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Barrages

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Les barrages

M
Barrage de Monteynard sur le Drac
Plan

Un barrage comment ca marche


barrages en béton
barrages en terre

Des barrages remarquables

Usines associées

Surveillance

Sécurité et ruine des barrages


Un barrage, comment ca marche….?
Stabilité pour les barrages poids
Equilibre statique
Le poids P du barrage
La poussée R de l’eau
La force F des sous pressions

Equilibre dynamique
Failles

R Condition de non renversement


Exprime que le barrage ne peut pas basculer autour de
P l’arête B
A F B Fruit = environ 0,7
Condition de non glissement
Exprime que la composante horizontale des forces est
inférieure à la force de frottement.
Attention: séricite ( Malpasset )

2 dispositions constructives majeures:


- le voile d’étanchéité
- le drainage

3 éléments de contrôle fondamentaux:


Problème des sous pressions
- contrôle des débits de fuite
En A = pression hydrostatique
En B = p atmosphérique - contrôle des pressions
- contrôles topographiques
Cas concret

Galerie de visite
Barrages poids remarquables en béton

Grande Dixence:
h = 284 m,
e base = 200m,
v matériaux = 6 M m3,
lc ( longueur crête) = 750 m
fruit = 0,7

Génissiat:
h = 104m,
e b = 57m,
v m = 0,4 M m3,
lc = 140 m
Malpasset: un barrage voûte ultra mince
1, 2 m

h=60m

F1
F2
?
F

e= 6,8 m

Conditions d’équilibre
force principale: poussée de l’eau sur la coque.

Résultante des forces


A Malpasset : pas de voile d’étanchéité ni de
- inférieure à la résistance du béton
drainage
- si aval  éventrement
Dispositions mal connues à l’époque
- si amont  fermeture comme un livre

Passe par l’ intérieur de la coque. .

Le calcul des barrages est extrêmement complexe.


Les barrages en terre

Les barrages en terre sont solides mais ils ont leurs faiblesses

Marge de sécurité

Evacuateur largement dimensionné


Cote d’exploitation plus
basse que la cote max

Enrochements pour
éviter le batillage

Voile d’étanchéité Drainage du masque

effet de renard
submersion.
Risques des barrages en terre.

Ligne de saturation

Le barrage Teton était un barrage en remblai


construit sur la rivière Téton, au sud-est de l‘Idaho,
aux Etats Unis .
Rupture catastrophique lors de sa mise en eaux, le 5
juin 1976.

Renards: risque principal


si résurgence  érosion régressive aval
 barrage en danger
Construction d’un grand barrage en terre: Serre Ponçon

Euclid, 30 m3, 500 cv

Le masque d’étanchéité est en argile malaxée, humidifiée et compactée.


Il descend à 60 mètres sous le radier, hauteur totale environ 200 m pour une largeur max ~ de 50 m.
Barrage de la Grande Dixence ( Valais, Suisse )

h = 284 m
Grande Dixence, 2365 m altitude, barrage poids le + haut du
monde, >100 km de galeries d’amenée, 32 km de galeries de
surveillance, la plus haute chute d’eau, (1 880 mètres), la plus
grande puissance par turbine Pelton (400 MW)
Le barrage des Mesches

Plus haut barrage des Alpes


Maritimes,
Dans la Roya, au confluent de
l’Inferno et du Casterino

Altitude: 1369m
Date: 1917, construit par les
Italiens
Hauteur: 77m
Capacité: 1,3 M m3

Alimente la centrale de
St Dalmas de Tende
Chute: 720 m
Puissance: 6, 4 Mw

On remarquera un fruit
assez prononcé pour un
barrage en maçonnerie .

Cela induit une surveillance


très rigoureuse et très
complète de l’ensemble du
barrage.
Schéma type d’ une centrale hydroélectrique
Usine marémotrice de La Rance
Groupe bulbe type La Rance
Puissance 10 MW, 230 m3/s max.
Barrages de basse chute: turbine kaplan
Aménagement d’Ottarsheim sur le Rhin
Turbine Kaplan

C’ est une turbine à


réaction

Basse chute.

La section d’ entrée est plus


grande que la section de sortie,
donc l’ eau accélère.

Force perpendiculaire à la
surface de la pale.
mise en rotation

 c’est une turbine à réaction

 pales pouvant atteindre


dimensions énormes.

Sens de rotation ?
Barrage de Bort les Orgues sur la Dordogne
Roue Francis
Exemple d’ un
aménagement
complexe de très
haute chute.
Pragnères
Pyrénées

Hauteur de
chute: 1100m.

4 barrages

40 km de
galeries

Débit équipé: 19
m3/s

2 x 80 MW.
Turbine Pelton
turbine à action

V tangentielle = fonction hauteur de chute


Energie cinétique = fonction de la vitesse
Profil de la roue: permet de transmettre la totalité de l’ énergie à la roue
 eau retombe en pluie dans le déchaugeur
Roue pelton
Utilise l’ énergie cinétique de l’ eau
 turbine à action
Barrages voûte remarquables

Tolla
h = 88 m, e base = 14m
Vajont
h = 266 m, e base = 23 m, e crête 3,4m Gage
vm = 360 000 m3 H= 47m, eb = 3, e crête = 1’3
Un glissement de terrain de 260 000m3 dans la retenue à l’amont a
provoqué une vague de 150m de haut qui a submergé le barrage.
Le barrage a résisté. 2000 morts. Malpasset
Contexte de gestion de l’ouvrage. h = 60,
e base = 14 m
Barrage du Gage sur la Loire ( Cévennes) .
Barrage expérimental ultra mince.
Superbe barrage voûte ( Barrage de Castillon )
Barrage de Roseland, usine de La Bathie
Barrage d’Assouan
Hauteur: 111 m
Barrage en terre
Volume : 170 milliards de m3
Longueur: 550 km
Largeur max : 35 km
Epaisseur à la base: 980m
Epaisseur au sommet: 40 m
Puissance installée: 2100 mw
Chine, Yang Tsé, 3 Gorges
H = 100 m L = 2300 m, 40 milliard/m3
Puissance: 22.500 Mw
Débit de crue: 100 000m3/s
Exploitation: les crues
Ruine des barrages

Barrage du Téton ( USA )


Barrage de Malpasset: 460 morts
Barrage du Vajon
Coulée de 270 millions de m3 de terre
Vague de 200m qui submerge le barrage
2000 morts dans la vallée
Le barrage a résisté.
Barrage de Bouzey
dans les Vosges.
1895,
86 morts

Extrait du jugement.

Là encore, tout le monde fut acquitté sauf l’ingénieur local accusé d’avoir donné l’alerte et
avoir ainsi contredit l’avis de ses chefs.
Risques des barrages

Risque = probabilité d’aléas * vulnérabilité


Aléas: incident ou accident redouté
Vulnérabilité: conséquences de l’aléas ( humaines, matériel etc )

Malpasset:
- probabilité d’aléas maximum ( voir détails de la chaîne de dysfonctionnements )
- vulnérabilité maximum ( Ville de Fréjus juste à l’aval )
 le risque était maximum

Le barrage de St Cassien
- fourniture d’énergie électrique
- réserve d’eau domestique et agricole
- capacité d’écrêter les crues du Biançon.

-Il fait l’objet d’un Plan Particulier d’Intervention ( PPI , décembre 2005).
- Présentations du site de St Cassien
- géologie
- gestion de l’ouvrage
- Caractéristiques
- Fondations
- Ouvrages annexes
- destination de la retenue
- Analyse des risques
- Risque sismique
- Risque effondrement de terrain
- Risque onde de submersion
- Surveillance
- implantation local de surveillance
- éclairage du barrage
- régime de surveillance
- Moyens de transmission de l’alerte
- sirènes
- liaisons spécialisées
- Populations concernées
Dispositif de surveillance d’un grand barrage ( Vouglans )
Type: voûte pure
h = 103 m
e = 23 et 6 m
425 Mm3
264 Mw
Surveillance des barrages

Mesure des fuites Contraintes du béton Piézométrie Mouvements


de l’ ouvrage

Vers l’organisme
de surveillance
Causes de rupture de barrages.

Causes externes
effondrement de terrain ,
tremblements de terre
crue exceptionnelle

Causes internes
consécutives à la nature de construction
barrages poids: sous pressions
barrages terre: submersion par une crue,
renards, affouillements

barrages voûte: rupture d’appui


défaut de suivit et de surveillance

Surveillance des barrages


Drainage et piezométrie
Mouvements et déplacements topographie, pendules,
Contraintes: témoins sonores,

Surveillance à la construction
Suivit du remplissage
 vérifier à tout moment si les contraintes réelles correspondent aux calculs.

Moyens de maîtriser la montée du plan d’eau,


 système de vannes capable d’évacuer le débit de crue ce qui n’existait pas à Malpasset.

Ruptures de barrages:
Environ 40 000 barrages dans le monde. 144 ruptures depuis les années 1800,
- Malpasset, 1959: 1er remplissage, sous pressions
- Teton, 1976: 1er remplissage, renard
- Vajont, 1976: glissement de terrain ( 260 Mm3, vague de 150 m )
- Bouzey, 1895, affouillements
Le barrage du Vajont

Le désastre du barrage de Vaiont est un exemple classique des conséquences due à un manque d’études de la
part des ingénieurs et géologues pour comprendre la nature du problème qu’ils traitaient.
Pendant le remplissage du barrage, une coulée d’environ 270 millions de m 3 de terre s’est détachée du flanc de
montagne vers le lac à la vitesse approximative de 110km/h. En conséquence, une vague s’éleva de plus de 250
m au-dessus de la hauteur du barrage et se déversa sur la vallée en causant la mort de plus de 2000 personnes.

Le barrage résista remarquablement (il n’est pas cassé) aux flots.


Vaiont est situé au sud-est des Alpes italiennes à environ 100 km de Venise. Le choix du site de construction
s’est fait dans les années 1920 et la construction elle-même a commencé en 1956. Il était alors le plus haut
barrage en voûte de faible épaisseur. Sa hauteur est de 265 m et il contient 115 m3 d’eau.
Il est apparu durant la construction que la rive gauche était instable. Des études ont ensuite révélé qu’il existait
une butée qui servait de frein à la coulée et des études sismiques ont suggéré que la roche possédait un
module d’élasticité élevée. En conséquence, des coulées étaient considérées comme probables avec des
volumes et des vitesses faibles.

Le remplissage du barrage a débuté avant la fin complète des travaux (en septembre 1960) et en mars 1960, le
niveau d’eau atteignait déjà 130 m quand un petit détachement se produisit. Le remplissage fut poursuivit
jusqu’à 170 m où le taux de déplacement observé à rapidement augmenté à 3.5 cm par jour. Une zone de 1700
m de long sur 1000 m de large était mobilisée. Le niveau du barrage fut rabaissé à 135 m et les déplacements
mesurés diminuèrent à 1 mm par jour.
Il paraissait inespéré d’arrêter la coulée. Cependant le contrôle de la coulée pouvait être tenté en variant le
niveau du lac. Ainsi du début octobre 1961 à février 1962, le niveau fut augmenté lentement jusqu’à 185 m puis
à 235 m en novembre 1962. Au début les déplacements étaient faibles mais atteignirent 1.2 cm par jour. Le
niveau fut donc rabaissé lentement à 185 m en 4 mois et les déplacements diminuèrent. Après ce succès, les
ingénieurs de procéder à une nouvelle augmentation. Elle fut rapide, d’avril à mai 1963 pour 231 m puis 245 m
en septembre. Des déplacements importants furent alors mesurés (3.5 cm par jour) donc le niveau fut rabaissé.
Mais cette fois-ci les déplacements se sont accentués jusqu’à 20 cm par jour en octobre.
La rupture eut lieu à 22h38 GMT le 9 octobre 1963. La quasi totalité de la masse prévue a glissé à la vitesse de
30 m/s.

Depuis la coulée, d’importants travaux ont été entreprit pour déterminer les causes. C’est vraisemblablement
l’augmentation du niveau de l’eau qui a induit une surpression interstitielle dans les couches d’argile.

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