Dus Erp Aaaa N
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DOCUMENTATION
MISSIONS DE LA DIRECTION UNIQUE DE SECURITE TECHNIQUE
DUN GROUPEMENT DEXPLOITATIONS RECEVANT DU
PUBLIC DU 1ER GROUPE* DUS/ERP1/2013-1
(*) : Les ERP du 1er groupe comprennent tous les tablissements recevant du public des catgories 1 4.
2. INTRODUCTION
Dans les tablissements du 1er groupe comprenant plusieurs exploitations insuffisamment isoles
entre elles et ne relevant pas dune mme direction locale, il a t jug ncessaire dimposer une
direction unique responsable de la scurit incendie afin de garantir une efficacit prenne des
actions de prvention et des mesures de sauvegarde propres assurer la scurit des personnes
contre les risques dincendie et de panique. (Art. R. 123-21 du CCH)
Cette direction unique est dirige et coordonne par une seule personne (le RUS) qui assume
priori lentire responsabilit de la scurit des personnes accueillies dans le groupement.
Cette organisation hirarchique doit non seulement permettre une coordination efficace des
actions de prvention mais elle est galement sense pallier un des travers de la responsabilit
collective qui est damoindrir, parfois gravement, la conscience de la responsabilit individuelle et
sa suite le niveau de scurit des personnes.
Article R. 123-21 (extraits) : La rpartition en types d'tablissements prvue l'article R. 123-18
ne s'oppose pas l'existence, dans un mme btiment, de plusieurs exploitations de types divers ou
de types similaires dont chacune, prise isolment, ne rpondrait pas aux conditions d'implantation et
d'isolement prescrites au rglement de scurit. Ce groupement ne doit toutefois tre autoris que
si les exploitations sont places sous une direction unique, responsable auprs des autorits
publiques des demandes d'autorisation et de l'observation des conditions de scurit tant pour
l'ensemble des exploitations que pour chacune d'entre elles. ()
3. DOMAINE DAPPLICATION
La prsente fiche technique aprs avoir prcis le cadre rglementaire applicable aux ERP du
1er groupe, dveloppe pour les groupements dexploitations en fonctionnement les thmes relatifs,
dune part, la constitution et lorganisation de la direction unique de scurit vise au
paragraphe prcdent ( 2) et, dautre part, aux principales missions de cette direction en
matire de scurit incendie.
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4. REFERENCES REGLEMENTAIRES
Le cadre rglementaire qui a t pris en compte lors de llaboration de la prsente fiche technique
comprend principalement :
a) Les articles L. 123-1 L. 123-4 et R. 123-1 R. 123-55 du CCH et plus
particulirement les articles R. 123-3 (obligations gnrales de lexploitant), R. 123-11 (Surveillance
des locaux), R. 123-16 (Personnes de droit public), R. 123-21 (DUS), R. 123-27 et 28 (autorits de
police spciale), R. 123-43 et 44 (vrifications techniques et rapports), R. 123-48 et 49 (contrles
administratifs priodiques et prsence de lexploitant), R. 123-50 (contrles des forces de lordre),
R. 123-51 (registre de scurit) et R. 123-52 (sanctions administratives) ;
b) Le dcret n95-260 du 8 mars 1995 modifi relatif la commission consultative
dpartementale de scurit et d'accessibilit et sa circulaire dapplication du 22 juin 1995 ;
c) Les arrts pris en application de larticle R. 123-16 du code prcit et notamment larrt
NOR: MEND9000324A du 19/06/1990 (coles, collges, lyces) et larrt NOR: MCCB0600628A du
15/09/2006 (affaires culturelles voir surtout : art. 6 et 9) ;
d) Le rglement de scurit du 25 juin 1980 modifi et plus particulirement les articles GN 1
2c (Augmentation de leffectif), les articles GE 1 GE 10 (contrle et vrifications techniques),
larticle EL 4 4 (rgles dclairage), les articles MS 45 MS 52 (Service de scurit incendie)
ainsi que les articles M 29 3 (service de scurit incendie dans les Centres commerciaux) et T 4
T6 (acteurs de la scurit des tablissements dexposition).
Plusieurs modes de dsignation des membres de la DUS sont possibles. Les principaux sont
dvelopps ci-dessous.
5.1.1 Dsignation des membres de la direction par le propritaire qui dcide par exemple de les
imposer contractuellement aux exploitants de ltablissement ;
Cette solution est particulirement adapte aux groupements comportant de nombreuses exploitations.
Afin dviter tout litige, une attention particulire doit tre porte la rdaction du cahier des
charges vis au 5.3.4 (p. 5) qui prcise les obligations des exploitants en matire de scurit incendie.
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5.1.2 Dsignation de la direction par les exploitants du groupement ;
Cette solution est plutt adapte aux groupements comportant un faible nombre dexploitations.
Comme dans le cas prcdent, le cahier des charges vis au 5.3.4 (p. 5) devra tre rdig avec soin.
(1) : Pour tre en mesure daccomplir ses missions de faon satisfaisante, la DUS doit pouvoir
disposer des qualifications requises dans le domaine de la scurit incendie et de l'autorit et des
moyens suffisants pour faire respecter les mesures de prvention et de sauvegarde applicables.
Parmi les critres devant tre pris en compte pour choisir les membres de la DUS on peut citer :
5.2.1 Les comptences dans le domaine de la scurit incendie mais galement la disponibilit des
personnes pendant les horaires daccueil du public (art. MS 52) ;
Si ncessaire, les comptences essentielles peuvent tre acquises grce des formations adaptes telles
celles qui sont prvues par larrt NOR: INTE0500351A du 2 mai 2005 modifi (formation des services
de scurit incendie) ou par larrt NOR : INTE0700225A du 8 mars 2007 portant cration
dattestations de comptence en matire de prvention des risques dincendie (AP 1 et 2).
5.2.2 Les contraintes juridiques prvues notamment dans les dispositions particulires du
rglement de scurit ou dans dautres rglementations ;
De telles contraintes sont par exemple applicables aux maisons de retraite (cf. art. J 8 al. 2)
et aux responsables des tablissements de droit public (cole, collges, lyces). Pour ces
derniers, elles sont notamment prcises dans le dcret n89-122 du 24/02/1989 (article 2) et
larticle R. 421-10 (3) du code de lEducation ainsi que dans les arrts pris en application de
larticle R. 123-16 du CCH (arrt NOR: MEND9000324A du 19/06/1990 article 6 ; etc.).
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5.2.3 La stabilit fonctionnelle des personnes.
Le changement frquent du RUS ou des membres de la direction nest pas de nature favoriser un
suivi efficace des rgles de scurit et une responsabilisation des personnes en place.
5.3.1 Mise en place dune structure hirarchique de la DUS permettant en labsence du RUS
didentifier sans ambigut le supplant habilit le remplacer dans ses fonctions ;
Dans le cas o plusieurs supplants sont susceptibles dexercer les fonctions de RUS, il y a lieu de
sassurer que deux supplants quelconques noccupe pas un mme niveau hirarchique afin dviter
tout conflit dautorit. Un organigramme peut tre ralis afin de matrialiser les structures les
plus importantes.
5.3.4 Elaboration et mise en uvre dun cahier des charges prcisant les dispositions que chaque
exploitant du groupement est tenu dobserver dans le cadre de la rglementation incendie.
Le respect des mesures de ce cahier peut tre prvu par voie contractuelle.
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5.3.5 Elaboration et mise jour dun document unique dtaillant lorganisation de la DUS et
reprenant notamment tous les points voqus aux paragraphes 5.3.1 5.3.4 ci-dessus.
Il est annex au registre de scurit du groupement et une copie jour doit tre transmise au
maire ds quune modification intervient. Ce dernier peut alors imposer les mesures juges
ncessaires aprs avis de la commission de scurit comptente. (Art. R. 123-21 du CCH)
Une organisation mal conue peut avoir des incidences importantes sur la scurit incendie et cest
pourquoi toute modification non dclare peut tre sanctionne pnalement (voir commentaires du
6.1.1 page 7).
Le RUS est le seul responsable auprs des autorits publiques de l'observation des conditions
de scurit relatives aux risques dincendie et de panique tant pour l'ensemble des
exploitations du groupement que pour chacune d'entre elles. (Art. R. 123-21 du CCH)
Il peut tre assist dans ses missions par un ou plusieurs supplants (DUS) et par un service
de scurit incendie compos suivant le cas de personnels dsigns et/ou dagents de scurit
incendie.
Tous les personnels prcits sont placs sous son autorit et sa responsabilit pour ce qui a
trait la scurit incendie.
Il veille leur formation et coordonne leurs actions afin que les missions concourant la
scurit des personnes et facilitant le contrle des autorits de police soient assures dans le
groupement.
Elles sont dtailles dans les paragraphes 6.1 6.4 qui suivent.
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6.1 PRISE EN COMPTE DES REGLES DU CONTROLE ADMINISTRATIF
Dans le cadre du contrle administratif auquel tout ERP en exploitation est assujetti (1), la
DUS doit, dune part, sassurer quaucune modification nest entreprise sans lobtention
pralable dune autorisation administrative et, dautre part, collaborer avec les membres des
commissions de scurit lors de leurs visites dinspection. (Art. L. 111-8, R. 123-27,
R. 123-45 et R. 123-48 du CCH)
(1) : Lautorit administrative (maire en gnral) est tenue de sassurer de la scurit des ERP
contre les risques dincendie et de panique tous les stades de leur existence. A cette fin, elle
exerce un contrle de ces tablissements laide des commissions de scurit. Ce contrle intervient
ds leur conception (projets) puis au moment de leur ouverture au public, au cours de leur
exploitation et loccasion de modifications (avec ou sans travaux).
La DUS a lobligation :
6.1.1 Dinformer lautorit administrative (maire) lors de tout changement dans son organisation
(voir ce sujet le paragraphe 5.3.5 page 6) ;
Ce changement peut rsulter par exemple du remplacement du RUS ou de lun de ses supplants. Cette
information doit notamment permettre aux autorits administratives et judiciaires ainsi quaux forces
de lordre didentifier les responsables du groupement qui sont leurs seuls interlocuteurs possibles.
Pour ces raisons, toute infraction aux dispositions de ce paragraphe est punie dune amende de
1500 euros. (Art. R. 123-21 et R. 152-6 du CCH contravention de la 5e classe)
Tous les travaux et toutes les modifications touchant un ERP ne peuvent tre excuts sans
autorisation et contrle pralable de ladministration. A cet effet, la DUS doit :
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c) Les demandes dautorisation dutilisation exceptionnelle de locaux pour des activits,
dmonstrations, attractions, autres que celles autorises lors de louverture au public ainsi que
les demandes dautorisation de raliser des travaux risque particulier (gne
lvacuation) pendant la prsence du public. (Art. GN 6 et GN 13)
Ces demandes dautorisation sont ralises conformment larticle GN 6 du rglement de
scurit et sont adresses au maire au moins 15 jours avant les vnements projets. Dans le cas
de travaux, elles prcisent, le cas chant, les prcautions retenues pour l'isolement du chantier
vis--vis des surfaces recevant du public et celles prvues pour l'vacuation des personnes.
Si cela est ncessaire, le maire peut faire contrler les locaux par sa commission de scurit.
6.1.3 Dposer en mairie, selon le cas, soit une demande dautorisation douverture soit une
demande de rception de travaux/modifications . (Art. R. 123-45 et 46 du CCH ; art. GE 3 1)
Lautorisation douverture ne peut intervenir quaprs avis de la commission de scurit comptente.
Les demandes douverture susvises doivent parvenir au maire au minimum un mois avant la date
douverture prvue (dcret du 8 mars 1995 art. 43). Elles sont galement requises aprs tout
arrt dexploitation de plus de 10 mois.
On peut rappeler que louverture non-autorise dun espace au public ou autorise sans visites
dune commission de scurit est punie dune amende de 1500 euros applique autant de fois quil y
a de journes douverture illicite. (Art. R. 152-6 du CCH contravention de la 5e classe)
Aprs louverture de son tablissement au public, la DUS doit dans certains cas :
6.1.5 Assister aux visites dinspection des commissions de scurit ou sy faire reprsenter par
une personne qualifie (art. R. 123-49 du CCH ; art. 37 du dcret du 8 mars 1995) ;
La DUS ne peut se faire reprsenter que par une personne apte rpondre aux questions relatives,
aux conditions dexploitation du groupement (surveillance, consignes de scurit), la leve ou non
des observations et prescriptions formules loccasion des vrifications et contrles
rglementaires (art. R. 123-43, 45 et 48 du CCH) et la dangerosit des observations non-leves.
A dfaut, elle peut tre sanctionn pnalement par une amende de 1500 euros pouvant tre porte
3000 euros en cas de rcidive. (Art. R. 152-7 du CCH contravention de la 5e classe)
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6.1.6 Prsenter ces commissions tous les documents permettant dapprcier la conformit des
conditions dexploitation et la conformit des ouvrages, installations et amnagements de
ltablissement, aux rgles de scurit applicables. (Art. R. 123-48, 44 et 51 du CCH ; art. GE 3 3)
Ces documents, lists dans lANNEXE 1 (page 15), comprennent notamment :
le registre de scurit du groupement tenu jour ;
les rapports, comptes rendus et relevs de vrifications rglementaires viss au 6.2.3 (p. 12) ;
les documents justifiant la leve des prescriptions formules par ladministration ( 6.1.9 p. 10)
et la leve des observations mentionnes dans les rapports et relevs cits au tiret prcdent.
6.1.7 Collaborer avec les commissions prcites lors de leurs visites de contrle :
b) En assurant laccs des membres des commissions de scurit tous les locaux communs*
recevant ou non du public (art. R. 123-45 et R. 123-48 du CCH ; art. MS 52 et GE 1 2) ;
(*) : Sont notamment exclus de cette catgorie tous les locaux pouvant prsenter des risques
pour les personnes non-habilites (Poste de transformation Haute-Tension).
Dans le cas particulier des locaux et espaces assimilables des domiciles (chambres dhtels et
de maisons de retraite ; logements de fonction), lexploitant doit recueillir laccord expresse
des occupants oral ou de prfrence crit avant douvrir et de laisser pntrer les membres
de la commission dans ces lieux. (Rf. : art. 432-8 et 226-4 du CP et jurisprudence associe)
Il est important de rappeler que quiconque met obstacle lexercice du droit de visite dune
commission de scurit est passible dune amende de 1500 euros pouvant tre porte
3000 euros en cas de rcidive. (Art. R. 152-7 du CCH contravention de la 5e classe)
Cette sanction est galement applicable au cas particulier du paragraphe prcdent (locaux
domiciliaires) sous rserve de lavis souverain des tribunaux comptents.
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RESULTATS DES CONTROLES
6.1.9 Annexer au registre de scurit les autorisations et dcisions administratives reprenant les
prescriptions formules loccasion des contrles susviss. (Art. L. 111-8, R. 123-51 et 13 du CCH)
Les prescriptions en question se retrouvent dans les procs-verbaux des commissions de scurit
et dans les dcisions des autorits de police. Elles peuvent prvoir des adaptations ou des
interprtations du rglement de scurit (aggravation ou attnuation) et cest notamment pour
cette raison quelles doivent tre imprativement communiques aux techniciens qui interviennent
dans le cadre des vrifications techniques cites au paragraphe 6.2 ci-dessous. (Art. GE 7 2)
VERIFICATIONS PERIODIQUES
6.2.1 Dans le cadre rglementaire susvis, la DUS sassure que des vrifications priodiques des
installations sont ralises par des techniciens comptents (art. GE 7 et GE 8 2). Toutefois,
lorsque la rglementation le prcise, des organismes agrs se substituent ces derniers (art.
AS 9, MS 73).
Ces vrifications ont pour objet de s'assurer, selon le cas, de l'existence des moyens ncessaires
l'entretien et la maintenance des installations et quipements (techniciens dsigns, contrats
d'entretien, notices, livrets d'entretien, etc.) ; de l'tat d'entretien et de maintenance des
installations ; du bon fonctionnement des installations de scurit ; de l'adquation de l'installation
avec les conditions d'exploitation de l'tablissement. (Art. GE 8 2)
Elles sont effectues dans lensemble de ltablissement afin d'informer lexploitant, par des
observations clairement dfinies, de l'tat des installations au regard du risque incendie afin que
soient prises toutes les dispositions permettant de remdier aux anomalies constates. (Art. GE 8 2)
Les obligations rglementaires en matire dentretien et de vrifications priodiques ont fait
lobjet dune fiche technique labore par le S.D.I.S de lEssonne (fiche EVTP/ERP1/AAAA-n ).
Elle est disponible sur internet (http://www.sdis91.fr) ou peut tre transmise sur demande auprs
du groupement Prvention (tl. : 01 60 91 22 50).
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VERIFICATIONS A LOCCASION DE TRAVAUX OU MODIFICATIONS
6.2.2 La DUS doit galement sassurer que des organismes agrs par le ministre de lIntrieur
ont bien procd la ralisation de vrifications initiales ( priodique) :
b) Aprs toutes modifications despaces et de locaux, sans travaux, de nature altrer le niveau
de scurit rglementaire de ltablissement.
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(1) : Les critres doccupation portent essentiellement : sur la catgorie des personnes accueillies (public et/ou
personnel) ; sur leur ge (accueil denfants de moins de 6 ans ltage dune exploitation de type R) ou plus gnralement
sur leur vulnrabilit spcifique en cas dincendie (locaux naccueillant que des personnes aveugles) ; et enfin sur la
densit doccupation dun espace telle quelle dcoule de la rglementation (1 pers. / m, 3 pers. / m).
(2) : On peut citer comme exemple de modification de lusage dune exploitation, la transformation dun magasin de
meubles en magasin de jouets et comme exemple de changement de type, la transformation dun magasin de
vtements (type M) en espace de restauration (type N).
(3) : Le changement de la nature dun local sentend dans cet alina par rfrence la norme NF P 06-001 relative aux
charges dexploitation (ex. : des bureaux transforms en zone de dpts). Ce changement peut en effet avoir des
incidences non seulement sur la performance de la stabilit au feu dune structure porteuse mais galement sur la solidit
froid de cette dernire. (Art. CO 11 3)
La modification du risque incendie peut ncessiter quant elle des travaux disolement. (Art. CO 28)
(4) : Laugmentation de leffectif de personnes accueillies dans un tablissement peut rsulter dune augmentation du
public et/ou du personnel (tablissements denseignement).
Dans ce cas, lexploitant doit notamment sassurer que cette augmentation na pas de consquence sur le nombre, la
largeur et la protection des dgagements ncessaires et nimplique pas le reclassement de ltablissement dans une
catgorie suprieure.
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RESULTAT DES VERIFICATIONS
6.2.3 Annexer au registre de scurit les rapports, comptes rendus et relevs rdigs
la suite des vrifications cites aux deux paragraphes prcdents [ 6.2.1 et 6.2.2]. (Art.
R. 123-44 du CCH ; art. GE 3 2 et GE 6 et suivants)
Ces rapports et relevs sont rdigs respectivement dans les conditions fixes larticle GE 9 et
larticle GE 10 du rglement de scurit. Les observations qui y sont ventuellement mentionnes
doivent permettre au RUS de rtablir le niveau de scurit rglementaire de son groupement avec
laide des techniciens de son choix. (Voir aussi les commentaires des 6.2.1 et 6.2.2 ci-dessus)
Dans les groupements ouverts au public, la DUS et le cas chant les constructeurs et
propritaires sont tenus, chacun en ce qui le concerne, de veiller tant loccasion de travaux
quen cours dexploitation, au respect des mesures rglementaires de prvention et de sauvegarde
propres assurer la scurit des personnes contre les risques dincendie et de panique. (Art.
R. 123-1 et R. 123-3 du CCH)
Lorsque des travaux sont ncessaires, moins quils ne soient anodins, ils ne pourront tre raliss
quaprs dlivrance dune autorisation administrative et cela mme lorsquils ont t prescrits par une
commission de scurit loccasion dune visite de contrle. (Art. L. 111-8 du CCH)
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TRAVAUX DE SECURITE PRISE EN COMPTE DES CONTROLES ET DES VERIFICATIONS
6.3.1 sassurer de la leve des prescriptions formules par ladministration la suite dun
contrle (voir 6.1.9 page 10).
Les prescriptions vises sont celles qui sont indiques dans les dcisions des autorits
administratives et les procs-verbaux des commissions de scurit. Elles peuvent porter le cas
chant sur les rgles dexploitation de ltablissement (voir 6.4.4 page 14).
On peut noter que dans le cadre dune autorisation de travaux (au sens de larticle L. 111-8 du CCH),
le fait de mconnaitre les prescriptions formules par ladministration peut tre sanctionn par une
amende de 45 000 euros et une peine de prison en cas de rcidive. (Art. L. 152-4 du CCH)
Dans un tablissement existant, l'autorit administrative constate parfois des infractions
importantes la rglementation applicable. Lorsque la nature de ces infractions ne permet pas de
les faire cesser par des mesures conomiquement raisonnables, lautorit administrative peut
parfois accepter que la mise au niveau de scurit rglementaire (appele aussi mise en scurit )
soit obtenue par d'autres mesures prises dans le cadre des articles R. 123-13 du CCH et GN 4 du
rglement de scurit. (Commentaires officiels de larticle GN 10 ; art. R. 123-55 du CCH)
6.3.2 sassurer de la leve des observations formules par les organismes charges de la
vrification des constructions, installations et quipements de ltablissement ;
Les observations vises ce paragraphe sont celles qui sont notes dans les rapports, comptes
rendus et relevs mentionns au paragraphe 6.2.3 (page 12).
Ces travaux doivent intervenir dans les meilleurs dlais compte tenu des risques auxquels les
personnes sont exposes. Lexploitant se doit dapprcier ce risque en prenant conseil si ncessaire
auprs dun professionnel.
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6.4 MISE EN UVRE DES REGLES DEXPLOITATION CONCOURANT A LA SECURITE
La DUS est tenu pendant la prsence du public de sassurer de la surveillance du groupement par
un service de scurit incendie dont les missions seront, dune part, de veiller en temps normal
labsence de risques et la disponibilit des moyens dvacuation et de scurit et, dautre part,
de prendre en cas de sinistre les premires mesures ncessaires la sauvegarde des personnes,
en attendant les secours extrieurs. (Art. R. 123-11 du CCH ; art. MS 45 52)
Afin que les missions susvises puissent tre excutes efficacement, la DUS doit :
6.4.1 Dsigner les personnels chargs du service de scurit incendie (agents de scurit
incendie ou autres personnels), adapter leur effectif et veiller leur aptitude physique, en tenant
compte de la nature des missions qui leur sont dvolues et des caractristiques du btiment et du
public accueilli ;
Les critres auxquels doit rpondre le service de scurit vont tre notamment fonction du nombre et
de lautonomie du public accueilli, de la dimension du btiment et des contraintes lies lexploitation
ventuelle dune alarme restreinte. (Art. J 35, M 29, MS 61 c)
6.4.3 Sassurer de la mise en uvre efficace des actions de prvention et, en cas de sinistre,
dcider des premires mesures de scurit prendre avant larrive des sapeurs-pompiers ;
Sauf drogation du maire, il revient au RUS ou son supplant de dcider sur place, ds le dbut
dun sinistre, des premires mesures prendre. (Art. MS 52 2 et MS 46 2b)
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ANNEXE 1
LE REGISTRE DE SECURITE
ET SES ANNEXES
Pour lapplication du paragraphe 6.1.6 (page 9), la prsente annexe numre les documents permettant
aux commissions de scurit dapprcier la conformit des conditions dexploitation et la conformit
des ouvrages, installations et amnagements du groupement, aux rgles qui leur sont applicables
dans le cadre de la rglementation incendie. (Art. R. 123-44/48/51 du CCH ; art. GE 3 3)
Ces documents qui comprennent le registre de scurit et ses annexes sont dcrits dans les
paragraphes qui suivent.
1. LE REGISTRE DE SECURITE
Le registre de scurit (cahier, classeur, document lectronique) doit tre tenu jour dans les
conditions fixes larticle R. 123-51 du CCH. Il comprend tous les renseignements indispensables
la bonne marche du groupement et en particulier :
c) Les diverses consignes, gnrales et particulires, tablies en cas d'incendie y compris les
consignes d'vacuation prenant en compte les diffrents types de handicap (cf. art. MS 47) ;
Doivent galement tre annexes au registre de scurit les consignes dfinissant les rgles
gnrales et particulires dexploitation et de surveillance des locaux et de leurs installations
techniques (voir ce sujet : annexe 2 page 19).
d) Les dates des divers contrles et vrifications ainsi que les observations auxquelles ceux-
ci ont donn lieu ;
Les observations dont il est question dsignent, dune part, les prescriptions formules
par ladministration dans le cadre dun contrle et, dautre part, les observations qui ont t
nonces dans les rapports et relevs de vrifications viss au paragraphe 6.2.3 (page 12).
e) Les dates des travaux d'amnagement et de transformation, leur nature, les noms du ou
des entrepreneurs et, s'il y a lieu, de l'architecte ou du technicien chargs de surveiller les
travaux ;
ANNEXE 1 - 15 / 22 -
f) Les dates des modifications (sans travaux) intressant des espaces et locaux lorsque ces
modifications sont de nature altrer le niveau de scurit rglementaire (voir 6.2.2 b p. 11) ;
g) Les dates des exercices dvacuation (le cas chant) et des sances dinstruction du
personnel (art. R 33 et MS 51) ;
Concernant les exercices dvacuation, il y a lieu de prciser les conditions de leur droulement
(problmes rencontrs) ainsi que leur dure. Quant aux sances dinstruction, il est ncessaire
de noter la nature de chacune delles (formation SSI), les noms des personnels qui y ont
particip et les rfrences du ou des formateurs (nom, coordonnes).
2. LES ANNEXES
Les annexes du registre de scurit comprennent tous les documents ayant trait la scurit
incendie et notamment :
a) Un document sur lequel seront consignes les priodicits des actions dentretien et de
vrifications techniques prvues dans la rglementation (art. R. 123-43 du CCH ; art. MS 46 2e) ;
Ce document doit permettre lexploitant dtablir un tableau prvisionnel des actions
de maintenance prventive et des actions de vrification raliser dans ltablissement.
La fiche technique EVTP/ERP1/AAAA-n mentionne dans les commentaires du
paragraphe 6.2.1 (page 10) pourra tre utilis cette fin.
On notera quun tel document est exig par la rglementation du travail (art. R. 4224-17 du CT).
ANNEXE 1 - 16 / 22 -
c) Les dcisions de lautorit de police, les procs-verbaux des commissions de scurit et
les prescriptions qui y sont mentionnes ;
Dans la plupart des cas, ces documents sont rdigs la suite des contrles effectus par les
commissions de scurit, soit dans le cadre des demandes dautorisation de travaux mentionnes
larticle L. 111-8 du CCH, soit loccasion des visites, de rception de travaux, priodiques,
inopines ou exceptionnelles, mentionnes aux articles R. 123-45 et R. 123-48 du CCH.
f) Les certificats de conformit GAZ viss par un organisme agr (art. GZ 27 et 28) ;
h) Les livrets et registres dentretien tenus jour des installations lectriques, de gaz,
dascenseur et de cuisson et les notices dentretien et de maintenance qui les accompagnent
(art. GZ 29 ; EL 18 ; AS 11 ; GC 21 du rglement de scurit) ;
ANNEXE 1 - 17 / 22 -
j) Les dossiers de renseignement de dtails (mis jour) des installations techniques :
de dsenfumage,
de chauffage/climatisation, ventilation, rfrigration, de conditionnement dair et deau
chaude sanitaire,
de gaz, dlectricit (clairage) et de cuisson,
dalerte (interne et externe) ;
(Art. GE 2 2 ; GE 3 2 ; DF 2 ; CH 4 ; GZ 3 ; EL 2 et EC 4 ; GC 2 ; MS 3)
k) Un exemplaire :
des contrats dentretien des installations techniques et notamment ceux relatifs aux
Systmes de Dtection Incendie (SDI), aux Systmes de Scurit Incendie (SSI) et aux
portes automatiques (art. MS 58 et MS 68 ; art. CO 48 e),
des autres contrats intressant la scurit incendie et notamment ceux qui dfinissent
les obligations des parties en matire de maintenance des dispositifs de franchissement
des parois verticales disolement de tiers (art. CO 10 ; M 5 ; PS 8),
des contrats notaris rendus ncessaires du fait de lexistence de dgagements
communs avec un tiers (art. CO 35 5 et CO 41 2),
de la convention de dlgation de surveillance prvue larticle MS 46 (3),
de lattestation communications radiolectrique cite larticle MS 71 (4) du
rglement de scurit.
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ANNEXE 1 - 18 / 22 -
ANNEXE 2
INSTRUCTION DU PERSONNEL
Pour lapplication du paragraphe 6.4.2 (page 14), la prsente annexe prcise la nature et ltendue des
diffrentes formations et informations (thoriques et pratiques) qui doivent permettre aux personnels
du service de scurit incendie dassurer efficacement les actions de prvention et les actes
oprationnels propres garantir la scurit des personnes contre les risques dincendie et de panique.
Ces enseignements doivent tre adapts aux personnels appels en bnficier et renouvels aussi
souvent que ncessaire sous la responsabilit de la DUS (art. MS 51).
Des consignes dexploitation rappelant les points cls de ces formations et informations
seront annexes au registre de scurit et tenues en permanence disposition du personnel
(voir annexe 1 1c page 15).
Un tat nominatif des personnels forms (ou informs) sera annex au registre de scurit. Il
permettra didentifier par individu la date et la nature des formations reues (voir annexe 1 1g p. 16)
Ces diffrentes formations sont dcrites dans leurs grands traits dans les paragraphes ci-
dessous. Elles comprennent : la formation gnrale la prvention des risques dincendie ; la
formation spcifique lexploitation de lquipement dalarme incendie ou du systme de
scurit incendie ; les formations spcifiques lexploitation dinstallations de secours
particulires ; et enfin la formation du personnel la conduite tenir en cas dincendie.
Cette formation doit porter sur la connaissance et la mise en uvre des rgles gnrales
dexploitation et de surveillance des locaux, savoir :
a) Lorganisation de rondes dans tous les espaces accessibles ou non au public afin :
(Art. MS 46 2)
ANNEXE 2 - 19 / 22 -
Lorsque les accs certains espaces sont condamns (ferms cl) pendant louverture de
ltablissement au public, le service de scurit doit disposer dun moyen sr dy accder
rapidement en cas de ncessit (dbut dincendie) afin de prendre les premires mesures de
scurit qui simposent.
Dans le cas particulier des locaux et espaces assimilables des domiciles (chambres dhtels et
de maisons de retraite ; logements de fonction), en labsence durgence, le personnel de
scurit doit recueillir laccord expresse des occupants crit de prfrence avant douvrir et
de pntrer dans ces lieux. (Art. 226-4 du CP et jurisprudence associe)
e) Lexploitation des blocs autonomes dclairage de scurit (ou dalarme sonore et/ou
visuelle) lorsqu la fin de la priode dactivit dun tablissement, lexploitant souhaite mettre
hors tension linstallation de lclairage normal ;
Ces installations de scurit doivent alors tre mises ltat de repos ou darrt afin dviter le
dchargement des batteries except dans le cas du contrle de lautonomie de ces dernires.
(Art. EC 14)
ANNEXE 2 - 20 / 22 -
2. EXPLOITATION DE LEQUIPEMENT DALARME INCENDIE OU DU SYSTEME DE
SECURITE INCENDIE (SSI)
c) La conduite tenir face aux signalisations prcites notamment en cas dalarme restreinte,
de panne (Hors Service), de drangement ou danomalies (art. MS 61, MS 69 et MS 66 5) ;
Cette formation doit notamment aborder, le cas chant, le fonctionnement et lexploitation des
installations dextinction automatique eau, dextinction gaz inerte, de brouillard deau
Il y a lieu de se reporter en la matire aux consignes fournies par le fabriquant et/ou linstallateur.
Cette instruction doit porter obligatoirement sur la connaissance et la mise en uvre des
consignes incendie relatives :
(Suite)
ANNEXE 2 - 21 / 22 -
b) Aux dispositions prendre pour assurer la scurit des occupants (public et personnel)
et notamment celles concernant leur vacuation ou le cas chant leur mise labri
pralable (personnes en fauteuil roulant) ;
Des exercices pratiques raliss partir de scnarios ralistes sont recommands pour former
le personnel lexcution des actes oprationnels quils sont senss maitriser. Ils sont dailleurs
indispensables dans certaines exploitations sensibles tels les maisons de retraites et les
tablissements hospitaliers (cf. art. J 39 et U 47).
Ils peuvent notamment prendre la forme dexercices dvacuation raliss priodiquement. Ces
derniers sont dailleurs obligatoires dans les tablissements accueillant des enfants ou
dispensant un enseignement (art. R 33 voir galement le site http://ons.education.gouv.fr
rubrique Publications ). Dans le cadre dun exercice, le service de scurit doit sassurer
quaucune personne nest bloque dans un ascenseur en exploitant les alarmes dlivres par les
dispositifs prvus larticle AS 3 3 (ancien article CO 28 3) et larticle 1 de larrt
NOR: LOGU0411017A du 18/11/2004 modifi (alarme obligatoire pour le 3/07/2013).
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