Guide Parental
Guide Parental
Guide Parental
en prinatalit
et petite enfance
favoriser le dveloppement des
enfants gs de 1 5 ans
09-836-01F
dition :
La Direction des communications du ministre de la Sant et des Services sociaux du Qubec
Le prsent document sadresse spcifiquement aux intervenants du rseau qubcois de la sant et des services sociaux qui peuvent
le consulter ladresse suivante : www.msss.gouv.qc.ca section Documentation, rubrique Publications.
Le forme masculine non marque utilise dans le texte dsigne aussi bien les femmes que les hommes, sauf pour le personnel intervenant en prinatalit et en petite enfance, o la prpondrance numrique du personnel fminin nous incite garder la forme fminine
pour dsigner aussi bien les femmes que les hommes.
Dpt lgal
Bibliothque et Archives nationales du Qubec, 2009
Bibliothque et Archives Canada, 2009
Tous droits rservs pour tous pays. La reproduction, par quelque procd que ce soit, la traduction ou la diffusion du prsent document, mme
partielles, sont interdites sans l'autorisation pralable des Publications du Qubec. Cependant, la reproduction partielle ou complte du document des
fins personnelles et non commerciales est permise, uniquement sur le territoire du Qubec et condition d'en mentionner la source.
Gouvernement du Qubec, 2009
Ce guide dintervention sinscrit dans la foule des outils conus dans le cadre des Services intgrs en
prinatalit et pour la petite enfance lintention des familles vivant en contexte de vulnrabilit.
AUTEURS PAR ORDRE ALPHABTIQUE :
Daniel Beauregard, conseiller scientifique
SOUS LA COORDINATION DE :
Johanne Laverdure, coordonnatrice
scientifique
Universit Laval
Nous tenons remercier les rpondants rgionaux des Services intgrs en prinatalit et pour la petite
enfance lintention des familles vivant en contexte de vulnrabilit et les professionnels des agences de la
sant et des services sociaux pour leurs judicieux commentaires au moment de la consultation.
Luce Bordeleau
Stphane Ruel
Jocelyne Michaud
Joy Schinazi
Brigitte Durand
Nous remercions galement Mme Monique Tremblay, psychologue, ainsi que les intervenantes des centres de
sant et de services sociaux (CSSS) et tablissements suivants pour leurs commentaires fort utiles lors de la
consultation de 2006-2007.
CSSS de Rivire-du-loup
CSSS des Basques
CSSS de la Matapdia
CSSS de Rimouski
CSSS du Tmiscouata
Maison de la famille du Kamouraska
Maison de la famille du Tmiscouata
Pivot-Famille de Mont-Joli
CSSS de Qubec-Nord
CSSS de Portneuf
CSSS-Institut universitaire de griatrie de Sherbrooke (IUGS)
CSSS de Memphrmagog
CSSS des Sources
CSSS du Haut-Saint-Franois
CSSS du Val-Saint-Franois
CSSS du Granit
CSSS de la MRC-de-Coaticook
Villa Marie-Claire inc.
CSSS du Cur-de-lle (CLSC Villeray)
CSSS du Sud-OuestVerdun (CLSC Saint-Henri)
CSSS de Bordeaux-CartiervilleSaint-Laurent (CLSC Saint-Laurent)
CSSS de Laval
CSSS dArgenteuil
CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes
CSSS de Thrse-De Blainville
CSSS Pierre-Boucher (CLSC des Seigneuries, CLSC Simonne-Monet-Chartrand,
CLSC de Longueuil-Ouest)
CSSS Jardins-Roussillon (CLSC Kateri)
CSSS du Surot (CLSC de Beauharnois)
CSSS Richelieu-Yamaska (CLSC-CHSLD des Maskoutains, CLSC-CHSLD des Patriotes)
CSSS de la Haute-Yamaska (CLSC-CHSLD de la Haute-Yamaska)
Enfin, nous remercions Mmes Isabelle Gignac, Manon Dussault, Claire Goulet, Marie-France Lepage,
Sophie Michel et Marie-Jose Allie pour leur travail de secrtariat, tout au long de la production de ce guide.
2.2
2.3
2.4
Lirritabilit .................................................................................................. 36
Lopposition ................................................................................................ 38
Les comportements agressifs .................................................................... 41
Lattention de courte dure ........................................................................ 43
Les difficults lies au sommeil.................................................................. 45
Les difficults lies au langage .................................................................. 48
3.2
3.3
LINTENSIT ................................................................................................................63
3.4
3.5
3.6
Lobservation ..............................................................................................65
La planification............................................................................................66
Lintervention individualise........................................................................66
Lorientation vers les ressources ................................................................68
LES ANNEXES.........................................................................................................................245
Annexe 1 Tableau des fiches .................................................................................247
Annexe 2 Les programmes efficaces visant le dveloppement de lenfant ............249
Annexe 3 Les axes dintervention retenus : les pratiques parentales ....................255
Annexe 4 Des suggestions pour lobservation .......................................................259
Annexe 5 Des suggestions pour les trois tapes de lintervention .........................263
RFRENCES..........................................................................................................................267
II
III
Introduction
LInstitut national de sant publique du Qubec a t mandat par le ministre de la Sant et
des Services sociaux pour laborer un guide dintervention visant le dveloppement optimal des
enfants gs de 1 5 ans. Ce guide sadresse aux intervenantes impliques dans le suivi des
familles dans le cadre des Services intgrs en prinatalit et pour la petite enfance. Il sinscrit
en continuit avec le Guide pour soutenir le dveloppement de lattachement scurisant de la
grossesse 1 an1. Il se centre sur une importante variable du dveloppement de lenfant : les
pratiques parentales.
Le guide se divise en quatre sections. La premire prsente le cadre conceptuel de
lintervention visant le dveloppement optimal des enfants de 1 5 ans. La deuxime expose la
cible de cette intervention. La troisime traite de ses caractristiques. Enfin, la quatrime
propose des fiches dactivit pour soutenir les pratiques parentales au cours des visites
domicile.
CONSEILS DE LECTURE
Rsum
1.
1.1
2.
3.
4.
5.
Milieux familial
et social sains
et stimulants
Ressources et
caractristiques
des parents
Ressources et
caractristiques
de lenfant
Processus dinteraction
parent-enfant
6.
Les images de ce modle proviennent de Microsoft Office Online; leur utilisation est libre de droits dauteur .
Shonkoff et Phillips, 2000.
8
. Guay, 2004.
9.
Dans ce document, le terme enfant dge prscolaire se rfre aux enfants de 1 5 ans.
10.
Edwards et Liu, 2002.
11.
Guay, 2004.
7.
Un temprament facile
Le temprament se rfre des caractristiques qui seraient prsentes ds la naissance,
cest--dire une prdisposition adopter un style de comportement qui, de faon gnrale,
est relativement stable dans le temps15.
Le temprament dun enfant influe sur ses comportements, sur ses ractions
motionnelles ainsi que sur sa capacit grer le stress. Parce que les bbs qui
sadaptent difficilement prsentent un risque plus lev de vivre, plus vieux, des
problmes dadaptation, de nombreuses tudes ont t conduites auprs deux16. Selon
ltude de Thomas et Chess (1977), 70 % des enfants ayant un temprament difficile
prsentent, lge scolaire, des troubles de comportement. linverse, le fait davoir un
temprament flexible, qui sadapte facilement aux changements, serait un important
facteur de protection pour ladaptation dun enfant17.
Les changements survenus chez plusieurs enfants au cours de leur dveloppement
suggrent que le temprament peut se modifier lorsque les parents sadaptent aux
caractristiques de ce dernier. En effet, comme le soulignent ces chercheurs,
lacquisition de meilleures pratiques parentales pourrait briser le cycle caractris par
la manifestation dinteractions hostiles qui rendent lenfant plus irritable et plus exigeant,
ce qui en retour suscite lhostilit des parents18 .
Thomas et Chess19 concluent que le temprament facile ou difficile de lenfant nest pas
uniquement attribuable celui-ci, mais la relation dynamique entre lenfant, son parent
et le contexte dans lequel ceux-ci interagissent.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
26.
27.
Pour plus de dtails sur lattachement, voir Ministre de la Sant et des Services sociaux du Qubec, 2005a.
Moss et coll., 2000.
Moss et coll., 2000.
Atkinson et coll., 2000.
Doherty, 1997.
Pour plus dinformation sur linfluence de la sant mentale et du bien-tre psychologique des parents sur le
dveloppement de lenfant, consulter Ministre de la Sant et des Services sociaux du Qubec, 2005a.
Atkinson et coll., 2000.
Sigel et McGillicuddy-De Lisi, 2002.
Hamel, 1995.
Lapointe et coll., 2003.
30
. Hoddinott et coll., 2002.
31.
Shonkoff et Phillips, 2000.
32.
Zeanah et coll., 1997.
33.
Garbarino et Kostelny, cits dans Edwards, 2005.
34.
Edwards et Liu, 2002.
35.
Wyman et coll., cits dans Edwards et Liu, 2002.
29.
Un nombre considrable de recherches ont montr lutilit des services de garde ducatifs
de qualit pour les enfants des familles vivant en contexte de vulnrabilit36. Ces tudes
fournissent des preuves incontestables que la grande qualit ducative des services de
garde favorise un meilleur dveloppement cognitif et langagier de ces enfants, leur russite
scolaire et leur adaptation future37.
Pour les enfants qui ont particip aux programmes les plus intensifs, les effets long
terme portent sur laccroissement du quotient intellectuel, le niveau dducation atteint,
le taux demployabilit et enfin la diminution des infractions la loi38. De plus, les enfants
ayant particip des programmes en centre ducatif sont moins nombreux tre
orients vers lducation spcialise, redoubler ou dcrocher. Enfin, ils affichent une
meilleure performance scolaire et deviennent de meilleurs citoyens39, surtout lorsque
lcole offre des mesures favorisant le maintien de leurs acquis prscolaires40.
Tous les enfants profitent de la frquentation dun milieu de garde de qualit. Pour certains
enfants, le milieu de garde vient complter et enrichir les expriences faites dans le milieu
familial, alors qu dautres, plus vulnrables, il fournit les expriences de base essentielles
leur dveloppement41.
Bien que lintgration des enfants vivant en contexte de vulnrabilit dans un milieu de
garde ducatif de qualit puisse inflchir favorablement leur dveloppement, ltude de
Pomerleau et de ses collaborateurs (2005) sur les contextes de vie, les ressources et le
dveloppement de jeunes enfants de milieux populaires montralais, rvle que les
enfants des familles qui cumulent le plus grand nombre de facteurs de risque
frquentent moins souvent les services de garde et les ressources pour les enfants de la
communaut.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
Tous les enfants se dveloppent, relvent les divers dfis et font les apprentissages
associs leur ge. Cependant, la faon dy parvenir et le rsultat varient beaucoup
dun enfant un autre. Cette variation est lie aux caractristiques de chacun, aux
expriences vcues dans la famille et celles vcues dans les divers milieux.
Tous les enfants profitent de la frquentation dun milieu de garde de qualit. Pour
certains enfants, le milieu de garde vient complter et enrichir les expriences faites
dans le milieu familial, alors qu dautres, plus vulnrables, il fournit les expriences
de base essentielles leur dveloppement. Le soutien lintgration de lenfant en
milieu de garde constituerait donc un lment fondamental de toute stratgie visant
les enfants vulnrables.
Le bon parentage peut contrebalancer, dans une certaine mesure, les effets ngatifs
de la pauvret. Le soutien des bonnes pratiques parentales constituerait donc un
lment fondamental de toute stratgie visant les enfants vulnrables.
10
La cible de lintervention :
les pratiques parentales
Parmi les diffrents facteurs qui influencent le dveloppement de lenfant, cest linteraction
parent-enfant, oprationnalise ici sous forme de pratiques parentales favorables au
dveloppement de lenfant, qui a t retenue comme cible de lintervention.
Deux principales raisons justifient ce choix :
1. La reconnaissance par la communaut scientifique du potentiel de protection pour lenfant
dune relation parent-enfant de qualit et de pratiques parentales favorables son
dveloppement.
2. La cohrence de ce choix avec la stratgie dintervention privilgie pour le volet
accompagnement des Services intgrs en prinatalit et pour la petite enfance, soit le
renforcement du pouvoir dagir des parents. En effet, puisque les parents sont les premiers
responsables du dveloppement de leur enfant, lintervention doit viser les accompagner
et soutenir leurs pratiques parentales tout en sajustant leurs besoins et en les
respectant, et ce, sans usurper leur responsabilit parentale49.
Ces pratiques parentales ont t classes en quatre grandes catgories :
celles lies la qualit de la relation entre lenfant et ses parents;
celles lies aux dfis dveloppementaux de lenfant;
celles lies aux difficults passagres de lenfant;
celles lies lintgration et au maintien de lenfant en milieu de garde.
Les variables lies la sant mentale et au soutien social de la famille susceptibles dexercer
une influence sur les pratiques parentales et le dveloppement de lenfant ont dj t traites
dans le Guide pour soutenir le dveloppement de lattachement scurisant de la grossesse
1 an50. Elles ne seront donc pas abordes ici. En ce qui concerne les variables
environnementales, dont la pauvret, elles ne sont pas non plus abordes, puisquelles relvent
de la deuxime stratgie dintervention privilgie par les Services intgrs en prinatalit et
pour la petite enfance, soit la cration denvironnements favorables.
49.
50.
11
2.1
Les pratiques parentales lies la qualit de la relation entre le parent et lenfant de 1 5 ans
sont dfinies en fonction des quatre mmes grandes dimensions utilises dans le Guide pour
soutenir le dveloppement de lattachement scurisant de la grossesse 1 an51. Ces quatre
dimensions sont :
la sensibilit;
la proximit;
lengagement;
la rciprocit.
Pour chacune de ces dimensions, on prsente les pratiques parentales favorables.
2.1.1 Des pratiques parentales de sensibilit
Le parent sensible son enfant de 1 5 ans :
1) peroit les divers signaux mis par son enfant et les comprend sans tre influenc
par ses propres dsirs ou humeurs.
Il est capable de mettre ses propres besoins de ct, dtre empathique et de respecter
lespace vital dexploration et dautonomie de son enfant52.
2) manifeste rapidement son enfant quil a peru son message.
Le parent favorise lestime de soi de son enfant en lui montrant que ses besoins sont
entendus et importants, mme si la rponse ceux-ci nest pas toujours immdiate ni celle
attendue. De mme, en rpondant rapidement aux initiatives verbales de son enfant, il
encourage son dsir dapprendre, de comprendre et de communiquer.
3) donne une rponse approprie et relativement rapide aux besoins exprims par
son enfant.
Les rponses appropries sont celles qui rpondent court et long terme aux besoins
rels que lenfant exprime par ses signaux.
Par exemple, si un enfant pleure parce quil semble fatigu, une rponse approprie
consiste lui dire : Nicolas, je crois que tu es fatigu; viens, papa va te coucher. En
revanche, proposer lenfant de jouer constitue une rponse inapproprie. Il cessera
probablement de pleurer court terme, mais il recommencera tt ou tard parce que le parent
naura pas su rpondre son besoin de repos.
Par ailleurs, une rponse rapide aux besoins nest pas toujours possible. cet ge, le
parent peut signifier lenfant quil a bien entendu sa demande et lui proposer certains
compromis entre la rponse ses besoins immdiats et leur satisfaction plus long
terme. Par exemple, un parent qui prpare le souper dira son enfant quil comprend
quil dsire jouer avec lui. Il lui proposera une activit o il pourra jouer seul (ex. : jeu de
blocs) et lui dira quil jouera avec lui une fois la prparation du repas termine. Ou
encore il lui proposera de laider dans la prparation du souper en lui donnant une tche
quil est en mesure daccomplir (ex. : mettre les napperons sur la table).
51.
52.
12
Bien que lenfant sloigne de plus en plus en raison de son besoin dexploration, il est
important pour lui de savoir que son parent est toujours l, prt le rconforter avec
des paroles et des gestes affectueux. Caresser les cheveux de lenfant au cours dun
jeu ou lui faire un gros clin sont des contacts importants par lesquels le parent
montre sa prsence lenfant.
Plus lenfant vieillit, plus le parent doit apprendre rpondre aux contacts que lenfant
suscite en venant sassurer priodiquement de sa prsence55. Lorsque le parent
interagit de manire chaleureuse et harmonieuse avec son enfant, il contribue au
dveloppement de ses habilets interpersonnelles.
53.
54.
55.
13
Il tablit des rgles claires et des limites appropries lge de lenfant. Il assure une
supervision et le respect des rgles par une discipline positive qui aide lenfant rguler
ses humeurs et ses motions. La discipline positive est lensemble des stratgies non
punitives et non violentes que le parent emploie pour duquer son enfant, lui transmettre
ses valeurs et laider tre bien dans sa peau, et ce, dans un climat affectueux et
respectueux. Lutilisation de la discipline positive permet aussi lenfant de savoir o
sont ses limites et celles de son parent, dviter de se mettre en situation de danger, de
penser avant dagir et de grandir dans un climat sain et scurisant57.
56.
57.
14
La discipline positive
Six principes
La routine :
tre prvisible dans ses comportements et avoir les mmes attentes aux mmes moments dans une journe
pour faciliter ladoption de comportements souhaits.
La rptition :
Intervenir plusieurs fois et de la mme manire si lon veut encourager ou dcourager un comportement.
La cohrence :
Permettre lenfant de faire le lien entre son comportement indsirable et la consquence de celui-ci.
Cette consquence devrait tre applique immdiatement aprs le comportement indsirable de lenfant.
La constance :
Toujours appliquer une consquence, mais pas forcment la mme, une conduite donne et intervenir de la
mme faon, peu importe le moment de la journe ou le lieu.
La dure :
Ne pas faire durer la consquence plus dune minute par anne dge de lenfant.
Le climat :
Imposer la consquence dans un climat calme.
La discipline positive
Six stratgies
La dviation de lattention :
Attirer lattention de lenfant vers un objet autre que celui qui est convoit.
Lamnagement de lenvironnement :
Organiser lenvironnement de lenfant afin que les objets interdits soient hors de sa porte.
Le modelage ou faonnement :
Prsenter un modle lenfant pour lui enseigner ce que lon voudrait lui voir faire.
La dviation dans le temps :
Expliquer la raison du refus la demande de lenfant et lui proposer une solution de rechange.
Limposition de consquences un comportement :
Imposer une consquence un comportement que lon veut voir disparatre chez lenfant.
Une consquence est une suite logique un comportement (ex. : renverser du jus par terre et devoir le
ramasser).
Une consquence diffre dune punition qui nest pas lie au comportement (ex. : aller dans sa chambre aprs
avoir renvers du jus).
Le renforcement des bons comportements :
Encourager et valoriser lenfant quand il adopte des comportements quon souhaite voir se reproduire.
15
Rsum
16
2.2
Cette section prsente les pratiques parentales qui soutiennent les dfis dveloppementaux
que lenfant doit relever tout au long de son dveloppement. Les pratiques parentales
proposes dans la prsente section correspondent des pratiques optimales. Elles sont
prsentes afin dorienter lintervention tout en considrant que, naturellement, aucun parent ne
peut toutes les connatre ni toutes les utiliser. En fait, lducation dun enfant est un grand dfi,
et chacun le relve sa faon, en fonction de son contexte de vie (soutien social,
environnement socioconomique, etc.), de ses croyances, de ses connaissances et de ses
ressources. Selon plusieurs, le parent na pas tre parfait, il doit plutt tre
suffisamment bon58.
Les pratiques parentales prsentes ici sont lies sept dfis dveloppementaux de lenfant et
tiennent compte de deux priodes de son dveloppement : la premire priode de
dveloppement est celle du trottineur (1 an 2 ans) et la deuxime, celle de lexplorateur
(2 ans 5 ans).
Les dfis dveloppementaux abords sont :
1)
2)
3)
4)
5)
6)
7)
Pour chacun de ces dfis dveloppementaux, on prsente les pratiques parentales favorables
de mme que les spcificits dveloppementales du trottineur et de lexplorateur.
2.2.1 Des pratiques parentales qui favorisent le
dveloppement des capacits cognitives
Pour apprendre, le trottineur et lexplorateur ont besoin dutiliser leurs cinq sens (toucher, sentir,
entendre, goter, voir), dexprimenter de nouvelles choses et dexplorer leur environnement.
Leur apprentissage demeure troitement li lexprience physique et concrte : ils ont une
intelligence daction. Lexploration quils font de leur environnement est de son ct troitement
lie la qualit de la relation quils ont avec leurs parents de mme qu la scurit de leur
attachement. En effet, plus ils ont un attachement scurisant, plus ils explorent activement leur
environnement, car ils ont la certitude intrieure quen cas de danger une personne fiable
pourra les rassurer et les aider59.
58.
59.
Lacharit, 2003.
Cassidy, 1999; Moss et St-Laurent, 2001; Larose et coll., 2005.
17
Le tableau 1 de la page suivante prsente de manire plus dtaille les principales capacits
cognitives des trottineurs et des explorateurs.
18
Tableau 1
Les capacits cognitives
Priode du trottineur : 1 an 2 ans
19
60.
20
Le tableau 2 prsente les principales capacits motrices des trottineurs et des explorateurs.
Tableau 2
La motricit
Priode du trottineur : 1 an 2 ans
- Il peut utiliser ses mains et ses doigts pour tourner les pages
dun livre, faire des traits avec un crayon, ptrir et rouler la pte
modeler ou peindre, et il commence utiliser des ciseaux
pour dcouper.
21
61.
22
Tableau 3
Le langage oral et la communication
Priode du trottineur : 1 an 2 ans
23
62.
24
Le tableau 4 prsente les principales capacits de langage crit et de communication des trottineurs et des explorateurs.
Tableau 4
Le langage crit et la communication
Trottineur : 1 an 2 ans
25
Le parent encourage son enfant sasseoir sur le pot ou sur la toilette quelques minutes
chaque jour afin quil se familiarise avec ce dispositif. Il le flicite chaque fois quil
dmontre son intrt sasseoir sur le pot. Il doit sattendre des accidents! La cl est de
respecter le rythme de son enfant et dviter de faire de lapprentissage de la propret une
bataille o il doit y avoir un gagnant.
Le tableau 5 de la page suivante prsente les principales capacits dautonomie des trottineurs
et des explorateurs.
63.
64.
65.
26
Tableau 5
Lautonomie
Priode du trottineur : 1 an 2 ans
- Pour lenfant de cet ge, dire non est une faon daffirmer son
indpendance et son unicit, une faon dexercer son pouvoir de
dcision plutt quun dsir de sopposer ses parents.
- Avec la marche, il peut explorer plus facilement son
environnement. Au cours de ses explorations, il prend conscience
quil est un agent actif, quil a une force et une volont autonome
daction et quil peut exercer une influence sur lissue de certains
vnements ou situations.
66.
27
67.
28
29
68.
30
Le tableau 7 prsente les principales capacits de conscience de soi des trottineurs et des explorateurs.
Tableau 7
La conscience de soi
Trottineur : 1 an 2 ans
31
Le tableau 8 de la page suivante prsente les principales capacits motives des trottineurs et
des explorateurs.
32
Tableau 8
Les motions
Trottineur : 1 an 2 ans
33
Rsum
Les apprentissages des enfants sont organiss autour dun ensemble de dfis
relever et qui varient en fonction de leur ge. Sept sphres du dveloppement sont
communes au trottineur et lexplorateur. Le dveloppement optimal de lenfant est
favoris par les quinze pratiques parentales suivantes.
Dveloppement des habilets cognitives
Le parent :
encourage les jeux libres;
propose des jeux structurs;
explique le fonctionnement des choses et rpond clairement aux questions.
Dveloppement de la motricit
Le parent :
invite son enfant jouer, bouger et exprimenter tous les jours.
Dveloppement du langage et de la communication
Le langage oral et la communication
Le parent :
parle rgulirement avec son enfant et lencourage sexprimer clairement.
Le langage crit et la communication
Le parent :
interagit quotidiennement au sujet de la lecture et de lcriture;
met la disposition de son enfant du matriel crit diversifi.
Dveloppement de lautonomie
Le parent :
permet son enfant daccomplir des choses par lui-mme et lui confie des
responsabilits sa mesure;
aide son enfant utiliser le petit pot ou la toilette au moment jug opportun.
Dveloppement de la socialisation
Le parent :
offre son enfant des occasions de jouer avec dautres enfants;
aide son enfant rguler ses impulsions et ses comportements;
montre son enfant comment se comporter avec dautres de manire socialement
acceptable.
Dveloppement de la conscience de soi
Le parent :
favorise lestime de soi de son enfant en le flicitant ou en le valorisant.
Dveloppement des motions
Le parent :
reconnat et nomme les motions vcues par son enfant et lui donne des moyens
de les exprimer adquatement;
rassure son enfant lorsquil vit des motions intenses.
34
2.3
Relever les dfis dveloppementaux avec succs amne souvent les enfants de 1 5 ans, un
moment ou un autre, vivre certaines difficults qui, mme si elles peuvent tre
drangeantes, sont normales et passagres si les parents interviennent rapidement et
adquatement69. Parmi ces difficults, on retrouve :
1)
2)
3)
4)
5)
6)
lirritabilit;
lopposition;
les comportements agressifs (frapper, mordre, lancer des objets);
lattention de courte dure;
les difficults lies au sommeil (refuser de se coucher, se lever la nuit, etc.);
les difficults lies au langage.
Devant ces difficults, lobjectif de lintervention sera de soutenir les parents dans leurs
pratiques parentales.
Plusieurs stratgies peuvent tre envisages pour soutenir les parents dont les enfants vivent
des difficults passagres.
Si les parents possdent les habilets ncessaires pour y faire face et ne vivent pas
de stress environnemental particulier : dans un tel cas, la sensibilit des intervenants la
manifestation des difficults passagres, leur intensit, la capacit des parents de les
grer et la nature de leur besoin de soutien permet daccompagner le parent dans les
pratiques suggres dans les fiches dactivit.
Si les parents rapportent quils sont stresss ou quils vivent des pisodes de vie
difficiles : dans un tel cas, le stress vcu les rend moins disponibles pour leur enfant. On
observe quils semblent dpasss par les difficults passagres associes au
dveloppement des jeunes enfants et quils adoptent des pratiques parentales
inappropries. Dans ces situations, les interventions visent dabord rduire le stress de ces
parents et les soutenir dans les moments difficiles auxquels ils font face. Bien souvent, ces
parents possdent les habilets parentales ncessaires pour affronter les difficults
passagres de lenfant, mais ils sont trop envahis par leurs propres problmes pour rpondre
adquatement ses besoins. Une fois le stress diminu, les pratiques suggres dans les
fiches peuvent dbuter.
69.
Certains enfants peuvent connatre des difficults qui ne sont pas passagres et pour lesquelles lintervention des
Services intgrs en prinatalit et pour la petite enfance savre insuffisante. Ces difficults, qui risquent davoir
des rpercussions sur leur dveloppement au-del de la priode prscolaire, exigent lintervention dune
ressource spcialise et ne sont donc pas abordes dans ce guide.
35
Si les parents sont peu outills pour faire face aux difficults passagres de leur
enfant : dans un tel cas, le manque de comprhension du dveloppement des enfants ainsi
que des habilets parentales moins adquates font en sorte que les difficults de lenfant
perdurent et sintensifient. Les parents et les enfants se retrouvent alors dans des situations
de plus en plus conflictuelles. Lintervention vise alors favoriser le dveloppement des
connaissances et des habilets des parents en les informant sur les aspects problmatiques
du dveloppement de leur enfant et en les soutenant dans lacquisition dhabilets
parentales particulires relativement ces difficults. Si ncessaire, on peut les inciter
participer des groupes de parents dont les objectifs concordent avec leurs besoins.
Nous prsentons maintenant une courte description des difficults passagres des enfants de
1 5 ans, les pratiques parentales lies ces difficults passagres et quelques questions se
poser pour tenter de comprendre les raisons qui pourraient expliquer la persistance de ces
problmes la fin de la priode prscolaire.
2.3.1 Lirritabilit
Le trottineur et lexplorateur exprimentent leur nouvelle autonomie. Ils dsirent faire les choses
par eux-mmes et cherchent obtenir tout de suite ce quils dsirent. Avec les annes et avec
laide de leurs parents, ils apprennent tolrer la frustration et les dlais ainsi qu manifester
leurs besoins et leurs motions de manire socialement acceptable.
lge prscolaire, lirritabilit chez les enfants est encore frquente, puisquils ne font que
commencer identifier et exprimer correctement leurs motions et dvelopper leurs
capacits dautorgulation. Habituellement, avec lacquisition du langage, de la capacit de
communiquer et de lautorgulation des motions et des comportements, lirritabilit des enfants
diminue considrablement.
Mme si les crises sont parfois difficiles supporter pour les parents, il ne faut pas sen
inquiter outre mesure. Elles sont encore, pour les enfants de cet ge, un des seuls moyens
pour exprimer leurs motions, attirer lattention de ladulte, laisser sortir leur trop-plein
dnergie70 ou, encore, pour obtenir ce quils dsirent. Les enfants dge prscolaire nont pas
encore la maturit ncessaire pour comprendre quil existe dautres faons de ragir ce qui
leur dplat. Ce sont les adultes significatifs de leur entourage qui vont les aider trouver
dautres faons de ragir.
70.
36
Si lirritabilit demeure frquente et intense lorsque lenfant atteint lge de 5 ans, une
observation attentive des causes possibles permet de dterminer, avec les parents, des pistes
dintervention. Le recours une ressource spcialise accessible court terme peut
galement tre appropri.
Plusieurs causes peuvent expliquer lirritabilit de lenfant au moment de la rentre lcole :
Lenfant peut avoir un temprament plus difficile.
Le dveloppement des habilets langagires, motrices, cognitives, sociales et affectives de
lenfant peut prsenter des lacunes par rapport au rendement attendu chez un enfant dge
prscolaire. Si tel est le cas, lenfant peut ragir aux demandes des adultes par de lirritabilit
en raison dune incapacit relle rpondre la demande.
Lenfant peut avoir de la difficult identifier ses motions et les exprimer adquatement.
Le soutien de ladulte est alors ncessaire.
Lenfant peut avoir de la difficult trouver des solutions lorsquil se retrouve dans une
situation conflictuelle. Par consquent, il peut vivre davantage de frustrations. Le soutien de
ladulte est alors ncessaire. La participation de lenfant des programmes de
dveloppement des habilets sociales ou de rsolution de problmes peut constituer une
stratgie aidante.
Le jeune ge de lenfant et son manque dexprience de la vie et du jeu en groupe avec
dautres enfants du mme ge peuvent expliquer quil ait besoin dun temps plus long pour
sadapter la vie de groupe (la frquence de lirritabilit chez lenfant est alors leve). Cest
travers ses interactions avec les autres enfants quil apprend rguler ses motions et
quil dveloppe ses habilets sociales.
71.
37
Lenfant na peut-tre pas acquis un bon contrle de soi (si tel est le cas, lirritabilit est
frquente en raison de sa faible capacit tolrer le dlai et les frustrations). Dans ce cas,
lintervention visera lacquisition du contrle de soi en utilisant, par exemple, certains jeux
axs sur le dveloppement de cette habilet, comme le jeu du feu de circulation, dans lequel
lenfant doit apprendre sarrter rapidement et repartir aussitt que la lumire passe du
jaune au rouge puis du rouge au vert.
Le parent ou le milieu de vie de lenfant peuvent avoir de la difficult encourager ou
valoriser le dveloppement de ses habilets dautorgulation et stimuler le dveloppement
de ses habilets gnrales (langagires, motrices, cognitives, sociales et affectives) et de
son autonomie. Ils peuvent avoir du mal tablir des limites claires et constantes ou
rpondre aux besoins affectifs de lenfant.
Des vnements peuvent perturber le milieu de vie et les soins donns lenfant. Lenfant a
peut-tre, dans son environnement, des modles qui font des crises de colre frquentes.
Recours une ressource spcialise
Si lirritabilit est un phnomne constant, lenfant est peut-tre dpressif. lge prscolaire,
lirritabilit est lmotion qui domine dans la dpression. Recourir une ressource spcialise
est alors ncessaire.
2.3.2 Lopposition
Tout enfant passe par une premire phase o il dit non, tout en faisant ce qui lui est demand.
Cest plus un jeu, une tape normale dans le dveloppement du langage que le ton employ
par lenfant trahit . Ce nest pas vraiment de lopposition.
Il faut se rappeler que lopposition est frquente et normale chez le trottineur et
lexplorateur, mais quelle se produit sans intention de provoquer ladulte!
Chez le trottineur
Lopposition et les crises de colre surviennent surtout lorsque les parents mettent en place des
limites qui lempchent de poursuivre ses dcouvertes et vont lencontre de son dsir continu
dexploration. Lopposition peut tre forte, intense et difficile grer pour les parents.
Parfois, les comportements dopposition sont si intenses que les parents peuvent interprter
cette opposition comme tant intentionnelle et dirige vers eux.
Si les parents attribuent des intentions hostiles lenfant, sils rapportent avoir le sentiment que
lenfant soppose parce quil est mchant ou parce quil ne veut pas tre avec eux, il faut
intervenir auprs de la famille. Il peut y avoir risque dabus physiques envers lenfant.
Chez lexplorateur
Lopposition reprsente souvent une tentative de lenfant pour affirmer ses besoins, pour
signifier sa volont de faire les choses par lui-mme et une faon de tester la cohrence des
pratiques parentales. Cette opposition est de courte dure et est lie au dsir dautonomie de
plus en plus grand de lenfant.
38
Par contre, un refus continuel daccepter les demandes de ladulte peut tre lindice dune lutte
de pouvoir entre lenfant et son parent. Ces luttes suscitent la colre de ladulte et ne servent
souvent qu raffermir les positions de lun comme de lautre. Pour lenfant, une telle situation
peut voluer plus tard en problme dadaptation sociale. Il est alors indiqu de consulter
lquipe interdisciplinaire du programme ou une autre ressource au besoin.
Plusieurs causes peuvent expliquer lopposition de lenfant :
Les structures de lenvironnement et les limites
Si les limites ne sont pas claires ou si elles sont imprvisibles (parfois un oui, parfois un non
pour un mme comportement), lenfant a plus tendance ragir en sopposant aux adultes
lorsquils en imposent.
La surprotection et la frustration
Certains adultes ont tendance faire les choses la place des enfants ds que ceux-ci
signalent une difficult. Ils finissent par donner lenfant ce quil dsire afin dviter une crise
ou un affrontement.
lintrieur de cette dynamique, lenfant apprend quil na pas faire deffort lorsquil
prouve une difficult, puisquil obtient ce quil dsire en sopposant.
Si les adultes maintiennent leurs limites et quils soutiennent lenfant lorsquil prouve une
difficult, lenfant va ragir cette modification en sopposant davantage. Par contre, le
maintien de ces nouvelles attitudes chez ladulte entranera, avec le temps, une diminution
de lopposition chez lenfant.
Les soins affectifs
Certains enfants ont dvelopp un attachement inscurisant en bas ge et vivent dans un
milieu o les conditions qui ont conduit ce type dattachement perdurent. Ces enfants
sopposent de faon constante aux adultes. lge prscolaire, ils seront plus exigeants et
ncessiteront plus de soins de la part des adultes.
Lopposition ladulte se manifeste de faon diffrente selon le type de difficult
dattachement de lenfant :
Ainsi, lenfant qui vit dans un environnement familial o les soins affectifs sont
imprvisibles aura tendance sopposer aux adultes et adopter des comportements
drangeants dans le but dobtenir la proximit de leur part. Ces mcanismes seront
galement observables dans les moments de sparation.
- Lenfant qui vit dans un environnement familial o les soins affectifs sont absents ou
teints de rejet a plutt tendance viter les adultes, sopposer eux dans plusieurs
contextes et sadresser eux uniquement lorsquil a besoin de leur soutien instrumental.
Dans les situations o il a besoin dun soutien affectif, il na pas tendance se tourner
vers ladulte. Lopposition ladulte chez ces enfants est intense et parfois trs pnible
pour ceux qui en ont la responsabilit.
-
39
Tous ces indices doivent orienter lintervention auprs de la famille et dans les autres milieux de
vie de lenfant. Les adultes qui accompagnent cet enfant doivent comprendre les motifs de son
opposition et apprendre rpondre de faon sensible et ajuste ses besoins.
Le parent qui aide son enfant comprendre les demandes quil lui fait et
sy conformer :
1) nonce des demandes simples, claires, logiques et ralistes.
Un enfant se comportera mieux si on lui adresse une consigne la fois, de manire simple,
claire et logique (surtout sil ncoute pas ou peu lorsque lon sadresse lui). Le fait dinsister
aussi sur la ou les consignes les plus importantes, plutt que sur plusieurs, augmente la
probabilit quelles soient respectes.
De plus, il est important dtre raliste dans ses demandes. Dailleurs, lenfant qui comprend
la raison dtre des demandes de ladulte a tendance mieux les suivre.
2) nomme son enfant le comportement attendu et situe ce dernier dans le temps.
Un enfant qui est en train de jouer ne cessera pas la minute o on le lui demande. Il lui
faudra une priode de transition de quelques minutes pour sortir de son tat de jeu. Laviser
quelques minutes davance que son temps de jeu achve est une tape essentielle.
3) prvient des consquences.
Lorsquun enfant connat, au pralable, les consquences de ses actes, il se responsabilise.
Il peut choisir en toute connaissance de cause. Il sait quoi sattendre. Par exemple : Je ne
veux pas que tu montes sur le divan avec tes chaussures. Je te demande de les enlever. Si
tu les gardes, tu ne pourras plus jouer dans le salon aujourdhui.
4) offre des choix son enfant.
Donner lenfant des occasions de prendre lui-mme des dcisions peut aussi tre une faon
daugmenter son coute et son autonomie. Les choix offerts mnent tous ladoption du
comportement souhait. Ce moyen vite souvent lescalade. Par exemple, au lieu de dire :
Veux-tu ranger les blocs?, le parent peut dire : Veux-tu commencer par ranger les blocs
rouges ou les blocs bleus?
5) renforce le comportement de son enfant lorsquil respecte les consignes.
Lorsque lenfant respecte les consignes, recevoir des flicitations lencourage reproduire le
comportement appropri. Il faut souligner lenfant que dcouter les consignes est important
pour assurer sa scurit et un climat harmonieux dans la maison.
6) impose une consquence logique aux comportements inappropris.
Lorsque lenfant a un comportement inappropri (ex. : renverser le bol de crales), mais
sans danger pour lui ou pour les autres, il est souhaitable dappliquer une consquence
directement lie au comportement (ex. : ramasser lui-mme son dgt). Une consquence
illogique ou trop svre serait de le priver du petit djeuner alors quune consquence
irraliste serait de le menacer de ne plus jamais manger de crales.
40
41
72.
73.
Essa, 2002.
Laperrire et coll., 1996.
42
lenfant est capable de rguler ses motions. Il arrive quil utilise frquemment lagressivit
dans les situations sociales, mme sil possde les habilets sociales et de rsolution de
problmes ncessaires pour rgler adquatement les conflits. Toutefois, le recours
lagressivit provient de sa difficult grer ses motions;
lenfant possde les habilets langagires qui lui permettent dexprimer clairement ses
besoins et de les communiquer aux autres. Lenfant qui prsente des lacunes sur le plan
langagier utilise frquemment lagressivit instrumentale, puisquil ne peut pas exprimer ce
quil veut avec des mots.
Le jeune ge de lenfant et son manque dexprience de la vie en groupe et doccasions de
jouer avec dautres enfants du mme ge peuvent aussi expliquer la frquence de lagressivit
instrumentale.
Recours une ressource spcialise
Si lenfant prend plaisir faire mal aux autres enfants, sil force lautre faire des choses contre
son gr et sil cherche se battre avec des enfants plus faibles que lui, il faut approfondir les
motifs de ces comportements. En effet, ce sont des signes inquitants souvent associs des
problmes plus importants lorsquils se manifestent frquemment. Le recours une ressource
spcialise est alors ncessaire.
Il faut aussi prter attention certains enfants qui ont recours lagressivit et lopposition
pour obtenir lattention de ladulte. titre dexemple, un enfant fait mal son chat pour obtenir
lattention parentale. Dans cette situation, en gnral, lenfant sera puni (il obtiendra ainsi la
proximit de ladulte sans toutefois obtenir la qualit des soins recherche). Il se peut
galement que la stratgie choisie par lenfant pour obtenir les soins ne soit pas suffisante pour
attirer lattention du parent. Il pourrait alors aggraver le geste agressif ou lopposition de faon
forcer le parent ragir. Par exemple, il pourrait choisir darracher les poils de son chat.
Ces comportements sont gnralement plus graves et peuvent tre difficiles modifier et
grer. Le recours une ressource spcialise peut alors tre ncessaire.
2.3.4 Lattention de courte dure
Plusieurs enfants ont un besoin intense de bouger, de courir, de sauter et de crier. Par ailleurs,
ils doivent aussi pouvoir se concentrer quelques minutes sur un jeu ou une mission de
tlvision.
Pour russir se concentrer, ils doivent apprendre rguler leurs comportements. Par
exemple, en milieu de garde, ils doivent tre capables de rester assis et darrter de parler pour
couter les consignes donnes par lducatrice.
43
Par ailleurs, comme les jeunes enfants sont trs actifs, il est normal quils changent souvent
dactivit. Un enfant de 2 ans peut tre attentif au moins 2 minutes, un enfant de 3 ans, au
moins 5 minutes, un enfant de 4 ans, 10 minutes. Un enfant de 5 ans peut se concentrer
environ 15 minutes daffile sur une mme activit74.
Le parent qui aide son enfant tre attentif pendant une dure
approprie son ge :
1) propose des activits adaptes lge de son enfant et visant amliorer sa capacit
dattention.
Proposer une activit approprie lge de lenfant et qui lintresse. Par exemple, lui lire un
livre, faire un casse-tte, etc.
2) modifie lenvironnement afin de faciliter la concentration de son enfant.
Limiter le bruit et amnager des petits coins pour jouer afin de restreindre les distractions.
3) permet son enfant de jouer dans un coin tranquille.
Pour diminuer son excitation, encourager lenfant aller jouer dans son coin ou le laisser
dcider seul de sy rendre.
4) encourage et flicite son enfant lorsquil prolonge la dure de son attention.
Lencourager souvent au dbut, par des paroles, des gestes, des sourires, des
applaudissements puis, une fois la concentration amliore, espacer les compliments.
5) introduit du nouveau matriel ou une variante dans les jeux de son enfant.
Pour maintenir lintrt de lenfant pour une activit, introduire des variantes ds les premiers
signes de dsintrt.
6) offre un peu daide son enfant afin de rduire ses frustrations.
Lencourager persvrer quelques minutes de plus avant de cesser lactivit.
Essa, 2002.
Essa, 2002.
44
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
Owens, 2004.
France et Blampied, 2004; Wiggs, 2004; Owens, 2004.
Weiss, 2006; France et Blampied, 2004; Owens, 2004; Thoman, 2004.
France et Blampied, 2004; Wiggs, 2004.
France et Blampied, 2004.
Petit et coll., 2002.
Petit et coll., 2002.
45
Les difficults de sommeil de type biologique sont, entre autres, les parasomnies, dont les
plus connues sont les terreurs nocturnes (o lenfant pleure, sagite, hurle dans son sommeil
sans quil en ait souvenir quand il se rveille), le somnambulisme et lnursie83.
Ces difficults de sommeil ne sont frquentes que chez 1 3 % des enfants, alors que les
difficults de sommeil de nature psychosociale peuvent toucher de 15 35 % des enfants,
selon les tudes84.
Des facteurs associs la qualit du sommeil
Les comportements des parents lgard du sommeil de leur enfant peuvent influencer
grandement la qualit du sommeil.
Par exemple, on constate plus dpisodes de rveils nocturnes chez les enfants ayant
lhabitude de sendormir dans les bras de leurs parents avant dtre mis au lit.
De plus, le parent qui amne lenfant dormir dans son lit ou qui le rendort dans ses bras lorsquil
se rveille la nuit et le rclame court le risque que les difficults de sommeil perdurent. Ces
pratiques parentales retardent chez lenfant lapprentissage de sendormir et de se rendormir
par lui-mme sans aide.
Le parent qui aide son enfant sendormir par lui-mme au moment du
coucher ou de rveils nocturnes :
1) adapte lheure du coucher en fonction des caractristiques de son enfant.
Selon lge de lenfant et son temprament, lheure du coucher peut varier.
Entre 1 et 2 ans, un enfant peut dormir de 8 12 heures la nuit et faire 2 siestes, lune le
matin et lautre laprs-midi jusqu 18 mois et une seule sieste entre 18 mois et 2 ans.
Les enfants dge prscolaire peuvent dormir de 10 11 heures par priode de 24 heures;
plusieurs enfants ont besoin de faire une sieste dans la journe jusqu 5 ans. Bien sr, le
besoin de sommeil varie dun enfant lautre et diminue avec lge85.
Les enfants dont les parents ont un mode de vie plus rgulier prsentent un meilleur sommeil
que ceux ayant peu ou pas de structures86.
83.
84.
85.
86.
46
87.
88.
89.
47
48
93.
49
Lenfant a-t-il une nature anxieuse? Est-il introverti? La timidit nuit-elle sa volont de
communiquer94?
Lattitude du parent le maintient-elle dans un statut de bb? Rpond-il au besoin de lenfant
avant mme que celui-ci ait eu le temps de lexprimer?
Le parent est-il conscient du rle quil a jouer dans le dveloppement du langage de son
enfant?
Quelle est la langue maternelle?
Le parent prsente-t-il lui-mme des difficults sur le plan langagier?
94.
Essa, 2002.
50
Rsum
Les processus menant relever les dfis dveloppementaux peuvent amener les
enfants dge prscolaire vivre, un moment ou un autre, certaines difficults qui,
mme si elles sont drangeantes, seront passagres si les parents interviennent
rapidement et adquatement.
Les difficults passagres les plus souvent prouves par le trottineur et
lexplorateur sont :
lirritabilit;
lopposition;
les comportements agressifs (frappe, mord, lance des objets);
lattention de courte dure;
les difficults lies au sommeil (refuse de se coucher, se lve la nuit, etc.);
les difficults lies au langage.
Pour faire face ces difficults passagres lies au dveloppement de lenfant, les
pratiques parentales les plus utiles sont les suivantes.
Lirritabilit
Ignorer lenfant pendant la crise de colre et laider mettre des mots sur ce quil ressent
aprs la crise.
Renforcer le comportement de lenfant lorsquil exprime correctement ses dsirs.
Lopposition
noncer des demandes simples, claires, logiques et ralistes.
Nommer lenfant le comportement attendu et situer ce dernier dans le temps.
Prvenir des consquences.
Offrir des choix lenfant.
Fliciter lenfant lorsquil respecte les consignes.
Imposer une consquence logique aux comportements inappropris.
51
52
2.4
Cette section prsente les pratiques parentales qui soutiennent lintgration et le maintien de
lenfant en service de garde.
Pour le Council for Early Child Development (CECD), les connaissances scientifiques sur
limportance des premires annes de vie pour le dveloppement du cerveau de lenfant et
leurs consquences sur sa sant, son comportement et ses apprentissages renforcent la
ncessit de soutenir le dveloppement de lenfant ds son plus jeune ge95. Pour le CECD,
tous les enfants devraient bnficier, ds la petite enfance, de programmes intgrs
comprenant des services de garde et de soutien aux parents pour assurer aux enfants un
meilleur dveloppement cognitif et social96.
Il existe de fortes preuves que les interventions qui offrent des soins et une ducation de qualit
ont des effets importants sur le dveloppement social, cognitif et langagier de lenfant en plus
de faciliter la transition vers lcole97. De plus, les enfants ayant particip des programmes en
centre ducatif sont moins nombreux tre orients vers lducation spcialise, redoubler
ou dcrocher. Enfin, ils affichent une meilleure performance scolaire et deviennent de
meilleurs citoyens98, surtout lorsque lcole offre des mesures favorisant le maintien de leurs
acquis prscolaires99.
Particulirement pour les enfants vivant en contexte de vulnrabilit, les milieux de garde de
qualit ont des effets incontestables, entre autres, sur leur dveloppement cognitif et langagier
ainsi sur leur russite scolaire et leur adaptation sociale. Ces effets seront dautant plus
substantiels si les programmes ducatifs sont combins un volet touchant la participation des
parents. Cest pourquoi les parents devraient tre encourags inscrire leur enfant en milieu de
garde et sy impliquer. Ce guide prsente trois fiches dactivit pour favoriser lintgration et le
maintien de lenfant en milieu de garde.
En fait, en plus de limplication des parents, lintgration de lenfant en milieu de garde et son
maintien favorisent son dveloppement global. Les pratiques parentales qui favorisent
lintgration et le maintien de lenfant en milieu de garde sont prsentes la page suivante.
95.
96.
97.
98.
99.
53
54
Rsum
55
La prsente section traite des axes dintervention, de la stratgie et des principes directeurs
guidant lintervention et du droulement de lintervention. Elle sinspire de la section 2, Les
caractristiques de lintervention , du Guide pour soutenir le dveloppement de lattachement
scurisant de la grossesse 1 an100. Cest pourquoi nous vous invitons vous rfrer ce
guide pour plus dinformation.
3.1
Les axes dintervention portent sur les pratiques parentales associes linteraction positive,
aux dfis dveloppementaux de lenfant, aux difficults passagres et au milieu de garde.
Lannexe 3 prsente un tableau permettant une consultation rapide de ces pratiques
parentales.
3.2
La stratgie dintervention pour assurer le dveloppement optimal des enfants vise le soutien
des pratiques parentales et sinscrit dans le cadre de laccompagnement des familles, qui
constitue une des deux composantes des Services intgrs en prinatalit et pour la petite
enfance101.
100.
57
Lexprience indirecte :
104.
58
La persuasion verbale :
Lveil motionnel :
Ces quatre sources sont susceptibles dtre utilises lorsque les parents ont modifier leurs
comportements ou en adopter de nouveaux. Elles sont donc reprises dans les fiches
dactivit. Lexprience directe est toutefois privilgie.
Tenir compte des croyances des parents
En plus du sentiment dauto-efficacit, les pratiques quadoptent les parents pour duquer leur
enfant et en prendre soin rsultent, en bonne partie, du systme de croyances quils ont labor
au cours de leur vie109.
Les croyances des parents constituent un facteur dterminant dans leur dcision de simpliquer
activement dans lducation de leur enfant. Ces croyances peuvent porter, par exemple, sur la
conception de leur rle aux diffrents stades de dveloppement de leur enfant ou sur leur
conception de la nature statique ou dynamique de lintelligence110.
En effet, un parent croyant que lintelligence de son enfant se dveloppe en fonction des
stimulations reues de lenvironnement aura tendance simpliquer plus activement auprs de
lenfant afin de stimuler ses capacits et de laider les dvelopper.
linverse, un parent convaincu que lintelligence est inne et peu sensible aux effets de
lenvironnement sera moins enclin sinvestir dans le dveloppement de son enfant.
Plusieurs des croyances errones proviennent dides anciennes sur lducation des enfants.
Elles perdurent encore aujourdhui, et les connaissances scientifiques actuelles les considrent
parfois comme nuisibles au dveloppement des enfants. Tremblay (2004) dcrit quelques-unes
de ces croyances111.
109.
59
60
112.
61
En fait, respecter le rythme du parent signifie tre capable de cerner sa situation ainsi que
ltape de changement o il se situe. Il sagit dajuster son intervention en consquence. Cela
signifie aussi accepter les nombreuses rptitions ncessaires avant que le nouveau
comportement soit parfaitement adopt. Il peut tre utile de le rappeler aux parents.
Souligner les efforts du parent aussi souvent que possible
Ce principe suppose de souligner les efforts des parents et de nommer leurs comptences.
Tous les parents ont besoin dencouragement. La littrature montre que les jeunes parents
demandent peu conseil aux professionnels de peur dtre jugs ou, pire, de perdre la garde de
leur enfant sils avouent leurs difficults. Souligner le plus souvent possible les gestes
parentaux adquats de la mre et du pre ainsi que lnergie quils dploient pour leur enfant
est une intervention qui porte lattention sur leur capacit et qui renforce leur sentiment dautoefficacit. Cela peut les amener faire assez confiance pour confier leurs craintes et leurs
inquitudes.
Le renforcement positif est aussi une faon damener le parent abandonner certains
comportements ngatifs pour lenfant. Enfin, cette faon dintervenir peut servir de modle, pour
le parent, dans sa relation avec lenfant et linciter lui aussi souligner les efforts de son enfant.
Intervenir auprs de la mre et du pre
Ce principe suppose de favoriser la prsence du pre aux visites et son implication dans les
jeux et les discussions avec lenfant.
Limportance du rle du pre dans le dveloppement de lenfant est maintenant reconnue par
lensemble des chercheurs dans ce domaine115. Ce rle sexerce directement lorsque le pre
interagit avec son enfant, soit quand il en prend soin, soit quand il fait une activit ou joue avec
lui. Ces interventions directes du pre auprs de lenfant doivent tre encourages, tout comme
le soutien de la mre lgard du pre, afin quil soit plus laise et disponible pour lenfant.
Lorsque le pre soutient la mre, il exerce indirectement son rle. Avec ce soutien du pre, la
mre devient plus laise, plus dtendue et plus rceptive son enfant116.
Tenir compte des valeurs de la famille
Tenir compte des valeurs de la famille est essentiel, car elles exercent une influence sur les
pratiques parentales. Selon la situation, il peut tre ncessaire dexercer un rle de mdiation
entre les valeurs importantes pour les parents et celles de la socit daccueil. Ce rle signifie
daider le parent trouver des valeurs de la socit daccueil quil apprcie et quil considre
comme avantageuses pour son enfant.
115.
116.
Parke, 2002.
Lamb, 2002.
62
3.3
LINTENSIT
Les donnes issues de projets reconnus efficaces comme le Parent as Teachers Program
(PAT)117 et le Nurse Home Visitation Program (NHVP)118 laissent penser que les familles qui
reoivent le plus de visites sont celles qui bnficient le plus des programmes.
Les programmes Early Head Start (EHS) aux tats-Unis et Soutien ducatif 2-4 ans au
Qubec, qui utilisent tous deux une approche multimodale prometteuse119, offrent
respectivement une visite par semaine et une visite toutes les deux semaines. Olds et ses
collaborateurs120 recommandent galement une visite toutes les deux semaines.
la lumire de ces diffrentes tudes121, on peut estimer quune intensit minimale
dune visite toutes les deux semaines savre ncessaire pour obtenir des effets sur les
pratiques parentales.
3.4
117.
63
Ici, les principes des petits pas et du respect du rythme des parents sappliquent donc
parfaitement.
Quelques moyens pour impliquer les parents
Limplication de lintervenante et les ractions de plaisir de lenfant au cours du jeu peuvent
stimuler lintrt des parents. Ainsi, en jouant elle-mme avec lenfant, lintervenante agit
comme modle pour les parents. Elle peut alors leur faire observer le plaisir de lenfant et les
inviter entrer dans le jeu, dabord en faisant eux-mmes le jeu et, ensuite, en jouant avec
lenfant.
Au parent pour qui le jeu savre particulirement difficile, on peut dire : Il y a dautres parents
comme toi qui me disent quils ne jouent pas beaucoup avec leur enfant. Ils me disent aussi ne
pas se souvenir davoir jou avec leurs propres parents quand ils taient enfants. Mais certains
se souviennent dun jeu quils aimaient jouer seuls ou avec dautres enfants. Toi, est-ce que tu
te souviens dun jeu, dun jouet que tu aimais? Inviter le parent, si la situation sy prte,
montrer ce jeu son enfant.
Des parents qui jouent et en oublient leur enfant
Certains parents prennent beaucoup de plaisir au jeu tel point quils ne tiennent plus compte
de leur enfant. Ce sont souvent des parents qui font lapprentissage du plaisir de jouer. Ce
plaisir doit tre valoris en leur soulignant quel point ils semblent apprcier le jeu en cours et
en les encourageant continuer. Pendant que le parent joue, lintervenante fait le mme jeu
avec lenfant. Elle souligne le lien entre le plaisir du parent et celui de lenfant. Lorsquelle le
juge opportun, au cours de lactivit ou dune prochaine rencontre, elle invite le parent
partager, avec son enfant, le plaisir quil a jouer. Sans cette prise de contact personnelle avec
le jeu, il peut tre difficile, pour ces parents, de jouer avec leur enfant123.
3.5
Les fiches dactivit sont inspires doutils utiliss dans des programmes reconnus et
accessibles, tels que les LearningGames124, les documents de Shore125, les Creative
Curriculum utiliss dans le programme Early Head Start126, le programme De A Z, on
saide127, le programme ALI : Activits de lecture interactive128, le guide lintention des parents
Pour favoriser lestime de soi des tout-petits129 et le matriel conus dans les programmes
Invest in Kids130 et Positive Parenting Program (Triple P)131 ainsi que de ceux de deux ouvrages
connus : Et si on jouait?132 et The Incredible Years : A trouble shooting guide for parents of
children aged 3-8133.
123.
64
3.6
LE DROULEMENT DE LINTERVENTION
Ouellet, 1997.
Noreau et Tarabulsy, 2001.
65
3.6.2 La planification
Lobservation au cours du suivi et dune visite domicile permet de bien comprendre la
dynamique de la relation parent-enfant et de planifier les interventions en fonction de la qualit
des pratiques parentales et de la relation observes, tout en tenant compte de la ralit
quotidienne de la famille.
Cette planification doit se faire avec laide de la famille, en collaboration avec lquipe
interdisciplinaire. Il sagit de se donner un plan dintervention qui, partir des observations,
cible, entre autres :
le soutien apporter selon les besoins immdiats et les proccupations exprims par les
parents;
les interventions effectuer en fonction des objectifs choisis en lien avec les tches
dveloppementales de lenfant, les difficults passagres ou lintgration dans un milieu de
garde;
la ou les fiches dactivit qui devraient tre prioritairement utilises au cours de la ou des
prochaines rencontres;
les comportements du parent ou de lenfant souligner et valoriser;
le jeu ou lactivit qui devrait tre utilis un moment de la rencontre, mme sil y a des
situations urgentes qui viennent interfrer avec la planification prvue;
le type de suivi faire aprs chacune des rencontres.
Ainsi, tout en tant sensible aux situations difficiles vcues par les parents et en coutant leurs
proccupations au moment de la visite, lintervenante sassure, par la planification, que
lintervention tiendra compte systmatiquement des besoins de lenfant et de son
dveloppement.
3.6.3 Lintervention individualise
Pour avoir une incidence sur les familles, lintervention exige la fois de la rigueur (offrir un
contenu structur pendant les rencontres) et une grande souplesse afin de sajuster aux
spcificits et aux besoins de chacune dentre elles.
Les besoins de lenfant demeurent toujours au cur des proccupations
Dans le cadre de lintervention auprs des familles vivant en contexte de vulnrabilit,
lintervenante est souvent amene contribuer la rsolution de situations urgentes et
complexes. Dans ces situations, lobjectif de lintervention consiste rpondre aux besoins des
parents, tout en les sensibilisant, toutefois, aux besoins de lenfant et en les invitant y
rpondre. Les besoins de lenfant demeurent toujours au cur des proccupations de
lintervention. Ce dernier est en plein dveloppement et il ne peut attendre des mois ou des
annes avant que lon tienne compte de ses besoins. En sensibilisant le parent ses besoins, il
est possible de trouver, avec lui, des solutions pour minimiser les rpercussions ngatives de
situations de vie difficiles pour lenfant.
66
Ce guide suggre des activits en fonction des besoins implicites et explicites noncs par la
famille. Ces activits nont pas dordre prcis de ralisation si ce nest celui dans lequel se
prsentent les dfis dveloppementaux de lenfant. Il est aussi suggr de proposer, en premier
lieu, des activits qui portent sur les dfis dveloppementaux qui paraissent revtir une
importance particulire aux yeux du parent et qui lui permettront, ainsi qu son enfant,
dexprimenter de petites russites.
Lintervenante reprsente un modle pour le parent
Tout au long de la rencontre, lintervenante reprsente un modle pour le parent. Les
comportements quelle adopte, la sensibilit et lcoute dont elle fait preuve envers lenfant
exercent une influence sur le parent. Par exemple, une intervenante discute de nutrition avec le
parent alors que lenfant se fait mal. Si le parent ignore lenfant, il peut tre adquat que
lintervenante aille vers lenfant pour le rconforter et lamne vers sa mre en disant : Tu veux
voir maman pour te faire rconforter? La rponse rapide de lintervenante constitue ici
lexemple suivre136.
En fait, les chances que les parents soient sensibles aux besoins de leur enfant et fassent
preuve de proximit, dengagement et de rciprocit leur gard sont plus grandes si les
intervenants sont eux-mmes sensibles (sensibilit) aux besoins des parents et font preuve,
leur gard, de chaleur humaine (proximit), de comprhension vis--vis de leur rle parental
(engagement) et de reconnaissance par rapport leur faon dtre parents (rciprocit).
Lintervention auprs des familles vivant en contexte de vulnrabilit bouscule les
valeurs et les pratiques des intervenantes
Avant toute chose, il est important de profiter du malaise, des chocs et des moments
dtonnement pour relever ce qui heurte lintervenante dans les agissements de la famille137 et
pour essayer de comprendre ce qui importe pour elle-mme, pour la famille et pour lenfant.
Cette distanciation permet de prendre conscience de ses propres valeurs, pour sen
dgager davantage et simpliquer dune manire aidante auprs de la famille. Lquipe
interdisciplinaire peut accompagner ce processus de distanciation.
En fait, lintervenante doit se poser quelques questions : Au-del de mes croyances et de mes
valeurs, est-ce que les valeurs et les pratiques parentales de la famille sont adquates et
permettent le dveloppement de lenfant? Est-ce quelles peuvent lui nuire? Quest-ce qui
amne les parents ressentir ce quils ressentent? Quest-ce qui amne les parents se
comporter comme ils le font?
136.
137.
67
68
Cette section prsente le matriel utiliser pendant lintervention avec le parent et lenfant au
cours des visites domicile.
4.1
Les fiches dactivit de ce guide visent deux priodes du dveloppement de lenfant : la priode
du trottineur, allant de 1 an 2 ans, et celle de lexplorateur, allant de 2 ans 5 ans. Ainsi,
les fiches 1 13 sadressent aux trottineurs, les fiches 14 24 sadressent tant aux trottineurs
quaux explorateurs, et les fiches 25 37 concernent les explorateurs. Les fiches 38 45
portent quant elles sur les difficults passagres et celles de 46 48, sur lintgration de
lenfant dans un milieu de garde ducatif.
Chaque fiche dactivit contient : les axes et les objectifs viss par lintervention, la description
de lactivit, les informations transmettre au parent et, dans certains cas, des suggestions et
commentaires pour lintervention.
lexception des fiches dactivit portant sur les difficults passagres et sur lintgration de
lenfant dans un milieu de garde ducatif, chaque fiche touche deux axes dintervention : 1) les
pratiques parentales associes linteraction positive et 2) les pratiques parentales lies aux
dfis dveloppementaux de lenfant.
Afin de ne pas alourdir inutilement les fiches dactivit et dviter les rptitions, nous ny avons
pas inscrit les phases dintroduction et dintgration. Cependant, ces phases font partie
intgrante de lintervention comme cela est prsent dans la section Lintervention
individualise.
Lannexe 1 prsente la liste complte de toutes les fiches en prcisant le groupe dge, le titre
et les axes dintervention.
69
71
Jeux libres!
Le trottineur
Fiche 1
Si sa rponse est ngative, aborder avec lui limportance du jeu pour son
enfant, pourquoi il a besoin dun adulte pour jouer, etc.
(Voir Informations transmettre aux parents ).
Matriel
10-12 blocs de
bois ou de
plastique
colors ou petits
contenants de
plastique que
lenfant peut
manipuler.
Matriel
10-12 blocs de
bois ou de
plastique
colors ou petits
contenants de
plastique que
lenfant peut
manipuler.
Fiche 1
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Lenfant apprend et dveloppe sa pense en jouant. Le jeu permet lenfant de voir, de toucher,
de manipuler, de goter, de sentir, dcouter, de se dplacer, dobserver et de bouger.
Dans les jeux libres, lenfant est le matre du jeu, il en dcide les rgles et le droulement en
suivant son imagination. Ces jeux favorisent sa crativit, son imaginaire et son autonomie. Le
parent peut sintgrer au jeu en laissant linitiative lenfant138.
Dans les jeux structurs, les rgles du jeu et son droulement sont imposs lenfant. Ces jeux
favorisent un apprentissage prcis : lenfant apprend suivre des rgles, attendre son tour.
Il faut considrer la capacit dattention du trottineur. Un enfant de 2 ans peut tre attentif au
moins 2 minutes daffile au cours dune mme activit139.
Matriel de jeu
La varit des jeux est plus importante que leur quantit. Les jeux doivent stimuler diffrentes
sphres et permettre diffrents types dapprentissage (motricit fine et globale, langage,
cognition, crativit, etc.) pour que lenfant ait des dfis et aussi des russites.
Voici quelques exemples de matriel de jeu qui intresse le trottineur140 : jouets emboter
(ex. : casse-ttes, botes qui sembotent), jouets empiler (ex. : blocs de bois), jouets pousser et
tirer (jeux avec leviers actionner, trotteur), jouets vider et emplir (ex. : jeux pour le bain), jouets
pour imiter (ex. : tlphone jouet), instruments de musique, livres dimages cartonns, ballons,
balles, miroir incassable, papier, crayons, peinture, tableau, craies.
Voici des exemples de matriel maison peu de frais et de ce quil peut devenir entre les mains
de lenfant141 : contenants de plastique (pour en faire un tambour, des tours, cuisiner), botes de
carton (pour en faire une cabane), rouleaux de papier hyginique ou dessuie-tout (pour bricoler,
faire un tlescope), pte modeler maison (voir la recette la fin de cette fiche).
138.
Ferland, 2002.
Essa, 2002.
140.
Ferland, 2002.
141.
Ferland, 2002.
139.
Fiche 1
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Fiche 1
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Farine
Sel
Huile vgtale
Eau
Et pour y ajouter de la couleur :
Comment la fabriquer
Mettre dabord tous les ingrdients secs (farine et sel) dans un bol assez grand.
Mlanger les ingrdients secs.
Ajouter ce mlange lhuile vgtale, leau et les quelques gouttes de colorant.
Mlanger tous les ingrdients en les ptrissant.
Pour conserver, mettre la prparation au rfrigrateur dans un sac ou un contenant de plastique.
Tout en tenant compte de leur ge et de leurs capacits, il est possible de faire participer les enfants
la fabrication de cette pte modeler : ils peuvent choisir la couleur, mlanger les ingrdients secs,
ajouter leau, ptrir la pte, etc.
Attention : mme si cette pte nest pas toxique, elle nest pas comestible.
Fiche 1
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La lecture et le langage
Le trottineur
Fiche 2
Matriel
Livres dimages,
cahiers
publicitaires.
Si le parent semble mal laise dexprimenter ces techniques, lintervenante peut servir de modle
dans un premier temps et proposer au parent dessayer par la suite.
Rappeler au parent quil est normal quun trottineur ne prononce pas bien certains sons et, par
consquent, certains mots. Il le fera progressivement!
Toutefois, le parent peut reprendre ces mots en accentuant son articulation. Cela aidera lenfant
bien entendre les diffrents sons et syllabes et cela lui servira de modle.
Par exemple, un camion passe dans la rue : Oh! Regarde, Nicolas, le camion. Il est gros, le camion.
Lenfant dit : amion, et le parent lui rpond : Bravo, Nicolas! Oui, un C-A-M-I-O-N. Cest un
C-A-M-I-O-N qui vient de passer dans la rue.
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien. Linviter faire une visite la bibliothque municipale.
142.
Fiche 2
Page 1 de 2
regarder et commenter des images (pour les trottineurs, utiliser surtout des livres
ayant une image-un mot, les cahiers publicitaires, etc.);
persvrer mme si le trottineur peut tre brusque avec les livres! Expliquer que,
pour apprendre prendre soin des livres, lenfant doit dabord pouvoir sexercer
les manipuler.
Prciser que le got de lire et dcrire sacquiert avant lcole. Expliquer que, si lenfant
dveloppe ce got trs tt, il augmente ses chances de russir lcole.
Faire dcouvrir le plaisir de lire en terminant vos visites avec une activit de lecture et
souligner les apprentissages faits (tenir un livre lendroit, tourner les pages, enrichir
son vocabulaire, etc.).
Voir le tableau sur le dveloppement du langage de la fiche 45.
Lire le guide la section 2.3.6, Les difficults lies au langage .
Fiche 2
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Le trottineur
Fiche 3
Permettre lenfant daccomplir des choses par lui-mme et lui confier des
responsabilits sa mesure.
Contenu
Une activit pour le parent, axe sur lamnagement de lenvironnement.
Fiche 3
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Lenfant samuse
jouer dans la cuvette
de la toilette, fouille
dans les produits de
maquillage, etc.
Lenfant grimpe
partout dans la
maison.
Lenfant veut le
cendrier dpos sur
le bras du fauteuil.
Solutions adquates
Ranger les produits de maquillage et dentretien ainsi que les mdicaments
dans un endroit inaccessible.
Toujours surveiller lenfant quel que soit lendroit o il se trouve.
Fermer les portes.
Amnager un coin de la salle de bain pour lenfant.
Planifier des priodes de jeux deau, sous surveillance, dans le lavabo ou
dans le bain.
Dcider dun endroit scuritaire o lenfant a le droit de grimper.
Lamener jouer dehors le plus souvent possible.
Mettre le cendrier, le briquet, les allumettes, les cigarettes dans un
endroit inaccessible.
Ne pas laisser une cigarette allume sans surveillance.
Informer les visiteurs des consignes.
Fumer en labsence des enfants, de prfrence lextrieur.
Ranger les magazines interdits dans un endroit hors datteinte.
Fiche 3
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Fiche 3
Page 3 de 3
Le trottineur
Fiche 4
Contenu
Une activit de discussion avec le parent, axe sur le modelage du comportement.
Fais comme moi!
Profiter dune situation o lenfant enfreint des limites sociales (par exemple, il dessine directement sur
la table) pour proposer au parent lutilisation de la technique du modelage.
Proposer au parent de montrer lenfant ce quil devrait faire en le mimant et en utilisant une consigne
simple, rpte plusieurs fois. Papa ne veut pas que tu dessines sur la table. Tu dessines sur la feuille,
Nicolas. Regarde, papa va te montrer.
Si lenfant imite le parent, les fliciter pour leur comportement. Oui! Bravo! Regarde comme il timite!
Il fait vraiment comme toi! Cest beau, Nicolas, tu dessines sur les feuilles!
Si lenfant nimite pas spontanment le parent, suggrer ce dernier de proposer une nouveaut (les
enfants y sont sensibles), comme un crayon dune autre couleur ou un autre type de crayon (dviation
de lattention). Nicolas, regarde le beau crayon vert, veux-tu lessayer sur la feuille? Papa va tre
content de ton dessin!
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien. Quand pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser
pour le refaire?
Fiche 4
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Fiche 4
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Le trottineur
Fiche 5
Matriel
Jeux, papier,
crayons, photocopies de la liste
44 faons
dencourager .
Proposer de faire un essai. Par exemple, le parent souhaite que lenfant reste assis la table lorsquil
mange. Suggrer une pause collation et proposer au parent de fliciter son enfant lorsquil reste assis
sa place pendant une ou deux minutes en prcisant que les jeunes enfants ne restent jamais
assis longtemps.
Les diverses occasions quotidiennes de complimenter
Faire avec le parent une liste des occasions o il pourrait renforcer le comportement de son enfant.
Par exemple : lorsquil enlve ses bas, range un jouet, gribouille sur une feuille, gote un aliment qui
le rebute, tente de manger avec une cuillre, etc.
Lui proposer de faire au moins trois compliments par jour son enfant dici votre prochaine visite.
la rencontre suivante, discuter des progrs de chacun. Au besoin, revoir la situation et les moyens
de renforcement choisis.
Fiche 5
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Il existe diffrentes faons de fliciter quelquun et de lencourager : clin dil complice, main dans les
cheveux, sourire, bisou, pouce en lair. On peut aussi lire les 44 faons dencourager la fin de cette
fiche.
Lenfant forge son image de lui-mme travers le regard que portent sur lui les personnes
significatives.
Lestime de soi se construit au quotidien dans tous les petits moments de la vie o lenfant fait la
dmonstration de ses apprentissages.
Les encouragements, le renforcement positif et les marques dapprciation viennent dabord des
parents. Ils provoquent un plaisir qui pousse lenfant reproduire les comportements qui les ont
entrans. Et surtout, ils favorisent chez lenfant une bonne estime de soi.
Les reproches, les commentaires dsobligeants ou labsence dencouragements peuvent laisser des
traces ngatives chez lenfant. force dentendre quil nest pas bon, lenfant peut arriver y croire et
reproduire des comportements qui confirment les paroles de ses parents.
Renforcer les attitudes parentales adquates. Utiliser vos observations des ractions
spontanes du parent pour lui faire prendre conscience des diffrents moyens de
renforcement quil utilise.
Fiche 5
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44 FAONS DENCOURAGER
1.
23.
2.
PARFAIT!
24.
3.
25.
REMARQUABLE!
4.
Waouh!
26.
Tu comprends bien.
5.
FABULEUX!
27.
6.
28.
SUPERBE!
7.
Tu as raison.
29.
Regarde-toi aller!
8.
L, tu comprends.
30.
Tu apprends vite.
9.
Bien fait!
31.
10.
Maintenant tu las.
32.
11.
Cest a!
33.
Tu as d texercer beaucoup.
12.
FANTASTIQUE!
34.
Tu tamliores vraiment.
13.
35.
EXCELLENT!
14.
Continue, tu tamliores.
36.
CONTINUE!
15.
BRAVO!
37.
16.
38.
Bien pens!
17.
Bon travail!
39.
Tu ten es souvenu.
18.
Tu tappliques beaucoup.
40.
GNIAL!
19.
Tes un champion!
41.
SUPER!
20.
42.
Ne lche pas!
21.
43.
Y!
22.
SENSATIONNEL!
44.
Merveilleux!
Fiche 5
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Le trottineur
Fiche 6
Percevoir les divers signaux mis par lenfant et les comprendre sans tre influenc par
ses propres dsirs ou humeurs.
Donner une rponse approprie et relativement rapide aux besoins exprims par
lenfant.
Fiche 6
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Solutions possibles
tait-elle fatigue?
tait-elle surstimule?
Explorer les croyances du parent : As-tu remarqu que la faon que lon a de comprendre les choses,
a influence notre raction, notre faon de ragir?
On peut donner lexemple suivant :
Si un parent croit que, lorsque son enfant joue dans la cuvette des toilettes, cest pour le mettre en
colre, il ragira diffremment dun parent qui croit que, lorsque son enfant joue dans la cuvette,
cest parce quil aime jouer dans leau.
Dans la premire situation, il est fort probable que lenfant sera puni pour son comportement. Dans la
deuxime situation, le parent proposera lenfant de venir laver sa vaisselle en plastique dans le
lavabo de la cuisine tout en lui expliquant que la cuvette nest pas un endroit pour jouer.
Fiche 6
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Fiche 6
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Tout seul!
Le trottineur
Fiche 7
Fiche 7
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Exemples
Fiche 7
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Ou bien :
Le trottineur
Fiche 8
Matriel
Pictogrammes,
feuille ou carton,
marqueur, colle,
ciseaux, aimant
Info-Sant ou
autre.
Fiche 8
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Quy a-t-il de spcial pour les ftes : Nouvel An, Saint-Valentin, Pques, anniversaires,
Halloween, Nol, etc.?
Font-ils des activits familiales spciales au moment des changements de saison?
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit choisie et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien : Par quelle routine veux-tu commencer? Comment vas-tu
lappliquer?
Fiche 8
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Fiche 8
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Le trottineur
Fiche 9
La mre doit dabord consoler Nicolas. Elle pourrait ensuite signifier Jessica que son geste nest
pas acceptable et quelle ne doit pas recommencer.
Elle pourrait lui montrer se servir correctement de la pelle en mettant le sable dans une
chaudire plutt que sur la tte de son frre.
Elle pourrait dtourner son attention vers un autre jeu.
Elle pourrait prvenir Jessica que, si elle recommence, elle lui retirera sa pelle.
Elle pourrait retirer Jessica du carr de sable pendant une minute si elle refait la mme chose.
Elle pourrait fliciter Jessica lorsquelle joue adquatement dans le carr de sable.
Fiche 9
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Utiliser des vnements de la vie quotidienne qui se droulent pendant la visite pour
amorcer lactivit.
Provoquer des occasions, si ncessaire : par exemple, apporter des jouets trs
attrayants et en sortir un la fois. On joue alors avec le jouet chacun son tour.
On peut faire de mme avec un bricolage en ayant un seul bton de colle, de la
pte modeler en ayant un seul rouleau et un seul moule.
Certains parents peuvent percevoir les gestes de leur enfant comme de la
mchancet et y ragir fortement. Rappeler souvent aux parents quun jeune enfant
nagit jamais par mchancet, quil apprend rguler ses motions et interagir
avec autrui.
Fiche 9
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Le trottineur
Fiche 10
prparer un repas avec lenfant et le manger. Utiliser un petit ensemble de vaisselle miniature si
lenfant en possde un ou quelques lments de vaisselle en plastique;
prendre soin dun bb. Si lenfant na pas de poupe, utiliser un animal en peluche;
faire lpicerie en achetant divers aliments qui peuvent tre reprsents par des blocs ou tout
autre objet.
Encourager le parent entrer dans le jeu imaginaire de lenfant. Voici quelques exemples :
Comportement de lenfant
Pendant lactivit, tre attentif ce que le contrle du jeu soit quitablement partag entre lenfant et le
parent.
Proposer au parent dobserver son enfant lorsquil joue faire semblant. Suggrer quil relve des
indices de jeu symbolique qui sont propres lenfant (par exemple : Lorsque Jessica prend ce plat et
cette cuillre, je sais quelle va jouer faire des gteaux. Elle aime beaucoup faire des gteaux!).
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien : Quand pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser pour
le refaire?
Fiche 10
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sa pense symbolique (qui laidera un peu plus tard apprendre compter et lire);
ses connaissances et son langage;
son imaginaire;
un meilleur contrle de ses peurs et de ses motions;
sa socialisation (entre 2 ans et 5 ans).
Le contrle des peurs, cest par exemple lorsque lenfant fait semblant quil est un monstre : cest une
faon, pour lui, de contrler le monstre. Le parent peut aider lenfant en disant : Oh! Le gros monstre
que voil. Que voulez-vous, Monsieur le Monstre? Vous faites peur, mais je suis certaine que vous
ntes pas vraiment mchant.
Les tudes montrent que les enfants qui ont jou faire semblant lorsquils taient jeunes ont
plus de facilit lcole que ceux qui nont pas dvelopp leur capacit dabstraction.
Le parent peut participer aux jeux imaginaires de lenfant, tout en respectant ses attentes, ses
comportements et les lments de son scnario pour arriver en dvelopper un commun.
Fiche 10
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partager les rles avec le parent, par exemple : lire lenfant une
histoire connue du parent; chacun a un personnage et lit en changeant
sa voix;
utiliser lhumour.
Fiche 10
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Je veux apprendre,
explique-moi!
Le trottineur
Fiche 11
Capacits cognitives : Expliquer le fonctionnement des choses et rpondre clairement aux questions.
Contenu
Une activit de jeu parent-enfant axe sur limportance dexpliquer les choses pour favoriser les
connaissances et la comprhension de lenfant.
Quest-ce que je fais?
Demander au parent ce qui intrigue son enfant et comment il manifeste sa curiosit et rvle ses
champs dintrt. Est-ce que ton enfant veut souvent te montrer des choses? Est-ce quil attire
souvent ton attention sur ce qui lintresse ou te pose des questions?
Proposer au parent une activit parent-enfant avec des bols en plastique qui
sembotent143.
Demander au parent de prsenter lensemble des bols son enfant et
dobserver ce quil fait avec ceux-ci.
Suggrer au parent de commenter voix haute les actions de son enfant et
dexpliquer ce qui se passe. Ah! Tu cognes le bol rouge avec le bleu. Tu fais
de la musique!
Matriel
3 bols de plastique,
tasses mesurer ou
verres de plastique.
Souligner que les informations quil fournit son enfant lui permettent de
mieux comprendre les caractristiques des objets quil manipule de mme
que ce quil peut faire avec ceux-ci.
Poursuivre lactivit jusqu ce que lenfant ou le parent montre des signes de
dsintrt.
Fliciter lenfant pour ses russites et le parent pour les explications et les descriptions quil fournit
son enfant. Tu es vraiment bonne pour expliquer les choses ton enfant. Regarde, Nicolas, il
comprend bien ce que tu lui dis.
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit choisie et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien. Quand pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser
pour le refaire?
143.
Fiche 11
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Peu peu, lenfant intriorisera ces explications et enrichira son vocabulaire et sa comprhension du
monde qui lentoure.
Fiche 11
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Je veux ma doudou!
Le trottineur
Fiche 12
Matriel
Mise en situation
crite ou illustre.
Quels sont les signes indiquant que son enfant a une peine importante?
Comment sait-il que la peine de son enfant ncessite du rconfort?
Fiche 12
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Fiche 12
Page 2 de 2
Le trottineur
Fiche 13
Matriel
Livres,
revues.
Une fois que le parent a prsent les images son enfant, lui proposer den taler trois ou quatre et
demander lenfant de pointer du doigt limage qui illustre la joie, la tristesse, la colre, etc.
Pour varier, on peut utiliser des histoires en images ou des livres et questionner lenfant sur les
motions vcues par les personnages.
Encourager le parent fliciter son enfant par des contacts physiques chaleureux (ex. : caresse dans
les cheveux, accolades, bisous, etc.).
144.
Fiche 13
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Fiche 13
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Fiche 13
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117
Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 14
Matriel
Cahiers
publicitaires,
papier, crayon.
faire remarquer lenfant quil y a une pancarte rouge au coin de la rue sur laquelle est crit
ARRT. Il peut mme prendre lenfant dans ses bras pour quil y touche;
pointer du doigt le nom des rues et les affiches publicitaires et les lire;
montrer lenseigne avec le nom dun magasin et le lire lenfant : Oh! Regarde lenseigne, tout en
haut, comme elle est belle et grosse. Cest le nom de lpicerie;
asseoir lenfant dans le panier dpicerie et, en circulant dans les alles, attirer son attention sur le
nom de certains aliments;
prendre une bote de crales, la donner lenfant pour quil la tienne un moment et lui montrer le
nom sur la bote en le lisant;
sur le chemin du retour, montrer et lire encore quelques crits comme les enseignes de stationsservice.
Discuter avec le parent de la possibilit dessayer de faire une telle activit, avec vous et lenfant, au
cours dune visite lpicerie.
la fin de la visite, inviter le parent faire une activit similaire dici la prochaine rencontre : Quand
pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser pour le refaire?
Favoriser le dveloppement des enfants de 1 5 ans :
un guide dintervention pour soutenir les pratiques parentales
Fiche 14
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Fiche 14
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 15
journaux;
cartes de souhaits;
carnet dadresses;
lettres magntiques;
livres de recettes;
courrier;
calendriers;
affiches;
logos;
botes de crales.
quel moment
Chaque matin
Quand je les reois
Chaque fois que je cuisine
En aprs-midi
Avant de coucher mon enfant
Ce que jcris
La liste dpicerie
Des cartes de souhaits
Le clavardage
Les formulaires
quel moment
Avant de faire lpicerie
lanniversaire de mes amis
Tous les jours
Pour les impts
Fiche 15
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Demander au parent si son enfant est attir par lcrit : livres, revues, cahiers publicitaires, botes de
nourriture, produits mnagers.
Discuter de ce que les enfants apprennent avec les livres.
Discuter de limportance, pour lenfant, de voir ses parents lire et crire.
Chercher avec le parent diffrentes manires dutiliser un support crit avec son enfant.
Je vois mes parents lire et crire
Le livre de recettes
Les plus jeunes peuvent coller les photos dun catalogue de jouets pour
illustrer les cadeaux quils souhaitent recevoir.
Pour lexplorateur : Lenfant peut dessiner ou tenter de reproduire les lettres quaura crites
son parent en exemple.
On peut aussi profiter de loccasion dun anniversaire pour confectionner une carte avec son enfant.
Utiliser la fiche 19, Un souhait pour toi! , comme activit. la fin de la rencontre, revenir sur
lactivit choisie et explorer, avec le parent, les occasions de rinvestissement dans le quotidien.
Quand pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser pour le refaire?
Fiche 15
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Fiche 15
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 16
Faire avec le parent linventaire du matriel quil possde dj la maison. Par exemple : dans le
salon, il y a des revues et des livres; dans la cuisine, il y a des livres de recettes et des cahiers
publicitaires dpicerie. Faire des suggestions dachat de nouveau matriel adapt son budget.
Suggestions damnagement
Cuisine
Salon
Chambre de
lenfant
Salle de bain
livres de recettes;
cahiers publicitaires pour faire la liste dpicerie;
calendrier pour noter les rendez-vous;
prs du tlphone, annuaire, bloc-notes et crayon;
mmo, lettres ou casse-tte aimants sur le rfrigrateur.
porte-journaux;
livres;
tlhoraire;
bibliothque.
livres en tissu, en carton rigide ou en plastique sur son lit, sur la table
langer pour manipuler son rveil ou avant le dodo;
lettres de son prnom sur sa porte;
bricolage affich sign de son prnom.
bac pour les jouets du bain;
livres en plastique qui vont dans leau;
livres rservs lenfant prs du petit pot;
lettres et chiffres en mousse, casse-tte collant sur une surface
de cramique.
Fiche 16
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des livres de toutes sortes que lenfant ne peut pas briser, en tissu, en gros carton, en plastique;
une bote avec un couvercle dans laquelle on range du matriel pour crire (feuilles et cartons de
diffrentes grandeurs, divers crayons), que lenfant utilise au dbut avec le parent, puis,
progressivement, de faon autonome;
divers supports crits (revues pour enfants, cahiers publicitaires, dpliants, etc.);
des jeux de motricit fine pour enfiler, tracer, insrer, encastrer, des cubes avec des lettres de
lalphabet ou des chiffres;
des jouets;
du matriel de bricolage (ciseaux bout rond, colle en bton, papier de construction, etc.) que
lenfant utilisera graduellement seul, selon son ge;
Fiche 16
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Fiche 16
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 17
Matriel
Dpliants,
cahiers
publicitaires,
catalogues,
courrier,
emballages,
logos, carton,
colle en bton,
crayons de cire.
Fiche 17
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Fiche 17
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 18
Percevoir les divers signaux mis par lenfant et les comprendre sans
tre influenc par ses propres dsirs ou humeurs.
Matriel
Diffrents livres
avec des
images, du
texte, en carton,
en tissu, etc.
Demander lenfant quel livre il aimerait lire et proposer au parent de le lui lire.
Le plaisir de lire ensemble
Choisir une histoire courte, la lire au parent et lenfant. Lire lhistoire en faisant des interventions
avant, pendant et aprs la lecture du livre. Par exemple : Mais, o se cache le petit poussin?
Toi, crois-tu quil trouvera son chapeau?
Demander au parent sil a envie de lire une histoire son enfant, sil se sent laise de le faire, en
lanimant le plus possible, en faisant des sons, en posant des questions lenfant, etc.
Si le parent est mal laise, servir de modle et le faire participer la lecture.
Insister sur le fait que le plus important, cest que lui et son enfant aient du plaisir lire lhistoire et
quils passent un bon moment ensemble.
Plus lenfant est jeune, plus les interventions seront simples et restreintes.
Puis, mesure que lenfant grandit, on les complexifie.
Fliciter le parent pour la faon dont il a lu lhistoire. Lui faire remarquer lintrt et le plaisir de lenfant,
sil y a lieu.
Avant de terminer lactivit, discuter, avec le parent, des avantages pour lenfant dcouter une histoire.
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien. Quand pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser pour
le refaire?
Fiche 18
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Fiche 18
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Il nest pas ncessaire dtre un lecteur habile pour regarder des livres avec son
enfant.
Choisir des livres avec peu de texte, des histoires trs connues, dont les
images illustrent clairement le texte;
Inventer une histoire partir des images;
Faire des jeux de vocabulaire : Montre-moi, quest-ce que cest? Fais-moi le cri
de lanimal;
Faire des jeux dassociation : Montre-moi o il y a du bleu? Combien y a-t-il de
petits cochons?
Des livres dans votre sac!
Installer le rituel de lire un livre la fin de chaque visite (imagiers, contes, etc.).
Une bote de livres disponibles pour les intervenantes peut tre pratique cet effet.
Les livres lagus des bibliothques municipales, des maisons ddition, dune
commission scolaire ou de CPE peuvent constituer de belles ressources utiliser
lors de vos visites domicile.
Fiche 18
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 19
Fiche 19
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Fiche 19
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 20
Matriel
Contenants
identiques, objets
du quotidien.
Au dbut, prendre des objets trs distincts, puis complexifier le jeu avec des objets de plus en plus
similaires et en ajoutant un contenant. Si lenfant commence connatre les couleurs (rouge, bleu,
jaune), utiliser cette distinction. Encourager le parent fliciter lenfant par des paroles et des gestes
affectueux.
Pour lexplorateur
Avec lexplorateur, on utilise un jeu de mmoire. En apporter un, en
emprunter un la bibliothque ou la ludothque ou, encore, mettre profit
celui que lenfant possde dj.
Matriel
Jeu de mmoire.
Fiche 20
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Naturellement, le jeu, mme lorsquil y a des rgles suivre, doit se drouler dans une atmosphre de
plaisir et de souplesse. Il est toujours possible, pour le parent, dadapter les rgles dun jeu selon les
capacits de son enfant.
Tous les enfants ont de la mmoire, mais elle se dveloppe par la pratique.
Demander au parent sil connat dautres jeux de mmoire que lon peut faire avec des enfants de cet
ge. Souligner les ides intressantes quil apporte.
Jouer des jeux structurs est une excellente occasion de passer du temps de qualit avec lenfant.
Souligner les succs et les russites de lenfant, par des paroles encourageantes ou des gestes
affectueux, lui donnera le got de vivre nouveau des succs.
Fiche 20
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Fiche 20
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 21
Contenu
Une activit de jeu parent-enfant lextrieur, axe sur le dveloppement moteur de lenfant.
On joue dehors : des jeux de toutes les sortes et pour toutes les saisons
Discuter avec le parent du besoin de son enfant daller dehors. Parler de limportance du jeu extrieur
pour le dveloppement de lenfant.
Si le parent namne pas son enfant jouer lextrieur ou si ce dernier ny va pas, vrifier ses motifs.
Par exemple :
Pourquoi ton enfant ne joue pas dehors? Est-ce que ton enfant aime jouer dehors? quoi aime-t-il
jouer? Est-ce quil aime jouer dans la neige, dans le sable ou dans lherbe?
Comment torganises-tu pour que ton enfant joue dehors? Y a-t-il un terrain de jeu ou un parc
proximit de ton domicile? Est-ce que tu le regardes jouer? Est-ce que tu lui proposes des jeux?
Est-ce que tu joues avec lui? Si oui, quoi jouez-vous?
Sais-tu pourquoi cest important que ton enfant joue dehors?
Proposer au parent et lenfant daller au parc ou encore de jouer lextrieur dans un endroit prs de
leur domicile (ex. : dans la cour arrire, dans le champ, etc.).
Si une telle sortie demande beaucoup dorganisation ou si le parent est rticent aller jouer dehors
avec son enfant, planifier la sortie et lorganiser pour la prochaine visite.
Pendant la sortie, inviter le parent encourager lexploration de son enfant de faon scuritaire.
Voici quelques suggestions de jeux.
1. Le carr de sable
Pour le trottineur
Proposer de remplir et de vider des contenants de diffrentes formes et de
diffrentes tailles, de construire des maisons.
Pour lexplorateur
Matriel
Seaux en
plastique, pelles
ou cuillres.
Fiche 21
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2. Les balanoires
Pour le trottineur et lexplorateur
Proposer au parent daider son enfant se balancer, dans une balanoire scuritaire :
3. La course
Pour le trottineur
Marcher sur les talons ou sur la pointe des pieds, se promener en tirant un jouet.
Pour lexplorateur
Courir, faire des pas de gant ou de souris, sauter pieds joints, jouer la tag, jouer cache-cache.
4.
Le ballon
Pour le trottineur
Faire rouler le ballon et tenter de lattraper; cacher le ballon (derrire un
arbre ou un module) et tenter de le retrouver.
Pour lexplorateur
Donner des coups de pied dans le ballon, faire rebondir le ballon.
Matriel
Balle ou ballon
lger, paille ou
anneau, eau
savonneuse.
5. Les bulles
Pour le trottineur et lexplorateur
Faire des bulles que lenfant tente dattraper.
Des jeux possibles selon les saisons
Automne
Hiver
Printemps
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien. Quand pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser
pour le refaire?
Fiche 21
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Fiche 21
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Fiche 21
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 22
Maintenir une proximit physique avec son enfant et lloigner de ce qui lui fait peur.
Rassurer son enfant sans juger sa peur.
Laider exprimer ce quil ressent avec des mots quand il est plus calme. Par exemple : Quest-ce
qui te fait peur? Tu as peur du chien?
Aider lenfant apprivoiser sa peur :
Poursuivre cette lente approche, lenfant dans les bras de son parent. Par exemple, le parent peut
lui-mme caresser le chien tout en disant lenfant : Il aime a quand on le flatte, il bouge la queue, il
est content. Tu veux essayer?
Fliciter lenfant sil accepte de le faire. Ne pas forcer lenfant sil refuse dapprocher le chien ou sil
manifeste des signes de tension. Cela risquerait daccrotre sa peur.
la fin de la rencontre, revenir sur la discussion.
Fiche 22
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145.
Labb, 2001.
Fiche 22
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 23
Contenu
Une activit de jeu parent-enfant afin de favoriser la socialisation de lenfant.
Je joue avec mes amis
Demander au parent comment se comporte son enfant lorsquil rencontre dautres enfants : Est-ce
que ton enfant aime jouer avec dautres enfants de son ge? quelles occasions joue-t-il avec
dautres enfants (ex. : au parc, chez une amie, avec les enfants du voisin)? Comment ton enfant
ragit-il lorsquil joue avec dautres enfants? Est-ce que cest important, pour toi, que ton enfant joue
avec dautres enfants? Pourquoi?
Si le contexte le permet, proposer au parent de faire une activit qui permettra lenfant de rencontrer
dautres enfants de son ge (aller au parc).
Pendant lactivit avec dautres enfants, aborder les aspects appropris suivants :
Fiche 23
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Commencer par passer avec lui et son enfant quelques reprises et diffrentes
heures devant le parc, afin den vrifier la frquentation.
Par la suite, un moment o le parent et lenfant vous semblent le plus laise,
proposer un arrt de cinq minutes au parc, par exemple, pour que lenfant puisse
se balancer.
Enfin, proposer un arrt plus long pour amener lenfant jouer au carr de sable o
se trouvent dautres parents et enfants.
Ainsi, petit petit, le parent passe dune situation dobservation rapide la possibilit dtre
en contact avec dautres parents alors que son enfant joue dans le sable.
Bien valuer le dfi que cela peut reprsenter pour le parent afin de ne pas le mettre
en situation dchec. Il vaut mieux y aller graduellement, mais srement, sinon les
rsistances seront encore plus fortes par la suite!
Le parent na pas de moyen de transport pour se dplacer
valuer les possibilits dutiliser des bons de transport ou du transport bnvole; aider le
parent pour lorganisation de lactivit.
Choisir des activits plus accessibles, par exemple : la visite dune animalerie, lheure du
conte la bibliothque, des ateliers de stimulation, une halte-garderie, une pataugeoire, un
rendez-vous poussettes avec dautres parents, etc.
Inviter le parent aux activits de groupe organises par votre tablissement (brunch, piquenique de fin danne au parc, fte de Nol, ateliers de stimulation,etc.).
Fiche 23
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 24
Contenu
Une activit de discussion avec le parent et des activits parent-enfant afin de faciliter lapprentissage
de la propret.
Japprivoise le petit pot
Profiter dune occasion o le parent voque lapprentissage de la propret de son enfant pour explorer
avec lui si lenfant est prt sur les plans physiologique et psychologique :
Fiche 24
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Matriel
Photocopie de
calendrier,
autocollants,
feuille, colle,
crayons, livres.
viter de donner de la nourriture ou des objets en rcompense. Du temps pass avec son parent, un
clin, manger le petit djeuner dans de la vaisselle spciale, etc., peuvent trs bien faire laffaire. La
rcompense la plus efficace est celle choisie avec lenfant!
Le petit coin amnag
Proposer au parent et lenfant damnager lendroit o se trouve le pot pour le rendre plus attirant.
Par exemple : mettre des livres ou des petits jouets rservs lusage du petit pot pour linciter sy
asseoir ou lutiliser.
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien. Par quelle routine veux-tu commencer? Comment vas-tu
lappliquer?
Fiche 24
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Fiche 24
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153
Lexplorateur
Fiche 25
Matriel
Images ou
figurines
danimaux,
toutous.
146.
Cette fiche sinspire dune activit propose par Laporte, 1997, p. 71.
Fiche 25
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Attitudes et gestes du parent aidant lenfant se forger une bonne estime de soi :
1. Avoir des contacts physiques chaleureux et frquents avec son enfant.
2. Valoriser son enfant, manifester de mille faons son amour, le fliciter pour ses efforts, sa curiosit,
sa persvrance dans son quotidien.
3. tre sensible ses besoins, le laisser exprimer ses gots.
4. Lui proposer des occasions de cooprer, de faire des choix en lui fournissant des limites
raisonnables et soutenir son besoin dautonomie.
5. Avoir des attentes ralistes et un encadrement cohrent.
6. tre attentif au choix des mots et la manire de les dire (valorisante ou nuisible), ne pas dnigrer
lenfant.
147.
Laporte, 1997.
Fiche 25
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Fiche 25
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Lexplorateur
Fiche 26
Matriel
2 cartons, colle,
ciseaux bout
rond, catalogues,
revues, cahiers
publicitaires,
images
danimaux et
daliments.
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer avec le parent les occasions de
rinvestissement dans le quotidien. Quand pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser
pour le refaire?
Aborder la possibilit de btir une collection dobjets ramasss au cours dune sortie au parc (feuilles,
plumes, roches, etc.), dici la prochaine rencontre.
Fiche 26
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Fiche 26
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Lexplorateur
Fiche 27
Capacits cognitives : Expliquer le fonctionnement des choses et rpondre clairement aux questions.
Contenu
Une activit de lecture parent-enfant afin de favoriser la comprhension de lenfant.
Je pose des questions
Demander au parent si son enfant lui pose beaucoup de questions, ce quil en pense et comment il
ragit ces questions.
Lui mentionner que les questions de son enfant refltent son intelligence et sa curiosit. Est-ce que ton
enfant te pose souvent des questions sur comment fonctionne ceci ou cela, pourquoi, comment? Peuxtu me donner un exemple de question quil te pose? Pourquoi les enfants posent-ils tant de questions?
Lorsque ton enfant te pose des questions, comment ragis-tu? Que fais-tu?
Le livre dimages
Proposer au parent de prendre un livre dimages et de prendre un peu de
temps pour parler avec lenfant, lcouter et rpondre ses questions.
Suggrer de commencer par poser une question simple lenfant : Jessica,
pourquoi la petite fille dans le livre a un manteau? Quand doit-on mettre
un manteau?
Matriel
Livres adapts
lge et aux
champs dintrt
de lenfant.
Fiche 27
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Fiche 27
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Fiche 27
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Lexplorateur
Fiche 28
Permettre lenfant daccomplir des choses par lui-mme et lui confier des
responsabilits sa mesure.
Contenu
Une activit de jeu parent-enfant partir dune recette simple.
Description de lactivit
Commencer lactivit en demandant au parent sil donne de petites responsabilits son enfant ou sil
le fait participer aux tches mnagres. Par exemple : Lorsque tu prpares les repas, est-ce que ton
enfant est intress par ce que tu fais? Las-tu dj fait participer?
Discuter de limportance pour lenfant de faire des choses par lui-mme et de
se sentir utile.
Matriel
Jell-O.
Proposer au parent de prparer du Jell-O avec son enfant. Voir avec lui
comment le confectionner en faisant participer son enfant.
Si le parent nest pas laise dans une telle situation, avec son accord, entreprendre vous-mme
lactivit avec lenfant, tout en limpliquant.
Encourager le parent, tout au long de lactivit, fliciter lenfant pour les tches quil accomplit.
Cest beau, Jessica, tu as bien mlang le Jell-O. Tu es bonne pour brasser sans clabousser.
Suggrer aussi au parent quil en profite pour dire lenfant voix haute ce quil fait et pourquoi il le fait
ainsi. Leau chaude permet la poudre du Jell-O de se diluer, alors que leau froide aidera la glatine
se solidifier.
TABLEAU POUR LES PARENTS
tapes suivre
Responsabilits
Commentaires
Le parent
Le parent et lenfant
Le parent et lenfant
Fiche 28
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tapes suivre
Responsabilits
Commentaires
Lenfant
Le parent
Le parent
Lenfant
Bien mlanger.
Lenfant
Rfrigrer.
Une fois le mlange fait, on peut aussi ajouter des fruits coups en petits morceaux pour faire une
collation sant. Lenfant apprciera de goter au mlange avec une cuillre avant de le rfrigrer.
Mentionner au parent quune fois le Jell-O solide, il est possible de le couper en cubes et de faire des
petites sculptures que lenfant prendra grand plaisir manger.
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer avec le parent les occasions de rinvestissement
dans le quotidien. Quand pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser pour le refaire?
Proposer de faire de la pte modeler; remettre la recette.
Fiche 28
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Lorsque le parent implique son enfant dans des tches familiales en lui donnant des responsabilits
sa mesure, il contribue son apprentissage de la coopration et au dveloppement de son autonomie.
De plus, le parent qui demande de laide son enfant pour certaines tches lencourage demander de
laide son tour lorsquil en aura besoin.
Fiche 28
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Lexplorateur
Pourquoi jouer?
Fiche 29
Fiche 29
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Proposer des petits devoirs faire avec lenfant, comme un dessin, du bricolage, la lecture
dune histoire, etc. Fournir le matriel ncessaire ou prter un jeu, si possible.
Matriel
Pour limiter les cots, utiliser le matriel maison : contenants de plastique (pour en faire un
tambour, des tours, cuisiner), botes de carton (pour en faire une cabane), rouleaux de papier
hyginique ou dessuie-tout (bricolage, tlescope), pte modeler maison, etc. Sil y a un
organisme de prt de jouets dans le quartier, informer le parent de lexistence de cette
ressource. Il peut aussi aller dans les ventes-dbarras, les marchs aux puces, etc.
Profiter de lchange pour discuter de la scurit des jouets.
148.
149.
Fiche 29
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Non!
Lexplorateur
Fiche 30
Fiche 30
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Fiche 30
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Lexplorateur
Fiche 31
Matriel
Carton, crayons,
gommette ou
aimant.
Fiche 31
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1. Avoir un nombre restreint de rgles (trois cinq maximum) pour viter la confusion pour lenfant.
2. Formuler les rgles simplement, clairement et de manire positive en nommant le comportement
attendu.
3. Sentendre sur les rgles avec tous les adultes de la maison.
4. Les expliquer lenfant et nommer les consquences.
5. Les maintenir et les exprimer fermement sans culpabiliser, sans ridiculiser et sans menacer
lenfant151.
Il faut appliquer immdiatement une consquence chaque fois que le comportement indsirable se
produit. Cette consquence ne devrait pas durer plus dune minute par anne dge.
La consquence devrait tre logique et naturelle (ex. : essuyer le jus quil vient de renverser)152.
On peut se rfrer au tableau Comment mettre des limites figurant la fin de cette fiche.
150.
Fiche 31
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Fiche 31
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Exemples
la consigne.
Lutilisation du retrait
Utiliser le retrait en dernier recours :
Rappeler calmement la consigne.
Annoncer le retrait (lieu, temps, attentes du parent).
viter lutilisation de la chambre coucher pour que lenfant
nassocie pas le sommeil une punition.
Choisir un endroit scuritaire et calme (le corridor, le coin
dune pice, une chaise, le sofa, etc. On peut sasseoir
nimporte o, mme par terre dans un magasin!).
Tenir compte de lge de lenfant pour la dure du retrait
(1 an = 1 minute au maximum; 2 ans = 2 minutes au
maximum, etc.).
Aller voir lenfant ds quil se calme. Lobjectif est de lui
montrer se calmer de lui-mme rapidement; viter dattendre
le temps maximal.
Fiche 31
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Lexplorateur
Fiche 32
Maintenir une proximit physique avec son enfant et lloigner de ce qui lui fait peur.
Rassurer lenfant sans juger sa peur.
Laider exprimer ce quil ressent avec des mots quand il est plus calme. Par exemple : Questce qui te fait peur? Tu as peur dans le noir?
Aider lenfant apprivoiser sa peur :
- Inviter lenfant regarder sous son lit, dans son garde-robe.
- Le rassurer verbalement. Par exemple : Maman est l.
- Lui changer les ides en le faisant rire.
- Lui proposer une veilleuse ou un gardien contre les monstres.
Matriel
Feuilles, crayons
de cire.
Fiche 32
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153.
154.
Labb, 2001.
www.investinkids.ca
Fiche 32
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Exemples
Fiche 32
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Lexplorateur
Fiche 33
Contenu
Une activit de jeu parent-enfant pour favoriser le dveloppement de la motricit globale de lenfant.
Statue!
Proposer au parent et lenfant de danser, de bouger et de chanter au son de la musique.
Faire choisir la musique par le parent.
Nicolas, viens danser avec maman. coute la musique. Comment on fait danser nos paules? Nos
jambes? Maintenant, on fait bouger toutes les parties de notre corps en mme temps Oh, cest
drle! Est-ce quon essaie de danser comme un lphant, tout gros et pesant?
Puis, expliquer que, lorsque lon dit statue, il faut arrter de bouger.
Recommencer, par la suite, en alternant la personne qui crie statue.
Inviter le parent et lenfant danser main dans la main, puis faire le petit train, etc.
Terminer par une activit de relaxation :
Matriel
Radio, lecteur CD
avec musique
entranante
et calme.
Faire un massage lenfant (ex. : masser ses pieds, ses mains, etc.).
Discuter avec le parent du besoin de bouger de son enfant, des activits physiques faites la maison
et des moyens possibles pour aider lenfant se calmer la fin dune activit motrice intense; les
nommer si ncessaire.
Variantes possibles pour bouger :
Fiche 33
Page 1 de 2
la force;
lendurance;
la souplesse;
la coordination;
lquilibre;
la dextrit manuelle155;
la confiance en soi.
155.
Fiche 33
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Lexplorateur
Fiche 34
Percevoir les divers signaux mis par lenfant et les comprendre sans
tre influenc par ses propres dsirs ou humeurs.
Manifester rapidement lenfant quon a peru son message.
Donner une rponse approprie et relativement rapide aux besoins
exprims par lenfant.
Socialisation :
Contenu
Une activit dobservation de lenfant et une activit de jeu parent-enfant afin de favoriser la
socialisation de lenfant.
Je joue avec mes amis
Explorer les valeurs du parent par rapport au jeu de son enfant avec dautres enfants. Connat-il
dautres enfants? Joue-t-il avec eux? Comment entre-t-il en contact? Comment sintgre-t-il aux jeux
des autres?
Discuter ensuite de limportance du jeu avec dautres enfants pour le dveloppement de la
socialisation.
Proposer au parent une activit o lenfant pourra jouer avec dautres enfants (ex. : le parc, la ruelle, la
cour de la voisine, etc.).
Si lenfant est timide, proposer au parent de lencourager entrer en contact avec les autres en se
prsentant et en demandant sils acceptent de jouer avec lui : Nicolas, regarde! Jessica est arrive.
Demande-lui si elle a envie de jouer avec toi aux autos.
Inciter le parent rester lcart pour laisser les enfants jouer ensemble tout en observant
attentivement leurs comportements.
Encourager le parent intervenir si son enfant a de la difficult partager les jouets ou attendre son
tour. Dans ce dernier cas, le parent peut, par exemple, proposer aux enfants des tches distinctes
pour raliser un mme projet. Dans le cas des autos, un enfant peut soccuper du garage et lautre fait
des courses.
Proposer un ordre pour faire lactivit ou dterminer un temps pour chacun. Par exemple, sil ny a
quun seul camion, proposer que chacun des enfants joue avec tour de rle.
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien. Quand pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser
pour le refaire?
Fiche 34
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Fiche 34
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Lexplorateur
Parle-moi, je tcoute
Fiche 35
Percevoir les divers signaux mis par lenfant et les comprendre sans
tre influenc par ses propres dsirs ou humeurs
Manifester rapidement lenfant quon a peru son message
Donner une rponse approprie et relativement rapide aux besoins
exprims par lenfant
156.
Fiche 35
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lui parle;
lui nomme les objets de lenvironnement;
lui dcrive lutilit de ces derniers;
nomme les actions quil fait;
lui laisse tout le temps ncessaire pour sexprimer;
lencourage sexprimer clairement (utiliser les bons mots);
rponde ses questions.
Pour montrer quon souhaite que lenfant sexprime, il faut une certaine proximit physique et surtout
un contact visuel.
Rappeler au parent quun enfant de 2 ans peut tre attentif environ 2 minutes; un enfant de 3 ans,
5 minutes; un enfant de 4 ans, 10 minutes, et quun enfant de 5 ans peut se concentrer environ
15 minutes daffile sur une mme activit157.
Les signes de dsintrt de lenfant peuvent tre :
1.
2.
3.
4.
5.
157.
Essa, 2002.
Fiche 35
Page 2 de 3
Fiche 35
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Lexplorateur
Fiche 36
158.
159.
Fiche 36
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Le parent demande lenfant sil peut raconter une situation o il a ressenti cette motion et si, pour lui,
ctait agrable ou non : Nicolas, donne-moi un exemple de ce qui te rend content? Comment on se
sent quand on est joyeux? Est-ce que tu aimes a te sentir joyeux? Est-ce que cest agrable?
Si lenfant a de la difficult mimer une motion, le parent peut laider en lui donnant des indices ou
encore en la mimant lui-mme.
Si lenfant a de la difficult se souvenir dun moment o il a vcu cette motion, le parent peut lui
rappeler une situation : Nicolas, te souviens-tu samedi comme tu tais heureux que je te prpare un
beau gteau au chocolat? Je savais que tu tais content parce que tu avais un grand sourire et que tu
tes mis sauter de joie.
Lorsque lenfant ressent une motion quil juge dsagrable (ex. : peur, tristesse, joie trop grande,
colre), le parent peut lui suggrer des moyens pour la matriser :
Aller voir papa pour quil le prenne dans ses bras et quil le rassure.
Prendre sa doudou dans ses bras.
Gribouiller, froisser un papier, etc.
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien. Quand pourrais-tu recommencer? Comment vas-tu torganiser pour
le refaire?
160.
Capuano, 2005.
Fiche 36
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Fiche 36
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LES MOTIONS
Fiert
Joie
Peur
Colre
Plaisir
Tristesse
Les images du Service national lducation prscolaire RCIT sont accessibles gratuitement sous licence GPL.
Site consult le 15 juin 2009 : http://recitpresco.qc.ca/ressources/banque/gmp/clipart/activites/emotions.htm.
Fiche 36
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Je demande
Lexplorateur
Fiche 37
Contenu
Une activit de discussion avec le parent axe sur lutilisation de la discipline positive.
Je veux mon jouet!
Demander au parent comment lenfant sy prend pour obtenir quelque chose quil dsire, pour exprimer
un besoin ou encore pour faire valoir ses droits.
Pour cet change, lintervenante peut sappuyer sur une situation inspire des expriences de la
famille ou encore utiliser la situation prsente ci-dessous. Que fait ton enfant lorsquil veut quelque
chose? Est-ce quil le demande gentiment? Est-ce quil tente de lobtenir par lui-mme? Est-ce quil
larrache des mains de quelquun?
Toi, comment ragis-tu? Selon toi, quelle est la faon la plus acceptable de faire une demande ou
dexprimer un besoin? Par exemple, si un enfant joue avec un jouet qui appartient ton enfant et quil
veut le rcuprer, comment sy prend-il pour le reprendre?
Prsenter la situation suivante au parent et lui demander sil a dj vcu une situation semblable et
quelles ont t ses ractions.
Sil ne la pas vcue, lui demander dimaginer la situation et ses ractions.
Je veux mon jouet
Jessica joue avec Nicolas dans la cour. Ils samusent faire une course de voitures. Jessica
dcide de prendre le tracteur quand, soudain, Nicolas la pousse et le lui arrache des mains
en lui disant : Cest mon tracteur! Jessica se met pleurer. Quest-ce que le pre de Nicolas
pourrait faire?
Selon la rponse du parent, lencourager poursuivre de faon positive ou neutre : Oui, cest
intressant ce que tu proposes.
Ensuite, lui demander comment son enfant aurait ragi cette solution et sil considre quelle aurait t
efficace.
Si la solution parat inadquate, proposer dautres options : Ce que tu viens de me dire est une solution,
mais je connais aussi des parents qui ragissent diffremment.
Discuter avec le parent de limportance doffrir lenfant des solutions de rechange lagression
physique pour faire valoir ses droits :
Tu peux le dire que tu aimerais jouer avec le tracteur et lui demander gentiment de te le prter!
Tu peux lui dire que cest ton tour!
Tu peux lui dire que tu lui prteras le tracteur ds que tu auras jou avec ou peut-tre demander
laide de ladulte.
la fin de la rencontre, revenir sur lactivit.
Fiche 37
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Fiche 37
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195
Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 38
quel moment? Durant les jeux extrieurs? Au moment o lon change dactivit? Durant les
sorties en public? Au moment de la sieste? Au moment des repas? Au coucher?
Avec qui lenfant fait-il des crises de colre? Avec ses parents? Avec des amis? Avec ses frres et
surs? Avec nimporte qui?
Que se passe-t-il juste avant la crise? Il sest fait refuser quelque chose quil a demand? Il sest
fait frapper par un frre ou une sur ou par un pair? Il sest fait enlever quelque chose? Il dsire le
jouet avec lequel joue un autre enfant? Il refuse de mettre fin une activit?
Que fait lenfant lorsquil fait une crise? Il sassure quun adulte lobserve? Il fait une crise plus
intense si un adulte est prs de lui? Il redouble de fureur si un adulte tente de le raisonner ou de
lapaiser? Il se calme un peu si un adulte tente de le raisonner? Il se calme si un adulte le prend
dans ses bras? Il tente de faire mal aux personnes qui lentourent?
Puis, changer avec le parent sur les moyens de prvenir les crises.
Fiche 38
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Le trottineur a de la difficult vivre des dlais et des frustrations. Il commence parler et ne sait pas
exprimer ce quil dsire de manire socialement acceptable.
Lexplorateur saffirme. Il sait ce quil veut et il le veut maintenant! Bien quil soit un peu plus patient, il a
encore de la difficult vivre des dlais et des frustrations.
Le trottineur et lexplorateur feront moins de crises de colre sil y a : une routine quotidienne stable la
maison; une rponse leurs besoins (faim, soif, fatigue, etc.); la possibilit de faire des choses par
eux-mmes et dexplorer; la possibilit de prendre des dcisions, de faire des choix leur mesure.
Fiche 38
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 39
Fiche 39
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Pendant la crise
Ds que la crise
a diminu ou
est termine
Fiche 39
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Fiche 39
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 40
Demander au parent sil a dj vcu une situation semblable avec son enfant. Si oui, lui demander de
raconter cette situation.
Discuter avec le parent des diverses demandes quil adresse son enfant. Trouver, avec lui, une
situation importante o il dsire que son enfant respecte les rgles.
Vrifier comment il interprte lopposition de son enfant.
Explorer les causes possibles dopposition :
Explorer ensuite la frquence laquelle lenfant ncoute pas les consignes et les circonstances dans
lesquelles cela arrive en demandant au parent de prciser :
la frquence : une deux fois par semaine; une fois par jour; plusieurs fois par jour, etc.;
le moment de la journe : nimporte quel moment; durant les jeux extrieurs; au moment de la
sieste ou du coucher; lorsquil y a de la visite, etc.;
Fiche 40
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avec qui lenfant ncoute pas les consignes : avec son pre; avec sa mre; avec nimporte qui;
etc.;
ce que fait lenfant juste avant quon lui donne la consigne : il joue seul; il ne fait rien; il joue avec
son jouet prfr; etc.;
comment lenfant ragit la consigne : il crie ou hurle; il senfuit; il redouble de fureur si un adulte
tente de le raisonner ou de lapaiser; il tente de faire mal aux personnes qui lentourent
(ex. : en les frappant); etc.
Discuter avec lui de la faon quil a de prvenir lopposition de lenfant cette demande. Selon toi, estce que tes comportements permettent ton enfant de suivre tes consignes? Sinon, as-tu une ide dune
autre faon de ragir qui permettrait daider ton enfant?
Utiliser les tableaux Comment mettre des limites et En cas de crise situs la fin de cette fiche
pour outiller le parent.
Fiche 40
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Fiche 40
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Exemples
Utiliser le je .
la consigne.
Lutilisation du retrait
Utiliser le retrait en dernier recours :
Rappeler calmement la consigne.
Annoncer le retrait (lieu, temps, attentes du parent).
viter lutilisation de la chambre coucher pour que le sommeil
ne soit pas associ une punition.
Choisir un endroit scuritaire et calme (le corridor, le coin dune
pice, une chaise, le sofa, etc. On peut sasseoir nimporte o,
mme par terre dans un magasin!).
Tenir compte de lge de lenfant pour la dure du retrait
(1 an = 1 minute maximum; 2 ans = 2 minutes maximum, etc.).
Aller voir lenfant ds quil se calme. Lobjectif est de lui montrer
se calmer de lui-mme rapidement; viter dattendre le temps
maximal.
Fiche 40
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En cas de crise
Pendant la crise
Trs important : rester calme!
Rester constant, mme si lon peut tre tent de cder pour avoir la paix. Lorsque le parent finit par
cder, lenfant apprend quil na qu faire une crise pour obtenir ce quil veut.
Raisonner lenfant ne sert rien : il nentend pas, car il est trop fch. Attendre que
lorage passe.
tre cohrent : tout le monde exprime le mme message. viter de contrecarrer ou de critiquer une
intervention commence par un autre adulte.
viter lescalade (lenfant crie, ladulte crie plus fort, etc.).
Mettre lenfant en retrait dans un lieu calme, scuritaire et ouvert. Lenfermer cl susciterait
beaucoup dinscurit chez lenfant, ce qui pourrait amplifier la crise.
Rester vigilant.
Si lon pense perdre le contrle avec lenfant
Prendre une bonne respiration.
Sassurer que lenfant ne peut se blesser, quitter quelques minutes la pice o il se trouve et
prendre ce moment pour se calmer.
Revenir auprs de lenfant. Si lenfant ne sest toujours pas calm et si le parent se sent capable de
le faire, prendre lenfant et le matriser physiquement, fermement, mais sans violence, jusqu ce
quil se calme161.
Expliquer lenfant pourquoi on sest retir : Maman avait besoin de prendre une bonne respiration
et de se calmer avant de venir te revoir.
Les crises ne sont pas toujours faciles grer! Demander de laide, se relayer entre adultes
peuvent aider retrouver son calme.
161.
Fiche 40
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Le trottineur et
lexplorateur
La routine du dodo
Fiche 41
sort de sa chambre?
Matriel
Pictogrammes,
feuilles, colle,
ciseaux, crayons.
Vous pouvez, avec lenfant, bricoler un tableau des diffrentes priodes de la routine du dodo.
Par exemple : mettre une image ou faire un dessin pour illustrer le souper, les jeux, le bain, le pyjama,
le brossage des dents, le pipi, lhistoire, la berceuse, la musique, les clins et les bisous, etc.
Puis, afficher lhoraire dans un endroit visible.
Fiche 41
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La routine de sommeil permet davoir un horaire stable, de scuriser lenfant, dinstaurer un climat de
calme, dviter les multiples interventions du parent, de situer lenfant dans le temps.
La quantit de sommeil ncessaire lenfant est de 16 20 heures par jour pour les nouveau-ns et de
10 11 heures par jour pour les enfants dge scolaire. Plusieurs enfants ont besoin de faire une sieste
dans la journe jusqu 5 ans.
Fiche 41
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 42
quelle frquence? Rarement? De temps en temps (une deux fois par semaine)? Presque tous
les soirs? Tous les soirs?
Que fait lenfant une fois dans son lit avant de sendormir? Il se couche sans problme?
Il fait des demandes pour retarder lheure du coucher?
Comment se droule le sommeil de lenfant une fois quil est endormi? Il ne se rveille pas? Il
se rveille en criant au moins une fois dans la nuit? Il se lve et vient voir son parent dans sa
chambre?
Discuter avec le parent de la faon damliorer le comportement de sommeil de lenfant. As-tu une ide
dune faon de faire pour laider? Utiliser le tableau Interventions du parent selon les difficults de
sommeil figurant la fin de cette fiche.
Fiche 42
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162.
Fiche 42
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Interventions
Maintenir la routine. Se rfrer la fiche prcdente,
La routine du dodo .
Lui offrir sa doudou.
Rassurer lenfant, lcouter, le calmer, lui offrir un contact ou
une proximit physiques (lui faire un clin, le serrer dans ses
bras).
Expliquer que ce nest quun mauvais rve.
Peurs et cauchemars
Noter que lenfant qui vit des terreurs nocturnes pleure, sagite,
hurle dans son sommeil, mais ne sen souvient pas quand il
se rveille.
Fiche 42
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Le trottineur et
lexplorateur
Je frappe ou je mords
Fiche 43
quel moment lenfant a-t-il ces comportements? certains moments prcis de la journe?
nimporte quel moment de la journe? En prsence de ses frres et surs?
Avant lincident, que se passe-t-il dhabitude pour lenfant? Il se fait dire non? Il est fatigu?
Il est en prsence dautres enfants? Il est occup jouer?
De quelle nature est le comportement agressif de lenfant? Il mord, il frappe, il lance des objets?
Explorer avec le parent sa comprhension des motifs qui suscitent les comportements agressifs de
son enfant.
Au besoin, proposer un autre angle de comprhension : Si je comprends bien, Jessica devient
agressive avec son frre quand elle ne joue pas quelque chose, est-ce possible?
Par la suite, discuter avec le parent de ses ractions lorsque son enfant a un comportement agressif et
des moyens quil prend pour prvenir cette situation : Selon toi, est-ce que ta faon de ragir aide ton
enfant diminuer ses comportements agressifs? Selon toi, y aurait-il une autre faon qui permettrait de
mieux aider ton enfant?
Utiliser le tableau Stratgies de prvention et dintervention en cas de comportement agressif au
cours de la discussion.
Fiche 43
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Discuter avec le parent des manires acceptables pour lenfant dexprimer sa colre.
Au trottineur, le parent peut suggrer de taper dans un coussin, de froisser du papier, de montrer
avec des gestes ce qui a prcd la colre.
lexplorateur, il peut suggrer de dire quil est en colre ou de lui demander dintervenir sil narrive
pas rgler la situation.
163.
Capuano, 2005.
Fiche 43
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Fiche 43
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Il importe de faire comprendre lenfant quil est normal dprouver de la colre, mais quil est
inacceptable de ragir en faisant mal aux autres ou en lanant des objets, par exemple.
tablir la dure du retrait ou de la privation dun objet en tenant compte de lge de lenfant
(ex. : 2 minutes pour 2 ans, 3 minutes pour 3 ans)164. Il sagit dun temps maximal! Penser
utiliser une minuterie et la placer proche de lenfant.
Appliquer cette consquence dans un climat calme et respectueux.
Toujours aller voir lenfant ds quil se calme un peu ou au terme du dlai maximal (sans
le moraliser!).
Recommencer la procdure sil ne sest pas calm.
Amener lenfant sexcuser auprs de la personne par un acte de rparation quil aura choisi
parmi diffrentes possibilits. Par exemple : en consolant lautre personne par un clin, en lui
prtant son jouet prfr, etc.
164.
Fliciter lenfant chaque fois quil utilise des mots pour exprimer ses dsirs ou ses motions.
Lui faire remarquer les effets bnfiques de son comportement, par exemple : Tu vois, Nicolas
aime tre avec toi quand tu joues doucement.
ventuellement, motiver lenfant jouer calmement ou utiliser des mots lorsquil est fch
laide dun tableau de motivation.
Fiche 43
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Le trottineur et
lexplorateur
Je suis attentif
Fiche 44
quelle frquence? Jamais? De temps en temps? Presque toujours, sauf pendant certaines
activits ou certaines priodes de la journe? Etc.
quelles activits lenfant passe-t-il le moins et le plus de temps? Avec les livres? Les jeux de
construction (blocs, casse-tte, etc.)? Le bricolage? La tlvision? Etc.
Si lattention de lenfant est attire ailleurs : Il part immdiatement? Il termine vite ce quil a
faire et sen va ailleurs? Il change dactivit sil ne russit pas faire ce quil doit faire? Etc.
Explorer avec le parent la comprhension quil a des causes des difficults dattention de son enfant.
Selon toi, comment a se fait que ton enfant a de la difficult tre attentif?
165.
Fiche 44
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la fin de la rencontre, revenir sur lactivit et explorer, avec le parent, les occasions de
rinvestissement dans le quotidien. Selon toi, est-ce que tes comportements permettent ton enfant
daccrotre sa capacit dattention? Sinon, as-tu une ide sur la faon dont tu pourrais ty prendre pour
aider ton enfant accrotre sa capacit dattention?
Fiche 44
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4 ans : 10 minutes;
La capacit dattention augmente avec lge et avec lentranement167. Comme les jeunes enfants sont
trs actifs, il est normal quils changent souvent dactivit.
Pour russir se concentrer, les enfants doivent dabord apprendre rguler leurs comportements.
Par exemple, pour couter une histoire, ils doivent tre capables de rester assis et darrter de parler.
166.
167.
Essa, 2002.
Capuano, 2005.
Fiche 44
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Le trottineur et
lexplorateur
Je parle difficilement
Fiche 45
De quelle faon lenfant exprime-t-il ses besoins? Il parle seulement sil ne peut pas faire
autrement? Il ne parle jamais? Il communique par signes et onomatopes? Il se met pleurer pour
obtenir quelque chose? Etc.
Comment lenfant ragit-il quand on lui parle? Il rpond? Il se dtourne? Il rpond par des signes
sans parler? Etc.
Avec qui lenfant parle-t-il? certaines personnes en particulier? sa famille? Aux autres enfants
seulement? Aux personnes extrieures ? tout le monde? personne? Etc.
Qui comprend le langage de lenfant? Certaines personnes en particulier? Tout le monde? Etc.
Explorer avec le parent diffrentes causes (physiologiques ou autres) qui peuvent expliquer ce
problme169.
Discuter avec le parent de sa perception des difficults de communication verbale de son enfant : Si je
comprends bien, La parle peu parce quelle ne connat pas assez de mots pour sexprimer?
168.
Cette fiche dactivit est largement inspire du document de Essa, nous de jouer en services de garde ducatifs :
guide pratique pour rsoudre les problmes comportementaux des enfants dge prscolaire.
169.
Capuano, 2005.
Favoriser le dveloppement des enfants de 1 5 ans :
un guide dintervention pour soutenir les pratiques parentales
Fiche 45
Page 1 de 5
Lorsque ton enfant ne rpond pas tes questions, comment ragis-tu? Que fais-tu lorsque ton
enfant pointe un objet du doigt? Est-ce que tu le lui donnes?
Selon toi, est-ce que ta faon de faire et de ragir encourage ton enfant parler pour sexprimer?
Sinon, as-tu une ide dune faon de ragir qui permettrait de mieux aider ton enfant?
Explorer avec le parent les diffrentes stratgies pouvant tre utilises pour encourager
lenfant communiquer :
Lorsquun enfant commence mettre des sons, un mot ou une phrase, rpter aprs lui en
articulant adquatement et en le flicitant. Cela va lencourager faire la mme chose, puisque
lenfant apprend en imitant.
Dcrire, haute voix, ce quon fait avec lenfant.
Utiliser les vrais mots, par exemple dire lait et non lala.
Rpondre ses questions.
Utiliser des phrases simples avec des mots prcis, par exemple : Tu veux ta couverture?
Partir de ce que lenfant connat et ajouter une nouveaut pour enrichir son vocabulaire, par
exemple : Bravo! a, cest la vache; son bb sappelle comment? Le veau.
Placer lenfant dans une situation o il doit faire une demande verbale, par exemple : lui donner
ses crales sans lui donner de cuillre, ranger son casse-tte prfr sur ltagre du haut.
Mettre des mots sur ce qui intresse lenfant.
Mettre des mots sur les gestes de lenfant :
-
Si lenfant pointe du doigt sans nommer lobjet, sil connat le mot, lui demander ce quil veut au
lieu de lui donner lobjet immdiatement. Si lenfant ne parle pas, lui nommer lobjet point du
doigt et attendre avec une attitude invitante, par exemple : Ah! Tu veux le camion? Laisser un
temps de rponse et le lui donner.
Entamer le mot ou le lui dire par tapes (syllabes), par exemple : Oui, le ca mion.
Si lenfant ne rpond pas aux questions ou aux demandes, offrir un choix, par exemple :
Tu veux lauto ou le camion?
Utiliser lhumour, labsurde, par exemple : Tu veux un lphant?
Fiche 45
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Fiche 45
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ge
Exemples
Acquisitions
0-12 mois
12-18 mois
18 mois-2 ans
2-3 ans
3-4 ans
4-5 ans
Fiche 45
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Papa parti?
Veux du lait!
O mon papa?
Je veux mon papa.
Zo est tombe.
Situation
Suggestions
Lenfant ne dit
aucun mot et parle
par signes.
partir
de 2 ans
Lenfant
baragouine.
3 ans
Lenfant ne parle
pas ou jargonne.
4 ans
Lenfant prsente
un bgaiement
physiologique
normal.
Lenfant prsente
un bgaiement
secondaire
(persistant ou
rcurrent).
par
une
ressource
spcialise
est
Fiche 45
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229
Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 46
Vrifier ses connaissances, ses croyances et ses perceptions personnelles lgard des milieux de
garde ainsi que celles des personnes de son entourage (ex. : conjoint, grands-parents).
Discuter de sa conception de son rle de parent : Comment vois-tu ton rle de parent? Est-ce que,
pour toi, cest important que ce soit toi qui toccupes de ton enfant?
Reconnatre comme lgitime la volont du parent de soccuper de son enfant et de lui donner le
mieux pour lui : Je vois que tu souhaites le mieux pour ton enfant et que tu veux ten occuper le
mieux possible.
Amener le parent rflchir ce qui pourrait aussi laider donner le meilleur son enfant : Est-ce
que a tarrive parfois, de penser ton enfant quand il va aller lcole, quand il va commencer la
maternelle? Tu sais quon se rend compte que cest ds le plus jeune ge quon commence aider
son enfant spanouir avec les autres, le prparer lcole, mais aussi favoriser son
dveloppement global? Comment vois-tu a? Quest-ce qui pourrait aider ton enfant dvelopper
de bonnes relations avec les autres, bien se dvelopper dans toutes les dimensions de sa
personne et bien se prparer lcole mme son ge?
Complter ou modifier les perceptions ou croyances du parent en prcisant quil est ncessaire que
son enfant rencontre dautres enfants, quil puisse jouer avec eux et apprendre partager,
attendre son tour. Il est aussi important qu travers ses jeux, il fasse toutes sortes dexplorations,
dactivits et de dcouvertes dans diffrents contextes (langage, couleurs, musique, cultures, jeux
moteurs, habitudes de vie ou alimentaires, comportements qui influencent sa sant et son bientre, etc.) et quil apprenne aimer les livres ou parler avec dautres enfants, dautres adultes
que ses parents, etc.
valuer avec le parent ce qui pourrait linciter inscrire son enfant dans un milieu de garde
(ex. : bienfaits pour le dveloppement de lenfant et avantages pour le parent) et les obstacles qui
lempchent de le faire (ex. : disponibilit des places, proximit gographique, accessibilit
conomique, accueil).
tablir avec lui ses projets personnels pour la prochaine anne, lamener rflchir aux possibilits
nouvelles que pourrait lui procurer la frquentation dun milieu de garde par son enfant (ex. : rpit,
retour aux tudes, retour au travail, etc.).
Fiche 46
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Informer le parent quil peut tre soutenu dans la recherche dun milieu de garde ducatif et quil
peut obtenir du financement pour une place temps partiel (ou peut-tre mme temps plein,
sous certaines conditions) sil bnficie prsentement dune prestation en application du
Programme daide sociale ou du Programme de solidarit sociale prvus par la Loi sur laide aux
personnes et aux familles.
Selon les ractions du parent, cette rflexion sur lintgration de lenfant en milieu de garde pourra tre
reprise plus tard, car, dans certaines circonstances, le parent peut se sentir menac, se replier,
prendre ses distances ou ragir en affichant clairement son dsaccord avec cette ventualit.
Lorsque le parent est favorable lintgration de son enfant dans un milieu de garde.
Dterminer et planifier les dmarches faire pour inscrire lenfant (ex. : prendre rendez-vous avec
un ou des milieux de garde, organiser un moyen de transport, aller les visiter, etc.). cet gard,
consulter la fiche 47.
Vrifier avec le parent les difficults qui peuvent survenir et faire en sorte quil retire son enfant du
milieu de garde.
Discuter des moyens qui pourraient tre pris afin de prvenir ces difficults.
Souligner les efforts que le parent fait pour bien soccuper de son enfant et de son dveloppement.
170.
Barnett, 2004.
Ahnert et Lamb, 2004.
172.
Barnett, 2004.
171.
Fiche 46
Page 2 de 4
Enfin, certains services de garde, en collaboration avec dautres organismes, proposent aussi des activits
lintention des parents. Par exemple, ils offrent des rencontres dobservation et de discussion sur les
comportements des enfants, des partages dexpriences ou des activits de prparation lemploi; des
programmes dveil la lecture et lcriture; des activits dchange de vtements et de matriel pour les
enfants; des prts de matriel du service de garde
Les normes dun service de garde173
Les services de garde rgis ont des normes respecter concernant :
1. Lhygine, la scurit, la qualification des ducatrices et des responsables, le rapport ducatrice-enfants,
les quipements, le matriel et les locaux.
2. Les locaux o sont fournis les services sont accessibles aux parents durant les heures douverture et
lorsque leur enfant est prsent, en installation et en milieu familial.
3. Lattestation par un corps de police que les banques de donnes qui lui sont accessibles ne contiennent
aucun renseignement pouvant empcher les personnes concernes par les services de garde
(administrateurs, ducatrices, RSG, stagiaires, etc.) daccomplir leur travail auprs des enfants.
Et le programme ducatif
Au Qubec, les services de garde rgis sont des services ducatifs. Ainsi, ils doivent appliquer un
programme ducatif dont les activits permettront :
- de favoriser le dveloppement global de lenfant en lui permettant de dvelopper toutes les dimensions
de sa personne, notamment sur les plans affectif, social, moral, cognitif, langagier, physique et moteur;
- damener progressivement lenfant sadapter la vie en collectivit et sy intgrer harmonieusement.
Les principes de base du programme ducatif Accueillir la petite enfance sont les suivants :
1) chaque enfant est un tre unique;
2) lenfant est le premier agent de son dveloppement. Ce principe commande que lon ne cherche pas
toujours dcider de ce que lenfant doit apprendre, mais quon lui permette de faire des dcouvertes;
3) le dveloppement de lenfant est global et intgr;
4) lenfant apprend par le jeu;
5) la collaboration avec les parents est essentielle pour favoriser le dveloppement de lenfant. Cet aspect
est prsent la fiche 47.
173.
La loi et les rglements sur les centres de la petite enfance et autres services de garde lenfance peuvent tre
consults : www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/home.php#.
Fiche 46
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Le manque de places fait que des parents qui ne travaillent pas prfrent soccuper euxmmes de leur enfant. Certains hsitent aussi en raison de leur crainte denlever une place
un autre parent qui en aurait besoin, dautant plus que les dmarches pour obtenir une place
peuvent leur sembler fastidieuses.
Par ailleurs, les problmes financiers et de transport constituent de gros obstacles. Plusieurs
familles ne disposent pas dun vhicule pour leurs dplacements; il est difficile de parcourir de
longues distances avec de jeunes enfants. Sil y a des plus grands lcole, lhoraire peut
devenir compliqu.
Sinformer des diffrentes solutions possibles avec les organismes communautaires ou
autres services daide. Par exemple, si le parent est inscrit un programme de rinsertion
scolaire ou professionnelle, les frais de garde et de transport pourraient tre pays par le
centre local demploi.
Les cots proccupent aussi les parents. Beaucoup ignorent quils pourraient avoir une place
temps partiel gratuite grce lexemption de la contribution parentale habituelle de 7 $ dans
un service de garde lorsquils sont prestataires dun programme daide sociale ou de
solidarit sociale.
Enfin, les parents sont inquiets de laccueil qui leur sera rserv ainsi qu leur enfant. Un bon
accueil permet la fois de rassurer les familles quant la scurit des lieux et au lien que le
service de garde entretiendra avec elles. Si les parents sentent quils ne sont pas jugs, ils
seront plus ouverts la frquentation du service.
Soutien au parent
Offrir daccompagner le parent dans ses dmarches (appeler les services de garde, visiter les
lieux, aider pour linscription, avoir le certificat de naissance de lenfant et du parent, etc.).
Certains CSSS ont des protocoles dentente CSSS-services de garde qui permettent davoir
accs des places rserves.
En inscrivant lenfant un service de garde, les parents font face une multitude de formulaires
lire et remplir; un soutien savre alors essentiel pour les faibles lecteurs et les allophones. Il
faut parfois adopter le rle de mdiateur entre le milieu de garde et le parent. Pour bien des
parents, recevoir des commentaires sur leur enfant nest pas toujours facile. Ils prfreront alors
retirer lenfant du service.
Parent rticent
Confier la garde de son enfant des personnes inconnues peut tre une dcision difficile pour
certains parents. Cette exprience peut tre perue comme menaante. Proposer une activit
parent-enfant hebdomadaire puis une activit de halte-rpit avant dutiliser un service de garde
peut savrer une bonne stratgie.
Il peut tre intressant de proposer des moments dchange avec des parents dont les enfants
frquentent des services de garde. Animer la discussion en la centrant sur les enfants et les
aspects bnfiques de la frquentation dun service de garde et sur les faons dallger les
difficults. Ces questions peuvent alimenter lchange : Quest-ce que les parents constatent
comme changements chez leurs enfants depuis la frquentation dun service de garde? Quest-ce
que les parents apprcient de ces rencontres avec les autres parents du service de garde et avec
les adultes responsables de leur enfant, ducatrices ou responsables dun service de garde en
milieu familial? Comment peut-on faciliter lintgration des enfants en service de garde? Quest-ce
qui permet damoindrir les difficults anticipes ou vcues avec la garde des enfants?
Fiche 46
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 47
Les services de garde rgis rpondent diverses exigences qui concernent, notamment, le nombre
denfants par ducatrice, la qualification du personnel, la qualit des lieux, le programme ducatif
et la qualit des repas offerts.
De plus, les services de garde rgis offrent une garantie de services et des possibilits de recours
si ceux-ci ne sont pas fournis.
En tout temps et en toute situation, le parent peut sattendre ce que son point de vue soit cout
par le personnel ducateur ou par la responsable du service de garde en milieu familial.
Il peut galement venir au service de garde quand son enfant y est prsent.
174.
Cette exemption donne droit des services de garde gratuits jusqu un maximum de dix heures
de services ducatifs par jour, pour un maximum hebdomadaire de cinq demi-journes ou de deux
journes et demie de garde.
Il est possible dobtenir un plus grand nombre dheures et de jours de services de garde gratuits
(exemption de la contribution parentale majore) si un organisme dsign du rseau de la
sant et des services sociaux (CSSS, centre de protection de lenfance et de la jeunesse, centre
hospitalier, centre de radaptation ou centre de sant et de services sociaux pour les autochtones
cris) fournit une recommandation pour une frquentation plus longue.
Fiche 47
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Le parent doit indiquer sil sagit dune nouvelle inscription dans un autre service de garde rgi et sil
a dj bnfici de la contribution rduite ou de la contribution parentale. Il doit aussi remettre
lattestation des services de garde reus durant lanne de rfrence (nombre total de journes
de garde contribution rduite depuis le 1er septembre de lanne de rfrence).
Si un parent hsite faire la demande parce quil reoit laide de dernier recours ou quil ne travaille
pas, lui rappeler que cest un droit de recevoir cette aide financire. Au 31 janvier 2009, le Qubec
comptait prs de 205 000 places contribution rduite; chaque anne, une exemption de la
contribution parentale est accorde pour plus de 11 000 enfants.
Les tapes pour inscrire son enfant
Prendre connaissance de la brochure la recherche dun service de garde ducatif pour votre
enfant175 o sont prsents des lments utiles pour faciliter la recherche dun service de garde
ducatif de qualit. On y retrouve des dfinitions de services de garde et dorganismes responsables
de leur encadrement, un questionnaire pour dterminer ses besoins et prfrences en matire de
service de garde et, enfin, la faon deffectuer la recherche dun service de garde (appels
tlphoniques et visites).
Premire tape : Trouver des milieux de garde proximit du domicile du parent. Le site Internet
du ministre de la Famille et des Ans propose un localisateur des services de garde
(www.mfa.gouv.qc.ca/services-en-ligne/localisateur/index.asp). Il permet dobtenir les coordonnes de
tous les services de garde en CPE et en garderie ainsi que des bureaux coordonnateurs du Qubec et
leur emplacement sur une carte. Il est mis jour rgulirement et contient mme les services de garde
en cration (ouverture prvue dans les prochains mois). La recherche dite par proximit permet de
connatre les services proximit du domicile de la famille. De plus, ce site runit une liste dinitiatives
rgionales en matire de gestion de lattente qui ont t mises sur pied pour aider les parents la
recherche dune place en service de garde (www.mfa.gouv.qc.ca/services-de-garde/parents/choix-dun-service-de-garde/listes-d-attente.asp).
Deuxime tape : Suggrer au parent de prendre rendez-vous avec un ou deux milieux de garde
qui lintressent proximit de son domicile, et ce, mme si lenfant est sur une liste dattente.
Troisime tape : Prendre le temps, dans la mesure du possible, de visiter, avec le parent, le milieu
de garde en vrifiant les aspects de sa qualit ducative et sil rpond aux besoins du parent.
Les aspects suivants peuvent tre considrs176 :
175.
176.
Le nombre denfants par groupe ne doit pas excder 8 enfants pour les 18 mois 4 ans et 10 pour
les 4 5 ans.
Le programme ducatif propos aux enfants touche tous les aspects du dveloppement. Les
enfants vont lextrieur tous les jours moins de conditions extrmes. La tlvision est utilise
uniquement des fins ducatives.
Lducatrice ou la responsable du service de garde en milieu familial est sensible, patiente et
nergique. Elle utilise un ton de voix amical et respectueux et un vocabulaire accessible lorsquelle
sadresse aux enfants.
Les enfants sont enjous et souriants lorsquils interagissent avec lducatrice.
Lducatrice ou la responsable du service de garde en milieu familial est forme et exprimente.
Le milieu de garde est ouvert et le personnel est accueillant en tout temps.
Document en ligne au :
www.mfa.gouv.qc.ca/publications/pdf/SF_recherche_service_garde.pdf (consult le 18 mars 2009).
Adapt du document la recherche dun service de garde ducatif pour votre enfant du ministre de la Famille, des
Ains et de la Condition fminine du Qubec, 6e dition, 2007, document en ligne au :
www.mfa.gouv.qc.ca/publications/pdf/SF_recherche_service_garde.pdf (consult le 18 mars 2009).
Fiche 47
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Quatrime tape : Lorsque le choix du parent est fait et la place obtenue, discuter de lintgration
de lenfant.
On ne peut pas prvoir avec certitude les ractions dun enfant son intgration en service de garde.
Plusieurs ragissent comme dans dautres situations similaires. On peut catgoriser en trois grands
types les modes dintgration :
Certains enfants sintgrent facilement. Assez rapidement, ils sont laise au service de garde et ils
ne vivent pas de perturbations notables lies cette nouvelle priode de leur vie.
Certains enfants prouvent quelques difficults dadaptation (une rgression des acquis est
possible). Ils ont besoin dune courte priode avant de sintgrer harmonieusement au service de
garde. Ils peuvent avoir des ractions dcelables au service de garde et la maison
(ex. : relativement lapptit, au sommeil, lhumeur, au contrle des sphincters, etc.).
Certains enfants, plutt rares, sadaptent difficilement. Leur priode dadaptation est longue tant au
service de garde qu la maison (ex. : relativement lapptit, au sommeil, lhumeur, au contrle
des sphincters, etc.). Si les difficults dadaptation perdurent, il peut tre adquat de revoir le type
de garde pouvant le mieux convenir lenfant (du service de garde en installation celui en milieu
familial par exemple ou la halte-garderie pour de plus courtes priodes).
177.
Amener rgulirement lenfant dans des lieux o il a loccasion dinteragir avec dautres enfants
(avec la parent et les amis, au parc, dans les organismes communautaires se consacrant la
famille, etc.). Le site Internet du ministre de la Famille et des Ans prsente une liste
dorganismes communautaires Famille (www.mfa.gouv.qc.ca/famille/partenaires/organismescommunautaires/repertoire-organismes-communautaires.asp), de leurs coordonnes, de leurs
activits et services (bambinerie, halte-rpit, ateliers prscolaires, halte-garderie, ateliers parentsenfants, activits thmatiques, etc.).
Amener rgulirement lenfant dans des lieux o il a loccasion de rencontrer de nouveaux adultes
et de discuter avec eux (avec la parent et les amis, dans des commerces, etc.).
Renforcer le comportement de lenfant lorsquil parle avec des adultes et quil joue avec des pairs.
Parler lenfant du fait que, bientt, il aura la chance daller jouer avec dautres enfants dans un
service de garde. Lui montrer les lieux, les gens et la vie quotidienne avant sa premire journe en
milieu de garde.
Si possible, faire une visite en sa compagnie.
Adapt du document la recherche dun service de garde ducatif pour votre enfant du
ministre de la Famille, des Ans et de la Condition fminine du Qubec, 2007, document en ligne au :
www.mfa.gouv.qc.ca/publications/pdf/SF_recherche_service_garde.pdf (consult le 7 juillet 2009).
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Si possible, procder par tapes. Passer de quelques heures par jour, au dbut, une plus longue
priode les jours suivants. Les premiers jours, demeurer quelques minutes en sa compagnie avant
de quitter le service de garde et lui dire quelle heure on viendra le chercher, puis aller le chercher
tt. Rassurer lenfant en lui disant quil reviendra la maison avec nous, quon reviendra toujours le
chercher.
Si, malgr ses dmarches, le parent ne parvient pas obtenir une place dans un milieu
de garde rgi, lintervenante peut vrifier si une place rserve en vertu dun protocole
entre un CSSS et un milieu de garde est accessible.
Les protocoles dentente varient selon les territoires. Une clause du protocole type CSSSservices de garde porte sur la rservation annuelle de places pour les enfants dont le
dossier relve du CSSS (mission CLSC) et jugs vulnrables en raison de leur situation
familiale ou personnelle. Lorsquil ny a pas de place disponible pour ces enfants, le
service de garde peut alors leur accorder la priorit ds quune place se libre.
Fiche 47
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178.
Fiche 47
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Contribution rduite
(7 $/jour)
Exemption de
paiement (gratuit)
Services de garde
Caractristiques
Programme ducatif
Oui, il doit
sappliquer tous
les milieux de garde
ayant un permis du
ministre de la
Famille et des Ans.
Oui
Centre de la
petite enfance
Oui, il doit
sappliquer tous
les milieux de garde
ayant un permis
du ministre de la
Famille et des Ans.
Oui
Service de garde
en milieu familial
Garderie
Oui, si la garderie
est subventionne
et a sign une
entente
avec
le ministre de la
Famille
et
des
Ans.
Oui,
pour
les
prestataires
dun
programme daide
sociale
ou
de
solidarit sociale, si
la garderie offre des
places
contribution rduite.
Ne sapplique pas.
Les frais des
services ou leur
gratuit varient
selon les milieux.
Ne sapplique pas.
Les frais des
services ou leur
gratuit sont laisss
la discrtion des
responsables.
Halte-garderie
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Contribution rduite
(7 $/jour)
Exemption de
paiement (gratuit)
Ne sapplique pas.
Les frais des
services ou leur
gratuit varient
selon les milieux.
Ne sapplique pas.
Les frais des
services ou leur
gratuit sont laisss
la discrtion des
responsables.
Non
Non
Non
Services de garde
Caractristiques
Programme ducatif
Jardin denfants
Services dune
gardienne (tante,
amie, parent)
Chaque enfant est unique, et les activits ducatives qui lui sont proposes doivent respecter son rythme de dveloppement, ses besoins et
ses champs dintrt.
Lenfant est le premier agent de son dveloppement, cest--dire que ce dveloppement part dune aptitude et dune motivation
intrinsques lenfant. Ladulte guide ensuite cette dmarche et la soutient afin quelle conduise lenfant lautonomie.
Le dveloppement de lenfant est un processus global et intgr qui comporte plusieurs dimensions : affective, physique et motrice,
sociale et morale, cognitive, et langagire.
Lenfant apprend par le jeu, qui est la principale activit du service de garde et la base de lintervention ducative.
La collaboration entre le personnel ducateur ou les responsables dun service de garde en milieu familial et les parents est
essentielle au dveloppement harmonieux de lenfant.
Fiche 47
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des services ducatifs pendant une priode continue de garde maximale de 10 heures par jour, de 20 jours par priode de 4 semaines et de
261 jours par anne (anne de rfrence : du 1er septembre au 31 aot);
des collations, si lenfant est gard durant les heures prvues pour leur distribution;
des repas du midi ou du soir, si lenfant est gard durant les heures prvues pour les repas ou, dans les autres cas, au petit djeuner;
tout le matriel utilis pendant la prestation des services de garde.
PRIODE DE GARDE
Une journe : plus de quatre heures jusqu un maximum de dix heures continues.
Une demi-journe : de deux heures et trente minutes quatre heures.
La frquentation pendant moins de deux heures et trente minutes par jour ne donne pas droit une place contribution rduite.
EXEMPTION DE PAIEMENT DE LA CONTRIBUTION RDUITE (PLACE GRATUITE)
Un parent peut tre exempt en totalit de la contribution rduite sil est prestataire dun programme daide sociale ou de solidarit sociale. Il a
alors accs une place gratuitement :
Lexemption totale de la contribution rduite donne droit un maximum de dix heures de services ducatifs par jour, pour un maximum de
deux journes et demie ou de cinq demi-journes de garde par semaine.
La frquentation peut tre plus longue si le parent fournit une lettre de recommandation dun intervenant dun tablissement vis par la Loi sur
les services de sant et les services sociaux ou par la Loi sur les services de sant et les services sociaux pour les autochtones.
Fiche 47
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Le trottineur et
lexplorateur
Fiche 48
Contenu
Une discussion sur limplication du parent dans le service de garde de son enfant.
Comment mimpliquer dans le service de garde?
Amorcer une discussion avec le parent sur ce quil connat des possibilits dimplication dans le
milieu de garde de son enfant et des engagements souhaits par ltablissement.
179.
Voir : www.mfa.gouv.qc.ca/publications/pdf/programme_educatif.pdf
Fiche 48
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Fiche 48
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LES ANNEXES
245
ANNEXE 1
TABLEAU DES FICHES
Fiche
ge
Titre
Axes dintervention
Trottineur
Jeux libres!
Trottineur
La lecture et le langage
Trottineur
Engagement et autonomie
Trottineur
Engagement et socialisation
Trottineur
Trottineur
Sensibilit et socialisation
Trottineur
Tout seul!
Proximit et autonomie
Trottineur
Proximit et socialisation
Trottineur
Engagement et socialisation
10
Trottineur
11
Trottineur
12
Trottineur
Je veux ma doudou!
Sensibilit et motions
13
Trottineur
Proximit et motions
Trottineur et
explorateur
15
Trottineur et
explorateur
16
Trottineur et
explorateur
17
Trottineur et
explorateur
18
Trottineur et
explorateur
19
Trottineur et
explorateur
20
Trottineur et
explorateur
21
Trottineur et
explorateur
Engagement et motricit
22
Trottineur et
explorateur
Sensibilit et motions
23
Trottineur et
explorateur
24
Trottineur et
explorateur
247
Fiche
ge
Titre
Axes dintervention
Explorateur
26
Explorateur
27
Explorateur
28
Explorateur
29
Explorateur
Pourquoi jouer?
30
Explorateur
Non!
Engagement et socialisation
31
Explorateur
Engagement et socialisation
32
Explorateur
Sensibilit et motions
33
Explorateur
Proximit et motricit
34
Explorateur
Sensibilit et socialisation
35
Explorateur
Parle-moi, je tcoute
36
Explorateur
Sensibilit et motions
37
Explorateur
Je demande
Engagement et socialisation
Trottineur et
explorateur
Irritabilit
39
Trottineur et
explorateur
Irritabilit
40
Trottineur et
explorateur
Opposition
41
Trottineur et
explorateur
La routine du dodo
Sommeil perturb
42
Trottineur et
explorateur
Sommeil perturb
43
Trottineur et
explorateur
Je frappe ou je mords
Comportements agressifs
44
Trottineur et
explorateur
Je suis attentif
45
Trottineur et
explorateur
Je parle difficilement
Trottineur et
explorateur
Intgration
47
Trottineur et
explorateur
Intgration
48
Trottineur et
explorateur
Maintien
248
ANNEXE 2
LES PROGRAMMES EFFICACES VISANT
LE DVELOPPEMENT DE LENFANT
Au cours des quatre dernires dcennies, le Qubec, tout comme les tats-Unis, a vu natre de
nombreux programmes prventifs visant le dveloppement optimal des enfants vivant en contexte
de vulnrabilit. Tout en partageant une proccupation pour les tout-petits et leurs parents, ces
programmes se diffrencient souvent, tant par leurs assises thoriques, leurs approches, leurs
objectifs, leur contenu et leurs modalits dintervention que par lge des enfants viss et la cible
dintervention choisie. Leur accent peut porter sur la stimulation du dveloppement cognitif,
langagier et social de lenfant, lveil la lecture et lcriture (littratie), la relation parent-enfant,
lattachement de lenfant ou encore sur le soutien parental. Ce dernier point inclut parfois
lautonomie conomique et la modification des conditions environnementales de la famille. Depuis
les annes 1990, on a vu natre des programmes dits dapproche intgre (comprehensive). Ces
programmes offrent un large ventail de services, agissent sur diffrentes cibles, visent plusieurs
aspects du dveloppement et intgrent diffrentes stratgies afin de rpondre aux besoins des
enfants et des familles180.
On peut regrouper lensemble de ces programmes en trois grandes catgories : 1) les programmes
globaux de visites domicile; 2) les programmes en centre ducatif (centres de la famille,
organismes communautaires, services de garde) combins ou non un volet impliquant les
parents; 3) les programmes dentranement aux habilets parentales en groupe.
Pour dtailler ces trois catgories, nous avons examin les programmes prsentant les
caractristiques suivantes :
180.
181.
Lintensit de ces programmes est hautement variable. Elle dpend souvent de la disponibilit
des parents et des intervenants de mme que du financement du programme. Globalement,
lintensit des visites domicile varie de deux demi-journes par semaine une demi-journe
par mois. Ces visites sont parfois compltes par des activits de groupe pour les parents,
combines lintgration des enfants dans un service de garde.
Bien quil nexiste aucune dmonstration scientifique du nombre idal de visites offrir, il
semble toutefois raisonnable de penser quun certain nombre est ncessaire pour susciter des
changements chez les familles. Les donnes issues de programmes comme le Parent as
Teachers Program (PAT)182 et le Nurse Home Visitation Program (NHVP)183 laissent supposer
que les familles qui reoivent le plus de visites sont celles qui bnficient le plus des
programmes184. Selon Olds et ses collaborateurs185, deux visites par mois sont recommandes.
Dailleurs, certains chercheurs186 mettent en doute lefficacit potentielle de programmes
prvoyant une seule visite par mois. Considrant le fait que les familles ne reoivent souvent
que la moiti de la dose dinterventions prvue, ils craignent que le seuil dintensit
ncessaire pour entraner des changements ne soit jamais atteint.
Lexamen de six programmes amricains trs connus (Nurse Home Visitation Program187;
Parent as Teachers Program188; The Comprehensive Child Development Program189; The
Home Instruction Program for Preschool Youngsters190; Hawaii Healthy Start Program191;
Healthy Families America192) a fait ressortir que trois hypothses principales leur sont sousjacentes : 1) si les parents acquirent une meilleure comprhension du dveloppement de
lenfant, ils se montreront comprhensifs et enthousiastes, plutt que frustrs, devant les
caractristiques et les comportements de leur enfant parce quils auront des attentes plus
ralistes; 2) les parents qui sont confiants dans leurs habilets parentales, qui sont moins
stresss et qui connaissent une varit de stratgies constructives pour intervenir auprs de
leurs enfants seront plus calmes et plus attentifs eux et adopteront moins de comportements
violents; 3) les enfants se dvelopperont mieux sils ont accs plus de livres et de jouets et si
leurs parents leur parlent plus souvent. la base de chaque programme, il est toujours
prsum que les changements qui sopreront chez les parents susciteront des changements
chez leurs enfants qui, leur tour, vont entraner de nouveaux changements chez leurs parents
et ainsi de suite193. On parle ici dinfluence rciproque ou bidirectionnelle.
Lapplication du programme repose sur les comptences personnelles des intervenants.
Si ceux-ci ne parviennent pas faire profiter la famille du contenu du programme,
son efficacit est compromise. Leur rle est donc majeur. tablir un lien de confiance avec
les parents et leurs enfants, les soutenir dans leur dveloppement et les aider surmonter
diffrentes crises exigent, de leur part, des habilets particulires et diversifies.
182.
250
Les chercheurs narrivent pas encore prciser quelle serait la meilleure formation pour les
intervenants. Toutefois, ils conviennent que, pour soutenir des familles faisant face une grande
complexit de situations, les intervenants doivent tre trs bien forms. Les rsultats dune tude
de Olds (1999) comparant laccompagnement offert par des paraprofessionnelles et celui offert
par des infirmires favorisent, dailleurs, ces dernires. De plus, on reconnat limportance dune
supervision clinique serre afin daider les intervenants grer le stress motionnel li leur
fonction et maintenir leur objectivit tout en leur offrant la possibilit dune rflexion et dune
croissance professionnelles194.
Que connaissons-nous de linfluence de ces programmes? Ont-ils des effets sur le
dveloppement des enfants?
Chez les familles vivant en situation de vulnrabilit dont la mre a 20 ans et plus, les rsultats de
plusieurs revues systmatiques et de mta-analyses195 indiquent que les visites domicile ont des
effets positifs, entre autres, sur le dveloppement cognitif et socioaffectif des enfants, le lien
parent-enfant et les pratiques parentales. Chez les mres de moins de 20 ans, les rsultats
dessais contrls randomiss de six programmes de visites domicile196 qui ciblent cette
clientle indiquent des effets positifs sur les pratiques parentales positives ainsi que sur le
dveloppement physique, moteur et langagier de lenfant.
Les programmes en centre ducatif combins un volet parental
Il sagit de programmes centrs sur les enfants dont la composante premire est loffre dactivits
de stimulation du dveloppement des enfants en groupe. Ces programmes peuvent tre instaurs
dans des centres spcialiss pour les familles, dans des organismes communautaires ou, encore,
dans des services de garde. Ils offrent gnralement une gamme dactivits couvrant toutes les
sphres du dveloppement de lenfant. Ils donnent ainsi la possibilit dune interaction avec
dautres enfants, ce qui favorise diffrents apprentissages sociaux.
De plus, chaque enfant bnficie, la plupart du temps, dun plan dintervention personnalis. En
regroupant plusieurs intervenants, ces centres facilitent aussi la consultation, le soutien et la
supervision clinique des intervenants197.
Lintensit et la dure de ces programmes diffrent. Lintensit varie entre deux demi-journes et
cinq jours par semaine. Quant la dure, certains programmes stendent sur quelques mois
alors que dautres, comme lAbecedarian198, vont de la naissance jusquaux 8 ans de lenfant.
Plusieurs de ces programmes visent les enfants de 2 ans et plus, mais certains dbutent peu
aprs leur naissance. Dans la littrature amricaine, ils se retrouvent souvent sous lappellation
Early Childhood Care and Education.
194.
251
Une grande partie de ces programmes combinent lintervention en centre ducatif dautres
interventions telles que des visites domicile, des activits parents-enfants, des groupes de
parents ou dautres moyens de rejoindre et dimpliquer ces derniers199. Deux programmes
connus, qui sadressent aux familles vivant en contexte de vulnrabilit, illustrent bien cette
approche multimodale : le Early Head Start aux tats-Unis (EHS)200 et le Programme
dintervention prcoce pour les 2-5 ans (PIP)201 au Qubec.
Ces deux programmes visent : 1) le soutien du dveloppement du jeune enfant, 2) le soutien
des parents dans lexercice de leur rle et 3) lintgration sociale des uns et des autres. Pour
ce faire, ils proposent plusieurs mesures semblables, dont des activits ducatives et
socialisantes pour les enfants en centre ducatif, des visites domicile pour les parents et les
enfants ou des activits de groupe pour les parents ou, encore, pour les dyades parent-enfant.
Les visites domicile du PIP se font au rythme dune rencontre toutes les deux semaines.
Celles du EHS ont lieu toutes les semaines et sont combines un minimum de deux
rencontres de groupes de socialisation par mois pour chaque famille. Lorsque lintervention est
offerte en centre (center-based), les activits pour les parents et les enfants se droulent
toutes cet endroit, tout au long de lanne, et lintensit varie selon les rsultats de
lvaluation de besoins effectue pralablement au sein de la communaut. De plus, les
parents profitent, au minimum, de deux visites par anne. Enfin, certains territoires misent sur
une approche mixte (mixed approach) o les services domicile et en centre sont doss selon
les besoins des parents.
Les programmes en centre ducatif ont-ils des effets sur le dveloppement de lenfant? Il
existe de fortes preuves que les interventions qui offrent des soins et une ducation de qualit
aux enfants ont des effets importants sur les plans social, cognitif et langagier en plus de
faciliter la transition vers lcole202. De plus, les enfants ayant particip des programmes en
centre ducatif sont moins nombreux tre orients vers lducation spcialise, redoubler
ou dcrocher. Enfin, ils affichent une meilleure performance scolaire et deviennent de
meilleurs citoyens203, surtout lorsque lcole offre des mesures favorisant le maintien de leurs
acquis prscolaires204.
titre dexemple, les rcents rsultats du suivi de deux ans du Early Head Start205 dmontrent
que les enfants ayant suivi un programme en centre comportant des visites domicile
affichent de meilleures performances sur le plan du dveloppement cognitif et langagier que
les enfants ayant profit dun programme offrant uniquement des visites domicile ou une
intervention en centre206. Ces rsultats semblent indiquer que lengagement des parents
constitue un lment ncessaire, mais non suffisant au succs des programmes. De plus, la
revue systmatique de Zoritch et coll. (2004) sur leffet des soins de garde non parentaux
gnralement combins une intervention parentale ( domicile ou en groupe) rvle des
199.
Yoshikawa, 1995.
U.S. Department of Health and Human Services, 2001.
201.
Bernier et Turcotte, 2001.
202.
Kagan et Kauerz, 2007.
203.
Gomby, 2003.
204.
Gomby, 2003; Farran, 2000.
205.
U.S. Department of Health and Human Services, 2001.
206.
Daro, 2004; Gomby, 2003.
200.
252
207.
253
ANNEXE 3
LES AXES DINTERVENTION RETENUS :
LES PRATIQUES PARENTALES
Les pratiques parentales et les interactions positives
Les interactions
positives
Sensibilit
y peroit les divers signaux mis par son enfant et les comprend sans
tre influenc par ses propres dsirs ou humeurs.
y manifeste rapidement son enfant quil a peru son message.
y donne une rponse approprie et relativement rapide aux besoins
exprims par son enfant.
Proximit
y est disponible pour son enfant et lui offre une prsence de qualit.
y rpond aux demandes de contact de son enfant et lui offre
spontanment des contacts physiques frquents et chaleureux.
Engagement
Rciprocit
Capacits cognitives
Motricit
Langage et
communication
255
Les dfis
dveloppementaux
Autonomie
y permet son enfant daccomplir des choses par lui-mme et lui confie
des responsabilits sa mesure.
y aide son enfant utiliser le petit pot ou la toilette au moment jug
opportun.
Socialisation
Conscience de soi
motions
Irritabilit
y ignore son enfant pendant la crise de colre et laide mettre des mots
sur ce quil ressent aprs la crise.
y renforce le comportement de son enfant lorsquil exprime correctement
ses dsirs.
Opposition
Comportements
agressifs
256
Les difficults
passagres
Attention de
courte dure
Difficults lies au
sommeil
Difficults lies au
langage
Maintien
257
ANNEXE 4
DES SUGGESTIONS POUR LOBSERVATION
Lobservation tout au long du suivi
En gnral
Pourquoi?
259
Pourquoi?
Lenfant
larrive au domicile
Lenfant :
213.
Le parent :
Comment va-t-il? A-t-il des proccupations particulires?
Est-ce quil rpond son enfant ou tient compte de ses
initiatives verbales?
Le climat entre les parents est-il tendu, joyeux, normal?
Le climat entre le parent et lenfant est-il tendu,
joyeux, normal?
Pourquoi?
Lenfant :
Durant la rencontre
Lenfant :
Au cours de lactivit
261
Pourquoi? Comment?
Un parent qui vit une situation difficile sera moins patient, moins
attentif et moins sensible aux besoins de son enfant.
262
ANNEXE 5
DES SUGGESTIONS POUR LES TROIS TAPES DE LINTERVENTION
1
Lintroduction de lactivit
Exemples
Que faire?
Offrir un espace dexpression et permettre au parent de
sengager dans la dmarche.
En interrogeant et en coutant le parent, lintervenante
se trouve en situation dapprentissage par rapport la
dynamique relationnelle de la famille. Elle peut ainsi
mieux valuer les facteurs de protection et de risque de
cette dernire et mieux planifier son intervention214.
Lobservation
du comportement
de lenfant
214.
Exemples
Que faire?
Les croyances et les
valeurs du parent
Les comptences
du parent
La ralisation
Exemples
Que faire?
264
Par exemple :
As-tu remarqu que ton enfant est maintenant capable
de faire telle chose? Si tu es daccord, nous allons faire
une activit qui va nous permettre de le voir faire et de
voir combien il peut tre bon, ton enfant!
Lintgration
Exemples
Que faire?
Le retour
Le suivi
265
Exemples
Que faire?
Le rseau social constitue un important facteur de
protection pour les parents et les enfants.
La possibilit de rencontrer dautres parents qui vivent
des situations semblables aux leurs peut contribuer non
seulement briser lisolement, lequel constitue trop
souvent le lot des familles vivant en contexte de
vulnrabilit, mais aussi amliorer leur estime deuxmmes et leur capacit de rsolution de problmes.
Le rseau social
215.
Rfrences
Ahnert, L., et Lamb, M. E. (2004). Services la petite enfance et impacts sur les jeunes enfants
(2 5 ans) , dans R. E. Tremblay, R. G. Barr et R. D. Peters (dir.), Encyclopdie sur le
dveloppement des jeunes enfants, [En ligne], Montral, Centre dexcellence pour le dveloppement
des
jeunes
enfants,
p.
1-7.
Disponible
sur
le
site
http://www.enfantencyclopedie.com/Pages/PDF/Ahnert-LambFRxp.pdf. Page consulte le 7 juillet 2009.
Atkinson, L., A. Paglia, J. Coolbear, A. Niccols, K. Parker and S. Guger (2000). Attachment security:
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