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Belakehal - Yassine Benlamoudi - Ali

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministre de Lenseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

Ecole Nationale Polytechnique

Dpartement Gnie Minier

pour lobtention du diplme dingnieur dtat

en gnie minier

Thme:

ETUDE DES PERFORMANCES DES MATRICES DE SOLIDIFICATION UTILISEES DANS LE


TRAITEMENT DE BOURBIER DE FORAGE PETROLIER

Propos par : Dirig par : Ralis par :


Dr. KHODJA Mohamed Mr. AKKAL Arezki
BELAKEHAL Yassine
BENLAMOUDI Ali

Anne Universitaire 2011/2012

ENP:10,Avenue Hacen Badi, El-Harrach, Alger


DEDICACE

Ddicace :

Je ddie ce travail

Mes chers parents :

Qui mont toujours support par leurs prires, qui sont le meilleur gage pour ma russite.

A mes frres :

MedAmine et sa femme, Ahmed, Djafer

Ma sur et son marie Mekki

Et tous ses enfants

Pour leur amour et leurs encouragements.

A mes amis

Pour le soutien inpuisable.

*Que le bon Dieu les protge*

A mes oncles, mes tantes, mes cousins et cousines

A tous mes ami(e)s et tous ceux qui maiment et tous ceux qui mont aid tout au long de
mes tudes

Merci vous tous

A tous ceux qui maiment.

Yassine 2012
DEDICACE

Ddicace :

Louange ALLAH Tout-Puissant qui ma donn la force et la patience achever ce travail

Je ddie ce travail

Mes chers parents :

Qui mont toujours support par leurs prires qui sont le meilleur gage pour ma russite.

A mes chers frres et surs :

Zineb, Zoubir, Taha, Nourelyakine, Younes, Sara Et karim

A mes deux grandes-mres que le dieu les maintient sous son patronage

A mes oncles, mes tantes, mes cousins et cousines

Pour leur amour et leurs encouragements.

A la mmoire de mes tantes karima et Hayat

A mes amis durant tout mon cycle universitaire, et plus prcisment mon cher ducateur
spirituel Salah et mon bien-aim Abdelaziz

Pour le soutien et laccompagnement inpuisable.

*Que le bon Dieu les protgent*

A monsieur Niboue Noureddine, mon premier Matre lcole primaire

A tous mes ami(e)s et tous ceux qui maiment et tous ceux qui mont aid tout au long de
ma vie.

Merci vous tous

A tous ceux qui maiment.

Ali 2012
REMERCIEMENTS

REMERCIEMENTS:

Nous remercions de tous nos curs tous ceux et celles qui ont contribu de prs
ou de loin llaboration de ce travail celui-ci provient dune collaboration entre le
Centre de Recherche et de Dveloppement (CRD), le Laboratoire Centrale des Travaux
Publiques (LCTP) et le laboratoire de Ministre de lEnvironnement.

Nous remercions vivement monsieur AKKAL Arezki, pour avoir accept


d'encadrer ce travail.

Nous exprimons galement nos vifs remerciements nos ensignants de


Dpartement de Gnie Minier, spciallement, monsieur SAADA Abdel-hafid, pour avoir
accept de poursuivre notre encadrement.

Nos sincres remerciements et notre profonde gratitude vont galement notre


Co-promoteur, Monsieur KHODJA Mohamed, pour avoir propos ce sujet et suivi
notre travail durant plus de trois mois. Ses capacits intellectuelles et sa modestie ont
grandement contribu laboutissement de ce mmoire.

Mes remerciements sadressent aussi toute lquipe du LCTP, et trs


exceptionnellement madame LAAZOUNI, le chef du laboratoire gotechnique, qui a
t comprehensive avec nous, en nous a aidant travailler pendant une priode de deux
mois.

Sans oublier monsieur BOUTEMINE, que nous remercions, pour son aide
durant toute la dure de notre travail.

Nous adressons ici nos vifs remerciements aux membres du jury, qui ont accept
dexaminer ce mmoire.
RESUME

RESUME :

Lactivit de forage et de production gnrent des volumes importants de rejets


(bourbiers), composs de fluides de forage contamins par les solides des formations
gologiques traverses.
Le volume est estim plus de 1500 m3 par puits for. Au niveau national, actuellement, on
utilise la technique de solidification/stabilisation et la technique de traitement thermique.
La premire technique consiste encapsuler les solides contamins dans des matrices
composes essentiellement de ciment, chaux et silicates. La duret et la durabilit des
matrices sont des proprits importantes pour la russite de cette technique. concernant cet
objectif, le travail propos portera sur la caractrisation mcanique des matrices prpares
selon des formulations pralablement optimises.

Mots cl: fluides de forage, bourbier, pollution, hydrocarbures, confinement,


stabilisation/solidification, proprits mcanique, lixiviation.

SUMMARY:

Drilling activity and production generate large volumes of waste (sloughs) compounds
of drilling fluids contaminated by solid geological formations traversed.
The volume is estimated at more than 1500 m3 per well drilled. At the national level,
currently using the technique of solidification/stabilization and thermal treatment technique.
The first technique is to encapsulate the contaminated solid matrices composed essentially of
cement, lime and silicates. The hardness and durability properties of matrices are important to
the success of this technique. In this objective, the proposed work will focus on the
mechanical characterization of matrices prepared according to formulations previously
optimized.
Keywords: drilling fluids, mud, pollution, oil, containment, stabilization / solidification,
mechanical properties, leaching.
..
RESUME

()
.
0011 3 . /
.
.
.
.

: /
SOMMAIRE

Sommaire

Ddicaces
Remerciements
Rsum
Liste des figures et tableaux
Abrviations utilises
INTRODUCTION.(01)

CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1 ETUDE ENVIRONNEMENTALE


I.1.1 La notion de la pollution ..(02)
I.1.1.1 Dfinition ...(02)
I.1.1.2 Les diffrentes sources et nature de la pollution.(02)
I.1.1.3 La pollution par les hydrocarbures et les mtaux lourds.(04)
I.1.1.3.1 Mtaux lourds..(04)
I.1.1.3.2 Hydrocarbures.(05)
I.1.2 Gnralits sur les bourbiers de forage ptrolier....(05)
I.1.2.1 Dfinition(05)
I.1.2.2 Composition et caractristiques..(06)
I.1.3 Impact sur lenvironnement et la sant publique...(06)
I.1.4 Les diffrentes mthodes de traitement..(08)
I.1.4.1 Mthodes mcaniques.(08)
I.1.4.1.1 Procd de stabilisation par liant hydraulique.... (08)
I.1.4.1.2 Procd de stabilisation par liant hydrocarbon.. (09)
I.1.4.1.3 La vitrification..(10)
I.1.4.1.4 La fixation physique.(11)
I.1.4.2 Mthodes thermiques..(11)
I.1.4.3 Mthodes physico-chimiques..(12)
I.1.4.4 Mthodes biologiques.....(13)
SOMMAIRE

I.1.5Gnralits sur le procd de stabilisation/solidification par un liant hydraulique....(13)


I.1.5.1 Objectifs..(13)
I.1.5.2 Principe de la mthode....(14)
I.1.5.3 Les facteurs agissant sur la mthode..(14)
I.1.5.3.1 La nature du ciment..(14)
I.1.5.3.2 La cendre..(15)
I.1.5.3.3 Le silicate de sodium....(16)
I.1.5.3.4 La chaux...(16)

I.2 ETUDE ECONOMIQUE


I.2.1 Politique de gestion des bourbiers et textes rglementaires..(17)
I.2.1.1 stratgies de gestion des bourbiers..(17)
I.2.1.2 critres dadmissibilit de bourbier en centre de stockage.....(19)
I.2.1.3 rglementation des bourbiers en Algrie(20)
I.2.1.4 facteurs financiers de la gestion des bourbiers....(21)
I.2.2 cot du procd de traitement de bourbier.....(21)
I.2.2.1 modalits de financement(21)
I.2.2.2 cot du procd de traitement et valorisation.(22)
I.2.2.3Traitement fiscal des dchets (TGAP et TVA) ...(23)
I.3 UTILISATION DES DECHETS DANS LE DOMAINE DES TRAVAUX PUBLIQUE
I.3.1 Recyclage et valorisation du bourbier ultime.(24)
I.3.2 Utilit dans les domaines des travaux publics...(25)
I.3.2.1 Trottoirs......(25)
I.3.2.2 Routes.....(26)

CHAPITRE II: ETUDE EXPERIMENTALE

II.1 Etude physico-chimique:


II.1.1Essai diffractomtrique des rayons X (DRX)....(27)
II.1.1.1 Principe danalyse.....(27)
II.1.1.2 Conditions exprimentales(27)
SOMMAIRE

II.1.2 Modes opratoires des Caractristiques physico-chimiques du


bourbier (humide)..(28)
II.1.2.1 Hygromtrie (humidit 105C)...(28)
II.1.2.2 Mesure du pH par lectromtrie(28)
II.1.2.3 Dosage du nitrate (Mthode HACH).(29)
II.1.2.4 Dosage des nitrites (mthode HACH)...(30)
II.1.2.5 Dosage du phosphore (Mthode HACH)..(30)
II.1.2.6 Dtermination de la demande chimique en oxygne DCO (mthode
HACH).(31)
II.1.2.7 Evaluation de la DBO5 par rspiromtrie (Mthode HACH).(32)
II.1.2.8 Dosage du calcium par complexomtrie.(33)
II.1.2.9 Dosage de la somme calcium-magnsium par complexomtrie.....(34)
II.1.3Essai de lixiviation.....(34)
II.1.3.1 Dfinition(34)
II.1.3.2 But de lessai...(35)
II.1.3.3 Mode opratoire.(35)
II.1.3.4 Analyse du lixiviat..(35)
II.2 Etude mcanique:
II.2.1Caractristiques des matriaux utiliss..(36)
II.2.1.1 Ciment....(36)
II.2.1.2 Eau de gchage......(37)
II.2.1.3 Dblai rel..(37)
II.2.2 Prparation des prouvettes..(37)
II.2.3Essais sur la rsistance mcanique.....(38)
II.2.3.1 Description de lessai.....(38)

CHAPITRE III: RESULTATS ET INTERPRETATION

III.1 Le diffractogramme de bourbier....(39)


III.2 Caractristiques physico-chimiques du bourbier (humide)(41)
III.3 La lixiviation.....(42)
III.4 La rsistance la compression..(43)
III.5 Dtermination du pourcentage optimal de ciment pour le stockage.(44)
SOMMAIRE

CONCLUSION...(46)
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES FIGURES

Liste des figures:

Figure I.1: stratigraphie du champs de Hassi Massoud ...(6)

Figure II.1: la rtention des hydrocarbures par le CCl4 (L /L)......(35)

Figure II.2 appareil de dosage par infrarouge (HORIBA)....(35)

Figure II.3: prparation des prouvettes.....(37)

Figure II.4 : malaxeur ....(37)

Figure II.5: moule 4*4*16 .....(38)

Figure II.6: la table vibrante ..(38)


LISTE DES TABLEAUX

Liste des tableaux:

Tableau II.1: Valeurs dvaluation de la DBO5 ...(32)

Tableau II.2 : La proportion des constituants du ciment CEM I ..(36)

Tableau II.3: Les principaux hydrates du ciment Portland CEM I....(37)

Tableau III.1 Caractristiques physico-chimiques du bourbier ...(41)

Tableau III.2 Les valeurs de TPH aprs opration de solidification ...(42)


ABREVIATIONS UTILISEES

Abrviations Utilise

AFNOR: Association Franaise de Normalisation

DIS: Dchet industriel spcial

DTQD: Dchets Toxiques en Quantit Disperse

DMS: Dchets Mnagers Spciaux

CSDU: Centre de Stockage des Dchets Ultimes

EPA: lAgence national de la Protection de lEnvironnement

RCRA: Agrment de lacte de Rcupration et Conservation des Ressources

CPA: Ciment Portland Artificiels

PET: Polythylne Trphtalate

PVC: Polychlorure de Vinyle

PEHD: Polythylne Haute Densit

EMAS: Systme communautaire de Management Environnemental et dAudit

TGAP: Taxe Gnrale sur les Actives Polluants

TVA: Taxe sur la Valeur Ajoute

PDF-ICDD: Powder Diffraction File - International Center for Diffraction Data

RIR: Reference Intensity Ratio

DCO: Demande Chimique en Oxygne

DBO: Demande Biochimique en Oxygne

TEA: Trithanolamine

EDTA: Acide Ethylne Diamine Ttraactique

P.C.I. : Pouvoir Calorifique Infrieur


INTRODUCTION
GENERALE
INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE:
Lopration de forage ptrolier Hassi Massoud engendre normment de quantits de
bourbier, compos essentiellement de boue lhuile, contamin par des solides, provenant de
diffrentes structures traverses par les puits. Une quantit de 1500 m3 par puits est un
important facteur de pollution dans la biosphre, suite lmission de gaz toxiques, ainsi
quau dgagement des poussires dangereuses.
Lattnuation de la pollution gnre par cette opration semble tre indispensable pour la
prservation de lcosystme et spcialement la sant humaine. Pour cette raison, lutilisation
de la technique de solidification/stabilisation, qui a consist encapsuler les solides
contamins dans des matrices, composes essentiellement de ciment. La duret et la
durabilit des matrices sont des proprits importantes pour la russite de cette technique. De
plus, la pratique de lopration de lixiviation a permis de contrler lefficacit de confinement
du polluant dans les matrices solidifies.
Le plan de travail de cette tude sest droul comme suit:
Dans le premier chapitre, on a procd une tude bibliographique, contenant trois
parties: lune tude environnementale, dans laquelle on a indiqu la dangerosit de rejeter le
bourbier directement sur les surfaces sans passer par aucun traitement ; une tude concernant
lconomie des dchets et leur gestion dans les centres de stockage, selon la rglementation en
Algrie; une tude de valorisation des dchets et ses utilisations dans les travaux publics.
Le second chapitre est une partie purement pratique, dans laquelle on a appliqu la
diffraction des rayons X (DRX), tudi les procds physico-chimiques pour la caractrisation
de lchantillon de bourbier ; on a pratiqu lessai de solidification/stabilisation avec
diffrents pourcentages en ciment; la pratique de lessai de lixiviation a t applique deux
pourcentages de ciment.
Le troisime chapitre a finalis cette investigation exprimentale, rpertori tous les
rsultats obtenus, au vu des essais prcdents, pour aboutir des rsultats pratiques,
utilisables lchelle industrielle.
La finalit de ce travail a abouti des recommandations sur lutilisation du procd de
solidification/stabilisation dans le traitement de bourbier de forage ptrolier.
En dautres termes, la question est de savoir quelles sont les rponses, que lon peut
donner pour, quentre le profit (intrt conomique) et le respect de l'environnement, dans les
entreprises ptrolires, l'aptitude des gnrations futures couvrir ses besoins, ne soit pas
compromise.

1
CHAPITRE I
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1.1. La notion de la pollution :


I.1.1.1 Dfinition de la pollution:
Polluer signifie tymologiquement profaner, souiller, salir, dgrader. Ces termes ne
prtent pas quivoque et nous paraissent tout aussi adquats que les longues dfinitions
donnes par les experts. . [1]
Il existe une autre dfinition correspondant aux normes franaises AFNOR :
La pollution consiste en lintroduction dans les milieux de trop grandes quantits dagents
chimiques, physiques ou biologiques, entranant une altration de lenvironnement, de nature
mettre en danger la sant humaine, endommager les ressources alimentaires, biologiques
et les cosystmes ou encore dtriorer les biens matriels . [2]
Une autre dfinition de la pollution a t rdige par le comit scientifique officiel de la
Maison blanche aux Etats-Unis pour la protection de lenvironnement.
La pollution est une modification dfavorable du milieu naturel, qui apparat en
presque totalit ou en partie comme le sous-produit de laction humaine, au travers
deffet direct ou indirect, altrant les modalits de rpartition des flux dnergie, des
niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de labondance
des espces vivantes. [3]
I.1.1.2 Les diffrentes sources et nature de la pollution:
La pollution est gnralement caractrise par :
_ son origine (sa source) ;
_ la nature des polluants ;
_ la nature des nuisances ;[4]
Les dchets sont lorigine de toute pollution cologique; un dchet se dfinit comme suit:
Tout rsidu dun processus de production, de transformation ou dutilisation, toute
substance, matriau, produit ou plus gnralement tout bien meuble abandonn ou que
son dtenteur destine labandon. [5]
Daprs cette dfinition, on peut effectuer une premire classification des dchets, base sur
lorigine des dchets:
-les dchets des collectivits locales:
Les dchets des collectivits locales correspondent lensemble des dchets produits par les
collectivits. Ils correspondent aux dchets de voirie, les dchets issus des marchs, la
production de boues (puration notamment) ainsi que les dchets verts.

2
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

-les dchets des mnages:


Les dchets des mnages se rpartissent en deux sous- catgories : les encombrants et dchets
verts, dune part, et les ordures mnagres au sens strict, dautre part.
-les dchets industriels:
(Ils sont constitus par les rsidus des procds de production et de transformation (les
dchets chimiques, les emballages souills, impurets, copeaux, solvants, rebuts,). [6]
-les dchets dactivits de soins:
Ils proviennent des activits des secteurs de la mdecine humaine et vtrinaire, ainsi que les
activits de recherche et denseignement associes.
-les dchets agricoles:
Il sagit des dchets, provenant des levages, des cultures, ainsi que de lexploitation des
forts. Il est noter que la majeure partie des dchets de lagriculture est valorise par retour
au sol directement dans lexploitation productrice.
Mais ce premier tri ne donne quune vision incomplte de ce que sont les dchets. Ainsi un
autre classement peut galement tre fait, mais selon cette fois vis--vis de la nature physico-
chimique des dchets:
Les dchets inertes:
Un dchet se dfinit comme inerte, sil ne subit au cours du temps aucune modification
physique, chimique, biologique importante. Il ne se dcompose pas, ne brle pas et ne produit
aucune raction physique ou chimique. Ils ne sont pas biodgradables et ne dtriorent pas de
matire, avec laquelle ils entrent en contact. Ils ne sont en aucune manire susceptible
dentrainer une pollution de lenvironnement ou de nuire la sant humaine; les dchets
inertes sont donc pour la plupart assimilables au substrat naturel. Ils proviennent
principalement des chantiers des btiments et des travaux publics et de certains secteurs
industriels.
-Les dchets organiques:
Ces dchets sont composs de matire organique caractrise par la prsence de carbone, issu
dorganismes vivants, vgtaux ou animaux. Ces dchets peuvent subir un phnomne de
biodgradabilit. Ce caractre fermentescible leur confre un caractre volutif dans le temps.
Ils sont dorigines diverses: animale, espace verts les ordures mnagres, par exemple,
contiennent une fraction fermentescible, reprsentant environ 30% de leur poids humide.
- les dchets banals:
Des dchets regroupent les dchets municipaux au sens large du terme et les dchets banals
des entreprises, qui peuvent tre valorisables par recyclage, par fermentation ou par
3
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

incinration avec rcupration dnergie. Ils ne sont, par dfinition, ni toxique, ni dangereux.
-les dchets toxiques ou dangereux:
Cette famille regroupe les dchets essentiellement dorigine industrielle (DIS), mais
galement produits par de petites entreprises ou structures (DTQD), par les mnages (DMS)
ou par le monde agricole (produits phytosanitaires). Ils contiennent des substances toxiques
ou dangereuses en concentration plus ou moins forte. Leur traitement doit faire lobjet de
prcautions particulires. Certains dentre eux, du fait de leur toxicit reconnue, sont soumis
des contrles et des rglementations spcifiques.
Les dchets ultimes:
Comme nous lavons dj voqu, il sagit des dchets, qui ne sont plus valorisables, ni par
recyclage, ni par valorisation nergtique. A ce titre, ils sont rglementairement les seuls
pouvoir tre stocks (enfouis) dans un centre de stockage des dchets ultimes (CSDU). [5]

I.1.1.3 La pollution par les hydrocarbures et les mtaux lourds :

L'industrie constitue la source de pollution la plus connue. Les polluants industriels


ont la redoutable particularit de contenir parfois des produits nouveaux ou mal connus,
dont la redoutable particularit soit de contenir parfois des produits nouveaux ou mal
connus. Cette dangerosit pour le milieu (donc pour lhomme) nest pas vidente de prime
abord. En effet, les rejets industriels souvent polluants, renferment des substances
toxiques, parmi lesquelles nous citerons particulirement les mtaux lourds et les
hydrocarbures.
I.1.1.3.1 Mtaux lourds :
Il existe diffrents mtaux, potentiellement toxiques, utiliss dans lindustrie, on peut
en citer :
1. le slnium.
2. le cadmium.
3. le chrome.
4. le cuivre.
5. le plomb.
6. le mercure.
7. le nickel. 8. le zinc.
9. le fer. [7]

4
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1.1.3.2 Hydrocarbures :
Du point de vue chimique, lhydrocarbure dsigne un produit pur, bien dfini,
constitu de carbone et dhydrogne. Au sens plus large, ce mot dsigne un mlange
htrogne de composs chimiques, contenant du carbone, de lhydrogne avec, parfois,
des atomes doxygne, dazote et de soufre, et qui est synonyme dans ce dernier cas,
dhuile et de produits ptroliers issus essentiellement des matires organiques (vgtales et
animales), ayant subi des transformations des pressions et tempratures leves, lors de leur
enfouissement.
Compte tenu de la ttravalence de latome de carbone et de la monovalence de
latome dhydrogne, les hydrocarbures peuvent tre classs en trois (03) familles :
- Les hydrocarbures aliphatiques (alcanes, alcnes et alcynes);
- Les hydrocarbures naphtniques (cyclo-alcanes, cyclnes et cyclanes);
- Les hydrocarbures aromatiques. . [4]
On peut montrer la toxicit de ces hydrocarbures, comme suit :
- Les alcanes et les cyclanes ne sont gnralement pas toxiques. Sous forme gazeuse, et
forte concentration, ils pntrent dans les poumons et donnent des sensations de
crampes et une irritation de la muqueuse nasale.
- Le benzne et ses drivs prsentent faible dose des effets neurotropes (ivresse et
puis narcose)
- Deux doses plus leves provoquent des tremblements musculaires, des convulsions et des
dilatations de la pupille chez les animaux. . [8]
I.1.2. Gnralits sur les bourbiers de forage ptrolier
I.1.2.1 Dfinition
Les cuttings sont des petits fragments de roches asymtriques, de diamtre allant de quelques
dizaines de microns jusqu' 1-2 cm, gnrs par l'action du trpan lors du forage des
formations rocheuses, pour atteindre les rservoirs d'huile ou de gaz.
Ils diffrent dans leurs tailles et textures, et leurs types varient de celui des grains de sable
jusqu'au gravier, selon la formation rocheuse atteinte et le type de boue utilise; pour viter
l'entassement des cuttings au fond du puits for, ils sont remonts en surface par la boue de
forage. [9]

5
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1.2.2 Composition et caractristiques


Les dblais de forage ont des caractristiques variables et elles diffrent, selon :
a) La boue de forage utilise:
La composition de la boue de forage est modifie selon la formation rocheuse atteinte, et cette
modification intervient essentiellement dans le type de l'mulsion, le rapport gasoil/eau et la
composition des additifs. Plus la concentration en un compos est leve dans la boue, plus on
en retrouve dans les dblais extraits. Donc, ces ajustements changeront les taux de
contamination des cuttings par les lments utiliss dans la composition de la boue de forage.
b) La formation gologique atteinte:
La nature de la formation est aussi importante, parce qu'elle est la source de ces dblais et de
leurs contaminants. Donc, les caractristiques, un moment prcis du forage, proviennent
aussi des informations connues sur la formation atteinte.
Le rservoir de Hassi Messaoud est du type granuleux. Il comprend plusieurs sries
sablonneuses d'ge Cambrien. Le Cambrien de Hassi Messaoud est compos sa base
d'argile. La granulomtrie diminue vers le haut et la teneur en argile augmente en se dirigeant
vers le bas. le rservoir producteur est localis 3.300 m, consistant en quatre formations
distinctes (Ri, Ra, R2, R3).
Le rservoir sablonneux de Hassi Messaoud est constitu de quartz l'origine; cet lment
reprsente plus que 2/3 form de roc, et est gnralement accompagn par d'autres minraux
savoir les silico-aluminates.
La srie stratigraphique du champ de Hassi Messaoud est reprsente de haut en bas par les
formations suivantes. (Figure I.1). [9]

I.1.3. Impact sur lenvironnement et la sant publique:


Les impacts environnementaux des activits de forage seraient minimes si les contaminants
des dchets demeuraient leurs points de dgagement. Malheureusement, ces dchets ou leurs
contaminants peuvent tre transports d'un point un autre, selon certaines voies de migration
telles que dfinies ci-dessous:

a) vaporation:
Les polluants chimiques, notamment les hydrocarbures contenus dans le bourbier s'vaporent
des taux divers, sont transports et dilus par les processus atmosphriques. L'vaporation

6
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

est gnralement le principal processus de migration au cours des premiers jours qui suivent
le dversement des dblais.

b) Solubilisation:
La plupart des contaminants des dblais sont solubles dans l'eau. Ainsi, quand des volumes
levs d'eaux uses sont dchargs sur le sol ou quand les eaux de pluie s'abattent sur le site,
Ces liquides se dplacent selon le drainage naturel et topographique, jusqu' ce qu'ils se
mlangent avec les eaux de surface existantes dans la rgion. Ils sont difficiles liminer et
sont absorbs par la faune et la flore.

c) l'infiltration:
Quand les dchets sont vids dans le bourbier, la fraction liquide y compris tous les produits
chimiques dissous, risquent de pntrer dans le sol en cas de dtrioration de la go
membrane isolatrice, et se dplacer de trois manires :
Une phase liquide non aqueuse peut traverser les pores ;
Des contaminants peuvent se dissoudre dans les eaux souterraines et tre transports
par ses eaux ;
Des solides trs petits peuvent galement tre transports avec l'eau.
d) Les voies entropiques:
Cette voie de migration du site contamin se fait essentiellement lors du transport des dblais
vers les sites de traitement in-situ.
L'impact des dblais sur l'environnement dpend du type de boue utilise et des principales
conditions environnementales. En mer, les boues base d'eau sont gnralement moins
nuisibles que les boues base d'huile. En revanche, les rejets des dblais dans les bourbiers ou
sur terre ont diffrents types d'effets. Un sol pollu reprsente trois types de risques
environnementaux:
mise en contact direct des polluants avec loccupant du sol ;
Lessivage des polluants par les eaux dinfiltration et transfert des polluants vers les
eaux souterraines et superficielles (pollution possible des ressources en eaux) ;
Rintroduction des polluants dans la chane alimentaire par les vgtaux et les
organismes vivants du sol environnant le lieu de dcharge des cuttings.
L'impact primaire des dchets de forage sur l'environnement est l'exposition des
organismes la toxicit de ces dchets. La toxicit d'une substance est rapporte, comme tant
sa concentration dans l'eau rsultant en la mort de la moiti des organismes en une dure
7
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

donne. La toxicit de divers produits chimiques utiliss pendant les activits de forage
change de manire significative, de non toxique extrmement toxique.
La contamination du sol par les contaminants cits auparavant peut engendrer le
changement de ces caractristiques physico-chimiques, car les sols du dsert sont fragiles et
leur capacit se rhabiliter est trs faible. Les tempratures leves, le manque de vgtation
et de prcipitation aggravent le problme.
Le risque de contamination des aquifres dpend de leur profondeur et des caractristiques du
sol (permabilit, porosit, etc...). Pour des aquifres plus profonds, le risque de
contamination est rduit selon la longueur du chemin parcourir par le polluant.
Cependant, les eaux souterraines sont trs prs de la surface, d'o un trs haut risque de
contamination. [9]

I.1.4. Les diffrentes mthodes de traitement


I.1.4.1 Mthodes mcaniques
1.1.4.1.1 Procd de stabilisation par liant hydraulique
La stabilisation-solidification laide des liants hydrauliques/ pouzzolaniques est une
technique relativement peu coteuse, facile mettre en uvre pour de larges familles de
dchets industriels (particulirement les boues et les rsidus de procds thermiques),
parfaitement adapte la filire dlimination des dchets industriels lorsquelle est
directement intgre au centre de stabilisation et de stockage de dchets dangereux. La
scurit long terme peut alors tre garantie par un suivi mthodique des dchets traits, de
leur rception au stockage des solidifiats.
Les solidifiats obtenus peuvent tre considrs comme des mortiers ou des btons, suivant la
taille des granulats quils contiennent.
Ces matriaux sont massifs et poreux.
Lhistorique du procd de solidification/stabilisation date seulement de 1970, avec
ltablissement de lAgence nationale de la protection de lenvironnement (EPA) aux USA,
dont les donnes ont fourni, aprs lagrment de lacte de rcupration et conservation des
ressources (RCRA) en 1976, cependant limplantation relle ne fut quen 1980, lorsque le
systme de management des dchets dangereux-toxiques tait rgularis et promulgu sous le
titre C de RCRA.
De 1990 jusqu' prsent, cette priode est considre comme priode de maturation pour ce
procd. [6]

8
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Stabilisation :
Ce sont des techniques qui rduisent le potentiel toxique ou dangereux par
transformation des espces toxiques (cation mtalliques, anions, sels) prsentes dans le dchet
en espces insolubles.

Solidification :
Ce sont des techniques permettant la transformation du dchet, qui sera entour
dune enveloppe impermable et chimiquement inerte (ceci rduit la migration des
lments toxiques vers le milieu extrieur) en un solide compact. La solidification
ninduit pas ncessairement une raction chimique entre le dchet et lagent de
solidification. [6]

1.1.4.1.2 Procd de stabilisation par liant hydrocarbons


Principe
Les bitumes ont t utiliss pour lenrobage des dchets solides faiblement radioactifs. Les
dchets enrobs sont alors contenus dans des futs mtalliques. Le prix relativement bas des
bitumes et leurs caractristiques physico-chimiques et mcaniques peuvent les rendre
intressants pour des procds de solidification de dchets solides, autres que dorigine
nuclaire. Le principe de la solidification consiste alors disperser de manire homogne le
dchet granulaire dans la matrice de bitume. La viscosit du bitume, trs leve la
temprature ambiante, permet dobtenir un matriau relativement solide et impermable, o
les polluants contenus dans les dchets sont confins.
Proprits du bitume
Le bitume est un mlange complexe dhydrocarbures aliphatiques, naphtniques et
aromatiques de masses molaires leves, obtenu pendant la distillation des ptroles bruts.
Utilisation du bitume:
Le bitume peut tre utilis pour le confinement des dchets, grce son faible cot, sa
facilit de mise en uvre et aux qualits suivantes:
bon pouvoir agglomrant, car il adhre la majorit des matriaux ;
bonne stabilit physico-chimique vis- -vis de la plupart des agents chimiques usuels ;
trs faible permabilit et hydrophobie, qui permettent un bon confinement par rapport
leau.
Cepandant lenrobage dans le bitume prsente des inconvnients :

9
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

comme toute matire organique, le bitume peut tre sensible loxydation, certaines
agressions microbiologiques et sa prsence dans un centre de stockage prsenterait un risque
grave en cas dincendie ;
llimination de leau contenue dans les dchets est ncessaire avant ou pendant leur
incorporation dans le bitume chaud, avant refroidissement et durcissement ;
les tempratures requises pour la fluidisation du bitume peuvent rendre ncessaire un
traitement des gaz et fumes ;
la quantit de bitume ncessaire pour un bon enrobage des dchets peut tre importante et
entrainer une augmentation du volume de matriau liminer ;
le devenir long terme des enrobs de bitume est difficile prvoir : le matriau composite
constitu dune gangue organique, contenant des inclusions minrales solubles, peut connaitre
des volutions d structurantes, sous laction de leau ou dans le cas de processus thermiques
ou oxydants.

Mise en uvre
Le principe du traitement est simple. Les dchets prchauffs (60 90C) sont incorpors
progressivement dans le bitume pralablement rendu fluide par chauffage (190C). Un
malaxage est alors effectu pendant environ 8 h. Lenrob est alors coul dans des colis
denviron 1 m3, puis stock temporairement pour refroidissement avant dtre limin. La
rglementation nautorise cependant pas le stockage de ces matriaux, qui contiennent une
forte proportion de matire organique. [10]

1.1.4.1.3 La vitrification
La vitrification consiste retenir physico-chimiquement des polluants dans une matrice
vitreuse obtenue par traitement haute temprature du dchet. Cette technique aussi appele
"procd chaud" est utilise principalement pour les dchets nuclaires haute activit et
pour les dchets damiante. Elle consiste porter les dchets et les additifs environ 1400C,
pour obtenir un verre en fusion, qui sera ensuite coul en bloc, de relative petite taille, afin de
limiter le temps de refroidissement. Plusieurs technologies, comme les torches plasma ou les
fours arc, sont utilises.
Les diffrentes techniques de vitrification mises en uvre sont : la fusion lectrique, la
fusion par induction, la fusion par torche plasma et par oxy-combustion. Son principal atout
est la rduction importante du volume du dchet, lorsque celui-ci est auto-vitrifiable. La
premire barrire son utilisation est son cot (trs lev du fait dune installation importante
10
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

et complexe et dune forte consommation dnergie). Ce procd de vitrification est trs peu
utilis pour les dchets lexception des dchets nuclaires.
Les avantages et les inconvnients de stabilisation par vitrification sont:

ATOUTS LIMITES
Importante rduction de volume Cot lev (gros apport
(environ 50 %) nergtique)
Produit obtenu trs stable Production dun gaz riche en
polluant quil faut rcuprer et
traiter
Mal adapt pour les dchets fort P.C.I
[11]
1.1.4.1.4 La fixation physique
La fixation physique consiste encapsuler, c'est--dire enrober les polluants du dchet.
Cette technique dite "tide" nest pas base sur une raction chimique, elle consiste
simplement enrober le dchet dans une capsule bitumineuse ou plastique tanche. Ce
procd est effectu une temprature denviron 200C, pour fluidifier le liant organique.
Les avantages et les inconvnients de stabilisation par liant organique sont :
ATOUTS LIMITES

Cot acceptable Incompatible avec les dchets aqueux


Installation technique peu encombrante Pas de retour dexprience sur la
Bonne tanchit du produit obtenu tenue du produit long terme
Temps de refroidissement du
dchet stabilis assez long
Mal adapt pour stabiliser des
polluants chimiques (acide,
dchets chlors...)
[11]
I.1.4.2 Mthodes thermiques:
Lanalyse dune dizaine dchantillons de cuttings aprs traitement thermique montre
que cette technique permet de traiter une varit de fluides et de rcuprer la totalit des
huiles utilises (99%), avec un maximum d'limination des hydrocarbures (teneur rsiduelle
ne dpassant souvent pas 0,1% seulement). Elle est trs recommande dans le cas des

11
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

bourbiers, contenant des OBM, de mme qu'elle peut rduire la mobilit des composs
inorganiques, tels que les mtaux et les sels. Un traitement additionnel est recommand, en
fonction de la finalit des dchets. Le cot du traitement thermique est valu entre 75 $ et
150 $/t.
Cependant, cette technique contribue la prsence des mtaux lourds dans les
arosols. Leur comportement dpend des conditions thermiques et chimiques de
l'environnement. Les mtaux l'tat de traces sont mis aprs sous forme de fines particules
dans la phase gazeuse. Les tudes de sant et d'environnement ont montr que les
nanoparticules de As, Cr, Pb et Se posent de srieux problmes pour la sant humaine.
L'augmentation de la solubilit et de la ractivit des mtaux, sous forme de nanoparticules
favorise l'absorption par les tissus pulmonaires. Plusieurs pays ont tabli de strictes
rgulations pour le contrle de ces mtaux. [12]

I.1.4.3 Mthodes physico-chimiques:


Dans le cas dune stratgie dlimination, on cherchera transformer un dchet de
composition complexe en deux flux spars :
un effluent de pollu qui pourra tre rejet dans lenvironnement ;
une fraction minrale de prfrence, trs peu soluble, qui pourra tre accepte au centre de
stockage de dchets.
Exemple : pour un dchet aqueux, la fraction organique tant oxyd, il est possible de sparer
la fraction minrale sous forme dun solide concentr et de le stabiliser avec un liant
hydraulique, avant de lentreposer dans une dcharge de dchets dangereux. Tous ces
traitements font appel des ractions chimiques doxydation, de rduction, de prcipitation,
de neutralisation et de stabilisation chimique. & Dans le cas dune stratgie de valorisation,
diffrents objectifs peuvent tre viss :
obtenir un produit ayant les mmes caractristiques que le produit neuf (rgnration) ;
extraire une ou plusieurs matires premires minrales ou organiques ;
aboutir a` des matriaux plus complexes mais valorisables. [13]
I.1.4.4 Mthodes biologiques:
La voie biologique est actuellement en plein essor et suscite de nombreux travaux. Sur le plan
technique, un des problmes frquemment soulev tait celui de la croissance des micro-
organismes sur les hydrocarbures. Sur un site de forage, il est possible dutiliser les
techniques biologiques en continu. Par exemple, le procd de landfarming est de conception

12
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

simple, ne ncessitant pas un appareillage encombrant, ni une intervention importante de main


duvre. Les premiers essais pilotes raliss sur les chantiers de forage en Algrie entranent
un cot attractif de 40 $/t de sol avec un temps de traitement de 5 mois. Les fluides de forage :
Etude des performances et Considrations environnementales Page : 176 Le taux de
biodgradation est alors de 88 %. Cest une mthode cologiquement propre : on limine
presque totalement la pollution et les produits finaux issus du mtabolisme microbien sont des
composs, tels que le CO 2, leau et les sels inorganiques. Les travaux reports par Portier et
al. (1995) ont dmontr une rduction de 70 85% de la concentration en constituants
hydrocarbons sur chantier durant 120 jours. La vitesse attendue dlimination des TPH
(Total Petroleum Hydrocarbons) est de 36 3,5 mg.kg-1sol.jour-1. Les travaux de McMillen
et al. (2001) rsument l'exprience d'une dizaine d'annes dans le domaine du biotraitement
de la pollution cause par les activits d'exploration et de production. [12]

I.1.5. Gnralits sur le procd de stabilisation/solidification par un liant


hydraulique:
I.1.6.1 Objectifs:
Un matriau liant est utilis pour atteindre les objectifs de stabilisation/solidification. La
matrice liante permet, outre la solidification, la rduction de la surface de contact entre le
dchet et lenvironnement. Elle agit ainsi comme lment de stabilisation du dchet dans la
mesure o, en rduisant linterface dchet-environnement, elle rduit la mobilit de ses
contaminants. Cependant le terme de stabilisation est plus souvent retenu pour les matrices
qui interagissent chimiquement avec le dchet en immobilisant les polluants.
Donc le procd de S /S par un liant hydraulique doit rpondre aux exigences suivantes :
Limmobilisation des polluants au sein de la matrice solide.
Diminuer la surface dexposition du matriau caractre massif rsultant du procd
de solidification aux contacts avec leau.
La limitation des risques environnementaux par le bon confinement des matrices de
solidification.
Empcher les phnomnes de fissuration et interdire le transport des particules
contenant des polluants.
Limiter la solubilit des contaminants en cas de contact avec un fluide lixiviant.

13
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1.6.2 Principe de la mthode:


La stabilisation-solidification des dchets peut tre obtenue par lajout dun ciment ou
dun mlange de ractifs ayant des proprits pouzzolaniques (capacit de former
temprature ordinaire des matriaux stables par raction avec la chaux et leau). Le ciment
joue alors le rle de liant hydraulique. Certains dchets possdent par eux-mmes des
proprits pouzzolaniques et sont donc susceptibles dentrer dans la composition de ciments
commerciaux (comme les laitiers de haut-fourneau ou les cendres volantes de centrales
thermiques, par exemple).
Ces dchets peuvent aussi intervenir dans la formulation de mlanges ractifs pour les
procds de stabilisation-solidification. Les procds de stabilisation-solidification en
exploitation visent la substitution des matires premires (ciments, eau, etc.) par des
produits/rsidus issus dautres procds (cendres, solutions pollues, etc.). Les matriaux
obtenus ont des proprits similaires, mais permettent datteindre des bilans globaux plus
favorables : rduction de consommation dnergie, bilans de masse plus favorables, rduction
dmissions de CO2, impact environnemental rduit, etc. [10]

I.1.6.3 Les facteurs agissant sur la mthode:


I.1.6.3.1 La nature du ciment
Le terme gnrique ciment dsigne en fait diffrentes catgories de produits. Une catgorie
est dfinie par sa composition et des classes caractrisant les rsistances mcaniques atteintes
des chances donnes.
Le ciment dit Portland, du fait de lanalogie de sa composition avec celle de la pierre de
Portland, est le plus courant. Il est constitu principalement de clinker, rsultant de la cuisson
jusqu' fusion partielle (vers 1450C) puis du broyage dun mlange de roches calcaires et
argileuses. On distingue : les ciments Portland artificiels ou CPA-CEM I, contenant au moins
97% de clinker et du sulfate de calcium (gypse) comme rgulateur de prise; les ciments
Portland constituants secondaires ou CPJ-CEM II, contenant plus de 65% de clinker (les
constituants secondaires, de fines poudres issues de roches, sont inertes ou actifs du point de
vue hydraulique). [14]

14
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1.6.3.2 La cendre:
Les cendres volantes constituent un produit minral pulvrulent, rsultant du dpoussirage
des fumes rejetes par les centrales thermiques, qui utilisent du charbon broy comme
combustible. Elles possdent la proprit dtre pouzzolaniques (cendres volantes silico-
alumineuses) provoquant, en prsence de la chaux, la formation de composs ayant des
proprits liantes comparables celles dun liant hydraulique.
Pour avoir un dbouch ces dchets, plusieurs pays (USA, pays dEurope,
Inde, ), les valorisent dans la construction routire, notamment en :
- en terrassements (remblais et couches de forme) ;
- couches de chausses (fondation et base) ;
- enrobs hydrocarbons (comme filler) ;
- amlioration des sols (stabilisation mcanique ou chimique) [15]
Les avantages long terme de la cendre volante, comme constituant du bton:
elle augmente la rsistance du bton. Des tudes ont indiqu que le bton aux cendres
volantes continue dacqurir de la rsistance aprs 28 jours. Dune ouvrabilit amliore, le
bton aux cendres volantes ncessite moins deau et prsente un faible rapport eau/liant, ce
qui lui permet datteindre des niveaux de rsistance levs et de prolonger sa durabilit.
Il Diminue le retrait au schage ltat plastique, le bton aux cendres volantes conserve
son ouvrabilit et est moins sujet aux effets de retrait lors du schage, mme sil affiche une
diminution de 10% de sa teneur en eau.
Permabilit rduite ; leffet de tassement des particules sphriques de la cendre volante
contribue diminuer sa permabilit. La cendre volante ragit chimiquement avec la chaux
pour former des chanes (C-S-H) supplmentaires qui bloquent les canaux de ressuage et
obturent les pores du bton.
Rsistance lattaque des sulfates : la cendre volante se combine lhydroxyde de calcium
libre, ce qui lempche de ragir avec les sulfates. Elle permet de crer une structure moins
permable et, de ce fait, augmente la rsistance du bton aux agressions des solutions de
sulfates solubles et en prolonge la durabilit.
Elle attnue la raction alcalis-granulats La cendre volante ragit avec les alcalis prsents
dans la matrice de ciment durci, ce qui a pour effet dattnuer leur ractivit avec les
granulats.
Elle rduit la chaleur dhydratation, habituellement, une masse importante de bton gnre
une temprature interne trs leve qui entrane des fissures thermiques. Le bton aux cendres
volantes produit beaucoup moins de chaleur, que le bton au ciment portland.
15
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Cot concurrentiel Employ judicieusement, le bton la cendre volante est concurrentiel au


plan des cots. Il est facile et rapide mettre en place, requierant moins de matriel et de main
duvre, ce qui permet parfois de raccourcir la dure des travaux.
Facteurs environnementaux : en incorporant des cendres volantes aux mlanges
bton, les fabricants de ciment et de bton peuvent rduire les missions de gaz effet de
serre, qui accompagnent la fabrication du ciment portland et du bton. Lemploi accru des
cendres volantes dans la fabrication du bton assure une protection durable de
lenvironnement, en vitant lamnagement de nouveaux lieux denfouissement,
dconomiser dautres ressources naturelles et par ailleurs de conserver cette prcieuse
ressource pour une utilisation ventuelle. [16]

I.1.6.3.3 Le silicate de sodium:


Les silicates solubles ont une fonction dimmobilisation des agents mtalliques et des
adaptations intressantes comparant utilisation 50% de chaux.
Le systme est bas sur la raction entre le ciment/silicates solubles, pour produire un
matriau solide et moins poreux. Le procd le plus connu est celui de CHEMFIX.
Le procd de CHEMFIX fait partie des procds de traitement des boues expriments
depuis de nombreuses annes. Le matriau CHEMFIX, produit de durcissement, obtenu par
solidification, est pratiquement insoluble dans les conditions cologiques normales et peut
tre stock sur un terrain gologiquement adapt ou tre utilis comme matriau de remblai
ou matriau damlioration de dcharge. [4]

I.1.6.3.4 La chaux:
La chaux grasse a t lun des premiers liants utiliss un peu partout dans le monde. On
distingue plusieurs catgories de chaux :

La chaux vive ou teinte;


La chaux hydraulique naturelle;
Les chaux hydrauliques artificielles.

Le traitement par chaux/cendres volantes est largement utilis dans le traitement des dchets
huileux, boues inorganiques et dchets de mines, stabilisation routire, boue use. [4]

16
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I.2 ETUDE ECONOMIQUE :


Introduction :
Comme nous lavons cit prcdemment, les rejets prsents dans le bourbier, gnrs
par le forage, prsentent un risque potentiel pour la sant humaine et les cosystmes.
Pour viter la diffusion des contaminants vers les profondeurs des sols, des mesures
doivent tre prises. Beaucoup de paramtres sont considrer, avant de faire le choix
dune mthode de dpollution particulire : diversit des conditions locales (nature du sol,
de la nappe, accessibilit, disponibilit de surface utilisable proximit, zone urbaine ou
non), pollution rcente ou ancienne, tendre ou non. De plus, des exigences conomiques
et administratives sont prendre en considration.

I.2.1 politique de gestion de bourbier et textes rglementaires :


I.2.1.1 stratgies de gestion de bourbier : [17]
Il existe cinq stratgies de gestion des dchets :

Arrt de la production de dchets :


Les problmes, souvent lis limpact sur lenvironnement ou la sant humaine,
peuvent conduire la ncessit de cesser lactivit, lorigine de la production de tel
ou tel dchet.

Optimisation et innovation technologique :


Rduire les quantits de dchets produits et leur toxicit, cet objectif peut- tre atteint
progressivement au niveau de la minimisation des rejets de loptimisation de
lutilisation des matires premires et de lnergie par le recours la dpollution dans
un premier stade et la non-pollution dans un second stade. La non-pollution peut tre
le rsultat de loptimisation du procd, de sa modification, voire dun changement de
procd.

Mise en uvre dune politique de recyclage, de valorisation et de rutilisation des


dchets de la production et de la consommation :
Cest dans ce domaine, que se situe lessentiel des possibilits de gestion et de
traitement des dchets.

17
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Rejet (co-compatible) des dchets :


Cette stratgie est fondamentale. Ds lors quaucune des trois premires stratgies
nest plus envisageable, il y a lieu dassurer un retour (acceptable) des dchets
produits dans un milieu naturel. Lacceptabilit ou co-compatibilit, peut tre dfinie
par le fait que des dchets sont intgrs aux cycles biogochimiques sans entrainer de
dysfonctionnement, prvisibles ou identifiables. Cet objectif peut tre atteint soit par
des voies de valorisation (rutilisation du dchet comme amendement en agriculture
par exemple), soit aprs transformation chimique ou conditionnement.

Stockage :
Il arrive, et cest le cas des dchets ultimes, que la solution de stockage sur, dans ou
sous le sol, demeure le recours invitable.
Avant de procder aux diffrentes filires de traitement des dchets, nous allons
schmatiser le cycle des dchets et sous-produits issus dun processus industriel.

On peut rpartir ces cinq stratgies en deux catgories : les stratgies


prventives (arrt de la production et innovation) et les stratgies curatives
(valorisation, rejet co-compatible, stockage), ces dernires tant dsignes
habituellement par le mot traitement.
Les cinq stratgies ne constituent pas intrinsquement des solutions au
problme des dchets. Ce n'est qu'en les confrontant aux deux objectifs
rduction des nuisances et des impacts ;
diminution des pertes de valeur.
Que l'on peut tablir vritablement leur pertinence. Ainsi, l'arrt de la
production peut se rvler ngatif, si le produit de substitution ou l'absence de la
fonction remplie anciennement par le produit entrane des effets ngatifs imprvus sur
l'environnement.
Tout en considrant qu'il est ncessaire de prendre en compte les performances
effectives de la solution technique mise en uvre dans le cadre d'une stratgie et que
la rsolution d'un problme de dchets peut faire intervenir plusieurs stratgies, on
peut nanmoins tablir une hirarchie fonde sur les potentialits de chacune d'entre
elles. Ainsi, les deux stratgies prventives offrent-elles la possibilit de rduire les
impacts et d'viter la perte de valeur due au rejet du dchet. La stratgie de
valorisation, condition d'avoir dfini ses objectifs de manire cohrente et de la
18
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

mener dans le respect des contraintes environnementales, peut aussi permettre


d'atteindre les deux buts. En revanche, le rejet co-compatible et le stockage n'ont
aucun effet positif sur la limitation des pertes. Enfin le stockage, mme s'il est pratiqu
selon les rgles, ne constitue pas intrinsquement une action en faveur de la rduction
des impacts.

I.1.2.2 critres dadmissibilit de bourbier au centre de stockage :

Les objectifs fixs par le cahier des charges dun procd de stabilisation-
solidification dpendent essentiellement des modes de gestion prvue pour les
solidifiats. Une filire parfaitement dfinie est celle de llimination vers un centre de
stockage de dchets ultimes stabiliss aprs inertage. Dans ce cas, le test mis en uvre,
pour caractriser le potentiel polluant des dchets, est effectu par trois lixiviations
successives sur un chantillon broy du matriau, selon la norme XP X31-210.
Larrt du 18 Dcembre 1992, dfinit les valeurs limites, qui reprsentent les critres
dadmission des dchets.
La lgislation franaise fixe comme suit les critres dadmission des dchets
ultimes en centre de stockage :
Les dchets admissibles sont essentiellement solides, minraux, avec un potentiel
polluant constitu de mtaux lourds peu mobilisables. Ils sont trs peu ractifs, trs
peu volutifs, trs peu solubles. De plus, ces dchets doivent tres stabiliss court
terme. Un dchet est considr comme stabilis, quand sa permabilit leau et sa
fraction lixiviable ont t rduites et quand sa tenue mcanique a t amliore de
faon que ses caractristiques satisfassent aux critres dacceptation des dchets
stabiliss fixs .
Les rsultats des tests sont exprims, en fonction des modalits de calcul
propos dans lannexe de la norme XP X31-210. Ils expriment le total des quantits
extraites par les lixiviations rapportes la masse des matriaux.
Un projet de modification de larrt du 18 Dcembre 1992 prvoit dajouter
des tests de caractrisation physique, pour vrifier la rsistance mcanique des dchets
et les classer en tant que solides massifs, solides granulaires ou bien dans aucune de
ces deux catgories. Il est alors prvu des tests de lixiviation spcifiques (norme XP
X31-211NORME AFNOR X31-211. Dchet : essai de lessivage dun dchet solide

19
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

initialement massif ou gnr par un procd de solidification , Aout 1994, XP X31-


410 ou XP X31-210), adapts chacune des catgories dfinies. [18]

I.2.1.3 Rglementation de bourbier en Algrie :


Sur le plan lgislatif et rglementaire, plusieurs lois ont t promulgues :
- Loi N83-03 du 05 fvrier 1983, relative la protection de lenvironnement, dont
certains articles ont pour objet la protection des milieux rcepteurs (Article 47), et la
ncessit dliminer les dchets (Article 90).
- Dcret N 84-378 du 15 Dcembre 1984, fixant les conditions de nettoiement,
denlvement et de traitement des dchets solides urbains.
- Le dcret excutif N 94-43 du 30 Janvier 1994, fixant les rgles de la
conservation de gisements dhydrocarbures et de la protection des aquifres
associs (Article 185,178).
- Loi N 01-19 du 12 Dcembre 2001, relative la gestion, au contrle et
llimination des dchets.
- Loi N 01-20 du 12 dcembre 2001, relative lamnagement du territoire dans le
cadre du dveloppement durable.
- Loi N 02-02 du 05 Fvrier 2002, relative la protection et la valorisation de
littoral.
- Dcret N 02-372 du 11 Novembre 2002, relatif aux dchets des emballages.
- Loi N 03-10 du 19 Juillet 2003, relative la protection de lenvironnement dans
le cadre du dveloppement durable.
- Loi N 04-03 du 23 Juin 2004, relative la protection des zones de montagnes
dans le cadre du dveloppement durable.
- Loi N 04-09 du 14 Aout 2004, relative la promotion des nergies renouvelables
dans le cadre du dveloppement durable.
- Loi N 04-20 du 25 dcembre 2004, relative la prvention des risques majeurs
et la gestion des catastrophes dans le cadre du dveloppement durable
- Ratification par lAlgrie du Protocole de Kyoto
- Entre en application de la fiscalit cologique en Janvier 2005, le montant de la
taxe est de 24.000 DA/tonne de dchet lis aux activits de soins des hpitaux et
cliniques et de 10.500 DA/tonne de dchets industriels dangereux stocks. [19]

20
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I.2.1.4 Facteurs financires de la gestion du bourbier :


Le traitement le plus rpandu en Algrie, actuellement, est celui par
solidification /stabilisation ; Ce traitement qui se fait par le biais de socits sous-
traitantes cote normment aux entreprises de forage. Ainsi, le prix slve 100
US$/m3 de cuttings.
Sachant que le nombre de puits fors annuellement est au minimum de 200 ;
chaque opration de forage produit en moyenne 3000 m3 ; on peut estimer les
dpenses annuelles pour le traitement de dblais de forage 60 millions US$,
quivalant 4,32 milliards de DA. La solidification/stabilisation, quant elle, doit
ramener cette teneur une valeur infrieure 2% en poids.
Dans le cas du rejet des dblais sans traitement, ou bien leur confinement avant
le traitement, la loi exige le paiement dune taxe fixe 1000 DA/m3 par mois.
Do la ncessit de chercher une autre mthode de traitement, qui ncessite le
moins possible de matriels, de produits, et qui seffectuera online sans
confinement des dblais.

I.2.2 Cot du procd de traitement du bourbier :


Observ au niveau de la protection dune activit, de la collecte, du transport,
du traitement ou du stockage, cela correspond au cot dutilisation des facteurs de
production, indpendamment de leur financement. Il sagit donc des charges
directes engages par lacquisition et le fonctionnement des moyens de production.
Cette notion est utilise, soit pour laide la dcision du choix dune technologie
ou des leviers techniques dorganisation des activits sur une filire, soit pour
loptimisation des moyens de production, soit pour identifier et estimer les
dterminants des cots. Ces cots de production sont exprims en /tonne ou
$/tonne. Le cot de production est un cot que lon peut qualifier de cot
technique , il est donc ncessaire den exclure les charges financires,
contrairement la pratique courante des techniciens.
I.2.2.1 Modalit de financement :
La fourniture du service met en uvre les trois fonctions essentielles de
lautorit organisatrice, que sont :
La fonction de production de la collecte, de transport, de traitement et de
stockage des flux des dchets ;
21
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

La fonction de financement du capital ;


La fonction de gestion et danimation de lautorit organisatrice

I.2.2.2 Cot du procd de traitement et valorisation :

Collecte unitaire : 35 80 /t, en fonction de la frquence de collecte et des configurations


locales ; 1 2 emplois pour 1 000 t/an.
Traitements :
Incinration (conforme la rglementation, y compris dioxines < 0,1 ng/Nm3) : 60 (cas de
grosses installations) 120 /t. Linvestissement (amortissement) reprsente 40 50 % du
cot total, les cots de fonctionnement fixes 20 30 %, les frais de personnel 10 % ; 0,3
emploi pour 1 000 t/an.
Les recettes (nergie, le cas chant mchefers) peuvent reprsenter 20 % du cot brut.
dfaut de valorisation, les mchefers (environ 25 % du tonnage entrant) sont mis en CET2
et les rsidus de traitement des fumes (refioms) en CET1.
Stockage (CET2 conforme la rglementation) : 40 100 /t (notamment suivant la taille),
dont linvestissement (amortissement) : 10 %, fonctionnement fixe : 65 75 %,
fonctionnement variable : 10 15 %, et taxe gnrale sur les activits polluantes (TGAP) : 10
/t ; il sagit de cots hors garanties financires, mais y compris cots associs la phase de
post exploitation.
Fractions fermentescibles (hors cots de collecte), compostage :
- Dchets verts seuls : 30 80 /t ;
- Plus largement, fraction fermentescible des ordures mnagres : 40 100 /t, notamment
suivant le tonnage annuel, et y compris la recette lie au compost produit (0 10 /t).
Mthanisation : 50 70 /t.

Collectes slectives de fractions sches :


Apports volontaires des conteneurs :
- Verre : 30 40 /t ; part des charges en main-duvre : 25 30 % ; 0,2 1,7 emploi pour 1
000 t/an + activit en aval des traiteurs ;
- Journaux, magazines ou corps plats : 30 50 /t ;
- Bouteilles plastiques (seules) : cot de collecte (par aspiration notamment) et sparation
PET/PVC/PEHD : 220 300 /t ;
Environ 5 emplois pour 1 000 t/an.

22
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

PET : polythylne trphtalate.


PVC : polychlorure de vinyle.
PEHD : polythylne haute densit.
Multimatriaux en porte--porte : vis--vis des collectes slectives par apports en
conteneurs, les cots la tonne sont plus levs, mais gnralement, le taux de captage est
aussi plus lev.
Les cots (et les emplois associs) sont variables, notamment suivant que la collecte slective
est ralise en substitution (qui ncessite cependant une frquence de base du service de
collecte relativement leve, savoir au moins 3 jours par semaine), en simultan ou en
addition.
Laccroissement de lemploi de la collecte est denviron 10 % dans le cadre de collectes par
substitution, 20 % en simultan, 25 30 % en addition. Ces chiffres sentendent hors emplois
relatifs la communication (ambassadeurs du tri, etc.).
Au-del, le produit de la collecte slective est achemin vers un centre de tri.
Le cot de tri est de 110 250 /t entrante ; la part du personnel dans les charges
dexploitation est de 50 60 % (le tri reste largement manuel) ; il y a 3,2 emplois en moyenne
(1,2 12 suivant les flux slectionns) pour 1 000 t entrantes. [20]

I.2.2.3 Traitement fiscal des dchets (TGAP et TVA) :


TGAP :

Selon le gouvernement, la cration de la TGAP roriente la politique fiscale en matire de


dchets, en permettant dencourager le tri slectif et de rduire les avantages des prix de la
mise en dcharge. La dclaration et la feuille de calcul doivent tre adresses la recette des
douanes de Nice Port. Cette taxe sapplique :
- tous les dchets rceptionns dans une installation de stockage de dchets mnagers et
assimils autorise au titre premier du livre V du code de lenvironnement pour ladite
rception. Le taux de cette taxe est de 9,15 la tonne, ou de 7,5 si linstallation de stockage
a fait lobjet dun enregistrement dans le cadre du systme communautaire de management
environnemental et daudit (EMAS), dfini par le rglement (CE) N 761/2001 du Parlement
europen et du Conseil, du 19 mars 2001, ou dont le systme de management
environnemental a t certifi conforme la norme internationale ISO 14001 par un
organisme accrdit ;
23
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

- tous les dchets rceptionns dans une installation de stockage des dchets mnagers et
assimils non autorise au titre premier du livre V du code de lenvironnement pour ladite
rception.
Le taux de cette taxe est de 36 la tonne pour les dchets rceptionns aprs le 1er janvier
2006 ;
- tous les dchets industriels spciaux rceptionns dans une installation dlimination de
dchets industriels spciaux. Le taux de cette taxe est de 9,15 la tonne ;
- tous les dchets rceptionns dans une installation de stockage de dchets industriels
spciaux. Le taux de cette taxe est de 18,29 la tonne.
Par ailleurs, le montant minimal de versement est de 450 par installation.
Cette TGAP sapplique un certain nombre de lubrifiants, dont lusage normal gnr des
huiles usages et aux autres huiles et prparations lubrifiantes, lorsque leur usage particulier
gnr des huiles usages. Cette taxe est due pour ces huiles loccasion de la ralisation de
lun des trois faits gnrateurs suivants :
- premire livraison aprs fabrication nationale ;
-livraison sur le march intrieur la suite dacquisition intracommunautaire ;
- mise la consommation.
Pour les huiles de base, la taxe est due, lorsque lutilisation de ces huiles a gnr des huiles
usages. Le taux de cette taxe est fix 38,11 la tonne.

TVA :

Par ailleurs, la TVA sur la collecte, le tri slectif et la valorisation des ordures mnagres
slve au taux rduit de 5,5 %. [20]

I.3 UTILISATION DES DECHETS DANS LE DOMAINE DES TRAVAUX


PUBLICS :
I.3.3 Recyclage et valorisation du bourbier ultime :

Le recyclage est un procd de traitement des dchets industriels et des dchets mnagers qui
permet de rintroduire, dans le cycle de production d'un produit, des matriaux qui le
composent.
Le recyclage a deux consquences cologiques majeures : la rduction du volume de dchets
et la prservation des ressources naturelles. C'est une des activits conomiques de la socit

24
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

de consommation. Certains procds sont simples et bon march mais, l'inverse, d'autres
sont complexes, coteux et peu rentables.
Dans ce domaine, les objectifs de l'cologie et ceux des consommateurs se rejoignent mais
parfois divergent ; c'est alors le lgislateur qui intervient. Ainsi, en particulier depuis les
annes 70, le recyclage est une activit importante de l'conomie et des conditions de vie des
pays dvelopps.
Le recyclage sinscrit dans la stratgie de traitement des dchets dite des trois R :
- rduire, qui regroupe tout ce qui concerne la rduction de la production de dchets,
- rutiliser, qui regroupe les procds permettant de donner un produit usag un nouvel
usage.
- recycler, qui dsigne le procd de traitement des dchets par recyclage.
Le recyclage apporte une contribution importante la baisse des quantits de dchets
liminer par enfouissement et par incinration, mais il n'est pas suffisant pour contrer
l'augmentation de la production des dchets ou y suffit peine. [21]
I.3.4 Utilit dans les domaines de travaux publics:

Avant de valoriser un dchet, il faut connatre son origine, lanalyser, caractriser son tat
actuel et son comportement dans le temps et valuer sa traitabilit. Il sagit donc de mesurer
pour connatre et connatre pour agir.
Lapproche globale du dchet permettra den dfinir son devenir, savoir quel type de
valorisation choisir.
Nous dcrivons le contexte de la gestion des diffrents types de dchets et les principales
techniques de traitement ou dlimination travers le monde ; ainsi le recyclage et la
rutilisation des dchets dans le domaine des travaux publics.
Mais en Algrie, le processus dindustrialisation et de dveloppement urbain du pays sest
effectu jusqu rcemment sans que les prcautions environnementales ne soient rellement
prises en considration.

I.3.2.1 Trottoirs :

Dans un premier temps, des tests de caractrisation physico-chimique ont t appliqus au


dchet. Il a ainsi t mis en vidence grce lanalyse granulomtrique du dchet, que ce
dernier peut tre considr comme un sable, cette caractristique a des implications directes
dans la formulation de leur traitement.

25
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Lanalyse chimique a montr que le dchet utilis contient des lments polluants, do la
ncessit de lui faire subir un traitement .Le premier traitement par solidification/stabilisation
a t ralis avec un liant hydraulique; le dchet est alors incorpor en substitution au sable
dans la formulation du bton labor, lobjectif tant doptimiser cette incorporation (ou
ajout).
Les essais mcaniques raliss sur des prouvettes de bourbier deux ges diffrents (14 et 28
jours) ont montr que les rsistances la compression et la traction mesures diminuaient
par rapport au tmoin avec laugmentation du pourcentage dajout du dchet.
Lensemble du travail permet de distinguer deux paramtres prpondrants dans le traitement
par un liant hydraulique de notre dchet. Ils correspondent deux tapes dans la
dtermination de la formulation du procd adopter.
La premire consiste slectionner le liant le plus efficace pour la stabilisation.
Ensuite la comparaison de la solubilisation du dchet brut dans des lixiviats .Le traitement de
notre dchet par le liant hydraulique a permis dobtenir un matriau solide et assez rsistant,
Pour cela, nous avons envisag une valorisation du produit obtenu, en tant qulment de la
construction. Il pourrait ainsi tre employ dans la fabrication dlments secondaires, tels
que les bordures de trottoir. [11]

I.3.2.2 Route:

Lindice du gel calcul, variant de 400 c 1000 c par jour, en consquence, il arrive que
lpaisseur calcule de la structure des chausse, bien que satisfaisante a la charge due au
trafic, ne suffise pas pour protger la chausse contre les effets du gel. Une couche de basse
isolation thermique est apte satisfaire cette condition sans quil soit ncessaire
daugmenter lpaisseur de la structure.
Une telle couche peut tre ralise avec des dchets comme le bourbier, la cendre volante.
Au point de vue granulomtrie, le bourbier se place dans la classe granulomtrique
Poussire 0,002-0,63 mm. Elle se prsente comme une matire, ayant une forte teneur en
vide, mme aprs compactage. Lair contenu dans les vides est un isolant excellent. [22]

26
CHAPITRE II
ETUDE EXPERIMENTALE
ETUDE EXPERIMENTALE

II.1 Etude physico-chimique:

II.1.1 Essai diffractomtrie des rayons X (DRX):

II.1.1.1 Principe danalyse :

Les chantillons solides finement broys, sont monts sur un porte chantillon adquat, est
soumis un faisceau des rayons X, pour tre diffracts par les plans rticulaires des phases
cristallines ; en effet, il existe une relation entre langle du faisceau diffract et la distance
rticulaire, sparant les plans datomes au sein dun rseau cristallin ; celle-ci est rgie par la
loi de Bragg n = 2dsin (o =longueur donde en angstrms, d= distance rticulaire
en angstrms et = angle de diffraction ou de rflexion en degrs).
Un diffractogramme est obtenu laide dun diffractomtre rayon X. Les positions et les
intensits de pics observs sont compars aux fichiers de rfrence PDF-ICDD (Powder
Diffraction File - International Center for Diffraction Data) pour lidentification des phases
minralogiques prsentes. Eventuellement lutilisation de RIR (Reference Intensity Ratio)
inclus dans le logiciel HighScore Plus du fichier PDF-ICDD pour lestimation semi
quantitative des phases correspondantes quand celle-ci est requise et/ou possible.

II.1.1.2 Conditions exprimentales :

Diffractomtre XPert PRO, tube radiogne cramique anticathode de cuivre


Logiciel dacquisition des data analytique : DataCollector de PANalytical
Logiciel pour traitement des donnes : HighScore Plus de PANalytical
Longueur donde CuK []: 1,5418
Angle de dpart [2Th.]: 2,0000
Angle final [2Th.]: 70,0000
Taille du pas [2Th : 0,0170
Temps du pas [s] : 336
Puissance du gnrateur RX : 45 kV & 40 Ma

27
ETUDE EXPERIMENTALE

II.1.2 Modes opratoires des Caractristiques physico-chimique du


bourbier (humide):

II.1.2.1 Hygromtrie (humidit 105C) (Norme NF ISO 1146) :

Nous avons procd la dtermination de la teneur pondrale en eau du sol par la mthode
gravimtrique, qui s'exprime en pourcentage dhumidit par rapport la matire sche.
Mode opratoire :
- Tarer les creusets aprs refroidissement dans un dessiccateur ;
- Peser dans chaque creuset 1g dchantillon ;
- Placer les creusets remplis dchantillon dans ltuve 105C pendant 3 heures ;
- Retirer les capsules de ltuve, les placer dans le dessiccateur, jusqu lobtention dun
poids constant(en rduisant la dure de schage 30 minutes, pour viter la
carbonisation de lchantillon.
Rsultat :
Le taux dhumidit sexprime en % selon la formule suivante :

P 0 : masse de la prise dessai ;


P 1 : poids du creuset + matire fraiche avant schage en g ;
P2 : poids de lensemble aprs schage en g.
La matire sche est calcule par la formule suivante : MS % = 100 H%

Mesure des paramtres indicateurs de la pollution organique :


II.1.2.2 Mesure du pH par lectromtrie : (Norme NF ISO 10390) :

Principe :
La dtermination de la valeur du pH, consiste en la mesure dune diffrence de potentiel;
elle seffectue laide dun dispositif potentiomtrique.
Mode opratoire :
- Introduire dans un bcher 5 g de sol, ajuster avec de leau distille jusqu 50 ml;
- Laisser agiter la solution pendant 30 minutes;
- Rincer abondamment llectrode avec de leau distille;
- Placer le bcher sous agitation magntique;

28
ETUDE EXPERIMENTALE

- Introduire llectrode dans la solution analyser;


- Mettre en marche le potentiomtre.
Lecture :
Lire la valeur affiche par le potentiomtre aprs stabilisation, ainsi que la temprature de
lchantillon
Prparation du lixiviat :
Selon la norme (Normes NFX 31 160), l'extraction est ralise selon le protocole suivant:
- Introduire 10 g d'chantillon de sol dans un bcher, contenant 100 ml d'eau distille ;
- Agiter pendant 1 heure et filtrer ( laide dun papier filtre pliss) le filtrat,
reprsentant le lixiviat analyser.
- Vu les trs fortes concentrations des lixiviats prpars, nous avons effectu des
dilutions au 1/100, utiliss dans lensemble des dosages.

II.1.2.3 Dosage de nitrate (Mthode HACH) :

Principe:
Le dosage des nitrates ncessite une mise en uvre prliminaire d'une raction colore
spcifique de l'lment recherch selon la raction suivante:

Cadmium mtallique acide acide


Nitrate Nitrite Sel de diazonium Complexe color ambre (1A)
(Rduction) sulfanilique gentisique

Le cadmium mtallique contenu dans les glules de ractifs rduit le nitrate prsent dans
lchantillon en nitrites ; les nitrites ragissent en milieu acide avec lacide sulfanilique pour
former un sel diazonium. Ce sel ragit avec lacide gentisique pour former un complexe
color ambre, lintensit de la coloration sera proportionnelle la concentration en nitrate
Ce dosage au spectrophotomtre DR 2000 est effectu sous une longueur d'onde de 500
nm.
Mode opratoire :
- Remplir les deux cellules en verre chacune de 25 ml d'chantillon (lixiviat);
- verser le contenu d'une glule de Nitra Ver 5 dans un flacon, qui constituera
l'chantillon prpar ; un second servira de blanc;
- Agiter pendant une minute, laisser un temps de raction pendant 5 minutes.

29
ETUDE EXPERIMENTALE

- Lorsque le temps de raction est puis, laffichage indique mg/l N-NO3- H, placer
alors le blanc dans le puits de mesure et fermer le capot.
- effectuer la lecture, pour cela retirer dabord le bouchon de l'chantillon prpar, en
procdant de la mme faon que pour le blanc.
Lecture:
Laffichage indique le rsultat en mg/l d'azote saffiche.
II.1.2.4 Dosage des nitrites (mthode HACH) :

Principe:
Le dosage ncessite une mise en uvre prliminaire d'une raction colore spcifique de
l'lment recherch. Dans ce cas la raction dpend de la teneur en nitrites. Pour les fortes
concentrations, la raction est:

Sulfate ferreux lion ferreux


Nitrite Oxyde nitreux Complexe brun-verdtre (2A)
L'intensit de la coloration est proportionnelle la concentration en nitrites.
Mode opratoire :
- Rgler la longueur donde 585 nm.
- Prendre deux cellules en verre et remplir chacune d'elles de 25ml du lixiviat de sol ;
ajouter le contenu d'une glule de Nitri Ver 2 dans une cellule qui constituera
l'chantillon prpar;
- Placer l'chantillon exempte du ractif dans le puits de mesure. L'affichage indique :
0,0 mg/l NO2-H ;
- Agiter l'chantillon prpar, puis le placer dans le puits de mesure.
Lecture:
- La teneur en nitrites s'affiche en mg/l en nitrite saffiche.
II.1.2.5 Dosage du phosphore (Mthode HACH) :

Principe:
Le phosphore en solution se trouve sous forme de phosphates. La seule forme de phosphate
pouvant tre dtecte est l'orthophosphate. Toutes les autres formes doivent subir un
prtraitement, afin dtre transform en orthophosphate avant de les analyser. Le dosage de ce
dernier ncessite une mise en uvre d'une raction colore spcifique de l'lment recherch
selon la raction suivante:
Molybdate Acide ascorbique
Lorthophosphate complexe phosphomolybdate Complexe color (bleu
de molybdne) (3A) 30
ETUDE EXPERIMENTALE

Le dosage s'effectue l'aide d'un spectrophotomtre (DR 2000), une longueur d'onde de
890 nm ; lintensit de la coloration sera proportionnelle la concentration en phosphore.
Mode opratoire :
- Remplir un flacon colorimtrique avec 25ml de l'chantillon (lixiviat);
- Ajouter le contenu d'une glule de ractif phos ver 3 (contenant le molybdate et lacide
ascorbique) au flacon puis agiter pour bien mlanger;
- Pour faire un blanc remplir un autre flacon avec 25ml d'chantillon.
Lecture:
Le rsultat s'affiche en mg/l de PO43-.
II.1.2.6 Dtermination de la demande chimique en oxygne DCO (mthode
HACH) :

Principe :
Le test de la DCO consiste en la mesure de loxygne, quivalent la quantit de matire
organique oxydable par le dichromate de potassium KCr2O7, dans une solution dacide
sulfurique 50%. Un compos base dargent est ajout comme catalyseur, un autre
compos mercurique est ajout pour rduire les interfrences dues loxydation des ions
chlorures par le dichromate.
Loxydation seffectue une temprature de 150 C pendant 2h ; la lecture se fait par
colorimtrie
- Pour la forte gamme de 0 1500 mg/l (620 nm) ; la coloration obtenue est verte, elle
correspond la quantit de chrome trivalent produite.
Reaction:

MO + y K2CrO7 + z H2SO4 CO2+ v H2O + n Cr2(SO4)3 + m K2SO4


(6A)
Mode opratoire :

- Homogniser le lixiviat analyser en agitant pendant deux minutes ;


- Allumer le racteur DCO et prchauffer 150 C ;
- Tenir le tube inclin 45, prlever 2 ml de lixiviat analyser et les introduire dans le tube ;
- Fermer hermtiquement le bouchon du tube, en tenant le tube par le bouchon au-dessus dun
vier, le retourner plusieurs fois pour mlanger le contenu, placer le tube dans le racteur.
- Prparer un blanc, en remplaant lchantillon par de leau distille.

31
ETUDE EXPERIMENTALE

- Chauffer les tubes dans un thermoracteur pendant 2 h.


- Eteindre le racteur, attendre environ 20 minutes, le refroidissement des tubes 120 C ou au-
dessous.
- Retourner chaque tube plusieurs fois pendant quil est encore chaud, Placer les tubes sur un
portoir, attendre que les tubes soient refroidis.
Lecture : Rgler la longueur donde 620 nm.
Rsultat : Le rsultat saffiche en mg/l de DCO.

II.1.2.7 Evaluation de la DBO5 par rspiromtrie (Mthode HACH) :


En fonction de la valeur de la DCO mesure et de la valeur de DBO suspecte, on introduit
une quantit connue de lixiviat dans un flacon de mesure qui est reli au systme
manomtrique.

Marge de DBO Volume deau en ml Coefficient de conversion


0 - 40 432 1
0 - 80 365 2
0 - 200 250 5
0 - 400 164 10
0 - 800 97 220
0 - 2000 43,5 50
0 - 4000 22,7 100

Tableau II.1: Valeurs dvaluation de la DBO5

Loxygne qui est absorb par les microorganismes pour dgrader la matire organique, est
remplac par lair au-dessus de lchantillon dans le flacon. Le CO2 produit est absorb par la
soude.
La diffrence de pression est directement affiche lchelle manomtrique en mg/l de
DBO.
Mode opratoire :
- Mesurer la prise dessai et introduire dans le flacon brun en verre de 500ml de
capacit ;
- Introduire au barreau magntique dans le flacon ;

32
ETUDE EXPERIMENTALE

- Placer dans le sol de la bouteille le support en caoutchouc qui contiendra une deux
pastilles de NaOH ;
- Mettre le bouchon, sans le serrer ;
- Enclencher lagitation et pour quilibrer la temprature ( 20 C), agiter pendant une
heure ;
- Fermer les bouchons des flacons et du rservoir ( mercure) ;
- Ajuster lchelle au niveau du mercure dans le capillaire ;
- Noter la date et lheure de la mise en marche ;
- Lire quotidiennement les valeurs indiques sur lchelle.
Rsultat :
Aprs le cinquime jour, lire le rsultat sur lchelle, le multiplier par le coefficient de
conversion, le rsultat correspond la consommation doxygne en mg/l.

II.1.2.8 Dosage du calcium par complexomtrie: API


Principe:

Il consiste en la formation dun complexe des ions Ca2+ par lacide thylne diamine
ttraactique (EDTA) en prsence dun indicateur colore dans une zone de pH comprise
entre 12 et 13.
Ractifs:
- Prlever 20 ou 25 ml deau analyser et les introduire dans un bcher ;
- Ajouter dans le bcher 5 ml de solution de KOH ou NaOH 20% et quelques gouttes de
trithanolamine (TEA) pour masquer leffet du fer ;
- Introduire une pice dindicateur color (calcon) ;
- Mtre sous agitation et titrer avec la solution de KOH ou dEDTA jusquau virage de la
coloration du rose au bleu violet ;
- Noter le volume V1 affich sur le dosimtre.
Expression des rsultats:
La concentration en ions calcium est exprime par :

[Ca2+] en mg/l=

V1 : volume dEDTA vers en ml.


N : Normalit de la solution dEDTA (0.1 N).
40,08 .103 = masse volumique de calcium en mg.
PE : prise dessai en ml.
33
ETUDE EXPERIMENTALE

II.1.2.9 Dosage de la somme calcium-magnsium par complexomtrie : API

Principe :
Il consiste mettre en complexe, le calcium et du magnsium, sous un pH=10 et en
prsence dun indicateur color le noir dEriochrome.
Mode opratoire :
- prlever 20 ou 25 ml deau analyser dans un bcher ;
- ajouter quelques gouttes de TEA pour masquer le fer ;
- Verser dans le bcher 5 ml de la solution tampon ;
- Ajouter 4 5 gouttes de lindicateur color noir driochrome et mettre sous agitation ;
- Titrer laide de la solution dEDTA jusquau virage de couleur rouge bruntre au
bleu, noter le volume V2 dEDTA vers.
Expression des rsultats :
La teneur en ion magnsium est dduite de lexpression :

[Mg2+] en mg/l=

V2 : Volume en ml ncessaire au titrage de la somme Ca + Mg.


V1 : Volume en ml ncessaire au titrage du calcium (Ca).
24,32.103 : Masse atomique du magnsium en milligramme.
N : Normalit de la solution dEDTA.
PE : Prise dessais de leau analyser.

II.1.3 Essai de lixiviation:

Le risque majeur de pollution rside dans lentranement, par les eaux, dlments polluants
contenus dans les dchets. Lvaluation du comportement environnemental de ces
dchets/matriaux doit passer par ltude des interactions entre leau et ces dchets/matriaux.

II.1.3.1 Dfinition:

La lixiviation est lextraction par voie liquide dlment ou des molcules inorganiques ou
organiques contenus ou fixs sur une matrice solide, mettant en uvre des mcanismes
chimiques ou biologiques.
Lessai de lixiviation est actuellement loutil le plus rpandu pour apprcier limpact des
dchets sur lenvironnement, travers leau et juger de leur cocompatibilit, dans les
conditions de scnarios prvus. Il permet galement outre la caractrisation physico-chimique
34
ETUDE EXPERIMENTALE

des dchets sous forme granulaire ou massive et lidentification des principaux mcanismes
contrlant le relargage.
Il a ainsi t propos et mis au point une boite outils de tests de lixiviation pour lvaluation
du flux de polluants mis dun dchet solide.
Dans notre tude lessai de lixiviation est effectu sur une prouvette cubique (4*4*16) ayant
un pourcentage de dchet de 20%, lessai de lixiviation est effectu au sein du laboratoire de
CRD (BOUMERDES). [11]

II.1.3.2 But de lessai:

Le test Europen EN 12-457 (anciennement XP 31-210) a pour objectif dtudier le


relargage des lments par les dblais de forage ou par le mortier concass (parallle fait avec
le stockage en plein air, lutilisation en fin de vie de gravats de matriaux cimentaire).Ces
tests nont pas la prtention de simuler des scnarii rels mais simplement de situer le dchet
par rapport des seuils normaliss ou dans le cas chant par rapport dautres matriaux.
II.1.3.3 Mode opratoire:
Broyer le monolithe en granulomtrie infrieure 4 mm ;
Mettre 100 g de matriau broy en contact avec leau dminralis pour un ratio L/S
gal 10 L/kg ;
Agiter la solution avec agitation mcanique continue (30tr/minute) pendant 24 heures ;
Filtrer le lixiviat sous vide sur un filtre lent ( = 0,45m).
II.1.3.4 Analyse du lixiviat:
On effectue la sparation liquide-liquide (L/L), en mlangeant la solution
filtre avec le ttra chlorure de carbone (CCl4) pour assurer la rtention des
hydrocarbures par ce dernier, puis on le laisse dcanter jusqu ce que les deux
liquides (leau et le CCl4 mlang avec les hydrocarbures) soient bien
spars.(Figure II.1).
On filtre la solution laide dun entonnoir et le gel de silice pour liminer
leau totalement.
On met une quantit de CCl4 pure dans un tube, quon va le plac par la suite
dans un appareil dosage (HORIBA) (Figure II.2) bas sur une extraction et un
dosage Infra Rouge (selon une mthode normalise AFNOR), pour la dtection
de TPH de CCl4; la valeur dtecte est considre comme une valeur de
rfrence.

35
ETUDE EXPERIMENTALE

on rpte le dernier point mais avec le CCl4 mlang avec les hydrocarbures,
les valeurs des TPH sont donnes dans le tableau ci-dessous:

II.2 Etude mcanique:

II.2.1 Caractristiques des matriaux utilises:

II.2.1.1 Ciment:

Cest un liant qui est constitu de poudres fines, formant avec leau une pte capable par
hydratation de faire prise, puis de durcir.
Dans notre tude, on utilise le ciment portland CPA CEM I 42.5, obtenu partir du clinker et
dautres constituants secondaires. Le clinker est accompagn de gypse pour rgulariser la
prise. Le ciment est obtenu en gnral par cuisson haute temprature (environ 1450 C) dun
mlange de calcaire et de largile.

Clinker (% en masse) Constituants secondaires (% en masse)

95 100 05

Tableau II.2 : La composition des constituants du ciment CEM I

La raction chimique commence lorsque les grains de ciment sont mis au contact de
leau de gchage. Il sagit de multiples mcanismes entre les deux phases solide-liquide :
ladsorption, lhydrolyse, la dissolution, la solvatation et enfin la cristallisation.
Les principaux hydrates du ciment Portland CEM I sont indiqus dans le tableau suivant :

36
ETUDE EXPERIMENTALE

Nom Notation cimentire Formules chimiques

Silicate de calcium hydrat CSH 1,7 CaO.SiO2 2,4 H2O


Portlandite CH Ca(OH)2
Ettringite C3a3CsH32(AFt) 3CaO.AL2O3.3(CaSO4).32H2O
Monosulfo-aluminate C3ACsH12(AFm) 3CaO.AL2O3.CaSO4.12H2O
Aluminate tricalcique cubique hydrat C3AH6 3CaO.AL2O3.6H2O

Tableau II.3: Les principaux hydrates du ciment Portland CEM I

Les produits de lhydratation du ciment Portland sont le rsultat de lhydratation du clinker.


Cest une combinaison des constituants suivants : le silicate de calcium hydrat CSH,
lettringite C3A.3CaSO4.32H2O, le monosulfo-aluminate C3A.CaSO4.12H2O, la portlandite
Ca(OH)2, des phases AFt (C3(A,F).3CaSO4.32H2O) et AFm (C3(A,F).CaSO4.12H2O),
C3(A,F)H6 et C4(A,F)H13et des anhydres (C3S, C2S).[24]
II.2.1.2 Eau de gchage:

Leau de gchage utilise pour la confection de bton est une eau potable du robinet
sans traitement supplmentaire.
II.2.1.3 Dblai rel:

Lanalyse par radiocristallographie des dpts a mis en vidence les phases


minralogiques montre que notre bourbier contient beaucoup plus des argiles.

II.2.2 Prparation des prouvettes: (Figure II.3)

1. Pour assurer une bonne hydratation du ciment, on met dans un malaxeur une quantit
pese de ce dernier avec de leau de robinet pese prcdemment, en respectant le
rapport Eau/Ciment(E/C)=0.47, puis on enclenche le malaxeur (Figure II.4) en marche

37
ETUDE EXPERIMENTALE

pendant 5min, ensuite on verse la quantit de bourbier sur le ciment hydrat et on


mlange le tout 5min autre fois;

2. On remue le contenu laide dune truelle pour viter le problme de sgrgation,


ensuite on verse la moiti du mlange dans un moule de dimension (4*4*16) cm
(Figure II.5) fix sur une table vibrante (Figure II.6), on la met en marche jusqu 30
coups, puis on verse lautre moiti dans le moule pour autres 30 coups;

3. On laisse le moule scher 24 lair libre, puis on le dmoule, et on couvre les


prouvettes confectionns, on les laisse sur la paillasse pour les craser le jour de lessai;

4. On rpte la mme opration pour chaque moule.

II.2.3 Essais de la rsistance mcanique:

II.2.3.1 Description de lessai:

Les essais de compression seront effectus sur des prouvettes prismatiques dj


confectionnes, de dimension (4*4*16), laide dune presse deux plateaux :
La contrainte de la compression est donne par la relation suivante:
= F / S [MPa]
F : force applique sur lprouvette (lu directement sur lcran de la presse).
S : surface de lprouvette.

Avant de raliser cet essai, plusieurs conditions doivent tre respectes:


On met en contact les faces de lprouvette qui taient du ct latral dans le moule;
Les faces de lprouvette qui sont au contact de la presse, doivent tre bien planes,
perpendiculaires laxe de lprouvette.
La force doit tre applique rgulirement, avec une vitesse trs lente.
La valeur de la rsistance la compression est dduite par la moyenne dcrasement des
deux demi-prouvettes pour chaque pourcentage et pour chaque ge.
Donc T= 1+ 2 ; avec 1 et 2 sont calculs aprs chaque crasement

38
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSION
RESULTATS ET DISCUSSION

III.6 Le diffractogramme de bourbier:

Lanalyse par radiocristallographie des dpts a mis en vidence les phases


minralogiques suivantes, comme indiqu sur les diffractogrammes ci-dessous :

Echantillon N1 : chantillon Bourbier


Barite Ba S O4

Quartz Si O2

Calcite Ca C O3

Anhydrite Ca (S O4)

Halite NaCl

Galne Pb S

Dolomite Ca Mg (CO3)2

Kaolinite Al2 Si2 O5 (O H) 4

Bassanite Ca S O4 !0.5 H2O

39
Counts

2000
4000
6000

0
DRX-B- avril12

9,84510 []
Barite (01-076-0213)

10
Calcite (01-072-1652)
Dolomite (01-075-1655)
Anhydrite (01-072-0503)

Halite, syn (00-005-0628)


Quartz, syn (00-046-1045)
Galena, syn (03-065-0135)

7,12424 []
Kaolinite 1Md (00-006-0221)
Bassanite, syn (00-033-0310)

5,99527 []

20
4,41976 []
[]
4,32989 []
4,24749

3,89126 []
3,75458 []
3,56597 []
3,49367 []
3,43257 []
3,30969 [] 3,33899 []
3,23877 []
3,09434 []
3,03124 []

30
2,96321 []
2,89220 []
2,81799 []
2,72284 []

[]
2,47310[]
2,45529

2,32134 []
2,29925
2,28091[][]
40

2,23595 []
2,20703 []

2,11902
Position [2Theta] (Copper (Cu))

[]
2,10111[]
2,05350 []
1,99435
1,97911 [][]
1,92797 []
1,91096 []
1,87486 []
1,85473 []
1,85015
50

1,81618 []
[]
1,78595[]
1,78048
1,74825 []
1,72512 []
Fig.-1 : Diffractogramme de lchantillon de bourbier

1,68037 [] []
1,67002
1,63567 []

1,59234 []
60

1,54041 []
1,52943 []

1,49292 []
1,47160 []
1,45189 []

1,42079 []
1,40390 []
1,39580 []
RESULTATS ET DISCUSSION

1,38160 []
1,37445 []
1,37103 []
1,36259 []
RESULTATS ET DISCUSSION

III.7 Caractristiques physico-chimique du bourbier (humide):

pH 8,07

HUMIDITE (%) 4,8

NITRATES (mg/l) 0,4

NITRITES (mg/l) 5

PHOSPHORE (mg/l) 0,46

CHLORURES (g/l) 1,51

RESIDUS SECS (mg/l) 10

CONDUCTIVITE (ms/cm) 4,66

DCO (mg/l) 303

DBO5 (mg/l) 16,9

CALCIUM (mg/l) 315,63

MAGNESIUM (mg/l) 1,216

Tableau III.1 Caractristiques physico-chimique du bourbier

Interprtation des rsultats:


Les valeurs indiques dans le tableau ci-dessus prsentent diffrentes caractristiques avec
valeurs trs varies. On procde la comparaison de ces dernires avec le seuil dadmission
du bourbier dans les centres de stockage.
Le PH de notre bourbier est gale 8.07, son milieu est donc basique, respectant la norme
de stockage (6<PH<9) ; trois autres caractristiques respectent aussi la norme et ne posent pas
de problmes sur la sant publique, ce sont: la concentration en nitrate (0.4 mg/l<50 mg/l ), la
concentration en nitrite (5 mg/l<50 mg/l), la concentration en phosphore (<2 mg/l), et celle de
magnsium (1.216 mg/l <20 mg/l).
Par ailleurs notons que le chlorure dpasse la norme de stockage (1.51 g/l > 0.5 g/l), cest
un lment dangereux pour la sant.

41
RESULTATS ET DISCUSSION

La faible concentration de rsidus secs cre laugmentation de la conductivit, c.--d. que


le bourbier laisse le courant lectrique passer.
le DCO est remarquable car tant trs lev, et dpassant la norme (303mg/l < 125 mg/l). Par

consquent le report , qui dtermine la possibilit et le rendement de dgradation, que

l'on peut esprer par un traitement d'oxydation biologique, sera suprieur 3 (18); cela
traduit l'apport d'un effluent industriel plus ou moins difficilement biodgradable.
On conclue que le bourbier est une matire organique non biodgradable, quant aux
micropolluants, ils peuvent avoir une action nuisible sur la sant et l'environnement.
III.8 La lixiviation:

Lessai de lixiviation nous a donn la valeur du TPH du bourbier liquide, soit 27%
c.--d. (270.103 mg dhydrocarbure dans un kilogramme de bourbier).
Sachant que les normes de stockage exigent un seuil de TPH infrieur ou gal 1000mg/l,
alors que la valeur trouve est assez lev, ce qui ncessite dune opration de
consolidation
Lopration de lixiviation, aprs consolidation, nous donne les rsultats suivants:

Teneur en
chantillons
hydrocarbures (mg/l)

40 Dblais rels, 7me jour, Monolithe


chantillon (1)
41 Dblais rels, 7me jour, broy (40%/60%)

170 Dblais rels, 7me jour, Monolithe


chantillon(2)
me
600 Dblais rels, 7 jour, broy (20%/80%)

Tableau III.2 Les valeurs de TPH aprs opration de solidification

Pour lchantillon (1): aprs lopration de solidification, on a obtenu des valeurs de


TPH trs infrieures celles du bourbier, ltat initiale (40 mg/l et 41 mg/l par rapport
270.103 mg/l), ce qui peut sexpliquer par la bonne rtention des hydrocarbures par le liant
hydraulique (ciment) et/ou la bonne efficacit du procd de solidification/stabilisation.
Par ailleurs, les deux valeurs, 40 mg/l de dblai en monolithe et 41 mg/l de dblai
broy, sont trs proches et presque identiques, ce qui sexplique par la bonne rtention des

42
RESULTATS ET DISCUSSION

hydrocarbures par le ciment, le procd de solidification/stabilisation na pas jou un rle


dans la lixiviation de cet chantillon.
Pour lchantillon (2): on note aussi une chute libre de la valeur de TPH (de 270.103
mg/l vers 170 mg/l pour le monolithe et 600 mg/l pour le broy), mais une grande
diffrence entre la valeur du monolithe et celle de broy (170 mg/l et 600 mg/l), ce qui
implique la diminution du rle jou par le ciment, par contre fait ressortir une forte
efficacit du procd de solidification/stabilisation.

III.9 La rsistance la compression:

4.5

3.5

3 40%

2.5 30%
20%
2
18%
1.5
10%
1

0.5

0
2 7 14 28

La variation de la rsistance la compression en fonction des jours


Le graphe correspond au pourcentage 40% de ciment, reprsentant une rsistance
comprise entre 0.9MPa et 4 MPa, ce qui est presque satisfaisant par rapport la norme de
stockage (0.91) ; ds la deuxime journe, ce pourcentage nest plus rentable
conomiquement .
Les graphes qui reprsentent les pourcentages en ciment (20% et 30%), se sapprochent
lun de lautre la 28me journe, vrifiant aussi la norme de stockage (1.7 MPa et 1.8 MPa >
1).
Pour le graphe correspondant au pourcentage de 18% de ciment, la valeur de la rsistance
sapproche de la norme de stockage, au font de la 28me journe (0.941).

43
RESULTATS ET DISCUSSION

Cependant le graphe de 10% de ciment est loin du seuil dadmission des dchets dans les
centres de stockage, ce qui implique lexclusion de ce pourcentage lors de la procdure de
traitement du bourbier.

III.10 Dtermination du pourcentage optimal de ciment pour le stockage:

Dans cette partie, on veut obtenir un pourcentage limite de ciment, correspondant la


norme de stockage.
Considrant les valeurs de la rsistance la compression au lors de la 28me journe, tout en
ngligeant celle de 10% en ciment, les rsultats obtenus appareillent sur le graphe suivant:

La rsistance la 28 journe

4,5

3,5

2,5
La rsistance la 28 journe
2

1,5

0,5

0
46% 42% 38% 34% 30% 26% 22% 18% 14% 10% 6% 2% -2%

La rsistance de diffrentes concentrations la 28me journe

En se rfrant au graphe prcdent, on voie bien quil y a une dcroissance dans la


rsistance dun pourcentage de ciment un autre, et cest le cas pour chaque journe passe.

44
RESULTATS ET DISCUSSION

Dans notre cas, on peut prendre un nouveau pourcentage proche de 18% (18.5 par
exemple), cette valeur ne peut tre que normative, en raison de la comparaison par rapport aux
autres valeurs, soit en tenant compte du graphe rel ou corrig.
Pour enlever toute ambigut, il faut procder une autre exprience avec 18.5% de
ciment, ou encore on peut considrer le pourcentage de 20% en ciment, cependant cette
solution prsente cot un peu lev.

45
CONCLUSION
GENERALE
CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GENERALE:

Lenvironnement est un patrimoine prcieux, que chacun de nous doit protger et


prserver pour les gnrations futures. Cet objectif ne peut tre atteint sans la participation de
tous les secteurs. La plupart des dchets industriels limins au centre de stockage doit subir
au pralable un traitement de stabilisation /solidification, requrant lemploi de matriaux
liants. Lefficacit du traitement est dtermine par ladquation entre les proprits du liant
et les caractristiques du dchet considr. Les donnes disponibles de la compatibilit entre
une catgorie de liants et une catgorie de dchets, doit considrer sparment chacune des
caractristiques de ces derniers. Elles sont inexploitables, compte tenu de la complexit des
dchets industriels.
Notre travail sinscrit dans la perspective dtendre lapplication du procd de
stabilisation et solidification au traitement dun dchet industriel, issu de lactivit ptrolire,
dans laquelle on a utilis un liant hydraulique (le ciment portland (CEM I 42.5).
Dans un premier temps, des tests de caractrisation physico-chimique ont t
appliqus au dchet. Il a ainsi t mis en vidence grce au DRX de dchet, qui montre que
celui-ci, sur lequel on a travaill est assez dangereux, en raison de lexistence de minraux
toxiques; (avec des pourcentages plus ou moins variables dpassant le seuil de dangerosit).
Ensuite, lessai de la rsistance la compression nous donne un pourcentage ultime ,
vrifiant la norme de stockage des dchets dans les centres de stockage.
Enfin, lessai de lixiviation montre lefficacit du procd de stabilisation/solidification, par
laquelle, on a trouv un pourcentage normatif, avec un cot acceptable.
En terme dconomie, et dans la mesure o on na pas rmunrer le savoir-faire des
entreprises trangres en devises, ltude a consist utiliser des matriaux sans valeur,
conomique (dchets) et des mthodes de traitement, qui font appel soit lutilisation des
liants hydrauliques disponibles, tout en exploitant des connaissances Algriennes, et
permettant dapporter des solutions ncessaires aux problmes de lenvironnement. Ltude
dans ce sens est conomique. Toutefois, et vu le manque de donnes ncessaires pour
procder une tude technico-conomique, nous envisagerons sa ralisation sous forme de
perspectives.

46
CONCLUSION GENERALE

Finalement, nos recommandations devraient nous reconduire :


Procder une tude technico-conomique du projet, afin de valider ce traitement.
Essayer le procd de stabilisation/solidification, avec dautre liant (hydrocarbon,
chaux, la cendre volante, etc)

47
ANNEXE
ANNEXE

Lappareil HORIBA OCMA-350:


Analyseur de teneur en huile fournit des mesures rapides et prcises dans le laboratoire
ou dans le domaine. Utiliser cet instrument de prcision pour l'arpentage qualit de l'eau et des
sites de dchets dangereux, surveillance des eaux uses industrielles, l'analyse de dcharge
post-nettoyage, et de mesurer les rsidus de ptrole adhrentes sur les textiles et les pices
mtalliques.
Utilisez le solvant S-316 pour extraire quantitativement l'chantillon. La solution
huile/solvant est alors simplement transfre l'OCMA-350 analyseur pour un seul bouton de
mesure. L'analyse est base sur les infrarouges (IR) des donnes spectrales, avec l'intgration
de pointe ( environ 3,4 m) pour dterminer la concentration d'huile. Le solvant S-316 est
non absorbante cette longueur d'onde IR, de l'huile de sorte que est mesure. Mesure prcise
de l'huile jusqu' 0,1 ppm. Auto-talonne aprs la lecture initiale de norme. (Figure II.2).

Figure II.2 appareil de dosage par infrarouge (HORIBA)

I
ANNEXE

Figure II.1: la rtention des hydrocarbures par le CCl4 (L /L)

II
ANNEXE

Ciment Eau
(100-A) %

Malaxage 5 minutes Bourbier

Malaxage 5 minutes

Moule fix la table vibrante

Eprouvettes confectionnes

Figure II. 3: prparation des prouvettes

III
ANNEXE

Figure II.4: malaxeur

Figure II.5: moule 4*4*16

IV
ANNEXE

Figure II.6: la table vibrante

V
ANNEXE

VI
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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ENP 2009
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2003LYON
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