5385 Da 2 e 3 Be 81
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I. L’audit interne
A. Définition
B. Le système de contrôle interne de la trésorerie
1. Définition
2. Eléments du dispositif de management des risques
3. Relation entre objectifs de l’organisation et éléments du
management des risques
4. Efficacité et limites du management des risques
B. Notion de risque
1. Définition
2. Classification des risques
3. Maitrise des risques
4. Les risques relatifs à la trésorerie
I. La cartographie de risques
A. Définition
B. Objectifs et utilisateurs
C. Processus d’élaboration d’une cartographie de risque
D. Utilité de la cartographie de risques dans l’audit interne.
A. Définitions
B. Objectifs
C. Les apports du référentiel d’audit
Chapitre II : L’audit interne et le management
des risques: Concept et définitions
I. L’audit interne
A. Définition
Les moyens utilisés par les auditeurs internes peuvent être considérés comme
des démarches logiques qui vont s’inscrire tout naturellementdans le cadre
méthodologique.
Les questionnaires:
Le questionnaire de prise de connaissance
Ce document est essentiellement utilisé au cours de la phase de « prise de
connaissance » de la mission. Il va permettre la collecte des informations dont la
connaissance est nécessaire à l’auditeur :
Pour bien définir le champ d’application de sa mission,
Pour prévoir en conséquence l’organisation du travail et en particulier en
mesurer l’importance,
Pour préparer l’élaboration des questionnaires de contrôle interne.
Ces outils sont nombreux, variés et évolutifs. Ils peuvent être classés dans
deux catégories
Les outils d’interrogation.
Les outils de description
Les outils d’interrogation :
Les outils d’interrogation aident l’auditeur à formuler des questions ou à
répondre à des questions particulières qu’il se pose. Les plus utilisés sont les
suivants :
Les interviews ;
Les vérifications et les rapprochements ;
Les sondages statistiques ;
L’analyse causale ;
Le Questionnaire de Contrôle Interne
Les interviews
L’interview est un outil que l’auditeur interne utilise fréquemment, mais une
mission d’audit qui ne serait opérée qu’avec des interviews ne pourrait être
considérée comme une mission d’audit interne. De surcroît, l’interview d’audit
interne ne saurait être confondue avec des techniques d’apparence similaire : ce n’est
ni une conversation, ni un interrogatoire.
L’auditeur doit veiller à assurer une bonne interview. Pour le faire, il faut qu’il
respecte les règles citées ci-dessous,qui s’inspirent du nécessaireesprit de
collaboration qui doit s’instaurer entre audité et auditeur :
Respecter la voie hiérarchique surtout quand il s’agit d’une interview qui n’a
pas été programmée au cours de la réunion de lancement de la mission.
Rappeler clairement la mission et ses objectifs. Il s’agit là du respect du
principe de transparence qui gouverne toute mission d’audit.
Evoquer, avant toute autre chose, les difficultés, les points faibles, les
anomalies rencontrées. En d’autres termes, on situe d’entrée de jeu le dialogue
au niveau de connaissance où se situe l’auditeur dans le déroulement de sa
mission en rappelant le résultat de ses toutes dernières investigations. Du
même coup, on évite toute digression laudative, telle que l’on peut en
rencontrer dans la narration.
adhérer aux conclusions de l’interview, Cette règle est la contrepartie
logique de la première : les conclusions de l’interview, résumées avec
l’interlocuteur, doivent recueillir son adhésion avant d’être communiquées
sous quelque forme que ce soit à sa hiérarchie. Rien ne serait plus négatif que le
résultat d’une interview communiqué en confidence à la hiérarchie alors que
l’intéressé n’a pas encore véritablement donné son aval sur les conclusions à
tirer de ses propos.
Conserver l’approche système, en vertu de ce principe que l’auditeur ne
s’intéresse pas aux hommes. On doit donc se garder de toute question ayant un
caractère subjectif et mettant en cause les personnes. Pour une interview
constructive, cette optique doit également être celle de l’interviewé : l’auditeur
n’hésite pas à le ramener dans le droit chemin si d’aventure – et ce n’est pas
exceptionnel– ce dernier dérive dans ses réponses sur des questions de
personnes
Savoir écouter, chacun sait que ce n’est pas facile. L’auditeur doit éviter d’être
celui qui parle plus qu’il n’écoute ; or le premier exercice est plus facile – et
plus agréable – que le second. Dans cette écoute l’auditeur doit savoir être
néanmoins un « faciliteur », pratiquer d’instinct la maïeutique de SOCRATE et
conduire l’entretien pour le maintenir sur les rails. Il y a là un subtil équilibre à
trouver entre le « savoir écouter » et le « ne rien dire ». L’auditeur aura tout
intérêt à suivre à cette fin une formation sur « l’écoute active ».
L’auditeur qui procède à une interview doit considérer son interlocuteur
comme un égal. Non pas un égal au sens hiérarchique du terme, mais un égal
dans la conduite du dialogue.
Dans le respect de ces principes, l’interview d’audit se déroule normalement
en 4 étapes :
Préparation de l’interview : il s’agit à ce stade de définir au préalable le sujet
de l’interview, de connaître la personne à interviewer, d’élaborer les questions
et de prendre rendez-vous-même si l’entrevue a été prévue lors de la réunion
de lancement.
o Vérifications :
Elles ont extrêmement diverses : les plus nombreux sont les vérifications
arithmétiques. Signalons à ce propos les erreurs croissantes dues à la pratique des
tableurs. C’est pourquoi les auditeurs avisés utilisent des logiciels permettant de
vérifier la logique des tableurs.
L’auditeur peut également avoir recours à des ratios mais à condition de
disposer d’un référentiel et des ordres de grandeurs lui permettant de faire des
comparaisons et déceler les déviations. Ajoutons la vérification de l’existence de
documents et la recherche d’indices.
o Rapprochements :
L’analyse causale :
L’analyse causale bien conduite aboutit tout naturellement à l’examen des
dispositifs de contrôle interne. Lorsque l’auditeur identifie clairement et précisément
la cause, il perçoit l’usage efficace qu’il peut en faire, lorsqu’il s’agit d’énoncer la
recommandation.
Il s’agit d’une méthode simple et souvent utilisée : le diagramme d’Ishikawa
ou dit « d’arête de poisson ». Ce n’est qu’un simple moyen qui sous cinq vocables
commençant tous par un M (méthode des 5M) rappelle qu’il convient d’explorer les 5
domaines possibles dans lesquels sont susceptibles de se nicher les causes d’un
phénomène :
Main-d’œuvre ;
Milieu ;
Matière ;
Matériel ;
Méthode.
Le diagramme de circulation.
Si la grille d’analyse des tâches est statique, le diagramme de circulation est
dynamique : l’un est la photographie, l’autre le cinéma. Le diagramme de circulation,
ou flow-chart, permet de représenterla circulation des documents entre les
différentes fonctions et centres de responsabilité, d’indiquer leur origine et leur
destination et donc de donner une vision complète du cheminementdes
informations et de leurs supports. Cette méthode de schématisation remplace une
longue description et ses avantages l’emportent largement sur ses inconvénients.
L’observation physique.
L’auditeur interne n’est pas quelqu’un qui reste dans son bureau : il
saisit toutes les occasions pour aller sur le terrain et pratiquer l’observation physique.
Aller « sur le terrain » ce peut être aller dans une usine, visiter un secteur
commercial… ou aller dans un autre bureau. Dans tous ces cas, il ne procède pas
seulement à des interviews, il va également observer. La pratique de
l’observation physique exige trois conditions :
Toute entreprise a pour but d’assurer, en fonction de ses moyens, l’atteinte des
objectifs qu’elle s’est fixé. Pour ce faire, elle doit mettre en place des dispositifs de
contrôle interne lui permettant la bonne maîtrise de ses activités et le respect des
procédures et règlement à tous les niveaux.
Les définitions du contrôle interne ont été nombreuses et ont eu le plus
souvent comme auteurs des organisations professionnelles financières et comptables.
Elles se sont modifiées au fur et à mesure que le temps et l’environnement de
l’entreprise ont évolué, et comme suit les définitions les plus pertinenteset
universelles et qui ont apporté une clarté sur le concept et les objectifs du contrôle
interne :
Le contrôle interne constitue un moyen d’arriver à ses fins et non pas une fin
en soi. En effet, le contrôle interne n’est pas un événement isolé ou une circonstance
unique mais un ensemble d’actions qui se répandent à travers les activités de
l’entreprise. Ces actions sont perceptibles à tous les niveaux et sont inhérents à la
façon dont l’activité est générée.
Le contrôle interne ainsi défini est, par conséquent, différent de la description
qu’en font certains observateurs, qui le perçoivent comme une activité
supplémentaire d’une organisation ou comme un fardeau nécessaire. Le système de
contrôle interne fait partie intégrante des activités d’une organisation et est
particulièrement efficace lorsqu’il est intégré dans l’infrastructure et la culture de
l’organisation.
Le contrôle interne doit être intégré et non superposé ? ce faisant, il devient
une partie intégrante des processus de gestion de base en matière de planification,
d’exécution et de vérification.
Le contrôle interne n’existe pas sans les personnes qui le font fonctionner. Il
naît des personnes qui composent l’organisation, à travers de ce qu’elles font et de ce
qu’elles disent. En conséquence, le fait que le contrôle interne soit suivi d’effets est
tributaire des personnes. Elles doivent connaître leur rôle et leurs responsabilités
ainsi que les limites de leur autorité. Quand on parle des personnes qui composent
l’organisation, on vise à la fois les responsables et les autres membres du personnel.
Si le management exerce en priorité un rôle de supervision, il arrête aussi les
objectifs de l’organisation et assume une responsabilité globale sur le système de
contrôle interne. Comme celui-ci contribue, de par les mécanismes qu’il suppose, à
une meilleure compréhension des risques qui menacent la réalisation des objectifs de
l’organisation, il appartient à la direction de mettre en place les activités de contrôle
interne, d’assurer leur suivi et de les évaluer.
Le contrôle interne aussi bien conçu et aussi bien appliqué qu’il soit ne peut
offrir qu’une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l’entité. La
probabilité d’atteindre ceux-ci est soumise aux limites inhérentes à tout le système de
contrôle interne.
La notion d’assuranceraisonnablecorrespond à un degré de confiance
satisfaisantpour un niveau de coûts, de bénéficeset de risques donné. La
détermination de ce degré d’assurance raisonnable est une affaire de jugement. Cet
exercice suppose que les responsablesidentifient les risques inhérentsà leurs
opérations, définissent les niveaux de risques acceptables en fonction de divers
scénarios et évaluent le risque tant en termes qualitatifs que quantitatifs.
o Informationsfinancières s’agissant
: de la préparation des états
financières publiés fiables.
o Conformité : s’agissant du respect par l’organisation des lois et des
règlements en vigueur.
Pour que le contrôle interne soit efficace, les éléments du contrôle dans une
organisation doivent convenir à atteindre les objectifs fixés, à la fois les objectifs
généraux et spécifiques à chacune des activités ou fonctions de l’entreprise.
Le processus du contrôle interne permet d’identifier des insuffisances dans
l’organisation et dans l’exécution des différentes activités de l’entreprise. Ainsi,
l’analyse du processus met en évidence des tâches non effectuées, des activités
effectuées par des personnes ne disposant pas de la compétence requise ou des
informations nécessaires à l’accomplissement correct de ces tâches. Ces constatations
peuvent ainsi conduire à réorganiser certaines fonctions, et à automatiser certains
contrôles.
Les individus et l’environnement dans lequel ils opèrent sont l’essence même
de toute organisation. Ils en constituent le socle et le moteur. L’environnement de
contrôle reflète la culture d’une organisation puisqu’il détermine leniveau de
sensibilisation de son personnel au besoin de contrôle.
L’environnement de contrôle constitue le fondement de toutes les autres
composantes du Contrôle Interne, en fournissant une discipline et une structure. Les
facteurs constitutifs de l’environnement de contrôle interne sont :
L’intégrité tant personnelleque professionnelleet les valeurs éthiques des
responsables et du personnel ;
L’engagement à un niveau de compétence ;
Le style de management en l’occurrence, la philosophie des responsables et leur
manière d’opérer ;
La structure de l’organisation ;
Les politiques et pratiques en matière de ressources humaines.
L’entreprise doit être consciente des risques et doit mes maîtriser. Elle doit
également fixer des objectifs et les intégrer aux activités commerciales, financières, de
production, de marketing et autres, afin de fonctionner de façon harmonieuse. Elle
doit également instaurer des mécanismes permettant d’identifier, analyser et gérer
les risques correspondants.
L’évaluation des risques est le processus qui consiste à identifier et à analyser
les risques pertinents, susceptiblesd’affecter la réalisation des objectifs de
l’organisation et à déterminer la réponse à y apporter. Elle implique les éléments
suivants :
Identification des risques.
Analyse des risques.
Evaluation du degré d’aversion au risque de l’organisation.
Mise au point des réponses à y apporter.
Pilotage
Identifier et gérer les risques multiples et transverses : Chaque entité est confron
à une multitude de risques affectant différents niveaux de l’organisation. Le
dispositif de management des risques renforce l’efficacité du traitement des
impacts en cascade et apporte des solutions intégrées pour les risques à
conséquences multiples.
Améliorer l’utilisation du capital : C’est en ayant une vision claire des risques de
l’organisationque la direction peut évaluer efficacementles besoins en
capitaux et en améliorer l’allocation.
Le management des risques traite des risques et des opportunités ayant une
incidence sur la création ou la préservation de la valeur. Il se définit comme suit :
Le management
des risquesest un processusmis en œuvrepar le Conseil
d’administration, la direction générale, le management et l'ensemble des collaborateur
l’organisation.
Il est pris en compte dans l’élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les ac
de l'organisation. Il est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d’a
l’organisation et pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour le risque
à fournir une assurance raisonnable quant à l'atteinte des objectifs de l'organisation.
Cette définition est volontairement large. Elle intègre les principaux concepts
sur lesquels s’appuient les sociétés ou d’autres types d’organisation pour définir leur
dispositif de management des risques et se veut une base pour la mise en œuvre d’un
tel dispositif au sein d’une organisation, d’un secteur industriel ou d’un secteur
d’activité. Elle est centrée sur l’atteinte des objectifs fixés pour une organisation
donnée, et constitue en cela une base pour la définition d’un dispositif de
management des risques efficace.
2. Eléments du dispositif de management des risques
Fixation des objectifs : Les objectifs doivent avoir été préalablement définis pour
que le management puisse identifier les événements potentiels susceptibles
d’en affecter la réalisation. Le management des risques permet de s’assurer que
la direction a mis en place un processus de fixation des objectifs et que ces
objectifs sont en ligne avec la mission de l’entité ainsi qu’avec son appétence
pour le risque.
Évaluation des risques : Les risques sont analysés, tant en fonction de leur
probabilité d’occurrence que de leur impact, cette analyse servant de base pour
déterminer la façon dont ils doivent être gérés. Les risques inhérents et les
risques résiduels sont évalués.
Traitement des risques : Le management définit des solutions permettant de faire
face aux risques (évitement, acceptation, réduction ou partage). Pour ce faire le
managementélabore un ensemblede mesures permettantde mettre en
adéquation le niveau des risques avec le seuil de tolérance et l’appétence pour
le risque de l’organisation.
Il existe une relation directe entre les objectifs que cherche à atteindre une
organisation et les éléments du dispositif de managementdes risques qui
représentent ce qui est nécessaire à leur réalisation. La relation est illustrée par une
matrice en trois dimensions ayant la forme d’un cube.
Efficacité
Limites
B. Notion de risque
1. Définition
Le risque peut être défini comme étant une conséquence plus ou moins
prévisible pouvant affecter l’atteintedes objectifs d’une organisation .il existe
plusieurs types de risques selon le genre d’activités réalisées par l’entreprise, les
caractéristiques propres de ses opérations, l’environnement dans lequel les biens sont
produits et les services sont rendus,
Plus précisément, Le risque est, selon l’institut de l’audit interne (IIA : institute
of internal auditors): «la possibilité qu’il se produise, un événement susceptible d’avoir
impact surla réalisation des objectifs. Le risque se mesure en terme de probabilité et
d’impact.»
Le risqueinhérent : est
celui qui existe en soi sans tenir compte des
mécanismes de contrôle et de maîtrise présents dans l’entreprise .on dit
aussi, que c’est celui que l’on retrouve dans l’environnement des activités
humaines, qui fait partie de l’existence.
Le risque de non contrôle : on le définit comme la probabilité qu’une
mesure de contrôle ou un mécanisme de contrôle faille à prévenir ou à
détecter une menace présente que l’on veut absolument éviter.
Le risque résiduelc’est
: le risque qui subsiste après l’application des
techniques de maîtrise des risques.
Définition
C’est une démarche managériale qui existe souvent mais de manière non
globale et non structurée. Sa possession procure un avantage compétitif majeur
puisqu’elle permet une meilleure :
L’aspect organique :
Ainsi, la maîtrise des risques permettra de préciser les risques et d’évaluer les
moyens qu’empruntent les gestionnaires pour atténuer ceux-ci. En d’autres termes, la
maîtrise des risques va permettre de valoriser tout dispositif de contrôle interne
adopté puisque ne sera retenu que le dispositif permettant :
La transparence
un:dispositif de contrôle interne basé sur la maîtrise des
risques permet de mieux assurer les actionnaires et les met en confiance.
L’aspect économique
L’aspect financier
La maîtrise des risques s’inscrit dans le cadre de la gestion des risques qui
La maîtrise des risques est l’un des trois thèmes du management global des
risques qui sont : l’économie des risques (RISK ECONOMICS), la maîtrise des risque
elle même, et le financement du risque (RISK FINANCING).
L’économie des risques intervient lors de la prise de décision sur les choix des
investissements et projets arrêtés par l’entreprise, avec l’assistance de la direction de
la stratégie .l’économie des risques a pour objet de traiter les aspects stratégiques de
l’entreprise ainsi que les nouvelles orientations.
Le support est assuré par la direction de la stratégie et l’objectif étant d’évaluer
le couple (risque / opportunité).
Une fois les décisions prises, la maîtrise des risques intervient pour veiller à ce
que les objectifs tracés initialement (lors de la prise de décision) soient atteints.
L’objectif est, à cet effet, d’évaluer les risques susceptibles d’entraver la réalisation
des objectifs et d’élaborer les plans d’action idoines.
Le support à la maîtrise des risques est assuré par la direction business control
où contrôle général.
Les risques opérationnels liés au cycle trésorerie sont relatifs à la faiblesse des
procédures de ce cycle. Selon BARRY (2004 : 275) et COOPERS & al (2000 : 263), les
risques opérationnels du cycle trésorerie sont les suivants : les risques liés à la
budgétisation, les risques liés aux encaissements et décaissements, les risques liés au
contrôle des avoirs en caisse et en banque, les risques liés à la comptabilisation des
opérations de caisse et de banques et à l'analyse et justification des comptes de
virements de fonds.
Les risques liés au contrôle des avoirs en caisse et en banque sont : le risque de
détournement de caisse non détecté, risque de collusion entre les responsables des
caisses et les contrôleurs ; risque de détournementd'avoir en banque et de
falsification des états de rapprochement bancaire ; risques de maintien dans les états
de rapprochement bancaire de montants significatifs en suspens, au détriment de la
trésorerie de l'entreprise.
Les risques liés à ces procédures sont les suivants : inexactitude, à un moment
donné, des soldes comptables des comptes de caisse et de banques, empêchant de ce
fait, l'exercice d'un contrôle correct ; risque de détournement de montants retirés de
la caisse ou de la banque pour alimenterthéoriquementd'autres comptes de
trésorerie ; risque de falsification des justifications des comptes de virements de
fonds par les auteurs du détournement
Chapitre III : Cartographie de risques et
référentiel d’audit
A. Cartographie de risques
1. Définition
«Ce processus, qui cartographie par type de risque les diverses unités, fonctions
organisationnelles ou chaînes d’opérations, peut repérer les zones de faiblesse et perm
d’établir des priorités pour l’action à entreprendre par l’organe de direction»
Évaluer périodiquement les risques portés par les processus au sein des
métiers,
Établir une synthèse dégageant les risques majeurs et/ou les processus les
plus sensibles,
Surveiller les processus sensibles à l’aide d’indicateurs (à déterminer par
filiales et métiers),
Orienter les décisions sur le plan d’actions d’amélioration de la maîtrise
des risques,
Compléter les éléments en entrée du modèle interne de calcul d’allocation
des fonds propres aux métiers / filiales (notamment les scénarios de
risques opérationnels
Objectifs
En pratique, la démarche de la cartographie des risques consiste à rencontrer les acteurs des
risques au quotidien et leur demander:
- De quelle activité s’agit-il? Domaine/Processus/Acteurs
-Quel est le «problème»redouté (avéré ou potentiel)? Risque
-Quelles sont les principales causes? Cause
-Quelle est la nature des préjudices induits? Conséquences
-Avec quelle fréquence ce problème peut-il survenir? Combien cela coûte-t-il en moyenne par
an et combien cela pourrait-t-il coûter dans un scénario pessimiste mais plausible? Cotation
-Que pourrait-on faire pour mieux anticiper, détecter et gérer ce problème (plans d’actions)?
Indicateurs/ Mesures.
Utilisateurs
B. Le référentiel d’audit
Définition
Le référentiel d’audit ou le TARIR (tableau des risques référentiel) constitue l’outil de
référence qui permet à l’auditeur interne d’une part de définir le champ et les limites de ses
investigations, et d’autre part, de structurer la présentation de ses a nalyses et conclusions,
notamment pour renseigner ce qui relève de constat(s), la ou les causes des faits constatés
ainsi que leurs conséquences. Donc l’objectif du référentiel d’audit est de guider l’auditeur
dans la pratique de ses missions.
5.2. Composition du référentiel d’audit :
Le référentiel d’audit se remplit de gauche à droite. Ce remplissage est le support d’un
raisonnement où chaque colonne composante est affinée par la colonne suivante, et
inversement chaque colonne se déduit de la colonne précédente. Les composantes du
référentiel sont les suivants :
a. Objectifs
Etre sur que :
Les investigations de l’audit portent sur un domaine ou un processus identifié par sa finalité
(ex : le processus gestion de la trésorerie dont la finalité est de gérer et optimiser la position
cash de l’entreprise et assurer le règlement des dépenses de l’ONE dans les délais requis).
Pour satisfaire à une finalité des activités sont déroulées dans un ordre chronologique c.â.d
des sous-processus ou des stades chronologiques. Ces activités sont identifiées par des verbes
d’action (ex : pour satisfaire à la finalité assurer le règlement des dépenses, il faut vérifier que
les factures sont échus, autoriser le règlement, éditer les titres de paiement, signer les titres de
paie ment, envoyer ces titres au fournisseur, comptabiliser le règlement …).
Les objectif doivent être des objectifs de contrôle interne : « être sur que », et non des actions
de contrôle (s’assurer) ni le but opérationnel de l’étape, de l’opération, du sous -processus, ou
du domaine.
Pour chaque objectif spécifique, il faut imaginer ce qui peut se passer et décrire les
empêchements possibles : ce qui empêcherait d’atteindre l’objectif via des scénarii. Il y a
presque toujours plusieurs empêchements pour un même objectif.
Les empêchements sont des causes potentielles de non atteinte de la finalité, des « risques
que » la finalité ne soit pas atteinte, et non des conséquences ou impacts, des « risques si »
elle n’est pas atteinte.
Quand il y a plusieurs empêchements, il faut les traiter séparément sur le même tableau. Par
exemple : Empêchement financier : (détournement de fonds, gestion des fonds inefficace,
mauvaise évaluation des provisions, signature non autorisée, cours boursier sur côté) ;
En outre, le référentiel d’audit permet à l’auditeur de mener une analyse des risques en
s’appuyant sur des éléments d’appréciation identifiés par l’audit lors de la phase d’étude puis
d’orienter les travaux détaillés de vérification.