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Le Crime de Cornin Bouchon TEXTE

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Le Crime de Cornin Bouchon, de Marie et Joseph

Illustrations Benot DEBECKER

TEXTE 1
Chapitre 1
Aujourdhui, il y a eu un drame terrible la maison : mon frre Foufouille
et moi, on sest fait drlement gronder, et mme on a pris des claques, mais le
pire cest quon a t privs de tl pendant une semaine ! Et tout a parce
quon avait jet des ufs couis cet assassin de Cornin Bouchon.
Papa, cest Monsieur Magnat, et il a une ferme o il lve des petits
veaux ; il a des poules, aussi, mais, les poules, cest Foufouille et moi qui nous
en occupons : par exemple, cest nous qui mirons les ufs placs sous les
couveuses artificielles, qui sont des grosses lampes rouges trs chaudes ;
mirer les ufs, a veut dire regarder travers la coquille avec une lampe
spciale pour vrifier quil y a bien un petit poussin en prparation lintrieur ;
quand il ny en a pas, cest que luf est pourri, et il faut vite le jeter.
Chez nous, les ufs pourris, on les appelle les ufs couis, et cest rigolo,
parce que quand on les casse, a pue, a pue ! Alors des fois, quand on joue
la guerre, mon frre Foufouille et moi, on dit que les ufs couis cest des
bombes, et on se les lance dessus et on rigole bien, et aprs on est punis parce
quon sent encore plus mauvais que les cochons. Mais comme dit papa en
rigolant, ach so, la guerre, gross malheur !
Seulement papa, aujourdhui, il navait pas du tout lair de rigoler, et on
tait peine arrivs quil avait commenc :
Ah ! vous voil, petits voyous, petits bandits, petits garitous ! Mais quest-
ce que vous avez donc dans le corps pour inventer sans arrt de
nouvelles btises !
Foufouille a tout de suite tordu sa bouche comme sil allait pleurer ; quand
il pleure, en gnral, papa sarrte de crier. Mais l a na pas march, alors jai
vite dit :
On na rien fait !
Ah, vous navez rien fait ! Petits menteurs ! Cette fois, Cornin Bouchon
vous a vus, tu mentends, il vous a VUS !
TEXTE 2
Cornin Bouchon, cest notre voisin. Il habite dans une ferme aussi, la
dernire maison sur la route. Foufouille et moi, on ne laime pas, parce quil
nous dit toujours des injures quand il nous croise, sous prtexte quune fois on
lui a un peu chip des fruits dans son verger.
Surtout, il nous traite denfants de lAssistance, et a, a ne nous plat
pas, parce que cest vrai quon est de lAssistance : Monsieur Magnat est notre
papa, ce nest pas notre vrai pre, cest simplement un monsieur qui nous a
pris chez lui.
Et mon frre Foufouille, ce nest pas mon frre pour de bon, cest juste un
petit garon qui tait avec moi lAssistance ; nempche que cest quand
mme mon petit frangin, parce quon est levs ensemble et quon ne se quitte
jamais.
En tout cas, moi je men fiche que Cornin Bouchon nous traite denfants
de lAssistance, mais a fait pleurer mon frre Foufouille, et alors Cornin
Bouchon je le dteste.
Et quest-ce quil ta racont, celui-l ? jai cri papa. Dabord, il invente
tout le temps des histoires pour nous faire punir !
Peut-tre, mais l, il na pas eu inventer ! Il ma dit que vous aviez jet
tous les ufs couis sur son mur ! Il tait dans sa grange, il a tout de suite
senti lodeur alors il est sorti et il vous a vus quand vous vous tes
sauvs !
Foufouille et moi on sest regards, et on avait bien envie de rire : cest
vrai quon avait jet des ufs couis sur la ferme de Cornin Bouchon, et a
sentait tellement mauvais quon avait presque envie de vomir, on stait
drlement amuss. Mais a ntait pas le moment de rigoler, parce que papa
continuait crier :
Mais quest-ce qui vous a pris de faire a ? Cornin Bouchon ma dit que si
vous ntiez pas mieux levs ici, il se plaindrait lAssistance pour quon
vous reprenne. Cest a que vous voulez ?
L, Foufouille a commenc avoir peur, et il a pleur :
Dabord Cornin Bouchon, cest un assassin ! Cest pour a quon lui a jet
les ufs couis !
TEXTE 3
Jai essay de lui donner un coup de pied pour quil se taise, mais je nen
ai pas eu le temps parce que papa lui a fil une claque en disant :
Tiens, petit sauvage ! a tapprendra raconter des horreurs pareilles !
Mais cest vrai ! Cornin Bouchon, cest un assassin ! a hurl Foufouille,
une main sur sa joue.
Et pan, il a ramass une autre claque et il sest mis pleurer comme une
fontaine.
Moi, je ntais pas trop content, parce que, ce quil avait dit, ctait notre
secret quil ne fallait rpter personne ; mais puisque ctait trop tard, jai
hurl aussi :
Il a dit la vrit ! Cornin Bouchon cest un assassin, il a tu une petite fille !
Et pan pan, jai reu mes deux claques, un aller et un retour. Mais moi je
nai pas pleur, moi je suis grand, jai huit ans, alors que Foufouille na que sept
ans.
On la vue, la petite fille quil a tue ! jai cri.
Papa ne ma pas donn dautres claques, srement il en avait assez ;
mais il nous a envoys dans notre chambre avec interdiction den sortir, et
privation de tl pendant une semaine, pour nous apprendre ne plus traiter
les voisins dassassins.
Nempche que Cornin Bouchon, cen est un !
TEXTE 4
Chapitre 2
Cornin Bouchon, il vit tout seul dans sa ferme. Il parat quil a une fille, qui
est marie un monsieur trs riche. Comme elle vit ltranger avec son mari,
on ne la voit jamais, mais Cornin Bouchon en parle chaque fois quil peut.
Il dit quelle a plein dargent, que son mari gagne des fortunes en Afrique,
et ra et gna, tout a pour rendre jaloux les autres, vu quau village personne
nen a beaucoup, de largent.
Foufouille et moi, on le surveille depuis longtemps : on est srs quil a des
secrets, et on voudrait bien savoir quoi. Alors on va souvent tourner autour de
chez lui avec les jumelles que papa nous a donnes pour observer les
oiseaux ; mais les oiseaux, on sen fiche, et les jumelles, on sen sert pour
espionner Cornin Bouchon.
Cest comme a quun soir o on tait cachs dans le grand arbre en face
de sa ferme, on la vu descendre de sa voiture avec un gros paquet envelopp
dune couverture dans les bras.
Dj, a nous a paru louche, mais le plus bizarre, cest quil regardait de
tous les cts, comme sil avait peur que quelquun le voie Alors on a bien
rgl les jumelles, et un moment la couverture a gliss, et on a vu que le
paquet ctait une petite fille qui avait peut-tre cinq ans, toute marron, avec de
grands cheveux friss ! Elle ne bougeait pas du tout, et sur le coup, on a cru
quelle dormait.
TEXTE 5
Et puis Cornin Bouchon est rentr chez lui, il a ferm sa porte, et nous on
sest sauvs, en pensant quon reviendrait le lendemain pour savoir qui tait
cette petite fille.
Mais on ne la jamais revue, ni au village, ni la ferme, ni nulle part, et la
seule fois o on a essay de demander de ses nouvelles Cornin Bouchon, il
sest mis en colre, il nous a traits de menteurs, et il nous a dit que si jamais
on parlait de cette histoire quelquun, il nous ferait renvoyer lAssistance.
Alors on a compris que la petite fille, il lavait tue, et cest pour a quon
est alls lui jeter des ufs couis, cet assassin.
Dans la chambre, o on tait punis, Foufouille narrtait pas de pleurer, il
disait que Cornin Bouchon allait srement porter plainte, et quil ne voulait pas
quitter monsieur Magnat notre papa ni moi, que peut-tre nous serions spars
si on nous renvoyait lAssistance, enfin tout un cinma. Alors jai pris un air
farouche et jai dit :
Ten fais pas. Puisque cest a, on va prouver tout le monde que Cornin
Bouchon est un assassin, et cest lui qui ira en prison !
Tu crois ? a renifl Foufouille. Mais comment on va faire ?
Faudrait quon fouille toute sa maison pour trouver une preuve quil a tu
la petite fille
Oui, mais comment on pourrait faire ? a rpt Foufouille. Il ne sort
presque jamais de chez lui, et jamais bien longtemps
L, jai eu une ide gniale. Jai pris lair mystrieux et jai rpondu :
Jai un plan. Tu vas voir a demain.
TEXTE 6
Chapitre 3
Le lendemain, comme ctait mercredi, on navait pas dcole. On a dit
Monsieur Magnat notre papa quon allait jouer dehors et il a rpondu :
Daccord, mais pas de btises avec les ufs couis !
Je lui ai jur quon ne toucherait pas aux ufs : pour le plan, ce quon
allait utiliser, ctait Aldbaran, le taureau de Cornin Bouchon.
Aldbaran, cest le plus gros des taureaux du village, un vrai monstre. Il
est mchant comme une teigne. Tout le monde en a peur, et mme Cornin
Bouchon naime pas bien sen approcher, cest dire ! Mon plan, ctait quon
allait faire sortir Aldbaran de son pr : comme a, Cornin Bouchon serait bien
oblig daller le rattraper et, pendant quil serait parti, on pourrait fouiller toute
sa maison !
Aldbaran tait derrire la clture du pr quand on y est arrivs et, ds
quil nous a vus, il sest mis souffler fort par son nez, comme sil voulait nous
faire peur ; mais je suis quand mme all ouvrir un peu la barrire, et puis jai
vite couru un arbre ; Foufouille tait dj dedans, et il ma aid grimper
pendant quAldbaran poussait la barrire avec sa tte pour louvrir tout fait.
Il est sorti sur la route, il a tourn un peu autour de larbre et ensuite il est
parti tranquillement dans la direction du village ; alors on est descendus de
larbre et on a couru guetter le moment o Cornin Bouchon sortirait de chez lui
pour aller le rcuprer ; on tait bien tranquilles, quand les gens du village
verraient Aldbaran se promener tout seul dans les rues, ils ne mettraient pas
longtemps pour tlphoner son matre.
TEXTE 7
Et tout sest pass comme prvu : on a vu Cornin Bouchon sortir avec
une trique bestiaux, lair drlement pas content. Il na mme pas pris le temps
de fermer la porte cl, et a ctait une chance pour nous, parce que sinon,
on aurait t obligs de casser une fentre pour entrer, et a aurait fait des
histoires. Pourtant, tous les dtectives le font, on la bien vu la tl !
Bref, on est entrs par la porte, en marchant sur la pointe des pieds ; ce
ntait pas vraiment la peine puisquil ny avait personne, mais a faisait mieux ;
et mme, jai ouvert la porte de la cuisine dun grand coup de pied, comme les
policiers dans les films. la maison, on nose pas le faire, parce que Monsieur
Magnat notre papa nous dit vandales et quon abme la peinture, mais l, on
aurait eu tort de se gner. Seulement, dans la cuisine, il ny avait rien
dintressant, et Foufouille ma demand tout bas :
Quest-ce quon fait maintenant ?
Eh ben, on cherche une preuve de lassassinat, patate !
Cest quoi, une preuve dassassinat ?
Eh ben, nimporte quoi ! Un revolver, ou une hache couverte de sang
Foufouille a eu un frisson, et jai bien vu quil commenait avoir peur.
Moi aussi, dailleurs, mais ctait trop tard pour reculer : si on ne trouvait pas de
preuves, avec Aldbaran quon avait lch exprs, on aurait encore pus
dennuis quavant, et peut-tre on nous renverrait pour de bon lAssistance !
a ma donn du courage pour bien chercher partout, et je suis entr
dans une autre pice ; ctait la chambre de Cornin Bouchon, il y avait un grand
lit et de la poussire sur les meubles ; dedans jai crit SALE avec mon doigt, et
aprs jai voulu effacer parce que a prouvait que quelquun tait entr dans la
chambre, mais ctait encore pire parce quon voyait bien que quelquun avait
essuy la poussire, et si Foufouille navait pas t l, je me serais mis
pleurer ; mais devant lui je ne pleure jamais parce que cest moi lan. Et voil
quil me prend par le bras et quil dit :
coute !
Jai cout, et jai eu trs peur : on entendait des gens qui parlaient dans
une pice, et puis des cris et des coups de revolver !
On se sauve ? a chuchot Foufouille tout bas.
Jaurais bien voulu, mais bon, je suis lan, alors jai rpondu :
Sauve-toi si tu veux, moi je vais voir ce que cest.
Il ma regard avec plein dadmiration derrire sa frousse et a ma
redonn du courage.
Je me suis approch de la pice o on entendait parler ; l-dedans, a
criait, a gmissait et a tirait de tous les cts. Jai coll mon il au trou de la
serrure et quest-ce que jai vu ?
La tl ! La tl qui marchait toute seule dans la pice !
TEXTE 8
Alors jai bien rigol en pensant comme on avait eu peur, et jai voulu
ouvrir la porte dun coup de pied, et je me suis fait trs mal parce quelle tait
ferme au verrou.
a, a ma paru louche. Peut-tre que Cornin Bouchon regardait un
western quand on lui a tlphon pour Aldbaran, mais pourquoi il avait pouss
ce verrou en partant ? Je rflchis un peu, je me dcide, je tire le verrou, jouvre
la porte et quest-ce que je vois ?
La petite fille assassine !
L-dessus Foufouille se met hurler un fantme ! un fantme ! et il se
sauve en courant, et moi a me fait peur et je me sauve aussi, mais je trbuche
sur mon lacet et je mtale par terre en poussant un grand cri.
Du coup, Foufouille sarrte et il se met pleurer, et le fantme aussi,
sauf que bien sr ce ntait pas un fantme, la petite fille assassine, elle tait
plus vivante que moi. Mais srement on lui avait fait peur, et voil, tout le
monde pleurait, Foufouille, la petite fille et mme moi un petit peu. Comme je
suis lan, cest moi qui marrte le premier, et je demande :
Cornin Bouchon te garde prisonnire ?
La petite fille ne rpond pas, elle pleure toujours comme un dsespoir.
Moi, je suis bien embt, et je dis :
Ne pleure plus, va, on est justement venus te dlivrer
Hi ! elle fait. Hi ! Hi !
Et tout ce que je peux lui tirer, cest hi, hi, jtais de pus en pus embt.
Mais elle tait vraiment mignonne, avec ses cheveux tout friss et sa peau
comme un caramel, a faisait de la peine de la voir pleurer comme a.
Comme je ne savais pas quoi lui dire dautre, je la prends par la main, et
Foufouille qui comprend que ce nest pas un fantme la prend par lautre, et
nous voil partis tous les trois dans la cour.
Mais l, catastrophe ! Qui on voit arriver ?
Cornin Bouchon, avec Monsieur Magnat notre papa, qui lavait aid
attraper Aldbaran ! Hou l l, a allait chauffer !
TEXTE 9
Chapitre 4

Cornin Bouchon nous voit et ouvre des yeux ronds. Moi, je me prpare
lui crier : a y est, grand voyou, grand bandit, grand garitou, nous avons
dlivr votre malheureuse prisonnire ! Et nous on nira pas lAssistance,
mais vous, vous irez en prison !
Jtais bien content, je faisais tout un discours dans ma tte, mais voil
que la petite fille se jette au cou de Cornin Bouchon en criant :
Oh pp ! Oh pp !
Et Cornin Bouchon la serre dans ses bras, lembrasse, il est tout rouge et
il nose plus nous regarder.
Moi, je ny comprends plus rien, sauf quon va avoir des ennuis.
Mais qui cest cette gamine ? demande mon papa. Do elle sort, Cornin ?
Cest la petite fille assassine ! crie Foufouille tout content, et je lui envoie
un coup de pied pour le faire taire.
Quoi quoi quoi ? fait mon papa. Quest-ce que vous ave encore invent ?
On te lavait bien dit, que Cornin Bouchon cest un assassin, explique
Foufouille tout fier, et je lui envoie un autre coup de pied, et il me balance
une claque, et je la lui rends, et notre papa nous attrape chacun par un
bras pour nous secouer en nous demandant :
Quest-ce que cest que cette histoire ?
a ne vous regarde pas ! crie Cornin Bouchon. Allez-vous-en !
La petite fille, il la gardait prisonnire, et nous deux, on est venus la
dlivrer je murmure tout bas.
Allez-vous-en ! crie encore Cornin Bouchon.
Il tient encore la petite fille dans ses bras, et il lui caresse la tte.
TEXTE 10
coute, Cornin, il faudrait quand mme que tu nous expliques do sort
cette petite commence mon papa.
Alors Cornin Bouchon relve la tte et dit :
Cest ma petite fille, la fille de ma fille, et a ne vous regarde pas !
Une grosse larme tombe dans sa moustache ; du coup, la petite fille se
remet pleurer, et Foufouille aussi, et moi aussi, bien que je sois lan, parce
que je commence comprendre quon a fait une grosse btise.
Monsieur Magnat mon papa ne pleure pas, mais a se voit quil est trs
gn, et il dit tout gentiment :
Cest ta petite fille ? Mais elle est mignonne comme tout ! Pourquoi tu la
cachais comme a ?
Cornin Bouchon renifle un peu, et il commence expliquer que sa fille,
celle dont il parlait tout le temps pour dire quelle avait beaucoup dargent, en
fait elle a pous un Africain pas si riche que a, avec qui elle a eu cette petite
fille caramel ; elle lui a demand de la prendre en vacances, la ferme, et il a
accept, mais il ne voulait pas quon le sache au village, parce quil avait honte
que sa fille nait pas autant dargent quil le racontait, et quen plus sa petite fille
soit de couleur fonce, comme son papa africain.
Monsieur Magnat mon papa lui dit que cest idiot davoir honte pour a, et
il rpond quil le sait bien, et que mme il est content quon ait dcouvert son
secret, parce quil avait des remords de ne jamais laisser la petite fille jouer
dehors : elle tait oblige de regarder la tl toute la journe, et elle
commenait en avoir drlement assez.
a, a mtonne, mais quoi, les filles, cest toujours bizarre.
Eh bien, elle viendra jouer tous les jours avec mes deux garitous ! dit mon
papa, monsieur Magnat. Et tu verras, ils lui apprendront mme faire des
bombes avec les ufs couis !
Alors, tout le monde rigole, et moi je suis bien content que a sarrange
comme a. Parce que vous ne savez pas le plus beau ? Cest Cornin Bouchon
qui a demand mon papa de lever la punition pour la tl, et maintenant, la
tl, cest chez lui quon va la regarder, avec sa petite-fille ! Et a, cest
vraiment chouette, parce que la tl, et surtout les histoires dassassins, moi,
jadore a !

FIN

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