3.4.6.N.E La Ventilation Des Logements en Copropriété - Guide ARC-UNARC - Oct2011 PDF
3.4.6.N.E La Ventilation Des Logements en Copropriété - Guide ARC-UNARC - Oct2011 PDF
3.4.6.N.E La Ventilation Des Logements en Copropriété - Guide ARC-UNARC - Oct2011 PDF
logements
en copropriété
Association des Responsables de Copropriétés
www.unarc.asso.fr
SOMMAIRE
Sommaire 3
Avant-propos 5
I. Ventilation et copropriété 6
A. Pourquoi tout le monde «s’en moque» 6
B. L’amélioration énergétique : un facteur aggravant ? 7
Annexes pratiques 22
3
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AVANT-PROPOS
Comme chacun le sait, il est important de veiller à avoir une bonne ventilation
des logements, et cela pour plusieurs raisons : hygiène, santé, condensation,
humidité, moisissures, mais aussi performance énergétique… Un logement
bien ventilé est généralement un logement agréable. Un logement mal ventilé
(trop ou trop peu) peut rapidement devenir difficile à vivre, voire insupportable :
surchauffé en été, trop humide l’hiver, courants d’air, odeurs (tabac, cuisine…).
Pour chaque grand système de ventilation que l’on rencontre dans les
bâtiments existants, il s’agit ici d’en présenter le fonctionnement, d’expliquer
ce qui souvent ne fonctionne pas, puis ce qui peut être fait pour l’améliorer et
obtenir une ventilation satisfaisante.
Pour rester au plus près des préoccupations des copropriétaires, nous avons
écarté plusieurs solutions compliquées, voire impossibles à mettre en place en
copropriété. Vous trouverez à la fin de ce guide des références de documentation
abordant de façon plus théorique l’ensemble des systèmes envisageables dans
l’absolu en copropriété.
Nous souhaitons que ce guide devienne un outil concret pour les conseils
syndicaux et les syndics bénévoles, et qu’il contribue à leur permettre d’atteindre
une bonne performance énergétique et à améliorer la qualité de l’air respiré
dans leurs copropriétés.
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I. Ventilation et copropriété
A. Pourquoi tout le monde «s’en moque»
6
B. L’amélioration énergétique : un facteur aggravant ?
Le problème de la ventilation vient s’intégrer dans une problématique
plus large, qui est celle de la rénovation énergétique des bâtiments,
enjeu majeur des années à venir. Actuellement, la consommation
d’énergie pour chauffer un logement en copropriété est de 260 kWh/
m²/an en moyenne.
Pour 2020, les objectifs de consommation fixés par l’État sont de 160
kWh/m²/an, puis, pour 2050, de 50 kWh/m²/an.
Or, pour atteindre de tels niveaux de consommation, il sera
indispensable d’isoler les bâtiments, et de les rendre «étanches»
à l’air. L’amélioration énergétique des bâtiments a donc un impact
systématique sur la ventilation : en effet, en limitant les entrées d’air
«parasites», on diminue le renouvellement d’air, ce qui cause des
problèmes de condensation et de moisissures… parfois combattus en
augmentant la température à l’intérieur des logements.
Dans le cadre d’une rénovation énergétique, on cherchera donc à
apporter des débits d’air suffisants dans les logements, en faisant
attention à ne pas apporter plus d’air que nécessaire. Réduire le
renouvellement d’air au strict nécessaire permet d’éviter de réchauffer
inutilement de l’air froid extérieur, et permet donc de faire des économies
d’énergie (et donc de charges !). En hiver, cela est particulièrement
appréciable pour les occupants. Rappelons le poids de la ventilation
dans les déperditions thermiques en prenant l’exemple classique d’un
immeuble non isolé construit en béton de 20 cm dont la surface vitrée
est égale à 40 % de la surface totale.
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II. La ventilation naturelle : ce que c’est, et comment
l’améliorer
Nous allons d’abord étudier les systèmes dits de «ventilation
naturelle», qui s’opposent à la ventilation «forcée» mécaniquement
que nous verrons ensuite.
La ventilation naturelle est liée au vent et au «tirage thermique», c’est-
à-dire au mouvement d’air causé par la différence de température
entre l’intérieur et l’extérieur du logement (l’air chaud a tendance à
aller en hauteur). L’air est extrait au niveau des pièces humides (bain,
douche, sanitaires, cuisine) soit par des grilles en façade, soit par des
conduits. Ces conduits peuvent être de deux types : individuels ou
«shunt».
Les conduits individuels relient directement la salle d’eau, les sanitaires
et la cuisine à la toiture. Les conduits correspondant à différentes pièces
ou à différents logements ne communiquent pas entre eux. Ce type
d’installation a été mis en place dans les bâtiments jusqu’au milieu des
années 1960.
Avec le système dit «shunt», les salles de bains ou les cuisines, situées
les unes au-dessus des autres, sont raccordées à un conduit vertical.
Le conduit vertical et les branchements individuels de chaque logement
constituent le conduit «shunt». Ce type d’installation a été mis en place
dans les bâtiments des années 1955 à 1969.
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A. La ventilation naturelle des pièces «techniques»
Ce système de ventilation concerne uniquement les pièces techniques,
qui sont en fait les pièces humides, c’est-à-dire les salles d’eau (bain
ou douche), les sanitaires et la cuisine. Ce type de ventilation est
également appelé «ventilation pièce par pièce», car la ventilation
de chaque pièce est indépendante de celle des autres pièces, c’est-à-
dire qu’il n’y a pas de circulation d’air d’une pièce vers une autre (à la
différence de la ventilation générale par balayage, que nous verrons
après).
Sortie
d’air
Entrée
d’air
Cuisine
Exemple de grille d’aération
Ventilation d’une cuisine par grilles basse et haute (sur mur extérieur)
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B. La ventilation naturelle générale
On parle de ventilation générale parce que l’on ventile toutes les
pièces du logement, et plus uniquement les pièces humides comme
précédemment.
En copropriété, cette ventilation générale s’effectue par «balayage»
parce que l’air neuf va balayer le logement : il pénètre dans les pièces
principales (les moins polluées) par des grilles d’aération (similaires
à celles que l’on rencontre quand on ventile par conduits individuels)
puis passe par certains passages de transit (détalonnage sous les
portes intérieures, passage d’air en périphérie ou grilles de transit) vers
les pièces humides (les plus polluées) où il est extrait au niveau des
bouches d’extraction.
Le vent peut aussi causer, dans le cas de conduits shunt, des problèmes
de refoulements d’air pollué vers les logements :
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2. Comment améliorer une ventilation naturelle ?
a) Modification des bouches d’aération
L’idéal est d’installer des bouches d’aération de type «hygroréglable».
Prenons le temps de nous attarder sur ce mot, car il est la clé de la
principale et presque de la seule innovation que l’on peut mettre en
place en copropriété.
«Hygro» est une racine grecque qui veut dire humide. En effet, un
élément hygroréglable (entrée d’air ou bouche d’extraction) contient
une membrane qui se contracte ou qui se dilate en fonction de la
quantité d’humidité présente dans la pièce.
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c) Extracteurs électriques individuels
Cette solution est une solution «par défaut», plus coûteuse et moins
performante que les autres solutions, que l’on met en place uniquement
quand le syndicat de copropriétaires n’est pas décidé à résoudre le
problème au niveau collectif.
Cette ventilation est dite «contrôlée» car elle permet, si elle est bien
conçue et bien entretenue, d’assurer un renouvellement d’air constant
toute l’année, ce dont même une ventilation hybride (voir chapitre
précédent) n’est pas capable.
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Ce type de ventilation a été mis en place dans les constructions neuves
à partir de 1969. De 1969 à 1982, il a été en concurrence avec la
ventilation naturelle générale, qu’il a définitivement supplantée en 1982.
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Mais les principaux problèmes liés à la VMC concernent l’entretien, à la
fois sur les équipements des parties communes et des parties privatives.
S’il est vétuste, il risque de ne plus aspirer les débits prévus, et les
appartements éloignés peuvent être mal ventilés. Si l’extracteur ne
possède pas d’alarme, on risque de ne pas être averti en cas d’arrêt ou
de dysfonctionnement du ventilateur.
La réglementation
L’article 101 de l’arrêté du 31 janvier 1986 rend obligatoire une fois par
an l’entretien des installations de VMC, mais sans préciser les opérations
en question. Pour la VMC gaz, c’est l’arrêté du 30 mai 1989 qui définit
l’obligation d’inspection des installations de sécurité avec des fréquences
d’intervention précises.
Une VMC gaz combine l’aération des logements avec l’extraction des
gaz brûlés des chaudières individuelles fonctionnant au gaz. Les gaz
brûlés mélangés avec le rejet de l’air du logement sont évacués par le
réseau de la VMC.
Par conséquent, si la VMC fonctionne mal, il y a un risque d’intoxication
mortelle. Avec une VMC gaz, il est donc obligatoire d’avoir un DSC
(dispositif de sécurité collective), qui coupe les appareils à gaz raccordés
si la VMC est en panne.
L’entretien des bouches d’extraction et des entrées d’air peut être fait
par l’occupant. Cette opération n’est pas compliquée, mais il peut
s’avérer difficile, pour une personne âgée, d’accéder à ces éléments
situés en hauteur. Pour cela, vous pouvez contacter le fabricant des
bouches afin qu’il vous envoie la fiche d’entretien. Il est également
possible de les trouver sur les sites Internet des fabricants.
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Conseils pratiques pour s’assurer qu’un prestataire effectue bien
l’entretien :
Avant l’intervention :
1. Demander au prestataire ses attestations de qualification
(Qualibat, attestation de stage sur l’entretien d’une VMC...).
2. Vérifier que l’affichage est effectué au moins huit jours avant
le passage du technicien dans les logements et préparer les
occupants à l’ouverture des portes...
Pendant l’intervention :
1. Contrôler que le technicien possède des appareils de mesure
(débitmètre ou déprimomètre) lors de ses interventions de
maintenance ; ce n’est pas souvent le cas et c’est pourtant
indispensable.
2. Vérifier le temps passé par le technicien pendant l’entretien de
vos installations.
3. En terrasse :
• (ce n’est pas toujours le cas) ;
• ouvrir les tés de souches et contrôler que les gaines sont bien
nettoyées.
4. Pour les installations de VMC gaz, le technicien doit mettre à l’arrêt
le (ou les) caisson(s) d’extraction en terrasse et doit contrôler,
par sondages, que les chaudières individuelles s’arrêtent (à faire
tous les 5 ans et à compléter par la fourniture d’une attestation
d’essai).
5. Exiger de savoir quels logements n’ont pas été visités et agir en
conséquence.
Coût de l’entretien
Tâche Coût
Entretien du caisson et mesure de Entre 150 et 250 € TTC par caisson
pression, de débit, contrôle électrique
Ramonage des colonnes communes 120 € TTC par colonne (2 étages)
300 € TTC (6 étages)
Le nettoyage des gaines peut dans certains cas nécessiter la création
de trappes de ramonage. Il faut compter environ 30 € TTC de frais
d’installation par bouche.
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Et si les problèmes persistent ?
Méthode d’approche
Une fois les réponses réunies, il faut réussir à visualiser les problèmes
rencontrés sur un plan. Pour cela il est utile de faire un plan du
réseau de VMC car les réseaux peuvent être tortueux et desservir
plusieurs logements. Grâce à cela vous pourrez voir si une colonne est
particulièrement touchée et cela facilitera la compréhension du réseau
par les professionnels intervenants sur le réseau.
Cette opération consiste à savoir si le débit d’air extrait est correct dans
plusieurs logements témoins et si l’installation est bien dimensionnée.
Pour cela il faut demander au technicien de maintenance de mesurer
la pression de l’air au niveau de l’extracteur, et au niveau des bouches
des logements les plus éloignés ou de ceux posant problèmes.
Cette opération peut se faire une fois les premières actions mises en
place, afin de constater leur efficacité et leur bonne mise en œuvre.
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B. Et si les problèmes persistent encore ?
- Les éco-bilans
ARC, téléchargeables gratuitement sur le site Internet de l’ARC :
BES : http://www.unarc.asso.fr/site/guides/grat/BES.pdf
Eau : http://www.unarc.asso.fr/site/guides/grat/bilaneau.pdf
Électricité : http://www.unarc.asso.fr/site/guides/grat/bilanelect.pdf
Annexes pratiques
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Annexe 1 : enquête de confort (modèle à photocopier)
Courrier d’accompagnement
Chers résidents,
Afin d’améliorer le confort des occupants dans la copropriété, le conseil syndical et le syndic souhaitent
mieux connaître vos préoccupations concernant votre appartement. Les résultats de ce questionnaire
serviront à définir un programme d’actions en vue de répondre aux préoccupations soulevées.
Vous trouverez également une notice d’entretien des bouches d’entrée d’air et d’extraction.
Merci de retourner ce questionnaire avant le..........................................................................................................................................
Dans la boîte aux lettres de...................................................................................................................................................................................
Questionnaire
Nom : Prénom : Emplacement du logement :
Votre appartement est-il bien ventilé ? OUI NON
La ventilation pose-t-elle des problèmes de :
- sifflements des bouches : OUI NON
- bruits de moteur : OUI NON
- odeurs de l’intérieur: OUI NON
- odeurs venant de l’extérieur : OUI NON
- courants d’air : OUI NON
- autres problèmes : OUI NON
Précisez :
Y a-t-il des entrées d’air :
- dans les chambres et le séjour OUI NON Ne sais pas
- dans la salle de bains OUI NON Ne sais pas
- dans les sanitaires OUI NON Ne sais pas
- dans la cuisine OUI NON Ne sais pas
Les entrées d’air sont-elles obstruées ? OUI NON Ne sais pas
Sont-elles propres ? OUI NON Ne sais pas
Sont-elles nettoyées annuellement ? OUI NON Ne sais pas
Y a-t-il des bouches d’extraction :
- dans les sanitaires OUI NON Ne sais pas
- dans la salle de bains OUI NON Ne sais pas
- dans la cuisine OUI NON Ne sais pas
Les bouches d’extraction sont-elles obstruées ? OUI NON Ne sais pas
Sont-elles propres ? OUI NON Ne sais pas
Sont-elles nettoyées annuellement ? OUI NON Ne sais pas
Y a-t-il un espace d’environ 1 cm sous la porte des salles d’eau et sanitaires et de 2 cm sous celle de la
cuisine ? OUI NON Ne sais pas
Pour toutes autres remarques, merci d’utiliser le dos de la feuille.
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Annexe 2 : les grands systèmes de ventilation
Les principaux systèmes de ventilation ont été mis en place en fonction
du développement des techniques et en fonction de l’évolution des
réglementations applicables aux constructions. Ces systèmes de
ventilation découlent en fait de deux alternatives initiales :
- Choix n°1 :
• soit ventiler uniquement les pièces techniques ;
• soit ventiler toutes les pièces du logement.
- Choix n°2 :
• soit renouveler l’air de façon passive ;
• soit renouveler l’air à l’aide d’un «extracteur motorisé».
Pièces Pièces
ventilées techniques Toutes les pièces
Méthode Naturelle
d’extraction
de l’air vicié
Mécanique
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PRESENTATION D’ALDES
De l’air, des gens. Ces deux mots résument à eux seuls la vocation
du Groupe Aldes. Améliorer la qualité de l’air, le confort thermique
et la sécurité pour améliorer la qualité de vie des gens et la
performance énergétique dans les bâtiments. C’est un rêve
mais également un formidable projet d’entreprise autour duquel les
collaborateurs Aldes sont réunis.
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L’ARC et l’UNARC
Bien entendu, à côté de cela, les ARC aident aussi tous leurs adhérents
à résoudre les problèmes d’ordre juridique, comptable, technique et
pratique qu’ils rencontrent dans leur copropriété.
ARC et UNARC
29 rue Joseph Python 75020 PARIS
Tél : 01 40 30 12 82 – Fax : 01 40 30 12 63
www.unarc.asso.fr
26
25/31, rue Joseph Python
75020 PARIS
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Octobre 2011