Rapport Economie Circulaire 1
Rapport Economie Circulaire 1
Rapport Economie Circulaire 1
rconcilier croissance
et environnement
R A P P O R T N O V E M B R E 2 016
LInstitut Montaigne est un laboratoire dides - think tank cr fin 2000 par Claude Bbar et dirig par Laurent Bigorgne.
Il est dpourvu de toute attache partisane et ses financements,
exclusivement privs, sont trs diversifis, aucune contribution
nexcdant 2% de son budget annuel. En toute indpendance,
il runit des chefs dentreprise, des hauts fonctionnaires,
des universitaires et des reprsentants de la socit civile
issus des horizons et des expriences les plus varis.
Il concentre ses travaux sur quatre axes de recherche:
Cohsion sociale (cole primaire, enseignement suprieur,
emploi des jeunes et des seniors, modernisation du dialogue
social, diversit et galit des chances, logement)
odernisation de laction publique
M
(rforme des retraites, justice, sant)
Comptitivit (cration dentreprise, nergie pays mergents,
financement des entreprises, proprit intellectuelle, transports)
Finances publiques
(fiscalit, protection sociale)
conomie circulaire,
rconcilier croissance
et environnement
NOVEMBRE 2016
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS
a. Un concept en volution
11
16
a. M
onde et humanit : bnfices environnementaux
et conomies de ressources
19
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III - O
EN EST-ON ? TAT DES LIEUX SUR LCONOMIE CIRCULAIRE
DANS DIFFRENTS TERRITOIRES SUR LA BASE DINDICATEURS
CLS
37
37
41
53
62
PROPOSITIONS
69
91
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AVANT-PROPOS
Depuis que le prix Nobel de la paix a t attribu en 2007 aux
membres du groupe intergouvernemental dexperts sur le climat
(GIEC), un vritable consensus international sest form sur la ncessit denrayer le rchauffement climatique luvre. Cet objectif a
t consacr en dcembre 2015 lors de la COP211, Paris. La
mme attention devrait tre porte dautres enjeux environnementaux majeurs, quil est aussi urgent de rsoudre : accs une eau
de qualit, artificialisation croissante des sols, pertes de biodiversit,
pollutions atmosphriques locales, etc.
Sans prtendre rpondre dfinitivement et de faon complte tous
ces dfis, ce rapport apporte un clairage sur un ensemble majeur
des solutions qui permettront dy faire face tout en prservant le
dveloppement conomique : lconomie circulaire. En rduisant
les gchis tout au long de la chane de valeur du producteur
lutilisateur et en inventant des produits et des modles dactivits
qui rduisent les externalits ngatives supportes par la collectivit,
la transition vers une conomie plus circulaire cre des modles de
croissance conomique bien plus aptes sauvegarder le capital
naturel et les matires premires qui nexistent quen stock limit.
Les exemples de tels gisements de croissance abondent dans tous
les secteurs de lconomie et dans des pays de tous horizons. En
Europe, 31 % de la nourriture produite est perdue sans tre
consomme, une voiture est gare en moyenne 90 % du temps et
50 % des habitants indiquent vivre dans un logement trop grand
pour eux. Face ce constat, des entreprises pionnires inventent de
nouveaux business models, produits et procds, afin de limiter les
21e confrence des parties la convention cadre des nations unies sur le changement
climatique.
1
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D
ployer une vision globale, tant au niveau de loffre que de la
demande : il sagit en effet de faire voluer les comportements
tant des producteurs que des consommateurs.
P
rendre en compte les diffrences entre les secteurs et favoriser
la coopration public/priv : les enjeux diffrent selon les secteurs
et les solutions naissent souvent du dialogue entre les pouvoirs
publics et les acteurs conomiques, ces derniers devant tre force
de proposition pour lever les barrires une conomie plus
circulaire.
M
esurer les progrs : dvelopper des indicateurs fiables, traitant
quitablement importations et production locale et englobant tout
le cycle de vie des produits.
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AVANT-PROPOS
N
e pas se limiter aux pays les plus dvelopps : les principes
de lconomie circulaire trouvent sappliquer tous les stades
du dveloppement. De mme que lAfrique a adopt le tlphone
portable sans passer par le fixe, elle peut passer une industrialisation inscrite dans lconomie circulaire sans connatre pralablement les travers dune optimisation linaire.
loccasion de la COP22 organise du 7 au 18 novembre 2016
Marrakech, et dans la perspective de la mise en uvre concrte du
programme daction de la Commission europenne en matire dconomie circulaire, nous esprons que les prconisations de ce rapport
contribueront llaboration des solutions qui permettront de combiner croissance conomique et protection de lenvironnement.
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2
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I . Q U E S T - C E Q U E L C O N O M I E C I R C U L A I R E ?
b. U
ne convergence de dfinitions vers un objectif
central: celui dune croissance conomique durable
De nombreuses dfinitions de lconomie circulaire mettent laccent
sur une utilisation efficace des ressources et lallongement de la
dure de vie des matriaux travers le recyclage ou la rutilisation.
Cest notamment le cas de celle retenue par lUnion europenne.
En France, larticle L. 110-1-1 du code de lenvironnement, introduit
par la loi du 18 aot 2015 relative la transition nergtique
pour la croissance verte, reprend cette approche en prcisant les
moyens de la mettre en pratique.
Cette focalisation se retrouve galement dans les dfinitions que
proposent les conomistes. Ainsi, comme lexpose Christian de
Perthuis de lUniversit Paris-Dauphine, lconomie circulaire est
gnralement dfinie partir du souci dconomiser et de recycler
les matires premires pour viter lpuisement de leurs stocks 4.
Dans cette perspective, les ressources naturelles sont conues comme
Christian de Perthuis, conomie circulaire et transition cologique , Annales des
Mines Responsabilit et environnement, avril 2014.
4
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5
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I . Q U E S T - C E Q U E L C O N O M I E C I R C U L A I R E ?
Selon Christian de Perthuis, le vritable enjeu de lconomie circulaire, cest de remettre nos cycles de production et de consommation en phase avec ces fonctions rgulatrices naturelles. Mieux, lenjeu
est de reconstruire une conomie qui utilise ces cycles naturels
comme de vritables facteurs de production, dans lesquels il nous
faut investir. Or, la raison de fond qui conduit cette destruction
du capital naturel est la gratuit de son usage .
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12
4. L
conomie de la fonctionnalit privilgie quant elle lusage
la possession, la vente dun service plutt que celle dun bien.
Ainsi Michelin, pour les poids lourds, prfre la seule vente des
pneus la vente dun service de mobilit, comprenant la location
et lentretien desdits pneus, garantis pour un certain nombre de
kilomtres. Lconomie de la fonctionnalit induit aussi la modification des modes de consommation : volution des comportements dachat (achat doccasion ou de produits reconditionns,
par exemple) ou encore dveloppement de la consommation
collaborative (achat en commun, conomie du partage).
5. Lallongement de la dure dusage des biens, grce :
au remploi, lintroduction dans le circuit conomique des
produits qui ne correspondent plus aux besoins premiers du
consommateur (par exemple, le reconditionnement dordinateurs
dlaisss destination des communauts Emmas) ;
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I . Q U E S T - C E Q U E L C O N O M I E C I R C U L A I R E ?
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I . Q U E S T - C E Q U E L C O N O M I E C I R C U L A I R E ?
impose une vision globale des impacts des transformations sur lensemble de lconomie. Lexemple suivant illustre cette ncessit: les
solutions de covoiturage entre particuliers ressortent certainement de
lconomie circulaire tant quelles permettent de partager lusage de
biens existants (les voitures des particuliers) et de raliser plus de
dplacements de passagers avec autant de vhicules. La situation
devient diffrente si une telle solution en vient se substituer massivement des offres de transport plus cologiques comme le train, ou
encore lorsque des particuliers achtent une seconde voiture pour
exercer en tant que chauffeur priv. Toujours dans le domaine de
lconomie collaborative, les solutions de partage de logements font
partie de lconomie circulaire lorsque des particuliers louent leur
appartement pendant leurs congs ou mettent disposition une chambre
vacante. En revanche, lorsque lon constate la mise en place de meubls
touristiques lous tout au long de lanne et jamais utiliss comme
rsidence principale, il y a substitution vis--vis de lhtellerie traditionnelle et viction de loffre de logement (ncessitant potentiellement de
nouvelles constructions); la circularit recherche nest alors pas atteinte.
En conclusion de cette revue des dfinitions existantes, et avec en tte
cette ncessit dune approche dcloisonne des problmes, nous
proposons de dfinir lconomie circulaire de la manire suivante:
la transition vers une conomie circulaire,
cest lensemble des actions et transformations qui permettent
de poursuivre la cration de valeur pour les diffrents acteurs
conomiques (dont les consommateurs finaux) en prservant
le capital naturel et en utilisant de moins en moins de
ressources existant en quantit limite (quelles soient non
renouvelables ou quelles se renouvellent un rythme trop lent par
rapport leur consommation).
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d. D
es caractristiques fondamentales : croissance,
innovation, collaboration
En complment la dfinition propose prcdemment, il semble
important de souligner certaines caractristiques fondamentales de
lconomie circulaire et de prciser ce quelle nest pas.
Tout dabord, lconomie circulaire nest pas une conomie de la
dcroissance. Elle vise fournir des biens et des services, parfois
nouveaux, aux consommateurs finaux, en minimisant limpact sur
les ressources non renouvelables et les fonctions rgulatrices naturelles. Elle nimplique pas de ralentir la croissance conomique ou
de rduire les bnfices reus par les consommateurs finaux.
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I . Q U E S T - C E Q U E L C O N O M I E C I R C U L A I R E ?
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Valorisation
nergtique
Recyclage
Consommation
minimale de
ressources
rares
Chasse au
gaspi
Compatibilit
avec la
rgulation et les
cycles naturels,
Innovation
Capital
Biosphre
conomie
collaborative
/du partage
Poursuivre la
croissance
conomique
Capital
minral
rare
Capital
fossile
Reconditionnement
et remploi
Maintenance
/ rparation
Consommation
intelligente
coconception
Virtualisation
Approvisionnement
durable
Procds et
logistiques efficaces
Production
responsable
conomie circulaire : une multiplicit de leviers pour poursuivre la croissance et prserver le capital naturel.
Dchet comme
ressource
18
II
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20
Au demeurant, aprs avoir rsist la crise conomique de 20082009 et atteint un pic en 2013, les cours des matires premires ont
notablement chut ces trois dernires annes. Il nest donc pas certain
que le cours lev des matires premires constitue une tendance
durable. En revanche, la priode rcente est marque par une forte
volatilit des cours, avec des variations de prs de 100 % de lindice
MGI. Par certains aspects, cette volatilit accrue constitue la fois
une incitation importante en faveur dune transition plus rapide vers
une conomie circulaire qui permet de se protger contre la volatilit,
mais galement un frein son dveloppement en rendant certains
investissements plus risqus.
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D U N E T R A N S I T I O N V E R S L C O N O M I E C I R C U L A I R E ?
240
220
200
180
160
140
120
100
0
1900
1910
1920
1930
1940
1950
1960
1970
1980
1990
2000
2010
2020
1 Based on arithmetic average of four commodity sub-indexes: food, non-food agricultural raw materials, metals, and energy.
SOURCE: Grilli and Yang; Pfaffenzeller; World Bank; International Monetary Fund; Organisation for Economic
Cooperation and Development statistics; Food and Agriculture Organization of the United Nations; UN
McKinsey Global
Global Institute
analysis
Source :Comtrade;
McKinsey
Institute.
| 1
21
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22
Paramtres
Limite
propose
Niveau
actuel
Valeur
avant lre
industrielle
350
387
280
1,5
10
> 100
0,1-1,0
35
121
11
8,5-9,5
276
283
290
2,75
2,90
3,44
4 000
2 600
415
15
11,7
Faible
dterminer
dterminer
Source : Rockstrm, Johan, et al. A safe operating space for humanity Nature
461.7263 (2009) : 472-475.
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D U N E T R A N S I T I O N V E R S L C O N O M I E C I R C U L A I R E ?
Les paramtres et les limites proposs dans ces travaux font encore
lobjet de dbats scientifiques. Ces lments nen sont pas moins
intressants, en ce quils fournissent un tat de lart transversal des
principaux risques environnementaux auxquels fait face lhumanit.
Sur la plupart de ces aspects, la transition vers une conomie
circulaire a un rle positif jouer, notamment en matire de lutte
contre le changement climatique, contre leutrophisation des sols
et des milieux aquatiques, contre les pollutions atmosphriques ou
encore pour la limitation de lartificialisation des sols.
Adopt lors de la dernire confrence des parties la convention
cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21),
laccord de Paris vise contenir le rchauffement climatique un
niveau bien en dessous de 2 C par rapport aux niveaux prindustriels et tenter de ne pas dpasser 1,5C. Les leviers de lconomie
circulaire permettent de contribuer atteindre ces objectifs.
Toutes les mesures de partage et de meilleure utilisation des biens
existants, defficacit nergtique, de rutilisation de pice permettent
de rduire les missions de CO2. Il en est de mme du recyclage.
Les produits recycls mettent moins de CO2 que les produits neufs:
lacier recycl issu de ferrailles gnre en moyenne cinq fois moins
de CO2 que lacier neuf produit par haut-fourneau (chaque tonne de
matriaux ferreux collecte permet dconomiser 1,2 tonnes dmissions dquivalent CO2). De mme, laluminium issu du recyclage
produit 19 fois moins de gaz effet de serre que laluminium produit
par lectrolyse (7,1 tonnes conomises par tonne collecte) ; il en
va de mme pour tous les autres matriaux, except le carton (cf.
tableau 2 infra).
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MF
MNF + MNF
Plastique Plastique GranuPapier Carton Verre
Textiles
cuivre + alu
PEHD
PET
lats
Collecte
slective
des mnages
0,4
0,6
18,7
9,8
9,2
42,4
83,6
Transformation
866,4 1 187,5
des MRP
Production
vite
Collecte et fin
de vie vite
Total
24
35,9
16,0
40,3
32,2
72,4
458,7
20,6
1 233 171
53,8
53,8
8,7
43,9
43,9
160,5
322,2
1 512
1 263
25,4
21,2
58,3
3,4
8,7
243,6 623,5
532
38,7
3,9
454 2 614
1 760
5 608
6,5 140,8
7
5 660
Le reconditionnement (remanufacturing) de produits permet galement de rduire notablement les missions de gaz effet de serre,
de mme que certaines technologies de production innovantes. Par
exemple, des techniques de fabrication additive en mtallurgie
permettent damliorer les rendements matire jusqu 70 %, l o
les procds traditionnels dusinage sont limits environ 40 %, ce
qui rduit dautant les consommations de matire, et donc les missions de gaz effet de serre6.
Les leviers de lconomie circulaire rpondent galement la question
de leutrophisation des sols et des milieux aquatiques, essentiellement
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D U N E T R A N S I T I O N V E R S L C O N O M I E C I R C U L A I R E ?
Growth within : a circular economy vision for a competitive Europe, Fondation SUN
Fondation Ellen MacArthur, McKinsey Center for Business and Environment, juillet
2015.
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26
Les pays les plus avancs en matire dconomie circulaire bnficieront dune situation environnementale comparativement meilleure.
De plus, ils seront dans une certaine mesure protgs contre la
pnurie de ressources stratgiques (i) et connaitront des impacts
positifs sur leur balance commerciale. Les analyses conomiques
disponibles suggrent galement des effets positifs en termes de
croissance et demplois pour les territoires qui sengageront dans
la transition (ii).
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D U N E T R A N S I T I O N V E R S L C O N O M I E C I R C U L A I R E ?
Principaux producteurs
(2010, 2011, 2012)
Antimoine
(Stibine)
Chine 86 %
Bryllium
tats-Unis 90 %
Borates
Turquie 41 %
tats-Unis 33 %
Chrome
Afrique du Sud 43 %
Kazakhstan 20 %
Cobalt
RDC 56 %
Charbon
coke
Spath fluor
(fluorine)
Chine 53 %
Australie 18 %
Chine 56 %
Mexique 18 %
Principales sources
Indice de
dimportations dans lUE
substituabilit*
(principalement 2012)
Chine 92 % (forme brute
et en poudre)
tats-Unis, Chine et
Mozambique
Turquie 98 % (borates
naturels) et 86 % (borates
raffins)
Afrique du Sud 80 %
Turquie 16 %
Russie 96 % (minerais de
cobalt et leurs concentrs)
tats-Unis 41 %
Australie 37 %
Part des
matires
dorigine
recycle
(en %)
0,62
11
0,85
19
0,88
0,96
13
0,71
16
0,68
0,80
27
Mexique 48 %
8
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Matires
premires
Part des
matires
dorigine
recycle
(en %)
Indium
Chine 58 %
Magnsite
Magnsium
Graphite
naturel
Chine 69 %
Chine 86 %
Chine 68 %
Chine 57 %
0,72
Brsil 92 %
Brsil 86 %
(Ferro-niobium)
0,69
11
Chine 38 %
Maroc 33 %
0,98
Afrique du Sud 61 %
Russie 27 %
Afrique du Sud 32 %
tats-Unis 22 %
0,83
35
0,77
0,67
0,81
0,70
37
Germanium
Niobium
Roches
phosphates
Mtaux du
groupe du
platine
Chine 69 %
Allemagne 10 %
Chine 59 %
Canada 17 %
Principales sources
Indice de
dimportations dans lUE
substituabilit*
(principalement 2012)
tats-Unis 49 %
Chine 39 %
Chine 47 %
tats-Unis 35 %
Chine 24 %
Hong Kong 19 %
Turquie 91 %
Chine 91 %
Gallium
28
Principaux producteurs
(2010, 2011, 2012)
Terres rares
lourdes
Chine 99 %
Terres rares
lgres
Chine 87 %
Siliciummtal
Tungstne
(Wolframium)
Chine 56 %
Chine 85 %
0,60
0,86
0,82
0,72
0,64
0
14
*L
indice de substituabilit est un score agrg reprsentant la facilit substituer le
produit par dautres produits proches ; un score de 1 reprsente un produit trs difficile
substituer.
Source : Commission europenne, communication du 26 mai 2014 sur la rvision de
la liste des matires premires critiques pour lUE.
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D U N E T R A N S I T I O N V E R S L C O N O M I E C I R C U L A I R E ?
Il est important de mentionner que ces emplois relveront de comptences nouvelles et ncessiteront donc la mise en place de formations
adaptes (issues de lenseignement suprieur ou de la formation
continue), notamment pour ce qui concerne les emplois de lcoconception ou le digital.
Ainsi, pour les acteurs publics, encourager la transition vers
une conomie plus circulaire permet la fois de lutter contre
les risques dpuisement des ressources naturelles et de gestion
des diverses externalits (dchets, pollution, chmage quand
la ressource spuise et que les acteurs privs se dlocalisent).
Cest galement une prcieuse opportunit de disposer de
comptences et de savoir-faire uniques, comme de conserver
ou de dvelopper des emplois locaux.
31
c. P
our les entreprises : un meilleur accs
aux ressources, de nouvelles opportunits
de cration de valeur et une anticipation
de lessor des enjeux de responsabilit
environnementale venir
Les entreprises semparent dores et dj, sans limpulsion des politiques publiques, des leviers de lconomie circulaire. On compte
autant de motivations diffrentes que de leviers (voir le chapitre I.c).
Chacun deux porte en effet en lui des opportunits de cration de
valeur pour les producteurs comme pour leurs clients, et donc des
moyens daccrotre sa comptitivit et de se diffrencier.
Ils peuvent ainsi permettre de rpondre lenjeu de laccs certaines
ressources dans un contexte de volatilit accrue (voir le chapitre II.a.i).
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d. P
our les consommateurs : des services
innovants et moins chers, de nouvelles sources
de revenu, une rduction du cot global de
possession de certains biens
Du point de vue du consommateur, les opportunits nouvelles offertes
par lconomie circulaire aux producteurs de biens et de services se
traduisent progressivement par une baisse des cots et lapparition
dune offre nouvelle.
Ainsi, les exemples dvelopps plus haut, notamment concernant la
rutilisation de cartouches dencre ou de pices dtaches de chaudires, montrent que des logiques circulaires peuvent permettre au
consommateur davoir accs une offre moins coteuse. De la mme
manire, sagissant de lexemple concernant lcoconception des
tlphones portables, les actions proposes auraient aussi pour effet
daugmenter la dure de vie des tlphones, ainsi que leur valeur
rsiduelle en fin de vie, au bnfice du consommateur.
Les pratiques issues de lconomie circulaire dans dautres industries
telle que lagroalimentaire peuvent aussi avoir un impact significatif
sur la sant. Cest notamment le cas de lagriculture biologique qui
gagne du terrain en Europe, qui limite le recours aux produits chimiques
et de synthse. Ainsi, face une demande grandissante pour ce type
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III
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peut significativement en influencer les rsultats. Ainsi, les performances mdiocres de lAllemagne en comparaison de celles de la
France ou du Royaume-Uni, prsentes dans le Graphique 2, doivent
sapprcier laune des structures conomiques respectives : 30 %
du PIB allemand provient de lindustrie contre environ 20 % pour
les PIB franais et britannique. Il semble galement difficile de
corriger le biais d aux importations et aux exportations de produits
manufacturs, car cela impliquerait de connatre le cot-matire
des produits imports et exports, ce qui ne constitue pas une
information aisment accessible pour les instituts statistiques.
Graphique 2 : Productivit des ressources
4
3,5
38
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
UE (28 pays)
Danemark
Allemagne
France
Lettonie
Pologne
Royaume-Uni
Source : Eurostat.
Au niveau de lUnion europenne, dautres indicateurs ont t dvelopps. La Commission, par laction dEurostat, tablit ainsi un tableau
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I I I . O E N E S T - O N ? T A T D E S L I E U X S U R L C O N O M I E C I R C U L A I R E
D A N S D I F F R E N T S T E R R I T O I R E S S U R L A B A S E D I N D I C AT E U R S C L S
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39
Matires
recycles
Matires premires
vierges
Dchets
de recyclage
Utilit estime par Matriaux
consommateur : collects pour
durabilit et fonctionnalit le recyclage
Production
Composants
rutiliss
Composants collects
pour remploi
Matriaux mis en
dcharge et valorisation
nergtique
40
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2019, et des propositions lgislatives sur les dchets et leur recyclage qui pourront faire lobjet dune adoption plus rapide. Notamment,
les mesures relatives la stimulation de la demande pour les matires
premires recycles ne sont pas dtailles ce stade et doivent
encore tre discutes. Au global, larchitecture de ce plan daction
est relativement ambitieuse, puisque de nombreux secteurs dactivit
font lobjet dun traitement spcifique, mais le dtail des mesures
nest pas encore connu.
Encadr 3 : Points cls du paquet
sur lconomie circulaire, dcembre 2015
42
Le plan daction :
Les actions cls sont les suivantes :
des mesures pour rduire le gaspillage alimentaire ;
des normes de qualit applicables aux matires premires secondaires pour stimuler la demande des acteurs conomiques ;
une rvision du rglement relatif aux engrais, afin de faciliter la
reconnaissance des engrais organiques ;
une stratgie concernant les matires plastiques et couvrant les
enjeux de recyclabilit, de biodgradabilit et de prsence de
substances dangereuses dans certaines matires plastiques et
les dchets marins ;
des mesures en matire de rutilisation de leau.
un financement de 650 millions deuros est prvu par le programme
Horizon 2020 (programme de financement de lUnion europenne
pour la recherche et linnovation) ajout 5,5 milliards deuros
apports par les fonds structurels pour la gestion des dchets.
un calendrier prcis a t dfini pour ces actions ainsi quun
projet de cadre de suivi.
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Lun des grands dfis auquel ce plan devra faire face rside dans
une grande htrognit parmi les pays membres en matire davancement et dattentes vis--vis de lconomie circulaire.
ii. En France
Lun des principaux objectifs de la transition vers une conomie plus
circulaire est dengager un dcouplage entre croissance conomique
et croissance de la consommation de ressources. Ce dcouplage a
dj t amorc au sein de lconomie franaise (voir le Graphique 3),
mais il peut encore tre amplifi.
Graphique 3 : Dcouplage entre le PIB franais
et les principaux indicateurs environnementaux
(base 100 en 1990)
150
140
130
120
110
100
90
80
70
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
44
PIB
Sols artificialiss
Empreinte carbone
Consommation intrieurs de matires (DMC)
missions de gaz effet de serre sur le territoire
Source : France Stratgie, daprs le SOeS (donnes issues de lInsee comptes nationaux,
SSP-Agrest, enqute Teruti-Lucas, Douanes, Citepa).
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Europe
Allemagne
Danemark
France
Royaume-Uni
Italie
Lettonie
15
13
12
Dchets traits
par dautres voies
que la mise en
Dchets recycls Dchets incinrs
dcharge
%
%
%
72 %
99 %
99 %
28 %
12
74 %
22 %
10
72 %
27 %
68 %
21 %
26 %
17 %
14
21
27 %
47 %
27 %
35 %
54 %
35 %
27 %
19 %
0%
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D A N S D I F F R E N T S T E R R I T O I R E S S U R L A B A S E D I N D I C AT E U R S C L S
1. Le Danemark
Le Danemark a une longue tradition de mise en place de politiques
innovantes favorisant la protection de lenvironnement et en particulier le dveloppement de lconomie circulaire.
Cest le premier pays avoir introduit le systme de consigne pour
les contenants de boisson ds les annes 1980. Une taxe sur la
mise en dcharge a t introduite en 1987 et na cess daugmenter
depuis. En 2011, le pays sest fix comme objectif dtre compltement indpendant des nergies fossiles dici 2050.
Au demeurant, lconomie danoise recle encore une marge importante de progression vers plus de circularit. Notamment, une grande
partie de la valeur provenant des matriaux recycls nest ce stade
pas exploite, car ces derniers sont utiliss dans des applications
faible valeur ajoute. Cela se traduit notamment par des taux globaux
de recyclage dans la moyenne europenne, et un fort taux dincinration (voir le graphique 3).
Le Danemark a rcemment dvelopp un plan stratgique au niveau
national, Danemark sans dchets dont lobjectif est dimpulser
la migration de lincinration au recyclage et la prvention des
gaspillages. Le gouvernement a mis en place en parallle des
centres et des panels de rflexion autour de sujets tels que le Task
Force for Resource Efficiency ou le National Bioeconomy
Panel.
Le gouvernement danois a galement lanc en 2006 un programme
destin influencer les pratiques dachats publics afin quelles
intgrent des critres de circularit (tels que lusage de produits
chimiques non toxiques, la durabilit dun produit ou le recyclage
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En Europe, rares sont les pays avoir adopt une stratgie globale
pour lconomie circulaire et avoir mis en place des politiques
dpassant le cadre traditionnel de la rduction des dchets et de la
consommation dnergie.
LAllemagne a dploy ds le dbut des annes 2000 le programme
PROGRESS qui se focalise sur loptimisation de lutilisation des
matires premires. Cette approche suit une logique cologique mais
surtout conomique, lindustrie allemande tant fortement dpendante des matires premires. Les objectifs de ce programme sont
les suivants :
scuriser lapprovisionnement en matires premires stratgiques,
maintenir la comptitivit des entreprises,
rduire les impacts environnementaux associs aux ressources,
15
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51
cration de nouvelles solutions face aux dfis du changement climatique, de lpuisement des ressources naturelles et de
lurbanisation.
3. En Lettonie
Membre de lUnion europenne depuis 2004, et de la zone euro
depuis 2014, la Lettonie fait partie des tats-membres o le PIB
par habitant est le plus bas (25e sur 28 tats-membres en 2014 en
parit de pouvoir dachat). Les proccupations et le niveau davancement de la Lettonie en matire dconomie circulaire sont ainsi
assez loigns de ceux dtats plus avancs, comme la France et le
Danemark (voir le graphique 3).
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Lencouragement des importations de technologies, dquipements ou de produits qui contribuent lconomie dnergie, et la restriction des exportations de produits fortement
consommateurs dnergie et polluants ;
La hirarchisation des projets en fonction de leur capacit
conomiser de lnergie, de leau et des matires dans les
plans dinvestissement au niveau des communes. De la
mme manire, les institutions financires devront donner
la priorit de tels projets dans loctroi de prts et refuser les
projets autour dune technologie, dun quipement, matriau
ou produit rpertori dans le catalogue des projets abandonner ;
La mise en place dun systme de rcompense des quipes
et des individus ayant dmontr une contribution importante
au dveloppement de lconomie circulaire.
3 - La stimulation de la demande :
La cration dun catalogue rpertoriant les produits et matriaux demballage qui devront tre rcuprs obligatoirement ;
La responsabilit du traitement des dchets sera entirement
porte par lentreprise mettrice du produit pour les produits
et matriaux rpertoris dans le catalogue ;
Lencouragement des systmes de consigne pour les dchets;
La mise en place dune politique dachat prfrentiel pour
les produits issus de lconomie circulaire.
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D A N S D I F F R E N T S T E R R I T O I R E S S U R L A B A S E D I N D I C AT E U R S C L S
4-L
tablissement de mesures dissuasives pour les externalits
ngatives et les activits fortement consommatrices de
ressources :
La mise en place dindex de contrle sur les taux dmission
de polluants, de consommation deau et de terrain ;
Ltablissement de prix dissuasifs pour de llectricit produite
avec une forte consommation dnergie ou pour la mise en
dcharge ;
Une supervision accrue des industries fortement consommatrices dnergie et deau (acier, mtaux non ferreux,
charbon, lectricit, matriaux de construction, etc.).
Source : Circular Economy Promotion Law of the Peoples Republic of China (traduction
en anglais par lagence Invest in China ; http://www.fdi.gov.cn/1800000121_39_597_0_7.html.
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iii. L
conomie circulaire dans les pays en voie de
dveloppement
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D A N S D I F F R E N T S T E R R I T O I R E S S U R L A B A S E D I N D I C AT E U R S C L S
Inde (5,78 %)
Indonsie (1,66 %)
Jordanie (0,55 %)
Maroc (0,15 %)
Turquie (0,93 %)
Cible dchets
Promouvoir la rutilisation des dchets mnagers et intensifier la valorisation
des dchets mnagers en biogaz
Promouvoir le recyclage
Dans le cadre du programme Smart Cities Mission , des solutions smart
de recyclage et de remploi des dchets seront dveloppes dans 100 smart
cities pilotes
Le Waste to Energy est encourag
Des aides financires du gouvernement sont prvues pour les projets de
Solid Waste Management
Le secteur des dchets est un des secteurs identifis comme prioritaires pour
la rduction des missions de GES
Le gouvernement est engag rduire les missions de gaz effet de serre
provenant du secteur des dchets dici 2020
Rduire du dpt en dcharge de 80 60 % en 2025
Atteindre un taux de recyclage de 40 % en 2025
Assurer la collecte des dchets mnagers pour atteindre un taux de collecte en
milieu urbain de 90 % en 2020 et 100 % en 2030
Raliser des centres denfouissement et de valorisation des dchets mnagers
et assimils au profit de tous les centres urbains lhorizon 2020
Rhabiliter ou fermer toutes les dcharges sauvages lhorizon 2020
Atteindre un taux de recyclage de 20 % en 2020
Gnraliser les plans directeurs de gestion des dchets mnagers et assimils
pour toutes les prfectures et provinces du Royaume
Professionnaliser la gestion du secteur
Former et sensibiliser les acteurs concerns par la problmatique des dchets
Envoyer les dchets solides en dcharges contrles
Dvelopper l Energy from Waste : bio-drying, bio-mthanisation, compostage,
technologies avances dincinration
Rcupration du mthane sur tous les sites de dcharges, contrles ou non
U tilisation des dchets industriels comme une matire premire secondaire ou
comme combustible alternatif dans dautres secteurs industriels, selon une
approche symbioses industrielles
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Les initiatives prises par des entreprises en contact direct avec les
consommateurs apparaissent plus largement aux yeux des citoyens.
La filire agro-alimentaire et le secteur automobile en sont de bons
exemples.
La filire agro-alimentaire
Cest un secteur emblmatique de la production de masse de dchets
et dun gaspillage important : un tiers des aliments produits en
Europe sont perdus sans avoir t consomms. Les initiatives sont
multiples au niveau de chaque maillon de la chane, de lagriculture
au consommateur final.
Certains producteurs ont entam une transformation ambitieuse de
leur modle. Le groupe Danone est ainsi pionnier dans ladoption
de pratiques de lconomie circulaire. Depuis quinze ans, il a dvelopp une approche globale intgrant le recyclage de dchets, une
gestion optimise des ressources et la rduction des missions de
gaz effet de serre sur toute la chane de valeur, incluant ses agriculteurs fournisseurs. Il sest fix comme objectif de rduire de 50%
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63
ii. U
ne coopration accrue des acteurs le long de la chane
de valeur
Par nature, lconomie circulaire ncessite la coopration entre
acteurs de diffrents secteurs tout au long de la chane de valeur,
mais aussi entre concurrents au niveau dun maillon donn de la
chane, ou encore entre acteurs publics et acteurs privs.
Cette collaboration peut tre motive par :
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Lintrt de la part des entreprises est cependant croissant, et certaines semparent du sujet pour amorcer une dynamique
vertueuse20.
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Rapport, les entreprises sengagent pour lconomie circulaire, AFEP, dcembre 2015.
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IV
PROPOSITIONS
La transition vers une conomie plus circulaire a dmarr, en Europe
comme ailleurs dans le monde. Mais il faut lacclrer pour rpondre
aux dfis environnementaux mondiaux, et pour quelle fasse profiter
entreprises et pays des bnfices conomiques et des avantages
comptitifs quelle apporte.
Les huit propositions formules ici et leurs dclinaisons oprationnelles
respectives sont fondes sur cinq principes essentiels quont fait
merger nos travaux.
1. F
avoriser linnovation : les opportunits de croissance circulaire
voques plus haut ne pourront tre exploites que grce de
nouvelles technologies et de nouvelles organisations, dont la
mise en place devra tre soutenue par les pouvoirs publics.
2. D
ployer une vision globale, tant au niveau de loffre que de
la demande : il sagit en effet de faire voluer les comportements
tant des producteurs que des consommateurs.
3. Prendre en compte les diffrences entre les secteurs et favoriser
la coopration public/priv : les enjeux diffrent selon les secteurs
et les solutions naissent souvent du dialogue entre les pouvoirs
publics et les acteurs conomiques, ces derniers devant tre force
de proposition pour lever les barrires une conomie plus circulaire.
4. M
esurer les progrs : dvelopper des indicateurs fiables, traitant
quitablement importations et production locale et englobant tout
le cycle de vie des produits.
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5. N
e pas se limiter aux pays les plus dvelopps : les principes
de lconomie circulaire trouvent sappliquer tous les stades
du dveloppement. De mme que lAfrique a adopt le tlphone
portable sans passer par le fixe, elle peut passer une
industrialisation inscrite dans lconomie circulaire sans connatre
pralablement les travers dune optimisation linaire.
PROPOSITION N 1 : promouvoir lconomie circulaire au
niveau international comme levier permettant de rpondre aux
enjeux environnementaux mondiaux.
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Source : Commission europenne, 2013.
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S
outenir financirement les projets les plus innovants, (dun
point de vue social, technologique et organisationnel).
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I V. P R O P O S I T I O N S
de
sensibilisation
des
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D
velopper des mesures incitatives au niveau local, notamment en matire de recyclage.
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Eurostat.
La loi du 03/08/09 imposait ainsi lobligation pour les collectivits davoir une part
incitative dans la tarification des dchets dici cinq ans. Or, aujourdhui, seuls
5,4 millions dhabitants (220 collectivits environ) sont aujourdhui concerns (via la
redevance incitative denlvement des ordures mnagres [REIOM] ou la Taxe denlvement des ordures mnagres [TEOM incitative]).
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I V. P R O P O S I T I O N S
Cette tude estime leffet, sur les tonnages de dchets collects, de la mise en place
dune redevance incitative denlvement des ordures mnagres, en tenant compte des
caractristiques des collectivits. Une telle redevance se traduit par une baisse des
tonnages de dchets mnagers non tris (67 kg par habitant, soit 28 % en moins) et
par une hausse des tonnages de dchets tris (14 kg par habitant pour les emballages,
journaux et magazines, soit 33 % en plus). Cet effet commence apparatre 1 2 ans
avant la mise en place de la redevance (du fait des actions de communication qui
laccompagnent) et se maintient aprs la mise en place. Par ailleurs, laugmentation
des tonnages tris ne semble pas saccompagner, moyen terme, dune dgradation
de la qualit de tri (La tarification incitative de la gestion des ordures mnagres :
quels impacts sur les quantits collectes ? CGDD, Mars 2016).
Tarification
incitative de la gestion des ordures mnagres, Commissariat Gnral du
Dveloppement Durable, mars 2012.
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Les tudes
de 359 kg
tarification
dchets en
Source : Financing and Incentive Schemes for Municipal Waste Management, Case
Studies - Final Report to Directorate General Environment, European Commission.
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I V. P R O P O S I T I O N S
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ANNEXE
QUELQUES DFINITIONS
DE LCONOMIE CIRCULAIRE
La Commission europenne avait ainsi caractris le modle, au
moment de la publication du paquet sur lconomie circulaire en
dcembre 2015, en relevant que dans une conomie circulaire,
les produits et les matires conservent leur valeur le plus longtemps
possible ; les dchets et lutilisation des ressources sont rduits au
minimum et, lorsquun produit arrive en fin de vie, les ressources
qui le composent sont maintenues dans le cycle conomique afin
dtre utilises encore et encore pour recrer de la valeur. Ce modle
peut gnrer des emplois srs en Europe, encourager les innovations
qui confrent un avantage comptitif et assurer un niveau de
protection des personnes et de lenvironnement dont lEurope est
fire. Il peut galement offrir aux consommateurs des produits plus
durables et innovants, synonymes dconomies financires et de
qualit de vie accrue30 .
En France, larticle L. 110-1-1 du code de lenvironnement, introduit
par la loi du 18 aot 2015 relative la transition nergtique
pour la croissance verte, reprend cette approche en prcisant les
moyens de la mettre en pratique : la transition vers une conomie
circulaire vise dpasser le modle conomique linaire consistant
extraire, fabriquer, consommer et jeter en appelant une
consommation sobre et responsable des ressources naturelles et
des matires premires primaires ainsi que, par ordre de priorit,
la prvention de la production de dchets, notamment par le
Paquet conomie circulaire : questions et rponses , communiqu de presse de la
Commission europenne, 2 dcembre 2015.
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A N N E X E : Q U E L Q U E S D F I N I T I O N S D E L C O N O M I E C I R C U L A I R E
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REMERCIEMENTS
LInstitut Montaigne remercie particulirement les personnes
suivantes pour leur contribution ce travail.
Prsidents
J ean-Louis Chaussade, directeur gnral, Suez
Jean-Dominique Senard, prsident, Michelin
Groupe de travail
E
udoxe Denis, responsable des affaires publiques, Plastic Omnium
Diane Galbe, directrice de cabinet de la prsidence, Suez
Christine Le Bihan-Graf, avocate associe, De Pardieu Brocas
Maffei
Clarisse Magnin, directrice associe senior, McKinsey&Company
Patrick Oliva, directeur relations extrieures - mobilit durable &
transition nergtique, Michelin
Latitia Puyfaucher, fondatrice et prsidente, Pelham Media
Frdrique Raoult, directeur du dveloppement durable et de la
communication groupe, Suez
Hlne Valade, directeur du dveloppement durable, Suez
Helga Vanthournout, experte senior, McKinsey&Company
Rapporteurs
S bastien Lger, directeur associ, McKinsey&Company
rapporteur gnral
Marc-Antoine Authier, charg dtudes, Institut Montaigne
Alos Kirchner, ingnieur, haut fonctionnaire
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Ainsi que :
Hlne Baudon, consultante, McKinsey&Company
Ingrid Lano, assistante charge dtudes, Institut Montaigne
Ambre Limousi, assistante charge dtudes, Institut Montaigne
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REMERCIEMENTS
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LES PUBLICATIONS
DE LINSTITUT MONTAIGNE
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99
100
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Sommaire
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L E S P U B L I C A T I O N S D E L I N S T I T U T M O N T A I G N E
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Sommaire
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101
102
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L E S P U B L I C A T I O N S D E L I N S T I T U T M O N T A I G N E
L
exemple inattendu des Vets
Comment ressusciter un systme public de sant (juin 2007)
Vademecum 2007-2012
Moderniser la France (mai 2007)
Aprs Erasmus, Amicus
Pour un service civique universel europen (avril 2007)
Quelle politique de lnergie pour lUnion europenne ?
(mars 2007)
Sortir de limmobilit sociale la franaise (novembre 2006)
Avoir des leaders dans la comptition universitaire mondiale
(octobre 2006)
Comment sauver la presse quotidienne dinformation (aot 2006)
Pourquoi nos PME ne grandissent pas (juillet 2006)
Mondialisation : rconcilier la France avec la comptitivit
(juin 2006)
TVA, CSG, IR, cotisations
Comment financer la protection sociale (mai 2006)
Pauvret, exclusion : ce que peut faire lentreprise (fvrier
2006)
Ouvrir les grandes coles la diversit (janvier 2006)
Immobilier de ltat : quoi vendre, pourquoi, comment
(dcembre 2005)
15 pistes (parmi dautres) pour moderniser la sphre
publique (novembre 2005)
Ambition pour lagriculture, liberts pour les agriculteurs
(juillet 2005)
Hpital : le modle invisible (juin 2005)
Un Contrleur gnral pour les Finances publiques (fvrier
2005)
Les oublis de lgalit des chances (janvier 2004 - Rdition
septembre 2005)
Pour les publications antrieures se rfrer notre site internet :
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Sommaire
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103
AIR FRANCE-KLM
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ALLEN & OVERY
ALLIANZ
ALVAREZ & MARSAL FRANCE
ARCHERY STRATEGY CONSULTING
ARCHIMED
ARDIAN
AT KEARNEY
AUGUST & DEBOUZY AVOCATS
AXA
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BANK OF AMERICA MERRILL LYNCH
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BNP PARIBAS
BOLLOR
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CARBONNIER LAMAZE RASLE & ASSOCIS
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CHANE THERMALE DU SOLEIL
CIS
CISCO SYSTEMS FRANCE
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COHEN AMIR-ASLANI
CRDIT AGRICOLE
CRDIT FONCIER
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DE PARDIEU BROCAS MAFFEI
DENTSU AEGIS NETWORK
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GAILLARD PARTNERS
GRAS SAVOYE
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HSBC FRANCE
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LA BANQUE POSTALE
LAZARD FRERES
LINEDATA SERVICES
o u tiennent
In
stitut
Mo
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LIR
LIVANOVA
LVMH
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MEDIA PARTICIPATIONS
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Mo
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Imprim en France
Dpt lgal : Novembre 2016
ISSN : 1771-6756
Achev dimprimer en Novembre 2016
COMIT DIRECTEUR
PRSIDENT
Institut Montaigne
59, rue La Botie - 75008 Paris
Tl. +33 (0)1 53 89 05 60 - Fax +33 (0)1 53 89 05 61
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ISSN 1771-6764
Novembre 2016