proprit de la provision avec principe de son existence lchance ?
Il y a contradiction entre al 2 et al 3 de lart L511-7. Cette contradiction a t rsolue avec
laide des auteurs. La jurisprudence rgle cette contradiction de la faon suivante : avant
chance tireur peut exiger paiement des crances qui est la provision, de mme que tir peut
se librer de sa dette entre les mains du tireur. La jurisprudence estime qu lchance
porteur a un droit exclusif sur la provision mais avant il na quun droit ventuel ie un droit
actuel lacquisition dun droit futur.
Le particularisme dun droit ventuel rside dans le fait que le titulaire peut le consolider ds
quil existe. Porteur de la lettre de change put immobiliser entre mains du tir la provision que
le tir dtient avant lchance.
La proprit de la provision signifie donc que le porteur a un droit ventuel sur la provision
avant lchance, lchance ce droit devient certain. De mme que avant lchance le
porteur peut bloquer la provision son profit pour autant quelle est entre le smains du tir
grce des techniques de consolidation
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c - Laction de provision
Dans la lettre de change, il y a deux sortes de rapports juridiques qui cohabitent : les rapports
cambiaires et les rapports fondamentaux. A lechance le porteur qui na pas obtenu paiement
peut poursuivre en justice les signataires du titre en exerant laction cambiaire. Sur le plan
fondamental, le porteur non pay peut exercer laction de provision, cette action est donc
laction en justice dont dispose le porteur impay pour obtenir du tir le versement de la
provision. Quand cette action est mise en oeuvre se pose une question : qui doit faire la
preuve de la provision ?
d - La preuve de la provision
La lettre de change est un acte de commerce par la forme et en consquence on pourrait croire
34
que la preuve est libre puisque en matire commerciale et lgard des commerants la
preuve est libre et se fait donc pa tout moyen. Cependant la lettre de change prsente une
nature cambiaire et la crance de provision une nature fondamentale. Ds lors il faut se rfrer
au type de rapport dobligation lorigine de la crance de provision, et donc un rapport
extra cambiaire. Si la provision est par exemple le prix dune vente commerciale de
marchandises, la preuve suivra les rgles de preuve en matire commerciale et se fera par tout
moyen. Si en revanche la lettre de change est mise sur la base dun contrat de prestations de
service existant entre 2 professionnels civils : par un exemple un avocat et un artisan qui
agissent dans le cadre professionnel alors il sagit l dun rapport de droit civil la preuve est
donc soumise aux articles 1315 1326 et ventuellement 1346 du code civil.
Son importance est moindre par rapport la provision. Le tir ou tout intervenant peut
constituer une garantie ordinaire extra cambiaire. Ce peut tre un cautionnement (article 2011
code civil), une hypothque, un gage mobilier ....etc....
La provision est une garantie qui peut son tour comporter des garanties.
Exemple :
X vend terme des marchandises Y et tire une lettre de change sur Y au profit de Z. Vente
assortie dune clause de rserve de proprit = la proprit des biens vendus reste au vendeur
tant que lacheteur na pas pay lintgralit du prix. Cette clause retarde donc le transfert de
proprit jusquau complet paiement du prix. Si le prix qui est la provision nest pas pay par
Y au porteur Z lchance de la traite, le porteur peut revendiquer les marchandises pour les
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faire vendre et rcuprer le prix de vente car la proprit de la provision est transmise au
porteur de droit (article L 511-7 alina 3) avec les accessoires.
A son chance la traite dont tre paye au porteur. Ce paiement suit un processus dont les
modalits peuvent tre trs varies. Nous nen verrons que le grandes lignes. Dans le cas
normal, le tir pair la lettre de change. Cependant il peut arriver cas que le tir ne paie pas.
Alors le porteur doit su retourner contre les autres signataires pour obtenir paiement. Des lors,
la paiement peut tre volontaire (1) ou forc (2).
1 - Le porteur
En tant que dtenteur de la traite il doit rclamer paiement lchance pour entrer en
possession des fonds correspondant au montant du titre. Ce porteur doit tre lgitime (=
dtient le titre par une remise volontaire du tireur ou bien en vertu dune suite ininterrompue
dendossements). Son intervention est obligatoire. Il agit en nom propre ou par mandataire.
2 - Le tir
Il doit payer lchance. Cela ne signifie pas que le tir doit ncessairement payer toute
lettre de change, mais que le porteur doit prsenter le titre au tir lchance. La droit
cambiaire pose le principe que tout porteur lgitime doit lchance prsenter le titre eu tir
pour quil le paie. Ds lors le tir nest oblig de payer que dans 2 cas :
Si il a provision rapport fondamental
Sil a accept rapport cambiaire
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3 - Le domiciliaire
Ou domiciliataire. Sa prsence est facultative. cest une personne dsigne dans la lettre de
change par une clause facultative de domiciliation pour procder au paiement en son
domicile. Il est gnralement un tablissement bancaire, mais ce peut tre une autre personne.
Il nest pas engag cambiairement : il na pas sign la lettre de change, il agit en tant que
mandataire.
4 - Le tiers intervenant
Personne trangre a la lettre de change peut payer la place du tir, la place du tireur, ou
la place de nimporte quel signataire cambiaire. Cela se justifie par exemple par la volont de
ce tiers dempcher quun signataire cambiaire ne subisse les rigueurs cambiaires
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03/11/05
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Billet avec un ordre dessus. Trs utilis dans la pratique commerciale. Cest un effet de
commerce qui peut tre souscrit vu ou pour une dure plus longue mais dans tous les cas
cest un instruments de crdit court terme. Le billet est souscrit par un souscripteur au profit
du bnficiaire et ceci en paiement ou en garantie dune crance qui peut tre prexistante,
concomitante ou future.
Rgit par les articles L512-1 L512-8 du code de commerce, le billet ordre suit un rgime
juridique singulier car plac sous le signe de la dualit. On y retrouve un trait original mais
aussi un emprunt assez considrable au rgime de la lettre de change.
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valeur ne diffre pas beaucoup de son quivalent dans sa lettre de change. Cependant
sagissant de lautre rapport fondamental que lon retrouve dans la traite, peut-on parler de
provision pour ce qui est du billet ordre.
Sagissant de provision, la doctrine sest beaucoup divise sur le point de savoir si le billet
comportait une provision. Largument le plus solide pour ce qui soutienne que pas de
provision dans le billet rside dans lart L512-6 le billet ordre est rgit par les dispositions
du code de commerce applicable la lettre de change dans la mesure o ces dispositions sont
compatibles avec billet ordre. Ces textes numrent un certain nombre dart du code
rgissant le billet ordre et applicable au billet ordre. Hors dans cette liste de lart L512-6,
on ne retrouve pas le texte rgissant la provision de la lettre de change savoir lart L511-7,
ce qui fait dire certains auteurs quil n y a pas de provision dans le billet ordre. Une
ancienne jurisprudence a retenue cette analyse en affirmant quil n y a avait pas de provision
dans le billet ordre en se rfrant lart 185 du code de commerce qui dans la nouvelle
version du code de commerce de 2000 est lart L512-6. Chambre civile 15 dcembre 1947 au
JCP 48 II rubrique 4130 Ren ROBLOT. Cet arrt dit que pas de provision dans le billet
ordre.
Relevons quune dcision plus rcente portant sur le conflit un sous traitant au porteur dune
billet ordre est venu renouveler la matire en voquant une crance fondamental transmise
au bnficiaire par le billet ordre chambre commerciale 5 mars 1991, cette dcision qui
voque lexistence dune crance fondamental transmise au bnficiaire du billet ordre par
lmission du titre en prononce jamais le mot provision. Don pas de provision dans le billet
ordre au sens o lentend la lettre de change mais il y a une crance fondamental qui lui
ressemble un peu tout de mme par le mcanisme d lopposabilit des exceptions qui domine
rapport fondamentaux alors que rapport cambiaire rgit par principe de linopposabilit des
exceptions.
C] Le formalisme du billet ordre
Ce formalisme prsente une nature cambiaire semblable celle en vigueur dans la traite,
cependant des nuances apparaissent a et l dans le billet sans doute dans certaines mentions
que dans les sanctions de lirrgularit des titres et dans les effets de ce formalisme.
1. Particularisme dans les mentions
Ici les choses fonctionnent un peu de la mme manire que dans la lettre de change. Il y a des
mentions obligatoires et des mentions facultatives. Le billet ordre ne saurait comporter une
acceptation, il n y a pas de tir. On y retrouve cependant dautres clauses bien connues par la
traite. Par exemple la clause vue, on peut y retrouver une clause de domiciliation, un aval
Le billet peut recouvrir mme mention facultative que la traite dans la mesure o les mentions
en questions sont compatibles avec le billet.
Mentions obligatoires, art L512-1 :
_La clause ordre ou la dnomination du titre insre dans le texte et exprime dans la langue
employe pour la rdaction du livre. Contrairement la traite la dsignation du billet rside
dans une alternative, soit on se contente de la clause ordre veuillez payer lordre de ce
qui emporte qualification du titre de billet ordre ; soit on inscrit en toute lettre le mot billet
ordre. Dans la traite en revanche la mention lettre de change est une exigence absolue
_La promesse pure et simple de payer une somme dtermine. Le souscripteur du billet
sengage payer directement porteur du billet. Si cet engagement comporte condition ou
rserve il ny a pas billet ordre. Dans le mme mouvement le souscripteur stipule montant
du titre
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1. Condition de fond
Drogeant au droit commun de la cession de crance 1689 et svt du code civil, condition de
fond du bordereau Dailly se lisent restrictivement comme toute exception un principe. Cest
sous lclairage de ce principe dinterprtation que doivent tre ncessairement tre apprci
les conditions tenant aux personnes que celles tenant aux crances.
A] Condition tenant aux personnes
Dans une cession de crance il y a toujours trois personne : un cdant, un cd, un
cessionnaire
On retrouve constamment ce trio.
1. Le cessionnaire
La loi du 1er mars 1984 confie le crdita aux entreprises comme le crdit aux particuliers aux
tablissements de crdit, la violation de ce monopole expose son auteur des sanctions civiles
et pnales. Lordre public qui justifie ce monopole fonde position des tablissements de
crdit, seul les banques peuvent consentir du crdit, seules elles peuvent tre cessionnaire
dun bordereau Dailly
2. Le cdant
Cest celui qui vend crances professionnelles une banque moyennant une somme dargent
ou bien donne cette crance en nantissement. Le cdant peut tre une personne physique ou
morale. Ce cdant peut tre aussi une personne morale de droit public savoir lEtat dans ses
organes centraux
Cette ouverture du bordereau Dailly au secteur public permet de faire tourner davantage
lconomie travers la mobilisation des crances sur le march et louvrage public.
3. Le cd
Passivit complte du cd dans la cration du bordereau Dailly car ce titre ncessite une
convention pass entre les celles cdants et les seuls cessionnaires. Nanmoins qualit requise
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du cd sont les mmes que celle du cdant : tre une personne physique ou morale de droit
priv ou public. Lintervention des personnes publiques dans le bordereau Dailly surtout en
qualit de cder contribue de beaucoup au succs actuel de ce titre. Le Conseil d'Etat a ainsi
dvelopp toute une jurisprudence sur le bordereau Dailly faisant intervenir une personne
publique en convergence avec jurisprudence de la cour de cassation
B] Condition tenant aux crances transmises
Toutes les crances nentrent pas dans le champ dapplication du bordereau Dailly. Certaines
condition affectent crances soit au regard de leur qualit, soit au regard de leur moment
dexistence.
1. Qualit des crances cdes
La loi parle de acte de cession ou de nantissement de crances professionnels. Est-ce dire
que seules crances issues de lactivit commerciale ou artisanale qui peuvent tre cdes ou
nanties ? La rponse dpend e la personnalit du cdant. Quand le cdant est une personne
morale, public ou priv, il lui est permis de transmettre au bordereau Dailly toute les crances
quelles possdent sans restriction tenant lobligation ou aux qualits des crances.
Qualit du cdant fait prsumer caractre professionnel des crances que cette personne
dtient sur des tiers. En revanche la loi nautorise pour les personne physique que la cession
ou le nantissement de leur crance professionnels stricto sensu. Par crance pro dune
personne physique ou sur une personne physique on entend crance ne de lexercice dune
activit pro de toute nature. Activit industrielle ou commerciale, activit artisanale, agricole,
librale lexclusion de toute autre origine. Cest la crance reprsentant le prix dune
commande quelconque ou dune prestation quelconque. Interdiction de cder crance non pro
vise viter que particulier ne mangent leur bl en herbe en cdant leur crance personnelle
par des oprations hasardeuses et onreuses source dendettement.
Une crance de salaire dun employ est considre comme non pro au regard du bordereau
Dailly.
Convention par laquelle cdant et dbiteur cd soumette transmission des crances
lagrment du cd est inopposable au cessionnaire et ce selon une jurisprudence de la
chambre commercial du 21 novembre 2000, sol consacre par lart 58 de la loi de 2001
relative aux nouvelles rgulations conomique et codifie lart L442-6 II c du code de
commerce. Par souci de commodit il aurait fallut mettre ce texte dans le CMF
2. Condition dexistence de la crance
La loi permet naturellement la transmission des crances dj ne mais condition que cette
crance dj ne ne soit pas exigible. Les crances futures sont galement transmissibles,
condition quelles existent au moins en germe. La question sest pose de savoir si louverture
dune procdure collective lencontre du cdant affectait la cession surtout en prsence
dune crance excution successive ?
Dans un premier temps cour de cassation a estim qu le jugement douverture dune
procdure collective lgard du cdant de crance pro fait obstacle au droit de la banque
cessionnaire sur les crances nes de la poursuite des contrats excution successive
postrieurement ce dernier. Le bordereau Dailly se mettait mis en chec par la
procdure collective ouverte conter cdant dune crance excution successive.
On a cherch en vain un fondement juridique cette solution sans pouvoir en trouver une
vritablement convaincante. La cour de cassation a donc par la suite opre un revirement en
nonant que mme si son exigibilit nest pas encore dtermine la crance peut tre cde
et sortie du patrimoine du cdant, son paiement nest pas affecte par louverture de la
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2. Consolidation des droits du cessionnaire
Le cessionnaire ou le crancier nanti par bordereau se trouve un peu dans la mme situation
que le bnficiaire dune lettre de change non accepte en loccurrence et on peut comparer
toute chose gale par ailleurs la situation du cdant la situation du tireur et celle du cd
celle du tir.
Avant lexigibilit des crances cdes le cessionnaire ou le crancier nanti nest aprs labri
dune initiative du cdant qui demanderait paiement au dbiteur cd et notamment dune
initiative du dbiteur cd qui se librerait entre les mains du cdant, cest pourquoi la loi
permet au cessionnaire de consolid ses droits sur les crances cds, consolidation qui passe
par deux procds alternatifs : la notification et lacceptation
A] Notification de la cession ou du nantissement
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1. Paiement effectif
Sur prsentation du bordereau Dailly au dbiteur cd, le titre est acquitt et steint du fait de
ce paiement.
Souvent le banquier cessionnaire aura ouvert une ligne de crdit au cdant et aura escompt le
bordereau Dailly tout en laissant le soin au cdant dassurer le recouvrement du titre. Ceci
explique les nombreux litige existant entre le cessionnaire et le cdant ou alors le banquier du
cdant lorsque aprs avoir recouvr le montant du bordereau Dailly le cdant sera tomb en
faillite sans avoir restituer les sommes recouvres au cessionnaire.
Si cessionnaire laisse cdant procder au recouvrement
En gnral cessionnaire procde au recouvrement lui-mme, soit que cdant agit sur mandat
du cessionnaire
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cessionnaire demeure au prise avec dbiteur cd et leur rapport se rgle sous le gide de
lopposabilit des exceptions.
B] La rgle de lopposabilit des exceptions
Dbiteur cd peut opposer par principe au cessionnaire toute les exceptions relatives aux
crances cdes.
Par exemple le dfaut dexistence de la crance cd, ou le paiement rgulier dj fait par lui
au cdant ou encore la compensation dune crance que lui dbiteur sur le cdant qui fait
disparatre son obligation du bordereau Dailly.
Cependant si le cessionnaire a notifi la cession au dbiteur cd compensation devient
impossible aprs la date de la notification sauf si il existe un lien de connexit entre la crance
du dbiteur cd et la crance contenu dans lopration de cession.
La connexit peut tre matrielle ou juridique. Matrielle pour les crances poursuivant le
mme but conomique. Juridique pour les crances nes dune mme convention. Il est donc
important de dater la notification.
Quand lacceptation, elle carte lopposabilit des exceptions au profit de linopposabilit
des exceptions.
C] Lapplication exceptionnel de la rgle de linopposabilit des exceptions
On a parl auparavant de leffet quasi cambiaire car bordereau Dailly pas titre cambiaire.
Cependant acceptation produit mmes effets que pour lacceptation dune lettre de change.
Dbiteur cd sengage payer directement cessionnaire sans pouvoir opposer la moindre
exception sauf mauvaise foi du cessionnaire au moment de lentre en possession du
bordereau Dailly. La mauvaise foi du cessionnaire sapprcie de la mme faon et dans les
m^mes condition que mauvaises foi du porteur, art L511-12 code de commerce.
Cet emprunt au systme cambiaire se retrouve dans les effets lectronique et informatique
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moyennant crdit pourra exercer les recours cambiaire en loccurrence par un simple jeu
dcriture quon appelle contre-passation.
De plus ce mme banquier qui a conserv le titre papier peut toujours exercer les recours
cambiaire classique n de la signature du titre. Par exemple quand la contre passation ne
dbouche pas sur un paiement, or comme le titre relev ne circule pas beaucoup dans sa
version papier, il comporte gnralement peu de signature. Pour la lettre de change-relev
dans sa version papier il n y aura assez souvent que la signature du tireur, le titre tant
rarement avalis ou accept.
Concernant laction de provision, il demeure possible travers cette action, bien que Jeantin
et Lecanu soutienne le contraire) la provision se transmet mme au premier bnficiaire de
mme que dans le billet ordre et donc dans le billet ordre-relev la crance fondamental se
transmet au porteur. En va-t-il de mme dans les effets purement informatiques ?
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Un arrt rcent ambigu laisse pens u lexistence dun titre cambiaire entirement
dmatrialis est possible avec une ventualit de transfert de la provision au banquier
escompteur par une simple connexion informatique. Chambre commerciale 27 novembre
1997, www.legifrance.gouv.fr
On critiquera manque dorthodoxie de cet arrt car jusqu prsent seul un titre papier
incorpore la provision quil peut transfrer du fait de cette incorporation. La haute juridiction
entend peut tre apporte sa contribution au dbat sur la possibilit de lexistence dun titre
informatique cambiaire.
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Cet adage occupe position mi chemin entre rgle de pur droit et lquit. Le crancier dont
le droit est n en premier doit triompher. Il ny a rien dvident dans cette solution qui est
surtout command par le bon sens, ainsi dans une vente immobilire, lacqureur qui a
accomplit en premier formalit de publicit foncire est prioritaire par rapport un autre
acqureur qui aurait t diligent mais aprs coup mme si il a effectivement achet le bien en
premier. Cette dernire solution dcoule dune rgle spciale alors que en droit cambiaire pas
de rgle gnrale, il ny a que lart 13-1 de la loi du 31 dcembre 1975 relative la soustraitance.
utilis fond reu soit parce quil destine ses fond autres choses par exemple : rembourser un
dcouvert quil a consenti au cdant.
Quelle est la solution ? Dans un premier temps la jurisprudence permis au banquier
cessionnaire dobtenir remboursement auprs du banquier rceptionnaire des fonds : chambre
commerciale 20 octobre 1986 Dalloz 1986 jurisprudence P592 note VASSEUR.
Lensemble de la doctrine a critiqu cette dcision au motif que banquier rceptionnaire nest
que le mandataire du cdant donc pas de revendication de bien fongible en droit franais.
Sensible cette critique la cour de cassation a opr un revirement en fixant un principe
dsormais tablit : la contestation entre le banquier cessionnaire Dailly et le banquier
rceptionnaire du montant des crances recouvres se rgle lavantage du banquier
rceptionnaire. Principe pos par un arrt de la chambre commerciale du 4 juillet 1995
bulletin civil 4me partie N203.
Pour contourner cette solution un banquier cessionnaire a enjoint au banquier rceptionnaire
des fonds de pointer les remises en compte en faveur du cdant afin dindividualiser celle
correspondant aux crances cdes afin de les lui rserver.
La banque a refus dagir ainsi invoquant le principe de non ingrence dans les affaires de son
client, principe essentiel du droit bancaire. Aprs la faillite du cdant et le dfaut de paiement
invoqu juste titre par dbiteur cd, le banquier cessionnaire a agit contre le banquier
rceptionnaire qui serait considr en lespce comme mandataire du banquier cessionnaire.
Agissant contre banquier rceptionnaire banquier cessionnaire sest vu dbout car la cour de
cassation a dit quen loccurrence il nexistait aucun mandat entre le banquier cessionnaire
mandant et le banquier rceptionnaire mandatairechambre commercial 23 avril 2003. Bull.
Civil 4e Partie n156.
Ces solutions peuvent tre transposes dans les autres instruments de crdits en pareil
hypothse.
2. Le bordereau Dailly contre le bordereau Dailly
Hypothse : deux cessionnaires Dailly se prsente en mme temps chez le dbiteur cd pour
obtenir paiement de la mme crance mais qui savre insuffisante rgler les montants des
deux titres. La rgle de lantriorit sapplique en tenant compte de la date de chaque
bordereau, en effet nous avons vu dans mentions obligatoires du bordereau que celui-ci
devrait tre dat, la loi pose que le bordereau Dailly est opposable au tiers compter de sa
date. La date conditionne opposabilit du titre. Donc le titre ayant la date la plus ancienne
devra tre pay en priorit.
3. Le bordereau Dailly face la lettre de change
Le bordereau Dailly tant opposable tous compter de sa date, il devrait toujours lemporter
sur la lettre de change en cas de conflit puisque le bordereau Dailly est opposable tous
compter de sa date. Solution simpliste car on peut tout aussi bien soutenir que rigueur du
systme cambiaire devrait en imposer au bordereau Dailly. En outre et surtout, le transfert de
la provision qui seffectue du seul fait de la remise du titre cambiaire parat tre loriginal sur
lequel on a copi lopposabilit du bordereau Dailly compter de sa date. Au demeurant le
conflit ne peut ntre qu lchance car cest la date de lchance que stablit le droit
exclusif du porteur de la lettre de change sur la crance de provision ds lors quil n y a pas eu
de consolidation de la traite. Il faut comparer date du bordereau Dailly avec celle du titre
cambiaire. La date la plus ancienne devra lemporter.
4. Le bordereau Dailly face laction directe du sous-traitant
Dans un contrat de sous-traitance lentrepreneur peut vouloir mobiliser sa crance sur le
matre douvrage. Ici on exclut hypothse de lagrment du sous-traitant par le matre
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douvrage puisque en pareil cas matre douvrage sera tenu de payer le sous-traitant en tout
tat de cause. La situation qui nous intresse est celle du sous traitant non agre qui exerce
laction directe en paiement contre le matre douvrage aprs avoir vainement mis en demeure
lentrepreneur principal de payer. Quand lentrepreneur principal gnralement en faillite dans
notre cas a mobilis la crance du march sous trait au moyen dun bordereau Dailly, lequel
du cessionnaire ou du sous traitant doit primer ? La solution vient de lart 13-1 de la loi du 31
dcembre 1975 qui donne la primaut au sous-traitant. Toute cession dun march sous trait
est inopposable au sous traitant sauf la partie excut par lentrepreneur principal lui m^me.
La loi ajoute que lentrepreneur principal peut nanmoins =cd montant global de la crance
y compris la partie excut par le sous traitant condition de fournir au sous traitant un
cautionnement solidaire. En principe lentrepreneur principal mobilise partie sous-traite sans
fournir au sous-traitant le cautionnement solidaire exig par la loi. La jurisprudence estime
que pareille cession est absolument inopposable au sous-traitant, cette solution vaut galement
en matire daffacturage
5. Le bordereau Dailly face laffacturage ou factoring
Cest une technique de financement des entreprises consistant pour une entreprise
transmettre titre onreux tout ou partie de ces crances une socit financire spcialise
qui en assure le recouvrement pour son compte.
Le factor se rmunre par une commission qui vient en diminution du montant des crances
transmises.
Laffacturage est une subrogation conventionnelle par changement de crancier.
Si une crance fait lobjet la fois dune cession Dailly et de laffacturage ? Jai une crance
de 50 000 euros, je vais voir la BNP je lui cde cette crance par bordereau Dailly en mme
temps je cde la mme crance Eurofactor et aprs les deux se prsentent chez mon dbiteur
pour tre pay en me^me temps alors quil ny a pas assez pour payer tout le monde. Quelle
date doit-on comparer ? Date du bordereau Dailly et celle de la quittance subrogative remise
par la socit daffacturage subrog lentreprise qui transmet la crance est qui est
subrogeante, la comparaison se fait entre date du bordereau et date indique sur la quittance
subrogative.
B] Conflit entre lettre de change et autre titre
Dans cette confrontation, laissons de ct le bordereau Dailly dj analys, agissons de mme
pour le conflit opposant deux lettre de change non acceptes car elles sont rares en pratique
sauf peut tre dans les mauvais effets de commerce, en pratique lettre de change frauduleuse.
Une jurisprudence ancienne retient que cest la date dchance qui constitue le critre de
solution, cest celle qui a lchance la premire.
Si les dates dchance sont identiques, on se rfre la date de cration des deux lettres de
change et cest celle la plus ancienne en date qui lemporte.
1. Situation du sous-traitant
La mobilisation par lettre de change dune crance issue dune sous-traitance est-elle une
cession de crance ?
Art L13-1 de la loi du 31 dcembre 1975 ne vise que la cession de crance dun march sous
trait sans faire rfrence la lettre de change mise dans les mmes conditions par
lentrepreneur principal.
Le prof incline penser dans la foule de grands anciens comme Lescaut et Roblot que la
lettre de change est une technique commerciale spcifique et simplifie de cession de crance.
Toutefois la jurisprudence raisonne autrement en refusant dassimiler la lettre de change une
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cession de crance. Dans lhypothse dun confit entre porteur dune lettre de change et le
sous traitant exerant son action directe la jurisprudence compare la date de la rception par le
matre douvrage de la mise en demeure faite par le sous traitant avec la date dchance du
titre cambiaire.
Chambre commerciale 4 dcembre 1984 Dalloz 1985 Jurisprudence p 181 note Bnabant,
arrt confirm par chambre commercial 18 novembre 1997. Selon bon nombre dauteurs la
jurisprudence sacrifie le sous-traitant au profit du crdit par escompte de lettre de change. La
solution favorable au sous-traitant est parfaitement admissible en pareille hypothse
2. La lettre de change face laffacturage
Dans un conflit opposant le porteur dune lettre de change un factor, la comparaison doit se
faire entre la date dchance du titre cambiaire et celle de la quittance subrogative dlivre
par le factor lentreprise qui transmet sa crance par affacturage. En effet la date dchance
pour la lettre de change rend inexpugnable le droit du porteur, alors que la date de la quittance
subrogative agit en quelque sorte de mme au profit du factor en faisant de lui le nouveau
crancier dans le rapport dobligation lorigine de la crance transmise.
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engagement direct doit les dsintresser tous les deux quit a exerc ultrieurement un recours
contre cdant sil a pay dcouvert.
3. Bordereau Dailly face la lettre de change consolid
Notification et acceptation consolide bordereau Dailly de mme que acceptation et dfense de
payer renforce les droits du porteur de la traite sur la provision.
Quid du conflit entre bordereau Dailly consolid et lettre de change consolid : le cdant du
bordereau est garant solidaire du paiement du titre de mme que le tireur du lettre de change
est garant du paiement du titre quil a mis. Toutefois le conflit se droule gnralement avec
en arrire plan la faillite du cdant du bordereau qui est galement le tireur de la lettre de
change, en prsence dun tel conflit la jurisprudence opre des distinctions. Ne retenons de ce
conflit que les aspects les plus courant cession notifie confront une lettre de change
consolide
Deux solution selon que porteur de la lettre de change est en mme temps le tireur ou alors
quun tiers se trouve tre le porteur de la lettre de change. Quand le porteur de la lettre de
change est galement le tireur le cessionnaire Dailly lemporte toujours peu important quil y
est eu notification ou pas, acceptation ou aucune consolidation. Il sagit en effet ici sagissant
de lopposition entre banquier cessionnaire et tireur de cas typique de faux conflit qui se rgle
toujours lavantage du cessionnaire Dailly qui est un tiers, lequel tiers ne peut en aucun cas
tre prim par le cdant. Ce cdant doit garantir paiement du titre quil a mis et la moindre
des choses est quil en reprenne pas dune main ce quil a transmis par autre main par le
bordereau Dailly
Porteur de la lettre de change est un tiers : BONNEAU estime que lorsque date de cration du
bs est antrieur celle de la lettre de change le premier devrait toujours lemporter. La
position de ce monsieur est combattu par CABRIAC qui soutient un autre pt de vue retenue
par la jurisprudence, cette position indique que lettre de change accepte prime toujours
bordereau Dailly non consolid en revanche en cas de notification du bordereau Dailly il faut
alors compar la date de lacceptation de la traite avec la date de notification du bordereau
Dailly do la ncessit de dater aussi bien la notification que lacceptation. La cour de
cassation le rappelait encore rcemment, en faisant primer le porteur de bonne foi dune lettre
de change accepte sur un cessionnaire Dailly au titre plus ancien mais notifi aprs paiement
de la lettre de change chambre commercial 19 dcembre 2000, la bonne foi sentend de la
mconnaissance de la mobilisation de la crance intervenu postrieurement sur la mme
crance par un autre titre. La bonne foi est toujours prsume en droit franais cest celui
qui invoque la mauvaise foi den rapporter la preuve.
4. Bordereau Dailly face au sous-traitant
Sagissant de la crance du prix dun march trait peu importe que bordereau Dailly ait t
consolid art 13-1 est clair : la cession demeure inopposable au sous-traitant sauf si
lentrepreneur lui a fournit un cautionnement solidaire.
5. Bordereau Dailly face laffacturage
Les points de comparaison demeurent la date. La notification saisie le dbiteur cd lgard
du cessionnaire c'est--dire que le dbiteur se trouve oblig de ne payer que le cessionnaire
mais en produit pas vritablement dincidence sur le mode de rglement de ce conflit,
dailleurs acceptation de ce bordereau Dailly fait primer ce titre sur laffacturage sauf fraude,
qui sapprcie au regard du comportement du cessionnaire au moment de lmission du
bordereau Dailly.
B] La lettre de change consolid et les autres titres
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2. La lettre de change face laffacturage
Dans ce cas de figure o une lettre de change accept se trouve confront une opration
daffacturage portant sur la mme crance fondamental insuffisante les rgler tous les deux
la jurisprudence donne la primaut au titre cambiaire. Le titre cambiaire lemporte sans quion
compare les dates, cependant la mauvaise foi peut interfrer dans le rglement de ce conflit en
faisant pencher la balance loccasion du ct du factor, du bnficiaire de laffacturage. Si le
porteur a en effet eu connaissance de lopration daffacturage en acqurant son titre
cambiaire, le titre cambiaire doit seffacer dans cette hypothse devant
laffacturagechambre commercial 26 avril 2000.
Dune manire gnrale il faut tre sre dune chose : les hypothses de conflit qui viennent
dtre tudi ne reprsente quun tout petit chantillon de possibilit, ainsi le porteur dune
lettre de change peut se trouver en conflit avec un tiers crancier du tireur qui voudrait
sapproprier la provision, qui voudrait pratiquer ou a pratiqu une saisie conservatoire entre
les mains du tir non accepteur ou encore le bnficiaire dun billet ordre peut se trouver
confronter avec un tiers crancier du souscripteur voulant oprer une saisie, cest cette
occasion que dans un arrt de principe la cour de cassation a affirm le principe de
linsaisissabilit dune crance cambiaire en disant quune crance de nature cambiaire tait
rserve au souscripteur cambiaire lexclusion de toute autre personne.
Dune manire gnrale la date dchance de la traite donne la primaut au porteur quand le
conflit porte sur la crance fondamental et non sur la crance cambiaire car la date dchance
est le moment o se cristallise le droit exclusif du porteur sur une lettre de change non
acceptchambre commerciale 3 juin 2003.
Dans un autre ordre dide une clause de rserve de proprit se trouve parfois en conflit avec
un autre titre de crdit mobilisant le prix des marchandises cdes avec rserve de proprit. Il
faut se placer au jour de la revendication en pareil cas pour trouver la solution, si les
marchandises se retrouvent en nature dans le patrimoine du dbiteur cd, par ex par
bordereau Dailly ou si le prix na pas encore t rgl, le bnficiaire de la clause est
prioritaire sur le cessionnaire par bordereau DaillyConseil d'Etat 25 juin 2003 Ministre de
lconomie.
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En guise de conclusion retenons que les solutions prconises en matire de lettre de change
valent toute chose gale par ailleurs pour ces autres effets de commerce que sont le billet
ordre et les warrants, le titre cambiaire parat dans lensemble impos dans une certaine
mesure sa prminence aux autres situations en conflit avec lui, la fraude temprant cette
efficacit au demeurant.
Les instruments de paiement quant eux, ne connaissent pas tellement pareille situation de
conflit, du moins pas avec autant dacuit.
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voudrait y voir un effet de commerce dautres sy opposent farouchement dans un vain dbat
duquel il ressort cette certitude : le chque relve du systme cambiaire dans bon nombre de
ces mcanismes comme le formalisme, le principe de linopposabilit des exceptions, les
recours cambiairesLa grande diffrence entre le chque et la lettre de change rside dans la
fonction exclusive de paiement attach au chque.
De cette fonction de paiement rsulte un attribut particulier au chque, ce titre a une dure de
vie brve, le chque est ncessairement tir vue. Etant vue il doit tre encaiss
immdiatement, raison pour laquelle sa provision doit exister ds lmission.
Il rsulte de tout ceci que nous suivrons peu de chose prs le mme cheminement que dans
ltude de la lettre de change en considrant tour tour, la naissance et la vie du chque, la
provision du chque, et le paiement du chque.
1. Les parties
Dans le chque on retrouve pratiquement toujours trois personnes pour qui la loi requiert en
principe des conditions particulires : un tireur, un tir, un bnficiaire.
A] Le tireur
Entre un chque et une lettre de change il y a au moment cette premire constatation de
lexistence dun tireur lorigine de la cration du titre. Emettre un chque est diffrent de
crer un chque.
Un compte bancaire est souvent ouvert au nom dune socit en formation ou au nom dune
socit en formation et la question peut se poser de savoir qui cre le chque, la socit ou ses
initiateurs.
La socit en formation qui na donc pas la personnalit morale et en gnral tout groupement
nayant pas la personnalit morale ne peut tre le crateur dun chque. Le titulaire du compte
sera le fondateur dune socit en formation ou les initiateurs dune association dnue de
personnalit morale qui seront pour le coup personnellement redevable du titre.
Seules les personnes juridiquement capable peuvent mettre des chques, le chque dans son
mission est prohib aux mineurs, les majeurs incapables qui ne peuvent tre tireur de chque.
Il nexiste en droit aucune autre condition que celle de la capacit juridique pour tre tireur
dun chque. Par nature civile, le chque peut devenir commercial par accessoire. Il nest pas
interdit en principe au tireur de crer un chque sur papier libre. Dans lcrasante majorit des
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cas le chque est tablit sur une formule pr imprim fournit par un tablissement bancaire.
Le tireur du chque est souvent le titulaire dun compte bancaire.
B] Le tir
A la diffrence du tireur le tir doit satisfaire des conditions lgales draconiennes, le tir est
le pivot du systme du chque cest pourquoi il suit un rgime juridique trs stricte, une autre
raison tient ce que le chque est une quasi monnaie et intresse de ce fait lordre public
conomique. Qui est donc le tir du chque ?
Art L131-4 CMF fixe une liste limitative des personnes pouvant jouer le rle de tir dans le
chque.
Al 1 : le chque ne peut tre tir que sur un tablissement de crdit, un prestataire de
service dinvestissement, le trsor public, la caisse des dpts et consignation, la banque de
France ayant au moment de la cration du chque des fonds la disposition du tireur et
conformment une convention expresse ou tacite daprs laquelle le tireur a le droit de
disposer de ces fonds par chque
Les prestataires de service sont des tablissements spcialiss en matire dintervention dans
les marchs financiers. Hormis le trsor public, les autres personnes sont peu ou proue dans la
banque ou la finance.
Le chque ou les chques sont majoritairement tirs sur des banques au sens large du terme.
La liste des personnes pouvant tre tir dans un chque est limitative. Une personne ny
figurant pas et intervenant dans un chque en qualit de tir encoure des sanctions civiles et
pnales. Quand aux titres cres sur cette personne non autoris, al 4 dispose que les titres
tirs et payable en France sous forme de chque sur toute autre personne que celles
mentionnes au 1er alina ne sont pas valables comme chque. Rle du tir est important car
bien souvent les formules pr imprimes de chques et manant du tir. La dlivrance de
chquier nest pas obligatoire pour un tablissement de crdit, cette dlivrance est aujourd'hui
gratuite, elle est prohibe quen cas dinterdiction bancaire de celui qui veut en bnficier.
Cette gratuit qui nest en vrit quune apparence a t conteste par les banques au motif
que le traitement du papier cote cher, la dlivrance de chquiers serait payante si le banques
le voulaient bien, mais si un tablissement bancaire veut refuser de dlivrer un chquier son
client il doit motiver ce refus. Si il accepte cette dlivrance, il doit satisfaire pralablement
une obligation de prudence consistant dans une triple vrification de lidentit du future tireur,
celui-ci doit fournir au banquier un papier officiel comportant sa photographie, vrification
ensuite du domicile du futur tireur du destinataire des formules de chque, la fourniture dune
attestation de domicile, quittance EDF ou quivalent participe de cette vrification.
Ltablissement bancaire doit sassurer de leffectivit de ce domicile par visite sur place ou
plus gnralement par envoi dune lettre daccueil envoy par courrier simple ou par lettre
recommande, lettre dont le retour lenvoyeur peut signifier que ladresse est fausse.
Troisime vrification= celle de la vrification de la situation bancaire du client auprs de la
Banque de France. Linformation obtenue par le banquier porte sur le point de savoir si le
demandeur est ou nest pas interdit bancaire. Linfo doit tre conserv par le banquier layant
obtenu pendant deux ans. Le non respect de lensemble des prescriptions en matire de
vrification engage la responsabilit du banquier vis--vis des tiers victime de ce
manquement, sur la dlivrance de chquier lenvoi postale gnre des difficults, un envoi
simple a pu tre jug fautif quand le chquier a t drob avant de parvenir au destinataire.
C] Le bnficiaire
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De mme que tireur et tir sont libre de payer par chque, de mme le bnficiaire est libre de
recevoir payement par chque, en principe toute personne peut refuser paiement par chque,
cependant la loi contraint dbiteur de certaine obligations de les rgler par chque ce qui
revient contraindre aussi le crancier recevoir un paiement par chque, par ex les dons en
campagne lectoral, les paiements des produits de titre nominatifs, les transactions sur les
animaux vivants et les produits de labattage, le rglement des traitements et salaires
suprieures 1500 euros et tout rglement fait par un particulier non commerant dun bien
ou dun service suprieur 3000 euros.
Ce systme a t inaugur par la loi du 22 octobre 1940 qui poursuit un double objectif de
paiement par chque et damlioration des modalits des contrles fiscaux.
La sanction du manquement cette obligation de rgler certain paiement par chque est une
amende fiscale.
24/11/05
2. Le formalisme
Le chque est un titre et en tant que tel il requiert un support papier. En pratique il existe des
formules normalises dlivres par les tablissements de crdits, des formules qui se prsente
dans un carnet souche, le chquier.
Certaines formules sont obligatoires peine de pnalit fiscale. Le chque sur papier libre
demeure lgal sil a les mentions lgales. Il a t jug quu n chque mis sur du papier de
toilette met un doute sur le srieux du document 16 avril 1996 Tribunal de Lyon.
Beaucoup de conventions interdisent mission du chque sur papier libre.
A] Les mentions du chque
A linstar de la lettre de change le chque est un titre dont la validit dpend exclusivement de
la rgularit formelle et non des rapports sous-jacent ie de lexistence de fond entre les mains
du banquier tir. Ce formalisme lgal comprend un certain nombre de mentions obligatoires
figurant dans lart L531-1 du CMF.
1. La dnomination chque insr dans le texte mme du titre et exprim dans la langue
employ pour la rdaction de ce titre.
A noter que le franais est obligatoire pour les chques cres et payable en France. Il a t
jug quun chque libell en breton tait nul.
2. Le mandat pur et simple de payer une somme dtermine
3. Le nom de celui qui doit payer nomm tir
4. Indication du lieu o le paiement doit tre effectu
5. Lindication de la date et du lieu o le chque a t cre
6. La signature de celui qui met le chque dnomm le tireur
Le lgislateur ajoute que formule de chque dlivr par les tablissements de crdits doivent
comporter ladresse du tireur, cette dernire exigence naffecte pas la validit du titre, elle se
borne faciliter lutilisation du chque. Constatons que lidentit du bnficiaire ne
conditionne pas la validit du titre la diffrence de la lettre de change. Lanalogie avec la
lettre de change et le billet ordre saute aux yeux. Lexigence de ces mentions rpond aux
mmes impratifs de scurit et de rapidit. Toutes les mentions du chque peuvent tre primprimes lexclusion de la signature du tireur qui est ncessairement manuscrite. Chque
sinscrit comme opration juridique trois personne : tir tireur bnficiaire. Toutefois le
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tireur peut tre aussi le bnficiaire cest le chque a soi-mme, le chque dit de banque de
son ct comporte un tireur et un tir qui sont la me^me personne savoir un tablissement
bancaire.
Les mentions facultatives existent galement dans le chque. Prohibition lgale de
lacceptation du chque justifi par le fait que ce titre est un instrument de paiement et non de
crdit, sa courte dure de vie nappelant pas acceptation de la part du tir. En outre permettre
acceptation du chque reviendrait autoriser banque tir garantir valeur dun chque la
manire dune banque dmission de monnaie qui garantie la monnaie quelle cre.
Le chque pourrait tre avalis mais la garantie daval devrait tre donn de prfrence par
acte spar de manire ne pas ralentir la circulation du titre par un dtour chez lavaliste. Le
chque peut tre stipul retour sans prott ou encore non endossable. La clause la plus utilise
est la domiciliation toujours bancaire dans les chques. Le chque peut en outre tre vis,
certifi ou comporter la mention chque de banque, autant de mention facultative pour ce trois
dernires exerant une influence sur le rgime de la provision du titre.
Le dfaut dune mention obligatoire rend le chque nul. Le chque bnficie au demeurant
dune supplance lgale commune avec la lettre de change savoir quen labsence de lieu de
cration, ladresse indique ct du nom du tireur dtermine le lieu de cration, il nexiste
pas ne matire de chque de mcanisme de rgulation.
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1. Le barrement du chque.
Rsulte dune loi du 30 dcembre 1911. Cest une mention facultative mais un chque non
barr supporte un droit de timbre. Le barrement dun chque consiste dans un formalisme
plutt basique. Il sagit de deux traits parallles tracs au recto du chque. La consquence ce
cela est que le chque ne peut tre rgl qu un tablissement bancaire ou un de ses clients.
Cest un systme efficace de contrle de flux des chques travers un mcanisme bancaire
renforc du compte bancaire. Le barrement mane du tireur ou du porteur mais de fait il figure
sur les formules pr-imprimes. Dans le dtail il existe n vrit deux sortes e barrement, il est
gnral ou spcial. Le barrement ne comporte aucune indication entre les deux traits parallles
signifiant que le titre sera pay tout tablissement ou tout client dun tablissement de
crdit.
Barrement comporte entre ces deux traits la spcification dun tablissement de crdit qui sera
seul recourir au paiement du titre dans le circuit bancaire. Gnral ou spcial, le barrement
en fait obstacle en principe la circulation du chque que de manire relative.
71
Lmission dun chque rsulte dune formule normalis remplir par le client qui reoit ses
formules dun banquier en peroit encore davantage lencadrement bancaire du systme du
chque, une banque un bout de la chane, une autre banque lautre bout
1. Le particularisme
La provision est la crance de somme dargent du tireur du chque sur le tir destine au
rglement du chque.
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A] Le constituant de la provision
La situation ne prsente aucune spcificit par rapport la lettre de change, il incombe au
tireur initiateur du chque de faire provision entre les mains du tir. En effet bien que la loi
donne au tir une position prpondrante dans le chque, le rapport de droit lorigine de la
provision et les modalits de la provision, sont fixes par le tireur. La loi prvoit en outre
lhypothse du tirage pour compte dautrui.
Comme dans la traite le mandant qui donne lordre un mandataire dmettre un chque doit
fournir provision de mme le mandataire tireur apparent doit garantir le paiement du chque
charge pour lui mandataire de se retourner conter le mandant.
B] Le moment de constitution de la provision
La lettre de change tire peut tre prsente tout moment au paiement mme immdiatement
aprs son mission ce qui contraint tireur faire provision au plus tard au moment de
lmission du titre. Or le chque est un titre payable vu ce qui fait dire Jacques Dupichot que
la lettre de change tir vu est une manire de chque.
Cependant la traite vue= instrument de crdit qui subit rgime des effet de commerce et non
les rgles propres au chque. La provision du chque doit tre faite au tireur au plus tard au
moment de lmission du titre, lequel titre est mis vu. Cest un impratif lgal. Toutefois la
jurisprudence estime que la provision est valablement constitue dans le chque si le tireur y
pourvoie aprs lmission mais avant prsentation du titre lencaissement.
C] Le rle de la provision
La crance de provision joue dans le chque un double rle de rglement et de garantie, en
constituant provision le tireur du chque fournit une garantie assurant au tiers bnficiaire que
le titre sera honor au moment de sa prsentation au paiement. Outre cette fonction de
garantie, la provision permet galement de dnouer le lien dobligation existant enter le tir et
le tireur, le tir se librant de sa dette envers le tireur en rglant travers le chque le
bnficiaire qui est le crancier du tireur. La provision paie le chque en ce sens que montant
de la provision est verse au montant du chque et teint ainsi le titre rgl. Ds le dbut on a
considr que provision donnait seule sa crdibilit au chque. A la diffrence de la lettre de
change, le chque nest pas cre pour soutenir la ralisation dun crdit commercial, il sert
uniquement payer une dette, en vitant un transport incommode despce, pour se faire le
tireur donne lordre celui qui dtient des espces de verser les dites espces directement un
tiers cranciers du tireur. En consquence sans une crance effective du tireur sur le tir le
chque manquerait de solidit, dassise matrielle, cette crance reprsente sans contestation
possible la cause du chque. Est-ce dire que labsence de provision rend nul le chque pour
dfaut de cause ? Une jurisprudence datant du dbiteur du 20 e s avait retenu que le chque
dnu de provision ntait nul pour faute de cause. On a vite compris tant en jurisprudence
que en doctrine que pareille solution dtriorerait le dveloppement de lutilisation du chque,
le bnficiaire tant tent de demander systmatiquement au tireur de justifier de lexistence
du=une provision avant daccepter le titrer en paiement. La jurisprudence retient dsormais
que le dfaut de provision suffisante ne provoque pas la nullit du chque sauf dans le chque
de donation 1re chambre civile 5 fvrier 2002. Cest dire que le chque est dtach de sa
cause, cest dans une certaine mesure un acte abstrait, par ailleurs la loi prfre combattre le
risque de dfaut de provision sur un autre terrain que celui de la validit du chque. Pour bien
marquer le rle de la provision dans le chque, la loi prvoit que lmission du chque
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2. Consistance de la provision
La nature de crance de somme dargent inhrente la provision du chque est incontestable.
Cependant, la constitution de cette crance suit diverses modalits, certains procds
garantissnat par ailleurs lexistence de la provision ds lmission du chque.
Introduction
Dfinitions de mots :
Sret : institution qui rendent plus sr le rapport dobligation en garantissant son excution
Grce cette garantie, les oprations juridique et conomique qui vont tre rendue possibles
sont les oprations de crdit.
Quand on a une vente au comptant, la garantie de crdit na pas lieu dtre car le paiement qui
est lexcution de lobligation est immdiat.
En revanche, pour toutes les oprations de crdits o lexcution de lobligation est reporte
dans le temps, il est indispensable pour le crancier quil ait des garanties
Crdit : cest la confiance quun crancier peut avoir dans les facults du dbiteur de payer sa
dette terme, chance.
Ce dlai peut tre dangereux si au fil du temps le dbiteur devient insolvable.
La confiance est renforce par le fait que le crancier a pris des garanties
Il faut assurer la scurit juridique de prendre toutes les oprations de crdits : prt, les
avances,
Parmi les garanties figurent les srets.
Garantie : toutes les srets sont des garanties mais toutes les garanties ne sont pas des
srets.
Dfinition de la sret : cest linstitution du droit civil ou du droit commercial qui garantie
lexcution future dune dette de somme dargent terme.
Cest une sorte de garantie particulire attache la crance qui est en relation avec une
crance.
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Ce ne contentieux pas des srets au sens strict de ce mot car ne sont pas crer pour donner un
droit supplmentaire lobligation principale.
Linstitution est inscrite dans le droit des contrats ou des dlits.
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dilapid ses biens ou qui sest rendu frauduleusement insolvable. Le crancier nest pas
compltement dmuni.
Laction qui lui reste si il arrive prouver la fraude de faire entrer le bien dans le
patrimoine du dbiteur = cest laction paulienne.
En dehors de toute fraude, quand plusieurs cranciers chirographaires saisissent les
mmes biens mais linsolvabilit est partielle car pas suffisante pour tous les payer.
Solution art 2093 : le prix se distribue entre crancier chirographaire par contribution
c'est dire proportionnellement au montant de chaque crance.
Cette prfrence donne des cranciers nest acceptable que si les tiers peuvent tre
inform de cette situation.
La publicit foncire a une histoire apparat fin du 19me et va prendre une importance
considrable.
Cest la manire dont les cranciers peuvent se constituer des droits rels accessoires.
Droit rel principal : ex = droit de proprit.
Ce droit donne toute sorte davantage que le droit accessoire na pas.
Lusus, le fructus et labusus .
Ce droit principal peut tre dmembr.
Droit rel accessoire : droits rels accessoire des crances qui sont les srets ces
crances. Ils nont ni lusus, ni le fructus, ni labusus. Leur droit est de faire valoir une
crance sur dautres cranciers ou de faire valoir un droit de suite.
Quand on parle de la rserve de proprit, cest une garantie pour celui qui a vendu et qui
reste propritaire tant quon ne lui a pas pay le prix de la vente.
2. Srets personnelles
Le crancier peut demander au dbiteur un droit rel accessoire (droit sur ses biens). Encore
faut il que le dbiteur ait des biens suffisants. Si valeur pas suffisante il y a une solution qui
permet au crancier dobtenir des srets personnelles. Un tiers sengage auprs du
crancier pour le dbiteur payer la dette du dbiteur si celui ci ne paye pas ce que le
dbiteur lui doit. Cest un garant personnel.
Consiste donner un deuxime dbiteur car le crancier garde le premier dbiteur.
Question orale : ce crancier qui a obtenu une garantie, dans sa relation avec le premier
dbiteur il est un crancier chirographaire, il obtient la garantie dun deuxime dbiteur : dans
sa relation avec le deuxime dbiteur est il un crancier chirographaire ?
Oui, il est doublement chirographaire.
On dit que la caution sest engage pour un autre.
Ne pas confondre avec un dbiteur solidaire qui est engag avec lautre.
3. Srets mixtes
Hypothse du cautionnement rel dune part et celle du gage de crance dautre part.
-Le cautionnement rel :
Emprunt dargent mais rien pour rembourser, mais dispose dune caution. Le crancier va
demander si la caution na pas un immeuble pour quil prenne une hypothque sur limmeuble
de la caution. Le droit donn est un droit rel accessoire car cest une hypothque.
3 le nantissement de crance :
Ex du gage : le dbiteur na dans son patrimoine quune crance sur un cocontractant. Le
dbiteur doit la payer dans u dlai de 6 mois/
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Les srets personnelles sont parfois prfres et compltent souvent les srets relles car
comportent des avantages car parfois le dbiteur na pas de patrimoine. De plus, il y a un lien
entre les diffrentes srets et le droit des procdures collectives. La procdure collective est
lhypo du professionnel qui nest plus en mesure de payer ses dettes et pour lequel on va
ouvrir une procdure collective.
Que deviennent les cranciers prfrentiels ?
Le droit des procdures collectives sintresse la situation de ses salaris.
La loi du 25 janvier 1985 est venue aggraver la situation des cranciers munis de sret
relle par rapport aux autres en particulier au regard de ce que lon appelle les nouveaux
cranciers c'est--dire ce qui accepte de devenir crancier de lentreprise alors quune
procdure collective est ouverte.
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A quoi servent les srets relles si elles ne peuvent voir leur plein effet ?
La loi de 1994 a restaur la situation des cranciers antrieurs au jugement muni de sret
relle.
La dernire loi qui reforme le droit des procdures collectives ne modifie pas le sort des
bnficiaires des srets relles mais son principal atout et dinstaurer cot de la procdure
de liquidation un e procdure de sauvegarde.
Larticle 622-17 prvoit un privilge pour les cranciers qui acceptent de figurer dans la plan
de sauvegarde de lentreprise.
Cest significatif de ce que les nouveaux cranciers ont un privilge du fait de leur nouveaut.
Cest pourquoi, les cranciers utilisant les srets relles utilisent les srets personnelles pour
tre labri.
La sret ngative se multiplie. Ce sont des contrats principaux, des clauses imposes par les
cranciers et qui visent donner aux cranciers un droit de regard sur la gestion du
patrimoine du dbiteur. Cela peut tre dinterdire de donner une sret quelconque un autre
crancier. Ce genre de clause nest il pas abusif ?
3 sources peuvent tre distingues :
- lgales,
- conventionnelles
- jurisprudentielles
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TITRE 1 : LE CAUTIONNEMENT
Mise en garde : le cautionnement est un mot employ trs souvent. Le plus souvent pour
designer le vrai cautionnement mais dans dautres cas il ne dsigne pas vraiment le
cautionnement.
Par ex : on a pu tre sollicit pour verser un dpt de garantie (= cheque de caution). Le mot
comporte bien le mot caution mais ce nest pas le cautionnement.
= Le mot caution figure bien mais cest le versement despce ou dun chque qui vaut en
ralit gage, garantie par excellence qui nest pas le cautionnement. Cest un gage rel donc
un gage despce.
1) Dfinition du cautionnement
Art 2011 cciv : celui qui se rend caution dune obligation se soumet envers le crancier
satisfaire cette obligation si le dbiteur ny satisfait pas lui-mme .
Beaucoup de jurisprudence a la suite de ce texte.
Il sagit dun contrat unilatral et non un acte unilatral qui est le fruit dun change de
consentement.
Contrat pass entre le crancier qui est bnficiaire de la garantie et la caution. Le
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dbiteur nest pas parti ce contrat. Unilatral du fait que, seule la caution soblige, elle
devient dbitrice de quelque chose son tour. Le crancier ne sengage rien du tout.
Mais o est la cause dans un contrat unilatral ?
La caution prend un engagement vritable c'est dire quil pse sur la caution une vritable
obligation civile ce nest pas une simple obligation morale.
Il sagit pour la caution dexcuter lobligation dun autre (du dbiteur principal) cest le
caractre accessoire de lengagement de la caution.
Cest de ce point de vu l, que lon scarte de la figure du cautionnement avec la garantie
autonome.
Le caractre accessoire veut dire que le garant accessoire qui a pay a un recours. Se pose la
question de savoir si il ne faut pas dabord vrifier si le dbiteur na pas refus dexcuter
avant daller rechercher le garant.
A cot du caractre accessoire, ne pas oublier que nous sommes face un contrat qui a ses
effets.
Distinction entre le fait que le cautionnement a une source propre : le contrat, mais le contenu
de ce contrat est sous la dpendance dun autre contrat.
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5 Cautionnements financiers :
La banque nest plus crancire. Elle se prsente comme tant la caution de son client afin
que ses clients obtiennent des crdits de leurs fournisseurs ou quils puissent raliser des
ouvrages importants dans des pays trangers. On est dans des contrats normes.
Le matre douvrage qui commande le march auprs de client franais veut des garanties
de bonne excution et il demande son client davoir des cautions.
Les seules personnes qui peuvent se porter caution sont les banques.
Quand la banque accepte de se porter caution son client, elle va faire rmunrer ce
service son client. Ce nest pas gratuit.
Est-ce que a veut dire pour autant que le cautionnement familial nexiste plus ? pas du tout.
Il existe toujours.
b) La protection lgale
Afin dviter des abus auxquels pourraient se livrer le crancier.
6 Les textes de la loi SCRIVNER :
2 En matire de crdits et prts immobiliers art 313-7 313-10 code de la
consommation : Rgle de protection des cautions personnes physiques sous la forme
de la rdaction manuscrite ncessaire et ce peine de la nullit de son engagement.
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9 Loi 1985 est venue modifier les textes en matire de rgime matrimonial
Voulait viter que des conjoints ne soient tenu au titre des cautionnements pris par leurs
poux sans quils aient eu donner leur consentement.
Art 1415 cciv : Chacun des poux ne peut engager que ses biens propres
12 Loi de 1998
Loi contre les exclusions. La nouveaut cest davoir imagin le maintient dun minimum de
ressources au profit des cautions personnes physiques.
On ne peut pas dpouiller la caution il faut lui laisser un minimum de ressources pour vivre et
pour faire vivre la famille.
13 Loi 1er aot 2003
Sur linitiative conomique est venue ajouter et modifier des dispositions dans le code de la
consommation. Il sagit de prendre en compte lhypothse de la caution personne physique
qui est caution dun bnficiaire crancier professionnel. Lart L341-2 reprend pour tous ces
contrats de cautionnement une exigence de forme pour la validit du contrat.
Extension de lexigence du caractre dtermin pour ce type de contrat de cautionnement :
gnralisation du principe de proportionnalit et une obligation dinformation tendu sur le
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montant de la dette.
Cette loi reprend des modalits de protection et les gnralise au profit des cautions personne
physiques qui traitent avec des professionnels.
6 Judiciaire
Art 517 NCPC : prvoit que le juge peut imposer la charge du bnficiaire de lexcution
provisoire dun jugement de fournir une caution.
Art 277 Cciv : le juge peut exiger pour garantir le versement de la prestation une caution.
a ne veut pas dire que cest le juge qui dsigne la caution. Le juge dit au dbiteur de fournir
caution.
Tous les cautionnements sont contractuels. Ce qui diffre cest en vertu de quoi le contrat
est pos.
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Loi 2003 : il sagit dune solennisation qui concerne toutes les cautions personnes physiques
se portant caution par acte sous seing priv au profit de cranciers professionnels.
Art L341-3 du code de la consommation.
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Si les termes sont crits par un profane, la jurisprudence dira que la caution navait pas
forcement conscience de son engagement.
Depuis loi de 2003, pour les cautions personne physique il est apparemment obligatoire que la
caution soit dtermine.
La jurisprudence exige que quand une personne ne se porte pas directement caution mais
quelle donne mandat, le formalisme protecteur est applicable au contrat de mandat lui mme.
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Tandis que quand un codbiteur a tout pay alors quil y avait 3 codbiteurs, il a un recours
pour les 2/3 et non pour la totalit et il ne peut pas recourir pour le tout seulement pour la part
que chaque personne doit.
Le cciv admet une figure intermdiaire qui est lhypothse du cautionnement solidaire.
La question va se poser de savoir quelles sont les rgles qui vont tre acceptes ?
B) Consquences
I.
Il faut une obligation principale valable mais celle ci peut ntre que future sous rserve des
textes issus de la loi de 2003.
a) Il faut une obligation principale valable ; celle ci peut ntre que future
Principe pos par lart 2012 al 1 cciv.
Le cautionnement ne peut exister que sur une obligation valable.
Jusqu' rcemment il ntait pas exig que cette obligation principale soit prsente, on
admettait des cautionnements sur dettes futures.
Il faut une obligation principale = valable sans quoi le cautionnement pris sur une obligation
nulle serait sans objet.
Pas de difficult quand lobligation principale est atteinte de nullit absolue = dans ce c
as, la caution actionne par le crancier pourra opposer lexception de nullit.
Lart 2036 cciv prend le relais de lart 2012 qui prvoit que la caution peut opposer toutes les
exceptions qui appartenaient au dbiteur principal et qui sont relatives la dette.
Mais problme quand nullit relative : ex vice du consentement qui aurait atteint le
consentement de lemprunteur.
Problme car nullit relative peut tre confirme la diffrence de la nullit absolue = elle
peut tre efface.
Le dbiteur principal pourrait invoquer son vice du consentement par le fait que le crancier
sadresse immdiatement la caution et la caution invoque le vice du consentement mais le
crancier peut dire que le dbiteur par son silence confirme. Donc la nullit nest pas acquise
car elle nest que relative.
Si la confirmation est intervenue ou peut tre dmontre elle est opposable la caution. Mais
si on ne sait pas quel est le sort final de la dette principale, la caution peut invoque la nullit
mais il faudra appeler le dbiteur confirmer ou pas.
Supposer quun prt ait t fourni lemprunteur. Les sommes ont t remises entre les mains
du dbiteur mais lobligation principale est peut tre nulle. Dans ce cas le dbiteur nentend
pas renoncer son droit dagir en nullit c'est dire que lemprunteur est tenu de restitu les
sommes empruntes et problme si dbiteur nest pas en mesure de restituer donc pse sur le
dbiteur principal une obligation de restitution. La caution reste t elle caution du dbiteur
principal.
Jurisprudence a depuis 1982 garde la mme solution : la caution reste, en dpit du
prononc de la nullit de lengagement principal, tenu de lobligation principale.
La consquence de la nullit nest pas ncessairement celle que lon attendait.
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II.
Article 2013 alina1 : le cautionnement ne peut excder ce qui est du par le dbiteur ni tre
contract sous des conditions plus onreuses .
Lengagement principal est un plafond. Le dbiteur peut convenir dengagement moindre,
lexemple le plus frquent cest la caution limite, la caution ne garantie quune partie de la
dette principale.
La caution peut mettre des conditions son engagement.
Ex : je suis caution condition que je conserve mon poste de dirigeant.
Que devient le cautionnement qui excde lobligation principale soit dans son montant soit
dans ses modalits ?
Ex : caution de la dette principale hauteur de 500 mille et il savre chance que la dette
principale est de 400 mille, donc soit caution est nulle, ce nest pas hypothse retenue par
larticle 2013, la caution est rductible la hauteur de la dette principale.
a) Lobjet du cautionnement
Il peut tre illimit, article 2016 dit indfini. Lart 2024 alina 2, texte introduit en 1998 (en
toute hypothse on ne peut demander la caution de payer la dette principale au del dune
rserve qui est un minimum de ressource quivalent au RMI)
1. Le cautionnement illimit ou indfini
Illimit veut dire que la caution na pas de limite infrieure par rapport lengagement
principal.
Selon larticle 2016 la caution doit les obligations principales + les accessoires de la dette. Ce
qui a pos problme ce sont les accessoires et particulirement le rgime des intrts. Les
deux chambres civiles et commerciales se sont disputes sur la question du taux dintrt, la
caution doit-elle avoir fait figurer sur une mention manuscrite lindication de son engagement
de payer les intrts et du taux dintrt. La chambre civile exigeait que figurent ces
indications alors que la chambre commerciale estimait quil fallait comprendre larticle 2016
de manire stricte, pas de mention particulire. La 1re chambre civile sappuyait sur les
articles 2015 et 1326.
Depuis une srie darrt rendu en 2002 (sous 2016, 2015 et 1326) une certaine convergence
existe entre les deux chambres, lart 2016 sauto-suffit, larticle 1326 limitant lexigence de la
mention la somme ou la quantit due sans ltendre al nature de la dette laccessoire ou
ses composantes.
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Dans un arrt du 9 mars 2004 on peut avoir une hsitation car de nouveau la 1re chambre
civile est venue exige pour que la caution doive la fois le principal et les intrts, il faut
dans la mention lindication du taux de lintrt du moins pour les cautionnements de dettes
prsentes.
Cela veut dire que si dans la mention le taux dintrt nest pas indiqu (article 2016), la
caution devra des intrts mais au lieu que ce soit des intrts conventionnels, cest le taux
dintrt lgal qui sera d par la caution
L341-2 y figure le paiement du principal, des intrts pnalits et intrts de retard.
2. Le cautionnement limit et chiffr
Des cautionnements sont limits par le seul fait que la caution sengage 300 mille alors que
la dette principale est de 500 mille. Elle peut le faire seulement au niveau du capital et ne pas
y inclure les intrts et les pnalits.
Mais par exemple si la caution dit garantir hauteur de 500 mille et que au final la dette est de
300 mille pour le capital et 200 mille dintrt, les 500 mille couvre t-il seulement les 300
mille et pas les intrts ou le tout ?
La chambre commerciale dit que ce qui vaut pour les cautionnements illimits vaut pour les
cautionnements limits. Il faut prsumer que la caution entendait garantir capital et intrts.
28/02/06
3. Influence dune procdure collective ouverte conter le dbiteur
En cas de faillite du dbiteur principal (avant la rforme), larticle L621-48 prvoit que les
dispositions du droit de la faillite en matire darrt du cours des intrts dus par le dbiteur
principal commence louverture de la procdure. Le redressement judiciaire ne profite pas
la caution. Rupture naturelle du caractre accessoire. Article L621-48 est devenu Article
L631-14. L622-28 alina 1 prvoit que la caution suit le sort du dbiteur, du moins les
cautions personne physique.
Une solution plus complexe.
Mme remarque sagissant des remises de dette qui peuvent tre consentis, larticle L621-65
(ancien), article L631-20 nouveau dit que ces remises ne profitent pas aux cautions solidaires.
La solution contraire est admise dans le domaine de ladoption du plan de sauvegarde (L62611).
Rsum : jusquen janvier 2006 les cautions sont plus maltraits lorsque le dbiteur fait
lobjet dune procdure que lorsquil est in bonis puisque rupture de laccessoire. Le nouveau
texte admet identit de situation lorsque lon est dans la procdure collective.
b) La dure du cautionnement
1. Le cautionnement sans terme
a. Distinctions selon que ce cautionnement sans terme est laccessoire dun
cautionnement avec terme
On considre que la dure du cautionnement est celle de la dette principale. Le cautionnement
emprunte la mme dure. Cela pose des problmes de prorogation ou de dchance du terme.
Lorsquil y a prorogation que se passe t-il pour le cautionnement ? Le plus souvent il sagit
dune prorogation de terme conventionnelle mais il peut y avoir prorogation judiciaire
(procdure collective).
Prorogation conventionnelle : la convention principale est arrive chance pour la mise
en uvre de cette ouverture, il se peut que le crancier accepte de passer une convention
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datermoiement (accepter de repousser le dlai fix pour lexcution). Larticle 2039 prvoit
cette hypothse et dit la simple prorogation de terme accord par le crancier au dbiteur
principal ne dcharge pas la caution qui peut poursuivre le dbiteur pour le forcer au
paiement .
Ce nest pas une cause dextinction du cautionnement
La caution peut profiter de la prorogation
La caution peut obliger le dbiteur payer Pourquoi ? Le crancier sadresse au dbiteur
en lui disant que le terme est arriv vous devez payer, le dbiteur peut dire quil est dans une
mauvaise passe et demander une prorogation de trois, quatre mois, mais cela narrange pas la
caution car attendre il se peut que les intrts augmentent. La caution peut ne pas vouloir
profiter de la prorogation et demander au dbiteur sexcuter de faon ce que le crancier
puisse rcuprer ce quil peut ce moment l. Lorsque les cautions sont relativement au
courant de tout cela au moment de la conclusion du contrat elles peuvent prvoir ce qui va se
passer en cas de souhait de prorogation, par exemple en cas de souhait de prorogation, il faut
laccord de la caution.
Comment interprter lhypothse o la convention est arrive son terme et le crancier ne
demande rien. Sagit-il dune prorogation tacite ? Cela dpend des situations. On peut prvoir
une clause expresse pour ne pas quil y ait un problme dinterprtation de la volont des
parties.
La prorogation de terme judiciaire : les cautions ne profitent pas des dlais. Avec la
rforme cette solution vient dtre modifie lorsque les dlais consentis lont t dans le plan
de sauvegarde et non pas dans le plan de redressement.
Si la caution ne profite pas de ce type de dlai il existe un rgime spcifique de protection des
cautions personne physique jusquau prononc du plan. L622-38 alina2 prvoit que les
cautions personne physique ne peuvent tre poursuivis jusqu ladoption du plan ou le
prononc de la liquidation et que le tribunal peut octroyer des dlais allant jusqu deux ans.
Les dchances : cette dchance du terme ne peut jamais nuire la caution sauf si une clause
a t expressment prvue pour lexigibilit anticipe de la dette principale et cette chance
est opposable la caution. En matire de relation judiciaire la dchance nest pas encourue,
ni les dbiteurs, ni les cautions ne peuvent renoncer cet avantage
b. et hypothse ou convention principal est dure indtermine.
Engagement de la caution est galement dure indtermine. Dans le nouvel article L341-2
du code de la consommation figure lindication de la dure.
Dbiteur et caution profitent de la facult de rsiliation unilatrale. Au fil du temps, le
lgislateur a prvu un devoir dinformation du crancier au profit de la caution pour lui
indiquer quelle peut demander la rvocation de son engagement et indiquer le montant de la
dette principale non rgle. Article 48, loi de 1984. Le texte prvoit quil y a une sanction
lorsque linformation nest pas donne cest la dchance des sommes chues de la dernire
information jusqu la suivante. Le problme tait de savoir si la caution non informe en tant
voulu peut rsilier son engagement dune part et demander des dommages et intrts dautre
part ? Cest la loi de 1994 qui a tendu ce champ de linformation du crancier et larticle
L341-6 : le crancier professionnel est tenu de faire connatre la caution personne
physique au plus tard le 31 mars de chaque anne le montant du principal et des frais
couvrir au titre du 31 dcembre de lanne prcdente ainsi que le terme de cet
engagement . Mme si le contrat principal est dure indtermine il faut indiquer la dure,
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96
dans le caractre accessoire. Il suffit de dire que lengagement de la caution est accessoire
pour rendre compte des consquences. La cause serait un prolongement du caractre
accessoire.
Distinction entre cause et mobile :
Si on a lide de cause attache laccessoire, toute relation existant entre la caution et le
dbiteur qui explique concrtement que la caution se soit engage n aucune consquence
juridique, ce sont de vritables mobiles trangers au crancier. Rien nempche cependant la
caution riger tel ou tel motif en motif dterminant de son engagement.
Si rien nest dit des raisons pour lesquelles la caution sengage et que le motif narrive pas
dans le champ contractuel la cause cest le contrat principal.
IV/ Les vices du consentement
Il sagit de lerreur, du dol et de la violence. Il sagit souvent daffaire de cautionnement.
1. Lerreur, article 1110 code civil
Elle doit porter sur les lments substantiels de la chose ou sur les qualits essentielles du
cocontractant.
Lerreur sur la valeur nest pas admise sauf mineur ou incapable majeur
Lorsque la caution voque son erreur, videmment lerreur invoque ne peut ltre que sur ses
propres prestations.
Le plus souvent la caution voque trois erreurs :
_Celle sur la nature de son engagement je croyais quil sagissait dun engagement moral
et non civil La cour de cassation na jamais admis ce type derreur sauf pour des personnes
ges de ressources modestes.
_Celle sur la solvabilit du dbiteur, cest l que se situe le contentieux. Pendant longtemps
la jurisprudence ne sest gure montre favorable la caution pour deux raisons : 1. la
premire cest de dire la caution quelle voque une erreur de mobile, quelque chose
dextrieure la convention principale savoir sa relation avec le dbiteur. 2. La seconde est
quil sagit dune erreur sur la valeur puisqu larrive il se peut que la caution narrive pas
recourir contre dbiteur. Cette erreur peut apparatre inexcusable car la caution aurait d se
renseigner.
_Celle sur sa propre solvabilit, la caution voque le fait quelle sest trompe sur ses
capacits de remboursement, elle ne sest pas rendue compte de la disproportion entre son
capital et la dette quelle garantissait.
La caution dit, quil y a des disproportions tellement importantes quil faut admettre que le
crancier qui a accept un tel cautionnement doit voir sa responsabilit engage. Elle
demande des dommages et intrts qui permettront de couvrir la disproportion entre ses
moyens et la dette. De cette faon la dette nest pas annule. La jurisprudence la admis dans
un arrt MACRON 1997 et est revenue en arrire dans un arrt de 2003, en excluant les
cautions averties de ce systme et en excluant les manuvres dolosives du crancier.
Des textes sont venus entrins cette situation, L313-10 du code de la consommation, pour les
cautionnements de dette de consommation, puis L341-4 un crancier professionnel ne peut
se prvaloir dun contrat de cautionnement conclut par une personne physique dont
lengagement tait lors de sa conclusion manifestement disproportionn ses gains et
revenus moins que le patrimoine de cette caution au moment o elle est appele ne lui
permette de faire face son obligation
97
Quelle est la sentence ? Quelle est la porte de larticle L650-1 du code de commerce loi de
2005
06/03/06
On ne connat la sanction qu larrive lorsque la caution na pas les moyens de faire face.
Larticle L650-5 : dans cette loi il y a un titre 10 Des responsabilits et des sanctions .
Dfilent une srie de chapitre touchant les dirigeants, la banqueroute
Article L650-1 les cranciers ne peuvent tre tenus pour responsable des prjudices subis
du fait des concours consentis . Larticle parat pos un principe de non responsabilit des
cranciers qui accordent des avances de fond aux dbiteurs. Sauf les cas de fraude
dimmixtion caractrise dans la gestion du dbiteur ou si les garanties prises en
contreparties de ces concours sont disproportionnes ceux-ci
Alina 2 lorsque la responsabilit du crancier est reconnu les garanties prises sont
nulles
Ce texte sapplique quelque soit la procdure ouverte contre le dbiteur. Si cest le dbiteur ou
le reprsentant du dbiteur qui veut mettre en cause responsabilit du crancier cette
responsabilit sera contractuelle, mais si cest la caution qui souhaite se dcharger il sagira
dune responsabilit dlictuelle.
Cette sanction ne correspond pas exactement aux textes puisquils parlent de nullit quelque
soit la cause de la responsabilit. Ce nest pas seulement en cas de disproportion, car sil y a
fraude ou immixtion, il y a nullit.
Comment valuer la disproportion ? Cest la disproportion au regard des concours consentis
aux dbiteurs, cest lhypothse o le crancier qui octroie un prt obtient des garanties
excessives. Il y a dans le code civil dautres hypothses o le lgislateur prvoit la rduction
des garanties excessives.
Article 2061 : rduction pour lhypothque.
Ici il sagit dune nullit et pas de rduction. Certes le mot utilis est le mme que dans les
deux autres textes lgaux mais ce nest quindirectement que cette disproportion sera utilise
par la caution pour se dfaire de son engagement. Cest une disproportion au regard de la
convention principale et non de ses ressources
2. Le dol
Il ny a plus dobstacle a voqu le consentement dolosif qui a entran une erreur sur la
valeur.
Il est ncessaire que ce soit des manuvres manant du crancier. La manuvre dolosive
la plus vidente cest le mensonge, en gnral le crancier est parfaitement inform de la
situation du dbiteur. Si la caution sadresse au dbiteur et que celui-ci lui ment il naura pas
de recours pour dol contre lui, en matire de dol seul le dol du crancier compte, o il faut
mettre dans le contrat une condition suspensive de vrit des informations donnes par le
dbiteur.
La cour de cassation sest montre de plus en gnreuse lgard de la caution, un simple
silence du crancier peut tre dolosif. La cour de cassation a admis le dol sur la base dun
dfaut de conseil. La dloyaut a t fond sur larticle 1134-3 (les contrats doivent tre
excut de bonne foi). Cration dun devoir dinformation au profit de la caution avec une
distinction entre caution avertie et caution profane.
98
3. La violence
Une pouse avait t contrainte par des tiers de se porter caution avec son mari dune socit
mise en redressement judiciaire. Il sagit de manuvre manant dun tiers mais comme on est
en prsence dune violence, elle peut tre prise en compte pour demander annulation du
contrat.
99
100
abroge cette effet dextinction, il y a un rgime propre aux crances non dclares mais celleci en sont plus teintes donc la caution ne peut plus utiliser cet effet extinction pour dfaut de
dclaration, mais si la caution peut dmontrer que pour dfaut de dclaration les crances du
crancier ont perdu de leur efficacit alors la caution peut toujours voquer larticle 2037.
Section 2 : Rapport caution /dbiteur
La caution simple ou solidaire est tenue pour un autre, elle va disposer des recours ordinaires
contre les dbiteurs lorsquelle a paye, dans une disposition article 2032 le code prvoit un
recours prventif, c'est--dire un recours avant paiement.
1. Les recours ordinaires aprs paiement
Soit laction personnelle 2028 code civil soit laction subrogatoire, cest ici que figure
lhypothse du recours bloqu par des fins de non recevoir article 2031. Il y a en plus un
recours contre une sous-caution.
1. Le recours de type personnel
Le texte dit la caution qui a pay a son recours contre dbiteur principal soit que le
cautionnement ait t donn au su ou linsu du dbiteur.
Cautionnement donn avec laccord : On est en prsence dun contrat de service qui peut tre
gratuit ou onreux. Si cet engagement est donn par un professionnel il sera rmunr, le
recours professionnel va tre fond sur cet accord.
Cautionnement donn sans laccord : cest plus difficile dexpliquer le recours personnel. On
dit quil sagit dune gestion daffaire. Que peut demander la caution qui demande ce recours
personnel alors quelle a paye ? Elle peut demander tout ce que lopration de cautionnement
lui a cote. Tout dabord tout ce quelle a paye mais aussi bien les intrts, les frais engags
loccasion du cautionnement mais aussi indirectement des dommages et intrts si al caution
prouve des difficults pour payer ses propres dettes, si ayant pay les dettes du dbiteur elle
se trouve dans une situation dinsolvabilit.
En cas de concours entre la caution qui na paye quune partie de la dette parce que son
cautionnement tait limite, la dette est de 300, la caution sest engage hauteur de 100, elle
se retourne contre le dbiteur pour tre indemniser, la caution peut entrer en concours avec le
crancier qui agit pour les 200 restants. Y a t-il une prfrence de lun vis--vis de lautre ? La
jurisprudence a dcid quil ny avait aucune concurrence donc on joue la rgle du marc le
franc. La plus part du temps les cranciers incluent dans le contrat une clause de prfrence.
07/03/06
2. Laction subrogatoire
Article 2029, lintrt est une comparaison des consquences des types de recours.
La caution qui a paye la dette est subroge tous les droits quavaient le crancier contre
le dbiteur . Si ce texte navait pas exist on aurait pu se fonder sur al subrogation lgale.
Laction subrogatoire cest laction mme du crancier sur le dbiteur qui est rcupre par la
caution. Elle paie et elle est mise la place du crancier. Le fondement cest la subrogation
lgale rappel de larticle 1251.3 texte lgale sur la subrogation lgale
Avantage par rapport laction personnelle : la caution tant mise la place du crancier
rcupre tous les droits que le crancier pouvait avoir contre le dbiteur loccasion de la
101
dette. Cest le cas o outre la caution, le crancier avait obtenu une hypothque, le crancier
tait chirographaire du dbiteur. De telle manire que la caution devient lorsquelle rcupre
laction du crancier, hypothcaire, ce quelle na pas si elle se contente de son action
personnelle.
Inconvnient : la caution ne peut obtenir que ce quelle a pay au crancier, pas tous les frais,
il y a discussion sur les intrts.
En cas de concours entre caution et crancier qui na pas t entirement pay, larticle 1252
code civil dit que la subrogation ne peut pas nuire au crancier lorsquil na pas t paye
entirementle crancier passe avant la caution subroge.
3. Les fins de non recevoir
Article 2031 du code civil prvoit que dans certaines circonstances la caution peut tre prive
de ses recours. Elle a paye et le risque de sexposer des fins de non recevoir lorsque :
Elle a paye sans avertir le dbiteur principal, et donc celui-ci ayant ignor de payer son
tour. Le crancier a t pay deux fois. Cest sur la caution que pse lobligation de rptition
de lindu. La caution a pay par anticipation sans avertir le dbiteur alors que celui-ci aurait
bnfici de moyens de dfense qui aurait teint la dette principale.
4. Hypothse du recours conter une sous caution
Lhypothse cest lorsque une caution lors de son engagement a obtenu que celui-ci trouve
une contre garantie par al prsence ses cts dune sous caution.
Les intrts de cette convention cest que la sous caution pourra tre tenu de payer si le
dbiteur principal contre lequel un recours est exerc nest pas en mesure de rembourser la
caution.
Cest une garantie pour la caution et non pour l crancier.
Il ny a pas daction entre le crancier et la sous caution. Aucun rapport entre eux.
Le sous-cautionnement ne peut tre mis en uvre quune fois que la caution a pay le
crancier et quelle exerce son recours.
En thorie la sous caution a u recours conter le dbiteur.
2. Le recours avant paiement
Lide gnrale qui domine larticle 2032 ce sont des circonstances telles que la caution peut
craindre quau moment o elle sera actionne son recours sera immdiatement illusoire, alors
larticle 2032 tablit une liste de ces circonstances. Si lon prend en compte larticle 2039
concernant les prorogations de dlai pour payer qui peuvent se rvler dangereux pour la
caution (crancier retarde ses mises en demeure de payer alors que les choses vont mal, la
caution peut dire que dans six mois ce sera pire donc je en gagne rien) en mlangeant avec
2039 on peut dire que ces textes prvoient six cas de recours avant paiement.
1. La caution est poursuivie en paiement par le crancier
2. La dette principale est devenue exigible et le crancier nagit pas
3. Le crancier a accorde une prorogation expresse au dbiteur (ce qui prouve mauvais
tat de la situation du dbiteur)
4. La dette principale na pas de terme
5. Le dbiteur stait engag dgager la caution dans un dlai qui est expir
6. Article 2032.32, lorsque le dbiteur a fait faillite ou est en dconfiture. Si une
procdure collective est ouverte, le crancier se doit de dclarer sa crance en principe
102
mais depuis trs peu (janvier 2006) par leffet de larticle 2032-6 le dfaut de
dclaration nest pas une cause dextinction, lart 2032 lui offre de dclarer elle-mme
la caution sa future crance si elle devait tre amen payer puisque lvidence le
dbiteur est en grande difficult financire.
Lide est de dire que ce recours va se traduire principalement par un appel en garantie, la
caution qui estime que les risques de poursuite sont levs peut demander ce que le dbiteur.
La caution peut demander au titre de 2032 des mesures conservatoires, des srets de al part
du dbiteur.
Une certaine jurisprudence va au bout dune interprtation possible de 2032 qui est dadmettre
que la caution demande au dbiteur une indemnisation du risque davoir payer. Cette
indemnisation peut tre quivalente al dette elle-mme. Dautre estime que cest tonnant
dadmettre daller jusque l, c'est--dire forcer au paiement alors que le crancier ne le
demande pas. Seule solution ce sont les mesures conservatoires.
Section 3 : Rapports entre co-obligs accessoires
1. Rapports caution-cofidjusseurs
Il y avait une solidarit entre chaque caution, le crancier sadresse une seule caution, car il
juge que le dbiteur nest pas solvable. Comme il y a solidarit entre caution il en se verra
opposer ni le bnfice de discussion ni celui dopposition. On admet que al caution dispose
toujours de deux recours : une action personnelle, article 2033. La caution qui a paye peut
choisir de recourir contre le dbiteur ou contre une autre caution.
Elle a aussi un recours subrogatoire car elle a paye en tant tenu avec dautres, cette
hypothse est une hypothse de subrogation lgale article 1251.3.
La certification de cautionnement :
Lintrt du recours subrogatoire dune caution lgard dune autre caution.
La caution qui a paye quelque soit recours utilise na quun recours partiel contre les autres
caution mme en cas de solidarit alors quelle aurait un recours total contre le dbiteur.
Lorsquelle va exerce son recours la caution va bnficier des srets dont disposaient
ventuellement le crancier contre lautre caution.
Cas de figure : un crancier un dbiteur, crancier obtient deux cautionnements, vis--vis de
la caution 2 pas dengagement supplmentaire pris, en revanche vis--vis de la caution 1 le
crancier a obtenu en plus un certificateur de caution. Dans cette relation crancier caution 1,
le crancier a obtenu que la caution 1 lui prsente une autre caution qui sengage payer le
crancier si la caution 1 est dfaillante. Le certificateur de caution en doit pas tre confondu
avec la sous caution. La sous caution cest un avantage donne une acut qui choue dans son
recours conter le dbiteur, cest une garantie pour une caution, tandis que le certificateur de
caution cest une garantie supplmentaire donne au caution qui choue dans son action
dirige contre (dans lexemple) la caution 1.
Il ne faut pas confondre un certificateur avec une caution ordinaire, ce nest pas une troisime
caution.
La caution 2 a paye, le crancier sest dit que le dbiteur est insolvable et que la caution 1
non plus. La caution 2 est donc subroge dans les droits du crancier, cette subrogation lui
donne le bnfice des srets et garanties que pouvaient avoir le crancier. La caution 2 est
dans la mme position que le crancier au regard de la caution 1 et du certificateur.
103
La caution doit avoir paye dans un cas o elle y tait contrainte, elle doit diviser son recours.
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susceptibles de ltre.
Le cautionnement couvre au fur et mesure les dettes qui apparaissent.
Quand ces dettes sont devenues dfinitives, prsentes, alors lobligation de couverture devient
une obligation de rglement.
Quelles sont les causes dextinction de cette obligation de couverture ?
1. Rsiliation unilatrale
Le plus souvent, quand on est en prsence dun cautionnement de cette nature, on a une
exigence dindication de montant et de dure pour la validit de ce cautionnement.
Les nouveaux textes vincent le cautionnement de dettes futures.
Le contrat prvoit souvent les modalits de rsiliation.
L313-22 code montaire et financier
L341-6
Effets de la rsiliation si engagement dure indtermine : la caution ne doit que le
rglement des dettes nes avant le moment de la rsiliation.
Quand le contrat tait excution successive : les dettes peuvent tre difficiles rgler (prt
remboursable sur plusieurs anne, bail qui sexcute sur plusieurs anne
La jurisprudence opte pour une solution simple : dans le premier cas (prt), les juges
considrent que dans ce cas, la caution doit toute les chances impayes.
On considre quon est en prsence dune dette prsente, toutes les chances non rgles sont
dues par la caution.
On assimile ce genre de convention principale en une convention qui fait natre des dettes
prsentes.
A linverse, quand il sagit dun bail, la jurisprudence considre que seules sont dues les
chances de loyer non pay au moment de la rsiliation.
Y a-t-il des vnements qui peuvent peser sur lengagement de la caution ?
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cautionnement la socit crancire nouvelle sauf clause contraire expresse dans le contrat
de cautionnement.
Si cest la socit dbitrice qui est modifie : la solution antrieure subsiste c'est dire
distinction entre obligation de rglement et de couverture.
La modification de la personne morale peut tre un danger pour la caution cause des
garanties que pouvait apporter le dbiteur la caution.
Par une dcision dassemble plnire du 6 dcembre 2004, dans un cas particulier, la ccass
a dcide de la prennit du cautionnement tel que : hypothse = un bailleur qui donne son
bien en location, il demande un cautionnement quil obtient et avant que le bail nexpire il
vend son bien.
La location se poursuit avec le nouveau propritaire art 1743 subrogation de lacqureur dans
les droits et obligation du bailleur.
Jusque l la jurisprudence tait peu clair sur la question de savoir si dans les droits et
obligation il fallait entendre aussi bnfice du cautionnement.
Cette jurisprudence de 2004 y a rpondu en disant OUI
3. Le rgime particulier de cautionnement de compte courant
Le problme est celui dun cautionnement donn du solde qui apparatrait dbiteur au moment
de sa clture dun compte courant.
La difficult est quil peut ne pas y avoir de concordance entre le moment o le compte et clos
et le moment o le cautionnement est teint.
Quand la clture intervient postrieurement lextinction de lobligation de couverture de
lobligation. Le problme est que lon ne peut pas connatre ce que sera le solde car le solde
continu de fonctionner.
La caution couvre le solde dbiteur jusque l.
Jurisprudence a dcide quon fixe un solde provisoire au moment o lobligation de la
caution arrive expiration. Ce solde est un plafond de telle manire que le compte continu de
fonctionner. Si lors de la clture, le dbit sest accru, la caution ne peut pas devoir plus que le
solde provisoire qui est un plafond. En revanche si le solde dbiteur est infrieur, dans ce cas
la caution ne doit que le solde dbiteur dfinitif.
La question est de savoir si cette jurisprudence pose des rgles impratives ou si dans le
contrat de cautionnement, il est possible par des clauses de prvoir des solutions moins
favorables la caution. Rponse : il revient au crancier de contraindre la caution sortir de
ce systme qui lui est trs favorable par des clauses dans le contrat.
109
Cet article est devenu du fait de lordonnance de mars 2006 lart 2314 cciv.
La caution est dcharge lorsque la subrogation aux droits, hypothques, privilge du
crancier, ne peut plus, par le fait de ce crancier soprer en faveur de la caution. Toute
clause contraire est rpute non crite .
Le fondement de cette rgle nest pas facile dmontrer.
Le rgime juridique de lart 2037 a t tabli par la jurisprudence pendant longtemps sans
quon ait eu besoin de le rapprocher du rgime des responsabilits.
Qui dit faute dit faute dit non respect dune obligation c'est dire que ce contrat ne cre
dobligation qu lencontre de la caution et non pas lgard du crancier.
La meilleure solution consiste dire que lart 2037 sauto suffit.
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engagement moraux.
On doit considrer maintenant que des lettres dintentions ne peuvent tre que contractuelles.
Lobligation de moyen : sera rdige de telle manire : la socit mre sengage faire des
efforts pour que la filiale soit en mesure de respecter ses engagements
Les moyens pour faire le ncessaire ne sont pas indiqus dans la lettre. Cela peut tre des
avances, des prts
Lobligation de rsultat : la socit mre accepte dtre de plein droit responsable du
prjudice caus par la dfaillance du dbiteur . Cela peut tre des obligation de rsultats
spcifiques.
Quand on a mettra tout en uvre : la jurisprudence dit que des fois cest obligation de
moyens et des fois obligation de rsultats.
Spcificit de la lettre dintention : lobligation est de faire.
3 Rgime juridique de la lettre dintention
Toute la difficult tient au fait que la lettre dintention cre la charge de lauteur de la
lettre une obligation de faire de telle manire que la sanction est lengagement de sa
responsabilit contractuelle.
La lettre dintention est un cas de responsabilit particulier car il sagit dengager sa
responsabilit pour le fait dune autre personne et cest pour a que la lettre dintention est
comprise comme une garantie.
1. Les conditions de formes et de preuve
Cest une obligation de faire donc article 1326 sur la preuve nest pas applicable en matire de
lettre dintention.
Le plus souvent lauteur de la lettre est un commerant de telle manire que la preuve est libre
2. Le pouvoir ncessaire pour quun reprsentant de socit mette une lettre
dintention.
Le code de commerce prvoit quune telle autorisation peut tre donn pour tout aval,
cautionnement ou garantie.
La cour de cassation fait distinction selon que lettre d'intention =obligation de moyen
autorisation pas ncessaire
Obligation de rsultatautorisation ncessaire.
3. Les devoirs dinformation du crancier vis--vis de la caution
Ces devoirs ne sont pas tendus en matire de lettre d'intention. Allgement des obligations
du crancier.
4. Effets
Responsabilit contractuelle : le crancier qui voit que la filiale na pas excut va demander
al socit mre dexcuter la lettre. Le crancier doit dmontrer la dfaillance de la filiale, il
doit dmontrer la faute de lauteur de la lettre si ctait une obligation de moyen. Si pas de
faute pas dengagement efficace.
Obligation de rsultat pas besoin de dmontrer la faute.
113
Prjudice : il faut le dmontrer. Le prjudice rparable ne devrait pas tre ce que devait
exactement la filiale. Il faut mesurer les consquences de linexcution de lobligation par
lauteur de la lettre.
Trs souvent la jurisprudence value le prjudice exactement hauteur de ce que la filiale
devait et na pas pay.
5. Rgime dune sret personnelle
Lauteur de la lettre puisque garant dispose de toute les exceptions qui peuvent lui permettre
de voir sa responsabilit dgage, exception ne de la relation principal, extinction, annulation
de la dette principale.
6. Les recours
Lauteur de la lettre peut avoir vis--vis de la filiale les recours des conventions passes entre
filiale et la mre pour satisfaire les obligations lgard du crancier.
Mre promet de faire prt si filiale est en difficult, cest le cas et elle prte, elle pourra
ensuite brandir la lettre pour demander quon la rembourse.
Recours de la mre alors quelle a paye, la jurisprudence admet que partir du moment o
celui qui a acquitt une dette personnelle fonde sur une cause propre a ainsi libr par le fait
de ce paiement un autre dbiteur a un recours subrogatoire contre le bnficiaire.
Section 2 : Les garanties autonomes
Prliminaire : Rappel des traits de la dlgation imparfaite
Avant mars 2006 la garantie autonome tait compare la dlgation. Voir le cours sur
Internet.
1. Notion de garantie autonome
1. Notion
Dans lordre international quels sont les lments qui pourraient freiner lefficacit du
cautionnement ?
Son caractre accessoire : la caution ne peut tre engage que si lengagement principal na
pas t respect. Si on runit crancier, dbiteur et caution dans plusieurs pays, par exemple
une banque franaise au profit dun dbiteur franais mais la caution est demande un tiers
(une banque par exemple) amricaine, lorsquil sagira de mettre en uvre le cautionnement il
risque de se poser un problme de conflit de loi difficile rsoudre, le prt sera peut tre
soumis au droit franais et lengagement de la caution une autre loi, risque de tlescopage
entre deux rgimes diffrents du cautionnement.
Pour viter cet parpillement la pratique a invent une convention qui vite cet effet
accessoire et qui fait de lengagement du garant un engagement autonome. Le garant naura
aucun moyen de se dfaire de son engagement en utilisant des exceptions propres
lengagement principal. Il y aura un contrat de base et un contrat de garantie indpendant.
Les garanties indpendantes sont donnes par les banques dun entrepreneur sur ordre de ce
dernier (donneur dordre) sous forme de lettres de garantie qui vont tre adresses au
bnficiaire celui-ci tant le plus souvent le matre douvrage.
La garantie demande par le matre douvrage et octroye par la banque de lentrepreneur
peut prendre diffrentes formes :
114
2. Principe
Le matre douvrage na pas tablir sa crance contre lentrepreneur avant dappeler le
garant.
Les garantes sengagent payer. Le garant premire demande ne peut opposer aucune
exception tire du contrat de base. La garantie indpendante nest pas accessoire de ce point
de vue. Ces banques se font rmunrer par leur donneur dordre.
3. Champ dapplication
De simples particuliers peuvent-ils se porter garant autonome ? Les auteurs estiment que
compte tenu du fait quil existe des rgles exprs de protection de caution exig une garantie
autonome dun particulier serait une fraude la loi du cautionnement.
Article 2321 du code civil : conscration de la garantie autonome par les particuliers.
02/05/06
Article L313-10-1 prvoit quau moins pour les contrats de crdit consommation, les
garanties autonomes ne sont pas admises.
Le contentieux concernant le rgime des garanties autonomes ont commenc dans les annes
1980.
Ex: A propos des affaires iraniennes, des donneurs dordre empchaient le paiement de
garanties obtenues par des socits loccasion de grands marchs car elles trouvaient que
lappel des garanties taient abusif et que les reproches faites aux socits franaise taient
infondes donc blocage des demandes fait par socit iranienne auprs des banque franaise.
La jurisprudence a cette poque a commenc construire un rgime et dbouter les
donneurs dordre franais. Impossible dempcher les banques de payer. Les banques ellesmmes nont pas contest. Nous sommes dans le domaine international, par exemple si le
Crdit Lyonnais a mis des lettres de garanties et on lui demande de payer, elles contestent,
elle rflchira deux fois avant de refuser de payer car elle entame la confiance que dautres
clients potentiels pourrait avoir lgard des banques franaises. Cest pourquoi dans ces
affaires les banques taient daccord pour payer. Ce sont les sonneurs dordre qui empchent
leur banque de payer.
Il existe des rgles de la CCI dictes en 1992.
2. Nature juridique
Caractre automatique de lengagement du garant lempche dopposer toute exception. Le
garant ne peut opposer aucune exception comme celle qui natrait de sa relation avec le
donneur dordre et encore moins une exception qui natrait de la relation entre matre
douvrage et donneur dordre.
115
La garantie autonome a-t-elle une cause ou pas ? Dans la garantie autonome il y a une
indpendance par rapport au contrat de base donc o est la cause ? Certains disent quil ny
pas de cause ou encore que la cause est abstraite.
Exceptionnellement on serait en prsence dun contrat unilatral cause abstraite. Il y a tout
de mme un contrat de base qui justifie la garantie autonome.
La cour de cassation dit : peu importe que le donneur dordre ne fut pas mme partie au
contrat de base (Arrt du 19 avril 2005), il est tenu de rembourser le garant ds quil est
constat quil avait un simple intrt conomique dans la conclusion du contrat de base.
Le bnficiaire doit indiquer au garant quil souhaite que la garantie soit paye
immdiatement premire demande. La question de la qualification sest pose.
Tentative pour le garant ou le donneur dordre qui essaye dimposer que la garantie donne
nest pas une garantie indpendante mais un cautionnement. Vu du ct du garant ou du
donneur dordre on comprend que ces personnes ont intrt dire quil sagissait dun
cautionnement et pas dune garantie autonome. Peu importe comment le contrat a t intitul
ce qui importe cest de quil y a dedans. Ceux qui essayent de se dfaire du contrat de garantie
autonome avance que le garant sest engag mais en relation avec le contrat de base.
Il ne suffit pas que le contrat soit intitul contrat de garantie cause indpendante, ce qui
compte, cest que ce que doit le garant indpendant est fix indpendamment du montant de la
dette principale.
Dans la lettre de garantie il est indispensable que soit indiqu le montant que doit le garant
indpendamment de ce que doit le donneur dordre. Ex : A premire demande je mengage
payer 3 millions deuros Cette clause marque lindpendance de la garantie.
Peut on parler de garantie indpendante, sil est indiqu que pour que le garant paie, il faudra
que certaines conditions soient runies ?
La cour de cassation 12 juillet 2005 le bnficiaire ayant motiv sa demande Une
simple motivation nempche pas la qualification de garantie indpendante, et depuis larticle
2321 al1 prvoit que la garantie autonome reste autonome alors mme quest rclam le
paiement dune somme premire demande.
3. Le rgime juridique
1. Forme et preuve
Le plus souvent le garant sera un commerant, une banque, donc pas de preuve particulire. Si
exceptionnellement le garant nest pas un commerant larticle 1326 sera applicable
Les autorisations sont obligatoires lorsquil sagit dengager une socit comme garant
autonome.
2. Etendue et modalit de lobligation du garant
Cest la somme indique dans la lettre de garantie. Quelques modalits peuvent tre prvus
sans que cela nentame la qualification de garantie autonome.
3. Consquence su caractre autonome
Indisponibilit de la crance du bnficiaire et irrvocabilit de lengagement du garant font
que toute saisie est exclue.
Le garant est-il dmuni de toute possibilit dobjecter pour ne pas payer ?
La jurisprudence et le texte de mars 2006 prvoient exclusivement lhypothse de la fraude ou
116
de labus manifeste. Article 2321 alina 2 : garant non tenu en cas dabus ou de fraude
manifeste du bnficiaire ou de collusion entre bnficiaire et le donneur dordre.
En vingt ans on peut relever trois ou quatre dcisions qui ont admis fraude ou abus manifeste
pour lgitimer dfaut de paiement du garant. Le manifeste est une condition stricte.
Ex : lappel garantie se rapportait des travaux non prvus dans le contrat de base. Lappel
payer visait lexcution dun contrat qui ntait pas celui pour lequel la garantie avait t
donne.
Hypothse dun contrat de base illicite : blanchiment dargent maquill travers des contrats
dentreprise fictivela garantie peut tre refus ds lors quest dmontr limmoralit du
contrat de base.
La jurisprudence a admis la fraude manifeste lorsque la banque arrive montrer que le
bnficiaire lui-mme a admis que le contrat a t excut dans les dlais prvus et que le
garant ne doit rien au bnficiaire.
Bnficiaire demande le paiement alors que la lettre de garantie a expir. La demande une fois
le terme expir constitue un abus manifeste.
4. Les recours du garant
Le garant a un recours personnel n des relations quil entretient avec le client. Il y a un
compte tablit entre la banque et le client.
Il sagit dune garantie car quelqu'un paie pour un autre donc il existe aussi un recours
subrogatoire.
On admet que le bnfice de cession daction ne profite pas au garant indpendant.
5. Reste le recours du donneur dordre
Il nest pas valable.
Il est possible que le garant ait vers premire demande 300 000 euros alors que cette
somme ntait pas due. Il va se retourner contre le bnficiaire, cest dans ce procs que vont
se rgler les questions de causalit. La doctrine hsite entre lenrichissement sans cause, la
gestion daffaires. Personne ne doute de la possibilit de demander cette restitution de telle
sorte que quelque soit le fondement on ne peut discuter qune cause expliquait cet
enrichissement. Cest le contrat de garantie autonome qui permet ce recours. Si le bnficiaire
est honnte il nappel pas une garantie lorsquil est convaincu que le donneur dordre nest
pas dbiteur son endroit.
6. Extinction de la garantie
Cest le terme.
Le bnficiaire va adresser une demande au garant : proroger ou payer. Soit vous allong la
garantie six mois soit vous payer immdiatement. La banque prorogera, cest un contrat
pass entre bnficiaire et garant donc pas ncessaire dobtenir laccord du donneur dordre.
Si le garant accepte on repousse le terme de lengagement.
Donc certes les lettres de garantie ont des termes mais les prorogations sont frquentes.
Introduction :
Les srets relles sont les accessoires dune crance.
Le plus souvent, les srets relles vont confrer au bnficiaire de la sret relle un certain
nombre de droits accessoires, le droit de prfrence toujours, le droit de suite parfois. Il ny a
pas de sret relle sans droit de prfrence.
A la diffrence des droits rels principaux, quand on est bnficiaire dun droit rel accessoire
on na pas le pouvoir absolu sur la chose : on ne peut pas en disposer librement, profiter des
fruits.
On a un droit sur la valeur de la chose. La sret relle donne un droit sur la valeur de la
chose.
On a tout de mme des garanties intermdiaires qui sont assises sur la proprit de la chose
soit que le crancier conserve la proprit du bien dont le dbiteur use titre de garantie.
Cest lhypothse de la vente avec rserve de proprit = la rserve de proprit va jouer le
rle de garantie.
Autre hypothse o la proprit peut jouer ce rle de garantie est celle o un prteur dargent
obtient de lemprunteur un transfre de proprit sur lun de ses biens qui va servir de garantie
= il obtient une cession fiduciaire.
Le droit franais jusqu rcemment ne possdait pas un rgime lgal de droit civil de la
rserve de proprit prise comme garantie. Cest depuis ordonnance de mars 2006, travers
les nouveaux art 2367 2372 qui concerne des dispositions relatives proprit retenue
titre de garantie . on a une reprise dans ces textes de la jurisprudence et des textes quon
trouvait dans le droit commercial.
La cession fiduciaire existe en matire de crance.
On ne traitera pas de la proprit titre de garantie.
EFFICACITE :
Elle dpend de leur nombre lorsquun mme bien sert dassiette pour garantir plusieurs dettes.
Il existe sur le mme bien plusieurs srets relles qui ont t prises.
Si les srets qui ont t prises sont dun mme rang de prfrence ex : 2 gages qui ont t
pris sur le mme bien mobilier. Les droits de prfrence vont entrer en concurrence et on
retrouve les rgles du concours. En revanche si elles ne sont pas quivalentes en prfrence
alors on va procder un classement de rang.
Quest ce qui fait cette politique de classement ?
Le lgislateur va tablir ces classements en utilisant des objectifs, en suivant des politique qui
peuvent tre variables selon quils mettent au premier plan des crdits gnral, alors seront
particulirement bien placs (impt, scurit sociale) et les crdits commerciaux (on mettra en
tte le vendeur crdit, ou le crdit social on place bien les salaris qui nont que leur salaire
pour vivre.
Lvolution du droit des procdures collectives :
Cest en tudiant telle et telle sret quil faudra prendre en considration les volutions nes
concernant les procdure collective. Ide gnral : savoir dans quelle mesure les srets
relles sont protgs en cas de procdure collective : depuis la loi de 1985 lobjectif est de
protger lentreprise plutt que de payer les cranciers.
Art 40 loi de 1985 devenu lart L621-32 puis devenu L622-17 : il sagit du privilge des
118
Art L650-1 nouveau de la loi de 26 juillet 2005 : prvoit la nullit des srets
disproportionnes.
On peut classer les srets relles raison de leurs sources : conventionnelle, contractuelle,
loi et juge.
Srets Conventionnelle : les principales sont gage et hypothque.
Loi : le lgislateur a accord des srets certains cranciers en raison de la nature
particulire de leur crance = scurit sociale, vendeur crdit toutes ces personne peuvent
bnficier soit de privilge soit dhypothques.
Le privilge dans son sens stricte : cette sret relle particulire est toujours une sret relle
lgale.
Rgle gnrale : Pour lessentiel, les cranciers privilgis (qui ont des privilges)
lemportent sur tous les autres.
Les hypothques lgales : cre dans un but de protection des crancier contre dautres
personnes.
Hypothse type est le mineur qui fait lobjet dune mesure de tutelle = on protge le mineur
contre les activits du tuteurs qui pourraient lui porter prjudice de telle manire que le
mineur une hypothque lgale sur les biens de son tuteur.
Le juge : peut tre saisit pour que soient accordes des srets judiciaire ce sont toutes des
srets relles judiciaire conservatoires.
Pour rsumer, si on prend lhypothque, elle peut tre conventionnelle, lgale ou judiciaire.
119
efficacit,
Dfinition
Les srets relles sont comme les srets personnelles, les accessoires dune crance. Le plus
souvent les srets relles vont confrer au bnficiaire un droit rel accessoire avec
lensemble des attributs du droit rel accessoire, le droit de prfrence toujours, le droit de
suite parfois.
Pas de matrise absolue de la chose, on ne peu en disposer ni en retirer les fruits. Lorsquon
est crancier gagiste ou hypothcaire que lon possde ou pas la chose, on a pas les droits
dun propritaire mais les droits du bnficiaire dune sret ie on a un droit sur la valeur de
la chose.
On a des garanties intermdiaires assises sur la proprit de la chose, soit que le crancier
conserve la proprit du bien dont le dbiteur use titre de garantie, cest lhypothse de la
vente avec rserve de proprit. La deuxime hypothse est celle ou un prteur dargent
obtient de lemprunteur un transfert de proprit sur lun de ses biens qui va servir de
garantie. Il obtient une cession fiduciaire. Le droit franais jusqu rcemment navait pas de
rgime lgal de la rserve de proprit prise comme garantie. Depuis mars 2006 cest chose
faite avec article 2367 2372 concernant la proprit retenue titre de garantie (reprise de la
jurisprudence et des textes que lon trouvait en droit commercial ). La rserve de proprit
titre de garantie est une sret.
La cession fiduciaire existe en matire de crance. On a un rgime lgal de la cession de
crance titre de garantie. Pour linstant il ny a pas de rgime spcifique la cession
fiduciaire. La solution sera retenue au titre du rgime du trust, manire dadmettre cession
fiduciaire titre gnral.
Efficacit
Elle dpend de leur nombre lorsquun mme bien sert dassiette pour garantir plusieurs dettes.
Imaginons quil existe sur le mme bien plusieurs relles qui ont t prises : si les srets
prises sont dun mme rang de prfrence, exemple deux gages pris sur le mme bien
mobilier, les droits de prfrence vont entrer en concurrence, en cas dgalit on retrouve la
loi du concours, entre eux ils seront comme des chirographaires. En revanche si les
prfrences ne sont pas quivalentes alors on va procder un placement de rang.
Quest ce qui fait cette politique de classement ? Le lgislateur va tablir ces classements en
utilisant des objectifs qui peuvent tre variables selon quil met au premier plan le crdit
gnral, alors seront particulirement bien placs les impts, la scurit sociale ; ou le crdit
commercial on mettra en tte le vendeur crdit ; ou le crdit social, on place bien les salaris
qui nont que leur salaire pour vivre.
En fonction de lvolution des textes, une fois cest tel objectif une autre fois ce sera un autre.
_En cas de procdure collective, cest ltude des diffrentes srets que lon considrera les
nouveaux changements intervenus. Lide gnrale est de savoir dans quelle mesure les
120
srets relles sont prserves en cas de procdure collective. Depuis la loi de 1985 dont
lobjectif tait de prserver lentreprise plutt que de payer les cranciers on a dit que les
srets relles avaient t trs atteintes par les nouvelles dispositions en procdure collective.
Article 40 de la loi de 1985 devenu L621-32 puis L622-17, il sagit dune privilge des
crances nes aprs le jugement douverture.
Article 87, loi de 1985 devenu L622-30 donne inscription des srets aprs ouverture de la
procdure collective, celles nes avant ne peuvent tre inscrites
Article 75 devenu L626-19 : possibilit de rduire les crances loccasion dun plan pris.
Article 78L626-12 : possibilit de substitution de garantie
Article L650-1 prvoit la nullit des srets disproportionnes. Le texte ne dit pas srets
personnelles, srets relles.
Classifications
On peut classer les srets relles raison de leur source : la convention, la loi et le juge.
1 La convention : Gage/Hypothque
2 La loi : le lgislateur a accord des srets certains cranciers raison de lintrt
particulier de leur crance, scurit sociale, impts, vendeur peuvent avoir des
privilges. Pour lessentiel les cranciers privilgis lemportent sur tous les autres.
Les hypothques lgales sont moins nombreuses, elles visent protger certains
cranciers contre dautres personnes. Lhypothse type est le mineur qui fait lobjet
dune tutelle.
Le mineur a une hypothque lgale sur les biens du tuteur. Hypothque lgale dun
poux sur les biens de lautre.
1 Le juge : il sagit dhypothque judiciaire conservatoire, cest le nantissement
conservatoire.
_On peut classer les srets selon quelles entranent ou nentranent pas la dpossession du
dbiteur.
Lemprunteur constitue une sret relle, il accepte que le prteur prenne une sret sur ses
biens. Lhypothque se fait sans dpossession. Les srets permettant la dpossession auront
leur pleine efficacit, il sagit de certains gages. Depuis mars 2006 on admet que certaines
srets peuvent avoir lieu sans dpossession.
Antichrse : constitution de srets relles sur des biens mobiliers sans dpossession.
Quand il y a pas dpossession le lgislateur prvoit quelque chose qui va remplacer celle-ci, il
sagit dune inscription sur registre, cest une publicit.
_On peut classer les srets partir de lassiette, soit lassiette est gnrale (sret sur
lensemble des biens), soit elle est spciale (sret sur un bien du dbiteur meuble ou
immeuble)
09/05/06
La distinction meuble/immeuble est importante au regard de linformation des tiers. Lorsque
121
3 Lvolution de ce droit
Admission par le lgislateur de droit de rtention fictif. Le rtenteur est considr comme
dtenteur de la chose, comme crancier de la chose alors quil nen est rien.
Ex : vendeur dautomobile crdit. Article 2352 du code civil admet que par le simple reu
de la dclaration le crancier est considr avoir reu le bien entre ses mains cette fiction
nexiste que pour lui donner le droit dun rtenteur.
Mme phnomne au titre de la dmatrialisation du droit de rtention lorsque la rtention
porte sur des biens incorporels. Article L431-4 du CMF donne au gagiste les droits dun
rtenteur.
Section 2 : Le domaine du droit de rtention
Cest la jurisprudence qui a donn un domaine beaucoup plus consquent au droit de rtention
1. Domaine lgal
Cest dans lhypothse dun contrat, dun rapport synallagmatique, ou un rapport unilatral
parfait.
Un des biens du dbiteur se trouve en la possession du crancier.
*Article 1948 du code civil pour le contrat de dpt : contrat unilatral imparfait ds lors que
la partie qui est dbitrice de lobligation de restituer la chose dpose. (voir le code)
Article 1948 dit que le dpositaire peut retenir la chose tant quil na pas obtenu
remboursement des dpenses faites pour entretenir la chose.
Distinction entre les droits que un gagiste peut avoir contre un dbiteur et les droits que ce
mme gagiste peut avoir au titre de sa qualit de rtenteur. Le gage peut tre loccasion dun
cumul de droit rel.
Le gagiste mis en possession bnficie al fois attach la sret relle plus du droit de
rtention. Depuis ordonnance de 2005 tous les gagistes ne seront pas rtenteur car ils peuvent
seulement publier le gage, mais les autres qui le seront grce une mise en possession sont
couvert par article 2082 devenu 2339.*
Hypothse du gagiste rtenteur : la loi lui reconnat en plus de ses droits de gage, le droit de
rtention.
Droit des biens lorsque pas de contrat, article 2280 alina 1er du code civil.
Ex : acqureur dun meuble perdu ou vol qui doit restituer le bien au vritable propritaire a
un bien de rtention sur ce bien tant quil na pas obtenu remboursement du prix quil a pay
(il faut quil lait achet dans des conditions rgulires). Dans cette situation il n y a pas de
contrat entre le vritable propritaire et lacqureur. Le droit de rtention nat dune relation
non contractuelle : la loi admet le droit de rtention de lacqureur. Lacqureur na pas le
droit de refuser de rendre la chose mais peut la retenir tant quil na pas t rembours.
2. Le domaine de la jurisprudence
On admet droit de rtention ds lors quil y a un lien de connexit entre la crance et la
dtention de la chose. On distingue les hypothses de connexit juridique (intellectuelle) trs
123
souvent lie lexistence dun contrat et la connexit matrielle, objective qui ne suppose pas
un contrat.
La connexit juridique existe lorsque la connexit de la chose est lie lexistence dun
contrat entre le rtenteur et celui qui le droit de rtention est oppos. Il faut que ce contrat
soit lorigine de la crance pour le paiement de laquelle le rtenteur prtend se garantir en
retenant al chose du dbiteur. Un arrt illustre bien la connexit juridique : une ouvrire
domicile prtendait retenir les machines que son employeur lui avait confi pour excuter des
travaux tant quelle ntait pas pay de son salaire. Contrat entre louvrire et lemploy.
Existence dune crance de rmunration. Rmunration ayant une relation entre les
vtements confectionns et les machines utiliss. Chambre sociale 1958 les juges ont dit que
en dehors de tout texte il est possible de reconnatre connexit suffisante entre crance et
chose dtenue pour permettre la rtention.
Autre hypothse : des officiers ministriels, des avous prtendaient retenir jusqu leur
paiement les dossiers remis par leur client. Il est tentant pour les avocats et autres professions
librales de retenir les dossiers jusquau paiement de leur prestation. Ces hypothses font
difficult car les clients pourraient dire quil y a faute de ces professionnels utiliser le droit
de rtention leur dtriment. Il est vrai que les rgles dontologiques font obstacle au droit de
rtention mais dans une affaire de comptable les juges ont admis que le droit de rtention soit
accord.
Autre hypothse : contrat successif
Connexit objective ou matriel : le droit de rtention peut tre exerc dans tous les cas o
la crance a pris naissance loccasion de la chose retenue. Le lien de connexit est
directement entre la crance et les dpenses faites sur les choses retenues.
Les exemples les plus frquents concernent certaines hypothses de droit des biens, il y a des
cas dans laquelle la double connexit existe : cest lhypothse lgale du dpt o il y a un
contrat entre dposant et dpositaire mais des frais aussi peuvent tre engage pour conserver
la chose=connexit matrielle. Dans la jurisprudence de 1982 celui qui avait dpos la chose
entre mains du dpositaire ntait pas le propritaire, la connexit juridique posait problme
car pas de connexit entre propritaire qui demandait restitution de la chose et le dposant. La
jurisprudence a considr que sil ny avait pas connexit juridique il y avait connexit
matrielle.
Section 3 : Condition dexercice du droit de rtention
Condition de crance : le rtenteur doit se prvaloir dune crance qui permettrait de faire une
saisie. Il doit avoir une crance certaine liquide et exigible. Certains arrts montrent une
faveur pour le rtenteur
Condition concernant la rtention de la chose : il faut une rtention rgulire, que le rtenteur
soit de bonne foi.
Il faut une dtention relle, la chose doit tre entre les mains du crancier. Si le crancier
restitue la chose cela lui fait perdre tous ses droits de rtenteur. La rtention pourra alors se
reporter sur le prix.
Le rtenteur peut tre contraint de restituer mais seulement parce quil est immdiatement
pay de ce quon lui doit.
124
125
de la somme que doit le dbiteur sur laquelle que le crancier ex rtenteur aura des droits
prfrentiels.
Il existe en cas de procdure collective des textes ou jurisprudence qui donne un poids
considrable au rtenteur. Quil sagisse dhypothse de retrait pendant la priode
d'observation, plan de continuation, cession dentreprise, liquidationdes textes prvoient
que ces oprations ne sont possibles quune fois que le rtenteur aura t pay.
L622-7 (plan) ; L642-12 (cession) ; L642-25 (liquidation)
Lordonnance de 2006 a adopte un texte, lart 2286 mis jour qui serait susceptible dentrer
en vigueur rapidement et qui prvoit des hypothses de droit de rtention.
10 Le texte vise les hypothses de rtention conventionnelles spcifiquement prvues
dans le cadre dune convention et certaines hypothses du gage.
11 Celle o il y a un contrat qui explique que le crancier doit restituer une chose qui
appartient au dbiteur par leffet dun contrat
12 Hypothse de connexit objective ou matrielle par opposition des hypothses de
connexit juridique
Le droit de rtention se perd par dessaisissement volontaire.
Le rgime reste quasi inexistant de sorte que tout ce qui a t dit auparavant restera dtre
appliqu.
Introduction :
Ordonnance du 3 mars 2006 donne une dfinition du gage et une dfinition du nantissement
l o lart 2071 ancien dfinissait le nantissement comme un contrat par lequel le dbiteur
remettait une chose son crancier pour sret de la dette et les textes propres au gage
indiquaient que le gage tait une sorte de nantissement.
Cette manire de prsenter les choses est dsormais caduque.
Dsormais une distinction est faite entre gage et nantissement.
Le gage : est rserv lhypothse des biens corporels
Le nantissement : est rserv lhypothse des biens incorporels.
Avant il ny avait pas dinconvnient utiliser le mot nantissement ou gage dsormais ce
nest plus vrai on a 2 mots diffrents.
Par ailleurs, l o lancien gage sur meubles corporel ou sur crances avait peu prs le
mme rgime, dsormais on a 2 rgimes distincts. On a le rgime du gage sur meubles
corporels et on a le rgime du nantissement des meubles incorporels.
Chapitre 1 : Le gage et le nantissement
(Hypothse des srets mobilires, conventionnelle exceptionnellement judiciaire)
Sous chapitre 1 : le gage des meubles corporels
Nouvelle dfinition art 2333 cciv : le gage de meuble corporel est une convention par
laquelle le constituant accorde un crancier le droit de se faire payer par prfrence ses
autres cranciers sur un bien mobilier ou un ensemble de biens mobiliers, corporels,
prsents ou futurs .
Remarque terminologique : le mot gage dsigne ainsi une convention. Il convient de ne pas
confondre ce gage (convention qui cre une sret relle) avec le mot gage gnral (qui est le
patrimoine dont dispose le crancier chirographaire c'est dire le pouvoir de saisir un bien
quelconque dans le patrimoine du dbiteur).
Le gage cest donc la convention de gage mais le gage cest aussi la chose donne en gage (le
meuble corporel que lon donne en gage) et enfin, la convention que lon appelle gage cre un
droit rel accessoire (le droit de se faire payer par prfrence) sappelle aussi gage.
Le gage est une institution trs ancienne, le droit romain connaissait lhypothse du pignus
= gage.
Le gage sur meuble montre que les nouveaux textes prvoient 3 sections :
13 Art 2333 2350 : droit commun du gage sur meubles corporels
14 Art 2351 2353 : Le gage ayant pour objet un vhicule automobile
15 Art 2354 : hypothse o les rgles particulires en commercial ou les cas o le
crancier
Section 1 : Le droit commun du gage
Sous section 1 : Conditions de substitution
127
Il existe des conditions de fonds relatives la crance garantie, aux biens donns en gage et
aux conditions relatives aux parties.
1 Les conditions de fond
1 La crance garantie
Elle peut tre terme ou conditionnelle voir mme ventuelle. Dsormais, il faut ajouter art
2333 al 2 que les crances garanties peuvent tre prsentes ou futures. Dans ce dernier cas
elles doivent tre dterminables. On peut par ex gager un bien par un bien, une crance qui
nexiste pas encore par ex : gage pour garantir une ouverture de crdit.
2 Biens donns en gage
Ce sont ncessairement des biens mobiliers corporels et non plus incorporels
Il peut sagir de corps certain ou de choses fongibles. Lart 2341 prvoit lhypothse du
gage ayant pour objet des choses fongibles.
Le texte ajoute que le contrat peut par une clause dispenser le crancier de cette obligation.
Dans ce cas, le texte prcise que le crancier gagiste acquiert la proprit des choses.
Le texte ajoute que si il ny a pas de sparation, il est propritaire mais il reste tenu de
restituer des choses quivalentes.
Le texte prvoit lhypothse o il ny aurait pas eu de dpossession.
Le dbiteur peut ne pas se dpossder de ses choses.
Dans ce cas, le dbiteur peut les aliner (les vendre) mais il doit les remplacer par des choses
quivalentes qui puissent servir de gage au crancier gagiste. Dans ce cas, le crancier gagiste
est constitu par la publicit.
Il peut aussi sagir de choses consomptibles. On les consommes en en usant. Il ny a pas dans
les nouveaux textes de choses particulires sur ces choses. Il faut utiliser la jurisprudence qui
concernait lhypothse trs importante de largent donn en gage.
Pendant longtemps la rponse tait non car cest une chose fongible et consomptible et ds
lors que lon met largent disposition du crancier il en devient propritaire.
On admettait que le gage despce tait possible la condition de lui faire perdre sa
fongibilit ou sa consomptibilit c'est dire quon ouvrait un compte au nom du dbiteur o la
somme tait pose avec, pour le crancier, linterdiction dutiliser cette somme = on
individualise.
Comme pas de possibilit dagir sur ce compte le gage existe et on considre que louverture
de ce compte valait une mise en possession sans les risques attachs la mise en possession
de ces biens dans les mains du crancier.
Lart 2341 applicable aux choses fongibles peut sappliquer par extension lhypothse des
choses consomptibles. Si une clause du contrat lautorise, le gagiste pourrait acqurir la chose
moyennant restitution dune chose quivalente.
On applique les anciennes solutions et on y applique le traitement propre au gage des choses
fongibles sans modifier la qualit du crancier qui resterait gagiste.
128
Lart 2333 cciv : jusqu lentre en vigueur de cet art, le gage de meuble corporel futur tait
exclu car par hypothse le gage tait une sret qui permettait une mise en possession du bien,
si cette mise en possession nexistait pas il ny avait pas gage. Cest une des raisons pour
lesquelles les nouveaux textes ont supprim cette obligation de mise en possession pour
constituer gage = pour permettre le gage des choses futures.
Lide tait de saligner sur des srets conventionnelles existant ltranger.
3 conditions relatives aux parties
Le crancier gagiste : il doit avoir la capacit de sengager. On peut consentir au profit de
quiconque un gage sur meuble corporel titre occasionnel.
Le dbiteur lui mme (le constituant du gage peut tre soit le dbiteur soit un tiers) : doit
avoir la capacit daliner, il doit tre propritaire. On ne peut par donner en gage la chose
dautrui art 2335 cciv.
On ne peut pas exclure lhypothse dautrefois, le cautionnement rel (tiers qui donne un de
ses biens en gage).
Par des arrts de la ch mixte du 2 dcembre 2005 suivit de dcisions de la ch civile et
commerciale de fvrier 2006, la ccass dcide quune sret relle consentie pour garantir la
dette dun tiers nimplique aucun engagement personnel. Elle nest pas un cautionnement
tant donn que celui ci ne se prsume pas.
Le gage peut tre consentit par le dbiteur et le tiers. Le texte dclare comme tant le
constituant non pas le dbiteur mais la tierce personne. Il ajoute que le crancier a une sret
relle.
Dans ce cas l, pour tre correcte dans la terminologie cest que les parents sont caution et
quils ont en plus constitu un gage auprs dun crancier.
Lart 2334 : consacre lhypothse du constituant qui nest pas le dbiteur mais une tierce
personne. Le texte ajoute que dans ce cas le crancier na quune sret relle, il na pas une
sret relle plus un cautionnement.
Il faut ajouter que pour protger le conjoint, dans le cadre de la communaut lgale, un nouvel
art a t pris art 1422 cciv qui prcise que les poux ne peuvent lun sans lautre affecter un
bien de la communaut la garantie de la dette dun tiers.
2 Conditions de forme
A) Conditions de validit
Compte tenu des art 2236 et 2237 cciv : le gage est pass de la qualification dun contrat rel
un contrat solennel .
129
C'est dire qu la veille de lordonnance de 2006, le contrat de gage tait un contrat rel
puisque la mise en possession du crancier gagiste tait requise peine de nullit du gage.
Un crit tait requis mais cet crit ntait ncessaire que pour lopposabilit du gage.
Dsormais, ce contrat nest plus rel mais solennel :
2 Dabord parce que lcrit est requis peine de nullit :
Art 2336 cciv : on peut remplacer le mot parfait par est valable. On retrouve en ce qui
concerne le contenu de lcrit un certain nombre de mentions mais cette fois lcrit a une
porte beaucoup importante alors quavant ces conditions permettaient de dterminer la
spcialit du gage.
3 Dautre part la dpossession est envisage mais elle nest requise, cette fois, que
pour lopposabilit :
Avant, lart 2076 disait que dans tous les cas le privilge ne subsiste sur le gage quautant
que ce gage a t mis en rtention et en possession de la part du crancier. Si il ny avait pas
de mise en possession on disait que ce ntait quune promesse de gage. On ne pouvait pas
obliger le dbiteur a remettre la chose si il ne le voulait pas.
Dsormais, la dpossession nest plus quun des modes de lopposabilit du gage.
B) Condition dopposabilit
On a la publicit et la dpossession.
On a limpression que la publicit est le mode principal et la dpossession est le mode
accessoire.
Lart 2340 : donne des solutions en cas de conflit entre cranciers gagiste (si le mme bien a
t donn en gage plusieurs cranciers). Lordre des cranciers va tre rgl par linscription
de ces cranciers gagistes (cest la publicit qui en fixe la date).
Quand un bien donn en gage, fait sans dpossession, fait lobjet dun gage avec
dpossession.
Comment rgle t on le conflit entre les 2 cranciers gagistes si le dbiteur ne rembourse ni
lun ni lautre ?
Celui dont le gage a t publi est opposable au crancier postrieur nonobstant le droit de
rtention du second. Donc le second ne peut pas utiliser son droit de rtention.
= on est dans lhypothse o : Un gagiste par publicit, un deuxime qui a le tableau entre les
mains. Lintrt qui subsiste la mise en possession est le droit de rtention (art 2286 1er
cas).
Rsum : ce nest pas un contrat rel car la possession nest pas une condition requise
pour la validit. Mais reste un mode dopposabilit aux tiers.
Art 2337 cciv : prvoit que llment gage publi est opposable au tiers acqureur mme si
celui ci a prit possession de la chose.
Il faut signaler que par leffet de lart L632-30 code de commerce : impossible de publier le
gage partir du moment om est intervenu un jugement douverture dune procdure
collective.
Autre possibilit pour lopposabilit : la dpossession.
Autre lment : les modalits de la dpossession soit manuelle (remise de la chose de main
130
131
132
concours des cranciers chirographaires qui nont quun droit de gage gnral ?
Le cciv donnait le choix entre 2 procds : faire vendre la chose ou se faire attribuer la
proprit de la chose.
Aujourd'hui lart 2348 prvoit une nouvelle hypothse : le pacte commissoire.
1) La vente force du gage
Lart 2346 dit dfaut de paiement de la dette garantie, le crancier peut faire ordonner
en justice la vente du bien gag . Le texte ajoute : Cette vente a lieu selon les modalits
prvues par les procdures civiles dexcution .
Et la convention de gage ne peut pas y droger . On ne peut pas par une clause modifier
les conditions prvus par le NCPC.
Le gagiste doit sadresser au tribunal pour faire valider la vente : il lui faut une autorisation
judiciaire.
La vente se fera aux enchres. Si il avait la qualit de rtenteur, il perd cette qualit car en
acceptant la vente, il se dessaisit volontairement de la chose donc il conserve ses droits de
gagiste mais il perd son droit de rtention.
Une clause est interdite : clause de voie pare : les parties prvoient une vente sans
autorisation c'est dire lamiable.
Aujourd'hui si cette clause est interdite cest que le lgislateur se mfie du crancier gagiste.
Si il y a vente elle doit se faire ncessairement selon les conditions de la procdure civile sans
drogation possible.
Une fois que la vente sest faite, le gagiste va exercer son droit de prfrence.
Hypothse : il a en face de lui des cranciers chirographaires il se sert dabord.
Hypothse : conflit entre cranciers gagistes il faut fixer un ordre. Ce sont les date
dinscription sur le registre qui permettent de dterminer lordre.
Hypothse : si on est en prsence dune publicit et dune mise en possession la date est
dune part celle de la publicit dautre part celle de la mise en possession. On compare ces 2
dates et on donne priorit la date qui est arrive en premier.
Hypothse : Le gagiste est en conflit avec les cranciers qui ont une sret relle autre : Sur le
mme meuble on peut avoir un gagiste et un conservateur dans ce cas les textes donnent
des indications sur lordre de ces diffrents cranciers.
Le crancier gagiste nest pas trs bien plac : a partir du moment o les textes ne donnent pas
un rang de prfrence intressant pour le gagiste, la vente force peut ne pas tre trs
avantageuse.
Si le dbiteur ne paye pas, pour ne pas provoquer la vente et pour sopposer la vente voulu
des autres cranciers = il a une arme imparable il utilise le droit de rtention.
2) Lattribution du gage
Art 2347 cciv : le crancier peut aussi faire ordonner en justice que le bien lui demeurera en
paiement.
Cest la 2me solution qui soffre au crancier gagiste. On demande au juge le transfert de
proprit du bien que lon avait en gage.
Art 2078 ancien : Lancien texte prvoyait que cette attribution fasse intervenir un expert.
Aujourd'hui ce nest plus la peine.
Aujourd'hui si la vente reprsente un montant plus lev que la dette, la diffrence revient au
133
dbiteur.
Lintrt de lattribution cest de sortir du concours. On ne retrouve pas lordre des
cranciers.
Lattribution judiciaire nest pas forcement une solution car le crancier gagiste se retrouve
propritaire dun bien dont il na peut tre que faire.
3) Le pacte commissoire
Cest la grande nouveaut des textes du nouveau cciv. Dans la jurisprudence actuelle, le pacte
commissoire est systmatiquement annul quand il est contemporain de lacte de constitution
du gage.
Le pacte commissoire est une clause inscrite dans le contrat qui prvoit ds la conclusion
du contrat de gage que si la dette principale nest pas paye terme, le crancier gagiste
devient automatiquement propritaire.
La chose lui est alors attribue de plein droit.
La jurisprudence estimait que ce pacte commissoire tait trs dangereux pour les mmes
raisons que pour la clause de voie pare.
Lart 2348 cciv admet aujourd'hui entirement le pacte commissoire.
Pour viter les dangers, le texte ajoute que la valeur du bien est dtermine par un expert au
jour du transfert.
Et toute clause contraire est rpute non crite.
Si la valeur excde le montant de la dette, la diffrence revient au dbiteur.
Donc prvoit 2 hypothse dattribution : la judiciaire ou par une clause commissoire.
Lart 622.7 code de commerce prvoit que la conclusion, la ralisation dun pacte
commissoire est interdite aprs jugement douverture dune procdure collective.
3 Extinction du gage
Par voie accessoire :
Car la crance garantie steint alors le gage steint aussi avec obligation de restitution si il y
a eu dpossession.
Par voie principale :
16 par le simple fait de la restitution de la chose = le gage cesse dtre opposable
17 la perte de la chose entre les mains du crancier gagiste.
18 Le tribunal peut prononcer la dchance du gage si le crancier qui a t mis en
possession commet un abus de la chose.
19 Art 2344 va au del puisque ce nest pas seulement lusage mais le dfaut du principe
de conservation du gage qui peut contraindre le crancier restituer la chose.
134
des nouvelles modalits sur ce gage interviendront par dcret dici juillet 2008. Dici l ce
sont les anciens textes qui sappliquent.
Ce gage est opposable aux tiers par dclaration, quun reu de la dclaration est remis au
crancier gagiste et le crancier gagiste est alors rput avoir conserv le bien remis en gage
en sa possession . Cet article maintient la possession fictive du crancier gagiste.
Importance : comme il est possesseur fictif il est rtenteur = cest une rtention lgale et
non pas matrielle.
Pour ce qui est du gage des stocks : ce gage est nouveau, les textes qui en prvoient le rgime
sont intgrs dans le code de commerce aux art L527-1 et s.
Al 1 : tout crdit consentit par un tablissement de crdit dans lexercice de son activit
professionnel peut tre garantie par un gage sans dpossession des stocks dtenus par cette
personne.
Pour le nantissement de loutillage : pas de modifications art L525-1 code de commerce.
1. Le nantissement de crance
A] Dfinition
Le nantissement est laffectation en garantie dune obligation bien meuble incorporel ou
densemble de biens meubles incorporels prsent ou futurs.
Pour les rgimes particuliers voir art L313-23 du code montaire et financier. Le lgislateur
par lordonnance de 2006 sest inspir de ce rgime.
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opposable aux tiers la date de lacte. Une fois lcrit rdig avec sa date le nantissement
nat.
Il y a des dispositions particulires dans le code civil pour rgler problme de lopposabilit
au dbiteur de la crance donne en nantissement.
Article 2362 alina 1 : le nantissement doit tre notifi au dbiteur ou doit intervenir
antrieurement lacte. cette phrase est vrifier dans le nouveaux code mis jour
aprs mars 2006 !!!
Sinon inopposabilit. Pas de nantissement, il y aura rglement du crancier dorigine.
Article 2363 : sil y a eu notification seul le crancier nanti reoit valablement le paiement
Article 2364 : indique le rgime applicable lorsque les deux crances, la crance garantie (le
prt) la crance non garantie narrivent pas chance en mme temps. vrifier
cette phrase pour savoir quelles sont les 2 crances garanties !!!
E] La ralisation du nantissement
Article 2365 prvoit trois modes de ralisation en cas de dfaillance du dbiteur de la
crance garantie :
Attribution judiciaire
Attribution dans les conditions prvues par la convention : on peut par contrat prvoir un
pacte commissoire de cette attribution sans aller devant le juge.
Il existe une disposition nouvelle concernant le droit des procdures collectives qui modifie
larticle L622-7, qui prvoit que le pacte commissoire ne peut seffectuer une fois le jugement
d'ouverture intervenu.
rechercher dans larticle quel est le 3me mode de ralisation.
F] Droit de rtention ?
Rien naborde dans les textes de ce droit. En matire de nantissement, ce droit tait discut
mais quelques arrts de jurisprudence et la doctrine estimaient que puisque le gage sur
crance tait considr comme un gage avec dpossession qui se ralisait par signification, on
considrait que bien que le gage soit un bien incorporel on admettait une sorte de rtention
juridique, dmatrialis et donc un droit de rtention de mme nature dmatrialis.
Aujourd'hui que penser daprs les nouveaux du texte ? Article 2286 dit que peut se prvaloir
dun droit de rtention sur la chose celui qui la chose a t remise, cet article a-t-il ferm la
porte aux biens incorporels, ou a t-il donner des lments sur le droit de rtention sans exclure
les biens incorporels ?
Signification a disparu, contrat solennel et plus rel, si remise pas condition de validit donc
pas de remise.
Le texte ne dit rien mais en matire de rgimes spciaux des textes prvoient la rtention.
Comment interprter ce silence ? Un oubli peut tre.
Lart 2263 prvoit la notification avec un effet dopposabilit telle que le dbiteur ne peut
plus se librer quentre les mains du crancier nanti, ne pourrait-on pas dire que la notification
joue le rle que jouait la signification ?
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Pour les privilges mobiliers gnraux il fallait se reporter larticle 2101 du code civil
devenu 2331.
Les privilges spciaux lemportent sur les gnraux sauf exception, entre privilges spciaux
on va commencer par le dernier conservateur. Ensuite sil y a eu des gages sur ces biens ce
sera les diffrents gagistes selon leur anciennet.
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peut en principe ntre consenti que sur des immeubles prsents . Avant ordonnance de 2006
quelque textes donnaient des exceptions dsormais larticle 2420 regroupe toute ses
hypothses :
Alina 1 : linsuffisance des biens est libre (on peut complter par des biens venir)
Alina 2 : perte de limmeuble hypothqu
Alina 3 : hypothque prise sur la construction de btiment commence ou projete
4. La crance garantie et la dure de lhypothque
Compte tenu de la rdaction de lart 2421 (crance prsente ou future), 2422 et 2423 il faut
tudier cela dans cette partie.
La garantie dhypothque est dote dune tendue spcifique au regard dune partie la crance
garantie et dautre part pour sa dure.
En ce qui concerne le montant lart 2421 (crance prsente ou future), en revanche lart 2422
si hypothque est stipul rechargeable pour un certain temps, lhypothque se trouve dtache
de toute crance mais avec une limite inscrite dans larticle 2423 lhypothque est toujours
consentie pour un capital hauteur dune somme dtermine et ce plafond doit tre
mentionne peine de nullit de lacte.
Lhypothque stend de plein droit aux intrts et accessoires.
La nouveaut cest quil y a une sorte de dcrochement possible entre la crance garantie et ce
capital qui peut tre suprieur la somme garantie et qui permet de reprsenter ce qui peut
tre couvert par lhypothque.
Il convient de distinguer la dure de lhypothque du bien garantie et la dure de linscription.
Avant dure de lhypothque tait lie lexistence de lobligation garantie. On avait
paralllement linscription hypothcaire, linscription a sa propre dure defficacit.
Dsormais il faut ajouter par leffet de lart 2423 une dure qui peut tre propre de
lhypothque lhypothque peut tre consenti pour sret dune ou plusieurs crances et
pour dure indtermine, le constituant peut tout moment rsilier avec un pravis de trois
mois .
B] Rgles de forme
1. Formalits de validit
Rdaction dun acte notari obligatoire. Article 2416 : lhypothque conventionnelle ne peut
tre consenti que par acte notari . La sanction est la nullit absolue. Il sagit en ralit de
protger le constituant.
Comme lacte est notari la jurisprudence a cre au dtriment du notaire toute sorte
dobligation dinformation. Le notaire met sa responsabilit professionnelle en cause sil ny
satisfait pas. Il est un garant de lvaluation du bien. Il doit procder aux formalits
publicitaires. Il doit demander toute information possible sur lassiette de lhypothque.
La question sest pose de lefficacit, de la valeur du contrat dhypothque qui ne serait pas
notari : ne peut-il pas y avoir promesse dhypothque ? En tant que promesse dhypothque
il ses valable. Peut-on transformer par intervention du juge une promesse en hypothque ?
2. Condition dopposabilit
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Art 2428.6 = Publicit foncire est une condition. Pas de publication si le titre du dernier
disposant ou titulaire na pas t pralablement publi.
La rgle de spcialit : elle est dabord au niveau du contrat qui constitue la sret relle
accessoire, spcialit quand au bien grev de lhypothque (art 2418).
Art 2428 = Spcialit crance, art 2426 = Spcialit pour les biens.
2. Hypothques lgales et privilges immobiliers spciaux
1. dfinitions compares
Hypothque lgale/ hypothque conventionnelle :
Deux hypothques, lune trouvant sa source dans la loi lautre dans la convention. Leur
efficacit dpend de la date dinscription.
Mais contrairement lhypothque conventionnelle lhypothque lgale peut tre gnral
lors de sa naissance donc porter sur tous les immeubles du dbiteur tout en tant
spciale au moment de son inscription article 2401.
Les privilges immobiliers : comme lhypothque lgale leur source est lgale, comme
lhypothque conventionnelle le privilge immobilier est toujours spciale mais la
diffrence de lhypothque quelle soit lgale ou conventionnelle linscription est ncessaire
du moment quelle est faite dans un certain dlai qui varie selon le privilge immobilier
spciale, cette inscription rtroagit au jour de la naissance du privilge.
2. Les listes
Il y en a deux : une pour chaque hypothque.
a) les diffrentes hypothques lgales
Article 2400, ancien article 2121. Les droits et crances auxquelles lhypothque lgale est
attribue sont :
-ceux dun poux sur les biens de lautre
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-hypothque des majeurs ou mineurs sous tutelle sur les biens de ladministrateur
-hypothque concernant des crances de lEtat lie ladministration de la comptabilit
-hypothque du lgataire sur les biens de la succession, voir larticle 1017 concernant le droit
successoral.
-hypothque de larticle 2412 (2123 ancien) dite judiciaire : elle est mal nomme, cest une
hypothque lgale, il sagit de lhypothque attach de plein droit au jugement de
condamnation du dbiteur.
b) Les privilges immobiliers spciaux
(Art 2103 ancien) art 2374 nouveau, cranciers privilgis sont :
-le vendeur dimmeuble ; le prteur de denier
-le syndicat des co-propritaires sur les lots vendus ; ceux qui sont subrogs dans les droits du
vendeur et qui ont fournit des deniers pour lacquisition de limmeuble
-le privilge du copartageant
-le privilge des architectes et entrepreneurs pour la plus value apporte limmeuble grce
aux travaux.
-privilge de celui qui a prt les deniers pour permettre les travaux
-privilge de la sparation des patrimoines au profit des hritiers du dfunt
-les accdants la proprit titulaires dun contrat daccession.
3. Lhypothque lgale des poux (non trait)
4. Lhypothque lgale attache aux jugements de condamnation.
Art 2412 : Lhypothque judiciaire rsulte des jugement soit contradictoires soit par
dfaut dfinitifs ou contradictoires en faveur de celui qui les a obtenu. Alina relve des
dcisions arbitrales revtues de lordonnance judiciaire dexcution et des dcisions rendues
ltranger dclare excutoire par un tribunal franais. Cette hypothque sexplique par
lhistoire. Pourquoi nest-elle pas judiciaire comme le dit le code civil ?
Elle ne lest pas au sens que lon considre que les qualificatifs judiciaires conventionnels
dsignent les sources qui permettent de donner naissance. La vritable hypothque judiciaire
suppose une dcision du juge. Dans le cas dont on parle, le jugement de condamnation
emporte hypothque pas besoin dun autre jugement.
Il doit sagir dune dcision contentieuse, lhypothque est suspendue par lexercice des voies
de recours. Cette hypothque est spciale quand la crance garantie mais gnrale quand au
bien grev. Donc elle peut grever lintgralit des biens immobiliers du dbiteur en revanche
linscription est rgie comme toujours par le principe de la spcialit.
Cette hypothque est susceptible de cantonnement en faisant comparaison entre valeur de
limmeuble et valeur de la dette.
5. Le privilge du vendeur dimmeuble
Ancien article 2108 du code civil dsormais 2379. Il sagit de la vente dimmeuble. Prvoit
un droit de rtention et laction rsolutoire si le prix nest pas pay. Il y aura eu
dlivrance de la chose, remise donc le droit de rtention est le plus souvent perdu. Laction
rsolutoire est fragile et pas toujours intressante ds lors que le vendeur ne peut pas retrouver
la proprit du bien. Cest pourquoi vendeur dispose de ce privilge comme le vendeur de
meuble, dsormais sest substitu au privilge la possibilit duser de la rserve de proprit
en inscrivant une clause dans le contrat. Pas de comparaison entre vente de meuble et vente
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dimmeuble. En matire de vente de meuble la clause de proprit est devenue une clause
stricte mais en matire dimmeuble avec un prix pay successivement il est rare quil y ait
clause de rserve de proprit. La jurisprudence admet que le privilge revient au vendeur
quelque soit la forme prise par la vente cela peut tre par leffet dun change qui constitue
une double vente.
Ce privilge garanti le prix et les accessoires du prix savoir les intrts conventionnels et les
baux, galement les frais et cot du contrat, les frais de publicit pour conserver le privilge,
ancien art 2351 devenu art 2432. Pour que ce privilge soit efficace il faut une
inscription dans les deux mois de la vente alors ce privilge prend rang rtroactivement
la date de la vente. Si le privilge nest pas inscrit dans les deux mois alors il dgnre en
hypothque simple qui prendra rang la date de linscription : article 2386.
Le dfaut dinscription en temps utile empche le vendeur dagir en rsolution au
prjudice des tiers qui ont acquis des droits sur limmeuble. Cela empche laction en
rsolution.
Il faut signaler linterfrence des textes en matire de procdure collective. Certains
vnements empchent linscription. Il convient de tenir compte des rgles spcifiques.
Le rgime de ce privilge est exactement celui du vendeur de meuble.
3. Lhypothque judiciaire conservatoire
Il sagit dune vraie hypothque judiciaire, pour bnficier de lhypothque il faut autorisation
du juge. Loi de 1991 et dcret de 1992 sur les voies dexcution, le crancier peut obtenir
une sret judiciaire sans attendre le jugement afin dviter que le dbiteur ne se rende
insolvable pendant le temps de la procdure.
Conditions :
Il faut que le demandeur dispose dune crance de somme dargent paraissant fonde en
son principe. Le demandeur doit convaincre le juge quil est trs probablement un crancier
et quil y a un risque dinsolvabilit du dbiteur. Si le crancier avait dj un titre il y a une
dispense dautorisation. Lautorisation du juge est obtenue par voie de requte.
Lhypothque, lautorisation ayant t donne, doit tre inscrite. Il sagit dune
inscription provisoire. Il y a un certain dlai. Ce qui est important cest que une fois le
jugement intervenu, il faut transformer linscription provisoire en dfinitive. Celle-ci
tant prise, la date utilise pour fixer le rang est la date de linscription provisoire et non
pas la date de linscription dfinitive.
En matire de procdure collective il y a des textes art L632-1-7, elles empchent les
inscriptions qui nauraient pas t prises auparavant. Pour lhypothque judiciaire
conservatoire cette question se pose. Hypothque prise, le crancier agit pour obtenir
satisfaction, intervient un jugement d'ouverture, lart L632-1-7 prvoit que par exception si
linscription provisoire avait t prise temps on peut continuer de prendre inscription
dfinitive.
Quand lhypothque est prise le propritaire peut-il toujours disposer du bien ? Les biens
grevs dune sret judiciaire demeure alinables. Il a le droit de suivre le bien en
quelques mains quil se trouve.
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collective. Depuis 2006 le principe reste le mme, sous la forme de lart 2458 moins quil
ne poursuive la vente du bien hypothqu selon les modalits prvues par les lois sur les
rgle de saisies immobilires auxquelles la convention dhypothque ne peut droger .
Paralllement lordonnance de 2006 il existe une autre ordonnance du 21 avril 2006 qui est
venu moderniser les rgles de saisies immobilires.
Ce quajoute le texte cest que ces rgles sur la saisie immobilire sont impratives. Il
sagit dune vente force pour permettre la distribution du prix, le crancier qui dispose dun
titre excutoire peut procder immdiatement la saisie. Il y a un commandement de payer,
publi la conservation des hypothques, jugement dadjudication sur saisie puis une
procdure dordre lorsque le prix a t tabli. On procde un ordre visant distribuer le prix
au profit des diffrents cranciers selon leur rang, celui-ci est fix par la date des inscriptions
en noubliant pas que pour le privilge immobilier il y a cette rtroactivit.
Lart L622-24 prvoit que les cranciers munis de srets doivent les dclarer.
Attribution judiciaire :
Article 2460 : le crancier hypothcaire peut demander que limmeuble lui demeure en
paiement et peut faire cette demande en justice. Ce mode de ralisation est exclu si
limmeuble hypothqu est la rsidence principale du dbiteur. Limmeuble sera estim par
expert ou judiciaire. Cette attribution judiciaire est critique par certains auteurs qui estiment
quelle est mal venue.
Effets des rgles de procdure collective art L622-21, on peut penser que cette attribution ne
pourra pas tre mis en uvre aprs le jugement ouvrant une procdure collective, il faudra
attendre la liquidation pour que les cranciers puissent se prvaloir de cette ralisation.
Le pacte commissoire :
Article 2459 : il peut tre convenu dans la convention dhypothque que le crancier
deviendra propritaire de limmeuble hypothque. La question du pacte commissoire avant
ordonnance de 2006 tait discute. Puisque pas de texte qui linterdisait cest que ctait
permis. Une petite jurisprudence admettait dans des conditions particulires le pacte
commissoire. Dsormais le pacte est licite puisquil y a un texte. Le pacte ne pourra pas
jouer si limmeuble est la rsidence principale du dbiteur.
Ce pacte ressemble une sorte de promesse unilatrale dachat de dation qui ne rend pas
indisponible limmeuble.
Le crancier hypothcaire peut-il invoquer le pacte commissoire contre lacheteur ?
Le droit de suite lui donne t-il les avantages quil avait contre le constituant tant quil tait
propritaire ?
Si le crancier na pas t pay lchance, il devient propritaire, il faudra formaliser ce
transfert de proprit donc revenir auprs du notaire pour que ce transfert fasse lobjet dune
publicit.
Nouvel article dans le code commerce concernant la procdure collective : art L622-7 le
jugement qui ouvre la procdure de sauvegarde (et du coup L631-14 pour le redressement
judiciaire et L631-3 pour la procdure de liquidation) fait obstacle la conclusion et la
ralisation dun pacte commissoire.
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constituant, il ne le fera en pratique que si il na pas encore pay ce dernier. Il paye et est
subrog dans le rang du crancier, il devient hypothcaire de sa propre chose. Sil a dj pay
son vendeur il est important quil ait cette sret sur son bien surtout si le bien est affect
dautres dettes.
-Il peut dlaisser sa dtention entre les mains dun curateur, il y a adjudication, on revend le
bien. Art 2473 : il peut se laisser faire et laisser le crancier saisir son rang, il ira jusqu
ladjudication. Les droits qui auraient t consenties par le tiers acqureur seront valables et
opposables ladjudicataire.
Toutes ces hypothses sont des cas dcoles. Pas trs important, a narrive jamais.
Conseill par son notaire le tiers acqureur va garder limmeuble et mettre simultanment en
uvre la procdure de purge pour effacer lexercice du droit de suite du crancier
hypothcaire. Il doit remplir une notification fin de purge. Si le ou les cranciers
hypothcaires acceptent, par la seule acceptation tout se reporte sur le prix et le prix est
affect au paiement des cranciers de limmeuble, si le prix nest pas suffisant il y a purge.
Les cranciers ex hypothcaires gardent une crance chirographaire lgard de leur dbiteur.
Si les hypothcaires estiment que le prix nest pas suffisant ils peuvent dclencher une vente
aux enchres.
Les formalits de purge nayant pas t rempli si, larriv, le prix ntait pas suffisant pour
dsintresser les cranciers, lhypothque continue dexister. Un nouvel article 2475 a t
cre par ordonnance de 2006 lorsque loccasion de la vente de limmeuble hypothqu,
tous le cranciers conviennent avec le dbiteur que le prix sera affect au paiement de leur
crance il exerce leur droit de prfrence et par cet effet il y a purge .
On passe dune procdure lgale une procdure amiable.
Section 4 : Transmission et extinction des hypothques et privilges
A] Transmission des hypothques et privilges
Article 2424 nouveau : il y a deux hypothses :
-soit la transmission de sret accompagne la transmission de la crance, une tierce
personne paie la place du dbiteur, il est subrog dans les droits du crancier donc il
rcupre la situation hypothcaire.
-soit on transmet lhypothque sans transmettre la crance affrente : cest la cession
dantriorit. Cest lhypothse o le crancier hypothcaire cde son rang un autre
crancier. Il renonce son hypothque mais il la cde.
B] Extinction des hypothques et privilges
Ancien article 2180 devenu art 2488 : hypothque steint sous rserve de lhypothque
rechargeable. Il faudra procder la radiation de linscription.
Il y a lhypothse de la purge. Peu importe que la crance puisse demeurer en partie.
Il y a la renonciation.
Il y a la prescription.
Il y a lextinction par rsiliation des crances futures dure indtermine. Ce nest pas une
extinction proprement parler, cest linefficacit des hypothques soit qui nont pas t
inscrites soit qui lont t mais qui ont prim. Les inscriptions ont une efficacit sur des
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dures dtermines, cela peut aller jusqu 50 ans, mais le dlai peut tre plus court. Si
inscription pas renouvel que se passe t-il ? Lhypothque sera inopposable.
Si limmeuble est vendu pendant la priode de poursuite dexploitation il faut respecter rgle
propre aux procdures collectives article L622-8 qui prvoit une demande de substitution de
garantie lendroit des cranciers hypothcaires. Les textes des procdures collectives
concernant la vente sous forme dadjudication la suite dune cession globale de lentreprise
prcise que lorsque ces conditions sont remplies il y a purge art L642-12 et L642-18.
C] Hypothques nouvelles
Il va y avoir un nouveau march de lhypothque, le point de dpart va tre une banque, des
tablissements financiers qui veulent trouver des clients qui ils vont accorder des crdits
garantis.
7 Hypothque rechargeable art 2422 et 2423 du code civil
Rgime inscrit dans le code civil, dans le code de la consommation et dans le code de
commerce. On a un rgime de droit commun et quelques rgles de protection.
Cette hypothque peut tre dores et dj utilise en ajoutant un avenant partir de la dernire
hypothque inscrite avant mars 2006.
Cette hypothque donne au constituant la possibilit doffrir successivement la mme
hypothque en garantie de plusieurs crances prsentes ou futures. Elle permet donc un
dbiteur qui a dj constituer une hypothque sur son immeuble de ne pas avoir en
constituer une nouvelle. Il lui suffit sil veut emprunter nouveau dutiliser une convention de
rechargement. Il y a quand mme une limite : celle du montant maximal ncessairement
dtermin dans lacte constitutif initial.
Je consens hypothque pour une crance de 100 000 nous avons convenu qu cette
hypothque tait rechargeable, si jai commenc rembourser du capital je peux reprendre
une hypothque complmentaire pour une autre crance qui correspond ce que jai dj
dpens.
Jai pris hypothque de 100 000, on convient que cette hypothque est rechargeable
hauteur de 150 000, six mois plus tard je peux augmenter mon hypothque pour 50 000.
Lintrt cest que la deuxime opration il ny aura pas de frais de constitution
dhypothque. Les cranciers qui vont bnficier de lhypothque de rechargement ont un
rang la date de la constitution de lhypothque initial.
Le mcanisme peut tre loccasion de pousser le constituant prendre des garanties
inopinment. Article L313 et L314 exclu lhypothque rechargeable pour garantir les crdits
revolving. Il y a obligation dinformation du consommateur qui sengagerait dans
lhypothque rechargeable.
Art L526-5 code de commerce dit que cette protection vaut pour les petits entrepreneurs
personnes physiques. Lhypothque rechargeable ne peut tre prise sur limmeuble principal
de lentrepreneur personne physique.
150
20.
Dfinition du rgime : cest un contrat de prt consenti par un tablissement de crdit, une
banque, une personne physique, ce prt peut se faire en capital ou par versement
priodique. Ce prt est garanti par une hypothque sur limmeuble de lemprunteur.
Le remboursement de ce prt ne peut tre exig quau dcs de lemprunteur ou en cas
dalination de limmeuble avant le procs.
Lintrt de lopration est de permettre des personnes (souvent ge) de jouir de la
rsidence quelles habitent sans diminuer leur pouvoir dachat.
Le problme est que les banques vont dmarcher des personnes ges pour leur faire ce type
de frais des taux exorbitant. Au final ce sont les hritiers qui paient.
Il y a une foule de mentions obligatoires pour prvenir lemprunteur de ce quoi il sengage.
Il faut obligatoirement un acte notari.
Lart L314-9 du code de la consommation plafonne la dette la valeur de limmeuble
estim lchance du terme.
On veut viter que les personnes sengagent sur des oprations coteuses et que la valeur de
limmeuble ne soit pas suffisante pour rgler le crdit et que la banque reste chirographaire
des hritiers.
Du ct de lemprunteur, puisquil conserve la chose entre ses mains, a certaines obligations :
- obligation dentretenir limmeuble de le conserver en ltat,
- obligation de laisser laccs au crancier de limmeuble pour quil vrifie que pas
dprissement de lassiette de sa garantie. Un remboursement anticip est possible + une
indemnit (la loi la fixe pour viter les abus).
Ce sont des srets qui existent ltranger.
Questions doral :
Gnralits
1. Quest quune sret ?
Sret : institution qui rendent plus sr le rapport dobligation en garantissant son excution
Grce cette garantie, les oprations juridique et conomique qui vont tre rendue possibles
sont les oprations de crdit.
Quand on a une vente au comptant, la garantie de crdit na pas lieu dtre car le paiement qui
est lexcution de lobligation est immdiat.
En revanche, pour toutes les oprations de crdits o lexcution de lobligation est reporte
dans le temps, il est indispensable pour le crancier quil ait des garanties
La sret cest linstitution du droit civil ou du droit commercial qui garantie lexcution
future dune dette de somme dargent terme.
Cest une sorte de garantie particulire attache la crance qui est en relation avec une
crance.
Le bnficiaire de la sret est le crancier.
(Ex : dans le prt le bnficiaire dune sret qui est prise pour assurer le remboursement du
prt est le prteur).
Le garant est celui qui donne une garantie ou une sret : il peut tre soit le dbiteur luimme.
(Ex : une opration de prt, le prteur est daccord pour prter une condition : la sret.
Quest ce que le dbiteur peut donner en sret ? Il peut donner un de ses biens en gage.
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Dans ce cas, celui qui donne la sret est le dbiteur mme de lobligation).
Le garant peut tre aussi une tierce personne qui nest pas partie la convention de prt.
Cest lhypothse de la caution.
Toutes ces srets (que ce soit le gage ou le cautionnement) ont un objet unique, le mme :
essayer de prmunir le crancier contre linsolvabilit du dbiteur
2. Quest quune sret relle / personnelle ?
Srets relles
Art 2094 cciv prvoit que grce au bnfice de la sret relle le crancier va disposer dune
cause lgitime de prfrence. En toute hypothse la sret relle a cet effet de donner une
situation de prfrence au crancier. Ces 2 droits, le crancier chirographaire nen dispose
pas.
Le droit de prfrence = permet au crancier dobtenir une priorit dans le paiement quand il
est en concours avec dautres cranciers, il se paye dabord. Lorsquil est totalement
dsintress, si il reste quelque chose, ce reste reviendra au crancier chirographaire. Si il nen
reste rien, le crancier chirographaire naura rien.
La prfrence vite la concurrence.
Les 3 srets relles qui existent en droit franais, les gages, les hypothques et les
privilges.
Ce droit de prfrence nempche pas le dbiteur de faire disparatre les biens sur lesquels le
droit de prfrence peut sexercer.
Dans certains cas, le droit de prfrence est complt par la reconnaissance par
lexistence dun autre avantage qui est le droit de suite. Une autre technique pour viter la
disparition du bien est celle de la dpossession. 2 hypothses qui visent le mme effet :
renforcer les droits du crancier.
La dpossession : dans certains cas particulirement dans le gage, le dbiteur se trouve
oblig par leffet de la loi de remettre le bien entre les mains du crancier.
La chose est matriellement remise entre les mains du crancier. Cette dpossession
nempche pas la vente mais lacqureur pourra hsiter acheter un bien qui nest plus entre
les mains de son vendeur.
Sil achte il devient propritaire mais il sait quun droit de gage pourra lui tre oppos.
Leffet de dpossession permet dinformer les tiers du gage de cet objet.
Droit de suite : cest le droit de suivre la chose quest lassiette de la sret en quelques
mains quelle se trouve. Hypothse type est celle de lhypothque. Le dbiteur a accept de
donner en sret un bien immobilier pour avoir un prt et il hypothque son immeuble. Ca ne
lempche pas de vendre son immeuble mais il existe une publicit qui informe le tiers de
lhypothque.
Le crancier qui nest pas pay chance peut suivre la chose et faire valoir son droit entre
les mains du tiers acqureur.
Cette prfrence donne des cranciers nest acceptable que si les tiers peuvent tre
inform de cette situation.
La publicit foncire a une histoire apparat fin du 19me et va prendre une importance
considrable.
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Cest la manire dont les cranciers peuvent se constituer des droits rels accessoires.
Droit rel principal : ex = droit de proprit.
Ce droit donne toute sorte davantage que le droit accessoire na pas.
Lusus, le fructus et labusus .
Ce droit principal peut tre dmembr.
Droit rel accessoire : droits rels accessoire des crances qui sont les srets ces
crances. Ils nont ni lusus, ni le fructus, ni labusus. Leur droit est de faire valoir une
crance sur dautres cranciers ou de faire valoir un droit de suite.
Quand on parle de la rserve de proprit, cest une garantie pour celui qui a vendu et qui
reste propritaire tant quon ne lui a pas pay le prix de la vente.
Srets personnelles
Le crancier peut demander au dbiteur un droit rel accessoire (droit sur ses biens). Encore
faut il que le dbiteur ait des biens suffisants. Si valeur pas suffisante il y a une solution qui
permet au crancier dobtenir des srets personnelles. Un tiers sengage auprs du
crancier pour le dbiteur payer la dette du dbiteur si celui ci ne paye pas ce que le
dbiteur lui doit. Cest un garant personnel.
Consiste donner un deuxime dbiteur car le crancier garde le premier dbiteur.
Question orale : ce crancier qui a obtenu une garantie, dans sa relation avec le premier
dbiteur il est un crancier chirographaire, il obtient la garantie dun deuxime dbiteur : dans
sa relation avec le deuxime dbiteur est il un crancier chirographaire ?
Oui, il est doublement chirographaire.
On dit que la caution sest engage pour un autre.
Ne pas confondre avec un dbiteur solidaire qui est engag avec lautre.
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Dfinition :
Art 2011 cciv = celui qui se rend caution dune obligation se soumet envers le crancier
satisfaire cette obligation si le dbiteur ny satisfait pas lui mme.
Cest un contrat pass entre le crancier (qui est bnficiaire de la garantie) et la caution. Le
dbiteur nest pas partie au contrat. Cest un contrat unilatral car seule la caution soblige.
Sources :
Art 2011 2043 cciv + beaucoup de jurisprudence.
Evolution lgale : cest un contrat gratuit dans lesprit mais qui est devenu un contrat intress
(on a le cautionnement commercial [dirigeants se portent caution pour leur entreprise] et le
cautionnement financier [cest la banque qui se porte caution de son client pour la ralisation
douvrages importants]).
5. Protection lgale de la caution ?
Les reformes les plus importante sont celles de 1985, 1994 et 2005.
9 Loi SCRIVNER : solennise le contrat de cautionnement = il faut pour la validit du
contrat de cautionnement une forme prcise peine de nullit.
10 Art 313-7 313-10 du code de la consommation
11 Loi bancaire du 4 mars 1984 art 48 : qui prvoit une information obligatoire de la
caution et une sanction si linformation nest pas donne qui sera porte sur les intrts
et les frais.
Modifie par la loi de 1998 qui modifie lart 2016 en y ajoutant un alina qui
impose le devoir dinformation tous les cranciers.
12 Loi du 25 janvier 1985 : sur le redressement judiciaire ainsi que la loi du 25 juillet
2005 = ide est quil faut protger la caution mme dans les cas o le dbiteur est
insolvable (protection concernant notamment les dlais).
13 Loi de 2005 = tend le champ des bnficiaires de cette protection.
14 Loi du 6 fvrier 1994 = prvoit quen cas de clture de la liquidation pour
insuffisance dactifs, la caution prserve son recours contre le dbiteur (encore faut il
quil ait quelque chose). En matire de rgimes matrimoniaux = chaque poux ne peut
engager que ses biens propres.
Prvoit galement quune procdure particulire doit tre respecte pour les cautions
des entrepreneurs pour les besoins de leur exploitation modifie lart 2021 cciv : qui
dit que la caution sengage payer dfaut du dbiteur, que son engagement est
accessoire celui du dbiteur et sous entend que lengagement de la caution peut
prendre le caractre de lengagement principal c'est dire quil peut tre dfini ou
indfini. Pour le cas o est indfini Si la dette augmente = lengagement de la
caution augmente. Ce texte interdit ce genre de cautionnement (indfini) quand la
caution est une personne physique.
15 Loi de 1998 : on ne peut pas dpouiller la caution, il faut lui laisser un minimum de
ressources pour vivre et faire vivre sa famille.
16 Loi du 1er aot 2003 BORLOO: reprend les modalits de la protection et les
gnralise au profit des cautions personne physiques qui traitent avec des
professionnels. De plus les cautions personnelles peuvent bnficier des procdures de
surendettement. Solennise galement le contrat de cautionnement. Concerne toutes les
personnes physiques se portant caution par acte sous seing priv au profit des
cranciers professionnels. Pour solennisation il faut :
17 que la caution soit personne physique
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Cest la loi bancaire de 1984 art 48 qui a mis la charge de certains cranciers (aujourd'hui
presque tous) une obligation dinformation des cautions. Innovation importante car avant
ctait la caution de se renseigner sur la porte des on engagement.
Ce principe demeure mais il y a beaucoup de tempraments qui y sont apports.
La lettre dintention
21. Quelle est la nature de lmetteur de la lettre ?
Ce peut tre un tiers personne physique ou personne morale.
Cest un acte tablit par un tiers qui sengage faire le ncessaire auprs du dbiteur pour que
celui ci remplisse ses obligation lgard du crancier.
Cest une obligation de faire et non pas de payer.
Cf cours p.39.
Les garanties autonomes
22. Dfinition des garanties autonomes
23. Comparaisons entre garantie et srets relles : ressemblance / diffrence
Les garanties relles
24. Quest ce quune sret relle ?
25. Quelles sont les diffrentes srets relles ?
Le droit de rtention
28. Dfinition du droit de rtention
29. Avantage
Les privilges pleinement gnraux
30. La dfinition des privilges pleinement gnraux. Exemples
Le gage
31. Le gage : dfinition, condition de validit, condition dopposabilit, le droit rel
de gage ?
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Elle aime beaucoup les cas pratiques. Ce qui lintresse de nous voir rflchir.
Dfinition de lhypothque :
Sret relle immobilire constitue sans la dpossession du dbiteur par une convention, la
loi ou une dcision de justice et en vertu de laquelle le crancier qui a procd linscription
hypothcaire ( formalit de publicit assurant lopposabilit aux tiers des hypothques et
privilges spciaux immobiliers (ceux qui portent sur certains immeubles dtermins) par une
inscription la conservation des hypothques portant identification du crancier et du
dbiteur, indication de la crance garantie, et dsignation de limmeuble grev et permettant
de faire jouer le droit de suite attach lhypothque ainsi que de fixer le rang entre les
cranciers inscrits) a la facult (en tant quil est investit du droit rel accessoire garantissant sa
crance) de faire vendre limmeuble grev en quelques mains quil se trouve (droit de suite :
attribution du droit rel permettant au titulaire de celui ci de saisir le bien grev du droit en
quelques mains quil se trouve. Par exemple : droit de suite du crancier hypothcaire entre
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les mains du tiers acqureur de limmeuble hypothqu) et dtre pay par prfrence sur le
prix (droit de prfrence).
Hypothque conventionnelle :
Hypothque constitue par un acte authentique entre le dtenteur (constituant), propritaire du
bien grev ou titulaire dun droit rel susceptible dhypothque, et le crancier hypothcaire
(bnficiaire).
Hypothque judiciaire :
Hypothque attache de plein droit aux jugements de condamnation ou sentences arbitrales
rendues excutoires certaines contraintes administratives.
Hypothque lgale :
Hypothque attache par la force de la loi certaines crances dtermines (hypothque
lgale de chaque poux sur les biens de lautre, des incapables sur les immeubles de leur
reprsentant lgal).
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Faire en sorte que les cranciers se regroupent et arrivent se faire rembourser de leur
crance.
Les cranciers considraient quil tait trs amoral de ne pas payer ses dettes, dbiteur
commerant pouvait tre incarcr, on cassait son tal banco roto qui a donn la
banqueroute
Code de commerce de 1807 sous limpulsion de Napolon, assez perturb par les scandales
conomique demander des mesures exemplaires lgard du dbiteur qui ne payait pas ses
dettes.
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Loi de 1985 a eut comme premier objectif celui de la sauvegarde et on le retrouve dans la
nouvelle loi du 26 juillet 2005.
Le lgislateur veut mettre laccent sur la prvention en dveloppant des mcanismes de
prvention de la cessation de paiement.
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L234-2 pour les autres socits commerciales ; pour les JIE article L251-15 ; pour les
personnes morales de droit priv non commerantes L612-3 et spcialement L612-4 pour les
associations.)
Les associs ont uniquement droit aux informations que la loi numre. L221-8 poules socit
de personne SNC SCS+ 1855 code civil pour les socits civiles.
Pour les SA on ne peut interroger les dirigeants que si on a 5% de part cest larticle L225-232
pour socit par actions et cela que deux fois par exercice.
L223-36 pour les SARL il n y a pas de minimum de capital sociale dtenir.
Quil sagisse du commissaire au compte ou des associs, les procdures dalerte peuvent tre
inities si initiateur rvle un fait de nature compromettre continuit de lexploitation.
Le prsident du tribunal pourra tre inform de ce principe.
Les salaris de lentreprise peuvent-il dire aux dirigeants quils existent un fait de nature
compromettre continuit de lexploitation, le droit des entreprise en difficult il ny a rien
dans le droit des socit non plus, il faut regarder dans le code du travail, dit rien mais
larticle L432-5 du code du travail
Le prsident du TGI a la possibilit dalerter si faits de nature compromettre continuit de
lexploitation, L611-2 du code de commerce.
On constate quil ny a pas de sanction. Lexistence dune procdure dalerte est symbolique
de lautorit du pouvoir judiciaire.
Les associations peuvent galement sonner lalerte, groupement dintervention (?) agre
entreprises peuvent agrer si elle le souhaite. Leur objet est de fournir leur adhrent une
analyse de leur situation financire, ils ont reu un agrment du prfet. Les membres de ce
groupement sont tenus au secret professionnel et tenu de sonner lalerte ds lors quil existe
des indices de difficult.
LIVRE 2 :LESTRAITEMENTSADMINISTRATIFS
Comme la dfaillance nest pas considre comme une affaire prive il existe diffrente
possibilit dtablir des plans avec des services administratifs.
Il existe des aides indirectes qui sont fournies par les pouvoirs publics. Et en particulier dans
chaque dpartement il existe une commission qui runit les chefs de services des caisses de
scurit sociales de services fiscaux (+service douanier). Ces commissions peuvent se saisir
elle-mme ou tre saisi par lentreprise qui a des difficults. Le but tant dtablir un plan
dchelonnement des dettes de lentreprise. Pour que le plan soit adopt il faut que
lunanimit des membres de la commission ladopte.
Il y a des aides directes qui peuvent prendre la forme de subvention accorde lentreprise, il
peut sagir de prt participatif. Ces prts ont un rang dans l
Socit de dveloppement rgional. Il existe deux structures :
CODEFI comit dpartementale dexamen des problmes de financement des entreprises. Il
nexiste plus les CORRI pendant des CODEFI au niveau rgional
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Le problme cest que puisque les dirigeants ne sont plus en place, ladministrateur devient en
quelque sorte le dirigeant donc il faut une publicitlimite du procd car publicit des
difficults de lentreprise.
Section 2 : Le mandat ad hoc
Le juge va nommer un professionnel. Le mandataire nest pas investi dune mission gnrale
dadministration de lentreprise, il ne se substitue pas aux dirigeants qui restent en place.
Procd beaucoup plus discret. Le mandataire est investi dune mission ad hoc et une mission
de juste mesure. Mission en fonction des difficults spcifiques de lentreprise.
On considre que prsence dun mandataire ad hoc peut favoriser la ngociation.
La loi du 26 juillet 2005 consacre dsormais un article autonome au mandat ad hoc, cest
lart L611-3 le prsident du tribunal de commerce ou du TGI peut la demande du
reprsentant dans lentreprise dtermin un mandataire ad hoc dont il dtermine la mission.
Les termes du texte donnent peu dindication comme les personnes pouvant tre conciliateurs,
ses missions et dures de mission. Cest une lacune volontaire. Le lgislateur a voulu lui
laisser toute sa souplesse et dadapter ses missions de mandat ad hoc aux besoins qui leur sont
soumis.
Malgr tout, le texte donne des indications et la loi de 2005 a pos quelques rgles concernant
les incompatibilits. Il y a des indications sur la rmunration car cest une source de
contentieux. La loi a pos une rgle de confidentialit.
Larticle L611-3 dit que le prsident du TGI peut le demande de lentreprise dterminer un
mandataire ad hoc.
Certains auteurs estimaient que ce mandat pouvait tre demand par eux mais aussi
reconnatre au prsident du tribunal le pouvoir de se reconnatre doffice ce pouvoir.
Larticle L611-3 ne prvoit pas cette possibilit. Les choses ne se passent pas devant le
tribunal.
La demande qui est faite ne sinscrit pas dans un litige, la demande est une requte et la
dcision prise par le juge unique est une ordonnance.
Dsormais quelques rgles sur ce mandat :
Les incompatibilits
Le lgislateur dans larticle L611-13 pose 2 sries dincompatibilits :
Cas o on envisagerait de nommer une personne qui dans une priode rcente (au cours
des 24 mois prcdents) a peru une rmunration, ou un paiement du dbiteur mais aussi
dune personne qui contrle ce dbiteur ou dune personne qui est contrle par le
dbiteur.
On ne peut pas tre nomm conciliateur non plus, quand on reoit une somme dun crancier
du dbiteur. Cela joue aussi lorsquelle vient dune personne qui contrle le crancier ou
dune personne qui est contrle le crancier.
Si on est dsign, il faut prouver que lon est conforme ces interdictions.
Les juges consulaires (juges du tribunal de commerce lus par les commerants) on leur
interdit dtre nomm mandataire ad hoc car il serait au cot dune entreprise et dans ce cas il
ny aurait plus dimpartialit.
Cette incompatibilit dure encore 5 ans aprs quun tel juge ait cess ses fonctions.
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Chapitre 2 : La conciliation
Avant la loi de juillet 2005, la conciliation existait mais sous la dnomination rglement
amiable qui avait t cre par une loi du 1er mars 1984.
Cette nouvelle appellation apporte des consquences et des modifications de rgles.
Ces rgles se trouvent dans les articles L611-4 L611-15, la procdure de conciliation est
spcifiquement ddie la conclusion dun accord du dbiteur avec les cranciers.
Donc si une entit est en difficult mais que ces difficults ne peuvent trouver de solutions, il
faut se diriger vers ladministration provisoire ou autre mais pas vers la conciliation.
La conciliation est seulement l pour favoriser un accord avec les cranciers.
On est en prsence de procdure de conciliation car la loi organise des tapes auxquelles il
faut se plier. Elle contraste ave ladministration provisoire et le mandat ad hoc qui sont
souples.
Mais ce nest pas une procdure collective car quand on est dans une procdure collective
cela veut dire qu louverture des de celle-ci les cranciers vont tre soumis une discipline
collective, tout comme le dbiteur.
Elle est donc diffrente de la sauvegarde, redressement judiciaire.
Elle se veut souple.
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1 Nature de lentit
Les textes visent des personnes. Une conciliation nest envisageable quen prsence de sujets
de droit.
A) Les personnes physiques
= le texte vise des personnes physiques qui exercent titre indpendant une activit
commerciale, artisanale, professionnelle. Il vise toutes les entreprises individuelles.
Toutes les entreprises individuelles peuvent demander louverture de conciliation.
Cela concerne toutes les activits librales, mme ministrielles.
Exceptions : Les agriculteurs bnficient dune procdure diffrente. Ils sont soumis larticle
L351-1 du code rural. Cette procdure peut tre ouverte la demande du crancier de
lagriculteur.
B) Les personnes morales de droit priv
Elles peuvent ouvrir la procdure de conciliation alors quelles ne sont pas forcement des
entreprises.
2 La situation de lentit (= entreprise):
Jusque l, le rglement amiable ntait ouvert que si lentreprise ntait pas en cessation de
paiements.
La loi de juillet 2005 a permis aux entreprises qui sont en cessation de paiements de rester
dans le cadre de la conciliation ? Aujourd'hui, pendant 45 jours, le dbiteur peut rflchir
rester dans un cadre amiable ou se tourner vers le redressement judiciaire.
Mme si lentreprise a en face delle des difficults, elle pourra invoquer la conciliation et
tenter de rsoudre ses difficults avec les cranciers
A) labsence de cessation de paiement
Il est possible de demander une conciliation si on connat une difficult juridique,
conomique, financire, avre ou prvisible.
Le texte dit avr ou prvisible, ainsi le lgislateur permet louverture dune conciliation le
plus en amont possible.
Aujourd'hui, il y a 2 branches :
Quand il ny a pas de cessation des paiements : il y a la conciliation et la sauvegarde.
Entre conciliation et sauvegarde : dans la conciliation la procdure nest pas collective alors
quelle lest dans la sauvegarde.
Le pouvoir du juge dans la conciliation na pas le mme poids que dans la sauvegarde
procdure collective o son rle est plus important.
Si je choisis la conciliation je sur et certain de rester la tte de mon entreprise. Ce
conciliateur va tre l pour maider ngocier mais je suis matre chez moi.
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Dans la sauvegarde, ceux qui sont la tte de lentreprise le reste mais parfois un
administrateur judiciaire est nomm et peux avoir une mission de surveillance or le
conciliateur ne surveille pas il ne fait que ngocier.
Ladministrateur dans le cadre dune sauvegarde peut tre investit dune mission dassistance.
Si je demande louverture dune procdure de sauvegarde, du fait de louverture de cette
procdure, toutes les poursuites en paiement de sommes dargent sont suspendues. Dans la
conciliation je nai pas cet avantage.
Dans la sauvegarde, tout de suite une publicit est faite car louverture de la procdure de
sauvegarde est publie. Alors que la conciliation, quand elle est ouverte, reste assez discrte.
A lissu de la conciliation il se peut quun accord soit trouv avec les cranciers.
Avec la sauvegarde cest possible aussi.
Dans la conciliation, est-ce que les personnes physiques et les personne morales, les
coobligs, les garants autonomes et les cautions peuvent se prvaloir de ces accords ?
Oui.
Pour ce qui est de la sauvegarde, il ny a que les personnes physiques, cautions, coobligs et
garants autonomes qui pourront sen prvaloir.
B) Lentreprise est en cessation des paiements depuis 45 jours maximum
On est en cessation de paiement on a donc le choix entre la conciliation et le redressement
judiciaire.
Quels vont tre ses critres de choix ?
Suspension provisoire des poursuites ou pas de suspension provisoire des poursuites.
En cas de redressement judiciaire, si un administrateur est nomm, ses mission ne peuvent
tre que soit une mission dassistance, soit une mission de reprsentation c'est dire quen cas
de redressement ladministrateur peut tre conduit vincer le chef dentreprise ou les
dirigeants de la personne morale. Le dbiteur est dessaisit.
Section 2 : Processus pralable laccord
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28/02/06
B] Homologation de laccord
Ne peut tre obtenue que si le dbiteur la demande. Cest tirer un trait sur labsence de
publicit.
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Pour pouvoir bnficier dune procdure collective il faut regarder le dbiteur lui-mme, il
faut sattacher la qualit du dbiteur.
Lorsque lagriculteur est en cessation de paiement et que cest un crancier qui veut lui
soumettre un redressement judiciaire, la loi lui impose (au crancier) de saisir pralablement
le juge dune demande de conciliation. Dispositif original et critiqu.
4. Les autres professionnels indpendants
Pas de dfinition dans la loi de ce quest un professionnel libral, on dit quils fournissent des
prestations intellectuelles.
Problme du dentiste, du grant dauto-cole
Les promoteurs immobiliers entre dans cette catgorie des professionnels indpendants. En ce
qui concerne les professionnels libraux, avant loi 2005, ils taient soumis aux procdures
collectives car ils avaient fait le choix dtre en socit civile.
Section 2 : Les cas de figures complexes.
1. Entrepreneur individuel qui a cess son activit
Ce cas de figure nintresse q lhypo dun redressement judiciaire ou dune liquidation
judiciaire.
Entrepreneur individuel qui est en cessation de paiement et cesse son activit.
Question : est possible douvrir un redressement judiciaire ou une liquidation judiciaire ?
La sauvegarde est hors sujet car ici il y a cessation des paiements.
Lentrepreneur ayant cesser son activit nest plus commerant donc est ce quand mme
possible douvrir une procdure judiciaire ?
La loi admet quen dpit de larrt de lactivit un redressement judiciaire ou une liquidation
judiciaire peuvent tre ouvertes ds q la cessation des paiements sest produite avant larrt de
lactivit.
A] Cas de la cessation simple de lactivit
La loi fait une distinction entre le commerant ou non.
1. Lentrepreneur est un commerant
L 631-5.
Si le commerant est immatricul au RCS, il sest fait radi de ce registre du fait de larrt de
lactivit. Dans ce cas la procdure peut souvrir mais il faut q le tribu soit saisi dans la dlai
dun an.
La jurisprudence considre q lex commerant ne peut pas demander lui-mme louverture de
la procdure, il faut q ce soit un crancier par ex.
La cour de cassation a jug q le dlai dun an tait fixe.
Si le commerant omet de se faire radier :
Dans ce cas du fait quil est toujours immatricul, joue une prsomption de commercialit. Il
est toujours prsum commerant et prsomption irrfragable. Lex commerant ne peut pas
la renverser et donc la dlai dun an ne peut pas dmarrer.
Il peut donc toujours faire lobjet dune liquidation judiciaire ou dun redressement judiciaire.
Si ne sest jamais fait immatricul au RCS ;
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Il est commerant de fait. Le dlai dun an ne peut jamais courir donc on peut ouvrir une
procdure judiciaire sans quil ny ait de dlai.
2. Les professionnels indpendants non commerants
Dlai dun an pour saisir le tribunal. Le point de dpart c la cessation dactivit.
B] Le cas de la cessation dactivit due au dcs de lentrepreneur
L 631-3 al 2.
Pas de distinction si on est en prsence dun commerant ou non. Le lgislateur fait quand
mme une diffrence selon lauteur de la saisine.
Si cranciers ou ministre public qui sont auteurs :
On retrouve le dlai dun an compter du dcs.
Le cas spcial : si c lhritier de lentrepreneur :
Il ny a pas de dlai depuis la loi de 2004.
A quoi a sert douvrir une procdure collective alors qu dcs de lentrepreneur ?
Le patrimoine est transmis aux hritiers et concerne le passif et lactif. Si il y a cessation des
paiements veut dire q lentrepreneur navait plus de liquidit pour payer les dettes mais veut
pas dire pour autant quil tait insolvable. Si lhritier rcupre lactif et le passif de
lentreprise, certes en cessations de paiements, mes cranciers vont tre contents mais les
cranciers du dfunt eux vont se trouver avec les cranciers de lhritier. Les cranciers du
dfunt peuvent avoir intrt demander louverture dune procdure collective car celle-ci va
isoler les biens venants du dfunt. C tout leur avantage car biens vont tre rservs aux
cranciers du dfunt. Les cranciers de lhritier ne pourront pas se recouvrir sur ces biens.
En revanche les biens de lhritiers dont il disposait avant la succession sont le gage de tous
les cranciers, donc rserve aussi pour les cranciers du dfunt les biens de lhritier.
La procdure collective est donc intressante pour les cranciers de la succession, c'est dire
du dfunt.
Les cranciers du dfunt ont la possibilit de demander louverture dune procdure
collective.
Les biens du dfunt sont les gage des seuls cranciers de la succession du dfunt alors que
Les biens quavait lhritier avant le dcs sont le gage de tous les cranciers aussi bien ceux
de lhritier lui mme que ceux du dfunt.
Dans le cas inverse, lhritier est en bonne situation et un hritage lui tombe dessus sans quil
sache ce quil y a dedans, le droit civil lui donne la possibilit de ne pas accepter purement et
simplement la succession = il peut accepter sous bnfice dinventaire.
Lacceptation sous bnfice dinventaire va procder une sparation et une fois cet
inventaire, lhritier pourra prendre un parti dfinitif. Le problme est quil y a des dlais
respecter que ceux dans lesquels on peut demander louverture dune procdure collective.
Si lhritier sans invoquer le bnfice de linventaire et quil se retrouve devant, en hritage,
une socit en cessation de paiements, il pourra recourir la possibilit de demander
louverture dune procdure collective qui suspendra les poursuites. Sinon il va se trouver seul
face tous les cranciers, les siens et ceux du dfunt.
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si il a eu besoin dun emprunt pour des besoins de trsorerie, les 2 poux souscrivent,
ils sont coobligs. Ils sont tous deux dbiteurs de leurs biens propres et communs.
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Il y a une procdure collective et donc une suspension des poursuites mais lgard de
quels biens ?
Si la procdure se termine par une liquidation judiciaire, pour insuffisance dactifs. Dans ce
cas, la loi dit que lon met une croix sur le passif, on lefface et lentrepreneur va pouvoir
repartir du bon pied. La femme ne bnficie pas de cette rgle. Si le dbiteur ne reste plus
dbiteur, elle peut le rester. Alors, les cranciers peuvent continuer la poursuivre.
Il se peut que lpouse elle mme ait conclu des contrats et quelle soit aussi dbitrice de son
cot.
Les cranciers de lpouse, si ils veulent sattaquer ses biens propres pas de problme mais
si ils veulent saisir un bien commun ils ne pourront pas car la procdure collective les en
empchent.
Les cranciers de lpouse, en tant quils voudraient tre entendu concernant les biens
communs doivent se soumettre la procdure collective.
- Si lentrepreneur a besoin de trsorerie il va souscrire un emprunt et la femme va devoir
souscrire cet emprunt avec le mari.
Si on a une procdure collective, on a suspension des poursuites mais lgard de quels
biens ?
Cest le mari qui est soumis la procdure collective donc suspension des poursuites lgard
du mari mais pas de la femme.
- Si la procdure collective sachve par une liquidation judiciaire avec une insuffisance
dactifs.
Dans ce cas, sauf quand lentrepreneur est de mauvaise foi, la loi dit, quand il y a clture de la
liquidation judiciaire aces insuffisance dactif, on met une croix sur le pass et lentrepreneur
va pouvoir repartir du bon pied, mais la femme ne bnficie pas de cela.
Si lentrepreneur nest plus dbiteur la femme reste dbitrice. Si elle a des biens propres les
cranciers vont pouvoir les saisir.
184
Loi de 2005 a modifi les choses : en ce qui concerne les associes il y avait une rgle selon
laquelle les associs tenus indfiniment et solidairement du passif sociale taient
automatiquement soumis une procdure collective quand la personne morale tait elle mme
soumise une telle procdure. Touchait les associs de socit en nom collectif, les associs
en commandit et les associes de socit civile professionnelle.
Cette rgle a t supprime par loi de 2005.
Ses membres restent tenus des dettes de la socit. Sils ne paient pas, selon quils sont eux
mme des entreprises ou pas ils pourront tre soumis la procdure des entreprises en
difficults ou la procdure de surendettement.
En ce qui concerne les dirigeants : le principe majeur est que en elle-mme, la procdure
collective de la personne morale ne provoque pas de procdure collective lgard des
dirigeants.
Avant lentre en vigueur de la loi de 2005, quand les dirigeants avaient commis des fautes, il
y avait un texte, qui, titre de sanction, permettait le prononc dune procdure collective
lgard des dirigeants.
Cette possibilit est abroge, lide tant que les procdures collectives ne sont plus faites
pour sanctionner mais pour traiter les difficults.
185
186
Mais il faut aussi tenir compte pour mesurer lactif de lentreprise, des crdits dont cette
entreprise dispose et si une entreprise a une rserve de crdit auprs dun tablissement
bancaire la jurisprudence admet quil y a l des possibilits pour payer lactif exigible.
Section 3 : Limpossibilit de faire face
La jurisprudence fait preuve de ralisme et elle distingue bien limpossibilit de faire face et
la gne momentane.
Cette impossibilit de faire face est une impossibilit actuelle de payer le passif exigible, c'est
dire que le dbiteur est considr comme tant en cessation des paiements mme sil prouve
quil a des immeubles de grande valeur qui vont lui permettre de payer ses dettes.
Etre en cessation des paiements et tre insolvable ce sont 2 choses.
Peu importe que lon ne soit pas insolvable, on peut tre en cessation des paiements.
Ne se confond pas non plus avec la situation irrmdiablement compromise.
On peut tre en cessation des paiements sans tre insolvable et sans tre en situation
irrmdiablement compromise.
On peut tre en cessation des paiements et tre insolvable sans tre en situation
irrmdiablement compromise car il se peut que, comptablement et en matire de bilans il ny
a rien mais, que lentreprise ait des comptences et travaille dans un contexte conomique
porteur de telle sorte quil existe un vritable potentiel de dveloppement et donc que de nest
pas irrmdiablement compromis.
Cas : le dbiteur est insolvable et en situation irrmdiablement compromise mais en fait il
nest pas en cessation des paiements.
Cette hypothse est celle dans laquelle le dbiteur va masquer sa situation en utilisant des
moyens dits frauduleux pour obtenir de la trsorerie. Mais quand le juge dtecte la situation, il
dit quil y a cessation des paiements.
Art L650-1 issue de la loi du 26 juillet 2005.
Ce texte nous dit que les cranciers ne peuvent tre tenus responsable des prjudices subits du
fait des concours consentis sauf exceptions (fraude, dimmixtion caractrise dans la gestion
du dbiteur, si les garanties prises en contre partie de ces concours sont disproportionnes
ceux ci).
Il faut savoir quen pratique les actions ntaient pas si nombreuses que cela.
Les jugements sur cette nouvelle disposition sont trs partags : les uns disent que cela va
permettre douvrir le robinet du crdit et dautres disent que si vous soutenez une entreprise il
y a un risque pour les tablissements de crdits.
Conclusion :
Sur la notion de cessation des paiements : quand entreprise en difficult est une banque , ces
tablissement de crdits ont une procdure particulire quand ils sont en difficult et le code
montaire et financier art L613-26 al 1 donne une dfinition diffrente de la cessation : sont
en cessation de paiements les entreprises qui ne sont pas en mesure dassurer leur paiement
immdiatement ou terme rapproch.
187
Depuis la loi de 2005 le dbiteur qui nest pas en cessation des paiements peut tout de mme
revendiquer lapplication dune procdure collective : la sauvegarde.
Art L 620-1 : il est institu une procdure de sauvegarde ouverte par le dbiteur qui justifie de
difficults quil nest pas en mesure de surmonter et de nature le conduire la cessation des
paiements.
La crainte des personnes auditionnes par le parlement cest que des entreprises en bonne
sant utilise la procdure de sauvegarde pour licencier.
Certains disent quil ne sagit pas de difficults prvisibles il faut que les difficults soient
prsente.
Il est dit quil faut que les difficults en question soient de nature conduire la cessation des
paiements.
Si je suis en cessation des paiements je ne peux pas bnficier de la sauvegarde.
Il va falloir que le juge vrifie que lentreprise a des difficults suffisantes pour pouvoir
bnficier dune sauvegarde car si lentreprise est en trop bonne sant elle ne pourra pas en
bnficier.
188
cette sanction (article L635-8), le fait de ne pas dposer son bilan constitue une faute en terme
de responsabilit civile et en consquence il peut tre dclar responsable du prjudice qui en
dcoule. Il existe une action spcifique en responsabilit : laction en comblement de passif
dite aussi action pour insuffisance de passif.
Cette action propre au droit des entreprises en difficult permet de mettre la charge du
dirigeant dune personne morale tout ou partie du passif de la personne morale. Ce droit
spcial vince le droit commun et cette action est prvue larticle L651-2.
Modalits de la saisine :
_Le dbiteur doit consulter le comit dentreprise dfaut le dlgu du personnel. La
violation de cette obligation constitue un dlit : le dlit dentrave.
_La question se pose de savoir, qui a la qualit pour dclarer la cessation des paiements, cest
le tribunal mais cest le reprsentant lgal de la personne morale qui a comptence pour saisir
le tribunal, en revanche un associ na pas qualit pour le faire. Si la personne qui a
normalement qualit ne peut le faire elle peut se faire reprsenter mais il faut un pouvoir
spcial, mme si le reprsentant dsign est un avocat.
_Un certain nombre de pice doit tre communiqu, renvoi aux articles du dcret, pour la
sauvegarde article 50 du dcret du 28 dcembre 2005, pour le redressement judiciaire cest
larticle 170, pour la liquidation judiciaire cest larticle 212.
Quadvient-il si le dbiteur manque de dposer tous les documents demands par ces textes ?
La demande ne sera pas irrecevable.
2. Un crancier
Le crancier ne peut pas saisir le tribunal lorsquil sagit dune procdure de sauvegarde. Les
textes sont respectivement L631-5 pour le redressement judiciaire et L640-5 pour la
liquidation judiciaire. La loi indique que la procdure peut tre ouverte sur assignation dun
crancier quelque soit la nature de sa crance. Peu importe que ce soit une crance
professionnelle ou prive. La crance doit tre certaine liquide et exigible.
Le texte exige une assignation donc la voie de la requte est ferme car cest une voie non
contradictoire.
Larticle 171 du dcret de mme que larticle 212 indique le contenu de la demande, de
lassignation.
Il existe une particularit lorsque lentreprise en difficult est une exploitation agricole. Le
texte indique que lorsque lentreprise en cessation de paiement est une exploitation agricole,
le crancier doit demander louverture dune conciliation. Lorsquil assigne en redressement
judiciaire ou en liquidation judiciaire il doit justifier de cette demande pralable.
L o il y a un changement significatif dans le dcret cest que antrieurement lassignation
du crancier devait contenir lindication des procdures et des voies dexcution engages
pour le recouvrement de la crance.
Rcemment la cour de cassation dans un arrt du 1er mars 2005 a jug que le fait de ne pas
respecter cette exigence rendait la demande irrecevable.
Avant loi de 1985 disait les procdures et voies dexcution ventuellement engages,
le dcret de 2005 supprime cet ventuellement . Cette suppression tait-elle significative ?
Larrt de la cour de cassation le laisse penser. Cet arrt est obsolte car lexigence
dindication a disparu.
Ce qui est maintenu, cest que la demande douverture dune procdure peine
dirrecevabilit doit tre souleve doffice, exclusif de toute autre demande .
189
En 1985 cette disposition avait t introduite pour rompre avec la pratique de lassignation
pression utilise couramment par des organismes tel que lURSSAF. Certains cranciers
assignaient en rglement, le but tant de faire pression.
Lide qui prside linterdiction est reprise :
Soit le dbiteur nest pas en cessation de paiement et lassignation est abusive mme si
cest titre subsidiaire.
Soit le dbiteur est en cessation de paiement, et dans ce cas le dbiteur na pas le droit de
payer ce crancier car sil est en cessation de paiement, il est dans une priode suspecte, car
en difficult mais pas encore sous le contrle du tribunal article L632-2 rendre annulable un
tel paiement.
Mme quand un crancier ne joint pas les deux demandes, et quil demande louverture dune
procdure collective, sa responsabilit de crancier peut tre engage lorsquil a t dmontr
que cest pour faire pression.
3. Originalit des procdure collectives : le tribunal peut se saisir doffice
Article L631-5 (redressement judiciaire) article 640-5 (liquidation judiciaire), et dans le dcret
de 2005, les articles sont respectivement 172 et 212.
Pour que le tribunal puisse se saisir doffice il faut quil ait des informations. Des
informations sont centralises au greffe et le juge y a accs, il y a dautres moyens comme
lalerte du commissaire au compte ou du comit dentreprise. Pour les informations au greffe
la difficult est de traiter les informations avec des moyens dont les tribunaux sont dpourvus.
La saisine doffice a une utilit pratique relle. Lorsquil y a une assignation qui est
irrgulire, le tribunal est oblig de dclarer lirrgularit.
Lorsque le tribunal est saisi dune demande en paiement, au vu du dossier il peut apparatre
que lentreprise est en cessation de paiement donc le tribunal peut se saisir doffice.
Cette possibilit de saisine doffice est ouverte au niveau de la cour dappel, lorsquun
jugement est annul par la cour dappel, elle peut elle-mme ouvrir la procdure. On peut
imaginer aussi le cas o le tribunal a ouvert une procdure collective alors que pas de
cessation de paiement on fait recours devant la cour dappel mais entre temps la situation sest
dgrade, la procdure a t ouverte tort par le tribunal dinstance mais si la cessation de
paiement est intervenue entre temps, la cour dappel peut ouvrir la procdure.
4. Le procureur de la rpublique
Dans le cadre dune procdure de sauvegarde il ne peut y avoir de saisine du tribunal par le
procureur de la Rpublique.
Cette possibilit illustre limportance accorde au ministre public dans les procdures, cette
possibilit a t introduite par une loi du 15 octobre 1981, cette loi prise sous lempire dune
loi de 1967 avait amplifi le rle du ministre public en mme temps que des outils en faveur
du procureur de la Rpublique ont t dvelopps. Si au cours de la procdure le rle du
ministre est incontestable, la saisine par le ministre reste rare.
Section 2 : La juridiction saisie
Sous section I : La comptence dattribution ou comptence matrielle
En principe le tribunal de commerce est comptent si le dbiteur est commerant mais aussi
pour les artisans.
En dehors des artisans cest le TGI qui est comptent.
190
Pour les professions librales, il existe les SEL (socit dexercice libral). Les associs en
exercice gardent le pouvoir.
SCP (socit civile professionnelle): les associs sont tenus indfiniment et solidairement du
passif. Le lgislateur a gnralis la possibilit de continuer une profession librale en groupe
au sein de SARL, SA mais pour marquer la diffrence, le lgislateur a dit quils
sappelleraient SELARL au lieu de SARL, et SELAFA au lieu de SA. SELAS au lieu de
SAS. Avant le but taient que ne pouvaient sassocier que des gens dj et encore en
exercice. Lide est quil y ait aussi bien des associs agissant que dautres personnes qui
puissent apporter des capitaux.
La loi de 1990 qui a ouvert cette possibilit la beaucoup conditionne, en particulier la
comptence du TGI. Forme hybride car la fois forme commerciale et rgime civil.
Autres rgles particulires lorsquil y a extension de procdure. Il se peut que le dbiteur
(imaginons quil sagisse dun couple) lorigine soit un professionnel commerant donc
normalement cest le tribunal de commerce qui est comptent et si son pouse a une activit
librale cest le TGI et si on saperoit quil y a eu confusion des biens, il y aura extension de
procdure et le tribunal initialement comptent, saisi le restera.
Sous section II : La comptence territoriale
Le tribunal territorialement comptent est celui dans le ressort duquel le dbiteur a le sige de
son entreprise ou dfaut de sige, le centre principal de ses intrts.
1. La comptence du tribunal du lieu du sige
Le sige cest l o les dcisions sont prises lorsquil sagit dune personne physique. Daprs
le dcret de 2005, le sige est l o la personne physique a dclar ladresse du lieu de son
activit.
Lorsquil sagit dune personne morale on se rfre au sige statutaire. Le dcret de 2005
apporte une exception en cas de changement de sige de la personne morale dans les six mois
ayant prcd la saisine du tribunal. Une autre exception est prvue lorsque les intrts en
prsence le justifient, le prsident du tribunal ou le ministre public peut saisir la cour dappel
pour que laffaire soit renvoye devant une autre juridiction de mme nature comptente dans
le ressort de la cour dappel. Il peut sagir dintrt conomique.
2. Le tribunal comptent lorsque le dbiteur na pas son sige en France : tude du
rglement communautaire du 29 mai 2000 sur les procdures dinsolvabilit 1346/2000
Quelques cls concernant le rglement communautaire du 29 mai 2000 sur les procdures
dinsolvabilit 1346/2000.
Ce rglement est directement applicable, il est entr en vigueur le 31 mai 2002. Il ninstaure
pas une uniformisation des procdures. Pas de remise en cause des procdures existant dans
les diffrents Etats membres. Il coordonne plus ou moins les procdures susceptibles dtre
ouverte dans plusieurs Etats membres. Lhypothse quil vise cest que lon est en prsence
dune entreprise qui a le centre de ses intrts principaux dans un Etat de la communaut
mais possde des biens dans un ou plusieurs autres Etats membres.
A] Le champ dapplication du rglement
191
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Cest le sige statutaire mais lon peut prouver que le centre des intrts principaux nest pas
au niveau du sige. La difficult sest pose pour les groupes de socit.
Exemple : socit Rover SAS en France et SAS en Allemagne. Socit mre situe en
Angleterre est en difficult. Son sige statutaire est en France donc cest que le centre de ses
intrts est en France.
Les juges ont dit que cest vrai que le sige statutaire est suppos tre le centre des intrts
principaux mais qui dirige, qui donne les instructions, les impulsions ? Cest la socit mre et
donc pour le juge anglais le centre des intrts principaux (soit est envisag de faon
matrielle, soit de faon intellectuelle) est en Angleterre car la socit mre y est.
194
4Mme si la dette est chue elle sera nulle ds lors que le mode de paiement nest pas
communment admis dans les relations daffaire.
Ex : dation en paiement pas trs accepte comme mode de paiement
5art 2075-1 nexiste plus depuis ordonnance du 23 mars 2006 dsormais 2350 du code
civil. On peut obtenir annulation de la consignation.
6sret relle pour dette antrieurement contracte, Ex : le dbiteur avait contract une
dette sans quune sret lui soit demand puis ultrieurement le crancier tente dobtenir une
sret, ce crancier qui essaye dobtenir un avantage verra cela annul si cest pendant la
priode suspecte
7sont viss toutes les mesures conservatoires. Si la publicit est faite en priode suspecte
lannulation est encourue
8leve et revente doptions nulles si contracte en priode suspecte
2. Nullit facultative
L632-1 II. =nullit facultative objective
Allongement de la priode suspecte de principe pour les actes titre gratuit six mois avant
la cessation de paiement. On peut aller jusqu 24 mois. Pouvoir dapprciation du tribunal.
L632-2 (al 1&2)=nullit facultative et subjective
Al 1 : Le juge va pouvoir sil est saisi exercer un contrle et le cas chant rtablir lgalit
entre les cranciers et annul le paiement dune dette bien que arriv chance
Tous les actes titre onreux sont susceptibles dtre annuls si conclut aprs la
priode suspecte
Dans ces deux cas quil sagisse des paiements pour dette chue et des actes titre onreux, le
bnficiaire de lacte doit avoir eu connaissance de la cessation de paiement.
Al 2 : Procdure dexcution nullit facultative ds lors que celui qui la men a agit en
connaissance de la cessation de paiement.
Voir : ARRIGHI Les nouveaux cas de nullit de la priode suspecte, gazette du palais 9 et 10
septembre 2005 p9.
Section 2 : Dtermination de la procdure ouvrir
Si lentreprise est en difficult mais pas en cessation de paiement on ne peut pas ouvrir une
liquidation judiciaire ou un redressement judiciaire. Il ne peut sagir que dune procdure de
sauvegarde.
Si on est en cessation de paiement, sous la loi de 1985 on devait obligatoirement ouvrir un
redressement judiciaire. Mais en pratique les socits concernes avaient cess toute activit
donc il fallait faire nouveau un jugement = perte de temps inutile. Donc en 1994 le
lgislateur change la donne et ds le dbut on peut ouvrir une liquidation judiciaire.
L 640-1
Procdure de liquidation est destine mettre fin lactivit et raliser le patrimoine du
dbiteur, donc le ou raliser le patrimoine du dbiteur est malvenu.
195
196
Etant donn que les procdures sont distinctes on aurait pu imaginer quil y aurait deux
priode d'observation donc jusqu 2 fois 18 mois ! Cest trop long donc la priode
d'observation qui a commenc en sauvegarde se poursuit en redressement judiciaire ce nest
que en cas de ncessit que lon modifiera les dlais mais il semble que la priode se cantonne
18 mois maximum.
En cas de redressement judiciaire on doit combiner avec L631-15 I
Section 4 : Dsignation dorganes de la procdure
1. Le juge commissaire et lorgane charg de linventaire
On les trouve dans les trois procdures.
1. Le juge commissaire
Cest un organe obligatoire dans les trois procdures.
Une pluralit de juge commissaire peut tre choisit
Il a un pouvoir de dcision. Voir texte
L641-15 en cas de liquidation judiciaire le juge commissaire peut dcider que le courrier soit
dtourner
2. Les organes dun redressement judiciaire et dune procdure de sauvegarde
A] Le ou les administrateurs judiciaires
1. Dsignation obligatoire ou facultative ?
L621-4 al 4, la dsignation est facultative
Si le tribunal estime que lon peut en pas nommer un administrateur judiciaire cest quil a en
confiance dans le dbiteur ou les dirigeants, ces derniers seront chargs de mission relevant du
mandataire judiciaire sous contrle de ce dernier L627-1 et suivant.
2. Les missions
Les missions se caractrisent par une certaine variabilit. La mission est variable
Quelque soit la mission que lui confie le tribunal il y a certains pouvoir qui appartiennent
toujours ladministrateur judiciaire et certains pouvoir qui sont toujours au dbiteur.
a) Variabilit
Cette variabilit contraste avec la liquidation judiciaire car tous les pouvoirs sont concentrs
dans les mains du liquidateur judiciaire. Ces pouvoirs sont fixs invariablement par la loi.
Il y a trois grandes missions possibles : surveillance, assistance, reprsentation.
Surveillance : Il contrle les dirigeants de la personne morale qui eux continuent
grer lentreprise.
Assistance : le dbiteur ne peut plus agir seul, il agit avec ladministrateur.
Reprsentation : ladministrateur vince le chef dentreprise, le dbiteuret cest lui
qui va grer lentreprise et prendre les dcisions la concernant. Lorsque
ladministrateur a une mission de reprsentation, le dbiteur ne peut plus agir, cest
une situation comparable celle dune liquidation.
197
Avant loi du 26 juillet 2005 la sauvegarde nexistait pas et le tribunal pouvait donner lune
quelconque de ces missions. Dsormais compter du 1er janvier 2006, les choses ont chang
car le choix ouvert au tribunal nest plus aussi large.
En cas de sauvegarde mission dassistance ou de surveillance possible.
En prsence dun redressement judiciaire A+R (la simple surveillance ne suffit pas)
En ralit le tribunal peut en donner des missions dassistance que pour certains actes. On
adapte aux besoins de lentreprise la mission de ladministrateur. L622-1 (pour la
sauvegarde), L631-12 (redressement judiciaire)
b) Intangibilit de certains droits ou pouvoirs
_Du ct de ladministrateur, lui seul peut dcider de continuer les contrats en cours durant la
priode dobservation. Il a un pouvoir li llaboration du bilan. Il doit soumettre un projet
de plan au tribunal.
_Du ct du dbiteur, quelque soit la mission de ladministrateur, il y a toujours une marge de
manuvre qui reste de faon intangible au profit du dbiteur.
Il y a trois cas dans lesquels le dbiteur conserve des droits :
-Les actes de gestion courante L622-3 al 2 et L631-14 I (conclure un contrat de
travail nest pas normalement un acte de gestion courante) ; le paiement dune dette est un
acte de gestion courante, mais il est interdit de rgler les dettes antrieures louverture de la
procdure.
-Les droits extrapatrimoniaux, la reconnaissance dun enfant peut avoir des effets
sur le patrimoine. Un bien a pu tre donn au dbiteur sans quil ait le droit de le vendre pour
cause de clause dinalinabilit (900 code civil). Le code civil dit que malgr cette clause le
dbiteur peut demander ce que linalinabilit soit leve si la raison qui la justifiait a disparu
ou sin on prouve quil y a intrt plus important qui impose linalinabilit. De manire
constante la cour de cassation considre que cette dcision de lever lalinabilit appartient au
seul dbiteur.
La jurisprudence a reconnu au dbiteur la possibilit dexercer un droit quelque soit mission
de ladministrateur judiciaire, il sagit de la catgorie des droits propres. La jurisprudence a
considr quen dpit du silence de la loi le dbiteur dans certaines circonstances possdent
des droits propres qui lautorisent exercer des recours conter des dcisions prises dans le
cadre de la procdure collective.
Quadvient-il des actes fait seul par le dbiteur alors quil aurait d tre assister ou fait par
ladministrateur judiciaire ? Nullit de lacte ou inopposabilit de lacte. La jurisprudence
retient linopposabilit.
3. La responsabilit des administrateurs judiciaires
Elle est fonction des obligations qui psent sur lui. La rparation ne peut tre demander
ladministrateur judiciaire que si on prouve une faute de sa part.
Lorsque sa mission est de reprsentation, toutes les obligations du chef dentreprise lui
incombent, notamment sur le terrain du droit pnal.
4. Le statut des administrateurs judiciaires
L811-1 L811-16 et L814-1 L814-11
Il y a une catgorie de professionnel dont la profession est dadministrer les biens dautrui ou
de surveiller la gestion de ces biens ds lors que cest sur dcision de justice.
A titre exceptionnel le juge peut nommer quelqu'un qui ne serait pas sur la liste des
administrateurs judiciaires.
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Ces professionnels sont inscrits sur une liste dresse par une commission nationale.
L811-4 pour la liste
Qui peut tre nomm ? L811-5 pour les conditions (nationalit, moralit, comptence)
Cette profession est soumise un contrle.
L814-7 sur la rmunration des administrateurs judiciaires
B] Le mandataire judiciaire
Auparavant il sappelait le reprsentant des cranciers.
Dsignation obligatoire en tout cas.
1. Mission
_Reprsentation des intrts des cranciers L622-20mission de dfense de lintrt collectif
des cranciers (ex : agir en nullit des actes de la priode suspecte), agir en responsabilit
contre les dirigeants ou des tiers.
En cas de carence e ladministrateur judiciaire, possibilit pour les contrleurs dagir en ses
lieux et place. Un crancier pourra tre investi de la mission de dfendre lintrt collectif des
autres cranciers.
_Vrification des crances : nes avant louverture de la procdure, les cranciers doivent
dclarer leur crance auprs du mandataire judiciaire.
2. Statut (voir les textes) L812-1 L812-10 L814-1 11
3. Lorgane de la Liquidation judiciaire : le liquidateur judiciaire L641-4 L641-5
Il se peut que lentreprise avant dtre en liquidation judiciaire ait t en sauvegarde ou en
redressement judiciaire, il y a donc dabord eu un administrateur judiciaire et un mandataire
judiciaire. Celui qui tait mandataire judiciaire est nomm liquidateur.
Il continue la mission de vrification de crances.
Lorsque lon est en prsence dune liquidation judiciaire le jugement qui ouvre cette
liquidation emporte dessaisissement du dbiteur.
Le liquidateur a une mission de reprsentation du dbiteur. En liquidation pas de possibilit
dactes de gestion courante en revanche droits extrapatrimoniaux et droits propres toujours
rservs au dbiteur sans besoin du liquidateur.
Le liquidateur est charg de rendre lactif liquide.
L641-10 (-5, -6, -7)
Lalina 1, dit quil est possible quau cours de la liquidation on cde lentreprise, mais elle
doit continuer tourner, il ne faut pas arrter lentreprise sinon difficult de vendre
lentreprise.
Qui gre lentreprise pendant ce temps ? Administrateur judiciaire et mandataire judiciaire.
Dcret prvoit deux seuils 20 salaris et 3millions de CA.
Dans ce cas, il faut repartir pouvoir entre administrateur judiciaire et mandataire judiciaire.
Ex : la continuation des contrats, qui va choisir de les continuer ou non ? Administrateur.
judiciaire
199
Le texte dit que ladministrateur judiciaire est soumis 622-10, il prpare le plan de gestion
etc
Appendice : autres organes que ceux dsigns dans le jugement douverture
_Le dbiteur lui-mme
_Le tribunal ou le prsident du tribunal
_Le juge commissaire (jugement d'ouverture)
_Ministre public
_Le greffier
_Administrateur judiciaire (pas toujours par le jugement d'ouverture)
_Le mandataire judiciaire (jugement d'ouverture)
_Le liquidateur (jugement d'ouverture)
_Le commissaire lexcution du plan
_Les experts en procdure L813-1
Il y dautres acteurs importants du ct des cranciers et des salaris.
Cranciers : -contrleurs, ce sont des cranciers qui se proposent pour suivre la procdure.
Cest le juge commissaire qui les nomme donc ce nest pas dans le jugement d'ouverture. Ils
vont lassister et vont tre des interlocuteurs pour ladministrateur judiciaire le mandataire
judiciaire, le liquidateurQuand le mandataire judiciaire ne dfend pas lintrt collectif
comme il devrait cest lun de ces contrleurs qui peut agir en ses lieu et place. Les
contrleurs sont au nombre de un cinq.
-comit de cranciers L626-29 L626-35 pour la sauvegarde, L631-1 L631-22
pour le redressement judiciaire, et L640-1 L640-6 pour la liquidation judiciaire. Ces comits
nexistaient pas sous la loi de 1985, leur cration sinspire du droit amricain mais il faut
nuancer dans la mesure o avant la loi de 1985 on avait un rle confr au crancier
comparable celui dvolue au comit de cranciers. Il sagit de runir certains cranciers dans
deux comits, un comit constitu de tous les tablissement de crdit de lentreprise en
difficult et un comit constitu des autres fournisseurs mais pas de tous les autres
fournisseurs. Le dcret nous dit que certains des fournisseurs vont tre membres de droit, et le
seuil cest le montant de leur crance et si le seuil reprsente plus de 5% des crances hors
taxes des fournisseurs, on considre que ce sont des fournisseurs importants qui vont tre
membre de droit de ce second comit, mais ladministrateur peut rajouter certains fournisseurs
bien que ces derniers natteignent pas le seuil. Leur mission est daboutir un projet de plan
ou de sauvegarde. Dialogue entre dbiteur, administrateur et ces comits. Ces comits vont
voter le plan propos la majorit des membres reprsentant le 2/3 tiers du montant de
lensemble des membres du comit. Le tribunal doit-il purement prendre acte de la dcision
prise par la majorit ? Sous lempire de la loi de 1967 la rponse tait oui, alors que
aujourd'hui cest le tribunal qui conserve toute de mme le dernier mot puisque le tribunal
doit sassurer que les intrts de tous les cranciers sont suffisamment protgs.
Si les comits ne votent pas en faveur du plan ou si un seul vote tout le travail accompli sera
une base mais cest le tribunal qui retrouvera le pouvoir total de dcision.
Ces comits de cranciers nexistent pas en toutes circonstances, la loi prcise le champ
dapplication article L626-29.
Du ct des salaris :
Larticle L621-4 L621-6 pour la sauvegarde
L631-9 : redressement judiciaire
200
L641-1III : liquidation
On est en prsence dune entreprise o il existe soit un CE soit des dlgus du personnel.
Dans ce cas on observe que la loi impose la consultation du CE lui-mme ou des dlgus du
personnel.
Il est dautre cas o le lgislateur donne des pouvoirs non pas au CE pris collgialement ni
lensemble des dlgus du personnel mais un reprsentant quil dsigne
La loi impose la dsignation dun organe appel le reprsentant des salaris qui va tre choisi
parmi les salaris de lentreprise. Ce reprsentant a essentiellement une mission concernant la
vrification des crances salariales L625-2, son rle est de dfendre les salaris au regard
spcifiquement de leur salaire.
Lorsque pas de CE, pas de dlgu du personnel, donc ce reprsentant des salaris na plus
pour seule mission de participer la vrification des crances salariales, en effet la loi indique
quil exerce les fonctions de dlgu du personnel L621-4.
Les autres mesures de publicit doivent tre fait par le greffier, et ce quinze jours aprs
le jugement :
Publicit au RCS_ Registre des mtiers
Si le dbiteur nest pas tenu tre dans un registre spcial il existe un registre spcial
au greffe du TGI pour tous ceux qui ne sont pas enregistrs dans un autre registre.
Publicit au BODAC. Cette mention fait courir des dlais pour une tierce opposition,
10 j compter de la publication au BODAC.
Les frais de publicit sont la charge du dbiteur et couvert par le privilge des frais
de justice.
201
202
B] Les recours ouverts contre les autres dcisions contenues dans le jugement
d'ouverture.
Pour la dsignation du juge commissaire aucun recours.
Lorsquil sagit de critiquer la date de la cessation de paiement on retrouve ce qui a t dit
pour la critique de louverture.
203
Le lgislateur a pris conscience que le contrat est une richesse pour lentreprise et que
maintenir le rseau contractuel de lentreprise en difficult est indispensable pour que sa
sauvegarde puisse tre srieusement envisage. Et donc le lgislateur a pos en principe que
les contrats qui sont en cours lorsque la procdure souvre doivent tre maintenus. Si les
contrats peuvent tre une richesse ils peuvent tre un poids. Le dbiteur en difficult va avoir
la possibilit de se dbarrasser des contrats en cours et cest ladministrateur judiciaire qui
sera investir de ce pouvoir de choisir entre maintien ou non du contrat. Le cocontractant ne
peut se prvaloir des carences du dbiteur en difficult, pas dexception dinexcution.
Le cocontractant dun dbiteur en difficult doit attendre et poursuivre les prestations mme
sil na pas t pay.
1. Le rgime gnral
Tant que ladministrateur judiciaire na pas opt le contrat doit tre poursuivi et le contrat ne
peut pas tre rsili mme si le dbiteur na pas fourni la contrepartie.
A] Domaine de loption
1. Principe
a) Option et liquidation judiciaire
L622-13 pour la sauvegarde ; L622-14 pour le redressement ; L641-10 pour la liquidation
judiciaire.
Cet article nous dit que normalement sil y a liquidation judiciaire on arrte lactivit mais
dans les trois cas noncs lactivit peut se poursuivre. Depuis loi de 2005 cette possibilit
sera plus frquente en liquidation judiciaire que auparavant. Il va de soi que si on veut cder
lentreprise pour quelle conserve de la valeur il faut que lactivit se poursuive. La
liquidation judiciaire accueille dsormais les plans de cession totale. Lorsque lactivit est
poursuivie sur demande du tribunal, ladministrateur va administrer lentreprise, il a la facult
dexiger excution des contrats en cours (al2).
La loi ne dit rien pour le cas o la liquidation judiciaire ne saccompagne pas dune poursuite
dactivit. Certains ont soutenu que du fait de la liquidation judiciaire et de larrt de lactivit
ces contrats prenaient automatiquement fin. Arrt du 15 fvrier 2005 (Dalloz p1641) la
chambre sociale de la cour de cassation a pos une solution : la liquidation judiciaire
nemporte pas rsiliation des contrats. Cela ne nous dit pas ce quil advient du contrat.
b) Option et contrat avec intuitus personae
Peut-on exiger la continuation dun contrat alors quil existe un intuitus personae ? La
jurisprudence de la loi de 1985 considre que les rgles que lon va tudier valent lgard
des contrats intuitus personae.
Ex : mandat (la dconfiture de lune des parties entranent rsiliation du contrat) la loi sur les
procdures collectives carte cette rsiliation. Le mandat se poursuit donc.
c) Notion de contrat en cours
Article L622-13 (ancien L621-28). La cour de cassation a eu se prononcer sur ladhsion
un rgime dassurance maladie. Un entrepreneur a un choix entre les diffrents organismes
dassurance maladie mais le principe mme de ladhsion est obligatoire. La cour de cassation
a dit peu importe que lon ait choisi lorganisme, on est en prsence dun contrat donc les
rgles que lon va tudier sapplique entre assurance maladie et entrepreneur.
Le contrat en cours doit tre form. Le contrat doit tre en cours au jour du jugement
d'ouverture.
204
Mme si dbiteur en difficult na pas pay tout ce quil devait ds lors que le contrat est en
cours le cocontractant va devoir poursuivre ses prestations. Il ne faut pas que ce soit un
contrat venu terme ou qui ait t rsili avant le jugement d'ouverture. Si la rsiliation est
une dcision de justice il faut que celle-ci soit passe en force de chose juge avant
louverture. Si la rsiliation est le rsultat du jeu dune clause rsolutoire il faut que la clause
ait produit son effet avant le jugement d'ouverture. Si ctait un contrat dure dtermine il
faut voir si le terme est venu chance avant jugement d'ouverture sinon on sera en
prsence dun contrat en cours.
Tout ce qui tait en cours au jour du jugement douverture on va pouvoir en demander la
continuation. Ladministrateur a la possibilit de choisir parmi ces contrats quil veut
conserver ou pas. Le cocontractant si ladministrateur ne fait pas de choix peut le mettre en
demeure. Le problme qui se pose est celui de savoir ce qui se passe lorsque le contrat est
venu expiration aprs le jugement douverture mais avant lexercice de loption. Il reste que
malgr tout il parat difficile que ladministrateur puisse faire revivre un contrat arriv terme
aprs jugement d'ouverture.
Pour les contrats successifs il n y a pas de difficult considrer que le contrat est en cours
Quen est-il pour les contrats qui sexcute en un trait de temps (ex une vente) ? La
jurisprudence admet que ces contrats puissent entrer dans la catgorie des contrats en cours : il
faut rechercher si la prestation caractristique et principale a t ou non fournie par le
cocontractant de lentreprise en difficult.
2. Applications
La vente vocation tre qualifie de contrat en cours. Pour la jurisprudence la prestation
caractristique et principale cest le transfert de proprit : sil a eu lieu avant jugement
d'ouverture le contrat nest pas en cours.
Rente viagre = contrat qui stale dans le temps mais si transfert de proprit a eu lieu avant
jugement d'ouverture ce nest pas un contrat en cours.
Vente avec clause de rserve de proprit jusqu complet paiement du prix : vente conclue
avant jugement d'ouverture, vendeur fait crdit lacheteur mais pour se garantir ce dernier
stipule une clause de rserve de proprit jusqu complet paiement du prix. Si on applique la
rgle impose par la jurisprudence tant que le prix na pas t pay entirement le transfert de
proprit nest pas opre donc il sagit dun contrat en cours. La cour de cassation a appliqu
ce raisonnement mais seulement la vente dimmeuble avec clause de rserve de proprit.
En revanche en matire de vente de meubles avec clause de rserve de proprit la cour de
cassation a dit dabord de manire implicite et ensuite de manire explicite dans un arrt de la
chambre commerciale du 5 mai 2004 quil ne sagissait pas de contrat en cours.
Nous verrons que les propritaires de meubles, dont lentreprise en difficult a la dtention,
sils veulent rcuprer leur meuble, devront se manifester, demander la restitution et ce dans
un dlai de trois mois compter de la publication du jugement d'ouverture au BODACC
(Article L629-9). Cet article dans son alina 2 dit que ce dlai est trop court pour ceux dont
les contrats sont en cours. Le dlai de trois mois ne commencera courir qu compter de
lexpiration du contrat. La cour de cassation dcide que la vente de meuble avec clause de
rserve de proprit nest pas un contrat en cours ce qui oblige le vendeur de meuble avec
clause de rserve de proprit se manifester plus vite c'est--dire dans le dlai de trois
compter de la publication du jugement d'ouverture au BODACC.
205
En ce qui concerne le prt ce qui est la prestation caractristique cest la mise disposition
des fonds
B] Exercice de loption
1. Les titulaires
Le contrat est en cours et il va tre donn un acteur de la procdure de dire si on le continue
ou non, cest ladministrateur qui a le droit doption. Lorsquil nexiste pas dadministrateur
cest larticle L627-2 qui indique que dans ce cas cest le dbiteur qui va choisir mais cest
aprs avis conforme du mandataire judiciaire. En cas de dsaccord le juge commissaire est
saisi par tout intress.
Continuation des contrats en cours= acte important (on ne peut laisser le dbiteur agir seul)
2. Le rle de la mise en demeure
L622-13 : Si le co-contractant a adress une mise en demeure il faut que ce soit au dbiteur ou
ladministrateur judiciaire. A compter de la rception un dlai dun mois cours, en cas de
silence il y a rsiliation automatique du contrat. Ce dlai peut tre ajust. Il peut y avoir deux
mois de prolongation en plus. Si ladministrateur dcide de ne pas poursuivre le contrat ou si
il se tait il y a rsiliation de plein droit qui peut donner lieu lallocation de dommages et
intrts. Ceux-ci sont ns de la rsiliation. La crance de dommages et intrts est ne aprs le
jugement d'ouverture. La jurisprudence et dsormais la loi dcide que cette crance est
postrieure mme si ne aprs le jugement d'ouverture, ce qui veut dire quil faut que le
cocontractant la dclare.
Si ladministrateur dcide de continuer les contrats en cours il peut le faire implicitement en
payant les loyers en cours par exemple ou le dire explicitement en disant je veux continuer le
contrat. Lorsquil ny a pas dadministrateur le fait que le dbiteur paie pose un problme car
le cocontractant voit les paiements mais y a t-il eu avis conforme du mandataire judiciaire ?
Le cocontractant doit prendre une prcaution car ce nest pas parce quil a fait une mise en
demeure et quil reoit les paiements que tout est rgl, il faut quil sache si cest en
conformit avec lavis du mandataire judiciaire.
Le texte ne dit pas que le cocontractant doit mettre en demeure. Pas dobligation explicite. Pas
de dlai. On est en prsence dune difficult non traite par la loi. On est dans une situation
dincertitude, le contrat nest en aucun cas rsili. On est en prsence dun contrat en cours
mais on na pas de dcision le concernant. Donc ce nest pas grave si ladministrateur excute
le contrat, cela signifie quil continue le contrat. Il peut arriver quun loueur donne en location
du matriel, quil nglige dadresser une mise en demeure, le contrat est en cours mais
ladministrateur ne paie plus les loyers. Cette crance de loyer bnficie t-elle des avantages
lis aux crances postrieures au jugement d'ouverture ? Oui si ladministrateur dcide de
continuer le contrat aprs que le cocontractant lait mise en demeure. NON sil dcide
darrter le contrat ou se tait suite la mise en demeure. Quand pas de mise en demeure
ladministrateur na pas faire de choix mais il peut en faire un, dans ce cas son geste ne doit
pas tre quivoque, il peut par exemple payer, mais sil ne paie pas on ne peut pas en dduire
quil arrte le contrat. Quel est le sort des crances qui ont pu natre pendant cette priode ?
C] Consquences de lexercice loption
_Soit on a dcid de ne pas continuer : rsiliation automatique de plein droit. Dommages et
intrts peuvent tre dus mais cest une crance antrieure.
206
Le juge commissaire sur demande de tout intress peut constater la rsiliation de plein droit
des contrats qui ne sont pas continus (article 88 du dcret de 2005).
_Soit on a dcid de continuer le contrat : le contrat doit tre excut aux conditions stipules
dans ce contrat.
L622-13 dit quil ne suffit pas de dcider de continuer le contrat encore faut-il excuter donc
avoir les fonds ncessaires lexcution du contrat. Ladministrateur se doit de suivre
lexcution du contrat et ds quil advient que les sommes ncessaires ne sont plus prsentes il
doit mettre fin au contrat, dans ce cas il le dit et la rsiliation sopre de plein droit.
Ladministrateur engage sa responsabilit sil a pris une dcision de continuer alors que la
situation financire ne le permettait pas. Des dommages et intrts pourront tre dus au
cocontractant.
2. Les rgimes spciaux
Avant 2005, on devait dire des choses des contrats dassurance, depuis les contrats
dassurance rentrent dans le rgime gnral applicable aux contrats en cours.
A] Les contrats de travail
Les dispositions du prsent article ne concernent pas les contrats de travail. Les contrats de
travail continuent de plein droit mais ladministrateur ne dispose pas dune option, dun choix
dy mettre fin comme pour les autres contrats. En revanche la loi dispose que lorsque les
licenciements pour motif conomique prsentent un caractre urgent, invitable et
indispensable, ladministrateur peut tre autoris par le juge commissaire procder ces
licenciements. Cette possibilit nexiste pas en procdure de sauvegarde, elle nexiste que
dans le cadre du redressement judiciaire, article L631-17. Le contentieux va tre uniquement
entre les mains de la juridiction qui a ouvert la procdure.
Le juge commissaire fixe le cadre du licenciement, son ordonnance est notifi non pas aux
salaris individuellement mais au comit dentreprise, dfaut au dlgu du personnel ou
dfaut au reprsentant des salaris. Si un recours est offert au salari cest la tierce opposition.
La dcision qui sera donne aprs cela est susceptible dappel. Lorsque plus aucun recours
nest possible le caractre conomique du licenciement ne peut plus tre contest.
Ensuite il faut dsigner les salaris qui vont tre licencis et lordre des licenciements. Pour
les autres licenciements cest aux prudhommes quil faudra sadresser.
06/05/06
B] Les baux
L 622-14 :
En ce qui concerne le domaine des rgles spciales, il attrait aux baux donns bail au
dbiteur et affects lactivit de lentreprise. On ne sintresse pas au crdit bail.
Les rgles ne sappliquent que dans le cas o la location porte sur des immeubles et non sur
des meubles.
Peuvent tre concerns les baux commerciaux qui sappliquent aux commerants et artisans,
sappliquent aussi au bail rural et aussi aux baux pour une activit librale.
Enfin il est dit que le texte concerne les immeubles donns bail au dbiteur, donc c'est le
locataire qui doit tre en procdure collective.
207
Quand c'est le bailleur qui est en procdure collective je napplique pas L 622-14, japplique
le droit commun de la continuation des contrats c'est dire L 622-13.
Ce qui veut dire que quand un bailleur est en procdure collective, ladministrateur pourra
ventuellement dire je ne continue pas ce contrat car je veux librer les locaux pour vendre
limmeuble meilleur prix que si il tait occup. Seulement aucun texte ne donne
ladministrateur judiciaire le pouvoir de rsilier le bail. On peut choisir entre continuation ou
non mais le texte ne dit pas que ladministrateur a le pouvoir de rsilier donc le contrat est
encore en cours mais il nest pas continu donc situation pas satisfaisante, on voit mal
comment ladministrateur pourrait expulser le locataire, on est donc face une impasse.
Le locataire lui naura pas envie de partir.
L 622-13 dit que, les contrats doivent se poursuivre pour que le redressement judiciaire ait
plus de chance de russir, mais ladministrateur a un droit de regard et peut continuer les
contrats ou non. Mais la mthode mise en place pour choisir ou non pose problme.
La mthode propose : le cocontractant peut mettre en demeure ladministrateur pour quil
fasse son choix. Son silence vaut refus et la rsiliation est claire.
Si la cocontractant ne met pas en demeure, soit ladministrateur est intress par le contrat et
continue de lexcuter, soit ladministrateur ne veut plus de ce contrat mais ne le dit
expressment, le contrat en question nest pas rsili automatiquement car la mise en demeure
na pas eu lieu, ladministrateur peut il demander la rsiliation du contrat? Ce serait logique
mais la loi ne le dit pas. Tout ce qui est possible c'est que le cocontractant demande lui mme
la rsiliation. L la jurisprudence dit que c'est possible, mais pas pour ladministrateur.
En pratique : le cas o le cocontractant est fournisseur : je nest pas mis ladministrateur en
demeure, il ne me paie plus je comprend quil ne veut plus de mes fournitures. Donc je ne
fournie plus.
Je suis locataire, je ne mets pas en demeure ladministrateur, ladministrateur voudrait bien
mvincer parce que le loyer est peu lev et il prfre vendre limmeuble, il dit quil ne veut
pas continuer le contrat mais le contrat nest toujours pas rsili donc il faut agir en rsiliation
Mais la loi ne dit pas que ladministrateur a le droit dagir en rsiliation et je ne peux pas
expulser le locataire. Donc le contrat est toujours en cours et il ny a pas dintrt pour le
locataire de mettre en demeure.
L 622-14 pose des rgles spciales : la rsiliation de bail des immeubles donns bail au
dbiteur.
Le contenu des rgles spciales :
Cas o c'est le preneur qui est en procdure collective.
L 622-14-1 : c'est une innovation de la loi de 2005
Il est dit que la rsiliation est prononce quand ladministrateur dcide de ne pas continuer le
bail et demande la rsiliation de celui-ci.
Si jappliquait le droit commun, en labsence de mise en demeure, si ladministrateur
judiciaire ne veut pas continuer le contrat il pourrait dire au locataire que je continue pas mais
le contrat juridiquement ne serait pas rsili, il serait toujours en cours mais pas continu.
Le bailleur pourra agir en rsiliation mais si il ne le fait il y a situation bancale.
L 622-14-1 donne le pouvoir ladministrateur de rsilier le contrat pour mettre fin dans le
cas de la procdure collective contre le preneur au bail. Ladministrateur peut demander la
rsiliation du contrat mme si on a rien reprocher au bailleur.
La rsiliation du bail prend effet au jour de la demande.
208
L 622-14-2 :
Il est dit que lorsque le bailleur ne reoit pas le paiement des loyers et des charges dus
postrieurement au jugement douverture de la procdure collective, le bailleur peut demander
la rsiliation du contrat. Mais l on veut protger le locataire en difficult car le local est
affect aux activits du locataire donc le bailleur doit attendre 3 mois pour demander la
rsiliation mme sil ne touche plus de loyer. Peut mettre en difficult le bailleur si c'est un
particulier.
Si le bailleur est pay en retard mais au bout des 3 mois il ne peut pas demander la rsiliation.
On protge le locataire.
Question : si ladministrateur judiciaire dcide de continuer le contrat de bail, normalement
il doit le faire aux conditions nonces par le bail, et ce en vertu du droit commun de la
continuation des contrats, la mise en demeure est possible ?
Dans L 622-14 il y a des rgles spciales mais elles nvincent pas compltement L 622-13, la
mise en demeure est possible. Serait il possible que le bailleur qui a un locataire en
redressement judiciaire mette en demeure ladministrateur ou dfaut le dbiteur de choisir ?
Et sil ne dit rien, y a-t-il rsiliation de plein droit ? Mais quen est il du dlai de 3 mois.
Et on ne peut pas dire quon a demand une rsiliation en mettant en demeure. La rponse on
ne la connat pas.
C] Rgle spciale aux concours bancaires
Ceux consentis dans le cadre dun compte courant :
Le compte en question permet une fusion des critures, les diffrentes critures fusionnent et
perdent leur individualit. On regarde pas si le crdit qui entre vient payer telle ou telle dette,
cela donne juste un solde nouveau.
Si le compte est 0 moins 10 000 et une procdure collective souvre. Ce dbit est issu de
dettes nes avant le jugement d'ouverture. Puisque le contrat est en cours, si jai des rentres
dargent, elles vont venir payer des dettes antrieures et on na pas le droit. Donc quand une
procdure collective est ouverte il y a un arrt provisoire du solde et le contrat continue
ensuite donc le compte continue de fonctionner. Dun point de vue juridique c'est le mme
compte qui continue mais en pratique il faut que la banque fasse un arrt de compte quand
elle a connaissance de louverture de la procdure. Elle fait un solde du dbit du compte.
Lapplication de L 313-12 CMF :
Quand ladministrateur dcide de continuer un contrat, le principe c'est quil doit respecter les
stipulations contractuelles et aussi aux dispositions lgales.
Or L 313-12 indique 2 choses :
Selon lalina 1 quand on est en prsence dun concours bancaire dure indtermine,
ltablissement bancaire peut mettre fin ce contrat. Il faut pour cela une notification crite et
respecter un dlai de pravis.
La question est de savoir si une banque qui est en prsence dune entreprise en sauvegarde
peut dire ladministrateur judiciaire qui veut continuer le contrat quelle veut y mettre fin et
L 313-12 dit que la banque peut le faire.
Al 2 : pose que ltablissement bancaire peut mettre fin aux concours bancaires, quils soient
dtermins ou indtermins, et les dispenser de pravis en c'est dire de comportement
209
Sous section 2. Les avantages confrs aux titulaires de certaines crances nes aprs le
jugement douverture.
Concerne les cocontractants qui ont t obligs de continuer mais aussi les nouveaux
cocontractants.
L 622-17 : pour la sauvegarde.
L 631-14 : pour le redressement judiciaire.
Hypothse o nous sommes en prsence de crances nes aprs le jugement d'ouverture, les
cranciers sont appels les cranciers de la procdure par opposition aux cranciers qui sont
dans la procdure.
Dans la pratique on les a appels par le numro de larticle de la loi de 85 qui tait larticle 40.
Donc en doctrine on les appelle les cranciers de larticle 40.
Ils sont privilgis soit par ce quil ont du continuer le contrat soit parce que ce sont de
nouveaux cranciers.
L 622-17 dit que ces cranciers sont pays leur chance. Si on a une crance qui est ne
aprs le jugement d'ouverture, ladministrateur doit me payer chance donc je passe avant
les cranciers qui ont une dette ne avant le jugement d'ouverture et mme sils sont munis de
garanties.
Mais il ne suffit pas que ces crances soient nes aprs, il y a des conditions.
1. Le domaine dapplication de L 622-17.
A qui a sapplique ?
A] Il faut que la crance soit ne postrieurement au jugement d'ouverture
Donc critre chronologique.
Il est parfois difficile de savoir quelle date est ne la crance, de plus pour les cranciers
antrieurs il y a un dlai pour dclarer la crance. Si on fait une dclaration de crance et que
le mandataire judiciaire admet que c'est une crance antrieure, le problme est que la
dcision dadmission a lautorit de chose juge donc la prsomption de vrit fait quon ne
peut plus dire aprs la crance tait postrieure, on ne peut plus revenir dessus.
210
211
Sil les fonds sont mis la disposition du dbiteur en procdure collective aprs le jugement
d'ouverture la crance est une crance de L 622-17.
Pour savoir si ce que doit le dbiteur en procdure collective est une dette postrieure ou
antrieure il faut dterminer le moment de la remise des fonds. Si fond remis avant jugement
d'ouverture la crance est rpute ne avant le jugement d'ouverture. Si fond mis aprs
jugement d'ouverture la crance est une crance de larticle L622-17.
b) Les crances pouvant natre du fait de la disparition du contrat.
Principalement il sagit des crances de restitution et dautre part des crances dindemnit.
Pour ce qui est de la crance de restitution lhypothse est quun contrat est annul. Il y a donc
lieu restitution. Du fait de lannulation, le crancier qui a une somme dargent doit rcuprer
largent. Est-ce une crance postrieure ? La cour de cassation a considr que le fait
gnrateur cest le jugement qui prononce lannulation donc sil est postrieur au jugement
d'ouverture ce sera une crance postrieure.
Il existe toutefois une exception lorsquon se prvaut dune annulation en priode suspecte
(L632-1 et suivant), le jugement prononant lannulation est forcment postrieure. La
crance devrait toujours tre une crance postrieure mais la jurisprudence a dcid quil
sagissait de crance antrieure.
Lorsquon est en prsence dune crance non due une annulation mais une restitution cest
le mme raisonnement.
Les crances dindemnits : dommages et intrts dus en cas de rsiliation ou faute du
contractant. Si la rsiliation du contrat a lieu postrieurement au jugement d'ouverture, on
devrait considrer que cest cette rsiliation qui fait natre la crance de dommages et intrts
et on devrait dire que cest une crance postrieure mais larticle L622-13 dit que ces crances
sont traites comme des crances antrieures.
Ces rgles ne sappliquent pas au contrat de travail.
2. Le fait gnrateur dune crance dorigine extra contractuelle
Lorsque je suis en prsence dune responsabilit extracontractuelle, des dommages et intrts
sont dus. Sagit il dune crance antrieure ou postrieure. Quel est le fait gnrateur ? On
peut considrer que cest la faute o lapparition du dommage. Ce peut tre le jugement qui
dtermine le montant. On va dire que cest lapparition du dommage qui est le fait gnrateur.
Hypothse de la responsabilit pnale : le dbiteur est en procdure collective il doit une
amende au Trsor public, dans ce cas la jurisprudence a dcid que le fait gnrateur cest le
jugement de condamnation.
Loi de 2005, texte relatif aux crances postrieures a t modifi de telle sorte que les
hsitations ont t dpasses.
Pour les besoins du jugement d'ouverture, de la priode d'observation ou en une
contrepartie au dbiteur pour son activit professionnelle Pour bnficier des avantages
dsormais il faut que la crance soit ne pour les besoins de lentreprise. Lorsquil y a un
accident, on ne peut pas dire que la crance soit ne pour les besoins de lentreprise. Cela
conduit restreindre le passif.
212
En ce qui concerne les cotisations sociales dues par lemployeur sur les salaires pays. Quel
est le fait gnrateur ? Est-ce le travail fourni par le salari ? Le versement du salaire ? La
rponse donne par la jurisprudence est le travail fourni.
Le jugement qui arrte le plan est une date butoir, les crances qui vont natre aprs seront des
crances de droit commun.
Article L641-13 dit que les crances post et pr jugement d'ouverture bnficient
davantages ds lors que nes pour les besoins de lentreprise.
B] La rgularit de la crance
L622-17 dit les crances nes rgulirement aprs jugement d'ouverture : la cour de cassation
a dit que rgulirement sera dtermin en regardant si le pouvoir donn ladministrateur
judiciaire ont bien t respect.
Si le dbiteur fait seul un de ces actes sans lassistance de ladministrateur judiciaire la loi
considre que lon est bien en prsence dune crance postrieure mais elle ne bnficie pas
des avantages de L622-17 car elle nest pas ne rgulirement.
Ces crances nes postrieurement mais pas rgulirement nes on ne peut pas les traiter
comme des crances antrieures, alors on dit que ce sont des crances hors procdure et sauf
en demander lannulation et linopposabilit elles doivent tre payes. Ces crances sont dites
hypo chirographaires.
C] Les conditions ajoutes par la loi de sauvegarde de 2005.
1. condition lie lutilit de la crance postrieure
=critre tlologique. Nouveaut rclame par la cour de cassation qui conduit restreindre le
champ du passif avantag. Cette proposition qui a t adopte repose sur la considration quil
ny a pas de raison davantager les cranciers dont la crance est ne aprs jugement
d'ouverture mais qui ne participent pas aux besoins de la poursuite de lexploitation. Du fait
de lampleur du passif avantag on ne pouvait pas payer tout le monde et lassociation de
garantie des salaires ne pouvait rcuprer quun quart de ce quelle avait avanc.
_Pour les besoins de la procdure : honoraire des diffrents organes de la procdure + frais de
justice.
_Pour les besoins de la priode d'observation : sommes dues en raison de lexcution des
contrats en cours. Question de lindemnit suite un accident ? NON pas davantage.
Le texte ne dit pas que la crance doit tre utile mais seulement quelle soit ne des besoins de
lactivit.
Le texte ajoute que sont avantages les crances nes en contrepartie dune prestation fournie
au dbiteur, ce qui fait double emploi avec pour les besoins de la priode d'observation et
met laccent sur le fait que lorsquon parle de priode d'observation on pense aux contrats en
cours or il peut sagir des nouveaux contrats.
Le texte dit pour son activit professionnelle donc les crances pour la vie du dbiteur ne
rentrent plus dans le passif avantag.
Ces crances qui seraient nes postrieurement, rgulirement mais qui ne rempliraient pas la
condition de besoin de lentreprise : comment sont-elles traites ? Le lgislateur dit quelles
doivent tre dclares au passif, cest dire quelles sont traites comme des crances
antrieures L622-24 al5
2. Autres innovations
L622-17 :
213
214
215
Lacte fait sans autorisation est considr comme une infraction L654-8-1 la peine encourue
est deux ans et 30 000.
Lautorisation est donne soit ladministrateur, soit au dbiteur, soit aux deux.
Difficult lorsque le bien est commun aux deux poux. Si un administrateur reprsente le
dbiteur on est comme dans une situation de dessaisissement donc le conjoint na rien dire.
Limpact de la procdure rejaillit aussi sur le conjoint.
Si le dbiteur a son mot dire et que le bien est commun aux deux poux, le conjoint a son
mot dire, son consentement est requis.
Sur le sort des fonds : ils sont remis lentreprise, largent qui a pu tre recueilli va entrer
dans le patrimoine de lentreprise et le crancier postrieure sils nont pas t pays peuvent
saisir ces sommes.
2. La ralisation dun bien grev dune sret
L622-7&8 : il sagit de faire un acte de disposition tranger la gestion de lentreprise.
Autorisation du juge commissaire est galement requise.
Sur le sort des fonds : L622-8 indique que lorsquon a le prix il faut prlever la part
correspondant aux crances garanties par ces srets et la verser en compte de dpt la
CDC.
Les cranciers ne seront pays quaprs ladoption du plan de redressement ou de sauvegarde.
Possibilit tout de mme dobtenir un paiement provisionnel condition que ces cranciers
aient une garantie.
Dernier alina : lorsque lon obtient autorisation du juge commissaire le principe est que une
partie du prix de vente doit tre consigne la CDC, pour viter cette consignation, cet alina
prvoit la possibilit de substituer la sret sur le bien que lon veut vendre une sret
quivalente
Section 2 : llaboration du bilan conomique et social et environnemental et projet de
plan
1. Llaboration du bilan conomique, social et environnemental
L623-1 L623-3 : il sagit de faire un bilan des difficults de lentreprise et trouver les
causes. En connaissant les causes de difficult on peut esprer trouver des remdes aux
difficults.
Cest ladministrateur qui labore ce plan sil y en a un. L623-1 dit que cest avec le concours
du dbiteur et lassistance ventuelle dun expert. Si pas dadministrateur voir chapitre 7, le
bilan semble facultatif en labsence dadministrateur.
Ce nest que pour des entreprises nuisibles que un volet environnemental doit tre ouvert.
L623-2 institue le juge commissaire comme pierre angulaire dans le dispositif puisque cest
lui qui peut recueillir toutes les informations. L622-3 ladministrateur reoit du juge
commissaire tout document ncessaire laccomplissement de sa mission et de celle des
experts .
Un rapport devra tre dpos auprs du greffe du tribunal mais dans ce bilan ladministrateur
devra galement rdiger son projet de plan.
216
2. Le projet de plan
A] Quel plan
Si je suis en procdure de sauvegarde on peut aboutir un plan de sauvegarde sauf si les
choses vont mal donc on transformera en redressement judiciaire ou liquidation judiciaire.
L620-1 al 1 cette procdure est destine faciliter la rorganisation de lentreprise afin de
permettre la poursuite de lactivit conomique le maintien de lemploi et lapurement du
passif.
Al 2 la procdure de sauvegarde donne lieu un plan arrt lissu dun jugement
L626-1, chapitre 6 Du plan de sauvegarde.
On est en sauvegarde mais si on liquide une partie de lentreprise en la vendant il faut se
reporter aux rgles de la liquidation judiciaire.
Possibilit de rorganisation mais le principe cest que si rorganisation il y a, en tout cas le
dbiteur personne physique ou morale continue lactivit en tout ou partie mais il reste en
place.
Si je suis en redressement judiciaire, L 631-1 dit que la procdure de redressement
judiciaire est destine permettre la poursuite de lactivit de lentreprise, le maintien de
lemploi et lapurement du passif et donne lieu un plan de redressement.
L 631-19 dit que si on est en redressement judiciaire les arts L 626-1 et suivants sont
applicables. C'est dire les possibilits de continuer lactivit en partie.
Donc tout ce qui vaut pour la sauvegarde vaut pour le redressement judiciaire.
Il peut y avoir une rorganisation. Il reste savoir si le dbiteur en redressement judiciaire
continue lactivit mme en partie. Il reste en place et c'est lui dbiteur personne physique ou
la socit personne morale qui continue lactivit.
Lorsque lon est en redressement judiciaire et que la suite naturelle est un plan de continuation
est il possible dans le cadre dun redressement judiciaire un plan de cession totale de
lentreprise ? Est-il possible de cder lentreprise : NON.
Sous lempire de la loi du 25 janvier 1985 en prsence dun redressement judiciaire le
lgislateur considrait quil y avait deux faons de redresser une entreprise :
-soit en maintenant le dbiteur en place (=plan de continuation)
-soit on pouvait la mettre entre les mains dun repreneur, le dbiteur nest plus en place alors
mais loutil conomique demeure. (=plan de cession)
Dun autre ct la loi de 1985 tenait compte du fait que vendre lentreprise cest la liquider,
au regard du dbiteur personne morale ou personne physique cest transformer cette entreprise
en argent, cest aboutir ce que le dbiteur cesse son activit.
Larticle 1844-7-VII sur le droit commun des socits disait que la socit est dissoute soit en
cas de liquidation judiciaire soit en cas de cession totale de ses actifs.
Second exemple : lgard des cranciers impays. La clture de la procdure donc aprs
plan de cession totale de lentreprise avait les mmes effets lgard de ces cranciers
impays que ceux produits par la liquidation judiciaire. La rgle est que ceux qui ne sont pas
pays ne peuvent plus agir en justice sur leur dette sauf dans certains cas limitativement
217
numrs. Avec la rforme, dans le projet de loi, les auteurs du projet ont tenu tirer les
consquences de cela, la cession totale de lentreprise doit tre sortie du redressement
judiciaire et intgre la liquidation judiciaire. a ctait le projet mais il y a eu un dbat
parlementaire pendant lequel on a dit que dire aux cranciers que la cession est incluse dans la
liquidation est une image ngative pour eux et donc il ne feront rien pour aider la survie de
lentreprise.
L631-22 : en redressement judiciaire on peut aboutir une cession totale ou partielle de
lentreprise.
La loi noblige pas le tribunal qui dcide la cession totale prononcer la liquidation judiciaire.
Il peut rester dans le cadre dun redressement judiciaire.
La loi de 85 dit que la socit prend fin sil y a liquidation judiciaire ou cession totale.
La loi de 2005 dit que la socit ne prend fin que en cas de liquidation judiciaire. La cession
totale en elle-mme ne provoque pas la dissolution de la socit.
En cas de liquidation judiciaire il y a un dessaisissement du dbiteur. Donc cela prdit la
manire dont les choses vont se passer.
Selon que lon inscrit la cession totale dans un redressement judiciaire ou une liquidation
judiciaire lordre des cranciers changent. Dans lun ou lautre la personne morale ou la
personne physique sont toujours l. Certains disent que puisquils existent encore, une fois
largent retir ne pourrait t-on pas ordonner une cession totale et grce cet argent ordonner
un redressement judiciaire.
Larticle 209 du dcret de 2005 dispose : lorsque la cession totale ou partielle de lentreprise
a t ordonne la procdure est poursuivie dans les limites prvues par L621-3 (priode
d'observation) aux fins selon le cas de larrt dun plan de redressement ou de la liquidation
judiciaire du dbiteur.
Lorsquon est en prsence dune cession il faut quelle (la procdure) saccompagne dun plan
de redressement. Mais lorsque lon est en cession totale, on ne voit pas comment lentreprise
pourrait ordonner un plan de redressement alors que lentreprise est dans les mains de
quelqu'un dautre. On se dit alors quil ne peut sagir du cas dune cession partielle. Cession
totale et plan de redressement=incompatible. Lautre fin possible dit le texte cest la
liquidation judiciaire.
B] Etude des plans de sauvegarde et de redressement
1. Solutions possibles et contenues
a) Les solutions possibles et le contenu
Lorsque lon arrte un plan le dbiteur personne physique ou personne morale va continuer
lactivit.
1) continuation pure et simple de lactivit
2) continuation de lactivit combine avec a) un arrt dune ou plusieurs activits, b)
ladjonction dune ou plusieurs activits ou c) la cession dune ou plusieurs activits.
Le dbiteur reste en place mais cela ne veut pas dire que le dbiteur lui-mme ne doit pas se
rorganiser.
b) Le contenu du projet
218
2. Elaboration du projet
a) Elaboration du projet sans comit
Qui labore le projet de plan ? Sil y a un administrateur cest lui en collaboration du chef
dentreprise, des dirigeants de la personne morale. Il va faire un bilan avec ce projet de plan
tourner davantage vers lavenir.
Sil ny a pas dadministrateur, cest le dbiteur lui-mme, soit personne physique soit
dirigeant de la personne morale. Le dbiteur doit rdiger son projet pour lavenir. Article
L627-3 dit quil peut recourir laide dun expert.
L627-4 dit que le tribunal statuera au vu du rapport du juge commissaire.
En ce qui concerne le volet financier ladministrateur pour laborer ce projet propose aux
cranciers antrieurs ayant dclars leurs crances sils acceptent des dlais ou mme
daccorder des remises de dettes ou de renoncer certaines de leurs garanties. Cest le
mandataire judiciaire qui est charg de consulter les cranciers.
Le mandataire judiciaire peut plutt que dcrire individuellement chacun organiser une
runion et exposer ce qui est propos lensemble mais aucun moment un vote la majorit
est requis. Il faut que chacun des cranciers dcide individuellement.
Innovation concernant les cranciers publics L626-6. Antrieurement les rgles qui leur
permettaient daccorder des dlais taient restrictives, le lgislateur de 2005 a voulu les
associer davantage au redressement des entreprises donc ils peuvent consentir dlais et
remises de dettes beaucoup plus largement que auparavant.
Toutefois ce nest que dans le cadre de cet article que des efforts peuvent tre consentis par
les cranciers publics et cela uniquement pour les impts directs, ce qui veut dire que pour la
TVA, impt indirect pas de remise ni de dlai possible.
Le texte dit quil faut que ce soit concomitamment leffort consenti par dautres cranciers.
On na pas voulu que les cranciers publics soient les seules consentir des efforts pour
sauver lentreprise.
En outre il faut que ce soit des conditions similaires que lui octroierait un oprateur priv
dans des conditions normales dactivit.
Le mandataire judiciaire dresse un tat des rponses recueillies et les adressent
ladministrateur judiciaire et au dbiteur au vu du rapport.
b) Elaboration du projet en prsence des comits de crancier
Ces comits des cranciers sont rgis par L626-29 35.
Quel est leur rle dans llaboration quand il en existe ?
Ladministrateur va proposer son plan aux fournisseurs et cranciers, aprs discussion avec
administrateur judiciaire, dbiteur et ces comits, chaque comit va voter. Une majorit des
membres reprsentant au moins les 2/3 du montant des crances de lensemble des membres
219
du comit doit se dgager. Sils votent le tribunal va imposer les termes du plan tous les
cranciers membres de ces comits mme sils refusent. Si pas de vote des deux cranciers
dans les dlais impartis par la loi ou si votent mais hors dlai, la procdure est reprise et on en
revient a une consultation individuelle de chaque crancier soit par lettre recommand avec
AR soit une runion.
220
augmentation et que les assembles gnrales ne votent pas on en peut contraindre les
associs donner leur consentement dans ce cas il y aura rsolution du plan qui aura t vot.
Le tribunal peut aussi prononcer linalinabilit de certains biens quil estime indispensable
la continuation de lentreprise. De tels biens deviennent alors insaisissables.
Concernant les cranciers sauf ceux membres des comits : non seulement ce non membre des
comits lorsquil en existe et les cranciers mme quand il ny a pas de comit dentreprise :
ils seront consults
L626-18 dit que le tribunal donne acte des dlais et remises accords par certains cranciers
tant prciss que les remises accordes ne peuvent excder 10 ans. Arriv ce terme le dlai
ne peut pas tre tendu. Mais le tribunal avant lextinction de ce dlai peut rduire ce dlai.
Toutefois il y a certains cranciers on ne peut pas demander de sacrifice et qui ne peuvent pas
en accepter. Le tribunal ne peut augmenter le sacrifice, il ne peut que les restreindre. Certains
cranciers mme si ils acceptent daccorder des remises le tribunal ne peut les entriner, il
sagit des salaris et des petits cranciers (ce sont les cranciers dont la crance est infrieure
300)L626-20
Il y a des cranciers qui lont a demand de faire un effort mais qui ont oppos un refus.
L626-18 indique que pour ceux-la le tribunal leur impose des dlais uniformes de paiement,
mais, qui dit dlais ne dits pas remises. Les salaris et les petits cranciers ne sont pas
concerns.
Section 2 : Lexcution, la modification et linexcution du plan
_L626-28 : le dbiteur a honor toutes ses dettes et a rgl le passif. Le plan prend fin.
_Le plan est excut mais les difficults se manifestent de sorte que lon en souhaite une
modification importante.
L626-26 : modification possible mais il faut un nouveau jugement, la demande ne peut tre
formul que par le dbiteur sur rapport du commissaire.
_L626-27 : il est applicable aux procdures en cours (procdure ouverte avant 1er janvier
2006). Linexcution du plan peut porter aussi bien sur des engagements pcuniaires que
dautres engagements (il devait licencier, il ne la pas fait)
Le tribunal possde un pouvoir dapprciation, en principe il va dcider si linexcution est
suffisamment grave pour entraner la rsolution du plan.
Toutefois si le dbiteur qui nexcute aprs correctement est en cessation de paiement lalina
2 indique alors que le tribunal qui a arrt le plan dcide aprs avis du ministre public sa
rsolution et prononce la liquidation judiciaire.
Il peut arriver que lon ait une rsolution sans cessation de paiement, le dbiteur nexcute pas
certains engagements, de sorte que certains partenaires se trouvent spolier.
Le texte dit que la rsolution avec ou sans liquidation emporte dchance de tout dlai de
paiement accord. Autrement dit le texte ne dit rien des remises de dettes qui ont pu tre
221
consentis. Cette prcision nest pas bienvenue, il aurait mieux valut dire que la rsolution
entranait leffacement du plan.
222
Si une des 2 branches de mes activits marche bien et reste entre les mains du dbiteur c'est
quon nest pas en liquidation judiciaire mais en redressement judiciaire ou sauvegarde.
Dune manire gnrale lart L 642-20 dit que les dirigeants de lentreprise mais aussi les
proches nont pas le droit dacheter les biens vendus. Vaut aussi bien pour la vente de biens
isols que pour les cessions totales. Vaut aussi pour les contrleurs. Pour toute drogation il
faut une autorisation.
A] La vente des immeubles.
L 642-18
1. le principe de la vente sur saisie immobilire.
Il faut respecter le principe qui est que quand liquidation judiciaire on doit suivre la
procdure que celle tablie par le code civil pour la vente force sur saisie immobilire.
Procdure lourde. De ce fait le lgislateur a prvu les cessions amiables.
2. la drogation : la cession amiable.
C'est le juge commissaire qui peut autoriser cela.
L 642-18.
Il y a 2 modes :
Ladjudication amiable :
Limmeuble est vendu aux enchres mais pas la barre du tribunal, c'est un notaire qui
organise la vente.
La cession de gr gr.
Le liquidateur a reu des offres de personnes intresses par limmeuble et le juge
commissaire fixe le prix et choisi le cessionnaire en fonction des offres.
Cette cession de gr gr nemporte pas purge des privilges et hypothques.
B] La vente des meubles.
Souvent ceux qui ont le plus de valeur sont les meubles incorporels et au premier chef le fond
de commerce.
L 642-19 prvoit 2 techniques pour la vente :
-La vente aux enchres qui est une vente judiciaire mene par un commissaire priseur.
-La vente de gr gr : l encore c'est le juge commissaire qui fixe le prix.
2. La cession dentreprise.
La cession peut tre totale ou partielle.
Quand elle est totale, on peut avoir plusieurs repreneurs c'est dire plusieurs cessions
partielles.
L 642-1 et S. exclu la possibilit de la cession dentreprise quand on est en prsence dun
entrepreneur individuel exerant une profession librale en entreprise.
On ne peut vendre que les lments corporels. Donc on ne pourra pas cder les contrats. Sauf
si on est en prsence dun officier ministriel.
A] La nature de cette cession dentreprise.
Est-ce un contrat ?
224
Les enjeux tant que si c'est un contrat on peut en obtenir lannulation pour vice de
consentement par ex, si c'est une vente la garantie des vices cachs et dviction jouent.
Mais ce nest pas le dbiteur qui dcide de vendre, c'est le tribunal qui dcide du transfert de
lentreprise.
Donc la cour de cassation a adopt une solution qui indique que la cession dentreprise ou
plutt le transfert dentreprise car la cession est un contrat, est une opration dont le caractre
forfaitaire implique lexistence dun ala exclusif de lapplication des garanties prvues
dans le droit commun de la vente.
Quand on vend notre entreprise avec le fond de commerce volontairement on est tenu dune
obligation de non concurrence. Mais ici a ne joue pas ; le dbiteur devra prendre cet
engagement si on veut tre protg car ne dcoule pas directement de la cession de
lentreprise. De mme le tribunal ne peut pas exiger a de lui mme lencontre du dbiteur,
il faut que ce soit le dbiteur qui le dcide lui-mme.
Si on veut remettre en cause la cession ; il faut remettre en cause le jugement.
B] Les offres.
Quand une procdure collective souvre les repreneurs peuvent se manifester. Si c'est une
sauvegarde on peut penser une reprise partielle.
Le contenu des offres : le repreneur doit faire une offre crite en prcisant le contenu de son
offre. Ce que le repreneur ne doit pas omettre depuis 2005 c'est de dire les contrats quil
voudrait bien reprendre. Donc amlioration sur le contenu par la loi.
Auteur de loffre : pas pour les dirigeants et ses proches et les contrleurs.
Lauteur de loffre : L 642-3.
La loi de 2005 a renforc les interdictions : les personnes ne peuvent pas acheter pendant 5
ans. Cela vite les ventes interposes.
Le tribunal fixe le dlai des offres. Il faut que les choses se soient dbloques avant le dlai de
3 mois de la poursuite dactivit sinon risque de vendre une entreprise qui nest plus en
activit.
Innovation : les offres sont dposes au greffe par le liquidateur et tout intress peut en
prendre connaissance. Avant cela tait opaque.
Irrvocabilit et intangibilit relative : L 642-2- 5e
Irrvocabilit de loffre car lauteur de loffre la adress au liquidateur loffre est dpose au
greffe. A partir de ce moment le texte dit que le candidat repreneur est li jusqu la dcision
du tribunal. Si il y a appel le candidat reste li.
Intangibilit relative : des modifications de loffre sont possibles mais seulement dans un sens
plus favorable.
Ces modifications peuvent tre encore proposes lors de laudience des discussions sur les
offres.
C] Objet de la cession.
225
1. Gnralits.
C'est le jugement qui arrte le plan qui dtermine les biens qui entrent dans la cession de
lentreprise et le reste est vendu selon le 1.
Quand on parle de cession ou de transfert dentreprise c'est dire on ne peut intgrer que les
biens ncessaires lexploitation.
C'est le tribunal qui dcide de la cession dentreprise mais ensuite il faut matriellement que
des actes soient passs. Il faut rdiger un crit et il faut respecter les rgles dopposabilit aux
tiers donc il faut une publicit.
Si on vend un immeuble il faut passer devant le notaire.
Donc aprs la dcision du tribunal il faut des actes qui matrialisent la dcision.
On peut donc vendre des immeubles = la cession dentreprise ne peut pas tre assimile
vente de fond de commerce car il ny a que des meubles, le fond de commerce lui mme est
un meuble.
2. Etude spciale la cession de certains biens : les contrats.
En droit commun quand on vend juste le fond de commerce on ne vend pas les immeubles et
on ne vend pas non plus les contrats.
Donc si je veux transfrer mon immeuble il faut faire un acte spar.
Ici il peut y avoir vente dimmeuble et des contrats. Les contrats sont judiciairement cds.
L642-7. Cette possibilit pour le tribunal dordonner la cession des contrats nest pas
nouvelle.
a) la dtermination des contrats cds au repreneur
Jusqu la loi de 2005 le tribunal avait tout pouvoir. C'est lui qui dcidait des contrats
transfrer et il navait pas se soucier des dsaccords.
Avec la loi 2005 les choses ont changes : le tribunal peut toujours impos au cocontractant
cd un changement de cocontractant mais le repreneur ne peut plus se voir imposer un
contrat quil na pas mentionn dans son offre.
Quels sont les contrats transfrables ?
L 642-7.
Sous la loi de 85 la cassation a dit quon peut transfrer que les contrats conclus par le
dbiteur. En revanche un cautionnement ne peut pas tre transfr. Donc il faut que le
dbiteur soit parti au contrat pour quil puisse tre cd.
Dans la majorit des cas on admet le transfert du contrat intuitus personae. Il faut que ce soit
un contrat ncessaire au maintien de lactivit.
226
L 624-7 dit que le jugement emporte cession. Les effets vont se produire quand les actes vont
tre passs. Donc entre temps c'est toujours le dbiteur qui est cocontractant. Les dettes qui
naissent pendant cette priode sont des dettes postrieures qui bnficient des avantages.
Le repreneur devient donc cocontractant mais est-il tenu des dettes passes ? = non, elles
restent la charge du dbiteur.
Mais le repreneur peut reprendre une partie du passif. Si le repreneur fait cet effort il est
craindre que le prix quil offre pour acqurir lentreprise soit moindre de ce fait.
Ce qui veut dire quon a un cocontractant, un crancier, qui est avantag mais c'est moins
dargent pour lensemble des cranciers donc contraire au principe dgalit des cranciers.
D] Modification du plan de cession et inexcution.
Modification : L 642-6 et 9.
Il ny a que le cessionnaire qui peut demander la modification.
Pourrait-il demander tre remplac ? Toute substitution de cessionnaire doit tre autorise
par le tribunal soit ds le dpart soit suite une modification.
Le repreneur reste garant solidaire de lexcution des engagements quil a souscrit mme si il
sest fait substituer.
Inexcution : L 642-11al2
: si le cessionnaire nexcute pas ses engagements, dans ce cas, la demande de tout intress
le tribunal peut tre saisit dune action en rsolution du plan. Le tribunal a un pouvoir
dapprciation car il peut tre saisit. Si il prononce la rsolution, tout devrait tre effac
mais le dernier alina indique quon fait une distinction entre la rsolution du plan dans son
ensemble et les lments qui le composent.
Si laction aboutie, le prix pay par le cessionnaire reste acquis.
Section 2 : Le rglement du passif
En vertu de lart L643-1 le jugement qui prononce la liquidation judiciaire rend exigible les
crances qui ne le seraient pas dj = dchance du terme.
Toutefois la loi nouvelle apporte un temprament dans le cas o il y liquidation mais
continuation de lactivit = dans ce cas il ny a pas dexigibilit ce moment, elle
ninterviendra quau moment de la cession.
Cest le liquidateur qui a le pouvoir de repartir le produit de la liquidation judiciaire, de ce que
lon a pu vendre. Il doit classer les cranciers en suivant les rgles poses lart L643-4 code
de commerce.
Les oprations de rpartition sont trs longues et la loi rserve la possibilit dobtenir des
paiements titre provisionnel.
227
Lart L643-9 est applicable depuis juillet 2005 donc applicable mme aux procdures
ouvertes avant le 1er janvier.
Innovation : quand le tribunal ouvre la liquidation judiciaire, il doit fixer un terme (dlai au
terme duquel la clture sera envisage). La loi nouvelle largit lnumration des personnes
qui vont pouvoir demander la clture.
Au bout de 2 ans tout intress peut demander la clture de la procdure.
La France a t condamne par lart 6 de la CEDH car procdure trop longue.
Quand un jugement prononce la clture, si cest une personne physique le dessaisissement
cesse sauf si des sanctions ont t prononces contre elle, et si cest une personne morale et
spcialement quand cest une socit la personne morale disparat.
Il y a 2 grands cas de figures qui donnent lieu la clture de la liquidation judiciaire :
- Quand le passif a t pay : clture pour extinction du passif.
- Clture pour insuffisance dactifs : toutes les dettes ne sont pas payes mais pas assez
dactifs.
Mais ce dernier cas de figure mrite une procdure spciale.
Section 2 : indications particulires : clture pour insuffisance dactifs.
1. Le principe
Quand on est face une extinction de procdure pour insuffisance dactif, les cranciers qui
nont pas t pays ne bnficient pas dun droit de poursuite. Ils ne pourront pas agir en
justice pour obtenir le paiement. Ils ne peuvent pas agir car cest laction en justice qui leur
est ferme mais la dette nest pas teinte donc il reste une obligation naturelle c'est dire que
les coobligs et les cautions restent tenus donc ils devront payer si ils sont poursuivis.
Cette rgle nest pas dapplication gnrale.
La rgle ne paralyse que les actions en paiement dune somme dargent ou les actions en
rsolution dun contrat pour dfaut de paiement dune somme dargent.
Elle ne joue pas lencontre des cranciers postrieurs privilgis, ils peuvent toujours agir
lencontre du dbiteur.
Ide est de redonner une nouvelle chance au dbiteur qui existe encore sur la scne juridique.
Mais il existe des exceptions de cette extinction du droit de poursuite.
2. Exceptions
Art L643-11 : ce texte a fait lobjet de modifications par la loi de 2005.
Du coup le principe est fortement attnu car les exceptions sont larges. (Cf texte pour
numration des cas)
En cas de condamnation pnale du dbiteur
En cas de rcidive (si le dbiteur a dj bnficier dune liquidation judiciaire pour
insuffisance dactifs).
Quand la procdure ouverte en France est territoriale c'est dire secondaire donc doit suivre
le sort de la procdure principale.
En cas de fraude de la part du dbiteur lencontre dun crancier.
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Art L622-29
Pose une rgle qui joue en procdure de redressement ou de sauvegarde. Le seul fait que ces
procdures soient ouvertes nentrane pas dchance du terme pour ces crances antrieures.
En revanche, en cas de liquidation judiciaire, la rgle est au contraire celle de la dchance du
terme.
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Il existe toutefois des amnagements pour les cranciers postrieurs mais pour les cranciers
antrieurs, on a une mesure de faveur pour les cranciers qui ont une sret publie ou un
contrat publi.
Le dlai de 2 mois ne court qu compter de lavertissement personnel qui doit tre par le
mandataire judiciaire.
Quadvient il si on a dpass le dlai ? il est possible de demander un relev de forclusion au
juge commissaire dans un dlai de 6 mois compter de la publication du jugement
douverture au BODAC.
Ce dlai est un fixe donc insusceptible de suspension ou dinterruption.
Quadvient il si on na pas dclarer la crance rgulirement ?
Avant la loi de 2005 : la crance tait teinte.
Avec la loi de 2005 : dsormais lart L622-26 indique qu dfaut de dclaration les
cranciers ne sont pas admis dans les rpartitions et les dividendes.
C'est dire que les cranciers pourront agir contre les cautions.
Sous section 2 : Les suites de la dclaration de crance
Cest le mandataire ou le liquidateur qui vrifie les crances, qui en dresse un tat mais cest
le juge commissaire qui a le pouvoir de dcision et il nest donc pas li par les propositions du
mandataire ou du liquidateur judiciaire.
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Il existe cependant des cas dans lesquels le propritaire du meuble est dispens de la demande
en revendication.
Dans ce cas, le propritaire en question peut souhaiter rcuprer contentieux bien et dans ce
cas, ce quil formulera sera une simple demande en restitution laquelle rpond des
conditions plus souples que celles qui rgissent la revendication.
Les propritaires sont dispenss de revendiquer art L624-10, il sagit des propritaires qui ont
fait publier avant le jugement douverture le contrat relatif au bien conserv.
Ex : contrat de location grance, contrat de licence industrielle
La revendication quand elle est obligatoire veut porter sur le bien lui mme en nature mais la
revendication est aussi possible si le bien a t incorpor dans un autre et que la rcupration
peut se faire sans dommages.
Il y a une rgle particulire concernant les biens fongibles : le dbiteur en difficult a acquis
par exemple avec une clause de rserve de proprit mais on ne sait pas trs bien qui
appartient ces biens. Art L624-16, le propritaire des meubles peut exercer une action en
revendication sans
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