Le Grec Ancienne
Le Grec Ancienne
Le Grec Ancienne
de grec ancien
3 me
et 4 me
annes
Rudolf Steiner
REMERCIEMENTS
Le sujet vaste et complexe, le problme des sources et notre volont de prcision nous ont
souvent drouts et nous avons plus d'une fois d recadrer, recentrer nos recherches. Cela ne fut
possible que grce l'aide et aux encouragements de personnes conscientes de la richesse de
l'tude du grec ancien et de l'actualit toujours relle de cet apprentissage. Elles nous ont aussi
conseills dans lorganisation des runions ncessaires laccomplissement de ce long projet (plan
global, directions prendre). Qu'elles soient toutes ici remercies.
toutes les personnes qui ont investi de leur temps pour publier sur le Web des textes de
grec ancien et enfin, tous les auteurs ou grants des autres sites qui nous ont bien aids.
Chers lves,
Tout comme vous, nous avons bien souvent entendu une phrase telle que Tu fais du grec
ancien ? Mais a ne sert rien ! . Ce syllabus est l pour vous prouver que cest faux. dfaut
dtre une langue vivante, cest une faon de voir le monde diffremment quavec les illres de
notre culture. Vous dcouvrirez lhistoire, la gographie, la pense et la culture grecques sous
diffrents angles, vous aurez un esprit bien plus ouvert qu votre arrive en troisime anne,
votre sens de lanalyse (que a soit en math ou dans dautres langues) sera bien plus afft et vous
serez capables de comprendre sans ouvrir aucun dictionnaire certains mots courants (ou peu
courants) issus de langues bases sur le grec ancien, ce qui inclut entre autres le latin (encore
utilis en botanique, par exemple), le franais et mme langlais !
tant donn que ce syllabus est plus une compilation personnelle dinformations
quune vritable production collective, il est logique que celui-ci soit plac sous une licence libre.
Voil pourquoi nous avons choisi de mettre ce projet sous la licence Creative Commons BY-NC-SA
qui autorise son partage et son adaptation condition de toujours mentionner les auteurs en
gardant cette page de prsentation, de ne pas lutiliser des fins commerciales et dutiliser
la mme licence. Le texte lgal est disponible ici :
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le site du Collge Saint-Julien dAth et contient les diffrents fichiers Word ainsi que
les instructions ncessaires pour des rimpressions (partielles ou non) et dventuelles
modifications de ce syllabus. Veuillez noter quune dition suprieure Starter de Microsoft Word
est ncessaire pour assembler les diffrents fichiers en un seul, imprimable en PDF. Ce fichier est
disponible ladresse suivante : http://csj-ath.be/syllabus-grec
Avant-propos 7
CONVENTIONS CONCERNANT LE VOCABULAIRE
Les mots en gras sont soit des mots qui ressemblent beaucoup dautres, soit
des irrguliers dont il faut peut-tre tudier les formes.
Lorsque le dterminant dun nom est en gras, cest quil nest pas forcment vident
deviner et il faut donc ltudier. Prenons lexemple de : vous navez
aucun moyen dtre certain du genre de ce groupe nominal moins de lavoir tudi. En
loccurrence, il est neutre, mais comme les terminaisons du gnitif masculin et neutre
singulier sont les mmes, cest impossible savoir avec certitude.
Lorsque la traduction dun mot commence par (ici), cela signifie que le mot peut tre
traduit dautres manires que dans le texte que vous tudiez, et quil nest donc peut-tre
pas ncessaire de retenir ce mot pour dautres textes.
Lorsque la traduction dun verbe commence par (P), cela signifie que lon considre
seulement le sens de ce verbe la voix passive. Vrifiez donc lorsque vous le rencontrez
quil est bien cette voix afin de ne pas faire un contre-sens en le traduisant, puisquune
ou plusieurs traductions du mme verbe existent galement la voix active.
8
Astuces dlve
COMMENT TUDIER EFFICACEMENT ?
La mthode prsente ici est loin dtre universelle et vous tes bien sr libre de ladapter
votre mmoire (visuelle, base sur lcriture ou la rptition). Une chose est cependant
certaine : il est absolument inutile, voire mme dangereux pour la russite de vos examens
dtudier comme un perroquet toutes les traductions et analyses. Cest peut-tre possible avec
les premiers textes mais cela prendra de plus en plus de temps sans ne jamais rien vous
apprendre. Voici donc une faon de travailler un texte avant une interrogation, un bilan ou
un examen :
1. tudiez votre vocabulaire ! Cela ne veut pas dire quil faut le connatre dans les deux
sens comme si ctait une langue vivante (bien que a ne fasse pas de tort), mais il faut
absolument connatre lorigine complte des mots du texte (attention ne pas oublier
lesprit) : noubliez pas larticle si cest un nom ou la voix si cest un verbe. Cela vous
permettra de voir directement le sens de chaque mot sans devoir chaque fois
regarder sur la page en face et surtout, les analyses seront plus faciles refaire car
les mots auront tout de suite un sens. Sil sagit dun bilan, essayez peut-tre de faire
une liste rcapitulative de tous les mots des textes tudier : les recopier peut dj
vous aider en retenir quelques-uns. Pour ne pas confondre des lettres comme et ,
vous pouvez par exemple prononcer diffremment le khi (comme gaan en nerlandais).
2. Travaillez au crayon sur un texte vierge pour refaire les analyses. Ce quil faut retenir
cest la faon danalyser les phrases, pas les analyses en elles-mmes. Avec le temps,
vous acquerrez les rflexes qui vous seront trs utiles lors de versions. En dbut de
troisime anne, certaines analyses seront donnes ex nihilo, vous avez alors
deux choix : le premier est de les retenir par cur, tout simplement. Le second est de
voir le pourquoi, mais ce nest pas toujours possible. Les aoristes seconds, par exemple,
ont tous un radical diffrent de celui du prsent ; le reconnatre vous permettra de ne
jamais vous tromper dans lorigine du mot.
3. Retraduisez le texte la lumire de vos analyses : cest tout ce dont vous disposerez
lors des valuations. Comparez ensuite votre nouvelle traduction avec celle faite en
classe et essayez de comprendre pourquoi ce nest pas correct.
Les petits mots comme () ou encore le mot sont trs importants car ils indiquent
une ngation ! Les ignorer mnera un contre-sens (vous traduirez linverse de ce que
disait lauteur), mme chose pour un passif transform en actif par oubli : Brutus
assassina Csar est loppos de Csar assassina Brutus .
Faites attention aux pluriels, on ne les oublie que trop souvent. Cette faute nest
gnralement pas grave en soi, mais il serait bte de perdre quelques points aprs
avoir correctement analys le reste de la phrase.
MAJ min grec franais quivalent latin Lalphabet grec est compos de 24 lettres
alpha a ayant chacune deux casses : majuscule et
bta b minuscule. En plus de a, le sigma possde
deux graphies (faons de lcrire) :
gamma g
en dbut ou milieu de mot et en fin
delta d de mot. Les consonnes ne portent pas
epsilon e desprit ni daccent lexception du rh qui
dzta z porte toujours un esprit rude en dbut de
ta mot. Lesprit rude marque laspiration (h
thta th franais) tandis quil nexiste pas de trace
de lesprit doux dans notre langue. Il ne
iota i
peut y avoir deux esprits ou accents dans
kappa k un mme mot et lesprit se trouve sur
lambda l la premire lettre du mot si cest
mu m une voyelle simple ou la 2me si cest
nu n une diphtongue. Cet alphabet contient en
xi x outre 7 voyelles et 17 consonnes.
omicron o
En ce qui concerne les accents, les rgles
pi p sont assez compliques (et diffrentes
rh r pour les noms et les formes verbales) et il y
, sigma s a un grand nombre dexceptions. On ne
tau t peut pas deviner o ils se placent
upsilon u lorigine : il faut tudier le vocabulaire
avec laccent pour savoir o le placer. Par
, phi ph
exemple, signifie la contemplation
chi (khi) ch (kh) tandis que signifie la desse . On
psi ps nutilisera les accents que pour distinguer
omga des mots qui paraissent identiques.
et sont des voyelles longues. Quand un iota suit une longue, il se souscrit, cest--dire
quil se note en dessous de cette lettre et il ne se prononce pas : .
Les semi-voyelles yod J et digamma (minuscule : ) ne sont plus utilises en grec classique
ni en grec moderne mais sont parfois utiles pour expliquer certains phnomnes. Elles taient
couramment utilises dans danciens dialectes mais ne le sont plus dans celui que lon tudiera
dans le secondaire : lattique.
10
POUR SENTRANER LA LECTURE DU GREC
:
Avec lOdysse (rcit du retour
,
dUlysse), lIliade est le texte majeur
, :
de la littrature grecque. Il tait jadis
appris par cur, in extenso, par
, les jeunes gens de bonne famille, ce
: qui faisait dHomre, selon le mot du
: personnage Socrate, lducateur de
la Grce .
:
.
A. Histoire
Lhistoire de la Grce antique stale sur une priode de prs dun millnaire. Elle dbute
vers la fin de la civilisation mycnienne et se termine par la conqute de la Grce par le peuple
romain. Cette grande priode se divise en quatre sous-priodes. La premire dentre elles est la
priode des sicles obscurs . En effet, le dbut de la civilisation grecque nous est peu connu.
Nous savons que de 1500 1100, il y a eu la priode mycnienne, durant laquelle les historiens
situent la guerre de Troie, raconte par Homre dans LIliade . Les dcennies suivantes restent
sombres, mais on remarque que les premires villes sorganisent peu peu et que lart commence
se dvelopper. Vient ensuite la priode archaque. Celle-ci est caractrise par la cration et
lagrandissement des villes dAthnes et de Sparte entre les VIIme et VIme sicles. Cest aussi
lpoque de la cration de lalphabet grec et des jeux olympiques, ainsi que celle de lapparition
des premires colonies grecques. Survient ensuite lpoque classique. Stendant de 500 323,
elle est caractrise par le grand dveloppement dAthnes dun point de vue militaire, culturel et
politique, ainsi que par les grandes tragdies et le thtre comique. Enfin, il y a
lpoque hellnistique ou alexandrine. Ce deuxime nom est d aux grandes conqutes
dAlexandre le Grand grce auxquelles lEmpire grec multipliera les changes commerciaux avec
la Mditerrane et avec le monde.
La priode des sicles obscurs stend du XIIIme au XIme sicle et est caractrise par la
dcadence et puis la chute de la civilisation dite mycnienne. Elle est clbre grce la guerre de
Troie sous le rgne dAgamemnon. Aprs la chute de cette civilisation, le peuple grec se
rorganise, se divisant en de multiples petites cits autonomes suivant la gographie physique. Les
dcennies suivantes sont caractrises par une progression dans les changes et lconomie mais
aussi dans laccroissement de la population. Lhistoriographie actuelle appelle sicles obscurs ,
en Grce antique, la priode qui va du XIIme au VIIIme sicle. Cette priode est donc pour la Grce
antique une tape vue aujourdhui plus comme un ge de changement que de dclin.
La priode archaque, dfinie sur base des styles de poterie, commence vers 750 et se
termine vers 480. partir de 750, les Grecs ont une phase dexpansion territoriale de 250 ans
durant laquelle ils colonisent dans toutes les directions. Vient ensuite au VIIme sicle une re
monarchique. En effet, chaque petite cit tait gouverne par un roi, qui ne rgne parfois que sur
une population de 1000 habitants. Mais le pays est en manque de terres cultivables et le pouvoir
passe peu peu aux quelques grands propritaires terriens puisque ceux qui ont des terres
obtiennent facilement la reconnaissance du peuple et finalement le pouvoir. Ils forment une classe
guerrire aristocratique ou oligarchique qui se lance rgulirement dans de petites batailles inter-
cits. La monarchie est abolie en 683.
Au dbut du VIme sicle, le monde grec ne se limite pas la pninsule que nous
connaissons aujourdhui. La langue et la culture grecque ont envahi un territoire beaucoup plus
vaste, notamment grce aux colonies, bien que celles-ci ne soient pas ncessairement lies entre
elles, sauf par la religion.
Le VIme sicle est marqu par Solon et Pisistrate qui fondent les bases de la dmocratie. En
effet, dune part, Solon fut le crateur de la dmocratie grce son nouveau gouvernement,
caractris par son assemble masculine ainsi que par les premiers votes. Vers 600 ACN, il fit
dAthnes une ville dcente, propre, o la justice rgnait et o la dictature nexistait plus. Il fit de
nombreuses rformes et rdigea une nouvelle constitution qui institue la timocratie, mlange
doligarchie et de dmocratie, accepte et par les aristocrates et par le peuple. Dautre part,
Pisistrate fit dAthnes une ville forte militairement et commercialement. Cette puissance
athnienne est pralable une future dmocratie. Il fut linstigateur dune vaste rforme sociale
12
et politique qui prolongeait luvre de Solon. La vraie premire dmocratie, sous Clisthne,
est tablie vers 500 ACN (vous en trouverez un schma la page 53).
Les annes 550-450 connaissent la prpondrance de quatre cits dans le monde grec :
Athnes, Sparte, Thbes et Corinthe. Chacune delles a su prendre le contrle des petites
campagnes et villes adjacentes leur territoire. Corinthe devient une grande puissance
marchande et maritime, tout comme Athnes.
La priode classique correspond la majeure partie des Vme et IVme sicles, cest--dire
depuis la chute de la tyrannie Athnes vers 500 jusqu la mort dAlexandre le Grand en 323.
Le Vme sicle est surtout caractris par des guerres.
Commenons par les guerres mdiques : lEmpire perse sempare peu peu des cits
grecques, comme celles dIonie. Toutefois, certaines populations grecques voient cette occupation
dun mauvais il et vont demander laide de plus puissantes pour briser le pouvoir de la Perse sur
lIonie. Ainsi, la cit de Milet va qumander un appui militaire Sparte, qui refuse. Cest Athnes
qui enverra une poigne de navires au front. En 494, la bataille de Lad marque la fin de ce
premier affrontement. Cependant, le Grand Roi de Perse, Darius Ier na pas dit son dernier mot :
en 492, il envoie une expdition contre les Grecs. La flotte perse, aprs avoir conquis plusieurs les
grecques, dbarque en Attique et, aprs plusieurs jours descarmouches, fait face Athnes. Mais
les 10.000 hoplites athniens arrivent et font un carnage. Il sagit de la bataille de Marathon de
490. Les Perses retournent finalement chez eux, en ftant la prise des les de lEge. Cependant,
quelque peu revanchards, ils vont nouveau tenter de conqurir les territoires grecs. La deuxime
expdition punitive, de plus grande envergure, frappe en 480, sous Xerxs Ier. Le monde grec
sinquite et demande le soutien essentiel de Sparte, la cit la plus puissante, qui prend le
commandement des oprations. Les troupes et la flotte perse se dirigent droit vers Athnes sans
que rien ne les arrte. En 480, le roi de Sparte Lonidas et une de ses troupes se sacrifient pour
ralentir la marche des Perses. Cest la bataille des Thermopyles. Malgr ce sacrifice, la Botie puis
lAttique tombent tout de mme aux mains des Perses. Tous les hommes grecs capables de se
battre sont appels dfendre leur territoire et grce leur ingniosit, les Grecs parviennent
attirer les navires perses jusqu Salamine o la flotte grecque les anantit en 480. Le conflit se
poursuit jusqu ce que, guides par Sparte, les cohortes grecques continuent sur leur lance et
repoussent toutes les forces perses terrestres la bataille de Plate et les units maritimes la
bataille du Cap Mycale. En 478, Byzance est conquise par les troupes grecques. Cest ce moment-
l que les puissances grecques dcident de crer une ligue anti-Perses , la ligue de Dlos, qui
prne laide mutuelle des cits grecques en cas de guerre. Sparte se retire petit petit pour laisser
Athnes le rle de cit capitale . La fin des guerres mdiques entrane donc un sicle de
progrs et daisance pour Athnes : les sciences et les arts sont en vogue et trs favoriss. Cest
cette priode que le monde va connatre Sophocle, Euripide, Aristophane, Platon, Xnophon et
bien dautres encore. Mais le Vme sicle est surtout influenc par une personne : Pricls, grand
partisan de la dmocratie et homme dtat athnien. Il fit dAthnes une ville trs forte et
dveloppe, attirant mme la jalousie de certaines autres cits et fit de la ligue de Dlos
un empire athnien. Il voulait quAthnes soit grandiose en oubliant que Sparte voulait la mme
chose.
Leur rivalit entre les deux cits sest donc accrue au fil des ans et en 431, la deuxime
grande guerre clate, cette fois entre Sparte et Athnes, soutenues par leurs allis respectifs,
guerre connue sous le nom de Guerre du Ploponnse . Le but initial de Sparte est denvahir
lAttique. Malgr une pidmie de peste qui dcime ses troupes et ses rserves, Athnes se
dfend du mieux quelle peut pour viter que Sparte ne prenne lavantage. Ainsi, une premire
paix est instaure en 421. Mais lhostilit entre Sparte et Argos, une allie dAthnes, pousse la
reprise des combats. Sparte se constitue une flotte capable de rivaliser avec Athnes. Cette
dernire, puise et au bord de la dfaite, demande la paix en 404. Sparte accepte et dicte ses
conditions, comme la dpossession des territoires doutre-mer dAthnes son propre profit.
La Grce antique 13
Sparte est donc devenue la cit la plus puissante. Mais Athnes, Thbes, Argos et Corinthe
sopposent cette suprmatie lors des guerres corinthiennes, qui sachvent en 387 sans
vainqueur. Les gnraux thbains paminondas et Plopidas gagnent la bataille dcisive
de Leuctres en 371. Cest alors la fin de la suprmatie de Sparte, remplace brivement dans
ce rle par Thbes, qui finalement laisse le devant de la scne Athnes, qui recouvre ainsi
beaucoup de son ancienne puissance.
Cest ensuite au tour des Macdoniens, sous le rgne de Philippe II, vers 350, de vouloir
semparer dAthnes par invasion et flatterie. Cependant, cette tentative reste vaine et la volont
du roi macdonien dtre la tte dun puissant empire reste bien ancre dans son esprit. Ne
visant plus Athnes mais un territoire bien plus grand, il unit les diffrentes cits grecques et
annonce quil va envahir la Perse pour les venger. Malheureusement, il est assassin en 336, avant
davoir accompli son rve dun Empire unifi. Les Macdoniens nen restent cependant pas l : en
effet, le successeur de Philippe, Alexandre, semploie raliser le plus rapidement possible,
les projets de son pre. Reconnu chef par son peuple, cest en tant que librateur de loppression
perse quil se fera connatre ensuite auprs des Grecs et Egyptiens. Quelque temps aprs, il se
retrouve matre de lEmpire perse par occupation. Alexandre veut continuer conqurir le monde,
mais une fivre mortelle le fait prir Babylone en 323. Son Empire se fracture peu aprs sa mort
mais laisse une empreinte indlbile sur le monde grec avec notamment de nombreuses villes qui
portent son nom.
Aprs cette priode charnire vient la priode de la Grce romaine, qui stend
conventionnellement de 146 ACN aprs la mise sac de Corinthe par Achacus, jusqu
la reconstruction de Byzance et sa proclamation en tant que seconde capitale romaine en 330 PCN
par Constantin Ier. Le dclin de la puissance militaire grecque amne les Romains conqurir
le pays partir de 187 ACN. partir de 155, les Romains accentuent leur prsence en Grce et y
font dfendre leurs intrts. Mais cet interventionnisme est mal peru par les populations qui se
rvoltent en Macdoine (148) et dans le Ploponnse (146). Ces soulvements sachvent par le
sac de Corinthe en 146 et le fait que la pninsule devient alors un protectorat romain, auquel on
ajouta les les de la mer Ege en 133 ACN. Athnes et dautres cits se rvoltent en 88 ACN mais
sont crases par le gnral et tyran Sylla. La guerre civile romaine dvaste encore plus le pays.
Mais la Grce ne steint pas pour autant, elle brille au cur de lEmpire romain. Comme le dit
Horace : Et la Grce conquise conquit son farouche vainqueur, et importa les arts au sein du
Latium sauvage .
B. Gographie
Plus de 80% du territoire grec sont occups par la montagne : lOlympe (2918 m),
le Parnasse (2457 m), lHlicon (1527 m) et les montagnes de lAttique situes entre 1000 et
1500 mtres. Le relief accident et compartiment de la Grce a probablement donn naissance
la division du territoire en cits. La Grce antique tait un pays dactivit volcanique intense et
son sol, souvent branl par des secousses sismiques.
14
La Grce fait partie de la zone tempre chaude. Les ts y sont chauds et les hivers doux.
Les pluies y sont rares et peu abondantes. Dans ce pays o la scheresse est frquente, il y a un
rel manque deau. Les cours deau sont de maigres rivires dont bien peu mritent le nom de
fleuves et ne sont pas navigables. cette poque, les sources taient trs importantes car elles
seules fournissaient leau potable. On citait entre autres la fontaine Pirne Corinthe, la fontaine
Clepsydre Athnes et la fontaine Castalie Delphes.
Les cultures sont dpendantes du climat. Dans lensemble, la vgtation de la Grce est
celle des autres pays mditerranens. Dans les temps les plus reculs, les montagnes taient
boises. On y voyait des chnes, des ifs, des sapins Cependant, un arbre prdomine : le platane,
larbre des valles et des eaux courantes, semble tre inhrent au paysage grec. Le domaine des
chvres et des moutons est le maquis. Il y a de lyeuse (un chne vert) et du chne-lige. Dans
les territoires habits, les plaines sont cultives : on y trouve crales (orge et froment), lgumes,
vignes, oliviers, figuiers, peupliers et platanes.
Les ctes sont en gnral trs dcoupes. Leur dentelure est favorable au cabotage
(navigation au bord des ctes) et la pche. La mer Ege est parseme de myriades dles :
les Cyclades, les Sporades
On trouve du marbre un peu partout en Grce, notamment sur les les de Paros et de
Naxos ainsi que dans le Pentlique (montagne). Largent, avec les mines du Laurion, tait autrefois
un mtal prcieux trs convoit. Les Anciens taient aussi attirs par lor, que lon trouvait dans les
territoires lointains : lle de Thasos, la Macdoine, la Thrace. LEube tait le principal centre
dextraction du cuivre.
Dodone, ville principale de lpire, doit sa renomme loracle de Zeus, roi des dieux, qui
sy manifestait dans un arbre fameux, le chne de Dodone. Les prtres interprtaient
le bruissement des feuilles comme une parole divine et en donnaient une traduction.
Le mont Olympe tait considr par les Anciens comme le lieu du sjour des dieux.
La Grce antique 15
La Laconie eut dabord comme capitale Lacdmone, puis Sparte, grande rivale dAthnes.
Sparte, situe sur lEurotas, ntait quune agglomration de petites bourgades.
Plusieurs les valent la peine dtre cites : tout dabord, la Crte dont les principales villes
taient Cnossos et Phaistos ; Dlos, clbre pour son temple ddi Apollon et enfin, Rhodes
considre comme lle aux roses. Sur le littoral de lAsie Mineure, nous pouvons citer trois villes
grecques : phse, rpute pour son temple dArtmis (desse de la chasse), Phoce et Milet.
Les Grecs possdaient aussi de nombreux comptoirs commerciaux en Gaule (Nice, Antibes,
Massalia devenue Marseille) mais aussi en Espagne. Enfin, ils construisirent de nombreuses villes
sur les ctes de Sicile (Syracuse, Catane, Agrigente) et sur celles de lItalie du Sud (Cumes, Tarente,
Naples). Peu peu, ces deux rgions shellniseront (deviendront grecques) et ds le Vme sicle
ACN, seront appeles Grande Grce cause de leurs colonies grecques nombreuses et
florissantes.
C. Culture
La civilisation grecque est une partie de lhistoire que personne ne peut ignorer :
la mythologie, les guerres, les sages, les mathmatiques Notre propre civilisation en est
fortement imprgne. Cette grande civilisation nous a livr beaucoup de ses secrets mais bon
nombre dentre eux restent nos yeux sombres et mystrieux. Lintellect archaque a jet
les bases de notre culture et de nos connaissances actuelles. En effet, les Grecs ont labor
la plupart des thories dans le domaine scientifique :
en mathmatiques :
o Thals : Le cercle est coup en deux parties gales par le diamtre
o Pythagore : son fameux thorme est connu de tous.
o Euclide : ses lments noncent les bases de larithmtique et de la gomtrie.
Les thormes y sont dmontrs de faon trs claire.
en physique :
o Archimde, inventeur du levier, du plantarium, de la vis hydraulique, de
lhydrostatique, de la mcanique statique
o Dmocrite, le pre de latome car pour lui, la nature est compose de deux
choses : les atomes et le vide.
en gographie : ratosthne calcula avec beaucoup de prcision la circonfrence terrestre.
en astronomie : alors que tous ses contemporains affirmaient que la Terre tait au centre
de lunivers, Aristarque osa avancer une thorie de lhliocentrisme (soleil au centre). Il
devint ainsi le prcurseur de Copernic.
en biologie, Aristote avec LHistoire des Animaux .
Mais les Grecs taient aussi trs dous en architecture, comme en tmoignent lAcropole,
le Parthnon et les autres chefs-duvre de larchitecture antique.
Aujourdhui, celui qui sjourne en Grce se rend vite compte de la raison pour laquelle on
diffrencie le grec ancien et le grec moderne : la prononciation est trs diffrente et certains mots
ont parfois radicalement chang. Cependant, le grec ancien est un atout indniable pour qui
souhaite tudier le grec moderne : il permet de comprendre beaucoup de choses (vocabulaire,
fonctionnement de la langue).
16
La Grce antique 17
Vocabulaire
NOMS : jadministre
, : le champ : je suis
, : la vigne : je surveille
, : lhomme : je travaille
, : la charrue : je vais
, : la vie : je suis heureux
, : lagriculture : je vais cheval
, : lagriculteur : je me procure
, : la terre : je laboure
, : larbre +DAT : jaide
, : le matre : je produis
, : lhuile dolive
, : les vivres PRPOSITIONS
, : lorge +GN : partir de
, : le lgume +GN : travers
, : la pomme +ACC : vers
, : le serviteur +DAT : dans
, : ladministrateur +ACC : sur
, : la maison +GN : avec
, : le vin +ACC : prs de, chez
, : le froment
, : lami ADVERBES ET CONJONCTIONS
, : la campagne () : mais (aussi)
: en effet
ADJECTIFS : du moins
, , : bon : ce qui est sr, cest que
, , : mme : bien
, , : sain ( ...) : et
, , : difficile : certes
: souvent
VERBES ou : aujourdhui
: je conduis : difficilement
: je monte
18
CHAPITRE 1 QUAND ON A TOUT OUBLI
Un agriculteur, Ischomachos
, ,
. .
. ,
, .
, .
NOMS , : la plaine
, : Athna (desse) , : Phidias
, : Athnes (ville)
, : la ville ADJECTIFS
, : luvre , , : vieux
, : le temple , , : qui ne steint pas
, : Ictinos , , : divoire
, : le cercle , : Poliade
, : la lampe
, : le temple VERBES
, : le Parthnon : jhabite autour
, : le rocher : je fais
20
CHAPITRE 2 STRABON
Strabon (en grec ancien, qui louche ), n Amase dans le Pont (Turquie actuelle) vers
58 ACN et mort entre 21 et 25 PCN, est un gographe grec.
Peu de choses de sa vie sont connues. Sa famille habitait Amase, une ville dans la rgion
du Pont-Euxin. Il s'installa Rome et tudia auprs d'un certain Tyrannion, gographe de son tat.
Aprs de nombreux voyages, il retourna Amase, o il entreprit de rdiger une Histoire
( ) en 43 volumes, qu'il voulait la continuation de l'uvre de Polybe (auteur
dHistoires en 40 volumes). Aucun de ces volumes n'est parvenu aux lecteurs d'aujourd'hui.
Ensuite, il commena une Gographie (), conue comme complmentaire de
lHistoire, en 17 volumes, qui, elle, ne fut pas perdue, sauf quelques parties manquantes
du livre VII. Son but tait d'offrir un lectorat aussi large que possible un livre agrable et
instructif, qui pt tre lu d'affile. Strabon tente dy dcrire toute la terre habite, pays par pays :
lEspagne, la Gaule, la Bretagne, lItalie, la Grce, lAsie Mineure, lInde, lArabie, lEgypte
En dpit des nombreuses inexactitudes et erreurs que contient son uvre, la lecture de
celle-ci reste cependant trs intressante car elle nous donne un tableau densemble des
connaissances gographiques des Anciens au Ier sicle ACN.
, ,
Chapitre 2 Strabon 21
Un peu dHistoire
Phidias
Phidias est le plus grand sculpteur de lAncienne Grce. N Athnes vers 500 ACN, il est
lve dHgias (sculpteur Athnien rput) qui lui apprendra la technique du bronze.
Enfin, en 437 ACN, il ralise son uvre la plus divine et la plus renomme : la statue de
Zeus Olympien, elle aussi faite dor et divoire. Cette sculpture qui figurait au nombre des
sept merveilles du monde, fut malheureusement dtruite en 462 PCN par un incendie, aprs avoir
rejoint la collection du chambellan de Thodose II Constantinople.
La fin de sa vie sera tourmente. En effet, lors de son retour Athnes en 433, il est accus
davoir vol une partie de lor de lAthna Parthnos. Aprs avoir t disculp par une pese des
lments en or, il est de nouveau accus, cette fois d'impit : il s'est en effet reprsent avec
Pricls au beau milieu du combat des Amazones sur le bouclier de la desse. Dabord jet en
prison, il est ensuite exil Olympie o il meurt en 430 ACN.
Le Parthnon
Le Parthnon a t bti l'instigation de Pricls entre 447 et 436 ACN. Trois personnes
ont donn naissance cette merveille : Phidias qui en a conu les plans et la dcoration sculpte,
Ictinos qui en tait larchitecte et Callicrats, lentrepreneur. Sa construction ncessita le travail de
centaines de courageux artisans. Cette btisse, avec la statue d'Athna et les Propyles, aurait
cot 2 000 talents, somme colossale pour lpoque.
On ne sait pas exactement ce qui est advenu de la statue dAthna. Lachars, qui tablit
une tyrannie aprs avoir renvers la dmocratie fit enlever ses feuilles dor en 296 ACN pour payer
ses troupes, et les remplaa par des copies en bronze dor. Vers le Vme sicle, elle aurait t
emmene Constantinople par un empereur romain.
En 1456, Athnes est conquise par les Ottomans qui transforment le Parthnon-glise en
mosque. Hormis un minaret qui lui est ajout, il est peu modifi cette poque. De nombreux
visiteurs du XVIIme sicle ont tmoign du bon tat de conservation du btiment. Contrairement
la rputation que leur firent les Europens plus tard, les Ottomans taient gnralement
respectueux des monuments anciens qui se trouvaient sur leur territoire.
22
En 1674, ldifice est minutieusement dessin par, selon les hypothses, un artiste
anonyme ou Arnould de Vuez, accompagnateur du marquis de Nointel, ambassadeur de Louis XIV
de France auprs de Constantinople. Ces relevs, dits tort de Carrey , sont aujourd'hui trs
prcieux pour identifier les nombreux fragments des dcors du Parthnon.
En 1687, le Parthnon subit l'une de ses plus terribles blessures : au cours de la guerre
de More, les Vnitiens attaquent Athnes et les Ottomans se fortifient sur l'Acropole, en utilisant
le Naos du Parthnon (partie centrale du temple qui renferme la statue du dieu) comme
poudrire. Le 26 septembre, un boulet vnitien touche le btiment, fait exploser la poudre et
dclenche un gigantesque incendie. Les murs de laire sacre du temple s'effondrent et ce qui
restait du toit est dtruit, tout comme vingt et une colonnes. Les dgts sont considrables et
les nombreux dbris qui jonchent le sol seront remploys ou emports.
Les ruines du Parthnon jonchrent ainsi le sol pendant plus dun sicle, sans que personne
ny prte une attention particulire. Cependant, en 1801, aprs quelques disputes et prises de
pouvoir, Lord Elgin, ambassadeur britannique Constantinople, aid par son chapelain
le Rvrend Hunt, russit avoir lautorisation de fouiller, creuser et emporter les objets antiques
du site de lAcropole. En un an, la moiti des sculptures, de nombreux mtopes et frises seront
enlevs. On peut aujourdhui encore les admirer au British Museum Londres. En 1805,
les fouilles sont interdites en Attique. Toutes les antiquits restantes furent dterres et mises
dans le muse de lAcropole, Athnes.
British Museum
Le British Museum est beaucoup critiqu par les autres pays : ils lui reprochent davoir vol
leur patrimoine. La Grce voudrait revoir les sculptures du Parthnon, lgypte quant elle trouve
injuste de voir expose la Pierre de Rosette Londres ! cela, le muse rpond simplement que
les Anglais ont pu protger normment dobjets qui, sans eux, auraient sans doute disparu
Chapitre 2 Strabon 23
Athna, desse protectrice dAthnes
Daprs une ancienne lgende, Athna, desse guerrire rflchie, et Posidon, dieu
des tourments des eaux, se disputrent la possession de lAttique. Pour les dpartager dans
cette querelle, ils choisirent comme arbitre le premier roi du territoire, Ccrops, qui, selon
une autre lgende, ne serait pas un simple homme mais un tre mi-homme mi-dragon.
Pour montrer son envie de protectorat et ltendue de ses pouvoirs, Posidon fit,
dun coup de trident, jaillir sur lAcropole une source deau dune fissure. Il complta ce don par
loffre Ccrops dun talon noir invincible au combat. Athna, de son ct, plus rflchie que
prestidigitatrice, fit pousser un bel olivier au sommet de lAcropole. Selon Varron, le roi, soucieux
de son peuple, demanda aux habitants dAthnes de choisir eux-mmes leur protecteur. Dans
ces temps reculs, nous dit-on, les femmes avaient le droit de voter. Celles-ci prfraient lolivier
tandis que les hommes voulaient le cheval, y voyant une manire facile de vaincre leurs ennemis.
Les femmes tant plus nombreuses dune voix, Athna fut donc acclame comme protectrice
dAthnes. Alors, irrit davoir perdu, Posidon ordonna aux flots dchans de recouvrir la ville.
La seule manire trouve par les Athniens dapaiser cette colre fut de punir les femmes,
responsables de lchec du matre des eaux : elles nauront plus le droit de vote, aucun enfant ne
portera le nom de sa mre et elles ne seront plus appeles Athniennes.
24
Dieux et desses
Quelles divinits sont reprsentes ? quels attributs les reconnaissez-vous ?
Site Internet
Canope de la villa Adriana, prs de Tivoli
Muse du Louvre
Chapitre 2 Strabon 25
Vocabulaire
NOMS
, : l'pine VERBES
, : l'arbre : je connais, je reconnais
, : le trsor : je fais
, : le cur : je tire, je produis
, : le fruit : je cueille, je rassemble
, : la figue
PRPOSITIONS
ADJECTIFS ou +GN : hors de
, , : chaque, chacun
, ou , : particulier ADVERBES ET CONJONCTIONS
, , : beau , : ne... pas
, , : mauvais, mchant : nouveau
, , : pourri, gt, moisi
26
CHAPITRE 3 SAINT LUC
La tradition rapporte que Saint Luc, lun des quatre vanglistes, serait n Antioche (en actuelle
Turquie), dans une atmosphre paenne. Il fut lun des premiers chrtiens convertis la parole du
Christ. Il voyagea beaucoup avec Saint Paul aprs la mort et la rsurrection du Christ pour
vangliser le Monde. Saint Paul, mort dcapit par les autorits romaines, a beaucoup influenc
Luc dans ses rcits, notamment pour la composition du 3me vangile et des Actes des Aptres.
[].
Passer sous les fourches caudines : cet adage est utilis au sens figur pour dsigner le fait
de subir une dfaite humiliante, des conditions honteuses. Celui-ci dcoule dun pisode
clbre de lHistoire antique. Rome dut endurer lors dune dfaite contre les Samnites
un gage humiliant. En effet, les vainqueurs de la bataille tablirent un joug symbolique
form de deux piques enfonces par la pointe en terre et runies par une troisime
transversale. Larme romaine entire, les consuls y compris, dut, sous les moqueries de
larme ennemie, passer sous cet attelage.
La bote de Pandore : on a recours cette expression pour dsigner quelque chose de belle
apparence mais dont la sduction est sournoise et cache des vices secrets.
Cette expression provient du mythe de Pandore (premire femme dans la mythologie
Pandore
Jules Lefebvre (18361911)
Peinture lhuile
Le Minotaure
Muse archologique dAthnes
28
Myrrha et la vengeance dAphrodite
Le roi de Chypre Cinyras prtendit un jour que la beaut de sa fille Myrrha (ou Smyrna)
surpassait celle dAphrodite. La desse se vengea de cette insulte : Myrrha conut en effet
un amour incestueux pour son pre et, une nuit, se glissa dans sa couche. Cinyras engendra ainsi
un fils, qui tait galement son petit-fils, le clbre Adonis. Ralisant son crime, le roi chassa
sa fille de son palais. Parvenue au sommet dune colline, la malheureuse jeune femme fut change
en arbre myrrhe par Aphrodite qui, prise de piti, recueillit Adonis.
Une autre tradition rapporte que Myrrha aurait eu un amour dorigine non-divine pour
son pre et, quune fois Adonis conu, elle sexila dans une fort o elle supplia les dieux de la
bannir du monde. Ceux-ci lcoutrent et exaucrent sa prire en la changeant en arbre myrrhe.
Une gravure fut ralise par Bernard Picart et al. pour une dition des Mtamorphoses
dOvide (livre X, 476-519), dont la premire version de la lgende raconte ci-dessus est issue :
1. 6. Desse jalouse
2. 7. Enfant clbre
3. Saint Luc 8. Amour de Myrrha
4. Mort de Saint Paul 9. Smyrna devient arbre,
5. Pre de Myrrha ou recueil dOvide
30
Persphone et Hads
Persphone tait la fille de Dmter, desse des moissons.
Un jour, alors quelle se baladait avec sa mre dans un jardin, elles croisrent la route
dHads. Il tait de passage et tomba immdiatement sous son charme. Malheureusement pour
lui, ce ntait pas rciproque : lorsquil lui proposa de rester avec lui, elle le repoussa. Il dcida
donc de lenlever au petit matin. Une fois aux enfers, il lui fit traverser son royaume jusqu
son palais.
Aprs quelque temps, elle finit par shabituer sa nouvelle vie. Pendant ce temps, Dmter
remuait ciel et terre pour retrouver sa fille prfre. Pleine de colre, elle dtruisit les moissons et
tua tout le btail quelle croisait. Elle finit par demander laide de Zeus (qui navait pas empch
son frre denlever Persphone) qui fit venir Hads des Enfers. Fou amoureux, ce dernier ne
voulait pas rendre Persphone sa mre.
Finalement, Zeus dcida de laisser choisir Persphone. Cette dernire tant partage entre
son amour pour Hads et Dmter, Zeus opta pour une solution intermdiaire : elle resterait
la moiti de lanne aux Enfers (lautomne et lhiver) et lautre moiti sur terre (printemps et t),
auprs de sa mre.
NOMS VERBES
, : la terre : jentends, jcoute
, : la femme : je vois
, : la larme : jarrose
, : la bonne volont : je deviens, je nais
, : le cheveu : je donne
, : le seigneur : je veux bien
, : le disciple () : jentre, je viens
, : la maison : jessuie
, : le ciel : je reconnais
, : lil : je dis
, : le pre : je vois
, : le pied : je donne, je confie
, : le prophte : je tourne
, : leau
, : le fils PRPOSITIONS
, : le baiser +GN : avant
+GN : par (complment d'agent)
ADJECTIFS
, , : heureux PRONOMS
, , : tout , , : personne
Je Te reconnais, Pre
32
Je Te reconnais, Pre (Luc 10, 21-25)
, , [...] ,
, .
, , ,
[]. .
, , , . .
[ ] :
; ,
. . [] .
Durant le IIIme sicle PCN, la Grce tait trs influence par ce que faisaient les Romains.
Ceux-ci taient polythistes. Mais la pense de Saint Paul faisait des ravages et le monothisme
commenait se dvelopper. Donc, vers 290, Diocltien, empereur romain, perscuta
une multitude de chrtiens pour conserver le polythisme. Les intellectuels grecs, qui diffusaient
le Christianisme, taient aussi considrs comme une menace pour lEmpire romain.
Par consquent, nous ne savons pas dater prcisment la fin du polythisme grec. Mais,
depuis la naissance du Christ jusquen 300 PCN, la pense chrtienne diffuse par Saint Paul a fait
un long chemin dans les esprits des Grecs et des Romains, aboutissant, de nombreuses annes
plus tard, la fin du polythisme.
Donc, le polythisme tait bien fini au temps de la Bible. Cest grce Saint Jrme (340-
420) que la Bible fut connue. En effet, il consacra les 34 dernires annes de sa vie la traduction
en latin de lAncien Testament, avec pour base sa traduction personnelle de lhbreu. Il rdigea
aussi des commentaires sur les Saintes critures. Sa traduction constitue la pice matresse de
la Vulgate, traduction de la Bible officiellement reconnue par lglise Catholique.
34
Io et Argos
. : effectivement, heureux ceux qui
voient . La vue est aussi chez les dieux un moyen de surveiller leurs confrres et consurs.
Voici une aventure dun de leurs espions : Argos.
Io, prtresse dHra et fille du roi dArgos, Inachos, rva quelle devait aller au bord du lac
Lerne pour y rencontrer Zeus. Son pre, surpris dapprendre ce songe, se renseigna auprs de
diffrents oracles pour savoir si ctait la vrit. Un des oracles, celui de Loxias, affirma que si
la douce fille ne se rendait pas au lac, toute sa famille prirait foudroye.
Elle sy rendit donc et y rencontra Zeus. Celui-ci tomba, au premier regard, sous le charme
de cette beaut, et, sans perdre un instant, sunit elle. Malheureusement, souponnant
son pouse denquter sur ses infidlits, Zeus dut transformer sa douce et tendre en gnisse
dune clatante beaut. Mais, Hra, qui ntait pas dupe de la mtamorphose, demanda Zeus de
lui offrir la splendide bte. Le roi des dieux, fou damour, se changeant en taureau, continua la
voir en cachette. Io fut alors confie la garde du gant Argos.
Argos avait aussi une autre particularit, il tait dot de 100 yeux, dont 50 seulement se
fermaient quand il dormait. Par l, il devenait donc le meilleur espion et surveillant. De plus, il
tait dot dune force herculenne. Zeus, voulant secrtement faire ses bats bovins, demanda
Herms, son fils, denlever Io. Argos, consciencieux dans sa tche et afin de pouvoir mieux la
surveiller, avait attach Io un olivier dans le bois sacr de Mycnes. Il existe plusieurs versions de
la faon utilise par Herms pour venir bout dArgos. Selon certains auteurs, il lana une pierre
qui lui fut fatale, ou encore il lendormit grce une flte de pan avant de le tuer.
Hra, triste davoir perdu lun de ses allis et serviteurs, rendit honneur Argos en
transfrant ses yeux sur les plumes de son animal prfr, le paon.
Ami de Place
Jsus grecque
Mon Ma
Inter-
pellation
Parfum
A photo 3,14..
Nu comme
Instrument
Acte Saison
anagramme
Prnom
Enleva 2
tranger
Prtresse Tu vois
Consonnes
36
CHAPITRE 4 MARC AURLE
Marc Aurle tait un empereur romain n le 26 avril 121 qui rgna de 161 jusqu sa mort,
le 17 mars 180. Il est considr comme lun des philosophes stociens les plus importants.
Marc Aurle sera le dernier de la ligne des Antonins, et cest lui quon doit la Pax Romana
(une longue priode de paix impose par lEmpire romain sur les rgions quil contrle).
lge de trois ans, son pre meurt, lempereur Hadrien le prend sous sa protection et
demande son fils adoptif, Antonin, de ladopter son tour. la mort dAntonin en 161 PCN,
Marc Aurle lui succde avec Lucius Verus ( celui qui aurait d hriter ) comme coempereur. Il
pouse sa cousine germaine Faustine la Jeune, la fille dAntonin et ils eurent 14 enfants mais
Commode (son futur hritier) et Lucilla furent leurs seuls enfants ne pas mourir en bas-ge.
Il mourut de maladie (peut-tre la peste antonine) Vienne lors dune de ses campagnes
sur le Danube, aprs 19 ans de rgne. Lempire revint alors son fils Commode.
Sculpture de marbre
NOMS ADJECTIFS
, : le frre , , : autre
, : lobscurit , , : tout
, : Hads (dieu des enfers) , , : (subst.) le philosophe
, : lhomme (H/F)
, : la vie VERBES
, : lopinion OU la gloire : je vais
, : la vie : je dis
, : le plaisir : je fais cesser
, : le jour : jarrive
, : la mort
, : le mdecin PRPOSITIONS
, : le chagrin +ACC : aprs
, : la pauvret
, : la richesse ADVERBES ET CONJONCTIONS
, : la peine/souffrance, le travail : mais
, : la fin, le but, la limite : seulement
, : le sommeil : que
, : lme, lesprit ()* : ainsi
: souvent
: comme
(*) Le sigma de est l par euphonie : est plus facile prononcer que .
Cest la vie
La mort
38
Cest la vie (inspir de II, 11)
, , ,
, .
, .
NOMS , , : premier
, : la gomtrie , , : carr
, : la terre , , : triangulaire
, : l'angle, le coin
, : le partage, la division VERBES
, : la parole, la science : j'apprends
, : la mesure : j'appelle
, : le ct d'un triangle : je m'occupe de
, : le carr : j'entoure, j'enveloppe
, : le triangle : je sous-tends
ADJECTIFS PRPOSITIONS
, , : gal +GN : partir de
, , : angle droit
, , : droit, tout droit, qui se dresse ADVERBES ET CONJONCTIONS
, , : ancien : d'o
La premire gomtrie
Le thorme de Pythagore
40
CHAPITRE 5 LA GOMTRIE
Hron dAlexandrie
Hron dAlexandrie aurait vcu au premier sicle de notre re. Mathmaticien grec, il tait
aussi ingnieur, gomtre et inventeur de nombreuses machines telles que la pompe incendie
ou encore lorgue vent. Il crivit de nombreux ouvrages, notamment en optique ( )
et en mcanique (, ). Il a aussi crit un ouvrage sur la mtrique, , en
trois livres, dans lequel il numre et dmontre diffrentes formules et mthodes pour calculer
les surfaces de diverses figures planes ainsi que le volume de quelques solides et pour diviser ces
formes selon des proportions donnes.
Une formule assez connue de lui est celle qui permet de calculer laire dun triangle en ne
connaissant que la longueur de ses trois cts : soit d le demi-primtre du triangle ; a, b et c
les longueurs de ses trois cts ; aire = d ( d a ) ( d b ) ( d c ) .
Il a galement invent une manire de calculer la racine carre de nimporte quel nombre
par rcurrence (srie de calculs dont le rsultat se rapproche de plus en plus de la solution).
, ,
, .
Euclide
La vie dEuclide ne nous est pas beaucoup connue. Mathmaticien grec, probablement n
Athnes vers 325 ACN, il partit en gypte pour y enseigner les mathmatiques sous le rgne de
Ptolme Ster (323-285, gnral dAlexandre le Grand dsign Satrape dgypte au partage
de lempire). Il mourut vers 265 ACN, aprs avoir travaill au Muse dAlexandrie et avoir fond
lcole des mathmatiques.
()
Chapitre 5 La gomtrie 41
Comprendre car cest encore actuel
La formule la plus connue du thorme de Pythagore est la suivante :
dans un triangle rectangle, le carr de lhypotnuse est gal la somme des
carrs des deux autres cts. Mathmatiquement, a + b = c .
Un triplet de nombres entiers tels que (3, 4, 5) reprsentant la longueur des cts
dun triangle rectangle sappelle un triplet pythagoricien. Il existe bien dautres triplets :
5 12 13
8 15 17
9 40 41
20 21 29
Pythagore est lun des piliers qui soutiennent notre civilisation actuelle. Sans
sa dcouverte, nous vivrions peut-tre encore dans des cabanes. Alors, on peut ne pas avoir
la bosse des mathmatiques, mais cest un devoir de respecter cet ingnieux anctre
Buste de Pythagore
Muse du Capitole, Rome
42
Le mythe de Perse
Un roi appel Acrisios avait une petite fille, Dana. Un jour, un oracle prdit celui-ci que
son petit-fils le tuerait. Ils dcidrent donc, lui et ses conseillers, de lenfermer dans une chambre
souterraine.
Zeus, entendant lcho de ses pleurs, la prit en piti. Il rentra dans sa cellule souterraine
sous forme de pluie dor et ce quil y trouva lui coupa le souffle : ladolescente tait devenue une
belle jeune femme et il tomba sous son charme. Neuf mois plus tard naquit Perse. Averti par les
cris de lenfant, Acrisios prit peur et fit jeter la mer Dana et son enfant dans un coffre scell.
Ils furent trouvs par des pcheurs qui les menrent au roi Polydects qui leur offrit
son hospitalit.
Le temps passa et Polydects finit par sintresser Dana. Cette dernire repoussa
ses avances, disant quelle naurait pas dautre poux que Zeus. Il comprit quil ne pouvait la forcer
tant que son fils, qui avait bien grandi depuis, tait l. Cest pourquoi il loigna Perse en lui
demandant de rapporter la tte de la Mduse.
Statue en bronze de Benvenuto Cellini, sous la Loggia dei Lanzi, Florence, 1554
la Mduse, aprs avoir vol lil et la dent
des Gres, et les avoir changs contre
une pe, un bouclier et une cape
dinvisibilit. Croiser le regard de
la Mduse suffisait transformer
quelquun en pierre, cest pourquoi il fut
oblig dutiliser son bouclier pour voir
son reflet et la tuer de dos. Il mit sa tte
dans un sac pour la rapporter celui quil
prenait encore pour son pre.
Chapitre 5 La gomtrie 43
Vocabulaire
NOMS , : le Titan
, : l'astronomie , : le Chaos
, : la Terre, Gaa
, : le Gant ADJECTIFS
, / : Hcatonchire , , : inconnu, ignor
, : l'Hlion (mont) , , : infini, sans fin
, : la posie pique : neuf (invariable)
, : rato , , : autre
, : Euterpe , , : grand
, : Thalie , , : qui a le talent dimiter
, : le temple , , : nombreux
, : l'histoire , , : premier
, : Calliope , , : tout, toute
, : Castalie
, : Clio VERBES
, : le Cosmos, lordre : je suis, j'existe
, : la source +DAT : je suis (suivre)
, : le Cyclope : j'installe, j'tablis
, : la comdie +GN : je suis la tte de
, : le chant +DAT : j'ai des complaisances pour
, : Melpomne
, : la mre PRPOSITIONS
, : Mnmosyne +GN : au sommet de
, : la Muse : surtout (superlatif de )
, : la musique +GN : prs de
, : la danse
, : Uranie ADVERBES ET CONJONCTIONS
, : le Parnasse (mont) : toujours, de tout temps
, : Pgase : c'est pourquoi, parce que
, : Polymnie : ensuite, puis
, : le monstre () : en ralit
, : l'art : loin
, : Terpsichore
Lorigine du Monde
Les Muses
44
CHAPITRE 6 MYTHOLOGIE GRECQUE
Lorigine du Monde
, ,
. ,
, .
Les Muses
, .
, ,
, ,
, , ,
[], .
Layant appris, inquiet et furieux, Ouranos dcida denvoyer toute sa progniture dans les
entrailles de la Terre, le Tartare . Mais, prvenu par sa mre de son destin fatal, Cronos, dun
coup de faux, mascula son pre, ljecta du trne et pousa sa sur Rha. Dans ses dernires
paroles, Ouranos, avait annonc son fils que, sil venait avoir des enfants, lun de ses fils le
dtrnerait son tour. Suivant ce conseil, Cronos dvora tous les enfants quil pt avoir avec Rha.
Aprs avoir pris le pouvoir, Zeus pousa, lui aussi, lune de ses surs, Hra.
46
Mythologie Sciences
Croyance : polythisme. Croyance : athisme.
Rcit : la tradition collective nous rvle Rcit : la rigueur scientifique nous explique des rgles
les aventures divines. et des fonctionnements.
Outils : les textes anciens nous permettent de Outils : dynamomtre, loupe, querre, stthoscope.
connatre la mythologie antique.
Origine : il ny avait que le Chaos. Ouranos et Gaa Origine : au dpart, il y avait des toiles, du gaz qui,
ont form le monde et lont peupl. en bougeant, ont produit le Big Bang et ont cr notre
univers tel quil est maintenant.
Guerre : elle est souvent due Guerre : elle est due des faits prcis comme un
un mcontentement des dieux, une de leurs meurtre, une envie de pouvoir, une crise conomique.
disputes ou un enlvement qui fche.
Consquences sur la population : les gens de Consquences sur la population : les gens comprennent
lpoque avaient une certaine retenue, les choses. Il y a certaines rgles naturelles que lon ne
une discipline pour ne pas fcher les dieux peut pas changer. Les sciences pensent au confort de
quils craignaient tous. Il y avait de nombreux lHumanit mais surtout au progrs. Cette
sacrifices et offrandes pour esprer avoir de bons comprhension gnrale tend vers lide dun tre
jours. suprieur moindre. Lathisme est de plus en plus
rpandu dans les contres europennes.
Lau-del : soit cest limmortalit, soit la mortalit. Lau-del : tout homme est mortel et il ny a rien aprs
Alors, la mort, lme est libre et va aux Enfers. la mort (esprit athe).
Sexe : lhomme tait sur la Terre bien avant Sexe : les cellules se sont dveloppes pour donner
la femme. Elle a t introduite sur la Terre pour simultanment des hommes (XY) et des femmes (XX).
punir les hommes.
Sentiments : il y a une mise en avant des Sentiments : aujourdhui, on tente dexpliquer que
sentiments. Les dieux possdaient les mmes certains sentiments sont dus des hormones.
sentiments que les hommes. Ces sentiments
taient forts et redoutables (par exemple,
la jalousie dHra).
Elles taient leves au rang de divinits. Elles ont donc t admires et les hommes
les ont honores par de nombreux sacrifices. Leur popularit venait surtout des potes qui leur
attribuaient leur inspiration et invoquaient leur aide. Apollon, dieu de la musique et des devins,
tait leur matre et mentor. Au mme titre que les Grces (desses romaines personnifiant la vie
et plus particulirement la sduction, la beaut, la nature, la crativit humaine et la fcondit) et
les Heures (filles de Zeus, dabord les divisions de lanne puis celles des jours), elles ont leur place
dans lOlympe, dans les runions, les festins, les concerts et les rjouissances des dieux.
Cependant, elles intervenaient peu dans la mythologie.
Clio (, qui est clbre ) tait la Muse de lHistoire. Elle est souvent reprsente
sous la figure dune jeune fille couronne de laurier tenant dans sa main droite
une trompette ou une guitare.
Euterpe (, la toute rjouissante ) avait invent la flte. Elle prsidait
la Musique. Elle est entoure dinstruments et de partitions de musique.
Thalie (, la florissante ) prsidait la Comdie. Elle est une jeune fille lair
enjou. Elle tient souvent un masque la main.
Melpomne (, la chanteuse ) adorait la tragdie. Son maintien est grave et
srieux. Parfois, on lui donne pour suivantes la Terreur et la Piti.
Terpsichore (, la danseuse de charme ) tait la muse de la danse et de
la posie lgre. Elle est vive, enjoue. Elle tient gnralement une lyre. Certains auteurs
font delle la mre des Sirnes.
rato (, laimable ) prsidait la posie lyrique. Cest une nymphe vive et foltre,
couronne de myrte et de roses. Elle est entoure dun petit amour et de tourterelles.
Polymnie (, celle qui dit de nombreux hymnes ) tait la tte des hymnes et
de lart mimique. Elle est souvent reprsente pensive, accoude sur un appui.
Uranie (, la cleste ) prfrait lastronomie. On la reprsente vtue dazur et
couronne dtoiles. Un globe terrestre laccompagne.
Calliope (, qui a une belle voix ) brillait dans la posie lyrique et lloquence.
Elle a lair majestueuse et son front est ceint dune couronne dor.
48
Mtis et la naissance dAthna
Mtis est une Ocanide, fille dOcan et de Tthys. Elle est la personnification de la sagesse
et de lintelligence ruse. Selon le pseudo-Apollodore, cest elle qui conseille Zeus dutiliser
un mtique (vomitif) sur Cronos pour lui faire rgurgiter ses frres et ses surs quil avait avals.
Elle devient ensuite la premire pouse du dieu, aprs avoir essay de lui rsister en se
mtamorphosant constamment pour lui chapper.
Lorsquelle tombe enceinte, un oracle de Gaa dclare que lenfant serait une fille et que si
Mtis enfantait de nouveau, le fils quelle porterait dtrnerait Zeus, de la mme manire que
Zeus avait lui-mme dtrn Cronos et que Cronos avait avant lui dtrn Ouranos (le Ciel). Pour
viter que la prophtie ne se ralise, aprs avoir entran Mtis vers sa couche avec de douces
paroles, Zeus avale Mtis par ruse (ce faisant, il sapproprie galement la sagesse de la desse).
Ainsi fut la fin de Mtis bien que Zeus affirme par la suite quelle lui donne encore des conseils
depuis son ventre.
Quelque temps aprs, il est pris sur les bords du lac Triton de si violentes migraines quil lui
semblait que son crne allait exploser et il se mit pousser de tels cris et gmissements que
le firmament entier lui fit cho. Cest alors quHerms arrive en courant et devinant la cause
du mal, il persuade Hphastos (ou Promthe, selon les versions) douvrir le crne de Zeus.
La desse Athna, fille de Mtis, sort alors toute arme du crne de son pre.
Mtis est souvent reprsente comme un petit personnage cach, par exemple sous
le sige de Zeus. Dans liconographie, elle porte deux visages.
Naissance dAthna
Muse du Louvre, Paris
50
Jason et les Argonautes
Jason est le fils dson, roi dIolcos, en Thessalie. Son oncle Plias, qui a usurp le trne,
avait t prvenu par un oracle quil prirait des mains de lun de ses parents qui ne porterait
quune seule sandale. Il fut donc inquiet en voyant arriver Jason, ne portant quune seule sandale,
et rclamant le trne. Jason venait de perdre une sandale en aidant une vieille femme traverser
une rivire. Cette femme ntait autre que la desse Hra.
Plias lui assura quil lui rendrait le trne si Jason se rendait en Colchide pour en ramener
la Toison dor. Il tait bien sr persuad que son neveu ne reviendrait jamais et prirait au cours
de cette expdition prilleuse La Toison dor est la laine dun blier fabuleux garde par
un dragon. Ce blier volant avait servi de monture Phrixos et Hell pour senfuir vers Colchide.
Jason embarqua donc avec ses 52 compagnons, les Argonautes, sur le navire Argo vers
la Colchide, qui reprsente alors les confins orientaux du monde connu. Parmi les Argonautes, il y
avait de nombreux hros grecs dont Hracls, Castor et Pollux ou Orphe.
La desse Hra, qui protgeait Jason, laida en route. Hra est la sur et lpouse de Zeus.
Au cours de leur voyage, les Argonautes rencontrrent les Harpyes, des divinits
malfaisantes, mi-femmes mi-oiseaux, qui firent pourrir leurs vivres.
Mde donna une herbe magique Jason pour affronter sans danger les monstrueux
taureaux qui soufflaient le feu. Le dragon qui gardait larbre auquel tait suspendue la Toison dor
fut endormi grce une herbe aux vertus soporifiques.
De retour Iolcos, Jason apprend que son pre sest suicid et que sa mre est galement
morte cause de Plias. Il demande donc Mde de laider se venger.
Cette dernire raconte aux filles de Plias quelle peut rendre sa jeunesse leur pre. Elle
en fait une dmonstration en dpeant un blier quelle fait bouillir. Puis, elle profre une formule
magique et les morceaux se transforment en un jeune agneau.
Les jeunes incrdules sempressent donc de dcouper leur pre en petits morceaux et de
faire bouillir le tout. Puis, elles vont chercher Mde afin quelle dise la formule magique mais
celle-ci est bien sr introuvable
Jason et Mde sinstallrent Corinthe et eurent deux enfants. Toutefois, Jason dcida
dpouser la fille du roi Cron et donc de rpudier Mde. Elle se vengea en tuant sa rivale et
ses propres enfants. Jason vieillira seul Corinthe. Il fut tu par une poutre pourrie qui se dtacha
de son vieux navire, lArgo, et qui lcrasa.
Lhistoire de Jason et Mde est un thme rcurrent dans la mythologie. Mde est
souvent reprsente comme une sorcire dmoniaque. Cependant, sa personnalit est beaucoup
plus complexe : dans sa pice Mde, Euripide la reprsente en femme bafoue, dvore de
jalousie, qui finit par tuer ses enfants dans un accs tragique de dsespoir.
Vers 325, Aristote rentre Athnes et cre alors le Lyce, cole rivale de lAcadmie de
Platon. Il y enseigne en se promenant. Il y a deux sries de leons : celles du matin, quelque peu
difficiles, destines aux lves dj plus avancs et celles du soir, plus aises, accessibles un plus
grand nombre dauditeurs. La rhtorique y tient la plus grande place. Cest probablement cette
poque quil compose la plupart de ses ouvrages.
Ses relations avec Alexandre stant dgrades, la mort de ce dernier en 323 est un
soulagement pour Aristote. Cependant, cette mort rveille Athnes qui se rvolte contre les
Macdoniens. Aristote, menac, doit senfuir Chalcis avec sa concubine et ses enfants. Lanne
suivante, en 322 ACN, Aristote meurt, alors g de 62 ans.
52
La dmocratie athnienne
Chapitre 7 Aristote 53
Vocabulaire
NOMS : je crie
, : l'aigle : je deviens
, : la demeure : je semble, je parais
, : le couple : je laisse, je permets
, : le nid : j'expulse
, : le petit d'un oiseau, l'aiglon : j'occupe
, : la griffe, la serre : je mange
, : le lieu, l'endroit : je frappe
, : l'orfraie (sorte d'aigle) : je vole (pour oiseaux/insectes*)
, : l'envie, la jalousie : je tire hors
, : la manire d'tre, la nature : je nourris, jlve
: je traite en hte, je recueille
ADJECTIFS : j'envie, je jalouse
, , : autre, un autre
, , : capable de PRPOSITIONS
, , : un (dterminant numral) +ACC : par, cause de
, , : affam, vorace +GN/DAT : voir
, , +GN/DAT : prs de
ADVERBES ET CONJONCTIONS
VERBES : c'est pourquoi
: je fais crotre, (P) je grandis : quelquefois, parfois
: je chasse hors de : jusqu' ce que
: je vis en plein air : alors
(*) Par analogie, ce verbe est aussi employ en parlant de flches/pierres lances avec force,
ou dhommes/animaux qui courent vite.
54
Laigle et ses petits (Histoire des animaux, IX, 22-23)
Ils font, pour leurs petits, des provisions de nourriture, quand il y en a de trop, parce qu'il
ne leur est pas facile de s'en procurer tous les jours, et que quelquefois le dehors ne leur fournit
absolument rien. Quand ils voient quelqu'un se prparer surprendre leur nid, ils le frappent
coups d'ailes et le dchirent de leurs serres. D'ailleurs, ils ne font pas leurs nids dans des lieux
plats, mais au contraire dans des endroits fort levs, spcialement dans des roches inaccessibles,
parfois aussi sur un arbre.
. []
. [] ,
, .
, .
L'aigle ne chasse jamais dans les environs de son nid ; mais c'est toujours au loin, s'y
envolant d'un seul trait. Quand il a chass et qu'il a surpris une proie, il la dpose et ne l'emporte
pas sur-le-champ. Si le poids lui en parat trop lourd, il l'abandonne. Il ne prend pas non plus
les livres tout de suite, mais il les laisse d'abord courir dans la plaine. Il ne fond pas tout droit sur
le terrain, mais peu peu, et en faisant un grand cercle, qu'il rduit successivement. Il prend
ces deux prcautions pour n'tre pas lui-mme surpris terre. II se pose en gnral sur un point
lev, parce qu'il ne s'envolerait de terre que lentement. D'ailleurs, il vole trs haut pour
embrasser l'espace le plus loin possible. Aussi, est-ce le seul oiseau dont les hommes aient fait
un oiseau divin. Comme tous les autres oiseaux serres recourbes, l'aigle ne se repose pas sur
les rochers, parce que la duret de la pierre serait un obstacle la courbure des ongles. Il chasse
les faons, les livres, les renards, et tous les jeunes animaux qu'il est assez fort pour saisir. L'aigle
vit longtemps ; et ce qui le prouve, c'est que son nid reste trs longtemps le mme.
Chapitre 7 Aristote 55
Promthe et pimthe
pimthe ( qui rflchit aprs-coup ) et Promthe ( le Prvoyant ) taient frres,
le premier tourdi et le deuxime dune grande sagesse. Zeus avait confi pimthe de rpartir
sur les animaux et les hommes les qualits que les dieux avaient en leur possession.
pimthe sen donna cur joie et distribua la rapidit, les plumes, la vision perante et
les qualits de ce genre aux animaux. Mais, lorsquil arriva aux hommes, il ne lui restait plus rien. Il
appela donc son frre la rescousse, craignant une colre fatale du pre des dieux.
Promthe, pris de piti et daffection pour la race humaine, rsolu dtre son protecteur,
voulut lui offrir des prsents. Le premier cadeau quil fit aux hommes fut le feu. Ainsi, les hommes
pouvaient se protger des animaux et du froid. Son deuxime cadeau fut doffrir aux humains
la protection. En effet, il runit tous les maux de la terre susceptibles daffecter les hommes
(maladies, envies, mensonges) et les enferma dans une bote quil remit pimthe. Enfin, il
apprit aux hommes faire des sacrifices pour se concilier les bonnes grces des dieux.
Il joua Zeus un tour que celui-ci ne devait pas lui pardonner : il dit aux hommes de tuer
un beau buf et de rpartir ses morceaux en deux lots : le premier serait constitu des beaux
morceaux et le deuxime des os et des parties non comestibles. Mais il leur dit de prsenter le
premier de faon rpugnante, en mettant les tripes sur les tendres morceaux, et le deuxime de
manire apptissante en entourant les os de graisse bien blanche. Zeus navait plus qu faire son
choix et il prit le lot le plus apptissant des deux, donc les os et la graisse. Zeus sen aperut, mais
ctait trop tard, le choix tait fait. Il jura dattraper le flon et de lattacher au sommet du mont
Caucase, avec des chanes indestructibles.
Toutefois, Hracls, un jour o il passait par l, tua dune flche laigle carnivore, libra et
soulagea aussi Promthe de ses lourdes chanes.
Mais, Zeus navait pas dit son dernier mot. Pour punir les hommes, il demanda
Hphastos de crer la femme. Il faonna la premire dans largile et dans leau. Son nom tait
Pandore, littralement tous les dons . Ctait elle qui allait plus tard librer tous les maux de
la bote (qui tait en ralit une jarre).
Pourquoi donc lappeler Pandore ? Parce que les dieux lui avaient octroy des dons :
Athna : la vie, le tissage et des vtements ;
Aphrodite : la beaut ;
Apollon : le talent musical ;
Herms : le mensonge et la persuasion ;
Hra : la curiosit et la jalousie.
56
Nous pouvons rapprocher ce mythe avec le rcit de la Gense : en effet, la femme, malgr
les avertissements quelle a reus, commet une faute que lhumanit toute entire devra payer.
Pandore
Sir Lawrence Alma-Tadema (18361912)
Peinture leau
Laigle
Un animal
Laigle est un rapace diurne de grande taille. Ses griffes, recourbes et acres, forment
des serres et son bec est crochu.
Laigle a une vue excellente qui lui permet de reprer ses victimes
plusieurs centaines de mtres du sol. Il est exclusivement carnivore (rongeurs,
agneaux). Ses serres puissantes lui permettent de garder ses proies pendant
le vol, mais aussi de les lacrer. Son bec sert en gnral dpecer ses victimes.
Les aigles ne peuvent vivre que sur de vastes tendues. Longtemps chasss, ils sont
actuellement menacs ; cest pourquoi une rglementation est maintenant strictement applique.
Chapitre 7 Aristote 57
Laigle est le symbole du disciple bien-aim, mais aussi celui du Christ. En effet, on disait
quil tait capable de fixer le soleil en plein znith. Il faut ici faire le rapprochement avec le Christ-
Dieu qui voit le Pre face face.
Emblme de lAmrique
Dans son bec, il tient un ruban sur lequel est crit E pluribus unum , signifiant en latin
un partir de plusieurs . Au-dessus de sa tte se trouve un motif form de 13 toiles
symbolisant une nouvelle nation sorganisant en rpublique sur fond bleu, surmontes de rayons
solaires et de nuages.
Une constellation
L'Aigle est une constellation situe peu prs sur l'quateur cleste. Facilement
reconnaissable et dote d'toiles assez brillantes, elle fut rpertorie par Ptolme ds
le IIme sicle PCN. Sa tte est forme par 3 toiles dont Alpha Aquilae (Altar) est le centre. Le nom
Altar vient de l'arabe Al nasr al tair qui signifie l'Aigle en vol ; l'toile symbolise donc
la constellation tout entire.
Selon la mythologie grecque, elle doit reprsenter soit l'Aigle de Zeus, soit l'Aigle du
Caucase qui, chaque jour, atterrit prs d'un rocher o est enchan Promthe pour grignoter
son foie (du moins jusqu' ce quHracls Hercule pour les Romains ne le libre).
58
Petit jeu pour retenir
Les mots se trouvent lhorizontale (vers la droite ou la gauche) et la verticale (vers
le haut ou le bas), il ny en a pas en diagonale.
A I G L E Y N I C O M A Q U E V E
R H E J P R O M E T H E E F Q U U
I L O T S R U E Q A L E P H I N B
S P N T H E E S A A L L A T I O E
T F O U P R O T E C T E U R C S E
O V I N R C A S U E R E T T A S R
T P T Y Y Z G Y W R S C U O R I Q
E T A C P C T M E I U Y R S N T U
S O L Y O R M B B G O L L E I P R
R R L O E I M O E A T H E E V E Q
U P E B T E E L E T I O B E O O L
R H T U I P H E L S I N A L R E L
X E S E Q A P T O L E M E E E N J
D L N F U R H E T O R I Q U E R A
E I O L E O T S L Y P O E E U R E
C N C A C A U C A S E E C A S E E
S Y M J V R E R D N A X E L A S D
Chapitre 7 Aristote 59
CHAPITRE 8 XNOPHON
N vers 426 ACN dans le dme dErchia en Attique au dbut de la guerre du Ploponnse,
Xnophon est le fils de Gryllus, membre dune riche famille aristocratique. Grce la fortune de
son pre, il put suivre lducation, exemplaire mais toutefois onreuse, des sophistes. Pendant
trois ans, il fut llve de Socrate (Vme sicle ACN), philosophe de la Grce antique, considr
comme le pre de la philosophie occidentale et lun des inventeurs de la philosophie morale.
En 401 ACN, lors de la bataille de Cunaxa, Cyrus est tu. Peu de temps aprs, Xnophon est
lu commandant de larrire garde de larme des mercenaires grecs. Commence alors une longue
et pnible retraite, celle des 13600 mercenaires grecs, alias les Dix Mille, mene par le nouveau
chef. En 396, cest au roi de Sparte Agsilas II que Xnophon offre ses services et, en 394,
Corone, il combat, dans les rangs spartiates, contre sa patrie. En effet, lorsquil rentre Athnes
de lexpdition des Dix Mille, il est mal accueilli par les Athniens et se rend donc dans les rangs
spartiates. Il est alors banni dAthnes. Rfugi Scillonte (non loin dOlympie en lide), il y passe
vingt annes, au cours desquelles il rdige la majeure partie de ses ouvrages. cause dune guerre
entre Sparte et les lens, il doit quitter cette ville pour se rfugier Corinthe. Plus tard,
Xnophon peut rentrer Athnes, la cit ayant fait la paix avec Sparte et ayant, en 367 ACN, mis
fin au bannissement. Mais rien ne prouve que, par la suite, Xnophon y soit retourn. Il mourut
vers 355.
60
Les sophistes
Nous pourrions comparer les sophistes ( spcialistes du savoir , de : le savoir,
la sagesse) aux avocats de notre poque : la vrit navait et naura jamais une grande importance
lorsquil sagit de dfendre quelquun en justice. Larme quils utilisent est la persuasion :
leurs discours peuvent trs bien contenir des lments faux finement placs afin de tromper
lauditoire. Voici deux exemples de sophismes :
LAnabase raconte lhistoire dune dispute fraternelle qui se termine par une guerre. Mais
pourquoi en sont-ils arrivs l ? Parce que, vers 404 ACN, leur pre Darius II, roi de Perse, meurt.
Comme le veut la tradition de lpoque, cest le fils an, Artaxerxs II qui prend le pouvoir.
Cependant, Cyrus croit tre mieux plac pour diriger le peuple puisque, dune part, il tait n
aprs lavnement de son pre sur le trne (ce qui faisait de lui le fils du Roi) et que, dautre part,
16 ans, il avait t nomm satrape de Lydie (gouverneur dune division administrative de
l'Empire perse). LAnabase raconte donc lhistoire dune guerre de jalousie et de pouvoir.
On pourrait croire quelle est une apologie crite par Xnophon pour se disculper davoir
pris part lexpdition de Cyrus, ennemi dAthnes et alli de Sparte. Il dit quil ignorait que
lexpdition tait contre
le Grand Roi. Toutefois,
le portrait quil fait de
Cyrus aprs sa mort est
trs logieux. On ne peut
donc pas juger luvre de
Xnophon comme tant
tout fait objective
Chapitre 8 Xnophon 61
Vocabulaire
NOMS VERBES
, : Artaxerxs : je rassemble
, : (ici) la province : je monte
, : le chef : je dsigne
, : Darius II (1) : je suis faible, malade
, : Castole (lieu) (2) : je mande, je convoque
, : Cyrus : je suis prsent
, : Parysatis (3) : je souponne, je pressens
, : la plaine
, : le satrape (4) PRONOMS
, : Tissapherne (5) : tous les deux
: Xnias de Parrhasie , , : tous ceux qui
Remarques
1. Darius II tait un roi de Perse qui est mort Babylone en 404 ou 405 ACN.
2. Les sources divergent, mais la plaine de Castole serait selon P. Remacle un champ voisin
dune ville de Lydie portant le mme nom.
3. Parysatis tait une des deux pouses ainsi que la demi-sur de Darius II. Lautre tait
probablement Artosts dont on ne connat pas les enfants.
4. Un satrape, dans lempire perse, est un gouverneur de province. Cyrus tait gouverneur de
la Lydie, de la Phrygie et de la Cappadoce.
5. Tissapherne a perdu son poste de satrape de Lydie au profit de Cyrus.
62
La famille royale perse (Anabase, Livre I, 1, 1-2)
, .
, .
Chapitre 8 Xnophon 63
Vocabulaire
64
Mort de Darius et dbut de la querelle (Anabase, Livre I, 1, 3-5)
, , , .
Chapitre 8 Xnophon 65
Vocabulaire
66
Premiers prparatifs de Cyrus (Anabase, Livre I, 1, 6-7)
, .
Chapitre 8 Xnophon 67
Vocabulaire
ADJECTIFS PRPOSITIONS
, , : achen +ACC : autour de
, , : de Botie +ACC = +ACC : vers
, , : de Milet
68
Comment ragit le roi Artaxerxs ? (Anabase, Livre I, 1, 8)
, ,
, ,
. .
Chapitre 8 Xnophon 69
Vocabulaire
NOMS () : j'annonce
, : l'homme : je crie
, : l'assemble : je donne, joffre
, : le Grec : Inf. Ftr. A de
, : la mer , , : Part. Pst. (je sais)
, : le cavalier : je suis
, : le cri +DAT : je suis (suivre)
, : Cyrus : Opt. Ftr. A. 3sg de
, : la mine (ancienne monnaie) : je vais
, : la marche, l'expdition : j'ordonne
, : le nom : je cache
, : la montagne : je dis
, : le stratge, le gnral : je convoque
, : le soldat : je porte secours
: je fais
ADJECTIFS : je dis
, , : d'argent +DAT : je me fche contre
, , : chaque, chacun
, , : plus grand (comp. de sup.) PRPOSITIONS
, , : cinquime +GN : partir de
: cinq
ADVERBES ET CONJONCTIONS
VERBES : jadis
+GN : jentends +IND : lorsque, quand
() : je (re)prends : que
: je persuade : aussitt
Qui est le ?
Pourquoi Cyrus promet-il des mines dargent ses soldats ?
Pourquoi les soldats sont-ils fchs ?
70
Au dpart (Anabase, Livre I, 11-13)
, ,
, []
. , []
. [] []
, ! .
Chapitre 8 Xnophon 71
Vocabulaire
NOMS : j'ai
, : le gymnte (fantassin lger) : je conduis, je considre
, : les vivres : je marche
, : le danger, le pril : je fuis
, : l'arrire-garde
, : le hoplite PRPOSITIONS
+DAT : avec, en mme temps
VERBES
: j'arrive ADVERBES ET CONJONCTIONS
: je laisse : l, alors
72
Au retour (Anabase, Livre IV, 5-8)
(O ) .
. []
Chapitre 8 Xnophon 73
Vocabulaire
NOMS
, : Abradate VERBES
, : l'homme, le mari : je suis pris
, : Araspas () : je garde (avec soin)
, : les Assyriens : j'appelle
, : le compagnon : j'ordonne
, : Cyrus : je pars
, : le Mde : je suis en ambassade
, : la tente +PART : je me trouve par hasard
, : le camp
ADVERBES ET CONJONCTIONS
ADJECTIFS : depuis l'enfance
, , : de Bactriane : jusqu' ce que
, , : de Suse
74
Le roman dAbradate et Panthe
Le roman dAbradate et Panthe appartient la Cyropdie de Xnophon. Selon Cicron, ce
nest pas un livre crit selon la vrit historique, mais limage dun gouvernement juste.
Xnophon, pour donner vie ses ides et principes, incorpore ceux-ci dans le personnage
de Cyrus. En effet, il montre celui-ci comme un brillant gnral et ami. Ainsi, il arrive crer une
uvre dun nouveau genre, le roman historique. En effet, dans cet ouvrage clair et cartsien,
subsistait une veine de romanesque et dartistique.
Le caractre le plus parfait est videmment celui de Cyrus, dont nous allons voir quelques
traits par la suite. Si Cyrus est entour damis et serviteurs dvous, aimants et attentionns, il
avait tout de mme certains ennemis, comme le roi dAssyrie. Parmi les amis et serviteurs
dvous, nous nous intresserons plus particulirement au couple form par Abradate et Panthe.
Cette dernire est lune des crations les plus merveilleuses et heureuses de Xnophon. Elle
rappelle lAndromaque dHomre par son amour et sa tendresse envers son mari. Cependant,
alors quAndromaque supplie Hector de rester prs delle, Panthe oblige Abradate se battre et
risquer sa vie pour Cyrus.
Le plus plaisant dans la Cyropdie est le beau rcit de bataille, des ruses de guerre,
de chasse, de tendresse familiale. Il y a un soupon dpique dans cette uvre.
, , [],
, []
, .
Chapitre 8 Xnophon 75
Vocabulaire
76
Partie 2 (Cyropdie, Livre 5, I, 4)
, , , , ;
- , , .
- , , ,
Chapitre 8 Xnophon 77
Vocabulaire
NOMS VERBES
, : la vertu : je me lve
, : l'intelligence : sache bien (Imp. Prs. de )
, : la larme : j'ai confiance
, : la force, la puissance : j'admire
, : l'aspect : je coule
, : la tenue +DAT : je me lve
, : la grandeur en mme temps
, : le vtement
, : le pied PRPOSITIONS
, : l'attitude +ACC : autour de
78
Partie 3 (Cyropdie, Livre 5, I, 5-6)
, ,
, .
, ,
. , ,
, ,
, ,
Chapitre 8 Xnophon 79
Vocabulaire
NOMS VERBES
, : l'Asie : je pleure
, : le cou : je semble
, : la servante : je dchire
, : la partie +DAT : je crie en mme
, : le visage temps que
, : l'ami
, : la main PRPOSITIONS
+GN : de, partir de
ADJECTIFS
, , : mortel ADVERBES ET CONJONCTIONS
, , : tel : partir du haut
: ce moment-l
: et ne pas
= : ne jamais
80
Partie 4 (Cyropdie, Livre 5, I, 6-7)
, , ,
Chapitre 8 Xnophon 81
Vocabulaire
1. Relevez et analysez compltement toutes les formes verbales de cette dernire partie
2. Preuves lappui, quels sont les caractres des personnages ?
82
Partie 5 (Cyropdie, Livre 6, I, 45-47)
, ,
[].
, []
, .
, [].
Chapitre 8 Xnophon 83
Vocabulaire
84
Partie 6 (Cyropdie, Livre 6, I, 47-50)
, ,
; ,
, ,
( , )
, ,
Chapitre 8 Xnophon 85
Comme promis, Abradate devint lalli de Cyrus et avant la bataille
Abradate endossa son armure et tous furent pris dadmiration pour cet homme.
Au moment o le roi se prparait monter sur son char, Panthe se fraya un passage et vint en
disant : Abradate, tu sais que sil y a au monde des femmes qui aiment plus leur poux que
la vie, tu sais que je fais partie de celles-l. Ma conduite en est une preuve suffisante. Malgr
lamour que je te porte, je jure que je prfrerais tre ensevelie avec toi, mort en homme
courageux, plutt que de vivre dshonore avec un mari dshonor. Nous sommes tous les deux
faits pour la gloire la plus leve. Mais noublions pas Cyrus, nous lui devons reconnaissance
parce que prisonnire, je lui tais destine et il ma garde pour toi. Quand Araspas, mon gardien,
la abandonn, je lui promis que sil me permettait denvoyer un message, tu viendrais ses cts
en alli bien plus fidle et bien meilleur quAraspas.
Abradate, rjoui en son cur, posa la main sur la tte de sa femme et fit cette prire
au ciel : Zeus, fais de moi un poux digne de Panthe et un ami digne de Cyrus qui a t
honnte notre gard.
Le roi monta sur son char et le fit avancer. La reine le suivit et son poux se retournant dit :
Courage, Panthe ; adieu ; retire-toi.
86
Ars et Aphrodite
Abradate et Panthe saimaient normment et restrent fidles lun envers lautre.
Cet amour pur et exclusif ne se retrouvait pas toujours chez les dieux olympiens.
Aphrodite, desse de la beaut, tait marie contre son gr Hphastos, le plus laid
des Olympiens. Cette union ne plaisait personne et, trs vite, les dieux sont devenus sarcastiques
et moqueurs envers le nouveau couple. Tous les vincs supportaient tant bien que mal le fait de
ne pas tre les lus. Hlios, dieu du soleil et Ars, dieu de la guerre, ne voulaient pas tre dlaisss
par une telle beaut.
Tous deux voulaient tre les lus, mais Ars se fit le plus insistant auprs de la belle desse
et celle-ci accepta un soir le guerrier divin auprs delle pour une intime discussion au crpuscule.
Ars, sachant que les moments agrables passent toujours trop vite, avait charg son ami
Alectryon de le rveiller avant quHlios ne se pointe lOrient.
Malheureusement, Alectryon ntait pas bon garde et sendormit. Hlios, dispersait donc
ses rayons lumineux comme dhabitude lorsquil dcouvrit Ars et Aphrodite enlacs, dans les bras
de Morphe. Fou de colre de voir quil ntait pas le prfr, Hlios descendit trouver Hphastos
et lui fit part du sacrilge commis. Ce dernier mdita une vengeance. Il confectionna alors, grce
ses ressources divines, un filet aux mailles arachnennes (dont la lgret, la finesse, fait penser
la toile daraigne), invisible mais trs solide quil jeta sur les amants qui en furent prisonniers.
Tous les dieux se runirent alors autour des amoureux maintenant dvoils. Mais tous rigolrent
non pas de cette tromperie et de cette exposition honteuse mais dHphastos qui navait pas su
garder sa femme.
Les deux amants, librs et honteux, se retirrent pour quelque temps dans leur lieu
prfr, Chypre pour Aphrodite et en Thrace pour Ars. Pour punir Alectryon, Ars le changea en
coq (ce que signifie son nom en grec ancien) afin quil noublie plus jamais dannoncer le matin.
Chapitre 8 Xnophon 87
CHAPITRE 9 LES FABLES DSOPE
Introduction lauteur
sope a-t-il exist ou nest-ce quun nom lgendaire, comme ceux dHomre, de Linos et
dOrphe ? On sait que chez les Grecs tout genre littraire devait avoir un inventeur, un . Il
en fallait un la fable comme aux autres genres : dfaut dun inventeur authentique, nen a-t-on
pas imagin un faux ? En tout cas, il sest rencontr plus dun savant pour soutenir qusope tait
un nom sans ralit, destin servir de patron la fable. Ce qui a fait douter de lexistence
dsope, cest dune part la pnurie de documents authentiques et dautre part, le fatras de
racontars purils et invraisemblables dont on a charg sa biographie.
Essayons de nous faire une opinion en passant au crible les documents que lantiquit nous
a lgus. Le premier en date est le tmoignage dHrodote. Au livre II, chapitre 134 de
ses Histoires, Hrodote, parlant de la pyramide construite par le roi Mykrinos, rfute lopinion de
ceux qui en attribuaient la construction la courtisane Rhodopis, et il ajoute : En outre ils
ignorent que Rhodopis vivait sous le rgne dAmasis, et non sous celui de Mykrinos ; elle vcut en
effet nombre dannes aprs les rois qui ont laiss ces pyramides. Elle tait Thrace dorigine,
esclave dIadmon, fils du samien Hphaestopolis ; elle fut compagne de servitude dsope
le fabuliste. En effet sope fut esclave dIadmon, comme le dmontre surtout le fait suivant :
lorsque les Delphiens, obissant un oracle, firent plusieurs reprises demander par un hraut
qui voulait recevoir le prix du sang dsope, il ne se prsenta personne, sauf un petit-fils dIadmon,
nomm lui aussi Iadmon : cela prouve qusope avait appartenu Iadmon.
Tout nest pas indiscutable dans ce texte. On peut y relever dabord deux faits qui sont
prsents comme notoires. Le premier est lexistence dsope le fabuliste. Il apparat que cest
un personnage bien connu, puisque son nom est pris comme point de repre pour fixer lpoque
o vcut Rhodopis. Le deuxime est la ranon paye par les Delphiens pour le meurtre dsope,
Hrodote se contente de faire allusion ce meurtre, comme sil tait de notorit publique. Sur
quoi sappuie son assertion ? Est-ce sur la tradition orale ? Est-ce sur un document conserv
Delphes ? Quoi quil en soit, il nous faut dcider ici entre Hrodote et ceux qui tiennent sope
pour un nom suppos. Or que peuvent-ils opposer lautorit de lhistorien ? Quil a t dupe
dune supercherie, quil a cru lexistence dun homme imagin pour tre le hros ponyme de
la fable et que la mort dsope Delphes est le premier effort de limagination grecque pour
assurer ce prtendu crateur de la fable une existence relle et une histoire ? Ces objections ne
reposent en somme que sur des vraisemblances, tandis que lassertion dHrodote est formelle et
que nous navons ni fait ni tmoignage lui opposer. Le plus sr est donc de nous ranger sous
son autorit et dadmettre quil y a eu un fabuliste du nom dsope et mme que ce fabuliste prit
Delphes de mort violente.
Hrodote nous apprend un troisime fait qui nest pas aussi simple que les deux
prcdents, cest qusope fut le compagnon desclavage de Rhodopis, cest--dire esclave
dIadmon. Il fonde cette dernire assertion, non sur un tmoignage, mais sur un raisonnement.
Cest parce quun Iadmon, petit-fils du matre de Rhodopis, vint Delphes recevoir le prix du sang
dsope quHrodote en conclut que le premier Iadmon tait le matre de notre fabuliste.
88
La dduction est inattaquable, sil est avr par ailleurs qusope tait de condition servile ; elle ne
lest pas, si lhistorien a cru qusope tait esclave sur la seule foi de son raisonnement. Car qui
empche de croire qusope tait un parent, non un esclave dIadmon ? Il serait ds lors
un homme libre et un grand personnage. ce titre il pouvait, comme nous le reprsente Aristote,
intervenir, comme orateur public, dans lassemble des Samiens ; dautre part on sexpliquerait
plus facilement la clbrit que lui valut son talent de conter des apologues. Sur lesclavage
dsope, le rcit dHrodote laisse donc place quelque scepticisme. Il faut dire cependant que
lantiquit na pas eu de scrupule sur ce point, quelle a docilement suivi Hrodote et quelle na
jamais mis en doute que le sage sope et t esclave.
Le premier auteur chez qui nous trouvons lexplication du meurtre est Hraclide de Pont,
disciple de Platon et dAristote. Dans un fragment dun ouvrage quil avait crit sur les Magntes, il
nous apprend qusope fut mis mort pour un vol sacrilge, une coupe dor ayant t saisie
dans ses bagages.
Plutarque prsente une version quelque peu diffrente. En voici la traduction : sope, dit-
on, tait venu Delphes avec de lor que Crsus lui avait remis, pour offrir au dieu un somptueux
sacrifice et rpartir chaque Delphien quatre mines. Mais pour un certain grief stant fch et
brouill avec les habitants de Delphes, il sacquitta bien du sacrifice, mais renvoya largent
Sardes, estimant que ces gens-l ne mritaient pas les grces du roi. Mais eux combinrent contre
lui une accusation de sacrilge et le mirent mort, en le prcipitant de la fameuse roche quon
appelle Hyampe. la suite de ce meurtre, le dieu, dit-on, fit sentir son ressentiment en frappant
la terre de strilit et les gens de toutes espces de maladies extraordinaires. Alors ils se rendirent
dans toutes les assembles solennelles des Grecs et dans chacune, ils firent appel, par loffice du
hraut, quiconque voudrait recevoir justice de leur part pour le meurtre dsope. la troisime
gnration se prsenta le Samien Iadmon qui navait aucun lien de parent avec sope, mais qui
descendait de ceux qui lavaient achet Samos ; il reut des Delphiens certaines satisfactions et
ils furent dlivrs de leurs maux. Cest depuis ce temps-l, dit-on, que le chtiment des sacrilges
fut transport de la roche Hyampe Nauplie.
Conclusion
Hrodote ne parle jamais du pays dorigine dsope et ne lui connat dautre matre
quIadmon. Mais Hraclide du Pont nous assure quil tait Thrace de naissance, quil fut affranchi
par Iadmon le Sourd et quil avait dabord t esclave de Xanthos. Cependant, la tradition la plus
rpandue faisait dsope un Phrygien. Daprs Hrodote, il serait un contemporain de Rhodopis
qui vcut sous le rgne dAmasis, entre 570-526 ACN.
Tout ce que nous savons sur sope repose sur le tmoignage dHrodote. Retenons alors
quil y avait en Grce vers le VIme sicle ACN un certain sope qui acquit une rputation en
composant ou en rcitant des fables, quil fut peut-tre avec la clbre Rhodopis esclave
du Samien Iadmon, quil fut tu Delphes et que les Delphiens payrent au petit-fils dIadmon
le prix de son sang.
Vocabulaire
90
Le chat et les souris (Fables, 13)
, ' .
. ,
, ', , , ,
. . ,
, {}
, .
' .
NOMS VERBES
, : la vigne : je donne
, : l'homme : je prends en enlevant,
, : la mort, le dcs je m'approprie
, : l'agriculture : je veux
, : l'agriculteur : je fouille soigneusement
, : le travail, la fatigue : je viens, je vais, je m'en vais
, : : je trouve, je dcouvre, j'invente
l'pouvantail, le masque : je cherche
, : le rcit, la fable, l'histoire () : je retourne, je bche
, : le costume, l'aspect, l'air : je termine, je dlie
, : l'acteur, le comdien : je prpare, je dispose
, : la main : je creuse, j'enfouis
: je cache
ADJECTIFS : je prends
, , : irrflchi, draisonnable : je suis sur le point de
, , : qui est dans la tte : je pense, je crois
, , : chacun, chaque : j'essaie
, , : : je trouve, j'obtiens
qui a grand air, magnifique : je sors doucement
, , : quel, quelle !
, , : ADVERBES ET CONJONCTIONS
beaucoup plus nombreux : l
: tout en dtail, : avantageusement, avec talent
chaque chose l'une aprs l'autre : dj
: quelque part
92
Le renard et le masque de spectacle (Fables, 43)
, ,
, .
, ,
, ,
, , ,
, , .
, , ,
, .
NOMS VERBES
, : le refuge : j'aime
, : le gain, le profit : je chante
, : le miel : je gote
, : la hache : jabats, je dvaste, je ravage
, : le coup : je coupe, jabats
, : la ruche, l'essaim : je prends soin de
, / : l'oiseau / l'autruche : je porte sur, jassne
, : la cigale : je trouve
, : l'arbre, la plante : je viens demander en suppliant
, : le champ, la campagne : je rsonne, je retentis
: je fais un creux dans
ADJECTIFS : je jette, je lance
, , : strile : je rassasie, je rjouis, je charme
, , : second, deuxime +GN : je mdite, je me soucie de
, , : admirable, fort, sacr
, : l'abeille ADVERBES
... : autant que, tellement que : dj
: dedans
: en rien, en aucune manire
: de/par nature, naturellement
94
Le laboureur et larbre (Fables, 85)
, ,
. .
, '
, .
, .
, .
96
Le geai et les corbeaux (Fables, 161)
. '
. .
98
Le corbeau et le renard (Fables, 165)
, ,
. ,
: , ,
. .
Le renard
Dans la mythologie grecque, le renard de Teumesse est une crature fantastique rattache
au cycle thbain cest--dire lensemble des mythes concernant la cit de Thbes puisquil est
attest dans un fragment des pigones, une pope perdue parlant de la guerre des Sept contre
Thbes. Vous en apprendrez plus sur le cycle thbain au cours du troisime degr puisque vous
analyserez en classe le mythe dAntigone
Les auteurs antiques ne rapportent rien sur les origines de ce renard, ce qui rend
douteuses les indications de parent parfois donnes (Typhon ou Gaa, comme de nombreux
autres monstres).
Destin ne jamais pouvoir tre attrap, il est envoy par les dieux (Dionysos selon
Pausanias) pour terroriser les Thbains du temps de la premire rgence de Cron. Le motif de
cette vengeance n'est pas clair. Son rle apparat donc assez semblable celui du Sphinx ;
d'ailleurs dans un fragment de Corinne, dipe dbarrasse Thbes des deux monstres. Cependant,
selon la version la plus rpandue (reprsente par le pseudo-Apollodore), Cron demande
Amphitryon de s'en charger. Celui-ci demande alors Cphale d'intervenir avec Llaps, un chien
divin destin ne jamais manquer sa proie. Lors de la poursuite qui s'ensuit, Zeus change les deux
animaux en pierre pour rsoudre la contradiction (un chien infaillible contre un renard
insaisissable).
100
La cigale
Tithon est le fils du roi de Troie Laomdon et galement le frre de Priam (lhistoire se
passe donc avant la guerre de Troie). Il a pous os, desse de laurore, avec qui il eut deux fils :
Memnon et mathion. os demanda Zeus limmortalit pour son amour, ce qui lui fut accord.
Cependant, elle oublia de demander aussi lternelle jeunesse Tithon vieillit donc ternellement
et se desscha jusqu se transformer en cigale.
Son nom entre dans le langage courant des Grecs pour dsigner ce qu'en franais on
appellerait un Mathusalem ; l'expression , littralement une vieillesse de
Tithon dsigne une vie qui s'ternise.
sicle
C'est par des informations recueillies dans ses crits
que nous dcouvrons la vie de Lucien. Lucien naquit vers
me
125 PCN dans la ville de Samosate, au bord de lEuphrate et
En 171, Lucien connut l'apoge de sa course aux honneurs. Il obtint la charge prestigieuse
de secrtaire, plus exactement d'archistrator (sorte d' huissier en chef avec rang questre)
du Prfet dgypte. Mais la chute de ce dernier en 175 provoqua le retrait de Lucien de
ses fonctions administratives. Dj d'un ge avanc, Lucien reprit son mtier de sophiste
ambulant, se lana de nouveau dans une srie de confrences itinrantes, peut-tre dans un but
purement lucratif. Puis il revint Athnes o il mourut aprs 180, vers la fin du rgne de
Commode.
Les uvres de Lucien sont assez nombreuses. Nous avons conserv de lui 86 uvres (dont
une dizaine d'apocryphes) trs diverses dans leur forme : exercices de rhtoriques, dialogues
srieux ou mnipps (dun genre bouffon), autobiographies, pamphlets, romans, 53 pigrammes
recueillies dans l'Anthologie Palatine, etc.
Des exercices de rhtorique, pour la plupart des uvres de la jeunesse de Lucien : ce sont
de purs exercices grammaticaux ou encore des lectures d'introduction , courts rcits
sans prtention, jeux d'esprit souvent trs soigns.
o Le Tyrannicide o L'Essai sur la Calomnie
o Lloge de la mouche o Jugement des voyelles
Les romans satiriques, dont Les Histoires vraies , une plonge dans une fiction pure.
Ce texte plein d'invention, chef-d'uvre absolu de Lucien, a souvent t une source
d'inspiration, notamment pour Pantagruel de Rabelais, Micromgas de Voltaire, et
Les Voyages de Gulliver de Swift.
Des traits, dont Sur le Deuil , qui se veut une attaque en rgle contre la croyance aux
Enfers et une dnonciation des rites funraires, pour Lucien, d'une innommable absurdit.
102
Les dialogues satiriques et moraux
o Dialogues des morts o les philosophes cyniques (Diogne, Mnippe) proposent
une amusante et cruelle satire des vices et des faiblesses des hommes. Ils tournent
en ridicule les grands hommes et leurs vaines prtentions.
o Dialogues des dieux sont de petits textes dans lesquels Lucien se moque des
lgendes mythologiques et des dieux qui en furent les hros. Il y rvle
les infidlits de Zeus, la jalousie d'Hra, etc.
o Le Zeus confondu et Le Zeus tragdien , uvres de nouveau trs
antireligieuses qui font toutes deux le procs de lOlympien et surtout de la notion
fausse, selon Lucien, de Providence. Dans Le Zeus tragdien, le dialogue comprend
deux scnes bien distinctes : l'Olympe, dabord, entre les dieux, et Athnes
ensuite, au portique Pcile, entre le stocien, qui vante la Providence, et le sage
picurien, son dtracteur, qui l'emporte trs nettement sur son interlocuteur.
o l'Icaromnippe ou Le voyage arien , dialogue philosophique, rcit de
l'ascension jusqu'aux cieux et par del la lune du philosophe Mnippe qui s'est
attach des ailes aux paules pour s'envoler vers Zeus afin de l'interroger sur
le gouvernement du monde. Le point de dpart est l'insuffisance des philosophes
qui conduit Mnippe chercher aux sources les rponses essentielles. C'est aussi
une manire de tourner en drision un genre philosophico-littraire trs la mode,
celui des rcits de voyages clestes et des descriptions de la Terre vue du Ciel.
o Plusieurs autres uvres satiriques sont de petites merveilles de style et dhumeur
comme le Coq est une dlicieuse causerie o l'oiseau matinal du savetier
Micylos raconte son matre le rcit de ses vies antrieures et le fait pntrer par
la magie dans le secret des maisons bourgeoises. Il lui prouve ainsi les avantages de
la pauvret et combien peu sont enviables trsors et plaisirs.
Les causeries et pamphlets
o Mort de Prgrinos o Lucien crit un certain Celsius. Dans ce rcit, il conte
l'histoire du cynique Prote qui se fit brler en public aux jeux olympiques de 165 ;
il est ridiculis par un Lucien qui critique son orgueil dmesur et son hypocrisie.
o Matre de rhtorique Lucien utilise brillamment le second degr : sa lettre se
prsente comme une plaisante invitation un jeune tudiant de ngliger les tudes
classiques rigoureuses afin de se livrer tout entier la qute de la facilit et de
la clbrit, seuls moyens, selon lui, de s'enrichir. L'uvre vise probablement
le rhteur Julius Pollux, personnage controvers du temps de Lucien.
o Les sectes l'encan satire des diverses sectes philosophiques et des philosophes
qui ont du Lucien. Les reprsentants des principales sectes y sont proposs au
plus offrant par Derms.
o Alexandre ou le faux prophte sans doute le dernier ouvrage de Lucien est
un document rare qui tient la fois de lautobiographie et de ltude de murs :
dnonant en Alexandre, prophte du dieu Glycon aux allures de serpent, un simple
imposteur, Lucien excelle dmasquer la btise de ses contemporains et relate
avec verve les mauvais tours quil joua au charlatan.
Les romans et des contes fort amusants qui ne sont pas exempts de thmes
philosophiques. Lucius ou l'ne est aussi le seul texte o Lucien offre un tableau assez
raliste de la vie quotidienne dans les provinces orientales de l'Empire.
104
Pluton, Crsus et Mnippe (III, 1)
1. Qui reprsente ?
2. Quelle est la fonction grammaticale de ?
106
Diogne et Alexandre (XIII, 1-3)
[ .
].
Mnippe Diogne
108
Premire page de la traduction de Nicolas Perrot d'Ablancourt, 1787, Amsterdam
Histoires vritables
Rsum
Intentions
En raison de l'pisode de voyage dans l'espace qui y figure, les Histoires vraies ont
parfois t qualifies de premier rcit de science-fiction de la littrature occidentale, de mme
qu'un autre rcit de Lucien, LIcaromnippe , qui raconte un voyage dans la Lune. Cependant,
les voyages relats par Lucien n'ont aucun moment recours une technologie vraisemblable et
Lucien ne prsente nullement de tels voyages comme ralisables l'aide de la science.
Les Histoires vraies ne sont donc pas un rcit d'anticipation, puisque Lucien ne cherche
nullement imaginer l'avenir. Lucien fait tout pour prsenter ce qu'il raconte comme
invraisemblable, de mme que dans tout le reste de son rcit.
Selon Sophie Rabau, Ce sont les lecteurs des XXme et XXIme sicles qui, connaissant
la science-fiction par ailleurs, en reconnaissent des lments au cours de leur exprience de
lecture des "Histoires vraies" : cela explique que, pour le lecteur contemporain, Lucien apparat
comme un prcurseur de la science-fiction. Le rcit en tant que tel ne relve pas de la science-
fiction, mais le lecteur d'aujourd'hui a toute libert de le lire comme de la science-fiction. [] Pour
finir avec Lucien, il faut bien sr finir par convoquer cette "merveille de technologie" quest
le miroir de la lune []. Je vais un peu allgoriser : le miroir cest aussi ce que lon nomme
le pass : nous y voyons nos villes, nos pays et notre science-fiction, mais il nest pas sr que
notre pass nous voit, il nest pas sr que Lucien nous ait vus ou prvus. En revanche, nous
pouvons nous voir au miroir de Lucien et ce quil ne dit pas cest que cette exprience de se voir
dans un miroir si lointain est la fois un plaisir et peut-tre la seule manire de lire. .
NOMS VERBES
, : l'air : je parcours les airs
, : le vent : je dbarque
, : la voile : je cultive
, : midi : je suppose
, : le navire : je tombe dans
, : l'le : je surviens
, : la nuit : j'examine
, : la voile : je trouve
, : la mer : j'ai
, : le fleuve : je descends
, : le feu : je fais descendre
, : l'ouragan : j'observe
, : la fort : j'claire d'en haut
, : la lumire : je gonfle
, : (ici) la couleur, le teint : je lve en l'air
, : la rgion : j'habite
: je jette l'ancre
ADJECTIFS : je fais tourner
, , : suspendu +DAT : ressembler
: sept (indclinable) : j'apparais
, , : clair : je porte
, , : grand
, , : plus grand (comp. de sup.) ADVERBES ET CONJONCTIONS
, , : lev : soudain
, , : petit : comme
, , : huitime : en bas
, , : sphrique , , : personne, rien
: ne plus
: tout prs
, , : quelqu'un
110
Voyage sur la Lune (Livre I, 9-10)
Lucien et ses compagnons sembarquent pour une longue aventure, pousss par
la curiosit et le dsir de connatre les limites de lOcan ainsi que les habitants qui vivent au-del
des mers. Partis du dtroit de Gibraltar, ils sont ballotts durant plusieurs semaines par les vents
et les flots. Quand enfin le soleil apparat, ils aperoivent une le verdoyante o ils font escale.
Cette le est bien trange Ils viennent de reprendre la mer quand
[] [ ]
[]
() .
, ()
[]
, ()
, [ ,
, ] ,
[ .]
NOMS : je veux
, : lair : je vieillis
, : le charbon +GN : jai besoin de
, : lastre : je dissous
, : la grenouille : je passe le temps
, : le ventre, lestomac : jobserve
, : la fume : je dteste
, : la besace, la poche : je juge
, : le feu : je cuis
, : la lune : je place
, : la nourriture +DAT : je me sers de
ADJECTIFS PRPOSITIONS
, , : (compltement) chauve +ACC : sur (ide de mouvement)
, , : ouvert, qui peut souvrir +DAT : auprs de, chez
, , : nouveau
, , : ferm, qui peut se fermer ADVERBES ET CONJONCTIONS
, : chevelu (masc. uniquement) : quand, lorsque
, : le/la mme = : si
, , : tous ceux/tout ce qui/que : pourtant, cependant
, , : trange, tonnant : par hasard
, , : chauve sur le haut du crne : au contraire
: comme
VERBES
: jallume PRONOMS
: je meurs , , : comme (quantitatif)
112
La vie sur la Lune (Livre I, 22-24)
[] ,
. [] , ,
, .
Ils ont une grande quantit de grenouilles qui volent dans les airs et, pendant quils les
cuisent, ils sassoient autour delles comme sils taient table, hument la fume qui slve et
sen rgalent. Telle est leur nourriture ; leur boisson, cest lair qui, press dans une coupe, produit
un liquide semblable la rose.
En outre, ils ont des barbes qui poussent un peu au-dessus des genoux, ne possdent pas
dongles aux pieds, mais ont tous un seul orteil. Sur la croupe de chacun pousse, telle une queue,
une feuille de chou qui est toujours verdoyante et ne se brise pas lorsquon tombe la renverse.
De leur nez scoule un miel au got trs cre et, lorsquils travaillent ou font des exercices, tout
leur corps sue du lait dune telle qualit que lon peut rellement en faire du fromage en le laissant
goutter dans un peu de miel. partir doignons, ils font une huile trs onctueuse et parfume. Ils
possdent de nombreuses vignes porteuses deau, dont les grains de raisins ressemblent des
grlons et, mon avis, lorsque le vent sabat sur elles et les secoue, les grappes clatent et la grle
tombe sur nous.
NOMS - : j'enlve
, : la rsidence royale : (ici) je peux
, : le peuple : je vois
, : l'objet d'admiration : je descends
, : le miroir : je suis situ
, : la parole, le discours : je pense
, : l'oreille +INF : j'hsite
, : la patrie : je vois
, : le platane : je garde
, : le puits +GN : j'emprunte
, : la feuille : je mens
ADJECTIFS PRPOSITIONS
, , : invraisemblable +ACC : cause de
, , : mis en -, de rserve +DAT : prs de, chez
, , : profond +GN : propos de
: " " (crase) +GN : au-dessus de
, , : trs grand
, , : proche, parent ADVERBES ET CONJONCTIONS
, , : amovible : si
, , : riche, opulent : avec certitude
, , : son, leur +SUBJ : si
+SUB : jusqu' ce que
VERBES +SUB : afin que ne pas
+GN : j'entends : certes, assurment
: je regarde : pourtant
: je perds : ainsi
: j'ai besoin : trs
: je dis (rare au prsent) : ensuite, alors
: je mets
114
La vie sur la Lune : dernier extrait (Livre I, 25-26)
lintrieur de leur ventre, il ny apparemment pas dintestin : il est seulement garni tout
entier de poils abondants ; ainsi, lorsquil fait froid, les nouveaux-ns peuvent sy blottir.
Le vtement des riches est fait de verre mallable, celui des pauvres, tiss dairain : en
effet, cette rgion est riche en airain et ils travaillent ce mtal comme la laine, en le mouillant
lgrement avec de leau.
, [] ,
. [
, ].
[].
, ,
, , []
, [
, ].
1. Quels sont les personnages cits dans la premire phrase ? Quel est le lien entre
cette description et la mythologie (ou des rites anciens) ?
2. De qui Lucien parle-t-il la dernire ligne quand il crit [] ?
116
Dionysos
[]
, .
( [] ,
) []
' ,
Les magiciennes de Thessalie prtendaient avoir une grande relation avec Sln et
pouvoir, grce leurs enchantements, soit la dlivrer du dragon qui, lors des clipses, voulait la
dvorer, soit la faire descendre sur terre leur gr.
118
Un calendrier issu de la mythologie
Les noms des jours et des mois que nous utilisons quotidiennement ne sont pas le fruit de
limagination dbordante dune seule personne qui aurait invent notre calendrier, loin de l !
Les noms des mois de notre calendrier viennent directement des rformes faites par Auguste :
Lundi Lunae dies jour de la Lune Les Anciens vnraient tour de rle (pour viter
Mardi Martis dies jour de Mars toute jalousie) ces divinits lies aux 7 astres
connus : Mercure, Vnus, Mars, Jupiter, Saturne,
Mercredi Mercoris dies jour de Mercure la Lune et le soleil. Ils ont donc naturellement
Jeudi Jovis dies jour de Jupiter nomm les jours de la semaine en leur honneur.
Vendredi Veneris dies jour de Vnus Cest galement cause deux si certains
considrent encore le dimanche comme le premier
Samedi Sambati dies jour du Sabbat jour de la semaine : en effet, les Anciens croyaient
Dimanche Dies dominicus jour du Seigneur que le soleil tait lastre le plus proche de la Terre
Monday Moons day jour de la Lune probablement une traduction du jour latin
Tuesday Tyrs day jour de Tyr dieu nordique de la guerre
Wednesday Wodens day jour dOdin pre cleste nordique
Thursday Thors day jour de Thor dieu nordique du tonnerre
Friday Freyas day jour de Freya desse nordique de la Beaut et de l'Amour
Saturday Saturns day jour de Saturne dieu romain du temps
Sunday Suns day jour du soleil jour de cong romain
Qui tait-il ?
Pote lyrique de la Grce antique, il fut considr comme le pote par excellence de
lamour, du vin et de la joie de vivre. Ses pomes sont par consquent des pomes de banquet ou
de chur, cest--dire des odes lgres capables de crer un climat de joie et dallgresse.
De ses cinq livres de posie, il ne nous reste malheureusement que quelques vers
Psych et ros
Il tait une fois un roi et une reine qui avaient
trois filles sublimes. Cependant, la troisime Psych
surpassait en beaut de trs loin ses surs. De plus, elle tait
charmante, douce, aimable et spirituelle. Aphrodite,
la desse de lamour et de la beaut, naimait pas entendre
dire quune mortelle pouvait tre plus jolie quelle. Cest
pourquoi elle dcida de punir linnocente jeune fille.
120
Psych amoureuse dun homme laid, rude et mchant. ros prenait plaisir accomplir ce genre de
mission, dmontrant par l que lamour est aveugle.
Cependant, rien ne se passa comme prvu. Lorsquil descendit sur Terre, ros, dieu de
lamour, tomba amoureux en posant les yeux sur sa prtendue victime. Cest pourquoi il
naccomplit pas la mission de sa mre et sarrangea mme pour quaucun homme ne tombe
amoureux de sa promise. Plusieurs mois passrent et Psych restait clibataire alors que ses deux
surs avaient eu un beau mariage. Le pre des trois filles sinquitait de cette situation et dcida
daller consulter un oracle. Celui-ci, influenc par ros, dit au roi de laisser sa fille seule, pendant
la nuit, sur la colline o elle connatrait enfin lamour.
Une fois sur lOlympe, ros alla directement voir sa mre, lui
conjurant de punir celle qui lavait trahi. Aphrodite prit plaisir punir
celle quelle hassait tant. Elle descendit donc sur Terre pour dvoiler
Psych son identit ainsi que celle de son fils. La desse annona
la jeune fille quelle devrait expier sa trahison par de durs labeurs.
Psych, au fils des ans, avait russi gagner lamiti de la faune et de la flore. Ainsi,
lorsquAphrodite lui ordonna de trier en une nuit un tas de graines, en sparant lorge, le bl,
lavoine et le seigle, ce sont les fourmis qui effecturent pour elle le travail. Les travaux quelle dut
accomplir se passrent donc ainsi.
Cependant, ros eut de grands remords en voyant celle quil avait tant aime raliser de si
dures tches. Il sempressa alors de parler sa mre pour lui avouer quil voulait que Psych
devienne sa femme. Aphrodite, se souciant du bonheur de son fils, demanda Zeus daccorder
limmortalit Psych qui accepta de bon cur ce don divin et pousa ros.
NOMS VERBES
: vocatif irrgulier : j'imprgne
, : le doigt : je vois, je regarde
, : le miroir : Part. Aoriste2 A. de
, : Aphrodite, desse de Cythre : Opt. Pst. A. (souhait)
, : le sein : je veux
, : l'abeille : je me repose
, : le parfum +2ACC : je baigne
, : la perle : je pousse des cris
, : la rose : je pique
, : la bandelette : je dploie
, : le cou : je blesse
, : la main : je porte
, : la tunique
, : la peau ADVERBES ET CONJONCTIONS
+SUBJ : afin de/que, pour
: un jour
122
Je voudrais tre (Odes dAnacron, XX)
, , ,
, ,
, , , , ;
Partie 1
NOMS ADJECTIFS
, : le frre , , : infranchissable
, : la vie obscure, , , : bon
le dshonneur , , : injuste
, : la cause , , : immortel
, : la vrit , , : laid, honteux
, : l'homme (espce) , , : autre (alius latin)
, : le roi
, , : courageux
, : la vie
, , : le meilleur
, : la langue
, , : fort, solide
, : l'arbre
, , : juste
, : le matre
, , : chaque, chacun
, : la gloire, l'opinion
, , : contraire, oppos
, : la vie
, , : divin
, : le plaisir
, , : propre, particulier
, : le jour
, , : mauvais
, : la mort
, , : beau
, : le trsor
, , : petit
, : la porte
, , : tout
, : le mdecin
, , : mauvais, mchant
, : le cur
, , : sage
, : le fruit
, , : ami, cher
, : le monde
, , : difficile
, : le chagrin
, : l'lve, le disciple
VERBES
, : la mesure : je vais
, : le jeune homme : je dis la vrit
, / : l'enfant, le fils / la fille : je connais
, : la pauvret +GN : j'ai besoin de
, : le Perse : je peux
, : la richesse () : il/elle est
, : la peine, le travail : je dis
, : le sophiste : j'duque
, : le stratge, le gnral : je fais cesser
, : l'arme : je cesse
, : le soldat : je fais
, : la fin, le but : je runis, je rassemble
, : le sommeil : j'arrive
, : le philosophe : je suis, j'accompagne
, : le bien : je porte
, : l'me : je me rjouis
124
PRPOSITIONS : du moins
+GN : hors de, de : et
+DAT : dans : seulement
+DAT : sur : que
+GN : autour de, propos de () : ne pas
+ACC : vers / contre : et ne pas
: donc
PRONOMS : ainsi
, , (gn : ) : un [certain] (indfini) : de nouveau
: souvent
ADVERBES ET CONJONCTIONS ... : et
: toujours
: mais
: car, en effet
Partie 2
NOMS , , : franchissable
, : l'homme , , : esclave
, : le manque , , : priv, dsert
, : la vertu , , : mortel
, : la race, le peuple , , : capable, suffisant
, : la gomtrie , , : gal
, : la terre , , : grand
, : le gant , , : noir
, : l'angle , , : plein
, : la lettre , , : droit
, : les vivres , , : ancien
, : le compagnon , , : fidle
, : la parole / l'tude / , , : nombreux
la science , , : beaucoup
, : la mesure , , : premier
, : la mre , , : clair, vident
, : la route , , : effrayant
, : le ciel
, : la foule VERBES
, : le ct : je nais, je deviens
, : le fleuve +2ACC : j'apprends
, : la lune : je donne
, : l'ombre : je semble, je parais
, : l'expdition () : je veux (bien)
, : la modration : il disait
, : le temps : j'ai
: j'appelle
ADJECTIFS : je combats
, , : humain : je pense
Partie 3
NOMS , : la patrie
, : la cause , : le pied
, : l'oue, la tradition , : la chose, l'affaire
, : l'homme , : le prtexte
, : le conseil, l'assemble , : le silence
, : le vieillard , : le sage
, : la femme , : l'arme
, : la larme , : l'alli
, : la Grce , : le sauveur
, / : le Grec, la Grecque , : le rempart
, : l'espoir , : le lieu, l'endroit
, : le guide, le chef , : l'eau
, : la mer , : le fils
, : la fille , : l'exil
, : le cavalier , : la nature
, : le bien (acquis) , : le bien (argent)
, : la science, l'tude
, : l'le ADJECTIFS
, : la maladie , , : capable, suffisant
, : la nuit , , : grec
, : la maison , , : autre (de deux)
, : le nom , , : divin
, : la frontire , , : sacr
, : la montagne , , : restant
, : l'il , , : nouveau, jeune
, / : l'enfant , , : cinquime
, : le pre , : plus grand
126
VERBES
: j'entends, j'coute PRPOSITIONS
: je jette, je lance +ACC : cause de
: je vois, je regarde +ACC : vers
: je crie +DAT : de, chez
: je nais, je deviens +GN : au sujet de, autour de
: je montre
: je reois PRONOMS
, , : aucun, rien, personne
: je donne
; : qui ?
: je laisse, je permets
: je vais
ADVERBES ET CONJONCTIONS
: je mange
: si ce n'est
: j'arrive
() : avant, auparavant
: il dit (pass simple),
: lorsque, quand / puisque
il disait
: j'ordonne, j'invite () : jusqu' ce que
: je frappe, je coupe ... : plus que
: je porte secours : vite, aussitt
: j'envoie : alors
: je tourne : ainsi
: je nourris : de sorte que
: je porte secours
Partie 4
NOMS , : le Parnasse (mont)
, : l'assemble , : Pgase
, : l'Hlicon (mont) , : Polymnie
, : la posie pique , : Terpsichore
, : rato , : le Titan
, : Euterpe , : le Chaos
, : Thalie
, : l'histoire ADJECTIFS
, : Calliope : neuf (invariable)
, : Castalie : cinq (invariable)
, : le danger, le risque
, : Clio VERBES
: j'annonce
, : la comdie
: j'arrive
, : le chant
, , : sachant
, : Melpomne
(gn : )
, : l'art d'imiter
: je suis, j'existe
, : Mnmosyne +DAT : je suis (suivre)
, : la Muse
: ils disaient
, : la musique
: je conduis/considre
, : la danse
: j'ordonne
, : Uranie
Partie 5
NOMS : je dlibre, je mdite
, : le commandement : je complote
, : la royaut : je mange
, : la force, la puissance : je trouve
, : le complot () : je tue
, : le combat, la bataille : je place, j'tablis
, : la ville, la cit : je cours un danger
, : l'tape : je suis cach
, : la garde, la garnison : j'apprends
: je suis prsent
ADJECTIFS : je souffre
, , : le meilleur (sup. )
: j'obis
, , : trs nombreux (sup. ) : je bois
, , : ennemi
: je tombe
, , : tous les deux
: je fais la guerre
, , : jeune, nouveau : je suis inform
, , : vieux, g : je coupe
, , : trois
: je finis, je meurs
: je promets
VERBES
: je rassemble
PRPOSITIONS
: je prends +GN : la place de
: je perois, je m'aperois
+GN : except, sauf
: je manque
: je monte ADVERBES ET CONJONCTIONS
: je montre, je dsigne : le plus, surtout
: je tue : ne jamais
: je renvoie : nouveau
: je suis faible, malade +SUBJ : pour que, afin que
: je rgne, je gouverne
128
TABLE DES MATIRES
Remerciements ....................................................................................................................................5
Avant-propos........................................................................................................................................7
Conventions concernant le vocabulaire...............................................................................................8
Comment tudier efficacement ? ........................................................................................................9
Lalphabet grec...................................................................................................................................10
Pour sentraner la lecture du grec..................................................................................................11
Les premiers vers de lIliade...........................................................................................................11
Si vous tes perspicace................................................................................................................11
La Grce antique ................................................................................................................................12
A. Histoire.......................................................................................................................................12
B. Gographie.................................................................................................................................14
C. Culture........................................................................................................................................16
Chapitre 1 Quand on a tout oubli..................................................................................................19
Un agriculteur, Ischomachos..........................................................................................................19
Chapitre 2 Strabon ..........................................................................................................................21
(Gographie, IX, 1, 16)...................................................................................................21
Un peu dHistoire ...........................................................................................................................22
Athna, desse protectrice dAthnes...........................................................................................24
Dieux et desses.............................................................................................................................25
Chapitre 3 Saint Luc.........................................................................................................................27
On reconnat un arbre ses fruits (Luc 6, 43-49)...........................................................................27
Le titre, un ternel indice ............................................................................................................27
Myrrha et la vengeance dAphrodite .............................................................................................29
Petit jeu pour retenir......................................................................................................................30
Persphone et Hads .....................................................................................................................31
Je Te reconnais, Pre (Luc 10, 21-25).............................................................................................33
Le dner chez Simon, fin (Luc 7, 44-45) ..........................................................................................33
Au temps de la Bible, fini le polythisme grec ? ............................................................................34
Io et Argos ......................................................................................................................................35
Petit jeu pour retenir......................................................................................................................36
Chapitre 4 Marc Aurle ...................................................................................................................37
Cest la vie (inspir de II, 11)...........................................................................................................39
La mort (origine inconnue).............................................................................................................39
Chapitre 5 La gomtrie ..................................................................................................................41
Hron dAlexandrie ........................................................................................................................41
La premire gomtrie (origine inconnue) ....................................................................................41
Euclide ............................................................................................................................................41
Le thorme de Pythagore (lments, Livre I, 47) .........................................................................41
Comprendre car cest encore actuel..............................................................................................42
Le mythe de Perse ........................................................................................................................43
Chapitre 6 Mythologie grecque.......................................................................................................45
Lorigine du Monde ........................................................................................................................45
Les Muses .......................................................................................................................................45
Larrive de Zeus au pouvoir ..........................................................................................................46
Qui sont les Muses ? ......................................................................................................................48
Mtis et la naissance dAthna ......................................................................................................49
Petit jeu pour retenir......................................................................................................................50
Jason et les Argonautes..................................................................................................................51
130
Chapitre 11 Anacron....................................................................................................................120
Qui tait-il ?................................................................................................................................. 120
Son genre littraire : lanacrontique ......................................................................................... 120
Psych et ros ............................................................................................................................. 120
Je voudrais tre (Odes dAnacron, XX) ...................................................................................... 123
Lamour piqu (Odes dAnacron, XL)......................................................................................... 123
Vocabulaire de base .........................................................................................................................124
Partie 1 ........................................................................................................................................ 124
Partie 2 ........................................................................................................................................ 125
Partie 3 ........................................................................................................................................ 126
Partie 4 ........................................................................................................................................ 127
Partie 5 ........................................................................................................................................ 128
Table des matires ...........................................................................................................................129
Lexique .............................................................................................................................................132
Bibliographie ....................................................................................................................................143
Origine des textes en franais ..................................................................................................... 143
Origine des illustrations .............................................................................................................. 143
Annexes ............................................................................................................................................145
Les fables inspires des anciens.................................................................................................. 145
Textes en petit............................................................................................................................. 148
131
LEXIQUE
Veuillez noter que les formes conjugues ne sont pas reprises ici : vous les trouverez dans
le vocabulaire du texte o elles se trouvent.
132
, : le Grec , : le gain, le profit,
, : le complot l'avantage
, : la rflexion, , : Clio
la pense, la ruse , : le geai
, : les vivres , : le corbeau
, : la posie pique , : le Cosmos, lordre
, : rato , : le cri
, : luvre , : le morceau de viande
, : le vtement , : la source
, : le miroir , : lorge
, : le compagnon , : Aphrodite, desse de
, : la bonne volont Cythre
, : la tenue , : le cercle
, : Euterpe , : le Cyclope
, : le couple , : le seigneur
, : la vie , : Cyrus
, : le plaisir , : le chien
, : le jour , : la comdie
, : la mer , : le lgume
, : Thalie , : la parole /
la science /
, : la mort le discours
, : l'objet d'admiration , : le chagrin
, : la servante , : la lampe
, : le serviteur , : le disciple
, : le trsor , : le sein
, : le cheveu , : la taille, la force,
, : le sac de farine la puissance
, : le mdecin , : le miel
, : le temple , : l'abeille
, : Ictinos , : le chant
, : l'Inde , : Melpomne
, : le cavalier , : la partie
, : la voile , : midi
, : l'histoire , : la mesure
, : la juste mesure, , : le Mde
les circonstances , : la pomme
, : Calliope , : la mre
, : le travail, la fatigue , : Milet (ville)
, : la fume , : la mine (monnaie)
, : le cur , : Mnmosyne
, : le fruit , : l'pouvantail,
, : Castalie le masque
, : Castole (lieu) , : la Muse
, : le refuge , : la musique
, : le miroir
, : le gain, le profit
Lexique 133
, : la misre, , : la plaine
la perversit , : la mer
, : le rcit, la fable, , : la hache
l'histoire
, : la pauvret
, : le parfum
, : le vtement
, : le rat, la souris
, : le rocher
, : le temple
, : Pgase
, : le navire
, : la besace, la poche
, : le mort, le cadavre
, : les Pisidiens
, : le nid
, : le platane
, : le petit d'un oiseau,
l'aiglon , : le ct d'un triangle
, : l'le , : le coup
, : la nuit , : la richesse
, : le volume, , : Polymnie
la masse/quantit , : la peine/souffrance,
, : la marche, le travail
l'expdition , : le fleuve
, : la voile , : le pied
, : le serviteur , : l'affaire, la chose
, : la maison , : le visage
, : ladministrateur , : le prtexte
, : la maison , : le prophte
, : le vin , : le feu
, / : le raisin vert , : la tour
, : le nom , : le froment
, : la griffe, la serre , : la rose
, : le trou, la fentre , : le satrape
, : (au pluriel) les armes, , : la lune
l'armement
, : le costume, l'aspect,
, / : l'oiseau, le coq,
l'air
la poule
, : la tente
, : la montagne
, : la sentinelle
, : la danse
, : la ruche, l'essaim
, : le danseur
, : des troupes,
, : Uranie
une arme en
, : le ciel campagne
, : l'oreille , : le stratge,
, : lil le gnral
, : Panthe , : le chef d'arme,
le gnral
, : la perle
, : le soldat
, : le Parthnon
, : le camp / larme
, : le Parnasse (mont)
, / : l'oiseau / l'autruche
, : Parysatis
, : la figue
, : le piquet, la cheville
, : la leve
de bois
, : le pre , : les signes de
reconnaissance
, : la patrie
134
, : l'alli , : la tunique
, : l'attitude , : l'or
, : la sagesse , : la peau
, : la bandelette , : le champ,
, : la fin, le but, la campagne
la limite , : la campagne
, : le monstre , : l'me, l'esprit
, : Terpsichore , : l'uf
, : le carr
, : la cigale ADJECTIFS
, : l'art , , : bon
, : Tissapherne , , : imberbe
, : le Titan , , : lche, sans noblesse
, : le lieu, l'endroit , , : inconnu, ignor
, : le cou , , : rassembl, compact
, : le triangle , , : laid, honteux
, : la nourriture , , : strile
, : l'ouragan , , : chauve
, : l'orgueil, la fougue, , , : vrai, sincre, loyal
l'emportement , , : tranger
, : leau , , : autre
, : le fils , , : irrflchi
, : la fort , , : vain, inutile, sot
, : le sommeil , , : qui peut souvrir
, : la rponse, feinte, , , : digne
grimace , , : non prpar
, : l'acteur, le comdien
, , : tout (comme )
, : Phidias
, , : infini, sans fin
, : l'orfraie
, , : invraisemblable
, : l'envie, la jalousie
, , : mis en -, de rserve
, : le baiser
, , : d'argent
, : lami
, , : vieux
, : la flamme
, , : qui ne steint pas
, : le puits
, , : joyeux, content
, : l'esprit, l'intelligence
, , : pris, dtruit avec
, : le chef de garnison tous ses habitants
, : la garnison, , , : mme
la garde , , : profond
, : la feuille
, , : de Bactriane
, : la manire d'tre,
, , : tranger
la nature
, : l'arbre, la plante , , : trs bon, meilleur
, : la voix , , : court
, : la lumire , , : plaisant, ridicule
, : le Chaos , , : g
, : la main , : nu, arm
la lgre (seul. M)
: Xnias de Parrhasie
Lexique 135
, , : terrible , , : proche, parent
, , : second, deuxime , , : quel ! / tel que
, , : visible , , : perdu, misrable
, , : de Dionysos , , : semblable
, , : capable de ... o : le mme que
, , : qui est dans la tte , , : galement mort
: chacun , l'un , , : de mme
aprs l'autre apparence/espce
, , : un (dt. numral) , , : affam, vorace
, , : chaque, chacun , , : angle droit
, , : divoire , , : droit, tout droit,
, , : grec qui se dresse
, , : mon, ma (mien) , , : tous ceux/tout
ce qui/que
: neuf (invariable)
, , : ancien
, , : suspendu
, , : tonnant, bizarre
: sept (indclinable)
, , : tout
, , : autre
, , : provenant du pre
, , : en bonne situation
, , : du Ploponnse
, , : de bonne taille
, , : cinquime
, , : mi-h. mi-bouc
: cinq
, , : moindre
, , : amovible
, , : mortel
, , : fidle
, ou , : particulier
, , : trs nombreux
, , : sacr
, , +GN/DAT : prs de
, , : capable de
, , : riche, opulent
, , : gal
, , : quel
, , : ionien
, , : ennemi
, , : nouveau
, : Poliade
, , : beau
, , : bcp. plus nombreux
, , : qui peut se fermer
, , : nombreux
, : chevelu (seul. M)
, , : mauvais, mchant
, , : clair
, , : vieux
, , : restant
, , : premier
, , : heureux
, , : pourri, gt, moisi
, , : qui a grand air,
, , : ton, ta
magnifique
, , : grand , , : de Suse
, , : trs grand , , : qui collabore
, , : plus grand , , : sphrique
(comp. de sup.) , , : son, leur
, : l'abeille : chaque chose
, , : lev l'une aprs l'autre
, , : petit , , : humble
, , : qui a le talent dimiter , , : carr
, : le/la mme , , : tel
, , : huitime ... : autant que,
tellement que
136
: 300 (invariable) : je pousse hors de, j'loigne
, , : triangulaire : je men vais, je mloigne
, , : insolent : je dbarque
, , : sain : j'te, je jette au loin,
, , : chauve sur le haut je perds
du crne : je regarde
, , : (subst.) le philosophe : je dsigne
, /, : sens, qui a raison : je meurs
, , : difficile : je suspends
, , : pire : je tue
, , : mille : je quitte, je nglige
: je perds
VERBES : je renvoie
() : je (re)prends : je suffis
() : j'annonce : (P) je suis satisfait de,
: je m'emporte contre je me contente de
: j'aime je m'empare vivement de
: je conduis : je suis faible, malade
: je vais : j'embrasse
: je fais crotre, : je dshonore
(P) grandir : je vis en plein air
: je chante : je laisse aller
: je parcours les airs : je fais dfection, je dserte
ou : je rassemble : je suis afflig, accabl
: je rends responsable, : je rgne, je gouverne
j'accuse
: je vis
: jentends, jcoute
: je vois, je regarde
: j'imprgne
: je crie
: je suis pris
: je dlibre, je mrite
: je mconnais,
je me mprends : je veux
: je monte : jarrose
: je promets de, : je gote
je m'engage : je cultive
: je donne : je vieillis
: jallume : je deviens, je nais
: je reprends : je juge, je reconnais, je sais
: (P) je suis perdu, : je dpense
je pris
: il faut (impersonnel)
: je persuade
: je prends le repas
: je charge de
+GN : jai besoin de
: j'attriste
: j'accepte
: je me lve
: je manque,
: je pleure
(M) j'ai besoin de
: je marche contre : je montre,
: je juge digne, j'estime je fais connatre
: je m'loigne de, je pars () : je garde (avec soin)
Lexique 137
: j'accuse, je calomnie : j'interroge
: je distingue : j'occupe
: je dissous : je complote contre, je forme
' : je spare l'un de l'autre un projet hostile contre
: je traite (bien ou mal) +DAT : je me moque de
: je passe le temps : je surviens
+GN : je suis diffrent de : je cache, je dissimule
: j'apprends +GN : je prends soin de
: je donne, joffre : je surveille
: je fouille : j'examine
soigneusement : je porte sur, j'assne
: jadministre +DAT : je suis (suivre)
: je semble, je parais : je travaille
: je peux, : je viens, je vais, je m'en vais
je suis capable de : je mange
: je m'enfonce, +ACC : je fais du bien
je pntre dans
: je suis heureux
: (P) je suis odieux
: je juge bon, je suis satisfait
() : je veux, je consens ,
je recherche +DAT : je suis favorable
: je laisse, je permets : je trouve, je dcouvre, j'invente
: je bride, je rfrne +GN : je parviens
: j'insulte : j'ai
: je veux bien : je cherche
, , : Part. Pst. (je sais) : je suis arriv, j'arrive, j'aboutis
: je suppose : j'enterre, j'ensevelis
: je suis, j'existe : j'ai confiance
: je dis (rare au prsent) : j'admire
() : jentre, je viens : j'examine, je vois
: je rejette, je chasse, : je veux
je repousse : je meurs
: j'appelle, je provoque : j'gorge, je tue
: j'abats, je dvaste, en sacrifice aux dieux
je ravage : j'installe, j'tablis
: jessuie : je vais
: je suis exil, : je viens demander
je mchappe en suppliant
: je coupe, j'abats : je vais cheval
: j'espre, je pense, je crois : je demeure, je reste,
+GN : je remplis de je me tiens debout
: je tombe dans : je descends
: je mets : je suis assis
- : j'enlve : je convoque, je poste,
: je demande, je supplie je me couche/pose
: je fais descendre
: je trompe compltement
: je m'installe
: je reconnais
: j'observe
je loue/approuve/encourage
: j'appelle
138
() : je retourne, je bche +INF : j'hsite
: je descends : je pousse des cris
: je ramne : je cuis
: j'claire d'en haut : je vois
: je termine, je dlie : je mets en colre, j'irrite
: jobserve : je jette l'ancre
: je prpare, je dispose : je frappe, je bats
: je m'occupe de : je porte secours
: je brle, je consume : je suis ct de, jaide
: je mprise : je donne, je confie
: je mange, je ronge : je regarde attentivement
: je creuse, j'enfouis : je suis prsent
: je suis couch, : je montre
je repose : j'habite prs de
: je rsonne, je retentis : je pique
: j'ordonne : je fais cesser
: je cours un danger : j'essaie
: je fais un creux dans : jessaie, je mefforce de
: je me repose : j'envoie un message
: je gonfle : j'examine
: je frappe : je deviens matre de,
: je vocifre, je demande j'attrape
grands cris : je fais tourner
: je me suspends, : je suis attach
je suis suspendu
: j'entoure, j'enveloppe
: je cache
: je dchire
: je prends
: jhabite autour
: je dis
: je dploie
: je souffre de la faim,
je suis affam : je vole (oiseaux)
+2ACC : je baigne : je fais
: je chagrine, j'afflige : je fais la guerre
: je rends fou : j'assige
: je suis sur le point de : je pars
: je mande, je convoque : je me procure
: je lve en l'air : (impersonnel de )
+GN : (P) je me souviens de il convient
: je suis en ambassade
: je n'aime pas
: je pressens
: je dteste
: je reois, j'accueille,
: je suis vainqueur
j'accepte
: je pense, je juge +DAT : je ressemble
: je sais : je m'approche, j'entre
: j'habite : je prfre
: je me lamente : je fais semblant de
: je pense, je crois +GN : je suis la tte de
: je pars
Lexique 139
: je cours, je me : j'aime
prcipite vers : je tue
: je tire, je produis : je porte
: je jette, je lance +GN : je mdite, je me soucie de
: je laboure : je garde
: je rside : je produis
: je tire hors : je me rjouis
: je suis press de +DAT : je me fche contre
: je coule +DAT : j'ai des complaisances pour
: je gmis, je me lamente : je tmoigne ma reconnaissance
+GN : je prive quelquun de +GN : j'emprunte
: je tourne +DAT : je me sers de
: je runis, j'attrape, : il faut
jemmne
: je mens
: je rassemble
: je me runis, j'arrive
PRPOSITIONS
: je fais avec, je soutiens
+ACC : autour de
+DAT : je crie en mme
+GN : la place de, contre, au lieu
temps que
+DAT : je me lve +GN : partir de
en mme temps +ACC : par, cause de
: j'habite, je vis avec +GN : travers
+DAT : jaide +ACC : vers
: je broie, je brise +GN : avant
: je meurs +DAT : dans
: je rassasie, je rjouis, +GN : l'intrieur de
je charme ou +GN : hors de
: je place
+ACC : sur
: j'enfante, je cre,
+DAT : sur, sous la dpendance de
je produis
: je blesse +GN : au sommet de
: je nourris, j'lve +ACC = +ACC : vers
: je trouve, j'obtiens : surtout (superlatif de )
+PART : je me trouve +ACC : aprs
par hasard +GN : avec
: je sors doucement +ACC : prs de, chez
: je suis fier, je mprise +DAT : auprs de, chez
+GN : de, prs de
: je traite en hte,
+ACC : envers
je recueille
: je souponne, je pressens +GN : propos de
: je sous-tends +GN : sauf, except
: je parais +GN : prs de
: j'apparais +GN : pour
: je porte +GN : au-dessus de
: je fuis +GN : par (complment d'agent)
: je dis
: j'envie, je jalouse
140
PRONOMS : lorsque, aprs que,
: les uns les autres chaque fois que
: tous les deux +SUB : jusqu' ce que
, , : quelques-uns, certains : encore
= : tous ceux qui : bien
, , : tous ceux qui : aussitt
, , : comme (quantitatif) : avantageusement, avec talent
, , : quiconque : jusqu' ce que
, , : personne, rien : jusqu' ce que
: dj
= : pour/ eux = +SUBJ : si
, , : quelqu'un : quand, lorsque
, , : qui, que, quoi ? : comme
: bien que
ADVERBES ET CONJONCTIONS : mal
: toujours, de tout temps
: mme si, quand mme, quoique
: mais
: en bas
: environ, aux environs de : (superlatif de ) trs,
: si surtout, prcisment, justement
: en haut : pourtant, cependant
: partir du haut : ne pas
: donc +SUB : afin que ne pas
: avec certitude : et ne pas
: plus tard : en rien, en aucune manire
: soudain : certes, assurment
: en effet ... : ne jamais
: du moins = : ne jamais
: ce qui est sr, cest que : seulement
: certes : maintenant
: dj ... : l'un l'autre
: videmment : d'o
: en vrit : cependant, pourtant, bien que
: c'est pourquoi, parce que () : en ralit
+SUB : si +IND.FTR. : comme, de la faon que
: pour ma part +SUBJ : afin de/que, pour
: si +SUBJ : quand, lorsque,
: si ce n'est aussi souvent que
: ensuite, puis : quand, lorsque
: l : que, de ce que
: dedans ou : ne... pas
: d'ici mme, de l, ensuite : ne plus
: quelquefois, parfois : ni ni
: l, ce moment-l, alors : ainsi, de cette faon,
tellement [+ mot prcdent]
: quand, lorsque
: jadis
: quand, aprs que, lorsque
: nouveau, en arrire
+IND : lorsque, quand (back anglais)
Lexique 141
: compltement, absolument, : dsormais
dans tous les cas, du moins : anciennement
: trs : certes
: tout prs : ensuite, alors
: souvent : au contraire
: beaucoup, nombreux : de/par nature, naturellement
: loin : difficilement
: jadis, un jour : terre
: quelque part / : ainsi, de cette manire
o (mot interrogatif) /
par hasard : quand, comme, que, disant que
: d'abord +IND : lorsque, quand
: d'une manire continue +PART.FTR. : pour
: aussitt : comme, de mme que
: vite : au point que, de sorte que
( ...) : et
ou : aujourdhui
142
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie 143
CH06 Image : univers http://bit.ly/1a1FE1c
CH06 Photo : sarcophage http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Muses_sarcophagus_Louvre_MR880.jpg
CH06 Photo : vase http://bit.ly/14aIqZY
CH07 Photo : buste http://www.memo.fr/Media/Aristote.jpg
CH07 Peinture : Raphal http://college-de-vevey.vd.ch/auteur/livres/connaissance/tomevii/raphael.jpg
CH07 Schma http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Constitution-des-Atheniens-au-IVe-siecle.png
CH07 Peinture : Promthe http://mythologica.fr/grec/pic/promethee.jpg
CH07 Peinture : Pandore http://bit.ly/15ix4Jz
CH07 Photo : aigle http://bit.ly/15mktON
CH07 Photo : icne http://www.interbible.org/interBible/ecritures/symboles/2002/sym_021119.jpg
CH07 Emblme des USA http://bit.ly/12OE4u8
CH07 Dessin : Altar http://www.constellationsofwords.com/images/stars/altair.JPG
CH08 Carte : expdition http://www.cosmovisions.com/cartes/VL/004c.jpg
CH08 Gravure : scne finale http://www.artamene.org/images/icono/ChauveauVI1.JPG
CH08 Peinture : filet http://mythologica.fr/grec/pic/Venus_Mars.jpg
CH09 Dessin : sope http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Aesopnurembergchronicle.jpg
CH09 Vase : contradiction http://mythologica.fr/grec/pic/Teumesse.jpg
CH09 Dessin : cigale http://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1000961-Cigale.jpg
CH10 Peinture : baiser http://bit.ly/16WVnGA
CH10 Photo : autel en marbre http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Altar_Selene_Louvre_Ma508.jpg
CH11 Peinture : Kendall http://31.media.tumblr.com/tumblr_mdhyrurto91rrnekqo1_1280.jpg
CH11 Peinture : (inconnu) http://aseatforthesoul.com/wp-content/uploads/2011/12/images.jpeg
CH11 Peinture : Grard http://bit.ly/1cjMGvJ
144
ANNEXES
Jean de la Fontaine
Annexes 145
Le chat et un vieux rat (livre III, fable 18)
J'ai lu chez un conteur de fables, Mais voici bien une autre fte :
Qu'un second Rodilard, l'Alexandre des Chats, Le pendu ressuscite ; et sur ses pieds tombant,
L'Attila, le flau des Rats, Attrape les plus paresseuses.
Rendait ces derniers misrables. Nous en savons plus d'un, dit-il en les gobant:
J'ai lu, dis-je, en certain Auteur C'est tour de vieille guerre, et vos cavernes creuses
Que ce Chat exterminateur, Ne vous sauveront pas je vous en avertis ;
Vrai Cerbre, tait craint une lieue la ronde : Vous viendrez toutes au logis.
Il voulait de Souris dpeupler tout le monde. Il prophtisait vrai : notre matre Mitis
Les planches qu'on suspend sur un lger appui, Pour la seconde fois les trompe et les affine,
La mort aux Rats, les Souricires, Blanchit sa robe et s'enfarine ;
N'taient que jeux au prix de lui. Et de la sorte dguis,
Comme il voit que dans leurs tanires Se niche et se blottit dans une huche ouverte.
Les Souris taient prisonnires, Ce fut lui bien avis :
Qu'elles n'osaient sortir, qu'il avait beau chercher, La gent trotte-menu s'en vient chercher sa perte.
Le galant fait le mort, et du haut d'un plancher Un Rat sans plus s'abstient d'aller flairer autour:
Se pend la tte en bas. La bte sclrate C'tait un vieux routier : il savait plus d'un tour ;
de certains cordons se tenait par la patte. Mme il avait perdu sa queue la bataille.
Le peuple des Souris croit que c'est chtiment, Ce bloc enfarin ne me dit rien qui vaille,
Qu'il a fait un larcin de rt ou de fromage, S'cria-t-il de loin au Gnral des Chats:
gratign quelqu'un, caus quelque dommage, Je souponne dessous encor quelque machine.
Enfin, qu'on a pendu le mauvais garnement. Rien ne te sert d'tre farine ;
Toutes, dis-je, unanimement Car quand tu serais sac, je n'approcherais pas.
Se promettent de rire son enterrement, C'tait bien dit lui ; j'approuve sa prudence :
Mettent le nez l'air, montrent un peu la tte, Il tait expriment,
Puis rentrent dans leurs nids rats, Et savait que la mfiance
Puis, ressortant, font quatre pas, Est mre de la sret.
Puis enfin se mettent en qute.
Phdre
146
Le renard et les raisins (livre IV, fable 13)
Qui, facere qu non possunt, verbis elevant, Ceux qui dprcient ce qui est au-dessus deux
Adscribere hoc debebunt exemplum sibi. doivent prendre pour eux cet apologue.
Cum de fenestra Corvus raptum caseum Un Corbeau avait pris un fromage sur une fentre,
Comesse vellet, celsa residens arbore, et allait le manger sur le haut dun arbre, lorsquun
Hunc vidit Vulpis, deinde sic cpit loqui : Renard laperut et lui tint ce discours : De quel
O qui tuarum, corve, pinnarum est nitor ! clat, Corbeau, brille votre plumage ! que de
Quantum decoris corpore et vultu geris ! grces dans votre air et votre personne ! Si vous
Si vocem haberes, nulla prior ales foret. chantiez, vous seriez le premier des oiseaux. .
At ille, dum etiam vocem vult ostendere, Notre sot voulut montrer sa voix ; mais il laissa
Emisit ore caseum ; quem celeriter tomber le fromage, et le rus Renard sen saisit
Dolosa vulpes avidis rapuit dentibus. aussitt avec avidit. Le Corbeau honteux gmit
Tum demum ingemuit Corvi deceptus stupor. alors de sa sottise.
Hac re probatur, ingenium quantum valet, Cette fable prouve la puissance de lesprit dadresse
Virtute et semper prvalet sapientia. lemporte toujours sur la force.
Mustela quum, annis et senecta debilis Une vieille Belette, affaiblie par les annes,
Mures veloces non valeret adsequi, ne pouvait plus atteindre les Rats dans leur fuite rapide.
Involuit se farina et obscuro loco Elle se couvre de farine et se jette ngligemment dans
Abjecit neclegenter. Mus, escam putans, un coin obscur ; un Rat, flairant un bon morceau,
Assiluit et comprensus occubuit neci ; saute dessus ; mais aussitt il est pris et tu ;
Alter similiter, deinde perit et tertius. un second de mme, puis un troisime, puis quelques
Post aliquot venit sculis retorridus, autres encore. Enfin, vint un vieux routier
Qui spe laqueos et muscipula effugerat ; qui souvent avait vit piges et ratires ;
Proculque insidias cernens hostis callidi, du plus loin quil aperut la ruse de la fine Belette, il lui dit :
Sic valeas, inquit, ut farina es, qu jaces ! Porte-toi aussi bien quil est vrai que tu es farine.
Annexes 147
Textes en petit
Chapitre 1
Un agriculteur, Ischomachos
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Chapitre 2
Chapitre 3
148
Le dner chez Simon, fin (Luc 7, 44-45)
[ ] : ;
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Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Lorigine du Monde
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. , ,
Annexes 149
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Les Muses
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Chapitre 7
Chapitre 8
150
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Annexes 151
Au dpart (Anabase, Livre I, 11-13)
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152
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Annexes 153
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Chapitre 9
154
Lagriculteur et ses enfants (Fables, 83)
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Annexes 155
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Chapitre 10
156
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Annexes 157
, ()
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158
Premires craintes des Indiens (Dionysos, chapitre III)
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Chapitre 11
Annexes 159