L'action Administrative
L'action Administrative
L'action Administrative
Introduction :
- Le droit administratif est avant tout le droit de l’action administrative, il est destiné à
permettre à l’administration d’agir, parce que cette action est conditionnée par une
finalité unique : L’intérêt Général.
- L’action administrative s’exerce dans le cadre de Services Publics.
- De ce fait si le droit privé est égalitaire, concrètement l’administration dispose d’un
pouvoir de commandement, et prend des décisions exécutoires qui s’imposent aux
particuliers.
- L’administration pour mettre en œuvre ses décisions sans avoir à solliciter la décision
préalable d’un juge et les particuliers devront obéir et ils n’auront de recours possible
qu’après l’exécution de décisions.
- L’administration utilise deux procédés classiques, l’Acte Unilatéral et le Contrat, mais
d’une manière différente que les particuliers, et avec un régime juridique spécifique.
Définition :
1
Le juge administratif sanctionne très strictement le non-respect des règles de compétence.
Ainsi, les infractions aux règles de compétence, sont des illégalités d’ordre public, c’est-à-
dire qu’elles peuvent être soulevées à tout moment et même d’office par le juge.
Elle désigne les domaines dans lesquels une autorité est habilitée à prendre des décisions.
Les autorités administratives ne peuvent édicter des actes que sur les matières qui lui ont
été attribuées.
Chaque autorité doit exercer elle-même les compétences qui lui ont été reconnues.
Cependant, si un texte le prévoit, elle peut déléguer à une autorité hiérarchiquement
inférieure une partie de ses compétences.
Ces deux types de délégation ont, d’une part des fonds commun, d’autre part des
particularités propres à chacune d’elles. Nous examinerons ces deux points successivement.
Fonds Commun :
2
Particularités :
- La délégation de pouvoir dessaisit l’autorité délégante, ainsi, elle ne peut plus agir
dans le domaine délégué tant que subsiste la délégation. Au contraire la délégation
de signature n’emporte pas dessaisissement du délégataire.
- La délégation de pouvoir est effectuée d’autorité à autorité. Dès lors, le changement
de titulaire des fonctions n’emporte pas atteinte à l’existence de la délégation. L’effet
inverse est produit en ce qui concerne la délégation de signature soit par suite du
changement du déléguant, soit par suite du remplacement du délégataire.
Suppléance et Intérim :
La suppléance et l’intérim d’une autorité absente ou empêchée.
La ressemblance essentielle entre les deux est que celui qui en bénéfice reçoit l’intégralité
des prérogatives et des compétences de l’autorité qu’il remplace. En revanche, la
suppléance et l’intérim s’opposent par leur mode d’organisation.
L’intérim : N’est pas prévu par un texte, mais institué de façon improvisée par
l’autorité supérieure à celle qui doit être remplacée.
La suppléance : Est organisée par un texte qui désigne l’autorité susceptible d’en
bénéficier, le remplacement est pour une durée limitée. Exemple : Le Dahir de
22/10/1992, qui autorise au chef de gouvernement de désigner les membres du
gouvernement chargé d’assurer l’intérim en cas d’absence ou empêchement de leurs
collègues.
Les autorités locales qu’elles que soient déconcentrées ou décentralisées, ont une
compétence spécialement limitée, elles ne peuvent excéder les limites territoriales de la
circonscription administrative ou la collectivité territoriale.
Une autorité administrative ne peut exercer ses pouvoirs qu’après sa nomination, son
investiture ou son élection.
Pour les assemblées délibérantes, elles ne peuvent agir que dans le cadre de leurs
sessions ou de leurs réunions de plein droit.
3
Les autorités administratives perdent leurs compétences lors de la révocation, de leur
désinvestiture, après leur démission, ou en ce qui concerne les assemblées locales, leur
dissolution ou l’expiration de leur mandat.
L’usurpation de fonctions : Le fait, par toute personne agissant sans titre, d’intervenir
dans l’exercice d’une fonction publique en accomplissant l’un des actes réservés au
titulaire de cette fonction.
L’empiétement de fonctions : L’ingérence d’une autorité administrative dans les
attributions qui appartiennent légalement à une autorité administrative différente.
La fonction de fait fondée sur l’apparence : signifie qu’elle se présente avec toutes
les apparences d’un agent régulier, à ce titre est considérée comme valide les
décisions prises par individu irrégulièrement investi. C.E, 21/07/1876 du « Caste ».
La fonction fondée sur la nécessité de continuité du fonctionnement des services
publics : Les actes pris par des autorités non investies en vue d’assurer des services
dont le fonctionnement ne peut être interrompus, seront considérés comme des
actes valables, C.E, 05/03/1948 « Marion ».
La théorie de fonctionnaire de fait joue encore au cours des périodes
insurrectionnelles (révolutionnaire) contre le gouvernement légal sont considérés
comme nul les actes pris en raison de l’usurpation de fonction. Cependant, lorsque
les actes pris portent sur les services publics dont le fonctionnement ne peut être
interrompus. On estime que ces actes sont valides en application cette théorie.
4
Section 2 : Formes et procédures d’élaboration de l’acte administratif
Ces règles ne sont pas codifiées, mais parfois des textes législatifs et réglementaires
organisent la procédure cas par cas.
► Formes de l’Acte :
L’acte administratif peut être verbal, qui peut faire l’objet d’un recours pour excès du
pouvoir.
Quant à la forme écrite de l’acte, celle-ci n’est exigée que si la loi exige, ou plus
précisément par le texte qui régit l’acte. Exemple : L’acte de délégation du pouvoir…
En principe, les décisions administratives sont des décisions explicites, mais il arrive
qu’un texte prévoie que le silence gardé par l’administration par un certain temps à la
suite d’une demande formulée par un administré vaut soit acceptation soit refus tacite. Il
y arrivait alors décision implicite. Exemple : L’alinéa 3 de l’article 15 du Dahir
30/07/1952, dispose que le permis de construire serait accordé en cas de silence de
l’administration et qui a dépassé le délai de 2 mois à compter de la date de la
demande.
La motivation, c’est l’inscription des motifs dans l’acte administratif on dit d’un acte qu’il
est motivé lorsque son « instrumentum » revêtu des motifs qui le fondent.
5
● Le principe du parallélisme des formes :
L’administration peut toujours abroger les actes qu’elle a pris à condition de prendre un
acte contraire à l’acte abrogé en respectant les règles de compétence de l’auteur de
l’acte et les règles de procédure.
► Les Procédures :
Des textes prévoient que certains actes administratifs doivent être édictés dans un délai
déterminé. On admet que l’administration n’est pas tenue de respecter ce délai.
Bien au contraire à ce principe, sauf dans le cas où le texte étant donné au délai un
caractère impératif, le délai assigné ne revêt que le caractère indicatif ou comminatoire
et l’acte édicté postérieurement au délai prescrit reste sans effet sur la légalité de l’acte.
Facultatif : C’est la consultation que les textes qui la prévoient ne l’impose pas
impérativement. C’est l’avis auquel cas il ne lie pas l’administration.
6
● La Procédure Contradictoire :
Dans la procédure non contentieuse, le principe a été traduit par des textes, par exemple
dans la fonction publique, en ce qui concerne les sanctions disciplinaires : Pour les
fonctionnaires, le principe se traduit par l’obligation pour l’administration d’informer l’agent
poursuivi sur le plan disciplinaire, de son droit à obtenir la communication de son dossier ;
Arrêt, Cour suprême, 09/07/1959 « Idriss Ben Abbes Sqali ».
Champs d’application :
En, dehors, le champ d’application est imprécis, dans ce cas le principe de la défense de la
procédure contentieuse n’est possible que lorsque les mesures administratives ont un
caractère grave Exemple : Sanction…
L’acte administratif entre en vigueur à compter de la date de son émission par l’autorité
administrative. En conséquence, il devient opposable aux administrés à compter du jour où il é été
porté à leur connaissance par le procédé de la publication.
La Publication : dans le bulletin officiel, pour les actes administratifs à portée générale :
décret, circulaires, directives….
7
La Notification : aux administrés concernés pour les actes à portée individuelle.
C .E, 18/07/1913 : « Syndicat des chemins de fer de France et des colonies ».
En France, la jurisprudence a tirée intelligemment deux conséquences. D’une part, elle a considérée
que l’administration peut faire application d’un acte non publié, puisque l’existence et la force obligatoire de celui-
ci procède de son émission même. D’autre part, que cette application ne peut elle-même produire des effets à
l’égard des administrés qu’à compter du jour où l’acte administratif sera été publié.
De son côté, la Cour suprême marocaine a très tôt admis qu’en absence de publication, l’acte est supposé légal
mais ne peut être opposé aux administrés Arrêt, Cour suprême 03/07/1968.
Inversement, les destinataires des actes non publiés ne peuvent les invoquer pour s’en prévaloir .
► L’administration est-elle liée elle-même par un texte ou une loi non publiée ?
La réponse logique à cette question est que l’exigence de cette publication ne vaut que pour les
particuliers, si en principe « nul n’est sensé ignorer la loi (publication) », l’administration doit être sensée
connaitre la loi, et à plusieurs forte raisons, ses propres actes non publiés.
La jurisprudence marocaine et française admettent tout deux que le bénéfice des actes administratifs peut être
bénéficié dés leurs signature avant qu’elle ne soit notifiés. En revanche, les actes réglementaires ne peuvent faire naitre le
droit au profit des tiers dans l’administration. Dans l’arrêt vitalis 18/07/ 1962, la chambre administrative a considérée que
le bénéficiaire d’une mesure réglementaire peut se prévaloir des avantages qu’elle accorde bien qu’elle n’est pas été
publiée. La mesure présentant un caractère exécutoire oblige l’administration qu’en est l’auteur à la respecter. Cependant,
lorsque la mesure comporte une obligation pour ses destinataires, la cour estime inopposable tant que celle-ci n’a pas fait
l’objet d’une publication. (Cour Suprême, 30 novembre 1960, compagnie fermière des sources minérales de l’atlas).
La non rétroactivité des actes administratifs unilatéraux est un principe général du droit.
C.E,25/06/1948, « Société du Journal L’Aurore ».
En vertu, d’une jurisprudence constante, une décision administrative est applicable au plus tôt, si elle est
individuelle à compter du jour de sa notification à l’intéressé. Toute décision qui prévoit une date d’application
antérieure est illégale en tant qu’elle est rétroactive. La justification : « L’acte ne vaut que pour l’avenir », il serait
illogique d’appliquer une règle juridique à une époque où elle ne pouvait encore être connue.
A quoi s’ajoute, l’idée que les auteurs d’une décision rétroactive empiètent sur la compétence de leurs
prédécesseurs, violant ainsi la règle de compétence temporelle.
La force juridique de l’acte administratif unilatéral réside dans son caractère opposable et contraignant à
l’égard des administrés. L’acte administratif unilatéral est un acte de puissance publique ; c’est question de
8
prérogatives de puissance publique. Un acte de la puissance publique est une décision qui manifeste la supériorité
de l’administration sur le destinataire de l’acte.
Les actes administratifs ne sont pas tous revêtus de la force obligatoire. En effet, dans les mesures d’ordre
intérieur, les circulaires non interprétatives, les avis s’imposent aux agents de l’administration qui sont soumis au
pouvoir hiérarchique mais non aux administrés.
Les mesures d’ordre intérieur sont des décisions unilatérales émanant d’une autorité administrative et
prises dans l’exercice d’une activité ou mission administrative. Autrement dit, sont tous les actes unilatéraux non-
exécutoire (circulaires, directives…) pris à l’intérieur d’un service et visant à aménager et à faciliter son
fonctionnement.
Une circulaire administrative est un document écrit adressé par une autorité administrative (ministre ou
chef de service), à ses subordonnées afin de les informer de l’interprétation à adopter d’une législation ou d’une
réglementaire et de la manière de l’appliquer concrètement. La circulaire ne constitue pas, en principe, une
décision, c’est une recommandation qui n’a pas de caractère impératif.
La Circulaire réglementaire : une circulaire qui crée une nouvelle règle de droit, qui prescrit
impérativement aux subordonnés de suivre un comportement dans l’application d’un texte.
Une circulaire règlementaire peut être légale si elle rentre dans le cadre du pouvoir du chef de service
C.E, 1936 « Jamart »
Une circulaire règlementaire peut être attaquée en recours pour excès du pouvoir son illégalité peut
être soulevé d’office, tout comme les citoyens peuvent réclamer son application.
Les Circulaires interprétatives : « ne font pas grief ». Elles ne sont pas susceptibles de recours pour
excès du pouvoir : elles ne constituent pas d’actes d’ordre règlementaire. C.E,05/01/1945
Ces circulaires ne sont pas créatrices de droit, l’administration ne peut les invoquer pour imposer aux
administrés des obligations non prévus par les lois et règlements. C.E,01/02/1948.
Ces mesures ne constituent pas des éléments nouveaux de légalité puisqu’elles ne modifient en rien
l’ordonnancement juridique.
9
Paragraphe 2 : Les mesures d’ordre intérieur autres que les circulaires
Les instructions de service : L’ensemble des ordres donnés par un supérieur hiérarchique à ses
subordonnés, ces mesures s’adressent non seulement aux agents de l’administration.
C.E,24/07/1935
Les mesures d’aménagement intérieur des services : Ces mesures s’adressent non seulement
aux agents de l’administration mais aussi aux usagers. Exemple : Décision prise par le directeur
d’un établissement scolaire interdisant le port de certains vêtements.
L’inexécution des actes administratifs unilatéraux n’entraîne pas toujours des sanctions pénales sauf si la
sanction est prévue pas la loi.
On peut définir la sanction administrative comme la sanction infligée par une autorité administrative,
agissant dans le cadre de prérogatives de puissance publique dans la mesure nécessaire à l’accomplissement de sa
mission et assortie par la loi de mesures destinées à assurer la protection des droits et libertés
constitutionnellement garantis.
Ce pouvoir administratif étranger à l’ordre des juridictions pénales est un pouvoir exorbitant et constitue
une forme extrême des pouvoirs susceptibles d’être reconnus à l’administré.
Les sanctions administratives constituent des décisions administratives et non des actes de juridiction
pénale.
Les sanctions administratives peuvent être contestées devant le juge administratif qui se prononce sur
leur légalité.
10
Section 2 : L’exécution par voie administrative : les privilèges de l’administration
L’autorité administrative n’est d’ailleurs pas quitte de ses obligations en prenant un acte : elle doit encore
veiller à son exécution par ceux qu’il s’applique. Et pour assurer l’exécution de ces décisions l’administration
dispose de deux sortes de privilèges.
Le Privilège du Préalable.
Le Privilège de l’exécution forcée.
Ce principe suppose que l’administration est dispensée de l’intervention du juge pour imposer ses
décisions présumées légales dont l’exécution est obligatoire.
L’administré doit exécuter, appliquer, respecter, les actes administratifs qui lui sont opposables. S’il est
convaincu de leur illégalité il doit utiliser auprès de l’administration (recours administratifs ou hiérarchique), ou du
juge (recours pour excès du pouvoir), qui lui sont ouvertes, mais tant qu’elles n’ont pas abouti, il ne peut pas se
soustraire à l’autorité de chose décidée. Autrement dit, le recours du requérant au tribunal n’est pas suspensif,
c’est-à-dire n’empêche pas la décision de s’appliquer.
Le privilège du préalable, a des limites, l’administration ne peut recourir à des décisions exécutoires, en
principe la décision exécutoire n’est possible que si la loi la prévoie.
Lorsque l’administration se heurte à la résistance des administrés, elle dispose d’un certain nombre de
moyens pour les contraindre à exécuter l’acte.
L’exécution forcée n’est justifiée que si l’administration ne dispose d’aucune voie de droit pour parvenir à
respecter ces décisions.
11
► Conditions d’emploi de l’exécution d’office :
Il faut que l’opération administrative pour laquelle l’exécution est nécessaire ait sa source sans
un texte de loi précis, c’est-à-dire exécuter les prescriptions des actes administratifs édictés
pour l’application de la loi.
Il faut que les mesures d’exécution forcée tendent uniquement dans leur objet immédiat, à la
réalisation de l’opération prescrite par la loi ; c’est-à-dire qu’elles ne doivent pas aller au-delà
de ce qui est strictement nécessaire pour assurer l’obéissance à la loi, il ne faut pas que sous
prétexte d’assurer par la contrainte l’exécution d’une décision légale, l’administration aille en
réalité au-delà. T.C, 25/03/1889, « Dufeuille ».
Il faut qu’il ait lieu à exécution forcée, c’est-à-dire que l’exécution de l’acte se soit heurtée à
une résistance certaine ou du moins à une « mauvaise volonté caractérisée ».
Si l’administration procède à l’exécution forcée, dans des conditions réguliers, d’un acte
ultérieurement annulé pour excès du pouvoir elle s’expose à des dommages-intérêts.
De même l’administration engage sa responsabilité si elle procède à l’exécution forcée d’une
décision légale, ou illégale, dans des conditions irrégulières. La jurisprudence admet que
l’emploi illégal de l’exécution forcée constitue une voie de fait.
Lorsque l’administration ne recourt pas à l’exécution forcée. Dans quelles conditions et sous quelles
formes peut-elle agir ?
La première forme est celle de l’action pénale : L’administration peut déclencher les poursuites
contre le récalcitrant. L’article 609 du code pénal marocain, sanctionne d’une peine d’amende
ceux qui contreviennent aux décrets et arrêtés légalement pris par l’autorité administrative
lorsque les infractions ne sont pas sanctionnées par des dispositions spéciales.
Le recours au juge est indispensable pour l’expulsion : un occupant d’un logement, c’est ce
qu’à juger la cour de Rabat dans une décision (du 28 aout 1982 contre le commandant d’armée
de la place de Casablanca).
Lorsque l’administration met fin à une de ses décisions, elle peut vouloir donner à son geste une
portée variable.
12
Par l’Abrogation : elle entend faire disparaître la décision pour l’avenir, soit en la remplaçant
par une décision différente, soit en la supprimant purement et simplement.
Par le Retrait, l’administration rapporte la décision de façon rétroactive, à compter du jour où
elle est intervenue : il est parfois appelé « annulation non contentieuse », car il a les mêmes
effets qu’une annulation par le juge.
Naturellement, il n’y a pas d’inconvénient à faire disparaître un acte qui n’a pas créé des
droits. Une décision qui crée des droits est une décision qui confère, soit au destinataire, soit
indirectement à un tiers une situation juridique plus favorable que sa situation précédente.
Pour les actes créateurs de droits, seule leur illégalité peut justifier une abrogation.
Décisions considérées comme non créatrices de droits sont ceux que la jurisprudence
appelle des actes revêtant un caractère provisoire ou révocable.
► Le Retrait Rétroactif :
Le retrait obéit à des règles assez strictes puisque l’acte va disparaître rétroactivement, qu’il
sera réputé n’avoir jamais existé.
Le retrait rétroactif est impossibLe Lorsque L’acte est LégaL. C’est tout
simplement l’application du principe général de non-rétroactivité des actes administratifs.
Lorsque l’acte est légal il n y a aucune raison d’y déroger. Cela signifie que l’administration
ne peut pas retirer un acte pour simple raison d’inopportunité.
► L’abrogation :
L’abrogation est plus facile à admettre que le retrait puisque l’acte ne va disparaître que
pour l’avenir et que l’on ne touche pas aux effets acquis.
Les principes étudiés plus haut appliquent au retrait opéré par l’auteur de l’acte, s’appliquent également à
l’annulation administrative prononcée par le supérieur hiérarchique, comme pour le retrait, l’annulation hiérarchique ne
peut être prononcée « à l’égard des décisions ayant crées du droit que dans les délais de recours pour excès de pouvoir et
uniquement pour l’illégalité ».
Le retrait ou la modification d’un acte administratif est pour l’administration non seulement une faculté d’agir
mais une obligation d’agir.
Le retrait ou l’annulation hiérarchique revêt le caractère d’une sanction de l’illégalité comparable à l’annulation qui
aurait été prononcé par le juge, l’administré est en droit dans le délai de recours pour excès de pouvoir à exiger le retrait ou
l’annulation de l’acte, en cas de refus de sa demande il peut s’adresser au juge. Mais lorsqu’une décision individuelle n’a pas
été ni retirée ni annulée, l’administration est tenu de lui donner son plein effet, c’est-à-dire l’exécuter. Il s’agit d’une décision
créatrice de droit.
L’obligation de l’administration ne se limite pas uniquement au retrait du règlement illégal mais aussi
lorsqu’il y a un changement de circonstances qui touche des éléments de fait ou de droit qui
conditionnent la validité de l’acte.
L’administration est tenu et sous le contrôle du juge de modifier et abroger légalement pour
l’adapter aux circonstances nouvelle de légalité. Et même après expiration du délai, l’auteur d’un
règlement illégal ou son supérieur hiérarchique sous une demande tendant à l’abrogation sont tenu
d’y déférer CE, 12/05/1976, « Mme Latournere »
Définition :
Le recours pour excès de pouvoir intenté par un administré contre une décision
administrative illégale.
L’intéressé demande au juge de contrôler la légalité de cette mesure et de l’annuler s’il la
juge illégale.
Le REP met en cause un acte et non une personne, il a pour but la sanction d’une règle de
droit et non la création, le maintien ou la reconnaissance d’une situation subjective.
14
Comme l’écrivait le doyen MAURICE HAURIOU : « Le recours pour excès de pouvoir est un
moyen de nullité objectif organisé dans un but de bonne administration ».
Le REP, est ainsi par nature, un moyen de défense de la légalité.
Généralités :
Le REP est ouvert sans nécessité d’un texte et en vertu des principes généraux de
droit contre toute décision administrative, C.E, 17/02/1950, « Dame Lamotte ». En
effet, il est important pour l’intérêt général que toute décision illégale puisse déférée
au juge est censurée par lui.
Le REP est un procès fait à un acte et non un procès contre une partie.
Le caractère non suspensif du REP :
- Le fait qu’une décision administrative fasse l’objet d’un REP n’empêche pas
l’administration de procéder à son exécution. Cette règle découle de l’article 15 du
dahir de 1957, repris par l’article 361 du Code de Procédure Civile (CPC), ainsi que
l’article 24 de la loi 41-90 créant les tribunaux administratifs.
Le dépôt d’un recours devant le juge n’affecte en rien le fonctionnement de
l’administration. Cette règle est justifiée par le fait que l’action administrative étant
en principe inspirée de l’intérêt général, il est normal que cette action ne soit pas
paralysée par le simple dépôt d’une requête.
- Il convient de souligner que l’administration risque d’engager sa responsabilité dans
le cas où elle imposerait l’exécution d’une décision qui se révélerait par la suite
illégale. Si par conséquent un dommage était causé à un particulier du fait de cette
exécution une indemnité pourrait lui être accordée dans le cadre du recours en
indemnité.
Lorsque l’exécution d’un acte administratif risque d’entraîner des dommages
irréparables, il a été prévu par les mêmes textes que le juge peut à titre exceptionnel
ordonné : Le Sursis à Exécution : qui est une procédure (mesure) accordée par
une juridiction administrative qui permet la suspension de l’exécution d’un acte
administratif jusqu’à ce que le juge ait statué sur le recours en annulation ou en
réformation formé contre cette décision.
Les conditions du fonds pour accorder le sursis à exécution :
+ Il faut que le moyen énoncé dans la requête du sursis à exécution paraît sérieux, et
de nature à justifier l’annulation de la décision attaquée.
+ Les conséquences de l’exécution risquent d’être difficilement réparables.
Les conditions de recevabilité du REP :
On entend par les conditions de recevabilité, les conditions qui doivent être réunies
pour que le juge puisse être saisi du REP. Lorsque l’une de ces conditions fait défaut,
le juge rejettera la requête comme irrecevable.
15
- Examen de la nature de l’acte.
- La qualité du requérant.
- Le délai du recours.
- Absence de recours parallèle.
Ne peuvent être attaqués par la voie du REP que les actes administratifs faisant grief.
Autrement dit, les décisions administratives qui peuvent léser le requérant dans ses
intérêts = Décision réglementaire = modifie l’ordonnancement juridique.
Les actes exclus du REP :
- Les actes législatifs, les lois.
- Les dahirs royaux : ils bénéficient de l’immunité.
- Ne peuvent être déférés au juge de l’excès du pouvoir les actes de personnes privées,
sauf si ces actes ont été émis par des organismes privés chargés de gérer un service
public (SP), et mettant en œuvre des prérogatives de puissance publiques.
- Les actes des autorités judiciaires.
- Ne sont pas considérés comme des décisions faisant grief, les mesures d’ordre
intérieur, c’est-à-dire les circulaires et les instructions de service qui n’ont pas un
caractère réglementaire. Seules les circulaires possédant une nature réglementaire
sont susceptibles d’être attaquées par voir du REP.
La qualité du requérant :
- En premier lieu, le recours n’est recevable que si le requérant peut ester en justice.
- En second lieu, l’intérêt dont il faut justifier pour intenter un REP, pour que le recours
soit recevable, il faut que le requérant ait un intérêt direct et suffisant à l’annulation
de l’acte.
Les Conditions de Procédures :
Le recours pour excès de pouvoir, était assorti d’un recours administratif au préalable
Avant d’entamer la procédure du REP, l’administré peut faire soit un :
- Recours Gracieux : il s’adresse directement à l’auteur de la décision en lui
demandant de revoir sa décision.
- Recours Hiérarchique : Il s’adresse au supérieur hiérarchique de l’auteur de l’acte.
16
La Cour Suprême, avait constaté que le recours administratif avait un caractère d’ordre
public, et qui son omission devait être soulevé d’office.
Cet article (article 14 du dahir de 1957), fut enfin abroger par l’article 365 du Code de
Procédure Civile.
Dans le délai de 60 jours à compter de la notification expresse du rejet du recours
administratifs, le requérant, peut former un REP, devant la cour de cassation.
E, cas de refus de l’autorité administrative de recevoir un recours administratifs, le
requérant peut former un REP, sans attendre l’expiration du délai imparti à l’administration
pour pouvoir lui répondre.
17
Chapitre 5 : Les Cas d’Ouverture du REP ou moyens d’annulation
Définition :
Les cas d’ouverture du recours pour excès de pouvoir ou moyens d’annulation constituent
donc les diverses irrégularités qui peuvent affectés un acte administratifs, en conséquence
pouvant être invoqués devant le juge administratif pour demander l’annulation de la
décision administrative.
L’article 20 de la loi 41-90 instituant les tribunaux administratifs, dispose qu’une décision
administrative est entachée d’excès de pouvoir soit en raison :
C’est l’irrégularité qui concerne l’auteur de l’acte ; elle peut se manifester de trois façons :
usurpation de pouvoir, incompétence à raison de la matière, incompétence temporelle.
► L’usurpation :
- Décision du Ministre du Travail réglant un conflit social alors que cela relevait de la
compétence d’une commission de conciliation : C.S, 30/04/1959, Fédération
Nationale des Syndicats de Transporteurs Routiers du Maroc.
- L’autorité de tutelle ne peut se substituer aux élus que dans les cas expressément
prévus par la loi, C.S, 01/06/1970.
- L’incompétence peut parfois être si grave que l’acte devient alors inexistant :
14/01/1963, Sté Hippique et des Courses Marocaines, dissolution par voie
administrative d’une association qui, à l’époque, ne pouvait être dissoute que par
voie judiciaire.
18
►L’incompétence rationne temporis :
L’autorité qui prend la décision doit être régulièrement habilitée à le faire au moment où
elle prend la décision.
On sait que le formalisme administratif est limité et que les formalités qui doivent être
respectées ne sont pas codifiées.
Cependant, certaines formes sont prescrites soit pour l’édiction de l’acte, soit pour la
rédaction de l’acte lui-même. Mais la méconnaissance de ces formalités n’entraîne pas
nécessairement l’annulation de la décision, car le juge fait la distinction entre formalités
substantielles et formalités non substantielles (accessoires).
Par ailleurs, chaque compétence doit permettre d’atteindre un but spécifique : but de police,
but d’hygiène, but d’intérêt du service… etc. On ne peut donc pas utiliser une compétence
dans n’importe quel but.
Enfin il existe des procédures qui doivent être suivies pour prendre certaines décisions ; là
encore, il n’est pas possible d’utiliser une procédure à la place d’une autre sauf à commettre
le détournement de procédure.
Le juge procède à une investigation qui est toujours difficile, car le détournement de pouvoir
concerne le mobile de l’auteur de l’acte, c’est-à-dire un élément psychologique qui
n’apparaît pas nécessairement de façon objective.
19
C.S, 04/12/1958 : « Aucune pièce du dossier ne vient à l’appui du moyen invoqué par le
Sieur C. Selon lequel la mesure attaquée aurait été prise pour des fins étrangères à l’intérêt
dus service ».
De même, dans l’arrêt 10/07/1986, Abdelaziz Belkhor : « Est irrégulière une mutation
dans l’intérêt du service qui est en réalité une sanction déguisée pour satisfaire un
syndicat ».
Général, ceci dit la poursuite d’intérêt général constitue la règle de conduite obligatoire pour toute
Autorité publique.
Le pouvoir de police, existe dans le but de maintenir ou de rétablir l’ordre public ; son
utilisation dans le but de résoudre un conflit familial constitue un détournement de pouvoir ;
C.S, 26/05/1960, Lahcen Ben Abdelmalek Soussi . Il s’agissait d’une décision de
fermeture de café prise par le caïd de Khémisset.
Un cas très voisin se présente dans l’affaire jugée par la Cour Suprême, 14/01/1988 : où la
suspension des travaux de construction avait été ordonnée par le président d’un conseil
communal non pas pour infraction aux règles d’urbanisme, mais en raison d’une
contestation privée sur la propriété du terrain.
► Le détournement de procédure :
Il y a détournement de procédure lorsqu’on utilise une procédure autre que celle qu’elle dû
utiliser afin de parvenir aisément à ses fins. Autrement dit, le détournement de procédure consiste dans
le recours à une procédure à une fin autre que celle pour laquelle elle doit être utilisée. Par exemple :
suspendre un agent public au lieu de mettre en place la procédure de la révocation qui nécessite une procédure
complexe pour garantir les droits de la défense de l’agent.
C.S, 30/01/1970, Mohamed Fraj : La Sanction prononcée par le gouverneur de Fès pour
hausse illicite des prix est illégale parce que la décision se fonde sur le texte relatif à la
répression des fraudes ; la cour annule parce que ces deux textes organisent des procédures
20
de répression différentes, notamment au point de vue des garanties données aux intéressés
(expertise, droits de la défense).
Les motifs sont des faits objectifs antérieurs à la décision et qui lui servent de fondement
logique et juridique. Le motif invoqué par l’administration ne justifie pas la mesure prise
c’est-à-dire l’illégalité commence au-delà de l’existence du motif, leur valeur justificative, ce
qui amène le juge à dépasser le contrôle de l’existence du motif pour se livrer à une
appréciation du motif : Contrôle de proportionnalité.
Lorsqu’il est saisi le juge vérifiera que le motif n’est pas atteint par un vice qui peut se
manifester de diverses manières :
1 : L’erreur de fait :
- Il s’agit de vérifier que les faits allégués comme motifs de la décision existent
réellement. Le juge exerce donc un contrôle de l’exactitude matérielle des faits :
expertise, enquête, visite des lieux. L’erreur de fait ou de droit est toujours
sanctionnée par la nullité de la décision administrative. C.E, 04/04/1914, Gomel :
Le conseil d’Etat admit pour la première fois de contrôler la qualification juridique
des faits à laquelle l’administration s’est livrée pour prendre la décision attaquée.
C.E, 14/01/1916, Camino : Le contrôle de l’exactitude matérielle des faits par le
juge de l’excès du pouvoir.
- Si la décision repose sur plusieurs motifs et si l’un d’eux seulement est illégal, la
décision ne sera pas nécessairement annulée, car le juge fait la distinction entre le
motif déterminant et le motif surabondant. La validité du premier est suffisante pour
entraîner le maintien de la décision ; 09/03/1964, Kanouni Driss.
- Le juge peut d’ailleurs demander à l’administration de lui communiquer le dossier
afin de vérifier la réalité des faits invoqués à l’appui de la décision . C.S 20/11/1986,
Sté Transport Rural contre le Gouverneur de Fès, la cour annule la décision de
sanction au motif que l’autorité administrative ne lui a fourni aucun élément ne lui
21
permettant d’exercer son contrôle sur la réalité des faits constitutifs de l’infraction
imputée à la société.
- Au Maroc, la loi 03-01 du 23/07/2002, a étendu l’obligation de motiver à un grand
nombre de décisions individuelles.
2 : L’erreur de droit :
« Toute décision doit reposer sur un motif qui est juridiquement prévu ; il faut donc
respecter le lien établi légalement entre la décision et le motif ». L’erreur de droit
concerne non pas le contenu de l’acte proprement dit, mais les motifs de droit qui le
fondent. En effet, dès lors que l’autorité administrative applique un texte ou un principe
de façon erronée, elle commet une erreur de droit. . Par exemple : dans la fonction
publique trois procédés peuvent être pris à l’encontre d’un agent pour mettre fin à ces
fonctions : - le licenciement – la révocation – la mise à la retraite. Chacun de ces
procédés produit des effets et obéit à un procédé distinct. En conséquence, une sanction
ne serait être prise à la place d’une autre, car chacun à ses motifs propres.
En France le juge a essayé d’élargir son contrôle dans ce genre de situation en faisant appel à
la notion de proportionnalité ou à celle de d’erreur manifeste de façon à censurer des
erreurs grossières commises par l’administration dans l’exercice de ce pouvoir
discrétionnaire. Il fait appel au principe de proportionnalité dans une décision de principe,
C.E, 28/05/1971, Ville Nouvelle Lille-Est, en jugeant qu’une opération ne peut être
légalement déclarée d’utilité publique « que si les atteintes à la propriété privée, le coût
financier et éventuellement les inconvénients d’ordre social qu’elle comporte ne sont pas
excessifs eu égard à l’intérêt qu’elle présente ».
22
Titre II : Les Contrats Administratifs
Introduction :
Les Contrats administratifs sont une catégorie de contrats conclus par l’administration, qui
peut également signer des contrats de droit privé. Les Contrats administratifs constituent le
second moyen d’action de l’administration, avec les actes administratifs unilatéraux dans ses
relations avec les administrés.
Distinction entre :
En premier lieu : Le contrat administratif et le contrat de droit privé fait la loi des
parties et tient de là une force juridique propre et simple de la force obligatoire de
l’engagement contractuel.
En second lieu : Le contrat privé sous réserve de certaines particularités propres au
contrat administratif qui peut être modifié ou annulé unilatéralement.
En troisième lieu : Ils s’appliquent aux contrats administratifs et contrats de droit
privé, les limites des effets de contrat et principalement le principe de leur effet
relatif.
En quatrième lieu : Le contrat administratif offre une résistance particulière à
l’application de nouveaux textes législatifs et réglementaires susceptible de porter
atteinte à son exécution, sauf dans le cas où le droit admet leur rétroactivité.
Contrat de droit privé c’est le droit privé qui s’applique à ce genre du contrat, ce qui
entraîne pour son contentieux la compétence judiciaire : les tribunaux ordinaires.
Contrat administratif en vue de la compétence contentieuse soumise à la juridiction
administrative et l’application d’un droit spécial administratif.
Le Contrat que ce soit administratif ou de droit privé, ne peut en aucun cas donner
lieu à un recours pour excès de pouvoir.
Dans la Jurisprudence administrative, trois critères doivent être cumulés pour que le
contrat soit administratif :
Contrat entre personnes privées : En principe c’est un contrat de droit privé. Exception :
Une personne privée peut disposer d’un mandat par laquelle elle représente une personne
publique. Aussi elle peut agir pour le compte d’une personne publique, « T.C,
08/07/1963 : Société Entreprise Peyrot » Gestion de service public.
24
Lorsque le critère organique est satisfait, le critère matériel doit être vérifié pour déterminer
le caractère administratif du contrat. Il s’agit d’un critère alternatif en ce sens que l’une ou
l’autre des conditions doivent être remplies. « C.E, 20/04/1956, Epoux Bertin ».
Il s’agit donc de clauses assurant à la personne publique des droits plus importants
montrant ainsi le caractère particulier du contrat administratif qui ne repose pas sur
une égalité des contractants : le principe de la supériorité de la volonté de
l’administration.
Ce sont des prérogatives de la puissance publique qu’on ne trouverait pas dans un
contrat privé. Exemple : - La modification unilatérale des dispositions du contrat.
-Voire résiliation du contrat dans l’intérêt du service.
-Sanctions en cas de mauvaise gestion.
Si un contrat est conclu par une personne publique et que celui-ci contient une ou
plusieurs clauses exorbitantes du droit commun il est considéré administratif.
Rappel :
- La Régie.
- L’Etablissement Public.
- La Concession.
25
Un service public est organisé en Régie lorsqu’il est exploité directement par les
autorités et agents de la personne publique dont il dépend.
Il est organisé en Etablissement Public lorsque tout en étant exploité par une
personne publique, il reçoit lui-même une personnalité juridique autonome.
Enfin, le service public est organisé en concession lorsque sa gestion est confiée par
la personne publique dont il dépend, au moyen d’une convention « acte de
concession », à un particulier qui se charge de le faire fonctionner.
Définition :
La conclusion de la concession :
26
N.B : Il existe un certain nombre de cahiers de charges types approuvés par décret ou
arrêté.
27
Le Pouvoir du Contrôle et de Direction :
Le Pouvoir de Sanction :
28
mettent ainsi en jeu ses besoins. En revanche ces modifications ne doivent pas
toucher aux avantages financiers du cocontractant.
Les modifications que l’administration peut légitimement imposé ne doivent pas
excéder certaines limites, si c’est le cas, le cocontractant peut refuser de les exécuter
et demander la résiliation du contrat.
Le Pouvoir de Résiliation :
La résiliation est la sanction la plus grave qui puisse être prise par l’administration.
Son effet est de mettre en fin au contrat. Il faut distinguer la résiliation prononcée
comme sanction et la résiliation prononcée dans l’intérêt général.
Ces prérogatives sont des moyens d’action destinés essentiellement à faciliter l’exécution du
Service Public.
29
■ Les Garanties du Concessionnaire :
Avant l’expiration du terme prévu : le concessionnaire peut avoir une indemnité spéciale.
30
- Lorsqu’il y’a résiliation anticipée en raison de la force majeure, le juge apprécie
éventuellement s’il y’a lieu à des dommages intérêts.
- Lorsque la résiliation est prononcée par accord amiable, cet accord peut fixer
l’indemnité.
31
32