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Ecologie Générale

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ECOLOGIE 2 me Anne Tronc Commun

INTRODUCTION

1. Dfinition
Le mot cologie a t cre en 1866, par le biologiste allemand Ernst Haeckel, partir de deux mots grecs : oikos qui
veut dire : maison, habitat, et logos qui signifie science. Lcologie apparat donc comme la science de lhabitat,
tudiant les conditions d'existence des tres vivants et les interactions de toute nature qui existent entre ces tres
vivants et leurs milieux. Il s'agit de comprendre les mcanismes qui permettent aux diffrentes espces d'organismes de
survivre et de coexister en se partageant ou en se disputant les ressources disponibles (espace, temps, nergie,
matire). Par extension, lcologie sappuie sur des sciences connexes telles la climatologie, l'hydrologie,
l'ocanographie, la chimie, la gologie, la pdologie, la physiologie, la gntique, lthologie, ... etc. Ce qui fait de
lcologie, une science pluridisciplinaire !

2. Domaines dintervention
Les tudes cologiques portent conventionnellement sur trois niveaux :
Lindividu, la population et la communaut.
Un individu est un spcimen dune espce donne.
Une population est un groupe dindividus de la mme espce occupant un territoire particulier une priode
donne.
Une communaut ou biocnose est lensemble des populations dun mme milieu, peuplement animal
(zoocnose) et peuplement vgtal (phytocnose) qui vivent dans les mmes conditions de milieu et au voisinage
les uns des autres.

Chacun de ces trois niveaux fait lobjet dune division de lcologie :


lindividu concerne lautocologie : cest la science qui tudie les rapports dune seule espce avec son milieu. Elle
dfinit les limites de tolrances et les prfrences de lespce tudie vis--vis des divers facteurs cologiques et
examine laction du milieu sur la morphologie, la physiologie et lthologie.
la population concerne lcologie des populations ou la dynamique des populations : cest la science qui tudie les
caractristiques qualitatives et quantitatives des populations : elle analyse les variations dabondance des diverses
espces pour en rechercher les causes et si possible les prvoir.
la biocnose concerne la syncologie : cest la science qui analyse les rapports entre les individus qui appartiennent
aux diverses espces dun mme groupement et de ceux-ci avec leurs milieux.

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ECOLOGIE 2 me Anne Tronc Commun

3. Notion de systme cologique : Ecosystme


Un systme cologique ou cosystme fut dfini par la botaniste anglais Arthur Tansley en 1935.
Un cosystme est par dfinition un systme, cest--dire un ensemble dlments en interaction les uns avec les
autres. Cest un systme biologique form par deux lments indissociables, la biocnose et le biotope.
La biocnose est lensemble des organismes qui vivent ensemble (zoocnose, phyocnose, microbiocnose,
mycocnose).
Le biotope (cotope) est le fragment de la biosphre qui fournit la biocnose le milieu abiotique indispensable. Il se
dfinit galement comme tant lensemble des facteurs cologiques abiotiques (substrat, sol daphotope ,
climat climatope ) qui caractrisent le milieu o vit une biocnose dtermine.
La biosphre est la partie de lcorce terrestre o la vie est possible. La biosphre comprend une partie de la
lithosphre (partie solide de lcorce terrestre), une partie de latmosphre (la couche gazeuse entourant la Terre) et
une partie de lhydrosphre (partie du systme terrestre constitue d'eau). La biosphre dsigne lensemble de ces
milieux et tous les tres vivants qui y vivent.
Exemple : une fort constitue darbres, de plantes herbaces, danimaux et dun sol.
Ecosystme : fort.
Biocnose : phytocnose (arbres, plantes herbaces) et zoocnose (animaux).
Biotope : sol.

La notion d'cosystme est multiscalaire (multi-chelle), c'est dire qu'elle peut s'appliquer des portions de
dimensions variables de la biosphre; un lac, une prairie, ou un arbre mort
Suivant lchelle de lcosystme nous avons :
- un micro-cosystme : exemple un arbre ;
- un mso-cosystme : exemple une fort ;
- un macro-cosystme : exemple une rgion.

Les cosystmes sont souvent classs par rfrence aux biotopes concerns. On parlera de :
Ecosystmes continentaux (ou terrestres) tels que : les cosystmes forestiers (forts), les cosystmes prairiaux
(prairies), les agro-cosystmes (systmes agricoles);
Ecosystmes des eaux continentales, pour les cosystmes lentiques des eaux calmes renouvellement lent (lacs,
marcages, tangs) ou cosystmes lotiques des eaux courantes (rivires, fleuves) ;
Ecosystmes ocaniques (les mers, les ocans).

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CHAPITRE 1
LE MILIEU ET SES ELEMENTS

1. Notion de niche cologique


Les organismes dune espce donne peuvent maintenir des populations viables seulement dans un certain registre de
conditions, pour des ressources particulires, dans un environnement donn et pendant des priodes particulires. Le
recoupement de ces facteurs dcrit la niche, qui est la position que lorganisme occupe dans son environnement,
comprenant les conditions dans lesquelles il est trouv, les ressources quil utilise et le temps quil y passe.
Les organismes peuvent changer de niches quand ils se dveloppent.

Exemple : les crapauds communs occupent un environnement aquatique (salimentent dalgues et de dtritus) avant de
se mtamorphoser en adultes, o ils deviennent terrestres (salimentent dinsectes).

Stade Jeune Adulte


Environnement Aquatique Terrestre
Alimentation Algues + dtritus Insectes

2. Notion dhabitat
Contrairement la niche, lhabitat dun organisme est lenvironnement physique dans lequel un organisme est trouv.
Les habitats contiennent beaucoup de niches et maintiennent de nombreuses espces diffrentes.

Exemple : Une fort comporte un vaste nombre de niches pour un choix de oiseaux (sitelles, bcasses), de mammifres
(souris de bois, renards), dinsectes (papillons, coloptres, pucerons) et de plantes (anmones de bois, mousses,
lichen).

3. Notion de facteurs de milieu


On appelle facteur cologique tout lment du milieu pouvant agir directement sur les tres vivants.
Les facteurs cologiques sont de deux types :
Facteurs abiotiques : ensemble des caractristiques physico-chimiques du milieu tel que les facteurs climatiques
(temprature, pluviosit, lumire, vent), daphiques (texture et structure du sol, composition chimique,)
Facteurs biotiques : ensemble des interactions qui existent entre des individus de la mme espce ou despces
diffrentes : prdation, parasitisme, comptition, symbiose, commensalisme, ...etc.

4. Interaction du milieu et des tres vivants


Les ractions des tres vivants face aux variations des facteurs physico-chimiques du milieu intressent la morphologie,
la physiologie, le comportement.
Les tres vivants sont limins totalement, ou bien leurs effectifs sont fortement rduits lorsque lintensit des facteurs
cologiques est proche des limites de tolrance ou les dpasse.
A- Loi de tolrance (intervalle de tolrance)

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Enonce par Shelford en 1911, la loi de la tolrance stipule que pour tout facteur de lenvironnement existe un domaine
de valeurs (ou intervalle de tolrance) dans lequel tout processus cologique sous la dpendance de ce facteur pourra
seffectuer normalement. Cest seulement lintrieur de cet intervalle que la vie de tel ou tel organisme, population ou
biocnose est possible. La borne infrieure le long de ce gradient dlimite la mort par carence, la borne suprieure
dlimite la mort par toxicit. A lintrieur de lintervalle de tolrance, existe une valeur optimale,
dnomme prfrendum ou optimum cologique pour lesquelles le mtabolisme de lespce ou de la
communaut considre seffectue une vitesse maximale (Fig.01).

LIMITES DE TOLERANCE DE LESPECE


Espce absente

Espce absente
ZONE OPTIMALE

Espce rare
Espce rare

Espce abondante
(conditons dfavorables)

(conditons dfavorables)
(Conditons ltales)

(Conditons ltales)
(Conditons optmales)

Minimum Optimum Maximum

Intensit du facteur cologique

Figure 01 : Limites de tolrance dune espce en fonction de lintensit du facteur cologique tudi.
(Labondance de lespce est maximale au voisinage de loptimum cologique).

La valence cologique d'une espce reprsente sa capacit supporter les variations plus ou moins grandes d'un
facteur cologique. Elle reprsente la capacit coloniser ou peupler un biotope donn.
Une espce forte valence cologique cest--dire capable de peupler des milieux trs diffrents et supporter des
variations importantes de lintensit des facteurs cologiques, est dite euryce.
Une espce faible valence cologique ne pourra supporter que des variations limites des facteurs cologiques,
elle est dite stnoce.
Une espce valence cologique moyenne, est dite mesoce.

B- Loi du minimum

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On doit Liebig (1840) la loi du minimum qui stipule que la croissance dun vgtal nest possible que dans la mesure
o tous les lments indispensables pour lassurer sont prsents en quantits suffisantes dans le sol. Ce sont les
lments dficitaires (dont la concentration est infrieure une valeur minimum) qui conditionnent et limitent la
croissance.
La loi de Liebig est gnralise lensemble des facteurs cologiques sous forme dune loi dite loi des facteurs
limitant .

C- Facteur limitant
Un facteur cologique joue le rle dun facteur limitant lorsquil est absent ou rduit au-dessous dun seuil critique ou
bien sil excde le niveau maximum tolrable. Cest le facteur limitant qui empchera linstallation et la croissance dun
organisme dans un milieu.

CHAPITRE 2

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FACTEURS ABIOTIQUES

A- Facteurs climatiques

1. Dfinition du climat
Le climat est l'ensemble des conditions atmosphriques et mtorologiques propres une rgion du globe. Le climat
d'une rgion est dtermin partir de l'tude des paramtres mtorologiques (temprature, taux d'humidit,
prcipitations, force et direction du vent, dure d'insolation, etc.) valus sur plusieurs dizaines d'annes.

2. Principaux facteurs climatiques


Les lments du climat qui jouent un rle cologique sont nombreux. Les principaux sont la temprature, lhumidit et
la pluviosit, lclairement et la photopriode (Rpartition, dans la journe, entre la dure de la phase diurne et celle de
la phase obscure). Dautres, comme le vent et la neige, ont une moindre importance, mais ils peuvent dans certains cas
avoir un rle non ngligeable.

2.1. Temprature
La temprature est llment du climat le plus important tant donn que tous les processus mtaboliques en
dpendent. Des phnomnes comme la photosynthse, la respiration, la digestion suivent la loi de vant Hoff qui
prcise que la vitesse dune raction est fonction de la temprature.
La grande majorit des tres vivants ne peut subsister que dans un intervalle de tempratures comprise entre 0 et 50C
en moyenne. Les tempratures trop basses ou trop leves dclenchent chez certains animaux un tat de dormance
(quiescence) appel estivation ou hibernation. Dans les deux cas, le dveloppement est quasiment arrt.
Les limites des aires de rpartition gographique sont souvent dtermines par la temprature qui agit comme facteur
limitant. Trs souvent ce sont les tempratures extrmes plutt que les moyennes qui limitent linstallation dune
espce dans un milieu.

2.2. Humidit et pluviosit


Leau reprsente de 70 90% des tissus de beaucoup despces en tat de vie active. Lapprovisionnement en eau et la
rduction des pertes constituent des problmes cologiques et physiologiques fondamentaux. En fonction de leurs
besoins en eaux, et par consquent de leur rpartition dans les milieux, on distingue :
Des espces aquatiques qui vivent dans leau en permanence (ex : poissons) ;
Des espces hygrophiles qui vivent dans des milieux humides (ex : amphibiens) ;
Des espces msophiles dont les besoins en eau sont modrs et qui supportent des alternances de saison sche et
de saison humide;
Des espces xrophiles qui vivent dans les milieux secs o le dficit en eau est accentu (espces des dserts).

Les tres vivants sadaptent la scheresse selon des modalits trs varies :

Chez les vgtaux


Rduction de lvapotranspiration par dveloppement de structures cuticulaires impermables.
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Rduction du nombre de stomates.


Rduction de la surface des feuilles qui sont transformes en cailles ou en pines.
Les feuilles tombent la saison sche et se reforment aprs chaque pluie.
Le vgtal assure son alimentation en eau grce un appareil souterrain puissant.
Mise en rserve deau dans les tissus aquifres associs une bonne protection pidermique.

Chez les animaux


Utilisation de leau contenue dans les aliments.
Rduction de lexcrtion de leau par mission dune urine de plus en plus concentre.
Utilisation de leau du mtabolisme forme par loxydation des graisses (dromadaire).

2.3. Lumire et ensoleillement


Lensoleillement est dfinit comme tant la dure pendant laquelle le soleil a brill. Le rayonnement solaire est
compos essentiellement de lumire visible, de rayons Infrarouge et de rayons Ultraviolet. Lclairement a une action
importante non seulement par son intensit et sa nature (longueur donde) mais aussi par la dure de son action
(photopriode). La photopriode croit de lEquateur vers les Ples. A lEquateur, les jours sont rigoureusement gaux
aux nuits, pendant toute lanne. Au Tropiques, lingalit reste faible et pratiquement sans influence. Aux trs hautes
latitudes, cest--dire au-del du cercle polaire, nuits et jours dpassent les 24h, pour atteindre 6mois de jours et 6mois
de nuit aux Ples mmes. Latmosphre joue le rle dcran ou mieux de filtre en arrtant certaines radiations et en
laissant passer dautres. En effet, latmosphre absorbe une part du rayonnement solaire, et diffuse une autre portion.
A ces deux actions sajoute un phnomne de rflexion.

Action sur les vgtaux


Les vgtaux sont adapts lintensit et la dure de lclairement. Cette adaptation est importante lorsque les
vgtaux passent du stade vgtatif (phase de croissance et de dveloppement) au stade reproductif (floraison).
Les vgtaux peuvent tre diviss en trois catgories :
Les vgtaux de jours courts : ils ne fleuriront que si la photopriode au moment de lclosion des bourgeons est
infrieure ou gale 12h dclairement.
Les vgtaux de jours longs : qui ont besoin pour fleurir dau moins 12h dclairement.
Les indiffrents : la dure dclairement ne joue aucun rle dans la floraison.

Action sur les animaux


Chez les animaux, le rle essentiel de la photopriode rside dans lentretien des rythmes biologiques saisonniers,
quotidiens (circadiens) ou lunaires.
Rythmes biologiques saisonniers : ils sont de deux types :
- Rythme de reproduction chez les vertbrs : ils ont pour rsultat de faire concider la priode de reproduction
avec la saison favorable.
- Diapause : la photopriode est le facteur essentiel qui dclenche chez lanimal lentre en diapause avant que
ne survienne la saison dfavorable.
Rythmes quotidiens ou circadiens
Il sagit de rythmes dont la priode est gale 24h. Ils sont entretenus par un mcanisme interne mal connu appel
horloge biologique , dont le rglage est conditionn par lclairement et la temprature.
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Rythmes lunaires
Il sagit de rythmes dactivit dclenchs par la lumire lunaire. Ils sont surtout connus chez les animaux marins.

2.4. Vent
Le vent rsulte du mouvement de l'atmosphre entre les hautes et basses pressions. Limpact de ce facteur sur les tres
vivants peut se rsumer comme suit :
Il a un pouvoir desschant car il augmente lvaporation.
Il a aussi un pouvoir de refroidissement considrable.
Le vent est un agent de dispersion des animaux et des vgtaux.
Lactivit des insectes est ralentie par le vent.
Les coups de vent, en abattant des arbres en fort, crent des clairires dans lesquelles des jeunes arbres peuvent
se dvelopper.
Le vent a un effet mcanique sur les vgtaux qui sont couchs au sol et prennent des formes particulires
appeles anmomorphose.

2.5. Neige
Cest un facteur cologique important en montagne. La couverture de neige protge le sol du refroidissement. Sous un
mtre de neige, la temprature du sol est de -0,6C, alors quelle est de -33,7C la surface.

B- Facteurs daphiques

1. Dfinition du sol
Le sol est un milieu vivant complexe et dynamique, dfinit comme tant la formation naturelle de surface, structure
meuble et d'paisseur variable, rsultant de la transformation de la roche mre sous-jacente sous l'influence de divers
processus : physiques, chimiques et biologiques, au contact de l'atmosphre et des tres vivants. Il est form d'une
fraction minrale et de matire organique. Vgtaux et animaux puisent du sol l'eau et les sels minraux et trouvent
labri et/ou le support indispensable leur panouissement.

2. Les facteurs daphiques

2.1. La texture du sol


La texture du sol est dfinie par la grosseur des particules qui le composent : graviers, sables, limons, argiles
(granulomtrie : mesure de la forme, de la dimension et de la rpartition en diffrentes classes des grains et des
particules de la matire divise) :

Particule Diamtre
Graviers >2 mm
Sables grossiers 2 mm 0,2 mm
Sables fins 0,2 mm 20 m
Limons 20 m 2m
Argiles < 2m

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En fonction de la proportion de ces diffrentes fractions granulomtriques, on dtermine les textures suivantes :
Textures fines : comportent un taux lev dargile (>20%) et correspondent des sols dits lourds , difficiles
travailler, mais qui prsentent un optimum de rtention deau.
Textures sableuses ou grossires : elles caractrisent les sols lgers manquant de cohsion et qui ont tendance
sasscher saisonnirement.
Textures moyennes : on distingue deux types :
- Les limons argilo-sableux qui ne contiennent pas plus de 30 35% de limons, qui ont une texture parfaitement
quilibre et qui correspond aux meilleurs terres dites franches .
- Les sols texture limoneuse, qui contiennent plus de 35% de limons, sont pauvres en humus (matire
organique du sol provenant de la dcomposition partielle des matires animales et vgtales).

Sur le plan biologique, la granulomtrie intervient dans la rpartition des animaux et des eaux souterraines. Nombreux
organismes tels que les vers de terre prfrent les sols limoneux ou argilo-sableux, tout comme quelques espces de
coloptres qui prfrent les sols argileux et/ou limoneux, prsentant une teneur leve en lments fins et qui ont la
facult de retenir leau ncessaire, contrairement aux lments grossiers qui permettent une dessiccation trop rapide
du sol.

2.2. La structure du sol


La structure est l'organisation du sol. Elle se dfinit galement comme tant larrangement spatial des particules de
sables, de limons et dargiles. On distingue principalement trois types de structures :
Particulaire : o les lments du sol ne sont pas lis, le sol est trs meuble (sols sableux).
Massive : o les lments du sol sont lis par des ciments (matire organique, calcaire) durcies en une masse trs
rsistante discontinue ou continue (sols argileux). Ce type de sol est compact et peu poreux. Il empche cependant,
les migrations verticales des animaux sensibles la temprature et lhumidit et ainsi en interdire lexistence.
Fragmentaire : o les lments sont lis par des matires organiques et forment des agrgats (Assemblage
htrogne de substances ou dlments qui adhrent solidement entre eux) de tailles plus ou moins importantes.
Cette structure est la plus favorable la vie des tres vivants, car elle comporte une proportion suffisante de vides
ou de pores qui favorisent la vie des racines et lactivit biologique en gnral, en permettant la circulation de lair
et de leau.

2.3. Leau du sol


Leau est prsente dans le sol sous quatre tats particuliers:
Leau hygroscopique : provient de lhumidit atmosphrique et forme une mince pellicule autour des particules du
sol. Elle est retenue trs nergiquement et ne peut tre utilise par les organismes vivants.
Leau capillaire non absorbable : occupe les pores dun diamtre infrieur 0,2 mm. Elle est galement retenue
trop nergiquement pour tre utilise par les organismes vivants. Seuls certains organismes trs adapts peuvent
lutiliser.
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Leau capillaire absorbable : situe dans les pores dont les dimensions sont comprises entre 0,2 et 0,8mm. Elle est
absorbe par les vgtaux et elle permet lactivit des bactries et des petits Protozoaires comme les flagells.
Leau de gravit : occupe de faon temporaire les plus grands pores du sol. Cette eau scoule sous laction de la
pesanteur.

2.4. Le pH du sol
Le pH du sol est la rsultante de lensemble de divers facteurs pdologiques. En effet, la solution du sol contient des
ions H+ provenant de :
Laltration de la roche mre
Lhumification de la matire organique (synthse dacide humique)
Lactivit biologique
Leffet des engrais acidifiants

Le pH dpend galement de la nature de la couverture vgtale et des conditions climatiques (temprature et


pluviosit) :
les pH basiques (suprieurs 7,5) caractrisent les sols qui se dveloppent sur une roche mre calcaire. On les
rencontre gnralement dans les climats secs ou saisonnirement secs et sous une vgtation prsentant des
feuilles dcomposition rapide.
Les pH acides (entre 4 et 6,5) se rencontrent beaucoup plus sous les climats humides et froids favorables une
accumulation de la matire organique. Ils caractrisent les forts de conifres. Ils se forment surtout sur les roches
siliceuses et les roches granitiques.

Les organismes vivants tels que les Protozoaires supportent des variations de pH de 3,9 9,7 suivant les espces :
certaines sont plutt acidophiles alors que dautres sont basophiles. Les neutrophiles sont les plus reprsentes dans la
nature.

2.5. La composition chimique


Les divers types de sols ont des compositions chimiques trs varies. Les lments les plus tudis en ce qui concerne
leur action sur la faune et la flore sont les chlorures et le calcium.
Les sols sals, ayant des teneurs importantes en chlorure de sodium, ont une flore et une faune trs particulire. Les
plantes des sols sals sont des halophytes.
En fonction de leurs prfrences, les plantes sont classes en calcicoles (espces capables de supporter des teneurs
leves en calcaire), et calcifuges (espces qui ne supportent que de faibles traces de calcium).
Quant aux animaux, le calcium est ncessaire pour beaucoup danimaux du sol.
Les sols dits anormaux renferment de fortes concentrations dlments plus ou moins toxiques : soufre, magnsium
etc. Les mtaux lourds exercent sur la vgtation une action toxique qui entraine la slection despces dites toxico-
rsistantes ou mtallophytes formant des associations vgtales particulires.

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CHAPITRE 3
FACTEURS BIOTIQUES

Les facteurs biotiques sont lensemble des actions que les organismes vivants exercent directement les uns sur les
autres. Ces interactions, appeles coactions, sont de deux types :
Homotypiques ou intraspcifiques, lorsquelles se produisent entre individus de la mme espce.
Htrotypiques ou interspcifiques, lorsquelles ont lieu entre individus despces diffrentes.

1. Coactions homotypiques

1.1. Leffet de groupe


On parle deffet de groupe lorsque des modifications ont lieu chez des animaux de la mme espce, quand ils sont
groups par deux ou plus de deux. Leffet de groupe est connu chez de nombreuses espces dinsectes ou de vertbrs,

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qui ne peuvent se reproduire normalement et survivre que lorsquelles sont reprsentes par des populations assez
nombreuses.
Exemple : On estime quun troupeau dlphants dAfrique doit renfermer au moins 25 individus pour pouvoir survivre :
la lutte contre les ennemis et la recherche de la nourriture sont facilites par la vie en commun.

1.2. Leffet de masse


A linverse de leffet de groupe, leffet de masse se produit, quand le milieu, souvent surpeupl, provoque une
comptition svre aux consquences nfastes pour les individus. Les effets nfastes de ces comptitions ont des
consquences sur le mtabolisme et la physiologie des individus qui se traduisent par des perturbations, comme la
baisse du taux de fcondit, la diminution de la natalit, laugmentation de la mortalit. Chez certains organismes, le
surpeuplement entraine des phnomnes appels phnomnes dautolimination.

1.3. La comptition intraspcifique


Ce type de comptition peut intervenir pour de trs faibles densits de population, et se manifeste de faons trs
diverses :
Apparat dans les comportements territoriaux, cest--dire lorsque lanimal dfend une certaine surface contre les
incursions des autres individus.
Le maintien dune hirarchie sociale avec des individus dominants et des individus domins.
La comptition alimentaire entre individus de la mme espce est intense quand la densit de la population
devient leve. Sa consquence la plus frquente est la baisse du taux de croissance des populations.

Chez les vgtaux, la comptition intraspcifique, lie aux fortes densits se fait surtout pour leau et la lumire. Elle a
pour consquence une diminution du nombre de graines formes et/ou une mortalit importante qui rduit fortement
les effectifs.

2. Coactions htrotypiques
La cohabitation de deux espces peut avoir sur chacune dentre elles une influence nulle, favorable ou dfavorable.

2.1. Le neutralisme
On parle de neutralisme lorsque les deux espces sont indpendantes : elles cohabitent sans avoir aucune influence
lune sur lautre.

2.2. La comptition interspcifique


La comptition interspcifique peut tre dfinit comme tant la recherche active, par les membres de deux ou plusieurs
espces, dune mme ressource du milieu (nourriture, abri, lieu de ponte, etc).
Dans la comptition interspcifique, chaque espce agit dfavorablement sur lautre. La comptition est dautant plus
grande entre deux espces quelles sont plus voisines.

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Cependant, deux espces ayant exactement les mmes besoins ne peuvent cohabiter, lune delle tant forcment
limine au bout dun certain temps. Cest le principe de Gause ou principe dexclusion comptitive.

2.3. La prdation
Le prdateur est tout organisme libre qui se nourrit aux dpend dun autre. Il tue sa proie pour la manger. Les
prdateurs peuvent tre polyphages (sattaquant un grand nombre despces), oligophages (se nourrissant de
quelques espces), ou monophages (ne subsistant quau dpend dune seule espce).

2.4. Le parasitisme
Le parasite est un organisme qui ne mne pas une vie libre : il est au moins, un stade de son dveloppement, li la
surface (ectoparasite) ou lintrieur (endoparasite) de son hte.
On peut considrer le parasitisme comme un cas particulier de la prdation. Cependant, le parasite n'est pas vraiment
un prdateur car il n'a pas pour but de tuer l'hte. Le parasite doit s'adapter pour rencontrer l'hte et survivre au
dtriment de ce dernier. L'hte doit s'adapter pour ne pas rencontrer le parasite et sen dbarrasser si la rencontre a eu
lieu. Tout comme les prdateurs, les parasites peuvent tre polyphages, oligophages ou monophages.

2.5. Le commensalisme
Interaction entre une espce, dite commensale, qui en tire profit de lassociation et une espce hte qui nen tire ni
avantage ni nuisance. Les deux espces exercent lune sur lautre des coactions de tolrance rciproque.
Exemple : Les animaux qui sinstallent et qui sont tolrs dans les gites des autres espces.

2.6. Le mutualisme
Cest une interaction dans laquelle les deux partenaires trouvent un avantage, celui-ci pouvant tre la protection contre
les ennemis, la dispersion, la pollinisation, lapport de nutriments
Exemple : Les graines des arbres doivent tre disperses au loin pour survivre et germer. Cette dispersion est luvre
doiseaux, de singesqui en tirent profit de larbre (alimentation, abri).
Lassociation obligatoire et indispensable entre deux espces est une forme de mutualisme laquelle on rserve le nom
de symbiose. Dans cette association, chaque espce ne peut survivre, croitre et se dvelopper quen prsence de
lautre.
Exemple : Les lichens sont forms par lassociation dune algue et dun champignon.

2.7. Lamensalisme
Cest une interaction dans laquelle une espce est limine par une autre espce qui secrte une substance toxique.
Dans les interactions entre vgtaux, lamensalisme est souvent appel alllopathie.
Exemple : Le Noyer rejette par ses racines, une substance volatile toxique, qui explique la pauvret de la vgtation
sous cet arbre.

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CHAPITRE 4
Structure et fonctionnement des cosystmes

1. La biosphre et ses constituants


Biosphre signifie, littralement, sphre de la vie, cest--dire lensemble de la vie terrestre. Les tres vivants sont
localiss sur une couche troite la surface de la Terre. Celle-ci comprend la basse atmosphre, Les ocans, mers, lacs
et cours deau que lon regroupe sous le nom dhydrosphre et la mince pellicule superficielle des terres merges
appels lithosphre.
Lpaisseur de la biosphre varie considrablement dun point un autre puisque la vie pntre jusque dans les fosses
ocaniques au-del de 10 000 m de profondeur alors que dans la lithosphre, on ne trouve gure trace de vie au-del

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dune dizaine de mtres. Dans latmosphre, par suite de la rarfaction de loxygne, les tres vivants se font plus rares
avec laltitude et vivent rarement plus de 10 000 m.
La source majeure dnergie dans la biosphre est le soleil. Lautre source importante est lnergie gothermique. Grce
la photosynthse, les plantes transforment lnergie solaire en nergie chimique, et les animaux en mangeant ces
plantes ou en se mangeant entre eux, la rcuprent.

2. Organisation de la biosphre
Le niveau le plus lmentaire dorganisation du vivant est la cellule. Celle-ci est intgre dans lindividu qui sintgre
dans une population. La population fait partie dune communaut ou biocnose. La biocnose sintgre son tour dans
lcosystme. Lensemble des cosystmes forment la biosphre qui est le niveau le plus lev du vivant.
Un cosystme est constitu par lensemble des tres vivants (biocnose) et du milieu dans lequel ils vivent (biotope).
Le biotope fournit lnergie, la matire organique et inorganique dorigine abiotique. La biocnose comporte trois
catgories dorganismes : des producteurs de matires organiques, des consommateurs de cette matire et des
dcomposeurs qui la recyclent. Les vgtaux captent lnergie solaire et fabriquent des glucides qui seront transforms
en dautres catgories de produits, ils seront brouts par les herbivores qui seront dvors par des carnivores. Les
dcomposeurs consomment les dchets et les cadavres de tous et permettent ainsi le retour au milieu de diverses
substances. Par son unit, son organisation et son fonctionnement, lcosystme apparat comme le maillon de base de
la biosphre.

3. La chane trophique

3.1. Dfinitions
Une chane trophique ou chane alimentaire est une succession dorganismes dont chacun vit au dpend du prcdent.
Tout cosystme comporte un ensemble despces animales et vgtales qui peuvent tres rparties en trois groupes :
les producteurs, les consommateurs et les dcomposeurs.

3.1.1. Les producteurs


Ce sont les vgtaux autotrophes photosynthtiques (plantes vertes, phytoplancton : cyanobactries ou algues bleus :
organisme procaryote). Ayant le statut de producteurs primaires, ils constituent le premier niveau trophique de
lcosystme. En effet, grce la photosynthse ils laborent la matire organique partir de matires strictement
minrales fournies par le milieu extrieur abiotique.

3.1.2. Les consommateurs


Il sagit dtres vivants, dits htrotrophes, qui se nourrissent des matires organiques complexes dj labores quils
prlvent sur dautres tres vivants. Ils se considrent comme tant des producteurs secondaires. Les consommateurs
occupent un niveau trophique diffrent en fonction de leur rgime alimentaire. On distingue les consommateurs de
matire fraiche et les consommateurs de cadavres.

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a- Les consommateurs de matire fraiche, il sagit de :


Consommateurs primaires (C1) : Ce sont les phytophages qui mangent les producteurs. Ce sont en gnral des
animaux, appels herbivores (mammifres herbivores, insectes, crustacs : crevette), mais aussi plus rarement
des parasites vgtaux et animaux des plantes vertes.
Consommateurs secondaires (C2) : Prdateurs de C1. Il sagit de carnivores se nourrissant dherbivores
(mammifres carnassiers, rapaces, insectes,).
Consommateurs tertiaires (C3) : Prdateurs de C2. Ce sont donc des carnivores qui se nourrissent de
carnivores (oiseaux insectivores, rapaces, insectes,).
Le plus souvent, un consommateur est omnivore et appartient donc plusieurs niveaux trophiques.
Les C2 et les C3 sont soit des prdateurs qui capturent leurs proies, soit des parasites danimaux.

b- Les consommateurs de cadavres danimaux


Les charognards ou ncrophages dsignent les espces qui se nourrissent des cadavres danimaux frais ou
dcomposs. Ils terminent souvent le travail des carnivores. Exemple : Chacal, Vautour,

3.1.3. Les dcomposeurs ou dtritivores


Les dcomposeurs sont les diffrents organismes et microorganismes qui sattaquent aux cadavres et aux excrtas et les
dcomposent peu peu en assurant le retour progressif au monde minral des lments contenus dans la matire
organique.
Saprophyte : Organisme vgtal se nourrissant de matires organiques en cours de dcomposition.
Exemple: Champignons.
Saprophage : Organisme animal qui se nourrit de matires organiques en cours de dcomposition.
Exemple : Bactries.
Dtritivore : Invertbr qui se nourrit de dtritus ou dbris danimaux et/ou de vgtaux.
Exemple : Protozoaires, lombrics, nmatodes, cloportes.
Coprophage : Animal qui se nourrit dexcrments.
Exemple : Bousier.
Producteurs primaires, consommateurs et dcomposeurs sont lis par une chane alimentaire. Le caractre cyclique de
la chane est assur par les dcomposeurs.

3.1.4. Les fixateurs dazote


Ils ont une position particulire dans la chane trophique. Leur nutrition azote se fait partir de lazote molculaire.
Quant au carbone et lnergie ncessaire leur nutrition, ils utilisent des matires organiques plus labores quils
prennent certains dtritus ou des racines ou feuilles des autotrophes. Ils sont donc autotrophes pour ce qui est de
lazote et htrotrophes du point de vue carbone. Cest le cas des Azotobacter en fixation non symbiotique et les
Rhizobiums en fixation symbiotique.

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3.2. Diffrents types de chanes trophiques


Il existe trois principaux types de chaines trophiques linaires :
Chane de prdateurs
Dans cette chane, le nombre dindividus diminue dun niveau trophique lautre, mais leurs tailles augmentent
(rgle dElton nonce en 1921).
Exemple : (100) Producteurs + (3) Herbivores + (1) Carnivore.
Chane de parasites
Cela va au contraire dorganismes de grandes tailles vers des organismes plus petits, mais de plus en plus nombreux
(la rgle dElton nest pas vrifie dans ce cas).
Exemple : (50) Herbes + (2) Mammifres herbivores + (80) Puces + (150) Leptomonas.
Chane de dtritivores
Va de la matire organique morte vers des organismes de plus en plus petits (microscopiques) et nombreux (la
rgle dElton nest pas vrifie dans ce cas).
Exemple : (1) Cadavre + (80) Nmatodes + (250) Bactries.

3.3. Reprsentation graphique des chanes trophiques


La schmatisation de la structure des biocnoses est gnralement conue laide de pyramides cologiques, qui
correspondent la superposition de rectangles horizontaux de mme hauteur, mais de longueurs proportionnelles au
nombre dindividus, la biomasse ou la quantit dnergie prsentes dans chaque niveau trophique. On parle alors
de pyramide des nombres, des biomasses ou des nergies (Fig.02).

Figure 02 : Diverse schmatisation des pyramides cologiques.

3.4. Le rseau trophique


Le rseau trophique se dfinit comme un ensemble de chanes alimentaires relies entre elles au sein dun cosystme
et par lesquelles lnergie et la matire circulent. Il se dfinit galement comme tant lensemble des relations
trophiques existant lintrieur dune biocnose entre les diverses catgories cologiques dtres vivants constituants
cette dernire (producteurs, consommateurs et dcomposeurs).

4. Transfert dnergie et rendements

4.1. Dfinitions

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Productivit brute (PB): Quantit de matire vivante produite pendant une unit de temps, par un niveau
trophique donn.
Productivit nette (PN): Productivit brute moins la quantit de matire vivante dgrade par la respiration.
PN = PB R.
Productivit primaire : Productivit nette des autotrophes chlorophylliens.
Productivit secondaire : Productivit nette des herbivores, des carnivores et des dcomposeurs.

4.2. Transfert dnergie


Les relations trophiques qui existent entre les niveaux dune chane trophique se traduisent par des transferts dnergie
dun niveau lautre.
Une partie de la lumire solaire absorbe par le vgtal est dissipe sous forme de chaleur.
Le reste est utilis pour la synthse de substances organiques (photosynthse) et correspond la Productivit
primaire Brute (PB).
Une partie de (PB) est perdue pour la Respiration (R1).
Le reste constitue la Productivit primaire Nette (PN).
Une partie de (PN) sert laugmentation de la biomasse vgtale avant dtre la proie des bactries et des autres
dcomposeurs.
Le reste de (PN), sert daliment aux herbivores qui absorbent ainsi une quantit dnergie Ingre (I1).
La quantit dnergie ingre (I1) correspond ce qui rellement utilis ou Assimil (A1) par lherbivore, plus ce
qui est rejet (Non Assimile) (NA1) sous la forme dexcrments et de dchets : I1= A1+ NA1
La fraction assimile (A1) sert dune part la Productivit Secondaire (PS1) et dautre part aux dpenses
Respiratoires (R2).
On peut continuer le mme raisonnement pour les carnivores.
Ainsi, du soleil aux consommateurs (1er, 2me ou 3me ordre), lnergie scoule de niveau trophique en niveau trophique,
diminuant chaque transfert dun chainon un autre. On parle donc de flux dnergie. Le flux dnergie qui traverse un
niveau trophique donn correspond la totalit de lnergie assimile ce niveau, cest--dire la somme de la
productivit nette et des substances perdues par la respiration.
Dans le cas des producteurs primaires, ce flux est : PB = PN + R1.
Le flux dnergie qui traverse le niveau trophique des herbivores est : A1 = PS1 + R2.
Plus on s'loigne du producteur primaire, plus la production de matire vivante est faible (Fig.03).

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Figure 03 : Biomasse des diffrents niveaux d'une chane alimentaire :


le passage d'un niveau alimentaire un autre entrane une perte de matire considrable.

4.3. Les rendements


A chaque tape du flux, de lorganisme mang lorganisme mangeur et lintrieur de chacun deux, de lnergie est
perdue. On peut donc caractriser les divers organismes du point de vue bionergtique, par leur aptitude diminuer
ces pertes dnergie. Cette aptitude est value par les calculs de rendements :
Rendement cologique : Cest le rapport de la production nette du niveau trophique de rang (n) la production
nette du niveau trophique de rang (n-1) : (PS1/PN x 100) ou (PS2/PS1 x 100).
Rendement dexploitation : Cest le rapport de lnergie ingre (I) lnergie disponible. Cest la production nette
de la proie : (I1/PN x 100) ou (I2/PS1x 100).
Rendement de production nette : Qui est le rapport de la production nette lnergie assimile :
(PS2/A2x100) ou (PS1/A1x100). Ce rendement intresse les leveurs, car il exprime la possibilit pour une espce
de former la plus grande quantit possible de viande partir dune quantit donne daliments.

4.4. Stabilit des cosystmes


Les ressources disponibles, rgules par les facteurs physico-chimiques du milieu, contrlent les chaines trophiques
depuis les producteurs jusquaux prdateurs. Cest la thorie du contrle des communauts par les ressources
(lments nutritifs), ou contrle bottom-up (du bas vers le haut).
Exemple : La relation existante entre la teneur en phosphates des ocans + la quantit des planctons + taille des
poissons qui sen nourrissent.

A linverse, le fonctionnement dun cosystme dpend de la prdation exerce par les niveaux trophiques suprieurs
sur les niveaux trophiques infrieurs. Cest le contrle top-down.

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ECOLOGIE 2 me Anne Tronc Commun

Exemple : Effet rgulateur dune population de carnivores (loups) sur une population de proies (livres).
Les deux contrles interviennent simultanment dans les cosystmes et peuvent tre complmentaires. Les
modifications par lhomme dun niveau trophique peuvent amplifier lun ou lautre des deux contrles et entrainer une
instabilit de lcosystme.
Exemples :
Augmentation des ressources en lments nutritifs (amplification du contrle bottom-up). Cas de la pollution
organique des eaux ou eutrophisation.
Diminution dabondance dun prdateur de haut niveau (amplification du contrle top-down). Cas de la chasse ou
de la pche.

5. Les cycles biogochimiques


Il existe une circulation de la matire dans chaque cosystme o des molcules ou des lments chimiques,
reviennent sans cesse leur point de dpart et que lon peut qualifier de cyclique, la diffrence des transferts
dnergie. Le passage alternatif des lments, ou molcules, entre milieu inorganique et matire vivante, est appel
cycle biogochimique. Celui-ci correspond un cycle biologique (cycle interne lcosystme qui correspond aux
changes entre les organismes) auquel se greffe un cycle gochimique (cycle de grandes dimensions, pouvant
intresser la biosphre entire et qui concernent les transports dans le milieu non vivant).
On peut distinguer trois principaux types de cycles biogochimiques :
Le cycle de l'eau.
Le cycle des lments phase gazeuse prdominante (carbone, oxygne, azote).
Le cycle des lments phase sdimentaire prdominante (phosphore, potassium etc.).

5.1. Le cycle de l'eau


Le cycle de l'eau consiste en un change d'eau entre les diffrents compartiments de la Terre : l'hydrosphre,
l'atmosphre et la lithosphre (Fig.04).
Sous l'effet de la chaleur du soleil, l'eau des mers, des fleuves et des lacs s'vapore. L'vapotranspiration joue un rle
galement important dans le cycle de l'eau. Elle est acclre par les vgtaux qui transpirent de grandes quantits
d'eau par leur systme foliaire. De plus, leurs racines, acclrent ces mouvements ascendants de l'eau dans le sens sol--
atmosphre. Cette eau rejoint alors l'atmosphre sous forme de vapeur d'eau (nuages). Les nuages sont pousss par le
vent. Lorsqu'ils traversent des rgions froides, la vapeur d'eau se condense. Elle retombe sur le sol, sous forme de pluie,
de neige ou de grle. Les 7/9 du volume total de ces prcipitations retombent la surface des ocans et les 2/9
seulement sur les continents. La circulation de l'eau dans la lithosphre emprunte trois voies :
Le ruissellement : phnomne d'coulement des eaux la surface des sols.
L'infiltration : phnomne de pntration des eaux dans le sol, travers les fissures naturelles des sols et des
roches, assurant ainsi lalimentation des nappes phratiques.
La percolation : phnomne de migration de leau travers les sols (jusqu la nappe phratique).
Ruissellement, infiltration et percolation assurent l'alimentation des cours d'eau qui restituent en dernier lieu l'eau
l'hydrosphre.
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Figure 04 : Cycle de leau.

5.2. Le cycle du carbone


Lors de la respiration, les tres vivants consomment de l'oxygne et rejettent du dioxyde de carbone (CO 2) dans
l'atmosphre. De mme, les industries, les vhicules de transports rejettent du CO 2 dans l'atmosphre aprs
combustion d'un carburant, en prsence d'oxygne. Les ruptions volcaniques sont galement considres comme
source naturelle de CO2. Le CO2 est absorb par les plantes (photosynthse) et l'eau (dissolution). Photosynthse et
dissolution sont les phnomnes permettant le recyclage du gaz carbonique (Fig.05).
Aprs la photosynthse, le carbone se combine avec d'autres lments pour former des molcules complexes, qui aprs
la mort de la plante seront dgrades trs lentement en charbon. Lors de leur combustion, ces combustibles fossiles
formeront nouveau du CO2.
Le CO2 de l'air et celui dissous dans l'eau constituent la seule source de carbone inorganique partir de laquelle
s'laborent toutes les substances biochimiques constituant la cellule vivante (grce l'assimilation chlorophyllienne).
Au cours de la respiration des autotrophes, des htrotrophes et de divers autres organismes, le gaz carbonique est
dgag paralllement la consommation d'oxygne.
Le dgagement de CO2 a lieu galement au cours des fermentations qui conduisent une dcomposition partielle des
substrats dans des conditions anarobies.
Dans les sols, il se produit souvent un ralentissement du cycle du carbone : les matires organiques ne sont pas
entirement minralises mais transformes en un ensemble de composs organiques acides (les acides humiques).
Dans certains cas les matires organiques ne sont pas entirement minralises et elles s'accumulent dans diverses
formations sdimentaires. II se produit une stagnation et mme un blocage du cycle du carbone. C'est le cas
actuellement de la formation de tourbe ou par le pass de la constitution de grands dpts de houille, de ptrole et
d'autres hydrocarbures fossiles.
Cependant, nous produisons trop de dioxyde de carbone et notre Terre n'arrive plus le recycler. Le taux de CO2 dans
l'atmosphre augmente et le climat se rchauffe. En effet, le CO2 prsent dans l'atmosphre permet de piger la chaleur
du soleil qui rend la vie possible sur Terre. C'est ce qu'on appelle l'effet de serre. En augmentant la concentration de CO 2
dans l'atmosphre, l'quilibre de notre cosystme est perturb. Le climat se rchauffe et cela peut avoir des
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consquences graves sur la vie sur Terre : les calottes glaciaires pourraient fondre et augmenter le niveau des mers en
certains points provoquant des inondations, augmentation des conditions climatiques extrmes comme les temptes,
les raz de mare, la scheresse... etc.

Figure 05 : Cycle du carbone.

5.3. Le cycle du phosphore


En dpit de la raret du phosphore minral dans la biosphre, cet lment reste important pour la matire vivante
(cest un constituant de lADN, de lARN et de lATP). Son rservoir principal est constitu par diverses roches qui cdent
peu peu leurs phosphates aux cosystmes.
Dans le milieu terrestre, la concentration en phosphore assimilable est souvent faible et joue le rle de facteur limitant.
Ce phosphore est mis en circulation par lessivage (ou rosion) et dissolution et introduit ainsi dans les cosystmes
terrestres o il est absorb par les vgtaux. Ceux-ci l'incorporent dans diverses substances organiques et le font ainsi
passer dans les rseaux trophiques. Puis les phosphates organiques sont restitus au sol avec les cadavres, dchets et
excrta produits par les tres vivants, attaqus par les micro-organismes et retransforms en orthophosphates
minraux, nouveaux disponibles pour les plantes vertes et autres autotrophes.
Le phosphore est introduit dans les cosystmes aquatiques par les eaux de ruissellement. Celles-ci vont ensuite
rejoindre les ocans, permettant ainsi le dveloppement du phytoplancton et des animaux des divers maillons de la
chane trophique.
Le passage du phosphore de ltat organique ltat inorganique est assur par des bactries et des champignons.
Un retour partiel des phosphates des ocans vers les terres merges s'effectue par l'intermdiaire des oiseaux marins
ichtyophages ou piscivores par le biais de gisements de guano.
Cependant, dans les ocans, le cycle du phosphore se fait avec des pertes, puisquune partie importante des
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phosphates entraine en mer se retrouve immobilise dans les sdiments profonds (fragments de cadavres de
poissons, non consomms par les dtritivores et les dcomposeurs). Lorsquil nexiste pas de courants ascendants
permettant la remonte des eaux en surface, la pnurie de phosphore est un facteur limitant. Le cycle du phosphore est
donc incomplet et ouvert. Du fait de sa raret et en raison de ces pertes pour le cycle, le phosphore constitue donc le
principal facteur limitant qui contrle la majeure partie de la production primaire.

5.4. Le cycle de lazote


Le principal rservoir de l'azote est l'atmosphre qui en renferme 79% en poids. La formation de nitrates par voie
inorganique s'effectue sans cesse dans l'atmosphre par suite des dcharges-lectriques lors des orages. Mais, elle ne
joue qu'un rle secondaire par rapport celui des micro-organismes nitrifiants. Ces derniers sont surtout reprsents
par des bactries, soit libres (Azotobacter, Clostridium, Rhodospirillum), soit symbiotiques (Rhizobium). Dans le milieu
aquatique ce sont surtout les algues cyanophyces (algues bleues) qui sont fixatrices de l'azote gazeux.
L'azote nitrique ainsi labor par ces nombreux micro-organismes terrestres ou aquatiques est finalement absorb par
les vgtaux, amen dans les feuilles et transform en ammoniaque, grce une enzyme spcifique, la nitrate-
rductase. Ensuite, l'ammoniaque est transforme en azote amin puis en protines.
Les protines et autres formes de l'azote organique contenues dans les cadavres, excrta et dchets organiques vont
tre attaques par des microorganismes biorducteurs (bactries et champignons) qui produisent l'nergie dont ils ont
besoin par la dcomposition de cet azote organique qui est ensuite transform en ammoniaque, c'est l'ammonification.
Une partie de cet azote ammoniacal peut tre absorb directement par les vgtaux, mais il peut tre aussi utilis par
des bactries nitrifiantes (les Nitrosomonas) pour produire leur nergie mtabolique. Celles-ci transforment
l'ammoniaque NH4+ en nitrite, N02-, c'est la nitritation, puis les Nitrobacter le transforment en N03-, c'est la nitratation.
L'ion nitrate N03- est alors absorb par les vgtaux.
L'azote retourne constamment l'air sous l'action des bactries dnitrifiantes (Pseudomonas) qui sont capables de
dcomposer l'ion N03- en N2 qui se volatilise et retourne l'air; mais le rle de ces bactries est heureusement peu
important.
Une partie non ngligeable des nitrates peut tre lessive par les eaux de ruissellement et entrane en mer. L'azote
peut alors tre immobilis par incorporation aux sdiments profonds. Cependant, il est en grande partie repris par les
organismes du phytoplancton et il entre dans une chane alimentaire aboutissant des oiseaux qui le ramnent, par
leurs djections, au milieu terrestre sous la forme de guano.

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