Regulation Industriel
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Session 2010
Président de jury
SOMMAIRE
1 Composition du Jury ............................................................................. 3
Président : M. COSTA François, professeur des universités à l'IUFM de l’université Paris Est
CréteiI,
Membres du jury :
.
2 Données statistiques de la session 2010
Nombre de postes 13
Moyenne des candidats ayant passé l’ensemble des épreuves d’amission 08,18
Rappel des domaines, relatifs au génie électrique, proposés au tirage au sort lors des
épreuves d’admission pour l’épreuve de montage :
Nombre de postes 47 47 47 35 18 20 14 14 13 13 13
Électronique 20 20 20 15 8
Sans option
Électrotechnique 27 27 27 20 10
Inscrits
Électronique 381 306 260 282 331
Sans option
Électrotechnique 318 289 289 277 307
Total 699 595 549 559 638 584 568 399 301 273 299
2
Présents
Électronique 170 156 131 110 128
Sans option
Électrotechnique 154 173 150 126 122
Total 324 330 281 236 250 208 198 158 107 102 105
Électronique 42 41 43 31 20
Sans option
Électrotechnique 51 50 46 40 25
Total 93 91 89 71 45 50 35 35 36 30 32
Nombre d'admis
Électronique 18 20 20 15 8
Sans option
Électrotechnique 24 27 22 20 10
Total 42 47 42 35 18 20 14 14 13 9 7
% / Nombre de postes 89 100 89 100 100 100 100 100 100 69,23 53,85
Nb de postes non pourvus 5 0 5 0 0 0 0 0 0 4 5
% Admis/présents 12,96 14,24 14,95 14,83 7,20 9,61 7,07 8,86 12,15 8,82 6,67
% Admis/inscrits 6,01 7,90 7,65 6,26 2,82 3,42 2,46 3,50 4,32 3,30 2,34
L’évolution des statistiques de l’agrégation de Génie Electrique montre que le vivier des
candidats bien préparés se réduit d’année en année ; il atteint en 2010 un niveau inquiétant.
Un petit socle de candidats d’excellent niveau (élèves normaliens) subsiste mais on peut
regretter que depuis 2003 (fermeture des CAPET et des centres de préparation), les moyens
de formation continue des rectorats n’ont pas été mobilisés pour assurer le maintien d’un
niveau acceptable de préparation des certifiés qui devraient constituer une fraction
significative des candidats.
Insistons sur le fait que la préparation à l’agrégation est aussi un moyen pour les
enseignants des filières STI de conserver un haut niveau de compétences scientifiques et
technologiques qui sera assurément nécessaire aux ambitions de la filière STI rénovée
(préparation à l’enseignement supérieur technologique long).
Cette situation de moyens de formation inadéquats est inquiétante dans un domaine où les
évolutions technologiques sont rapides et où la demande sociétale est forte (véhicule
électrique, énergies renouvelables, avion plus électrique, etc..). Aussi, le besoin de former
des agrégés, sans concession sur leur niveau de compétences devrait rester fort, tant pour
les établissements d’enseignement secondaires que pour les filières technologiques de
l’enseignement supérieur (IUT, STS, CPGE).
1
Depuis 2005 il s’agit du nombre de candidats ayant composé dans toutes les épreuves écrites.
2
Seuls les candidats ayant composé dans toutes les épreuves écrites sont considérés comme étant présents.
Évolution de l’agrégation externe de génie électrique sur 11 ans
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Nb d'inscrits 699 595 549 559 638 584 568 399 301 273 299
Nb de
324 330 281 236 250 208 198 158 107 102 105
présents2
Nb d'admis 42 47 42 35 18 20 14 14 13 9 7
Nb de postes 47 47 47 35 18 20 14 14 13 13 13
%
12,96 14,24 14,95 14,83 7,20 9,61 7,07 8,86 12,15 8,82 6,67
Admis/présents
%
6,01 7,90 7,65 6,26 2,82 3,42 2,46 3,50 4,32 3,30 2,34
Admis/inscrits
4 Épreuves d’admissibilité (écrit)
La partie 2 portait sur le contrôle en boucle fermée du ballant. Elle balayait un large champ
de l’automatique classique : identification, filtres correcteurs, modèle d’état. Elle a été
abordée par presque tous les candidats. Le jury conseille aux candidats de vérifier la
cohérence de leurs résultats par rapport au processus étudié. Par exemple, à la question
Q2.1, un angle de 300° ou une longueur de câble démesurée pouvaient sembler douteux par
rapport au mouvement pendulaire étudié.
Le jury constate que le passage d’un relevé expérimental au modèle (questions B21, B22,
B23) a été peu traité.
Les bases sur les correcteurs classiques et leurs propriétés, sont trop souvent mal
maîtrisées. Il en est de même pour les diagrammes de Bode.
Quand elles ont été abordées, les questions sur la modélisation d’état et ses propriétés
structurelles ont été correctement traitées.
La partie 3 portait sur la modélisation d’une chaîne de motorisation avec la prise en compte
de l’élasticité dans la transmission du mouvement. Elle a été globalement peu traitée. On
observe que trop de candidats fournissent un vague schéma fonctionnel à la place du
schéma cinématique demandé à la question Q3.1. On remarque à nouveau des lacunes au
sujet de relations de base en mécaniques. Beaucoup d’erreurs sont faîtes lors du
développement des équations littérales, sans doute à cause du manque d’entraînement des
candidats.
.
4.1.1 Corrigé du problème
4.2 Rapport sur la composition d’électronique
Partie B1
Pour cette première partie on propose quelques rappels sur les quantités importantes dans
l’analyse des signaux. La plupart des candidats confondent énergie et puissance normalisée pour
les signaux périodiques. La moitié des candidats n’a pas correctement mené les calculs des
fonctions d’intercorrélation et n’a pas compris la notion de bruits indépendants.
Beaucoup d’erreurs ont été relevés pour les applications numériques concernant notamment le
calcul de la vitesse de propagation dans la conduite d’eau. Ces erreurs sont essentiellement
dues à de mauvaises conversions pour les unités de pression (Bar et Pascal). Pour la dernière
question peu de candidats ont été inspiré pour la mesure de distance entre les deux capteurs et
des propositions aussi originale que créer une nouvelle fuite d’eau a été proposé !
Partie B2
Dans cette partie, l’étude de l’émetteur FM synthétisé est proposé en abordant les différentes
fonctions : VCO, Comparateur de phase, Boucle à verrouillage de phase, Oscillateur à quartz.
Des notions de base tels que le principe physique d'une diode Varicap ou le tracé d'un
diagramme de Bode ne sont pas maîtrisés par certains candidats. Néanmoins la modélisation de
la boucle à verrouillage de phase et le fonctionnement du comparateur de phase à pompe de
charge, quand ils ont été traités, sont assimilés.
Moins d’un tiers des candidats ont réussi à identifier correctement l’expression de l’impédance
équivalente d’un quartz alors qu’il s’agit d’un grand classique en électronique analogique. Malgré
les différentes relectures du sujet, une petite erreur s’est glissé dans le sujet puisqu’il fallait lire
C=0,018pF et non 0,0018pF. Toutefois cette coquille n’a eu aucune incidence pour la correction
puisque aucun candidat n’a été en mesure de modéliser le fonctionnement de l’oscillateur et donc
d’effectuer les applications numériques pour la question Q2.29. Les correcteurs ont toutefois pris
en considération cette erreur en adaptant le barème et l’affectation des points pour cette partie.
La modulation de fréquence qui est encore très largement utilisé dans les systèmes de
télécommunications n’est pas maitrisée par une très grande partie des candidats. Les questions
autour de l’analyse spectrale qui sont fondamentales en électronique et plus particulièrement
dans le domaine des télécommunications ne sont pas abordées alors que ces lacunes ont été
régulièrement signalées dans les rapports de jury de ces deux dernières années.
Partie B3
Le changement de fréquence est une opération fondamentale dans tous les systèmes de
télécommunications. Peu de candidats connaissent réellement l’intérêt et les technologies
employés dans ces structures. De nombreuses confusions autour de la notion de fréquence
image sont constatées. Très peu de candidats ont réellement examiné la structure du circuit
RF2917 et noter que la fréquence de l’oscillateur local était 64 fois plus grande que la fréquence
du quartz. Les candidats ayant abordés la partie démodulation FM ont plutôt réussis la question
Q3.15 mais n’ont pas été capable d’exploiter ce résultat pour analyser le fonctionnement du
démodulateur. Le rôle de l’interface entre le démodulateur et le convertisseur n’a pas été compris
alors que le montage proposé utilise des structures basiques de l’électronique. L’étude du codec
réduit pourtant à quelques questions n’a été traité que très superficiellement.
4.2.1 Corrigé du problème
T /2
Q1.1 L’énergie d’un signal s(t) se défini comme E lim s ²(t )dt sous réserve d’existence
T
T /2
de l’intégrale.
Signaux à énergie finie : Tous les signaux impulsionnels
Signaux à énergie infinie : Les signaux périodiques
T
2
1
Q1.2 Cxx (0) lim x ²(t )dt représente la puissance normalisée ou valeur efficace au
T T T
2
carré du signal x(t)
Q1.3
Cre( )
.E².t
1
0 t0-t1 t0 t0+t1 t
Q1.4 Pour retrouver la valeur du retard entre les 2 signaux il suffit de rechercher le maximum
de la fonction d’intercorrélation. C’est cette technique qui est utilisée dans le RADAR.
Q1.6 Tout simplement car la transformée de Fourier d’un Dirac est une constante.
Q1.7 Comme les bruits sont indépendants les fonctions d’intercorrélation CBN1( ) CBN2( ) et
CN1N2( ) sont nulles.
t1-t2
L1 L 2
La fonction d’intercorrélation est maximale en d t1 t 2
v
Contrainte
= E.
Allongement
relatif
Q1.12 Pour de l’eau douce S=0, par ailleurs 1bar = 100000Pa, D=250mm-2*15mm=220mm
Module de Young pour un type DIP : 157000MPa
Pour une température de 10°C on trouve vo=1449,23m/s et donc v= 1320 m/s
Q1.14 Il faut envoyer un signal acoustique de test au point n°1 et mesurer le retard par inter
corrélation au point n°2. La connaissance de la vitesse de propagation nous donne alors la
distance parcourue par l’onde sonore.
Q2.2 La bande de fréquence 433MHz/434MHz est réservée aux applications ISM (Industriel,
Scientifique & Médical) en Europe
Q2.4 Un VCO seul à base d’élément LC ne permet pas d’obtenir la précision et la stabilité
nécessaire.
Modulation sur l’entrée du VCO en choisissant un filtre de boucle suffisamment « lent » pour
assurer la correction de dérive sur la valeur de la fréquence porteuse.
Q2.5 Il assure un découplage efficace des tensions d’alimentation sur une large gamme de
fréquence. Les condensateurs de 10nF ont tendances à devenir « inductif » pour les
fréquences très élevées et ils sont « secondés » par des condensateurs de 22pF. Il s’agit
d’un montage classique dans tous les dispositifs HF.
Etude du VCO
Q2.6 La diode varicap est une diode qui polarisée en inverse présente une capacité
équivalente dont la valeur décroît en fonction de la tension de polarisation. La tension
inverse agit en fait sur la largeur de la zone de déplétion qui forme une capacité équivalente.
Toutes les diodes possèdent cette propriété mais dans une diode varicap ce phénomène est
optimisé afin d’obtenir des valeurs de capacités conséquentes et une bonne variabilité.
La capacité de cette diode est décrite dans le modèle spice par une relation du type
Q2.8 En continu les inductances L1 et L3 peuvent êtres considérées comme un fil donc
Vr=Vcc-Vcp.
Capacité équivalente CD1 en fonction de Vcp
5.5
4.5
3.5
CD1 (pF)
2.5
1.5
1
0 1 2 3 4 5
Vcp (V)
2
Q2.10 Vue des bornes 18 et 20 un observateur voit une résistance équivalente : Re q
gm
Q2.11 L’inductance L3>>L1 donc pour les fréquences d’oscillations en jeu elle se comporte
comme un circuit ouvert (impédance très élevée)
Q2.12 Le schéma équivalent du circuit LC équivalent constituant l’oscillateur peut se
représenter comme suit :
L1 L2 Leq
27n 27n 2*27n
CD1 Co
Ceq
5p
Cp
1p
Vcp 2
0 0,5 1 1,5 2,5 3 3,5 4 4,5 5
(V)
CD1
1.24 1.33 1.45 1.62 1.82 2.09 2.41 2.8 3.28 3.95 5.08
(pF)
Fvco
485.1 478.3 469.9 459.3 448.3 435.4 422.6 409.6777 396.7 382.5 365.1
(MHz)
480
460
440
Fvco (MHz)
420
400
380
360
0 1 2 3 4 5
Vcp (V)
Q2.15 Comme il s’agit d’une sortie courant, le filtre de boucle est purement passif ce qui
n’entraine pas l’utilisation d’éléments actifs qui entraine inévitablement des perturbations sur
la commande du VCO. Le courant Icp est égal à 40µA (Charge Pump Current p11.12 doc
RF2512)
Q2.16
Prescaler Output
Vdd
Reference Oscillator t
Vdd
Q1 t
Vdd
Q2 t
Vdd
t
Icp
Vcp
Pente -
Pente Icp/C2
3,16mV
+Icp/C2
t
79ns
1/Fxtal =
295ns
+2 = ref Osc -
-2 prescaler
-40µA
1
N
F(p) désigne la fonction de transfert du filtre de boucle. Comme l’entrée de ce filtre est le
courant Ic et sa sortie la tension Vcp alors :
1 1
R1
C 2.p C1.p 1 R1.C1.p
F ( p) Zloop ( p)
1
R1
1 C1p C 2p R1.C1.C 2.p 2
C 2.p C1.p
1 1 R1.C1.p
Donc F( p)
C1 C 2 .p C1.C 2
1 R1 p
C1 C 2
Q2.19 La fonction de transfert en boucle ouverte peut donc s’écrire :
2 .Kd .Kvco 1 R1.C1.p
FTBO ( p)
N. C1 C 2 .p ² C1.C 2
1 R1 p
C1 C 2
p
2 1
i 1 1 C1 C 2
de la forme indiquée FTBO( p) avec 1 , 2 et
p p R1.C1 R1.C1.C 2
1
2
2 .Kd .Kvcp
i
N. C1 C 2
Q2.20 Il est assez facile de montrer que 2> 1. Si l’on choisit pour le tracé 2> i> 1 le
résultat est le suivant :
GBO
-40dB/dec
-20dB/dec
-40dB/dec
BO 1. 2
1 2
-90°
-
180°
Si l’on souhaite obtenir une marge de phase maximale de 55° il faut se placer à l’endroit ou
la phase est maximale soit pour 1. 2 . Dans ces conditions
1. 2 1. 2 2
M max arctan arctan soit M max 2. arctan
1 2 1 2
donc M max=55° impose alors 2=10. 1
Q2.22 Il faut que fLBW<<fxtal pour que le filtre joue son rôle de filtre moyenneur permettant
d’assurer le bon fonctionnement du comparateur de phase. Mais il faut aussi que
fLBW>>fréquence du signal modulant pour que la PLL réalise une multiplication en fréquence
sans déformation.
C1 C 2 10 C1
Q2.23 2=10. 1 peut s’écrire soit 9
R1.C1.C 2 R1.C1 C2
1 LBW ² 2 .Kd .Kvcp 2 .Kd .Kvco. 10
i² 1. 2. et comme i alors C1 C 2 10.C 2
2 10 N. C1 C 2 N. LBW ²
On en déduit donc C2=25,6pF (27pF E12) C1=230,8pF (220pF E3)
1 LBW ² 10 10
i² 1. 2. donc R1 soit R1=43,6k (43k E24)
2 10 R1.C1 ² C1. LBW
Modélisation de la boucle ouverte
FTBO
G1 R1 E1
C2 43.6k
V1
C1
25.6p
AC 1 Laplace={2*pi*Kd/s} {Kvco/N}
230.8p
V(ftbo)
80dB -125°
70dB
-130°
60dB
50dB -135°
40dB -140°
30dB
-145°
20dB
10dB -150°
0dB -155°
-10dB
-160°
-20dB
-30dB -165°
-40dB -170°
-50dB
-175°
-60dB
-70dB -180°
500Hz 5KHz 50KHz 500KHz 5MHz
s
1 L s
Qs
LC R
Pulsation de résonance série Facteur de qualité série :
1
p
C.Co
L. L p
C Co Qp
Pulsation de résonance parallèle R
Facteur de qualité parallèle
Q2.26 Il s’agit d’un oscillateur à boucle de réaction de type Colpitts. Le montage à transistor
sert d’amplificateur et la chaine de réaction est formée par le quartz et les condensateurs C9
C10 et la diode varicap D2.
C L
Q2.27 Le modèle sans perte conduit au schéma suivant :
2
C
1
1 s o
Dans ces conditions ZQ 2
jXQ( )
j C Co
1
p
Modélisation sous
e A.e la forme d’un
système bouclé 0 + -A
A.e
-
j.X2( e B(j
) Cellule en )
j.X3( j.X1(
) ) de réaction
La recherche des conditions pour que ce système soit instable et donc oscillant nous
donne en autre X1( )+X2( )+X3( )=0 qui nous permet ainsi de déterminer la fréquence des
oscillations = osc
1 1 1
Appliquer à notre oscillateur cela donne : XQ( ) 0 de la forme
CD2. C9. C10.
1
XQ( osc)
Cl . osc
1 1 1 1
Avec
Cl CD2 C9 C10
2
osc C Co
1 1
1 s 1 Cl
XQ( osc ) 2
soit osc
C Co osc osc Cl . osc 1 C Co
1 s ² Cl . p ²
p
Vmod
0 0,5 1 1,5 2 2,5
(V)
CD2
71.82 56.1 46.89 40.33 35.13 30.71
(pF)
Cl
28.73 25.83 23.69 21.89 20.26 18.71
(pF)
Fosc
3.387184 3.387263 3.387332 3.387399 3.387466 3.387539
(MHz)
Vmod
3 3,5 4 4,5 5
(V)
CD2
26.87 23.57 20.83 18.62 16.87
(pF)
Cl
17.21 15.79 14.51 13.41 12.47
(pF)
Fosc
3.387619 3.387704 3.387791 3.387876 3.387955
(MHz)
6
x 10 Caractéristique de transfert de l'oscillateur à quartz
3.388
3.3879
3.3878
3.3877
Fosc (MHz)
3.3876
3.3875
3.3874
3.3873
3.3872
3.3871
0 1 2 3 4 5
Vmod (V)
Modulation de fréquence
Q2.30 Il s’agit d’une modulation de fréquence caractéristique appelée « faux porteur » pour
laquelle il n’existe pas de composante fréquentielle à la fréquence porteuse. L’indice de
modulation correspondant est m=2,4.
Q2.31
L’offset Vmo présent sur l’entrée su
modulateur permet d’obtenir la fréquence Fréquence sur la sortie RFOut
porteuse à 433,6MHz en sortie. Dans le tracé
de l’oscillateur à quartz une tension de 2,5V KF
correspond à la fréquence de 3,3875MHz qui 433,6MHz F
permet d’obtenir par multiplication de 128 F
grâce à la boucle à verrouillage de phase la
fréquence de 433,6MHz.
L’indice de modulation est tel que :
KF.Vm1 m.fa
m donc KF Vmo Vmod
fa Vm1
Avec fa = 5kHz (d’après l’analyse spectrale)
Vm1
soit KF = 20kHz/V
Q2.33 En considérant un niveau moyen de 5,38dBm pour les 2 raies présentes à fo+fa ou fo-
fa et si l’on appelle Seff l’amplitude efficace du signal modulé FM et PRF sa puissance dans
une charge de 50 sur la sortie RFOut alors
J1².Seff ² Seff ²
50 PRF
P1dBm 5,38dBm 10.log 10.log 50 20.log J1 10.log 20.log J1 avec
1mW 1mW 1mW
J1 qui correspond à la fonction de Bessel pour m=2,4 soit J1=0,52 donc PRF = 12,8mW ce
qui correspond aux performances du circuit RF2512
Q2.35 Les éléments à la sortie permettent d’effectuer un filtrage sélectif tout en garantissant
une adaptation d’impédance entre la sortie du circuit RF2512 et l’étage suivant.
c
Q3.1 représente la longueur d’onde. donc =69,2cm
f
Q3.2 Le gain d’une antenne correspond au meilleur gain directif dans une ou éventuellement
plusieurs directions en utilisant comme modèle de référence une antenne isotrope qui se
comporte comme un point dans l’espace qui rayonnerait de la même façon dans toutes les
directions. Pour une antenne isotrope le gain est de 1 ou, exprimé en décibel, il est de 0 dBi
(décibel par rapport à l'antenne isotrope).
Q3.3 En reformulant la formule de Friis en adoptant une notation en dBm on montre que
c
Pr dBm PodBm G1dBi G2dBi 20.log 20.log f 20.log D
4
Ce qui nous donne PrdBm = -72,5dBm ce qui est nettement supérieur à la sensibilité du
circuit RF2917 qui annonce une valeur typique de -101dBm.
Q3.7 Afin d’éliminer la fréquence image il est nécessaire d’utiliser un filtre de nature passe
bande centré à 433,6MHz et possédant un forte réjection pour la fréquence image
considérée. Pour ces fréquences seuls les filtres à ondes de surface (SAW Filter) sont
possibles.
Q3.8 Comme fOL prend la valeur la plus basse alors fR=fOL+FI et fIM= fOL-FI
On obtient donc à la sortie des 2 mélangeurs :
Vmel1 = .[R0.cos(2 .(fOL+FI).t) + R1.cos(2 .(fOL-FI).t)].cos(2 fOLt) et
Vmel2 = .[R0.cos(2 .(fOL+FI).t) + R1.cos(2 .(fOL-FI).t)].cos(2 fOLt- /2) avec =10^(Gm/20)
Donc
Vif1 =( /2).[R0.cos(2 .(2.fOL+FI).t) + R0.cos(2 .FI.t) + R1.cos(2 .(2.fOL-FI).t)+ R1.cos(2 .FI.t)]
Vif2 =( /2).[R0.cos(2 .(2.fOL+FI).t- ) + R0.cos(2 .FI.t) + R1.cos(2 .(2.fOL-FI).t- )+
R1.cos(2 .FI.t- )]
On ne retrouve qu’un seul terme en R0.ce qui justifie bien le nom de réjection de fréquence
image
Q3.9 En reprenant le calcul précédent, seul Vif2 est affecté par l’erreur de phase :
cos(2 .FI.t) - cos(2 .FI.t+ r) = (1-cos( r)).cos(2 .FI.t) + sin( r). sin(2 .FI.t) = 2.sin( r/2).
cos(2 .FI.t+ r)
Q3.10 Il faut que le rapport sin( r/2)/ cos( r/2) < 1/100 donc rmax=2arctan(1/100) soit
rmax=1,15°
Q3.13 La borne MUTE permet de choisir entre les 2 types de modulations FM ou FSK. Dans
notre cas la borne MUTE doit être laissée non connecté (en l’air)
Q3.14 Si l’on considère un signal modulant de la forme cos(2 .f1.t), le signal modulé en
fréquence peut s’écrire :
f1
V 23(t ) U. cos 2 .FI.t sin( 2 .f 1.t )
f1
1 C Co R.Co
Q3.15 On obtient la forme indiquée avec o Q R. et Ao
L.(C Co ) L L.(C Co )
Ao.f Ao.f
Q3.16 T ( jf ) fo fo donc pour f proche de fo T ( jf ) Ao
2 2
f fo f² fo²
1 Q² 1 Q²
fo f fof
f fo
Arg T jf arctan Q ce qui pour f proche de fo (f=fo+ f) avec f petit conduit à
2 fo f
f 2Q
Arg T jf 2Q de la forme Arg T ( jf ) . f avec
2 fo 2 fo
Q3.17 La fréquence fo doit être parfaitement calé sur la fréquence intermédiaire FI ce qui est
le cas lorsque l’on utilise des éléments piezo-électrique. Dans le cas de circuit d’accord LC il
est indispensable de prévoir un réglage généralement en utilisant une inductance variable.
Q3.18 On peut écrire le signal à la sortie du mélangeur que l’on considère ici comme un
multiplieur :
f1 f1 f 1. cos(2 .f 1.t )
FMOUT A.K.U ².cos 2 .FI.t sin( 2 .f 1.t ) . cos 2 .FI.t sin( 2 .f 1.t ) 2Q
f1 f1 2 fo
A.K .U ² 2 f1 f 1. cos( 2 .f 1.t ) f 1. cos( 2 .f 1.t )
FMOUT . cos 2 .2FI.t sin( 2 .f 1.t ) 2Q cos 2Q
2 f1 2 fo 2 fo
Un filtrage passe bas dont la fréquence de coupure fc est telle que 2FI>>fc>f1 permet
d’obtenir un signal démodulé de la forme
Q3.21 Le second ampli-op apporte une amplification d’un facteur de 10 nécessaire pour
permettre l’utilisation de la dynamique complète à l’entrée du convertisseur. On se retrouve
donc avec une variation de 2Vpp sur l’entrée LINR du convertisseur.
Q3.23 Avec une déviation de 15kHz on obtient sur la sortie FMOut un signal dont la
composante alternative est de 100mVpp.
LINR
2,1V 1Vpp
t
0,5ms
Etude du CODEC CS4215
Q3.25 Il s’agit d’un convertisseur analogique numérique de type avec une fréquence de
sur-échantillonnage 64 fois plus grande. Ce circuit intègre des filtres décimateurs permettant
ainsi une l’utilisation de filtre anti-repliement très simple en entrée du circuit.
Q3.26 Bande passante du signal capteur = 5kHz donc Fe=11.025kHz car Fe/2>5kHz donc
DFR2-0 = [0 0 1]
Les lois A et µ correspondent à des lois classiquement utilisés pour la conversion de la voix
en téléphonie. Dans notre cas, comme il s’agit d’un système d’acquisition de signaux en
sortie de capteurs, une simple loi linéaire suffit.
Le sujet de la session 2010 portait sur les différents sous-ensembles d’une alimentation sans
interruption (ASI) de type « on-line ». Le sujet abordait quatre points principaux :
Le sujet permettait de tester les connaissances des candidats sur un spectre large, ainsi qu’il
est attendu d’un professeur agrégé.
Le jury a constaté de graves lacunes sur les fondamentaux du Génie Electrique ce qui
entraîne des erreurs préjudiciables au traitement de chaque partie.
Pour faciliter la préparation à cette épreuve et compte tenu des faiblesses observées dans
cette session, le jury propose les recommandations suivantes aux candidats :
L’épreuve est longue, les candidats doivent s’entraîner aux techniques de composition afin
de traiter une proportion suffisante du sujet.
4.3.1 Corrigé du problème
5 Epreuves d’admission (oral)
1) Les candidats peuvent apporter des ouvrages complémentaires dans les conditions
suivantes :
- les ouvrages doivent être déposés avant le début des épreuves et laissés à la
disposition de tous les candidats jusqu'à la fin de celles-ci. Ils doivent être (ou
avoir été) disponibles en librairie ou avoir été en vente ou en distribution publique
officielle (ils doivent donc porter un numéro d'ISBN ou d'ISSN) ;
- le jury admet aussi les documentations des constructeurs mais ils ne doivent
contenir aucune note ou référence personnelle autre que le nom du propriétaire ;
- les photocopies d'ouvrages, d'actes de conférences,… ne sont pas admises.
Seuls les ouvrages originaux complets peuvent figurer en bibliothèque.
Dans tous les cas, les ouvrages déposés sont soumis à l'approbation du jury.
2) Par ailleurs, des dossiers sur des systèmes industriels peuvent servir d’application-
support dans le cadre de l'épreuve pédagogique ou pour la préparation d’un montage. Ces
documents ne sont pas exhaustifs et ne couvrent pas nécessairement tous les thèmes. Les
candidats peuvent donc apporter des dossiers complémentaires dans les conditions
suivantes :
- les dossiers doivent être déposés avant le début des épreuves et laissés à la
disposition de tous les candidats jusqu'à la fin de celles-ci, ils ne doivent contenir
aucune note ou référence personnelle autre que le nom du propriétaire ;
- les dossiers doivent concerner des systèmes réels commercialisés ou des extraits
de notices techniques de constructeurs ;
- ces dossiers doivent être reliés et peuvent :
o soit provenir de documents fournis par l’entreprise qui a développé le
produit ou qui en assure la maintenance ;
o soit être (ou avoir été) disponibles en librairie ou avoir été en vente ou en
distribution publique officielle (ils doivent donc porter un numéro d'ISBN ou
d'ISSN) ;
o soit provenir de dossiers fournis dans le cadre d’épreuves officielles, c’est-
à-dire de type BTS, Baccalauréat, concours liés au génie électrique,… ;
Aucun dossier étudiant associé à des thèmes développés dans le cadre d’un projet d’étude
n’est autorisé hormis les documents décrits ci dessus.
Dans tous les cas, les dossiers déposés sont soumis à l'approbation du jury.
3) Des ordinateurs sont mis à la disposition des candidats de manière à leur permettre
d’accéder à des documentations de constructeurs sous forme de CD-ROM.
Ces ressources, communes à tous les candidats, ne peuvent être que ponctuelles (consulter
une documentation et/ou l’imprimer, tracer une courbe,…). Au cours d’une journée
d’épreuve, trois à neuf candidats peuvent être présents simultanément. Un ordinateur ne
peut donc pas être monopolisé par un candidat pendant toute la durée de l’épreuve.
Les candidats peuvent apporter des CD-ROMs complémentaires dans les conditions
suivantes :
- les CD doivent être des originaux avec une licence d’utilisation en bonne et due
forme permettant l’installation sur le site de l’ENS Cachan ;
- ces CD doivent être déposés avant le début des épreuves et laissés à la
disposition de tous les candidats jusqu'à la fin de celles-ci ;
Les lecteurs de CD-ROM et de disquettes des ordinateurs à usage des candidats sont
désactivés. Les CD-ROMS sont préinstallés sur disque dur.
Toute introduction d’un CD-ROM ou d’une disquette durant les épreuves est formellement
interdite.
Un rétro projecteur et vidéo projecteur sont mis à la disposition des candidats lors des
épreuves orales.
5.2.1 Généralités
L'une des principales vocations de cette épreuve à caractère expérimental est de juger
l'aptitude du candidat à la conception et la mise en œuvre de dispositifs. Le jury apprécie la
justification des mesures ainsi que leurs interprétations (caractérisation de composants, de
sous-systèmes ou de systèmes ...) L'objectif est donc :
soit d’analyser les critères de choix technologiques de composants ou partie de
composants d’une fonction par rapport aux contraintes d’une application donnée,
soit d’analyser la démarche de conception et de mettre en évidence les critères de
choix technologiques en liaison avec les contraintes de l’application,
soit de caractériser un dispositif donné, d’effectuer les réglages, les
dimensionnements ou les adaptations nécessaires de manière à illustrer les
contraintes technologiques associées à une application donnée,
soit de présenter un aspect spécifique du montage dont le thème aura été précisé
dans le sujet.
Le jury est sensible :
aux choix des solutions techniques, aux prédéterminations, aux choix technologiques
des composants et/ou des sous systèmes utilisés, qui devront être scientifiquement
justifiés,
à la forme de la démarche expérimentale (nature des tests et des mesures),
à l'analyse des résultats,
à la qualité de la présentation.
De plus, le jury attend que les candidats soient capables d’utiliser de manière autonome les
appareils de mesure standards : oscilloscope, oscilloscope à mémoire, générateur de
fonction, analyseur de puissance, wattmètre et pour les candidats de sensibilité "courant
faible", analyseur de spectre et générateur de fonctions programmables.
Les aspects métrologiques, i.e. choix des appareils de mesure, emploi, méthodes de
mesure, domaine de validité, précision, doivent être maîtrisés.
Le jury attend également dans cette épreuve que le candidat connaisse les fonctionnalités
principales et soit familier avec l’un des produits professionnels les plus courants du marché
dans les domaines suivants :
la simulation des circuits d’électronique de puissance et des circuits électriques BF,
RF,
la description en langage VHDL et la mise en œuvre de circuits CPLD et FPGA,
le développement en C et C++ sur PC.
Il faut noter que la plupart des logiciels utilisés à l'agrégation sont, soit en distribution libre
soit disponibles en version d'évaluation, permettant ainsi à tout un chacun de se familiariser
avec ces outils.
5.2.2 Organisation de la présentation du montage en présence du jury
Le candidat peut fournir au jury en début de présentation les documents papier réalisés ainsi
que les documents caractéristiques (courbes, chronogrammes, listing, copie d'écran, …)
concernant le déroulement de la préparation du montage.
Phase 1
Sous la forme d'un exposé, le candidat doit :
présenter le principe du montage mis en œuvre,
préciser les résultats de la prédétermination des caractéristiques technologiques des
composants ou des sous systèmes en regard des caractéristiques attendues, et
présenter les mesures ou essais afin que le jury puisse apprécier la démarche,
présenter et valider quantitativement les résultats expérimentaux par rapport aux
caractéristiques du dispositif utilisé (par exemple, il peut mettre en évidence les limites
de validité des relations et les justifier),
analyser les résultats expérimentaux par rapport aux contraintes de l’application,
caractériser le dispositif en reproduisant certains essais.
Cette phase de présentation des étapes de développement doit être prévue pour durer
vingt minutes.
Phase 2
Le jury pose des questions au candidat destinées à expliciter :
le choix des solutions techniques,
les éléments de la prédétermination des choix technologiques des composants et/ou
des sous-systèmes utilisés, qui doivent être scientifiquement justifiés,
la démarche expérimentale (choix des moyens d'analyse, de mesure et de
visualisation), l'analyse des résultats obtenus par le candidat.
Le jury s'intéresse ensuite au fonctionnement du montage. Le candidat doit présenter le
matériel mis en œuvre dans sa manipulation et effectuer une démonstration de son
fonctionnement.
Note importante
Il appartient au candidat de s’informer auprès des agrégés préparateurs et techniciens :
des caractéristiques concernant les maquettes et sous-systèmes qui sont mis à sa
disposition dans le cadre de cette épreuve (tous les documents et notices
correspondants peuvent et doivent être consultés),
des moyens logiciels et des outils de simulation disponibles,
des matériels de mesure utilisables,
des composants passifs ou actifs disponibles.
Des travaux particuliers peuvent être demandés aux agrégés préparateurs ou aux
techniciens dans la mesure de leur disponibilité, sur présentation d'un document écrit
explicitant le travail à réaliser. Ce document devra donc donner les schémas structurels, les
valeurs, les références des composants, les schémas blocs, le réglage des appareils, etc...
À titre d’information, une liste non exhaustive de moyens mis à la disposition des
candidats pour la session 2010 est ébauchée ci-dessous :
o composants électroniques passifs et actifs de caractéristiques diverses,
o maquettes, systèmes et sous-systèmes,
o logiciel de présentation et de calcul : Excel,
o logiciels de tracé des réponses des filtres, (Filtercad de Linear technologie)
o logiciels de simulation de structures analogiques de type SPICE,
o logiciels de calcul et de simulation : MATLAB, PSIM,
o logiciels de simulation RF : RFsim99 (en distribution libre)
o logiciels de développement de PAL-CPLD-FPGA : Warp (CYPRESS), WEB Pack
(XILINX)
o Logiciels de développement en C : chaîne Code Composer Studio (TEXAS
INSTRUMENTS), Borland C++, Builder 6
o Cartes d’acquisition sur PC : Fastlab et Pcmes (société Eurosmart),
o Carte DSPACE avec SIMULINK distribué par la société Scientific Software,
Modules multiplication de tension, affichage, comptage, correcteurs etc..,
o CDROM fournis par les constructeurs ou distributeurs, (Analog Devices, Linear
technologie, Maxim, Texas, ...).
La moyenne de l'épreuve de montage est pour l'année 2010 de 7,44 sur 20.
Pendant cette session, 17 sujets différents ont été proposés aux candidats de sensibilité
"courant fort" et 10 sujets différents aux candidats de sensibilité "courant faible". Parmi ces
sujets, deux étaient nouveaux pour la sensibilité "courant fort" et un pour la sensibilité
"courant faible". Ces nouveaux sujets ont pour titre :
De façon générale, le jury constate qu'il est impossible de réussir cette épreuve sans un
minimum d'aisance dans la manipulation des appareils de mesure, des logiciels et des
langages de programmation. Il est également indispensable de connaître les aspects
théoriques associés à chacun des montages, et ceci avant l'épreuve. C’est notamment le cas
des structures de base en électronique de puissance et en particulier l’onduleur de tension
MLI qui est encore mal maîtrisé. Les ouvrages ne sont là que pour éviter de refaire certains
calculs ou développements fastidieux, le candidat devant être à même de les justifier.
Remarques et conseils aux candidats concernant la préparation :
Lorsque le candidat a des difficultés par rapport au thème proposé dans le montage, le jury
lui conseille d’avoir une démarche progressive au lieu de mettre en œuvre un dispositif
complet.
Le candidat doit s’assurer que le domaine de validité des relations utilisées correspond bien
aux caractéristiques de son montage.
Un candidat doit être capable d'analyser de façon rigoureuse une structure logicielle ainsi
que son environnement, puis de les adapter à un cahier des charges. Il doit pouvoir la
présenter avec méthode.
La qualité de la présentation intervient dans une part non négligeable de la note du candidat.
Compte tenu du temps imparti (20 min), le jury demande au candidat de préparer son
tableau, et de présenter clairement la problématique du sujet.
Analyse de l'épreuve
L'analyse du déroulement des épreuves de l'année 2010 nous amène à noter un certain
nombre de points à améliorer :
une plus grande rigueur sur la notation des différentes grandeurs physiques (valeurs
moyennes, efficaces, temporelles, etc…)
une meilleure gestion du temps imparti, permettant d’aborder toutes les parties
proposées dans le sujet,
Tendances
Pour la sensibilité "courant faible", l’évolution des sujets vers, d’une part l'électronique
numérique et d’autre part le domaine des transmissions, se confirme.
Les sujets utilisant des microcontrôleurs, DSP, CPLD ou FPGA vont donc progresser en
nombre et surtout en performances des structures abordées (les outils de conception et de
mise en oeuvre permettant d’en faciliter grandement l’étude).
Nous insistons donc, comme par le passé, sur l'importance de la maîtrise des langages, des
outils et des principes associés à ces composants ou ces structures. D’autre part les
connaissances théoriques en Traitement Numérique de Signal sont désormais tout aussi
incontournables que celles de l’Automatique classique.
Pour l'électronique RF (Radiofréquence) il est donc encore une fois recommandé de se
familiariser avec l'instrumentation spécifique (analyseur de spectre, analyseur de réseau,
coupleur directif, etc).
Pour les transmissions numériques il est bon de se familiariser avec les différents outils
d’investigation.
Vous trouverez ci-dessous une liste de sujets proposés lors des sessions 2009 et 2010 pour
les montages à coloration électronique courant faible. Cette liste est donnée à titre indicatif et
les montages indiqués sont susceptibles d’être proposés pour les prochaines sessions.
Liaison 4-20mA
Pour ce montage on demande au candidat de mettre en œuvre un circuit spécialisé en
respectant un cahier des charges donné.
Vous trouverez ci-dessous une liste de sujets proposés lors des sessions 2009 et 2010 pour
les montages à coloration électrotechnique courants forts. Cette liste, donnée à titre indicatif,
est susceptible d’évoluer lors des prochaines sessions.
Entrelacement de hacheurs
Ce montage permet d’aborder le principe de l'entrelacement avec la mise en parallèle de
deux hacheurs et d’un asservissement de courant.
Hacheurs élévateurs
L'objectif de ces montages est la réalisation de hacheurs élévateurs (parallèle ou à stockage
inductif), munis de régulations et pouvant être employés en absorption sinusoïdale.
Alimentations à découpage
L'objectif de ces montages est de dimensionner puis de réaliser une alimentation à
découpage de type Flyback ou Forward mono-interrupteur.
Compensateur statique
L'objectif de ce montage est le calcul et la mise en œuvre d'un compensateur statique
d'énergie réactive et d'une régulation de puissance réactive.
Génération de bord
On se propose ici de générer un réseau triphasé à tension et fréquence constante (400Hz) à
partir d'un alternateur entraîné à vitesse variable, d'un redresseur et d'un onduleur
autonome.
Contenu du dossier
Le dossier est désigné par son titre et comprend différents documents relatifs à ce thème :
des publications de revues ou de congrès, des notes d'applications de constructeurs, des
documentations techniques. Une problématique est proposée en sous-titre. Notez que
certains articles peuvent être issus de publications en langue anglaise. Une bonne pratique
de la lecture de cette langue est donc recommandée.
Analyse de l’épreuve
L’analyse du déroulement des épreuves de l’année 2010, nous amène à noter un certain
nombre de points.
Concernant la première partie de l’épreuve (analyse et synthèse du dossier) :
une partie des candidats a parfaitement réussi cette épreuve en développant à un
bon niveau technique et scientifique la problématique qui leur était proposée. Il reste
trop de candidats qui n’arrivent pas à identifier cette problématique ;
le jury attend un exposé. Il est donc conseillé, pour cette partie, d’utiliser des supports
médiatiques et d’éviter la lecture de notes manuscrites ;
des candidats ne situent pas leur exposé à un niveau technologique et scientifique
suffisant et se contentent de généralités, de l'historique d'une technique ou
d’énumérations sans aucune référence technologique ;
le jury a parfois regretté un refus d’utiliser des documents très spécifiques tels que
notices de constructeurs et schémas structurels des applications industrielles,
tableaux comparatifs chiffrés. Les documents en langue anglaise sont parfois
ignorés ;
certains candidats se sont contentés de résumer un seul article du dossier et d’autres
ont opté pour une présentation de type catalogue, dénuée de toute classification
comparative. Où est alors la synthèse ?
de nombreux candidats n’ont utilisé qu’une faible partie des 40 mn d’exposé,
proposant ainsi un exposé superficiel du point de vue technique ;
le jury continue de relever des considérations très vagues sans aucune valeur
numérique ni comparaison.
Fiche d’objectifs
Une fiche rappelant les objectifs et attendus de l’épreuve a été fournie aux candidats.
La question est nécessairement empruntée au domaine (A ou B) qui n’a pas été retenu par
le candidat lors du tirage au sort pour la première épreuve d’admission. L'épreuve
pédagogique est d'une durée de 6h comme les autres épreuves orales de l'agrégation de
Génie Électrique. Elle se décompose en 5h de préparation et 1h de présentation et
d'interrogation. Après ouverture du sujet, les candidats composent dans la salle de
bibliothèque où ils peuvent avoir accès à une liste d’ouvrages.
Généralités
Le candidat doit lire attentivement les objectifs de la leçon proposée afin d’éviter de
construire une séance hors du sujet proposé. Le candidat ne pourra en aucun cas modifier le
titre de la séance ou le niveau imposé par le sujet.
Il doit garder une certaine distance avec la bibliographie utilisée et exercer son esprit critique
vis à vis de celle-ci. Un choix ne peut être justifié par le seul fait qu’il a été extrait d’un
document existant.
Le candidat doit préparer des documents clairs et présentés proprement. Il évitera les
schémas complexes ou peu lisibles en projection. Il est rappelé au candidat qu’il doit utiliser
le tableau comme il le ferait avec des élèves et qu’il ne doit en aucun cas l’effacer en cours
d’épreuve.
Les schémas et documents constructeurs utilisés par le candidat dans sa séance pourront
être remis au jury comme il le ferait avec des élèves ou des étudiants.
Les candidats disposent des outils de communication habituels, vidéo projecteur,
rétroprojecteur, ordinateur associé aux logiciels de calcul et de simulation. Certaines leçons
peuvent se prêter à une démonstration expérimentale. Les candidats peuvent solliciter les
agrégés préparateurs.
Analyse de l'épreuve
L'analyse du déroulement des épreuves nous amène à noter un certain nombre de points :
Points positifs :
Quelques leçons de bonne qualité ont été appréciées par le jury, avec des plans rigoureux,
des documents bien présentés, une gestion du temps maîtrisée, le respect des objectifs
proposés, une bonne utilisation du tableau, une présentation vivante, une expression claire
et rigoureuse scientifiquement.
Le jury a apprécié que la majorité des candidats ait :
proposé une séance en adéquation avec le référentiel imposé;
utilisé des applications représentatives des solutions récentes et courantes.
L’épreuve pédagogique a pour but premier d’évaluer les capacités à transmettre des
connaissances. Il est indispensable que les candidats s’expriment avec rigueur et clarté, et
qu’ils adoptent des attitudes conformes à celles attendues d’un professeur en salle de
classe. Cependant, il ne s’agit pas d’une épreuve qui consisterait à ne présenter que
l’organisation pédagogique de la séance ou de la séquence et le titre des activités proposées
aux élèves. Le jury attend que les contenus scientifiques et technologiques soient
développés et justifiés.
Une leçon ne peut se réduire à la reproduction d’une partie d’un ouvrage ou d’un rapport de
concours.
Le choix d’une application support de la leçon est indispensable. Le support doit être
accessible aux élèves concernés. Celui-ci doit permettre de présenter les problèmes
techniques à résoudre et d’illustrer la ou les solutions mises en œuvre.
Cette application ne doit pas être seulement un titre. C’est le support sur lequel doit
s’appuyer la leçon. Elle a été souvent évoquée trop rapidement, apparaissant brièvement au
début de la leçon puis négligée, sans que soit établi de lien véritable entre les contenus de la
leçon et leur exploitation dans le contexte décrit par l’application.
Il est rappelé que la présentation doit mettre en avant les aspects pédagogiques et se situer
au niveau du référentiel concerné. L’entretien permet l’approfondissement des
connaissances du candidat, il investit alors l’ensemble du programme de l’agrégation et va
au delà du niveau évoqué pour bâtir la leçon.
Exemple de leçon
ÉPREUVE PÉDAGOGIQUE
Objectif : Au terme de la séance, les élèves ou les étudiants devront être capables de :
- Analyser les problèmes d'harmoniques liés à l'usage de convertisseurs statiques type pont de
Graëtz.
NOTA : des extraits des référentiels et des programmes à utiliser sont fournis en annexe.
Toutefois, le candidat pourra, utilement, se reporter aux référentiels et programmes
complets.